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[MJ31] : Imprévisible

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Atlantis
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Mer 15 Mai - 18:19

Atlantis
Tb mission

1/3
MJ31 : Imprévisible
Chronologie : Lundi 20 mai 2019 / fil rouge


POST 1 BRIEFING
salle de débriefing 14h00


Il y a toujours quelque chose qui se passe dans cette galaxie… Il faut dire qu'on peut s'ennuyer dans un monde, mais dans une foultitude de monde… c'est autre chose. Et l'ennui ne touchait que rarement la belle cité flottante. Même si parfois, on aimerait goûter un peu de ce désœuvrement qui vous paraît ce qui a de plus beau et de plus rare maintenant !

Parfois John se disait qu'un peu de routine ne serait pas plus mal, ou des nouvelles un peu moins terribles que l'attaque sanglante d'une équipe sur une planète censé être « tranquille ». Comme quoi, on ne peut pas toujours se fier aux bonnes têtes de sympathiques paysans sans histoires et aux joues bien roses des gamins nourris à la pomme de terre et aux petits cochons roses.
Mais le plus inquiétant, n'était pas cette surprenante attaque en pleine nuit, mais plutôt la demande de Blane Ridding, le contact local affecté à l'enquête, demande une équipe en plus de renfort. La situation semblait donc plus préoccupante. Et en effet, outre la découverte du corps des quatre membres de l'expédition (trois militaires et un ingénieur en technologie lantienne), le leader de l'équipe, le docteur Zelanka, était porté disparu.

Blane, qui peinait à joindre les deux bouts, venait de lui demander une équipe avec des spécialités particulière. Ainsi, John dû mettre en place rapidement une team pour retrouver Zelanka, en espérant qu'il ne soit pas mort dans un coin de forêt ou dans une cave.
Ainsi ces quatre membres furent convoqués en urgence au débriefing se déroulant à 14h00. Ils avaient eu une trentaine de minutes pour prendre connaissance de l'invitation sans plus d'explication. John les attendait dans la salle pile à l'heure. Pas le temps pour le café ni de croissant vu l'urgence, juste une bonne chaise et un colonel impatient de les envoyer sur le terrain, pour dénouer un peu ce tas de nœud.

« Bonjour à tous. Je ne vais pas y aller par quatre chemin. L’équipe de Zelanka parti à l’extérieur pour des recherches a tardé à faire son rapport. Les renforts que nous leur avons envoyé ont trouvé leurs cadavres encore frais... » Oui John rentrait clairement dans le vif du sujet.

« Pour ceux qui l’ignore, Radek Zelanka est le second scientifique en chef de cette cité. Il est toujours porté disparu. A l’heure où je vous parle, la police militaire, menée par le lieutenant Blane Ridding, enquête sur le secteur. Je vous envoie lui prêter main forte. »
Le colonel leur distribua un dossier qui comportait des informations sur le peuple, une petite carte des environs et un rapport préliminaire d’exploration.

« Je vous place sous son commandement. Sergent Hawkins, attendez vous à le seconder. Il a déjà six hommes et femmes bien armés pour sécuriser les lieux. Mais vu la tension qui règne là-bas avec les autochtones, il manque de bras. ».

Il alluma le rétroprojecteur avec les données sur la planète « Voici PX-628, une planète a priori sans histoire, comportant une ruine semi enterrée lantienne. » Une planète assez “classique” puisque les paysages n'étaient pas véritablement remarquables, surement très similaires pour ceux habitué aux grands espaces des forêts. Les Américains, pouvaient reconnaître sans peine le biome et le climat de l'État de Washington, l'ingratitude de la pluie avec le brouillard régulier. Le seul truc impressionnant était peut-être la hauteur vertigineuse des résineux du coin et quelques ruisseaux aux couleurs pourpres à cause d'une terre riche en fer. Les clichés défilaient doucement, pour s'attarder sur des restes de bâtiments aux styles très similaire à la cité, il restait une pièce encore couverte, qui continuait dans le sol souterrain de la forêt.

« Nous commerçons avec eux depuis un certain temps, il n’y a jamais eu de problème jusque là. Leur comportement nous échappe complètement. A part clamer leur innocence auprès de Ridding, ils sont incapables de fournir une explication. »
Le colonel marqua une pause.

« Comprenez bien ça : nos gars ont été assailli au corps à corps. Avec des lames, des objets contondants. Certains ont reçu des balles. Mais du peu que nous savons, l’assaut est majoritairement au contact rapproché. Soeur lame, Soldat Marchetti , je compte sur vous pour tenir à distance tous les petits malins qui s’attaquerait comme ça à votre groupe. Ce qui m'amène à cette consigne...et je veux que vous l’appliquiez ! » Il ponctua l’importance de son ordre par le silence, pendant que quelques photos récentes du fameux bourg défilait sur l’écran. Il rappelait les reconstituons du moyen âge et le style de certaines villes fortifiées d'Europe « Mis à part la légitime défense, pas de manoeuvre létale à moins d’y être contraint. »

Il les fixa les uns après les autres pour s’assurer qu’ils avaient compris.
« Il se passe clairement quelque chose dans ce village mais pas de conclusions faciles. Même si vous sentez que vous n’êtes pas les bienvenue. Je ne veux pas d’une chasse aux sorcières. Contentez vous d’appuyer Ridding au mieux de vos capacités. C’est lui qui a requis vos spécialités, attendez-vous à des missions précises. »

On pouvait oublier les légendaires saignées ou arrachage de dents avec un coup sur la tête. Son regard se tourna vers la technicienne. « C’est également votre cas madame Lunienko. Prenez vos outils et du matériel portable de désincarcération. Le lieutenant veut vous voir en aparté dès votre arrivée. »
Nouvelle pause
« Ne tardez pas pour vous préparez, ok ? On est dans l’urgence. Vous avez des questions ? »


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CONSIGNES :
chevron Vous pouvez vous organiser sur un Gdoc
chevron Vous avez jusqu'au 22/05 pour répondre a cette première phase de briefing
chevron équipement a poster dans ce sujet : http://www.atlantisinsurrection.com/t3331-mj31-imprevisible#57479


CODAGE PAR AMIANTE

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Kyle Hawkins
Sergent maître
Maître Chien
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√ Arrivée le : 09/04/2019
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Ven 17 Mai - 22:25

Kyle Hawkins

MJ 23 : Imprévisible

Feat. Zya de Britt, Orsu Marchetti et Esfir Lunienko


Chaque jour sur Atlantis apportait son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, comme j'avais pu le remarquer depuis mon arrivée près de deux mois auparavant. Et aujourd'hui ne fut pas une exception. Certes, il y avait des jours de repos, de tranquillité. Et d'ennui. Mais pas cette fois. Je me trouvais assis à une table au mess, entrain de prendre mon déjeuner. Arès était à mes pieds, et dévorait une gamelle remplie de croquettes. Il adorait ça. Pour ma part, je mangeais bien plus lentement que ce glouton qui semblait en permanence affamé, alors qu'il était très loin d'avoir la peau sur les os. Quel gourmand. Une fois le repas terminé, je quittai le mess, mon chien marchant tranquillement à quelques centimètres de moi, comme je le lui avais appris. Sans ordre, il ne restait jamais loin de moi, appliquant son rôle de défenseur en permanence. Je retournai à mes quartiers, et ce fut à ce moment là que je reçus une communication radio, et pas de n'importe qui. De Sheppard en personne, et celui ci me convoquait pour une affaire urgente. Je n'avais que trente minutes pour rendre en salle de briefing, je pus donc m'y diriger sans me presser.

Je quittai mes quartiers et je me rendis immédiatement sur les lieux du rendez vous. Certes, j'étais simplement vêtu d'un pantalon et d'un tee shirt, mais John n'avais pas préciser de prendre du matériel ou non. Et vu l'urgence, je n'aurais sans doute pas eu le temps. Autant donc venir presque les mains dans les poches. Arès sur mes talons, je parcourus les couloirs en marchant tranquillement, ne demandant que deux fois mon chemin cette fois ci. Chouette, je commençais enfin à reconnaître les lieux et à ne plus me perdre sans arrêt. Quel progrès. J'entrai à temps dans la salle de briefing, tout comme trois autres personnes. Un homme, militaire lui aussi, et deux femmes. Ravissantes toutes les deux, il fallait le dire. Quoique la blondinette semblait un poil plus stricte et sérieuse que l'autre. Je saluai mon supérieur, ainsi que les autres personnes présentes, puis je m'assis sur une chaise libre. J'ordonnai à voix basse à Arès de se coucher, ce dernier s'exécuta aussitôt, la langue pendante car il avait un peu chaud. Puis, j'écoutai attentivement les paroles de Sheppard.

Une mission de recherche et de sauvetage allait commencer, et j'allais être à la tête de ma propre équipe, sous les ordres d'un militaire déjà présent sur la planète qui demandait des renforts. Pendant que John poursuivait ses explications, je pris le dossier devant moi et commençai à le feuilleter. Je lis tout ce qui parlait de la planète en question, afin de savoir dans quoi nous allions mettre les pieds, puis les annotations concernant le peuple avec qui Atlantis faisait du commerce. Enfin, je lis rapidement les fiches des membres de mon équipe pour savoir qui allait m'accompagner. Un soldat fraîchement arrivé, une pégasienne douée pour le combat rapproché et une technicienne. Je ne les connaissais pas personnellement, même si j'avais du les croiser quelques fois de loin. La cité était suffisamment petite pour avoir croisé au moins une fois chaque membre de l'expédition au détour d'un couloir ou au mess.

A la fin de son discours, Sheppard donna des instructions sur la conduite à tenir sur place, avant de demander s'il y avait des questions. Je me raclai alors la gorge, ce qui fit aussitôt dresser les oreilles d'Arès, sans qu'il ne quitte sa position.

"Mon Colonel, pouvez vous nous dire à quelle distance se trouve le point de rendez vous avec le Lieutenant Ridding, par rapport à la Porte des Etoiles ? Peut on y aller à pied, ou faut il prendre un jumper ?"

"Aucun jumper n'a été affecté à votre mission. Votre point de rendez-vous est à l'entrée des ruines. C'est à un bon quart d'heure de marche. Pour cela vous devez traverser le village. La porte ce trouve à 7 minutes du village".

J’acquiesçai à ses paroles, avant de regarder à nouveau le dossier, laissant aux autres membres de l'équipe le soin de poser des questions s'ils le voulaient. Puis, un détail me fit froncer les sourcils, après avoir entendu John parler de tirs non létaux.

"Peut on prendre des pistolets incapacitants wraiths, mon Colonel ?"

"Bien entendu. Néanmoins leur temps de réaction est plus lent qu'une arme. Ne soyez pas surpris".

Ce qui me permit d'avoir une idée du matériel à emporter pour cette mission. Même si les pistolets wraiths n'étaient pas adaptés pour une fusillade, cette arme pourrait s'avérer sans doute utile selon l'occasion qui se présenterait. Mieux valait l'avoir au cas où. Après la réponse de John, je regardai Orsu.

"Soldat Marchetti, quand vous irez prendre votre armement, pensez également à prendre un pistolet wraith. Nous aurons peut être besoin de ces armes, on ne sait jamais".

Etant donné que Zya et Esfir, les deux civiles, n'avaient visiblement aucune compétence au tir, elles n'en auraient pas besoin. Cherchant d'autres questions, aucune ne me vint à l'esprit. Je finis par acquiescer d'un signe de tête, puis attendit l'ordre de mon supérieur pour quitter les lieux.

Quelques minutes plus tard, je me retrouvai dans mes quartiers pour m'habiller, avant de me rendre en salle d'armement avec Arès. Je pris mon matériel, équipai même mon chien d'un gilet MOLLE adapté à sa morphologie pour le protéger, avant de me diriger vers la salle d'embarquement. Les autres membres arrivèrent les uns après les autres. J'appuyai aussitôt sur mon oreillette pour donner des instructions à la salle de contrôle, mais pour également vérifier sa bon fonctionnalité.

//Nous sommes prêts à partir, vous pouvez composer l'adresse//

Une fois le vortex ouvert, j'avançai vers l'horizon des événements. J'avais déjà traversé la Porte des Etoiles plusieurs fois depuis mon arrivée, et même si c'était aussi le cas pour mon chien, ce dernier semblait encore réticent à traverser le vortex de son plein gré. Je fus obligé de saisir une poignée située sur son gilet pour l'obliger à avancer, le faisant disparaître avec moi dans la lueur bleutée.

by FRIMELDA

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Sam 18 Mai - 3:10

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MJ 31 : Imprévisible
Feat. Kyle Hawkins / Esfir Lunienko / Zya De Britt

[MJ31] : Imprévisible  92f72a0fc4132d5b67b3d4de1f345acc.1000x521x1

Jour d'entraînement, Orsu tenait aujourd'hui à revoir sa forme physique, non pas qu'il n'en soit pas satisfait, mais découvrir la cité l'avait un peu détourné de ses petites habitudes, le fait qu’il soit loin de ces dernières voulait dire qu'il était difficile de les reprendre, mais il n'était plus sur terre et il devait reprendre un bon rythme. Il enfilait sa tenue pour partir à l'entraînement après son repas quand son com lui indiqua une connexion entrante, il était convoqué en salle de briefing par la big boss en personne : le colonel Sheppard. Un millier de questions se bousculaient dans son esprit : Avait-il fait quelque chose de mal? Il avait touché un objet qu'il ne fallait pas chez les tech mais Thyra n'avait quand même pas fait un rapport pour se plaindre et il ne se souvenait de rien de trop grave de sa mission sur la planète rouge. Sans doute une nouvelle assignation, mais tout cela était très précipité tout de même. Une urgence? Pourquoi pas prendre quelqu'un de plus expérimenté sur la cité? Orsu ne se posa pas plus de questions, il aurait très vite ses réponses visiblement, et se rendit immédiatement à la salle de briefing.

Le première classe se tenait droit comme un I pendant le briefing, soucieux de dégager tout le sérieux que la situation semblait exiger, il avait un air parfaitement concerné. Le colonel semblait préoccupé, rien d'étonnant quand il leur apprenait que le second scientifiques, un certain Zelenka, avait été porté disparu et son équipe exterminée. Une sale affaire, la police militaire enquêtait déjà sur place, autant dire que ça ne traînait pas, mais on parlait tout de même d'un VIP de première importance. Il serait épaulé par un certain Hawkins, un sergent maître chien qui serait son supérieur direct pour la mission, mieux valait ne pas faire de conneries, Hoffman était un civil, mais là c'était un militaire comme lui. Mieux valait continuer à rester invisible et bon soldat si il voulait profiter de quelques excursions à titre personnel, il avait parcouru les bases de données et bordel il y en avait des lieux fantastiques dans ce coin de l'univers. Il y aurait aussi Soeur Lame, enfin, il était presque sûr que c'était son nom car ça ressemblait plus à une fonction, une "locale" en tenue de cuir rouge et à la tresse défiant les lois de la capillarité. Bon ok, tout n'était pas ouf dans ce coin de l'univers et il avait du mal avec la populace des planètes, les Astrids étaient gravés dans son esprit, nul doute que celle-ci saurait l'impressionner à sa manière. Un techos les accompagnerait aussi Esfir Lunienko, une russe avec une réputation particulière, non pas qu'il juge, chacun faisait ce qu'il voulait et aussi loin de la terre chercher du réconfort était logique, mais sa réputation la précédait. Orsu était content d'avoir un comité réduit, il ne comptait pas vraiment faire ami-ami avec eux, juste faire son travail comme on le lui demandait. Il se concentrait sur ce que disait le colonel, toute information pouvait se révéler vitale une fois en territoire ennemi.

Rien de bien engageant du côté des locaux "pacifiques", vu la sauvagerie de l'attaque, il fallait compter sur une milice, ou un truc du genre pour trouver les coupables. Orsu sentait déjà que ça allait être particulièrement stressant, tenir les locaux distance mais ne pas agir sauf en cas de légitime défense? Au diable la diplomatie, il y avait eut des morts, le première classe n'aimait pas ça, mais il obéirait, bon il n'avait rien dit sur les menaces. Une balle tirée dans le sol pouvait tout aussi bien faire passer un messages si le blabla échouait, c'était toujours ça de pris. Le militaire était sceptique, tout cela pouvait être un piège, ils avaient déjà eut quelques hommes, il pouvait bien s'en faire quelques-uns de plus, c'était peut-être un genre de tradition locale, difficile à savoir. En tout cas il était heureux de ne pas avoir été choisi par défaut, il aurait sans doute pour tâche de débusquer les ravisseurs. Les forêts étaient denses, les arbres hauts, autant chercher une aiguille dans une meule de foin, mais il devrait se montrer à la hauteur de la tâche si telle était sa mission. On ne lui avait pas fait traverser le cosmos pour enfiler des perles après tout.

Le première classe resta silencieux, étudiant avec soin les informations à sa disposition, il n'avait aucune question, les ordres étaient suffisamment limpides et le terrain révélerait de lui-même les défis à surmonter. Son supérieur se montra plus curieux, il resta de marbre quand ce dernier lui demanda de s’armer d’un pistolet Wraith, opinant du chef pour montrer son accord. Une fois l'ordre d'aller se préparer donné, il fila s'équiper à l’armurerie.

Terrain boisé, vision limitée, mieux valait s'équiper pour du combat à courte et moyenne portée. Les obstacles n'allaient pas manquer, le fusil M4 commando était un choix adapté, il avait prouvé son efficacité sur de nombreux terrains d'opération et son canon court en faisait une arme de choix sur ce genre de typographie, accompagné d'une poignée avec lampe tactique et viseur laser, cela permettrait de compenser son manque de maîtrise au tir, un silencieux était prêt à être installé en cas d'opération plus furtive. Le plus dur fut d’obéir en prenant le pistolet Wraith, il grimaça au contact étrangement désagréable, ces trucs n’avaient pas sa confiance, qui disaient qu’ils ne pouvaient pas leur sauter au visage? Conneries, quelques balles creuses auraient tout aussi bien fait l’affaire, pourquoi lui infliger ça? Avec un peu de chance il pourrait avoir la chance de ne pas s’en servir. Pour le combat rapproché, un couteau de survie avait toujours sa préférence de toute façon, il était un outil utile à plus d'un titre. Un gilet pare-balle MOLLE et un casque pour la protection, un treillis forêt et un kit de maquillage camo en réserve pour se fondre dans le décor, un casquette pour pas se tuer le cou avec le casque le temps que ça chauffe, il était prêt à affronter ce qui tenterait de les attaquer.

Il chargeât son sac et ses poches d'un maximum de matériel. Il devrait sans doute faire de la reconnaissance et de la prise d'info, il prit donc de quoi se camoufler, faire un trou de combat ou d'observation, de quoi consigner et immortaliser ce qu'il verrait pour mieux le retranscrire, il se devait de se montrer aussi prêt que possible. Il embarqua également la plupart des classiques ainsi que ses flambants neuves lentilles de vision nocturne, le genre de gadget fort utile pour un soldat, le futur était déjà là et il imaginait déjà les parcours de nuit qu'il pourrait se faire avec, tout ça était incroyablement excitant.

Une fois prêt, il se précipita vers la salle d'embarquement, il n'allait certainement pas se pointer en retard. Il ne tarda pas à retrouver le petit groupe devant la porte. Tout le monde semblait équipé en conséquence. Il affichait un sourire confiant, la russe semblait un peu galérer avec l’équipement de désincarcération, l’imposant matériel semblable à celui des pompiers ne devait pas peser léger en effet, il s’approcha de la rouquine en prenant bien garde d’arriver de face pour ne pas la surprendre, son regard était un peu de biais, posé sur la machine.

-Je peux le porter pour vous si vous le souhaitez madame.

Il s’éclaircit la voix.

-J’ai de la place dans le sac.

Son ton était resté neutre, une simple proposition à ne pas se trimballer ce truc à bout de bras.

L’activation de la porte, qui suivi l’ordre du sergent de peu, lui rappela son premier passage, il frissonna intérieurement en se demandait si on s’y faisait vraiment ou si les autres avaient appris à subir. La réaction du chien du sergent ne le surprenait pas, mais il fit preuve de courage en avançant avec volonté, l’horizon des évènements l’aspira, coupant son souffle avant de le projeter de l’autre côté.

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Sam 18 Mai - 10:13

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Kyle Hawkins, Zya DeBritt, Orsu MarchettiMission : Imprévisible
Esfir avait passé la matinée à bosser sur un système de vérins hydraulique des portes d’un des entrepôts de la Cité, qui ne voulaient plus s’ouvrir et tout ça pour découvrir que le problème venait en fait de la pompe hydraulique qui les alimentait. Cet après-midi, il lui faudrait donc ramper et bidouiller dans la graisse. bref, encore une après-midi canon à ne pas profiter des beautés technologiques de la Cité.

Mais avant de s’attaquer à ce chantier, il lui fallait reprendre des forces. Elle avait donc rejoint le mess, prenant juste le temps d’une pause pipi pour se laver les mains. Elle dégustait un savoureux plat de boeuf et patates lorsqu’elle reçut le message la convoquant chez le grand patron des militaires, le beau gosse sur lequel la moitié de ses collègues féminines fantasmaient sévère ; le colonel Sheppard !

Elle eut juste le temps de terminer son repas avant de se rendre en salle de briefing. Elle portait un bleu de travail dont elle avait retiré le haut qui était noué sur ses hanches et un débardeur rose taché d’huile, tout comme son visage. Ses cheveux étaient grossièrement tressés et attaché en un chignon approximatif, retenu par un crayon de bois.

Elle entra dans la pièce, bonne dernière avec un grand sourire jovial comme à son habitude.

- Salut

La mine sérieuse, voir renfrognée des personnes présentes effaça son sourire et c’est en catimini qu’elle alla s’asseoir sans un autre mot sur la chaise la plus proche.
Le Colonel n’attendit pas plus longtemps pour entrer dans le vif du sujet et doucher la bonne humeur de la jeune russe.
Au départ, elle ne comprit pas ce qu’elle faisait là au milieu de militaire et de la combattante redoutable qu’elle avait aperçut à la soirée foot quelques mois plus tôt. On lui parlait d’une équipe décimée au corps à corps, du professeur Zelenka disparut, il avait même insisté en leur demandant d’éviter toute manoeuvre létale...
A ce moment, elle avait bien failli l’interrompre pour lui demander ce qu’elle fichait là. Elle savait filer des coups de poings et des coups de genoux bien placés...mais ce n’était en rien une guerrière et ne parlons même pas d’utiliser une arme à feu!
Plus le colonel décrivait leur mission, plus l’incrédulité pouvait se lire sur le visage de la technicienne qui ouvrait encore de grands yeux ahuris lorsque Sheppard lui indiqua le pourquoi de sa présence.

- Du matériel de désincarcération.... mais bien sur....pas de problème...

Toute l’incongruité de la demande transparaissait dans la voix de la jeune femme qui était certes soulagée de savoir qu’on avait besoin de ses compétences de technicienne mais qui ne comprenait pas du tout ce en quoi du matériel de désincarcération allait bien pouvoir servir sur une planète potentiellement hostile où les gens risquaient de les attaquer au couteau à tout moment.

- Il veut me voir en aparté vous dites? Donc seule.... et on peut lui faire confiance à ce Ridding?

Cette affaire n’avait pas grand chose pour la rassurer.

- Et j’imagine que vous n’avez pas plus de détails sur le genre de réparations ou de technologie à laquelle ils veulent que je touche?

Elle avait passé la fin du briefing dans un état presque second, un sourire poli figé sur le visage. Elle fut la dernière à quitter la salle, perdue dans ses pensées. Ses pieds la conduire dans ses quartiers sans qu’elle ne s’en aperçoive, elle s’assis sur le bord de son lit et fit un gros calin à son ours en peluche, enfouissant son visage dans son poil tout doux.
Après quelques grandes inspirations, elle parvint à imposer le calme à son corps. La dernière fois, elle était partie pour une mission tranquille et elle avait eu des ennuis...peut être que cette fois elle partait pour une mission risquée où il ne se passerait rien de grave, enfin rien de plus grave.
Mais pour l’heure, elle n’avait pas le temps de lambiner et de se morfondre pour un danger qui n’était même pas encore là. Elle fila sous la douche, se prépara, passa au labo chercher l'équipement demandé ainsi que les outils de base qu’elle fourra dans un sac à dos puis elle alla récupérer les derniers équipement d’exploration dont elle aurait probablement besoin. Enfin, elle glissa une barre chocolaté aux éclat de cacahuètes dans une des poches de son gilet, voilà de quoi lui regonfler le moral si besoin.

Elle se tenait devant la porte avec le reste de l’équipe lorsqu’un des militaire, qu’elle ne connaissait pas encore lui proposa de porter la mallette du désincarcérateur pour elle.
Elle lui répondit avec un sourire et un soupir de soulagement.

- Je n’osais pas le demander ! Ce machin pèse une tonne! Je ne suis pas sure que ça rentre dans un sac à dos mais je veux bien de votre aide.

Après s’être délestée de son équipement le plus lourd auprès du chasseur alpin, Esfir se tînt bien droite au milieu de ses collègues en attente de l’ouverture de la porte des étoiles.
Avant qu’ils ne fassent les premiers pas sur la rampe de départ, elle leur adressa un petit mot qui n’attendait pas vraiment de réponses.

- Vous avez tous conscience que je suis la seule à ne pas être armée....que je suis le boulet de cette mission ! On est d’accord. Poshli ! (= Allons-y!)

Elle ponctua ses propos d’un sourire qu’elle adressa à chacun de ses équipiers, sourire qui trahissait un manque de confiance en elle face à la situation qui les attendait.
Elle suivit le reste de l’équipe et traversa la porte, non sans retenir sa respiration comme à chaque fois.

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Sam 18 Mai - 10:14

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Lame était tranquillement entrain de faire ses katas dans le salle de sport au milieu des autres atlantes. Pour l'occasion, elle avait retiré sa célèbre tenue écarlate. Elle portait un pantalon de lin de couleur blanc cassé et une sorte de chemise faite de la même matière et ayant la même couleur. Toutes ses affaires se trouvaient posées sur un banc, notamment l'oreillette qui permettait de communiquer avec les gens à distance. D'ailleurs, cette dernière se mit à vibrer, mais la jeune femme blonde s'en désintéressa afin de finir ce qu'elle avait commencé. L'un des soldats qui avait appris à la connaître prit l'initiative de répondre à l'appel. La vision fut comique quand se dernier se mit au garde à vous d'instinct. Cependant, la nonne martiale resta imperturbable. Une fois la courte discutions terminée, il s'approche de Lame pour lui parler. Si les souvenirs de la jeune femme était bon, cet homme s'appelait Johnson.

- Soldat Johnson: Eh ! Ma sœur, le colonel Shepard souhaiterait vous voir dans la salle de réunion dans moins de trente minutes. C'est urgent.

Tout en continuant ses exercices, la nonne guerrière s'adressa au soldat.

- Sœur Lame: Urgent ? C'est quoi ?

- Soldat Johnson: Bien ... je ne sais pas. En général, cela signifie que l'on prépare une mission sur un autre monde, qu'une équipe d'exploration à des problèmes.

Cela ne l'aidait pas beaucoup, mais elle mit fin à son entraînement en haussant les épaule. A ses yeux, ce peuple était particulièrement étrange. Une culture riche et complexe avec de nombreuse religion qui arrivait malgré tout à faire cohabiter toutes ses personnes en un lieu si restreint. Elle retourna vers le banc et commença à enfiler se tenu écarlate. Si elle partait en mission comme le supposait Johnson, elle se devait d'être vêtue comme le prévoyait les commandement de l'unique, même si depuis qu'elle était ici, elle avait appris à relativiser tous ce qu'elle avait appris sur Abeth. Une fois prête, elle demanda au soldat où se trouvait la salle, mais elle ne comprit pas totalement les explication, alors il se dévoua pour la guider à travers le cité. Cela faisait plus de 6 mois qu'elle était ici et malgré ses progès dans l'apprentissage de la langue de locaux, elle avait encore des difficultés à tout comprendre correctement.

A sa grande surprise et cela malgré le temps qu'elle avait pris, Lame était la première arrivée sur les lieu de la réunion. Elle fut très vite rejointe par les reste des participant. Parmi les nouveaux arrivant, il y avait une jeune femme à la chevelure flamboyante. D'après son uniforme, elle devait être une technicienne. Les deux autres étaient des militaire comme le laissait penser la couleur grise de décoration de leur tenue. L'un d'eux arriva avec un animal de compagnie. L'es atlantes appelaient ce genre d'animal un chien. En discutant avec Matthieu, elle avait appris que ces animaux était aussi surnommé "le meilleur ami de l'homme". Le vieux bonhomme avait bien rigolé quand elle s'était fendue d'une question pour savoir quel était le meilleur ami de la femme. Il lui avait expliqué que de base, les chiens étaient faits pour garder les troupeaux, parfois aussi il servait en temps de guerre, puis avec le temps il étaient devenu inutile mais l'humanité les avait gardés comme animaux de compagnie. Un peuple avec des mœurs étrange à ne pas douter.

La jeune femme fut rapidement tirée de ces réflexion sur les atlantes par la voix du colonel. D'après ce qu'elle avait compris, ici cet homme était le chef des militaires. Donc son grade était au-dessus du major Frei ou bien du fourbe et de tous ceux qu'elle avait pu rencontrer par la suite. Grand, plutôt fin, le brun n'avait pas l'allure d'un chef. Il ne ferait pas le poids niveau prestance à côté de la mère bastion qui en imposait rien que par sa simple présence. Lame le trouvait insipide, mais il semblait avoir le respect de ses congénères. D'ailleurs, tous se mirent à l'écouter avec attention quand il commença le briefing. Lame passa à côté de certaines informations durant le briefing. Elle avait juste compris qu'un groupe était parti là-bas étudier des ruines, qu'il y avait eu des morts et un disparus, une personne qui semblait particulièrement importante pour les gens d'ici. Du fait de sa fonction ? De l'affection qu'on lui portait ? Cela elle ne l'avait pas compris. Shepard s'adressa directement à elle en lui demandant de faire en sorte de tenir à distance les petits curieux et défendre le groupe d'une éventuelle agression. Cependant la consigne de faire preuve d'une violence non létale l'interpella quelque peu. Elle se contenta d'hausser des épaules. Comme d'habitude, elle ferait ce qui doit être fait comme on le lui avait appris au monastère du givre. Le nom de Ridding qui avait demandé certaines spécificités lui était inconnu. Comment pouvait-il avoir réclamé la présence de la sœur ? Encore une chose qu'elle ne comprenait pas certainement parce que c'était l'une des subtilités de ce peuple. Elle évacua la question pour se concentrer uniquement sur le fait qu'elle allait enfin pouvoir quitter la cité et voir autre chose de ce monde que le professeur Lavoisier lui parle tant.

Tout le monde se leva et quitta la pièce, alors la nonne martiale fit de même. De mémoire, elle se dirigea vers ses appartements afin de prendre deux ou trois choses avant de se diriger vers l'armurerie et récupérer un sac et ses armes. Sa tenue écarlate était impeccablement propre, son médaillon pendait sur son torse, la jeune femme avait la fière allure de guerrière de sa caste. En arrivant devant le responsable des lieux, elle lui demanda ses lames, un épée et une dague afin de compléter son équipement habituel. Il lui demanda s'il elle partait en mission ou juste faire un tour sur le continent.

- Sœur Lame: Je pars chercher un disparu.

L'homme une réaction étrange et commença à s'activer pour lui préparer tout un équipement de mission. La jolie blonde le regarda faire avec un air dubitatif et une profonde interrogation dans les yeux. Il lui expliqua qu'il y avait des règles quand on sortait en mission. Il lui remit une oreillette plus performante ainsi que des lentilles. Perplexe, elle lui demanda à quoi cela servait. Le responsable de l'armurerie dû aider la jeune femme à mettre les lentilles tout en lui expliquant leur rôle. Malgré son appréhension, Lame fit preuve d'un calme olympien. Elle ne remarqua aucune différence à part une sorte d'inconfort au niveau de ses yeux n'ayant pas l'habitude de ce genre d'équipement oculaire. Cependant, suivant les explication du soldat, la différence elle ne la remarquera que quand la luminosité sera déclinante. Puis elle récupéra un sac avec du matériel de base comme de l'eau, des rations, de la corde, etc. Rien de bien extraordinaire, de toute façon elle n'avait aucune formation lui permettant d'utiliser les technologies de ce peuple. De toute façon, Lame préférait se concentrer sur ses propres savoirs. Sa seule exigence fut de récupérer une tablette comme celle de Naleem Lays afin de pouvoir communiquer avec les autres plus facilement. Après tout avec seulement 6 mois d'apprentissage, elle était encore loin de tout comprendre et un traducteur de poche pouvait être utile.

Après quoi, elle se dirigea tranquillement vers la salle d'embarquement. Cela serait la deuxième fois qu'elle passerait cette porte. La première fois, ce fut par nécessité afin de fuir les pillards qui avaient réussi à l'acculer dans le fin fond d'une ruine maudite et principalement à cause des atlantes. Elle resta un instant à observer cet immense anneau en se faisant la réflexion qu'il ressemblait étrangement à son médaillon. Elle se demanda s'il y avait un lien quelconque qui s'était perdu dans les brumes du temps. Les autres étaient arrivés au compte goûte et tous semblait prêt à partir en mission. D'ailleurs, sans attendre, l'homme au chien donna l'ordre d'ouvrir la porte. D'un pas décidé, les deux homme partirent vers la porte. Lame inspira et expira plusieurs fois afin de lutter contre son appréhension naturel face à l'inconnu, puis s'engagea d'un pas résolu vers la porte. Un instant plus tard, elle était ailleurs, dans un autre monde en pleine nature.

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Atlantis
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Lun 20 Mai - 21:04

Atlantis
Tb mission

1/3
MJ31 : Imprévisible
Chronologie : Lundi 20 mai 2019 / fil rouge


SALLE DE BREIFING

John n'était pas étonné des questions de la technicienne, faut dire qu’elle devait bien se demander son intérêt dans une mission de soutien. Il lui fit un sourire rassurant.

« Affirmatif. Le lieutenant est un homme de confiance mademoiselle Lunienko. C’est un vétéran expérimenté, il se déplace généralement pour les affaires en extérieur..» Comme la totalité des personnes présentes sur cette cité, les affaires de viol et d’agression sur femmes date de longtemps et un tri sévère avait été fait. L’arrivée de Ridding à son poste avait fait du bien à tout le monde, même aux militaires qui avaient tendance à jouer au feu avec le règlement. De toute manière, John avait été sélectif pour les renforts à envoyer. Il s’attendait au scepticisme étant donné que le véritable briefing ne se ferait que sur le terrain.

« C’est un renfort en urgence. C’est donc lui qui vous fera un rapport détaillé sur place. Il répondra à toutes vos questions. Comprenez tous que cet officier n’est pas le genre à demander des spécialistes au hasard. Vous avez un rôle à jouer, c’est indéniable. »

John continua de discuter pendant un temps, répondant aux questions du mieux possible. Il donna l’ordre de rompre et, en voyant que la technicienne sortait en dernier, il sauta sur l’occasion.
« Lunienko, un instant... »
Il avait bien senti qu’elle n’était pas très emballée et il ne comprenait que trop bien. Envoyer une civile dans un endroit où une équipe entraînée avait péri, ça ne l’enchantait pas non plus. Mais ils avaient besoin d’elle.
« Ecoutez, je sais que ce n’est pas facile pour vous. En tant que civile, vous n’aurez pas d’ordre à recevoir des militaires. Mais je compte sur vous pour jouer le jeu. Ils avancent, vous avancez, ils tirent, vous vous planquez.»
Il marqua une pause.
« Vous êtes dans une équipe de pro, ils veilleront sur vous. Que ce soit vos collègues, Ridding ou ses hommes : vous pouvez avoir confiance. Je m’en porte garant. N’angoissez pas trop, d’accord ? »

DE L'AUTRE COTE
L’équipe traversa la porte, de l’autre côté, une forêt aux immenses conifères les attendait. Vu la saison, ils étaient en automne, les belles couleurs cramoisies teintait le paysage. La luminosité moyenne leur indiquait qu’il était en milieu de matinée, l’heure n'étant pas la même entre les deux mondes. Une fraîcheur significative se faisait sentir et collait avec les perles de rosées sur les fougères jaunes autour d’eux. L’endroit était sauvage, seule trace d’une activité humaine, était un chemin foulé par de nombreux pieds, qui traçait la voie jusqu’au village. Comme l’avait indiqué le colonel, il devrait traverser celui-ci pour atteindre les ruines et retrouver l’agent sur place.

À peine eut-il fait quelques mètres qu’ils croisèrent au loin, une créature sauvage fouillant le sol de son long museau. Filiforme, aussi haute qu’un chien de taille moyenne, elle semblait anorexique et mal nourris. Son corps entièrement noir était courbé. Quand elle releva la tête elle tenait entre sa gueule une petite créature qu’elle venait de tuer. En apercevant le groupe, la réaction de l’animal fut de se mettre en retrait irisant de long poil le long sortant des taches blanches de son corps situé sur sa colonne vertébrale comme des pics, avant de fuir dans les fourrés à grande enjambé quand Arès grogna.

Créature :
Spoiler:

//On le surnomme le “boulimique”...il bouffe comme pas permis et il prend jamais un pet de gras.// fit une voix dans leur radio.
Avant même qu’il ne puisse répondre, l’homme reprit aussitôt.

//Salut les enfants, ici LoupGris. J’suis à peu près à trois kilomètres sur vos neufs heures, la crète avec les arbres à moitié déplumé. J’y suis avec le matos d’observation. je serais vos yeux durant toute la mission. Vous et Ridding, cela va de soit...Sergent, vous m’entendez ?//
Il attendit sa réponse.

//Prenez vos jumelles. Le village en face. Il y a un dispensaire dans la place centrale, vous y trouverez une autochtone qui s’appelle Saréa. C’est une des nôtres, votre contact local. Elle attend votre escorte. Pas de danger potentiel mais restez quand même méfiant.//
La voix s’éteignit un petit instant avant de reprendre.

//Maintenant...regardez à deux heures, un kilomètre plus loin, au-dessus des toitures, vous verrez un grand fanion rouge pendu à un arbre à l’extérieur de la ville. Conduisez Saréa là-bas. On se recontacte quand vous y êtes. //

------------

CONSIGNES :
chevron Voici la première introduction vous aurez plus d'information sur le Gdoc
chevron Vous avez jusqu'au 28 mai pour répondre a cette phase

Cadeau MJ:

CODAGE PAR AMIANTE

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Kyle Hawkins
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Sam 25 Mai - 4:06

Kyle Hawkins
Environnement



Le village ressemblait à ce que l’on pouvait attendre des chaumières du Moyen- ge en un peu plus évolué. L’extrême précision des différents détails vis à vis des documents de mission indiquait qu’il s’agissait bien de cet endroit. Les bâtiments se partageaient entre avenue principale et de nombreuses ruelles aux recoins sombre. Si certains avaient le droit à un jardin privatif dans lequel des bonnes femmes se chargeaient d’étendre leur linge, d’autres se présentaient comme la dernière innovation en matière d’immeubles : deux pauvres étages.

La rue, c’était les réseaux sociaux d’antan. L’équipe Hawkins ne tarda pas à croiser des civils rassemblés par petits groupes qui discutaient. Les bribes de paroles qu’ils pouvaient capter concernaient les “accidents” et différents projets. Plus habituellement des fermiers, des vignerons et des éleveurs de bétails qui s’entraidaient pour préparer l’arrivée de l’hiver.

Pourtant, à chaque fois que ces regards légers mais empreint d’angoisse se posaient sur les Atlantes, le comportement changeait du tout au tout. Peu agressif aux premiers abords, il semblait plutôt qu’ils fuyaient une mauvaise onde diabolique que l’équipe émettait.
Sur leur passage, les groupes s’écartaient, se retiraient dans les ruelles dans une démarche exagérément innocente. Des fenêtres se fermaient au-dessus de leurs têtes, des portes cliquetaient sous le verrouillage de serrure. Et quelques civils manquaient clairement de talents de comédiens en réagissant plus ouvertement.
C’était le cas d’un jeune homme qui accrocha la taille d’une femme qui cria sous la surprise.

« Barrons-nous, Dim ! »
« Amour ? Qu’est-ce que tu fais ? »
« Vite ! » Ronfla-t-il en posant un regard craintif sur le groupe, s’attardant sur l’armement de Soeur Lame.

La jeune femme comprit immédiatement et trouva refuge dans la sécurité de son mari. Elle plaça sa main dans la sienne et disparut dans le détour de la ruelle. A côté, les restes d’une masure calcinée s’effritait encore sous les vents. L’incendie avait été récent.

Le même phénomène se produisit dans la place centrale du village. Un petit marché avait lieu à ce moment-là. Tous les clients fuyèrent comme si une alarme d’incendie venait de retentir. Dans le calme, comme s’ils y étaient exercés, la plupart quittèrent la zone pour retourner d’un pas pressé vers leur résidence. Ne restait que les vendeurs qui, pour ceux qui le pouvaient, tiraient les rideaux de leur grand barnum. Les plus malchanceux se réfugiaient dans le décompte exagéré de leurs profits, dans l’admiration des produits en quête de vices ou bien un simple lacet de chaussure à refaire.
Bref, ils avaient tous quelque chose à faire et personne ne semblait disponible pour eux. C’était la définition sur le terrain des propos qu’avait tenu Sheppard. Pas d’hostilité mais un véritable malaise qui les rendaient effrayés.


Environnement


Arès attira l’attention du groupe en grognement d’un air d’avertissement. Sur l’un des bâtiments qui faisait l’angle entre deux rues derrière le marché, il y avait un homme qui se querellait. Le seul à faire du bruit semble-t-il. C’était le bâtiment cible.
Une petite femme brune et d’apparence athlétique se tenait à la porte, lui intimant l’ordre de s’en aller. Il refusa une fois de trop et ramassa une claque si vive que le groupe était en droit d’avoir mal pour le pauvre bougre. Il ne se retourna pas assez vite et se prit un coup de botte supplémentaire au moment de sa fuite.

« Dégage, tocard !!!! » Râla-t-elle, les poings sur les hanches.

L’équipe attira fatalement son attention. Le visage rougi par la colère, elle les sonda sans gêne puis les aborda.

« C’est pas trop tôt !!! Vous savez depuis combien de temps j’vous attends ?!? Il se fait pas chier le Ridding. »

Elle claqua des bras avant de pointer le pauvre fuyard.

« Je chasse toute seule les sales voleurs. J’ai besoin de personne ok ? Ca fait cent fois que je dis que je peux me déplacer seule sans me faire déboiter le caisson. Mais il insiste toujours pour que je sois accompagnée ce con-là. Comme si je risquais quelque chose, sérieusement !!!! »

Saréa n’était pas calmée. Au contraire, elle avait les joues encore plus rouge et fixait le sergent en attendant une réaction qu’elle souhaitait adaptée.


Kyle Hawkins


Se retrouver sur une planète était encore une sensation très étrange, je ne m'y étais pas encore habitué. Quoique, en y regardant de plus près, j'avais l'impression de me retrouver dans la forêt d'un des nombreux parcs régionaux des Etats Unis, la ressemblance était frappante. Le soleil était sans doute levé depuis quelques heures seulement, et il faisait un peu frais. Pour l'instant, en tout cas. Un sentier s'enfonçait dans la forêt, seul chemin visible qu'il fallait sans doute emprunter.

"Je passe devant. Marchetti, fermez la marche".

Je pris la tête du groupe, avançant prudemment tout en jetant des regards autour de moi. Arès marchait devant moi, flairant l'air de temps en temps comme pour reconnaître les lieux. Ou tout simplement sentir le danger. Jusqu'à ce qu'il s'arrête d'un seul coup, la tête basse, les oreilles dressées en avant, en grognant légèrement pour signaler quelque chose. Etant en parfaite symbiose avec lui, je m'arrêtai également, levant le poing pour ordonner silencieusement aux autres de faire de même, avant en levant mon arme vers le "danger" signalé par mon chien. Une créature étrange se trouvait à quelques pas de nous, un repas dans la gueule. L'animal avait un côté effrayant, mais vu qu'il pris aussitôt la fuite, il n'avait finalement pas l'air dangereux. Je baissai mon arme au moment où la créature disparut, puis je caressai la tête d'Arès pour le tranquilliser. Ce dernier se détendit aussitôt, se remettant en position d'attente. La voix grave d'un homme d'une cinquantaine d'années finit par s'élever dans mon oreillette.

//Je vous reçois 5 sur 5//

LoupGris, le 1ère classe Marcus Ortega, un militaire spécialisé dans l'observation, un parfait éclaireur qui assurait les arrières des autres sur le terrain. J'avais aperçu son nom de code dans le rapport lorsque je l'avais lu, pendant que Sheppard nous parlait de cette mission. Évidemment, LoupGris n'était pas du tout visible, un vrai caméléon, c'était son rôle. Je pris mes jumelles et regardai dans les directions qu'il me donna. Le village, puis le point de rendez vous. Je finis par ranger mes jumelles, et je repris la marche en direction de notre première étape pour rencontrer cette Saréa.

Une fois dans le village, l'ambiance était inquiétante, il fallait le reconnaître. Je continuais de marcher tout en regardant autour de moi, observant chaque personne qui croisait notre chemin. Je ne pus m'empêcher de faire une remarque pour le reste de mon équipe.

"C'est moi, ou on dirait qu'ils ont peur de nous ?"

Quelques villageois se trouvaient par ci, par là, comme un sans abri un peu plus loin, ou un homme encapuchonné assis à une sorte de bar. Mais je ne m'y attardai pas, mon attention se posa sur Arès qui marchait devant moi, et qui s'arrêta une nouvelle fois, se mettant en position d'alerte et en grognant. Je regardai alors dans la même direction, observant un couple entrain de se disputer au loin. Enfin par "se disputer", je voulais dire que l'homme se faisait gifler et chasser par une femme d'une cinquantaine d'années qui me faisait un peu penser à Sarah Connor quand cette dernière était en mode guérilla dans le film Terminator. Une femme certes assez petite, mais déterminée, qui semblait ne pas avoir froid aux yeux, et avec qui il valait mieux ne pas se frotter pour éviter un coup de pied aux fesses. Sans doute le contact que nous devions retrouver. D'ailleurs, en nous voyant, elle se dirigea vers nous d'un pas décidé, colérique, tout en s'adressant à moi d'une manière autoritaire. Elle avait beau avoir une ou deux têtes de moins que moi, elle paraissait sévère, et elle cherchait visiblement des explications. A son approche, Arès commença à la prendre pour une menace à mon égard, et grogna en montrant les crocs. Je dus lui caresser la tête tout en lui parlant calmement pour qu’il se tranquillise, avant qu’il ne s'assoit devant moi, à mes pieds. Lorsque Saréa se retrouva à ma hauteur, j'eus un petit sourire au coin des lèvres, histoire de détendre l'atmosphère, assez maladroitement d'ailleurs.

"Je suppose que vous êtes Saréa ? Désolé du retard, la Porte des Étoiles n'est pas à côté. Et on profitait du paysage" lui lançai je sur le temps de la plaisanterie, au risque de m'en prendre une vu comment elle avait remis l'autre individu.

Puis, je me présentai, vu que nous ne nous connaissions pas.

"Je suis le Sergent Hawkins. Voici le soldat Marchetti, Lame Soeur et Esfir Lunienko".

Pourquoi Saréa avait elle besoin d'un baby sitter ? Très bonne question à laquelle elle voulait une réponse. Je repris mon air sérieux, tout en cherchant une réponse à lui donner.

"Et bien, je suis sûr que vous pouvez vous en sortir toute seule. Mais il tient sans doute à votre sécurité. On ne sait jamais ce qui peut arriver, vous savez".

Autour de nous, le silence était pesant. Les quelques personnes qui apparaissaient dans notre champs de vision disparaissaient aussitôt. Exceptés quelques téméraires, mais ce n'en était pas moins rassurant.

"Savez vous pour quelle raison les gens dans ce village semblent avoir peur de nous ?"

Un grésillement dans mon oreille attira brièvement mon attention, et je me retournai pour voir le geste d’Orsu en direction de la pégasienne. Effectivement, Zya semblait vouloir en découdre avec un villageois un peu plus loin.

//Soeur Lame, évitez d’aller au contact des villageois tant que nous n’en savons pas plus sur la situation ici//

Je voyais que Marchetti n’était pas loin d’Esfir, pendant que celle ci donnait une barre de céréales à un mendiant. Qu’il reste à proximité d’elle au cas où celui ci se montre agressif. Puis, après avoir envoyé mon message à Zya, je reportai mon attention sur Saréa.

Elle secouait la tête d’un air résigné.

« A ton avis, sergent ? » Questionna-t-elle amèrement. « T’as une bande de potes au tas avec des traces de coups de fourches, de pelles, de couteaux et de matraques. Tout un tas de villageois juste à côté avec de belles petites gueules d’anges parfaitement innocent. La logique la plus simple les fait flipper...ils pensent qu’on va en flinguer un paquet au hasard, choisit à plouf plouf, histoire de changer la donne... »

Saréa répondit à ma question, et je jetai alors un oeil autour de moi, captant les regards apeurés. Excepté bien sûr l'inconnu encapuchonné qui regardait maintenant ailleurs. C'était plus compréhensible, maintenant. Mais comment ces villageois pouvaient croire qu'on allait s'en prendre à eux en simples représailles, sans avoir cherché à comprendre qui était à l'origine de l'attaque ?

"Ce n'est pas dans notre politique de tuer et de poser les questions ensuite. On n'agit pas sans réfléchir ou sans comprendre la situation. Si les villageois ne sont pas les assaillants qui ont attaqué les miens, alors ils n'ont rien à craindre".

Cela dit, mes paroles auraient eu plus de sens si après ça, il n'y avait pas eu de prise de bec entre Saréa et Zya, cette dernière manquant clairement de diplomatie. A ses dernières paroles, je la fixai avec de grands yeux. Sérieux ? Traités nos "hôtes", si on pouvait les appeler comme ça, de pouilleux ? Mais elle cherchait à nous faire tuer ou quoi ? Je décidai de continuer à lui répondre par radio afin d'éviter de lever la voix, pour ne pas accentuer cette peur qui tenait les villageois.

//Lame Soeur, revenez tout de suite sur ma position, nous allons partir. Et cessez de provoquer ces gens qui ne sont peut être que des innocents tant qu'on n'en sait pas plus sur ce qui s'est passé ici. Je vous rappelle qu'en ce moment, à leurs yeux, c’est nous les ennemis. Compris ?//

Je jetai un oeil rapide à Esfir et Marchetti qui, de leurs côtés, faisaient toujours face à un sans abri affamé. Celui ci ne me semblait pas bien dangereux, mais mieux valait que les deux membres de mon équipe n'aient pas de contact avec lui, au risque de provoquer une catastrophe. Je comptais sur mon subordonné pour ramener au plus vite la jeune rouquine vers Saréa et moi. Je finis par me retourner à nouveau vers cette dernière.

"Nous devrions partir et rejoindre le Lieutenant Ridding. Vous avez sans doute remarqué que l'autochtone qui m'accompagne est assez ... disons ... impulsive. Il vaut mieux éviter un affrontement avec les villageois".

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Sam 25 Mai - 15:37

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Environnement


Au moment où la discussion se faisait, le regard de Zya migra vers le marché. Il était toujours aussi vide mais une silhouette encapuchonnée venait d'apparaître. Installé sur un grand tabouret de bois devant un bar de fortune, il sirotait un alcool tout en rivant son regard sur elle. Du peu qu’elle pouvait observer de son visage, le type avait l’air d’un baroudeur qui avait vu du pays. Quelque chose faisait qu’il fixait intensément la Sœur sans s’intéresser aux autres. La capuche de sa cape bien basse, il y faisait parfois migrer une pipe qui illuminait son regard de la légère incandescence d’un tabac de mauvaise qualité.

Quand il remarqua qu’il avait enfin son attention, il écarta le pan de sa vareuse intentionnellement pour lui montrer un glaive usé par l’utilisation. Le signe qu’il était armé et qu’il savait s’en servir. Le geste n’étant pas menaçant, simplement destiné à son attention, pour l’informer…
Cet homme était très certainement un aventurier ou un mercenaire…

Soeur Lame



La sensation fut la même que la première fois. La jeune femme blonde fut prise d’une nausée bien qu’elle se controla parfaitement, ne laissant rien percevoir aux autres membres du groupe. La nonne martiale se concentra sur son nouvel environnement. C’était une vaste forêt avec des arbres d’une taille incroyable. Chez elle, sur Abeth, il n’y en avait d’aussi gigantesque et la sœur se demanda si vu d’une hauteur cela donnait l’impression d’un océan de verdure ou pas. Si c’était là encore plus grand que les vrais océans de son monde natal. A peine arrivé que le chef de groupe donna l’ordre d’avancer en distribuant les rôles. Lui et son chien ouvrait la marche tandis que l’autre militaire du groupe la fermait. Inconsciemment, la blondinette repensa à sa première rencontre avec des atlantes. Des explorateurs ! Quelle belle arnaque ! Elle esquissa un léger sourire. La piste à suivre était facile à reconnaître bien que fort rudimentaire. Certainement que ce coin devait ne pas être très apprécié des locaux. Le chemin était récent d’après ce que pouvait en déduire la moniale et surtout assez peu utilisé, sinon les traces de passages auraient été largement plus visibles. Soudain, l’homme de tête dont elle n’avait pas retenu le nom fit un signe étrange, mais par mimétisme avec les autres, Lame s’arrêta avec un léger temps de retard. L’animal du groupe semblait indiquer la direction d’un coin sombre de la forêt avant que l’attention de la jeune femme soit attiré par des bruissements venant des buissons. Une étrange créature filiforme en sorti et tenta d’intimider les nouveaux venus avent de détaler devant les grognements du compagnon à quatre pattes du groupe. Par précaution, la jeune moniale guerrière avait les mains posées sur la garde de son épée ainsi que celle de sa dague.

Une voix étrangère résonna dans l’oreillette. Ce n’était pas un membre du groupe pour sûr, mais personne ne sembla étonné par cette intrusion. Le chef de groupe lui parla même comme si c’était une vieille connaissance. Dans tous les cas, il donnait des informations sur les lieux ainsi que des compléments sur la mission en elle-même. Si ce n’était pas un membre des atlantes, il était drôlement bien renseigné et donc dangereux. Cependant, Soeur Lame garda cela pour elle. Le groupe reprit sa progression en suivant les indications de l’inconnu et il s’avéra que pour le moment, il était digne de confiance. Ils arrivèrent au village qui aurait parfaitement eu sa place sur Abeth. Il était d’apparence froid et austère et quand ils croisèrent les premiers villageois, la jolie blonde pu constater que les habitants étaient à l’image des bâtiments. Les restes calcinés d’une baraque semblait sonner comme une mise-en-garde, non pas contre le groupe d’explorateurs, mais plutôt pour les villageois qui se donnaient du mal pour agir le plus naturellement possible tout en faisant de leur mieux pour ne pas rester en présence des étrangers. Devant ce comportement, Lame arqua un sourcil. N’aimant pas la tournure des événements, la nonne martiale posa ostensiblement une main sur la garde de son épée et continua d’avancer avec le reste du groupe. Elle prenait le temps de fouiller du regard les recoins sombres des ruelles adjacentes du bourg afin de détecter une éventuelle embuscade. Rien pour le moment. Les explorateurs arrivèrent sur une place qui devait faire office de lieu de foire comme le laissait penser la présence de nombreux commerçants, mais l’irruption imprévue d’étrangers venait de mettre un terme au marché. Tout le monde partait trouver refuge dans des maisons ou les ruelles alentours.

Des éclats de voix attirèrent l’attention du groupe. Une femme finit par en coller une bonne à un homme qui semblait particulièrement insistant. Le chef de groupe avança vers elle. C’était peut-être la femme qu’ils devaient retrouver ici. D’ailleurs, dès que cette petite femme brune posa son regard sur eux, elle arriva furibonde et prit à parti l’homme au chien. D’après ce que Lame comprenait, c’était bien Saréa. Toujours méfiante, la nonne martiale inspecta la place du village et remarqua un homme portant un large cape et une capuche qui masquait son visage. Il était accoudé à une échoppe et fumait tranquillement. Quand cet individus qui ne semblait pas les craindre comme les locaux remarqua qu’il avait attiré l’attention de la femme écarlate, il releva un pan de sa cape pour laisser apparaître à la vue de tous une épée. Ne sachant pas trop comment interpréter cela, elle continua de l’observer tout en montrant qu’elle aussi possédait une épée, se tenant droite et fière. Même si sa maîtrise de cette nouvelle langue était trop incertaine, la nonne martiale interpella l’homme à la capuche d’une voix forte et claire

- Sœur Lame: Que veux tu ? Tu me défies ?

L’étranger en question conservait un air imperturbable en sirotant son alcool, comme s’il n’avait pas entendu le cri. Attablé, il fixait maintenant dans une autre direction en préférant s’intéresser à autre chose. C’est Saréa qui intervint d’un air moqueur.

« Quelque chose me dit que tu n’es pas le cerveau de la bande ! » Ironisa-t-elle par-dessus l’épaule de Kyle. « Et pourquoi pas préparer nos cordes de pendaison histoire d’avancer un peu le boulot des villageois tant que t’y est ?!? »

Devant la réaction et la réponse de la dénommée Saréa, la jolie blonde ne sut que répondre. Il y avait tellement d’idées qui lui traversaient l’esprit qu’elle était frustrée de ne pouvoir les exprimer clairement à cette femme qui mériterait bien une bonne correction pour apprendre les bonnes manières. Ne trouvant pas ses mots et la frustration aidant, la nonne martiale retira son sac de son dos afin de fouiller dedans pour en tirer la tablette. Elle prit le temps de mettre le son sur haut-parleur et commença à taper sa réponse à l’insolente autochtone.

- Sœur Lame: Chez moi, quand on vient se pavaner sous le nez de quelqu’un avec une arme, c’est un défis, une provocation. Et moi, je n’aime pas laisser passer ce genre de provocation. Puis, ce n’est pas une bande de cul terreux qui va m’effrayer. Sur Abeth, vous ne tiendriez pas plus d’une semaine. Pathétique ! (traduction par la tablette)

La voix synthétique lâcha la réplique sur un ton monocorde, mais le sens du message était là. Finalement, après avoir fait passé son message, elle rangea le tout dans le sac qu’elle remis en place. Pendant ce temps, le chef de groupe pris le partie de l’étrangère. La nonne martiale était mise à l’index de groupe et ne l’appréciait pas du tout. Alors, elle se contenta d’un regard noir en direction de l’homme au chien et de se taire. Il préférait donner raison à une étrangère, une inconnue plutôt que de prendre la défense d’un membre de son propre unité. La blondinette se demanda s’il était de coutume chez les atlantes de favoriser les étrangers plutôt que de faire un minimum confiance aux gens que l’on est censé côtoyer régulièrement. Comment pouvait-elle faire confiance à un homme qui l’avait trahi au profit de cette femme. Toujours avec une forte méfiance, la blondinette décida de continuer à surveiller cet individu qui ne lui inspirait pas confiance et jetant de temps en temps des regards alentours pour tenter de déceler un piège quelconque. En remarquant que l’autre femme du groupe, une rousse, était en train de donner à manger à un vieil homme squelettique, Lame intervint de la voix.

- Sœur Lame: Pas être bon de donner à manger. Il n’a pas l’habitude. Il va être malade. Pire. Il ne sait pas comment manger ça de la bonne façon.

Elle avait donné son conseil issu de ses nombreuses expériences sur Abeth. Cependant, elle ne quittait pas des yeux l’étrange individu accoudé au bar et parfois lançait un regard noir à Saréa plein de promesses d’une explication musclée quand cela serait possible.

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Dim 26 Mai - 14:10

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Environnement


Le regard d’Esfir, de son côté, tomba sur un sans abri qui s’était construit une cabane de fortune avec quelques morceaux de planches. Il avait collé le tout contre le mur d’une habitation, plus spécifiquement à côté d’un vide ordure rudimentaire, il y faisait un tri avec un regard désespéré, probablement bredouille.
Il était vieux, dans la soixantaine, les cheveux blancs se devinant à peine tant il était sale et poisseux. Dans ses frusques élimés qui laissaient paraître les escars de son dos et de son ventre, il bousculait du pied un tas de débris et se vautra littéralement dedans lorsqu’il y vit un rat s’enfuir. Hélas, trop frêle et trop affaibli, il ne parvint pas à en faire son dîner.
En se redressant péniblement, il croisa enfin le regard de la russe et l’observa avec un air ému. Il semblait goûter à distance sa beauté, sa propreté et sa tenue. Sans bouger, il resta là à claquer de la bouche comme s’il s’imaginait devant un repas appétissant. Il s’en frottait les quelques phalanges qui lui restait.

Esfir Lunienko


Passer la porte des étoiles à pied... ça lui procurait toujours autant de frissons ! Etait ce des frissons d’excitations ou de peur ?
Le colonel Sheppard avait bien essayé de la rassurer à la fin de briefing mais ça avait eu exactement l’effet inverse..
Les militaires qu’elle avait connus, et le Général le premier, n’étaient pas du genre à gentiment rassurer les gens, ils étaient de la vieille école à vous rentrer dedans pour vous motiver et vous rappeler qu’on ne devait jamais fuir face au danger...bref un monde d’homme où le machisme était roi.
Elle avait acquiescé à ses propos et souris poliment mais la sollicitude de Sheppard était tellement incongrue dans la bouche d’un militaire pour la jeune russe, qu’elle avait finalement trouvé ça plus inquiétant qu’autre chose. Heureusement, un bon gros calin à Monsieur Teddy l’avait aidé à calmer les tremblements de ses genoux et à reprendre suffisamment ses esprits pour s’équiper correctement.

Elle découvrait maintenant avec ses camarades un paysage forestier tels qu’ils auraient pu en trouver sur terre. L’odeur d’humus était d’autant plus forte que la rosée humidifiait encore les feuilles et les sols, dégageant un parfum qui pouvait autant dégouter que rendre nostalgique.
Après avoir fait quelques pas en direction du village, ils s’immobilisèrent tous à l’ordre de Arès et son maître, le berger allemand avait flairé quelque chose.
Esfir ne tarda pas à découvrir l’objet de son grognement, un animal étrange venait de fuit dans les fourrés, elle eut juste le temps de voir sa silhouette étrangement effilée avant qu’elle ne disparaisse à sa vue. Ca y est, maintenant elle était bel et bien sur d’être sur une autre planète !

La technicienne eut un sursaut lorsque la voix de Loup-Gris leur parvint par les oreillettes, elle ne s’était pas attendu à un accueil par radio. Elle se souvenait vaguement avoir vu ce nom de code dans le dossier du briefing, mais elle devait bien avouer que bon nombres de détails étaient partis aux oubliettes dès que le Colonel avait évoqué l’équipe décimée à coups de couteaux.
Une fois que l’homme eut fini de se présenter et qu’il échangea avec le Sergent Hawkins, Esfir ressentit comme un soulagement. La voix rauque de ce militaire chevronné avait quelque chose de rassurant, d’une certaine façon, elle lui rappelait celle du général, et comme le vieil homme l’avait été pour elle, ce Loup-Gris allait être leur ange gardien, le temps d’une mission. Cette idée réconfortante eu le mérite de faire descendre la tension d’un cran dans les artères de la jeune femme et elle put enfin sourire à nouveau.

Lorsqu’ils arrivèrent au village, il découvrirent dans la rue principale plusieurs groupe de personnes qui discutaient, jusque là rien d’anormal, si ce n’était les regards inquiets qu’ils dardaient sur l’équipe qui croisait leur route. D’après les bribes de conversations que la jeune femme avait pu entendre en passant et les traces d’incendie récent, il y avait des petits soucis au village, mais lorsqu’un mari tira sa femme loin de leur trajectoire, elle compris que leur plus gros sujet d’inquiétude, c’était eux. Le sergent Hawkins était sans doute venu à la même conclusion lorsqu’il leur demanda s’ils partageaient la même impression. Esfir répondit d’un air dubitatif.

On dirait... Ca faisait bien longtemps que j’avais pas fait peur à quelqu’un comme ça!

Quelques pas plus loin, ils assistèrent à une dispute réglée manu militari par une femme au tempérament d’acier. De toute évidence il s’agissait de la femme dont Loup-Gris avait parlé, elle prit immédiatement le sergent à parti sans même prêter attention au comportement de protection de Arés.
Esfir resta sagement quelques pas en arrière, laissant le chef d’équipe gérer la prise de contact.

Alors qu’elle observait les quelques villageois qui n’avaient pas encore fuit à leur approche, son regard tomba sur un pauvre homme sale et décharnés. Son abris, plus que rudimentaire jouxtait une sorte de vide ordure dans lequel il fouillait sans grand succès vu sa mine déconfite. Esfir était à la fois dégoûtée par l'apparence du vieil homme et profondément triste de voir la situation dans laquelle il était. Lorsqu’il s’étala sur un tas de détritus, laissant échapper le rat qu’il espérait sans doute faire rôtir... ou manger tout cru comme une bête, allez savoir, la jeune russe le pris en pitié. Elle porta la main à l’une des poches de son gilet MOLLE à la recherche d’une de ses barres de céréales.
Elle avait commencé à sortir la barre lorsque le regard du SDF croisa le sien, il était comme subjugué ce qui mis la technicienne très mal à l’aise.

Oh bah finalement, maintenant, ce sont eux qui me font peur...

Maintenant qu’elle avait sorti la barre de céréales de sa poche, elle n’allait tout de même pas la ranger, ça aurait été cruel.

Marchetti, le second militaire du groupe la mit en garde, elle tendit alors le petit paquet d’une main tremblante, tendant le bras au maximum pour ne pas avoir à s’approcher de trop du vieil homme.

Comme le reflet d’un miroir, le débraillé allongea son bras tout en baissant la tête. Il craignait vraiment de recevoir un mauvais coup ou d’être appâté, qu’on lui offre la fausse joie d’un festin qui ne viendra pas. Sa main avait perdu les deux dernières phalanges, la cicatrisation laissant paraître des marques de dents au travers de la crasse comme s’il s’était dévoré les doigts lui-même. Mais, malgré cette apparence effrayante, le type diffusait un air profondément miséreux.

Il pinça la barre de céréale des trois doigts restant et l’arracha vivement de la main d’Esfir, passant le tout dans sa bouche édenté pour en broyer le contenu. Il mâcha bruyamment, claquant de la bouche comme un chien, découvrant l’étonnant goût au travers du plastique d’emballage qui subissait le même sort.

Le SDF grimaça en faisant tout glisser au fond de sa gorge puis il croisa ses quelques doigts. Son regard s’était perdu sur la poche où elle avait retiré la barre de céréale et son regard en demandait encore. Plus en confiance qu’au début, il s’approcha de quelques pas, les épaules voutées, intimidé comme s’il faisait face à une princesse.

« Joyau de beauté. Pas flatterie...rayon de soleil...grande beauté...bonté... » Lâcha-t-il d’une voix hésitante.
Il approcha d’un pas de plus. Sa tête s’était abaissée d’un cran supplémentaire.
« Verle….joyau de beauté….moi…..Verle…. »

Le spectacle de l’homme dévorant la barre de céréale avec avidité, sans même prendre le temps d’en retirer le papier lui pinça le coeur. Comment pouvait on en arriver là... comment tous ces gens qui avaient fuit à leur arrivée pouvait laisser l’un des leurs tomber si bas sans lui venir en aide? A bien y réfléchir, ils n’étaient pas mieux sur terre... même elle était passée plusieurs fois devant des SDF en évitant de les regarder car elle ne pouvait ou ne voulait rien leur donner de peur sans doute de les voir trop s’approcher et en demander plus si elle leur ouvrait la main.

La pégasienne du groupe lui partagea son point de vue sur la situation, Esfir lui adressa juste un regard peiné. Apparemment, ne pas venir en aide aux nécessiteux était peut être une habitude de la galaxie de Pégase.

C’était étrange de voir comment le fait de ne pas être dans sa patrie, ou même carrément sur sa planète pouvait modifier votre jugement et vos réactions. Sur Terre, jamais elle n’aurait songé à remettre en cause tous ces gens qui laissaient faire car elle en faisait parti. Mais ici, face à des étrangers, elle les pensait tous lâche et voulait aider ce pauvre hère qui en plus venait de la flatter ce qui tout à coup le rendit plus sympathique.

Esfir descendit son sac de ses épaules et au moment où elle allait s'accroupir, Orsu s’interposa, prenant le SDF en joug et le sommant de reculer.
Elle lui posa une main sur le bras.

Du calme foufou de la gâchette, il n’a pas l’air bien méchant.

Elle fit un pas de côté pour rester en vue du vieil homme, d’un geste de la main, elle lui indiqua d’attendre. Elle s’accroupit et fouilla dans son sac pour en sortir une ration de survie. Elle ouvrit le paquet cette fois, repensant aux propos de Soeur Lame, si l’homme mangeait encore l’emballage, il risquerait bien d’en mourir. Elle se redressa et regarda le SDF en cherchant son regard, d’un geste, elle lui montra qu’il fallait prendre dans le paquet et porter à la bouche.

Monsieur Verle, il ne faut pas manger le papier, ce n’est pas bon. Tenez, c’est le dernier que je peux vous donner ça devrait vous rassasier.

Elle fit un pas vers l’homme mais en gardant une distance de sécurité, que ce soit pour son intégrité physique que pour préserver son odorat. Elle tendit la ration à bout de bras, restant à hauteur de Marchetti. Même si elle l’avait traité de fou de la gâchette, elle devait bien avouer qu’elle trouvait sa présence rassurante dans cette situation.

Monsieur Verle, nous devons rejoindre nos amis maintenant, essayez de vous laver et de proposer votre aide aux gens en échange de nourriture. Essayez..

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Dim 26 Mai - 18:32

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Passer la porte des étoiles était toujours aussi traumatisant physiquement, le froid, le souffle coupé, difficile de croire qu’on finissait par s’y faire. Orsu sentit le soleil local réchauffer son corps au souffle encore un peu court. Son sergent ne tarda pas à prendre les choses en main en donnant l’ordre de marche. Le première classe acquiesca de la tête, il n’avait pas l’habitude de fermer la marche, plutôt de l’ouvrir, mais il obéit sans discuter, prenant sa position pour entourer le personnel civil et presque civil. Une voix retentit dans leur comm, provoquant un levé du canon de son M4 de la part d’Orsu qui scruta les environs avant d’entendre que c’était là le support tactique qui leur parlait. Il n’avait pas rencontré le fameux Loup Gris, mais il savait choisir ses points d’observation. Orsu suivit les indications données dans son oreillette en regardant le sergent suivre le ce Loup Gris espliquait, le vétéran devait être absolument invisible sur sa crête et sans doute un bien meilleur observateur, voilà qui remettait un peu sa présence en question, mais il décida de faire confiance au jugement de sa hiérarchie, l’animal vu précédemment était fermement gravé dans son esprit et il ne serait pas le prochain repas de cette saleté.

Une fois en vue du village, le comportement des locaux fut soudain très étrange, se barricadant dans leurs maisons, cessant leurs activités, vu comment les choses étaient censées être ici, difficile de comprendre pourquoi ils étaient perçus comme menaçant. Orsu n’aimait pas les environnements urbains, les ruelles, les coins de bâtiment, les ouvertures multiples sur les façades. Beaucoup d’éléments à surveiller, pas de visibilité. Il n’aimait pas sentir la menace omniprésente de ces gens terrés chez eux avec dieu savait quoi pour faire face à l’envahisseur, après tout, il y avait eut des balles tirées. Son doigt restait près de la gâchette et ses yeux ne manquaient aucun détail des environs, attentif à tout signe d'embuscade alors qu’ils progressaient dans le village.

Pendant ce temps, l’attention d’Orsu fût attiré par du bruit au-dessus de sa tête. Il y vit une petite fille si crasseuse que son visage en était devenu gris. Elle était très jeune, sept ans à peine, et elle fit un coucou plein d’innocence au militaire qui tenta de lui rendre, attendri un bref instant, avant qu’un cri ne retentisse au travers du balcon depuis lequel elle était juchée. Une paire de bras la fît disparaître rapidement comme si elle avait failli sauter de rebords. Un bref coup d’oeil passa ensuite par-dessus la rambarde. La mère était au bord de la panique et se calfeutra, à en entendre les bruits, dès qu’elle se rendit compte qu’Orsu les avait vu. Un escalier menait jusqu’à cet étage.

Orsu attendit que son supérieur ait finit les présentations avec la locale pour signaler la fille et sa mère ainsi que leur réaction. Il ne se fit pas pressant ou suspicieux. Il n’y avait là rien de bien plus suspect que le reste du village, mais bon, on ne savait jamais ce que Hawkins jugerait intéressant, son signe de tête confirma la volonté d’Orsu de ne pas inspecter plus avant,. Il continua à observer le bâtiment, faisant confiance aux autre pour couvrir, le reste, son fusil d’assaut M4 armé à l’épaule à 45 degré vers le sol. Tous ces bouseux étaient foutrement bizarres et il ne comptait pas les laisser s’approcher, il scruta les environs du bâtiment, surtout les ruelles. Attentif à tout mouvement suspect dans les ombres ou derrière les volets.

Rien ne sembla se passer et le sergent scella le contact en entamant la discussion. Orsu posa l’oeil sur les civils afin de se tenir au courant, madame Lunienko s’approchait d’un local, une barre à la main, il leva un sourcil et posa la main sur son épaule afin d’avoir son attention, il lui adressa un regard concerné.

-Évitez le contact avec la populace locale madame.

Il disait cela bien plus pour sa sécurité que par réelle méfiance, mais cela sonnait comme une mise en garde un peu funeste. Elle sembla ignorer ses mots tout en se mettant à trembler, Orsu se contenta de surveiller le vieil homme le temps qu’il se serve avant de retourner à son observation de environs. C’était la femme en cuir qui faisait désormais des siennes, c’était quoi cette mission? Orsu attira l’attention de son supérieur par un grésillement radio. Une fois ce dernier tourné vers lui, il prit un air calme.

-Sergent, je crois que la pégasienne… heu…

Il se contenta de montrer la scène du pouce, pointant derrière lui. Il ne savait pas vraiment comment cette situation devait se gérer et il ne voulait pas surveiller tout seul, il y avait bien assez d’éléments comme cela. Son supérieur pris en compte son intervention et il ignora la suite, ça ne le regardait plus, il se contentait de voir si le vieux allait faire quelque chose, toujours intrigué par la petite fille de tout à l’heure.

C’est un bruit qui le ramena à Esfir, le clochard se rapprochait en marmonnant des trucs étranges. Ok là c’en était trop, il lâcha son M4 pour se saisir de son pistolet Wraith et le pointer sur le vieillard avec calme en s’interposant entre l’ingénieure et lui. Le temps de décalage mentionné par Sheppard bien gravé dans sa mémoire, il gardait le doigt sur la gâchette, visant le torse au cas ou il penserait à bouger trop brusquement. Il s’exprimait en articulant bien et en fusillant le vieillard du regard.

-Reculez.

Le sergent rappelait les troupes à l’ordre, pendant qu’Esfir donnait à manger au monsieur, de son côté, ignorant sa remarque sur sa tendance supposée à la gâchette, après tout dans cette situation il l’était en effet. Orsu ne perdait pas le débris des yeux, prêt à l’allumer au moindre geste suspect. Il n’aimait pas être aussi prêt d’un local, quasiment au contact, et tout ça sentait un peu le piège. Ils finirent par entamer de reprendre la route, gardant le vieux en visuel tout en vérifiant les alentours, Orsu reprit la route, ne se détendant qu'une fois à une distance de sécurité acceptable.

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Kyle Hawkins
Sergent maître
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Mar 4 Juin - 21:40

Kyle Hawkins
Environnement


Saréa laissait au sergent le temps de pouvoir discuter à la radio et d’essayer de tenir ses hommes. Mais la réalité était tout autre. La jeune femme voyait les deux malins de la bandes jouer les gros bras dans une population déjà apeurée. Elle aurait souhaité pouvoir répondre à la question du sergent, qui avait le mérite d’être légitime, mais c’était sans compter la réaction excessive du côté du SDF qui allait déclencher l’émeute…. Surtout quand elle vit le militaire pointer une arme Wraith sur ce type qui n’avait plus que trois doigts à chaque mains et ne demandait que du rab de nourriture. Son visage s’empourpra et elle voulut ramener rambo à la raison lorsque les cris montèrent soudainement… trop tard !

Déjà, Verle avait entièrement occulté le “joyau de beauté” et son offre pour s’applatir sur le sol. Recroquevillé en boule, les mains jointes sur la tête, il supplia qu’on lui laisse la vie dans un sanglot fébrile. “Que la grandeur m’offre la vie, que la grandeur est miséricordieuse….” pouvaient entendre les deux plus proches Atlantes entre deux sanglots de supplications.
Les conseils d’Esfir et sa voix posée ne lui fît pas quitter sa posture de soumission complète. Mais c’était trop tard pour l’équipe Hawkins. Il y avait eu suffisamment de regards braqués sur eux pour déclencher une réaction en chaîne.



« LA ! !!!!!! ILS AVAIENT RAISONS ! »

Ces cris qu’ils entendirent. Ils montaient des différents stands du marché.
Plusieurs commerçants les fixaient avec des yeux écarquillés, empreint d’une réelle terreur et d’un début de panique qui n’était pas surjoué. Certains pointaient même Orsu du doigt tout en reculant.

« ADORATEURS !!!! ADORATEURS DE WRAITHS !!!!!! » Cria quelqu’un.
« L’arme...L’ARME !!!! Ils viennent nous dévorer ! Ils nous ont vendu ! VENDU !!!! » Cria un autre.

Les cris hystérique accompagnèrent une fuite précipitée des quelques résistants. Les commerçants abandonnèrent leurs étals, leur possession, pour s’enfuir dans toutes les rues en hurlant au Wraith. Ne restait plus que Verle, tout tremblotant, et l’inconnu encapuchonné qui laissait paraître un sourire moqueur alors qu’il se servait encore gratuitement, tout en contemplant un spectacle qui semblait être l'animation de la semaine.

« Comme vous dites, sergent, on a intérêt à se casser... » fît Saréa en soupirant.

Les cris n’avaient pas diminué avec la distance. Bien au contraire, il y en avait de plus en plus. Les radios de toute l’équipe se mit soudainement à grésiller l’instant d’après.

//Team Renfort, ici LoupGris. Attention ! Rassemblement populaire en cours, Est de votre position. Premiers éléments en déplacement sur vos six heures. Votre secteur n’est plus sécurisé.//

Saréa souffla et appuya au niveau de son oreille droite.

//Loulou ?//
//Saréa ?//
//Est-ce que c’est dégagé au niveau de la blanchisseuse ?//
//Affirmatif.//

La jeune femme fixa spécifiquement Hawkins. Elle passait volontairement sur le fait qu’elle était équipée d’une radio et qu’elle était hypothétiquement tout aussi Atlante qu’eux. Un agent sous couverture…
La situation l’obligeait à se révéler un peu. Mais vu la lueur de son regard, elle n’allait pas laisser cette affaire se passer comme ça. Ce n’était que partie remise le temps de se tirer du mauvais pas.

« Bon. Je connais un chemin, je peux te guider jusqu’à la sortie de la ville sergent. » Elle regarda les autres, il avait presque un air de dépit au fond de ses prunelles brunes « Enfin...sauf si tes gros bras ont envie de tester une population complètement terrifiée. Si j’étais vous, je resterai pas ici à attendre de me faire casser la gueule... »

A peine avait-elle terminé sa phrase qu’une bouteille en verre fusa d’une fenêtre d’un bâtiment en hauteur. Elle se brisa en mille morceaux en envoyant des débris de verre dans les jambes d’Esfir sans la blesser. Dans quelques ruelles, des gens semblaient faire le guet. Ils attendaient tandis que les cris lointain s’étaient mués en un brouhaha informe et incalculable. Ca s’approchait… Et ce n’était pas bon… surtout quand des cris semblaient scander des encouragement pour motiver les quelques peureux qui n’osaient passer à l’action.

Les préliminaires à base de bouteilles de verres n’était qu’un simple début, des pierres ou même des petits objets commençaient à tomber dans la direction des Atlantes, touchant le sac d’Orsus dans les premier temps ainsi que le dos d’Arès… mais rien qui ne les blesserait dans l’immédiat.

L’inconnu, de son coté, continuait d’observer tranquillement la situation. Fumant paisiblement, un faible sourire sur les lèvres, il prit même le temps de mettre un peu plus de feu dans sa pipe en tirant une longue bouffée.


Kyle Hawkins


A peine eus je terminé mes paroles à l'encontre de Saréa que des cris attirent mon attention, et je me retournai à temps pour voir le miséreux se mettre à terre, complètement terrorisé, alors qu'Orsu pointait son stunner sur lui. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi le menacer de cette façon ? Simplement pour empêcher le sans abri d'approcher d'Esfir ? Si c'était le cas, ce n'était vraiment pas une très bonne idée, et surtout inutile. Les villageois avaient suffisamment peur comme ça, la vue d'une simple arme accrochée au gilet aurait suffit à faire passer un message sans pour autant les viser avec. Je m'éloignai alors de quelques pas de Saréa, marchant vers Orsu, laissant tomber la radio pour parler d'une voix forte.

"Marchetti, rangez cette arme tout de suite ! Vous n'avez pas besoin de pointer une arme sur un villageois simplement pour l'intimider. Vous allez nous attirer ..."

Mes paroles furent coupées par les aboiements d'Arès qui était tourné vers une ruelle d'où commençait à s'élever un brouhaha lointain. Au même moment, les villageois présents partaient en courant et en criant, nous accusant d'être des adorateurs de wraiths. La situation devint donc plus compliquée et plus dangereuse. Je retournai vers Saréa sans quitter la ruelle des yeux, d'où le danger allait venir, serrant mon P-90 dans les mains. Mon regard passa sur les autres ruelles qui menaient à la place, car n'importe qui pouvait venir par là. Saréa fut alors d'accord avec moi en ce qui concernait mon idée de se tirer de là. Oh que oui, nous avions bien raison sur ce point.

Saréa eut alors une conversation radio avec LoupGris qui annonçait qu'une partie des villageois se dirigeaient vers nous depuis la zone montrée par Arès qui continuait d'aboyer et de grogner. Mais, attendez ... quoi ? Une radio ? Je dévisageai Saréa, la laissant parler avec LoupGris comme si ... ils se connaissaient très bien. Quoi, c'était une Atlante ? Ce n'était pas une villageoise ? Les questions se bousculèrent dans ma tête, mais le temps n'était pas venu pour avoir des réponses. Cela attendrait. Saréa m'appris qu'elle avait une porte de sortie, mais qu'il fallait partir tout de suite. Inutile de me le dire deux fois, car au même moment, des bouteilles fusèrent autour de nous, puis des pierres et d'autres objets. Arès fut touché au niveau du gilet, il poussa un petit gémissement, davantage de surprise que de douleur, ce qui le fit cesser d'aboyer. Je vérifiai rapidement qu'il allait bien, avant de regarder autour de moi, pendant que mon chien se remit à grogner. Il fit même quelques pas vers la ruelle, mais un sifflement de ma part le fit revenir vers moi. Je le connaissais, il avait une furieuse envie de planter ses crocs dans la chair de celui qui lui avait balancé un objet.

"Tout le monde sur ma position, tout de suite ! On se tire d'ici !" lançai je d'une voix forte pour me faire entendre sous ce vacarme.

J'attendis que les membres de mon équipe me rejoignent avant de donner mes directives.

"Lunienko, au centre de la formation ! Soeur Lame, restez à côté d'elle pour la protéger ! Marchetti, à l'arrière pour sécuriser le groupe !"

Les cris des villageois se rapprochèrent, et dans peu de temps, ils allaient apparaître dans notre champs de vision. Je regardai alors Zya, puis Orsu, le regard dur.

"Vous ne tirez que lorsque je vous en donnerais l'ordre, c'est clair ?"

Mon attention se reporta sur Saréa, alors que je me plaçais devant Esfir.

"Montrez nous le chemin pour nous sortir de là, on vous suit !"

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Mer 5 Juin - 10:16

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Esfir Lunienko


En voyant le vieil homme aplati sur le ventre, face contre terre et implorant leur miséricorde entre deux sanglots, les craintes d’Esfir s’envolèrent.

"Et voilà bien joué soldat ! Le pauvre homme..."

Elle s’agenouilla alors près du vieil homme, prenant garde à ne pas faire de gestes brusques pouvant être mal interprétés. Elle ouvrit plus grand la pochette de la ration de survie afin d’en rendre le contenu facilement accessible, espérant qu’ainsi l’homme ne mangerait pas le papier. Elle posa cette assiette improvisé à une vingtaine de centimètres de l’homme.

"Je suis désolée Monsieur Verle, ce rustre à juste eu peur que vous me fassiez du mal. Tenez, il y a a manger, ne mangez pas le papier. Je vous promet on ne vous fera pas de mal."

Au même moment, elle entendit dans son dos le sergent venu à la rescousse. Il ordonna à Marchetti de baisser son arme. Cela rassura un peu la technicienne qui, même si elle avait trouvé la présence d’un soldat à ses coté rassurante, n’en approuvait pas pour autant les méthodes un peu trop musclées. C’était un soulagement de constater que tous les membres de l’équipe n’étaient pas prêt à sauter sur le premier pouilleux venu pour déclencher une bagarre.
Son apaisement fut de courte durée, bientôt les cris des villageois et des marchands qui étaient encore sur la place, résonnèrent dans le silence, à droite on les traitaient d’adorateur de wraith à gauche de traîtres. La jeune russe ne savait plus que faire.

Soudain, le mendiant lui agrippa la jambe d’une main avec une force qui la surprit. Il se rattrapa très vite en caressant l’endroit où il avait dû la griffer tout en s’écriant d’une voix plaintive.
« Joyau de beauté...partir vite !!! Pas abîmer le joyau ! Pas abîmer...trop belle, trop belle ! Parler à Kodrel ! KODREL SAIT !!!! »
Il avait quasiment hurlé le dernier mot tant il semblait vouloir aider et remercier la bonté d’Esfir. Il restait allongé là, sur le sol, sa seule main en contact de la jambe de la technicienne. Il y exerçait une pression chaleureuse qui se voulait souligner l’importance de son information en cadeau.
« Partir, joyau de beauté. Vite, partir !!! »

Le geste de l'homme lui avait d'abord fait peur, provoquant un sursaut et la laissant sans voix
Mais ses mots n'avaient rien d'agressif, au contraire.

"Merci"

Elle se releva au moment ou Arès se mit à aboyer, il semblait que la situation ne s’arrangeait pas. La jeune femme referma son sac à dos et le replaça sur ses épaules.
Le fracas d’une bouteille en verre se fracassant sur le sol la fit sursauter, elle sentit quelques débris atterrir contre son pantalon. Elle aurait bien crié son innocence, trouvant injuste d’être prise pour cible, mais elle avait bien compris qu’il vaudrait mieux ne pas s’éterniser ici. Elle fit quelques pas vers le sergent et Saréa.
Le chef d’équipe ne tarda pas à ordonner le ralliement et à donner l’ordre de marche, elle obéit sans discuter, reconnaissant son autorité et ses compétences supérieure aux siennes en situation de crise.

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Mer 5 Juin - 11:19

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Il avait quoi lui ? Les locaux étaient vraiment bizarres décidément. Recroquevillé sur lui même, il psalmodiait des mots sans queue ni tête. Orsu se mit en bouclier entre Esfir et lui, ignorant sa remarque et surveillant toute présence d’arme qu’essaierait de sortir le vieux, une goutte de sueur perla sur sa tempe puis tout devint soudain très incompréhensible… enfin, un peu plus. Verle, si c’était son nom comme il le pensait, se mit à hurler comme un porc à l’abattoir devant le première classe, toujours impassible et attentif qui regarda brièvement autour de lui, c’était un genre de signal. C’était quoi un adorateur des Wraiths? Y’avait des gens qui priaient ces saloperies? Plus il en savait sur cette galaxie, moins il comprenait la logique tordue qui l’animait, déjà que sur terre il avait du mal.

C’en était un peu trop pour lui, Hawkins commença à venir lui dire de ranger son arme. Une idée lumineuse qui aurait sans doute nécessité un ordre direct plus rapide car une bouteille s’écrasa à côté d’eux, Orsu poussa un juron en corse avant de ranger le pistolet alien qui, en plus d’être difficile à utiliser, était maintenant source d’ennuis. Il réarma son fusil M4 à l’épaule et enfila son casque en sentant des chocs contre son sac, mieux valait qu’il soit la cible que la civile. Qu’il prît garde à protéger de son corps. Le sergent sembla donner sa confiance à Saréa, le contact local qui semblait désormais un peu suspect à Orsu, donnant un ordre de marche qu’il suivi immédiatement, couvrant les arrières du groupe à mesure qu’ils progréssaient, il détestait déjà habituellement cette position, mais savoir que ça allait être sa fête à cause d’un clochard qui aurait tout aussi bien put faire partie d’un piège ne l’enchantait pas du tout. Il sentit une douleur dans son épaule au moment de partir, lui faisant presque lâcher son M4, il se tourna vers la source probable de l’attaque et pointa son arme, prêt à s’en servir, mais il n’y avait personne, un cailloux au sol était l’arme de son assaillant devenu invisible. Il repensa aux blessures du groupe disparu, Sheppard avait parlé d’armes à feu, mieux valait rester vigilant. Il scruta donc les environs, prêt à se défendre si quoi que ce soit de supérieur technologiquement à un projectile lancé apparaissait, il s’était pris une pierre, il ne se prendrait pas une balle.

Soudain, un mouvement capta son intérêt depuis une fenêtre au-dessus de lui. C’était de là qu’il avait reçu le projectile et il remarqua un front large se surélever. Un visage transi d’effroi se matérialisa depuis l’ouverture et les yeux se firent implorant. A croire que le type se sentait contraint de devoir attaquer et qu’il se faisait dessus rien qu’à cette idée. Un fer à repasser à l’ancienne s’envola pour rebondir à quelques mètres de lui. Le type se replanqua aussitôt.

Un fer à repasser? Sérieusement? Orsu poussa un juron en Corse, toujours pas d’arme à feu, ils les planquaient pour les embuscades en forêt ou quoi? Il accéléra le pas, manquant de bousculer Esfir et Zya de peu. Le doigt presque sur la gâchette, il n’aimait pas cette situation, ça lui rappelait le Mali quand ils escortaient les convois humanitaires, mais sauf que là ils ne se contentaient pas de regards méchants et de quelques insultes. Le première classe aurait du mal à trouver le sommeil ce soir.

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Mer 5 Juin - 12:45

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Soeur Lame


Le regard rivé sur l’homme encapuchonné, Lame était loin de se qui se passait avec le vieux malfamé et fut quelque peu surprise d’entendre des gens se mettre à hurler. Sur le coup, la nonne martiale ne comprit pas ce qu’ils disaient, mais ce ne devait pas être bon à en croire les réactions de panique que cela provoquait chez les locaux. Enfin pas chez tous, car l’étranger qui se trouvait à l’autre bout de la place restait impassible en continuant de boire et même de se servir librement maintenant que la tenancier avait mit les voiles. Cette réaction sembla particulièrement étrange et incongrue à la blondinette qui scruta l’homme avec la plus grande attention. Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait distinguer qu’une mâchoire carrée et un sourire narquois flotter sur les lèvres d’un visage bien caché par la capuche de l’homme. La moniale de combat voulu se diriger vers ce dernier afin de lui parler, mais elle fut coupée dans son élan par les aboiements du chien qui semblait montrer la direction d’une rue. Pui le grésillement de la radio et l’intervention de LoupGris confirma ce que le lointain brouhaha laissait supposer : La population locale voulait se battre avec l’équipe. Avec un calme infini, Soeur Lame dégaina ses lames, l’épée dans la main droite et une dague dans la main gauche. Les bras le long du corps, elle faisait maintenant face à la rue d’où les assaillants étaient supposés arriver.

Quelques objets commencèrent à voler depuis les hauteurs des bâtiments. Le chien et l’un des militaires furent victimes d’impacts. Le regard de la nonne passait de cette rue à l’homme encapuchonné. Décidément, elle ne l’aimait pas ce type au comportement étrange. La femme brune, qui avait pris à parti Lame, pris de nouveau la parole et ne put s’empêcher de continuer à manquer de respect à la servitrice de l’Unique. Un coup d’oeil en arrière bien sombre à l’attention de cette peste histoire de marquer son désaccord, mais elle s'abstint de toute autre réaction ou parole, car la situation ne s’y prêtait guère. Les ordres finirent par fuser. Le sergent avait choisi la fuite et de faire confiance à cette femme qui semblait connaître la voix dans l’oreillette. Elle n’était donc pas ce qu’elle laissait voir. Une raison de plus pour se méfier de cette femme. Marchant à reculons avec calme, la jeune femme jeta un ultime regard à l’homme à la capuche qui fumait tranquillement au comptoir d’un estaminet du marché. Encore une fois la moniale de combat le détailla afin d’imprimer dans son esprit chaque détail de cet personne afin de pouvoir la reconnaître n’importe où n’importe quand. Après avoir rengainé la dague, Lame lui fit signe de la main gauche. Un signe simple et universellement compris, ne laissant pas de doute sur le fait que la prochaine rencontre serait moins amicale. Elle lui signifia qu’elle le reconnaîtrait.

L’inconnu capta son geste sans aucune crainte. Bien au contraire, il semblait ravi d’avoir son attention et de faire face à une caractérielle. Parce qu’il n’avait pas pu communiquer avec Lame auparavant, du moins pas de façon suffisamment discrète, il releva lentement de sa main la capuche qui le dissimulait. L’homme lui dévoila un visage carré et couvert de quelques cicatrices de guerre. La pupille trop claire de son oeil droit prouvait qu’il en avait perdu l’usage.
Une barbe noire saillante, légèrement mal taillée, il lui offrit un sourire avenant de guerrier avant de chausser sa pipe pour en tirer une bouffée. L’inconnu se montrait clairement à elle pour qu’elle puisse le reconnaître, une réponse personnelle, sa façon de lui montrer par son non-verbal qu’il attendait la prochaine rencontre avec joie.
Son signe simple et universellement compris fût de souffler la fumée de sa pipe dans sa direction avec un air provoquant.

Une fois près d’Esfir, alors que le sergent commençait à suivre Saréa, la blondinette se hasarda à demander de manière maladroite s’il n’y avait pas un moyen de ralentir les poursuivants.

- Soeur Lame: Vous ne pouvez pas faire … Elle cherchait ses mots pour finalement opter pour la simplicité. Faire Boum ! Empêcher les autres de nous suivre. On peut mettre le feu au marché pour qu’ils soient occupés.

Le vocabulaire restait assez pauvre et elle ne pouvait pas vraiment dire tout ce qu’elle voulait, mais dans son esprit tout était claire. Faire en sorte que les poursuivant aient une autre priorité que de les poursuivre.

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Mer 5 Juin - 15:02

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Environnement



« Allez, c’est pas le moment ! Vous ferez joujou avec votre quincaillerie un autre jour ! » Râla Saréa en ayant vu Soeur Lame sortir ses armes et le militaire pointer son canon.

Elle prit immédiatement la direction d’une grande route en courant, se retournant souvent pour vérifier que le sergent la suivait avec le reste de son équipe. A chaque intersection, elle s’arrêtait brièvement pour en vérifier l’accessibilité avant de s’y lancer. La jeune femme avait le visage rougi tant par l’émotion que l’effort. Pendant ce temps, LoupGris alignait les informations pour les guider.

//Douzaine d’hostiles flanc gauche, rue parallèle. Déviez...//

Saréa était réactive, elle trouvait immédiatement un nouvel itinéraire puisqu’elle connaissait visiblement bien la ville. Mais force est de constater que les cris des villageois allaient bien plus vite que la course des militaires. Le temps qu’elle arrive au bon endroit, LoupGris leur signala que le carrefour venait d’être occupé par une quinzaine de civils terrifiés. Armés de fourches, de torches, ils avaient sorti le mobilier pour construire des barricades. Ils cherchaient visiblement à se calfeutrer, comme s’ils craignaient tous une attaque de la part de l’équipe Hawkins. Malheureusement, cela avait aussi le défaut de vérrouiller intégralement des axes principaux. C’était pareil un peu partout.

« On va devoir la jouer plus fine... » Confia Saréa au sergent.

Elle restait très calme, démontrant l’expérience de son métier et se coordonnant efficacement avec son opérateur. Elle décida de les faire retourner dans une rue principale et ils s’enfoncèrent vers le centre ville au lieu d’en sortir. L’équipe fût contrainte de passer par petits groupes au bout d’un moment, histoire de rester discret des éventuels observateurs.
Ils terminèrent alors dans une impasse miteuse, évoluant au travers de bacs en bois remplis de raisins écrasés et en fermentation. Il y avait une vieille porte en bois rongée par la vieillesse et les termites.

« Druwie ? »

Saréa toqua plusieurs fois.

« C’est ton amie. Ouvre-moi Druwie ! »

Un petit instant de tension où Saréa cru faire demi-tour et le battant en bois claqua soudainement. Elle entendit les différents verrous raisonner au travers de la porte avant qu’elle ne s’entrouve dans un odieux grincement. La tête d’une très vieille dame apparut, le regard las et le corps cassé par l’âge. Elle se recula avec une effroyable lenteur pour les laisser passer, les traits marqués par une gentillesse offerte sans le moindre a priori.

« Allez, entrez ! »

L’intérieur de la masure était très pauvre. Des vieilles chaises en bois encadraient une table rudimentaire qui avait été rafistolé beaucoup trop de fois. Une marmite faisait rissoler un ragoût très alléchant dans l’âtre de la cheminée. Mais à part ça, le reste était particulièrement pauvre. Druwie referma la porte et verrouilla les différents mécanismes rudimentaire avec une concentration exagérée.
Elle se retourna lentement en posant un regard sur l’équipe.

« Oohhh. Tu me présentes enfin ta famille ? »
« Oui. Mon mari. » fit-elle en montrant Kyle. « Son frère et son épouse. Et elle, là, c’est une amie... »

Ravie et enjouée, l’oeil pétillant de Druwie se posa sur Lame et Orsu.

« Je suis ravie. Cette belle plante a le regard dur et fier. Son homme est bien en chair, ils feront de beaux enfants... »

La vieille dame semblait avoir retrouvé une nouvelle vigueur par cette visite. Complètement déconnectée de ce qu’il se passait à l’extérieur, elle s'enthousiasmait tout en allant de l’un à l’autre. Elle prit la main d’Esfir entre ses doigts osseux.

« Ne vous en faites pas ma fille, l’amour viendra à vous bien trop vite. Je peux l’assurer. » fit-elle aimablement de sa voix nasillarde. « J’ai un don pour ça et je le sens. Vous avez le coeur bon, vous ferez le bonheur d’un homme vigoureux. Il vous enverra dans les cieux quand il vous enveloppera de ses couvertures ! Oh oui... »

Saréa leur lança un regard qui les invitait à jouer le jeu pour ne pas faire peur à cette vieille dame. Elle s’arma d’un beau sourire radieux, un morceau de théâtre parfait de la femme heureuse de présenter la famille. Druwie n’y voyait que du feu. Était-ce une manipulation sournoise ? Ou bien une façon particulière de protéger la doyenne du village de ce qu’il se passait en extérieur ?

Alors qu’elle était en train de s’éloigner vers le garde-manger, Saréa se pencha vers le sergent.
« Tu veux bien faire diversion avec tes copains, mon “époux” ? » demanda-t-elle tout en donnant un coup d’oeil vers le reste de son équipe. « On est en sécurité ici mais elle a le coeur fragile. Je veux pas l’affoler. »

Orsu Marchetti


Mouais, tout ça sentait l’arnaque, Saréa commençait à lui apparaître comme trop suspecte et ils n’avaient entendus que la voix de Loup Gris. Et ces deux là étaient trop familiers, il avait clairement eu un bug en s’entendant mis en couple avec Zya, non pas que l’idée le dégoûtait. Mais c’était aller un peu loin pour une vieillarde sénile. Le première classe tapotait le canon de ses fusils avec ses doigts, tout ça ne lui disait rien qui vaille. Des fourches et des torches, c’était le moyen-âge ici, comment avaient-ils put avoir des armes à feu. Il ne se priva pas pour regarder discrètement à l’extérieur, guettant le moment ou ces fous furieux arriveraient ici. Son épaule lui faisait mal mais c’était un bleu, il devrait tirer à la hanche si il ne voulait pas transformer ça en blessure plus grave. C’était ça ou son bras gauche et il n’était pas un commando capable de ce genre de prouesse sans sacrifier de sa précision. Il se contenta de bouger un peu son épaule, la chaleur du muscle en action calmerait un peu la douleur. Et puis c’était l’occasion rêvée de s’isoler un peu du groupe et respirer un peu.

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Mer 5 Juin - 15:33

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Esfir Lunienko


La course parmi les ruelles de la ville, la pression de savoir les villageois à leurs trousses, se sentir piégés lorsque Loup-Gris leur annonça que le chemin était bloqué. Du sport et des émotions en cascade.
Lorsqu'ils furent enfin au calme chez Duwie, Esfir put reprendre son souffle et calmer les battements de son cœur.

Sarea les présenta comme de sa famille et elle comme une amie. La vieille dame eut un petit mot pour chacun, lorsqu'elle s'approcha de la jeune russe, elle lui prit la main et la rassura sur la fin prochaine de son célibat.
Décidément les vieux de cette planète avaient une drôle de façon de s'adresser à elle !
Esfir ne put retenir un sourire sincère qu'elle adressa à la vieille femme. Ce n'était pas que son célibat l'inquiète outre mesure mais elle trouvait touchante cette image de grand-mère prophétique. Elle posa sa seconde main sur celle de Druwie.

"Je vous remercie

Lorsque la vieille dame la laissa pour se diriger vers le garde manger, Esfir s'approcha de Hawkins et Sarea. Elle toussota pour attirer leur attention. Elle ne voulait pas parler trop fort pour ne pas risquer de griller leur couverture.
Elle s'adressa d'abord à la femme.

"Connaissez vous un certain Kodrel?

Elle tourna ensuite son regard vers Kyle pour l'informer de la situation.

"Le vieil homme sur la place tout à l'heure, il m'a dit: "Kodrel sait" , je ne sais pas exactement ce qu'il voulait dire mais je pense que ça peut être une piste "

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Kyle Hawkins
Sergent maître
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Mer 5 Juin - 16:52

Kyle Hawkins
Kyle Hawkins


La fuite du village semblait compromise car quelque soit le chemin que nous prenions, les villageois se rapprochaient. Comme s'ils tentaient de nous encercler. Je voulais éviter le contact avec cette foule en colère pour ne pas causer davantage de dégâts, mais cela semblait presque impossible vu qu'à chaque détour de ruelle, les villageois nous attendaient. Ils nous barraient même le passage pour nous empêcher de nous échapper. Saréa changea alors de tactique, et décida de revenir vers le centre du village. Avait-elle une idée en tête ?

Après avoir parcouru plusieurs ruelles misérables et sombres, la jeune femme finit par frapper à une porte. Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils, car si tout le village était contre nous, qui pouvait bien se trouver derrière cette porte ? Ami ou ennemi ? Une vieille dame nous ouvrit, elle ne semblait pas dangereuse. Sans attendre davantage, je fis entrer Zya et Esfir, avant de les suivre avec Orsu pour fermer la marche. Arès se mit aussitôt à renifler dans chaque coin de la pièce pour flairer un potentiel danger, mais en vain. Il revint près de moi, les oreilles droites, aux aguets. Saréa nous présenta alors à cette Druwie qu'elle semblait très bien connaître, mais je fus très surpris de devenir son mari, accompagné d'une amie, de mon frère et de ma belle soeur. A quoi jouait-elle ? Alors que la vieille dame semblait être très heureuse et discutait avec chacun d'entre nous, un regard appuyé de Saréa me fit comprendre qu'il fallait jouer le jeu. Je me mis donc à sourire à Druwie, même si c'était difficile de se faire passer pour le mari de Saréa.

Lorsque la vieille dame s'éloigna, je demandai discrètement aux autres de jouer aussi leur rôle même si la situation était très étrange. Si elle pouvait éviter de paniquer et de crier, ça nous arrangerait, les autres villageois ne seraient pas attirés par ses cris. Orsu s'éloigna pour vérifier la ruelle, tandis que Saréa s'approcha de moi. Je pus enfin avoir une explication avec elle, pendant qu'Arès restait à mes côtés, le regard posé sur l'ensemble de la pièce.

"Mon époux ? Mon frère et ma belle soeur ? C'était vraiment nécessaire ?" dis je en parlant à voix basse pour que Druwie ne nous entende pas.

Saréa m'expliqua que c'était pour le bien être de la vieille dame, et je finis par me résigner d'un hochement de tête. Puis, je repris un air sérieux.

"Je crois que vous me devez une explication sur votre rôle ici, et la raison pour laquelle vous connaissez si bien LoupGris. Qui êtes vous ?"

« LoupGris a dit que j’étais des vôtres et ça aurait dû vous suffir jusqu’à ce qu’on atteigne le fanion. On aurait pu discuter plus discrètement là bas. » Rétorqua Saréa.

Elle fît un geste du menton en direction d’Orsu et Lame.

« C’était sans compter tes deux clowns qui ont bien failli foutre ma couverture en l’air ! »

Une voix vint nous interrompre, c'était Esfir qui posait une question à Saréa concernant un certain Kodrel. Qui ça ? D'où sortait ce nom ? Ah oui, le miséreux de toute à l'heure. Intéressé, je reportai mon attention sur Saréa, attendant une réponse sur cet homme mystérieux.

"Très bonne question, c'est quelqu'un qui peut nous aider ?"


Environnement


« Qui pouvait... »

« Kodrel et sa famille. Quel malheur ! » fit la vieille dame en revenant avec un plateau contenant des petits verres d’un alcool local. Il semblait qu’elle le produisait dans la ruelle qu’ils avaient traversé. « On dit qu’il a perdu son enfant. Il est devenu fou et il aurait mis le feu à sa masure...»

Druwie posa le plateau sur la table. Elle sortit de sa poche une sorte de morceau de pain local qu’elle jeta au pied d’Arès avant de lui tapoter la tête d’un geste bienveillant puis elle proposa à chacun un petit verre d’alcool. Saréa le prit sans hésiter.

« Verle n’est pas fou, il y a une bonne raison s’il t’a dit ça. Tu tiens peut-être ta première piste.» souligna-t-elle à l’intention d’Esfir.

Kyle fronça les sourcils en écoutant le récit de Druwie. Il se souvint alors de la maison calcinée que le groupe avait croisé à leur arrivée dans le village, avant de rencontrer Saréa. Ainsi donc, ce Kodrel était mort dans sa propre demeure après y avoir mis le feu. Mais alors, pourquoi le mendiant avait-il parlé de lui ? Une question vint à l’esprit de Kyle, et il porta son attention sur la vieille dame. Pendant ce temps, Arès reniflait l’étrange morceau de pain, puis l’attrapa et se mit à le mâcher et le manger.

"Dites moi, le corps de Kodrel a-t-il été retrouvé ? Y a-t-il une preuve que cet homme soit mort ?" dit il avant de prendre un verre, sentir l’étrange breuvage, et le goûter avant de tousser un peu. Cet alcool était assez fort, même s’il avait l’habitude de boire des alcools
forts.

« Oh, vous savez, j’ai passé l’âge de me mêler des affaires qui ne me regardent pas mon garçon. Mais il y a le fils du meunier qui vit juste à côté. Qu’il est bavard celui-là. Il vous racontera forcément ce qu’il a vu...»

Esfir prit un verre à son tour, à l'odeur cela ressemblait un peu à torboyau que les bleus fabriquaient au fond de la réserve de pièces détachées.

Et comment il s'appelle ce jeune homme ?

Elle but cul sec mais fit la grimace face au goût très fort de cet alcool maison.

« Heu...Wulf….Wulfdan...il vit avec une belle femme aux cheveux aussi dorés que les blés.»

Kyle réfléchit aux paroles de la vieille dame. Peut être que ce Wulfdan pourrait nous aider. Il ne restait plus qu’à savoir comment le retrouver dans ce village. Peut être faisait-il parti des émeutiers. Une information qu’il demanderait au Lieutenant Ridding lorsqu’il le rencontrerait.

"Merci pour cette information. Nous tenterons de trouver cet homme s’il peut nous aider" dit il en posant son verre.

Saréa avala son verre cul sec. Elle serra les dents en appréciant le breuvage puis attendit que la vieille dame s’éloigne pour répondre à la requête de Kyle.

« Je m’appelle Helen Ridding.»

Elle regarda en direction du garde-manger pour s’assurer que Druwie ne l’entendrait pas.

« Agent d’infiltration de l’expédition d’Atlantis pour le compte du CODIR. Le gratin m’a demandé de t’assister pour toutes les informations que tes gars pourraient avoir besoin pour enquêter dans le village. »

Elle marqua une pause.

« Pour eux, je suis Saréa, une réfugiée d’un monde standard détruit par une sélection de Wraith. Je tiens l’hospice et les soins que j’y dispense, ça suffit à faire de moi quelqu’un d’important et d’apprécié. Ce peuple est fidèle à Atlantis mais depuis quelques temps, les patrons ont senti un gros changement de température. J’ai pour mission d’enquêter et vérifier que des influences adverses ne sont pas en oeuvre là dessous. Donc...on va être clair tous les deux ! Je vais jouer carte sur table... »

Saréa le regarda sans provocation mais sa voix était sèche. Pas d’animosité mais pas amicale non plus.

« J’suis en mission depuis huit mois ici. J’ai bossé dur pour constituer mon réseau et j’ai absolument pas besoin que ces deux-là foutent le merdier. J’ai mes propres objectifs, mes propres ordres, et vous “assister” ne vous donne pas le droit de me faire griller pour vous. Si tu tiens pas tes gars, ils feront un beau paragraphe sur mon rapport. Je ne suis pas ici pour me faire aimer mais pour bosser. On est d’accord, sergent ? »

Kyle écoutait attentivement les paroles de Saréa. Il comprenait mieux la situation, et acquiesça d’un hochement de tête. Mais il savait que la situation actuelle ne permettait pas d’en parler davantage.

"Je comprends. Je vais tout faire pour que votre couverture ne soit pas grillée. Savez vous comment procéder pour nous sortir de là ? Et pouvoir rejoindre le Lieutenant Ridding ?"

Saréa regarda une nouvelle fois autour d’elle pour ajuster le volume.

« On est sur le site d’extraction Bravo. Il y a un tunnel d'égout sous tes pieds sergent. On retirera quelques lattes du plancher pour se barrer. Mais sans LoupGris, vaut mieux pas s’y aventurer à l’aveuglette. Ca nous aménera jusqu’à la sortie de la ville. On pourra respirer après.»

Kyle se contenta d’acquiescer silencieusement. Au moins, ils n’auraient pas à retourner dans la rue. Normalement. C’était une bonne nouvelle. D’ailleurs, en parlant du Lieutenant, le vrai nom de Saréa lui vint à l’esprit. S’assurant que la vieille dame n’était pas à portée de voix, Kyle se pencha vers elle.

"Ridding … un lien avec le Lieutenant ?"

« C’est mon mari. Il a fallu que ça tombe sur la planète où je bosse.»

Elle fronça les sourcils.

« Je dois m’attendre à une leçon de morale sur les risques des conflits d’intérêts ? »

Kyle leva aussitôt sa main en secouant la tête.

"Non … bien sûr que non. J’étais simplement curieux".

Saréa semblait enfin un peu plus détendue. La réponse lui satisfaisait. Elle acquiesça à son tour et regarda en direction de l’ancienne qui conseillait les uns et les autres.

« Je dois préparer notre départ sans affoler Druwie. Quand ton équipe sera prête, appelle le lieutenant. Nom de code “LeadWhite”. Ca m’étonnerait pas qu’il soit déjà en train de nous préparer notre sortie...»

"D’accord, je vais voir où en sont les autres".

Alors que Saréa s’éloignait, je me tournai vers Esfir et lui fit un petit signe de tête rassurant. La jeune femme avait l’air d’aller bien. Je captai également le regard de Zya, avant de recevoir une communication radio de la part d’Orsu, qui me fit me diriger dans sa direction.

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Mer 5 Juin - 17:48

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Soeur Lame


Les explorateurs avaient choisi la fuite. Une option comme les autres. L’homme au chien avait attribué comme mission à Lame de garder un oeil sur la technicienne du groupe. Le groupe de fuyard s’engagea dans une grande artère et changeait de direction en suivant les directive de la voix dans l’oreillette. Ce jeu de cache-cache commençait à fatiguer la moniale qui ne comprenait pas pourquoi tant de frilosité dans cette course éperdue vers l’extérieur de la ville. Ce n’était pas des villageois qui pourraient les empêcher de quitter les lieux si c’était réellement l’objectif. En plus, avec un peu de stratégie, il y avait moyen de sortir sans faire de victimes. Après tout, ce peuple était primitif comparé à celui qui vivait dans une cité des Absents comme le fourbe l’avait montré avec ses pièges qui faisaient Boum. La soeur était persuadée qu’il était possible de détourner cela pour faire des trous dans les bâtiments ou pour effrayer les gens. Elle ne comprenait pas du tout la stratégie appliquée par les sergent et cette Saréa. Finalement, la trajectoire de fuite fut infléchie pour rejoindre le centre de la ville. Décision totalement incompréhensible et qui avait finit de perdre Lame. Le groupe pénétra dans une impasse pour se retrouver face à une porte close, une porte miteuse tout comme la demeure dont elle fermé l’entré. Ce fut une vieille dame à l’âge vénérable qui ouvrit au groupe. Saréa insista pour que tout le monde entre. Le chef d’unité fit signe à la nonne de combat de rentrer dans la maison tout comme la rouquine sur qui elle devait veiller.

L’intérieur du bâtiment était à l’image de son extérieur et de la porte moisie qui défendait l’entré. C’était petit, sombre et ne semblait guère être aéré correctement. Seul l’odeur d’un ragoût mijotant pouvait faire oublier l'insalubrité des lieux. La surprise fut totale quand le contact des atlantes les présenta comme étant des membres de sa famille. Le sergent se retrouva marié à Saréa. Pour sûr, il formait un beau couple. Le désagréable de la situation continua quand elle fut présenté comme étant l’épouse de l’autre militaire qui venait d’être promu frère du chef de l’unité. La technicienne rousse se retrouva toute seule. Dans l’esprit de la nonne de combat, il était claire que c’était voulu et même fait exprès pour l’énerver. Décidément, elle n’aimait pas cette femme qui faisait tout pour mettre l’écarlate en porte-à-faux. La vieille dame se montra particulièrement hospitalière. La sagacité avec laquelle cette dernière vit en Lame une personne dure et fière étonna la moniale qui trouvait étrange que la propriétaire des lieux ne soit pas surprise par la différence au niveau des vêtements et des armes. Qu’est-ce qui se cachait encore derrière cette histoire ? Du coin de l’oeil, elle remarqua la jeune femme rousse se rapprocher du couple infernal pour discuter pendant que l’autre militaire observait l’impasse par les interstices de la porte miteuse. La vieille femme revint avec des verres d’alcool qu’elle distribua. Etant dans un monde inconnu, un peu hostile, rien ne prouvait qu’il n’était pas empoisonné. De plus, Lame ne buvait jamais d’alcool en mission afin de garder l’esprit le plus clair possible. Principe que ne devait pas avoir Saréa qui avala cul sec l’offrande de son amie. Même le chef d’unité se laisse tenter par un verre. Quel manque de professionnalisme.

- Soeur Lame: Non merci vénérable dame.

Une idée germa dans l’esprit de l’écarlate qui se rapprocha de la vieille dame pour lui parler. Contrairement aux autres, elle ne faisait pas de mystère sur ce qu’elle avait à dire et elle interrogea l’hôte à propos de l’homme du marché.

- Soeur Lame: Vénérable dame, vous pourrez peut-être m’aider. Au marché, j’ai vu un homme avec une belle épée. Vous savez peut-être qui est-il ?

« Vous parlez de “L’ours”, c’est certain ! Il est très apprécié ! » Fit la vieille dame avec une certaine joie. « C’est un chasseur de prime. Il vient souvent par ici chercher du travail. Il n’a que son surnom mais nous l’aimons bien. La dernière fois, la ville s’est cotisée pour qu’il chasse la meute de loup qui dévorait l’élevage de Fragan. Le pauvre...il avait tellement investi dans son troupeau... »

Druwie radotait. Bien heureuse de pouvoir discuter un peu, elle avait été lancé par Soeur Lame qui n’était plus en mesure de pouvoir l’arrêter.

« On l’appelle l’Ours a cause de ses tatouages. Un bien brave garnement qui n’a peur de rien. Parfois, il fait même quelques missions sans demander d’argent. Comme quand il a repêché la fille du couturier dans le puit l’an dernier. Il a simplement demandé un bon repas chaud...on l’aime bien... »

Toutes informations avaient sa valeur aux yeux de la moniale de combat. Même si le vieille dame semblait radoter, la blondinette savait qu’il y avait une part de sagesse dans les paroles des anciens. Grâce à la vénérable dame, elle savait qu’elle avait à faire à un mercenaire. Donc un homme d’arme, ce qui pouvait expliquer son assurance ainsi que ses provocations. Savait-il quoique ce soit au sujet des atlantes morts ? Avait-il lu une annonce avec prime sur la tête des étrangers à ce monde ? La prochaine fois qu’elle le croiserait, elle aurait beaucoup de chose à lui demander en plus du duel qu’ils se livreront.

- Soeur Lame: Mais, personne ne sait d’où il vient ? C’est étrange.

Lame tourna la tête en direction du chef d’unité pour poser son regard sur lui et lui faire comprendre que c’était probablement un piège depuis le début. Qu’ils étaient attendus et qu’ils s’étaient tous fait avoir en beauté. Du moins, c’était ce que la nonne martiale pensait au plus profond d’elle. Pourquoi un homme apprécié qui n’avait aucune raison de la provoquer l’aurait fait si ce n’était pas prévu depuis le début. Donc, si tout cela découlait d’un plan, il fallait trouver le moyen de sortir de cette toile d'araignée et garder un oeil sur cette Saréa qui ne semblait pas être très claire non plus aux yeux de l’écarlate. Kyle capta le regard de la nonne lorsque la vieille dame avait parlé de ce fameux “Ours”. Tout en discutant avec Saréa, il avait entendu des bribes de conversations entre Zya et Druwie au sujet de l’inconnu. Le Sergent acquiesça d’un léger hochement de tête, comprenant que cet homme pouvait être inquiétant tant que les Atlantes n’en sauraient pas plus à son sujet, et qu’en attendant, il fallait le tenir à l’oeil si leurs chemins se recroisaient. Druwie continua son récit.

« Il voyage par l’anneau. Des fois il va et il vient. Mais je vois que vous tenez l’épée aussi bien que lui. Vous pourriez aller lui parler. Il ne mord pas ma jeune amie, vous savez ? C’est un garçon fort sympathique qui adore boire et jouer aux dés. »

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Mer 5 Juin - 23:18

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[MJ31] : Imprévisible  1558378345-mj31-imprevisible-900px
Ça s’agitait derrière visiblement, tout ce petit monde commençait à sociabiliser, cela n’avait jamais été son point fort et il n’avait pas spécialement envie de se soumettre dès maintenant à la tonne de fumier qui allait lui tomber dessus une fois à la maison. Non il n’était pas plus que celà pressé. Il ne prit pas le verre d’alcool, non pas qu’il n’aime pas ça, mais il doutait que de la liqueur puisse l’aider dans le cas présent. Des informations émergeaient sans doute de ce fourmillement intellectuel, mieux valait ne pas déranger tout ce beau monde, et puis, cette ruelle n'allait pas s’observer seule. Il voyait bien les torches et la multitudes d’ustensiles destinés habituellement au travail de ferme entre leurs mains, il se souvenait des visages effrayés des habitants. C’était vraiment bizarre, il changeât de poste d’observation afin de s’offrir une meilleure vue sur la ruelle, il cherchait toujours à identifier les fameuses armes à feu. Et puis, si ils comptaient cramer la maison de la vieille, mieux valait le savoir, il tenta donc de tendre l’oreille à ce qui se passait à l’extérieur, se rapprochant au maximum de la foule bien à l’abri de l’habitation de la dénommée Druwie, usant des couverts des murs pour ne pas vendre leur position.

« …...dit qu’il mange même….de la sauce avec...surtout le type qui a...truc Wraiths. »
« Ableth a raison ! Ils sont encore dans le village. »
« On a pas fouillé chez Druwie. »
« Cette vieille carne est sourde comme un pot. Elle t’ouvrirait pas même si tu défonçait sa porte à coups de godillots... »

Deux des paysans semblaient s’être arrêté pour discuter. Orsu était dans une position favorable pour les entendre.

« J’ai peur de tout ça. Ils peuvent nous tuer comme ils veulent... »
« Pas le choix. T’as bien entendu Ableth ? Si on les ramène pas, on va en payer le prix. Je me ferai pas pendre par les couilles comme... »
« Dexau nous fait signe. Il a trouvé un truc !!! »

Les deux traînards filèrent aussitôt. Le première classe signala à nouveau son intervention à son sergent en faisant grésiller son oreillette, le danger s’écartait visiblement, ils pouvaient respirer un peu, pour l’instant en tout cas, il chuchotait dans le communicateur pour ne pas attirer l’attention et laisser le sergent vaquer tranquillement à sa discussion.

-Sergent, les poursuivants sont sur une autre piste. Ils ont mentionné un certain Ableth qui semble un genre de leader terrifiant.

Après l’envoie du message radio, Kyle s’éloigna des autres et rejoignit d’Orsu qui continuait de faire le guet. Arès le suivit de près. Il aurait une discussion avec Saréa pour voir si elle avait des informations sur cet Ableth mentionné par le militaire.

"Vous avez vu quelque chose ? Que se passe-t-il dehors ?"

-Rien vu sergent, juste entendu deux d’entre eux parler.

Il continuait à parler à voix basse, précautionneux au cas où ce soit un piège. Il indiqua le mur et fit le signe pour dire que les deux personnes étaient parties dans la direction opposée. Il eut une moue pas très convaincue.

-Ils ont pensé à venir ici Sergent.

"Pourquoi ne sont-ils pas venus ? Ils ont parlé d’autre chose, ou de leurs projets ?"

Orsu secoua la tête, ça il n’en avait pas vraiment la moindre idée, mais si il en croyait ce qu’avaient dit les locaux…

-Un des leur, Dexau, as trouvé un truc et leur as fait signe il me semble sergent. Je sait pas si ils parlaient de nous ou de “Ableth” sergent, mais en tout cas ils ont mentionné qu’il pouvait se faire… fin vous voyez quoi.

Il passât le doigt sur son cou dans un signe évocateur. Inutile d’en dire plus pour lui c’était assez précis. Nul doute que si ils avaient parlé d’eux, ils mentionnaient les armes, mais Orsu commençait à penser que d’une certaine manière quelqu’un tenait ces villageois par les couilles. Et qu’il aimait s’en servir pour les suspendre dans les airs avec.

Kyle écouta les paroles d’Orsu. Cela ne sentait rien de bon, il se demanda qui était cet Ableth. Il lui fallait des réponses.

"Continuez de surveiller la ruelle jusqu’à notre départ. Si quelqu’un approche de la maison, prévenez moi".

Sur ces mots, Kyle s’éloigna pour aller voir Saréa.

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Kyle Hawkins
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Mer 5 Juin - 23:22

Kyle Hawkins
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Je traversai la salle, et retrouvai Saréa en compagnie de la vieille dame. Jouant son rôle de faux “mari” pour ne pas éveiller les soupçons de Druwie, je fis un sourire à la jeune femme. A ce moment là, elle avait prit la vieille dame dans ses bras pour lui servir un peu de chaleur humaine. Elle semblait assez sincère et elle lui avait appris qu’elle quittait un peu la ville avec sa famille, le temps que ça se calme, qu’il n’était pas exclu qu’elle revienne très vite pour aider à arranger les choses.
La bienveillance sans limite de Druwie se lisait sur son visage et elle avait dévié tous ses efforts sur la préparation d’un paquet en feuille simple. Quelques parts d’un bon gâteau fait main y avait été empaqueté.

"Mon amour, pourrais je te parler une minute en privé ?"

« Mais bien sûr, mon p’ti mari.» rebondit-elle en faisant un clin d’oeil complice à Durwie.

Je pris de la distance avec la vieille dame, lui lançant un petit sourire innocent dans sa direction, avant de reporter mon attention vers Saréa, reprenant un air sérieux.

"Dites moi, connaissez vous quelqu’un qui s’appelle Ableth ?"

Saréa parut assez étonnée d’entendre ce prénom sur le coup mais elle répondit très vite.

« Ce type est un sale cafard. Je suis habituée à le voir tremper dans les magouilles. Il distribue la “justice”...ou plutôt SA justice. Roderic est le chef du village, il est en déplacement pour du négoce. Donc je mettrai ma main au feu qu’il profite de son absence. Il se sert de votre incident pour vous diaboliser et se conférer plus de pouvoir.»

Elle était pensive tout en parlant.

« C’est un problème. Il sait fédérer les faibles et les terrorisés à sa cause. Ca manque pas par les temps qui cours. S’il vous attrape par le biais de ses laquais, il fera de vous un exemple pour piquer le poste de Roderic. C’est une société comparable au Moyen- ge donc je vous passe les détails sur leurs techniques punitives. Soit prudent avec ce type, sergent, il ne faut pas le prendre à la légère. C’est un malin.»

Les paroles de Saréa m’inquiétèrent, car nous n’avions pas besoin d’un soucis en plus. Et un soucis de taille si ce type prenait le contrôle sur l’ensemble du village. Je soupirai tout réfléchissant.

"Si ce que vous dîtes est vrai, c’est mauvais pour nous. J’espère que nous n’allons pas tomber sur lui avant de rejoindre le Lieutenant Ridding. Marchetti a surpris une conversation dehors, cet Ableth nous cherche".

« Quoi de mieux que crucifier en public les vilains méchants Atlantes qui ont bousculé un pauvre innocent sans défense ? Ce brave Ableth serait le protecteur tant aimé des siens...» mima Saréa. « Il est pas trop inquiété des relations avec Atlantis celui-là. Mais le retour de Roderic, c’est qu’une question de temps. Faut pas se faire choper, c’est tout. C’est pour ça que tes gros bras m’ont inquiété. En plus de ma couverture, tous les dégâts qu’ils pourraient faire, ça ne fera que donner “raison” à ce tordu.»

"C’est sûr. Mieux vaut rester loin des villageois pour le moment, le temps de trouver un moyen de calmer la situation. Ou que le chef du village revienne."

« Ca ne devrait pas tarder. Roderic est ta meilleure chance, c’est un type compréhensif et j’ai sa confiance. Je pourrai t’organiser une rencontre. Ableth repartira se cacher dans son trou à rat quand il sera de retour. Mais en attendant...»

"... il faut faire avec lui" dis je pour terminer la phrase de Saréa. "Le but est de rester loin de ce type et de ses admirateurs, et tout simplement de ne pas se faire prendre par les villageois tout en évitant de causer des dégâts. C’est sûr que si on les agresse encore, ils vont définitivement nous prendre pour des ennemis et rejoindre le point de vue d’Ableth".

« On rejoint Ridding, on reste à l’abri le temps que le chef revienne et je te trouverai un créneau pour une rencontre au calme.» fit Saréa de son côté.

Elle passa soudainement la main sur mes épaules, jouant l’aimante au regard brillant puis cessa lorsque Durwie repartit touiller le contenu de sa marmite.

Saréa avait raison, il fallait avant tout rejoindre le Lieutenant et rester à l’écart, jusqu’à avoir la bonne opportunité pour avoir une discussion avec les villageois, et calmer la situation. Pourtant, mes craintes étaient tournées vers Zelenka. Et si cette attente précipitait un destin funeste pour le scientifique ? C’était difficile d’attendre en sachant ça, mais avions nous le choix ? Le principal pour le moment, c’était de rejoindre Ridding. Nous aviserions de la situation après. Je regardai la main de Saréa sur mon épaule, avant d’avoir un petit sourire lorsqu’elle la retira, tout en hochant la tête.

"Bien. Je pense qu’il est temps de partir d’ici. Plus on attend, et plus le danger risque de nous tomber dessus. Je vais contacter Ridding".

« Ok. Je m’occupe de Durwie...»

Pendant que Saréa s’éloignait vers la vieille femme, j’appuyai sur mon oreillette pour contacter le Lieutenant. Je devais utiliser un nom de code pour lui, mais je me rendis compte que je n’en avais pas pour moi. Que choisir ? Mon regard se posa sur Arès qui me regarda en tirant la langue sous la chaleur, dévoilant ainsi ses crocs. Une idée me vint en le regardant, et un sourire naquit sur mes lèvres.

//LeadWhite ? Ici le Sergent des renforts … Werewolf. Vous me recevez ?//

//Patientez. J’engage le relayage radio...//

Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’une voix plus jeune mais tout aussi sûre prenne le relais. Elle parlait bas, le bruit ambiant témoignant du fait qu’il était à l’extérieur dans un milieu forestier.

//Werewolf, ici LeadWhite. Je vous écoute...//

//Nous sommes sur le site d’extraction Bravo avec le contact. Présence hostile dans le village, impossible de quitter les lieux sans tomber sur les villageois//

//Bien. J’ai le retour de LoupGris, je suis en train de m’organiser. Stand By.//

Je me retrouvai en attente un certain temps avant que la radio ne s’active de nouveau.

//Werewolf ?//

//Je vous écoute, LeadWhite//

//Voilà la situation. Votre vecteur d’évasion non sécurisé. Ca patrouille du côté du marais et LoupGris signale que des petits malins circulent dans les égouts. Je vous dépêche Rippeur 1 et 2. Quelle heure à votre montre ?//

Je baissai alors les yeux pour regarder la montre à mon poignet. Heureusement que j’avais pensé à la mettre à l’heure de cette planète.

//11h38//

//Heure synchronisée, parfait. Werewolf, à douze zéro zéro, Rippeur un et deux vont procéder à l’ouverture de la Porte et faire du bruit. Ils feront croire à une fusillade et une tentative de fuite. Procédez à votre extraction depuis le site Bravo. Attention !!! Des hostiles sont susceptibles de rester dans ces souterrains. Neutralisez les moi, tir létal interdit. Reçu ?//

//C’est bien reçu, on sera prêt à douze zéro zéro. Tir létal interdit, nous avons deux stunner avec nous//

//Vous avez carte blanche sur les méthodes de neutralisation Werewolf. LoupGris surveille votre secteur de sortie, je vous y attendrai avec Rippeur 3.//

//Bien reçu, LeadWhite. Terminé//

Une fois la communication coupée, je fis un signe à mon équipe de venir se réunir près de moi, restant toujours à distance des oreilles de Druwie, elle était efficacement occupée par Saréa qui faisait un travail de fond pour me permettre l’occasion. Une fois les autres autour de moi, je leur fis un résumé de la situation.

"J’ai reçu des ordres du Lieutenant Ridding. Tenez vous prêts à 12h00, ses hommes feront une diversion pendant que nous emprunterons les souterrains depuis cette maison. Il y aura sûrement quelques villageois dans les égouts, mais interdiction d’utiliser la force létale contre eux".

Je regardai d’abord Orsu.

"Marchetti, vous ouvrirez la marche pour partir en reconnaissance, analyser les lieux et repérer les éventuels hostiles présents sur place. Utilisation obligatoire du stunner si vous êtes attaqué, et uniquement dans ce cas de figure. Si vous n’êtes pas en danger, vous restez en stand by jusqu’à recevoir mes instructions".

Puis, mon regard se posa sur les deux femmes.

"Soeur Lame, vous fermerez la marche en restant aux côtés d’Esfir pour assurer sa sécurité. Vous serez secondée par Saréa".

Je réfléchis à la situation quelques instants.

"Comme je vous l’ai dit, l’objectif est de rejoindre Ridding sans faire de victimes. Si nous rencontrons les hostiles, nous userons de stratagèmes pour les neutraliser sans les tuer ou les blesser".

Je gardai le silence, attendant les réactions ou d’éventuelles questions de mon équipe.

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Mer 5 Juin - 23:24

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L’ordre de rassemblement fut donné, le première classe quitta son poste, aucun signe de retour des deux villageois. La situation était tendue, mais au final pas de coup fourré, il s’estimait heureux pour l’instant, il vérifia son équipement pour vérifier que rien n’était cassé, la pluie de projectiles n’avait pas été clémente avec eux et son épaule le faisait encore un peu souffrir. Le sergent Hawkins donnait des ordres, des égouts donc, rien de mieux que de patauger entre deux étrons pour se faire une idée de ce que les locaux faisaient de leurs journées, on trouvait toujours des choses très “originale” dans les égouts. En tout cas cette fois il ouvrait la marche, il vérifia le bon fonctionnement de ses lentilles de vision nocturne, la qualité était vraiment saisissante, nul doute qu’il aurait l’avantage une fois là dessous.

Les ordres étaient clairs, ouvrir la voie et ne pas se faire voir pour éviter l’incident diplomatique en blessant quelqu’un, user du stunner, rien de bien différent, mais cette fois-ci il pouvait rester loin des locaux volontairement. Il s’équipa donc de l’arme de poing, laissant le M4 pendre contre lui, le canon vers le sol et la sécurité engagée. Il vérifia que l’arme Wraith n’avait pris aucun coup et caressa l’idée de continuer à ne pas s’en servir, mais il doutait qu’on lui fasse cet honneur, mieux valait être prêt à s’en servir. Il garda un visage neutre, se contentant de confirmer les ordres donnés d’un simple “oui sergent”, visiblement ce dernier avait quelques idées pour éviter les combats, mieux valait rester attentif. Il se gratta pensivement la tempe en attendant le signal, concentré sur la suite à donner aux opérations.

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Jeu 6 Juin - 8:29

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Soeur Lame


Suite à sa petite discutions avec la vieille Druwie, Soeur Lame était occupée à réfléchir dans un coin de la pièce. Elle s’était assise en tailleur afin de méditer un peu afin de se reposer de la tension qui avait envahi son corps et aussi afin de réfléchir plus profondément à toutes les implications de ce qu’elle avait appris et tout ce qu’elle avait vu, vécu. La peur de ces gens, leur aspect primitif, les provocations de certains comme s’ils cherchaient à faire exploser un conflit, cette Saréa qui n’était pas très nette. Trop d’informations ne collaient pas pour tout se passe correctement. Il semblait à la soeur que des forces s’étaient liguée pour faire échouer cette mission de sauvetage, car elle ne croyait pas aux coïncidences. La conclusion de son intense réflexion était qu’elle devait avoir une véritable discussion avec Saréa et puis avec le sergent.

Les autres continuaient à s’agiter comme s’ils étaient incapable de profiter du moindre moment de calme pour se reposer. L’homme au chien faisait des vas et viens entre Saréa et Orsu. L’une jouait avec la vieille dame et cela ne plaisait guère de voir quel ‘on profitait de sa gentillesse. L’autre restait près de la porte pour observer la ruelle par où ils étaient arrivés. Pendant ce temps, la technicienne semblait se remettre de ses émotions. Esfir semblait trop gentille, pas assez cognée par la vie. Cela lui jouerait des tours, il faudra que Lame parle un peu avec elle pour lui éviter un excès de compassion fatal. Finalement, au bout de quelques minutes, le chef d’unité appela les autres discrètement afin de leur parler. Il avait prit contact avec l’homme qui était censé diriger l’enquête de la disparition du fameux scientifique. Il distilla les ordres et informations. Trop peu au goût de la moniale de combat. Maîtriser les villageois sans les tuer, c’était facile par contre sans les blesser, cela serait plus difficile de son point de vue. Les ordres étaient par trop restrictifs à son goût, mais la blondinette essayerait de les respecter au maximum. Après tout, elle était de plus en plus certaine que la plupart de ces gens se faisaient manipuler par une tierce personne dont les intérêts étaient de nuire aux atlantes. D’ailleurs, Lame profita que le groupe soit seul pour dire le fond de sa pensé sur toute ce qui se déroulait ici. Lame prit la parole à voix basse en jetant un coups d’oeil aux alentours afin de s’assurer qu’il n’y avait pas d’oreilles trop curieuses.

- Soeur Lame: C’est étrange. Trop de coïncidences. Il y a quelque chose qui ... Parfois, elle cherchait encore ses mots. ne va pas. D’abord, ces gens sont aussi primitif que sur Abeth en apparence. Comment ont-ils eu des armes à feu ? Ensuite, pourquoi cet “ours” m’a provoquée en duel ? Pourquoi Saréa est si ... Elle cherchait le bon mot. agressive. Elle fit une grimace pour montrer que le mot ne lui convenait pas, mais qu’elle n’arrivait pas à trouver ce qu’elle voulait dire dans le vocabulaire atlante. Trop de choses ne sont pas normales ici. Tout est fait pour que ça tourne mal. Je suis d’avis de ne faire confiance à personne. Personne n’est ce qu’il parait. Je suis peut-être primitive par rapport à vous, mais j’ai vécu toute ma vie dans une société ... Encore un mot qui ne venait pas. pareille. Saréa ment. L’ours n’était pas là par hasard. Tout était un piège.

En signe de ponctuation à son discours, Lame regarda en direction de Saréa. Lame ignorait la réelle identité de leur guide, mais avait quand même compris certaine chose. La méditation lui avait éclaircit l’esprit en la purgeant de ses frustrations face à l’injustice et la trahison subie. Cependant, elle n’oublierait pas ce qui s’était passé et l’absence de soutien du chef d’unité. La nonne de combat ne pardonnait jamais, elle préférait laisser cela à Dieu. Chacun son boulot.

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Kyle Hawkins
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Jeu 6 Juin - 11:50

Kyle Hawkins
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J’écoutai les questions de Lame, et je réfléchis quelques secondes avant d’y répondre, parlant lentement pour que la jeune femme comprenne mes paroles. Mais mes réponses étaient également destinées aux autres membres de l’équipe.

"Pour le moment, nous ne savons pas si les armes à feu qui ont été utilisées pour tuer l’équipe de Zelenka appartiennent aux villageois, ou si quelqu’un d’autre sur cette planète, en dehors du village, se balade avec ces armes. Nous ignorons beaucoup de choses sur la situation actuelle, et je pense que le Lieutenant Ridding nous en dira plus sur ce qui s’est passé avec l’équipe attaquée, et qui sont nos véritables ennemis".

Je fis une petite pause, regardant autour de moi pour m’assurer que Druwie ne s’était pas rapprochée. Ce n’était pas le cas, cette dernière était toujours affairée autour de sa marmite. Je pus reprendre mes explications.

"Concernant cet “Ours”, tenons le à l’oeil si nos chemins se recroisent. Cette vieille dame a l’air de dire que c’est quelqu’un de bien, mais tant que nous n’en saurons pas plus sur lui, on essaie de garder nos distances avec cet homme".

Alors que Lame parlait de Saréa, je décidai de passer sous silence la découverte de la véritable identité de la jeune femme. D’un côté, ce n’était pas le moment propice pour dévoiler des secrets et en discuter, il faudrait attendre un autre moment pour opportun. Et de l’autre, moins de personnes seraient au courant de la vérité, plus longtemps la couverture de Saréa serait préservée, du moins jusqu’à ce que cette dernière fasse elle même des déclarations la concernant.

"Pour Saréa, elle est de notre côté, je m’en porte garant. Elle est là pour nous aider".

Certes, ma réponse n’allait sans doute pas plaire à la nonne, mais peu m’importait. Le principal pour moi, c’était la mission. Je décidai de dévoiler aux autres, du moins à Orsu et Lame qui n’avaient pas entendu la conversation, ce que j’avais appris sur la situation qui se passait actuellement dans le village, et l’ordre reçu de ne tuer personne.

"De ce que nous savons pour l’instant, c’est que les villageois sont terrorisés par nous. Ils pensent que nous sommes venus pour les exécuter en représailles de la mort de notre équipe. D’où leur réaction à notre encontre. Le chef du village est actuellement absent, mais un zigoto du nom d’Ableth tente de prendre le pouvoir en ramenant tout le monde à sa cause, en exploitant la terreur des villageois pour que ces derniers le suivent aveuglément, se faisant ainsi passer pour un sauveur ou une connerie de ce genre. Voilà pourquoi nos ordres sont de ne tuer ou blesser personne, et de trouver tous les moyens nécessaires autre que ceux là pour neutraliser les villageois que nous rencontrerons. Lorsque le chef du village reviendra, nous pourrons discuter avec lui et apaiser les tensions. Mais en attendant, toute agression à l’égard des villageois sera considéré comme un acte de guerre, et renforcera la position d’Ableth dans le village".

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Jeu 6 Juin - 11:52

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Soeur Lame


Quand le sergent eut fini de faire son récapitulatif, Lame se contenta de hausser des épaules. Elle n’était pas totalement convaincue, mais elle ferait suivant les ordres. Elle utiliserait la voix des poings pour se battre en faisant bien attention à ne faire que des Ko. La moniale de combat s’éloigna du groupe afin de faire tranquillement le point sur ces nouvelles informations. Elle était certaine qu’on la maintenait dans l’ignorance d’une certaine façon. C’était un sentiment diffus qu’elle ne pouvait pas expliquer. C’était un ressenti plutôt qu’une certitude qui était conforté par le comportement de l’homme au chien ainsi que de Saréa. La blondinette s’était adossée à un mur dans un coin sombre avec une vue imprenable sur la pièce et la porte. Lame n’était qu’à quelques pas de là où s’était tenu le conciliabule. De son regard sombre, elle tentait de lire dans le comportement de ses camarades de mission et dans celui de leur guide. A voix basse, elle se dit le fond de sa pensée comme pour mieux la matérialiser.

- Soeur Lame: Et toi sergent, avec qui es-tu ? (parle en ancien).

Oui, la nonne martiale était quelque peu échaudée par le comportement de cet homme et doutait de lui, de sa capacité à prendre la bonne décision le moment venu. L’autre militaire n’avait jamais cherché à lier connaissance et cela lui fit dire qu’elle ne pouvait pas vraiment compter sur lui non plus. Le rousse ? Peu probable qu’elle lui soit d’un grand secours. La technicienne faisait preuve d’une trop grande empathie, ce qui lui coûterait cher ainsi qu’à tout le groupe. Encore une fois, Lame ne pourrait compter que sur elle pour survivre en ce milieu hostile.

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Atlantis
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Sam 15 Juin - 15:20

Atlantis
Tb mission

1/3
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Chronologie : Lundi 20 mai 2019 / fil rouge



Rapidement, Saréa sépara de vieilles planches de lattes dans un cagibi fourre-tout de la vieille dame. Rien que le fait d’ouvrir la porte laissa émerger un odieux relent d'égout, d’eau usée, et de déchets de toute sorte. Par cette trappe de fortune dans le sol, elle pressa les aventuriers à y plonger après que le décompte fatidique eut lieu.
Toute l’équipe Hawkins pu entendre, depuis leur position, les échos d’une pétarade au loin. LoupGris était déjà sur la brèche pour les informer.

//A tous les indicatifs radio, top diversion. Convergence généralisée des autochtones en direction de la Porte. LeadWhite et Rippeur 3 en transit. Prudence dans les tunnels Werewolf...//

Il fallait agir vite. Tandis que les équipiers sautaient par le trou les uns après les autres, Druwie avait empaqueté une part de gâteau dans un papier qu’elle avait fourré, en pleine générosité innocente, dans une poche accessible de Soeur Lame.

« Partagez vous ce petit goûter. Et pas de bétises... »
« Tu es mon ange, Druwie. Je reviendrai te rendre visite. » fit Saréa chaleureusement en lui pressant l’avant bras. Elle fit un signe discret à l’intention de Soeur Lame pour qu’elle puisse filer, se faisant diversion.
« Avec ta famille j’espère, je les aime beaucoup ! » fît la voix tremblante et peinée de la vieille dame. Elle regrettait déjà leur départ.
« Promis ! »

Si toutes sociétés modernes construisaient ses égouts avec d’énormes tubes en béton armé, ceux-là n’avaient eu que de la roche taillée comme matière première. La plongée malaisante terminée, c’était comme se retrouver dans un couloir de château fort inondé par le débordement d’un prototype raté de fosse septique. L’équipe Hawkins se retrouva trempé de ces eaux nauséabondes jusqu’à la taille.
Leurs rangers et bottes écrasaient une étrange vase huileuse et gélatineuse qui ne laissait que peu de doute sur sa nature. La surface était jonché d’un amas de débris, la graisse généralement agglomérée en grumeaux repoussant qui donnaient envie de vomir.

Pas vraiment un problème pour qui savait retrousser les narines et penser à autre chose. Malheureusement, c’était un véritable obstacle pour le pauvre Arès qui nageait en tentant de garder la tête hors de l’eau. Son gilet tactique alourdi par les chargeurs lui demandait un effort supplémentaire. S’il ne faiblissait pas pour le moment, il était bien évident que ce n’était qu’une question de temps.

Les environs étaient dégagés. Un couloir d’évacuation unique et simple. Personne à l’avant et personne à l’arrière. La lumière s’éclipsa sous la remise en place des lattes de planchers hâtivement replacée par Druwie. Des martèlements persistants semblaient provenir de sa porte. L’instant d’après, plusieurs bottes claquèrent sur le sol au-dessus de leur têtes et des voix résonnèrent. Tous les poursuivants n’étaient pas allés sur le site de diversion. Saréa fixa le plafond avec un regard anxieux. Elle conservait sa place aux côtés de Soeur Lame et d’Esfir. Il était clair qu’elle craignait pour Druwie.

Orsu, en tête du dispositif, ne trouva aucun hostile sur sa progression. Ils entrèrent dans une salle un peu plus grande munie d’étranges écluses à l’utilité mystérieuse et de grilles servant à la filtration. Le soldat discerna des mouvements trop rapide pour être humain et il ne tarda pas à localiser des créatures qui se dissimulaient bien dans le décors.
Arés gronda aussitôt.

« Des collecteurs. Ils dévorent les déjections des habitants...et les autres déchets... »
Saréa posa son regard sur le chien qui semblait bien mécontent de les rencontrer. D'ailleur il commençait à grogner et à japper à l'approche d’un collecteur curieux sur leur droite.
« Ils n’attaquent que si on se montre menaçant. Il faut éviter les gestes brusques, calmez votre ami canin... »

Les fameux “collecteurs”… Esfir put en voir un tout près d’elle, rampant entre ses chaussures. Il chercha à s’enfuir et grimpa sur le mur comme un caméléon. Il dirigea ses yeux globuleux vers la technicienne et, comme pour l’intimider, il larda la pierre d’un coup de patte gratuit. La paroi se marqua d’une belle estafilade, montrant la dangerosité potentielle des appendices de l’animal. Fort heureusement l’agresseur ne demanda pas son reste et disparu dans l’eau croupie quelques mètres plus loin. Si un rat vous dégoute, alors le collecteur va vous donner des envies de vomir ! Une peau sombre comme la nuit, sans pelage, des piques sur l’échine similaires à la créature rencontré près de la porte, des yeux violet luminescent dans le noir, de longues dents pointures assorties aux griffes recourbés des six pattes de l’animal. Un corps fin, presque maigre, mais avec un ventre rond dès qu’il s'empiffre. Aussi gros qu’un chat de gouttières, il possède aussi une longue queue de trente centimètres surmontée d’épine. Les aventuriers pouvaient entendre leurs couinements et grognements dans les coursives de ce couloir sans lumières. Ca fouinait de partout et ils n’avaient pas peur de l’homme...Bien au contraire.

Orsu était toujours en pointe de colonne.
En entrant dans une nouvelle salle de traitement un peu plus petite, quelque chose le fit stopper sa marche. Son regard se posa sur le bassin à faible profondeur devant lui, sa vision nocturne se mélangeant aux ondes étranges des déchets sur cette eau crasseuse. Est-ce que c’était bien des silhouettes qu’il voyait là ou bien autre chose ?
Pourtant, tout était silencieux. Le couloir d’en face était ouvert, c’était leur direction de repli. Un autre accès sur la droite les éloignerait plus profondément dans le village.

CLANG !!!!

Une grille tomba brutalement sur l’accès en face d’eux. Leur sortie venait juste d’être verrouillée sous leur nez et, au moment où on leur offrait cette surprise, un bruit de plongeon retentit à côté d’eux, en même temps qu’un cri d’effroi.

« ON EN TIENT UN !!!! TIREZ ! TIREZ DE TOUTES VOS FORCES !!! »

Saréa ne parvenait pas à s’accrocher. Dans un geste instinctif, elle avait d’abord agrippé la jambe d’Esfir mais relâcha aussitôt son emprise, bien consciente qu’elle risquait de l’emporter avec elle vers leurs ennemis. Ceux qui regardèrent dans sa direction purent distinguer une corde sortir de l’eau boueuse, tendue d’une tension exercée depuis l’autre bout du couloir resté libre. Le contact avait mis le pied dans un piège à lasso. Les poursuivants se moquaient de savoir qui ils avaient pris. Ils tiraient simplement sur cette corde pour ramener leur prise jusqu’à eux en demeurant bien à distance.
Saréa poussa un cri avant de disparaître dans l’eau puante. Elle se battit comme une lionne pour opposer de la résistance à cette traction. Pas question de se laisser faire. Soeur Lame était juste à côté, elle vit un carreau d’arbalète siffler et passer au-dessus de sa tête. Le type, plusieurs dizaines de mètres plus loin dans le couloir, réarma en jurant. C’était un gamin qui atteignait à peine la quinzaine. Quatre autres, plus vieux, forçaient comme des fous sur la corde dans l’espoir d’amener Saréa jusqu’à eux. Le lien était solide, d’une épaisseur très importante, il ne céderait pas en un seul coup d’épée.

Arès aboya de plus belle. Mais pas en direction de Saréa.
Il alerta Orsu juste à temps sur ces fameuses silhouettes qui s’avairaient réelles. Deux d’entre elles émergèrent brusquement de la mélasse, laissant paraître des hommes armés de matraques et de nerfs de boeuf. Malgré la crasse qui recouvrait leurs lunettes de plongée et les étranges tubas, ils montèrent à l’assaut du groupe avec une facilité déconcertante. Leur métier était, logiquement, lié à ces égouts pour sembler si à l’aise.
Orsu prit le premier assaut de plein fouet et découvrit que son opposant savait se battre. Le premier coup de matraque manqua son visage en lui soufflant un coup de vent sur la figure.
L’autre fonça droit sur Kyle.

--------
CONSIGNES
chevron Comme toujours le même système d’interaction
chevron si question ou difficulté contacter les MJ
chevron c’est une phase courte avant de rejoindre Ridding
chevron Les collecteurs, sont présent, vous pouvez en voir régulièrement, même durant l’action.
chevron Attention ! Environnement soumis aux décisions de votre leader. N’hésitez pas à vous coordonner sur la convers Skype avant d’écrire votre réaction.


ACTIONS (pour vous challenger un peu si vous désirez)
Soeur Lame : Saréa est traînée par un solide cordage tressé. Elle ne tiendra pas très longtemps. A toi de voir si tu agis de son côté ou pas car Esfir pourrait bien avoir besoin de toi...tu ne peux en choisir qu’une.

Esfir : La grille est faite de barreaux renforcés et son mécanisme est visible. Personne ne sortira de cet endroit si tu ne parviens pas à l’ouvrir. Vu le boucan et les cris, les renforts ennemis ne tarderont pas. Plusieurs collecteurs sont là et la bataille les rends mauvais, tu auras peut-être besoin d’un combattant pour te permettre d’accéder et te couvrir. Ou bien courir le danger seule...

Kyle : Un assaillant s’en prend à toi. Arès n’a pas pied. Il ne peut pas se battre et nager en même temps. Tu vas devoir engager personnellement. Le type débutera son attaque en te jetant un produit aveuglant dans les yeux. Tu peux choisir de l’esquiver ou non, tu as l’initiative de l’engagement.

Orsu : L’assaillant devant toi n’est pas un petit gabarit. Il a l’air de savoir se battre et il va tenter de te faire tomber dans la flotte. Tu sens qu’il est à l’aise dans cet endroit et cette façon de se battre. Si tu perds l’équilibre, ça va se gâter pour toi. N’hésite pas à faire équipe avec Kyle.


CODAGE PAR AMIANTE

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