Normandie 3 : Retour à la ZA

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Jeu 5 Juil - 21:07

Matt Eversman
Pedge Allen


C’était presque plaisant de retourner vers la ZA sans craindre pour sa vie. Ils prenaient du terrain sur les sbires de la reine et c’était une sacrée bonne chose. Néanmoins, Pedge avait conseillé à Mikkel d’être sur ses gardes, et elle n’était pas en reste non plus, son regard sombre scrutant les environs au fur et à mesure.

// Allen à tous. Je ramène un clone. Ce n’est pas une cible, je répète, ce n’est pas une cible. //

Elle préférait avertir l’ensemble des troupes. Il serait malheureux, après le mal qu’elle s’était donnée, qu’un tireur embusqué pensant bien faire ne dézingue Coleen. Maintenant qu’elle avait un prénom, elle était d’autant plus individualisée désormais, et elle n’était plus simplement qu’une copie de Pedge.
Une fois sur la ZA, il fallait encore trouver Sheppard, et naturellement, Pedge se tourna vers l’antenne médicale. Elle était littéralement surchargée, les blessés les moins grave se trouvant à l’extérieur en l’attente de leur tour. Quelques jumpers n’avaient pas redécollé, on y entassaient les soldats qui ne pouraient plus reprendre le combat. La guerre prenait fin pour eux. C’était un peu le centre névralgique de leur base de repli, et de toute façon, elle comptait bien envoyer Mikkel se frotter à la jolie doctoresse, histoire de vérifier qu’il allait bien après ses différentes mésaventures. Seulement, elle avait une mission pour le norvégien et elle hésitait à l’envoyer se faire soigner, surtout en voyant le monde présent devant l’infirmerie.

« Mikkel, comment tu te sens ? Besoin d’aller faire voir les bobos ou pas ? », lui demanda-t-elle. Elle avait envie de le garder près d’elle pour une bonne raison, aussi, s’il pouvait se passer d’aller voir McAllister, il s’en passerait pour le moment.

« Je me sens bien lieutenant. Pas de besoin urgent. »
Mikkel n’avait pas plus que ça de blessures. Il avait deux éraflures au visage à cause de son famas qui lui avait pété à moitié à la tronche, mais les pièces métalliques avaient déjà été retirées et il avait pu se débrouiller à désinfecter tout ça avec son kit de soins. Les blessures restaient superficielles. II sentait que son épaule droite convalescente allait bien. Il n’avait pas trop fait le con avec. Le parasite qui l’avait attaqué s’en était pris à son épaule saine gauche et ne l’avait que serré. Quant à l’explosion de proximité, son audition était revenue, et à l’atrophie temporaire, ses muscles étaient tout autant revenus. Le norvégien se sentait bien en définitive. Peut-être un peu fatigué, mais, pas tant que ça, puisqu’il lui restait encore la fiole rose qu’il n’avait estimé pas eu besoin de boire. Restant aux ordres de l’officier, Mikkel resta sur ses gardes avec son nouveau famas – une copie volée à l’armurerie des clones.

« Ok, parfait. J’aimerai que tu gardes un oeil sur Coleen, et que tu la protèges le cas échéant, je ne sais pas encore comment tout le monde va réagir et il est primordiale qu’elle vive. »
« Bien mon lieutenant. »
Répondit-il en se montrant assuré dans le ton de réponse qu’il remplirait la mission. Restant armé, il garderait un oeil sur Coleen et la protégerait. Toujours de sang-froid, le soldat de première classe obéit à l’ordre sans réfléchir encore à ce qui allait se passer malgré le tableau que lui dressait son officer : tout le monde n’allait peut-être pas bien réagir. Mikkel avait déjà vu en exemple les réactions hostiles de McKay. Il avait plus d’une fois dû calmer ses envies de meurtre au scientifique. Mikkel suivrait donc les pas de Coleen où qu’elle aille.

Après avoir discuté un peu avec le première classe, Pedge décida de provoquer le destin pour retrouver l’officier référent, à savoir Sheppard. Elle espérait qu’il allait bien malgré son infection par un organisme étranger. D’ailleurs, tout en passant son appel radio au Colonel, elle toisa Rodney du regard pour le maintenir sur place à ses côtés.
// Allen à Sheppard, je vous attends devant l’antenne médicale. //

Puis se tournant vers Rodney :

« Le colonel sera intéressé par ce que vous avez découvert, autant lui présenter les choses ensembles. »

McKay eut un petit rire moqueur.

"Oui, vous avez raison, c'est plus sympa de lui apprendre à deux qu'il est foutu, parce qu'un clone a sa vie entre ses mains" lança McKay, sa voix emplie d'ironie.

Pedge poussa un soupir mais ne relança pas sur le défaitisme de McKay, le laissant se plaindre. De toute façon, il n’y avait rien à dire, et quelque part, il avait raison. Surtout que si un atlante tuait un clone rebelle par erreur, chose facilement concevable étant donné qu’ils se ressemblaient tous, le vaccin et leur alliance leur passaient sous le nez. Autant dire que l’équilibre était précaire.

Matt Eversman


La dernière poche de résistance réduite à néant, il était temps de retourner à l’arrière pour se changer un peu les idées. Déjà les renforts arrivaient pour tenir les nouvelles positions établissant des défenses solides. Pas question de perdre les mètres durement gagnés. Matt n’était pas mécontent de retrouver l’arrière, il laissa la grosse mitrailleuse sur place. Elle trouverait certainement preneur : Natus ou Atlantes. Peu importe. Alek à ses côtés, Sheppard un peu devant, l’équipe reçut la transmission radio d’Allen. Un clone capturé ? C’était bien ça, surtout s’il était dans le même état d’esprit que celui qui était entré en communication avec lui. Certainement pour bénéficier de la clémence du Lieutenant. Matt avait hâte de voir ça. Une raison de plus d’activer l’allure.

La nouvelle transmission donna le lieu de rassemblement. L’infirmerie c’était bien approprié quoique un peu trop visible. Presque tous les membres passaient par ce point nostalgique et pas sur que ça rallonge l’espérance de vie du clone. Ses semblables avaient déjà causé de nombreuses pertes dans les rangs alliés. Logique étant donné les éléments créés. C’était autant gratifiant de savoir qu’ils leur menaient la vie dure que terrifiant. Espérons que l’original était toujours meilleur que la copie. Le petit groupe se distinguait bien des autres, légérement sur le côté de la tente. Matt fut rassuré de les voir tous en vie et encore debouts. Le groupe semblait avoir été plutôt épargné sur ce coup là.

”Content de vous revoir en un morceau. ” Mikkel eut le droit à une tape amicale sur l’épaule saine. Mikkel sourit et lui sourit super ravi de revoir son pote en forme. Il bougea pas d’un pouce et du coup resta toujours près de Coleen.

Ayant assez de ce gilet peu à sa taille, il en profita pour le retirer avant de le poser au sol faisant de même avec l’équipement. Quelques kilos en moins. Bras levés, le Ranger débuta quelques gestes d’étirements dorsaux avant de remarquer des éléments qui le firent tiltés. Déjà la Pedge cloné ressemblait à une grand-mère avec des cheveux blancs. Un bel aperçu d’Allen plus tard. Il eut envie de la charrier avant que son regard ne se pose sur d’autres éléments. Le clone n’était pas restreint, aussi bien au niveau de ses mouvements que de ses sens donc il était capable de repérer leurs positions, leurs nombres. Ouch, c’était sacrément risqué ça. Ne préférant pas lancer ouvertement les hostilités, Matt se rapprocha d’Allen sortant un serflex discrétement, tournant le dos à la prisonnière pour qu’elle ne le repère pas.

”Tu devrais utiliser ça non ? On sait jamais. ” Après tout la dernière clone d’Allen avait voulu le dévorer, normal qu’il se méfie d’autant plus maintenant. ”Ou peut être lui bander les yeux au cas où...” Continua-t-il à voix basse.

Pedge toisa le serflex puis Matt et répondit tranquillement : « Négatif. Et renégatif. Elle ne représente pas une menace immédiate, et Mikkel la surveille. J’ai bien plus confiance dans cette armoire à glace que dans un bout de plastique. »
”Elle t’a parlé ?” Questionna-t-il à voix encore plus basse. Pas une once d’humour du côté d’Eversman qui cherchait des réponses dans le regard de l’officier. Pas besoin d’un dessin, elle devait savoir de quoi il voulait parler.

« Elle m’a parlé à sa façon oui. », fit Pedge un peu énigmatiquement. Elle comptait faire son rapport à Sheppard, pas à Eversman, surtout que manifestement, ce dernier avait buté les messagers venus lui transmettre un message, avec l’aide d’Hamilton. Et la mise en garde les concernait surtout eux.
« Et ? » répondit-il pour l’inciter à continuer.
« Et j’ai appris des tas de choses, mais pour le moment, ça regarde surtout le Colonel. », fit Pedge qui n’avait pas envie de s’expliquer plus que ça, et qui ne voulait pas se répéter une seconde fois, pour ensuite faire une troisième explication à Sheppard.

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Ven 6 Juil - 17:24

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Opération
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Co écrit avec Matt Eversman & Pedge Allen


John Sheppard


S’il n’avait pas bu la fiole rose, il serait sûrement sujet à la fatigue… Cela était toujours étrange de se dire que normalement, il devait être las et que ce ne fut pas le cas… et même si son corps n’avait plus l’information, son esprit l’était. Il était encore agacé du comportement de Matt et de toute cette merde devant eux. Certes, la victoire était là, ils avaient défoncé le tank et réduit à néant la poche de résistance… mais il avait un nombre très important de pertes autour d’eux… les hurlements du sergent Carrey dans son oreillette son impuissance et ce mystère du clone…Cela le travaillait clairement, pourquoi un clone aurait guérit un Atlantes, bon certes en ponctionnant un autre… Et puis que faisait-elle près de Matt, elle semblait le supplier ? Il était trop perdu dans ces pensées à cet instant, il avait mal considéré son environnement... Et cette phrase d’Hamilton, il en avait reçu une petite irritation, il la trouvait tout bonnement gratuite pour rien. Mais ça va avec le personnage. En y repensant, il était plus préférable que ça soit Matt qui avait été cloné qu’Hamilton… imaginez une horde d’Hamilton ? Cela serait le gong des enfers ! Car oui, ils avaient de la chance de l’avoir dans leurs rangs au vu de sa personnalité assez… chaotique. Dans un sens, c’est pour ça qu’il est ici, pour faire son travail de démon. Bref, John avait eu l’impression d’être en recul et pas dedans par moment, cela lui donnait une sensation d’inconfort. Il devait se reprendre ! Et vite !

En marchant devant, avec son équipe de vainqueurs sanglants, il sentait de manière plus présente le parasite qui creusait dans sa chair... Il n'osait pas toucher de peur d'être dégouté encore plus... Creuser dans son corps, cela lui filait quelques aigreurs et il avait envie de prendre son couteau pour s'entailler la peau et de retirer cette immonde chose…

Ce fut au moment où ils arrivèrent vers le début de la ZA qu'il reçut l'appel de Pedge le détournant de ces pensées de mutilation... un clone ? Ils auraient peut-être des réponses à ce comportement étrange… surtout si elle n’avait pas trois balles dans le ventre.

// Reçu lieutenant // confirma t'il à propos du clone, il alla déposer son AT4 près des munitions et interpella Christenson.

« Allez faire la queue pour des soins, vous me tiendrez au courant de votre état et de vos capacités au combat. » l'homme avait bien mangé malgré la ponction. Il laissa le choix à Hamilton, surtout pour qu'il aille évaluer les années perdues avec le docteur et s'il se sentait encore apte à se battre.
« Ok, ce sera fait chef...et...il y a des trucs noirs qui dépassent de votre pansement. » Répondit Christenson, un brin soucieux. Il hocha la tête, donnant l’air du type qui ne tenait pas tant que ça à creuser, et il alla rejoindre Hamilton pour essayer de le convaincre de faire la queue avec lui, lui promettant de quoi le faire patienter “comme il se doit”.
John hocha la tête, laissant le soldat filer voir son collègue, avant de remettre son pansement, pour cacher le parasite… il devrait retourner voir le Doc… cela grossissait.

Quant à Matt, celui-ci était déjà en train de faire sa vie. Une nouvelle fois le lieutenant le contacta pour un nouveau rendez-vous galant entre officier.

// Je vais voir Rion lastar et j'arrive lieutenant //

John alla boire, puis rejoignit le leader Tairis de guerre Rion Lastar, le tigre avait plusieurs blessures et était déjà en train de se faire soigner par un membre de son espèce, le fauve avait cette tigresse incroyable à côté de lui et les deux lui firent un résumé de leurs avancées et de celles des autres Tairis. Aya arriva juste après, le pelage rouge sang et sale de divers éléments, elle était un peu blessée mais elle avait perdue quelques membres et même si elle ne le montrait pas, elle ressentait la même chose que John : une victoire mitigée et plutôt sombre. Les fauves finirent de donner leurs rapports et John eu un coup de patte amicale de la part du grand mâle qui lui rappelait sa gratitude face au mastodonte. John sourit sentant quand même la force dans son dos, alors que la créature y était allée plutôt doucement.

Sur le passage, John demanda à plusieurs soldats de se restaurer et il prit lui-même quelques barres de céréales. La guerre creuse... même si elle donne envie de vomir, il fallait garder son énergie !

Environnement


Soudain, le colonel eut une impression très vague de sortir de son corps. C’est comme s’il s’était soudainement stoppé sans qu’il ne veuille. Une extinction soudaine de ses membres, ses jambes s’affermissant pour le tenir debout, bien droit, mais le visage vide et sans la moindre expression. On aurait pu le croire pensif mais il se trouvait comme complètement déconnecté. Les plus observateurs découvriraient un élément inquiétant...son pansement avait disparu, le parasite aussi, laissant un trou béant dans son épaule et sa joue pour laisser entrevoir son anatomie interne. Pas de sang, pas de blessure, c’était comme une vue en réalité augmentée.

Tout ça, c’est ce qui se voyait depuis notre réalité. Mais pour Sheppard, c’est comme s’il venait de faire trois pas de trop qui venaient de l’arracher de son propre corps par l’élan. Comme un double fantomatique, il se retrouva dans un endroit clairement différent. Le ciel avait changé, il était orange, voir rouge. Il y avait des roches en lévitation un peu partout, navigant et s’entrechoquant lentement. Un bâtiment, comme un château fort de sable à l’envers, remplaçait toute la ZA et le bâtiment Wraith.

Les effectifs alliés formaient des spectres informes où l’on devinait les visages et les uniformes. Le son n’avait rien de connu, se modifiant dès qu’il déplaçait le regard. Voir Christenson se rendre jusqu’à Hamilton, par exemple, lui permis d’entendre clairement son coeur pomper du sang.

John Sheppard


Cela était étrange… John ne compris pas vraiment ce qu’il se passait, outre le fait que ce n’était pas normal, ce fut surtout flippant, entendre le cœur de son soldat battre, comme s’il avait les oreilles contre sa poitrine… Voir ce monde rouge et sans une once de cyan, des cailloux qui lévitent, il avait atterri où ?

Un autre bâtiment… un château de sable mal fait… était-ce un nouvel édifice ennemi ? Et ces fantômes… Ses hommes ? Il essaya de secouer la tête à plusieurs reprises et ça lui parut interminable … Le parasite était en train de lui faire perdre la tête… a moins, a moins qu’il saute dans une autre perception… comment les autres le voyait ?



CODAGE PAR AMIANTE

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Ven 6 Juil - 22:56

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Mikkel Hansen


Mikkel, toujours avec Coleen, garda autant un œil sur elle que sur ses environs et ses alentours. Le plongeur vit le sergent Eversman s’éloigner un peu avec l’officier Allen et discuter. Sans doute parlaient-ils de Coleen ou bien d’autres choses : Mikkel ne savait. Matt et Mikkel avaient un passif négatif avec une autre clone de Pedge. Mais le première classe fut soudain captivé par une tierce personne qu’il vit non loin : le colonel Sheppard. Alors qu’il posa son regard sur lui s’apprêtant à se demander s’il allait venir vers Coleen, observateur, il vit quelque chose de très perturbant sur lui. Tout d’un coup, alors qu’il venait de voir son pansement, Mikkel ne le vit plus, et, à sa place, il vit comme à travers le corps de Sheppard au niveau de son épaule et même jusqu’à sa joue, une vue soudaine sur son anatomie interne, comme si on pouvait voir à travers sa peau. Il n’y avait pas de sang mais c’était très inquiétant. On aurait dit une vision de l’au-delà. Malgré tout son sang froid, à cette vision, Mikkel quitta un peu la poigne de son arme, interloqué, et ressentit un net effroi le parcourir. Il finit par empoigner de nouveau son arme et avala salive puis détourna le regard lorsqu’il ne perçut plus cette vision chez son colonel et qu’il crut voir que ce dernier lui-même regardait autour de lui. Mikkel en resta confus. Il n’était même plus très sûr de ce qu’il venait de voir.

John Sheppard


Quand il revenu dans son corps, personne ne le regardait, enfin il le pensait à cet instant… Ne se doutant pas un instant, que le plongeur avait assisté à ce moment… d’égarement ? Fantomatique ? L’homme hésita à continuer de marcher et non pas faire la queue à l’infirmerie… il ravala sa salive, sentant son cœur et cette fois le sien pomper plus de sang… Il tenta de se souvenir de chaque détail… Cela avait un lien avec la créature de Stones, peut-être se réfugiait t’elle dans ce “monde”… allait t’il devenir comme elle ? Ou pire ? Le parasite œuvrait et il redoutait la prochaine crise. Il regarda sa montre pour prendre l’heure de celle-ci… Il se surprit à avoir la main tremblante… non il n’avait pas mal, mais cela commençait à être préoccupant … Surtout quand on sait que c’est une création de la reine des grognasses en personne, ce n’est généralement pas quelque chose de bénéfique pour la société humaine… au contraire plus c’est morbide plus elle y prend du plaisir !

Dans un soupir résigné, il continua son chemin jusqu'à la zone de regroupement où Matt était en train de parler avec le lieutenant. Le plongeur norvégien était aussi ici avec une clone Allen, une version aux cheveux blanc qui bien entendu n’avait pas d’arme et un gant à une main. Cela était étrange de la voir avec cette couleur… la couleur des originels.

John finit par reporter son regard sur Mikkel, dévisager cette jeune femme, même d’un air neutre n’était pas très appréciable… Après il se demandait vraiment si les clone étaient sujet aux émotions et aux jugements… À savoir où la reine avait poussé le vice.
« On ne vous pas déjà dit de ne pas faire de bisous aux grenades ? » dit-il avec humour en voyant sa joue parsemé de débris métallique.
John lui demanda juste après comment il se sentait.

Mikkel Hansen


Mikkel, à la vue de nouveau du colonel, s’attarda un bref instant du regard sur sa joue se rappelant avoir pu y voir à travers jusqu’aux os et tissus de mâchoire il y a quelques minutes à peine. Mais l’humour de Sheppard lui effaça ses doutes, et, réceptif à la blague, le nageur de combat sourit un peu et passa sa main et manche sur une de ses éraflures un instant avant de reprendre en main son famas.

« Non mon colonel, on ne me l’a jamais dit. » Dit-il un peu souriant. « C’est mon famas mon colonel. Il m’a pété à la gueule à cause d’un blast de Wraith. J’ai dû en prendre un autre à l’armurerie des clones. Ils ont tout copié mon colonel. Même les gros explosifs. »

John Sheppard


John examina du regard l’arme qui était une copie parfaite, tout comme les “créations vivantes”, si on peut dire cela ainsi. « Oui cela n’est pas surprenant, les morphéas ont dû faire des plans très détaillés de nos armes standards… Je suis impressionné… on pourrait confondre la vraie d’une copie. Enfin bon tant qu’ils marchent… Vous irez faire un tour à l’infirmerie soldat. » Il eut un rictus en pensant à cette arme si bien réalisée, quand il avait trop de pression généralement, il compensait par l’humour et il en avait bien le besoin, après son immersion dans “l’autre monde”
« Bien colonel »l Acquiesça-t-il pour l’infirmerie.
« Si on trouve l’usine de duplication, il faudrait la garder, ça serait plus simple pour nous réapprovisionner en armes et gratuitement ! »

Mikkel Hansen


Mais ayant désigné son famas du regard dans ses paroles et en le montrant un peu, puis revenant du regard au visage du colonel Sheppard, Mikkel finit par s’écarter du soldat de première classe, lui qui pourtant jamais ne sortait du rang, et encore moins face à un gradé de la chaîne de commandement et que dire alors face au plus haut gradé de cette même chaîne. Il osa se montrer inquiet pour son colonel malgré tout, ce fut plus fort que lui, et même s’il se savait faire un écart peut-être malvenu : « Et vous vous … vous allez bien ? Mon colonel ? » Demanda-t-il en regardant un peu son pansement.
Mikkel s’inquiéta là pour son colonel et sa santé de l’étrange vision de mort qu’il vit de lui il y avait peu, de son pansement actuel qu’il voyait là, et se rappelant qu’à la précédente mission où il avait été sous son commandement, il avait paru blessé malgré qu’il n’avait rien montré.

John Sheppard


L’homme semblait bien précautionneux soudainement… John le regarda et son visage se ferma un peu, un pure réflexe. De toute manière, il est très mauvais pour mentir. Après tout, n’avait-il pas vécu quelque chose d’extraordinairement effrayant ? Si… et si Mikkel l’avait vu disparaître ? Une forme de gène s’installa dans sa nuque, il ne désirait pas étendre le cercle des confidents sur son parasitage surtout devant un prisonnier auquel il ne savait pas si ce fut une ennemie ou une alliée. Après, elle ne portait aucune attache aux poignets signes que l’équipe d’Allen devait lui faire un minimum confiance. Peut-être savait-elle où était le vaccin ou la manière de se débarrasser de cette merde ? Il soupira un peu de manière discret.
« On va dire oui. Pourquoi cette question ? » autant être clair et ne pas tourner autour du pot, sur le champ de bataille ce genre de politesse peut être source d’erreur. Et comme cela, il serait fixé.

Mikkel Hansen


« Pour rien mon colonel. Ca doit être moi mon colonel. J’ai cru comme vous voir passer au Rayon-X un court instant. » Se rétracta-t-il au début à apprendre que son colonel lui confirma verbalement qu’il allait a priori bien. Mikkel cherchant alors à enterrer un peu son inquiétude dans son sang froid. Il avait cru voir son colonel ne pas vraiment certifier bien aller dans son expression. Mikkel restait un peu inquiet alors mais chercha à ne pas le montrer. Mikkel répondit-il ensuite sur le pourquoi de la question et lui informant ainsi de ce qu’il aurait potentiellement vu.

John Sheppard


A la réponse du Norvégien, le colonel, sentit un frisson glacé le prendre dans tout son corps…Au rayon X ? Ses vêtements et son épiderme était devenu transparent ? Cette vision d’horreur… ainsi, il avait attiré l’attention de quelqu’un et surtout le phénomène était visible de l’extérieur, ce n’est pas qu’une expérience interne d’être dupliqué… oui car si son vrai corps reste ici, son âme va autre part.
« Comment ça ? » Il était normal d’avoir des faits plus concret, pour qu’il en parle aux autres. Et surtout à Rodney.

Mikkel Hansen


« J’ai eu une vue sur votre anatomie interne mon colonel au niveau de votre joue et de votre épaule où y’a votre pansement mon colonel. A la place de votre pansement, y’avait comme un trou béant donnant vue sur votre anatomie. Pas de blessure. Pas de sang. » Lui répondit-il factuel.
A la demande de précisions du colonel sur sa vision Rayon-X, Mikkel se disait alors qu’il avait peut-être bien vu quelque chose de bien réel…

John Sheppard


John toisa le soldat son regard était un peu plus sombre, mais ce ne fut pas de sa faute à lui…
« Je vois... » il soupira longuement.
« J’ai été parasité par quelque chose de mystérieux… je viens de faire une première crise apparemment…Merci de votre inquiétude Mikkel, mais n’éventez pas ce que vous avez vu. » cela serait dramatique dans l’âme des troupes.

Mikkel Hansen


Au regard sombre de Sheppard, Mikkel resta silencieux et comme un peu grimaçant comme s’il venait d’avaler salive : toujours cette inquiétude sur le visage du norvégien pour son colonel. Le colonel Sheppard soupira longuement et lui révéla qu’il avait été parasité sans trop savoir par quoi. Une première crise... ? « Je ne dirai rien mon colonel. » Certifia-t-il et acquiesça-t-il.

John Sheppard


John lui fit un rictus et une tape sur le bras pour le rassurer, il avait bien vu son inquiétude et même s’il ne le montrait pas, cela toucha un peu l’homme qui essayait de garder pour lui son angoisse face à cette première expérience à l’extérieur de son corps.
« Merci soldat, ne vous en faites pas, j’ai connu pire ! » dit-il avec un clin d’œil agréable, non il n’avait jamais connu ça, mais bon les parasite et les Wraiths ça le connaît, peut être que cela l’achèvera … mais il ne comptait pas se laisser faire.

Mikkel Hansen


Sur le visage de Mikkel, se dessina un bon sourire qu’il adressa à son colonel et qui chassa les inquiétudes à sa tape sur le bras et à son clin d’oeil. L’humour de Sheppard, son optimiste qui parut à Mikkel comme à toutes épreuves, et à ce qu’il assura avoir connu pire, chassaient les ombres du tableau. Le norvégien, rassuré pour son colonel, délia alors un peu sa nature froide dans un attitude un peu plus détendue. « Bien mon colonel ! » Lui répondit-il. Le viking sentit son colonel Sheppard comme un battant qui ne pouvait que s’en sortir. « Je n’en doute pas mon colonel. » Reconnut-il les états de services de son vétéran colonel qu’il ne connaissait pas mais qu’il pouvait bien imaginer comme animés de traversées tout aussi vertes que pas mûres .

John Sheppard


Cet homme avait une attitude assez froide et un calme incroyable. Il est facile de faire un parallèle avec son pays d’origine pour la blague. Mais John appréciait bien cette mentalité, étant un soldat récent sur Atlantis, il ne le connaissait pas plus que ça, mais cela irait en allant. Il profita de la fin du sujet sur son parasite, pour porter un nouveau regard sur la prisonnière, elle était très humaine, bien plus que l’autre… Dommage qu’elle ne puisse parler.
« Elle peut parler ou c’est comme les autres ? » une simple confirmation, après tout, il pourrait être surpris d’avoir une réponse.

Clone de Pedge Allen


Le clone avait suivi le lieutenant Allen en respectant ses consignes, elle restait toujours à proximité et ne s’éloigna pas. Parfois, elle soutenait comme d’un air de défi les regards des différents soldats qui la dévisageait, se laissant faire avec une forme de fierté qui laissait à penser qu’elle ne regrettait pas d’exister, qu’elle ne les laisserait pas lui reprocher le fait d’avoir été victime de clonage.
Quand le colonel se présenta, elle se tourna d’un quart et le salua militaire, un geste protocolaire et très bien exécuté, comme l’aurait fait le lieutenant Allen.

La précédente discussion entre son authentique et Matt ne lui était pas parvenu. Et heureusement d’ailleurs parce qu’elle aurait refusé qu’on lui bande les yeux comme si on l’amenait au peloton d’exécution. La force de caractère était comparable et le clone n’avait nullement l’intention de se laisser marcher sur les pieds, d’être l’objet de la volonté d’un camp qui devait devenir son allié.
Quand le colonel posa la question, le clone lui répondit de lui même. Elle secoua négativement la tête. Pour explication, elle tapota sa trachée de ses doigts, pile sur une vieille cicatrice difficile à percevoir. Elle fit ensuite un signe de croix avec ses deux mains.

John Sheppard


Ainsi le clone communiquait quand même, même s’il était muet… muet mais de manière forcée. Il se rapprocha pour voir la cicatrice de la jeune femme. Ainsi, la reine mutile ses objets. Son regard clair se releva vers cette femme, qui devait être considérée comme une pâle copie, comme une machine sans intérêt. Mais était-ce vraiment le cas ? Cela lui rappelait les derniers films que lui avait fait voir l’anglais, sur les IA, un truc à vous donner une migraine alors que vous n’avez même pas bu de bières, mais ça à le mérite d’être intéressant. Des films comme “Ex machina” ou bien même “Here”… Après ce ne sont que des machines faites par les hommes, là nous parlons de clones. De copier-coller de personne et il aimerait que ces clones ne soient pas si humains, cela est plus rassurant. Sinon, si ce n’est pas le cas que feraient-ils de ces gens ? De ces Matt et Pedge si semblables ?

Il ne put cacher son dégoût, non pas envers elle, mais envers cette mutilation, l’homme est bien trop empathique pour ne pas s’indigner sur la torture, même chez un “ennemi”. Enfin pour une ennemie elle semblait plutôt très réactive et “amicale” si on peut dire.

« Et écrire ?»

Le clone secoua négativement la tête. Pas sur le fait de ne pas savoir écrire mais sur le fait que ce serait inutile. Depuis le début, la véritable Pedge suivait le dialogue ou était occupée, elle fit signe dans sa direction, lui faisant comprendre que c’était à elle qu’il fallait poser des questions. A elle de converser. John hocha la tête… ça serait plus simple en effet...
Elle regarda le colonel puis fit un pas en arrière, puis un autre, avant de se retourner et d’accrocher la manche de Mikkel sur le passage, lui indiquant qu’elle désirait se déplacer pas loin. Elle pointa de son doigt une sacoche à outil ouverte, c’est là qu’elle voulait aller.

Mikkel Hansen


Mikkel se laissa attraper la manche par Coleen sans résistance aucune. Il la regarda puis regarda très vite ce qu’elle désigna : une sacoche. « Ok » Lui répondit-il avec calme et en accord. Il revint à son colonel. « Mon colonel, le lieutenant Allen m’a ordonné de veiller sur Coleen. Demande de permission de l’accompagner là-bas à une nouvelle position mon colonel. » Mikkel demanda-t-il à son colonel Sheppard en désignant du regard l’endroit que Coleen venait de désigner.
« Permission accordée, mais surveillez quand même ce qu’elle veut faire … » Confirma l’homme qui hocha la tête vers son soldat. Il n’était pas pour qu’elle aille farfouiller, mais il était intéressant de savoir ce qu'elle voulait faire et avec une “nounou”, elle ne pourrait pas le berner aussi facilement, surtout que tout le monde avait un oeil posé sur elle, comme si elle était l'aberration de la nature, chose qui n’était pas totalement fausse. « Bien mon colonel. Je surveillerai mon colonel. » Assura Mikkel à son colonel. Il surveillerait Coleen dans ses agissements.


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Sam 7 Juil - 10:51

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Alek Hamilton


Je n’avais pas pris le moindre plaisir à massacrer ces clones, y’avait pas de sport vu qu’ils ne pouvaient pas s’échapper, bah façon fallait nettoyer, on avait nettoyé, fin de l’histoire. Là l’heure du rassemblement avait sonné et je suivais Sheppard et Matt comme un mouton. Bref voilà tout le monde à la ZA et même pas des pompomgirls pour nous accueillir...pfff tout se perdait.

Malgré mes années en moins j’allais plutôt pas mal, Kalash lui semblait un peu amoché et je me demandais si je ne pouvais pas lui filer la fiole rose que je n’avais pas pris. Je vis un coin calme et j’allais m’y asseoir pour souffler un peu.

En regardant autour de moi, des blessés, des morts, des visages morts mais dans le sens sans expression. Je vis de loin une clone avec Allen et Matt pas loin. Je préférais ne rien dire et rester dans mon coin. Je pris ma gourde pour boire un peu et je fis boire Kalash aussi. Fallait que j’en aille récupérer une autre d’ailleurs.

Je vis arriver Christenson, pour me demander d’aller voir un doc...il était sérieux ? ” Non ça ira , elle ne va pas me rendre mes années. Et tes pieds ça va ? Je suis désolé, je ne voyais pas comment faire sans te blesser au passage.”
« T’inquiète va, je crois que ça m’aurait plu de t’estropier si les rôles étaient inversés. Un Alek sans cannes, ça doit valoir le détour !! » Ironisa Christenson qui s’était planté devant lui. Il avait ajouté le geste à la parole en sautant sur ses pieds. « T’as de la vie de qualité, mon salaud. Avec ces chevilles neuves, je suis bon pour le prochain marathon de la cité... »
”Dommage que ta femme soit si loin car pour une fois grâce à ma super vie tu aurais pu lui donner orgasmes sur orgasmes.”
« Soit pas triste pour ta vie. Avec ta nouvelle mèche à la George Clooney, tu vas rox du poney avec ta...ta ? »
”Chui pas triste, mais au moins sers t’en bien. Fais lui honneur”
« Ca marche !!! Et au passage, j’insiste pas pour connaître le nom de la nana avec qui tu as tendance à traîner en ce moment...bon, tu viens ? Au moins pour Kalash. Ce sont pas des vétos mais ils pourront le requinquer un peu...après tout, il fait une belle paire avec ta trogne de Caldwell. T’as perdu un peu sur le sommet... » Répondit Christenson avec le sourire. Il lui avait tendu la main pour l’aider à se redresser.

Je pris sa main pour me redresser. J’avais hésité mais l’argument Kalash faisait mouche et il le savait. Ma santé je m’en foutais mais pas de celle de mon chien. ” Même si tu insistes, je ne te le dirais pas. Compare moi encore une fois à Caldwell et la prochaine fois que tu es pris en otage, je te laisse mourir.” Non mais c’est pas parce que j’étais vieux qu’il pouvait tout se permettre. Je le suivais vers là où y’avait les médics en espérant qu’ils puissent un peu donner de l’énergie à Kalash genre avec un steack.
Chris était plutôt content de son coup. Il intégra la file aux côtés de son frère d’arme avec un sourire ironique et il ne répondit pas à sa menace. Le temps commençait à s’écouler, quelques secondes à peine, et il avait conscience que le maître-chien allait trèèèèès rapidement perdre patience. Quoique, pour Kalash…
« Au sujet de cette nana...c’est bien la première avec laquelle je te vois aussi souvent. C’est fini le turn over des Eves ? »
Discrètement, il sortit une flasque argentée de sous sa veste et en ouvrit le bouchon. Un “psshit” inhabituel monta presque silencieusement et le militaire renifla le contenu.
« J’ai hérité de la curiosité de ma femme, je sais. Bon, son nom au moins ? » Il passa le goulot sous le nez du maître chien, laissant l’effluve de l’odeur d’une bière lui courir les narines.
Y’avait la queue comme à un fastfood un samedi soir, j’en ai eu vite marre. En entendant Christenson je soupirais. Je savais qu’il n’allait pas me lâcher avec ça. ” Le turnover est mis en pause.”. Kalash restait à me pieds et parfois levait la tête pour me regarder et je le caressais. “ Elle s’appelle Norah.” Il avait hérité mon cul oui...il était curieux de nature, ça avait toujours été le cas. Maiiis il avait parfois des éclairs de génie comme là à me sortir une flasque de bière. Je souris avec ces bonnes effluves de houblon.
Christenson retira la flasque de sous le nez d’Alek pour prendre une gorgée. Il râla doucement d’un intense plaisir.
« Ca va, elle est encore fraîche. Au retour à la maison, mon pote... » et il lui passa discrètement la flaque. « Norah...c’est pas commun comme prénom. »
J’en bus une gorgée qui me ferait surement plus de bien que tous les médocs de la terre ou de la galaxie. Je ne trinquais pas au retour car j’y croyais moyen. ” En effet ce n’est pas commun.” La file avançait un peu.
Christenson récupéra la gourde pour se prendre une nouvelle gorgée. Il avança au rythme.
« Quand je me suis retrouvé face à ton flingue, j’ai vraiment cru que tu allais me buter... » Lâcha-t-il enfin. « J’ai tout de suite pensé à mon gosse et à ma femme. Y’a pas à dire, on a beau être le plus dur des militaires, ça revient toujours... »
Normal qu’il ai pensé ça, à sa place je l’aurais pensé aussi surtout si je m’étais retrouvé face à un soldat comme moi. ” Ta vie est plus importante que celle d’un Wraith donc je n’aurais pas tiré pour te tuer.” Je le regardais de travers un peu amusé. ” Tu n’es pas le plus dur des militaires, poulet.”
« ...mais au moins j’ai plus de valeur qu’un wraith à tes yeux...c’est déjà ça de gagné ! » Répondit-il en employant le même ton.
La file avança encore, ils étaient bientôt entrés.
« J’ai réuni la somme mec, ça y est. J’ai vu avec Sheppard pour partir après la guerre, dans quelques mois, vers l’été. Je l’emmène en Italie puis on se marie là-bas. Pourquoi tu viendrais pas avec ta nouvelle amie ? » Il haussa les épaules. « On va pas la laisser derrière et on a pas connu un truc normal depuis quoi...trois, quatre ans ?... »
C’était pas bien difficile d’avoir plus de valeur qu’un Wraith...même un serpent en aurait plus et pourtant je ne les aimais pas du tout du tout. ”L’Italie eh ben tu te fous pas de sa gueule, tu fais ça bien.” Là il m’épatait, il déroulait le tapis rouge à sa femme. ”Tout va dépendre quand ça sera car j’ai prévu d’aller à Los Angeles pour la naissance de ma nièce. On avait prévu d’y aller avec Norah, si on peut tout faire, pourquoi pas.” La file avançait mais d’un coup on s’était arrêté car y’avait un cas assez sévère avant nous.
« Je t’enverrai les cartons d’invitations... » Fit Christenson en rangeant sa flasque. Ils étaient presque arrivés. « Tu sais ce qui est arrivé à l’autre clone bizarre qui s’est barré ?... »
”Quel autre clone bizarre ? la Pedge ? Je l’ai abattu. Elle était inutile d’après elle donc voila”

Le militaire le fixa silencieusement. Il se demandait comment il pouvait flinguer une copie de sang froid comme ça. Les autres qui les attaquait à coup de P90, de grenades ou d’armements wraiths, ok. Mais celle-ci lui avait pris de la vie pour soigner des blessures par balles d’armes de guerre. On ne parlait pas d’un petit calibre. On parlait d’une munition conçue pour tuer ou, dans le pire des cas, mutiler sa victime. Christenson savait qu’il aurait eu les deux pieds amputés et qu’il aurait passé sa vie avec des prothèses si le clone n’avait pas fait ça. Son aventure pour Atlantis devait être finie et, pourtant, ce qu’il prenait pour un ennemi lui permettait de poursuivre le combat. Et pourquoi pas...se marier solidement campé sur ses deux pieds après la guerre.

Il arrivait des jours où Hamilton lui filait des sueurs froides. Dans l’unité, Chris connaissait un paquet de mecs qui se vantait de n’avoir aucun état d’âme au combat, d’être un bon soldat efficace reléguant la réflexion aux officiers. Ce n’était que du vent, ces types essayaient de se donner des airs qu’Alek avait véritablement dans sa personnalité propre.
Atlantis recélait d’innombrables dangers qui pouvaient terminer leurs vies plus ou moins salement et rapidement. Mais une guerre, une véritable guerre avec des engagements de troupes, ces horreurs, tout ces morts dans les deux camps. Ca lui faisait découvrir le combat d’une autre façon et, bien malgré lui, il connaissait une différente facette plus sombre de son ami.
Il n’avait pas réfléchi lui. Ou alors, il gardait ça pour lui en le dissimulant très bien.

« Tu n’as pas eu envie de réfléchir plus loin ? Ca me travaille la cervelle depuis que c’est arrivé. »
”Mon absence de grade est volontaire pour ne pas avoir à réfléchir...Sheppard était là il aurait pu m’ordonner de ne pas le faire.”

Bien sur que j’avais réfléchis mais lorsque nous étions dans la tranchée pas quand je l’avais revu.
« Elle était neutralisée par Eversman. » Constata-t-il en reprenant l’avancée de la file. « C’était pour te venger ? »
”Personne ne m’a empêché de la tuer...alors qu’ils savaient très bien ce que j’allais faire, et oui c’était de la vengeance mais pas que...un bon Wraith est un Wraith mort.” Là je commençais à en avoir marre d’attendre que ce soit le tour de Kalash et d’ailleurs le chien aussi il montrait des signes d’agitation. ”Je suis content qu’elle ai réparé ma connerie pour tes panards, mais je ne regrette pas de l’avoir tué.”
Christenson secoua négativement la tête.
« Sauf que ce n’était pas “qu’un bon Wraith”... »
L’infirmière qui faisait le tri sorti de la tente et les regarda. Le militaire les désigna du doigt, Alek, Kalash et lui. Ils eurent l’autorisation d’entrer.
« Il y a des jours où j’aimerai bien réfléchir comme toi. » Fit-il pour conclusion avant d’entrer à sa suite. Les toubibs allaient pouvoir les prendre en charge.

”Je m’en fous de qui elle était...elle est morte.” Enfin on pouvait entrer et comme prévu y’avait rien à faire pour moi mais Kalash fut ausculter ”Tu vas te marier donc crois moi même des fois, tu ne veux pas réfléchir comme moi. Ca fait très cliché mais tu es un homme bien, penser comme moi c’est devenir un monstre”
Christenson était également ausculté juste à coté. Il continua la conversation en ignorant les infirmières. L’antenne était pleine à craquer, ça agonisait dans tous les coins. L’échange avec Alek était des plus salutaire, ça l’empêchait de s’attarder sur cette réalité.
« Arrête ton char... » fit-il simplement. « T’es un mec bien aussi. Et t’es un monstre quand ça arrange tes affaires. J’ai appris à te connaître... »

Kalash avait morflé et il n’aimait pas trop se faire manipuler, je restais donc avec lui pour le rassurer. Le gilet l’avait vraiment bien aidé, j’aimais quand la technologie était aussi utile. ”Je vais te poser une question simple, est ce que tu penses que la vie quelle qu’elle soit est précieuse?” Parler avec Christenson était bizarre car nous étions opposé mais on confrontait nos points de vue, même dans un moment pareil c’était enrichissant.
« T’appelle ça une question simple ? » Répondit Chris en ricanant. Il se retourna, l’infirmière était en train d’examiner sa nuque.
« Écoute, tu me mets un violeur d’enfants en face ou le type qui bat sa femme, ouais, j’ai vachement envie d’appuyer sur la détente. Sa vie a moins de valeur que le pauvre mec qui paie ses impôts et qui se fait cambrioler sa baraque par un branleur qui se moque de tout.. »
Il haussa les épaules.
« Y’a pas à dire, on pourrait se chauffer toute une soirée sur le sujet, surtout si on ajoute les bières au programme...mais voilà, t’étais pas obligé de la buter. Elle n’était plus une menace et je pense qu’elle aurait pu apporter davantage. Et pourquoi pas une soluce pour te rendre tes années ? »
Chris se retourna encore. Cette fois, l’infirmière se mit à lui enlever les chaussures.
« J’suis pas dans ta tête, mon pote. Mais je pense que tu as surtout voulu la fumer...point. »
Je ne dis rien de suite, regardant ce qu’ils faisaient à Kalas, qui à nouveau commençait à en avoir marre. Le chien n’avait rien, il avait juste été un peu secoué. Pas la première fois, pas la dernière. ”Comme tu le dis...tu n’es pas dans ma tête. Et Kalash est ok pour le service.”
« Traduction : ferme ta gamelle, chris ! »
Il secoua négativement la tête. Est-ce qu’un jour il parviendrait à la convaincre ?
« Tu m’attends ou tu te casses maintenant ? »
”Je vais t’attendre, tu serais capable de te perdre tout seul et de tomber sur la Reine, façon j’ai rien de mieux à faire avant le prochain round.”
« Pauvre bichon va ! Coincé avec moi jusqu’à la fin de la visite ! »
Ses pieds allaient très bien. L’infirmière était sur la fin, prenant une dernière fois les constantes avant de le laisser filer.
« Tu sais qu’on raconte que la reine en voulait après toi sur Magna ? T’as eu le retour des bruits de couloir, rassure-moi ! »
”Tu crois qu’ils vont me filer une médaille pour t’avoir supporté tout ce temps ? “ De quoi il parlait là ? La Reine nous a échappé à Pedge et à moi , c’est comme ça. ” Je n’ai rien entendu, donc je ne sais pas de quoi tu parles. ”
« Je suis ta malédiction, Hamilton. C’est comme ça. » Ironisa Christenson. Il se passa une main sur la tête de façon nerveuse avant de rigoler. « Je trouvais bizarre aussi que t’étais pas monté au créneau pour casser la rumeur. Genre la reine en voulait à ton derrière quoi. T’étais à son goût...vraiment. »
”C’est ma malédiction, je suis irrésistible pour la gente féminine qu’elle soit humaine ou non.”
Christenson ricana.
Il remercia rapidement le médecin qui s’était occupé de lui puis il quitta l’antenne médicale en compagnie du maître chien pour terminer cette petite phase de repos. Il s’installa avec lui un peu à l’écart, amusé par la façon dont Kalash suivait son maitre sans défaillir, puis il ressorti sa flasque.
« Bon, je crois qu’on a plus qu’à attendre que les officiers s’accordent. C’est cool...donc...Norah, elle est d’où ? »
C’était reparti pour un tour.
Ouais attendre les ordres, exécuter les ordres, je saturais, j’avais envie de changement. Mais je ne dis rien, pas le moment de parler de ça. Je répondis à Christenson au sujet de Norah et on s’échangeait la fiole tranquillement en attendant d’être envoyé encore à une nouvelle mission.

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Sam 7 Juil - 13:46

Matt Eversman
Du coté Pedge / Matt / John Et Rodney

Pedge Allen


Pedge avait laissé Sheppard faire “connaissance” avec le clone, sans vraiment de succès. Elle préférait le laisser voir qu’elle n’était pas une menace avant de faire son debriefing. Quand le clone souhaita faire quelque chose avec Mikkel, et donc s’éloigner un peu, la texane laissa faire. Elle avait une pleine confiance dans le norvégien. Du coup, elle pouvait parler librement avec Sheppard, en compagnie de Rodney et de Matt.

« Je l’ai appelé Coleen mon Colonel, c’est mon deuxième prénom. Elle est la messagère de deux factions de clones rebelles qui combattent contre la Reine Wraith. Ils détiennent des caissons similaire à ceux des Darts dans lesquels se trouvent 3600 Natus, mais aussi… Les deux dernières doses de vaccin disponible pour votre petit… problème parasitaire. »

La jeune femme marqua une pause avant d’ajouter :

« Les deux factions se nomment les Affranchis et la Multitude. Les Affranchis sont gérés par une simili Reine qui à ma tête, et la Multitude par un clone de Matt qui a la cinquantaine. Ils peuvent communiquer avec moi par le biais de Coleen. Ils ont envoyé des messagers vers Matt, mais manifestement… Ils sont morts. Leur lien est donc coupé avec le sergent. », acheva Pedge en toisant Matt.
”Les messagers, ce sont forcément des Matt me concernant ?”. Dit-il sortant de son mutisme depuis quelques minutes. Il y a bien eu une tentative de contact sur cette dune mais depuis que des Allen hostiles. A moins que le dévorer soit leur manière d’entrer en communication avec lui.
« Aucune idée. ». Cela semblait logique à Pedge que ce soit le cas, mais elle n’en était pas certaine non plus.
”Un seul a eu une attitude disons non hostile et a été achevé par les Natus.”. Un sur des dizaines et dizaines de rencontrés, ça faisait très peu. D’autant plus que celui dont il parlait lui avait quand même sauté dessus par surprise avant d’entrer en contact avec lui à sa manière.
« C’était peut-être lui. », fit Pedge, avant d’embrayer sur le sujet suivant qui découlait clairement de cette discussion d’ailleurs :

« Ils veulent bien nous donner le vaccin et les Natus en échange de la liberté. Si on tue l’un des leurs, on perd et les Natus, et les vaccins. Concernant ce dernier point, on ne pourra pas vous sauver si on ne les récupère pas, n’est-ce pas Rodney ? », fit-elle en se tournant vers Rodney. Elle était prête à répondre aux questions de Sheppard après son petit rapport.


Rodney McKay


J’étais resté près de Pedge depuis le retour sur la ZA. De temps à autre, j’avais jeté un oeil au clone, mais sa promesse à la militaire m’était revenue en tête. Hors de question de s’en prendre à elle, ce qui m’avait fait grimacé depuis le début. Mais comme avait dit Pedge : si nous perdions cette chose, nous perdions tout. Lorsque la jeune femme me posa une question, je hochai la tête en direction de John.

"Effectivement, ces fioles sont notre seul espoir de te sauver. J’ai découvert une formule pour créer le vaccin, mais elle est beaucoup trop complexe à synthétiser. Et nous n’avons pas les moyens technologiques pour le faire. Le temps nous est compté, et avec cette formule, nous en manquons. C’est hors de question de s’appuyer dessus".


John Sheppard



John s’était contenté de faire un hochement de tête à mes paroles qui ne voulait pas compter que là dessus. Il me comprenait et il me fit un rictus simple, voyant que j’étais tendu.

« Je comprend... » il informait de la crise plus tard, pour le moment il avait cette histoire de clones gentils à traiter.


Matt Eversman


Bien décidé à obtenir davantage d’informations, le Ranger ne quitta pas la vraie Allen. Elle ne s’en tirerait pas ainsi. Le Colonel Sheppard n’avait pas beaucoup de succès avec le clone muet répondant au prénom de Coleen. C’était bien un prénom de texan ça. Nul et peu original. Bras croisés, Matt s’efforça de se montrer attentif aux propos d’Allen qui se mit enfin à table.

Des clones rebelles ? Un sourire malicieux s’afficha sur les traits du Ranger, satisfait que son petit côté fouteur de merde avait fini par trouver écho chez quelques uns de ses rejetons. Ne l'avait-on pas qualifié toute sa vie de rebelle ? de casse-cou ? Il fallait croire que même certains ne pouvaient s’empêcher de faire autrement, de s’opposer à la hiérarchie. C’était plus étrange de retrouver cela du côté d’Allen. La Reine avait dû faire quelque chose qui avait dû titiller son sens de l’honneur et le mettre suffisamment à mal pour qu’elle choisisse une autre voie. L’esprit du Ranger tentait d’imager le personnage à la tête de la multitude. Avait-il encore des cheveux ? Dans quel état physique ? Il s’imaginait leader à la manière de celui des Audacieux, une sorte de Big Boss à qui on obéissait car il était le plus fort. D’ailleurs c’était quoi ce nom ? Là il n’avait pas hérité de son sens de l’humour légendaire. La multitude ? C’était nul ! ça manquait de fun et ne faisait référence à rien ! Bon il ne pouvait pas hériter de tout. Dommage.

”Et comment les reconnaît-on ces rebelles ? Ils sont marrants eux… Ils ont établi une base ? ”.Le Ranger posa les questions qui lui venaient en tête. Ils n’avaient visiblement pas trop le choix que de s’allier à eux.
« Ils auront une marque distinctive visuelle. Un bandeau blanc autour du bras. Normalement, les clones ennemis ne devraient pas s’approprier cette particularité, mais ça reste délicat. ».

John Sheppard


John avait suivi brièvement du regard l’éloignement de Mikkel et du clone blanc nommée par le 2nd prénom de la lieutenante… au moins, elle avait une identité maintenant, cela la rend moins “numéros”, avant de reporter son attention sur Pedge, Rodney et Matt qui avaient fait quelques pas dans sa direction. Il resta silencieux durant le rapport oral de Pedge ponctué des questions du sergent. Ainsi, il avait deux factions rebelles ce qui est plutôt intéressant à savoir, leurs conditions seraient à revoir, il serait surprenant que l’état-major laisse en vie des copies qui pourraient nuire dans le futur. Cela était à la fois appréciable d’avoir des alliés qui connaissaient bien l’endroit et à la fois… les conséquences sont à réfléchir fortement… Trahison ou non ? Il ne voulait pas prendre cette décision, ni être complice de ce genre de chose. Surtout si les clones sont très similaire au point de vu mental et ressentis humains. Cela serait une autre question qu’il voulait aborder avec Allen… mais plus tard.

Mais pour le moment, toute aide était bonne à prendre surtout quand en prime il y a deux récompenses assez intéressantes. Il avait donc un vaccin (un vrai de vrai) cela le soulagea vraiment… mais ne devaient t’ils pas négocier pour l’avoir rapidement ? La prochaine crise pourrait le laisser définitivement dans l’autre monde… Bref.... l’autre bonne nouvelle était la présence de civils Natus rescapés (et non consommée salement pour faire des clones...) une maigre poignée mais qui serait toujours signe de joie pour eux … Ils n’avaient pas tout perdu. Peut-être avaient t’il encore le fils d’Idène et Paresok ? Peut-être ques les enfants n’étaient pas encore contaminé comme dans la vidéos de Nelly ? En parlant des Natus, où était Paresok ? John chercha du regard l’officier, il faudrait qu’il lui parle aussi… Ne le voyant pas, son regard se tourna sur Pedge. Il était alors très silencieux.

« Un messager a essayé de vous contacter avant Coleen ?» Demanda le colonel… avant d'enchaîner : « Un clone a soigné Christenson en ponctionnant quelques années à Hamilton. Le clone de tout à l’heure.» fit sombrement John en regardant Matt pour qu’il se remémore ledit clone. Il ne se prononça pas encore sur cette aide, il attendait d’avoir tout les éléments en main et tout comme Matt il était curieux de savoir comment différencier les deux factions (et aussi entre les méchants et les gentils)… il y a pas plus ressemblant qu’un clone à un autre clone. par contre leurs conditions “ne tuer pas de copains sinon fuck” était quand même extreme… enfin s’ils étaient différents ok… et ça se trouve ils avaient déjà tué un copain d’une des deux factions.

Matt Eversman


”Une Pedge aux forts traits wraiths a débarqué de nulle part, armée d’un P90. Elle avait la gueule en sang et des plaies de partout.”. Il fallut quelques instants pour qu’il se remémore la scène ou plutôt l’arrivée du wraith et ne fasse la jonction avec les propos de Sheppard. Cette Pedge était-elle celle qui avait sauvé le soldat en ponctionnant Alek ? ”Elle a continué d’approcher en refusant de jeter son arme. Je l’ai abattue.” Matt avait un peu l’impression de devoir se justifier. Il avait donné une chance à ce clone mais elle n’avait pas su la saisir et il avait dû faire quelque chose. Pas question de se transformer une fois de plus en quatre heures.

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Sam 7 Juil - 13:53

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Pedge Allen


« C’est difficile de connaître les intentions des clones comme ils ne parlent pas… Après je pense que les clones lambdas tirent à vue sur nous. », fit Pedge pensive. Peut-être était-ce bien cette Pedge qu’il a dézingué qui était la messagère pour lui. Elle n’en savait rien à vrai dire, elle savait juste que celui ou celle qui devait parler à Matt était mort, et qu’Hamilton était probablement lié à son décès également, étant donné que les deux leaders rebelles en avaient après eux. D’ailleurs, ils comptaient sur Sheppard pour qu’ils tiennent ses gars, pour reprendre leur expression, leur promettant des réactions si les atlantes tuaient à nouveau des renégats de la multitude ou des affranchis.

John Sheppard


Oui, il y a de forte chance que les clones lambdas ne soient là que pour bourriner… peut-être que la différence entre les rebelles et les bons soldats venaient de leur prise de conscience, comme une erreur dans le “code” qui les rends plus humains et libre de penser avec un libre arbitre auxquelles la reine n’avait pas fait attention. Après tout dans l’usine qu’avait visités Nelly et Adam, les clones qui réfléchissaient étaient mis au rebut ! Et il en avait un sacré paquet, il est logique qu’une personne intelligente voyant ça, décide de se cacher derrière un masque de “machine” que de montrer son humanité !

« Je pense aussi… Pourquoi deux factions ? Ils sont différents hormis avoir choisi un très mauvais leader ? » fit John par pure pique pour le sergent, il avait vraiment besoin de faire un peu d’humour pour faire redescendre certain éléments qui tourbillonnaient à cent à l’heure dans son cerveaux.
”Et un nom de merde. Les Affranchis, c’est d’un laid !”. Répliqua-t-il en attrapant la perche en plein vol, pas peu fier de sa répartie.

Pedge Allen


Comme d’habitude, Pedge restait de marbre, et elle ne trouvait pas le sujet susceptible de se prêter à plaisanterie. Aussi ne releva-t-elle pas les boutades de l’un comme de l’autre et répondit-elle seulement :
« Je crois, par déduction, que les Affranchis ont plus de caractéristiques Wraith que la multitude. La Pedge qui dirigeait cette faction avait tout d’une reine. Hormis qu’il soit plus âgé, le Matt de la Multitude avait tout d’un humain lambda. »

Pedge laissa aux hommes le temps de réfléchir sur ce qu’elle venait de dire et ajouta :

« Que fait-on alors ? On tente le coup pour le vaccin ? » Il fallait commencer à établir une stratégie pour la suite. D’ailleurs, Rodney devait aussi causer de ce qu’il avait trouvé concernant l’alimentation énergétique du complexe. Il se lancerait sûrement au moment opportun, le connaissant un peu.

John Sheppard


Une reine ? Voilà encore une question étrange qui venait à la lumière. Pourquoi la reine Wraith aurait créé une reine “Pedge “... elle voulait coloniser un autre monde avec une copine ? Au vu des rapports très « amicaux » entre reine, cela est proche du suicide niveau rivalité … à moins qu’elle espère avoir un double plus efficace pour commander des troupes sur le terrain comme avec son clone. Ou elle s’ennuie ? Non cela devait être une toute autre sujet et il n’était pas certain de comprendre toutes les ficelles de la perversité génialissime de cette Wraith.

« Une reine… que voulait faire Meda’Iyda d’une seconde reine ? Vous en savez plus ? Vous avez rencontré les deux factions ? » John ne répondit pas encore à la dernière phrase de Pedge, il avait besoin de d’autres éléments pour les clones. Il ne voulait pas prendre à la légère cette décision importante.

« En tout cas, si le dernier messager était le clone qu’Hamilton a abattu, nous n’avons plus moyens de communiquer avec eux, sauf si l’autre faction transmet. » ça aussi, pourquoi mettre plus de caractéristique Wraith et moins chez d’autres… pour l’infiltration, peut-être bien à moins que ça soit le fruit de génétique…En tout cas vu les factions ils devaient avoir une appartenance à des clans et peut-être même une forme de racisme : les non Wraiths et les non humains !

Pedge Allen


Pedge comprenait parfaitement que John voulait plus d’info. Elle était trop succincte très certainement, mais comme elle avait vécu le truc, c’était plus difficile de tout raconter réellement, surtout que c’était un mélange de rêverie, de fantasmagorie, d’ésotérisme pur et dur, d’irréel, bref, un mélange détonnant que quelqu’un de très terre à terre comme Pedge avait du mal à concevoir, et pourtant, elle l’avait vécu.
Et puis, c’était lui qui était malade, et si le vaccin était bel et bien dans les mains des rebelles, elle comprenait qu’il veuille en savoir plus, ne serait-ce que pour ne pas tomber dans un piège.
« Elle a les traits d’une reine, mais je pense que c’est sa part Wraith qui s’exprime le plus. Un peu comme Coleen qui a juste une main Wraith. Après je ne sais pas si Méda-Iyda avait des desseins pour elle... » Pedge n’avait pas posé la question.
« Et oui, comme je vous l’ai dis, j’ai rencontré la Pedge-Reine cheffe des Affranchis, et le vioc Eversman, chef de la Multitude. » Et paf, un petit missile gratuit pour le vieux. Il n’y avait pas de raison quand même.

Concernant la possibilité de communiquer, c’était là que Coleen entrait en jeu :

« Coleen fait le lien avec les deux factions. Ils communiquent de façon assez… particulière, je ne suis pas certaine d’arriver à vous décrire comment ça se passe. C’est comme si… tout le monde était connecté avec tout le monde, malgré une certaine forme d’individualité et d’unicité de la masse. C’est perturbant. », conclut la texane, qui n’avait pas l’air perturbé le moins du monde avec son air neutre et atone.

John Sheppard


John écoutait attentivement sa subordonnée, tout en réfléchissant, son front plissé et son regard qui se détournait était signe qu’il mettait à profit ces nouvelles connaissances pour les imbriquer dans une stratégie et dans un choix. Puisqu’il devait bien trancher là-dedans. Bien entendu il restait méfiant, le fait d’avoir du gène Wraith et une individualité propre devait entraîner une confiance relative… Même si ce fût des Pedge ou bien même des Matt. John ne voulait pas mener une seconde guerre juste après ou même tomber dans un piège qu’aurait fait la reine… un piège avec comme pièce à son échiquier des faux rebelles. Et puis c’est dangereux des gens qui communique par “télépathie” ou un truc dans ce genre.

« Ils sont donc parfaitement capables de penser, ressentir et raisonner comme des créatures intelligentes, au même titre que nous ou que les Wraiths ? Méda’Iyda les a réellement faits comme des êtres pensants ? » chose que ne comprenait pas très bien John, pourquoi leur a-t-elle fait ce don ? Enfin par don… Il pensait plus à la manière dont agissent les sbires... il avait bien vu dans les vidéos de Nelly et Adam qu’ils étaient conditionnés, mais vu le nombre de “rebut” John pensait que la reine avait fait le nécessaire pour éviter cela… peut-être l’avait-elle fait après tout ? Et cela n’avait pas vraiment marché pour certains ! Comme quoi, le vivant est trop compliqué pour n'être qu'une simple arme ! Il avait une demande pour Coleen après… « Comment les différencier des autres clones ? Autrement que par ceux qui nous tirent dessus. » Le colonel, n’avait pas fait attention que Pedge avait répondu à Matt ou cela lui avait échappé

Pedge Allen


« Parfaitement mon colonel. Ce sont des êtres intelligents et réfléchis, leur discours est cohérent et normal. Quant aux émotions, ils en sont dotés puisqu’ils sont manifestement très en colère contre... » Elle toisa Matt un instant.
« Eversman et Hamilton. Pour avoir tué les messagers et promis leur éradication. Donc oui, ils peuvent réfléchir comme nous et être en colère comme nous. Je n’ai pas eu le sentiment de m’adresser à une coquille vide. »

Pedge chercha Coleen du regard. Elle était toujours avec Mikkel un peu plus loin. Elle venait d’ailleurs de se passer un bandeau blanc autour du bras.

« Et comme je vous disais, ils vont porter des bandeaux blancs autour du bras, marque assez visible pour que nous fassions la différence. Ils pensent que les clones lambdas ne copieront pas ce signe parce que les clones lambdas cherchent à éradiquer les rebelles sur ordre de la reine, du coup ils ne s’y retrouveraient plus s’ils cherchaient à mettre des bandeaux blancs eux aussi. Au contraire, c’est une bonne opportunité pour eux de reconnaître les traîtres dans leur rang. Mais c’est un risque qu’ils acceptent de courir pour tenter une alliance avec nous. Mais ils sont très clairs : si on tue un des leur, c’est terminé, ils jouent solo. »

Cela fit penser à autre chose à Pedge qui en fit part au colonel :

« D’ailleurs, ça me fait penser à autre chose. La Reine a un camp de base sur la planète. Ici c’est un camp de déploiement de ses troupes, et elle se trouve ici, mais elle peut se replier ailleurs. Seulement, elle reste là pour récupérer les caissons avec les Natus et les vaccins. Tant que la rébellion tient ces deux objectifs, elle ne quittera pas les hangars. »

Cela avait son importance quant à la stratégie à tenir. Surtout que manifestement, clones et atlantes ne pouvaient pas rejoindre ce fameux camp de base. Pressée par le temps, Pedge n’avait pas demandé pourquoi. Elle regrettait de ne pas avoir poussé l’interrogatoire plus loin, mais elle avait McKay à protéger et elle voulait revenir vite auprès du scientifique.

John Sheppard


Bon ce sont des humains en somme, voilà un gros problème éthique pour la suite et dans un sens cela était géant. Très même et à la fois fascinant… Il ne devait pas trop réfléchir à ça maintenant, ils contacteront le CODIR pour ce genre de décision, c’est à eux de se prendre la tête… John se fit la remarque qu’il redoutait de prendre une décision sur ce sujet là. Il n’aimait pas sacrifier des vies… même si ce fut un soldat et qu’il était contraint à la guerre… la trahison ce n’est pas sa tasse de café ! Mais dans tous les cas, ils devaient accepter l’alliance elle était trop bénéfique pour se montrer condescendant avec eux. Cependant, le fait que les clones soient en colères contre Hamilton et Matt était une mauvaise chose… ils devaient l’être aussi contre John qui n’avait pas eu le temps de dire non, trop plongé dans la réflexion et essayer de comprendre pourquoi ce clone avait fait cela et si elle était à l’agonie ou non. Enfin bon… ils étaient tous les trois responsables. Il allait falloir être diplomate encore et ce n’est pas avec des double de Matt que ça va être facile tiens !

« Il y a un moyen de calmer leurs verves envers Matt et Hamilton ? Puisque je ne tiens pas à perdre mes deux soldats, qui ignoraient l’existence de la faction allié. » manquerait plus que ça ! Sinon John les mettraient dans la sécurité de la ZA mais, il n’y tenait pas à faire sans les deux soldats assez efficaces (surtout Hamilton qui était LE nettoyeur par excellence) sur une zone déjà sécurisé. Mais si cela garantissait leur survie il prendrait les devants pour les sauvegarder malgré leur râleries… quitte à les attacher pour éviter des actes de rebellions très courant chez les deux hommes en cas de désaccord avec la hiérarchie. Elle lui avait dit pour les bandeaux blancs ? Cela n’avait pas dû le marquer sinon, il n’aurait pas reposé la question. Ainsi, ils prenaient donc le risque, bien. Il hocha la tête, laissant Pedge parler de la reine … bon tant qu’il y a les Natus et les vaccins ils pourront avoir l’espoir de la tuer ici. Mais c’est quand même dingue, qu’elle ait toujours un plan B, C voir D cette grognasse ! Et hors de question de la laisser s’échapper comme la dernière fois ! Il s‘était promis de lui faire la peau !

« Je ne sais pas... », fit-elle tout à fait honnêtement.
« Je suppose que ça se tassera selon ce que vous faites. », ajouta-t-elle à l’adresse de Matt, le “vous” faisant référence à Hamilton, même s’il n’était pas dans la conversation. Elle ne savait pas comment c’était passée la mort du clone messager ; était-ce propre et net comme on l’exige des soldats ? ou est-ce qu’ils s’étaient pris pour des Dieux vengeurs et s'étaient amusés ? Elle n’en savait foutre rien, et elle ne tenait pas à le savoir. Les faits étaient là, à eux de gérer la suite pour que l’alliance ne capote pas. John hocha simplement la tête n'ayant rien à redire la dessus.

”Tu n’envisages quand même pas de me faire rester en arrière ? Pas à cause de cette soit-disant messagère ?! J’en savais rien, moi !”. Demanda-t-il en dévisageant Sheppard attendant sa réponse avec impatience, prêt à répliquer.

John tourna le regard vers Matt … Parfois il avait l’impression d’avoir un gamin turbulent dans ces troupes. Il l’envisageait si Pedge aurait répondu qu’ils voulaient à tout prix leurs peaux. Chose qui ne semblait pas le cas, si il y a patte blanche, ils ne seront pas des cibles mouvantes. Bien sûr qu’il n’en savait rien, personne ne savait…
« Pour le moment non, mais si vous êtes la nouvelle cible à abattre vous irez en ligne arrière. Ce qui n’est pas le cas apparemment. » répondit calmement John. Il reporta son attention sur Pedge
« On va accepter cette alliance » confirma l’homme. Il regard Matt qui était toujours présent. « Va faire un tour à l’infirmerie, il y a moins de monde, je te veux opérationnel pour la suite. » vu le ton, il n’avait pas de négociation à avoir.

“Je suis pas blessé…” Répliqua-t-il en fronçant les sourcils, bien décidé à lui montrer que sa réflexion était débile. Bon il avait néanmoins compris qu’il s’agissait d’un prétexte pour les laisser tous les trois, entre têtes pensantes. Matt soupira avant de détourner les talons s’écartant d’eux pour renouveler son équipement. John le suivit du regard roulant même un peu ceux-ci, tout en attendant qu’il s’éloigne pour se concentrer sur Pedge et Mckay l’air un peu plus grave.
« J’ai eu une crise avec le parasite tout à l’heure. J’ai eu l’impression que mon corps se détachait de mon âme et je me suis retrouvé dans une sorte de…. Hum monde… mais j’étais ici, comme si je touchais une autre couche de notre réalité,
les personnes autour de moi était des fantômes terrifiants, le soleil était rouge, un château de sable… et des pierres en lévitation. Cela n’a pas duré et Mikkel a pu voir de son point de vu que les zones où j’étais parasité avait disparu de mon corps laissant des trous béants … des trous avec une vue sur mon anatomie interne.
» Il soupira, il avait une voix dure en disant ça. « Il y a moyen de négocier un vaccin pour stopper le processus rapidement ? Je crains que les prochaines soient plus longues… je sens le parasite s’enfoncer en moi. Quand il aura pris entièrement mon corps, je pense que je pourrais disparaître dans ce plan… mais à savoir si je serais encore humain à ce moment-là… c’est une autre question. » Il n’était pas ravi de leur apprendre ça… mais bon il le fallait bien.


Rodney McKay


Je restai silencieux pendant que Pedge discutait avec John au sujet des clones, et de leur rôle dans cette guerre. J'eus un petit sourire en apprenant que Matt et Alek avaient fait un vrai massacre à l'encontre de ces créatures. Je n'allais pas du tout les blâmer. Outre le fait qu'ils étaient des militaires, et donc des bourrins de service qui ne pensaient qu'à tirer avant de poser des questions, je comprenais leur acharnement. C'était des clones créés par une reine complètement cinglée, bon sang. Ils avaient tout à fait raison de se débarrasser d'eux, au lieu d'attendre que ces choses les poignardent dans le dos. Cependant, je gardai tout ça pour moi.

John fit alors partir Matt pour nous parler de son soucis de santé. Oh non, le parasitage empirait, d'après ses dires. Ce n'était pas bon du tout. Et vu la description qu'il donnait, le parasite prenait de plus en plus le contrôle sur lui. Je secouai légèrement la tête, inquiet pour lui.

"Ca progresse rapidement. John, je sais que tu ne veux pas l'entendre, mais tu devrais peut être envisager de ... tu sais ... de rester en isolement".

John secoua la tête, il s’estimait encore apte. Mais comme toujours il gardait une forme de recul et fit un clin d’oeil à son ami. « Pour le moment ça va. Le parasitage ça me connait. »


Pedge Allen


Matt parti tout en sachant qu’ils allaient accepter l’alliance, le colonel fit part à Rodney et à Pedge de l’évolution de sa maladie parasitaire. Ce n’était pas bon signe, en plus d’être inquiétant et un brin flippant. Elle se demandait bien qu’elle était la finalité de ce parasite… Ce que decrivait le colonel ne ressemblait en rien au monde qu’elle avait vu quand elle s’était assise sur le siège pour communiquer avec les rebelles. D’un côté, ce monde semblait pouvoir se modeler, mais sur une base propre à leur souvenir personnel, d’où la présence du bungalow, et très certainement de la plage pour Matt.

Pour le coup, elle était d’accord avec Rodney. Si les crises devenaient plus régulières, ce serait vraiment un problème, surtout si cela arrivait en plein milieu d’un échange armé et musclé.
« Je suis assez d’accord avec Rodney. Je peux appeler Coleen pour voir où et quand on peut récupérer le vaccin, et s’ils ont des informations sur ce qu’il vous arrive... », fit Pedge.
« Oui, le plus vite serait le mieux. » Il soupira plus pour délier ces épaules que pour autre chose. « Avant de reprendre le combat, nous réunirons tout le monde, pour leur faire part de l’alliance et donc de ne pas la foirer. » Il avait aussi des Natus et des Tairis dans le lots, eux n’y allaient pas dans la dentelle non plus. Il tourna la tête vers Coleen qui attendait sur une caisse. Il fit signe aux deux autres de venir avec lui. Il était temps de parler de chose sérieuses.
Pedge acquiesça en emboitant le pas au colonel. McKay les suivit à son tour.

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Sam 7 Juil - 14:08

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Coleen "No-Fire"


Ils n’étaient pas contre son déplacement.
Suivi de près par sa nounou, Coleen se rendit jusqu’à la sacoche qui se trouvait par terre. Elle fouilla dedans, déplaçant les outils pour essayer de trouver son bonheur. Le premier rouleau d'adhésif était un isolant électrique qui lui convenait très peu. Sa couleur noire se serait confondue sur son gilet et elle conserva l’idée de s’en servir dans un coin : juste au cas où il n’y aurait pas mieux.

Coleen faisait clairement comme si elle était chez elle. Non pas qu’elle avait spécialement envie de s’imposer, elle se sentait dans un environnement un peu plus connu. Personne, parmis les Atlantes, ne savait vraiment ce qu’était les clones. Ils s’en faisaient une idée assez compartimentée et bornée sans concevoir les multiples différences. Que ce soit en terme morphologique, les subtilités du mélange humain/wraiths...et surtout les souvenirs.

Savaient-ils que Coleen, comme tous ses frères et toutes ses soeurs, détenaient des fragments de souvenirs de l’Authentique ?
D’aucun aurait l’audace de vouloir la remplacer ou se déclarer strictement semblable à elle. Qu’il s’agisse des Matt pour l’authentique Matt, et des Pedges pour l’authentique Pedge, il y avait toujours eu un profond respect pour leur légitimité parmi les rebelles.
Mais outre cet aspect, Coleen avait en son esprit plusieurs fragments de souvenirs de son passé. De différentes missions sur Atlantis en passant par la guerre sur Magna. Pourtant ce n’était pas elle qui s’y trouvait mais l’authentique. Il ne changeait pas que ces souvenirs étaient bien présent pour la caractériser.

Et puis après la capture de Pedge, c’est le black-out. Le conditionnement vient ensuite, une épreuve très douloureuse et source d’instabilité psychologique.
En somme, être dans la base des Atlantes après tout ce temps lui donnait l’impression de reprendre du collier, comme si elle était la véritable Pedge.

Farfouillant dans la sacoche au gré de ses pensées, Coleen trouva finalement un rouleau de ruban adhésif bien plus large et de couleur grise. C’était parfait, c’est exactement ce qu’il lui fallait. La jeune femme s’écarta sur le côté, retirant son gilet Molle pour le présenter sur une caisse abîmée. Elle déchira de longues bandes en coupant avec ses dents et recouvrit, sur l’avant du gilet, l’emplacement de la bande patronymique.

Son regard dévia sur Mikkel. Le visage neutre, le regard endormi à la Pedge, elle lui fit un signe de sa main, mimant l’écriture.

Mikkel Hansen


Mikkel suivit Coleen.
Le norvégien s’autorisa un bref regard vers Matt en s’éloignant ainsi. Au-delà de son sergent, Matt était son pote. Mikkel avait pu sentir la rage qu’il avait eu à le défendre d’une clone de Pedge. La rage d’un pote au-delà du militaire.
Mikkel détourna pour autant ce regard qui resta silencieux et se concentra sur la surveillance de Coleen qu’il accompagna jusqu’à la sacoche à outils.

Le soldat resta debout près d’elle et toujours avec son famas empoigné. Il la vit préparer… quelque chose… En Mikkel résonnaient deux ordres d’une complémentarité toute représentative de la situation actuelle : surveiller Coleen des autres et surveiller Coleen pour les autres. A l’image de sa nature de Coleen et de sa nature de Wraith. La surveiller qui lui arrive rien de mal et la surveiller qu’elle ne fasse rien de mal. Ca n’avait pas l’air suspect - Ce qu’elle faisait. Mikkel arqua un sourcil même. On aurait dit qu’elle préparait un gilet Molle.

Coleen regarda Mikkel et fit signe de sa main écrivant.

« Écrire ? Tu veux écrire ? Tu veux un stylo ? »

Le jeune femme hocha la tête. Affirmatif

Mikkel chercha alors dans ses poches. D’abord sa poche avant parmi les poches de son gilet Molle. Avait-il au moins de quoi écrire sur lui ? Il fouilla un peu son gilet Molle. Il attrapa un stylo. Il sortit un stylo à poussoir. Il le regarda un court instant - un peu étonné de revoir sans doute un objet du quotidien a priori loin de la guerre. Mikkel lui tendit le stylo.

Coleen le prit en remerciant le soldat d’un signe de tête. Sur la surface de bande adhésive, elle écrivit en gros « Coleen - No-Fire ! ».
Elle repassa alors par-dessus chacune des lettres, coloriant large avec ce maigre stylo, afin que l’écriture se voit de plus loin. Elle était silencieuse et concentrée dans sa tâche.

Mikkel sourit un peu à la lecture mais le sourire vira comme en une grimace - un sourire nerveux. Il regarda ailleurs après coup et il effaca vite ce sourire. Mikkel voulut adresser un regard fugace vers ses gradés et Matt - Matt encore en discussion avec eux. Il s’y empêcha.

Il aurait aimé demander à Matt si c’était normal - si c’était normal que de temps à autre il sentait comme un vertige et avait l’impression de tout ré-apprendre dans la Galaxie Pégase. Il se souvint avoir douté d’un siège - un siège - et avoir même questionné Kay sur le sujet - le siège sur lequel l’officier Allen s’était assise guidée par Coleen. Mikkel se concentra pour autant sur le coloriage de Coleen et revint à son sang-froid. Il ne demanderait jamais à Matt. Il n’oserait pas. Mikkel serait tenté de lui dire aussi qu’il se sentait par moments dépassé. Comment pourrait-il confier ça ? Mikkel eut un regard fugace à vérifier que personne ne les écoutait Coleen et lui. Il resta pour autant debout car il ne voulut pas montrer trop à des regards qu’il ne gardait pas ses distances. Il resta dans l’exécution de l’ordre de la surveiller.

« Y’a un truc qu’il faut que j’te dise. Matt et moi, on a croisé une clone de Pedge. Elle a attaqué Matt. Lorsque j’suis arrivé, j’ai pas voulu l’voir de suite, mais elle voulait le bouffer. Elle lui a mordu la joue et j’pense pas qu’elle se s’rait arrêté là. Lorsque j’lui ai tiré dessus, elle a voulu me bouffer aussi. On l’a tué avec Matt. J’voulais juste q’tu saches, j’sais que c’était pas toi. Je sais que tu es différente. J’sais que tu es Coleen. »

Mikkel se convainquait-il lui même une fois pour toute à le verbaliser et à le dire ?

Coleen "No-Fire"


Coleen progressait sur les dernières lettres.
Elle ne donnait pas l’air d’écouter le soldat mais son mouvement s’interrompit lorsqu’il parla de Matt. C’était la preuve qu’elle lui prêtait de l’attention et elle reprit aussitôt son coloriage, le nom et le surnom apparaissant de façon plus distincte.

Au passage, elle monta un regard sur le rangers qui se trouvait là-bas. Elle sentit une puissante vague de colère l’assaillir. Une forme de haine tirée d’une rancoeur palpable et d’un dégoût qui ne provenait pas d’elle mais d’une communauté entière. Donc, forcément, une petite part de cette colère se trouvait dans le regard de Coleen en voyant cet homme prendre part à l’échange entre officiers.

Personne ne savait.
Personne ne se doutait de ce qu’était le courant, cette variante du réseau psy partagé par tous les clones rebelles. L’exécution de la messagère qui avait atteint Matt avant de se prendre trois balles dans le ventre n’était pas un événement discret. Il avait été suivi par tous les Affranchis et la multitude. D’où la rancoeur et l’indignation générale.

Coleen soupira silencieusement. Elle terminait tout juste son surnom et elle farfouilla de nouveau dans la sacoche pour retirer une plaquette avec des feuilles dont elle ne comprenait pas le contenu. Elle en retourna une pour y inscrire rapidement : « Elle n’était pas rebelle. Merci. »

D’un geste de la main, elle tendit la plaquette au militaire qui ne défaillait pas de sa surveillance.
La jeune femme retourna son gilet molle et entreprit de recouvrir toute la partie dorsale de ruban adhésif. Elle comptait également y inscrire quelque chose.

Mikkel Hansen



Mikkel l’observa. Elle sembla adresser un regard derrière lui et alors le norvégien put deviner que ce regard s’adressait aux gradés. Il regarda furtivement lui aussi. Il espérait ainsi voir qui en particulier elle regarda. Mikkel revint à Coleen. Elle soupira dans le silence. Bientôt Coleen lui tendit une plaquette. Mikkel prit la plaquette que Coleen lui tendit. Il lut.

« De rien je suppose. Rebelle ? Alors il y a des rebelles. »

Il plia le message et le glissa dans sa poche de gilet Molle. Il revint du regard à Coleen. Il revint tout autant à son famas. Il garda sa posture bien debout de surveillance.

« Y’a un problème avec Matt ? »

Coleen terminait d’apposer les bandes adhésive, elle venait de former un gros cadre sur le dos du gilet Molle. Reprenant le stylo et une nouvelle feuille, elle répondit rapidement au militaire : « N’a pas réfléchi, comme d’hab. A tiré sur sa messagère alors qu’elle avait les mains hors de son arme. Affranchis en colère. Dis-lui de pas faire le con s’il les croise. »

Mikkel prit le temps de lire le message. Il lui parut chargé de complexité qui ne pouvait que le dépasser. Le norvégien avait cette fibre qui cherchait à calmer et à neutraliser - à pacifier dont cet émoi de colère qu’il avait cru percevoir. Mais s’il avait rejoint l’armée ce n’était pas pour réfléchir et pour ne faire que d’exécuter. Sauf que Matt était son ami. Il était temps de parler parce qu’il le voulait. Il voulait essayer.

« Je suis désolé pour votre messagère. J’pourrai en parler à Matt. Écoute, j’vais dire un truc, ça veut pas dire que je tente d’excuser quoi que ce soit, je cherche plutôt, même si j’peux comprendre que ce soit difficile, une sorte de, une forme d’indulgence. C’est pas évident de, même désarmés, de s’dire que certains d’entre vous se sont rebellés. C’est difficile aussi de reconnaître les affranchis. Y’a un moyen d’vous reconnaître ? »

La clone débuta le contours de plusieurs lettres qui finirent par former une énorme « U S A F » sur le dos. Elle entreprit ensuite de les remplir d’encre.

Coleen "No-Fire"


Coleen avançait rapidement.
Son coloriage atteignait la dernière lettre et elle écoutait les propos de sa nounou sans le regarder. Le voir chercher une solution ou un pardon pour son frère d’arme avait quelque chose de touchant. Ce n’était pas dans ses habitudes mais elle en profita pour envoyer ça sur le courant pour que les rebelles puissent y assister, le voir comme s’ils étaient avec elle.

Mais ce n’était pas à Mikkel de parler à la place de Matt et ce n’était pas un jugement. Plus une constatation. L’authentique n’était pas un inconnu puisqu’il y avait des tas de copies dans le courant, ils savaient déjà très bien pourquoi il avait fait feu. Comme dit sur son message, il n’avait pas réfléchi. La messagère n’avait pas laissé tomber son arme, c’était une menace, il l’avait traité. Ce raisonnement malgré tout légitime lui éviterait les états d’âmes et il ne verrait pas du tout le problème. Pour lui, il avait flingué une copie très altérée par le matériel génétique Wraith.

Pour l’instant, il n’y avait que Pedge qui savait, au détour des propos du leader de la multitude, qu’il avait mis fin à la vie d’un être unique, et du dernier capable de l’amener avec lui dans le courant. Matt s’était fermé les portes d’un dialogue avec les rebelles par son acte. Les faits étaient là, la messagère avait les mains hors de son arme, elle lui avait fait des signes d’apaisement, et il avait décidé d’appuyer sur la gâchette. Ce n’était pas les propos d’un autre soldat qui n’avait pas tous les tenants et aboutissants qui allaient changer les choses.

C’était la guerre.
C’est malheureux mais c’était le cas. Matt avait pris sa décision, maintenant il allait risquer gros s’il décidait de jouer sa tête de con avec les affranchis. Coleen le sentait dans le courant, ils n’avaient pas l’intention de servir de cible. Ils n’allaient pas le louper s’il abusait. Hamilton aussi, d’ailleurs.

Coleen termina donc son gilet sans répondre au soldat. La discussion ne ménerait à rien et, déjà, l’entendre dire qu’il allait en parler à Matt lui semblait une mauvaise idée. L’échange sur ce sujet était voué à l’échec d’avance, elle ne voulait pas s’attarder dessus. En revanche, il avait posé une bonne question pour reconnaître les affranchis, voir même les rebelles.
Le clone enfila son gilet Molle, laissant paraître à présent « Coleen - No-Fire ! » à l’avant et un énorme « USAF » à l’arrière. Elle ajusta ses sangles puis elle sortit l’un des bandages qu’elle avait récupéré dans le dépôt des clones où ils se trouvaient avant. Elle le déroula puis le lui tendit, lui montrant ensuite son bras pour lui faire signe de l’enrouler autour comme un brassard.

Mikkel Hansen


Le silence de Coleen ne rassura pas Mikkel. Et puis il se souvint en même temps qu’il en avait l'habitude puisqu’elle ne parlait pas. Depuis quand le silence posait-il problème au norvégien ? Depuis maintenant peut-être. Le norvégien plia le second message et le rangea dans la poche de son gilet Molle avec le premier message. Mikkel revint au soldat de première classe. Ce soldat attaché au présent qui vidait son esprit comme à la recharge d’un famas. Il lâcha un léger soupir de reprise de guerre. Il revint à son sang froid de gars en retrait. Il n’était après tout là que pour exécuter les ordres. Il n’était là que pour ça. Pourquoi chercherait-il plus loin ? En Mikkel, le sang-froid coulait tellement dans ses veines que, si demain son colonel donnait ordre de continuer la guerre en tuant tous les clones sans distinctions comme l’avait été l’ordre originel, il y aurait de grandes chances qu’il le ferait et exécuterait les ordres sans y réfléchir. Après tout Mikkel n’avait pas tué parce qu’il avait reçu l’ordre de l’officier Allen. Et s’il n’aurait pas eu cet ordre ? Il aurait obéi. Il aurait tué... non... ?

Mikkel prit le bandage que Coleen lui tendit. Il le prit avec grand calme.
Puis, suivant sa demande par le geste, il enroula le brassard autour de son bras.

« C’est le moyen de vous reconnaître j’imagine ? »

Dit-il toujours avec calme en s'approchant d’elle et serrant son brassard sans non plus trop serrer - juste ce qu’il fallait. Aussitôt serré, il s’éloigna, laissant de nouveau de l’espace à Coleen, et reprit en poigne son famas ainsi que sa posture de surveillance.

Coleen "No-Fire"



Coleen répondit à l’affirmative.
Elle testa de sa main libre l’attache en brassard, écartant les bandes pour qu’elles lui recouvrent bien le bras et vérifia que ce n’était pas trop serré. Elle fixa un instant le Norvégien qui semblait s’être un peu retiré de l’échange et le remercia d’un signe de tête avant de s'asseoir sur la caisse. Elle était prête.
Pendant un petit moment, elle suivit la discussion qui se faisait au loin avec les officiers. Impossible d’entendre quoi que ce soit d’ici mais ce n’est pas l’envie qui manquait à Coleen de revenir se greffer dans le groupe. Allaient-ils accepter ? Comprendraient-ils ? Ou une trahison était-elle en train d’être organisée ?

Le regard de Coleen se perdit dans le vague quand elle sentit la reine des Affranchis l’approcher dans le courant. L’échange se fit assez rapidement, en une trentaine de secondes, puis la clone revint à la réalité en clignant des yeux. D’un point de vue extérieur, c’est comme si elle avait eu un moment d’absence, la tête dans les nuages.
Dans un signe d’impatience, elle assurait l’extrémité de ses gants pour cacher toutes parcelles d’organique Wraith de sa main. Non pas qu’elle manquait d’assurance ou qu’elle n’assumait pas. C’était en elle depuis le début. Mais Coleen ne voulait pas en faire profiter le reste de la ZA. Les cheveux blancs attirait déjà suffisamment l’attention comme ça.

Mikkel Hansen


Le brassard : il s’agirait bien du moyen qui permettrait de les reconnaître parmi les autres clones ennemis et de faire la différence. Mikkel acquiesça militaire alors au signe affirmatif de Coleen et à son signe de tête de remerciement. C’était noté dans l’esprit du norvégien.

Mikkel resta toujours auprès d’elle mais en lui laissant donc cet espace qu’il était toujours soucieux de laisser à tous ceux qu’il était amené de protéger - d’escorter. Sans doute, un truc de nordique, un truc en tout cas fidèle à sa nature de protecteur un peu à distance mais bien présent.
Coleen s’assit sur une caisse. Elle semblait regarder vers les gradés et leur discussion. Le norvégien y parut comme y rester de glace et ne regarda pas cette fois-ci : il se souvenait de leur localisation et pouvait déduire avec certitude que Coleen regardait bien vers eux.
Coleen semblait comme avoir eu un moment d’absence. Ca interpella un peu le norvégien mais ça s’arrêta là car elle s’agita un peu de nouveau et revint. Le norvégien, comme à son habitude, resta calme et dans la force tranquille. Il resta patient, à disposition, et s’en tenait à son rôle de surveillant, autant à surveiller de potentielles menaces pour Coleen que de potentielles menaces par Coleen. Mais, quelque part, Mikkel ne se faisait pas trop de mouron pour l’heure, et s’accrochait au présent des choses qui lui parut pour l’instant calme a priori.

Il poursuivit avec sérieux sa surveillance et sa mission de protection.
Il se déplaça toutefois un peu plus vers la caisse de trois quarts où Coleen était assise en adoptant une vision de côté sur les gradés comme anticipant leurs potentielles venues vers Coleen sans qu’il ne gêne et n’y fasse aucun obstacle malvenu et inapproprié.
Il resta ainsi protecteur aux côtés de Coleen - avec toujours son famas empoigné.


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Rodney McKay
Responsable scientifique
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√ Arrivée le : 28/11/2015
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√ Messages : 236

Sam 7 Juil - 17:05

Rodney McKay
Pedge Allen


Pedge, Rodney et Sheppard s’approchèrent donc de Coleen et Mikkel. La texane toisa son clone, puis le norvégien, cherchant à savoir si quelque chose clochait, mais comme de toute façon, elle n’était pas la plus habile pour déchiffrer les émotions et le non verbal de quelqu’un, elle laissa tomber. De toute façon, elle devait éloigner le norvégien pour un moment.
« Mikkel, tu peux disposer pour aller te faire soigner, on prend le relais. Merci pour le coup de main. ».
« Bien mon lieutenant. » Mikkel acquiesça-t-il et disposa. Il partit.

Elle ne voulait pas spécialement le dégager manu militari, mais elle devait parler avec Coleen et l’état de santé de Sheppard ne le regardait pas pour le moment. Quand le jeune homme se fut éloigné, elle se concentra sur le clone.

« Nous sommes d’accord pour faire alliance. », fit-elle directement à l’adresse de sa double. Autant ne pas passer par quatre chemins. « Est-ce que tu peux nous en dire plus sur le parasite qui infeste le Colonel ? Quel est le but final ? ». Elle ne savait pas si la clone comptait communiquer par écrit ou par contact. Du coup, elle lui posait la question normalement. Peut-être qu’un jour, en lui apprenant le langage des signes, les discussions seraient plus simples ? Mais c’était se projeter loin, très loin.
L’air de rien, l’Authentique réajusta le bandeau blanc sur le bras du clone, qu’elle trouvait pas assez remonté, et un peu bancal… comme si c’était sur elle. Sous le regard de John qui arqua un sourcil devant sa lieutenante qui était bien maniaque.


Coleen "No-Fire"


Dès que les officiers descendirent sur elle, Coleen quitta sa position assise pour se tenir bien droit. Elle observa dans son silence contraint chacun des éléments, s’attardant sur Rodney dont le regard ne semblait pas avoir changé. L’Authentique demanda poliment à Mikkel de disposer et Coleen en profita pour lui faire un bref salut en signe de gratitude. Elle n’avait pas été ennuyé durant sa garde et c’était quelque chose qui comptait.

Maintenant en comité réduit, la clone s’approcha un peu plus et écouta attentivement. Puisqu’elle était muette, l’échange la contraignait à être plus expressive que d’habitude, ce qui donnait parfois des signes forcés. Elle mima donc une forme de satisfaction sereine en apprenant que l’alliance était accordée par les termes que Pedge avait transmis à l’officier.

Vint alors la question du parasite. Coleen demeura silencieuse, plutôt observatrice, avant que son attention ne soit détournée par l’Authentique qui assurait son brassard. Ce geste anodin était loin de l’être pour elle, c’était comme une sorte de reconnaissance, d’acceptation de l’erreur qu’elle pouvait représenter pour d’autres regards. Elle ne quitta donc pas le visage neutre de la texane jusqu’à ce qu’elle ait terminé et lui fit comprendre qu’elle appréciait le geste. Discrètement, bien entendu. Cette compassion militaire d’une jumelle d’origine faisait chaud au coeur, même pour le clone qu’elle était.

Coleen se retourna vers le colonel et approcha un peu plus de lui. Ses mains migrèrent doucement en direction de son visage, s’accompagnant d’un signe qui lui demandait de ne pas bouger, et elle utilisa sa main gantée pour détacher doucement le pansement qui ne servait que de cache. La conversion avait pris beaucoup d’ampleur, toute la périphérie de la contamination était maintenant recouverte d’une couche gangreneuse. Par dessus, et surtout au niveau de la lacération, d’épaisses flagelles bougeaient de manière indépendante. Certaines trouvaient l’air pour évacuer des déchets organiques avant de retourner dans les minuscules galeries creusées à même son derme.

Coleen se mordit les lèvres en refermant doucement le pansement et elle se recula, secouant négativement la tête. Ce n’était pas bon du tout. Les combats qu’avaient vécu le colonel accéléraient la conversion de ses tissus et, sans apprendre qu’il avait eu sa première crise, elle devinait facilement que c’était le cas au vu de la progression sur son visage.
La plaie sur l’épaule ou l’infection de l’avant bras n’était pas si grave. Ou plutôt le “moins” grave compte tenu de ce que le parasite faisait. Mais l’affliction située sur sa joue était véritablement problématique. L’inquiétude de Coleen s’était déplacée dans le courant, nombre de voix essayant de la rassurer, avant qu’un écho contraire ne revienne depuis les Affranchis. Il fallait faire vite, il n’y avait plus de temps à perdre.

Sans pour autant s’affoler, Coleen recula pour récupérer la plaquette et le stylo. Elle retourna une nouvelle feuille et se mit à gribouiller dessus, se passant d’esthétisme pour gagner du temps.

Une fois fait, elle arracha le morceau de papier et eut un moment d’hésitation. Elle fixa Pedge en se demandant s’il n’aurait pas été mieux qu’elle en soit la première informée. Mais il en allait de la vie du colonel et ce n’était certainement pas son genre de se cacher derrière l’authentique. Juste que la nouvelle allait être surement très dure à avaler. Elle tendit le morceau de papier au colonel.

« Parasite ouvrier.
*Convertit progressivement le colonel en “chrysalide” consommable pour l’Insecto : créature transphase capable d’illusions.
*Parasite conçu pour convertir exponentiellement et évoluer très vite. Combat, chimie du corps, dangers, blessures. Plus il y a affrontements, plus l’ouvrier progresse rapidement.
*A terme : Déphasage du colonel pour être consommé dans un autre plan, inaccessible des renforts, aucune aide. Connaissances, informations et souvenirs collectés au cours du processus, entièrement assimilés au bénéfice de la ruche.
*Insecto directement connecté à la reine.
»


John Sheppard


John avait laissé Pedge parler, observant la clone qui semblait plutôt soulagé et reconnaissante du petite ajustement du bandage… Bon cela était bête mais le colonel semblait être plus attentif aux micros expressions du double de son lieutenant. Lui qui n’était pas spécialement observateur pourtant, essayait de se convaincre d’un nouvel élément : une nouvelle humanité et non pas de simple copie vide. Cela, il avait mis plusieurs mois à s’en persuader pour que le combat soit plus facile, même si au fond de lui il avait l’espoir de voir que les « rebelles » soient encore là et conscient pour les aider, mais l'espoir était bien faible, avec la grognasse. Quand la dame blanche, approcha sa main, il se raidit et se laissa faire pendant qu’elle observait l’avancement de son parasite… Vu sa tête, il était évident que ce ne fut guère bon. Ça il le savait déjà au vu de sa première crise…

Il sentait une tension monter en lui quand elle lui tendit le papier, il le lut rapidement… le choc… il déglutit, avalant douloureusement sa salive, puis relu plus attentivement le morceau de papier qu’involontairement sa main était en train de froisser. Il allait être le nouveau jouet de la reine qui bénéficierait de toutes ces informations. Cela lui filait une aigreur d’estomac monstrueuse et acide, surtout que l’avancement était dû au combat. Rodney avait eu raison. Et ça John ne voulait pas l’admettre. Il plia le papier, toisant Coleen.

« Votre alliance peut fournir le vaccin rapidement ? Ou c’est votre monnaie d’échange pour la fin du combat ? » soit il peut bénéficier du vaccin maintenant soit il devra attendre et faire à distance. John avait une voix plus sombre, mais ce fut à cause du choc de la nouvelle qu’il ne partagea pas tout de suite aux autres, il devait d’abords se l’approprier.

Coleen écrivit rapidement une nouvelle réponse.
« Nous DEVONS vous vacciner au plus vite. Si la reine s’empare de vos connaissances, la guerre sera perdue.

Les Affranchis et la Multitude veulent votre parole d’honneur, votre parole d’officier, qu’ils seront libres à la fin de la guerre.
»

John ne voulait pas s’engager là-dessus… Mais il le devait apparemment… il avait le CODIR pour ce genre de chose et pour le peu qu’ils décident de tout faire péter… il n’aimait pas qu’on outrepasse ses promesses, comme tout le monde. Il prit quelques minutes pour réfléchir, il avait accepté l’alliance avec Allen, donc la finalité de les laisser libre. Il y avait trop de chose qui le dérangeait là-dedans, le problème éthique et étrange qui allait venir : où les mettre ? Que feront-il ect … C’est bien beau de faire des promesses mais faut aussi réfléchir à la suite et l’homme ne se sentait pas à sa place a cet instant.
« Vous savez bien que la décision finale revient au CODIR. Ma parole d’officier vous suffit sans savoir la leur ?» Il pourrait demander à Atlantis, mais il fallait faire transiter tout cela via la porte et donc via le Dédale, mais celui-ci n’avait plus de communications pour le moment. Il attendit donc la réponse de Coleen, pour savoir ce qu’ils voulaient vraiment. Certes ils voulaient une garantie, mais il avait peur que les hautes sphères en décide autrement, alors il préférait quand même le préciser. Bien sûr, il pouvait leur donner ça… mais il réfléchirait un peu (il le faisait en même temps)… De toute façon, il ne se voyait pas tuer des alliés pensants ou même des alliés tout court, cela n’est pas dans ses valeurs… valeurs naïves peut être mais c’est ce qui le définit..


Coleen "No-Fire"



Coleen piqua du nez, comme si elle était en train de s’endormir, son regard s’était perdu dans le vide alors qu’elle communiquait par le courant. La pensée évolua comme l’aurait fait une onde dans l’eau, allant jusqu’au bout avant de lui revenir. Les deux factions étaient inquiètes, il n’y avait aucune garantie au final. Et Sheppard avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il pourrait dire n’importe quoi pour recevoir le vaccin, même si ce n’était pas dans sa nature, c’était un risque.
Mais à la réalité, les Affranchis et la Multitude n’avait pas le choix non plus. Ne pas aider Sheppard serait un massacre diplomatique. Sans oublier que si la reine mettait la main sur ses connaissances, elle deviendrait littéralement imbattable.

Un bon nombre d’émotions revinrent en retour jusqu’au clone qui frissonna soudainement. Il y avait de la frustration, de l’indignation, mais aussi de la compassion. Ils devaient se faire confiance.
Coleen regarda Pedge puis Sheppard avant de griffonner une nouvelle fois un message.
« Non. Il n’y a pas de garantie.
Pas le choix, les Affranchis ont donné rendez-vous pour faire jonction.
Il faudra percer jusqu’au centre de triage, pour le vaccin.
»

Cela était vraiment particulier de la voir se déconnecter ainsi. Il attendit sagement tout en pensant à pleins d’autres éléments les concernant. Finalement, elle remonta, il hocha la tête en signe de remerciement et d’accord.
« Seulement, celle que je ne donnerais pas l’ordre d’éliminer des alliés à la fin de la guerre. » cela était la seule garantie qu’il pouvait leur accorder et qu’il ferait tout pour qu’elle soit respecté. Il sauvegarderait leurs vies.
« Après la guerre si nous sommes victorieux, il faudrait que vos dirigeants parlent avec les nôtres pour votre avenir, où vous irez etc. Pour les Affranchis, je déplore la mort de leur messagère et j’espère qu’ils comprendront l’erreur humaine de mes deux soldats ainsi que la mienne de n'avoir pas eu le temps de réagir. » Il se devait de formuler des excuses pour cette personnalité, voyant qu’elle communiquait réellement avec les deux factions, comme avait affirmé Pedge. Pouvait-on dire parler ? … Penser avec les autres ? Il disait tout cela, non pas pour acheter leur alliance, mais pour reconnaître les torts du côté Atlante et montrer patte blanche. L’erreur est là et il valait mieux s’excuser que de continuer ainsi. Il n’était pas bon en diplomatie, mais au moins il essayait de ne pas leurs faire de faux espoirs ni de trahir ces paroles. D’être en accord avec lui même.


Rodney McKay


J'attendis patiemment que la conversation sur le vaccin et l'alliance avec les clones rebelles cesse, avant de parler de ce que j'avais découvert. Sans m'occuper de Colleen, je m'adressai à John et à Pedge.

"En plus d'avoir trouvé une information sur le vaccin pour Sheppard, j'ai découvert autre chose de fascinant sur le terminal, avant qu'il ne soit détruit à distance. C'est au sujet de la source d'énergie qui alimente cette base. D'après les données que j'ai relevé, la source d'alimentation ne provient pas d'une pièce ou d'une zone dans cette base. Mais de la planète entière, c'est un véritable puits énergétique gigantesque. Par contre, cette énergie se dégrade très rapidement, comme si quelque chose la siphonnait de façon importante. Et vu la taille de cette base, bien que conséquente, ce n'est pas cette dernière qui utilise toute l'énergie. Ni même la tempête de sable qui va revenir dans peu de temps. Il y a autre chose de bien plus gros ailleurs, une base bien plus importante je ne sais pas où. Une base ou une installation. Et c'est là que les choses deviennent fascinantes".

Je m'interrompis quelques secondes, avant de reprendre.

"D'après les données que j'ai étudié, la technologie qui utilise l'énergie de cette planète quelque part à une signature intégralement lantienne. C'est de la technologie Ancienne, mais je ne sais pas ce que ça peut être, ni d'où ça vient. Les données étaient très bien protégées, et le terminal a été détruit avant que je puisse en apprendre davantage. Tout ce que je sais, c'est que ce niveau important d'énergie équivaut à l'utilisation de trois E2PZ à pleine puissance. C'est à la fois fascinant et terrifiant".

Est ce que le clone savait quelque chose à ce sujet ? Très bonne question, mais je n'avais pas envie de le lui demander, car cela signifiait parler avec cette chose. Je jetai un rapide coup d'oeil dédaigneux vers elle, avant de regarder à nouveau John et Pedge.

John Sheppard


Eh bien l’équipe d’Allen n’avait pas chômée ! Et les nouvelles n’étaient pas aussi réjouissantes qu’une alliance cette fois. Même si cette dernière était relative puisque sujette à beaucoup de question. Ils n’avaient pas le choix de faire confiance de toute façon. Mais bon, là le sujet traitait d’une machine voire d’un complexe lantien qui consommait l’équivalent de trois E2PZ cela donnait le vertige ! Trois E2PZ ! C’est ce qui alimente à pleine puissance la cité !

« Je croyais que les Wraiths ne pouvait pas utiliser … » il allait dire la technologie lantienne… il réfléchis quelque instant puis toisa Allen.

« Matt n’a pas le gène Ata ni Allen... » Une chance, puisque sinon ce principe même aurait put donner au clone le gène qui manquait aux Wraiths et donc la porte ouverte aux petites merveilles de leurs anciens ennemis… Mais bon, cela était un détail, si il avait des espions sur la cité, ils auraient pu très bien volé une seringue de gène.

« Mckay… ce peut-il qu’il y ait une réplique de la cité ici ? » avec les morphéa à bord, soyons fou, ils auraient put copié les plans de la cité et la reine s’amuser en faire une grandeur nature et pourquoi copié des extracteurs de point zéro ! cela lui paraissait complètement fou !

"C'est possible que ça soit une réplique d'Atlantis. Mais c'est peut être aussi quelque chose de différent. Ca peut être tout et n'importe quoi, une simple installation, un vaisseau lantien, une arme ou je ne sais quoi d'autres. Je ne vois pas pourquoi cette reine ferait une réplique de la cité. A quoi ça lui servirait ?"

McKay ne comprenait pas les intérêts de la reine à utiliser la technologie des Anciens contre eux. Ni même comment elle pouvait l'utiliser.

"Vous croyez qu'elle a copié un Atlante qui a le gène ATA ? Comment s'y serait-elle prise ?"

« Je ne sais pas, la cité est un vaisseau après tout… peut-être pour se rendre sur terre avec l'hyper navigation… » John était partie dans ces hypothèses qu’il trouvait foireuses. Mais bon, ça donne un terrain à réflexion.

« Les morphéas sont sur la cité, ils nous ont infiltré depuis longtemps, donc rien n'empêche le vol d’une seringue d’inoculation de gène Ata. »

Rodney soupira, désemparé. Il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être, ni pourquoi la reine voulait l'utiliser. Et pour le "comment", peut être que oui, les morphéas présents sur la cité avaient eu leur rôle à jouer à ce sujet.

"On pourrait rester là éternellement à imaginer ce à quoi on a à faire, mais le mieux, c'est d'aller voir ça de nos propres yeux. Encore faut-il savoir où aller. C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin gigantesque".

Coleen secoua négativement la tête. Elle posa une main sur sa poitrine pour lui faire comprendre qu’elle savait où se situait ce dispositif. En la regardant faire, McKay fronça les sourcils, avant de poser ses yeux sur Pedge et John, avec un léger mouvement de recul comme pour s’éloigner du clone.

"Elle raconte quoi, là ?"

Cette fois, Coleen soupira assez fortement pour montrer qu’il commençait à lui courir un peu sur le haricot. Elle tira un nouveau morceau de papier pour y inscrire :
« Je sais où il se trouve.
Les Wraiths appellent ça le Syphon...je peux guider ou donner le chemin à Pedge.
»

Et elle avança de trois bons pas pour lui plaquer sans violence le message. McKay n’eut pas d’autre choix que de prendre le morceau de papier avec méfiance. Il lut rapidement le message, s’attendant au pire. Le clone savait où il fallait aller, mais devait elle le guider ? Ou donner les instructions à Pedge concernant la direction à prendre ? Oh non non non, aller avec ce truc, plutôt mourir. Je donnai le message à John, tout en le regardant, une lueur inquiète dans les yeux.

"Hors de question que j’aille là bas avec cette chose".

« Cette chose possède un patronyme Mckay. Tu iras avec une équipe pour enquêter. Mais Coleen viendra avec nous. Elle va t’indiquer où se trouve l’endroit »

McKay ne répondit pas à la remarque de John sur le nom de Coleen, mais il soupira de soulagement en apprenant que Coleen ne l’accompagnerait pas jusqu’au Syphon. Il était enfin débarrassé de ce truc. Il garda le silence jusqu’à la suite des opérations.

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 7 Juil - 17:11

Matt Eversman
Du côté des caisses d’équipement, Mikkel & Matt

Mikkel Hansen


Mikkel disposa sous l’ordre de son officier Allen. Le lieutenant lui avait ordonné d’aller se soigner. Pourtant, il ne se dirigea pas vers l’infirmerie. Pas encore. En passant, il aperçut Matt traînant du côté de caisses, en train de se rééquiper. Mikkel le rejoignit alors.

En chemin, Mikkel parut fermé. D’habitude, Mikkel aurait répondu à un ordre aussitôt. Mais quelque chose clochait. Mikkel parut plus glacial encore que de coutume. Ses blessures, il ne parvint pas à s’en soucier. Il irait se soigner.
Mais, pour l’heure, il vit Matt et il ressentit l'envie d’aller voir son ami.

Le norvégien rejoignit avec discrétion son sergent-maître. Il cala son dos contre une caisse près de lui et soupira. Il se sentait déjà mieux à se poser avec Matt. Il n’eut pas le courage de parler de suite. Il resta juste là, à côté de lui. Mikkel se sentit un peu souffler. Il se sentait de repos. Il se sentait déchargé. Il portait toujours son famas mais il en avait relâché la prise.

Matt Eversman


Les mains disposées sur un nouveau casque, Matt tourna la tête vers cette présence sur le côté. Mikkel. Visiblement le Norvégien avait été congédié lui aussi, pas assez gradé pour participer aux grandes décisions. Cela fit soupirer le militaire qui appréciait peu l’attitude des deux officiers de les écarter. Mieux valait ne pas remuer le couteau dans la plaie.

« Moche ta joue. »

Mikkel Hansen


Mikkel sourit un peu. Il regarda Matt.
La tienne, ça a l’air d’aller mieux ? Ca fait plaisir d’voir que tu vas bien.

Matt Eversman


Machinalement il toucha la compresse qui lui recouvrait la joue. Le pansement avait été plutôt malmené mais tenait toujours en place. « Sois pas jaloux, tu auras le même. »

Mikkel Hansen


Mikkel sourit. “Ouais. Peut-être bien.” Répondit-il.
En fin de parole, Mikkel semblait repassé dans le ton froid. Pourtant, il garda sourire.
J’ai la flemme d’aller à l’infirmerie.

Matt Eversman


La réaction du Viking fit sourire le Ranger qui se reconnaissait dans l’attitude. « Certaines infirmières sont plutôt mignonnes pourtant… » le côté grand blond risquait de faire des ravages, peu commun aux alentours. « comment tu as réussi à te faire ça ? » demanda-t-il en délaissant le casque pour s’appuyer dos contre la caisse.

Mikkel Hansen


Les infirmières ou Skyler ?
Demanda-t-il curieux de savoir si Skyler plaisait à son pote.
C’est mon famas, il m’a pété à la tronche. Un blast de Wraith a touché le canon. En fait, j’étais avec Rodney…
Mikkel s'interrompit avant de reprendre. “L’officier Allen…
Mikkel soupira. “Kay voulait tirer sur la clone. Coleen. J’avais eu ordre de pas la tuer sous aucun prétexte par le lieutenant Allen. Lorsque j’ai stoppé Kay, on a été attaqué tous les deux par deux Wraith et j’ai reçu un blast mais ça été. Et tu sais quoi, McKay a bien géré. J’ai envoyé une flashbang, il s’est débarrassé des Wraith. Il a fait mouche. Pas mal pour un scientifique.

Matt Eversman


« Rêve » répliqua t il avec un sourire malicieux aux lèvres préférant couper court à toute discussion sur le sujet. Visiblement tout n’avait été simple pour le groupe d’Allen avec cette fameuse clone. Il nota intérieurement que Mikkel semblait tenir en respect son officier, il valait mieux éviter le sujet. « Vous l’avez trouvé comment ce clone ? »

Mikkel Hansen


Mikkel fronça un sourcil. Il chercha dans sa mémoire. Il ne parvenait pas à se souvenir. Mais c’était aussi tout simplement parce qu’il n’avait pas vu la scène de la rencontre.
J’sais pas trop. J’étais, j’avais une bestiole, un truc qui voulait me bouffer, un ectoparasite j’crois bien. Kay est venu m’aider mais la bestiole lui a sauté d’sssus et avec l’officier Allen on a pu à deux buter l’truc. C’est qu’après ça que j’ai vu qu’il y avait une clone. Le lieutenant Allen est retourné la voir. La clone était blessée. La clone…Coleen… Elle m’a sauvé la vie après tout ça. J’sais pas trop quoi en penser. J’suis pas con, j’sais qu’elle a pu très bien le faire pour mieux s’intégrer, mais elle m’a sauvé la vie quoi. C’est pas rien.”

Matt Eversman


Matt tiqua au mot « parasite », ne pouvant s empêcher de grimacer. Ce n’était pas bon si il y en avait d’autres. Ça craignait même pas mal. Bon il n’a pas de réponse à sa question mais Mikkel ne semble pas en savoir davantage. « Pedge aime bien jouer au Héros » déclara-t-il en lançant un regard vers la petite discussion des officiers où ils n’étaient pas conviés. Lui ne mit pas les formes pour parler de sa supérieure.

Mikkel Hansen


Ah ? Comment ça ?
Répondit-il à l’affirmation sur l’officier Allen.

Matt Eversman


« Longue histoire... » C’était bien le cas de leur relation qui remontait maintenant à plusieurs années. Le Ranger lâcha un nouveau soupir. il n’avait pas particulièrement envie de dénigrer Allen. Malgré les dernières tensions, il ne pouvait nier qu’elle était une très bonne soldate. Le regard du militaire était focalisé sur la dénommé Coleen. « J aime pas cette idée d alliance. »

Mikkel Hansen


Mikkel respecta la volonté de Matt de ne pas s’exprimer davantage sur le sujet et ne garda en tête que l’officier Allen avait un penchant pour les actes héroïques. Au final, ça lui parut cohérent de l’apprendre, et pas si étonnant, en repensant à ses actes lorsque le norvégien était sous ses ordres.
Matt avoua ne pas aimer cette idée d’alliance avec des clones. Mikkel regarda ailleurs, bizarrement, et pas vers les gradés et Coleen. Il se sentait bien de ne plus être là-bas et d’être ici. Il s’était senti dépassé là-bas. Il aurait voulu l’avouer à Matt mais il n’y parvint pas.
Pourquoi t’aimes pas ça ?” Demanda-t-il

Matt Eversman


”Je le sens pas…” Difficile d’expliquer ce ressenti. Son instinct l’incitait à la plus grande méfiance quant à des êtres lui ressemblant et peut être pensant comme lui. ”Maintenant, impossible d’abattre le moindre clone sans lui avoir laisser une chance. ça craint… On a pas des bizounours en face. La moindre hésitation pourrait nous être fatale.” Et on en parle de l’autre qui avait voulu le dévorer ? Ou du Matt qui avait souhaité le faire fondre ?

Mikkel Hansen


Ouais. Il saisit. L’hésitation à ouvrir le feu. La perte d’initiative. Mikkel écouta Matt et saisit ses paroles, réceptif. Ca allait être coton. Le norvégien se souvint de la violence extrême des clones ennemis qui eux se ruaient à attaquer sans bien sûr hésiter une seule seconde.
Mikkel suggéra un maigre optimisme.
Il en allait de sa nature de viking même si celle-ci parut un peu effritée pour l’heure.
Apparemment ils vont porter un brassard ceux qu’on doit pas abattre.
Le norvégien déclara-t-il en regardant cette fois-ci Coleen comme pour désigner ce signe de reconnaissance mais Mikkel revint très vite du regard à Matt.

Matt Eversman


”Oui…” Répliqua-t-il peu convaincu par l’astuce du brassard blanc. Lui aussi ne put s’empêcher de jeter un coup à la clone dénommée Coleen qui portait justement ce symbole d’appartenance entouré des têtes pensantes. ”Autant leur coller une cible dans le dos...” Ok ça les distinguaient pour les Atlantes mais ça désignait aussi les traîtres dans les rangs des clones. Ils risquaient de ne pas tenir longtemps si la Reine lançait l’extermination des leurs. Etrangement, Matt était peu sensible à leur cause. Peut être agissait-il égoïstement en espérant être le seul Matt restant ? Après tout n’était il pas unique et les autres des pâles copies ?

Mikkel Hansen


Mikkel parut acquiescer aux paroles et soupira un peu de la situation.
Il resta un bref petit temps silencieux.
Vivement qu’on bute cette Reine Wraith.
Dit-il viking et comme alors un peu plus encourageant malgré tout ce merdier.
Mikkel ne parvint pas à avouer à Matt qu’une petite part de lui avait eu tendance à être sensible au combat que semblait avoir mené Coleen. Car l’avouer c’était déjà renoncer à y rester de sang-froid.

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Atlantis
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Sam 7 Juil - 17:25

Atlantis


Pedge / John



Toutes les informations transmissent et assimilées, il était temps aux deux officiers de rassembler les soldats de la triple alliance, qu'ils soient bronzés ou cramés par le soleil ou bien avec une fourrure soyeuse !

Ce fut John qui commença la danse, en parlant du nouveau rôle stratégique, dispatchant les équipes en plusieurs points.

Pedge finissait le briefing avec la mention sur la nouvelle alliance faite avec des clones rebelles, comme elle connaissait le mieux le sujet elle était à l’aise : La multitude et les Affranchis... expliquant que les deux factions n'étaient pas de simple clones ni des copies sans individualités mais des personnes à part entière comme chaque personne. Le problème venait qu'ils avaient tous la même gueule, quoique les différences étaient marquées avec leur pourcentage de Wraiths dans le sang. Ils seraient reconnaissables grâce à un bandeau blanc sur le bras, s'exposant ainsi aux autres clones non rebelles qui leurs faisaient une chasse impitoyable. Une preuves de leur “sincérité”. Les deux factions avaient récupéré une cargaison Natus, les uniques rescapés civils de magna.

Volontairement, les deux officiers n'avaient pas parlés du parasitage du colonel, pour la simple raison que cette nouvelle et celle de l'imminence d'une mort prochaine allait plomber le moral encore plus. Donc le gain des vaccins était mis sous silence à la majorité.

John répéta haut et fort en insistant qu'il ne fallait pas tirer sur les clones avec le bandeau blanc ! Sous peine de foutre en l'air leur aide et leurs chances de récupérer l'un de leur objectif surtout que la reine restait ici pour récupérer les civils de magna ! Donc il fallait garder cette union saine, dans le but d’avoir une chance d'éliminer la grognasse en cheffe !

Une fois que tout le monde fut dispatché sur leur terrain pour continuer la poussée et l’avancement dans les lignes ennemies.
Les compositions des équipes étaient donc : Allen / Sheppard /Hansen et Coleen avec une unité de Natus et d’une tigresse tairis qui allaient rejoindre les Affranchis.

Une équipe avec Rodney / Hamilton / Kalash et Eversman, pour se rendre vers le syphon. Il faudra protéger Rodney. L’ennemi cherchera à le tuer dès qu’il débutera son enquête pour la menace qu’il représente. Ne laissez pas l’ennemi l’atteindre.

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Sam 7 Juil - 17:44

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Soldat Grimes Reinho



Grimes Reinho avait fait un détour par l’antenne médicale.
Il entra dans l’énorme tente qui servait d'hôpital de campagne et fut surpris par le chaos qui noyait cet endroit. La souffrance, la peine, l’horreur, on en trouvait partout, autant chez les Natus que les Atlantes. Il y avait même deux tigres, sur une zone qui leur était dédiée, qui se soignaient à leur manière. L’un d’eux avait littéralement flambé et ses comparses lui retiraient lentement son armure bizarre en évitant de lui embarquer ce qu’il restait de pelage roussi.
Grimes regarda la scène pendant quelques secondes, l’air interdit, avant de reprendre ses esprits. Il était encore un peu secoué par les précédents échanges. Les combats avaient été terriblement violents, beaucoup d’amis étaient tombés...dont la section entière du sergent Carrey.

Il les connaissait tous ceux-là.
Même promo, même coin géographique sur Terre, c’est un peu ce qui les avait soudé davantage. Les aventure de l’an dernier, la Grande Lessive, comment auraient-ils pu douter de leur trépas après tant de chemin ? Après avoir accompli tant de choses ? Tout ça qui se termine, comme ça, sur la bataille d’un stupide hangar…

Reihno avait les boules.
Sa gorge était enflée, elle lui faisait mal et il savait qu’il ne pleurait pas, simplement retenu par sa fierté. C’était ses amis, des gens valeureux, avec leurs défauts et leurs faiblesses. Leurs corps gisaient encore là-bas, dans le sang et les amas organique, ils seraient surement rapatrié à la fin de la guerre.

On ne pouvait pas parler d’état de choc, Grimes était un guerrier, un soldat. Des guerres, il en avait déjà fait. Mais il fallait reconnaître que celle-ci sortait du lot. Depuis quelques temps, une Natus lui courrait après. Il la trouvait bien trop jeune, pas à son goût, et surtout : il était déjà à quelqu’un, une Athosienne.
Depuis que le contingent de ces soldats s’étaient installés sur le continent, elle n’avait eu de cesse de le chasser, d’essayer de le séduire. Visiblement, le coup de foudre existait aussi chez ces représentants. A peine adulte, sortant de l’adolescence bien trop tôt pour vivre la guerre, l’homme avait fait tout ce qu’il pouvait pour lui résister.

Il fallait avouer que ça n’allait pas fort avec l’Athosienne qui avait tendance à vouloir le mener à la baguette. Ça allait pas du tout en fait. Et cette petite nana toute mimi qui débarque dans sa vie avait quelque chose de nouveau, de rafraîchissant. Reinho ne savait vraiment pas ce qu’elle lui trouvait pour le chercher à ce point, forcer des rencontres, montrer son intérêt comme ça.
Lui apprendre qu’il avait déjà quelqu’un dans sa vie ne l’avait même pas retenue, au contraire.

C’était déjà pas évident de lui résister. Mais outre la morale, Grimes déployait des efforts démesurés pour la dégoûter, pour que ça n’arrive jamais, quitte à passer pour la dernière des roulures…
...en vain. Elle l’avait suivi jusqu’à ce champ de bataille.

Et si Grimes n’était pas mort au combat comme le reste de toute sa section, c’est parce qu’elle s’était jetée sur le sbire qui allait l’achever. Il le voyait encore, l’œil de cette lance plasma qui pointait son front pour le finir avant qu’elle ne débarque soudainement.
Mais ce n’était qu’une jeune chasseresse. Que pouvait-elle faire avec son arc au corps à corps ?

Grimes vint jusqu’au lit de camp où elle se trouvait. C’était une petite brune tout à fait classique, bien entraînée, l’apparence solide dont la jeunesse contrastait. Elle était pâle comme un linge, recouverte de transpiration avec d’horribles cernes claires autour des yeux. L’infirmière Natus, Yin, se redressa pour approcher de lui. Son visage était tiré par la fatigue et la surcharge de travail. Elle était pressée.
« Soldat, merci d’avoir répondu présent. »
« Comment elle va ? »
La jeune femme lui agrippa l’avant bras pour l’écarter un peu plus loin.
« Je suis désolée, elle est appelée à rejoindre les Trois. Puisqu’elle parlait de vous, j’ai pensé... »
« Attends...il y a bien quelque chose qu’on peut faire. C’est...on est des Atlantes...on peut l’opérer, la transporter d’urgence ou... »
Yin pressa son bras de manière compatissante.
« On lui a tiré dessus à bout portant, soldat. La médicastre Atlante ne peut plus rien faire pour elle. Ses organes sont touchés, son corps s’éteint... »

C’était une nouvelle douche froide.
Reihno secoua négativement la tête, refusant cette vérité, mais Yin ne pouvait pas rester plus longtemps. Il y avait beaucoup de patients qui réclamaient son aide. Le militaire la laissa partir mais demeura immobile, comme s’il regardait quelque chose qui captait son intérêt. Ce n’était qu’une façade pour ne pas avoir à lui faire face tout de suite. La chasseresse lui avait sauvé la vie et elle le payait de la sienne.
Ca n’allait jamais finir...ça n’allait pas s’arrêter ces drames…
Grimes retira lentement son casque, expirant longuement, puis il avala difficilement sa salive avant de tourner le regard sur cette jeune femme. Elle le fixait, l’air grave, ayant parfaitement compris son état. Sur le moment, le militaire trouva la force de lui faire un sourire chaleureux. Il s’approcha, le casque dans les mains, puis s’installa à coté d’elle.

« Hey, salut Serra... »
« Est-ce que je l’ai eu... »
« Quoi ? »
« Le Dévoreur...est-ce que je l’ai eu ? »
« Et comment. Tu lui a ouvert le dos en deux avec ta dague. » Fit Reihno avec un léger sourire.

Il comptait lui cacher qu’après le tir à bout portant qu’elle avait reçu, il avait vidé son chargeur de P90 sur lui. Ces saletés étaient solides. Comment s’approprier une victoire qui lui revenait de droit ?
Mais Serra, parcourue de légers tremblements, eu un sourire malicieux avant de répliquer :

« Tu mens très mal, Atlante. »
Grimes rigola avec elle.
« Ouais, ben, tu commences à bien me connaître maintenant. »
Il se redressa un peu pour arranger l’oreiller sur lequel sa tête reposait. Il s’y appliqua avec de la douceur et des gestes chaleureux. Le sourire de la jeune femme s’effaça doucement alors que son regard chargé d’étoiles restait rivé dans le sien.
« Tu veux savoir ? »
« Savoir quoi ? » Mentit Reinho qui n’avait pas la force de s’engager sur ce terrain.
« Des guerriers, on en trouve partout en Magna, sur le continent. »
« J’en suis un aussi... »
« C’est celui derrière qui m’a plu. Le joueur. »

Elle faisait référence à leur première rencontre sur le continent. Grimes avait eu l’une de ses nombreuses disputes avec son Athosienne et il s’était barré avec ses boules de pétanque pour se faire une partie en solo. En voulant s’isoler, il était tombé sur une patrouille de chasseresses et de duellistes qui avaient pris son jeu pour un entraînement de combat. Elles étaient venu le voir en lui posant des questions, ne comprenant pas l’aspect ludique.
Durant une bonne partie de l’après midi, l’homme leur avait fait faire un essai. Ca avait été très laborieux au début mais les jeunes femmes avaient très vite apprécié le loisir qui en découlait.

« Tu t’étais énervée... »
« J’ai quand même eu le bauchonet. »
« Le cochonnet. » Rectifia Reinho en souriant. « Et l’arc ne compte pas, Serra, ça sert à rien de planter une flèche dedans. Tu l’as abîmé... »
La jeune femme répondit à son sourire avec un air taquin.
« Tu as dis “jeu d’adresse”. Tirer à l’arc demande adresse. Ce n’est donc pas tricherie. »

Il se souvenait bien de ce moment là.
Grimes avait été obligé de lui confisquer son arc et lui tenir la main avec la boule pour lui apprendre à lancer, épousant les courbes de son corps avec le sien. Il fallait avouer qu’il en avait profité sur l’instant mais il ne se serait jamais douté que la chasseresse en deviendrait raide dingue de lui. Maintenant, elle était là, le visage tourné d’un quart dans sa direction, le reste du corps démoli par un tir plasma a bout portant. Reinho regrettait des tas de choses à cet instant précis. Il ajustait la couverture sur elle, essayant vainement de rattraper le temps qu’il lui avait refusé. Elle était si jeune...

« On en refera une autre. Je t’apprendrai à tirer...comme la dernière fois. »
« Je t’apprendrai à m’aimer...j’ai déjà commencé. »
« Tu n’en démords jamais, Serra. » fit le militaire d’un faux air dépité.
« Je te conquiers...je réussis ? »
« On dirait bien. »

Reinho regarda l’intérieur de son casque qu’il avait prit dans ses deux mains. Il y avait une photo de l’Athosienne au fond, une photo prise quand ils s’aimaient encore. Maintenant il en doutait de plus en plus. Peut-être que l’un comme l’autre croyait à la magie de l’inconnu...de l’inconnu qui n’existait plus maintenant qu’ils se connaissaient. Est-ce que c’était pareil avec Serra ? Il en doutait fortement.
Cette petite chasseresse avait bien moins de caractère et d’ambition. Et elle était sacrément plus courageuse. Grimes se rendait compte de sa bêtise trop tard et il refusait de croire qu’elle était foutue. C’était une gamine et, dans un paradoxe complet, il fallait qu’elle gise sur un lit d'hôpital après l’avoir sauvé pour se rendre compte qu’il tenait à elle. Serra qui n’était plus dans le paysage, plus dans les environs, ça lui était inconcevable.

« Comment on dit à quelqu’un qu’on l’aime en Natus, déjà ? »

Un truc à propos de lien qui accroche il lui semblait.
Chez les Natus, c’était plus puissant que le simple “je t’aime” apparemment. Pourquoi il ne lui dirait pas maintenant, avant qu’il ne soit trop tard ? Grimes en était vachement tenté, il leva son regard sur celui de Serra avec un sourire entendu. Mais son visage ne bougeait pas. Elle regardait dans le vide, comme à travers lui, sans la moindre étincelle.

« Serra ? »

Reihno en lâcha son casque, s’agenouillant devant elle pour la secouer un peu, prononçant son nom plusieurs fois. Mais rien...elle venait de s’éteindre comme ça, sans un cri, sans une supplique, sans rien...juste comme ça, pendant qu’il regardait l’intérieur de son casque.
L’homme eut l’impression de chuter dans un gouffre sans fin. Des sueurs lui venaient alors que sa respiration prenait des tours contre sa volonté. Serra était morte en prononçant ces derniers mots : "Je te conquiers, je réussis ?"

Le militaire se redressa sur des jambes en coton. Il demeura devant le corps de la jeune chasseresse sans bouger. Il y avait tout ce monde autour de lui mais cette fois il s’en foutait : plus rien n’existait. Elle continuait de le fixer. Elle était morte en le regardant. Carrey, toute son escouade, et maintenant elle : Serra. C’était trop. C’était vraiment trop.
La tête baissée, Reinho réprima ses sanglots jusqu’à ce qu’il n'en puisse plus.

Et il céda.
Il céda à la tristesse et à la peine. Se plaquant les deux mains sur le visage pour se le cacher. Il se fit violence pour essayer d'être le plus discret possible mais il n'y parvint pas.

Complétement abattu, il prit la couverture pour recouvrir la jeune femme avec beaucoup d’humilité mais, arrivé à niveau de son visage, il s’interrompit, ne parvenant pas à aller plus loin. Il caressa doucement sa joue puis lui déposa un baiser...surement celui qu'elle avait recherché de son vivant.

Dans un élan incertain, l'équilibre vacillant par ses émotions, Grimes se redressa avec son casque, le remettant sur sa tête.

« Je suis désolé, Serra. Au revoir... »

Un bouillonnement de sentiments le harcelait. Il en voulait au monde entier pour une telle injustice, il s’en voulait à lui, il en voulait aux wraiths. Il avait le visage couvert de larmes en quittant la tente médicale et il en avait rien à faire. Rien à cirer, il ne rendrait pas de compte. A personne.
Mais il fallait qu'il se calme, qu'il s'en remette. Il s’essuya rapidement d’un revers de manche et croisa Christenson en chemin. Celui-ci s'arrêta en posant un regard sur lui :

« Reinho ? » Fit-il inquiet.
« Ça va, ça va...tu vas où ? »
« J’ai fais la pèche aux infos pour Eversman et Hamilton. On va escorter McKay pour qu’il enquête sur un générateur. »
« Une personne en plus, ça dérange ? »
« Je pense pas. Faudra demander à Eversman. Il leade l'équipe. Tu me suis ? »

Reinho jeta un dernier regard vers la tente médicale, reniflant et ravalant ce qu’il restait de larmes.

« Ouais...ouais... Je veux pas rester sur la ZA. Je peux pas. »
« Ok, suis-moi. »

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Sam 7 Juil - 17:46

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