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Mar 25 Déc - 21:13

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Emilia Zeïn'Eidolas



“La broyeuse”... quel sobriquet violent ! Mais à jeu de barbare surnom barbare ! Ce soir elle était Emilia Clive “la broyeuse” ! Du grand n’importe quoi ! Mais ça l’amusait. Etre le centre de l’attention était la partie délicate car cela lui demandait un effort de concentration encore plus poussé pour repousser les connexions et ne pas se laisser envahir. Cela dit, les gens prenaient ça pour de l’effort lié au tournoi et ça lui facilitait bien la vie de leur laisser le croire. Lorsqu’on l’appela pour venir se présenter, elle sentit un frisson désagréable lui parcourir la colonne vertébrale mais elle s’était trop mise en avant pour pouvoir faire marche arrière. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle même ! Elle rejoignit donc le commentateur en se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir inventer comme mensonge.

« Ah !! La voilà ! Soldat Emilia Clive ! Alors, d’où est-ce que vous venez ? » S’écria l’organisateur, bien content de pouvoir faire son petit spectacle.

-Du fond à droite là-bas ! dit-elle en indiquant la place qu’elle occupait précédemment à côté de Clive tout en ponctuant ses mots d’un sourire pour montrer qu’elle faisait de l’humour.
L’organisateur était assez réceptif, comme tous les autres d’ailleurs. De loin, Clive, April et Max lui faisaient des signes. Pour la provoquer, la taquiner, ou essayer de la déstabiliser un peu tant elle semblait bien se dérouiller. Après ce petit interlude de présentation, le type au micro chauffa l’assemblée :

« Bien ! Vu que cette étonnante compétitrice vient de mettre à bas le dernier champion et quelques énigmatiques concurrents, je pense qu’elle mérite la récompense non ? »
« NON ! BOUHHHH !!! »
Ils la sifflèrent et refusèrent tous, entrant dans le jeu de l’organisateur. Celui ci ricana avant d’ajouter :
« Alors quel brave compte affronter LA BROYEUSE !!! Vous n’allez quand même pas la laisser partir avec votre pognon hein ? »
Il n’en fallu pas plus pour que le chauve au regard fou ne se lève.
« MOI J’LA PRENDS MOI !!!! »
Ils applaudirent tous pour le prochain duel.

Emilia capta la soif de gagner du soldat qui venait de se lever, au même titre que la rage qui émanait de lui. Elle ne savait pas contre qui cette colère était dirigée mais elle était là et elle le rongeait. Soit cet homme était un sanguin, soit c’était une bombe à retardement.
La jeune femme hésita à peine : elle était entourée, cet homme ne semblait pas vouloir lui faire de mal à titre personnel… pas question de se défiler, elle était une Eidolas !

-Doucement mon chou ! Dit-elle d’un air provoquant. Il fallait au moins ça pour ne pas donner l’impression à cette foule d’être intimidée par ce gorille. N’oublie pas les préliminaires ! S’exclama-t-elle en lui faisant un clin d’oeil depuis la scène. Elle ne paraissait pas le moins du monde inquiète.

Elle était assez crédible dans son rôle de soldat comme ça ? Alala, quelle comédie !
« T’FRAS MOINS LA MALINE AVEC MA BI*** DANS TON C** ! » Gueula-t-il en réponse.
Une partie de la foule en ria, les autres le sifflèrent.
Sans atteindre, le chauve se positionna sur la table et fit rouler sa nuque pour se préparer. Il bufflait comme un taureau, son regard fou rivé sur la jeune femme, alors qu’il avait à coeur de la battre. Le commentateur fit son petit speech ridicule pour savoir qui des deux allait gagner. Et tout le public y répondait avec effervescence.
« ALLEZ FRANGINE ! » Fît la voix de Daren parmi les multiples encouragements.

La quintessence du mauvais goût ! Quelle vulgarité ! Elle se fit violence pour ne pas réagir et se positionner sur la table. Daren avait insisté pour qu’elle fasse semblant mais c’était tentant d’écraser ce rustre rapidement.
Papass attendit qu’elle place sa main dans la sienne pour l’attirer rudement à lui.
« J’SAIS CE QUE TU FAIS !!! » Enragea-t-il. Sa colère explosait comme un volcan. « J’VAIS T’CREVER ! »

Emilia fit une grimace en se retenant de se boucher les oreilles. Si elle n’avait pas deviné à travers ses sentiments que ses intentions n’étaient pas réellement hostiles elle aurait probablement pris ses jambes à son cou. Cet homme était impressionnant, beaucoup trop impressionnant. Une chance finalement qu’il lui tienne la main, elle ne pouvait plus reculer… Elle fit appel à tout son courage pour rester en place et affronter ce mastodonte qui lui faisait peur. “Ce n’est que du bluff”, se répéta t-elle pour se donner du courage.

-Tu as un problème de surdité ? Je suis juste en face de toi tu sais.

Intérieurement, elle remercia ses précepteurs et les longues années de pratique dans la haute société. Vive la rhétorique, vive la comédie ! Elle paraissait bien plus sûre d’elle qu’elle ne l’était réellement.
« TU ME TRAITES DE VIEUX ? J’TE SAIGNE MOI ! J’TE BRISE LE BRAS ! »
Le commentateur donna le top départ et le chauve bourrina Emilia dès le début. Comme s’il n’avait attendu que ça, il avait déclenché les hostilités tout aussi rapidement qu’un début de course équestre. Il râla bien fort en tentant de faire plier Emilia et attendit d'atteindre cette fameuse limite que personne ne franchissait.
Sauf qu’au lieu de forcer, forcer, forcer. Il relâcha sa prise d’un coup pour qu’elle ne rencontre que du vide et y redéploya immédiatement sa force en un coup très bref.
Peu confiante, Emilia mobilisa son pouvoir dès le début pour tenir bon. S’il y avait bien une chose dont elle était sûre c’était qu’elle ne pouvait pas perdre de match. C’était devenu une affaire personnelle depuis que le gorille l’avait insulté.

La lutte dura un bon moment. Contrairement aux autres, celui-là était un fou furieux. Il refusait de lâcher prise et il ne semblait pas s’épuiser. Pas sur le champ en tout cas. Il râlait, ses veines se gonflaient, son regard fou la fixait intensément. Au bout d’un instant, il passa son appui sur son autre main et balança un coup de pied dans la jambe de son adversaire pour faire diversion. Et il réattaqua aussi sec.

La surprise mêlée à la douleur firent lâcher prise à la belle l’espace d’un instant et elle se rattrapa in extremis. Le gorille avait dû se voir vainqueur… mais non. C’était un foutu coup bas ! Le pourri ! Pas du tout contente, la princesse cessa de jouer la comédie et mobilisa son pouvoir de manière plus intense pour rééquilibrer la partie… voir pour la faire basculer une bonne fois pour toute.
« T’M’AURAS PAS ! T’M’AURAS PAS !!! » gueula Papass en donnant des accoups supplémentaire sans parvenir à lui faire perdre la partie.

Le duel atteignait son paroxysme. Le public devenait fou à les encourager pour avoir un vainqueur mais personne ne voulait se laisser déborder. Ni Emilia, ni le chauve. La main passait d’une extrémité à l’autre mais à chaque fois, le perdant reprenait du poil de la bête. Jusqu’à un point d’épuisement où le militaire lançait de moins en moins d’assauts. Il n’imposait plus qu’une défense acharnée.

Le duel s’éternisait, l’homme tenait tête à son pouvoir et elle sentait la pression monter à l’intérieur de son crâne à tel point que s’en devenait douloureux.
Et Bim elle se prit un autre coup de pied. Elle commençait à avoir les tibias en feu et sa colère monta d’un cran.

-MAIS TU VAS ARRÊTER DE ME FRAPPER SALE CON ?!

Portée par l’élan, elle eut la sensation qu’une porte mentale s’était ouverte et la main du gorille toucha la table avec un grand fracas.

Si la jeune femme n’avait pas pu entendre le terrible “CLOC” qui avait monté juste avant le fracas, le commentateur et les premières rangées de table ne l’avaient pas loupé. La huée soudaine et les applaudissements du public comblé monta dans la salle à son adresse, si bien que personne ne se rendait vraiment compte. Papass n’avait strictement rien dit, il lui avait tourné le dos et s’était sauvé à la vitesse grand V. Il tenait son bras comme s’il pouvait le masser maintenant qu’il ne se battait plus mais, lorsqu’il s’installa sur la chaise pour laisser le toubib l’ausculter, il dévoila un avant bras donc l’angle n’avait plus rien de naturel.

Papass s’était déjà fragilisé le bras en disputant plusieurs parties. Il avait même senti son avant bras “craquer” un peu lors de la dernière bataille, ce qui aurait dû l’alerter. Mais lorsqu’il s’était aperçu que personne n’opposait vraiment de résistance à la jeune femme, l'ego avait pris le pas sur la mesure. Il eut cette discussion avec le médecin qui lui confirma la fracture. Il décida de l’emmener à l’infirmerie.
Malheureusement, personne ne s’était vraiment aperçu de cette réalité. Ou heureusement car l’ambiance aurait pu en prendre un coup. Le commentateur félicita Emilia pour sa belle performance et lui remis la petite urne pleine de billets.

Emilia sentit la douleur affluer chez son rival et mit cela sur le coup sec qui lui avait permit de gagner. Il avait dû se cogner, elle n’en ressentit guère de culpabilité. Cela lui apprendrait à la frapper !! En revanche, elle se dépêcha de repousser le lien qui s’était tissé entre eux pour ne pas souffrir de concert avec le gorille.

Il lui fallut quelques secondes pour reprendre pied avec la réalité, s’extraire de ce déchaînement d’émotions qu’elle visualisait comme des vagues prêtes à la submerger et de la douleur dans son bras qui, malgré son pouvoir, avait souffert de tous ces affrontements.
Elle avait gagné ! Ouah ! Le gorille lui avait donné un sacré fil à retordre mais elle avait gagné !!
Un sourire de satisfaction éclaira son visage. Elle se fichait bien d’avoir gagné le tournoi, elle était juste contente d’avoir remporté ce combat-là.

Quelques instants plus tard, le commentateur lui tendait une urne pleine de billets. Si Emilia pu identifier la devise, elle fut incapable d’estimer la valeur de cette récompense. La jeune femme secoua la tête et repoussa la boîte.

– Je n’ai pas besoin de cet argent, utilisez le pour offrir un peu de bonheur aux blessés de guerre.
« Et bien ! Quelle générosité ! » Salua l’homme.

La foule la félicita encore.
Lorsqu’elle descendit de la scène, quelques personnes étaient déjà là pour la saluer et lui faire part de l’impression qu’elle leur avait laissé. Puis, petit à petit, tout retomba lentement. Les soldats avaient tous en mémoire Emilia Clive La Broyeuse et en riaient bien. Max, Jim et April aussi l’accueillirent assez sympathiquement.
« Alors ? Qu’est ce que ça te fait ? » Questionna gentiment Clive après lui avoir laissé un peu de temps pour respirer.
Il lui avait servi un autre verre de coca.
La jeune femme remua son bras avec une grimace.
– Mal. répondit-elle, laconique.
« Tu t’es battue comme une championne, Soldat Emilia Clive. » Fit-il en guise de compliment. « Une sacrée guerrière ! »
Elle lui adressa un sourire et but une gorgée de coca.
– Heureuse d’être à la hauteur.
Ce fût à son tour de sourire. Il lui fit un signe de pouce et il commenta un peu avec elle son épreuve.

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Mar 25 Déc - 21:38

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Soldat Clive



La soirée passa rapidement pour lui. Il ne s’était pas ennuyé et il se surprenait à vouloir comparer cette soirée avec ce qu’elle avait l’habitude de vivre dans son pays, sa culture. Seulement, c’était le plus mauvais endroit pour entretenir ce genre de conversation. Après avoir eu le droit à la dégustation de fromages, l’un des soldats passa avec le café et la goutte. Clive insista pour faire connaître la caféine à la jeune femme, lui expliquant que bon nombre des Atlantes en prenaient le matin pour bien démarrer la journée. Emilia trempa les lèvres dans le liquide et fit une grimace de dégoût. C’était amer !!
Parmi les découvertes qu’il partagea avec elle, le jeu pierre-feuille-ciseau lorsqu’elle vit Max et April se départager avec, comme ils en avaient l’habitude. Jim profita d’un moment de répit et de l’absence de Clive pour lui poser quelques questions sous couvert d’un double dialogue, notamment si elle accepterait un échange culturel en terme d’ouvrages philosophiques. De romans et divers écrits qui, le pensait-il, intéresserait tout le monde.
April tenta même de la faire fumer, lui expliquant qu’un bon nombre de militaire tirait de cette habitude de quoi se déstresser. Emilia se révéla vivement intéressée par l’échange littéraire et beaucoup plus réfractaire à la cigarette. Elle proposa toutefois à la militaire de lui rendre visite chez elle à l’occasion pour découvrir les alcools locaux. Ce à quoi elle lui promit le “biture” du siècle...


Les tables commençaient peu à peu à s’éclaircir à mesure que les fétards quittaient la soirée. Un bon petit nombre de soldats, d’ailleurs, devait prendre le service et ne comptaient pas briller par leur retard.
L’unité de Darren devait également lever le camp, surtout parce qu’Emilia devait récupérer sa tenue habituelle et que Max commencerait bientôt son service de nuit. La soirée touchait donc à sa fin et le petit groupe continuait de rire un peu sortant de la salle de réception pour tomber, étrangement, sur un couloir bondé. Ils se rendirent compte très rapidement que la Police Militaire avait cerné les environs et qu’ils se livraient à une vérification par test d’alcoolémie. Cela déplaisait atrocement aux troupes qui voyaient là une forme d’injustice, d’autant plus que les éléments les moins mesurés dans leur consommation d’alcool étaient emmenés pour être dégrisé.

Max, parti en éclaireur, revint pour leur annoncer une mauvaise nouvelle. Ils prenaient également les matricules pour les contrôler, numéro identifiant inaltérable qu’Emilia ne pouvait pas avoir. La jeune femme pâlit.

« Pourquoi ils nous embusquent comme ça, ces bandes de cons ? » Lâcha Daren, un brin agacé par cette surprise de mauvais goût.
« Eh bah ça a peut-être quelque chose à voir avec le fait qu’on a trouvé Jonah dans le cul du Sergent Lyne Daines ? Ca a fait l’tour, tu penses. »
« Ce n’est qu’une broutille. Ces rassemblements ne sont pas déclarés et il y a eu des débordements la semaine dernière. C’était prévisible. »

Les autres soldats mélangeaient la compréhension et la colère.

« Alors on fait quoi ? Ils font souffler tout le monde dans le ballon. April est complètement raide et je dois être bien au-delà...j’te jure...eux et leur règlement à la con. »
« Forcément le frigo qui a mis tout ça sur pied. On raconte que Sheppard est pas là. »
« On doit faire passer Emilia en douce. Faudrait pas que le Major lui tombe dessus... »
– Vous seriez inquiétez si cela arrivait ?
« Ahahaha ! T’es si mignonne ma chérie... » Moqua April.
« Pas forcément. Mais les trouducs qui font le barrage là-bas ont tendance à faire du zèle. »
« Leur présence n’était pas prévu. » Avoua Daren qui se sentait mal.
Il lui avait promis qu’elle ne risquait. Et c’était vrai dans un sens. Ils n’iraient pas jusqu’à la jeter en taule ou lui faire du mal. Mais c’était vraiment un coup bas, les chefs leur avait envoyé la police militaire pour tous les contrôler.
« Soyons logique. Nous savons déjà qu’April et Max se feront attraper. Autant profiter de leur états... »
« Hééééééé !!!! Mais ouais !!! Je te fais une putain d’émeute à moi seul ! »
« héhéhé, nan ! Pas sans moi...j’peux encore vomir sur leurs godasses. »
« Et vous, vous filez en douce. » Conseilla Jim à l’adresse de Clive et Emilia.
– Je peux peut-être utiliser mes “capacités” pour faire diversion ? Si vous me dites quoi faire...
« Et tu comptes faire quoi ? Leur tordre la bi** avec tes supers biscotos ? » Fit-elle en rigolant.
« Nous devons vous extraire pour garder le secret de votre présence. Ce n’est pas quelque chose de grave. Mais c’est préférable pour nous tous. »
« Jim a raison. Ils vont te demander d'où vient l’uniforme. Et si tu tombes sur un gros con, ça pourrait se gâter pour April. »
– Soit, répondit Emilia, résignée. Ce qu’elle avait craint était en train de se produire mais elle comptait bien faire face au problème dans le calme. Elle pourrait toujours tirer les oreilles à Clive plus tard.

En accord, le petit groupe se mélangea à la foule qui avançait au gré du contrôle pratiqué dans le couloir. April et Max se trouvaient devant. Jim un peu en retrait. Puis Clive qui tenait son invitée par le poignet pour que les mouvements de foules ne les séparent pas. Quelques fois, les deux jeunes se tournaient vers le reste de l’équipe pour leur faire des petits clins d’oeils complice. En approchant, ils trouvèrent en face d’eux, sur leur axe, trois militaires en train de procéder aux contrôles. Max et April se départagèrent à pierre-feuille-ciseau. Ils intervertirent leurs positions et continuèrent leur progression avec une excitation presque joyeuse. La pression montait.

« Fait comme si de rien était. » Lui souffla Daren. « C’est Jim qui va nous donner le signal. »

April ouvrit le feu.
Le garde lui avait dit de s’arrêter et elle tenta de le dépasser en l’ignorant complètement. Le type la replaça dans le rang et voulu lui tendre le test. Sauf que le contact avait suffi à la jeune femme pour débuter son spectacle.
« Quoi tu m’touches ? C’est quoi ton problème gras du bide ?!? Tu veux voir mes nibards ??? DÉGAGE !!! »
Elle hurlait assez fort et, déjà, les quelques militaires qui se trouvaient de l’autre côté vinrent vers elle. Deux d’entre eux la ceinturèrent et elle se débattit comme une forcenée, occupant l’attention. Max entra alors en jeu, il fonça pour tenter de forcer le barrage et un contrôleur le coursa pour essayer de le remettre dans le rang. Jim fît la même chose et, très rapidement, toute la troupe de fêtard fît la même chose par mimétisme.
En quelques secondes, c’était devenu un véritable bazar, si bien que la police militaire se retrouva incapable de juguler ce flot qui les traversait de part en part. Une émeute sans en être une car personne ne se battait. Les soldats d’en face tentaient vainement de les retenir mais ils n’avaient que deux bras.
En assurant sa prise après avoir manqué d’être séparé, Clive continua de marcher avec elle tranquillement. Il ne fallait pas attirer l’attention et le mouvement plus rapide des autres invités permettait de former une sorte de foule à l’avant qui les couvraient.
A l’intersection, là où se trouvait le deuxième cordon de sécurité qui ramassa un terrible raz de marée, le mouvement les contraignit à reculer un peu. Toujours aussi calme, Jim se positionna à l’embranchement puis jeta un regard. Il fît un signe à l’adresse de Clive qui attira aussitôt la princesse dans son sillage.
« MAINTENANT ! »
En courbant le dos, il profita de la couverture offerte par Jim et du chaos environnant pour entrer dans ce couloir qui n’avait plus de sécurité.
Il se mit alors à courir le plus vite possible, entraînant Emilia dans des coursives qui se ressemblaient toutes, pendant plusieurs minutes. Il finit par s’arrêter à l’angle d’une nouvelle intersection, le souffle court, en s’appuyant contre le mur. Il fit un geste de solidarité aux quelques gars qui, eux aussi, avaient pris le même chemin pour retourner dans leurs quartiers. Puis il se tourna vers Emilia, amusé. Ca irait mieux maintenant. Ils s’étaient assez éloignés.
« Ca va ? On t’a pas fait peur ? »

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Mer 26 Déc - 18:22

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Emilia Zeïn'Eidolas


La jeune femme pinça les lèvres et s’approcha pour lui tirer une oreille.

– Espèce de sale gosse ! Je croyais que nous ne risquions rien !
« Aïe !! Hé, arrête ! J’ai dis que tu ne risquais rien et j’ai tenu parole !!! » Fit Daren en cherchant à se retirer de son emprise. « Tu t’inquiètes pour les autres ? »

Elle ne le lâcha pas, bien contente de l’embêter. Petite manière mesquine de se venger du coup de stress.

– Oui ! Enfin non, je…roh ! J’ai l’impression d’être retombée en enfance quand je me cachais pour ne pas me prendre après avoir fait des bêtises ! Elle rit. – Mais qu’est-ce que tu ne me fais pas faire !
« C’est ça qui est génial !! » S’écria Daren en partageant ce stress qu’il avait eu avec elle. « Échapper à la faute comme un gamin ! Tu as pas vu tous les autres ? Comment ils se marraient en passant la PM ? »
Le soldat s’empara de la main de la princesse pour la forcer à la détacher de son oreille.
« Je te fais vivre une soirée de soldat Atlante ! »
Il regarda autour de lui, une petite angoisse était en train de naître.
– Pour quelle raison y t-il eu ce contrôle ? Cette soirée n’était pas organisée par et pour les militaires ?
« Par les militaires, pour les militaires….sans demander la permission aux élites. » Compléta-t-il avec malice.

Emilia écarquilla les yeux et prit un faux air outré avant de pousser Clive.

– Et tu m’as fait participer à ça !
« Et comment que je t’ai fais participer à ça ! » Ricana le soldat tout en repoussant doucement, à son tour, son interlocutrice. Il ria encore une fois avant d’ajouter : « Tu regrettes ? »
– Tu plaisantes ! J’ai gagné le duel contre le gorille !
« Une belle victoire. » Confirma-t-il. « Tu m’en as donné des sueurs. Mais tu as réussis, tu as tenu le coup. »
– Des sueurs, à ce point là ?
« Je te voulais gagnante. Pas défaite. »
– C’était seulement un jeu…enfin, jusqu’à ce que le gorille commence à m’insulter et à me flanque des coups de pied.

Elle réalisa subitement que son interlocuteur lui tenait toujours la main et la récupéra en douceur pour croiser les bras.

– Je devrai aller me changer avant que quelqu’un s’interroge sur ma tenue.
« Hm...oui, tu as raison. »

Il se racla la gorge, plutôt gêné, et reprit sa route pour la guider. Ils n’étaient plus très loin des quartiers D4.

« J’espère que cette soirée a largement rattrapé les déconvenues de ce matin. » Lui confia-t-il presque maladroitement. Elle lui lança un long regard avec un sourire en guise de réponse.

Au bout de quelques minutes, ils parvinrent à la porte qui donnait sur la salle commune. Il n’y avait plus de musique sourde dans les quartiers d’April. Elle n’était pas revenue, ni Max, ni Jim. Clive entra et laissa à son invité le loisir de reprendre sa tenue. Il défit sa veste pour se mettre à l’aise et patienta calmement, se demandant si les autres avaient été prit par la police militaire ou non.
Emilia se changea et plia soigneusement les affaires d’April qu’elle abandonna sur le lit de Clive avant de quitter la chambre.

-Ils ne sont pas revenus ?
« Non. »

Il lui adressa un sourire confiant.

« Tel que je les connais, Max doit être au travail à donner le change. Avec son bazar, April est au trou et Jim lui tient compagnie. Ca ira pour eux, ne t’en fait pas. »

Il ne savait pas bien si elle se rendait compte qu’ils avaient fait ça pour elle. Le groupe l’avait comme intégré pour la soirée. Avec tout ce partage et l’uniforme qu’elle portait, ils avaient agi comme si elle avait été véritablement militaire. Pas d’hésitations. Ils s’étaient concertés et avaient agi pour qu’April ne soit pas ennuyé au sujet de l’uniforme. Et qu’Emilia ne soit pas stoppée par un policier militaire un peu trop passionné.
-Cela ne risque pas d’impacter sur leur carrière ?
« Eh bien...une petite tape sur la main. Peut-être un mois de couvre-feu. Mais rien qu’ils ne regretterons, tu peux me croire. »
Il en était certain.
Elle acquiesça tout en se demandant si le jeu en valait la chandelle.
« Je te raccompagne ? »
-Oui, allons y.

Daren quitta son siège et ouvrit la voie.
Il était tard, la majorité des coursives étaient vide et la cité dormait. En passant, Emilia et lui croisèrent quelques unités de la police militaire qui quittait le dispositif. Ils les regardèrent en chien de faïence, méfiants, mais sans venir les importuner. Clive leur fit un grand sourire parfaitement hypocrite et continua son chemin. Il ne savait pas vraiment quoi dire de plus, à la recherche d’un sujet. Sa première idée était de lui rappeler qu’il était sérieux en lui proposant de s'entraîner au combat, de rechercher comment elle pourrait mêler ses capacités à sa défense. Mais il ne voulait pas être envahissant dans le fond.

Et puis...sachant qu’elle ne serait plus là le surlendemain et que ça se réglerait ensuite avec le Grand Vizir, le soldat se mit à regretter un peu que la soirée se termine déjà. Comme un gamin un peu insolent qui n’acceptait pas que son film préféré pouvait se terminer, ou voir une série prendre fin et se terminer en “j’te raccompagne à la porte et salut, hein, à la r’voyure”. Parvenu à la base de la flèche centrale après avoir emprunté un téléporteur, Clive s’arrêta. A partir de là, c’était elle qui connaissait le chemin pour les quartiers qui lui avait été alloué. Il ne savait pas s’il allait la reconduire jusqu’à sa porte ou s’il valait mieux s’arrêter là.
A ce moment, une idée un peu folle était en train de faire un bout de chemin.

Emilia était perdue dans ses pensées, se demandant jusqu’à quel point les autres allaient être ennuyés. Daren n’avait pas été tout à fait honnête avec elle et, si elle ne lui en tenait pas rigueur dans la mesure où elle s’en tirait sans problème, elle trouvait dommage que les choses finissent ainsi pour le reste du petit groupe survolté.
Ils étaient arrivés à un croisement et Daren s’était arrêté. Elle s’était attendue à ce qu’il l’escorte jusqu’à ses appartements mais peut-être que ses intentions étaient autre. Dans le doute, elle lui lança un regard interrogateur.

« Tu aurais encore deux minutes ? »

Il évita soigneusement de placer le “pour moi” à la fin de sa question. Il avait envie de faire un détour.
-Euh… oui ?

Il était tard et elle sentait la fatigue poindre mais elle n’allait pas le planter là s’il avait besoin d’elle.
« J’te fais la dernière étape de la visite guidée si tu veux. »

Il lui fit signe en prenant un autre chemin. Ca allait être ennuyant de devoir monter quelques escaliers mais il connaissait un balcon qui éviterait d’aller trop loin. Surtout si la princesse faisait demi-tour, il voulait lui éviter la double dose de marche.
En approchant des doubles portes, il les activa pour en permettre l’ouverture. Le vent et l’odeur marine leur vint aussitôt en accompagnant la vue des milliers de lumières provenant de tous les bâtiments de la cité.

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Mer 26 Déc - 20:25

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Soldat Clive



Aussi enjoué qu’un gamin qui fait découvrir une merveille, il s’avança jusqu’à la rambarde et guetta le ciel. Emilia s’avança à son tour et leva les yeux vers le ciel. C’était splendide. De l’observation nocturne ! Quelle jolie manière de clôturer une soirée !
« Il y a combien de lunes chez toi ? »
-Deux, Mayla et Laffinor… les amants maudits, dit-elle avec un sourire.
« Il a escaladé la mauvaise tour ? » Ironisa Clive.
Emilia se tourna vers lui en riant.
– Des âmes sœurs, se cherchant encore et encore d’une réincarnation à une autre. L’on raconte qu’ils se sont finalement retrouvés dans leur nouvelle existence divine où la mort ne pouvait plus les atteindre. C’est une légende populaire chez moi.
« C’est une belle histoire. » Confirma le soldat en regardant les deux lunes de Lantia, comme s’il faisait une comparaison. « Nous, ici, ce sont juste deux lunes...plaisante à regarder. »
Il s’approcha.
« Je tiens à ce que tu saches que tu seras toujours bienvenue au D4. Les gars seraient contents de t’revoir. Enfin...une fois sorti de taule pour April. Si tu as envie d’oublier ta vie de princesse à des moments, rien ne t’empêche de revenir nous voir. »
– Merci Daren, dit-elle avec un sourire gêné.
Elle n’était pas très à l’aise avec les scènes d’émotions et les aurevoirs déchirants
– Mais j’espère bien revenir tu sais ! Juste le temps d’arranger un peu les choses chez moi, de tirer quelques oreilles…
« Tu pourras peut-être pas revenir chez les bouseux. Le coup de l’uniforme, ça ne marche qu’une fois. » Compléta-t-il à la suite. Il s’approchait encore, tout sourire. « Je vais faire un truc, j’espère que tu m’en voudras pas. »

Il mordit un peu plus la distance et entra dans ses frontières personnelles.

Dire qu’elle ne sentait pas la chose venir aurait été un pur mensonge. La princesse avait réalisé depuis de nombreuses heures l'intérêt que Daren lui portait mais elle avait veillé à conserver une certaine distance et ne s’était pas attendu à ce qu’il franchisse le pas. Elle lui lança un regard où se mêlaient surprise et curiosité, se demandant s’il allait vraiment oser.
C’était mal de le laisser espérer ainsi, elle pouvait lui offrir une nuit de plaisir mais guère plus.
Mais lui, que voulait-il ?

Daren Clive avait le tocan qui battait à tout rompre. Quelle meilleure façon que de clôturer la soirée sur une embrassade à l’eau de rose ? Lui n’avait jamais été du genre fleur bleue mais ça c’était présenté un peu comme ça. Donc, il allait repousser les “et si” et les “t’es taré” que lui murmurait sa petite voix pour aller au bout de la démarche. Le militaire n’allait pas se dire que la princesse l’avait attiré depuis le début. Mais en apprenant un peu à la connaître, et en voyant qui elle était, ça lui semblait devenu naturel.
Il s’arrêta à quelques centimètres, dans l’espoir de ne pas se faire repousser mais également pour ne pas entrer dans la contrainte. Il lui murmura dans un second langage :
« Je vais pas te faire de mal. »
Et il s’avança.
Emilia accueilli les lèvres de Daren avec une certaine hésitation, s’interrogeant sur l’aspect moral de l’acte et elle finit par conclure par un « oh et puis merde ! ». Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait profité de ce genre de contact et cela faisait un bien fou ! Sentir un peu de douceur et de bienveillance, serrer un homme dans ses bras… sa main glissa sur la joue de son voisin, puis dans ses cheveux pour profiter un peu plus de ce baiser. Puis elle finit par se détacher de lui et lui murmura à l’oreille :

-Une nuit. Pas d’engagement. Si tu as envie…

Ce même contact déclencha chez Clive un explosion de sensation très agréable. Il apprécia les gestes de la princesse et accentua légèrement son étreinte autour d’elle.

« Une nuit, pas d’engagement. Si tu ne le regrettes pas... » Murmura-t-il à son tour pour toute réponse.

Il se décala un peu pour l’observer, le regard chargé de sincérité et de cette bienveillance qu’elle sentait. Le sourire qu’il avait s’accentua encore plus. Il ne pu s’empêcher de déconner en lui disant, un main sur la taille :

« Je confirme, le draconys ne t’arrive pas à la cheville. »
Emilia éclata de rire.

-J’en fais mon quatre heure !

Daren était aux anges.
Quand elle le décida, il se laissa guider jusqu’aux quartiers de la jeune femme pour y passer une belle nuit. Au cours de ce qui deviendrait l’un de ses meilleurs souvenirs, il partit à la découverte d’Emilia, de son corps comme de son empathie. Sans pour autant démasquer sa capacité, il se surprit néanmoins à ressentir cette forme très particulière de communion avec elle, bien plus qu’il ne l’aurait pensé. Ce n’était pas comparable, inédit même, ils étaient comme sur la même longueur d’onde. A croire qu’elle était capable de lire en lui pour lui procurer tout ce qu’il désirait et, à l’inverse, l’assister quand lui-même était à la recherche de son contentement. Il n’était pas égoïste dans ses ébats. Daren prenait sa part et il avait tout autant le désir de la marquer sa partenaire du bon souvenir. Que ça reste sur une note positive. Qu’elle soit comblée.
Bien sûr, il y avait un peu d'ego là-dedans. Avoir gagné la princesse pour une soirée amenait un petit challenge. Il ne voulait surtout pas qu’elle se rappelle à lui comme d’un profiteur, un incapable, ou un impuissant. Ce genre de choses.

Clive aima la nuit, tout comme il aima le corps d’Emilia et cette incroyable façon de le comprendre. Le militaire apprécia l’avoir contre lui, la sentir dormir sereine et confortablement calée contre lui. Ce partage de chaleur humaine et de tendresse résiduelle.
Daren s’endormit d’un sommeil sans rêve, paisible, qui ne souffrait plus des troubles de la Guerre. C’était la première fois depuis trois mois.

Le lendemain matin, Daren ouvrit les yeux le premier. Il était satisfait de pouvoir remonter un peu dans ses pensées tout en regardant sa partenaire dormir. Il était pleinement conscient de ce qu’elle lui avait dit : “Une nuit, pas d’engagement”.
Il aurait pu poser sa journée, ou se faire porter pâle, juste pour rester avec elle et profiter d’une journée supplémentaire. De la dernière journée plutôt. Lorsque l’on connaissait quelque chose d’excellent, on ne voulait pas que ça s’arrête : c’était humain.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Une princesse Gaëllienne se trouvait aux antipodes de ce qu’il était. Bientôt, elle franchirait la Porte des Étoiles pour reprendre sa vie et son rang. Daren se décolla d’elle le plus doucement possible et récupéra furtivement ses affaires. Lorsqu’elle s’éveilla, il l’accueillit d’un sourire bienveillant et il lui demanda si elle avait bien dormi. Il était en train de faire ses lacets. La jeune femme s’étira avec un sourire, détendue et totalement en confiance. La nuit avait été agréable de toutes les manières possibles : un amant attentif et doué de ses mains, un sommeil apaisé… Elle l’observa pendant qu’il se chaussait, l’esprit encore embrumé.
L’homme remarqua son regard interrogateur.

« Je dois aller bosser. »
Emilia se frotta les yeux, la nuit avait été courte.
- Quel homme courageux ! le charria t-elle.
« Je n’en manque pas. » Lâcha-t-il, exagérément vantard. Il reprit, taquin : « Tu sais où te rendre pour déjeuner ? On a pas encore conçu le service de chambre. »
- Quels mauvais hôteliers vous faites, plaisanta t-elle. Evidemment qu’elle savait où se procurer de la nourriture, ce n’était pas sa première nuit dans cet appartement et les gouverneurs ne la faisaient pas jeûner.

Il prit le reste de ses vêtements et s’approcha du lit pour lui dire bonjour d’un baiser. Il n’était pas un sauvage et il ne comptait pas se sauver comme un rat. Il se retint de lui demander ce qu’elle ferait de sa journée. La règle était posée, pas d’engagement. Il ne voulait surtout pas paraître envahissant.
Peut-être y aurait-il une autre occasion un beau jour.

En tout cas, avant de s’en aller dans ce qui lui semblait être dans les règles de l’art, il lui adressa un dernier regard comblé et la salua une dernière fois.
« J’étais sérieux dans ma proposition de te raccompagner. Je te refais l’offre : je veillerai sur toi, c’est professionnel. »
Elle l’avait vu à l’oeuvre lorsqu’il n’était qu’un simple soldat l’escortant. Il s’attendait à ce qu’elle soit rassuré que sa proposition ne soit pas purement personnelle, surtout après cette soirée. Elle lui adressa un sourire, appréciant le fait qu’il fasse la part des choses. Ce qui était arrivé cette nuit devait rester de l’ordre du ponctuel.
« Bonne journée, Emilia Zeïn. » Dit-il, espiègle, avant de la quitter avec un petit clin d’oeil complice. « Et merci. »
Elle s’apprêtait à lui dire au revoir et à poursuivre sa nuit lorsqu’une idée lui vint brusquement :
- Oh Daren ! A propos des photos d’Atlantis dont tu m’as parlé hier… tu pourrais me dire où les trouver ou bien m’accorder quelques minutes après ton travail pour me les montrer ?
Il avait la main près du contacteur pour ouvrir la porte. Il se retourna lentement, pensif, et acquiesça progressivement à mesure qu’il montait son programme.
« Hm...oui. Je termine à quatorze heures donc...au gymnase, une demi-heure plus tard, ça t’irait ? »
Il n’allait pas refuser de passer un peu plus de temps, bien au contraire. Il fallait surtout qu’il passe voir April et aille récupérer une tablette pour pouvoir lui montrer. Il serait certainement en retard, il fallait qu’il s’arrange pour ne pas trop la faire poireauter.
- Très bien, à tout à l’heure alors, dit-elle avant de se blottir bien confortablement dans sa couette pour se rendormir.
Daren avait eu cette même expression d’enthousiasme de la veille. Il la regarda s’allonger, laissant son regard courir sur elle quelques secondes puis il disparut dans un silence respectueux. Les portes se rabattirent lentement.



FIN DU RP LE 26.12.18

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