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Jeu 5 Déc - 22:33

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Orsu Marchetti


Comme on pouvait s'y attendre, la situation avait dégénéré, Orsu observa la colère s'emparer de Sarea et Lame comme un brasier. Il soupira intérieurement pendant que l'agent de renseignement lui crachait son mépris en ignorant totalement sa remarque sur les armes à feu. Il se tassa sur lui même alors que la réplique empreinte de mysticisme de la nonne suivait. Chacun marquait bien entendu des points, deux guerriers à la lame auraient du mal à ne pas faire de dégâts et tout était possible quand à l'incarcération de leur alliée pegasienne. La saloperie restait un trait partagé dans la galaxie et vu ce que les Geniis faisaient aux locaux… Orsu ne détourna pas le regard de celui de Sarea, conservant son calme, des supérieurs plus flippant lui avaient hurlé dessus.

-Je peux comprendre votre inimitié à mon égard, mais vous n'êtes pas mon supérieur direct madame, et vous ne commandez ni cette opération ni cette mission, je compte bien rester. Les Geniis qui m'ont retenu n'étaient pas armés de lances à pointe en silex et je compte également rentrer sur la base en vie. Vous comptez envoyer des prisonniers libres contre des armes automatiques ? Vous voulez qu'on attende qu'une arme cachée ou un sniper tue l'un d'entre nous ? Je ne compte pas sous estimer la menace un seul instant. Je suis un militaire, je mourrais s'il le faut, mais je ne compte pas perdre de vue l'accomplissement de l'objectif et la sécurité de mes camarades et des civils sous ma protection.

Son regard ne trahissant aucune hésitation, le stress de la journée, l'enfant mort sous ses yeux, sa captivité, bien que brève et l'ambiance chauffée à blanc, cette situation commençait à prendre des proportions incroyables. Il était comme gardé dans l'obscurité, la tête sous l'eau et il devait s'en sortir. Il pointa son nom sur l'uniforme.

-Madame, cette mission parviendra à son terme, vous aurez tout loisir de me fustiger dans votre rapport. Mais si votre sécurité vous importe peu, vous n'avez pas à prendre la nôtre à la légère. Traitez moi de tous les noms qui vous plaisent, mais nous sommes en territoire ennemi et le nombre ainsi que l'armement de cet ennemi est une inconnue non négligeable

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Kyle Hawkins
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Ven 6 Déc - 0:17

Kyle Hawkins
Kyle Hawkins


Après avoir exposé mon plan et donné mes ordres, les choses dégénérèrent. Visiblement, certains membres de mon équipe n'étaient pas d'accord avec mes consignes. La conversation s'envenima notamment entre Saréa et Lame, jusqu'au moment où l'agent d'infiltration ordonna à tout le monde de cesser la mission. La Pégasienne fut prête à partir sur le champs. Cette situation explosive ne me plut pas du tout, et étant le chef d'équipe, je frappai fortement du poing sur la table pour attirer l'attention de tous.

"MAINTENANT, CA SUFFIT !!! TOUS !!!"

En entendant le ton de ma voix, Arès crut que son maître était en danger. Il se mit alors à grogner et aboyer en baissant les oreilles, se plaçant devant moi, prêt à bondir sur quelqu'un pour me protéger. Je lui ordonnai aussitôt d'arrêter, l'animal cessa de grogner et se coucha à mes pieds, mais restant à l’affût du moindre problème. Je pus reprendre le fil de la discussion maintenant que mon chien avait capté l'attention de tout le monde en démontrant qu'il était loin d'être une peluche sur pattes. Je continuai de parler à l'équipe sur un ton dur, le regard sévère.

"Vous allez arrêter votre bordel, tous autant que vous êtes, c'est un ordre !"

Mon regard noir se posa sur Saréa qui semblait prête à continuer la mission seule avec l'Ours.

"Saréa, il est hors de question qu'un membre de cette équipe ne déserte cette mission. Chacun a un rôle à jouer, que ça leur plaise ou non, et ils obéiront. Ils iront jusqu'au bout de cette mission. Que ça soit vous ou eux".

Puis, je regardai Orsu qui avait souligné le fait que sa vie était plus importante que celle d'un adversaire armé, comme les Geniis qu'il avait combattu dans la forêt.

"Marchetti, je ne vous ai jamais demandé de vous sacrifier pour éviter de tuer quelqu'un. Si vos adversaires sont armés avec autre chose qu'une arme primaire, vous pouvez protéger votre vie ou celle de quelqu'un d'autre si vous n'avez pas le choix, en dernier recours. Mais je vous rappelle que vous avez le stunner wraith, alors utilisez le contre des adversaires qui ont des armes à feu, s'il y en a !"

Enfin, mes yeux se posèrent sur Lame.

"Et vous, je vais vous le dire tout de suite pour mettre les points sur les "i" : je m'en fiche complètement de la divinité que vous vénérez. Vous êtes sous mes ordres, vous obéissez. Si je vous ordonne de ne pas tuer vos adversaires, c'est qu'il y a une raison. Vous êtes douée au corps à corps. Je ne vous laisserais pas égorger quelqu'un ou planter une lame dans un coeur alors que vous avez les capacités d'assommer vos adversaires, de les frapper pour leur faire perdre connaissance, et pourquoi pas de fracasser quelques dents ou de casser un membre. Je me moque de la façon que vous utilisez pour vous battre, du moment que l'adversaire est neutralisé, qu'il ne représente plus une menace, mais qu'il reste en vie. Vous pigez ça ? Ou c'est trop compliqué à comprendre pour vous, le fait de neutraliser une personne de façon non létale au lieu de le tuer ?"

Je me moquai complètement si mes paroles n'allaient pas plaire à certaines personnes. J'étais le gradé, le chef d'équipe, et s'il fallait en passer par là pour que tout le monde rentre dans le rang, je n'allais pas me gêner. Mon regard balaya la salle, se posant sur chaque personne présente.

"Maintenant, vous allez mettre tous votre orgueil de côté, et vous allez faire votre boulot. Je vous ai donné des ordres à chacun d'entre vous, vous allez les suivre, point final. C'est clair ?"

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Ven 6 Déc - 16:52

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Esfir Lunienko


Esfir n’avait pas moufté tout le temps que dura cet échange où la frustration éclatait en colère. Elle s’était même fait toute petite comme si elle craignait d’en recevoir les éclaboussures.

D’un côté Saréa semblait ne plus supporter une partie de l’équipe, et aurait visiblement préféré mener cette mission avec des agents qu’elle estimait davantage. De son coté Orsu marquait un point quand à l’armement des ennemis, mais comme le fit remarquer le sergent, ils avaient des stunner qui devaient leur permettre de se défendre efficacement sans avoir à tuer. Et soeur Lame, semblait vouloir mettre tout le monde dans le même panier, partant du principe que si les villageois suivaient Ableth, c’était leur choix et qu’ils devaient en payer les conséquences et être châtié... son raisonnement tenait, mais il ne tenait pas compte de la manipulation de ce Ableth ou des Geniis qui avaient du bien l’aider dans cette entreprise.
Pour bon nombre d’entre eux, ils étaient surtout coupable de leur propre bêtise et d’un manque cruel d’esprit critique... en méritaient ils la mort pour autant ?

Esfir se dit qu’il faudrait qu’elle essaie de voir la moniale au calme sur la Cité pour essayer de la décoincer un peu.
En attendant, la discours du chef d’équipe eut pour effet de jeter un silence de mort dans la pièce, et de re concentrer l’esprit d’Esfir sur la sérieux et la dangerosité de la mission qui les attendait.

De son coté, Saréa était resté muette. Tout était dans son visage. Une part de fierté lui donnait sacrément envie de se tirer pour de bon et libérer le maire en solo. Que ce soit le blabla d’Orsu ou de celui du chef d’équipe. Sans oublier Lame. Intérieurement, Saréa se félicitait de ne pas avoir signé dans l’armée. Espionne mais civile, c’était un poste particulier qu’elle ne quitterait jamais. Dans des jours comme celui-ci, où elle enterrait presque ses années d’infiltration pour des bourrins qui se foutaient joyeusement de son travail. Avec le mépris de la folledingue religieuse en prime. Elle finissait même par se demander comment elle avait réussit à aimer et épouser un militaire.

La rancune restait bien ancré au fond de ses tripes et il lui suffisait de croiser le regard tant d’Orsu que Lame pour leur témoigner de sa haine. C’est tout aussi humain que mal placé de les juger aussi facilement. Mais ils en avaient fait de même avec elle, songeai-t-elle, et gratuitement. Tout son boulot à l’eau. Ce mépris et cette façon de penser qu’à sa pomme. Elle se mettait à les haïr.
Mais voilà. Le sergent la foutait dans le même sac en la mettant face au choix. Soit elle était pro et faisait son boulot en supportant les deux loulous. Soit elle se laissait aller à la facilité et elle participerait à l’échec de la mission. Franchement, l’envie y était. Elle sentait ses joues chauffer de rage.

« Les armes Genii... » fit-elle pour amorcer une diversion. « ...seront peu nombreuses. S’ils en ont distribué, vous les retrouverez surtout chez les chefaillons. Je l’aurai su s’il y avait eu une transaction plus importante. »

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Atlantis
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Ven 3 Jan - 14:50

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Lun 27 Jan - 21:49

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Orsu Marchetti


L’intervention de Kyle était bienvenue, même si l’éclaireur eut le réflexe inné de rentrer la tête dans ses épaules pendant que la tempête passait, il avait le mérite de mettre chacun face à ses responsabilités. Et si Orsu avait quelques objections quand à l’usage du fameux stunner issu de la technologie Wraith, il s’en garda bien, son supérieur direct avait donné un ordre avec fermeté et autorité et il n’en fallait pas plus pour qu’il rentre dans le rang, il espérait juste que cette décision n’enverrait personne au cimetière. Il gardait en tête ce qu’il avait dit à Esfir, il ne souhaitait pas qu’il arrive malheur aux civils sous sa protection, le métier de l’armée était de préserver la population civile d’un conflit devant la porte de leur maison, si l’armée les trainait sur un théâtre d’opération, il était de son devoir de s’assurer qu’ils rentrent en un seul morceau. Le devoir d’un militaire envers son pays et le peuple qu’il représente son souvent exacerbé, mais Orsu était surtout horrifié à l‘idée que du personnel non combattant se trouve dans une fusillade, au milieu des balles qui fusent, là ou la mort peut frapper à chaque instant. Il n’était pas un lâche, mais la bravoure se confondait souvent avec la stupidité dans ce genre de situation. Les photos, les corps, la scène de crime, le camps de torture, c’était folie de penser que l‘adversaire avait besoin d’être ménagé quand il ne montrait aucune pitié. Saréa pouvait bien adorer les locaux, mais le fait qu’ils soient pour la plupart une bande d'illettrés sous-cultivés ne changerait pas de si tôt, rien de mal là dedans et ils étaient sans doute charmant quand ils ne lançaient pas de projectiles sur les étrangers, mais pour l’heure ils étaient des hostiles dont les petites fourberies avaient failli coûter la vie à l’un d’entre eux, il ne fallait jamais prendre l’ennemi à la légère.

Saréa pouvait bien le foudroyer du regard, Orsu eut l’envie, très inhabituelle pour lui, de lui arracher la carotide à main nue quand elle avoua que les chefs pouvaient avoir des armes à feu. Sympa les paysans du coin avec des fourches et des planches de bois en guise de bouclier, le fait qu’ils soient sans doute inexpérimenté à leur usage les rendrait d’autant plus dangereux car imprévisibles. Il réprima un juron et passa sa main sur son visage, il en avait fallu du temps pour obtenir une info de sa part. Toute rétention d’information pouvait mener à leur mort et la présence d’armes à feu était soupçonné dans l’assaut ayant couté la vie à leurs camarades, mais s’assurer de qui en aurait n’avait pas semblé une priorité visiblement, ça et la présence insultante de ce maudit camps sous leur nez, un camps ou des locaux dont un enfant étaient morts, un sang qui était sur les mains des monstres responsables de sa mort et des timorés qui dirigeaient les opérations sur place. Mais cela était un autre débat pour lequel il manquait de vision, pas compliqué quand les agents de renseignements étaient à la limite du double jeu. Il décida cependant de se concentrer sur l'achèvement de la tâche en cours.

-Dans des tunnels, entre ça, les pièges et les embuscades potentiels, il va falloir privilégier notre sécurité ou la rapidité dans l’exécution de l’objectif sergent.

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Mar 28 Jan - 21:52

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Soeur Lame


Le sergent se fit entendre par le biais d’un éclat de voix autoritaire. Si Saréa et Orsu semblait prompt à se taire pour encaisser les coups, il en était autrement pour la moniale. Quand son tour vint de se prendre une mise au point de la part du maître chien, la jeune femme s’arrêta net et tourna légèrement la tête afin de regarder du coin de l’œil celui qui osait lui parler sur un ton inconvenant. A la fin de sa tirade, Lame dû faire des efforts incommensurables pour ne pas sauter à la gorge de son interlocuteur pour l'égorger sur le champ. L’autre militaire et l’espionne semblaient accepter les remontrances pendant que la rouquine cherchait à se faire oublier et que l’Ours se fichait royalement du règlement de compte pour se concentrer sur la bouteille qui taquinait. Avec une certaine raideur dans son maintient, la nonne se retourna complètement pour faire face à l’assemblée. Le ton de sa voix était glacial pour ne pas dire coupant comme un rasoir.

- Sœur Lame: Je ne suis pas sous tes ordres sergent. Ne te trompes pas. Seule la mère supérieure Bastion peut me donner des ordres. Et uniquement elle. Je suis ici par pure bonne volonté, pour aider. Cependant, la dernière fois que j’ai suivit vos directives, j’ai été sacrifiée pour sauver la menteuse. Je me suis retrouvée dans les geôles d’Ableth et “elle” s’est servie de moi pour faire diversion afin de libérer le maire. Chose qu’elle ne semble pas avoir réussi puisque c’est ce que nous devons faire.

Tout en disant “elle”, son regard se porta sur Saréa avec un dédain non dissimulé en réponse à la haine qui filtrait des pupilles de cette dernière. La moniale de combat se trouvait à quelques pas de la porte, elle croisa les bras sur la poitrine avant de reprendre.

- Sœur Lame: Je ne suis pas un pion dans votre jeu. Je suis une moniale martiale de l’Unique et je viens du couvent du Givre.

Son regard passa sur chacun des membres du petit groupe de personne et elle rajouta toujours sur le même ton glacial.

- Sœur Lame: Il vaut mieux que je ne participe pas à votre opération de sauvetage. Je ne compte pas suivre vos ordres. Si on m’attaque, je répondrai comme je l’entends. Vous êtes prévenu. Je suis une écarlate, pas une sainte. Je ne connais pas la mansuétude. Un mort ne peut pas donner l’alerte ...

Lame laissa la fin de sa phrase en suspend. Elle était seule face au groupe et ne se démontait pas, la jeune femme resta inflexible, droite comme un piquet. Elle annonçait la couleur. Elle ne ferait pas de cadeau si on persistait à vouloir la faire participer à cette mission.

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Kyle Hawkins
Sergent maître
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Mar 28 Jan - 21:54

Kyle Hawkins
Kyle Hawkins


Un silence pesant s'installa dans la pièce à la fin de mes paroles, et j'observai chaque personne présente pour voir leur réaction. La plupart semblait rentrer dans le rang et enfin prêt à continuer la mission. Une bonne chose, car nous avions perdu assez de temps comme ça. Plus nous attendions, plus nous laissions de chances au maire d'être exécuté, et donc de dire adieu à des liens diplomatiques entre son peuple et le notre, une fois les villageois libérés du joug d'Ableth. Voir de laisser les Geniis présents sur la planète d'appeler des renforts. Il était temps de passer à l'action. Mais voilà, il y en avait une qui n'était pas du même avis. Zya affirma une nouvelle fois ne pas vouloir suivre les ordres, et de vouloir tuer la moindre personne qui lui ferait face. En rappelant bien sûr qu'elle avait été capturée la dernière fois. La faute à qui d'ailleurs ? Elle s'était jetée elle même dans un couloir rempli d'ennemis alors que je n'en lui avais pas donné l'ordre. Zya annonça qu'elle ne devait pas participer à cette mission, et je fus d'accord avec ça, après tout ce qui s'était passé. Vu son agressivité et son manque d'esprit d'équipe, je n'avais pas du tout envie qu'un électron libre fasse échouer cette mission de sauvetage. Les électrons libres étaient très souvent dangereux, inutile de rajouter ce problème à cette mission qui était déjà périlleuse.

"Pour une fois, vous dites quelque chose de censé. Vous êtes venue sur Atlantis, vous avez accepté de participer à des missions dans la Galaxie de Pégase, et donc par conséquent, obéir à l'autorité du chef d'équipe. Ce que vous refusez catégoriquement de faire. Je vous relève donc de votre poste, vous ne faites plus partie de cette mission".

Que faire de Zya ? La laisser là et lui dire de retourner seule à la Porte ? Mauvaise idée. Il y avait sûrement des villageois sur le chemin, inutile de lui donner une raison de commettre son massacre. Je contactai l'homme qui était nos yeux et nos oreilles.

//LoupGris, ici Werewolf. Annoncez à LeadWhite que je me sépare d'un élément de mon équipe. Soeur Lame ne participe plus à cette mission jusqu’à notre retour sur Atlantis, elle sera mis aux arrêts au campement en attendant la fin de cette mission//

//Un instant, Werewolf, je transmets...//

En attendant la réponse de LoupGris pour savoir si une escorte venait chercher Zya, ou si elle devait se rendre d'elle même au campement de Ridding, je regardai le reste de l'équipe.

"Préparez vous à partir, nous avons du travail. Mes instructions n'ont pas changées".

//Werewolf, ici LoupGris. J’ai reçu pour instruction de guider votre équipier jusqu’à un point de rendez-vous. Il sera escorté par Rippeur un et trois jusqu’au camp. Veuillez vérifier sa capacité de réception radio. A vous ?//

//Bien reçu//

Je me tournai vers Zya.

"Soeur Lame, contactez LoupGris pour un essai radio. Il vous transmettra des instructions pour rentrer au camp".

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Mer 29 Jan - 15:08

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Orsu Marchetti


Si une partie des effectifs semblait rentrer dans le rang après l’intervention de Kyle, Lame semblait pourtant toujours aussi remontée contre un peu tout. A vrai dire il ne pouvait pas lui en vouloir, sa capture avait été une belle démonstration du manque flagrant de coopération dont le groupe avait fait preuve d’un point de vue tactique. Il fallait dire que la nonne martiale n’était peut-être pas la plus adaptée pour une mission non létale, mais on ne pouvait pas toujours tout prévoir.

Esfir Lunienko


Dans son coin, Esfir n’osait rien dire. Elle voyait l’unité perdre un de ses membres et cela la chagrinait. Elle avait du mal à comprendre pourquoi Lame tenait tellement à tuer ces gens, mais peut être était ce dû à ses origines ou à ce Dieu dont elle parlait sans cesse.
Sa curiosité pour la moniale monta d’un cran mais sa tristesse de voir ces divisions au sein de l’équipe la rendait triste.

Elle regarda alternativement chaque membre de l’équipe, cherchant à graver ces visages dans sa mémoire, si cette scission n’était que l’annonce prémonitoire de la perte d’un des leurs, elle voulait être en mesure de se souvenir de chacun d’eux, et même de l’Ours qu’elle connaissait à peine mais dont le regard franc et le sourire amical avait instantanément attiré sa sympathie.


« Une dernière chose... » fît Saréa en attirant l’attention du Sergent. « La clique qui fait office d’armée perso d’Ableth, ce sont de pauvres types. Des demi-clodos, des ratés qui ont espéré se faire respecter. Des arrogants qui roulent des mécaniques quand tout est calme. »
Elle marqua une pause en ignorant royalement Lame.
« Avec ce qu’il s’est passé dans les égouts, ils savent que vous n’êtes pas des trouillards. Ils n’oseront pas vous attaquer de face. Et s’ils restent, soyez certains qu’ils feront dans leurs frocs. Leur état vous sera sûrement utile... »

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Mer 29 Jan - 15:21

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Soeur Lame



Aussi tôt dit, aussitôt enregistré et le sergent contacta la voix dans l’oreillette pour le prévenir qu’elle rentrait au camps. Par contre, elle tiqua sur les termes employés. Bien que pas encore totalement au fait des subtilités du langage des humains, le mot “mise aux arrêts” ne lui plaisait guère. Quand l’homme au chien lui demanda de confirmer que son récepteur fonctionnait bien. Lame jeta un regard glacial au chef de mission avant de daigner répondre à la voix de l’oreillette.

- Sœur Lame: Je vous reçois, mais je tiens à préciser que je ne suis pas aux arrêts, j’ai décidé de moi-même de ne pas participer à cette mission.

Il était évident que la moniale de combat n’allait pas apprécier l’hospitalité forcée des militaires si cela devenait une contrainte. C’était une femme libre qui ne supportait pas les entraves. Alors qu’elle attendait les directives pour quitter les lieux, elle pouvait entendre Saréa faire le topo sur ce qui allait se passer dans les geôles. Les hommes du rat n’étaient que des opportunistes et de son point de vue, ces personnes ne méritaient pas la clémence dont les atlantes s'apprêtaient à faire preuve, surtout qu’à la moindre occasion ces derniers ne laisseraient pas passer leur chance. Cependant, ce qui allait se passer à partir de maintenant ne la concernait plus du tout.

//Heu...d’accord...// répondit LoupGris qui ne voyait absolument pas ce qu’elle essayait de lui dire. //Dans ce cas, vous vous dites que vous avez rendez-vous avec des collègues et je vous guide ? Il y a une zone à l’abri en bordure du village, deux unités Rippeurs vous attendront.//


Orsu Marchetti


Orsu sentait son stress monter à mesure que Lame partait de la pièce, un membre de moins dans leur groupe et leur chance de succès s’amenuisaient déjà. Il se garda de tout commentaire, il ne comprenait pas la réaction de la pégasienne à vrai dire, ne pas tuer l’ennemi était bien plus une gène dans l’optimisation de l’accomplissement de leur objectif mais il servait d’autres intérêts, s’y plier était donc une obligation et cet objectif étant prioritaire pour ses supérieurs, la nonne était au final un danger pour la mission. Malgré tout, la voir partir n’était pas une bonne nouvelle et il avait quelques ressentiments quand à la manière dont la mission était gérée sur ce point. Il ravala tout ça malgré tout, son obédience professionnelle prenant le pas sur le reste et il ne rajouta pas un mot, cela aurait été sans doute parfaitement déplacé et aurait ralenti tout le monde. Il fixa donc le fond de sa gourde d’eau dont il prit un peu du contenu pour se désaltérer. L’idée de foutre la trouille aux locaux semblait antithétique à ce qu’ils voulaient faire mais cela pourrait pousser la foule à se disperser.

-Ca pourrait être l’occasion de devenir plus pyrotechniques sergent, si on pouvait bricoler de quoi leur faire croire que l’enfer se déchaîne ça pourrait tourner à notre avantage, mais ça reste une démonstration de force avant tout, si les locaux ont un niveau technologique faible, quelques explosions bien placées pourraient les effrayer sans qu’ils ne soient blessés, après tout, on sait ou ils sont. Reste à savoir quels types nous avons à notre disposition.

« C’est une bonne idée... » remarqua Saréa. « Il y a plusieurs endroits dans cette prison, notamment dans la cour principale, comme leur réfectoire à ciel ouvert. Ils passent leurs temps à se pochetronner. Leurs réserves d’huiles à lampe est assez accessible. »
« Et l’ancien dépôt des fournitures. » ajouta l’Ours en finissant l’alcool d’une traite. « C’est le coffre au trésor d’Ableth, sa fortune. Plus de quoi payer la troupe... »
« La désertion assurée. »

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Atlantis
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Jeu 30 Jan - 19:16

Atlantis
Environnement


Après s’être organisé, l’unité désormais amputée des compétences de Lame prit la route par un chemin détourné. Les rues étaient vide et, s’il arrivait à la troupe de croiser parfois des villageois, les amples capes fournies par Saréa leur offrait une discrétion suffisante. Le brave compagnon d’Hawkins était, si on ne comptait pas sur sa silhouette discrète, le seul élément qui aurait été source d’interrogation.
Le flot d’alcool délivré par Ableth au reste du village se retournait contre lui. Il n’y avait plus la moindre patrouille en arrivant près de la prison. S’il y en avait eu une, en tout cas, elle était faite pour la forme ou sérieusement appliquée dans des matelas.

Saréa connaissait suffisamment l’endroit pour savoir qu’il n’y avait qu’une entrée et une sortie. Officiellement du moins. Les gardes qui patrouillaient cet endroit était encore frais et alerte. Les rares éléments de confiance d’Ableth veillaient au grain. Raison pour laquelle Saréa préféra guider le sergent et son équipe en haut d’un clocher de boulangerie. Par les toits, ils pouvaient contourner la prison et accéder à aile du bâtiment désaffecté. Une mine aux galeries trop bien contrôlées. Mais qui penserait sérieusement à lever les yeux vers les cieux ?

Un travail d'équilibriste attendait l’unité. D’autant plus qu’un vide d’au moins deux mètres les séparaient de la plate-forme. Une fois stable sur toit en paille, il allait falloir trouver un moyen pour courir et atterrir sur cet endroit.
Seulement, alors qu’ils prenaient compte de cet obstacle, Kyle remarqua une activité inhabituelle dans la cour principale de la prison. La milice d’Ableth y était rassemblée comme spectateur devant une estrade. On y testait consciencieusement une corde de pendaison tandis qu’un prisonnier patientait à côté par la force des armes.
Sur un siège en bois finement taillé, le fameux imposteur attendait, l’air ravi, que tout soit prêt pour le spectacle. Il était assis là, entre deux braséro, un verre de vin entre les mains. Le brave chien gronda doucement, alertant son maître d’une patrouille réelle. Ils passaient dans la rue en-dessous d’eux, le long des murs. Le chef de cette petite unité disparate éclairait la paroi, probablement à la recherche d’une échelle ou de villageois curieux.

Ableth avait, semble-t-il, décidé d’avancer quelques exécutions pour son plaisir personnel. Si Saréa ne reconnaissait pas encore le maire parmis les malheureux que l’on alignait à la suite de la première victime, il était clair que cette activité avait ameuté du monde en plein centre de la prison.
Même les prisonniers, depuis les fenêtres bardées de barreaux et barbelés, scandaient leurs aux revoirs à la dernière injustice.

« Il n’y a plus personne pour lui interdire les exécutions. » souffla Saréa à l’adresse du groupe.

Dans le même temps, L’ours s’était rapproché d’Orsu. Il lui indiqua calmement les différents endroits dont ils avaient parlé. Sur l’édifice qui cernait régulièrement la cour centrale sur ses trois côtés, mis à part l’entrée principale, le garde-manger, le réfectoire, la réserve d’huile et le coffre sécurisé d’Ableth lui fut signalé. L’Ours prit le temps de lui faire une description rapide et professionnelle de l’accès, le coffre à trésor étant forcément le plus difficile puisque sécurisé par plusieurs serrures.
Il ajouta, en désignant un balcon surplombant magnifiquement le lieu de pendaison, les appartements privés du pervers. Malgré la pénombre et le manque de visibilité, ça sentait le luxe fait sur le dos des miséreux.

Esfir peut-être plus attentive que les autres, pouvait identifier dans l’amas de pauvres victimes une personne aux vêtements plus “riches”... un homme au regard perdu qui se demandait bien pourquoi il se retrouvait ici dans cette horreur. En voyant le groupe Atlante, il les fixa… mais n’osa rien dire, avant de détourner son regard vers l'échafaud.

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Sam 1 Fév - 21:39

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Orsu Marchetti


Dire que ce fut simple était un euphémisme, cependant, le corse ne relâchait pas son attention un seul instant, les sens en alerte. Se faire surprendre aurait été la boulette de trop. Ils durent premièrement atteindre un point haut, voir ce petit village de nuit vide avait quelque chose de familier pour le montagnard d’une île peu connue pour son agitation nocturne, à l’exception de quelques spots touristiques. La fête devait battre son plein et la tension qui précède chaque mission, cette pression imperceptible qui pesait sur les membres d’une escouade de combat qui partait au feu, il la ressentait comme à chaque fois. On ne savait jamais quand venait son heure et la nouvelle des armes à feu était toujours un coup au moral du chasseur alpin. Il avait la main prêt de son stunner, mais il n’hésiterait pas un seul instant à protéger sa vie et celle des autres. Un vide assez imposant les séparait de l’autre toit, impossible de passer avec un quelconque barda en sautant, et l’exploit restait admirable pour tout sportif sans ça. Il leur faudrait de quoi passer. Il sortit une feuille de papier et un crayon et se mit à dessiner un croquis grossier avec l’aide de l’Ours des lieux, attentif à la moindre information, la réserve d’huile était la priorité, un explosif à retardement aurait été parfait mais ils n'avaient pas ça, il faudrait se montrer plus créatif, un bout de tissu et une allumette et Orsu pourrait bricoler une mèche lente facilement, de quoi alimenter quelques clichés sur son île. La panique serait sans doute immense, pas de service anti incendie, un désordre assuré et suffisamment de temps pour percer ce maudit coffre et répandre les réserves d’Ableth aux quatres vents, Orsu essayait de peaufiner son plan d’action et se grattant la tête, les exécutions allaient bientôt commencer là en bas, il se garda d’un commentaire déplacé à l’encontre des gens que Saréa protégeait bien mieux dans ses paroles que ses propres frères d’arme, mais il se garda bien de relancer un quelconque débat. Ils avaient besoin de se concentrer.

-Sergent, les réserves d’huiles seraient un bon début.

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Lun 3 Fév - 17:49

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Esfir Lunienko


Voir Lame quitter le groupe était un coup dur pour tout le monde. Malgré son caractère un peu trop bien trempé, ses lames et ses poings étaient un atout non négligeable en cas de bagarre... et puis ils venaient à peine de la retrouver...
Mais Esfir n’eut pas le temps de s'appesantir davantage sur ses états d’âme, le signal de départ de la mission était donné et c’est avec sa bonne humeur disparue qu’elle enfila la cape que leur fournit Saréa.
Marcher dans les rues quasi déserte avait quelque chose d’effrayant et d’excitant, surtout sous ses grandes capuches, comme s’ils étaient le fléau prêt à s’abattre sur ce monde. Mais les choses devinrent vite plus compliquée. Saréa les conduisit en hauteur, leur offrant un point de vue idéal sur le bâtiment et sur sa cour où une représentation macabre se préparait.
Là devant un public écoeurant, on testait les cordes devant les yeux suppliant de leurs futures victimes, c’était ignoble, inhumain.
Ce spectacle hypnotisa presque Esfir qui ne prêta pas attention au gouffre qu’on lui demanderai bientôt de franchir. Ses yeux scrutèrent d’abord l’homme qui semblait le plus, se délecter de ce spectacle, son verre à la main, dégoulinant de fierté, imbus de lui même, il avait tout de détestable, cela ne lui arrivait pas souvent, mais Esfir le détesta instantanément; sans doute influencée par le portrait que Saréa et Ridding leur avait dépeint du personnage et de ses ambitions sans bornes.
Son regard glissa ensuite sur l'échafaud, bientôt prêt à accueillir ses victimes, et enfin les pauvres prisonniers. Ses pauvres individus que rien n’avait préparé à affronter un destin si funeste. Alors qu’elle les examinait, ne parvenant à détacher ses yeux de leur air misérable, l’un d’eux attira son regard, peut être parce qu'il était plus richement vêtu que les autres, ou peut être parce qu'elle avait eu l’impression qu’il l’avait regardé droit dans les yeux pour lui demander de l’aide.

La jeune technicienne repris ses esprit et fit part de ses observations au reste du groupe.

«Saréa, là au milieu, celui à la veste sombre, il semble différent, ce ne serait pas lui le maire par hasard? En tout cas, j’ai l’impression qu’il nous a vu. »

Orsu suivi le point indiqué par Esfir et fit une moue désapprobatrice.

-Il risque de donner l'alerte si il panique. On devrait bouger.

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Atlantis
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Lun 3 Fév - 19:44

Atlantis
Environnement


L'avènement…
Ce moment si délicieux, tant attendu, dont il rêvait tous les soirs…
Ableth était fier. Ableth était heureux. Cette fois, il ne rêvait pas son ascension au pouvoir. Ce soir, il la vivait et la dégustait comme une victoire certaine et durable.

Roderic avait toujours été un adversaire de taille. Il fallait l’avouer, il savait parler, toucher les foules, inspirer les esprits de valeurs perdues qui n’apportent plus rien. Sa plus grosse erreur, selon lui, avait été de le laisser à la tête de la justice. Pensait-il vraiment qu’il se contenterait d’un os à ronger alors que la place ultime n’attendait qu’un homme plus fort, plus poignant ?

Il suffisait simplement de se trouver les bons soutiens, les bonnes personnes. Vendre les savants étrangers avait été une affaire parfaitement bénéfique. Ses sombres alliés savaient alors comment briser la solidarité dégoutante que Roderic avait instauré.
La peur que ses nouveaux alliés avaient abattu en ville. Les enlèvements d’enfants, les tortures. Les rixes inexplicables sur des innocents.

Le village était littéralement à feu et à sang. Les gens avaient peur…
Et Roderic, en bon sage, qui comptait sur les étrangers, c’est ce qui lui avait valu le coup de grâce.

On ne sous-estime pas un villageois effrayé qui veut, plus que tout, mettre sa famille en sécurité. Il n’avait pas fallu grand chose pour faire passer les réactions du nouveau groupe d’étrangers pour de l’hostilité. Et voilà le résultat : la majorité de la ville, qui scandait autrefois “vive Roderic”, scandait maintenant “Vive Ableth”.

Ses alliés avaient juré de neutraliser pour de bons les étrangers. L’attaque était prévu pour le petit matin. Tout était donc terminé et dans le bon sens...Ableth était le nouveau maître.
Là, dans son fief, il pouvait à présent décréter le nettoyage de la lie sans que personne ne vienne le contredire cette fois. Les grandes gueules finiraient dans ce troupeau de boeuf en attente d’abattage.
Il y avait bien eu cette mère, cette épouse, ce garçonnet, pour supplier que l’on leur rende l’accusé. Ableth avait fait mieux que ça. Il les avait réuni ensemble...sur le banc des accusés !
On ne devrait pas mourir sans sa famille. Après tout, plus on est de fous…

«Du vin !» ordonna-t-il en levant son verre.

Belysse, c’était la plus belle femme du village, la fille de Roderic. Elle était venue ramper à ses pieds alors, qu’autrefois, elle se refusait catégoriquement à ses avances. Ableth avait accepté d’offrir un bon traitement en cellule si elle s’offrait corps et âme. Pas besoin de détailler, simplement de lui faire comprendre la situation.
Le liquide délicieux glissa dans son verre avec élégance. Pas une seule goutte à côté.
La jeune femme, à peine majeure, portait une tenue loin d’être faite pour sortir en public. Il l’avait choisi pour elle, sélectionné jusqu’à la poudre qu’elle se mettait sur le nez, et la coiffure qu’elle portait.
Ce n’était pas suffisant d’avoir prit le pouvoir à Roderic. Il l’humiliait et lui prenait aussi les siens. Même physiquement…

Tout était délectation ce soir. Tout était au règlement des comptes pour tous ces efforts.
Il fit un signe de sa main valide, levée en l’air comme un noble, puis on lui présenta le premier prisonnier. Son meilleur homme de main, qui tenait la prison, lui rappela les faits. Un vol d’un sac de semence pour son champ.

«La corde !»

Le pauvre hurla en demandant pitié, on l’emmena pas les bras dans une parfaite indifférence. Il fût très rapidement pendu sous le regard satisfait d’Ableth.
Le deuxième était un truand qui avait déclaré ses enfants morts pour toucher une aide financière de la ville.

«Coupez lui la tête. Avec la scie à tronc !»
«Ableth ! Par tous les dieux ! Mais qu’est-ce que vous faites !!!» s’écria Roderic, les yeux exorbités.
Les sbires venaient d'amener le pauvre bougre avec le sourire. Ils placèrent un billot devant le trône et disposaient une énorme scie à tronc, prise d’un côté et de l’autre, en prévision d’exercer la sentence.
«Vous n’êtes qu’un lâche !!!»

Ableth leva la main pour faire stopper la manoeuvre…
Les bourreaux étaient arrivés à la moitié du travail. Le supplicié râlait, parcouru par des spasmes de douleur, en perdant tout son sang dans un gargouilli affreux. Si tous les partisans d’Ableth se réjouissaient du spectacle, les autres étaient atterrés. Ils vivaient un enfer, appréhendant la sentence qui les attendait.
«Je crois savoir que vous n’êtes plus en mesure de parler, Roderic.» fit-il en se levant.
Il prit Belysse par la taille et vint avec elle. L’adolescente tremblait comme une feuille, les mains cernant la cruche de vin comme si c’était plus important que le reste.
«Ne me dites pas que vous êtes le premier à vouloir passer, vous briseriez le coeur de votre tendre fille.»
Il la regarda d’un air malsain.
«N’est-ce pas ?»
Sa main s’aventura beaucoup plus bas, la faisant tressaillir d’un sanglot.
«Ableth...vous êtes malade. Vous avez besoin d’avoir des soins. Tout ira mieux ensuite...»

Le sourire du concerné s’effaça.
Il chassa Belysse d’un geste et s’approcha de lui pour rivaliser du regard. Mais Roderic, droit et propre sur lui, même s’il tremblait comme une feuille, ne se démontait pas.
«Vous commettez l’erreur de me tenter prématurément.»
Et soudainement, il lui agrippa la nuque, le prenant à moitié par les cheveux, pour l'amener jusqu’au centre de la cour. La majorité des prisonniers hurlèrent leur désaccord, tentant vainement de traverser la barrière de partisans qui s’était formée. Là, il y avait un large puit. Ableth le jeta au pied de celui-ci et ses hommes, sans avoir besoin de consignes, virent le cerner de chaînes. Le tout verrouillé par des cadenas.
S’il ne s’agissait pas d’une nouvelle sentence sortie tout droit de l’esprit perturbé de cet homme, on aurait pu croire à la performance d’un magicien qui comptait se libérer et remonter à la surface.

Sous les pleurs et les suppliques de sa fille, désormais à genoux, étreignant le pantalon d’Ableth, on se préparait à le jeter dans ce puit. Fort heureusement, ce sadique avait encore besoin de savourer son pouvoir avant de se mettre à l’acte. Il se lança dans un échange avec Roderic, lui faisant la liste de ses reproches et quatre vérités.
Pendant ce temps, alors que tous les regards étaient tournés vers le devenir de Roderic, l’unité était libre de redescendre et de s’infiltrer.

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Mar 4 Fév - 11:54

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Esfir Lunienko

A leur pied, le spectacle continuait, ce paon plein de suffisance faisait son numéro, appelant une fille bien trop jeune pour la tenue indécente qu’il lui faisait porter, pour remplir son verre alors que les exécutions s'enchaînaient.

Lorsque vint le tour du pauvre malheureux dont la tête seraient coupée par une scie... le respiration de Esfir se fit plus hachée... ce Ableth était un être ignoble! Et à cet instant, elle regrettait que Soeur Lame ne soit pas là pour se jeter sur lui et le transpercer de sa lame.
La jeune russe eut toute les peine du monde pour retenir le haut-le-coeur qui secouait son estomac.
Elle détourna les yeux, seule la distance entre elle et l’estrade lui permis de conserver le peu qu’elle avait mangé dans son estomac.Il lui fallut tout le temps de l’altercation entre les deux dirigeants de ce village pour pouvoir parler sans crainte de salir ses chaussures.

«Ce type est ignoble... on doit l’arrêter Sergent... vite... »

Esfir n’était pas une sainte, loin de là, elle avait eu son lot de mauvais choix et son adolescence son lot de petits larcins... mais donner la mort ou faire souffrir physiquement quelqu’un... non ce n’était pas dans ses gênes! Elle avait beau savoir que les êtres humains pouvaient être cruels, c’était une notion qu’elle ne comprenait pas... la soif de pouvoir, la cruauté gratuite... pourquoi tant de haine ?

Orsu Marchetti


Des gens vraiment charmants. Orsu eut un rictus dégouté en voyant Ableth commencer à donner ses ordres, cette sale petite merde avait tout de détestable, à croire qu’il essayait vraiment d’être un tas de purin vivant, le corse regarda bien la foule, combien se réjouissaient de la scène? Trop sans aucun doute. Le premier mort tomba au bout de la corde, une mort particulièrement désagréable, mais on mourrait plus de se tordre le cou que de s’étouffer au moins. Le suivant avait clairement moins de chance et Orsu dut serrer les dents pendant que la scie faisait son office, ils restaient immobiles et Orsu n’aimait pas ça, entre celui qui les avait vus et la scène d’horreur à laquelle ils assistaient, l’équipe devait agir tout de suite si cette mission voulait encore avoir un sens. Sa main gauche tapotait le canon de son fusil d’assaut nerveusement, son regard se posa sur Ableth, l’abattre serait si aisé que c’était une insulte à l’efficacité que de ne pas le faire maintenant, le militaire ne voulait pas cramer sa meilleure chance d’un avenir militaire, mais l’envie d’en finir là tout de suite le démangeait. Le chasseur alpin se contenta cependant de rester sagement en place, la main droite posée sur la crosse de son Stunner. Les cris horribles de l’homme prolongeaient des secondes d’attente déjà interminables et la dispute entre l’ancien maire et son bourreau était parfaitement ridicule de naïveté et de méchanceté gratuite à la fois. Esfir fut la première à réagir, à mettre le mot sur la situation, de son côté, Orsu préférait se faire petit.

-Sergent?

Son regard se détourna de la scène pour se poser sur son supérieur.

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Kyle Hawkins
Sergent maître
Maître Chien
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Mar 4 Fév - 22:35

Kyle Hawkins
Kyle Hawkins


Arpenter la ville était plus facile que prévu, grâce à ces longues capes et à l'absence étrange de patrouilles. Arès restait près de moi, histoire de ne pas trop attirer l'attention si notre groupe venait à croiser quelqu'un. Une fois sur les toits, ce fut plus difficile d'avancer. Comme dans les égouts, je n'eus d'autre choix que de porter mon chien sur mes épaules tout en avançant prudemment. Mais la petite réunion en bas nous fit stopper dans notre progression. D'après Saréa, Ableth venait de commencer les exécutions, et il n'avait pas l'air d'avoir envie de s'arrêter. Parmi les prisonniers, quelqu'un se démarquait, sûrement le maire. Pendant que l'Ours montrait à Orsu les endroits stratégiques à attaquer pour faire le plus de dégâts sans faire de victimes, Ableth enchaînait les mises à mort. Comme cet homme pendu, ou cet autre la tête tranchée. Non, sciée, avec lenteur et souffrance. Quel monstre. De quoi choquer les personnes qui se trouvaient avec moi, surtout Esfir. D'un geste qui se voulait rassurant, je posai ma main sur l'épaule de la jeune femme et la pressai doucement.

Sur le coup, j'eus envie de le tuer. Mais ce type était peut être important. D'où venait les armes Geniis que Orsu avait vu ? Qu'était il arrivé à Zelenka, disparu alors que le reste de son équipe avait été tuée ? Ableth avait peut être des réponses à ces questions. Mais l'attraper allait s'avérer sûrement difficile.

"Il nous faut ce type vivant. On essaiera de le stunner pour l'interroger plus tard. Il en sait peut être beaucoup sur les Geniis et sur la disparition du Docteur Zelenka".

«C’est vrai sergent. Ce type, c’est votre billet pour la réussite de votre mission !»

Alors que l'imposteur s'en prenait au maire, je tournai mon regard vers les lieux que l'Ours avait désigné.

"Concernant ces bâtiments, ainsi que celui où se trouve le coffre, sont ils occupés ? Est ce que les détruire feraient des victimes, ou bien les gens sont ils suffisamment loin pour ne pas être blessés ?" demandai je à Saréa et l'Ours.

«Ce spectacle dégueulasse a forcément vidé les bâtiments. C’est porte ouverte sergent ! » répondit Saréa, le regard noir.

«Quelle bande d’enfoirés !»

Puis, je pointai du doigt le balcon menant aux quartiers d'Ableth.

"Et les appartements, sont ils à lui ? Ou les a-t-il volé au maire ?"

«A lui. C’est son fief. Plus de toit sous la tête, plus de piécettes. Il n’y aurait qu’un fanatique pour se battre pour lui.»

Il donna un coup de coude à Orsu pour le désigner.

«Je peux couvrir ton guerrier. Le temps qu’il pose un piège à tonnerre. Et boum ! Le pouvoir d’Ableth disparaîtra !»

«Il dit vrai. Personne ne va risquer sa vie contre vos soldats s’il n’y a plus d’argent à se faire. Si Ableth ne peut même pas protéger son toit. C’est toute sa réputation qui se fait la malle...aux yeux de tous.»

Je réfléchis aux paroles de Saréa et l'Ours. Le temps jouait contre nous, il fallait agir très vite. Et étant donné qu'il y avait plusieurs endroits importants, il fallait se séparer pour gagner du temps. Je secouai la tête en regardant l'Ours.

"Non, vous n’accompagnerez pas Marchetti. J'ai besoin de vous. Vous et moi, on va s'occuper des trois bâtiments. Je vais vous donner un pain de C4 à placer à un endroit voulu pour créer une explosion. Vous irez dans celui qui est le plus éloigné, la réserve d'huile. Ca devrait créer un incendie. De mon côté, je m'occuperais du réfectoire et du coffre fort. Il va falloir être discret et rapide".

Je sortis un pain de C4 entier de mon sac, ainsi que trois détonateurs. Je coupais l'explosif en trois petits morceaux. Petit, mais qui allait créer une explosion suffisamment forte pour faire énormément de bruit, et provoquer des dégâts sans risquer la vie des villageois qui se trouvaient sur la place centrale. Je plaçai un détonateur sur chaque petit pain de C4, et en donnai un à l'Ours.

"Vous voyez, c'est très simple. Vous n'avez plus qu'à le placer à l'intérieur du bâtiment. Essayez de passer par le toit si vous pouvez. Le principal, c'est de placer cet objet" dis je en désignant le pain de C4 armé du détonateur, "sur ou à côté de l'huile".

«Je le ferai...» affirma le mercenaire.

Je rangeai les deux pains de C4 restants.

"Quand j'aurais placé les miens, on se retrouvera dans la ruelle, en bas" dis je en désignant la petite rue qui se trouvait au pied du bâtiment où nous étions perchés. "C'est notre point de rendez vous".

Puis, je regardai Orsu.

"Marchetti, pendant que l'Ours et moi, nous nous occupons des explosions, vous vous déplacerez jusqu'au balcon qui mène aux quartiers de ce type, et y pénétrer. Il me semble que vous avec encore votre gourde remplie de bave d'escargot, ou je ne sais quoi, qui peut prendre feu. Mettez en partout, sur les tapisseries, sur les couvertures, sur les rideaux, partout où il y a du tissu et autant que vous pouvez. Si vous avez des allumettes ou un briquet, mettez y le feu. Si vous n'en avez pas, improvisez avec ce que vous avez. Vous nous rejoindrez ensuite au point de rendez vous. Je veux que cet enfoiré voit son somptueux chez lui cramer, avec fumée et flammes. J'activerai le C4, ça explosera en même temps à trois endroits différents. J'espère que ça créera la panique suffisamment longtemps pour s'occuper d'Ableth".

En bas, la conversation se poursuivait entre le maire et Ableth, et visiblement, Roderic allait bientôt être jeté au fond du puits.

"Saréa, vous restez avec Lunienko. Je vous laisse Arès en protection. Dès qu'on sera partis, essayez de vous rapprocher de la place du village sans vous faire remarquer. Lorsque la panique arrivera, faites votre possible pour aider le maire avant qu'il ne soit exécuté".

Je sortis mon stunner wraith et le tendis à Saréa.

"Prenez le. Si vous devez vous défendre, utilisez le. Et si vous tombez sur Ableth, essayez de l'atteindre. Mais hors de question de lui courir après, et de laisser Lunienko toute seule, OK ? Si vous avez un problème, joignez moi par radio".

«Pas d’héroïsme, c’est enregistré.»

Orsu Marchetti


Orsu pesa les mots du sergent, c’était une opération risquée, mais elle avait le mérite de foutre un chaos conséquent dans les rangs ennemis. Ca et ils n’auraient pas à observer le petit murder show de Ableth plus bas. il avait de quoi provoquer un bel incendie dans cette baraque et pourquoi pas une chance de donner un avant goût de sa pensée à ce beau salopard, Orsu était un homme pacifiste en général, mais tout comme les soldats du camps de torture Genii, Ableth ne valait pas mieux qu’un animal dont la tête pouvait orner un dessus de cheminée à ses yeux. Il ne gaspillerais pas sa salive pour discuter avec tel salopard en tout cas, il laisserait telle besogne aux ronds de cuir dont cela était la spécialité, ce bâtard s’en tirerait sans doute avec une retraite dans un lieu sympa, il n’y avait qu’à voir ce qu’on faisait de certains criminels de guerre, les petits arrangements entre puissants auraient sans doute lieu, et pourtant ce bouseux ne régnait sans doute que sur quelques centaines d’âmes à l’heure actuelle. C’était à gerber, mais on devait s’assurer de la survie de ce genre de chiens pour accomplir l’objectif. Orsu sortit le stunner Wraith de son étui et adressa un signe de tête au sergent et au reste de la troupe, il ne comptait pas perdre une seconde de plus.

Il posa le stunner près de son sac posé devant lui et entama de se rééquiper en conséquence, il n’aurait pas besoin de ce poids supplémentaire et aurait besoin de tout la légèreté et la mobilité nécessaire. Il garderait son fusil d’assaut M4 avec un chargeur engagé et deux chargeurs supplémentaires, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer, il ajusta le silencieux le silencieux sur le canon de l’arme et la mit droit dans son dos, sa radio et son oreillette partaient bien sûr avec lui ainsi que le couteau de survie. Sa gourde d’eau se vit remplacée par celle pleine de la bave incendiaire dont il l’avait remplie, ils furent rejoint par les quelques serflex ayant survécus au voyage, les fusées de détresse sa petite boîte d’allumettes de survie capables de s’allumer sous la pluie, l’appareil photo en cas de documents importants impossibles à prendre sur le moment, la boîte d’allume-feu et 2 fumigènes. Il équipa le casque, mit tout le reste dans son sac, fit une vérification de ses lentilles à vision nocturne et se mit en route vers son objectif.


Esfir Lunienko


Esfir écouta le plan du sergent, toute cette stratégie ne l’impliquait pas et elle en fut rassurée car elle se sentait bien incapable de faire ce genre de chose. Elle s’imaginait déjà attendre là perchée sur ce toit que les hommes fassent le boulot et qu’ils puissent enfin tous repartir vers la porte et la sécurité de la Cité.
Mais le sergent finit par leur demander à Saréa et elle, de s’approcher suffisamment pour venir en aide au maire au cas où Ableth l’exécute froidement en voyant la panique s’égayer.

Envolés les beaux rêves d’observateur tranquille... il lui faudrait s’approcher du champ de bataille et de ce fou furieux sanguinaire. Les deux seules bonnes nouvelles étaient que Saréa et Arès restaient à ses côtés. Esfir avait confiance en ces deux éléments pour l’aider à rester en vie. Elle s’accroupit près du chien, et approcha doucement sa main pour le gratter juste au niveau du poitrail.

«Tu m’as déjà prouvé que t’es le meilleur, je compte sur toi!»

Tout en terminant sa phrase, elle remonta les yeux vers Saréa, lui indiquant par là, que ces mots valaient aussi pour elle.

«Dites moi qu’on va pas être obligé de sauter au dessus du vide? Dites moi qu’il y a un accès par en bas?»

Elle offrit un regard suppliant digne du chat potté à la femme qui l’accompagnerait dans cette partie de la mission.

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Atlantis
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Jeu 6 Fév - 14:07

Atlantis
Environnement


Le plan de Kyle avait été dressé.
Son équipe se divisa pour se rendre dans les différents points du camps, profitant du spectacle grotesque d’Ableth pour se fondre dans le décor. Si le mercenaire ne rencontra aucune opposition pour placer les morceaux de C4, Orsu Marchetti tomba nez à nez avec un Vieparterre visiblement domestiqué. Celui-ci feula comme un chat sous drogue en sortant ses griffes.

Du côté de Saréa et d’Esfir, les jeunes femmes parvinrent à franchir l’obstacle en volant une échelle à leurs ennemis. Un petit comité d’accueil les y attendait au sommet de leurs toit et l’espionne avait demandé à son amie de tirer l’échelle de toutes ses forces.
Maintenant qu’elles venaient de franchir cet obstacle de taille, Saréa conduisit sa collègue en profitant de leurs capes pour se dissimuler. Sous ses conseils, elles allèrent se mêler à la foule et s’approcher petit à petit d’Ableth.

Au moment T, les différentes charges d’explosif détonnèrent en pulvérisant tant les sites stratégique que le sièges du pouvoir d’Ableth. Un terrible mélange de hurlements ponctua la surprise et Saréa profita largement de cet élément pour se découvrir. Elle visa l’un des gardes et l’assoma d’un coup de stunner tout en hurlant à pleins poumons :

«POUR LA LIBERTÉ !!!»

L’instant d’après, tous les prisonniers sans exception se révoltèrent. C’était la chance qu’ils avaient tous espérer et, même si certains tentaient déjà de fuir, d’autres avaient des comptes à régler avec les gardes. Une bonne partie d’entre eux étaient perdus, fixant stupidement les divers incendies avant de se faire emporter par les prisonniers les plus virulents.
«DÉFENDEZ !!! DÉFENDEZ !!!» se mit à hurler un Ableth complétement paniqué.
Les hommes d’armes les plus fidèles, le peu qui en restait en tout cas, formèrent un arc de cercle défensif pour matraquer sans pitié leurs opposants. Ils agissaient pour tuer, n’ayant aucune honte à l’acharnement.
Que ce soit Orsu, Kyle, le reste de l’équipe, ils eurent tous à combattre à un moment ou un autre. Parce qu’Esfir n’était pas faite pour ça, l’espionne lui remit son stunner et s’empara d’une matraque pour résister à l’adversaire. Elle lui avait sommé de rester derrière elle.

Sans surprise, les prisonniers et l’unité Hawkins prirent le dessus.
En se voyant en passe d’être destitué, Ableth n’hésita pas à se saisir de Belysse, la fille du maire. L’homme entoura fermement sa taille pour s’abriter dans son dos, se servant d’elle comme d’un bouclier humain, et il glissa une lame rouillée et édentée contre sa gorge.
«Laissez-moi !!! Laissez moi ou je tue cette femme !» hurla-t-il, plein de rage.
«Par les Dieux, ma fille, non !» cria le maire en tentant de s’approcher.
Ableth répliqua immédiatement d’un coup de pied brutal qui fit passer l’homme par-dessus le muret. Il tomba dans le puit, harnaché de toutes ses chaînes, et coula comme une pierre.
«Libérez le chemin jusqu’à la Porte ! Je relâcherai l’otage juste avant de la franchir !»
Il pointa l’équipe hawkins de sa lame avant de la poser encore plus fort contre la gorge de sa victime. Celle-ci pleurait, les suppliant de sauver son père, de ne surtout pas le laisser mourir dans ce puit.
«Faites un seul geste et je la tue ! Je jure sur les Dieux que je l’égorge sous votre nez !»

CONSIGNE DU DERNIER TOUR :

Ecriture libre : Vous pouvez engager et terrasser autant d’ennemis que vous souhaitez. C’est le moment de régler les comptes !

Orsu : Durant ta manoeuvre, tu rencontres un Vieparterre dans les quartiers d’Ableth. Tu peux l’abattre à loisir. Fais-toi plaisir. Si tu as besoin, je peux le diriger.

Kyle : Tu es aussi attaqué une fois les explosifs déclenchés. Tu peux rejoindre rapidement ton équipe mais tu te rends compte qu’Arès essaie d’interdire deux types qui viennent dans le dos d’Esfir.

Esfir : Le maire a été envoyé à l’eau. Ableth ne peut pas menacer les autres et vérifier que personne n’entre dans le puit. C’est à toi de décider si tu essaies de sauver le maire ou non. Tu peux également t’accorder avec Kyle.

La prise d’otage est l’acte final de votre aventure. N’hésitez pas à explorer toutes les idées personnelles que vous aurez.
Bon RP.

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Invité
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Jeu 6 Fév - 15:24

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Esfir Lunienko


Traverser et se faufiler dans la foule n’avait pas été une mince affaire, mais heureusement Saréa était à ses côtés, elle avait ouvert la voie et indiqué quoi faire lorsqu’il le fallait.
La technicienne se frayait maintenant un chemin au milieu des adeptes de Ableth, bien qu’elle ne cautionnait pas les souhaits de meurtre de Soeur Lame, elle devait bien avouer n’avoir que mépris pour ceux qui proféraient insultes et railleries sur les pauvres prisonniers.

Lorsque les explosions retentirent, Esfir sursauta et fut prise de la même panique que tous ceux qui les entouraient. Pour le coup, sa couverture était parfaite. Le bruit était assourdissant et les dégâts et les flammes impressionnant. C’est le cri de Saréa qui la ramena à la réalité de sa mission. Elle avait beau savoir que ça allait péter de partout et qu’un combat était inévitable, elle n’y était pas prête, même quand Saréa lui plaqua le stunner dans les mains.

Esfir fut bousculée par deux hommes qui ne prêtèrent même pas attention à la jeune femme et son arme, bien trop occupés à fuir pour sauver leur peau. Alors que la russe était encore au sol, un troisième homme s’approcha d’elle l’air menaçant, une matraque à la main, son regard empli de haine se portait alternativement sur le visage de la jeune femme et sur son arme, il l’avait identifié comme l’une des étrangères à n’en pas douter. Mais Arès bondit par dessus la jeune femme pour venir s’abattre tel un vengeur sur l’homme qui roula au sol sous l’impact. Plus habitué à fuir les Vieparterres que de voir un canidé Terrien, celui-ci poussa un cri d’effroi en tentant vainement de le repousser. Esfir dut détourner le regard, voir le chien s’en prendre à un prédateur animal était une chose, voir ses mâchoires se refermer sur un humain en était une autre, et instinctivement, elle ne voulait pas garder cette image de Arès, son sauveur à quatre pattes.

Elle se décida enfin à se relever, avant de se retrouver piétinée, elle garda en ligne de mire le puit, elle devait s’en approcher pour libérer le maire, elle joua donc des épaules et des coudes pour se frayer un chemin dans la cohue. Fort heureusement pour elle, peu des assaillant l’avait identifiée comme faisant parti du groupe de Hawkins et même si certain l’avait vu en ville à leur arrivée, la capuche de sa cape dissimulait suffisamment ses traits pour qu’ils ne puissent la reconnaître. Elle fut néanmoins indirectement prise à parti par deux hommes qui se battaient l’un contre l’autre, l’un d’eux était un prisonnier fraîchement libéré, l’autre un sbire de Ableth, voyant ce dernier prendre le dessus sur le prisonnier désarmé, Esfir fonça dans le tas, oubliant complètement l’arme qu’elle tenait à la main.
Elle se pencha légèrement en avant, l”épaule en avant, pour percuter le milicien juste au dessus de la hanche et le déséquilibrer. L’attaque réussit mais prise dans son élan, Esfir tomba sur lui, elle le rua de coups de poings et de son arme qu’elle utilisait comme une pierre. La petite savait se battre, autant la stratégie sur un champ de bataille lui était inconnue, autant se battre au sol comme de sales gosses, elle savait faire. Mais un projectile vint la frapper à la tempe et son ennemi profita de son étourdissement pour reprendre le dessus, d’un mouvement il fit basculer leurs positions et se retrouva au dessus d’elle. Heureusement, leurs roulades l’avait privé de son arme, et Esfir eu tout juste le temps de reprendre ses esprit et de brandir le stunner, qu’elle espérait tenir dans le bon sens, pendant qu’il cherchait quelque chose avec quoi lui régler son compte. Lorsqu’il trouva une pierre et la brandit, c’est un rayon bleuté qui lui répondit, le paralysant. Il tomba amorphe sur la jeune femme qui dut se trémousser comme un serpent pour se dégager de ce poids inerte.
Le temps qu’elle se sorte de cette situation et se redresse enfin, le rapport de force avait changé et Ableth était acculé. L’homme se saisit de la pauvre jeune fille qu’il gardait près de lui et la menaça de sa lame. Le maire hurla pour sauver sa fille, mais le dictateur lui répondit d’un coup de pied précipitant sa chute dans le puit.

Nooon

La technicienne ne pris pas la peine de réfléchir, sur cette mission elle n’avait qu’une utilité, qu’un but, elle comptait bien la mener jusqu’au bout ! Elle se précipita vers le puit, défit sa cape, son gilet et son sac à dos. Elle fouilla dans ses outils pour en sortir les pinces qui lui permettrait de forcer un cadenas, les fourra dans sa ceinture à outil, attrapa la corde et se laissa tomber avec elle jusqu’au fond du puit.
La chute fut rapide, et le contact avec l’eau au fond brutal et froid. Esfir fut tétanisé quelques secondes au contact de ce liquide froid, lorsqu’elle leva la tête, un frisson la parcourut... Qu’avait elle fait ? Pourrait elle seulement remonter ? Pourquoi avait elle pris un risque aussi irréfléchi ?

Pour accomplir sa mission, pour sauver le maire. Elle prit une profonde inspiration et plongea la tête sous l’eau, sa ceinture à outil fonctionnant comme des plombs lui permettant de descendre plus vite. Elle ne tarda pas à sentir une forme sous elle, elle l’agrippa, il y avait du tissu, dessous c’était mou. Elle laissa ses mains continuer leur exploration et elle trouve les maillons des chaînes, elle les suivit jusqu'à sentir la forme du cadenas. Il fallait qu’elle fasse vite, elle manquerait bientôt d’air. Elle attrapa ses épingles dans sa ceinture et les introduisit dans la serrure du cadenas. Le mécanisme étant des plus archaïque, le forcer ne s’avéra pas très difficile, mais l’épingle faillit bien lui échapper plusieurs fois, ses doigts étant rendu gourre par le froid.

Lorsqu’elle sentit enfin le mécanisme céder, elle faillit se précipiter en un réflexe vers la surface, elle commençait à souffrir atrocement du manque d’air et elle ne tiendrait plus longtemps, mais il fallait encore libérer le maire de ses entraves. Le pauvre homme gesticulait dans tous les sens, lui aussi n’aspirait qu'à remonter mes ses mouvements étaient désorganisé et sans son aide, il ne parviendrait qu'à s’emmeler encore plus. Elle écarta le premier pend de la chaîne et tira sur un second pour donner du mou à l’ensemble. Elle força encore ainsi en sachant qu’elle ne tiendrait pas plus longtemps. Au bout de quelques toutes petites secondes, son instinct de survit pris le dessus et elle lâcha tout pour remonter à la surface, mais elle avait oublié sa ceinture à outil, il se débattit avec la boucle, son esprit manquant de plus en plus de clarté. Ses mains frigorifiées eurent des difficulté à desserrer le système pourtant simple, elle crut bien qu’elle allait y rester mais la ceinture finit par se détacher et par libérer sa propriétaire de son poids. Donnant un coup violent sur le fond du puit, Esfir nagea désespérément vers le haut. Lorsque sa tête creva enfin la surface, elle prit une profonde inspiration, mêlée d’une quinte de toux des plus horrible.

Après cette expérience, elle aurait sans doute beaucoup moins envie d’aller piquer une tête à la piscine de la cité. Sa toux était atroce, et elle dû s’accrocher au mur du puit pour garder la tête hors de l’eau.
Lorsqu’elle parvint enfin à reprendre suffisamment le contrôle de sa respiration, elle appela les secours, mais le froid faisait trembler sa mâchoire et c’est un cri chevrotant et à peine perceptible qui sortit à son premier essai. Elle reprit mettant plus de force et de détresse dans son cri.

Au secours ! A l’aide!

Elle crut apercevoir du mouvement tout en haut, elle espérait qu’il s’agissait bien de ses alliers et non de Ableth venu se repetre du spectacle. Elle se tourna, voulant rassurer le maire sur leur futur sauvetage, mais elle s'aperçut qu’il n’était toujours pas remonté.
Grelottante, elle ne sut d’abord pas quoi faire, elle n’avait aucune envie de remettre la tête sous l’eau, mais sans cet ultime effort, tout ceci n’aurait servit à rien.

La jeune russe, les yeux au bord des larmes, reprit une grande inspiration avant de redescendre, elle découvrit l corps du maire un peu plus haut qu’elle ne l’avait laissé, il ne gesticulait plus dans tous les sens, il était inconscient. Lorsqu’elle essaya de le tirer plus haut, elle sentit une résistance. En passant ses mains sur l’homme, elle découvrit qu’un de ses poignets était bloqué par la chaîne, Esfir dut faire redescendre le corps de quelques centimètres pour alléger la tension sur la chaîne et ainsi pouvoir élargir la boucle qui enserrait le poignet du maire.

Une fois l’homme libre de toute entrave, elle l’attrapa sous les bras et donna une forte impulsion du pied sur la paroi du pied pour se donner de l’élan pour remonter malgré la surcharge de poids. Heureusement, il y avait assez de profondeur pour qu’Archimède finisse par leur filer un petit coup de pouce. Les deux firent surface mais Esfir du s’appuyer le dos contre la paroi pour se stabiliser et garder la tête du maire hors de l’eau. Une nouvelle quinte de toux l'empêcha de lancer un nouvel appel à l’aide. Elle était frigorifiée, ses articulations étaient tremblantes et ses muscles raidis par le froid. Si son équipe ne trouvait pas rapidement un moyen de les sortir de là, ils y resteraient tous les deux.

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Kyle Hawkins
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Jeu 6 Fév - 15:37

Kyle Hawkins
Kyle Hawkins


Installer le C4 était la partie la plus simple, bien qu'accéder au coffre était plus risqué. Mais le plan finit par se dérouler sans soucis particulier, et je revins vers le point de rendez vous. L'Ours était sur place, ayant réussi sa mission. Par contre, Orsu était absent. Quant à Esfir et Saréa, elles avaient dû aller rejoindre le gros des villageois pour se rapprocher du maire. Pas le temps d'attendre Marchetti, il fallait agir. Je déclenchai les détonateurs, ce qui provoqua trois explosions à différents endroits. De quoi impressionner grandement, et créer un début de panique. Cela fonctionna. J'entendis la voix de Saréa qui appelait les villageois, en particulier les prisonniers, à se battre contre les forces d'Ableth. Je rejoignis la mêlée, mais les gardes de l'imposteur répliquaient et s'en prenaient à quiconque tentait d'approcher leur chef. Un homme se jeta d'ailleurs sur moi, mais contrairement à mon entraînement au corps à corps, il ne fit pas le poids face à mes poings. Il tomba inconscient sur le sol, probablement avec une ou deux dents cassées.

Pendant ce temps, Ableth avait pris la fille du maire en otage, tandis qu'Esfir se rapprochait du puits, là où le maire avait disparu. Mais deux hommes fonçaient sur la jeune femme. Mon regard se posa sur Arès qui se trouvait non loin de la russe, et je sifflai avant de lui donner l'ordre d'attaquer. Même loin de moi, son ouïe était suffisamment fine pour m'entendre. Le chien bondit sur les deux agresseurs, en mordant un à la cuisse si fort que l'homme hurla en essayant de se débattre. Il avait beau essayé d'éloigner Arès, celui ci ne lâcha pas sa prise. L'autre homme, apeuré, finit par s'enfuir en hurlant, de crainte que la bête ne l'attaque à son tour. Je me précipitai dans la direction de mon compagnon à quatre pattes, remarquant que Esfir venait de sauter dans le puits. Je finis par assommer l'agresseur de la jeune femme qui tomba inconscient, avant que Arès ne le lâche et se mette à grogner et à aboyer pour empêcher les autres d'approcher. Je vis Saréa se battre non loin du puits, puis l'Ours qui ne se gênait pas pour coller des droites à tous ceux qui passaient à sa portée. Mais aucun signe d'Orsu. Il devait être quelque part entrain de se battre également. Etait il dans le champs de vision d'Ableth, qui menaçait d'exécuter son otage si nous tentions de l'arrêter ? Si c'était le cas, le militaire était sans doute notre seule chance de sauver la fille du maire et attraper Ableth. J'envisageai une seconde de laisser cet homme fuir vers la Porte des Etoiles pour sauver l'otage, mais rien ne me garantissait qu'il ne la tuerait pas. Et il nous fallait ce type vivant, c'était une priorité. Pendant que Saréa, l'Ours et Arès faisaient face à Ableth et le reste de ses hommes, je me tournai vers le puits, m'approchant. Mais impossible de voir le fond. Avec le brouhaha général, j'ignorais si Esfir allait m'entendre. Je décidai donc d'utiliser la radio.

//Lunienko, vous m'entendez ? Quelle est votre situation ?//

Je regardai la corde qui était reliée à une manivelle permettant de monter et descendre le seau d'eau. C'était sans doute la seule solution pour remonter la jeune femme et le maire. S'ils étaient encore en vie, car cela faisait plusieurs minutes que le maire avait été jeté dans l'eau froide.

//Attachez la corde autour de la taille du maire, je vais le remonter et vous redonner la corde pour faire la même chose avec vous//

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Jeu 6 Fév - 15:39

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Esfir Lunienko


Lorsqu’elle entendit la voix dans son oreillette, Esfir se maudit de sa bêtise, elle qui s’égosillait depuis tout à l’heure dans le vain espoir de se faire entendre malgré le bruit des affrontements... le froid et le risque de noyade lui brouillaient l’esprit. Lorsqu’elle voulut répondre, néanmoins, elle s’aperçut que maintenir la tête du maire hors de l’eau et appuyer sur l’oreillette pour l’activer n’était pas aussi aisé que ça.
Elle essaya tant bien que mal de caler la majorité du poids de l’homme sur son bras gauche, et de plier son bras droit sur celui du maire pour la maintenir tout en atteignant son oreillette.

//Sergent? Oui... la corde...//

Le maire glissa dans ses bras et elle dû lâcher son oreillette pour pouvoir la stabiliser hors de l’eau. Elle regarda autour d’elle mais il faisait sombre dans les profondeurs du puit. Elle finit par lâcher le bras droit du maire, supportant tout le poids de l’homme son son côté gauche, la posture de l’homme était beaucoup moins stable, mais si elle ne retrouvait pas la corde, ils mouraient là tous les deux. A tâtons, elle finit par trouver le graal. Elle remonta le seau hors de l’eau, lorsqu’elle s’était jetée dans le puit, son poids avait fait se dérouler la totalité de la corde et le seau ne devait pas être loin du fond. L’entreprise pris un temps qui lui parut une éternité. Prise entre le poids du maire, et le froid qui engourdissait ses muscles, la jeune technicienne avait du mal à effectuer le moindre geste.
Elle finit par sentir le seau frapper contre ses jambes avant de réussir à agripper sa hanse. Il lui restait encore à passer la corde autour du maire. Plus facile à dire qu'à faire, avec moults grognements et frissons, Esfir parvint à passer la maudite corde sous les aisselles du pauvre homme encore inconscient, lorsqu’elle chercha à desserrer le noeud sur le seau pour pouvoir nouer correctement la corde autour du corps, elle comprit vite que c’était peine perdu, elle abandonna ce plan, profitant que la corde était assez longue pour avoir assez de jeu pour faire le noeud sans retirer le récipient. Elle devait bien avouer avoir donné un ou deux coup avec le seau sur la tête du pauvre maire mais sans force heureusement, enfin le récipient devrait permettre de bloquer le noeud et l’empêcher de se défaire pendant la montée. Lorsqu’elle jugeait le maire assez bien ficelé... et ses doigts gourds incapable de faire mieux, elle activa à nouveau son oreillette.

//Maire attaché, r...r...remontez.//

Les tremblements de sa voix trahissait le froid qui envahissait de plus en plus son corps.

//Renvoyez la c...c...corde avec le noeud en p...p...place... trop f..f..froid, doigt ge..ge.gelés pas cap...p pable de refaire un noeud.//

Et elle attendit, pressant son corps contre la paroi pour essayer de maintenir sa propre tête au dessus de l’eau, sentant l’engourdissement gagner du terrain.

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Kyle Hawkins
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Jeu 6 Fév - 15:40

Kyle Hawkins
Kyle Hawkins


La voix d'Esfir était faible, elle semblait engourdie à cause du froid. Il fallait faire vite. J'attendis qu'elle attache le maire avec la corde, puis lorsque la jeune femme me donna le signale, j'activai la manivelle du puits. Remonter un corps était plus difficile que remonter un simple seau rempli d'eau. Je dus redoubler de force, mais le maire remonta lentement le long du puits. Je finis par réussir à l'extirper de là, l'homme était inconscient. Je me dépêchai d'allonger le maire sur le sol, puis de retirer la corde. Esfir se fit à nouveau entendre, elle n'avait visiblement plus de force. Son temps était compté. En plaçant mes doigts sur le cou du maire, je ne sentis aucun pouls. L'homme avait du rester trop longtemps sous l'eau, mais il pouvait être ranimé avec un massage cardiaque s'il n'était pas trop tard. Cependant, je dus faire un choix entre lui et Esfir. Si je décidai de m'occuper de Roderic, cela pouvait prendre plusieurs minutes. Des minutes très précieuses pour la jeune femme qui ne tiendrait sûrement pas tout ce temps. Il me fallait de l'aide.

"SAREA, J'AI BESOIN DE VOUS !!!" criais je pour me faire entendre.

La jeune femme était aux prises avec un des gardes qui pensait obtenir un avantage en utilisant une lance prévue pour la chasse. Saréa n’était pas une guerrière mais, en bonne espionne, elle utilisait sa tête. Elle ne répondit pas tout de suite à mon appel, concentrée sur l’adversaire, et attendit simplement l’attaque pour se saisir du manche. Elle s’avança brusquement en remontant le bois sur le pif de l’ennemi. Elle sentit les os de sa face vibrer sous le choc qu’elle y avait imposé et termina par un bon coup de genou dans ses parties.

« Hawkins ? » fit-elle en me rejoignant rapidement.

"Je ne sens plus son pouls, je pense qu'il s'est noyé. Occupez vous de lui, je remonte Lunienko".

Saréa prit immédiatement position et débuta le massage cardiaque. Roderic ne réagissait pas. Pendant ce temps, je retirai rapidement le seau de la corde, il était inutile et encombrant. Puis, comme l'avait suggéré Esfir, je fis un noeud coulant assez grand pour que la jeune femme puisse s'y glisser sans effort. Je finis par jeter la corde dans le puits, activant la manivelle pour la descendre.

//Je redescends la corde, tenez bon. J'ai fait un noeud au bout de la corde. Je vous remonte dès que vous êtes prête//

« Sergent » fît Saréa pendant ses impulsions. « Elle a passé trop de temps là-dedans. Il faudra la réchauffer d’urgence ! »

Esfir Lunienko


Le temps que le maire remonte, qu’il soit sorti, hors de vue et que Hawkins lui donne enfin des nouvelles et que la corde redescende parut une éternité! Ce n’était pas simple de tenter de se réchauffer en se frictionnant les épaules tout en battant des pieds aussi lourds que des pierres pour tenter de se maintenir la tête hors de l’eau. Son menton tremblait, la faisant claquer des dents sans pouvoir se contrôler... cette eau était gelée... merci Ableth d’y avoir jeté la cible à sauver!
Après cette mission, une bon bain chaud ou un hammam s’imposerait.

Lorsqu’elle aperçut enfin la boucle que formati maintenant la corde, Esfir eut un geste un peu trop optimiste pour l’attraper et elle bu la tasse, elle dût battre furieusement des jambes dans un élan désespéré pour réussir à ressortir la tête de l’eau, ses bras s’agitant jusqu’à trouver la corde et s’y accrocher de toutes les forces qui lui restait., elle se glissa dans le trou et s’accrocha pour pouvoir activer l’oreillette, elle réussi à lâcher un simple “remonte” dans la radio entre deux quintes de toux.
Le noeuds coulant fit son travail, resserrant la boucle autour d’elle alors que Hawkins activait la manivelle pour la remonter.

La pauvre fille était trempée de la tête aux pieds, les gouttes dégoulinant de ses cheveux venaient se mêler aux larmes de fatigue et de frustration qui humidifiaient de sillons chaud ses joues bleues de froid. Elle tendit un bras à bout de force vers le Sergent dès qu’elle aperçut son visage, l’autre main crispée sur la corde.
Lorsqu’elle toucha enfin la sol et que le noeud fut desserré, Esfir s’écroula, rattrapé par la toux provoqué par les quelques goulées d’eau qu’elle avait avalé.


Kyle Hawkins


La voix d'Esfir était de plus en plus faible, je l'entendis à peine, mais je m'exécutai aussitôt. La tension qu'il y avait au bout de la corde démontrait bien que la jeune femme avait réussi à se glisser dans le noeud que j'avais confectionné. Je tournai la manivelle, c'était presque aussi dur que lorsque j'avais remonté le maire. La jeune femme était peut être plus légère de façon générale, mais vu la quantité d'eau qui imbibait ses vêtements, cela rajoutait du poids. Je finis par réussir à remonter la technicienne jusqu'en haut du puits, et je l'attrapai dans mes bras pour la sortir complètement de là.

Saréa avait raison, Esfir était gelée et épuisée. Je la posai sur le sol, la regardant trembler de froid et tousser. Je retirai aussitôt la corde pour dégager Esfir, avant de la regarder. Cette dernière avait garder ses vêtements avant de sauter dans l'eau, elle était trempée des pieds à la tête. Le mieux aurait été de lui retirer tous ses vêtements mouillés et froids, mais pouvais je dévêtir une femme devant tout le monde, même si c'était pour son bien ? L'isoler dans un bâtiment serait plus simple pour qu'elle puisse se changer et enfiler des vêtements secs. Pour l'instant, il fallait faire autrement. La seule chose que je pouvais faire dans l'immédiat, c'était de lui retirer sa veste trempée. Ce n'était pas suffisant, je le savais. Puis, je retirai ma cape, mon sac à dos et mon gilet tactique, avant de faire de même avec ma propre veste. L'air était frais, mais Esfir en avait plus besoin que moi. Je regardai autour de moi, et comme personne ne semblait faire attention à nous, à part Saréa qui était toujours aux côtés du maire, je finis par prendre une décision. Agissant rapidement, je retirai également le tee shirt d'Esfir, avant de placer ma veste sur ses épaules. La jeune femme paraissait petite dans ce bout de tissu trop grand pour elle, mais au moins, elle avait un vêtement sec sur elle.

Sans attendre davantage, je pris la jeune femme dans mes bras, la serrant contre moi, tout en frictionnant son dos et ses bras comme je le pouvais pour tenter de la réchauffer. Il valait mieux la mettre près d'un feu pour éloigner plus rapidement les risques d’hypothermie, mais en regardant autour de moi, je n'en vis aucun de là où je me trouvais. C'était encore le chaos, et j'ignorais même si Ableth avait été maîtrisé, s'il avait été tué, ou s'il était parvenu à s'enfuir. Je tournai la tête vers Saréa.

"Et Roderic ?"

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Atlantis
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Lun 17 Fév - 17:20

Atlantis
Orsu Marchetti


Orsu avançait avec calme et circonspection, savoir qu’il serait seul pour la suite était une forme de soulagement, même si au final cela le rendait plus vulnérable, il préférait savoir Esfir entre des mains plus compétentes que les siennes pour assurer sa protection, l’idée de ne pas tenir sa promesse alors qu’il serait en position de le faire était bien plus stressant. Il n’eut pas grand mal à grimper la façade du bâtiment, les prises étaient nombreuses, il atteignit une fenêtre, pas de trace de vie visible, son couteau de survie se glissa entre les battants qu’il ouvrit d’une pression simple avec un craquement, il enjamba le bord de la fenêtre et saisit son pistolet Wraith, c’est alors qu’il entendit un bruit derrière lui. Il pointa son arme pour voir un vieparterre pile devant lui, à un mètre grand maximum, son corps se figeât, comme tout bestiole du genre sa vision devait être basée sur la chaleur. Il n’hésita donc pas un instant devant le feulement surnaturel de la créature et lâcha un tir, l’énergie remonta le long du canon et s’échappa dans un orbe blanche qui percuta la bête déjà en mouvement, le tir s’écrasa sur les écailles de la créature sans grand succès et Orsu se retrouva plaqué par la détente de l’animal contre le mur, son casque frappa le bord de la fenêtre avec un bruit sourd qui se répercuta dans son crâne, la créature semblait toutefois un peu sonné ce qui lui donna le temps de mettre son bras gauche en protection, le poitrail de la bête s’appuya moins d’une seconde après contre son bras et la gueule claqua devant son visage. Saloperies locales ! Orsu envoya la crosse de son arme s’écraser sur le cou de la créature, mais cette dernière sembla voir le coup venir et il ne rencontra que sa gueule qui se referma sur son bras avec violence, le tissu fut percé et il sentit les crocs se refermer sur son bras, la créature entama de tenter d’en plus le briser. Orsu réprima un hurlement de douleur alors que sa chair était peu à peu arrachée par les dents du Vieparterre. Il devait immobiliser la bestiole et tenter d’empêcher la créature de lui faire plus de dommages, son genoux droit se leva pour percuter la créature au ventre et lui faire lâcher prise. La bestiole relâcha sa prise et se jeta de nouveau en visant sa gorge, son bras était déjà ensanglanté et c’est sa jambe qui percuta la créature au niveau du flanc, l’énergie du désespoir semblait fonctionner sur ce coup là car il feula et se mit sur le côté, sa patte griffue taillada sa jambe, énervé de recevoir un second coup, il envoya son pied percuter directement la tête de la créature pour la faire reculer et il saisit le M4 qu’il cala sous son aisselle gauche, pointant vaguement l’arme vers la créature, il n’avait pas de temps à perdre avec ces bêtises, son droit pressa la détente et un déluge de plomb se déversa sur la créature, à cette distance, aucune chance qu’il s’en remette.

Le sang coulait sur le sol en dessous de son bras et du Vieparterre qui s’écroula, pas tout à fait mort, il n’avait rien dut toucher de vital, il se contenta donc tout simplement de sortir son couteau, il se remit sur ses pieds et approcha lentement, son pied se posa sur la tête de la créature pour la fixer au sol et il frappa à trois reprise au niveau de la colonne vertébrale, le vieparterre se débattit encore un peu avant de succomber. Il était bien blessé au bras, il observa l’intérieur de la salle pour voir si il y avait un bandage ou au moins un tissu, avec un peu de chance, un tord boyaux local pour désinfecter tout ça. Il n’eut pas grand mal à trouver ce qu’il cherchait et organisa rapidement un bandage de fortune, cela attendrait qu’il ait accès à de meilleurs soins, il serra les dents en versant l’alcool, ça piquait comme un salopard mais il n’allait pas risquer de perdre son bras, les varans de komodo qui ressemblaient un peu trop à ces bestioles étaient connus pour leur morsure incroyablement venimeuse, il rechargea son M4 vidé sur la créature et reprit son stunner tombé durant le combat, pas de morts, il ne souhaitait pas s’attirer les foudres de son supérieur, mais bon, la faune ne comptait pas n’est-ce pas? Il s’approcha de la porte, visiblement le chaos extérieur avait camouflé les coups de feu, mais son silencieux était complètement inutilisable après sa rafale, c’était un miracle qu’il n’ait pas été repéré. Ou pas, car il entendait des pas dans le couloir, deux hommes aux bruits des pas. Il se mit à couvert derrière une grosse table juste à temps pour entendre la poignée s’activer, dans les ombres, il avait l’avantage avec ses lentilles, il saisit son arme à deux mains, son bras droit devenait trop faible pour viser efficacement et il pris appui sur la main gauche pour stabiliser le tir. Les deux hommes pénétrèrent, il ne leur laissa pas le temps de réagir et alluma immédiatement le premier à entrer, le deuxième sembla paniquer en voyant son pote s’écrouler devant ses yeux, mais il ne comptait pas le laisser aller loin, il bondit au dessus de la table pendait qu’il prenait la mesure de ce qui se passait et le percuta de plein fouet, l’écrasant entre son épaule et le bord de la porte, coupant son souffle, il se recula pour ensuite envoyer son genoux frapper ses parties génitales et le mettre à terre avec un gémissement, le pauvre devait être bien sonné mais il ne prenait aucun risque avec les locaux, son stunner Wraith fit feu à nouveau et il partit pour un long sommeil. Le sang imbibant le bandage commençait à couler sur sa main, il allait devoir faire attention. Ableth maintenant.

Il ne mit pas longtemps à trouver de quoi planquer les corps inconscients des gardes qu’il avait alerté dans l’obscurité, les quelques gouttes de sang qu’il laissait sur son chemin étaient invisible, mais il n’aimait pas l’idée d’être aussi entamé. Il se trouvait devant les imposants barils et amphores contenant le destructeur liquide, il planqua au mieux les corps en les camouflant un peu, on ne savait jamais. Il devait faire vite, il comptait bien faire payer à Ableth la mort du gamin, le sang des Genii ne lui suffisait pas, cet homme était un monstre, ses supérieurs pouvaient penser ce qu’ils voulaient, cet homme ne méritait qu’une balle entre les deux yeux et il comptait bien s’en charger. Le stunner dans sa poche, Ableth devait se sentir très malin et important sur son petit balcon avec son esclave sexuel, il était l’heure pour le dormeur de se réveiller, pour la couronne de quitter sa tête et pour cette dernière de rouler au sol sous les vivats de la foule. Il regagna le couloir, un air déterminé sur le visage, il ne rencontra aucune résistance supplémentaire, tous étaient en train d’assister au spectacle en bas, son sens de l’orientation le mena sans mal jusqu’à la chambre occupée par Ableth, il se recula pour enfoncer la porte.

Le chaos s’ensuivit.

De puissantes explosions ébranlèrent le bâtiment, si on lui avait dit que l’attaque était pour maintenant, il n’avait pas dut entendre le signal, totalement concentré sur son envie de meurtre et ce qu’il pourrait faire à Ableth, il tomba en arrière en entendant un craquement, et merde.

Il sentit son corps tomber et le plancher se dérober, la poutre avait lâché et il était pile dessus, il s’écrasa sans aucune grâce sur le dos, son souffle quitta ses poumons et il sentit son corps perclu de douleur, il était dans la réserve de nourriture, le cul dans un bac de fruits locaux et sa tête avait transpercé ce qui ressemblait à un vieparterre rôti entier, l‘odeur était à l’image du village, il sortit son crâne de ce merdier et étira ses muscles meurtris, il voulait rentrer chez lui, mais Ableth devait payer en premier, c’était le chaos dehors, il allait tenter de fuir. Il se précipita vers une poutre pour la grimper et atteindre la chambre, il sortit un bout de tissu récupéré plus tôt et fabriqua un cocktail molotov de fortune avec sa gourde bave d’escargot, le centre du pouvoir de Ableth devait brûler. Il lança son projectile directement sur le lit qui prit feu de manière dynamique le reste ne tarderait pas, mais le dictateur en carton avait déjà disparu. Orsu poussa un grognement désapprobateur, ou était-il passé celui-là ? Il devait moins faire le fier avec la révolte dehors. Orsu arma son M4 et se mit au balcon, il vit Esfir se jeter dans le puit à peu près à ce moment, la chambre prenait feu dans son dos, une colonne de fumée s’échappait de l’ouverture derrière lui, il ne pouvait rien faire, ils étaient trop loin, mais Ableth n’était pas très loin, hurlant pitoyablement pour sauver sa peau, Orsu aligna son M4 sur lui avant de sentir les emmerdes que cela allait lui causer, il poussa un juron et sortit son couteau de survie, il n’allait pas épargner ce salopard. Il prit appui sur le rebord du balcon et se précipita en bas, atterrissant sur un garde isolé pour amortir sa chute, le pauvre homme aurait du mal à s’en remettre. C’était le chaos mais il se fit rapidement un chemin en esquivant le gros des combats, il arrivait dans le dos de Ableth, proche de sa garde rapprochée. Il enleva le silencieux de son M4 et tira une balle au pied du groupe qui se retourna, son arme se braqua sur eux.

- Je suis là pour votre chef ! Reculez.

Une balle tirée à leurs pieds acheva de les convaincre et il reculèrent, laissant Ableth seul avec lui et la fille. Il devait faire vite, ce bâtard ne résisterait pas à se donner en spectacle, ça lui donnait un avantage, il n’était pas le plus malin qui soit mais ça il le savait.

- Recule Atlante, où je lui tranche la gorge.
- Je préfère plutôt te mettre la honte devant tes hommes espèce de porc impuissant.

Il jeta son arme au sol et sortit son couteau, Ableth fit un sourire cruel, il était plus costaud que le corse et sans doute meilleur à ce petit jeu, mais Orsu devait commencer par gagner du temps pour Kyle et conserver cet enfoiré ici. Il vit Ableth lâcher sa prise et laisser la jeune fille partir, le chasseur alpin était concentré, il était plus rapide que Ableth et certainement bien plus prêt au combat que cette grosse larve indolente. Il se mit en position, c’était l’heure de se la jouer beat it. Il ne lui donna pas l’honneur de l’ouverture, il se déporta sur son flanc, il se décala pour continuer à lui faire face et il frappa vers son torse, une attaque qu’il esquiva d’une feinte de corps plutôt agile, il tenta de s’en prendre à son bras tendu mais il reculait déjà, la lame siffla devant son visage et il reprit appui alors qu’il avançait, se laissant emporter par son élan, il frappa du poing vers lui, une diversion, il était aussi simple à lire qu’un enfant, mais il était rapide et puissant, ce qui compensait largement. Il sentit la lame mordre son gilet alors qu’il continuait de reculer. Son pied fit un fauchage qui le força à reculer de quelques pas. Il devait faire vite, il sentait la fatigue opérer et les contusions peser, il vit Kyle entamer de remonter Esfir, il n’en avait plus pour trop longtemps.

Cette distraction fut une erreur car Ableth s’engouffra dans la brèche immédiatement, il était simple, mais pas stupide et sa lame pénétra son épaule droite, son bras déjà meurtri par la morsure, Orsu réprima un hurlement de douleur et lâcha son couteau de survie. Ableth lui fit un sourire triomphant mais le chasseur Alpin avait déjà eut les jambes brisées, ce n’était rien comparé à cela et le salaud y avait mit toute sa force et voulait commencer à remuer la lame pour accentuer les dégâts, se rapprochant très près de lui, beaucoup trop près pour esquiver ce qui allait suivre. Il lui cracha au visage et lui administra un magistral coup de son front en plein dans son nez dans un craquement sonore. Son genou enchaîna en frappant ses testicules avec violence, son mouvement de recul se transforma en violent pliage en avant et il émit un bruit de douleur fort peu masculin qui horrifia sa garde proche. Orsu les observa avec froideur alors qu’il saisissait l’arrière du crâne d’Ableth par ses cheveux pour l’envoyer au pays des rêves avec un coup de genoux dans sa tempe qui émit un bruit sourd, le dictateur s’écroula et sa ranger se posa sur son corps, il sortit le stunner Wraith de son étui et le pointa de sa main gauche sur les autres.

- Déposez vos armes et rendez-vous.

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Atlantis
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Lun 17 Fév - 17:24

Atlantis
MJ Imprévisible

Cloture
MJ31 : Imprévisible
Chronologie : Lundi 20 mai 2019 / FIN DE LA MJ


Le déclenchement des hostilités avait conduit à un mouvement de foule inattendu entre les différentes tranches de la population. Si une part des prisonniers avait saisi l’occasion pour prendre la fuite en accompagnant le geste de hurlements d’épouvantes, d’autres s’étaient immédiatement jeté sur les gardes de la prison. Bien stimulé par l’Ours qui en profitait pour trouver ses cibles et faire le ménage, il semblait évident que ces bagarreurs agissaient par revanche et justice. Il suffisait de croiser l’un de ces regards de haine pour déduire que ces gens-là avaient perdu famille et ami dans ces cachots sordides.
L’intervention de l’unité Hawkins avait ouvert la voie à un sacré règlement de compte qui, malheureusement, impliquait un effet pervers. L’idée de base consistant à réduire le pouvoir d’Ableth en miettes en faisant sauter ses atouts stratégique ne tenait pas. Dès que les fameux justiciers avaient grimpé à l’assaut (et en cela j’entends des attaques nominative contre des têtes bien précises), la fuite des fameux gardiens n’avait pas pu se faire. A la place, ils s’étaient retrouvés comme d’anciens prédateurs devenus agneaux, piégé dans un recoin de mur, avec pas plus de choix que celui de vendre chèrement sa peau.

Voilà comment, d’un plan pourtant bien monté et exécuté avec professionnalisme, on se retrouve dans une scène digne de la bataille finale Batman versus Bane. Dans la mêlée et les remous de mouvements humains, il était difficile de se reconnaître. La marée s’agitait tout autour du puit comme un typhon ravageur. Il avait possédé les esprits en gardant un oeil relativement calme à l’endroit de Roderic, le laissant pleinement savourer sa noyade.

Courageusement, Esfir s’était portée à son secours tandis que l’espionne se défendait tant bien que mal. Le sergent devint une aide très précieuse pour remonter le maire à la surface. Cela dit, l’opération avait couté beaucoup d’efforts à la jeune Russe. Ce déferlement d’adrénaline dans son organisme lui avait interdit des prises de conscience, comme le fait d’avoir sollicité ses muscles bien au-delà de ce qu’elle aurait pu s’en croire capable. Il n’est pas si évident de maintenir un homme à la surface dans une eau gelée. C’est la force de sa volonté et la ténacité qui venait faire la différence. C’est pourquoi, une fois sortie du puit, la conscience d’Esfir se reconnecta brutalement en lui jetant au visage sa sévère hypothermie.

Le sergent s’occupa d’elle, faisant ce qu’il pouvait pour lui offrir un peu de chaleur et de réconfort. Cette situation était parfaite pour Ableth. Oui, parfaite pour reprendre un tant soit peu le contrôle et rétablir son pouvoir. Non pas qu’il était serein à ce moment précis. Comme les autres, le prédateur devenu agneau sentait le vent tourner avec une déplaisante odeur de fennec. Alors en ramenant à sa garde ses trois meilleurs hommes, il ordonna qu’on jette l’un de ces filets de pêche à l’emploi détourné (pour capturer les rares prisonniers fuyards lors de son âge d’or bien sûr !). Et par la suite ? Facile : faire d’Hawkins un exemple en veillant à bien faire hurler d’effroi la Russe.
Pour le peu qu’elle soit capable d’hurler vu ces tremblements intenses et douloureux. Le corps ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il active ses mécanismes de détresse pour se réchauffer. Les spasmes et contractures musculaires se disputent à la douleur de l’immobilisation.

C’était un plan sur le point d’être lancé. Et il l’aurait été avec efficacité et un goût délicieux de vengeance si le tir d’Orsu n’avait pas surpris tout ce beau monde en plein flagrant délit de conspiration. Ces sbires restaient tout autant les moins courtois que les plus expérimentés dans la garde du bourreau. Ils levèrent les mains avec un éclat de rivalité dans le regard qui ne lui rappelait qu’une chose : une seule seconde d'inattention et ils l’étripaient !
Le militaire engagea son combat contre Ableth en saisissant sa soif de pouvoir et de flatteries. Qui oserait le défier lorsqu’il aurait retourné le couteau d’un Atlante contre lui ? Ses alliés officieux, les Geniis, seraient impressionnés et accepteraient de poursuivre leurs accords. Il suffisait simplement de surpasser la garde de cet homme.
Une garde solide…
Une garde expérimentée…
Une garde franchissable par un coup de couteau bien placé.
Voilà ! Il allait gagner ! Il ferait clouer Hawkins sur une croix pour l’exposer au centre du village. La tête de Marchetti ornerait sa commode, juste à côté de son lit, un orifice au centre de son crâne permettant d’y faire tenir sa chandelle. La jeune fille tremblante au pied du puit ferait une parfaite esclave pour son fils et ses désirs les plus pervers (quelle originalité !).

L’erreur d’Ableth se trouvait là, pile à ce moment. La vanité, qu’il pensait être un bon trait de caractère pour gravir l’échelle, est une vraie plaie au combat. Orsu Marchetti reprit le dessus et l’envoya faire un profond sommeil. C’était le coup de feu pour que les trois sbires ne lui foncent dessus, bien résolu à ce qu’il ne se sorte pas indemne de sa victoire. Ce n’était que le geste de la main d’Ableth qui les avait retenu. Mais maintenant qu’il se trouvait dans les vappes, ils comptaient bien respecter le code ô combien sacré du manque total de fair play. La gueule du stunner Wraiths les interrompit dans le geste comme si un gouffre venait tout juste de s’ouvrir devant eux, les séparant de l’objectif façon Moïse des Sables.
Au début, ils hésitèrent, se regardant les uns les autres pour s’accorder par des oeillades. Il n’en aurait qu’un. Deux tout au plus...Marchetti perdait du sang, il s’affaiblissait. Chasseurs par nature, c’est un détail qui plait aux sbires.
Ils comptaient attaquer, ces trois hommes se trouvaient en position de force. Le sergent occupé à combattre l’hypothermie d’Esfir. Saréa qui venait tout juste de réanimer le maire et retenait sa fille pour qu’elle ne l’achève pas d’une strangulation aimante (elle le serrait trop fort dans ses bras).

« T’es un homme mort ! » Fît remarquer l’un des trois avec un petit rire pervers. « Père gagnera au moins ça. »

Ses copains venaient de sortir des poignards de leurs ceintures. Des lames qui servent à finir le gibier, bien aiguisées et bien pointues. Le type du milieu n’était pas le plus fiable puisqu’il se présentait comme le fils d’Ableth : la grande gueule. Il profitait de ses deux acolytes et du surnombre pour organiser cette petite vendetta personnelle même s’il ne rêvait, comme ses copains, que de fuite. Seule motivation : les filles du village dont il se régalait. Après tout, qui risquerait de se refuser à lui quand on savait que la dernière avait vu sa famille déportée pour sa désobéissance ?
Pourquoi cet étranger, venu de l’anneau, contribuerait à défaire sa jouissance permanente ?!?

Un air de teigneux sur le visage, il présenta son couteau bien en vue dans l’idiote idée d’intimider le militaire. Il s’avança d’un pas en entamant de façon solennel un “Finissons-le”. Mais sa dernière syllabe s’étrangla immédiatement, compressée entre l’expression d’un “URGL” sonore et le “POC” monumental du menhir qu’il venait de se recevoir en pleine gueule. Orsu n’avait même pas eu le temps de tirer, le fiston était déjà à terre, les deux mains sur le visage, en poussant des plaintes de douleurs affligeantes pour l’image de l’espèce humaine. A un mètre sur le côté, un énorme pavé descellé de la cour traînait avec une empreinte d’un sang neuf.

« Héhéhé, voilà que la balance est rétablie, je préfère ça. » fanfaronna la silhouette naissante de l’Ours.
Arrivé à hauteur du militaire, il se positionna droitement, un sourire carnassier sur la tronche en fixant les deux sbires restés pantois. Habilement, il lançait et réceptionnait de sa main droite le dernier pavé dont il était armé.
« Lequel veux-tu ? Droite ou gauche ? »

La donne changeait.
Le petit merdeux se traînait dans la poussière en pleurant la disparition de son visage. Les oeillades qui servaient à la coordination passaient maintenant de la victime au challenge que représentait Orsu et l’Ours conjointement. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils ne décampent soudainement en jetant leurs lames à l’abandon. Ce n’était pas une divine intervention ayant sauvé le militaire d’une fin inéluctable. Orsu aurait probablement pu contenir l’assaut de ces trois là, surtout en ayant logé le chefaillon de la bande. De toute évidence, ça démangeait l’Ours depuis un sacré moment de pouvoir se payer un leader. Puisqu’Orsu avait prit Ableth. L’Ours venait de prendre le fiston.

Le calme revint progressivement sur la région du puit. Mais ce n’était certainement pas le cas de la cour de la prison. Acculés, les geôliers avaient fini par céder à la panique, mêlant les plaintes aux suppliques face à des prisonniers devenus fous. Les fameuses cordes de pendaison leur faisait de l’oeil, à tel point que les bougres eurent droit à un procès et jugements éclair (à la main levée, soixante secondes chrono). Ils pleuraient lorsqu’on les menait à l'échafaud. Belysse ne le voyait pas de cet oeil là. Après avoir considéré la scène avec autant d’effroi qu’une mère qui observe son fils vendre son âme au diable, elle quitta son père et accouru pour faire barrage. Malgré sa tenue légère et son talent oratoire plus que limitée, elle reçut étonnamment une écoute très respectueuse.
Les bourreaux qui devaient se balancer au gré des vents, suspendus par la corde de chanvre, furent conduit sans la moindre douceurs dans les cellules. Tout ceci offrit une diversion salutaire à l’escouade Hawkins. Laquelle se regroupa et s’organisa.


UNE HEURE PLUS TARD


« Verdict ? »
« Sa blessure a une sale gueule mais il pourra toujours pratiquer le tennis. » Confia Saréa avec une pointe d’ironie.
Un masque opératoire lui couvrant la bouche, cheveux tressés, les gants bleu d’un chirurgien, elle usait des pinces à clamper pour plonger l’épingle à suture dans la fente béante creusé dans le deltoïde du soldat.
L’espionne ajusta d’une main ensanglantée la lampe qui lui permettait de mieux y voir.
« Je supprime l’épanchement mais c’est du temporaire, ce soldat a besoin d’un bon chirurgien et d’un petit séjour sur le billard. »
Elle fixa le sujet de son intérêt dans les yeux.
« Cinq centimètres de plus et cette lame vous traversait de part en part. »
« Sheppard est averti, les jaunes se préparent à le recevoir. »

Le lieutenant Ridding conservait ses distances pour ne pas risquer de polluer les environs immédiat de l’intervention chirurgicale de Saréa. Il sonda Marchetti un instant, rendu torse nu par obligation médicale et entourée d’un nécessaire de stérilisation de campagne. Sa femme s’occupait de lui depuis qu’ils avaient constaté que son bandage ne suffisait pas à le stabiliser. Le bras et l’épaule, ça faisait beaucoup, même pour un type solide comme lui. Une poche de plasma lui avait été perfusé à l’autre bras pour compenser son anémie. A partir de ce point, Saréa était confiante. Stabilisé, Marchetti pourrait être pris en charge comme il se doit une fois de retour sur la cité. La dernière opération de l’unité Hawkins n’avait pas été sans dégâts, preuve en est de ce qu’il constatait dans cette partie du camp où le lieu de vie s’était transformé en hôpital de campagne sommaire.

Le lieutenant se détourna pour examiner Esfir, quelques mètres à côtés, que l’on avait recouvert d’une couverture épaisse après lui avoir fourni un uniforme. Trop grand, forcément, mais qui avait le mérite d’être sec. Arès, apparemment sensible, avait grimpé sur le lit de camp pour se coller contre elle. Soit il cherchait les caresses, soit il tenait à partager sa chaleur à cette jeune femme encore grelottante. Voir les deux.
Le sergent était à côté, c’était le bon moment pour rendre les résultats de la course. Ridding déclara d’une voix plus forte et solennel :

« Je vous informe que Ripeur 1 a commencé l'interrogatoire de votre prisonnier. Coupé de sa zone de confort, ce noble personnage s’est montré bavard… »
« Prêt à scier un mec en deux en public, flipette en privé. » commenta Saréa en replongeant sans grâce son aiguille à suture. Elle avait presque terminé.
Le lieutenant poursuivit.
« Vous nous avez permis de mettre la main sur une mine d’or. Ces villageois étaient pris discrètement en otage depuis six mois. Ils ont été sommé de vendre l’équipe de Zelenka en échange de leurs enfants prisonniers. Et ce n’est pas tout, nous savons maintenant que ces exactions font partie d’une opération Genii à l’échelle globale qui vise toute la branche de commandement d’Atlantis. Leaders militaire, scientifique, médical, ils sont tous visés. »
L’officier marqua une courte.
« Sans cette capture, nous aurions fait fausse route. Le colonel Sheppard a pris l’affaire personnellement en main. Nous allons conduire le prisonnier et le corps de Kovic jusqu’à la cité. Puis vous serez évacué. »
Il acquiesça et lâcha pour toute conclusion :
« Bon travail ! »
L’officier s’éloigna en offrant une tape congratulante au sergent. A peine disparu, Saréa lâcha ses instruments dans le réceptacle en inox, les faisant tinter odieusement. Elle joua d’un soupir faussement déprimé.
« Journée à marquer d’une croix, sergent. C’est bien la première fois que je l’entends faire un compliment à quelqu’un. » Moqua-t-elle tout en faisant un signe à Marchetti l’invitant à se redresser. « T’es bon pour le service, Action Man. Mais on ne s’excite pas, c’est juste du bricolage de boyscout en l’attente de ton infirmière sexy. »
L’espionne lui comprima l’épaule d’un large bandage, la crevasse suturée recouverte d’un épais feuillage de gaze.

L’équipe resta au repos pour l’heure qui suivit. Ils eurent l’occasion de retrouver Soeur Lame et de partager un bref encas s’ils le désiraient. Le jumper qui revint les chercher lors de son deuxième parcours avait comme des airs de libération. Tandis qu’il se posait sur une zone de dropage délimité plus tôt par les unités Rippeurs, le lieutenant donna quelques dernières instructions à Hawkins. Comme celle de faire au plus vite son rapport au colonel Sheppard et de veiller à ce que le secret de la survie de Kovic ne s’ébruite pas jusqu’à nouvel ordre.
Il le salua militairement et l’autorisa à quitter le théâtre d’opération. Les unités Rippeurs, le lieutenant et la nouvelle équipe fraîchement sortie du jumper pour remplacer l’escouade Hawkins n’en avait pas fini avec cette mission.

Le trajet aurait dû se passer sans encombre. Esfir était installée sur l’une des banquettes, un thermos de chocolat chaud entre les mains. L’un des jaunes de la cité, quelqu’un qui la connaissait visiblement, lui avait fait parvenir l’objet en ayant dessiné dessus un smiley souriant au marqueur. Lame était en face.
Ce sont les deux militaires, Kyle et Orsu, qui furent les premiers témoins d’une scène inhabituelle. A l’approche, le jumper trouva la porte déjà activée et le pilote se plaça sous occultation par sécurité. L’engin stabilisé, il commanda un zoom contrôlé de son écran sur la silhouette qui se dessinait devant la Porte. Un homme, un officier Genii dont on ne voyait que le regard, bien dissimulé sous une cape et un uniforme impeccablement entretenu. Il les fixait comme si l’occulteur ne s’était jamais déclenché, ou bien que type avait le pouvoir de discerner l’invisible.

Le genii les fixait intensément avec une lueur inquiétante, le zoom supplémentaire ajoutant une touche d’angoisse à la scène qui défilait.

Le ciblage se matérialisa sur l’écran alors qu’on entendait les nacelles d'armements se déployer. Le copilote, qui s’était occupé d’avertir Ridding, aggripa l’avant bras de son pilote comme s’il cherchait à lui arracher les mains des commandes.
« Tu vas toucher le DHD... » le prévint-il.

Le pilote du jumper céda, bien conscient du drame que ce serait de perdre la connexion de ce côté de la Porte. L’officier Genii choisit ce moment pour découvrir une rangée de dents étincelantes, comme une requin affamé, se gargarisant de ne pas voir un drone Lantien le réduire en bouillie. Il se retourna lentement et passa l’horizon des événements d’une démarche assurée.
« Tu as pris l’adresse ? »
« Oui, tout est filmé. » rassura le pilote.
Il attendit la désactivation de la Porte des Étoiles pour entamer la descente. L’équipage s’était terré dans un mutisme génant, glauque, alors qu’ils étaient pétris d’angoisse à l’idée de ne pas savoir expliquer ce que ce Genii faisait là. Question cliché du vilain dans les films d’actions, il fallait reconnaître que la mise en scène était soignée.
Ils n’étaient pas au bout de leurs surprises...
« Bordel de merde ! J’ai une hallu ? »
« J’ai la même. Ton herbe doit être corsée... » lâcha le copilote en se levant de son siège, la trogne figée sur une expression ahurie.
Une nouvelle fois, la verrière du jumper zooma sur une façade attenante à la Porte des étoiles. Ou plutôt, un vieux muret de maison écroulée que l’on avait recyclé en muret pour retenir le bétail. Qu’ils n’aillent pas côtoyer le blast de l’horizon des événements ne laissant que quatre sabots fumants au sol.

Si le décor n’avait pas pu marquer l’escouade Hawkins lors de leurs arrivée, il y avait maintenant un homme recroquevillé contre ce mur. Posé nonchalement, raide mort, deux plaques militaires profondément enfoncé dans chacune de ses orbites, il donnait l’air d’un faux macabé design pour les films d’horreurs. Au-dessus de lui, contre ce mur, on y avait peint une liste de noms. Tous les galonnés militaires d’Atlantis, de Sheppard jusqu’à l’officier du mess.
Un seul d’entre eux avait été rayé avec soin : « Cpt. Americ Lebell ».

Le pilote refusa de se poser et d’exposer le jumper au danger. Après avoir photographié et filmé cet autel morbide, l’équipage ouvrit la Porte sur Atlantis et traversa en urgence.
« On doit parler à Sheppard tout de suite ! Tout de suite ! C’est urgent !!! » s’égosillait le copilote sans obtenir gain de cause.

Le Jumper atteignait sa phase terminale d’appontage sur la baie, une équipe médicale et plusieurs civière guettant l’ouverture du sas comme le matin d’un premier jour de solde. La silhouette du colonel se matérialisa sur la baie tandis qu’il bataillait avec son oreillette radio, quelque chose l'inquiétait et il avait la tête pleine d’emmerdes !

« Bowran ! J’espère que vous avez plus urgent que mon affaire d’officier disparu ? »

Le copilote s’étouffa avec sa propre salive, ne parvenant pas à comprendre comment Sheppard pouvait déjà être au courant. Il ne lui avait pas dit qu’un potentiel Capitaine mort garnissait le mur de la mission PX-628.

Voyant qu’il n’avait pas de réponse, John soupira « Vous avez 5 minutes pour faire votre rapport avant que je réquisitionne ce jumper ! » trancha l’officier, au bout de sa patience.

En suivant du regard l’équipe médicale qui se chargeait d’Orsu et Esfir, il loupa la soudaine descente de couleurs qui s’opéra sur le dénommé Bowran. Il finit par le fixer, sur le point de le congédier pour l’entrave qu’il s’amusait à être.
« Soldat ? »
« Le Capitaine Americ Lebell. »

Sheppard arqua un sourcil intrigué… Surpris mais discret, il n’en demeurait pas moins inquiet en voyant l’angoisse peinte sur la figure de son copilote. cela sentait mauvais et il n’avait pas envie de rayer un nouveau nom sur sa liste d’officier... Celui-ci se tourna vers son binôme, cherchant dans son regard la validation de son hypothèse, avant de certifier d’une voix blanche.

« Mon colonel...il est sur PX-626. »
« Vivant ? »
Le silence pesant qui suivit se passait de commentaires supplémentaires. Le colonel eut une moue déplaisante, tel un chat qui retrousse les babines… eh merde ! Il inspira bruyamment, Americ était un très bon élément et sa perte était difficile...encore un nom qu’il devrait mettre dans son carnet. Les mains vissés sur les hanches, décortiquant ce nouvel élément et cette triste nouvelle, il n’avait pas de doute à cet instant… il y avait un message, on essayait de tuer les officiers, donc la tête de l’armée d’Atlantis.

« Il y a aussi une liste de noms et...un Genii. »
« Le Spectre ? »
Ce n’était pas une question. Plutôt une certitude sous couvert de la réserve d’un officier endurci. Oui, c’était un message. Il était adressé à Atlantis. Mais surtout à lui.
Le Spectre revenait sans cesse dans les réseaux d’indics sans qu’il ne puisse en savoir davantage. C’était le nouveau nom chez les Geniis, une révolution militaire s’était opérée. Et ce type, cette nouvelle star de l’armée Genii, chassait maintenant ses officiers.
« J’ai un enregistrement, peut-être qu’en zoomant encore... »
« Non. Nous partons là bas ! » affirma l’officier.
« A vos ordres ! »

Le départ de Sheppard et du jumper fût la dernière scène que l’équipe perçu tandis qu’on les emmenait. A l’infirmerie, Esfir eut le droit à une panoplie d’examens. Si elle était hors de danger concernant l’hypothermie, la procédure standard releva une infection bactérienne naissante dans ses poumons. La conséquence d’avoir pataugé dans les égouts de la ville. Les médecins prirent le mal à temps et Lunienko en fut quitte pour du repos mérité, quelques pilules, et l’invitation polie de consulter un psychologue si elle ne trouvait pas le sommeil.

Pour Marchetti, ce fût une autre paire de manche. Les jaunes prirent quelques radios en guise d’entrée en matière et l’envoyèrent sans étape au bloc opératoire. “Une opération sommaire” lui avait-on promis avant de l’endormir. Orsu apprit de ses médecins, plus tard, que les gestes sadique d’Ableth remuant la lame avaient dangereusement menacé un tendon moteur. Le militaire avait reçu des soins particuliers, pas lourd, mais précis. En attendant, on lui regrettait les cicatrices qu’il aurait à l’avant-bras. Après une bonne semaine en surveillance, le soldat fût enfin relâché contre la promesse de se rendre à ses contrôles médicaux. La bouche d’un vieparterre assimilable à une boîte de pétri lui valait un surveillance de tout un tas de maladies bien déplaisantes.
Marchetti n’en contracta aucune.

Le sergent Hawkins s’en sortit un peu mieux. Mais il ne fut pas épargné pour autant.
Test médicaux, contrôle, il sonna également positif pour l’infection des poumons. On le traita et il demeura quelques jours en surveillance forcée. S’il avait pu sortir plus tôt que les autres, ce n’était que pour mieux tomber dans l’embuscade d’une avalanche d’obligations administrative. Rapport, commentaires d’engagements, retour sur les activités de Saréa, l’Ours, Ridding. Sans oublier le rapport pour Sheppard. Le vétérinaire attitré d’Arès s’était donc déplacé jusqu’à lui pour lui rendre un retour plutôt positif. La brave bête en avait encore pour quelques jours, enfermée dans son quenel, pour lui éviter de s'abîmer davantage en s’ébrouant. Le vétérinaire plaisanta en lui expliquant que la véritable blessure que son chien exposait : c’était la peine désagréable d’avoir été séparé de son maître.

Le plus gros chantier fût remporté par Soeur Lame. Son tempérament n’autorisant pas la faiblesse, les jaunes eurent toutes les peines du monde à la soumettre aux batteries de tests médicaux. Pourtant, la drogue qui avait investi son organisme et le combat physiquement très éprouvant mené ensuite ne l’avait pas laissé indemne. Fragilisée, son test résonna positif à l’infection des poumons. Armé de compassion et d’une patiente diplomatique à faire relever un mort, ils placèrent Soeur Lame au repos et veillèrent à ce qu’elle avale ses pilules. On lui conseilla vivement de conserver ce corset visant à stabiliser ses côtes meurtries. Puis elle fût libérée avec le conseil de ne pas pratiquer d’exercice éprouvant pendant deux semaines.

Ces deux semaines passées, toute l’équipe fût invitée à un débriefing officiel. Ils apprirent que le Maire Roderic avait repris ses fonctions et qu’il faisait son maximum pour se racheter. Le lieutenant Ridding, Loup Gris et les unités Rippeurs étaient toujours engagés. Ils veillaient maintenant à la sécurité du village, le temps que le tribunal composé tant de villageois que d’un juriste Atlante terminent les procès intentés contre les sbires d’Ableth. Saréa, de son côté, avait été redéployé sur une nouvelle planète. Sa couverture était irrécupérable.

Si on reprocha dans un premier temps les réactions de Soeur Lame et d’Orsu, la défection de cette dernière avant l’opération finale, la mission fût qualifiée de succès dans la mesure où Ableth avait été capturé et le pouvoir remis à l’élu légitimement nommé. Enfin, l’équipe reçu la confirmation que Kovic, passé volontairement pour mort, s’était difficilement remis. Il avait néanmoins livré un témoignage édifiant et source de précieux renseignements.

Quelques jours plus tard, ils reçurent tous une vidéo sur leur boîte mail. Un Kovic lourdement opéré et naviguant entre deux eaux les remerciait chaleureusement, avec sincérité, de l’avoir sauvé.

CODAGE PAR AMIANTE

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Lun 17 Fév - 17:25

Atlantis
MISSION ACCOMPLIE

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