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Le Verbe à vif - suite Main Froide

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Mar 8 Mai - 16:26

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Une fois en possession des commandes, il revint à la table pour s’installer avec eux. Il se servit une tasse de café noir après avoir servi tout le monde, tandis que dans son dos, un jeune homme d’une vingtaine d’année environ vint tisonner la cheminée et l’alimenter en bois sec sous un concert de crépitements en tout genre.
« Rien de tel qu’un breuvage chaud et un bon feu de cheminée pour se détendre. », fit-il l’air satisfait.
« Surtout après une pluie glaciale. » Fit Alexander en réceptionnant la tasse du breuvage “interdit” qu’il haïssait tant. Que ça soit pégasien ou même terrien le café avait la même odeur nauséabonde. Mais il ne laissa rien paraître.
« Vous savez, j’entends souvent parler de vous. », commença-t-il, cherchant manifestement à entretenir la discussion. Il fit le tour des visages avant de poursuivre : « Dans un endroit comme celui-là, on entend beaucoup de chose, notamment de Génii de passage. Et je me suis toujours demandé pourquoi je n’avais jamais eu l’occasion de vous croiser. Je me suis dit que c’était peut-être parce que j’ouvrais mon établissement à ces mêmes Géniis… Hypothèses qui peut se tenir étant donné que vous ne vous entendez pas paraît-il. » Il écarta les mains fataliste. « Seulement, quelqu’un de commerçant comme moi ne peut pas se priver d’une clientèle régulière, vous comprenez. Aussi, pour vous montrer ma bonne foi, je vous informe qu’il y a quatre militaires Génii qui logent ici en ce moment même. Ils se lèvent rarement tôt cela dit. D’où leur auguste absence séant en l’instant. »

Pedge se trémoussa sur sa chaise. Cette aspect là n’était pas le bienvenue, et elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’oeil aux alentours. Le petite tressaillement de Pedge n’échappa pas au psychologue qui lui fit un petit clin d’oeil fugace. Il avait une entière confiance en la capacité de cette jeune femme pour les défendre et, du coté d’Alexander, il serait capable de leur faire une offre plus élevée que leur propre vie et en profiter pour leur retourner l’esprit : ce genre de choses. Chacun ses armes en somme. Ils savaient tous dans quoi ils s’engageaient en allant dans un terrain extérieur. Lorsqu’il reçu la tasse, le psychologue remercia chaleureusement avant de porter le liquide bouillant à ses lèvres. Une vague de soulagement suivi sa gorge jusqu’à son estomac, en plus d’une douce chaleur, puis il écouta le gérant avec le même intérêt.

Il trouva presque amusant, intérieurement, de voir cet homme “prouver” sa bonne foi en révélant la présence de Genii. Etait-ce pour les perdre sur de fausses pistes ? Sidney doutait véritablement que cela soit issue d’une bonne intention. Le caractère très passif et optimiste de cet homme contrastait beaucoup trop avec la situation. C’était à croire qu’il avait l’assurance, la certitude, de les manipuler à leur propre jeu.

Alexander esquissa un rictus en regardant sa tasse, où il avait mis une main, puis releva ces deux prunelles d’acier sur son interlocuteur.
« Merci de votre bonne foi.» Il laissa passer quelques secondes avec un visage aimable pour que l’homme voit qu’il était plutôt satisfait de cette information. Qu’importe ce que pensait Alexander à cet instant, il analysait tout et il mettait toute forme d’hypothèse, il pouvait autant vouloir être honnête qu’avoir leur confiance. Il enchaîna après un petit temps de pause suffisant. « Les geniis viennent donc régulièrement ici. Vous ne craignez pas un accident en hébergeant aujourd’hui deux peuples qui ont des différents ? » Toujours aimable et neutre.
« Sans compter ces nombreuses activité d’espionnage dont ce peuple est très friand. N’ont-ils jamais malmené votre réputation en exerçant de la sorte dans votre établissement ? » Fit Sidney sur un air assez curieux et détaché.

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Pedge de son côté, écoutait Wakks qui s’était lancé dans un véritable concours de bite, y avait pas d’autre mot, avec celle qu’il nommait Emma. Ces deux là se cherchaient des poux, et la militaire sentait bien qu’il y avait un truc pas net du côté de l’aubergiste, enfin, de celle qui accueillait les clients. Du coup, elle ne suivait plus vraiment la conversation, absorbée par celle qu’elle avait dans l’oreille. Ce n’était pas évident, surtout qu’il y avait pas mal de friture. Il semblait évident pour Pedge que Emma l’emmenait voir un contact et que ce dernier jouait un rôle. Après, elle ne le connaissait pas plus que ça, mais il semblait radicalement différent du Wakks de début de mission. Manifestement, il essayait de suivre la piste que l’aubergiste traçait pour lui. Elle espérait qu’il ne se mettrait pas en danger inutilement, et que cela serait fructueux pour leur affaire. Mais du coup, est-ce que le type avec qui ils étaient en train de discuter était au courant de toute cette magouille ? D’ailleurs, ce dernier était en train de répondre à Sidney et Alexander :

« Je n’ai pas à me plaindre pour le moment. Ils payent ce qu’ils doivent, et même si je dois déplorer quelques bagarres, les incidents sont rares. Nous avons une ligne de conduite et ceux qui en dérogent se retrouve sous l’orage pour la nuit. Ils sont fréquents dans les environs. »
Il leva les bras, sûr de son fait. Alexander hocha la tête, cela semblait être une punition “douce” comparé à d’autre mais faut dire que choper la crève dans ce genre de civilisation est signe généralement de mort. Il ne put répondre à cette phrase qu’ils furent interrompu.
Le garçon qui s’était occupé de la cheminée revint vers l’homme qui parlait avec les atlantes, et lui murmura quelque chose à l’oreille.

« Hmmm ? Bon, bien bien. », fit-il en faisant un geste de la main pour congédier le commis. Il semblait perplexe, mais n’ajouta rien de plus, songeur.

Du bruit se fit du côté de la réception, par là où ils étaient arrivés. C’était le moment qu’avait choisi trois Génii pour débouler, armes aux clairs. Ils entrèrent dans la salle commune, se déployant devant l’entrée.

« Je vous trouve ici, Monsieur le Directeur de cet hot... »
« Lieutenant, vous voyez ce que je vois ! »
« Des Atlantes ! »
« Cela explique tout maintenant. »
« Y en a un de vous qui bouge je le fume ! », fit Pedge qui s’était avancée en rejetant sa chaise en arrière, la faisant tomber sur le sol, l’arme pointée sur l’homme du centre, le Lieutenant apparemment. Il n’y avait rien pour se cacher, rien pour se mettre à couvert, mais cela valait aussi du côté des trois Génii.

« Ola tout le monde se calme !! », gueula le chef de l’établissement en se levant d’un bond et en écartant les bras.
« Fait gaffe toi ! », gronda Pedge en braquant son arme sur le Génii de droite qui semblait vouloir lever la sienne. Elle le tenait parfaitement en joue, les yeux alignés avec les réticules de visée. Elle était sûre de les abattre tous les trois avant qu’ils ne puissent lever réellement leurs armes, mais le pari était risqué, très risqué.
« Vas-y, tire, et tu meurs ensuite. », dit-il sans achever son geste. Il semblait terrifié mais il essayait de faire bonne figure, surtout que la soldate ne montrait rien d’autre que de l’agressivité contrôlée. Mais elle était à cran, surtout avec la discussion de Wakks et de sa Emma. Elle avait envie de gueuler dans la radio de la fermer mais elle ne pouvait pas.

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Alexander avait aussi entendu les bruits étrange et l’interruption inopiné des « dormeurs » qui étaient pas si matinal que ça, le fit sursauter. Ce qui le fit réagir en se levant avec plus de grâce que Pedge la grande bourrine, fut justement la réaction au quart de tour de la soldate. Si le poids du zat qui venait de se balloter doucement contre sa cuisse n’avait pas été là, il aurait pas eu le réflexe de le prendre et de le braquer. Mais ce simple contact lui rappela qu’il avait une arme et cela pouvait jouer dans la balance de force, même si l’agressivité parfaitement calme de Pedge était suffisamment intimidante. Donc il le prit… Et au nom de la reine d‘Angleterre pourquoi il y a cette fichue lanière qui embête le monde ? Ouai faut qu’il prenne un cours en arme lui ! car savoir se battre c’est bien mais niveau gros calibre… On repassera pour ce genre d’objet. Bref, Pedge monopolisait toute l’attention des Geniis qui essayaient de lui montrer qu’ils en avaient dans le pantalon aussi, mais leur micro expression était suffisamment clair : ils avaient les chocottes donc une impulsion de plus et ils jettent leurs armes.

Bref il était pas vif et cela lui fit remarquer qu’il n’était qu’un chef d’entreprise et que Wakks manquait niveau défense ! Il sortie donc son zat profitant que la lumière soit sur la lieutenant.
« Vous savez très bien que vous n’aurez pas le temps… » le bruit caractéristique du serpent s’était fait entendre quelque secondes avant sa phrase d’un apathique mais d’une fermeté limite tranchante. Cela était de l’intimidation pour supporter l’effort de Pedge et l’aider à prendre le dessus. Si les Geniis ont plus d’arme ils pourraient négocier, ils ne sont pas connu pour être très futé généralement. En tout cas il en avait que trois ici, où était le quatrième ? Partis voir Wakks et la serveuse ?

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Sidney avait réussi à garder son calme.
Son vieux coeur avait tressailli et sauté brusquement dans sa poitrine lors de cette surprise très désagréable qui lui avait fait tomber la tasse au sol. Il s’était attendu à beaucoup de chose mais pas à voir soudainement des armes se braquer les uns sur les autres aussi rapidement. Cela avait été comme un coup de tonnerre brutal, le psychologue s’était soudainement levé en faisant tomber du liquide brûlant sur son pantalon. Et il avait senti la peur morceler son visage.

Il fut assez étonné, d’ailleurs, de voir l’aspect presque bestial chez Allen qui démontrait la guerrière qu’elle était. Sa réactivité, le fait qu’elle se contrôle aussi bien dans cet élément. C’était tout aussi louable qu’impressionnant. Alexander suivait la même réaction.
Il aurait été assez intéressé, sa curiosité piquée à vif, si la situation n’avait pas été aussi tendue. L’homme en regrettait l’absence de Wakks puisque le soldat l’aurait tout de suite protéger et mis à l’abri. Ce type de moment n’était vraiment pas pour lui et il se savait totalement inutile d’un point de vue martial.

Ainsi, alors qu’Alexander pointait également son arme pour participer au jeu d’intimidation qui s’instauraient entre tous, Sidney s’était décalé pour ne pas rester sur les lignes de tir. Une main posée sur sa poitrine qui s’élevait trop rapidement à son goût, il tentait de reprendre un souffle un peu plus normal et tentait de réfléchir.
Oui, il lui semblait avoir entendu un homme dire “cela explique tout”. Cela signifiait qu’ils étaient à la recherche de quelque chose, qu’il investiguait, exactement comme les Atlantes.

Peut-être que ces Geniis se fourvoyaient sur leur compte. Comme c’était vrai en ce qui les concerne. Se tirer les uns sur les autres n’allait pas régler la situation et Sidney commençait à se dire que les deux camps semblaient perdre leurs priorités au profit d’une haine mutuelle compliquée. Il se lança véritablement à contrecoeur, n’étant pas du tout un homme d’action.

« Ou alors... » fit-il en poursuivant la phrase d’Alexander.
« Nous acceptons tous une approche plus diplomate et nous nous concertons sur ce que nous recherchons. Auriez-vous, tout comme nous, des disparus parmis les vôtres...messieurs ? »

Le dernier mot était une main tendue. Tout commençait par la présentation.
Sidney aurait aimé avoir l’air aussi sûr de lui comme lorsqu’il faisait ses consultations ou qu’il déambulait sur le vaisseau. Mais en réalité, il avait les mains qui tremblaient, la voix peu assurée et son regard trahissait la crainte que l’une de ces armes ne se retournent directement sur lui. Mais il était certain qu’il était plus utile de réorienter l’intérêt de tout le monde sur la mission plutôt que sur une escarmouche. Et qui sait si les Geniis ne détenaient pas des informations qui, avec les leurs, les aiderait à investiguer un peu mieux sur ces disparitions ?

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La situation s’était quelque peu figée. Pedge ne bronchait pas. Elle ne clignait même pas des yeux, lesquels sautaient tour à tour d’un membre à l’autre. Avec le soutient d’Alexander dans son dos, qui avait manifestement dégainé un Zat, elle était maintenant certaine de sortir tout le monde de là vivant, exceptés les trois devant elle.

« J’en ai rien à foutre de vous les gars. », commença le lieutenant à l’adresse des Atlantes. L’ambiance était électrique dans la salle de réception. Le directeur fit un signe de tête au garçon d'hôtel qui venait de passer sa tête par la porte de la cuisine, et aussitôt, le gars en question referma la porte.
« Pas d’entourloupes ! On veut discuter, c’est tout. » L’autre leva son pistolet doucement, et le fit basculer à la verticale en passant son doigt dans le rond qui enferme la queue de détente. Ainsi, il ne pouvait pas s’en servir, et il se baissa pour le poser au sol devant le regard incrédule de son compagnon.

« Et moi, je veux que vous quittiez mon hôtel, tout de suite ! Ce ne sont pas des manières ! », rugit le patron qui ne voulait pas se laisser braquer sans rien faire. Pedge se décala pour l’empêcher de passer sans le regarder.
« Tout le monde reste calme monsieur. », fit-elle d’une voix parfaitement audible, tout en fermant une seconde les yeux de rage en entendant Wakks papoter avec la fille de l’accueil. S’il lui donnait des indications, elle ne les entendrait pas.

« Oui, tout le monde reste tranquille. La théorie du vieux m’intéresse. », fit le lieutenant en pointant du menton Sidney. Si lui avait posé son arme, les deux autres Génii assuraient ses arrières en les conservant.
« Et si les chefs ici présents discutaient entre eux hein ? »

Seulement voilà, dans le dos des Géniis, trois hommes apparurent, portant des armes de facture Wraith. Voilà comment ils se débarassaient des malotrus dans leur établissement en les collant sous l’orage, pour reprendre l’expression du tenancier. Tout le monde s’énerva à nouveau, et un des deux Géniis se tourna pour faire face à la nouvelle menace. Dans le même temps, un homme et une femme sortirent des cuisines avec les mêmes armes, et mirent en joue les Atlantes. Pedge se décala vers le mur de droite pour avoir de visu les géniis, et les deux nouveaux entrants.

« Je ne veux pas de ça chez moi, alors vous allez tous poser vos armes ! »

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Alexander ne comprenait pas vraiment ce que racontait le geniis qui se foutait des Atlantes mais qui voulaient discuter aussi… En conclusion, ils étaient là pour autre chose en somme et ce quelque chose sentait surement aussi mauvais qu’un chien sous la pluie. Le soulagement de voir une fenêtre offerte par Sidney se réaliser fut de courte durée… Puisqu’il fallait compter sur des nouveaux arrivants avec des armes incapacitante Wraiths. Alexander n’avait jamais été aussi tendu et redoutait pour la vie de son équipe et surtout celle de Sidney qui était la plus fragile. Finalement pas besoin d’être avec John pour que les locaux soient pénibles.

Au cas où, le patron n’avait pas remarqué mais les Atlantes étaient devant lui, si Pedge montrait une certaine agressivité légitime, dans la tête du bureaucrate les Atlantes défendait autant leur vie contre un ennemi que celle de l’aubergiste qui était sujet à la colère des militaires. Mais bon soit, il serait bête de ne pas baisser les armes face aux stunners Wraith qui allaient calmer tout le monde. Il abaissa donc son zat.
« Bien. On va tous respirer un bon coup et essayer de s’entendre. » ajouta t’il pour continuer aussi sur la ligne diplomate de Sidney. Il serait dommage de se faire virer… quoique s’ils se font virer sous l’orage avec les Geniis, ils pourraient à nouveau se braquer et essayer de négocier ce qui n’avait pas été fait avant. Mais dans le doute il est plus préférable d’être ici que sous la pluie avec des militaires ennemi fourbe et lâche comme est la moyenne de ce peuple. Même s’il était malvenu de juger, puisque le chef semblaient avoir de la jugeote.

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« Faisons ça oui. », enchérit Pedge à la suite d’Alexander, en baissant graduellement le canon de son fusil d’assaut tout en se redressant un peu pour adopter une posture moins agressive. Il commençait à y avoir beaucoup de monde dans la pièce, et la température élevée n’était plus que le reflet des flammes qui vombrissaient tranquillement dans la cheminée, peu encombrées des soucis des humains.

« Vous devez considérer l'hôtel comme un endroit neutre. Je ne peux pas me permettre de perdre des clients, réguliers ou non et je... »
« Alors c’est ça que tu fais ? », le coupa le lieutenant Génii. Eux aussi semblaient faire un effort de diplomatie en laissant leurs armes le long de leur corps, sans être agressif maintenant. Seuls les membres de l’hôtel conservaient leur stunner bien en évidence, attendant un signe de leur patron pour les utiliser, ou les ranger.
« Parfaitement, je tiens un hôtel, j’estime donc que tout le monde, tant qu’il paie, peut dormir ou manger ici. »
« Non non non, c’est du baratin ça. Je te surprends avec des Atlantes. Est-ce à eux que tu livres nos hommes ? »
« Je ne comprends pas... », fit l’homme en arquant un sourcil.
Le Génii poussa un soupir et tourna son regard sur Alexander et Sidney :
« Vous nous les rendez, et y aura pas plus de grabuges. Sinon, on repart d’ici, et on revient avec toute la garnison raser cet endroit. Votre petit commerce sera terminé. »
« Parce que vous croyez que je vais vous laisser partir après de telles menaces ? »
« Je ne sais pas, à vous de voir. », dit-il d’un air suffisant.

C’était calme soudainement du côté de Pedge. Un calme impressionnant… Et cela venait de sa radio. Plus de débat stérile entre Emma et Wakks, elle ne les entendait plus. Elle porta la main à son oreille et prononça quelques mots pendant que les autres parlaient :
// Wakks, transmission très mauvaise. //

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Sidney avait bien cru faire une crise cardiaque en voyant tous ces hommes débouler brutalement avec leurs armes, une terrible surenchère de menace qui lui fît soudainement palpiter son coeur. L’homme n’avait pas l’habitude de ces situations, il fixait les canons avec beaucoup d’angoisse tout en s’écartant, les mains presque levées. Bien sûr, il avait été un peu entraîné sur le Dédale à suivre des évacuations de civils, entretenant ainsi sa santé et sa capacité à subir des moments éprouvants, choquants. Mais ce n’était que de l'entraînement et la sécurité le ménageait puisqu’il était non-combattant. Là, il se sentit soudainement mal, comme s’il avait un point de compression douloureux et très gênant juste à côté du coeur, l’obligeant à y poser une main.
Le psychologue prit un peu moins conscience de son environnement pour s’installer sur le premier siège venu. Il chercha à prendre une respiration lente et longue, pour évacuer le stress et déterminer s’il avait une défaillance cardiaque, ce qu’il craignait, ou s’il avait simplement eu peur de tous ces cris et menaces.

Puisqu’il s’était un peu écarté, l’un des hommes du tenancier était venu le pointer de son arme incapacitante, comme pour s’assurer que Sidney ne prépare pas un sale coup. Il tourna son regard sur l’oeil qui délivrait le blast et le psychologue leva sa main en signe d’apaisement tout en disant :
« Je suis bien le dernier de vos soucis, jeune homme... »
Il était loin d’être menaçant et surtout pas en état de faire quoique ce soit. Une main demeurant posée sur le centre de sa poitrine, Sidney se récupéra au mieux tout se disant que l’exploration n’était finalement pas de son âge. Il n’avait même pas pu relever ce qu’avait dit le lieutenant, dommage d’ailleurs, puisque son désir de retrouver des disparus pourrait sûrement représenter un point commun qui les aiderait à investiguer ensemble.

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Sam 12 Mai - 17:11

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney



Alexander était concentré sur les deux Geniis, mais il ne put s’empêcher de jeter un regard vers son vieil ami qui semblait au plus mal. Pour une première exploration le pauvre homme avait son lot d’émotion ! L’anglais lui jeta un regard pour lui demander si tout allait bien. Il se serait bien décalé pour le soutenir en cas de défaillance, mais cela n’était pas possible à l’heure actuel. Surtout que le lieutenant Geniis venait de les incriminer de kidnapping. Cela était n’importe quoi, c’est eux qui sont spécialiste dans ce genre de chose, pas les Atlantes. Et en toute franchise les Geniis sont actuellement le cadet de leur souci, ils avaient une plus grande menace sur le coin du dos.
«Messieurs… » dit-il pour attirer l’attention du lieutenant. « Nous n’avons pas vos hommes. Nous avons perdu une équipe aussi, d’où notre présence ici. Je crains… lieutenant que nous sommes dans la même situation et pour une fois nous ne sommes pas en rivalité. Mais dans le même camp. » ajouta Alexander d’un calme olympien alors qu’au fond il était tendu comme une corde de violon.
« Et peut-être que le tenancier de ce respectable endroit...tient également à ne plus recevoir ce genre de visite. » Sidney avait tourné son regard ailleurs, il allait un peu mieux mais il n’avait pas remarqué le coup d’oeil d’Alexander. Il avait posé sa main à plat sur la table, restant concentré sur sa respiration. Il avait le sentiment d’avoir simplement paniqué et il rêvait de voir ces armes se ranger. « Vous n’avez pas besoin d’une réputation de clients disparus...nous pourrions tous nous entendre avec les mots plutôt que ces armes... »
Bon si a deux ils n’arrivent pas à calmer la situation les Geniis seront un cas perdu.

« Discutons oui. », dit le Lieutenant, en approchant de la table à pas mesurés, sachant très bien que s’il se montrait trop téméraire dans ses mouvements, il risquait de se faire abattre. Il tira la chaise, posa ses fesses dessus, la rapprocha de la table, et croisa les doigts en appuyant les deux coudes sur la table.
« Et faite donc nous servir cet excellent vin dont tu gargarises régulièrement, très cher hôte. », ajouta-il à l’adresse du tenancier.
« Si fait, si tout le monde souhaite discuter. Je ne demande pas mieux. », répondit-il, en regardant tour à tour Sidney et Alexander. Il avait bien compris que Pedge était le côté gros bras de l’affaire, comme ses hommes à lui.

« C’est la volonté de tout le monde, non ? », compléta le lieutenant Génii en les regardant tour à tour. Après tout, il venait de faire le premier pas, en adoptant une position basse, position qu’il adoptait tout comme Sidney quelques secondes auparavant, mais sans manifestation de faiblesse.

Alexander prit place à son tour en tournant sa chaise en face du lieutenant Geniis tout en rangeant son zat mais ne remettant pas la lanière de cuir sur son holster au cas où qu’il fasse le dégainer de nouveau.
« En effet. » Il jeta un regard à Allen avant de plonger son regard acier vers son vis à vis.

Sidney se sentait toujours mal. Mais pas dans le sens d’un malaise à venir. Les émotions et toute cette pression l’avait véritablement surpris et le calme du Dédale, malgré les combats et les retours par les consultations, ne l’avait pas aidé à s’habituer à ce genre d’environnement. Une sensation latente, très déplaisante comme genre de chaleur, restait durablement en lui. Mais le psychologue préférait prendre le bon côté de cette histoire et se servir de ceci comme d’un repère pour ses prochains patients. Eux qui lui disaient qu’ils ne comprenaient pas le danger du terrain, il en avait eu un léger aperçu. Sidney n’avait pas autant de facilité qu’Alexander dans le contrôle de son faciès mais il essaya de donner bonne figure.
« Peut-être sommes-nous la clé des uns et des autres. Ensemble, nous solutionnerons plus facilement le problème... »

« Va chercher ton vin et sers-nous de quoi nous désaltérer nos gorges éprouvées pour la parlotte. », embraya le lieutenant avant de se concentrer sur les deux atlantes : « Bien, bien. Pourquoi est-ce que vous êtes là ? », commença-t-il. Pendant ce temps, le tenancier avait fait venir le garçon qui s’était occupé de la cheminée, celui-là même qui était venu chuchoter quelques mots à son oreille, et l’avait envoyé quérir du vin et des verres.

Alexander avait envie de lui demander s’il avait les neurones qui se touchaient ou non… Ils avaient dû au moins deux fois, qu’ils étaient là pour trouver une équipe mystérieusement disparue. Mais comme toujours l’anglais était maître de lui et se contenta d’un visage neutre.
« Nous cherchons une équipe qui a disparue, elle aurait dû se rendre ici après avoir visité une autre planète. Et vous ? » Il était presque certain que les Geniis étaient aussi là pour enquêter, au vu des propos tenues juste avant.
Sidney reprit ses observations en silence.

« Une équipe qui a disparue. Et pourquoi serait-elle ici ? », demanda derechef le lieutenant avec une lueur d’intérêt dans le regard.
« Le DHD menait ici. » Fit l’anglais qui ne voulait pas entrer dans les détails du pourquoi du comment qui ne regardait pas le Geniis.
« Hum d’accord. », fit-il pensif en ramenant son index sous son menton. « Vous aimez les millefeuilles ? Ils sont excellents ici. Ramène deux parts de millefeuilles gamins. », fit le lieutenant au jeune qui ramenait déjà le vin.

Des millefeuilles sérieux ? Il en avait pas grand-chose à faire de ces pâtisseries et hors de question de manger quoique ce soit pour le moment. Après c’est quoi ? Les femmes ? la logique voudrait qu’après la boisson puis la nourriture il reste un dernier plaisir. Et en parlant de ça, il se demandait où en était Wakks de son opération séduction. Rien que pour ça il aurait aimé être télépathe.
« Vous n’avez pas répondu à ma question. » continua tranquillement l’anglais.
« J’ai l’habitude de poser des questions, pas d’y répondre. Mais, c’est vrai, c’est vrai. Nous sommes là pour discuter entre gens civilisés. », fit-il avec un petit sourire. « Nous sommes là pour passer un bon moment dans cet hôtel. Seulement, nous étions quatre, et nous ne sommes plus que trois, si vous voyez le problème. ». Il porta le verre à ses lèvres et bu une rasade de vin.
« La désertion est assez courante chez vous autres... », commença le tenancier.

Si ça ce n’est pas une phrase de militaire rétrograde… Un point commun avec les gris terriens… Bon les Geniis sont tous des militaires donc ils ont de bien vilaine habitude et la diplomatie leur est pas vraiment familière au contraire de la putaserie… Bon il ne devait pas s’énerver mentalement, mais bon il comprenait pourquoi un geniis était vraiment irritant. La petite phrase du tenancier était une pique intéressante. Atlantis n’avait pas vent du nombre de déserteur chez les Geniis mais il pouvait aisément faire un parallèle entre leur vie peut agréable, cette doctrine et le fait qu’ils se font toujours pouiller la gueule par les Atlantes, alors que s’ils avaient réfléchi, ils seraient en position de force contre les Wraiths. En tout cas il guetta la réaction de l’officier.
« Votre homme est peut-être en bonne compagnie. »
« Peut-être. », soura l’officier qui ne daigna pas lever un sourcil vers le tenancier et sa provocation. Seulement, il accompagna sa phrase suivante par un regard appuyé vers ce dernier : « Pas plus tard qu’hier soir, il draguait la putain de l’entrée. ».

« Inge est une femme respectable, et respectée. »
« Et facile à mettre dans son lit... », commenta le soldat dans le dos de son officier, qui ne fit rien pour le remettre à sa place, trouvant la remarque pertinente.
« C’est vous qui le dites. », répliqua le patron du tac au tac.
« Bref, bref… Je vais vous expliquer ma théorie. », fit l’homme en réceptionnant la part de millefeuille. L’autre part fut déposée devant Alexander.

Tiens ? Lui aussi avait des vu sur la jeune femme du comptoir. Elle n’avait rien de bien transcendant, mais étant une des rares femmes à proximité elle aurait pu avoir que deux dents qu’elle satisfera les besoins d’hommes en manque et alcoolisée. Enfin qu’importe, les propos graveleux sur la condition de cette « Inge » n’avait pas être qualifiée de facile ou même de putain. Qu’importe la galaxie, les hommes finissent toujours dans ce cliché grossier. Ce qui est dommage. L’anglais s’adossa à sa chaise, attendant que le débat sur Inge soit fini. Cela était pitoyable, mais au moins, son esprit était concentré sur autre chose. Wakk était aussi avec elle et il pouvait avoir quelque chose. Ça se trouve le soldat Genii s’était envoyé en l’air avec la barmaid et il était ivre mort dans une chambre ou même dans la cabane des moutons car il avait eu une envie naturelle assouvir. Dans un geste anodin il se gratta l’oreille, signe évident qu’il espérait montrer à Allen, pour qu’elle trouve un moyen de savoir si Wakk était encore audible ou non.
« Éclairez nous. » répondit l’homme, mais vu le ton de l’anglais il était impossible à l’officier de percevoir le cynisme là-dessous. Il ne toucha pas à la nourriture. Et regarda Sidney pour lui faire comprendre que le goûter sera pour plus tard, même s’il doutait que son ami ait faim.

« Je pense que vous ici... », avec sa petite cuillère, il montra d’un mouvement circulaire Alexander, Sidney, et leur hôte qui se tenait raide comme un piquet près de la table, sans s’y asseoir. « Vous organisez des passages de Géniis de notre armée, à l’armée Atlante, pour des raisons qui, ma foi, sont assez faciles à comprendre, en utilisant la pute de l’entrée. C’est une bonne théorie, vous ne trouvez pas ? », dit-il en tranchant une part de son gâteau et en la fourrant dans sa bouche avec un “hum” de satisfaction.

Sidney avait chaleureusement remercié l’arrivée des petits plats mais ne toucha à rien. Une main sous le menton, il continuait d’observer les Geniis et se sentait déçu de constater qu’ils s’enterraient davantage sur leurs préjugés. Pour eux, les Atlantes étaient forcément responsables et ils s’y perdraient.

Volontairement Alexander eut un rictus légèrement ironique, c’est vraiment idiot. Cela était stupide comme théorie et assez égocentrique il y a bien qu’eux qui sont porté sur le kidnapping… Et franchement ils en feraient quoi des geniis ? Ils sont suffisamment emmerdés comme ça pour avoir la clique des apprentis industriel sur le dos !
« Et que ferons-nous de ces geniis ? »

L’homme poussa un soupir, comme si c’était la question la plus conne de la galaxie. Il fit descendre sa part de gâteau avec une rasade de vin et, toujours avec sa petite cuillère, il visa tour à tour Alexander puis Sidney tout en disant : « Dis le vieux, tu es sûr de laisser ce gringalet discuter avec moi ? Non parce qu’il pose des questions tout en connaissant les réponses. Moi, si on ne joue pas franc jeu avec moi, je me casse et je me débrouille. », fit-il en montant un peu le ton sur la fin, pour montrer qu’il se sentait insulté.

Pedge dans le même temps, sondait le silence de sa radio, pour voir si elle entendait quelque chose. Il n’y avait que de la friture, même si elle sentait qu’on essayait de lui parler. La friture avait des fréquences répétitives, avant de s’arrêter ou de recommencer, comme un dialogue à un sens, sans qu’elle n’en comprenne le sens. Elle bougea d’un pied sur l’autre pour capter l’attention d’Alexander et elle lui fit non plus des yeux que de la tête, en touchant de son index sa radio.

Sidney n’avait pas perçu ce dialogue entre Pedge et Alexander. Sa concentration s’était déviée vers le Genii et il essayait de garder une figure paternaliste et il avait l’intention de lui répondre lorsque Hoffman le devança.

Alexander ne laissa pas Sidney prendre part à ce genre de commentaire sans intérêt. Sinon ça serait rentrer dans leur jeu. Et ce lieutenant devait être mal informé puisqu’il avait en face de lui l’un des responsables de la cité. Ce qui était dans un sens rassurant, puisque les Geniis n’avaient toujours pas conscience du changement de tête. Tant mieux !
« Si ça vous chante, mais vous savez très bien qu’il est plus intéressant qu’on s’entende que l’inverse. Surtout que nous avons la même problématique. » Il le regarda soutenant son regard « Nous avons aucune raison de ne pas être franc avec vous. Votre théorie n’est pas juste nous concernant. Vous êtes généralement suffisamment dans nos pattes pour qu’on ait envie de vous ramener avec nous. »
Aucun Atlante n’a envie d’avoir un geniis de compagnie ou même dans les geôles… Puis il détourna l’acier de ces yeux sur chaque personne de la pièce, il avait entendu le bruit de soldate et il n’aimait pas ce “non” qui n’avait rien de rassurant. Il arrêta son cercle pupillien sur l’aubergiste. « Inge pourrait venir ? Qu’on sache si elle a trouvé un intérêt aux avances de ce soldat. Elle doit être la dernière à l’avoir vue. »

« Oui, ne peut-elle venir témoigner ? », ajouta le Génii, en regardant Alexander, comme s’il cherchait à avoir le dernier mot. Le lieutenant pensait que les atlantes pouvaient récupérer des Géniis, des déserteurs, séduit par les promesses de la catin, ou même les capturer pendant qu’ils se répandaient entre ses reins, et qu’ils les interrogeaient sur des questions stratégiques, des planques, des affectations, etc. Il pensait aussi que c’était une façon aussi que de renvoyer des espions dans les rangs Géniis, lesquels donneraient des infos régulièrement à la faction adverse. Bref, il était clairement paranoïaque, mais c’était ce qu’on pouvait demander de mieux à un bon officier. Mais il préféra ne pas rebondir, afin de voir jusqu’où irait le déni de cet Atlante. A moins, bien sûr, qu’il ne fût sincère. Dans ce cas, le problème venait de l’hôtel, et pas de ces fumiers de technocrates.

« Inge n’est plus à son poste. Je ne sais pas où elle est. C’était la raison de mon souci toute à l’heure, quand mon commis est venu m’avertir qu’elle était encore une fois partie avec un homme, habillé comme vous autres. », dit-il en pointant du menton les atlantes. Il poussa un bon gros soupir, signe qu’elle lui posait des problèmes régulièrement.

Alexander fronça les sourcils, cela n’allait pas arranger leur affaire avec un Geniis qui penses que ces ennemies héréditaires en avaient quelque chose à faire de ces soldats. Il avait un coté vexant que l’ennemi se fiche de vous et l’anglais avait essayé de lui sous-entendre à quel point cette civilisation était sans intérêt pour eux, les grands Atlantes, justicier de cette galaxie et qui se batte un peu tout seul contre les Geniis ! Enfin il avait fallu des drames pour avoir la surprise d’un peuple qui les soutiennent voir même deux et il en avait qu’un d’humanoïde. Enfin bon. En tout cas, la demoiselle était donc partie avec Wakks et le regard d’Alexander allait sur Pedge quelque instant, il essayait de lire en elle ces réactions et voir si elle avait une proposition d’intervention. Puisque là, clairement, soit Wakks est partie se soulager après avoir passé trop longtemps sur le Dédale et être enfermé peut rendre un homme fou… ce qui serait franchement décevant pour un soldat recommander et imposé par Caldwell… soit il est dans une belle galère et il allait falloir s’énerver. L’anglais restait calme, même si là, il avait bien envie d’appeler Atlantis pour demander des renforts et fouiller cet hôtel de fond en comble. Car il sentait que cela allait être du grand foutage de gueule et qu’il était hors de question de faire prendre des risques stupides. Sidney prit le relais dans une belle danse.

« Qui est mademoiselle Inge pour vous ? Simple employée ? » Demanda enfin Sidney, plutôt intéressé par le fait que le gérant n’ait visiblement jamais recadré les choses avec elle.
« Seigneur non. », fit l’homme en soupirant. « Cela fait deux ans qu’elle travaille ici, et depuis, ma clientèle ne cesse de croître. C’est un atout pour mon établissement, mais elle a ses caprices de femmes. », dit-il fataliste.

Le génii observait la discussion sans rien dire. Ces trois-là ne se connaissaient pas, il en était presque certain, ou alors, ils étaient vraiment très fort dans leur petit jeu. Il fallait tendre la main :
« Sais-tu où elle se trouve dans ce cas ? »
« Certainement dans ces maudits sous-terrain.», ajouta l’aubergiste.
« Et que ferait-elle là-dedans ? » C’est quand même une grande question ! Juste avant il parle de respect mais ça sent soit la fille de joie soit les échanges aux blacks et même si Wakks était pas aimable, il méritait mieux que finir le slip sur les chevilles dans un coin humide ou assommé dans une cage moisie sans équipement qui serait revendu au marché noir.


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Sam 12 Mai - 18:37

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney



Pedge prit le parti de s’éloigner de quelques pas, mais elle ne pouvait pas sortir de la salle avec la garde du taulier qui veillait, sans parler des Géniis encore présents, et toujours armés, même s’ils n’étaient pas agressifs. Elle ne pouvait décemment, qui plus est, laisser Sidney et Alexander seuls dans la pièce. Elle tenta de communiquer une nouvelle fois avec Wakks. Rien de rien. C’était frustrant, surtout avec les dernières révélations du propriétaire de l’établissement. Alexander fit part de la franchise et tourna la tête vers elle.
« Des contacts de Wakks ? » Même s’il savait que non, mais c’est dans une stratégie de montrer que les Atlantes cherche à localiser leur homme. Un homme qui serait perdu peut être.
« Aucun monsieur. », fit Pedge sans s’étendre. L’anglais regarda l’aubergiste en attente de réponse.

De son côté, Sidney était vivement inquiet de la disparition de Wakks. Même si l’individu était particulier, la piste qu’il avait suivi était peut-être la même que celle de l’équipe disparue...avec le même résultat. Qui allait suivre une nouvelle fois ce “couloir des bermudes” ?

« Bien ! », fit le Génii en enfonçant sa cuillère dans la part presque entière de millefeuilles et en se levant promptement.
« Maintenant, nous avons un point commun. Vous êtes arrivés quatre, vous n’êtes plus que trois. Et bien nous aussi. Allons donc dans ces souterrains chercher cette marotte. Peu importe ce qu’elle y fait, elle y fait, et cela nous porte préjudice à tous. »
« C’est un véritable labyrinthe là dessous.», commenta le tenancier, presque décontenancé par tout ça, et plutôt passif.
« Votre établissement est bâti dessus. Ce serait un beau gage d'honnêteté de nous trouver un guide, ou de nous fournir au minimum les informations en votre possession Monsieur. » Sidney haussa les épaules en souriant. « Vous participeriez activement à l’éradication des mauvaises rumeurs qui pourraient vous faire perdre votre clientèle : tout le monde y trouvera son compte. »

« J’ai bien un guide à vous proposer. C’est précisément celle que vous cherchez, j’en ai peur.», fit l’homme.

« Oh, voyons. » Fit Sidney sur le ton de l’entente. « Vous êtes un homme investi et intelligent, vous avez une autre idée n’est-ce pas ? Voyez tous ces hommes prêt à lancer la battue à la place de vos salariés. Tout ce que nous demandons en échange, ce sont les informations que vous détenez... »

C’est une tradition de ne pas répondre aux questions ici…
« Et donc ? Où mènent-ils et que fait-elle généralement là-dedans ? » Ne se leva toujours pas mais toisa le geniis soutenant son regard penchant un peu la tête sur le côté, pour lui faire remarquer qu’ils devaient se méfier et attendre avant de se jeter dans un tunnel. Lui avait peut-être trois militaires en bon état mais Alexander ne pouvait pas se gargariser d’en avoir autant à envoyer au casse pipe, il en avait qu’une (et voulait la garder) ! Et aussi efficace que Pedge soit-elle il n’avait pas de risque à faire prendre à Sidney

« Elle fait des provisions, et elle stock du bois. Je l’ai vu faire une fois. », fit une voix qui coupa la chique à celle du patron qui allait répondre à Sidney puis Alexander, voix qui provenait de derrière les adultes qui tenaient en respect tout le monde, près de la sortie vers la réception. « Vient Hurran, arrête de tirer. ». La trombine du fils du tenancier se détacha dans l’encadrement de la double porte. Il tenait son chien en laisse.

Alexander hocha la tête « Bien dans ce cas. Si vous le permettez nous aimerions visiter vos souterrains, mais avant ça, je vais demander dû renforts. » Oui car bon, il serait très bête d’envoyer deux civils dans un endroit glauque avec comme seul compagnie des Geniis. Et comme il fallait être franc jeu. De toute manière les autres verraient bien les Atlantes retourner dehors… et en parlant de ça, il eut “croaaaaaaaa” générale des trois grenouilles bleues qui étaient sur les Atlantes.

Sidney n’ajouta rien. Il était à la fois étonné et inquiet qu’un enfant puisse servir de guide. Risquer des vies était déjà dur en soit. Mais celle d’un enfant l’était plus. Il sursauta soudainement en entendant son locataire croasser. Il l’avait véritablement oublié et il se posa une main sur la poitrine en se demandant quand est-ce que les surprises allaient cesser.

Pedge était frustrée. Frustrée parce que Inge et Wakks avaient discuté tout le long dans ce souterrain, que l’intervention des Génnis l’avait empêchée de se concentrer sur la teneur des propos qu’elle avait occulté - et en même temps, il y avait beaucoup de blabla sans intérêt à qui aurait la plus grosse entre ces deux là - mais elle se disait que peut-être, elle aurait pu avoir des informations, ou des moyens de pression à faire valoir sur les épaules de son employeur pour lui faire cracher des informations. Apparemment, ils devaient voir un contact, mais elle ne se souvenait pas si un nom était sorti ou pas. Elle allait d’ailleurs en faire part à Alexander quand le Génii s’écria :

« Très bien, je vais demander des renforts aussi. Plus nous serons nombreux, meilleures seront nos chances de retrouver nos disparus, n’est-il pas ? ». Il avait un petit sourire suffisant de peint sur le visage. Il savait que l’atlante ne permettrait pas ce genre d’initiative, comme lui ne le permettait pas. Aussi, plutôt que de rentrer dans le conflit directement en refusant, il proposait la même chose pour montrer à cet homme toute l’étendue de sa bêtise en le mettant face à une situation dont il ne souhaitait pas qu’elle se réalise.

« Comme je vous l’ai promis, je vais mettre des hommes à moi à votre disposition pour fouiller les environs avec vous. Si vous voulez faire venir plus de monde, faites. », ajouta le commerçant, faisant preuve de sa bonne foi.

Alexander toisa d’un air presque désabusé le Geniis qui essayait de faire un truc auquel il avait horreur. Le passer pour un con et ça ne sera pas la première ni la dernière fois qu’un petit malin essaye de le faire. De toute façon cela ne marchait que pour les faibles d’esprit. Alexander en avait pas grand-chose à faire et cela il lui montrait bien par sa désinvolture.
« Si ça vous chante de prévenir Koyla. Il en sera ravi. » Il était étonnant que le chef militaire et leader des Geniis ait envie d’envoyer des renforts à un lieutenant infoutu de garder un homme sur le terrain. Surtout pour avoir fait un écart en prenant du bon temps. Il se tourna vers l’aubergiste. « Un guide nous suffira. Je ne compte pas faire venir une armée» Mais des spécialistes tout simplement. Et pas question de se faire avoir par les hommes de l’aubergiste.

Pedge jugea que c’était le bon moment pour ajouter son grain de sel dans la discussion :
« Gamin, tu as déjà vu quelqu’un avec elle ?», fit-elle en toisant le garçon directement, lequel restait au niveau des hommes de son père, dans l’embrasure de la porte menant vers la réception. Avec cette question, Alexander et Sidney pourraient comprendre qu’elle soupçonnait Inge de ne pas agir seule. Peut-être iraient-ils jusqu’à faire le lien avec ce qu’elle avait entendu dans sa radio.
« Non madame, mais si vous voulez, je peux vous montr…. »
« Ça suffit fiston, il est hors de question que tu fasses quoique ce soit ! »
« Mais papa… C’est juste que j’ai trouvé une entrée d’un souterrain dans les bois… »

Alexander trouva ça très très intéressant, l’anglais releva le regard vers Allen et hocha discrètement celle-ci, une bonne idée qu’elle a eut.
« Bien, allons à la Porte. Je suppose que vous nous accompagnez lieutenant ? » Dit-il au Geniis, allait-il prendre le risque de se faire houspiller par Koyla voir même pire ?
« Et comment je vous accompagne ! Le général en sera ravi en effet. », répondit l’officier avec un sourire. Alexander hocha la tête, lui faisant un signe de tête pour qu’ils s'active tout deux. Ils avaient à faire.

Sidney se leva en regardant les pâtisseries sur la table. Il comptait bien suivre tout le monde jusqu’à la Porte des Étoiles et, pourquoi pas, repartir si on n’avait pas besoin de lui. La présence militaire se suffirait peut-être au remplacement de cette investigation brimée par les Geniis et la “violence” de l’intimidation qui s’opérait. Ce n’était pas de la peur ou de la lâcheté. Mais il fallait savoir connaître sa place et Sidney n’était véritablement pas apte à déambuler dans des couloirs sombre avec des Geniis, des soldats d’Atlantis et une guerre froide entre les deux.
Il se sentait capable d’action sur son terrain, d’essayer d’apaiser les tensions pourquoi pas. Mais en cas de perturbation, de danger, d’un quelconque assaut : le psychologue serait tout autant une cible de choix qu’un boulet pour ses compères. Et ça, il ne le voulait surtout pas.

« Je vais venir avec vous. » Fit sagement Sidney.

Il regarda l’aubergiste. L’homme avait été resté calme et diplomate tout du long, sauf pour faire cesser la montée en agressivité entre les deux camps en exhibant également des armes à l’aide de son personnel. En son for intérieur, le psychologue continuait de penser qu’il devait cacher des informations ou des motivations qui n’allaient pas de pair avec la liberté des disparus. La question quant à savoir ce qu’était cette Inge pour lui avait été savamment éludé et Patrick songeait qu’il ne tenait pas plus que ça à ce qu’elle, ou les disparus, soient retrouvés.
Que ce soit dans cette galaxie ou dans l’autre, deux groupes différents réclamant une personne disparues en accusant l’aubergiste aurait dû déclencher sa colère. C’était un comportement classique et naturel lorsque l’on recevait une accusation, que l’on savait fondée et crédible chez les opposants, sans avoir la possibilité d’en prouver le contraire. Or, il restait calme, dans son rôle d’innocent diplomate. C’était trop.
« Monsieur, si nous ne nous revoyons pas, je vous remercie pour votre accueil. Et j’espère que cette mésaventure trouvera une issue favorable rapidement. »
Peut-être aurait-il l’occasion de partager sa conclusion avec Alexander en chemin ?

« Je l’espère aussi mon bon monsieur, et je suis navré que mon établissement vous fut si désagréable pour une première visite.», répondit l'hôte avec un sourire navré.

« Nous aurons j'espère l’occasion de l’apprécier à sa juste valeur par la suite. » Fit Alexander diplomate en laissant une porte de sortie a cet homme au cas où, il était innocent dans les disparitions.


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Sam 12 Mai - 19:20

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney



L’escorte se mit donc en place. Au centre des hommes de l’aubergiste, qui gardaient tout le monde à l’oeil, se tenaient les Atlantes et les Géniis. La pluie avait cessé de battre, et les grenouilles restaient toujours accrochées aux trois compagnons lantien. Pedge l’avait d’ailleurs complètement oublié, préférant ne pas y penser, et puis, elle était un peu trop focalisée sur l’environnement immédiat, et les dangers plus sûrs que représentaient les Génii et les hommes de main du taulier de l’hôtel. Elle sentait que ça pouvait déraper rapidement et sans tellement prévenir. Le gamin était resté à l’établissement, malgré son envie d’aider. Il n’osait pas désobéir à son père. Ce qui était bien dommage se dit Alexander… qui aurait bien aimé savoir où était cette nouvelle entrée pour l’effet de surprise.

La porte fut rapidement atteinte. Le Lieutenant Génii laissa la courtoisie aux Atlantes de prévenir leur renfort (attitude altruiste qui n’en était pas vraiment une puisqu’il voulait jauger de ceux qu’il devait demander en retour), mais quand un des trois équipiers composèrent le code vers Atlantis, Pedge prenant soin de cacher à la vue de quiconque les symboles, rien ne se passa.Strictement rien; Le DHD d’ailleurs, ne semblait pas valider les symboles.
Une inspection rapide du boîtier leur fit constater que le panneau d’accès aux cristaux étaient retirés, et qu’il en manquait un…
« Ça commence à faire beaucoup de coïncidences.», fit Pedge en lançant un regard mauvais aux un et aux autres qui n’étaient pas de son camp. Hoffman soupira… Si ça ce n’est pas un piège… Il regarda Pedge avec une petite moue en se relevant du DHD.
« C’est une déplaisante plaisanterie ??! », s’écria le lieutenant qui essayait de composer à son tour, sans plus de succès.

Alexander secoua la tête croisant les bras. Et parla avec un calme toujours aussi fascinant. Il était évident que les Geniis étaient maintenant dans la même galère qu’eux. Une première ! Il manque le champagne pour sceller une futur alliance temporaire.
« Bien, on a donc une première réponse. Nous sommes les prochains à disparaître. La seconde réponse et de savoir si on va être vendu, mangé ou tué. » Il regarda l’officier Geniis « L’enfant a parlé d’une autre entrée pour les souterrains, il faudrait la trouver pour gagner en surprise.. Je vous propose qu’on fasse équipe en outrepassant nos différents. De manière neutre et sans coup fourré. » Il restait un autre point qui chiffonnait Alexander : Sidney, il n’avait pas l’âge de se faire des frayeurs dans les coins sombres et en sous effectifs militaires. Mais il ne pouvait pas rester seul de peur de se faire prendre. Caldwell allait le tuer, si Sidney revient avec ne serait-ce qu’une foulure.

D’ailleurs, Sidney restait un peu à l’écart.
Il n’était pas du rassuré et l’inquiétude se lisait clairement sur son visage. Le “verouillage” de la Porte des Étoiles était très évocateur pour tout le monde, même pour un psychologue : personne ne repartirait. C’est à cet instant qu’il se surprit à se demander pourquoi Wakks n’était pas resté au lieu de courir la piste et disparaître à son tour. Avec son garde du corps, il se serait senti un peu moins exposé. Là, son regard allait tantôt sur les Atlantes, tantôt sur les Geniis, se disant qu’il serait incapable de suivre tout ce beau monde dans les souterrains. En somme, il n’était rien de plus qu’un poids et cela l’ennuyait véritablement.

« Il me semble que si la Porte ne peut plus s’activer de ce côté, elle peut encore recevoir les appels extérieur... » Le psychologue se rapprocha d’Alexander. Il avait peur mais il se contenait. Dans ce jeu d’échec, il fallait savoir écarter les pièces les plus faible. Même lorsque l’on était SOI MÊME la pièce la plus faible. Sidney comme Alexander le savait bien. C’était stratégique et le jeu allait continuer entre Genii, Atlante et menace extérieure, même après cette possible entente. « Si Atlantis active la Porte, il vous faudra quelqu’un derrière cette radio pour rendre compte. Et la radio ne passera peut-être pas dans les souterrains...je vais rester à l’auberge... »

Alexander fit un pas discret vers Sidney et le regarda droit dans les yeux.
« Je ne pense pas que vous savoir seul avec une personne potentiellement de mêche dans ces disparitions soit une bonne idée mon ami. » Lui dit-il en se penchant vers lui. « Pour le moment aucune solution n’est confortable pour les civils. » Signe qu’il s’incluait aussi dedans, même s’il pouvait se démerder un tantinet, mais il est loin de faire le poids contre des militaires armés. Et au nom de la reine mère, cela embêtait fortement l’anglais qui était en train de réfléchir à pleins régime pour concilier tout et rien n'apparaît réellement satisfaisant pour Sidney, puisque là était le véritable problème pour lui. Il ne voulait pas exposé son vénérable ami et le mettre en danger.

Sidney était touché par cette sollicitude.
Son ami était prêt à transiger sur la logique stratégique la plus impartiale pour son attachement envers lui et ses responsabilités. Mais le garder réduirait le champ d’action de cette équipe nouvellement formée et les exposerait davantage. Le psy plaça ses mains dans ses poches, reprenant son léger sourire paternaliste même s’il ressentait le bouillonnement de l’angoisse dans son estomac.
« Il faut savoir risquer l’une de ses pièces pour reprendre l’avantage, vous le savez mieux que moi... » Fit-il doucement.
Il adopta un air confiant. Voir Alexander, le soldat Allen, le quitter lui faisait peur. Mais il fallait réfléchir intelligemment et c’était le choix le plus logique. Alexander le savait intérieurement, c’était une option plus difficile, peu compatissante d’un point de vue humain, mais bien plus utile à l’ensemble.
« Rassurez-vous Alex. Ce mystérieux ennemi a bien plus d'intérêt à vous empêcher de découvrir la vérité, surtout si vous investissez ses souterrains, plutôt que de prendre en otage un vieillard près du feu...vous connaissez comme moi le risque de ne pas laisser quelqu’un pour transmettre l’alerte. Atlantis enverra une nouvelle équipe dans ce piège... »

Alexander regarda Sidney, tous deux avaient fait un pas, pour s’éloigner un peu et discuter. L’anglais n’aimait pas l’idée de laisser Sidney tranquillement auprès du feu. Après bon, il serait moins réceptif aux charmes d’une jeunette que Wakks. L’homme fronça des sourcils, contrarié. Fortement contrarié.
« Non je ne suis pas en capacité d’être rassuré. » dit-il en toisant le psychologue qui devait être tout aussi angoissé qu’un jeune oiseau et il avait de quoi. Il exprimait juste son mécontentement et eludait les phrases typiques pour rassurer l’autre qui ne marcherait pas. « Que diriez-vous à l’aubergiste ? Nous prenons le risque de vous jeter aux loups. »
« Et vous prenez le risque d’aller dans la tanière du loup. Y-a-t’il réellement une différence, hormi le confort et votre avantage de gestion ? »
Sidney comprenait parfaitement, Alexander était un homme habitué à contrôler son environnement et à parer minutieusement toutes les éventualités. Mais il était maintenant dans une position délicate et Sidney souriait en l’imaginant le trainer de force dans les souterrains.
« Faites-moi confiance. Vous avez une équipe et un cristal à retrouver, mon ami... »

Alexander est un homme qui a l’habitude de prendre une décision quand il est certain que c’est la meilleure. Bien sur l’échec lui arrive il est après tout humain, mais il apprécie un certain confort mental, de conclure plus ou moins rapidement à une démarche ou une stratégie. Ses capacités mentales étant un véritable atout. Or, là, il était soumis à un sacré dilemme et il n’appréciait pas, … non ne concédait pas le sacrifice de Sidney dans un environnement jugé trop instable. Il serait humain de vouloir garder avec soi tout le monde, pour être certain de protéger le groupe. Surtout une personne ne sachant ni se battre ni tirer et avec un corps qui ne peut plus se permettre ce genre de facétie. Et Sidney n’était pas le seul à avoir un handicap…. Autant se battre d’accord, mais tirer, Alexander n’avait qu’un zat et c’est bien parce qu’il ne sait pas utiliser une arme à feu. L’équipe Atlante est véritablement un poids mort que ne devait pas analyser les Geniis.

« Vous n’avez pas répondu à ma question orale. » Cela laissait sous-entendre que le psychologue répondait à autres interrogations qu’il se posait.
« Ce qu’il voudra entendre, bien sûr. Vous avez vos armes, j’ai les miennes. »
Sidney fixa sereinement son ami. Le dilemme s’éternisait.
« Ils vont s’impatienter, que décidez-vous ? »

Alors en avait rien à faire si les autres avait la bêtise de s’impatienter. Ils attendront et puis voilà. Il ne savait pas si l’envie relatif de Sidney de vouloir s’exposer n’était pas mué par la peur d’être un véritable boulet. Cela serait surement le cas mais mieux vaut l’avoir avec soi-même que de le mettre dans un lieu hostile. S’ils récupèrent Wakks ils n’avaient pas que ça à faire de rechercher Sidney par la suite. Il serait stupide de la part des ravisseurs de mettre leurs œufs au même endroit. Du moins Alexander ferait ça. Il secoua la tête.
« Vous restez avec nous. Vous serez trop exposé et je ne veux pas qu’on vous cherche après avoir retrouvé Wakks. » Et cela était non négociable finalement. Il fallait prendre un risque et Alexander préférait garder ce risque et le maîtriser que de spéculer sur des possibilités majoritairement négatives pour la suite. L’Anglais reporta son attention sur le lieutenant Geniis qui était en train de réfléchir aussi aux propositions l’anglais.

En effet, le lieutenant en question était en train d’en discuter avec ses hommes, même si sa décision était toute faite. De toute façon, de base, il ne comptait pas prévenir Kolya de ce merdier, et tentait un coup de bluff avec l’atlante, pensant qu’il ne contacterait pas les siens si cela impliquait que lui-même contact d’autres Geniis. Maintenant, il n’était sûr de rien, et il trouvait le culot de ce dernier assez impressionnant. Quoiqu’il en soit, l’avarie de la Porte réglait le problème, et cela l’arrangeait assez. Il reporta son attention sur Sidney et Alexander, qui s’étaient mis à l’écart, attendant qu’ils reviennent vers le groupe pour leur faire part de sa décision réfléchie, les laissant discuter entre eux également. Bref, tout ce petit monde évoluait dans une certaine forme de courtoisie latente, malgré la menace des armes.

L’aubergiste, quant à lui, essayait de composer des adresses sur la Porte. Cela le chagrinait profondément de voir qu’elle ne fonctionnait, voyant là la fin de son commerce et la perspective de vivre sur cette planète jusqu’à sa mort. Il ne pensait pas que la structure pouvait néanmoins s’activer depuis l’extérieur, et heureusement, car quelle ne serait pas sa crainte d’avoir trop de clientèle à la longue, et de voir son hôtel disparaître par quelques chefs désireux de le lui prendre ?!

La réponse d’Alexander contraria fortement Sidney.

Son désir de vouloir contrôler absolument une situation à peine influençable l’amenait à vouloir le trainer dans ces bois et investir des souterrains dont il n’avait pas les capacités physiques. Une part de lui, professionnelle, comprenait que cette façon de répondre tout en réduisant la possibilité de dialogue, pour lui signifier qu’il avait pris une décision sur laquelle il ne reviendrait pas, tenait d’une forme de crainte en matière de responsabilité. De son analyse, Hoffman était habitué à préparer son terrain, à jouer sur l’environnement pour maintenir son contrôle et garder une incidence toujours favorable et optimale. Mais ce n’était plus le cas maintenant. Il ne pouvait pas répéter ce schéma ici et les risques en étaient d’autant plus importants. Cette partie de lui comprenait cette réaction.

Mais l’autre, la partie plus humaine et civile de Sidney, diffusait une certaine vexation. Manque de confiance en ses capacités, au point de s’aveugler sur le fait qu’il ne pourrait tout bonnement pas le suivre à la longue. Le psychologue soupira en le voyant détourner son attention. Il préféra ne pas insister devant les Geniis, restant un peu à l’écart du groupe. Il fallait bien qu’ils aient une divergence d’opinion un jour. Dommage qu’elle intervenait à ce moment là. Mais il lui semblait que son ami avait perdu en discernement. Qui ne le serait pas dans cette situation ?

Aussi, Sidney demeura ainsi jusqu’à ce qu’il capte de nouveau le regard d’Alexander et lui fasse comprendre, un fond de regret en lui, qu’il ne le suivrait pas. L’anglais qui pensait que ce fut clos, remarqua ce geste et arqua un sourcil pour savoir ce qu’avait à dire Sidney. Patrick murmurait pour éviter de leur faire part de ce spectacle désuet et malheureusement bien malvenu. Mais Alexander devait prendre conscience qu’il ne pouvait pas avoir toujours la solution miracle qui protégerait tout le monde. Son intelligence et son sens tactique ne pouvait pas parer à toutes les situations. Sidney avait déjà eu du mal pour la traversée de la forêt jusqu’à ce qu’ils rejoignent l'hôtel à leur venue. L’embarquer dans cette nouvelle expédition ne serait pas une bonne idée.
« J’aimerai vous voir revenir à la raison jeune homme. » Lui glissa-t-il calmement et avec discrétion. « Je comprend votre position, votre ressenti. Mais je n’ai pas votre âge, je ne peux pas vous suivre. Je serais plus utile ailleurs. Le garçon peut être une bonne source de renseignements et quelqu’un doit rester pour alerter Atlantis. Ne trouvez-vous pas cela plus logique ? »

La petite phrase de Sidney fit esquisser un rictus à l’homme. Il trouvait ça amusant de choisir ce genre de formulation, alors qu’ils avait un désaccord. Comme si la raison était une perte de discernement. Chacun avait leur point de vu. Sidney voulait éviter d’être un poids et ne sentait pas capable de marcher pendant quelques heures. Pourtant, il devait se sous-estimer, il marchait tous les jours dans les coursives du Dédale. Et Alexander ne comptait pas forcément l’emmener dans les souterrains. La venue des hommes de l’aubergiste peut être une solution. Déjà, il se demandait s’il ne pouvait pas mettre Sidney avec l’un de ces hommes à l’entrée. Même si cela serait aussi un risque. Mais moins grand que laisser le psychologue revenir à l’hôtel. Les disparitions se faisait là-bas et donc hors de question de le laisser comme un beau joyau qui attend d’être volé.

« Ca l’est, mais je ne veux pas que vous retourniez dans cet hôtel. Les kidnapping se font là bas, sûrement par l’intermédiaire de cette jeune femme Inge. Elle peut avoir d’autres complices et en toute franchise, vous ne pourrez pas vous défendre avec des mots si on vous saisit. » Lui répondit sur le même ton de la confidence Alexander. « L’inquiétude est déclenchée au bout de trois heures de retard. Il n’aura pas de contact avec Atlantis avant 8 heures. » fit-il en confirmant l’heure avec sa montre. « Je préférerais vous laisser avec l’aubergiste à l’entrée des souterrains que de vous savoir dans un lieu trop exposé. Vous pourrez l’interroger et demander l’enfant. Au moins, si vous ne nous voyez pas remonté vous aurez tout le temps de vous cacher dans la forêt pour attendre la seconde équipe. »

Sidney hocha la tête silencieusement. Il ne comptait pas argumenter davantage au vu des circonstances. Les attendre à l’entrée et “travailler” sur l’aubergiste lui irait tout aussi bien.
« Faisons comme ça dans ce cas. Je vous suis. » Alexander hocha la tête, plutôt content d’arriver à une entente.



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Sam 19 Mai - 22:07

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Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney



« Bon, je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai des hommes à retrouver. Alors continuez de discuter, j’vais pas vous attendre plus longtemps. » fit le lieutenant en repartant vers l’aubergiste à grandes enjambées. L’anglais ne dit rien, il le laissa faire, jetant un regard à Pedge et Sidney en haussant les épaules.
« Ola l’hôte, montre nous donc d’où démarre ce souterrain ! »

L’homme inclina la tête et emmena le reste du groupe vers l’hôtel, à la réception, laquelle renfermait la porte par laquelle Wakks était parti avec Inge. Pedge revint vers les deux hommes de l’équipe, alors qu’ils marchaient une nouvelle fois sous la pluie, de la Porte à l’hôtel.
« Ca m’inquiète, je ne capte même plus de friture de la part de Wakks. J’espère qu’on va le retrouver.» La militaire était tendue, stressée, et méfiante. Mais d’être tout cela à la fois lui tirait sur les nerfs et elle était quelque peu agressive dans son comportement, même si elle se maitrisait pas mal. C’était difficile d’être la garante pour deux têtes pensantes d’Atlantis, au milieu de tout ce monde. Geniis, locaux, qui devait-elle garder à l’oeil, si ce n’était tous ? Wakks cassait les couilles sérieusement. S’il était en train de se les vider dans la donzelle, ça allait chier pour son matricule, quitte à le traîner dans le bureau du Colonel Caldwell elle-même.

Alexander comprenait les propos abrupt de la miltaire. Il était contrarié que finalement ils devaient revenir vers l’auberge. Il avait bien essayé de demander à l’aubergiste de plutôt montré un autre passage, mais celui-ci ne les connaissaient pas et n’avait pas envie de marcher sous la pluie glaciale. Au moins Sidney serait au chaud… et dans un fichu piège se dit l’anglais qui ronchonnait intérieurement.
« De même… et vivant surtout. »

Pedge acquiesça silencieusement.

L’aubergiste les héla : « Il y a d’autres entrées dans les bois, mais elles ne sont pas proches d’ici. Qui plus est, nous sommes sûrs que Inge descend dans les souterrains par cette porte. Nous même le faisons, mais nous n’avons pas tout exploré. C’est au gré de la place qu’on souhaite pour nos réserves.»

L’homme fit rentrer tout le monde. La chaleur de la cheminée dispensait une atmosphère plus agréable que la lourdeur fraîche de l’extérieur bien humide.

« Deux de mes hommes vont descendre avec vous, je reste ici pour ma part. Peut-être que la Porte fonctionnera de nouveau… Je l’espère. J’attends du monde pour la grande chasse. »

« Fais ce que tu veux, mais j’ai plus le temps d’attendre ou de me perdre en palabres. Allons-y ! », dit-il en ouvrant la porte et en s’engouffrant dans le souterrain.

Alexander hocha la tête « Le Docteur restera au chaud ici. J'espère que nous le retrouverons. » dit-il avec beaucoup de tacte. Il regarda Sidney, lui souhaitant un “bonne chance” visuel et toucha son oreille espérant qu’il comprenne qu’en cas de problème que la sagesse de Sidney serait interpréter ce geste comme étant : “danger appeler”. Puis il passa après l’escadron geniis, alors que Pedge fermait la marche.
Le psychologue reçu le message et acquiesça de manière peu perceptible, affirmant le sentiment réciproque. Qu’il s’agisse du lieutenant ou de l’administratif, il espérait bien les revoir en vie.

« Avec une bonne tasse de café fumante, je l’espère. », fit l’aubergiste en invitant Sidney à le suivre.
« Avec plaisir. Ce voyage m’a gelé sur place. » Fit aimablement Sidney en jouant le jeu. Il comptait bien discuter avec lui et savoir pourquoi il ne s’était jamais méfié des activités d’Inge. C’était plutôt difficile à cacher, quelque chose aurait dû lui laisser le doute.
« Et voilà. », fit l’homme en posant une tasse devant son interlocuteur. Il y en avait une pour lui aussi, et il avait invité Sidney à se poser sur une table près de l’âtre ronflant.
« Je vais dehors, aider aux champs. », dit le fils de l’aubergiste, qui était resté en retrait.
« Si tu veux. », fit le père sans trop lui adresser un regard, sinon il aurait remarqué que le gamin tenait nerveusement son sac en bandoulière, le tripotant sans cesse.

Sidney s’installa, appréciant de délier ses muscles qui s’étaient durcis durant le voyage. On aura beau dire, le terrain accidenté était toujours plus éprouvant que le sol plat et sans encombre des coursives du Dédale. Sidney n’irait pas jusqu’à dire qu’il était épuisé physiquement parlant...mais plutôt lassé. Entre l’intimidation des différentes unités, les employés qui avaient brutalement surgi avec leurs armes, le fusil incapacitant qui avait pointé son oeil sur son torse. C’était bien assez d’émotions pour la journée et le café était véritablement le bienvenue.

Le psychologue aurait pu adopter une attitude méfiante en se demandant si on ne lui verserait pas de la drogue ou un poison dans sa tasse. Mais, selon lui, c’était tout à fait contreproductif d’agir de la sorte. Il ne se sentait pas spécialement en danger, face à cet aubergiste, et il garda un air avenant pour lui poser quelques questions. Le garçon avait hâte de s’en aller, semblait-il, et Sidney aurait préféré le garder auprès de lui.
Cela aurait pu être une bonne source de renseignement mais il se voyait mal le questionner sous le nez de son père. Sidney lui fit un sourire sympathique et le regarda filer, se disant qu’il était plus que “particulier” qu’un garnement de son âge soit aussi pressé d’aider à travailler dans un champ.
C’était une excuse.
« Ce garçon est bien courageux. Inge en est-elle la mère ? »
« Inge ? Sa mère ?! Diantre non ! », s'esclaffa l’homme comme si la plaisanterie était de premier ordre.
Sidney ria à sa suite dans une complète hypocrisie. Il voulait mettre l’homme progressivement en confiance.
« Je m’en suis posé la question parce que je me demandais comment un homme - visiblement si respectable que vous êtes - ai pu laisser cette jeune femme menacer vos honnêtes activités. »
« Comme je vous l’ai dit, depuis que Inge est ici, la clientèle a doublé. J’en ai déduis que cette femme était ma bonne étoile. J’ai peut-être fermé les yeux sur son côté un peu... » Il ne savait pas comment finir sa phrase mais il était persuadé que Sidney le ferait tout seul dans sa tête.
« Vagabond de couloirs ? » termina-t-il avec une touche d’humour.
« On peut dire ça oui. Tant qu’elle ne faisait que coucher avec des hommes, quel mal pouvait-elle faire ? », fit-il sur un ton paternaliste.
« Aucun. » Confirma Sidney en souriant. « On ne peut pas priver jeunesse de se passer. »
Il laissa quelques secondes filer avant d’ajouter.
« Vous n’avez jamais eu des doutes, concernant son “attraction” de votre clientèle, basé uniquement sur son charme ? »
« En auriez eu, vous ? Je veux dire, c’est une jeune femme dans la force de l’âge, elle est jolie, elle plaît, ça attire les hommes, je ne vais pas me plaindre. Maintenant, je ne pensais pas qu’elle faisait disparaître des gens... », souffla-t-il avec une certaine forme d’incompréhension peinte sur le visage. « Et dire que j’ai affirmé que les atlantes disparus n’étaient pas ici... »
Sidney prit une gorgée de son café avant de reprendre.
« Le retour de ces belles affaires vous ont probablement rendu un peu plus naïf. Mais tout le monde peut en être la victime. Et donc, cet enfant si joueur qui aspire à obtenir un jour votre attention, qui est-il ? »
« C’est mon fils. Sa mère est morte il y a longtemps. Je l’élève dans le sens du labeur et du courage. Il n’en manque pas, comme vous avez pu le constater. »
« A l’image de votre propre enfance je présume ? »
« En effet. Et vous, vous avez un fils ?»
« Pas par le lien du sang. Mais je ressens une attache paternaliste auprès de certains proches. » Répondit Sidney pour que l’échange soit équilibré. Il prit une nouvelle gorgée de café, trouvant cette variante assez bonne, puis il ajouta :
« Vous ne percevez donc pas la souffrance du vôtre ? »
« La souffrance ? Il est malade ? Vous avez décelé une quelconque maladie chez lui ?? », demanda-t-il promptement, occultant la réponse du psychologue à sa question.
Sidney trouvait une là un nouveau terrain et une façon de creuser un peu plus.
« La souffrance n’est pas toujours physique, même si elle est la première à trouver notre intérêt. Je suppose que votre père devait être un homme rude et avare en reconnaissance à votre égard. Suis-je dans le vrai ? »
« Oui. Et c’est normal, on apprend en grandissant qu’il faut l’être pour survivre dans ce monde. Sinon, je n’aurai pas eu les armes pour développer mon commerce. Mais, mon fils est malade ? C’est tout ce qui compte. Peu importe qui était mon père...», insista le gérant.
« Je vous ai parlé de votre père parce que vous reproduisez inconsciemment un schéma, sa façon de faire. La reconnaissance d’un père ne rend pas plus faible lorsqu’elle est bien dosée et votre enfant souffre de l’absence de votre considération. » Sidney prit une nouvelle gorgée.
« Je suis un savant des blessures de l’esprit. Avec l’absence de sa mère, je ne serais pas étonné qu’il trouve en Inge, et son charisme féminin, une mère de substitution. Et vous en êtes malheureusement en partie responsable. »

C’était vrai. La fibre altruiste de Sidney parlait pour qu’à l’avenir, le père fasse un peu plus attention à son enfant. Mais c’était également une façon d’insinuer le doute et forcer le gérant à sentir ses intérêts davantage menacés. Cela l’amènerait théoriquement à davantage de coopération.

Et cela fonctionnait manifestement puisqu’il avait l’attention du bonhomme. « Vous voulez dire qu’Inge serait un substitut de mère pour mon fils ? Je n’ai rien remarqué de tel… Après, je ne suis pas mauvais avec mon enfant. Je l’éduque comme n’importe qui ici.», tenta-t-il de se justifier.
« Je ne prétends pas l’inverse, soyez-en rassuré. Mais l’environnement est différent, ce jeune homme n’a pas de mère et, n’ayant pas votre intérêt, il pourrait se rapprocher de personnes moins fréquentable. C’est humain et je l’ai perçu de nombreuses fois dans mon peuple également. » Il fit une pause avant de demander, prêt à collecter des informations : « De quoi est décédée votre femme ? »
« D’une maladie qui lui faisait cracher du sang… Mais quand même, je lui porte de l’intérêt à ce gamin. Je le nourrie, je lui offre un toit, je ne le bats pas… » L’homme semblait vraiment contrarié, comme si la consternation laissée place à un sentiment d’ingratitude.
« Ne prenez pas mes propos dans le mauvais sens. Vous donnez tout l’air d’un bon père. Mais peut-être pourriez vous vous attarder un jour sur le but que nourrit cet enfant à vous apporter personnellement les “clients” que nous étions. Ou bien son intervention pour essayer d’apporter une solution à notre recherche de victimes malgré son jeune âge...votre père était-il militaire ? »
« Il est toujours fier de ramener de nouveaux clients, et là, il pensait que vous veniez pour la grande chasse. Il a tout mélangé, comme vous avez pu le constater. Et non mon père n’était pas militaire. Et le vôtre ? », enchérit l’homme.
« Un historien. Il aimait beaucoup se rendre d’un peuple à l’autre pour en rédiger les chroniques. » Mentit Sidney. « De quelle culture êtes-vous issu ? »
« D’un village sur une planète guère peuplée. Rien de bien important. Ils avaient peur de la Porte, et pourtant, c’est une bénédiction. Votre père n’aurait rien trouvé d’intéressant chez les miens d’autrefois. », ajouta-t-il sombrement.

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Mer 23 Mai - 11:05

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney



Il n’y a pas a dire, les geniis sont passionnels, toujours à sauter dans le moindre trou sans réfléchir. Alexander préféra rester à l'arrière avec sa soldate d’élite, histoire de pouvoir les observer et réagir en cas de piège ou embuscades. C’est tellement mieux de laisser les autres tomber dans les panneaux au lieu de se mouiller. L’homme resta prêt de Pedge, il ne parlait pas, mais communiquait de temps à autre de manière discrète avec la soldate. Cette dernière était plutôt encline à laisser passer les Geniis devant. En effet, ce souterrain sentait l’embuscade ou le piège à plein nez. Au moins, en étant derrière, ils étaient aux premières loges pour voir la merde tomber sur ces trous du cul si jamais cela devait arriver. Et ça permettait aussi de les garder à l’oeil.

Un escalier descendait vers un sol plus plat. La pente était raide, mais cela permettait à ces fameux souterrains d’accueillir facilement quelqu’un à la stature d’Alexander debout, sans qu’il n’eût les bouts de cheveux qui brossent le plafond en marchant. C’était typiquement ancien comme structure mais il n’y avait plus les globes qui permettaient d’ouvrir les ténèbres. Aussi, des torches avaient été distribuées pour pallier cela. Mais déjà, une intersection s’offrait à eux. Celle où Inge avait voulu que Wakks passe devant. Les hommes du tenancier indiquèrent la droite. Ils précisèrent que devant et à gauche c’étaient des réserves de nourritures. Par acquis de conscience, les deux Genii à la solde du lieutenant allèrent vérifier et revinrent bredouille. Pedge restait près d’Alexander, prête à défendre son steak si besoin. Elle n’était pas équipée pour un milieu aussi confiné, mais elle avait toujours son arme de poing et ses dagues. Elle avait relégué son arme automatique sur son torse, bien sanglée. Son compatriote Atlantes avait laissé son zat à sa cuisse mais il avait une main vers lui au cas où. C’est franchement glauque cet endroit, endroit qui ne s’allume pas plus sous leur passage… il ne devait avoir plus aucune source d’énergie.

« Ca sent le bois brûlé... », fit le lieutenant, alors qu’effectivement, de la fumée flottait dans l’air et agressait les yeux et les poumons.
« Oui...» Pedge et Alexander pouvait voir les volutes de fumées plus distinctement que les autres qui n’avaient pas de lentilles de vision.
« Et il y a pas mal de fumée... » Allait-il retrouver un rötie de Wakk ?
« Oui, ça pique les yeux. », répondit le Genii en faisant une grimace.
« Suivons là… » ajouta Alexander en montrant du doigt l’endroit. Pour le moment cela ne sentait pas encore la chair cuite, une bonne chose ? Oui, un regain d’espoir pour la survie de Wakks mais cela pouvait aussi dire que Inge avait tout brulé pour ne laisser aucune trace et fuir par une sortie. L’anglais n’aimait vraiment pas ça… couloir étroit avec des gens auxquelles ils ne pouvaient compter et deux hommes de l’aubergiste muets… Peut-être allaient-ils les enfermer aussi. En tout cas, étant le seul avec Pedge à voir la fumée réellement, il fit le GPS tout en restant à sa place, regardant de temps à autre derrière eux dans cet endroit sombre et lugubre.

Les couloirs s’étiraient, formant un véritable réseau souterrain qui devait courir sur des kilomètres. Ce n’était pas étonnant que l’aubergiste ne s’était pas lancé dans l’aventure. Le risque de se perdre et de tourner en rond était important. La fumée faisait office de guide, bien malgré elle, cherchant à s’évacuer via les petits courants d’air guère perceptible qui traversaient les coursives. Loin devant, une explosion sourde, mais intense, se fit entendre, un souffle d’air chaud balaya les couloirs et vint frapper les visages inquiets des aventuriers. Le silence suivit cette explosion, dont le flash jaune avait pu être aperçu brièvement loin devant eux, au détour d’un coude.

Le réflexe normal de l’anglais fut de se protéger le visage...Autour de lui il avait des jurons et ce fut en langue geniis. Lui-même articula quelques mots en russes.

Pedge était restée droite. Elle n’était pas sereine. Est-ce qu’il fallait continuer ou rebrousser chemin ? Ils étaient quand même dans des souterrains, et peut-être que cette explosion pouvait ébranler le complexe… Elle ne tenait pas spécialement à se faire enterrer vivante. Néanmoins, elle aimerait savoir qu’elle était l’origine de cette déflagration. Les Geniis n’étaient pas tranquille et ils s’exprimaient vivement dans leur langue. Les hommes du tenancier n’étaient pas très rassurés non plus. Ils regardaient le plafond, et le fond du couloir.
« Les galeries ça nous connait, on va aller voir. Peu de chance que ça nous tomber sur la gu... »
« Lieutenant !! », gueula un de ses hommes.

Un raclement sur le sol se fit entendre et bientôt, une forme compacte vint s’immobiliser dans les pieds du genii qui venait de crier.

« Putain !! », fit-il en reculant d’un bond, et en percutant toute la colonne derrière lui, manquant de faire tomber le lieutenant sur Alexander. Pedge le repoussa son trop de ménagement avant qu’il ne touche l’administratif. La première conclusion de l’anglais fut : heureusement que Sidney était en haut… Il s’apprêtait à repousser le lieutenant Geniis quand Pedge prit la relève aisément. Il suivit son soldat curieux de voir ce qu’on leur avait si amoureusement envoyé...

Au pied du type, une carcasse sanguinolente gisait. Il s’agissait d’un tronc déchiqueté. L’uniforme était atlante, mais le visage de l’individu était impossible à cerner, pour la bonne et simple raison qu’il manquait tout l’avant. Les tripes avaient fait une traînée sanguinolente sur le sol, et une odeur de merde s’élevait déjà dans l’air, manquant de faire vomir le gars qui avait reçu “ça” dans les chaussures.

Alexander eut une moue dégoutée voyant ce tronc… Il eut un haussement de cœur aussi se disant que la personne qui donne ce genre de cadeau est un peu trop passionnelle. L’autre élément pénible était de voir que le corps n’était pas reconnaissable... En tout cas, l’uniforme lui arracha une aigreur… on venait de couper en deux un atlante et il ne savait pas trop qui ce fut, un homme en tout cas vu la composition du tronc. L’idée idiote qu’on puisse échanger les vêtements entre les corps lui était venu en tête. Peut-être l’espoir stupide de se dire que ce n’est pas un atlante ? Peut-être bien.

« Qu’est-ce que c’est que ça... », fit le lieutenant, blanc comme un linge…
Alexander était en colère mais le masquait toujours bien, suite à cette remarque il avait bien envie de dire une connerie cynique à cet homme qui devait quand même bien voir ce que ce fût nom de nom ! Il lui jeta un regard presque désabusé.

« C’est quelqu’un de chez nous...», fit sombrement Pedge en poussant tout le monde pour observer le morceau de corps. Elle remonta du regard le couloir, voyant que la traînée partait de loin. « On nous l’a envoyé.»
« Inge ? »
« Vous avez des femmes Genii qui envoient un tronc d’homme sur plus de cent mètres vous ?» fit Pedge ironiquement. Elle venait de prendre une claque en voyant l’uniforme. Elle réalisait que quelqu’un ne rentrerait pas ce soir… Mais qui ? Wakks ? Un des disparus ?

Alexander se baissa pour fouiller le corps, histoire d’avoir un indice de qui était la personne, et il trouva, parmi des morceaux de chair, du sang liquide, et autres particules anatomiques peu ragoutantes, une chaîne qui tenait encore autour du cou de l’individu. Il y avait bien deux plaques militaires au bout de celle-ci, et en essuyant le sang dessus, le nom de Normann Wakks se détacha sur le métal froid… L’anglais serra les dents. Bon finalement, ce n’est pas un geniis déguisé. Dommage cette idée naïve aurait put être mieux que cela.
Alexander se releva soupirant, son visage neutre était encore plus sombre. Bon, il n’avait pas d’atome crochue avec ce soldat mais sa mort n’était pas plaisante… Il en venait à ce demander si les autres étaient encore en vie et si cela valait le coup. N'empêche Wakks faute d’avoir eu un plaisir s’était fait sauter d’une manière ou d’une autre. Quelqu’un l’avait tué salement.

Il toisa Pedge, mettant les plaques dans sa poche, pour les garder pour la cérémonie.
« C’est Wakks...»
« Putain… », fit Pedge qui s’en doutait un peu. Elle avait bien les boules sur le coup, mais elle tentait de rester pro. Quoiqu’il en soit, au regard de l’état du corps, il y avait clairement un lien de cause à effet avec l’explosion qu’ils avaient entendu.

Soudainement, le bruit caractéristique d’un fusil à pompe claqua dans l’air, propagé par les galeries. C’était là-bas, devant, de là où venait le corps.

Comme tout le monde restait comme des piquets et les geniis qui sans surprise n'étaient pas franchement courageux…
« Wakks avait un fusil à pompe … On ne va pas se faire canarder ? » dit-il pressant en toisant le lieutenant geniis pour qu’il daigne amorcer son royal popotin ! Il sortit son zat et regarda Pedge pour attendre ses indications. Elle est la mieux placée.

« Peu de chance que ça nous fasse quelque chose de grave à cette distance, mais ça peut piquer quand même. Allons voir. », ajouta Pedge, pragmatique.
« Bien » Ajouta Alexander qui sentait le mauvais coup arriver… quelqu’un avec un fusil à pompe les attendait surement dans la joie et la bonne humeur.

Pedge poussa tout le monde comme un bon petit tank qu’elle était, et avança dans le couloir, son Colt M4 pointé devant elle. Le désignateur laser annonçait sa venue, mais qu’importe, elle voulait être précise. Elle était tendue. Si Wakks avait pété dans cette explosion, c’est qu’on l’avait certainement piégé. Du coup, est-ce qu’il y avait des endroits dans le souterrain qui était piégé ? C’était possible après tout. Pedge en vint à se dire que jusqu’à l’endroit de l’explosion, la route était sûre. Sinon, Wakks aurait pété avant puisqu’il avait certainement dû suivre cette route. Mais ensuite, il allait falloir faire attention.

Les geniis s’étaient mis en ordre de marche derrière l’atlante. Ils étaient à l’affut, et semblaient coopérer en bonne harmonie avec les autres. D’un côté, ils étaient tous dans la même galère. Ils arrivèrent au coude, qui donnait sur une autre intersection. Là, les dégâts de l’explosion étaient bien visibles. Les murs étaient noircis et couvert de fragments en tout genre. Os, bout de métal, et le reste du tronc était là, ainsi que l’autre partie de la tête. C’était un vrai carnage. De là à dire de quel type d’engin était venu l’explosion, difficile. Pedge regardait les environs, un peu obnubilée, il est vrai, par ces restes humains d’un type avec qui elle avait discuté plus tôt dans la journée, un compatriote, un militaire, comme elle. Ça aurait pu être elle d’ailleurs. Le couloir était vide, mais un bras décharné dépassait de l’intersection suivante. La main était ouverte vers le plafond, et ne bougeait pas. Avec prudence, Pedge avança vers ce bras. C’était la prolongation d’un corps complètement desséché. Les autres ne pouvaient pas voir dans son dos, puisque l’intersection cachait le corps qui tenait le fusil à pompe de Wakks de son autre bras.

Pedge se tourna vers le groupe, blanche comme un linge :
« Wraith... »

Alexander était resté derrière la militaire observant le couloir et les morceaux de Wakks… Il aurait préféré qu’il meurt autrement et lui offrir une sépulture autre que ce couloir… Peut-être qu’ils viendraient chercher le reste du corps mais tout dépendra des alliances avec cet aubergiste et de se qui se cache dans ce trou à rat. Il se déplaça silencieusement, jusqu’à la militaire qui finit par se tourner d’un air blanc…
« Bordel ! manquait plus qu’eux ! » vociféra le lieutenant Geniis qui serra son arme plus fermement.
Alexander toisa le cadavre desséché avec le fusil à pompe… ce corps était entièrement nu et il avait de quoi se poser des questions. Sa carnation était sombre, le lieutenant en charge de l’équipe Atlante était de cette origine. il eut une moue agacée. Il n’avait jamais rencontré de Wraith, il n’avait vu que les cadavres momifiés en photo. Un frisson glacial lui parcourut l’échine.

« J’ignore si cet homme était Atlante, mais le lieutenant Barimore est d’origine noire. » constat Alexander qui était en train de se dire que toute l’équipe allait se retrouver dans ce genre de situation. Il toisa Pedge sérieusement, il serait plus judicieux de revenir avec une escouade pour faire le ménage. Mais les cristaux de la porte avaient été enlevée surement par ce Wraith… La présence d’esprit voulait qu’ils remontent tous et attende que la porte communique dans un sens, pour mettre en place un échange… Dans tous les cas, ils étaient bloqués. Alexander allait proposer qu’ils remontent avant de croiser le loup de ces bois et donc de se faire tous plus ou moins botter le cul- Quoique mise à part lui, les autres étaient des militaires- une plainte se fit dans le couloir au lointain, plusieurs même comme des appels au secours.

En écho à ces plaintes dans le lointain, une silhouette émergea dans le couloir un peu plus loin, venant d’une porte que les membres du groupe investiguant les souterrains ne pouvaient voir puisqu’elle était dans le prolongement du mur. Elle avança en claudiquant vers eux puis s’effondra sur le sol misérablement.
« Aidez moi... », souffla-t-il. Ce n’était pas un Wraith, les atlantes pouvaient le voir tout de suite. Par contre, les Geniis s’étaient fait leur moment de frousse puisqu’ils avaient mis en joue la silhouette avant qu’elle ne tombe sur le sol. Mais ils n’avaient pas de lentille de vision, eux.

Pedge pour sa part, avait pointé son arme sur cette dernière le temps de confirmer que ce n’était pas leur ennemi, ou bien Inge. Elle n’avait pas eu l’occasion de répondre à Alexander, soudainement accaparée par cette soudaine apparition. Elle était presque certaine que c’était Barimore qui était là. Wakks n’aurait pas donné son fusil à pompe à n’importe qui… C’était vraiment la chiotte. Alexander aussi avait eu un mouvement de recul pour pointer son zat dans la direction de cette silhouette qui avançait se plaignant comme une chimères mal faites. L'atmosphère devenait sacrément tendue. Les gardes de l’aubergiste avaient même des tremblaient dans leurs bras, ils ne sont pas là pour bastonner du Wraith ! Constant que ce ne fut qu’un humain, la troupe s’avança et puis un Wraith ne se plaint pas…

En approchant du malheureux au sol, les deux lantiens purent reconnaître Jorg Janssens, le scientifique disparu. Il avait les mains nouées dans le dos avec du cable électrique.

L’anglais fit le compte étant persuadé que ce fut aussi Barimore la momie… Il manquait qu’une personne : Radicell le second militaire de l’équipe. Les Atlantes avaient pris la pile niveau conséquence sur ces deux planètes et cela déplaisait fortement Alexander qui avait bien envie de lancer un missile pour raser tout ça. Du moins sur la première planète de dégénéré. Mais c’est le genre de pensée dictée par une forme de colère et il n’y prêta guère attention. Il semblait avoir longuement souffert … cet homme était d’un certain âge et sa tête en sang signe d’un coup violent devait encore plus l’affaiblir. Il était nu lui aussi. Alexander ne comprenait pas…depuis quand les Wraiths mettent à nu leur repas ? étant à côté de Pedge il murmura quelques mots : « Ils sont tous nus… » .

L’homme s’approcha du scientifique qui était vraiment mal en point…
« Janssens … Que vous est t’il arrivé ? » Fit Alexander en s’accroupissant vers lui, pour l’aider à retirer ces liens. Cet homme, il le connaissait bien, il travaillait souvent avec Zelanka et en conséquence l’homme le côtoyait depuis longtemps sur le projet E2PZ vert. Le voir dans cet état était révoltant et intriguant…

Le lieutenant geniis s’approcha aussi pour sécuriser l’endroit et jeta un regard dégouté envers le « vieux ».
« Dégueulasse...Un vieux… à poil mais maintenant on va croire qu’on est dans une sauterie ! »
Alexander releva un peu la tête vers le geniis et soupira. « Au moins vous n’aurez pas perdu votre journée lieutenant ! » le prénommé ricana un peu… mais jaune.
« J’aime mieux qu’on retrouve vos hommes mal en point que les miens. »
« Ne vous faites pas trop d’illusion sur leur état de santé non plus. » Coupa net l’anglais d’un ton suffisamment froid pour faire fermer la gueule au Geniis qui n’avait rien d’autre à faire que de critiquer tout. Il reporta son attention sur les câbles des mains du pauvre homme qui respirait fort en le regardant d’un drôle d’air, comme s’il hallucinait.

« Ouais… D’ailleurs, pour tu n’irais pas faire une petite reconnaissance dans les autres couloirs avec tes copains ? », fit Pedge en se tournant vers le lieutenant, un peu sèche et sur les dents. Il commençait à la gonfler avec ses remarques de dégénéré mental.
« Allons allons, se séparer, c’est du suicide. »
« Bien ce que je pensais. », fit la jeune femme d’un air hautain en le dépassant pour retourner à l’endroit de l’intersection, point stratégique selon elle. Elle en profita pour le bousculer. La rancune Genii Atlante avait la vie dure. Le lieutenant siffla entre ses dents en disant qu’elle était une “salpète” une salope quoi en gennis.

Jorg releva ses yeux hagards vers l’anglais et d’une voix faible :
« Hoffman ? Vous ? Ici ? »
« Oui moi ici... » Confirma l’anglais qui s’échignait sur les liens fortement serrer a ce demander s’il n’avait pas le sang coupé ! L’un des gardes de l'aubergiste était à côté de l’anglais pour le protéger pendant que les autres militaires faisaient leurs manèges autour d’eux.
« Il faut s’en aller, il va nous avoir. », déclara-t-il faiblement, sans trop chercher à bien se positionner pour se faire dénouer les poignets.
« Le Wraith ? Que s’est t’il passé Jorg ? » demanda t’il en réussissant enfin à desserrer les câble glissant… glissant de sang.
« Oui, Banner il s’appelle. Il mène des expériences, et la fille… elle ramène des gens pour lui. C’est comme ça qu’on s’est fait avoir en arrivant ici. À l’abri, elle nous a dit qu’elle allait nous mettre à l’abri… On n’a jamais vu l'hôtel. Jamais… Il n’existe même pas je suis sûr. » Jorg était lancé, et l’afflux de sang dans ses mains semblait avoir décoincé son cerveau.
Bon la fille c’est Inge et elle est de mèche avec un Wraith qui serait surement originel car les soldats ne réfléchissent pas plus que ça. « Quelles expériences ? ».
« Je ne sais pas, je sais pas... », fit l’homme à bout de nerf. Alexander n’insista pas plus… le voyant en état de choc.

« C’est… c’est Andrew là-bas ? », dit-il en apercevant, entre les jambes de tout le monde, les restes du soldat noir affalé contre le mur. L’anglais hocha la tête, libérant les poignets de l’homme. Il défaisait sa veste pour lui tendre et qu’il se couvre un peu, il ne pouvait pas faire mieux. L’homme se retrouva en polo rouge carmin des administratifs.

Le scientifique prit la veste et s'enveloppa dedans, retrouvant un semblant de confort et de chaleur. Il était complètement dévarié.
« Je crois qu’il y a du monde là-bas. », fit Pedge en revenant vers Alexander et le scientifique. Elle désigna la gauche de l’intersection, l’endroit d’où provenait les plaintes. L’anglais tourna la tête dans la direction de Pedge, mais n’eut pas le temps de lui répondre : Janssens profita d’avoir les poignets déliés pour attraper Alexander par un bras et de murmurer :
« Il est dans son bureau… Et il m’a mis quelque chose dans les fesses...»

Le britannique ouvrit de grands yeux surpris à cette révélation… dans les fesses ? Bon il n’avait pas d’autre endroit où on pouvait insérer quelque chose chez un homme nu… Brr super la surprise du jour, émetteur ou petite bombe humaine ? Il tourna la tête vers le scientifique. « Quelle taille et profondément ? » Avec sa poisse il sentait que le toucher rectal allait être une solution auquel il ne voulait pas conclure. Il releva la tête vers Pedge.
« Le Wraith est dans une salle qui lui sert de bureau... »
« D’accord. »
« De la taille d’un poing, je n’ai pas vu, je sais pas, comment voulez-vous que je sache, je dirai un poing, mais il a forcé...» Janssens avait manifestement honte, et il se mettait en colère.

Alexander essaya de calmer le scientifique celui-ci inspira doucement se mettant à pleurer doucement dans les bras de son supérieur… L’anglais pas du tout tactile se tendit mais prit sur lui pour le rassurer. Il avait forcé… par sa majesté ! Un bon viol en règle par un Wraith ! Cet homme allait avoir besoin d’une thérapie de choc. Et Hoffman n’avait rien dans son équipement pour voir à quoi ressemblait ce petit cadeau.
« Il va falloir que vous essayiez de le retirer Jorg. La porte n’a plus de cristaux. » Il comprendrait très bien pourquoi il lui disait ça… pas d’Atlantis pour l’aider. Il lui tapota l’épaule doucement, l’aidant à se relever… veste et couilles à l’air qu’elle tenue. Il avait bien le pantalon de Wakks mais il était plein de tripes. Il ouvrit son sac à dos, il n’avait rien pour couvrir l’homme et encore moins pour l’aider … Sauf un détecteur de vie. Par contre il lui donna une barre de céréale, avec un peu de chance cet homme avait déjà mangé et aurait une envie naturelle, mais au cas, il serait peut-être bien d’activer la digestion aussi lente soit-elle. il n’avait pas de médicament qui filait la diarrhée… La petite grenouille discrète depuis longtemps décida de revenir sur Hoffman en sautant de la veste de Jorg jusqu’à l’épaule de l’anglais.

« Je… je ne sais pas… J’ai pas envie, je peux essayer. Vous croyez que c’est quoi bordel ? », demanda le scientifique vraiment blême en tenant la barre de céréale dans les mains sans l’ouvrir.

Alexander eu la bonté de lui ouvrir la barre de céréale, oui il ferait un bon papa à couvrir les autres.
« Une bombe ou un traceur » dit-il avec calme, frottant l’épaule de l’homme qui semblait avoir besoin d‘être rassurer. Alexander se demandait ce qu’il avait subi mine de rien. un homme de cet âge et de cette sagesse… Lui qui était toujours joyeux et optimiste qui avait perdu sa femme dans un tragique accident de la route ainsi que son fils. Il avait été fort toute sa vie, malgré ce drame horrible, pour tenir, pour garder de l’espoir envers sa dernière fille qui est morte il y a un an d’un cancer des seins. Atlantis représentait la dernière chance de sa vie, pour mourir heureux et avec le sentiment d‘avoir fait de grande chose… et là à cet instant, il était nu, avec un truc dans le côlon à pleurnicher et à pleurer dans les bras de son supérieur… quel gâchis immonde.



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Dim 3 Juin - 11:01

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney



« D’un village sur une planète guère peuplée. Rien de bien important. Ils avaient peur de la Porte, et pourtant, c’est une bénédiction. Votre père n’aurait rien trouvé d’intéressant chez les miens d’autrefois. », ajouta-t-il sombrement.
« Bien généralement, les peuples apprécient la Porte des Étoiles, espérant se sauver par quelques adresses connues lorsque les Wraiths venaient faire la sélection. Comment se protégeait votre peuple ? »
« Des abris souterrains. Pas aussi élaboré qu’ici j’en ai peur. »
Le commis que tout le monde avait déjà vu, entra dans la salle. Il portait une grosse grenouille, qui avait l’aspect d’un crapaud en fait. Il la posa sur la table devant son maître, lequel lui jeta un coup d’oeil intéressé. Il tapota d’ailleurs la grenouille qui croassa faiblement.
« Nous sommes proches du dénouement mon cher. », dit-il en faisant un sourire à Sidney.
Le psychologue eut un air perplexe. La grenouille avait une utilité ? Il ne savait plus où était la sienne d’ailleurs.
« Du dénouement ? »
« Hey p’pa, regarde qui j’ai retrouvé dans un piège !», fit le gamin, gai comme un pinson en entrant dans la salle commune au bras de Inge.
Cette dernière tenait un de ses bras avec sa main opposée. Elle se traina vers la table où était Sidney et le tenancier. Le psychologue était intérieurement surpris. C’était bien la jeune femme de l’accueil et elle semblait en piteux état. Mais alors, où était Wakks ? Et le reste de l’équipe, si elle se trouvait “dans un piège” comme disait le garnement.
« Mademoiselle Inge, c’est cela ? Vous voulez bien me montrer votre bras ? Je suis médecin. »
Pas véritablement. Les connaissances en terme de médecine physique étaient des plus limitées chez Sidney. D’ailleurs, il songea au fait qu’Alexander devait être averti de cette nouvelle. L’homme porta sa main à son oreillette pour faire un appel.
//Hoffman, vous êtes là ?//
« C’est bien cela.», grogna la jeune femme, qui ne tendit pas pour autant son bras. Le tenancier qui n’avait rien dit, se leva et lui tira une chaise.
« Un café ? »
« Avec une bonne dose de bourbon maison dedans s’il te plaît.»
« Je vais te chercher ça. »
« Et vous êtes ?», demanda la jeune femme, en approchant péniblement la chaise de la table et en allongeant son bras dessus pour lui montrer son poignet qui faisait un angle curieux. Il était tout boursouflé, d’une couleur bleu verte pas belle à voir, et ses doigts avaient triplés de volume.

// Je vous écoute Sidney //
« Sidney. Un paisible savant voyageur. Nous nous inquiétons beaucoup de votre absence. Vous ne vous rappelez pas de mon arrivée avec mes amis ? »
Il porta ensuite sa main à l’oreille pour répondre.
//Mademoiselle Inge est revenue parmi nous, blessée au poignet. Une fracture apparement. Plus besoin de la rechercher, je m’occupe de lui apporter des soins.//

Le psychologue avait parlé de manière aimable, faisant un clin d’oeil complice à la jeune femme tout en répondant à Alexander. Il se donnait cet air paternel et protecteur, sondant la blessure d’Inge sans véritablement y toucher. Mais en réalité, il était très inquiet. Cette femme était revenue blessée et sans Wakks. C’était pourtant elle qu’il avait suivi dans ces couloirs où tant de gens disparaissaient.
Sidney voulait éviter l’impression de méfiance, ni même que la “recherche” de cette personne soit à vocation néfaste. Le psychologue voulait soigner les apparences tant que le gérant était parti chercher de l’alcool, si c’était bien là son but. Mais soudain, le sentiment de sécurité s’était véritablement effacé.

// Bien, méfiez-vous. Elle était l’alliée d’un Wraith qui expérimentait des expériences sur la reproduction humaine. Allen l’a tué, nous sommes actuellement dans son bureau. Wakks et le reste de l’équipe est morte, il ne reste que Radicelll qui est dans une cellule de stase. //

L’annonce d’Alexander lui fila un sacré coup. Malgré tous ses efforts, les mouvements de ses mains s’étaient interrompus autour du poignet dans un temps de pause. Il s’était trahi lui même en réagissant de la sorte mais il était humain et faillible. Un Wraith, le décès de Wakks, la perte du reste de l’équipe...c’était une hécatombe.

Rendu à ce degré et se sentant soudainement en danger, Sidney répondit autrement :
//Je suis content de l’entendre, merci et à très vite.//
C’était en réalité à contre coeur. Il ne voulait surtout pas cesser le contact radio maintenant qu’il était exposé à cette femme. Elle était résolument dangereuse pour avoir su piéger tout le monde et s’être alliée avec un Wraith.

Il la regarda alors, non sans une certaine crainte incontrôlable dans le regard.
« Comme vous l’avez entendu, vous avez été victime d’une fracture. La disposition actuelle de votre blessure ne doit surtout pas rester de la sorte, c’est dangereux : il faut redresser votre main et poser une attelle. Je peux vous apporter ces soins si vous êtes prête à souffrir encore un peu... »
// Nous essayons de sortir Radicell et nous remontons. //
« C’est notre lot à tous de souffrir. Mais attendez d’abord que j’avale mon café alcoolisé que cela atténue la douleur. Vous devriez boire un peu d’alcool vous aussi.», fit Inge en fermant les yeux et en serrant les deux, tout en se renversant délicatement sur sa chaise pour inspirer un grand coup. La douleur était terrible. Elle poussa un soupir profond, comme si elle se maitrisait.

Le psychologue leva subtilement ses deux mains, comme pour lui assurer qu’il ne la toucherait pas tant qu’elle ne serait pas prête. Etrangement, l’entendre lui proposer de l’alcool le rendit plus méfiant. Il assumait pleinement le discours qu’il avait tenu envers Alexander lorsqu’il l’avait invité à le laisser à l’auberge. Mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une crainte virulente et progressive. Il l’a voyait là, en parfaite innocente, comme si elle avait subi un accident. Alors qu’il y avait en réalité un Wraith dans le lot, une équipe détruite, et un homme qu’il avait connu… mort. Il était en train de secouer négativement la tête, toujours à la recherche de la meilleure contenance possible, lorsqu’il entendit sa radio transmettre la voix du soldat Allen.

// Sidney, ici Pedge, est-ce que le tavernier l’a mise aux arrêts ? //
Patrick hésita à répondre. Il hésita grandement. Mais tout en faisant mine d’examiner la blessure sans y porter les mains, il se gratta la tête dans un geste qui se voulut le plus anodin possible et en profita pour activer sa radio.
//Je ne suis pas très alcool vous savez. Donc non merci, mademoiselle. Mais c’est gentil de proposer..//

Le soldat était une femme intelligente, il était persuadé qu’elle capterait le fond du message. Non, il n’y avait aucune arrestation. D’ailleurs, Sidney opta pour son regard paternaliste et son air dégagé, n’étant nullement affecté par la réaction du gérant. Mais s’il l’était en réalité. Il sentait son coeur monter dans les tours et sa respiration le trahir progressivement. Alors, pour essayer de l’éviter, il préféra se concentrer sur une tâche. Soigner la blessure d’Inge, qu’elle soit coupable ou innocente, l’occuperait suffisamment.
« Et voilà, avec du bourbon maison. Je t’ai ramené la bouteille en même temps. », fit l’homme en posant ladite bouteille à côté de la tasse fumante. Inge s’empara de la tasse et la vida d’une traite en faisant une grimace, puis elle remplit la coupole du liquide ambré, avant de la boire culsec une nouvelle fois. Elle poussa un “ahhh” en reposant le bol avec un bruit sec sur la table.

« Un café me ferait le plus grand bien, si cela ne vous dérange pas de retourner aux cuisines. Pour soigner cette jeune femme, il me faut deux baguettes en bois d’une même taille et du tissu. Comme un bandage, une écharpe, un vêtement... »
// Les Geniis vont remonter avant nous avec les deux hommes de l’aubergiste, tenez vous prêt //

« Je vous en apporte un autre dans ce cas. », fit l’homme, avant de compléter : « Avec ce qu’il faut pour soigner Inge. ». L’homme se transporta vers la cuisine illico presto.

Sidney ignora l’appel cette fois-ci. Il fît un clin d’oeil complice au jeune homme, trouvant dans son regard la preuve qu’il adulait bien cette Inge, puis se porta sur le cas de cette main brisée. Il y approcha les doigts et ceintura le plus délicatement possible son poignet d’une part et sa main de l’autre.
« Quel homme serviable.», observa Inge en laissant le vieux monsieur examiner son poignet à nouveau.
« Vous êtes en couple depuis longtemps avec le tenancier ? »
Une question suffisamment déplacée. Dès qu’Inge fût prise dans la diversion, Sidney poussa d’un coup très sec afin de replacer le membre dans sa position d’origine. Il garda sa main bien fermement serrée afin qu’elle ne se sauve pas et déclara d’une voix douce, ignorant sa douleur.
« C’est fini...c’est fini... »

Elle allait répondre quelque chose quand son poignet revint dans l’axe sans crier gare. Malgré l’alcool, la douleur fut fulgurante et elle fusa jusque dans le creux de son coude, et même jusqu’à son épaule. Elle poussa un hurlement de douleur, bref et puissant, avant de s’affaler sur la table, le front contre le bois. Elle respirait avec amplitude en pleurant de douleur, le bras toujours allongé sur la table.
« Mais qu’est-ce que vous faites ??!», cria le gamin qui était resté près du feu pour se réchauffer, trempé jusqu’aux os après avoir subit le déluge dehors. Son chien était à ses pieds, et ce dernier avait levé la tête vers Inge et Sidney, comme s’il voulait connaître lui aussi les tenants et les aboutissants de cette situation.
« Tout… Tout va bien ?? », fit le patron en revenant avec le café, une écharpe et deux baguettes en bois, vestige de deux spatules dont il avait cassé les extrémités. Inge continuait de sangloter sur la table, et à tâton, de sa main valide, elle chercha la bouteille… La grosse grenouille toujours sur la table restait fixement sur place, même quand la main de Inge lui passa dessus.

Sidney ne s’épancha pas en détails pour gérer les uns et les autres, il se contenta d’offrir un sourire rassurant, néanmoins angoissé avant de libérer l’une de ses mains et placer la bouteille sur la trajectoire de la main valide d’Inge. Dans d’autres circonstances, cette souffrance lui aurait pincé de coeur mais il était de plus en plus inquiet pour ses amis.
« Ca va aller, c’est presque fini. » Lui lança-t-il, bienveillant.
Patrick récupéra ensuite les deux baguettes et les disposa d’un côté et de l’autre de son poignet. L’écharpe fut coupée en deux, c’était une chance qu’elle soit assez fine. Patrick s’employa alors à faire une attelle digne de ce nom puis il ramena le bras de la patiente pour qu’il soit prit dans sa veste et collé contre son torse. Il s’assura d’une prise minimum avec la dernière bande de tissu.
Les soins prodigués, Patrick se recula au fond de son siège en épongeant la sueur qui avait envahi son front, récupérant son café.
« Si vous avez un produit qui endort la douleur, je vous recommande d’en prendre de façon mesurée jeune fille. Conservez votre bras comme ceci, dans un soutien, pour qu’il ne bouge plus pendant quelques semaines. Vous arrêterez quand vous pourrez plier le poignet sans souffrir. D’accord ? »



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Sam 9 Juin - 23:27

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Pedge attrapa le lieutenant Genii pendant ce temps là.
« Il est dans la salle là bas. »
« C’est bien, on sait où il est. Maintenant on peut l’éviter. »
« Et vos hommes ? Vos disparus ? »
« Lieutenant ?! », fit le second du gradé en question.
« Rien ne nous dis qu’ils sont là dedans... »
« C’est nos potes, on était là pour les retrouver, non ? Faut qu’on les retrouve ! »
« Viens avec moi toi. », dit-elle en frappant l’épaule du concerné. Il semblait avoir plus de couilles que son officier.
« Ok, c’est bon… C’est bon. »
« Le premier qui le voit lui tire dessus. Pas de négociation, ok ? »
« Oui, je n’allais pas l’inviter à manger… »
« J’ai cru comprendre que vous étiez le roi de la négo, alors je prends les devants. », observa Pedge qui se foutait de sa gueule. N’empêche, ils n’allaient pas être trop de trois. En fait, ils n’étaient pas assez. Peut-être recruter les deux pinpins du tenancier ?

Il était temps d’agir. Alors que les trois compagnons unis pour l’occasion, se mettait en position, Jorg poussa un hurlement rauque en se cramponnant le ventre. Il hurla de douleur en se renversant sur le dos et en battant des pieds bêtement dans l’air, comme si cela allait l’aider à ne plus avoir mal. Il s’arqua soudainement, poussant sur ses jambes pour faire un pont de gymnastique des plus réussi, et soudain, son ventre se déchira dans la partie souple de son abdomen dans des gargouillis immondes. Des tripes et du sang jaillirent sur le visage d’Alexander et alentours, et une bestiole à huit pattes s’extirpa de toute cette mélasse. Elle déploya une petite tête arrondie de son corps oblong, et une lumière rouge scanna les alentours dans un rayon de 360 degrés. Soudainement, elle se mit à clignoter en continuant de tourner.

« TIREZ VOUS !! », gueula Pedge qui était plus loin au niveau de la porte. Cela valait pour Alexander, mais aussi pour tout le monde !

Alexander parla en Russe, surpris et impuissant de voir le corps de Jog faire un remake d’Alien ! Et la créature aurait presque été inspiré ! Il fallait dire aux Wraiths d’arrêter de copier l’œuvre de Ridley Scott ! Il y a des droits d’auteurs pour ce genre de chose !

Enfin bref, la chose immonde, se mit à faire son scan et cela ne semblait pas bon du tout ! L’imagination Wraith était véritablement affreuse ! Pas le temps de s’apitoyer devant ce drame, le cerveau était passé en mode survit, Alexander se releva s’essuyant du revers de sa manche le sang et les tripes sur son visage et sur ses yeux. Encore heureux qu’il avait de la détente le mec, puisqu’il courut immédiatement à la suite des Geniis qui se barraient joyeusement dans le couloir avec les deux gardes du corps de l’aubergiste (ceux-ci avaient poussé un hurlement de fillettes se demandant s’ils avaient bien fait d’obéir à leur patron). Les pauvres bougre étaient moins rapide et traînant derrière les Atlantes et les Geniis.

« Mais bordel c’est quoi ce délire-là !!!! »
Il eut un croa qui fit pousser un cri de surprise au lieutenant… la grenouille d’Alexander semblait s'agiter comme celle de Pedge.

Pedge attrapa les deux connards qui étaient avec elle et elle s’en servit pour se protéger de l’explosion. En effet, alors que les grenouilles terminaient un croassement, la bombe araignée explosa, disloquant les restes du scientifique aux quatre coins du couloir, tout en soufflant les survivants avec le souffle de la détonation. Heureusement, tout le monde avait été rapide pour s’écarter, et la présence de l’intersection plus loin avait fait un coin de repli idéal pour Alexander et les autres. Celui-ci avait plongé dans cet abri de fortune se prenant le geniis sur le coin du nez et les deux hommes de mains en panique. Cela commençait à être très collé et serré. L’anglais ne disita rien, tout simplement parcequ’il n’avait pas le choix et fut content quand ils se décidèrent à bouger leur popotin pour respirer… respirer une odeur de chair calcinée et horrible. Berk. L’un des hommes de mains vomi et Alexander sauta prestement sur le côté pour ne pas avoir les rangers repeints en vertes ! Il roula des yeux, commençant à s’intéresser à ce qu’il eût dans le couloir et savoir où était Pedge surtout. Puisque bon, les autres, il s’en foutait clairement de leur état de survie soyons clair. Pas très bon tout ça monsieur le RDA hein ? Mais qui a dit qu’il devait l'être avec des Geniis et un vomito et une flipette ? Il soupira entendant justement le second homme de main, répéter une sorte de comptine pour enfant. Lui aussi avait peur, mais il ne le montrait pas. Surtout qu’il venait de perdre un nouvel Atlante ! Il allait utiliser sa radio quand la voix du lieutenant geniis se fit entendre.

Aussi surprenant que cela puissa paraître, le plafond ne semblait pas avoir morflé une seconde de l’explosion. Il était intact. Une fumée légèrement rougeâtre parsemait les lieux. La texane toussa, sous le poids de ses coéquipiers de fortune. Alors qu’elle les poussait pour essayer de se relever, un pied puissant la cloua au sol, par l’intermédiaire des deux corps au dessus d’elle.
« Qu’est-ce que... », fit le lieutenant en s’arrêtant de parler. Il était sur le dos, et le pied était précisément sur son nombril. En remontant le long de la jambe, il vit le Wraith qui sondait le couloir.
« Fait chier... », râla Pedge qui étouffait presque. Le second du lieutenant ne parlait pas, pourtant il devait être dans le même état de suffoquement que les deux autres. Il était peut-être mort ?

« C’est contrariant, tant de matériel génétique différent, tant de succulentes vies à goûter, et je suis contraint de fuir. », grogna le Wraith. Pedge pouvait voir qu’il était salement amoché. Il avait une partie du torse disloqué, sans parler de son bras qui ne tenait plus vraiment. Ce fut le moment que choisi le second pour tenter de tirer sur la bête. Une détonation claqua, puis deux, puis trois, et quatre encore ! Il logea ses balles dans le corps du monstre qui afficha un rictus carnassier en se penchant vers lui. Sans forcer, et de son bras valide, il l’extirpa de dessous son officier, libérant un peu Pedge qui n’avait pas accès à ses armes dans cet enchevêtrement de membres.

Le wraith traîna le malheureux à qui il venait de mettre le coup de boule du siècle. Il avançait vers la position d’Alexander, du troisième génii et des deux membres de l’hôtel qui n’en menaient pas large. Les détonations firent tourner la tête du groupe de l’anglais. Le dernier Geniis sortit son fusil et commença à rappliquer sur le Wraith en gueulant quelques insultes dans sa langue. Vomito se paralysa et l’autre sortie deux puissantes lames pour se jeter sur le Wraith aussitôt… il n’était pas certain de son coup, mais valait mieux l’attaquer en premier avec la peur au bide que de l’attendre !

La créature fut contrainte de lâcher sa victime. Il ne semblait plus avoir la motricité de son autre bras, aussi se servait-il seulement de celui par lequel il trainait le second du lieutenant. Ni une ni deux, il prit de court le genii qui lui fonçait dessus avec son fusil (celui ayant sentit les ailes du courage lui pousser en voyant flipette s’activer !), encaissant une détonation avant de le percuter de son épaule et de le renvoyer dans les pieds de celui qui chargeait avec sa lame. En se réceptionnant, le gars en question entailla profondément le torse du genii au sol, geste maladroit lié au déséquilibre, mais il ne se ramassa pas la gueule. Il tenta de toucher le wraith avec ses lames, mais ce dernier parvenait à bloquer les coups avec son avant-bras entouré d’une protection en fer. Il prenait le dessus petit à petit.

Du côté de Pedge, elle était toujours à la peine pour se défaire du lieutenant qui avait pris un éclat d’os de Janssens dans la guibole et qui faisait sa chochotte. Il pensait surement que laisser partir le Wraith était une bonne chose, et cela favoriserait ses chances de survies.

Cela commençait à devenir le grand n’importe quoi, mais ça se comprend au vu de la menace. au moins les deux bourrins avaient l’avantage d’occuper le Wraith qui ne vit pas que l’anglais avait laissé vomito sur le côté pour se déporter un peu et réduire sa fenêtre de tir. Alors que le Geniis avait poussé un cri légitime en sentant la lame lui embrasser les tripes et que le détenteur du poignard gueulait comme un guerrier d’un autre âge pour défoncer du monstre. L’anglais avait sorti son zat et… espérait qu’il allait toucher le Wraith et qu’importe si dans le lot il y a un humain. Il faut vraiment qu’il prenne un jour une séance de tir. Il n’était pas à l’aise, mais alors pas du tout, mais une nouvelle fois il gardait ces doutes pour lui, se disant que s’il ne tire pas, ils allaient tous finir en goûter pour le Wraith qui avait bien besoin d’un shoot d’humain. En tout cas, son coeur n’avait jamais battu aussi vite de toute sa vie !

Le zat s’activa et cracha son rayon paralysant, englobant le Wraith et le geniis qui s’endormit au contraire de la créature qui elle était en train de lutter contre le rayon violet. Mais ne faisait pas le malin non plus.

Le Wraith luttait en effet, et s’il ne perdit pas connaissance comme l’autre, il posa néanmoins un genou à terre. Il en chiait grave, et ce n’étaient pas les multiples lésions qui parsemaient son corps qui allaient le sauver. Il se sentait faible, et il avait besoin de se restaurer. Il pensait le faire avec celui qui lui avait tiré dessus, mais les humains ne le laissaient pas partir. Pourtant, l’issue était là-bas. Devait-il mourir ici ? Devait-il emporter ses ennemis avec lui ? Pedge arriva par derrière et elle écrasa la crosse de son arme dans sa nuque comme une bourrine. Elle avait mis tellement de force dans le coup qu’elle faillit tomber sur le sol en même temps que le vampire, mais elle se rattrapa à la paroi d’une main. Le lieutenant Genii arriva en boitant, mais il traînait la patte de façon exagérée, à n’en point douter.

« Il est... » La texane frappa une nouvelle fois le Wraith qui tentait de se relever, une nouvelle fois derrière la tête. « où est le dernier atlante ?! », fit-elle en refrappant. Et elle frappait encore et encore en reposant la question. Alexander arriva et retenu le bras de Pedge qui allait écrabouiller de la cervelle de Wraith.
« Allen ! ça suffit vous êtes en train d’en faire de la moussaka ! » fit Alexander en la toisant dans les yeux, tenant encore le bras de la jeune femme, pour qu’elle se calme. Et se calque sur son calme apparent (mais seulement d’apparence) Elle est quand même bourrine quand elle s’y met, sous ses airs amorphes elle rigole pas. Une fois qu’il eut son contact visuel et qu’elle s’était calmée, il hocha la tête doucement. « On va les chercher. »

Pedge fulminait. Elle avait pété un plomb l’espace de quelques secondes, transformant sa colère et sa rancoeur en haine et oui, elle était prête à passer à côté de l’information en le tuant tout simplement à main nue en le frappant encore et encore. Elle hocha de la tête avec lui, signe qu’elle se calmait, qu’elle reprenait le contrôle de ses nerfs. Alexander hocha la tête la lâchant, avant de porter attention au reste du Wraith version grec ! Pedge recula d’un pas, en remettant son uniforme en ordre d’un geste lissant de la main, comme si elle se virait une saleté. Elle pointa son arme sur la tête du Wraith, prête à le descendre s’il faisait le con. Ce dernier se redressa doucement, restant néanmoins sur les genoux.
« Sale journée pour vous, n’est-ce pas… ? », grogna-t-il dans ses dents, de sa voix d’outre tombe. Il respirait avec force, d’un râle puissant, signe de sa détresse physique.
Pedge n’en croyait pas ses oreilles. Il était en train de les provoquer ou quoi ? Elle sentait qu’il ne faudrait pas longtemps pour qu’elle lui fasse péter la cervelle pour de bon…

Alexander avait repris son zat au cas où. Même s’il avait toute confiance dans la haine de son lieutenant pour faire péter la cervelle du vampire. N’empêche c’est la première fois qu’il en voyant un en vrai. Et il n’était pas très heureux de faire ce genre de première fois dans un couloir sombre avec des Geniis en bonus.
« Hum… Moins morcelée que la vôtre en tout cas. » affirma l’anglais avec son flegme légendaire. Le garde du corps avec les poignards tira le geniis inconscient affirmant qu’il était en vie… bah oui… m’enfin personne ne connaissait cette arme qu’était le zat.

« Dites cela à Janssens et Wakks, cher ami. », affirma à son tour le Wraith en poussant un râle qui ressemblait vaguement à un ricanement guttural.
Alexander leva les yeux aux ciels, les Wraiths étaient vraiment tous sadiques avec leurs nourritures ou quoi ? cela le fit demander si les humains n’étaient pas franchement mieux avec les vaches dans les abattoires vu certains scandales.
« Bien. Quelle est la suite ? »
Alexander avait en tête une phrase immonde : la recette de moussaka spéciale Allen… mais cela le faisait presque rire intérieurement tellement il avait une pensée hors sujet-là.
« Radicell, où est-il ? », demanda Pedge en appuyant le canon de son arme derrière le crâne du vampire, en percutant un peu pour lui faire comprendre qu’il n'était pas en position de force. Le concerné poussa un grognement de prédateur pas content et il répondit de mauvaise grâce :
« Pourquoi vous le dirai-je, je n’ai rien à y gagner, manifestement... »

Le lieutenant Genii arriva derrière Pedge et écouta l’échange. Manifestement, il était à la ramasse celui-là. Son second, qui avait pris un coup de boule, était en train de reprendre conscience lui aussi et il se redressait avec difficulté, voyant quelques étoiles tout en se pinçant le nez qu’il avait de cassé, probablement. Vomito ne s’enfuyait pas, cloué sur place par la perspective de tomber sur quelque chose d’autre dans ces couloirs sombres, et rester grouper était une bonne chose selon lui, mais il ne servait à rien, prostré, dans son coin. Quelque part, porté par la configuration des couloirs, les cris reprenèrent de plus belle. Le gars aux couteaux avait stabilisé le Genii en lui comprimant la plaie qu’il avait au niveau de l’abdomen. Il n’arrêtait pas de lui répéter qu’il était désolé, qu’il n’avait pas voulu le blesser. L’autre, inconsciente, et tant mieux pour lui finalement car il ne souffrait pas inutilement, ne lui répondait donc pas. Bref, le drame se jouait entre un lieutenant Genii, un sous-lieutenant Atlante, et un RDA Atlante pour le moment, opposés à un originel solitaire et en sâle état, qui ne goûterait pas son plaisir de se faire un petit quatre heure.

Oui il n’avait rien à gagner ce Wraith de toute façon, il allait se faire buter par l’un des deux Atlantes, plus par Allen que par Hoffman, pour une raison de métier. Mais s’il doit tirer deux coups de zat il le fera sans aucune once d’hésitation.
« Mourir rapidement et sans souffrire... » ajouta Alexander. Les cris au loin indiquaient clairement où devait être les autres. Il toisa le lieutenant Geniis... Qui essayait de ranimer le soldat dans les vappes du zat à coup de bonne baffes bourrines dans sa gueule.
« Et si vous allez voir lieutenant non ? » Les Atlantes avaient d’autre intérêts avec le Wraiths et puis bon, autant envoyer les geniis qui eux n’avaient rien à faire sauf regarder les papillons de nuits invisibles ! Et qu’ils se bougent un peu, Alexander avait l’impression que sans les Atlantes ce petit groupe aurait fini dans la main de l’originel.

« Cela ne m’intéresse pas. Je préfère la formule : partir sur ses deux jambes jeune et fringuant. », contra le Wraith simplement. Il tourna légèrement la tête pour observer Pedge, puis le lieutenant Genii.
« C’est amusant. »
« Qu’est-ce qui est amusant ? », demanda le lieutenant qui allait répondre à Alexander.
« Je vis isolé ici. Je n’avais pas encore entendu dire que les Geniis et les Atlantes étaient en paix et que les premiers étaient les larbins des sec... »
« Ta gueule », grogna Pedge en lui poquant la tête avec son arme pour qu’il la ferme.
« Ce n’est pas le cas, on collabore pour retrouver les gens que vous avez fait disparaître, toi et ta copine. »
« Collaboration... », rigola le Wraith.

Il trouvait ça amusant de voir des humains collaborer ? En toute franchise, ce mot était un peu fort, puisqu’ils ne s’étaient pas encore mit dessus pour être raisonnable.
« Ce mot ne vous ait point inconnu, puisque vous faites de même avec une humaine. » Il ne démentit rien sur le rapport hiérarchique, il n’avait pas de larbin ou autre chose dans cette union. Ce n’est que de la provocation. Mais, au vu des airs plus dilettantes des Geniis il fallait bien les bousculer. Ils avaient un fonctionnement différent des Atlantes. Et se battaient nettement moins souvent contre des Wraiths pour leur mettre la pile. Alexander avait toujours la même voix,calme et froide.

« En effet, c’est une collaboration inter espèce, comme deux animaux le feraient. Mais Inge n’est pas ma larbine, contrairement à la relation que vous entretenez tous ici. Les larbins, et les puissants. »
« Si vous le dites. » Fit Alexander complètement indifférent aux propos du Wraith. « Que faisiez-vous dans ce complexe ? Seul sans votre maîtresse ? » Bah tiens il voulait jouer, il pouvait aussi le faire.
« Rien qui puisse passionner quelque humain comme vous. Je n’ai pas de réponses si vous ne me laissez pas partir en échange. »
« On vous écoute alors. » Répondit Alexander en toisant dans les yeux le Wraith. Bien entendu il ne comptait pas le laisser filer. Les Wraiths sont vraiment dans cette optique supérieure c’est pas croyable… Faut dire que ces expériences les intéressent car bon à causes d’elles ils ont perdu toute une équipe. Et ce lieutenant Genii qui reste planté là… Franchement, il n’avait pas inventé l’eau chaude lui. Comme le reste des autres pinpins. Il se sentait seul avec Allen pour relever le niveau.
« Je serai ravi de vous expliquer devant la Porte allumée vers une planète de mon choix. Je ne demande même pas que vous me rendiez ma collaboratrice, c’est un geste que je vous fais. », répliqua le Wraith.

Le lieutenant écoutait mais ne bougeait pas. Il ne voulait pas laisser ce prisonnier aux mains des Atlantes. Il ne leur faisait pas confiance. Heureusement, son second commençait à se sentir mieux et il allait pouvoir suppléer des tâches.

Alexander roula des yeux, le Wraith n’avait pas compris qu’il n’était pas en position de force ou même en bonne posture pour négocier. Il avait les bras croiser et il le toisa avec un faible rictus volontairement désabusé. « Il est dommage que vous n’ayez pas saisi mon offre. » Il leva le regard vers Allen et hocha la tête « Je n’ai pas pris de tablier navré. » Elle comprendrait la référence pour sa cuisine et donc qu’elle fasse de la moussaka de ce Wraith. Il leur faisait perdre du temps. Surtout que les Geniis commençait à reprendre leurs esprits. Alexander avait toujours en mains son arme.

« Vous ne connaissiez pas le bénéfice de mon offre. C’est domma... », dommage pour vous allait-il dire, mais la crosse de Pedge s’écrasa derrière la tête du prisonnier avec une violence rare. Ça fait un bruit mat. Le Wraith, bien affaibli déjà, posa ses deux mains sur le sol en basculant en avant. Il tenta de se remettre droit, mais son mouvement de tête ascendant fut stoppé par un mouvement descendant de la crosse de l’arme de la texane qui revint percuter avec plus de force le crâne du monstre qui, cette fois, s’étala aux pieds d’Alexander de tout son long. Celui-ci ne bougea pas d’un iota, il observait la scène d’un regard glaciale à geler toute la banquise une seconde fois. Il se forçait à regarder pour assumer son choix et aussi son ordre de donner la mort à une créature intelligente. Il ne ressentait aucune once de pitié ou même de stresse et cela le faisait flipper un peu. Après bon, il reste quand même dur comme homme. Il n’avait jamais tué quelqu’un de ses mains, mais sait qu’il avait brisé des vies qui s’étaient terminées, volontairement. Qu’importe, le Wraith et ses dires, ils verront très vite le résultat de cette expérience. Généralement, aucun Atlantes n’avaient réussi à faire parler un originel. Ils allaient trouver Inge et elle passerait un sale quart d’heure et puis voilà.

L’américaine n’avait aucun scrupule. Ce n’était pas un humain, c’était un monstre, et ceux de son espèce lui avait fait bien pire. Peut-être même qu’elle passerait une certaine forme de frustration à n’avoir pas pu faire cela à la Reine Méda’Iyda. Le vampire respirait dans un râle difforme, et il restait allongé au sol cette fois. Pedge le cloua de toute façon, avec sa ranger entre les deux omoplates. Le canon du Colt M4 se braqua sur la tête de Banner. Elle leva les yeux vers Hoffman. Un geste et elle pressait la détente.

Mais le lieutenant Genii sortit de sa torpeur. « Laissez le nous. On saura le faire parler. », dit-il en passant devant Pedge et en venant se mettre face à Alexander. Il était sur le côté du Wraith.

Il aurait dû parier que le Geniis allait venir se mêler des affaires alors que jusqu’alors il servait juste à la décoration ! Cela agaça Alexander de voir cet homme se réveiller que maintenant. Le regard acier de l’homme se figea dans le regard du Geniis qui pourrait commencer à frissonner tellement le froid était suffoquant dans les prunelles de l’homme. Il était en mode dirigeant et pas le petit dirigeant sympa et conciliant là ! Il savait que généralement, ces airs froids, atone et dans cette parfaite maîtrise proche de la perfection, le rendait hautain et trop pompeux. Mais, ce n’est pas pour rien. On n’évolue pas dans un monde de requin sans être le plus dangereux… être coloré ne sert à rien.

« Vous entendez les hurlements ? Nous n’avons plus de temps à perdre. » répondit Alexander passablement frustré de n’avoir pas eu le temps d’hocher la tête pour achever le Wraith. Mais il ne laissait rien paraître. « Vous aurez tout le loisir de nous montrer vos techniques sur Inge. Les originels ne parles presque jamais, les humains si. » Alexander avait détendu ces bras serrant son zat, se tenant prêt à un possible mouvement agressif de cet homme. Il fit un pas sur le côté, pour avoir Pedge en visu.

Les deux gardes du corps de l’aubergiste s’étaient rassemblés ne voulant pas prendre parti là-dedans. Ils avaient tous deux la frousse, même si un était plus droit que l’autre. Ils attendaient tout en murmurant, de se tenir prêt pour séparer les deux factions ennemies avant que l’un décide de buter l’autre puisqu’il l’emmerde. Ils étaient tous deux persuadé que si l’homme en rouge décidait de donner l’ordre à son soldat de tuer les Geniis car ils sont trop gênants, il le ferait avant même que le lieutenant ne puisse répondre qu’il n’était pas d’accord. En plus, cet homme ou bien même la soldate, ils n’avaient pas l’air de rigoler et le duo faisait peur ! Ils sont en train de buter un Wraith sans aucune once de pitié ou même de crainte ! Mais c’est quoi ces deux barjes là ? En tout cas, autant prendre la partie des Atlantes nettement plus redoutables et surtout plus puissant… la femme était une vraie guerrière qui massacrait le crâne du Wraith ! Flipette savait que perdre l’amitié de ce peuple pouvait être plus dévastateur que celui des Geniis… Du moins à cet instant, il trouvait qu’il fallait mieux obéir aux soi-disant “pacifiste” qu’aux militaires souterrains.

« Hey… les hurlements sont de plus en plus forts… On y va… car on sait pas ce qu’il y d’autre dans ce couloir… et le patron va s’inquiéter de ne pas vous voir revenir… » Hasarda l’homme le cœur battant. Les gens qui hurlaient devaient entendre les voix humaines et redoublaient d’efforts.

L’officier restait de marbre. Il était glacé par le regard profondément charismatique d’Alexander, mais tout comme dans la salle de réception, il restait lui aussi assez emblématique. Néanmoins, il n’en menait pas large.
« J’ai quand même envie d’essay... »
Le coup de feu de Pedge le fit sursauter. Le deuxième coup de feu le fit reculer d’un pas, tandis que le troisième lui fermait définitivement le clapet, tandis que le corps du Wraith s’écroulait sur le sol, la main sur la cheville du lieutenant Génii.

Alexander eut comme réponse un rictus satisfait. La texane était une véritable arme de guerre et la meilleure. Limite s’il la trouvait pas la plus efficace de toute la base, tellement il n’avait pas besoin de lui dire de faire une pause pipi. Bref, le Genii avait fermé sa vilaine bouche et son idée stupide de vouloir tenter sa chance. En tout cas, Pedge avait fait exactement ce qu’il voulait, buter le Wraith avant que l’officier daigne en dire plus.

Pedge enjamba le corps, et écarta du bout de sa ranger cette main, et toisa le Genii.
« Erreur de débutant. », lui dit-elle. Elle venait clairement d’empêcher le monstre de ponctionner le lieutenant et elle venait de lui faire comprendre en écartant cette main, que ce dernier regardait avec un air de profond dégoût peint sur le visage. Ne jamais se mettre à portée d’un Wraith souffrant, il tenterait de se régénérer. Alexander hocha la tête vers Pedge, constatant aussi que le lieutenant avait été très malin de se mettre à portée. Autant, sa mort n’aurait que peu d’intérêt mais si elle sert à revigorer un monstre, c’est vraiment stupide. Comme quoi, ce peuple réfléchit aussi bien que des huîtres.

« Vous, allez voir qui hurle, prenez le second du lieutenant avec vous. L’officier, Alexander et moi, on va voir le bureau du Wraith. », fit la texane, qui préférait appeler le RDA par son prénom pour ne pas dire “Hoffman” devant des ennemis.
« Oui, va voir avec eux. On ne peut plus grand chose pour lui de toute façon. », fit l’homme en montrant du menton son concitoyen qui avait le ventre ouvert, et qui perdait beaucoup de sang. Trop sûrement. Dans quelques minutes, il serait mort.

Cela était assez étrange sur le coup, d’être nommé par son patronyme et non son nom. Mais l’anglais comprit facilement, qu’il était mieux de faire cela ainsi, pour le peu que les services secrets des Geniis se soient enfin mis à jour sur le corps dirigeant des Atlantes. Cela pourrait donner des idées farfelues à cet homme. De plus, la veste en cuir d’Hoffman n’avait pas son nom écrit dessus et c’est pour une bonne raison. Juste le logo de pégase sur le côté et basta. Il se contenta de suivre Pedge, en accord avec elle. Il ne jeta même pas un coup d’œil au pauvre soldat agonisant en passant, cela était le problème de l’officier ennemi. Il serait préférable de l’achever… chose que fit le lieutenant a contre cœur après avoir eu un petit discours assez émouvant sur son soldat qui connaissait de longue date. Alexander ne le reconnaîtrait pas face à cet homme, mais il comprenait et en entendant les paroles était touché par la détresse du soldat qui jurait encore fidélité à Koyla même dans la mort. Cela était de la loyauté à l’état pure et montrait une facette humaine des Geniis. Ainsi, le lieutenant tira une balle dans la tempe de son homme et se donna un coup de manche le visage, maugréant qu’il avait trop de poussière, il se leva, allant rejoindre les deux Atlantes tout en donnant des ordres à son soldat. Il ne fit aucun commentaire, si on le regardait il foudroierait de rage la personne, puisqu’il fallait bien trouver un responsable à sa colère. Et le RDA ne s’amusa point à le provoquer. Ni Pedge d’ailleurs, qui conservait une allure austère et la mâchoire serrée, quelque peu ébranlée une nouvelle fois par l’initiative morbide du lieutenant adverse. Il fallait des couilles l’air de rien. Surtout pour tuer un des siens de sang-froid, fut-ce dans l’optique de le soulager des douleurs qui étaient les siennes.


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Sam 9 Juin - 23:30

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Les hommes s’éloignèrent. Pedge aurait bien aimé voir ce qui se cachait là-bas, et si Radicell n’y était pas. De toute façon, ils allaient certainement libérer les survivants, maintenant que le Wraith était mort. Inge, quant à elle, restait introuvable pour le moment, et la militaire se disait qu’elle se planquait peut-être dans le laboratoire, même si elle avait de sérieux doutes, surtout que le monstre semblait ne pas l’avoir avec lui. En tout cas, elle était persuadée qu’il pensait qu’ils allaient tous crever avec sa bombe implantée, mais manque de chance, ça n’avait blessé que le lieutenant Génii à la cuisse, ce qui n’arrangeait rien à son état d’humeur. Avec précaution, de peur que ce soit piégé, la militaire entra la première dans le bureau, faisant signe aux deux autres d’attendre sur le pas de la porte.

Chose que fit Alexander, l’officier était tenté de rentrer aussi, mais le bras du bureaucrate lui barra le passage.
« Quoi ? » Lança l’homme sans aucune once de diplomatie. Alexander regarda sa jambe qui perlait encore de sang et releva les yeux lentement vers lui.
« C’est la spécialitée des Atlantes de faire de l’économie de mot ? » Puis, il toisa quand même sa jambe et grimaça comprenant
« Ouai… je suis le nouveau boulet quoi ! » dit-il par pure mauvaise foi, espérant faire réagir l’autre homme. Il avait envie de le provoquer, de justifier un acte qui mériterait un coup de poing dans sa gueule ! Sa gueule de joli garçon qui vous file un ulcère quand il vous dit de rester à sa place ! Ah qui le gonflait ce mec sérieusement ! Il était arrogant et même si en imposait le lieutenant avait envie de lui défoncer sa gueule tout simplement parce qu’il n’acceptait que difficilement de se sentir en dessous de quelqu’un d’autre que de sa hiérarchie !
Et puis c’est quoi sa fonction à lui ? Il ne semble pas militaire et pourtant il donne les ordres à l’autre tank à nichon !

Alexander, détourna le regard et attendit que Pedge revienne, il se concentrait sur les bruits qu’elle faisait, tout en maintenant son zat, au cas où. Il ne répondait pas au lieutenant qui bouillonnait sur place de ce silence.

« Pourquoi tu ne me réponds pas ? Tu as peur c’est ça ? » Alexander tourna la tête… le toisant longuement…
Pas besoin de parole pour lui faire comprendre une phrase simple : tu es ridicule mec !
« Quoi ? Tu as bouffé ta langue ? »
Alexander soupira malgré les provocations de l’homme et finit par lui lancer un regard qui voulait dire : ta gueule. Cela commençait à le gonfler. « Je ne réponds pas à la provocation lieutenant, tâchez de vous concentrer sur la suite. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. » Le geniis allait répondre un truc, puis se ravisa. Il n’arriverait pas à déclencher un acte de guerre avec lui. Peut-être avec la femme qui les haïssaient clairement ? Il ne sait pas, mais il avait envie d’emplafonner l’homme pour rétablir la domination légitime, la sienne.

Il faisait nettement plus clair que dans les couloirs, et pour cause, plusieurs systèmes d’éclairages diffusaient leur lumière. C’était un véritable capharnaüm. Les bureaux étaient jonchés de choses en tout genre, il y avait des établis avec du matériel de recherche, fioles, tube à essai, décanteur, etc. Un petit atelier de chimiste. Beaucoup de matériel organique s’étalait ici et là. Nul doute que le Wraith consignait quelque part ses recherches, et en investiguant un peu à l’aide des scientifiques de la base, ils trouveraient certainement ce qu’il foutait ici. Dans le fond de la pièce, quatre caissons de stases s’étiraient contre le mur, et il semblait alimentés. Pedge vérifia rapidement la pièce, ne décelant pas de piège, ou alors ils étaient bien planqués. Puis elle fit signe aux deux autres hommes de rentrer.

Il y avait une arme sur un des deux bureaux, de facture Wraith. Pedge l’attrapa, pointa un mur libre, et fit feu. Le coup de blast alla s’écraser sur la pierre dans un bruit assez important. Elle tourna les yeux vers Alexander :
« Ce n’est pas un ingénieur déjà… Vous pouvez entrer, la pièce semble clean.» Elle était restée au niveau des bureaux, s’intéressant au contenu en poussant des trucs au hasard de la pointe de son arme.

Alexander passa devant le Geniis, histoire de bien lui faire sentir qu’il était plutôt pénible et donc qu’il devait rester à sa place et c’est une manière de lui montrer qu’il n’avait aucun contrôle donc de se soumettre. Le lieutenant, râla dans sa langue natale, mais ne fit rien d’autre, il n’était plus en position de force et cela le foutait en boule. Son regard se perdit sur la pièce… première fois qu’il voyait du matériel Wraith.

L’anglais était plutôt rassuré de savoir que ce ne fut pas un ingénieur égaré, même si cela aurait été peu probable.
« Un ingénieur ? C’est quoi encore ce bordel ? »
« Les Wraiths ne sont pas tous aussi commun lieutenant. »
« Hin ? Il y a des corps de métier chez eux ? Bah bordel ! »

Alexander se retenu de lui lancer un regard étrange, mais après tous les Geniis étaient moins souvent en conflit intime avec les Wraiths, sauf quand ils se font ponctionner. En tout cas, Alexander prit l’arme qu’avait laissée Pedge sur le bureau pour éviter que le Geniis y trouve un intérêt, il la tendit à Pedge qui en ferait un bien meilleur usage. L’homme, commençait aussi à fouiller l’endroit, allant voir les cellules de stases aussi.

« Bon il n’y a rien ici… » Dit le l’officier en évitant de toucher les trucs dégueulasse d’organique. Il ne savait pas trop quoi chercher là dedans… peut-être un disque dur Wraith ? Mais pour cela il devait toucher toute cette merde…

Pedge récupéra l’arme, se morigénant intérieurement de ne pas l’avoir gardé pour elle directement. Effectivement, l’officier était en train d’être lourd, et il ne fallait pas lui laisser du matériel de destruction gratuitement. Elle aurait dû sécuriser ce stunner en se l’appropriant. Enfin, c’était réglé grâce à la prévenance d’Alexander. La texane avait bien suivi le petit dialogue en sens unique des deux hommes et elle voyait bien que le lieutenant essayait de foutre la merde par des provocations inutiles. S’il avait envie de se trouver un prétexte pour s’en prendre à eux, il ne ferait pas mieux. Mais qu’il prenne garde, car Pedge n’aurait pas la moindre hésitation à l’abattre s’il jouait trop des muscles. Elle ne pouvait se permettre de faire dans la dentelle alors qu’elle faisait le babysitting pour un ponte comme Hoffman. Pas de demi mesure pour assurer sa sécurité, parole de Béret Vert.

L’administratif d’ailleurs, qui était parti observer les cellules de stases, pu observer que les trois premières étaient vides. La dernière cependant, contenait quelqu’un. C’était Radicell, qui flottait paisiblement, les yeux fermés. Les grenouilles croassaient gaiement sur les épaules de Pedge et Alexander. Les deux d'ailleurs, ne réagissait pas du tout… habitué à leurs nouvelles copines. Elles s’étaient planquées quelques secondes lors de l’explosion, mais elles étaient maintenant plus vives. Un croassement surprit le lieutenant Génii qui poussa un hurlement de fillette sur le coup. Une grenouille, plus petite, et donc plus discrète, émergea de l’arrière de son col et se joignit à la litanie des deux autres.

Alexander tourna la tête en entendant le Geniis hurler… qu’avait-il ? Puis il comprit en voyant la petite lumière bleutée sur son épaule… une grenouille… il avait aussi le droit à la sienne. Peut-être avait-il récupéré celle de Wakks ? L’homme roula des yeux, mais quel homme courageux ce Geniis… il maugréa une phrase en russe, qui n’était pas une insulte emplie de gros mots, mais plus du genre « on n’est pas rendu … ».
« Ce n’est qu’une grenouille lieutenant, elle ne vous fera rien mise à part croasser. » L’anglais avait hésité à lui dire une connerie, comme quoi les grenouilles mangeaient les oreilles ou un truc dans ce genre… mais cela était petit. Comme pour confirmer, celle d’Hoffman fit un peu plus de bruit et gonfla ses joues comme pour être plus imposante. Bah tiens, voilà qu’elle fait de l’intimidation celle-là ! L’anglais se tourna vers la cellule de stase pour appeler Pedge. « Allen, Radicell est dans cette cellule. » Il hésitait à l’ouvrir, il devait avoir un protocole ou un truc dans ce genre non ? Il avait une tablette mais il ne pouvait pas faire du Rodney…donc bon cela ne servait à rien. « Vous avez trouvez des notes du Wraith ? » ça, par contre, il pouvait les traduire.

La texane était soulagée d’entendre qu’il y avait Radicell dans cette cellule. Ils parviendraient à ramener au moins un des leurs. Maigre consolation quand il avait fallu en perdre trois pour arriver à ce résultat. « Oui, il y a des tas d’informations sur son bureau. ». Elle doutait cependant qu’il y ait un manuel pour ouvrir cette cellule de stase. C’était un appareil que les Wraiths utilisaient souvent, et ils devaient s’en servir comme s’il s’agissait d’un objet commun, donc sans manuel d’instruction. Ignorant le lieutenant qui essayait de chasser, malgré les propos rassurant d’Alexander, la grenouille de son épaule, avec autant de succès qu’eux un peu plus tôt dans la journée, Pedge approcha de l’administratif pour regarder dans la cellule de stase. Radicell semblait paisible, et il n’était relié à rien d’anormal, du moins, à première vue. Impossible d’avoir un grand angle de vue par le petit hublot. « J’avais prévu du gel termite pour faire fondre une serrure. Je peux essayer sur ce dispositif si vous voulez. »
« Je vais d'abord lire quelques notes, qu’on ne fasse pas une erreur avant de le libérer. »

Alexander s’approcha du bureau, pour prendre les notes et sortir en même temps sa tablette. Il ouvrait l’alphabet Wraith pour commencer à lire le contenue. Il ne le parlait pas couramment, mais étant fan de langue, il avait commencé à lire au moins l’alphabet, cela mettrait plus de temps, mais l’esprit vif de l’homme était en marche.

« Oui je ne pense pas qu’il soit à cinq minutes maintenant. », fit remarquer Pedge en continuant de fouiner tout en gardant à l’oeil le lieutenant l’air de rien. Alexander lui répondit : « En effet ... »

Les notes ne relataient qu’une partie des observations du Wraith sur ses expériences, et elles n’étaient pas pour rassurer tout le monde sur le calvaire que certaine personne avait subi ici. En effet, il cherchait à maximiser les chances de reproductions humaines pour diversifier le génotype, et il essayait de faire en sorte que les hommes puissent porter un enfant implanté eux aussi. Du coup, il avait essayé de transposer des utérus dans des bassins d’hommes, ou d’en faire pousser littéralement par la culture de cellule souche féminine. Seulement, Alexander fouillait un peu ses notes, il constata que ça ne faisait pas longtemps qu’il expérimentait, comme s’il était arrivé récemment, dans les mois précédents leur venue. Cela était étrange, après tout, il avait pu trouver ce coin bien sympa pour faire ses recherches et trouver un allié de poids avec Inge. En tout cas, que faisait un originel seul sans un vaisseau ruche ? C’est un nouveau mystère…

« Vous savez lire du Wraith ? », demanda l’officier dans le dos d’Alexander. La grenouille imita sa question en croassement, ce qui l’agaça davantage, lui qui l’était déjà.
« Oui » répondit l’anglais simplement. Le wraith ressemblait vraiment à l’ancien sur plusieurs mots et l’apprentissage n’était pas si compliqué, juste cette écriture qui n’avait rien à avoir avec des lettres. Il leva la tête de ces notes pour regarder le soldat… « Le Wraith à dû essayer de lui implanter un utérus… » Alors soit il était stable dans ce cocon, soit pas du tout et le mettre dedans sert à ça… en tout cas, il allait falloir le ramener sur Atlantis rapidement… les recherches du Wraiths étaient trop peu avancée pour que ce bave Radicell soit le premier homme à porter un enfant.

« Un utérus ?? »
« Un utérus ?? », fit Pedge en choeur avec le lieutenant. C’était quoi que cette connerie encore ? Décidément, les Wraiths sont pires que les nazies en termes d’expérimentations… Ou alors, ils ont plus de moyen à la hauteur de leur imagination…

Alexander hocha la tête cachant un rictus amusé d’avoir entendu pour la seule fois de leur existence Atlante et Geniis dire les mêmes mots en cœur.
« Oui, le Wraith faisait des recherches sur la reproduction humaine. Essayant de l’optimiser et tant qu'à faire de faire en sorte que les hommes soient enceintes aussi des enfants. » Enfin sur les faits, cela était intéressant, comme certains hommes très portés sur la famille et sur la conception… Alexander ne serait pas contre de pouvoir être enceinte. Mais si la nature avait fait deux sexes, c’est bien pour une raison, cela devait être compliqué d’être un escargot. Enfin bon, là le Wraith ne s’intéressait pas à une quelconque égalité ou une manière de soulager les femmes d’une grossesse qu’elle ne voulait pas faire subir à leur corps… mais une rentabilité niveau naissances, pour leur propre nourriture. Cela était choquant, mais pas plus que les œuvres humaines qui ont bien « optimisé » certaines races animales pour produire plus de viande ou de lait.

« On devrait faire venir une équipe avec un doc pour le sortir de là, non ? Je pense pas qu’il craigne quelque chose dans ce caisson... », proposa Pedge. Le lieutenant, quant à lui, était venu voir dans la cellule de stase pour observer l’homme qui était dedans, comme s’il était devenu une bête de foire de par sa transformation. Invisible très certainement.

« Si nous étions certains de la bonne foi de chacun dans cet hôtel, je dirais oui. Mais comme depuis le début, nous sommes sur le théâtre d’expérimentation, je serais partant pour le sortir de là et on avisera sur Atlantis. » Alexander était toujours méfiant, il n’aimait pas le fait que Sidney soit tout seul encore. Il redoutait de le retrouver attaché ou dans un autre complexe souterrain. Après tout, si Inge était une alliée Wraith, pourquoi ne serait-elle pas la seule dans ce cas ? Alexander fouilla d’autre notes, pour voir s’il y avait des informations complémentaires sur Radicell…

« Lieutenant, on a retrouvé les copains ! », gueula le second depuis le couloir. « On les aide à aller vers la sortie. Ils sont amaigris mais vivant. »
« Ok les gars ! » Le lieutenant afficha un sourire satisfait.
« Je vous propose de me suivre. », fit le lieutenant avec sérieux. Pedge le regarda avant de déclarer.
« On n’a pas fini ici. ».
« Bon, dans ce cas. Je vous laisse ! », dit-il en s’en allant vers la porte.
Alexander avait relevé la tête de ces notes… il observa le lieutenant, autant sa présence le gonflait, mais il ne pouvait pas l’empêcher de rester. Et de toute façon, il se fichait bien qu’on les laisse, le gros de la menace semblait éradiquer.
« Ils ont trouvé seulement vos soldats où d’autres personnes ? » demanda l’anglais toujours aussi atone. Ce fut à ce moment-là qu’il reçut une communication de Sidney à la radio.

//Hoffman, vous êtes là ?//
// Je vous écoute Sidney //
//Mademoiselle Inge est revenue parmi nous, blessée au poignet. Une fracture apparement. Plus besoin de la rechercher, je m’occupe de lui apporter des soins.//

« Vous n’avez qu’à venir voir par vous même. », fit le Lieutenant bien peu soucieux de couper l’échanger radio. Il s’esquiva par la porte.

Alexander soupira doucement regardant Allen, le lieutenant était ce qu’on nommait plus communément un “con” … de plus il n’aimait pas savoir que cette femme dangereuse soit avec son ami. « Inge est avec Sidney, elle est revenue blessée, une fracture au poignet. »
Pedge acquiesça. Elle n’aimait pas ça du tout. Surtout avec les autres pinpins de l’espace qui décidaient de repartir. Ils allaient sûrement aller vers l'hôtel et donc tomber sur Inge, et sur Sidney. Qui sait ce qu’ils allaient faire ?
« Ça sent mauvais tout ça. ».

// Bien, méfiez vous. Elle était l’alliée d’un Wraith qui expérimentait des expériences sur la reproduction humaine. Allen l’a tué, nous sommes actuellement dans son bureau. Wakks et le reste de l’équipe est morte, il ne reste que Radicelll qui est dans une cellule de stase. //
//Je suis content de l’entendre, merci et à très vite.//
// Nous essayons de sortir Radicell et nous remontons. // ajouta Alexander, qui se doutait que l’annonce devait perturber Sidney. Ils devaient s’activer encore plus maintenant, que la jeune femme était en haut avec Patrick.

« Il va falloir ouvrir si on veut le ramener sur Atlantis, et ça devient urgent », fit Pedge qui commençait à sentir l’urgence peser sur son dos. Wakks mort, personne ne protégeait Sidney et s’il arrivait quelque chose au psychologue, Caldwell serait vraiment de mauvaise humeur… Sans parler qu’elle aimait bien l’homme, presque le père qu’elle n’avait jamais eu, même si ce n’était que de façon épisodique quand elle avait besoin d’aller parler. Cela serait un coup dur que de le retrouver mort…

« Oui, d’ici cinq minutes » ajouta Alexander qui voulait vérifier un peu histoire de ne pas faire de bourde qui couterait la vie du dernier Atlante.

// Sidney, ici Pedge, est-ce que le tavernier l’a mise aux arrêts ? //
Il y eut une bonne minute de silence avant que la réponse ne vienne d’une voix calme, qui ne leur était à priori pas adressés.
//Je ne suis pas très alcool vous savez. Donc non merci, mademoiselle. Mais c’est gentil de proposer..//
// Les Geniis vont remonter avant nous avec les deux hommes de l’aubergiste, tenez-vous prêt // completa Alexander.
Pas de réponse cette fois.

Cela lui taraudait l’esprit et il fallait qu’elle sache. Si ce n’était pas le cas, c’était qu’il était de mèche, ou quelque chose dans le genre. Dans ce cas-là, ça sentirait vraiment la merde pour l’homme d’âge mûr. Les recherches ne portaient pas sur Radicell. Les sujets étaient répertoriés, mais lui n’apparaissait pas dans ces derniers. Peut-être qu’il était là dans une phase de préparation, et qu’il n’avait encore rien subit ? Impossible de vraiment savoir. En tout cas, parmi les notes, on retrouvait des accouplements forcés par l’anus, lequel était relié à l’utérus implanté. Seulement, le corps de celui qui était transformé en homme/femme rejeté la greffe et ses anticorps attaquaient dans un premier temps les trompes de Fallope avant de s’en prendre à l’ensemble de l’organe reproducteur féminin. Le décès de l’homme avait conduit le Wraith à tenter d’implanter des testicules dans le ventre d’un sujet féminin dans le but clairement affiché d’arriver à des auto fécondations, ou à rendre un sujet vraiment polyvalent sur le plan des deux sexes, sans passer par la case copulation. C’était vraiment un laboratoire des horreurs qui touchaient au plus intime des gens. Cela expliquait sans-doute pourquoi ils étaient tous à poil…

L’anglais eu une petite grimace, se disant que Jessy avait peut-être échappé à bien pire… Une expédition en enfer et vraiment infâme. Il soupira fourrant les notes restantes dans son sac, prenant tout, les scientifiques auront peut-être des surprises un jour. Il était écœuré en plus le Wraith était friand de détail et semblait se réjouir de cette souffrance, trouvant amusant certain comportement humain voir même fascinant durant cet acte sexuel.
« Bon. on va arrêter la lecture morbide. On va le sortir de ce caisson »
« Ok. J’ai l’impression que tout le monde est dans le coup. Le tenancier n’a pas arrêté Inge, du moins c’est ce que je crois comprendre des propos de Sidney. », fit Pedge qui se porta vers le caisson.
« J’ai aussi cette impression. Tout est étrange, ce Wraith son alliance avec des humains et cet hotel…» confirma Alexander qui se déplaça aussi vers le caisson.

Elle ne voyait pas comment l’ouvrir. Pas de poignée apparente, et pas de bouton sur lequel appuyer. Il devait y avoir une astuce, Radicell n’était pas rentré là-dedans en franchissant la porte par l’opération du Saint Esprit. Du coup, la texane extirpa son gel de son gilet tactique et elle en badigeonna tout le côté, là où elle présentait que ça jointait pour la fermeture.
« J’allume. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le gel s’embrasa et un éclair blanc de forte intensité remonta le long de la coulée, chauffant extrêmement fort pour faire fondre le métal. Alexander se détourna, il ne connaissait pas ce système mais de base : explosion = aveuglement et il n’avait pas envie d’être aveugle comme il l’avait été durant l’interpellation de Berckan il y a un an. Déjà qu’il avait une vision particulière.

Quand la lumière arriva en haut, Pedge avait des taches de lumières dans les yeux. Seulement, rien ne se passait, quand soudainement, la porte du caisson s’ouvrit brutalement en déversant tout son liquide sur les rangers de la texane qui ne s’était pas reculée assez rapidement. Radicell fut entraîné dans le flot, et il ne dû son salut de ne pas finir nu comme un ver sur le sol que par la réaction de la militaire qui le rattrapa péniblement pour le maintenir assis, inconscient, sur le rebord du caisson.

Comme on le lui avait appris, elle prit son pouls. Il y en avait un, et il semblait régulier. Il n’avait pas de marques apparentes, de séquelles, de trace d’opération, ou autre connerie de ce genre sur le corps. Il était juste inanimé.
« On dirait qu’il dort. Il va peut-être émerger. » Ça allait être galère de le transporter dans ces conditions. Ce serait tellement plus simple s’il était capable de se déplacer sur ses deux pieds, mais il ne semblait pas revenir à lui. Peut-être qu’il fallait le temps qu’il sorte de la torpeur de la stase. Logique après tout, ça devait faire comme une hibernation ou quelque chose comme ça, pour ce qui connaissait Pedge…

Alexander se tourna et alla aider aussitôt la militaire, l’homme était vivant et un air paisible sur le visage. Peut-être la seule fois, où il devait avoir cet air depuis sa capture.
« Il va falloir le porter s’il n’émerge pas assez vite » puisque bon ils avaient aussi une urgence en haut. Alexander lui fit des petites tapes sur la joue pour stimuler le réveil, tout le nommant.

Un bruit attira l’attention des deux atlantes au niveau de la porte d’entrée du laboratoire du Wraith. C’étaient les deux Geniis. Le lieutenant, et son second. Les deux pointèrent leurs armes dans leur direction.
« Levez les mains, tout de suite. Pas de gestes brusques où on tire. Je préfère ramener deux atlantes morts à Kolya que de vous laisser partir. Ma tête tomberait. Grouillez-vous ! »

Alexander tourna la tête et roula des yeux… les Geniis sont vraiment les derniers des cons en plus d’être incapable de tenir une alliance même éphémère. Ils n’avaient pas surveillé leurs arrières, cela était très bête et Alexander se maudissait déjà. En plus, Koyla allait être ravi d’avoir non pas deux Atlantes mais une militaire et son dirigeant. La surprise du chef. Il lança un regard à Pedge qui en disait long :
«[color=firebrickl Je commence à regretter la mort du Wraith ….[/color]» dit-il entre les dents où seul Pedge pouvait entendre, il aurait été limité mieux que le Wraith pompe l’autre abrutit sur le coup. Enfin bon. C’était risqué, sachant qu’il aurait peut-être tiré à tout va en sentant la vie le quitter, et comme ils étaient tous dans un couloir. Mais Pedge était d’accord sur le fond. Ce minable aurait dû crever bien avant.

«[color=firebrickl La porte des étoiles est bloquée lieutenant.[/color]» répondit flegmatiquement Alexander toujours aussi calme, malgré l’angoisse qui montait en lui. Il se leva, laissant le corps de Radicell sur le sol, déposant sa tête délicatement sur le sol.

« Vous autres Atlantes, vous êtes les spécialistes pour réparer une Porte. Alors je prends le risque et je sais que si j’attends, je n’aurai plus cette opportunité. », répliqua le lieutenant. « Levez les mains ! Grouillez-vous ! Je ne me répèterai pas. »

Pedge n’en avait franchement pas envie. Est-ce qu’elle pourrait le prendre de vitesse ? Peut-être, ou peut-être pas, elle n’en savait rien, mais elle ne pouvait pas laisser Alexander repartir aux mains des Geniis. Elle devait tenter quelque chose, quitte à se prendre une balle, tant qu’elle parvenait à neutraliser les deux hommes.

« Quand je vous le dis, vous vous laissez tomber par terre. », murmura la jeune femme avant qu’elle ne parle plus fort : « Ok, on va lever les mains doucement, d’accord ? »
« Tout doucement. », reprit l’homme.

Bien sûr et même de marcher sur l’eau ! C’est bien connu, que si un peuple sait faire c’est la TOTALITÉ du peuple qui sait réaliser ce genre de chose. Alexander en avait un peu marre de ce Geniis qui aurait fait un bon repas pour le savant fou. Mais, sur le coup, que devaient-ils faire ? Lever les mains et attendre le bon moment pour se retourne et lui en coller une ? Techniquement c’est possible, mais en pratique ? Généralement il se bat avec gens qui n’ont pas d’arme à feu. Donc ça serait surtout une bonne baffe signée le cheffe Pedge. Il savait se battre en corps à corps, certes mais, bon désarmé ? Oui il avait appris et ça reste quand même un imprévu avec les autres dans son dos qui pouvait tirer. Et le lieutenant les voulait morts ou vifs. Avec une préférence sur la vie mais bon… L’anglais entendit le murmure de la jeune femme et il ne fit rien pour confirmer pour ne pas alerter l’officier ennemi.

« Go. », murmura Pedge qui amorçait un mouvement pour lever les mains. Au moment où Alexander se laisserait tomber par terre, elle ferait de même. Une fois au sol alors que les premières balles des Geniis fusèrent au-dessus d’eux, elle braqua son colt M4 vers leurs jambes et mitrailla à tout va. Dans une pièce, en sous-sol comme ça, fermée et close, le bruit de l’arme automatique fit vriller les tympans de tout le monde. Pour les Geniis, c’était bien le dernier cadet de leurs soucis. Ils prirent les rafales dans les jambes et s’effondrèrent en criant. Le verre explosé de partout, le mobilier prenait des balles, les fauteuils rembourrés en paille s’éventraient, des feuilles volaient de partout. C’était l’enfer, jusqu’au clic fatidique du chargeur vide. Le calme revint dans la pièce. Les soldats ennemis étaient morts ou pas loin. Toujours est-il qu’ils ne gémissaient plus. Des feuilles volaient ici et là, tandis que divers objets continuaient de tomber des bureaux.

Alexander chercha à se protéger, derrière du mobilier… il ne pouvait pas rester éternellement au sol comme une larve. Il ne savait déjà pas très bien tirer alors au sol… Il rampa donc difficilement sur celui-ci avant de sortir son zat pour essayer d’aider Pedge qui était en train de prendre part à la rafale. L’anglais ne savait même pas s’il avait touché quelqu’un…mais par contre, il sentit une vive douleur lui éraflé le cou ainsi que le bras. Cette sensation brûlante et piquante à la fois.
L’apocalypse du lieu était évidente… puis tout s’arrêta. Machinalement, il porta une main sur sa joue… sentant le liquide chaud s’en échapper… il jura en russe.

Pedge se redressa sur les fesses, et vint s’adosser à la cellule de stase derrière elle. Radicell dormait toujours, allongé sur le sol. La jeune femme poussa un gémissement plaintif. Sa jambe saignait vraiment fortement, en petits jets propulsés assez vivement. Elle porta sa main sur le trou, mais le sang suintait entre ses doigts. Sa grenouille croassait vivement sur son épaule.
« Putain... », fit-elle, le visage blême et tiré par la douleur qui devait inonder son corps.

La grenouille d’Alexander était descendue vers son épaule et semblait chanter aussi… il n’y fit guère attention… son regard alla sur Pedge, qui avait aussi juré dans sa langue natale. Il s’approcha d’elle, marchant accroupie. Il sentait le sang de sa joue, éraflure importante causé par une balle… son épaule lui était douloureuse, mais il n’avait pas pris de projectile… celle-ci l’avait touché en surface emportant un peu de chair au-dessus mais sans plus. cela lui faisait un mal de chien et il grimaçait en grognant.

Il se mit devant Pedge… voyant qu’il était mieux loti qu’elle…il soupira levant le regard vers elle. Il chercha son sac à dos, qui était posé près du bureau… bureau qui était en vrac maintenant.
«[color=firebrickl Appuyez bien fort Allen… je vais voir ce que j’ai dans mon kit [color]» en voulant mettre sa main à l’oreille il constata qu’il n’avait plus sa radio…il haussa les épaules et tenant de se redresser en s’appuyant sur le mauvais bras et gémissait un peu… il dû s’y reprendre en changeant de côté pour se mettre droit. Il marcha difficilement vers son sac à dos… quand soudainement… ll eut un souffle court et d’autre bruits de souffrance… Alexander tourna la tête vers les Geniis qui étaient tous morts… sauf un… tel une mauvaise herbe le lieutenant Geniis semblait encore vaillant. Du moins, il baignait dans son sang et commençait à lever son arme sur la silhouette d’Hoffman…

Que se passait-il à cet instant dans la tête d’Alexander… une sueur froide et un bond dans sa poitrine. Il ne réfléchissait nullement et dégaina son zat pour tirer… tirant plusieurs fois afin de toucher au moins une fois avec son serpent… un tir toucha et l’homme s’écroula relâchant son arme. La déontologie voulait qu’il ne tire pas une seconde fois. Le pragmatisme disait le contraire. Et pour éviter une agonie longue et qu’il se relève pour lui faire le coup du mort vivant alors qu’il soignerait Pedge… Alexander tira. Tuant le Geniis.

Il ne savait pas s’il devait se sentir soulagé ou même horrifié. Il n’avait jamais tué directement quelque de cette façon. Cela avait l’air plus facile dans les films. Il se sentait affreusement sale et la fois légitime. Il déglutit difficilement, avant de passer toute ces sensations contradictoires au second plan. Il prit son sac, se baissant difficilement avant de rejoindre Pedge se laissant tomber à genoux, pour sortir le kit de soin sans un mot… Il avait abattu un homme de sang froid et il ne culpabilisait même pas. Devait-il s’en inquiéter ? Non. Il le fallait c’est tout, il s’arrangerait avec sa conscience plus tard il avait dû faire bien pire politiquement parlant. Détruire un homme est bien pire que de lui donner la mort. Mais cela ne fait pas la même chose… il se sentait horriblement sale sur le coup.

Il sentait sa grenouille lécher sa plaie sur l’épaule… il était trop concentrer pour faire attention à ce geste étrange.



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Sam 9 Juin - 23:46

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


« Oui, j’ai quelque chose contre la douleur. », fit la jeune femme d’un air énigmatique. Elle sortit une arme de poing de facture genii, de son vêtement. Elle la pointa sur le tenancier, et lui tira une balle en pleine tête. « Il n’aura plus mal. » Une grenouille s’extirpa du col du gérant étalé sur le sol. Le batracien sauta dans la flaque de sang avant de s’éloigner vers les cuisines, laissant des petites pattes de sang à chaque petits bons qu’elle faisait. A peine quelques secondes après son père, Inge abattit le jeune garçon et le chien, d’une balle également. Il ne restait plus que Sidney et elle dans la pièce.
« Bien, c’est votre tour. » Elle tendit son arme vers le visage du psychologue, et pressa la détente. La balle percuta le vieil homme bien avant que le son n’atteigne ses oreilles qui déjà n’entendaient plus. L’homme bascula à la renverse sous l’impact de la balle. Il tomba sur le sol avec le dossier de sa chaise, mort. La grenouille le quitta lui aussi, allant rejoindre celle de l’enfant et du tenancier. Ce dernier n’avait donc pas tort. Il fallait donc que le support trépasse pour qu’elles le quittent.

Pedge était dans un sale état et elle assista, impuissante sur le coup, à la mort du Genii qui avait pris le compte de tir de Zat. Sa jambe, malgré la compression qu’elle exerçait dessus, continuait d’éjecter des filets de sang assez conséquent. L’artère devait sans doute être touchée, et à chaque battement de son coeur affolé par la perte de sang, une rasade s’échappait de la tuyauterie percée. Déjà, elle ne sentait plus ses jambes.
« J’ai les doigts de pieds engourdis... », dit-elle dans une réplique douloureuse. Elle essayait d’appuyer fortement, mais les forces étaient en train de la quitter. Elle se sentait défaillir, et s’engourdir de plus en plus. Le kit de soin n’était d’aucun secour. A tout le moins pouvait-on faire un bandage bien serré, mais face à une artère perforée, sans point de compression dans le creux de la hanche, c’était peine perdue. Et ce fut peine perdue. Pedge se sentait partir de plus en plus et un voile noir s’installa devant son regard.
« Monsieur Hoffman... », dit-elle dans un murmure. Sa tête dodelinait dangereusement, et ses paupières s’étaient fermées. Elle était en train de mourir, et elle avait mal. Très mal. Pourtant, le sensation devenait de plus en plus diffuse. « J’ai froid... » Elle était glacée. Pourtant, de la sueur perlait de son front. Elle devait faire de la fièvre. Ses lèvres étaient bleues, du fait de l’hémoragie de sa jambe. Elle ne pensait pas mourir comme cela. Elle qui voulait souffrir dans un combat dantesque, histoire de voir la mort arriver, en avait presque pour son compte. Pour le coup, elle la voyait arriver bien comme il fallait.
Sa main cessa de presser la plaie, et sa tête bascula sur le côté tandis que sa respiration prenait fin également. Son coeur cessa de battre pour de bon dans un dernier sursaut d’orgueil qui l’acheva dans un soupir. Elle était morte.
Sa grenouille sauta de son col en croassant, se dirigeant vers l’extrémité du bureau.

« On dirait que… », le sbire du lieutenant était encore vivant. Dans un sale état, mais vivant. Il n’en avait plus pour longtemps. Il toussa, et cracha du sang. Appuyé contre le mur, il était perforé de part en part. Il ne tenait que par la volonté d’accomplir un dernier geste. « On dirait que personne ne reverra ses amis finalement. » Il toussa de nouveau. Il tenait dans sa main une grenade Wraith. Dans un dernier soupir, il la lâcha sur le sol en pierre du bureau. Elle roula, roula, en bipant dangereusement. Rien à faire.
A mi distance, elle détonna, emportant tout sur son passage. Elle balaya de son feu ravageur l’ensemble du mobilier. Elle enflamma en passant Radicell et a fortiori, Alexander Hoffman. Le militaire se réveilla subitement en poussant des hurlements de douleur tandis que ses vêtements étaient en feu, à l’instar de ceux de l’administratif. Le feu collait à la peau, consummait la chair en la faisant griller parfaitement. L’agonie était terrible, et le salut ne vint qu’au moment où, le cerveau ne pouvant plus supporter autant de souffrance se déconnecta, envoyant Alexander dans un coma guère bénéfique. L’arrêt cardiaque suivi.

….
….
….

….
….
….

Elle ouvrit les yeux. C’était dur. Ses yeux collaient, et elle avait le sentiment que si elle les fermait à nouveau, elle s’endormirait une nouvelle fois. Le plafond lui rappelait vaguement quelque chose. Soudainement, elle se redressa. Tout revenait dans sa mémoire ! La mission, la recherche de l’équipe disparue ! Les tarés qui tuaient des femmes présumaient sorcière, Nelly qui se faisait presque violer, Andréa qui revenait mutilée, les coups, les corps, le fumigène, la course vers la porte…
Puis enfin, les recherches qui continuent. L’orage, les grenouilles, l’hotel, la femme de la réception, Inge, le tenancier, les geniis, les souterrains, le Wraith, les prisonniers, la grenade, la mort du Wraith, le bureau, sa mort à elle…

Mais non, elle était là, bien vivante. Elle se palpait, et elle repoussa… la couverture qui était sur elle.

« Qu’est-ce que... », s’étonna-t-elle sans finir sa phrase. Elle était entièrement habillée, dans son uniforme. Sa jambe était intacte. Pedge s’extirpa du lit. Alexander, Sidney, et Wakks dormaient dans trois autres lits. Les armes étaient alignées sur le mur, tout comme leurs chaussures. Le temps pour elle de prendre une décision, et déjà, ils se réveillaient eux aussi.

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Dim 10 Juin - 21:00

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


L'anglais fouillait dans son sac extirpant le kit de soins assez rudimentaires... le sang de la militaire coulait à ne plus en finir et cela augmentait la pression. Le kit de garrot fut inefficace pour la simple raison que ce fut une artère qui était touchée... Impuissant il l'aida à compresser la perte de sang... la mort était inévitable et c'est ce qu'il advenu de la lieutenant qui s'éteignit à petit feu... Alexander essayait de la garder en éveil, mais il ne pouvait rien faire elle était en train de lui filer entre les mains... l'horreur et l'angoisse le prenait, quand la tête de la jeune femme bascula et qu'il la rattrapant assistant à son dernier souffle. Il ne se souvenait plus très bien de ce qu'il avait dit à cet instant, surement des mots pour la calmer et essayer de la réconforter... il se souvenait qu'il avait senti des larmes couler sur son visage et la rage le prendre dans les tripes... L'anglais avait déposé délicatement le corps de la texane au sol, prenant ces plaques comme il l'avait fait avec le corps du pro du télécom... avalant difficilement sa salive qui restait coincé au travers de sa gorge... Il ne s'était pas sentit bien et il mit quelques minutes à se rendre compte qu'il restait qu'un soldat encore en vie ici et il allait devoir de le trainer...

Il avait les mains en sang... sa blessure commençait à le lancer à son tour... il se leva, sans faire attention au mouvement de son corps qui tremblait. Il devait être en état de choc. La voix d'une personne qu'il pensait morte le fit sursauter et l'objet scintillant d'une grenade lui avait arraché un juron et un "non" de frayeur avant que l'objet incendiaire fasse son œuvre. Il avait voulu sortir de la pièce... se rouler à terre pour retirer les flammes qui étaient en train de le rôtir... mais en vain ! Les hurlements de Radicell furent très vite rejoints par les siens... les douleurs étaient incroyables, mordante suffocante... Il voulait que tout cela cesse, mais il ne pouvait pas ! Il sentait sa chair fondre et les flammes pénétrées plus profondément dans son corps comme des intruses ! Elles le détruisaient et il ne pouvait que subir ! ! Les réflexes humains sont définitivement cons... il voyait la porte mais ne pouvait rien faire de plus ! Ce feu venait de le faire chuter au sol dans cette même impuissance, il était en train de voir sa propre mort et sans personne pour achever cette souffrance interminable. Seul son cerveau était en train d'analyser et quand après miles tourments il décida enfin d'appuyer sur le bouton off, la dernière image fut celle d'Erin qui dansait dans les flammes avec Erika... cette image ne lui donna pas la paix, mais un ultime cri de frustration et surement des larmes que des yeux ne pouvaient plus produire puisque brulés avec le reste de sa peau et de ses organes ! jamais plus il ne les rêveraient… tout se qu’il n’avait aps put faire et les derniers rire de la femme qu’il l’aimait le hantait jusqu’au son dernier souffle qui était percé par le feu.

Tout était noir et souffrance... il faisait trop chaud et pourtant il avait froid. Il pensait que mourir était un soulagement ... pas dans ce cas. La souffrance était plus grande, une mélodie mortuaire.
Quoi ? Encore des flammes ? Il allait donc en enfer ? Mais depuis quand ce genre de choses existe vraiment surtout pour un athée ?

Soudainement, il se redressa hurlant se tapant frénétiquement les bras comme pour chasser des flammes ... avant de s'arrêter dans son mouvement beugant en voyant le décorum étrange autour de lui. Des armes parfaitement alignées avec leurs chaussures... son regard alla sur le reste de la pièce voyant que Sidney et Wakk dormait... puis à sa gauche il avait Pedge. Il devait avouer qu'il se sentait soulager... pour la première fois depuis sa fausse mort il eut une forme de sentiment positif... en tout cas, leur prochaine rencontre avec le gang des Geniis allaient être joyeuse... avaient t'ils rêver de manière collective ? Un rêve très réaliste en tout cas.

« Allen… vous êtes… » pas besoin de finir sa phrase il comprit au regard de la jeune femme qu’elle était toute aussi étonnée par cette étrange scène. Bon au moins, ils n’étaient pas morts. Les souvenirs revenaient petit à petit et il se sentit trembler de froid et d’effroi… ils leur étaient arriver quoi.

Bien tendu il tendant de se mettre sur ces pieds mais le sol tournait dangereusement et il dû rester assis sur son lit…
« Nous … nous avons rêvé … » Le Wraith était t’il dans tout cela ou bien une œuvre humaine ? Il était étonné que le peuple de l’hôtel ait une technologie aussi poussée…


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Mar 12 Juin - 10:14

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Normann était allongé sur le dos.
Le matelas était confortable et il avait sorti négligemment l’une de ses jambes de la couverture en désordre pour la pendre sur le côté du lit. L’un de ses bras sous sa tête, l’autre posé sur le dos très doux d’une femme, le militaire fixait le fond de la pièce d’un air plus que satisfait.

Il y avait la robe rouge sang qui était posée sur le dossier de cette chaise là-bas et tout lui revenait en tête. Il revivait encore ce rendez-vous dans ce resto chic, sa présence, son rire. Elle était sur son trente et un, tout aussi belle qu’intelligente. Wakks n’avait pas fait erreur sur son hypothèse : elle était bien loin d’être bête.

Alors il avait attaqué à sa façon. Le mode beauf, il le simule à la perfection, même si c’est factice. Alors quand on dit “femme qui rit…à moitié dans ton lit”, le militaire ne pensait pas qu’il serait tombé sur le jackpot. Les choses avaient “un peu” dérapé.

Il tourna son visage d’un quart pour considérer cette chevelure en cascade retomber contre son torse. Le magnifique visage était paisible, serein, sa tête nichée dans le creux de son épaule alors qu’elle soufflait une chaude petite brise régulière sur son cou.

Ce n’était même pas un avion de chasse ce modèle-là. Mais une pure bombe atomique. Avoir dans son lit une nana pareille, belle, mais en plus intelligente, c’est vraiment quelque chose. C’était à se demander comment cette soirée et cette nuit pouvait être parfaite à ce point-là. Où se trouvait l’erreur ? Où se trouvait le défaut ?

Un sourire bariola son visage lorsqu’elle ouvrit les yeux. Sa main faisait des petits ronds de caresses sur son dos.

« Salut Blanche Neige. » Lança-t-il avec un grand sentiment de victoire et de conquête.

Rien que le fait de l’avoir contre lui, toujours collée contre son corps, en sentant les formes de sa féminité pressée contre son épiderme valait tout l’or du monde à cet instant précis : cela offrait une impression de puissance sans limite. Steele le regardait sans s’arracher à la douce étreinte et ça faisait de lui le “roi du pétrole”.

« ...comblée par son nouvel opérateur mobile ? »
« Salut Charmant. », dit-elle en papillonnant du regard. « Comblée oui, et il ne m’a pas fait le coup de la 4G ultrarapide en plus. », fit-elle en passant sa main sur son torse musclé pour accompagner ce compliment à peine voilé.
Wakks le receptionna avec un fin sourire, un élan de fierté l’emplissant. Il pencha la tête pour appuyer son front contre le sien.
« Ca n’a pas été sans mal. » Avoua-t-il. « Blanche Neige est très bien armée. »
« Ah oui ? A quel niveau ? », demanda-t-elle exprès, histoire de poursuivre dans son raisonnement.
« Eh bien...ça dépend. Roman à l’eau de rose ou Michel le garagiste du coin ? » Fît Wakks, la voix dans une intonation espiègle. Il avait doucement longé le creux que produisait la colonne vertébrale de la jeune femme, s’égarant légèrement bas.
La réaction épidermique de la demoiselle ne se fit pas attendre et elle frissonna légèrement, en ajustant sa position. « Pour rendre hommage à ton démonte pneu, j’opte pour Michel le garagiste. », dit-elle en pouffant légèrement.
Wakks ricana par contagion. Il apprécia le mouvement de sa compagne contre lui, cette façon d’adapter sa posture pour s’ouvrir à cet égarement de gestuelle qui perdurait en sillonnant ses lombaires d’un contact électrique. Il la regarda alors, comme si elle avait fait le mauvais choix puis emprunta une voix rauque pour balancer, alors qu’une claque venait soudainement percuter son fessier :
« T’es la Rolls Royce de l’expédition ma poule ! »
Il l’embrassa avant de poursuivre toujours sur ce ton d’acteur bien gras.
« Calibrée comme une V8, calandée comme une déesse, avec l’or dans la caboche et un charisme à faire monter le compte-tour ! »
Même en rêve, Erin adorait qu’on lui mette une claque sur le cul. Elle poussa un petit cri de surprise et de contentement, l’invitant naturellement à se dandiner un peu plus. Sa description, version Michel le garagiste, la fit rire.
« Et version roman à l’eau de rose ? », ben oui, elle n’allait pas se contenter que d’une version alors qu’il lui en avait fait miroiter deux quand même.
Wakks reprit son sérieux mais il continuait de sourire. Il approcha sa main libre pour dessiner les contours du visage de la belle, passant le bout de ses doigts sur ses sourcils, son nez et terminant ses lèvres par le léger sillon qui faisait comme une virgule lorsqu’elle souriait.
« Eh bien, on ne rencontre pas une femme qui mêle beauté, intelligence et séduction à chaque coin de rue. Que j’ai tendance à te trouver bien plus attirante que la chauffeuse de salle qui faisait la pompom girl lors du match de foot...Une Blanche Neige qui mériterait de trouver chaussure à son pied, même si elle porte la moustache. »
Il laissa sa phrase en suspend avant de terminer, d’une expression sincère et profonde.
« Et que ça serait vraiment très con de ne pas se revoir... »
Erin le toisa un instant, et fit un « oh », presque silencieux, impressionnée et flattée par les propos du jeune homme. Elle avait naturellement plissé son nez sous l’effet de la caresse, et finalement, pour fuir tout ce côté trop mignon, elle déclara : « Je préfère largement la version Suzie la Soudeuse ! »
Wakks ricana de bon coeur.
« Ouais, laissons le coucher de soleil aux péquenots, ma Suzie, c’est tellement mieux de jouer avec les pistons. »
Normann acheva cette phrase sur une bonne embrassade tout en comptant bien remettre Blanche Neige en condition pour le nouveau round.
« J’espère bien pouvoir rejouer avec ton piston toute à l’heure. », répliqua-t-elle du tac au tac en glissant une main vers une région bien moins chaste.
« Mon DEMONTE-PNEU, chérie ! » Corrigea Wakks en laissant cette main le flatter.
C’était parti pour un nouveau tour. Wakks monta à l’assaut de Blanche Neige qui n’avait visiblement pas envie de se laisser avoir aussi facilement cette fois. Un petit jeu très électrique qui fût des plus mémorables.

Après ce passage agréable, l’homme arrangea sa position en veillant à ne pas trop déranger sa dulcinée. Il comptait la garder contre lui quelques heures encore. Blanche Neige était sacrément douée, mine de rien. Après avoir vaincu le seigneur du fief et avoir piqué sa duchesse façon Troyen, il fallait maintenant prouver qu’il valait le détour. En tout cas c’était son cas et, vu la soirée, il n’y aurait absolument aucun regret si le duc faisait tomber la guillotine par vengeance.
Là, il pouvait mourir ou retourner sur Terre peinard.

Sa main libre agrippa son paquet de clopes qui trainait sur la table de nuit et il en glissa une entre ses lèvres. Des doigts fins vinrent la lui voler à peine allumé et Wakks haussa les épaules avant de s’en prendre une autre.
« Finalement, c’est pas mauvais ton truc. »
Son regard s’abaissa sur le nouveau visage qui testait la cigarette pour la seconde fois. Inge toussa et reprit une bouffée de nicotine avant d’essayer de tenir la cigarette comme Wakks. Le militaire eut un temps d’arrêt, fronçant les sourcils. Sa main avait cessé de faire des caresses sur le dos nu de la nouvelle arrivante, ce qui semblait lui déplaire. Elle se cala un peu plus contre lui avant de prendre une nouvelle bouffée.
« Je te préfère avec des dents en moins, Emma. » Lacha-t-il finalement.

Quelque chose n’allait pas.
Où était Steele ? Où était sa robe ?
Le magnifique vêtement rouge sang avait été remplacé par le tablier sale de la tavernière. Même si elle n’était pas si repoussante, et même plutôt pas mal foutue maintenant qu’il l’avait à poil contre lui, Normann savait que quelque chose clochait cette fois. Blanche Neige s’était transformée en sorcière l’espace d’un instant et l’homme se sentait soudainement bien moins victorieux.
« T’as laissé trainer un truc. »
Le militaire prit une bouffée avant d’abaisser un regard intrigué sur elle. Sa main remonta de sous la couverture, longeant son torse puis sa poitrine pour émerger enfin à hauteur de visage et dévoiler une grenade dégoupillée qui éclata sans lui laisser la moindre chance.

C’est ce qui le fît sortir de ce rêve.
Normann Wakks fît un bond si brutal qu’il tomba du lit et épousa le sol dans une lourde plainte. Désorienté, il regarda tout autour de lui en jurant et trouva son salut en repérant son fusil à pompe contre le mur. Sa concentration se focalisa uniquement là-dessus, comme si c’était un point de départ, une base pour reprendre le contrôle de son environnement. Il ne s’était pas attardé sur les visages, ne se rendant pas vraiment compte de la présence du reste de l’équipe.

Wakks dérapa sur l’oreiller resté au sol et se jeta sur son fusil. D’un geste sûr et habitué, il tira la pompe pour amener la cartouche dans la chambre, éjectant celle déjà sur place puis alla se coller contre le mur, juste à côté de la porte. Il balaya la chambre du regard, trouvant Hoffman et Allen. Sidney était tout juste en train de se lever et il relégua tout ça au second plan.
Tandis que sa respiration se calmait, Normann posa sa main sur la poignée de la porte et l’ouvrit avec une extrême lenteur, regardant à travers la fine ouverture qu’il pratiqua avant de la refermer. Il fixa ensuite Allen, trouvant son regard et secouant négativement la tête : personne dans le couloir, pas de comité d’accueil.

Son attention s’attarda très brièvement sur Hoffman. Il avait l’air bien moins suffisant d’un coup. Mais lui non plus était à mille lieux de pouvoir faire le fanfaron. Il se rappelait bien de la grenade qu’il avait dégoupillé, de son “extinction”. Forcément, sa main libre explora son propre corps à la recherche d’une blessure quelconque : un geste qui ne dura pas plus d’une dizaine de secondes et qui se termina, logiquement, sur le service trois pièces.
D’ailleurs, ça lui faisait penser à Blanche Neige. C’était clairement un rêve mais bien le seul point bénéfique de tout ça.

« Hé. »

Sidney était assis sur son lit, les épaules voutées. Il s’était tourné de trois quart sur le côté de la pièce où il n’y avait personne. La tête abaissée, il ne bougeait plus et faisait des efforts désespérés pour retenir ses larmes. Wakks entama les quelques mètres et s’agenouilla devant lui, comprenant brutalement son échec vu l’état dans lequel se trouvait le psychologue. Il posa son fusil à pompe sur le sol, un peu derrière lui et agrippa l’avant bras de Sidney.

« Désolé grand père, j’aurai dû être là. »

Sidney renifla et chassa une larme de son regard. Il se sentait tremblant, sa main massant son visage là où la balle avait pénétré. L’homme n’avait pas eu le temps de souffrir. Il avait simplement été le témoin impuissant de meurtres d’un tel sang froid que cela l’avait rendu résigné quand le canon lui était monté dessus. Il se souvenait parfaitement de cette micro seconde où il avait fait face à l’oeil noir, à la mort qui l’avait emporté avec une terrible brutalité. Un simple black out qui avait terminé son existence en un laps de temps terriblement court.

« Vous auriez dû...en effet. » Fit-il doucement. « Je crois avoir pris...une balle...dans le visage. En...en plein...visage. Elle a tué tout le monde...de sang froid...sans trembler... Je suis en état de choc...suite à cette expérience traumatisante... »

Il renifla, tournant toujours le dos au reste de l’équipe.

« Je vais...m’en remettre, il me faut... un peu de temps. »

Wakks acquiesça, sentant une forme de honte mêlée de haine le gagner d’une manière assez rapide. Il savait d’emblé qu’il parlait d’Inge. Cette sale garce avait réussi à sortir de son trou et elle n’avait pas fait de cadeau. Wakks tapota l’épaule du vieil homme d’un air compatissant tout en se redressant.
« Je suis désolé. Je te lâcherai plus. »
Il n’avait pas respecté l’ordre de Caldwell, il n’avait pas respecté son serment. Mais ils étaient tous là, visiblement vivant. Alors il fallait prendre sur soi.
Aussi curieux que ça pouvait être, le coup de Steele et de sa robe rouge sang l’aidait à encaisser la réalité. Il croisa le regard d’Hoffman et eut un petit sentiment malsain à l’idée qu’il ignorait le contenu de ses songes, qu’il ne pourrait pas le lui retirer avec du pouvoir et du charisme.
Mais cela ne dura pas, heureusement.

Wakks s’installa de l’autre côté de Sidney, le fusil à pompe pointé vers le sol, pour ne pas lui imposer sa présence. Maintenant qu’Allen était “enfin là”, ne sachant pas s’ils avaient vraiment vécu cette journée de dingue ou non, il attendait les questions ou les ordres. Il fixa l’officier et l’administratif à tour de rôle, se demandant s’ils avaient subi des événements traumatisants également. Mais il resta muet pour l’instant, attendant de voir ce qu’ils allaient décider...



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Mer 11 Juil - 21:36

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


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Les autres finnisèrent pas s'éveiller rapidement avec la chute presque comique de Wakks… en le voyant envie, l'anglais avait une drôle de sensation, il avait retrouvé son tronc avec les tripes qui en sortaient et le visage complètement dévasté par l'explosion. Machinalement, il glissa sa main dans sa poche ne trouvant pas les plaques. Cela était stupide comme réflexe, mais bon… qui pourrait lui en vouloir de vérifier s'il n'avait pas une part de réalité dans ce rêve morbide ? Avait-il un Wraith dans une pièce qui avait pris son pied avec son expérience ? Ou ce n'était qu'un mirage fait par les personnes qui se jouaient d'eux.

La sensation d'écœurement était toujours présente et il avait dû se relever trop vite… Wakks était plus réactif et déjà il s'agitait dans tous les sens pour faire son boulot de sécurité, lançant même un regard au baron …celui-ci ne chercha pas vraiment à savoir pourquoi une nouvelle fois le soldat lui faisait des œillades douteuses… Cela l'indifférait au plus haut point. Mais observateur il remarquait très vite le non verbal de l'homme comme ceux des autres. Et Sidney venait de s'éveiller avouant comment il était mort. Les trémolos dans sa voix indiquait qu'il était au plus mal. Et il y a de quoi. Personne n'est préparée à mourir surtout pas à un âge où la mort est plus proche que la naissance.

L'anglais, jeta un regard à Pedge pour s'assurer qu'elle allait bien, pas besoin de mot avec la lieutenante, surtout qu'il avait encore en tête la manière dont elle s'était battue pour ne pas succomber… et le « Monsieur Hoffman… j'ai froid » déchirant de la mort implacable qui allait la toucher et la faire chuter inerte dans ses bras. cela lui filait des frissons et aussi fort mentalement qu'il puisse être cela le travaillait énormément. En conséquence, pas besoin de grand discours avec cette femme qui était aussi dure que du roc et de toute manière ils ne parlaient pas beaucoup ensemble, tout était dans la réaction et action. Ainsi, il se leva, pour tenir sur ces deux quilles, inspirant un peu constatant qu'il avait encore la tête tournante. Il prit sur lui, pour ne rien laisser voir.

Le sol était froid… mais il n'eut pas une grande distance à faire pour poser une main sur l'épaule de son ami, tourné pour que personne ne puisse voir son émotion.
« Patrick… ça va aller. » dit-il doucement lui frottant l'épaule amicalement.

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Le psychologue se détourna un peu plus dans l’angle mort. C’était encore plus compliqué de paraître dans cet état de faiblesse face à cet Anglais et ami. Sidney n’irait pas à en regretter d’être “revenu” à la vie. Mais en revanche, il regrettait amèrement sa participation à cette mission. L’homme aurait pu positiver en se disant que l’expérience de ce traumatisme l’aiderait davantage auprès de ses patients mais, hélas, il ne pensait pas aussi loin.
Tout ce qu’il voyait, c’était cette terrible expérience de trépas.
« Où est la réalité ? C’était si...si authentique. Je ne pouvais pas...fuir...j’étais condamné...une violence si froide, si gratuite... »
La présence de l’administratif et son geste compatissant le rassura néanmoins. Sidney reprit sa respiration, même s’il ne parvenait pas à retenir des pleurs silencieux, et ajouta :
« Je vais aller mieux...laissez-moi un instant, Alexander...un peu de temps... »


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Alexander hochait silencieusement la tête… oui tout était très réaliste voir même un peu trop, surtout sur la douleur ressentis. Il allait répondre à son ami quand il lui demanda quelques minutes. l’homme ne voulait pas s’imposer, alors il se décala après quelque tape amicale pour réconforter un ami traumatisé. Lui aussi était assez choqué, mais prenait sur lui-même se disant qu’il aurait largement le temps de revenir là-dessus une fois qu’ils seraient tous rentrer.
Son regard alla sur Wakks qui avait entrouvert la porte. L’anglais alla remettre ses chaussures et cherchait son sac…
« Ils étaient terrorisés... » Crut bon de spécifier Sidney alors qu’il s’éloignait. « Cette femme lui faisait peur, c’est pour ça que le gérant...ne l’a pas arrêté...que personne ne l’a neutralisé. Je l’ai...compris trop tard. Ils avaient peur. » Alexander s'arrêta et regarda Sidney quelques instants. Inge était peut être la maîtresse de ce jeu sordide après tout… la maîtresse d’un royaume des rêves… « Elle doit être à l’origine de nos rêves … »

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Pedge rassura Alexander du regard. Elle était heureuse d’être en vie, même si elle s’était vue partir. Quelque part, elle avait honte de s’être plaint alors que la mort étendait ses mains froides sur ses épaules et l’attirait contre son sein avec bienveillance. Mais le froid… Il était si terrible. Jamais elle n’avait eu aussi froid de toute sa vie, jamais, pas même quand le sergent instructeur les avait collé dans un lac à 4 degrés celsius en pleine nuit parce qu’ils avaient foiré une marche nocturne de vingt kilomètres et qu’ils avaient raté le rendez-vous fictif. Elle avait cru geler sur place une fois sortie de l’eau de l’autre côté du lac, malgré les coéquipiers qui essayaient de se regrouper les uns contre les autres pour se tenir chaud. Et bien là, c’était encore pire que tout. Son âme avait senti le froid.

Elle essayait de penser à autre chose, d’être dans le présent, dans l’action du moment, pour ne pas ressasser sa fin. Si tout le monde était là, à l’instar de Wakks, c’était que tout le monde était mort également. Elle se demandait comment Hoffman était décédé… Ce dernier semblait un peu désorienté, mais qui ne le serait pas sincèrement ? Sidney lui accusait le coup, et cela fit mal au coeur de la texane de voir le psychologue aussi atteint, lui qui était d’allure si sereine habituellement. Il évoqua sa mort, d’une balle en pleine tête, comme un vulgaire bétail. Cette affaire était affreuse. Etaient-ils encore dans un pseudo rêve ? Dans une réalité alternative ?
Wakks s’assura qu’il n’y avait personne dans le couloir. Pedge hocha de la tête.
« Ok, gardez la porte, je me rééquipe, et ensuite on alterne. », fit la militaire qui reprenait ses esprits.

La jeune femme remit donc ses chaussures et repris son arme. Il fallait parler de la situation, voir qu’est-ce qu’ils devaient faire. Progresser sans se séparer. Néanmoins, ils n’avaient toujours pas retrouvé l’équipe au final, mais l’espoir ne rennaissait pas ? Peut-être qu’ils n’étaient eux aussi pas morts.
« On va rester groupé. On ne se sépare plus et on sort de ce bourbier. Je pense que les autres sont quelques part ici aussi. »
« Il y a de fortes chances, avec nos amis geniis et peut être le supplément Wraith ... » ajouta l’anglais qui avait encore l’impression d’avoir la peau qui crépitait par moment.

C’était quand même bizarre qu’on leur laissa leurs armes et tous leur équipement, non ? Soudainement, Pedge qui était restée près de la porte le temps que Wakks remette ses pompes, indiqua à tout le monde de se taire. Quelqu’un venait. Elle fit signe à l’autre soldat de venir près de la porte pour l’encadrer. On la poussa depuis le couloir et quelqu’un entra. Aussitôt, Pedge lui sauta dessus pour le neutraliser, tombant au sol avec lui alors que le type râlait. Les cheveux blancs et l’accent suédois rappelèrent tout de suite ce bon vieux Jorg :

« A l’assassin, au meurtre ! Laissez moi ! »

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Alexander était revenu vers Sidney après avoir récupérer le zat qui mine de rien l’avait bien protégé face aux évènements… Il ne savait pas trop si chacun devait parler de comment il était mort. Ici, tout le monde savait comment Wakks avait trépassé, (et lui par contre connaissait que la mort de Sidney), le vieil homme ne savait rien de la mort des autres non plus… Et cela avait-il une importance ? Pour Alexander, il ne tenait pas vraiment à raconter sa mort, par pudeur autant le dire à Allen ne le dérangeait que peu, puisqu’il avait été là durant son trépas, pour Sidney qui était déjà bien affecté il était hors de question de lui rajouter d’autres horreurs en tête… et pour le pro du télécom Alexander n’avait aucune envie de lui dire autre chose que le basique et le nécessaire pour la mission.

Les bruits de pas annoncèrent la visite d’une tierce personne. Il fut rapidement mis au sol… et quelle surprise de voir… Jorg. Alexander s’approcha de l’homme qu’il connaissait bien, faisant signe aux deux militaires de le lâcher… il se demanda s’il avait eu le bonus suppôt Wraith… et il du se retenir de lui demander s’il était intégré sur le coup.

« Jorg…calmez-vous » Il l’aida à se remettre debout roulant des yeux face au regard noir du docteur envers Wakks et Allen. « Ou sont les autres et… en savez-vous un peu plus sur cet endroit ? » Il avait retrouvé son sang froid alors que l’homme se raccrochait comme d’habitude à sa veste, rappelant à Alexander qu’il l’avait ôté dans son rêve pour couvrir l’homme d’âge mûre et surtout sa nudité.

« Que ?? … Quoi ?? », fit-il en ouvrant de grands yeux et en cessant de se débattre, comprenant à qui il avait à faire.
« Quelqu’un d’autre ! », fit Pedge dans un fort chuchotement alors qu’elle se redressait en constatant que c’était le scientifique de la bande et qu’Alexander entamait le dialogue. Et soudainement, la porte s’ouvrit à la volée sur deux personnes. Un black et un blanc, qui gueulèrent comme Pippin et Merry et sautèrent sur Pedge et sur Wakks en les plaquant à la mode rugbymen. Bon, le mec qui visait Wakks se déboita l’épaule en percutant le solide gaillard.

« Laissez le tranquille ! »
« Bari, je la tiens ! », fit le première classe qui semblait maitriser Pedge.
« Radi, il me tient !! », fit le lieutenant qui semblait se faire maîtriser par Wakks.
« Bari, je crois que ce sont des atlantes ! »
« Radi, j’allais te dire la même chose ! »
« Mais oui bordel, arrêtez vos conneries ! », râla Pedge qui était coincée sous Radicell, lequel l'étouffait à moitié avec son dessous de bras.

L’intervention de deux soldats Atlantes estomaqua Alexander qui sentait l’agacement monter en lui… ils ne reconnaissaient par leurs collègues ? Pourtant ils avaient tous leurs uniformes ! Il voulu se redresser mais Jorg le maintenait comme pour lui dire « noonnnn reste là, on ne va pas voir un combat de chien… ».
« Jorg… » Fit L’anglais en toisant les mains solidement accrochées à sa veste… qu’est ce qu’il n’aimait pas les câlins forcés…
« Euh oui oui je vous lâche. »

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Quelque part, ça faisait plaisir de voir tout le monde réunit.
Ce n’était pas agréable parce qu’il se souvenait très bien de sa mort. Qu’il ignorait encore combien elle avait été inutile. Et que Sidney n’avait pas survécu lui non plus : un échec complet qui lui donnait une sale impression d’humiliation. Mais ça restait positif en règle générale.

Le fait de retrouver la gouvernance du lieutenant avait quelque chose de rassurant. Cette fois-ci, il n’aurait plus à se débrouiller seul dans une salle sans issue. Il n’aurait pas à se décarcasser sur des tentatives qui ne paient pas. Allen serait là pour réfléchir à sa place. Et surtout, surtout, il voyait là sa seconde chance pour protéger Sidney. Voilà pourquoi il acquiesça silencieusement, bien d’accord sur le fait qu’ils ne se sépareraient plus au possible.

Normann ne voulait pas s’imposer chez le psy. Il lui faisait confiance, le vieillard avait de la ressource et ce n’était pas un lâche. S’il disait qu’il allait se reprendre, il le ferait, pas de doutes là-dessus.
Dès qu’Allen avait fait signe, Wakks la rejoignit rapidement avec son fusil à pompe, prenant le côté opposé de la porte. Comme une seconde nature, un réflexe bien entrainé, il s’était positionné avec la jambe en avant pour ne pas recevoir la porte sur la gueule. Son regard resta rivé sur celui de l’officier, attendant ses consignes. Dès qu’elle sauta sur l’intrus, Normann pointa son canon en guise d’intimidation mais le contact s’était déjà fait. L’inconnu lui était de plus en plus familier si on l’imaginait à poil et son cri de fayotte termina de lui hérisser les poils. Wakks abaissa naturellement son fusil à pompe vers le sol en attendant qu’Hoffman termine son arbitrage mais cela n’empêchait pas le regard haineux qu’il porta sur le scientifique. Ce putain de Jorg Hanssen, c’était si violent que Wakks crevait d’envie de lui renvoyer un pain dans la figure sous les yeux de tous. Un foutu traître !

Sans la nouvelle surprise, deux invités qui déboulèrent en les agressant, Normann se serait surement exécuté tant cela le mettait en colère. Mais il se retrouva contre un individu plutôt motivé. Pris par surprise, l’ennemi l’avait agrippé et lui balança un coup de genou bien placé dans le flanc. La douleur soudaine et fulgurante lui arracha un cri, son fusil tombant lourdement au sol. Wakks fouilla immédiatement sa poche à la recherche de son outil de travail.
Son adversaire l’empoignait violemment comme s’il voulait le défaire de son gilet tactique, cela rendait encore plus difficile le geste pour enfiler son poing américain. Mais dès qu’il y parvint, Normann se retourna avec force pour faire face à une lame. Il était tellement concentré dessus qu’il n’avait pas reconnu Barrimore. Tout ce que voyait le militaire, c’était la menace de ce couteau de combat. Il aurait pu déduire qu’il s’agissait d’une arme de facture Atlante. Mais lorsque l’on est prit dans le feu de l’action, que l’on est menacé par une lame et que l’on entend la collègue se débattre de son côté, il n’y a pas de temps pour la réflexion. Ca aurait été plus dans les cordes du buveur de thé et c’était la raison pour laquelle il n’était pas militaire.

Il y eu des échanges assez vifs. Wakks sentit le tissu de sa manche craquer sous le passage de la lame avant qu’il n’impacte le bras armé d’un bon coup de poing ferré et qu’il n’empoigne la gorge du type pour le plaquer contre le mur. C’est à cet instant précis qu’il vit le visage de l’agresseur...le type...c’était Andrew. D’ailleurs, lui aussi eu une soudaine illumination mêlée de surprise en tentant de retirer la main qui l’enserrait. Ils se reconnaisaient mutuellement.

« Radi, il me tient !! », fit le lieutenant dans un premier temps.

Wakks continuait de maintenir sa prise, ne sachant pas vraiment si c’était le vrai lieutenant ou non. Il s’était fait sauter sans avoir pu lui rendre ses années volées. Même si la cavalerie était arrivée pour l’aider, il n’aurait été qu’un vieux grand père plus ridé que Sidney.
Normann et Andrew était donc figé dans cette position, se fixant en étant tous deux indécis, perdus. C’est Radicell qui changea la donne.

« Bari, je crois que ce sont des atlantes ! »
« Radi, j’allais te dire la même chose ! »
« Mais oui bordel, arrêtez vos conneries ! », râla Pedge par la suite.

La chef avait parlé.
Normann se détacha tout en relâchant le soldat puis laissa un sourire lui gagner le visage. Il finit par ricaner avec lui.

« Alors Marine, on reconnaît plus les copains ? »

Le rire monta crescendo, sans abus, et il était de bon coeur.
Wakks serra la main de Barrimore tout en lui martelant l’épaule.

« Bien content de te retrouver entier, mon gars. Navré, j’ai pas pu te ramener tes années, j’ai dû me faire péter la gueule en chemin pour ralentir le Wraith. Et toi ? Dis-moi que tu lui as fait bouffer une ramée de plombs ? »
« Et deux fois plutôt qu’une mon gars. », répondit le lieutenant avec un grand sourire. Il n’avait pas oublié lui non plus.

Le militaire se détourna pour voir que le lieutenant avait enfin été relâchée par Radicell. Wakks précisa en rencontrant le regard de son officier, bousculant un peu Andrew au passage pour récupérer son fusil à pompe et ranger ses affaires :

« Barrimore et moi avons lutté contre Inge et le Wraith, chef. Pendant ce temps, cette girouette de Janssens faisait des confettis avec ma radio. Il a la loyauté fluctuante ce brave. »

Ca, ça méritait d’être connu de tous. Le type était en train de pleurer dans les jupons d’Hoffman mais rien n’assurait qu’il allait leur rester fidèle à la prochaine embuche. S’il n’allait pas tout simplement les trahir au prochain danger.
De toute façon, même s’il se remettait en selle, rien n’allait le protéger de la colère de Wakks. Il aurait des comptes à régler avec lui. Il fallait attendre le retour sur Atlantis pour ça, ce n’était pas le moment. Mais une fois hors mission, Normann avait bien l’intention de toucher deux mots à cet espèce de rat. Personne, pas même l’Anglais en mode costume cravate, ne l’empêcherait de lui parler du pays.

« Ouais, tu nous as vendu Jorg. », enchérit l’officier en le regardant sombrement. Et pourtant, ils étaient venus dans la chambre, avec Radicell, pour le tirer du nouveau guêpier dans lequel il s’était fourré.
« C’était une stratégie de survie. Vous croyez quoi ? Que faire les gros bras comme vous aurait suffit ? Vous avez bien vu que vous n’avez rien pu faire. », fit le scientifique d’un air dédaigneux.
« Radicell, mettez le aux arrêts le temps qu’on sorte de ce foutoir. », fit Pedge qui reprenait de la contenance maintenant que le soldat l’avait lâché. Ce dernier hésita un instant, tandis que le scientifique protestait :
« Quoi ?? Mais vous plaisantez ?! Ce ne sont que des affirmations, c’est leur parole contre la mienne et je ne ... »
« Vous venez d’admettre vous même que vous avez opté pour une stratégie d’intelligence avec l’ennemi Monsieur. », coupa Pedge en tournant son regard buté sur le première classe : « Radicell, c’est un ordre. »
« Bien lieutenant. », fit l’homme en sortant une paire de serflex de son gilet tactique. Il tourna doucement le scientifique qui protestait toujours et il lui lia les mains dans le dos.
« Bien, maintenant, on forme une colonne. Wakks, tu passes devant avec ton pompe. Monsieur, vous passez derrière Wakks. », dit-elle à l’attention d’Hoffman puis, « Sidney, vous suivez Monsieur Hoffman, Barrimore au milieu, Radicell et son prisonnier derrière, je ferme la marche. »
Vu la configuration des lieux, faire une colonne n’était pas déconnant, et ça avait le mérite d’encadrer les civils. Il ne serait pas fou de penser que le Wraith était encore en vie si eux l’étaient. Sans parler des Géniis.

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Bon la tension était en train de retomber pour faire place à une autre... le scientifique était donc un homme peu fiable face aux dangers. Il parle de « stratégie intelligente » face à l'ennemie, mais généralement c'est celle des lâches ou bien il faut être très fins pour faire ce genre de choses. Et il n'avait pas eu l'air d'être convainquant auprès des militaires, même si généralement de genre de stratégie ne passe pas chez eux et à juste titre. Hoffman, se questionna sur les actions de cet homme d'un certain âge qui était loin d'être bête mais pas fait pour les fortes émotions… Qu’avait-ils fait ? … enfin bon, Il aurait des rapports et vu le caractère de Wakks, il ne manquerait pas de vernir l'homme de science avec ces mots à lui.

Le regard de l'anglais se posa sur celui-ci, le pauvre homme râlait mais n'osait pas contredire plus le lieutenant qui avait ordonné son arrêt. Il ne dit rien, de toute façon, la main était aux militaires, ils avaient plus important à gérer. S'ils se sont éveillés c'est qu'ils ne devaient pas être les seuls et avec des Geniis et un Wraith dans la balance, on doit avancer et se barrer au plus vite. Naturellement, l'anglais s'était rapproché de son ami Sidney. Et lui fis un regard encourageant avant de se mettre derrière le pro des télécoms. Il n'avait rien à dire de spécial, sa migraine était en train de passer.


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Le couloir était vide. Il s’étendait derrière eux et devant eux. Barrimore indiqua qu’ils venaient de la chambre qui était dans le fond du couloir, derrière eux. Ils n’y avaient pas eu de porte avant d’arriver sur la leur. Il fallait donc progresser vers l’avant. Ils ne croisèrent aucune autre porte sur le chemin avant d’arriver à un escalier. Pedge surveillait les arrières, Barrimore le centre, et Wakks le devant. Normalement, ils ne pouvaient pas se faire surprendre. Alors qu’ils arrivaient dans l’escalier, ils purent entendre le bruit de multiples conversations animées, L’endroit était familier et bientôt, ils débouchèrent dans le hall d’entrée, là où ils avaient rencontré Inge pour la première fois. Il y avait de multiples convives répartis sur les différentes tables de la pièce de réception, là où ils avaient été reçu par le gérant de l’hotel. Le service se faisait dans l’indifférence générale. Cependant, quand quelqu’un s’aperçu que les atlantes étaient là, il cria à l’attention de tout le monde :

« Ils sont là ! »
Toutes les têtes se tournèrent vers eux et un silence tomba dans la salle, avant qu’un “bravo” suivit d’un autre ne le cassa. Puis ce fut une effusion d’applaudissement et de félicitations qui explosa.

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Wakks était d’une nature assez impulsive mais il se tenait.
Une réponse pareille de la part de Janssens méritait qu’il lui décolle toutes ses petites dents avec son outil de travail. Mais avec le temps, il avait appris à se contenir. Normann avait lâché l’info, Barrimore le soutenait, et maintenant c’était à son supérieur et à Hoffman de le gérer une fois qu’il serait de retour sur Atlantis. Et si Wakks avait l’intention d’inclure dans son rapport la lâcheté du scientifique pour qu’il ne mette plus en danger les équipes avec laquelle il oeuvrait, le militaire se doutait qu’il ne serait pas si inquiété puisque cette réalité n’était visiblement pas la leurs.
Quoi qu’il en soit, la décision du lieutenant de le placer aux arrêts par sécurité lui fit plaisir. Elle allait dans le sens de Barrimore et de sa déclaration, ça avait un côté plaisant.

Quand il fût le temps d’y aller, Wakks reprit tout son matériel, sac à dos compris. Il n’était pas spécialement enchanté de devoir laisser Sidney un peu plus à l’arrière de la colonne mais l’organisation était bonne, il devait ouvrir la marche et il comptait ne pas se faire surprendre cette fois-ci.

L’agencement de l’endroit lui était méconnu, ce n’est qu’en descendant l’escalier que Normann repéra le comptoir où il avait fait sa drague lourdingue vis à vis d’Inge. Il remarqua très vite que la salle attenante était animée et il s’interrompit brièvement pour trouver le regard de son officier pour lui faire signe qu’il y avait du monde. Il attendit qu’elle lui accorde le mouvement et, petit à petit, il se détacha de son couvert pour faire face à tout ce populo.
Il profita de ces quelques instants de ne pas avoir encore été remarqué pour analyser un peu l’assemblée. Il cherchait Inge du regard, il espérait trouver cette garce en train de ricaner avec un mec et son visage se décomposer soudainement en le trouvant là.
Elle avait buté Sidney. Elle avait flingué un vieillard de sang froid et ça faisait monter Wakks dans les tours rien que d’y songer.

Le fusil à pompe dirigée devant tout ce monde, quelqu’un les signala soudainement et ce fut l’euphorie. C’était à croire qu’ils venaient de sauver quelqu’un ou avoir offert le spectacle du siècle. Ces bravos et applaudissements lui donnèrent envie de vomir, ça lui hérissait le poil de voir toutes ces gueules amusées les féliciter...de quoi ? D’être mort ? D’avoir été dupé ?

C’était trop.
Wakks se passa de mots ou de sommations. Il leva simplement son fusil à pompe en direction du plafond, visant un point au-dessus de la masse et il tira une cartouche.

BAM

Il rechercha d’un geste rageux et redirigea lentement le canon sur la troupe, les visant les uns après les autres en les gratifiant du regard le plus noir et le plus colérique. Une haine bien visible qui se passait de tous les discours. Le militaire n’irait pas plus loin, c’était à Hoffman ou Allen de voir avec ces bandes de rigolos du dimanche, de parlementer s’il le fallait, mais Wakks était heureux en son for intérieur d’avoir hurlé un beau “LA FERME” par l'intermédiaire de son fusil à pompe.
Y aurait-il un volontaire pour les menacer ?

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Des applaudissements ? Des hourras et des bravos ? Sérieusement ? L'anglais avait l'impression d'être dans un autre monde. Celui d'une corrida où on envoie au casse-pipe un pauvre taureau qui n'aurait son salut qu'après une séance de torture ... une séance ou le toréro malin sera acclamé et la mémoire de l'animal glorifier pour le peu qu'il s'est battu pour vivre ! Une douce ironie ! Les spectateurs n'y voient qu'un jeu, qu'une danse mortuaire autour d'une tombe et ils adorent ! Ils étaient les taureaux de la farce ! Sauf qu'ils avaient la chance de n'être pas si mort que ça... et heureusement finir brulé vif comme il avait été était bien une mort des plus désagréables... Il comprenait l'effet étrange qu'avait dû voir Erin durant fourbe prospect d'avoir été égorgée par Coralie... Même encore là, il sentait son épiderme chauffé, une simple illusion fantôme de son cerveau qui était quand même choqué. Qui ne le serait pas ? Mourir... on n'est préparé qu'une fois à vivre cela.

Enfin bon, entendre et voir ces personnes les acclamer en héros “Ouaiiii vous êtes morts salement bravoooo ce fut trop bien !!!” Voilà à quoi pensait hoffman en les voyant sourire comme des benêts ! … Tout cela lui frisait le poil au plus haut point et le mit en rogne et bien comme il faut ! L’alliance diplomatique, ils pouvaient se la mettre dans un endroit indélicat maintenant ! Enfin, il laissera Richard et Erin gérer ce côté là, car il allait perdre son côté partiale.

Son regard acier venait clairement de s'assombrir avec la froideur qui s'en échappait. S'il n'était pas maître de lui (et là, il sentait qu'il avait un peu de mal à se contenir) il aurait bien eu envie de formuler vocalement le “bande de con fermez là” que venait de faire Wakks avec son (gros) fusil ! Pour une fois, qu'ils étaient d'accord ! Étant aux côtés de celui-ci, il détourna légèrement le regard vers l'homme pour évaluer son niveau d'irritabilité, qui était au plus haut de l'échelle... Serrant la mâchoire Alexander toisa l'assemblée, pour voir s'il avait une réaction, une personne un peu plus maline que la moyenne pour leur expliquer cette mascarade sur leurs hobbies déplacées. Etait-ce ça la “Grande Chasse” ? Et puis, où était les Geniis et le Wraith ? (peut être encore en train de dormir… tsss ils sont pourtant morts bien avant eux ! Et ça parle d’armée d’élite ? Franchement… Il devait calmer ses pensées car il était de plus en plus mauvais et il se connaissait suffisamment pour être encore plus horrible quand il s’y mettait) ... De toute façon quelqu'un allaient surement daigner leur expliquer non ? (Il y a de forte chance que ça ne soit pas pardonnable ou compréhensible). Sinon il allait prendre les devants et cela n'allait pas être beau à voir.

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Pedge se demandait bien sur qui ils allaient tombés, mais de là à penser qu’ils allaient se faire applaudir… Elle ne voyait vraiment aucune raison pour que ce soit le cas et pourtant, ces gens étaient là en train de les applaudir. Elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit que Wakks fit fermer la gueule de tout le monde d’un tir de fusil à pompe dans le plafond. Cela calma la liesse de la foule et un silence de mort s’installa dans la salle de réception.
La porte de la cuisine s’ouvrit sur le tenancier, tête bien connue maintenant.

« Et bien, un peu de calme, c’est fini maintenant. », fit l’homme en écartant les bras, bienveillant. « Grâce à Monsieur Sidney, vous avez gagné la Grande Chasse. Félicitations. » Il se tourna vers la cuisine et on l’entendit dire à l’adresse de quelqu’un : « Donnez leur leur récompense. »

Les types qui les avaient accompagné dans les souterrains en guise d’escorte entrèrent alors à leur tour, encadrant les Géniis, l’officier, son second, le troisième homme, et sept autres alors inconnus, certainement les disparus qu’ils étaient venus chercher, à l’instar des lantiens qui étaient venus chercher les leurs. Les hommes de Kolya avaient les mains attachées dans le dos et sans ménagement, on les propulsa à genoux devant les atlantes. Les locaux étaient armés.

« Voilà pour vous. Faites en ce que vous voulez. Je suis certain qu’en bons ennemis que vous êtes, vous leur trouverez une utilité. »

Alexander observait leur « récompense » avec la prime geniis en plus. Ils allaient en faire quoi ? Alexander ne voulait pas s’encombrer de geniis sur la cité, ils ne leur apportaient rien d’autres que des ennuis. Ils composeront une adresse de planète où il y a des geniis et zou dans le vortex. Ils ne sont pas les nounous de la galaxie non plus ! En tout cas, ils avaient gagné grâce à Sidney et l’anglais était curieux de savoir ce qu’avait pu dire son sage ami. Avant que Wakks se mette à gueuler comme un putois sauvage ….

« J’m’en branle de ta récompense à la con !!! OU EST INGE ?!? » Gueula Wakks d’un air mauvais en montant son fusil dans sa direction.
« Calmez-vous jeune homme. », répondit le tavernier.
« Oui, calme toi Wakks, on n’aura pas le dessus. », fit Pedge qui était venue à sa hauteur. En effet, deux hommes du tenancier avaient mis en joue le soldat, tandis que deux autres levaient leurs armes eux aussi dans le fond de la salle de réception. Rien ne disait qu’il y en avait pas qui pouvaient arriver dans leur dos d’ailleurs. Les Atlantes étaient assez nombreux pour dessouder tout le monde, mais à quel prix ? Ils allaient sûrement y laisser des plumes, et il fallait aussi garder à l’esprit qu’ils avaient Sidney, l’autre vendu, et Hoffman avec eux. Pouvait-on vraiment se risquer dans un duel de saloon avec un RDA d’Atlantis dans la pièce ? Il fallait la jouer plus fine.

Ça démangeait vraiment Normann de tirer une bonne cartouche de chevrotine dans la face de ce dégénéré. Il se moquait pertinemment des autres en train de le cibler tant il était en colère. Mais il perdait de vue son objectif principal. Allen n’avait pas tort et il baissa son fusil à contrecoeur tout en maugréant :
« A vos ordre, lieutenant. »
Ce n’était que partie remise. L’officier n’avait qu’un mot à dire et il se ferait un plaisir fou de tirer dans le tas.

Alexander soupira de manière inaudible, la tension montait dans la pièce…Il lança un regard aux geniis et le lieutenant ennemi avait un regard mauvais. Il y a de forte chance que les rôles aient pu être inversé… Et il était bien content d’être debout sans lien.
« Pouvons-nous avoir de plus ample explication sur ce “jeu”… ?» demanda l’anglais profitant du silence, tout en restant en place mais toisant le tavernier qui avait les réponses à cette blague !

« J’en compte quatre avec des armes. Si on en prend un chacun ça peut le faire. », murmura Barrimore.
« Bari, je prends celui de droit au fond. », répliqua son compère de mouise.
« Wakks le plus proche à droite, Barrimore celui a gauche et moi celui du fond. Seulement si ça tourne mal. », murmura Pedge tandis que le tavernier allait répondre à Alexander.
« Reçu. »

« Que voulez vous savoir exactement ? Vous avez joué, vous avez gagné, n’est-ce pas là tout ce qui compte ? »
« J’suis certaine que c’est encore ce gros lourdaud de Wakks qui m’a réveillé pendant que je dormais. », fit une voix ensommeillée dans les escaliers, bien reconnaissable par le concerné.
Le regard de Wakks s’écarquilla soudainement, sa respiration devenant brutalement plus forte. Les narines dilatées comme un taureau, les poils hérissés sur ses avants bras, l’homme tourna un regard de fou en direction des escaliers.
« Permission d’aller buter cette garce, lieutenant. »

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Dim 15 Juil - 18:22

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Sidney avait suivi les consignes et le mouvement sans broncher. Il s’était enterré depuis peu dans un certain mutisme, essayant vainement de dissiper l’inquiétude qu’il pouvait faire naître chez les autres par des mimiques rassurantes, des sourires, qui disparaissaient bien trop vite. L’expérience avait été traumatisante, il pouvait le dire. Ce n’était pas un homme d’action, il n’avait jamais fait face comme ça au canon d’une arme.
Jamais de façon aussi rapide et gratuite, sans le moindre remord, exécuté avec un tel geste. L’incompréhension le tenaillait si fort qu’il ne cessait d’y songer, se demandant ce n'était pas pire, finalement, d’être encore en vie.

Retrouver le reste de l’équipe en vie aurait dû lui faire chaud au coeur. Il aurait pu faire un peu de médiation avec ce fameux “traître” ou apaiser la situation. Mais en réalité, le psychologue était lassé. Pas comme on pourrait l’entendre en terme d’épuisement physique ou mental. Mais il était vraiment las.
Les coursives de son vaisseau lui manquait, sa bibliothèque lui manquait, son équipage lui manquait. Et même Caldwell, son ami de longue date, qui allait surement très mal réagir lorsqu’il serait mis au courant.
Sidney voulait rentrer. Il en avait assez.

Le tir d’un fusil à pompe suivant une série d’applaudissement le fit sursauter, il ferma les yeux un moment en se demandant quand tout ça allait enfin s’arrêter. Le psychologue se sentait véritablement mal, surtout en prenant conscience qu’il n’avait plus de prise sur son environnement. Ses capacités professionnelles s’effritaient donc dangereusement et il ne se sentait capable de ne faire plus qu’une chose : attendre.

Il avait bien entendu son nom prononcé par une voix qu’il attribuait à celui du gérant. Mais il ne voulait plus s’exposer, il ne voulait pas se placer à l’avant du groupe pour prendre des risques. Oui, Sidney devait se l’avouer : il était terrifié à l’idée de vivre une nouvelle fois cette expérience.
Aussi, il ne répondit même pas, se contentant de rester caché derrière le groupe avec un vague sentiment de lâcheté et d’humiliation. Lorsqu’il entendit quelques murmures parmi les militaires, puis le regard de Wakks quand la voix d’Inge monta, il sentit que quelque chose allait mettre le feu aux poudres. C’est ce qui força le vieil homme à sortir de son mutisme pour répondre à la place du lieutenant, d’une voix plus suppliante qu’il ne l’aurait voulu :

« Wakks, je vous en prie. J’aimerai rentrer maintenant...qu’on me ramène chez moi... »

Et c’était bien le seul à avoir pour tâche prioritaire sa sécurité. Il ne voulait pas être abandonné une nouvelle fois par ce soldat.

Le Verbe à vif - suite Main Froide - Page 2 1519146601-01alexander
Alexander secoua la tête… non ce n’est pas tout ce qui compte…Ce petit jeu n’était pas drôle et ils n’avaient pas joué volontairement. C’est une forme de viol mental, de tromperie assez traumatisante pour beaucoup. Il allait répondre pour en savoir et précisez ce qu’il voulait savoir quand la voix fatiguée de Sidney le fit changer d’avis. L’endroit était hostile, Wakks a cran sur le bord de faire une grosse connerie. Il règlera ça avec les autres membres du CODIR sur leur avenir et leur jeu étrange. Cela lui en coûtait car, il aurait aimé avoir plus d’explications…
« Rentrons. » Il parla plus bas à Pedge « On prend les geniis et on les enverra sur une planète avant de rentrer sur Atlantis. Ils sont suffisamment
grands pour rentrer voir leur maître
»

Il leva le nez vers le tavernier qui attendait sa réponse.
« Nous partons. On vous contactera dans les jours à venir. » Son ton était sans appel et ne présageait rien de bon pour leur relation diplomatique.

Le Verbe à vif - suite Main Froide - Page 2 Rcpedg12

« Rentrons alors. », fit Pedge qui ne répondit pas à Wakks. Sidney l’avait fait pour elle, en quelque sorte. Inutile d’aller se venger. Elle ne comprenait pas la finalité de tout ça, de toute cette histoire, et elle aurait aimé en savoir plus, mais elle comprenait la lassitude du psychologue, qui, au delà de son âge, n’était pas un homme de terrain tout court, comme un militaire pouvait l’être.

« Très bien, vous savez où nous trouver. », fit le gérant.
« J’espère que cette petite démonstration sera matière à réflexion pour vous et que vous y verrez une utilité. », termina-t-il avec un sourire bienveillant.

« Oui moi aussi je veux rentrer, j’en ai ma claque… Je suis traité comme une bête. »
« Fallait y penser avant. ». Barrimore le poussa dans le dos vers la sortie.

Inge posa ses fesses sur la dernière marche en bas des escaliers, toisant le groupe, et surtout Wakks :
« Si tu n’as pas b’soin de moi, tu m’appelles. », dit-elle en réprimant un bâillement. Elle avait des cernes atroces, mais cela ne l’empêcha pas de faire un petit geste de la main à l’attention du soldat.
« C’est pas terminé, on se reverra. » Lâcha Wakks d’un air mauvais.

Pedge n’était pas d’accord avec le fait de relâcher les Génii. Il aurait été utile de les placer en détention. Certes, ils étaient nombreux, mais c’étaient avant tout des ennemis, et qui sait ce qu’ils pouvaient leur donner comme information sur Kolya. Ne serait-ce que sa localisation par exemple, ou un dépôt d’arme, une ferme, etc. Les Atlantes étaient toujours en guerre après tout. Mais bon, Hoffman était le patron, étant donné que l’expédition était civile.

« Wakks, Barrimore, et Radicell, encadrez moi les prisonniers jusqu’à la Porte. »

Personne ne leur opposa de résistance, et ils se retrouvèrent dans le crachin coutumier de la planète. Il faisait un froid de canard, mais marcher jusqu’à la porte allait les réchauffer.
Pedge en profita pour se porter à la hauteur d’Alexander. Elle avait repris Janssens à son compte, le poussant doucement dans le dos en le tenant par ses serflex.

« Monsieur, je vous invite à reconsidérer votre demande de relâcher sur une planète quelconque les Géniis. Stratégiquement, il serait préférable de les conserver et de les interroger. » Elle se sentait l’âme d’un Général quatre étoiles qui conseillait le Président de la république. Un jour, elle serait ce genre d’officier, puisque son but était d’arriver au sommet.

Le Verbe à vif - suite Main Froide - Page 2 1519146601-01alexander
Matière à réflexion ? Alexander était certain que oui, cela allait être un sujet où les neurones allaient chauffer à fond. Il n'était pas certain de tout décoder à l'instant T. Cette phrase dite avec bienveillance, comme si aujourd'hui ils avaient reçu une leçon de vie. Peut-être était-ce le cas après tout. Mais à ce moment, l'anglais ne sentait pas d'humeur à philosopher là-dessus ou même parler. Sidney avait bien fait d'être usé et désiré le retour rapidement, puisqu'il n'était plus certain d'être d'un calme légendaire. Il avait plutôt les crocs et l'irritation facile. Et ça, il en avait horreur.

Il suivit l'équipe saluant d'un signe poli qui lui arracha mine de rien une aigreur d'estomac assez profonde, il ressentait une vive rancune envers tous ces gens qui s'étaient joués d'eux et qui leur avaient fait connaître des morts horribles. Il avait encore en tête le visage blême de Pedge qui se vidait de son sang de manière irrémédiable et sa propre souffrance durant les instants de brûlure menant à sa perte. Rien que d'y penser, il savait qu'il aurait du mal à dormir et surement manger. Il n'arrivait pas à identifier dans quel état il se trouvait réellement, il voulait juste qu'on lui foute la paix pendant au moins une journée. Rien faire... oui cela lui plaisait bien, comme une apparition : ne plus penser pendant une minute.

Etait-ce l'état de choc ? Peut-être bien, son regard allait sur les militaires qui semblaient pareils à eux même. Il serait bête de s'imaginer qu'ils avaient l'habitude, mais le terrain régulier et leurs vies au sein de sa galaxie, les rendaient plus fort et peut-être plus apte que deux civils à vivres cela. Autant il aurait été logique qu'Alexander regrette d'avoir participé à cela... mais au final, même si ce fut déplaisant et traumatisant, il y trouvait une forme d'acceptation : celle d'avoir connu la mort et d'avoir vécu quelque chose... il avait les mains sales, il avait tué aussi pour la première fois. Cela le dérangeait grandement ...on ne peut pas imaginer l'effet que ça fait d'ôter une vie sans l'avoir réellement fait. Encore une sensation qu'il devait analyser et faire le point là-dessus. Il ne fallait pas regretter après tout... En allant sur pégase, il se doutait qu'il pourrait mourir en sortant de son confortable bureau. Cela donnait un coup au panache de l'homme, mais comme chacune de ses épreuves, il finirait par l'analyser et y trouver un nouveau levier pour s'enrichir lui-même et prendre du recul sur la vie. Même là, il était feignant de réfléchir et pourtant, il était déjà en train de synthétiser tout ça, dans le but d'y trouver du positif au-delà du traumatisme.

Ainsi songeur, la voix de Pedge le tira de ses réflexions. Il croisa son regard, ne répondant rien au début. Une petite moue sur son visage était signe qu'il était en train de cogiter à ce conseil. Il ne voulait pas s'encombrer de geniis, les relâcher dans l'indifférence était une manière de montrer que les Atlantes n'en avaient rien à faire d'eux. Qu'ils avaient autres choses à regarder que les fesses malpropres de ce peuple. Mais dans un sens, elle n'avait pas tort. Si la menace geniis peut-être encore plus museler et éviter des rencontre comme l'avait fait John en janvier... Il avait une vision trop civile et pas assez militaire c'est pour cette raison qu'il apprécia l'initiative de la jeune femme, preuve qu'elle ne se muait pas dans le silence et d’un d'esprit vif. Il hocha la tête acceptant sa proposition.

« Bien. Voulez-vous vous charger des interrogatoires ? »
« Ce n’est pas trop ma spécialité, mais je devrai m’en sortir. Rien ne nous empêche de les relâcher sur une planète quelconque ensuite. », répondit Pedge avec son flegme habituel.
« Il y aura bien quelqu’un pour vous seconder. Oui, il y a de forte chance que Koyla les tuent. Vous pourrez jouer la dessus. Merci de votre avis lieutenant. »
« Je vous en prie. ». Pedge hocha la tête.
Alexander détourna la tête, la porte n’était pas loin et il fallait traverser la petite rivière, il ralentit pour tendre son bras à son vieil ami. Sidney s’était fait tout petit depuis le début, il évita clairement le regard d’Alexander dans l’espoir qu’il ne découvre pas la profonde détresse dans laquelle il se trouvait. Le psychologue accepta son bras pour franchir cette rivière, ne trempant pas ses chaussures cette fois-ci, et le remercia d’un marmonnement peu audible. Il était certain que l’Anglais s’inquiéterait encore plus s’il lui montrait l’éclat de son regard, là où luisait le bouillonnement de sentiments négatifs qui le terrassait.

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Dim 22 Juil - 17:41

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Une fois arrivée à la Porte, Pedge fit mettre les prisonniers à genoux et elle ordonna qu’on leur bande les yeux, d’une façon ou d’une autre. Barri et Radi prélevèrent les manches des tuniques Geniis et ils leur firent des bandeaux pour les yeux. Ce n’était pas la panacée, mais ça ferait l’affaire. La Porte était fonctionnelle, et une fois que les captifs eurent la vision d’entravée, ils composèrent vers la cité. Le code d’identification fut composé sur le GDO et on informa par radio qu’ils ramenaient des prisonniers de guerre, ainsi que le reste de l’équipe disparue. Il y avait des procédures pour ça, et une équipe médicale était en alerte pour recevoir le reste de l’équipe si jamais ils devaient arriver dans le même état que la femme qu’ils avaient ramené sur la précédente mission.

Erin réceptionna tout le monde, fit emmener les prisonniers en cellule, et envoya le reste de l’équipe à l’infirmerie. Pour le debriefing, ça attendrait quelque peu. L’essentiel était là. Les trois manquants étaient retrouvés, l’objectif était atteint, et on ne décomptait aucune perte. Certes, Bricks et McKenzy étaient dans un état sérieux, mais tout le monde était vivant. Assez fine, l’américaine remarqua les mines tirées, l’air las de Sidney, l’air contenu, mais bouillant, d’Alexander, la crispation d’Allen, et la haine de Wakks. Elle arqua un sourcil en voyant que le scientifique était entravé, et elle apprit ensuite de la texane qu’il avait fait preuve de trahison selon les dires de Wakks et Barrimore.

Alexander n’était pas mécontent de revenir sur la cité et laissa Erin prendre le relai, l’équipe de Sheppard n’était pas encore rentré. L’anglais toucha quelques mots à Pedge pour la suite des interrogatoires de le tenir au courant et comme le voulait le protocole tout le monde devait se faire voir par un docteur… les germes et potentielles blessures bref tout ce beau monde. Cependant, il passa son tour, laissant tout le monde se diriger sans lui derrière l’équipe médicale, pour accrocher le regard de sa compagne.

« Ça va ? Tu sais que tu dois aller voir une équipe médicale ? », fit cette dernière en approchant de lui. Elle n’avait pas pu se montrer bien tendre ni proche de lui depuis qu’il avait passé la Porte, avec tout ce qu’il y avait à gérer. « On marche ensemble jusqu’à l’infirmerie ? », proposa-t-elle histoire de passer un moment avec lui. Elle le laisserait là bas pour ensuite aller voir les Géniis, et prendre des dispositions les concernants.

Il regarda les personnes partir avant de porter son regard une nouvelle fois sur Erin et qu’ils soient en public ou non l’indifférait cette fois. Il passa une main dans son dos et l’embrassa. Le contact n’était ni long ni rapide, il avait besoin d’un peu de « vérité », une façon de s’assurer que cette fois, il ne rêvait pas, même s’il était très réaliste. Et puis bon au fond de lui il en crevait d’envie de s’accrocher à un îlot de douceur quand son masque de dirigeant se fissurait. Il avait besoin de ce moment pour recolmater les cicatrices et rester aussi flegmatique et intouchable que d’habitude. Erin le laissa faire, non sans rester passive bien entendu. Elle s’était inquiétée pour lui, cela allait sans dire, et elle passa sa main dans son dos pour appuyer légèrement le baiser et lui signifier sa présence.

Alexander se détacha de sa belle amie, avant d’hocher la tête à sa proposition, certes en retard. Et marcha un peu avec elle avant d’ouvrir la bouche d’un air un peu sombre. Sidney avait fuit son regard et il ne savait pas où était partis son ami, sûrement avec Wakks à l’infirmerie ou déjà sur le Dédale. Alexander s'inquiétait pour le psychologue… il devrait le contacter plus tard… pas maintenant ils avaient tous besoin de faire le point.
« Nous avons été abusé… on s’est retrouvé dans un jeu mental réaliste à notre insu, sans savoir qu’on n’était pas dans la vraie vie. On est tous mort de manière tragique. »
« Oh... », fit Erin en tournant son regard vert sur le faciès de son homme qui regardait devant lui. Elle était passée par là, elle aussi, sauf qu’elle n’était plus vraiment maîtresse d’elle-même et qu’elle avait conscience de tout sans vraiment en avoir conscience. Enfin, c’était délicat à concevoir.
« Si tu veux… rentrer dans les détails, ou quoi, ne pense pas à me préserver si ça te fait du bien. », lui proposa-t-elle gentiment, avant d’ajouter, bien consciente que ce n’était pas simple à raconter, surtout à chaud comme ça : « Tout le monde était dans le “jeu” alors ? Tu connais les raisons ? » C’était aussi une façon de débriefer. L’homme hocha la tête simplement.

« Non, Sidney est en état de choc, nous somme rentré, cela faisait déjà beaucoup pour lui et pour tout le monde. Il faudra parler avec ce peuple, je vous laisserai gérer ce point, je ne pense pas être neutre, je suis trop en colère sur ce qu’ils nous ont fait vivre. » avoua t’il. Et pour qu’Alexander lui dise qu’il se retire clairement des futurs choix directionnels concernant cette affaire c’est qu’il devait être sacrément chamboulé.
« Je gère le reste, ne t’en fais pas. », répondit Erin d’un ton calme. Oui, ce n’était pas souvent qu’Alexander acceptait de laisser la main. La jeune femme n’était pas mécontente de ce choix, qu’elle ne lui aurait pas laissé de toute façon étant donné qu’il semblait assez irrité et chamboulé. Il n’était donc plus optimal pour gérer les négociations, même si l’américaine commençait à voir clairement la dimension qu’allait prendre les prochains contacts, s’ils avaient lieu, avec ce peuple. Déjà, avec ceux de la première planète, le sujet était “clos”.

Il soupira. « Il doit avoir un Wraith chez eux encore. Un scientifique, dans le rêve il faisait des recherches sur comment rendre les hommes fertiles et porter des enfants. L’équipe qu’on est venu chercher était ces cobayes… Wakk est mort suite à une explosion de grenade surement fait de sa propre initiative… On a retrouvé son tronc dans un couloir, Sidney d’une balle dans la tête, Pedge est morte dans mes bras après une bataille avec les Geniis une balle a touchée la veine de fémorale… » sa voix était dénué de vie soudainement, il répétait les informations qu’ils jugeaient importantes comme une machine.

Erin enregistrait tout ça dans sa mémoire, notant la manière analytique qu’avait Alexander de raconter les choses. Elle avait peine à croire ce qu’elle entendait, mais dans la galaxie de Pégase, il fallait savoir tout croire. Ou presque. Manifestement, ils avaient cru être dans la réalité et ce n’était pas le cas. L’affaire du Wraith ne lui plaisait pas… Pas plus que d’apprendre le reste. Néanmoins, il arrêta sa phrase avant de parler de sa propre mort. Ce fut plus fort qu’elle :
« Et… et toi ? », dit-elle avec une certaine appréhension dans la voix.
Alexander ne dit rien durant de longues minutes, il avait la gorge sèche et son regard se fixa sur le couloir devant eux. « J’ai achevé le lieutenant Geniis, qui nous avait tiré dessus avec la lieutenante… Mais il en restait un qui a … qui à découpiller une grenade incendiaire. » Il se tue, il venait de lui informer qu’il avait commit “virtuellement” un crime et en plus sa mort. « Je suis mort brûlé vif. » avoua t’il durement en parlant tout bas, sans détourner le regard vers elle, il se forçait à parler et son corps était raide.

La jeune femme restait interdite. Elle avait finalement reporté son attention sur le couloir elle aussi, ne pressant pas Alexander, tant verbalement que physiquement par un regard appuyé et scrutateur. Ainsi, il avait tué un homme. Quelque part, cela ne la choqua pas, parce que cet homme venait de tuer le Sous-Lieutenant Allen. Il avait donc ce qu’il méritait et Alexander s’était simplement défendu contre un agresseur qui aurait sans doute voulu le tuer ensuite. Elle avait déjà tué elle aussi, un indien dans la forêt de Paradize. Un coup de couteau dans la gorge d’un mec qui essayait de l’emmener de force. Elle se souvenait de son visage, et combien cela avait été… simple. La lame était rentrée comme dans du beurre, déchirant les tissus mou du cou. Tout ce sang qui s’était répandu sur elle et sur le sol, à grand bouillon et bien chaud.

Par contre, elle sentait clairement la suite arriver avec la grenade incendiaire. C’était une mort horrible, en effet. Erin se rapprocha de lui et passa son bras sous le sien, pour s’imposer un peu physiquement et marcher avec lui de concert à son côté. Alexander se laissa faire comme un pantin, mais si son corps ne réagissait pas son esprit accueilli cette initiative avec un très grand plaisir.

« Je n’ose pas imaginer ce que ça fait que de brûler... », fit-elle. L’homme hocha la tête simplement, il n’était pas très apte à parler plus de ce genre de ressentis… au final, il était encore en état de choc et cela se ressentait encore plus maintenant qu’il n’avait plus rien à faire d’autre que marcher dans ce couloir vers l’infirmerie.
« Tu crois qu’on peut dire que Jeanne d’Arc a pris sa revanche sur les anglais ? », tenta-t-elle pour essayer de le dérider, en le poussant légèrement de la hanche tout en le toisant. Il lui lança une petite oeillade amusé et un maigre rictus.
« Nous allons bien maintenant !» dit-il en références aux voix qu'entendait feu Jeanne !

Erin n’était pas si certaine qu’il allait bien, bien au contraire. Il était différent de d’habitude, et c’était parfaitement compréhensible. Néanmoins, elle n’insista pas plus que ça, se contentant de sourire maigrement à l’instar de son compagnon. Il fallait du temps pour qu’il accepte d’avoir fini cuit comme un rosbeef et surtout, digérer l’expérience vivace de sa propre mort. Sans parler du fait que son amour propre de s’être fait entourloupé devait en avoir pris un coup.
« Nous y voilà, je vais te laisser au bon soin de cette chère Isia. J’ai encore du travail avec tout ça, mais je repasse te voir toute à l’heure. », fit-elle en lui barrant maintenant la route pour obtenir un baiser et un regard franc, afin de le laisser passer.
Elle devait retrouver tout le monde une semaine plus tard (sauf Alexander bien sûr) pour un debrief complet de la situation. Entre temps, elle allait apprendre ce qui leur était arrivé…

Le Verbe à vif - suite Main Froide - Page 2 1519146601-01alexander
Non il n''allait pas bien, il encaissait le après coup. Un beau cocktail de sentiment était en train de s'emmêler dans son corps et surtout dans sa tête. Lui si prompt à tout analyser en était lasse, il savait juste qu'il était usé et qu'il désirait être seul. C'est ainsi avec Alexander, il a besoin de se retrouver avec lui-même quand des évènements aussi puissants le touche. Il avait vécu les choses peu agréables dans son enfance, dont un coma de plusieurs mois... mais, là il s'était senti et vu mourir brûlé comme une brochette sur un barbecue oubliée. Il le vivait mal, mais plus encore, la mort des autres, il n'avait pas vu Sidney, mais le savoir mal en point l'affectait et surtout il avait constaté avec l'impuissance horrible la mort du sous-lieutenant. Lui qui contrôlait tout n'avait rien contrôlé du tout ... cette expérience était traumatisante et déplaisante au possible. Pour le moment il ne tirait rien de bon de tout ça, mais plus tard il se forcerait à méditer un peu. Il avait des choses à tierce de cette expérience, ce n'est pas tous les jours qu'on peut se gargariser de savoir comment est la mort. Il comprenait encore mieux les sentiments de sa compagne suite à la mission Fourbe prospect.

De base, dans tous les contrats, il avait la mention : « risque de mourir en mission, environnement hostile)... Mais entre savoir qu'on risque de mourir et mourir avant de faire un pied de main à Jésus est autre chose. L'homme soupira secouant la tête, la migraine était présente comme le ras le bol. Il ne voulait pas se faire voir, mais il le devait. C'est la voix d'Erin qui le fit relever la tête. Il hocha celle-ci, elle n'allait pas le laisser comme ça, il le savait, ils fonctionnaient de cette façon et il l'accepterai, même s'il voulait faire l'ours. En réponse, elle n'eut pas un regard franc, mais un sourire la remerciant avant de l'embrasser, celui fit du bien de sentir l'humidité des lèvres de sa chérie et il aurait aimé que ça dure plus longtemps. Qu'importe les gens dans le couloir qui leur lançaient un regard attendri et amusé... les patrons qui se bécotent ça va faire un nouveau potin. Alexander se retira posa quelques secondes le front contre celui de sa compagne, avant de lui toucher les bras et se décaler silencieusement dans un même soupir lassé pour se diriger vers l'entrée de l'infirmerie.

Il en ressortira une vingtaine de minutes plus tard, pour se diriger vers ses quartiers, prendre une longue douche... il se sentait sale et brulant, comme si l'eau allait éteindre le feu des mirages de son cerveau. Et mécaniquement, il enfila un pyjama sombre et en matière noble, pour s'allonger dans le canapé laissant la musique de sa tablette inondée la pièce avec un chat sur le ventre. Quand Erin revenue le voir, il était endormi sur le meuble... la table basse comportait un verre de whisky à moitié pleins et une bouteille qui n'avait que peu baissé de niveau. Il pensait que cela allait calmer un peu son état, mais il en avait eu qu'une déplaisante situation : l'envie de vomir, donc il n'avait pas beaucoup bue.


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Ven 10 Aoû - 21:22

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


DU CÔTÉ DE SIDNEY/WAKKS

“Faut sortir”, lui avait dit le lieutenant avant la mission.
Mais une fois de retour, et maintenant qu’il était en sécurité, Wakks oublia volontairement l’information pour se câler une cigarette entre les lèvres. Il l’alluma et pris l’une des bouffées les plus appréciables qu’il n'eût jamais connu.
Non pas que c’était sa première expérience traumatisante ni même sa première mission. Mais c’était bien la première fois qu’il vivait une mort personnelle et un fort sentiment d’échec vis à vis de Sidney. Alors qu’il consommait sa cigarette dans un besoin évident, il fixait le psychologue qui tentait vainement de rassurer son entourage par des sourires et une assurance surjouée.

Il avait échangé quelques mots avec les différents équipiers mais avait soigneusement évité Hoffman, l’ignorant presque au passage, avant de se rendre jusqu’à lui. Wakks s’attendait à une explication sur l’échec de son rôle, ou l’entendre demander son rapatriement. Mais au lieu de ça, Sidney lui demanda d’une voix blanche :

« Je voudrais une cigarette, Normann. »

Le militaire fronça les sourcils et prit une longue bouffée avant de lui répondre :

« C’est que je ne vous imaginais pas fumeur, Sidney. »
« C’est un refus ? »
« Bien sûr que non... » Répondit Wakks en sortant son paquet.

Sidney ne lui laissa pas le temps d’en sortir une, il prit littéralement le paquet entier pour le fourrer dans ses poches. L’inquiétude de Wakks grimpa en flèche alors qu’il examinait un psychologue qui avait la mine basse et le regard fuyant.

« Sidney, je... »
« Je pense...qu’il est temps de rentrer...j’en ai besoin. »
« D’accord, on rentre. »

Le militaire fit rapidement son appel radio pour être téléporté sur le Dédale. Mais une fois en salle de dépôt, Sidney lui tourna le dos et disparut très rapidement dans les coursives en passant devant plusieurs soldats également inquiets. C’était la première fois, de toutes ses années d’exercices, qu’il partait dans une direction sans même saluer les membres qu’il rencontrait en chemin. Même lors de ses disputes carabinées avec Caldwell, l’homme faisait la part des choses et se montrait aimable, positif, sur son retour.

Pas cette fois…

Wakks eut la gorge serré. Il fit un mouvement de poursuite qu’il interrompit quasi immédiatement. C’était l’image même de son échec, de sa décision de ne pas être resté avec le psychologue alors qu’il aurait dû. Bon sang, il aurait dû !!! C’était ça sa mission...pas aller collecter les infos à la place des autres.

Wakks expira longuement pour essayer de calmer son stress. Il n’avait même pas rendu son équipement sur l’armurerie de la cité, il n’avait pas prit le temps d’aller prendre des nouvelles de son amie passée à tabac. Il se retrouvait là, sur la cellule de dépôt, à regarder partir le psychologue du bord.

Le militaire se rendit à l’armurerie du croiseur pour déposer ses affaires. Il s'exécuta dans un silence de plomb, ne répondant même pas à l’homme qui lui demandait comment s’était déroulé sa mission. Normann ne cessait de penser à Sidney. Où était-il allé ? Allait-il faire une connerie ?

Quand l’armurier se mit soudainement au garde à vous avec la lueur dans le regard, Wakks sentit un courant électrique lui traverser tout le corps. Il se retourna, découvrant la silhouette du colonel qui faisait son entrée dans l’armurerie, et Wakks se mit à son tour au garde à vous.

« Repos. »

Ca y est, les emmerdes commençaient. La mission avait été rude, le retour le serait plus encore. C’est ce que pensait Wakks alors que le regard du cerbère parcourait l’armurerie à la recherche de son ami.

« Où est Sidney ? »
« Je l’ignore, mon colonel. Nous nous sommes laissé au dépôt... »

Caldwell fronça les sourcils.

« Quel a été l’issue de votre mission ? »
« Mauvaise. »
« L’un de vous a-t-il été blessé ? »
« Pas physiquement, mon colonel. »
« Et moralement ? »

Wakks déglutit. On ne la faisait pas au vieux loup. D’ailleurs, il n’avait pas l’intention de lui mentir.

« J’ai merdé mon colonel. Nous avons eu des expériences probablement traumatisantes. Je pense que Sidney ne va pas bien. »

Les traits du colonel s’étaient immédiatement durcis. Pour une fois, une lueur d’inquiétude traversa le masque et il déclara tout en se retournant :
« Alors nous en discuterons plus tard. Reposez vous et ne quittez pas le bord. »
« Oui colonel. »

Mais Caldwell était déjà parti.
Il ne courait pas mais son pas était plus rapide qu’à l’accoutumée. A sa demande, le Pôle-Com l’informa que Sidney avait regagné son bureau de consultation. L’officier veilla à ce que son second prenne le commandement, qu’on ne le dérange qu’en cas d’urgence, puis il se rendit jusqu’au bureau de Sidney. Le témoin lumineux qui indiquait qu’il était en consultation était allumé, signe qu’il ne voulait pas être dérangé. D’ailleurs, la porte d’accès semblait avoir été verrouillée par ses soins. Le simple fait d’appuyer sur le connecteur du sas ne répondait pas.

Steven tapa son code de sécurité, celui qui dévérouillait de force les portes sous son authentification, et il s’engagea dans la grande salle. Sidney n’avait pas allumé l’éclairage, il se trouvait dans la quasi-obscurité, le siège tourné en direction de l’énorme baie vitrée. Il lui faisait dos, confortablement assis, un bras encore posé sur le bureau. Sa main entourait un verre à whisky qui semblait rempli et l’oeil rougeoyant d’une cigarette éclairait à peine l’alcool.

L’officier sentit une angoisse inconnue l’étreindre en voyant que son ami ne réagissait pas. Il était immobile, comme éteint, au trois quart tourné sur sa baie vitrée qui donnait sur l’immensité de l’espace. La réfraction de la lumière venant de cette immense planète bleue dessinait son contour d’un air fantomatique et le gradé fronça les sourcils, craignant qu’il ne soit tout simplement mort. Il ne pouvait se faire à cette idée.

Son inquiétude cessa finalement lorsque Sidney leva son bras pour amener le verre jusqu’à ses lèvres. Steven s’approcha à pas de loup, dans le respect de son besoin de solitude, et tira un siège pour s’installer à côté de lui. Le psychologue n’avait toujours pas réagi, il demeurait dans la contemplation de la belle planète. Un coup d’oeil lui permit de voir les sillons humides qui s’étaient formés au travers de son visage ridé. Il avait pleuré. Il continuait de pleurer dans le plus grand silence.
La cigarette se consumait sans qu’il n’y touche, ne s’accordant que l’alcool pour le moment.

« J’ai besoin d’être seul. »
« Je pense que c’est la dernière chose dont vous avez besoin. Vous auriez trouvé une bien meilleure cachette si vous vouliez me fuir. »

Le colonel se tourna et récupéra un second verre pour se verser un peu de whisky. Le geste surprit Sidney qui le regarda du coin de l’oeil sans avoir bougé son visage. Lui voulait noyer son traumatisme, Caldwell voulait faire passer la pilule. Hoffman avait demandé la présence d’un psy pour une mission qui n’était pas supposée le mettre dans cet état. Une sourde colère bouillonnait en lui mais c’était vraiment le cadet de ses soucis à ce moment là.
Sidney était longuement partagé. Sa main libre se posait sur son coeur, là où il avait mal depuis qu’il avait franchi la Porte. Son côté professionnel savait qu’il devait se confier et qu’il n’y avait pas mieux que son meilleur ami. Mais sa fierté était horriblement entaillée. Non pas sa fierté personnelle. Mais celle du psychologue, celle de l’homme qui pensait maîtriser son sujet.

« Je ne sais pas...par où commencer... »
« Nous avons tout notre temps Sidney. Vous n’avez qu’à dire ce qui vous vient en tête. »
Sidney secoua la tête.
« Je...n’ai rien apporté à l’équipe. Quelques avis et conseils au mieux. Wakks est tombé dans un piège... »
Sidney détourna le visage pour retourner à la contemplation des étoiles.
« J’ai fais le choix de rester seul pour que le reste de l’équipe ne soit pas ralenti...c’était un risque, je le savais. Je l’ai choisi. »
« Je suis certain que c’était un choix réfléchi. »
« Je ne le regrette pas. Mais la criminelle supposée, celle que l’équipe devait trouver en plus de Wakks et de nos disparus...elle...elle... »

Caldwell serra les dents. Installé à ses côtés par fidélité amicale, il examinait avec lui la beauté de l’espace tout en l’écoutant. Il ne le fixait pas, il restait simplement là, à disposition, prêt à entendre ce qui avait pu le secouer à ce point.

« Elle est venue jusqu’à moi. J’ai ressenti un danger instinctif, presque animal. Mon dieu...je sentais que ma vie était menacée malgré son jeu. J’étais...j’étais terrorisé. C’est...si dur à avouer... »
« C’est un sentiment parfaitement légitime Sidney... »
Le psychologue renifla et prit une gorgée d’alcool.
« J’ai essayé de l’amadouer en la soignant, en lui montrant que je n’étais pas une menace...comment est-ce que j’aurai pu l’être ? L’équipe était trop loin, le gérant trop docile pour ne pas être terrorisé par elle...je...j’ai tout compris Steven. Tout. Et il était trop tard. Je me savais pris au piège...et... »
Patrick ferma les yeux, réprimant un sanglot. Il les rouvrit, clignant plusieurs fois pour en chasser les larmes. Il savait que cette confession allait rester entre eux, qu’il n’y aurait rien d’officiel. Et il reconnaissait plus que jamais son ami sur cet acte qu’il n’avait pourtant pas formulé.
« Et ? »
« Cette femme a sorti une arme. Elle l’a manipulé avec une habitude qui m’a fait froid dans le dos. Le gérant a été tué...un brave garçon qui l’adulait...même le chien...j’étais...pétrifié. Je savais qu’il n’y avait rien pour la raisonner. »
Il prit une longue inspiration.
« Et c’était mon tour. J’ai vu cette arme venir sur moi à la vitesse de l’éclair, la balle est partie sans hésitation, sans attente. C’était si...gratuit...j’ai senti mon visage se fendre, l’arrière de ma tête se défaire. En une fraction de seconde, avec un choc mais sans douleur. Et enfin...le noir...»

Steven était mortifié par ce témoignage. Il avait déjà été touché par balle et il lui avait fallu un peu de temps pour s’en remettre. L’aide de médecin talentueux comme Sidney n’avait pas été de trop et il en était d’autant plus troublé que ce soit son ami qui ai vécu ce traumatisme. Caldwell ne montrait rien mais il s’en voulait. Il s’en voulait d’avoir cédé à Hoffman, d’avoir autorisé le départ de Sidney pour une mission dont on ne savait finalement presque rien.
Il détacha sa main la plus proche pour empoigner l’épaule de son ami dans un geste de profonde compassion.

« Et vous êtes revenu, Patrick. Vous êtes loin de tout ça maintenant. »
« Je suis...humilié, Steven. Ma profession, ce vaisseau, c’est tout ce qu’il me reste. Je me pensais sûr de mes connaissances, fort de mes compétences. Je pensais favoriser la convalescence de nos soldats sans savoir ce que c’était, en réalité, d’être foudroyé par une balle...»
« Ne dites pas ça. Bon nombre de mes hommes continuent de vivre l’aventure du Dédale parce que vous les avez aidé à surmonter ces étapes, parce que vous avez été là. »
« C’est un contrecoup traumatique. Je suis en vie...c’était fictif...et pourtant, pourtant...j’ai senti cette balle. Je me suis senti mourir. Comment est-ce que je pourrais continuer mon travail ici...si je ne suis pas capable de m’en remettre moi-même...»
« Je vous connais. Vous vous remettez toujours de vos épreuves. »
« Je sais pas...je me sens...je me sens être un imposteur...toutes ces choses que j’ai appliqué avec une telle assurance...et qui sont tellement...fausses...je crois bien que cette vérité m’est encore plus traumatisante que la mort en elle-même. J’avais tort depuis tant de temps...»

Caldwell ne savait plus quoi dire. Sidney était le meilleur pour remonter le moral, amener à des réflexions qui sortaient du cadre négatif et autodestructeur. Il avait l’art de faire positiver et relativiser des événements tout aussi dramatique et traumatisant. Steven se sentait désarmé et impuissant, tentant de repécher lamentablement son ami sur un terrain qui ne lui appartenait pas. Mais il avait d’autres armes.
La cigarette avait fini de se consumer en brûlant les doigts de Sidney sans qu’il ne s’en rende compte. Il n’avait même pas réagi, signe qu’il était véritablement dans la tourmente. Dans un geste léger et anodin, il retira le mégot qu’il posa sur le bureau avant de regarder de nouveau la baie vitrée. Caldwell reprit alors :

« Je pense que cet événement deviendra une force avec le temps. Vous êtes déjà le meilleur dans votre domaine Sidney, je ne vous laisserai pas assurer l’inverse. Jamais. Cette tragique épreuve renforcera d’autant plus vos compétences quand vous irez mieux. Vous avez participé à une mission difficile, je suis fier de vous... »
Il termina son verre.
« Je n’ai pas votre aisance pour amener les choses mais vous avez besoin de vacances. »
« Le protocole suppose que je dois être démobilisé...ça m'achèvera...»
« Il faudrait que votre “fragilité” soit consignée pour ça. Heureusement, les rapports n’iront pas dans ce sens. Vous allez simplement rattraper des congés que je vous impose. »

Cette fois, Sidney tourna vers lui un regard intrigué. L’humidité persistante de ses yeux donnait un air complètement paradoxal entre peine et curiosité.

« Vous ne transigez jamais avec le protocole… »
« Une image pour tenir mes hommes Sidney. Tout comme eux, je viole les règles lorsque ça m’arrange. Surtout lorsque je protège un ami de longue date qui mérite plus d’égards qu’un ordre de démobilisation. »
Caldwell fit un signe de menton sur le continent qui se dessinait au travers de la verrière.
« Vous m’aviez déjà parlé d’un endroit où vous vouliez pécher n’est-ce pas ? »
« Un étang…oui... »
« Je réunirai le matériel. Nous descenderons sur cet étang. »
« Steven, nous n’êtes pas obligé de... »
« J’y tiens Sidney. Pour une fois, j’accepte de quitter le fauteuil pour fouler le continent. Vous devriez en profiter... »

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Ven 10 Aoû - 21:23

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Sidney ne savait pas quoi répondre.
Il était partagé entre la surprise de cette invitation, la sollicitude, la reconnaissance que lui inspirait le geste. Mais également le sentiment contradictoire de la honte et de l’humiliation de s’être montré dans un état de faiblesse. Il finit par acquiescer lentement, se rappelant que c’était la meilleure solution qui pouvait lui être offerte pour récupérer.
Caldwell lui tapota l’épaule avant de se redresser.

« Reposez-vous. Nous partirons demain... »
« Je préparerai mes affaires...merci Steven. »

Le colonel lui répondit d’un signe de tête avant de disparaître dans la coursive. Il resta planté là, après que le sas se soit fermé derrière lui, laissant s’écouler de longues minutes durant lesquelles il se remémora les propos du psychologue. Une vague de colère l’assaillit une minute avant qu’il ne reprenne un comportement plus impartial et logique. Il reprit le chemin de son bureau et s’y installa avant de décrocher le combiné mural, se connectant automatiquement au Pôle-Com.

//Pôle-Com, opérateur à l’écoute.//
//Veuillez informer Mademoiselle Steele que je souhaite m’entretenir avec elle dans les plus brefs délais. Motif : Dernière mission effectuée par Sidney. A transmettre selon sa disponibilité.//
//Reçu colonel, nous vous tenons au courant.//
//Vous allez également affecter un homme de confiance, discret, pour une surveillance vidéo constante sur le docteur Sidney. Levez les floutages des zones sensibles. Avertissez-moi du moindre élément inquiétant, c’est un ordre.//
//Bien monsieur.//

Le colonel raccrocha le combiné. Il fit alors appeler le soldat Wakks pour procéder à un débriefing complet. Il voulait tout connaître de son expérience.
Quelques minutes après son appel, le Pôle-Com confirma que Mademoiselle Steele se rendrait à bord dans une heure environ.

Et une bonne heure et quart après, Erin demanda à être téléportée. Elle se souvenait de l’endroit où se trouvait le bureau du Colonel. Elle n’appréhendait pas vraiment la rencontre. Elle était plutôt sereine, même si elle était affectée par ce qu’elle avait entendu. De toute façon elle était dans un état d’esprit de dirigeante qui venait de récupérer une équipe psychologiquement affectée. Physiquement, tout semblait aller pour le mieux et c’était déjà ça, même si les blessures de l’esprit étaient souvent plus pernicieuses et plus longues à guérir. Elle en savait quelque chose.
Son dossier sous le bras, elle se présenta donc à l’office du Colonel, où elle se présenta poliment en attendant qu’on la convie à entrer.
Le garde en faction fit son appel rapidement et lui fit signe. Elle était libre d’entrer, le colonel l’y attendait impatiemment.

L’homme n’était pas angoissé quoiqu’assez tendu. Cela devait certainement se lire sur son visage, l’état de Sidney l’avait impacté plus qu’il ne l’aurait cru. Le débriefing de Wakks avait été des plus révélateurs et, même si beaucoup de zones d’ombre subsistait de part son isolement volontaire, il y percevait toute la dimension traumatisante de cette expérience.
Aussi, lorsque la jeune femme entra, Caldwell eut forcément un retour sur son expérience passée avec elle. Cela datait de plus d’un an, après l’intrigue Grande Lessive, où ils s’étaient querellés. Steven n’appréciait pas les libertés que prenait cette femme dans son jeu avec son amant, ou son humour affiché en public qui pouvait ternir l’image et la réputation de dirigeante.
Ce n’était pas ses affaires...sauf qu’elle était sur le Dédale. Et la présence d’un énième pervers désaxé s’était conclu par sa mort.

Encore une sale affaire. Enterrée depuis longtemps, bien heureusement. Mais maintenant il s’agissait de Sidney. Caldwell avait beau se persuader de l’inverse, il restait parti pris.

« Mademoiselle Steele... » Salua poliment le colonel en l’invitant à prendre place à son bureau. Il s’installa après elle et désigna le plateau qui se trouvait à côté.
« Merci de vous être libérée. Un café ? »
Son ton avait été légèrement plus rude qui ne l’aurait voulu. Il ne tenait à passer pour le type qui voulait la brosser dans le sens du poil. Mais peut-être y verrait-elle le signe d’un statut quo. Le pari de la bouteille de champagne avait déjà été un bon début lors du combat d’Hoffman contre un membre du Dédale.

« Colonel Caldwell... », répondit-elle en guise de salut, avant de prendre place à l’endroit qu’il lui indiquait. « Merci d’avoir patienté le temps que je me libère. Et non merci pour le café, je ne m’y suis pas encore mise. » N’empêche, elle se donnerait bien un petit coup de fouet, mais la petite tension palpable dans le ton du colonel suffisait à la rendre alerte.

Le gradé acquiesça silencieusement, un signe à peine perceptible. A l’époque de leur guerre froide, il aurait pris cela pour un message déguisé. Un “restons-en à nos frontières”. Là, il prit le temps de se servir lui-même et dégusta son café. Cela lui permettait surtout d’organiser sa phrase dans l’intention de ne pas finir la conversation comme la dernière fois.
« Avez-vous appris ce qu’il s’est passé durant cette mission ? » Lâcha-t-il finalement. « Un débriefing est-il prévu ? »

Erin le laissa faire sa tambouille, se préparer comme il pouvait pour leur échange. Il devait être secoué par ce qu’il avait appris de Sidney et de Wakks, même s’il ne le montrait pas, et elle se demandait s’il l’en tenait pour responsable. Elle serait vite fixée de toute façon. Toujours est-il qu’elle n’était pas dans les mêmes dispositions que la première fois qu’elle s’était retrouvée dans ce bureau, aussi répondit-elle naturellement :
« Oui, un débriefing est prévu plus officiellement. Pour l’heure, je n’ai pas tous les éléments, et il reste encore une bonne part d’ombre à toute cette histoire, mais vous trouverez là dedans... » Elle glissa le dossier sur la table tout en lui répondant: « Les premières notes que j’ai pu prendre durant l’heure précédente sur les témoignages des différentes personnes que j’ai pu voir. C’est manuscrit. »

Caldwell prit le dossier et l’ouvrit distraitement. Il considéra les écritures sans lire le contenu.

« Vous souvenez vous de l’issue de la mission Fourbes Prospect, mademoiselle Steele ? » Demanda-t-il de but en blanc.
« Je comptais amener le sujet sur le tapis, Colonel. », répondit Erin en se rembrunissant. Mais elle s’y attendait.
Il acquiesça.
« Bien. Alors jouons carte sur table dans ce cas. Sidney est dans un état très préoccupant. Le protocole devrait m’amener à le démobiliser...à l’envoyer auprès de psychologues sur la cité, voir sur Terre. C’est une humiliation que je ne compte pas lui infliger. »
« Très bien. », répondit simplement Erin en faisant un petit geste des mains, paume ouverte, en guise d’acceptation. Il était sur son croiseur, il faisait ce qu’il voulait de ses hommes. « Si vous le permettez, j’aimerai lui parler. », ajouta-t-elle, jouant carte sur table puisque c’était la volonté de l’officier. Elle ne savait pas si c’était le cheminement qu’il comptait avoir pour finalement lui demander de causer avec le psychologue, mais si tel était le cas, elle venait de le devancer, ou de lire dans son jeu, qu’importe. L’important n’était pas de savoir qui était le plus malin à l’heure actuelle, mais de gérer les conséquences humaines de cette mission qui n’avait, finalement, pas tellement un goût de victoire malgré la récupération de l’équipe au complet.

Les traits de Caldwell s’étaient durcis. Il aurait dû se douter que l’accord de Steele cachait autre chose. Il délaissa sa tasse de café en maintenant son regard dans le sien.
« Lui...parler ? » Fit-il en grinçant des dents. « Pour ? »

Bon manifestement, ce n’était pas ce qu’il voulait. Cela aurait pu amuser Erin de s’être plantée, mais pas là. « Laissez tomber, je pensais juste que discuter avec quelqu’un qui avait vécu une expérience similaire à la sienne pourrait aider. », fit-elle d’un ton tranquille, contrastant avec le grincement de dents et le regard braqué sur sa personne de l’officier.

Caldwell fronça les sourcils.
Pourquoi n’y avait-il pas pensé ? L’idée était excellente.
Sidney connaissait déjà la RDA et l’expérience traumatisante vécu d’un coté et de l’autre leur permettrait d’échanger. L’officier en était presque dégoûté de découvrir que le jeune femme ai eu ce cheminement de pensée à sa place.
« Elle pourrait, en effet. Je n’y avais pas songé. » Il fit un signe d’approbation. « Vous seriez d’ailleurs la mieux placée pour rassurer cet homme. Mais je tiens à le dispenser du débriefing...comme cela a été le cas pour vous, à l’époque... »

Non, il n’y avait pas pensé le vieux singe. Erin le voyait bien sur son expression, rien qu’au froncement de ses sourcils. C’était bien un militaire, il n’y avait pas de doute. La jeune femme resta neutre. « Hum... », fit-elle en guise de réflexion. Il était vrai qu’à l’époque, elle n’avait pas eu besoin de participer au débriefing, comme le reste de l’équipe, et ce n’était franchement pas plus mal. Elle ne pensait pas que cette mission ait mis à jour des sentiments dégradants chez les participants, mais elle comprenait le besoin de protection du colonel vis-à-vis de celui qui passait pour être son seul ami à bord.
« Cela ne me pose pas de problème. S’il souhaite participer et qu’il le demande spontanément, je ne lui refuserai pas l’accès par contre. », précisa-t-elle.
« Je ne suis pas sa nourrice. » Répondit Caldwell pour conclusion.
Erin ne répondit rien à cette assertion bien qu’une myriade de phrases lui vinrent en tête. Mais elle avait appris à ne pas faire de l’humour avec le colonel et à s’en tenir aux faits.

Il tira le dossier pour le placer dans un tiroir et laissa quelques secondes s’écouler avant de déclarer :
« Je vais le débarquer à terre pour la semaine. Sur le continent, je vais avoir besoin de votre aide. »
« A quel niveau ? », demanda-t-elle simplement, trouvant l’idée excellente au demeurant.
« Vous connaissez le continent, les autochtones qui y vivent. Sidney a toujours démontré un certain intérêt, y voyant de “futurs congés” qu’il n’a jamais pris. Je pense que ce changement d’air lui fera le plus grand bien. Et cela demande une gestion que vous maitrisez parfaitement. Donc... »
Ce n’était jamais facile pour un vieux loup de demander quelque chose. Surtout quand on avait l’habitude d’accorder aux autres sans devenir soi-même redevable. Devoir un service à Steele l’irritait en une certaine mesure. Mais pour Sidney, cela valait la peine.
« Pouvez-vous organiser un repos d’une semaine sur le continent pour Sidney ? »

La jeune femme opinait positivement du chef au fur et à mesure que Caldwell exposait sa demande. Elle le regardait sans le regarder, commençant déjà à réfléchir à ce qu’elle pouvait faire pour le psychologue. Alexander serait certainement satisfait de savoir que son ami se ressourçait, et ce brave homme méritait amplement quelques jours au vert.
« Je vais m’en occuper oui. », répondit-elle en se réajustant dans son siège. « Demain, tout sera en ordre. ».

« Je vous en suis reconnaissant. » Fit l’officier d’un air sincère. « Sidney s’est enfermé dans son bureau de consultations. Je compte sur vous pour m’informer de son état. »
« Dans les grandes lignes Colonel, dans les grandes lignes. », fit Erin avec un air sérieux, en hochant de la tête. « Si vous n’avez pas d’autres questions ou attentes, je vais aller le voir de ce pas. », ajouta-t-elle en lissant son pantalon.

Caldwell acquiesça. Bien sûr, dans les grandes lignes, lui-même ne voulait pas connaître les détails les plus sordides que Sidney avait voulu lui cacher et qu’Erin obtiendrait probablement. L’officier fit un rapide appel radio et l’un des membres de la sécurité se présenta pour la guider jusqu’au bureau de Sidney.
La guider, pas la fliquer. La directrice pouvait faire des détours si elle le souhaitait. Pour la première fois depuis quelques temps, les deux personnages quittaient ce bureau sans hostilité. C’était à marquer d’une croix sur le calendrier...

Erin ne tergiversa pas à aller et venir ici et là dans le croiseur. Elle avait un but, et elle suivit le membre de la sécurité vers le bureau du psychologue. Elle n’avait pas beaucoup de temps, et elle courait - au sens métaphorique - pour devancer les minutes qui défilaient. Elle se présenta donc devant le cabinet de Sidney, se demandant d’ailleurs si Alexander y était déjà venu. Pour une fois, l’anglais ne verrait pas débarquer son homologue, et quelque part, ce n’était pas plus mal pour la discussion qu’ils allaient avoir. Enfin… Si elle parvenait à lui parler.
Elle frappa à la porte, attendant la permission de rentrer...mais personne ne répondit. Un témoin lumineux indiquait qu’il était “en consultation”. Erin jeta un coup d’oeil au mec de la sécurité, l’interrogeant du regard en faisant un petit geste d’impuissance avec les mains.

Celui-ci décrocha un combiné qui se trouvait à côté de la porte, un peu en-dessous des témoins lumineux. C’était le réseau de communication secondaire dans le cas où les radios ne marchaient pas. Il attendit un peu, espérant que le psychologue décrocherait, puis le déclic le soulagea tout de suite.
« Je reprendrai mes consultations un peu plus tard. J’ai besoin d’être seul. » avait-il murmuré d’une voix blanche.
Le garde hocha la tête d’un air rassuré, indiquant à la directrice qu’il l’avait en ligne et lui passa le combiné.

La jeune femme porta le téléphone à son oreille et dit la première chose que l’on pouvait dire dans ces cas là : « Allo ? » Elle laissa filer un blanc et ajouta : « C’est Erin Steele, je suis devant votre porte, je souhaitais vous voir. »
« Mademoiselle...Steele ? »
La voix de Sidney lui donnait un air un peu perdu. Il se demandait tout de suite ce qu’elle faisait là, si elle avait été mise au courant de son état par Steven...et surtout si Alexander se trouvait là aussi. Ce n’était vraiment pas une bonne idée, le psychologue ne se sentait vraiment pas capable d’avoir une conversation avec lui.
« Vous êtes accompagnée ? » Lui demanda-t-il doucement.

A sa question sur son identité, qui était purement rhétorique en fait, Erin fit un petit “hum” de la bouche pour confirmer, comme on pouvait classiquement le faire. « Par quelqu’un de la sécurité, mais qui n’était là que pour m’orienter vers votre bureau. », dit-elle en toute transparence.

Il y eu un blanc, comme si l’homme semblait hésiter à la recevoir. Il répondit finalement :
« Un petit moment, je vous ouvre. »
Le garde demanda poliment à Erin si elle souhaitait qu’il apporte quelque chose pour l’entretien, comme des rafraîchissements, des fruits ou quelques biscuits. Bref, de quoi accompagner la conversation qui allait s’ensuivre. L’homme était inquiet pour le psychologue, tout le monde l’aimait bien sur le Dédale, il représentait le garant de la folie ou du trop plein de sévérité du colonel.
D’ailleurs, il n’était pas rare de voir quelques membres d’équipage passer dans la coursive en regardant sa porte close avant de repartir rapidement, murmurant entre eux d’un air presque anxieux.


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Ven 10 Aoû - 21:24

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Erin ne répondit rien dans le combiné, le laissant prendre son temps pour venir lui ouvrir. Elle toisa le garde, méditant sur ce qu’il pouvait bien ramener. D’un côté, elle pensait que c’était une bonne idée que d’échanger autour d’un thé, mais d’un autre côté, elle avait peur qu’un retour du bonhomme ne casse la dynamique de parole qu’il y aurait alors à ce moment là. Cela pouvait aussi faire une diversion pour le psychologue s’il était embarrassé.
« Une carafe d’eau et de quoi grignoter, ce serait parfait. », finit-elle par se décider. Elle ne savait pas si elle en aurait l’utilité, mais au moins, c’était prévu. Elle observa deux personnes discuter entre elles qui venaient de passer à leur hauteur, les suivant simplement du regard en patientant près de la porte.

Le garde lui fit un sourire et la laissa pour aller chercher le nécessaire.
Erin se retrouva seule deux petites minutes avant que le témoin lumineux ne se change sur une disponibilité puis le sas s’ouvrit, révélant un Sidney au visage creusé, terne, les paupières bien gonflées. Son sourire avenant, bien que forcé, faisait un contraste sur l’état que l’on pouvait deviner de sa personne. Mais il avait resserré la cravate de son complet, reprenant un air entièrement présentable.
En réalité, il ne savait pas à qui il avait à faire présentement. La jeune femme intelligente qui partageait la vie d’Hoffman ? Ou bien la directrice qui procédait à une démarche officielle ?

« Mademoiselle Steele. Je vous en prie, entrez. » fit-il avec un sourire cassé. Il l’invita d’un geste de la main en parcourant son bureau, son outil de travail. La grande baie vitrée qui donnait sur l’espace faisait toujours son petit effet.
« Il ne me semble pas vous avoir déjà accueilli ici... »

La RDA, qui n’était pas là en tant que telle pour le coup, observa l’homme d’âge mûr. Rien n’échappait à son sens de l’observation, et ce qu’elle vit lui fit quelque chose, même si elle ne le montra pas, érigeant des barrières intérieures pour ne pas renvoyer sa propre souffrance dans son regard. Néanmoins, il se donnait des airs présentables et cela démontrait qu’il était plus ouvert à la discussion qu’elle ne le pensait vraiment. Elle entra donc dans la pièce, laissant son regard flotter sur l’ensemble du mobilier, s’attardant nettement sur cette immense baie vitrée.
« En effet, c’est la première fois que je viens vous visiter dans votre bureau. Si j’avais su qu’il y avait une vue aussi admirable, je serai venue bien plus tôt. », fit-elle avec un sourire à l’adresse du psychologue, une fois qu’elle eut tourné ses yeux à nouveau vers lui.
Le vieil homme répondit à son sourire, un peu plus sincèrement cette fois.
« L’un de mes meilleurs outils de travail... » lui affirma-t-il avant de l’inviter d’un signe de main à choisir entre le coin canapé et le bureau. Un vieux tourne disque à trompe, un objet quasi disparu maintenant, se trouvait là, déployé. Le disque portait le nom de : Doris Day - Dream A Little Dream of Me

Quelques photos avaient été négligemment dissimulées sous plusieurs dossiers à côté d’un verre à whisky vide et d’une cigarette qui se consumait dans un cendrier de fortune.

« Je n’en doute pas. », fit la jeune femme en avançant et optant pour le coin canapé. Ce serait plus détendu et moins formel. La musique donnait une petite ambiance à la pièce plongée dans l’obscurité, que venait renforcer la présence du verre à whisky et l’odeur de tabac chaud dans la pièce. D’ailleurs, Erin repéra vite la cigarette qui se consumait toute seule dans le cendrier. Elle n’aimait pas des masses l’odeur, mais elle ne fit aucune remarque, prenant sur elle.
« Je ne voulais pas vous déranger, mais je pensais que... » Erin pesait ses mots. Sans trop savoir pourquoi, elle pensait au stéréotype du psy qui analyse tout ce qu’on dit. « ...que discuter un peu vous ferez du bien. »

Sidney garda le silence quelques instants, s’installant en face d’elle et ne parvenant pas à empêcher ses épaules d’être voutées. Son regard lassé se posa sur elle et il eut un tendre sourire, du genre du vieux paternel à qui on ne la fait plus depuis longtemps.
A vrai dire, le psychologue appréciait Erin dans son architecture psychique. C’était une femme très humaine et sensible, vulnérable même, mais qui avait bâti une véritable personnalité taillée pour la gestion des conflits, de l’administratif, de la ressource humaine. Bref, le Ying essayait de s’adresser à lui avec les meilleurs mots possible. Tout ça en dissimulant la compassion directe et l'inquiétude du Yang qu’elle nourrissait à son égard et qui, sans ce contrôle pro, aurait très bien pu prendre le pas.

« Voyez-vous, un soir...l’un de mes patients est venu me trouver. » Commença doucement Sidney.
Il ne la regardait pas vraiment dans les yeux, plutôt plongé dans son souvenir.
« Il ne venait pas pour une consultation. Il avait hésité avant de me poser une question qui lui brûlait les lèvres. Ce brave jeune homme me demanda : “Comment un psy peut-il faire lorsqu’il est lui même atteint ? Il se soigne lui-même ?” »
Un léger sourire naquit sur ses lèvres et, cette fois, il regarda Erin plus franchement.
« Ce patient était un joueur qui affectionnait les paris. Nous avions convenu qu’il réfléchirait à la question, puis me proposerait une hypothèse une fois par jour. Il n’a jamais trouvé...jusqu’à ce que je lui révèle. »
Il haussa les épaules pour montrer à quel point la réalité était toute simple.
« Nous aussi, nous consultons. »
Sidney partit d’un très léger rire bon enfant avant d’ajouter, avec une malice qui contrastait fortement de son état :
« Mais me concernant, il semblerait bien que ma praticienne soit venue travailler à domicile. »

Erin se doutait de la réponse, mais elle n’intervenait pas dans le déroulement de pensée du psychologue. Il semblait logique que ceux de sa profession aillent voir des confrères pour consulter eux aussi. S’ils ne le faisaient pas, cela sous-entendrait certainement qu’ils ne faisaient pas confiance dans leur corps de métier, du coup, pourquoi les patients iraient eux, si ce n’était pour leur soutirer de l’argent ? Elle se contentait de produire les mimiques non verbales d’une personne lambda qui écoute son homologue, afin de coller à la situation. Ce n’était pas joué sciemment, cela dénotait juste de son empathie naturelle et d’une écoute active.
La conclusion malicieuse de Monsieur Sidney fit rire doucement Erin, qui secoua la tête de gauche à droite en répliquant : « A domicile à quelques kilomètres au dessus de son propre bureau. » La jeune femme ne se sentait pas psychologue le moins du monde, même si elle démontrait quelques aptitudes naturelles à cet exercice, sans doute documentées par des recherches personnelles, liées à de la culture générale ou tout simplement à de la curiosité bien placée.
« Enfin… peut-être auriez vous préférez la vue de la mer à celle de l’espace. », reprit Erin tranquillement. C’était la vue qu’il y avait dans son bureau. C’était différent de cette baie vitrée qui donnait sur le vide intersidérale et sur la planète, mais la vue était tout aussi charmante pour qui aimait la vaste étendue de l’océan, aux couleurs irisées de bleues, changeante au fil du temps et de la journée. Un petit havre de paix également.
« Peut-être... » hasarda Sidney. « Mais à la vérité, je suis heureux d’avoir l’occasion de me confier à vous qui avez déjà vécu un tel phénomène plutôt qu’à un confrère malheureusement inexpérimenté. »
« Je comprends tout à fait. », répondit simplement Erin, préférant le laisser venir de lui même à son expérience pour ne pas le brusquer.

Sidney regarda alors la baie vitrée en laissant s’écouler un long moment de silence.
« Vous êtes-vous demandé s’il n’était pas plus cruel de s’éveiller après l’expérience d’une mort brutale pour en constater toute la mesure ? La garder à jamais en mémoire ? Est-ce que vous redoutez le revivre un jour ? »
La jeune femme laissa filer quelques secondes avant de répondre, honnêtement. Elle y avait déjà réfléchi à dire vrai. « Je crois que dans certain cas, une mort brutale est une délivrance. Se réveiller de cela ne doit pas être. C’est dans l’ordre des choses. Je le garde en mémoire oui, et je redoute de le revivre un jour. Cela dit, maintenant et avec du recul, j’en garde un vague souvenir, comme un horrible cauchemar. Je suis vivante, c’est tout ce qui compte finalement. » Elle ne savait pas si elle répondait à ses questions. Mais c’était une partie de son analyse de la chose, de son ressenti. Tout simplement.

Sidney hocha la tête, faisant la comparaison avec son expérience. Ses mains s’étaient jointes pour en empêcher les tremblements mais en vain.
« J’ai convaincu votre ami de me laisser seul à l’auberge. J’aurai ralenti le groupe qui se lançait dans un sauvetage : c’est un choix que j’assume pleinement. »
Il soupira.
« En revanche, j’assume bien plus difficilement la terreur qui m’a investi à l’arrivée de la criminelle que le groupe s’attendait à croiser. J’étais...pétrifié. Et j’ai soigné ses blessures pour sauvegarder les apparences. Une part de moi s’accrochait à l’idée que mon altruisme, ma bonté désintéressée, vaudrait de la considération...ma sauvegarde. »

Erin méditait ces quelques propos. Cela était différent de sa propre expérience pour le coup. Le jour où elle était morte pour la première fois, elle était plongée dans une sorte de transe d’adolescente qui voulait absolument voir le loup. Elle se contrôlait sans vraiment se contrôler, en assistant de loin à ce qui se passait. Elle n’avait pas dû réellement faire face rationnellement à la mort. Elle ne l’avait pas sentie venir, et elle n’avait rien fait pour s’en préserver : pas de stratégie, que de la sauvagerie passionnée.
« En faisant le bien, on s’attend à ce que la personne le fasse aussi. Pourquoi ne pas assumer cette peur qui vous tenaillait ? Elle était plus que légitime, elle était censée, et raisonnable. La preuve, cette femme ne vous a laissé aucune chance. » Erin se pencha un peu en avant, fixant le vide devant elle. Ses coudes vinrent se poser sur ses genoux, ses bras le long de son ventre, et son menton vint se lover dans le creux de la paume de ses mains. Elle ajouta, dans un soupir : « Ma première mission ici… Je me suis retrouvée entravée sur un poteau face à une meute d’indigènes sanguinaires. Je… je me suis faite dessus de terreur. J’en ai honte, mais… C’est… On n’est jamais prêt à tout ça. Pas nous, nous sommes des civils qui venons d’un monde qui nous protège. » Elle n’en avait jamais vraiment parlé.

Son histoire avait capté l’attention de Sidney en faisant écho à la honte qu’il ressentait également. Il y avait des différences, bien entendu, et son naturel prévenant et bienveillant lui donna envie de mobiliser ses compétences pour la soulager davantage de ce poids. Mais Sidney n’était pas en état, il devait avant tout balayé devant sa porte.
Durant sa confidence, il fut tenté de lui expliquer que la fuite d’urine était un mécanisme hérité de temps reculés. Un mécanisme d’auto-défense qui se passait de toute notion d’humilité et d’image.
Mais Erin le savait surement.

« Je n’ai jamais vécu de situation aussi menaçante. Seulement les affrontements du Dédale, les blessés, les drames. Mais c’est la première fois que je fais face à l’oeil d’un pistolet. Vous avez raison...comment peut-on même se sentir prêt ? »
Sidney inspira et se réinstalla sur son fauteuil.
« J’en suis encore plus impressionné par le sang froid de nos soldats. J’ai...senti cette balle traverser mon visage. Elle avait tué de sang froid un enfant, le tenancier...même le chien. Avant de s’en prendre à moi. C’était...si gratuit... »

On ne pouvait pas se sentir prêt. Même les militaires ne devaient pas être préparé à ça. Ils devaient y penser certe, mais de là à y être prêt… Peut-être parce que c’était leur quotidien et qu’ils étaient formés à répondre à la menace, ce que deux civils comme eux n’étaient pas en mesure de faire. Ils étaient obligés de subir… D’un autre côté, Sidney n’aurait rien pu faire. A partir du moment où elle lui a tiré dessus à bout portant presque, il était condamné, et n’importe quel militaire l’aurait été aussi.
« Est-ce que vous avez pensé au fait que, peut-être, cette femme qui vous a tué, et qui a tué ces autres personnes et ce chien, ne l’avait-elle pas fait gratuitement et sans émotion, par la force de l’habitude ? Je ne sais pas comment vous présenter ça, mais peut-être que ce n’était pas son coup d’essai, et comme manifestement, vous êtes vivants, tous, c’était comme si... » Erin avait envie de remettre en perspective le tir de cette femme, comme si c’était une façon d’appuyer sur “off” ou quelque chose d’habituel et de répétitif qui ne demandait pas d’émotions particulières puisque la conséquence derrière tout ça était la vie. Peut-être que les premières fois qu’elle avait dû tuer quelqu’un dans ce cauchemar éveillé, elle avait eu toute les peines du monde à assumer.
« Comme s’il n’y avait pas de conséquences autres que la vie. Ce qui peut la dédouaner elle, elle se dit que c’est comme ça, il faut le faire et voilà. C’est un peu gauche et certainement tiré par les cheveux, mais je me dis que ça peut mettre en perspective les choses, d’une façon autre. Et je ne cherche pas à minimiser l’émotion que vous avez ressenti, loin de là, elle est réelle et légitime. »
« Je n’apprécie pas du tout cette optique...alors je crois que cela signifie que j’y avait pensé...et que vous devez probablement être dans le vrai. »

Sidney et Erin discutèrent un long moment ensemble. Finalement, le soldat ne vint pas apporter les biscuits et les rafraîchissements, se disant qu’il risquait de devenir un cheveux sur la soupe malgré ses bonnes intentions.

La présence de la jeune femme et ses avis éclairés amenèrent Sidney à voir les choses différéments. Il n’était pas plus soulagé lors de son départ mais quelque chose avait changé de manière positive : il avait récupéré confiance en ses compétences. Il accepta difficilement de prendre congé, ayant espéré que Caldwell n’en ai pas parlé. C’était, quelque part, comme une preuve de faiblesse face au Codir. Mais de son âge, Sidney avait cessé d’être un enfant depuis longtemps et il vit le bon côté des choses.

Il demanda à Erin si elle aurait la gentillesse de lui rendre visite vers le milieu de cette semaine de congés, là où il lui transmettrait son témoignage écrit. C’était une invitation déguisée à une nouvelle consultation puisqu’elle était devenue, bien malgré lui, sa confidente. Chose qu’elle accepta bien entendu.


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Ven 10 Aoû - 21:29

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


CONCLUSION

Une semaine s’était écoulée depuis le retour des équipes de sauvetage des deux planètes : PX-627 & QY-828. Erin avait convoqué tout le monde pour un debrief total, afin de présenter les informations qu’elle avait glané ici et là. Sidney n’était pas de la partie, comme elle l’avait promis au colonel Caldwell, mais elle avait récupéré un rapport complet du psychologue en bonne et due forme, qui avait servi sa réflexion et sa base de travail.

La première planète était peuplée de villages regroupés en sociétés claniques qui vénéraient un Dieu unique. Les prédicateurs de cette religion estimaient que la Porte des Etoiles était une bouche des enfers, et qu’elle gerbait des démons prompt à les détruire. Pour s’en prémunir, les habitants suspendaient des charmes dans les arbres qui entouraient l’artefact ancien, ils gravaient des runes dans l’écorce, et ils avaient été jusqu’à bâtir une enceinte autour de ruines lantiennes depuis longtemps abandonnées, frappées par un bombardement orbital en règle. Dans ces ruines vivaient les rebuts de leur société, des hommes et des femmes, souvent roux, taxés de sorciers ou de sorcières, qu’ils exécutaient quand ils pouvaient en attraper, en les renvoyant dans leur monde par le biais de la Porte. En effet, ils suspendaient sur une croix en bois les malheureux après un procès expéditif où la plupart des aveux étaient obtenus en soumettant la victime à la Question, puis les locaux composaient une adresse au pif pour déclencher l’ouverture de la gueule des enfers qui reprenait son enfant. En réalité, ce dernier était désintégré dans le vortex.
Sheppard et son équipe extirpèrent Jessy McKensy, alors considérée comme une sorcière par les autochtones. Cette dernière avait été torturée, afin qu’elle puisse confesser ses crimes et ses pêchés au prédicateur, pour qu’elle soit ensuite déférée devant la Porte. N’ayant qu’un membre de l’équipe, Sheppard constitua une unité spéciale et retourna sur la planète, fouillant chaque bâtiment, chaque village, neutralisant les fanatiques qui voulaient les détruire. Il ne trouva pas les trois autres membres, et pour cause, ces derniers s’étaient repliés sur la seconde planète, là où ils devaient se rendre selon le programme pré établi.

Pourquoi ne sont-ils pas revenus sur Atlantis directement ? La réponse était simple. Janssens, Barrimore et Radicell furent dépossédés de leur affaires, armes, et équipement, et ils furent raccompagnés à la Porte des Etoiles par une bande d’autochtone en colère contre eux. Ils avaient gardé McKensy comme prisonnière sous prétexte que cette dernière s’était insurgée contre le sort réservé à une femme rousse, qui allait être exécutée dans les jours suivants. Il s’agissait, vraisemblablement, de la femme suspendue à la croix en bois que l’équipe de Sheppard avait pu observer en arrivant.
Les trois membres pensaient qu’en allant sur la planète suivante, en respectant le programme imposé, ils pourraient communiquer par radio avec Atlantis. L’option site Alpha fut écartée par Barrimore, qui avait le leadership de cette équipe. En effet, aucun des trois compères n’avaient pris de lunettes IR, ni même de lentilles de vision, si bien qu’ils ne pouvaient pas retourner dans de bonnes conditions, et surtout, rapidement, vers le site Alpha pour prévenir Atlantis de la situation de Jessy McKensy. Aussi, ils pensèrent qu’en allant sur QY-828, ils pourraient utiliser la radio mise à disposition de l'hôtel pour communiquer avec la cité.

Seulement, alors qu’ils arrivaient à l’hotel en catastrophe, ils furent fait prisonniers par un groupe de gens armés, et livrés à un Wraith par le biais de Inge. On sait tous aujourd’hui que c’était une illusion.
Chaque année, l’hôtel organise un évènement nommé la Grande Chasse. Cet évènement consiste à réunir deux équipes, souvent à leur insue, afin de les faire s’affronter sur un objectif bien défini. Le dernier survivant remporte la mise, différente selon les motivations des participants.
Erin tenait ces informations du tenancier même de l'hôtel, qui pensait avoir fait un coup de pub monumentale pour son établissement en réussissant à faire un affrontement entre trois puissances galactiques : Les Atlantes, les Geniis, et les Wraiths.
C’était Inge qui avait réussi, à force de patience et de persévérance, à réunir tous les ingrédients qu’il fallait. L’idée de ce scénario lui était venue lors de la première visite des atlantes. Déjà, avant la première visite, Inge avait retenue des Géniis pour en faire venir d’autres, histoire de composer un scénario Génii vs Wraith. Mais l’arrivée des Atlantes était une aubaine, la cerise sur le gâteau de son plan enorme !

La suite est connue de tous les participants. Le Wraith était une illusion aussi, tandis que les Géniis et les Atlantes étaient bels et biens réels. La manipulation mentale provenait des grenouilles. Comme le leur avait dit le tenancier de l’hôtel, ces dernières ne quittaient leur support que quand ce dernier décédait. En étant sur leur victime, ces grenouilles libéraient une hormone dans le sang des humains, et cette hormone, comparable à une drogue, pouvait facilement passer la barrière hématoencéphalique, et pénétrer le cerveau à son aise. Elle se fixait sur des neurotransmetteurs et elle prenait ainsi le contrôle des connexions synaptiques des sujets. Ainsi, une illusion commune était créée par le biais de la grenouille énorme que Sidney avait vu dans la salle de réception avant de mourir. Cette grenouille fédérait l’illusion par ses croassements, et cette grenouille était manipulée par Inge avant toute chose. Cette dernière avait sur elle le mâle unique du batracien, extrêmement petit comparé à sa partenaire. Ainsi, elle avait la télécommande pour faire ce qu’elle voulait dans ce rêve. Il ne fallait pas oublier que si les aventuriers avaient eu l’impression de faire des kilomètres, de marcher, de courir, ils étaient tous réunis dans une même salle autour de Inge qui en était au centre et tous avaient une grenouilles sur eux. Ils étaient plongés dans un sommeil paradoxal qui proposait un terrain fertile à l’illusion.

Le tenancier proposait aux Atlantes d’utiliser ces batraciens pour effectuer des exercices dans des conditions réelles, moyennant une rétribution, et il espérait que sa démonstration avait satisfait les dirigeants de la cité lantienne.
Erin n’avait pas coupé les négociations avec cette planète. La présentation de son offre était foireuse, à n’en pas douter, mais ils ne semblaient pas animés de mauvais sentiments. Après, il avait clairement neutralisé trois atlantes qui venaient chercher de l’aide pour l’une des leurs et cela était difficilement pardonnable. Avant toute chose, Erin devait missionner des scientifiques pour étudier ces fameuses grenouilles, mais quand elle reprit contact dans la semaine avec la planète, elle n’obtint plus aucune réponse à ses appels. Pour l’heure, elle hésitait vraiment à envoyer une autre équipe, et des tentatives de communications furent tentées par la suite, sans succès. Le dossier fut rangé dans un coin, avec une priorité haute, et quand les événements se seront quelques peu tassés, nul doute qu’Atlantis retournerait mettre son nez là où il n’y avait pas d’eau pour le laver.

Concernant les Géniis qui avaient été récupérés par l’équipe, en tant que trophée de leur victoire, ils fournirent quelques renseignements utiles à la longue, bien qu’ils furent difficile à faire parler. En les travaillant un peu tous les jours, certains finirent par donner quelques coordonnées de planète où se trouvaient quelques caches d’armes pour Kolya, ou quelques structures importantes, mais aucun ne parvint à dire où se trouvait le général exactement, une information qui aurait été utile quant à une capture de ce dernier, ou une mission d’élimination. Atlantis avait toujours une revanche à prendre contre cet enfoiré de première. Pour l’heure, les captifs sont toujours en détention et le resteront un petit moment encore.

RP END 10.08.2018

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