«
J’aurais dû te le donner plus tôt … mais entre les événements de la guerre… Il n’y avait pas de bonne occasion. ».
Le lieutenant Jane Jacobs entra tenant une caisse avec le caporal Alexis Candom. Les deux militaires déposèrent la caisse près du canapé, avant de venir saluer de la tête les membres présents. Jane était très élégante avec sa robe longue orange près du corps, qui mettait en valeur sa peau bronzé et ces muscles finement dessinée. Elle n’avait pas l’habitude de s’apprêter pour ce genre de chose et avait dû faire une escale sur le continent pour trouver une robe descente. Quelques cicatrices parsemaient son corps dû à ces différentes missions et surtout celle de la guerre de mai. Elle leva les yeux sur les protagonistes en face d’elle… elle jeta un regard surpris à Hanz, se disant que c’est bien la première fois qu’il ressemble à quelque chose d’autre qu'à une bite sous hormones ! Puis son regard dévia sur l’autre homme de la pièce, toujours aussi élégant et raffiné pour ne pas changer, mais il pourrait peut-être faire chanceler des cœurs, celui de Jane fit qu’un bon en voyant la seconde RDA… elle beuga carrément. Mais ce n’était pas tout, la seconde femme était tout aussi canon… elle se sentait ridicule dans sa robe unie au couleur de l’été alors que la petite brune était ravissante en dentelle (avait-elle les sous-vêtements assortie ?) ou mademoiselle Steele encore plus brillante que d’habitude avec une robe qui ne laisse pas indifférent. Ne voulant pas restée plantée comme un Papillon de nuit qui découvre une lumière au milieu de la nuit, elle secoua la tête pour échapper à cet attrait. La diplomatie allait être facile avec des phares pareils !
Alexis, quant à lui, avait toiser Hanz levant le pouce en l’air face à son effort vestimentaire. Il se voyait mal le hélé de manière familière pour le féliciter d’être enfin présentable, alors qu’il avait les deux patrons dans la pièce. Et en parlant de patron… Hoffman était comme toujours mais encore plus, comme si cela pouvait être possible. Lui, qui se sentait irrésistible près à aller pécho de la Teshara aigris dans son beau costume, il se sentait mal à l’aise. Enfin bon, il ne faisait pas tache non plus. tout comme Jane, il leva le regard sur les deux jeunes femmes et ils se fit une remarque désagréable… Il ne pourrait pas draguer la RDA sans se faire bouffer par le lion derrière ! Dommage car là … bon dieu qu’elle était bandante ! Et s’il ne suivait pas un traitement novateur que lui avait filé en toute discrétion le Dr Taylor Laurence, il serait parti précipitamment aux toilettes sous l’émotion de voir cette femme déjà si belle… être wow…
«
Messieurs dames bonjour. Je suis le lieutenant Jacobs. » dit-elle en se présentant naturellement, pour que la femme qui lui était inconnue fasse de même. Elle posa d’ailleurs son regard sur une Perrine qui ouvrit de grand yeux, déçue de savoir que son beau lieutenant n’était pas l’homme à côté.
«
Caporal Candom » enchérit le dénommé avant de saluer du regard ces deux supérieurs civils.
«
Lieutenant, caporal. » fit l’anglais poli, qui s’était avancé de l’autre côté de son bureau vers Perrine et Erin.
«
C’est une blague ? » La brunette toisa Erin avant de toiser le militaire qui portait un patronyme particulier. Alexander reconnaissait que cela était étrange mine de rien. Il avait déjà lu ce nom sur un rapport et au même titre que le soldat Stormtrooper il avait ricaner tout seul, mais voir en vrai un homme qui se nomme comme les préservatifs c’est étrange et heureusement qu’Hanz l’avait mis d’humeur maussade, sinon il aurait eu un léger rictus. Mais ce n’était pas fini, puisque Perrine, fouilla dans les mains d’Erin pour trouver la photo de ce soldat… elle regarda sa copine avec de grand yeux. Et elle se mit à rire.
Tout le monde s’était mis sur son trente et un décidément. Les deux militaires qui venaient d’entrer, et qu’Erin n’avait pas le loisir de connaître, étaient bien habillés, plus classiques, mais néanmoins élégant. Elle sentit le regard de la brune aux cheveux court la parcourir mais elle n’en fit pas grand cas, surtout que c’était un peu le même cirque depuis toute à l’heure, quand elle était passée dans les couloirs. Le Caporal Candom s’attarda lui aussi, et un rictus poli étira les lèvres d’Erin qui ne souhaitait pas se moquer de son patronyme. Perrine elle, ne put s’empêcher de constater à haute voix ce fait en demandant si c’était une blague, sans se présenter.
«
Voici Perrine Cartier, et je suis Erin Steele, mais vous devez déjà le savoir.», fit la RDA en allant leur serrer la main.
«
Et ce n’est pas une blague. Moi qui aime enfiler des condoms, je n’ai pas eu le loisir encore de l’essayer. »
«
Et quand on lui roule une pelle, il a un goût particulier ? Menthe ? Fraise ? Il parait qu’ils en font des senteur cannabis maintenant. »
«
On est sérieusement en train de se moquer de ce jeune homme là ?», coupa Erin qui voyait que les deux larrons, quand ils ne se mettaient pas sur la gueule, n’étaient pas les derniers pour se moquer des autres.
«
Laissez Madame, j’ai l’habitude, et ça me fait rire, les gens sont tellements imaginatifs. »
«
Vous allez regretter vos paroles Caporal, mais c’est vous qui voyez.»
Hanz ricanait bêtement, tandis que Perrine avait pris la photo et comparait maintenant en aillant d’un oeil, l’image, et de l’autre, le vrai bonhomme.
«
Vient voir comment tu es bandant. », fit l’allemand en rigolant de plus belle.
«
Hein ??! »
«
Je sens que ça promet... », fit Jacobs en poussant un soupir.
Alexander soupira, non mais vraiment ils sont en train de se foutre joyeusement de la figure de ce brave soldat… bon il semblait en avoir vu des vertes et des pas mûrs apparemment mais bon. Il sentait qu’il allait en prendre un pour taper sur l’autre, il alla vers son armoire, il hésita à se servir un verre de whisky mais cela ne le faisait pas… Puis finalement il se détourna pour voir ce que fut cette caisse mystérieuse. Il fallait qu’il s’occupe sinon il allait rugir.
Candom s’approcha timidement de l’ingénieur et celle-ci lui tendit le photomontage. Le jeune homme était un peu surpris puis il se marre doucement.
«
Mais … mais je suis quand même mieux en vrai… »
Jacobs jeta un coup d’œil et roula des yeux.
«
Encore Stormtropper qui fait mumuse avec Photoshop ! Pfff ce gamin ! J’irais le voir et lui dire qu’il arrête de faire n’importe quoi ! Il a déjà fait le même avec les femmes de la cité ! »
«
Vraiment ? » fit l’anglais à se retournant très intéressé par ce que vennait de eidre naturellement l’officier.
«
Oui, il a en tête de faire des calendriers et allez savoir pourquoi… parce que c’est un mec surement… » Elle toisa le RDA puis se racla la gorge… elle avait parlée trop vite «
Sauf mon respect monsieur… mais il a l’imagination
plutôt en bas qu’en haut. »
Candom était en train de fouiller les autres feuilles très curieux, quand il tourna la tête vers jacos, lui donnant un coup de coude, en lui montrant discrètement qu’il avait aussi Hoffman dedans. Cela empira la gêne du lieutenant qu’il décida de s’avancer vers l’anglais pour ouvrir la caisse. Surtout qu’elle était suivie par le regard de celui-ci. «
Rien de bien méchant sir. »
«
Ce n’est pas grave. Il avait qui pour le calendrier féminin ? » bon, si ce n’est que de l’amusement oisif, il touchera juste un mot à ce soldat de ne pas laisser trainer ces affreuses créations n’importe où. Le fait de venir le voir le calmera. En tout cas, il se demanda s’il avait Erin dedans.
«
Taylor Laurence, madame Steele, Teshara, Nora Storm, Norah Ayoun, Natasha Avalon, le major Frei, Nelly Bricks, Thyra White, Kalindra et Eva Ridley… » énuméra Candom qui se souvenait bien, il avait gardé les trois photos d’Isia, Erin et Teshara. Alexander leva un sourcil amusé vers sa compagne resplendissante avant de se baisser pour aider Jacobs qui était en train d’ouvrir plusieurs cadenas de sa caisse. Celle-ci, fut satisfaite d’avoir un peu d’aide et ça lui permettait d’éviter d’être dans le délire des autres.
«
Sérieusement il avait Bricks ? C’est pour les mecs qui ont une tendance pédophile ou quoi ? »
«
C’est qui Bricks ? »
«
Une militaire foldingue qui vous le bordel de partout avec des paillettes et du rose ! »
«
Ah bah tu dois être content d’avoir trouvé ton âme sœur ! »
Hanz lui fit un fuck monumentale.
«
Perrine ! Hanz ! Je vous ai dit quoi ? » ronfla Alexander froidement, se qui fit tendre tout le monde. Jacobs était en train d’ouvrir la malle et elle sursauta un peu surprise. surtout que l’anglais s’était baissé avec elle pour voir ce qu’il avait dedans et l’aider, elle lâcha son cadenas dans la main du RDA avant de relever les yeux vers lui et de pincer les lèvres. Elle était en train de se dire qu’elle allait devoir mandater un autre soldat. Mais ce n’est pas la peine Alexander toujours calme mais menaçant se releva le cadena en main formant le poing dessus.
«
Si vous continuez, je vais demander un autre soldat, comme on en peut pas remplacer Perrine ! Et je pense que le 1ere classe Stones ferait très bien l’affaire ! »
«
HEINS ? La demi garçonne là ? Mais elle n’a même pas de b … »
«
Un mot de plus Hanz et je vous vire du bureau ? c’est clair ? »
«
Euh oui, je n’ai rien dit…» fit Hanz en regardant Erin comme si elle avait une réponse ou pour faire son chien battu. Il chuchota. «
Stones
elle courre avec Rondoudou la lèche minette … » dit-il grognon.
Perrine ne savait pas qui était Stones et tout le bordel, mais elle décida de rien dire de plus, et fila les feuilles à Candom. Celui-ci haussa les épaules, il trouvait ça normal que ça pète déjà qu’Erin avait commencée à gueuler un peu. Il se retenu aussi de demander qui était Rondoudou mais bon…
Au final, Erin n’était pas surprise qu’il existe le pendant féminin de ce torchon de calendrier obscène. Le problème, d’un point de vue purement juridique, c’était qu’on exposait des personnes sans leur conssentement, en trafiquant qui plus est les photos pour les présenter dans des positions assez dégradantes. Quelque part, c’était amusant à regarder, et elle s’en était d’ailleurs amusée, mais elle ne devait pas laisser passer ce genre de chose, c’était la porte ouverte à trop de déviance et de permissivité. La loi terrienne devait s’appliquer.
«
Aller, ça suffit. », dit-elle en ignorant la remarque de Hanz. Alexander et elle discutaient suffisamment pour savoir que ce dernier courrait avec le soldat Stones, et vu la gueule de la jeune femme, elle n’avait pas trop à craindre pour la fidélité de son couple. L’anglais avait quand même des goûts élaborés et raffinés, et il n’était pas certaine que même pour tirer un coup, il se contente d’une garçonne.
«
Perrine, donnez-moi ce calendrier. Jane, quand nous serons revenus, nous irons voir ce Stormtrooper et on lui demandera quelques explications, tout en lui faisant un rappel sur les règles d’éthiques et la loi. »
Elle était désolée de jouer les rabats-joies, mais cela prenait des proportions ridicules. Et puis franchement, il était temps de se concentrer sur la mission, car ok ils partaient à une réception classieuse, mais il y avait des objectifs derrière tout ça, et tout le monde ici présent ne devait pas l’oublier.
Jane hocha la tête donnant son accord. De toute façon fallait bien que ça tombe un jour, à force de faire des calendriers douteux… surtout avec les huiles dessus. Elle était étonnée qu’Hoffman l’ai trouvé, pire qu'une fouine celui-là et sa copine était pareil. Cela allait chauffer. Et elle n’était pas contre.
Erin se positionna au côté d’Alexander pour ne pas l’inclure dans ce qu’elle allait dire, toisant tour à tour Jane, Alexis, Perrine et Hanz :
«
Pour le moment, tout le monde garde la tête froide et se concentre. Si jamais, si jamais l’un d’entre vous, pour un comportement déplacé, nous fait passer l’occasion sous le nez, il gagne un aller simple pour la Terre. Est-ce que je me fais bien comprendre ? », conclua-t-elle en toisant Hanz en particulier. Perrine était franche en parole, mais elle n’était pas aussi demeurée que l’allemand, qui des fois, semblait le dernier des cons et des lourdaux. Ce dernier opina de la tête en la rentrant dans les épaules, sans faire de commentaires. Candom et Jacobs acquiesèrent, le premier plutôt impressionné, tandis que la seconde avait parfaitement confiance en elle, et Perrine fut seule à répondre :
«
Tu peux compter sur nous Erin, ne t’en fait pas. »
Erin avait quelques raisons de s’en faire au regard de ce qu’il venait de se passer. Elle répondit par un signe de tête affirmatif avant de se détourner et de ranger dans un tiroir du bureau d’Alexander, le calendrier qu’elle tenait jusqu’alors dans la main.
Bon les grands manitous avaient fait leurs discours moralisateurs… pour tenir avant tout Hanz qui était quand même le mec le plus surprenant qu’elle connaisse niveau connerie… Jane s’occupait de la malle avec l’anglais. Une fois les cadenas retirée, Jacobs, ouvrit le couvercle et se racla la gorge. «
Bon, on va passer aux choses sérieuses. Comme nous sommes tous très beau et tout pimpants, le port d’armes et certes interdit et pas esthétique. Alors, j’ai demandé à notre armurier d’adapter le tout pour qu’on ait quand même quelque chose au cas où que les Fers rouges décide de se révolter ce soir. Sachant, que dans notre paquetage du lendemain armes et uniformes sont prévu. »
Elle sortit des holsters avec des armes de petites tailles, des pistolets bien connu d’un célèbre agent secret. «
Pour les costars vous allez m’enfilez ça. Sauf vous monsieur Hoffman, vous n’avez pas eu de cours de tirs et je ne tiens pas à ce que mon patron soit troué. Pour les femmes ça sera sur la cuisse, sauf les deux civils…. Donc juste moi. » dit-elle d’un ton professionnel. «
Je me suis permise de regarder vos résultats de corps à corps pour les civils. Chacun à des notions plus ou moins importantes. Mademoiselle Steele et Carrier, vu votre niveau, je vais vous confier qu’un zat à mettre sur l’une de vos cuisses. Pour monsieur Hoffman vous aurez le supplément arme blanche ! »
«
Pas de couteau pour nous ? »
«
Non mais vous pouvez prendre votre rasoir ! »
«
Et BIM ! Au cas où qu’il te reste des poils… »
«
Tu seras le premier égorgé apparemment… » lança Candom avec une œillade amicale envers Hanz, qui toisait Hoffman pour savoir s’il allait se faire engueuler. Mais l’anglais était trop dépité sur le coup. En tout cas, Perrine ne répondit pas, mais elle n’en pensait pas moins.
Erin elle, poussa un profond soupir en assassinant Jacobs et Hanz du regard, et elle prit sans trop de bienveillance le zat. Elle remonta sa robe, dévoilant des bas sexy tenus par ce qu’on pouvait deviner comme étant une jarretelle. Elle passa le holster pour le zat autour de sa cuisse gauche et elle redescendit la robe proprement, en prenant soin de la lisser pour que ça ne se voit pas. Ce poids à sa cuisse lui faisait bizarre, mais elle s’y habituerait très rapidement, elle en était certaine. Elle jeta un coup d’oeil à Alexander, tandis que tout le monde s’équipait de son côté. C’était une saine précaution que de prévoir une capacité de riposte au cas où.
Candom avait jeté un regard discret vers Erin qui portait des dessous plus qu’intéressant, Hanz masquait son regard furtif et il était bien content… sinon bonjour la scène d’avoir mater la patronne.
Jane faisait la distribution, des équipements, les militaires avaient de nombreuses caches dans leurs costards pour des lames fines. Alexander se fit la remarque qu’ils ne manquaient pas d’idée pour avoir des armes… cela le fit repenser à Ford et ces babioles de gilet trafiqué sur Renégats 25.Puis elle s’approcha d’Hoffman, pour lui demander d’ouvrir sa veste et elle lui fourra sans aucune gêne-puisque cela était de l’équipement- le poignard de facture Athosiens, assez fin et léger dans son fois. Avant de lui mettre deux lames très fines dans les manches de sa veste et une sous son gilet… Elle hésita quelques instants avant de décider que cela était déjà bien… elle vérifia le zat et referma le tout. Sous le regard un peu étonné d’Alexander qui prenait sur lui, puisque n’aimait pas trop les contacts, mais bon cela était pro. Et de toute façon, la militaire passa à Perrine rapidement, vérifiant aussi le holster devant le remettre car l’ingénieur ne savait pas le fermer et elle lui colla entre les mains une lame souple qui ressemblait à un rasseoir. Finalement elle ne rigolait pas tant que ça avec le coup du rasseoir.
«
Vous me collez ça dans votre soutifs » Elle passa sans attendre la réponse de Perrine à Erin et lui donna la même chose, avant de demander à voir son holster.
«
Euh… et si je n’en ai pas ? » demanda l’ingénieur rouge pivoine. Jane se tourna vers elle surprise… Elle n’a pas de soutif elle ? Elle secoua la tête roulant des yeux ! Hanz se prit un coup de coude de la part d’Alexis en prévision d’une future connerie.
«
Dans votre culotte… si vous en avez une ! » Jane
reporta son attention sur la belle brune de la direction.
Alexander réajustait sa tenue (et il n’avait pas pu voir le kinder surprise qu’était sa compagne au contraire d’un certain soldat) , essayant de ne pas regarder Perrine puisqu’il avait aussi eu une idée très conne en tête pour la mettre en boîte. Il se contenta de le garder pour lui… Cette jeune femme était vraiment impressionnante sur tout point et pas forcément en bien. Normalement, une femme ne dit pas tout haut cela, sauf quand on est aussi spontané que l’ingénieur qui se fichait bien des avis de tous. Il était assez étonné de constater que les lames dans leurs fines manches tenaient par un système ingénieux de velcros.
Erin prit la lame de rasoir, ne sachant pas trop où elle allait la glisser. Elle se demandait d’ailleurs comment les lames pouvaient tenir dans les manches d’Alexander, espérant qu’aucune ne tombe pendant la réception… Cela ne devait pas être confortable pour deux sous qui plus est. Mais maintenant, elle avait à décider de l’endroit où elle allait devoir planquer cette arme blanche. La réponse de Perrine lui arracha quand même un rictus. Cette femme était quand même un numéro à elle toute seule. L’administratrice savait que l’ingénieur n’avait pas dit cela pour amuser la galerie, mais parce qu’elle ne portait réellement pas de soutien-gorge. L’américaine n’en portait pas non plus, pour la bonne et simple raison que les Natus ne connaissaient pas ce genre d’instrument, comme elle l’avait remarqué face aux questions des suivantes d’Idène quand elles l’avaient vu se déshabiller avec le combat dans l’arène. Du coup, leurs vêtements intégraient des brassières assez confortables qui s’ajustaient sur la poitrine par un système de cordelettes, qu’on retrouvait dans le lassage du bustier.
Jacobs semblait attendre pour vérifier son holster de cuisse, et elle remonta une nouvelle fois la robe. La militaire vérifia qu’il était bien fixé en tirant sur les sangles, essaya de le faire bouger, et opina du chef pour donner son aval.
«
Je me contenterai du Zat, je n’ai aucun endroit pour cacher une lame, pas même une culotte. », fit Erin en rendant le rasoir à Jacobs. Si elle avait encore eu un chignon, elle aurait pu la glisser dedans, mais ses cheveux étaient lisses et tombant. Le bustier était trop serré pour laisser passer une lame et la robe n’avait pas de poches, ou de doublures intégrées. Il allait donc falloir faire sans. De toute façon, elle ne se voyait pas du tout larder quelqu’un de coup de couteau, ou scalper un type avec un rasoir.
«
De toute façon, je ne serai jamais bien loin, et je me prendrai une balle à votre place, enfin surtout à la place du baron quand même, s’il le faut ! », fit Hanz dans le dos de Jacobs, fier comme un paon en la rejouant James Bond. C’était plutôt James Bande avec l’allemand, bien qu’il semblât se contrôler dans ses approches physiques avec Alexander pour le moment.
«
Comptez pas sur moi pour prendre un coup à votre place, je vous aime bien mais quand même. »
Erin fit un sourire à Perrine, toujours aussi franche. Cette dernière s’était tournée pour se fourrer la lame dans un endroit conseillé par Jacobs.
Alexander fit les gros yeux à Erin… comment ça pas de culotte ? mais c’est le festivales des nudistes … elles font la paires les deux brunes. Il secoua la tête comprenant que même dans sa petite lingerie elle aurait bien du mal à fourrer une lame quelque part. Enfin bon, Hanz était là… il ne doutait pas qu’il ferait tout pour sauvegarder les deux administratifs au moins, ça on ne pouvait pas lui retirer.
Jacobs soupira reprenant l’arme pour la mettre dans son soutiens gorge à elle. Cela la rassurait. Elle aurait bien insisté auprès de la RDA mais elle ne voulait pas être lourde et puis bon tant pis, elle avait son garde du corps.
«
Bon comme vous avez James bond en bouclier… je pense que nous sommes prêts pour ce bal. » annonça Jane qui se tourna pour replier la malle de son pied et ouvrir la porte.
«
On se rejoint devant la porte lieutenant. Il faut que j’entretienne Erin d’un dernier point sensible. »
«
Bien, comme ça je vais bouger les techniciens pour qu’il ouvre le vortex. » fit le lieutenant sans état d’âme. Elle se fichait de savoir si cela était vrai où non. Candom la suivit sans protester ainsi que Perrine, qui n’eut pas d’idée tordue pour une fois. Elle emporta cependant le présent destiné à Landmara après avoir reçu l’autorisation de le faire. Et Hanz fut coupé une nouvelle fois par Alexis, qui revenu sur ces pas, pour lui choper le bras… afin qu’il ne dise rien de plus.
«
Mais… Je suis leur garde du corps, je dois rester là... », protesta le grand blond à l’endroit de Candom, en lui faisant les gros yeux et en tirant un peu sur son bras, sans violence néanmoins, pour essayer de rester dans le bureau.
«
Hanz du vent ! » lança Alexander un peu taquin en voyant ce cinéma digne d’un enfant. Le grand blond soupira et se laissa entraîner sans grande envie par son collègue en bougonnant “mais moi je ne voulais pas !”. Il devait en jouer clairement.
Alexander soupira, puis alla vers son bureau pour l’énième fois et sortit un sachet en velours noir qu’il mit dans sa main, en revenant vers sa belle compagne étincelante. D’un geste tendre, il lui souleva l’une de ces mains et lui mit le sachet qui avait un poid relatif dans sa paume. «
J’aurais dû te le donner plus tôt … mais entre les événements de la guerre… Il n’y avait pas de bonne occasion. ».
À l’intérieur, il avait un collier avec une immense perle noir aux reflets bleu et argenté tout droit venue de chez les Azurians. Quand il avait vu ces perles, il avait eut immédiatement l'idée d’en ramener une pour sa belle. Il l’avait prise quand il était parti négocier avec ce peuple féministe avec Natasha Avalon. Au début il avait envisagé d’en faire une bague, mais la grosseur de la perle n’était pas du tout appropriée et puis bon… s’il lui offrait une bague ça serait pour une occasion particulière. Ce qu’il n’avait pas dû juste avant, était qu’il avait mis plusieurs mois à se décider de comment réaliser cette petite pièce de joaillerie… il avait dessiné plusieurs choses et rien ne lui avait plus. Cela était pour son anniversaire mais le bijou n’était toujours pas prêt. Ainsi, Erin venait d’être doté d’un collier certes avec une belle pièce, mais incrusté dans une entremêlé d’argent et de zircon assez raffiné qui gravitait autour de la perle. Et comme toute perle Azurian, elle avait des vertus sur le stress et le bien être des personnes.
Erin ne savait pas trop de quoi il voulait l’entretenir en privée, mais elle n’était pas mécontente de s’octroyer un moment seule avec Alexander, qu’elle avait trouvé en compagnie de Perrine en arrivant. Dire qu’elle en avait déjà marre des autres… Qu’est-ce que ce sera à la fin de leur séjour là-bas ? Enfin, ils étaient un peu plus cadrés et ça allait bien se pas… Ses yeux se fixèrent sur le sachet en velour que tenait l’anglais. Elle suspecta directement l’imminence d’un cadeau, et ses pensées commencèrent à spéculer, chassant Hanz et toute la clique de son esprit.
«
Oh.. », fit-elle simplement en éprouvant le poids du sac dans sa main, une fois qu’il le lui avait déposé d’une façon délicate. Elle le regardait un sa petite étincelle dans les yeux, lesquels étaient plissés pour essayer de le percer à jour. Mais elle n’aurait pas de réponse sur le contenu par ce biais-là, et elle allait devoir mettre son nez dedans pour le savoir.
Elle extirpa donc de son écrin un splendide collier dont la pièce maîtresse était une perle d’une taille… conséquente. L’américaine n’était pas une grande fan des perles, mais elle devait reconnaître que le collier, assorti de la sorte avec son entremêlement d’argent et de zircon, qui s’étirait comme une constellation autour de la perle, qui faisait office de planète au demeurant, rendait l’ensemble très esthétique et bien plus plaisant à mirer qu’une “simple” perle au bout d’une chaîne. Le nuancier de couleur de la nacre était assez plaisant à regarder et on retrouvait aisément toutes les couleurs de l’arc-en-ciel selon l’orientation de la lumière sur le spectre lumineux.
«
Elle est vraiment magnifique. J’adore l’harmonie de l’ensemble et le décorum autour de la perle. Ça la magnifie vraiment. » Elle leva les yeux sur son anglais à elle, avec son petit sourire spécial. «
Je suis presque certaine que tu as participé à la conception du bijou. », dit-elle en le toisant, tour à tour avec le bijou. Elle pensait reconnaître sa patte. Elle s’approcha de lui, et se tourna, pour lui présenter le fermoir ouvert afin qu’il la passa autour de son cou. Une fois qu’il aurait les deux parties de la chaine dans ses mains, elle releverait ses cheveux pour lui faciliter l’accès.
Alexander lui rendit son rictus content que son présent lui plaise, c’est tout bête mais il avait un peu appréhendé sur le résultat. «
Tu peux l’être. C’est une perle qui vient du peuple Azurians. ».
Il lui avait déjà parlé de ce peuple étrange et surtout de leur relation avec la nature et des bienfaits de ces perles sur le corps. Il lui accrocha le collier avant de regarder l’ensemble, oui cela allait lui allait bien et ça ne faisait pas du tout blingbling. Son regard se leva sur les yeux verts de sa compagne et un sourire sincère sur le visage il la toisa simplement, avec cette lueur de l’homme tout bêtement amoureux.
«
Elle est magnifique. », répéta-t-elle un peu gaga en revenant face à lui. Effectivement, il lui avait parlé de ce peuple, et elle s’en souvenait bien. Elle était curieuse de voir si ça allait réellement lui faire quelque chose ou pas. En tout cas, le nuancier de couleur allait parfaitement avec l’ensemble vert bouteille de sa tenue. «
Et donc là c’est une bonne occasion ? », roucoula-t-elle en allant chercher un bisou et ses bras pour se nicher un petit peu. Elle aurait tellement aimé qu’il la découvre seul, mais bon, Perrine était arrivée avant elle.
Alexander l’accueillit dans ses bras avec grand plaisir, tout comme elle, il aurait aimé être seul avec sa belle chérie… mais bon le destin en avait fait autrement. Il remonta sa main, pour chercher le visage de sa compagne et l’embrasser un peu plus passionnellement. Les mois de stresse n’avait pas été très convainquant pour les deux RDA qui se couchaient tard ou tôt selon l’heure de la journée et n’avait plus vraiment passé de petit moment simple autre que pour se rassurer ou calmer leurs tensions. Il y a des choses comme ça qui montre qu’un couple va bien, quand même dans les moments les plus dur ils ne se sente pas seul.
«
Oui… quoi de mieux pour magnifier ta tenue… » il soupira doucement, ils ne devaient pas trop tarder. Il lui chuchota «
J’en auras presque hâte d’être ce soir, pour profiter un peu mieux de la mode Natus. » ajouta il avec un brin coquin… mais ce soir ils dormiront sur place espérant qu’ils aient une chambre et non un dortoir avec Hanz et toute la clique de super héros.
«
J’espère que j’aurai le temps de te mettre dans tous tes états pour te voir te débattre avec mon corsage. », répondit-elle avec un petit regard, mi taquin, mi coquin, et son petit sourire de fouine. Elle lui prit la main. Il fallait malheureusement y aller, mais ce petit moment serein entre eux deux lui avaient donné un bon coup de boost. Elle avait repris une consistance plus saine, et les tensions qui étaient nées suite aux échanges entre Hanz et Perrine notamment, s’étaient envolées. Elles reviendraient bien assez tôt à la prochaine engueulade des deux jeunes gens, qui étaient impossible à éviter. Leurs deux personnalités étaient trop foncièrement différentes pour que tout se passe bien. Enfin, il incombait aux deux administratifs de faire la police et de manager ces deux-là en bonne synergie, mais ce n’était pas simple.
Typiquement le genre de réponse qui pouvait allumer la lace. Il lui lança un regard assez parlant. Et si elle ne lui avait pas pris la main, dans un rappel à l’ordre inconscient elle finissait contre le bureau juste pour la forme.
Ils arrivèrent et la fine équipe était là à les attendre, le regard d’Hanz les scrutait, comme si en quelques minutes ils avaient pu faire des cochonceté… Alexander ignora clairement les regards et attendit que les militaires ouvrent la marche comme d’habitude pour traverser.