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Bienvenue en enfer

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Lyanna
Guerrière
Planète Kirana
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√ Arrivée le : 14/07/2018
√ Nationalité : Kiranienne

√ Gène : ATA
√ Messages : 179

Dim 15 Juil - 22:00

Lyanna
Bienvenue en enfer
Feat Natasha Avalon, Liam Sandon, Karola Frei et Elana Ravix


Une horreur sans non, un véritable massacre. Nul ne savait combien il y avait de corps sans vie sur le sol, avec du sang partout. L'odeur de la mort se mélangeait dans l'air avec celle du bois des maisons qui se consumaient. Des volutes de nuages noirs s'élevaient vers le ciel. Le cri des animaux de ferme retentissaient en même temps que le hurlement des femmes qui souffraient et agonisaient, et le rire monstrueux des barbares qui s'amusaient. Les quelques guerrières qui restaient après la sélection des wraiths tombèrent au front les unes après les autres sous l'ennemi, supérieur en nombre et en brutalité. Les petites filles pleurèrent et appelèrent à l'aide, en vain, elles même victimes de cette boucherie. Les barbares avaient enfin gagné cette guerre vieille de plusieurs siècles. Pourtant, ils n'avaient pas encore éliminé tout le monde. Au milieu de ce carnage se dressait une femme, une combattante, une guerrière, assaillie de toute part, épuisée. La dernière de son peuple.

Mes yeux remplis de haine fixaient mes adversaires, au nombre de trois. L'un était très amoché, mais les deux autres avançaient sans peur, un rictus victorieux sur les lèvres. La lame de mes épées souillées de sang virevoltèrent dans les airs pour les faire reculer, mais ils étaient coriaces, et ils n'allaient pas se laisser faire. Ils avaient déjà vu deux des leurs tomber raides morts lorsque je leur avais donné le coup fatal, mais cela ne les impressionnaient pas. Seul le blessé, armé d'une épée, semblait hésiter. A bout de forces, je n'allais pas tenir longtemps, le combat faisait rage depuis trop longtemps. Déjà que le raid des wraiths m'avait fatigué, ce n'était pas l'assaut de nos ennemis qui allait arranger les choses. Bien qu'en regardant autour de moi, je ne voyais que des morts dans mon clan, j'étais loin d'imaginer que j'étais la dernière survivante. Pas encore.

Le premier ennemi passa à l'attaque en se jetant sur moi, armé d'une solide hache à deux mains. Je l'esquivai aussitôt en passant sur son côté droit, avant de lui donner un coup d'épée qui déchiqueta la chair de sa cuisse, le faisant pousser un cri de douleur et de rage. Puis, je repris mes distances, les mains levées, les épées tournées vers mes adversaires pour les intimider. Le deuxième mâle hésita, mais il avança à son tour, fendant l'air avec sa massue. Je fis un pas en arrière, et abattis mon épée sur lui après son attaque, mais ce bougre se protégea avec son bouclier. Le combat durait depuis bien trop longtemps, et mes ennemis sentaient que je faiblissais peu à peu. La respiration rapide, le corps couvert de sueur et de sang séché, c'était ma rage qui me donnait de la force. La force de continuer à me battre. Soudain, quelqu'un vint interrompre cette bataille, un homme grand, costaud et fier de lui. Sans nul doute leur capitaine. Il me dévisagea avec un sourire malsain, puis s'adressa à ses hommes, tout en s'éloignant.

"C'est la dernière, toutes les autres sont mortes. Amusez vous avec elle, mais égorgez là assez vite. Nous reprenons bientôt la route".

Les trois hommes se mirent à rire en me fixant. L'idée de s'amuser avec une femme juste avant de la tuer était leur passe temps favori. Quant à moi, entendre que j'étais la dernière survivante de mon peuple me fit pousser un cri de rage, et je me jetai dans la mêlée. Je donnai de violents coups d'épée autour de moi, mes assaillants furent d'abord surpris, ils ne firent que se défendre et se protéger de la furie que j'étais devenue. L'une de mes lames vint alors se planter dans la gorge de l'un d'entre eux, ce dernier tomba au sol dans un immonde gargouillis. Cependant, en l'affrontant, je perdis un bref instant ma vigilance, et un barbare en profita pour m'attaquer. Son épée entailla mon bras, me faisant serrer violemment les dents pour étouffer un cri de douleur. Je reculai aussitôt pour m'éloigner de lui, mais le second voulu à nouveau abattre sa hache sur moi. En voulant esquiver le coup, je perdis l'équilibre et je chutai au sol, me mettant ainsi en position de faiblesse. Mes deux adversaires revinrent alors à la charge, ne voulant pas laisser passer cette occasion. La situation devint critique pour moi, je n'avais pas d'autre choix que de fuir. Blessée, épuisée et seule, que pouvais je faire pour gagner ? Rien. J'aurais du me laisser mourir pour rejoindre mes soeurs dans l'au delà, mais qui les vengerait si je disparaissais à mon tour ? A contre coeur, mon honneur brisé en même temps que mon coeur, je me remis péniblement sur mes jambes et pris la fuite aussi vite que je le pus, les mains serrant fermement la garde de mes armes. Mes ennemis se lancèrent à ma poursuite, furieux de voir leur jouet s'échapper. Je m'enfonçai dans la forêt qui longeait mon village, mais les autres m'emboitèrent le pas pendant quelques instants, avant de cesser la traque.

Il me fallut plusieurs minutes de course pour comprendre que personne ne me suivait. Mes ennemis avaient abandonné l'idée de me rattraper, et étaient repartis en direction des leurs. Je m'arrêtai contre un arbre, essoufflée, à bout de force, la respiration rapide, le coeur battant la chamade. Attentive au moindre bruit, je fus soulagée d'entendre le silence total. Même la forêt avait décidé de se taire sur mon passage. Je nettoyai mes épées, puis le replaçai dans leurs fourreaux situés dans mon dos, juste avant que les nerfs ne lâchent. Je tombai à genoux sur le sol, pleurant et criant de rage, hurlant comme un animal sauvage blessé. J'étais furieuse contre eux, mais également furieuse contre moi même d'avoir échoué. Je n'étais pas parvenue à protéger mes soeurs, et maintenant, me voilà seule. Abattue et déshonorée, je me redressai péniblement, et je continuai à avancer dans la forêt, m'éloignant ainsi des restes de mon village et de mes ennemis que je ne pouvais vaincre par moi même.

Après un très long moment à errer sans but, mes pas me conduisirent de l'autre côté de la forêt, jusqu'à une vaste plaine étendue à perte de vue. Je vis au loin la Porte des Etoiles, cet étrange cercle dressé dans la plaine, qui ne servait à rien. Je n'étais pas venue ici depuis des années. Quand soudain, quelque chose se passa. Des lumières apparurent le long de l'anneau de pierre, et une forme bleutée et inquiétante se dessina à l'intérieur. Quatre silhouettes émergèrent alors, venues de nulle part, apparaissant dans la plaine depuis cette chose bleue qui ressemblait un peu à de l'eau opaque. J'étais trop loin pour les distinguer correctement, mais leur silhouette était humaine. Je restai quelques instants à les observer, restant à l'abri de la forêt protectrice. Mais lorsque je les vis marcher dans ma direction, je partis me dissimuler dans les bois, pour regarder sans être vue. Et plus ces étrangers approchaient, plus je remarquai leur accoutrement. Ils n'appartenaient à aucun village que je connaissais, alliés ou ennemis. Qui étaient-ils ? Méfiante, je continuai de rester à bonne distance, dissimulée pour mieux les observer. En silence.


Emi Burton

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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Lun 16 Juil - 18:46

Karola Frei


Jeudi 12 Juillet 23h00

S’il y avait quelque chose que Karola abhorrait plus que toute autre chose, c’était les imprévus, les surprises. Et c’est exactement ce qui vint se présenter à elle tardivement ce soir-là alors qu’elle pensait pouvoir se retirer dans ses quartiers après sa journée de travail. Un nouveau mail portant la mention « URGENT » dans l’objet du message et en provenance de Richard Woolsey l’incita fortement à ne pas l’ignorer et à le lire sans attendre. Le chef de la cité l’informait que la cité avait reçu des données concernant la présence d’un vaisseau Wraith en orbite d’une planète. Ce genre de mouvement de la part de l’ennemi était très surveillé car cela signifiait qu’il pouvait s'adonner à son activité préférée : sélectionner la population. Et c’est exactement ce que la suite du message de Woolsey racontait. L’envoi de darts dans l’atmosphère avait été également détecté. Karola n’en n’était nullement surprise, c’était le même schéma qui se répéta inlassablement depuis qu’elle était arrivée sur la cité et depuis même l’arrivée de l’expédition d’origine. Les atlantes, en leur qualité de force militaire, scientifique et médicale la plus avancée de la galaxie à se battre contre les wraiths se faisaient toujours un devoir de venir en aide aux populations en détresse lorsque cela se produisait.

C’était d’ailleurs le but du message de Woolsey qui, après un petit état des lieux rapides, lui demandait instamment de convoquer une équipe afin qu’elle se rende sur place le plus rapidement possible. Le départ pour cette planète était prévu au petit matin.

A ce stade, Karola avait totalement oublié le désagrément que lui avait causé ce mail de dernière minute. Professionnelle, elle était déjà pleinement focalisée sur cette nouvelle mission. Elle avait tout un tas d’informations à enregistrer et surtout une équipe à mobiliser en très peu de temps. En deux temps, trois mouvements, elle consulta les registres des personnels disponibles, non placées en mission ou encore non blessées. Elle choisit donc d’enrôler une militaire, le caporal Ravix très fraîchement débarquée et dont les compétences sur le terrain devaient être mises à l’épreuve. Elle hésita fortement à ajouter un autre militaire mais finalement opta pour deux membres du corps médical. Une rafle de wraiths, s'il s'agissait bien cela, durait rarement des heures et il y avait de fortes chances qu’il y ait plus de personnes à secourir, rassurer que de combat à mener. Aussi, son choix se porta en premier lieu sur la kinésithérapeute de la cité, Natasha Avalon qui commençait à être habituée du terrain et avait montré de bonnes aptitudes autant en mission que lors de l’infiltration ennemie sur la cité. Enfin, en guise de dernier membre d’équipe, elle sélectionna un infirmier, récemment débarqué également, Liam Sandon. Le major était satisfait de son équipe équilibrée entre des membres rompus au bâton de l’expérience en mission et de la chair fraîche certainement désireuse de mettre leurs compétences au service de la cité et du peuple de pégase. Elle envoya un mail de convocation à chacun consciente qu'à cette heure-ci elle aurait peu de chances qu'il soit lu mais tout en sachant qu'elle les réveillerait elle-même un peu plus tard.

À la suite de cela, elle s’empressa de répondre au chef de la cité afin de lui faire part des membres sélectionnés et enchaina avec la réservation de la salle de briefing puis prévint McArty de préparer du matériel en conséquence. L’irlandais s’empressa d’obéir à sa cheffe et se mit au travail sans tarder afin que tout soit prêt en avance. Quant à Karola, elle jeta un coup d’œil à sa montre, il était 0h32, déjà. Si le départ était prévu aux environs de 6h30, le temps était venu de tirer sa révérence pour quelques heures histoire de se reposer avant de se réveiller et de prévenir les heureux élus pour cette mission. La jeune femme se dirigea donc enfin vers ses quartiers et s’offrit à peine 4heures de sommeil.

Il était toujours délicat de devoir intervenir en plein milieu de la nuit mais cela faisait malheureusement partie intégrante du travail et la militaire elle-même ne comptait plus le nombre de réveils subis en plein milieu de la nuit pour gérer une urgence. Heureusement était-elle formée à cela même si 4 heures de sommeil ne remplaceraient jamais une bonne nuit de sommeil. C’est pour cela qu’il lui fallut tout de même quelques minutes pour émerger de son sommeil lorsque son réveil retentit à 4 heures du matin dans ses quartiers. Il ne lui fallut qu’un quart d’heure ensuite pour se préparer et elle fila en salle des commandes où elle demanda qu’on allume les hauts parleurs et tout le dispositif d’alerte des quartiers d’Elana, Liam et Natasha afin de les réveiller. Lorsque le technicien en poste lui fit un signe, elle prit alors la parole.

// Caporal Ravix, infirmier Sandon, Mlle Avalon, vous êtes convoqués en salle de briefing dans 30 minutes. Présence obligatoire. // Elle répéta le message une seconde fois pour être certaine d’avoir été entendue même si elle savait que le dispositif d’alerte était très difficilement évitable même avec une paire d’écouteurs sur les oreilles.

Frei remercia le technicien et effectua la distance qui séparait la salle de contrôle de la cité de la salle de briefing pour aller y attendre ses camarades. Elle constata que des boissons et des viennoiseries avait été entreposées sur une table afin de permettre à l’équipe de ne pas partir le ventre vide. Karola se contenta d’un café et d’une viennoiserie avant de relire les informations fournies par Woolsey afin de les transmettre lors du briefing.

*** 30 minutes plus tard - Vendredi 13 juillet - 4h30 ***
Le major salua chacune des personnes qui passa la porte de la salle de briefing ne s’attardant pas vraiment sur les mines affichées. Ils avaient une mission à remplir et il fallait rapidement se mettre dedans pour être efficaces. Quand tout le monde fut enfin installé et servis en sucreries et boissons, elle prit place face à eux pour débuter son speech.

« Bonjour à tous. J’espère que vous avez eu le temps de vous réveiller car je vais commencer tout de suite à vous donner les raisons de votre présence ici. Hier soir nos capteurs ont perçu la présence d’un vaisseau ruche en orbite autour de STG-332. Nous avons eu la confirmation que des darts y ont été envoyés, il peut s’agir d’une sélection mais il peut s’agir également de tout autre chose. Et dans un cas comme dans l’autre le protocole d’intervention d’Atlantis est clair à ce sujet, une équipe doit y être envoyée pour venir en aide à la population et enquêter. Il s’agit d’une planète qui nous est inconnue et la base de données des Anciens est elle-même très pauvre en renseignements à son sujet. Les seules informations que je peux vous donner c’est que la planète est similaire à la Terre à cette différence près que les océans y sont peu étendus. En matière de climat, attendez-vous également à des conditions terrestres. Elle se trouve dans des coins reculés de Pégase, c’est sûrement la raison pour laquelle nous disposons de peu d’informations et que les wraiths en ont fait leur cible. » Pendant qu’elle parlait, elle activa le vidéo projecteur de la salle afin de pouvoir diffuser les quelques images spatiales dont ils disposaient ainsi que les informations concernant la position de la planète dans l’espace et ses moyennes climatiques et atmosphériques.

« La base de données nous indique qu’il y a eu une civilisation autrefois, mais aujourd’hui il nous est impossible de dire s’il y a encore des traces de vie. Et si c’est le cas, s’il y aura encore des survivants après le passage des Wraiths. Notre mission est donc assez simple : nous nous rendons sur place pour faire un état des lieux. En cas de sélection Wraith et s’il y a des survivants nous proposerons notre aide aux locaux. S’il ne s’agit pas d’une rafle, nous enquêterons sur la raison de leur présence dans cette zone de la galaxie. Est-ce suffisamment clair pour tout le monde ? Avez-vous des questions ? » acheva-t-elle après un bon quart d’heure de monologue en observant ses interlocuteurs un par un.

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Lun 16 Juil - 22:31

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Bienvenue en enfer Chronologie 13 juillet 2018

Co écrit avec Papi dans le rôle des deux PNJ

début du flash back la veille


J’étais plutôt contente qu’on ait pensé à mettre mon nom dans la convocation pour cette mission. Ça serait ma seconde ! Je m’empressais de regarder les pièces jointes pour appréhender au mieux cette nouvelle aventure... Ah bah il n’avait rien de plus sur la convocation ! Super… la surprise du jour … bon si la composition de l’équipe et mon officier était le major Frei, la seconde responsable de la cité. Il y avait plusieurs bruits sur elle, une femme froide exigeante et un vrai distributeur de blâmes ! Peut-être était-ce de la jalousie à cause de son rang ? Peut-être bien, elle était réputée pour être efficace et une combattante au corps à corps hors pair. Selon Natasha (d’ailleurs je partais avec elle et le pompier… des têtes connues) c’est une militaire juste et pro ! Bref, son caractère m'inspirait confiance et j’avais hâte de me frotter à son commandement ! Il était temps qu’on reconnaisse mes capacités de bon soldat, puisque ce n’est pas avec l’autre connard de Calahan que je suis légitime… Monsieur ne m’a toujours pas autorisé à porter mon uniforme, tous mes entraînements furent en legging sous le regard compatissant de mes collègues de l’unité. Le capitaine Calahan réputé pour être le connard de la cité par excellence ! J’avais échoué avec lui sérieusement ! Et depuis ma mission avec Liam, il était encore plus chiant avec moi… le pilote Bank s’était pris un blâme en plus de récurer les chiottes pendant une semaine, pour m’avoir filé un uniforme et surtout pour lui avoir désobéi directement dans le jumper. Bref, j’étais partie le voir et depuis on était bien pote tous les deux. Cela n’avait pas plu au capitaine qui s’était vengé uniquement sur Banks dans le but de me faire culpabiliser. Je ne pouvais même pas partager la punition.

Franchement, moi qui suis exemplaire depuis que j’étais arrivée sur cette cité, j'étais la tête brûlée de son unité alors que je ne faisais rien d’extravagant… je me sentais honteuse et si je n’avais pas un sale caractère de battante je crois que j’aurais craqué !

Ma boite mail fit un petit « tilt » assez agréable… un nouveau mail et je blêmis en voyant l’envoyeur… Calahan… Il ne dort jamais ce mec sérieusement… déjà que le mail était assez tard à minuit… Il me convoquait dans son bureau avec la petite précision : “Présentez-vous avec votre uniforme moulant à la mode”. Il n’était pas réputé pour être un pervers, mais rien que cette précision pouvait laisser le doute. Non monsieur est un putain de sadique ! Je soupirai, mettant une main sur ma joue pour me tapoter… ça va aller… il va me parler de la mission à coup sûr… Mission que j’avais zappé, mais je devais la faire aussi en legging ? Le major savait ça ? La honte… J’avais presque envie de décliner et mimer une gastro si je dois faire une mission dans le désert en tenue de sport et non en uniforme sous le regard de la seconde responsable de la cité !

Banks voulait qu’on aille au bar ce soir… pour fêter la naissance de sa nièce (il avait callé ça tard, puisque plusieurs soldats de la joyeuse bande rentrait tard de mission… et minuit c’est le moment où il y a la meilleur ambiance le vendredi soir ! au bar). Ça sera donc sans moi. Je me levai, pour me changer et enfiler ma tenue de sport un peu usée par endroit à force d’être malmené par les entraînements commando du capitaine. Et oui ce n’est pas aussi résistant le legging comparé aux uniformes !

Toc toc… quelqu’un frappa et j’allais ouvrir d’un air morne, c’était Banks. Il avait un bouquet de fleurs dans les mains. Avec l’ouverture des portes lantienne, il eut le temps de me regarder et déclara avec un air étonné :
« Eh ben t’en fais une de ces gueules ! Je ne t’ai pas demandé en mariage, du calme... »
Un bouquet de fleur ? Mais ce n’est pas sa nièce qu’on fête ? Je regardai les fleurs puis lui… des fleurs… il m’a pris pour une minette ou quoi ? Mais son humour me fit sourire quand même. « Toi non, mais Calahan oui… il me veut dans son bureau avec sa tenue favorite. Je sens que je vais finir soubrette moi ! » Je lui fis un signe de tête pour qu’il entre.

Banks avait serré la mâchoire dès la mention du nom de l’officier. Il avait payé sacrément cher sa désobéissance mais il ne la regrettait toujours pas. Un sourire gagna son visage, d’un air bien moqueur, alors qu’il ajoutait :
« Tu le fais bander, ce vieux con, je te le dis-moi. La gueule, c’est surtout parce qu’il ne sait pas séduire. »
Cela me fit sourire un peu mollement… le faire bander, je ne vois toujours pas comment, je n’avais rien de stupéfiant … mais bon il avait une obsession ce vieux con comme disait Banks qui entra en me tendant des fleurs que je pris en arquant un sourcil interrogatif.
« Offrir des fleurs à une femme, par exemple, ça fait toujours plaisir...celles-ci, c’est pour t’encourager. Te laisse pas te faire abattre par ce vicelard. »
Le pilote laissa traîner son regard dans la chambre de la jeune femme. Elle était sobre, Ravix n’avait rien de bien personnel et elle était le cliché même de la bonne militaire vivant pour son travail. La seule touche de personnalisation était cette couleur rose foncé qu’elle semblait affectionner sur ces draps ou les rares objets de décorations.
« Parait que tu pars en mission ? »

« Les fleurs c’est vraiment pour m’encourager ou tu ne veux pas dire la vraie raison ? » Je chercha du regard un endroit où les mettre, elles étaient belles surtout rose comme j’aime bien… Mais je n’ai pas de vase ni rien… Je cherchais une rangers et je mis le bouquet dedans pour les maintenir, je ne sais pas où je vais trouver un vase moi… En plus je ne sais pas comment réagir c’est une des rares fois où on m’en donne comme ça… Je tournai la tête vers lui en hochant la tête pour la mission… J’étais toujours en train de fouiller pour voir si je n’avais pas mieux comme support...

« Hey, Ravix... » fit-il en haussant les épaules. « Pas de précipitation. Je vais te laisser te creuser la cervelle ! »
« Tu sais bien que ce n’est pas mon fort la réflexion ! » Me creuser la cervelle… pfff va falloir que je trouve pourquoi on m’offre des fleurs. Bon tant pis, je mets ça sur le compte qu’il est heureux pour sa nièce !
Le coup de la rangers l’amusa. Il avait fait un petit tour dans la chambre avant de revenir vers moi.
« Tu te sous-estimes collègue. Mais bon, la prochaine fois, je te ramène le vase. »
« Ouai … mais ça donne un style la ranger. » J’haussai les épaules puis, alla prendre ma veste noir pour la passer sur mes épaules.
« J’ai encore dix minutes pour rejoindre le vieux. Tu vas devoir boire un verre sans moi. » Je soupira doucement, cherchant du regard mon sac de sport pour enfiler mes baskets. Mais Banks suivit mon regard qui venait de trouver le sac et il me le tendit.
« Ouais. Ben je vais t’attendre et on se fera ce verre après. Déjà pour te faire oublier ce colossal connard. Et ensuite parce que j’ai besoin de toi...j’ai un catalogue, je veux faire des cadeaux mais je n’arrive pas à choisir... »
Je partis m'asseoir sur une chaise pour enfiler mes baskets et je ne pus m'empêcher de ricaner à sa phrase… je ne suis pas la meilleure pour les choix surtout pour un cadeau …
« Sérieusement ? Je sens que ça va être drôle comme soirée ! En tout cas ça me va ! Je crois que je vais avoir besoin de ce verre ! » Comme nous étions amis, je me lachais un peu niveau parole, rien à voir avec la Elana stricte et trop protocolaire quoique j’ai toujours mon franc parlé et ma voix monocorde. Je me levai et regarda ma montre militaire… je n’avais pas envie de me rendre dans ce bureau mais soit… l’enfer commence maintenant. « Tu viens te faire punir avec moi ? » je lui fis une petite moue désabusée.

Banks semblait satisfait que j’accepte le verre d’après règlement de compte. Il souriait également à la proposition d’aller se faire punir. Il offrit son bras comme un gentleman en disant :
« Passer une nouvelle semaine à récurer la merde ? Carrément !! » Il me fit rire une nouvelle fois, il était bon pour ce genre de chose !
« Tu ne peux plus t’en passer ! » Je marcha devant, passant la porte avant de la refermer juste après lui. « Je te rejoins dès que j’ai fini de me faire hacher en morceaux ! »
« A très vite. »
Je le saluai avant de partir en courant dans les coursives de la cité, je préférais faire un peu de sport pour me détendre et évacuer le stress qui montait.

Le bureau du Capitaine Calahan se trouvait dans la zone de commandement, aux côtés des autres bureaux des officiers. La porte était résolument close malgré le fait que j’étais en avance. Il n’y eut aucune réponse, comme si le capitaine n’avait pas été présent. Pourtant, lorsqu’il fut pile l’heure de la convocation, les portes lantiennes s’activèrent et le bureau apparut à mon regard. Il ne me voulait pas en avance ni en retard, juste l’heure T.

Bienvenue en enfer Calaha10
Capitaine Indrick Calahan

L’officier était assis sur sa chaise, les mains croisées par-dessus un dossier cartonné, me fixant avec un regard sévère et vraiment méprisant. Mais malgré ça, il y avait quelque chose d’autre pour attirer mon attention. Les quatre murs étaient tous recouverts de cadres photos. Il devait y en avoir une bonne centaine. Des cadres photos bien ordonnés avec des militaires en manœuvres, posant après des épreuves, en parade ou en revue d’inspection. Pour certains, l’image était vieillie, en noir et blanc. Pour d’autres, elles semblaient récentes. On pouvait deviner, à la façon de se tenir bien droite, et ce regard de sévérité, ce que donnait Calahan plus jeune. Comme s’il avait connu tous ces soldats.

« Votre heure est venue, soldat, approchez... » fit l’officier. Brrr dit ainsi, on pourrait penser qu’il allait me mettre dans une boîte en bois. Je m'avançai dans la pièce, ne me sentant pas à ma place… quelque chose était dérangeant et surtout même si je ne montrais rien, je redoutai la suite. Je lui fis un salut militaire restant en position, bien droite bien rigide comme un balai !
« Repos, Ravix. Installez-vous sur cette chaise. Cette convocation est une opportunité. » lâcha-t-il d’un air sec. Une opportunité ? Je pensais que ce mot lui était inconnu… Je m’exécutai docilement, calant mon dos sur le dossier en attente de la suite.
Les portes lantiennes se refermèrent lentement dans mon dos, le bruit final résonnant comme un gong fataliste. Il décroisa ses mains pour se lever, commençant à me tourner autour comme un prédateur avec une lenteur effrayante, sans me regarder. C’était les photos qu’il fixait...
« Une opportunité de parler “d’aigreur”...en reprenant vos termes. »
Je tournai la tête vers lui, je ne me souvenais pas d’avoir dit ce mot et surtout quand ? S’il ne me remet pas dans le contexte aussi… Je pris un peu de temps pour me souvenir de nos derniers échanges avant de remonter … jusqu’au moment du jumper. Je retenu un soupir, il allait me parler de mon super uniforme, allais-je enfin pouvoir avoir un vrai ?
« Mon uniforme » dis-je simplement en le regardant, il allait me la mettre à l’envers je le sens bien !
« Oui ! » Répondit-il de manière sadique. « Savez-vous ce qu’est un uniforme militaire, Ravix ? »
C’est l’uniforme qu'utilise les chasseurs pour se camoufler quand il chasse la bécasse ? Je gardais cette phrase pour moi… car sinon je vais me faire pendre dans son beau bureau ordonné et maniaque à l’image de mes quartiers !
« L’appartenance à une famille, la fierté de servir son pays et ici la planète. Et aussi une manière de se camoufler et de résister aux environnements qu’on explore. » J’avais une petite pointe de fierté pour ce symbole qu’était l’uniforme, plus jeune j’avais ressentie une boule d’émotion assez forte quand j’avais enfilé mon tout premier uniforme vert et inconfortable à cause de son état neuf.
« Vous persistez donc dans votre manquement. Je note ! » fit-il en quittant ses photos pour rejoindre son bureau. « Voyez-vous Ravix, il y a un élément d’importance que vous semblez avoir perdu de vue depuis bien longtemps. Un élément qui se trouve dans chacune de ces photos...sauf une...une photo que l’on peut qualifier d’intrus. »
Il plongea son regard dans le mien.
« Regardez autour de vous. Et trouvez-moi cet intrus ! »
Je me levai, je pense que je n’aurais jamais la bonne réponse avec lui. Mon regard parcouru chacune des photos, ils étaient tous en manœuvre et avec un uniforme… il y avait souvent des femmes dans les photos de groupe, toutes en uniforme également… Puis moi sur mon tapis qui court avec ma tenue de sport… Il m’avait pris en photo cela était vraiment dérangeant. J’eu une petite grimace involontaire ressentant encore plus le malaise… Et une pointe glacée dans mon dos. Même si j’aurais été avec l’uniforme, je pense que je serais l'intruse de base sinon il ne me poserait pas ce genre de question. Ainsi, je montrai la photo du doigt.

« Je vois qu’une part d’intelligence a subsisté aux ravages de votre personnalité. Et qu’est-ce qui vous choque sur cette image ? »

Je ne suis pas une femme la plus intelligente du monde, mais je sais réfléchir un peu… le minimum pour trouver ce qui n'est pas pareille quand même. Quelque chose qui me choque ? Non, ça ne me choque pas de voir une jeune femme en legging pour faire du sport, lui il devrait essayer d’en mettre un il verrait très vite comme quoi il se sent libre comme l’air ! Mais bon passons… Mon bel uniforme ébène … était la cause de tout ça non ? Je n’arrive pas bien à comprendre, je note que je ne devais plus le porter pour faire du sport, de toute façon à force de l’avoir tout le temps avec moi, je l’ai en horreur !
« Je ne suis pas en uniforme, mais en civile pour faire du sport. »
« C’est un fait avéré, lâché platement sans une once de réflexion. Mais vous m’avez prouvé être capable de réfléchir quand ça vous arrange soldat. N’y a-t-il pas un autre problème qui pourrait causer l’aigreur d’un officier, selon vous ? »
Je lui fis une petite moue… Oui quand ça m’arrange sur ce point il avait raison, je devais avouer que je me facilitais souvent la tâche avec de simple conclusion, il n’est pas bon de montrer qu’on réfléchit trop, enfin avant sur terre. Mon regard allait une nouvelle fois sur la photo s'attardant sur mes fesses bien moulée. Pour ma part cela ne me choquait pas, mais pour un vieux dino trop rouillé, il devait y voir un truc malsain, pour cela qui me parlait de danseuse de night-club. En fait j’avais la réponse depuis longtemps, mais cela m’était un peu comment dire… inconcevable.
« J’ai une tenue moulante» je lui répondis sur le même ton platonique qu’avant. Oui, je faisais comme si je ne réfléchissais pas plus, il ne me facilitait pas la tâche et donc peut être par esprit de contradiction je faisais de même… Je dois être maso. Et aussi parce qu'il me vexait tout le temps. De toute façon, j’allais me prendre une chasse et je courberai l’échine… Le chien battu qui ne peut s'empêcher de grogner un peu pour dire “je suis pas d’accord”. C’est lui qui m’apprend ça ! Lui dire qu’il ne peut pas tout contrôler… qu’il ne sera pas un maître ! Et pas mon maître.

Il me fit un signe pour que je retourne m’installer.
« UNE TENUE MOULANTE….AU LIEU...D’UN UNIFORME MILITAIRE... » conclut-il avec son regard fourbe.
« Nous vivons une époque fabuleuse où il est bien vu, pour une femme, d’exprimer ses atouts charnels à la vue générale. Et de catégoriser quiconque s’y attarde, de pervers et de tout autre chose bien malaisante. »
Bah tiens bien sûre oui… Je me fiche qu’on bave sur moi, je ne suis même pas alléchante plutôt sur le stand du poissonnier que de la belle limousine bien saignante ! Il leva un doigt, donc je me la ferme.
« Le genre de mode à la con dont une proportion monstrueuse de la gente féminine est friande. Et dont vous faites visiblement partie, Ravix. Mais...voyez-vous...cette mode-là n’existe pas dans l’armée. Dans l’armée, il y a les hommes soldats, les femmes soldats, et l’IMAGE MILITAIRE qui en est véhiculée par tous. Une IMAGE d’ordre, de droiture et de discipline. »
Sa main désigna l’ensemble des photographies.
« C’est ce que vous voyez sur toutes les sections qui furent sous mon commandement, sans distinction de sexe, d’appartenance religieuse ou d’origine. Car tous ceux que vous voyez là, sont de VRAIS militaires. Des hommes et des femmes qui INCARNENT les valeurs qui leurs ont été inculqués. »
C’était le grand moment de l’explication. Il n’avait pas fini… Surtout après m’avoir insulté de fausse militaire indirectement ce qui me rendit encore plus en colère contre lui. Je ne l’aimai pas vraiment ! On peut être tout ça et être en legging ! Franchement.
« Ce sont ces valeurs que vous avez traîné dans la boue. Vous avez sali votre image dans votre tenue de dépravée, et par extension, celle de mon unité. Car, Ravix, vous n’êtes pas une civile. Vous n’êtes pas l’une de ces gourdes qui se trémoussent pour se sentir désirable ou appeler du mâle. Vous êtes sensée être au-dessus de cela dans votre famille. Appelée à un devoir et un comportement plus recherché, plus évolué. » Il avait fini ? Car je commence à bouillonner, juste pour ce genre de situation je rêvais d'avoir un grade au dessus du sien pour lui faire fermer sa gueule… Mais non, caporale est suffisant, déjà trop haut et je resterai là… et ça me va bien.
« Mon capitaine, je peux prendre le risque de vous répondre librement ? » Référence à la dernière fois.
« Si votre intelligence est mobilisée, je vous l’accorde. »
Nouveau coup… je pris sur moi, pour ne pas soupirer de manière désabusée, je pris quelques secondes pour ne pas me laisser aller à ma colère et mon humiliation que je digèrais mal … très mal… je n’ai jamais eu de problème avant et avec lui j’enchaine ! De quoi se sentir mal et se poser des questions… Je laissais donc passer tout cela avant de parler en le regardant dans les yeux.
« Je m’excuse d’avoir eu un comportement inapproprié pour la famille. Mais cela n’était pas volontaire, j’ai toujours porté ce vêtement sans arrière-pensée sexuelle. Je ne suis pas ce genre de personne à aimer être regardé, et vu ma gueule je ne suis pas le genre de femme qui attire. Cela ne m'intéresse pas. L'armée et la seule et unique chose que j’ai et que j’aime. Le regard des autres ne m’a jamais intéressé et je ne le recherche pas. » Je conclue en hochant la tête.
« Vos excuses m’indiffèrent. » Lâcha-t-il sèchement. « Ce sont vos actes qui comptent. Je vois en vous ce que j’ai vu sur chacune de mes sections : du potentiel. Raison pour laquelle vous n’avez pas été immédiatement reléguée au rebut des branlos. Pour le moment, vous êtes une insulte et une honte à mon unité. Et seul votre comportement à venir prouvera si vous êtes un cas incurable ou une VRAIE militaire en devenir. »

Il a le don pour être un homme charmant et encourageant. Mais vu ma personnalité, outre le fait de réussir à me mettre en colère constamment, il me donnait envie de lui en coller une, mais pas physiquement, de lui montrer que je ne suis pas seulement digne d’être dans son unité mais aussi la meilleure et que je suis au-delà de tout ça ! Bref, il me donnait des envies d’égo surdimensionné pour écraser et enfouir toute cette humiliation déplaisante ! J’hochai la tête.
« Bien. » Si je lui envoie mon legging brûlé… ? Hum ? Non c’est de la provocation et je ne dois pas céder à ce petit jeu malsain.
Le capitaine me regarda longuement dans les yeux, comme s’il cherchait à déceler mes véritables intentions. Il finit par ouvrir le plus gros tiroir de son bureau et m’envoya un uniforme dans les bras. Pantalon, t-shirt, veste, et sous-vêtement réglementaire. Tous correspondant à mes mesures. Il ne manquait que les rangers. J’avais déjà tout ça dans mes quartiers. Mais ceux-là, c’est lui qui me les “donnait” donc c’est une toute autre valeur !

« Je vous confie votre dernière chance, soldat. Demain, vous serez mobilisée auprès d’un pain de glace issu d’un vieux congélateur informe répondant au nom de Frei. Un Major qui, croyez-le bien, ne court PAS en leggings. Et que j’approcherai pour m’informer sur votre comportement en mission. » Il leva le nez, comme un air de défi.
« J’espère avoir de sa part un retour favorable concernant la dernière recrue de l’unité du Capitaine Calahan. »

Le major Frei… il allait donc lui en parler, j'espère qu’elle sera moins fermée, quoique bon, elle avait sa réputation et même si Natasha m’avait dit qu’elle était juste, elle était après tout une civile et les militaires ont deux visages : celui de l’armée et celui pour les civils. J'hochai la tête… me connaissant j’allais tout faire pour que le rapport du major soit facile à rédiger un beau “RAS Ravix, bon soldat sans soucis” serait inscrit en gros sur celui-ci. Je serai l’uniforme contre moi, pour éviter de le faire tomber, attendant la suite.

« Dites-vous que le Major n’a jamais connu de déception en employant les soldats de mon unité. Cette mission représente pour vous la croisée des chemins. Le choix entre la médiocrité ou les hommes et femmes d’exception. Il me tarde d’en connaître le résultat. »
Il pointa ma photo sur son mur, l’unique militaire à courir en leggings. Moi.
« Quant à cette tâche, sur mon mur, j’espère pouvoir la remplacer rapidement pour un cliché plus honorable. Vous suivez ? »
Une tâche… une vulgaire tâche… je serra la mâchoire hochant la tête.
« Parfait. Il semblerait que vous soyez de nouveau sur les bons rails. Des doléances ?!? »
« Aucune mon capitaine. » Je n’allai pas lui demander son adresse postale pour mon envoie. Je rêvai de filer dans mes quartiers et déposer mon précieux uniforme… Et de ne plus le voir de la semaine aussi… Mais c’est impossible ça.
« Alors rompez, soldat. Je vais vous garder à l’oeil et ne vous étonnez pas d’une prochaine convocation. Je suis toujours les affaires de près. De TRÈS près. »

Je me doute bien qu’il surveille de très près… je lui fis le salut et je partis directement sans demander mon reste. Je filai dans le premier téléporteur pour me jeter dans mes quartiers, le cœur battant. Il m’avait foutue en rogne et à la fois j’étais soulagée d’avoir un uniforme… Uniforme que j’enfila après avoir balancé ma tenue de sport à la poubelle. Comme ça, je ne serais pas tentée de le remettre et de me prendre une nouvelle chasse. Il était certain que demain je serais à fond, le seul problème étant que je ne savais pas l’heure de ma mobilisation et je sens que ça va nous tomber dessus comme ça… assez tôt. Puisqu’on était juste convoqué point.

Une fois habillée, il commençait à être tard mine de rien, je ne resterai pas longtemps… sinon je ne vais pas être fraiche … ainsi je me dirigeai au bar Athosien, trouvant Banks avec d’autres militaires, tous pilotes généralement avec qui je m’entendais bien, surtout grâce à lui qui m’avait présenté dès le début.

Dès qu’ils me virent arriver, on m’accueillit dans une véritable ovation. Un « OUUUUAAAAAAIIIISSS » général et positif de la part de tous, salués par les bières et les différents verres. Cela me fit même sourire amusée puisque je ne m’y attendais pas.
« Je vous l’avais dit, les gars. De retour de l’enfer et pas une larme ! »
Il tapota le siège qui se trouvait à côté de lui. C’était un bel accueil.
« Alors ? Il t’a demandé de te changer devant lui, ce vieux cochon ?!? » Franchement, là il me fit rire un peu, je m’installai à côté de lui.
« Pas cette fois. Il m’a filé un uniforme après avoir dit que j’étais la honte de l’unité car je l’ai sali avec mon legging indigne de l’armée… bref, je suis une trainée et j’ai une nouvelle chance d’être un vrai soldat ! » Je n’ai pas de filtre donc ça sort comme ça sort.
D’un geste de nervosité, Banks s’était passé une main sur la bouche. Le groupe s’était un peu éparpillé, discutant ici et là.
« Ouais. Demain il te reprochera de pas avoir une paire de couille comme lui quoi ! » Balança-t-il de but en blanc. Lui aussi était franc et j’aimais bien. En tout cas, oui et le surlendemain de n’être pas assez bien rasé sur les joues.
Il trouva le regard du barman et lui fit signe.
« Eh ! Tu lui mets ses consos sur mon compte. Survivre à ce tordu, ça se fête. »
Il eut un moment d’hésitation avant d’ajouter, alors que l’homme s’apprêtait à prendre ma commande.
« T’es plus en service, hein ? »
« Non, mais je ne vais pas boire plus d’un verre d’alcool car demain je suis en mission et je ne sais pas quand je pars. Mais merci c’est gentil d'utiliser ta petite paie pour mes consos... » je lui donna un coup de coude dans les hanches de manière amical. Je pris donc un cocktail à base de vodka et de divers fruits non terriens. En tout cas, Banks c’est quand même le mec trop sympa, la prochaine sortie c’est moi qui paie, je ne veux pas qu’il soit lésé.
« T’en fait pas pour ma petite paie, va. Ton courage mérite bien un peu de réconfort. Et rien à cirer que tu aies les parechocs. »
Sur la fin de sa phrase, il avait imité exagérément le capitaine avec un air de tueur. Il ajouta ensuite en levant son verre :
« Pas vrai les gars ? A la survie de la nouvelle. Un jour de plus chez Calahan. »

Une petite volée de boutade monta en réponse avec quelques rires joyeux et des signes en réponses. Je fus bousculé avec gentillesse et je rendis les coups, sentant la belle chaleur de l’armée et le pourquoi ce monde est exceptionnel ! Loin des cons comme Calahan ! Banks se retourna pour faire face au comptoir, il prit son verre et trinqua avec moi sur un mouvement de revers, le geste en mode “frère d’armes” sans ambiguïté et je lui fis même un sourire plus naturel, même si ça reste mécanique. Il prit une gorgée, grognant sous la force de l’alcool, puis le reposa avant de sortir un papier, qui m’intrigua...

« Dit, un des gars connait une fille qui bosse sous les ordres de Calahan. Elle se la pète un peu mais elle pourrait surement te filer des bons tuyaux pour éviter d’être le nouveau joujou de ce taré. »
Il posa le papier sur le comptoir et le poussa vers moi.
« Vickson t’a noté l’endroit où tu peux la trouver discretos. Si jamais... »
Je restai interdite devant cette aide que je ne voulais pas… Je le regardai quelques secondes et mon visage se ferma encore plus que d’habitude.
« Je gère. Je n’ai pas besoin d’elle. Je ne compte pas lui donner la satisfaction d’être au rebut, mais de lui faire bouffer dans la gueule que je suis bien plus que la danseuse de night-club ! Lui en coller une au point que celui qui aurait l’air con ça serait lui. » J’étais sérieuse et mon regard ne le lâchai pas. En ne prenant pas le papier.
Etrangement, Banks n’avait pas l’air offusqué. Il ne le prenait pas mal et il se contentait même de me sourire d’un air entendu. Il me posa une main sur l’épaule façon “sacrée Ravix, va”. Je tolérai ce geste, comme il était maintenant un ami.

« Et c’est tout à ton honneur Elana. Mais quand on veut tirer sur un mec, il faut avoir une balle dans son fusil. Prend les coordonnées et mets-les de côté, on sait jamais, ça pourrait servir pour la prochaine qui prendra ta place. »
Il me fit un clin d’oeil.
« Ou le prochain non ? Il ne s’attaque pas qu’aux femmes j'espère... »
« C’est un tordu. Mais il est pas con. » avoua Banks. « C’est comme ça qu’il fait le tri. Il hésite pas à démolir ses nouveaux arrivants, hommes ou femmes, pour ne garder que les plus solide. »
Il fit la moue et haussa des épaules.
« Y’a pas à dire. Les mecs qui sont restés sous ses ordres sont les meilleurs. Pas le choix avec un sadique pareil. Mais en attendant, ceux qui sont rejetés dans les autres unités y arrivent en morceaux. C’était mon cas... »
Son visage se tourna vers moi et il me fit un clin d’oeil. Il avait été chez Calahan lui aussi ? Mon regard le toisa longuement sans rien dire, je ne suis pas bonne pour le social dans le sens confidences… « Tu t’en sors bien pour un puzzle... » lachai-je simplement ne sachant pas quoi dire d’autre.
Banks éclata de rire.
« C’est du passé. Mais je sais ce que tu vis Ravix. Je ne voudrai pas que tu te fasses démolir, tu ne mérites pas un calvaire pareil. L’armée se limite pas juste à Calahan tu sais ? »
« Tu as de la bonne colle va.» j’haussai les épaules « Oui je sais t'inquiète pas va, je vais pas réver de Calahan ! » Je lui bourra l’épaule avec un clin d’oeil. Je pris le papier lui mettant sous le nez. « Allez je le prends, pour te rassurer. » Oui, c’est bien pour lui sinon je ne l’aurais laissé sur le comptoire, je le fourra dans la poche de mon nouvel uniforme ajusté parfaitement.
« Quel sacrifice ! Rien que pour moi ?!? » Mima-t-il avec une joie surfaite qui me fit rire. « C’est pas des fleurs que je vais t’offrir là. »
« Et tu vas m’offrir une bague ? Ou une robe ? »
Banks haussa les épaules.
« Une bague. Et un legging plutôt. On demande à Calahan de faire le prêtre ? »
« Grave ! ça me parait être une bonne idée pour avoir la punition du siècle ! »
« Le droit de cuissage ? Il touche en premier ? Je serais trop jaloux. »
Je lui tapota la joue d’un air amusé, les autres papotait tous ensemble sur le dernier potin du jour. « Je ne suis pas sûre qu’il puisse à son âge... »
« Ah. Je vois...son petit soldat a le drapeau en berne... » Moqua-t-il ce qui nous fit rire comme deux idiots pas très malins.
« Pour les fleurs, j’ai réfléchi. » Oui hors sujet complet mais je suis la spécialiste pour faire ce genre de commentaire comme ça.
« AH ???? » S’écria-t-il. « Toi qui disait que la réflexion était pas ton fort, tu as utilisé ton temps de torture à bon escient. Alors, je t’écoute ! »
Au passage, il avait fait signe au barman pour servir la même chose, moi comprise...Je le toisai « Tu veux me bourrer la gueule ? J’ai dit un verre, sinon demain je marche plus droit. Et sans l’aide du drapeau de Calahan ! » déjà que l'alcool ça me rend plus “humaine” dans mes expressions et je mettrai ma main à couper qu’il l’avait remarqué déjà.
« Offrir la prochaine, ça t’oblige pas à prendre de l’alcool, miss Leggings. Ils font un jus de fruit du tonnerre. À moins que tes petits yeux tout choupis soient piquants de fatigue et que tu partes songer au beau drapeau de papa Calahan... » Fit-il en me taquinant sans retenue. En réponse je lui fis une moue dégoûtée…
« Mouai, va pour ton jus de tonnerre. Et donc pour les fleurs, tu savais que Calahan allait me convoquer donc tu prévoyais mon enterrement ! » Oui hors sujet complet mais bon c'était surtout pour l'embêter. Je lui tapota le nez avec mon doigt.
« Hé, arrête de me triturer le nez ! » Blagua-t-il en reculant. « C’est pas mal Elana. Ouais, je savais que tu allais forcément monter chez ce fumier. Et je me suis dit que ça aurait été sympa de te changer les idées deux minutes. Alors... »
Il récupéra son nouveau verre. Je venais d’être servie également, une délicieuse odeur en émanait.
« En revenant de mon service, il y avait cette Athosienne qui vendait ses fleurs. Je me suis dis “Ouais...ça c’est original”. Après, y’aura toujours le risque de croire que je veux te mettre dans mon lit. Ou alors...je fais le rabatteur pour Calahan ! »
Ah j’avais tapé juste avec ma réflexion à deux balles ? Ah bon… j’étais étonné et cela devait se voir un peu plus que d’habitude, merci tonton cocktail !
« Ah... » Je ne savais pas quoi dire encore une fois.
« Va me falloir un beau vase quand même… » la question de me mettre dans son lit, ne m'intéressait pas, car même si cela aurait été le cas, je n’aurais pas compris car ça me passe au-dessus de la tête. C’est bête mais le fait qu’il essaie de me changer les idées avant de me faire pouiller par le capitaine était super sympa et ça faisait chaud au coeur mine de rien. Ne sachant pas quoi dire d’autre … j’allais dans la franchise. « Merci ça me fait plaisir. »
« C’est l’essentiel ! » me répondit-il en souriant. « Tu sais quoi ? On va s’entraider. »
Il tapota le comptoir avec son verre.
« Quand tu reviendras et que tu seras dispo, je t’emmène en virée sur le continent. Comme ça tu te trouves tes vases. Et tu m’aides à choisir quelques cadeaux pour ma nièce... »
« Adjugé !! » je trinquai avec lui avec la joie et la bonne humeur avant que les autres commence à nous interpeller pour qu’on se tourne vers eux… ils avaient envie de danser ! Olala. Il était déjà une heure du matin passé et il faut que je dorme…
« Ah ouais !!! Ils sont chauds bouillants les copains. Tu viens ? Il y a ta survie à fêter. »

Je refusai poliment, bien sûr il eut quelques contestations mais bon, ils comprenaient tous le pourquoi. Banks m’avait simplement raccompagné à la sortie du bar Athosien pour me souhaiter bonne chance pour la mission. Il espérait que tout se passe bien pour moi, conscient que le capitaine se servait de celle-ci pour me tester. Il repartit ensuite en poussant un cri de fête. La nuit ne finirait pas maintenant pour lui.

Fin du Flash back de la veille

// Caporal Ravix, infirmier Sandon, Mlle Avalon, vous êtes convoqués en salle de briefing dans 30 minutes. Présence obligatoire. //

Ça c'est du réveil comme on les aime à l'armée ! Il manquait plus que la trompette et on replonge dans les bons souvenirs des premiers camps ! Je n'étais pas peu fière d'avoir dit non à la bande... pour la danse je parle, car sinon je n'aurais pas pu me lever aussi promptement. Il était 4h30 de quoi mettre de méchante humeur tous les couche-tard. Pour ma part, mon entraînement dure et répétitif sur terre et avec l'unité de Calahan m'avait habitué à dormir de manière fractionner et peu. J'étais en pleine forme et les émotions tardives de la veille m'avaient sonnées. J'étais prête à faire mes preuves devant la seconde militaire de la cité et j'espérais bien qu'elle soit satisfaite de mon recrutement. En tout cas, je n'étais même pas certaine que le capitaine ait eu le temps de parler de moi à sa supérieure... je priai le destin pour que ça ne soit pas le cas cet homme serait capable de sortir une connerie monstrueuse sur moi... quoique non, cela mettrait en péril la réputation de son unité de choc qui aime tant. Après tout, il formait des hommes et des femmes aux tâches dures dans une rigueur proche de la perfection, rien n'était toléré sauf la réussite. Et il prêtait son unité aux différents officiers en mission pour des tâches d'offensives. La force dure d'Atlantis en somme (moi je dirais l'infanterie ou les bourrins hors marins). Avoir le tampon Calahan c'est être gage de confiance dans nos capacités militaires mais aussi qu'on en a tellement chié avec lui qu'on n'est pas du genre à répondre à nos officier pour leur dire qu'on les emmerde ou à mal se comporter... et vu comment Calahan nous gonfle avec les rebuts de la cité, il doit avoir quelques têtes brûlées qui font des siennes. Le capitaine prenait ces futures recrues selon le corps d'armée d'origines, généralement les personnes comme moi issus de l'infanterie de son pays était prédisposé à être choisie. Personne ne voulait venir chez lui et cela se comprend vu comment on mange ! Mais qu'importe-je ne ploiera pas ! Après tout chaque officier avait sa spécialité et formaient les soldats dans leurs domaines. Moi j'avais écopé du plus gros connard de l'armée Atlante, mais bon, j'en tirerai une force.

J'avais déjà pris ma douche, alors je fus prête très rapidement dans mon nouvel uniforme aux couleurs de la cité. Vous ne pouvez pas savoir comment ça fait du bien d'être dans ce vêtement après avoir passé des semaines et de semaines en legging ! Je me coiffais d'une longue queue de cheval tiré en arrière, pour ne pas me gêner et je ne me maquillais pas vraiment, je n'ai pas le temps et je ne pars pas dans un défilé ! Un peu d'eau sur le visage pour me réveiller, de la crème pour l'hydratation, puis je sortis directement de mes quartiers pour me rendre dans la zone de commandement et trouvez la salle de briefing grâce au plan. J'étais en avance... mais pas autant que la major déjà présente dans la salle.

En pénétrant dans le lieu, mon regard se posa sur l'agencement, avant de venir faire un salut militaire à ma responsable, prenant place sur les chaises qu'une fois qu'elle ait donnée le repos. En attendant les autres, je l'observai un peu, la trouvant très charismatique, avec cette mâchoire carrée typiquement allemand. Elle transpirait la froideur et le Deutsch a pleins nez, pas besoin de son drapeau sur l'épaule pour savoir son origine. J'aimai bien, elle allait cadrer les choses et je trouvais ça bien et encourageant que des femmes de sa trempe soient dans des hauts postes de l'armée. Puisque même en 2018 l'ascension des femmes dans notre belle famille n'était pas si égalitaire que voulue.
Quand Natasha arriva, je lui fis un petit rictus qui se voulait agréable (plutôt satisfaite de l'avoir avec moi, même si c'est une civile qui faudrait protéger, mais elle s’est particulier, elle fait partie d'une part de mon passé et qui n'aime pas cette femme extra franchement ?), celui-ci se tordit un peu en voyant Liam, étrangement je cherchai à savoir s'il avait encore de ces odieuses gommes à mâcher dans la bouche que je ne supportais pas, mais il eut le droit à son salut lui aussi. Une fois tout le monde en place, la major ne tarda pas à commencer son briefing ! Elle ne faisait pas mentir sa réputation : efficacité !

Bon...mes doutes se confirmaient, cela était clairement et encore une fois, pour un sauvetage. Je devais avoir une tête d'ange, je ne sais pas... car on me refile que les trucs de médecin sérieux ! Pourtant, je ne suis pas du TOUT quelqu'un avec l'aspect facile, enfin bon, c'est mieux que rien et surtout j'allais sur une autre planète !! Une sélection Wraith et surement des humains qui chercheraient un nouveau foyer. On est vraiment dans l'humanitaire et tous les mettre sur le continent ! À croire qu'on fait un élevage ! Ou un camp... au choix.

Bref la suite était claire pour moi, on ne savait pas grand-chose de la planète donc nous partons sur un terrain inconnu avec comme seule information quelques clichés des paysages... et nous ne connaissons pas les raisons exactes de la présence Wraith. Peut-être allait-on en voir ? Je n'y tiens pas dans l'immédiat mais un jour il faudrait bien que je me frotte aux prédateurs de la galaxie. D'un signe de tête, je signai à ma major que tout était clair, je n'avais pas de questions spécifiques concernant les objectifs de cette mission. Il faudrait que je m'accorde avec elle sur notre équipement mais nous verrons ça dans l'armurerie.


© YOU_COMPLETE_MESS

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Mar 17 Juil - 14:19

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Natasha progressait dans une obscurité quasi totale, attentive aux moindre bruits. Ils étaient là, elles le savaient, les monstres… derrière chaque ombre, à chaque détour de couloir, elle redoutait d’en voir un apparaître soudainement. Elle se retrouva tout à coup devant une grande étendue d’eau éclairée par la lune et se figea. Les monstres étaient sur le point d’attaquer la cité, elle devait absolument prévenir les autres qui se trouvaient de l’autre côté de l’eau mais elle savait que des créatures aux machoires mortelles se cachaient dans le liquide. Désespérée, elle pria de tout son coeur pour que lui apparaisse une solution et c’est alors qu’un beau serpent se matérialisa et s’enroula tout autour d’elle.

-Caporal Ravix, infirmier Sandon, Mlle Avalon, vous êtes convoqués en salle de briefing dans 30 minutes. Présence obligatoire, lui dit Emeryan.
-Hein, quoi ?

Soudain, Natasha ouvrit les yeux et se redressa sur son lit en prenant une grande inspiration. Elle ne tarda pas à reconnaitre les lieux familiers tout autour d’elle : sa chambre, les objets familiers, sa veilleuse qui renvoyait une lumière tamisée… car Natasha ne dormait jamais dans le noir total. Ses cauchemars la hantaient si souvent et ses terreurs nocturnes étaient si violentes qu’elle ne supportait plus de se réveiller dans les ténèbres, il lui fallait un point de repère pour retrouver ses esprits, la lumière faisait office d’ancre.

-Caporal Ravix, infirmier Sandon, Mlle Avalon, vous êtes convoqués en salle de briefing dans 30 minutes. Présence obligatoire.

C’était la voix du major Frei non ? Une convocation en plein milieu de la nuit ? C’était une grande première pour elle. Que se passait-il ? Quelque chose de grave et d’urgent apparemment. Natasha connaissait chacun des noms qui avaient été évoqués : une soldate, un infirmier… drôle d’équipe.
Sautant du lit, la rouquine prit une douche express, s’habilla et se maquilla en vitesse avant de filer en salle de réunion tout en espérant qu’il y aurait une bonne dose de café là-bas pour la mettre en condition pour affronter la suite. Elle eut une petite pensée pour ses collègues kiné qui allaient devoir récupérer ses patients de la journée. Les pauvres, d’ordinaire quand elle partait en mission elle avait le temps de les prévenir la veille. Elle était sollicitée de plus en plus souvent pour aller sur le terrain et elle devait bien avouer que cela lui plaisait. En dépit de certaines expériences traumatisantes, elle commençait à s’habituer au danger, au fait de courir dans tous les sens et au soulagement de rentrer entière. Sans compter la satisfaction et le plaisir de voir des paysages incroyables et des formes de vie qui n’avaient rien en commun avec les espèces de la Terre.

Lorsqu’elle pénétra dans le bureau, elle nota que le major et Elana étaient déjà sur place. Cette dernière lui adressa un petit sourire que Natasha lui rendit avant de prendre place en lançant un “bonjour” général. Elle servit une tasse de café, la proposa une à Elana qui était à côté, se servit elle même et salua Liam qui venait de débarquer.

Le brieffing ne tarda pas à commencer. Une planète ressemblant à la Terre, une climat tempéré, s’il n’y avait pas les wraiths elle aurait presque pu avoir l’impression de partir en vacances, se dit-elle en grignotant un croissant. Elle soupira intérieurement. Sa dernière rencontre avec des wraiths s’était soldée par la mort de ces derniers. Un énorme coup de chance quand on savait qu’elle était seule dans les montagnes quand une courreuse avait rappliqué avec sa horde d’ennemis sur les talons. Sa sympathie pour ces monstres ne s’étaient pas franchement accrue avec l’épisode des morpheas, allez savoir pourquoi.

-A quelle distance se trouve la Porte de la zone sinistrée ? Voyageons nous à pied ou en jumper ?

Une information importante pour savoir quelle quantité de matériel médical emporter. S’ils voyageaient à pied et devaient couvrir une grosse distance elle devrait se contenter du stricte minimum.

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Mar 17 Juil - 15:34

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Bienvenue en enfer



Vers 22-23h

« T’as pas d’ordi portable ? » « Pourquoi j’en aurai un ? Pour m’prendre des spams et des virus toutes les 36 s'condes ? » Répondit Liam à l'informaticien. « Et tu les reçois comment les mails de mission ? » Demanda le militaire. « Par radio. » Haussa-t-il les épaules signifiant l'évidence. « Liam, viens là, faut que je te montre un peu le darkweb. Tu vas vite changer d’avis... » Proposa l'informaticien.

Aussi, le pompier passa la nuit avec un informaticien altante et un militaire qui se tronchait la poire d'alcool avec eux. Ils allèrent au réfectoire de la Cité avec l’ordi portable de l'informaticien et leurs bières. De là, l’informaticien leur montra un tas de trucs déconseillés au moins de 16 voire 18 ans. « Les gars je m’arrête là. J’aime pas partager ça entre bro. Y’a des trucs qui se font seuls. » « Je suis d’accord avec toi Liam. Moi non plus. Mais il faut juste que je te montre un dernier truc. Regarde, ça, c’est l’historique. Je vais te montrer comment le vider et aussi comment faire des navigations privées. » « Pour quoi faire ? » Le militaire se joignit la conversation : « Sinon on peut retracer c’que tu regardes sur ton ordi. Historique, banane, ça veut dire que ça archive, ça garde en mémoire toutes les adresses web que t’as consultées. Même moi je sais ça. » « Ça m’a l’air compliqué votre truc. Des magazines planqués sous un matelas c’est quand même moins bien chiant avouez-le. » « T’es né à quelle époque Sandon ? » « C’est ça, fou toi de ma gueule. Jaime pas la technologie. J’ai le droit non ? » « Laisse tomber, il est tellement has been... Hipster ! » Rigola l’informaticien. « Mais j’vous emmerde » Répondit Liam. Les gars rigolèrent. Liam alors secoua la tête et finit par sourire et à rire avec eux. Le militaire, amical, lui tapota l'épaule et Liam conclut : « Bon c’est sympa mais désolé vous ne m'avez pas convaincu. J’resterai sans ordi. » Ils continuèrent à boire jusqu’à pas d’heures.

Vers 4h du matin

// Caporal Ravix, infirmier Sandon, Mlle Avalon, vous êtes convoqués en salle de briefing dans 30 minutes. Présence obligatoire. //

Liam tourna dans son lit.
« Non… pas aujourd’hui... j’tondrai la pelouse plus tard... »

// Caporal Ravix, infirmier Sandon, Mlle Avalon, vous êtes convoqués en salle de briefing dans 30 minutes. Présence obligatoire. //

Liam crut entendre son nom.

Il se redressa d'un seul coup dans son lit. Il avait une tête avec cheveux dans tous les sens. Il écarquilla les yeux. Il se les frotta. Liam avait veillé jusqu’à 2-3h du matin. On l’avait ramené à sa chambre – le militaire de la bande sans doute vu sa carrure de pompier. Liam sentait une p'tite remontée gastrique due à l’alcool. Il prit sa montre de sa table de chevet et checka l’heure. Il se recoucha alors en s'effondrant en arrière dans son lit. « C’est pas humain... » Soupira-t-il. Il n’avait dormi qu’une heure ou deux. Le pompier était toutefois habitué à l’astreinte sur Terre alors… il ne s’en soucia pas plus que ça.
Il finit par se lever et se prépara en peu de temps. Il se doucha vite fait bien fait et se dépêcha de s’habiller. Pour sûr, il ne se vêtit pas de l'uniforme atlante aux coloris jaunes. Comme d'habitude, il mit un pantalon d'intervention et opta plutôt pour un t-shirt, sa veste rouge et chaussures rangers de pompier. Il prit de sa table de chevet son couteau d'intervention de pompier qu'il clipsa à son ceinturon avec sa lampe MSA. Il y joignit sa radio. Il parut agité et aller dans tous les sens.

Liam courut jusqu’à la salle de debriefing. Il ne ralentit le pas qu'à son arrivée. Sans surprise, il arriva en dernier.

Lorsqu’il arriva, il salua de la tête le Major Frei qu'il ne connaissait pas et d'un « Bonjour » avec sourire. Liam parut, comme il l'était toujours, de bonne humeur et avenant. Mais il parut aussi peu réveillé. Liam salua Natasha et Ravix qu'il connaissait davantage. Il les salua d'un enthousiaste : « B’jour » avec bonne humeur et, toujours, aussi avenant qu'avec une tête dans les choux. Il adressa un sourire sympathique à Natasha, sourire qui se froissa un peu avec Ravix mais bien là aussi et tout aussi sympathique. Liam se gratta l’arrière de la tête. Peut-être à la vue de Ravix. Peut-être comme pour se réveiller.

Le pompier se servit un café. Il prit en bouche un croissant le temps de se servir le café. Il le tint ainsi entre les dents pour libérer ses mains et se verser une bonne tasse. Puis, il retira la viennoiserie de sa bouche, le café d'une main et le croissant de l'autre. Pendant le speeh, il trempa son croissant dans son café et le mangea tranquille. Il le fit sans saletés. Il le fit tranquille et posément. Liam avait encore la tronche en vrac par son court sommeil interrompu de si bonheur le matin mais il s’efforça d’écouter le speech. Il s'efforça de se réveiller un peu.

Aussi saisit-il surtout le vaisseau ruche Wraith et le but de venir en aide à la population sur une planète inconnue, inconnue mais praticable. Liam regarda la projection vidéo mais revint vite à son croissant. Il revint surtout du regard au Major lorsqu’elle résuma la teneur de la mission. Frei demanda au final s’il y avait des questions. Natasha en avait. Liam regarda un peu Natasha et Ravix et revint au Major. C’était là que... qu'il remarqua qu’il était le seul mec de l’équipe ! Attends ?! Il était le seul mec de l’équipe ?!???!!!! Mais TROP BIEN !

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Ven 20 Juil - 22:21

Karola Frei


Natasha fut la seule de ses auditeurs à s’exprimer afin de poser une question. Ayant bien potassé son sujet, le major lui répondit d’emblée.

« La seule chose dont nous sommes certains c’est que la porte se trouve sur la terre ferme, sur une vaste plaine. En revanche, nous n’avons aucune idée de sa distance par rapport aux villages tout comme nous ignorons si les villages répertoriés à l’époque des Anciens existent toujours. En tout cas, la zone balayée par les darts se situent à environ 3 kilomètres de la porte, nous en aurons donc pour une bonne demi-heure de marche puisque c’est à pieds que nous serons. »

N’ayant rien d’autre à ajouter, elle interrogea de nouveau l’assemblée afin de savoir si d’autres questions avaient émergé entre temps, bien souvent les gens osaient plus s’exprimer lorsqu’un brave volontaire s’était lancé dans la mêlée auparavant mais ce ne fut pas le cas. Elle pouvait donc enchaîner sur la suite.

« Puisque personne n’a d’autres questions, j’en viens aux consignes de sécurité. Pour ceux d’entre vous qui n’y ont jamais été confrontés, sachez que vous risquez d’assister à des scènes de guerre. Les Wraiths ne sont pas des cœurs tendres et n’ont aucune pitié pour nous, tout comme nous n’en n’avons aucune pour eux. Etant donné le peu d’informations dont nous disposons, j’attends de vous un comportement exemplaire. Sachez que je ne tolère pas les manquements aux règles d’exploration que vous êtes tous censés connaître ainsi que l’insubordination. Que vous soyez militaires ou civils, les ordres s’adressent à vous sans distinction sur le terrain. SI vous êtes confrontés à une situation c’est à moi que vous devrez en référer, ne tentez pas de jouer aux héros. » Ce côté rébarbatif du briefing était malheureusement nécessaire en regard des récents événements mais aussi des nombreux blâmes qui avaient été distribués ces derniers mois. Karola préférait prévenir que guérir et en cas de grabuge, ses subordonnés ne pourraient pas prétendre ne pas avoir été prévenus.

« Votre équipement de protection et de défense a été préparé par le caporal McArty et vous attend à l’armurerie. Pour ce qui est du matériel médical, je laisse cela à votre appréciation, dit-elle en jetant un regard à Natasha et Liam. N’oubliez cependant pas de prendre en compte le fait que nous marcherons sur plusieurs kilomètres. Vous avez 1heure à compter de maintenant pour vous préparer, nous nous donnons rendez-vous à 6h30 en salle d’embarquement. Ne soyez pas en retard. Ravix, vous restez avec moi. »

Elle signait ici la fin du briefing et autorisait l’équipe à quitter la salle afin d’aller se préparer. Elle laissa les deux civils partir de leur côté et récupéra Elana avec qui elle effectuait une mission pour la 1ère fois et pour qui c’était la 1ère mission du genre. Elle voulait s’assurer de deux trois choses avant de partir, comme elle le faisait souvent avec les petits nouveaux.

«Vous vous sentez prête, caporal ? Je compte sur vous pour m’aider à veiller sur nos deux civils mais aussi à sécuriser les éventuelles zones sinistrées que nous rencontrerons sur place. Ça ne risque pas d’être très gai, attendez-vous au pire. »
Ravix tourna son regard vers la major hochant la tête.

« Oui major. Je suis préparer pour ce genre de chose. J'espère que nous aurons pas à gérer des wraiths en plus des victimes." elle fit une pause son ton était mécanique "Vous voulez prendre un équipement spécifique ou nous nous contenterons de celui de base ? »

«Je l'espère aussi. Le matériel a été préparé par le caporal McArty mais si vous voulez emporter d'autres éléments faites-le mais veillez à ne pas trop vous charger. En cas de combat vous vous retrouveriez en difficulté. »

« Bien major » fit-elle en hochant la tête.

Karola n’avait rien d’autre à lui dire, le reste se vérifierait sur le terrain mais jusqu’à présent elle avait un bon pressentiment, d’autant plus que la jeune femme lui était envoyée par le capitaine Calahan, un homme réputé pour ne pas choisir n’importe qui pour faire partie de sa petite troupe privée. Elle libéra donc Elana et alla s’occuper de s’équiper également. Avant cela, elle mangea quand même un peu histoire de ne pas partir le ventre vide puis récupéra le matériel préparé par le Caporal McArty à son vestiaire. Avant de rejoindre la salle d’embarquement, elle partit faire un dernier point avec la salle des commandes, convenant avec eux d’un délai à partir duquel des secours devaient être envoyés si jamais ils ne donnaient pas signe de vie. Elle visualisa enfin une dernière fois les repères géographiques qui leur permettraient d’atteindre la bonne destination puis salua tout le monde avant de descendre dans la salle qui accueillait la porte des Etoiles. Ses camarades avaient encore largement le temps pour arriver alors en attendant, elle vérifia une dernière fois son équipement.

Il était 6h30 lorsqu’elle se tourna vers son équipe une dernière fois :

« Est-ce que tout le monde est prêt ? » Après avoir obtenu des réponses ou non, elle donna le signal au technicien chargé d’encoder l’adresse. Le vortex fût établi quelques secondes plus tard, il n’y avait plus moyen de reculer à présent.
« On se retrouve de l’autre côté, caporal, vous fermez la marche. » Et sans attendre, le major traversa l’horizon des événements.


Equipement Karola:

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Sam 21 Juil - 20:07

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Du côté de Natasha & Liam - à l’infirmerie

Liam Sandon


Liam avait un peu tiqué sur la partie du speech du Major Frei sur le comportement exemplaire. Le secouriste aurait peut-être dû demander une définition... bien qu’il se doutait un peu de ce que ça voulait signifier… mais bon la mauvaise foi de Liam était assez tenace. En bon bleu, de toute manière, il allait très certainement devoir suivre le mouve … surtout avec Ravix dans les parages… ppff Mais à entendre que les ordres étaient aussi pour les civils ?! Il avait tiqué. Comment ça ?! Non mais là ça faisait trop d’autorité pour le Liam assez déviant. Il entendit surtout que le Major Frei était la boss, la référente, et qu’il fallait en référer à elle. Ce n’était déjà pas si mal pour un Liam. Pas question pour lui en tout cas de demander une autorisation pour secourir quelqu’un dans l’urgence. Il ne s’était jamais arrêté face à un policier sur une autoroute pour secourir un accidenté. Il allait sûrement fonctionner de la même manière sur le terrain pégasien... Bien qu’il saisit du speech qu’ils allaient sur un terrain de guerre... différent d’une autoroute terrienne… Il saisit bien ça. Enfin un peu près.

Natasha et Liam se rendirent finalement à l’infirmerie suite au débriefing.

« On va prendre la Porte des Étoiles ! On va prendre la Porte des Étoiles ! » Liam Partagea-t-il à Natasha avec un parler vif et rapide - presque dansant.
Liam en sautillait presque. Et pourtant, c’était une technologie la Porte des Étoiles, une haute technologie même, donc Liam était censé la détester et râler dessus. Mais Liam était loin d’être cohérent comme gars. Il était en train de faire sa besace de premiers secours. Agité, comme d’habitude, car toujours agité, il partait un peu dans tous les sens à la remplir.
« C’est ma première sortie sur une planète lointaine. Faut prendre des trucs en particulier ? » Demanda-t-il sérieux, soucieux de ne rien oublier et de prendre tout ce qu’il fallait pour gérer toutes situations de sauvetage et de soins avec sa confrère. Liam prit un défibrillateur dans les mains. « Faut prendre le défibrillateur ? » Il avait comme l’impression de redevenir stagiaire comme à la Caserne 3 d’Ottawa.

Natasha Avalon


Le brieffing était terminé et Natasha prit le chemin de l’infirmerie pour commencer à s’équiper, prévoyant ensuite de faire un tour à l’armurerie pour compléter son inventaire. Liam lui emboîta le pas avec un enthousiasme non feint, la perspective de faire sa première mission sur une autre planète semblait l’exciter au plus haut point. Pour sa part, la rouquine était nettement plus modérée ; sa nuit avait été courte, elle était fatiguée et pas particulièrement emballée à l’idée de se frotter à d’éventuels wraiths. L’épisode des morpheas et de l’opération Normandie étaient trop récents, ses souvenirs trop vifs. Elle avait adopté une certaine réserve pour se protéger, pris une certaine distance avec les événements, la peur qu’elle avait ressentie pour elle, la cité, John, skyler… tous ces morts… Elle continuait à plaisanter, à paraitre sous un bon jour aux yeux des autres, mais un poids dans sa poitrine ne la quittait jamais tout à fait. Ni les cauchemars…

- Nous sommes à pied et nous allons devoir marcher sur une longue distance, ne vous encombrez pas, répondit-elle en ouvrant son sac à dos.

Il aurait été plus simple de prendre le jumper pour emporter au moins une civière et du matériel médical puisqu’il s’agissait vraisemblablement d’une mission de sauvetage mais cela n’était pas possible, ils devaient donc se contenter du stricte minimum. Le défébrilateur ne suffisait pas à sauver une personne d’un arrêt cardiaque, il ne servait qu’à gagner du temps pour permettre une prise en charge médicale et cette dernière allait s’avérer compliquée s’ils ne pouvaient pas très vite accéder à la Porte pour appeler des secours. Le premier lieu qu’ils s’apprêtaient à visiter se trouvait à au moins trois kilomètres de la porte, c’était une distance énorme à parcourir pour aller demander de l’aide en urgence, même en courant.

- Vous pouvez prendre exemple sur ce que j’emporte, dit-elle en récupérant des tampons compressifs absorbants stériles, des compresses et des bandages, des sutures adhésives, du désinfectant, des antibiotiques et divers médicaments, des analgésiques, couvertures de survie, divers gels médicaux tel que de l’arnica, un garrot tourniquet, du fil et une aiguille et l’un des objets le plus utile : le scanner médical portatif lantien qu’elle glissa dans sa poche.

Liam Sandon


Liam acquiesça. Il fallait donc voyager léger. Ca plaisait bien à Liam du genre à voyager léger. Il allait y avoir pas mal de marche. Malgré les cernes, Liam ne s’en montra pas démotivé.
Natasha ouvrit son sac à dos et lui indiqua qu’il pouvait prendre comme exemple ce qu’elle prenait. Vif, il observa alors, zyeutant et allant chercher le matériel correspondant. Certains avaient déjà été embarqué dans sa besace, comme les bandages, avec son expérience de pompier, mais il lui manquait pas mal de matos et notamment les médicaments. Il n’y aurait pas pensé au-delà des antidouleurs. D’ailleurs, Liam avait des connaissances très basiques sur les médicaments, comme monsieur et madame tout le monde. Il regarda certaines boîtes de médicaments et leurs noms avec un air un peu perplexe. Il faudrait peut-être qu’il pense à bien lire les notices. Enfin, ce n’était pas le moment. Et… et Liam s’arrêta du regard à voir un outil technologique qu’il ne connaissait pas et que Natasha glissa dans sa poche.

« Oh, attendez, et c’est quoi ça ? Ce que vous venez de mettre dans votre poche ? » Demanda-t-il vif et spontané dès qu’il vit l’objet.

- Un appareil lantien, répondit Natasha en sortant l’objet de sa poche et en l’activant pour lui montrer. Ca permet de vérifier les fonctions vitales d’une personne. Tension, fractures…

Liam grimaça à la vue de la technologie. Elle avait l’air vraiment très utile mais même avec mauvaise foi il grimaçait toujours face à la technologie. Et puis aussi parce que Liam n’était pas très attiré par la technologie. Peut-être parce qu’il n’était pas assez patient avec.
« Hum ok. Lantien. » Acquiesça-t-il et dit-il comme sur la réserve.
Attentif, il observa pour autant tout ce que cet appareil pouvait donner comme informations lorsque Natasha l’actionna pour lui montrer et tout en l’écoutant - réceptif et interloqué.
« Et euh… faut que j’en prenne un aussi…? »

Natasha haussa les épaules.
- Si vous voulez. Ce sont des appareils rares et précieux, prenez en soin.

Liam acquiesça. Il se gratta un peu la joue. Il n’était pas à l’aise avec les nouvelles technologies. Il prit finalement un de ces scanners médicaux portatifs. Mais, une fois en main, l’objet ne s’actionna pas. Il crut pourtant copier le geste de Natasha. Liam le tourna un peu dans tous les sens avec agitation. Il essaya tout de même de le faire avec délicatesse car Natasha venait de lui dire que c’était des objets rares dont il fallait prendre soin. Il se contrôla alors à être assez doux avec. Toujours, ne parvenant pas à le faire fonctionner, il soupira. « Ca ne marche pas » Préféra-t-il lui dire avant de s’agacer.

- Vous permettez ? Natasha prit l’objet en main et l’activa sans problème. Ah… vous n’avez pas le gène des anciens ?

Liam fronça les sourcils. L’objet marchait aussitôt dans les mains de Natasha comme par magie presque. C’était sûr la haute technologie ne l’aimait pas ! Liam en était persuadé. Il voulut répondre de suite à Natasha mais il eut un temps de réflexion. On l’avait briefé sur les anciens et le gène des anciens et il avait passé un test à ce propos qui avait été négatif. Il se gratta l’arrière de la tête. « Euh non je crois pas. »

- Ceci explique cela, dit-elle en reposant l’objet à sa place. Vous devriez demander à Carson de vous l’inoculer, c’est quand même bien utile de l’avoir ici. Allez, on a assez perdu de temps, si vous êtes prêt on va à l’armurerie.

Ah ? Alors, pour contrôler ce truc, il fallait le gène des anciens ? Que ? Quoi ? Inoculer ? Pour avoir le gène ? Euh... ? Il ne savait pas encore s’il était très convaincu de
le vouloir… mais en même temps Natasha avait l’air de dire que c’était utile…
« Inoculer ? » Répondit-il un peu grimaçant sur le vif en réflexe et de sa nature spontanée mais Liam acquiesça aussitôt et bien vite à se montrer prêt. « Je suis prêt. »

Natasha balança son sac sur l’épaule et se mit en route en direction de l’armurerie.

- Une forme de génothérapie. La cité et la plupart des technologies ici réagissent au gène ATA. Carson a mit au point une solution il ya quelques années pour intégrer le gène à l’ADN de ceux qui ne l’avaient pas. Ca marche pas toujours, mais les résultats sont plutôt bons apparemment.

Liam mit sa besace sur l’épaule et suivit Natasha et marcha avec elle pour l’armurerie. Il l’écouta intrigué d’en apprendre plus sur l’inoculation et les technologies du gène ATA.
« Ah ! Ah c’est sûr ça marchera jamais avec moi. » Etait-il déjà convaincu. « Vous avez fait une inoculation vous ou vous l’aviez ? »

Du côté de Natasha & Liam - à l'armurerie

Natasha Avalon


- Non moi je suis née avec.

Quelques instants plus tard, ils pénétrèrent dans l’armurerie et Natasha salua le caporal McArty qui avait préparé des affaires pour chacun d’entre eux.

- Vous saurez vous équiper ? demanda t-elle à Liam.

Liam se gratta l’arrière de la tête. Il se sentit un peu bleu mais ne voulut pas trop se montrer bleu. Il y avait pas mal de trucs déjà de préparés ici. « Euh… Je prendrai rien. » Il n’aurait pas été particulièrement contre de prendre l’arme de poing qu’il vit là de préparé pour lui mais il valait peut-être mieux pas. Il n’aurait sans doute pas avec cette arme le “comportement exemplaire” que le Major Frei attendait d’eux. Par esprit de contraction, il aurait pu justement la prendre, mais comme elle avait été préparé pour lui, ça lui plaisait encore plus, par esprit de contradiction, eh bien au final de ne pas la prendre.

Natasha eut un petit rictus moqueur tandis que Liam lui annonçait qu’il comptait se rendre en zone potentiellement hostile sans arme ni protection. Elle se revoyait des mois plus tôt lors de sa première mission d’exploration où il lui avait fallu demander des conseils à Karola car elle n’avait pas la moindre idée de quoi emporter. Depuis, elle avait avait suffisamment gagné en expérience pour être autonome sur ce point-là et aurait pu s’en sortir sans les précautions de Karola.

« J’ai mon couteau d’intervention et ma lampe MSA.
Il y a autre chose que des armes ici et que je devrai prendre selon vous ?
»

La jeune femme se saisit du gilet molle et le tendit à l’infirmier.
- Enfilez ça, ça vous protègera au moins un peu si on essuie des tirs de pistolets wraith, dit elle en enfilant le sien.

Liam attrapa le gilet Molle que lui tendit Natasha. Il regarda le gilet Molle avec grimace. Un truc de militaire ? Lui ? Porter ça ?! Il eut un soupir intérieur. « Ok…! » Acquiesça-t-il résigné. Il s’en remettait à l’expérience de Natasha. Il posa un instant le gilet Molle. Il retira sa veste rouge carmin. Il enfila le gilet Molle. Il remit sa veste par dessus.

Liam n’avait pas l’air ravi mais tant pis, c’était pour son bien. Quand on sortait d’Atlantis et qu’on affrontait un environnement inconnu il fallait s’équiper un minimum. L’expérience lui avait appris que les missions finissaient rarement bien, il y avait toujours des imprévus. La jeune femme attrapa un M9 et entreprit de l’accrocher à ceinture, puis s’empara d’un zat et le sangla à sa cuisse.
- Vous savez tirer ?

« Non. Pas vraiment. » Liam ne savait pas trop s’il allait confier à Natasha la seule expérience qu’il avait eu avec une arme à feu. Mais il avait envie de se confier avec Natasha. Il la trouvait cool et droite. « J’ai tiré qu’une seule fois dans ma vie et j’ai fais un peu d’la merde… J’voulais aider un policier durant une prise d’otage. J’sais pas tirer et en plus... » Il soupira parce qu’il aurait préféré prétendre le contraire sur la suite mais bon… toujours avec Natasha pour le coup il voulait être honnête.
« Je sais pas analyser une situation... savoir s’il faut tirer ou non. »

Natasha lui lança un sourire compatissant, appréciant l’honnêteté dont l’homme faisait preuve.
- Prenez un zat’nik’tel, c’est moins dangereux qu’une arme de poing. Un coup mettra KO un humain, deux coup le tueront, trois feront disparaître le corps. C’est une arme facile à manipuler et elle ne risque pas de tuer si vous n’appuyez qu’une fois. Les wraiths sont plus résistants mais ça finit par les tuer à l’usure… je parle par expérience. L’ennemi est peut-être encore sur la planète que nous nous apprêtons à explorer, vous ne pouvez pas vous contenter d’un couteau et de votre joli sourire comme seuls moyens de défense.

Liam acquiesça aux conseils de Natasha. Il écouta attentif pour bien retenir le mode de fonctionnement de l’arme. Il prit un zat. Il observa l’arme qui lui était inconnu un instant et jaugea un peu sa prise en main à prendre une telle arme en main pour la toute première fois. Elle avait des allures de serpent dans son esthétique. L’arme ne lui parut pas terrestre. Il observa où Natasha avait équipé le sien. Il sangla lui aussi le zat’nik’tel à sa cuisse alors.
« D’accord. Ca marche. » Acquiesça-t-il avec un beau sourire sur le couteau et son joli sourire.
« Pourtant il fait des ravages mon sourire ! » Il ne put s’empêcher de dire. En vrai Liam était mauvais dragueur mais il voulait se montrer bon dragueur.

-Malheureusement, les wraiths ne sont pas très sensibles à l’esthétique humaine, dit-elle avec une grimace.

« Elle vient d’où cette arme ? Elle ne fait pas très terrienne. »

- Elle est d’origine Goa’uld. Vous n’avez lu aucun rapport ? S’étonna Natasha. Elle-même s’était empressée d’emmagasiner le plus d’informations possible sur les trouvailles extra-terrestre et les rapports de mission du SGC et d’Atlantis pendant les trois semaines de voyage du Dédale, puis une fois arrivé à la cité. Elle avait gardé l’habitude de se brieffer sur les recherches et les découvertes scientifiques qui étaient faites sur place.

« Euh si. Si si. J’en ai lu. » Répondit-il sur les rapports voulant feinter qu’il en avait bien lu pour ne pas trop passer pour un cancre. Pour sûr, il avait dû s’endormir sur nombreux d’entre eux. On avait aussi tenté les vidéos avec Liam. Le soucis, c’était que, comme un gosse, il fallait capter son attention. Il faudrait peut-être qu’il re-visionne tout ça.
« Merci Natasha .» Il la remercia. Il lui avait parlé d’un petit morceau de sa vie. Elle l’aidait sur pas mal de trucs - là pour s’équiper. Il tenait à la remercier.
« J’vous promets que j’ferai pas l’con avec le zat» S’engagea-t-il auprès de Natasha sur le zat.

La rouquine montra rapidement à Liam comment fonctionnait le zat, puis termina de s’équiper en prenant deux chargeurs pour le M9, un cran d’arrêt qu’elle glissa dans sa poche, ses lentilles de vision, une oreillette radio, un scanner de vie lantien, une boussole, de la nourriture et de l’eau pour la journée, un briquet et une lampe torche. Elle s’arrêta là, estimant qu’elle était suffisamment chargée comme ça. Heureusement qu’elle était sportive et endurante car le poids du matériel était assez conséquent.

Lorsqu’ils eurent fini, les deux se présentèrent en salle d’embarquement pour rejoindre le groupe et firent la traversée.

Equipement Natasha:

Équipement Liam:

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Sam 21 Juil - 20:11

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Bienvenue en enfer Chronologie 13 juillet 2018


Pour ma part j'aurais demandé un jumper, afin d'être en sécurité si nous rencontrons les gros vilains de l'espace et permettre un rapatriement plus aisé, mais peut-être qu'il n'y avait pas de pilote disponible ? Peut-être bien, cela n'était pas décornant après tout, cette mission n'était pas prévue au plan de charge des explorations. J'hochai simplement la tête à la suite concernant la mission, j'avais de bonne rangers et marché ne me dérange pas.

J'appréciais le petit rappel de sécurité qu'avait fait le major, autant cela pouvait être rébarbatif s'il avait des vétérans de mission ici, et je crois que ce n'est pas le cas... peut-être Natasha ? Mais bon étant civile cela ne fait pas de mal d'avoir un second coup sur le museau. Pour ma part, je trouvais ça bien pour les petits nouveaux sur le terrain, surtout que même si nous avions chacun notre passé, on n'avait jamais vu de Wraith ou de cadavre momifié par ces créatures. Bref, comme disais ce bon capitaine tyran, nous ne sommes que des bleus sur cette galaxie. Mon regard dériva sur Liam et je lui fis un rictus carnassier, il allait devoir se tenir à carreau, je me ferai un malin plaisir de le recadrer. Et il devait bien le savoir ça…

Une nouvelle fois, j’hochai de la tête quand le major me demanda de rester, elle allait surement me parler de l’équipement ou de la protection des civils. Mais à mon plus grand étonnement, elle me demanda si j’étais prête. Oui je le suis, comme tout militaire qui part sur le terrain. Une pointe d’excitation, mais assez relative, nous n’allons pas en vacances mais voir des victimes. Puis elle enchaîna sur la mission. Oui elle pouvait compter sur moi, c’est notre vocation ici de faire soit la guerre ou de la protection et il était hors de question que Natasha rejoigne Sarah. Elle voulait me protéger suite à mes quelques propos sur le capitaine, mais ce n’est pas à elle de la faire. Je suis là pour la sauvegarder, même si j’appréciais beaucoup sa sollicitude. De toute façon, il n’y avait pas à tortiller, que ça soit elle ou Liam, ils reviendront vivants.

Je pris note de faire gaffe à ma charge et je m'éclipsai dès qu'elle eut donnée le top pour d'abord faire un saut au mess, comme beaucoup de personnes et prendre un petit déjeuner copieux mais à emporter. Celui-ci se constituai de viennoiseries divers et varié et des thermos de café. Il en avait pour le reste de l'équipe, puisque je n'étais pas certaine qu'ils pensent à manger.

Quand je revenue vers l’armurerie, je déposai mon sac sur un banc, pour m’équiper simplement, le matériel de base de mon homologue me convenait bien. Je pris soins de prendre un GDO et un rab de munition. C’est ma plus grande hantise : ne pas avoir assez de balle pour perforer un ennemi ! Enfin bref, la team civile arriva à cet instant pour s’équiper. Je les laissais faire leurs affaires, pendant que je farfouillais dans l’antre de McArthy… pour compléter mon équipement et ajuster mes lentilles de visions. Dès que j’eue fini, je pris le sac de victuailles, pour leur donner le sac tout en mangeant aussi. Mon regard vérifiai Natasha qui était au top (comme d'habitude non ?)… et Liam… bah Liam quoi. Je roulai des yeux, fourrant mon croissant dans ma bouche, pour me mettre devant lui (et il était grand l’asperge), pour ouvrir sa veste rouge sans demander la permission et voir qu’il avait bien un gilet MOLLE en dessous. Bien parfait, il aurait été dommage qu’il soit tout mort dès sa première mission. Je lui tapai sur l’épaule comme pour dire “brave bête”. J’avalai mon croissant avant de lui parler.

« C’est bien vous allez pouvoir jouer à l’homme en cas d’hémorragie, le sang ne se verra pas. » Je le regardai avant d’ajouter « Et en cas de coup de blaste, vous serez cuit à la vapeur. Les languettes sur le devant et l’arrière servent à évacuer la chaleur et éviter que vous mourriez sous le choc d’une arme Wraith ».

Liam Sandon


Liam eut le droit à une vérification... militaire…et pas des moindres... une vérification militaire par... Ravix…! Cette dernière arriva soudain pour ne pas dire débarqua soudain devant Liam et lui ouvrit et dézippa même sa veste sur son gilet Molle. Liam la regarda, regarda son gilet, regarda Ravix. Euh ?! Il afficha une expression de visage qui ressemblait à ce Euh ?!

Ravix lui tapota l’épaule... comme… euh…un ami... non… comme… euh… une brave bête… un animal... de compagnie… ? Ouais euh non... « Hé ! »

Elle lui précisa qu’il allait pouvoir jouer à l’homme - sans doute l’homme fort - car avec sa veste rouge carmin on n’y verrait pas son sang y gicler de partout. Liam affronta son regard avec une tension palpable. Pas près de s’en défier. Difficile de décrire la nature de cette tension. Elle ajouta qu’en cas de coup de blast il ne sera plus que du rôti ou du court-bouillon. Liam apprécia la métaphore avec la cuisine... mais…mais Ravix soudain lui expliqua un autre truc. Aussi le regard de Liam s’adoucit aussitôt. Elle lui dit que les languettes du gilet Molle servaient à évacuer chaleur. Il regarda les fameuses languettes. Il regarda aussi celle de l’arrière comme en regardant par dessus son épaule. Il revint du regard à Ravix.

« Ca marche. Merci. »

Lui répondit-il. Puis il se sentit comme... un peu gêné. Mais il n’en montra rien. Mais il se sentit con. Il se sentit observé. « Bon euh bon c’est bon là, j’suis à votre goût du coup là ? J’suis assez bien équipé ? » Demanda-t-il alors à Ravix.

Elana Ravix


La jeune femme n’avait pas décroché son regard de l’homme, le bravant sans aucune gêne particulière. Elle attendait avec une patience assez habituelle, qu’il réagisse et qu’il ouvre les hostilités. Elle remarqua le zat, au moins c’est pas mal, elle ne voyait pas Liam avec une arme, cela serait donner un jouet meurtrier à un enfant et puis bon, elle ne pouvait pas expliquer mais cela n’allait pas avec le style de l’homme.

Il ne serait jamais assez bien équipé pour, elle qui était une militaire, mais elle ne pouvait pas lui mettre plus que le nécessaire, tout comme Natasha. Elle trouvait ça trop léger un zat, surtout avec des Wraiths dans le coin, mais bon… donner des armes à des gens qui ne savent pas s’en servir c’est comme donner un kinder à un diabétique déjà trop haut dans sa dose de sucre.
« Ouvrez la bouche. »

Liam Sandon


Pourquoi ouvrirait-il la bouche ? Liam la regarda d’une grimace avec un petit air méfiant mais méfiant joueur et intrigué avec un coup d’oeil comme un peu de bas en haut et haut en bas.

« P’quoi j’ouvrirai la bouche... » grommela-t-il presque en croisant les bras. Il soupira un peu « Bon ok... » et finalement il ouvrit la bouche en forçant presque le trait. Non mais sérieux… Faire confiance à Ravix… Mais il avait trop envie de savoir ce que ça réservait. Liam était joueur au point d’avoir déjà bu de la pisse humaine dans des soirées de bizutage alors…

Elana Ravix


Elle ne lui répondit que par un regard insistant, qu’il ouvre sa bouche et voilà ! Dès qu’il s’exécuta elle lui lança un sourire narquois, elle ne pouvait pas s’empêcher de le chercher. Comme si ce fut une évidence. De toute façon, si elle n’avait pas commencé, il l’aurait fait dès le début. En tout cas, il n’avait pas de chewing gum à la con ! Parfait là, il était prêt pour partir en mission !
« Bien... Maintenant vous êtes bien équipé. Sans surplus de gomme dans le bec ! » Elle semblait pensive « La veste n’est pas nécessaire, sauf pour la cuisson. » après sur ce point, il avisera, de toute manière elle sera ruinée s’ils se font tirer dessus. Elle hocha, la tête avant de prendre le sac et lui fourrer un pain au chocolat dans les sienne. « Faut de l’énergie. »

Liam Sandon


Ravix vérifia dans sa bouche s’il n’avait pas de chewing-gum qui trainait par là. Il en aurait eu un il aurait sans doute essayé de le planquer sous la langue s’il avait toutefois su qu’elle cherchait ça. Elle constata qu’il n’en avait bel et bien pas. Le filou referma bouche alors et avait déjà un sourire intérieur lui venant tout droit de son esprit de contradiction. Il prévoyait déjà rien que pour la chercher d’en mettre un en bouche un peu plus tard.

Elle commenta sa veste et la déclara... inutile ?!

« Elle est plus que nécessaire cette veste ! »
Dit-il en râlant un peu. Il adorait cette veste. Avait-elle une histoire ou pas du tout ?

Mais alors qu’il râla un peu, Ravix lui prit sa besace et y glissa une viennoiserie. Liam adorait les pains au chocolat. Il était du genre gourmand. Malheureusement, son corps ne le lui rendait pas toujours bien s’il cessait ses activités sportives. Mais sur Atlantis, pas de raisons.

« Hé ! J’adore ça, les pains au chocolat ! Merci Ravix. »
Il la remercia, spontané, comme s’il n’y avait jamais eu de petite gué-guerre entre eux.

Elana Ravix


Mouai cette veste ne lui était pas nécessaire, mais bon, il verrait par lui-même comment perdre sa précieuses veste grâce à une rencontre amicale et passionnée avec des Wraiths. Elle haussa les épaules l’air indifférent. Elle recula après avoir fait son “don”, se contentant d’un simple hochement de tête quand il la remercia comme si rien n’était. Tant mieux, s’il adore les pains aux chocolats, au moins, elle avait fait un heureux en 1 minute. Un nouveau record. Cela lui allait, elle n’avait rien de plus à dire et fit de même pour Natasha avant de boire un peu de café et de les suivre jusqu’à la salle d’embarcation où les attendaient déjà le major Frei.


Equipement


  • Uniforme noir de la cité
  • Gilet MOLLE
  • Oreillette de communication
  • GOD
  • Lentille de vision
  • 1 paire de jumelles
  • Détecteur signes de vie
  • Boussole
  • Holster x2 un chaque cuisse avec deux 9 mm chargée
  • 6 chargeurs de 9mm
  • P90 chargé avec 4 chargeurs
  • Lampe de poche
  • Couteau de combat x2 sur la ceinture
  • 1 gourde d’eau
  • 2 flashbangs, 2 grenades
  • Une fusée de détresse




© YOU_COMPLETE_MESS

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : Bienvenue en enfer 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Jeu 26 Juil - 18:28

Karola Frei
Quelques secondes après avoir quitté Atlantis, Karola retrouva le contact avec le sol et elle se rematérialisa sur leur planète de destination. Elle était la première mais les autres la talonnaient de près. En attendant que la petite équipe soit au complet, elle fit quelques pas en avant et s’assura que la position était sûre pour eux. Elle observa la zone en tournant sur elle prudemment, son arme pointée devant elle mais à part un silence de mort, il semblait être les seuls êtres vivants. Rassurée mais restant quand même sur ses gardes elle jeta un œil à ses camarades qui étaient à présent tous là. La porte des étoiles se referma dans un bruit assourdissant derrière eux signant le début de leur mission. Attrapant sa boussole dans sa main libre, elle se remémora les indications fournies par les techniciens.

« D’après nos informations, la zone survolée par les darts cette nuit doit se trouver à 30° sud est de notre position. » Mais elle n’eut nullement besoin de se servir de sa boussole puisqu’en un regard elle repéra au loin un panache de fumée qui s’élevait en épaisses volutes dans le ciel. La couleur des cieux, d’un bleu éclatant, contrastait fortement avec celle du smog, grise et noire et était certainement annonciatrice de malheurs. La fumée provenait exactement de là où ils étaient censés se rendre. En un sens, cela leur faciliterait grandement le repérage puisqu’ils n’auraient cas suivre la colonne de cendres.

« C’est plutôt mauvais signe. » Admit la jeune femme à voix haute alors qu’elle plissait les yeux pour mieux observer le phénomène. Elle rangea sa boussole et sortit plutôt son détecteur de signes de vie afin d’anticiper la présence éventuelle de Wraiths ou d’autochtones.

« On se met en marche en suivant la fumée. Ravix, vous prenez la tête du cortège. Ouvrez bien l’œil.» Annonça-t-elle de façon bien audible à son équipe et en ne perdant pas de temps pour se mettre en marche. Les choses sérieuses commencez et elle laissa Elana passer devant tandis qu’elle fermait la marche. En tant que gradée, c’était là qu’était sa place. Quant aux deux civils, ils se retrouveraient protégés entre elles.

Comme cela leur avait été indiqué il leur fallait trente minutes pour atteindre leur destination mais avant cela ils durent parcourir une certaine distance sur la plaine avant de se retrouver à la lisière d’une forêt qui n’était pas contournable puisqu’elle s’étendait sur plusieurs kilomètres. Peut-être que ce qu’ils cherchaient se trouvait niché en son sein ? Le couvert boisé ne rassurait pas Karola, car dedans, il était beaucoup plus facile de se cacher e La jeune femme resta silencieuse la majeure partie du trajet, lorsqu’une équipe se trouvait en mouvement elle préférait focaliser toute son attention sur l’environnement afin de repérer le moindre signe suspect. C’était encore plus important en forêt où la vigilance devait redoubler. Mais finalement, à part certains passages bouchés par la végétation et les épaisses racines d’arbres à contourner, ils ne rencontrèrent pas âme qui vive. Finalement, ça n’était pas si surprenant que ça car quand ils sortirent du couvert boisé, ils arrivèrent devant une zone fortement sinistrée. La forte odeur de fumée qui leur avait permis de se diriger et qui s’était fait de plus en plus forte à mesure qu’ils s’approchaient de sa source, irita fortement Karola qui dut porter son bras à son visage pour protéger ses voix respiratoires.

Un terrible spectacle s’étendait devant eux et ils constatèrent avec horreur que c’était un paysage de guerre qui les attendait. Ils avaient la confirmation que la planète était bel et bien toujours habitée depuis la dernière mise à jour de la banque de données anciennes. Enfin…c’était toujours le cas jusqu’à ce que les wraiths ne les attaquent.

« Allons explorer le village. Ravix vous vous occupez de la zone Ouest, Mr Sandon vous faites équipe avec elle. Avec Mlle Avalon, on se charge de la zone est. On garde contact par radio et on se retrouve ici dans 15 minutes. » ordonna la cheffe d’équipe en maîtrisant le volume de sa voix.

Elle fit signe à la kinésithérapeute de la suivre et elles partirent parcourir leur zone. A première vue, ces derniers n’avaient été pas tendre car il ne restait plus rien. Des petites chaumières chichement construites étaient soit déjà en cendre soit finissaient de succomber à la gourmandise des flammes. Et les premiers corps ne tardèrent pas à être découverts. Karola jettait régulièrement des coups d’œil à son détecteur de signes de vie mais à part ceux qui désignaient les membres de son équipe, personne ne semblait avoir survécu à la rafle. Son nez se fronça quand une odeur nauséabonde s’éleva dans l’air. En tournant la tête, elle aperçut des restes humains en train de brûler dans les ruines de ce qui avait sûrement été la demeure des victimes.

« Je suis désolée, je n’ai pas l’impression qu’il y ait qui que ce soit à sauver… » lâcha-t-elle à l’intention de sa camarade. Elle connaissait le dévouement du personnel médical à vouloir venir en aide à ceux qui en avaient le plus besoin. Dans ce contexte, il n’y avait malheureusement rien à faire.

Ils contournèrent un imposant monceau de cendres et devant elle, Karola le corps d’une femme en s’approchant, elle constata qu’elle était à moitié dénudée et sa gorge avait été proprement tranchée. Bizarrement, la manière dont son corps reposait associé à son état vestimentaire, ne lui laissèrent pas vraiment de doute sur ce qui lui était arrivé. Elle s’en approcha et se baissa afin de la recouvrir d’un tissu qui traînait par-là afin de couvrir sa nudité et s’éviter par la même occasion la remontée de souvenirs personnels désagréables. Un peu plus loin, une autre gisait assise, un couteau planté dans le ventre. D’ailleurs, à ce sujet elle tiqua. Les wraiths n’étaient pas connus pour être des violeurs et leur arme de prédilection n’était pas le couteau.

« Quelque chose cloche. » indiqua t-elle à Natasha avant d’activer son oreillette.

// Ravix, Sandon. Vérifiez les corps et remarquez s’il y a des traces de coups ou de tirs différents de ceux de blasts portés par les wraiths. J’ai l’impression qu’ils ne sont pas les seuls à être passés par ici… // Elle espérait qu’il pourrait tomber sur des survivants qui leur permettrait d’en apprendre plus sur les circonstances de toute cette désolation mais rien d’autre à part la mort ne semblait les entourer.

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Mar 31 Juil - 0:55

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Difficile de louper la colonne de fumée parfaitement perceptible depuis la Porte des Etoiles… voilà qui mettait en condition dès l’arrivée. Les tirs de dart avaient pu incendier un village ou une forêt, jusque-là tout paraissait normal. La jeune femme fit une grimace en pénétrant dans la forêt, était-il bien prudent de s’enfermer dans une zone boisée alors qu’ils étaient si près d’un incendie ? Elle en fit la réflexion à ses camarades mais il semblait que la mise en danger de l’équipe soit nécessaire pour mener leur mission à bien puisqu’il était impossible de survoler les lieux en jumper.  

Par chance, ils purent rejoindre leur objectif sans incident. S’il n’y avait plus signe de vie des wraiths, l’état des habitations et l’odeur atroce qui s’en dégageait laissaient entendre qu’ils étaient passés dans le coin récemment.  

-Couvrez-vous le nez, ces fumées sont toxiques ! Rappela-t-elle en joignant elle-même le geste à la parole en utilisant sa veste comme bouclier. Pas terrible, mais c’était mieux que rien.

Natasha parcourut les lieux du regard, cherchant des survivants. Mais à part les crépitements de feux qui finissaient de dévorer les habitations, c’était le calme plat. Les habitants s’étaient-ils cachés ailleurs, hors du village ? Karola divisa l’équipe en deux pour parcourir plus rapidement les lieux : un militaire, un soignant, la configuration était logique. Quelques instants plus tard, chaque groupe partait de son côté et ils ne tardèrent pas à trouver les premiers cadavres. Par instinct, la jeune femme se protégea davantage le visage et fit un pas sur le côté en voyant les corps calcinés. Elle s’était attendue à voir des cadavres, mais la version brulée c’était une première… elle pourrait l’ajouter à son album mnésique de morts violentes rencontrées pendant l’année. Joie.  

-Non… d’habitude les sélections laissent des survivants, où sont-ils passés ?

En cherchant à peine plus longtemps, ils tombèrent sur le corps d’une femme à moitié dénudée, pleine de sang, la gorge tranchée. Pendant que Karola recouvrait les parties intimes de la victime, Natasha tiqua et se rapprocha pour mieux observer la chose. Ce n’était pas un cas isolé, il y en avait d’autres…  

-Il n’y a que des cadavres de femmes. Où sont les hommes ?  

Touchant le bras d’une victime en veillant à éviter les zones ensanglantée, elle vérifia l’état de rigor mortis et fut surprise de constater que cette dernière n’avait pas commencé son œuvre, le corps était frais. Plus loin, un autre cadavre, encore une femme, mais celle-ci n’était pas dévêtue et sa mort semblait dû à un projectile, probablement ce gros rondin de bois vu le sang sur ce dernier et l’état du crâne de la femme et l’inclinaison de son cou. Ce corps-là commençait à se rigidifier. Natasha n’était pas suffisamment connaisseuse en la matière pour déterminer avec précision une fourchette d’horaires où ces deux femmes étaient mortes mais il n’était pas difficile de comprendre que le premier décès était nettement plus récent que le second. Les wraiths n’étaient pas réputés pour violer les humaines et kidnapper les hommes… cette attaque-là était probablement le fait des humains. Etrange, sur Terre il lui semblait que les barbares auraient plutôt tués les hommes et kidnappés les femmes mais les règles culturelles étaient surement différentes ici. Natasha se rapprocha de Karola, le visage fermé. Cette dernière avait dû en arriver aux mêmes conclusions qu’elle étant donné le message radio qu’elle transmit à leurs alliés.

-Ces femmes ont été tuées après l'attaque wraith. Ceux qui ont fait ça ne sont surement pas loin...

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Dim 5 Aoû - 20:02

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Bienvenue en enfer Chronologie 13 juillet 2018


Elana Ravix


Au moins le temps n'est pas perdu avec le major. Dès que tout le monde fut présent, la petite troupe plongea dans le vortex. C'était la première fois pour Ravix et elle ne put cacher son rictus excité par cette première au passage de la nappe violacé. La sensation était véritablement étrange, comme beaucoup d'autre témoignage on pouvait constater un grand froid qui vous prend les os et vous glace le sang... ce n'est pas agréable, mais la découverte d'autres mondes valaient bien cette petite sensation polaire.

Dès qu’elle arriva de l’autre côté, la caporale fit une reconnaissance, il n’y avait rien autour de la porte autre que cette colonne de fumée lointaine. D’un regard, elle confirma au major qu’il n’y avait rien de suspect pour le moment. La jeune femme s’attendait à tout, même à une embuscade, l’activation de la porte avait dû ameuter les Wraiths s’il en restait dans le coin. Une fois, la reconnaissance faite, elle se rapprocha des civile et plus particulièrement de Natasha pour lui lancer un petit regard complice. Elle savait qu’elle ne devait pas se ravir de cette mission vu le contexte, mais une faible pointe de contentement brillait dans son regard délavé. Elle était contente d’être en mission dans un autre monde et de pouvoir faire ces preuves devant une personne aussi importante que le major Frei.

En parlant de celle-ci, elle annonça la position du village, de toute manière la fumée indiquait très bien son endroit, comme une balise colorée et morbide. Il y a de forte chance qu'il n'y ait rien à sauver à moins que les survivants se soient cachés dans des galeries souterraines ou enfermer dans les placards ? Enfin avaient-ils des placards ? Il n'y avait pas d'information sur leur niveau technologique. Et comme dans la majorité des peuples de cette galaxie, les Wraiths faisaient attention à ne pas avoir des proies trop avancées pour ne pas risquer d'être contré. Donc de base il fallait s'imaginer qu'ils étaient tout aussi primitifs que les Athosiens voir peut-être pire.

« Oui, des villageois ont pu se réfugier dans les bois » affirma Ravix après le constat évident de la major que ce n’est pas très bon tout cela.
«J'espère que vous dites vrai et que nous trouverons des survivants. Si vous avez un détecteur de signes de vie, n'hésitez pas à vous en servir.»

Elana hocha la tête, sortant le fameux détecteur de vie, qu'elle utilisait pour la première fois. Elle avait eu une petite formation sur les objets et arme typique de la cité et le détecteur de vie était un outil fabuleux à ses yeux. Tout en tenant son arme, elle le sortit pour le mettre au-dessus et voir en même temps les mouvements possibles dans les fourrés.

L'annonce de la marche fut faite, la caporale hocha simplement la tête confirmant d'un « Bien major », pour se mettre en tête de la colonne Atlante. Pas besoin de carte ou même de boussole, la fumée servirait de guide. La jeune femme s'attendait à être en arrière, laissant la leader faire la guide touristique, mais non. La major devait estimer qu'il serait mieux d'envoyer le soldat en avant que de s'exposer, ce qui était logique, à moins qu'elle désirât évaluer ces compétences ? Elle n'en savait rien et cela ne l'incombait pas, elle faisait son travail, marchant d'un pas rythmé mais toujours sur ces gardes. Arme en main, elle était prête à tirer, son regard parcourait l'environnement, s'arrêtant sur chaque mouvement suspect... mais il n'y avait rien, tout était d'un calme platonique et affreusement lassant. Difficile de garder sa concentration où le seul danger était de trébucher sur une motte de terre. Ce qui pourrait être le cas de Liam qui avait l'air aussi godichon que ruminant ! Enfin, elle pensait ça par pure mauvaise foi.

Liam Sandon


Il venait de franchir la porte des étoiles ! Liam n'en revenait pas. Arrivé de l’autre côté, il se retourna sur la porte et vit son vortex comme s’éteindre sur lui-même. Wouah,
C’est génial... ” Il s’attarda à dire à voix peu portée.

Mais, en regardant autour de lui, il vit bien vite lui aussi une colonne de fumée au loin...
Liam eut un regard d’ancien pompier anti-incendie sur cette dernière à en plisser les yeux.. Voilà un temps qu’il n’avait pas vu un incendie… depuis sa spécialisation dans les soins…
Il baissa comme le regard un bref instant avant de le redresser sur le Major et sa conclusion que c’était mauvais signe. Malheureusement, le pompier avait tendance à partager cet avis en lui. Et il n'aimait pas ça. Il aurait aimé plutôt ressentir en lui cette vivacité qu’il avait à toujours de croire en la vie et la survie mais…d’un autre côté… il connaissait les ravages du feu… Ravix signala que peut-être des survivants se seraient réfugiés dans la forêt. Liam prit un temps à regarder la forêt… songeur…

Liam suivit la marche de Ravix avec Natasha et sentit en son dos le Major.
Pendant la progression, l’infirmier mâchait un chewing-gum mais il ne parvint pas à faire une vraie bulle. Par mégarde, une bulle lui échappa, d’un clac léger, alors qu’il paraissait songeur. Ce bruit fit tourné la tête au caporale Ravix qui lui lança un regard noir ! Non mais il avait osé prendre l’un de ces infâme gomme à mâcher.

Liam parut préoccupé. Il savait le feu top impitoyable pour qu’il en soit autrement dans sa tête. Il était là mais ailleurs aussi - dans ses pensées. La fumée lui annonçait bien trop que le feu avait comme déjà fait son œuvre… et en même temps il voulait rester optimiste...
Il s’autorisa alors à chantonner un peu. Liam savait chanter et plutôt bien. Mais il ne chanta qu’à demi dans le chant et la récitation des paroles en respectant les vers et qu’à voix peu portée mais audible. Il ne termina pas sa chanson. Il ne la débuta que juste dans un air.

Ensemble, nous avons marché,
Marché le long des sentes,
Ensemble, nous avons glané,
Des fleurs au creux des sentes.



Elana Ravix


Après la gomme, voilà qu’il se met à chanter… même si ce ne fut pas très fort, cela coupait avec le calme ambiant de la marche dans cette nature agressée par les flammes lointaines. Il avait un don pour l’irriter ce mec !
« Sandon dans votre tête, avant que vous la perdiez à cause d’un Wraith qui apprécie les mélodies ! » Oui manquait plus qu’ils se fassent repérer à cause d’un chanteur du dimanche !
Liam soupira. “ Compris compris… Il eut en tête son grade de Caporal.

Subséquemment subséquemment
Subséquemment que j'comprends pas
Pourquoi souvent ses compagnons
L'appellent, L'appellent
Caporal…

*casse-pompons…* Finit-il son chant dans sa tête avec un sourire malicieux. Il n’alla pas jusqu’au bout car il ne trouvait pas Ravix si casse-pompons que ça en vrai. Il comprenait qu’elle avait raison - c’était après tout son domaine la guerre et le terrain de guerre. Aussi il se tut et cessa de chanter. Il ne voulait pas perdre sa tête !

Non mais vraiment, jusqu’au bout il était usant… Elle lui lança un autre regard avec de gros yeux. Mais intérieurement, elle trouvait ça presque amusant de personnaliser une chanson (dont elle ignorait l’original). Enfin, s’il n’avait pas eu la major, elle lui aurait donner un coup de crosse pas bien douloureux pour le faire taire… mais Natasha était devant lui donc il avait un bouclier. Elle lui fit un signe de la main de ses yeux aux siens, la signification était claire : “je t’ai à l’oeil”. Voilà ça seule réponse, car sinon il serait capable de continuer et ils n’y verrai aucune fin. Et elle vigila les environs, sortant une paire de jumelles pour vérifier le lointain avant de s’approcher plus du village.

Trente minutes après, ils arrivèrent vers le village du moins les restes…Elana avait déjà vue des horreurs dans ces missions sur terre, mais cela ne l’avait pas rendue blasé. Non, elle ne serait jamais blasée d’un spectacle de mort. Il avait quoi faire ici… il ne semblait pas avoir âme qui vivent, elles devaient se cacher à la suite de l’attaque. Une odeur âpre était dans l’air et Natasha leur informa qu’il fallait se cacher les voies nasales, chose que fit la jeune femme en remontant sa veste jusqu’à son nez. L’odeur était étouffante et elle était mélangée à la combustion des maisons rudimentaires et des corps surtout. Le regard bleu de la jeune femme était en train de parcourir l’endroit, quand la major divisa l’équipe en deux. En toute franchise, Elana n’aimait pas qu’on sépare trop les équipes surtout quand elle est si peu nombreuse. Mais bon, au moins ils couvriront plus de terrain. Elle toisa la haute responsable puis sa montre pour noter l’heure.

« À vos ordres major » En tout cas, elle avait écopée de Liam, elle aurait préféré Natasha pour le simple confort d’être avec une personne plus proche, mais Liam ou une autre ne changeait rien. Elle fit un signe à celui-ci de tête, pour qu’il la suive.

« Bonne chance de votre côté » dit-elle aux deux autres femmes, peut-être trouveraient-elles des survivants ou des éléments intéressants sur cette attaque.
«A vous aussi» fit la major en hochant la tête.
Natasha acquiesça pour ne pas répéter les mots du major.
Liam en fit de même que Natasha à ne pas répéter les mots de Ravix et acquiesça aussi en y ajoutant un sourire qui se voulut affectueux et encourageant pour Natasha et le Major.
« A toute à l'heure, » dit-Natasha en retenant un "soyez prudent" qui aurait pu paraître condescendant envers ces deux personnes rompues à leurs métiers respectifs. Mais ce n'était pas un mal de s'inquiéter pour des personnes qu'elle appréciait, si ?

Liam Sandon


En entrant dans le village sinistré, Liam qui, déjà à la vue du village sur les hauteurs, parut bien silencieux et préoccupé pour un Liam, ne changea pas plus d’attitude. Le linge blanc cassé qu’il sortit de sa besace pour l’enfiler sur sa bouche et sur son nez afin de se protéger des fumées n’y arrangeant rien à cette attitude chez lui qui parut soudain comme fermée.

Des ordres du Major Frei et du signe de Ravix, Liam suivit Ravix.
Dans la marche, il marcha bientôt devant et sentit Ravix derrière lui. Celle-ci la laissait prendre la tête pendant qu’elle observait les alentours de son air neutre.

Liam regarda très vite partout autour de lui à la recherche de la vie – comme dans l’activité à chercher avec acharnement la vie. Il marcha de pas vifs et avec entrain à l’œuvre. Mais… mais il ne voyait que des morts... des morts, des morts et encore des morts… Plus il s’enfonçait avec Ravix, plus Liam, à l’intérieur, pétait un câble, bien qu’il garda en lui et pour l’heure son sang chaud. Liam s’acharnait du regard à chercher des survivants mais n’y parvenait pas. C’était maladif chez lui alors c’était tout aussi maladif qu’il constata que tout le monde était mort. Il avait l’impression de s’enfoncer dans une fosse commune incendiée. Il passa une ombre dans son regard – celle de la colère de ne trouver aucune vie. Il prit bien vite une posture fermée avec mains dans les poches de sa veste fermée sur son gilet Molle.

Elana Ravix


Qu’avait-il à sauver là-dedans ? Pas grand-chose, se dit Ravix. Il n’y avait que des morts et des morts. Cependant, il était étrange de constater qu’il n’y avait exclusivement que des femmes dans ce charnier. Et ce n’était pas les brûlures ou l’asphyxie qui les avaient fait passer de l’autre côté… mais des armes, les gorges déployé dans leurs chairs et des positions étranges… Elle ne se rappelait pas avoir lu dans les rapports que les Wraiths gâchait de la nourriture en tuant leurs proies de cette façon. Ils auraient dû trouver des cadavres momifiés tout au plus.

Le regard de la jeune femme se leva sur Liam, un Liam enfin silencieux, mais boudeur avec les mains dans les poches tellement enfoncées dans sa veste qu’il semblait l’agrandir par son air bougon. Et il avait de quoi, il était là pour sauver et non faire un constat à la morgue. Elle allait se rapprocher de lui, quand soudainement il détala comme un lapin.


Liam Sandon


Puis, soudain, il ralentit le pas de ses rangers de pompiers. Il s’arrêta même net. Il retira les mains des poches de sa veste. Il venait d’apercevoir quelque chose. Il voyait quelque chose bouger. Aussi il ne chercha pas davantage : il courut vers le corps tout d’un coup et d’un seul coup, imprévisible, aussi vite qu’un infirmier de combat sur un champ de bataille. Il arriva jusqu’au corps qu’il venait de voir et s'y agenouilla. Une jambe bougeait d’une jeune femme. Liam prit son pouls dès qu’il arriva à son chevet. Il espérait sur le moment mais… mais ce n’était qu’une jambe qui bougeait encore à cause d’un nerf… Liam afficha un air terrible. Il posa la main sur la jambe qui s’agitait et la serra un peu comme pour la faire cesser de bouger - sans regarder la jambe et baissant la tête. Liam relâcha la jambe. Cette dernière ne bougea plus. Il regarda le visage de la jeune femme. Le secouriste resta figé ainsi un temps.

Il ne se disait pas, trop préoccupé par d’autres pensées, que si la jambe bougeait d’un nerf, c’était peut-être que la jeune femme avait été tuée… il n’y avait pas si longtemps que cela...

Elana Ravix


Ravix lui courue après avant de stopper net, voyant qu’il espérait en vain trouver un corps vivant… cela était dérangeant de voir encore les nerfs en actions d’un cadavre sans vie. Comma la queue d’un lézard coupée. Elle frissonna de dégoût. Elle s’agenouilla auprès de l’homme après avoir vérifié qu’il n’avait rien de louche autour d’eux tout en posant une main sur l’épaule du pompier. serra un peu celle-ci avec une pression agréable. Elle n’était pas bonne pour le soutiens, mais elle comprenait son sentiment d’échec de et d’impuissance. Il était peut-être temps de rentrer après tout ?

C’est à ce moment-là, qu’elle entendit l’appel radio du major Frei. Elle toisa le corps qui ne bougeait plus, celui-ci avait les vêtements déchirée sous une rage impressionnante… les cuisses étaient entrouverte et le corps malmené avant d’avoir la gorge tranchée. La jeune femme fronça les sourcils. Se levant, en prenant appuis sur l’épaule forte de Liam, autant pour lui appuyer son soutient que pour le ramener à la dure réalité. Elle fit quelques pas, vers un autre corps, encore une femme, de toute manière il n’y avait que ça… et le même procédé, des femmes aux vêtements défaits et aux marques de défenses. Elle fronça les sourcils. Cela semblait être une œuvre humaine avec le bonus viol. Elle prit même l’initiative de soulever le reste de vêtement sur l’entrejambe d’un corps, constant qu’il avait un écoule de fluides sur le sexe… du sang pour avoir été forcé et s’être débattu pendant un acte forcé et surement, quelques fluides séminales qui s’étaient propagés ou que le mec ne savait pas visé… a moins que plusieurs gentlemans soient passés dessus comme sur une route très fréquentée.

// Major, je n’ai que des femmes égorgées, violentées et surement violées. Je ne pense pas qu’il reste une seule âme qui vive dans ce village. // Dit-elle, il était dommage qu’ils n’aient pas plus d’informations sur le nombre d’humain vivants sur cette planète. La jeune femme revenue vers Liam.

Liam Sandon


Liam sentit la main de Ravix sur son épaule et sa pression compatissante. Il la sentit ensuite plus forte le ramenant alors de plus en plus à l’état présent. Il lâcha un léger soupir comme pour exprimer son impuissance et l’évacuer tout en acquiesçant à ce dur retour à la réalité...

Les blessures de la jeune femme parurent pour le pompier comme étrangement familières et peu attribuables aux photos que le gars du SGC lui avaient montré sur les blessures Wraiths.

Ravix prévint le Major Frei du constat qu’il n’y avait que des femmes qui avaient été violentées et surement violées... Liam se redressa et regarda de nouveau autour d’eux bien que restant près de Ravix. Il n’y avait en effet que des femmes. Le pompier avait déjà vu des corps aussi mutilés mais... des cas isolés et rares... Là il en vit plusieurs… Et à vrai dire... tout un village même... Les Wraiths n’étaient pas ainsi les seuls dans la galaxie à semer la désolation… Il n’y avait guère qu’un utopiste qui aurait pu y croire. Le naïf à ses heures perdues aurait pu y croire un instant et aurait voulu y croire… mais la cruauté non n’était pas l'apanage des Wraiths...

A ce que Ravix conclut qu’il n’y restait pas âme qui vive ici le secouriste eut de nouveau un coup de fouet en lui. Même la Caporale en avait conclu ainsi. Il n’y avait pas once de vie ici… Il ne se trompait pas à, par mégarde, à ne pas trouver un seul survivant, même dans des encombres, près d’eux, que Liam scrupta et approcha que de maigres pas. Il n’y avait bien aucun survivant... Ravix revint vers Liam. Liam parut avoir un regard criant à l’injustice. Il parut avoir le regard fuyant à vouloir cacher ce mélange comme de lassitude et de colère face à la situation. Liam ne se sentait pas capable de rester dans une morgue. Il fuyait la mort comme la peste. Il chercha à garder la tête froide en se disant que le Major allait surement répondre suite à l’information transmise par Ravix mais le temps lui parut trop long pour se contenir...

”On fait quoi ?” Demanda-t-il à Ravix.

Renifla-t-il un peu à tâcher tant bien que mal à garder son calme et à rester avec Ravix.
La mort n’apportait que la mort dans la tête Liam. Le secouriste, aussi chaleureux que froid quelque part, ne se préoccupait surtout que de la vie. Il se fermait dans son esprit à tenter de comprendre pourquoi il n’y avait que des femmes et les explications à toute cette violence…

Elana Ravix



Quand elle revenue vers lui, elle fut assez étonné de voir que le regard si chaleureux et vif du pompier n’était que voile sombre. Elle avait du mal à interpréter tous les sentiments qui traversaient l’homme et ainsi, elle resta plantée quelque secondes essayant de comprendre les ressentis de son vis à vis, comme si elle l'observait pour une étude. Mais cela était bien difficile, il fuyait ses prunelles et se cachait… elle fit une petite moue contrariée, elle n’est pas bonne (non plus) pour interpréter les ressentis d’autrui, après tout on la surnomme bien la machine et ce n’est pas pour rien.

« On fait un dernier tour au cas où. Après, vous pouvez rester en arrière, vous n’avez pas à fouiller les corps. Après tout, vous êtes là pour la vie et non la mort » dit-elle d’un air pragmatique, ne voulant pas lui imposer plus. Il semblait déjà mal le vivre. Et même si elle le cherchait souvent ou le rabrouait, elle croit qu’au fond, elle l’aime bien ce pompier avec ces horribles gommes à mâcher ! Un jour il finirait par les avaler et ça lui fera un point de côté, comme disait sa mère. Elle allait se mettre en route, se disant que ce n’était que pour être certaine de ne pas oublier un gosse ou un blessé dans les ruines, puisque sinon elle n’avait aucun espoir. Mais elle n’avait aucun espoir sur une âme vivante. Elle était plutôt pessimiste qu’optimiste comme personne.

// Bien reçu, Ravix. Rejoignez-nous au point de rendez-vous. Il va falloir faire le point sur toutes ces informations // le message du major tombait à point nommé. Elle regarda Liam qui avait dû recevoir le message dans son oreillette.

// Reçu // Puis elle s’avança un peu plus près de Liam.
« Vous voulez faire une pause, avant de rejoindre le major et Natasha ? » Elle lui laissait l’opportunité de se calmer et de redevenir l’homme joyeux qui les avaient quitté juste avant. Pour ne pas montrer sa colère et peut être sa tristesse de voir l’échec de leur mission de sauvetage.


© YOU_COMPLETE_MESS

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Dim 5 Aoû - 20:05

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Liam Sandon


Liam acquiesça, un peu difficilement avec son état de choc, à la suggestion de Ravix. Sa suggestion de faire un dernier tour au cas où l’aida à acquiescer dans un brin d’optimisme. Ça lui disait bien de vérifier s’ils n’avaient pas manqué un survivant par mégarde. Ça l’aidait à rester présent et ne pas partir en vrille. Ravix lui proposa de rester en arrière s’il le souhaitait et de ne pas fouiller les corps, qu’il était là pour la vie et non la mort. Cette parole le toucha. Énormément. Il acquiesça par hochements de tête mais toujours dans un regard fuyant.

« Ok. » Parvint-il à lui répondre.

Avec Ravix, Liam continua alors à faire un tour dans le village. De là, Liam reçut tout comme Ravix la réponse du Major Frei à l’oreillette pour le point de rendez-vous et la confrontation des informations. Liam eut un léger signe négatif de tête. Pour lui, il ne fallait que partir. A quoi cela servirait-il de confronter les informations ? Il n’y avait guère qu’une seule terrible information : aucun survivant. Ce n’était pas déjà… suffisant et... assez difficile… ? Il soupira.

Ravix s’avança vers lui. Liam s’en étonna un peu un instant. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle revienne vers lui après ce message radio de son Major Frei. Elle lui proposa une pause. Il lui sourit avec compassion. Mais, le sourire, fugace, grimaça, puis un signe négatif de tête lui vint soudain. « Je ne veux pas ralentir tout le monde. » Dit-il.

Il sentit comme, ah, il ne savait pas trop… peut-être devait-il lui paraître bizarre tout d’un coup à ne plus être…vraiment là... ou... comme à son habitude… Il se gratta l’arrière de la tête. L’infirmier était là pour rassurer pas pour… ne pas rassurer…


Elana Ravix


Oui il n’allait pas bien. Ce n’est pas son rôle d’être une nourrice ou même un psy. Mais, elle savait que voir autant de mort n’était généralement pas plaisant. Surtout pour des personnes qui n’étaient pas préparée. Même elle, elle ne le serait jamais véritablement. Elle avait une sorte d’habitude de se dire que ces corps étaient plus habités… mais elle se cachait derrière un bouclier épais pour ne pas être affecté. Depuis toute petite elle possède ce don d’être un chevalier avec un grand bouclier qui semble la rendre invincible. Mais cela ne l’avait pas épargné de vomir quand elle avait tiré et tué un homme durant une mission. L’odeur de la pisse et surtout de la mort lui avait retourné l’estomac.
Alors quand il lui affirma qu’il ne voulait ralentir personne elle lui sortit de but en blanc : « Il n’y a rien à ralentir. »

Liam Sandon


Il s'encouragea à revenir à son attitude joyeuse, encouragé par Ravix.
Il s’engagea alors sur une histoire avec un air plus gai.

« Euh ? Vous connaissez l’histoire de… de cet homme riche qui donna un panier rempli d’ordure à un homme pauvre ? L’homme pauvre lui sourit et partit avec le panier. Il le vida et le nettoya. Puis, il le remplit de fleurs magnifiques. Il retourna chez l’homme riche, et, alors, il lui rendit le panier avec toutes ces fleurs vraiment splendides. Et, » Il marqua une pause avec un sourire
« L’homme riche s’étonna et lui dit : Pourquoi tu m’as donné ce panier rempli de belles fleurs alors que j’ai t’ai donné des ordures ??? » Joua-t-il le personnage. « L’homme pauvre lui dit alors : Chaque personne donne ce qu’il a dans le cœur. »
Liam prit comme un peu plus sourire dans un léger silence qui suivit même si ce sourire avait quelque chose d’un peu – d’un peu triste en fin de compte. Comme si, derrière cette histoire, Liam voulait dire aussi qu’il y avait des gens dans ce monde, dans cette galaxie, qui avaient un cœur bien noir pour donner ce qui venait d’être donné ici… dans ce village...

« Je vous suis. » Dit-il comme à la manière de leur première mission ensemble mais sans hausser les épaules cette fois-ci et avec plus d’acquiescement et en se montrant un peu plus souriant et avenant.

Elana Ravix



Elle leva un sourcil intriguée quand il lui mentionna une histoire… une histoire qui méritait une forme de réflexion, elle ne la connaissait pas et elle la trouvait assez intéressante. Le coup des magnifiques fleurs était une belle leçon qu’elle apprécia et un rictus sincère se fit au coin de ses lèvres si difficile à mettre en mouvement. Elle ne fit pas le rapport immédiatement avec les horreurs autour d’eux, mais elle titla quelques secondes après, en laissant son regard se porter sur le corps d’une femme brune complètement dévasté par la rage d’un homme (avec un grand H).

Ainsi, elle hocha la tête tournant les talons quand il lança le mouvement, elle n’allait pas le forcer à prendre une pause qu’il ne désirait pas. Une fois en marche, elle raffermissait son port d’arme tout en regardant autour d’elle. L'ambiance était vraiment sinistre et inquiétante.

« Elle est bien cette histoire. »

Liam acquiesça dans un léger sourire qui se voulut sur la réserve. « Oui. Elle n’est pas de moi. C’est le genre d’histoire vous savez, qu’on raconte et qui se raconte sans qu’on n’en connaisse plus l’auteur à force qu’elle soit racontée et encore racontée. » Elle acquiesça une nouvelle fois en accord avec lui. Elle adorait qu’on lui raconte des aventures ou des histoires, mais elle gardait bien de lui dire sinon elle allait écopé d’une histoire tout les soir par “papa Liam”.

Soudainement elle s’arrêta, levant un bras à la perpendiculaire pour stopper Liam qui allait surement la percuter… Liam percuta le bras et le prit en son torse. Cela fit avancer un peu Ravix qui tourna la tête vers lui d’un air de dire “je le savais”. Liam croisa son regard comme répondant “bah quoi c’est vous qui vous vous arrêtez soudainement” quelque chose comme cela. Elle lui fit une petite moue dubitative...avant d’ajouter :
« Il y a quelque chose qui a bougé là-bas… » dit-elle en scrutant la hutte en face d’eux qui dégageait encore de la fumée… était-ce une illusion d’optique ? Ou bien un ennemi ?
« Un survivant ?! Il faut y aller ! » Dit-il secouriste et aveugle d’ennemis. Il voulut comme amorcer une course soudain mais derrière le bras de Ravix, vif, il la consulta d’abord non sans avec agitation - celle de vouloir prêter une assistance mais aveugle.
Machinalement, elle se porta devant lui, elle le sentait un peu trop agiter et elle n’aimait pas vraiment prendre de décision passionnelle… Le village était en cendres et si la silhouette qu’elle avait vu était humaine, soit c’est un copain soit non… tout semblait frais comme les corps encore chaud. « Ou un ennemi… restez contre la cabane… tant que ça ne sort pas de la fumée on n’y va pas. » dit-elle le regard fixé sur la nappe grise devant eux. Poussant de son dos Liam contre la chaumière en bois.
« Mais si c’est un survivant ? Et si c’est urgent ? » Il n’arrivait pas à se tenir. C’était peut-être un survivant. Il n’écoutait pas assez l’éventualité que ce soit un ennemi comme aveugle et soudain sourd alors aussi. Liam repoussé un instant revint à la charge de nouveau vers Ravix. Il eut contrôle à ne pas chercher à courir et à tenter d’y aller seul. Il lui avait dit : “je vous suis” il y avait trop peu de temps et elle lui barrait trop encore le chemin.
« Il appellera à l’aide. » Dit-elle avant de le plaquer contre le mur de la maison pour qu’il se tienne un peu et surtout pour se planquer. Il avait d’autres silhouettes qui semblaient se mouvoir dans l’épaisse fumée grise… Et leurs mouvements étaient inquiétants pour la soldate qui murmurait. Elle plaqua sa main contre la bouche de
Liam pour qu’il se taise sur le coup. Il avait du bruit, des raclements de métal et des grognements… l’homme devait sentir contre lui l’arme de la soldate qui avait sa seconde main contre la paroi en bois. Elle semblait être à l'affût du moindre bruit. Finalement, elle relâcha un peu sa pression sur l’homme, mais resta bien devant lui au contact pour le couvrir, quand elle passa sa main sur son oreillette, laissant la bouche de Liam libre.

// Major, silhouettes non identifiées à 800 mètres devant nous. On sera en retard // murmura t’elle dans sa radio.

Liam Sandon


Ravix le plaqua soudain contre le mur de la cabane. Ça le calma un peu mais ça le calma surtout parce qu’elle n’y alla pas mollo avec lui. Liam était un peu fougueux comme gars. Il aurait tenté encore d’en débattre mais Ravix posa sa main sur sa bouche alors qu’il voulait encore s’exprimer et bientôt l’infirmier sentit tout le long de son corps son arme à feu contre lui. Liam finit par se taire et se calmer à l’observer écouter avec attention ce qu’il se passait autour d’eux. Il ne voulut pas non plus couper court à sa manoeuvre de reconnaissance. Elle le relâcha enfin. Liam reprit son air. Ravix resta contre lui et passa main sur son oreillette. Euh, alors, alors alors, lors d’une fraction de seconde, il se passa quelque chose dans le corps du gars qui restait un gars hein. Après avoir déjà vu Ravix déshabillée, l’avoir eu sur lui de tout son dos lors d’une mission, et l’avoir vu lui dézipper sa veste, comme ça, en début de cette mission ci, euh là ça commençait à ajouter encore quelque chose en plus. Surtout que bon, Liam il l’appréciait bien la Caporale. Bordel ! Liam ce n’était pas le moment que ton sang parte en bas. Il devait rester en haut ! Là-haut dans le cerveau ! Oui voilà. En haut !

« Et si y’a quelqu’un en danger ? » Dit-il à voix basse pour respecter la planque de Ravix. Il ne perdait pas le nord. Il ne voulait toujours pas lâcher le morceau.

La jeune femme lui lança un regard morne, le toisant dans les yeux. Il n’en démord pas du tout quand même ! Il est aussi têtu qu’une mule ! c’est dommage que ces créatures ne ruminent pas sinon ça lui irait bien !
« Les victimes hurlent ou cherche à se planquer. » répondit-elle avec un calme étonnant. Il la regarda et y réfléchit un temps. « Ca dépend ce qu’on leur fait. Et ca dépend des gens ! » Ne voulait-il pas en démordre même dans la mauvaise foi et grommela-t-il. Mais Liam se calma un peu ou presque… Il s'aperçut surtout qu’il ne parviendrait pas à avoir le dernier mot. Et Ravix parvenait à le calmer un peu. Ravix soupira le regardant quelque secondes… elle décida de ne pas répondre surtout que la major était en train de répondre :

// Bien reçu, Ravix, soyez prudents, n’intervenez qu’en cas de nécessité //
Ravix tilta un peu, oui elle ne comptait pas s’exposer seule à des silhouettes inconnues même avec un Liam retif. Son regard allait encore sur la fumé respirant calmement.
// Reçu, nous sommes à l’ouest du point de RDV près d’une bâtisse aux couleures brunes et au toit éventré // Informa t’elle pour son officier si elle comptait les rejoindre ou la localiser.
// Très bien, on vous rejoint avec Natasha. On reste en contact en attendant //

Liam entendit les échanges radio. Filou, il en profita alors que Ravix l’avait relâché un peu pour atteindre sa propre oreillette. Il ne pouvait pas s’enfuir puisqu’elle le plaquait alors…
« //Et si y’a quelqu’un en danger ? Et qu’il peut pas appeler à l’aide.// » Dit-il en regardant Ravix sur la seconde suggestion. « //Ca peut arriver hein. Suffit de lui mettre la main sur la bouche// » Continua-t-il autant pour la radio que pour surtout Ravix - avec une parole de râleur qui témoignait bien qu’il venait lui d’avoir ça lui.

Elana Ravix


Elana lui lança un regard cette fois assez expressif, qui disait mais “mais tais toi !” et elle lui colla une petite baffe sur l’épaule, elle avait très bien compris la pique et elle n’était pas d’avis de partager le “terrible sort” de l’infirmier à son major. Il eut un craquement sinistre vers la maison où se dégageait la fumée et un pan du toit s’effondra devant, donnant une nouvelle épaisseur dans le nuage gris… qui prenait de l’ampleur tout comme les mouvements des silhouettes qui semblaient ne plus être un mais accompagné de copain. La fumée revenait sur eux. La caporale, se dégagea de Liam, pour se mettre devant lui tenant son arme et relevant sa veste pour ne pas être trop gênée par la fumée… Ce fût à ce moment que la major répondit :

// On en sait trop peu sur la situation, il pourrait très bien s'agir d'un piège ou d'un plan monté par les Wraiths pour nous attirer ici. On ne sera d'aucune utilité pour personne si on fonce dans le tas la tête la première.// Répondit-elle d'un ton sans appel, autant pour rappeler à Liam que les prises de risques ne serez pas les bienvenues que pour le rassurer quant au fait que même s'ils se montraient prudents, ils ne laisseraient pas pour autant des innocents dans la détresse. Liam parut acquiescer au message non sans une légère grimace mais en acquiesçant tout de même.
Pfftttss” Soupira-t-il mais accepta-t-il.
Ravix tourna la tête vers Liam.
« On va bouger, il y a trop de silhouettes » elle lui prit le bras, pour le faire marcher sur la droite tout en longeant le mur. Il fallait profiter de la fumée pour ne pas être vu tout de suite.

Liam Sandon


Liam suivit la directive de Ravix et il longea alors le mur mais bien parce qu’il en fut contraint par le bras ! L’infirmier, têtu, ne put s’empêcher, filou, de pencher un peu sa tête avant pour regarder un peu, mais son bras tiré par Ravix faisait qu’il ne vit que silhouettes et fumée.
Elana tourna la tête et lui en colla une sur l’épaule une nouvelle fois, pour qu’il arrête de mâter la fumée comme ça ! Qu’il regarde droit devant ! « Mais aïe mais arrêtez d’me taper ! » Liam dit-il à voix basse à sa seconde tape sur l’épaule.
« Non !» affirma t’elle sans scrupule en le tractant un peu plus pour la peine. « J’vais appeler SOS homme battu moi... » Grommela-t-il dans la barbe qu’il n’avait pas - celle-ci trop peu épaisse de ses poils mal rasés. Elana regardait droit devant elle donc il ne put voir qu’elle eut un rictus amusé sur ses lèvres.
« Apellez plutot SOS bichette ! » Liam lui répondit d’une grimace un peu gamine du style “ha ha très drôle”. Qu’elle ne vit pas étant de dos, mais elle le ménaga pas pour autant pour qu’il accélère le pas. Il allait encore la trouver “brute” mais qu’importe, il fallait se barrer !

Liam fut très vite embarqué. Il marcha mais pas à pas aussi tactiques que la militaire. Par mégarde, il poussa légèrement du pied dans un gros cailloux de décombres qui roula un peu. Il s’arrêta net à tenter de ne plus faire de bruit et arrêta sa progression à longer le mur.
Cela immobilisa la jeune femme qui se tendit aussi fortement qu’une corde de string sur les fesses d’une femme imposante ! Elle tourna légèrement la tête vers le caillou qui faisait un boucan de tous les diables dans cet environnement de plus en plus silencieux (et qui aurait fait du bruit ? la vie était éteinte !). “Désolé...” Liam s’excusa-t-il à voix basse pour le caillou. Un ange passa… puis deux avants qu’il eut un bruit de lame tranchante non loin d’eux…

« On est au menu... » dit-elle froidement après avoir eu l'image d’un couteau de boucher qu’on aiguise pour découper la dinde ! Liam la regarda avec un air agité. Il prit son Zat de sa cuisse et en main à cette information - il ne voyait pas quoi faire de mieux - et resta aux arrières de Ravix.
Hé merde.” Lâcha-t-il.

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Lyanna
Guerrière
Planète Kirana
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√ Arrivée le : 14/07/2018
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Mar 7 Aoû - 23:02

Lyanna
Bienvenue en enfer
Feat Natasha Avalon, Liam Sandon, Karola Frei et Elana Ravix


Lyanna


Gardant une distance conséquente avec ces étrangers, je continuai de les observer derrière un arbre de l'épaisse forêt. Maintenant qu'ils étaient plus proches dans mon champs de vision, je pus les analyser davantage, dans faire le moindre bruit. Il y avait trois femmes et un homme. Un mâle, quelle horreur. Mais il n'avait pas l'air d'être le chef, il marchait en arrière. Une bonne chose, il ne manquerait plus qu'un nouvel adversaire inconnu vienne nous rendre visite. Je détaillai leurs tenues et les objets qu'ils portaient, mais je ne reconnus rien. Quel étrange accoutrement. Et que tenaient ces femmes dans leurs mains ? Cela avait l'air lourd. Je décidai de ne pas aller à leur rencontre, malgré la présence de ces femmes. Mais voir le mâle m'inquiéta. D'ailleurs, la présence de ces personnes me fit me poser des questions. Que voulaient-ils faire sur ma planète ? D'où venaient-ils ? Et pourquoi, après des siècles sans visite extérieure, ce groupe arrivait comme une fleur, curieusement si peu de temps après une sélection de wraiths ? Méfiante, je devais rester à bonne distance pour savoir si ces gens étaient pacifiques ou belliqueux.

Le groupe arriva alors à l'intérieur des restes de mon village. Voir les bâtiments en ruine et les nombreux corps de mes "soeurs" me fit un pincement au coeur, mais je ravalais mes larmes. Je ne devais me laisser encore aller à ma peine, ce n'était hélas pas le moment. Je les pleurerais plus tard. L'entaille à mon bras continuait de saigner un peu, mais mon attention n'était pas portée dessus, mais sur les étrangers qui venaient de se séparer en deux groupes, s'éloignant l'un de l'autre. Que faisaient-ils ? Je préférais rester à la lisière de la forêt, dissimulée dans un buisson, observant sans être vue. Cependant, je n'étais pas la seule personne à espionner en silence ces inconnus. De l'autre côté du village, un homme était également caché à une certaine distance, une sentinelle qui observait tout ce qui se passait. Et rien ne lui échappa. En voyant les étrangers, il quitta sa cachette en silence, et partit en courant.


Gorkah


Non loin du village, les barbares, appartenant au peuple des Urgals, avaient établi un petit campement en allumant un feu, histoire de reprendre quelques forces avant de retourner dans leur village. Gorkah était assis devant les flammes, le regard perdu dans ses pensées, tout en essuyant le sang de la lame de son épée. Il était contrarié par ce qui venait de se passer. Certes, le village de leurs ennemies jurées étaient enfin détruits, et leurs occupantes mortes. Pourtant, il en restait une. Une seule qui leur avait échappé en prenant la fuite dans la forêt. Elle était encore vivante, alors la victoire n'était pas totale. Gorkah venait de voir sa fierté en prendre un coup, tout ça à cause d'une femme. Autour de lui, ses hommes souriaient, mangeaient un morceau, buvaient quelques pintes, tout en se racontant leurs exploits dans le village ennemi. Certaines riaient même aux éclats, alors que l'un d'eux décrivait le moment où une jeune femme, âgée d'à peine quinze ans, avait tenté de lui planter une dague dans le coeur. Il l'avait frappé, battue jusqu'à ce qu'elle tombe. Et une fois au sol, il s'était occupée d'elle, la forçant et la faisant hurler de douleur pendant que lui prenait son pied. Il avait fini par l'égorger, tout en continuant sa besogne. Cela lui avait fait plaisir de la voir rendre son dernier râle dans un immonde gargouillis alors qu'il terminait de la ravager. En écoutant cette histoire, les autres barbares rirent à nouveau, ce qui attira l'attention de Gorkah, qui fusilla le conteur de son regard noir. Se levant soudainement, il se rapprocha à vive allure du groupe, et frappa violemment le vantard du pommeau de son épée. Le conteur tomba à la renverse, avant de porter la main à sa joue blessée, saignant sous la puissance de ce coup. Sans attendre, la pointe de l'épée se dressa non loin de sa gorge, pendant que Gorkah le dévisageait avec fureur.

"Tu oses rire après ton échec ? Tu oses te vanter alors que tu as laissé cette putain s'enfuir ? Tu mériterais que je t'empale sur une pic, et que je t'abandonne dans cette vallée, pour que tu pourrisses au soleil et que les corbeaux te dévorent les yeux, avant que ta lente agonie t'emporte".

"Mais ... mais Gorkah, je n'y suis pour rien. Elle ... elle était trop rapide ... et douée ... elle nous a perdu dans la forêt, et ..."

"SILENCE !!!" lança Gorkah en levant sa main libre, ce qui fit taire le vantard.

"Si je t'entends encore dire que tu étais plus faible que cette chienne, je te coupe la langue et je te la fais manger, c'est clair ?"

"Oui Gorkah".

L'homme s'inclinait humblement, ne voulant pas connaitre davantage la fureur de son chef. Ce dernier commença à faire les cent pas tout en serrant le pommeau de son épée dans sa main avec force.

"Tu as intérêt à rattraper ton échec. Retrouves moi cette chienne, je la veux à mes pieds avant d'arriver chez nous. Je la briserais, je la dresserais, et je la ravagerais jusqu'à ce qu'elle meurt d'épuisement. Je lui apprendrais qu'en tuant mes hommes et en s'échappant, il y a des conséquences à subir. Elle regrettera de ne pas être morte en même temps que les autres".

Gorkah était une véritable brute, appréciant la violence et la destruction. Son visage et son corps couverts de cicatrices démontraient bien sa passion pour les combats acharnés. Un monstre puissant. Vu ses aptitudes à se battre et à réfléchir, il était le chef des guerriers de son village. Il ne dirigeait pas son peuple, cette tâche était déchue à quelqu'un d'autre au dessus de lui, le chef suprême des Urgals. Mais il commandait les troupes d'attaque et de défense. Et il n'appréciait pas du tout de perdre, surtout face à une femme qu'il jugeait inférieure, à ne servir que les envies de ses hommes ou à enfanter la future génération de guerriers. Avant que le vantard ne puisse lui répondre, un appel retentit derrière lui. En se retournant, il vit arriver la sentinelle qu'il avait posté près du village. Si ce dernier revenait aussi vite, c'était qu'il avait vu quelque chose d'intéressant. Peut être que la chienne était revenue pleurer son peuple ? Rangeant l'épée dans son fourreau, il marcha rapidement en direction de la sentinelle pour se porter à sa hauteur.

"Gorkah, des étrangers sont arrivés au village. Je n'ai pas reconnu leurs tenues, pas d'un village que nous connaissons. Ils viennent sûrement de beaucoup plus loin".

"Combien sont-ils ?"

"Quatre. Un homme et trois femmes. Je ne sais pas s'ils sont armés, je ne connais pas leur matériel".

Trois femmes dans un groupe de quatre personnes ? Une aubaine, les femmes étaient faibles. Si la sentinelle ignorait de qui il s'agissait, alors cela ne pouvait être qu'un peuple ennemi. Les Urgals n'établissaient pas facilement des liens amicaux avec les autres, ils étaient un peuple de barbares qui ne pensaient qu'à la conquête. Gorkah réfléchissait à ces informations. Récupérer ces femmes étaient peut être une bonne idée. Il fallait du sang neuf. Quant à l'homme, à voir à quoi il pouvait servir. Sinon, il sera tué. Se retournant vers ses hommes qui attendaient ses instructions, Gorkah eut un sourire malsain sur les lèvres.

"Ramassez vous affaires, on retourne là bas. Il y a de la chair fraîche qui nous attend".

Avec une clameur galvanisante, tous les Urgals rangèrent le camps, avant de prendre le chemin du village détruit. Gorkah envoya quatre de ses éclaireurs en avance pour repérer les lieux, afin d'établir un plan d'attaque à l'arrivée de la petite horde. Le chef avait une vingtaine d'hommes sous ses ordres, ces quatre inconnus n'avaient aucune chance.

Il fallut peu de temps, après une marche rapide, pour arriver à destination. Les éclaireurs, invisibles pour les étrangers, annoncèrent à leur chef que les quatre inconnus s'étaient séparés en deux. Parfait, la chance leur souriait. Avec un sourire sadique, Gorkah donna ses ordres, et ses hommes se séparèrent également en deux groupes. Lui préférait aller voir les deux femmes, une brune et une rouquine, qui se trouvaient d'un côté du village. Le reste de ses hommes s'occuperait de l'homme et de la femme qui étaient à l'opposé. En silence, aidés par la fumée, les Urgals parvinrent à se rapprocher de leurs cibles respectives. Certaines dégainèrent leur épée, d'autres assuraient leur prise sur leur hache ou leur massue. Mais surtout, les archers se préparaient. Avant même que les étrangers n'aient vu qui les attaquaient, plusieurs flèches furent décochées. Et certaines atteignirent leur cible avec rapidité et surprise. Un flèche perça la jambe de la jeune femme brune, une autre se planta dans une étrange chose qui se trouvait sur le dos de la rousse, visiblement sans la blesser. Pendant que de l'autre côté, une flèche toucha la blonde au niveau de l'épaule. L'homme fut le plus chanceux, car les flèches lui passèrent à côté. Sans attendre, les Urgals quittèrent leurs cachettes, et encerclèrent leurs cibles respectives, menaçant les étrangers de leurs armes, que ça soit avec des armes blanches, contondantes ou à distance. Les inconnus n'avaient nulle part où aller, ils ne pouvaient pas fuir. Gorkah dévisagea les deux jeunes femmes, les détaillant des pieds à la tête avec un regard vicieux et pervers. Un sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire effrayant qui laissait présager de ce qu'il voulait faire de ses prisonnières.

"Tiens tiens tiens, qu'avons nous là ? Deux chiennes de plus à museler. Parfait. C'est très imprudent de venir errer dans ces contrées, femmes. Maintenant, vous êtes à nous".

Gorkah jeta un oeil à ses hommes, et savait bien que l'autre groupe de ses troupes effectuait la même chose. Il ignorait si ces étrangères étaient armées ou pas, mais les Urgals étaient en large supériorité numérique. Si elles résistaient, elles mourraient. Ca serait du gâchis.

"Rendez vous, ou mes hommes vous abattrons. Dans d'atroces souffrances, bien sûr, comme les femmes de ce village".

Dans un même temps, le subordonné de Gorkah qui menaçait l'autre groupe ordonnait également au couple d'étrangers de se rendre sans résistance, en échange de la vie sauve.


Emi Burton

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Ven 24 Aoû - 21:07

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Natasha Avalon


Elana signala par radio que son groupe avait repéré de l’activité et Liam argumenta un court instant pour intervenir illico presto. Aussitôt, une alarme s’alluma dans sa tête et elle ne tarda pas à communiquer son point de vu.

//Les corps sont encore frais, les personnes que vous voyez sont peut-être les assassins, soyez prudents !//
On devrait les rejoindre, lança t-elle à Karola.

La situation ne lui plaisait pas du tout. Outre l’environnement horripilant et la vision de tous ces corps de femmes qui avaient été torturées qui la mettait en colère, son instinct lui soufflait que quelque chose de mauvais risquait d’arriver. Deux militaires, c’était trop peu pour couvrir leurs arrières si des barbares leur tombait dessus. Pas moyen de compter sur Liam en plus, l’homme ne savait même pas se servir d’un zat’nik’tel !

Karola acquiesça à la proposition de Natasha. Il était hors de question de laisser leurs deux compères inexpérimentés se débrouiller seuls.
« On y va, oui. Je ne sais pas ce qui nous attend mais il faut s’attendre à tout. Vous vous sentez prête ? »lui demanda t-elle.
- Pas le choix, répondit la rouquine avec pragmatisme.

« Ça ira, on a connu pire après tout.. » lâcha-t-elle histoire de se montrer un peu optimiste et pour leur donner un élan pour se lancer. « Restez près de moi et ne tirez que si vous y êtes obligées. » Sur ce, elle vérifia que son arme était parée au tir et impulsa le mouvement en direction de la zone où Liam et Elana étaient censés se trouver.

- Attendez une seconde...

Guère rassurée, Natasha s’empara de son M9. D’ordinaire, elle aurait privilégié le zat mais un humain résistant pouvait se relever d’un coup de foudre et ils avaient affaire à des violeurs doublés d’assassins… probablement un groupe entier, en supériorité numérique vu le nombre de femmes qui avaient été agressées. Avec son autre main, elle s’empara de son détecteur de vie et sonda les alentours, tiquant en voyant approcher un nombre important de petits points.

Elles s’apprêtaient à se remettre en marche lorsque Natasha l’informa de la présence d’individus autour d’elle, elle s’arrêta, arme pointée devant elle, le regard rivé sur leur environnement pour tenter d’appréhender des silhouettes. Dans le calme apparent qui régnait, elle pouvait distinctement discerner le bruit de feuillages que des mouvements font s’agiter. Tous ses sens étaient en éveil mais malheureusement elle n’avait pas assez d’une seule paire d’yeux et de mains pour faire face aux personnes qui s’approchaient d’elles.

- Major, du monde approche !
- Du monde ? Soyez plus précise. chuchota t-elle par réflexe
- Je compte une dizaine de points… dit-elle en chuchotant à son tour.

Elle jeta un œil au détecteur de Natasha. Elles ne semblaient pas être en bonne posture pour l’instant. « Très bien. On reste calmes et on applique le protocole d’approche des populations autochtones habituel. Laissons les venir à nous. » Après tout, il pouvait s’agir de survivants et dans le pire des cas, ils avaient pour ordre de ne jamais déclencher de conflit. Karola n’était pas douée pour la diplomatie contrairement à Natasha qu’elle savait être tout à fait compétente à ce sujet.

- Ok... malheureusement, vu la proximité des points elles n’auraient pas le temps de courir se cacher alors pas le choix que d’attendre…
La jeune femme avait définitivement un TRÈS mauvais pressentiment. Elle arma son M9 et prit une grande inspiration tout en espérant ne pas avoir besoin de tirer à balle réelle sur quelqu’un pour la toute première fois de sa vie. Les individus se déployèrent tout autour d’elle et le coeur de Natasha se mit à battre plus vite.

- Ils nous encerclent, ça pue l’embuscade...
- // On est encerclé par une dizaine d’individus, je ne sais pas s’ils… merde !! // S’exclama t-elle à la radio en voyant une flèche se planter dans la jambe du major.

Restez calme, ça….
Une vive douleur à la jambe la déstabilisa et la déséquilibra, l’empêchant de terminer sa phrase. Tombant au sol, la jeune femme du lâcher son arme afin de pouvoir se rattraper sur ses mains. A terre, elle constata qu’une flêche l’avait directement atteinte sur le flanc de son mollet droit. Elle était fièrement plantée dans sa chair et clairement, ça ne faisait pas du bien. La jeune femme serra les dents et releva la tête pour prendre connaissance du traquenard dans lequel Natasha et elle venaient de se fourrer. Elles étaient effectivement entourées d’hommes armés d’armes primaires jusqu’aux dents, et des flèches étaient de nouveau pointées sur elle. Karola resta au sol, immobile, ne laissant rien paraître de la douleur provoquée par le projectile.

Un nouveau sifflement retentit et quelque chose la poussa en avant. Un coup d’oeil en arrière lui apprit qu’il n’y avait personne mais une main sur son sac lui permit de comprendre qu’elle venait d’échapper de justesse à une flêche dans le dos. Natasha écarquilla les yeux pendant quelques secondes, réalisant difficilement ce qui était en train de se produire. Quelques instants plus tard, des hommes sortaient de leur cachette et les menaçait avec leurs armes.

Un homme prit soudainement la parole et son regard en disait aussi long que ses mots. “Espèce de sale pourriture !” S’insurgea mentalement Natasha mais elle retint sa langue, ne voulant pas envenimer d’avantage la situation. C’était une catastrophe, ces hommes leur avaient largement prouvé qu’ils étaient capable du pire et qu’ils n’hésiteraient pas à passer à l’acte. En d’autres circonstances, Natasha se serait reposée sur Karola pour trouver un moyen de les faire sortir de ce guêpier mais la super soldate était en train de se vider de son sang et elle ne pouvait même pas intervenir pour limiter l’hémorragie. Dire qu’elle-même avait failli recevoir une flèche dans le dos !

Le cœur tambourinant dans sa poitrine à une vitesse folle, Natasha parcouru brièvement les ennemis des yeux et compta trois archers. Il y en avait peut-être d’autres embusqués… les autres portaient des armes blanches dont le tranchant était surement redoutable. Son bon sens lui disait de se plier aux directives de ce qui semblait être le chef de groupe et de ne rien tenter de stupide mais son cerveau lui soufflait que toute chance serait définitivement perdues pour elles si elles ne tentaient rien. Une fois désarmées, elles seraient sans défense. Mais tenter quelque chose risquait de provoquer une nouvelle volée de flèches… oh bon sang ! Pourquoi, pourquoi fallait-il que ça leur arrive ? Atlantis n’allait pas rétablir le contact avant un bon moment… elles étaient seules. Ou peut-être pas si Liam et Elana les rejoignait sous peu.

Peu à peu, un plan se forma dans sa tête. C’était incroyablement risqué mais… mais c’était sa seule idée. Il allait falloir qu’elle soit bonne sur ce coup-là, parce qu’elle tentait le diable et misait la vie de Karola et la sienne sur ses capacités de comédienne. Son visage se ferma et elle toisa à son tour le chef de bande avant de lever le bras et de tirer en l’air en s’assurant d’orienter le M9 de manière à ce que la balle ne leur retombe pas dessus.

- Comment osez-vous, misérables vauriens ?! Je vous sommes de partir sur le champ ou je déchainerai la foudre des dieux sur vous tous !! S’exclama t-elle en affichant un air supérieur et en bombant la poitrine. Elle abaissa doucement le bras et visa le chef. Veux-tu être le premier à périr ?

Bon d’accord, elle risquait gros en misant sur la méconnaissance technologique évidente de leurs agresseurs. Mais allait-il vraiment prendre son premier coup de feu pour une intervention divine ? Ces hommes étaient-ils superstitieux ? Il le fallait ! « Par toutes les puissances supérieures auxquelles je ne crois que quand ça m’arrange, se mit à prier intérieurement Natasha, sortez nous de ce pétrin » !


Gorkah


Si les Urgals sursautèrent légèrement en entendant le coup de feu au moment où la rouquine avait levé un objet dans ses mains, Gorkah resta de marbre, nullement impressionné. D'ailleurs, il comprit rapidement qu'il s'agissait là d'une arme, pas besoin que la femelle le pointe avec l'objet pour le savoir, ni qu'elle profère des menaces à son encontre. Le chef des Urgals avait connu de très nombreux combats, et il s'était déjà frotté aux wraiths. Alors, ce n'était pas cette petite femme qui allait lui faire peur. Il eut d'abord un sourire malsain. Puis il se mit à rire. Un rire effrayant et glaçant. Des croyances religieuses ? La foudre qui s'abat ? Elle était bien bonne celle là. Ses hommes eurent également un rictus aux paroles de la femme.

"Tu crois sérieusement que je vais croire à ton baratin ? Sache ci, femme : tu n'es rien, sur cette planète. Seulement de la viande fraîche qui va servir à mes hommes pour leur plaisir. Avec un peu de chance, tu vivras assez longtemps pour enfanter, mais avec des paroles comme ça, tu as plus de chances de terminer égorgée".

Gorkah n'avait pas une once de peur dans le regard ou l'attitude. Il ne bronchait même pas alors que la rouquine continuait de pointer son arme sur lui. Toujours avec son sourire, il dévisageait son adversaire. Celle ci était téméraire et effrontée, il allait beaucoup l'apprécier dans un lit. De quoi lui faire temporairement oublier la chienne qui s'était enfuie.

"Tu aurais du te rendre quand je t'en avais ordonné. Je n'aime pas me répéter".

Gorkah n'eut aucun mouvement à faire, il connaissait parfaitement ses hommes. Et ses hommes le connaissaient également. Il savait ce qu'il attendait d'eux. L'archer qui se trouvait le plus éloigné du champs de vision de la rousse, l'arc bandé, visa alors la main tenant l'arme. Et avec rapidité, il décocha sa flèche qui vint traverser la main de la jeune femme, l'obligeant à lâcher son pistolet. Au même moment, des tirs se firent entendre plus loin. Gorkah jeta un coup d'oeil rapide dans la direction vers laquelle se trouvait le deuxième groupe, avant de revenir vers ses deux futures prisonnières. Voir l'une d'elles sérieusement blessée à la jambe ne l'émut pas du tout. Si elle ne survivait pas, tant pis. Dommage d'ailleurs, en la regardant.

"Je réitère mon ordre pour la dernière fois. Rendez vous" dit-il en sortant l'épée de son fourreau. "Ou mourrez dans d'atroces souffrances".

Karola Frei


Karola tentait tant bien que mal de reprendre contrôle sur elle, des blessures elle en avait connu alors ça n’était pas une petite flèche qui allait la mettre ko. Elle sentait le sang couler le long de sa cheville et imprégner son pantalon. Il lui fallait retirer l’objet rapidement pour stopper l’hémorragie mais elle n’oser faire de geste de crainte qu’une flèche ne lui soit à nouveau tirée dessus. Et puis, elle fut un peu abasourdie par la tentative désespérée de Natasha de les sortir de cette situation délicate. C’était sacrément osé et culotté mais ça avait au moins le mérite de leur faire gagner un peu de temps, ou plutôt quelques minutes de vie en plus car la réaction des hommes ne se fit pas attendre. Celui qui semblait être leur chef se mit à lui rire au nez, Karola serra davantage la mâchoire, déçue que cette tentative pourtant bien pensée se révèle infructueuse.

Elle n’eut pas le loisir d’entendre la réaction de l’homme qui semblait mener le groupe car des voix s’élevèrent dans son oreillette.

//Vivants oui mais capturés par des enfoirés de merde//.

// Une dizaine de primitifs qui ont le culot de nous capturer //

// Et qui ont trouvé notre cabane enfumée ces cons. //

Visiblement, la situation n’était guère plus favorable pour Liam et Elana, ça n’avait rien d’encourageant et sachant qu’elles même se trouvaient en danger, Karola n’eut d’autre choix que de se retenir de répondre pour éviter de se mettre davantage dans l’embarras.

Les choses s’empirèrent davantage quand siffla dans le vent une nouvelle flèche. La vitesse fut telle que Karola ne prit conscience de la victime qu’en entendant le cri de douleur de Natasha. Aussitôt, elle se redressa tant bien que mal pour tenter de faire écran devant elle et leva les mains en signe de reddition.

« On se rend. Monsieur. » ajouta t-elle à contre cœur, le souffle court. Elle avait bien trop souvent eu à faire à ce genre de personnage, peut-être qu’en lui montrant un peu de soumission feinte, elle parviendrait à les adoucir un peu, en tout cas, à leur faire baisser leurs armes. Elle s’inquiétait de l’état de Natasha, voulait pouvoir se retourner pour l’aider mais ça n’était pas le moment. Elle inclina plutôt la tête pour accentuer ses propos et joindre le geste à la parole.

Natasha Avalon


Dans une autre vie son plan aurait pu marcher. C’était une idée naze et leurs ravisseurs n’étaient pas le moins du monde impressionnés par sa petite tentative. La réponse ne tarda d’ailleurs pas et quelque chose se logea dans sa main. Quelques instants plus tard une souffrance telle qu’elle n’en avait jamais connu irradia dans son membre et elle hurla en lâchant son arme. Toutes ses pensées n’étaient plus focalisées que sur la boule de feu qui avait remplacé sa main et qui irradiait de douleur. Celles qui se révélaient d’ordinaire ses meilleures amies dans son métier et sa vie courante la torturaient à présent. Plusieurs idées s’imposèrent dans sa tête : la première c’était qu’Atlantis réaliserait beaucoup trop tard qu’il fallait envoyer une équipe de secours et qu’elle aurait le temps de se faire passer sur le corps par toute la bande on ne sait combien de fois et de se faire égorger avant que ses concitoyens ne débarquent, la seconde c’était que Liam et Elana avaient aussi été capturés et qu’elles ne pourraient donc pas compter sur eux pour les sauver…
Elle avait souvent été confronté à la mort ces derniers mois mais elle n’aurait jamais imaginé en finir de manière aussi ignoble.
La respiration coupée, elle serra les dents pour s’empêcher de gémir mais le résultat ne fut guère très concluant. En admettant que ces pourritures la laisse accéder à son matériel médical, serait-elle seulement en état de s’en servir ?


Gorkah


La brune se leva aussitôt, se plaçant devant l'autre, et levant les mains en signe de soumission. Bien, elle était intelligente, celle là.

"Tu es obéissante, toi. C'est très rare de voir une chienne si soumise. Tu seras parfaite".

L'autre part contre, il allait falloir la mater, Gorkah sentait qu'elle allait lui donner du fil à retordre. Une belle prise, heureusement qu'il avait décidé de faire demi tour et retourner dans ce village quand sa sentinelle lui avait annoncé l'arrivée de ces étrangers. De quoi calmer sa fureur que l'autre garce se soit enfuie. Pour le moment. Il désigna quatre de ses hommes.

"Vous, venez avec moi. Les autres, occupez vous d'elles".

Alors que Gorkah et ses quatre hommes s'éloignèrent en direction de l'autre groupe, les cinq barbares restant observèrent les deux jeunes femmes, toujours en les menaçant de leurs armes. Il restait un seul archer, mais il pouvait faire des dégâts si les deux prisonnières tentaient quelque chose. Ces dernières avaient peut être peur de ce qui allait leur arriver, mais le chef avait sa façon de faire. Sans son ordre, personne ne pouvait passer sur une femme avant lui. Et comme ce n'était pas le cas ici, les Urgals étaient obligés de garder leurs envies pour plus tard, même si l'envie de les ravager était sans doute visible à travers leur pantalon. L'homme qui se trouvait alors derrière les deux femmes avança de quelques pas, et sans ménagement, il donna un violent coup de pied dans chacune d'elle, au niveau du bassin, pour les faire tomber en avant. Maintenant qu'elles étaient au sol, cela serait plus facile de les ligoter, sans même se préoccuper de leurs blessures ou de leur état de santé.

Karola Frei

Karola se trouva soulagée de les voir relâcher un peu la pression sur elles, elles avaient gagné un peu de temps pour trouver une solution. Derrière elle, Natasha gémissait et Karola profita de ce que Gorkha était en train de donner des ordres à ses hommes pour découvrir que la civile avait été sérieusement touchée à la main. Le visage de Karola s’assombrit, que des civiles soient blessés en mission sous son commandement était quelque chose qu’elle tolérait difficilement. Elle aurait aimé lui venir en aide mais à l’instant où elle esquissa un mouvement, elle se sentit poussée sans ménagement au sol. Elle étouffa une expiration de surprise et de douleur, et une fois encore s’aida de ses mains pour amortir la chute. Les deux femmes se retrouvaient à présent à quatre pattes au sol, c’était passablement humiliant et ne rappelait pas forcément de bons souvenirs au major. Heureusement, elle pouvait compter sur sa force de caractère pour s’aider dans ce genre de moment, d’autant plus qu’elle avait une civile blessée avec elle. Elles devaient tenir le coup.

« Tenez bon, Natasha. On va tout faire pour s’en sortir. » souffla-t-elle à l’intention de la kinésithérapeute qu’elle voyait bien souffrir et qu’elle ne pouvait malheureusement pas mieux aider quand lui insufflant un peu de courage via les mots.

Natasha Avalon


Ladite Natasha s’effondra lamentablement au sol en essayant de se retenir avec sa main valide pour préserver l’autre et poussa un nouveau cri étouffé. Il y avait des antalgiques dans son sac ainsi que des antibiotiques et de quoi nettoyer leurs blessures avant qu’elle ne s’infectent mais elle avait tellement peur d’être à nouveau la cible d’une arme quelconque qu’elle n’esquissa pas le moindre geste pour atrapper son matériel. De son côté, Karola tentait de la rassurer avec des paroles réconfortantes. Où trouvait-elle la force de parler avec autant d’assurance alors qu’elle même avait été la cible d’un archer et que sa jambe pissait le sang ? Le sang froid de Karola était incroyable, malheureusement pour elle, Natasha ne partageait pas sa résistance à la douleur. La kiné se contenta de relever la tête pour regarder sa voisine un bref instant avant qu’un nouvel éclair de douleur ne la fasse grimacer. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration, sa main droite plaquée contre sa poitrine.
“Les autres, occupez vous d'elles", une phrase qui voulait tout dire…

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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Dim 26 Aoû - 14:28

Karola Frei


Lyanna


J'observai la scène qui se déroulait sous mes yeux sans intervenir. Gorkah et ses hommes étaient revenus dans mon village, et ils avaient pris en embuscade les deux groupes d'étrangers. Ces derniers n'avaient aucune chance face à eux, même s'ils étaient armés. Les Urgals étaient en trop grand nombre, et ils effectuaient leur tactique préférée : affaiblir l'ennemi avant de lui tomber dessus. Trois étrangers furent blessés, et la quatrième suivie après avoir effectué une manoeuvre d'intimidation. Quiconque connaissaient les Urgals savaient parfaitement que ces derniers étaient sanguinaires et barbares, rien ou presque ne leur faisait peur. C'était des guerriers au sang chaud qui ne refusaient jamais un combat, et leur chef Gorkah était un fin stratège. Deux étrangers tentèrent bien de fuir, mais en vain, et cela leur coûta des blessures en plus.

Voir les Urgals me fit serrer les poings avec force. Ma haine contre eux se réveilla, mais que pouvais-je faire ? Ils étaient trop nombreux. Ces étrangers étaient perdus. Non, car le chef quitta un groupe avec quelques hommes pour rejoindre l'autre, à l'autre bout du village en ruine. Il ne restait plus que cinq guerriers avec les deux femmes prisonnières. C'était peut être le bon moment d'agir, non ? Même si je ne les connaissais pas, ces étrangers étaient visiblement des ennemis des Urgals. Et comme vous le savez, l'ennemi de mon ennemi est mon ami. Et puis, je ne pouvais pas laisser ces deux femmes connaitre le sort funeste de mes soeurs. Pour les deux autres, je ne pouvais rien faire. Et puis, aider le mâle, c'était hors de question. Mais les deux autres, je pouvais peut être tenter quelque chose pour les aider, et également prendre ma revanche en affrontant les Urgals.

Lentement, je quittai ma cachette dans la forêt, et je m'approchai avec précaution, silencieuse, jusqu'au groupe ainsi réduit. J'analysai la situation, je ne pouvais pas foncer comme ça tête baissée. Il restait un archer, c'était lui le plus grand danger. Serpentant entre les ruines des bâtiments, mes pas couverts par le bruit des flammes qui craquelaient encore les restes des maisons en bois, je m'approchai le plus possible. Les deux femmes étaient à terre, blessées, tandis que les Urgals s'apprêtaient à ligoter leurs mains. S'ils voulaient les entraver, alors ils voulaient faire d'elle des prisonnières, et non les tuer sur le champs. Un sort encore plus terrible que celui de mon village, car il valait mieux mourir tout de suite, plutôt que de subir ce que ces brutes allaient leur faire chez eux. Le temps était compté, aussi je n'eus pas le temps de réfléchir davantage. Les Urgals ne s'attendaient sûrement pas à une attaque extérieure, leur vigilance était baissée. Je devais saisir cette chance avant qu'ils ne partent. Ou que le reste des troupes ne revienne. Gorkah était impitoyable, j'allais avoir du mal à le battre. Alors s'il se mêlait à ses hommes, je serais sans doute condamnée.

Etant maintenant à une distance raisonnable, toujours dissimulée, je sortis le couteau que j'avais à la ceinture, et le prenant par la lame, je le lançai de toutes mes forces en direction de l'archer. Ce dernier fut touché au ventre, et il tomba, sérieusement blessé. Et pendant que les quatre guerriers restants levèrent leurs armes, regardant autour d'eux pour savoir d'où venait l'attaque, je me lançai aussitôt dans la mêlée, une épée dans chaque main, et engageait le combat en poussant des cris de rage. Avoir plusieurs adversaires ne me faisait pas peur, et j'avais repris des forces après cette période de repos. Je me battis avec acharnement, vengeant mes soeurs de leur funeste destin. L'une de mes lames égorgea profondément un Urgal qui tomba au sol, ce qui fit redoubler la haine des autres. Je vis du coin de l'oeil l'un des guerriers s'enfuir en courant. Il allait chercher du renfort. Après avoir repoussé un assaut sur un adversaire muni d'une masse, je tournai brièvement la tête vers les deux femmes.

"FUYEZ ! PARTEZ DANS LA FORET !"

J'ignorais si elles m'écouteraient ou non, mais je ne m'en souciai pas pour l'instant. Un Urgal en avait profité pour me charger, et j'eus juste le temps de me décaler pour éviter qu'il n'abatte sa hache sur moi. Le reste des barbares allaient bientôt arriver, le combat ne devait pas s'éterniser. Il fallait fuir tout de suite.

Karola Frei


Conciliante pour éviter que leur sort ne s’empire, Karola attendait tranquillement que leurs ennemis ne les attache. Sa camarade souffrait et elle ignorait quel était son seuil de tolérance à la douleur ni même quel était l’étendue des dégâts sur sa main. C’était d’autant plus dramatique que c’était la kinésithérapeute elle-même qui était censée être la caution médicale de leur duo.

Elle sentit des mains la dépouiller de ses affaires et par instinct de conservation, elle se tortilla pour éviter de les sentir sur son corps. Cela ne plu guère à son tortionnaire qui lui asséna un coup de pied dans sa jambe meurtrie pour la forcer à se laisser faire. Elle retint une plainte qui aurait bien trop fait plaisir à l’homme malgré la douleur que le coup raviva et attendit qu’on lui lie enfin les mains. Mais ce moment n’arriva pas car les sauvages furent interrompus.

Des cris de douleur derrière elle attirèrent l’attention de Karola qui tourna la tête et pu constater que l’archer était à présent au sol, recroquevillé sur lui-même, un couteau planté dans le ventre. Venait-on à leur secours ? Cela y ressemblait fortement car soudain, sortit de nulle part une frêle jeune femme armée de deux épées. Sans même se poser de questions, elle s’en prit à deux malfrats, en blessa très sérieusement l’un d’eux avant de s’adresser aux deux femmes à terre pour les implorer de fuir.

Sans attendre, Karola se releva, elle se fit violence pour que sa jambe blessée ne soit pas un fardeau pour elle et attrapa Natasha par les épaules pour l’inciter à se relever. « On y va ! » Tout en aidant la kinésithérapeute, elle repéra son p90 lâché au sol plus tôt. En tant que soldat, elle ne pouvait décemment pas laisser l’inconnue seule face à des barbares sanguinaires. Elle adressa un dernier regard à Natasha.

« Allez-vous réfugier, je vous rejoins tout de suite. » Et sans demander son reste, elle se jeta sur son arme, se débarrassa du cran de sûreté et tira sur l’un des hommes qui accablait l’inconnue et se trouvait dos à elle afin de lui envoyer une salve de balles.
Lorsque sa victime tomba au sol inanimé, Karola se retrouva face à la jeune fille qui venait de leur sauver la vie. Elle aussi de son côté était venue à bout de son adversaire et elles échangèrent un regard avant que la militaire ne lui lance :

« Ne restons pas là. »
D’un geste de la tête, elle l’invita à la suivre si cela lui plaisait et c’est en boitant que Karola rejoint le couvert boisé et Natasha toujours mal en point. Elle s’approcha d’elle pour mieux s’enquérir de son état. « Vous tenez le coup, Natasha ? »


Natasha Avalon



Alors que la situation semblait désespérée, un ange tomba subitement du ciel et amorça un retournement de situation spectaculaire, envoyant au tapis deux de leurs assaillants. Karola n’eut pas à le dire deux fois, en dépit de la souffrance, Natasha avait parfaitement comprit qu’il s’agissait d’une occasion inespérée de s’enfuir. Si sa main directrice n’avait pas été hors d’état de nuire, elle aurait bien volontiers joint ses forces aux deux autres combattantes. A ce stade-là, elle ne considérait plus leurs assaillants comme des humains mais comme des monstres qui méritaient de mourir : c’était eux ou elles et la pitié avait déserté son cœur depuis de longues minutes. Hélas, la seule chose qu’elle pouvait faire était de courir. Elle ne répondit toutefois pas à l’injonction de Karola qui lui demandait de fuir, avisant le sac médical plus loin et le reste de son équipement. Elle n’était pas sûre d’être très efficace en tant que « médecin » avec sa main trouée mais sans ce matériel, Karola et elle allaient finir par se vider de leur sang et elle ne pouvait laisser cela arriver. Elle se déplaça donc en direction de leur affaires, tout comme le major qui s’était jeté sur son arme, et sut immédiatement qu’elle ne pourrait pas tout emporter, le poids allait la ralentir et elle n’avait de toute façon pas le temps de rattacher ses holsters. Le moindre geste lui arrachait des grimaces de douleur mais la perspective d’échapper à ces pourritures lui donnait des ailes. Précipitamment, elle coinça le zat dans une lanière du gilet molle, glissa un bras sous la lanière du sac pour le mettre sur son épaule, attrapa le gilet avec sa main gauche et partit en abandonnant le M9 qu’elle ne pouvait plus utiliser. Le bras droit replié de manière à tenter tant bien que mal d’empêcher la flèche de heurter un obstacle et de la faire hurler de douleur, elle s’élança à l’exact opposé de là où les hommes étaient partis et fit une vingtaine de mètres avant de s’arrêter à bout de souffle. La souffrance était insupportable, comment faisait le major pour continuer à marcher avec sa jambe blessée ? Sa résistance était spectaculaire. Se dissimulant tant bien que mal derrière un arbre, la rouquine laissa tomber son sac au sol et tenta d’enfiler le gilet molle sans que la flèche dans sa mèche ne touche le vêtement. Au moins elle disposait d’une protection pare-balles et donc anti-flèches au niveau du torse, ce qui pouvait lui sauver la vie en de pareilles circonstances… et puis il y avait le détecteur de vie/santé dans sa poche, un second atout de taille. Quelques instants plus tard, les deux femmes la rejoignaient et Karola s’enquerrait de son état alors qu’elle-même ne devait pas se sentir beaucoup mieux.

- J’ai vu un type s’enfuir, les renforts vont rappliquer, répondit Natasha d’une voix haletante. Il faut qu’on se cache, on tiendra pas longtemps si on arrête pas les hémorragies.


Lyanna


Je ne remarquai pas que la femme rousse avait pris la direction de la forêt, obéissant à mes directives. J’étais trop occupée par mon combat, la haine m’envahissant, pour me soucier de mon entourage. Alors que j’achevais mon adversaire, un bruit retentit derrière moi, me faisant sursauter. Je vis alors un Urgal placé derrière moi, prêt à me frapper, s’écrouler sur le sol, le corps troué sur toute la surface du dos. La jeune femme brune était debout, tenant à peine sur sa jambe blessée, tenant dans ses mains le même objet que la blonde avait dans l’autre groupe. C’était bel et bien une arme, ce truc ? Pratique, mais terriblement bruyante. Elle avait dû alarmer les autres Urgals, qui allaient bientôt arrivés, prévenus par l’un des leurs. Alors que l’étrangère m’invita à la suivre, je lui emboitai le pas, la suivant de près tout en jetant un regard derrière moi de temps en temps. Il ne fallait pas que les assaillants remarquent notre direction de fuite. Les deux inconnues s’arrêtèrent non loin de la lisière de la forêt, mais c’était trop dangereux si nous restions ici. La rousse affirma à voix haute mes pensées.

"Suivez moi".

Sans attendre, je m’enfonçai dans la forêt, m’éloignant ainsi des restes de mon village. Il fallait marcher beaucoup plus loin pour échapper aux Urgals si ces derniers tentaient de nous traquer. J’avançai d’un pas rapide, comme à mon habitude, mes épées toujours en mains. Cependant, je dus ralentir à plusieurs reprises, car les deux femmes blessées avaient du mal à me suivre. Après une bonne dizaine de minutes, enfoncées profondément dans la forêt loin des sentiers battus, je m’arrêtai. J’écoutai le moindre bruit aux alentours qui pouvait trahir la présence d’un ennemi. Mais rien, excepté les sons de la nature. Je me tournai alors vers les deux étrangères.

"On est en sécurité ici. Reposez vous".

Je regardai leur blessure, les flèches étaient toujours plantées intégralement dans leurs membres. J’ignorais si l’une d’elle pouvait se soigner, mais elles ne devaient pas rester comme ça. Rangeant mes lames, je m’approchai des deux femmes. Et sans un mot ni un regard pour elle, je saisi d’abord la tige de bois de la flèche plantée dans le mollet de la brune. D’un geste rapide, et loin d’être en douceur, je cassai le bois à seulement quelques centimètres de la blessures. Puis, je fis exactement la même chose pour la flèche qui se trouvait dans en travers de la main de la rousse, avant de reculer.

"C’est douloureux, mais ça sera plus pratique pour bouger. Si vous avez de quoi soigner vos plaies, les flèches seront plus simple à retirer".

Un craquement de branche attira mon attention, et je regardai dans la direction du bruit, silencieuse et sur mes gardes. Se pouvait-ils que les Urgals nous aient suivi si loin ? Après quelques secondes, je jetai un oeil vers les jeunes femmes.

"Ne bougez pas d’ici".

De toute manière, si elles tentaient de partir, elles se perdraient dans cette forêt. Sans un mot de plus, je disparus dans les feuillages, aussi silencieuse qu’une chasseresse pouvait l’être, traquant sa proie. Heureusement, aucun ennemi ne nous avait suivi, mais je voulais savoir où ils étaient. Je rebroussai chemin, me dirigeant avec prudence vers mon village. Je ne rencontrai personne, le silence était angoissant. De retour chez moi, je restai dissimuler derrière les arbres, mais rien ne bougeait dans les ruines des maisons qui avaient terminé de se consumer. De là où je me trouvais, je ne vis aucun Urgal. Les deux prisonniers avaient aussi disparu. Il n’y avait qu’une seule solution : Gorkah et ses guerriers étaient repartis en direction de leur village, emportant avec eux leurs nouveaux trophées. Et ils avaient de l’avance. Je fis alors demi tour et revint vers les deux jeunes femmes. Connaissant cette forêt depuis mon enfance, je la connaissais presque par coeur, je n’eus aucun de mal à les retrouver. Une fois près d’elle, je les observai.

"Les Urgals sont partis. La femme et le mâle qui vous accompagnaient ont été emmenés. Ils sont perdus" dis je le visage impassible, ne trahissant aucune émotion, connaissant très bien la brutalité de mes adversaires.


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Invité
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Dim 26 Aoû - 21:34

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Elana Ravix


Le bruit des lames semblaient s’être tuent. Ravix n’aimait pas ça du tout, mais alors pas du tout. Son regard se plissait vers la fumée et elle pressa le pas soudainement, tirant Liam pour qu’il se bouge.

« Cours ! » Elle le lâcha pour prendre son arme avec ces deux mains, prête à tirer, elle sentait son cœur battre un peu plus fort. Persuadé qu’il avait encore des Wraiths dans le coin et que le menu du soir serait une vache et une soldate ! Enfin Wraith ou autre créature charognards qui avaient égorgé et violées ses femmes !

Pas le temps de courir...soudainement, il eut un bruit.. Celui du vent qu’on transperce “sssccchhtt”… de la fumée des lances sombres s’élevaient des putains de flèches ! Elana ouvrit les yeux et s’arrêta nette, ils n’auraient pas le temps de courir pour échapper au flot qui couvrait une large zone pour être certain de les atteindre ! Elle se tourna vers Liam le chopant vers elle, dos de l’homme contre la maison, elle lui fit baisser la tête mettant ses bras sur la sienne pour le protéger… et baissa la sienne. En se tournant elle ne pouvait qu’espérer sa tape dans son gilet et non dans sa tête ! Elle n’avait pas pris de casque l’idiote !

Plusieurs flèches leurs tombèrent à coté, elle plia les genoux, sans s’en rendre compte, dans sa position carapacée… elle avait le souffle rauque priant tous les dieux pour ne pas se prendre une flèche dans la nuque ! … Splach ! Elle poussa un petit cri étouffé, une flèche venait de se planter dans son épaule… bien droite et bien longue de mauvaise facture et surement biens ale. Le réflexe humain était de se toucher le bras, mais elle attendit que la volée de flèche finisse avant… elle serra les dents se mordant la manche de sa veste, quelques perles de sœurs coulaient sur front. *Ça fait mal putain de merde !* Elle va choper le tétanos galactique ce n’est pas vrai ! bien entendu, quand elle avait choper Liam, le forçant à se baisser pour enrouler ses bras au-dessus de sa tête, elle n’avait pas fait gaffe s’il se mangeait son arme ou non. Faible compensation vous me direz à comparer d’une flèche dans la tête !

Liam Sandon


Liam se laissa tirer par Ravix qui soudain lui donna la directive de courir. Ni une ni deux, il s’apprêta alors à courir, mais, l’infirmier, soudain, s’arrêta vif et net, car quelque chose fila au vent. Et même plusieurs ! Des flèches ?! L’infirmier fut chopé très vite par la militaire qui le mit dos à la hutte et lui fit baisser la tête de ses bras en protection pour celle-ci.

Une volée de flèches tomba sur eux.

Et là, Ravix reçut une flèche dans l’épaule, et exprima douleur réprimée et serra les dents en mordant sa propre manche de veste. Liam, toujours à couvert, ne voyait pas encore avec précision l’impact de la flèche, mais, tout près d’elle, il sentit bien qu’elle en reçut une et pas qu’un peu. Il leva un peu alors la tête et le regard pour savoir où elle l’avait reçu. Il posa son Zat sur le sol. La sentant près de lui, l’infirmier la prit comme dans ses bras mais bien pour la flèche qu’il cassa de ses deux mains sur sa longueur ressortant pour que Ravix ne soit pas gênée par sa longueur dépassant dans le dos de son épaule ou que même elle ne se l’enfonce davantage en son épaule. Pour sûr, dans toute cette intervention, Liam se prit un peu ses affaires militaires, dont son arme à feu, mais ce n’était pas bien grave. Après tout il avait déjà flirté un peu avec tout à l’heure. Il commençait à se connaître lui et son P90. A coup sûr, entre lui et l’arme, une grande histoire d’amour en perspective ! Une fois la flèche cassée de son bois, Liam laissa son espace à Ravix et reprit son Zat en main.

« Faut qu’on s’casse d’ici. »

C’était peut-être un peu évident mais sous-entendu : « On s’casse ? ». Le ton parut aussi pompier qu’infirmier à songer qu’il fallait trouver un endroit safe pour soigner la militaire.

Elana Ravix


Elana se concentrait pour canaliser la douleur... elle avait déjà eu une blessure par balle une fois et cela avait et horrible, puisqu'on ne s'imagine pas comment ça peu brûlé cette merde ! Une flèche c'est moins pire, mais on sent qu'on est tout moue face à un objet tranchant, le corps ne résiste pas ! Et manque de pot il fallait qu'elle tombe sur la zone non couverte par le gilet... Au moins, ils savaient tout deux que ce n'était pas des Wraiths...
Le pompier se rapprocha d'elle en passant son bras autour, elle ouvrit les yeux en grognant : « Tu fais q... ? » Elle percuta aussitôt en même temps de prendre conscience qu'elle venait de lui dire « tu ». Au moins Liam ne perdit pas de temps et Elana ne fit plus rien pour l'empêcher de briser la hampe de la flèche. Au contraire, il allait falloir bouger vite avant que les méchants ne débarquent.

« Ouai... » Elle se décala pour se tourner... plus de flèche... mais un groupe d'humain étaient devant eux et vu leur gueule ils ont l'air très aimable.
« Manquait plus qu'on tombe sur la team caverne de la planète » ils avaient tous les cheveux gras, des cicatrices pleins les figures, des dents pourries par le combat et du sang. Il ne serait pas étonnant de déduire que sur leurs chibres crasseux, il devait avoir les sécrétions et le sang des femmes qu'ils avaient violées avant de les tuer. C'est dans ces moment-là, que Ravix trouvait qu'être une nana c'est quand même handicapant. A tous les coups, ils vont voir Liam comme un rival et tenter de le buter et puis ils passeront à dix sur elle, pour lui ramoner la cheminée et avec un peu de chance la tuer proprement. Bref c'est une animation très réjouissante mais ils n'y participeront pas ! Les entrées gratuites c'est toujours bizarre !

Liam Sandon


L’un des hommes commença à parler :
« Rendez-vous ou sinon on vous…. »
PAN PAN PAN PAN PAN !

Ravix ne leur laissa même pas le temps de finir leur phrase, son regard était neutre mais une lueur mauvaise dans ses yeux délavé. Elle avait visé les genoux exprès pour les faire choient, cela aurait été étrange qu'elle lève plus son arme... En tout cas, ils hurlèrent de douleur, puis certain avait peut-être prit au-dessus, une stérilisation ? Peut-être mais qu'importe. La flèche dans l'épaule lui faisait mal, mais elle ne devait pas s'en inquiéter pour le moment... mettre ça au second plan, elle poussa de l'épaule saine Liam pour courir en direction de la forêt.

Le second de Gorkah, Razak, qui avait pris la parole pour ordonner aux deux étrangers de se rendre n'eut pas le temps de finir de répondre qu'un bruit épouvantable retentit. Et dans le même temps, il ressentit une vive douleur au niveau des jambes, ce qui le fit chuter dans un cri de douleur, comme deux de ses compagnons. Que s'était-il passé ? Du sang coulait abondamment, il ne pouvait plus se relever. Les inconnus avaient donc des armes ? Ce truc que la blonde tenait dans ses mains avait causé cela ? Les deux étrangers en profitèrent pour prendre la fuite, passant au niveau des trois blessés, une ouverture dans le cercle mortel qui les avait piégé. Les autres Urgals hésitaient à bouger, car il fallait l'avouer, ils étaient inquiets par ce qui venait de se passer. Ils connaissaient les armes wraiths, mais celles de ces inconnus, si bruyantes, non. Malgré la douleur, Razak n'entendait pas laisser partir ces deux proies. Gorkah le tuerait pour ça. Au moment où la femme passa près de lui, il tendit la main pour attraper sa jambe, et il y parvint. Déstabilisée, la blonde trébucha et tomba sur le sol elle se receptionna avec les mains, donnant une bonne occasion pour les reste des assaillants de s'occuper de son cas. Cette femme était dangereuse, il fallait agir vite. Et avant qu'elle n'ait eu le temps de se redresser ou même de se retourner pour contre attaquer, une masse atterrit violemment sur sa temps dans un bruit sourd. Pas assez fort pour la tuer, mais suffisamment pour la sonner, avec en prime une entaille d'où giclait du sang frais et chaud. Razak eut un sourire, avant de gémir de douleur. Il voulut ramper vers elle, mais son regard se posa sur l'homme qui continuait de courir.

"Attrapez le !"

Pourquoi courir après une proie qui les devançait ? Un archer décocha une flèche, mais il manqua sa cible. Un second tenta le coup, mais à ce moment là, des éclairs bleus fusèrent dans sa direction, et il dut les esquiver. L'homme se défendait en tirant au hasard avec une arme étrange. Quelques guerriers s'étaient lancés à sa poursuite, pendant que d'autres attachaient les mains de la femme sans ménagement dans son dos puisque la bougresse se débattait, certe moins vaillamment que si elle était en pleine possession de ces moyens, mais elle donna un coup de rangers dans la gueule de l’un des guerrier tout en gesticulant ! Elle était animée de rage et ne voulait pas finir en chevalier sans tête ! Elle savait pas où elle tapait, mais elle tapait, certe beaucoup le vent… Elle se cabrait, sentant sa tête partir tellement elle perdait ses moyens… le mec avait tapé rudement fort le con ! Finalement, un autre gars leur prêta main forte et la sonna une nouvelle fois, pour qu’elle arrête de bouger. Black out… de quelques secondes mais cela suffit pour qu’ils commence à la dépouiller de ses affaires, ainsi que de son gilet, profitant du fait qu'elle était encore sonnée par le coup de masse. En la voyant se tortiller de cette manière pour leur résister, les Urgals autour de la jeune femme se mirent à rire. Celui qui termina de serrer les liens autour de ses poignets se redressa en la regardant, et en disant sans se départir de son rire malsain :

"C'est qu'elle est féroce, celle là. J'adore les voir se débattre".

"Tu as raison. J'ai hâte de me la faire, je vais bien m'amuser à forcer son joli petit cul" lança un autre barbare, tout en tâtant les fesses de la femme à travers son pantalon.

Et ce fut reparti pour un nouveau fou rire, pendant que l’homme en fuite continuait de s’éloigner, avec quelques Urgals à ses trousses. Alors, un barbare plutôt ingénieux sortit des bolas de sa besace, une lanière de cuir à laquelle était attachée un poids à chaque extrémité. Il commença à le faire tourner au dessus de sa tête à la manière d'un lasso, visa puis lança l'objet qui partit en direction du fuyard, emportée pour le poids des pierres. Les bolas vinrent s'enrouler autour des jambes de l'homme, qui chuta lourdement au sol. Les Urgals lancés à sa poursuite arrivèrent à sa hauteur, et commencèrent à le frapper avec des gourdins pour l'affaiblir et lui faire lâcher son étrange arme. Ce n'était pas l'envie de le tuer, mais ce n'était pas la volonté de Gorkah. Pour l'instant. Puis, il connut le même sort que la femme, dépouillé de ses affaires, les mains ligotées dans le dos, avant d'être traîné jusqu'à sa compagne de galère. Razak soupira, il échapperait à la mort quand son chef verrait la prise, mais trois Urgals étaient à terre, gravement blessés. Dont lui. Cela n'allait sans doute pas lui plaire. Razak jeta un oeil mauvais à la femme, serrant les dents sous la douleur.

"Sale catin. Gorkah te fera regretter ton geste".

Elana releva la tête vers lui, elle avec le nez en sang… elle eut un rictus mauvais.
« J’espère qu’il a plus de couille que toi pour savoir se battre d’homme à égal à égal connard ! » Elle toussa un peu cracha du sang qui s'écoulait de sa lèvre.

Liam Sandon


* Tu fais quoi ? Tu fais quoi ? Bah je prends soin d’toi pardi ! J’suis un peu là pour ça. *

« Manquait plus qu'on tombe sur la team caverne de la planète »
« Super. Et j’imagine qu’si on leur propose un atelier de peinture rupestre, ça n’va pas les intéresser.» Répondit-il dans un humour. Elana tourna brusquement la tête vers lui, elle était concentré sur les types… ne s’attendant pas à cette remarque de Liam et elle pouffa.

Non, les hommes ne voulaient que : qu’ils se rendent à eux. Et, en réponse, Ravix leur tira une bonne salve de balles dans les dents ! Ouais ! En voilà une bonne réponse !

Puis, soudain, la militaire poussa l’infirmier pour l’inciter à courir, et il suivit donc la mouve, un peu comme un dératé au début, en direction de la forêt. Dans leur fuite, Ravix tomba à terre derrière lui. Liam, qui sentit et entendit du raffut, se retourna alors aussitôt un court instant.

« RAVIX ! » Cria-t-il de forte voix avec un regard ombragé.
« Bodel court !!!!!! » gueula t’elle pour pas qu’il ralentisse ! Qu’il la laisse là !

Mais elle venait d’être mise à terre et de se prendre un coup de masse. Il parut à l’infirmier qu’elle avait perdu conscience sur le coup. Liam reprit pour autant sa course, vif comme il l’était, à pas alors très vifs et aussitôt. Pas qu’il voulait l’abandonner, oh non loin de là, et d’ailleurs, sa tronche et sa grimace en témoignait le contraire, mais, en prime filou, il se disait que c’était plus judicieux de s’échapper pour aller chercher le Major Frei et sa kalach à la rescousse de Ravix. Oui, parce que, pour Liam, toutes les armes plus ou moins proche de fusils d’assaut en apparence, lui, il appelait ça des kalachs. Derrière lui, ça ordonnait qu’on l’attrape. L’infirmier, qui courait vite, et aussi, qui avait le cul bordé de nouilles, ne fut pas touché par la flèche qui passa très près de lui. En réponse, directos, Liam, tout en courant, tenta un tir de son Zat, tirant dans le tas, là où il pouvait, et, bien sûr, en manquant cible ! De là il reprit sa course, mais, très vite, un lasso de cordages et de pierres s’enroula autour de ses jambes et il tomba alors au sol aussitôt et blam ! Tout d’un coup. Le Zat, dans la lourde chute, tomba près de lui. De ses mains libres, il le récupéra, mais, alors, on le frappa, encore et encore, de coups de gourdins, jusqu’à ce qu’il lâcha l’arme récupérée. Bastonné, sonné et assommé, il semblait rester encore un peu conscient, lorsque, en prime, on le dépouilla.

« Bas les pattes bande de… » Lâcha-il à demi sonné.

On traîna l’infirmier sur le sol. On le traîna à ce qu’il se prenne bien au passage poussières, roches, décombres et tout ça en son dos, déplacé ainsi sans douceur aucune bien sûr,
« Bande de sacs à merde de trous du cul de putains d’enfoirés de connards de suceurs à la con de mes deux de merde* » Grommela-t-il un petit florilège de jolies et sympathiques insultes jusqu’à ce qu’on le jette comme un sac près de Ravix.
« Ravix ?! Ravix ?! » Lui chuchota-t-il pour savoir si elle avait repris connaissance, et si, oui, elle allait bien, même si c’était un peu con vu la situation mais oui…

Elana Ravix


Ils avaient eu quand même la force de la faire tomber avec des balles dans les rotules ! tombée ne lui fait pas peur, au contraire un corps à corps était parfait et elle regorgeait de violence pour leur péter les dents ! Mais elle fut sonnée… cependant, âme de tigresse elle se débâtit comme elle pouvait rangeant contre elle et son impression à cause du coup un peu trop sec de cette brute. Elle leur fit quelques bleus et un une belle dentition avec sa rangers… mais ça ne suffit point… elle redoutable de rage en les attendant rire et oser dire qu’il allait la sodomiser ! mais qu’ils essaient ! Elle allait leur bouffer les couilles et leurs tripes avant même qu’il bande dure !

Puis soudain Black out… elle s’étendant sur le sol, sentant son corps lourd et difficile… le moindre mouvement était dure et elle espérait que Liam avait rejoint la forêt… elle ne sut combien de temps elle était restée dans le noir… elle avait la tête lourde et le cœur en rage. Elle sentit une présence contre elle. Elle tourna un peu la tête, essayant de tester ses muscles, jambes libres mais mains dans le dos… elle soupira, entre la flèche et la torsion de son bras elle souffrait en silence serrant les dents. La voix de Liam la sortie de sa situation colérique.

« Vivante… » elle n’était pas satisfaite de le savoir près de lui mais bon… Il fallait prévenir le major si ce n’est pas trop tard ! Ainsi, elle essaya de se tortiller et de mettre sa tête ou plutôt son oreillette contre l'épaule de Liam pour l’enclencher. Liam comprit et lui laissa son épaule et lui en donna l’appui tout en tâchant de couvrir l’opération de son caractère de filou, et, en espérant que l'oreillette s’enclencherait, il lui répondit, //Vivants oui mais capturés par des enfoirés de merde//. Lui dit-il à voix plutôt basse puisqu’elle était tout près ! Chuchota-t-il alors. Afin de camoufler le truc, il avait posé sa tête sur le haut de la sienne puisque la sienne contre son épaule, comme dans un geste rassurant, mais aussi et surtout, pour cacher les communications.
// Une dizaine de primitifs qui ont le culot de nous capturer // dit-elle en chuchotant...elle continua le jeu de Liam. N’en disant pas plus en voyant un loubard se rapprocher d’eux. // Et qui ont trouvé notre cabane enfumée ces cons. // renchérit-il en chuchant.

Un Urgal entendit des murmures du côté des deux prisonniers, qui gardaient la tête baissée, l'un contre l'autre. Etaient-ils entrain de comploter ? Sans attendre, il brandit son gourdin, et frappa Liam à la tête pour l'obliger à se taire. BLAM ! Il s’en prit une en pleine face, avec, une douleur qu’il exprima, dans des dents qu’il voulut comme un peu serrer. Après le coup, il cracha du sang. Un peu sonné, il prit un temps à récupérer, mais il était toujours là.

"Silence. Vous ne parlez que si on vous ordonne de parler".

A cet instant, il aperçut un truc étrange, petit et noir au niveau de l'oreille de l'homme. Il s'en empara rapidement, le tournant entre ses doigts, mais sans comprendre ce que c'était. Il vérifia la tête de la jeune femme qui trouva ce geste désagréable au plus haut point… quel con, et trouva le même objet, qu'il retira aussitôt, avant de se diriger vers Razak. Ce dernier était entrain d'être soigné par un de ses congénères qui plaçait des bandages sales autour de ses jambes, tout comme pour les deux autres blessés. Le barbare lui montra les deux petits objets, que le subordonné de Gorkah manipula également. Puis, il le jeta vers une cabane en ruine, n'y voyant pas d'intérêt, avant d'attendre son chef. Liam, sonné, encore en état second, vit au loin la scène et ne put que constater le caractère très primitif de leurs soins et en prime peu hygiéniques de surcroît.

Ravix plissa les yeux quand elle sentit Liam se faire fracasser. Bon ils n’avaient même pas le droit de parler ? ça va être difficile pour la pipelette qui était contre elle. Elle frotta son épaule pour le ramener un peu à la dure réalitée. Liam revint alors peu à peu. Il se tourna vers Ravix du regard et acquiesça comme un peu de la tête. Tournant ainsi de nouveau la tête vers elle, il posa son front contre le sien un instant avant de quitter son front et de revenir bien à lui près de Ravix en lui laissant de nouveau de l’espace. Il ne valait mieux qu’il ne parle pas pour ne pas s’en reprendre une ! Ah, ça allait être dur pour le pompier !

Elana était un peu surprise de ce contact soudain sur le front, elle le regarda avec de grand yeux. Il avait besoin de réconforts ? Après tout… ils étaient attachés comme des saucissons avec des barbares qui semblaient avoir le gourdin facile. Un peu trop même et dans les deux sens du terme apparemment. Elle se laissa néanmoins faire de toute manière elle ne pouvait pas faire autrement et si ça l’aide à garder la tête froide…Et ce n’était pas désagréable. Elle se demandait se qu’il allait faire d’eux. Bon elle elle allait passer à la casserole et ça l’angoissait un tantinet mine de rien…surtout pour son arrière train… c’est un coup à plus marcher droit ça !

Mais Liam ? Et Natasha et le major ? Elles étaient aussi capturées ou bien non ? Si c’est le cas, ils sont pas dans la merde. Bref. Elana fit une petite moue rassurante au pompier pensant que ça l’aiderait.

Liam Sandon


Liam la regarda avec un regard doux. Voir sa moue rassurante le rassura, mais, d’un autre côté, il ne parvint pas à vraiment savoir si elle, elle était rassurée. Il aurait bien aimé le savoir et parvenir à deviner un peu. Enfin vu la situation c'était difficile de l'être mais euh… voilà. Il lui adressa un brin de sourire mais un peu grimaçant vue la situation. Il prit un petit temps à la regarder avant au final de se tortiller un peu à pencher sa tête pour observer un peu leurs liens. Il vit ses liens aux mains. Il essaya de sentir si ses liens étaient durs ou pas à délier mais ça lui paraissait trop dur à délier à les tester un peu dans l’effort tout en tâchant de se faire discret tout de même avec les autres glandus. Il revint de la tête et du regard à Ravix dans un effort qui fut vint et ne porta pas ses fruits. Les liens parut à Liam trop serrés pour tenter de s’en défaire… Il soupira alors. Il parut avoir un regard de réflexion, à réfléchir un temps, avant de revenir du regard à Ravix. Il la regarda et, soudain, il fit un geste de tête vers l’épaule, son épaule à lui, puis son épaule à elle, dans des regards et dans un geste de menton pour son épaule à elle, comme pour lui demander comment allait son épaule.

Elana Ravix


Il avait l’air plus calme le pompier, tant mieux, dans ce genre de situation il ne fallait pas paniquer même si c’est très facile de le faire. Surtout quand on vient de se faire tâter le cul avec une menace de se faire prendre l’arrière train dans le but de le briser. Rien que d’y penser elle avait une aigreur d’estomac. Le viol de base est quelques choses d’horrible mais par le cul… cela lui rappelait ce film… Millenium ou la nana se fait violer par la cave… elle avait eu les tripes en vrac. Elle ne savait pas pourquoi mais elle trouvait qu’entre être torturé et perdre un doigt cela était moins difficile que de se faire sodomiser contre son grès. Elle le toisa aussi, elle devait avoir une sale gueule, elle respirait par la bouche comme son nez écoulait encore du sang. Cela la gênait fortement et elle s’essuya avec sa veste de son épaule…grimaçant de douleur sentant la flèche lui malmener les chairs. Elle sentait aussi que quelque chose la chatouillait dans la nuque en la brûlant, elle était aussi blessée… super. Il fallait se calmer un peu, pour prendre des forces avant de trouver une manière de s’échapper et de défoncer leur gueule d’amour !

Les liens étaient trop serrés elle sentait ses mains s’engourdirent petit à petit. Machinalement, elle jouait avec ses doigts pour activer la circulation et faire travailler le cuir saillant. Elle soupira, son nez avait décidé de stopper la cascade. Tant mieux…. Son regard se tourna vers Liam qui était en train de faire des mouvements chelou en direction de son épaule. Elle regarda mais il n’avait rien avant de comprendre qu’il montrait aussi la sienne…
En réponse, elle soupira, se forçant à être expressive pour faire une moue barrée sur le visage en secouant la tête, comme pour dire « bof ».

Gorkah


Gorkah arriva quelques minutes après l'assaut, accompagné de quatre de ses hommes. Il avait rangé son arme, mais entendre ce bruit étrange toute à l'heure avait attisé sa curiosité. En voyant Razak et deux guerriers à terre, visiblement gravement blessés aux jambes, il commença à ressentir de la colère. Que s'était-il passé ? Il s'approcha de son subordonné, le regardant de toute sa hauteur.

"Qui a fait ça ?"

Razak désigna la jeune femme qui était couchée ventre à terre, ligotée près d'un homme. Ainsi donc, cette femelle avait osé résister en attaquant ses guerriers. Il avança doucement vers la blondinette, et s'arrêta au niveau de sa tête. Les poings serrés, se crispant, il lutta pour ne pas déverser sa haine devant ses hommes. L'envie de lui briser le cou le traversa, non sans avoir profité d'elle avant, mais non, il se contrôla. Après tout, il fallait de nouvelles chiennes au village. Il s'accroupit devant la jeune femme, et sans ménagement, il attrapa ses cheveux et la tira violemment en arrière pour l'obliger à lever son visage vers lui. Elana releva la tête, le regardant dans les yeux de son regard morne, il n’y voyait rien d’autre que l'impassibilité et une lueur qu’il devait connaître au fond de lui : la férocité !

"Tu as osé attaquer mes hommes ? Tu vas regretter ton geste".

« Fait toi plaisir » dit-elle d’un ton tranchant, le méprisant intérieurement, ce n’était que des lâches à agir de la sorte ! Et elle lui montrait aucune peur. ce mec devait adorer voir ça !

Gorkah sourit, pas du tout bouleversé par le regard de la jeune femme, et la lâcha, avant que ses yeux ne se posent sur la flèche plantée dans son épaule. Ou plutôt ce qui en restait, le bois avait été cassé. Mais la pointe était toujours plongée dans la chair. Le chef prit ce qui restait du bois qui dépassait, et commença à tourner la flèche dans la blessure pour faire crier la femme de douleur.

Cependant, elle ne cria pas tout de suite. Elle serait fortement la mâchoire, se recroquevillant sur elle-même pour contenir la douleur. Quelques larmes perlaient au coin de ses yeux. Elle se forçait à penser à quelque chose d’agréable pour outrepasser tout ça… Elle retenait ses cris et ces gémissements dans sa bouche… souffrant. Quelques couinements s’échappait, elle se contractait, luttant pour ne pas pousser de cris. Non elle ne lui ferait pas ce plaisir ! Elle avait tellement mal pourtant… les larmes coulaient et elle était rouge de colère et d’acharnement pour fermer sa putain de bouche !

Entendre les femmes hurler et le supplier d'arrêter, il avait toujours adoré ça. Et vu ce que cette chienne avait osé faire, il allait se délecter de ses cris. Pourtant, la femelle faisait tout pour ne pas hurler de douleur. Elle tentait avec difficulté de cacher cette souffrance, alors que les gémissements et les larmes démontraient clairement qu’elle avait mal. Elle ne criait peut être pas, mais Gorkah s’en contenterait. Il la ferait crier autrement, une autre fois. Il continua son petit manège encore quelques instants, alors que le sang coulait sur l'épaule de la blonde. Puis, il s'arrêta et se redressa, marchant pour se placer à côté d'elle. Sans crier gare, il lui asséna un violent coup de pied dans les côtes, déchargeant sa rage contre elle. A ce moment là, l’autre homme à ses côtés réagit.

« Hé ! Hé salaud laissez là tranquille ! » Aboya Liam qui ragea le regard rageant et la voix rangeante de voir l’homme torturer ainsi Ravix ! Qu'il la lâche bordel ! Qu’il arrête ça tout de suite ! « Laissez là tranquille !!! » Cria-t-il. Il tenta des coups de pied sur l’homme en gesticulant comme il le pouvait à le faire et à lutter !

Elana entendait Liam crier à côté d’elle. Il était mignon de se rebeller en leur demandant naïvement de la laisser… non ils ne la laisseraient pas. Elle s’était rebellée et elle continuera. Ils seront contraint de la butée… elle devait éviter cette finalité. Elle ne réagit pas réellement, elle était trop mal par cette violence et la souffrance de la flèche dans sa chair… cela avait dû empirer le truc. Elle essayait de canaliser tout ça … elle n’était que douleur. Putain si Calahan voit ça il jubilerait il y a plus sadique que lui dans la galaxie. Dans tous les cas, ces barbares auront le cul troués quand les Atlantes vont venir chercher les leurs ! Et ce salaud qui lui fout un coup dans les côtes, elle percuta le sol avec force le souffle coupé… Et les droits de l’homme là dedans hin ? Elle cracha avec force un peu de sang… ses côtes lui faisaient mal, ce mec avait intérêt à ne pas lui laisser les mains libres, sinon elle l'étouffe avec son propre chibre ! Elle était dans un sale état… et cela ne faisait qu'augmenter sa rage… mais faut qu’elle se calme pour éviter d’être en pièces détachées !

Gorkah esquiva sans mal les tentative de l’homme ligoté, et ne fit aucunement attention à lui. Il finit par s'éloigner, laissant l'étrangère souffrir sur le sol, avant de regarder ses hommes.

"Les deux autres femmes seront bientôt ramenées ici. Préparez vous à partir".

Gorkah finit par se tourner vers le prisonnier. Un homme. Qu'allait-il pouvoir en faire. L'un de ses guerriers lui annonça qu'il ne s'était pas battu contre eux, et qu'il avait essayé de s'enfuir. Le chef eut un rictus méprisant. L'étranger ne savait pas se battre visiblement, il ne savait rien faire.

"Il est donc inutile".

Gorkah jeta un oeil à l'inconnu allongé à côté de la femme.

"Tuez le !"

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Mer 29 Aoû - 11:06

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Bienvenue en enfer Chronologie 13 juillet 2018


Liam Sandon


Suite à son ordre, un Urgal attrapa violemment l'homme, le traînant sur quelques mètres, avant de le mettre à genoux. Et Liam cracha à ses pieds d’un gros postillon bien formé de salive et encore un peu de sang en guise d’injure et de rébellion. Qu’il le tue allez ! Sale bâtard ! L’homme tira sa tête en arrière, dévoila sa gorge. Liam lui donna un regard noir et osa lui sourire et lui rigoler au nez dans la nervosité. « Bah vas-y bon toutou. Vas-y obéis à ton maître. » Un second s'approcha et plaça la lame d'un couteau sur la peau si fine de cette zone. Liam eut un frisson qui lui parcourut le corps et venant jusqu’en trachée et jusque dans la gorge sur lequel il serra les dents. Il sentit la lame acérée, glaciale, sur sa trachée, elle, chaude de vie. Liam regarda son bourreau d’un regard très noir.

« Rendez-vous en enfer sales bâtards. » Dit-il. Les jurons, Liam en sortait à foison sur le coup du sang-chaud. Il était prêt, après tout, lui, à rejoindre l’Enfer. À rejoindre son ancien coéquipier pompier et pote Sam. Toujours dans la culpabilité de ne pas avoir pu le sauver, Liam se disait qu’il le méritait bien de rejoindre l’Enfer. Mais, en même temps, pouvait-il se permettre de laisser seule Ravix avec ces cons ? Et encore, abandonner un coéquipier ? Il eut soudain cette pensée, et, de cette pensée, très vive en lui, il se dit que non. Que non il ne pouvait pas faire ça. Aussi, il se souvint, aux portes de la mort, et comme dans un éclair de survie, avoir vu la médecine déplorable de leurs ravisseurs. L’Urgal qui le menaçait commença à exercer une légère pression avec la lame, juste avant de l’égorger.

« Attendez, attendez. » Révisa-t-il son jugement. Il parut soudain comme chouiner, Liam, plutôt doué lorsqu’il s’agissait de faire sa petite comédie. L’infirmier leur avoua soudain, « Je sais soigner. » dit-il en avalant salive. Liam se détesta à faire ça. A supplier sa vie en invoquant une compétence à mettre à leur service.
« Je sais soigner. » Répéta-t-il. Il ne pouvait pas laisser Ravix seule. En plus, elle était blessée, et c’était pas ces glandus qui allaient pouvoir la soigner !
« Je peux soigner vos hommes. » Dit-il d’un regard assuré là-dessus.


Elana Ravix


Natasha et le major bientôt là ? non non… Elana serra les dents… c’est une catastrophe cette mission de sauvetage !
Et en plus ils voulaient buter Liam ? elle redressa la tête alors qu’elle le voyait s’éloigner, son cœur accéléra ! Non on ne bute pas les civils putain ! Elle s’agita un peu, pour essayer de parler, elle entendait Liam faire son dure et cela la fit sourire mais il allait se faire buter connement ! Puis quelque chose lui fit changer d’avis, il avait peur ? Finalement, il se rendait compte que mourir c’est nul, Elle secoua la tête soutenant ces propos :
« C’est le seul à pouvoir vous éviter de mourir à cause des flèches d’argents. Elles vont s’infecter, la fièvre vous prendra et vos hommes mourront dans d’atroces souffrances. » Des balles dans les genoux, ils allaient devoir les porter car c’est très douloureux et ce n’est pas des moustiques ! Aussi résistants qu’ils soient, ils vont se faire plier en deux biens proprement. Aussi grand et fort qu’ils soient !
Liam eut un regard, que de passage en raison de la situation, qui se fit doux pour Ravix, avant de revenir sur une vue d'ensemble et devenir plus réservé.

Gorkah


Gorkah observait la scène, remarquant que l'homme jouait les durs, comme s'il n'avait pas peur de mourir. Avant de se raviser en annonçant qu'il pouvait soigner les blessés. La femme affirma la même chose, et il levai aussitôt la main. L'Urgal qui était sur le point d'égorger le prisonnier arrêta son geste, mais garda sa lame sur sa gorge. Le regard du chef se porta sur ses trois guerriers qui étaient toujours sur le sol.

"Un guérisseur".

Razak et les deux autres Urgals étaient gravement blessés, au vue de leurs blessures inconnues. Ils ne pouvaient pas se lever, pas marcher, ils étaient surtout un poids pour les autres. Cet homme pouvait-il vraiment les soigner, comme il le prétendait ? Ou était-ce une ruse ? L'attention de Gorkah se porta sur le prisonnier.

"Tu dis pouvoir guérir les blessures ?"

« Oui. » Répondit-il bref et simple, succinct, d’un ton assuré. Bien que, aussi un peu crispé, par la lame sur la gorge, et aussi par son dégoût envers lui-même qu’il garda en lui à mettre ses compétences au service de tels hommes. Sur le coup, Liam garda sang-froid.

Il se rapprocha de Razak, et s'accroupit à ses côtés. Il posa sa main sur son épaule, regardant tour à tour son visage puis ses jambes. Il garda le silence, un silence glacial. Puis, il se redressa et se tourna vers ses hommes qui menaçaient le prisonnier. Liam se laissa jauger. Bizarrement, sans jeter le moindre juron. Il ne se cacha pas cependant à regarder Gorkah. Comme, cherchant à le jauger et à le sonder lui aussi. Pourquoi donc ? Aucune idée. Pas même lui, il ne savait pourquoi il réagissait comme ça. Peut-être que par survie, on se mettait à chercher n’importe quelle faiblesse, si toutefois il y en avait, chez son ravisseur, et en particulier le Chef. Le regard de Liam, pour sûr, parut ombragé et féroce, mais, la rage, l’infirmier comptait s’en servir surtout pour épauler Ravix jusqu’à attendre les secours. Car, Liam, dès qu’il se “soumit” à se mettre à leur service, il savait déjà que la prise d’otage avait commencé, pour en avoir déjà vécu une. Alors, ce regard parut contenu. Ravisé.

"On l'emmène avec nous, il sera utile".

Et sans crier gare, il sortit son épée et la planta directement dans le coeur de Razak, qui mourut dans d'atroces gargouillements. Les deux autres blessés furent également exécutés. Pourquoi les tuer si le prisonnier pouvait les soigner ? Gorkah savait parfaitement que même soignés, ses trois hommes n'allaient pas pouvoir marcher. Il aurait fallu les porter ou les aider. Et donc ils auraient ralenti le groupe. Nulle place pour les faible chez les Urgals. Et son geste démontrait clairement l'absence d'empathie et de pitié chez le chef. Son regard noir se posa sur les deux prisonniers, pendant qu'il essuyait le sang de sa lame. Liam eut un sursaut à cet assassinat aussi soudain que rien ne le présageait puisque le Chef venait d’accepter l’infirmier dans leur rang. Liam vit de très près la scène concernant l'assassinat de Razak et peut-être même eut-il des éclaboussures de sang sur lui. Il ne les sentit pas, trop choqué par la scène, et ne pourrait dire. Il voulait connaître davantage le chef ? Bah voilà. Il était servi. Il pouvait déjà en déduire qu’il était sans pitié, ce dernier, exécutant aussi les autres blessés. Pourquoi faire ça ? Il venait d’accepter les services de Liam ? Pour ne pas s’encombrer pendant le déplacement ? Parce qu’il avait sans doute alors avec ses hommes… un campement ? Alors, pas seulement sans pitié, mais, malgré les apparences, peut-être, cruellement intelligent. A s’en méfier. Il faudrait sans doute déjà prévoir de ne pas trop jouer la comédie à les faire ralentir pour les secours... Ou alors, le faire bien finement… Liam, trop abasourdi, pour l’instant, se tenait à carreaux et observait, et même un peu dans le choc. Il avala salive. Il fallait se reprendre ! Et, à ce sujet, bientôt, d'après les échanges entres les ravisseurs, Liam, tout comme Ravix, pourrait bien s’en assurer, le Major et Natasha étaient saufs, et peut-être, pourraient leurs porter secours.

A ce moment là, quelqu'un héla Gorkah au loin, courant vers celui ci. Un Urgal qui était dans l'autre groupe.

"GORKAH ! ON A UN PROBLEME !"

Le messager arriva à hauteur de son chef, blême à l'idée de lui apporter une mauvaise nouvelle.

"Que se passe-t-il ? Pourquoi es tu revenu sans les autres et les prisonnières ?"

"On a été attaqué par la chienne en fuite. Elle est revenue, elle a tué Kilian. Je suis venu aussitôt te prévenir".

En entendant cette histoire, Gorkah ressentit une folie meurtrière le prendre. La catin était de retour, et elle s'en prenait encore à ses hommes. Peut être voulait elle sauver les deux femmes ? Il était hors de question qu'elle lui échappe cette fois ci. Un bruit retentit alors, comme lorsque la blonde avait blessé les trois Urgals. Le chef pointa alors du doigt cinq de ses guerriers.

"Vous cinq, surveillez les prisonniers. S'ils bougent, amusez vous avant de les tuer. Les autres, suivez moi".

Gorkah et ses hommes s'éloignaient, pendant que Liam était jeté à côté d'Elana. Et Liam se laissa se faire jeter et rejoignit Ravix. La militaire, déjà à l’origine blessée, venait d’être torturée par sa flèche, et, de cette blessure, elle commençait à perdre du sang. Et, malheureusement, pas jeté au contact d’elle, il ne pouvait pas sentir si elle avait de la fièvre ou non. En tous cas, il fallait que Liam négocie des soins pour elle. Les Urgals attendaient patiemment que l'un des deux bouge, surtout la femme, pour s'occuper d'eux.

Ravix ne bougea même pas quand Liam fut jeté contre elle. Elle avait trop mal et elle luttait contre celle-ci. Avec ou sans la menace de l’autre barbare elle n’aurait pas bougé de sa position fœtal, inspirant et expirant calmement. Les sons autour d’elle lui semblait lointain. Elle fermait les yeux pour contenir sa rage et elle serrait la mâchoire.

Liam Sandon


« Ecoutez, je ne bouge pas, comme votre Chef l’a ordonné, je dis juste un truc. Il faudra que je soigne cette jeune femme. Sinon, elle va continuer à perdre de son sang. Et, le sang, ça se piste. » Proposa-t-il alors d’ouvrir la négociation pour ses soins. Eh oui, Liam, il les prenait pas pour des cons. Car, comme dit, il se mettait à leur service, en précisant que le sang, ça se pistait bien, et que ce serait profitable a priori pour eux, de ne pas le laisser trop couler. Du moins, il jouait le jeu, et il était facile d’être sincère puisqu’il s’agissait de négocier des soins pour Ravix. Liam n’allait pas la laisser dans cet état ! La jeune l’entendit et eu une forme d’aigreur d’estomac il serait surprenant qu’ils accepte… pourtant un coup de morphine lui ferait du bien !

Les guerriers se regardèrent à tour de rôle, à la demande du prisonnier. Ils ne savaient pas quoi faire, ce n’était pas eux le chef. Et si ça se passait mal, Gorkah risquait de leur faire payer leur prise de décision sans l’avoir consulté.

"Qu’est ce qu’on doit faire ?"
"Je ne sais pas, Gorkah nous a dit de les tuer s’ils bougeaient".
"Oui, mais lui, il a raison" dit-il en désignant Liam. "Des traces de sang pourraient nous faire repérer".
"Ce n’est pas faux".

L’Urgal regarda Liam, réfléchit quelques instants, avant disposer les archers restants autour des deux prisonniers. Les autres tenaient leurs armes prêtes à être utilisées.

"Tu la soignes rapidement. Mais si tu tentes quoi que ce soit, tu n’auras pas le temps de réagir. Une flèche te transpercera. C’est compris ?"

L’un des guerriers détacha les liens de Liam, avant de s’éloigner de quelques pas, serrant sa hache entre les mains.

« C’est compris. » Répondit-il. Comment Liam faisait-il pour ne pas être tentée par la libération ? En se persuadant que, malgré les liens rompus, il en avait toujours, et qu’ils n’étaient défaits que pour soigner Ravix. « J’ai besoin de ma besace, ce sont mes outils de guérisseur, et de ma gourde d’eau. »
Non… ils acceptaient ? s’était insensé ! Elana eut un petit rictus daignant ouvrir les yeux pour regarder Liam et essayer de lui dire « bien joué », mais ils ne pouvaient rien tenté pour se défaire des vilains, elle, était trop faible et il avait la horde des archers sur le coude. Elle regrettait qu’ils n’aient pas tous été touchés par les balles. Liam lui rendit un petit sourire en coin passager, un peu grimaçant avec la situation, de complicité et se voulant rassurant.

L’Urgal le plus proche aperçut l’objet que Liam parlait, et sans s’en soucier, il le poussa d’un coup de pied vers le prisonnier, sans se rapprocher.
*Trop aimable* Pensa le pompier à cette “donation” si “raffinée”
On lui avait dit de faire ça rapidos. Alors, Liam eut un très bref regard pour Ravix, puis, eut un regard d’urgentiste, dont il prit une seconde à se dire en tête ce qu’il allait faire, étapes par étapes. Il ouvrit d’abord la besace, puis, il empoigna deux extrémités de tissu au niveau de la blessure de Ravix, de chaque côté, pour déchirer le t-shirt au niveau de l’épaule et découvrir la plaie avec son reste de flèche. La jeune femme ne bougeait pas, se laissant faire sans aucune réaction. Il sortit de sa besace de quoi nettoyer, désinfecter la plaie et faire un bandage. Le plus tendu, pour Liam, était à venir, car, il n’était que qualifié pour les premiers soins et pas davantage : retirer la flèche. Heureusement, dans l’épaule, c’était une partie “peu critique”. En ligne droite de sa trajectoire, il la retira d’une main, l’autre faisant pression sur l’épaule, plus loin de la plaie. Il tenta de faire son max pour être doux mais en même temps il lui fallait être rapide aussi. Elana sera les dent se contracta, son corps tremblait involontairement à cause de la douleur. Elle gémissait un peu, étouffé entre les dents. Il la retira. Il la jeta sans se ménager plus loin. Puis, de là, il nettoya la plaie, la désinfecta, posa bandelettes adhésives afin de faciliter la cicatrisation, posa compresse et fit un bandage. Il en profita pour poser une main, très doux et rassurant, sur son front, pour contrôler sa fièvre. Elle n'en avait pas. Pour finir, il lui donna un antidouleur et lui donna à boire de la gourde en tenant sa tête et en l'aidant à boire. Dans l'opération, Liam avait ainsi veillé à ne sortir ni ciseaux ni aiguille. Il rangea tout dans sa besace. La referma. Et, s’en éloigna autant des mains que du regard, comme pour montrer qu’elle restait à leurs bons vouloir. Puis, il redonna ses poignets qu’il tendit pour les liens.

Tout du long Elana n’avait été qu’une poupée qui se laissait faire pour éviter d’avoir plus mal et elle se sentait fatiguée après toutes ses tortures, elle ménageait ses efforts. surtout qu’il devait bouger.

Les Urgals observèrent chaque geste du prisonnier, prêts à utiliser leurs armes s’il le fallait. L’un d’eux commença même à s’impatienter, et piétina un peu sur le sol. Finalement, après des soins rudimentaires, l’homme se remit à plat ventre, mains dans le dos. Le guerrier le plus proche tendit son épée et posa la pointe de la lame sur la nuque de Liam, le menaçant de lui transpercer la peau s’il bougeait. Tandis qu’un autre lui ligota à nouveau les poignets. Puis, les deux reculèrent, et chacun attendit le retour de Gorkah. Liam se laissa faire. Pourquoi un gars aussi rebelle devenait soudain aussi docile ? Ravix était soigné de sa plaie ouverte. C’était le principal. Et puis, les flèches, ça dissuadaient aussi ! Mais, de toute façon, Liam, de base, n'avait pas compté tenter quoi que ce soit. Il voulait juste soigner Ravix de sa plus grosse blessure et lui donner anti douleur. C’était le plus important. Elena soupira restant couchée ne bougeant plus. En plus elle était persuadée que les hommes attendait qu’elle daigne faire un mouvement pour lui faire tâter de leur gourdin bien sale et pleins de pisse chaude ! elle jeta un regard à Liam, hochant faiblement la tête pour le remercier. Ils étaient dans la merde ! Et cela la foutait en rogne d’être si mal, ils ne pouvaient rien faire pour le moment, sauf attendre débilement. Liam lui hocha un peu la tête en réponse tout aussi maigrement pour ne pas attirer l’attention des glandus et comme pour dire que c’était normal.

Gorkah


Les deux prisonniers étaient enfin tranquille, les Urgals continuaient de rester sur leurs gardes en attendant le retour de leur chef. Que pouvait-il bien se passer de l’autre côté du village ? Ils n’allaient pas tarder à le savoir. Car au même moment, alors que les trois jeunes femmes étaient parties se réfugier dans la forêt, Gorkah et ses guerriers arrivèrent sur les lieux. Le chef regarda longuement les corps de ses hommes au sol, sans vie. L’un d’entre eux avait une multitude de petits trous dans le corps, similaires aux blessures de Razak. Les autres avaient été tués par arme blanche. Cela mit Gorkah dans une rage folle, et ses yeux noirs balayèrent autour de lui, cherchant le moindre indice sur l’endroit où pouvait se cacher les prisonnières. Mais rien, elles devaient être loin, et surtout être parties dans n’importe quelle direction. Comme la forêt par exemple, inutile de les traquer sans savoir où chercher. Et cela le rendit encore plus furieux. Sans même un mot, Gorkah fit demi tour, et retourna vers l’autre groupe, ses guerriers sur les talons.

Quelques instants plus tard, le chef et ses hommes revinrent, sans les prisonnières. Un espoir pour les deux Atlantes ?

"Les garces se sont échappées".

Le regard colérique de Gorkah se posa alors sur le bandage que la blonde portait à l’épaule. Puis, il fixa ses hommes, ces derniers déglutissant en reculant d’un pas. Le chef compris que ses guerriers avaient désobéi aux ordres, et qu’ils avaient laissé les prisonniers bouger. Voir même détaché l’un d’entre eux pour qu’il soigne l’autre. Serrant son poing, Gorkah se retint de réagir par la violence, car il y avait une chose de positif maintenant : la seule femme qu’ils avaient réussi à capturer vivrait plus longtemps avec ces soins. Et il avait une terrible envie de s’amuser avec elle pour faire passer cette rage qu’il contenait. Mais pas ici. Il fallait retourner au village maintenant. Si les trois autres femmes osaient revenir, les Urgals sauraient les accueillir. Et cette fois ci, mieux vaudrait leur casser les jambes pour éviter qu’elles fuient à nouveau. Quant à la guerrière, Gorkah saurait s’en occuper lui même avant de la tuer.

"On s’en va. Ramassez les !"

Les deux prisonniers furent levés sans ménagement. Les guerriers attendaient le moindre geste de rébellion de leur part pour les frapper à nouveau. Alors que l’homme et la femme avaient toujours les mains attachées dans le dos, une corde vint les relier, ne leur laissant que deux mètres d’écart à peine. S’ils tentaient de s’enfuir ligotés comme ils étaient, ils n’iraient pas loin du tout. Le chef regarda tour à tour l’homme et la femme.

"Si vous tentez de vous enfuir, je vous achève tous les deux après vous avoir longuement torturé. Et pour toi" lança-t-il à la blonde, "je te ferais hurler si fort que tu me supplieras de tuer avant que j’ai fini de te ravager par tous les côtés".

Suite à un hochement de tête de Gorkah, les Urgals commencèrent à avancer, les prisonniers marchant au milieu du groupe, poussés dans le dos quand ils ralentissaient l’allure. L’un des guerriers ramassa le sac médical, sachant que l’homme en avait besoin pour prodiguer les soins. Rapidement, le groupe quitta les restes du village, empruntant la route de l’Est pour retourner chez eux, un village situé à plusieurs heures de marche.


© YOU_COMPLETE_MESS

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Mer 14 Nov - 22:50

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Bienvenue en enfer Chronologie 13 juillet 2018


Elana Ravix


En attendant le chef rager, Elana eut un rictus sur les lèvres. Natasha ne serait pas entre les mains de ses porcs et surtout elle ne passera pas à la casserole avant d’être égorgée. Ravix aurait beaucoup de mal à se pardonner la perte de son amie, surtout après que Sarah soit morte. S’était à la vie à la mort maintenant ! Et le premier qui touche Natasha allait le payer tellement qu’il regrettera d’être né. Parfois, elle avait des pulsions violente quand on touchait le peu de personne qui avait su marquer son esprit. Plus loyal qu’Elana tu meurs ! Mais plus encore, si Natasha et la majore s’était échappée, cela voulait dire qu’elles allaient pouvoir appeler des renforts et qu’ils pourront être sauvés de mains de ses barbares.

Elle serra les dents quand l’un des hommes la remis sur pieds, elle se sentait faiblarde par moment, mais le temps que son corps se réhabitue à cette position debout… Elle avait été après tout rouée de coup et torturé comme il se doit. Et la phrase du chef ne lui arracha un sourire de dédain. Comme si cela pouvait la terrifier. Elle se déconnecterait, elle taperait sur la touche off si cela arrivait, elle ne lâcherait rien pour lui faire plaisir. Pas même un hurlement, pas même une larme, elle n’en avait plus. Qu’il aille se faire foutre par toute sa tribu de débile ! Pour aimer autant violée, c’est qu’ils n’avaient rien de sensas chez eux !

Et les voilà enchaînés, enfin encordé comme des chiens. Elle attendit d’avoir Liam à côté d’elle pour se mettre en marche. Non pas qu’elle désirait un contact qui serait surement rassurant (et même si c’était le cas, jamais elle ne l’avouerait, elle n’a jamais eu besoin de personne pour se rassurer), mais si elle flanchait, elle voulait un pilier, une canne qui ne le ferait pas choir au sol et qui permettrai d’avoir sa dignité si haute qu’on ne peut la détruire. Bref, elle voulait Liam comme gardien de sa force. Dès qu’il fut à ses côtés, elle se mit proche de lui, les deux vestes se touchaient et par chance il était du bon côté… pas celui de sa blessure.

Liam Sandon


Ça faisait chaud au cœur de s’assurer que Natasha et la major avaient échappé à ces gros salopards. Liam avait observé le retour du chef des ravisseurs. Ca lui avait à moitié plu que ses hommes avaient autorisé Liam à soigner Ravix. Liam était heureux qu’ils avaient pu obtenir au moins ça d’eux. L’infirmier avait bien conscience du rôle bâtard qu’il avait désormais, à soigner au service de ces ravisseurs à la con, à remettre même sur pied Ravix, pour... pour que le plus gros connard d’entre eux s’amuse avec celle de plus belle…? C’était aussi pour ça que Liam se montrait comme sur la réserve, était doux avec Ravix, mais n’osait pas être aussi expansif dans sa compassion qu’il aurait aimé l’être et aurait pu l’être en dehors de cette situation. Qu’il paraissait, comme plus froid pour un Liam. Il avait une place, un peu bâtarde. Mais ce n’était pas grave. Le principal c’était que Ravix aille bien et qu’elle sorte de ce merdier. Le reste importait peu pour Liam. Il s’en foutait du reste. Il avait pour lui, Sam, à ses côtés, qui lui était venu en pensée, qui lui assurait qu’il faisait la bonne chose, comme toujours, lorsque son défunt ami lui revenait. Certains vous hantaient, mais, pour votre bien, parce qu’il n’avait toujours que souhaité du bien pour vous, jusqu’au bout.

Les ravisseurs préparèrent le départ. On les lia ensemble avec peu d’écart. Liam se laissa faire. C’était détestable de se laisser faire comme… comme un lâche… Ca vallait le coup de garer la tête froide… On leur annonça la petite tirade de leur promettre longues tortures avant d’être achevés en cas de fuite. Avec les secours en attente, l’option était à vrai dire très tentante, une bonne torture ici, sur place, à ne pas bouger, le temps qu’arrive les renforts, mais la torture qu’ils prévoyaient pour Ravix n’était pas du tout permissible… Ces salops… ! Il mériteraient qu’on leur enfonce de grosses masses dans l’cul. Ravix tenait tête à leurs menaces. Liam la trouva très courageuse. Liam, ça l’écoeurait et ça le révoltait tant, que son sang chaud bouillonnait en flèche. Il serra les dents et les poings. Liam avait une soeur et avait connu les soeurs de Joe, un ami sur Terre. Tous deux, ils avaient déjà défoncé du gars comme ça, ces genre de gars, qui s’croyaient tout permi envers les nanas. Et puis... il s’agissait de Ravix… ... Liam avait envie de lui foutre son poing dans la gueule au gars…

Bande de connards…, lâcha-t-il, mais que d’un ton bas, car, cracha-t-il, comme il aurait pu cracher salive, sur un air noir et un ton de voix, tout aussi noir, mais, alors, avec un air serré, assuré que putain, s’il en aura l'occase, il lui collera un poing.

Liam, avec Ravix, rejoignit le milieu du groupe de ravisseurs, malgré toute la combativité de Ravix face à son ravisseur, Liam la sentit comme l’attendre. Peut-être, un réflexe de caporale, à l’égard d’un civil ? Il ne se posa pas trop la question et resta dans la spontanéité. C’était décidé, depuis qu’un de ses glandus lui avait mis un couteau sur la gorge, il serait une épaule pour Ravix, il la soutiendrait, quoi qu’il arrive, et jusqu'au bout. Liam sentit que leurs vestes se touchèrent, alors, malgré les mains liées, il l'accompagna en posant une main rassurante sur elle, rassurante et aussi douce que solide, car assurée dans sa poigne douce, sur son épaule saine, et marcha un peu avec elle ainsi à ses côtés et resta auprès d’elle même après cette main qui se retira pour ne pas lui attirer des ennuis. Liam avait les lèvres un peu sèches, asséchées par un léger manque d’eau, mais il sentait ses jambes en forme. Il parut pas près à lâcher sa volonté de garder la tête froide malgré cette situation de merde. Il tirait sa motivation de Sam mais pas seulement. Il gardait la tête froide pour Ravix.


Gorkah


Cela faisant sans doute plus d'une heure que le groupe marchait, peut être deux. Le soleil était assez haut dans le ciel, et il faisait rapidement chaud, il n'y avait aucune ombre pour s'abriter. Le village était encore assez loin. De temps à autre, l'un des sbires de Gorkah qui marchait derrière les prisonniers pour les surveiller, les poussait sans ménagement pour qu'ils avancent plus vite. Gorkah ne jeta pas un regard en arrière, il se contentait d'avancer. Puis, après un moment de marche, il décida de faire une pause.

"On s'arrête là pour l'instant. Dressez le camps".

Chaque Urgal savait ce qu'il avait à faire. Certains dressaient une tente pour leur chef, d'autres préparaient un feu, pendant que quelques hommes partirent chasser. Trois hommes s'occupaient des prisonniers, les faisant s'asseoir sans délicatesse, avant de s'éloigner de quelques pas pour les encercler et les surveiller. Gorkah s'approcha de ses hommes qui venaient de terminer de dresser la tente, et regarda Elana.

"Amenez la moi".

Alors qu'il disparaissait sous la tente, deux de ses sbires se rapprochèrent d'Elana, avant de la traîner vers leur chef, les mains toujours ligotées dans le dos. Liam pouvait tenter de s'y opposer et il s’y opposa et se fit alors frapper jusqu'à ce qu'il reste tranquille. Quant à la jeune femme, elle n'eut pas d'autre choix que d'être emmenée de force jusqu'à Gorkah. Une fois dans la tente, elle fut jetée à terre devant le guerrier, qui la toisait de toute sa hauteur. Puis, les deux Urgals reculèrent, mais restèrent sous la tente, de part et d'autre de l'entrée, observant la scène. Gorkah contemplait la femme sur le sol, incapable de faire quoi que ce soit contre lui. Il ne se gênait d'ailleurs pas pour la lorgner sous toutes les coutures, s'attardant sous ses attributs féminins cachés sous le tissu de ce vêtement. Il retira sa ceinture qui maintenait le fourreau et l'épée, et la posa un peu plus loin, avant de venir tourner autour de sa prisonnière. Cette femme avait quelque chose qui lui plaisait, elle avait du caractère et elle ne se laissait pas faire. Il se ferait un plaisir de la briser et de la dresser. Mais avant toute chose, il avait des questions. L'Urgal se doutait que cette femme ne venait pas de son monde, il ne connaissait aucun peuple accoutré de cette façon. Et à part le village de Lyanna, aucune femme ici ne savait se battre. L'homme s'arrêta devant Elana, se pencha et attrapa le menton de cette dernière dans une poigne puissante pour la forcer à le regarder.

"Comment tu t'appelles, et d'où tu viens ?"


Elana Ravix


La marche était affreusement longue, Elana avait l’habitude de marcher longtemps avec sur le dos divers fardeau. Elle était issue des paras et cette unité française était rudement entraîné et souvent mit a de rude épreuve. Et puis, elle avait commencé son entré chez Calahan et ce n’était pas du gâteau. Elle n’avait pas fait encore l'entraînement crash test qui serait en fin juillet … mais déjà, elle se tenait prête pour l’enfer de Calahan. Cette marche était horrible, elle commençait à avoir soif et elle souffrait de ses blessures. Elle s’estimait heureuse de ne pas avoir de fièvre. En tout cas, elle encaissa les coups pour avancer plus vite, retenant des injures en français envers ces idiots.

Quelque fois, elle s’était mit un peu trop dans les pattes de Liam a cause de la fatigue, cherchant un soutien pour qu’elle avance sans s’arrêter. Plusieurs fois, son regard parcourait les environs pour les mémoriser et essayer de se repérer par rapport à la porte des étoiles. Vu la distance, Karola et Natasha avait eu largement le temps de revenir à la porte des étoiles et de demander des renforts. Ils n’allaient pas tarder et venir les sauver. Elle en était certaine. Elle avait du mal à estimer si cela faisait plus d’une heure qu’il marchait. Mais bon, dans tous les cas, les renforts étaient rapides à arriver. Un jumper avec quelques soldats qui vont arroser ces consanguins ! ça va leur faire les pieds. Et cette pensée la faisait sourire d’un air carnassier.

Finalement, le chef décida de faire un camp et on s’occupa d’eux avec la douceur habituelle qu’on leur réservait depuis le début. Elle eut à peine le temps de demander à Liam comme il allait qu’elle se fit lever pour se faire jeter comme une malpropre au pied du chef dans sa tente.

A cet instant elle se demanda s’il n’avait pas envie de lui passer dessus, histoire de s’entretenir l'entrejambe. Cela la stressa un peu, mais elle chassa l’idée, se releva, difficilement, pour se mettre sur ses genoux poussant un grognement de mécontentement quand elle se tortillait pour ne plus être allongée au sol. Elle avait encore le goût du sang dans sa bouche, malgré la randonnée très « plaisante ». Une fois, dans une posture plus confortable, elle laissa le chef faire son petit tour de ses attributs féminin et elle se demanda si elle lui arracher ses vêtements ou lui en coller une. Elle soupira, repensant à Liam qui s’était révolté encore, mais qu’l reste sage, elle n’était pas certaine que le jeune homme soit entraîné à être bousculé aussi fortement. En tout cas, elle espérait qu’il soit « gentil » et qu’il ne fasse pas des sienne, elle était suffisamment blessée pour qu’il le soit à son tour. Surtout s’ils devaient fuir ou même courir pour rejoindre les secours.

Son regard aussi tranchant que des lames se fière dans ceux du chef quand il lui saisit la mâchoire lui demandant de son haleine fétide qui elle était et son peuple. Généralement, on lui avait enseigné de ne jamais dire à l’ennemi la vérité et d’inventer quelque chose. Mais en toute franchise, ces barbares de l’ancien temps étaient une menace pour la toute puissante Atlantis ? Non, même pas en rêve. Elle avait lu dans des rapports qu’Atlantis était une sorte de mythe de légende ou d’un truc dans ce genre, et que généralement les primates primitifs y étaient sensibles. Elle en avait un fort doute là-dessus et sans instruction, elle décida de jauger si l’homme avait peur de la légende ou s’il allait la frapper. Par contre, elle ne comptait pas donner son véritable prénom, elle choisie le nom d’une déesse qu’elle aimait bien.

« Athéna Ravix, Atlantis » s’ils avaient eu les références grec que les anciens avaient peut-être transmit, il en aurait peur. Mais bon, qu’importe elle se doutait que cela ne ferait ni chaud ni froid a ce gorille. Elle avait quand même donné Ravix a la fin, puisqu’elle ne souvenait que Liam avait dû prononcer son patronyme. En tout cas, elle avait la voix assortie au regard tranchant.


Gorkah


Lorsque la jeune femme lui répondit, Gorkah la fixa droit dans les yeux, comme s’il cherchait une trace de mensonge. Mais la prisonnière avait l’air sincère. Elle devait sans doute savoir ce qui lui en coûterait si jamais elle mentait. Contrairement à ce qu’elle pouvait penser, les mentions "d'Athéna" ou "d'Atlantis" ne lui disaient rien du tout. Et pour cause, leur planète était isolée depuis des siècles. Si les Anciens étaient venus un jour, plus personne ne s’en souvenait. Gorkah garda le silence quelques secondes, jaugeant Elana du regard, avant de finalement relâcher sa prise sur elle. Il continua de tourner autour de sa prisonnière.

"Joli nom, Athéna".

Si Elana pensait avoir peur à Gorkah avec ses références, c’était peine perdue. Le chef resta dans le dos de la jeune femme, s’éloignant de quelques pas en direction de l’entrée de la tête, où il s’arrêta. Au loin, il voyait l’homme qui était avec sa prisonnière. Un guérisseur. Puis, Gorkah se détourna de l’entrée, et revint près de Ravix, voulant lui poser encore des questions à son sujet. Il fallait toujours apprendre à connaître ses ennemis.

"Atlantis ? Je ne sais pas ce que c'est. Cela ne vient pas de cette planète, n'est ce pas ?"

Gorkah connaissait beaucoup de villages sur cette planète. Altantis ne lui disait vraiment rien du tout. Donc, soit ces étrangers étaient arrivés par le ciel comme les Wraiths, soit par un autre moyen. Mais il ignorait lequel. L’existence de la Porte des Etoiles étaient connue par beaucoupe de peuples, mais personne ne savait à quoi cet objet servait. Aucune trace dans leur histoire ne mentionnait la Porte. Gorkah revint se placer devant Elana.

"Dis moi, Athéna, qu'est ce que vous êtes venus faire sur ce monde, les autres et toi ?"


Elana Ravix


Il trouvait Athéna jolie… bon au moins il avait un semblant de goût. Elle resta toujours aussi atone et sans expression, qu’il lui tourne autour comme un vautour ne changeait rien à son expression. Par contre, elle remarqua que trop bien qu’il ne connaissait pas Atlantis. Donc, son peuple était ignorant de tout cela et n’avait pas eu les anciens chez eux. Dommage, cela aurait donné un poids dans la discussion. Mais cela ne la surprenait pas. Pour une fois, qu’elle fait preuve d’imagination, elle en était presque déçu que cela n’ait pas porté ses fruits.

Ce qui la gonflait à cet instant, était qu’elle n’avait pas eu de manuel ou de cours sur quoi dire en cas de kidnapping. Elle savait que les informations précieuse comme les coordonnées de la cité ou même des éléments sensibles auxquelles elle n’avait pas accès en tant que caporale, devait rester secret. Et la terre en faisait partie. Mais les raisons de leur venu ? Cela était-il véritablement secret ? Non.

« Tu connais la réponse. » dit-elle à Gorkah quand il lui demanda si cela ne venait pas de sa planète et avant qu’il la frappe pour son incroyable insolence. « Sinon tu en aurais entendu parler. » elle lui lança un regard tout aussi tranchant.

Et en toute franchise si les deux peuples cohabitait elle espérait bien qu’Atlantis aient envoyé des drones sur leur gueule pour les exterminer. A cet instant, elle rêvait de génocide. En tout cas, à force de vouloir jouer les bon samaritain de pégase, ils se retrouvent là, comme des cons face à des barbares qui ne comprendront pas l’intérêt ni les buts des Atlantes. Cela devait être une mission toute simple de sauvetage avec un bonus piquant de Wraith. Mais en option quoi. Elle n’était pas contre que ça bouge, bien au contraire, mais pour elle il fallait arrêter de vouloir sauver tout le monde. Cela leur retombe sur la gueule. Elle se décida à lui dire la vérité, de toute façon, elle n’avait pas l’imagination suffisante pour mentir et elle ne savait pas quoi lui dire d’autres pour justifier leur présence. Présence avec deux civils donc pas du tout une expédition à but militaire.

« Votre planète a été sélectionnées par les Wraiths. On était venu apporter notre aide pour les survivants. »

Gorkah


Elle avait du cran, cette petite, à répondre à Gorkah de cette manière. D'ailleurs, les deux Urgals qui se trouvaient près de l'entrée échangèrent un regard. Ils s'attendaient à ce que leur chef réprimande durement l'impunité de la blonde. Pourtant, Gorkah se contenta de sourire, tout en continuant de lui tourner autour, comme un loup autour de sa proie. Cette fille lui plaisait bien, décidément. Elle était très amusante, et les femmes coriaces, l'Urgal les préférait de très loin aux petites pimbêches qui se recroquevillaient dans un coin en suppliant, tremblantes de peur.

"Tu as du courage pour oser me parler comme ça. J'adore ça, ça me donne encore plus envie de t'apprivoiser. Dommage que tu sois une femme, tu aurais sans doute fait un excellent guerrier dans ma tribu".

Ainsi donc, ces étrangers ne venaient pas de cette planète. Gorkah s'en était douté.

"Effectivement, je n'ai jamais entendu parler d'un village appelé Atlantis sur cette planète. Comment es-tu arrivée ici ? Par les airs ?"

Le regard d'Elana sur lui le faisait sourire de façon carnassière. Décidément, cette femme avait un vrai tempérament et elle ne se laissait pas du tout faire. Cette flamme dans son regard, quel délice ce sera de l'éteindre pour y voir la souffrance et le supplice. Sans gêne, Gorkah passa sa main dans les cheveux de la blonde, jouant avec quelques mèches qui étaient d'une grande douceur. Il continua de tourner autour d'elle, reniflant en même temps sa chevelure qui sentait étonnement bon. Sa prisonnière mentionna alors la raison de la présence des étrangers sur cette planète, et ses paroles firent rire le chef et ses deux hommes. Aider les survivants ? Elle était bien bonne, celle là.

"Vous êtes venus nous aider des Wraiths ? Alors ça, c'est très drôle. Il n'y a que les faibles qui aident ceux qui sont en difficulté. Et les faibles, nous les tuons car ils ne servent à rien. Et puis, ce n'était pas la peine de venir les aider, car on a fini par les massacrer après le passage des Wraiths. C'est la loi du plus fort sur cette planète, et ce village était affaibli. Autant s'amuser avec son peuple avant de l'achever, tu n'es pas d'accord ?"

Sans douceur, Gorkah s'accroupit à côté d'Elana, et tira ses cheveux en arrière pour l'obliger à lever la tête. Sa main libre vint caresser sa peau douce, parcourant son corps en effleurant les formes féminines de sa poitrine dissimulée sous ce haut. Puis, ses doigts descendirent un peu plus bas, s'arrêtant sur le ventre de la jeune femme par dessus le tissu. Le chef fixait le visage de la donzelle pour voir sa réaction, avant de s'adresser à elle.

"Tu sais ce qui va se passer ? Tu vas être emmenée dans mon village. Ton ami dehors sera probablement vendu à l'un de nos alliés, sauf si le chef suprême décide de le garder. Quant à toi, je te dresserais et je te violerais. Tu seras à mon service, tu m'obéiras et tu me donneras des fils qui auront le même tempérament de feu que toi. Tu es à moi".

Elana Ravix


Il adorait ça ? Comme quoi les femmes soumises ça ne fait bander que les dégénérés ou les complexé. Ce mec il devait en avoir marre de son lot de vagin criard. Le goût de l’exotisme et du danger devait lui remuer le bas ventre. Tsss pitoyable. Mais bon au moins s’il aimait ça, cela voulait dire qu’elle n’allait pas être égorgée de suite. Et puis bon, s’il aimait ça, il allait être content car à cette phrase elle ne réagit nullement que par une réplique à l’image de son regard.

« Femme ou non, je serais sûrement le meilleur des guerriers dans ta tribu. Je suis entraîné pour ça. » dit-elle sans aucune once de modestie. Elle avait fait partie de l’élite française chez les parachutistes, s’il avait accepté les femmes chez les légionnaires elle aurait échouée là-bas sans aucun doute. Et maintenant, elle faisait partie de l’équipe du grand pervers et sadique Calahan, une équipe élite dans l’élite ou les entrainements c'était aussi dure que de bouffer du membre sans mayo ! Alors ce n’était pas une bande de barbare avec des haches qui allait lui faire peur !

Par le ciel ? Oui aussi cela aurait pu être le cas, mais ils n’avaient pas de jumper. Cela était bien dommage sur le coup…Elle eut un sourire simple en l’entendant dire ça. De toute manière elle lui disait la raison et voilà que monsieur parlait de faible car on les aides. C’est la politique d’Atlantis, mais quand il verra les drones qui vont lui mettre dans le cul ça va lui faire tout drôle. Les drones des faibles !

Voilà qui lui demande son avis, elle décida de jouer le jeu, mais à sa manière.
« On n’a pas la même notion d’amusement. Ce qui m’amuse moi, c’est de massacrer du Wraith. Chacun ces challenges. » s’il n’était pas con et cela ne serait pas étonnant vu comment il réagit, il ferait le liens entre la présence Wraith et la présence Atlantes qui viennent sauver les pauvres victimes pour défoncer du gris vilain en prime. Elle se laissa faire pour éviter d’avoir mal quand il lui tira les cheveux, il aimait un peu trop ça lui ! Elle le fixa encore dans son regard sombre… ah d’accord, il voulait tâter la marchandise maintenant ? Soit. Pour échapper à la moue de dégout elle plongea son esprit dans un souvenir qui lui plaisait bien, comme la dernière soirée militaire par exemple. Comme ça, il pouvait la tripoter elle ne réagirait pas gardant son expression tranchante à chaque instant. Et il fallait bien se réfugier quelque part quand on touche à son intimité. Elle avait déjà eu des attouchements en mission et elle avait fini par trouver une technique avec les psychologues pour surpasser ce risque très courant des femmes en missions. Elle ne voulait pas pleurnicher car un gros porc lui avait tripoté sa faible poitrine ou même son cul musclé. Non, elle devait passer au-dessus, car la peur fait bander. Un fin rictus se fit sur ses lèvres quand elle constata qu’il attendait une réaction de sa part, elle se força a imité celui de l’amusement, mais un brin mécanique et étrange venant d’une machine comme elle. Il n’allait pas la plier en quatre aussi facilement. Elle avait presque envie de lui demander s’il était satisfait de ce qu’il touchait.

Et voilà qui lui dresse le futur… Liam vendu et elle sa chose. Mm dit comme ça, cela méritait réflexion, un vrai marketeur ce mec ! Elle secoua légèrement la tête en soupirant, avant de le provoquer. Car cela était plus fort qu’elle et aussi pour lui rentrer dedans ! De toute façon les alliés allait venir et elle se ferait un malin plaisir à lui en coller une lentement dans le genou et après dans le crâne.

« Ce n’est pas du viol si on est d’accord. » les femmes consentante ça l'excite toujours autant ? En plus c'est une quiche dans ce domaine, elle est tellement peut intéresser par le cul que bon, elle n’assouvit que par besoin primaire ce genre chose.

Gorkah


La réponse de sa prisonnière arracha un petit rire moqueur chez Gorkah. Elle se croyait être une meilleure combattante que ses hommes ? Elle avait décidément beaucoup de cran pour oser dire une chose pareille, aussi stupide. Il fallait vraiment refaire toute son éducation, et qu'elle comprenne où était sa place de femme : à ses pieds, entrain de ramper, et non à prétendre se battre aussi bien qu'un homme. Rapidement, son rire se tut, et son regard froid se posa sur la jeune femme.

"Ah oui. Meilleure que mes guerriers. Toi ? Pour qui te prends-tu ? Oses encore dire une seule fois que tu peux prétendre savoir te battre comme un homme, et je te coupe la langue. Tu m'as bien compris ?"

Gorhah était une brute, mais l'étrangère ignorait encore jusqu'où il pouvait aller. Un jour, une jeune esclave avait osé trébucher et faire tomber un seau d'eau devant lui, répandant le liquide sur ses chaussures. Ce n'était que de l'eau. La pauvre avait hurlé pendant plus d'une heure après que le chef de guerre lui ait broyé la jambe droite à coup de maillet. Faire souffrir les autres ne lui procurait aucun état d'âme ou de remord. Au contraire, il aimait ça. Ca lui donnait des airs supérieurs, comme pour tous les hommes de son village. Et de presque tous les peuples de cette planète, à vrai dire. Gorkah continua de tourner autour d'Elana, il avait bien remarqué qu'elle n'avait pas répondu à sa question sur la façon dont les étrangers et elle étaient arrivés.

"Il me semble t'avoir demandé comment tu étais arrivée sur cette planète. Je n'aime vraiment pas me répéter. Alors, je te le demande une dernière fois si tu ne veux pas en subir les conséquences".

Par la suite, la petite blonde osa dire à Gorkah qu'elle aimait tuer des Wraiths. Cela le fit sourire.

"Massacrer des wraiths. C'est très amusant, parce que j'étais là juste après le départ des Wraiths. Nous, on s'est bien amusé à violer, battre et égorger les rescapées de leur attaque. Et toi, tu n'étais pas là pour "massacrer" les Wraiths. Quelque chose me dit que tu te vantes pour rien, alors que tu n'es en réalité qu'une femme faible, et qui devrait rester à sa vraie place, celle d'esclave obéissante".

Cette femme plaisait tellement à Gorkah qu'il se voyait déjà lui faire les pires sévices imaginables. Après tout, elle avait un corps parfait, bien que celui ci était caché par ces vêtements. Le chef ne se gêna pas pour palper ses formes, et rien que ça le faisait déjà bander. La prisonnière lui affirma que ce n'était pas du viol si elle était consentante. Tiens donc, elle voulait bien se faire ravager ? Il avait du mal à le croire.

"Tiens donc, tu serais d'accord pour être prise de force. Très intéressant. Et j'ai bien envie de vérifier ta petite théorie".

Gorkah lâcha la chevelure d'Elana, et se redressa, regardant ses hommes.

"Allez le chercher. J'aimerais qu'il assiste à ça".

Ses deux guerriers quittèrent la tente et se dirigèrent vers Liam, qu'ils s'empressèrent de traîner jusqu'à leur chef. Pendant ce temps, Gorkah continua de caresser les cheveux de la jeune femme, debout derrière elle. Puis, il saisit violemment sa nuque, et la jeta en avant pour la faire se coucher. Avec les mains attachées dans le dos, sa victime ne pourrait pas se redresser, et il l'obligea à rester sur le sol en posant son pied sur le bas de son dos, appuyant suffisamment fort pour empêcher la jeune femme s'essayer de se redresser. Ses deux guerriers revinrent avec le guérisseur, et mirent ce dernier à genoux, près de l'entrée, le maintenant fermement pour qu'il ne puisse pas se débattre. Gorkah regarda l'homme, un sourire malsain sur les lèvres.

"Elle dit qu'elle est consentante pour être ravagée. Tu es là pour me regarder faire pendant que je m'amuse avec mon esclave. Profite du spectacle".

Sans un mot de plus, Gorkah se pencha au dessus d'Elana, et tout en la maintenant au sol, il commença à chercher comment la dévêtir.

Elana Ravix



Oh mais c’est qu’il est vexé le petit loup ? Monsieur n’aime pas quand on ose dire qu’une femme est bien meilleur que ces moins que rien de barbare ? Eh bah, comme si son regard froid allait lui faire changer son attitude tiens. Elle soutenue son regard sans ciller un instant. Elle ne lui répondit pas. Un simple sourire sur les lèvres qu’elle se força à faire. De toute manière il lui demanda une nouvelle fois comment elle était venue. Cela confirmait qu’il ne savait pas utiliser la porte des étoiles.

« De la porte » affimat’elle, il ne semblait pas l’avoir compris au début, elle secoua un peu la tête pour chasser une mèche de son visage. Alors qu’il venait de l'insulter de femme
faible et de tout le reste de sa panoplie du parfait macho. Cela lui arracha un rire au travers de sa gorge. Un rire sans qu’elle ouvre la bouche comme un pouffement. Franchement, cet homme n’avait encore rien vu et pour une fois, elle prendrait presque du plaisir à le voir se faire rosser par les Atlantes. Cela lui rappelait une mission en Afrique, les talibans étaient peut-être mal vu dans leur mœurs, mais ils avaient bien plus de respect pour les guerriers de n’importe quel sexe que ce soit disant guerrier des Carpates ! cet homme tenait son monde par son sadisme et généralement c’est une preuve de faiblesse, de ne pas réussir à s’affirmer autrement que par la violence.

« Si tu le dis. » répondit-elle d’un air totalement neutre, comme si elle en avait rien à faire au final de ce qu’il pensait. C’était le cas après tout.

Elle se força à imaginer des choses agréables, alors qu’elle voyait le vêtement de cet homme se déformer par son envie. Qu’elle le provoque pour voir sa réaction, n’aurait rien changé à cette grosseur qui palpitait et qui demandait à assouvir le plus bas des instincts humains. Et à force de faire la maline avec un idiot elle allait payer le prix fort. Il n’avait rien compris, dans prendre de force il avait « force » cet homme en avait pas suffisamment. Du moins dans la tête, et prendre de force est du viol, elle parlait de consentement. Elle soupira volontairement, alors qu’il lui empoignait les cheveux. Liam allait venir ? mais oui super ! la reproduction animale en pleine nature ! c’est le genre de programme qu’on rêve tous d’avoir ! Cela l’écœura encore plus. Qu’elle se fasse violée, ça s’était plus ou moins déjà acquis dans sa tête mais avec témoin… pas vraiment. Elle se résigna au fond d’elle… elle n’avait pas de pudeur, l’armée avait aidée à lui faire perdre ce genre d’émois. Mais, le viol devant un civil et qui plus est devant Liam qui commençait à faire partie des personnes qu’elle appréciait un peu plus chaque jour, lui donnait l’envie de vomir. Comment allait-il se remettre d’assister avec impuissance à un viol ? Il était tellement « humain » tellement sensible qu’il serait des deux le plus ravagée. Elle, elle aurait du mal à marcher, mais elle s’en remettra, on se remet toujours… enfin elle l’espérait et cela la remmena le jour, où Eric était mort, elle avait failli être violée, cela l’avait rendu folle… le sacrifice de son frère d’arme … elle ne tenait pas à revivre ce genre de situation avec à la place d’Eric : Liam…

« Tu n’as décidément rien compris… » dit-elle avant qu’il la jette au sol avec force. Elle aurait pu rouler et s’apprêtait à le faire quand il posa un pied ferme sur son bas du dos…cela l’agaça réellement, surtout quand elle entendait les deux autres lambins revenir. Elle gesticula des jambes, pour ajuster sa position et avoir un peu d’espace pour respirer. Franchement à force de parler de sodomie, elle commençait à se demander s’il n’allait pas la prendre de cette manière-là ! Et cela était à son goût bien plus
horrible que par un autre endroit ! Elle grogna entre les dents, tout en tournant la tête.

« Tu es à ce point lâche, pour ne pas oser regarder dans les yeux ta victime ? Aurais-tu peur ? » dit-elle de sa voix sans vie, qui en faisait flipper plus d’un tellement elle était vide d’émotion. Elle devrait se la fermer, mais en parlant, l’homme devrait lui répondre et montrer devant ses hommes qui ne se laissait pas faire ! Qu’il était un chef et qu’il n’était pas lâche ! elle gagnait du temps, du temps pour les secours arrivent. Et surtout, s’il décidait de sortir la bête, autant qu’il la regarde dans les yeux ! Elle lui ferait passer l’envie de bander ! Il semblait aimer la souffrance et les cris, elle ne hurlera pas, elle se contenterait de le regarder fixement avec peut-être un rictus de déception
pour lui montrer toute sa bêtise et sa petitesse face à la « faible » femme qu’elle est. Et aussi, cela lui permettrait d’avoir accès à son cou… l’égorgée avec les dents était une solution plus qu’envisageable à cet instant. Oui, elle avait des pulsions de violence pour se battre comme une chienne enragée, elle était dans la meilleure unité ici et elle l’était en France déjà. Elle ne faisait pas dans la dentelle !

© YOU_COMPLETE_MESS

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Mer 14 Nov - 23:00

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Liam Sandon


Liam à l’extérieur avait été quelque peu défoncé par des ruades de coups à s’opposer à ce que Ravix soit emmenée. Il ne pouvait qu’avoir mauvais pressentiment pour Ravix avec tout ce qu’il avait vu au village et de ces hommes qui prenaient les femmes pour des esclaves…

Un temps plus tard, deux guerriers allèrent le chercher et le traînèrent jusqu’au chef Gorkah dont Liam avait pu observer déjà toute sa cruauté assez primaire et ce n’était pas peu dire.

Liam, une fois sur place, fut mis à genoux, et, il chercha à se débattre, car Liam était un gars spontané, mais, il ne put qu’à peine se débattre. On le retenait trop fermement, avec, poignes de guerriers, guerrier qu’il n’était pas, civil et infirmier. Clairement, les deux guerriers l’incitaient à cesser de se débattre, cherchant à le rendre, impuissant, face à la situation.

Liam croisa le regard de Gorkah qui arborait un sourire malsain. L’infirmier lui adressa un regard des plus mauvais surtout lorsqu’il annonça que Ravix était consentante pour être ravagée. Mais quel connard. Quel putain de connard. Liam chercha à se débattre mais les deux guerriers le retenaient avec fermeté. Liam montra une rage toute instinctive à vouloir se redresser mais il ne put pas du tout le faire avec les deux guerriers. Pour Liam, une seule pensée primaire venait : celle que ce connard méritait un gros coup de poing dans la gueule.

Gorkah lui annonça qu’il était là pour regarder et lui souhaita de s’amuser du spectacle. Liam, ne pouvant pas réagir à se débattre car forcé par les guerriers à ne pas se débattre, il ne put que user de la seule chose qu’il pouvait user : sa salive. Il cracha salive à ne pas pouvoir se mouvoir et à être contraint à ne pas se débattre par les deux guerriers.

Il cracha donc, avant, sous l’émotion, d’en sortir des jurons.
"Espèce de gros connard !"

Consentante mon cul !
S'était-il retenu d'ajouter.

Ça sortit tout seul. Liam était quelqu’un de très émotif. Ça l’était pour les émotions joyeuses mais aussi pour les plus haineuses même si en général chez lui la haine ne prenait pas actes. Liam n’avait jamais porté des coups que par riposte d’un coup cherchant à toujours qu’utiliser les mots de d’abord. La haine qu’il crachait dans les mots pour Gorkah était pour autant palpable, bien là et grande. S’il le pouvait, s’il n’était pas là, impuissant, il lui foutrait bien son poing, chercherait à aider Ravix, à l’aider de se dégager de cette grosse enflure.

"La touche pas !” Gueula-t-il.

Liam avait toujours été du genre à défendre sa sœur ou la sœur de Joe, un de ses potes, ancien pompier de la Terre, à les défendre de gars qui ne méritaient que qu’on les remette à leur place. Pour l’émotif Liam, la haine appelait la haine, spontanément, et il fallait bien souvent que Liam redescende, se sachant ressentir une émotion qui ne faisait qu’empirer les choses. Pis bordel. C’était du viol quoi.

Ravix, il s’était décidé à l’aider dans cet enfer jusqu’au bout mais là il ne savait plus quoi faire pour l’aider. Il ne savait plus. C’était une co-équipière. Pour la première fois, Liam avait retrouvé ce sentiment, d’appartenir à une équipe, même si un duo, lui qui s’y était fermé depuis la perte de son défunt co-équipier Sam en anti-incendie, Liam, ressortissant d’un syndrome du survivant, culpabilisant d’avoir survécu et pas Sam. Il lui était apparu, qu’il devrait tout faire pour épauler Ravix. Liam avait de l’affection pour Ravix. Il avait cet élan qu’on avait pour les personnes pour lesquelles on souhaitait que tout se passe bien, qu’elles aillent bien. Mais là ? Que pouvait-il faire ? A part jacter, il ne pouvait rien faire. Il rageait. Ce connard de chef n’avait pas le droit de faire ça, de la toucher comme ça, de lui faire du mal.

Gorkah plaqua Ravix au sol. Elle bougea les jambes et tourna son visage pour respirer et traita le chef de lâche à le défier de la regarder dans les yeux, dans, un ton, sans émoi, que, Liam connaissait de Ravix, mais qu’il s’était toujours entêté à y percevoir de l’émoi derrière.

Liam baissa la tête qui alla de droite à gauche, suggérant le refus, cherchant à se débattre de la prise des deux guerriers, forçant sur ses muscles, à chercher à se débattre. Il lutta inutilement contre la prise des deux guerriers, à s’en faire mal, à perdre de l’énergie, à s’épuiser pour rien, comme ce bras de fer où on ne forçait pour rien, condamné à perdre.

Les secours paraissaient comme s’éloigner pour Liam. Il savait pourtant, que dans la prise d’otage, l’idée, c’était de gagner du temps, mais, même là, il ne pouvait, absolument, rien faire, à part, jacter… écouter, voir et jacter… Rien. Juste une chose, qui vint à l’esprit de Liam alors, celui d’épauler Elana. Il pouvait tenter de l’épauler. Et… jacter… Pour l’épauler...

" Gorkah le lâche, qui ne sait pas à qui il a affaire. "

Liam redressa-t-il le visage et surenchérit-il à appuyer, soutenir, Elana, sur, un ton, sec, et, morne, détaché, en crachant paroles comme entre les dents. Après tout, s’il était là pour le spectacle, et, s’en divertir, il avait bien le droit de le commenter. Il cherchait à prendre sur lui.


Gorkah


La situation devint très plaisante pour Gorkah. Entre la donzelle qui se comportait en véritable tigresse agressive pour le provoquer, et son preux chevalier qui tentait désespérément de protéger la prisonnière, le sourire carnassier du chef des Urgals s'agrandit. C'était très jouissif de voir ce magnifique tableau. D'abord, il regarda l'homme à genoux, maintenu par ses guerriers.

"En attendant, le "lâche" va prendre son pied en baisant une putain. Avec un peu de chance, elle arrivera encore suffisamment à bouger pour marcher jusqu'à mon village. Cela vaut mieux pour elle".
Elana soupira c’est dingue comme la bêtise surmonté d’un égo masculin et macho pouvait faire n’importe quoi.

Puis, il se préoccupa de sa victime, toujours allongée sur le ventre, entravée par son pied. La garce le provoquait en lui disant de la regarder dans les yeux pendant qu'il la prenait de force. Elle était maligne, la petite. Elle pensait vraiment que lui, chef de guerre doué en stratégie, se laisserait avoir par les vices d'une femelle comme elle ? Pour qu'elle l'attaque sitôt son corps passant trop près de ses dents ? Cela fit rire Gorkah, mais d'une poigne ferme, il retourna sa prisonnière sans le moindre effort, la plaquant sur le dos pour la maintenir, restant suffisamment loin d'elle pour éviter toute attaque. De là, il la regardait dans les yeux.

"Tu crois vraiment que tes paroles m'importent ? Je te prendrais comme je le veux, c'est clair ? Toi, tu n'as rien à dire, tu as juste à subir".

Les deux guerriers ricanèrent dans leur coin, tout en continuant de maintenir Liam pour l'obliger à regarder la scène. Sans douceur, Gorkah s'employa à dévêtir Elana, tirant violemment sur son haut pour déchirer le tissu et dévoiler sa ravissante poitrine. Là encore, du tissu, étrange vêtement, qu'il s'empressa de baisser pour mieux palper les deux merveilleux globes. Par rapport à ce qu'il avait déjà vu, ceux là étaient parfaits. Puis, sa main vint arracher le bas, faisant sauter le bouton.

« Je parle si j’en ai envie !» grogna t’elle, en le foudroyant du regard. Elle avait les mains dans le dos, mais le laissa la dévêtir, elle se fichait bien d’être mise à nue sur le coup. Elle se sentait faible et qui ne le serait pas avec de pareille blessure ? Mais, elle avait la rage au ventre et cet homme aurait du mal à la violer, certes il y parviendrait, elle n’en doutait pas un seul instant. Mais, elle ne lui laisserait pas le plaisir d’avoir un chiffon et si par la même occasion elle le blesse elle en sera ravie. Elle arma son genou et tapa avec force. Mais étant fortement diminuer son coup était moins impactant et elle s’épuisa à le marteler. L’homme n’appréciait pas et à la fois semblait adorer qu’elle ne se laisse pas faire. Il s’imposa à elle, se mettant sur ses jambes pour les immobiliser. Alors elle lui cracha au visage avant de se prendre une claque qui la sonna quelques secondes.

La prisonnière se montrait sauvage, Gorkah adorait ça, cela l’excitait encore plus. Il continua de la dévêtir. Une femme qui s'habillait comme un homme, quelle honte. Gorkah finit par retourner à nouveau Elana, la maintenant fermement contre le sol, le temps de baisser le pantalon de la donzelle pour dévoiler son ravissant fessier simplement vétue d’une culotte noire simple… mais cela semblait lui faire de l’effet. Cette vue excita davantage le chef des Urgals, ainsi que ses guerriers qui espéraient avoir une part des réjouissances après. Ravix se cambrait comme une folle, pour se dégager, elle n’avait pas peur, ça il pouvait le sentir, elle n’essayait pas de s’échapper dans le but de fuir… non mais de le frapper !

Gorkah était sans pitié. Il voulait, il se servait. Il se mis à genou derrière la jeune femme, et obligea Elana à faire de même, la cambrant en la tenant par les cheveux. La prisonnière était à sa merci, presque nue devant des spectateurs. Quelle humiliation.
Humiliation qu’elle avait déjà occultée secouant la tête comme une pouliche intombable. Ses poignets jouaient avec les liens pour les détendre et le sang sur ses poignets commençait à faire coulisser ses mains. Elle devait se libérer au plus vite, qu’elle lui en colle une bien sentie ! Elle tirait ses poignets forçant luttant contre la douleur n’ayant que faire du sang qui s’écoulait encore et encore contre la corde et le long de ses doigts. Elle grognait de plus belle. Des larmes coulaient le long de ses joues, des larmes qui était le signe de son acharnement contre ses diverses souffrance entre son épaules, son corps défoncé et maintenant ses poignets. L'adrénaline lui donnait des soubresauts de rage encore plus fort.

Gorkah libéra son sexe gonflé de désir, et le plaça déjà à l'entrée des fesses d'Elana pour la prendre avec force de ce côté. Ce qu'il voulait, c'était la faire crier, la faire hurler encore et encore.

Le sang de la militaire se glaça… cet homme ne voulait pas la violer d’une manière standard mais d’une manière véritablement sale. Aussi forte qu’elle soit, il y a des endroits qui sont intolérable. Et par l’anus il lui était difficile d’encaisser les assauts de ce barbare. Elle s’était préparée à un viol normal, cela au final, semblait ne rien lui faire, elle avait prévu de se déconnecter et de laisser son corps faire le travail de lubrification pour qu’elle ne souffre que peu. Quitte à penser à un truc cochon pour faciliter le moment et ne pas réagir. De toute façon, le sexe et elle n’avait jamais été un moment des plus extraordinaire, cela avait toujours manqué de passion, surtout de son côté, cela était parfois une formalité pour assouvir un désir naturel. Et généralement, elle y trouvait son compte seule. Elle s’en voudrait après d’avoir tenté de s’exciter pour faire passer la pilule, elle irait voir une psy car elle savait qu’elle serait sujette aux cauchemars et qu’il faut toujours voir un psy quand des événements aussi violent vous touche ! Elle ne voulait pas quitter Atlantis et son début de carrière chez Calahan le roi des sadiques pour un simple et con viol… Mais là… la lubrification n’était pas possible et la dilatation plus dure… elle allait souffrir et elle sentait qu’elle serait déchirée tellement elle allait se contracter. Bref, un sale moment et cela la paralysa quelques secondes, son regard toisa le plafond dans l’impuissance de « bluffer » … La tête contre le sol, enfin la joue, elle était dans une position inconfortable, avant que l’autre lui fasse relever le cou en la tenant par les cheveux… Mais alors que le membre de Gorkah se préparait à forcer l'entrée, elle décida de se laisser tomber sur le côté. Cela lui fit atrocement mal au cheveux qu’il tenait toujours fermement…

Elle allait surement se prendre une autre rouste… quand soudainement l'un des gardes de l’autre taré entra précipitamment sous la tente, l'interrompant dans son action.

"Gorkah ! Elle est là ! Elle veut te voir !"

Les mains posées fermement sur les hanches d'Elena qu’il venait de remettre en position sans douceur en l'arrachant du sol, Gorkah dévisagea l'importun qui venait de le déranger avant d'avoir pu prendre son pied. En temps normal, il aurait envoyé promener le messager, s'occupant de son cas plus tard, avant de passer toute sa frustration sur Elana. Mais lorsque l'Urgal prononça le mot "elle", il comprit rapidement de qui il voulait parler. Ainsi donc, la catin était venue le voir. Pourquoi ? Reportant son attention sur Elana, il recula son bassin, lui laissant un moment de répit, avant de lui claquer violemment les fesses.

"Tu as de la chance, femme. Je reviens dans quelques minutes pour m'occuper de toi".

Il se redressa, s'habilla rapidement, et poussa la jeune femme du pied pour la faire allonger sur le sol, toujours dévêtue. Puis, il se dirigea vers l'entrée de la tente, en regardant les deux autres guerriers.

"Surveillez les" lança-t-il avant de disparaître.

Les Urgals lâchèrent Liam, et s'éloignèrent de quelques pas, près de l'entrée pour surveiller à la fois les prisonniers et ce qui se passait dehors.

Elana Ravix


Était-elle soulagée qu’il parte après lui avoir coller une fessée ? Non… elle savait qu’elle allait y passer et cet entremets lui permettait de réfléchir à la suite, à comment elle pourrait se libérer ou encaisser une sodomie forcée. Elle se laissa tomber au sol, de face aux garde et Liam, mettant ses genoux contre son poitrail. Non pas par pudeur mais pour mimer la faiblesse et qu’on ne puisse pas la mater sans cesse… ses poignets jouait et elle eut suffisamment d’espace libre, pour faire glisser l’une de ses mains loin de l’entrave. Mais elle ne laissait rien paraître restant immobile, le regard fixe sur un objet quelconque de la tente. Dès qu’il reviendrait elle lui sauterait dessus… elle prendrait une de ses armes et elle l’égorgerait ! Enfin dans sa tête, elle trouverait quelque chose, sinon elle prendrait ses dents ou ses onglets… Cela la fit presque sourire de joie. Elle en était hargneuse et elle devait garder cette rage tant que l’adrénaline était dans son corps. Si elle la quittait elle sombrerait dans la faiblesse, elle était déjà tellement fatiguée.

Elle était trop concentrée sur son état et son plan, pour se soucier de savoir qui était cette « elle », elle en avait rien à foutre à cet instant. Ainsi que de son environnement, même si elle zyeutait de temps à autres les gardes pour les surveiller.



Liam Sandon


« Gros connard ! »
Liam lâcha-t-il à Gorkah entre les dents à ce qu’il dise qu’il allait baiser une putain. Mais quel connard ! Liam avait beau tenter de se redresser toujours il se retrouvait forcé avec poignes guerrières par les sbires de Gorkah à ne rester qu’à genoux et à ne rester que témoin.
Être témoin. Celui qui ne pouvait qu’observer. Celui qui ne pouvait qu’entendre. Sans rien faire. Sans rien dire ou tout comme, car, ses mots, n’ayant, aucun impact. Liam n’avait jamais senti autant en lui une si grande inutilité et une si grande impuissante et jusque même dans des paroles, si bien que, bientôt, il ne se voyait plus qu’à adhérer au silence.
Il ne vivait pas ce qui était infligé et ne le vivrait jamais et ne pouvait que s’interdire de souffrir puisque illégitime à en souffrir. Il n’en était que témoin. Liam vit ce qu’en un témoin il vit, sous un état choc, un sursaut en lui, qui le porta comme dans un état second, une sorte de, supraconscience, qui faisait qu’il imprima tout, à une vitesse folle, et, en même temps, à une lenteur folle, sans qu’il puisse saisir, agir et réagir. Il s’ensuit une rage. Une haine. Et si, cette haine, pouvait se tourner en toute logique vers l’extérieur, dirigé vers Gorkah et ses sbires, elle se tourna pour beaucoup à l’intérieur. Elle se tourna, pour beaucoup, contre lui-même, à une hauteur un peu près égale et égale. Il devait bien s’en prendre à quelqu’un.

Gorkah ravageait Ravix. Il n’y avait pas d’autres mots. Les deux sbires, qui tenaient Liam, se marraient du spectacle. Bande de bâtards. Liam rageait.
« Bande de !!! »
De là, les deux sbires obligèrent Liam à rester, toujours, à genoux, et à regarder l’agression.
Le témoin eut ces deux réflexes, viscéraux, que de se censurer, de voir l’image, mais il y avait comme un truc qui manquait, image incomplète, du moins, dans la conscience, et, de tenter d’éviter l’image, en évitant du regard l’agression, parce que, en fin de compte, Liam n’était pas un voyeur et refusait de regarder. Il voulait croire au fond de lui que ce n’était pas du déni mais un refus que d’adhérer à l’agression. Pourtant, ainsi témoin qui ne réagissait pas, il y adhérait donc, même si, dans la contrainte, à y adhérer contre sa volonté. Liam faisait-il partie alors de ces gros lâches ? Puisque, il dévia son regard, avant d’être forcé à y revenir, du regard, à la scène, par les sbires de Gorkah, et d’y assister à toute l’agression ? Avait-il cherché alors à fuir du regard ? Putain. Il faisait partie de ces enculés de gros lâches. A se targuer, dans le refus, à ne pas accepter, à ne pas voir les choses en face. Le pompier, dans sa vie, avait vu pas mal d’accidentés avec sang-froid, il n’avait pas pour autant vu les accidents de ces mêmes accidentés, à part, un accident, qu’il avait lui-même vécu, avec ses coéquipiers, et, de même, il n’était pas parvenu à aider Sam… emporté par les flammes…

Liam contraint ne put que voir Gorkah dévêtir Elana avec violence. Il vit littéralement l'agression sous ses yeux et le désir d’un humain à le faire sans s’en cacher. A s’en exciter même. Le assez naïf Liam avait toujours plus ou moins eu une bonté envers l’être humain. Pas que, pompier, il n’avait pas vu déjà de sales types dans sa vie, mais, il semblait que, toujours, rien ne noircissait son cœur. Rien ne parvenait à le noircir. Liam lui-même n’en avait jamais su la raison. A cause d’une vieille éducation catholique même si sa famille et lui s’en étaient détachés dans une brutale et soudaine rupture de celui d’un deuil ? En raison d’un état d’esprit qui faisait qu’il cherchait envers et contre tout à préserver cette bienveillance en lui ? Cela allait-il durer ? Probablement pas ou différemment. L’animal lui-même, avait comme, quelque chose de moins animal que l’homme soudain, aux yeux de Liam, et d’autant plus pour un homme proche des animaux qui pardonnait la morsure de l’animal assez facilement. L’animal avait l’excuse. Pas l’être humain. L’être humain n’avait le droit à aucune excuse. Il se disait ça autant pour cet enculé, Gorkah, qu’il haïssait là ici et maintenant, qu’il se disait ça, pour lui-même, car, il ne se pardonnerait pas tout ça. Jamais.

Ravix grogna et se défendit sauvage et comme un diable et tout ne devenait que sauvage. Primaire. De plus en plus, Gorkah s’en excitait. De plus en plus, la sauvagerie montait d’un cran comme jusqu’à côtoyer les salles de l’Enfer. Primaire oui. A l’exacte opposé de la pureté. Ravix luttait comme une guerrière, une combattante, dans la rage, une âme guerrière dans une cellule de l’Enfer avec un démon, et, le démon, agissait en démon, à la souiller malgré tout et d’autant plus, Gorkah, s'apprêtant à la ravager en son arrière.

Liam ne pouvait plus être vraiment là.

C’est l’histoire d’un voyageur. Un voyageur, qui, a été foudroyé, mais, cela, il ne le sait guère. Accompagné par ses animaux, il marche et il marche pendant des heures. Il marche jusqu’à un homme à une porte immense et s’adresse à lui. Le voyageur confie qu’il a terriblement soif lui et ses animaux. L’homme lui répond que, s’il souhaite entrer et boire de l’eau à volonté, lui, il peut, mais, pas son cheval et son chien. Alors, l’homme, est désappointé, parce que, sa soif est bien grande, mais impossible pour lui que de songer à boire sans ses animaux. Il remercie l’homme et reprend sa route, et, épuisé, éreinté, après avoir marché des heures et des heures durant, ils arrivent jusqu’à un autre homme à une autre porte immense. Le voyageur confie de nouveau, sa soif et celle de ses animaux, et, l’homme de cette autre porte, il lui répond, qu’ils peuvent tous entrer et boire de l’eau à volonté. Alors, le voyageur lui demande, comment s’appelle donc cet endroit, et, l’homme, lui répond : « Le Ciel ». Mais, c’est impossible, contredit le voyageur, car l’homme de la porte précédente a prétendu aussi de l’endroit être le Ciel ! L’homme lui répond que non, que ce n’est pas le Ciel mais l’Enfer là-bas. Le voyageur lui dit alors, qu’il ne faut pas laisser ce mensonge se propager, qu’il faut, intervenir, mais, l’homme, lui répond, « Mais non, ils nous font une grande faveur ! En Enfer vont tous ceux qui sont capables d’abandonner. »

Quoi qu’il arrive, ne jamais abandonner un proche.

Gorkah quitta la tente pour voir quelqu’un. Qui ? On aurait dit qu’il la connaissait. Alors, ni le Major ni Natasha, se disait Liam, en toute logique, et loin encore s’envolaient les espoirs de sauvetage, à moins qu’une négociation avait été entamée, mais, franchement, avec ces trous du culs…. Mais, les coïncidences, Liam n’y croyait pas. Alors, il devait y avoir un truc…

Gorkah délaissa Elana comme… à claquer sa main sur sa fesse et à redire qu’il reviendrait s’occuper d’elle… Mais quel gros bâtard !!! Qu’il crève ce bâtard !!!

Gorkah passa près de ses deux sbires de guerriers et donc de l’infirmier par la même. Liam sentit tellement une énorme haine le parcourir à n’être qu’à quelques pas de Gorkah qu’il réagit à se mouvoir tentant de se redresser pour l’atteindre mais il se retrouva une nouvelle fois encore retenu et maîtrisé par les deux sbires ne pouvant que rester esclave. Il ne se croyait pas en mesure de ressentir ça, mais, il ressentit une haine, au point que, il se verrait bien passer à l’acte, et, il préférait s’y fermer à y songer à se dire comment tant l’imagination pouvait servir aussi pour ça et que Liam en avait à revendre. Mais, dans, l’entremêlement, Liam avait toujours ce brin, cet élan qu’il jugea alors, des plus débile et des plus écœurant, qui faisait qu’il résistait, que, non, il ne ferait pas partie de ceux qui, s’emporteraient dans le sang. Toujours pas. Cet élan brut en lui, Liam l’assimila à de la lâcheté qui s’immisça sous sa peau et ne put en percevoir aucune forme de courage. Gorkah ordonna de les surveiller et Liam se sentit relâché par la prise de ses sbires. Il se laissa aller dans la poussée mais pas jusqu’au bout. Il puisa dans ses dernières forces à rester à genoux et à ne pas tomber vers l’avant et contre sol. Il s’entêta à rester à genoux. Il avait comme les genoux pierreux, et, la tête, qui se baissa, haineux et écœuré. Mauvais. Il n’y avait que de la haine en lui et de la haine qui n’avait plus de chaleur. Il n’y avait plus qu’un vent froid en lui. Il n’y avait pas un feu. Il aurait pu. Il aurait pu, redevenir feu, sauvage, à, se faire là, relâcher. Il aurait pu cracher salive, jurons, se lever, se battre, réagir. Pourquoi pas ? Rien. A force de lutter ? Plus de force ? L’homme qu’il était n’était même plus un homme. Car, franchement, un homme ne devait-il pas se battre jusqu’au bout et là et maintenant ? Putain. Il était du genre à être celui qui se tenait auprès de la victime, de l’accidenté, du grand brûlé, à défendre l’agressée, même face à son agresseur et cela était déjà arrivé, pour chercher à la tirer d’affaire, à la rassurer, et, à la porter jusqu’au centre de soins et en sécurité. Mais là ? Là que dal. Il avait fait que dal. Tu parles d’un pompier. Liam allait sans doute rester ainsi, pendant un bon bout temps, comme conduite automatique, parce que, il n’y avait plus que ça, il ne voyait plus que ça à faire, comme s’il s’était débranché. Mais, il refusa, l’abandon.

Liam vit Ravix se mettre à genoux sur elle-même. S’il n’avait été que d’une plus profonde inutilité à s’en cracher dessus, il était hors de question d’abandonner et encore moins d’être un obstacle pour elle. Lui demander si... si… ça allait… ? Il aimerait bien… et il était à deux doigts de lui demander mais… c’était évident que… que non… Comment ça pouvait aller…?

Il n’était pas difficile de deviner pour Liam que Ravix avait sans doute et déjà quelque chose derrière la tête car il la connaissait, et désormais plus que bien, la sachant, ayant été témoin à l’instant même, qu’elle luttait jusqu’au bout et jusqu’en Enfer. Elle était comme ça. Elle était du genre, à pouvoir, survivre en Enfer, en Enfer même. Liam connaissait les histoires de la mythologie nordique. Elana lui faisait comme penser à Fenrir. Ce Loup. Une fois encore Liam n’était d’aucune utilité auprès de sa co-équipière… Il en était désormais persuadé même s’il n’était pas question d’abandonner pour lui. Il était, un peu, comme ces âmes en Enfer qui ne faisaient que d’errer à être des témoins, et qui, n’agissaient que dans le vent et pour du vent. Liam prit une inspiration profonde en lui. Il redressa sa tête et son visage parce qu’il refusait malgré tout de baisser la tête et se targuait à rester présent du moins présent. Liam n’était pas sensible au point de s’effondrer de façade, car, dans le fond, un joueur de comédie, savait toujours porter des masques. Liam s’efforça à garder ses émotions en lui. Il se sentait de toute façon si froid à l’intérieur qu’il ne pouvait que refouler.

Il s’avança et comme il put vers Elana pour se rapprocher d’elle.
Il aurait aimé ramasser sa veste militaire et l’envelopper un peu avec cette dernière pour la couvrir mais avec les mains et ses poignets attachés en son dos il ne pouvait guère le faire.

"Les secours vont arriver et tu rentreras.”
Lui dit-il pompier et doux dans le soutien à voix basse.

Cette “Elle” était capable de bouger le cul de Gorkah au point de cesser de s'exciter comme une raclure. C’était une chance oui. Une opportunité aussi. “Elle” faisait bouger les gardes vers l’extérieur de la tente et Liam eut un regard à s’adresser à eux du regard avant de revenir à Elana. Trop loin ces cons pour tenter de questionner et de creuser la supposition. Liam partagea son observation intuitive à Ravix. Pour peu qu’il ne pouvait faire que ça.

"Cette “Elle”. C’est sa faiblesse à ce trou du cul.”

Elana Ravix


La jeune femme était en pleins efforts et dans une concentration assez importante, elle se surprit du rapprochement de l’homme. Elana continua discrètement son labeur. Elle en avait un de libre pour ne pas dire les deux et elle avait hâte de repartir en action, pour égorger ce porc. Les gardes laissaient Liam approché ils semblaient plus concentrer sur ce qui se passait dehors que des deux prisonniers et pour causes, ils n’étaient plus dangereux. Elle ravala du sang qui perlait dans sa bouche. Sur le flanc, avec ses genoux contre sa poitrine, elle avait vraiment la position fœtale et de faiblesse. Étrangement, elle ne sentait pas mal à l’aise d’être nue… elle était trop en colère et haineuse pour se soucier d’être vu dans son intimité.

« Oui. Ferme les yeux quand il reviendra. Ça ne sera pas beau. » dit-elle en chuchotant, elle s’épargna de lui dire que son cadavre serait sur Atlantis de toute façon, les secours tardaient trop à son goût et elle avait plus aucun espoir d’échapper à la sodomie party avant qu’ils arrivent. Elle soupira, toisant l’état de Liam qui était affreux, elle n’aurait pas aimé être à sa place dans l’impuissance que lui faisait subir les barbares. Il venait à parler de cette « elle ». Elana se fichait bien de qui elle était, elle ne retiendra pas cet homme, elle ne pouvait pas le détacher, il était entravé par l’arrière… Mais elle pouvait ruser un peu...
« Surement. J’ai froid. Tu peux ... » ça demande était bizarre et elle qui n’était pas “touche touche” surtout à poil comme ça… elle en était encore plus mal à l’aise, surtout de dire qu’elle avait froid, ce qui n’était pas le cas non plus. Bref, elle ne savait pas comment lui dire, de se foutre derrière elle et de mettre son dos contre le siens pour qu’elle tripatouille se liens…Et comme elle ne savait pas, elle décida de faire comme d'habitude : un ordre. Au moins ça marche bien ça.
« Mets ton dos contre le miens. » chuchota t’elle sans rien dire de plus. Elle ne put s‘empêcher que la situation fût vraiment glauque et sa demande farfelue, mais bon avec les mains libre, il pourrait les surprendre. Elle devait continuer à consommer son énergie et entretenir l'adrénaline sinon elle tomberait.

Liam Sandon

.
Liam hocha mais comme doucement et alors assez peu la tête sur l’affirmative même s’il hocha bel et bien et malgré tout la tête à acquiescer en accord avec son conseil qui lui parut sage. Il ne savait pas trop s’il parviendrait à fermer les yeux. Il entendrait et voudrait comme s’assurer étrangement qu’il ne, ne lui fasse pas de mal bah si forcément, ah, oui, il fermerait les yeux, mais, ah… difficile à expliquer... Il… Il essayerait oui... Puis, soudain, Liam ne voulait pas même imaginer que cette raclure recommence ! Mais non ! Pas moyen !
Liam soupira à l’idée que ce connard lui inflige de nouveau une telle agression. Hors de question ! "Quel gros connard” Dit-il dans ce soupir sur le même ton chuchotant que Ravix. Le soupir et le juron parurent agressif et haineux envers le barbare.
"Il a pas le droit de te faire ça.” Dit-il révolté mais toujours à voix basse.
Liam ne parut pas accepter et n’accepterait pas plus l'éventualité que ce barbare réitère.

Ravix soupira et regarda Liam. Liam parut un peu absent mais présent en même temps. Il parut tenir à distance ses émotions et ne vouloir en montrer aucune. Il parut les retenir.

Face à Ravix, Liam parut un peu interloqué à sa soudaine demande. Elle lui confia qu’elle avait froid et elle commença à lui demander de… Elle ne finit pas sa demande. Liam laissa un temps de silence et de regard cherchant comme à mieux saisir tout en restant à son écoute. Elle formula à lui donner la directive de se mettre dos à dos. Liam se ferma à lancer de nouveau un regard sur les gardes. Il serait malvenue d’additionner les attitudes suspectes. Avec, un peu de chance, c’était l’ouverture pour un truc filou, à faire, avec, rapidité, de ce que Liam interpréta du plan de Ravix. Ni une ni deux, Liam suivit la marche.

Sur ses genoux, Liam bascula à poser son arrière train à terre, et, de là, s’avança à se traîner jusqu’à Ravix, jusque, en son dos, infirmier comme à la regarder, mimant l’infirmier qui consultait ses plaies, jusqu’à se coller en son dos, et, donner ses mains et ses liens…

Elana Ravix


Elle avait de la chance que Liam n’était pas le genre de personne à discuter ou même à refaire le monde sur un plan foireux. Oui cela l’était mais qu’importe, elle était trop mal pour se permettre de ne rien faire. Les gardes les regardèrent d’un air étrange… avant de voir que la jeune femme se détendaient en se collant contre le guérisseur. Pour les déconcentrer un peu, elle prit une nouvelle fois sur elle, pour abaisser ses genoux et laisser entrevoir sa poitrine qui fixa leur regard sur ce bout d’intimité qui leur faisaient gonflé le sexe.

« Donner des seins à un mec et il vous décrochera la lune… bande bite… » murmura t’elle pour elle, constant que cela marchait que trop bien, pour les fixer. Enfin qu’importe, elle se mit à tâter de ses mains, le dos de Liam, trouvant ses mains. Il devait sentir que celle de Ravix était imprégné d’un liquide chaud et un peu collant…il comprendrait surement que ce n’était pas le foutre du barbare mais un autre liquide de vie. Liam en infirmier habitué au sang ne s’y rebuta pas.
Elle se mit à faire des mouvements lents, pour défaire les nœuds trop serré de Liam. Elle faisait de mouvement très peu visible… En voyant un garde faire un bas, elle se colla encore plus à Liam en fermant à demi les yeux, essayant de frissonner pour mimer le froid… En plus elle avait chaud… elle avait chaud car l'adrénaline était dans son corps et qu’elle avait peur de se faire prendre ! Donc elle tremblait assez fortement et cela était aussi dicté par la peur. Cela fit reculer le garde qui regarda à nouveau dehors avant de la mâter entre deux. À cet instant, elle se dégoûtait tellement ! Faire la faible et la pauvre femme sans défense en se « frottant » nu à un homme qui n’avait rien demandé. Elle s’insultait mentalement de grosse salope. Enfin, la survie n’a pas de mot autre que la liberté, qu’importe le prix à payer.

Liam eut un regard sur le côté comme pour tenter de mieux saisir ce qu’il se passait derrière lui de son ouïe avec sa vue ne donnant que sur le fond vide de la tente. Il sentit ses liens se défaire un peu. Il tentait de lui-même participer au travail surtout lorsque Ravix mima avoir froid. Il sentit le jeu de comédie et la diversion. Liam sentait le bluff pour savoir bluffer lui-même et Ravix avait déjà évoqué le bluff à avoir froid avant de lui dire de se mettre dos à dos. Il tira un peu sur ses poignets comme pour desserrer et donner souplesse aux liens. Il s’y exécuta caché par Ravix et filou à ne pas faire de mouvements brusques mais discrets.

La jeune femme estima qu’elle ne pouvait pas faire plus, sans être repérer, les liens étaient moins serrés, il devrait jouer un peu avec ses poignets… Elle soupira, elle commençait à se fatiguer et elle voyait un peu troublé par moment, la perte de sang surement.
« Si tu… vous voyez une opportunité, vous fuyez sans m'attendre Sandon. » grimaça t’elle. "Jamais de la vie.” Dit-il au tac au tac. Il ne partirait pas sans elle. Non ! Liam parvint à pratiquement desserrer ses liens.
« Ne discutez pas… » dit-elle faiblement en toussant un peu de sang. Liam l’entendit tousser et du sang qu’il sentit sur ses mains il commença à s’inquiéter. Il approcha ses doigts des doigts d’une des mains ensanglantée et les serra un peu restant doux. "Tenez-bon Ravix.” Lui dit-il. Par là même il lui informa qu’il était détaché. Liam chercha à garder de la corde pour lui. Toujours utile pour serrer une prise.
Elana hocha la tête doucement, elle ne dit rien économisant ses force et cette fois, elle commençait à avoir quelques frissons de froid… bordel il fou quoi l’autre ? Il se faire piner le cul par une bande cerf ? Cela serait trop bon...

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Mer 2 Jan - 17:02

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Natasha Avalon



Natasha vit soudainement des silhouettes apparaître dans son champ de vision et ressenti un intense soulagement en constatant que les deux femmes allaient bien. Lorsque l’inconnue leur demanda de la suivre, elle balança son sac sur son épaule gauche et lui emboita le pas sans hésiter, consciente qu’elle avait tout intérêt à lui faire confiance si elle voulait rester en vie. Tout en donnant un coup de main à Karola pour marcher si cette dernière en avait besoin, elle sortit le détecteur de vie et garda un oeil sur l’objet pour s’assurer qu’elles ne tombaient pas droit dans un piège mais leur guide semblait parfaitement bien connaître son chemin et les éloigna de leurs ennemis.
Lorsqu’enfin, elles eurent enfin l’autorisation de s’asseoir, Natasha ne se le fit pas dire deux fois et s’installa dos à un arbre, le visage crispé. Elle vit alors l’étrangère briser la flèche du major et se tourner vers elle. Sentant la panique poindre, elle chuchota précipitamment :

- Attendez, on a des...

Mais l’inconnue n’attendit pas et brisa la flèche plantée dans sa main, lui arrachant un nouveau gémissement de douleur.

- On avait des antalgiques... lança t-elle en serrant les dents. Bordel ça faisait mal !

Puis l’étrangère leva soudainement la tête, réagissant à un bruit, et s'éclipsa sans demander son reste. Natasha soupira, elle n’avait même pas eu le temps de lui demander son nom.

- Je l’avais bien dit qu’il fallait un jumper... maugréa t-elle en tirant son sac vers elle pour tenter de l’ouvrir avec sa main valide.

Deux coéquipiers capturés par ces brutes… bon dieu, Elana… plus le temps passait et plus les risques qu’ils lui fassent du mal augmentaient. Liam aussi risquait gros mais elle doutait que ces barbares s’intéressent aux prouesses sexuelles de l’infirmier alors que la soldate… Que faisaient ces brutes des hommes d’ailleurs ? Les atlantes n’avaient retrouvé aucun cadavre masculin dans le village, le mystère demeurait entier.
Au bout d’un moment, la rouquine parvint à extirper du sac quelques médicaments qu’elle tendit à Karola : de quoi faire passer la douleur et, dans la mesure du possible, éviter l’infection.

- Il faut qu’on retourne à la Porte, on a aucune chance de sauver Elana et Liam dans notre état. Même avec l’aide de cette femme... dit-elle en s’efforçant d’avaler les mêmes comprimés que sa voisine.

« C’est la solution la plus évidente, mais sans davantage d’informations sur nos ennemis, c’est trop risqué. Ils pourraient très bien s’être déployés au niveau de la porte. Et dans notre état, on ne risque pas de leur tenir tête très longtemps. Pour l’instant on reste dépendantes de cette inconnue. »

Karola Frei


Karola n’eut pas le temps de réagir à la remarque de Natasha car leur sauveuse leur enjoignait déjà de la suivre dans la forêt pour s’éloigner du village, sans aucun doute. Elle ne leur laissait pas non plus le choix et à vrai dire, étant donné les circonstances et l’état dans lequel Natasha et elle se trouvaient, Karola ne trouvait pas vraiment matière à protester. Cette femme les avait sauvées et c’était ce qui comptait pour l’instant.

Avec son arme toujours collée à sa main, Karola se mit elle aussi en mouvement, mais elle ne pouvait pas marcher de manière aussi aisée que ses deux camarades. C’est en boîtant qu’elle déambula dans la forêt en prenant garde de ne pas poser sa jambe transpercée par la flèche n’importe où. Elle accepta l’aide de la kinésithérapeute quand il leur fallut passer par-dessus d’épaisses racines d’arbre poussant hors du sol.

Les trois femmes marchèrent pendant plusieurs minutes en silence, Karola serrait les mâchoires pour tenir le rythme. La douleur qui lui entravait le mollet était supportable mais à chaque fois que son pied prenait appui sur le sol, des sensations assez désagréables lui parcouraient les nerfs. Pour éviter que son esprit ne soit trop focalisé là-dessus, elle se mit à penser à leurs camarades et à se demander comment les choses se déroulaient de leur côté.

Quand enfin l’étrangère s’arrêta et les déclara en sécurité, Karola ne se fit pas prier pour aller s’asseoir contre un tronc d’arbre. Elle dut procéder avec prudence en prenant appui contre le bois et prendre garde à ne pas plier sa jambe blessée. Et alors qu’elle s’était donné la peine de ne pas aggraver sa blessure, l’inconnue s’approcha d’elle et sans ménagement aucun et encore moins sans prévenir, brisa la tige de la flèche plantée dans sa chair.

« Bon sang.. ! » s’exclama Karola sous l’effet de la surprise et de la douleur. Cela n’eut pas l’effet d’émouvoir l’alien qui s’empressa d’aller faire de même avec Natasha qui douilla plus encore. Cet acte quelque peu barbare, coûta quelques secondes à Karola pendant lesquelles elle tenta de faire fi de la douleur lancinante qui étreignait son mollet et de reprendre ses esprits. Elle entendit à peine l’inconnue leur ordonner de rester ici alors qu’elle s’éloignait sans aucune explication, le major était trop occupé à se convaincre qu’elle avait connu pire.

Elle perçut du mouvement en provenance de Natasha, en effet, elle tendait le bras vers elle pour lui donner des antalgiques trouvés dans son sac alors qu’elle lui exposait son point de vue. Karola accepta les médicaments de bonne grâce et les avala sans discuter. Plus vite sa douleur s’atténuerait et plus vite elle se trouverait de nouveau être opérationnelle. Une fois les comprimés passés, non sans difficulté car elles n’avaient pas d’eau, elle lui répondit.

- Mais on a pas tout perdu... répondit Natasha en lui montrant le détecteur de vie avant de plonger à nouveau sa main dans le sac pour ressortir peu à peu des affaires pour désinfecter et stopper les saignements. Je vais avoir besoin d’aide...

Malheureusement, elle était légèrement handicapée avec sa flèche plantée dans la main. Elle s’efforça donc de donner des consignes à Karola pour que cette dernière lui prête assistance pour leur apporter tour à tour les premiers soins : nettoyer les blessures, retirer les flèches, bander…

Karola se traina jusqu’à elle tant bien que mal en essayant de préserver sa jambe et éviter d’empirer sa blessure. Une fois cela fait, elle s’empara du matériel de premiers soins afin de soigner comme elle le pouvait la kinésithérapeute avant de s'occuper d’elle-même. Cette dernière lui transmettait des indications qui semblaient simples mais qui en pratique ne l’étaient pas vraiment. Alors qu’elle n’était pas vraiment du genre à être délicate quand il s’agissait de donner des coups ou de tirer sur des ennemis, ici elle redoublait de prudence. Après avoir retiré avec minutie le morceau de flèche resté planté dans la main de Natasha, elle tamponna avec soin la plaie à l’aide d’une lingette désinfectante. Elle prit même la peine de retirer toute trace de sang déjà séché avant de considérer le bandage.

« Vous n’auriez pas un briquet par hasard ? On pourrait peut-être cautériser les plaies, qu’en pensez-vous ? » Elle n’avait aucune connaissance poussée en médecine, c’était le genre de truc qu’on pouvait voir dans les séries ou bien qui était conseillé dans les guides de survie mais elle ignorait si en pratique cela était une bonne idée. C’était pour cela qu’elle s’en remettait à celle qui avait de l’expérience en ce domaine.

Natasha la regarda avec des yeux ronds, se demandant si elle était sérieuse. C’était quoi cette idée de barge ? Ce n’était pas parce que ce monde était habité par des barbares qu’elles devaient s’aligner sur la tendance générale.

Bonne idée si vous voulez qu’on nous entende hurler à des kilomètres, répondit Natasha avec ironie tout en farfouillant à nouveau dans le sac pour sortir des sutures adhésives. Sinon on peut utiliser le matériel atlante et laisser les briquets bien au chaud dans la poche... conclut-elle en épongeant la sueur sur son front provoquée par la douleur avec sa manche.

Elle entreprit ensuite de coller les sutures puis de bander sa plaie avant de se tourner vers la jambe de Karola.

Il faut découper le pantalon pour dégager votre blessure. Il y a un ciseau dans le sac, vous vous le sentez ?

Karola Frei


Karola haussa les épaules nonchalamment, en stage de survie c’était le genre de truc qu’on aurait pu proposer pour éviter qu’une blessure ne s’infecte mais elle ne discuta pas et l’observa silencieusement suturer à l’aide d’adhésifs sa blessure nettoyée. Puis elle hocha la tête à l’affirmative quand Natasha lui demanda de prendre le ciseau qui se trouvait dans le sac.

Elle agrippa ce dernier et se saisit de la paire afin d’entreprendre de découper le bas de son pantalon jusqu’à découvrir sa blessure. Ça n’était pas très beau à voir avec tout le sang qui commençait à coaguler et le large bleu que le choc soudain de la flèche dans sa chair avec fait naître. Elle réprima une petite grimace car la pointe de la flèche était toujours plantée dans sa peau et qu’elle allait devoir se charger elle-même de la retirer en suivant les indications de Natasha. Si elle parvint à se retenir de crier de douleur, son visage parlait de lui-même. Retirer le morceau de bois n’avait pas été une partie de plaisir et une fois cela fait, elle prit quelques secondes pour s’en remettre en s’adossant contre le tronc d’arbre derrière elle et en poussant un soupir de soulagement d’en avoir fini, en tout cas avec ça. En effet, il lui restait encore à nettoyer la plaie. Encore une fois, avec les conseils de Natasha elle appliqua des compresses imbibées de désinfectant et retira soigneusement le sang séché des berges de sa plaie et recommença l’opération, non sans grimaces, avec le cœur de sa plaie à vif. Il n’y avait plus qu’à appliquer les adhésifs et à bander le tout pour terminer en beauté ce soin de fortune.

« Ça devrait suffire pour l’instant. » décréta-t-elle pressée d’en finir avec cela pour enfin laisser sa jambe tranquille.

Derrière Natasha, les fourrés se mirent à s’agiter mettant en alerte les sens de Karola mais ce fut trop juste pour qu’elle ait le temps de prendre son arme. Heureusement, c’est la jeune inconnue qui émergea d’entre

« Une seconde. » l’interpella t-elle d’une voix ferme avant d’essayer de se relever en prenant appui sur le tronc d’arbre derrière elle. Cela lui demanda un certain effort mais elle tenait à se mettre à la hauteur de la jeune femme afin de pouvoir la regarder droit dans les yeux.

« Nous n’irons nulle part tant que vous ne nous aurez pas dit ce qu’ils s’est passé et ce que vous entendez par perdus. » Il était hors de question pour elle d’abandonner Ravix et Sandon, encore moins d’après les dire d’une parfaite inconnue qui, certes, les avait sauvées, mais avait également disparu sans explications et ne s’était pas encore présentée. Karola la jaugea donc du regard sans ciller et attendit patiemment sa réponse. Elle ne lâcherait pas l’affaire même si le temps pressait.


Lyanna


Me voilà de retour près des deux inconnues blessées. Et alors que je leur annonçais que leurs deux amis étaient perdus, la brune ne l'entendit pas de cette oreille. Malgré sa jambe endolorie et son état de faiblesse, elle se leva péniblement pour être debout. Elle me demanda ce qu'il se passait. Question légitime pour quelqu'un qui débarquait sur ce monde sans rien savoir. Cela m'intrigua beaucoup d'ailleurs. Ma planète n'avait plus eu de visiteur par la Porte des Etoiles depuis très longtemps car elle était réputée pour être dangereuse. Et ces femmes là ne savaient rien du tout à son sujet. Je gardai le silence quelques secondes, plongeant mon regard dans celui de la brune. Cette dernière avait l'air déterminé malgré la douleur qu'elle devait ressentir en cet instant. Je pouvais garder le silence, ou même partir et les laisser là. Mais, c'était des femmes en danger, je me devais de les aider à fuir. Finalement, j'eus un petit hochement de tête.

"Je m'appelle Lyanna. Le village détruit que vous avez vu était le mien. Mon peuple a été attaqué par les Wraiths cette nuit, et les Urgals ont profité de cette faiblesse pour venir violer et massacrer le reste de mes soeurs. Je suis la seule survivante".

Je fis une courte pause avant de reprendre.

"Vous n'auriez jamais du venir sur cette planète, vous êtes en danger".

Faisant quelques pas, je regardai tour à tour les deux femmes.

"Gorkah a capturé les deux personnes qui étaient avec vous. Il est le chef de guerre des Urgals, un peuple violent qui ne connait que guerre et destruction. La femme sera leur esclave, et ils joueront avec elle jusqu'à sa mort. Le mâle, j'ignore pourquoi ils l'ont gardé en vie. S'il est un bon combattant, il deviendra l'un de leurs guerriers. Sinon, il n'a aucune raison de vivre. Les Urgals les ont emmenés, ils font route vers leur village".

Sans attendre, je contournai les deux femmes, et fis quelque pas en direction du chemin qui nous conduirait à la Porte des Etoiles.

"Oubliez les, je vous reconduis chez vous. Gorkah est impitoyable, vous n'avez aucune chance face à ses hommes et lui".

Natasha Avalon


Un craquement de branche fit sursauter Natasha mais ce n’était que la jeune étrangère qui revenait de sa promenade. Karola exigea des explications, se redressant sur ses jambes. Si la kiné ressentit de l’admiration pour la capacité du major à faire fit de la douleur pour se mouvoir, la soignante en elle fit une grimace car elle forçait inutilement sur le membre qui aurait du rester au repos. C’était un coup à rouvrir ses blessures ça ! Lyanna prit toutefois la parole trop vite pour qu’elle ait le temps de réprimander Karola. Elle leur confirmait qu’elle venait du village où les corps de femmes s’entassaient.

-Un village de femmes ? Il n’y a pas d’homme chez vous ?

Ca avait l’air de bien coller avec le groupe de barbares qui était composé d’hommes mais tout de même, ça devait poser quelques soucis pour assurer la descendance.
Natasha écouta la réponse avant de tourner la tête de Karola :

-Elle a raison sur un point, on est pas en état d’aller sauver les autres. Ca me tue de les abandonner, mais on doit se dépécher de retourner à la Porte pour chercher du renfort. ?

En espérant que les Urgals n’aient pas le temps de faire du mal à Liam et Elana…

Karola Frei


La jeune femme se présenta enfin et en profita pour leur en apprendre un peu plus sur ce qui se tramait. Des Wraiths et une bande d’hommes qui se croyaient tout permis, ça n’avait malheureusement rien de très original. Elle s’annonçait être la seule survivante et Karola voulait bien la croire. Elle avait vu les cadavres entassés dans les rues du village mais aussi les compétences en combat de Lyanna qui avaient certainement dû l’aider à survivre.
Puis, elle en vint à leurs deux camarades, visiblement elle en savait un peu plus qu’elle et Natasha à leur sujet, et si il était soulageant de savoir qu’ils étaient toujours en vie, la perspective de ce que leurs ennemis prévoyaient de leur faire subir n’enchanta guère le major.
Elle serra les mâchoires en entendant cela mais aussi, parce qu’en se raidissant en entendant le discours de Lyanna, sa blessure à la jambe redoubla de douleur, lui faisant sérieusement mal. Aussi, elle prit un peu plus appui sur l’arbre qui se trouvait à côté d’elle afin de soulager un peu son membre du poids de son corps. Tandis que Natasha prenait la parole à son tour pour répondre aux informations qui venaient de leur être révélé. La kinésithérapeute était pour retourner à la porte des Etoiles afin d’aller chercher du renfort. C’était certes une bonne idée, d’autant plus qu’effectivement, même avec l’appui de Lyanna – qui semblait réticente – elles auraient très peu de chance face à ces Urgals. Néanmoins, le temps de retourner à la Porte et que les renforts arrivent, le sauvetage risquait d’intervenir trop tard pour les Liam et Elana.
Le dilemme semblait compliqué. Cependant, Karola n’était pas du genre à prendre des risques, bien au contraire, sa ligne de conduite était dictée par la prudence d’autant plus qu’une civile blessée se trouvait parmi elles.
« Hors de question d’abandonner les nôtres. » adressa t-elle fermement à l’intention de Lyanna avant d’ajouter pour confirmer la proposition de Natasha : « On retourne à la Porte demander des renforts. Nous avons les moyens humains et technique de venir à bout de ces Urgals. Ces barbares ne peuvent pas s’en tirer comme ça, laissez-nous vous aider. » proposa t-elle à la jeune femme originaire de la planète.

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Karola Frei
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Mer 2 Jan - 17:53

Karola Frei
Du côté de Lyanna - Natasha et Karola
Lyanna


Je restai silencieuse, écoutant les deux jeunes femmes. La rousse prit la parole, m'interrogeant sur mon village. Je décidai de lui répondre malgré l'urgence de la situation. Après tout, mon peuple étant éteint, je n'avais plus de secret à cacher.

"Il y avait des mâles, en nombre limité. Des esclaves que nous capturions pour les tâches ingrates, les moissons et la reproduction. Si un garçon venait au monde, il était tué avant d'avoir ouvert les yeux, car ils étaient inutiles. Seules les filles étaient élevées pour devenir des guerrières et protéger notre village. Les peuples comme les Urgals ont trop longtemps violenté et opprimé les femmes pendant des siècles, certaines d'entre nous ont fini par se rebeller et fonder notre village en adoptant leur mode de vie".

Mes propos pouvaient peut être choquer, mais ces femmes ignoraient tout de mon peuple et de cette planète. Elles n'étaient pas à notre place, et ne comprendraient sans doute pas pour quelle raison nous en étions arrivées là. Puis, mon interlocutrice demanda à la brune de retourner à la Porte des Etoiles pour aller chercher des renforts. Avaient-elles suffisamment de moyens pour venir à bout des Urgals ? Je l'ignorais, mais à voir leur accoutrement, elles étaient déjà bien plus préparées au combat que la plupart des peuples de ma planète. L'autre jeune femme répondit également, me défiant du regard en m'annonçant qu'elle n'abandonnerait personne, avant de donner raison à la rousse. C'était du suicide de vouloir secourir ceux qui ne pouvaient être secourus. A la limite, je comprenais qu'elle veuille sauver la prisonnière. Mais le mâle, pourquoi risquer sa vie pour cette chose inutile ?

Je tournai les talons en faisant quelques pas, réfléchissant à ce que les deux inconnues venaient de me dire. Si nous partions vers la Porte des Etoiles, les Urgals allaient davantage augmenter leur avance. Et cela leur donnerait du temps pour soit arriver dans leur village, soit éliminer leurs prisonniers. Les deux femmes voulaient vraiment sauver les leurs, et la brune m'offrit son aide pour punir les Urgals de ce qu'ils avaient fait à mon peuple. Ma haine pour eux était à un tel niveau que je voulais les voir tous morts de mes mains. Cependant, il fallait gagner du temps pour empêcher l'avancée de Gorkah et de ses hommes. Et je ne connaissais qu'un seul moyen pour ça. Me retournant vers les deux étrangères, je regardai la brune qui était visiblement la chef.

"D'accord, je veux bien vous aider à sauver vos congénères. Mais si nous partons vers la Porte des Etoiles, ils seront peut être morts avant notre retour. Il faut distraire Gorkah pour l'empêcher de passer à l'acte".

Je désignai un étroit sentier qui s'enfonçait dans la forêt sombre.

"Prenez ce chemin et ne le quittez pas. Vous arriverez à la sortie de la forêt. La Porte des Etoiles se trouve plus loin, dans la plaine. Je vais aller voir Gorkah et l'affronter en duel pour gagner du temps, et vous permettre de revenir. Si je l'occupe, il n'aurait pas l'idée de tuer vos congénères. Gorkah est un fier guerrier, et il éprouve une haine farouche pour moi. Il ne refusera pas un duel à mort".

J'ignorai si j'allais survivre à un combat contre le chef de guerre des Urgals, mais je n'avais pas d'autre solution. Il me fallait juste tenir le plus longtemps possible. Et si jamais les deux femmes ne revenaient pas, je n'avais plus rien à perdre. Etant la dernière survivante de mon peuple éteint, la mort de ne me faisait pas peur.

Natasha Avalon


Un village de femmes contre un village d’hommes… Il lui était difficile de ne pas trouver le concept horrible : tuer des bébé à la naissance, asservir des hommes, et justifier cela par le fait de copier un modèle par effet miroir ? Cela dit, Natasha n’allait certainement pas se permettre de juger Lyanna alors que cette dernière tenait à les aider. Elle n’était pas assez bête pour risquer de vexer leur protectrice, aussi terrible soit son mode vie… d’autant que son village d’amazones venait d’être ravagé par leurs alter-égos masculins. Elle garda donc le silence. Atlantis pouvait-elle l’accueillir comme réfugiée ? Peut-être, encore fallait-il que la jeune femme accepte de revoir ses valeurs vis à vis des hommes. Au pire, ils pourraient toujours lui donner les coordonnées d’une nouvelle planète où s’établir, loin des individus qui avaient perpétré le génocide de son peuple.

La rouquine lui lança un regard inquiet lorsque l’amazone soumit l’idée d’aller défier Gorkah. Elle risquait de se faire tailler en pièce, que ce soit par le chef de tribu ou par ses soldats, qu’elle gagne ou perde le duel... ces hommes ne semblaient avoir aucunes limites.

-Vous ne pouvez pas partir en mission suicide !

Karola Frei


Le visage de Karola se fit grimaçant en entendant le plan de Lyanna. Sa blessure qui l’avait tout de même affaibli mettait à mal sa capacité à ne rien laisser transparaître. L’idée de laisser la jeune femme se jeter dans la gueule du loup et ce même si elle disposait visiblement d’un bon niveau au combat, ne l’enchantait guère. Elle se retrouverait seule contre une multitude d’hommes sans pitié. D’un autre côté, il était absolument hors de question de laisser Natasha toute seule pour aller accompagner Lyanna affronter ce fameux Gorkah. Les choses étaient beaucoup trop incertaines et leurs options étaient limitées. A trop réfléchir elles perdaient un temps précieux qui ne faisaient qu’augmenter les risques de perte de leurs camarades.

Natasha s’exclama en clamant que cette solution n’était rien d’autre qu’une mission suicide, ce qui était le cas, Karola en convenait. Elle jeta un œil à la native de la planète et vit dans son regard qu’elle en était parfaitement consciente et par là même occasion peu effrayée par cette perspective. Les deux Atlantes pouvaient l’empêcher d’aller au-devant de la mort mais cela ne ferait que retarder l’échéance. Après tout Lyanna l’avait dit elle-même, ces hommes avaient massacré son peuple et leur chef lui vouait une haine certaine, qu’elle se retrouve à combattre contre lui cela semblait donc n’être que la suite logique de l’histoire.
Le major poussa un soupir pour mettre fin à ce monologue mental et prendre enfin une décision.

« Très bien. Nous ferons comme vous venez de le proposer. Prenez ceci, ça pourra vous aider. »
Elle sortit son 9 mm de son holster et le lui colla dans la main avant de lui expliquer rapidement :
« Pour tirer appuyez sur la détente, ici. Pointez toujours le canon devant vous, sur votre cible, sinon vous vous tirerez une balle dans le pied. Ça nous fera peut-être gagner du temps. »

Puis elle se tourna vers Natasha. « Ne perdons pas plus de temps. »

Elle vérifia l’état de son bandage de fortune déjà coloré d’un peu de sang. Avant de se mettre en marche en claudiquant, elle se dit qu’au moins, en se rendant à la Porte, elles pourraient faire appel à une équipe médicale pour recevoir des soins dignes de ce nom.

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Karola Frei
Major
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Mer 2 Jan - 17:55

Karola Frei
Lyanna


Mon idée n'eut pas l'air de plaire à la femme rousse, et j'ignorais pour quelle raison. Une mission suicide ? Cela valait uniquement si je perdais le combat. Et je n'avais pas l'intention de rendre l'âme trop rapidement, je voulais prendre ma revanche et venger mes soeurs. La brune sembla me comprendre et accepta ma requête. J'acquiesçai d'un hochement de tête, et alors que j'allais faire demi tour pour partir, mon interlocutrice me tendit un objet, celui même que l'autre femme tenait un peu plus tôt dans mon village, et qui faisait beaucoup de bruit. Une arme d'après ce que j'avais vu. L'objet dans ma main était lourd, et je le retournai dans tous les sens pour l'étudier, ne comprenant pas du tout son fonctionnement. Mais d'après la brune, il me suffisait d'appuyer sur une petite pièce accessible avec le bout de mon doigt. Pas du tout familière avec ce truc là, je ne le refusa néanmoins pas. On ne savait jamais. Aussitôt, je glissai l'arme dans mon dos, calée sous ma ceinture pour qu'elle ne tombe pas.

Je regardai les deux étrangères prendre le chemin que je leur avais désigné, avant d'emprunter ma propre route. Il me fallut peu de temps pour retourner à mon village, et après avoir étudié les nombreuses traces de pas qui partaient dans une direction, je suivis ces dernières en trottinant. Les Urgals avaient pris de l'avance, je devais me dépêcher. Les deux femmes allaient elles retrouver les leurs à temps ? Allaient elles revenir ? Je n'en avais aucune idée. L'une d'elles était déterminée à retrouver et sauver les siens. Mais, était-elle le chef là où elle vivait ? Quoi qu'il en soit, ma dernière heure allait peut être arriver, et cela ne me faisait pas peur. Je pressai le pas.

Près d'une heure plus tard, je parvins enfin jusqu'à mes ennemis, après avoir alterner des phases de course et de marche pour me reposer. Heureusement, Gorkah avait décidé de faire une halte, ce qui était une bonne nouvelle. Les Urgals étaient encore loin de leur village, j'allais pouvoir ainsi les retarder suffisamment longtemps pour les empêcher de rentrer chez eux. De là où je me trouvais, à les observer, je cherchai les deux prisonniers du regard. Je ne vis que le mâle, qui fut à ce moment là traîner jusqu'à une tente, celle de Gorkah vu que c'était la seule tente. Mais aucune trace de la femme. Etait-elle morte ? Ou se trouvait-elle sous la tente ? Si c'était le cas, Gorkah avait du s'occuper d'elle à sa façon. Une vague de colère m'envahit en pensant à mes soeurs qui avaient du vivre ce calvaire avant de mourir.

Je ne pouvais pas attendre plus longtemps. Sortant de ma cachette, je me mis à marcher vers le campement, sans peur, résignée, le regard dur. A mon approche, les Urgals prirent leurs armes et m'attendirent d'un pied ferme. Les archers se préparèrent à tirer leurs flèches, je devais les empêcher de me tuer. Sinon, mon plan tomberait à l'eau. Je levai aussitôt les mains, m'avançant toujours vers eux.

"Je viens voir Gorkah. Amenez moi à lui".

L'un des guerriers avança de quelques pas, tenant fermement une épée longue.

"De quel droit demandes-tu à voir notre chef, femme ? Nous ferions mieux de te tuer sur le champs".

"Je suis là pour l'affronter dans un duel à mort. J'ai perdu mes soeurs, je réclame mon droit à la vengeance".

Le guerrier allait répliquer, mais il se ravisa, hésitant. S'il mettait à mort une adversaire de Gorkah, et qu'il empêchait son chef de s'amuser un peu, il allait rejoindre la femelle dans le trépas. Il donna des ordres aux Urgals qui formèrent alors un cercle autour de moi, avant de partir en direction de la tente. Je respirai profondément, le combat était sur le point de commencer.

Karola Frei


Karola s’engagea sur le chemin désigné par Lyanna, son couteau à la main pour éventuellement dégager le passage mais aussi pour pouvoir intervenir au moindre signe de présence hostile. Bien que sa jambe soit particulièrement sensible, elle n’hésiterait pas à faire fi de la douleur pour se jeter sur le premier ennemi venu surtout si cela permettait à Natasha de prendre la fuite pour rejoindre la porte. Elles suivaient toutes deux le chemin scrupuleusement et qui, heureusement, ne s’interrompaient pas et leur permettait de ne pas se perdre. Le silence s’était installé entre elles. Karola avait tous ses sens en alerte en même temps qu’elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’il était advenu de Liam et Elana. Lyanna avait été claire sur le sort qui leur était réservé et qui n’augurait rien de bon. Cela avait au moins le mérite de diriger ses pensées ailleurs que sur sa jambe meurtrie et la douleur qui ne cessait pas d’en irradier. Pour casser un peu la monotonie et cesser de ruminer dans son coin, elle s’adressa à Natasha, tout en continuant à claudiquer en avant.

« Je n’apprécie pas la tournure que cette mission a pris. » verbalisa-t-elle avec un ton qui se révéla être beaucoup plus rochon qu’elle ne l’aurait voulu. Il fallait dire que la perspective de laisser le sort de l’une de ses subordonnés et un civil entre les mains d’une personne qu’elle ne connaissait que depuis une demi-heure couplée à cette blessure et donc ce sentiment d’impuissance lui laissaient un goût amer de frustration.

« Et vous, comment vous sentez-vous ? » s’enquit-elle en se rappelant le courage dont la kinésithérapeute faisait preuve depuis le début et encore plus depuis qu’elle avait été blessée à la main. Ca n’avait sans doute pas été intentionnel de la part de leurs ennemis de la blesser à cet endroit précis, n’empêche que quand on connaissait son travail on pouvait se douter qu’avec une main touchée, c’était lui porter un sacré coup.

-Ca ira mieux quand on aura sauvé Elana et Liam... maugréa Natasha en guise de réponse. Ses yeux étaient braqués sur l’appareil de détection de vie et ses pensées sur les horreurs que les autres étaient peut-être en train de vivre. Elle se refusait à penser à sa propre blessure et au fait que cette mission serait peut-être la dernière pour elle si la flèche avait définitivement endommagé sa main.

Karola Frei


Karola aquiesça silencieusement à sa remarque, ne voyant pas d’autres choses à ajouter. La fin du trajet s’effectua dans le silence. Le major se remémorait les évènements qui s’étaient déroulés depuis leur arrivée sur cette planète afin d’en retenir tous les détails pour en faire son rapport par la suite.
Lorsque la porte des étoiles fut en vue, la jeune femme accéléra autant qu’elle le pu le pas et boîta jusqu’au DHD. Rapidement, elle composa l’adresse d’Atlantis qu’elle connaissait par coeur et envoya dans la foulée son code d’identification pour que le vortex soit ouvert et qu’on lui permette de communiquer avec l’autre côté. Une fois la connexion établie, elle ne laissa pas l’occasion au technicien en poste en salle de contrôle d’en placer une.
“Ici le Major Frei. Je souhaiterai parler immédiatement à Mr Woolsey.”
“Bien major.” répondit simplement le technicien avant que le silence ne s’installe pendant quelques minutes qui semblèrent durer une éternité à Karola qui commençait à s’impatienter quand la voix du dirigeant d’Atlantis résonna dans son oreillette. Sans perdre de temps, Karola enchaîna à ses salutations.

//Monsieur, notre mission sur STG-332 ne se passe pas comme prévu. Nous avons été attaqués par une bande d'hommes violents et nous avons été séparés. Monsieur Sandon et le caporal Ravix ont été enlevés par ces hommes. Quant à Mlle Avalon et moi-même nous avons été blessées mais sauvées par une native de cette planète. Cette dernière est partie à la rescousse de Sandon et Ravix le temps pour nous de vous prévenir. Je demande l'intervention d'une équipe médicale et d'intervention pour les sortir de là.//
//Vous êtes blessée à quel niveau major ? // lui répondit-il posément.

//[color=LightPink]J'ai reçu une flèche au niveau du tibia mais rien de méchant, quant à Mlle Avalon c'est à la main qu'elle a été touchée... Nous avons essayé de nous donner les premiers soins mais ils se sont révélés très précaires." Karola parlait aussi calmement que possible bien que la situation ne les presse par l'urgence qu'elle revêtait.
// Bien. Rentrez sur Atlantis, une équipe va vous prendre en charge. Vous débrieferez le major Lorne et son équipe. //

Karola pinça les lèvres et jeta un regard vers Natasha avant de répondre //A vos ordres monsieur. // Puis elle se tourna vers Natasha et lui fit un signe vers la porte “Passez le première.” Quant à Karola, elle lui emboîta le pas en prenant soin de jeter un dernier coup d’oeil pour être sûre que personne ne les avait suivie ou bien qu’Elana et Liam étaient miraculeusement parvenus à se libérer. Mais il n’en n’était rien et elle traversa donc l’horizon des évènements.

Une fois de l’autre côté, elle fut aussitôt assaillie par une équipe médicale qui la pris en charge pour soigner sa jambe. Elle constata que c’était également le cas pour Natasha. Sur le chemin, elle fit le topo par radio au major Lorne qui était en train de rassembler en catastrophe une petite troupe d’intervention pour aller récupérer Ravix et Sandon. Une fois débarquée à l’infirmerie, on l’aida à s’allonger sur un lit. Elle en fut soulagée et avala de bon coeur l’anti douleur qu’on lui tendit. La décision du médecin fut sans appel, elle allait devoir subir une opération afin de nettoyer et suturer sa plaie. Par conséquent, on refusa de lui donner l’autorisation de repartir aussitôt en mission pour la poursuivre et ramener Elana et Liam. Cette nouvelle fut mal accueillie par le major qui tenta tant bien que mal de négocier avec le corps médical en assurant qu’elle ne forcerait pas sur sa jambe et qu’elle avait connu pire. Mais non seulement, le chirurgien ne lui céda pas mais il alla même jusqu’à la menacer de l'anesthésier totalement avec une dose pour cheval si jamais elle continuait à insister. Renvoyée dans ses cordes, la jeune femme se mura dans son silence de glace qui la caractérisait si bien et laissa les médecins faire leur oeuvre sur sa jambe pendant que de l’autre côté de la cité la mission de sauvetage finissait d’être organisée par le major Lorne, une dizaine d’hommes des forces spéciales et une équipe médicale.

Rongée par l’inquiétude, Natasha se porta volontaire pour accompagner et indiquer la route à l’équipe de sauvetage sous réserve qu’elle n’ait pas à se rendre sur le terrain. Elle resterait bien au chaud dans l’un des jumpers pendant que les soldats iraient combattre les barbares. De toute façon, même si elle l’avait voulu, elle aurait été bien incapable se rendre utile maintenant que sa main directrice était blessée. Ses soins se finirent donc dans l’un des deux jumpers qui décollèrent un moment plus tard pour se diriger droit vers les lieux d’affrontement.

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Lyanna
Guerrière
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Mer 9 Jan - 0:01

Lyanna
Bienvenue en enfer
Feat Natasha Avalon, Liam Sandon, Karola Frei et Elana Ravix


L'attente me sembla bien longue depuis que l'Urgal avait disparu pour aller chercher Gorkah. Les autres continuaient de m'encercler, me menaçant avec leurs armes comme pour me tester. Ils attendaient que je fasse le premier geste pour me tuer. Mais je restais parfaitement immobile, les bras le long du corps, à les observer. Ce n'était pas eux ma cible, c'était leur chef. Et quelques instants plus tard, c'était lui qui apparut devant moi, s'avançant avec un sourire aux lèvres. Il semblait à la fois étonné et content de me voir.

"Toi ici, quelle surprise. Que viens tu fais ici ?"

"Tu as anéanti mon peuple. Je réclame vengeance. Je viens t'affronter et te tuer".

Les Urgals se mirent à rire comme si j'avais dit une énorme bêtise. Après tout, de leur point de vue, comment une femelle pouvait éliminer leur chef de guerre ? Impossible. Une aberration. Le sourire de Gorkah s'agrandit, et il me détailla de la tête aux pieds. Il pouvait refuser ma requête, mais ça le priverait d'un beau combat. Et de la joie immense que le fait de tuer la dernière de ses ennemies lui procurerait. Il réfléchit quelques instants avant de prendre sa décision.

"Très bien, je vais m'amuser un peu avec toi avant de te tuer. Après, je m'occuperais de l'autre femelle qui m'attend".

Au moins, la femme étrangère était toujours en vie. Mais dans quel état ? Quant au mâle, j'ignorais s'il était toujours vivant ou non, mais peu m'importait, je m'en fichais complètement. Gorkah saisit alors son épée à deux mains, et me fixa du regard. Je dégainai à mon tour mes épées, plus petites que les siennes. Mon adversaire avait la puissance et la force, mais j'avais l'agilité. En combat normal, je ne partais pas gagnante, mais mon but était de faire durer ce combat pour que les autres étrangers reviennent. J'avais juste à tenir le coup suffisamment longtemps.

Gorkah n'eut pas la patience d'attendre, et il se lança en avant, abattant son épée dans ma direction. J'esquivai son coup en me déplaçant sur le côté, puis ce fut à mon tour d'attaquer. Mais je n'avais pas affaire à un simple guerrier Urgal, je défiai un chef de guerre qui était de mon niveau. Et ce dernier para sans mal mon attaque. Les lames s'entrechoquèrent pendant de longs instants, mais ce fut clairement Gorkah qui menait la danse, il était tout à fait à l'aise. Quoi de plus normal, j'étais fatiguée, j'avais déjà combattu ses hommes, et je n'avais pas eu le temps de me reposer comme les Urgals. Je n'étais pas à mon avantage, et tout ce que je pus faire, c'était d'esquiver le plus longtemps possible ses coups. Plus facile à dire qu'à faire, car alors que je me déplaçai sur le côté pour éviter que son épée ne s'abatte sur moi, mon adversaire fut suffisamment rapide pour me donner un violent coup de poing au visage, au niveau de la tempe. La douleur me vrilla la tête, et je sentis le sang couler le long de ma joue, depuis l'arcade sourcilière ouverte. Ce coup me déstabilisa, et je reculai sous les rires des Urgals qui encourageaient leur chef. Celui ci m'observait tel un prédateur, avant de s'élancer à nouveau, enchaînant les attaques pour m'affaiblirent.

Le combat durait déjà depuis de longues minutes, et plus le temps passait, plus je fatiguais. Gorkah s'épuisait peut être, mais il ne le montrait pas. Il continuait de donner des coups rageurs que j'eus de plus en plus de mal à contrer. Et alors que le combat était féroce, le guerrier parvint à enfoncer l'extrémité de sa lame dans mon flanc gauche, m'arrachant un gémissement de douleur pour son plus grand plaisir. Les Urgals se mirent alors à rire. Je tombai sur le sol, lâchant mes armes, sous l'hilarité générale. J'appuyai ma main sur la blessure, mais le sang continuait de couler. Gorkah était fier et il fit quelques pas en regardant ses hommes qui l'acclamaient. Puis il s'arrêta et me regarda.

"Amenez la moi".

Sans un mot de plus, comme s'ils n'attendaient que ça, ses guerriers s'avancèrent vers moi, prêts à me saisir et à me traîner jusqu'à leur chef pour qu'il fasse quoi ? Me tuer sur le champs ? Me violer devant eux avant de me donner la mort ? Me laisser à leur merci après s'être fait du bien ? Non, il était hors de question que je les laisse faire. Il fallait encore gagner du temps, il fallait résister même si j'étais mourante. Soudain, je pensai à l'arme que l'étrangère m'avait donné, et qui se trouvait dans mon dos, bloquée par la ceinture de ma jupe. Sans réfléchir, je la saisis, la levai et appuyai sur la détente comme l'étrangère me l'avait expliqué. Je ne visai pas, pourquoi l'aurais je fait ? Je ne connaissais pas cette arme, j'ignorais ce qu'il fallait faire. J'appuyai plusieurs fois sur la détente en balayant autour de moi vers mes agresseurs. Le bruit était assourdissant et très déplaisant. Cependant, je devais être très mauvaise car sur toutes les balles qui partirent, deux seulement touchèrent deux Urgals. Toutes les autres se perdirent autour d'eux. Puis, j'entendis des petits clics, et plus aucun son ne sortit de l'arme. De rage, je lançai l'objet vers mes ennemis, mais cela ne servit à rien. Après avoir survécu à cette attaque désespérée, les Urgals reprirent leur progression vers moi en ricanant.

Quand soudain, un bruit étrange retentit dans le ciel, attirant l'attention de tout le monde. Les deux Urgals qui se trouvaient à l'entrée de la tente pour surveiller les prisonniers, et qui avaient assisté au combat, se dévisagèrent inquiets. Puis, ils regardèrent les deux Atlantes, comme s'ils réfléchissaient, avant de finalement quitter la tente pour rejoindre et aider les leurs, laissant leurs prisonniers tout seuls. Quant à Gorkah, il vit ce qui arrivait sur son campement, et comprit qu'il se faisait attaquer. Haineux, il me jeta un regard noir, tandis que je gisais toujours sur le sol, peinant à attraper une épée pour me protéger, tandis que la seconde main appuyait toujours sur ma blessure.

"Sale putain, tu m'as piégé !" hurla-t-il en s'avançant vers moi, son épée à la main.


Emi Burton

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Jeu 17 Jan - 18:44

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Bienvenue en enfer Chronologie 13 juillet 2018


Elana fatiguait grandement et les liens mettaient du temps à se détacher, pourtant, à force, Liam réussirait à lui libérer les mains. Cela était salvateur pour la jeune femme, qui sentait la colère et la rage la prendre… mais, elle avait encore du mal à bouger, elle sentait son corps qui lui disait merde. Soupirant fortement, elle ferma les yeux, pour se concentrer et surtout pour se reposer. Dehors, elle entendait les rires et les grognements d'homme et surement d'une femme qui se battait. Elle ne savait pas qui était cette personne ni pourquoi le trou du cul chef barbare, avait décidé de prendre du bon temps dehors. Mais cela lui allait, elle pouvait souffler avant que sa joute finale se joue. Elle comptait bien, le prendre par surprise et le frapper avec les quelques forces restantes pour lui apprendre la vie.


Major Evan Lorne


Pendant ce temps sur Atlantis
Lorne venait de finir de débriefer avec le major Frei, cela puait grave et il avait hâte que ça se finisse. Les sales besognes c’est toujours pour sa pomme en ce moment. Une impression, un peu frustrante, dû au fait qu’il avait passé une semaine de merde et rien ne l’arrangeait. Vivement ses jours de repos, qu’il allait passer à peindre sur le continent. Il avait grande hâte, puisque le soleil était au rendez-vous (normalement) et il comptait se ressourcer avec ses pinceaux et lui-même via le bon air frais !

Il regroupa une dizaine d’homme des forces spéciales armé lourdement, dont plusieurs venaient de chez Calahan et il marcha d’un pas vif vers son jumper. Il avait écopé en guide, de la kiné de la cité qui avait le droit à une mission humanitaire tragique. Vu sa tête rongée par le remords et la fatigue, il n’était pas certain de l’autoriser à monter dans son jumper. Il la regarda de haut en bas et lui fit un rictus qui se voulait amicale et conciliant.

« Vous avez une tête à faire peur madame…Vous le sentez de faire le GPS ? »

La jeune femme acquiesça doucement. Ça la soulageait de voir tous ces militaires réunis, il faudrait au moins ça pour secourir les deux autres… si ce n’était pas trop tard. Elle n’avait aucune envie d’y retourner mais le major Frei était indisposée et elle était la seule à pouvoir accomplir cette mission. Chaque minutes comptait, sa connaissance des lieux était précieuse elle ne pouvait pas se dérober. La présence de John l’aurait rassuré, malheureusement il était à des années lumières d’Atlantis.

Oui oui, ça va aller. Dépêchons nous.

Une fois l’accord, donné, il l’invita à pénétrer dans le vaisseau spatial, qui était chargé, un second piloté par le pilote Banks, puisque Sheppard était en mission, s’éleva dans les airs pour traverser en premier la porte des étoiles et faire une reconnaissance du terrain et de la météo. La portière de celui de Lorne se referma et il montra à la civile de prendre le siège copilote. Elle s’installa.

« Durant l’intervention, vous resterez ici madame. »
- Aucun problème, répondit la rouquine qui n’avait jamais eu l’intention de se jeter dans la bataille.
« Oui, je ne tiens pas à dire au colonel Sheppard que vous ne pouviez plus le masser ! » Ironisa derrière elle, une petite femme brune au cheveux court et à l’aspect austère. Sur son gilet il était marqué : Lieutenant Jacobs. La jeune femme avait fait de l’humour pour détendre un peu l’ambiance sérieuse du vaisseau. La jeune femme s’assit derrière Natasha. Elle partait souvent en mission avec John et avait fait les deux guerres contre la salope de reine Wraith, restant avec Allen les deux seuls officier survivants (puisque John avait disparu). Elle s’était occupée de la ZA. Quelques rires bon enfant se fit derrière elle, alors qu’elle posa une main rassurante sur l’épaule de la kiné pour lui insuffler un peu de courage. Un infirmier et un médecin se trouvait en plus dans le jumper du major.

- Je crains que ce ne soit un peu tard, répondit Natasha en soulevant sa main blessée qu’elle gardait en écharpe. On lui avait bandé rapidement et administré un analgésique pour limiter la douleur mais seul des examens poussés lui permettraient de vérifier si oui ou non elle garderait des séquelles à long terme. La kiné en avait parfaitement conscience et la perspective de perdre la mobilité de sa main la terrifiait. Si c’était le cas, elle pouvait dire adieu à sa carrière, adieu à sa vie sur Atlantis… adieu à John.
Mais j’en profiterai pour lui demander des massages en guise de consolation, ajouta t-elle avec un faible sourire. Elle n’avait aucune envie de plaisanter mais elle ne voulait pas manquer de respect au lieutenant.

La jeune femme semblait avoir comprit que sa blague n’avait pas fait mouche. Elle appréciait l’effort de la kiné de lui rendre la pareille, mais elle ne lui fit pas l’affront de lui répondre plus. Jane lui fit un sourire rassurant alors que le jumper s’animait. Elle était bien placé pour comprendre les traumatisme physique.

Sur les indications de Natasha le duo de jumper passer en mode camouflage arrière vers le campement éphémère des Urgal’s. En contrebas, un combat entre un homme et une femme se faisait. Lorne lança le détecteur pour les puces sous cutané, voyant que les deux kidnappés et l’un contre l’autre sous la tente, surement attaché l’un à l’autre. Le feu fut ouvert, et un drone fila dans les cieux, découvrant les deux vaisseaux. Le premier drone fit mouche sur un groupe de barbares, les faisaient voler dans les airs, alors que l’autre mettait en éclat l’endroit où ils avaient stocké armes, boissons et nourriture pour le voyage. Ce fut très vite le gros bordel chez les barbares. Surtout que le jumper de Banks venait de déverser cinq soldats sur le sol qui lançaient déjà des fumigènes suffoquant en tirant sur les guerriers déboussolés. Doté de masque à gaz, l’équipe de Lorne débarqua. Le lieutenant Jacobs, s’élança en première après s’être levé en gueulant ses ordres.
« Ramirez ! Hordvad avec moi dans la tente ! » le trio se dirigeait vers celle-ci.

Lorne s’équipa de son masque à gaz et sortit laissant la télécommande à Natasha pour qu’elle reste dans le jumper.
« On ne sera pas long madame. »
Soyez prudents.

Lorne laissa donc Natasha, le Dr Dale et l’infirmier Zoil seul dans l’habitacle en attente que tout soit nettoyé pour rapatrier les deux blessés. Puisque Dale était persuadé qu’au vu de l’état du major et de Natasha… Ravix et Sandon ne serait pas beaux à voir.

Dès que Lorne quitta l’engin, celui-ci se referma derrière lui et le combat s’enclencha dans la fumée. Trois soldats avaient des mitrailleuses portatives avec eux et le feu était condenser. Lorne gardait en tête qu’il devait avoir des prisonniers, mais ça serait le bonus, surtout qu’il n’avait pas grande chose à faire de barbare… il n’en voyait pas l’intérêt sur l’instant. Il priorisait la récupération de Sandon et Ravix … et il fallait prendre aussi l’indigène.



© YOU_COMPLETE_MESS

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Mer 23 Jan - 20:21

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Infirmier Zoil


Dans l’habitacle, Zoil avait assisté aux échanges entre la guerrière atlante et la guérisseuse atlante, qui, Zoil l’entendit, fut appelée masseuse. Zoil tiqua. Pour les Junons, les massages avaient une forte connotation sexuelle. Mais, Liam, en bon tuteur de Zoil depuis son arrivée sur la Cité Atlante, avait fort heureusement déjà évoqué cette discipline médicale atlante à Zoil. Il avait eu l'occasion de lui expliquer les tenants et les aboutissants de la vision atlante.
Pour Zoil, cela faisait tout de même toujours assez bizarre d’entendre cette tournure qu’il attribuait à une tout autre discipline, fort de sa culture Junon, les Junons ayant toute une culture sexuelle assez spécifique et que les atlantes auraient tendance à définir comme assez libérée. Son regard, à Zoil, au grand blond aux boucles d’or, s’égara sur le geste de la main de la militaire atlante posée sur l’épaule de la guérisseuse atlante. Ce geste était assez peu pratiqué en Junon car les Junons avaient tendance à poser leur front contre le front de l’autre pour rassurer. En Grande Junon, ce geste atlante de la main était un peu connu, mais largement moins en Petite Junon, planète d’où venait Zoil. La Grande Junon, planète-soeur de la Petite Junon, avait toujours été comme un peu plus urbaine que la Petite Junon.

L’infirmier secoua comme un peu sa tête pour se rappeler qu’il était avec des atlantes, et, au final, ses pensées se consacrèrent au silence, puis, le temps qu’un pégase passe et peu à peu, à celui qu’il appelait Sans-Don, son tuteur sur atlantis. Tuteur et, tout autant, comme son double. Zoil d’ailleurs, partageait un faux air de ressemblance avec Liam. Zoil avait quelque chose de plus nature où Liam avait quelque chose de plus urbain. Cette pensée monta à l’esprit de Zoil qui jusqu’ici ne s’en était pas aperçu. Il ne l’avait jamais remarqué jusqu’à maintenant à y penser. Soudain, Zoil imagina volontiers l’atlante sur la Grande Junon. Dans la réserve, se tissa un léger sourire sur son visage, qui pesait, sa lourdeur.
Pour sûr, comme le voulait la coutume Junon, si Sans-Don mourrait Zoil devait mourir. Et, si Zoil ne payait pas toujours de mine comme cela, la coutume Junon voulait qu’il n’hésiterait pas une seule seconde à s'ôter la vie à apprendre le voyage de Sans-Don vers ce que les Junons appelait la Troisième Porte pour le rejoindre et l’épauler. Cela allait de soi en raison du pacte que Liam avait proposé de conclure entre eux dans le but de soulager la solitude de Zoil sur Atlantis, Zoil ayant perdu sa soeur Junon en raison de son bannissement pour avoir évoqué une alliance avec les atlantes à leur venue en Petite Junon. Mais Liam ne connaissait finalement peu encore la culture Junon et n’avait pas pris bien conscience que ce pacte engageait la vie. Dans l’ambivalence Junon, cette inquiétude de Zoil était donc à la fois empathique, et sincère dans l’empathie, que tout autant intéressée, du fait que lorsque Sans-Don risquait sa vie, Zoil se savait risquer la sienne, car ils étaient “frères Junon”. Cela ne choquait pas un Junon. Bien au contraire. L’ambivalence était l’ADN de la culture Junon.

Au final, les guerriers quittèrent leur grand cheval de métal et laissèrent les trois guérisseurs à l’arrière. Zoil, gars aussi vif que Liam quoi que plus posé à l’image des assises de zénitude qu’il adoptait en général, adressa un fugace regard pour le Dr Dale, avant d’en poser un sur Natasha, ou, du moins, sur sa chevelure rousse, car Zoil était assis derrière elle. Dans une grande spontanéité, mais beaucoup plus zen que celle de Liam, Zoil entreprit de se lever, et, alla s'asseoir près de Natasha. Il la savait s’appeler “Avalon” mais les noms de famille pour les Junons avaient en général un sens littéral et les Junons prononçaient toujours des noms ainsi. Par chance, et de manière mystérieuse, les Junons avaient la notion de “Avallon” qu’il prononçait “Avallone” comme s’il y avait eu des ancestrales connexions entre Atlantis et les deux planètes soeurs de Junon avec certains mythes et légendes, alors que pourtant les Junons paraîtraient de connivence avec les mythes surtout gréco-romains pour des atlantes. En similitude avec les légendes atlantes, “Avallone” désignait une région pleine de mystères, où on y aurait forgé une grande épée, que certains Junons décrivaient comme grande de deux à trois mètres, et où vivrait une puissante chamane, les Junons étant chamanistes.
Pour un Junon, les gens “d’Avallone” étaient bien souvent considérés comme des géants même si la notion restait spirituelle et que les Junons n'imaginaient pas forcément des gens de grande taille. “Avallone” n’était ni en Grande ni en Petite Junon. C’était plus abstrait qu’un territoire. Du coup, certains chamanes prétendaient qu’Avallone était dans l’esprit ou encore au-delà de la Troisième Porte pour ceux qui osaient briser le tabou de la Troisième Porte. Zoil faisait partie de ceux qui avaient brisé des tabous Junons en étant le seul Junon à rejoindre Atlantis. Il n’avait pas encore brisé le tabou de la Troisième Porte mais il semblerait que la destinée de ce grand homme aussi grand en taille que Liam était de briser une série de tabous. Le nom de Natasha avait comme une résonance très mystérieuse pour lui. Si certains Junons ne le vivraient pas très bien en eux, Zoil ayant toujours été proche en son coeur des chamanes et de la culture chamanique Junon, le vivait avec grande spiritualité.

« Dame D’Avallone ? » Il s’assit près d’elle. La bienséance dont il faisait en général preuve aurait voulu qu’il demande s’il pouvait s'asseoir près d’elle, mais, dans des moments que les Junons décriraient comme de tendresse, Zoil et comme de nombreux Junons, s’autorisaient à délaisser la bienséance. Zoil, de la conversation, avait comme senti le manque d’un être cher pour Natasha. Zoil se désigna un instant en posant le poing sur son poitrail pour se présenter et se nommer très sommairement comme le faisait les Junons. Il enchaîna très vite sur sa prière qui avait davantage d’importance à ses yeux,
« Zoil prie que Janus ramène auprès de Dame D’Avallone êtres du coeur partis en voyage lointain. Après guerre d’ici ou d’ailleurs, Janus apporte paix en coeur. Puisse Janus apporter paix ici et là-bas. » Les mots n’étaient pas aussi précis que Zoil l’aurait désiré et d’autant plus qu’il connaissait encore assez peu les tournures atlantes.
Janus était une entité que les Junons respectaient au plus au point et qui n’avait pas de description précise mais au contraire très floue. Pour certains Junons, il fut Junon, ou encore, géant, et, même pour d’autres, Wraith, voire, n’avait jamais vécu, et naîtrait peut-être ou pas. Janus était tout et rien dans la grande ambivalence Junon. Janus décidait des guerres et des paix comme il décidait du passé et du futur. Il ne restait plus qu’aux Junons le présent qu’ils tachaient de vivre. C’était un peu leur philosophe de vie en tout cas.

Natasha Avalon


Natasha eut un temps d’arrêt, se demandant qui était cet homme et ce qu’il racontait. Il faisait parti du corps soignant puisqu’il était resté en arrière mais son visage ne lui était pas familier et tout dans ses propos laissait entendre qu’il n’était pas terrien. Il peinait à formuler des phrases mais elle comprenait l’intention, il s’efforçait de la rassurer. Cette attention la toucha à tel point qu’elle en eut les larmes aux yeux. Elle n’était pas du genre à pleurnicher pourtant, mais ses nerfs étaient vraiment à vifs.
Merci....

Infirmier Zoil


Zoil hocha un peu la tête comme pour acquiescer et le fit avec une grande douceur. Junon assez sensible, son regard dévoila de la tendresse et de la compassion à la voir pleurer.
Il tendit les mains et lui dit,
« Si avoir blessure. Appeler Zoil. » Zoil, magnétiseur sur sa planète, l’un des meilleurs de sa planète, eut un geste à approcher ses mains sur la main blessée de Natasha. A son autorisation, il les prendrait, fermerait les yeux, et une chaleur étrange se dégagerait de ses mains pour atteindre celle de Natasha à se diffuser et à soulager, voire, mystérieusement, à guérir un peu, bien qu’il faudrait vérifier les choses avec les atlantes.

Natasha Avalon


La jeune femme sentit une douce chaleur envahir sa main, la douleur se mit alors à refluer. La sensation était surprenante et assez agréable. Natasha ouvrit des yeux ronds.
Qu’avez-vous fait ? demanda t-elle en prenant l’initiative de défaire le bandage qui protégeait sa plaie. Il fallait qu’elle visualise ce qui était en train de se passer pour comprendre car cela la dépassait complètement.

Infirmier Zoil


« Avoir purifié blessure. Blessure guérira comme vol de pégase ! » Pour Zoil comme pour de nombreux Junon, il n’y avait pas plus rapide qu’un vol de pégase. Il voulait dire par là à sa manière de Junon que la blessure guérira plus vite et que cela évitera des séquelles malvenues. Zoil venait de cautériser la blessure par un effet de chaleur et la préparer à un meilleur rétablissement et une meilleure cicatrisation.

Natasha Avalon


- Un vol de Pégase ? demanda Natasha qui se demandait s’il faisait référence à la galaxie du même nom, à la créature mythique ou à autre chose.

Infirmier Zoil


« Vol de Pégase. » Confirma-t-il. « Pégase arpenter ciel et galaxie si vite que personne voir ! Temps ancestraux, Pégase donner ailes pour se laisser chevaucher. » Expliqua Zoil avec les tournures atlantes qu’il connaissait.
« Pégase tendre. Tendresse. Junons, peuple à Zoil, guerriers utiliser pour surveiller champs, animaux sauvages, terribles créatures, guerriers utiliser pour guerre, guerre contre envahisseurs, contre Dévoreurs. Pégase accorder ailes aux guerriers. A ceux qui ont combattu. A leur retour. » Zoil tenta-t-il de narrer. Souvent, il racontait les légendes de son peuple à Liam, qui, lui, les narrait à nouveau, dans une petite histoire assez bien construire. Zoil aimait beaucoup que Liam raconte les histoires de son peuple.

La rouquine comprit vaguement qu’il faisait bien référence à une créature mythique mais elle avait du mal à rester concentrée sur les explications alors que la radio les dérangeait toutes les deux minutes pour annoncer des choses dramatiques.

Zoil lui sourit un peu pour la rassurer et lui dit, « Zoil expliquera mieux à Dame Avallonne autre jour ! » Zoil était tout autant intrigué par les massages radio. Il ne connaissait pas cette façon de communiquer qui pour lui paraissait typiquement atlante.

Dale ne dit rien de plus…sauf peut être un sourire empathique et bienveillant envers Natasha… laissant Zoil et sa coutume faire son oeuvre. L’homme était inquiet pour les deux autres civils et il scrutait avec attention le dehors, où la fumée était bien trop épaisse pour qu’il puisse voir quelque chose.

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