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Le Verbe à vif - suite Main Froide

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Ven 23 Fév - 10:32

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Le verbe à vif

Erin Steele & John Sheppard

Nuit du lundi 04 au mardi 05 septembre + suite de main froide



Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcerin10
Erin écouta le rapport de situation de John. Elle prendrait des dispositions pour que ce peuple ne soit plus considéré comme des alliés potentiels. Néanmoins, il y avait sur place une technologie lantienne qui mériterait d’être étudiée, il fallait donc pouvoir aller sur cette planète sans risquer des hommes. Enfin. La question se poserait plus tard, car pour l’heure, elle n’avait retrouvé qu’un membre de son équipe et il n’était pas dans le meilleur état possible. Elle était inquiète concernant le restant de l’escouade. Que devenaient-ils ?

« Bon. John, pour la suite, je vais devoir vous séparer. Je te renvoie avec Jacobs, Candom, et Nilsson sur cette planète. Vous prenez un Jumper et vous me fouillez toutes les installations humaines possibles. Je veux être certaine qu’ils ne sont pas là. Pour l’autre planète, je vais monter une autre équipe dans la foulée. ».

En fait, depuis qu’ils étaient revenus en catastrophe pour embarquer du monde pour sauver Bricks, avec Jessy dans un état déplorable, Erin avait déjà réfléchie à la suite des évènements. Elle ne voulait pas que la prochaine enquête vire au psychodrame. Normalement, sur QY-828, il n’y avait qu’un bâtiment abritant une famille élargie. Elle considérait que la menace serait faible, et surtout, ils entretenaient des relations encore plus cordiales qu’avec ceux de l’autre planète, PX-627. Elle avait donc monté une équipe plus… diplomate, susceptible d’arrondir les angles, et elle avait déjà négocié avec le Colonel Caldwell l’obtention de son précieux Patrick Sidney.

Ainsi donc, ce dernier devait être en route pour la cité, probablement téléporté rapidement avec son garde du corps, imposé par le colonel. Ce n’était pas plus mal. A cette équipe, elle ajouterait le sous-lieutenant Allen, à qui elle allait parler dans quelques minutes. Alexander avait reçu sa visite un peu plus tôt, et il devait être en train de se préparer. Elle espérait sincèrement qu’elle ne les envoyait pas dans un guet-apens, car outre des intérêts professionnels dans l’histoire, elle avait également des intérêts personnels. Pour le moment, elle terminait de planifier les derniers préparatifs pour John. Ensuite, elle rejoindrait sa nouvelle équipe en salle de briefing.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcjohn11
John opina du chef, cela lui convenait bien. Une équipe 100% militaire comme avant mais plus conséquente. Les ruines étaient habitées comme l’avait mentionné Bricks, mais les sauvageons avaient une dette envers le colonel, pour cendrillon version rousse. Et puis bon, en jumper peu de personnes viendraient les ennuyer. Après, il aura une phase à pied et avec Nilsson en soutien, cela allait être vite réglé. En tout cas, le colonel était remonté comme un coucou, pour mener le reste de la mission à bien et peut-être trouver d’autres indices sur les disparitions.
« Et Allen se rend sur l’autre planète je suppose ? »
« Oui. Je te l’emprunte si tu permets. Les effectifs sont réduits pour les actions “coups de poings” de dernière minute. », dit-elle sur un ton d’excuse.
« Oui, ça fera une soirée crêpes ! » Lança John, ou plutôt l’estomac de John. Après tout, ne lui avait-il pas proposé encore une soirée le matin même ? Si elle n’était pas sûre qu’il ne la draguait pas, elle pourrait se poser des questions. Mais bon, John voyait plus large, soirée ami, avec l’anglais et pourquoi pas la blonde dingotte. Après tout entre bon gens de bonne famille… Il fallait bien décompresser en riant.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcerin10
« C’est que tu y tiens ! », fit Erin en souriant franchement. « Mais oui, on la fera cette soirée crêpes. » Elle secoua la tête. Ce gars était un ventre sur pattes. Bon, elle soupçonnait qu’il souhaitait aussi passer du temps avec ses amis, ce qui n’était pas un mal, bien au contraire. Une bonne soirée en perspective. Mais pour le moment, elle avait des affaires autrement plus urgentes à faire.

« Je te laisse rassembler ton équipe et ton matériel, je vais voir le lieutenant Allen. », dit-elle en le laissant dans un sourire et dans son effluve parfumée qui la suivait partout.

La susnommée était assise dans un coin de la salle d’embarquement, manifestement dans l’attente de nouveaux ordres. Elle restait à disposition. Erin avait du mal à la déchiffrer tant son expression était neutre. Elle soutint naturellement son regard quand elle approcha, et avant même qu’elle ne soit à son niveau, la militaire s’était redressée pour se remettre debout, restant raide jusqu’à ce que la RDA arrive. Laquelle fut saluée par un bref :
« Madame.»
« Lieutenant. », fit Erin sur le même ton. « J’ai encore besoin de vos services, pour chercher le restant de l’équipe. »
« Je suis disponible, bien entendu. », répondit laconiquement Pedge, comme si cela allait de soit. Erin hocha de la tête.
« Rendez-vous dans une dizaine de minutes en salle de briefing numéro une. »

Pedge acquiesça, et elle s’excusa avant de s’esquiver. Elle revint environ sept minutes plus tard pour poser ses fesses dans les sièges de la salle de briefing numéro une. Personne n’était arrivée, pas même Steele. Elle ferma les yeux un moment, le temps que des personnes arrivent. Elle était passée par ses quartiers pour vérifier son dos, et comme elle le craignait, il présentait des hématomes sérieux. Elle allait être sensible de cette zone là pendant quelques temps, c’était certain. Bref, elle avait prit quelque chose pour la douleur, et elle était revenue, prête à la suite. Erin entra quelques minutes plus tard. Ca n’allait donc pas tarder.


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Ven 23 Fév - 10:36

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Le verbe à vif

Patrick Sidney & Steven Caldwell & Normann Wakks

Nuit du lundi 04 au mardi 05 septembre + suite de main froide


Sidney avait posé son sac sur la table.
Il était affairé à y préparer ses affaires, ayant un mal fou à se départager sur ce qu’il emporterait ou non. Aussi surprenant que cela pouvait paraitre pour un homme vivant littéralement sur le Dédale, il n’était jamais descendu pour participer à une mission. A soixante ans, on ne pouvait pas s’attendre à aller gambader dans les grands airs à l’extérieur, d’autant plus que cet exercice conviendrait mieux à la jeunesse. Mais les circonstances semblaient particulière. On avait besoin de lui pour se joindre à une mission diplomatique suite à une équipe disparue. Le psychologue ne savait pas vraiment ce qu’il pourrait apporter à l’équipe, du fait de ses compétences, mais faisait confiance en ceux qui lui avait demandé son aide.

Sidney termina le rangement de son sac, ne prenant que le strict minimum et quelques livres, avant de le placer sur son dos et de quitter son bureau. Il regarda en arrière en partant, espérant qu’il le trouverait dans la même disposition, puis se rendit jusqu’à l’aire de téléportation. Il y trouva le Colonel Caldwell, discutant avec l’un des meilleurs soldats de la sécurité. L’irlandais comprit immédiatement qu’il aurait le droit à son garde du corps personnel.

« Vous savez très certainement que l’équipe d’Atlantis pourvoira à ma sécurité Steven. »
« Une condition non négociable pour obtenir vos services, Sidney. Quoiqu’en dise le CODIR. »
« Bonjour docteur. Soyez serein, je ne prends pas de place. » Ajouta Wakks avec assurance.

Sidney le gratifia d’un sourire reconnaissant. Il s’écarta sous l’invitation du signe discret de Caldwell et l’écouta, le considérant d’un air intrigué.

« Vous êtes inquiet... »
« Je le suis moins. Le soldat Wakks a pour mission de vous ramener en bonne santé. Quitte à supplanter les obligations d’Atlantis. »
« Vous prendriez ce risque ? »

Sidney avait parlé d’un air étonné. Mais avec l’échange discret qu’ils avaient, et sans besoin de paroles, le psychologue avait compris que le colonel n’était pas près à laisser un ami proche sans surveillance. Mais c’était bien là une réalité que le vieux loup ne reconnaîtrait jamais ouvertement, prétextant la nécessité de préserver les atouts professionnel de Sidney pour le Dédale. Caldwell comprit l’analyse dont il était le sujet puis acquiesça, très agacé par le fait de se faire percer à jour.

« Chacun ses enjeux, docteur. »
« De enjeux surtout officieux, n’est-ce pas ? » Il lui tendit la main. « J’apprécie le geste. »
« Revenez entier » Rétorqua Caldwell en lui serrant la main. « Bon voyage Patrick. »

Le Dédale téléporta directement la petite équipe dans la salle de briefing. Pedge et Erin étaient déjà présentes, ce qui lui déclencha un sourire accueillant. Le psychologue quitta son sac pour le déposer au pied du siège qu’il occuperait puis il s’approcha des deux femmes. L’homme leur tendit gentiment la main pour les saluer. Pedge serra la main du psychologue en se levant de sa chaise, et Erin fit de même.
« Mesdemoiselles, bonjour. »
Wakks, de son côté, considérait les deux personnes d’un air intrigué. Surtout la plus belle, celle qui n’était pas militaire, qu’il reconnaissait très bien pour l’avoir abordé lors du combat de boxe de Barry. Il ne s’attendait pas à la recroiser de sitôt ni à ce qu’elle soit en charge du briefing. Pour quoi d’autre serait-elle là ?
Détournant le regard, il sonda la militaire dont le grade ne lui échappa pas. Il se raidit en la saluant militairement, respect martial oblige, puis croisa les mains lorsqu’elle lui autorisa le repos.
« Je suis le première classe Wakks, la nounou du psychologue. Ma mission consiste à assurer son intégrité physique et morale au nom du colonel. Et vous lieutenant, vous êtes ? »
« Je suppose la nounou du reste de l’équipe.», dit la concernée sans s’avancer, appréciant le professionnalisme du dénommé Wakks.

Le militaire du Dédale acquiesça avec un petit sourire avant de détourner le regard vers Erin. Il sembla prendre une décision puis leva les sourcils en déclarant :
« Bon. Et bien si vous me permettez de disposer lieutenant, je vais profiter de l’entre deux pour aller draguer Blanche Neige. Je vous arracherai votre nom par la politesse un peu plus tard. » Il la quitta en marmonnant un discret : « Sacré morceau ! »

Normann sentait toujours cette petite appréhension le gagner dans le ventre, une excitation un peu douce et coursée à la fois, tandis qu’il approchait comme une armée entière prête à conquérir un territoire invaincu. Un léger sourire sur le visage, un air neutre et poli, il atteignit la jeune directrice dont il ne doutait pas un instant qu’elle l’ait oublié. Ce petit moment dans les tribunes où elle ne pensait qu’à son cher et tendre, elle avait dû le maudire de l’avoir retenue cette demi minute.

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Ven 23 Fév - 21:45

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Le verbe à vif

Pedge Allen & Patrick Sidney

Nuit du lundi 04 au mardi 05 septembre + suite de main froide


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De son côté, Sidney fixait son garde du corps avec un air intrigué. Il se rapprocha naturellement de Pedge pour laisser le champ libre à cette scène tout aussi surréaliste que divertissante puis il croisa les bras en demeurant à ses côtés.
« Il semblerait que notre collègue ai un objectif de mission...supplémentaire... » Fit-il avec humour. « Puis-je vous demander des nouvelles de notre amie commune ? Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas croisés. Je ne voulais pas interférer dans ses activités quotidienne... »

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Pedge s’avisa qu’elle ne s’était pas présentée au soldat, d’où sa remarque sur son nom qu’il lui arracherait. Ce mec était un coureur… D’ailleurs, il parlait de qui en évoquant “Blanche Neige” ? Steele ? C’était tout sauf Blanche Neige celle-là. Elle en avait l’apparence peut-être, la douceur surement, mais elle était loin d’être aussi niaise que l’héroïne amatrice de nain. Il allait se casser les dents le Wakks. Mais c’était toujours amusant de voir un gros lourd tenter sa chance sur une femme qui avait de la répartie. Elle appuya sa tête sur sa main, posant son coude sur la table, et observa, tandis que Sidney s’approchait et qu’elle le considérait du coin de l’oeil.
« Il semblerait en effet. », fit-elle en voyant Wakks aborder Erin d’une manière plutôt directe. Elle se concentra sur le reste du propos de Sidney, qui lui demandait tout simplement des nouvelles en usant du stratagème qu’ils utilisaient ensemble, à savoir parler d’elle à la troisième personne. « Il me semble qu’elle se porte bien. Elle était pas mal occupée ces derniers temps. », répondit-elle laconiquement, comme à son habitude. « Et le Dédale n’est pas toujours facile d’accès. Mais je crois qu’un jour ou l’autre, elle remontera voir les amis qu’elle s’est faite là haut. Et vous-même, comment vous portez vous ? C’est rare de voir Monsieur Sidney descendre de son vaisseau. », dit-elle en se désintéressant de Wakks pour tourner son regard vers le psychologue.

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Celui-ci la gratifia d’un sourire paternaliste.
« En effet, j’entends couramment parler de votre service sur le Dédale. Vous manquez aux techniciens. Ils seront sans conteste ravis de votre visite. Quant à moi... » Il se regarda, engoncé dans l’uniforme d’exploration, ayant été contraint de quitter son complet-cravate élégant. Il eut un air contrit et presque géné. « Je reconnais que cette situation assez inédite me désoriente, je me sens comme nu là-dedans...et pourtant l’excitation est présente. Je me demande si c’est une émotion qui passe avec l’habitude de l’exploration chez les agents expérimentés de votre acabit ou si c’est une constante. »

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Pedge opina du chef. Ainsi, elle manquait aux techniciens. Elle comprenait parfaitement. Elle toisa Sidney qui lui confiait son trouble vis-à-vis de cette situation. Elle s’appuya un peu plus sur sa chaise, sentant la douleur l’irradiait dans le dos à cause du coup de chaise, mais elle ne se redressa pas, se contentant de rester impassible. Ça allait passer avec la pression.
« Je comprends. Je ne dirait pas que ça passe avec le temps, mais que ça s’atténue, et qu’on fait avec. Tout simplement. » Cela ne l’empêchait pas d’avoir quelques appréhensions à chaque fois qu’elle passait la Porte.

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Le psychologue accueillit sa remarque avec bienveillance. Il tourna la tête pour vérifier qu’Erin ne serait pas témoin de ce qu’il s'apprêtait à dire, même s’il allait employer un double dialogue bien recherché, puis parla doucement et calmement :
« Je ne veux pas vous importuner, mademoiselle Allen, mais notre amie commune a-t-elle trouvé sa stabilité dans les sciences médicale comme je le supposais ? »
L’homme sonda tranquillement la jeune femme, ne se donnant pas l’air aussi intrusif que le laissait entendre la question. A vrai dire, il l’avait prononcé de sorte qu’il demandait non pas une réponse à de la curiosité mal placée sur la relation de la texane. Mais surtout si la recherche de stabilité, vu sa manie du contrôle qu’elle peinait à préserver suite au traumatisme de Magna, était finalement parvenu à terme. En somme, si Pedge avait effectivement trouvé le moyen de se stabiliser d’elle-même en s’ouvrant un peu plus.
Pour rappel, Sidney avait percé la pauvre Pedge à jour en relevant son self-contrôle quasi-tyrannique envers sa personne. Il avait sous-entendu que de s’ouvrir un peu plus à son monde relationnel l’aiderait plus qu’une surexploitation de ses manies habituelles.
Il ne faisait pas de doutes que Pedge aurait tout ça à l’esprit et qu’elle comprendrait que son médecin officieux n’avait pas pour but de lui demander si c’était une lesbienne engagée. La question était beaucoup plus profonde : avait-elle guéri de son manque de stabilité ?

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Pedge toisa Sidney quelques secondes. Elle était indéchiffrable. Que pensait-elle ? Allait-elle répondre ? Bien sûr qu’elle allait répondre. Maintenant qu’il avait trouvé le levier pour la faire parler, en titillant sa curiosité et son envie de jouer, il était sûr qu’elle allait répondre quelque chose. Quoi ? Mystère. Elle même ne savait pas quoi répondre en fait, et c’était sans doute pour cela qu’elle le regarda un instant. De visage, elle était impassible. Mais de posture, ce n’était pas le cas pour qui savait observer. Elle se dandina légèrement sur son siège, simple réajustage de position, tandis que son coude venait se poser sur l’accoudoir de son siège et qu’elle s’appuyait dessus, en posant son menton dans la paume de sa main, s’approchant ainsi du psychologue.
Sa langue passa une fois sur ses lèvres, comme si elle venait de retenir quelque chose qu’elle allait dire, puis elle déclara :
« En quelque sorte. Disons que c’est toujours à l’étude. ».

Elle n’était pas satisfaite de sa réponse. Il savait pour Isia, puisqu’il était là quand le colonel lui avait parlé du miroir. Il l’avait déduit puisqu’elle était arrivée avec la chirurgienne prêt du ring, et la suite était logique. Néanmoins, sa relation avec la blonde n’avait pas évolué. Elles en étaient toujours à se provoquer. Certes, elles parlaient un peu plus, par mail ou de vive voix, mais c’était toujours un jeu. La stabilité que préconisait donc Sidney n’était pas encore bien de mise, même si Pedge devait reconnaître que ce jeu de dupe avec la belle blonde avait tendance à l’extravertir plus que ne le ferait le reste… Même si extravertir était un bien grand mot.

« Cela semble bien parti. » Répondit Sidney en la sondant. « Elle me semble un peu plus épanouie... »

Sur ce fait, le psychologue lui fit un clin d’oeil complice avant de changer de sujet. Il avait eu sa réponse, Pedge était toujours sa patiente en quelque sorte et il appréciait de voir que son état s’améliorait. Ce n’était malheureusement pas le cas de toutes les personnes qui franchissait la porte de son bureau, même s’il avait un beau taux de succès.

Pedge ne releva pas, préférant saisir la perche du changement de sujet que de s’aventurer sur un terrain glissant.
« Comment s’en sort ce cher Wakks ? », dit-elle en s’intéressant à l’échange entre la RDA et le militaire du Dédale. Potins en perspective !
« Et bien, si on omet le fait qu’il a longuement parlé de sa rencontre avec notre directrice lors du combat de boxe, il qu’il n’attendait qu’une nouvelle occasion pour repartir à l’assaut, je le trouve particulièrement enthousiaste. »
Sidney fît un moment de silence avant de se demander si le double langage ne supposait pas qu’elle voulait savoir avec qui elle travaillerait. Le psychologue donna son avis dans le cas où ça l’intéresserait.
« C’est un très bon élément. Le colonel l’a choisi personnellement pour m’accompagner, c’est dire de ses capacités quelques peu “atténuées” par le charmeur qui officie devant nous. »

« Tant qu’il ne fait pas une fixette malsaine sur elle, moi ça me va. Mais c’est vous le spécialiste. », fit Pedge, qui savait que les hommes avaient un problème avec la RDA et que celle-ci avait déjà dû se défendre ou se faire défendre plus d’une fois depuis son arrivée dans l’expédition. « Enfin.. Je suppose que si le Colonel Caldwell l’a choisi en personne pour être votre nounou sur ce coup là, c’est que c’est un bon élément. ». La jeune femme n’avait pas spécialement besoin d’être rassurée sur ce point, parce qu’elle ne voyait pas Caldwell envoyer un trou du cul comme garde du corps à son grand copain du bord. A moins bien entendu, que le psychologue ne finissait par lui taper sur les nerfs et qu’il voyait une occasion de raccourcir sa carrière. Mais ce n’était assurément pas des méthodes dignes d’un homme comme Steven Caldwell.

« C’est un excellent élément. Je pense qu’il vous sera plus utile en mission qu’en simple nounou. Le soldat Wakks fait partie de l’équipe d’abordage du Dédale et il est spécialisé dans les interrogatoires et les collectes de renseignements. » Il détourna son regard sur le militaire. « Sa pause s'achèvera bien rapidement pour le briefing. »

« Ca ne m’empêchera pas de l’appeler la nounou. », répliqua Pedge qui faisait preuve de badinerie taquine. Pour une fois qu’on lui servait un surnom sur un plateau, elle qui était une quiche monumentale pour en donner aux gens, elle n’allait pas s’en priver. « Il doit s’échauffer à ses techniques d’interrogatoire et d’abordage avec Steele dans ce cas. », ne put s’empêcher de dire la texane en détournant un peu les propos du psychologue. Elle avait néanmoin hate de voir ce qu’il valait sur le terrain, mais pour le moment, il offrait une distraction sympathique le temps de l’attente.

Cela aurait été hypocrite de dire que Sidney ne s’en divertissait pas non plus. Il répondit à l’humour de Pedge d’un fin sourire avant de lui répondre : « Le soldat Wakks a tendance a visé le haut du panier. Et son divertissement particulier ne se limite pas à notre directrice mais surtout à la rivalité du “pouvoir en place”. »
Sidney se détourna un instant pour la regarder et lui faire un clin d’oeil appuyant sa déclaration. C’était osé mais Normann ne cherchait pas seulement à draguer Erin. Il s’amusait à se mesurer à un requin comme Hoffman sans la moindre appréhension.

« Je sens que ça va être intéressant alors. », répondit-elle simplement dans un soupir, comme si c’était perdu d’avance, en s’installant un peu plus dans son siège pour observer tout ça. Elle s’entendait bien avec Sidney en fait. Elle était presque aussi naturelle qu’avec des gars de section, le respect en plus certainement, dû à sa condition et à son âge.
« Il est de votre trempe, ma jeune amie. L’échec le renforce, le vaccine. »

Pedge se tourna légèrement vers le psychologue : « C’est une impression ou vous essayez de me le vendre ? », dit-elle avec tout son sérieux. En réalité, il s’agissait juste d’une manoeuvre pour le déstabiliser, et elle serait bien en vaine d’y arriver. Pour une fois !
« Vous n’avez pas besoin qu’on forge une opinion à votre place. » Assura Sidney en évinçant une question qu’il trouvait hors sujet. « Je soulignais surtout la satisfaction que je nourris de vous voir en bien meilleure santé. »
Bon c’était raté, pensa Pedge, qui n’était pas parvenue à le prendre au dépourvu. Il faisait une pirouette en la recentrant dans le débat, comme toujours. « Merci. », répondit-elle simplement en ne voyant pas quoi répondre d’autre. Ce n’était pas le genre de sujet qui la mettait forcément à l’aise.

Sidney la considéra d’une façon un peu paternelle, trouvant touchant cette façon de fuir et/ou refouler les compliments qui pouvaient lui être adressé. En respect de sa personnalité, bien évidemment. Il détourna le regard et s’intéressa au briefing qui allait commencer, ouvrant son dossier en même temps que les autres.

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Ven 23 Fév - 21:46

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Le verbe à vif

Erin Steele & Normann Wakks

Nuit du lundi 04 au mardi 05 septembre + suite de main froide


Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcerin10
L’équipe se complétait. Il ne restait plus qu’Alexander, et elle était certaine qu’il n’allait pas tarder. Contrairement à d’habitude, et parce que la situation était précipitée, il n’y avait pas de collation ou autre joyeusetés de ce genre susceptible de faire patienter les arrivants.
« Bien, il ne manque plus que Monsieur Hoffman et nous serons au complet. », dit Erin. Elle avait parfaitement reconnu le soldat qui l’avait dragué sur le Dédale pendant le match de boxe alors qu’elle essayait de rejoindre le Justicier au Thé (qui espérait-elle, n’allait pas tarder !). L’homme alla directement à sa rencontre.
« Bonjour Mademoiselle. Nous n’avions jamais repris cette conversation dans les tribunes, c’est dommage. » Fit-il en lui tendant la main.
Avec cette approche, il allait surement se faire renvoyer bien poliment mais il préparait déjà les tours de sièges et les catapultes à charmes.

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle le sentait venir celui-là. Dès qu’elle l’avait reconnu, elle s’était dit qu’il allait venir lui parler, profitant de l’intermède avant que tout le monde n’arrive. Elle garda sa mine neutre. Elle était fatiguée, stressée par la situation, et elle n’avait pas du tout envie de se faire draguer maintenant. D’un côté, cette situation pourrait être cocasse si elle se prolongée jusqu’à l’arrivée d’Alexander, qui, à n’en point douter, s’amuserait de cela et en jouerait sûrement, jeu qu’elle partagerait naturellement. D’un autre côté, depuis l’affaire Forback en mars dernier, elle essayait de ne plus faire la “salope” et de jouer la coureuse de jupon qui aime se faire tringler par tout le monde. Cela lui avait servit de leçon, et elle était plus modérée dans ses propos. Ainsi faisant, elle se respectait bien plus, et elle respectait les autres aussi. Ce n’était pas toujour sain de jouer à ce genre de jeu, et toute l’affaire Forback en était la preuve.
« C’est à dire que... », commença-t-elle, cherchant une façon polie et indirecte de lui faire comprendre que son intérêt était au plus bas. « Je ne me souviens absolument pas avoir démarré une conversation d’une quelconque nature ce jour là dans les tribunes. Vous m’avez tenu la jambe à tout le moins, dragué sûrement, mais conversé, non. » Elle lui fit un sourire. Pas d’animosité dans sa voix, ni dans son regard. Elle énonçait cela comme un constat, lui envoyant une petite droite verbale au passage.

ET BIM ! Le défenseur envoie les flèches enflammées pour cramer la moitié du champ et l’armée de siège avec. Mais le Roy Normann ne hissera pas le drapeau blanc. Que l’on envoie les balistes ! Le siège de la forteresse Erin ne fait que commencer !!!
« C’est à dire que... » Fît Wakks en l’imitant parfaitement.
« Vous ne vous souvenez pas de notre conversation puisqu’une femme plongeait sa langue dans la bouche de votre copain à ce moment là. C’est certain que dans ces circonstances, vous seriez bien incapable de vous souvenir de la conversation qu’on avait vraiment engagé. Même si vous étiez vachement moins bavarde que moi. »
Wakks regarda autour de lui.
« Mais il n’y a pas de ring, pas d’adepte de la “pelle éclair” et nous avons du temps à tuer avant le briefing. Donc... »
Il lui tendit la main.
« Normann, enchanté. »

En bonne communicante, Erin remarquait sans peine quand on cherchait à l’imiter, et cela élargit son sourire, que la suite de ces propos accentua un peu plus. Cet homme était en train de lui changer les idées avec son discours qu’elle écouta tranquillement, l’air de celle qui était intéressée par ses propos. Elle s’était déridée de son masque neutre.
« Erin. », répondit-elle en lui serrant la main. Elle assura sa poigne, comme elle le faisait toujours avec les hommes. Son père lui avait toujours dit qu’il fallait presque écraser les doigts de son interlocuteur pour marquer le terrain d’entrée de jeu. Elle était bien en peine d’écraser les doigts de n’importe qui, mais au moins, sa poignée de main n’était pas molle. Elle détestait quand c’était mou, sans jeu de mot graveleux.

« Et donc... », reprit-elle, « Nous avons du temps à tuer avant le briefing ? » Le regard d’Erin dévia vers la porte. Alexander n’allait pas tarder. « Vous voulez me rafraîchir la mémoire sur cette conversation alors ? », dit-elle en levant les sourcils pour accentuer sa question.

Elle était super craquante quand elle souriait. C’est ce que se disait le première classe en l’écoutant alors qu’elle enchaînait la même imitation dans un jeu de verbe qu’il était sûr de perdre. Mais parfois, il était plus pratique de paraître temporairement pour une cible histoire d'appâter le “faux prédateur”. Envoyez les flèches et sortez les échelles, la première vague, c’est pour tester la défense !
« Et donc. Je vous proposais d’aller prendre un verre pour faire plus ample connaissance quand vous regardiez au-dessus de mon épaule. On pourrait caler ça au retour de la mission pour un “débriefing personnel”. »
Il avait sorti son petit sourire, veillant à adopter le ton “c’est qu’un verre, je t’envoie pas dans mon lit”. Quoique…

Erin se mit à rire franchement cette fois-ci. Elle avait du mal à croire ce qu’elle entendait. Elle ne se moquait pas, elle était surprise, et en quelque sorte, choquée.
« Et donc, si je vous suis bien, mais vous m’arrêtez si je dis une bêtise... », enchaina-t-elle de bonne humeur malgré les circonstances - elle adorait jouer de la sorte - « Vous êtes en train de m’inviter à prendre un verre tout à fait officieusement, alors que la minute d’avant, vous évoquiez “mon copain”. Vous ne trouvez pas qu’il y a quelque chose de contradictoire ? ». Elle avait un ton badin, comme celle qui faisait simplement la conversation, même si elle savait qu’on parlait d’elle. Elle ponctua d’un sourire sa phrase.

Wakks ricana à son tour, de manière légère et sans vulgarité, il assumait pleinement ses propos et se montrait sur de lui. Il répondit d’un même sourire tout en haussant les épaules :
« Non, vous ne dites pas de bétises. Une femme intelligente telle que vous a un regard très clair sur la situation. Et donc...il n’y a aucun mal à se renseigner sur la concurrence, ça ne fera pas de vous une traitresse, n’est-ce pas ? »
Il leva une main pour appuyer son argumentaire de la gestuelle, se jouant d’elle gentiment en adoptant un air de diplomate en tractation :
« Votre opérateur de téléphonie mobile ne vous enverra pas au bûcher parce que vous regardez s’il y a mieux ailleurs. »

Il n’avait décidément peur de rien ce jeune homme, plutôt sûr de lui. C’était amusant, et en d’autres circonstances, charmant. Mais quoiqu’il fasse, il se casserait les dents. Néanmoins, elle pouvait lui accorder le fait qu’il se défendait bien, prenant des exemples un peu limite mais l’image était là. Et en plus, il lui faisait des compliments sans détours. Elle se demanda combien de femmes il avait réussi à “avoir” de la sorte.
« Il peut aussi couper ma ligne parce que je lui montre que ma fidélité n’est pas acquise. », fit-elle remarquer sur le ton de la conversation. C’était histoire de le pousser un peu plus loin. Elle jouait maintenant, et elle n’était pas certaine de ne pas accepter son rencard juste pour voir sa capacité à essayer de la séduire. Ce n’était pas bien moralement de jouer avec un homme, mais la séduction n’était-elle pas un jeu à la base ?

« Ce serait petit vous ne pensez pas ? » Fit-il d’un air entendu.
« Votre clientèle mérite largement le jeu de la concurrence, ça permettra au moins à votre opérateur de ne pas s’endormir sur des acquis illusoires. »
Un léger sourire avant d’ajouter d’un ton charmeur :
« On appâte pas le phoenix avec des miettes de pains... »

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Sam 24 Fév - 15:08

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Le verbe à vif

Nuit du lundi 04 au mardi 05 septembre

Alexander Hoffman & Erin Steele & Patrcik Sidney & Normann Wakks


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Alexander était en train d’étudier des plans pour un projet d’agrandissement du site alpha, quand Erin avait débarqué en lui faisant un topo rapide de la situation de la mission qu’elle dirigeait. L’équipe disparue était encore dans les nuages de l’incertitude sauf la dénommé Jessy qui était complètement massacrée et dans un état critique. L’équipe de John était partie chercher Nelly qui était entre les mains de ces barbares.

Erin avait besoin d‘en parler, surtout que les données reçues de la seconde planète était plus encourageante, mais il serait moins nécessaire d’envoyer des militaires remontés comme des coucous… Un peu de diplomatie que diable et ça pourrait conserver une alliance commerciale assez bien établie. Finalement, ils décidèrent d’un commun accord que ce fut lui qui partirait avec quelques militaires et il proposa même Sidney. Il était évident qu’il fallait un second expert en décryptage humain pour mener à bien, le peuple étant susceptible comme des poux.

Hoffman était dans un sens très excité de partir sur le terrain, cela lui manquait et il adorait ça. Regrettant presque de ne pas être un militaire. Non il déconne, mais il aimait quand même le terrain. Pour preuve, cette faculté martiale était une contrainte en moins, comparé aux autres civils. Erin était bien moins « euphorique » de laisser partir son homme mais bon, elle n’avait pas le choix.

L’anglais du régler quelques soucis et surtout demander à son assistante de direction de décaler ces rendez-vous au lendemain ou au surlendemain. Erin était parti rejoindre la salle d’embarquement pour recevoir l’équipe.

Alexander quant à lui, après avoir mis Harry dans le bureau d’Erin, fila se préparer et en premier lieu dans ses quartiers pour mettre l’uniforme de mission, celui de cuir noir assez épais et résistant. Il prit quelques affaires, dont son carnet, tablette, stylos etc. l’homme se mouva jusqu’à l’armurerie, pour recevoir le reste de l’équipement, même si ce fut une mission diplomatique, il était nécessaire de partir avec quelques petits éléments au cas où. Il reçut donc un sac à dos standard, avec le kit médical, les lentilles de vision et McArthy lui proposa plusieurs armes. L’anglais, ne savait pas tirer avec une arme a feux, du moins très peu. Et il préféra un zat plus discret qu’un magnum.

Alors qu’il échangeait rapidement avec le soldat roux, toujours aussi aimable et serviable, qui s’occupait en plus de lui coller quelques autres éléments dans le sac… une voix chantante et assez reconnaissable entre mille, l’interpella.

« Sir Hoffman !!! J’espérai tomber sur vous ! » Une petite jeune femme, ronde comme une lune avec des boucles anglaises blondes qui lui tombait sur les épaules, Becky Jolivert. Une des techniciennes de la porte des étoiles. Cette femme de corpulence imposante, avec un visage incroyablement bien maquillé, quoique excentrique dans les couleurs, avaient décider d’harceler Alexander depuis plusieurs semaines, pour avoir gain de cause. Faut dire que Becky était réputée pour être une tête de pioche qui obtenait toujours ce qu’elle voulait. Et elle était bien décidé à réussir son coup aujourd’hui, après avoir été refoulé à plusieurs reprises par l’anglais.

Becky est le genre de femme qui avec des kilos en moins serait à tomber… et même avec cet embonpoint assez flagrant elle restait une femme agréable à mirer pour la majorité des hommes. Surtout qu’elle se mettait en valeur et cette outrageante poitrine dans des pulls en col V et des jupes souple (aujourd’hui pull rose clair et jupe noir avec escarpin à bout rond). Bon, elle n’était pas au goût de l’anglais, c’est certain mais là n’était pas spécialement la question. Becky rayonnait comme un soleil et était appréciée de tous pour sa bonne humeur et ses blagues. Un personnage solaire qui méritait bien son surnom de « Sunny » comme en témoignait cette barrette énorme sur le coin de sa tête qui tenait une partie de ces cheveux. Alexander, toujours maître de lui retenu un soupir, ce ne fut vraiment pas le moment…

« Mademoiselle Jolivert... »
« Sunny ! » fit-elle avec un rictus joyeux. Elle y tenait à être nommé ainsi. Alexander, marqua un temps d’arrêt reprenant sa phrase, ne voulant pas tomber dans son jeu.
« Je n’ai malheureusement pas de temps à vous consacrer. Voyez avec Sophie, pour prendre rendez-vous. » Sophie étant l’assistante de la direction qui gérait le CODIR.
« Déjà fait mais elle m’a mis un rendez-vous dans quatre mois ! Mais c’est maintenant qu’il me faut une réponse pour ce grand projet ! »
« Il attendra donc … » Dit-il en se décalant sur le côté, mais la jeune femme lui barra le chemin a son plus grand désespoir.
« Ah non ! vous allez rester là mon chat ! »

Mon chat ? La derrière fois ce fut quoi déjà ? A oui mon lion… ça commençait à être très félin tout ça et Alexander, se demandait s’il l’envoie bouler maintenant ou s’il prend sur lui. Il prit sur lui, lui jetant un regard des plus expressif et loin d’être aimable. Si on était dans la tête de Sunny à ce moment, là, elle voyait clairement qu’elle avait agacé le lion et qu’il n’était pas enclin à lui faire la causette et qu’elle avait intérêt à se décaler sauf si elle désirait se faire manger toute crue. Cette idée de ne lui déplaisant peut-être pas mais bon, elle était pas là, pour obtenir un en-cas intéressant d’un homme prisé !
Elle choisit avec sagesse de se décaler sur le coté, mais le suivit en le ralentissant, pour parler de son “projet”.

« Comme ça je ne vous fais pas perdre de temps ! »
« Votre témérité est une qualité, mais là, il serait plus préférable que vous abandonniez l’affaire. Je ne donnerai pas ma validation à l’ouverture de ce club ! »
« Rhoo ! Même si je vous fais votre repas tous les jours ? Et même des sablés ? » Elle l’avait prit pour Sheppard ou quoi ?
« La corruption ne marche pas … »
« Il y a bien quelque chose qui marche ! »

Alexander se retenu de dire, que la seule chose qui pourrait marcher serait qu’on lui kidnappe son hobby du week end c’est-à-dire Thooz son étalon Athosien, ou qu’Erin décide de ne plus lui parler ! Et soyons fou, vu son agacement, qu’elle lui dise ceinture alors qu’elle est en petite tenue après avoir débattue sur le dernier sujet à la mode des sorciers : le management de la diversité. Sujet exaltant pour l’homme et chair appétissante voilà le cocktail pour faire tomber un bel anglais. Mais non, il ne dit rien, soupirant volontairement pour lui faire comprendre qu’il en avait marre.

« Je vous agace hin ? » fit-elle narquoise pour le provoquer.
« En effet, je suis sidéré de votre déduction mademoiselle Jolivert » Dit-il. Sunny, eut une moue, bon il était cinglant, mais elle avait l’habitude, elle devait aimer.
« SUNNY ! Rho vous aussi vous êtes buté sir Hoffman !! »
« Ça fait mon charme. » Dit-il d’un ton narquois mais toujours aussi noble.
« En effet ...» dit-elle pour reprendre ces propos juste avant.

Elle sortit sa tablette et lui fourra dans les mains, cliquant sur plusieurs vidéos. Et involontairement, ou non, elle le poussa de l’épaule dans un autre couloir. L’anglais, toisa la vidéo et eu une moue dubitative en tournant la tête vers elle et lui donnant son objet tout en se décalant du contact déplaisant.

« Et c’est toujours non ! » Elle commençait à le gonfler avec son club !
« Mais quand même ! On est en démocratie et ce n’est pas interdit de faire ça ! Surtout que je suis sûre que vous avez aimé ! »
Alexander releva la tête, voyant, qu’il n’était pas dans le bon couloir. Il soupira.
« J’ai dit non ! »
« Mais ! Pourquoi ? »
« Devinez la tête du SGC quand je vais demander de budgéter votre folie ? »
« Ils vont faire une tête de pervers ! » Dit-elle en rigolant. Alexander secoua la tête et pressa le pas. « Allez travailler mademoiselle, avant que je perde patience. » Sa voix était glaciale et elle sut qu’elle ne devait pas continuer à l’asticoter sous peine de se faire mordre.
« Bien. A plus tard » elle lui fit un signe de main.
« Je ne l’espère pas ! » Dit-il, pressant le pas voyant qu’il allait avoir une dizaine de minutes en retard à cause de l’autre folle ! Il a le don, pour s’attirer les excentriques de la cité ! Il était certain, qu’elle n’allait pas le lacher avec son club de loisir de pool dance !

L’anglais arriva dans salle de briefing, la porte s’ouvrit un peu soudainement. Il était bel et bien retard et il détestait l’être, surtout à cause d’une danseuse du dimanche sur une barre métallique. Elle l’avait agacé et son retard n’aidait pas du tout. Mais bon, en bon anglais qu’il est il resta avec son flegme, alors que son regard parcourait la salle et ces occupants.

« Excusez mon retard, j’ai eu un empêchement. » Pour ne pas dire qu’on lui avait tenue la jambe… Et qu’il boitait à cause du poids lourd (de chiantise) de son boulet. Le jeune homme, jeta un regard à sa compagne qui conversait avec un militaire, parfait inconnu à Hoffman, cet homme avait l’air souriant, comme la majorité des hommes quand il voyait sa resplendissante compagne. Il n’avait pas entendu leur échange et ne se doutait pas que le loubard essayait de gonfler des pectoraux pour faire la cours à l’oiseau rare en face de lui.

Alexander se décala pour aller saluer le second petit groupe après avoir déposé son sac vers l’entrée, ils les observaient ? Étrange configuration, mais venant de Sidney, il devait plus œuvrer dans un autre sens que pour le potin du jour. Ainsi, L’anglais serra la main au sous-lieutenant Allen avec qui il était déjà partit en mission et était plutôt satisfait de l’avoir avec lui. Elle était professionnelle, froide et avec un humour cinglant. Sans parler, qu’elle faisait des jeunes officier prometteur a carrière avec potentiel.

« Lieutenant Allen, ravi de vous avoir avec nous. » Il lui serra la main avant de toiser Sidney en lui tendant une main plus amicale. Cela lui faisait bizarre de voir Sidney en uniforme de mission, tout comme lui avec son couplet cuir et bad boy ! Pedge serra la main, avec une certaine surprise il est vrai, à l’anglais. Elle n’était pas habituée à ça, étant donné qu’on faisait souvent le salut réglementaire dans l’armée, même auprès des civils. « Monsieur Hoffman. Le plaisir est partagé. » Alexander hocha la tête, étant une mission assez délicate il avait pris le parti de serrer la main directement. Et c’est une manière de faire une seconde observation de ces interlocuteurs.

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« Monsieur Hoffman... » Salua Sidney de manière officielle.
N’ayant pas l’habitude de croiser l’Anglais au travail mais surtout devant son échiquier pour des batailles régulièrements acharnées, le psychologue ne savait pas vraiment s’il apprécierait une familiarité devant les personnes présentes. Non pas qu’il ne l’assumerait pas mais ils n’étaient pas sur une partie d’échec et Sidney préférait de loin la carte de la prévenance. Il le gratifia néanmoins d’un sourire chaleureux, répondant à sa poignée de main, tandis qu’il comprenait mieux la source de son enrôlement.

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L’anglais lui fit un rictus.
« Sir Sidney, heureux qu’on vous ait autorisé à venir. » Dit-il d’un ton plus amical, pour montrer avec son interlocuteur qu’il n’avait pas forcément besoin de prendre des pincettes avec un ton officiel. Il hocha la tête, avant d’aller saluer le militaire qui s’ajoutait à la bande. Intérieurement, ça lui donnait une étrange impression ce zat qui alourdissait sa ceinture mais bon. Il était le seul équipé en somme. Il serra la main du gris.
« Alexander Hoffman, enchanté … » Son regard alla sur l’uniforme du militaire, un certain Wakks… Oui donc pas du tout dans le personnel de la base d’Atlantis. « Soldat Wakks. ». Puis son regard dériva sur Erin, comme pour lui demander dans leur langage spécifique c’est qui ce mec ? Mais il ne doutait pas que le militaire l’informera de sa fonction, même si elle devait être évidente : un militaire en plus était nécessaire et s’il est membre du dédale cela à de l’être la condition imposée par Caldwell pour obtenir les services de son psychologue et ami.

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Et Erin ne choisit pas le langage non verbal dont elle était coutumière avec Alexander. Non, l’occasion était trop belle pour enfoncer un peu ce jeune homme avec qui elle passait un bon moment amusant. Dommage qu’il n’ait pas entendu les derniers propos du soldat, sur lesquels Erin n’avait pas encore rebondit.
« Monsieur Wakks est calé dans les Télécoms manifestement, et il m’invitait à un dîner, ou à un déjeuner, je ne sais pas trop, pour parler opérateur. », dit-elle en jetant un regard au soldat. Le ton qu’elle employait, badin et conversationnel, ne laisserait pas Alexander réellement dupe du motif de ce repas. Mais elle s’en amusait plus qu’autre chose. Néanmoins, elle n’allait pas faire la conversation longtemps sur ce sujet, car elle avait un briefing à tenir. Mais elle laissait au moins le temps à Alexander, et à Wakks de répondre quelque chose.

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Alexander tourna le regard vers sa compagne qui lui répondait, avant de décaler un regard vers cet homme qui avait l’idée saugrenue de draguer une femme déjà prise. La mention des Télécoms était intéressante… et originale. Il en a quand même qui ont peur de rien, mais après tout, il ne savait peut-être pas qu’Erin était prise. Cela fit rire doucement l’anglais. Surtout que sa compagne avait comme dirait John, son air de fouine.
« Je vois... encore un commercial qui veut faire jouer la concurrence. » Il soupira, amusé, jouant le jeu : « Faudra te mettre sur liste rouge, afin d’éviter de faux espoirs ma chère. » Ah bah oui, avec une si belle perche, Alexander ne pouvait que répliquer et dire en toute lettre au petit freluquet : ramasse tes mouchoirs tu n’es pas à niveau. Après bon, Alexander n’avait aucun doute sur la fidélité de son amie. Quand bien même elle décide de déjeuner avec cet homme il en serait pas plus inquiet. Pour dire à quel point il prenait cette menace au sérieux !

« Oui, c’est souvent l’argument des grands groupes quand les petits nouveaux entrent dans la danse... » Fît le militaire tout en souriant à l’administratif.
Patron ou pas, niveau ou pas, Normann allait y aller dans le bourbier. C’est ça le militaire ! Il part perdant et il revient gagnant. Ou alors...il ne revient pas.
C’était marrant cette assurance de se dire que la nana ne lui échapperait jamais parce qu’il était beau, riche, intelligent, fort, et tout le reste de la liste qu’on perdrait du temps à énumérer. Mais bon, à force d’être sûr de soi, la chute en est d’autant plus rude et salée. Normann était donc pleinement investi dans le jeu, puisqu’il allait quand même chercher à en retirer son épingle, alors qu’il ajoutait à la petite intimidation de l’Anglais :
« C’est imprudent de ne pas se méfier de la relève... »

Oui, cela pouvait être une forme d’arrogance (et nous parlons quand même D’Alexander) d’être certain que sa compagne n’irait pas dans les bras de cet homme ni même dans d’autres bras. Et ce ne fut qu’une image, Alexander avait déjà été trompé par une de ces ex, malgré ses nombreux talents et qualité qui normalement ne poussent pas à voir ailleurs. Sauf qu’il faut un contexte pour qu’une femme désire pousser la porte d’une autre chambre. Et actuellement, Erin n’avait aucun délaissement ou même problème vis-à-vis de sa relation actuelle. Du moins de ce qu’il en sait. Alors, les petites tentatives très culottées du militaire étaient d’un risible impressionnant. Mais Hoffman, ne pouvait pas lui enlever sa témérité chose qu’il respectait, si on ne tente rien on ne risque de ne rien avoir. Et pour une fois, l’homme qui convoitait sa compagne avait un peu plus de neurones que les premières classes habituels. Il devrait s'intéresser à d’autres femmes, l’anglais était sûr qu’elles seraient illuminées par sa verve très poussée.

Alexander lançant un regard à Erin lui disant « olalala, mais c’est qu’il est sérieux ». Avant de sourire simplement à l’autre homme. Wakks titillait le lion, qui commençait à trouver légèrement intéressant de jouer. Mais la lionne avait commencé avant lui, donc la proie lui revenait si elle désirait le faire mariner.
« J’espère que votre étude de marché tient un minimum la route. L’amateurisme n’est pas tolérable lors d’une OPEA » Dit-il simplement avec un rictus au coin des lèvres indéchiffrable avant de se déplacer vers la table et les chaises s’installant vers Sidney, pour commencer le briefing. Se désintéressant clairement de la “jeune entreprise en Télécomb”. Devait-il demander si on avait le droit à une perte lors de la mission ? Alalala, l’ambiance va être agréable avec le mec qui se prend pour un rival. M’enfin tant pis, qu’il se fatigue tout seul à courir après la plus belle de toutes les sirènes. Cela l’amusait au fond de lui. Alala Erin… Tous les deux constituaient un couple prisé décidément.


Normann Wakks laissa l’inconscient lui tourner le dos et s’en aller en bon prince indulgent. Il avait souri à sa dernière boutade en se demandant s’il n’avait que ça en stock, sachant déjà quoi rétorquer sur le même registre. Mais il était temps de parler affaire, le boulot, la raison d’être du première classe qui se décida d’arrêter là son jeu...temporairement.
Bon, au passage, puisque Monsieur “Je suis grand, fort, beau, riche, intouchable” lui tournait le dos, la belle erreur tactique selon lui, il en profita pour offrir son plus beau sourire à Erin et lui faire le signe du téléphone pour lui faire comprendre qu’il la recontacterait. À l’expression qu’elle avait en réponse, il fit “si si” de la tête et y ajouta un petit clin d’œil complice avant de rejoindre sa place, une moitié de sourire encore présent sur le visage.
Par contre, lorsqu’il posa ses fesses sur le siège, il n’était plus question de savoir qui avait le plus grand score entre barbie, Ken et Batman. C’était l’heure de bosser.


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Jeu 1 Mar - 21:01

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Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Erin Steele & Patrcik Sidney & Normann Wakks

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Alalala. Erin était en train de se dire qu’elle devait arrêter d’opposer ses prétendants à son homme, mais c’était plus fort qu’elle. A croire que c’était dans sa nature de jouer avec eux comme ça. Cela ne lui renvoyait pas une bonne image d’elle-même, et elle se promit de méditer là-dessus plus tard. En attendant, elle avait un briefing à faire, et rien que de penser à Jessy ou encore à Nelly, elle n’avait pas de temps à perdre. Elle consulta le cadran horaire affiché sur son ordinateur. Sur la planète sur laquelle elle allait les envoyer, il serait bientôt 8H30. Ils arriveraient donc au petit matin, ce qui leur laisserait la journée pour enquêter. Elle espérait qu’ils retrouve le reste de l’équipe, pommée, mais entière. Quand elle releva le nez, elle vit Wakks lui faire signe qu’il l’appellerait, et elle secoua la tête de gauche et de droite, amusée. Il reprit sa place, et tout le monde passa en mode « pro ».

« Bien, je vous ai réuni pour retrouver une équipe portée disparue. Nous hésitons entre deux planètes, et sur l’une des deux, nous avons retrouvé un membre de cette équipe, mais pas les autres. » Elle marqua une pause tout en donnant les dossiers qu’elle avait déjà donné à l’équipe de Sheppard précédemment, puis elle continua son exposé oral de la situation :

« Selon la personne que nous avons récupéré, l’autre équipe serait retourné à la Porte, sans équipement, sans radio, sans GDO. Je pense qu’ils se sont dit qu’ils pouvaient aller sur la planète numéro 2 de leur programme de la journée, pour contacter Atlantis par la radio qui se trouve là bas. Vous comprenez que sans identification, le bouclier serait resté fermé. Quoiqu’il en soit, nous n’avons plus de nouvelles, et à la radio, quand on leur demande, les gens de la planète numéro 2 n’ont pas vu nos hommes. Il faut donc enquêter sur place, car je ne peux pas me contenter d’une simple négation pareille. »

C’était plutôt clair, du moins le pensait-elle, et elle marqua une nouvelle pose en relevant le nez vers les hommes et Allen, afin qu’ils posent des questions en les invitant de façon non verbal à le faire, s’ils le désiraient.

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« Cette équipe a donc laissé quelqu’un derrière elle. » Déduisit Wakks, le nez plongé dans le rapport. « Et vous dites qu’ils ont pu se réfugier sur l’autre planète en l’absence d’équipement...les autochtones rencontrés lors de la première mission étaient-ils hostiles ? Dans quel état se trouvait l’agent récupéré ? »

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« Oui ils ont laissé quelqu’un derrière. Une scientifique, qui a prit parti pour une femme que les autochtones voulaient sacrifier parce qu’ils la considéraient comme une sorcière. Ils sont encore à un stade d’évolution où les croyances priment sur la raison et la logique, et la science est totalement absente de leur quotidien. Le dogme religieux prédomine. Toujours est-il que cette intrusion dans leur vie de tous les jours a été prise comme un aveu de sorcellerie et ils ont incarcéré l’équipe, ne tenant pour responsable que la scientifique en question. » Erin le laissa assimiler avant de poursuivre : « L’hostilité est née de là. Ils ont prit l’équipement des autres et les ont reconduit à la Porte, selon les dires de l’agent récupéré, d’où mon hypothèse. Le Colonel Sheppard a analysé le DHD de la Porte, et la dernière adresse qui était composée était celle de DY-828, la planète où je vous envoie. » Elle choisit volontairement de ne pas répondre sur l’état dans lequel était revenue Jessy McKenzy, certainement par respect pour la victime.

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Wakks leva les sourcils, dirigeant son regard vers Pedge et Sidney avant d’acquiescer. Ce n’est pas à un spécialiste en interrogatoire qu’on fera le coup de l’oubli de réponse. Une scientifique oubliée à une populace sur fond de religion, c’était souvent dramatique. Il feuilleta une page de son rapport avant de lever brièvement la main :

« Si vous me le permettez, j’aurai une autre question : étiez-vous personnellement en contact avec le deuxième peuple ? J’entends par là...est-ce que vous avez eu une nouvelle personne à la radio ou le même porte-parole depuis vos tractations ? Est-ce qu’ils ont employés un vocabulaire différent, une ligne de diplomatie inhabituelle à votre contact ? »

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« Ça passe par moi mais pas que. Je n’ai rien remarqué d’inhabituel. » Et si elle le disait, c’était qu’elle le pensait. En plus, elle était assez douée pour percer à jour les gens, mais bon, via une radio, ce n’était pas simple non plus. Elle se creusait quand même les méninges pour essayer de chercher quelque chose de suspect, ou quelque chose qui l’avait marqué, mais rien. Elle savait qu’elle pouvait interpréter tel ou tel élément à charge, alors elle se restreignait quand même pour ne pas accuser des gens qui n’avaient peut-être rien à voir dans tout ça.

« Mademoiselle Steele, a quel type de société avons nous à faire ? Quel est leur niveau de développement, leur morale ? »

« De ce que l’on sait, et ce n’est pas grand chose, il s’agit d’une famille élargie. Élargie dans le sens où les pièces rapportées viennent vivre dans ce que je qualifierai... » Elle haussa les épaules en faisant une petite moue :
« D'hôtel. » C’était surprenant n’est-ce pas ?
« Ces gens, d’après leurs dires, se sont installés près d’une Porte des Étoiles dans les vestiges d’un ancien bâtiment lantien, qui suscite notre intérêt, d’où la prise de contact avec eux. Ils disent que pas mal de gens passent dans le coin. S’ils parviennent à commercer comme ça, c’est très bien. Je n’ai pas vraiment d’autres informations. C’est toujours la même personne qui nous répond à la radio, un dénommé Leland, très courtois et coopératif. Les rapports ne sont pas fournis et pour cause, l’équipe devait prendre contact pour la seconde fois avec eux. Le premier contact avait été simple et de bonne augure. Pour répondre à vos question Monsieur Sidney, il faudra enquêter sur le terrain directement, j’en ai bien peur. » Elle lui fit un sourire désolé, s’attendant à avoir d’autres questions. Elle était désolée de ne pas pouvoir en dire plus cependant, sur ces aspects là.

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Alexander avait pris le petit dossier tout en écoutant les paroles des autres protagonistes. Un bon point pour le don juan du jour : il savait être aussi professionnel que séducteur. Et qu’il le reste ainsi. Le peuple était pacifiste de faible avancement comme la majorité des pégasiens et n’avait pas reçu la visite des soi-disant scientifiques. Scientifiques qui soit disant au passage avaient quand même un comportement bizarre de laisser Jessy seule sur une planète de barbare et ne pas revenir sur la cité.
« Ils ont une organisation religieuse ou militaire ?»

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« Pas que l’on sache. Il y a une organisation c’est certain, puisqu’on parle toujours à la même personne, mais quelle est-elle exactement, je ne sais pas. » Qu’Erin ne sache pas ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas. Elle n’était pas au courant, voilà tout. Le contact était récent avec ces gens là, et elle espérait vraiment qu’il n’y aurait pas de violence comme sur la planète précédente… Quelque part, elle espérait que Sheppard retrouve les autres dans des prisons ici et là, plutôt que de se dire qu’un deuxième peuple jouait contre eux, surtout qu’ils ne semblaient pas avoir de lien avec le premier. Mais elle était obligée d’enquêter sur les deux tableaux, et elle commençait à se dire que ce n’était peut-être pas une bonne idée que d’envoyer Alexander et Sidney en compagnie que de deux militaires. Mais elle n’avait pas le choix.

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Alexander n’avait plus de question pour le moment et le temps commençait à s’écouler. Il faudrait se jeter à l’eau pour en savoir plus.
« Pour ma part, je n’ai plus de question. »

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Normann étudiait les quelques pages de son dossier en notant les informations importantes tandis que les autres parlaient. Il était parti du principe qu’Hoffman faisait le binome avec barbie pour le briefing...jusqu’à ce qu’il pose une question, ce qui laissait pleinement entendre qu’il se mêlait à la fête. L’homme était déjà en train d'échafauder un plan dans sa tête, professionnel celui-là, en se disant qu’il pourrait y avoir une belle guerre civil-militaire avec ses propres devoirs. Si l’Anglais mettait en danger Sidney de quelque manière que ce soit, il trouverait Wakks en travers de son chemin et son grade serait bien peu de chose en-dehors de sa cité. Ce serait bien étonnant venant d’un gros ponte comme lui, bien sûr, qui n’était pas arrivé à son poste en faisant craquer les directrices de direction du même niveau. Mais Caldwell était et resterait le Dieu Suprême dans la tête du soldat. Et il avait dit de ramener Sidney sur le Dédale vivant quelque soit les circonstances. Si le psy était en danger et qu’il devait passer par-dessus l’ordre du numéro 1 des télécoms d’expédition, rien que ça, il n’hésiterait pas une minute à lui envoyer un tir de blast dans la figure pour se faire entendre raison. Wakks en rigola intérieurement.

L’image s’imposa à lui d’ailleurs, avec barbie à son chevet pour lui donner de l’eau avec une paille, suite à sa trombine de premier de classe temporairement paralysée. C’était bas mais vachement amusant comme situation. Wakks avait un sourire en coin lorsque tout le monde déclarait qu’ils n’avaient pas de question. Il était temps de mettre le feu aux poudres. Premier round.

« Moi j’en ai une dernière. » Il fixa le lieutenant puis le directeur ensuite. « Qui commande l’équipe ? Une autorité civile ou militaire ? »


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Alexander tourna la tête vers la question légitime du soldat, même si ce fut une évidence à ses yeux. Mais bon clarifier les choses était courant. L’anglais prenait le même fonctionnement que pour toutes les missions qu’il effectuait avec les militaires.
« Civil en ma personne. Et en second le sous-lieutenant Allen, si le contexte demande une expertise militaire. » répondit flegmatique l’anglais. Il aurait put se passer de nommer un second, généralement il le faisait que quand le choix de militaire à sa portée était digne de confiance, sinon il ne choisit pas. Allen faisait partie des rares militaires de confiance et apte à diriger sans marcher sur les pieds de ses supérieurs. Pour cela, qui la nommait. Cela allait de pair s’il ne pouvait plus commander, Allen prendrait le relais et seulement elle.

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Wakks ressentit une petite amertume, celle de l’habituelle gueguerre. Ils allaient sur une planète où une équipe entière avait disparu et c’est le chef même de l’expédition qui allait engager des tractations en tout genre. C’était logique dans un sens mais une part de lui n’aimait pas du tout cette idée. Qui faudrait-il protéger en cas de pépin ? Le plus haut de la pyramide ? Wakks préférait d’autant plus l’organe militaire. Les officiers avaient tendance à être un peu moins arrogant que les civils qui s’envoyaient d’eux même sur le terrain pour tout résoudre. Et pourquoi pas Allen ? Le lieutenant aurait probablement mieux compris que son rôle priorisait la protection de Sidney et elle aurait surement fait en sorte que tout s’adapte. Mais venant d’un grand ponte civil, il pensait l’inverse. Ce serait lui en premier. Au moins, il désignait l’officier pour seconder mais ce n’était qu’une pirouette qui avait pour but de lui ramener le pouvoir. Non, décidément, Normann ne l’aimait pas des masses celui-là. Il lui trouvait un air faux et sa présence pour la mission était une mauvaise surprise. Ce qui ne l’empêcherait pas de faire son boulot toutefois.

« Je ne voudrais pas être une source de conflit et de dissention une fois sur place, monsieur Hoffman. Alors je me dois de le dire maintenant. » Il le fixa sans sourciller, en évitant au passage de lui montrer son amertume, mais surtout sa franchise professionnelle. « Ma priorité, c’est Sidney... »

Le cacher, ne serait-ce qu’au lieutenant ou au chef civil, c’était s’assurer d’un conflit à un moment donné. Il valait mieux qu’il soit au courant de cette donnée durant le briefing qu’au beau milieu de la mission si ça devait chauffer.

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Alexander ne savait rien des sombres pensées du militaire et valait-il mieux pour lui. Sinon il serait altéré par tout ce mauvais jugement sur sa personne. Le regard acier de l’anglais était resté sur le militaire qui restait professionnel et cachait bien son ressentiment personnel. Alexander ne le détecta pas immédiatement et dans un sens, ne cherchait pas à trouver une quelconque faille sur cet homme. S’il était là et qui plus est du Dédale c’est que Caldwell assurait à sa manière la sécurité de Sidney et non pour envoyer un loup essayer dévorer le lion. La déduction était facile.

Alexander savait très bien se défendre, son seul problème était qu’il ne savait pas très bien manier une arme à feu et il devrait prendre des cours. Il faudrait trouver un militaire pour ça. Puisque pas de raison que les bureaucrate ne suive pas les bases commes les autres civils. Mais, les facultés martiales de l’anglais qui faisait pâlir le niveau de certain militaire n’était pas forcément connu, quoique bon, il participait aux matchs du Dédale. Après bon, il est normal qu’un militaire sous-estime un civil et plus particulièrement un grand dirigeant. De plus, son caractère qui faisait passer les autres avant lui était pas connu de tous.
« C’est ce que tout le monde avait compris soldat. Mais merci de clarifier les choses. » Dit-il de son ton habituel sans animosité sous-entendu, cela était vrai, Hoffman a toujours favorisé la franchise que les non-dit. Et dans un sens, et cela était purement personnel, Alexander préférait que cet homme s’occupe de Sidney qui aurait plus grand besoin d‘aide que lui. Et ainsi que le soi-disant concurrent s’occupe de ses petits avant de venir faire de la “protection” envers l’homme qu’il cherche à évincer. Dans les conflits amoureux ou rivalité sentimentale, Alexander avait que trop souvent appris que la confiance ne pouvait pas s’établir à cause de ces ressentis-là. Le fameux conflit d’intérêt. Et Hoffman, le laissait bien volontiers faire la nounou de son ami psychologue, ça l’occupera et le désintéresserai de lui.

« Parfait alors... »

Alexander hocha la tête, tournant le regard sur les autres personnes, pour voir s’il avait d’autre questions ou élément à traiter.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcerin10
Erin laissa les deux mâles se jauger. Elle n’aimait pas spécialement ça, et encore une fois, elle en revint à se dire qu’elle mélangeait trop vie personnelle et vie professionnelle. Elle aurait du envoyer paître Wakks dès lors qu’il s’était approché d’elle pour minauder et tâter le terrain. Pas dans un contexte pro de prébriefing. Elle avait doublement merdé en incluant Alexander dans la balance quand ce dernier était arrivé, semant dès lors les graines de l’animosité latente qui allait se développer à coup sûr durant la mission. Elle espérait simplement que les deux hommes ne se chercheraient pas continuellement des poux au point de faire capoter les choses.

Elle s’en voulait clairement, et elle était agacée de tout ça. Elle aurait préféré répondre au militaire concernant les rôles et le leadership de la mission mais Alex avait pris les devants, comme souvent. Il s’imposait naturellement, et prenait les rênes de l’équipe déréchef sans même la consulter, car cela allait de soi. De toute façon, elle allait bien entendu répondre que c’était lui qui assurerait le commandement, en précisant qu’Allen assurerait le second rôle au besoin. Bref, elle laissa passer, laissant les hommes dire ce qu’ils avaient à se dire.

« Il va sans dire que j’attends une bonne coopération dans l’intérêt des personnes disparues messieurs. », crut bon de préciser Erin.
« Vous pourrez compter sur mon professionnalisme. » Répondit Wakks directement.

Elle aurait pu être plus tranchante en leur demandant de remiser leurs égo, mais elle se garda d’entrer dans le conflit, restant neutre et dans son rôle d’autorité référente pour cette mission. Au final, elle aurait dû se passer de Sidney également, si c’était pour se taper la nounou de service qui n’aurait qu’un objectif : le protéger, au détriment du reste. Hors, en tant que personne responsable de cette expédition, son intérêt était de retrouver les disparus, pas que Sidney rentre fringuant. D’accord, elle ne voulait pas que quiconque mette sa vie en danger pour retrouver ces gens, loin de là, mais elle n’aimait pas les ordres contradictoires. « C’est votre priorité de les retrouver, et bien entendu, si danger il y a, il est normal de vous préserver, tous autant que vous êtes.», ajouta-t-elle finalement, ni tenant plus, en toisant en dernier lieu Wakks. Elle ne les envoyait pas là bas pour cueillir des paquerettes.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
Normann acquiesça. Mais il était évident que ça signifiait un beau “cours toujours, directrice”. Le Patron voulait Sidney en un seul morceau, alors il raménerait Sidney en un seul morceau. Sinon, ces deux-là se ravisaient et iraient se chercher un psychologue de la cité à sacrifier. Un pion qui leur appartenait et non au Dédale. Quand il s’y mettait, Wakks savait faire sa tête de con avec une intensité remarquable. Non, ce psy était sa priorité et ça allait le rester, que ça leur plaise ou non. La seule chose qui pouvait lui faire changer d’avis, c’est bien que le Patron change ses ordres.
« Vous pourrez compter sur mon professionnalisme. » Répéta l’homme.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519147120-01sidney
Sidney prit à son tour la parole. Les mains croisés devant lui, il adoptait une position plutôt sereine et évitait de se montrer gêné par cette petite friction.
« Je n’ai pas l’intention d’être exposé à un quelconque danger, je vous rassure. Je vous suivrais comme votre ombre, soldat Wakks, et la mission se passera dans une parfaite cohésion, n’est-ce pas ? »
L’homme acquiesça d’un air satisfait. Erin aussi. Elle avait fait la mise au point, il était inutile de son point de vue que de remettre une couche supplémentaire.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519146601-01alexander
Alexander ne comprenait pas pourquoi Erin eut besoin de remettre une couche, comme s’il avait une notion de gaminerie ou quoique ce soit. Le soldat informait qu’il avait qu’un objectif, cela était dérangeant mais pas étonnant au final. Tant qu’Allen avait l’intelligence de ne pas se focaliser que sur une personne et quand bien même au final, cela serait peut-être bien plus efficace.

Pour Alexander, il n’avait pas de soucis et encore moin de combat de coq, si Wakks en donnait l’impression, lui s’en était pas le cas et ne l’avait pas ressentie comme tel, ne sachant pas les pensées interne de celui-ci. Et il s’en fichait royalement. Le professionnalisme passait au-dessus des considération intime, cela a toujours été le cas pour l’anglais alors l’intervention d’Erin lui semblait inutile. Mais bon, cela avait dû être ressenti autrement et la franchise du soldat en était surement pour quelque chose.
Ne prenant donc nullement ça pour son cas, l’anglais hocha la tête.
« Bien, puisque tout est clair nous pouvons donc nous préparer et on se retrouve dans la salle d’embarquement d’ici trente minutes. » Fit-l’homme d’un air tranquille, en se levant afin de déclencher le même mouvements chez les autres personnes.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10

Wakks tiqua en voyant le zat que l’anglais portait en holster. Là, ça n’allait vraiment pas le faire. Attention, le guerrier insoupçonné et dans la place !!!
Autant pour se protéger, c’était compréhensible, mais espérons qu’il ne s’agissait pas d’un abruti qui avait l’espoir de pouvoir défourailler pour la jouer zorro façon civil et se faire valoir en égal des militaires. Qui eux, n’oublions pas de le préciser, étaient justement là pour répondre de manière martiale. Chacun son rôle. Ce n’était pas un film d’action ni un combat sur le Dédale gagné de manière discutable.
Normann rongea son frein en le voyant aussi sûr de lui avec cette arme et son air neutre. Et une dégaine d’administratif qui cache le rambo…

** Un trouduc, je le savais... ** Songea le militaire en se levant et prenant son dossier.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcpedg12
Souvent, Pedge avait des questions pendant les briefings, mais les protagonistes ici présents avaient de la suite dans les idées, et rien ne lui vint de plus. Elle écoutait donc les réponses aux questions des autres, n’existant dans le groupe que par sa présence physique dans la pièce. Cela ne l’avait jamais dérangé de faire partie du décor de temps en temps, car elle savait se mettre en avant et s’affirmer quand le besoin s’en faisait sentir. Sinon, elle préférait observer, écouter, ruminer et juger en tenant sa place et en la bouclant, une qualité que tout soldat était censé apprendre dans l’armée.

Sidney devait être dans les mêmes dispositions qu’elle car il ne parlait pas, si ce n’était une fois pour une question. Le briefing arrivait à sa fin, et Pedge s’était reposé pendant celui-ci, sans honte puisqu’elle avait déjà fait sa part du boulot sur la mission précédente et elle avait besoin de récupérer un peu. Elle prenait chaque moment pour, n’hésitant pas à se mettre en veille pour cela. Elle n’était pas inattentive pour le moins. Simplement détendue. Forcément, les deux hommes mirent les choses au point à leur façon, et la texane espérait vraiment que ce ne serait pas la thématique de toute l’aventure, sinon elle allait manquer de respect à l’un ou à l’autre tôt ou tard en recadrant tout ce beau monde. Elle comprenait que Wakks soit agacé par l’allure d’Alexander, l’anglais bourgeois et guindé et qui partait conter fleurette la fleur au fusil, mais il ne connaissait pas le mec qui se cachait derrière ce petit cul serré. Quant à Alexander, elle ne savait pas s’il marquait son territoire car il sentait qu’il y avait de la concurrence dans l’air, tant sur le plan professionnel que personnel (puisque l’autre était clairement en train de draguer sa copine quand il était arrivé), ou s’il était naturellement dans la prise de décision sans consulter personne. En tout cas, elle prit acte du fait qu’elle tiendrait lieu de second à toute l’équipe. Elle espérait juste que rien n’arrive à l’anglais qui justifierait son rôle de second. Néanmoins, l’éventualité était prévue comme ça.

Le fait que Wakks affirme clairement que sa priorité était le psychologue agaça prodigieusement la jeune femme. Il y avait une équipe là dehors qui attendait d’être secouru et on en était là… Pour un peu et elle quittait le briefing pour aller se préparer, même si l’essentiel de son équipement était resté à la Porte quand elle était revenue avec la précédente équipe. Pour Steele, Pedge essaierait de garder une certaine forme de cohésion dans le groupe s’il le fallait, pour Steele, mais surtout pour les disparus. Elle n’était pas fan des commandements civils et ce, depuis son premier jour ici, mais elle faisait avec en mettant son ressentiment de côté. Pour elle, une gouvernance militaire serait plus adaptée à ce genre de contexte, mais qu’importe. Sheppard semblait proche des administratifs au pouvoir, et elle espérait qu’il était la tête pensant militaire de tout ce merdier. Il fallait pas se leurrer, les civils étaient limités dans leur capacité à prendre des décisions stratégiques, même si pour envoyer des soldats au charbon, ils n’étaient pas les derniers. Mais c’était leur rôle à eux, et c’était son rôle à elle. Il n’y avait pas à critiquer les uns ou les autres. Elle avait signé pour que des gens en costard l’envoie elle se faire botter les fesses au nom d’idéaux plus grand qu’eux, et c’était là l’essentiel.

Bon ça ne l’empêchait pas de réfléchir quand même. Comme elle le faisait actuellement. Mais de là à remettre en cause l’ordre établi. Il y avait un monde.

Bref, tout le monde se leva à la fin de ce cours de théâtre, et elle rompa immédiatement sans rien n’attendre de personne pour se diriger vers l’infirmerie. Elle avait besoin de son moment à elle.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519147120-01sidney
Sidney était déjà prêt, il n’avait pas d’autres questions et il avait préféré que l’histoire de sa protection se règle entre les deux hommes. Non pas par lâcheté ou indifférence. Mais il savait bien que son avis ne compterait pas. Le colonel n’avait pas prit n’importe qui pour veiller sur lui. Il avait prit une personne qui ne lui désobéissait jamais. Autant dire que cela allait devenir intéressant entre lui et Alexander dans très peu de temps.
Au moment de partir, il prit son sac et se retourna pour déclarer :
« Si cela ne vous dérange pas, je vais rendre visite à quelques amis pendant votre préparation. Je serais ponctuel en salle d’embarquement, évidemment... »
Il salua tout le beau monde avant de s’éloigner. Alexander le salua d’un signe de tête agréable. Ce à quoi il répondit d’un clin d’oeil en remarquant qu’il était quelque peu “en retard” sur sa sortie de la salle de briefing. Ajoutant à cela le fait que sa muse ramassait des dossiers pour donner le change.

En partant, Sidney se demanda un instant s’ils allaient parler du nouveau prétendant. Il était prêt à parier que oui mais puisqu’il n’était pas omniscient et simplement témoin, le psychologue était sceptique. Il décida de laisser cette pure curiosité de côté avant de consulter sa montre et définir son plan de route. Il espérait retrouver quelques personnes avant de partir en mission. Dont la jeune Jessy pour établir son profil traumatique, si le docteur Taylor Laurence le lui accordait.

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Jeu 1 Mar - 21:27

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Pedge Allen & Normann Wakks


Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
Normann le laissa vaquer à ses occupations et rattrapa le lieutenant dans les couloirs, la suivant volontairement pour atteindre l’armurerie et s’équiper en conséquence.
« Lieutenant Allen. » Lâcha-t-il d’une voix plus forte.
Il lui fit un signe de tête en souriant.
« Je n’ai pas eu à vous demander votre nom, finalement. » Il sortit une cigarette de la poche de sa veste et la coinça entre ses lèvres. Il cherchait son briquet à clapet avant de se rendre compte qu’il n’était pas sur le Dédale. Il continua de chercher tout en demandant : « On peut fumer sur Atlantis ou il faut sortir ? »

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcpedg12
La jeune femme s’arrêta pour l’attendre, consciente qu’il ne devait pas se repérer aussi facilement que sur le Dédale, dans les couloirs de la cité. Elle aurait pu lui proposer de venir, mais elle était soucieuse de la suite de la mission. L’équipe semblait désunie, alors qu’il allait falloir qu’elle soit soudée pour arriver à l’objectif.
« Faut sortir. », répondit-elle laconiquement. Elle n’aimait pas les fumeurs et leur odeur de tabac froid, même si elle éprouvait le besoin de fumer de temps en temps, plus pour faire comme tout le monde, besoin qu’elle se refusait quand il se présentait. C’était à cause de son père, gros fumeur, il fumait toujours même quand y avait les gamins et elle était certaine d’être addict à cette merde bien malgré elle.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
**Ok, deux mots. Encore une joyeuse...** Songea Wakks.
Il rangea cigarette et briquet.
« Après la mission alors... » ll entra alors dans le vif du sujet.
« Je suis spécialisé dans les assauts éclairs et les tactiques d’abordage. Dans le cas de présence de cible neutre au milieu de l’ennemi, tout le monde prend des masques à gaz et on envoie les gazs lacrymo, ou les flashs, en cas de problèmes... »
Il se tût avait de préciser.
« Mais je ne suis ni dans mon équipe ni dans un vaisseau à aborder. Le choix d’équipement vous revient lieutenant. Que préférez-vous que j’emporte ? Du neutralisant ou du plus violent ? »

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcpedg12
Pedge le considéra un instant, semblant réfléchir à sa demande. « Hum...» Il est vrai qu’elle ne variait pas les plaisirs pour sa part, mais il soulevait un point important. « Du plus violent. Pas besoin de neutralisant. Si on doit tirer, ce sera pour tuer, parce que ce sera notre dernier recours. Prenez des flashbangs et fumigène oui.» Elle se tourna alors franchement vers lui alors qu’elle était de trois quart : « Ça vous pose un problème qu’Hoffman dirige cette équipe soldat Wakks ? », demanda-t-elle de but en blanc. La question lui brûlait les lèvres et puisqu’elle l’avait sous le nez, autant la traiter tout de suite avant d’en revenir au blabla militaire de l’armement à choisir.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
« Outre le fait qu’un bureaucrate embourgeoisé prenne la direction d’une mission de sauvetage et qu’il arbore son arme comme s’il était en quête d’action ? » Questionna Normann sur le même ton direct. Le respect envers l’officier qu’était Pedge y demeurait néanmoins. Il regarda dans le couloir avec un tic nerveux avant de préciser sa pensée. « Mon lieutenant. Son monde : c’est la plume, la parlotte et le papier. Le nôtre, c’est ce qui nous attend derrière la Porte. Oui, je suis sceptique, je l’avoue. »
Il haussa les épaules.
« Je n’aurais aucun problème avec lui tant qu’il ne m’empêchera pas de faire le travail que l’on m’a confié. Mais s’il me met des bâtons dans les roues, je n’aurais aucun scrupule à lui tenir tête. »
Il ne connaissait pas du tout le lieutenant Allen, si ce n’est qu’elle avait passé un moment sur le Dédale et qu’elle était visiblement très appréciée des techniciens. Il avait une enveloppe pour elle de la part de l’équipe de nuit, ils ne savaient même pas qu’il tomberait directement sur elle avant qu’Hoffman ne prononce son nom. Mais ils étaient embarqués sur le sujet de l’Anglais avant qu’il ne puisse y faire référence.
« Cela dit, je sais garder les idées claires et je n’irais pas mettre cette mission en danger. Vous pourrez compter sur moi lieutenant, je suis pro. »

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcpedg12
Elle croisa les bras à peine eut-il commencé à ouvrir la bouche. Elle le laissa terminer. Elle hésitait entre lui rentrer dedans, lui dire quelques mots à propos d’Hoffman qu’elle avait déjà suivi en mission, l’ignorer, réfuter ses propos, mais elle n’en fit rien finalement. Elle opina du chef. S’il savait garder les idées claires, c’était l’essentiel, et c’était ce qu’on lui demandait après tout. Elle le toisa quelques secondes avant de se décaler et de reprendre sa marche, l’invitant à continuer vers l’armurerie en sa compagnie, en poursuivant le dialogue :
« Je vous plains. Vous n’avez pas une situation facile. Obéir au Colonel Caldwell, et/ou obéir au Codir d’Atlantis. » Elle lui jeta un coup d’oeil. Elle ne comptait pas rebondir sur Hoffman. Il verrait par lui-même qu’il se trompait, et cela valait tous les discours. Et puis de toute façon, il ne comptait pas vraiment dans l’équipe s’il se bornait à couvrir uniquement Sidney. Mais tout comme elle le laissait mariner pour l’anglais afin qu’il constate par lui-même à qui il avait affaire, elle essaya de ne pas le juger trop vite et de le laisser faire ses preuves. Au demeurant, elle ne pouvait que le plaindre de son double rôle qui lui foutait le cul entre deux chaises et qui n’était pas sain d’observer pour un soldat. C’était toujours la merde d’agir en sous main d’une sous main.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
« J’ai fais pire... » Conclut-il avec un sourire.
Il passa sa main dans la poche intérieure de sa veste et en retira une enveloppe blanche cornée et abimée par le voyage dans la veste. Elle était couverte d’inscription et d’écriture différentes. Il y avait plusieurs auteurs avant même de prendre le pli.
« Quand les gars du technique m’ont demandé de remettre ça au lieutenant Allen, je ne m’attendais vraiment pas à tomber sur vous pour le briefing. Tenez. »
Il lui remit l’enveloppe puis s’enfonça dans l’armurerie une fois à bon port pour préparer son équipement. Il n’avait pas l’intention d’accrocher plus que ça le lieutenant.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcpedg12
Elle se demandait ce qu’il entendait par “pire”. Mais elle n’allait pas faire la curieuse tout de suite, et elle espérait que cette mission d’apparence diplomatique lui permettrait de se familiariser avec un nouveau collègue, même s’il était du Dédale. Ça l’embêterait de se borner à le voir uniquement que comme une nounou, surtout que sa spécialisation avait l’air assez intéressant pour être creusée. Mais voilà qu’il lui tendit un pli, l’accompagnant d’une explication sommaire.
« Merci. », dit-elle simplement. C’était un heureux hasard oui. Elle retourna l’enveloppe dans ses mains pour en étudier les deux côtés, tandis que Wakks prenait la tangente pour pénétrer dans l’armurerie. Pedge retourna une nouvelle fois le papier, le remettant dans le sens qui allait lui permettre de l’ouvrir. Elle prit son couteau de combat qu’elle utilisa comme d’un ouvre papier classique, déchirant ainsi proprement l’enveloppe. La lame reprit sa place dans son étui, et elle extirpa un papier :

"Tu fais la morte, t'es pas cool Pedge.
Tu les lis quand tes foutus mails ???
L'un des gars de l'observatoire a organisé un concours de tir dans tout le Dédale.
Ca t'intéresse ? Il y a des prix sympa à gagner.
Ramène toi si tu veux pas qu'on te fasse tous la gueule."

Ses copains du Dédale. Elle consultait ses mails pourtant… Quoique cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’aller les voirs. Généralement, rien d’officiel passait par le réseau. Elle échangeait des courriels avec le docteur Taylor Lawrence de temps en temps, faisait sa correspondance par papier pour ce qui était de sa famille, et d’un point de vue strictement professionnel, elle se servait des voies classiques. Bien entendu, elle pouvait envoyer ses rapports par ce biais là, ce qu’elle faisait, mais elle n’en avait pas tapé depuis un moment, ce qui pouvait expliquer qu’elle n’était pas passée voir ses mails. Et ici, pas de Smartphone pour vous envoyer des notifications continuelles. Il y avait une photo qui accompagnait le document, de trois culs parfaitement anonyme. Étant penchés, ces postérieurs ne laissaient pas deviner à qui ils appartenaient. L’un des trois était celui d’une femme, comme pouvait le constater Pedge par divers éléments propres à l’anatomie. Elle secoua la tête, en remettant les papiers dans l’enveloppe.

Il fallait qu’elle retourne les voir, elle n’était pas sympa. Pourquoi pas aller à ce concours de tir, ce serait amusant. En tout cas, ce petit message, l’enveloppe bariolée de couleurs, et plus accessoirement cette photo, lui firent chaud au coeur, et elle glissa le papier dans la poche intérieure de son gilet tactique. Au final, elle n’avait pas besoin de grand chose dans l’armurerie, si ce n’était renouveler son stock de munition. Elle entra, salua de nouveau le caporal rouquin et elle entreprit de compléter ce fameux stock.

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Jeu 1 Mar - 21:40

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Pedge Allen & Isia Taylor Laurence


Le Verbe à vif - suite Main Froide 1499613963-012isia
Isia avait accordée la visite de la pauvre Jessy à Sidney, mais il n’avait pas beaucoup de temps, puisqu’elle devrait partir au bloc d’ici une heure. Cela n’était pas par bonté mais juste pour lui permettre d’en savoir plus et de faire son boulot après. En plus, cela l’arrangeait, puisque la jeune femme avait réagi à la morphine et donc il fallait mettre un autre produit anti douleur à base de plante Pünta et le procédé était plus difficile à injecter qu’une simple poche d’anti douleur. Enfin bref, la chirurgienne, marcha d’un pas rapide, courant même, jusqu’à l’armurerie… Elle arrivait trop tard.
Elle se tourna vers McArthy.
« Le colonel Sheppard est déjà parti ? »
« Oui… »
« Merde ! » dit-elle en français. Elle tenait à la main, une trousse de secours plus épaisse que d’habitude. Elle soupira, avant de tourner les talons et d’apercevoir Pedge dans l’angle de son regard. La tête de la belle blonde, se figea sur la silhouette. Elle n’est pas avec Sheppard elle ? Finalement, elle s’approcha n’ayant pas vu l’autre militaire qui se préparait.
« Allen, vous ne partez pas avec le colonel ? »

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
Wakks se tenait à l’entrée de l’armurerie, prêt à bondir sur le lieutenant pour la question qui lui trottait dans la tête. Il finit par entendre une voix de femme qui entamait un sujet assez intéressant. Tiens, tiens, le colonel était en mission et il ne menait pas l’équipe de secours sur la seconde planète. Ils avaient le droit au bureaucrate à la place.
Ce ne serait pas parce qu’il était déjà engagé sur la première mission ça ?
En bon collecteur de renseignement qu’était Wakks, il recula de quelques pas pour laisser trainer discrètement son oreille. Ça promettait d’être intéressant si le lieutenant n’avait cru bon de lui parler de la première mésaventure ayant ramené la scientifique en sécurité...

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519051159-01pedge
Pedge se tourna, surprise d’entendre Isia ici. La militaire s’arrêta alors qu’elle allait ressortir de l’armurerie et attendit que la belle blonde la rejoigne.
« Non, je suis dans une autre équipe pour suivre une autre piste. Pourquoi ? », demanda-t-elle simplement.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1499613963-012isia
Isia réduit rapidement l’espace entre elles deux.
« J’avais ça à lui donner. Un kit plus complet de premier secours au cas où il trouvait d’autre personne dans l’état de Jessy. Avec un papier d’explication pour certain élément. Pas compliqué, juste à suivre. » Elle soupira « Ce kit peut éviter certain désagrément pour moi après. Du genre de manquer de perdre son patient. » Elle soupira doucement, Jessy était dans un sale état et si elle n’avait pas réagi à la morphine elle aurait été opéré et dans un sens, il valait mieux attendre sa faiblesse et son sang perdu l’avait rendu impropre à subir une opération pour le moment. En tout cas, la doctoresse avait conçu ce Kit spécifiquement pour cette mission, après avoir vu l'état de sa patiente.
« Il y a aussi des fioles de fortifiants pour les victimes dedans, ainsi qu’une pâte à diluer dans l’eau aussi que le seringues de morphine. L’un des membre de l’équipe est allergique à celle-ci.. » Si elle, prenait la peine de lui expliquer ce n’est pas pour les prunes. « Tenez prenez le, vous en aurez peut-être besoin. » Elle lui tendit la pochette du kit, qui était assez lourde mine de rien.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519051159-01pedge
Pedge écouta avec attention les propos de la doctoresse. Le kit était complet. Il faudrait ce genre de chose à chaque fois, même si elle le trouva assez lourd quand elle récupéra la pochette. Elle savait déjà à qui elle allait le faire porter de toute façon. « J’espère vous le ramener entier, mais merci. », fit Pedge. Elle posa une question qui s’imposait à elle depuis qu’elle avait vu la jeune femme : « Vous avez vu Nelly ou pas encore ? »

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1499613963-012isia
Isia hocha la tête, elle n'espérait pas, puisqu’elle se doutait qu’elle devrait l’ouvrir, cela était une évidence. Une évidence pour une pessimiste comme elle. Quand elle demanda des nouvelles de Nelly, puisque cela en était malgré le fait que sa phrase soit déguisée, Isia eut un oeil malicieux. Il n’y avait personne autour d’elle, alors elle lui lança doucement :
« On s'inquiète pour sa chica ? » La belle blonde, avait le regard pétillant avant d’ajouter. « Je l’ai sédaté, elle a paniqué. Ses blessures sont importantes et j’attend qu’elle soit éveillée pour lui faire le test de viol. »

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519051159-01pedge
La texane opina du chef. Oui, elle s’inquiétait. Ce n’était pas une épreuve facile qu’avait subit Nelly. La militaire ne savait pas si le gros porc avait eu le temps de la pénétrer ou pas, aussi se garda-t-elle de faire des commentaires là dessus, préférant largement qu’Isia s’occupe de tout ça.
« Le sommeil la préservera un moment dans ce cas. ». Elle n’avait pas relevé pour la “chica”. « J’espère que papa veillera bien sur elle. », finit-elle par dire avec l’air sérieux qu’on lui connaissait temps.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1499613963-012isia
Isia hocha la tête, le sommeil avait du bon sur bien des points, autant pour apaiser que pour guérir. La doctoresse lui fit un rictus malicieux, bien sûre que “papa” allait bien s’occuper d’elle, la chica va marcher droit ! Et même sautiller, puisque c’est son allure principale.
La doctoresse toisa à nouveau les environ, McArthy était reparti dans son bureau au fond de l'armurerie, elles étaient que toutes les deux, puis se rapprocha dangereusement de la texane, pour lui effleurer la joue de ces lèvres, quelque chose de chaste pour une fois et un but certain pour murmurer :
« Et que maman reviendra… En bon état. »
Elle releva la tête vers elle, la toisant dans le regard. Elle ne comptait pas soigner une Nelly II, enfin une Pedge avec des blessures comme l’espagnole, voir même pire, puisque l'américaine était du genre bourrin lors du combat et ne lésine pas sur les dommages sur l’ennemie que sur elle.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519051159-01pedge
Pedge était restée droite comme un “i” quand Isia s’était approchée d’elle pour lui déposer un baiser sur la joue. Son regard fixait calmement quelque chose dans le fond de l’armurerie, situé sur un mur. Finalement, elle croisa le regard de la doctoresse qui avait relevé le nez vers elle après sa petite confidence.
« Maintenant que j’ai un médecin attitré, je ne promets rien. », dit-elle de son air pince sans rire.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1499613963-012isia
Isia lui fis un beau rictus plein de charme puis se tourna, dans un mouvement gracieux, sa blouse se souleva légèrement sous la synergie de son mouvement rotatif. Elle lui fit une moue type bisous des lèvres et sortie de l'armurerie. Elle sursauta en passant à côté de Wakks, elle ne l’avait pas vu et lui jeta un regard étonné, puis suspicieux, en lui faisant un signe de tête. Elle se demandait clairement qui était cet homme inconnu. Surement un coéquipier de Pedge. Elle décida de ne pas chercher plus loin, elle avait à faire, comme virer Sidney de la chambre de Jessy et l’opérer.

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Mer 7 Mar - 4:17

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Pedge Allen & Normann Wakks

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519051159-01pedge
Pedge la suivit du regard jusqu’à la sortie de l’armurerie, et finalement, elle se rendit compte qu’elle restait plantée comme une dinde, alors elle se bougea quelque peu, refaisant fonctionner sa tête en même temps que ses jambes. Elle se dirigea vers la sortie de l’armurerie, suivant comme un limier l’odeur pénétrante du parfum de la jeune femme qui l’avait précédée et qui le répandait comme une fleur. Elle tomba sur Wakks et sans autre forme de procès que :
« Votre nouveau meilleur copain. ». Elle lui colla le kit dans les bras et ajouta sur sa lancée : « Enfin, après Sidney bien entendu. ». Elle hocha de la tête dans le même temps comme si l’affaire était entendue. Bien sûr, la boutade n’était pas anodine.

Le Verbe à vif - suite Main Froide Rcwakk10
Habituellement, Normann ne mettait pas le radar en route quand il était en territoire allié. Son crédo, en plus de l’abordage, c’était la collecte de renseignement. Sur le Dédale, il n’avait pas son pareil en la matière. Evidemment, l’effet secondaire en étant son aversion pour les petits secrets, surtout entre collègues.
Il doutait déjà du lieutenant du fait qu’elle portait déjà son équipement, qu’elle n’était pas de toute première fraîcheur malgré son apparence rude, et surtout lorsqu’on la voyait se réapprovisionner en munitions. Ajouté à cela le fait que Steele esquivait délibérément les questions épineuses et le soldat se sentait comme “écarté” des détails les plus importants.
Wakks n’avait aucun mal à se qualifier de chien de guerre, un roquet s’il le fallait, un bulldog, un putain de cerbère. S’il devait défendre Sidney, il voulait TOUTES les infos.
Et là, il commençait à se dire que ce très cher lieutenant avait surement fait partie de la première équipe sur le terrain, celle qui avait été en contact avec la scientifique blessée.

Donc, lorsqu’il reconnu Isia comme la supportrice de l’Anglais qui s’était barrée avec une technicienne pendant l’entracte, et qu’il la vit approcher d’Allen avec un sac, Wakks fît son travail et ouvrit les écoutilles. Bien planqué dans la salle d’à côté, alors qu’il approvisionnait son gilet Molle, il espionna sans le moindre scrupule la conversation. Il s’attendait à obtenir du croustillant, ne s’attendant pas à une hypothétique romance entre ces deux-là jusqu’à cette “bise” digne d’un film lesbien à l’eau de rose. L’homme avait bien du mal à les voir depuis sa position mais ça ne l’avait pas échappé. Son hypothèse concernant Allen se vérifiait et il reçut un véritable coup de marteau dans la poitrine lorsqu’il entendit un nom.

Au final, lorsque la pompom girl se dévoilà, Normann se trouvait sur l’encadrure menant à l’autre salle et il la fixa silencieusement, le fusil à pompe Benelli M3 dans les mains. Une cartouchière était également fixée sur la crosse de l’arme. Dans son dos, en bretelle, il portait un MP5 classique avec une lampe. Normann ne le souhaitait pas mais il savait son regard sombre et colérique. Il demeura silencieux, ne quittant pas Isia des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse, puis il laissa le lieutenant approcher et receptionna le sac. Elle avait l’air de faire la maline, surement dans le but de le prévenir de garder sa langue s’il ne voulait pas se faire broyer par un supérieur hiérarchique. Mais l’homme répondit sèchement :

« Je préfère garder mon ancienne meilleure copine, Allen. Nelly Maria Bricks, ça vous rappelle pas quelqu’un ? » Fit-il avec une légère agressivité. « On évite soigneusement de me donner certaines informations. Comme l’état de santé de la scientifique, ou votre participation à la première mission de secours. A croire que ça influera négativement sur mon comportement en mission. Vous me faites gagner du temps en me racontant ce qu’il s’est passé ou je dois gratter tout seul jusqu’à obtenir le fin mot de l’affaire ? »
Wakks était sûr de lui, il en souriait même. Première classe peut-être mais ce n’était pas le débile fraîchement sorti des classes.
« Ce n’est qu’une simple question de temps, lieutenant, croyez-moi... »

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Elle ne s’attendait pas à se faire recevoir fraîchement de la sorte. Elle ne comprenait pas bien où était le malaise, et pourquoi il s’énervait “tranquillement” de la sorte. Qu’il soit en rogne pour Nelly, elle le comprenait. Elle l’était elle aussi, mais la suite de son propos laissait penser qu’on l’écartait. Instinctivement, elle se redressa, même si elle était déjà bien droite comme à son habitude, et elle toisa le première classe devant elle, l’air neutre et endormi de toujours peint sur son visage.
« Je ne vois pas pourquoi le fait de savoir que j’ai participé à la première mission a de l’intérêt pour la mission que nous allons effectuer maintenant. Aux dernières nouvelles, nous allons sur une autre planète, voir des gens différents, et chercher le reste de l’équipe. L’état de la scientifique est imputable à un peuple donné qu’on ne croisera pas. Maintenant s’il faut préciser de ne pas faire d’amalgames entres deux planètes qui ne se côtoient pas, effectivement, on va en parler puisque cela vous chagrine. » Elle laissa flotter quelques secondes et ajouta d’un ton sec, peu importe s’il allait commencer à parler ou pas :
« Alors c’est quoi votre problème ? »

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« Qu’est-ce qui certifie qu’il n’y a pas véritablement de liens entre les deux planètes ? » Il plaça le kit dans son sac quasiment vide et l’endossa. « C’est un hôtel paumé, lieutenant. La partie émergente de l’iceberg qui vient de bouffer les copains. Quand il faudra agir vite, personne n’aura le temps de me donner les informations qui ont pour but de m’éviter “l’amalgame”. »
Wakks hocha la tête. Si le CODIR et Allen fonctionnaient comme ça, il n’allait pas jouer le rebelle et faire perdre plus de temps à pousser la gueulante. Il n’avait qu’à se concentrer sur Sidney et attendre de voir ce qu’il se passe en se posant des questions que les autres, peut-être, ne se poseront pas. Et malgré son self-contrôle, il fallait avouer que ça l’emmerdait grandement de savoir qu’on l’envoyait en mission, avec un civil à protéger, sans avoir le droit aux détails des antécédents pour éviter l’amalgame ou quoi que ce soit d’autres.
« Je n’ai pas d’autres problèmes, il n’y en aura plus. » Assura-t-il de façon neutre.

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« Il n’y a pas d’amalgame à faire. On ne va pas la bas pour défourrailler, mais pour obtenir des informations. Rien ne nous dit qu’il y a un lien, rien ne nous dit qu’il n’y en a pas, effectivement. Mais on ne peut pas être à charge d’entrée de jeu car ces gens n’ont peut-être rien à voir avec la disparition de l’équipe. Donc, on agira en fonction de ce qu’il se passe là bas, et pas de ce qu’il s’est passé ailleurs. » Elle ne voyait pas vraiment où il voulait en venir, ni même sa position exacte en fait. Pourquoi est-ce qu’ils se posaient ces questions ? « Qu’est-ce que vous voulez savoir sur la précédente mission ? », demanda-t-elle quand même parce qu’elle ne pouvait pas le laisser ruminer dans son coin en extrapolant des situations ou des liens à tout va. C’était la porte d’entrée au dérapage en tout genre.

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Elle avait pas tort. Mais elle avait toutes les données en tête pour y être allée, sur cette foutue planète, et un tas de choses le travaillait. Quel était le genre de peuple, pourquoi s’en être prit à la scientifique en particulier, comment les autres avaient réussi à s’enfuir. Autant d’informations qu’elle ne détenait pas mais dont les détails, concernant le peuple incriminé, lui aurait été utile. Mais plus que tout, Wakks doutait que le reste de l’équipe d’exploration se soit enfui en abandonnant un scientifique. Il doutait qu’ils se soient réfugiés sur un endroit qui n’avait rien de sécurisé dans l’espoir de contacter Atlantis via une simple radio avec des autochtones qu’ils ne connaissaient pas. Il y avait le site Alpha, aucun membre de cette équipe n’y avait songé visiblement.

« Ce premier peuple, il était comment ? L’air de commerçants, un peu malins, cons ? Ils savent utiliser la porte ? Et surtout... » Il haussa les épaules. « Pourquoi l’équipe n’a pas foutu le camp sur le site Alpha pour donner l’alerte s’ils étaient libre ? »

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« Des fermiers pour la plupart. Du genre moyenâgeux européen je dirai. Quant à la Porte, ils l’utilisaient pour des sacrifices, en combinant certainement des symboles au hasard, j’en sais rien. Mais ils s’en protégeaient, et sur la fin, ils la surveillaient. » Elle croisa les bras, méditant sa dernière question qui n’était pas bête. Elle haussa des épaules : « On leur posera la question quand on les retrouvera soldat. » Elle se contenant de rester factuelle dans les réponses qu’elle lui servait pour ne pas digresser dans tous les sens, surtout qu’ils n’avaient pas un temps important pour s’équiper et retourner à la Porte rejoindre le reste de l’équipe.

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« Très bien. » Répondit platement le militaire tout en intégrant les détails. Il avait quelques hypothèses qui allaient rester bien au fond de lui. Il acquiesça et suivit le lieutenant jusqu’à la Porte. Il fût incapable de s’empêcher de poser une dernière question qui lui brûlait les lèvres.
« Elle va s’en tirer ? »

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« J’espère. », répondit-elle simplement. Elle aurait pu demander à Isia mais elle s’était contentée de prendre des nouvelles de Nelly seulement. Mais peut-être qu’elle avait classé Jessy dans la catégorie “objet récupéré en mission” et qu’elle ne l’avait pas encore réhumanisée, pour se protéger de l’horreur de son état physique et rester efficiente dans la durée. Un peu comme quand un camarade se faisait descendre en OPEX devant ses yeux, et qu’il fallait prendre sur soi pour continuer quand même.

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Mer 7 Mar - 16:47

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Nuit du 04/05 septembre

Erin Steele & Alexander Hoffman


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Le briefing touchait à sa fin, l’anglais attendit que tout le monde parte, pour finir de s’équiper ou dans le cas de Sidney vaquer à voir quelques amis, puisqu’il était le seul prêt. Il pensait naïvement que tout le monde serait déjà disposé à partir vu l’urgence. S’il avait su, il ne serait pas passé à l’armurerie et ne serait pas tomber sur “Sunny” la chieuse. Dès qu’il fut seule à Erin, qui se doutait, bien que son anglais d’amour ne fît pas trainer c'est pas pour rien, il s'approcha d’elle.
« Madame aime comparer les télécoms alors... » Dit-il d’un regard espiègle, suite au fait qu’elle les avait confronté et cela était plutôt logique, une manière de faire fermer la bouche de son prétendant qui avait préféré l’ouvrir, affichant clairement qu’il désirait prendre le marché de l’anglais.

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Elle l’attendait venir en effet, rangeant ses dossiers tranquillement l’air de rien, mais son regard allait régulièrement sur lui. Il était prêt pour le départ, et il semblait logique qu’il laisse les autres aller s’équiper tandis qu’ils feraient un brin de causette tous les deux. Elle ne s’attendait cependant pas à ce qu’il la relance sur ce sujet-là. Faut dire qu’avec le briefing, elle était passée à autre chose.
« Pas spécialement, quand je suis fidèle à une marque qui me convient bien, je m’y tiens généralement... », dit-elle d’un ton naturel avec la petite lueur du jeu dans les prunelles.

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Il lui fit les gros yeux au mot “généralement”, juste pour la chambrer « Le design est moins attrayant … » une simple constatation et surtout pour la taquiner sur le sujet. Sans le vouloir le soldat dragueur avait lancé un sujet de pique et de raillerie entre eux.

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Elle avait fait exprès d’employer le mot généralement, et elle eut du mal à ne pas rire quand il fit les gros yeux. « Je ne sais pas, il ne m’a pas montré son câblage encore. », répondit-elle pour rester dans le champ lexical des télécommunications. Elle jouait clairement à le titiller pour le coup.

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Le câblage… alalala lui qui parlait d'esthétisme et elle de sexe le monde à l’envers. « Il sera ravi de te le montrer après votre diner. »

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« Oh pour ça je n’en doute pas, bien qu’il semble animé d’une volonté de me conquérir autrement qu’avec sa fibre. » Elle pouffa un peu. Oui, Erin avait toujours des idées coquines et l’esprit mal placé. On ne la changerait pas de sitôt.
« Tu as un restaurant à me conseiller ? », dit-elle joueuse, comme si elle était sur Terre et qu’elle demandait la chose absurde une bonne adresse à son copain pour un rendez-vous avec un prétendant.

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Il était bien d’accord, cet homme ne semblait pas que la désirer et c’est bien ça le problème finalement. Il sentait qu’il allait avoir des problèmes avec ce militaire un peu trop ambitieux. Et il n’avait pas que ça à faire de s’intéresser à un pauvre garçon qui croit encore au père Noël.
« Il en a que deux, celui chic et celui au fond de l’océan, tu sais bien. » Dit-il d’un ton naturel « J’espère qu’il n’est pas allergique aux fruits de mer, on m’a dit que les huîtres étaient énormes ! » Il ricana doucement, imaginant une huitre immense… le genre de chose affreux !

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Erin avait déjà vu des huîtres de 1 kilo, une espèce pêchée en France qui n’avait pas beaucoup de succès, et elle comprenait pourquoi. Ce truc visqueux devait être imbuvable et immangeable en grosse quantité. Quoiqu’il en soit, elle se marra parce qu’il parlait bien de l’envoyer au fond de l’océan. Elle aimait bien quand il jouait à être possessif comme ça. Elle savait très bien qu’il ne l’était pas au fond, mais par moment, c’était flatteur. Il avait tellement confiance en lui, et accessoirement, en elle, qu’il n’imaginait pas une seconde qu’elle puisse se ravir à lui pour aller dans les bras d’un autre. Ce serait un gros beauf qu’il tomberait des nus à force de la délaisser et de la considérer comme acquise, sauf qu’Alexander était un gentleman et que, même si ce n’était pas tous les jours, ce qui était bien normal, il mettait toujours les plats dans les grands pour lui faire sentir qu’elle lui plaisait, qu’il était amoureux, qu’il était bien avec elle, et qu’elle n’était pas qu’un trophée relégué à faire de la figuration dans sa vie maintenant qu’il l’avait eu.

« Oh tu crois qu’il préfère les femmes plus âgées et bedonnantes ? », fit Erin d’un air naturellement innocent. Sa réplique, au sous-entendu pas facile à cerner de prime abord, était salace et scandaleuse, faisant référence à l’anatomie féminine au travers de l’huitre. C’était fin sans l’être, et elle ne savait pas si Alexander allait percuter, toujours est-il qu’elle n’était pas bien fière de ça. Mais elle pouffa néanmoins.

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L’anglais n’était pas spécialement jaloux, puisqu’il ne se sentait pas en danger. Mais n’aimait pas non plus qu’on tourne trop près de sa compagne après avoir été refoulé plusieurs fois. C’est normal après tout, autant c’est flatteur de voir l’autre être prisé par d’autre personne… Lui-même était que trop souvent (à son goût) dragué. Mais quand le prétendant fait fit de l’indisponibilité du partenaire c’est autre chose. Pour le moment, ça l’amusait plus qu’autre chose. Espérant que ce militaire n’était pas un pervers obsessionnel comme avait pu l’être les derniers fans d’Erin.

Alexander arqua un sourcil un peu circonspect, son sous-entendu n’était point sur une référence sexuelle, il avait cherché le fruit de mer le plus immonde à ces yeux et l'huître avait remporté son suffrage. Et il était indéniable qu’Erin soit plus coquine sur les sous-entendus que lui. Il se mit à rire.
« Si c’est le cas, pourquoi essaye t’il de pêcher une belle langoustine ? » Il se rapprocha d’elle, la porte était fermé depuis longtemps et il lui tapa sur le popotin en lui murmurant dans son dos. « Rhoo madame la baronne verse dans le sale…» Ce fut juste pour l’embêter.

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« Parce qu’il n’assume pas ses goûts, tout simplement. », dit-elle alors qu’il venait lui taper le popotin. Elle pouffa de plus belle, avant de déclarer :
« Je ne suis pas fière de celle-là, j’avoue monsieur le baron », répliqua-t-elle. Cette discussion anodine l’apaisait. C’était comme si elle mettait de côté tous les malheurs de ces dernières heures, qu’elle portait sur ses épaules le temps de sa charge de travail. Elle soupira avant de déclarer : « Il n’a aucune chance mon Rondoudou. ».

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« Tu lui demanderas… » Alexander tourna autour de sa compagne comme un chat, avant de se mettre devant elle et de prendre appui sur le rebord de la table. Il avait un rictus chaleureux sur les lèvres « Oui, elle n’était pas délicate, mais ce n’est pas grave, je t’aime quand même ma poissonnière ! » Cela ne le dérangeait pas tant que ça au sein de son couple, parfois le gras pouvait être amusant à petit dose. Après certain mangeaient Mcdo tous les jours… L’homme retroussa le nez en entendant le surnom que lui donnait Hanz.
« Je n’en doute pas. Par contre, je pense que la mission sera de la diplomatie avec ce peuple et entre moi et ma conscience, pour ne pas le laisser sur la planète s’il me mord les pattes. » Il lui fit une chatouille sur le ventre « Gras et lourd… tu fais une bonne élève à Hanz ma Rondoudounette ! » Ce surnom était ridicule et cela lui arracha un rictus. « Bon je vais y aller. Soit sage et n’appuie pas sur le bouton rouge ! » Dit-il d’un air taquin. Il l’embrassa tendrement en se levant.

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Elle le laissait faire son petit manège autour d’elle, restant sur place, droite, le laissant jouer. Elle aimait bien quand il faisait ça. Elle se contenta de sourire quand il évoqua la possibilité de lui demander, tout en relevant la délicatesse de sa blague osée. « Oui de la diplomatie. Ne prenez pas de risque inutile, s’il faut revenir plus lourdement armé, on reviendra, prenez des infos déjà, et si vous les retrouvez, tant mieux.. » Elle roucoula alors qu’il lui faisait une chatouille. Elle avait fait exprès de l’appeler comme Hanz l’aurait fait. « Je vais essayer de ne pas le faire. », répliqua-t-elle avant qu’il ne l’embrasse. Elle l’accompagna jusqu’à la sortie.
Oui c’était décidé, elle allait arrêter de mêler les deux quand elle était en situation professionnelle.

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L’anglais hocha la tête, il ne comptait pas jouer à Rambo de toute façon avec un zat on ne fait pas ça et encore moins avec deux militaires. Avant de sortir il se tourna une nouvelle fois vers elle, lui caressant le visage avec cette tendresse propre au mec amoureux.
« J’espère que ça va bien se passer. » Une manière de lui dire qu’il avait un truc qui le chiffonne et qu’il ne savait pas encore si ce fut à cause du manège des télécoms ou bien une autre perception. « Après tout, il n’y a pas de raison. A ce soir ! » Il l’embrassa sur la joue, lui disant quelque mots doux et simple avant de sortir.

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Elle lui rendit son baiser. Oui ça allait bien se passer. Il n’y avait pas de raison. Ils allaient sur une planète peu fréquentée, peu habitée, avec une escorte militaire et des compétences en tout genre, ils allaient bien s’en sortir. Elle était confiante, même si elle appréhendait quand même de savoir Alexander là bas. Bien entendu, c’était la compagne en elle qui parlait, mais pas que. La professionnelle aussi. Ce n’était pas parce qu’elle restait “au chaud” sur la cité qu’elle ne se faisait pas du souci et qu’elle envoyait au charbon des “pions”. Non, elle avait bien conscience que c’étaient des hommes et des femmes, qu’ils avaient une vie, une famille, et qu’à tout moment, ils ne pouvaient pas revenir. Elle ne pouvait pas protéger Alexander d’une quelconque façon, en le gardant dans les lignes arrière. Au même titre qu’elle, il pouvait prendre des décisions, aller sur le terrain, et si ce n’était pas du fait d’Erin, ce serait de son propre fait. Et puis, quel message pour les autres si elle faisait ça ? C’était aussi pour ça que de temps en temps, elle allait sur le terrain. Depuis la prospection, elle n’y était pas vraiment retournée, mais elle savait que tôt ou tard, ce serait son lot, et elle l’acceptait. Et puis, à l’instar de son chéri, elle trouvait ça grisant quand même !


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Mer 7 Mar - 16:50

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Nuit du 04/05 septembre

John Sheppard & Alexander Hoffman


Spoiler:
Alexander marcha dans les couloirs pour se rendre vers la salle d’embarcation, il était le seul présent. Normal, étant le seul près où n’ayant rien à faire de plus à côté. Il était plutôt satisfait de ne pas voir l’affreuse technicienne qui aurait décidé de remettre une couche. Niveau humeur, il était neutre, même si le curseur vers l’agacement pouvait très vite se pinter et tout cela à cause de Sunny qui avait tâter le terrain avant. Elle est chiante mine de rien et il avait une autre personnalité qui pourrait le devenir. Mais ne jugeons pas trop vite cela n’est pas le genre de la mission.

Alors qu’il venait de descendre les escaliers quelqu’un les dévala rapidement et s’arrêta à sa hauteur en lui filant une tape sur l’épaule. Sheppard qui s’apprêtait à partir. Son équipe était en train d’arriver composée de Jacobs, Nillson et Candom. Le colonel, fit un rictus amical à l’anglais.

« Preum’s ! » Fit le colonel, d’un air puéril en lui montrant la porte des étoiles. Il fut accueilli par un rictus amusé.
« Mais fait donc mon ami ! » Il fit un geste de main ample pour lui laisser la place.
« C’est bien que tu sortes tu vas prendre des couleurs et tu auras mon beau teint hâlé ! » John cherchait apparemment quelques phrases d’humour. Comme souvent, quand il était agacé ou dérangé l’homme pratiquait cet art pour décompresser et l’anglais lui offrait bien volontiers. Il comprenait que suite à la mission d’avant, John n’ait pas spécialement envie de se rendre sur cette planète à nouveau surtout en sachant ce qu’il s’y passe. Candom dirigeait un chien robotisé vers la porte qui s’activait. Le reste des militaires firent un signe de tête à Alexander en guise de salut, attendant que leur leader finisse de discuter avec le responsable.

« Pourtant tu sais que j’aime le rouge... » fit Alexander en rendant le salua aux trois militaires.
« Héhé oui. Ce soir c’est soirée crêpe ! J’ai négocié avec Erin ! » Il avait l’air heureux de cette perspective, enfin même là, ce fut le soir, mais cette déclaration incluait leur retour, soir ou midi qu’importe.
« Ah ? Enfin si tu rentres et non si tu te trouves une belle demoiselle »
« Pour des crêpes je laisserais tomber toutes les demoiselles de la galaxie ! »
« Ventre sur patte … Fait attention mon ami »
« C’est grave si on rase un village ? … Je rigole. Non, c’est à toi de faire attention, moi c’est mon métier de mettre ma vie en danger. Je veux avoir mon copain ce soir, donc tu fais gaffe ! »
Alexander lui avait fait de gros yeux concernant le village, même si bon, s’il le fallait il n’allait pas chipoter, puis un rictus appréciant sa sollicitude.
« Tu ne prends pas plus d’arme ? » Dit-il en voyant le zat.
« Mon arme elle est ici ! » fit’il en ouvrant la bouche et en pointant son doigt dessu, montrant sa langue. « Et avec quoi d’autre je peux tirer ? Hum ? Je vais me mettre une balle dans le pied, le zat c’est bien, ça demande pas grand-chose et ce n’est point létal. Et j’espère pas m’en servir… » Une arme car c’est obligatoire, même si en porter une ne le dérangeait pas, c’est la procédure. Mais il avait déjà eu un pistolet sur Renégat et il avait craint de s’en servir et de tirer sur quelqu’un. Donc le zat au moins, ça ne tue personne, s’il doit se défendre et toucher quelqu’un par inadvertance. Même si ça le ferait chier. Et qu’importe au final, ce n’est que de la déco, le principal était autre part pour Alexander. Et heureusement, que John ne venait pas lui mettre une autre arme au final, car le colonel en serait bien capable “au cas où”.
« Pas faux, enfin bon, faudrait que tu apprennes à tirer, Erin aussi d'ailleurs... » John redoutait clairement, qu’il tombe dans le même type de mission que lui.
« Et bien soirée crêpe et tir !» Fit l’homme d’un air nonchalant, le tir était pas très attirant mais pourquoi pas.
« On va faire ça ! Alors ! » Dit-il avec un rictus, il verront où il demandera à un militaire de former les responsable dont Woolsey. Faut vraiment que tous les civils est une formation corps à corps et arme à feux au moins les bases, ça commence à être critique se dit John. « Il y a que Allen avec vous ? »
« Non, le soldat 1ere classe Wakks, membre du Dédale »
« Connait pas… hum léger mais on a plus d’effectif et j’ai besoin des miens… fais doublement attention. » John était préoccupé et cela se voyait. La mission a venir devait représenter une source de stresse.
« Bien mon colonel ! »
« J’adore quand tu dis ça, tu devras le dire plus souvent »
« Ça te fait quelque chose hin ? » dit-il narquois
« Oh oui… ça me chamboule mon petit cœur ! » John ne fit quelque pas puis se tourna vers Alexander « Sinon, tant pis je prêterai mon épaule à Erin ! » De la simple boutade, Alexander secoua la tête amusée, décidément, le popotin d’Erin était au centre de toutes les attentions, même si venant de John, ce fut plus pour le charrier.
« Si Isia ne l’a pas déjà fait… tu manques d’argument mon ami. »
« Ah oui c’est vrai… Je me teindrais en blond va ! Bonne chance ! » Dit-il en se tournant, le jumper était en train d’arriver, un technicien le commandait jusqu'à la salle d’embarquement, comme John était partie faire un tour à l’infirmerie puis à l'armurerie pour choisir des armes lourdes qu’il avait fait livrer dans le jumper. Bref cela allait être sale. Le colonel, se mit en marche rapide juste après avoir entendu la réponse de l’administratif et pénétré dans le jumper pour prendre les commandes et partir dans la nappe violette.

« À toi aussi... » Et John en avait bien plus besoin que lui, il allait faire une minie guerre. Alexander suivit les mouvements de l’équipe et surtout de John, avant de croiser les bras et d’attendre les autres. Il récapitulait dans sa tête ses affaires puis haussa doucement les épaules, il ne pouvait rien prendre de plus. Il verra bien sur place comment est ce peuple et il espérait qu’une chose, qu’il ne faut pas faire d’offrande ou un truc dans ce genre pour négocier ou avoir des informations, puisqu'il n’avait rien de bien attirant, sauf peut-être sa montre… montre en bois de facture Athosiene que lui avait offert John sous les judicieux conseil d’Erin.


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Mer 7 Mar - 17:20

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Nuit du 04/05 septembre

Pedge Allen


Pedge arriva alors que la Porte se refermait sur l’autre équipe. Ainsi donc, leur équipe écopait du Kit de soin pour de bon. Quelque part, ce n’était pas une mauvaise chose, et la texane en vint à se dire que ce genre de produit devrait être obligatoire pour les missions, surtout s’il était simple d’utilisation. Elle aurait aimé souhaiter bonne chance au colonel. Quelque part dans sa tête, elle était certaine que ce dernier allait retrouver le reste de l’équipe, et qu’eux, ils allaient faire choux blanc. C’était même une évidence si on n’y réfléchissait. Pourquoi est-ce que ces barbares auraient permis au reste de l’équipe de repartir vers la Porte alors qu’ils retenaient la scientifique ? Ils n’avaient aucune raison de faire ça, à moins d’être vraiment con. Mais alors pourquoi est-ce qu’ils ne se manifestaient pas les autres ? C’était quand même un sacré sac de noeud, mais Pedge était certaine qu’ils n’étaient pas sur la planète où elle allait avec les trois autres personnes composant l’équipe. Enfin qu’importe, cela permettrait de resserrer des liens, très certainement. Mais bon, elle se sentait concernée par le destin des trois membres disparus, ne serait-ce que parce qu’elle était dans le coup pour le premier assaut, et qu’elle avait vu Jessy ressortir de là comme une épave, évitant de justesse le même sort à Nelly… Enfin… Pour ce qu’elle savait. Tant bien, l’hispanique s’était faite violer bien comme il fallait, et elle n’allait pas s’en remettre psychologiquement. Manquerait plus que ce connard l’ait engrossé et c’était le pompom. Finalement, elle regretta de ne pas l’avoir buté…

Non, elle n’aurait pas pu le descendre de sang froid comme ça. A la limite, il aurait fallu qu’elle lui tire dessus directement, alors qu’il essayait, ou qu’il violait Nelly. Une fois qu’elle l’avait neutralisé, elle ne pouvait pas se mettre au dessus de lui et lui loger deux balles, si ? Ce n’était moralement pas acceptable, et Pedge se battait toujours pour la vie, pas pour la mort. Ok, elle n’était pas la dernière pour tuer quelqu’un, quand elle était directement en danger ou quand elle devait protéger un innocent et qu’aucune autre solution n’était possible, mais cela ne faisait pas d’elle une meurtrière de sang froid. Du moins le pensait-elle, et aimait-elle à le penser.

Elle récupéra son Colt M4, et l’accrocha à la sangle de son gilet tactique. Elle était fin prête à y retourner. Ses chargeurs étaient pleins, son stock était renouvelé en ce qui concernait les accessoires divers et variés qui allaient de la grenade à la barre énergétique. Il n’y avait plus qu’à.

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Ven 9 Mar - 21:07

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Nuit du 04/05 septembre

Patrick Sidney & Normann Wakks


Équipement Wakks:


Le temps de rejoindre la salle d’embarquement, Wakks avait eu le temps de redescendre dans les tours. Allen avait été suffisamment pro pour lui répondre au lieu de se braquer, c’était une bonne chose. Les quelques informations qu’il avait obtenu n’allaient pas forcément tout changer mais c’était un premier pas. L’homme assura son équipement tout en vérifiant que tout était à portée de main. Il se déplacerait avec son fusil à pompe dans les mains et il avait, pour arme secondaire, un MP5 qu’il gardait sur le flanc en bretelle.
Dans le sac à dos, le kit médical qu’Allen lui avait mit dans les bras avec deux zats, lesquels serviraient pour l’équipe disparue s’ils avaient besoin d’armes. Wakks ne voulait pas émettre trop d’hypothèses sous peine de se perdre mais il estimait que le transport de ces deux armes supplémentaires ne seraient pas de trop. Surtout si les événements venaient à se corser rapidement.

Accroché par les attaches modulaire, Normann avait songé à emporter une masse de chantier. Le genre tout à fait classique mais parfait pour ouvrir des brèches dans ce satané hôtel. Il fallait juste espérer que tout ne soit pas uniquement fait de métal sinon la masse allait seulement servir sur quelques têtes.

Dans son gilet tactique, quelques grenades dans les poches, du gel termite pour les serrures et son outil de collecte de renseignements pour les plus récalcitrants : un poing américain. Il le dissimulait dans la poche intérieure de son gilet, préférant que les petites âmes comme l’Anglais ne le découvre pas pour se faire tout de suite de fausse idées.

D’ailleurs, en parlant de lui, il se trouvait non loin avec son zat en holster. Il donnait véritablement tout de l’image du bureaucrate tranquille qui dissimulait l’expert commando face au danger. Wakks voyait déjà le tableau, l’image du big boss avec son zat en main, du genre “attention, je suis dans la place !”. Alors, bien entendu, il fallait bien se protéger.
Mais en l’état, le type lui sortait par les yeux et les narines. L’air suffisant et arrogant, cette assurance, tout ça ne lui plaisait tout simplement pas et il songeait que ce serait un beau moyen de le ramener à un peu plus de conscience quand il aura embarqué sa nana dans le pieu.

Wakks enterra ces ressentiments bien au fond de lui pour faire efficacement son travail. L’idée qu’il se faisait d’Hoffman n’irait pas altéré son comportement en mission et il comptait bien jouer sur tous les tableaux pour ramener le psy au patron. Normann renifla nerveusement tout en tirant la pompe de son fusil, vérifiant la présence de la cartouche dans la chambre, puis alla à la rencontre de Sidney.

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Le psychologue, de son côté, était allé voir Jessy avec la permission d’Isia. Elle allait relativement bien malgré les circonstances. Son état psychologique était bien évidemment très atteint mais la jeune femme recelait d’une motivation particulière. Elle ne voulait pas se laisser abattre et elle alternait sans arrêt entre des périodes de profondes déprimes et d'exaltation quant à sa survie. Un traitement médicamenteux avait été nécessaire pour stabiliser cet état, le temps pour le corps médical de se charger de ses blessures autrement plus inquiétantes.

Fidèle à sa personnalité, Isia avait mis fin à leurs échange pour prendre le relais et l’amener au bloc. En sa qualité de psychologue, Sidney lui avait conseillé l'administration d’un premier antidépresseur passif pour éviter de brusques modifications comportementaux pendant ses phases de lucidité. Mais ce n’était là qu’un conseil adressé à un médecin qui restait maitre de son dossier. Sidney n’avait donc pas insisté et avait prit la direction de la salle d’embarquement.

Le peu de temps qu’il y passa pour attendre les autres, le sac sur le dos et sa sacoche en main, lui avait permis d’observer quelque peu son garde du corps. Il le trouvait dans un état de nervosité plus important et le regard qu’il avait jeté en direction d’Hoffman, une lueur de colère y brillant, ne lui avait pas échappé. L’homme décida néanmoins de rester discret et accueillit son arrivée avec un léger sourire.

« Il est temps pour moi d’intégrer vos règles, c’est cela ? »
« Vous présumez bien doc. Vous avez les oreilles grandes ouvertes ? »

Sidney avait les bras croisés, amusé par la situation. Il acquiesça tout en l’écoutant sérieusement.

« Vous restez toujours avec moi. Quelque chose attire votre regard, vous voulez aller quelque part, parler à quelqu’un : vous n’y allez jamais seul. Vous me le dites, ou vous demandez à Allen. »
« Ou monsieur Hoffman ? »
« Si vous voulez. Mais vous ne vous écartez jamais d’un soldat, que ce soit moi ou le lieutenant, vous comprenez ? »
« Tout à fait... »

Wakks hocha la tête.

« Si ça commence à chauffer, vous vous calez derrière moi. J’avance, vous avancez, je m’arrête, vous vous arrêtez. Pas besoin de voir ce qui se passe, vous ne cherchez pas à admirer le spectacle, vous vous planquez : c’est tout. »
« Compris, jeune homme. Je tâcherai de m’en souvenir... »
« Autre chose. Hoffman n’est pas votre copain d’échec sur cette mission. C’est moi que vous écouterez. Si je me fais descendre, vous répétez l’opération avec Allen et vous ne chipotez pas. »

Sidney acquiesça une nouvelle fois. Il n’avait pas l’intention de marchander ou refuser ces règles même si certaines lui étaient assez contrariantes. L’homme s’apprêtait à voyager sur une nouvelle planète, sur un territoire entièrement étranger, et il valait mieux pour lui de s’accorder avec les éléments plus expérimenté. Il ajusta ses affaires tandis que Wakks se tournait vers la Porte et Sidney croisa le regard d’Allen. De son air habituel, il lui fit un clin d’œil, comme pour lui dire que tout allait bien se passer, puis il se tourna à son tour en direction de la Porte, ne voulant surtout pas manquer le spectacle de son activation.

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Mar 13 Mar - 16:31

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrcik Sidney & Normann Wakks


Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519146601-01alexander
L’anglais était le premier arrivé et observait le départ de Sheppard, les mains nonchalamment dans les poches. Son air tranquille ne laissait rien présager de ses pensées dirigées vers le colonel et l’interrogation de ce qu’il trouvera sur cette planète. Il espérait juste que ça ne soit pas un remake que sur l’autre, même s’il avait peu de chance. Son regard alla sur Allen qui fut la seconde arrivée, naturellement il se rapprocha du lieutenant qui fut très vite rejoint par Sidney et sa nourrice aux airs peu aimable. Alexander ne savait pas bien, pourquoi, il avait le droit à ce regard d’une lueur colérique… Autrement que leurs échanges sur les télécoms. Le soldat pouvait garder sa maitrise pour lui, mais il avait au moins deux très bons observateurs donc il était grillé. Enfin qu’importe, l’anglais ne se formalisait pas de ça.

D’ailleurs, alors que le silence était roi, celui-ci donna des règles à l’Irlandais, ne manquant pas de faire sourire légèrement l’anglais, surtout au vu des deux références sur sa personne. Alexander leva le regard sur Sidney qui semblait observer tout comme lui ce militaire. Cela devait être son avis civil, mais tout ce genre de chose lui paraissait extrême, Sidney devait aussi lui donner la patte et faire une galipette sur commande ? Mais soit si c’est la sécurité, on ne lésine pas dessus et il n’était pas dans ce domaine de compétence pour juger de l’excès ou non. Même si le ton ou la manière de parler du soldat surtout sur la référence des échecs irrita l’anglais, il décida de l’ignorer, cet homme avait eu une mission autre que de simplement accompagner le psychologue et il la prenait excessivement à cœur. Il devait être d’une loyauté hallucinante ! Voir même un peu trop. Cela le fit penser à Ford. Alexander, était certain qu’en cas de conflit, il ne pourrait compter que sur Allen et sur lui-même. Wakks aurait son objectif à protéger et qu’importe si pour cela il devait laisser sur place un officier et l’un des dirigeants de la cité. Cette pensée avait un côté dérangeant, mais si c’est plus ou moins ce qu’avait annoncé l’homme. Et tant bien, ils feront avec.
L’anglais, pencha la tête vers Allen lui lançant de son air habituel pince sans rire.

« Je dois faire pareil ? » Qu’elle lui dise oui à ce moment, ne le dérangera pas, il ferait de son mieux. Puisque après tout, on ne sait jamais, ce genre de chose pouvait donner des idées à la sous-lieutenant, donc autant que ça soit clair. Même s’il avait un doute, jamais un civil avait eut ce genre de commande de la part des militaires d'Atlantis.

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Wakks était vraiment obsédé par sa mission. L’archétype du soldat. Quelque part, Pedge n’était pas mieux, même si elle arrivait à ne pas se montrer trop excessive, ou alors… elle ne s’en rendait pas compte et elle était peut-être aussi butée que lui. Toujours est-il que cela la dérangeait d’avoir dans l’équipe un gars qui briguait autre chose que la coupe que tout le monde souhaitait obtenir dans leur formation. Bref, il jouait à part, avec des règles à lui, sur leur terrain de jeu, parmi leur règle. Elle espérait qu’il se tiendrait à carreau, pourtant, il était armé comme s’il allait défoncer tout le monde en arrivant.

Son ressentiment envers Hoffman était assez pénible, et transpirait un peu trop. Est-ce qu’elle aurait dû le recadrer quand elle lui avait demandé plutôt que de la fermer et de le laisser voir par lui-même de quel bois l’anglais était fait ? Elle n’avait pas d’avis tout fait sur la question, et de toute façon, elle n’était pas sa nourrice, même si au demeurant, elle était sa supérieure, ne serait-ce que dans la hiérarchie.

Elle vit du coin de l’oeil Alexander se pencher vers elle, et elle tourna ses yeux bleus inexpressifs vers lui, l’air endormi peint sur son visage alors qu’elle était dans l’attente.

« Je suis certaine que vous saurez vous adapter très bien aux situations qui se présenteront, et si le besoin s’en fait sentir, vous pouvez en effet vous planquer derrière moi. » Elle savait que ce n’était pas le genre de gars à se servir d’une femme comme bouclier, ou même d’un autre être humain en général. Il était plutôt du style à faire face.

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Alexander hocha la tête alors que le bleu de l’acier croisait le bleu inexpressif. Il n’était pas certain qu’elle lise facilement les expressions si rares de l’anglais, mais il avait mis une forme “en effet”. Il releva le regard vers les deux autres personnes, avant de parler.
« Allons y. Allen, je vous laisse passer devant. » Ce n’était pas à lui de faire une reconnaissance du terrain, mais bel et bien les deux militaires.

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Pedge se contenta d’acquiescer. Effectivement, elle comptait bien passer devant pour effectuer une reconnaissance rapide des lieux. Sans autre forme de procès, elle passa dans l’horizon des évènements, pour sortir du même pas assuré de l’autre côté. L’air frais fut saisissant. Il devait faire à peine 41°F (5°C) selon elle. Le soleil était bas sur l’horizon, éblouissant le chaland qui sortait de la Porte, comme ils étaient en train de le faire tour à tour. Elle balaya du regard les environs, s’assurant qu’aucune menace ne les attendait, bien qu’ils n’étaient pas prévus au programme. Ce serait donc pure coïncidence si quelques Géniis ou même des Wraiths se trouvaient déjà dans le coin.

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C’est sur des moments comme celui-ci que Sidney semblait obtenir un aboutissement de sa carrière. Depuis ses très longues années de pratique, il n’aurait jamais cru pouvoir embarquer pour un voyage aussi formidable que de demeurer dans le Dédale, connaître Atlantis, ainsi que les formidables personnes qui y travaillaient. Là, le grand cercle s’animait et déclenchait une onde brutale, une vague éruptive bleu qui le surprit avant qu’elle ne se replie et forme l’horizon des événements. Peut-être que les autres y avait pris l’habitude avec l’expérience et l'enchaînement des missions. Mais ce moment unique surprenait Sidney qui considérait cette merveille d’un regard étincelant.

Les militaires semblaient déjà parti pour sécuriser l’autre côté de la Porte et c’est l’amorce du mouvement d’Alexander qui l’arracha à sa contemplation. Il s’approcha de l’horizon des événements avec une forme de timidité qu’il ne pensait pas à dissimuler. L’homme approcha la main et eut un léger sourire en découvrant une sensation tout à fait particulière et inédite au contact de l’horizon.

Avant de traverser Alexander avait constaté l’air timide et impressionné de son ami. Cela devait être la première fois qu’il plongeait dans l’horizon. Lui-même avait été stupéfait pour sa première et ressentait encore les petits frissons frais de la traversée.
« Vous n’avez jamais vu la porte du SGC en marche ? »
« Oh, une fois, mais il y a des années. Et je me tenais dans la salle de briefing. L’expérience n’était pas aussi “directe” qu’en ce jour. Je suis floué... » Lui confia Sidney.
Alexander lui fit un rictus agréable. « Je comprends, j’étais dans un état surement proche du vôtre la première fois que j’ai traversé la porte. Attendez-vous à quelques frissons. »
« J’ai beaucoup de rides mais je suis resté un inconditionnel fervent des montagnes russes. » Ajouta Sidney avec un air enthousiaste. « Je suis certain d’être satisfait par cette expérience. »
« Vous ne serez pas déçu… des montagnes russes arc en ciel même. » dit l’homme en pouffant un peu. Alexander s'apprêtait à traverser quand une voix l’interpella la reconnaissant que trop bien, il leva les yeux au ciel et traversa la nappe violette, faisant mine de ne rien entendre de l’apple de sunny. Quelle plaie cette femme !

Le regard de Sidney se tourna vers son ami Anglais qui semblait s’être raidi durant quelques secondes en entendant une voix dans son dos et il passa le vortex.

Le psychologue prit une inspiration pour se donner du courage et le suivi immédiatement. Lorsqu’il émergea, il avait les yeux grands ouverts, se détournant vers la Porte avec un large sourire d’enfant qui vivait pour la première fois un parc d’attraction puis il se laissa gagner par une observation de son environnement. C’était très déstabilisant de changer de décors aussi rapidement. On aurait cru qu’ils venaient de franchir les maquettes de films différents en passant d’un couloir à l’autre.

« Et vous faites ça tous les jours... » Fit Sidney en souriant. Alexander l’avait entendu et lui fit un sourire, restant silencieux, le temps que les deux militaires finissent leur reconnaissance.
Sidney ne pouvait pas s’empêcher de laisser trainer son regard sur chaque détail. Il avait encore du mal à considérer qu’il n’était pas sur Terre ou le continent mais bien dans un territoire étranger. Les mains appuyées sur les bretelles de son sac, le psychologue demeurait aux cotés de l’Anglais en attendant la suite.


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Mar 13 Mar - 16:40

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrcik Sidney & Normann Wakks

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Pedge avait avancé de quelques pas, descendant les quelques marches qui mettaient la Porte des Étoiles en haut d’un petit piédestal tout ce qu’il y a de plus classique. Elle s’arrêta au niveau du DHD qui était situé à distance respectable de l’anneau, afin que le Vortex ne vienne pas lui lécher les pieds quand elle s’activait. Une pensée un peu sotte lui traversa l’esprit alors qu’elle faisait cette constatation pour la première fois. Est-ce que les premières Portes avaient vu leur DHD disparaître avec le type qui composait l’adresse parce qu’ils n’avaient pas pensé à éloigner le bordel ? Probablement pas. Les anciens étaient quand même de sacrés techniciens, et il semblait évident qu’ils avaient pensé à ça.

BREF ! Elle se concentra de nouveau sur les environs. Il n’y avait pas âme qui vive, rien ne bougeait, pas même la nature. Sur le côté gauche de la Porte, quand on l’avait dans le dos, s’étirait une forêt au loin, précédée d’une plaine importante dans laquelle semblait pousser quelques cultures, par parcelles régulières, mais jamais très importante. La forêt coupait l’horizon et ne permettait pas de voir plus loin. Côté droit, un chemin partait en serpentant vers une touffe végétale composée de grands pins qui s’élançaient comme des piques vers le ciel. Mais ce n’était rien comparé à la structure rachitique et pointues de facture ancienne qui dressait sa majesté au travers des conifères, les dépassants de sa hauteur de quelques 70 mètres, au jugé. Encore plus à droite, un ruisseau serpentait dans l’herbe grasse, creusant un sillon assez profond qui s’étirait mollement dans la pente douce, s’écoulant lui aussi en direction des pins et de la ruine lantienne. Il suivait le chemin en clapotant par moment quand la pente se faisait plus raide, bien qu’elle ne dépassa jamais vraiment les 7° d’angles.

Pedge avisa un panneau sur lequel était écrit, en anglais, le mot « Auberge », puis en dessous « Hôtel », puis encore en dessous, « Gite », et encore encore en dessous « Taverne », le tout rajouté par des écritures différentes, comme-si ce peuple avait eu connaissance de vocabulaire au fil du temps. D’ailleurs, ce n’étaient là pas les seuls mots, car on pouvait lire également des mots tel que : « Ostan », « Albergo », ou encore « Gwesty », qui évoquerait peut-être le terme « Hôtel » pour ce qui concernait du dernier mot, à qui parlait Génii dans le groupe d’Atlante. Le panneau était taillé en forme de pointe, laquelle invitait le voyageur à suivre la piste qui suivait le ruisseau, vers la ruine. Il était ficelé sur un pieux planté solidement dans le sol, dont l’extrémité la plus basse était entourée d’herbes folles.

Ce concept d’hôtel était quand même assez farfelu dans une galaxie assez primitive, où les gens ne voyageaient pas énormément par les Portes. Ok, certains peuples le faisaient, et après ? Est-ce qu’ils avaient souvent des clients ? Comment est-ce qu’ils payaient ? Que se passait-il quand des Wraiths débarquaient ? Pedge était quand même assez perplexe sur tout ça. Mais bon, le commerce humain n’avait souvent pas de limite, et ce n’était pas quelqu’un qui venait d’une planète ultra capitaliste qui allait dire le contraire. On trouvait de tout partout, pour peu que ça rapporte. Il devait donc y avoir intérêt là-dessous.

« RAS ici. Je pense que nous devons aller là bas. », dit-elle en tapotant sur le panneau et en montrant du menton la pointe qui s’étirait vers le ciel. Un courant d’air glacé la fit frisonner. Le vent se levait et les nuages arrivaient de l’Ouest, suivant les bourrasques d’air froid qui les faisaient avancer vite. Ils n’étaient pas très sympathiques, plutôt menaçants même, de l’air de ceux qui craqueraient bien en un orage diluvien. D’ailleurs, si l’on poussait son regard dans le lointain, au delà de la cime des arbres, on pouvait voir aisément les bandes de pluie former un rideau compact au dessus de la végétation. Confirmation fut faite quand un roulement de tonnerre se fit entendre, atténué par la distance qu’il avait parcouru avant de faire vibrer les petits os de l’oreille interne de chaque aventuriers.

Cela n’y paraissait pas, mais le chemin qui allait jusqu’au ruine était long de trois kilomètres. La ruine semblait proche, mais cela ne tenait du fait qu’elle était haute. Les atlantes ne tarderaient pas à se rendre compte qu’il y avait un peu de marche avant de toucher au but. Arriveraient-ils sec ? Rien n’était moins sûr. Avec l’air chargé d’humidité et les nuages qui allaient masquer le soleil éblouissant qui leur faisait face, la température allait certainement remonter un peu, charriant avec elle son atmosphère lourde et électrique.

« Trouve-t-on refuge dans cette auberge hôtel taverne gîte ou bien est-ce qu’on opte pour une stratégie moins directe ? », finit-elle par demander au groupe.


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Normann avait fait un signe à Sidney, lui demandant d’attendre aux cotés d’Alexander, mesure exceptionnelle, le temps qu’il sécurise l’endroit avec le lieutenant. Manoeuvre commune à toutes les formations militaires, il se positionna à l’opposé du coté qu’elle occupait puis passa le vortex de manière quasi-synchronisée, émergeant le canon en avant avec elle et se déployant en usant du même rythme de progression.

Pleinement concentré, le militaire alla sur le flanc qui l’incombait et examina l’endroit en détail, n’y trouvant strictement rien d’anormal. Il demeura en position jusqu’à ce que le lieutenant se mette à bouger, calquant ses réaction sur les siennes, puis abaissa son arme lorsqu’elle fit de même. Il sonda le bâtiment qui se voyait au loin puis le panneau qui indiquait la fonction du bâtiment. Une vague de scepticisme le gagnait rien qu’en l’observant. Qu’est ce que cet hotel pouvait bien gagner à fonctionner ici ? Son expérience le renvoyait à ces pays, sur Terre, friand de touristes étrangers pour les rançonner.
Une part de lui échaffaudait déjà l’hypothèse que l’équipe avait pu être capturée pour être vendue au plus offrant. Des Geniis peut-être ? Ou des esclavagistes qui recherchait la denrée rare qu’était les explorateurs Atlante ?
Bref, il garda une nouvelle fois cette idée pour lui. Ils se rendraient fatalement dans cet hotel tôt ou tard et ils seraient fixés.

Le militaire se détendit quelque peu en l’absence du danger puis écouta le lieutenant faire ses propositions. Quelque part, il se demandait pourquoi elle ne donnait pas tout simplement l’ordre, prendre la décision d’elle-même, jusqu’à ce qu’il se rappelle qu’elle ne lui appartenait évidemment pas. C’était l’Anglais qui dirigeait et cela lui déclenchait une nouvelle fois quelques aigreurs. Mais en bon soldat qu’était Wakks, il se contenta d’attendre tout simplement en détournant le regard vers l’administratif.
Pour le moment, Sidney semblait rester à ces cotés et il ne comptait pas le reprendre à ce sujet. Tant que ça ne chauffait pas, il n’allait quand même pas attacher le psy à une laisse pour s’assurer qu’il le suive.

Une part de Normann espérait que cette mission se déroulerait sans besoin d’agressivité ni action armée, même s’il en doutait fortement. En son for intérieur, il redoutait un peu ce moment où il supplenterait tout le monde et foutrait la merde dans le groupe pour répondre aux ordres de Caldwell. Le colonel avait dû sentir le coup puisqu’il lui avait conseillé de “composer sur tous les plans” mais il n’empêche que cette situation déclencherait le “Normann tête de con”. Et il n’en avait pas envie dans l’immédiat…

Pendant que la grande huile prenait sa décision, le militaire se décala un peu plus en avant pour observer la piste. Il n’était pas expert en ce domaine mais il savait reconnaître l’empreinte d’une semelle militaire et les traces d’un passage régulier. C’était ses deux questions du moment alors qu’il s’agenouillait pour regarder la piste : “Y avait-il des traces visibles des équipiers disparus et la route était-elle aussi régulièrement fréquentée qu’on le disait ?”. Les réponses lui sautèrent aux yeux, du moins en partie. Le chemin qui serpentait était vierge de végétation, bien délimité par un passage régulier. Néanmoins, rien ne pouvait indiquer que telle ou telle personne était passée par ici, donc de là à savoir si des atlantes étaient passés par là, mystère.

Le Verbe à vif - suite Main Froide 1519146601-01alexander
Alors quand Alexander avait informé Sidney qui aurait surement un peu froid, il ne s’attendait pas à ce qu’il fasse aussi frai de l’autre côté… Brrr, il frissonna un peu, sachant pertinemment, que d’ici quelques minutes, il aurait les joues rouges à cause de son teint si bronzer… Bon, c’est un Londonien, il est habité au mauvais temps, mais si on peut s‘épargner les flocons ça serait encore mieux. En tout cas, l’aube était en train de se lever éclairant tout le monde de sa puissante lumière, très vite tolérable grâce aux travail extraordinaire des lentilles.
L’anglais, descendit du piédestal pour se mettre vers le DHD au cas où, ils doivent repartir en vitesse et composé l’adresse de la cité.

Cela était étrange, normalement cette expédition devait être tranquille, or vu les mésaventures de Sheppard et son équipe, il valait être mieux trop prudent que pas assez. Le petit matin sur cette planète semblait aussi calme qu’une veillé de cimetière. Le gel encore présent sur les herbes craquait sous les pas des rangers. Alexander, remonta un peu plus sa veste blouson en cuir fourrant ses mains dans les poche de celui-ci. Il aurait dû prendre des gants…

En attendant que les militaires fassent leur tour, il observa silencieusement, le paysage et cette immense tour au loin, similaire aux tours de la belle cité. Son regard resta quelques instants sur le ruisseau qui suivait mollement le chemin en direction de l’édifice lantien. Il y aperçut des sortes de grenouilles au couleur givré et bleu. Un petit rictus sur les lèvres, il aurait été tenté de s’y rapprocher mais il devait attendre que tout était normal du coté gris. Cela ne tarda pas d'arriver avec le RAS du lieutenant. Hoffman, se déplaça alors vers sa direction, puisqu’elle était proche d’un panneau en bois. Il se prit aussi la bourrasque et machinalement, il toisa le ciel, qui n’était pas très dégagé ! Manquait plus qu’une pluie glacée pour donner du charme à cette expédition.

Il détourna son regard du temps peu avenant, pour lire les inscriptions en anglais, qu’il était étrange de se dire qu’il avait un hôtel… quoique, sur plusieurs planète les auberges fleurissaient et les voyageurs n’étaient pas forcément des aventuriers sortant du cercle ancestral, mais des personnes de leur propre planète. Dans toute structure humaine, il y a cette notion de voyage et il faut bien abrité et se faire de l’argent sur les voyageurs. En somme Alexander n’était pas étonné de ce bâtiment au contraire… Cependant, l’écriture en dessous lui disait quelque chose. Il tourna son regard acier, très assortie au paysage vers la militaire qui se demandait s'il était mieux de trouver refuge ou d’y allé de manière plus discrète.

« Attendez deux minutes, je vérifie cette écriture… » Il devait être le seul ici à reconnaître l’alphabet Geniis… Comme tout membre du CODIR ? même s’il ne le parlait pas couramment, il avait appris à reconnaître au moins l’écriture, comme on se doute que certaine phrase soit de l’italien alors qu’on ne l’a jamais pratiqué mais juste quelque fois étendu ou lu. Comme dans des rapports. Et vu l’ennemi, les dirigeant avait eu des cours de reconnaissance alphabétique que ça soit lantien, Wraith ou Geniis. Histoire qu’ils sachent directement si c’est copain ou non.

Ayant un doute, puisque n’ayant pas eu le temps d’apprendre véritablement le Geniis, plus concentré sur l’alphabet lantien ou Wraith, il sortit sa tablette pour vérifier les mots. Et le résultat tomba du Geniis… Il rangea sa tablette et se tourna vers le groupe. Cela n’était pas bon.

« La seconde écriture est du Geniis. Leur présence doit être toute aussi régulière que nous, pour qu’ils aient prit la peine de traduire leurs panneaux d’indication. » Il réajusta son sac « Je serais partisan, qu’on s’y approche prudemment pour voir si l’hôtel ou même l’auberge contient des Geniis, si c’est le cas, on rentre sinon on s’y abritera. »

Il serait stupide de se mettre en danger, les Geniis étaient leurs ennemies numéro deux d’Atlantis et même si c’est une petite faction de ce peuple qui gamberge ici… Il serait stupide de penser qu’ils ne reconnaîtront pas les blasons d’Atlantes. Qu’importe-s’il change d’uniforme ou de couleur, le logo sur les épaules les affichait comme Atlante et puis leur arme ou leur manière de parler. Même sur Renégat 25 ils avaient été repéré directement alors qu’ils avaient essayé d’être le plus invisible possible. C’est dire… Alexander n’était pas certain que Koyla ait la mise à jour des nouvelles têtes de direction d’Atlantis, pensant surement que c’est Weir… mais il ne rechignerait pas à kidnapper d’autres Atlantes pour avoir Sheppard ou Mckay par exemple.

Suite à sa phrase, des bruits de chants typiquement amphibien se firent, les petites grenouilles givrées pas plus grande qu’une phalange, se mirent à chantonner joyeusement, comme si l’arrivée prochaine de la pluie les motivaient à hurler leur bonheur…Elle se regroupait sur les berges humides du ruisseau, entamaient une sorte de parade nuptiale qui attirait d’autres petites grenouilles, cette fois-ci plus terne, couleur terre humide. Le temps gris qui s’étirait devant eux, était surement de bon augure pour ces créatures.

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Des Géniis… Cela ne plaisait pas spécialement à Pedge. La jeune femme n’avait jamais eu à faire avec ces soldats de Pégase qui vouaient un culte à Sheppard, mais dans le mauvais sens du terme. Certes, le Colonel n’était pas dans leur équipe, mais tout le monde parmi les Atlantes savaient qu’il faisait un mets de premier choix pour les troupes de Kolya qui ne manquait pas de distribuer des primes pour en attraper. La mission prenait désormais une autre tournure, et malheureusement, ils ne pouvaient pas savoir s’ils allaient tomber sur ces gens là, ou pas. Se maquiller pour ressembler à des voyageurs n’étaient pas possible en l’état, à moins de revenir sur Atlantis une énième fois et se changer complètement pour faire plus voyageur authentique.

« Ça me va. », répondit Pedge de son ton neutre. Effectivement, elle préférait largement approcher discrètement, regarder, observer le lieu, et voir s’il n’y avait pas une menace supplémentaire en la qualité des Géniis. Ils avaient d’autres chats à fouetter que de s’occuper avec ces parasites. Elle n’était pas spécialement curieuse de les rencontrer, même si elle l’avait fait indirectement quand elle s’était retrouvée otage avec Alexander, sur Renégat 25. Car cette prise d’otage était consécutive au fait qu’ils soient recherchés par ces hommes et si tel n’était pas le cas, ils auraient fait leur aller et retour tranquillement sur cette station orbitale de truands.

« On ne prend pas le chemin alors. », ajouta-t-elle en étudiant un peu le paysage. Le chemin les rendait trop visible et trop prompt à faire une rencontre, puisque c’était l’accès direct vers la pointe dans le ciel, du moins à première vue. Les grenouilles commençaient à faire un raffut du diable mais cela ne devait pas être inhabituel. Sur Terre, elles n’étaient pas en reste pour s’exprimer aux abords des étangs et marais.
« J’ouvre la marche, Wakks vous la fermez. », dit-elle avant de prendre les devants sans mot dire. Alexander hocha la tête et suivis le lieutenant silencieux.

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Les doutes de Wakks se renforçaient un peu plus. Cet hôtel était un bon endroit pour en faire un nid d’espions et une zone de triage pour voyageurs rançonnables. Le militaire en était certain. Il ne cessait de se demander comme un simple bâtiment positionné sur cette planète pouvait survivre honnêtement sans qu’une forme de criminalité ou de “réseau souterrain” ne l’investisse.
Le militaire avait cessé son analyse improductive pour reprendre sa place et écouter l’échange d’une oreille distraite alors qu’il continuait de surveiller les environs. Il se moquait un peu du temps et de la température, en bon soldat qu’il était, mais cela ne l’empêcherait pas d’être transi comme les autres s’ils venaient à rester sous la flotte. Dès que les ordres furent donnés, Wakks hocha la tête en répondant clairement :
« Bien reçu, lieutenant. »
Il s’approcha de Sidney et lui murmura à l’oreille la consigne de rester en ligne derrière Hoffman ou à ses côtés pour la progression. Le psychologue respecta silencieusement, acquiesçant d’un signe de tête en comprenant que ce serait la marche d’évolution normale puisque Pedge ouvrait la voie. Patrick avait remonté la fermeture de sa veste jusqu’en haut et remontait un peu les épaules, plus sensible que les autres à cette température, et il se positionna aux côtés d’Alexander en silence. Il devait s’avouer qu’il était plutôt grisant de partir à la rencontre de l’inconnu, avec ce soupçon de danger, même s’il ne voudrait être confronté aux Geniis pour rien au monde.
Wakks prit place dans son dos et suivi l’allure tout en gardant une certaine distance de sécurité.

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Mar 13 Mar - 17:24

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrcik Sidney & Normann Wakks


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Le lieutenant marcha quelques mètres sur le chemin, avant de bifurquer vers le ruisseau. L’herbe était craquante, encore gelée. Le temps était lourd, et l’air se chargeait de tension, annonçant l’arrivée prochaine d’un orage. La température montait légèrement, tandis que des bourrasques de vent froids s’insinuaient de temps en temps dans les vêtements des voyageurs, provoquant frisson et chair de poule, même aux deux ressortissants du Royaume Uni. Arrivée au ruisseau, qui clapotait doucement, la texane le sauta lestement. Il n’était pas large, à peine un bon mètre, et s’enjambait facilement pour peu qu’on fasse attention à ne pas glisser à la réception. L’herbe grasse et gelée glissait un peu, mais les rangers crantés accrochaient bien. Des grenouilles sautèrent dans l’eau, fuyant ce prédateur humain bien bruyant.

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Alexander sauta lui aussi le ruisseau, mais la boue glissa sous sa ranger et elle trempa un peu dans les eaux froides du ruisseau. Il se tourna de trois quarts, pour regagner la berge et se secoua sa chaussure hermétique. Il ne fit pas gaffe qu’il serait le moyen de locomotion de quelques petites malicieuses grenouilles, qui sous la panique de voir les humains sauter leur biome, sautaient de partout, quitte à s’accrocher sur certains vêtements.
La marche était plutôt silencieuse, faut dire, que le danger potentiel des Geniis, réduisait tout échange, il fallait être le plus discret possible.

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L’obstacle, malheureusement, était plus contraignant pour un psychologue de la soixantaine qui n’avait pas fait d’exercice de ce genre depuis des années. Souffrant du froid plus que les autres, réprimant des tremblements et le visage rougi par le vent terriblement pénétrant, Sidney maintenait les mains dans ses poches jusqu’à ce qu’il soit contraint de passer le ruisseau. Il hésita un instant avant de sauter mais sa souplesse étant bien amoindri par son arthrite, il se receptionna sur la berge à l’opposé mais fût déporté en arrière par son propre poids. Normann le rattrapa trop tard et Sidney bascula en arrière, ses deux pieds plongeant bruyamment une botte dans l’eau.
« La cinquième roue du carrosse mériterait bien d’être graissée... » Fit Sidney, l’air gêné, d’un ton bas.
Wakks reporta son arme en bandoulière et lui tendit la main, assurant de ses pieds un bon appui sur le bord de la berge.
« Ce n’est rien Doc. Ça vous fera de bonnes aventures à raconter sur le Dédale » Murmura-t-il en réponse tout en l’aidant à revenir sur la terre ferme.

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En entendant le bruit de la chute, Alexander s’était tourné pour prêter aussi main forte à Sidney, qui était entre de bonne main. Il fit un petit rictus à son ami, lui signifiant que ce ne fut pas très grave. Au contraire, beaucoup aimerait avoir encore la forme du psychologue au même âge. L’anglais attendit un peu Patrick, avant de continuer. Mais, cela n’empêchait pas l’homme de communiquer avec son non verbal. Et même s’il n’avait pas entendu les murmures de Wakks, il le rejoignait involontairement par la pensée. Sidney pourrait faire part de cette anecdote qui sera pour une fois issue de sa part et non venant d’une tierce personne. Les deux civils avaient mal sauté. Dès que le psychologue fut près de lui il lui demanda doucement :
« Vous allez bien ? »
« Aussi bien qu’un vieillard qui vous fait la concurrence sur la trempette du saut de berge. J’ai gagné... » Lui répondit-il amusé.
Alexander lui rendit son rictus sur le même ton : « L’expérience gagne toujours. » Dit-il en voyant le visage de Sidney prendre des couleurs à cause du froid mordant « Et vous avez gagné quoi ? »
« Des chaussettes trempées il me semble... »
Alexander baissa les yeux, voyant que les rangers n’étaient pas si hermétiques que ça…
« Me semble bien… Et un cours de laçage de ranger aussi. » Dit-il d’un ton agréable, cela n'était pas de la moquerie bien au contraire.
Sidney accompagna sa réplique d’un sourire entendu. Il avait effectivement besoin d’apprendre à lasser des rangers. C’est étonnant comme des choses si simples pouvaient se révéler soudainement complexe avec le manque de pratique.

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Pedge s’était retournée en entendant le bruit de flotte. Elle observa Wakks tirer Sidney de l’onde. Heureusement, le psychologue n’était pas tombé à la renverse dans le ruisseau, signant un rapatriement d'urgence de Wakks avant que son protégé ne tombe en hypothermie. Elle aurait dû choisir un endroit moins large pour passer ce ruisseau, mais elle ne pensait pas que ce serait un obstacle si déroutant à sauter. Elle oubliait qu’elle était dans la force de l’âge, que son organisme était affuté et rodé à ce genre d’exercice, même avec son équipement sur le dos. Voyant que tout allait bien, et que Sidney s’en tirait avec les orteils détrempés, elle se retourna pour étudier la configuration du terrain. Allen tira droit vers les bosquets d’arbres, préférant laisser le chemin derrière eux. L’herbe n’était pas haute, même si elle semblait être assez inégale dans sa taille. Alors qu’ils marchaient dans cette plaine d’un bon rythme, ce qui permettait de ne pas trop refroidir selon l’américaine qui ouvrait le convoi, ils purent voir dans le dénivelé de la pente, des barrières en bois qui cerclaient le paysage jusqu’à la forêt, et qui remontaient loin sur leur droite. Plus bas, ils virent des moutons, qui paissaient tranquillement en un troupeau guère conséquent, d’une vingtaine de têtes environ. Cela expliquait la tonte de l’herbe de façon inégale. Si on se fiait aux barrières en bois, l’enclos était immense, et ils avaient de quoi faire avant de tout ratiboiser.

Très vite, ils arrivèrent à la forêt, sans rencontrer âme qui vive si ce n’était celles de la personnalité unique des bovidés. Les arbres, essentiellement des conifères, s’élevaient majestueux, et ils semblaient bien plus grandes vues d’en bas, que vue de la Porte surélevée. Ils projetèrent leur ombre sur le groupe, et quand Pedge s’enfonça dans la frondaison, sans trop s’aventurer lui afin qu’ils gardent en mire l’endroit approximatif du chemin, le vent tomba instantanément, réchauffant de quelques degrés les aventuriers. La température ressentie était nettement moins fraîche. Une pluie fine se mit à tomber alors que le ciel devenait de plus en plus menaçant. C’était un petit crachin digne d’une après-midi londonienne, qui n’arrivait pas à percer la voûte des arbres et qui laissait donc tranquille l’équipe pour le moment. L'anglais leva la tête vers le ciel… Ils auraient dû prendre les imperméables...

Peu à peu, la présence de ruines lantiennes se fit plus importantes, alors qu’ils approchaient de la tour. Ici et là, dans des monceaux d’épines et de végétation prolifique, des morceaux de murs détruits marquaient l’endroit d’édifice passé. Rien ne réagit à leur passage malgré les porteurs du gène, tout restait sombre et sans vie. Au fur et à mesure de l’approche du groupe, ces vestiges étaient plus nombreux. D’immenses blocs de pierres étaient éparpillés ça et là. Ils avaient dû déchirer les arbres il fut un temps, mais la végétation avait repris son règne anarchique, soulevant dalle et pavé pour asseoir son autorité naturelle.

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La progression un peu plus rapide permettait de réchauffer un peu le corps transit du psychologue. Il eut un léger sourire à l’idée que c’était une surprise dont il ne s’attendait absolument pas, étant bien trop habitué à l’environnement optimal et contrôlé du croiseur. Il était satisfait, en un sens, de connaître cette expérience. Il est plus facile d’oeuvrer avec des thérapies psychologique lorsque l’on a une meilleure perception de ce que vivent les explorateurs. Ce n’est qu’un maigre exemple, bien sûr, mais Sidney s’intéressait justement à ces quelques détails qui méritaient d’être pris en compte.
L’homme s’intéressa brièvement au troupeau tandis qu’il continuait de suivre la ligne au même rythme. Wakks, dans son dos, avait sorti ses jumelles et contrôlait régulièrement les parties les plus éloignées de leur découvert. Il ne trouva rien.
Lorsqu’ils pénétrèrent dans la forêt, Sidney poussa un soupir en sentant une température légèrement plus clémente et trouvant, vis à vis de cette petite pluie fine, une similitude avec la Terre. Il ne pu s’empêcher de sourire à cette idée et d’échanger un regard entendu avec Alexander. C’était certain qu’ils auraient la même idée : c’était un temps d’Angleterre.
Normann poussa légèrement Sidney d’une petite tape pour avancer. Il ne devait pas s’arrêter comme ça et garder sa position dans la ligne de progression. Quand les ruines apparurent, le militaire changea d’armes pour passer au fusil à pompe et pointer régulièrement des endroits qui nourissaient son scepticisme.

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Alexander s’arrêta, tout en faisant signe à Allen de ralentir, ce qu’elle fit naturellement. Il sortit sa tablette pour prendre quelques clichés des ruines, qui intéresseraient les scientifiques. Celles-ci devaient plus avoir aucune alimentation, puisque ne réagissait nullement aux porteurs de gène, dont il en faisait partie.
« Elles m’ont l’air vide de toute source d’énergie… » Ce fut plus un constatations dite à voix haute que pour échanger, après si des personnes lui répondaient il ne rechierait pas à parler. Il rangea sa tablette. Puis, la marche repris, sous ce début de pluie désagréable.

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Wakks contrôla les arrières, laissant quelques critiques assassines virevolter dans son esprit quand à ce promeneur du dimanche qui s’était arrêté. Il comprenait que des scientifiques pouvaient y trouver un intérêt mais ce n’était certainement pas le but de la mission. Et il avait l’impression de servir de garde du corps à un touriste gavé de biffetons qui se cherchait des sensations fortes dans un pays à risque. Juste pour se donner des allures de brave.
Mais c’était un jugement très facile, voir trop, qui nourrissait surtout l’animosité latente qu’il avait à son égard. Comme si une petite partie de son esprit se chargeait de relever le moindre fait et geste de l’Anglais pour trouver toutes les excuses possibles et imaginables pointant une quelconque défaillance. Un léger sourire lui vint à cette idée : oui, il cherchait n’importe quoi pour charger ce pourri gâté et ternir son image. Faut avouer : ça lui faisait un bien fou de le faire passer pour une tanche, quitte à briller d’une impressionnante mauvaise foi.

Il n’empêche que dans une autre situation, étant donné qu’il avait pour rôle de relever des renseignements, Wakks aurait forcément fait pareil que lui en entrant dans ces ruines. Mais ça, il ne se l’avouerait pas, évidemment. La situation n’était pas la même n’est-ce pas ?
Reculant de quelques pas, Normann fit dos au psychologue qui respectait sa part du marché en restant au bon endroit.
« La cinquième roue tient le coup ? » Lança-t-il dans un chuchotement.
Même s’il avait les bras serrés contre sa veste, Sidney acquiesça. Ses joues avaient même repris un peu de sa teinte classique.
« Je me sens rajeunir, ce début d’aventure me réussit. »
« C’est une bonne chose mais ne présumez de rien. » Ajouta doucement Wakks. « N’hésitez pas à nous le dire si vous commencez à en souffrir. »
Sidney lui répondit d’un clin d’oeil tout en reprenant la marche. Alexander venait de terminer sa prise de cliché et la progression reprenait.

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Mar 13 Mar - 17:27

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrcik Sidney & Normann Wakks

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Pedge n’avait rien répondu à Alexander. Oui, ces ruines semblaient dépourvues d’énergie, mais elle qui n’avait pas le gène, malgré les inoculations, ne savait pas ce que cela faisait que de sentir les appareils anciens bourdonner autour d’elle en sa présence. Au final, ça restait aussi neutre et inanimé que d’habitude quand elle passait quelque part. Elle avait toujours du mal à digérer cet échec. Son corps n’était pas si parfait, et elle regrettait amèrement n’avoir pas réussi à obtenir le gène par voie scientifique. C’était bien dommage, et même si elle n’avait pas à s’en tenir rigueur, elle le faisait quand même.

Elle comprenait le besoin d’Alexander de prendre des photos pour les rats de labo de la cité. Après tout, ils faisaient de la reconnaissance, et s’arrêter pour ce genre de prise de vue ne nuirait pas à leur affaire. Bien entendu, cette planète, selon Steele, était en négociation avec Atlantis pour justement pouvoir envoyer sans craindre de représailles locales, des scientifiques pour étudier toutes ces ruines. Cela aurait pu se faire après que les doutes concernant l’implication de ces gens dans la disparition de l’équipe serait levé. Pedge restait en effet persuadée que Sheppard retrouverait les autres dans un état similaire à Jessy sur la précédente planète, détenu dans des caves moisies.

Quand tout fut bouclé du côté de l’administratif, elle reprit la progression dans la direction du prétendu hôtel. Bientôt, un édifice plus conséquent fut en vue. Il était large, d’architecture typiquement ancienne, et plusieurs endroits étaient « colmatés », comme si les nouveaux propriétaires avaient bouché les ouvertures défoncées pour assurer un minimum d’intégrité au monument restant, et très certainement pour le rendre viable et hermétique comme toute maison qui se respecte.

Cette base avait en son centre cette tour qu’ils avaient aperçu un peu plus tôt et qui continuaient de les guider au travers de la frondaison des arbres qui la laissait apercevoir de temps en temps. Pedge s’arrêta à quelques mètres du bâtiment, restant parmi les troncs pour être camouflée. Elle stoppa la marche.

« Comment on procède ? Je ne vois pas de fenêtres. On surveille le chemin ? ». Vue l’heure, les gens n’allaient certainement pas trop tarder à s’animer là-dedans, bien que l’arrivée de l’orage allait les garder confiner à l’intérieur. En scrutant le bâtiment on ne voyait pas de fenêtres. En fait, il y en avait bel et bien, mais elles étaient situées sur les parties hautes de l’édifice, et sur le toit, en puits de lumière, mais elles n’étaient pas visibles de là. Le tonnerre roula dans le ciel et la pluie redoubla d’intensité. Bientôt, de grosses gouttes s’écrasèrent sur les aventuriers. Si les arbres les préservaient de l’essentiel de la pluie, ils ne pouvaient pas retenir l’accumulation d’eau qui se faisait au bout des épines et qui, invariablement, finissait par glisser en une goutte énorme. L’air se satura vite d’odeur champêtre, de celle de moisi que produisait les champignons avec l’humidité, qui n’était pas si désagréable que ça.

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Dès qu’ils s’arrêtèrent, Wakks pinça l’épaule de son protégé et l’attira sur un petit couvert où il lui fit signe de se positionner. Etant relativement à l’abri, Sidney ajusta le col de sa veste d’exploration et enfonça sa tête entre ses épaules en sentant les gouttes imbiber progressivement le tissu de son béret civil. Le militaire recula ensuite pour surveiller les arrières, s’installant derrière un gros tronc d’arbre mort en laissant l’huile et le lieutenant choisir la suite du plan.
Entre ses deux armes, le sac et la masse d’effraction, on aurait pu croire qu’il aurait du mal à s’installer mais le militaire était formé. Il avait une bonne expérience des différents types de terrain, même si on lui demandait surtout de savoir investir des vaisseaux ennemis. Allongé de flanc contre son couvert, Wakks n’avait qu’à se décaler pour effectuer la surveillance de l’arrière garde, ce qu’il réalisait consciencieusement en maintenant son fusil à pompe collé contre son corps, histoire que l’éclat métallique du canon ne se repère pas de loin.

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Mar 13 Mar - 17:32

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrcik Sidney & Normann Wakks


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Alexander tourna la tête vers Sidney qui était cantonné à sa place… sa simple place et qui ne pouvait pas en bouger. L’anglais fit une petite moue, trouvant que cela devenait presque du flicage, Wakks ne pouvait pas faire un peu confiance à l’équipe ? Ou même donner un peu de liberté à Sidney ? Hoffman, se demanda si ce genre de surprotection ne saoulait pas le psychologue d'ailleurs, en tout cas à sa place, ça l’aurait prodigieusement énervé. Heureusement, qu’Allen ne le traitait pas de la même façon. Patrick avait passé l'âge d’être surveillé comme un enfant turbulent. L’acier de l’homme, resta sur son ami par compassion mais cela était très peu perceptible. Sidney ne semblait pas s’en être rendu compte. Étant donné qu’il partageait ce type d’aventure pour la première fois et qu’il n’était pas en état de faire des cabrioles, il prenait son mal en patience et respectait l’ordre de sa nounou.

La pluie était définitivement là… Le couvert des grands arbres les protégeait mais ils pouvaient encore sentir des gouttes. Alexander, observait aussi l’édifice aux fenêtres inexistante ou trop peu visible. Il n’en savait strictement rien, s’il faisait beau, les gens sortiraient machinalement, quoiqu’il fallût bien s’occuper des bêtes et de rentrer des éléments, comme ces tonneaux non loin ou bien même ces caisses de légumes…
« Oui et le mouvement autour de l’hôtel. Ils ne vont pas laisser les bêtes sans soins ou bien même ces caisses de denrée sous la pluie… » Cela était de la simple logique, il ne se vexerait pas si quelqu’un propose une meilleure solution.

Soudainement, un immense « CROOAAA » se fit dans son oreille et l’homme sursauta, avant de sentir des petites pattes, humides dans son cou. Il frissonna d’une manière horrible. Il essaya de chasser l’intru, qui sauta sur sa main, et continua à faire « « CROOAAAAAA ». La petite grenouille était parsemée de petites piques osseuses blanches et de grands yeux bleus cyan assortie à sa couleur. Et étrangement sa peau n’était pas visqueuse donc nullement recouverte de mucus comme chez les terriennes. Elle semblait faire en sorte de toujours rester sur Alexander, même quand il se baissa pour la reposer à terre, elle lui sauta sur la tête et chantonna.

L’anglais, soupira, il avait toujours le droit aux bestioles bizarres en expédition … la prochaine étape c’est de se blesser ! Il essaya de prendre l’amphibien qui était sur sa tête et rebelote, la grenouille sauta sur sa main chantante. Cela commençait à devenir ridicule. Quoiqu’il fasse pour se débarrasser d’elle, elle trouvait le moyen de revenir en sautant. Il ne désirait pas la tuer… pour la simple raison que ça serait purement gratuit et pas de son genre. Il fit claquer sa langue d’un signe d’agacement même si son visage était neutre.

« Bon… » La grenouille le regarda et répétant son chant. Puis elle se tut instantanément… quelque chose venait de bouger vers Wakks et se mit à grogner fort. Un grand chien marron et blanc similaire à un colley version géante sortait les crocs d’un air menaçant vers les Atlantes. Il aboya de plus belle. La grenouille sauta et se mit à imiter le bruit du chien en plus fort ! Le canidé ne voyant pas où était l’autre animal, secoua la tête et mit la queue entre les jambes…

Alexander était plutôt étonné du comportement de la grenouille... enfin des grenouilles, puisque chaque Atlantes avait le droit à un passager clandestin sur son épaule. Sauf, qu’il avait bien que celle d’Alexander qui avait fait sa pénible juste avant.
Quelqu’un héla son animal à quelque mètre d’eux « HURAN !!! HURAN ! » Le chien reparti en aboyant vers son maître qui devait se trouver à 100 mètres des voyageurs. Les grenouilles se turent quand le prédateur canin disparue dans les bosquets.

« On prend le risque d’être vu, où on s’enfonce dans la forêt ? » Là il laissait l’expertise militaire. Pour sa part, il se planquerait pour pas que leur présence soit vu, même si le chien allait surement informer son maître… quoique les grenouilles semblaient faire suffisamment de bruit pour lui faire peur.


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Mar 13 Mar - 17:54

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney & Normann Wakks

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Sidney avait été très surpris par le spectacle qu’offrit la grenouille en question. Il avait eu dans l’idée de se déplacer pour aller aider Alexander à s’en débarasser mais le regard équivoque de Normann l’en empêcha. Il devait rester derrière son couvert à l’abri, ce qui l’agaçait prodigieusement, mais il comprenait que le soldat ne pouvait pas surveiller les arrières et veiller à la sécurité du psychologue, simultanément, sans ce type de manoeuvre. L’homme demeura donc dans sa petite cachette tout en trouvant très étrange le comportement de la créature. Elle semblait investie d’un rôle de familier, comme un animal qui s’attache temporairement à une créature de passage, dans une forme de parasitage passif. Le grenouille était bruyante, notamment lorsqu’Alexander tentait de l’en chasser. Sidney ne fût pas long à en découvrir une qui s’appuyait sur le haut de son béret. Il agita doucement la main dans l’espoir de la chasser mais se ravisa en comprenant qu’elle réagirait à l’identique que la nouvelle amie d’Alexander.

Wakks considérait l’Anglais d’un regard noir. Il pouvait pas l’écrabouiller comme une vulgaire punaise et faire cesser ce cirque ? L’écologie, c’est bien, mais pas dans ce genre de situation ! Ces créatures en devenaient une véritable alarme ambulante et, lorsqu’il y eut un mouvement dévoilant une sorte de chien, Wakks réagit immédiatement en pointant l’animal de son fusil à pompe en demeurant en position. Il se concentra sur sa visée, ne tardant pas à entendre le maître l’appeler.
Oui, ben le Huran, il allait se manger du calibre douze dans sa bouche s’il continuait de montrer les crocs. Et le gentillet qui le suivait aurait le droit à sa ration de plomb dans le pire des cas.

Silencieux et immobile, Normann attendait la mauvaise réaction du chien pour contre-attaquer. La réponse de la grenouille le surprit intérieurement mais il ne se laissa pas distraire, bien campé en position de tir, prêt à dépouiller la plus grosse menace. Wakks ne se détendit que lorsque le canidé disparut la queue entre les jambes. Le militaire se rétracta doucement dans son couvert, abaissant son arme, tandis qu’il s’assurait d’un regard de la position du psychologue et de la réaction du lieutenant. Il ne répondit pas à la question d’Alexander, l’officier étant pleinement en charge de l’aspect tactique. Ca allait d’ailleurs lui permettre d’avoir un peu plus de liberté. Ça le saoulait pas mal de la voir contrainte de demander la permission au touriste ou d’échanger sur un pied d’égalité. Elle allait enfin pouvoir prendre une pleine décision militaire.
La jeune femme allait forcément se rendre compte qu’entre les grenouilles qui faisaient mieux que des alarmes de bagnoles, deux civils comparable à un troupeau de vache pour se déplacer dans une forêt, et un chien qui les pisterait sans mal : la discrétion était à mettre au placard.

Wakks avait une autre idée. Mais au lieu de s’étendre en paroles inutiles - surtout qu’il ne supporterait pas la morale de Monsieur CODIR après sa question qui les aménerait à se faire griller dans les deux cas - et tandis que le bruit de pas témoignait de l’arrivée de cet inconnu non loin : le militaire passa son arme en bandoulière pour changer de posture. Planqué derrière son couvert, il sortit et enfila doucement son poing américain sur sa main droite. Un coup bien placé, BIM, extinction des feux, et le problème le plus direct serait résolu proprement et sans délai. Le chien, il pourrait s’en occuper juste après, ce n’est pas le premier qu’il assomait. S’ils voulaient la jouer infiltration, il allait falloir assumer maintenant : pas de témoins.

Sa main droite se serra en un poing garni d’une ferraille dangereusement bombée et bien visible du reste de l’équipe. L’homme fixa son outil de travail puis monta un regard interrogatif en direction du lieutenant. Elle n’avait qu’un signe de tête à lui faire et il quitterait temporairement arme et sac à dos pour intercepter le gêneur en toute discrétion. A ce moment là, il se moquait bien du jugement que pourrait avoir le touriste Anglais. C’est l’avis du lieutenant qui comptait le plus.

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Sam 31 Mar - 14:15

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney & Normann Wakks


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Niveau discrétion, c’était limite parfait. Rien de mieux qu’un animal local qui croasse pour les couvrir puisque ce son devait être habituel à l’écoute des naturels de la région. Donc, ils ne se méfieraient pas d’entendre une grenouille beugler comme un boeuf dans les alentours, et ils ne chercheraient donc pas l’origine du bruit. Il n’empêche qu’elle faisait un bazar monstre et surtout, à la différence des espèces terrestres, elle ne voulait pas fuir l’humain. Au contraire, elle faisait tout pour rester sur lui… Drôle de bestiole. En d’autres circonstances, la situation eu été comique, mais là, c’était plus embêtant qu’autre chose, mis à part qu’elle couvrait les bruits de l’équipe.

Pedge était d’accord avec Hoffman. Les locaux allaient forcément sortir pour s’occuper du bétail, et pour s’occuper de leurs besognes habituelles. Il fallait donc patienter et observer, et l’idéal serait de trouver un point d’observation plus confortable, mais la nature n’était pas toujours clémente, et ce n’était pas les grosses gouttes qui tombaient plus régulièrement maintenant qui allaient prouver le contraire. Soudainement, dans le fourré près de Wakks, quelque chose bougea. La militaire se tendit brusquement tandis qu’émergeait un chien, le comportement franchement agressif. La jeune femme en vint à se dire qu’un Zat serait une arme bien efficace pour faire taire un animal sans le buter, mais elle n’en prenait jamais. Il fallait qu’elle remédie à ce genre de chose par la suite. Toujours faire évoluer son équipement en fonction de son expérience, afin de ne pas se faire avoir la seconde fois et d’améliorer les chances des expéditions suivantes.

Que faire ? Le temps de se poser la question tandis que le fusil automatique venait pointer l’animal, la grenouille de l’anglais sauta prestement devant l’animal et… l’imita. C’était assez dingue à voir. Elle aboyait presque comme le chien, le faisant taire. Cette bestiole était surprenant et finalement, elle jouait encore en leur faveur. Quelques secondes auparavant, elle croassait comme une dingue (et peut-être qu’elle voulait prévenir de l’approche du canidé), et maintenant, elle répondait au chien. D’ailleurs, Pedge avait elle aussi une grenouille sur l’épaule, qu’elle n’avait pas remarqué, et pas même sentie. Cette dernière donna de la voix avec sa congénère, mais sans descendre, et la texane ne fit rien pour la chasser de là. A quoi bon de toute façon ? Elle avait pu constater le résultat sur le RDA.

Ce chien avait un maître, et ce dernier l’appela dans le lointain, signe qu’il n’était pas proche du groupe. Le chien détala dans la direction de la voix en jappant et en aboyant. C’était problématique, mais pas trop inquiétant, pour plusieurs raisons selon la texane. Le maître de ce chien pouvait aisément déduire que son animal était tombé sur un autre animal et qu’il lui aboyait dessus. Cet autre animal pouvait être une grenouille puisqu’elle avait beugler quelques secondes auparavant. Et normalement, ces amphibiens locaux n’étaient pas une source de curiosité pour les gens d’ici, puisqu’ils devaient régulièrement les fréquenter, ne serait-ce que pour aller voir leur bétail. Ils passaient invariablement par le ruisseau, lequel d’ailleurs devait servir de point d’eau pour les moutons.

Pedge en était là de ses réflexions quand Alexander posa la question de leur stratégie. Elle était partagée. S’ils prenaient le risque d’être vu, ce n’était pas dramatique en soi. Après, ils pouvaient toujours s’enfoncer dans la forêt pour échapper au chien et à son maître, avec des chances de succès aléatoire puisqu’ils ne connaissaient pas le terrain et qu’un chien était souvent un fin limier. Elle estimait pourtant que le maître ne viendrait pas dans leur direction directement, même si des bruits de pas commençaient à se faire entendre. D’un côté, le gars pouvait chercher des champignons, ou des herbes, ou n’importe quoi d’autre qui se ramasse dans une forêt, et donc tomber sur eux. Elle avisa Wakks qui venait de prendre quelque chose dans sa poche et l’arma sur son poing. Ce gars se promenait avec un poing américain et manifestement, il semblait plutôt d’avis d’aller assommer le type et son chien.

Elle lui fit les gros yeux. Il commençait à être chiant celui-là. Ok ils essayaient d’être discret et de ne pas se faire voir, mais ils n’étaient pas, jusqu’à preuve du contraire, en territoire ennemi. Ces gens n’avaient peut-être rien à se reprocher, et ils n’avaient peut-être pas d’hostilité envers eux. Maintenant, s’ils tapaient le moindre bougre dans les parages, la donne allait vite changer. L’équipe n’était pas un commando, et encore moins une formation d’infiltration, et encore moins une formation de combat. Ils étaient là pour assurer une mission diplomatique et de recherche, pas pour se foutre un peuple à dos encore une fois. Si Nelly n’avait pas merdé, et si l’équipe précédente avait pris des dispositions plus courtoises avec les autres tarés, peut-être qu’ils auraient récupéré Jessy sans faire un massacre. Elle avait sa dose de violence pour la journée, surtout qu’aucune piste, à part une adresse composée, ne reliait cette planète à l’autre, et ils n’avaient aucune preuve de la présence du restant de l’équipe ici.

Elle lui fit non de la tête et chuchotta : « On recule un peu plus dans le sous bois, tâchons de passer de l’autre côté du bâtiment, mais pas de violence. Nous ne sommes pas là pour ça. Si on nous voit, on discute. Voilà tout. »

Franchement, ce n’était pas le quart d’heure de déclencher des hostilités avec les locaux, surtout avec un psychologue qui était rouillé et un des civils les plus importants de la cité. Autant jouer la carte de la prudence, surtout que rien ne disait que le type était seul avec son chien. Il ferait quoi Wakks s’il y avait d’autres personnes avec lui ?

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Mer 4 Avr - 21:08

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney & Normann Wakks


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Le militaire n’avait pas pu s’empêcher de sourire en voyant l’officier faire cette tête. Vu l'inexpression naturelle dont elle semblait être investie quotidiennement, le coup du barbu armé du poing américain devait lui faire effectivement une scène des plus inattendue. Le gros loubard de sortie non ? Mais était-ce si inédit que ça ? C’est la première fois qu’ils bossaient ensemble après tout et elle ne le connaissait pas. Dès que le lieutenant commença à lui expliquer l’orientation que prendrait son commandement, purement diplomatique jusqu’à nouvel ordre, Wakks fit glisser l’arme en métal entre ses doigts en signe d’approbation. Il remballa tranquillement ses affaires et attendit qu’elle lui fit signe pour se retirer comme elle le prévoyait.

Normann était en train de s’approcher de Sidney lorsque ce foutu chien se mit une nouvelle fois à aboyer. Le canidé, un brin plus prudent, s’approcha à travers les fourrés la tête basse. A voir comment ça craquait dans tous les sens, le maître était surement en train de s’approcher ce coup là.
Wakks aida Sidney à quitter son couvert tout en hochant silencieusement la tête. Le psychologue suivit naturellement le lieutenant et Alexander pour se retirer comme le prévoyait la jeune femme. Malgré sa bonne soixantaine, le soignant posa consciencieusement un pied après l’autre, veillant à ne pas trébucher contre un relief et se transformer en poids mort.

La scène avait été quelque peu étonnante de son point de vue. Mais Sidney comprenait un peu mieux pourquoi l’homme avait été choisi autrement que pour sa loyauté sans faille envers le colonel. Le reste de l’équipe n’apprécierait peut-être pas mais Caldwell avait veillé que son gardien soit autant un élément fidèle qu’un soldat capable de le sortir de là si la situation s’envenimait grandement. Ce membre militaire n’était clairement pas sélectionné pour répondre à l’objectif du CODIR. C’était lui, en sa qualité de psychologue, qui y était destiné.
Wakks était là pour se faire la garantie de Sidney, la force et la violence qui serait nécessaire à son extraction en cas d’aggravation.
Clairement, ce n’était pas pour le rassurer. Il était évident que le militaire serait docile et agréable tant que tout se passerait bien. En revanche, s’il devait faire un choix, il n’aurait aucun mal à faire couler l’officier et Alexander pour répondre à son objectif propre. Peut-être qu’il aurait dû s’en trouver flatté et apaisé sur le sujet.
Mais en réalité, Sidney était loin d’être serein…

Wakks avait reprit son fusil à pompe et il évoluait doucement en gardant son rôle d’arrière garde. L’homme se déplaça le plus silencieusement possible, sans mouvement brusque, en allant dans le sous-bois qu’avait désigné Allen.

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Mer 4 Avr - 21:55

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney & Normann Wakks


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L’anglais avait comme toute l’équipe remarqué le petit joujou qu’avait en main Wakks… Que cela soit dans la main d’un professionnel ou non ce genre d’arme possède une mauvaise image véhiculée par les racailles des bas fond Américain. Le genre de petit gadget qui fait les gros titres dans les massacres de cité. Alexander s’imaginait sans peine la tête déformée de l’indigène avec son chien si pareil coup de poing serait à venir. Il se garda bien de juger, c’est un point militaire qui semblait un peu excessif sur le coup mais Allen devait juger de son implication ou non. Elle rappela quelques bases de la diplomatie, qui n’eut que peu d’effet sauf le rangement du poing métallique. Alexander hocha la tête il était d’accord avec ce principe, ils ne sont pas en mission infiltration super ninja

« De toute façon, il va bien falloir qu’on discute à un moment ou un autre. »
La pluie commençait à être pénible et surtout glaçante avec la faible température. Le couvert des arbres n’apportait qu’une faible couverture et surtout beaucoup trop d’humidité. Les aboiements du chien firent retourner l’anglais … Constatant que chacun avait sa petite grenouille bleue. Celles-ci semblaient être sur la défensive en se gonflant un peu plus pour paraître intimidante.

Le chien finit par les retrouver mais arriva non pas à l’arrière mais sur le côté vers Sidney en aboyant de plus belle. Alexander soupira, décidément ce chien les avaient en affection. Il avait un traumatisme d’enfance avec eux d’ailleurs, le temps avait effacé mais la taille de l'animal ne le rassurait pas… par chance il ne ressemblait pas à un chien de combat sinon, il aurait eu quelque sueur froide involontairement. Son regard se fixa sur l’animal, qui fut rejoint quelques minutes après par un gosse qui semblait ridicule à côté de son grand chien.
« Hultan ! Tais-toi tu vas effrayer les gens… » Le chien couina doucement avant de s’asseoir. Le gosse regarda le groupe et semblait un peu surpris de voir le dernier homme si lourdement armé. Cela l’impressionna mais ne lui donna guère les chocottes.
«Vous venez pour la grande chasse ? … Oh vous avez des « guides » sur vous… ils sont bon en salade mais ils sont super pour vous défendre contre les prédateurs ! ça vous sera utile pour la grande chasse ! » Fit l’enfant d’un air émerveillé ! « Moi jamais on a voulu qu’elle s’accroche à moi… »

Il allait donc falloir discuter et ce fut plus tôt que prévu en tout cas… Alexander s’avança légèrement après avoir lancer un regard à Sidney. Autant que les deux civils servent à quelque chose là.
« Tu veux le mien ? »
« J’aimerai, mais c’est toi qu’elle a choisi donc bon… Elle ne partira pas. Je
vais vous emmener auprès de mon père, c’est lui qui prend les inscriptions. En tout cas vous allez gagner avec l’armement du mec là… Il fait peur ! ça va être génial ! En plus il n’y a pas encore beaucoup de pratiquants ! ils vont arriver plus tard.
» Sans même que quelqu’un ne puisse répondre le gosse fit demi-tour en leur disant de se bouger un peu ! L’orage allait éclater et les éclairs vont tomber et cramer la forêt…
Hoffman était un peu incrédule sur le concept de grande chasse… et puis le temps devenait électrique. Il n’était pas très partant pour suivre l’enfant mais avait-il une autre solution ? Il fallait bien rentrer et voir où était l’équipe. Après tout ce sont des alliés de base…
« Des avis ? » demanda-t’il dans de la pure et simple démocratie. Il était sceptique et il attendait de voir d’autres avis avant de prendre une décision.

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Sidney était plutôt rassuré que le premier contact se soit établi de la sorte.
Il était en accord avec le scepticisme que laissait paraître Hoffman mais il n’était plus question maintenant de démolir la tête d’un gamin à coups de poing américain. Wakks n’aurait pas de scrupules là-dessus, il le savait bien.

L’explication concernant les grenouilles était véritablement étrange et il aurait aimé en savoir plus avant que le garçon ne disparaisse. Le problème, c’est que le temps commençait à le préoccuper de plus en plus. Le psychologue n’était pas du genre à se plaindre mais il était véritablement congelé et il sentait l’humidité s’insinuer par dessous sa veste. Il croisait maintenant ses bras et voutait ses épaules pour se préserver d’un peu de chaleur.

Lorsqu’Alexander demanda l’avis du groupe, il n’était pas étonnant de voir Wakks s’enterrer dans un profond mutisme, le regard neutre. L’homme attendait simplement l’ordre suivant et, s’il était censé se remettre en question par le fait qu’il avait bien failli démolir un gamin, tout ce beau monde courrait à la méprise. Un doigt d’honneur d’une main, un doigt dans l’oeil de l’autre. Il ne cherchait pas à se débarrasser de la grenouille tant qu’elle se tenait tranquille.

« Nous allons attirer l’attention si nous ne nous rendons pas à cette “inscription”... » Fit-il simplement.

Et au passage, Sidney pourrait étudier le “père” du jeune homme. Quel serait sa réaction en voyant des Atlantes habillés de même manière que les disparus avec un individu bien armé dans la bande. Cela pourrait ouvrir des pistes intéressantes, le psychologue se sentirait un peu plus utile.

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Pedge était d’accord avec Sidney. S’ils n’y allaient pas, ils allaient attirer l’attention, et maintenant qu’ils étaient repérés, autant y aller. En tout cas, le gamin semblait en connaître long sur les grenouilles, et quoi de plus normal au final ? Il était du cru, et il ne semblait pas le moins du monde impressionné par le groupe hétéroclite qu’ils formaient tous les quatre. Il causa avec Alexander et leur demanda de venir s’inscrire à la grande chasse.

« On peut toujours aller voir le père du gamin, et voir ce dont il retourne plus précisément.», fit Pedge qui était méfiante quand même.

Alexander rejoignait les pensées intimes de Pedge, pour avoir à cet instant les mêmes. Ils étaient repérés et leur but était bien d’avoir une approche diplomatique. Donc autant y aller de bon pied. Il jeta un regard à Sidney puis son sous-lieutenant et hocha la tête tout le monde était d’accord. Et monsieur Télécom qui ne donnait jamais son avis, allait suivre.
« Allons-y »

Une fois que tout monde serait d’accord, elle prit les devants pour suivre le gamin. Ils retournèrent donc vers l’hôtel, précédaient par le chien et le garçon. Apparemment, la grande chasse était une épreuve qui demandait un gagnant, et donc un perdant, puisque le jeune homme avait bien dit qu’ils allaient gagner avec l’équipement de Wakks. La texane n’était pas chaude du tout pour participer à un concours de quelconque nature que ce soit. Elle devait retrouver une équipe disparue, pas prendre du bon temps.

Ils arrivèrent assez rapidement sur le devant de l’hôtel entiché dans les ruines lantiennes rafistolées. Il leur ouvrit obligeamment la porte en s’effaçant pour les faire rentrer. L’atmosphère se voulait sympathique et agréable, et il faisait une douce chaleur fortement agréable après avoir été malmené par les caprices du temps au dehors. Un comptoir faisait office de réception derrière lequel se tenait une jeune femme, l’air aimable et l’oeil vif. Elle salua le petit monde, mais le gamin intervint rapidement :

« Ils viennent participer à la chasse, je les emmène voir mon père pour les inscrire. »

La jeune femme releva le menton en faisant un “oh” qui ne reflétait pas vraiment la surprise. Elle fit un signe de tête latéral au gamin pour lui indiquer une porte qui emmenait directement sur une grande salle, celle où les clients prenaient leur repas, ou passaient le temps en attendant. Sans un autre regard aux quatre atlantes, elle reprit ses occupations, rangeant des documents dans les différents tiroirs de son comptoir. Elle avait un chiffon dans une main pour le lustrer ensuite.

Le gamin les emmena donc dans la pièce suivante, dans laquelle un feu de cheminée crépitait allègrement, diffusant sa chaleur printanière agréable aux bonnes senteurs de pin. Le feu projetait par moment de petites étincelles en craquant, quand l’écorce libérait une poche de sève. C’était un peu ubuesque, ce mélange d’architecture ancienne agrémenté de tenture plutôt primaires, de décoration en bois, de tableau à l’huile sans grande ambitions, etc. Un mélange d’Atlantis à la sauce athosienne en fait. Il n’y avait personne dans la pièce commune, si ce n’était un homme accoudé à une table avec une chope fumante devant lui. La trentaine, les cheveux coiffés en arrière, il fumait sa pipe en se balançant de façon négligente sur les deux pieds arrière de sa chaise, les pieds croisés sur la table. Tourné vers la fenêtre en hauteur, il regardait la pluie s’écraser sur le vitrage avec violence. Ils étaient rentrés au bon moment.

« P’pa, ils viennent pour la grande chasse ! », fit le gamin fièrement en guise d’introduction. Le type tourna la tête vers eux et laissa les deux pieds avant de la chaise retomber sur le sol tandis qu’il enlevait les pieds de la table.

« Ça par exemple. Des Atlantes. Pour la grande chasse ? », fit l’homme en se levant. Pedge jeta un coup d’oeil à Sidney et Alexander. C’étaient eux les diplomates de la bande.

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Enfin entré dans ce fameux hôtel, Sidney était frigorifié lorsqu’il sentit une onde bienveillante de chaleur parvenir jusqu’à lui. Il retira son béret pour se passer une main sur les cheveux, histoire d’en retirer un peu l’humidité, puis il souffla en balayant les pans de sa veste. L’environnement lui était très singulier et intéressant, lui permettant d’observer tout ce qui pouvait l’être. C’était très difficile de se concentrer tellement l’extérieur l’avait retourné, car à son âge, il n’aurait jamais pensé vadrouiller de la sorte sans en sortir avec une pneumonie. Son regard était allé brièvement en direction des plus jeunes, Pedge, Wakks, Alexander, en ayant à leur égard une forme de fascination bienveillante. Ils étaient bien solides pour n’avoir que pour inconfort des joues rouges et trempées.

Le psychologue était assez satisfait de sa petite aventure. En quittant sa veste trempée qu’il enroula autour de son bras, surement par habitude de son complet en cravate, il se réchauffa tout en considérant avec amabilité l'hôtesse d’accueil. Elle était jeune, dans les vingt-cinq, peut-être moins. Et il n’y avait rien de notable à relever concernant sa réaction si ce n’est une légère petite nervosité à la mention du père.

Sidney lui sourit en demandant s’il pouvait déposer sa veste à l’endroit qui semblait y être alloué puis reprit son sac avant de suivre le reste du groupe. Il fit un clin d’oeil à Wakks qui venait de se poser, en mode séducteur, un bras nonchalamment en appui sur le comptoir de la jeune femme avec une “salut” bien doux et charmeur.
Sidney riait intérieurement, sachant quel but poursuivait son gardien, lorsqu’il entra dans la salle commune. Le père avait l’air d’un rude gaillard qui prenait sa pause. L’attention qu’il eût pour l’enfant cessa dès qu’il les associa aux Atlantes, signe qu’il connaissait bien leurs uniformes et leur culture. Le psychologue était à la fois soulagé et heureux de pouvoir commencer à travailler. Il déduisit rapidement, entre la prestance, les repères non verbaux et la gestuelle de cet homme, qu’ils avaient devant eux le tenancier de l’établissement. Ou tout du moins celui avec qui Atlantis était en contact.
De ce fait, l’idée qu’ils viennent participer à la grande chasse peu de temps avant un appel ayant pour but de retrouver des hommes égarés laissait songeur, effectivement. Mais Sidney commençait à se dire que cette grande chasse, malgré le risque de perdre du temps, serait une excellente excuse pour demeurer dans l’établissement et investiguer.

De ce qu’il voyait là, s’ils avaient juré qu’il n’y avait pas d’Atlante ici, ils n’allaient pas changer d’avis juste en voyant un groupe débarquer. Le psychologue prit le parti de répondre en premier, laissant les bases d’une idée qui pourrait, ou non, être utilisé par Alexander. Il était véritablement plaisant de se dire que, pour une fois, les deux hommes jouaient aux “échecs” non pas en rivaux mais en alliés. Il n’y avait aucun doute que l’Anglais allait rebondir ou botter en touche le double dialogue qui allait s’instaurer.

« Vous avez l’air de sous-estimer la portée et la réputation de vos événements, jeune homme. Pourtant nous commençons à en entendre parler. »

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L’anglais observa l’endroit comme beaucoup à cet instant. La chaleur accueillante était la bienvenue, la pluie glacée commençait à attendre tout le monde et plus particulièrement le plus sensible de la fine équipe. Alexander, jeta un regard vers son ami, comme pour vérifier que tout allait bien. Parfois, il aurait aimé avoir le don de sentir et de savoir l’état de santé des personnes autour de lui. Cela allait avec son caractère un brin protecteur, il doit bien le reconnaître. En tout cas, il secoua un peu sa veste en cuir noire, pour faire couler les gouttelettes de pluie. Sentant que la grenouille remontait sur son épaule après avoir glissée. Il fallait qu’il lui trouve un surnom si elle décide de faire la « glue » jusqu’à la fin de l’a journée. Tiens donc… Glue, cela lui allait bien, surtout après son petit numéro comique pour rester sur lui juste avant.

Enfin bon, là n’était pas à savoir si Glue comptait se faire balader ou bien si elle se lasserait de sa monture. L’établissement était riche en bois et autres motifs architecturaux entre le primaire et le recherché. Un art du bois assez plaisant à avoir. Il avait une jeune femme au comptoir, vu son page qui apparaissait comme jeune auprès des Atlantes il y a de forte chance qu’elle soit considérée comme mature dans sa propre culture. Et en parlant de mâture… quiqui va aller draguer de la gueuse ? Eh bien Mister Télécomb. Alexander retenu un soupir de dédain. Ils avaient un peu autre chose à faire que de draguer une femme, même pour lui soutirer des informations. Puisque voilà la seule utilité de ce genre d’approche : jouer de ces charmes. Mais faut-il véritablement en avoir… Après tout, la moustache pouvait être originale et plaire à une demoiselle qui rêve de voir autre chose que son hôtel en bois avec des chasseurs et autres personne de recommandation douteuse. Alors bon, beau ou moche cela n’a pas d’importance quand on rêve d’autre chose… Plus qu’à espérer dans le cas du don juan en herbe qu’elle ait envie de voir le nouveau monde !

L’anglais se désintéresse très vite de ce piètre spectacle, surtout après avoir remarqué l’échange amicale entre Sidney et Wakk qui confirmait sa thèse sur la recherche d’information. N’étant pas d’un naturel dragueur, sauf quand il avait un objectif en tête, il ne comprenait pas vraiment ce besoin ou même cette approche. Faut dire qu’il n’avait que rarement utiliser ces aptitudes physiques pour avoir quelque chose. Enfin bon, Wakk allait surement leur faire un topo et Alexander espérait qu’il ne se trompait pas sur l’homme. Puisqu’avoir un “zizi sur patte” durant toute la mission allait fortement l’agacer.

Son regardait était surtout amener vers la suite des évènements et la crainte légitime d’un employé envers son patron. Une forme de respect face à l’autorité. La pièce où l’enfant guida le reste de l’équipe était tout aussi appréciable et cet homme semblait fasciné par la pluie. Comme on peut s'émerveiller face à la danse des flammes. Souvent source de canalisation pour ces pensées. Il n’avait rien de bien étonnant à ce qu’il reconnaisse les Atlantes, montrant que ce fut lui l’interlocuteur privilégié. Mais dans un sens, cela surprenant un tantinet il faut bien le reconnaître. Alexander rendit le regard à Allen, alors que Sidney commençait son approche. Une approche qu’il ne commenta nullement, puisque que la phrase était suffisamment riche de sous-entendu et autres éléments pour que l’homme y réagisse. Montrant ces faculté neuronale, évidente pour être leader d’un bâtiment. De toute manière, cet homme devait se demander ce que fichait des Atlantes pour une grande chasse alors qu’ils cherchent leur compatriote. Ainsi, l’anglais, salua poliment l’homme et le toisa silencieusement, attendant la suite de ces paroles.

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Dim 8 Avr - 19:35

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney & Normann Wakks


« Grâce à moi ! », fit fièrement le gamin en se posant un pouce sur la poitrine, l’air fier. Cela était presque amusant pour les Atlantes. « Ils ne savaient pas que c’était aujourd’hui. » Le père toisa le môme et lui demanda un peu sèchement :
« Et je suppose que tu as retrouvé la chèvre égarée pendant que tu discutais avec ces gens ? »
Le garçon baissa les yeux.
« C’est Huran, il ne voulait pas m’écouter, et il a filé droit sur eux. J’ai dû le suivre... »
« Tu devrais assumer de ne pas maîtriser ta bête, au lieu de reporter la faute sur elle. Va donc me rentrer ces chèvres avant que quelque chose ne nous les tue. Ce n’est pas comme-si on pouvait se payer le luxe d’en perdre ! »

Le garçon rentra les épaules, et fit demi-tour pour se diriger vers la sortie, où son chien l’attendait sûrement. Il boudait clairement, vexé de ne pas avoir eu un mot gentil de la part de son père pour avoir ramené des étrangers à la Grande Chasse.

Bon le gamin remit à sa place et maintenant partie d’un air boudeur hors de la pièce, les choses pouvait commencer.
« Ces jeunes, si on ne les surveille pas, ils finiraient par paresser au soleil toute la journée. Comment survivraient-ils alors ? » Il fit un sourire plus aimable aux voyageurs, et entreprit de répondre à Sidney :
« Quant à ma surprise, Monsieur, je la mets sur le compte de l’étonnement. En effet, je reçois des messages par votre boitier qui parle, comme quoi des vôtres ont disparus, et vous voilà souhaitant participer à la Grande Chasse. Comprenez-vous mon étonnement ? », dit-il affable.

Ainsi, il ne niait pas le message une bonne chose. Alexander prit le relai après avoir jeté un regard au psychologue. Il fit un pas en avant.
« Nous le comprenons. Un simple hasard. Nous recherchons nos camarades. Selon nos données, ils auraient composé l’adresse de votre planète. » Comme pour confirmer ces propos la petite grenouille couleur ciel, se mit à faire un beau « CROA » en cœur avec les autres amibiens sur la tête de Sidney et l’épaule de la militaire. Alexander, jeta un coup d’œil à sa nouvelle « petite amie » et reporta son regard sur l’homme. « D’où notre présence ici. » conclut-il.
Sidney garda le silence et ignora le crapaud qui ne voulait pas le quitter. À vrai dire, cela ne le gênait pas vraiment et il en profita pour examiner consciemment le sujet de cette interrogation. Il était à la recherche de signe qui pouvait prouver qu’il en savait plus qu’il ne voulait en dire, du moins cette hypothèse. La colère serait compréhensible. Mais l’accélération de la respiration, l’orientation du regard, les micros-expressions et les tressaillements musculaires seraient de précieuses sources de renseignements à meilleur titre que les mots.

« Comme je l’ai répété à la dame qui parle, nous ne les avons pas vu. », répondit-il simplement. Il fit un sourire poli à Alexander, et un autre à Sidney, avant d’ajouter en écartant les mains. La mention de la “dame qui parle” fit sourire Alexander qui répondait par la même occasion à ce rictus. L’anglais avait une image artistique de la radio plus féminisée. Oui, il imaginait parfois des choses fantastiques.

« Je comprends votre inquiétude. Bien que je pense que s’ils étaient venus sur cette planète, ils seraient venus directement ici, je veux bien réunir mes gens et organiser une recherche dans la forêt alentours. ». Il soupira, trouvant l’idée stupide, parce qu’il ne voyait pas pourquoi ces étrangers ne seraient pas venus à l’hôtel plutôt que d’aller se perdre dans les environs. Il ne manifestait rien de sensationnel sur son visage. Il considérait ses deux interlocuteurs tour à tour, avec un air affable et un petit sourire se voulant courtois.

Alexander était d’accord sur ce principe. Il serait étonnant de ne pas directement venir voir le peuple… surtout pour étudier les ruines non loin de cette immense tour hôtel.
« Il est aimable à vous de nous le proposer. Ils sont censés explorer les ruines près de votre hotel. Avant de déranger vos gens, nous irons jeter un œil. » Cela était de la méfiance au cas où qu’ils se fasse prendre par surprise, mais ce genre de chose ne transpirait pas chez Alexander. Bien au contraire cela pouvait parfaite comme de la gêne de déranger ce pauvre homme et son peuple qui avait bien autre chose à faire. « Par hasard avez-vous rencontrez des difficultés avec un autre peuple ou même avec la faune locale ? »

« Faites, faites. », dit l’homme à l’évocation des ruines. « La planète ne semble pas habitée, ou alors nous n’avons pas poussé nos investigations assez loin. Et à part ces satanés grenouilles, non. », dit-il en montrant le batracien sur l’épaule d’Alexander. Il se leva, et les considéra du regard, les trouvant bien pâlichons et plutôt détrempé.

Alexander hocha la tête, bon il ne semblait rien avoir de dangereux dans le coin… Normalement. Il serait dommage de mettre à mal cette bonne foi, mais bon… Où était cette fichue équipe ? Déjà qu’il trouvait ça limite de laisser Jenny seule aux mains de personnes douteuses…Et sans prévenir Atlantis de surcroît. D'ailleurs, s’ils les trouvent vivant ça serait une bonne question à leur poser.
« Savez-vous comment on se débarrasse de leur amitié ?» fit’il avec un rictus malin. Faut dire qu’elles sont très collantes.

L’homme esquissa un rictus énigmatique. « Quand votre cadavre sera froid, très certainement. » Son rictus s’aggrandit. C’était sûrement une blague qu’il faisait régulièrement à ses clients qui trouvaient les grenouilles envahissantes. Alexander le prit ainsi et eu un haussement d’épaule qui dérangeait la grenouille qui décida de sauter sur sa tête… Il soupira se disant qu’il commençait à avoir horreur de la sensation des petites pattes froide sur son cuir chevelu. « Sinon, elles détestent la crasse, ne prenez pas de bain pendant quelques jours et elles s’en iront d’elles-même. Après nous autre, on les badigeonne de cendre froide et elles vont voir ailleurs. »

Ne pas prendre de bain, hors de question pour un homme aussi maniaque. Par contre il faudra envisager de se mettre de la cendre avant de revenir sur Atlantis, sous peine que cette grenouille finisse dans l’estomac d’Harry. « Vous savez pourquoi elles s’amarouches des humains ? » L’équipe avait surement dû en avoir sur eux… Et si c’est le cas ils seront facilement repérable.

« À part parce que nous sentons bons, je ne sais pas trop… » Il haussa des épaules. « Vous souhaitez vous réchauffer près de la cheminée ? Je peux faire venir une chope de café ou de vin chaud. Sale temps en ce moment. »
Bon ils n’en savaient pas plus. « Un sacré mystère alors. Oui pourquoi pas.» Cela serait bénéfique pour Sidney et le dialogue pouvait devenir plus intéressant autour d’une boisson chaude (même s’il n’aimait pas le café). Et Alexander rechercha cette banalité pour avoir des informations.

Sidney n’était pas mécontent de pouvoir se réchauffer avec une tasse d’un liquide bien chaud. Il avait néanmoins une préférence pour le café plutôt que le vin, un produit traditionnel qu’il lui aurait forcément plu de déguster en-dehors de sa mission et en d’autres circonstances. Le psychologue devait reconnaître que si cet homme mentait, il était particulièrement doué. Mais sur un dialogue au repos, il est plutôt difficile de relever les faux pas. Il fallait attendre patiemment qu’Alexander augmente la pression ou le pousse à la faute pour pouvoir faire son travail. Leur échange de regard était lourd de sens, le directeur s’occupait du front et Sidney des flancs en somme. Le petit jeu d’échec venait de s’agencer et cette tasse n’était que l’un des premiers mouvements. Il fit un signe aimable à Pedge pour qu’elle s’installe en première, galanterie d’un homme âgé oblige, et il prit place à son tour là où il pouvait avoir une bonne observation du sujet.

L’homme considéra les autres. Manifestement, celui qui s’adressait à lui parler pour tout le monde, surtout qu’ils se mirent en place à la table. Ainsi donc, c’était lui le chef. Rien de plus normal puisqu’il menait le débat. « Vous désirez ? », demanda-t-il de prime abord à Pedge qui était restée silencieuse tout au long de l’échange, se contentant de lorgner les abords et d’écouter poliment.
« Un café sera très bien, merci.» Et l’homme tourna son regard vers les deux hommes afin d’avoir leur souhait.

Alexander détestait au plus au point le café, mais il était hors de question de boire une once d’alcool en mission. Militaire ou non. Alors, il se résigna à faire l’effort locale pour le grand nom de la diplomatie.
« Pareillement » Il suivit les deux autres Atlantes, pour s’asseoir nonchalamment. Tout en réfléchissant à la suite.

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Lun 16 Avr - 16:07

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Pedge Allen & Normann Wakks

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« Hey, salut toi. »

Wakks avait répondu au clin d’oeil de Sidney. Tant qu’il restait avec Allen, c’était bien. Maintenant à l’abri, le militaire n’allait pas sortir le calibre a tout va. Il savait que le festival de la parlotte façon diplo-Hoffman allait rapidement le gonfler. L’homme préférait occuper son temps d’une autre façon plus… “constructive” pour lui-même.

« Si j’avais su, je serais venu un peu plus tôt. C’est que tu es sacrément jolie. Un beau petit bout de femme. » Lâcha-t-il doucement en croisant ses doigts.
« Je m’appelle Wakks et toi ? »

« Cela ne vous regarde pas monsieur. », répondit-elle poliment sans relever le nez de sa besogne. Elle essuyait largement le comptoir. Il fallait la comprendre, elle était en première ligne quand il s’agissait de réceptionner des clients, et bien souvent, les hommes se montraient entreprenants, pour ne pas dire lourds. « Si vous voulez de plus amples renseignements concernant les chambres, je peux vous renseigner. », finit-elle par dire en mettant ses deux bras sur le comptoir de réception, largement écartés tout en toisant le jeune homme d’un air aimable. Ses cheveux lisses et châtain étaient noués en une queue de cheval, dévoilant la peau blême de son visage. Elle n’était pas spécialement belle, ni très jolie, mais elle n’était pas moche non plus. Elle était plutôt passe partout.
« Enchanté “Celanevousregardepas”. » Un sourire ponctua sa boutade, tandis qu’elle le toisait toujours de façon neutre. « Un peu long comme prénom, que dirais-tu de....Emma. Ouais, ça sonne bien ça. »
Bien sûr qu’elle devait entendre cette rengaine à chaque arrivée de visiteurs. Elle devait même recevoir le célèbre Avec moi, ce ne sera pas pareil. Il sortit un crayon à papier de sa poche, ainsi que son petit calepin, un des outils de travail pour sa collecte de renseignement, puis se mit à inscrire quelque chose de mystérieux tout en lui répondant.
« Alors, Emma. Combien y a-t’il de séducteurs qui te font le coup du chevalier sauveur à l’arrivée, “ma belle” ? Des dizaines ? Plus ? »
Il leva le regard de son calepin pour lui faire un clin d’oeil. Il observa fugacement sa réaction au passage, histoire de déterminer combien de personnes passaient dans le coin. Dizaines, plus ou moins ?
« Oh, depuis le début de ma carrière, bien plus que ça. », fit-elle en soulevant les sourcils.
« Évidemment. » Reprit Wakks d’un air certain.
« Tu as le teint pâle. C’est dommage, un peu de soleil en plus et tu seras encore plus radieuse. Un vrai soleil, pas ce temps à pendre un homme, là-dehors. Et comme je suis certain qu’on te propose souvent de “t’emmener” sur une planète paradisiaque ensoleillée, moi... »
Il arracha le morceau de papier qu’il plia en deux. Coincé entre deux doigts, il le tendait sous le nez de la jeune femme en espérant lui donner l’envie de le prendre.
« Je te propose une adresse rien qu’à toi, un coin tranquille et reposant, ou tu n’auras à offrir ton corps qu’au soleil, le vrai... »
Il fit danser le papier sous son nez.
« Fuite discrète en cas de coup dur, vacances, repos, fin de la monotonie. Endroit paradisiaque et, surtout, pas âme qui vive... »
Elle se douterait surement que les coordonnées inscrit sur ce papier ne serait pas gratuit...Wakks comptait retirer le pli hors de la portée de ses doigts si elle tentait de le prendre. Et il serait en mesure de lui demander le droit de passage pour l’économie souterraine qui se faisait généralement dans ce genre d’endroit, et hors de la vue. Si les Geniis passaient par là, Wakks était certain que cette auberge n’était qu’une façade qui dissimulait d’autres activités plus discrète.

Alors lui, c’était un gros lourd, pensa-t-elle. Mais elle pouvait en tirer quelque chose elle aussi. Il suffisait qu’elle se montre courtoise, comme à son habitude avec les clients masculins. Il ne fallait jamais grand chose pour se les mettre dans la poches. Quelques battements de cils, un ou deux petits regards en coin, un brin de timidité, et l’affaire était dans le sac. Mais déjà, il fallait faire semblant de rentrer dans son jeu.
« Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai besoin d’un pareil endroit ? », dit-elle d’un ton moins protocolaire. Elle essaya d’attraper le papier, mais elle se doutait bien qu’il allait l’en empêcher, et cela ne râta pas. Elle fit un geste dans le vent, en poussant un petit soupir, avant de le regarder à nouveau avec un sourire. Tellement prévisible.
« Ah je vois. Vous me proposez un endroit qui est susceptible de me faire rêver, et en fait, non. Au final, vous êtes comme les autres cher ami. » Elle lui fit un nouveau sourire taquin, rentrant bel et bien dans le jeu de Wakks. « Un séducteur et un beau parleur, mais ça s’arrête là. » Elle croisa les bras, se renfrognant un petit peu. « Est-ce pour cela que vous avez choisi de m’appeler par ce prénom ridicule ? Ainsi, une fois que je serai acquise à votre cause, vous me donnerez du “Emma pinte de bière” ; “Emma paire de chausson tout chaud”. Pratique comme prénom pour gagner du temps. » Au moins faisait-elle preuve d’un certain humour.

Wakks n’avait pas répondu, préférant la laisser décharger sa petite manipulation. Il valait mieux la laisser venir en jouant le bon lourdaud. C’était toujours du pain béni aux yeux des prédateurs. Intérieurement, il penchait de plus en plus pour les activités discrète sous la façade et garda son petit sourire de séducteur bien lourd en poursuivant son rôle. Il haussa des épaules lorsqu’il lui répondit sur un même ton d’humour :
« Non, Emma c’est encore trop long. Elles, je les appelle simplement Em’ : beaucoup plus simple, tu vois. »
Il répéta avec une fierté presque théâtrale. De la bonne vantardise bien grasse pour préparer le revirement soudain et lever le masque. Le choc n’en serait que plus délicieux.
« J’ai des Em’ à chaque planète ! “Em’chausson, Em’pinte, Em’bang-bang”. C’est facile, il suffit de leur dire qu’elles sont l’unique, la seule de mon coeur. Mais je suis un baroudeur, et dans un endroit comme celui-ci, c’est pas utile d’avoir une Em’. »
Wakks laissa un petit temps de suspens avant de reprendre sur le ton de la confidence et avec beaucoup plus sérieux, officiel. Le séducteur lourdaud d’apparence s’était troqué à une toute autre personne qui lui fit d’un ton alerte :
« En revanche, une Emma saurait qui aller voir pour troquer ce bout de papier contre quelque chose qui lui conviendrait davantage. »
Wakks était devenu très sérieux, son regard planté dans le sien.
« Tu sais, l’homme d’affaire discret et respectable qu’on trouve à chaque hôtel, le type dans l’ombre qui sait faire les bonnes affaires. Avec les bonnes personnes. Et qui ne se rencontre qu’avec les bonnes connaissances... »
L’homme repassa le papier sous son nez.
« Il y a toujours une Emma assez maline pour flairer les bons clients et les amener aux bons marchands. En toute discrétion. Surtout avec du gain à la clé. »
Le papier s’écarta pour s’approcher de sa poche. Il s’apprêtait à le ranger d’un air déçu.
« Mais je peux aussi me tromper et être tombé dans un établissement “vide”. Avec une Em’“Celanevousregardepas” pas aussi éclairée que je le pensais... »

“Emma” le laissait parler, puisqu’il semblait plutôt loquace. Pourquoi le brimer ? Elle trouvait ridicule son histoire d’Em’ et d’Emma, mais qu’importe. Sa boutade ne fonctionnait pas avec Em’chausson. Il n’y avait pas de jeu de mot. Enfin qu’importe. La jeune femme regarda à gauche et à droite avant de se pencher sur son comptoir pour s’approcher de Wakks.
« Peut-être que je connais ce genre de personne. Cela dit, pour garder mon titre d’Emma comme vous dites, je ne puis déranger quelqu’un de cet acabit sans être certaine que ça vaille le coup pour lui. Sinon, je perds sa confiance. » Elle marqua une pause, le regardant avec insistance et elle murmura : « Et pour le moment, à part pour le théâtre, je sais que vous ne valez pas le coup pour lui. » Elle lui fit un rictus avant de se redresser et de reprendre le chiffonnage de son comptoir.

Le militaire eut le même sourire. Si elle croyait qu’il n’était pas au fait de ce petit duel qui se déroulait entre eux. L’aubergiste n’était pas aussi paumée et crédule qu’elle aimait bien le faire paraître, il fallait voir cette façon de refermer le dialogue en reprenant son chiffonnage pour le contraindre à dévoiler ce qu’il avait en boutique. Le genre de comportement visant effectivement à s’assurer que l’affaire était sérieuse mais également qu’il ne s’agissait pas d’un novice en terme d’économie souterraine.
Norman avait déjà obtenu les informations qu’il voulait, même s’il était bien possible qu’elle brouille les pistes, mais il y avait bien un contact dans cet hotel pour les activités plus discrète et c’était un homme. L’inverse était carrément possible.

Néanmoins, la dernière phrase avait de quoi faire rire. Les Atlantes étaient recherchés depuis un certains temps et, pour qui sait faire des affaires, c’était toujours le jackpot d’en filer un aux geniis ou aux Wraiths. “L’Emma” devait forcément le savoir et elle n’allait pas lui montrer qu’il était effectivement intéressant pour ce qu’il aurait à vendre. Il valait mieux, comme elle le faisait actuellement, le faire passer pour un misérable sans le moindre intérêt. Dans le même temps, elle veillait à garder le marché, et/ou la balance de prix, à leur avantage.

« Emma, Emma, Emma, voyons...on n’escroque pas un escroc. » Chantonna-t-il, toujours à la plaisanterie, en se pointant du doigt.
Wakks enleva donc son insigne de l’expédition Atlante qu’il avait collé sur son épaulette et le balança nonchalamment sur le comptoir.
« Montre lui ça et tu verras si je suis aussi inintéressant. Mais le prix des infos vient de grimper pour cette mignonne petite insolence, quel dommage. A force de passer à cotés d’aussi belles occasions, ton contact pourrait bien se trouver une nouvelle Emma un peu plus éclairée... »
Il lui fit un clin d’œil. Balle au centre, c’était à elle de changer d’avis maintenant qu’elle avait la preuve de la présence d’un Atlante qui voulait marchander au black. Il tourna le dos avec l’intention de rejoindre le groupe dans la grande salle.

D’une pichenette de son torchon, la surnommée Emma escampa l’insigne sur le plancher.
« Il ne se fie qu’à ma parole, pas aux babioles que je peux transmettre. », fit-elle. Elle rappela son torchon à elle et croisa les bras sous sa poitrine. Elle espérait avoir attiré l’attention de nouveau sur elle, et elle fit un geste en direction de la salle dans son dos, là où se trouvait le restant de l’équipe. « Eux ? Ils sont dans le coup également ? », demanda-t-elle simplement.

Wakks s’interrompit dans sa progression, continuant de lui tourner le dos, en rigolant d’une manière très sadique.
« Hm...Et le prix qui monte encore, c’est fou cette volonté autodestructrice en matière d’affaire... » Il secoua négativement la tête. « « Oh, oui, ils sont dans le coup. Un groupe de quatre personnes, c’est tellement classique pour les bonnes affaires que nous pouvons mener ensemble... »
Il avait été ironique. Suffisamment moqueur pour commencer à mettre en doute le discernement de cette jeune femme. Était-elle véritablement la seule à être écoutée par ce contact pour poser ce genre de questions ?
« A moins que ce soit simplement mon étal secret...ce que j’ai à offrir... »
Wakks reprit sa marche vers la porte tout en chantonnant :
« Et c’est maintenant encore plus cher... »

« Je pense que c’est suffisamment cher pour que je prenne le risque de m’y intéresser, en effet. », dit-elle avec un sourire. « Je pense que vous êtes un vulgaire baratineur, mais ce n’est pas grave, vous valez tellement selon vous. Vous ne doutez pas à quel point, et peu importe votre tarif. » Elle contourna son comptoir pour venir près de l’homme. « Vous me suivez ? » Question posée là, à double sens.

Wakks eut encore un sourire.
« Baratineur pour les Em’, oui. Mais bien au fait du marché dans lequel nous évoluons... » Il prit une grenade qu’il fit sautiller dans sa main. « « Bien sur que je te suis...et crois moi quand je dis qu’un petit comité d’accueil surprise vaudra notre mort à tous. Petite mesure de prévention classique, la base ! »
« La base oui. Je serai déçue de constater que vous êtes aussi téméraire que baratineur. Monsieur montre enfin un peu de bon sens. » Nouveau sourire enjôleur de la donzelle avant de passer devant le jeune homme et d’indiquer la porte qui se trouvait en face du comptoir. « Par ici. », fit-elle en l’ouvrant. Un escalier descendait en ligne droite vers le sous-sol.

C’était le moment le plus craignos.
On a beau faire partie du renseignement, il n’y avait rien de plus dangereux que d’aller en secret se balader dans les recoins bien sombre de cet hôtel. Maintenant qu’il était en position de force et qu’il ne pourrait rien vendre d’autre que sa propre équipe, il fallait qu’elle soit avertie. De toute façon, en cas d’échec, ils seraient tous attaqué pour y être vendu. Maintenant, Wakks était à peu près sûr que si le contact n’était pas à l’origine du kidnapping de l’équipe, il aurait forcément des informations sur l’endroit où ils étaient détenus. Mais voilà, puisque personne n’était au courant, lui aussi pouvait se faire avoir comme un bleu et la grenade ne réglait pas tous les problèmes. La force de dissuasion, c’est bien, mais ça marche seulement quand les autres n’arrivent pas à la contourner. Ce n’était qu’une question de temps, il y en a toujours un pour doubler l’autre.

Aussi, lorsque Emma passa devant, Norman passa sa main sur sa radio et fit tourner la fréquence pour atterrir sur celle privée de son lieutenant. Il fit mine de jouer avec sa grenade lorsqu’elle ouvrit la porte menant à un sous-sol bien sombre puis, vérifiant une dernière fois qu’il y avait personne dans son dos, il activa sa radio pour qu’elle émette en continue.
Il ne voulait pas le faire sur la fréquence générale pour deux raisons : cela allait gêner tout le reste de l’équipe d’entendre un double dialogue. Et puisqu’il savait qu’Hoffman serait le premier à lui reprocher son initiative, et qu’accessoirement il ne l’appréciait pas des masses, il ne passerait que par la personne militaire en qui il avait le plus confiance : Allen. Elle était assez maline pour comprendre la nature d’une émission continue et qu’au pire, s’il se foirait comme un con, elle suspectait facilement une embuscade les concernant, eux.

Dans ce type d’action, la paranoïa était loin d’être une tare. Mais plutôt une garantie.

« Il ne va pas se chopper une bonne pneumonie, ton contact, dans ce couloir humide ? Ou bien tu me prépares ton meilleur cachot dégueu pour me doubler, ma tendre Emma ? » Fit-il en usant du même ton emprunt d’humour. Il avait cependant parler moins fort pour respecter la discrétion qui était plus que naturelle à la rencontre du contact.

« C’est juste un passage comme un autre. », dit-elle en avançant avec sa torche pour éclairer les murs. Arrivé en bas des marches, elle poussa une lourde porte en bois.

Wakks regarda une dernière fois derrière lui puis il tira discrètement la goupille de sa grenade, la gardant autour du doigt de sa main libre. De l’autre, il maintenait l’explosif avec la cuillère retenue dans sa poigne. Un petit coup de stunner Wraith et l’explosif s’échapperait. Un petit boum sympa pour avertir les autres et pas de Norman à doubler. Simple petit truc et astuce qui tournait chez les spécialistes de son genre.
C’est dans ces moments comme ça que l’homme se sentait au mieux de sa forme. Ça l’électrisait. Il eu un large sourire en passant la porte en bois sans avoir un temps d’arrêt. La seule question qu’il se posait était : “boum ou pas boum ?”

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Dim 22 Avr - 20:13

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Le verbe à vif

Nuit du 04/05 septembre

Alexander Hoffman & Pedge Allen & Patrick Sidney


Les commandes prises l’hôte se dirigea vers une porte fermée qui allaient certainement aux cuisines, comme ils purent le constater quand il l’ouvrit. Il disparu dans l’autre salle, salle qui était située sur le même mur que la cheminée, à l’exact opposée de l’ouverture par laquelle ils étaient entrés dans la salle commune après être passé devant le comptoir. Ils étaient seuls.

Sidney n’était pas mécontent de sentir la chaleur lui revenir petit à petit. Il avait longuement écouté et déduit que cet homme ne pouvait pas être un simple aubergiste classique. Bien sûr, il était loin d’avoir la science infuse et d’être expérimenté en terme de comportement social dans la galaxie de Pégase. Mais selon lui, l’homme se maitrisait “trop” bien pour n’être qu’un simple commerçant de chambres d’hôtes.
La colère d’être accusé, de voir des Atlantes venir personnellement pour insister, aurait été un comportement plus légitime qu’un échange plus diplomatique à l’intention d’Alexander.
« Je pense que cet homme nous cache sa nature. Il est tout aussi aubergiste que vous Alexander, soyez prudent... »
« Je le trouve juste aimable avec sa clientèle. », fit Pedge qui ne savait pas si elle avait voie au chapitre ou pas. Elle ne le trouvait pas suspect de part son attitude, mais elle n’était pas aussi fine observatrice que les deux autres, et beaucoup moins porté sur la science humaine de leur point de vue. Le sien était plus du genre noir ou blanc, ennemi ou ami, et là s’arrêtait la distinction quand elle était en territoire ennemi. Cela ne l’empêchait pas d’être méfiante, bien entendu.

Alexander avait regardé chacun de ces compagnons de route dès qu’ils avaient parlé. Il était intéressant d’avoir les différentes perceptions de personne. Il prit quelques secondes méditant sur l’aspect que lui inspirait l’homme.
« Aucun aubergiste n’est simplement serveur de bière. » cette phrase voulait dire beaucoup, dans la majorité des cultures notamment terrienne ou même sur les planètes primitives, les aubergistes tenaient l’établissement le plus prisé du village et dans ce cas, le seul et plus puissant de la civilisation. Cet homme était gérant d’un hôtel et d’un village particulier comme il l’avait sous-entendu avec ces « gens » et c’est pour cela qu’il avait eu la radio. « Pour cela qu’il a la radio. Pour le moment, je le trouve aimable et il remplit son rôle de leader en restant calme malgré mon sous-entendu. Avez-vous perçu autre chose Sidney ? » Il était aussi partisan de ne pas faire confiance, pour la bonne et simple raison qu’ils n’avaient pas trouvé l’équipe et qu’il avait de l’écriture geniis dans le coin.
« Je trouve cet homme beaucoup trop maître de sa personne pour ce qu’il pourrait prendre comme accusation. Il serait plus commun d’être offusqué par notre insistance. Je doute fortement qu’il soit aussi désintéressé et désinformé qu’il souhaite le montrer... »
Il se pencha vers Pedge pour ajouter d’un air aimable.
« Mais votre hypothèse est tout aussi viable, ma jeune enfant... »
Alexander hocha la tête pour confirmer que oui toutes les hypothèses étaient bonnes.
« Je vais le pousser un peu. Sidney je vous demanderai de compléter pour affiner ou régler la température si je peux dire ainsi. »
Le psychologue acquiesça. Il bougea son épaule, étant gêné par la présence persistante du crapaud, et se pencha vers Alexander.
« Bien. Cet homme semble fier de son installation et semble tenir à son image de commerçant honnête... » Glissa-t-il en guise de conseil. Il était probable que l’Anglais y avait déjà songé mais ajouter son avis ne serait pas de trop. Et en effet, Alexander était réceptif à tout sur ce point.
« J’espère que dans les chambres ou dans la journée ont aura pas à rencontrer des geniis. Cela ne facilitera guère les choses. » s’il savait qu’il en avait qui dormait au dessus d’eux… mais avec les panneaux qui avait été traduit dans leur langue il ne fallait pas se leurrer malheureusement. « Si c’est le cas Wakks va être intenable. » Il avait lancé ça pour voir la réaction des autres, il se demandait si le militaire était en phase dragouille ou recherche d’info et ce qu’il pouvait trouver de son côté avec la serveuse. Il espérait qu’il ne foute pas l’auberge en bordel, après il avait du bagou l’homme...
« Ce soldat peut recevoir beaucoup de reproches mais je doute que l’on puisse lui endosser un manque de professionnalisme... » Fit doucement Sidney avec humour.
« J’espère que vous avez raison, je détesterai le trouver le pantalon sur les... » Pedge s’arrêta au milieu de sa phrase, soudainement interpellée par une communication radio de Wakks. « Qu’est-ce qu’il fout ce con ? », se demanda-t-elle tout haut en entendant le type parler de pneumonie, de contact, de cachot humide et d’une tendre Emma. Elle n’entendit pas bien la réponse de la jeune femme, car s’en était bien une, qui lui répondait. Il venait de s’embarquer dans une connerie avec la fille de l’accueil ? Devait-elle l’arrêter ? Lui dire quelque chose ? Elle jugea que non et elle lança aux deux autres :
« Wakks suit une piste du côté de la femme de l’accueil. », sans en dire plus, puisque le silence régnait dans la radio et qu’elle n’avait pas d’élément nouveau.

Alexander avait croisé le regard de Pedge, il était aussi peu expressif qu’elle niveau visage mais il connaissait la suite de cette phrase. Et il devait avouer qu’il aurait horreur de trouver un soldat dans cette position peu glorieuse, surtout surpris par d’autre.
Par contre il fut intrigué par cette exclamation assez forte de sens du lieutenant. Machinalement, il ne dit rien, pour ne pas la déconcentrer et jeta un regard éloquent à Patrick. Il ne put s’empêcher de faire un sourcil intrigué à la conclusion de Pedge.

« Va-t-on le retrouver le pantalon sur les chevilles dans un coin sombre de l’auberge pour son implication dans les pistes ou toujours derrière le comptoir ? » Il avait de l’humour là dedans. Mais surtout une vraie question avec des précisions.
« Il est aussi engagé que vous dans son devoir... » Avait malicieusement renchéri Sidney.
« Je ne pense pas. Il suit la fille de l’accueil. Je l’ai en contact radio. »
Le tenancier de la boutique revint sur ces entrefaites, coupant cours à la conversation.

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