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MJ31 [a part] : En tête à tête

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Atlantis
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√ Arrivée le : 01/08/2015
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Dim 14 Juil - 20:00

Atlantis
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MJ31 : Imprévisible
En tête à tête avec Zya de Britt

Suite au Kidnapping de Zya dans les égouts


De la pierre de taille…
Des torches sont soutenues par des supports métallique rouillés. Le renouvellement de l’air se fait mal et la fumée s’accumule sur le plafond dans une désagréable odeur de bois cramé. Il y a aussi l’humidité...et la crasse...tellement de crasse...

Quelques voix murmurent. Ca lui tourne autour, l’observe, comme une vulgaire curiosité. Une attraction...à entendre les pas, ils se tiennent à distance.
Lame se sent nauséeuse. Comme lorsque l’on sort d’une opération chirurgicale, une intense sensation de faiblesse l’assaille. Elle ne pourrait même pas s’opposer à un enfant tant ses membres lui répondent mal. Ses yeux sont à peine entrouvert, des poids très lourds pèsent sur ses paupières.
Et cette soif...cette soif si intense…

Lame comprend qu’elle est enfermée dans un sous-sol. Une sorte de cave assez vaste.
Une chaise en bois...on l’a ligoté dessus. Les bras dans le dos, un noeud bien serré. Et elle a fait bon effet en allant vers eux. Les geôliers sont tellement confiant qu’ils ont ajouté des liens autour de ses épaules, de ses jambes et ses chevilles. Pour finir le tout, la chaise ne bouge pas. Elle a l’air d’avoir été riveté au sol.

« Cette idée d’aller dans les égouts. Elle empeste tellement qu’elle ferait fuir ma femme...pourtant, la crasse, c’est sa passion... »
« C’est vrai qu’elle se nettoie avec sa pisse ? »
« Sornette ! » Démenti trop hâtivement le type le plus proche. « Bref ! On la fout à poil et on la nettoie. T’en dis quoi ? Faudrait qu’elle soit présentable quand Ableth va se ramener. »
« Ableth. Meuh oui... Rien que pour lui hein ? Moi j’suis pas là pour ça, je veux voir son joli petit cul bien ferme. Tu as peur de quoi Rims ? Qu’elle t’arrache la gorge avec ses dents ? »
« Hinhinhin. T’es un vrai comique toi. Pourtant t’as bien vu comme moi quand elle est venue jusqu’à nous ! Elle est pas saine d’esprit cette fille, elle est folle. Folle ! »
« Je lui ai envoyé une dose à assommer le troupeau de Fredel. Ca fait quelque chose de voir cette gonzesse se ramener comme si ça la chatouillait juste. Même pas un bâillement avant de tomber. Elle est géniale ! Ca m’excite comme un taureau... »
« T’es le premier à avoir fui je te rappelle. Si on abîme la marchandise, ton père va me pendre. »
« Il touchera pas à son fils adoré. Et puis franchement, vu la dose, elle pourra juste nous faire des caresses au pire. Alors aide moi à défaire ses liens et virer ses vêtements. Elle est couverte de la merde du village entier. Je vais pas besogner la jumelle de crasse de ta femme ! »

--------------------
Consignes :
Interaction dynamique au fil du dialogue et des actions.
Lame peut parler. Les types se sont pas encore rendu compte qu’elle s’est réveillé.
Ils ont eu la main lourde sur le sédatif. Pas de possibilité de combattre pour l’instant.




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Lun 15 Juil - 22:38

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SOEUR LAME
Soeur Lame



Tandis qu’elle marchait avec détermination en direction des hommes, elle sentit les prémices d’une faiblesse musculaires. D’abord, cela échappa à ses adversaires qui semblaient terrifiés à l’idée de la voir fondre sur eux, mais le destin avait choisi qu’il en serait autrement. La perte de ses forces au pire moment offrit à ces cul-terreux l’occasion de lui sauter dessus pour la saisir. Le bon côté de la chose était qu’ils avaient lâché la corde. Cela devrait permettre à la jeune russe de pouvoir réaliser leur mission: sauver Saréa. Malgré sa faiblesse, la nonne martiale tenta de se défendre, mais elle se retrouva aussi désarmée qu’un enfant face à un ours. La moniale fut emportée par ses adversaires presque aussi rapidement que le poison la plongea dans l’inconscience. Elle savait que cela arriverait, mais aurait aimé avoir le temps de se battre, de pouvoir se défendre et montrer à ces gens ce que cela signifiait de s’opposer à une écarlate. Cela serait probablement pour une autre vie.

Après le néant, Lame perçu quelques étranges odeurs âcres ainsi que de vagues voix humaines. Tout cela lui semblait tellement lointain, pourtant la jeune femme mobilisa toute ses capacités afin d’analyser au mieux la situation. En fait de poison, ses adversaires avaient dû utiliser un produit somnifère. Afin de donner le change, elle ne bougea pas plus que de raison et garda les yeux clos. De toute façon le produit faisait encore largement effet. Dans l’incapacité de bouger ou même de coordonner ses mouvements à ses idées, Lame prit la décision d’écouter et d’attendre le bon moment pour agir si elle en avait la possibilité. Plus le temps passait et plus la jeune femme blonde arrivait à mieux se représenter l’endroit où elle se trouvait ainsi que ses geôliers.

L’humidité ambiante, l’odeur de renfermé, le faible éclairage qui dégageait une fumée âcre, tout indiquait qu’elle se trouvait dans un sous-sol ou une cave. Il y avait deux voix distinctes, d’après ce qu’elle arrivait à comprendre de leur charabia, l’un d’eux devait être le gamin qui utilisait l’arbalète. Un profond sentiment de colère prit Lame aux tripes et pendant un moment elle voulu l’insulter, mais elle se ravisa. Tant qu’il ignorait qu’elle avait repris connaissance, la moniale de combat avait un avantage sur ces gens. La jeune femme écouta avec attention en tentant de bien intégrer toutes les informations qu’elle pouvait. Apparemment, le jeune lâche voulait la déshabiller afin de la laver. Cependant Lame ne comprit pas vraiment l’idée derrière cette volonté, mais connaissant vaguement les hommes de ce genre, elle se doutait que ce n’était par pure sympathie. Par contre, l’information qui retint son attention était que ce sale gosse était le fils du chef local, de celui qui les pourchassait. La jeune femme sourit intérieurement à l’idée de voir ces deux cul-terreux essayer de la déshabiller de sa tenue d’écarlate. Pour retirer ce vêtement, il fallait l’habitude et aussi une certaine patience. Cela lui laisserai probablement le temps de retrouver une bonne partie de ses sensations ainsi que de ses forces. Au-delà de ça, Lame pourrait aussi voir ces deux imbéciles défaire une partie des liens qui la tenaient bien assise sur une vieille chaise en bois qui semblait particulièrement solide. Déjà, la nonne martiale était en train d’élaborer un plan d’action pour se sortir de ce guêpier et il n’y aurait pas le sergent pour lui dire quoi faire et surtout comment le faire. Après tout, elle avait bien plus l’habitude que lui de ce genre de monde primitif.

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Atlantis
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Mar 16 Juil - 19:36

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En tête à tête avec Zya de Britt

Suite au Kidnapping de Zya dans les égouts


Ne se rendant compte de rien, le plus jeune allait s’attaquer aux liens quand le plus âgé lui chassa la main.
« Attend ! On va essayer de lui retirer sans la détacher. »
« Tu es vraiment une fiotte Rims ! »
« Je tiens à mes couilles autant qu'à la vie ! »

Bien entendu, les deux reprirent à se disputer sur l’état de Sœur Lame et la peur qu’elle engendrait chez le plus âgé. Ils n’entendirent pas les pas d’une paire de botte raisonner sur la surface poisseuse.

« Vous la fermez vous deux. Balancez lui un seau d’eau. Qu'on chasse ses souillures en lui laissant l'honneur intact ! Et foutez-moi le camp. »

Les deux hommes se figèrent à l'approche d'un homme massif et encapuchonné avec une odeur forte de tabac. Si Lame ouvrait les yeux, elle pouvait reconnaître une dague à tête d'ours pendant le long de sa hanche et pas seulement… dans son dos, se trouvait les armes de la nonne écarlate portées avec une fierté guerrière semblable à un hommage.

« L'ours… » murmura Rims dans un souffle empreint de respect et aussi d'une forme de crainte.
« Mais, elle pue la merde ! Faut lui retirer ses … »
En réponse, l'homme au surnom d'animal, se mit à grogner.
« D'accord d'accord… va pour le seau. »

Et sans plus attendre, Lame eut le droit à deux bon seaux d'eau jetés avec ferveur sur elle. Cela ne suffirait pas à la laver correctement, mais au moins le plus gros était partie.

« Dehors, amateurs ! » Rugit l'Ours qui semblait prendre un certain plaisir à leur mettre la frousse. Les deux villageois partirent à grandes enjambées, laissant les deux guerriers en tête à tête.

L’homme fit racler une chaise en bois sur le sol, pour la mettre à deux mètres de la pauvre none douchée. Il prit place dessus, à califourchon le dossier contre son torse avec ses coudes posés dessus, avant de découvrir son visage brun, son tatouage sur son crâne rasé et sa barbe noire. Un petit rictus amusé était sur ses lèvres tandis qu’il regardait Lame, comme lorsqu'il s'était servi son verre d'alcool pile au début de l'émeute.

Il attendit qu’elle réagisse. Qu'elle ouvre les yeux. Persuadé qu'elle avait simulé son sommeil avant même son arrivée.


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Sam 20 Juil - 16:38

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Soeur Lame


Toujours dans le cirage, Lame tentait de garder pied avec la réalité en concentrant toute son attention sur son environnement auditif. Ce fut comme cela qu’elle put se faire une idée exacte de ce qui se passait autour d’elle et notamment de l’inconscience de ses geôliers. Le plus jeune, le fils du fameux Ableth, semblait vouloir la détacher et l’idée d’être plus libre de ses mouvements quand elle pourrait retrouver toutes ses sensations musculaires plaisait beaucoup à la nonne martiale. Cependant et contrairement aux deux gardiens, la moniale martiale perçut des bruits de pas. Une troisième personne venait de faire son apparition dans la pièce et les deux gardes chiourmes ne s’étaient rendu compte de rien. Tu parles de surveillants ! D’ailleurs, dès que cette personne se mit à parler, Lame put se rendre compte de toute l’autorité naturelle de l’homme qui parlait. Il était accompagné par une odeur de tabac qui fit immédiatement penser à l’Ours. Cependant, elle préféra conserver les yeux clos pour continuer à jouer la comédie.

Le nouvel arrivant donna des consignes strictes qui confirmèrent ce que Lame pensait. Le plus jeune voulait donc abuser d’elle. Ce qu’elle supposait à propos de l’identité de cet homme trouvèrent une confirmation dans les paroles du plus âgé des gardiens. Au lieu de se retrouver nue, la nonne combattante se retrouva aspergée d’eau à la suite du jet de deux sots. Après quoi, l’Ours congédia sans ménagement les deux gardiens de la nonne. L'occasion de voir ses liens défaits venait de s’envoler à cause de l’intervention de ce mercenaire. Le bruit d’une chaise traînant sur le sol et la forte odeur de tabac sous son nez indiquait clairement que l’Ours s’était installé à proximité d’elle. Il devait l’observer. Il était clair qu’il ne croyait pas à son inconscience. Sans ouvrir les yeux, Lame tenta de parler malgré sa bouche pâteuse. Elle prit un peu de temps avant de formuler ce qu’elle avait à dire. Tout en parlant, un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

- Sœur Lame: N’oublie pas de leur rappeler que tu viens de leur sauver la vie.

« Tu aurais rendu un fier service au village... »

Parler s’avérait particulièrement difficile avec cette puissante sensation de soif qui la tiraillait depuis son réveil. Avaler sa salive ne pouvait pas lui permettre d’effacer cela, ce n’était même pas suffisant pour chasser la sécheresse qui frappait sa bouche. Finalement, elle ouvrit les yeux et fixa son interlocuteur. Chauve, une barbe hirsute, un tatouage sur le crâne, une belle corpulence, l’Ours aimait jouer avec son aspect pour effrayer ses ennemis. Cela laissa Lame de glace. Elle se contenta de continuer de sourire à l’homme, un sourire qui avait une teinte carnassier.

- Sœur Lame: Alors l’Ours ? C’est quoi la suite ?

Le ton était légèrement provoquant, mais l’intérêt était bien réel. La mort ne faisait pas peur à la jeune femme qui savait que la sienne finirait brutalement à partir du moment où elle avait décidé de devenir écarlate. La torture ne l’intimidait pas non plus. Pendant sa formation, elle avait appris à faire sienne la douleur et vivre avec même si ces derniers temps sur Atlantis elle avait gagné en confort. Nulle peur dans l’attitude de la jeune femme, nulle peur dans son regard, nulle peur dans le son de sa voix, Lame était prête à affronter son avenir la tête haute et avec tout le courage dont elle était capable. Sa détermination ferait le reste et sa fin serait digne des héros et héroïnes qui avaient bercés son enfance et sa jeunesse au monastère.

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Mer 24 Juil - 18:55

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Suite au Kidnapping de Zya dans les égouts


L’homme avait attendu avec une patience qui cachait bien son intérêt pour une rivale bien plus téméraire que la bande de ploucs du village. Enfin un peu de valeur dans cet endroit dégueulasse. Sans surprise, elle parla dès que les deux autres avaient quitté le navire, cela renforça son rictus de prédateur. C’était bien une guerrière pour résister à une dose de ce genre. Une belle force de la nature ! Il aurait été tellement détestable que le merdeux s'empare d’elle au plus profond de son intimité ! Au mépris du code guerrier. Il ne valait pas mieux que son père, un vrai tas de merde...

L’ours ne rebondissait pas sur la première phrase, signe qu’elle avait déjà eu en tête de faire du fiston et de son copain du petit bois. Peut-être qui leur dirait, histoire qu’ils fassent de beaux rêves teintés de fantasmes morbides. Ou pas. En tout cas, il sortit l’une des grandes lames de combat de la nonne, jouant avec ses doigts sur le tranchant aiguisé et affiné de l’épée.

« Je pense que tu le sais très bien. » Il fit passer la lame le long de la nuque de la nonne avant de lever un peu plus haut son menton.
« C’est une belle lame. Tes maîtres ont l’art de la forge, ce tranchant définit ta valeur...mais ce serait dommage que ton sang soit sa dernière huile. Sauf si tu parles ? » Il se doutait qu’elle lui dirait non, qu’elle serait forte et qu’elle accepterait les tortures comme la noble guerrière qu’elle semble être. Cela serait décevant que ça ne soit pas le cas. La lame migra vers sa joue qu’il gratta avec suffisamment de précision pour qu’elle sente le tranchant acéré sans la blesser. Une maîtrise d’un guerrier expérimenté « Où sont partit tes amis ?!? » Il appuya un peu plus fort, dessinant le pourtour de la pommette de Lame comme une caresse mordante. Pas de quoi la blesser, pas encore, mais elle pouvait sentir la lame prête à s’enfoncer. Un jeu entre deux soldats, deux guerriers de différentes cultures.


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Jeu 25 Juil - 11:34

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Soeur Lame


L’Ours observait la jeune moniale de combat avec intensité. De son côté, Lame étudiait son interlocuteur, car la connaissance de son adversaire était l’une des clefs de la survie en milieu hostile. Il semblait puissamment musclé ainsi que suffisamment patient. Un mariage dangereux entre les main d’un guerrier expérimenté comme il semblait l’être. Cela ne faisait que rendre la future confrontation plus intéressante. Dans l’esprit de la nonne martiale, il ne faisait aucun doute que les deux protagonistes de ce tête-à-tête seraient amenés à se battre à un moment ou un autre. L’homme faisait preuve d’un certain sens de l’honneur, mais de cela Lame s’en fichait. Il était un ennemi et si elle en avait l’occasion, elle le tuerait sans remord. En guise de réponse à sa petite question sur la suite des événements, l’Ours se leva et commença à jouer avec une des lames de la nonne martiale. Tout en jouant avec, il félicita les forgerons de cet outil de mort avant qu’il ne fasse sentir à la jeune femme le fil du tranchant sur sa peau. Aucune réaction émotionnelle ou même physique, Lame avait été habituée dès son plus jeune âge à sentir le mordant des lames sur sa peau. S’il croyait lui faire peur, la faire frissonner avec cette méthode, il se trompait magistralement. La jolie blonde se contenta d’un réponse sans aigreur dans la voix, sans peur ni aucun sentiment.

- Sœur Lame: Les forges de l’Unique sont perfections.

Il continua de jouer avec le tranchant de l’épée sur le peau de la jeune femme tout en lui demandant où était parti les autres. Si elle en avait eut le loisir, Lame se serait contentée de hausser des épaules pour signifier le fait qu’elle s’en fichait royalement. Cependant, elle dû se forcer à répondre avec des mots malgré la soif intense qui la tiraillait. La bouche pâteuse et son anglais encore hésitant faisait qu’elle prenait le temps de réfléchir à ce qu’elle voulait dire et surtout comment le faire. Toujours sur un ton détaché, comme si la situation n’était pas compliquée pour elle, comme si ce n’était qu’un jeu d’enfant, Lame reprit la parole.

- Sœur Lame: Demande à tes amis, ils doivent en savoir plus que moi.

Elle marqua une pause et chercha du regard son interlocuteur afin d’y planter ses yeux au fond des prunelles de son geôlier.

- Sœur Lame: Si tu comptes sur moi pour les attraper, tu te trompes. Ils m’ont abandonnée sans hésitation. Il faut dire que je ne suis pas une des leurs.

Un léger sourire étira les lèvres de la jeune moniale de combat.

- Sœur Lame: Il fallait emprisonner quelqu’un d’autre.

La situation semblait particulièrement comique aux yeux de la jeune femme blonde.

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Atlantis
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Sam 27 Juil - 18:47

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« Abandonnée ? Tu as l’air si certaine... » commenta ironiquement l’Ours en retirant la lame de sa joue. Il avait lui aussi cet aspect comique parce qu’il jouait au même jeu que Lame.
Après avoir rangé l’arme de la jeune femme dans le fourreau, il se mit à lui tourner autour doucement.
« Je vais te battre. Jusqu’à ce que tu me dises tout ce que je veux savoir. On s’en fiche des mensonges d’ailleurs, Ableth veut simplement amuser la galerie. »
Le mercenaire massait ses poignets pour les échauffer et se préparer. Il appréciait beaucoup la retenue de la captive, il n’avait pas affaire à l’un des traines savates qu’il avait pour habitude de devoir bousculer. Généralement, une fois la couche de verni écaillé, le type retournait rapidement chez sa môman la queue entre les jambes.
Seuls les vrais guerriers se conduisaient comme cette blonde. Et il savait qu’il opterait pour la même attitude si les rôles avaient été inversé.
« Mais avant... »
Lorsqu’il revint dans son champ de vision, il avait sorti de sa poche une petite boîte qui n’avait rien de commun avec le village. Trop fin, trop synthétique pour provenir d’un art artisanal. Et surtout, c’était Atlante, comme les éléments bien rangés dans des boîtes en armurerie. C’était la même chose.
L’Ours l’ouvrit et en ressortit une toute petite oreillette qu’il chercha à glisser dans l’oreille gauche de la nonne.
« Une chance pour toi...Saréa paie plus cher ! »
L’homme vérifia que l’objet ne risquait pas de tomber, se montrant visiblement bien moins habitué sur cette technologie. Il prit un autre élément qu’il accrocha sur la tunique de Lame, non loin de son visage. Par ses sourcils froncés et son air appliqué, il était évident que le guerrier appliquait des consignes sans comprendre le but.

Il se recula pour observer son travail. C’était suffisant selon lui et il se réinstalla sur la chaise pour observer la situation.
« C’est fait ! » déclara-t-il alors plus fort.

Très vite, la prisonnière entendit une voix reconnaissable dans la petite oreillette.
//Lame, ici Saréa. Je t’ai filé une oreillette et un micro pour qu’on puisse communiquer. C’est du matériel d’espionnage qui ne dure pas longtemps, je dois faire avec les moyens du bord. Quel est ton état ? //



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Sam 27 Juil - 19:03

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Soeur Lame


L’homme se comportait tel un prédateur et jouait avec la nonne martiale qui ne montrait aucune peur. Dans sa courte vie, elle avait souvenir d’avoir vécu bien pire que cet emprisonnement. La menace du tranchant effilé de sa lame avait disparu tout comme l’Ours qui se tenait maintenant hors de son champ de vision. Certainement qu’il tentait de jouer avec ses nerf pour la faire craquer. En temps normal, ce stratagème devait fonctionner, enfin avec les cul-terreux locaux parce qu’en ce qui concernait la jeune femme blonde, il en fallait bien plus pour lui mettre la pression. Le mercenaire avait dû se rendre compte de l’inefficacité de son petit tour, car il décida de passer à des menace verbale qui devait sonner particulièrement terrible aux oreilles des faibles qu’il côtoyait au quotidien. Lame ne releva même pas les menaces, car elle était prêtes à endurer les pires tortures.

Quand l’Ours fit de nouveau son apparition dans le champ de vision de la jeune moniale, il tenait en main une sorte de petite boite qui ressemblait étrangement à ce qu’elle avait pu voir sur la citée atlante. D’ailleurs, cette impression fut rapidement confirmée quand elle put découvrir l’intérieur. Bien que ne comprenant pas totalement ce qu’elle voyait, la nonne martiale avait reconnu une oreillette. Comment cet homme était en possession d’un tel matériel. L’esprit de la jeune femme échafauda diverses théories, mais toutes revenaient à une impression qu’elle ne savait pas tout ou bien qu’il y avait eut traîtrise. La dernière idée qui passa dans l’esprit de Lame fut que l’Ours était mêlé à la disparition de l’homme qu’ils étaient venus chercher et que c’était comme cela qu’il avait obtenu le matériel. Pendant ce temps, le mercenaire tentait de tout mettre en place et sa gestuelle montrait bien qu’il ne maîtrisait pas du tout cette technologie. Il lâcha même une information d’importance, Saréa payait plus cher. Une information à prendre en considération pour la suite.

Plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’il ne reprenne sa place sur la chaise face à elle. Par un signal oral, il signifia qu’il avait finit son travail. Quasiment instantanément la voix de la sorcière se fit entendre. Le visage de Lame resta de marbre devant l’évolution de la situation. Le ton de sa voix resta calme et neutre malgré son envie de rentrer dans le lard de son interlocutrice. Décidément, La moniale de combat n’aimait pas cette femme. Après tout, elle avait dû prendre des risques pour la sauver alors que cette dernière avait une porte de sortie tout prête.

- Sœur Lame: Bon !

Lame se contenta du stricte minimum, car elle ne faisait absolument pas confiance à cette femme qui n’était clairement pas ce qu’elle prétendait. Comment avait-elle pu avoir accès à du matériel atlante ? De son regard, elle fixa l’Ours. Aucune émotion n’était lisible dans son regard, cependant on pouvait deviner qu’elle était en train d’analyser quelque chose. Était-ce véritablement Saréa à l’autre bout ? N’était-ce pas une stratégie d’interrogatoire novatrice ? Beaucoup d’idées se bousculaient dans l’esprit de la nonne de combat.

- Sœur Lame: Qu’elle est la suite des événements ?

Une question simple et neutre afin de lancer la conversation entre les deux femmes.

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Sam 27 Juil - 19:20

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//Ton équipe est en sécurité au camp de Ridding.// fit-elle pour introduction, fermée au ton froid de Lame. //Je suis revenue au village pour les aider à préparer ton évasion mais il y a eu des imprévus. Ableth sait que tu n’es pas Atlante, il va t’utiliser comme outil politique.//

Saréa marqua une pause. Visiblement elle marchait et semblait concentrée sur ce qu’elle faisait.

//Il profite de ta capture pour te diaboliser et réunir les villageois sous sa bannière. Le chef de village Roderic s’est fait accueillir à la Porte et emprisonné quelque part. Beaucoup de mouvement dans les rues. LoupGris signale qu’on te prépare une sorte d’arène et une corde de pendaison pour le grand final. J’imagine que tu connais ce genre de délicate attention chez les peuples moins évolués ?//


Dans un premier temps, Lame écouta ce que Saréa avait à dire et se montrait aussi attentive aux son de l’environnement de son interlocutrice. Elle avait été entraînée à ce genre de petit jeu pendant son noviciat: les yeux bandés, trimballée à droite et à gauche avant d’être abandonnée dans un endroit inconnu avec pour objectif de rentrer le plus rapidement possible au monastère du Givre. Quand la femme à l’autre bout de l’oreillette lui parla de la délicate attention des peuple primitif, la moniale de combat se contenta d’une courte réponse.

- Sœur Lame: Non !

Primitif ne voulait pas dire dénué d’honneur et de sens de la justice. D’ailleurs, elle marqua son agacement en secouant la tête. Premier signe d’émotion qu’elle montrait depuis le début de sa captivité.

- Sœur Lame: Chez moi seul les barbares et les hérétiques agissent de la sorte.

//Tu n’es pas chez toi.// rétorqua Saréa. //Et ne sous-estime pas ces gens. Ableth fait de toi le bouc émissaire de tous leurs problèmes, ils vont tomber dans le panneau...//

La jeune femme soupira.

//Écoute. Je mobilise toutes mes sources pour savoir où le chef du village est retenu mais je manque de temps. Tu es la seule à pouvoir m’offrir ce délai et c’est crucial. Dans quelques minutes, ils vont te balancer dans une espèce d’arène. Je te demande de jouer le jeu et d’amuser la galerie. Gagne du temps en attirant leur attention. Offre leur du spectacle.//

Elle marqua une pause.

//Dès que je réussi à localiser le prisonnier, L’Ours te fera sortir de là et on se rejoindra pour libérer notre cible. C’est notre seule chance de pouvoir retourner la balance et rallier l’unité d’Hawkins dans le village. Tu comprends ?//

Lame écouta Sarea avec attention sans rien laisser paraître sur son visage. De son regard dur, elle observait le mercenaire qui lui faisait face.

- Sœur Lame: Gagner du temps ? Si je suis entravée, je ne pourrai pas faire grand chose. Ceci dit, je vendrai chèrement ma peau.

La nonne martiale se contenta de cette réponse sibylline à la demande de Sarea. Elle annonçait clairement qu’elle n’hésiterai pas à tuer ses adversaires pour tenter de préserver sa vie le plus longtemps possible. La jeune femme blonde ne faisait pas confiance à cette femme, ni à ce mercenaire qui vendait sa lame au plus offrant.

//On est sur la même longueur d’onde alors. Tâche de ne pas mourir, la cavalerie finira par venir. Saréa terminé.//

L’Ours, qui attendait dans son coin que la conversation se termine, se leva pour enlever le dispositif de communication à la nonne guerrière. Il rangea le tout soigneusement dans la boîte.
« Maintenant que cela est fait... »
Le mercenaire sortit de sa veste un morceau de cuir local roulé en tube. Il avança son outil vers la mâchoire de la nonne.
« Protège tes dents ! » lui conseilla-t-il d’un ton de guerrier à guerrier.
Il lui décrocha sans plus attendre un coup de poing magistral sur le visage. Il recommença une seconde fois et observa son travail. L’Ours portait les coups avec une volonté précise. Il ne se contentait pas de frapper pour frapper. L’homme avait visé sa pommette, l’arcade sourcilière : les endroits qui marquaient et saignaient facilement. Il la rendait visuellement malmenée sans pour autant la blesser.
« Tu ne saignes pas assez. »
Il lui balança un dernier coup bien senti.
« C’est mieux. Rien de personnel, c’est pour le réalisme. » dit-il sombrement. L’ours retira le protège dent de fortune et s’approcha de la sortie pour héler dans le couloir.
Quelques minutes plus tard deux hommes arrivèrent, les même qui avaient cueillie Soeur Lame auparavant.

« Alors ? Cette chienne t’as dit quoi ? »
« Qu’elle avait hâte de te rencontrer dans l’arène. »
« Hinhin très drôle...je m’occuperai d’elle une fois qu’elle aura les bras et les jambes déboités. Il restera un endroit digne d'intérêt. »
L’Ours lui colla une baffe dans la figure qui projeta l’homme au sol. Son comparse amorça un geste pour l’aider, ébruitant un “Eh là !!!” de petit caïd. Le mercenaire répliqua aussitôt en s’emparant de l’arme de Zya. La pointe navigua jusqu’à sa gorge, lui apprenant le respect et le jeu du silence, puis elle redescendit en direction du plaisantin.
« Sais-tu pourquoi l’on m’appelle l’Ours ? » gronda-t-il en accrochant la narine droite du type avec la lame effilée.

Il ne voulut pas répondre, tremblotant, les mains levées en geste d’abandon. L’Ours continuait de le défier, espérant qu’il prononce un seul mot de travers. Il s’exclama ensuite avec un air meurtrier :

« On respecte le guerrier ennemi comme l’on se respecte soi-même. Parle encore de notre captive comme ça, petite pucelle, et je libère cette femme de ses attaches. Je t’enferme dans cette cave avec elle et j’admire le spectacle. »

Le guerrier regarda les deux pitres d’un oeil noir. Il s’assura qu’aucun des deux n’aient ne serait-ce dans l’idée de lui répondre et il rangea son arme. Sans attendre son reste, il quitta les deux sbires.

« Dévissez la chaise et emmenez là. On doit la déguiser avant de la jeter en pâture. »



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Sam 27 Juil - 19:32

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Soeur Lame


La conversation terminée, Lame fut soulagée de ne plus avoir la voix de Sarea dans les oreilles. L’Ours prit le temps de retirer le matériel avec soin et décolla un magistral coup de poing à la nonne martiale après lui avoir fait mordre dans un ustensile qui devait protéger ses dents. Cela lui fit voir des étoiles et elle sentit à peine le deuxième round, ni le suivant. La jeune femme se contenta de cracher le sang qui se répandait dans sa bouche par terre avec un regard noir à l’attention du mercenaire. Qu’importe ce qu’il pouvait dire pour se défendre. A n’en pas douter qu’il y aurait explication quand tout serait terminé, Lame était le genre de personne à toujours faire payer ses débiteurs. Après s’être assuré de la crédibilité de la scène et avoir ranger tout ce qui pouvait trahir la mise en scène, l’Ours appela les deux autres pellos. A peine arrivé, le plus jeunes des deux joua les coqs et fut rapidement remis en place par le mercenaire. Cela fit rire la moniale de combat qui se fendit d’un sourire ensanglanté. Bien qu’elle conserva son hilarité pour elle-même, Lame fut satisfaite de constater que ses deux geôliers n’étaient que des larves sans courage. Quand l’Ours fut partie, la jeune femme s’autorisa à répondre au fils d’Ableth.

- Sœur Lame: Fait bien attention à toi petit. Je ne suis pas aussi gentille que l’Ours. Si j’ai la moindre occasion de te tuer, je le ferai. Sans aucune hésitation, ni remord. Cela servira d’avertissement à ton lâche de père.

Oui, la jeune femme donnait dans la provocation. Elle partait du principe qu’un adversaire énervé commettait des erreurs d’inattention et se laissait plus facilement emporter par ses émotions.

Celui-ci jeta un coup d’oeil vers la porte pour s’assurer que le mercenaire ne l’entendrait pas. Il lui agrippa la chevelure comme une crinière pour lui tirer brutalement la tête en arrière, profitant de sa position de force et il lui répondit d’une voix lâche :

« Réserve toi pour notre petit moment. T’auras qu’à me répéter ça quand j’te pilonnerai sauvagement comme un taureau ! C’est pas l’Ours qui m’en empêchera ! »

Malgré la poigne ferme qui tirait sur la longue tresse de la nonne martiale et la faiblesse causée par le poison toujours présent, elle garda son regard fixé sur le jeune imbécile. En réponse à sa menace, le jeune femme prit sur elle pour lui porter un coup de boule en plein visage en jouant sur l’effet de surprise de cette manœuvre.

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Atlantis
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Sam 27 Juil - 19:40

Atlantis
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Pour le fils d’Ableth, c’était aussi soudain que d’avoir mis le pied sur un râteau oublié sur le sol. Un violent retour de manivelle reçu en pleine figure avec fracas. Lui qui tenait fermement la tresse de la guerrière en sous-estimant clairement son répondant n’avait pas pensé une seule seconde à cette réaction.
Le soudain mouvement avait ramené sa main à sa position initiale, laissant toute l’envergure du geste de la nonne pour écraser son front contre sa pommette. Le jeune homme recula brutalement en se couvrant le visage de ses mains. Malheureusement pour Lame, elle ne pouvait pas espérer l'assommer ou lui faire peur de cette façon. Elle ne parvint qu’à le rendre furax, sa fierté bien plus entamée que sa peau rougie. Quand le type laissa retomber ses mains, ce masque composé de suffisance laissa transparaître une lueur malsaine et bestiale.
« Ah, tu veux jouer ? »
D’un geste particulièrement lent, il déboucla sa ceinture qu’il dégaina comme un fouet.
« Moi je trouve que l’Ours a mal fait son boulot. Ca manque de sang là ! »
« Déconne pas ! On nous a dit de l’emmener, pas de... »
Il n’eût pas le temps de finir sa phrase. Après avoir fait marcher le suspens, le fils d’Ableth s’élança furieusement. Il avait enroulé sa ceinture de cuir autour de son poing, laissant la boucle de métal garnir ses phalanges. Il gueula tant il mit de la force aux quelques droites qu’il envoya sur la nonne. Mais remarquant sa résistance et l’absence de douleur sur son faciès, il fit le tour et entrava la gorge de la blonde. La ceinture devint un outil de strangulation qu’il serrait à deux mains comme une bride de cheval.
« ET LA !!! ET LA ?!?!? TU VAS ME FAIRE QUOI ??? » Hurla-t-il à son oreille comme un dément.
Il serra encore et encore, secouant la captive dans tous les sens, ayant cru qu’il pourrait lui rompre le cou par ces gestes. Il continua de gronder alors que son ami tentait de le décrocher et de le raisonner.
« TU VAS ME FAIRE QUOI ? HEIN ??? J’VAIS TE DRESSER !!! TE DRESSER SALE SORCIERE !!! SUPPLIE MOI POUR AVOIR DE L’AIR. ALLEZ ! SUPPLIE MOI !!!! »
« T’es malade ! Arrête, l’Ours va débarquer ! »
« J’VAIS TE DÉBOITER ! J’VAIS TE FAIRE GUEULER MOI ! J’VAIS T’APPRENDRE LES BONNES MANIÈRES !!! »
« CELTIC ARRÊTE, TU VAS LA TUER !!! »
« J’M’EN COGNE ! SON CADAVRE S’RA ENCORE CHAUD POUR C’QUE J’AI A FAIRE ! SUPPLIE MOI J’AI DIS !! »
« CELTIC !!!! » Hurla une voix plus forte, soudainement, en direction du fou furieux.

Le jeune relâcha immédiatement son entrave, libérant enfin les voies respiratoires de la pauvre guerrière. Il se tenait encore dans son dos. A l’entrée, accompagné de l’Ours dont le regard avait prit une teinte glaciale sans précédent, se trouvait un homme beaucoup plus vieux. Il s’était investi d’une assurance presque théâtrale. Dans son regard brillait une intelligence stratégique, calculatrice, un savoir de manipulation.

« Elle allait tuer Rims ! Je suis intervenu et... »
« Et c’est une chance que tu ais été là pour le sauver et tenir cette sorcière infâme à ta merci. Heureusement que tu as eu le temps de sortir ta ceinture et la contourner pendant ce temps-là... » Moqua l’Ours dont le double dialogue promettait une forme de vengeance.

Mais pour Ableth, l’explication l’amusa et il ordonna à son fils de s’en aller d’un geste de la main. Celtic n’attendit pas plus. Il fît à son tour un signe de tête à Rims et prit bien soin de laisser glisser deux de ses doigts en une douce caresse malsaine sur la joue abîmée de Lame.

« Mon fils a toujours aimé les femmes fortes, entraînées et blondes. Il les déguste encore plus goulument dans la violence. » lui apprit Ableth en s’installant en face d’elle.
Comme d’un commun accord, l’Ours vint dans le dos de Zya pour défaire ses attaches. A croire qu’ils n’avaient pas conscience du danger ou, qu’au contraire, ils contrôlaient parfaitement l’environnement.

Ableth assura son beau veston lui donnant un air d’homme d’affaire. Il avait la parfaite dégaine du profiteur qui avait su monter en écrasant les innocents.
« Ca devient dur, ces temps-ci, d’assouvir son appétit. Les blondes du village sont étonnamment devenues si polies et honnêtes. Mais trêve de bavardages inutiles, je vois que mon fiston vous a déjà parfaitement comblé. Je m’appelle Ableth. »

Il la sonda un petit instant avant de reprendre.
« J’ai été assez “affligé” d’apprendre que vos amis n’ont même pas essayé de vous rattraper dans les souterrains. Vos “restes” leur ont servi de diversion pour fuir honteusement. Mais...c’est une aubaine pour qui sait regarder. »
Le fourbe lui sourit. Il avait les dents noircies et cassées, ça l’en rendait encore plus démoniaque. L’Ours se tenait toujours derrière la nonne.
« Je ne vois pas forcément une sorcière qui s’apprête à se faire écraser par une foule en colère. Seigneur, non. Tous ces coups de pieds, ces coups de massues, de fourches et de cailloux sur votre joli corps. Vous avez déjà trop reçu. Nous pourrions y réfléchir intelligemment et dégager de nouvelles voies appréciables pour nous deux, vous ne pensez pas ? »
Ableth termina son petit monologue en fermant son veston.
« Je suis le juge du village. Et j’ai tout pouvoir pour accorder la grâce. Servez-moi. Soumettez-vous aux petits apétits de mon fils. Et je ferai de vous mon bras armé. Vous seriez la reine de cet endroit, le bourreau des moutons égarés. Des petits fuyards rigolos que nous ne tarderons pas à attraper. Une petite vengeance agréable que de les fendre de vos armes, qu’en dites-vous ? Marché conclu ? »




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Dim 11 Aoû - 10:45

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Un peu à la surprise de la nonne martiale, le coup de tête percuta le jeune homme en pleine face et ce fut le pommette du dénommé Celtic qui trinqua. Sous l’impact, cette dernière chauffa et se fendit légèrement laissant échapper un léger fluide écarlate. Le jeune homme recula précipitamment en se tenant le visage comme s’il venait de prendre un magistral coup de poing. La moniale de combat pensa instinctivement que c’était un faible qui ne roulait des mécaniques que quand il était en position de force. Ce qui se confirma rapidement puisqu’il profita des entraves qui maintenaient Lame pour la battre comme plâtre. Malgré la douleur, la belle blonde resta de marbre tout en reprenant sa position après chaque coup avec un petit air de défit. Ce branleur était loin de frapper aussi fort que les soeurs du Monastère du Givre. D’ailleurs, pour concentrer son esprit sur autre chose que la douleur présente, elle repensa aux enseignements de soeur Plume et ses techniques de respirations afin d’évacuer tout ce qui était néfaste.

Constatant l’échec de la correction qu’il était en train d’administrer, le fils d’Ableth passa à une autre forme de “torture”: la strangulation. Bien que prise par surprise par cette manoeuvre, la jeune femme ne montra rien et s’entêta à ne rien dire, à ne rien faire pour donner quelque plaisir que ce soit à ce petit monsieur. Le plus âgé des deux geôliers commença à paniquer devant la violence de Celtic qui était devenu hystérique. Bien que l’air commençait à lui manquer, Lame était prête à jouer son va tout en provoquant une fois de plus le jeune imbécile. Lame se tenait prête à lui sortir que ce n’était pas un homme, qu’il n’avait probablement jamais pu satisfaire une femme, elle était même prête à lui dire qu’un gamin de cinq ans pouvait tapper plus fort que lui … Mais avant même qu’elle ne se lance, une forte voix pleine d’assurance retentit dans la pièce, ce qui eut pour effet de couper net l’accès de violence du fameux Celtic.

L’étreinte était enfin relâchée et Lame pouvait enfin respirer. De par son entraînement, la jeune femme savait qu’il ne fallait pas montrer le moindre signe de faiblesse à ces bouseux. Alors, avec calme et discrétion, elle reprit son souffle. Quand elle leva le regard, elle vit un homme qui se tenait sur le pas de la porte et derrière lui l’Ours. Tout dans ce nouvel arrivant respirait la fourberie et le mensonge. C’était probablement le manipulateur en chef qui venait de faire son apparition. La nonne ne prêta que peu d’attention à l’échange verbale entre Celtic et l’Ours, son attention était fixée sur le fameux Ableth. La jeune femme voulait absolument profiter de cette occasion pour observer l’homme et l’étudier afin de pouvoir en apprendre le plus possible sur lui, sur sa façon d’être, de lire son langage corporel, bref tout ce qui pourrait éventuellement lui être utile ultérieurement. Oui, Lame était particulièrement sûre d’elle et de ses capacités à s’en sortir. Cela ne faisait aucun doute dans son esprit et c’était une de ses forces: ne jamais douter, ne pas avoir peur de l’échec ou de la mort.

Les deux gardes chiourmes furent congédiés d’un simple geste plein de mise en scène théâtrale de la part de ce Ableth. C’était donc un comédien qui devait manier la langue comme une arme, une arme dangereuse. De manière tout aussi théâtrale, il vint se placer face à la nonne martiale pendant que l’Ours se plaçait derrière elle. Il se mit à caresser les blessures de la moniale avec une forme de sadisme malveillant qui éclairait son regard. Cependant, il ne tira aucune réaction de la part de Lame qui resta flegmatique. Même sa peau ne frémit pas sous le toucher dégoûtant de cet homme malgré la sensibilité de la zone. Quand il prit place définitivement, elle fut libérée de ses entraves par l’Ours comme si Ableth était certain de maîtriser la situation. Elle aurait très bien pu sauter à la gorge de ce type, mais elle ne faisait absolument pas confiance à l’Ours même s’il affirmait que Sarea payait plus. Cependant, Lame ne fit rien pour l’attaquer. D’ailleurs, elle ne fit aucun des mouvements naturelles quand on vient d’être libéré de ses entraves. Pas de massage des poignets ou d’étirement, au contraire elle resta parfaitement stoïque sur sa chaise à écouter les élucubrations de ce type qui lui paraissait de plus en plus être un fou. Quand il eut terminé son blabla, Lame se contenta de secouer la tête d’un air navré avec un léger sourire en coin qui paraissait bien énigmatique.

- Sœur Lame: Non, je ne crois pas.

Elle fixa Ableth de son regard azur. Malgré la lèvre fendue, elle se fendit d’un large sourire.

- Sœur Lame: Laissez-moi partir sans condition ...

Elle laissa planer quelques centième de secondes un silence lourd de sens avant de reprendre sur un ton neutre d’où perçait une détermination sans faille.

- Sœur Lame: Sinon, je me verrai contrainte de vous faire connaître la colère et la justice de l’Unique.

Baissant la tête et joignant le main devant son visage, elle se mit à prier dans sa langue maternelle.

(Prière faite en Ancien) - Sœur Lame: Toi ! L’unique et tout puissant maître de nos destinés, je me présente devant toi. Je suis une de tes servantes écarlates. Je m’en remet à ton jugement pour savoir si je mérite ta miséricorde ou la damnation éternelle ... (Prière faite en Ancien)

A écouter, cela ressemblait plus à une sorte de chant harmonieux dans une langue aux intonations dansantes. Ce qui masquait le sens profond de la prière qui était celle des morts, une prière que toutes les écarlates connaissaient par coeur tellement elles la récitaient. Il était de coutume de le faire avant chaque combat ou action pouvant entraîner la mort au combat. C’était sa façon de se préparer pour la suite. Lame n’avait pas peur, la mort était une vieille amie qui avait souvent cheminée à ses côté et la moniale de combat savait qu’un jour cette dernière viendrait pour elle.

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Atlantis
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Mar 13 Aoû - 10:38

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« Vous n’êtes pas aussi divertissante que je l’imaginais. Vous n’essayez même pas de me doubler...dommage. »

Cet échange peu orthodoxe prit fin à l’instant où Ableth fît signe du menton à l’adresse de L’ours. Alors qu’elle était au milieu de sa prière, elle sentit les bras solides du mercenaire cerner sa gorge rapidement, avec précision et efficacité. Comme elle-même aurait pu le faire de part sa vocation militaire et son art, le mercenaire était bel et bien un combattant aguerri.
Un peu à la façon d’une prise commando, mais de façon différente, il l’asphyxia de manière contrôlée en attirant son propre poids vers lui. La supportant presque de son torse, elle ne pouvait même pas récupérer ses appuis au sol pour retrouver un équilibre, se défendre. La base de la technique de neutralisation en évitant le retour de manivelle.

La nonne guerrière se sentit privée de sa respiration. La barbe de l’Ours grattait son oreille alors qu’il y mettait suffisamment de force. Le poison neutralisant dans le corps de la guerrière l’avait privé de ses moyens de réagir. Une forme d’injustice cruelle qui la contraignait à voir ce traître d’Ableth ajuster sa veste, vérifier que ses boutons étaient tous soigneusement lustrés, attendant patiemment la fin du boulot.
Et derrière lui, au niveau de la porte, Celtic était resté pour écouter l’échange. Zya le vit, en lâche qu’il était, dépassant tout juste la tête pour l’observer de cet air pervers et résolument malveillant. Il n’avait pas abandonné son projet.

« On se retrouve de l’autre côté, guerrière. » lui glissa le mercenaire dans l’oreille peu de temps avant qu’elle ne s’effondre. Le voile suffocant se remplaça par l’obscurité de l'inconscient. Soeur Lame s’enfonça sans qu’on ne lui laisse la chance de feindre. L’Ours était trop expérimenté pour se laisser avoir.

Quand Sœur de Lame s’éveilla, elle sentit que le sol qui lui servait de matelas était composé d’un sable frais. L’odeur de la pièce et celle de l’humidité des vieilles pierres s’étaient envolées. Une petite brise peu rafraîchissante lui amenait l’odeur d’animaux en cage. Le bruit autour d’elle était oppressant, la foule répondait en choeur à des discours de politicien. Lame reconnût la voix d’Ableth et son ton convaincant. Peut-être pas pour elle. Mais les autres buvaient ses dires avec une passion dérangeante. Ils scandaient des mots sans signification pour elle, alors en train de se remettre de cette prise qui lui avait été douloureuse. Vu sa dangerosité et sa témérité Ableth, ne voulait pas prendre le risque que son jolie oiseau batte de l’aile vers d’autres horizon après les avoir massacré. C’est pour ça qu’elle remarqua avoir été enfermé dans une cage. Elle était à peine suffisante pour pouvoir se redresser et on l’avait entièrement recouverte d’une bâche...sûrement dans l’attente de la présenter comme un objet de foire.

Elle se sentit aussi beaucoup moins à l’aise. Un rapide coup d’oeil lui permit de constater qu’elle portait des vêtements différents. Une robe violette en fibres végétales. Quelque chose fait main, comme si on avait lâché un citadin sur une île déserte à poil et qu’il n’avait réussi qu’à se confectionner ça. Cette couleur, difficile à obtenir naturellement, était ici associée aux sorcières. On lui avait peint de nombreuses runes sur cette tunique rêche et mal coupée. Un vrai travail d’artiste visant à la faire passer pour une cinglée à défauts d’une sorcière. Ses poignets et chevilles étaient garnies de bandes de la même couleur. Des décorations depuis lesquelles se suspendaient quelques bijoux impies. Ableth avait visiblement donné les moyens pour la faire passer, elle, Soeur Lame, de la Justice Divine, pour une hérétique virulente. L’inverse parfait de ses propres convictions. Pour affermir ce style à faire pâlir de jalousie une fashionista, ou une ado en manque d’attention qui veut s’amuser aux arts obscurs, on lui avait placé un masque. Ca lui recouvrait la bouche et le menton, tel un bâillon digne d’un film d’horreur. Une petite grille lui permettait de respirer et même de parler un peu. Le tout était solidement attaché à sa tête et elle sentit en tatonnant qu’un collier imposant assurait le maintien de tout le masque.

« MES AMIS ! MA FAMILLE ! MES ENFANTS ! » hurla de plus belle la voix d’Ableth. « Je vous ai protégé ! De la haine, de la vilainie, des pourceaux venus ici pour voler nos biens. Je suis le bras de la justice authentique. Roderic n’était qu’un imposteur ! Il allait au-delà du cercle pour vous vendre au plus offrant. Comme il vendait votre sueur, vos larmes, et le contenu de vos assiettes aux Atlantes !!! »

Une huée monta en réponse. Tout le village devait être là, c’était au-dessus de sa tête, partout, comme un grondement de tonnerre dans lequel se mélangeait des injures et des mots dont elle ne parvenait pas à percevoir le sens.

« A cet instant !!! Je suis votre nouveau chef ! Je suis votre protecteur !!! Et je l’affirme ce jour : je vous rendrai vos disparus ! Une fois la sorcière éradiquée, une fois ces odieux intrus ligotés et dans nos caves : vous retrouverez vos amis. Et cette promesse, elle n’est pas que paroles... »

Le bruit s’était accentué. C’était devenu un brouhaha immonde chargé de haine et de colère.

« Mais aussi d’actions ! Voyez mes amis ! Voyez ce que votre nouveau chef vous offre !!!!!! »

Et soudainement, la bâche qui recouvrait la cage s’envola. L’Ours se tenait au centre d’une arène avec elle. Il jeta le voile sur le côté et resta impassible quand à la volée de cris qui réagit à la découverte. Soeur Lame déguisée en sorcière était devenue, comme Saréa le lui avait dit, le bouc émissaire de toutes leurs craintes et leurs croyances.

Elle se trouvait dans une fosse profonde où les spectateurs étaient assis au bord pour voir le combat qui se déroulait sous eux. Surement le lieu de loisir du coin. Le diamètre était de 30 mètres. Et dans les murs de cette fosse, se trouvait aussi d’autre enclaves avec des portes en bois ou en métal… La promesse des petites surprises qu’on lui réservait.
La foule scandait sans arrêts des injures grotesque. « sorcière ! Adoratrice impie, traîtresse, meurtrière. Amante de Wraiths. » et autres petits sobriquets qui font toujours autant plaisir.

Très vite, pour accompagner la haine populaire, une multitude de déchets en tout genre volèrent dans sa direction. Mais en plein centre de cette arène, aucun ne l’atteignit. Elle ne put qu’être le témoin, considérer la colère injustifiée de tous ces gens contre elle. Mais surtout...la peur et la terreur qui les guidait. Et cet homme, sur un balcon en bois aménagé, qui avait arraché le pouvoir pour les manipuler à outrance.
Celtic, son fils, se trouvait à ses côtés. Il attendit que leurs regards se croisent avant de mimer une bise lui promettant son petit projet une fois qu’elle ne serait plus capable de se défendre.

« Il est temps. » fît simplement l’Ours.
Il passa le bras au travers de la grille pour déposer avec une certaine forme de respect les armes de la nonne. Il lui rendait ses outils pour le combat qui se profilait. Il y avait dans ce geste ce respect pour l’honneur d’un guerrier. Personne ne se voyait combattre, mourir ou survivre, sans ses propres armes. C’était pour cette raison que l’Ours les avait gardé et qu’il les redéposait à présent à ses pieds.
Le mercenaire s’écarta de quelques pas. Il s’arrêta pour la considérer et déclara :
« Ce sera un beau combat… “On se retrouve de l’autre côté, guerrière”. »
Il était resté neutre de son visage. Mais répéter cette fameuse phrase était une manière de lui rappeler qu’il serait là pour faciliter son évasion une fois Saréa prête. Que ce n’était pas tombé dans l’oubli. L’ours s’en alla tout de suite après.

« MES AMIS !!! Qui a le coeur assez solide pour voir l’affrontement entre une sorcière et un “MangeTripes” ?!? Qui est prêt à voir, de ses yeux, de sa conscience, l’horreur impie qui habite ce corps de fausse séductrice ?!? »
Les cris montèrent encore plus.
Un grognement féroce sur sa droite l’alarma soudainement. On était en train de faire entrer une créature, quelque chose, dans l’arène. Maintenant qu’il n’y avait plus de bâche, Lame découvrit un monstre que quelques malins étaient en train d’asticoter pour faire avancer.

« VOYEZ !!!! VOYEZ LA CHUTE DE LA SORCIÈRE !!! VOYEZ LE NOUVEL ERE D’ABLETH, VOTRE PROTECTEUR !!!! » Conclu le leader dans une effusion parfaitement bien travaillée. Il abaissa sa main en signal et quelqu’un tira une corde. C’était celle qui maintenait la cage de Lame en un bloc unique. Les quatre panneaux tombèrent ensemble sur le sol avec fracas, la laissant libre dans cette arène et face...à cette grande silhouette furieuse qui rugissait. Impossible de comparer ce cri à quelque chose de connu, il était simplement féroce haineux et surtout celui d’un animal qui avait été tellement maltraité que la haine l’avait rendu fou.
Sans même avoir besoin de l’examiner, Zya sentit qu’elle ne ferait que rendre service à la créature en la tuant. Elle était chargé de douleur, d’un mal continu, à tel point qu’elle était prête à se défouler sur n’importe qui.

Ses flancs arboraient des marques de coups, des cicatrices encore fraiche, du sang caillé sur son cuir. La créature toisait les 1m80 au garrot, un animal filiforme, tout en muscle néanmoins, avec une peau ébène. Il ressemblait à l’hybridation entre un dragon et un loup. Une longue gueule dévoilant des crocs petits et parfaitement alignés, un regard sans blanc, composé uniquement d’une prunelle dorée. Il avait d’ailleurs deux paires d’yeux, ceux plus proche de sa bouche étaient de petites tailles. Il avait des piques sur la colonne vertébrale, qui se dressait selon son humeur. Ses longues pattes, étaient surmontées de griffes imposantes et pointues. Entre son coude et son poignet une membrane épaisse, semblable à celle des écureuil volant sur terre. Ses pattes avant, étaient recourbés vers l’arrière, il marchait ainsi sur le dessus de ses “mains”.. Puisque oui, l’animal avait cinq doigts comme un humain, à la différence qu’ils ressemblaient plus à des serres qu'à des mains. Son pouce une prolongation d’une griffes tranchantes semblait être faite pour éventrés.

La créature était loin d’être hideuse, elle était presque harmonieuse dans l'Aura de terreur qu’elle dégageait chez tout le monde. Son corps sans poil laissait sous-entendre un cuir épais et rêche. Des bandes fines blanches semblait s’illuminer de petites diodes lumineuses. Et plus l’animal s’approchait du soleil, plus les couleurs chatoyaient sur sa peau sombre telle des constellations. Au début perturbé par la lumière, l‘animal reprit rapidement ses esprit et fixa la nonne… son regard semblait hésiter, comme s’il se demandait s’il allait lui sauter dessus. Il parcourut l’assemblée, signe d’une certaine intelligence basique. Les hurlements et les bruits des pics sur le métal le stressait énormément et ses naseaux happaient l‘air par grande goulée…
La liberté impossible à gagner l’acheva finalement. Et lorsqu’un sceau de sang frais fut vidé sur la nonne. Un mécanisme suspendu par des cordages qu’elle n’avait pas pu remarquer tout de suite, il y eut une réaction immédiate. Ce sang puant et surtout orangé…venait comme de la “marquer”. Le « MangeTripe » huma l’air et un grognement sourd se fit entre ses babines. Il feula en hérissant ses piques sur son échine. Il donnait l’air de reconnaître le responsable de sa longue torture en captant ce sang étrange. Le « MangeTripes » s’approcha lentement avec un air résolument assassin et il attaqua sans attendre.
L’assaut déclencha l’ovation perverse du public qui ne rêvait que de voir les viscères de leur sorcière répandu sur le sol.

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CONSIGNES
Voilà un combat difficile, la créature sera hargneuse et ne te fera aucun cadeau, elle veut te tuer.
Tu remarqueras qu’il y a des bouts de viandes dans la douche que tu t’es pris. Ses bout ressemble à des parties plus petites de cette créature, tu peux sous-entendre qu’ils ont tué les petites de la créature pour la rendre hargneuse.
Son cuir est très épais, mais son ventre est le plus tendre.
Tu peux couper le texte pour faire tes interactions.






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Lun 2 Sep - 21:10

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Ableth prit une mine déconfite devant la réaction de la nonne martiale. De manière tout à fait théâtrale, il se fendit même d’une rétorque parfaitement stupide. Prenait-il vraiment Lame pour une idiote à croire qu’elle allait tenter quelque chose alors qu’elle était en situation de faiblesse avec le désavantage d’avoir un ennemi dans le dos prêt à lui fracasser le crâne ? Bien que ne le voyant pas, elle imagina l’homme en train de faire une moue boudeuse devant son refus, un peu comme un gamin que l’on gronde en le privant de son jouet. Sans aucune cérémonie, l’Ours enserra la gorge de la moniale en pratiquant un savant étranglement. Une forme primitive et basique de ce qu’utilise les atlantes, mais fichtrement efficace. Lame ne chercha même pas à se débattre, car elle savait cela inutile. Le voile de l’inconscience arriva rapidement pour mettre un terme à ce simulacre de discussion. Maintenant on pouvait passer à la nouvelle scène qu’avait concocté Ableth.

Encore vaseuse suite à sa perte de connaissance sans parler des résidus de poison dans son sang. Un léger mal de crâne vrillait la tête de l’écarlate. Bien qu’il faisait sombre, il était clair qu’elle ne se trouvait plus dans la même pièce. Le sol était fait de sable, l’odeur de renfermé et d’humidité avait laissé place à celle plus animale, un peu comme si elle se trouvait maintenant dans l’enceinte d’une ferme. Malgré l’obscurité ambiante, la petite brise qu’elle pouvait sentir sur sa peau lui indiquait que l’on se trouvait en extérieur. Cela se confirma quand elle entendit la voix d’Ableth déblatérer des conneries et avoir des hurlements de foule en échos. Aussitôt son esprit associa cette information avec l’arène dont lui avait parlé Saréa. La jeune femme se releva sans trop de difficulté, mais une sensation désagréable irrita sa peau. D’un simple coup d’oeil, la moniale de combat pouvait constater qu’on lui avait retiré sa tenu d’écarlate pour lui faire revêtir une ignoble tenue. Le tissu était rêche sur la peau, mal coupé et surtout doté d’une couleur du plus mauvais goût. Ableth et ses sbires s’étaient donnés un mal fou pour lui donner cette allure. Cela devait avoir une signification particulière pour les gens d’ici et il était probable que ce n’était pas une bonne image qu’elle renverrait attifé de la sorte.

La bouche pâteuse réclamait d’être déshydratée. Rapidement, Lame constata qu’elle portait une sorte de muselière qui aurait empêché toute possibilité de rafraîchissement. Elle laissa balader ses mains sur cet harnachement afin de voir si elle ne pouvait pas trouver le moyen de le retirer. Le cuir avait certainement été bouillis ce qui expliquait qu’il était si dur et les parties habituellement considérées comme le point faible étaient renforcées par du métal. Il semblait que tout était fait pour que cette muselière ne soit pas retirée facilement. Estimant que la situation était problématique, la jeune femme commença une sorte de méditation de combat dont son ordre avait le secret. Lame écoutait d’une oreille distraite le discours halluciné du fou en chef des culs terreux du coin. A un moment précis du plaidoyer d’Ableth, la nonne martial eut une fulgurance. D’instinct, elle ferma les yeux. Juste à temps pour éviter de se faire éblouir par le retrait de ce qui permettait à la cage dans laquelle elle se trouvait d’être dans l’obscurité. Aussitôt, une clameur hostile s’éleva tout autour d’elle. Bien que fermé, les yeux s’habituèrent progressivement à la luminosité environnante.

Ouvrant doucement les yeux, Lame observa son nouvel environnement. Un grand nombre de détritus vola dans sa direction, mais la taille de cette arène empêcha d’en être couverte. La moniale de combat scruta les parois de l’enceinte et y discerna des ouvertures. Certainement que des animaux sauvages devaient résider derrière ces portes, soit en bois soit en fer. D’ailleurs cela se confirma assez rapidement quand Ableth parla d’un “MangeTripe”. A l’énonciation de cette bestiole inconnue pour la nonne, la foule sembla heureuse. Comme si elle pouvait représenter un châtiment divin pour une sorcière comme elle. Alors que l’Ours se tenait près de la cage, il laissa tomber les armes de Lame sur le sol avant de partir. Une porte finit par s’ouvrir et une étrange créature quitta l’obscurité aiguillonnée par des gardes chiourmes. Quasiment en même temps, un mécanisme invisible pour la moniale la libéra de sa cage. Avant de s’en rendre compte, la jolie blonde transformée en sorcière folle se retrouva aspergée de la tête aux pieds de sang. Cela eut pour résultat de faire réagir agressivement la créature. Sans précipitation, Lame se pencha pour ramasser ses armes, une épée et une dague. En observant le sol autour d’elle, elle remarqua des morceaux de viande. Au vue de la réaction de l’étrange bestiole, on pouvait imaginer que c’était probablement des membres de son espèce qui s’étaient retrouvés dans cette mixture dont elle était recouverte. Autant dire que le combat serait sans merci pour la survie. Avec son élégance toute martiale, la jeune femme se mit en garde en faisant face à la créature. De son regard acéré, elle jaugea l’animal afin de tenter de trouver les points faibles de cette dernière.

(en Ancien)- Sœur Lame: Une sorte de gros lézard.(en Ancien)

Lâcha-t-elle à haute voix pour elle-même. Même si on était sur une autre planète, la guerrière écarlate avait constaté que souvent des animaux d’une même famille avait des points communs. Alors, elle avisa le cuir qui couvrait le corps du “MangeTripe”, puis tenta de scruter attentivement son abdomen et son ventre. C’était une région difficile à atteindre, mais il semblait que cela soit les parties les plus tendres de l’animal. Il fallait manoeuvrer la bestiole afin de la forcer à présenter cette partie de son corps à la nonne martiale. Cependant, les nombreuses blessures qui zébraient la cuir pouvaient servir à aiguillonner un peu plus l’animal afin de la pousser à la faute. Tout en réfléchissant à sa stratégie, la moniale de combat observait l’animal tout en étant consciente de son environnement. Avec un calme olympien, l’écarlate resta droite face à l’adversité comme un air de défi. Pas de peur, juste une sérénité entretenu par une sorte de méditation de combat qu’elle avait commencé depuis son réveil. Ses sens étaient plus affûtés qu’à la normale. D’une voix forte et la plus audible possible malgré sa muselière, Lame s’adressa à la bestiole.

(en Ancien)- Sœur Lame: Vient recevoir le châtiment de l’Unique, créature impie.(en Ancien)

Comme si elle avait comprit, la créature avança doucement avec un air assassin dans son double regard qui irradiait de haine à l’encontre de la nonne martiale. Elle feulait montrant ses rangées de dents, avant de se jeter sur elle sans aucune forme de politesse, se rassemblant pour protéger son ventre et ne laisser qu’en extérieur ses griffes et crocs prêt à déchiqueter et éventré la jeune femme. Elle démontra une célérité plutôt inattendue alors qu’elle fonçait pour la bourrer d’un furieux coup de tête.

Lame ne montra aucune émotion quand la bestiole se rua sur elle. Toute son attention était concentrée sur son adversaire et les bruits de la foules n’était plus une distraction puisqu’elle les avait occultés. La moniale de combat était entièrement tournée vers ce combat qui s’annonçait particulièrement difficile. L’animal devait un conscience aiguë de ses faiblesse comme le montra le fait qu’elle se protégea le ventre durant sa charge. Intelligent et stupide à la fois. De la sorte, la nonne martiale savait où frappait si elle en avait l’occasion. Ceci dit, le système de défense du “MangeTripe” s’avérait plutôt efficace. La seule solution qui se présenta à la jeune femme fut une esquive faite d’un bond sur le côté suivit d’une roulage afin de rester loin des coups donnés par son adversaire. Pendant cette manoeuvre, Lame tenta de rester face à son ennemi afin de le garder dans son champs de vision. La partie d'échec était entamée. Toujours garde basse, elle harangua autant la foule que la bestiole un sourire légèrement narquois aux lèvres.

- Sœur Lame: C’est tout ! PATHÉTIQUE !

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Atlantis
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Lun 2 Sep - 21:43

Atlantis
Tb mission

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MJ31 : Imprévisible
En tête à tête avec Zya de Britt

Suite au Kidnapping de Zya dans les égouts

Environnement

Les hurlements de la foule ne se fit pas attendre… il ne fallait pas beaucoup pour faire éclater la haine ou même l'excitation d’un combat à mort. Le leader quant à lui, était calme, un rictus amusé sur les lèvres toisant la nonne de son regard vicieux.
La créature dérapa sur le sol, plantant ses pattes avant dans le sable, pour faire une rotation efficace et souple. Elle ne laissa aucun répit à la nonne, quand elle lança l’une de ses affreuses pattes tranchantes sur elle, la martelant jusqu'à ce qu’elle touche la cuisse de la jeune femme. Une belle estafilade sur celle-ci. La douleur était foudroyante, une brulure inattendue et piquante.


CONSIGNES :Tu as le choix de ton esquive pour la blessure, si Lame n'esquive pas, c’est l'emballement au lieu de l’estafilade.
La créature va harceler Lame de cette manière une patte, rapide et efficace et l’autre qui protège son ventre. Il faut être rapide et efficace sinon, tu finis planter.
Lame peux conclure que les griffes de la créature sécrètent une sorte de poison qui brûle les chaires pour affaiblir ses proies.
Mais si tu déséquilibre la bestiole, elle doit utiliser sa seconde patte avant, donc il y a possibilité d’une ouverture.



CODAGE PAR AMIANTE

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Mer 2 Oct - 19:36

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Soeur Lame

L’agilité de la créature avait quelque chose d’assez irréelle pour la moniale de combat. La surprise fut totale quand la bestiole entama sa manoeuvre pour venir frapper la jeune femme. Une série de coups rapides s’abatirent sur la belle blonde qui par quelques esquives tenta de mettre de l’espace entre elle et les tranchantes pas griffe du “MangeTripe”. La douleur se fit fulgurante quand l’une des griffes finit par toucher la cuisse de la nonne martiale. Une estafilade rouge apparu pour indiquer l’emplacement de la blessure. Malgré la douleur qui dévorait la blessure, Lame continua de se tenir à distance. Un oeil sur la bestiole, la belle blonde jetait de temps en temps un coup d’oeil sur sa blessure. A voir le début de son évolution, il était évident que les griffes de l’animal devait être recouvert d’une sorte de produit. Décidément, elle n’avait pas de chance avec tout ça. Tout en continuant d’esquiver et de tourner autour de la bestiole, Lame étudiait l’animal qui ne cherchait pas à faire évoluer sa stratégie de combat qui lui semblait être assez basique. Une patte en protection de son ventre plus tendre et une autre qui portait des attaques rapides avec l’espoir de couper en deux l’écarlate. Il était évident que la bestiole s’épuiserait moins vite que la nonne de la sorte. Alors, il fallait trouver le moyen de casser ce rythme, de déstabiliser la créature, mais il n’y avait pas d’ouverture. Lame décida qu’il était temps de créer ses propres opportunités si elle voulait s’en sortir. Donc, elle décida de partir à l’assaut de la créature tout en restant mobile afin d’esquiver les attaques de la créature. La nonne martiale comptait sur son agilité et sa rapidité afin de réduire un maximum la distance entre son ennemi afin de pouvoir lui porter un coup d’épée en plein museau au niveau des yeux. L’objectif n’était pas de porter le coup, mais de provoquer un recule de la bestiole. Dans la foulé, la moniale de combat propulsa du sable vers la créature afin de l’aveugler ou en tout faire en sorte de perturber sa vision. Certes, l’animal pourrait toujours s’appuyer sur ses autres sens, mais gêner la vue serait un avantage non négligeable pour la nonne qui restait toujours en mouvement et attentive aux moindre mouvement de la créature afin d’esquiver les éventuels attaques. Fini les fanfaronnades pour provoquer le public, elle était concentrée sur son combat à 100%.

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Mar 22 Oct - 15:03

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Environnement



Par sa stratégie, Soeur Lame démontra sa férocité et sa capacité à atteindre son ennemi.
Ca n’avait beau être qu’une bête, son gabarit était d’autant plus grand qu’il n’en semblait pas moins agile. La blonde se trouvait face à une créature coriace qui témoignait d’une intelligence bestiale suffisante pour lui valoir la mort. D’autant plus qu’elle sentait cette douleur progressive lui dévorer la jambe comme si on lui avait appliqué un fer chauffé au rouge en continue.
Pour l’un comme pour l’autre, c’était la preuve que la bataille ne serait pas si évidente que cela.

Même si Zya s’était fermée au public, le combat spectaculaire qu’elle disputa alors avec ce monstre les galvanisa bien au-delà que ce qu’Ableth espérait. Sa posture, son savoir martial, sa résistance n’apportait que plus de crédit à sa sordide propagande de salissage. Pour tous, Lame était la diablesse qui venait d’être découverte et mise à jour face à un danger plus grand. A chaque fois qu’elle manquait d’être touchée ou qu’elle exploitait une faille pour se lancer à l’assaut, la foule poussait des “oh” et des “ah” émotifs mais sans la moindre compassion pour elle. Même si beaucoup commençait à éprouver une sensation contradictoire d'admiration malsaine pour cette “sorcière”.
La nonne en était réduite à faire la bête de foire. Mais pendant ce temps, Saréa avait eu l’occasion de mobiliser ses sources et travailler dans l’ombre. Elle reconnaissait, à en entendre les bruits et l’absence particulier de surveillance, qu’elle faisait un travail extraordinaire en occupant cette bande d’abrutis. Hélas, elle-même ne s’attendait pas à ce qu’ils aient pu lui opposer une créature si puissante d’entrée de jeu.

Au terme d’une sacrée demi-heure de combat.

Soeur Lame



L’une comme l’autre, la bestioles et la moniale donnaient le meilleur d’elles-même dans cet affrontement afin de l’unique “survivant”. La jeune femme continua avec sa stratégie de harcèlement afin d'épuiser son adversaire en tentant de la taillader son adversaire. En multipliant ses petites blessures bénignes, la nonne de combat espérer affaiblir le “Mangetrippes” afin de lui offrir plus d’opportunité de porter le coup de grâce. Cependant, elle aussi était maintenant en train de perdre une partie de son endurance. Les douleurs provenant de l’entaille qui parcourait la jambe semblaient grignoter doucement mais sûrement ses forces. Seule sa volonté inébranlable lui faisait passer outre et continuer le combat. Il était impensable de finir sa vie dans une arène à divertir des malades qui se délectaient d’un tel spectacle barbare. De nombreuses entailles parcheminaient les flancs de la pauvre bête, son sang coulait de manière infime mais continue sur le sable rendant les déplacement périlleux. Certainement que la perte de sang était significative, car Lame vit une ouverture et s’y engouffra avec célérité afin de frapper l’animal au niveau de sa gueule. Le “Mangetrippe” ne put réagir à temps et le tranchant de l’épée de l’écarlate lui lécha une bonne partie de son faciès allant jusqu’à emporter un oeil. De rage et douleur la bestiole lâcha un puissant râle et tenta de frapper frénétiquement à l’aveuglette le vide devant elle avec sa patte libre faisant attention à garder l’autre en défense de son point faible. Malgré la fatigue, Soeur Lame réussit à effectuer quelques acrobaties afin d’esquiver les mortelles griffes de son adversaire. Afin de reprendre son souffle, elle mit une certaine distance entre la bête furieuse et elle-même. D’un oeil aguéri, la jeune femme observait cet animal se débattre avant de finir par retrouver un peu de calme et de la fixer de nouveau avec un regard relativement lucide, déterminer et luisant d’une fureure assassine.

Environnement




Le Mangetrippes était éborgné, le flanc sévèrement entaillé de multiples crevasses sanguinolente. Il avait perdu tant de fluide que le sable avait pris une teinte différente… orangé.
En trente minutes, celui qui recouvrait Lame avait caillé, le sable s’était collé dessus. Elle donnait l’air parfaitement inhumaine en disputant désormais sa survie dans l’art qui était le sien. Sa religion, sa dévotion, tout était mobilisé contre ce monstre.

Dans un sursaut des derniers échanges se faisant de plus en plus intensivement, Soeur Lame fût rudement touchée à l’épaule droite

Soeur Lame




C’était le calme avant la tempête, car la créature décida de charger la jeune femme. La stratégie était simple, utiliser sa masse afin d’écraser son adversaire. La bestiole devait sentir qu’elle ne tiendrait pas très longtemps à se rythme et que le moucheron qui la harcelait finirait par avoir sa peau avant d’avoir pu goûter à la vengeance mérité pour ses petits dépecés, coupés en morceaux. Le timing allait être très serré pour la nonne martiale, car elle savait que ce genre d’occasion ne se présenterait pas de si tôt. Il fallait calculer le bon moment pour se dérober de la trajectoire de l’animal, choisir par où afin de s’ouvrir le chemin afin de la frapper au ventre. En une fraction de seconde, la jolie blonde avait fait son choix et elle allait s’en remettre à ses compétences hors norme de guerrière. Comme lors de ses entraînements, elle se mit à danser. Des petits pas précis, une gestuelle gracieuse et mortelle donnaient un air étrangement beau au spectacle qui se déroulait dans cet arène. Grâce à une esquive venue d’ailleurs, la nonne martiale passa sous l’attaque du “Mangetrippe”. Puis, ce fut autour de l’épée de l’écarlate de chanter. Un chant clair et sans appel, celui de mort certaine et imminente de son adversaire, le chant de la fin, le requiem de l’animal qui fut un valeureux adversaire pour la nonne martiale qui avait bien plus de respect pour ce pauvre animal que pour les braillards se trouvant dans les gradins. La jeune femme avait réussi à planter sa lame dans le ventre mou jusqu’à la garde et d’un geste vif réalisa une éventration nette et sans bavure. Cependant son adversaire, bien que perdu, n’avait pas laissé tombé l’idée d’entraîner la moniale dans la tombe. Un coup puissant et rapide vint frapper la jeune femme au niveau de l’épaule. La surprise fut totale. Instinctivement, elle lâcha son épée. Son bras refusait de lui obéir. La fatigue la submergeait, sa rapidité semblait l’avoir quittée si bien que la jeune femme finit par se retrouvée écrasée sous le corps de son adversaire agonisant. La foule explosa d’une joie malsaine devant ce final exceptionnel.

Environnement



Le Mangetripes se cambra soudainement en expulsant tout l’air de ses poumons. Un ultime râle d’agonie avant de s’effondrer. Mais Lame était trop affaiblie pour pouvoir se détacher aussi vite. Elle manqua tout simplement de temps et le corps lui tomba littéralement dessus, la recouvrant en l’étouffant d’un poids trop imposant pour qu’elle ne puisse trouver son souffle.

La foule était en délire. Ableth cria, se donna en spectacle pour prouver ses dires, faire valoir son nouveau poste. La blonde n’était pas en mesure de l’entendre tant elle luttait pour tenir contre l’asphyxie. La toxine de la créature agissait (conséquence : allongée à terre, fatigue, douleur, asphyxie) ... Au bout de longues minutes l’Ours se dessina dans son champ de vision. Elle pouvait alors comprendre, si elle prêtait l’oreille, ce que le public scandait depuis tout à l’heure, ils réclamaient sa mise à mort, qu’on l’achève salement sans qu’elle ne puisse se défendre. C’était le déshonneur pour elle, la nonne martiale à qui on refusait une mort honorable, le public éructait, crachait, gueulait. Elle pouvait même parfois percevoir des injures et des insultes. Pourtant, outre ce visage, un voile s’était déposé sur elle. Le manque d’oxygène lui faisait perdre connaissance. Comme pour représenter la volonté commune, le mercenaire tira son glaive qu’il leva haut pour le spectacle. La foule était en délire.

Ton combat s’achève ici.” fit-il d’une voix chargé d’un double sens fort. “Je te sors de là.

Et d’un geste vif, à l’image de son expertise, son glaive tomba d’un coup brutal en se fichant à quelques centimètres de sa gorge. De loin, aucun spectateur ne pouvait se rendre compte qu’il avait visé à côté. Le poison, l’asphyxiant, développait des tiques nerveux de survie, passa pour le dernier sursaut avant son trépas. La foule scanda encore plus fort tandis que l’Ours passait sa main sur le visage de la Nonne, ses doigts glissant pour lui faire fermer les yeux. Il insista pour qu’elle ne les ouvre pas. Et qu’elle ne bouge surtout pas jusqu’à nouvel ordre.

La suite fût un long, très long moment pénible, pour elle.
Son corps abîmé diffusait une sourde douleur, surtout quand le mercenaire la déplaça comme un sac de patates pour lui donner l’air morte devant tout le monde. Il la ramena tranquillement à l’intérieur des cellules, une série de caves, un couloir humide, avant qu’il ne remonte plus tard à l’air libre. Il aurait pu la déposer là mais il continuait de la charrier sur son épaule comme si elle ne pesait rien. Malheureusement, le poison qui avait investi son corps l’avait rendu de plus en plus faible. Le soulagement d’avoir pu retrouver son souffle avait fait place à une tension progressive. Désormais, c’était toutes les fibres de son être qui brûlait. Elle sentait son corps comme brisé en morceaux, ses os aussi solide que du verre très fins. C’était à un tel point que l’épaule de l’Ours passait pour confortable en comparaison des douleurs qui la harcelait sans cesse.

Finalement, une porte s’ouvrit et la nonne entendit la voix de Saréa.
Mets là sur mon lit !” Avait-elle ordonné d’une voix stressée.
Comme bon te semblera.
La douceur du matelas était tout autre… aussi dur qu’un biscuit trop sec. Le moindre mouvement ressemblait à un pavé jeté dans le lac de la douleur. Les ondes partaient en ricochant un peu partout dans son corps. Le temps que l’Ours adaptait sa position sur les oreillers, Saréa récupéra un sac Atlante dissimulé sous les lattes de sa masure. Elle l’ouvrit à côté d’elle pour sortir du matériel et se pencha au-dessus de son visage.
Bon sang ! Dans quel état je vais la rendre au sergent...
Elle se réveillera fière. J’ai jamais vu quelqu’un résister aussi longtemps à un Mangetripes..
Je ne crois pas, ce serait plutôt le genre à se réveiller et avoir envie de tous nous buter. Il me faudra sûrement ton aide pour la raisonner, l’Ours...
Ce sera un plaisir. Défier une guerrière comme ça en combat singulier, ça peut être qu’un sacré honneur.
L’ours avait fait cette déclaration tout en lui appliquant un linge humide sur le front. Il était en train de lui chasser tout le sable qu’elle avait sur le visage.

Lame ?” fît Saréa en lui remontant la manche de sa tunique, dévoilant son avant-bras.
Lame. Le Mangetripe sécrète une neurotoxine sur ses griffes quand il se bat. C’est pour ça que tu ne peux plus bouger. Ton corps s’arrête de lui même...
La blonde sentit une piqûre. L’instant d’après, le fluide se déversa en elle comme un vide absolu qui détruisit le mal. Le raz de marée étouffant les flammes d’un incendie trop violent, elle sentit instantanément la différence. Une différence particulièrement salvatrice.
Je t’injecte un antidote prévu pour ça, tu seras sur pied dans une demi-heure...
Roderic ?” Questionna alors l’Ours.
Je l’ai trouvé. Notre patiente a fait un travail formidable, la plupart des gardes avaient fait le mur pour la voir se battre.
Elle saigne. Une blessure à l’épaule.
Chaque chose en son temps. D’abord, je lui rends le contrôle de son corps...
Et je l’empêche de nous tuer..” fît l’Ours avec un brin d’humour.

Puisque Saréa était avant tout médecin avant d’être espionne, elle s’attela à soigner la jeune femme. Elle s’occupa de son épaule et des autres plaies qu’elle présentait pendant que l’Ours la nettoyait du sable qui pourrait s’être infiltré ou collé sur elle. (conséquence : blessure stabilisée, point de suture, motricité réduite) La douleur s’était quasiment évanouie et faisait place à un sentiment d’épuisement qu’elle connaissait bien. Une sensation physique qu’elle avait déjà connu par ses entrainements poussés ou ses combats ardus. C’était à peu près la même chose.

Un long moment semblait s’être écoulé. Impossible de savoir si elle s’était assoupie durant ce temps mais l’énergie commençait à lui revenir. Lame pouvait sentir le changement : cela n’allait que mieux et qu’elle pourrait reprendre le contrôle de son corps. Ses paupières étaient affreusement lourdes mais elles répondaient tout de même. Si elle ouvrait les yeux, elle verrait Saréa en train de lui piquer chacun des doigts avec une aiguille. Elle semblait tester ses réflexes moteurs. Son regard rencontra le sien et elle délaissa son test pour approcher.
Ca y est, tu reviens à toi.” fit-elle, enthousiaste, en sortant un stylo lampe. Elle le lui passa dans les yeux. “Comment tu te sens ?
Victorieuse, non ?” Commenta malicieusement l’Ours, juste à côté, en croquant dans ce qui semblait être une pomme.
Après avoir avalé sa bouchée, il pointa d’un signe de doigt la table d’à côté. Le mercenaire avait pensé à emporter ses armes pour les lui rendre.
Je vérifie tes constantes. Après je te file une radio si tu veux joindre ton sergent.” Ajouta l’espionne qui pensait ça bien légitime. “Enfin...si tu arrives à faire fonctionner tes cordes vocales. Tu veux bien essayer, nous dire quelque chose ?

Soeur Lame



La jeune femme avait perdu sa vivacité et se retrouva prisonnière sous la bestiole agonisante. Il ne faisait aucun doute qu’elle avait été empoisonnée. Les symptômes ne trompaient pas, entre l’asphyxie naissante et les douleurs irradiants l’ensemble du corps. Chaque gestes étaient une bataille que la nonne martiale menait difficilement. Cependant, le poids du corps mort qui la recouvrait empêchait toute possibilité de se sortir de ce guêpier. La foule hurlait et elle se mit à exulter quand le mercenaire entra en scène à son tour. Les sens des mots étaient difficiles à identifier. La moniale de combat peinait à comprendre ce qui se passait réellement tellement son esprit était parasité par les symptômes de son empoisonnement. Malgré tout, elle arriva à fixer son attention sur l’Ours qui la dominait de toute sa taille et les mots finirent par être compréhensible. Ces rats voulaient voir la jeune femme se faire achever comme on écrase une blatte sans y penser. Cette injustice, ce comportement barbare la révolta. Dans un dernier effort, Lame tenta de mobiliser toutes ses forces pour se sortir de cette situation. Le mercenaire leva sa lame et l’abattit avec une précision diabolique. La tentative de la nonne n’avait fait qu’accélérer son empoisonnement et elle fut prise d’une série de convulsions qui faisait suite à ses difficultés à respirer. L’Ours prit le temps de lui fermer les yeux même s’il avait porté son coup loin de sa gorge. Probablement que vu des tribunes, il avait achevé la sorcière. Malgré son asphyxie grandissante et les douleur qui la vrillaient de tout part, Lame tenta de se faire passer pour morte. De toute façon, dans son état elle ne pouvait pas faire grand chose de plus et certainement pas se lever et botter le cul de chacun des spectateurs de son calvaire.

Bien que sentant le poids de la bestiole morte la libérer de son emprise, la jeune femme avait toujours autant de mal à respirer. Le pire, c’était la douleur lancinante qui parcourait son corps sans répit. Il lui était difficile de faire la morte. Heureusement que les spectateurs se trouvaient assez loin pour ne pas remarquer les petites réactions de son corps par moment. Elle se fit traîner hors de l’arène tel un sac de patates avant de se retrouver balancée sur l’épaule de l’Ours et de voir ses douleurs se faire plus vives encore. Gardant les yeux fermés, Lame pouvait se fier à ses autres sens même si son esprit pouvait parfois décrocher. Le bruit des pas du mercenaire se firent plus franc et cela correspondait à un changement de l’odeur ambiante. Le sang et l’humidité avait fait place à l’air libre, ce qui fut confirmé par une douce brise qui balaya ses cheveux. L’homme marchait sans hésitation, ni se presser. Il savait où il devait aller. Après un voyage des plus inconfortable, le grincement de gonds pivotant sur eux-même annoncèrent l’ouverture d’une porte. Une voix reconnaissable se fit entendre. Pendant un instant, Lame eut une pulsion de violence aussitôt éteinte par les douleurs se déversant paresseusement par vague dans l’ensemble de son corps.

La jeune femme se retrouva dans un lit bien trop dure et miteux pour qu’elle ne puisse le supporter dans son état. Cependant, aucun râles ni aucune plaintes ne passèrent ses lèvres. Trop fière sans doute pour montrer sa faiblesse à cette femme en qui elle n’avait pas confiance malgré les derniers événements. Lame sentait bien que cette femme cachait quelque chose et la nonne martiale avait une sainte horreur du mensonge. C’était suffisant à ses yeux pour en vouloir à cette personne. Lame laissa parler l’Ours et Saréa sans rien dire, sans bouger. Elle nota mentalement tout ce qu’elle pouvait entre deux montés de douleur. Apparemment, la traîtresse avait cerné la moniale de combat, car elle se doutait qu’il y aurait un retour de bâton à cette histoire et si elle croyait que l’Ours pourrait y faire quoique ce soit, elle se trompait. Malgré ses réticences, Lame se laissa soigner par cette femme. De toute façon, elle n’avait guère le choix vu son état. Ce qu’elle avait pu apprendre sur le “Mangetripe” confirma ses soupçons. Une piqûre et puis ce fut un soulagement indéfinissable. Le mal refluant de partout, de faisant anéantir par le biais d’une simple injection. Cette libération plongea Lame dans une profonde sensation d’épuisement contre laquelle la jeune femme ne pouvait pas lutter. Fermer les yeux et dormir étaient ce qu’il y avait probablement de mieux à faire pour le moment. Il fallait retrouver ses forces avant tout. Ce fut quelques désagréables picotements au bout de ses doigts qui tirèrent la nonne de son sommeil réparateur. Comme à son habitude, elle fit semblant de ne pas reprendre connaissance pour écouter ce que son environnement pouvait lui apprendre. Quand elle fut sûr d’elle, Lame fixa son regard sur Saréa qui se mit à parler en partant dans tous les sens comme si ce réveil la rendait anxieuse.

- Sœur Lame: Je ne te tuerai pas. Enfin pas tout de suite.

Lame afficha un léger sourire carnassier. Sa voix était basse et grave, comme celle d’une personne convalescente. Même si elle ne voulait pas le montrer, cette épreuve l’avait été tout autant physiquement que moralement et la nonne était quelque peu épuisée par la tournure des événements. La moniale décida de porter ses mains à son visage puis elle commença à réciter une prière dans sa langue. C’était la prière que toutes écarlates faisaient quand elles avaient réussi à survivre à une mort imminente. Même si ce n’était pas un fervente croyante, Lame n’aurait jamais dérogé à cette règle de son ordre: La tradition avant tout.

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