Mission E2PZ sur PX5-75A/Abeth . [PV Mattou Rodney et Sœur Lame]

Cela faisait une semaine que Sœur Lame s'était engagée sur la glace pour traquer les pillards qui s'en étaient pris au hameau du nom de La Verdure. La none martiale avait dit aux gens qu'elle s'occuperait de châtier ces manants pour leurs nombreux forfaits. Ce que la jeune femme promettait, elle le réalisait. Depuis son perchoir, un piton rocheux couvert de neige et battu par le vent, Zya avait une vue dégagée sur l'entrée des ruines que les marauds avaient investi pour en faire leur base d'opération. Une grimace passa sur les fines lèvres de Lame à l'idée de devoir aller crapahuter dans les entrailles d"une ancienne cité des Absents. Reportant son attention sur son objectif, elle mit de côté sa réticence à pénétrer cette antre maudite. De son regard azure, elle scruta avec attention la bouche des enfers qui la conduirait vers une inévitable bataille. Il y aurait des cris, du sang, des morts, mais au final il y aurait surtout la justice. Tel un fauve qui s'approche de sa proie, elle se laissa glisser souplement de son nid d'observation vers les deux barbares qui ignoraient que la mort était en train de fondre sur eux. Ils parlaient avec un fort accent tranchant dans les syllabes. Cela donnait une impression qu'ils coupaient les mots à la serpe. Une seconde plus tard, ce fut le calme et le silence qui accueillit la chute des deux corps. La moniale martiale prit le temps de cacher les corps hors de vue de l'entrée afin de conserver un minimum de surprise. Avec précaution, elle s'enfonça dans le sombre corridor qui la mènerait vers son destin. Profitant des ombres et de sa dextérité, la jeune femme resta cachée des yeux inquisiteurs des patrouilles qui croisaient son chemin. Quand ils étaient trop nombreux, Lame les laissait passer, par contre malheur au solitaire qui finissait sa vie dans le gargouillis d'une gorge tranchée d'une oreille à l'autre. Toujours dans l'idée de préserver l'effet de surprise, elle cachait les corps de ses victimes dans les recoins les plus sombres que la none pouvait trouver. Sa progression se faisait dans la discrétion pour le moment, mais la jeune femme arriva en vu d'un carrefour qui ne lui laissait pas le choix. Sortir de l'ombre, terrasser ses adversaires rapidement avant de pouvoir reprendre son chemin.

Observant les lieux, la fréquentation du passage et les habitudes des gardes, la none maritale passa son temps tassée dans l'ombre prête à se détendre au moindre ennui. Finalement, Lame conclus qu'une attaque éclair serait suffisante pour mettre hors d'état les veilleurs pillards D'un bond, la Sœur se retrouva derrière l'un des criminels à qui elle brisa les vertèbres de la nuque avec une précision chirurgicale tout en frappant violemment le genoux de l'autre garde qui s'écoula en braillant de douleur. Elle s'approcha de ce dernière qui rampait vers un tunnel comme si cela pouvait le sauver d'une mort imminente. Sans aucune compassion, ni remord, elle lui brisa la nuque. Tendant les oreilles, elle ne remarqua pas de bruits particulier. Les râles de douleur avaient dû passer inaperçus. Alors, toujours avec la même diligence, Lame cacha les corps de ses victimes avant de se fondre à nouveaux dans les ombres. Tous ses sens aux aguets, la moniale martiale continua de s'enfoncer dans les entrailles de la cité en ruine. Elle faisait abstraction qu'elle se trouvait dans un lieu maudit. Contrairement à beaucoup de ses Sœurs, la jeune femme n'était pas pétrie d'une religiosité aveugle, de superstitions archaïques et/ou d'un manque flagrant d'esprit critique. Dans son fort intérieur, elle avait toujours douté du discours de l'Eglise. Seule Sœur Flamme était au courant de cela. Prenant le temps d'imprimer dans sa mémoire tout ce qu'elle voyait, la jeune femme continua à avancer inéluctablement vers le lieu d'une boucherie à venir. Le corridor déboucha sur une large pièce où l'on trouvait pèle-mêle des sacs de couchage, des pillards en train de boire de la bière, de rire à des blagues graveleuses ou des anecdotes sanguinaires, divers coffres et rangements regorgeant d'un fatras sans nom, d'un immense anneau qui ressemblait étrangement au médaillon de l'Eglise et un objet insolite qui tranchait dans cet environnement de chaos.

Deux Pillards plus éméchés que les autres se tenaient debout devant cette "machine ?" et se questionnaient sur ce que c'était, si c'était là depuis le début puis ils se mirent à frapper dessus. Profitant de la distraction que cela avait provoqué, Sœur Lame sortie sans précipitation de sa cachette l'épée à la main. Pendant un bref moment l'incompréhension flotta dans l'air ambiant, ce qui lui laissa le temps de couper trois fils de vie sans effort. Remis de leur surprise, les pillards tentèrent de se reprendre afin de livrer bataille à l'intruse. Deux autres corps touchèrent le sol dans un bruit lourd, mat et métallique. Finalement un cri strident se fit entendre par dessus la ferveur de la bataille. "Une écarlate ! ! ! Fuyons !" Ce fut le début de la débâcle pour les pillards, mais aucun ne put éviter les coups précis et mortels de la none. La Sœur écarlate avait dansé, sa lame avait chanté et les pillards avaient trépassé. Ainsi allait l'ordre du monde. La jeune femme jeta un coups d’œil circulaire sur la pièce faiblement éclairée par un feu de camp. Il devait y avoir environ une dizaine de cadavres étendu sur le sol. Après un rapide décompte, Lame savait qu'il restait encore beaucoup de pillards dans les lieux. Il ne fallait pas traîner, mais son attention fut attirée par une étranger lumière dorée qui filtrait à travers des bouts de tissus. En s'approchant, son cœur s'emballa et elle crut qu'il allait s'arrêter quand elle découvrit ce qui se cachait dessous les couvertures d'un des barbares: un Cœur de Nef. Fébrile, Lame tendit les mains pour s'en saisir et le ranger avec délicatesse et respect dans sa gibecière. A ce moment, le sol se mit à trembler tandis qu'un bruit provenait du fond de la pièce.

Tournant vivement la tête, Zya put constater que l'anneau qu'elle avait remarqué plutôt était en train de s'illuminer. Se redressant calmement, Sœur Lame fit face à ce nouveau danger potentiel avec le Cœur de Nef dans une main et son épée dans l'autre. Une sorte de geyser sorti brusquement de l'anneau avant de finalement se lisser afin de présenter une surface plane ressemblant à de l'eau. Ce n'était pas possible, l'eau ne pouvait pas tenir à la vertical comme cela. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'une forme humaine ne sorte de l'anneau puis, une deuxième. Finalement, quatre personnes sortirent de là. Ils ne ressemblaient à rien de ce que Lame pouvait connaître. Ils parlaient une drôle de langue, un charabia incompréhensible. Se tenant droite et fière, elle pointa sa lame vers les nouveaux venus, un air de défis dans les yeux et s'adressa à eux.

- Zya de Britt: Je suis Sœur Lame. Qui êtes-vous et que voulez-vous ?

Info pour le briefing de mission:

A les voir se déployer, Lame sut qu'elle avait à faire à des gens ayant des connaissances militaires. Elle supposa que ce qu'ils tenaient dans leurs mains devaient être des armes même si elle n'en avait jamais vue ayant une telle apparence. Il y avait une vague ressemblance avec une arbalète dans la façon de les tenir, mais elle n'arrivait à voir où pouvait se trouver les flèches. Puis, d'où sortaient-ils ? A peine avaient-ils passé la surface liquide de l'anneau que toutes les lumières disparurent et la surface présumée aqueuse avait fait de même. L'un des hommes semblait vouloir prendre la moniale à revers. Alors, doucement afin de ne pas brusquer les étrangers, elle fit glisser sa main gauche vers sa gibecière en bandoulière pour y mettre le Cœur-de-Nef. Pendant ce temps l'un d'eux, un très gros bonhomme avec une petite tête se mit à lui répondre dans un langage proche de sa langue natale. Des explorateurs pas dangereux ? N'étaient-ils pas en train de mettre en place une stratégie militaire afin de l'encercler ? Il y avait un homme qui se tenait près du gros, une femme blonde qui se tenait prêt de l'anneau et un dernier qui tentait de se tenir derrière elle en avançant doucement. Des précautions ? Des intentions hostiles ? Puis, c'était quoi sa un scientifique ? La moniale blonde avait trop de questions sans réponses afin de pouvoir apprécier correctement la situation, mais comme l'un d'eux semblait disposé à parler autant en profiter.

- Zya de Britt: Mensonge ! Vous ...

Elle n'eut pas le temps de rajouter quoique ce soit que le son d'un cor retentit au sein des ruines de la cité. Les pillards avaient dû se rendre compte de l'intrusion de la none martiale. Sans perdre de vue les étrangers, elle tendit l'oreille pour écouter plus attentivement les modulations du cor. C'était un rappelle afin que toutes les troupes disponibles cherchent l'intruse. Elle posa son regard azure sur le type à la démarche étrange. Son surpoids devait expliquer ce manque d'assurance dans sa façon de se mouvoir de manière saccadée et maladroite. De la pointe de son épée, elle montra les corps gisant dans leur sang sur le sol tout en parlant de sa voix calme aux étrangers.

- Zya de Britt: Les autres ne vont pas tarder à arriver. A moins de vouloir vous battre, vous feriez mieux de chercher le moyen de filer d'ici discrètement.

Afin de ponctuer la fin de sa phrase, elle indiqua l'anneau inerte qui trônait dans un coin de la salle. Pendant ce court laps de temps, elle pris à sa ceinture une dague de sa main gauche libérée de sa trouvaille. La jeune femme semblait maintenant faire moins cas des étrangers et scrutait avec attention les recoins sombres de la pièce comme si elle s'attendait à ce que des démons sortent du néant. Malgré son calme apparent, il y avait de la tension en elle. La jeune femme était prête à agir au moindre signe de danger, à bondir à la moindre alerte.

- Zya de Britt: Libre à vous de rester vous battre avec les maîtres des lieux. Moi, je file

Alors que le son des cors se faisait plus pressant, l'un des type se dirigea vers un endroit perdu dans les ombres de la pièce. Un escaliers plus loin il se trouva dans une pièce dont le balcon donnait sur la pièce centrale. Il disparu un bref instant avant de baragouiner quelque chose qui sembla pousser le scientifique, le seul sachant parler une langue compréhensible pour Sœur Lame à le rejoindre. La tension était à son comble. La moniale martiale se dirigea vers l'autres corridors qui donnait aussi sur cette pièce, mais elle s'arrêta net quand il perçut le son d'un cor qui semblait répondre au premier qu'elle avait entendu. Les pillards n'étaient pas si bête que cela, puisqu'il était en train d'encercler l'intruse. La jeune femme regagna le centre de la pièce en pestant.

- Zya de Britt: Par les burnes de l'Unique, ils nous encerclent.

Les étrangers s'étaient réunis au centre de la pièce et Zya passa près d'eux sans vraiment se préoccuper de ces derniers. Grimpant les marches de l'escaliers quatre-à-quatre, elle voulait voir un peu cette endroit qui avait tant intéressé ces gens venus d'ailleurs. De la poussière, des débris en masse et du mobilier plutôt bizarre, c'était tout ce qui s'offrait à son regard. Il n'y avait pas le choix, un affrontement attendait la none et les étrangers. Les pillards ne feraient pas de distinction quand ils arriveraient. Ces barbares chercheraient à massacrer tout le monde. Peut-être qu'ils tenteraient de garder la blonde vivante pour s'amuser un peu. Dans tous les cas, Sœur Lame n'aurait pas la vie sauve, car bien trop dangereuse. Elle gagna le balcon pour s'adresser au gros bonhomme à la petite tête.

- Zya de Britt: Il n'y a aucun moyen de fuir. Donc si vous voulez vivre, il va falloir vous battre ou bien ouvrir la porte.

Dit-elle en indiquant l'anneau par lequel ils étaient arrivé. Le calme de sa voix tranchait avec la situation qui était particulièrement périlleuse. Comme pour presser encore plus les étrangers, le son de plusieurs cors se fit entendre, comme si un dialogue incompréhensible était en train de se dérouler autour d'eux. On pouvait même entendre si l'on tendait bien l'oreille les cris de guerre de certain pillards. Voyant ses compagnons d'infortunes dans l'expectative, Lame prit le temps d'exposer rapidement la situation.

- Zya de Britt: Les pillards ne feront pas de distinction. Ils vous tueront tout autant que moi. Il n'est pas dans leur habitude de se montrer clément, sauf ...

Elle ne finit pas sa phrase, mais indiqua de sa lame la jeune femme blonde comme pour dire que la mort ne serait probablement pas la pire des fins. Les bruits de cavalcades dans les couloirs menant à la pièce centrale se faisait de plus en plus présent. Les échos pouvaient donner l'impression qu'il s allaient déboucher d'un instant à l'autre. Alors, tout en rajoutant quelques précisions à l'intention des étrangers, la none martiale ôta ses fourrures et sa gibecière qu'elle déposa dans un coin du balcon.

- Zya de Britt: La seule solution est de se battre pour sa propre survie. Enfin, si vous savez vous battre puisque vous n'êtres que des explorateurs.

Le ton légèrement narquois qui ponctua sa phrase montrait bien qu'elle ne croyait pas un instant qu'ils ne savaient pas se battre. Evidemment, Zya ne savait pas comment ils pouvaient le faire avec leurs armes étranges, mais elle en était certaine, ces gens étaient des militaires ou en avaient la formation. Depuis sa position, Lame faisait quelques échauffements afin d'assouplir ses muscle raidit par la froid ambiant. Le cuir de sa tenue crissait un peu, mais de la sorte la jeune femme serait plus agile ce qui pouvait faire la différence dans un combat. Elle jeta un dernier coup d'oeil aux étrangers avant de rajouter sur un ton calme, mais quelque peu désabusé.

- Zya de Britt: Alors ? Que faites-vous ?

Le traducteur ne semblait pas être le chef du groupe. Cependant, sa fonction de scientifique en faisait quelqu'un qui semblait tout de même avoir du poids chez les explorateurs étrangers. Aussitôt les trois autres se mirent à l'oeuvre pour aménager une position défensive inexpugnable dans cette petite pièce surélevée. Son instinct ne l'avait pas trompée, ils avaient bien des armes fonctionnant à distance. Ceci dit, elle n'avait aucune idée de leur fonctionnement, ni même de leur effets et dégâts possible, mais ils semblaient sûr d'eux surtout que maintenant ils connaissaient l'arsenal des pillards. La femme blonde se dirigea vers celui qui semblait être le chef pour tenir conciliabule pendant que le fourbe alla s'installer confortablement pour tenir l'un des couloir dans sa ligne de mir tout en étant à côté du scientifique. C'était le calme avant la tempête et Sœur Lame en profita pour faire quelques exercices de respiration et d'étirement très utile pour ce qui allait venir. Alors que les glapissements, les hurlements, les aboiements et grognements des chiens de guerres se faisaient entendre, Zya avait atteint un niveau de conscience supérieur. Tout lui semblait clair et limpide. Malgré l'obscurité ambiante, elle appréhendait parfaitement son environnement grâce à tous ses sens en éveilles. Puis, une longue plainte d'un cor de guerre marqua le début des hostilités. Les deux corridors se mirent à vomir une dizaine de chien de guerre suivit par des guerriers, l'infanterie. A l'entrée des couloirs, des archers et arbalétriers se relayaient afin de tirer sur la position supposée des intrus.

La surprise de la none martiale fut totale quand les armes des étrangers se mirent à cracher du feu. Quand les chiens de guerres s'écroulèrent dans de déchirantes plaintes bientôt suivit par les pillards qui s'étaient lancés à leur suite. Ils avaient coupé net l'assaut et avait même réussit à faire reculer les archers à l'abris dans les couloirs. Ce fut de nouveau le calme. Elle jeta un coup d’œil aux alentour pour constater que les pillards n'avaient pas réussit à passer le périmètre de sécurité. La jeune femme put constater que les scientifique travaillait à réparer la "porte" avec une certaine fébrilité. Puis, de nouveau le son du cor se fit entendre. Ils préparaient un nouvel assaut. Les pillards étaient peut-être des barbares, mais ils étaient loin d'être stupides. Pourtant tout commença comme précédemment. Les chiens de guerres, l'infanterie, des archers pour tenter de les couvrir grâce à des tirs de couverture. La nouveauté se fit entendre avec un terrible feulement qui arrivait à couvrir les détonations des armes étrangères. Aussitôt, la non martiale sut quel était ce danger et hurla à plein poumon avant de sauter par dessus la rambarde de la position défensive.

- Zya de Britt: Gahoc'k ! ! !

A peine eut-elle touchée le sol, que le souffle fétide de l'animal chatouilla les narines de Lame. D'une roulade sur le côté, elle esquiva la première attaque de l'animal. Puis, elle se redressa pour faire face à ce monstre. Fort de son avantage, le Gahoc'k attaqua de nouveau. La none martiale para avec son épée. sous la puissance du coup, elle faillit lâcher son arme et son bras fut légèrement engourdit. Le feulement de l'animal indiquait qu'il n'avait pas apprécier de se faire trancher les coussinets de son énorme patte. Saisissant sa chance, Lame porta un coup d'estoc au Gahoc'k. Malgré sa vivacité, l'animal ne put esquiver totalement l'attaque qui lui entailla profondément les flanc gauche. Un puissant rugissement se fit entendre. Pendant ce temps-là, le flot des assaillant s'était tarit afin de laisser le monstrueux Gahoc'k faire son travail. Blessé, la bête n'en était pas moins dangereuse, car elle aiguillonnée par la douleur. D'un bond, la bestiole tenta de faucher la jeune femme de ses puissantes pattes avant. Ayant anticipé, Zya sauta par dessus l'animal avec grâce et donna un coup d'épée au hasard afin de l'entailler de nouveau. Le coup fut ponctué par un puissant rugissement de l'animal qui indiquait clairement que la manœuvre avait fonctionné. Rageant, le Gahoc'k commença à lancer des assauts désordonnés que la none martiale n'avait pas trop de mal à esquiver. Elle se contentait de porter par moment quelques coups et piques afin de blesser l'animal monstrueux. Un son de cor se fit de nouveau entendre. Apparemment, les pillards estimait que leur stratégie avait échouée. Ils se préparaient à lancer un nouvel assaut. Le sol était couvert d'une quinzaine de cadavres de chiens de guerre , d'un douzaine de pillards et cela sans compter les blessés. Tout en restant concentrée sur son propre combat, Soeur Lame hurla à l'intention des étrangers.

- Zya de Britt: Nouvel assaut !

Cherchant à se rapprocher de la position défensive, Zya dirigea son combat plus vers les salle en hauteur et donc un peu plus loin des entrées par où les pillards arrivaient en masse. Par une manœuvre vicieuse, la none de combat finit par planter sa dague dans l'encolure du Gahoc'k au niveau de la nuque non sans avoir prit un bon coup de museau dans les côtes. Sous l'impact, la jeune femme sentit certain de ses os se briser. Elle avait du mal à respirer maintenant, mais le combat ne faisait que commencer et même si les étrangers arrosaient les pillards, certains d'entre eux avaient réussit à s'approcher de sa position à elle. Les deux premier pillards s'écroulèrent sans pouvoir porter la moindre attaque coordonnée. Puis, ce fut une puissante voix qui attira son attention.

Chef Pillards: Tu vas mourir l'écarlate. TU VAS MOURIR !

Un guerrier massif se lança dans un assaut de la none martiale la hache levée haut au-dessus de sa tête comme s'il voulait la fendre en deux. Malgré la douleur, Lame esquiva d'un bond de côté. Dans le même mouvement et avec une certaine célérité, le chef porta une attaque latérale que la jeune femme ne put que parer avec son épée. Sous l'impact, la none guerrière alla rouler un peu plus loin. Le pillard éclata d'un puissant rire et marcha vers elle. Zya avait du mal à se remettre de se coup qui trouvait échos dans ses cotes brisées. Un genoux à terre, elle était dans une mauvaise position. Tout autour d'elle, les archers et arbalétriers harcelaient au maximum les positions défensives afin de permettre à l'infanterie d'avancer sans trop de risque, mais les explorateurs semblaient bien tenir leur position pour le moment. Une bonne dizaine de corps alla rejoindre les autres cadavres sur le sol. Sentant que le tournant de cet affrontement se déroulait à et instant précis, la sœur écarlate décida de jouer son va-tout. Grâce à une roulade vers l'avant et en profitant de l'élan, elle se jeta sur le chef pillard quelque peu étonné par la manœuvre. Malgré sa tentative de parade, il ne put que dévier l'épée de la none qui vint l'entailler profondément au niveau de l'épaule droite. Cependant, le but de Lame n'était pas de le toucher avec son épée, s'était d'être assez proche de lui pour le poignarder avec sa dague. Quand le barbares comprit cela, il était trop tard et ce fut avec un regard incrédule qu'il remarqua le manche de la dague qui dépassait de ses vêtements au niveau de son cœur. Il s'écroula sans un mot mais avec fracas. Les guerriers pillards commencèrent à refluer et une nouvelle accalmie s'ouvrait pour les défenseurs. Sans rien dire, Lame attrapa la hache de son adversaire et le décapita. Puis, la saisit par les cheveux. La none martiale se dirigea vers un couloir en faisant bien attention à ne pas se faire surprendre par un guetteur et lança la tête loin dans les ombres du corridor. Puis hurla aussi fort que possible.

- Zya de Britt: L'Unique vous a jugé. Vous allez tous mourir comme votre chef.

Malgré la douleur et les difficultés dues à ses blessures, Sœur Lame retourna près des étrangers et parla au scientifique.

- Zya de Britt: On va avoir un peu de répit. Ils doivent choisir un nouveau chef et ils ne feront rien en attendant d'avoir quelqu'un pour les diriger au combat. Espérons simplement qu'il y ait plusieurs prétendants de force plus ou moins équivalente.

Ce qui avait semblé être une éternité à vivre n'avait en fait représenté que cinq à dix minutes. Oui, c'était bien une éternité pour les défenseurs.

Image d'un Gahoc'k:

Le calme après la fureur des combat faisait un grand bien. Surtout au niveau des oreilles, car même si les armes étrangères étaient efficaces, elles n'en restaient pas moins particulièrement bruyantes. En arrivant dans le salle où ils s'étaient retranchés, Lame observa un peu le soit disant scientifique travailler sur un appareil qu'elle ne connaissait pas. De nombreux symboles défilaient sur une partie de cette chose inconnue. Par moment, elle reconnaissait quelque symbole propre à sa langue. Cela la plongea dans une certaine réflexion. Comment sa langue et une cité maudite pouvaient être liées. Tout en réfléchissant à cela, Lame tenta de libérer son esprit afin d’évacuer la douleur lancinante qu'elle ressentait au niveau de ses côté à chacun de ses mouvements. Même si elle ne comprenait pas le langage des faux explorateurs, la nonne martiale se doutait du contenu de la discutions. Cela devait être genre "T'as fini ?" puis en guise de réponse "Pas encore !" et le chef de rajouter "Magne ton cul !". Zya se dirigea vers ses affaires afin d'enfiler ses fourrures et reprendre sa gibecière. Préférant laisser le traducteur à son travail qui était largement plus important qu'une simple discutions de son point de vu. Curieuse, elle laissa son regard vagabonder sur le champs de bataille qui ressemblait à un charnier maintenant que le calme était revenu. Vers l'entrée d'un des couloir, elle remarqua le fourbe en train de manigancer quelque chose. Alors, la jeune femme décida de quitter la salle du DHD pour voir de plus près ce que cet étrangers pouvait bien faire. A son approche, ce dernier lui parla dans son charabia et lui fit des signes pour qu'elle parte. La soeur posa sur cet homme un regard d’indifférence, mais interpella le traducteur pour savoir le sens des phrases incompréhensibles qui venaient d'être prononcées. Bien trop occupé par ce qu'il avait entreprit, le pseudo scientifique ne répondit pas.

- Zya de Britt: Explorateur ? C’est ça !

La nonne martiale se contenta de hausser les épaules en s'éloignant. De ce qu'elle avait pu observé, le fourbe devait poser des pièges, mais ayant maintenant un aperçu des dégâts que leurs armes pouvaient faire, Lame décida de suivre les conseils fait de gestuelle de l'homme. Il fit preuve de minutie, car il prit le temps de vérifier que tout était en place avant de rejoindre ses compagnons toujours retranchés dans leur position défensive. Zya marcha parmi les cadavres pour observer le résultat des dégâts qu'infligeaient les armes des explorateurs étrangers. De près, ce n'était pas spécialement impressionnant, mais elle remarqua que les blessures n'étaient pas les mêmes. Certainement que les étrangers avant des armes différentes bien qu'à ses yeux elles se ressemblaient toutes à quelques détails près. Toujours au centre de la salle d'embarquement, elle scruta les deux corridors et tendit les oreilles. Rien ! Pas un mouvement, pas un son de cor, pas une respiration. Pour le moment, les pillards semblaient s'être retirés afin de mener leur élection d'un nouveau chef. Avec un peu de chance, certains s'entre-tueraient pour le pouvoir. Cependant, cette situation n'aller pas rester dans ce statu-quo bien longtemps. Lame jeta un regard en direction des étrangers et se demanda d'où est-ce qu'ils pouvaient bien venir. Ce qu'il allait se passer quand il ouvrirait leur fameuse porte dont elle ne comprenait pas le fonctionnement. Les suivre serait probablement son seul moyen de quitter ce lieu maudit en vie, mais à quel prix. De nombreuses idées se bousculaient dans son esprit quand le son d'un cor se fit entendre. Long, grave et légèrement modulé. Ce son annonçait qu'un nouveau chef avait été choisi. Toujours au centre de la salle d'embarquement, elle se tourna en direction du traducteur pour lui annoncer ce que tout le monde avait certainement deviné.

- Zya de Britt: C'est maintenant ou jamais. Ils ont un nouveau chef et je doute que ce dernier laisse passer l'affront que nous représentons.

Tout en disant cela, elle posa sa main sur la garde de son épée et scruta de nouveau l'obscurité des corridors menant à la pièce où ils se trouvaient. Déjà on pouvait entendre plusieurs cors reprendre le chant du premier comme s'il s'agissait d'une traînée de poudre prenant feu.

Lame se tenait au centre de la salle d'embarquement quand la porte des étrangers se mit à vrombir avant qu'une sorte de geyser sorti brusquement de l'anneau. La surface de la porte ressemblait étrangement à la surface lisse d'un lac. La lumière dansante était un spectacle fascinant qui pouvait presque faire oublier le dangers immédiat de la situation. Déjà les étrangers se mettaient en mouvement pour se précipiter dans cette ouverture. La none martiale fut quelque peu surprise d'entendre le traducteur lui dire de venir et plus encore de voir le fourbe lui faire signe de les suivre. Les pillards étaient arrivés comme pouvait le témoigner la puissante déflagration que les pièges avaient déclenché. Tenant toujours dans l'une de ses mains la hache du précédant chef vaincu, Sœur Lame se mit en marche sans empressement vers l'anneau. Comme à son habitude, elle faisait tout pour maîtriser ses émotions et ne rien laisser percevoir aux autres. Pas questions de montrer le moindre signe de peur ou de trouble devant ce qui allait se passer. Une volée de flèche vint frapper le sol un peu partout autour de l'anneau. L'une d'entre elle vint se ficher dans le flanc déjà endolorie de la none martiale et cela lui arracha une grimace, mais ne l'empêcha pas de continuer à avancer vers la seule échappatoire. Le choc fut total, le choc thermique aussi. Elle se trouvait dans le même endroit, mais avec des lumières et tout était en bon état. D’autres personnes étaient là et pointaient vers elle leur arme. Le fourbe lui parla dans son langage inconnu tout en mimant ce qu’il voulait qu’elle fasse. Redressant le menton d’un air de défis, elle tourna la tête vers le traducteur pour lui parler.

- Zya de Britt: Qu’est-ce qu’ils veulent ? Où est-on ?

Cependant, elle laissa tomber sur le sol la hache du chef de guerre qu’elle avait vaincu en combat singulier. Maintenant, ses main étaient libres, elles n’étaient plus armées même si son épée pendait à son côté dans son fourreau. La traducteur lui fournit un brève explication. Ce lieu ce nommait Atlantis, c'était une cité d'un peuple qu'ils avaient prénommé les "Anciens". Puis, il ajouta divers conseils devant permettre à la none de montrer ses bonnes dispositions envers les étrangers. Quoique dans ce cas précis, elle était devenue l'étrangère. Les autre continuait de la maintenir en joue, car même si elle n'avait plus d'arme à la main, elle avait toujours son épée à son côté dans le fourreau et la dague rangée à sa ceinture. L'un des militaire, qu'elle identifia rapidement comme étant une femme s'approcha avec précaution. Lame leva les mains en l'air en signe de paix et laissa cette dernière la délester des ses armes. La militaire eut une réaction étrange et interpella un homme pour lui faire signe de venir. Le manche de sa dague était poisseux, couvert d'un liquide vermeille. Les autres venaient de constater sa blessure, qui se révéla plutôt légère grâce à l'épaisseur de ses fourrures et son armure de cuir.