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Tout le monde attend la chute d'un homme

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Sam 12 Jan - 21:54

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes



Pendant ce temps, Nelly restait du côté des tables et des petits fours qui y étaient disposés. Elle en observa brièvement la consistance et l’aspect sans y toucher. Puis, tout en affichant un air parfaitement innocent et détaché, elle se plaça dos à la table pour dissimuler de son frêle corps des gestes précis. Extérieurement, c’est comme si elle avait les mains croisées. Mais en réalité, elle déplaçait l’assiette en direction de l’animal pour lui donner à manger.
Un peu de bonté ne fait pas de mal n’est-ce pas ?

Nelly préférait largement lui parler, quitte à passer pour une folle, plutôt que de discourir dans une forme de télépathie très dérangeante. C’était déjà très perturbant pour elle de partager sa tête, il fallait se ménager un peu.

***Ok...tu me montres la suite du film ?*** Songea-t-elle avec une petite pointe d’angoisse.
Son humour vint rapidement en renfort.
***Non parce que, là, la seule chose que j’ai retenu, c’est que commandant “Cul nu” sait cacher son minou...tu penses, un coup de lance serait si vite arrivé...***
Une colère insidieuse restait présente à l’évocation de cette commandante. Non mais elle se prenait pour qui celle-là ? En plus, elle avait déchiré sa robe ! Sa belle robe, une bretelle en moins : pouf !
Elle avait envie de lui coller une balle dans le genou rien que pour lui apprendre la vie. Mais bien sûr, c’était le genre de pensée que l’on avait sans pour autant vouloir réellement passer à la pratique.
***Et d’ailleurs !!! Ca séduit de montrer son sexe comme ça ?!? Parce que franchement, moi, ça me donne plutôt envie de vomir. D’ailleurs, pourquoi les hommes ne font pas pareil ? Hm ?***

La Tarv’s avait sur le coup, un peu de mal à saisir le sens de toutes les phrases de Nelly, mais le partage de leur esprit, permettait (avec un temps de retard) à la biche de comprendre enfin les allusions. Allusions, qu’elle trouvait très drôle, elle ressentait l’aigreur et la colère de son âme et machinalement, la Tarv’s compensait pas une sensation agréable.
***Tu ne les as pas encore vu.*** L'espagnole pouvait sentir un frisson, un frisson de malice vu le ton employé par la créature.

La biche, grignotait avec entrain les mets que lui présentait Nelly, qu’ils soient composé de viande ou même de légume cela n’avait pas d’importance pour la Tarv’s qui était omnivore au même titre que les autres créatures ici présentes et qui ne cachaient pas leur « minou ». Elle avait une légère préférence pour la viande rouge et Poppin’s était certaine de ne pas manger par mégarde l’une de ses congénères. Personne ne tuait les Tarv’s pour se sustenter. Sauf les barbares et cette idée lui parut très étrange. Les biches qui ne se liaient pas avec les humains, servaient généralement d‘animaux de bas, pour les autres peuples, qui ignoraient bien souvent les capacités extraordinaires des Tarv’s. Les érudits parlaient de Tarv’s foncés, car les blanches leurs étaient réservé et ils les élevaient pour leur couleur et peut-être qu’à force de sélection, ces Tarv’s étaient plus dociles pour se lier avec les humains. Elles sont bien trop précieuses et Landmara avait interdit leur consommation, après tout… c’est comme dévorer un autre humain, surtout quand on se lie avec. Se manger soit même.



*** ça te choque qu’ils soient nu ? C’est normal ici. *** confirma la Tarv’s qui avait jeté un regard sur l’habit de son amie, bien moins extravagant que le reste de l’assemblé et surtout chaste, même si pour la Tarv’s qu’on voit ou non le sexe d’un humain, n’avait aucune importance.
*** Tu préfères quoi en manger toi ? ***

Nelly frissonna en recevant ces pensées.
La biche était vraiment en train de lui demander ses goûts culinaire ?
« Rien de ce qu’il y a sur cette table alors régale toi ! » Lâcha-t-elle verbalement. La Tarv’s ne poussa pas plus loin la question, surement se doutait t’elle que l’espagnole n’avait pas envie de se restaurer. Elle continua de manger tout ce qu’elle lui présentait, Nelly découvrait que sa biche était véritablement gourmande et une sensation de joie les parcouraient toutes les deux.

Ça la rassurait un petit peu de continuer de parler. Comme si elle gardait encore un peu le contrôle sur ce qu’il lui restait de normalité. La jeune femme se rendit compte que la Tar’v ne répondait pas à toutes ses questions, comme si elle avait tendance à papilloner à droite à gauche. Elle lui avait demandé ce que faisait le type sur le balcon sans avoir de réponse. Et c’était pareil quand elle l’avait questionné sur cet étrange souvenir commun. A la base, ce n’était pas pour la déplaire, moins Poppins s’installer dans sa tête et mieux c’était. Déjà que la voir poser ses valises l’avait déstabilisée, Nelly ne voulait pas lui ouvrir toutes les portes.
Le seul problème, c’est que la créature semblait avoir voulu lui montrer quelque chose d’important concernant l’autre coton tige.
En son for intérieur, elle ne voulait pas. Mais c’était son travail de creuser un peu, dénicher des menaces, en faire part au groupe. Tout ça pour protéger les deux directeurs. N’empêche...quand on y pense...elle avait été accepté pour venir jouer les gardes du corps.
Soit ils étaient vraiment sûr d’eux, soit ils avaient une confiance particulièrement touchante et flatteur.

« Alors ! Pourquoi tu m’as montré l’albinos sur une biquette qui t’arrive même pas au sabot ? » Elle avait posé la question en repoussant une nouvelle assiette sous le nez de Poppins.
La Tarv’s la regarda étrangement.
*** Car c’est ce qui allait m’arriver. On allait me punir et me dresser une nouvelle fois.... ***

« Hey Nelly, ça va ? », lança la voix de Candom à “brûlepourpoint”. Le jeune homme arrivait en compagnie de Jacobs. Il n’avait pas envie d’être là, préférant sans doute se trouver avec la nana qu’il avait rencontré toute à l’heure, mais il prenait quand même au sérieux le fait de venir voir l’hispanique pour savoir comment elle allait. En tout cas, il espérait ne pas rater la vocalise de sa nouvelle… copine ? Connaissance. Ouais, connaissance semblait mieux correspondre au jeune homme.

La petite espagnole leva bien haut ses deux sourcils en le voyant débarquer avec ses gros sabots et sentit un sourire découvrir toutes ses dents. Ben voyons, il était tellement intéressé par son cas, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Et le lieutenant à coté qui avait l’air d’attendre que la corvée soit faite pour passer à autre chose. La jeune femme ne pu s’empêcher de ricaner. Elle n’aimait pas cette sollicitude qui puait l’hypocrisie. Surtout Jane vu le discours qu’elle lui avait tenu plus tôt.
« J’ai failli me crêper avec el coton tige cul-nu pendant que tu caressais les seins de maman SM avec les yeux. J’ai gagné une bibiche à pâquerette en prime et maintenant elle passe son temps à me habla dans la tête. Tu sais, le truc que j’t’ai dis, et que tu t’est moqué de mi !! » fit-elle, mauvaise. « Oh oui, ça ne peut pas aller mieux je trouve. Hein ?!? »
Nelly fit une grimace. Elle balaya tout ça d’un geste de main et reprit plus sérieusement.
« Ca va. Laissez-moi encore une minute et je reprends le travail. »
Jacobs regarda Nelly, puis la biche… elle frissonna intérieurement, la bestiole lui parlait ? cela l’inquietait d’autant plus… pour la santé mentale de Nelly surtout. Mais elle ne dit rien de plus, elle voulait savoir comment nelly allait et c’était bien pour ça, qu’elle avait envoyé Candom. Elle avait réprimandé la jeune femme juste avant et ce n’était pas son rôle à cet instant de lui servire de réconfort et elle était pas la plus habile dans ce sujet là. Il était certain qu’elle n’allait pas lui donner un coeur en chocolat comme elle lui avait fait. Mais bon, l’officier appréciait son soldat, mais le montrait autrement. Elle jeta un regard à Candom, se disant qu’il allait peut-être finir par passer son fusil dans une maison… mais pas en mission. Elle hocha la tête, pour s’éloigner et laisse Nelly se remettre de tout ça.

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Mer 23 Jan - 20:32

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes



Tout le monde était à nouveau en bas, la lumière était descendue au point qu'il faisait nuit dans la pièce, la seule source lumineuse était quelques insectes dans les lampes qui perdaient petit à petit leur bioluminescence. Il était étrange de sentir au fond de chacun, toute l'excitation et la tension, surement décuplé par les Tarv's. Même Poppin's était dans un état second et transférait une douce mélodie incompréhensible pour Nelly mais emplie d'un bonheur irradiant. Tout le monde regardait vers la porte du fond qui s'ouvrit dans un son harmonieux d'un instrument à corde, laissant échapper une traîné de lumière (composé d'insecte minuscule et rond comme des lunes) qui dessinaient au plafond et dans les airs des motifs lumineux aux formes variables. Petit à petit la porte libérait un flot de trainé de plus en plus nombreuses, qui se mouvaient au rythme des premières notes de musique … puis soudainement une voix, une voix enchanteresse se fit entendre, les insectes tournèrent autour d'une personne que pouvait reconnaître Candom sans hésitation, la femme habillée juste à lors de cuir était vêtue d'une tenue blanche, fendu jusqu'à la cuisse avec le parallèle en haut, laissant voir un sein orné de dentelle et de papillons en 3D qui bougeaient tout seuls. Rien de sexuelle, juste des jeux de transparence sur son corps mit en valeur et sublimé par sa tenue. Ses longues jambes étaient en dentelles aussi et elle était perchée sur des talons si haut qu'elle venait de prendre une trentaine de centimètre. Elle n'était pas là pour marcher, oulà non…. Ses talons étaient en bois blanc sculpté de papillon et elle poussait sa voix, comme à l'opéra dans une mélodie frissonnante qui semblait dicter aux traits lumineux, une chorégraphie dans les airs. Les couleurs bleutés et jaune s'entremêlaient laissant se confondre pour former de temps à autre du vert. Des danseuses et danseurs agiles firent leur apparition, dansants entre les halos de lumière au rythme de la musique.

Cela dura à peine une dizaine de minutes, dix minutes d'enchantement et de pure beauté, où seule la mélodie était reine. Les bruits des instruments s'emballaient dans une balade de plus en plus mouvementé, avant de se finir d'un coup sec… plus de bruit. Mais, pas le temps de se rendre compte que soudainement, une grande lumière vive pénétra dans la pièce. Alexander fut aveugle en quelques secondes le temps que les lentilles corrigent ce petit problème. Depuis qu'ils les avaient l'anglais ne les quittaient plus, cela corrigeait surtout la lumière faute de corriger les couleurs quoiqu'ils les aperçurent moins vives selon le temps. Les murs semblaient s'ouvrirent, laissant de grande baie vitrée inondées de lumières l'endroit… une lumière projetée par des lampadaires dehors composés de lucioles scintillante. En face d'eux : il avait l'immense pont suspendu dans les airs… et surtout le reste de la cité D'Erudita perché sur les cacades ainsi que trompes d'eau s'écoulaient dans un abîme sans fin. La cité était dantesque… de verre, d'or et de fers blancs … quelque chose de féérique une nouvelle fois surtout que des fleurs étaient parsemées sur la structure incroyable. Elle semblait posée au-dessus des chutes du Niagara … La nuit était en train de tomber, offrant un coucher de soleil aux teintes pâles et enflammés par endroit. Les mêmes lumières du temple étaient présentes tout du long du pont et surement dans chaque bâtiment de cette ville… puisqu'elle scintillait comme les étoiles. Le son puissant des chutes n’était pas si fort… quoique la découverte de cette nouvelle image devait amoindrir le son.

Landmara eut un rictus appréciateur, face aux regards ébahis, laissant ces importants invités observer ça plus grande fierté… ses ingénieurs avaient réussi à faire ce petit miracle pour en mettre pleins les mirettes durant les fêtes.

Alexander était pantois devant cette structure éclatante…Une ville incroyable était devant eux, chose qu'ils n'avaient pas pu voir avant. Plusieurs questions se bouclaient dans sa tête, comment elle avait été faite ou même par quel moyen et en combien de temps… mais il y a des réponses qui gâcheraient le côté mystique et il ne valait mieux pas connaître les réponses de peur d'être déçu. Comme tous les autres Atlantes il voyait comme en pleins jour, appréciant les moindres détails architecturaux. Et il n'était pas le seul à être en pâmoison…

Plusieurs serveurs arrivèrent avec une nouvelle boisson festive à base de fleur très odorantes et envoûtantes. De grands verres élégants aux formes étranges furent donnés à chaque personnes. Ils semblaient tous uniques avec une coloration rose poudré. L'odeur était agréable tout comme le lieu soyons clair.

Landmara prit sa coupe, la levant le plus haut possible avec un rictus absolument envoûtant pour beaucoup de personnes. Il commença un discours incroyable qui canalisait la multitude de personne. Dont Jacobs qui ronchonna de plus belle dans sa tête, en détournant son regard pour trouver où était Erin et Alexander. Parlant de l’alliance et des bénéfices pour leurs peuples et de l’importance de s’ouvrir aux autres. Rien de malveillant ou hypocrite, tout semblait venir du cœur et des tripes. Il termina sur des compliments sur les Atlantes, levant un verre vers chacun d’eux. Ce discours, qui pourrait être tardif était le début des festivités, avant c’était une période de rodage et de douceur. Chaque personne se mit à boire son verre après avoir poussé des petits cris chantants. Là était la tradition boire puis chanter !

« Chantons et buvons à notre déesse ! Que chaque saison soit aussi belle » Terminant Landmara trempant ses lèvres dans le breuvage.

Les autres Atlantes firent de même… la boisson était douce, sucré et un goût étrange comme la composition de quelque chose de très fin et fleurit. Alexander ne but pas immédiatement, pourquoi ? Parce qu’il était fasciné par la structure sur le mur à côté d’eux. Un mur empli de lichen de toutes les couleurs avec des plantes impressionnantes. Tout cela semblait être en réalité le même végétal. Il était incroyable qu’une telle diversité puisse être dans un ADN… comment cela était possible ? Il n’en savait trop rien. Il but une première gorgée de ce nectar assez particulier, l‘appréciant que peu les saveurs florale… Mais bon, il se devait de finir…

Des chanteuses sautèrent dans l'enclos des Tarv's, pour mettre en chauffe leurs cordes vocales, entamant un récit chantant proche de l'opéra. Des fleurs tombèrent du plafond et les castafiores dansaient en même temps. Elles étaient faiblement vêtues, la nudité ne semblait pas dérangé ce peuple, bien au contraire. Elles avaient comme seuls habits des draps translucides qui changeait de couleur selon leurs mouvements et l'éclairage de la pièce. Seule la « copine » de Candom était toujours vêtue de la même robe et elle poussait la chansonnette dans une cadence dynamique et appréciable, qui donnait envie de se trémousser joyeusement. D'ailleurs, la jeune femme accrocha le regard du militaire et lui fit un clin d'œil. Poppin's bougeait de la tête en rythme, sur le même que celui des autres Tarv's qui ne semblaient faire qu'une.

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Lun 28 Jan - 20:59

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes



Nelly essayait de réorganiser un peu ses idées. Maintenant qu’elle était plus seule dans sa tête, elle essayait de trouver un coin, une zone secrète sur laquelle se replier. Il n’y avait rien de plus désagréable que ce lien. Non...plutôt...elle ne savait pas en profiter. Mais c’est vrai quoi !!! Plus de secrets ? Plus de pensées personnelles sans que Bibiche intervienne ou lui donne son avis. C’est ce qui la faisait rager intérieurement, elle avait l’impression qu’on lui avait volé une part de son libre arbitre.
La jeune femme devait se reprendre. En se tournant en direction des tables pour faire dos à l’assemblée, elle se mit quelques petites tapes sur la joue pour s’éveiller un peu et assura ses cheveux.

« Nelly et Poppins, les Bad Cops 2 ! » Ironisa-t-elle.

Le plus important, c’était le boulot. Après qu’Alexis et Jane l’ai laissé tranquille, Nelly essaya de voir où se trouvait Erin et elle se rendit non loin d’elle, en se mélangeant aux convives. Poppins marchait à ses côtés, observant de-ci de-là, dans une sorte de silence émotionnel étonnant. Comme si elle avait compris qu’il ne fallait pas trop l’envahir, elle retenait ses compensations et ses petits messages sous la porte. Ca ne l’empêchait pas de la sentir très distinctement dans son esprit. Si elle en faisait la comparaison, elle était comme le chien qui, couché dans son panier, fixait intensément son maître du regard dans l’impatience de recevoir l’ordre de venir.

Au moment où le spectacle se déclencha et que le puit de lumière manqua de les aveugler, Nelly roula du regard.
***Encore ?!? Mais ils ont un vrai problème ces allumés de la citrouille !*** Songea-t-elle, excédée.
La jeune femme devait reconnaître que c’était beau et harmonieux. Mais dans un tel excès que ça lui donnait envie de vomir de l’arc en ciel. Un comble vu son passe-temps une fois dans la cité. C’est comme s’ils ne savaient plus quoi faire pour rendre les choses encore plus impressionnante. Nelly se renfrogna en voyant que c’était encore la course au dancing club. La voix de la chanteuse était super sympa, c’est vrai. Mais le sein à l’air quoi !!!
Et ce grand couillon de Candom qui continuait de baver sur elle et n’arrivait pas à se décrocher de sa contemplation. Comme s’il allait la ramener dans la cité sous son bras. Nelly ria jaune. Elle se demandait même si elle n’était pas un peu jalouse. Elle accepta distraitement le verre qu’on lui tendit mais elle se décida qu’elle n’en boirait pas une goutte de ce breuvage. Parce qu’elle ne savait pas ce que c’était, même si ça sentait bon, et qu’elle avait cette petite envie puérile de ne pas adhérer pleinement à cette réception. Il fallait qu’elle garde la directrice en vue, juste pour s’enterrer dans son travail et ne penser à rien d’autre. En tout cas, vu la frustration qu’elle avait dans tout ce concours d’illuminés, elle allait faire des farces encore plus grande à Isia et Pedge. Elle ne savait pas quoi mais ça allait donner, ça compenserait.
« Hé ! Dis donc ! » S’exclama-t-elle en retenant le mouvement de tête de la biche. Elle eut une expression du genre “Mais qu’est ce que tu fais ?!?” avant de lui dire : « Je croyais que t’étais une rebelle toi ? »

La Tarv’s lui lança un regard un peu étonné, avant de chercher dans le “commun” la définition de rebelle. Quand elle comprit, cela semblait l’amuser et un petit rire enfantin inondait les pensées de Nelly. La biche se mit à lever les pattes en rythme, en brisant le rythme qu’avait les autres. L’espagnole ne pouvait pas savoir que faire cela demandait un effort incroyable à la Tarv’s qui se fatiguait mentalement. Puis, elle reprit le même rythme que les autres pour se reposer.
***Râleuse !*** commenta Poppin’s d’un air moqueur.
Nelly secoua la tête avec un sourire malicieux.


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Mar 29 Jan - 11:45

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes



Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0erin10
L’obscurité naissante était signe d’un spectacle à venir. Erin ne pouvait s’empêcher de se demander si tout cela avait un coût. Ces gens devaient bien avoir une forme de monnaie ou quelque chose s’en rapprochant pour commercer et échanger. Un tel niveau de développement incluait forcément ce genre de chose. Même si elle n’était pas une capitaliste sans foi ni loi, Erin avait du mal à imaginer une autre façon de procéder. De tout temps, les hommes avaient developpé un système de monnaie et de valeur pour faciliter les échanges et le commerce. Pourquoi en serait-il différent ici ?
La RDA suspectait le recours massif à des esclaves sans pouvoir en être certaine. Un point qu’elle éclaircirait tôt ou tard de toute façon.

A l’instar des autres, Erin regardait la porte dans le fond. Cette dernière s’ouvrit sur un son éclatant et une trainée lumineuse faite d’insectes. Ainsi donc venait le temps de la musique, ce qui était bien plus le domaine de la jeune femme que les toiles peintes.
Puis la chanteuse se mit en route. L’américaine sentait qu’il y en aurait une, et cela ne loupa pas. Elle était vraiment belle, dans sa tenue particulièrement jolie et soignée. Elle donnait, semblait-il, la réplique à ces particules lumineuses qui se mouvaient de façon différente selon les tonalités de la chanteuse qui aurait sa place dans tous les plus grands opéras terriens, et ce, sans rougir de honte. Le spectacle était enchanteur, il fallait bien le reconnaître. Comment diable des insectes pouvaient être aussi sensible aux différentes variations du timbre de la voix de cette femme, et comment restaient-ils groupés comme cela ? C’était certainement une variété de bestioles qui avait cette particularité dans la nature et que les érudits avaient utilisé.
En tout cas, cela avait de la gueule. Erin laissa ses pensées s’arrêter. Fini les pourquoi ceci, pourquoi cela. Elle se laissa envahir par la voix de la chanteuse. Décidément, rien ne pouvait dépasser une voix féminine dans pareil moment. Elle n’entendit même pas Candom lâcher à Jacobs en la poussant du coude avec un air d’ahuri parfaitement content :

« C’est ma meuf ! ! »
« Pas encore...» fit Jane en lui donnant un coup de coude pour qu’il calme ses hormones….
L’autre grogna simplement en faisant un “chut” assez grossier à son endroit.

Non, Erin était plongée dans le flot de sonorités qui s’échappait de cette femme et de la musique qui l’accompagnait. Elle était bien là, avec cette délicate sensation laissée dans sa bouche par la précédente boisson.
Cela s’arrêta brutalement, mais c’était annoncé dans l’instrumentation, Erin l’aurait pariée. Cet arrêt sec annonçait quelque chose, et la jeune femme en eu pour son argent, quand la structure qui entourait la pièce sembla s’étioler pour laisser entrer une lumière vive qui aveugla Erin l’espace de quelques secondes elle aussi. Le passage de la nuit complète à une luminosité plus franche ne pouvait que provoquer ce genre d’effet, et c’était certainement ce qui était attendu.
Comme si les érudits n’en avaient pas assez mis plein la vue des atlantes, les baies vitrées dévoilèrent enfin la cité d’Erudiat qui se détachait à flanc de cascade et de montagne. Cette dernière semblait flotter sur tout cela avec une arrogance crasse, et une beauté sans limite. On ne faisait pas ce genre de chose sur Terre. C’était dantesque et cela reflétait un niveau de technologie en architecture assez impressionnant. Même s’ils s’étaient trouvés dans un livre de fantasy, les nains n’auraient rien eu à redire tant c’était beau.

Une nouvelle boisson accompagna ce moment, ce qui arracha Erin à sa contemplation. Décidément, Atlantis à côté faisait pâle figure, et pourtant, elle avait pris une claque en y arrivant, se souvint-elle. Ce peuple aimait vraiment les choses raffinées et il cherchait par tous les moyens à sublimer l’art dans toutes ses formes. La RDA se demandait si c’était là une volonté de leur chef actuel, ou si cela avait toujours été dans leurs moeurs. Elle opta pour la dernière proposition, estimant qu’il avait fallu bien des années pour construire tout ça, et que Landmara ne pouvait en être l’instigateur, même s’il semblait intemporel.
D’ailleurs, Erin écoutait d’une oreille le discours du commandant. Elle sentait qu’il canalisait les foules par le son de sa voix, et elle qui n’aimait guère était influencée par quelque chose, ne s’y prêta pas vraiment en se protégeant à sa façon, comme elle le faisait depuis le début, c’est à dire en réfléchissant et en constatant. Un petit coup d’oeil à Alexander lui confirma que son amant était resté fixé sur l’architecture qui s’était dévoilée à lui.

« Attention tu baves. », le taquinna-t-elle, sans vraiment le regarder, tout en levant son verre vers Landmara qui avait vanté les bénéfices futurs d’une alliance entre leurs peuples, et en les complimentant joliment. Est-ce qu’ils devaient faire pareil ? Erin en doutait. C’était le moment du commandant, et il serait mal venue de lui prendre la place gratuitement.
Alexander sursauta, il était bien trop plongé dans sa contemplation, tout en écoutant le discours du dirigeant Érudits. Il attrapa discrètement un pan de la robe d’Erin, se baissant pour faire mine de se servire de celui comme serviette.
« Tu as raison, il faut que je règle ce problème ... »
Ce qui eut pour conséquence de faire briller la robe dans sa longueur, activant les pierres à feux qui ne demandaient qu’à être stimulées.
« Ah ben bravo, en plus de me prendre pour un bavoir, tu me fais passer pour un lampadaire. », râla Erin pour la forme.
Alexander releva la tête vers elle avec son petit rictus au coins des lèvres : « J’ai toujours sus que tu n’étais pas qu’une belle plante, mais aussi une lumière… » Il se raidit s’attendant à un coup.
Un petit coup de cul propulsé avec les hanches, sur le côté. « Et oui, sinon tu ne te serais même pas attardé sur moi, monsieur le sapiosexuel. », dit-elle avec un demi sourire.
Il avança, manquant de renverser son verre sur le sol… Il jetta un regard faussement furibond à Erin en esquissa un rire taquin. « Dit de cette manière, on dirait une maladie mentale pleine de perversité. »
« C’est parce que tu “es” mon petit pervers. », relança Erin en pouffant silencieusement. Elle était tentée de lui penser les flancs en ajoutant cette phrase, mais comme ils étaient en public, ce n’était pas à faire. Elle préférait rester discrète dans ce petit jeu qui s’installait.
L’anglai, ne cacha pas son large sourire, il adorait quand ils jouaient ainsi, et un instant il manqua d'oublier qu’ils étaient en “mission diplomatique”. « Oh oui maîtresse….»
« Tu pourras m’appeler ainsi quand tu sauras ce que j’ai mis là dessous. », répondit-elle du tac au tac, en arquant les sourcils deux fois pour appuyer ses dires. Ce n’était pas forcément vrai, mais qu’importe, c’était pour le jeu.
Oh que de belles promesses et il lui montra dans son regard qu’il avait grande hâte et de toute manière son sourire découvrant ses dents blanches, montrait une tout autre expression, celui d’un homme désirant naturellement la personne qui partage son lit. A l’instar d’Erin, il espérait qu’ils auraient une chambre bien insonorisée et confortable… Mais bon, il se repris pour donner le change…
« Nous verrons si c’est si exceptionnelle… » la mauvaise foi reprenait le dessus.
Erin le toisa. Elle connaissait ce petit regard et elle percevait nettement le désir chez son compagnon. A dire vrai, elle devait donner le change par les yeux elle aussi. Elle haussa des épaules, et un bras sous le coude du bras qui soutenait son verre, qu’elle gardait à hauteur de menton, elle effleura de son index qui s’était détaché du récipient, la joue de l’anglais en ajoutant : « Seulement si tu es sage. »
En réponse l’homme pouffa, contenant un rictus qui le trahirait encore plus.
« Toujours... » souffla t’il, son imagination était déjà en train de galoper à cent à l’heure et le manque d’affirmation dans sa voix, montrait à Erin, qu’elle l’avait perturbé.
Elle le gratifia d’un sourire enjôleur avant de reporter son attention sur la soirée. Le but était atteint, et elle s’en amusait intérieurement.

La soirée battait son plein désormais. Erin trouvait amusant de voir les gens boire et chanter. Certains étaient moins doués que d’autres. Pour sa part, même si elle aimait en écouter, elle ne poussa pas la chansonnette. C’était quand même spécial. Elle goûta au nectar qui leur était servi. Ce n’était pas mauvais, quoiqu’un peu déroutant. Mais ça passait quand même. Les chanteuses se remirent en place au milieu des biches aux bois fleuris et entamèrent des chants d’opéra. La soirée était vraiment sympathique à vivre. Erin imaginait déjà leur chambre. Elle devait être extrêmement raffinée. Elle espérait qu’Alexander serait en forme pour lui faire l’amour. Si la jeune femme aimait bien quelque chose, s’était de faire cela quand ils étaient en déplacement, dans des endroits qui s’y prêtait mais qui n’était pas dans leurs habitudes. En tout cas, l’anglais semblait fasciné par le lichen désormais. Il fallait reconnaître que c’était une vraie démonstration de variété. Peut-être que plusieurs plantes étaient mélangées et que cela ne se voyait pas ?

Erin, par acquis de conscience sans doute, chercha du regard Jacobs. Elle vit Nelly, non loin d’elle, et la lieutenante en compagnie de Candom. Elle leur adressa un sourire à chacun d’entre eux. Elle espérait que malgré leur devoir, ces derniers passaient une bonne soirée quand même. Jane avait le regard sur elle, signe qu’elle veillait sur les deux RDA. Elle rendit son rictus à la belle brune, avant de boire et faire signe aux deux autres de faire aussi, puisque déjà, les regards des autres Érudits se posait sur les militaires qui n’avaient pas encore trempés leurs lèvres dans le breuvages ni “chanté”.

Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0cando10

Pendant ce même temps la cantatrice Hya, avait quitté son parterre de Tarv’s pour fondre la foule en chantant de sa voix puissante. Tous les regards étaient sur elle maintenant et elle se dirigea vers Candom, où elle posa délicatement une main sur son épaule tournant autour de lui (et éloignant Jane surtout), tout en se rapprochant sensuellement de lui. Elle lui fit un clin d’oeil emplis de promesse.

Candom aurait préféré mourir que de vivre ce genre de situation qui l’exposait à la vue de tous. Mais bon, il était surtout envouté par les yeux de la belle et par sa voix. Alors, il se laissait faire, un peu penaud surtout, la laissant tourner autour de lui. Il crevait d’envie de tourner sur lui-même pour la conserver dans son champ de vision, mais il restait statique comme un piquet en la suivant du regard uniquement. Il lui rendit son clin d’oeil et un sourire en coin, n’osant pas l’interrompre par un commentaire maladroit sur sa tenue ravissante ou sur sa prestation magnifique. Il profitait, et laissait faire.

Une autre voix, masculine cette fois s’éleva et Hya se tue avant d’affirmer à la fin de son chant “Mon choix est fait” puis elle se posta devant Candom, le regard provocant, laissant couler ses mains derrière la nuque de l’homme et l’embrassa sous les murmures amusé des autres personnes, qui se tournaient vers la puissante voix toute aussi envoûtante d’un homme au loin.
* Et merde Jacobs va me tuer… *, pensa le jeune homme alors qu’il voyait le coup arriver. Et cela ne manqua pas, elle l’embrassa sans autre forme de procès. Instinctivement, ses mains vinrent se placer au niveau de ses hanches pour la presser un peu contre lui. Il avait les yeux grands ouverts, du fait de la surprise et de la stupéfaction, mais il ne pouvait pas la repousser, non seulement parce qu’il n’en avait pas envie, mais aussi parce que ça ne se faisait pas. Pour sa part, il en avait rien à carrer de la voix puissante et masculine qui s’élevait au loin. A tout le mieux, il entendait les battements de son coeur dans ses oreilles, et c’était tout.

Jane ouvrit de grand yeux agacée et soupira… Non mais vraiment, elle chercha du regard les deux RDA qui n’avaient pas manqué cette scène publique. Alexander jeta un regard complice à Erin.
« On va le laisser là... »
« C’est ce qu’on appelle apprendre la langue je crois. », fit-elle avec un sourire sur les lèvres. Effectivement, Erin n’avait pas pu louper la scène, comme toute la salle en fait, surtout que la chanteuse était venue vers Candom accompagnée de sa voix d’opéra. La RDA ne savait pas trop s’ils devaient laisser faire ou non, sachant que le soldat était quand même là dans un but autre que de faire la fête et profiter des gourmandises de la soirée. Mais bon, il n’avait pas tellement eu son mot à dire quand on y repensait. Du coup, Erin choisissait de faire cette petite blague en réponse à Alexander, qui ne devait pas plus savoir qu’elle que faire exactement. Après tout, ils n’étaient pas leurs parents non plus.


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Mer 30 Jan - 22:51

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes



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Brusquement, des bruits le firent sursauter, comme du verre qu’on brise… des gens étaient en train de tomber un à un au sol… Cela entraîna un début de panique dans la foule… des cris… tout commençait à être un beau bordel sans nom… sans parler du fait qu’il eut des hurlements de guerre et l’entrée fracassante de guerriers aux cheveux rouges et aux mêmes tatouages étranges sur le visage que les serveurs, qui frappaient sans vergognes les Érudits sur leur passage ! Des gorges étaient tranchées dans des éclaboussures de sang presque artistiques sur les murs et les décorations soignées. Même dans l’horreur, il avait de l’art. Leurs visages étaient noircis de peinture, le regard féroce voir haineux ! La panique était réellement là et la foule se chargea de séparer les Atlantes du reste de leur équipe… Les gardes tombèrent un à un… Erin tomba à terre inerte sous le regard lointain d’Alexander qui essayait de remonter la foule qui chutait comme des mouches… son cœur s’accéléra ne voyant plus Erin ! Il percuta Jacobs qui s'accrocha à lui, pour le tirer à l'abri, mais la jeune femme n’eut pas le temps d’en faire plus, qu’elle lui glissa entre ses bras et tomba au sol, emporter par la foule en panique.

« Lieutenant ! » leur mains se touchèrent, mais leur doigts ne purent se lier pour se garder ensemble. La jeune femme avait ouvert de grands yeux de panique, alors qu’elle se faisait emporter par le mouvement. Alexander essaya d’accompagner sa propre chute… Mais il fut soudainement tiré en arrière et plaquer sous une table.

En tournant la tête il reconnut les cheveux blancs et le visage si particulier de Landmara qui lui colla un doigt sur les lèvres pour pas qu’il parle. Dehors, il avait des ordres dit avec rudesse voire même violence. Des objets brisés, des rires et des éclats euphoriques comme ceux d'avoir réussi un mauvais tour ! Combien étaient-ils. Combien de fers rouges étaient là ? Puisque cela ne pouvait qu’être eux ! Landmara était contre l’anglais, qui n'était pas un grand fervent du contact, mais il le fallait bien, la nappe longue ne pouvait pas les abriter tous les deux sans qu’ils se colle. Une idée saugrenue venu à l’esprit de l’anglais… Landmara ne profiterai pas de la situation ? Après tout, n’avait-il pas eu un regard ébloui et très intéressé par le RDA ? Non… avec Hanz qui avait marqué le début de la soirée Alexander avait la paranoïa facile sur son popotin !

« Trouvez moi Landmara » gueula un homme au fond de la pièce… Alexander avait des frissons d'effroi et s'inquiétait fortement pour sa compagne espérant qu’elle ne soit pas malmenée par les pieds d’une foule hystérique. La tension montait… les bruits de pas, se firent de plus en plus lointain et puis le silence ce fut enfin… Quelques minutes, une éternité, le souffle court il tourna la tête vers le commandeur, qui lui aussi semblait prêter attention aux bruits et relâcher son poids. Alexander se risqua à soulever la nappe, il semblait n’avoir plus personne… enfin au fond quelques hommes tournés et… bon dieu ! Les guerriers étaient en train de mettre le feu et des bruits d’explosions se firent entendre dans les salles d'à côté ! Ils allaient faire écrouler le bâtiment ! Les fous !

Déjà le sol semblait incertain et Alexander n’eut pas le temps d’entendre ce que lui racontait le commandeur, qu’il entraperçut Erin au sol à quelque mêtres… une lampe imposante composé de verre et de pierre se balançait… la corde qui retenait le lustre allait se briser sous peu, emportant avec sa destruction la vie d’Erin a coup sûr… …La lumière vacillait comme un feu follet, elle avait la robe un peu retroussée...Autour du sang, et des cadavres...des meubles en travers un beau chaos.

Alors il ne réfléchissait pas, au diable la logique et tout le reste ! On parle de la femme qu’il aime bordel ! Il sortit de sa cachette, pour courir et s'écorcher le genou, contre du bois éventré… il posa une main puis deux sur sa compagne, l'attrapant, la tirant contre lui, le dos de la belle contre sa poitrine, il la redressa pour passer les bras sous ses aisselles.
Il l’avait éloigné comme il pouvait, mais à terre… quand le fracas important se fit entendre.

La lampe s'effondra à ses pieds, se déversant de ses insectes et se brisant en mille morceaux. La salle si belle et pure semblait se transformer en un beau chaos ! L’anglais serra le corps inerte de sa compagne, elle semblait morte… heureusement qu’elle respirait… Il recula, encore en poussant sur ses jambes, essayant de la ramener sous la table… Mais, il était entravé et son regard se posa une nouvelle fois sur Erin. Elle semblait consciente soudainement… mais prise d’une tétanie importante… la panique prenait le cœur de l’homme…

« Ariel… » sa voix était brisée par la douleur… le regard de sa compagne était grand ouvert… Elle était revenue ? Il se sentait lasse soudainement comme si ses forces le quittait...

« Hoffman ! » Une voix familière, Jacobs se tracada difficilement vers eux, elle avait le haut du crâne en sang, elle s’était pris quelque chose… elle tendit la main et cette fois, Alexander lui attrapa fermement le poignet, pour la tirer vers eux. Jane, atterrit sur le ventre d’Erin, et elle s'agrippa à la RDA, pour essayer de la soulever et fuir le plus rapidement possible vers une sortie ou vers un abri… Des bruits de bas s’agitait dans la pièce qui s'abandonnait au noir au fur et mesure que les lampes se brisent…Il avait des cris, des gémissements et des hurlement farouches rien n’était silencieux, La table était proche et Landmara tendait une main, pour réceptionner quelqu’un. Alexander força, s’activant, pour mettre en lieu sûr au moins Erin, qu’importe s’il en payait le prix fort, tant qu’elle survit…

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Le bruit de verre qui se casse la fit sursauter dans le noir qui s’était soudainement imposé à elle. Ses yeux se réouvrirent sur le plafond de la salle, entrecoupé à moitié par le visage d’Alexander. Elle se sentait lasse, engourdie, et vacillante, alors qu’elle était déjà allongée. Elle ne se souvenait pas vraiment d’être tombée. Une grande fatigue l’avait saisie, et puis… Et puis on l’avait bousculé. Mais c’était confus.
Elle essaya d’articuler quelque chose, mais n’y parvint pas, avant qu’un choc ne se fasse sentir au niveau de son ventre. Bouger semblait impossible. Elle était complètement tétanisée. Quoique… Elle sentait ses pieds battre le sol légèrement.
« Alex...», murmura-t-elle faiblement. Murmure inaudible dans tout ce bordel ambiant qu’elle percevait.

Alexander caressa le visage de sa compagne essayant de la rassurer… mais en vain, il avait peur, terriblement peur et la voir ainsi amplifiait la sensation d’angoisse en lui…Il respirait difficilement et il n’était pas le seul, Jane était aussi dans cet état et elle essayait de se relever pour stimuler les deux RDA. Mais son corps refusait d’obéir…
« Levez-vous ! Nom de dieu faut … ATTENTION ! »

Alexander releva la tête autour de lui…et puis, il fut sonné et tomba sur le sol, la tête tapant méchamment le carrelage… Son regard se leva sur une paire de bottes en fourrure et un petit rire… machinalement, il sera le corps d’Erin, pour la protéger... et puis plus rien… le trou noir.

Erin savait qu’elle devait s’inquiéter. Elle entendit le cri de Jacobs, et elle vit la paire de bottes en fourrures elle aussi, tout en sentant le corps d’Alexander peser sur elle soudainement. Puis ce fut l’extinction des feux pour l’américaine.

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Du côté de Nelly et Candom, c'était le même bordel, tous deux éloignée par la foule, ils avaient réussi néanmoins à se rapprocher l’un de l’autre avec la « copine » de Candom pour échapper aux armes des guerriers. Impossibles de faires feu sans toucher un érudit. Un guerrier rouge, attrapa la jeune femme Érudits et lui trancha la gorge sans la moindre hésitation sa tête tomba dans les mains de l’espagnole qui voyait autour d’elle… Mais l’homme essuyait déjà d’un regard mauvais sa lame, pour se jeter sur la petite espagnole. Poppin’s avait été séparé et Nelly l’entendait dans sa tête lui hurler « FUIS FUIS ! »

Il n’avait pas vu arriver le type. Depuis le début de l'insurrection, c’était le bordel. Tout le monde bousculait tout le monde, et il ne savait pas où donner de la tête. Impossible de tirer convenablement ou de faire vraiment quelque chose, il risquerait d’être déstabilisé et de tirer sur la mauvaise personne.
« Qu…. ? Nooonnn !! », gueula Alexis en voyant sa promise se faire décapiter sous ses yeux. Il ne parvenait à pas à y croire. C’était si soudain, si brusque et il n’avait strictement rien pu faire. Ni une ni deux, il sauta sur le dos ce connard qui pensait s’en prendre à Nelly maintenant. Encore sous le coup de la sidération, c’était plus son entrainement qui parlait que sa haine. Outre le fait qu’il avait pris en affection cette femme, il ne supportait pas cette barbarie gratuite et cette atteinte à la vie. Et puis maintenant il s’en prenait à l’hispanique, sa collègue et amie, il ne pouvait pas le laisser faire ! Alors, il lui écrasa la crosse de son arme sur la nuque, et pas qu’une fois ! Jusqu’à ce qu’il essaye de se relever, le tout en gueulant comme un fou furieux.

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Nelly avait réussi à garder son sang-froid sur le coup mais elle n’en menait pas large, vraiment pas. Au début, quelque chose lui avait fait penser que c’était la suite du spectacle, juste pour le délire, ou pour dire qu’après tant de paillettes et de froufrous, c’était les pros des effets spéciaux. Mais avec le mouvement de foule, les cris, tout ça, la petite espagnole n’était pas armée pour aller à contre-courant.

Elle perdit trop rapidement de vue Erin. C’était sa cible prioritaire, Jane lui avait dit de la protéger. Mais c’était si difficile de se frayer un passage. À peine faisait-elle un pas que les autres lui faisait reculer du triple. Il y avait Poppins qui gueulait dans sa tête et elle se posa une main sur la tempe en grognant.
***Mode furtif ! Mélange toi aux autres biches. Et bouge pas !!***
Elle poussa alors quelques invités paniqués pour essayer d’y voir un peu mieux mais rien à faire. Il n’y avait que des types qui couraient, des ricanements, des gerbes de sang. Elle aurait dû se douter qu’il y aurait un truc comme ça. Pendant un petit moment, Nelly fût tentée de sortir son arme mais elle se ravisa. C’était un joker qu’elle conserverait pour plus tard. Là, elle ne toucherait que des innocents.
« Mais poussez-vous !!! » s’écria-t-elle.
L’hispanique trouva Candom à côté, juste à côté. Elle se pressa pour le rejoindre malgré la folie qui s’agitait ici.
« Alexis. On doit les emmener ! » Lâcha-t-elle, la voix faussée par la peur.
Elle rencontra le regard de sa nouvelle copine. La jalousie qui lui avait chauffé les entrailles en la voyant faire son numéro se transforma en un sentiment de pitié. Elle avait l’air si fragile, si faible, et elle restait proche d’Alexis parce qu’elle se sentait en sécurité avec lui. Alors Nelly se disait qu’elle n’était pas si mauvaise que ça hein ? Peu pudique mais pas mauvaise.

La jeune espagnole gardait la main collée contre sa cuisse, là où elle sentait son arme sous le pan de sa robe. Elle essayait vainement de trouver l’un des membres du CODIR. Ca l’inquiétait tellement de ne pas entendre le lieutenant vociférer quelque chose. Elle se mit stupidement à sautiller dans l’espoir d’y voir un peu mieux. Puis il y eut un cri.

Le temps qu’elle se retourne, un barbare lui avait envoyé une tête entre les mains. Nelly hurla comme si elle tenait une patate chaude, faisant danser la masse ensanglantée d’une main à l’autre avant de tout laisser tomber. Elle se recula vivement en se voyant attaquée et tomba à la renverse, sur le dos, en levant un bras au-dessus de son visage. L’arme allait la trancher en deux, elle le savait, et elle ne parvenait pas à sortir son pistolet.
Son « Non » de panique se mélangea à celui de son ami. Elle le vit lui monter dessus et le martyriser de ses coups avec une telle violence que Nelly en était impressionnée. Là, ça devenait sérieux, vraiment sérieux. Elle dégagea une grande partie de sa robe sur sa cuisse droite et retira la sangle de sécurité de son holster. Son minuscule Taurus en main, sécurité retirée, elle se redressa et pressa l’épaule de Candom avec compassion.

« Je suis désolée. Désolée... » Elle secoua la tête. « Qu’est-ce qu’on fait ? Alexis, qu’est-ce qu’on fait ?!? »

« Je… ». Le jeune homme avait le regard dans le vide. Ses yeux étaient posés sur la tête de la cantatrice. Il se força à détacher son regard de cette tête afin d’observer la situation.

« Abbatez moi ça ! » gueulait un homme au loin !
Il avait de moins en moins de personne debout, le sol était une masse de corps humains, plus ou moins envie ou taché de sang. Les lustres étaient à terres, les meubles éventrés, tout était dans un bordel monstre…Petit à petit on voyait les attaquants, ces fameux guerriers, qui tantôt mettait le feu, tantôt pourchassait les derniers vivants, tout était bien organisé pour créer un chaos difficile à maîtriser et prendre le dessus. Les portes étaient fermées et au-delà des verrières il avait une brume épaisse.

« On se bouge ! » Il avait des Tarv’s aussi, mais elle n’étaient pas blanches, elle étaient mouchetées de brun ou totalement brunes, elle supportait des cavaliers qui mettait à rude épreuves les guerriers érudits, qui avaient réussi à pénétrer dans la salle ou encore debout. Ces biches-là, avait de lourdes pièces en cuirs avec des piques de métal ou des os saillants, leurs donnant un aspect de mort vivants, surtout avec les motifs peints en rouges sur leurs corps anorexiques. Dans le chahut, Candom, remarqua que des guerriers étaient en train de soulever les corps inertes d’Erin, Alexander et Jacobs. Les guerriers étaient aussi composés de guerrières aux tenues étranges mi vêtement mi os avec des peintures de partout et du sang pour agrémenter le tout… Quatre cavaliers foncèrent dans leur directions… il avait du gros mouvement de troupes dans leurs directions et ça sentait mauvais. Un homme (à pied) surgit de leur droite, épée en main, pour lancer celle-ci dans leur direction vers leurs jambes. Un second arriva et un troisième fondait le peu de foule restant.

C’était la merde. « Ils embarquent les tauliers ! », fit Candom à l’adresse de Nelly. Mais déjà, son regard se posait sur les cavaliers, puis soudainement vers le type qui venait de se pointer à droite pour leur balancer son arme.
« Attention ! », cria-t-il pour prévenir Nelly.
La jeune femme était prête cette fois. Elle vit comme son partenaire les VIP se faire enlever et elle poussa un cri en reconnaissant aussi Jacobs. Il ne restait plus qu’eux deux. Les portes étaient fermées, le gang des sanglants machins et...des serveurs ?!?

La petite espagnole n’eut pas le temps de se dire qu’ils avaient mis les pieds dans une véritable révolution à l’ancienne. Elle s’écarta juste à temps en entendant le cri d’Alexis, plus par un réflexe de conservation qu’une habitude militaire. Le reste suivi automatiquement, elle pointa son arme et appuya sur la détente. Le “clac” très fort et sec le fit tomber comme un sac de pomme de terre. Il se tenait la poitrine, perforée pile sur l’un de ses poumons, le faisant odieusement agoniser. Mais pas le temps, il fallait qu’elle dégomme le prochain.
« Alexis !! » S’écria-t-elle pour qu’il l’aide.
Le jeune homme n’était pas en reste. Il avait esquivé en sautant comme il pouvait cette lame envoyée vers lui, et alors que Nelly finissait de trouer la peau du lanceur, lui-même armait son pistolet pour tirer sur un second homme, et sur un cavalier. De toute façon, il fallait gérer les menaces en allant, en profitant de l’avantage technologique que leur conférait leurs armes balistiques.
Le court laps de temps que ça offrait, Nelly voulait le mettre à son avantage. Elle n’avait pas les idées claires, son esprit s’embrumait un peu, mais elle savait qu’ils se feraient surement avoir par le nombre. Sans vraiment savoir pourquoi, vu qu’elle n’était pas un stratège, elle se mit à chercher frénétiquement un chef. Une tête à couper. Elle remarqua brièvement qu’ils avaient tous des tatouages, même les serveurs, probablement qu’ils s’étaient infiltrés de cette façon. Mais s’ils butaient un chef, ça ferait réfléchir les autres non ?

Les guerriers furent déboussolés par les armes plus avancés durant quelques minutes, avant que de nouveaux ordres, aussi chaleureux que ceux d’avant les réorganisent. Impossible de voir le chef, mais ils l’entendaient. Des hommes et des femmes couraient vers les escaliers qui menaient à l’étages, alors que d’autres, attrapaient et arrachaient le mobilier et les dorures pour s’en faire des boucliers. Les Tarv’s trois Tarv’s restante furent lancés à pleins galops sur les deux Atlantes, d’autres guerriers fonçait et la technique était simple, occuper Nelly et Candom sur cette menace quitte à mourir.
Une des Tarv’s fit un bond prodigieux à deux mètres de Nelly, les cornes en avant, oui… elles n’avaient plus beaucoup de fleurs sur ses rameaux de bois, mais, ces cornes n’étaient plus abstraites et tordues comme les autres (les blanches), elles étaient aussi droites que des cornes de gazelle et aussi pointues que des pieux. En fait ces cavaleries étaient similaires sur tout point... Mais cette Tarv’s fut percuté en pleins vol, par une biche blanche…, les deux animaux et le cavalier roulèrent lourdement au sol sur d’autres humains qui gémissaient …
Candom était en prise avec un guerrier blessé par une balle à la poitrine, il se battait jusqu’à son dernier souffle … un souffle de plus en plus rare. Un autre arriva, la joue arrachée par un projectile il désirait faucher de son arme en forme de boomerang à trois branches, les jambes d’Alexis, alors qu’un cavalier sautait de sa monture abattue, pour se précipiter vers Nelly.

C’était surréaliste. La chevauchée des Valkyries sur deux Atlantes prit à la gorge. Heureusement qu’une biche avait déboulé pour les envoyer valser comme des boules de billard. Nelly souffla, sous pression.
***Si c’est toi, retourne te cacher !*** Songea-t-elle d’une voix plus rude qu’elle n’aurait voulu.

En pleine action, la petite hispanique se détourna pour voir sa première victime se battre contre Alexis. Mais il était sérieux le type ?!? Un poumon en moins et il avait la force de faire le viking ?!? Tout de suite, elle monta son arme sur lui mais migra l’instant d’après en voyant un ennemi tenter un nouveau lancer avec son truc bizarre. Elle appuya sur la gâchette rapidement, deux fois, pour être certaine de le toucher. Trois balles de tirées, plus que cinq.
Du bruit dans son dos !!! Un type en avait profité. Elle se retourna pour répliquer mais il était rapide le bougre, il lui avait saisi le poignet, envoyant la balle tirée fendre un des rares éclairages encore en fonctionnement. Nelly contre attaqua d’un coup de rangers dans le tibia d’un guerrier dont l’armure le défendait bien. Il prit un malin plaisir de lui faire subir un revers tellement puissant qu’elle ne le vit même pas arriver. Le temps qu’elle comprenne, il venait de poser son pied sur sa poitrine, étouffant son cri de stupeur. Elle découvrait qu’elle était tombée par terre, il la tenait…
Son regard affolé trouva son Taurus à portée de main. Elle voulut le prendre mais la soudaine pression sur sa cage thoracique lui fit trop mal. C’était une crevette la Nelly, elle avait le coeur qui battait fort, le souffle court, et elle avait MAL !!!!!

Candom n’aurait pas cru que le type que Nelly avait abattu se serait relevé pour venir s’en prendre à lui au corps à corps. Le gars venait de ramasser une balle et il en voulait encore. Il vit du coin de l’œil un autre de ces gars arriver, et il devinait aisément qu’il n’allait pas attendre sagement que son copain se fasse tuer une bonne fois pour toute pour venir se battre. Ils allaient le charger à deux ces connards. Mais le salut vint de Nelly qui descendit le deuxième arrivant. Alexis esquivait un coup de poing avec souplesse, et il riposta en frappant dans la blessure du mec qui couina de douleur et de frustration. Il frappa à nouveau, une fois, deux fois, visant toujours ce trou d’impact dans sa poitrine. C’était juste pour le faire souffrir, pour le faire douiller un bon coup. De toute façon, il était mort à partir du moment où il s’était relevé. Sans soin, son poumon allait se remplir de sang et il s'étoufferait dedans comme une grosse merde.
Finalement, comme c’était le bordel et qu’il y avait une pléthore d’ennemis, Candom essaya de mettre sa rancoeur de côté pour l’efficacité. Il ne fallait pas jouer, mais aller à l’essentiel, et après un nouvel enchainement qui envoya le bonhomme au sol, sol duquel il ne parvenait plus à se relever tant ses fonctions vitales étaient atteintes, le soldat se retourna pour visualiser Nelly. Cette dernière était la seule personne encore disponible de l’équipe, et il fallait qu’ils s’en sortent à deux pour avoir une chance de retrouver les patrons et la lieutenant. Il ne la vit pas tout de suite alors qu’elle était au sol, aux prises avec un mec. C’était tellement le foutoir avec ces corps partout qu’il devenait difficile de faire la différence. Et puis, il y avait encore des types qui souhaitaient mourir. Cette fois, le jeune homme visa les têtes et en descendit deux de plus.

C’est là qu’il vit le gars écraser Nelly de sa bottine en fourrure. D’ailleurs, il se redressait pour faire peser plus de poids, afin de la contraindre à rester en place. Il serait resté sagement allongée sur elle, et sa vie n’aurait pas été écourté d’une balle qui passa par sa tempe droite pour ressortir par celle de gauche dans une gerbe de cervelle liquéfiée.
L’air !!! Enfin de l’air !!!
Nelly toussa et récupéra difficilement son arme avant d’accepter la main d’Alexis.
« Merci ! »
Elle regarda les autres qui venaient.
« Quatre balles, un chargeur de huit. » lui murmura-t-elle en restant à sa droite, la crosse fermement tenue en main.
La jeune femme chercha du pied ses appuis pour ne pas riper sur les corps. Elle sentait sa robe lui coller affreusement, la semelle de la botte ne disparaissant pas de sa poitrine. Nelly était en colère, vraiment en colère. Mais elle se concentra une dernière petite fois.
***Ne te fait pas avoir ! Si on se fait capturer, tu seras ma seule chance...***
***Fuis*** répéta Poppin’s qui était paniquée.
***FAIT CE QUE JE TE DIS !*** Cria Nelly dans son esprit. En réponse, elle sentit un vent froid comme si la biche avait mit de la distance.

« Maintenant ! » Du haut des balcons les serveurs avaient des sarbacanes qui tirait de petites flèches en bois caractéristiques. Une volée de ses mini flèches arriva droit sur les combattants. Certains s’écroulaient instantanément et ce n’était qu’une question de temps avant que l’une d’entre elle ne touche Nelly et Candom. Le poison était étrange, le sentir dans son corps revenait à pouvoir percevoir le sang qui coule dans vos veines… Le corps qui s’effondre, le regard qui s’ouvre, la rétine qui palpite dans d’affreux spasmes… les tremblements et la tétanie des plus affreuses… des bruits de bottes se firent entendre autour des deux corps qui sombraient dans l’inerte. Une voix rêche et chaude à la fois comme un désert… elle était proche.

« Elle a les cheveux noirs… tranchez lui la gorge ! »
Une main bourrue souleva sa tête et un visage maculé de sang avec la lame assortie se fit dans son champ de vision… un champ de vision qui s’assombrissait de plus en plus… Elle sentait qu’elle était soulevée comme une marionnette et la lame froide sur sa gorge…
Un cri… un cri humain et un gargouillis immonde… elle ressentit au fond d’elle une douleur si importante, une douleur qu’elle n’avait jamais ressentie, cela était complétement dément… puis comme si son cerveau voulait la protéger… elle ne vit plus rien… mais, elle pouvait encore penser quelques secondes avant que tout s’échappe…
Une seule pensée, une seule idée...la peine qu’aurait Isia et Pedge. Si tant est qu’elles tiennent à elle. Puis le néant.

Candom ne pouvait plus rien faire. Il s’était bien défendu, comme un beau diable même. Mais là, son costume de James Bond ne lui prêtait pas la chance du célèbre agent 007. Il allait crever ici. Au moins… On ne lui reprocherait pas d’avoir failli à sa mission. C’était une belle connerie d’envoyer deux têtes dirigeantes de la cité au même endroit sans vraiment assurer une sécurité digne de ce nom. Ils n’étaient pas assez de trois pour surveiller deux personnes au milieu de tous ces gens.
Ça faisait mal, extrêmement mal. Il entendit distinctement la voix ordonner qu’on tranche la gorge à la femme aux cheveux noirs. Nelly…
« Atla… atlante... », murmura-t-il. Il essayait bien de résister au produit, et il avait d’ailleurs réussi à chasser une fléchette de son bicep, mais il sentait d’autres pointes dans différentes parties de son corps, lui indiquant qu’il avait été frappé par plusieurs projectiles. Finalement, il retomba sur le dos, les yeux grands ouverts, tandis que son corps se rigidifiait, comme un malheureux atteint de tétanos.


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Mer 30 Jan - 22:53

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Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Du coté d'Hoffman

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Combien de temps était-il là allongé dans cette pièce ? … Pas longtemps, il entendait des gens autour qui s’agitait, des bruits de pas autour de lui… il avait une lumière douce, celle du soleil. Il entrouvrit les yeux, remarquant qu’il était sur le dos et sa tête lui était douloureuse, il avait été assommé sans aucun doute… par ces pieds velus ! Il essaya d’être le plus discret possible… Il avait plongé sa main dans sa manche, essayant de sortir la lame, il réussit et comptait se lever discrètement… Quand soudainement des mains fermes le soulevèrent pour le retourner comme un poisson ! Il saisit l'opportunité pour filer des coups dans les deux vsiages qu’il entraperçut. Surprit les deux gardiens reculèrent, l’un se tenait le nez qui pissiat le sang à cause d’un coup de poing sérieux de la part d’un boxer ! Il essaya de s’éloigner, ne pouvant se relever le plus loin possible des deux hommes, qui revenaient à la charge… Il eut des coups et du sang… Alexander était comme un animal en cage ne voulant pas se laisser abattre aussi facilement… de plus il voyait clairement les deux corps allongées d’Erin et de Jacobs “endormie”. Il fut projeté contre un mur et tomba lourdement sur le banc. Il s'agrippa donnant des coups de pieds aux deux hommes qui durent reculer vivement, l’un avait une sale tête en s’étant pris un mauvais coup… Il se souvenu à cet instant de la lame de la lieutenant… il ne savait pas s’en servire et au lieu de la prendre pour se défendre (cela était vain, il choisit de la sortir pour faire autre chose à la place) ….il glissa la lame fine, derrière le banc, la lame se figea sous une latte, alors que l’un des gardiens souleva Jacobs et mit un couteau avec une lame immense sous sa gorge.

« Tu te calmes sinon elle mange l’herbe, par le trou que je vais lui faire ! » Et comme pour insister l’autre fit de même avec Erin un fin filet de sang s’écoula de sa gorge pour le convaincre… Alexander n’eut nulle autre le choix que de se lever en levant les mains en signe de reddition. Il fut attrapé sans ménagement par les deux hommes, qui placèrent ces bras derrière lui, les scellant avec de la corde, pour le pousser en dehors de la cellule… Oui, il n'était plus dans le palais, mais dans un endroit bien sombre et peu esthétique… Combien de temps avait-il dormi dans cette cellule ? Celle-ci était dehors, en face il avait des poteaux en bois et une sorte de cercle en sable avec pleins d’armes au choix. Comme une joute. Le reste du paysage était assez chouette, bordé d’une plaine verdoyante proche d’une immense forêt de sapin qui laissait sous-entendre qu’il avait pas mal de colline et que le terrain n’était pas droit.

« Remettez un coup aux autres ! Ne faut pas qu’ils se réveilles !! » Il fit un geste à deux femmes qui hochaient la tête… alors qu’Alexander était poussé en avant sans ménagement pour avancer plus vite… il se retrouva attaché à l’un des poteau de bois, qui était pile en face de la zone de sable. Ces chaussures italiennes lui semblaient inconfortable et touchaient la silice blanche comme la neige. Il soupira… Le soleil était de pleine face et il n’allait pas tarder à cuir et devenir rouge comme une écrevisse. Ces deux gardiens le laissèrent enfin en paix après avoir fouiller son corps... Allant vers les tentes toutes aussi blanches qui bordaient la piste de sable. L’anglais soupira… Son regard alla vers les cellules, où des hommes déployait des sortes de volets devant, pour les protéger du soleil. Ils étaient donc le matin… une petite douleur dans le cou, lui indiqua qu’il avait quelque chose, une blessure… en réalité, il avait été sédaté comme le reste de l’équipe, pour être menée ici. Il ne put voir combien de personne autre que sa compagne et la lieutenant était prisonnier. Il s'inquiéta pour Nelly et Candom… et qu’était advenu de Landmara ? Pourquoi les Fers rouges étaient aussi violents et surtout… comment avaient-ils fait pour franchir le palais ?

Avant que les volets ne se ferment, il avait pu voir des hommes et des femmes gardiens, fouiller avec une grande rigueur les corps des personnes s’y trouvant. Une autre personne fut emmené dans la cellule de Jane et Erin et déposé sur un banc en hauteur… puis une fois que chacun fut fouiller, les volets en bois furent dépliés cachant la vue sur cette prison étrange.

Alexander n’eut pas le temps de vraiment répertorier ce qu’il lui faisait mal dans son visage après sa joute avec les deux autres guerriers… qu’un homme imposant lui fit face. En toute franchise, il ressemblait à un viking avec ces cheveux rouges tressés avec des perles colorées. Son regard était balafré d’affreuses cicatrice qui lui donnait un aspect terrifiant. Il avait des peintures similaires à des griffes d’ours sur le visage et le corps. Son torse était visible avec le même genre de trace décoratives et guerrière, avec une sorte de ceinture en X en cuir et des épaulettes en fourrure qui laissait place à une cape couleur sang d’un animal au pelage touffu. Son pantalon était en peaux avec les bottes qui vont bien avec. Tout en cet homme était effrayant, même sa petite hache décorée avec des crânes d’animaux, filaient des angoisses.

« Alors… comme ça tu as tenu en “respect” deux de mes hommes ? Après les deux “percuteurs” en voilà un autres...! Intéressant… Enfin un peuple qui a des couilles… Mais vu ton accoutrement on dirai plus que tu es aussi guerrier que Landmara qui se branle dans sa chambre !? » Il se mit à rire et les deux hommes derrière lui aussi. Alexander ne cilla pas, le regardant dans les yeux.
Alexander ne savait pas qui étaient les deux percuteurs, mais cela devait être les militaires et il eut une once de fierté de savoir qu’ils avaient mit à mal cette bande barbare… mais espéraient qu’ils n’avaient pas donné leur vie pour cette folie.

« Comme quoi, la masturbation ça ne rend pas que sourd ! »… il avait dit ça avec fermeté et cela fit rire l’homme.
« Tu me plait bien…j’aime les surprise ! » Il semblait avoir vu quelque chose qu’il n’avait pas remarqué avant… il s’approcha et tira la tête d’Alexander par les cheveux et examina sa toison avec un sourire lumineux et heureux… ...« Attend un peu… » Il continua à l’observer sous toute ces coutures…
« Je n’ai jamais vu une couleur de cheveux pareille… hum… Finalement les Atlantes ont un chef d’enfant de la déesse et qui sait se battre ! Voilà qui redore un peu votre condition...» Il lâcha la tête d’Alexander se mettant les deux mains sur ses hanches. Il regarda l’un de ses sbires avec un sourire complice. Et ces sbires était une femme au allures imposante et complètement flippante au vu de sa tenue… Mais l’homme la cachait presque entièrement donc Alexander ne put la mirer plus longtemps. En tout cas ils semblaient échanger des regards comme s’ils communiquaient. Finalement, le leader, se détacha de l’anglais et lui fit face les deux mains sur les hanches.

« Je suis Cokan le féroce et voilà des années que je n’ai pas rencontré de vrai adversaire au combat. Alors, en tant que chef, je te propose de sauver les tiens. Si tu me bats tu auras le droit à tes conditions, si tu perds, tu mourras ainsi que les autres Atlantes. Puisque vous ne savez pas vivre ! »

Le coeur d’Alexander fit un bon ! un combat ! Il était sérieux ? Et pour la vie des siens ? Il sentit une pression énorme sur lui, jamais il n’aurait pensé un jour faire un autre choix de ce genre. Il avait dans le lot… la femme qu’il comptait...Non pas de pensée de ce genre maintenant...Pourquoi pensait-il à cela ? Car il risquait de ne pas faire ce souhait… Il respira un bon coup, essayant d’être comme toujours calme et il y parvient. Et puis cet homme savait qu’il était “un chef”... il était bien renseigné pour un barbare...

« Et en cas d'égalité ? »
L’homme ricana de plus belle. « Eh bien cela n’existe pas, mais ça serait une honte donc tu gagneras ! Que choisis tu ? La liberté ne marche pas. Vous resterez avec nous » bah tiens quel choix horrible….
« La survie des miens… qu’ils soient indemne de toutes blessures, amputation ou même viol. Qu’ils soient bien traité » souffla t’il ...L’homme eut un rictus sardonique qui sentait mauvais… Alexander avait l’impression qu’il se foutait de sa gueule.
« J’aime bien ce genre de mentalité, un bon chef préserve ces compagnons ! Je reviens te chercher dans un petit moment, profite du soleil ! » Il lui tapa sur l’épaule en s’éloignant avec sa troupe de squelette rouge, sous le regard mauvais de l’anglais qui soupira… Il devait se barrer d’ici avant que la brute épaisse ne revienne le chercher ! Impossible de le battre ! À moins que ça soit du bluff ? Il s’adossa à son poteau… il avait les jambes libres…ces deux mains était liée avec ses poignets…En tout cas, il allait griller au soleil avant de se battre ! Quelle poisse ! Autour de lui, il avait d’autre guerriers qui semblait se fendre la poire… qu’avait-il de drôle dans tout ça ? Rien...Absolument rien...C’est dans ce genre de situation, qu’on regrette d’avoir quitté son ancien job sur terre pour pégase...


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Dim 3 Mar - 13:56

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


L’endroit était véritablement sombre… On n’y voyait strictement rien, seulement une fine lumière qui indiquait aux prisonniers qu’il faisait encore jour, pouvait éventuellement éclairer un peu les visages… mais fallait-il se rapprocher des barreaux recouverts de petits volets en bois. Le sol était assez souple, de l’herbe à dire vrai. Une herbe qui sentait les champs et un peu l’espoir. Au moins, ils n’étaient pas sur un sol poussiéreux et sale.

Jacobs fut la première à s'éveiller. Elle avait la tête lourde, comme si elle avait abusé des somnifères. Et elle savait de quoi elle parle, puisqu’elle en avait pris plusieurs suites à deux missions, celle où elle avait été rudement violée par les indiens sur Ovidae et celle de l’opération Normandie qui l'avait marquée. La guerre marque toujours et parfois, elle se demandait si sa vie n’était pas un enchaînement de drame qu’elle combattait courageusement, jusqu’au jour… où elle ne se relèverait plus. Elle soupira, appuyant sur ses mains, pour se redresser sur le côté. Elle avait mal aux jambes, mais plus par un fort engourdissement que par autre chose… sa robe était en vracs et elle sentait que son soutien-gorge aussi. Une once de panique la prit… avait-elle été abusée durant son état inerte ? Machinalement, elle glissa sa main sur le pan de sa robe, pour vérifier l’état de sa culotte. Pour une fois qu’elle fait un effort en mettant un bel ensemble, elle espérait qu’il ne soit pas déchirée par des mains balourdes !... Non rien d’humide qui aurait signifier une réaction malheureusement naturelle de lubrification. Elle avait dû être fouiller minutieusement… en tout cas, elle ne sentait plus les lames qu’elles avait glissée dans son protège cœur ni même son 9mm.

Jane se secoua doucement, ils sont enfermé quelque part… elle ne voyait rien, donc elle se mit à tâtonner, entendant quelques souffles autour d’elle.
« Quelqu’un est réveillé ? » aucune réponse… bon, elle se mit à quatre patte… Elle commença la fouille, sentant un corps très proche d’elle et le toucha une onde de feu se fit sur le tissus étrange… Erin avec sa robe magnifique ! Il est amusant de voir les arabesques dans l’obscurité de la pièce… un peu de lumière dans cet endroit sans couleurs. Jane secoua, la tête essayant de trouver la tête de la RDA, remontant avant de prendre son pou régulier… elle commença quelques palpations d’organe, pour voir s’il n’avait pas de sang… cela n’était en rien pour la tripoter non, mais s’assurer qu’elle n’avait rien. La robe réagissait ce qui avait le don de donner le sourire au lieutenant. Une fois fait, elle essaya de tâtonner, mais ne trouva rien d’autre qu’Erin dans sa cellule. Enfin au sol, car elle avait touché un banc, avec une personne dessus, qui semblait vivante aussi… un homme avec une barbe, donc inconnue au bataillon lui… enfin, elle en sait rien, elle ne voyait quedale dans cette prison… elle continua à toucher le banc, quelque chose de dure et tranchant se trouvait sous une latte. Elle le sortit et essaya de le mettre à la lumière de la robe d’Erin mais en vain… mais à la forme et au poids, elle savait que ce fut une arme blanche. Bon… quelqu’un avait dû le mettre ici ou l’oublié durant les fouilles. Cela était étrange. Mais, elle la mit dans son soutiens gorge pour la garder.

Il avait un mur en bois à gauche et des barreaux de l’autre côté… vu les respirations les autres devaient être de l’autre côté. La jeune femme se mit contre Erin qui était froide… faut dire qu’il ne faisait pas très chaud… plutôt frais même. Jacobs tapotant la joue de la RDA pour la secouer gentiment.

« Candom, Bricks…. Debout » dit-elle sans conviction, il devait être de l’autre côté… elle soupira, elle avait mal à la tête…

Dans la seconde prison, séparé par des barreaux, se trouvait Nelly et Candom, les deux étaient proche allongé sur le sol avec le corps fouillé et les vêtements en vracs. Les deux corps étaient indemnes de toute blessure… enfin autre que celles causées par l’affrontement. Quand Nelly s’éveillait, elle pouvait sentir que sa gorge était toujours fermée et que sa peau n’avait rien… mise à part de la transpiration corporelle. Mais, quelque chose au fond d’elle était froid, comme si on venait de lui retirer une part d’elle-même. Une sensation de manque et de profonde solitude la touchait à cet instant.

*** N’abandonne pas… bats toi ! On sera ensemble ! *** Cette voix était lointaine. Elle était si loin….


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Lun 25 Mar - 21:09

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 1519051160-01nelly

C’était un sommeil sans rêve.
C’était inconfortable, elle se sentait mal, elle avait chaud. Nelly sortit sa jambe de sous “la couverture” pour réguler. C’était sa robe en réalité. Et elle rechercha davantage de moelleux, trouvant que son lit avait affreusement vieilli et qu’il serait temps de le changer. Elle sentit alors une autre chaleur mais plus agréable, plus vivante. En se retournant, elle s’y blottit naturellement sans comprendre qu’elle enlaçait Alexis. La voix de Jacobs l’avait à peine effleuré, elle se sentait mieux maintenant.

Les minutes s’écoulèrent lentement. La petite espagnole s’entendit même ronfler un peu à un moment. Puis elle prit conscience de certains éléments. La peur, le fait d’être en mission. Une biche à pâquerette ? Et...LA GORGE !!!!
Nelly tira sur ses abdominaux et se redressa brusquement. Déséquilibrée, ses gestes maladroits l’amenèrent à enfoncer son coude dans le ventre de son collègue mais elle ne s’en rendit pas compte. Non, elle passait ses mains autour de sa gorge, y cherchant la moindre trace de coupure mais en vain.

Elle ressentit une grande vague de soulagement mais aussi une terrible frustration. De la frustration et de la colère. Elle prit une inspiration. Nelly n’en pouvait plus, il fallait que ça sorte. Et elle gueula. Elle gueula de toute ses forces avant de se relever. Le sol dansait encore autour d’elle, ses mains partaient en avant dans la crainte de s’écrouler, mais elle chercha frénétiquement le mur pour le suivre.

« Estoy harto ! Una fiesta, hm? UNA FIESTA !!! » elle continua de tâtonner et sentit une surface métallique. Ca devait être la porte. Sans attendre, elle passa ses nerfs dessus, en furie, tambourinant de ses rangers.
« Los directores! ¡No tenemos idea de ir a bailar en la fiesta de la revolución! » Elle poussa un cri qui mêlait sa peur et sa détresse. Et elle recommença à tambouriner avec ses rangers.
« ¡No me importan los guerreros rojos! Quiero ir a casa ¡Quiero volver con los directores! ¿Escuchaste el guardia? Abre la puerta !!! »

Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0erin10
Erin émergea doucement. Elle était dans le brouillard, la bouche pâteuse et elle était percluse de douleur, un peu comme si on l’avait rouée de coups. Elle se savait être une chochotte mais là, elle n’exagérait rien. Enfin, à son sens.
Elle entendit Jacobs demander à Candom et Bricks de se mettre debout, mais une seule idée revenait vraiment dans l’esprit d’Erin : Alexander. Il devait être là, mais elle ne le sentait pas encore. Qu’est-ce qu’il faisait froid n’empêche. Quand elle bougea, sa robe arracha quelques traits de lumières. Les pierre à feux, imperturbables, continuaient d’exister.
Soudainement, un cri flippant se fit entendre. Ca ne semblait pas provenir de l’endroit dans lequel elle était et qu’elle peinait à identifier. Puis un phrasé espagnol et des coups violents sur ce qui semblait être du bois ou du plâtre. Erin n’en savait rien, elle était désorientée, et cette soudaine violence sonore lui fila les pétoches plus qu’elle ne voulait se l’avouer. Pour avoir appris l’espagnol, la jeune femme comprenait l’essentiel des paroles étouffées par le mur. Nelly était vivante, et elle semblait passer ses nerfs. Elle n’était donc pas la source d’une maltraitance extérieure, du moins, pour le moment.

Ses yeux commençaient à s’habituer à l’obscurité palpable de la prison. Elle discerna quelqu’un près d’un mur :
« Jane, c’est vous ?», murmura-t-elle d’une voix angoissée. Elle regarda autour d’elle et vit quelqu’un sur la couchette, une masse informe qui ne semblait pas bouger. Erin se mouva vers cette personne, le coeur affolé. Elle espérait que c’était Alexander, et elle espérait qu’il allait bien, qu’il était encore sous le coup du somnifère.

Putain, ils avaient été drogué ! Cette vérité semblait s’imposer maintenant à elle. Elle ne se sentait pas bien, comme si elle avait dormi d’un sommeil chimique et qu’elle n’avait pas récupéré.

« Alex ??», murmura-t-elle en palpant le visage de la personne. Ses doigts rencontrèrent la barbe, mettant définitivement fin à son espoir que ce soit lui. Déjà, en parcourant ses traits de ses doigts fins, elle savait que ce n’était pas l’anglais.
« Fais chier.», ragea-t-elle en se relevant.

Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0cando10

Ce fut le coup de Nelly qui réveilla le jeune homme avec un “humpffff” étouffé. C’était une chose de prendre des coups dans le bide quand on s’y attendait, les abdos bien serrés, s’en était une autre que de sentir la pointe acéré d’un coude s’enfoncer jusque dans son estomac tout flasque.
Il se redressa subitement, tout lui revenant en mémoire. Ils avaient été capturé au prix d’un combat difficile dans lequel l’ennemi ne cherchait pas à les tuer, mais à les blesser et capturer. D’étranges picotements se faisaient sentir sur sa peau ici et là, là où les fléchettes s’étaient plantées rageusement dans sa peau pour le mettre à terre. Il était fier d’avoir résisté autant, mais il ne se sentait pas heureux pour autant. Il avait perdu ses dirigeants, l’essence même de sa mission.
La voix de Nelly en espagnol le rassura. Il l’avait vu se faire égorger… Les tambourinements sur la porte lui vrillèrent les oreilles, et il se recroquevilla sur lui-même pour se prendre les tempes entres les doigts et appuyer fortement.

« Ah putain !»
« Calme toi. »

Il sursauta, et regarda autour de lui dans la pénombre. Il vit Nelly près de la porte qui était prise d’une logorrhée verbale hispanique, et quelqu’un d’autre. Une forme assise dans un coin. Le jeune homme n’en revenait pas. Mais tout comme il avait vu Nelly se faire égorger, il avait vu la cantatrice se faire décapiter. Et pourtant, les deux femmes étaient là.

« Merde… Je suis mort. Vous êtes morts. Et pourtant nous sommes là. Y a quelque chose après alors… », murmura-t-il pour lui-même, sans bouger. Il était pétrifié de peur. Ils étaient dans une prison et ils attendaient le jugement Dernier. C’était ça… Mais quelque part, son coeur était serré de retrouver la chanteuse d’opéra.

« Non, nous sommes tous vivants. ».

Le jeune homme semblait indifférent à Nelly, comme hypnotisé par Hya. Il l’avait retrouvé. Il l’avait retrouvé ! Il se leva péniblement, et se dirigea vers elle en titubant. Il avait mal de partout, mais il s’en tapait.

Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0jacob10
Il eut du mouvement et quel mouvement… Jane se redressa prestement du corps d’Erin, quand elle entendit gueuler Nelly de tout son souffle. Elle se précipita vers les barreaux qui séparait les deux cellules essayant de voir si elle pouvait toucher la petite espagnole, mais en vain… Dans ce noir, elle ne savait pas où elle était, peut-être près de la porte en bois et métal…
« BRICKS !! DU calme ! Du calme …» Elle avait gueuler pour attirer l’attention de la soldate, avant de murmurer doucement, dans le but de l’apaiser… Mais voilà que Candom parlait tout seul… comme s’il était en discussion avec quelqu’un… Jane essayait de s’avancer pour voir si elle pouvait le toucher mais en vain aussi…

« ¡No me calmaré teniente! » S’écria-t-elle en reprenant ses coups de bottes militaire dans la porte. Elle en faisait du raffut...

Jane soupira… elle se dit qu’elle devait lui laisser quelques minutes pour qu’elle se calme. Enfin, elle ferait ça si elle était dans le même cas, dans cette rage incroyable. En tout cas, elle allait dire à Nelly quelque mots apaisants, quand elle entendit Alexis parler tout seul… « Alexis ! Nom de dieu tu parles à qui ? Il y a quelqu’un avec vous ? » peut-être avait-il un espoir, il avait peut-être d’autres personnes avec eux…
« Lieutenant ! Je suis là. Avec Nelly et Hya. »
Jacobs beuga un peu… Il avait donc une troisième personne. « Bien. fait un état des lieux de ta cellule, s’il y a d’autres personnes des bancs ou des objets qui trainent au sol… » Mais mise à part une petite cellule de deux mètres sur deux, tout comme chez elle, il n’avait rien d’autre. Pas même de banc de leur côté, juste les barreaux séparateurs du côté des deux jeunes femmes et les murs étaient en bois. On pouvait supposés au touché qu’ils étaient faits de plaque de bois cerclé de métal et le sol était de l’herbe encore fraîche.
« Y a quedal à part Nelly qui pète un plomb. », répondit le jeune homme d’une voix étouffée par le mur en bois.

« ¡Es Nelly, Nelly, Nelly, Nelly, blablablablablaaaaaa, SIEMPRE NELLY ! »

Elle envoya trois autres coups de pieds avant de changer la botte qui percutait. Ca commençait à lui faire mal. Mais l’hispanique ne paniquait pas, c’était la colère et la frustration qui l’animait. Elle en avait marre de Jacobs, marre des coups tordus, et marre de ces expériences détestables. Une biche qui lui parle dans la tête et le sentiment de s’être fait ouvrir la gorge. Nelly se défoulait et c’est tout ce qui la préservait d’une crise de larmes.
Le voir était une chose, le vivre était totalement différent. Ca l’avait choqué, ce sentiment de fatalité et d’impuissance trois secondes avant la fin. Avoir pensé à Pedge et Isia. Tout ce qu’elle manquerait ensuite. Pour se réveiller sans son arme, toujours en tenue de soirée, dans une cellule humide et puante. Elle en avait assez du côté pro façon terminator de Jacobs. Son F-302 lui manquait atrocement...

« ¡No te cortamos la garganta, tú! CALLATE MALA JANE ! CALLATE MALO ALEXIS, no sabes nada ! NADA !!! »

Jane ne comprenait strictement rien à ce que racontait Nelly… mais il avait son prénom dedans, elle en conclut que Nelly pestait contre elle… quel soldat exemplaire franchement… la garderie, elle aurait préféré limite se taper l’autre obsédé sexuelle d’Hanz que de faire nourrice … Non cela était vache, elle préférait Nelly, même si là, elle en avait marre de son comportement qui était à son goût celui d’un civil et non d’un militaire entraîné pour les missions. Et cela l’irritait de plus belle. Ils étaient dans une situation critique et il n’était pas l’heure de verser dans la bêtise, qu’elle prenne quelques minutes ok, mais qu’elle commence à se la fermer…

« Bricks ! Calmez-vous un peu ! Arrêtez de gueuler ! » Un peu de sang-froid merde ! Elle était pilote, elle savait qu’il fallait avoir la tête froide pour ne pas faire de connerie.
« Respirez et inspirez ! Penser à quelque chose d’agréable ! » dit-elle doucement, pour que la jeune femme se fixe sur quelque chose d’autre que la porte …. Elle va se blesser en plus…que pouvait-elle dire de plus ? Elle n’était pas bonne pour le réconfort, elle était ainsi. Mais cela ne la rendait pas moins humaine, elle voulait que sa soldate garde la tête froide, car les emmerdes venaient juste de commencer et cela puait grave !
« Z’êtes pas un bel exemple de sang-froid, malo Jane !!! » Rétorqua Nelly en se détournant de la porte de la cellule.

La lieutenant essayait de se reculer, pour trouver Erin qui était repérable, puisque ça robe s’illuminait… elle s’était dirigé vers le banc… en râlant.
Un grognement et toussotement se fit entendre… Erin, pouvait sentir que c'était l’homme qui toussait … essayant de se relever en position assise, il lui attrapa les mains, elles étaient glacées
« Dirigeante Erin Steele ? » cette voix un peu éraillé, était celle de Maram, le médecin… « Où… oh non…. » dit-il d’un air horrifié, constatant qu’ils étaient dans le noir…


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Mar 26 Mar - 4:41

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


« Monsieur le Ministre ? », s'étonna-t-elle en reconnaissant sa voix. Elle se tenait près de lui. « Vous allez bien ? »
« Je… j’ai du sang sur la tête… j’ai dû être assommé avec un objet contondant ou une botte… et vous ? » Il chercha de sa main froide le contact de la RDA, il n’osait pas mettre la main à l’endroit où se produisait la lumière, donc il tâtonnait vers une position potentielle d’un membre Atlante.
« Ca à l’air d’aller en ce qui me concerne. Restez allongé, on ne sait jamais. », conseilla Erin, qui n’avait pas tellement de notion en soin, mais qui considérait que c’était plus prudent quand on avait pris un coup sur la caboche, de rester allonger.
L’homme qui était aussi médecin, hocha simplement la tête. Erin ne pouvait pas le voir, la lumière de sa robe était bien trop faible il percuta de sa méprise dans ce noir total « Oui… » l’homme était déboussolé mais surtout... il avait profondément peur. Il ne trouva pas la main de la jeune femme.

« Hoffman ? HOFFMAN ! ? » Aucune réponse… aucune foutue réponse du second dirigeant ! Jane feula dans son coin, elle sentait la rage la prendre et elle se leva pour rejoindre Erin. Elle avait perdu un membre de son équipe…
« Il était vivant la dernière
fois que vous l’avez vu ?
»
« Oui, il protégerait madame Steele… » elle ne se souvenait plus du reste…
« Il est peut être dans un bâtiment à côté comme Nelly et Alexis. », fit Erin qui essayait de faire preuve de pragmatisme.
« Ça ma l’air d’être une cellule séparée par des barreaux… mais oui, peut-être qu’il est à côté. J'espère... »
« Ou qu’il a été emmené par les Fers Rouge... » conclut sombrement le ministre.
« Pourquoi lui uniquement ? », répondit Erin du tac au tac qui se refusait à cette éventualité pour le moment. Elle préférait de loin le savoir dans une case à côté.
« Vous serez surement la prochaine… » murmura t’il dans un soupir. « Il serait naïf de penser que cette attaque soit le fruit d’un heureux hasard. Ils savaient qu’on avait les dirigeants d’une autre planète. Sinon, je ne vois pas pourquoi, vous serez en vie. Je ne sais même pas pourquoi je suis là. Surement pour faire chanter mon frère. » l’homme se mit en position assise sur son bac soupirant.

« ¡Aquí no hay Alexander! » Rétorqua Nelly, toujours en colère. Elle battit les plats de sa main contre la porte.
« Banda de ignorantes serviles, desiguales! Quiero a mi director! »
La petite hispanique râla, enragée, avant d’ajouter d’un ton peu commun :
« Pequeños bastardos de mierda ! »

La voix de Nelly arrivait clairement dans leur prison et ça commençait à lui taper sur les nerfs. Erin essayait de garder l’esprit clair, mais après avoir été drogué, elle avait le bourrichon qui commençait à frapper sévèrement sur sa boîte crânienne. Elle se mit les deux doigts sur les temps, songeant aux propos du médecin. Avec un effort considérable de sang froid, elle ignora l’hispanique pour répondre au ministre :
« Bien, c’est bon signe alors. Ca veut dire qu’ils ont besoin de nous vivant, pour une raison ou pour une autre. Il va falloir capitaliser là dessus le temps qu’on trouve un moyen de se tirer de là. ». Erin s’accroupit. Elle fouilla sa chaussure pour trouver la lame, constatant qu’elle n’y était plus. « Lieutenant, je n’ai plus ma lame. ».
C’est là que la voix de Candom se fit entendre :
« Oh oh oh Nelly !! Calme toi bordel, tu me prends la tête avec ton espagoin de mes couilles, tu veux pas la fermer plutôt que de taper sur la porte ? »
Le jeune homme était resté dans son coin avec sa chérie, mais il commençait à avoir les nerfs qui lâchent.
« Je veux rentrer chez moi ! Je veux retrouver mi amigas et nourrir Alexia ! » Répondit-elle d’une voix plaintive et chagrine.

Maram tournait la tête dans la direction de la voix au langage incroyablement incompréhensible … sur le coup il se demanda s'il n'avait pas un autre représentant d'un peuple inconnu… avant de comprendre que cette langue était celle d'un des soldats accompagnant les directeurs. Ils parlaient plusieurs langues ? Ou était-ce un effet secondaire d'une drogue ? Cela l'inquiétait de plus belle surtout qu'il l'entendait se faire houspiller par son collègue et qu'elle semblait se plaindre… un soldat ne se plaignait jamais surtout dans ce genre d'action qui était leur lot d'aventure. Enfin pour un Érudit, les militaires se réjouissait de la merde et de l'action… pour cela qui embrassait ce genre de carrière plus ou moins voulu. Et si un vaillant soldat, même aliens devaient venir à se plaindre et demander son chez lui, c'est qu'il avait un problème. Il se leva précipitamment, percutant sans mal Erin.
« Je suis désolé … Et oui sinon nous serions déjà tous mort… » Il tâtonna dans l’ombre cela était pénible, il ignorait si Nelly était dans la même cellule, il tomba sur les barreaux, où il pouvait passer ses bras.
« Mademoiselle Bricks… avez-vous mal quelque part ? Approchez-vous, je vais tenter de vous ausculter… je suis médecin avant d’être ministre, je peux peut-être vous aider, si vous avez des effets secondaires de la potentielle drogue… » Il était doux et inquiet, ce n’est pas sur lui et ses piètres connaissances en combat qui allait les sauver. En tout cas, il avait la tête lourde et il s’était presque traîné au sol pour attendre ce pan de cellule.

« Pas touche, vieux grigou ! Si tu crois que je te vois pas venir avec tes manos baladeuses et ton r’gard de vicelard. Moi j’veux sortir d’ici et m’en aller, voilà, parce que y’en a marre. J’ai senti mon cou déchiré, coupé, et j’me réveille normale !! »

Maram recula un peu étonner et aussi vexé d’être insulté de “grigou” puisque cela ne pouvait être qu’une insulte non ? Il ne comptait pas la tripoter et encore moins lui porter dommage à son corps… C’est bien la première fois qu’on vient à lui porter ce genre d’action… Jamais un Érudits ne s’abaisse à faire ce genre de bassesse. Et pour éviter de piquer sa fierté un peu trop fort, il essaya de se calmer en se disant que cette femme était déboussolée et en proie à la peur et qu’elle le gérait comme elle le pouvait. Et qu’elle avait surtout des effets violents de la drogue.
« Je vous laisse donc. Mais sachez que je n’ai pas de mauvaise intention à votre égard, je suis médecin je ne veux qu’aider. » dit-il en mettant le dos contre les barreaux et en soupirant… il avait terriblement peur aussi…Il sentit une larme couler le long de sa joue, il la chasse immédiatement, il devait être fort… oui…
« Bah trouvez-nous une sortie ! On est pas fait pour les barreaux !!! »
Maram haussa les épaules dans l'obscurité, bien bonne solution, une sortie dans une prison avec pour seule vision le noir ? Elle avait de l’espoir, il choisit de ne pas répondre et de faire la meilleur chose qu’il avait à faire à cet instant : respirer un grand coup et réfléchir.

Durant ce même temps, Jane avait décidé de laisser retomber le volcan Nelly, car elle sentait qu'elle allait lui voler dans les plumes rapidement et elle était comme tout le monde ici : inquiète et irritée comme jamais. Elle se rapprocha d'Erin, la voyant sans peine avec son corset brillant de pierres de feu Natus. Une sacrée invention qu'ils ont fait là les bonhommes ! Elle toucha l'épaule de la RDA pour visualiser sa position, remarquant qu'elle commençait à s'habituer à l'obscurité.
« On a été bien fouiller… cependant, j’ai une lame sur moi… » dit-elle doucement. Elle avait gardé l’information pour elle, la cellule pouvait avoir des gardes qui entendraient tout… elle en devenait parano mais ne voulait prendre aucun risque. En tout cas, vu la fouille, elle devait être la seule à avoir quelque chose encore…

Erin ne s’était pas formalisée de se faire rentrer dedans par le médecin. On n’y voyait rien dans ces cellules de merde. Elle n’était pas de bonne humeur, mais pas au point de se défouler sur un type qui était dans la même galère qu’eux. Et puis, c’était pour mieux se rendre au chevet de Bricks. Ils semblaient si proche d’eux, et pourtant si loin. La RDA avait du mal à définir dans quel espace ils étaient réellement et ce n’était pas la pénombre reluisante qui aidait, même si les lentilles faisaient leur boulot.
« D’accord, nous ne sommes pas totalement démunie alors. », observa la directrice. Jane hocha la tête, oui ils avaient une petite chance et il faudrait la saisir au bon moment.

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Mar 2 Avr - 16:07

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


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« Bon allez ouvrez moi ça, on va voir s’ils sont encore en vie ! Ou s’ils ont finit par s'étrangler avec tout ce baroufle ! » Une voix féroce et teinté d’humour se fit entendre près des murs en bois. Oui, ils avaient dû écouter les hurlements de Nelly. Puis un bruit horrible de métal qu’on fait glisser se fit entendre. Les lame de bois qui formait un volet se dépliaient sous l’œuvre d’une personne des plus terrifiante, une jeune femme, vêtue de peaux et de crâne avec les sempiternelles tatouages rouges et les cheveux
assortis des Fers rouges. Elle était de taille petite, toisant sûrement les 1m63, mais son regard noir était aussi acéré que la hache de combat qui trônait sur sa ceinture en cuirs. On aurait dit que ce peuple était un remake d’une version très imaginatif des vikings. La lumière vive de la matinée et du soleil brûlant, pénétrait dans la cellule froide et obscure. Le groupe pouvait constater que le mur les séparaient était bel et bien en barreaux de métal assez rigide et une porte était derrière eux. Le sol composé d’herbe verte et un peu taché de marron, leur servait de couche.

La jeune femme, avait des allures sauvages et elle n’avait aucun charme, surtout avec sa coiffe de crâne (dont des humains) sur la tête. Ses cheveux s’emmêlaient dans celle-ci formant quelques choses d’indescriptible tellement c’était un mélange d’un beau bordel mais un bordel rigide et organisé. Derrière elle, un homme imposant ce trouvait, il avait le même style vestimentaire et son sourire suffisant balayait les deux cellules d’un air assez content. Les volets ne furent pas dépliés entièrement, au 1/3 de la cellule où était Alexis et Nelly, pour une raison évidente, puisque de là, ils pouvaient voir les poteaux où était accroché le RDA.

Maram, frissonna de plus belle reconnaissant Corkan le féroce… et cela renforça le sourire sardonique de l’homme. Jane avait tournée la tête vers Nelly et Candom, voyant qu’ils n’étaient que deux et non trois… c’est quoi ce bordel ?
« Nous n’avons pas été présenté, sauf pour toi Maram… »
il lui fit un clin d’œil avant de s’approcher un peu de la cellule. Les volets de bois découvert laissaient place à des barreaux. Son regard alla sur Erin et il semblait ravi, surtout en voyant la couleur de ses cheveux. Le visage de l’homme tatoué de rouge, avait aussi des blessures fraîches, la lèvre gonflée et l’œil noir d’un coup de poing. Il semblait avoir livré bataille il y a peu.

« Je suis Corkan le féroce, chef des fers rouge et bientôt… futur dirigeant de cette planète. »
« Rien que ça… » murmura Maram d’un air de dédain. « Et oui mon cher sans couleur Maram… la roue tourne, nous parlerons bientôt des érudits au passé… l’ère des fers rouges va commencer… la déesse le veut. »
« Ce n’est qu’une croyance ! Qu’une religion pour les êtres sans cervelle ! Un truc ancien pour expliquer les choses qu’on ne peut expliquer à cause de notre technologie pas assez évoluée ! » S’énerva Maram, qui avait terriblement peur, mais son arrogance prenait le pas, il voulait faire gagner du temps… et faire parler cet égocentrique chef, qui avait d’ailleurs les bras dénué d’habits et sur chacun de ses bras, s’il avait une fleur de couleurs… comme si les racines de chaque fleurs étaient sous peau formant des arabesques esthétiques… les fleurs étaient en reliefs signe qu’elles étaient véritable et ressemblaient que fortement aux fleurs que portaient les Tarv’s sur leurs bois.
« En voilà un homme bien peu croyant. Tu dis cela parce que tu ne l’as jamais vu en vrai… pourtant… étant le frère d’un homme qui a pactisé avec le divin… tu ne devrais pas dire autant cela… OH ? quoi ?? Il ne t'a pas dit ? Vraiment… vilain Landmara… Vilain homme qui fait des cachotteries ! » Il se foutait clairement de la gueule du médecin qui c’était tue… l’homme ne comprenait pas de quoi parlait Corkan et de ce
pacte avec Landmara…
« C’est bien, ferme là… De toute façon, si tu es en vie, c’est pour le soin et tu vas mettre en œuvre tes anciens talents pour réparer quelques plaies. Et ne t’inquiète pas, tu n’auras pas à toucher un de ses horribles Fers rouges qui te débectes ! » Il eut un rire guttural et les femmes à côté avait toujours les bras croisés, elle avait aussi sur l’épaule droite une fleur avec les racines tressées sous sa peau…Elle toisait Maram avec
un regard assassin et dégoûté. Le médecin, observait les fleurs avec un air dubitatif… la bouche entrouverte et de l’effroi dans le regard… Corkan eut une nouvelle fois un rire triomphant avant de s’avancer vers la cellule de Nelly et Candom.
« Tu pourrais être l’une de nos sœurs avec tes cheveux. Le destin n’a pas voulu faire de toi un demi-dieu, mais tu as été choisi par la plus noble des créatures de cette planète. Ta vie est là pour elle. »
Il se tourna vers un groupe de guerriers, et leur fit signe de
s’approcher. « Viens sœur, il est temps pour toi d’être entière. » Les trois guerriers déposèrent devant les barreaux, une paire de bois intacte… les fleurs étaient reconnaissable entre mille, c'était celle de Pompin’s. Corkan, sortie d’une besace en cuirs l’une des fleurs, avec des racines longues, les pétales de la petite fleur était bleu, un beau bleu électrique avec des reflets argenté.
« Donne ton bras, si tu veux garder en toi, les derniers souvenirs de ton âme Tarv’s. Offre-lui ce dernier hommage, ou son âme sera perdue. » il s’était agenouillé vers les barreaux. Son regard était certes celui d’un homme dangereux, mais il avait quelque chose de plus : de la compassion.

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Mar 16 Avr - 19:52

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0erin10

La structure se déploya sous les yeux des prisonniers. Erin faisait face à l’ouverture. Elle voulait prendre un maximum d’informations avant de se faire embarquer ou autre. Son coeur était monté dans les tours. Elle se demandait qu’elle allait être la prochaine étape et si elle allait pouvoir voir Alexander. Où est-ce qu’il était ? La question se posait de façon légitime, surtout la concernant. Outre le fait qu’il était un dirigeant d’Atlantis, c’était quand même son compagnon et pour le coup, les sentiments passaient avant la fonction.
Une jeune femme aux traits durs et au look de tueuse se fit apercevoir. Certainement pour les impressionner, ou parce que c’était dans leur nature, elle portait des crânes dans les cheveux, parfois humain. C’était une chose de voir ce genre de personne dans les films bien au chaud devant sa télé, s’en était une autre que de l’avoir en face de soi, comme maton.
Un homme se tenait derrière elle. Il était dans le même moov que sa copine. Quelque chose disait à Erin qu’il n’était pas venu voir les petits moutons dans leur cage pour le plaisir et qu’il devait être le boss. L'américaine suivit le regard de la lieutenant et elle remarqua qu’Alexander n’était pas dans la cellule de Candom et Nelly. Candom leur avait dit qu’il n’y était pas, et Erin avait espéré qu’il soit dans une cellule plus loin, mais il n’y en avait pas d’autres. Son coeur se serra. Où est-ce qu’il était passé ?? En parlant de ça, il n’avait pas parlé d’une certaine Hya ? Elle ne semblait pas être là non plus. C’était quoi ce délire ?

Quand l’autre s’annonça comme Corkan le Féroce, elle allait réagir en lui rentrant dedans verbalement mais le médecin l’a pris de vitesse. S’ensuivit un débat d’idée à la con, qu’Erin n’avait pas envie d’entendre. Elle voulait discuter elle et sortir de là, et savoir où se trouvait Alexander. Mais ce n’était pas possible avec ce combat de coq pathétique. La jeune femme haussa des sourcils en entendant Corkan le “Féroce” faire le niais à propos de Landmarra, avec des termes de gamins de cours de récréation. Non mais il était sérieux celui-là ? Il se foutait de la gueule du médecin mais il était tout aussi risible.
Non vraiment, elle devait se ressaisir et ne pas laisser sa colère l’envahir. Péter un plomb ne servirait à rien.

Ce fut Candom qui arriva près de Nelly pour s’en prendre à Corkan le Féroce. Erin revint à la réalité quand elle l’entendit lui répondre :
« Dégage de là Corkan le Débilos ! Va t’en prendre à quelqu’un d’autre ok ?! »
« Hey, Corkan le Féroce, tu ne veux pas parler avec moi ?», demanda-t-elle froidement, en cherchant à le faire dévier de Candom et de Nelly.
C’est alors que Candom fit les yeux ronds en voyant Erin et qu’il la pointa du doigt :
« Hya ?? Mais comment tu as fait…. »

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Nelly soupira de manière sonore.
« Alexis, mon chou, no es Hya. Si je suis vivante, elle est vivante, oui. Mais là, c’est directrice Steele que tu dragues ! Frotte tes petits yeux. »
Elle s’approcha des barreaux pour sonder le fameux Corgan machin-truc. Elle avait peur, le toquant qui tournait à fond, mais Nelly ne serait pas Nelly si elle n’allait pas au-devant du danger. Elle empoigna les barreaux pour y caler son visage entre deux, regardant vite fait les bois et la fleur dont elle ne comprenait pas grand chose.
La petite espagnole ignorait la collectionneuse de crâne qui faisait sa Karola et préféra s’adresser directement au concerné.
« Tu sais, on me l’a déjà fait le coup de la fausse mort. On montre un pouce en faisant croire que le méchant s’est fait couic mais c’est pas vrai...c’est vieux comme le monde ça. » Lui dit-il avec une certaine franchise.
Elle pointa un doigt, telle la mère grondant son enfant, en déclarant d’une voix stricte :
« Déjà, avoir piqué les bois de Poppins, c’est mal ! Elle va être malheureuse et triste, la pauvre. Pour des révolutionnados, c’est vachement limite de lui avoir fait ça. Surtout qu’elle était comme vous, c’était votre copine ! »
Elle le fixait dans les yeux, feignant une innocence, du genre de celle qui ne se rend pas compte à qui elle s’adresse.
« Pis t’es pas un bon acteur tu sais. Ca marcherait plus si tu faisais comme ta copine à côté. Elle parle pas beaucoup, c’est bien, ça fait un peu plus peur. »
Nelly tapota les barreaux.
« Ah oui. Et j’m’en fiche de pas être demi-dieu machin. C’est ennuyeux avec les paillettes, les étoiles et les arcs en ciel. J’suis très bien comme je suis. On peut rentrer maintenant ? Parce-que nous, on est juste que les invités. On est pas vraiment concerné par votre spectacle là… c’est hors sujet... »

Le chef tourna à peine le regard vers Candom et Erin, il était focalisé sur Nelly en attente d’une réponse. La seule interaction que reçut les deux, fut le regard assassin et farouche de la femme aux habits d’os. Elle avait les bras croisés et les observait avec une lueur terrifiante, comme si elle se demandait par quel endroit elle allait les dépecer.

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Jane tourna la tête vers Candom, le visage blême en constatant que l’homme était seul (avec Nelly) et qu’il prenait la RDA pour cette Hya… Elle n’avait pas l’air fine avec dans son équipe une hystérique qui perd son sang-froid et un homme qui voit des hallucinations. Cela lui filait des frissons d’effroi, la situation était critique et elle ne pouvait pas compter à 100% sur ses deux soldats qui n’étaient plus eux même à cet instant. Nelly était en train de provoquer l’autre homme, lui parlant comme à un gosse. Elle ne savait pas vraiment si c’était la bonne marche à suivre. Enfaite elle savait, elle n’aurait pas fait ça elle. Mais l’homme s’adressait à Nelly et non au Lt Jacobs. Alors elle ne dit rien, silencieuse, elle tendait de garder son sang froid et de se tenir prête pour agir… même s’il n’avait pas grand-chose à faire, à moins de choper l’autre ana du carnaval des morts ? La menacer avec son couteau ? Cela serait prématuré a cet instant, mais si fallait faire ça pour protéger une Nelly avec la tête entre les barreaux, elle le ferait et c’est pour cette raison qu’elle s’était levée et approcher de ses propres barreaux à elle. Et étonnamment, la femme en ossements, semblait esquisser un sourire et la fixait du même air dérangeant.

Maram quand à lui restait près d’Erin, silencieux dans cet échange, son esprit était déjà ailleurs essayant d’analyser les paroles du barbares dites juste auparavant.

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Corkan observa Nelly en croisant les bras… elle n’avait pas répondu à sa question et parlait d’élément auquel il n’en savait rien. La fausse mort ? De quoi parlait-elle ? Il venait à se demander si l’élixir du sommeil qu’elle avait reçut n’avait pas infecté un peu trop sa jolie tête pour dépiter autant de mots à la minute et tout aussi mystérieux. Quand elle eut fini de parler, il siffla d’un air stupéfait.
« Eh bah … je crois que j’ai trouvé quelqu’un d’aussi bavard que moi. »

La femme à côté de lui roula des yeux de plus belle. « Mais moi au moins on me comprend. Il se pencha vers elle, lui tapotant de sa main énorme le nez. « Je t’ai proposé quelque chose avec ta Tarv’s… enfin ta Poppin’s. Et il est grand temps que tu gaspilles ta salive pour ce choix important que dans des phrases inutiles. » Il la regarda de ses yeux noirs avant de claquer de la langue. « Ça sera la seule fois où tu peux affirmer un choix libre… alors saisis ta chance sœur. » La timbre de sa voix n’étaient plus amusé, mais terrifiant comme une chanson mortuaire.

Nelly ne répondit pas sur le moment.
Elle avait un peu reculé son visage quand il l’avait tripoté avec sa grosse main moite. Le type lui fichait la trouille bien sûr. Enfin moins que la nana derrière lui. Et puis...il était si nul pour faire peur. C’était un dialogue de sourd qui se traduisait par : “Choisit ! - Nan !”, “Choisit ! - Nan !”, “Choisit ! - Nan !”, “Choisit ! - Nan !”, “Choisit ! - Nan !”, “Choisit ! - OK !”,
L’hispanique posa son regard sur les bois de Poppins et sur elle-ne-savait-trop-quoi. Impossible de vraiment comprendre où voulait en venir le type mais elle savait que c’était un coup fourré. Pourquoi déposer les cornes quand il aurait pu y lâcher tout le corps en l’éclaboussant de sang au passage ?

« Nada ! “Frérot” !!! » Répondit-elle finalement. « Ma Poppins, j’sais qu’elle est pas morte. T’es nul en bluff. »
Elle tourna son regard vers la rousse qui avait levé les yeux au ciel. Et attira son attention d’un grand coucou enfantin.
« Hé ! Pourquoi c’est pas toi qui dirige ? Il te tire vachement vers le bas ce mec-là. Tu fais vachement plus peur que lui et t’es bien plus jolie avec tous tes crânes et tout. Tu veux pas couic Cancan et prendre la relève ? On pourra discuter toutes les deux comme ça...soeur... »
Après tout, si elle pouvait semer la zizanie entre les deux, pourquoi pas…

Corkan se releva, le regard empli de dégoût le plus profond et la femme derrière lui exprimait le même sentiment, comme si Nelly était la chose la plus dégoûtante de cet univers. Elle venait de perdre le petite forme de “respect” qu’ils avaient pour une “soeur”. L’homme semblait indifférent aux propos d’insultes de la petites hispanique cela semblait le faire sourire faiblement d’amusement comme s’il se foutait de sa gueule. Il se releva et tourna la tête vers sa guerrière qui grogna de mécontentement en foudroyant Nelly. Elle, par contre n’aimait pas les paroles…
« Ben quoi ? » Demanda Nelly d’une petite voix.
« Je croyais ces gens étaient intelligents… » La voix de la jeune femme était à son image, glaciale et terrifiante.

« Dans tout peuple il y a des idiots. » conclut Corkan en marchant vers la cellule où était Erin. Il était passé clairement à autre chose. « Emmène là. Qu’elle juge les impacts de son choix. Peut-être sera-t-elle moins sûr d’elle en voyant ce qu’elle a provoqué. » Il lui donna la fleur d’un air sombre. La guerrière prit le végétal avec délicatesse et la rangea dans une sacoche en cuir avant de siffler et trois gardes arrivèrent avec le même style de vêtement. Elle soupira. Et leur fit un geste de la tête en montrant Nelly.

Elle s’approcha de la cellule vers l’homme et le fixa sombrement « Reste tranquille, l’intégrité de vos corps n’a aucune importance sachez-le. Tant que vous expirez et inspirez. » elle fêlait comme un félin, signe que la moindre résistance allait se payer le prix fort... alors que les gardes ouvraient déjà la cellule du fond. Ils allaient prendre Nelly sans aucune douceur.

Sauf que Candom n’était pas du genre à écouter ce qu’on lui dit. Surtout quand quelqu’un voulait emmener une personne qui comptait pour lui, sans parler qu’elle était de l’équipe, et qu’il en manquait déjà un. Ils étaient peut-être plus nombreux, mais Alexis n’était pas le genre de type qui se planquait en voyant quelque chose qui le débecte se produire. Aussi fit-il mine de s’écarter pour laisser passer les gardes, et quand le dernier fut à sa hauteur, il lui décocha un coup de poing en faisant peser tout son poids dans la balance. Il comptait bien le mettre K.O. directement pour pouvoir sauter sur le second. Le but n’était clairement pas de faire durer le combat, mais de blesser assez gravement pour qu’il ne dure justement pas. Avec un peu de bol, Nelly allait faire de la résistance, toute menue qu’elle était.

La réaction des hommes furent immédiate, ils reculèrent pour encercler l’homme et la femme, ils n’avaient pas d’arme sur eux et cela était pour prévoir ce genre de réaction. Un sourire mauvais se fit sur leur lèvres alors que la femme seconde du cheffe toisait le spectacle avec un intérêt nouveau. Le guerrier qui avait attrapé Candom avait les cheveux noir et des plumes rouges dans les cheveux, il se débattit en lui enfonçant son coude dans le vendre avant d’être sonné et s'étaler au sol... Les deux autres foncèrent sur Candom en même temps comme des boeufs, pour le plaquer contre les barreaux de la cellule.

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Nelly avait eu le temps d’envoyer un coup de ranger bien senti dans le tibia du premier qui l’avait approché. Bien visé, pile sur la tranche de l’os, là où ça fait bien mal. Le garde s’était tenu la jambe en sautillant tant ça l’avait saisi. Maintenant, ils les encerclaient tous les deux et Nelly avait le coeur qui battait à tout rompre. Elle était terrifiée, elle avait peur pour elle, pour son derrière, pour Alexis, Erin, et elle savait qu’ils ne gagneraient pas. Mais dans quel monde ils croyaient les voir tout docile, ceux-là ?

La jeune femme avait été touché de voir qu’Alexis prenait sa défense mais elle ne comptait pas se laisser faire non plus. Le corps à corps avait été sa lacune depuis toujours. Même lors des formations obligatoires, l’instructeur l’avait souvent prévenu que son manque de pratique et de connaissance lui porterait préjudice. Mais la petite hispanique n’était pas aussi “faible” qu’elle ne laissait paraître. Même en l’absence de son pistolet, elle avait encore quelques armes à faire valoir.

Quand le combat se déclencha, elle s’étonna brièvement de voir ces deux-là foncer sur son collègue sans s’occuper d’elle. Ils la trouvaient peut-être insignifiante pour la mettre de côté et c’était une erreur. Même chétive, elle allait leur prouver qu’elle était capable d’en occuper au moins un.

« ¡Al Attaque! » S’écria-t-elle en sautant sur le dos du garde le plus proche.

Elle lui empoigna les cheveux et se cramponna, les jambes serrées autour de son bassin, pour pouvoir tenir sur son dos. Elle se pencha et lui croqua une oreille grosso modo, avec toute la zone environnante, en serrant ses dents de toutes ses forces. Le sang ne mit pas longtemps à envahir sa bouche. Elle était en train de lui déchirer le tout, elle l’entendait hurler de douleur.
Un contre un !!!!

Corkan et sa seconde regardait le combat sans rien dire, sauf peut-être un rictus amusant de l’homme qui finit par se lasser du spectacle et laissa échapper un sifflement entre ses lèvres. Au moins, faute d’être intelligent, ils les trouvaient combatif, cela pouvait toujours servir.

Le guerrier de Nelly vociférait comme un beau diable d’avoir une oreille en moins, mais même sous la douleur, la jeune femme pouvait distinguer ses yeux qui n’avait plus de blanc, mais du jaune vitreux comme un drogué. Cela était aussi le cas, des deux autres. Il se secoua au sifflement de son chef et attrapa les cheveux de la petite teigne pour lui tirer avec une force redoutable et foncer contre la paroi dans le but de la fracasser contre sans relâche, tel un bœuf.

Celui de Candom, le précipita contre les barreaux, le gratifiant d’un coup de boule. Mais il le loupa et toucha l’épaule avec force. L’homme était lourd il mettait tout son poids pour coller le soldat contre le fer. Le soldat sentit le col du costard se faire attirer l’étouffant un peu plus, contre l’extérieur et une lame (celle d’une mini hache) se glisser sous sa gorge, lui entailla un peu le menton au passage… puis au bas de ses reins un autre épieu en métal qui était une dague
« Résigne toi « fausse âme » sinon ton copain ne sera plus entier. » la lame se pressa dans le dos de Candom pour le perforer légèrement, suffisamment pour qu’un filet de sang s’écoule sans pour autant le blesser davantage. Juste le faire réagir.

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Pas besoin d’y aller deux fois.
Le type qui l’avait écrasé contre la paroi y était allé gaiement avec la douleur. Dans le feu de l’action, Nelly ne remarqua ni l’aspect de ses yeux ni le sifflement du chef. Elle sentit simplement une horrible douleur et sa colonne vertébrale émettre un petit craquement. Heureusement, ce n’était pas une fracture ou quelque chose dans le genre. Plus le bruit qui se produit lorsque l’on s’étire un peu trop fort.

Nelly aurait aimé que ça ne soit que ça. Mais le type avait fait le taureau à reculons. La jeune femme était une petite crevette et elle cria dès le premier coup, retombant lourdement sur les fesses en voyant les trente-six chandelles.
Le temps qu’elle se rende compte de sa position, son ennemi était en face d’elle, bien debout. Un peu naturellement, elle leva un bras en face, détournant un peu son visage, en craignant de recevoir un coup de botte dans le nez. La douleur irradiait dans son dos, ça la faisait gémir. Dans le même temps, son espoir s’effondra en voyant comment les autres s’occupaient d’Alexis. Elle ne savait pas qu’ils le menaçaient simplement, elle voyait surtout un pieu en fer, une dague, enfin un truc bizarre qu’on appuyait sans la moindre retenue contre son dos.

« Alexis ! » Lâcha-t-elle d’une voix chargée d’inquiétude.
Elle fixa la copine du chef avec une mélange de haine et de terreur. Corkan machin était une moule, c’était l’exemple même du type qui se donne un genre qui ne fonctionne pas. Par contre, sa copine et ses sbires rigolaient beaucoup moins. Alors elle devait se résoudre tandis qu’elle se redressait pour se coller contre le mur, le dos en vrac. Elle leva ses mains, pas suppliante mais pas loin, en espérant que ça n’allait pas aggraver le cas de son ami.
« D’accord...arrêtez de lui faire mal...on se rend... » Abdiqua-t-elle en baissant les yeux.

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Le jeune homme s’était défendu comme un beau diable, mais à un et demi contre plusieurs, c’était peine perdue. Mais au moins, il n’était pas resté inactif, oeuvrant avec respect pour lui-même dans le sauvetage de sa collègue de mission. Hors de question de rester les bras ballants à la regarder se faire enlever.
Maintenant, il était acculé contre les barreaux, avec de multiples armes dirigées vers lui. Il ne bronchait plus, et il répéta les quelques mots de Nelly :
« On se rend... », dit-il en grimaçant en sentant la lame sous son cou l’entailler quelque peu au moment même où il parlait.

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Lun 29 Avr - 20:28

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0erin10

« Bien, tu semblais vouloir parler toi… J’espère que serait moins décevante que ta guerrière. »

Erin toisait Corkan. Elle était tendue comme jamais. Elle venait d’assister à la rébellion de Candom et de Nelly. Elle savait qu’elle était impuissante dans ce qu’il se passait dans la cage d’à côté. Inutile donc de crier, de vociférer, d’implorer. Elle ne pouvait rien pour ces deux là pour le moment. Sa seule arme à elle, c’était sa parole, son phrasé, son intelligence. Elle n’était pas une guerrière qui ne savait s’exprimer que par ses poings. Il fallait qu’elle se serve de son cerveau pour sortir tout le monde de là. Déjà, que le chef semble enclin à discuter était une bonne chose. Les portes n’étaient pas fermées à du blabla diplomatique.
Jacobs elle, avait bien tenté de faire quelque chose, mais elle ne pouvait strictement rien faire. Elle s’en rendait compte et cela la mettait dans une colère noire. Elle en voulait à Candom et Nelly de se comporter comme ça, mais d’un autre côté, elle comprenait qu’ils voulaient jouer les fortes têtes avec leur ravisseur. C’était normal. Ne pas subir était déjà une bonne chose. L’apparente quiétude de Steele continuait de la rassurer, même si elle savait que ce n’était certainement qu’une façade. En tout cas, elle se tenait prête à la défendre si Corkan tentait quelque chose. Elle craignait que la RDA ne soit blessée… Déjà que son collègue et compagnon était introuvable…

« En effet, je voulais parler. », affirma Erin d’une voix blanche, mais néanmoins tranchante et assurée. « Pourquoi ne les laissez vous pas dans leur cage tout simplement ? Ils ne sont pas une menace, comme nous n’en sommes pas une, derrière ces barreaux.», commença Erin qui essayait de préserver le groupe, et surtout, de garder tout le monde au même endroit. Elle voulait poser des questions sur Alexander, et elle allait certainement le faire, mais elle ne voulait pas le faire en premier pour ne pas attirer l’attention du barbare sur un lien potentiel entre elle et lui.

« Ils viennent de montrer qu’ils en étaient une. En plus d’être pas futé. » dit-il simplement avant de regarder quelque chose dans la prison d’Erin et reporter son regard sombre sur elle. « Je l’ai dit, elle a refusé le don de sa Tarv’s… il faut qu’elle voie la conséquence de ce choix. Vous voulez l’accompagner ? Si vous êtes sages, je ne vois pas de raison de vous maltraiter. » Il eut un sourire simple, alignant des dents un peu jaune mais surtout avec des motifs sculptés dessus. « De toute façon, vous n’allez pas rester là dedans bien longtemps. » Il haussa les épaules.

La guerrière siffla entre ses dents sans lâcher Candom et les deux gardes se mirent à attraper Nelly la soulevant comme un poids plume, pour la faire sortir de la cellule. Dès qu’elle fut dehors elle fut traînée et forcée à mettre à genoux devant la cage de ses collègues sous l’aigreur de Jane qui avait enfoncé ses ongles dans sa paume de main et serrer si fort sa mâchoire elle qu’avait le goût du sang dans la bouche. Bordel, qu’allaient t’ils lui faire à son soldat ? Elle avait du mal à supporter son impuissance, face aux agressions qu’avait subis ses hommes et elle redoutait le pire.

La seconde du chef, lâcha son emprise de Candom, sans lui avoir fait comprendre par une compression un peu plus forte de la lame, la menace de mort qui planait sur lui et qu’elle était presque dégouté de n’avoir pas mit plus de sang. Cela était-il vrai ou simplement un effet qu’elle voulait donner ? On ne savait pas vraiment à dire vrai, elle était si fermée et sauvage qu’on ne voyait rien de sentimentale sur son visage peint. Elle se tourna vers Nelly qui était à genoux et fit un signe de tête alors que les deux gardes l’attachèrent. Le troisième garde se releva finalement et sortie de la prison pour rejoindre la seconde et s’agenouilla aux coté de Nelly, levant la gorge… et sans aucune once de pitié, la gorge du garde fut tranchée, le sang gicla sur la soldate Atlante sous l’effroi du ministre Maram qui poussa un petit cri silencieux retenu au fond de sa propre gorge. Pourquoi ce meurtre gratuit ? Il pouvait y avoir plusieurs signification, l’échec ou autre chose… et vu le regard de dédaigneux du chef Corkan cela ne devait pas être de la simple barbarie de bas étage. Il se détourna pour toiser Erin qui avait toute son intention.

Erin assista avec la même impuissance que Jacobs au meurtre du garde, juste à côté de Nelly. Merde, est-ce que l’hispanique allait être la suivante ? Quand elle vit la lame faire un second sourire sanglant au type, elle faillit vomir. Elle détourna ses yeux, et ses doigts remuèrent plusieurs fois de dégoût, comme si elle essayait de se contrôler, mais une terreur glacée s’immisçait en elle. S’ils pouvaient assassiner un des leurs aussi froidement, qu’en était-il d’eux ? L’américaine devait garder la tête froide, mais c’était compliquée avec ce qu’elle venait de voir.
« Non, c’est vous la menace, pas nous. Vous nous enfermez dans ces prisons, vous nous maltraitez suite à des choix qu’on doit faire ou pas, sans savoir comment on doit répondre. Nous ne sommes pas de cette planète, vos coutumes, vos demandes, on ne les connaît pas. Vous serez pas plus “futé” que nous dans les mêmes conditions si les rôles étaient inversés. » Elle le toisa, maîtrisant sa colère grandissante. Elle montra Nelly du doigt : « Elle a juste peur, peur de ce que vous voulez lui faire sans rien lui expliquer ! Alors si vous êtes aussi intelligent que vous le prétendez, peut-être que vous devriez commencer par expliquer à des étrangers qu’est-ce que vous attendez d’eux, en employant des termes qui ne sortent pas d’une quelconque mythologie ! »
Erin avait quelque peu crié sur la fin de sa phrase, signe qu’elle s’énervait quelque peu. Ce n’était pas un cri de détresse ou quoi, mais clairement de l’emportement contre son “hôte” qui se prétendait supérieur. Elle avait des fourmillements dans les membres, mélange de peur et de haine.
« Alors oui, je veux bien vous accompagner, si vous m’expliquez. Sinon, autant que je reste là comme une demeurée pas futée à attendre qu’on s’occupe de moi. ». Elle croisa les bras en le tuant du regard, avec tout l’aplomb qu’elle pouvait donner.

Quelques minutes passa… l’imposant bonhommes, toisait toujours Erin avec un silence mortelle… sa seconde ne bougeait pas plus, puis soudainement, il eut un ricanement, celui du chef, qui s’était penché vers les barreaux, comme pour regarder un enfant. « Pas mal pas mal...» dit-il simplement. Comprenait-il tout les nuances et l'argumentation de la RDA ? Peut-être bien, ou au contraire il en avait rien a faire. Il siffla une nouvelle fois, mais la nuance semblait un peu différente et les deux gardes qui tenaient Nelly se tendirent, alors que quatre autres arrivèrent pour se mettre devant le chef. Ils avaient aussi les mêmes yeux étranges que les autres.
« Faites les moi sortir. Sans les abîmer, sauf si bien entendu, ils ont changé d’avis. » la dernière phrase était un sous entendu pour les Atlantes et non pour les gardes qui ne semblaient pas chercher plus loin et firent le contour de la cellule, pour ouvrir la porte de la première et de la seconde.

Jane tourna la tête vers Erin, elle était proche d’elle. Elle la trouvait courageuse même si la colère masquait sa peur… et personne ne pouvait juger de ça. « On va s’en sortir madame. » murmura t elle doucement avant de se tourner et montré ses mains à l’un des gardes qui l’attrapa pour lui lier les mains et l'amener dehors.

« Tu me chope Maram et tu l'emmènes dans la tente de soin. » rectifia le chef alors qu’il s’était déjà tourné. Mram n’avait rien dit, mué par la peur, il tremblait mais essayait de faire bonne figure … quand il sortie de la cellule, il regarda autour de lui d’un air effaré avant de tourner la tête vers le chef…
« Qu'allez vous faire de moi ? » il jeta un regard aux Atlantes avant de respirer un bon coup.
« Je l’ai dit.» Et sans autre sommation, le garde le traîna de force, vers le village un peu plus à droite.

Malheureusement, Erin ne pouvait rien faire pour Maram. Elle essayait déjà de faire en sorte que ça se passe “bien” sans heurt, et si le médecin était encore en vie, c’était qu’il avait une certaine valeur aux yeux de Corkan. Donc, charge à lui d’être coopératif pour qu’il s’en tire. Le fait qu’Alexander ne soit pas là commençait à inquiéter Erin de plus en plus. Elle se faisait un sang d’encre, et la nervosité gagnait du terrain en elle, ébranlant son sang-froid.
Elle avait opiné du chef quand Jane avait fait montre d’optimisme. En effet, elle pensait bien s’en sortir, sinon à quoi bon se battre pour ?
« Il manque un des nôtres. », lança Erin en se laissant faire quand on vint la sortir de sa prison à son tour. Elle espérait bien avoir une réponse.

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Candom de son côté, gardait un oeil sur Hya et sur Jacobs. Il se tenait à carreau lui aussi, de peur de provoquer la mort de Nelly. Il ne se sentait pas bien, pour la bonne et simple raison qu’il avait déjà vu des vidéos d’islamistes égorgeant au couteau des gens, jusqu’à les décapiter en taillant dans la chair. S’il devait mourir, il espérait que ce serait de toutes les façon sauf de celle-là. C’était horrible. On avait tout le temps de sentir la lame tailler le cou. Il était blême, mais on sentait qu’il attendait la faille ou l’ordre pour faire quelque chose. Mais pour le moment, il allait devoir veiller sur les deux femmes qui restait du groupe, en espérant que Nelly ne soit pas isolée dans un coin.


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Lun 27 Mai - 19:39

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 1519051160-01nelly

Comment ne pas pousser une plainte quand deux gorilles vous soulèvent littéralement du sol ?

L’humain n’est pas fait pour être tenu par les épaules. Il n’est pas fait pour soutenir le poids du corps sur ces deux articulations compressées par des bras solides. Instantanément, Nelly avait senti la douleur l’envahir et ça lui avait fait battre des jambes alors qu’on la sortait de force du cachot. A ce moment là, son esprit était rapidement monté dans les tours et dans une forme de clairvoyance, elle su : il allait lui arriver quelque chose !

C’est ce que la petite hispanique détestait le plus. Qu’au moment où le drame se profilait, son cerveau lui hurlait dans les oreilles la promesse de la souffrance alors qu’il devrait plutôt s’éteindre, s’endormir pour moins sentir.

Nelly sentit son coeur tambouriner dans sa poitrine. Un instinct primitif bestial lui hérissa les poils tandis qu’elle battait encore plus fort des jambes. Et sans s’en rendre vraiment compte, elle s’entendit prononcer :
« Alexis ! »
Un appel au secours spontané qui lui avait été arraché par la force des événements. La petite militaire refusait pourtant de se montrer dans un état de faiblesse, elle se l’était même promis plusieurs fois, mais une fois dans le feu de l’action...c’était trop dur.

Son souffle s’était accéléré, plus profond, gesticulant jusqu’au moment où on la força à s’agenouiller. Les larmes ne venaient pas parce qu’elle les retenait. Elle les retenait de toutes ses forces ! Son regard montait parfois en direction de son ennemie, celle qui faisait vraiment peur, et elle sentait qu’elle lui ferait du mal. Elle en avait la certitude.
L’expression de son visage avait témoigné d’une perplexité fugitive quand le type s’était agenouillé à coté d’elle. Mais juste l’espace d’une seconde avant qu’un filet d’hémoglobine ne lui tombe dessus.
C’était humain. Nelly hurla comme si c’était sa gorge qu’on venait de trancher. Elle se retourna vivement sur le côté en espérant détourner son visage, le protéger du liquide chaud et poisseux, mais en vain. C’était venu si vite, si violemment, qu’elle se sentit véritablement “douchée” par ce flux sanguin.

Dans son drame, une très vieille histoire lui revint. Un souvenir qui lui éclaboussait l’esprit comme le sang avait fait sur son visage. La mission “Main Froide” où elle s’était vue ficelée à un poteau avant d’être la cible d’un lapidage en règle à base de détritus, de déjections, et de pleins d’autres articles horribles.
Ca se répétait. Elle était revenue dans le passé !

« Nonnnn... » Se pleignit-elle avant de lâcher un sanglot.

Mais sa voix s’était cassée. Recroquevillée sur elle, ne pouvant qu’offrir son dos pour protéger le reste de son corps, Nelly poussa un gémissement en essayant d’échapper au terrible bruit de cette agonie. Elle entendait le type pousser de courtes plaintes aiguës, des hoquets, la gorge fendue ne lui permettant plus de râler. L’odieux gazouillis du sang qui giclait par saccade. Et cette soudaine odeur métallique, horrible, chaude, qui montait immédiatement aux narines en comprimant les poumons.

Le sang continuait de couler, arrosant le sol par saccade. Elle mesurait, encore à cause de son instinct de survie, les quelques secondes de vie qu’il restait au garde selon le flot qui se réduisait petit à petit.
Ca avait l’air sans fin...mais ça s’arrêta…

Nelly réprima de violent tremblements. Elle l’entendit s’agiter encore un peu, quelques secondes, par des tremblements nerveux. Un ultime geste d’agonie. Puis elle le sentit s’éteindre et disparaître pour de bon. Les dents serrées, son corps tremblotant, elle ne parvenait plus à retenir ces petits gémissements paniqués qui suivaient chacune de ses expirations. Accompagné des sanglots qu’elle continuait de vouloir silencieux. Elle chercha de l’aide, son esprit se détournait pour modéliser le secours qu’elle espérait obtenir. Nelly se savait capable de se battre, avec un neuf millimètres, un MP5 ou le manche d’un F-302. Mais à la merci de l’ennemi, comme ça, avec un type qu’on égorgeait juste à côté d’elle…
Sachant qu’elle serait la suivante...
Non…

Elle était, somme toute, comme à l’image de ce soldat, les tripes à l’air, qui appelait par ses derniers cris sa maman au beau milieu du champ de bataille. Pour retrouver la chaleur réconfortante de ses bras, la sécurité, être rassuré. Sentir l’amour maternel, cet aura d’empathie et de chaleur humaine. Sauf que Nelly n’avait jamais connu sa mère. Et sans le choisir volontairement, dans cet instinct grevé d’une terrible détresse, elle murmura dans une complainte personnelle :

« Isia...Pedge... »

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Lun 27 Mai - 19:40

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


L'indifférence des guerriers et des deux leaders face la mort agonisante et horrifiante de l'un des leurs étaient presque encore plus terrifiante. Très vite, la guerrière se détourna, pour donner un nouveau sifflement, un des gardes souleva Nelly pour la forcer à se mettre debout, toujours face à la prison, alors que l'autre emportait le cadavre en le traînant, laissant une traînée de sang sur l'herbe verte.

Alexis, Erin et Jane, furent ligoté aux poignets, mains en avant par des entraves en cuirs tressés tout comme Nelly, puis guidés vers le fond de la cellule, pour sortir et revenir vers le devant où la lumière de jour leur taillait le visage. La guerrière se mit en marche et Nelly fut pivotée de force pour voir, tout comme les autres, le campement… et surtout l'environnement où ils étaient. Une grande cuve dans des montagnes grisonnantes avec une plaine verdoyante… on aurait dit un paysage de haute Savoie, tout semblait d'une beauté naturelle et les pics des rocheuses avaient même de la neige. Mais le plus impressionnant, n'était pas ce paysage, ni même ce campement nomade en yourte de peaux peintes de rouge… ni même cette carrière en cercle de sable jaune et rouge où se dressaient fièrement des poteaux… non, le plus impressionnant, était qu'ils étaient dans une « bulle » … comme le bouclier d'Atlantis, une protection d'une technologie largement supérieure à celle du niveau de toute la planète. Il avait des similitudes avec celui de la belle cité… mais ce bouclier semblait s'étendre et tenir grâce à des membranes organiques et filandreuses… ces membranes étaient d'un violet répugnant à la structure translucide. En y regardant bien, Jane, y trouva une forme de ressemblance avec les portes membraneuses des vaisseaux ruches Wraiths… cela lui fila des frissons encore plus prononcés et elle se questionnait sur l'identité véritable de leurs ravisseurs.

Corkan, tourna la tête vers Erin, décidant par la même occasion de lui répondre « C’est une juste observation. » affirma t’il avant de se mettre en marche vers un énorme brasié de plusieurs mètres de haut à l’entrée du campement. Une odeur florale s’y échappait et les flammes se paraient de différentes couleurs et étincelles colorés. Les prisonniers furent poussés en avant pour suivre les deux leaders.

En s’approchant du feu, l’odeur florale faisait place à l’odeur désagréable de la chair et l’atmosphère semblait collante, une sensation parfaitement étrange et pénible, comme si votre âme était souillée. Ils pouvaient voir maintenant, plusieurs guerriers morts que d’autres jetaient au feu après plusieurs mots. Leurs cadavres étaient nus et recouvert de symbole rouge. Il n’avait pas que des hommes, il avait aussi des Tarv’s sans bois avec les mêmes symboles alimentant ce feu. Sur la droite, des Fers rouges avec des masques imposants, recouvrant tous leurs visages, auprès d’homme ou de femme voir même des Tarv’s. D'ailleur, on y voyait une Tarv’s fortement blessée et allongée, la tête sur les genoux de son « humaine ». L’homme au masque, était en train de mettre une fleur sur le bras de la jeune femme… la fleur pénétrait dans l’avant-bras, sous les grognements de douleur de la guerrière qui en avait déjà plusieurs. Un autre homme au masque appliquait des pansements d’herbe et de feuille sur la pauvre Tarv’s blessée qui se laissait faire. Cette scène n’était pas la seule, il en avait d’autre autour… Des Tarv’s qui rendaient leur dernière âme, sous les larmes de guerriers qui peignaient sur leur corps des glyphes. Ou même l’inverse : des guerrières allongées sans vie, peintes aussi, mais avec des Tarv’s se frottant contre leurs visages, comme pour un dernier adieu. Ce qui pouvait faire tilter un peu les Atlantes, étaient de voir que les biches n’étaient pas blanches…, mais brune ou même tachetées.

Mais au milieu de tous ses pelages bruns, il avait une biche blanche sans bois, allongée sur le flanc droit, avec comme seul autre couleur du rouge… un rouge impressionnant sur sa gorge et son poitrail, comme si elle se vidait de son sang. Elle refusait les soins d'un homme masqué…elle semblait très faible et elle tremblait de douleur. Pas besoin de mot, pour reconnaître Poppin’s. Corkan se tourna vers Nelly.

« La Tarv’s a donné sa vie pour la tienne. Et tu n’es pas capable de la remercier en acceptant son présent. » Il se décala du groupe, ils étaient à 30 mètres de la créature qui soupirait de douleur. L’homme s’approcha d’elle, lui passant une main douce sur le crâne, pour lui sortir la fleur et la poser sur son museau… une plainte sortit de la gorge de l’animal, et du sang en sortit que d’avantage…

Une moue se dessina sur le dur visage de la guerrière, celle-ci ne manqua pas de lancer un regard froid à Nelly. « Que sa souffrance, d’avoir été rejeté par son âme, soit gravé dans ta tête. » dit-elle.
Le cœur serré Jane secoua un peu les épaules, ils n’allaient pas assister à l’agonie de cette créature si ? « Elle ne savait pas ! Ne lui portez pas ombrage d’un acte qu’elle ne connaissait pas ! » gueula t’elle sur la guerrière qui ne lui décrocha aucun regard. La grande carcasse de Corkan, cachait la moitié du corps de Poppin’s qui semblait se résigner à accepter la mort… elle ne gémissait plus, elle avait posé sa tête sur l’herbe, comme vaincue et fermait ses yeux humides… Nelly, ne sentait plus rien en elle, sauf ce vide qui lui était resté depuis son réveil.

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Erin avait suivi la marche. Corkan avait fermé le débat en déclarant son observation “juste” sans relancer, du coup, elle n’en avait pas demandé plus, mais elle était rongée par l’inquiétude. Où est-ce qu’il était passé ? Qu’est-ce qu’ils lui avaient fait ? Est-ce qu’il avait été capturé ? Ou est-ce qu’il était toujours avec Landmara ? Pire encore, est-ce qu’il était mort dans la salle de réception, pour la protéger ? Une angoisse sourde lui nouait les entrailles, et elle devait prendre sur elle pour ne pas céder à la panique. Analyser, réfléchir, et agir qu’en conséquence. Si Alexander était mort, il n’aimerait assurément pas qu’elle le rejoigne parce qu’elle avait perdu ses nerfs et son sang-froid.
Perdue dans ses pensées, Erin mit du temps à remarquer qu’ils se dirigeaient vers un énorme brasier, qui avait des allures de four crématoire à ciel ouvert. Elle espérait se tromper, et ne trouver là qu’un feu de camp démesuré autour duquel la vie triomphait. Mais l’odeur de chair qui lui saisit les narines lui firent perdre tout espoir de voir son souhait se réaliser. Ils allaient vers un charnier.
En effet, des types balançaient des défunts dans les flammes, non sans les avoir préparé au préalable. Ils étaient avalés par les flammes, mais si on y regardait de plus près, on pouvait voir la chair cloquer instantanément tandis qu’une odeur de cochon grillé écoeurante se répandait. Puis les tissus éclataient, et noircissait, figeant pour l’éternité le défunt calciné. Les biches aux bois fleurit étaient lancées dans le feu elles aussi, à ceci près qu’on les avait dépouillé de leur bois. La jeune femme était à deux doigts de vomir, mais elle restait digne. Pour les hommes et les femmes qui étaient avec elle, et pour Atlantis, ainsi que pour Alexander. Mais surtout pour elle-même. C’était dans son caractère, même si elle redoutait la suite, comme tout à chacun certainement.

A l’écart, mais non loin du brasier, se trouvait ce qui semblait être une infirmerie, un un hôpital de campagne grossier. Tarv comme humains pansaient leurs plaies, tandis que d’autres mourraient dans les bras l’un de l’autre. Cet espèce de lien qui avait frappé Nelly sans doute, rappelait à Erin la trilogie de Pullman “ à la croisée des mondes “ où les humains étaient liés à un Daemon, un être magique qui pouvaient changer de forme et d’aspect, doté d’un caractère semblable à celui de son humain, et qui pouvait communiquer avec lui. Leur lien était sacré, spirituel, et magique.
La différence avec les Tarv’s des Erudits tenait dans le fait qu’elles étaient colorées, et non blanche. Le fait que celles des Erudits étaient immaculées, pensa Erin, provenait surement du fait que ces types avaient une sorte de fanatisme pour ce qui était blanc ou clair, à la manière de leur cheveux.

Corkan s’anima enfin alors que les yeux d’Erin s’attardait sur la seule Tarv au pelage blanc. C’était sans doute celle de Nelly. Elle agonisait, et elle ne devait tenir que dans la perspective de voir son amie revenir vers elle. Il y avait quelque chose avec les fleurs, que les guerriers s’incrustaient dans le corps à la mort de leur ami. Et manifestement, le refus de Nelly était une honte au yeux de ce peuple. Mais Erin pouvait comprendre qu’elle ne se laisse pas faire sans connaître les conséquences, ou sans informations. Quoi de plus normal ?

« Je vous ai dis que nous n’étions pas de votre culture, que nous ne connaissons rien à vos rites, à ces créatures, aux liens qui vous unis ! Vous punissez des ignorants, pour le prétexte qu’ils sont ignorants. Vous êtes abjects et c’est du non sens total. », fit Erin avec une colère mêlée d’une tristesse sans fond. Voir ces pauvres bêtes agoniser lui faisait plus mal au coeur que de voir les humains agoniser.

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Alexis n’était plus vraiment lui-même. Un coup il voyait Erin, un coup il voyait Hya. Il ne savait plus ce qui était vrai de faux, et maintenant, il était persuadé d’être dans un mauvais rêve, ou toujours sous l’effet d’une substance. Il n’était pas fou, et il ne cessait de se le raconter. Alors, il suivait le groupe sans faire de vague, ayant bien compris que pour le moment, ils n’avaient pas l’avantage. Il devait préserver ses forces, et que ce soit Hya ou Erin, il devait la protéger de toute façon. C’était sa mission, d’autant plus s’il s’agissait d’Erin, même si Hya avait conquis son coeur.
Il ne voulait pas non plus laisser Nelly dans la merde, car c’était sa soeur d’arme, sa copine de galère, et il ne pouvait pas permettre qu’on lui fasse du mal. Il grogna comme Jane, et approuva les dires d’Erin d’un hochement de tête, sur ses gardes.


Corkan se leva, laissant Nelly à ces réactions qui ne l'intéressaient guère. Il se tourna marchant vers les deux jeunes femmes qui avaient exprimé leur exaspération face à ce spectacle. L'homme imposant, avait encore ce rictus pleins d'arrogance et d'amusement sur son visage, comme si toutes les paroles d'Erin ou même de Jane, n'étaient qu'une comédie. Peut-être était-ce le cas pour lui ? En tout cas, il trouvait cela risible. Eux, avec leur alliance avec les Erudits, n'allaient'ils pas un jour imposer quelques choses ? Quelque chose issus de leur culture ? De leur idéologie ? Les fers rouges ont dû se soumettre à d'autres cultures, à celle dominante qui régissent cette fichue planète, ils n'étaient pas en accord avec tout… ils ont été réduit en esclavage, ils ont perdu leur âme. Et lui, il donne sa vie pour que son peuple soit autre chose que de simple esclave. Alors imposé quelque chose à un peuple qui se rallie aux Erudits, il en avait que faire. Pour lui, comme pour tous les fers rouges ici, il avait des évidences, une évidence que cette femme n'avait pas ressentie. Même les érudits le sente, ce lien fort, cet amour inconditionnel, cette union. Ignorante ou non, cela n'avait pas d'importance pour lui ou même les autres. C'est ainsi. Il s'approcha d'elle, la couvrant de son ombre, il avait un exemple en tête, celle du dirigeant, qui avait demandé que toute son équipe soit intègre en cas de victoire… et en poussant un peu mieux sa définition d'intégrité, il avait parlé de viol. Une notion que ne connaissaient pas les Fers rouges. Sous leurs airs barbares, le viol ne leur était pas familier. Les hommes et les femmes étaient sur le même pied d'égalité, une femme faisait la même chose qu'un homme, même si cela lui prenait plus de temps. Une femme pouvait très bien décider d’avoir un rapport sexuel à tout prix avec un homme, quitte à le forcer et puis généralement, peut de personne se refusait à cet acte. Quand un homme ou une femme étaient pris personne ne venaient à lui faire d’avance. Cela était de même pour les hommes. Et il avait une forme d’équilibre presque simpliste et primaire : je te veux, viens. Corkan n’avait pas compris la notion de viol, mais avait du réfléchir et il s’était fait aidé pour comprendre cette nuance.

« L’ignorance ne justifie pas les actes. Par ignorance de votre culture, je pourrais très bien vous prendre votre corps sans votre avis. Je serais condamné par votre peuple, pour avoir passé un bon moment avec vous. Je ne comprendrai pas où est le
mal. Pourtant vous nommerez ça un viol. Moi non. Il serait logique que je sois puni non ? Mais vous, vous accepterez de ne pas me punir, parceque dans ma culture cela n’est pas mal ? »
Il la regarda longuement, avant de claquer de la langue, attendant sa réponse.

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Instinctivement, Jane s'était encore plus rapprochée de sa dirigeante, le mot viol lui rappelait de mauvais souvenir et si cet homme l'évoquait en exemple c'est que ce n'est pas si anodin finalement. Elle jeta un retard à Alexis avant de regarder aux alentours son regard se perdit sur cette membrane étrange dans le ciel. Était-elle la seule à l'avoir remarqué ? En baissant la tête elle croisa le regard de la femme leader, cette guerrière farouche, qui esquissa un rictus carnassier. Comme pour lui confirmer que cela puait grave.

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Erin ne flancha pas. Elle resta bien droite, dans sa robe sale de Natus. Si l’habit ne faisait pas le moine, son accoutrement ne lui permettait pas d’être faible, s’associant parfaitement à son caractère. Elle ne se laissait pas impressionner, même si l’exemple du viol employé par ce soudard n’était pas anodin et qu’il était usité à des fins psychologiques.
« Vous prenez un exemple extrême histoire de me montrer que mon raisonnement ne se tient pas. Mais vous vous contredisez dans la même phrase. Vous savez que le viol est punissable, par la plupart des cultures et pourtant vous me l’opposez. En plus de ça, le viol m’impose une contrainte directe de votre part, je ne crois pas que ce soit le cas ici. Allons, vous semblez plus intelligent que ça. Dans mon monde, nous n’avons pas de créatures similaires. Nos animaux n’ont pas de conscience, ils ne parlent pas, ils ne communiquent pas dans notre langage. Et là, nous sommes censés comprendre quelque chose qui passe pour de la magie chez nous ? »
Erin toisa le chef un instant, avant d’ajouter, loin de se démonter :
« Corkan, pourquoi est-ce que nos relations doivent être basées sur le fait que nous étions avec les érudits ? Est-ce que vous nous pensez trop bête pour pouvoir communiquer avec vous ? Qu’on vous prend de haut ? On ne vous connait pas. Et j’essaie de vous faire comprendre que je veux vous connaître un peu plus, mais je n’apprends, nous n’apprenons rien sous la contrainte et sans explications. »
Une main tendue. Une perche. Elle verrait bien

Corkan jubilait et son rictus était un peu plus élargi, comme si au final, il n’avait pas l’occasion de parler si souvent. La guerrière à ses côtés levait les yeux au ciel d’un air dédaigneux et fit quelques pas, pour s’entretenir avec des guerriers blessés, celui-ci lui tendait une bande, qu’elle enroula sur sa main droite au dessus de ses autres bandages et décorations osseuses. Mais l’escorte était toujours présente auprès des Atlantes.
« Le viol est donc extrême chez vous. Intéressant... Refuser l’âme d’une Tarv est donc sur le même ordre chez nous. Quant à votre monde, je l’ignore tout comme vous ignorez le miens. Mais je pense que vous n’êtes pas ignorante au point de ne pas connaître le sentiment d’amour. » Il lui fit un sourire appréciateur « Le mot viol et sa définition m’a été enseigné par le second dirigeant. Il ne désirait pas que vous soyez meurtrie ou même violé, à croire que vous rencontrez beaucoup de peuplade peu recommandables. » Il avait un peu d’ironie la dessous, puisque bon il suffisait de voir son peuple pour se dire qu’il n’était pas plus recommandable, surtout après une guerre « civile » où ils avaient massacré tout ce qui passait à portée de leur hache. Il la regarda un peu avant de soupirer d’aise. « Mais ce n’est pas grâce à sa demande que vous êtes intègres pour le moment. Mais par mon bon vouloir à ne pas vous considérez comme les érudits. Sinon vous serez déjà mort.» Il venait de lui répondre à sa perche. « Mais soit, passons, si je vous aurais expliqué pour la Tarv, cela aurait-il changé quelque chose ? Votre guerrière aurait choisie de prendre la fleur ? Pour les mêmes raisons évoquées, par l’ignorance et surement la peur… elle aurait refusé. La conséquence aurait été la même. Sauf qu’elle aurait su et elle aurait surement perdue la vie. Dite moi dirigeante Atlante, quel est le pire pour vous : faire une erreur d’ignorance ou bien une erreur de conscience ? »

Jane n’aimait pas du tout la tournure que cela prenait, cet homme barbare avait l’air plus « malin » que les décérébrés habituels. Depuis quand un barbare vient parler de psychologie comme ça devant un brasier et une infirmerie de guerre ? Personne… cela était louche. Elle se voyait mal émettre en doute face à l’homme si près de la RDA. Elle fit à la place, un pas vers Alexis, pour lui frôler le bras et lui lancer un regard se voulant être « attention ».

Erin sentait que son interlocuteur prenait du plaisir à discuter. Si ce n’était ses caricatures de tatouages et son look de barbare fantasmagorique, elle aurait pu le prendre pour un des Érudits qu’elle avait côtoyé jusqu’à présent. Après, elle ne devait pas se limiter à apprécier les capacités intellectuelles de quelqu’un par rapport à son look. Cependant, elle sentait qu’il avait un esprit acéré, et la contradiction facile. Bref il aimait le débat, ce qui était surprenant quand on voyait comment ses hommes avaient taillé en steack toutes les personnes à la réception. Leur seul crime avait été d’être de la faction adverse, et cela s’apparentait ni plus ni moins à du terrorisme. Il s’en était pris aux civils tout comme au militaire, tuant sans distinction. Cela, elle ne devait pas l’oublier non plus, même s’il tentait d’avoir des manières de beau parleur.
L’administrative n’était pas rassurée, mais elle était déjà satisfaite d’avoir un semblant de communication avec ce type. Les mots, ça restait ses armes, et sur ce terrain là, elle pouvait montrer ses muscles. S’il venait à les lui montrer d’une façon plus directe, et plus physique, elle ne pourrait pas grand chose pour se sauvegarder. Autre point important, elle apprenait de part son discours, qu’il avait discuté avec Alexander. Cependant, elle ne le voyait toujours nul part, et il ne faisait pas mine de vouloir l'ammener, ou les conduire jusqu’à lui. Est-ce qu’il était mort ? Elle se posait sincèrement la question, même si elle se refusait à penser à la pire des réponses. Pour le moment, elle faisait preuve d’un peu d’optimisme, et elle était trop concentrée sur la discussion et l’argumentaire pour laisser courir toute forme d’émotion contradictoire.
Il donnait pas mal d’informations, et il posait pas mal de questions, pourtant seule la dernière semblait pouvoir compter dans le débat. Ce serait son introduction pour répondre :

« Est-ce que quand on fait quelques chose en conscience, nous pouvons parler d’erreur ? Nous sommes censés peser le pour et le contre. Alors peut-être que oui, mon soldat aurait accepté le présent de la Tarv avec quelques explications, ou peut-être que non. Parce que l’amour ne donne pas le droit à tout. L’amour permet de dire non, comme il permet de dire oui. ». Elle préférait ne pas rebondir tout de suite sur le fait de ne pas être morte ou non. Il tenait ça pour acquis, et s’il voulait qu’elle pense qu’il s’agissait d’une fleur, elle ne lui montrerait pas, exprimant son droit à respirer sans que personne ne décide pour elle.
« Et si le sentiment est partagé, alors la réciproque est vraie pour les deux parties. ». Il parlait de viol, et après ? S’il en était tellement friand, il n’aurait même pas demandé son avis à Nelly et lui aurait collé cette fleur sur le bras. Un point c’est tout. « Et en parlant du second dirigeant, où se trouve-t-il ? ». La question à dix milles dollars, qu’elle s’était bien gardée de ne poser qu’à la fin pour l’obliger à lui fournir une quelconque réponse.

« Et savoir peser le pour et le contre donne immanquablement la bonne décision ? C’est présomptueux tout ça. » affirma t’il joyeusement, il ne rebondissait pas sur l’amour, pour une raison simple, l'enchaînement d’Erin était plus intéressant. « Preuve que non. » dit-il en montrant la scène derrière eux de Nelly et de la biche. Mais, il ne s’attarda pas sur les deux protagonistes, il était concentré sur la jeune femme dirigeante d’un peuple qui savait parler. « Je me demandai quand vous allez me le redemander.»
« Corkan nous perdons du temps. » Affirma la guerrière qui s’était déplacer vers eux, d’un mouvement rapide, comme si elle avait « popper » près des deux parleurs.
« Mais non, nous l’avons gagné ».
« Il ne va pas tarder à trouver le dogme. » Dit-elle avant de marcher vers Jane et Candom. « En avant ! » Vociféra t’elle férocement. Alors que les autres gardes prenaient Nelly pour qu’elle rejoigne le pas des deux autres militaires. . « Laisse-moi la sans cœur. Elle va aider la dirigeante. ».
Les gardes délaissèrent immédiatement Nelly dès qu’ils entendirent le sifflement de la guerrière qui n’avait pour le moment pas de patronyme. Corkan, suivit du regard sa guerrière qui forçait les deux soldats atlantes à prendre un autre chemin, vers le cercle de sable avant d’hausser les épaules et de tendre la main vers Erin. « Fin de notre conversation. Allons donc voir votre compagnon de pouvoir».

Erin n’avait pas eu le loisir de répondre à cause de l’intervention de la femme qui servait de seconde à Corkan. De toute façon, c’était un débat inutile, et futile. Ce type prétendait avoir la science infuse et il questionnait juste pour prendre le contrepied de ce qu’elle pouvait dire. Ok, elle avait fait la même chose, mais elle n’allait pas non plus passer sa journée à faire ça. Elle voulait que ça serve à quelque chose, pas que ça tourne en rond.
Erin ne voulait pas être séparée des trois militaires. Nelly fut ramenée à elle, mais Candom et Jacobs non. Pourquoi ? Merde, cela l’inquiétait fortement, mais que pouvait-elle faire ? Si elle protestait, elle allait prendre une baffe ou quelque chose comme ça, ou l’autre l’ignorerait totalement.
« Qu’est-ce que vous allez faire d’eux ?? », s’insurgea-t-elle quand même, sans prendre la main du bonhomme. La perspective de voir Alexander l’inquiétait tout comme elle l’enchantait, mais elle ne pouvait pas les laisser emmener les deux soldats comme ça sans manifester son désaccord oralement. C’était tout ce qu’elle pouvait faire.

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Quand ça devenait fou et surréaliste, il y avait cette étrange impression de suspension. Comme être le témoin détaché d’un film d’horreur. Nelly savait que c’était elle, sa respiration chaotique était bien là, tout comme la douleur de ses liens trop serrés. Mais son esprit s’était compartimenté. Il lui semblait qu’un instructeur lui en avait parlé un jour, à elle et ses équipiers, sur le fait que c’était une sorte de défense psychologique.

Nelly était morte de trouille et se laissait conduire. Elle avait des envies de résister mais pas pour jouer les héros. La jeune hispanique voulait tout simplement fuir, passer la Porte, rentrer sur la cité. Là, elle récupérerait son petit aquarium avec Alexia, son poisson rouge, et elle irait se cacher sous son lit.
A son âge, personne ne penserait à regarder dessous non ?

« Lâchez-moi !!! » S’écria-t-elle inutilement en battant des jambes.

Grande comme elle l’était, les gardes n’avaient pas vraiment besoin de forcer pour la soulever lorsque cela s’avérait nécessaire. Son observation de l’environnement était biaisé par la panique qu’elle retenait à peine. Quand à l’autre glandu à la langue bien entrainée, elle ne l’écoutait plus depuis un moment. Il faut dire que le bûcher général et la scène de ce massacre atroce avait de quoi détourner l’attention.

Nelly écarquilla les yeux en voyant tout ça et activa les freins. Elle planta ses deux pieds bien profondément dans le sol et c’est les gardes qui la poussèrent à aller de l’avant en la faisant glisser. Ils y mettaient suffisamment de force et elle rippait, comme si elle faisait du ski, alors qu’elle refusait de s’approcher de ce charnier. L’odeur était atroce, l’environnement pire encore. La petite espagnole voyait tous ces gens, les souffrances. Et surtout, cette cruauté presque gratuite. D’accord, les glyphes donnaient l’air de faire partie de leur culture, de leurs croyances, mais taillée comme ça, à même la chair ?

Son regard effrayé s’attarda sur les monceaux de cadavres et/ou d’agonisants. Le corps de Poppins était si différent qu’il clignotait comme une saleté de panneau publicitaire. Nelly ne comprenait toujours pas le principe avec les fleurs et tout ce qui suivait. Elle n’avait pas envie de comprendre d’ailleurs. Mais la vue de cette horrible meurtrissure sur le coup de l’animal. C’est là qu’elle comprit.
Même si elle s’y refusait de toute son âme, de toutes ses forces, parce qu’elle savait que ça lui ferait mal : son esprit plaçait de lui-même toutes les pièces du puzzle. Elle se fit la déduction logique et soudaine que sa mauvaise expérience de la gorge tranchée n’avait pas été la sienne mais celle de la biche. Que ce qu’elle avait ressenti, ce qui l’avait déstabilisé, avait été l’expérience de l’animal. Une partie de Nelly s’en réjouissait. Car elle était certaine de ne rien avoir qui clochait.

Mais l’autre, plus compatissante, n’acceptait pas cette scène. Elle sentit une bouffée de haine contre ces types, une rage qui lui prenait aux tripes et qui la poussait à gueuler :
« Salauds !!! Ordures !!!! »
Pas besoin de la forcer à approcher de Poppins, elle y alla d’elle-même pour s’agenouiller près d’elle. La petite espagnole ne voulait pas de ce lien, elle se sentait mieux malgré ce vide très dérangeant que ça avait laissé. Mais c’était injuste, tellement injuste. De la cruauté gratuite sur cet animal qui n’avait pas fait grand chose au final.

La jeune femme se laissa libérer les poignets. Délicatement, elle prit la tête sans bois de la bichette pour la poser sur ses genoux. Elle espérait ne pas trop tirer sur son coup sanguinolent alors qu’elle la carressait en lui murmurant des mots rassurants.
Quand le type qui comptait la soigner s’approcha avec la foutue fleur en question, Nelly la balaya d’un coup de main en râlant.
« J’en veux pas de ta fleur !!! Soigne-là au lieu de faire el romantico !!! »
Elle en revint à l’animal qui semblait vouloir abandonner. Nelly la serra fort contre sa poitrine.
« Allez !!! Bats-toi mi Poppins ! T’es une rebelle ! Et les rebelles, ça se moque de toutes les règles ! »
Il lui manquait beaucoup trop d’informations pour pouvoir comprendre cette histoire de lien, de cet espèce de parasite qu’on voulait lui fourrer dans le bras. Pas question !!! Il devait bien y avoir un autre moyen et, si c’est le désespoir qui semblait vouloir lui donner envie d’en finir, Nelly ne l’entendait pas de cette oreille. D’un regard éloquent, elle invita le type à pratiquer ses soins alors qu’elle tenait la tête de l’animal bien contre elle, dans un calin continu, en faisant en sorte que sa blessure soit bien accessible au soignant.
Elle se fichait que le sang s’écoule sur ses jambes.
« Je suis là, bébette. J’suis sûre que tu peux t’en sortir. Parce que t’es Poppins, t’as bac + 12 ! Tu hablas dans la tête des gens ! C’est pas une “égratignure” qui va finir la mangeuse d’assiette, hein ? Allez... »

La Tarv, se laissa faire, émettant quelques gargouillis quand la tête se posa sur les genoux de l’espagnole. Des larmes coulaient le long de ses grands yeux noirs. Impossible de savoir si cela n’était que de la douleur.

Quant au guérisseur, portant un masque complexe d’os, il recula de quelques pas, en rangeant la fleur dans une petite besace en cuir pendouillant de sa ceinture. Il ne chercha pas plus loin, il était silencieux et il s’éloigna pour préparer quelques décoctions. L’homme revenu, au moment où Nelly l’autorisa à s’approcher. Son regard, pour le peu qu’on pouvait l’apercevoir, zyeutait de temps à autres la réaction de l’animal. Celui-ci, semblait accepter enfin les soins, alors il en profita pour lui confectionner un bandage en feuille imbibé de crème odorante. Une odeur amère loin d’être plaisante.

Poppins, avait ouvert ses yeux, pour regarder le visage de l'espagnole, toutes sortes d'émotions pouvaient être interprétées, comme du soulageant, de l’amour et surtout de la joie. Si elle avait été suffisamment en forme, elle aurait été tentée de se relier à elle… cependant, elle était si fatiguée, qu'elle se contenta de frotter légèrement son front contre Nelly. Un signe d'affection et de soutien. Un fin rictus s'était élargi sur les babines du cervidé, comme si elle s'amusait des multiples comparaisons et mots d'encouragements de Nelly. Un amusement, qui la touchait au fond d'elle… mais, elle ne pouvait pas montrer sa gratitude à son âme comme elle l’aurait fait avant, non elles n'étaient plus liées. Alors, elle émit un son doux, comme un ronronnement. Elle avait raison après tout… elle pouvait encore se battre.

« Elle reprend du courage » indiqua le guérisseur, qui venait de finir. Il décida de les laisser dans leur moment « intime », même si au milieu de ce charnier, cela était relatif.
« Bien sûr qu’elle reprend courage ! C’est pas ma bébête pour rien ! » Rétorqua-t-elle tout en sondant ce grand oeil noir. « C’est bien, très bien. »
Elle occultait la présence du chaman, loin de toute gratitude à son égard. Elle ne comprenait pas que que ces sauvages puissent mettre en sacrifice ou s’attaquer à des bestioles comme ça. Pour ce qui est de cette créature, Nelly avait compris le malaise. Elle l’avait eu dans sa tête et elle ne s’était jamais sentie aussi bien depuis que cette présence perturbante avait disparu de son esprit. Cela ne voulait pas dire qu’elle était satisfaite de la voir comme ça, la gorge effilochée d’une entaille, pour s’être comporté comme l’habitude le lui donnait. Surtout que Nelly avait bataillé avec la “cul-nu” pour la garder.
« Mira, Poppins. » lui chuchota-t-elle en la caressant. L’animal, releva un peu la tête avant de la recoucher docilement « Moi j’suis faite pour être toute seule dans ma tête. Mais ça veut pas dire que j’t’aime pas. Ca peut se faire autrement, comme des tites caresses, des câlins, sans pour autant habla dans la tête... »
Elle faisait courir ses doigts le long de sa fourrure. Ca avait une texture duveteuse douce et malgré tout étrange. La biche, semblait lui répondre dans une sorte de souffle et de couinement sombre. Il était évident qu’elle pouvait dire “c’est plus facile dans la tête” mais, elle comprenait les paroles de la jeune femme et elle se fit une raison.
« Ils vont m’emmener. Si on se revoit ou pas, c’est même chose : prohibido de mourir. »
Elle tapota sa tête de bichette du doigt comme une mère qui intimait un ordre à son enfant.
« Les rebelles, ça s’en va qu’après avoir bien emmerder son monde. Et toi t’as pas fini. Donc : Prohibido de morir ! »

Après s’être assurée que la bichette avait bien saisi, Nelly se laissa docilement attacher les mains pour être ramenée.
On la poussait sans ménagement à rejoindre Erin. Elle n’en était que soulagée à moitié. Son regard passa sur ses deux autres collègues, essayant mine de rien de faire bonne figure, qu’ils ne se disent pas que la directrice était entre de mauvaises mains. Mais elle avait une trouille d’enfer.
« Je promets de ne plus jamais aller à des fiestas étrangères ! » Promis l’espagnole en zieutant la directrice. « Mais on va rentrer chez nous, parole de Bricks ! »

Erin qui essayait de faire bonne figure, posa un regard rassurant sur la jeune femme qui devait traverser une épreuve assez horrible, comme eux tous au final. Elle ne pouvait pas se montrer faible pour le moment, ne serait-ce que pour sauver les apparences face à ce soudard. Qui sait ce qu’il lui ferait si jamais il percevait ne serait-ce qu’une once de crainte ? Elle préférait ne pas y penser, et elle puisait en elle assez de courage pour essayer de rester digne.
« On va rentrer chez nous Bricks, j’en suis convaincue aussi. »
« Si... »

Ne restait plus qu’à découvrir la suite du malheur…



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Lun 27 Mai - 19:41

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Elles furent emmenées vers un agglomérat d’habitation, ressemblant fortement à des yourtes mongoles. Toutes étaient brunes, ou assorties au paysage environnant, le seul point de couleur vif était ses glyphes rouges peints sur leurs toiles. Quand on y regardait bien, elles avaient pénétré dans l’intérieur de ce qui s’apparentait à un village. Enfin un campement… les constructions semblaient être faites pour être déplacées à la manière des nomades. Tout semblait calme, donnant un constat édifiant avec le brasier de tout à l’heure. Quelques enfants jouaient entre les yourtes avec des épées en bois et des masques étranges. Ils gloussaient en rejouant sûrement des grandes batailles de leurs parents.

Maintenant, qu’elles étaient dans le village, elle pouvait encore mieux voir la membrane au-dessus d’eux, telle une bulle protectrice. Bougeant par de fines contractions, comme si elle était vivante. Corkan, les mena directement au centre du campement, vers l’imposante yourte blanche avec, comme toujours par ici, des glyphes rouges peints sur la toile immaculée. Le pan de ce qui servait de porte, fut ouvert et l’imposant chef, ne pénétra pas dans l’habitacle, laissant Nelly et Erin y aller seules. Dès qu’elles furent dedans, il referma le tissu et s’en alla après avoir lancé un : « Reposez-vous, je reviendrai vous chercher. ». .

L'intérieur était vaste, très typique d'un peuple nomade, qui ne s'encombrait pas de meuble, mais plutôt de rangements astucieux, fait en peaux ou même en végétaux tressés. Mise à part des Tarv's, Erin et Nelly, n'avaient pas vu d'autres animaux. La conclusion pour cette abondance de denrée ainsi que de matériel, n’était autre : le pillage. En tout cas, la première chose à laquelle elles furent confronté en pénétrant dans l'habitacle était l'odeur aigre et capitonnée des plantes, il en avait tout autour d'eux, sous forme de poudres, sous feuilles ou même déjà en pots. La seule lumière de l'endroit, était issue d'une petite fenêtre ouverte directement dans la toile, se refermant par un pan de tissu. Sinon, des boules de verres contenant des insectes lumineux éclairaient l'endroit dans une lumière chaude et intime.

Le sol composé de terre battue, avec au fond de la grande et unique pièce : des tapis carmins où se trouvaient plusieurs lits, qui n’auraient rien à envier à Ikea niveau assemblage simple et efficace. Il n’avait pas vraiment de décoration, autre que des plantes dégoulinantes de pots en hauteur ou sur le sol. Même les couvertures, couvrants les lits étaient rouges tout en étant dénuées de tout esthétisme. Un ou deux glyphes se trouvaient néanmoins dessus. Le seul élément décoratif, était au centre de la yourte, un tapis rond glyphé aussi de blanc, avait en son centre : une statuette de taille modeste en bois clair. L’effigie ce trouvant dessus n’était nulle autre que la la déesse au visage voilée.

Sur l'un des lits, se trouvait un homme allongé à ses côtés un autre qui tournait la tête dans la direction des deux jeunes femmes. La faible lumière à cet endroit, ne permettait pas encore de voir son visage, mais Erin savait déjà, sans mal que ce n'était point la carrure d'Alexander. Cet homme se leva pour venir à leur rencontre, cependant, il fut suivi par une troisième personne. Une femme arriva à leur hauteur, de taille petite, équivalente à celle de Nelly, elle semblait jeune, pourtant les traits de son visage marquaient une vie dure, renforcée par deux imposantes cicatrice à la "scar" (du roi lion) sur ses deux yeux vairons, l'un vert sombre et l'autre brun noisette. Elle avait des cheveux geai noués en rasta avec de nombreuses plumes de couleurs et des os taillés. Les pointes étaient teintes en rouge vif. Son visage, était poudré de blanc avec les yeux noircis tel un panda, quant à ses lèvres, elles étaient aussi ébènes. Sans ce maquillage d'halloween, les deux Atlantes pouvaient constater qu'elle avait les traits fins et qu'elle semblait être plutôt jolie. Sa tenue était à l'image des autres guérisseurs du brasier. Composé, d'os, de peaux et de plusieurs bourses autour de sa taille. Son torse était nu, la seule chose qui couvrait ses petits seins poudrés de blanc (comme le reste des parties visibles de son corps), était un collier imposant d'os et de perles chatoyantes. Il fallait être observateur pour comprendre que ses décorations, plutôt recherchées (pour l'endroit) étaient faits en os humains. Son regard se porta sur Nelly, l'observant longuement avant de lui adresser la parole, un ton à la fois tranchant et empreint de bienveillance. Un bien drôle de mélange.

« C’est le sang d’une autre personne que tu portes … Tu veux d’autres habits ? »

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L’espagnole ne s’était pas vraiment préoccupé de l’intérieur. Elle s’était juste assurée qu’il n’y avait pas de menace immédiate pour écarter le pan de tissu et essayer de regarder à l’extérieur. Savoir s’il y avait des gardes, leur nombre, et pourquoi pas une direction de fuite ?
La voix qui monta dans son dos attira son attention et elle tourna la tête pour découvrir l’autochtone et sa tenue chamanique. Décidément, c’était vraiment une base de se balader à poil dans ce bourbier. Nelly savait que celle-ci ne méritait pas de subir ses foudres et qu’il valait mieux laisser la femme du chevalier s’occuper de toute la partie diplomatique. Mais elle était trop stressée pour avoir un comportement à 100% professionnel. Elle se faisait un sang d’encre pour Alexis et Jane, même si elle avait rabroué cette dernière. Ca la rendait sarcastique et acide, même si elle saupoudrait le tout de son humour.
« Oh, non. C’est une super déco tu sais. Ca excite tes frangins de voir du rouge sur les gens. Puis tu sais...si c’est pour porter de la peau de biquette, moi je préfère encore me ballader le culcul à l’air. Ca aussi, ça fait partie de vot’culture y paraît ! »
Elle fixa le toubib étranger qui s’approchait et ajouta avec une joie fictive :
« C’est que j’m’intègre moi ! »

La chaman ne semblait pas réagir aux provocations de Nelly, elle avait émis une simple grimace de dégoût quand elle avait prononcé un mot qui lui sonnait horrible dans ses oreilles « frangins ». Mais ce dégout n’était guère pour cette petite femme en robe festive qui s‘agitait dans tous les sens.

Maram les avait rejoint, son visage était calme, mais son regard semblait empli de crainte, il fixa la porte, redoutant de voir surgir des Fers Rouges. Il ne portait plus sa veste, mais simplement sa chemise à froufrou laissant voir un collier richement décoré d’or et de pierre avec un pendentif rond représentant la déesse. Il semblait néanmoins content de voir Erin et Nelly. L’abondance de sang sur la petite espagnole, l’avait alerté, mais la constatation de la femme guérisseuse le calma. Cependant, il proposa son aide :
« Vous êtes blessée mademoiselle ? »
« Nada aussi ! C’est ma Poppins qu’à eu la gorge ouverte pour lui dégager les bronches ! Tsss...en plus j’ai tout senti. Bande de brutes et barbares, c’est tellement moche. Mais... » Maram eut une grimace comprenant bien ce qu’elle avait vécue. Il mit machinalement sa main a son propre cou, par empathie.
Elle regarda la femme chaman franchement avec son innocence habituelle.
« Z’auriez pas une issue de secours dans votre sac, dites ? »

La chaman la regarda quelques secondes, comme pour lui demander si elle était sérieuse… et lui posa une main sur le front, ne voyant aucune fièvre elle repris son activité d'observation. Puisque durant ce même temps, la guérisseuse, avait observé la tenue des deux nouvelles arrivantes, un sourire avait franchit ses lèvres noires en détaillant la beauté de la robe d’Erin, avant de se porter sur les épaules ornées de tissus fins de Nelly. Ce sourire était semblable à celui d’une adolescente voyant pour la première fois une belle robe pour son bal de promo. Mais cette joie teintée de naïveté ne dura pas longtemps, la jeune femme se ferma rapidement en tournant la tête vers Maram, comme pour lui demander des comptes.

« Non je n’ai pas réussi. »
« Dommage… Le savoir Érudits peut le savoir ? »
« Non, même avec tous mes livres, j'ignorerai toujours ce qui l’entrave. »
« Voici donc une limite aux Érudits… j’aurais aimé ne pas la connaître. » dit-elle dans un soupir. Avant de relever les yeux vers les deux Atlantes.
« Peut-être que vous saurez comment retirer cet étrange collier qui orne le cou de votre camarade. Je l’ai endormie, lui retirer lui procurait de vive douleur. » Elle marcha vers le lit où se trouvait en effet Alexander, les yeux fermé dans une respiration lente. Il n’avait plus sa veste, posée au pied du mobilier, sa chemise claire était tachée de sang et son visage portait des marques de coups. L’œil au beurre noir, la lèvre éclatée sur la droite, il avait une ecchymose sur la joue. La chemise entrouverte jusqu’au troisième bouton, (en partant de la fin), montrait (en plus de ses cicatrices) des meurtrissures sur son torse. Signe de combat et qu’il avait perdu. Une entaille était sur son ventre, recouverte d’un bandage aux plantes. Mais, le plus inquiétant, n’était nulle autre que ce collier disgracieux à son cou… un cercle de membrane violet avec des veines blanches, scintillant de petites lumières jaunes par endroit. Comme les poissons des profondeurs. Cela semblait organique tout comme le dôme au-dessus d’eux. Nelly pourrait y trouver une forte ressemblance avec les panneaux des prisons Wraiths.

La guérisseuse approcha un petit pot en terre cuite des narines du RDA… l’odeur le réveilla et il toussa un peu de sang à cause de sa lèvre.

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La scène surpris l’espagnole. Elle ne s’attendait vraiment pas à trouver le directeur ici et dans cet état. Mais qu’est-ce qui ne tournait pas rond dans leur tête ?!?
Elle savait qu’elle ne pourrait rien apporter de bon. Elle était militaire, pas toubib, et elle se voyait mal tripoter un truc qui entourait le cou du directeur. C’était à faire une fausse manipulation et le voir, lui aussi, avec une belle fente au niveau de la gorge. Passablement agacée, elle avança rudement vers les différents éléments de déco puis entreprit de les fouiller pour se trouver une arme. Elle se trouvait embarquée dans un monologue en espagnol où elle jurait une large chute démographique des autochtones par une “fertilité chirurgicale assistée”.

« Bon, tu m’aides toi ? » demanda-t-elle à la chamane qui venait de la rejoindre, les bras croisés en la toisant. « Puis t’es dans quel camp, d’ailleurs ? »

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Le fait de s’éloigner de ce brasier n’était pas pour déplaire à Erin, surtout que Corkan l’entraina en compagnie de Nelly dans une partie plus urbaine, dans le sens où elle était composée d’habitation. Cela avait un côté « normal » plutôt rassurant, surtout quand elle vit la présence d’enfants. Cela ne voulait pas dire qu’elles étaient hors de danger, et qu’elle ne s’inquiétait pas du sort de Jane et Alexis, mais cela dissipait une certaine partie de ses peurs pour l’instant. Rien ne pouvait lui certifier que ce soudard n’allait pas l’emmener dans sa maison pour lui casser les reins avec son gourdin et de se servir d’elle comme d’un jouet jusqu’à ce qu’il soit las. Mais tant qu’elle était vivante, elle ne pouvait pas ne pas conserver un semblant d’espoir de s’en sortir, car Erin était quelqu’un d’assez optimiste. Bien entendu, elle pensait encore et toujours à son séjour chez les indiens sur Paradize, et des tortures qu’elle avait subi, mais elle se sentait bien plus forte aujourd’hui qu’à l’époque. Elle avait murie, gagné en responsabilité, et elle était une leader désormais. Elle ne pouvait pas afficher une forme de faiblesse trop palpable, ne serait-ce que pour sauver la face et affirmer sa domination, au moins sur les siens.

La membrane s’étirait toujours au-dessus de leurs têtes. L’administratrice se demandait bien ce dont il retournait réellement. Pourquoi diantre y avait-il besoin d’un truc translucide comme ça ? Cela lui faisait penser aux romans « Dôme » de Stephen King, où des habitants d’une petite ville étaient emprisonnés dans un dôme transparent qui les empêchait de sortir des limites de leur ville. Sauf que là, il ressemblait bien plus aux espèces de boucliers que les Gungans utilisaient dans l’épisode 1 de Star Wars. Bref, peut-être qu’elle aurait une explication pour la suite, toujours est-il que pour le moment, elle était contrainte de suivre le chef des barbares.

Le campement avait en son centre une grande yourte blanche, vers laquelle Corkan les dirigea. Les glyphes rouge sang qui la tapissaient lui donnait des airs d’antre maléfique, mais cela semblait être la norme et le summum de la déco dans le coin. Ne pas en avoir serait un fashion faux pas, à n’en point douter.

Le bonhomme les laissa se « reposer ». Erin regarda un instant la toile de la yourte virevolter légèrement d’avoir été soulevée puis lâchée, avant de finalement se tourner vers l’intérieur. Pour un peu, et elle pensait apercevoir un Harem, ou un délire dans le genre là, mais ce n’était pas le cas. Après tout, c’était possible, il avait prélevé Nelly et Erin des deux autres, et même si Jacobs était une femme elle aussi, elle était quand même moins bien foutu que Nelly. Ou qu’elle-même, sans vouloir se lancer des fleurs. Bref, son regard observa l’endroit plongé dans une pénombre naturelle largement estompée par une fenêtre qui laissait passer un peu de clarté et par les globes lumineux dans lesquels se trouvaient les fameux insectes luminescents.
Il y avait des lits, des plantes dans divers états, des rangements, des tapis, bref, l’endroit était cosie, mais il avait besoin d’un bon coup d’aération. Les yeux de la jeune femme flottèrent un instant sur l’effigie de la déesse voilée qui trônait au centre de la pièce, et l’idée de lui balancer un coup de pied pour décharger sa frustration et sa colère lui traversa l’esprit quelques secondes, avant qu’elle n’en détourne les yeux avec un soupir las. L’apparente sécurité lui procurait un sentiment étrange et elle sentait ses épaules se relâcher légèrement, comme si son corps cessait subitement d’être sur ses gardes et que la lassitude d’avoir été crispée aussi longtemps lui avait coupé les jambes et bouffée toute son énergie.
Elle repéra bien vite deux hommes, dont un était allongé, tandis que l’autre semblait assis. Elle ne reconnut pas Alexander dans sa carrure. Son absence commençait à l’inquiéter sérieusement. Très sérieusement.

Une femme s’approcha d’eux. Elle était grimée d’une poudre blanche sur toutes les parties nues de son corps, et ses seins étaient cachés par un ensemble d’ossement que certain fétichistes adeptes d’obscurantismes auraient adorés. Pas Erin, qui préférait ne pas savoir à qui ou à quoi étaient ses os. En tout cas, elle faisait peur avec son maquillage et ses accessoires plus vrais que nature. Elle s’adressa directement à Nelly. Fatiguée, Erin laissa les deux femmes converser, et son regard se posa sur Maram. Le ministre semblait lui aussi dans un état d’épuisement assez conséquent, mais il semblait aller bien. Nelly en rajoutait, dans un mode d’agressivité ironique assez développé. La RDA comprenait parfaitement que l’hispanique était remontée, en colère, blasée, et aigre. Elle l’était tout autant, et elle n’était pas loin de balancer des remarques acidulées elle aussi. Son sang froid la contenait pour le moment, et elle se disait surtout que ça ne servait à rien pour le moment. Elle devait faire fonctionner son cerveau, et chercher un moyen de se barrer de cette tente.
Erin regardait autour d’elle, ignorant le ministre et la guérisseuse. Elle ne savait pas trop quoi faire, quoi dire, quoi envisager. L’idée de repasser le battant de tissu qui servait de porte était grande : le soulever, passer dehors, et tracer tout droit pour essayer de retrouver la Porte.
Seulement, y parviendrait-elle sans savoir où elle était exactement ? Peu probable. C’était comme se lancer dans pareille entreprise sur Terre en étant en plein centre d’un petit village perdu au beau milieu du Colorado et qu’elle se disait : je vais retrouver Cheyenne Mountain et aller utiliser la Porte. L’entreprise n’avait aucune chance d’aboutir favorablement vis-à-vis de ses projets.
Elle revint à la réalité quand le ministre et la guérisseuse commencèrent à échanger quelques mots. De quoi est-ce qu’ils parlaient exactement ?
Quand les mots « votre camarade » franchirent les lèvres de la sorcière, Erin ouvrit de grands yeux et sans trop attendre, elle se dirigea vers l’autre homme. C’était bien Alexander !

« Oh non non non. », murmura-t-elle en tombant à genoux à côté de lui, ses mains cherchant à faire quelque chose pour prendre soin de lui, pour le soulager, l’aider, quelque chose quoi. Quelque chose qui n’avait pas lieu d’être puisque tout avait été fait par ces deux personnes, du coup, Erin pris la main de l’anglais dans les siennes pour la serrer, constatant qu’elle était chaude. Ses yeux parcouraient les meurtrissures de son corps, et les différents cataplasmes qui l’ornaient. Pour le coup, elle n’était pas loin de craquer et de pleurer, mais elle s’était promise de rester forte et courageuse, aussi laissa-t-elle de côté ses quelques faiblesses sentimentales. Elle arrêta son regard sur le collier, source du questionnement impuissant des deux médecins. Qu’elle était donc que cette chose ? Cela ne ressemblait à rien à ce qu’elle connaissait. On aurait dit un collier vivant, fait de tissu organique…
La marabout réveilla son amant. Aussitôt, Erin chercha à capter son regard, lâchant une de ses mains pour lui soutenir la tête alors qu’il toussait du sang à cause de sa lèvre tuméfiée.
« Alex, c’est moi, c’est Erin, je suis là... », murmura-t-elle gravement.
Du coté de Nelly :
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La chaman avait rejoint la petite espagnole fouineuse. Elle ne semblait pas apprécier cet acte sans gêne.
« Celui des dieux. Je suis une cultivatrice, mon lotissement de ferme a été massacrée par les Fers rouges. Je dois ma survie à mes yeux bicolores, car selon la tradition fers rouge, je serais une « double âme » une sorte d’être vivant déjà mort ! » Elle soupira, lasse croisant les bras. Cela représentait une vingtaine de personnes en tout… « Chez les cultivateurs, c’est un signe de fertilité pour la terre, sauf que je n’ai pas fait pousser plus généreusement nos cultures… chez les voyageurs c’est un signe de la double vue, comme si je pouvais voir les destinations. Il y a bien que chez les Érudits qu’avoir mes yeux n’a pas de significations mystiques… c’est simplement « sympa ». » elle secoua la tête. « Comme c’est sympa d’avoir les cheveux blonds, ça fait sympa d’être un demi-dieu… » Elle grogna de plus belle, cependant, elle lui avait répondu pour le camp entre fers rouges et le siens.

Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0alexa10Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 0erin10
Il avait mal un peu partout, il devait reconnaître que la soi-disant potion anti-douleur de l'étrange femme, arrivait à ses limites…mais le pire étant sa migraine et son cou… il mit machinalement la main à celui-ci découvrant avec horreur qu'il était toujours le chien de cette affreuse vision. La texture membraneuse, lui était insupportable sous ses doigts, il avait l'impression de toucher l'une de ces balles « glues » que les enfants adorent. Par chance, quelqu'un lui attrapa une main, sentant qu'on le fouillait… il détourna le regard vers la personne qui le tenait... sa compagne, elle pouvait constater qu'il que son œil gauche à la place du bleu acier avait viré au noir. Il ne pouvait pas lui voiler la grimace de douleur qu'il avait sur son visage rougit par les coups et son sang. Naturellement et dans un soulagement palpable, il s'accrochait à cette main, heureux de la voir en vie mais surtout… elle semblait indemne. Il esquissa un sourire, marquant son état mental… resserrant encore plus son étreinte.
Une voix familière et au fort accent espagnol, lui procura aussi une sensation d‘apaisement, Nelly était là… les autres aussi, sûrement… ils devaient être dans un coin de cette yourte...
Cependant, il ne comprenait rien à ce qu'elle racontait, il avait l'impression d'être dans du coton. Cela n’avait aucune importance sur le coup… son regard était rivé sur la tête angélique de la femme qu’il aimait... Il releva un peu la tête, pour attraper de son autre main, celle de sa compagne.
« Vous … n’avez …. Tous rien ? » grogna t’il entre les dents.
« Aux dernières nouvelles nous étions tous en meilleur état que toi. », répondit Erin, soulagée de l’entendre parler. Il avait une mine affreuse et il faisait peur à voir, mais il était vivant. Pour le moment, c’est tout ce qui comptait. Ce collier viendrait après, chaque problème en son temps.
Il ne put hocher la tête… il se contenta de grogner. « Wraith…. » dit-il difficilement.

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Lun 27 Mai - 19:42

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Wraith… le mot terrible était lâché, ainsi en pleine nature sous la stupéfaction de tous. Où pouvaient-ils être ? Caché dans un recoin du village ? Non, l'ennemi était bien plus vicieux et à la fois sous les yeux de tous sous de nombreuses répliques et idoles.

Le lieutenant et le caporal finirent par les rejoindre, vu leurs marques sur leurs visages ils avaient été passés à tabac pour avoir des informations. Des informations sur Atlantis. Jacobs leur avoua que pour soulager la torture, elle avait balancé des informations, mais celles-ci étaient toutes fausses, même jusqu'aux coordonnées de la belle cité. Elle n'en revenait pas que la seconde ait finit par gober ses mensonges. Et Candom leur évoqua même l'étrange « main » de celle-ci, comme si elle avait un élément de ponction wraith incrusté alors qu'elle avait l'aspect d'un humain. Cette main, l'avait « aspiré » mais aucune énergie n'avait été retirée, juste son sang et un affreux moment.

Quant à Alexander, il ne faisait pas le fier, il avait grise mine, la souffrance était devenue son amie et malgré quelques plantes anti douleur cela ne le soulageait que peu. Et en voyant l'état du RDA, plusieurs idées fussèrent, Nelly finit par trouver un bout de métal tranchant dans le bric à brac de la chaman et tenta le tout pour le tout… découper l'affreux collier… celui-ci était bel et bien vivante essayant de se rebeller en se contractant ou écrasant la trachée de sa victime… victime qui le maintenait en vie. Afin, d'éviter d'autres souffrances à l'anglais, Maram proposa d'enduire le collier d'un somnifères… puisque cela semblait être un organisme après tout. Et sous la surprise de beaucoup, l'étrange interfact s'endormit pour laisser Nelly faire son œuvre et libérer le RDA de ses douleurs et vision étranges.

La chaman, avait promis d'aider le groupe Atlantes, surement aussi pour se sauver elle, de cet enfer bien loin de ses coutumes et de sa culture qu'elle avait perdu dans un bain de sang. Avant que Corkan ne revienne, elle leur ouvrit une trappe sous la statue de la déesse, menant à un vaste souterrain bien trop avancé pour être fait de la main d'un Fer rouge. Le but, n'était pas de les cacher, mais qu'ils aillent désactiver le bouclier autour du village pour fuir et la source, se trouvait dans ce complexe où seul le chef et sa seconde pouvait se rendre. La chaman les accompagna, la peur aux tripes, elle avait déjà visité un bout avant de faire demi-tour très vite, face aux horreurs qu'elle avait vu.

Et ces horreurs se matérialisa que trop vite, contre les murs organiques, se trouvait d'immenses vases en verres remplis de liquide vert, tel des capsules de stases où on pouvait voir de nombreux « Corkan ». Ils étaient différents dans la pilosité ou même leurs vêtements… mais tous étaient des clones de l'homme. Un écran écrit en Wraith, relatait les expériences de ses Corkan's :
“ trop agressif, pas assez intelligent… conquérant mais sans affinité politique… trop Wraith, pas assez humain…”
Les deux dernières capsules étaient en vide. On y trouvait en commentaire “ exemplaire bon, intelligent, pas sûr de lui, conflit entre violence et bonté… aucune once de Wraith. Potentielle génétique absorbée avec 1er hybride, clone défectueux”et sur le second “ exemplaire parfait, changement de sexe efficace, pourra enfanter. 20% Wraith, absorbe le sang, plus discret, fin, stratège, intelligent, cruel. Humain hybride. Génétique du 1er hybride à 40%. Voir si les gènes sont transmis à la prochaine génération”.

Plus loin, trois autres capsules brisées avec des corps… des séquelles, pour être plus précis… le liquide qui semblait faire tenir les tissus organiques en bon état n'était plus là, surement évaporé depuis le temps. Dessous, il était écrit “1er hybride, réussite, mais perte de contrôle de la créature ». Sur les deux autres « hybride instable, éradication”.

De bien étranges découvertes. Le groupe d'Atlante, purent atteindre la machine afin de désactiver le bouclier. Cela donna le glas aux Fers Rouges, qui se firent attaqué par l'armée Érudits qui attendait de l'autre côté. En remontant à la surface, l’équipe, pouvaient entendre les combats se faire avec violence… des bruits d'armes à feux, leur signifiaient qu'il avait aussi des Atlantes dans le lot. Le sifflement de drone confirma aussi la présence d'un jumper. Et en effet, le major Lorne débarqua en quatrième vitesse dans la yourte, pour les évacuer.

En survolant le campement, chacun purent voir Landmara tuer Corkan et sa seconde juste après dans le rond de sable où avait été attaché Alexander. Un regard luisant et un salut affable dans son armure d'or et d'argent… les Fers rouges avaient perdu… en quittant la zone, une silhouette blanche voilée semblable à la déesse qu'on voyait partout était près de la porte des étoiles, une tâche rougeoyante sur le ventre qui s'étendait sur sa robe immaculée… elle releva la tête et se jeta dans l'écume de la porte ... le jumper lui avait pris la priorité pour composer le code… était-ce une vision ? Peut-être bien.

Plusieurs mois, après le Érudits recontacta la cité, pour commercer avec eux. La méfiance était de mise, aucun contact de fut signé, il avait trop de mystères…. Il faut dire que la cité appris après, qu'il eut une purge et que tout était redevenu calme mais que les érudits ne voulaient pas qu'ils viennent sur leur planète pour enquêter sur cette technologie « Wraith » et le complexe scientifique…Ainsi aucune alliance, juste de mauvais souvenir avec de nombreuses questions...

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Lun 27 Mai - 20:03

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Tout le monde attend la chute d'un homme
Chronologie : 02 novembre 2018 à 19h30 : dans le palais des fêtes


Tout le monde attend la chute d'un homme  - Page 2 1519051160-01nelly

Les missions qui tournaient mal, Nelly en avait connu plusieurs.
C’était pourtant la première fois qu’elle avait l’impression que tout lui échappait. Elle s’était sentie longuement impuissante, démunie, à un tel point qu’elle avait perdu son sang-froid. Arrivé à un certain niveau de stress, au moment où il lui semblait que rien de bon n’arriverait, elle s’était résolue à prendre un risque terrible. La chose qui étreignait le cou du directeur était vivante, comme un organisme Wraith inconnu, et elle n’en pouvait plus de l’entendre souffrir.

Si Nelly ne connaissait pas spécialement Hoffman, elle en savait suffisamment pour déduire que l’homme était un dur au mal, qu’il n’était pas le genre à témoigner sa douleur ouvertement. Pourtant, tous ces soupirs, ces gémissements étouffés, manquaient de la rendre dingue. Voir Alexis et Jane leur revenir dans un tel état finit de l’achever.

Nelly demanda de l’aide. Voyant bien que plus personne n’était en mesure de prendre les commandes, elle laissa simplement son instinct s’exprimer. Elle demanda à ce que Jane puisse retenir suffisamment Erin au cas où son coeur la ferait bouger plus que la raison. Alexis, il fallait qu’il tienne bien l’Anglais pendant qu’elle ferait sa tentative.

« Tu es “El couillatator” » lui avait-elle rappelé avec une moitié de sourire.

Comme ça, avec l’aide de l’étrange chamane, Nelly prépara son poignard de fortune. Elle enroula un morceau de tissu sur la plus grande partie pour confectionner un manche puis s’appliqua. Avec l’aide de la fille, elle s’attaqua à l’organisme et regretta amèrement la douleur qu’elle cause en représailles au directeur. C’est à force d’essayer et avec l’aide d’un produit que la chose céda finalement sous les coups de taille.

Nelly jeta l’organisme de l’autre côté de la yourte. Elle s’acharna ensuite sur des soins basique. Ses nombreux essais avaient causé des entailles parfois sévères sur le cou de son chef mais il ne saignait pas beaucoup. Heureusement. Et surtout, il ne souffrait plus.
Dans l’émotion, la petite espagnole remercia la chamane puis s’isola pour laisser ses nerfs s’effondrer. Elle en aurait lâché toutes les larmes de son corps s’il n’y avait pas eu ses collègues pour l’appuyer et cette décision de s’enfuir par un étrange tunnel.

Elle suivi, munie de sa lame inutile, dans un état second. Elle ne comprenait pas le Wraith. Donc le musée des horreurs n’avait pas beaucoup de sens dans son esprit. Elle chercha simplement à occulter les détails les plus sordides, se rappelant qu’elle avait déjà connu pire. Avec Apollo, elle avait été obligé de traverser un charnier entier et elle avait chanté avec son binôme pour fuir la vision d’horreur.
Voilà pourquoi on trouva Nelly en train de fredonner la dernière chanson de Lady Gaga de façon enfantine jusqu’à ce qu’une bataille recouvre ses notes faussées par sa voix tremblante. Les autres avaient fait quelque chose sur un certain système de bouclier et un environnement de guerre se mit en place juste après. La jeune femme ne fût jamais aussi heureuse d’entendre éclater des rafales de P90 au-dessus de sa tête.

Toujours en suivant. Résignée et n’ayant plus aucun moyen de participer activement à la mission, elle se laissa conduire jusqu’à un jumper où elle prit place. Elle ne savait pas bien qui lui avait posé une couverture sur les épaules, si c’était Alexis ou Jane qui se trouvait encore d’attaque. La chaleur qu’elle sentit lui fit un bien fou et elle attendit simplement d’être ramenée sur Atlantis.
Peut-être que la pensée aurait pu être pour Poppins à ce moment-là. Savoir si elle avait survécu, où est-ce qu’elle se trouvait. Mais en vérité, Nelly n’avait plus qu’une hâte, c’était de s’allonger au pied du mur carrelé de la douche commune pour pleurer et ne plus jamais entendre parler de mission extra-planétaire.

Elle trouvait que ça commençait à coûter beaucoup trop cher moralement parlant. Si elle pouvait émettre un souhait, c’était de rejoindre ses amies, déconner, dîner, jouer. Et ne plus participer à aucune fête organisée par des peuples fada de luxe. L’infirmerie la garda deux jours par sécurité, notamment à cause de son état moral. Elle n’était pas particulièrement blessée physiquement.
Comme d’habitude, elle ne respecta pas la règle en se rhabillant de son uniforme militaire et se sauver de sa chambre. Nelly traversa une part de l’infirmerie pour cueillir Isia à la sortie de son bureau de consultation. Elle ne lui demanda rien, ne lui souria pas, ne sautilla pas. Non. Elle alla directement s’enfoncer dans ses bras sans dire le moindre mot et attendit le plus longtemps possible avant de lui proposer d’une voix d’adulte :

« J’veux faire une soirée fille avec Walker Texas Môman. Tu viens ? »

Isia n’eut pas besoin de mot pour qu’on lui explique pourquoi Nelly se jetait dans ses bras. Elle avait bien vu l’état de l’équipe « diplomatique ». Autant ce n’était pas les blessures physiques les plus importantes pour une fois, mais les morales. Tous avaient un traumatisme et un bon tour chez le psy de la cité était obligatoire. Même si elle ne le montrait pas, ce simple geste gonfla le cœur d’Isia qui sentait celui-ci tressaillir de tristesse pour son amie. Elle lui rendit son étreinte en lui caressant le dos.
« Oui, j’irais prendre mon pyjama ! » Lança Isia de son ton habituel avant de prendre le bras de Nelly et finir son service.

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