Shaun Kelly

Cicatrices :
- Six centimètres sphérique devant et derrière à la clavicule gauche.
- Quinze centimètres de long sur le flanc de sa cuisse droite.
Tatouages :
- Les lettres F.I.N.N, une sur chacune de ses phalanges de la main droite.
- Les lettres T.E.S.S, une sur chacune de ses phalanges de la main gauche.
- L'emblème du 75ième régiment des Rangers sur le biceps droit, avec l'annotation "Rangers Lead The Way. All The Way".
Groupe Sanguin : B+
Gène (ATA / Wraith) : Non.
Pathlogie(s) : -
Phobie(s) : Nosocomephobie
Dossier médical :
Taille : 189 cm - Poids : 95 kg
Score PULHES : 111111
Acuité visuel D + G : 10/10
Fumeur
Antécédents :
1992 -- Appendicite
2009 -- Blessure par balle à la clavicule gauche
2011 -- Luxation épaule gauche
2014 -- Brûlure à la cuisse droite provoquée par une lance d’énergie Jaffa

Parmi tous ses traits de personnalité, il en existe peu qui pourraient réellement définir Shaun dans son intégralité. La première d'entre tous est qu'il possède une forte volonté, ce qui rend son dévouement extrême. D'un point de vue général, il ne renoncera pas à ses croyances par simple opposition. Il sera de nature à défendre sans relâche ses idées et ses principes et ne cédera ni ne changera de position que lorsque les preuves seront apportés et clairement établies. En cela, il fera beaucoup plus confiance aux faits qu'aux idées ou opinions abstraites, ne s'étendant guère dans les discours philosophique ou les prétentions cérébrales de ceux qui en ont fait leur spécialité.

Shaun est quelqu'un de conscient de son environnement et vit dans un monde de faits clairs et vérifiables. Il est sûr de ses connaissances, parfois à la limite de la prétention, et cela signifie que, même opposés à une forte résistance, il reste fidèle à ses principes et fait la promotion d’une vision sans ambiguïté de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Ses opinions ne sont pas non plus des discours vides de sens, car il est plus que disposé à s’attaquer aux projets les plus difficiles en améliorant les plans et en triant les informations chemin faisant, donnant une apparence de facilité et de faisabilité même aux tâches les plus ardues.

Dans son quotidien, deux choses ont une place des plus importante : la véracité et la fiabilité. Des exigences qui sont attendus de ceux qui lui font face mais qu'il met un point d'honneur à tenir en excès pour lui même : Shaun est un homme d'une grande loyauté, envers ses amis, envers sa patrie, envers ses croyances. Ce qui, quelque part, pourrait le rendre inflexible et têtu, voir terriblement exigent et d'une grande froideur à l’égare de ses pairs, mais le rend également assez malléable à l'autorité, préférant prouver un tort plutôt que de s'en rebeller. Si des partenaires ou des subordonnés le mettent en danger, lui, ses hommes ou sa mission, par leur incompétence ou leur paresse, ou, pire encore, par leur malhonnêteté, il n’hésitera pas à montrer toute l'étendue de sa colère.

Ni extraverti, ni introverti, sa personnalité distante, calme et réservée hors des situations de conflit le rend assez paradoxal et difficile à cerner si l'on écoute les témoignages de son entourage. Bien que son attitude de soldat fasse l'unanimité, certains l'ont qualifié d'homme taciturne, solitaire, cinglant et fier, d'autres en parlent comme d'un bon camarade tenant bien l'alcool et quelque peu « fêtard ». D'une manière générale, il ne se laissera que peu atteindre par les inconnus, ne donnant sa confiance qu'à ceux qui ont saigné avec lui et ceux qu'il considère comme de véritable frères d'armes.

D'un naturel consciencieux, il est avant tout un homme posé et réfléchit, qui ne semble pas lié à quelconques impulsions avant de se lancer dans les faits, mais bien un planificateur mesuré, à l'esprit critique.

Shaun Kelly naît à Détroit, dans le Michigan. Il est le fils unique de Bruce, directeur de l'Usine d'assemblage de Sterling Heights spécialisé dans la conception de moteur et l'assemblage des véhicules de la marque Chrysler et Lauren, palefrenière soigneuse au Meadowlark Equestrian Center de Plymouth. Grandissant dans une famille très conservatrice dont l’éducation très sévère portait sur des principes à la fois religieux et pragmatiques, il se vit confier par son père son premier fusil, un Browning Maral, dès l’âge de sept ans, avant de l’accompagner dans ses sessions de chasse quotidienne dans les forêts neigeuse du Michigan en compagnie de deux Braque de Weimar, quand il ne passait pas le plus clair de son temps au centre équestre de sa mère qui avait de très bonnes relations avec la propriétaire. Très bon sportif, il a un temps joué au hockey sur glace avant de se rabattre sur le football américain à l’adolescence en tant que running back.

Il fit la rencontre d'Amber, à l'aube de sa vingtième année, un joli brin de fille en étude d'infirmière qui partageait le même campus. Un véritable coup de foudre qui le fit rentrer dans une relation aussi passionnelle qu'intense, que la fusion rendit plus rapide que l'éclair, provoquant avant le terme d'une seule année, sa grossesse, leur mariage et la naissance à leur premier enfant : un garçon prénommé Finnley.

Shaun accrocha rapidement ses diplômes, obtenant de très bons résultats tant niveau sportif qu'aux études, mais la pression de son père qui le destinait à reprendre sa suite à l'usine ne lui laissèrent que peu d'opportunité quand au choix de sa carrière. Il fuyait pourtant, le plus clair de son temps, le béton de la ville pour se retrouver dans la faune sauvage dont il affectionnait particulièrement le contact, ce qui n’était pas vraiment du goût de son père qui voyait en cela un échec à son éducation. Bien que d’ordinaire assez malléable à une forme très rigoureuse d’autorité, les corrections qu’il reçut à ce sujet ne firent que le rendre plus amère vis-à-vis de sa famille - sa mère, plutôt timide et réservée, n’était pas d’une grande aide face à l’autorité paternelle – ne pouvant refréner ses pulsions et besoins d’évoluer dans des grands espaces.

C’est après avoir lu «Black Hawk Down» de Mark Bowden ainsi que «Weapons of the U.S. Army Rangers» de Russ Bryant que Shaun prit sa décision – combinant de pair sa volonté de fuir sa responsabilité, et s’engagea au sein de l’U.S. Army après avoir correctement intensifié ses capacités physiques et notamment cardio. Ce n’est pourtant pas ce qui fut mis à rude épreuve durant son entrainement, mais davantage sa force mentale, se voyant toujours plus poussé à bout à travers les épreuves et les humiliations subis, jusqu’à se retrouver endurcit dans son esprit et capable d’accomplir n’importe quelle tâche, même la plus ardue voir immorale, en toute confiance.
A l’issu de cette éprouvante formation au sein de la Ranger School, où il rencontra Eversman, qui dura plusieurs mois, il se grava en tête les mots continuellement répétés de son formateur de l’époque « Si vous traversez l'enfer, continuez. », et fut admis parmi les Rangers du 75ième bataillon. Il obtint une détermination à toute épreuve et un besoin permanent de se persuader qu’il existera toujours une porte de sortie à atteindre, qu’importe les souffrances endurées, semant alors les graines de sa résilience mentale.

Intégrant le deuxième bataillon, séparé de son frère d'arme, Matt Eversman, en tant que spécialiste matériel et tireur d’élite, il partira pour la Washington, à Fort Lewis, traversant ainsi les Etats-Unis de part en part en compagnie de sa femme et de son fils, en ne maintenant qu’un contact cordial avec ses parents. Il fut très vite affecté sur divers théâtres d’opération. En Israël dans un premier temps, participant à une mission de sécurité rapprochée pour des hauts dignitaires et ressortissants politiques américains sur ce territoire du côté de Jérusalem. Puis d’être projeté en Irak afin de former quelques unités irakienne de premier niveau pour mettre en place une force antiterroriste permanente. C’est principalement dans ces régions du Moyen-Orient qu’il continua d’opérer, luttant contre les coalitions terroristes de plus en plus denses et nombreuses, sillonnant le Liban, la Syrie ou encore la Jordanie des mois durant. Son deuxième enfant naquit au cours de l'année 2007, une fille prénommée Tessa.

Se désignant comme soldat au jugement impartial au service de son pays, Shaun portera à son actif plusieurs dizaines de cibles abattues, comptant parmi eux, quelques femmes et enfants, que ces pays gangrenés par l’extrémismes n’hésitaient pas à asservir pour les tâches les plus sales, délicates et sournoises, mais sa réputation d'efficacité redoutable ne faisait que grandir parmi les Soldats et lui permis de gagner le surnom de Golden Eagle. Grace à ses performances remarquées par sa hiérarchie, on lui proposa d'intégrer le Stargate Command en 2010, rejoignant l'équipe du SG-21 - une unité d'exploration, à la suite d'une réorganisation des effectifs, portant à bien ses missions qui menèrent parfois à la confrontation. Il fut blessé à deux reprises au cours de son parcours au sein du SGC sans pour autant que ses aptitudes ne soient impactés avant d'être gradé Lieutenant et de se voir confier la direction de son équipe SG.

En 2018, une maladie rare est diagnostiquée chez Finnley à ses seize ans, une leucodystrophie qui le conduira à son décès, deux années plus tard, des suites d'un trouble respiratoire aggravé. Le couple, qui battait déjà progressivement de l'aile soumis aux nombreux déplacements de Shaun, sera mit à mal durant cette période, entraînant du côté du militaire une profonde remise en question, lui qui n'accepte pas de son côté la perte de son fils sans vengeance possible, soumis à la fatalité de la maladie. De ce fait, l'année suivante, lorsqu'on lui proposa d'intégrer l'expédition Atlantis, malgré les risques de non retour, Shaun accepta immédiatement.

Nous sommes maintenant en 2020. Des renforts matériels et humains arrivent par le biais du Dédale régulièrement. La situation est difficile, les Genii & les wraith ne cessent de leur rendre la vie difficile mais lentement les conditions s'améliorent avec la découverte d'un nouvel E2PZ particulier découvert sur le nouvel site alpha : La Terre sans jour, qui permet d'avoir des contacts régulier avec la terre.

A bord du Dédale...

Un bruit sourd et distant résonnait jusqu’au tréfonds de son inconscience comme les pâles tournantes d’un hélicoptère, en un bruissement, aussi léger que perceptible. Il continuait, persistant, en un écho vrombissant, aussi périodique d’un métronome mécanique. Du bout de ses doigts, Shaun interrompit la rotation du stylet de métal sur la surface de la table de la même matière derrière laquelle il avait prit place, avant que d’un mouvement bref, précis et presque claquant, il le fasse repartir de plus belle. Si sa dextre semblait avoir prit le mécanique rituel de cette relance régulière, sa senestre, elle, repoussait négligemment la fenêtre d’affichage de l’écran tactile de la large tablette qui lui faisait face, balayant d’un mouvement pour passer d’une page à sa suivante, laissant le temps à ses iris bleus pâles, presque gris, de lire les lignes des rapports qui s’affichaient, avant de commander, d’un nouveau mouvement flegme, la page suivante.

A cet ultime geste, les caractères rouges et gras annonçant la fin du rapport s’affichèrent à son regard déjà fatigué, provoquant aussi brusquement que longuement, l’échappé d’un soupir las. Sa paume se plaqua sur le stylet d’une légère rapidité pour interrompre le mouvement avant de s’élever aussitôt à son visage, ses doigts filant en étau sur le bas de sa joue opposée, frottant les poils drues de sa barbe entretenue jusqu’à la pointe de son menton, avant de faire marche arrière. Le voyage à bord du vaisseau n’était pas spécialement long, mais c’était son occupation, par choix et devoir, qui l’était. Cloisonné derrière ce meuble, privé de toute dynamique, et laissé seul derrière ses réflexions portées sur sa mission quand elles n’étaient pas parasitées de pensées bels et bien personnelles. Tout ceci avait érodé quelque peu l’énergie et l’entrain qui l’avait gagné dans la salle d’embarquement mais qui ne tarderait pas à resurgir lorsque le vaisseau amorcerait sa descente vers cette cité aussi antique que futuriste.

Il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il ne l’avait jamais imaginé d’ailleurs. Il se sentait, en l’instant et en ce lieu, à sa pleine et entière place. Un autre espace, un autre monde, une autre galaxie. S’il y avait quelque chose de mystique à trouver au tréfonds de son esprit bien trop pragmatique, c’était sans conteste dans cette certitude qu’il n’y avait pas de hasard à ce choix. Était-ce une excuse pour trouver un sens à une mort aussi injuste et irrémédiable que celle de son fils ? Sans conteste. Mais il était impensable pour l’homme de l’avouer. Il croyait dur comme fer qu’il y avait quelque chose, sans même vouloir lui donner un nom. Mais aussi fortes qu’étaient ses certitudes, bien affirmées et forgées dans ses convictions, il n’en demeurait pas moins un homme, et avec cela, ses doutes.

Il reposa la tablette sur sa surface du meuble qui lui faisait toujours face, l’écran retrouvant la quiétude de son intense noirceur, avant qu’il ne se laisse aller en arrière, trouvant le refuge du dossier de sa chaise qui bascula légèrement sous le poids et la masse du soldat qu’il soutenait. Ses deux mains finirent par se joindre derrière sa nuque, son visage s’inclinant et s’étirant vers l’arrière en ce geste d’étirement qui soulageait douloureusement les tensions de ses muscles, sur toute la longueur de ses trapèzes. Il prit le temps nécessaire à cette détente aussi imposée que désirée, après avoir potassé des heures durant, les registres, la liste du contingent, les rapports de mission, la relecture du contrat, ainsi que celle de ses attributions et fonctions. Ses rangers lacés aux pieds posés à plat sur le sol se mouvèrent un instant pour insuffler un autre mouvement à son geste qui pivota sur son axe central, l’orientant pour faire face à la baie d’observation, où l’étendue spatiale filait à une vitesse vertigineuse.

Ses pensées fusèrent, de sa femme à sa fille, dont il frotta d’ailleurs les quatre lettres du prénom de cette dernière tatouées sur ses phalanges, en même temps qu’il ramenait ses bras posés simplement sur les accoudoirs du siège, ses doigts se liant les uns aux autres pour former une passerelle devant ses lèvres. Il avait retiré son alliance, qui avait laissé une marque forgée par les années à son annulaire, pour choisir la gourmette de son fils en objet unique qu’il emportait avec lui. Un choix qui s’était fait sans hésitation. Il laissait deux personnes derrière lui, malgré l’incompréhension de sa fille à ce choix sans retour. Sa femme, elle, voguait d’un autre monde. Celui appartenant à cette vérité que son mari n’avait jamais vraiment été là, et que les derniers instants qu’ils s'étaient consacré n’avait fait que ressasser les souvenirs à la dure perte de son fils. Elle le voyait en lui et ne parvenait à le supporter.

Les aurevoirs avaient été déchirant, inondés de larmes noyant une colère qui ne pouvait se masquer, perclus de reproches mais aussi remords, mais sans aucun regret. Un abandon d’un côté face à la fatalité, une nécessité de l’autre portée sur l’espoir. Parce qu’il amenait la certitude quelque par enfoui en lui, que la quête de son fils dont il refusait la fin, se trouverait par-delà les mers et les terres, loin dans les étoiles. Sans vraiment savoir qui, sans vraiment y donner un but, il y vouait un sens.