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Sam 2 Juin - 23:43

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


Regroupement sur la ZA.



Lorsque les différentes équipes revinrent sur la zone d’atterrissage désormais sécurisée, ils constatèrent les dégâts causés par le débarquement des forces qui avaient eu lieu par les quelques darts opportuniste qui s’étaient glissés au travers de la défense de F-302.

Quelques positions de tirs avait été détruite et l’essentielle de la bataille, qui s’était déroulé sur place, tenait d’un très violent corps à corps disputant les duellistes et Tairis d’une part, et les Wraiths/clones de l’autre.

Une nouvelle fois, du matériel avait été débarqué et Ferguss repartit seul avec ce jumper désormais vide. Les autres étaient déjà reparti dans le ravin pour rejoindre la Porte des Étoiles en orbite planétaire. Bien haut dans le ciel, une pluie d’étoiles filantes ne cessait de barioler la voûte céleste. Des courants d’airs étaient sortis de nulle part, omniprésents, réguliers, témoignant d’une tempête à venir.

C’est presque instinctivement que les prochains militaires Atlantes et Natus occupèrent le secteur. Une petite escouade mixte monta en renfort sur la position de Paresok avec une mitrailleuse et un mortier, portable cette fois, pour consolider ligne défensive.

Sheppard, Matt et Mikkel était arrivé en premier sur la zone. Le colonel ordonna à ses hommes d’aller se rendre immédiatement auprès de Skyler pour recevoir des soins puis il alla directement à la rencontre du chef Tairis pour avoir un rapport. La zone d’atterrissage avait été plus chahutée que prévue et on comptait de nombreuses pertes. Quelques tigres, de par leur taille impressionnante, allait et venait en emportant des dépouilles dans leurs gueules. Ils faisaient déjà une petite montagne de clones et de Wraiths, les séparants des soldats alliés décédés. Ils étaient alignés derrière la tente de McAlister et des dépouilles Tairis s’y trouvaient aussi.

Sheppard trouva sa subordonnée ainsi qu’Alek et Alexia. Il prit de leurs nouvelles et demanda à ce qu’ils aillent se faire ausculter par le médecin. Une fois que tout serait réglé, ils se regrouperaient de nouveau et prépareraient l’offensive sur le front. L’entrée du bâtiment avait été renforcé progressivement de nouvelles troupes qui les attendait de pieds ferme et Sheppard serra les dents en se disant qu’ils n’allaient pas attendre bien longtemps. La Magna les avait vu maître du terrain, aujourd’hui c’était les Atlantes qui allaient leur prendre l’endroit.


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Ceci est un tour de répit !
Vous avez la possibilité de réagir comme bon vous semble. Le minimum est requis.

Voici les éléments importants :


  • La ZA est sécurisée.
  • Il n’y a plus d’ennemis alentours.
  • Les premières caisses de ravitaillement sont arrivées, vous pouvez ravitailler et rééquiper.
  • Profitez des antécédents d’environnements pour faire vos réactions.
  • Profitez-en aussi pour faire des textes entre vous si vous le désirez.
  • McAlister, Frasier et Yin seront débordés. Prenez le en compte et soyez patient.
  • Au moins un post s’il vous plaît !


La Deadline est prévue le Samedi 09 Juin à minuit.
Attention ! Les choses sérieuses vont débuter à partir du prochain tour.

Bon RP !


CODAGE PAR AMIANTE

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Skyler McAlister
Médecin Neurochirurgien
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√ Arrivée le : 08/07/2017
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√ Gène : Aucun
√ Messages : 443

Mer 6 Juin - 21:56

Skyler McAlister
Opération NORMANDIE
Ft. Les membres d'Atlantis

Mikkel Hansen

Après avoir lancé la fumigène verte que le colonel Sheppard lui avait remis pour appeler un jumper, Mikkel s’était reposé le temps de l’attente en se tenant comme il le pouvait de sa blessure par balle à l’épaule empirée par un coup de fusil à pompe à bout portant. Se retrouvant seul, Matt étant retourné avec Sheppard chercher son fusil de précision, et les Natus tout autour étant assez occupés, le norvégien lutta contre l’arrivée de pensées parasites mais ne put tout censurer. Il sortit sa gourde pour boire de l’eau et se mangea une barre de céréales histoire de l’aider un peu à lutter contre la fatigue et s’occuper l’esprit. Par bonheur, et première fois qui loua l’arrivée de cette horreur volante, le jumper arriva enfin, et, un peu plus tard, avec Sheppard et Matt, Mikkel arriva sur zone. Mikkel suivit discipliné l’ordre du colonel : rejoindre la tente de Skyler pour recevoir des soins. Il s’y rendit en silence.

Mikkel portait l’écharpe de Matt à son épaule blessée, utilisée comme tissu et enroulée tout autour de sa blessure en un bandage compressif. Grâce à Matt et ses premiers soins, le norvégien avait pu tenir jusqu’ici. Mais les soins, précaires, n’avaient pas empêché la perte de sang, et malgré le garrot précaire, l’épaule du nageur de combat pissait un peu le sang et même de plus en plus. Il fallait vraiment qu’il pense à se rationner d’un kit de soin... Quel lapsus révélateur cachait cet oubli de kit de la part du norvégien... ?

Il se souvint de la scène de sa blessure. Mikkel avait rejoint Matt après l’avoir cherché à sa dernière position connue suite à des échanges radios alarmants entre Matt et Reinho. Le nageur l’avait retrouvé avec une clone-wraith du premier lieutenant Pedge Allen. Matt en sang de son visage. Maintenant que Mikkel y repensait… revoyant la clone en sang de ses lèvres et ses dents… il identifia la blessure de Matt : une morsure révélatrice d’une envie cannibale de bouffer… Mikkel avait interpellé la clone-wraith et lui avait tiré dessus au fusil à pompe à deux reprises. Au deuxième coup de feu, la clone-wraith avait dégainé son neuf millimètres pour lui tirer une balle de face en pleine épaule et lui avait ainsi fait dévier son canon de fusil à pompe. Mais peu importe tout ça. Inutile d’y repenser. Matt et Mikkel ensemble avaient pu au bout du compte se défaire de ce coriace ennemi.

Mikkel se sentait en sueur et fatigué de cette perte de sang. Ca ne l’empêcha pas de marcher comme coutume d’un pas assuré. On pouvait pour autant observer une fatigue à la transpiration de son front. Le norvégien, par nature, était du genre à se forcer que de s’entêter à rester dans sa force tranquille quoi qu’il arrive et advienne. Du sang, il en avait encore pas mal, se disait guerrier le norvégien. Mikkel n’avait pas vraiment conscience à quel point il pouvait parfois faire sa tête brûlée... et n’en prit là, toujours pas conscience. Aspergé de sang séché de Wraith sur le visage, de sang plus frais et de viscères d’un clone-Wraith sur son bas ventre et ses jambes, ainsi que d’éclaboussures de rejets de chairs, d’organes, de sang et de sable d’une bombe tout comme Matt, le norvégien puait bien plus que le poisson pas frais. Il se rendit ainsi auprès de Skyler.



Skyler McAlister

Je demandai à Yindie de changer le drap de l'un des lits, pendant que je me dirigeai jusqu'à la table d'opération pour la nettoyer. De son côté, Cassandra continuait de soigner un Natus blessé à la jambe. A peine la table nettoyée, je vis un militaire entrer sous la tente médicale, dans un état pitoyable il fallait le dire. Certes, il tenait debout, mais il était blessé à l'épaule droite, avec un bandage compressif dessus, tâché de sang. De plus, il était très sale, couvert d'un mélange de terre et de sang séché et de tripes, de la tête aux pieds. Il avait beau être à plusieurs mètres de moi, je sentis déjà son odeur. Une odeur assez nauséabonde. Dommage qu'il soit blessé à ce point, je lui aurais dit de revenir après avoir pris un bon bain. En voyant son visage, sa tête me disait quelque chose. J'avais parcouru les nombreux dossiers médicaux de tous ceux qui participaient à cette mission, et je me souvins alors de lui. Je me dirigeai vers le jeune homme.

"Première Classe Hansen ? Venez avec moi, je vais m'occuper de votre blessure".

Après avoir examiné très rapidement la blessure, je constatai qu'il s'agissait d'une plaie par balle. Sans attendre, je conduisis le militaire jusqu'à la table d'opération, avant de fermer le rideau autour de cette petite zone, pour avoir plus d'intimité pour ce genre de situation. Avant de fermer complètement le rideau, je demandai à Cassandra qui venait de terminer avec son patient :

"Frasier, apportez deux unités de plasma, et effectuez une transfusion sur mon patient".

Puis, je tirai complètement le rideau, et demandai à Mikkel de s'allonger sur la table, après l'avoir aidé à retirer son matériel, ainsi que son gilet et même son tee shirt pour avoir plus facilement accès à sa blessure. J'enfilai une paire de gants au moment où Cassandra arriva. Cette dernière s'occupa sans attendre de procéder à la transfusion, avant de placer le capteur sur le doigt de Mikkel pour surveiller ses constantes sur le moniteur. De mon côté, je retirai la compresse, et examinai en détail la blessure. Heureusement, je pus voir une balle de 9 mm, enfin ce qu'il en restait, près de la surface.

"Vous avez eu de la chance, la balle n'est pas logée trop loin dans l'épaule. Elle n'a pas atteint l'os. Je vais pouvoir la retirer assez facilement".

A ma demande, Cassandra administra au militaire une petite dose de morphine suffisamment légère pour qu'il reste conscient, mais sans trop ressentir de douleur. Je nettoyai et désinfectai la plaie, puis je pris une pince, et commençai à tripatouiller dans la blessure, afin de récupérer la balle. Après quelques secondes, je finis par l'attraper, la retirai et la plaçai dans une coupelle, avant de poser la pince. Je nettoyai à nouveau la blessure, notamment le sang qui coulait abondamment. Je me servis par la suite du fil de suture, et lentement, je recousis la plaie, faisant des points assez rapprochés. De cette manière, la blessure cicatriserait plus rapidement, en admettant que Mikkel fasse attention à ne pas les faire sauter. Pendant que je réalisais la suture, je ne pus m'empêcher de faire la moral au militaire, étant très souvent lassée du comportement de tête brûlée des soldats qui attendaient vraiment le dernier moment pour se soigner.

"Vous avez vu votre état ? Vous attendiez d'être entre quatre planches pour venir vous faire soigner ? Vous avez perdu beaucoup de sang, vous tenez à peine debout. Un peu plus, et on vous aurais amené ici dans un état d'inconscience".


Mikkel Hansen

Arrivé enfin à la tente, Mikkel n’était guère plus qu’en conduite automatique et à demi dans les vapes. Il entendit le docteur McAlister l’interpeller. C’était comme si elle lui parlait à travers une vitre ou un aquarium ou un truc de ce genre. Ca faisait le même effet ou presque pour Mikkel. Il la regarda alors mais elle lui parut comme flou et comme s'éloignant de sa réalité. Dans le gaz, le nageur se laissa totalement conduire et la suivit avec discipline jusqu’à la table d’opération. Mikkel avait toujours eu grande confiance en le corps médical.

Le norvégien retira, avec l’aide du médecin, son gilet, son haut d’uniforme de camouflage désert, ainsi que son tee-shirt noir, puis il s’allongea sur la table sans broncher. Taciturne, il resta silencieux et, comme toujours, il ne sortit pas un seul mot. Pour autant, avec sa blessure et bien qu'aider par Skyler, retirer ses fringues lui réveilla la douleur et il l'exprima un peu à travers ses dents serrées à encaisser. Il se laissa piquer pour la transfusion de sang et donna son doigt pour le capteur sans montrer aucune résistance.

Skyler lui annonça le verdict : elle devrait pouvoir retirer la balle assez facilement. Mikkel retenait surtout ça bien qu’il était tout autant content d’apprendre que la blessure n’était pas trop grave. Il allait pouvoir continuer à tirer se disait-il déjà. On lui administra de la morphine pendant l’opération l’aidant à endurer la douleur et à rester conscient. Shooté par la morphine, il se sentit bien et oublia presque la blessure, mais elle restait là et la chirurgienne en retirait même la balle. Il ressentit une douleur mais elle était surmontable d'autant plus que Skyler ne traîna pas. A la surprise de Mikkel d'ailleurs, même s’il n’afficha pas cette surprise, l’opération fut très rapide, plus rapide qu’il n’aurait pensé. La doctoresse devait être une sacrée experte et ça méritait le respect pour le norvégien déjà respectueux par ailleurs du corps médical. Mikkel resta patient durant toute l’intervention. La morphine y étant, il veilla à rester immobile. Il garda toujours silence jusqu’aux point de sutures durant lesquels Skyler lui fit la morale à lui faire comprendre qu’il avait attendu trop longtemps pour se faire soigner et aurait pu tomber inconscient voire pire !

Mikkel avait été attentif aux mots de Skyler. Il ne répondit pas tout de suite. Elle avait raison. Il aurait dû faire attention. Pour sûr il ne faudra jamais plus qu’il n’oublie de prendre des kits !


"Mais ça été".

Lui répondit-il d’abord abrupte et optimiste. Mikkel l’était toujours, abrupte, et bien souvent optimiste. Il gardait là encore et toujours sa force tranquille. Il commençait à entendre et revoir les choses plus correctement. Peut-être grâce à la transfusion de sang. Il sentait qu’en effet il aurait pu s’évanouir et qu’il avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin. A pratique extrême, celle de la plongée, gars extrême. Le plongeur l’était un peu. Mikkel se sentait encore un peu faible mais il se disait que ça allait et que ça irait.

"Je ferai attention docteur. Merci pour les soins" ajouta-t-il tout aussi abrupte mais avec sincérité. Il resta sur la table et calme toujours. Il ne voulait pas gêner la réalisation des points de sutures. Et puis il était calme comme gars.


Skyler McAlister

Le militaire restait stoïque, quoi que je dise ou que je fasse. Excepté au moment où la douleur causée par sa blessure se réveilla lorsqu'il ôta ses affaires, ou lorsque je retirai la balle de son épaule. Mais contrairement à d'autres personnes, notamment un certain scientifique qui se trouvait en ce moment même à l'extérieur de la tente médicale, qui auraient déjà joué de leurs cordes vocales en râlant et en demandant à partir le plus vite possible, ce soldat là ne se comporta pas ainsi. Il patientait, tout simplement. Peut être parce qu'il était trop faible, vu son état de santé pitoyable. Au moins, voilà un patient consentant qui ne faisait pas de crise parce qu'il était auprès d'un médecin. Alors que je lui faisais la morale, Mikkel me répondit que ça c'était plutôt bien passé. A sa remarque, je me contentai d'un petit sourire un peu moqueur.

"Ah oui, je vois ça. Vous devriez aller vous regarder dans une glace, je vous assure que c'est tout le contraire qui s'est passé".

Je terminai de suturer la blessure, et nettoyai le sang séché. Puis, j'appliquai une compresse stérile dessus pour garder la plaie saine. J'aidai le militaire à se redresser pour qu'il s'installe sur le bord de la table, et avec l'aide de Cassandra, je passai un bandage autour de l'épaule de Mikkel et de son torse, afin d'empêcher les sutures de lâcher.

"Vous voilà soigné pour cette blessure à l'épaule. Mais ne croyez pas que vous aller pouvoir repartir tout de suite au combat. Vous resterez sous cette tente pour vous reposer le temps nécessaire".

Je m'éloignai quelques instants pour prendre le dossier médical de Mikkel, et y ajoutai quelques notations concernant les soins que je venais de lui prodiguer. Mon regard s'attarda alors sur le corps du jeune homme, cherchant d'autres blessures.

"Vous avez mal autre part ?"


Mikkel Hansen

Skyler lui répondit qu’il devrait se regarder dans une glace et qu’il verrait ainsi à quel point que non, ça n’a pas été. Mikkel eut un léger sourire. Il garda silence dans ce sourire qui parut comme... abîmé... Mais non, têtu il restait : ça été. Ça aurait pu être pire. Il y avait eu en tout cas des choses qui avaient paru pire aux yeux de Mikkel dans ce début de guerre...

Le nageur attendit avec calme la fin des soins. Il se redressa avec l’aide du docteur Skyler. Assis sur le bord de la table, Mikkel se laissa manipuler par les deux femmes médecins pour son bandage autour de son épaule et de son torse. Le nageur de combat avait une bonne carrure. Il voyait déjà, dans leurs passages, les bandes se consommer en longueur.

Ah, super, on lui apprit qu’il était soigné. Il allait pouvoir... pensait-il déjà en amorçant un geste à se relever mais il s’arrêta net dans son élan qu’il n’eut même pas le temps de concrétiser. Non : Skyler lui précisa aussitôt qu’il ne pourrait pas repartir tout de suite et qu’il devra rester sous cette tente pour se reposer le temps qu’il faudra. Mais... ? Il n’allait pas rester à ne rien faire... ? C’était la guerre. Il n’allait pas rester là alors que… qu’il était soigné… qu’il était guéri... ? Il pouvait… Skyler prit un dossier qu’elle annota. Mikkel ne chercha pas vraiment à savoir ce qu’elle écrivit dessus. Il faisait confiance. Elle lui demanda ensuite et comme le diagnostiquant du regard s’il ressentait des douleurs ailleurs et autre part.


"Non".

Il répondit simplement, et, abrupte, comme toujours et comme de coutume. Mikkel était un gars peu bavard. Il ne se souvenait pas avoir eu d’autres blessures. Il n’en avait pas eu d’autres. Le norvégien avait comme été un tout petit peu plus abrupte encore que d’habitude dans sa réponse. Il allait vraiment rester là... ? Mais... Il devait...

"Je me sens même reposé" tenta-t-il alors de négocier en se levant de la table d’opération et en espérant ainsi peut-être diminuer son temps de convalescence à... maintenant ? Mais, soudain, il sentit comme un tournis une fois debout et comme un vertige. Ce dernier était peut-être dû à la perte de sang qu’il venait d’avoir malgré la transfusion qu’il avait eu. Peut être aussi la retombée de tout. Le nageur tenta de faire style de rien mais il ne put s’empêcher de se rasseoir, et, plutôt lourdement, sur la table d’opération.

"Je peux… partir..."

Il essaya de se rattraper en cherchant à se montrer en forme et opérationnel mais son ton de voix un peu éteint le trahissait. Le norvégien dans le fond se sentait très fatigué et son corps lui réclamait du repos. De son visage il avait les traits de quelqu'un de bien lessivé et exténué.


Skyler McAlister

Mikkel n'était vraiment pas bavard. Cela me changeait de certaines personnes. Certes, il répondait de façon simple et circonscrite, afin de ne pas se perdre dans des explications inutiles. Mais il donnait de le strict nécessaire dans ses réponses. Comme lorsque je lui avais demandé s'il était blessé ailleurs, après lui avoir mis le bandage en place. De ce que je voyais, le jeune homme semblait dire la vérité. Je ne remarquai pas d'autres blessures visibles. J'aidai le militaire à remettre son tee shirt, afin qu'il ne reste pas à moitié dénudé, même si le vêtement était dans un sale état. C'était toujours mieux que rien, et il pourrait peut être le changer plus tard s'il y avait un stock. Afin de soulager la douleur de son épaule, et de lui éviter de tirer sur les sutures, je décidai de placer le bras du militaire en écharpe, pour qu’il évite de faire un faux mouvement qui serait catastrophique pour sa guérison.

"Parfait, il est inutile que je vous garde plus longtemps sur cette table. Je vais vous installer sur un lit pour que vous puissiez vous reposer".

Cependant, Mikkel n'était pas de cet avis, car il m'affirma se sentir bien. Pire, il se leva lui même, avant d'être pris de faiblesse et de se rasseoir lourdement sur la table. Vraiment têtu, celui là. Il était au bord de l'évanouissement à cause de sa perte importante de sang et de sa blessure par balle, et il continuait de croire qu'il pouvait retourner tout de suite au combat comme si de rien n'était. Le militaire tenta une nouvelle fois de me demander s'il pouvait partir, et je levai les yeux au ciel, en soupirant légèrement devant son comportement téméraire.

"Vous tenez à peine sur vos jambes, et vous pensez vraiment que vous aller retourner vous battre maintenant ? Je crois que vous prenez vos rêves pour des réalités".

Je posai le dossier de Mikkel sur une table, avant de retirer la perfusion en cours.

"Venez avec moi. Et c'est un ordre, Première Classe".

Mikkel était peut être têtu, mais je l'étais sans doute plus que lui. Surtout quand il s'agissait de mon travail. Aidant le soldat à marcher pour éviter qu'il ne chute au sol, j'écartai le rideau, et je le guidai jusqu'à un lit médical. Je l'obligeai gentillement à s'allonger dessus, puis je replaçai la perfusion, accrochant la poche de plasma au dessus du lit, sur un trépied. De son côté, Cassandra arriva avec le reste du matériel du militaire, et posa celui ci au pied du lit, avant de s'éloigner pour s'occuper d'autres tâches.

"Vous allez rester ici et vous reposer jusqu'à ce que je vous dise que vous pouvez partir, est ce que vous m'avez bien comprise ?"

J'attendis la réponse du militaire buté, puis je vérifiai rapidement le bandage en soulevant le tee shirt de Mikkel, m'assurant qu'il n'y avait pas de sang. Heureusement, le tissu était toujours blanc, signe que les sutures tenaient le coup. Il fallait maintenant patienter que les perfusions soient terminées, celle en court ainsi qu'une autre poche que je rajouterais à la fin de celle ci. D'une voix plus douce, je m'adressai à nouveau à Mikkel.

"Est ce que vous avez avalé une dose de boisson de renfort depuis le début de la mission, dans une petite fiole rose ?"


Mikkel Hansen

Mikkel se laissa faire à ce qu’on l’aide à lui remettre son tee-shirt. Il aida même à la tâche comme il le pouvait avec sa blessure. Pas pudique, avec ou sans, il n’aurait pas bronché. Il pouvait sans souci se balader à moitié dénudé sans ressentir aucune gêne. Peut-être pas autant pour le bas ventre. Quoi que. Le norvégien se savait sentir mauvais et empester la mort : le sang, la chair et les viscères. Mais, au moins, il put observer que le sang des Wraiths n’était pas en acide comme le sang des aliens dans les films Alien. Il faudra qu’il pense à se changer, après s’être reposé, pour une tenue similaire mais… plus propre…

Skyler lui plaça son bras dans une écharpe médicale pour les points de sutures de son épaule droite. Mikkel n’aimait pas trop ça car ça sentait l’immobilisme. Mais, il se laissa faire, comme il s’était laissé faire jusqu’ici. Si cela était nécessaire... alors… il la porterait… Avait-il le choix ? Le nageur, combatif et têtu, s’était un peu rebellé à ce qu’on lui annonce qu’on allait le mettre au lit pour qu’il puisse se reposer. Il avait tenté de se montrer en forme et de se lever. Echec cuisant. Incapable de vraiment se lever, il ne pouvait même pas se déplacer seul, mais il avait persisté quand même à demander son départ. La doctoresse l’avait alors rappelé à l’ordre : il ne tenait même pas debout ! Skyler lui ordonna même de la suivre.


"Ok…" souffla-t-il résilié. Si c’était un ordre... alors… Mikkel, discipliné, suivit l’ordre, en bon première classe. Il partit avec Skyler. Elle l’aida à marcher et le guida jusqu’au lit. Il s’allongea avec son aide même s’il aurait bien voulu partir reprendre le combat mais de toute manière il se sentait en même temps pas mal fatigué. A quoi servirait-il dans cet état ? Il ne ferait que ralentir la cadence. Et ça Mikkel n’accepterait pas du tout. Il accueillit alors la perfusion sans résistance même s’il n’aimait pas trop ça. Il n’aimait pas trop les perfusions, il avait l’impression d’être en laisse avec. On lui déplaça son matériel militaire près du lit. Mikkel ne put s’empêcher de poser son regard dessus lorsque Skyler lui annonça qu’il allait rester ici et se reposer jusqu’à nouvel ordre. Il quitta du regard le matériel et soupira un peu.

"Compris docteur" répondit-il succinct et en accord. Skyler checka son bandage en soulevant son tee-shirt. Le nageur ne comprit pas vraiment ce qu’elle regardait de nouveau mais il ne s’en soucia pas.

Elle lui demanda s’il avait avalé une dose de boisson de renfort. Il s’interrogea un instant sur ce que ça pouvait être. Heureusement, elle lui décrivit la boisson en question : une petite fiole rose. Cela dit, il ne savait toujours pas vraiment de quoi il s’agissait. Un truc rose ? Oulà non. Il n’avait rien bu de rose de près ou de loin. Jamais de la vie ! Il adorait Kirby.

"Non, ça me dit rien un truc rose. J’ai rien bu à part de l’eau".

Il ne serait pas contre une bière là maintenant pour se rincer l’esprit. Mais bon, pas alcoolique, il pouvait aussi très bien sans passer. Et puis ce n’était pas trop le bon endroit…


Skyler McAlister

Heureusement que Mikkel se laissait faire, et obéissait à mes ordres. Il était militaire, il aurait très bien n'en faire qu'à sa tête, et décider de passer outre mes instructions, quitte à risquer sa vie. Mais cet homme était sans doute trop faible, et il comprenait probablement que, dans son état, il serait plutôt un poids pour son équipe plutôt qu'un atout. Il devait se reposer et reprendre des forces avant de retourner se battre. Le voilà maintenant allongé sur un lit, afin qu'il puisse dormir un peu. Mikkel ne voyait pas de quoi je parlais, par rapport à la potion de renfort. Il n'en avait donc pas emmener avec lui. Je m'éclipsai un instant, me dirigeant vers mon sac à dos, et en sortis une fiole contenant un liquide rose, avant de revenir vers Mikkel et de la lui montrer.

"Voilà la potion de renfort. Ce produit permet d'effacer toute trace de fatigue et de retrouver toutes ses forces pendant 24 heures. Je vous donne un flacon, je vais le mettre dans vos affaires".

Je plaçai alors la fiole dans le gilet MOLLE de Mikkel, avant de reprendre la parole.

"Vous allez vous reposer pour l'instant, et si possible dormir. Cela vous fera le plus grand bien, ainsi qu'à votre épaule. Quand vous retournerez au combat, en faisant attention à vos points, je veux que vous preniez cette boisson lorsque vous vous sentirez fatigué, et que vous ne pourrez pas prendre de repos. D'accord ?"

J'attendis la réponse de Mikkel, puis je regardai autour de moi. D'autres personnes attendaient des soins. Maintenant que j'en avais fini avec le militaire, du travail m'attendait.

"Bien, je vais vous laisser vous reposer. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à nous appeler, l'une des infirmières ou moi même".

Avec un sourire encourageant, je posai doucement ma main sur l'épaule valide de Mikkel, puis je m'éloignai, le laissant prendre un repos bien mérité.


Mikkel Hansen

Skyler partit et revint avec une fiole rose qu’elle retira de son sac à dos. Elle montra à Mikkel la potion de renfort que le nageur de combat baptisa tout simplement dans sa tête « la potion rose de Skyler ». La doctoresse détailla ses effets : plus aucune fatigue et une pleine forme pendant 24h. Hé, mais ça devait être vachement utile ce truc ! Skyler plaça la fiole dans le gilet du nageur qui suivit du regard la poche choisie et la mémorisa. Skyler lui conseilla de se reposer désormais voire de dormir. Elle lui prescrivit la conduite à suivre pour la suite des événements : de retour sur le terrain, il devra faire attention à ses points de suture et prendre la boisson rose en cas de fatigue et de non possibilité de se reposer.

"C’est d’accord. Merci doc".

Mikkel lui répondit, comme toujours, succinct et avec simplicité. Le nageur avait bien saisi qu’il devrait certainement se servir de la potion avec parcimonie et dans un réel cas de besoin.

Skyler annonça qu’elle allait le laisser se reposer maintenant et qu’il n’aurait pas à hésiter à la rappeler ou appeler des infirmières si nécessaire. Il acquiesça silencieux. La doctoresse l’encouragea dans un sourire et une main posée sur son épaule valide. Mikkel lui adressa un léger sourire et un regard de reconnaissance. Le plongeur, une fois seul et ainsi convié à se reposer, leva sa main gauche de son épaule valide pour checker sa montre de plongée et régler un réveil en l’approchant de sa main droite cherchant à la tenir peu mobile. Il bougea un peu tout en faisant attention à son épaule et ses points de suture pour se préparer au repos voire à piquer un petit somme. Autour de lui, les bruits environnants de la tente qui accueillait toujours des patients pour des soins. Mais, exténué, à mesure de fermer et ouvrir les paupières, il somnola, et finit même par s’endormir un peu. Habitué à s’endormir dans des lieux agités sur ses frégates par le passé, il avait le sommeil aussi facile que profond.


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Matt Eversman
Caporal
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Jeu 7 Juin - 19:10

Matt Eversman

Matt Eversman


A l’intérieur de l’antenne médicale, c’était l'effervescence. Ça gueulait dans tous les sens. On y percevait de l’extérieur aussi bien des ordres médicaux que des plaintes. Nul doute que les médecins tentaient de faire de leur mieux pour stabiliser et soigner les blessés. Lui n’était pas en urgence vitale, loin de là. Il s’était donc placé dehors pour ne pas gêner les membres du personnel médical et leur permettre au mieux de gérer les urgences. Il était loin d’être le seul. Un Natus dans un très sale état, porté par un Atlante et un tirailleur et pour cause, il lui manquait les membres inférieurs, fut transporté à l’intérieur. C’était ça la guerre… Cruelle et irréversible. La fiole rose bue l’empêchait de ressentir une certaine fatigue, lui donnant l’impression d’être en pleine forme alors qu’il savait que ce n’était pas le cas. A la vue de la grimace de l’infirmière qui l’avait rapidement examiné, ça ne devait pas être très beau. Mais ça pouvait attendre. Il s’était donc contenté de lui fournir quelques compresses en lui demandant de les appuyer sur la plaie en attendant.

Docile, Matt s’était exécuté après avoir retiré l’équipement lourd juste à côté de lui et s’être posé, le dos appuyé contre un rocher. Un peu de repos avant que la guerre ne reprenne ses droits. Une silhouette familière passa à proximité lui faisant lever les yeux vers elle.

“Pedge.” Le regard du militaire la parcourut recherchant une trace humide ou rougeâtre. Rien de bien visible pour le moment. Oubliée la rancune et la froideur qui caractérisaient leur relation depuis quelques jours. L’image d’une Pedge à la dentition bien sanglante lui revint bien en tête en revanche.

Pedge Allen


Pedge venait de laisser McDeyna à l’infirmerie sur une civière. Elle ne savait pas s’il n’aurait pas été mieux de l’évacuer tout de suite sur le Dédale ou sur Atlantis, mais peut-être qu’elle n’était pas vraiment transportable. Il fallait surement la stabiliser, ou quelque chose comme ça. En tout cas, la satisfaction d’avoir obtenu une première victoire s’était vite estompée en arrivant sur le site du crash du Jumper 5. Les atlantes s’étaient manifestement entretués, sous l’influence de quelque chose. Elle ressortait de l’infirmerie pour ne pas encombrer inutilement les lieux, surtout qu’elle n’avait strictement aucune notion de secourisme et encore moins de soin, toujours équipée de sa précédente épopée dans le désert à l’assaut des artificiers Wraiths, quand elle entendit la voix désagréable de Matt l’appeler dans son dos.
Elle se tourna vers lui. C’était bien la dernière personne qu’elle voulait voir. En fait, elle ne voulait voir personne, même si elle ne pouvait déroger à ses devoirs d’officiers. Comment accepter ce qu’elle venait de voir. Elle aurait dû le voir venir, elle aurait dû s’en douter. La mine sombre et fermée, elle le toisa de haut. Il était blessé. Cela aurait dû lui faire quelque chose non ? Il était blessé, mais en vie. C’était ce qu’il comptait. En tout cas, bien qu’elle était maintenant pleinement convaincue que les unions entre soldats étaient la pire connerie qu’il soit, le suicide du type dans le Jumper aux côtés de sa chérie secrète avait achevé de la convaincre que c’était la pire chose qui soit. Elle ne devait plus s’y laisser prendre, et elle ne devait pas laisser passer ce genre de comportement pour qui que ce soit. Les règles n’étaient pas là pour rien et elle les comprenait désormais.

« Un problème ? », répondit-elle simplement.


Matt Eversman


Le ton était sec et la réplique plutôt cinglante. Pas celle attendue, ça c’était sûr. C’était la Pedge Allen qui s’adressait à lui, prête à l’aider mais certainement pas avec beaucoup de volonté. La réaction d’Allen le fit lever les sourcils, la surprise se marquant sur ses traits. Le fait qu’ils étaient en froid lui revint en tête. Ça lui avait échappé quelques instants et lui revenait désormais en pleine face.

« Non, non. Laisse tomber. » Répondit-il en baissant la tête avant de soupirer. Le but n’était pas de la déranger ou de lui faire perdre du temps. L’officier qu’elle était n’avait certainement pas de temps à perdre. Après tout, il n’avait fait que réagir en la voyant passer. Tout comme un pote en interpeller un autre pour attirer son attention, pour échanger quelques mots ou même juste s’assurer qu’il allait bien. Sauf qu’ils n’étaient plus potes… ça, ça lui avait échappé sur le moment.
Pedge Allen

Pedge arqua un sourcil. Il voulait discuter, ou pas ? Elle n’allait pas lui demander plus de précision. Elle venait de voir un mec se faire sauter la cervelle après avoir récupéré Stones et une blessée grave dans un charnier Atlante. Elle était d’humeur maussade, et la guerre n’arrangeait rien. De toute façon, ce n’était pas le lieu pour échanger sur des problèmes personnels.
« Bien sergent, c’est le moment de souffler. », dit-elle avant de se détourner pour aller se rééquiper. Prendre des jumelles par exemple, ce ne serait pas un luxe… Elle n’en revenait pas de les avoir oublié. Ca lui aurait bien servit, toute à l’heure, dans le désert, face à un sniper. Elle n’avait pas envie de chercher à savoir si Matt avait bien réagit face à ses doubles, ou face aux siens. Après tout, c’était lui qui s’était mis en tête de la faire chier à ce sujet, en lui faisant comprendre qu’il l’avait à l’oeil. Elle n’allait sûrement pas lui montrer une quelconque faiblesse, au risque de prendre un coup de couteau dans le dos ensuite. Elle ne savait pas trop à quoi il jouait, mais il jouait, et peut-être qu’il s’attendait à la voir défaite, dépitée, dégoutée, démoralisée, et elle lui avait fait fermer son clapet de fanfaron en lui répondant un peu sèchement. Elle n’en savait rien.


Matt Eversman


Sergent ? L’utilisation de son grade le fit réagir en le blessant et le poussa à relever les yeux vers elle. Etait-elle vraiment sérieuse ? Etaient-il si éloignés pour qu’elle ne lui adresse la parole qu’en mettant en place cette barrière hiérarchique ? Certes, ils n’étaient pas seuls. Il y avait pas mal de mouvements autour d’eux et donc pas mal d’oreilles potentiellement à l’affût. On ne pouvait pas reprocher aux militaires de passer parfois outre leurs grades lors d’une discussion des plus banales. Ils restaient des hommes sous ces fichus galons. Quelques secondes passèrent sans un mot de sa part malgré une bouche quelque peu entrouverte comme s’il cherchait à lui dire quelque chose mais que les mots ne dépassaient pas cette barrière.
Pedge allait partir. Il la voyait déjà continuer sa route, rejoindre les autres officiers pour préparer la suite des opérations comme si de rien n’était. Le temps où ils étaient proches lui paraissait si loin maintenant. Il ne savait pas trop quoi lui dire, s’il avait vraiment envie de la retenir ou non. Pedge avait certainement d’autres priorités que de rester avec un simple Sergent-Maître. Il se devait pourtant de lui parler d’une chose. Un fait qui s’était déroulé sur le sommet de cette crête et qui l’avait pas mal chamboulé.

« Attends. » Fit-il tout en se remettant sur pieds. Tant pis s’il attirait ses foudres en utilisant pas les termes appropriés. Elle aurait une raison de l’incendier comme ça. Le Ranger jeta un coup d’œil autour de lui pour vérifier que personne n’était à proximité directe et surtout pas Sheppard ou un membre du personnel médical. Il valait mieux que cela reste entre eux pour qu’on n’émette pas de doutes sur son état mental.

« J’ai vu des trucs… » Dit-il en montrant sa tempe. Ce n’était pas avec des explications pareilles qu’il risquait de lui faire comprendre ce qu’il avait en tête. Ce n’était déjà pas très clair chez lui alors pour une personne extérieure.

« Un de mes clones. Il m’a fait voir des trucs, une sorte d’installation. » Tout en parlant, l’homme se massa le crâne essayant de faire revenir ces quelques brides de souvenirs.

Là c’était quitte ou double. Soit elle le croyait, soit Pedge le signalait directement comme inapte mentalement. C’était pourtant la seule personne avec qu’il pouvait en parler.

Pedge Allen


Pedge s’arrêta alors qu’elle se détournait. Elle ne voulait pas perdre de temps, cependant elle lui laissa le bénéfice du doute quand il lui demanda d’attendre. Elle lui lança un regard soutenu, signe qu’il ne fallait pas passer par quarante détours. Elle aussi avait vu des trucs, comme de la cervelle sur une carlingue intérieur d’un Jumper, d’un mec qui s’était fait sauter le caisson. Cependant, quand il lui avoua qu’un clone lui avait montré des trucs, cela l’interpella car l’espace de quelques micros secondes, un de ses double à elle avait essayé de faire un truc similaire avant que le sniper ne l’abatte, soit en la confondant avec la vraie, soit pour une raison toute autre qui pouvait s’accorder avec celle de Matt.

Cette fois il avait son attention, et elle pivota de trois quart pour se remettre face à lui, croisant les bras. Elle devait faire passer au second plan leurs soucis pour le débriefer, c’était peut-être une information importante, et c’était son rôle de la recueillir.

« Est-ce que tu peux être plus précis, toutes les informations sont bonnes à prendre pour faire pencher la balance à notre avantage. »

Oui, ce n’était pas comme s’ils étaient parachutés au beau milieu de la place Rouge en URSS pendant le défilé. C’était un peu un équivalent imagé qui pouvait fonctionner.

Matt Eversman


Et voilà maintenant qu’Allen passait au tutoiement. A croire qu’elle passait de l’un à l’autre dans le but uniquement d’obtenir ce qu’elle désirait : soit qu’il obéisse en le plaçant en tant que subordonnée ou bien qu’il s’ouvre à elle avec un peu plus de familiarité. Le Ranger soupira essayant de reléguer tout cela un peu plus loin dans son esprit. Matt aurait bien le temps de penser à tout cela après. Au moins avait-elle le mérite de ne pas le prendre pour un fou ? Après tout, c’était très peu commun qu’une personne ne doute pas de l’intégralité mentale de l’autre quand on lui parlait de visions ? Eversman ferma les yeux quelques instants essayant de rassembler les quelques brides qui lui restaient en tête.

« Je marchais dans une sorte de tunnel, enfin lui. On aurait dit un couloir des vaisseaux-mère avec tu sais une paroi organique. » Difficile pour lui de commenter quelques images mentales. Il aurait été bien plus pratique de lui transmettre ce souvenir. Dommage cette technologie n’existait pas encore. D’autant plus qu’il avait l’impression que plus il fouillait dans sa mémoire, moins il percevait de détails et plus les images s’éloignaient.

« Je suis arrivé dans une espèce de grand hangar. Au centre, une immense boule lumineuse. Il y avait quelques originels, certains sur des sortes d’ordinateurs. Ce qui m’a marqué c’est l’impression de haine, de colère qui s’en dégageait… » C’était tout, il n’avait rien d’autres à lui transmettre. C’était bien faible comme renseignements et n’allait certainement pas changer le plan de bataille.

« Cette boule, peut être que ça commande les clones ou alors… » Une idée lui vint alors en tête. C’était peut-être très con mais il devait lui soumettre l’idée qui lui fichait froid dans le dos. « ou une sorte de bombe. »

Pedge Allen


Pedge l’écouta sans broncher. Elle ne visualisait pas bien, si ce n’était ce couloir de vaisseau mère. Elle faisait simplement un lien avec le couloir qu’ils avaient dû prendre quand ils étaient sur le croiseur de Méda’Iyda et qu’on les emmenait à la torture. La vision de Matt n’apportait, malheureusement, pas grand chose. C’était assez abstrait, et cette grande boule blanche pouvait être tout et n’importe quoi. On pouvait fantasmer sur pas mal de chose sur un truc de cet aspect. Un point néanmoins suscita la curiosité de la texane. Elle opina du chef concernant son hypothèse. Oui cela pouvait être une bombe, comme cela pouvait être une carte holographique de la planète, ou quelque chose d’autre. Difficile à dire.

« Les originels étaient autour de la boule, où ils s’en fichaient ? Et concernant ton impression…. » Elle marqua une pause et précisa : « L’impression de haine et de colère dont tu me parlais, elle émanait de quoi ? De la boule ? » Elle n’était pas certaine de comprendre, d’où sa question, histoire de faire en sorte que Matt essaie de se creuser la cervelle, histoire d’extraire tous les éléments susceptibles de lui revenir en se faisant guider.


Matt Eversman


Les impressions devenaient de plus en plus floues. Impossible pour lui d’en retirer davantage d’informations ne sachant plus vraiment si son imagination complétait les éléments manquants ou s’il s’agissait de quelque chose de vécu. C’est dans ce genre de moments qu’il pouvait regretter de ne pas avoir une bonne mémoire. Peut être s’il n’y avait pas eu tout le reste derrière, davantage d’informations lui seraient restés en tête mais là.

« Les originels semblaient travailler dessus. » Il fit de réels efforts pour fouiller dans son esprit mais rien de plus ne lui vint.Tout devenait confus.

« J’ignore la source de cette colère. Peut être du clone ou de cette boule, je sais pas. » Avoua-t-il en levant les épaules cessant sa petite torture mentale. Il n’y avait rien de plus à ajouter, il avait fait le tour de cette vision éphémère. Impossible d’en tirer quelque chose de réellement concret ou un élément décisif pour la suite de la bataille mais cela lui avait semblé important de lui en parler. A elle et pas aux autres. Malgré leurs différents, il avait l’impression qu’elle pouvait comprendre ou du moins essayer.

« Garde ça pour toi s’il te plait. » Matt n’avait pas particulièrement envie que ses quelques mots parviennent aux oreilles de son supérieur. Ce dernier risquait de lui signifier son renvoi immédiat de l’opération ou sa mise au fer, de peur que la Reine ne se serve de lui pour les manipuler. C’était plutôt ironique. Ne l’avait-il pas menacer de la balancer au Colonel quelques jours plus tôt ?

Pedge Allen

Elle le concevait, ce n’était pas une mince affaire que de se souvenir d’un rêve. Il filait comme l’eau entre les doigts, et plus on essayait de s’en souvenir, plus il était insaisissable. Recontextualiser pouvait aider, mais c’était un risque que la personne se serve des questions pour apporter des éléments qui n’y étaient peut-être pas au départ. Elle n’insista pas après les réponses du ranger.

« Je ne sais pas ce qu’on peut faire de ces informations, mais on verra pour la suite si jamais ça se complète. », observa Pedge. Et là, il lui demanda de garder ça pour elle. Elle le regarda, un peu stupéfaite. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle pouvait lui dire qu’elle était obligée d’en parler, ou lui dire que non, elle n’en parlerait pas, et garder ainsi sa confiance. Après tout, il ne l’avait pas balancé inutilement à Sheppard. Si le mécanisme de pénétration de l’esprit du clone était le même que pour elle, alors il n’y avait aucun risque pour que la reine le contrôle, puisqu’il fallait un contact physique avec un de ces sbires humanoïdes.

Mais histoire de lui faire payer son arrogance de penser que lui, Eversman, pouvait avoir un quelconque pouvoir sur elle, Allen, par le biais de son ultimatum à la noix, elle s’entendit lui répondre :

« Je verrai ce que je peux faire. ». Ainsi, il était lui aussi sous le coup de la scellette et elle se garda bien de lui confirmer qu’elle n’en parlerait pas pour l’instant. C’était inutile. Le souvenir était fragmentaire. Après, si d’autres personnes se plaignaient d’avoir eu des visions comme lui, dans ce cas, il allait falloir faire la part des choses, mais pour le moment, rien n’était vital dans les propos du ranger. Elle préférait donc le laisser avec une épée au dessus de sa tête, c’était de bonne guerre, et tellement facile.


Matt Eversman


Forcément la jeune femme ne loupa pas le coche et lui fit aussi regretter de ne pas l’avoir fermé un peu plus tôt. Rancunière, Pedge Allen ? Si peu… Même s’il ne pouvait que la comprendre sur ce coup-là. Bien entendu, Matt avait cherché à l’embêter en la surveillant, en lui mettant une pression sur le dos mais ce n’était pas l’optique de lui pourrir sa prometteuse carrière. Comprendrait-elle un jour qu’il n’avait cela que dans l’optique de la protéger ? De ne pas l’employer en mission si elle n’était pas prête et donc lui éviter tout ce qu’il avait pu subir après ses différents “pétages” de plomb. Certainement pas. De toute manière, le Ranger n’attendait pas de reconnaissance. Qu’elle reste en vie comme chacun de ses coéquipiers ici lui suffisait.

Après avoir croisé son regard, le militaire finit par soupirer avant de lui faire un signe de tête témoignant de sa compréhension. Il espérait qu’elle n’irait pas voir Sheppard pour lui dire qu’il avait eu une vision même si quelque chose lui disait qu’elle se contenterait de la fermer. Il avait toujours confiance en elle malgré leur dernier rapport houleux. N’ayant plus rien à ajouter, Matt se rassit à côté de son équipement réajustant la compresse sur la plaie en attendant que le personnel médical soit moins débordé. Il n’allait pas se vider de son sang, après tout.


Skyler McAlister


Les blessés commencèrent à affluer dans l'antenne médicale, suite à l'assaut lancé par les wraiths qui avait fait plusieurs victimes. Rapidement, nous fûmes débordées. Alors que je terminai de m'occuper d'un patient, quelqu'un m'annonça que Matt Eversman se trouvait à l'extérieur de la tente, blessé au visage. Je laissai mes assistantes poursuivre leurs tâches de leur côté, s'occupant des petites blessures assez superficielles, et j'écartai les pan du tissu pour aller dehors. Je vis le militaire un peu plus loin, et je me dirigeai vers lui, en voyant l'état de son visage. Je le saluai, avant d'étudier sa joue, en faisant une petite grimace.

"Et ben, je vois que tu as salement morflé. Et dire que tu étais un apollon avant, c'est dommage. Tu fais peur, maintenant" lançai je avec un petit sourire, pour essayer de détendre l'atmosphère après ce que nous venions de traverser.

J'invitai à Matt à me suivre jusque sous la tente. Une fois à l'intérieur, je lui désignai un tabouret, près d'une table où se trouvait divers instruments médicaux.


"Assis toi, je vais m'occuper de ça".

J'attendis que le militaire s'installe, et je rapprochai un autre tabouret pour me retrouver à la même hauteur que lui. Tout en attrapant du désinfectant, que j'appliquai sur un morceau de coton, je désignai la blessure qui ressemblait à une trace de morsure.

"Qu'est ce qui t'es arrivé ?"



Matt Eversman


”Enfin une qui reconnait mon charme”” Répliqua-t-il préférant ne pas imaginer l’état de sa joue. Il s’y était refusé depuis le début. Il ne se sentait pas particulièrement touché. C’était douloureux, ça lui tirait à chaque rictus qu’il pouvait effectuer mais c’était gérable, surtout avec une fiole rose dans les veines et une longue expérience de la torture. A croire qu’on adorait s’acharner sur les traits de son visage. Bref il avait connu pire, c’était certain. Vu les regards de ses partenaires, cela ne devait pas être beau.

Eversman s’éxécuta, laissant ses armes à l’extérieur après avoir demandé à un militaire d’y garder un oeil avant de la suivre à l’intérieur de la tente médicale. Beaucoup de blessés dans un très sale état. Certains gisaient dans des brancards sous pas mal de bandages et certainement drogués pour être aussi calmes. C’était ça la guerre, moche et sans pitié. Il la rejoignit dans le box destiné aux soins s’installant sur le tabouret. La compresse qu’on lui avait donné pour éponger un peu le sang fut retiré et déposé sur la tablette à proximité. Skyler pouvait donc profiter du spectacle de chair, sang et sable mêlé.

”Un clone d’Allen… Je crois bien qu’il voulait que je sois son goûter.”

C’était glauque à vivre mais tout autant à en reparler. La scène se matérialisa de nouveau dans son esprit, il y avait de quoi être choqué.Une Pedge Allen au visage ensanglanté, les dents rougies et prête à revenir finir le travail. Heureusement ce n’était pas sa collègue, celle-ci avait des attributs wraiths mais quand même. On avait tenté de lui dévorer la joue. Bon au moins, il n’y avait rien qui pendait cette fois, pas de bout de peau ni rien. Juste l’impression qu’il venait de se faire attraper par un pitbull.

”J’ai pris une fiole rose au début du combat.” ça lui paraissait important de lui préciser. Après tout elle avait besoin d’avoir toutes les informations nécessaires sur son état.


Skyler McAlister


Je souris à la remarque de Matt concernant son charme, avant de m'occuper de lui. J'examinai d'abord la blessure, cette plaie intrigante qui recouvrait une grande partie de la joue du militaire. Elle s'arrêtait juste en dessous de l'oeil, il avait eu de la chance de ne pas avoir perdu la vue. Mais qu'est ce qui avait bien pu lui arriver ? Cette blessure me faisait penser à une sorte de morsure, mais comment ? Les wraiths avaient-ils des animaux sauvages ? Cette question était tellement intrigante que je la posai à Matt. Et puis, cela me permettrait peut être de savoir comment le soigner, et quel produit lui administrer. Lorsque le jeune homme me répondit que pendant le combat, un clone ressemblant à Pedge lui avait causé cette morsure, je stoppai mes gestes, la compresse imbibée de désinfectant dans ma main, et je dévisageai Matt. Quoi ? C'était l'un de ces monstres qui avait fait ça ? Et non un animal ? J'étais stupéfaite. Non, plutôt horrifiée. Déjà que j'avais failli me faire tuer par un wraith, voilà que maintenant il y avait ça.

"Quoi ? Ces monstres sont cannibales en plus d'être dangereux ? J'espère alors ne pas croiser l'un de ces clones".

Avec douceur, j'appliquai la compresse sur la blessure de Matt. Cela devait sûrement piquer un peu, quoi de plus normal. Mais il fallait nettoyer la plaie. Je fis attention de ne pas causer de douleur inutile, mais je savais parfaitement que cette simple action n'était pas indolore. Le militaire m'expliqua alors qu'il avait pris une fiole rose avant le combat, afin de me prévenir. Je réfléchis un peu, puis je secouai la tête.

"Ca n'a pas vraiment d'incidence sur ton état actuel. A part que tu n'auras pas besoin de beaucoup te reposer. Et que je ne peux pas te mettre sous morphine pour te soigner, cela sera inutile. Par contre, n'oublies pas de manger quelque chose, ton organisme en a besoin".

Après avoir nettoyé entièrement la blessure, je pus contempler l'ampleur des dégâts. Bon, par chance, ce n'était pas profond. Il n'y avait pas de graves lésions. Par contre, est ce que Matt garderait une cicatrice en forme de croissant de lune sur la joue ? Très bonne question. J'allais tout faire pour répondre à cette question de façon négative.

"Je vais être obligée de t’anesthésier la zone. Je ne vais pas utiliser de seringue, mais plutôt un gel anesthésiant pour endormir un peu la peau. Par contre, ça sera moins efficace qu'une piqûre".

J'appliquai un gel sur la joue blessée de Matt, et attendis quelques instants, le temps qu'elle fasse effet. Puis, après avoir attrapé un fil de suture et une aiguille, j'approchai le matériel du visage du jeune homme.

"Serre les dents, tu vas quand même sentir des picotements désagréables à cause de l'aiguille. Je vais faire le plus vite possible".



Matt Eversman


”Fais ce que tu as à faire, Skyler..T’inquiète pas pour moi.”

C’était gentil de sa part de prendre la peine de le prévenir des futures douleurs ou des gestes qu’elle allait exécuter. Lui voulait la rassurer en lui témoignant qu’elle pouvait faire son travail tranquillement et qu’il tâcherait de rester calme. Certes, c’était pénible et douloureux mais c’était nécessaire. Il n’avait pas particulièrement envie de mourir d’une surinfection. Ce n’était pas un moment très agréable mais Matt prit son mal en patience. Les soupirs se multipliaient lorsque la pression se fit plus forte ou qu’elle s’appliquait dans la zone mais il s’efforça de prendre sur lui, de serrer les dents et de fermer les yeux. Surtout ne pas voir ou penser à ce que le médecin était en train de lui faire. Matt focalisait son esprit sur des éléments beaucoup plus positifis comme le repos qu’il pourrait prendre après cette opération. Il s’imaginait déjà à la plage, allongé sur sa serviette avec les lunettes de soleil sur le nez et le petit cocktail à la main. Peut être même un peu de musique dans l’air et quelques potes pour un moment parfait.

Un tiraillement un peu plus fort que les autres le fit réagir détournant la tête de quelques degrès comme cherchant à s’écarter de la source désagréable : Skyler. Cela ne dura que quelques instants avant qu’il ne retourne à la position initiale. La Doc était toujours là, instruments à la main prête à continuer à lui charcuter la joue ou plutôt essayer de la lui réparer comme il fallait.

”Avec ça, Hamilton et Sheppard vont avoir le champ libre...” Dit-il pour détendre un peu l’atmosphère en évoquant la concurrence qui existait entre les trois dragueurs de la Cité. il évita de sourire pour ne pas tirer sur la plaie. ”Quoique, parait que les femmes adorent les mecs avec des cicatrices..”


Skyler McAlister


Sans attendre, je commençai à suturer la blessure de Matt, effectuant des points rapprochés pour aider à la cicatrisation plus facilement. J'observai de temps en temps du coin de l'oeil la réaction du militaire. Ce dernier avait fini par fermer les yeux, et crispait sa bouche à chaque fois que l'aiguille s'enfonçait dans sa peau. A un moment, Matt eu un réflexe en reculant légèrement sa tête.

"Désolée" lui lançai je, avant de poursuivre ma tâche.

J'arrivais presque à la fin de la suture lorsque la remarque de Matt me fit sourire. J’acquiesçai d'un hochement de tête, avant de prendre une paire de ciseau.


"Effectivement, certaines cicatrices sont très sexy. Mais, je pense que tu ne devrais pas t'en faire. Quelque chose me dit que Sheppard et Hamilton ne reviendront pas sur Atlantis sans une seule égratignure. Vu votre état à tous, ça serait un miracle".

Je coupai le fil de suture, maintenant que j'avais terminé ma tâche. Puis, j'appliquai dessus une compresse tenue avec du sparadrap, afin de protéger la blessure d'éventuels germes ou bactéries extérieures. Ca serait sans doute gênant pour Matt, voir désagréable, mais il fallait protéger la blessure à tout prix.

"J'espère que tu n'as pas peur des prises de sang ?"

Sans attendre, je plaçai un garrot autour du bras gauche de Matt. Puis, je nettoyai la pliure du coude, avant d'y placer doucement un cathéter sous la peau. Je finis par y insérer un tube qui se remplit rapidement de sang. Je voulais l'analyser pour m'assurer que le jeune homme n'avait pas attrapé de maladie ou autre chose à cause de cette morsure.

Matt Eversman


La suture était terminée, c’était une bonne chose. Il en soupira de soulagement avant de la voir commencer à mettre en place la protection. Cette compresse sur le visage. Ce n’était ni agréable, ni même esthétique et encore moins pratique. Ça risquait même d’être génant avec la sangle du casque, surtout lorsqu’il allait devoir tourner la tête. C’est à dire pratiquement tout le temps. Eversman n’avait pas trop le choix. Il se devait de faire avec pour le moment. D’une main, il testa un peu la protection médicale. Le but n’était pas de la malmener mais de vérifier que tout resterait bien en place.

La suite fut annoncée, il n’eut pas le temps de réagir que Skyler mettait déjà en place le nécessaire. Deux-trois mouvements plus tard, la voilà en train de lui enfoncer l’aiguille dans la chair.

”Je déteste ça...” dit-il lentement, détournant la tête pour ne pas voir ce sang s’échapper de son corps. Au moins devait-il reconnaître la maîtrise de la jeune femme qui s’était exécuté d’une manière experte. N’appréciant pas le bruit d’écoulement sanguin, le miltiaire s’évertua à parler pour le cacher.

”Je suis sûre qu’Allen va me refiler quelque chose. Juste pour m’embêter. ” ça serait bien son genre. Déjà qu’elle l’avait trouvé à son goût, maintenant elle allait lui refiler un virus. Pas étonnant avec une dentition pareille. Certainement une maladie qui lui ferait apprendre le réglement par coeur ou à se tenir droit tout le temps. Quelque chose de chiant.


Skyler McAlister


Je comprenais parfaitement que Matt n'apprécie pas la prise de sang. D'ailleurs, il y avait peu de personnes qui aimaient ça. C'était désagréable, et parfoit douloureux. C'était pour cette raison que mes gestes étaient les plus doux possibles. Le militaire m'affirma être persuadé que le clone d'Allen lui avait refiler quelque chose de mauvais par le biais de la morsure, et j'espérais pour lui que ce n'était pas le cas.

"J'espère pour toi que tu n'as rien attrapé. Sinon, ça veut dire aiguilles, injections et prises de sang tous les jours jusqu'à la fin de ta vie. Un pur bonheur, n'est ce pas ?" dis-je avec un sourire taquin.

Je retirai alors le garrot. Puis, une fois le flacon de sang rempli, je le retirai à son tour, ainsi que le cathéter. Je plaçai un morceau de coton et du sparadrap là où se trouvait l'aiguille, avant de me lever et d'aller jusqu'à une table où se trouvaient divers équipements, notamment un ordinateur, une centrifugeuse, un microscope, et d'autres appareils. A l'aide d'une pipette, je transférai un peu de sang dans plusieurs éprouvettes, avant d'y mettre différents produits dedans. Je plaçai toutes les éprouvettes dans une machine, fermai celle ci, et lançai un programme. Peu de temps après, des données apparurent sur l'ordinateur, que je m'empressai d'analyser. Par chance, Matt n'avait attrapé aucune maladie. Il n'y avait pas de trace suspecte dans son organisme. J'imprimai ces résultats, puis je retournai vers Matt, un petit sourire aux lèvres.


"Félicitations Matt, tu vas être papa. D'après les résultats, Pedge devait être enceinte lorsqu'elle a été clonée, et l'embryon est de toi".

Devant la tête de Matt, je ne pus m'empêcher de pousser un petit rire. Cela me fit du bien, après ce que je venais de traverser depuis que j'avais quitté le Dédale. Je repris un air sérieux, tout en secouant la tête.

"Non, je plaisante, ne t'en fais pas. Tu n'as rien attrapé, aucune maladie ou autre. Rien de suspect".

Je posai la feuille sur une table, afin de la glisser ultérieurement dans le dossier de Matt. Après m'être assurée que le pansement était bien en place, je disparus quelques instants, avant de revenir avec un flacon de pénicilline concentrée. Je pris une seringue, la remplis, et l'administra dans le bras de Matt. Juste au cas où. Puis, je m'adressai à nouveau au militaire.

"Est ce que tu as d'autres blessures ?"

Après une réponse négative de Matt, je retirai les gants stériles de mes mains, et les jetai dans une poubelle prévue à cet effet.

"Bon, te voilà soigner, je ne vais pas te retenir plus longtemps. Je te conseille de te reposer un peu, et de manger pour reprendre quelques forces. Fais attention aux points, et évite d'autres morsures, d'accord ?"

Matt Eversman


”QUOI ?” Lâcha-t-il un peu plus fort que nécessaire en se tournant vers Skyler. La surprise passa très rapidement à un mélange de peur avant de n’être plus sérieux. Le temps que la reflexion ne se fasse. C’était impossible ! Comment pouvait-il l’avoir mis enceinte ? Et puis on ne parlait pas de la vraie Pedge mais de ce clône ? Tout se mélangeait chez le Ranger qui n’était plus très loin de la panique là. Le petit rire de Skyler mit fin au suspense. Il était plus que temps… Le Ranger mit quelques instants à s’en remettre avant d’émettre quelques rires nerveux. Non, il n’avait pas vraiment apprécié la blague et eut du mal à se satisfaire ne pas avoir été contaminé par quoique ce soit. Non, c’était décidément pas très drôle comme blague mais ça demeurait une plaisanterie. Skyler ne devait pas savoir pour leur passif.

Matt tenta de se détendre de nouveau même s’il ne cessait d’analyser le comportement de la jeune femme. Avait-elle entendu parler de rumeurs ? Les avait-elle vu ? Tout ça lui trottait en tête si bien qu’il ne manifesta que très peu de réactions lorsqu’elle le piqua de nouveau. Il fut d’ailleurs un peu lent à réagir à sa question, l’esprit un peu ailleurs ne comprenant qu’elle attendait une réaction de sa part en croisant son regard.

”Non, non j’ai rien d’autre.” Et heureusement, une morsure lui suffisait amplement. ”Et elle était nulle ta blague.” Finit-il par lui dire avant de sauter de son tabouret pour se remettre sur pieds. Il lui adressa quand même un petit sourire à l’écoute de ses recommandations notamment la dernière.

”Je vais peut être changer de parfum ou même de gel douche, sait-on jamais. Merci Skyler. ” Fit-il en passant à proximité d’elle pour lui adresser une tape derrière l’épaule avant de quitter la pièce.

Skyler McAlister


Je remarquai que ma petite blague ne faisait par rire Matt, là où d'autres se seraient lâchés après avoir été pris au piège sous cette blague innocente. Sa réaction me fit froncer les sourcils, car je ne comprenais pas pourquoi il prenait mal cette plaisanterie. Voyant que le militaire n'avait pas d'autres blessures, je le laissai se redresser et prendre ses affaires. Je lui adressai un petit sourire, en hochant la tête.

"Bonne chance pour la suite".

Ce furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche, alors que Matt quitta la tente médical. Pour ma part, je repris la feuille concernant le résultat d'analyse, et partis la mettre dans le dossier du jeune homme. Puis, je repris mon travail, m'occupant des autres blessés.


Matt Eversman


Les soins effectués, Le Ranger reprit en main son équipement avant de chercher un petit coin tranquille pour l’y déposer. Il comptait bien y passer un moment lui aussi mais avant le Sergent Maître préférait faire le point sur l’équipement : reprendre de nouveaux chargeurs, vérifier le fonctionnement de ses armes, reprendre un nouveau keffieh ainsi qu’une paire de lunettes tactiques pour éviter d’en avoir plein les yeux. La poche d’eau fut rempli à ras bord. Matt attrapa aussi plusieurs barres et boissons énergétiques. Pour une fois qu’on lui demandait de manger, il n’allait pas se faire prier. Les poches bien remplis de sucreries, le militaire retourna à son petit coin d’ombre profitant d’un petit moment de détente pour s’alimenter et se reposer. Le calme avant la tempête c’était certain.



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Skyler McAlister
Médecin Neurochirurgien
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Mer 13 Juin - 20:01

Skyler McAlister
Opération NORMANDIE
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John Sheppard


John avait fini le tour de ces soldats, il ne s'était pas présenté tout de suite à Skyler et Yin, pour la simple raison qu’il laissait toujours les autres avant lui. Et il se sentait bien, étrangement bien. Il mettait ça sur le compte de la fiole rose. Il n'avait pas dû être si blessé que ça, malgré les regards et les paroles de certains soldats. Il ne savait même pas à quoi il ressemblait, sûrement un homme au visage enduit de sueur, de sang et de sable. Niveau, beau brun il avait dû perdre un peu de sa superbe, mais nous ne sommes pas là pour un défilé de mode.

Il s'approcha de la zone de soins, où il avait pas mal de monde. Certain lui lançait des regards encore plus étranges et le lieutenant Jacobs arriva vers son officier.


« Colonel ! Venez, vous avez vraiment une sale tête ! »

« Je vous retourne le compliment Jacobs, vous êtes très sexy avec votre hématome à la joue ! » enchérit John qui décidément avait grand mal à comprendre pourquoi tout le monde le toisait bizarrement.

La jeune femme brune eut une petite moue et le tira par le bras, pour le faire passer avant tout le monde. John protesta mais l'officier se contre fichait et tout le monde semblait lui laisser sa place de bon coeur...


« Mais bon dieu ! Je n’ai pas l’air si blessé ! » dit-il agacé alors qu’il arrivait devant Skyler avec Jacobs.

« Mon colonel, sauf votre respect vous avez une blessure étrange et vous avez du sang un peu partout… ! »

John toucha sa joue sentant une étrange sensation… il sentit son sang faire qu’un tour… c’est quoi ça ? Des antennes ? Il repensait au couteau qu’il avait rangé dans son sac… était-ce une contamination ?


Skyler McAlister


Il y avait encore beaucoup à faire à niveau des blessés, même si le nombre de patients en attente commençait à diminuer un peu. Le plus gros était passé, et tous les lits étaient pris. Certains occupants étaient là pour quelques instants, le temps qu'ils reprennent des forces. Pour d'autres, ils attendaient un transfert vers le Dédale pour recevoir plus de soins. Pour eux, la mission était terminée, ils étaient beaucoup trop blessés. Mais, mon travail n'était pas terminé, il y avait encore des personnes qui attendaient des soins. Et parmi elle, le Colonel Sheppard en personne, que je vis arriver, embarqué par l'une de ses subordonnées, le faisant passer devant tout le monde. Je fus sur le point de râler, car il y avait quand même une file d'attente, mais lorsque mon regard se posa sur John, aucun son ne sortit de ma bouche. Je restai longuement à fixer l'homme des yeux, jusqu'à ce que la parole revienne à nouveau, plus pour moi que pour les autres.

"Oh mon dieu. Mais ... qu'est ce que c'est que ça ?"

John ne semblait pas comprendre pourquoi tout le monde le regardait de cette façon, jusqu'à ce qu'il mette sa main au visage, plus précisément là où il était blessé. Je guidai les deux militaires vers le fond de la tente, où se trouvait la table d'opération, et tirai les rideaux pour plus d'intimité, alors que Yindie se joignait à nous. Je demandai bien sûr à Jacobs d'attendre à l'extérieur. Avec l'aide de mon infirmière et de Sheppard, je retirai le matériel du militaire, son armement, son gilet, et même le haut de ses vêtements. Je remarquai le collier que l'homme portait, ressemblant fortement à celui de Natasha, mais je ne m'y attardai pas, ce n'était pas le moment. John avait peut être l'air d'être anormalement en bonne santé, mais il présentait deux blessures assez graves. Et surtout très étranges et assez effrayantes. Il devait être dans un état pitoyable, mais ce n'était pas du tout le cas.

"Comment vous sentez vous, Colonel ?"

Enfilant des gants, je commençai à examiner la blessure à la joue de John en la touchant très doucement, l'effleurant à peine. Puis, je fis de même avec celle de l'épaule. Au lieu d'avoir une hémorragie importante, je voyais une sorte de matière visqueuse et gélatineuse autour et à l'intérieur des deux blessures. Et surtout, cette matière semblait être vivante, ce qui était très inquiétant.

"Qu'est ce qui vous est arrivé ?"


John Sheppard


John avait regardé Skyler étrangement… bon il devait se rendre à l’évidence qu’il avait un souci quelque part. Et cela lui déplaisait fortement. Une petite voix intérieure, lui rappelait que c’est peut-être là fin… la fin de son combat contre la reine et il était hors de question qu’il soit rapatrié ! Non, même s’il avait d’autres officiers dont son bras droit cela serait une perte non négligeable sur le moral des troupes et sur la stratégie commune ! Et dans un sens, cela donnera une victoire à la reine des grognasses !

Alors, il se laissa guider, laissant Jacobs faire le maton devant l’entrée de la tente. La jeune femme, lui avait lancé un regard confiant malgré son inquiétude. John prit place sur la table… et ne compris pas trop, mais se retrouva débarrassé de son équipement avec son consentement. Son regard papillonnait sur l’endroit et il se sentait en pleine forme, voir même un peu excité comme un gamin à Noël. Il savait que ce n’était pas forcément normal… mais bon. Il essaya de voir sa blessure sur l’épaule … il y avait un putain de trou. Son rictus se défaisait immédiatement, surtout en voyant un truc étrange dedans… Il sentit son sang se glacer… il avait chopé une sacrée merde là… machinalement il toucha sa joue… cela le fit une nouvelle fois frissonné et il sentit un haut de cœur le prendre.

Il regarda Skyler, essayant de masquer le début de peur causé par la foule d’idées qu’il commençait à voir en tête. Il se racla la gorge pour masquer son état, même si comme toujours ces prunelles pouvaient montrer qu’il n’était pas confiant.


« Je me sens super bien… » il regarda son sac qui était par terre « Des clones ont joué à la couturière avec moi. J’ai ramassé le couteau, il est dans mon sac emballé. » fit-il avec un peu d’humour pour faire descendre la pression.


Skyler McAlister


John ne comprenait vraiment pas ce qui lui arrivait. Mais en regardant ses blessures, il se rendit compte que quelque chose n'allait pas du tout. Les plaies n'étaient pas normales, il se passait autre chose. Moi même, je m'en rendais compte. Cette étrange substance ne me disait rien qui vaille. Le militaire m'expliqua alors ce qui s'était passé. Un couteau utilisé par un clone était la cause de tout ça. Mais comment une arme blanche pouvait faire ce genre de chose ? C'était impossible. Demandant l'accord de John, je commençai à fouiller dans son sac, gardant toujours les gants pour protéger mes mains. J'en sortis le fameux couteau, imprégné du sang de Sheppard, ainsi que de l'étrange substance visqueuse. Je regardai la lame, la tournant entre mes mains.

"Tout cela n'est pas normal. Vous devriez être dans un sale état, à vous vider de votre sang. Et non pas vous sentir bien. Vous avez pris une potion de renfort ?"

J'étais totalement perdue, je ne comprenais pas ce qui était entrain d'arriver. C'était bien la première fois que j'avais à faire à une blessure de ce genre. Et pour essayer de comprendre une anomalie comme celle ci, il me fallait de l'aide, mais de qui ? Beaucoup de personnes importantes étaient plus ou moins blessées ou occupées. Qui pourrait venir m'aider ? Un nom me vint alors en tête, quelqu'un qui, étrangement, n'était pas encore entré dans cette tente. Et cette personne pouvait peut être m'aider à savoir ce qu'était cette chose. Peut être l'avait-il déjà vu dans la galaxie de Pégase, ou quelque chose de similaire ? Sans attendre, j'appuyai sur mon oreillette.

//Docteur McKay ? Ici McAlister. J'ai besoin de votre aide. Rejoignez moi tout de suite, je suis dans l'antenne médicale//

Je demandai à Yindie de sortir pour guider Rodney jusqu'ici. Pendant ce temps, je continuai d'observer le couteau dans mes mains, ainsi que les blessures de Sheppard, tout en m'adressant à ce dernier.

"Vous avez déjà vu un truc comme ça ?"


John Sheppard


John lui avait donné sans aucun problème l’accord pour qu’elle déniche le couteau… Il avait trouvé ça étrange cette substance mais il n’avait pas fait de lien, trop obnubilé par le reste à faire. Maintenant, qu’il n’était plus dans le feu de l’action, il se demandait vraiment s’il n’était pas dans une merde prodigieuse… Cette reine avait très bien pu créer des armes différentes malgré leur ressemblance à celle des Atlantes. Peut-être même que la lame était un étrange poison.

« La fiole rose habituelle. » dit-il d’un ton monocorde.

Oui, cela n’était pas normal, même s’il n'était pas fatigué et sujet à moins ressentir la douleur… il devait être avec une belle empreinte dans l’épaule avec un besoin urgent de sang. Or, cela n’était pas le cas. John regardait ses mains… la dernière fois qu’il avait été en contact avec un truc Wraith dans son corps, il avait fini en sorte de mi humain mi insecte et ce n’était pas une belle expérience. Une forme d’angoisse lui prit les tripes. Ce n’était franchement pas le bon moment pour avoir ce genre d’imprévu.

Il releva la tête quand, elle appela Rodney, c’est con, mais la mention de son plus fidèle ami, lui fit un peu de bien. Il allait trouver une solution, même s’il n’était pas biologiste. Rodney c’est le faiseur de miracle. John était plutôt silencieux, son esprit était en train de penser à de bien horrible chose et il ne voulait pas angoisser, au contraire, il prit une grande respiration et relaya au second plan ce genre de raisonnement, il fallait garder la tête froide.

« Non, mise à part que ça me fait penser à la technologie Wraith avec leur goût pour le gluant et l’organique. »


Skyler McAlister


Je réfléchis quelques instants, au moment où John m'avoua avoir pris la potion de renfort. Peut être que ce médicament cachait bien les effets de la fatigue lié à une perte importante de sang et à la douleur causée par ces blessures graves. Ou alors, cet étrange matière visqueuse y était pour quelque chose. Mon regard se posa à nouveau sur les plaies graves. John avait sans doute perdu beaucoup de sang. Il fallait remédier à cela. Je posai le couteau, tout en demandant à Yindie de revenir avec deux poches de plasma. Pendant ce temps, je commençai à préparer le matériel. Sheppard m'expliqua alors que cela ressemblait fortement à de la technologie wraith. En même temps, c'était cohérent.

"Si cette reine peut créer des clones, elle peut sans doute faire autre chose".

Yindie revint, et posa les poches à côté de moi. Je plaçai un garrot sur le bras de John, désinfectai la zone, avant d'y placer un cathéter avec douceur, ne voulant pas occasionner davantage de douleur à mon patient. Puis, je raccordai sur le cathéter un tube, directement relié à la poche de plasma, que j'accrochai en hauteur, au dessus de la table.

"Vu le sang que vous avez sans doute perdu avec ces blessures, il faudra sûrement plus que deux poches de plasma".


John Sheppard


John hocha la tête simplement avant d’emettre un soupir.

« Ouai… et je n’aime pas vraiment être un cobaye. » avoua t’il simplement.

Machinalement, il avait besoin de toucher quelque chose et il se retrouva à manipuler le collier de Natasha. avant de se rendre compte et de poser ces deux mains à plat sur la table. Son regard allait sur Skyler qui préparait le matériel. Il se laissa prendre le bras sans rechigner, elle savait quoi faire et il était très docile niveau soins comme militaire.

« Bien. Je ne ressens pourtant rien… je me sens plus euphorique qu’avec la fiole. »

Il toisa le visage de la petite châtain clair. Comme beaucoup, il n’aimait pas voir une seringue s’enfoncer dans son corps. Il n’en avait pas peur, mais la vision lui déplaisait.

Ainsi l’aiguille fit son œuvre, rien de bien anormal… jusqu’au moment ou l’échange de liquide se fit… le bras de John se mit à trembloter… et il finit par chasser la main de la docteur (pour ne pas lui faire mal en retirant brusquement son bras dans un réflexe purement instinctif) laissant la seringue dans son bras, alors que son visage se décomposait dans une grimace douloureuse. Ces veines le brûlaient comme jamais… il ne pensait pas que cela soit possible ! Il n’était allergique à rien donc ne pouvait pas sentir cette sensation désagréable d’avoir de la veine dans le corps.

« Arf… ça me brûle votre perf doc… désolé ... » il s'excusait pour son mouvement incontrôlé.

Il continua à grimacer grognant de plus belle. Il hésitait à retirer la seringue d’un coup, mais cela serait stupide.



Skyler McAlister


La perfusion devrait arranger la situation dans l'organisme de John. Même si j'ignorai ce qu'était cette chose sur ses blessures, le sang dans ses veines était très important. Et en remettre dans son corps ne pouvait être qu'une bonne chose. Je posai ma main sur le bras de Sheppard, juste en dessous du cathéter, regardant le liquide rouge passer dans le tube et prendre la direction du bras du militaire.

"Il va falloir attendre un moment, pour que les deux poches se vident. J'aviserai après, afin de savoir s'il faut que ..." John avait simplement hoché la tête sans rien dire de plus.

Je ne pus continuer ma phrase, car à ce moment là, John balaya son bras pour éloigner ma main. Ce qui me fit froncer les sourcils. Une grimace de douleur apparut sur son visage, il semblait souffrir, mais pourquoi ? A cause de la perfusion ? A ma connaissance, personne n'était allergique à du plasma, alors que lui arrivait-il ? Le militaire s'excusa en affirmant que la perfusion le brûlait. C'était impossible. Je regardai alors l'endroit où se trouvait l'aiguille, et ce que je vis alors me fit froid dans le dos. Les veines dans lesquelles passait le sang neuf étaient gonflées et bien visibles. Elles réagissaient mal à la présence du plasma, et vu la douleur grandissante que ressentait John, il fallait vite interrompre le processus. Sans attendre, je retirai le cathéter, et appuyai sur la zone où se trouvait l'aiguille.

"Je ne comprends pas, qu'est ce qu’il s'est passé ?"

Mon regard se posa sur Yindie, mais celle ci était aussi perdue que moi. En retirant ma main, je constatai qu'il n'y avait pas de sang qui coulait. Rien. Seul une fine et petite pellicule visqueuse apparut là où l'aiguille avait pénétré la chair. La même matière que celle des blessures. Je posai le matériel devenu inutile, tout en observant les veines de Sheppard qui se dégonflaient rapidement. La douleur se dissipa également.

"Ce n'est pas normal. Pourquoi votre corps rejette ce sang ?"

Il n'y avait qu'une seule possibilité. La matière visqueuse qui me semblait vivante depuis le début, était passée dans l'organisme du militaire, et parcourait les veines de ce dernier. D'où cette réaction de rejet au moment où un nouveau sang était arrivé. Cela allait compliquer les choses pour John, et j'ignorais quoi faire. Cette matière visqueuse était un véritable mystère. Je me tournai vers Yindie.

"Le Docteur McKay ne devrait pas tarder à arriver. Est ce que vous pouvez aller le chercher ?"

La jeune femme s’éclipsa, tandis que je reprenai le couteau. Il fallait analyser cet objet, peut être détenait-il les réponses à mes nombreuses questions.

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Skyler McAlister
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Mer 13 Juin - 20:14

Skyler McAlister
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John Sheppard


Skyler ne comprenait pas ce qui s’était passé… ça tombe bien lui non plus. Ces veines étaient devenues énorme comme enflammé par du vulgaire sang ! Il soupirait essayant de ne pas geindre comme un gamin, mais la douleur était assez fulgurante et comment dire… inattendue. Il était plutôt résistant mais ce type de brûlure interne était véritablement une plaie à endurer. Il se tenait le bras, ressentant un vif soulagement quand elle retira la source de sa torture. Ainsi, il ne pourrait pas bénéficier de sang en plus… Il avait intérêt à garder ces globules bien sagement dans son enveloppe corporelle !

« Je ne sais pas doc… ça doit être à cause de ce que m'a injecté le couteau… cette substance remplace mon sang n’est-ce pas ? »

Il ne voyait que ça comme explication… sinon pourquoi cette gélatine translucide serait là ? A faire comme un pansement petit à petit. Intérieurement il était gelé… Il redoutait beaucoup trop de chose, l’arrêt du combat et sa mort. Puisque ce n’est pas pour faire jolie que la reine a dû créer ça. Il est quand même bête qu’il meure quelques jours après avoir avoué ses sentiments à une femme qui allait être « veuve ». Il aurait peut-être dû se la fermer mais au final cela n’aurait rien changé à la douleur de la nouvelle ! Il se sentait affreusement con, de n’avoir pas fait gaffe d’avoir été négligeant ! Même si cela n’était pas le cas. Il se tenait encore le bras, se le mettant contre lui…Il respirait doucement, pour ne pas se laisser part à une forme d’angoisse mué par son esprit qui était en train de calculer beaucoup trop de chose…


Rodney McKay


Alors que j'étais absorbé par les analyses qu'enregistrait continuellement la sonde concernant ce qui nous entourait, et notamment la base wraith, quelqu'un osa m'interrompre. Une voix féminine, celle du Docteur McAlister qui me demandait de venir la voir le plus rapidement possible. Mais pourquoi avait-elle besoin de me voir, celle là ? Je n'étais pas blessé, ce qui était sans doute la première fois depuis le jour où je participais à des missions périlleuses. Alors, pourquoi avait-elle besoin de moi ? Surtout que j'avais du travail qui m'attendait. Je soupirai, puis je lui répondis que j'arrivais tout de suite. La doctoresse avait intérêt à avoir une bonne excuse pour me déranger.

Je débranchai mon ordinateur de la sonde, le rangeant dans mon sac à dos, et pris la direction de la tente médicale. En entrant à l'intérieur, une jeune femme m'accosta et me guida jusqu'au fond de l'antenne médicale, là où se trouvait un rideau tiré qui m'empêchait de voir ce qu'il y avait derrière. Je passai le tissu, et y découvris Skyler, tenant un couteau dans ses mains. Aussitôt, je commençai à m'en prendre à elle, sans même voir John assis sur la table à côté d'elle.


"J'espère que vous avez une bonne raison pour m'avoir fait venir, Docteur. Je suis très occupé, et ..."

Je m'interrompis au moment où mes yeux se posèrent enfin sur mon ami. John était blessé. Et il faisait vraiment peur à voir. Je le dévisageai à mon tour, apeuré par ce que je voyais en ce moment même. L'image de Sheppard contaminé par Ellia, et qui se transformait peu à peu, me vint aussitôt à l'esprit. Cela recommençait-il ? Quoique, cette fois ci, les blessures étaient différentes. Pendant que Yindie refermait le rideau, je m'approchai de la table d'opération, mais en m'arrêtant quand même à bonne distance. La peur pouvait se voir sur mon visage.

"Mais ... mais ... qu'est ce qui t'es arrivé ? Tu fais vraiment peur à voir, c'est horrible" dis je, rajoutant une couche pour faire encore plus peur à John.


John Sheppard


Sans surprise Mckay arriva avec son humeur habituelle… parfois John se demandait si lui faire fumer de l’herbe ne serait pas mieux, … mieux pour son entourage qu’il maltraitait sans aucune pitié. Sauf avec lui. John roula des yeux s’apprêtait à dire à son brave ami (qu’il ne devait pas s’en prendre comme ça aux femmes s’ils veut un jour avoir autre que chose que des regards noirs… Et après il se plaint de ne pas avoir de chérie… Franchement Rodney…) que celui tourna la tête dans sa direction.

Bon alors là le soulagement avait disparu soyons clair ! Cela agaça encore plus John qui voyait dans le regard, généralement craintif du scientifique une peur encore plus grande. S’il voulait alimenter son angoisse interne et bien il avait réussi comme il faut ! Le parasitage il connaît et il a plus très envie de retenter l’expérience avec la perte de personnalité et cette sensation de ne plus être humain mais qu’une bête affamée !


« On m’a roulé une pelle ça ne se voit pas ? » lâcha le colonel irrité avant de toiser Rodney... il regretta immédiatement son geste impulsif et ses mots. Un nouveau soupir et il fit une petite moue d’excuse avant d’ajouter plus calmement… « Exagère pas… je ne suis pas si laid quand même. »


Skyler McAlister


Sheppard avait raison, la substance visqueuse se trouvait sûrement dans son organisme. Ce qui expliquerait pourquoi elle avait si rapidement atteint la zone où se trouvait l'aiguille de la perfusion. Hélas, je n'en étais pas complètement sûre. Alors que j'étais sur le point de répondre, Yindie revint avec McKay, et aussitôt, le scientifique m'agressa verbalement. Je levai les yeux au ciel en soupirant, mais je n'eus pas le temps de lui répondre que ce dernier s'intéressa enfin à John. La réponse du colonel me tira un sourire, mais l'air de Rodney était à prendre au sérieux. Le cas de Sheppard est grave, et également terrifiant. Surtout que nous étions dans l'inconnu. Je me devais de répondre au scientifique, afin de lui expliquer ce qu'il s'était passé.

"Un clone a attaqué le Colonel avec cette arme. Il y a une étrange matière visqueuse sur la lame, la même qui se trouve sur les deux blessures de votre ami. Par contre, ce qui est très étrange, c'est que le Colonel Sheppard devrait être dans un sale état en ce moment, voir même inconscient. Pourtant, il a l'air d'aller très bien, il ne saigne pas, ou du moins plus maintenant. Je ne sais pas du tout ce qu'il a".

McKay eut l'air intéressé par le couteau. Alors, je le lui tendis, car peut être en saurait-il davantage.

"Je vous conseille de mettre une paire de gants, on ne sait jamais".


Rodney McKay


"Très drôle, tu es très marrant aujourd'hui" lançai-je à John.

A la deuxième remarque de Sheppard, je fronçai les sourcils, comme si celui ci plaisantait encore.

"Non mais tu ne t'es pas regardé ? On dirait que c'est pire que la dernière fois".

« Et bien non, je ne sais pas à quoi je ressemble figure toi... »

La doctoresse prit la parole, et m'expliqua la situation. Un couteau utilisé par un clone ? Etrange, car j'ignorais que les wraiths pouvaient avoir recours à ce genre de technologie. Quoique, avec cette reine, il fallait s'attendre à tout. Je pris des gants stériles que Skyler me désignait, les enfilai, puis pris le couteau par la poignée. J'évitai de toucher la lame, mais je l'examinai soigneusement. Je continuai de froncer les sourcils, puis je sortis mon détecteur lantien et le passai sur l'arme. L'appareil réagit, une signature énergétique apparut. Une signature qui me disait vaguement quelque chose, mais quoi ?

"Mmmmhhhh très intéressant. Docteur, vous devriez faire des prélèvements de cette matière qui est sur le corps de Sheppard, et l'analyser. Je reviens tout de suite".

Sans attendre la réponse de Skyler, je reposai le couteau, et passai le rideau pour m'éloigner.


John Sheppard


John était encore plus agacé envers Rodney et ces remarques sans tacts. Il aurait bien aimé savoir à quoi il ressemblait… histoire de voir les dégâts sur son visage. puisque l’épaule il devinait légèrement quelque chose et cela état déplaisant au possible.

Il retenait d’autre phrase plus ou moins mauvaise mais cela n’était pas intéressant. Il attendit sagement sur sa table essayant de ne pas s’agacer plus. déjà qu’il était en train de se faire des scénarios il n’avait pas besoin de ça.

John toisa Rodney qui s’en allait sans rien dire… Il n’avait envie de taper dans quelque chose et d’oublier de ne plus réfléchir. Après tout les soldats son cessé ne pas avoir de cerveaux ! Voilà qui en devenant mauvais.



Skyler McAlister


Je gardais le silence pendant que Rodney examinait le couteau. J'espérais vraiment qu'il trouve quelque chose, qu'il ait une idée qui me permettrait d'aider Sheppard. En regardant le militaire, je craignais de ne pas pouvoir l'opérer, vu ce qui lui arrivait. Les blessures étaient assez profondes, et vu ce qu'une simple perfusion faisait, je n'imaginais pas ce qu'une autre intervention pouvait lui faire. Il fallait avoir d'autres pistes.

Je demandai à Yindie de retourner s'occuper des autres patients, car pour le moment, nous ne pouvions rien faire. Autant qu'une paire de mains aide Cassandra. Soudain, McKay eut une idée, et me demanda de faire des prélèvements, avant de s'éclipser sans donner davantage d'explications. Son comportement m'exaspérai un peu, puis je me tournai vers John.


"Il est toujours comme ça ?"

Cependant, le scientifique avait sans doute raison. Une étude de cette matière pouvait sans doute nous aider. J'attrapai quelques coupelles, ainsi qu'un scalpel et une pince, et m'approchai du militaire.

"Ca va peut être tirer un peu, mais je n'ose pas vous administrer un anesthésiant, au cas où cela refasse comme la perfusion. Ne vous inquiétez pas, ça va aller vite. Ne bougez plus".

Ouvrant l'une des coupelles, je commençai à sectionner un petit morceau de matière située autour de l'entaille de la joue, et l'attrapa avec la pince pour la poser dans la coupelle, que je refermai aussitôt. Je fis de même avec la blessure à l'épaule, puis je me levai et allai m'asseoir sur une chaise un peu plus loin, qui faisait face à divers appareils d'analyse, ainsi qu'un microscope et un ordinateur.

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Mer 13 Juin - 20:23

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI


John Sheppard


John releva la tête vers Skyler qui n’avait pas fini d’en voir des belles et des pas mûres avec Rodney. En tout cas, au fond de lui John espérait que son ami ronchon allait trouver une solution.
« Oui et encore là, il était de bonne humeur ! » ajouta ‘il avec un brin d‘humour avant de tendre sa joue. Il redoutait le contacte de la lame sur son visage… Mais il n’avait guère le choix. Il ferma les yeux, restant droit. Ce n’était pas douloureux, mais il ressentait comme une gêne dans son corps. L’opération ne dura pas longtemps et il soupira, ne disant plus rien. ces pensées dérivaient doucement.

Rodney McKay


Maintenant que j'avais laissé John et la Doctoresse, je commençai à déambuler entre les nombreux blessés qui se trouvaient sous la tente médicale. Le détecteur ne réagit pas du tout, jusqu'à ce que j'arrive au chevet d'une militaire, une certaine McDeyna, qui était inconsciente. Celle ci avait visiblement subi une récente opération, et maintenant, elle dormait, jusqu'à son rapatriement sur le Dédale. D'après le détecteur, cette jeune femme dégageait la même signature énergétique que celle du couteau, en beaucoup plus faible. Comme s'il s'agissait de résidus. Très étrange. Je ne trouvai pas d'autre trace dans la tente, et je n'avais pas le temps de sortir à l'extérieur pour faire un tour. Je devais comprendre le lien entre le couteau et McDeyna, surtout que la jeune femme n'avait visiblement pas de blessure similaire à celle de Sheppard.

Allant m'asseoir sur une chaise, je sortis mon ordinateur de mon sac, et commençai à parcourir la base de données que j'avais installé dessus. Non seulement celle d'Atlantis, mais aussi de la Galaxie de Pégase, et même des rapports des équipes SG-1. Je cherchai longuement, le temps passa, et je consultai beaucoup de documents et de rapports. Mais rien. Je commençai à désespérer. Et alors que j'allais arrêter mes recherches, je tombai sur un rapport intéressant. Un rapport récent du Lieutenant Colonel Carter concernant un changement de dimension de quelques membres de l'équipe. Ces derniers avaient changé de dimension, ou s'étaient retrouvés dans une sorte de “plan” parallèle, où ce qui les avaient entourés s'étaient révélés plus ou moins différents du monde réel. Et étrangement, la signature énergétique était très similaire à celle émise par le couteau. Je compris alors ce qui se passait sur cette planète.

Je rangeai aussitôt mon ordinateur, et retournai au fond de la tente, auprès de John et Skyler. En entrant, la jeune femme avait terminé ses analyses, mais je ne la laissai pas s'expliquer. Je devais d'abord leur parler de ma découverte.


"J'ai compris, enfin presque compris. L'une de vos militaires blessées, elle dégage la même signature énergétique que celle du couteau, mais ce n'est qu'un résidu. Et elle n'a pas du tout la même chose que John, elle n'a pas de matière visqueuse qui recouvre ses blessures. J'ai fait des recherches concernant cette signature, et j'ai découvert quelque chose de très similaire rapportée par le SGC. Cette signature est en fait quelque chose qui se produit quand on change de plan par rapport au nôtre. C'est sûrement ce qui se passe ici".

Je repris mon souffle, avant de continuer mes explications.

"Il y a quelque chose ou quelqu'un sur cette planète qui s'amuse à changer de plan. J'ai d'abord pensé que le couteau lui appartenait sans doute, d'où cette forte signature énergétique dégagée. Mais non, c'est la matière sur la lame qui dégage cette signature. Je pense qu'il s'agit d'un morceau de cette chose ou de cette personne, de l'ADN peut être ou quelque chose comme ça. Et pour McDeyna, elle a dut se retrouver face à cette personne ou cette créature. Voilà pourquoi elle ne présente pas les mêmes symptômes, et que la signature est très faible".

John Sheppard


John avait ouvert de grand yeux… c’est quoi ce bordel ? Il secoua sa tête, il avait l’impression de rêver, c’est tout bonnement impossible !
« Je suis en train de changer de plan ? » demanda t’il benoîtement.

A dire vrai, il pensait qu’il avait mal compris. Il avait déjà eu le cas de se retrouver dans un multivers mais là… cela était incroyable. La reine était tombée sur une technologie d’un fantasme scientifique ! Et cela était encore plus alarmant, qu’arriverait t’il de lui ? Il allait mourir ou non ?

« Il y a donc une créature qui rôdent dans le coin et qui peut faire ça... » Et si elle entraînait avec elle d’autres personnes ? « Les tairis disparues ont pu être victime de cette chose non ? »

Skyler McAlister


Me voilà penchée sur le microscope, à étudier les différents prélèvements de cette étrange matière visqueuse. Ce que je redoutai depuis le début se confirma. Cette chose était vivante. Il s'agissait d'un organisme multicellulaire avec un génome d'origine dans chaque cellule. Il se comportait comme un parasite autonome, il se construisait et se développait en fonction du corps qu'il infectait. Et d'une façon intelligente. Les terminaisons qui se trouvaient au niveau des blessures étaient complexes, composées à la fois de fibres nerveuses, musculaires et neuronales. Cette chose vivante voulait prendre possession du corps de Sheppard, mais pas seulement. D'après mes analyses, il voulait l'infecter entièrement, il voulait le transformer. Mais en quoi ? Cependant, une autre chose me fit froid dans le dos. John était contaminé par quelque chose de vivant, par un organisme dangereux. Et s'il était contagieux ?

Alors que je me levai pour faire part de cette découverte à John, McKay revint précipitamment, et se lança dans une longue explication sur ce qu'il avait découvert de son côté. Quoi ? Il n'y avait pas que des wraiths et des clones dans cette base ? Il y avait autre chose ? Je n'aimais pas ça. Après le laïus de McKay, je pris à mon tour la parole.


"Il doit s'agir d'une créature, car cette matière qui se trouve sur la lame, ainsi que sur les blessures de Sheppard, n'a pas de propriétés humaines. C'est un organisme vivant, un parasite qui croît grâce aux blessures du Colonel. Et peu à peu, il a l'air d'infester son organisme. Voilà pourquoi il a réagit vivement à la perfusion, et s'est mis aussitôt à soigner ce que l'aiguille avait fait. Il est aussi présent dans le sang. Et s'il est présent dans le sang, il va certainement infester des organes, jusqu'à un parasitage complet. La matière qui se trouve à l'extérieur des blessures se solidifie, et forme peu à peu une sorte de carapace protectrice. Mais, ce n'est pas tout".

Je m'approchai un peu de John.

"Colonel, vous êtes infecté par ce parasite, et je pense qu'il va vous transformer en quelque chose. Vu sa réaction lorsque je vous ai piqué avec une aiguille, je pense que plus vous aurez de blessures, plus vite il vous infectera. Mais, vous êtes peut être contagieux. Il va falloir vous isoler des autres, nous ne pouvons pas risquer une crise sanitaire à cause de cette chose, tant que nous n'avons pas de remède".

En écoutant les paroles de John sur ce qui allait lui arriver, je ne sus quoi lui répondre, et je tournai mon regard vers Rodney.

Rodney McKay


Je me doutai que Sheppard allait se poser beaucoup de questions suite à ma découverte. A ses questions, je secouai la tête.

"Je ne pense pas. Enfin, je veux dire, peut être, mais je n'en suis pas sûr".

Skyler expliqua à son tour ce qu'elle avait découvert avec les prélèvements. Ce qui ne fit que renforcer ce que j'avais trouvé. Sheppard était entrain de se transformer.

"C'est mauvais ça. Si tu te transformes, tu deviendras comme cette chose qui peut changer de plan, probablement pour s'y dissimuler. Et vu ce qui s'est passé avec McDeyna, elle se cache probablement pour attaquer. Quant au couteau, j'ai une théorie. Je vois bien cette garce de reine créer un monstre capable de voyager d’un plan à l’autre, un super prédateur ou un autre monstre intéressant pour elle. Et plutôt que d'attendre de créer une armée dans une cuve ou une éprouvette, le plus rapide pour elle est de prélever un peu d'ADN de la créature, et d'infecter directement ses cibles. Ce qui expliquerait pourquoi le clone t'a attaqué avec une lame souillée, son but était de t'infecter. Et il a réussi".

John mentionna les Tairis disparus, mais je n'en savais rien, je secouai la tête.

"Je l'ignore. Peut être que oui. Après, je ne sais pas à quoi on a à faire. Est ce que cette créature attaque comme un animal ? Ou a-t-elle une autre façon de fonctionner ?"

Lorsque Skyler mentionna le fait d'isoler John pour éviter une crise sanitaire, je commençai à prendre peur. Par réflexe, je me reculai de quelques pas de mon ami.

"Comment ça, contagieux ? Vous pensez qu'il pourrait nous infecter ? Que nous pouvons avoir attrapé cette saloperie rien qu'en étant à côté de lui ?"

John Sheppard


Il aurait peut-être dû réagir plus vivement non ? …Non le colonel était là sur sa table, encaissant les nouvelles. Cela lui paraît tellement irréel, il avait du mal à se dire qu’il avait ça sur lui. Il se perdit dans ces pensée… il était parasité comme il pourrait avoir le verre solitaire en somme ! Mais version Wraith qui en plus avait envie de le customiser. En quoi, allait-il se transformer cette fois ? Surement en quelque chose de bien horrible et qui causerait des torts. Il serait parfois bon de faire un retour en arrière. Il écoutait Rodney sans vraiment l’écouter cela était étrange comme sensation. Il avait conscience des mots et ils étaient peu encourageant… son regard alla sur le sol, pensif et perdu.

Seul l’information de Skyler sur l’isolement le fit relever la tête en fronçant des sourcils… en toute franchise cela l’agaçait encore plus. Il ne voulait pas rester comme un con en quarantaine et attendre qu’il se transforme ! Surtout que cette zone serait moins protégée ou il faudrait mettre plus de soldats… Bref des ressources qui seraient mieux sur le terrain. De plus, il ne pensait pas qu’il soit contagieux, sinon c’est trop tard tout le monde l’ait.

« Je ne pense pas l’être. Il faut que mes tissus soient en contact avec d’autre tissus, sinon ils auraient utilisé des grenades à diffusion et non une lame de couteau pour m’injecter ce genre de saloperie… Il faudrait faire un test… quelque chose comme ça ...» cela était de la logique pour lui. Et il trouvait ça con de devoir se retirer.
« Je ne peux pas me permettre de ne pas retourner aux combats. Masquez moi cette merde... et si je me transforme de trop on m’abattra. Si je suis en quarantaine ici ou sur le Dédale je ferai plus de dégâts dans nos rangs que sur le terrain. Avec un peu de chance, je mourrais au combat et le problème sera réglé. A moins qu’on trouve un vaccin chez la grognasse. Elle doit avoir ça, ça serait stupide de ne pas avoir l’anti parasitaire qui contre sa création. » Il se sentait désabusé voir même cynique. Il soupira surtout en voyant Rodney réagir comme s’il était un pestiféré… Il ne devait pas s’énerver cela était normal, mais il avait du mal, cela le faisait chier d’avoir ce parasite et de ne pas être potentiellement soignable ! Merde il avait une guerre à gagner !

Il se tut quelque instants…pour ne pas se lever et se barrer sous le coup de la colère… cela serait stupide et c’est pour cela qui ne fit rien de plus. McDeyna cela lui disait quelque chose… pourquoi il n’avait pas percuté avant ? Sérieusement ! La nouvelle du parasite l'avait trop centrer ! Alexia lui avait parler d’une étrange créature...
« Attendez… Stones m’a parlée d’une créature qu’elle a rencontrée … cela doit être lié avec mon parasite. Je vais peut-être me transformer en cette créature qui transmute ? »

Skyler McAlister


Je me doutais que cette idée d'être isolé n'allait pas plaire à John. Étant le plus haut gradé chez les militaires, il était celui qui menait ses hommes. Certes, il avait des subordonnés qui pouvaient le remplacer dans la chaîne de commandement, mais vu le nombre de blessés présents, ainsi que celui des morts dans les camps alliés, retirer un militaire chevronné n'était pas la meilleure solution du monde. De plus, il marquait un point, j'y avais vaguement pensé. Si le parasite était contagieux, beaucoup de gens auraient déjà été contaminées. Cependant, personne à ma connaissance ne portait cette matière visqueuse, alors que beaucoup avaient croisé le chemin de John, Rodney et moi y compris. En tout cas, ce truc ne semblait pas s'attraper par l'air. Peut être par contact, mais vu ce que je voyais, j'imaginais qu'il fallait présenter une blessure, même microscopique, pour que la chose puisse s'y insérer et infecter son hôte.

Sheppard continua de se justifier pour pouvoir retourner au combat, et je ne pus que soupirer, résignée. Il avait raison, mais prendre une telle décision était difficile pour moi, car je me devais de protéger le plus de personnes possible.


"Vous avez raison, je ne pense pas que cet organisme s'attrape par voie aérienne, ou même pas un simple contact physique. Je pense qu'il faut être blessé pour que le parasite puisse s'emparer de son hôte. Cela dit, je n'aime pas l'idée de vous laisser repartir au combat dans votre état".

Je réfléchis quelques secondes, afin de savoir ce que je pouvais faire pour aider un peu John.

"Je vais vous administrer un anti-parasitaire. Cela ne vous guérira pas, mais j'espère au moins qu'il sera suffisamment efficace pour ralentir la progression de cette chose dans votre organisme, avant qu'il n'infecte tous vos organes. En particulier le cerveau, le coeur et d'autres organes importants".

Rodney McKay


Écouter les paroles de John et de Skyler calma un peu mon anxiété sur le fait d'être contaminé. En effet, je n'avais vu personne sous la tente médicale avoir les mêmes symptômes que Sheppard. Le couteau et la blessure étaient sans doute la clé. La doctoresse proposa une solution au militaire plutôt que de l'enfermer quelque part. Je n'aimais pas ça. John était très têtu quand il s'y mettait, et l'imaginer se battre dans cet état était sans doute suicidaire. Mais, l'isoler était-il une bonne idée ?

Lorsque mon ami mentionna le fait que Stones avait rencontré un monstre dans le jumper qui s'était crashé, je fronçai les sourcils. C'était donc un monstre que la reine avait créé.


"Voilà pourquoi McDeyna présente une signature très faible par rapport au couteau. Ce monstre ne l'a pas blessé physiquement, il a du à peine la toucher. Mais c'est bien son ADN qui se trouvait dans le jumper, ça vient donc de lui. La reine cherche donc à créer une armée de monstres en contaminant les gens de la même façon que le clone l'a fait pour toi, John. Il faudra faire très attention, car je pense qu'ils recommenceront cette stratégie".

Skyler proposa de donner un médicament à John pour ralentir le parasite dans son organisme. J'étais sceptique, car en voyant la matière visqueuse, il n'était pas besoin d'être très intelligent pour comprendre que cette chose progressait très vite. L'anti-parasitaire ne serait hélas pas suffisant, et le doctoresse le savait. Le seul salut de Sheppard était un remède, et si la reine avait créé ce monstre, j'étais sûr qu'elle n'était pas assez stupide pour ne pas avoir prévu de vaccin pour inverser la situation si cela tournait mal pour elle. Le militaire eut d'ailleurs la même idée que moi.

"Je suis du même avis. Je suis sûr et certain qu'il y a un remède ou un vaccin quelque part, dans la base. Il me faudra probablement chercher dans la base de données des wraiths pour trouver cette information".

Voyant que Skyler était sur le point de faire quelques soins à John, et comme ma présence n'était plus vraiment nécessaire ici, je décidai de m'éclipser.

"Bon, vous n'avez plus besoin de moi ? Alors, je retourne à la sonde. J'ai du travail qui m'attend".

Je saluai maladroitement les deux personnes, puis je commençai à faire demi tour pour m’en aller.

John Sheppard


En évoquant le soldat Stones et son étrange rencontre, Rodney enchaîna tout aussi vite. Cet homme avait une capacité de percussion neuronales vraiment incroyable. Et même si John ne lui disait jamais, il éprouvait une certaine admiration pour son ami casse pied et anxieux. Comme les zombies dans les films d’horreurs… la reine comptait bien mettre dans ces rangs du sang frais par contamination, cela était encore plus flippant. Mais, ce ne sont que des suppositions. Ça se trouve c’est transformer les ennemis en une arme pour les buter… une arme qui peut tuer dans les deux camps. Dans tous les cas, c’est une bonne stratégie, les atlantes ne ferons jamais d’armes aussi redoutable pour la bonne et simple raison qu’il avait un débat sur la moralité.
« Oui… nous auront beaucoup de chose à vigiler. Personne
n’a encore rencontré de mastodontes, mais cela ne saurait venir. Cette reine
Wraith est une véritable génie en arme biologique.
» Il fallait au moins lui
reconnaître cela.

John soupira de soulagement… il fit un grand rictus à Skyler se retenant de l’embrasser tellement il était tendu. Cela n’aurait pas été professionnel !En tout cas, il fallait qu’il reprenne pleinement possession de ces moyens, il fallait garder la tête froide ! Oui… la tête froide, malgré cette chose étrange qui était dans son corps. Là, allait être le plus dur peut-être.

« Très bien Doc… par contre je vous demanderais de
garder pour vous ce genre d’information. Je ne tiens pas à ce que ça fuite.
» Il lança aussi un regard à Rodney qui était évident. Celui-ci était du même avis que le militaire et John hocha la tête.
« Ou dans un laboratoire. Dans tous les cas, si de telle données sont trouvées, elles te seront envoyées ! » Il devait se concentrer sur cet espoir, surement vain de vaccin. Même si bon, il devait aussi garder en tête qu’il allait mourir et que la priorité était à l’élimination de la reine Wraith et en second plan ce vaccin.
« Attends Rodney… » John décrocha le collier elfique
de Natasha en attendant que son ami fasse demi-tour.

Rodney McKay


John nous demanda de garder cette information pour nous, et j'acquiesçai d'un léger hochement de tête avec une grimace. Garder ça pour soit allait être difficile, car outre le fait que ne pas prévenir les autres du danger potentiel que représentait John dans son état si celui ci s’aggravait, j'étais connu pour mon absence de tact et ma maladresse légendaire. Je ne pouvais hélas pas garantir que cette information ne sorte pas à un moment donné toute seule, sans le vouloir.

Alors que j'allais quitter la pièce, Sheppard m'interpella, et je me retournai vers lui, juste à temps pour le voir me tendre un collier. Je le pris, le regardai quelques secondes en fronçant les sourcils, avant de lever à nouveau les yeux vers mon ami, sans comprendre pourquoi il me donnait un collier.


"Qu'est ce que tu veux que je fasse de ça ? Je ne suis pas une bonne femme !"

John Sheppard


Parfois Rodney est quand même dépitant… il a beau avoir le cerveau le plus grandiose de la cité et peut-être même de la galaxie de pégase (puisque sur terre il doit faire face à d’autre concurrent pour ne pas dire concurrente)… mais niveau déduction sentimental il était au point zéro. Après bon Rodney et les femmes… mise à part dans ces fantasmes il ne devait pas vraiment connaître.

John soupira roulant des yeux. « Quand je serais mort, tu le donneras à Natasha Avalon. La kiné rousse, au cas où que tu ne la connaisses pas comme elle n’est pas blonde. » Rodney et ces blondes… une grande histoires mine de rien. lui c’est les rousses apparemment vu qu’il enchaine les relations pour les belles Aubrun. Un grand hasard soyons clair, John les aimait toutes et de n’importe quelle couleur… bon avec une préférence pour les fortes poitrines mais ça, c’est un autre débat.

« Normalement Hoffman à le nécessaire … mais bon au moins, je lui n'aurait pas abimé ou taché de sang ou autre substances alien » sa voix était sérieuse teinté d’un ton un peu plus sombre… il avait tenté de faire de l’humour mais le cœur n’y était pas. Mine de rien, donner ce collier lui fila un coup, il avait l’impression qu’il reconnaissait à une part de lui-même son cœur. Comme s’il était maintenant seul avec lui-même sans plus rien qui l’attache à la femme qu’il aime. Jusqu’à lors il avait l’impression un peu naïf et très cucul d’avoir avec lui un bout de présence de sa compagne.

« Tu n’as pas intérêt à le perdre ! Sinon je viendrai de hanter ! » ajouta l’homme avec une lueur espiègle malgré la gravité qu’il avait en dessous. Il soupira doucement, son cœur un peu trop serrer.

Rodney McKay


J'attendais une réponse de John car je ne voyais vraiment pourquoi il me donnait ce collier. Il pensait sincèrement que j'allais le mettre ? Pour un cadeau d'adieux, j'aurais préféré une collection d'encyclopédie. Mais un collier ? Sérieusement ? Sheppard semblait désespéré par mon attitude, ce qui me fit encore plus froncer les sourcils. Visiblement, il y avait quelque chose que je n'avais pas compris. Mon ami m'expliqua alors que je devais donner cet objet à une jeune femme s'il lui arrivait quelque chose. Haaaaaan je comprenais mieux. Mon regard se baissa pour se poser sur le collier, que je retournais entre mes doigts. Lorsque John me rappela que Natasha n'était pas blonde, je le fusillai du regard, agacé.

"Ca va, je connais des femmes qui ne sont pas blondes, je te signale. Et je te rappelle que je la connais, Natasha. Elle était avec nous lors de la mission qui nous a permis de rencontrer ces maudits nains".

Pendant que John poursuivait ses explications, je continuai de regarder le collier. Mon visage se crispa car j'avais non seulement une grosse responsabilité concernant cet objet, mais en plus, cela suggérait que Sheppard allait mourir. Et ça, je ne pouvais pas l'accepter. Je finis par secouer légèrement la tête, mal à l'aise dans ce genre de situation.

"Je ... je ne sais pas si tu fais bien de me confier ça. Tu sais bien que je peux être une vraie tête en l'air, parfois" lançai-je avec un petit sourire maladroit.

"Tu as intérêt à ne pas mourir, et tu lui rendras toi même ce truc".

Ne sachant pas quoi dire de plus, et étant de plus en plus mal à l'aise face à cette situation, je mis le collier dans une poche de mon gilet, à l'abri. Puis, je fis demi tour, et disparus derrière le rideau, quittant la tente pour retourner à mon travail.

John Sheppard


John eut un petit rire, oui c’est vrai, il avait fini par oublier cette mission qui était du grand n’importe quoi… et qui avait fini en bain de sang. Il avait surtout sorti cette blague pour faire de l’humour et de mettre un peu de légèreté à tout cela. Le militaire lui donna un rictus malicieux comme pour le vanner ne changeant pas de comportement habituel avec lui. Enfin il essayait encore pour les mêmes raisons, il venait clairement de lui dire qu’il allait mourir. Le temps dira si cette prévision serait vraie ou non.

« Tu n’oublieras pas. » affirma John, qui ne se voyait pas confier ce collier à quelqu’un d’autre à Rodney. Il aurait pu avec Matt, mais non, l’objet ne serait pas plus en sécurité et puis bon, il avait des parts d’intimité qu’il partageait avec son plus vieil ami, même si généralement ils se foutaient gentiment sur la gueule.

John hocha la tête, oui, il espérait ne pas finir en mauvais état pour revoir la belle rousse. Il se contenant d’un rictus, puisque tout cela avait le goût d’adieux et cela n’était pas très facile à gérer. Il aurait bien donner une tape dans le dos du scientifique mais le toucher n’était pas une bonne idée. Il le laissa partir le toisant d’un regard reconnaissant.

Skyler McAlister


Je gardais le silence pendant l'échange verbal entre les deux hommes, ne voulant pas les interrompre, tandis que de mon côté, je préparais du matériel médical. Je pris une seringue, et la remplis d'un produit anti parasitaire, le plus puissant qui était à ma disposition. Puis, j'attrapai quelques compresses et du sparadrap, ainsi que des bandages. Pendant ce temps, John donnait son collier à Rodney en lui demandant de le donner à Natasha s'il venait à mourir. Je n'aimais pas entendre ce genre de chose, car je me sentais impuissante.

Alors que McKay partait, je revins vers John avec mon matériel. Je nettoyai une zone sur son bras, puis je lui injectai le produit qui permettrait, du moins je l'espérais, de ralentir la progression du parasite dans l'organisme du militaire. Jusqu'à ce qu'un vaccin ou un remède soit trouvé.


"Inutile de vous rappeler que je n'aime pas l'idée de vous laisser repartir au combat. D'après ce que j'ai vu avec l'aiguille de la perfusion, j'ai l'impression que votre transformation dépend de votre état de santé. A mon avis, plus vous serez blessé, et plus vite le parasite envahira votre organisme. Alors, essayez de vous blesser le moins possible, d'accord ?"

Une fois le produit injecté, je retirai doucement l'aiguille, soupirant en voyant la fine pellicule visqueuse apparaître, avant de reposer l'objet sur la table.

"Je sais que vous voulez garder ça secret, mais vous devriez quand même prévenir quelques personnes sur le fait que vous pouvez peut être devenir dangereux, et qu'il faudrait vous neutraliser si cela arrivait".

J'appliquai avec douceur, en faisant attention, une large compresse sur la blessure à l'épaule de John, tenue par du sparadrap, afin de protéger cette plaie béante, ainsi que le parasite. Je rajoutai un bandage entourant l'épaule pour plus de précaution. Pour le visage, je me contentai d'y appliquer une compresse et du sparadrap, isolant complètement la blessure.

"Si vous êtes blessé, pensez à faire la même chose rapidement. Cela éviterait que d'autres personnes potentiellement blessées attrapent ce truc s'ils venaient à entrer en contact physique avec vous".

John Sheppard


John reporta son attention sur Skyler qui s’afférait autour de lui pour le soigner… du moins retarder l’effet de cette fichue épée de Damoclès. Quand elle lui injecta le sérum, il sentit une petite brûlure désagréable mais cela ne fut pas aussi virulent. Fort heureusement.
Il esquissa un rictus en entendant qu’il devait éviter de se blesser … facile à dire, ils sont en pleine guerre avec des dangers à chaque grain de sable.

« Je vais tacher d’essayer… mais je ne peux rien vous promettre doc. » dit-il de bonne foi, même s’il ne pouvait pas lui certifier à 100%.
Il hocha la tête aux recommandations, pour une fois il n’était pas très joyeux ou bavard et il avait une bonne raison. Il se leva et fit un signe de tête à la doc.
En parler à quelqu’un ? Oui il se le devait…histoire de se faire abattre s’il devenait trop dangereux. « Je compte le faire.»

Il se leva de son siège enfilant ses vêtements pour cacher sa seconde blessure. « Merci …»dit-il en lui lançant un regard joyeux, se forçant comme pour dire que tout irait bien et il quitta la tente.

Skyler McAlister


Je m'occupai de Sheppard, tout en le mettant en garde sur ce qu'il risquait. L'homme m'affirma qu'il ferait attention, mais vu que nous étions en guerre, j'avais du mal à croire à ses paroles. Une fois les soins terminés, je jetai tous les objets souillés, ainsi que mes gants stériles, pendant que John se rhabillait et remettait son équipement. Il me remercia en souriant, comme pour me dire que tout irait bien, avant de s'éclipser à son tour. Je soupirai, et nettoyai la table d'opération pour un éventuel prochain patient. Une fois ma tâche terminée, je tirai le rideau, et je regardai les nombreuses personnes blessées présentes dans l'antenne médicale. En regardant ma montre, je constatai avec effroi que peu de temps s'était écoulé, malgré tout ce qui s'était passé. Et pourtant, la fatigue commençait à se faire lentement sentir, vu la tâche qui m'incombait depuis le début de la mission. Mais hors de question de se reposer, des gens avaient besoin de moi, et je retournai aussitôt m'occuper d'eux.


CODAGE PAR AMIANTE

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Jeu 14 Juin - 20:51

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Alexia Stones


Alexia n'en revenait pas de ce qu'elle avait fait, pratiqué une trachéotomie alors qu'elle n'avait presque rien appris de la médecine cela relevait presque du miracle. La militaire pouvait être fière de ce qu'elle avait réussit à faire, elle pouvait l'être, mais pourtant cela lui était impossible, après tout, c'est elle qui avait tiré ces balles, c'est elle qui avait mit cette femme dans cet état... Joseph Graham, le militaire qui avait aidé Alexia a sauvé la vie de McDeyna, avait vite rendu le ballon qui servait à envoyer de l'air dans les poumons de la jeune femme, l'homme semblait avoir besoin de réfléchir. Les quelques mots qu'il avait prononcé, juste avant de se lever, avait bouleversé Alexia. Oui, c'est vrai, elle avait sauvé la vie McDeyna, sans le peu de sang-froid qu'elle avait fait part, elle serait sans doute morte par sa faute... Même si pour atteindre un tel niveau de sang-froid elle avait dû se couper, s'entailler le poignet à trois reprise, d'ailleurs elle avait peur que Joseph Graham le dise aux autres qui ne devrait plus tarder. Mais d'un autre côté, l'homme semblait perdu dans ses pensées, perdu tout court même. Une larme coula sur la joue droite de la militaire quand elle vue le militaire tirer le corps d'une femme morte contre lui. Était ce la copine dont il avait fait mention quelques minutes plutôt ? Une nouvelle larme perla sur la joue d'Alexia, comprenant tout à fait ce que l'homme devait ressentir à cet instant précis. La militaire baissa les yeux, voulant comme lui laisser un moment d'intimité avec celle qu'il aimait... Alexia regarda donc McDeyna qui semblait aller mieux maintenant qu'elle pouvait respirer. D'ailleurs, la jeune femme attrapa doucement le poignet droit d'Alexia, celui qui n'avait aucune coupure dessus. Alexia sursauta quelque peu à ce contact, laissant de nouvelle larme couler en voyant le regard que lui lançait la femme. Pourquoi était-elle reconnaissante ? C'est elle qui avait tiré, alors c'est normal ce qu'elle avait fait, alors pourquoi ?... Alors que la militaire s'apprêtait à parler à la blessé face à elle, elle entendit du bruit derrière. Alexia se tourna légèrement pour voir Pedge Allen, Alek Hamilton et des duellistes Natus entrer dans ce qu'il restait du Jumper. La militaire ne pouvait pas se lever, elle devait garder constamment une main sur le ballon pour pouvoir envoyer de l'air toutes les deux secondes afin de permettre à la femme de rester en vie. Elle regarda cependant les arrivant, essuyant très rapidement les traces de larmes sur son visage.

« Elle... Elle a besoin de voir un médecin de toute urgence... » Dit-elle en se tournant vers McDeyna pour faire comprendre qu'elle parlait d'elle.

Pedge Allen


Elle avait une vue imprenable sur la ZA depuis sa position, et naturellement, elle regarda du côté du Jumper écrasé. Elle coordonnait les équipes de ce côté de la zone tandis que Sheppard s’occupait de l’autre partie. Elle devait donc s’assurer que les objectifs étaient remplis de son côté. Cependant, elle ne voyait aucun tigres au devant ou sur les côtés du Jumper écrasé. Cela semblait calme dans la zone là bas. Le sniper semblait s’être fait la malle, au plus grand regret de la texane qui aurait bien éliminé la menace pour de bon. Du coup, avec l’aide d’Idène, elle redescendit dans le sable. C’était toujours une vraie fournaise en surface, et la sueur coulait dans son dos de façon très désagréable. Elle ne pouvait cependant rien y faire. Une fois au sol, elle réceptionna les communications suivantes :
////A tous les indicatifs radio, ici McAlister. J'ai besoin de renforts sur le site du crash du jumper 5. Un blessé grave s'y trouve, et il doit être transféré en urgence jusqu'à l'antenne médicale pour une opération. Est ce que quelqu'un me reçoit ?////
////McAlister, ici Ferguss du jumper 1. CEG F-302 et contrôle mission confirment le contrôle progressif du ciel. Nous serons sur place dans six minutes. Je dépose les hommes et je passe récupérer toutes les unités sur le site, terminé.////
//// Ici Texmex, nous ne sommes pas loin de la zone du crash, nous nous dirigeons vers le Jumper. Terminée. ////

A peine coupa-t-elle la communication que le vacarme du crash de la plateforme se fit entendre loin sur la gauche. De leur situation, l’équipe Pedge / Alek n’avait pas tellement suivi l’évolution de la situation avec ce véhicule Wraith. Quoiqu’il en soit, s’il était détruit, cela ne pouvait qu’être mieux pour la suite des opérations. Elle rejoignit Hamilton. Une duelliste était blessée, quant à la mourante, elle ne l’était plus… En effet, elle s’était éteinte durant l’affrontement, préservée de la douleur par les doses de morphine que Pedge avait confié à son amie.

« Bon boulot Hamilton.», fit observer la jeune femme en inclinant la tête sobrement. « En route pour le site du crash, avant que le Jumper 1 arrive. Faut qu’on donne un coup de main. »

Et sur ces quelques paroles, elle prit la direction du Jumper écrasé, forçant l’allure malgré la chaleur et la réflection du sable qui doublait les degrés assez atrocement. Ils arrivèrent assez rapidement malgré les circonstances. Sur place, c’était une boucherie difficile à comprendre, surtout qu’il ne semblait pas y avoir de corps de Wraiths ou de clones. Stones était penchée sur une militaire, certainement la blessée grave. Elle pompait sur un ballon pour lui envoyer de l’air. Un autre militaire était présent et il s’éloigna vers un corps allongé sur une banquette quand ils arrivèrent. Pedge était tentée de lui demander un rapport de la situation, mais Alexia attira son attention en lui indiquant qu’elle avait besoin de soin. Enfin… La femme sur qui elle “travaillait”.

« Un Jumper arrive et on la transfert sur l’antenne médicale. », fit Pedge avec calme. Elle se pencha sur McDeyna en s’accroupissant près de Stones. « Qu’est-ce qui s’est passé ici ? », demanda-t-elle naturellement.

Alexia Stones


« Je... Je... »

Alexia bégaya, regardant tout autour d'elle quelque peu désespérée par la situation, par tous ses cadavres qui se trouvaient au sol. Ce qu'il s'était passé ? C'était compliqué à expliquer, à faire comprendre à quelqu'un qui n'avait pas vécue ça. Et si on la prenait pour une folle ? Et si on ne la croyait pas ? Et si... Alexia baissa le regard vers McDeyna, n'osant pas lever les yeux vers sa supérieure.

« Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé... Je crois qu'aucun d'entre nous ne comprend vraiment ce qu'il nous est arrivé... »

La militaire continuait de façon mécanique et presque inconsciemment, par simple réflexe, d'appuyer sur le ballon toutes les deux secondes, ne pouvant qu'en s'en vouloir d'avoir laissé la colère et la haine l'envahir.

« Je crois que... Quelqu'un ou quelque chose nous a manipulés... »

Alek Hamilton


La phase marrante était donc terminée pour le moment, les clones avaient désertés le lieu et cet enfoiré de sniper avait disparu. Je pouvais souffler mais pas longtemps car je fus réquisitionné pour aider une Natus avec une blessure dans le dos. Là je n’étais vraiment pas dans mon domaine, car moi mon rôle c’était de tuer, pas de sauver. L’éclat que la Natus avait pris était pas génial et mince comme elle s'appelait déjà ? Bon déjà que je me souvenais pas des noms des femmes avec qui je couchais, alors celles que j’avais rencontré qu’une seule fois je vous laisse imaginer. Je l’avais reconnu c’était déjà pas mal.

Comme toute bonne duelliste, elle serrait les dents et je lui donnais de la morphine le temps qu’on arrive vers Skyler et qu’elle puisse être soignée, si c’était possible. Pedge et Idène nous avaient rejoints et la nouvelle mission était de rejoindre un jumper. Ils rejoignirent Alex qui avait une sale tête , il y avait aussi un blessé grave. Ce débarquement n’avait pas été de tout repos, mais ce n’était pas une surprise. Ils venaient chez la Reine sans avoir d’invitations donc elle n’allait pas gentiment leur ouvrir la porte. Je semblais être toujours aussi “froid” voir même blasé. Et c’était le cas.

Le jumper était en vue, avec Kalash on gardait un oeil vers les alentours car ce calme relatif ne nous plaisait pas, ni à l’un ni à l’autre. Allen était avec Alex. Tout ce joli monde embarqua dans le jumper quand il fut là. La blessée vivait encore grâce à un ballon qu’on actionnait. De mon côté j’aidais la duelliste à monter aussi. Les visages étaient déjà marqués alors que ça n’avait juste qu’une petite escarmouche selon les critères Wraiths. La vraie guerre n’était pas encore commencée. Et oui j’avais hâte d’en découdre.

Je vis du coup de l’oeil un militaire tenir une femme dans ses bras. Une autre militaire qui semblait morte. Je ne m’attardais pas dessus lui laissant ce moment à lui sans qu’il sente un regard peser sur lui. Mais ce qu’il se passa après jamais je n’aurais pu l’imaginer. Je vis l’action au ralenti. Le soldat pris une arme, ses yeux étaient morts...oui c’était le bon mot, je compris donc qui était la femme qu’il avait dans les bras et son lien. C’est seulement à ce moment là que je pensais à Norah, tentant vaguement d’imaginer la peine qu’il devait ressentir. Depuis qu’on était partis je n’avais pas pensé à elle une seule seconde car je m’étais mis en mode combat et avoir l’esprit un peu ailleurs pourrait me coûter la vie. C’était nouveau pour moi d’avoir une raison de rentrer vivant, mais elle ne l’emportait pas sur mon devoir, la Reine devait être détruite à n’importe quel prix. Je compris où il voulait en venir et je n’allais pas l’arrêter, à sa place j’aurais surement voulu faire pareil. Non faux, je serais d’abord allé me venger et après je me serais fait sauter le caisson.

Je l’avais reconnu, un soir il m’avait vraiment cassé les pieds avec sa morale à deux balles au combat. Surement un pote à Frei, mais je pariais que là à cet instant il me comprenait peut être un peu mieux. Pour tuer un monstre il faut soi même en devenir un. ”Je te promets que ça sera fait, j’y veillerais.” Je ne détournais pas les yeux et vis le coup partir et son corps s’effondrer. Les Wraiths avaient encore détruit des vies, donc autant aller les détruire eux en y prenant le max de plaisir, que ces gens soient pas morts pour rien.

Pedge Allen


Pedge ne prêtait pas vraiment d’attention aux autres personnes présentes dans la carlingue. L’urgence absolue, c’était cette femme qui était entre la vie et la mort. Et pourtant, elle aurait dû prendre conscience que tout le monde dans ce charnier, n’allait pas bien, mais comment pouvait-elle imaginer une seule seconde ce qu’il allait se passer ? Elle était en train de considérer Stones pour voir si c’était le contre coup qui lui faisait dire ça, ou s’ils avaient été victime d’une manipulation mentale Wraith, ce qui, franchement, n’était pas impossible, quand elle entendit le coup de feu partir après un échange de parole qu’elle n’analysa pas.

Elle sursauta en se retournant vivement en position accroupie, l’arme en main prête à faire feu sur l’ennemi. Mais il n’y en avait pas. Elle avisa le corps du militaire qui s’affalait sur celui d’à côté. Il venait de se tirer une balle en pleine poire ?
« Putain bordel ! », fit-elle en se levant d’un bond. Il n’y avait plus rien à faire. Elle avisa Hamilton qui le regardait. Avait-il au moins essayé de l’empêcher ? Elle n’en était pas certaine, mais d’un autre côté, s’il était allé vite, il n’y avait pas grand chose à faire. Ca sentait la poudre et le sang coagulé, odeur déjà bien présente dans l’habitacle. Les mains tremblantes, Pedge se tourna vers le soldat. Elle était livide.

« Hamilton, le jumper va arriver, allez récupérer la civière qu’on extrait Mcdeyna de là. », et comme si ses paroles étaient prémonitoires, un message sur toutes les radios leur parvint :
////Texmex on se pose, prêt à évacuer.////
//// Bien reçu, nous sommes prêt. ////

Elle revint vers Stones et se remit à genou. Elle était obligée de se cramponer à la vie de McDeyna pour ne pas subir une mort de plus. Si elle ne le faisait pas, elle allait avoir les nerfs qui allaient morfler à cause du suicide du type.
« Stones, si besoin je prends le relais pour le ballon. Sinon, ne lachez rien, on évacue. On la portera avec Hamilton sur la civière pendant que vous continuez de l’oxygéner. Ca va aller ? Vous êtes avec moi ? »

Il fallait que Alexia reste calme, qu’elle assure le coup. Elle ne pouvait pas se permettre qu’elle flanche elle aussi après ce qu’elle avait vécu dans ce Jumper. Quelque chose d’horrible manifestement. Ce gars s’était fait sauter le caisson quand même !

Alexia Stones


Alexia était bouche bée, elle n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de se passer sous ses yeux, l'homme venait de se tirer une balle dans la tête... Le même homme avait qui elle venait de parler il y a cinq minutes à peine, celui qui l'avait aidé à sauver la vie de McDeyna, celui qui... Il était mort, il avait rejoint celle qu'il aimait, là-haut. Alexia laissa une énième larme perler sur sa joue, elle ne prit pas la peine de l'essuyer, sa main libre étant occupée à venir attraper la croix catholique qu'elle portait autour du cou. Intérieurement, elle se mit à prier, à prier pour l'âme de cet homme ainsi que pour l'âme de cette femme qu'il avait serré si fort dans ses bras avant de mettre fin à ses jours. Tout cela était à cause de ce monstre, de cette chose qui avait dévoré leur esprit, les embrouillant, les détruisant mentalement. Alexia se promit de tuer cette chose coûte que coûte, quitte à mourir à cause d'elle !

Pedge la sortie un peu de ses pensées, lui demandant si elle voulait passer le relais du ballon et si elle ça allait après tout ce qui venait de passer.

« Ne nous en faites pas, je m'occupe du ballon, je dois le faire, c'est mon devoir ! » Dit-elle d'une voix ferme, légèrement colérique après ce qu'il venait de se passer.

Sa main lâcha son collier, pour venir se poser de nouveau près de la blessée, qui tenait toujours son poignet, elle semblait bien s'accrocher à la vie et c'était tant mieux, si elle mourait Alexia s'en voudrait toute sa vie…

Alek Hamilton


J’allais chercher la civière dont Allen m’avait parlé pour embarquer la presque morte. Je veux pas dire mais pourquoi on perdait du temps avec un soldat qu’il fallait faire respirer avec un ballon? Bon pas mon problème en même temps j’étais juste là pour exécuter les ordres. Ce que je fis.

Le suicide de l’homme avait marqué tout le monde, normal je pense. M’enfin ça n’allait pas m’empêcher de dormir mais j’allais quand même bien veiller à ce que ses dernières volontés soient respectées. Si j’apprenais que ce n’était pas le cas, ça chaufferait dur pour le matricule du ou des fautifs.

Quand on eu tous attérris dans la zone sécurisée et portée la future morte dans la zone médicale, je m’éloignais un peu pour vérifier que Kalash était ok. Je n’avais pas eu le temps de le faire avant. Je n’allais pas voir Skyler car je n’étais pas blessé et je n’allais pas non voir Sheppard pour dire que tout était ok, il avait des officiers pour faire ce genre de taf donc qu’on me foute la paix.

J’attendais simplement la prochaine assignation de mission car au final je n’étais pas venu ici pour exécuter des dernières volontés de mecs amoureux ou de porter des blessés.

Pedge Allen


Pedge n’insista pas. Si Stones voulait continuer de pomper le ballon pour faire respirer McDeyna, elle n’allait certainement pas forcer pour lui prendre la place. Elle se sentait dans un état second. Elle n’avait pas les oreilles qui sifflent mais pas loin, et elle mettait ça sur le contrecoup de la déflagration à l’intérieure de la carcasse. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ? C’était absurde, même s’il aimait la jeune femme qu’il tenait dans ses bras. Franchement… Il aurait au moins dû la venger avant de penser à la mort. C’était lâche. La texane ne comprenait pas, et elle ne voulait pas comprendre.
Le temps qu’Hamilton revienne avec la civière du Jumper, elle alla récupérer les plaques militaires des morts, qu’elle fourra dans sa poche. Au moins, s’ils ne pouvaient pas revenir chercher leur mort, ils auraient les plaques. Idéalement, les américains ne laissaient jamais personne derrière, et c’était pour cela que pour honorer cette parole d’honneur, encore aujourd’hui, du personnel missionné par l’armée, écumait les régions de France pour retrouver les militaires disparus pendant la seconde guerre mondiale. Néanmoins, dans un contexte comme celui-là, il n’était pas garantie qu’ils puissent rapatrier les soldats qui allaient tomber au combat.
Le futur n’était pas écrit, et peut-être que demain, la planète ne serait plus. Priorité donc au vivant, et si McDeyna pouvait être sauvée, il fallait tout mettre en oeuvre pour la tirer de là. Le jour où une armée laisserait ses blessés crever la bouche ouverte sans tenter de les récupérer, le monde partirait totalement en couille. Pedge aida donc à charger la souffrante dans le Jumper venu les chercher, et elle souffla une fois dans la carlingue, en route pour l’antenne médicale. Stones ne lâchait pas le ballon, effectuant sa mission jusqu’au bout.

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Ven 15 Juin - 20:12

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Co écrit avec Alexia STONES // Chrnologie : avant la visite médicale avec Skyler pour John


Alexia Stones


Alexia avait besoin d’être seule, de respirer dans un coin seule, de réfléchir seule à tout ce qu’il venait de lui arriver. McDeyna était maintenant entre bonne-main, même si, d’ailleurs, elle avait eut du mal à lâcher le poignet de la militaire, mais cette dernière ne pouvais pas rester indéfiniment auprès d’elle, elle ne pouvait pas et elle ne le voulais pas surtout. Elle se sentait tellement mal, plus elle repensait à tout cela, plus elle se sentait malade à l’idée d’avoir laisser la haine ainsi que la peur l’envahir de la sorte, pourtant, elle c’était répéter cent fois que tout cela était faux, mais non rien à faire… Elle avait tiré sur l’un de ses collègues, elle avait failli la tuer même. Alexia marcha rapidement dans un coin de la ZA, loin de la foule, loin de tous, restant tout de même dans la zone de sécurité. Au passage, elle attrapa une bouteille d’eau et de quoi grignoter un peu, même si son estomac avait envie d’autre chose. Une fois arrivé loin de tout regard indiscret, du moins, c’est ce qu’elle pensait, elle vomit enfin. Depuis qu’elle s'était levée le matin même, elle s'était sentie nauséeuse, alors il fallait bien qu’à un moment cela sorte. Elle sentit sa gorge brûlée, son estomac était vide, n’ayant rien mangé ce matin, elle n’avait vomi que de la bille. Elle toussa plusieurs fois, crachotant un peu de salive voulant chasser ce goût immonde de sa bouche. Deux, trois larmes coulèrent le long de ses deux joue qu’elle essuya rapidement d’une main avant d’essuyer sa bouche avec un mouchoir en papier. Au bout d’un moment, elle fit quelques pas, pour s’éloigner de son vomis, afin de s’asseoir et de boire un peu. Une fois les fesses posées sur le sol, elle leva inconsciemment la tête, remarquant soudainement que quelqu’un s’avançait vers elle, le soleil l’empêchant de distinguer parfaitement le visage de cette personne.

John Sheppard


John regardait autour de lui, il venait de discuter avec Rion'Lastar le chef de guerre Tairis. Il

avait deux morts félins qui étaient sur la ZA et les cinq autres Tairis qui accompagnait Stones avaient disparues ce qui était inquiétante mine de rien. Le colonel, hocha la tête après leur échange, pour se concentrer sur ces hommes, faisant un tour auprès de chacun et donnant quelques ordres pendants cette phase qui allait être celle du repos. Un repos, bien mérité après cette première vague assez intense.

Le colonel, se sentait en pleine forme la sensation de la fiole rose était bien présente et ils allaient tous en avoir besoin. Il ignorait si tout le monde 'lavait prise et ils avaient plutôt intérêt. Puisque la guerre allait être fatiguant et rude. Hors de question de faillir à cause de la fatigue. En marchant de soldats en soldat il entrevu non loin Stones qui semblait mal, elle était assise sur le sol sableux. John s'approcha d'elle, la couvrant de son ombre.

« Vous vous sentez comment Stones ? » demanda t’il de son air agréable. Le visage du colonel était barré d’une hideuse balafre sur la joue. En effet l’entaille est profonde. Les bords de la plaie se sont rapprochés de façon contradictoire à une guérison naturelle. Sans parler de cette couche gélatineuse est perceptible à la surface de la plaie brute, transparente, qui retient la suite hémorragique et semble favoriser une cicatrisation … et en petite détail sexy : Sur les deux bords de la plaie, une légère protubérance gélatineuse se hérisse de flagelles microscopique, à peine perceptible, s’agitant lentement sous les mouvements comme des “antennes”. Il avait aussi une blessure à l’épaule caché par ces vêtements.

Alexia Stones


Quand Alexia comprit qu'elle avait face à elle le Colonel Sheppard, elle se leva d'un bon, manquant au passage de se casser méchamment la gueule sur le sable, même si elle n'en aurait pas trop eu mal cela aurait plutôt amorti le choc. La militaire refusait de se montrer faible face à son supérieur, elle n'avait aucune envie d'être rapatrié, elle voulait finir cette guerre vivant ou morte, car cela était sans doute la dernière après ce qu'elle avait fait… Enfin bref, son supérieur lui posait une question et pas des moindres. Comment allait elle ? Et bien comme une personne qui avait crue se faire buter par un mec qu'elle déteste, au final elle a tirer sur l'une de ses collègues la blessant gravement, la sauvant d'ailleurs inextremiste, c’étant au passage mutiler un peu le poignet gauche et pour finir, comme une personne qui venait de vomir a quelques pas d'eux. Alors… Non, Alexia n'allait pas bien.

« Hé bien je… »

Alexia ne termina pas sa phrase, son regard fixant l'horrible balafre qu'avait son supérieur sur le visage.

« Ouah la vache, qu'est qui vous est arrivé ? On ne vous pas… »

Une nouvelle fois elle ne termina pas sa phrase, son regard de nouveau observer par quelque chose. Sa main gauche s'était levée, voulant toucher cette horrible cicatrice, la main droite tenant une bouteille d'eau et une barre de fruit. Alexia remarqua que ses manches étaient couvertes de sang. Les trois quart provenait de la personne qu'elle avait sauvée la vie, le reste était bel et bien le sang. Heureusement, il était difficile de savoir ce qu'elle s'était subir vu qu'elle avait du sang sur les deux manches et quelques gouttes par ci par là sur sa veste. Elle ne remarquait que maintenant le sang sur elle, il faut dire que son esprit était bien occupé depuis tout à l'heure.

« Je… Vous croyez qu'il y a d'autre veste ? Dans un sens je me fond un peu dans le décors ainsi… » Dit elle en riant faussement.

John Sheppard


John essaya de lui tendre une main, mais la jeune femme se remit toute seule sur ces deux pieds. Elle semblait surprise et désarçonné de le voir en face d’elle. son regard clair alla sur la jeune femme qui avait eu son lot de blessure. De toute manière une guerre sans blessure c’est impossible sauf quand on s’est planqué. Le contexte difficile de cette guerre était aussi complexe sur le plan mental, il fallait abattre des gens qui ressemblait à ces amis et frères/sœurs d’armes. Lui-même avait du mal mais bon, il mettait ça à l’arrière-plan, ces nuits lui rappelleront au bon souvenir de tous ces drames.

Mais pourquoi bon dieu tout le monde était surpris de le voir ? Il avait juste eu un coup de couteau. Cela ne devait pas être bien grave puisqu’il se sentait en pleine forme. Pareille pour son épaule… la tache de sang était là sur son uniforme clair mais on ne pouvait pas voir l'ampleur des dégâts et lui-même n’avait pas regarder en se sentant bien. Franchement, à croire que les gens s’inquiètent plus pour lui ! Ce n’est pas Iron man il peut être blessé aussi.

« J’ai fait copain copains avec des clones. Ils n’ont pas voulu prendre une bière. » dit-il avec humour, avant de constater les manches pleines de sang de la jeune femme qui avait initié un mouvement vers son visage. Naturellement John s’était un peu décalé surpris par le geste et en voyant tout ce sang… était-ce le siens ?
« Oui, il y a ce qu’il faut pour vous changer le petit chaperon rouge ! »

Alexia Stones


Alexia trouvait que son supérieur allait plutôt bien, à croire que tout cela était pour lui un simplement petit entraînement de routine et non une guerre horrible... Mais peut être que tout cela n'était qu'un masque, voulant se faire bien voir devant les autres militaires, pour qu'ils gardent de l'espoir une futur, peut être, réussite. En tout cas le voir ainsi, faire de l'humour et tout, donner un peu de joie à la jeune femme qui avait vu la mort de près.

« C'est plutôt sympa comme surnom le petit chaperon rouge... » Dit-elle souriant et riant, mais de façon très faux, cherchant à cacher tout ce qui pesait sur son cœur.

Elle avait envie de lui parler du monstre, de ce qu'elle avait vu ou plutôt de ce qu'elle avait crue voir, mais si il la prenait pour une folle ? Après tout, elle était la seule à pouvoir parler de ce monstre, McDeyna, la seule survivante avec elle, était dans l'incapacité totale de parler à cet instant précis. Et pourtant, ce monstre se promenait librement et pouvait réapparaître à tout moment. Alexia pris donc son courage à deux mains et essaya de parler :

« Colonel, il faut que je vous dise quelque chose... Je... Il y a autre chose... Une créature en plus des Wraiths et des clones, j'ignore si elle travail avec elle ou non... Elle... Faite attention ce monstre est très dangereux ! »

Alexia avait plongé son regard dans celui de son supérieur, voulant lui faire comprendre le réel danger qui régnait.

John Sheppard


John lui fit un petit rictus au coin quand elle approuva pour le rictus elle en avait plusieurs cette jeune femme. Il remarqua qu’elle avait un rire jaune, il n’y prêta pas attention, au moins elle s’exprimait sur ce registre. Il se doutait qu’elle avait dû voir quelque chose d’horrible. Première véritable guerre Wraith ça marque toujours. Il allait lui demander une nouvelle fois comment elle allait et surtout ce qu’elle avait vu pour faire un retour sur les forces ennemis… quand elle lui sortit de but en blanc qu’il avait une autre créature qui rôde…

« En quoi elle est dangereuse ? Elle ne ressemblait pas aux images de mastodontes qu’on vous a montré ? » puisque oui, ils allaient surement rencontrer ces gros tas de muscles qui redoute le gène ATA. Il était plutôt bien content de ne pas encore en avoir vu.

Alexia Stones


« Elle... »

Depuis le début, Alexia n'avait rien dit, elle n'avait pas parlé du don que possédait ce monstre, celui de rentrer dans les esprits des gens et de leur faire voir des choses qui n'existent pas, leur faisant revivre des horreurs d'antan, mais en version pire. Mais devait-elle parler ? Est ce qu'il croirait ses paroles ou bien la penserait-il folle ?

« Elle... Elle s'introduit dans votre esprit et vous fait voir des choses qui ne sont pas réel... Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer... »

Alexia baissa les yeux, sa main droite venant masser son poignet gauche doucement par-dessus ses vêtements bien entendus.

John Sheppard


John l’écouta sérieusement, il ne devait pas prendre à la légère une nouvelle création de la reine des grognasse… il ne serait pas surprenant qu’ils n’aient vu qu’un faible échantillonnage de sa capacité à faire des horreurs.

« Elle fait des illusions ? » si c’est le cas, c’est très grave,
il allait faire attention … attention à un danger encore plus vicieux. Celui de ne plus savoir si nous sommes dans la réalité ou non. Bien entendu John la croyait clairement, il ne voyait pas pourquoi, elle inventerait quelque chose.

Alexia Stones


Des illusions ? Oui, c'était exactement de cela qu'il s'agissait. Alexia semblait quelque peu rassurer, dans un certain sens, son supérieur semblait la croire, du moins elle eut l'impression en levant doucement les yeux vers lui. C'est donc rassuré qu'elle leva les yeux complètement, le regardant droit dans les yeux.

« C'est exactement cela mon Colonel ! Cette créature est plus que dangereuse... Je... J'ai été victime d'une de ses illusions, je sais donc de quoi je parle ! »

Alexia essaya de parler de façon claire, ne voulant pas montrer de faiblesse, cependant, on pouvait sentir un léger tremblant dans sa voix en repensant à tout cela.

John Sheppard


John était contrarié par cette nouvelle. Il le garda dans un coin de sa tête, puisqu'il devait y réfléchir à tête reposée pour la prochaine phase de stratégie.
« Merci de votre témoignage Stones… reposez vous et faites vous soyez avant de reprendre le combat. »
Il posa une main lui tapotant l’épaule chaleureusement, lui apportant du soutiens non verbale. Oui tout se passerait bien et même s’ils allaient voirent des horreurs et des gens mourir, ils allaient foutre la misère à cette reine des grogansses et a toutes ces créatures de l’enfer !

Alexia Stones


Alexia avait besoin de plus que du repos et pourtant tout cela n’était que le début d’une longue guerre contre la pire espèce qui soit. Mais la militaire n’avait pas vraiment le temps de se reposer sur ses laurier, de l’eau, une barre de céréale et elle devra retourner à la guerre. La jeune femme souria faiblement à cette tape amical.

« Ne vous en faite pas Colonel, je vais vite reprendre du poil de la bête ! »

Mensonge, tout cela n’était que mensonge, Alexia ne savait pas encore si elle serait d’oublier tout ce qu’elle venait de vivre, au moment le temps de la fin de la guerre, mais avait elle vraiment le choix ? Non, elle voulait se battre, même si cela pouvait être dur physiquement et mentalement.

John lui fis un rictus et il partit vers l'infirmerie.


CODAGE PAR AMIANTE

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Ven 15 Juin - 20:14

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Co écrit avec Matt Eversman & Pedge Allen



John Sheppard


John était sorti de l’infirmerie mobile de Skyler, il avait été contaminé par une sorte de parasite étrange qui allait retarder la propagation de ce parasite… Mais cela n’allait pas l’arrêter pour autant. Il avait donc une sacrée épée de Damoclès au-dessus de la tête. Dire qu’il allait bien mentalement était un euphémisme, il était en pleine tempête mentalement. Ce n’est pas la peur de mourir qui animait ses muscles, mais la peur de ce qu’il va laisser derrière lui. Certes, il ne désirait pas rejoindre les bras squelettiques de la belle… mais il redoutait les conséquences, ce qu’il aurait causé et les drames. Il sentait une forme de lourdeur dans son cœur, repensant aux visages amis et petite amie qu’il avait laissé sur Atlantis…

Tant qu’il était saint dans sa tête il continuerait à se battre pour ne pas donner l’illusion à la reine qu’elle ait gagné cette affreuse joute ! Et pour le moral des hommes aussi. Si le leader était atteint cela allait entraîner une sacrée dissolution. Plusieurs guerres avaient été perdu à cause d’un homme. Mais, il ne pouvait pas se permettre pour autant de tout compromettre, se faire rapatrier était hors de question, il pourrait contaminer le dédale ou même faire des ravages dans cette boite de conserve !

Il fallait le vaccin et qu’il ait deux personnes qui puisse lui tirer une balle entre les deux yeux s’il était insauvable. Cela lui filait un coup monstrueux et il refusait de s’abattre sur son sort, cela ne serait pas constructif ! Il devait garder la tête haute et ses problèmes pour lui. Il ne pouvait s’empêcher de penser à plusieurs personne revenant souvent au visage de sa tigresse rousse… il soupira longuement. Il avait la joue recouverte d’un pansement spécifique opaque qui ne laissa pas voir l’atrocité qui se cachait en dessus. S’il le retire, il savait qu’il serait épilé à vie sur cette zone tellement la colère était puissante et il fallait au moins ça pour la suite.

Le colonel, prit une gourde pour boire et se rafraîchir un peu. Le regard un peu perdu… il devait se résoudre à demander l’impossible à deux personnes. À son bras droit de cette mission et à l’un de ses amis les plus chers. Cela était inadmissible de demander ça à Matt, mais il ne voulait pas qu’il hésite et après tout… n’était-il pas le meilleur tireur de la base ? Même à distance il ne le loupera pas. Il s’avança vers le groupe de militaire.

« Allen, Eversman, venez avec moi ! » dit-il sans aucune parole de plus. Il se tourna immédiatement, pour s’éloigner du groupe et marcher vers les caisses d’approvisionnement. John en profita pour faire le point sur ce que venait d’emmener les jumpers.

Pedge Allen


Après avoir déposé McDeyna à l’infirmerie, qui était plutôt une antenne médicale en réalité, eu égard aux nombres de personnes oeuvrant en son sein, Pedge avait eut une petite discussion avec Eversman sur la vision qu’il avait eu. Cela avait chassé, un temps, son aversion pour le jeune homme. Il fallait rester pro. Elle comptait voir Sheppard pour parler de la suite des évènements, non sans passer par l’éternel débriefing classique afin de se tenir au courant, quand ce dernier la héla alors qu’elle mettait une paire de jumelle dans une poche de son gilet tactique et qu’elle complétait ses chargeurs entamés. Il ne fallait pas parader tranquillement sur la ZA non plus, car en face, un char ennemi veillait toujours. Il allait falloir le faire péter et rapidement, si on voulait entrer dans le complexe.

« J’arrive mon colonel, je vous voulais justement vous voir. », dit-elle tranquillement avant de se retrourner pleinement vers l’homme et qu’elle remarqua le pansement sur son visage. A l’instar de Matt, il était peut-être tombé sur une Pedge croqueuse. Franchement, cela lui faisait honte. Comme si c’était son genre… Quoiqu’il en soit, elle le suivit en silence vers l’endroit où il désirait parler.

Matt Eversman


Le repos n’aura été que de courte durée. Sheppard venait de l’interpeller ainsi qu’Allen leur demandant de le suivre ce qui n’était pas bon signe. En soldat bien obéissante et fayote, Pedge s’empressa d’y répondre avant d’ajouter une petite remarque qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. L’avait-elle balancé à propos de cette vision ? Ou s’apprétait-elle à le faire ? Dans tous les cas, ça craignait pour sa matricule et expliquait donc le peu d’entrain du militaire à se remettre sur pieds. Il ne confirma pas sa présence, se contenant de les suivre avec un petite distance de sécurité observant le comportement de la nouvelle promue, ne pouvant s’empêcher de lui jeter un regard suspicieux lorsqu’il fut à sa hauteur.

Le fait d’être désormais un peu à l’écart des autres ne faisait que renforcer les doutes du militaire qui n’en menait pas large. Il remarqua néanmoins le bandage de Sheppard, lui aussi avait dû subir les assauts d’une Pedge cannibale mais se retint de lui en faire la remarque pour le moment.

John Sheppard


Le colonel, hocha la tête quand Pedge lui annonça qu’elle comptait le voir. Oui surement pour le briefing et envisager la suite, il en avait bien conscience, mais ils verront ça bien après.

John se figea sur le sol, restant bien droit. Il ne savait pas comment leur dire, ce genre de chose est délicat et complétement dingue surtout à ce stade de la mission. Il se sentait terriblement idiot et à la fois, il ne savait pas ce qu’il allait advenir dans les heures qui vont suivre. Il soupira regardant le sable quelques secondes pour trouver les bons mots… ceux-ci n’arrivaient pas, du moins ils ne les considéraient pas comme « bons ». Un énième soupir et il relava la tête le regard sérieux sur ces deux hommes. Il n’avait pas de gentil colonel sur le coup…Il est froid et un peu distant… la raison était simple : ce n’est pas une promotion qui leur annonce, mais sa mort supposée.

« Ce que je vais vous dire doit rester entre nous…Je ne tolérai aucune fuite... » Il fit une pause se raclant la gorge « J’ai été contaminé par un parasite lors de ma rencontre avec deux clones. On n’a pu que retarder sa propagation et j’ignore en quoi je vais réellement me transformer. Tant que je suis sain d’esprit je peux continuer la guerre, je ne suis pas contagieux. Sauf si quelqu’un de blessé se met du parasite dans la blessure. Chose qui n’est pas possible, mes deux blessures sont scellées par un pansement épais.» Il les regarda attendant un peu de leur réaction.

« Et donc tu nous demandes de surveiller tes faits et gestes ou de te mettre direct aux arrêts ?» questionna-t-il à la suite des propos de Sheppard.
Pedge acquiesça, souhaitant d’abord connaître la réponse à la question de Matt avant d’y aller de la sienne.

John secoua la tête. « De me tirer une balle dans la tête quand je ne serai plus humain…»

Pedge Allen


La nouvelle n’était pas pour plaire à Pedge. Elle était presque sur le cul. Le gars qui se fait sauter le caisson, et maintenant ça, ça commençait à faire beaucoup à encaisser. Seulement, elle devait rester lucide. Elle était la seconde responsable sur la mission, et bien que son grade n’était pas encore très élevé, elle ne comptait pas saboter le boulot. L’information n’était pas à prendre à la légère. Néanmoins, Sheppard ne pouvait pas leur demander de le tuer tout simplement comme ça. Elle n’était pas d’accord. Son air fermé devint plus dur.

« Et en ce qui concerne l’altération mentale ? Non parce que je ne trouve pas ça très censée comme demande. Et comment vous êtes certain que vous n’êtes pas contagieux ? Je serai d’avis de vous mettre en quarantaine tout simplement. ».
Matt Eversman


Pedge n’avait pas tort. Si le Colonel était effectivement contagieux, prendre le risque qu’il continue l’opération serait les exposer tous à une potentielle contamination. Il demeura silencieux attendant les réponses tout en réfléchissant aussi aux conséquences. Sheppard au trou, le moral de tous en serait affecté et il faudrait bien justifier son absence. Ils avaient beaux être des soldats, il fallait un homme de la trempe du Colonel pour mener la suite des opérations.

Quant à la demande du militaire, Matt ne prenait pas ça à la légère et ne chercha pas à discuter. S’il leur en avait fait part, c’est qu’il avait mûrement réfléchi et n’avait pas d’autres choix. Il ne pouvait que le comprendre après ce qu’il avait pu endurer l’année précédente. Tout plutôt que de rester en vie. Son ami s’était éxécuté, lui collant trois balles dans l’abdomen et le zattant à deux reprises. Faut croire qu’il en fallait bien davantage pour achever un être aussi têtu que lui. Mais à quel prix ? Matt avait vécu l’enfer par la suite, abattu autant moralement que physiquement. Certes c’était dur à entendre, il ne réalisait certainement pas les implications de sa demande mais il se devait d’accepter. Il pouvait au moins faire ça pour lui.


John Sheppard


John n’avait pas envie de discuter avec Allen sur ce sujet-là. Ça demande était clair, s’il n’était plus humain, il devait être neutralisé point. Que cela laisse où non à ces hommes il n’avait guère envie de parler des conséquences qu’il ignorait. Déjà qu’il se posait beaucoup trop de question tout seul pour ce foutre le moral à zéro. Et quand bien même les questions de l’officier était légitime, puisqu’il aurait fait de même, il prit sur lui, pour ne pas par faire son têtu en lui disant un truc buté et mué par l’irritabilité dont il souffrait depuis la nouvelle. En plus, il n’était pas là pour négocier avec eux mais pour les informer (en plus de leur demander d’être un parachute), il avait prit sa décision point final.

« Pour la contamination, il faut que les deux blessures soient en contact. La quarantaine n’étant pas nécessaire, je vous demande de faire le nécessaire le cas échéant. » dit-il, lui aussi était d’avis puisque cela était logique.
« Et si tu te blesses de nouveau ? D’autres peuvent alors être contaminés en te portant secours...» Intervient le Ranger. Eux étaient prévenus mais peut être ils ne seraient pas parmi les premiers sur place. Cela n’excluait pas non plus le risque d’être contaminé à leur tour, il suffisait peut être que d’une éraflure.
« Il faut qu’il ait transfert … en gros comme le Sida. » ajouta John
«Donc un contact entre plaies suffit...» ça ce n’était pas vraiment pour lui plaire.
« Plus qu’un contact, échange de tissus quand même...» Le voilà séropositif maintenant. John retenu un soupir.

Il se trouvait étrangement calme… comme si final, il commençait à se faire à cette idée d’épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Il n’y avait pas de négociation qui tenait, Skyler avait accepter de ne pas le mettre en quarantaine donc son avis faisait foie. Elle aurait put lui dire merde et l’obliger à se retirer. Il précisa à la suite de ces propos :

« Rodney est d’avis qu’il doit avoir un vaccin dans le complexe. »

Pedge Allen


Pedge avait croisé les bras et elle regardait les deux hommes discuter, sans trop prendre part à la discussion. Ca se bousculait en son for intérieur. Devait-elle demander à Eversman de l’aider à le coller en quarantaine, ou devait-elle laisser faire. Il n’avait pas répondu quant à l'altération mentale, et elle ne savait pas trop à quoi s’en tenir. En tout cas, cette histoire de contamination n’était pas pour lui plaire, ce qui semblait faire écho chez le ranger. Quoiqu’il en soit, l’avis de Rodney était un signe positif dans ce merdier. S’il y avait quelque chose pour le sauver, là dedans, alors il fallait tenter le coup. Mais était-ce une bonne idée avec un compte à rebours sur la tête ? Peut-être qu’il devrait laisser faire les autres et se reposer pour combattre le parasite… Elle n’en savait fichtrement rien, et s’il sortait de l’infirmerie, c’était qu’il avait reçu un avis médical non ? Du coup, si on le laissait vadrouiller… Ca devait aller quand même non ? Quelle merde quand même…

« Alors il faut le trouver. Par contre, ne comptez pas sur moi pour vous coller une balle dans la tête. Si ça ne va pas, on vous envoie sur le Dédale en quarantaine en attendant de trouver quelque chose pour vous sauver. Le Colonel Caldwell pourra toujours vous expédier par un sas dans l’univers si vous devenez une menace. », fit la texane d’un ton bourru, sans décroiser les bras.

Ca commençait à bien faire les types qui lui demande de leur ôter la vie à la fin.

John Sheppard


John eut un petit rictus et ricana d’un air un peu jaune… si seulement ce fut si simple… s’il commence à être dangereux, ils n’auront pas le temps de le faire sortir et de faire un vol en jumper… Oui là, il commençait à être gonflé sévère, ce n’est pas compliqué à la fin. Mais bon, il comprenait qu’on ne pouvait pas vouloir lui tirer une balle dans la tête. Tant pis, il gérait autrement.
« Les téléportations ne sont pas possible ici.» Il regarda Matt « Ton avis Matt ? » dans le sens, tu vas me tirer dessus oui ou non ?

Matt Eversman


«On devrait te mettre en quarantaine, mec… On prend pas mal de risques en te gardant avec nous : d’autres contaminations et tu es une bombe à retardement. Tu nous fous tous en danger et tu peux saboter l’opération… L’idée de la quarantaine à bord du dédale me plait pas mal. » Finit-il par lui répondre en croisant les bras. Eversman qui faisait preuve de raison, il y avait de quoi faire une croix dans le calendrier. «Après j’ai pas oublié ce que tu avais fait pour moi sur Magna, ce que je te dois et on a besoin de toi là bas…donc tu dois continuer… Et si vraiment c’est nécessaire et qu’on a pas d’autres moyens, je le ferai.» Il acheva ses propos d’un signe de la tête, témoignant de sa détermination même s’il ne préférait pas penser au pire. Il y aurait certainement d’autres moyens, il devait y en avoir.

Les propos du Colonel furent accueillis d’un nouveau signe de la tête du militaire qui laissa le duo pensant de l’opération. Lui retrouva son coin tranquille, bien décidé à profiter des quelques minutes de répit octroyé même si désormais la demande de Sheppard troublait désormais ses pensées.

John Sheppard


John serra la mâchoire, bon il allait devoir faire ce qu’il n’aime pas, mais faire son officier “con” comme il les adore ! Heureusement que Matt nuancait ces propos à la fin, car John était véritablement irrité et à juste titre. Il reprenait le combat, en sachant pertinemment que ce n’est pas pour en sortir vivant. Sauf si vaccin il y a. Oui, ils avaient tous besoin de leur responsable, le moral devait tenir et tant que tout irait bien John n’allait pas faillir, s’il avait été simple soldat ou non responsable militaire, il se serait retiré directement, mais les enjeux sont que trop grand… Malheureusement.

« Je ne vous ai pas demandé des conseils sur le fait d’être en quarantaine ou non. Je vous aie demandé autre chose. Et la réponse est non pour Allen et oui pour Eversman. Merci » dit-il simplement mais avec une fermeté qui marquait que l’homme commençait à en avoir marre. Il regardait sa montre, épongeant de la sueur sur son front. Son regard se perdit sur la trotteuse… sang-froid John sang-froid jusqu’au bout. Il devait boire, il ne s’était pas hydraté depuis qu’il était revenu avec Matt.

« Bon. Je vais boire, Allen on reprend dans cinq minutes pour la suite niveau stratégie. » Et il tourna les talons sans demander son reste, sinon il allait les envoyer chier tous les deux d’une manière plus abrupte et il ne le voulait pas. Il ne demandait pas grand-chose et à la fois l’impossible… Il aurait dû se la fermer et demander à Rodney un bidouillage ou même demander à un autre soldat… Mais il devait avouer que pour ce genre de demande il n’y avait bien que deux personnes… enfin trois mais celle-ci était sur Atlantis. Demander une mort était désagréable surtout à deux personnes qu’il estimait dont un qui était un ami proche depuis le début… Il soupira. Quelle merde !

Cela le gonflait prodigieusement ce parasite et surtout de ne pas savoir ce qu’il allait advenir dans un moment aussi critique. À croire que ces saletés l’aiment bien… Il marcha jusqu’à la réserve d’eau près de l’infirmerie, y prenant une gourde pour se rafraîchir en marmonnant dans sa barbe. Son regard se perdait sur le croiseur ébranlé au loin et cette structure de l’autre côté qui était l’antre de la reine des emmerdeuses ! Et pourtant ! Dieu sait qu’il en avait eu des chiantes dans sa vie !! Et bien cette reine détrônait la dernière en date niveau stérilisatrice !

Pedge Allen


Pedge n’ajouta rien. Elle comprenait qu’il était irrité, et certainement déboussolé. C’était sa vie après-tout, et il demandait à ce qu’on lui ôte si jamais il devenait une menace. Il fallait une certaine dose de courage l’air de rien. La texane avait affirmé qu’elle ne le ferait pas, et elle s’y tiendrait. Rien ne servait donc de polémiquer, et si le colonel n’avait pas sévi quelque peu, elle aurait clos le sujet en lançant un “Matt s’en chargera, c’est réglé” des plus froid. Elle opina seulement de la tête quand il ajouta qu’il voulait la voir dans cinq minutes, et sans adresser la parole à Matt, ruminant l’information et le contexte, elle s’éloigna un peu pour s'appuyer contre une caisse de stockage de clone, permettant d’avoir une vue sur le dispositif de défense Wraith qui restait passif tant qu’on ne l’embêtait pas.

Quand le colonel revint vers elle, Pedge le toisa. Elle attendit qu’il initie la conversation, se doutant qu’il allait parler stratégie, et certainement débriefer les aventures de son côté. Elle ne comptait pas relancer le débat sur le parasitage, l’essentiel avait été dit, et elle s’en tenait là, il ne servait à rien de ruminer.


CODAGE PAR AMIANTE

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Sam 16 Juin - 21:19

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Opération NORMANDIELes guerres sont gagnées sur les champs d’entrainement
Pas sur les champs de bataille


ATTENTION
ce post se passe avant sa rencontre avec le Colonel Sheppard

McDeyna n'avait pas lâché le poignet d'Alexia depuis qu'elle pouvait respirer de nouveau, grâce à un ballon cependant. La militaire pouvait se dégager fortement, après tout la jeune femme était faible à cause de tout cela, mais Alexia refusait de le faire, elle se sentait incapable de bouger. Elle suivit donc McDeyna jusqu'au Jumper, restant toujours à ses côtés durant le vol. La militaire ne cessait de s'en vouloir, c'est elle qui l'avait mit dans un tel état... Alexia continua à suivre McDeyna jusqu'à la tente médical, une fois le Jumper atterri. La blessée n'avait toujours pas lâché le poignet de la sauveuse et cette dernière n'osait toujours pas s'éloigner d'elle, n'osant pas briser ce lien. Une fois dans la tente médicale, Alexia pu voir que c'était un vrai bazar à l'intérieur, beaucoup de monde devait voir les médecins présents. Pendant un cours instant les deux jeunes femmes purent rester seules toutes les deux. Alexia profita de ce moment pour demander encore pardon à McDeyna, tout en continuant à envoyer de l'air avec le ballon toutes les deux seconde en appuyant dessus :

« Je... Je suis désolée pour ce qui est arrivé... Vraiment désolée... »

Malgré ses blessures pourtant impressionnantes, la jeune militaire était encore consciente.
Elle oscillait parfois dans des demi-malaises, sombrant par moment dans un début d’inconscience avant de revenir soudainement. En son for intérieur, elle était persuadé qu’en s’endormant, elle signerait sa mort inéluctable. Elle avait peur que sa sauveuse cesse d’envoyer de l’air dans ses poumons, tout comme elle avait peur de tout simplement plus se réveiller.

Quelque part, dans un geste naturel, elle tenta de répondre. Mais l’articulation de sa mâchoire affaiblie ne suivit pas le souffle brisé par une nouvelle insuflation du ballonnet. Elle était incapable de parler mais son regard restait fixé dans celui d’Alexia, sans jugement néfaste, sans haine ni colère.
Sa main se décrocha de son poignet pour faire, après une bonne dizaine de secondes d’efforts, un signe de pouce positif, comme dans les arènes de la rome antique, un geste si bien connu de tous. Dans ses gémissements et ses gargouillis, elle étira ses lèvres dans ce qui se voulait être un sourire puis elle agrippa plus brutalement le poignet d’Alexia, l’agitant comme si elle essayait d’attirer son attention.

Elle porta alors sa main, assez mollement, jusqu’à son gilet de combat qu’elle tenta de tapoter, comme pour indiquer quelque chose.

Alexia fut plus que surprise de voir McDeyna lâcher enfin son poignet, pour lui faire un signe positif de la main, certes le mouvement avait été lent, mais le signe était là, une simple réponse qui suffit à faire de nouveau couler une larme sur la joue de la militaire, surtout en voyant un tout petit sourire apparaître sur les lèvres de McDeyna. Elle ne lui en voulait donc pas ? Comment pouvait-elle faire ? Alexia, elle, s'en mordait les doigts, elle s'en voulait tellement. Mais elle n'avait pas le temps de se pencher sur son problème, la blessée attrapa de nouveau son poignet quelque peu brutalement, l'agitant comme elle le pouvait. La militaire chercha immédiatement à savoir, toujours une main fixé sur le ballon, son geste était devenu mécanique, elle ne s'en rendait plus vraiment compte, elle agissait tout simplement. McDeyna semblait vouloir quelque chose, elle tapotait son gilet.


« Tu... Tu veux que je l'ouvre, c'est ça ? » Dit-elle sans attendre vraiment de réponse, car sa main libre commença déjà à baisser la fermeture éclaire du gilet en question.

McDeyna acquiesça.
Du moins elle essaya. Les nombreuses balles qui avaient impacté son gilet, quasiment à bout portant, lui avaient fait si mal qu’elle aurait de grands hématomes et quelques côtes cassées. On ne pouvait pas ignorer la puissance d’une arme de guerre aux munitions conçues pour être performantes. Mais heureusement, la jeune femme ne souffrait pas grâce à la morphine. C’est surtout le corps etrangers dans sa gorge et ce tube qui la perturbait. C’était la première fois qu’elle était à ce point blessé, aussi gravement, et elle ne cherchait même pas à savoir ce qu’il se passerait ensuite. Allait-on la renvoyer sur le Dédale ? Directement sur Atlantis ? Ailleurs ? Peu importe.

McDeyna voyait bien les regrets dans le regard du soldat inconnu qui l’avait sauvé.
Elle ne la connaissait pas. Peut-être de vue, brièvement au détour d’un couloir, mais pas plus. Juste qu’elle savait, qu’elle était certaine, qu’Alexia tout comme elle avait vécu l’illusion. La chose qui les avait poussé à se bagarrer. McDeyna était sûre que si Stones n’avait pas tiré, elle l’aurait blessé, ou même tué. Et les rôles seraient inversé. La jeune femme était une militaire mais pleine de bonté, toujours avenante et qui appréciait tout le monde. Elle n’aurait pas supporté avoir tué quelqu’un. Mais elle savait déjà que l’un des morts du jumper était de son fait. Un au minimum.
Donc, quelque part, avoir reçu ces balles et être maintenue en vie par l’inconnue n’était pas si mal.

Une vague de soulagement prit McDeyna lorsque son gilet fût ouvert. Puis elle essaya de faire comprendre le message à son ange gardien. Elle plaqua faiblement sa main contre sa poitrine, à la façon Wraith, comme la créature bizarre l’avait faite. Puis elle releva son bras, manquant d’emporter le ballonnet au passage, et pointa sa tempe de son index avant de faire une vrille. Le signe de la folie.
Sa gorge continuait de faire des gargouillis et des plaintes d’inconfort s’échappaient régulièrement. Mais la jeune femme commençait un petit peu à s’y habituer. Son doigt passa alors alternativement d’elle à Stones pour lui dire qu’elles avaient été toutes les deux dingues. Ceci avant de relâcher ses muscles dans un élan d’épuisement. Ca lui avait beaucoup coûté de passer le message et elle espérait que ce serait bien compris en face.

McDeyna semblait soulagée une fois son gilet retiré, Alexia regrettait de ne pas lui avoir retiré plutôt, mais bon elle avait tellement peur de faire d'autre bêtises, d’abîmer encore plus ce corps qui l'était déjà tant. Puis la blessée sembla essayer de communiquer avec Alexia, que par des gestes malheureusement, il lui était impossible de parler pour le moment. D'ailleurs, elle manqua à un moment de retirer le ballon du tube, la militaire eut très peur sur le moment et essaya de faire très attention aux gestes que lui faisait son interlocutrice voulant éviter à tout prix de la faire suffoquer de nouveau. Alexia comprit peu à peu les gestes que lui faisait McDeyna, cette dernière la rassurait grandement, lui expliquant qu'elle aussi avait vu le monstre et qu'elle était devenu folle à cause de lui. Alors c'est bien ça, Alexia n'avait pas perdu la raison pendant un cours instant, le monstre était la cause de tout ça, il avait causé tant de morts, tellement de personnes s'étaient entretuées dans ce petit Jumper. De plus, la militaire ignorait où était partie ce monstre, à tout moment il pouvait réapparaître et causer encore beaucoup de mort sur son passage, c'était pire que de faire face à une armée de Wraith.


Une fois que McDeyna finit de parler, un peu de la façon du langage des signes, elle laissa ses mains tranquilles quelque peu épuisé par son petit "blabla". Alexia attrapa de sa main libre cette main qui avait tenu son poignet pendant tout ce temps. Elle l'approcha de son visage et l'embrassa, émue de voir qu'elle n'était pas la seule, qu'elle n'était pas folle et que surtout que la femme ne lui en voulait pas.

« Merci, merci beaucoup... »

Alexia reposa cette main tranquillement, soufflant un bon coup tout en clignant plusieurs fois des yeux essayant de chasser ses larmes qui souhaitaient rejoindre tant ses joues. Il ne lui restait plus longtemps avant l'arrivée d'un médecin, alors profita de ce court instant pour lui demander une toute dernière chose.

« J'aurais... Une dernière question à te poser, si tu le veux bien. Est-ce que tu te souviens d'autre chose ? De quelque chose que j'aurais fait ? »

Alexia parlait bel et bien de ses coupures qu'elle s'était elle-même, elle avait besoin de savoir si la jeune femme avait vu son geste désespéré pour reprendre ses esprits ou si, à cause du fait qu'elle suffoquait et tout, elle n'ai rien remarquer du tout.

McDeyna compris immédiatement de quoi elle parlait.
Son regard bifurqua sur le poignet qui avait été scarifié, un comportement particulièrement inquiétant. Étant hors de danger, elle s’en rendait compte maintenant. Ce n’était pas normal, pas sain que ce soldat se soit entaillé la peau pour un quelconque contrôle. Et malgré sa suffocation, la certitude qu’elle allait mourir, la peur et la peine ; McDeyna l’avait vu. Ca lui avait sauté aux yeux. Elle l’avait vu se couper la peau.

L’échange de regards entre les deux militaires fût assez subtil. Oui, elle savait. Elle connaissait son secret.
Mais Stones lui avait sauvé la vie et, lorsque deux personnes débarquèrent pour la prendre en charge, signifiant que leur échange prenait fin sur le champ, McDeyna secoua négativement la tête. Un mensonge volontaire, entre elles d’eux, qui voulait tout dire. Elle ferait mine de ne rien savoir. De n’avoir rien vu. Elle ferait l’ignorante.
Après tout, elle lui devait bien ça.

Au moment où le visage de son ange-gardien était sur le point de disparaître, elle trouva le moyen de lui faire un clin d’oeil complice pour sceller son message.

Alexia soupira de soulagement quand McDeyna lui répondit non de la tête, elle n'avait donc rien vu, cela était sans doute du normal vu qu'elle suffoquait. Mais tout cela ne calmait pas la colère que la jeune femme se portait à elle. Elle décida de sortir, d'aller loin de toute cette foule, elle avait besoin de respirer et cette envie de vomir revenait peu à peu à la bouche

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Sam 16 Juin - 21:29

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Pedge / John




On l’avait laissé en paix. Tant mieux, il y a des moments où il est bon d’être seul avec soit même surtout quand ont a soif. Le colonel, prit quelques minutes pour rassembler ces idées et repasser pleinement en mode guerre. Il se refusait de se laisser impacter par cette tragique nouvelle ni même des conséquences qui allaient suivre. Tant que les deux autres militaires gardent leurs langues bien sagement dans leur bouches…

John s’aspergea un peu le visage, avec l’impression d’être sale et cela était renforcé que par la sensation désagréable d’avoir la joue mutante. Quelle poisse mine de rien. la guerre venait de commencer et voilà qu’il avait déjà son erreur de parcours… mais au moins il était envie au contraire de plusieurs personnes ou créatures qui ne reverrons plus le soleil/lune de leur planète. Le colonel, revenu vers le lieu où il avait planté les deux autres militaires, ne restait que Pedge fidèle au rendez-vous l’attendant surement. Silencieuse comme une carpe, il ne s’en formalisa pas et entra directement dans le vif du sujet.
« Nous avons une disparition de Tairis, ceux qui accompagnait Stones et une créature qui plongent les gens dans des illusions mortuaire. Il va falloir faire encore plus attention à cette nouvelle venue qui semble invisible. » Comme s’ils n’avaient pas déjà suffisamment à faire de base.

« Pour les Tairis j’ai mon hypothèse mon Colonel. Quant à la créature, je ne sais pas trop comment on peut lutter contre elle. Ils n’y ont vu que du feu on dirait. », fit Pedge, vraiment blasée par cette dernière trouvaille de la Reine.

« J’ai cette impression aussi… j’espère juste que cette créature est difficile à produire pour la reine et qu’il n’y en a pas beaucoup» Il soupira avant de regarder Pedge « Je vous écoute »

Tout en lui exprimant sa théorie pour les Tairis, Pedge continuait de réfléchir aux solutions concernant la créature. « Quand nous courrions vers les Wraiths qui minaient le ravin, deux Darts nous ont survolé. Il y en avait probablement plusieurs. Je pense qu’ils ont été téléchargé par l’un d’entre eux. Je ne vois que ça pour expliquer leur disparition sans traces. »

John n’aimait pas vraiment cette idée… il est bien connu que les Wraiths n’aiment pas les créatures qui ne se consomment pas et avec cette grognasse légendaire elle trouverait une activité très sympa aux tigres ! Comme les cloner ou en faire autre chose qui nuirait l’alliance.
« Hum ce n’est pas bon signe… la reine peut les transformer en clone ou en créature étrange si elle fait comme sur magna. »

Pedge était d’accord. Méda’Iyda était suffisamment tordue pour faire tout et n’importe quoi des Tairis capturés. « Ou trouver un moyen de lutter contre eux... » Elle soupira. Elle considérait le colonel avec sa trogne et son pansement. « Je réfléchissais à la créature qui a attaqué Stones et les autres. Les Wraiths sont des créatures organiques, il doit y avoir un procédé chimique derrière la manipulation mentale, et je me dis que la créature doit être à proximité pour générer son illusion. Du coup, peut-être que si nos hommes évoluent comme des tirailleurs, assez éloignés les uns des autres pour se couvrir mutuellement, ceux qui sont à distance pourront la voir et la tuer… A moins que ce soit une forme de fréquence d’onde qui agit sur le cerveau, dans ce cas faudrait la brouiller… Mais comment faire. En tout cas, si on prévient tout le monde, l’effet de surprise sera moindre. ». Elle ne savait pas si les propositions qu’elle venait de faire pouvait tenir la route, mais c’était toujours bien d’en discuter quelque peu, avant d’entrer dans la phase de stratégie pure et dure pour la suite de la conquête.

John hochait la tête, il appréciait la réactivité intellectuelle de son officier. Cela donnait de bonne base de réflexions. Le seul problème est : qu’on ne sait pas grand-chose de cette création de la grognasse.
« J’ignore comment elle plonge ses victimes… mais cette stratégie n’est pas bête et comme ça, si elle va au contact ou via des ondes sous de la chimie quelconque on pourra peut-être espérer la voir. Dans tous les cas, il faut avertir les équipes de ce nouveau danger. Quitte à demander à Stones comment elle a fait pour sortir de son rêve… » Il ne l’avait pas fait au début, tout simplement parce qu’il n’y avait pas pensée et surtout que sa soldate était encore sous l’état de choc même si elle avait mis beaucoup d‘effort à le cacher. John n’était pas bête pour comprendre qu’elle ne soit pas en meilleure de sa forme après ça. Le colonel observait son officier tout en réfléchissant à la suite quand il remarqua un détail étrange sur le casque d’Allen.
« Allen tournez-vous, s’il vous plaît. »

Pedge allait confirmer quand Sheppard lui demanda de se tourner. Elle le toisa. Pourquoi il voulait qu’elle se tourne ?
« Euh… d’accord. », fit-elle un peu hésitante tout en se tournant. Elle entreprit d’ajouter : « Il faudra qu’on lui demande dans ce cas. Pour le tank, j’ai demandé à Fergus de nous descendre un missile antichar de type Javelin ou équivalent, histoire de faire sauter cette place forte. Qu’en pensez-vous ? », dit-elle en tournant la tête pour vérifier ce qu’il faisait. Peut-être qu’il voulait passer un appel radio avec la centrale.

« Que c’est une bonne idée ! » dit-il en lui remettant la tête dans l’axe droit, car sinon il ne pouvait pas voir… Le casque d’Allen était troué par une balle suffisamment furtive pour qu’elle n’ait pas attiré l’attention de la jeune femme.
« Bon retirez votre casque lieutenant, vous avez une balle dans celui-ci. » dit-il d’un coup, espérant que la balle n’ait pas blessé le crâne de la jeune femme qui étrangement n’avait rien sentie. Il constatait alors qu’elle n’avait pas fait un tour à l’infirmerie. Ce qui n’était pas sérieux

« Je sais que c’est votre fantasme les cheveux roux, mais ils sont plutôt rouge les miens... », fit remarquer Pedge qui ne savait pas trop sur quel pied danser avec cette demande qu’elle jugeait farfelue comme elle n’avait rien senti la percuter. Elle pensait donc que le colonel se moquait d’elle, d’où sa réplique.

John eut un ricanement ne s’attendant pas du tout à ce genre de remarque. Il avait une certaine réputation avec les rousses mine de rien !
« Rouge ou roux… ça ne change pas grand chose … » ajouta t il allant dans son jeu.

Elle retira donc son casque. Son crâne n’avait rien de spécial dans l’absolu. Elle l’inspecta par curiosité et constata la présence de la balle. Sa bouche fit un “oh” de surprise, et par réflexe, elle se frotta le crâne à la recherche d’une blessure quelconque. Putain, elle avait eu chaud. Pas de sang sur ses doigts. C’était une sacrée surprise… « Je n’ai rien senti… L’impact devait être vraiment très faible. C’est un mouchard ? » dit-elle en l’examinant de plus près. Ce n’était pas une balle mais un éclat de grenade en réalité, et cela expliquait beaucoup de choses.

John observa aussi la balle… plutôt content qu’elle n’ait pas été blessée.
« Elle me semble normales…»
« Ce n’est pas une balle mais un éclat de grenade mon Colonel. »
« Le casque à bien amorti dans ce cas. Vous me ferez le plaisir de changer d’équipement et un check up à l’infirmerie quand il aura moins de monde. »
« Je vous ferai ce plaisir... », répondit la texane, quelque peu dégoutée. Elle avait mis du temps à le graver son foutu casque. Enfin tant pis. C’était fait pour ça. Au moins, elle ne l’avait pas pris dans la trogne et elle devait son salut à son équipement. Elle ne comprenait pas comment elle ne s’était pas rendue compte de l’impact, mais dans le feu de l’action, c’était quand même plus compréhensible qu’un éclat de grenade passe inaperçu contrairement à une balle, ce qui était physiquement impossible.

John hocha la tête et regarda sa montre, chaque minute comptait et cela allait profiter à la reine. Il fallait repartir au combat avec une nouvelle stratégie et essayer de continuer à la prendre de cours pour ne pas qu’elle se repose.
« Il va falloir rentrer. Votre idée de dégommer le tank est bien. On devrait prendre aussi des boucliers portatifs pour les premières lignes afin d’avoir une couverture. Quitte à demander un soutien aérien aux F-302 »
« Ce serait pas mal que les F-302 fassent une passe oui. Et nous aurions tout intérêt, pour couvrir notre approche, d’avoir un tir nourri de mitrailleuse sur leur position avec un appui de tireur de précision depuis la ZA. Si on les clous sur place, ils nous tireront moins dessus. », compléta-t-elle histoire de donner le change.
« Cela me va aussi. Les lignes avant pourrons aussi les gazer. »
« Je ne vois pas quoi ajouter de plus, je pense que si on s’en tient à ça, ça devrait aller pour avancer. », fit Pedge qui tournait et retournait son casque dans sa main, toujours blasée.

John était d’accord avec elle, ils avaient déjà ça en tête il ne restait plus qu'à se lancer dans le grand bain ! Il fallait donc rassembler les troupes et leur exposer la situation pour le prochain assaut afin que tout le monde sache à quoi s’en tenir. Dans le même temps, ils parlèrent rapidement des objectifs de missions et définirent les groupes. Les Natus seraient envoyés en frontline directe sur l’objectif, tandis qu’un groupe de gros bras allaient prendre sur le flanc les forces ennemies. Il fut convenu que ce groupe serait conduit par John, et il serait composé de Matt, Alek, et Stones.
Pedge, elle, suivrait la colonne des quatres militaires, en compagnie de Mikkel et de Rodney. Le but était de conduire le scientifique à l’intérieur pour accéder à la base de donnée centrale de l’installation et récupérer tout ce qui était possible de récupérer. Ce ne serait pas une sinécure que de se frapper McKay mais il était le plus doué dans le coin pour pirater un terminal Wraith.

Du coup, après avoir rassemblé tout le monde, la stratégie et les équipes furent faites, et l’assaut était imminent.
Il ne fallait pas se leurrer, ce serait de la folie furieuse d’aller dans la gueule du loup avec tous les appuis possibles et imaginables. Mais c’était la guerre. Si on restait sur ses positions, on perdait. Il fallait aller chercher des objectifs, être entreprenant et avancer. Ok, progresser exposait un peu plus au danger, mais quelque part, se retrancher pouvait permettre de sauvegarder des vies pendant un laps de temps mais à la fin, tout le monde finissait par y passer.
Bref, ils n’étaient pas venus là pour poser du parquet et ensuite de boire une binouze fraîche tandis que les Wraiths se la touchaient. Ils étaient là pour botter des fesses et c’était bien ce qu’ils allaient faire, tous ensemble.
La texane se chargea d’organiser l’assaut. Elle plaça les hommes qui constitueraient l’appui feu. Sur les quelques positions hautes, autres que la crête, elle installa des snipers. En trois points, un à l’est, l’autre à l’ouest, et un au centre, elle fit installer des M240 qui allaient arroser le camp adverse une fois que les F-302 auraient déversé leur feu de mort dans le hangar. Mais avant tout, elle devait faire péter le char.
Ferguss avait déposé un dispositif FGM-148 Javelin et les servants étaient en train de le monter. Il les avait informé en même temps que le Dédale était hors communication pour une durée indéterminée. Alors qu’elle reprenait un casque dans le stock
//// Texmex aux F-302 en couverture de ZA. Demande de passe de mitraillage dans huit minutes sur entrée du complexe. ////
« Ok les gars, dans cinq minutes, vous me faites péter le char Wraith. », fit Pedge aux deux militaires. Elle aurait bien tiré elle-même l’engin mais il fallait quelques compétences pour l’utiliser et ce n’était pas la quart d’heure pour faire du zèle. Et puis sa place était ailleurs.
En parlant de sa place, elle se dirigea vers son groupe, composé de Mikkel et de Rodney donc. Elle ne connaissait pas bien le soldat, ni ses compétences, ni ses états de service, mais il fallait faire avec.
« On reste dans le sillage de la colonne de Sheppard. La course jusqu’à la base ennemie représente le moment le plus chaud, alors on garde son calme et on se dépêche. », cette petite recommandation avait une cible toute désignée. Le concerné se reconnaitrait surement.

Elle se porta ensuite sur le devant des troupes. // Que les MGL se tiennent prêt à balancer les fumi. //
Elle avait positionné quatre personnes sur la ligne de front. Avec leur MGL, ils pourraient tirer des grenades Fumigènes sur une portée tactique de 375 mètres. Autant dire qu’ils n’auraient pas de mal à les enfumer. La stratégie était bien rodée. Le tank allait exploser. Les fumigène viendrait dans le même temps. L’ennemi penserait à un assaut et commencerait à tirer. Là, les F-302 réagenceraient le mobilier à grand coup de canon électromagnétique et à partir de là, la charge pouvait commencer. Pendant que tout le contingent d’assaut se porterait vers le complexe, les M240 arroseraient copieusement l’endroit, tandis que les tireurs de précisions pourraient assurer un contrôle anti sniper et flinguer des cibles isolées ou cachées. Normalement, les soldats équipaient de MGL devraient avoir eu le temps de remplacer les fumigènes par des grenades à fragmentation. Le but était de les tirer le plus loin possible à l’intérieur du complexe et de cesser le feu quand les colonnes d’assauts seraient à moins de 30 mètres de l’engagement. Ce feu nourrit devrait limiter les pertes liées à la charge à découvert.

Le missile Javelin s’extirpa du canon. Même pas une seconde après, le réacteur s’allumait et ses ailerons se déployaient, lui assurant un vol optimal. Il prit sa vitesse de croisière et fonça directement vers l’objectif qui lui avait été désigné. L’impact fut terrible et le char ennemi se disloqua sous la charge meurtrière et perforante de l’ogive. Aussitôt, les gars qui avaient les lances fumi tirèrent, et une épaisse fumée envahissait petit à petit l’intérieur du complexe. Pedge gardait toujours son poing levé pour signaler qu’il n’était pas tant de charger. Des tirs sporadiques vinrent du camp d’en face. Trois minutes après, le vrombissement des F-302 qui leur passaient au dessus titillèrent leurs oreilles et soudainement, ce fut l’apocalypse. Ils firent une passe de mitraillage en règle et à ce moment là, Pedge baissa son poing pour lancer les troupes à l’assaut. C’était parti. Cette fois, ils investissaient la demeure de l’autre pute intergalactique.

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Sam 16 Juin - 21:43

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