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NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI
« ASSUREZ BAÏONNETTES !!! »
La tension venait d’atteindre son paroxysme.
A couvert derrière les différentes caisses, quelques boucliers d’interventions disposés là et autres couvertures particulière, les Natus s’étaient alignés, massés sur une première ligne. Les duellistes étaient derrière, flanquées par des chasseresses. Il y avait dans leur regard une crainte chevrotante mélée de cette envie d’en découdre, de cette lueur particulière de résignation. Ils sont rompus au combat, habitués, mais surtout entraînés à ça depuis des mois.
Le soleil, la chaleur et le sable les arasse. C’est comme une sorte de lente torture tant c’est inhabituel pour eux. Couvert de sueur, ils ouvrent quelques boutons de leurs épaisses tuniques en attendant l’heure.
Pendant ce long moment pesant d’attente, on voit parfois des visages se lever vers les cieux où des débris brûlent toujours en formant des étoiles filantes. Certains se parlent, d’autres s’encouragent. Par moment, une odeur de fluide monte, désignant quelqu’un n’a pas pu se retenir et rappelant l’état d’extrême tension qui parcourt l’armée. Mais personne n’en fait de cas : les Natus sont prêt.
Paresok se retourne encore une fois pour s’en assurer, c’est la quatrième fois qu’il le fait. Il croise les regards de ces hommes avec lesquels il s’est entraîné. Ces braves soldats qu’il a poussé à bout, malmené, jusqu’à ce qu’ils en sortent grandis. Le regard d’Idène se fait assuré, bienveillant à son égard. Et fatalement, il retrouve ensuite sur son pommeau l’expression du lien de Vida. La cordelette de tissu rouge bordeau qui tenait sa chevelure.
Les Atlantes l’ont bien mis au courant et il connait son objectif. Il trouve le regard de Sheppard et lui fait un signe de confiance. Il en est rapidement de même pour Allen.
Dans un premier temps, un tube volant appelé “Javelin” par les deux utilisateurs file bien haut dans le ciel. Guidé par son opérateur, il redescend pour raser l’étendue sableuse qui les séparent de l’entrée du bâtiment. On peut seulement imaginer l’écho de quelques cris tardifs, l’étrange blindé tenter de faire une marche arrière mais il explose seulement au visuel. Pas d’écho, pas de fracas immédiat. Non, c’est la boule de lumière d’abords, puis le vacarme ensuite. Comme la séparation entre l’éclair et le tonnerre sur seulement un décalage de quelques secondes.
« AU SIGNAL ! PATIENCE NATUS !!! »
D’étranges bruits, comme des bouchons de bouteille que l’on retire vivement, mais avec plus de force. Les soldats Atlantes qui détiennent des armes à barillets envoient des fumigènes. Paresok a toujours du mal à comprendre le fonctionnement, cette telle avancée technologique : ils libèrent du brouillard au beau milieu du sable alors qu’il fait pourtant si chaud. Là, le Meneur fait un signe de sa main, insistant sur le fait que tout le monde doit être couché, même les quelques curieux qui veulent voir le phénomène du brouillard se produire.
Avec un tel écran, ça ne loupe pas : l’ennemi part du principe que l’assaut a lieu, que ce brouillard ne sert qu’à les empêcher de viser leur cible. Donc logiquement, et comme les officiers l’avaient estimé, un véritable tir de barrage à lieu. Soudainement, d’un coup, les mitrailleurs répliquées par les Wraiths, les nombreux tirs plasma, et même quelques grenades volent et explosent un peu partout. Ces tirs perdus montent même parfois jusqu’à leurs positions, se perdant dans leur dos ou impactant la couverture. Dans la nappe de brouillard, c’est un véritable enchevêtrement de couleur, le témoignage visuel d’une véritable force défensive qui les auraient mis en pièces s’ils avaient foncé tête baissée.
« PATIENCE NATUS !!! »
Quelques murmures parcourent les rangs. Ils se posent des questions, ils craignent de ne pas pouvoir y aller sans laisser la vie. Mais un vacarme encore plus grand et véritablement majestueux empli le ciel. Les deux F-302 en couverture piquent soudainement du nez après avoir esquivé la carcasse du croiseur dans leurs dos. Ils réduisent la vitesse à la limite du décrochage et leurs deux canons électromagnétique déchaînent les enfers.
Les pilotes ne se retiennent pas. Tandis que Sheppard et Allen reçoive la confirmation de la passe de mitraillage, c’est un véritable déluge qui s’abat dans l’antre du bâtiment. Les caisses sont crevées, les défenseurs alors à découvert hachés menus. Des mines explosent, entamant d’autres armes qui détonnent à leurs tours sur des explosions secondaires. D’ici, les cris de l’ennemi ne s’entendent pas. Mais le brouillard commence un petit peu à se dissiper et l’on aperçoit alors une scène apocalyptique. La première ligne de défense est en feu, de rares défenseurs s’agitent en essayant de reprendre un couvert mais ils sont rapidement neutralisés par les snipers.
Au moment où Paresok reçoit le feu vert, il souffle dans son sifflet pour déclencher le signal d’assaut. Le son très caractéristique pourrait faire rappeler ce sifflet de tranchée de la première guerre. Mais il est de facture Natus et le timbre est différent. Ce simple petit son déclenche un véritable émoi dans les troupes, une vague de cris montant s’élève soudainement en pénétrant les corps, étreignant les âmes, symbole de toute la haine accumulée depuis un an de prise d’otage du peuple Natus.
Il n’y aucune comparaison à l’extérieur d’un environnement de guerre, aucune façon de pour simuler ou jouer un tel cri de guerre lancé par tous les hommes et les femmes Natus, forcément suivi par les Atlantes participants à l’assaut.
Les mitrailleuses alliées tonnent alors par courtes rafales, couvrant la progression qui se fait au pas de course. A chaque fins de cris, d’autres montent, créant un brouhaha général se mêlant à une réponse de l’ennemi qui ne tarde pas. Des points lumineux claquent depuis l’intérieur du bâtiment, un peu en retrait. Les centaines de caisses ne sont plus rangées mais renversées, disposées de diverses façon en créant des sortes de tranchées aux bordures surélevées.
La première ligne détruite par les F-302 s’enfonce comme dans du beurre. Des clones de Matt et de Pedge tentent de reculer et se font tirer dans le dos. Les sbires de Méda-Iyda aussi. Seuls ceux qui restent sur place sont trop blessés. Les tirailleurs ne s’y arrêtent pas, ils doivent monter jusqu’au contact. Les duellistes aussi. Ce sont les chasseresses qui vérifient rapidement et tuent les agonisants pour qu’ils ne déclenchent pas d’explosifs.
Les balles percutent le sol à un rythme fou. Il y a plusieurs mitrailleuses là-devant. Il arrive parfois qu’un sniper fasse mouche mais le tireur est immédiatement remplacé. Un blindé grimpe lentement sur l’amas de caisse au rebord puis se positionne. Il tire au beau milieu de la masse et les premiers cris de douleurs, mêlé à la surprise, passent dans le brouhaha. Mais les Natus continuent la progression jusqu’à la deuxième ligne. Des clones semblent sortir avec des armes de courtes portées, des MP5 et des fusils à pompe. Ils n’ont le temps de tirer qu’une fois, les duellistes lancent leurs javelots par-dessus leurs hommes. Les lames pénétrent les gilets, les repoussant dans leurs tranchées artificielles au moment où les tirailleurs sautent à l’intérieur, les baïonnettes en avant. La ligne du milieu est disputée, les Natus l’investissent par la force.
Cette fois, tous les cris se mêlent, sauf pour les sbires. Un véritable enfer commence où l’on peine à savoir qui est qui. Une troisième ligne, la dernière, s’en donne à coeur joie. C’est là que se trouve le blindé qui continue son tir en se moquant bien des pertes alliées. L’équipe de Sheppard arrive rapidement sur le flanc de la seconde ligne, le combat fait rage tout autour de l’unité. Ils trouvent un petit boyau de communication qui semble passer sur le côté. Mais trois Natus qui se trouvaient là se font cribler par de balles par une mitrailleuse.
Partout où l’on tourne le regard, la guerre fait rage dans une violence la plus pure. Quelques Natus tombent sous des tirs plasma, ne parvenant pas à prendre un bout de tranchée, et quelques binômes réitèrent directement l’attaque à coup de cocktail molotov. L’odeur de chair brûlée monte déjà dans l’air alors que ça tire et que ça explose dans tous les sens.
Sur un autre endroit, une grenade vole depuis une position ennemie. Une chasseresse se redresse pour la rattraper de ses deux mains et la renvoie avec rapidité, faisant sauter le petit couvert ennemi. Deux duellistes sautent sans la moindre hésitation sur un sbire, perforé par les pics, et amené au sol où un tirailleur finit le boulot en tirant à bout portant sur son masque. Partout autour, la mêlée s’est déclenchée entre des Pedges, des Matts, des sbires et des Natus. Elle est brutale, dure, sans pitié. Les autres soldats, encore libres, se servent de la même ligne, toujours contestée, pour répliquer sur les arrières, contre ce foutu tank et un nid de mitrailleuse très bien placé. Il est en train de faire un massacre.
Devant l’équipe de Sheppard, le boyau fait un coude où l’attend une mitrailleuse M60. Le temps qu’il puisse donner ses ordres, un cri au-dessus de leurs têtes les alarme. Un originel Wraith leur saute dessus. En plein vol, son bras droit saute sous la munition d’un tireur d’élite qui voulait les couvrir. Mais il est poussé par l’ivresse du combat et se jette sur Stones, lui donnant un coup de poing qui lui raisonne dans le casque.
Kalash se met à aboyer en pointant à gauche, deux tirailleurs viennent d’être repoussés par un Matt armé d’un fusil à pompe. Sorti de sa planque, il tente de se rapprocher d’un détonateur que la première attaque à heureusement séparé de ses mains. Le clone fait tout ce qu’il peut pour le rejoindre et faire sauter des charges qui, à tous les coups, sont plus proches de leur camp que de celui de l’ennemi.
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Groupe Sheppard/Matt/Alex/Stones
Vous serez au combat tout au long de votre progression. Faites-vous plaisir. Inventez vos combats, vos contacts. Voici les éléments d'importance de ce tour :
- Stones sera agressée par un originel manchot.
- Un clone tentera de déclencher des charges. Alek en est le premier averti (via Kalash)
- Une mitrailleuse située dans un coude de tranchée tente de vous empêcher de progresser. (embuche de progression pour Sheppard).
Je conseille les réponses sur Gdoc pour pouvoir vous décrire la suite de votre progression.
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La Deadline est prévue le Samedi 23 Juin à minuit.
Attention ! Vous entrez de plein pied en environnement de guerre, prenez en compte vos munitions et actions.
Bon RP !
CODAGE PAR AMIANTE
LES GUERRES SONT GAGNÉES SUR LES CHAMPS D’ENTRAINEMENT
PAS SUR LES CHAMPS DE BATAILLE
PAS SUR LES CHAMPS DE BATAILLE
Le bruit des explosions, des cris de douleur et des armes à feu résonnent dans les oreilles d'Alexia. Son nez est bien caché derrière son tour de cou, mais elle peu tout même sentir une odeur de mort ainsi qu'une odeur de chair brûlée traversait le simple bout de tissus pour parvenir à ses narines, elle se ressent de nouvelles envie de vomir l'envahir également. Le cerveau de la militaire à du mal à assimiler tout ce qu'il voit, tout cela lui semble flou et fou à la fois, l'impression de regarder un film de guerre est grand. Elle avance cependant suivant le groupe, son arme bien serrée contre elle, fronçant les sourcils pour mieux voir le monde qui l'entourait tout tirant de temps en temps sur un ennemi ou deux. Soudain, sans prévenir, un originel Wraith leur tombe dessus, ce dernier perd d'ailleurs son bras sous la munition d’un tireur d’élite qui voulait couvrir l'équipe du Colonel Sheppard, cela ne l'arrête pour autant, malheureusement, il se jette sur Alexia, lui donnant un coup-de-poing au passage. La militaire est quelque peu sonné par tout cela, elle entend son casque résonner dans ses oreilles. Elle recule instinctivement de quelques pas, son arme pointée sur lui, prête à faire feu et... Rien... Ses mains se mettent à trembler sur l'arme, elle cligne plusieurs fois des yeux, fixant l'ennemi sans vraiment le regard. C'est la première fois qu'elle voit un Wraith, tout aussi près en tout cas, mais ce n'était pas cela qui la faisait trembler de la sorte, même si son ennemi, lui, l’interpréta ainsi. L'esprit de la militaire se mit de nouveau à douter sur ce qu'il était en train de voir, de vivre, était-ce réel ? Et si elle était sur le point de tuer un autre de ses alliés ?... Non, c'est impossible, elle n'avait pas vu la créature donc cela était réel, à moi que... Qu'il soit toujours dans sa tête, attendant qu'elle tire de nouveau pour lui montrer qui il avait réellement abattu. Son corps tremble de plus et le Wraith s'avance vers elle presque joyeuse, lisant la peur dans ses yeux, trouvant la situation plus qu'amusante à ses yeux. Alexia est comme paralyser, elle se sent incapable de tirer, une partie d'elle cris de le faire, mais l'autre partie d'elle répond sur le même en disant que non, qu'elle allait encore faire du mal à quelqu'un. Il est trop tard pour que l'une des deux parties gagne, il est bien trop tard, le Wraith est là, face à elle, il l'attrape par le cou de sa seule main qui lui reste, la soulevant légèrement du sol, admirant avec beaucoup de fierté la peur que dégageait la jeune femme, ignorant qu'il n'en était pas à l'origine. Est ce le fait qu'elle commence à manquer d'air ou bien la douleur de cette douleur autour de son cou, mais la militaire prend enfin conscience de ce qu'il est en train de se passer. Elle essaye de bouger, lâchant enfin son arme qui retombe contre sa poitrine, ses mains se posent autour de cette main de Wraith essayant en vain de la faire dégager de son cou, mais impossible pour elle, il est bien plus fort qu'elle. Le Wraith approche doucement son visage, admirant sa proie, il ferme les yeux quelques instant semblant respirer son odeur avant de les ré-ouvrir et de plonger son regard dans celui d'Alexia, semblant très déçue de ne plus y lire de la peur, mais un esprit combatif à la place. Sa proie ne semblait plus vouloir rester la pauvre petite souris apeurer face à l'immense chat, bien au contraire. Le Wraith décroche l'arme de la jeune femme, la jetant plus loin dans la bataille, d'ailleurs, personne ne semble les remarquer, à croire qu'ils étaient invisibles au reste du monde.
Alexia reprend totalement ses esprits quand elle sent des crocs se refermer autour de son épaule droite, elle pousse avec ses deux jambes sur le ventre du Wraith, ce dernier la lâche enfin. Elle tombe sur les fesses, mais se relève aussitôt, fixant son ennemi dans les yeux, elle en étant sur maintenant, tout cela était bien réel ! Tant pis pour son FN P90, la jeune femme sort son couteau et décide d'attaquer au corps-à-corps. Les coups de pied et de poings volent entre les deux combattants, chacun cherchant le point faible de l'autre. La militaire arrive par chance à donner de temps en temps un coup de couteau dans son ennemi, du moins elle effleure sa peau, laissant quelques gouttes de sang couler avant que la blessure ne se referme. Sans trop savoir comment elle réussit à faire reculer son ennemi, ce dernier trébuche sur le cadavre d'un clone de Matt, mais Alexia ne le remarque pas immédiatement, elle est bien trop concentrer pour enfoncer son couteau dans le cou du Wraith cherchant à détacher cette dernière du reste son corps. L'une de mes mains du Wraith agrippe cependant l'épaule de la jeune femme, celle qu'il venait de mordre, Alexia gémit de douleur en sentant ses ongles dans sa chair, sentant également du sang couler de cette nouvelle plaie, mais cela l'encourage pour trancher d'une traite ce cou. Elle donne des coups de couteau jusqu'à buter sur l'os de son ennemi. Elle s'arrête enfin, regardant le Wraith, enfin son cadavre, vérifiant qu'il était bien mort, mais dans le doute, elle ne pue s'empêcher de donner d'autre coup de couteau par-ci et par-là, faisant voler de très nombreuses gouttes de sang. Essoufflée, elle se laisse tomber sur les fesses, à côté du corps sans vie du Wraith. Le cœur de la militaire bat à mille à l'heure, sa respiration est saccadée. Elle regarde la guerre qui fait rage autour d'elle, ne remarquant même pas qu'elle était couverte de sang, de la tête au pied littéralement parlant. Elle ne remarque d'ailleurs toujours pas le clone de Matt sans vie non loin d'elle, beaucoup trop occupé à voir ou en était son équipe actuellement.
[MJ28] Opération Normandie
Matt Eversman |
Le rassemblement des troupes eut lieu. Fini le repos, place à la guerre. L’équipement fut remis sur le dos et le casque ajusté pour que les lanières soient le moins gênantes possibles. Ce n’était pas gagné ! Chaque mouvement de la tête tirait sur l’imposante compresse disposée sur sa joue, bien maintenue en place par les soins de Skyler. C’était encombrant maintenant mais nul doute qu’il aurait autre chose en tête une fois sur le champ de bataille. Légèrement en retrait par rapport aux autres, le Sergent fut néanmoins attentif aux différents éléments du briefing. L’objectif était clair : prendre de flanc l’ennemi en s’enfonçant un peu dans les lignes afin de permettre l’action de l’escouade 2. L’escouade constituée était logique et devait certainement faire pâlir pas mal d’officiers. Tous les “rebelles” d’Atlantis dans une belle équipe, unis par un même destin. Beaucoup souhaiteraient bien qu’ils disparaissent pour régler quelques problèmes de discipline. Cela ne leur donnerait que davantage envie d’en revenir en vie.
“Reçu, mon Colonel.” Finit-il par répondre montrant ainsi sa compréhension de ce qu’on attendait de lui sur le terrain. Pedge menant l’autre groupe, la charge de surveillance de l’officier lui revenait aussi… Cela ne le ravissait pas mais il lui faudrait avoir un oeil sur lui en plus des Pedges cannibales. L’assaut étant imminent, le Ranger se permit quelques instants pour observer un peu la carte tactique. Le fusil de précision risquait ne pas être bien utile dans le nouvel environnement. Il finit par l’échanger avec un fusil à pompe, un SPAS12 qu’il sangla dans le dos de manière à ce qu’il soit à portée si le besoin se faisait sentir. Il perdait en distance de tir mais gagnait en puissance de feu. S’il le fallait, son fusil d’assaut lui permettrait d’effectuer des tirs précis dans une moindre distance mais le résultat serait le même, une tête éclatée en morceaux.
Attendant le signal de départ, Matt s’amusa à adresser une petite tape sur le casque de chacun de ses camarades tout en les affublant d’un surnom. Tout ça à voix basse pour garder le secret entre eux. Ça allait de Princesse pour McKay à Gros pour Alek, petit cul pour Stones, CowGirl pour Allen, Viking pour Mikkel ou même Hulk pour Sheppard. Une manière d’évacuer le stress. Il se sentait plutôt bien, prêt pour la suite. L’idée qu’un autre Matt puisse entrer en contact avec lui revenait régulièrement en tête. Il ne pourrait l’abattre sans être certain qu’il n’était pas hostile et se devait de prendre le risque. Il était important de laisser une chance infime. Le signal fut donné. Matt se plaça docilement derrière l’officier lui laissant ouvrir la voie, lui scruter les alentours prêt à abattre le moindre ennemi.
Suivant la sorte de tranchée dans l’optique d’avancer le plus loin possible dans les lignes, Eversman eut une désagréable surprise. Bordel ! Une mitrailleuse ! Il eut à peine le temps de se mettre à l’abri, se plaquant fortement contre la paroi que les balles fusèrent dans sa direction déchiquetant la terre et toute matière sur son chemin. Ce fut moins une. Eversman avertit les autres de sa présence avant de décider de masquer sa présence. Impossible d’avancer ainsi.
”Fumigène” Gueula le Ranger tout en portant une main à son gilet tactique pour en déloger l’un des fumigènes. La goupille fut aussitôt retirée avant que le projectile ne soit envoyé, roulant à destination des ennemis en dispersant une épaisse fumée verte.
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NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Co écrit avec Matt Eversman & Pedge Allen
Le cycle des jumpers avait repris, déversant son lot de munitions et de troupes. Les balises amenaient les effectifs Tairis sur la ZA, qui en parfaite autonomie, s’organisaient pour intégrer d’autre escadrons de combats pour l’offensive qui se préparaient ou pour continuer à sécuriser la ZA. John était bien content de ne pas avoir à gérer tous les éléments félins qui obéissaient aux directives humaines dans les grandes lignes (tant qu’on donne un objectif clair) et puis se démerdaient. Tout comme les Natus. D’ailleurs, les deux peuples, s’alliaient très bien, il y avait une cohésion assez réjouissante sur l’alliance des “trois”. Cela était presque une référence divine pour les Natus à y penser. Après s’être mis d’accord avec Allen, les deux officiers en charge de la bataille allèrent constituer différents sous-groupes avec d’autres officiers à la tête de chacun. Chaque escouade reprit le nombre de munitions nécessaire et John compléta son équipement pour ne manquer de rien. Ça serait stupide de partir dans ce merdier en se rendant compte qu’on a plus de munition !
Le colonel, regardait les trois soldats qui composait son équipe… il n’y avait pas à dire… une équipe de choc qui filerait des aigreurs d’estomacs à beaucoup. Bien entendu, il manquait Bricks et ils avaient la brochette des hauts faits Atlantes niveau blâmes, la crème des crèmes de la discipline ! Mais qu’importe, chacun possède de véritables forces et il n’était pas mécontent de son choix. Ils les connaissaient et il pouvait leur faire une confiance aveugle !
Après une explication de leur but : de forcer la ligne Wraith pour pénétrer à l’intérieur du complexe et enfin commencer les choses sérieuses. John donna le signal pour que le feu d’artifice commence avec la première ligne et le ballet des deux derniers F-302 en soutien.
John salua son frère d’arme Paresok qui passait avec ses troupes devant les siennes. Pas besoin de parler entre eux, ils avaient leur propre communication. John était toujours surpris de cette entente assez fluide entre eux. Une petite symbiose stupéfiante qu’il ne pensait pas avoir avec un représentant pégasien possédant des codes bien différents des siens.
Avant que la seconde ligne ne parte, John fit un signe de tête à Pedge sentant quelqu’un lui donner une tape dans le casque… Matt qui venait de l’affubler d’un nouveau surnom. Il ne comprit pas vraiment pourquoi, il le nommait Hulk sur le coup, avant de faire le rapprochement avec le début de mutation parasitaire qu'il avait sur le corps. Cela le vexa un tantinet puisqu’il avait quand même réussi à oublier ce détail pendant plusieurs minutes et voilà que l’autre lui remet en tête ! Sympa ! En conséquence, John lui jeta un regard peu agréable… Il aurait aimé que l’homme s’en rende compte…. Mais déjà Matt était reparti… Il le suivait du regard, constatant, qu’il faisait ça à tous les autres... Sheppard, espérait qu’ils avaient écopés de sobriquet plus agréable que le siens...
La phase de mitraillage était faite… John s’attendait à des hurlements mais non… les clones ne poussent pas de gémissements. Le bal des balles commençait… Mozart serait fier de tout ce bruit et de cet art du spectacle.
« ça va être à nous. Bon courage à chacun, si nous sommes séparés, essayez de vous regrouper et on trouvera un point de ralliement. » dit-il, tout en leur en adressant un signe de tête encourageant avant de lancer le départ pour la seconde ligne.
Ils partirent donc, à la suite des Natus qui avaient fait le ménage… des corps de partout, des caisses éventrées qui auraient dû contenir des clones… du liquide en sortait encore, donnant un aspect peu ragoûtant au sol déjà recouvert de fluide... rien de bien beau. La guerre n’est jamais belle, surtout que là… il y avait des visages connus déchirés par la rage ! Pas forcément que des clones, mais des Natus, quelques Atlantes… tout était en vrac et il fallait se planquer avec le nouvel environnement pour ne pas se prendre des balles … mais cela ne suffit pas, John n’eut pas le temps de voir un originel sauter sur Stones, qu’il fut amené à terre par un clone, roulant plus loin dans les gravats et les corps… cet animal humanoïde comptait le trouer comme un tissu ! John lui fila un coup de crosse dans la gueule d’amour de la pâle copie de Matt, mais malgré le sang qui dégoulinait sur sa face, la pâle copie voulait en faire du steak haché !
Cette tranchée étroite n’était pas facile pour évoluer et se débattre convenablement…
Le couteau se leva… et la tête vacilla dans un “crac” horrible... John se prit le torse d’un Matt inerte … la silhouette d’un Tairis était juste derrière, Rion Lastar qui avait bondit pour donner un coup de patte mortelle sur le cou si fragile …. Du sang avait giclé et John, n’était pas sensible à ce point mais il avait un nouveau masque et il n’était pas certain que cela soit bon pour la peau. Il s’essuya le visage, repoussant le corps du clone, remerciant de la tête le félin, qui voyant les balles ricocher sur la paroi, un peu trop près de lui, recula pour se protéger loin de la portée d’une mitrailleuse qui attendait bien sagement ces proies. Les projectiles avaient percuté la matière que composait ces caisses de si près qu’il en avait senti les petits éclats rebondir sur sa peau. C’était comme prendre un jet de sable à la figure pour lui rappeler à quel point il avait été prêt de la mort. Quelques centimètres de plus et la guerre se poursuivrait sans lui.
Il avait été séparé des autres … ah non fidèle au poste : Matt était non loin au combat. La réaction du sergent ne se fit pas attendre face à la découverte : un fumigène fut lancé pour boucher la vue ! Il était temps de les prendre à revers.
« On les prend à revers ! » Il prévient qu’il avait une grenade, en découpilliant une en direction de la mitrailleuse pour la faire exploser.
Les grands esprits semblaient se rencontrer. Le Colonel enchaîna avec une grenade, le combo idéal suite à un fumigène. L’ennemi ne le verrait venir qu’au dernier moment et là trop tard. Sheppard avait été suffisamment malin pour ne pas l’envoyer de suite. Mains agrippées autour du fusil, Eversman décompta avant que finalement la détonation ne résonne. La violence de l’onde de choc venait de repousser les parois faite de ces caisses en créant un goulot un peu plus grand. Un corps fût propulsé au-dessus de la tranchée pour rebondir mollement et tomber derrière. Les traces de projections de sang garnissaient déjà les contenants restés sur place. Ni une, ni deux, les militaires sortirent de leur couvert pour traverser la brume verdâtre à grandes enjambées, épaules contre épaules. Pas question de laisser le moindre répit. La gâchette fut activé au moindre mouvement envoyant de suite une rafale mortelle. Une Pedge fût secouée de toute part, son gilet absorbant la majorité des impacts. Mais après s’être affaissée sur le sol, crispée de douleur suite à ces impacts si puissants, elle s'éteignit aussitôt avec une étrange sérénité, comme si elle dormait. Les deux militaires n’eurent pas vraiment le temps de considérer cette scène avec plus de détails. Le nuage de fumigène n’aidait déjà pas beaucoup mais un sifflement caractéristique s’ensuivit aussitôt d’une boule de feu.
Le tank bipède Wraith de la troisième ligne avait fait feu, leur envoyant un blast si proche qu’ils en avaient senti la chaleur d’explosion avant d’être repoussé par le souffle. Quelques cris perçaient alors au-dessus de la cohue générale. Il y eu un second tir, plus proche cette fois-ci, qui fît trembler la tranchée avec une telle force que Sheppard manqua de s’écrouler sur son frère d’arme.
Surprit par la force et ce tank qui avait fini par les apercevoir, John se redressa… Regardant autour de lui…Si ça ce n’est pas de la merde ! Le colonel, attrapa gilet tactique de Matt pour le faire reculer. Le fumigène vert avait marqué leur position, il fallait attendre que celui-ci se dissipe … Il les attendait il savait qu’ils étaient là…
Il tourna la tête pour voir où était son équipe, Alek était partis quelque part... et Alex… Alex était en corps à corps avec un originel qui ne doit pas prendre beaucoup de thé avec sa main !
« Il faut être discret maintenant… va avec des Natus essayer de prendre ce tank ! Faut que j’aille aider Stones avant qu’elle ne soit en purée ! » Il serait bien mieux d’en faire un allié que de le détruire !
Le colonel, attendit d’avoir une lueur ou même une parole de confirmation du sergent, puis fila à l’inverse de la coursive étroite arme tendue…
CODAGE PAR AMIANTE
[MJ28] Opération Normandie
Matt Eversman |
Prendre un tank ?! La blague ! ça semblait tellement facile dit ainsi… Eversman tourna quand même la tête dans la direction indiquée de Stones ayant bien envie de lui porter assistance lui aussi. Il y tenait mine de rien à son Alex, surtout en la sachant maintenant proche de l’état de purée. Sheppard était déjà sur le coup. Un soupir s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne détourne la tête vers son objectif. Ce putain de tank ! Bon déjà trouver un peu de renforts. Plusieurs Natus passèrent dans son champ de vision, il s’empressa de les interpeller.
“Toi et vous deux ! Avec moi !”
Dans la fureur de la bataille, les trois Natus lui passèrent sous le nez avant de s’éloigner. Ayant leurs propres ordres, c’est comme si Matt avait parlé dans le vent. Heureusement, l’un d’entre eux avait fait passer le message. Les Atlantes avaient besoin d’aide et l’un des seconds de Paresok pris l’indication à sa juste valeur. Très rapidement, quatre Natus parvinrent jusqu’à lui. Ils couraient comme des dératés à découvert des “tranchées”, le nid de mitrailleuse qui soutenait le tank sur la troisième ligne les arrosant abondamment. Ces soldats sautèrent presque ensemble dans la trouée comme s’ils avaient voulu plonger dans un lac. La réception fut rude et douloureuse, et à peine le temps de se reprendre, que l’un d’eux découvrit que sa jambe saignait abondamment. Il avait pris une balle dans la cuisse et sortait un bandage simple, en serrant les dents, pour tenter de réduire la perte de sang. Il fit un simple signe à ses frères d’armes, leur signalant qu’ils ne devaient pas l’attendre.
« Je suis Mevel ! Chef de groupe. Que vous faut-il Atlante ?!? » Cria le Natus par-dessus le raffut du combat. Les deux autres, dans son dos, avaient rechargé leurs armes.
“On va prendre ce tank. Suivez-moi !” Avant de se mettre en route, le militaire extirpa un bandage compressif de son gilet tactique le balançant au Natus blessé. “Mets ça et serre un max.” S’il avait eu davantage de temps, il aurait aimé pouvoir lui filer un coup de main mais ce serait donné le temps au tank de recharger et donc de pouvoir faire davantage de blessés.
“Tirez que si nécessaire, on va essayer de se faire discret.” Précisa le Ranger en croisant le regard des Natus y lisant toute leur détermination. Il attendit un geste de confirmation avant de se mettre en mouvement.
« Par les Trois, c’est davantage oeuvre de duellistes que de tirailleurs, on tachera à ne point défaillir. »
Une détonation secoua tout l’environnement, un nouveau tir venait de tomber non loin et de nouveaux cris d’agonie s’accentaient. Les Natus formèrent la ligne derrière Matt, l’arme basse, le dos courbé, le suivant le long de la tranchée en franchissant ce qu’il restait d’une M60 encore fumante et déformée. Il fallait enjamber le corps d’une Pedge qui avait vu la moitié de son visage disparaître sous la rafale d’un P90 quasiment à bout portant. Elle s’était complètement vidée au fond de la tranchée en formant une grande flaque. Le chemin sinueux offrait des couvertures ou des planques possibles à l’ennemi, les recoins étant autant de pièges mortels que de mauvaises surprises. Le combat faisait rage sur la ligne de front alors qu’ils contournaient silencieusement et discrètement en suivant cette tranchée. Mais alors que Matt progressait, il entendit soudainement un “clic” sous sa botte. L’amas de débris et différents résidus issus de ces caisses entrouvertes avaient suffisamment bien dissimulée ce qui s’apparentait à une mine et le Ranger avait posé le pied dessus.
“Oh merde” Oh non pas ça… Le bruit était si caractéristique qu’il déclencha un frisson le long de la colonne vertébrale. Matt s’était aussitôt immobilisé baissant les yeux à la recherche du fameux dispositif explosif. Ce n’était pas évident vu les débris ici et là. Il dut scruter très attentivement pour apercevoir sous son pied droit une petite partie de la mine. Par précaution, il vérifia l’absence d’un autre autre dispositif sous l’autre pied. Un Natus sembla s’enquérir de sa soudaine immobilité.
”Recule de là, c’est miné !” lui gueula-t-il oubliant quelque peu la discrétion sous la panique. Impossible pour lui de faire le moindre mouvement. Tout changement de pression pouvait activer le dispositif et réduire sa jambe à néant, voir peut être plus. Et en même temps, il était là au milieu de cette tranchée. Si un ennemi venait vers lui, le Ranger était coincé. Fallait-il envoyer un Natus en avant pour sécuriser le passage au risque de tomber sur une autre mine ? Ou même d’activer la sienne s’il le touchait un petit peu ? Le temps sembla s’arrêter. Le théâtre d’opérations autour de lui n’était plus important.
“Bordel” Matt continuait de jurer tout en cherchant une solution.
« Ola Atlante. “Mine” c’est chose à explosif ? Comme minerai de feu ?»
“Si je bouge le pied, ça pète… Recule !” lui gueula-t-il en lui faisant signe de la main. Deux idées lui vinrent en tête : soit désamorcer cette mine, soit se mettre à l’abri en plongeant sur le côté. Les deux lui semblaient complètement merdiques. IL avait bien quelques connaissances sur les mines mais pas de là à désactiver ce truc et de toute manière c’était impossible. Il ne pouvait bouger ce qui impliquait de ne pas se baisser ou même modifier la pression de son pied.
Mevel ne s’offusquait pas du ton du soldat. Il comprenait que sa situation était plus qu’inconfortable et il avait eu une sorte d’apprentissage sur l’armement Atlante durant son entraînement au camp.
« Dehl ! N’est-ce pas Ederlan qui avait fait vanterie de ses connaissances en “mine” parmi les Atlantes ?»
« Il l’a dit, oui. Un connaisseur de destruction Atlante a fait sa formation sur la terre continentale.»
« Va quérir sa présence de suite ! Dis-lui qu’un Atlante a le pied sur l’une de ces “mines” et qu’il se hâte ! On va forcément avoir grande amitié du dévoreur face à cette embûche !»
“Ederlan, c’était pas le mec à la mitrailleuse ?” Intervint le militaire à l’annonce de ce nom.
Dehl était déjà parti. Il avait sauté par dessus le rebord des caisses pour partir comme un dératé en direction du front. Mevel et le dernier Natus passèrent devant Matt malgré la situation pour se positionner en défense, s’attendant à une attaque de l’ennemi.
« Il affectionne cette arme Atlante. On dit qu’un héros de la Magna le lui aurait offert au terme de la guerre. Il s’y est entrainé depuis et s’est joint à notre corps d’armée.» Il leva la tête par-dessus le rebord qui lui faisait face et s’abaissa aussitôt. Des blasts le survolèrent de très près.
« Par les Tréfonds, ces horreurs sont déjà à l’approche. Prépare la sacoche, il faut les retenir !!!»
Les propos ne rassurèrent pas vraiment le Ranger. Ok, c’était bien celui qu’il connaissait mais il aurait nettement préféré un spécialiste dans le domaine et surtout un Atlante. Et bordel voilà les affreux et impossible pour lui de faire quoique ce soit sous peine de modifier la pression exercée.
Mevel et son frère d’arme se redressèrent juste pour tirer en direction de l’ennemi. Trois sbires étaient en train de venir sur eux en longeant la tranchée, tirant dés qu’il était possible de le faire. Mais la réponse des Natus n’avaient pas pour but de les abattre, simplement de les occuper. Le second, celui qui suivait Mevel depuis le début, lui tendit une sacoche sur laquelle avait été dessiné une tête de Wraith traversé par une lame de baïonnette. Il y avait un petit câble relié à une plaque de détonation. Mevel s’en empara, cogna la plaque contre la paroi de la caisse qui lui servait de couverture avant de la balancer.
Les sbires tentèrent de faire marche arrière et l’explosion secoua furieusement les environs, manquant de faire chanceler Matt sur son point d’équilibre tandis que les corps de sbires s’ejectaient sur les cotés.
« Force de volonté Atlante. Ederlan sera là. » S’écria Mevel en rechargeant son arme.
« En voilà ! En voilà encore !!!» S’écria l’autre en pointant la tranchée.
“Prenez ça. ” Dit-il tout en extirpant de son gilet tactique une première grenade aveuglante avant de la lancer en direction de Mevel avant de renouveler les gestes pour en dégager une autre. S’il avait pu modifier sa position, il les aurait lancer de lui même mais là…
Un autre sbire escalada la paroi de caisse d’en face pour se mettre à découvert. Son fusil plasma s’angla directement sur Matt avec la ferme intention de l’anéantir. Le lancement d’une grenade faisait partie de la base de ce que les Atlantes leur avait appris au camp. Le chef de groupe n’était vraiment pas à l’aise mais il parvint à la dégoupiller et, au moment où le sbire monta sur le talus, il redirigea instinctivement son geste pour le viser. L’éclat brutal, l’éclair aveuglant, déstabilisa autant cet ennemi que les deux Natus restés dans la tranchée. Même Matt avait reçu de sa propre grenade. Mais avant qu’il ne puisse donner la seconde, une flèche vola depuis son dos pour aller se planter dans le masque de l’ennemi.
Celui-ci siffla, approchant sa main du trait pour s’en saisir et le décrocher de sa face. Mais une seconde siffla et lui passa dans le gosier. Une duelliste émergea alors sur le côté, également montée hors de la tranchée et elle fonça sur l’ennemi pour lui planter sa lance.
C’était la cavalerie Natus qui venait d’arriver. Plusieurs tirailleurs filèrent à découvert et retombèrent dans la tranchée pour passer devant Matt, terminant ce sbire indélicat pour ensuite s’en faire un rempart de ceux qui arrivaient. La position était tenue, conduite par Mevel, alors qu’une chasseresse passait sur le flanc du ranger pour observer ses pieds.
Ederlan vint juste après. Blessé à la tête, il déposait déjà la M60 que Matt lui avait offert l’an dernier puis se retourna en retirant les gants.
« Ca va aller Atlante, Niria et moi allons... »
Il s’interrompit en découvrant l’identité du fameux piégé et un large sourire gagna son visage.
« Par les Trois ! Eversman ! Eversman du carrefour Patriote, notre défense acharnée. » Il s’agenouilla devant sa jambe, la chasseresse avait posé son arc et dégageait les détritus avec une infinie douceur. « Ainsi, on aime à se placer sur piège de son propre peuple ?!? » Railla celui-ci en extirpant de sa poche un petit kit d’outillage Atlante conçu pour le désamorçage.
“Doucement, doucement...” Répéta le militaire tout en épongeant son front d’un geste de main, très peu rassuré par les gestes des deux Natus. Certes, l’environnement sécurisé permettait un peu plus de sérénité mais c’était minime chez lui. Maintenir ainsi la position n’était pas idéal, la cuisse commençait à le lui faire comprendre en le tiraillant doucement.
“Ederlan, sors moi de là et je t’offre la Rolce Royce des mitrailleuses. ”
« La quoi ? » Fit-il en ne comprenant pas la référence.
“Ce qu’on fait de mieux en terme de mitrailleuse.”
« Nul besoin, celle-là me plait et j’ai pris habitude de son emploi. »
Niria venait de déblayer le pourtour et considéra la mine. Partout autour d’eux, la guerre faisait rage et ça s’intensifiait sur la ligne de Mevel. Les sbires et les tirailleurs ne se faisaient pas de cadeau. La chasseresse claqua sa langue d’un air sceptique avant de regarder Ederlan :
« Nulle connaissance de celui-ci. On exécute à hasard ? Taper dessus pour casser l’objet ? »
“Nan, surtout pas.” Répliqua-t-il.
Ederlan ricana en secouant la tête.
« Ce n’est pas le temps, femme ! L’Atlante va te croire et prendre crainte ! Enserre donc sa jambe au lieu de sottises !!! »
La chasseresse souffla sur les mèches de cheveux qui lui revenaient à l’avant du visage, comme si elle était déçue de la réponse, et elle entoura la jambe du ranger de ses deux mains pour stabiliser l’appui.
« Puis-je espérer, au moins, qu’il ne me fasse pas grâce de ses fluides ?!? »
Ederlan secoua une nouvelle fois la tête. Il récupéra deux petits outils et débuta l’ouverture d’un clapet qu’il avait situé sur le flanc de la mine.
“Tu es sûr de toi, mec ?”
« Tu es sûr de l’Atlante qui a fait offrande de ses connaissances… “mec” ? » Répondit Ederlan sans quitter la mine des yeux. Il finissait d’ouvrir le clapet. « Son rang de combat est “Démineur”. Cela rassure-t-il ton esprit ? »
Matt ne répondit pas de suite. Ce dernier aurait nettement préféré que cet expert soit là en train de s’occuper de son cas, là il se devait de se fier en un Natus en qui il avait certes confiance mais quand même… C’était une mine atlante, pas un canon à confettis. Il fit vaguement un geste de la tête avant de détourner les yeux essayant de se calmer un peu en multipliant les inspirations avant d’expirer doucement.
« Mon mentor m’a fait exercice sur ce type de piège. Tout va bien se dérouler. » fit l’homme d’un air confiant.
Niria l’était également. C’était partie intégrant de leur formation que d’éviter que le piégé ne panique. Ederlan évolua sur son travail avec des gestes précis et méthodiques, répétant consciencieusement les leçons et se fermant au reste du combat. Le moment de la petite pince coupante fut la plus éprouvante et le “clac” caractéristique ne mena pas à la célèbre explosion. Le Natus regarda une dernière fois avant de lui tapoter la jambe.
« Te voilà libre, retire ta jambe ! »
« Grands regrets. C’est tellement plaisant de faire accolade à une jambe Atlante Ederlan. »
« Suffit, femme. Repartons, nos frères et soeurs attendent ! »
Ce fut en fermant les yeux et en priant les quelques dieux qu’il pouvait connaître que Matt modifia la pression exercée avant de retirer son pied de là s’attendant presque à entendre le clic fatidique. Rien ne vint et un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres lorsqu’il posa de nouveau le pied au sol. Il vint de suite tapoter l’épaule de son sauveur tout en remerciant la chasseresse d’un signe de la tête.
“Merci.” Dit-il soulagé d’être toujours en un seul morceau et ayant un peu de mal à se dire que c’était terminé.
Ederlan et Niria semblaient heureux d’avoir réussi le désamorçage. Un petit signe compatissant et fraternel ponctua la fin de ce moment de crainte. Ils récupérèrent leurs armes et firent une sortie à découvert. Ederlan mitrailla pour fixer l’ennemi, les occupant suffisament pour détaler en vitesse et rejoindre la ligne de front. C’est à peu près au même moment que les Natus de Mevel reculèrent brusquement. Revenant sur Matt, ils reprirent des couverts tout en s’écriant.
« Un dévoreur ! Un dévoreur qui lance le feu !!!»
Ils avaient de la suite dans les idées. Un sbire progressait dans la tranchée avec un lance-flamme de facture Wraith. A peu près le modèle réduit du blindé qui les avait assailli sur la crête. Un long jet de plasma surchauffé monta depuis sa position pour retomber sur eux. Delh hurla soudainement et s’écroula au sol, se tenant le visage.
« JE BRÛLE !!!»
Mevel et les siens lancèrent un tir en réponse. Quelques balles de pierre à feu le percutèrent mais le sbire était inébranlable. Il reprit sa progression.
“RECULEZ” gueula-t-il tout en ouvrant le feu à son tour cherchant à l’empêcher de progresser en ne comptant pas ses balles. Lui même commença à reculer.
Mais trop tard. Le sbire voulait Matt, il en avait reçu l’ordre. Un Atlante exposé était un Atlante à anéantir. Le jet de plasma vint tout de suite sur lui et une main ferme l’agrippa, le repoussa sur le côté. Matt chuta brusquement en sentant une atroce chaleur sur son casque et son gilet. Il était en train de brûler, le plasma bouffait littéralement le métal en faisant roussir les quelques millimètres de ses cheveux et le gilet se mettait à siffler, comme si le système d'absorption de chaleur était dépassé. Par reflexe, Matt porta de suite ses mains sur la jugulaire de son casque forçant l’ouverture de celle-ci pour le retirer au plus vite le laissant retomber au sol. Le palpitant à fond, Matt découvrit avec horreur l’état de son torse. Le plasma était littéralement en train d’attaquer le gilet tactique le faisant fondre menaçant les munitions et sa personne La fermeture était touchée. Impossible de l’utiliser. Il devait pourtant se séparer immédiatement du gilet.
“RETIREZ MOI çA” Gueula-t-il aux autres tout en s’attaquant aux attaches sur le flanc tirant fortement dessus.
« Patience !!!» S’écria la seule duelliste du groupe en tirant une longue dague de combat.
Elle passa sur son flanc en trouvant les sangles en question et retint Matt juste le temps d’ajuster sa lame entre sa veste et le gilet tactique. Celui-ci émettait un sifflement inquiétant, les chargeurs de munitions visiblement attaqués. Le groupe s’était arrété pour un nouveau tir de barrage et la duelliste parvint enfin à sectionner les attaches, jetant son couteau pour aider Matt à retirer la protection. Encore fallait-il aussi repousser les deux sangles qui le liaient à ses fusils avant de pouvoir passer le dispositif par la tête avant de le jeter un peu plus loin, une main passa aussitôt sur son torse pour en vérifier l’intégralité.
Le gilet détonna alors soudainement, les munitions explosant à même les chargeurs en envoyant des balles dans tous les sens. Les Natus se courbèrent alors, un nouveau jet de plasma manquant de peu d'atterrir au beau milieu de la tranchée. Mais le sbire se retourna alors soudainement après avoir pris plusieurs balles. Des rafales courtes mais continues étaient en train de lui tomber dessus. Une M60 couvrait Matt en occupant l’ennemi temporairement. Mais celui-ci risquait d’incendier le tireur...et c’était Ederlan et Niria qui tentaient le tout pour le tout.
Les fesses au sol, pas le temps de se relever ni même de prendre le temps de saisir un de ses fusils. Une main agile délogea le pistolet de son holster avant d’ouvrir le feu en direction du sbire qui lui présentait son flanc mais aussi son dispositif. La main gauche vint soutenir le canon de son arme lui permettant d’ajuster ses tirs en direction de la cible choisie : le réservoir. Il multiplia les pressions sur la gâchette.
Il fut rapidement suivi par les tirailleurs Natus qui se disposèrent à ses côtés, tirant leurs unique cartouche en visant le même objectif. Ils avaient beau ignorer son utilité, si Matt le visait, alors eux aussi. Le sbire ne savait plus où donner de la tête, son réservoir se fendit et gagna en pression, se distordant soudainement avant qu’une terrible explosion n’aie lieu. Un panache de débris vola jusqu’au plafond dans une colonne de fumée noirâtre teintée de bleu plasma. Puis un terrible incendie se déclara dans le boyau qui menait à la troisième ligne.
Le sbire n’était plus...
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Co écrit avec Matt Eversman & Pedge Allen
Environnement |
Du coté du colonel Sheppard.
Le colonel pu se rendit vite compte que la jeune militaire se débrouillait particulièrement bien au corps à corps. L’originel était affaibli, une main en moins, et visiblement plus handicapé par l’espace réduit de cette tranchée qu’Alexia. Aller l’aider, malgré le fait que la balance penchait en sa faveur, était une bonne optique pour conserver la formation de l’unité et évoluer le plus possible sur la prise à revers. Mais ces caisses qui formaient les tranchées étant plus ou moins bien installées, l’élévation n’ayant pas de régularité, l’officier passa devant un couvert moindre offrant la vue sur l’endroit où il avait été projeté plus tôt. Une pensée morbide lui traversa l’esprit, il faudrait inventer une technologie qui empêche les soldats de sentir l’odeur du sang, de la merde et surtout d’entendre les cris d’agonie. Même s’il avait déjà fait des guerres, ce genre de confort serait que du bénéfice dans ce genre de situation. Comme un masque. Un jour peut-être… perdu dans ses pensées, son regard capta alors une scène dramatique.
Si le tank Wraith avait visiblement profité du fait que la fumigène marque leur position, tirant sur eux dans l’espoir de les briser, le second blast avait eu une cible différente. L’armure de Rion Lastar l’avait bien protégé des multiples éclats qui avait suivi l’impact à proximité. Mais l’une de ses pattes arrière avaient été touché, le rendant particulièrement vulnérable à un mastodonte opportuniste qui lui avait sauté dessus.
La créature n’avait pas hésité à lui empoigner l’une de ses grandes dents pour y exercer une horrible pression. Tout en hurlant en prédateur qui se voulait supérieur, il luttait de force pure contre le tigre tout en lui poussant la gueule vers le bas. Maître de violence, le mastodonte comptait lui arracher son croc pour le poignarder ensuite avec.
Rion Lastar était en danger...
John Sheppard |
Cela était quand même presque ironique qu'un tigre de deux mètres au garrot, chef de clan et celui de la guerre de surcroît ait besoin d'aide. Mais qui n'en aurait pas besoin face à un mastodonte ? John s'était demandé quand il en verrait enfin un, non pas qu'il était spécialement pressé de les retrouver… mais il était évident que la reine en ait tout un nouveau stock ! Elle ne collectionne pas les chaussures elle, mais les horreurs ! Pour ça, qu'elle avait cloné Matt non ? John eut un fin rictus à cette pensée tellement débile qu'il devrait la sortir au concerné histoire de lui rendre l'ascenseur suite au charmant sobriquet !
Rion'Lastar s'était fait avoir comme un bleu, du moins c'est ce qu'il pensait, feulant de rage face à cette situation indélicate ! Bien entendu il avait mal et tachait d'accompagner les mouvements de cette chose hurlante pour pas qu'il lui brise l'une de ses fiertés ! Fort heureusement, la dentition Tairis était bien solide, pour exercer une pression forte et abattre des créatures dantesques comme les Tortouffes… mais pour combien de temps ? Sur le coup, il regretta presque de ne pas posséder des petites dents (la honte quand même !)… Vilma, elle, n'avait pas ce problème là (bon elle n'était pas là non plus !) Ne voulant pas se laisser submerger par les hurlements, il grognait tout aussi fort que l'animal, il n'aurait pas le dessus et il allait finir comme toute proie : dans sa gueule !
Témoin de la scène, le colonel, commençait à réfléchir à une manière efficace d'attaquer le mastodonte avec ce qu'il avait appris sur eux durant magna. Il savait que les balles, ne servait strictement à rien, donc il attacha son P90 à son gilet et commençant à toiser ce qu'il y avait au sol… un Natus avait en main un cocktail Molotov mais rien ne brûlait, il n'avait pu lancer son projectile avant de mourir. Le colonel, le prit et surtout il le fouilla rapidement pour trouver de la pierre à feu et rallumer le tissu qui n'attendait que ça ! C’était particulier, leur technologie n’avait rien à voir avec un briquet mais Idène le lui avait montré une fois. Et il répéta le geste plusieurs fois avant d’avoir un joli feu !
Le tigre avait sorti ses griffes et essayait de taper le genou promenant de la créature qui se fit avoir une fois, poussant un petit cri avant de forcer sa prise, arrachant un rugissement de rage qui se termina en sorte de grognement très reptilien comme un dinosaure. Ce fut un cri d'appel, assez sourd que les Tairis poussaient quand ils devaient se rallier ou demander de l’aide au combat. Cela lui coûtait mais il ne voulait pas mourir stupidement, il avait des troupes à mener ! Et une victoire à fêter sur la grande terre ! Un autre son de la même profondeur se fit entendre, en réponse et Rion savait que son coéquipier félin allait mettre un peu plus de temps, pour le rejoindre, il devait tenir ! Et il allait en faire de la chouchoute de ce truc !
John profita que le mastodonte soit déconcentré pour éviter les coups de pattes du félin, qui tapait au hasard… pour balancer son cocktail (après s'être rapproché) sur le cul de la chose, afin de ne pas brûler au passage le félin. Sur le moment, il n’eut pour seule réaction que de rendre le mastodonte encore plus haineux. Celui-ci cessa d’attirer la gueule de Rion par le bas pour inverser soudainement son geste, l’élan lui permettant de lui découvrir la gorge. Le Mastodonte n’ayant jamais combattu de Tairis y plongea ses griffes, entaillant profondément les chairs mais sans parvenir à infliger de blessures sérieuses. Merci la crinière épaisse qu’avait Rion. La créature constata surement que le vent était en train de tourner, entre sa carapace qui s’affaiblissait à vue d’oeil dans son dos et le tigre d’en face qui n’avait pas l’air de faiblir malgré sa patte abimée, il fallait impérativement réagir. Bestiale mais intelligente, le mastodonte lui passa sous le ventre pour ensuite déployer toute sa force et le repousser dans un mouvement brusque en direction de Sheppard.
Juste de quoi l’occuper pour tenter de fuir et revenir à la prochaine occasion.
Rion, ne s'attendait pas à une telle agilité, alors il vola, retomba sur ses pattes, alors que John avait plongé en avant de la galerie pour rouler sur le sol et éviter l'imposant tigre... Comme tout félin Rion retomba sur ses pattes, mais assez mal avec sa patte arrière, il s'écroula au sol avant de se relever difficilement et de se donner un coup de patte pour essuyer le sang de sa gorge. Cette chose allait le payer et il rugissait plus fort… dans un appel pour prévenir de la position aux autres fauves qui rodaient. Il était l'un des seuls à ne
pas être en équipe et cela lui avait porté défaut. Il devait retourner se faire soigner au plus vite… sa patte était meurtrie et il perdait de l'équilibre cela ne devait plus arriver. Les éclats allaient s‘infecter.
John s’était aussi relevé tira sur la créature pour tenter de l’affaiblir et qu’il revienne au combat. De toute façon, le mastodonte ne pouvait pas aller bien loin, un autre tigre s’abattit sur lui, sautant sur son épaule. La tigresse était plus agile et plus petite que Rion’Lastar mais elle n’était pas pour autant moins dangereuse. Son pelage doré avec de larges rayures ébènes, était maculé d’une peinture sombre et rouge, des peintures de guerres avec des écritures protectrices ! Comme beaucoup de fauves ! Bien au contraire, ce fut la sœur de Rion et elle était pire que lui niveau combat. Elle était dans son milieu et adorait littéralement la guerre qui lui avait trop manquée. Elle planta ses crocs dans la nuque de l’animal, secoua vivement sa tête pour aggraver les dégâts tout en s’accrochant avec ces griffes dans la chair pour le faire tomber au sol. Elle était animée d’une rage prédatrice, excité par la rencontre avec cette nouvelle proie ! Le mastodonte ne pouvait plus se défendre convenablement et il fût tué de cette manière.
Au plus grand soulagement de John la menace du mastodonte fut éliminé par la rage de cette tigresse surprenante qui déjà, courait vers son frère pour l’aider et se rendre à couvert… des balles sifflaient dans leur direction. Bien entendu le puissant mâle lui grogna dessus par fierté et la femelle lui donna une tape amicale en disant en Tairis une phrase qui aurait put être du “1 -0”, mais John n’en savait strictement rien, il ne parlait pas cette langue. Le colonel du faire attention, puisque lui aussi pouvait être prit pour cible par les armes à feu… il en profita pour rejoindre Stones après avoir salué les tigres qui restaient pas trop loin. L’homme posa une main sur l’épaule de sa soldate qui avait fait un carnage.
« La rebelle de ma forêt est en fait la rebelle au chaperon rouge ! » dit-il, même si elle portait du sang Wraith qui était loin d’avoir cette couleur.
CODAGE PAR AMIANTE
Alek Hamilton |
On attendait encore de pouvoir aller au combat. Ces moments étaient ceux que je détestais le plus, je n’étais pas patient et là j’avais envie d’en découdre, de tuer, de me venger. Et puis savoir que quelques secondes, minutes ou heures, je ne serais peut être plus de ce monde rendait l’attente encore plus oppressante. Je restais toujours un peu à l’écart avec comme seule compagnie celle de Kalash. Je ne réagissais même pas au surnom de Matt. J’étais clairement ailleurs.
Le groupe dans lequel j’étais, était composé des pires soldats de la cité. Quand je dis pire, je parlais de ceux capables de tout faire pour mener à bien une mission qu’importe les dommages collatéraux. Sheppard avait hérité de la suicide squad...bon courage à lui. Devant nous les Natus étaient aussi prêt au combat. Je levais la tête en entendant les F-302 piquer vers les positions Wraiths et les rayer de la carte. Voilà là c’était de la vraie puissance de feu.
Une fois que l’attaque passa, les Natus reçurent l’ordre d’attaquer et je dois dire que c’était un sacré spectacle à voir. Même s’ils s'enfonçaient dans les lignes comme dans du beurre après le travail de sape de l’aviation, ils étaient implacables. Je n’aurais pas aimé être un clone et me retrouver face à cet assaut. Sheppard nous donna enfin l’ordre que j’attendais tant, celui d’attaquer nous aussi. Je suivis les membres de mon équipe et on arriva après la bataille, je ne faisais même pas attention aux corps au sol, c’était la guerre pas la peine d’en faire toute une pensée philosophique.
Alors que nous progression vers d’autres positions Wraiths pour aller leur livrer la diplomatie terrienne, j’entendis Kalash aboyer. Je me tournais de suite vers lui pour voir vers où il aboyait. Un Matt made in Wraith armé d’un fusil à pompe avait repoussé deux Natus et semblait se diriger vers un truc que je n’aimais pas. De toute façon dès qu’un clone voulait récupérer quelque chose ou le protégeait c’était pour nous tuer donc j’avais même pas besoin de savoir les détails. En plus armé d’un fusil à pompe...classique du vrai Matt. Je mis un genou à terre pour stabiliser ma position et je lui tirais dessus en visant les avants bras pour lui faire lâcher son arme, j’ordonnais à Kalash d’attaquer et le chien fila vers le clone comme l’éclair, il lui sauta dessus et le mordit à la gorge. J’avais suivi mon chien, oubliant les autres Atlantes, car je voulais être sûr que cette erreur de la nature soit morte et aussi pour voir ce qu’il voulait faire. J’arrivais devant un clone mort et c’était pas beau à voir, Kalash n’y était pas allé doucement, rien à foutre de lui et par contre je remarquais le détonateur qu’il n’avait pas eu le temps d’activer. Je regardais dans quelle direction partait les fils et bah bon boulot tout le front était piégé. C’était tellement tentant d’appuyer sur le bouton et de tout faire sauter, seulement y’avait des alliès donc j’allais m’abstenir. Je décidais de rester là pour garder ce détonateur hors de portée de Wraiths et puis si y’avait une percée de l’ennemi je ferais tout péter dans un zoli feux d’artifices.. Et je tournerais le dos aux explosions en mode comme le Joker dans Batman The Dark Knight, le sommet de la classe psychopathe.
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI
Le chaos.
Le champ de bataille était son expression même. Partout où le regard se tournait, il n’y avait que heurts, violences, blessures et morts. Qu’il s’agisse d’Atlantes, de Natus ou de Tairis, la bagarre faisait rage pour disputer le contrôle du secteur. Les alliés avaient pris deux lignes sur les trois mais la dernière, moins fournie en homme, restait tout aussi meurtrière. Matt Eversman et son groupe avait été intercepté, l’explosion qui avait suivi le combat termina sur un important incendie qui ravagea le boyau de liaison. Mevel et ses hommes tiraient à travers l’écran de feu sur les ennemis qui se profilaient au fond mais ils ne pouvaient plus progresser. Il allait falloir monter sur le talus, par dessus les collines de caisses, pour se placer à découvert et progresser : c’était une vrai folie.
Heureusement, il semblait y avoir un autre chemin sur la droite. Le Rangers pourrait l’employer pour se rendre poursuivre sa progression sur la prise à revers. Il pouvait voir combien le nid de mitrailleuse et le tank, très bien placé, faisaient un carnage en face. Le seul problème, c’est qu’il y avait dans cette accès de tranchée une multitude très impressionnante de fil de détonateur. En hauteur, à ras du sol ou au milieu, il y en avait partout pour leur interdire l’accès. Et le militaire se retrouvait à devoir faire un choix : partir avec Mevel pile à découvert, faire sa course suicidaire jusqu’à la prochaine couverture. Ou bien tenter sa chance sur un couloir bourré de mines claymores raccordés aux câbles.
De son coté, Alek était resté trop longtemps à découvert. En mirant son fameux détonateur avec l’envie d’y toucher, une série d’explosion brutale le renversa vers l’avant dans un panache de fumée très dense. C’était comme s’il s’était retrouvé soudainement pris dans un tir d’artillerie très nourri, il ne pouvait pas se rendre compte que plusieurs lance-grenades ennemis avaient envoyé un tir de barrage sur son secteur.
« ALEKKKKKK !!! »
Se retrouvant sur le ventre, recouvert d’un tas de poussière, de débris de caisses et d’organique Wraith qui ne cessait lui pleuvoir dessus, le militaire pouvait à peine entendre le cri.
« ALEKKKK ! RAMENE TOI !!! ALEKKK !»
Une paire de main le chopa par le col et le traîna plus avant. Le vide d’une tranchée se matérialisa sous lui et il s’y effondra. La truffe humide de Kalash lui indiqua instinctivement que son chien avait suivi le mouvement et qu’il s’inquiétait visiblement de son état. La paire de main le plaqua contre la paroi de caisse de la tranchée alors que la pluie d’explosions ne s’arrêtait plus. Même le chien s’applatissait sur le sol en jappant, espérant que ça passe. Les ondes de chocs se succédaient, s’entremélaient, évoluaient en intensité sur un rythme endiablé. Ca explosait dans tous les sens et il y avait des cris d’agonie qui montaient régulièrement chez ceux qui n’étaient pas parvenu à se planquer. L’homme qui était plaqué contre Alek, un Atlante, se collait fortement contre la paroi dans l’espoir d’échapper à l’enfer. Il trouva le temps d’hurler à son oreille, pour couvrir l’atroce vacarme, dans une plainte moqueuse :
« J’SUIS SÛR QUE TU FAIS CA POUR PAS ALLER A MON MARIAGE, CONNARD !!!!»
Le maître chien reconnaîtrait sûrement son ami Christenson. Il ne s’était pas beaucoup revu depuis l’an dernier mais la date approchait à grands pas et le type avait insisté sur son voeu de faire de lui le garçon d’honneur...même si la mariée ne l’aimait pas des masses. Soumis au feu continu, les deux hommes ne pouvaient qu’encaisser en attendant que ça se calme, l’ennemi allait bien devoir recharger à un moment donné ou changer de cible.
Christenson était donc en train de se boucher les oreilles, les mains fortement appuyées dessus, lorsque le séisme et les détonations s’estompèrent.
« Alek ! Faut pas rester ici et...oh putain, putain, PUTAIN !!!!! » S’écria-t-il progressivement en braquant son P90 à l’opposé de la tranchée.
Deux clones s’étaient également réfugiés de ce pilonnage en les rejoignant dans la tranchée, un Matt et une Pedge fortement touché par la génétique Wraith. Les pupilles, la mâchoire et les dents étaient semblables aux originels, les cheveux aussi. Mais les visages étaient restés à l’effigie des deux Atlantes. A ce moment là, ils étaient encore recroquevillés l’un contre l’autre, comme Alek et Christenson précédemment. Le cri de celui-ci jumelé aux grognements menaçant de Kalash les alertèrent et ils levèrent les mains, les écartant de leurs fusils alors qu’ils tentaient de reculer un peu plus contre la paroi. Leur visage leur demandait la clémence…
Alexia avait été également secouée par ce même pilonnage. Dans le boyau de liaison plus éloigné, là où elle s’était défendu contre son originel, elle s’était retrouvée accroupie pour éviter les mêmes détonations. Elle avait vu une duelliste et un Natus se réfugié dans un creux en face d’elle, juste après le talus que faisait les amas de caisses. Une boule de feu avait soudainement claqué à cet endroit là et seul le Natus s’était redressé, marchant comme un automate au milieu des explosions suivantes. Il avait perdu la vue tout le bas de sa mâchoire et ses oreilles. Ses épaules s’étaient affaissées à cause de traumatisme très importants, les tendons ressortant littéralement à travers les vêtements. Il avait évolué comme ça avant de s’effondrer. Puis à côté, un jeune homme, qui rampait en essayant d’atteindre la position d’Alex pour se protéger. Il devait avoir à peine la majorité. Quelques séries de balles claquaient non loin, signe qu’il était pris pour cible. C’était un Natus qui traînait avec lui un brancard replié, surement pour aller chercher un blessé grave. Fixé au sol, il leva un regard terrorisé et suppliant en direction d’Alex pile au moment où une nouvelle explosion ne le rejette plus loin. Il cria, essayant de reprendre ses esprits alors qu’il semblait miraculeusement indemne, mais un sbire était en train de ramper jusqu’à lui pour essayer de la dévorer. Et il ne l’avait pas vu...
Pour finir, Sheppard aussi avait été obligé de se mettre à couvert. Il avait entendu sa radio grésiller et des éclats de voix monter à plusieurs reprises. Mais il ne parvenait pas à les distinguer dans le raffut de ce pilonnage fait à la grenade. Ce n’est qu’avec un calme relatif qu’il pu entendre :
//MON COLONEL !!! MON COLONEL, LIEUTENANT !!!//
L’homme hurlait pour couvrir un échange de tirs d’une très grande intensité et de multiples explosions. La voix ressemblait au sergent Carrey. Son groupe avait pour rôle de soutenir les Natus et les Tairis sur le front principal. Il devait surement se trouver au plus rude du combat de front.
//MON COLONEL !!! C’EST L’INVASION PAR ICI ! L’ENNEMI A REÇU DU RENFORT, IL CONTRE ATTAQUE !!!//
Il y eut beaucoup de parasite. Une balle passa si près que Sheppard pu se demander si elle provenait de la radio ou d’un ennemi proche de sa position.
//ARMEMENT LOURD, PORTE-GRENADE ET ROQUETTES. PILONNAGE AU PLASMA ET AU LACRYMO, SOMMES EN DANGER D’ÊTRE SUBMERGÉS. ON A DEUX TAIRIS AU TAS ET IMPOSSIBLE DE LES DÉPLACER !!!//
Une série de rafale remplaça temporairement l’émission. Le sergent avait répliqué, les impacts de sa défense s’entendant en travers la radio. Il reprit aussitôt, paniqué.
//MON COLONEL ! ILS NOUS FAUT DES RENFORTS ! C’EST CRAIGNOS ICI !!!//
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Groupe Sheppard/Matt/Alex/Stones
Vous avez été divisé mais vous agissez sur tout le secteur du flanc droit.
Vous pouvez vous regrouper si vous le souhaitez. Continuez sur votre lancée !
La Deadline est prévue le Samedi 30 Juin à minuit.
Attention ! Vous êtes en environnement de guerre, prenez en compte vos munitions et actions.
Bon RP !
CODAGE PAR AMIANTE
Alek Hamilton |
Je restais là avec le détonateur sans trop savoir quoi faire. Faire tout sauter ou pas? Finalement ce sont les Wraiths qui décidèrent pour moi en me pilonnant bien comme il faut. Non mais ils vont pas bien eux? Tout ça pour juste buter un homme ? En un instant, j’étais passé en enfer, avec un bruit assourdissant, de la poussière, et des trucs non identifiés qui me pleuvaient dessus. Je ne voyais pas devant moi donc pour m’échapper c’était impossible et avec ce bruit je n’entendis pas qu’on m’appelait. J’espérais juste avoir encore autant de chance pour que les obus ne me touchent pas. Si j’y arrivais à mon avis je pourrais aller jouer au loto ou allumer un cierge dans une église...mouais je préférais le loto. C’est dans toute cette situation des plus critiques que je sentis qu’on m’attirait par le col et je me cassais la figure dans une sorte de tranchée...punaise pas moyen de mourir peinard ici. J’étais plaqué contre la paroi faite avec les caisses alors que les Wraiths continuaient à déchainer les enfers.
Je ne reconnus pas Christenson de suite c’est pourquoi je me demandais pourquoi on me parlait de mariage maintenant ? Quand je vis que c’était cet empêcheur de tourner en rond, je fus soulagé et je rigolais même. “C’est si évident que ça ? Moi qui pensait faire ça en scred.”
Le bombardement se calma un peu et Christenson fut comme pris de panique, prenant son arme pour la diriger vers deux silhouettes. Kalash se mit à grogner donc pas de doute sur la race de ces silhouettes.
“Destresse amigo ce sont que des clones.”
Leur attitude était quand même très ...inhabituelle. Ils semblaient avoir peur, se soutenir l’un, l’autre. C’était des comportements que je n’avais jamais vu chez eux. Et j’étais en train de rêver ou dans leur regard ils nous demandait de les épargner ?
« Ben merde ! Depuis quand tu écoutes en briefing, toi ?!? » Répondit Christenson en continuant de braquer les deux clones.
”Ca m’arrive entre deux siestes mais surtout j’arrête pas de me faire tirer dessus par ces trucs là donc à force je les repère.”
Une nouvelle détonation se produisit non loin, envoyant un paquet de poussière et de débris leur retomber sur la tête. Le militaire se crispa, se rentrant davantage dans ses épaules tout en veillant à ne laisser aucune occasion à l’ennemi.
« Jetez les armes ! » Il accompagna l’ordre d’un geste de son P90. « Jetez-les, vous êtes sourds ? »
Les deux clones étaient avachis dos contre la paroi opposée, collés l’un contre l’autre, ils continuaient de lever les mains à mi-chemin. Une façon de se rendre sans véritablement se rendre, le rapport de force étant particulièrement serré. S’ils ne comptaient pas le chien, c’était du un contre un. Les deux copies avaient visiblement envie de survivre, simplement. Ils se regardèrent et le Matt fît non de la tête.
« Désarmez ou je vous flingue putain ! »
Encore une fois, Matt répondit par la négative. Pour eux comme pour les atlantes, les armes représentaient une forme de sécurité. Pedge fit un geste en réponse, relativement lent et d’une seule main. Elle alla chercher le chargeur de son P90 qu’elle retira avant de le jeter devant elle, aux pieds de Christenson. Le clone de Matt l’imita rapidement, conservant un geste lent et d’une seule main pour désarmer son HK416. Mais si les armes avaient été engagé, il restait forcément une balle dans la chambre pour chacune d’elle. Les deux clones levèrent de nouveaux les mains tout en se mettant à se déplacer vers la droite, juste en position agenouillée, commençant à s’éloigner à reculons dans le but de quitter la tranchée.
Alors soit moi j’étais devenu complètement insensible soit Christenson n’était pas super maître de lui même. Je trouvais leur attitude vraiment très étonnante, ils étaient des spécimens déficients ? Kalash grognait et montrait ses crocs, j’avais levé mon arme mais je ne disais rien. Au bout de plusieurs secondes ils jettèrent leurs chargeurs au sol mais fallait pas non plus nous prendre pour des bleus.
”On a dit désarmez...ça veut dire totalement, fusils vers le sol et tirez.”
Je les voyais reculer alors que le bombardement continuait encore. Quoi faire d’eux ? Après tout c’était des ennemis et même désarmés maintenant rien ne dit qu’on n’allait pas les retrouver sur notre chemin plus tard et cette fois ils tenteraient de nous tuer. Mais tuer un ennemi qui demande pitié c’était bien ? Je l’avais déjà fait mais là l’ennemi n’était pas le même, celui là je le respectais. Ils hésitèrent à faire ce que je leur demandais et moi je n’avais pas une patiente extensible. Je tirais au sol juste devant eux pour montrer que je ne rigolais pas.
Matt et Pedge réagirent immédiatement. C’est comme s’ils avaient attendu ce moment. Alek oubliait surement que les clones communiquaient autrement que par les signes et la parole. Ils disposaient d’un lien télépathique particulier au même titre que les Wraiths et ils avaient pu s’organiser dans le secret du militaire qui les menaçait. Dès que le tir eu lieu en direction du sol, Matt sauta sur Christenson qui tira à son tour. Les premières balles perforèrent successivement le bras et l’épaule du clone qui ne s’arrêta pas pour autant. Il était très touché par la génétique Wraith, plus résistant que les autres clones plus “normaux” en quelque sorte. Empoignant le P90 pour attirer le militaire jusqu’à lui, Matt tenta de le maîtriser mais Kalash lui sauta brusquement dessus, faisant son travail. Le clone se retrouva au sol en train de râler sa douleur de façon muette. Et c’est Pedge qui reprit la suite en sautant sur Christenson à présent plus proche.
Elle avait sorti un couteau de combat qu’elle plaquait sous sa carotide tout en faisant un signe de tête en direction de chien, allant de lui à lui kalash, comme pour lui intimer l’ordre de ramener l’animal. Sinon, elle tuerait l’Atlante, c’était visiblement ce que traduisait son non-verbal. Si kalash tuait Matt, Pedge tuait Christenson.
« Tire !! Bute-la ! » S’écriait celui-ci non sans une crainte féroce dans la voix.
Pedge insistait sur son geste. Elle donnait des coups de menton en direction du chien. Elle était alerte, consciente qu’elle ne pourrait pas rivaliser avec une balle si elle ne pressentait pas un tir de la part d’Alek.
Tout se passa très vite et je m’étais encore une fois fait avoir avec ces clones. Pourtant j’avais bien repéré que leur attitude n’avait rien de normal mais bon ça pouvait merder dans le clônage parfois. Aussitôt mon tir effectué, Matt le moche se jetta sur Christenson qui tira sur le Wraith. Même grièvement blessé celui-ci continua son geste pour attaquer l’Atlante. Kalash réagit très vite et sauta sur Matt, à nouveau Kalash ne faisait pas dans la dentelle ou dans le respect de la convention de Genève. Façon elle s’appliquait pas aux animaux cette merde non?
La Pedge avait réagi de concert avec son Mattou adoré et repris le flambeau de l’attaque sur Christenson. Le pauvre se retrouvait immobilisé avec un couteau sous la gorge. Je voyais bien ses yeux me dire de rappeler Kalash mais à quoi bon? Son Matt était déjà mort...Quand Kalash attaquait ce n’était pas pour blesser sauf sous mon ordre précis or là je n’avais rien dis. Christenson me donnait l’ordre de tirer, ça ne m’étonnait pas de lui. Sauf que si l’autre conne voyait un seul mouvement elle risquait de l’égorger comme un porc. Et ce type de pratique je ne la tolère pas sur un Atlante.
Je prenais soin à ce que mon visage n’exprime plus rien, en plus avec les boyaux et la poussière je devais même plus trop ressembler à un humain. Je levais mon bras sans arme et l’autre avec arme aussi, je me mis doucement à genou pour poser tout au sol. Je ne la quittais pas des yeux, alors que je posais l’arme au sol et tirais dans les pieds de Christenson et dans ceux de Pedge. Mes balles allaient faire un carnage et le pauvre irait sûrement à son mariage en fauteuil roulant mais...deux points positifs à ça. Le premier, sa femme serait tellement en colère que là c’était sûr je ne serais pas invité, deuxième. Christenson s’effondra en entraînant Pedge avec lui. Kalash qui avait terminé Matt se retourna et sauta sur le dos de Pedge la mordant très fortement à l’épaule.
Moi je ne perdais pas mon temps, je me redressais et courais vers Christenson. Kalash lâcha prise en me voyant là et je donnais un violent coup de pied à Pedge Wraith pour la dégager du dos de l’Atlante. L’atlante hurlait de douleur et je le comprenais, malheureusement je n’avais pas pu faire autrement sinon il serait mort pour rien donc là il avait peut être une chance de s’en sortir mais au moins les clones étaient morts.
Du moins c’est ce que supposait le maître chien, alors occupé par son frère d’arme.
« Tu m’as défoncé les pieds ! Tu m’as fait cul de jatte, Alek, putain !!! » Râlait-il au comble de sa douleur, agrippant ce qu’il pouvait d’Hamilton dans la recherche de soutien.
Pedge-Wraith était restée couchée, elle avait senti ses blessures se résorber, surtout au niveau de ses pieds, et son corps manquer affreusement d’énergie vitale. Elle sentait le désespoir l’envahir avec la certitude qu’elle n’aurait pas de seconde chance. La présence de son binôme dans le lien psychique avait disparu, elle l’appelait mais ne trouvait plus que du vide à l’endroit habituel. Elle en eut la gorge serrée. Il était parti sans elle.
Ils n’auraient jamais pu expliquer aux deux Atlantes qu’ils étaient du bon côté de la barrière. Et encore moins à Alek. Le temps était compté et ils avaient traversé le champ de bataille sur toute sa largeur dans l’espoir de trouver Matt. Être tombé accidentellement sur le moins cérébral de la bande au cours du pilonnage laissait une puissante frustration prendre le pas sur sa compréhension. La main du clone migra très lentement en direction de son neuf millimètres et elle ouvrit un oeil pour situer ses cibles. Elle ne pouvait pas attendre. Le chien finirait forcément par alerter son maître de sa survie.
Il fallait espérer que son corps suivent maintenant.
Elle se savait être l’imposteur, bien sûr qu’elle comprenait la réaction des Atlantes face au monstre qu’elle devait être à leurs yeux. Mais si seulement le maître chien avait joué la carte de la conciliation, le binome aurait relaché l’otage dés qu’ils auraient pu quitter cette couverture. Au lieu de ça, le tir d’Alek avait mis le feu aux poudres.
Dès que Pedge se redressa, elle visa directement Kalash et tira trois balles dans son gilet. La puissance de l’impact le rejeta sur le côté en le faisant gémir et elle détourna rapidement son arme sur Alek pour faire la même chose. La visée était incertaine mais Pedge Wraith lui colla suffisamment de balles dans son gilet tactique pour le neutraliser.
Christenson jura, ses mains ensanglantées glissant sur la crosse de son arme, mais il était déjà trop tard, Pedge n’en démordait pas. Elle savait que si elle laissait la moindre ouverture au maître chien, si elle le laissait respirer ne serait-ce qu’une seconde : elle serait morte pour de bon. Il ne fallait pas lui laisser l’ombre d’une occasion et elle se redressa malgré la douleur, titubant jusqu’à lui pour le finir à coup de crosse au visage. Pile là où son casque ne le protégeait pas.
Le dernier geste la fit tomber à genoux. Pedge était à bout, elle luttait pour rester lucide et elle menaça Christenson qui leva alors des mains tremblantes. Il était devenu muet, persuadé qu’il allait se faire tuer. La clone Wraith abaissa son neuf millimètres en voyant qu’il ne serait plus une menace. Elle cracha un mélange de sang et de dents cassées Wraith que le fameux coup de botte d’Alek avait permis puis elle se traîna de force jusqu’au cadavre déchiqueté de Matt, de son frère d’arme. Elle posa une main sur son épaule et le secoua légèrement...rien. Il n’était plus dans la multitude, il avait disparu. Le chien de combat avait fait du bon travail et il était mort d’une déchirure béante au niveau de la trachée.
Le rythme de sa respiration s’accélèra davantage. Son visage Wraith se tira sous la colère tandis qu’elle lui fermait les yeux. La clone se retourna lentement d’un air prédateur et s’approcha du maître chien, ouvrant son gilet avant de fouiller son torse de sa main.
« Alek ! Alek réveille toi ! Elle va te... »
Pedge-Wraith exécuta immédiatement une ponction en râlant. Elle se gorgea de la vie du maître-chien par un mépris affiché mais également à contrecoeur, évacuant par ce geste une part de sa frustration. Mais elle s’interrompit très rapidement, dès que les premières rides se dessinérent sur le visage d’Hamilton. Là, elle se redressa puis s’approcha de Christenson qui se mit à secouer négativement la tête.
« Non...non, Allen. Fais pas ça ! Fais pas ça !!! »
Le militaire estropié gueula en sentant son torse être perforé par la ponction, il avait lancé son cri de douleur en appréhendant tout ce qu’on lui avait raconté de cette odieuse étape. Il avait bien vu la douleur tirer le visage de son ami alors même qu’il était inconscient. Qu’il se faisait bouffer sans pouvoir se défendre. Mais au lieu de sentir la vie le quitter...il sentit au contraire une puissance enivrante l’investir. Ses pieds cessèrent de brûler et il retrouva même des sensations au bout des orteils. Dans les expressions de surprise qui l’animait, il était régulièrement secoué de quelques spasmes faisant réagir ses jambes. Il avait senti ses blessures disparaître.
Quand Pedge cessa sa manoeuvre, elle chancela et s’affaissa sur ses genoux. Elle était haletante, se tenant une épaule meurtrie qui n’avait vraiment pas bien guéri. De toute évidence, la vie qu’elle avait volé à Alek venait d’être consommée pour le soigner. Christenson la fixait avec des yeux ronds, les mains sur son arme sans oser la lever, l’air interdit. Il était toujours en train de chercher une logique dans cet échange, une motivation qui aurait poussé l’ennemi à agir ainsi...jusqu’à ce qu’il soit forcé de déduire qu’elle était de son coté. la clone lui répondit d’un léger sourire tiré de son épuisement, un pâle sourire résigné de quelqu’un qui aimerait bien que tout finisse. Cela avait pour Christenson des airs de confirmation malgré l’image démoniaque que rendait ses traits Wraiths.
« Allen ?... » Lâcha-t-il en sachant pertinemment que ce n’était pas elle.
Son regard alla sur Alek avant de revenir sur lui. C’était évident maintenant, Alek avait fait son cowboy en les blessant tous les deux au lieu de réfléchir davantage. On ne pouvait l’en blâmer étant donné le préjugé qu’on lui avait laissé sur les clones. Mais il n’avait pas hésité à tuer son binôme. Alors il paierait de plusieurs années de sa vie les blessures de son collègue. Comment pourrait-il s’en plaindre ? C’était la petite vengeance spéciale Allen.
Pedge se redressa en soupirant, longeant le rebord le tranchée de son dos pour servir d’appui. Elle s’ajusta avec peine avant de quitter la couverture, s’éloignant en direction du véritable Matt. Elle passa dans la prochaine tranchée, une main toujours plaquée contre une épaule dégoulinante de sang Wraith et elle disparut rapidement dans le boyau de liaison.
Christenson reprit son souffle maintenant qu’il n’y avait plus de menace. Il chercha en lui la moindre blessure, la moindre faiblesse, mais il n’y en avait pas. L’homme se redressa et écarquilla les yeux en sentant ses pieds le porter sans la moindre douleur.
« C’est...c’est quoi cette merde !!! » Fit-il, choqué, alors que ses jambes lui répondaient parfaitement. Ses bottes étaient trouées, on voyait ses orteils au travers et son épiderme tout propre. L’homme secoua négativement la tête avant de se reprendre. Il vérifia que Kalash allait bien, le pauvre gémissait de douleur et se traînait en direction d’Alek en couinant. Le soldat l’attira auprès de son maître pour qu’il soit rassuré et tenta ensuite de réveiller son ami. Il avait pris un sacré coup de vieux et il angoissait presque à l’idée de devoir lui expliquer ce qu’il avait subi. Il commença doucement à le secouer puis progressa ensuite avec des claques de plus en plus forte.
« Réveille-toi Hamilton ! DEBOUT !!! »
Je ne compris rien de ce qu’il se passa...mais bref avec les clones rien n’était logique. Bientôt ils arriveraient à ressusciter...remarque là ce qu’il se passait devant moi c’était presque ça. La connasse tira sur Kalash et moi en rafale. Zou rideau, je n’avais pas réagis ? Volontairement ? Surement. M’enfin y’avait de quoi rester sans réaction quand même après ce que je venais de voir. Je sentis la ponction, bon si elle pouvait aller jusqu’au bout ça m’arrangerait...mais la douleur horrible cessa, je ne sais pas pourquoi. Ensuite je sentis qu’on me foutait des claques...euh là fallait arrêter de me faire chier ou j’allais vraiment tuer tout le monde. J’ouvris les yeux comme des mitraillettes. Christenson était devant moi et je lui arrêtais le poignet avant qu’il me remette une autre baffe. ”T’es pas mort toi?”. Je tentais de me relever mais je grimaçais de douleur. ”Elle est où?” Un conseil valable soit on me tue soit on joue pas avec moi , elle aurait dû me tuer. Je la tuais et je rentrais sur Atlantis poser ma démission.
« Ecoute...je sais pas comment te dire mon gars mais... »
Christenson serra les dents et sortit un petit miroir de sa poche intérieur. Il le pointa pour que le militaire se voit.
« Elle t’a piqué...et elle m’a soigné de mes blessures... »
J’hallucinais un peu c’était vachement space de se voir comme ça genre Benjamin Buton.J’étais quand même toujours beau gosse, je vieillirais bien, c’était toujours bien de le savoir, par contre à mon avis Norah n’apprécierait pas des masses. Enfin l’important c’est qu’elle avait soigné Christenson, moi bah tant pis par contre je la tuerais quand même. Chose promise, chose dûe.
[MJ28] Opération Normandie
Matt Eversman |
L’enfer… Si ce n’était pas ce fameux lieu de la damnation éternelle, cela en était un bon aperçu ! Peu importe l’endroit où se posait son regard, ce n’était que du négatif. Des corps gisaient ici et là se vidant peu à peu de leur sang quand ils n’exposaient pas des plaies béantes, des Natus mais aussi des clones de lui-même et d’Allen. Cela avait beau n’être que des répliques plus ou moins réussies, ça ne le laissait pas insensible. Des flammes intenses avec cet incendie qui dégageait une fumée noire peu agréable. Toujours des tirs et des cris. Un véritable vacarme où on parvenait peu à s’entendre. Le temps sembla s’arrêter quelques instants, chacun se remettant des différents événements. Beaucoup à assimiler et pourtant c’était loin d’être terminé.
Par réflexe, le militaire éjecta la balle engagée dans la chambre de son pistolet avant de vérifier le contenu du chargeur. A moitié vide. C’était pas terrible mais toujours mieux que rien. Il le laissa en place avant de le ranger dans le holster. C’est avec un soupir appuyé que le Ranger récupéra le reste de l’équipement : les fusils étaient en état de marche mais pas le casque et le gilet tactique. L’état déplorable n’incitait pas à fouiller le contenu de peur qu’une grenade ne se déclenche. Plus de protection, plus de munitions. Ce n’était pas bon. Matt en avait bien conscience. Difficile de continuer la lutte ainsi. L’affrontement face à face devenait impossible.
Remis sur pieds, Eversman fit signe à deux Natus de le suivre cherchant un autre moyen d’accès. Il y avait certainement un autre moyen de se rapprocher de l’ennemi. Une coursive fut trouvée mais elle était piégée. Il y avait des fils de partout. En y regardant de plus près, il remarqua aussi des faisceaux laser indiquant la présence de claymores. L’idée d’envoyer une grenade pour déclencher tous les pièges lui passa bien en tête mais il y renonça bien vite. Vu la quantité d’explosif présent, ce serait beaucoup trop risqué. Personne n’utiliserait ce boyau. C’est donc sans conviction que Matt revint à la case départ jetant un nouveau coup d’œil à l’environnement.
« C’est miné. Impossible de passer par là. »
De l’autre côté, une mitrailleuse et un tank effectuant des tirs de suppression pour les maintenir sur place. Braver le talus serait se mettre à découvert sur une soixante de mètres. Il y avait quelques cratères et autres couverts mais ça s’apparentait à du suicide. N’ayant plus de protection, la moindre balle risquait d’être fatale. Ce raisonnement n’aida pas à avoir les idées claires. Mevel et son groupe semblaient prêts à engager l’assaut. Lui n’était pas aussi sûr de lui, les chances n’étaient vraiment pas avec eux. Si seulement, il parvenait à équilibrer la balance comme en abattant le mitrailleur. Ce ne serait pas aisé.
« Mevel. Je vais abattre cette mitrailleuse. Dès que c’est bon, foncez. »
C’était bien présomptueux de sa part mais bon il venait de gagner un peu de temps en retardant l’assaut. Encore fallait-il connaître la position précise de cette mitrailleuse… Il doutait qu’elle soit disposée en plein milieu du front avec une grande flèche indiquant “je suis là.” Ce fut le début de nombreux coups d’oeil rapides dans le but de repérer sa position. L’incendie ne lui facilitait pas les choses, la fumée étant particulièrement gênante. Bon, il avait la direction globale mais il fallait mieux que ça.
// Me faut l’emplacement précis de cette mitrailleuse. Quelqu’un la voit ?//
//Ici Reinho ! Je suis au front avec le sergent Hufrey. On se fait cartonner par ce nid de mitrailleuse, ils ont des lances-patates aussi. Azimut 50 de ta boussole mec, c’est un blockhaus qui a une sale gueule, comme une grosse pustule.//
Un violent échange de tir empêcha Matt d’entendre la suite de l’appel. Reinho terminait son dialogue en lui disant qu’il ferait l’observateur. Bon l’information principale était là avec la direction dans laquelle regarder. Une nouvelle inspiration suivi d’une expiration forcée pour tenter de se détendre un peu avant de jeter un coup d’oeil à l’extérieur dans l’azimut indiquée. Quelques secondes avant de retourner à l’abri. N’ayant rien repéré de bien précis, il dut réitérer ses coups d’oeil furtifs modifiant parfois sa position pour éviter de se prendre une balle en pleine tête. C’était bon, il la tenait.
// Ici Eversman. Je l’ai. Je me déplace et me met en position de tir. //
//Attends qu’on te donne le signal, on va attirer son attention…Attends...c’est bon !!!//
La position était bien protégée ne laissant que peu d’espace. Un tir loin d’être aisé. Le fusil fortement serré en main, le Ranger se déplaça pour trouver la meilleure position possible avant de procéder aux différents réglages basculant la lunette de visée mais aussi le monde de tir. Il n’aurait pas deux chances ni même cinq minutes pour l’effectuer. Un tir, un seul et quelques secondes pour ajuster.
// Eversman, vous êtes toujours en vie ? Vous en êtes où ? // La petite bulle dans laquelle s’était plongée le Ranger en effectuant les différents réglages routiniers venaient d’éclater brusquement. Quelques jurons s’échappèrent, l’homme maudissant son supérieur.
// Ici Eversman. Requiert silence radio pour les prochaines minutes. // Dit-il d’un ton assez sec tout en renouvelant ses gestes.
//Ici Reinho ! J’ai Fish qui se sent des airs d’Iron Man. Il va attirer le feu pour que tu te concentres. Dix secondes avant la tentative...neuf...huit...sept...//
Le compte à rebours ne fit qu’accentuer la pression sur les épaules du militaire. Plus le temps pour savoir s’il était bien positionné, si les réglages seraient suffisants pour atteindre sa cible. Les secondes s’égrenèrent très vite, presque trop rapidement, le jeune homme n’avait plus le temps de douter et sortit de sa couverture positionnant son arme sur le talus pour s’en servir d’appui. Plus rien ne comptait. Il ne percevait plus l’environnement autour de lui se focalisant uniquement sur la recherche de sa cible. Le doigt posté à proximité directe de la gâchette et l’oeil vissé dans la lunette de son fusil d’assaut, Matt n’espérait plus qu’une chose : mettre la tête du servant de mitrailleuse au milieu de sa mire. Il le localisa rapidement à l’éclat du tir de sa M60. C’était sa copie qui était en train d’allumer le soldat Fish qui se baladait hors couverture pour l’occuper...
Voir son propre clone d’aussi près ne le laissa pas indifférent. Les traits étaient déformés par la haine, la détermination. C’était lui, son portrait craché à l’exception de quelques appendices wraiths. C’est là dessus qu’il se focalisa pour ne pas interrompre son geste. Ce n’était pas lui !!! Il ferma les yeux l’espace d’un instant tout en inspirant profondément avant de brutalement couper toute respiration. Le doigt avait rejoint la gâchette qu’il pressa quelques instants plus tard. La balle fusa et emporta la moitié du crâne de son double qui dodelina avant de disparaître. La lumière brutale des tirs de sa mitrailleuse dansa avant de s’éteindre pour de bon.
//Coup au but, bien joué Rangers !//
La troupe de Mevel comprit rapidement la réussite du tir. Le chef du groupe fit un signe et il lança immédiatement son assaut en courant à bride abattue. Un brouillard de fumigène monta soudainement sur le flanc du blockhaus organique, signe que des ennemis tentaient de réoccuper la position. Au moment où Matt allait se décider, il fût soudainement embarqué par un Wraith qui le fit chuter avec lui, dans l’élan en l’attrapant par le pied. L’homme se retourna aussitôt pour faire face à la menace et eut un hoquet d’horreur. C’était une Pedge blessée à l’épaule qui se recula et s’adossa au fond de la tranchée, contre le mur, tendant une main vers lui comme pour lui demander de ne pas tirer. Son autre main, néanmoins, restait posée sur son P90. Elle était si avancée dans l’aspect Wraith que seul des traits familiers de son visage étaient discernable. Elle avait perdu des dents et elle saignait autant de la mâchoire que de son épaule. Une enorme morsure qui avait conduit à diverses déchirures moches à voir.
Là-dehors, le char tentait de faire des confettis de Mevel et son groupe.
« Pedge ? » Murmura-t-il par réflexe même s’il y avait très peu de Pedge sur elle. Une très pâle copie mais fort sanguinolente. C’était à se demander comment elle tenait encore sur pieds avec des blessures aussi immondes. Matt se remit sur pieds tout en la maintenant en joue. Devait-il l’abattre ? C’était peut être le mieux à faire vu les blessures ? Merde c’était qu’un clone… Malheureusement son dernier contact avec son propre clone ne l’incitait pas à l’achever de suite.
« Qu’est ce tu veux ?!! »
Plus Wraith qu’humaine, elle avait néanmoins des mimiques représentatives de leur espèces. Sa main avait migré en couverture de sa plaie alors qu’elle serrait les dents sous la douleur. Consciente qu’elle allait rapidement être pourchassée, elle monta son regard d’originelle sur le Ranger et lui montra sa main avant de la poser sur sa propre joue. Le pointant par la suite.
Elle se redressa lentement, avançant sa main droite ensanglantée, comme si elle essayait d’atteindre la joue du rangers. De l’autre, elle gardait la main levée, doigts vers le ciel, comme un “stop” qui se voulait rassurant. Elle voulait créer un contact.
« Jette ton P90 au sol. » Dit-il tout en faisant le geste en baissant très brièvement le canon de son arme vers bas avant de la pointer de nouveau. Méfiant.
Le visage criblé de douleur du clone se tira dans une émotion qui devait dire un “encore !!!”. Elle secoua négativement la tête, s’approchant encore d’un pas. Sa main grignotait les derniers centimètres en direction de la joue du Rangers tandis que l’autre restait hors de son P90, dans un appel au calme. La pression atteignait son paroxysme autant chez lui que ce clone qui, tremblotant, écarquillait les yeux sous la perspective d’atteindre son but. Il lui fallait faire un choix, maintenant. Soit rester là et donner une chance à ce clone dans l’espoir d’obtenir des infos ou l’abattre de suite. L’hésitation demeura jusqu’au dernier moment où la gâchette fut pressée envoyant une rafale de trois balles dans l’estomac de la créature.
La Pedge Wraith ouvrit de grands yeux ronds en sentant les balles perforer son estomac. Elle recula sa main avant le contact pour effectuer une pression sur ses nouvelles plaies. Une vive expression de douleur, et presque d’incompréhension, la gagna avant que ses jambes ne lui fassent défaut et qu’elle ne s’écroule au fond de la tranchée, revenant dos au bord.
Le regard perdu, la respiration incertaine, elle fixa le Rangers avant de baisser le regard. Un poids semblait soudainement s’être écrasé sur ses épaules et, dans ses multiples tremblements, ont en aurait noté des sanglots de rage. Le clone Wraith demeura prostré à même le sol, détournant le visage du canon en attendant la fin.
John Sheppard |
Il n'eut pas le temps de finir de parler avec la militaire dans le but évident de retrouver les autres... enfin sauf le sergent puisqu'il avait une mission avec le Tank et qu'il était grand temps de lui prêter main forte pour avancer... quand soudainement, le sol se mit à trembler et exploser de toute part ! L'apocalypse venait de les toucher ! Le réflexe était naturel : s'abaisser par ne pas se faire arracher la tête... les caisses alentours étaient éventrées et donnaient un abri précaire pour les jeunes gens. John se mit à couvert, faisant signe à Alexia de le rejoindre dans leur caisson de fortune... Mais elle ne pouvait pas le retrouver... une explosion éclata non loin... obligeant le colonel à courir vers d'autres caisses pour s'y réfugier près d'un caisson. Caisson qui déversait du liquide encore opaque sur le sol... Quelque chose de peu ragoûtant !
Le colonel, s'il s'ennuyait pouvait donc observer l'intérieur et l'ingéniosité des Wraiths pour conserver un clone en parfait état dans son emballage (le packaging parfait), mais en toute franchise il en avait rien à faire... Oula non, son corps vibrait à chaque détonation et il était loin de faire le malin. Il en avait vu des choses, plus ou moins effrayante... mais se faire pilonner comme un lapin de cette manière, c'est bien la première fois. Cela lui rappelait l'un des crashs qu'il avait subi avec son engin, il avait pu s'en sortir in extremis... Mais la sensation de ne plus rien contrôler et d'être secoué avec le fin espoir de survivre était bien le même ! Et vu les hurlements et autres débris (par forcément inerte) qui volaient autour d'eux, l'homme n'était pas atteint d'une grande peur .... Non mais d'effroi !! La tête vers ses genoux et les mains sur celle-ci il priait un dieu (dans sa tête) qu'il les avait quittés depuis bien longtemps que cela cesse.
Il se sentait trembler involontairement de la cuisse, il était mort de trouille et son coeur s'emballait... Pourtant, il avait un faible sourire ironique sur les lèvres... vu les représailles c'est que le Wraiths devaient se chier dessus ! Ils avaient peur et ils employaient les grands moyens dans l'espoir stupide de buter les parasites humains qui allaient les atteindre et leur faire un petit bisou. C'est bien cette pensée qui fit rire légèrement John, qui pouvait contrôler les tremblements de sa main... Il voulut communiquer avec sa radio, mais celle-ci grésillait tellement que rien ne passait, strictement rien et son ordre de repli n'arriva jamais !
Il jeta un regard dans la direction de Stones... il pouvait la voir à l'abri comme la scène horrible de ce Natus qui était devenu un zombie de feu avant de s'écrouler mort... enfin cela n'était pas certain, mais vu son état il vaudrait mieux. Un jeune brancardier était la cible des balles avant qu'il apprenne à voler... John suivit son vol... pas très gracieux le regard horrifié.
Sa vue fut bouchée par l'écroulement des caisses devant lui qui se fendit en plusieurs morceaux organiques dans un gros « splouch » affreux... Les explosions semblaient se calmer et il put enfin entendre les paroles du grésillement incessant de sa radio ! Et les nouvelles que lui annonçait le sergent... le sergent Carrey n’était pas du tout réjouissantes. De toute façon, attaquer des Wraiths n'est pas sources de bonheur, ils se défendent bien et les pertes allaient être importantes, il fallait juste que ça soit plus du côté ennemi qu'allié. Ainsi, ils avaient des renforts... mais ils venaient d'où ? Des différentes zones du complexe ? La grognasse s'organisait et cela n'était pas bon du tout !
PAN !
« Bon dieu ! » jura le colonel, en entendant le sifflement d'une balle... encore une fois, il ne savait pas si ce fut sur lui ou dans la radio. Son regard papillonna autour de lui, ne voyant rien...Mais il allait falloir bouger de toute façon et avec précaution pour ne pas finir trouer comme un gruyère et dans son cas, permettre au parasite de s'expandre.
// Reçu sergent, nous sommes aussi pilonnés, je vais tenter de rassembler des troupes pour vous aider ! // répondit John, qui essayait de voir ce qu'il pouvait le menacer devant lui… Il devait savoir où était les autres pour organiser la suite.
// Ici John, Hamilton votre position ? ZA, nous avons besoin de renforts important sur la position du sergent Carrey, pilonnage important et armement très lourd, préparez du défensif et contre roquette, grenade et plasma ! Je vais tenter de prêter main forte avec mon équipe. Stones rejoignez moi au plus vite // il communiqua sa position à ces deux soldats
// Je ne fais foutrement pas où je suis chef, je suis avec Christenson.//
// Ici Christenson...chef...y’a un truc bizarre. Un Wraith a ponctionné le collègue pour me guérir, j’ai pas compris... //
John beuga quelques secondes… un wraith ? (cela fit passer la pillule de ne pas savoir où ils étaient… décidément Alek aime se perdre en mission !) ... Ils ont bu quoi les deux là ? Le monde marche à l’envers et pourquoi donc un ennemi aurait fait ça … Les Wraiths trahissent leur ruche ? Ou c’est pour faire croire à un copain qui va vous “bip” dans le dos ?
// Un vrai Wraith ou un clone ? //
// Un...un clone d’Allen...mais...vachement Wraith. Elle n’a pas tué Hamilton, elle ne nous a pas fini et elle est repartie blessée... //
// Du coup ce con est plus beau que moi...j’ai la mèche grisonnante à la Clooney. Mais ils étaient bizarres, pas un comportement normal de Wraith.//
John ricana doucement à la remarque d’Hamilton qui ne perdait jamais son humour même en guerre, quoique il était dans son milieu. Il se souvenu, des étranges images qu’avaient filmé Nelly et de l’appartenance à certain clone à leur “vie” sur la cité… Ils avaient outrepassé le bourrage de crâne pour faire la différence de ce que leur montrait la grognasse et leur souvenir “adn”. Cette Allen devait être l’un d’eux…
// On sait que certains clones ont des souvenirs positifs de leur “vie” sur Atlantis. Elle doit faire partie des clones divergeants. //
// Vous le savez peut être chef mais pas nous...ça aurait cool de penser à nous prévenir qu’on pouvait tomber sur ça...par contre si je la revois elle est morte.//
Cette information était dans un rapports, il lui semblait l’avoir dit en briefing, enfin qu’importe il lui répondit sur le ton de l’humour avant d'enchaîner. En tout cas, il comprnenait la rage d’Hamilton au sujet de sa perte de vie. // La prochaine fois Hamilton vous lirez mieux votre paperasse // John fit une pause // Je suis vers l’entrée où on s’est tout séparé, vous avez un moyen d’y retourner ?//
Moi lire les rapports de 20 pages ? Mais bien suuure et puis quoi encore ? ça leur venait pas à l’idée de faire un résumé ? // Je sais pas lire Chef. Le bombardement s’est calmé de notre côté on va tenter de vous rejoindre.//
// Je vous ferais les lectures le soir alors ! Bien, on ira prêter main forte sur un autre front qui est submergé avec de l'infanterie lourdes ! //
Une fois fait, il appela Matt. // Eversman, vous êtes toujours en vie ? Vous en êtes où ? // Il ne voulait pas prendre Matt qui avait une mission importante avec ce tank.
// Ici Eversman. Requiert silence radio pour les prochaines minutes. // Dit-il d’un ton assez sec. John n’insistat pas, il comprit à travers ce message que son homme était en mauvaise posture… même si niveau ton, il faudrait qu’il le revoit comme d'habitude.
// Colonel, ici le sergent Hufrey du front. On a la vue sur vous, y’a Eversman qui s’apprête à traverser sur la troisième ligne avec un groupe de Natus. Gaffe, on a vu une clone d’Allen version Wraith se faufiler droit sur lui, on arrive pas à le joindre ! //
//Il a fait silence radio... // Cela commence bien, plus qu'à espérer que c’est la copine soigneuse et non une autre… Au bout d’une dizaine de minutes, deux silhouettes d’hommes retrouvèrent le colonel, Christenson et Hamilton qui avait pris un coup de vieux… Mais il n’était pas grabataire. John ne fit aucune remarque sur ce fait, le clone avait fait un transfert volant des années au casse-cou… Lui aussi avait déjà été ponctionné, mais on lui avait rendu ces années… et il allait falloir trouver un moyen de faire de même avec le soldat. Lui qui voulait la buter, allait d’abord négocier son pass jeunesse avant. qui fallait faire exploser au plus vite... même si le pilonnage devait bien le mettre en retard.
Environnement |
Le colonel Sheppard laissa en arrière Alexia Stones qui était partie s’occuper du brancardier blessé. Elle semblait s’en sortir relativement bien alors que le reste de la troupe se rassemblait. Alek, Christenson et Sheppard progressèrent rapidement, trouvant quelques corps de Wraiths et de Natus, ainsi qu’une mine désamorcée sur le chemin. Au fond du boyaux de liaison se trouvait Matt qui tenait en joue une clone de Pedge en Wraith. Elle avait une épaule déchiquetée et elle maintenait ses mains sur son ventre perforés de multiples balles. Son visage s’était tournée comme si elle refusait de voir sa fin.
La tranchée était impossible à emprunter plus loin à cause d’un violent incendie, c’est pour ça qu’un groupe d’assaut Natus évoluait pleinement à découvert pour atteindre la tranchée d’en face, la troisième ligne, qui servirait de couverture avant de s’attaquer au blindé. Le blaukhaus organique venait d’ailleurs d’être à nouveau occupé et la mitrailleuse remis à cracher dans leurs directions.
Christenson pointa son P90 sur la Wraith à l’agonie. Il s’écria immédiatement :
« Chef, c’est elle. C’est celle qui nous a laissé. Elle a encore l’empreinte de Kalash sur l’épaule...»
Est-ce qu’Alek allait l’achever pour de bon ? Ou Matt ?
Alek Hamilton |
On avait réussit à rejoindre Sheppard facilement chose hallucinante quand même car depuis le début dès qu’on faisait deux pas, on se faisait canarder. Je ne m’attendais pas à revoir la clone que Matt visait. Toi ma connasse….Je m’approchais d’elle. ” Je sais que vous ne parlez pas...mais tu vas m’écouter. Je n’ai pas été agressif contre vous alors qu’on aurait pu vous abattre à vue...résultat ? Ton copain a attaqué mon ami et en est mort. Tu m’as volé des années si tu me les rends, tu vis. Tu refuses ? Je ne tuerais pas d’un coup mais sache que j’ai beaucoup d’imagination.”
La clone de Pedge monta un regard défiant sur le maître chien. Au lieu de la colère, cette fois, c’est un léger sourire amusé qu’elle laissa paraître. Elle était mourante, elle le prouva en levant ses mains pour montrer les impacts de balles qui ne cicatrisaient plus. Le peu de vie qu’elle lui avait enlevé était passé sur la guérison de Christenson. Et quant à elle, elle ne parviendra pas à tenir très longtemps. Sa menace n’était donc plus très viable.
En effet elle était très mal en point et donc ne me serait d’aucunes utilités. Elle avait guérit Christenson, au moins ça c’était fait. “ Les êtres déficiants doivent être anéantis.” Je lui tirais une rafale dans la tête histoire d’être sûr que cette fois elle soit morte.
John Sheppard |
John venait d’arriver sur les lieux, voyant le clone qui avait volé les quelques années d’Hamilton. Elle était mourante et elle ne pourrait rien faire de plus, seulement attendre la mort. Il se demanda si la soigner était possible… vu l’étendue de ses blessures non, sauf si quelqu’un se porte volontaire pour lui offrir de la vie… Et personne ne le serait.
John soupira, se disant qu’il n’avait aucun moyen de la sauver pour s’en faire un allié... Mais en tout cas, ils devaient tous prendre en compte que des clones déviants étaient ici… Il avait du mal à se dire que ce fut le cas, cela était étrange et tant qu’il n’aurait rien vu de ses propres yeux (en action loyal envers les Atlantes) cette information serait à prendre avec des pincettes…
La seule chose était de l’achever une bonne foi pour toute, pour éviter les souffrances inutiles. Le colonel, n’avait rien fait jusqu’alors, perdu dans ces conclusions qui furent détruites par la phrase bizarre d’Hamilton qui tirait sur le fausse Pedge… On aurait dit une phrase de film de terminator ou d’un truc comme ça …
« Un être qui ne vous a pas aspirer toute votre vie. La prochaine fois qu’on rencontre un clone au comportement étrange, il faudra le faire prisonnier. » Le mal était fait ou non. De toute manière John n’avait rien fait pour empêcher Hamilton de buter cette « Pedge ». Et elle était faible, bref, il passa à autre chose, elle était morte sans moyens de parler… comment communiquer avec des êtres qui ne parle pas ? Avait-il seulement un moyen ? Il avait mal à la tête, il semblait un peu déconnectés par moment, était-ce le fait du parasite ? Il n’en savait trop rien.
« On va vers le tank et lui faire exploser la tête aussi. En tout cas, nous avons peut-être des alliés dans les rangs ennemis, même si j’ai un peu de mal à y croire pour le moment. »
Matt Eversman |
Le canon toujours dirigé vers la Wraith possédant quelques aspects de Pedge, Matt la garda dans sa ligne de tir au cas où… de toute manière la vraie Allen n’aurait pas voulu qu’il montre la moindre pitié vu les blessures infligées. C’était presque de la délivrance. C’est ce qu’il ne cessait de se répéter pour essayer de croire qu’il avait fait le bon choix. De nouveaux bruits de pas attirèrent l’attention du Sergent qui s’attendait presque à voir débouler de nouveaux clones. Prêts à venger leur copine. Et non cette fois, c’était bien des alliés et mine de rien ça faisait plaisir de les voir. Il ne put s’empêcher de tiquer en remarquant le nouvel air d’Hamilton. Pas le temps de faire la moindre remarque, les tirs de mitrailleuse venait de focaliser toute son attention.
« Et merde » Ses pensées se focalisèrent aussitôt sur le groupe Natus qu’il avait abandonné à leur sort à cause d’elle. Il l’oublia complètement, la laissant aux soins des coéquipiers pour se rapprocher du talus et se remettre en position de tir de manière à abattre de nouveau le servant. Matt se devait de faire au plus vite. Chaque seconde passant diminuait l’espérance de vie des Natus.
Le Ranger allait être soulagé en découvrant que plusieurs d’entre eux venaient d’atteindre la troisième tranchée dans laquelle ils s’étaient protégés. Bien vite, Matt reçu un appel radio de son observateur.
//Matt, les lance-patates se sont planqués derrière le blockhaus, tu devrais en voir quelques uns...//
Petit problème, le sergent était sur la fin de son chargeur…
L’information aussitôt distillée, Matt se mit à la recherche des fameux tireurs essayant de les aligner au plus vite dans sa mire. Il put le faire deux fois avant le clic faditique annonçant la fin du chargeur. Matt poussa un cri de rage, dégouté de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout avant de se placer de nouveau à couvert pour retirer le chargeur en place. Vide. Il le balança au sol avant de se tourner vers les autres, les découvrant penché vers le wraith, mort.
« J’ai plus de munitions. » Ne lui restait que quelques munitions sur le fusil à pompe et un chargeur et demi sur le Berreta. C’était très faible. « Faut qu’on se bouge, y a une escouade Natus sur la troisième ligne. »
John Sheppard |
John s’approcha de Matt, laissant le corps de ce clone… constatant que celui-ci n’avait plus d’équipement…Il ignorait ce qu’il avait vécu, mais il ne lui restait pas grand-chose.
« Que t’est-il arrivé ? » il semblait avoir des brûlures sur ses vêtements…
”Plasma” Répliqua-t-il sans chercher à se lancer dans des détails. L’essentiel était de se bouger pour aider les Natus, pas de discuter.
Les Natus étaient déjà repartis à la charge pour avancer jusqu’à la troisième ligne. Toujours vaillant et sans peur. L’un des Natus communiqua auprès du sergent qui transmit l’information aux autres... Ils avaient trouvé les « lances patates » de l’ennemi, ceux qui les avaient canardés avec autant de passion.
« Pour les lances patate de l’ennemi, nous les récupérons quand on aura neutraliser le tank. »
L’urgence était de faire sauter ce tank fortement gênant en plus de les mettre en mauvaises postures. Le problème étant qu’il était loin et que personne n’avait ce qu’il fallait. Et Matt qui était tout nu ou presque, il devait se sentir léger comme l’air.
John considéra le terrain quelques instants. Y aller en bourrin serait du suicide même si Alek semblait affectionner ce genre d’action. Enfin bon, il leur faut des tirs à longue distance !
// ZA à Sheppard, nous aurons besoin de lance-roquette, d’un gilet MOLLE, de munitions de fusil d’assaut HK et à pompe avec un lance grenade au plus vite et une mitrailleuse. Nous sommes sur le secteur 3.DF //
L’avantage d’être attaquant était qu’ils avaient toutes les ressources arrières pour leur fournir le matériel.
//Chef, ici Pratt. J’ai deux volontaires avec moi qui se proposent pour vous amener tout ça mais on va mettre un peu de temps à vous réunir l’équipement. Comptez dix minutes max le temps de vous atteindre. On a votre accord ?//
// Oui. Merci Pratt terminé //
//On se met en route. Pratt, terminé.//
Dix minutes, cela était à la fois très long mais très rapide. Il aurait le temps d’expliquer à son équipe son plan. valait mieux avoir l'équipement que d’y aller comme ça, avec la bite et les munitions !
Le temps que tout cela arrive, il essaya de communiquer avec le sergent Carrey pour savoir où il en était-il avait dû recevoir le soutien nécessaire. Mais pour le moment pas de réponse. Il se tourna vers les trois hommes.
« Matt tu vas nous couvrir avec la mitrailleuse, on va balancer deux fumigènes pour boucher la vue du tank. Dès qu’on recevra les AT4 avec Hamilton et Christenson on l’allumera. Nous irons achever ce qui reste après. » Affirma le colonel, il ne pouvait pas contacter par radio le leader Natus, pour qu’il recule afin de ne pas être en ligne de mire et de se faire buter par le lancer future de roquette. Mais vu leur position, ils ne risquaient pas grand chose. Il regarda son environnement, s’écartant un peu, pour rester à couvert et voir la ligne Natus, il voulait leur faire un signe de rester sur place… mais n’ayant rien sur lui, même pas un miroir, il se résigna… avant de se souvenir de son laser, servant à pointer pour les F-302… Bion très bien. Il décida de faire un signe discret aux natus, profitant de la fumé de l’incendie pour que le tank ne puisse voir ces symboles : un cercle sur lui même avant de l’éteindre. Ce fut rapide comme pour dire “de stagner”.
La seule duelliste de la bande fut la première à apercevoir le point lumineux. Elle y avait posé la main un peu vivement comme un chat qui tentait de s’en emparer. Mais la jeune femme s'aperçut rapidement de la source de ce laser et elle alla à couvert le long de la ligne jusqu’à taper dans le dos d’un homme et pointer Sheppard du doigt. C’était Mevel, le chef de groupe, qui se redressa juste assez pour le fixer d’un air interrogateur.
John leur fit un signe de croix avec les mains, espérant qu’ils comprennent qu’ils ne devaient pas avancer plus. Il se montra après, puis mima un tir en direction du tank. Mevel, comme toute personne qui dirigeait un groupe de combat, avait reçu quelques petites formations sur l’art de la guerre Atlante. Hoffman avait insisté là-dessus et le Meneur Paresok sévissait dès qu’un de ses subordonnés prenait ça un peu trop à la légère. Du coup, le chef de groupe comprit assez rapidement la signification des signaux.
Il regarda un peu ses hommes puis les pointa du doigts avant de baisser la tête, la rentrant dans ses épaules. John hocha la tête content. Puis, il marcha vers son équipe pour leur expliquer les phases suivantes du plan : les fumigènes devaient être espacés pour faire une barrière de fumée. Avec l'incendie qui bouchait déjà la vue, cela serait pas mal. Un de chaque côté du feu et hop un beau mur ! Il récupérons ensuite les lances patates qui peut être n’étaient pas vide ? On ne sait jamais.
Une fois fait, il essaya de recontacter le sergent Carrey
// Carrey ? Vous en êtes où ? //
// Carrey … est mort. On...on s’est fait plié, chef...// fît un soldat souffrant. Il semblait avoir beaucoup de mal à parler.
// Les Natus nous ont aidé. On s’est replié...avec des Tairis qui tiennent la ligne pour l’instant...ça va pas durer chef...on est mal...//
Dure nouvelle… John eut une petite moue blessé... Le tank devait sauter au plus vite pour qu’ils les aident, ils n’avaient pas grand chose à leur offrir, mais le renfort de matériel allait arriver et ils pourraient les soutenir au mieux.
// Tenez le coup ! Je vous envoie d’autres renforts, je suis bloqué avec un tank ! // il ne pouvait rien leur dire de plus. // Sheppard à ZA, demande renfort matériel et humain sur la position du sergent Carrey secteur 2.FG ! Urgent ! Toujours en difficulté ! // Il ne pouvait pas être de partout, entre ce tank et le secteur de Carrey !
Alek Hamilton |
La clone était morte et Sheppard me lançait un regard bizarre. Et oui mon bichon si tu pensais me connaitre c’est loupé. Cet être était une erreur d’un processus, les erreurs devaient soient êtres corrigées soit être supprimées. Ah c’est sûr que je n’aurais jamais le prix nobel de la paix. M’enfin qu’importe ce qu’il pouvait penser de moi, ça me passait au dessus.
Et puis en plus maintenant on devait trouver le moyen de fracasser un char avec...rien...ouais on avait que dalle. Que moi j’ai rien ok car j’avais tendance à contourner les chars pas à les affronter. Pas folle la guêpe; Et puis je pense que ma technique de détourner l’attention ne fonctionnerait car ces saloperies de Wraiths apprenaient de leurs défaites. Un truc que les humains n’apprendront jamais. Je ne sais pas ce qu’avait subit Matt mais lui pour le coup il lui restait réellement que la bite et le couteau pour attaquer.
”Donc là concrètement on attend qu’on nous livre des suppositoires et on les lui envoie dans un orifice? “
« Visiblement...» Cela n’enchantait pas davantage le Ranger qui rongeit son frein.
Plan simple, envoyer des fumigènes et l’arroser en chacal. J’avais quelques doutes sur le plan mais bon c’était pas moi le gradé. Le char était partiellement aveuglé par la fumée de cet incendie donc l’originel devait être sur les dents. Il allait nous arroser dès qu’il verrait la fumée des fumigènes; On avait donc intérêt à tirer très vite….bah écoutez hein pour une fois je serais précoce..
Matt Eversman |
« N’importe quoi... Tu veux pas une pizza aussi ?»
"Aussi et que tu fermes ta bouche en prime !" répondit Sheppard en lui lança un regard mauvais pour qu'il se la ferme.
Attendre ? Ils allaient sérieusement patienter à attendre leur livraison au lieu de partager leur équipement ? C’était pas Domino’s pizza ici… Il y avait une escouade sous le feu ennemi depuis maintenant plusieurs minutes. Ils allaient être ravis de savoir que leurs sauveurs allaient se tourner les pouces le temps qu’on les livre. C’était complètement débile comme plan. Matt avait fait connaître son point de vue à son supérieur et ne semblait visiblement pas le seul à le penser. Alek semblait être du même avis. Le Ranger avait envie de lui prendre son arme pour pouvoir continuer le travail. Certes un P90 n’était pas l’arme idéale pour effectuer des tirs de précision, loin de là même mais cela le calmerait un peu. Là démuni et sans armes, il ne servait à rien ce qui n’aidait pas à son humeur. Il hésitait aussi à passer ce talus pour aller à la rencontre des Natus. Il avait néanmoins conscience du côté suicidaire du truc et ne fit rien. Continuer les coups d’oeils ne faisaient que l’agacer un peu plus, il se contenta donc de poser ses fesses dans la tranchée. Il avait veillé de rester au sec, pas question qu’elles trempent dans le fluide du clone-wraith gisant un peu plus loin. C’est quand son regard se posa sur elle qu’il prit conscience de ses armes. Bah voilà ! Matt se releva pour aller lui faire les poches faisant le plein de munitions avant de se saisir de son arme principale.
Bon ok maintenant il avait une arme mais les autres n’étaient toujours pas décidés à attaquer ce qui n’arrangeait pas son humeur. C’est donc avec une attitude hostile qu’il “patienta” ou plutôt rongea tout ce qu’il pouvait lui passer sous les dents. Les tiraillements du pansement malmené par le retrait très rapide du casque n’aidaient pas. Il avait bien envie de l’enlever mais se retint. Pour le moment. La livraison fut accueillie, il se servit aussitôt en prenant les munitions pour son fusil d’assaut en mettant de suite un en place. Bye bye le P90 et bonjour le gilet Molle qu’il enfila avant de faire les poches pour s’assurer du contenu. Les sangles furent ajustées pour qu’il l’adapte à sa morphologie.
« Allez on y va ! » Gueula-t-il, impatient tout en se mettant en place.
&
NORMANDIE
MJ28 : Opération Normandie
Chronologie : MERCREDI 16 MAI
Environnement |
Le plan fût déclenché.
Tandis qu’Alek et Christenson prenait respectivement un AT4, Matt avait reçu sa mitrailleuse pour les couvrir. Le blindé tentait de reculer pour occuper une position plus adéquat mais il se retrouvait acculé jusqu’au mur du fond, dans l’incapacité de pouvoir leur échapper. Les fumigènes se déclenchèrent, il y avait maintenant trois positions différentes où le tir de roquette pouvait être effectué. L’ennemi bombarda successivement chacun de ces emplacements mais la tranchée les protégeait bien.
Le tir nourri de Matt l’empêchait également de s’orienter de flanc, le pilote Wraith comprenant bien qu’il serait ciblé dès qu’il se montrerait de trop. Au final, une première roquette lui passa tout près. Mais sa tentative d’esquive permit à Alek d’avoir un angle de tir parfaitement favorable. Son AT4 fila droit sur le char ennemi, vers son arrière, comme s’il avait spécialement voulu cibler le pilote. L’explosion fut violente, significative de la destruction du véhicule.
Plusieurs cris et des hourras montèrent sur la réussite de l’assaut Atlante. La fin de ce dernier blindé signait l’ouverture de tout le flanc droit. L’ennemi qui s’était pressé sur la position du sergent Carrey se trouvait maintenant pris en étau, ce fut un véritable massacre qui les poussa à adopter une position d'îlot défensif, la dernière position ennemie avant que le hangar ne soit complètement sous contrôle Atlante.
Il ne restait plus que ça à faire et l’équipe mériterait un bon repos sur la ZA...
”On les fixe pendant que la mitrailleuse les bombarde. Suggéra Matt lorsque l’équipe se rassembla.
”Ça me va, fais toi plaisir Matt, déchaîne leur les enfers.” Moi du moment qu’ils étaient tous morts, je me foutais de la manière qu’on utilisait pour y arriver. Je ne sais pas s’il y avait encore beaucoup de forces Wraiths mais là on devait bien avoir entamé l’effectif.
--------------------------------------
Groupe Sheppard
La situation se stabilise petit à petit, c'est un tour de "semi-repos"
Il y a un dernier ilot de résistance de l'ennemi avant que le hangar ne vous appartienne pleinement, vous pouvez rédiger des actions de combats si ça vous plait mais ce n'est pas vital. C'est au choix.
En revanche, vous finirez par retourner sur la ZA afin de recevoir vos nouvelles affectations. Pensez à vous rééquiper, à reprendre des munitions et vous faire soigner.
La Deadline est prévue le Samedi 08 Juillet à minuit.
Bon RP !
CODAGE PAR AMIANTE
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