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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473
Never gonna stop
Chronologie : Septembre 2017
La journée cross-fit de la veille avait été rude. Les organismes des militaires de la base avaient été mis à mal. Rien ne leur avait épargné. Les instructeurs avaient décidé de tester les limites du personnel de la base, de les pousser un peu dans leurs retranchements. C’était gagné. Peu étaient parvenus à terminer le parcours, les autres en avaient bavés tout au long de la journée. Cela avait commencé par dix kilomètres de course à pied à travers la forêt de Lantia. L’échauffement terminé, ils avaient dû enchainer les nombreux ateliers, tous plus variés les uns que les autres. Cela allait de la montée de cordes, des pièces de bois lourdes à porter ou à trainer sur une certaine distance, ramper, passer au-dessus ou en dessous d’obstacles et encore bien d’autres tortures variées. Régulièrement des exercices collectifs de renforcement musculaire tels que des pompes, du gainage… Peu de récupération avant de passer à quelques exercices collectifs pour souder un peu le groupe avant de terminer par un match de football.
Autant dire qu’Eversman avait bien dormi. Il en était sorti littéralement épuisé. Des douleurs s’étaient réveillées et il avait été incapable de franchir certains obstacles. Ça, ce n’était pas bon. En situation de combat, il devait être capable de pouvoir se sortir de là ou même de pouvoir extraire un coéquipier. Là, le Ranger n’en était clairement pas capable. C’est ainsi qu’il se retrouva à franchir les portes du pôle médical de la base. Un rendez-vous avait été pris pour lui avec le pôle médical dans la matinée. La kinésithérapeute ne lui était pas inconnue. Il avait déjà eu affaire à elle à plusieurs reprises. Il avait même pu lui rendre la monnaie de sa pièce en lui apprenant à se servir d’une arme à feu. Une séance de plus de kiné à son compteur. Cela pouvait être une séance relaxante quand il s’agissait de décontracter les muscles mais il avait déjà pas mal souffert sur cette table. Un peu de mal pour un bien-être plus tard.
La porte du bureau étant entrouverte, il frappa puis l’ouvrit se présentant sur le pas de la porte. La kinésithérapeute fut repérée, derrière son ordinateur. Certainement en train de taper les dernières données d’un rapport.
« Bonjour Natasha. »
Il attendit une réaction de sa part pour pénétrer à l’intérieur de la pièce.
Natasha était en train de mettre à jour le dossier de l’un de ses patients lorsque l’on frappa. Une silhouette apparue dans l’encadrement de sa porte, elle reconnut le soldat qui lui avait donné sa toute première leçon de tir et lui adressa un sourire.
-Bonjour Matt. Installe-toi, j’en ai pour une minute, dit-elle en lui montrant le canapé du menton avant de se replonger dans son dossier.
Deux minutes plus tard, elle sauvegardait son travail et se levait pour rejoindre son patient. Elle s’installa sur le fauteuil en face de lui et, comme toujours, lui proposa un verre d’eau. Le soldat avait les traits tirés, il avait l’air épuisé. Si elle savait que les entrainements militaires étaient particulièrement intensifs – il n’y avait que les meilleurs sur Atlantis et il fallait tenir le rythme - elle supposait que l’état physique du jeune homme n’était pas seulement dû qu’à ça. Il avait vécu des choses terribles récemment, beaucoup de personnes ne se seraient pas relevées de ce genre d’épreuves. On ne sortait pas indemne d’un tel traumatisme. Natasha admirait la force de caractère de tous les soldats qui étaient revenus vivants de la bataille sur Magna Caverneum, elle n’aurait pas aimé être à leur place.
-Comment ça va ?
Elle se rappela soudainement qu’elle avait un paquet de cookies entamé dans l’un de ses tiroirs. Elle avait toujours de la nourriture sous le coude : déjà parce qu’elle n’avait pas toujours le temps de manger entre deux rendez-vous et donc qu’il était bien pratique d’avoir de quoi grignoter, et ensuite parce que certains de ses patients débarquaient parfois dans un état proche de l’hypoglycémie (pas terrible pour faire des exercices).
C’était son truc à Matt, les cookies, non ? Si elle se rappelait bien il lui en avait réclamé une fois. Elle se releva donc, ni vu ni connue, retourna à son bureau pour récupérer le paquet de biscuits et retourna s’assoir à sa place en tendant le paquet à son patient.
-Un peu de drogue ? Plaisanta-t-elle. Elle reprit plus sérieusement : je t’écoute, qu’est-ce qui t’amène ici ?
-Bonjour Matt. Installe-toi, j’en ai pour une minute, dit-elle en lui montrant le canapé du menton avant de se replonger dans son dossier.
Deux minutes plus tard, elle sauvegardait son travail et se levait pour rejoindre son patient. Elle s’installa sur le fauteuil en face de lui et, comme toujours, lui proposa un verre d’eau. Le soldat avait les traits tirés, il avait l’air épuisé. Si elle savait que les entrainements militaires étaient particulièrement intensifs – il n’y avait que les meilleurs sur Atlantis et il fallait tenir le rythme - elle supposait que l’état physique du jeune homme n’était pas seulement dû qu’à ça. Il avait vécu des choses terribles récemment, beaucoup de personnes ne se seraient pas relevées de ce genre d’épreuves. On ne sortait pas indemne d’un tel traumatisme. Natasha admirait la force de caractère de tous les soldats qui étaient revenus vivants de la bataille sur Magna Caverneum, elle n’aurait pas aimé être à leur place.
-Comment ça va ?
Elle se rappela soudainement qu’elle avait un paquet de cookies entamé dans l’un de ses tiroirs. Elle avait toujours de la nourriture sous le coude : déjà parce qu’elle n’avait pas toujours le temps de manger entre deux rendez-vous et donc qu’il était bien pratique d’avoir de quoi grignoter, et ensuite parce que certains de ses patients débarquaient parfois dans un état proche de l’hypoglycémie (pas terrible pour faire des exercices).
C’était son truc à Matt, les cookies, non ? Si elle se rappelait bien il lui en avait réclamé une fois. Elle se releva donc, ni vu ni connue, retourna à son bureau pour récupérer le paquet de biscuits et retourna s’assoir à sa place en tendant le paquet à son patient.
-Un peu de drogue ? Plaisanta-t-elle. Elle reprit plus sérieusement : je t’écoute, qu’est-ce qui t’amène ici ?
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« OK. »
Matt lui fit un signe de tête avant de se diriger vers le canapé de la pièce avant de s’y installer. Toujours aussi confortable avec cette belle vue sur la Cité. Il dût résister à la forte envie de poser les pieds sur cette table basse et de se saisir de la télécommande pour allumer la télévision. Le temps de la chercher, la professionnelle vint se positionner devant lui et il aurait été fort impoli de continuer sa recherche. Il cessa donc pour se concentrer sur elle et répondre à sa première question.
« ça va… Je suis de repos aujourd’hui. Et toi ? »
Lui retourner la question était une interrogation de politesse. La réponse ne changerait pas les différents événements ni même sa présence dans les lieux. Heureusement pour lui, elle fut positive à son tour. Pas de chance, elle bossait aujourd’hui. Il en fallait bien quelques-uns pour que les autres puissent à leur tour profiter d’un peu de repos. Natasha sut comment le prendre en lui proposant des cookies qu’il accepta avec un grand plaisir. Même s’il avait déjà pris un bon petit déjeuner, personne ne pouvait résister à une telle gourmandise. La première bouchée fut un véritable plaisir.
« Pépites de chocolat, noix de coco… Une tuerie ! Va falloir me donner le nom de ton fournisseur ! »
Et après on s’étonnait qu’il aimait plutôt bien se rendre à ses séances de kiné. C’était autre chose qu’une séance de vaccination ou d’efforts même si parfois elles étaient tout aussi intenses. Il n’oublia pas pour autant la raison de sa venue dans cette pièce.
« Hier, on a eu un gros entrainement. J’ai eu des soucis avec mon bras et j’ai pas pu terminer. Et donc me voilà…» tout en parlant, il ne put s’empêcher de poser sa main valide sur son avant-bras gauche. Décidément ce n’était vraiment pas de chance sur celui-ci, le sort s’acharnait et la liste des blessures s’accumulait : Fracture ouverte, balle dans le poignet et lacération. Ça faisait beaucoup pour un bras.
Matt lui retourna sa question en lui demandant comment elle allait. Ma foi, ici il n’y avait pas de champignon pour vous sporer le visage et vous refaire tomber en enfance pendant huit heures alors ça allait forcément bien. Hum. Décidément son premier voyage sur le continent de Lantia l’avait vraiment marquée.
-La routine, répondit-elle. Le boulot, tout ça tout ça.
Elle se leva et lui proposa les fameux gâteaux qui, comme elle s’y attendait, eurent beaucoup de succès. Comme quoi, heureusement qu’elle prêtait une oreille attentive aux gens qu’elle rencontrait, c’était le genre de petit détail qui faisait toute la différence.
-Pépites de chocolat, noix de coco… Une tuerie !
-N’est-ce pas !
Difficile de ne pas aimer ces gâteaux là ! Elle les avait découverts sur le marché de Lantia et elle ne pouvait s’empêcher d’en ramener une boite, entre autres choses, à chaque fois qu’elle mettait les pieds sur le continent. Il fallait dire qu’elle était gourmande, les cookies n’étaient pas son seul pêché mignon.
-Va falloir me donner le nom de ton fournisseur !
-On verra, si tu es sage, plaisanta-t-elle.
Ils passèrent alors à la conversation sérieuse : pourquoi Matt avait pris rendez-vous.
-Je vois. Tu peux m’en dire un peu plus ? Où as-tu mal exactement ? Ce sont des douleurs persistantes ou tu ne souffres que quand tu fais un effort physique ?
Enregistrant mentalement les réponses et les comparants à ce qu’elle savait du dossier du soldat, elle lui demanda de retirer sa veste et nota la présence de la fameuse cicatrice liée à la récente tentative de suicide. Son regard ne s’attarda pas dessus pour ne pas mettre mal à l’aise le jeune homme ; ce n’était pas la première fois qu’elle la voyait mais elle lui rappelait systématiquement ces jours terribles du mois de mai.
-Dis-moi si ça te fais mal, dit-elle en palpant le bras à différent endroits avec des pressions plus ou moins fortes jusqu’à remonter le long de l’épaule et en haut du dos.
-La routine, répondit-elle. Le boulot, tout ça tout ça.
Elle se leva et lui proposa les fameux gâteaux qui, comme elle s’y attendait, eurent beaucoup de succès. Comme quoi, heureusement qu’elle prêtait une oreille attentive aux gens qu’elle rencontrait, c’était le genre de petit détail qui faisait toute la différence.
-Pépites de chocolat, noix de coco… Une tuerie !
-N’est-ce pas !
Difficile de ne pas aimer ces gâteaux là ! Elle les avait découverts sur le marché de Lantia et elle ne pouvait s’empêcher d’en ramener une boite, entre autres choses, à chaque fois qu’elle mettait les pieds sur le continent. Il fallait dire qu’elle était gourmande, les cookies n’étaient pas son seul pêché mignon.
-Va falloir me donner le nom de ton fournisseur !
-On verra, si tu es sage, plaisanta-t-elle.
Ils passèrent alors à la conversation sérieuse : pourquoi Matt avait pris rendez-vous.
-Je vois. Tu peux m’en dire un peu plus ? Où as-tu mal exactement ? Ce sont des douleurs persistantes ou tu ne souffres que quand tu fais un effort physique ?
Enregistrant mentalement les réponses et les comparants à ce qu’elle savait du dossier du soldat, elle lui demanda de retirer sa veste et nota la présence de la fameuse cicatrice liée à la récente tentative de suicide. Son regard ne s’attarda pas dessus pour ne pas mettre mal à l’aise le jeune homme ; ce n’était pas la première fois qu’elle la voyait mais elle lui rappelait systématiquement ces jours terribles du mois de mai.
-Dis-moi si ça te fais mal, dit-elle en palpant le bras à différent endroits avec des pressions plus ou moins fortes jusqu’à remonter le long de l’épaule et en haut du dos.
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« ça me fait mal quand l’effort est prolongé. Quand je dois porter quelque chose ou me hisser par exemple. » Précisa-t-il en montrant le bas de son avant-droit, proche du poignet. C’était d’ailleurs quand il sollicitait particulièrement sa main que cela le tiraillait. Impossible pour lui d’avoir la moindre poigne et donc par conséquent il ne pouvait pas terminer les exercices. C’était particulièrement pénible. Il avait beau serré les dents, il ne parvenait pas à oublier la douleur et à continuer l’exercice imposé.
La veste fut retirée puis posée sur le canapé. Il tendit le bras pour lui faciliter la tâche, la laissant ensuite faire ce qu’elle avait à faire. Comme tous, le militaire tenta bien de serrer les dents pour atténuer les dommages mais elle n’eut aucun mal à reconnaître ses rictus : une crispation soudaine du visage, une morsure de la lèvre inférieure. Cette petite palpation aurait pu être sympathique si elle n’était pas accompagné de pressions plus ou moins fortes. Là pas de doutes, il avait bien affaire à une personne capable d’avoir des doigts de fée mais aussi de camionneur.
« Alors, Docteur ? » dit-il sur le ton de la plaisanterie tout en reprenant possession de son bras. Bon il se doutait que cela ne serait pas fameux sinon il ne serait pas là. Par reflexe, son autre main vint se poser sur la cicatrice qui lui barrait l’autre membre essayant vainement de la dissimuler.
Natasha posa de nombreuses questions à Matt sur la nature de sa douleur, les points précis d’où cela partait et la manière dont ça irradiait dans le reste de ses membres et surtout : quand est-ce que ça avait commencé et depuis quand il supportait ça. Elle put recueillir ainsi suffisamment d’informations pour avoir, sinon un véritable diagnostic, au moins quelques pistes pour tenter de le soulager. Il était fort probable que son intervention ne soit pas suffisante, auquel cas mieux vaudrait faire des examens plus approfondis pour déterminer la cause du problème. Elle était kiné, pas magicienne : si le problème était à l’intérieur, causé par une fracture mal résorbée par exemple, seul une radio pourrait le confirmer. Il n’avait pas d’hématome, donc probablement pas de déchirure du muscle. Une tendinite peut-être, à force de répéter certains mouvements en boucle ? Les pistes ne manquaient pas.
-C’est difficile de poser un diagnostic sans t’avoir fait passer d’examens au préalable. Dans un premier temps il faudrait savoir si la douleur est musculaire, tendineuse, nerveuse ou osseuse, par exemple, ça nous donnerait un point de départ pour travailler.
Elle se leva et attrapa un rouleau de papier qu’elle étala sur la table de soin.
-Tu peux enlever ton t-shirt et venir t’assoir ici, s’il te plait ?
La kiné attendit patiemment que le jeune homme s’exécute et entreprit de palper son dos pour situer chacun de ses os et s’assurer que tout était bien à sa place. Ce n’était pas aussi précis qu’un scanner ou une radiographie mais c’était un début. Une vertèbre mal placée pouvait provoquer des douleurs dans le reste du corps, par exemple. Matt n’avait pas vraiment été un exemple de calme ces dernières années et surtout ces derniers mois, il s’était brisé plusieurs os et la théorie de la fracture mal résorbée était tout à fait envisageable. Bon à première vue, les vertèbres avaient l’air bien en place. Elle lui demanda toutefois de lui signaler si l’un de ses gestes le faisait souffrir.
-Les entrainements militaires ont l’air plutôt costaud. Qu’est-ce qu’ils vous font faire ?
L’interrogea-t-elle pour faire la conversation, non sans une certaine curiosité. Elle avait, certes, fréquenté plus de militaires depuis son arrivée à Atlantis que dans tout le reste de sa vie, mais c’était un milieu qu’elle connaissait encore très mal.
Elle écouta sa réponse avec attention tout en continuant ses manipulations.
-Je me demande souvent à quoi ressemble l’emploi du temps d’un militaire. J’imagine que ça varie pas mal d’un grade et d’un poste à l’autre ? Tu fais quoi pendant tes journées de travail ?
-C’est difficile de poser un diagnostic sans t’avoir fait passer d’examens au préalable. Dans un premier temps il faudrait savoir si la douleur est musculaire, tendineuse, nerveuse ou osseuse, par exemple, ça nous donnerait un point de départ pour travailler.
Elle se leva et attrapa un rouleau de papier qu’elle étala sur la table de soin.
-Tu peux enlever ton t-shirt et venir t’assoir ici, s’il te plait ?
La kiné attendit patiemment que le jeune homme s’exécute et entreprit de palper son dos pour situer chacun de ses os et s’assurer que tout était bien à sa place. Ce n’était pas aussi précis qu’un scanner ou une radiographie mais c’était un début. Une vertèbre mal placée pouvait provoquer des douleurs dans le reste du corps, par exemple. Matt n’avait pas vraiment été un exemple de calme ces dernières années et surtout ces derniers mois, il s’était brisé plusieurs os et la théorie de la fracture mal résorbée était tout à fait envisageable. Bon à première vue, les vertèbres avaient l’air bien en place. Elle lui demanda toutefois de lui signaler si l’un de ses gestes le faisait souffrir.
-Les entrainements militaires ont l’air plutôt costaud. Qu’est-ce qu’ils vous font faire ?
L’interrogea-t-elle pour faire la conversation, non sans une certaine curiosité. Elle avait, certes, fréquenté plus de militaires depuis son arrivée à Atlantis que dans tout le reste de sa vie, mais c’était un milieu qu’elle connaissait encore très mal.
Elle écouta sa réponse avec attention tout en continuant ses manipulations.
-Je me demande souvent à quoi ressemble l’emploi du temps d’un militaire. J’imagine que ça varie pas mal d’un grade et d’un poste à l’autre ? Tu fais quoi pendant tes journées de travail ?
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Le diagnostic tomba ou plutôt différentes pistes possibles. Eversman ne pouvait l’aider pour affiner, ses compétences en médecine n’étaient pas assez poussées pour comprendre la moitié de ses propos. Passer de nouveaux examens ne l’enchantait pas vraiment. Il avait passé pas mal de temps à l’infirmerie ces derniers mois et avait espéré ne plus y remettre les pieds avant un bon moment. Ce pari semblait bien mal barré. Il n’avait pas vraiment le choix ne pouvant rester avec une douleur dans le bras s’il voulait retrouver le service actif. Elle non plus risquait de ne pas le lâcher tant qu’il ne s’était pas fait soigné.
Déçu de lui-même, le militaire lâcha un soupir avant d’attraper le bas de son t-shirt pour le remonter puis le retirer. Le vêtement prit le même chemin que la veste. Le Ranger s’assit docilement sur la table d’occultation laissant libre court aux doigts de Natasha sur sa silhouette. Il y avait ici et là quelques égratignures qui seraient rejointes par quelque ecchymoses un peu plus tard. Tout ce qui était des plus normal après un entrainement en pleine nature. Cela n’échappa pas à l’œil vif de la kiné qui le questionna au passage.
« Pas mal d’ateliers crossfit… Tu les enchaines sans récupérer. Passer dessus-dessous des obstacles, porter ou trainer des charges, monter à la corde, traverser une sorte de parcours de combattant… Pas mal d’abdos aussi… »
Bref une journée d’enfer pour les militaires. Gradés ou pas, ils étaient ce genre de jours mêlés et devaient juste arrondir le dos pour aller jusqu’au bout et espérer ne pas tomber dans l’œil d’un des instructeurs pour subir ses foudres. Avoir un peu de grade permettait souvent d’y échapper. Un sergent évitait toujours un peu plus de s’en prendre à un colonel qu’à un soldat de première classe mais pas toujours. Les manipulations de Natasha étaient pour le moment agréables et appréciées du militaire. Cette dernière se montrait particulièrement curieuse ce matin. Rien de déplacer, juste de l’information.
« Tout dépend de ton grade et ta spécialisation… Certains s’occupent de vérifier l’équipement, que les fusils soient toujours prêts ou des sacs si une équipe doit partir. Les pilotes sont plutôt en baie des jumpers ou avec les scientifiques en train d’essayer d’améliorer les vaisseaux… Comme vous les jaunes, on alterne aussi des périodes de garde et de repos. Quand tu es de garde, tu dois par exemple effectuer des patrouilles dans certains secteurs ou certaines pièces… »
Ça ne semblait pas trop passionnant comme ça. Il est vrai que Matt n’aimait pas particulièrement devoir être de garde. Heureusement pour lui, son grade lui permettait d’accéder à d’autres postes qu’être un simple pion posé à un endroit. Tout en se laissant manipuler, le militaire remarqua la présence d’un dispositif ancien. Le même qu’avec souvent des membres de l’expédition en dehors de la base l’utilisant pour repérer des signes de vie mais il y avait bien d’autres utilisations possibles.
« ça peut pas t’aider pour trouver l’origine de la douleur ça ? »
Autant tout tenter pour ne pas retourner à l’infirmerie.
Effectivement, l’entrainement des militaires avaient l’air particulièrement intense. Elle-même se considérait comme sportive pour une civile mais ce qu’elle faisait n’avait rien à voir avec eux. C’était impressionnant de voir ce que le corps humain était capable de supporter quand on le poussait à bout, le problème c’était que ça le détruisait peu à peu et c’était au corps médical de recoller les morceaux, comme s’ils pouvaient accomplir des miracles.
Elle en apprit plus sur la manière dont se découpaient les journées de travail des militaires, ce qui collait effectivement avec ce que d’autres patients lui avaient rapporté.
Elle aimait bien discuter en travaillant : déjà parce que ça permettait à ses patients de se détendre et d’oublier au moins un petit peu où ils étaient, et ensuite parce que ça lui permettait d’établir une certaine relation de confiance et de sympathie avec eux. Elle gardait bien à l’esprit que toutes ces personnes dont elle s’occupait étaient susceptibles de la rencontrer et de la fréquenter en dehors des heures de travail. Dans ces conditions, ce n’était pas toujours facile de trouver le juste équilibre en une relation professionnelle et amicale.
-Ca peut pas t’aider pour trouver l’origine de la douleur ça ?
Matt lui désignait l’appareil ancien qui se trouvait sur son bureau.
-Peut-être… Ses joues se colorèrent légèrement à cause de la gêne. On m’a confié ça il y a deux jours parce que j’avais le gêne mais je ne sais pas encore très bien m’en servir. Tu veux me servir de cobaye ? Plaisanta-t-elle à moitié.
C’est vrai que cet appareil avait l’air particulièrement utile et établissant un premier bilan de santé du patient. On lui avait fait une rapide démonstration mais elle n’avait pas encore beaucoup eu l’occasion de le tester.
Elle attrapa l’objet et tenta de le mettre en marche avec une moue boudeuse car l’appareil lui résistait. Au final, elle finit par obtenir gain de cause et pu scanner le militaire. La tension était bonne, il n’y avait pas de fracture apparente…
-C’est vraiment pratique ce truc… en plus ça ressemble à une gameboy.
Est-ce que les anciens étaient adeptes du genre retro malgré leur technologie incroyablement avancée ? Ils auraient adoré la Terre quinze ans plus tôt.
-Tu n’as pas de fracture mais je m’en doutais déjà. Ton problème est peut-être nerveux, si c’est le cas je pourrai surement te soulager. Allonge-toi sur le ventre.
Elle reposa l’appareil et attendit que le jeune homme s’exécute pour lui masser les épaules, appuyant parfois d’avantage sur certains points. Comme la plupart des militaires dont elle s’était occupé, il était du genre bien musclé, ce qui était d’un côté très sympathiques pour les yeux, mais de l’autre nettement plus fatiguant pour elle. Elle devait appuyer plus fort pour aller en profondeur et forcer d’avantage sur ses propres muscles. Ce soir, c’était elle qui risquait d’avoir mal au dos.
-Tu as des projets pour le reste de la journée ? Demanda-t-elle pour faire la conversation et briser le blanc qui s'était installé.
Elle en apprit plus sur la manière dont se découpaient les journées de travail des militaires, ce qui collait effectivement avec ce que d’autres patients lui avaient rapporté.
Elle aimait bien discuter en travaillant : déjà parce que ça permettait à ses patients de se détendre et d’oublier au moins un petit peu où ils étaient, et ensuite parce que ça lui permettait d’établir une certaine relation de confiance et de sympathie avec eux. Elle gardait bien à l’esprit que toutes ces personnes dont elle s’occupait étaient susceptibles de la rencontrer et de la fréquenter en dehors des heures de travail. Dans ces conditions, ce n’était pas toujours facile de trouver le juste équilibre en une relation professionnelle et amicale.
-Ca peut pas t’aider pour trouver l’origine de la douleur ça ?
Matt lui désignait l’appareil ancien qui se trouvait sur son bureau.
-Peut-être… Ses joues se colorèrent légèrement à cause de la gêne. On m’a confié ça il y a deux jours parce que j’avais le gêne mais je ne sais pas encore très bien m’en servir. Tu veux me servir de cobaye ? Plaisanta-t-elle à moitié.
C’est vrai que cet appareil avait l’air particulièrement utile et établissant un premier bilan de santé du patient. On lui avait fait une rapide démonstration mais elle n’avait pas encore beaucoup eu l’occasion de le tester.
Elle attrapa l’objet et tenta de le mettre en marche avec une moue boudeuse car l’appareil lui résistait. Au final, elle finit par obtenir gain de cause et pu scanner le militaire. La tension était bonne, il n’y avait pas de fracture apparente…
-C’est vraiment pratique ce truc… en plus ça ressemble à une gameboy.
Est-ce que les anciens étaient adeptes du genre retro malgré leur technologie incroyablement avancée ? Ils auraient adoré la Terre quinze ans plus tôt.
-Tu n’as pas de fracture mais je m’en doutais déjà. Ton problème est peut-être nerveux, si c’est le cas je pourrai surement te soulager. Allonge-toi sur le ventre.
Elle reposa l’appareil et attendit que le jeune homme s’exécute pour lui masser les épaules, appuyant parfois d’avantage sur certains points. Comme la plupart des militaires dont elle s’était occupé, il était du genre bien musclé, ce qui était d’un côté très sympathiques pour les yeux, mais de l’autre nettement plus fatiguant pour elle. Elle devait appuyer plus fort pour aller en profondeur et forcer d’avantage sur ses propres muscles. Ce soir, c’était elle qui risquait d’avoir mal au dos.
-Tu as des projets pour le reste de la journée ? Demanda-t-elle pour faire la conversation et briser le blanc qui s'était installé.
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« J’ai l’habitude de servir de cobaye.. » maugréa-t-il en baissant la tête. Plusieurs images lui revenaient en tête : Isia se servant de lui pour développer des substances capables de renforcer les capacités au combat mais aussi une Reine Wraith jouant aux apprentis-dieux avec sa vie faisant de lui un de ses soldats. Ce n’était pas bon d’y repenser. Il ne fallait pas qu’il retombe dans cette spirale négative. Il cligna plusieurs fois des yeux pour chasser ses pensées sombres de son esprit. Les palpations de Natasha avec son appareil l’aidèrent aussi.
Le diagnostic tomba. Pas de fracture supplémentaire. Ce fut un soulagement pour le militaire qui espérait ne plus retrouver l’infirmerie avant un moment. Si en plus la jeune femme pouvait l’aider, il n’allait pas se faire prier. Le militaire s’exécuta sans broncher modifiant sa position pour s’allonger sur le ventre. Le massage débuta. Un soupir s’échappa immédiatement de ses lèvres. C’est fou comme c’était appréciable de sentir le mouvement de ses mains sur son corps. Il avait suffisamment passé de temps sur cette table pour apprendre à se détendre sous les doigts experts des kinés. Ils n’étaient pas toujours tendres, appuyant parfois fortement sur certaines zones. La surprise lui faisant échapper un gémissement. Cela ne durait pas et puis il n’avait pas vraiment le choix. Il n’était pas en position de commander ou d’y échapper.
Après quelques minutes d’échauffement, Natasha lança la conversation tout en lui malmenant les trapèzes.
« Dormir toute la journée, ça me semble sympa… » dit-il avec un soupir. Il faudrait bien au moins ça pour se remettre de sa journée d’entrainement.
« Plus sérieusement. J’ai quelques épisodes de retard côté Game of Throne et je commence bien rattraper ça. Bon on m’a déjà spoilé pas mal de choses mais bon ça se regarde… »
Forcément avoir un peu de retard dans ce genre d’épisodes était fatal. On croisait des gens qui ne pouvaient s’empêcher d’en discuter et donc on apprenait des choses se déroulant dans les épisodes suivants. Ça gâchait un peu le plaisir mais ça restait intéressant à regarder.
« Tu t'es amélioré en tir ? »
Game of Throne… cette série faisait fureur parmi la communauté de fans de fantasy. Natasha s’y était aussi penchée à l’époque sans jamais pousser très loin. La première saison était gore au possible et vulgaire, la représentation de la femme soumise sexuellement l’avait dérangé. Certes, il fallait contextualiser la chose, cela se passait à une époque fort lointaine mais tout de même, était-il bien nécessaire de planter des scènes de viols ou de femmes pseudos consentantes prises en levrette à chaque épisode ? Les adolescents s’éduquaient avec ce genre de séries... dommage, la série en elle-même n’avait pas l’air trop mal.
-Aprem série et sieste… pas mal comme programme.
L’articulation de l’épaule de Matt claqua légèrement suite à une manipulation de la rouquine. Natasha se saisit délicatement de son bras et poursuivit son travail.
-Tu t'es amélioré en tir ?
- Je touche les cibles fixes mais je gère moins avec celles qui bougent vites.
A raison d’un cours par semaine en moyenne elle s’était pas mal améliorée, forcément, mais il y avait encore du boulot.
C’est l’instant que choisi la secrétaire pour frapper. Sa jolie frimousse apparu dans l’encadrement de la porte et elle fit signe à Natasha de la rejoindre avec un signe de main discret.
-Excuse-moi un instant, dit Natasha à l’intention de Matt avant de s’éclipser pour voir ce qu’Alice lui voulait. Une urgence médicale peut-être ? Elle marqua un arrêt en découvrant sa secrétaire avec un bouquet de fleurs.
-Un homme a déposé ça pour vous, chuchota-t-elle en lui tendant une carte avec un petit sourire en coin.
-Pour moi ? Elle jeta un coup d’œil étonné à la carte. …Ah ! Mince alors.
-Alors, alors ?
-Euh… c’est courant à Atlantis d’offrir des fleurs à une femme parce qu’on lui a accidentellement renversé du coca dessus au mess ?
Alice pouffa.
-Soit il est vraiment très poli… soit vous avez une touche. Vous allez le revoir ? C’est quoi son petit nom ?
Natasha lança un sourire amusé à sa secrétaire un peu trop curieuse.
-J’ai un patient qui m’attend. On parlera plus tard ? Et en attendant motus et bouche cousue !
-Oh… d’accord ! Répondit la secrétaire en mimant le geste de fermeture éclair sur sa bouche. Je vais vous trouver un vase !
La kiné acquiesça en sachant pertinemment que les commérages allaient aller bon train dans son dos. Ca ne la changeait pas beaucoup de ses précédents lieux de travail au final : à l’hôpital comme en clinique privée, le personnel soignant adorait les ragots. Tant pis. A vrai dire, elle était plus préoccupait sur la manière dont elle allait gérer cette histoire.
Elle pénétra dans son cabinet avec un air légèrement dépité et posa les fleurs sur le bureau avant de retourner près de Matt.
- De quoi parlions-nous déjà ? Ah oui les leçons de tir. Tu dois être gêné avec la douleur dans ta main et ton bras, non ?
-Aprem série et sieste… pas mal comme programme.
L’articulation de l’épaule de Matt claqua légèrement suite à une manipulation de la rouquine. Natasha se saisit délicatement de son bras et poursuivit son travail.
-Tu t'es amélioré en tir ?
- Je touche les cibles fixes mais je gère moins avec celles qui bougent vites.
A raison d’un cours par semaine en moyenne elle s’était pas mal améliorée, forcément, mais il y avait encore du boulot.
C’est l’instant que choisi la secrétaire pour frapper. Sa jolie frimousse apparu dans l’encadrement de la porte et elle fit signe à Natasha de la rejoindre avec un signe de main discret.
-Excuse-moi un instant, dit Natasha à l’intention de Matt avant de s’éclipser pour voir ce qu’Alice lui voulait. Une urgence médicale peut-être ? Elle marqua un arrêt en découvrant sa secrétaire avec un bouquet de fleurs.
-Un homme a déposé ça pour vous, chuchota-t-elle en lui tendant une carte avec un petit sourire en coin.
-Pour moi ? Elle jeta un coup d’œil étonné à la carte. …Ah ! Mince alors.
-Alors, alors ?
-Euh… c’est courant à Atlantis d’offrir des fleurs à une femme parce qu’on lui a accidentellement renversé du coca dessus au mess ?
Alice pouffa.
-Soit il est vraiment très poli… soit vous avez une touche. Vous allez le revoir ? C’est quoi son petit nom ?
Natasha lança un sourire amusé à sa secrétaire un peu trop curieuse.
-J’ai un patient qui m’attend. On parlera plus tard ? Et en attendant motus et bouche cousue !
-Oh… d’accord ! Répondit la secrétaire en mimant le geste de fermeture éclair sur sa bouche. Je vais vous trouver un vase !
La kiné acquiesça en sachant pertinemment que les commérages allaient aller bon train dans son dos. Ca ne la changeait pas beaucoup de ses précédents lieux de travail au final : à l’hôpital comme en clinique privée, le personnel soignant adorait les ragots. Tant pis. A vrai dire, elle était plus préoccupait sur la manière dont elle allait gérer cette histoire.
Elle pénétra dans son cabinet avec un air légèrement dépité et posa les fleurs sur le bureau avant de retourner près de Matt.
- De quoi parlions-nous déjà ? Ah oui les leçons de tir. Tu dois être gêné avec la douleur dans ta main et ton bras, non ?
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473
Never gonna stop
Toucher les cibles fixes, c'était déjà pas mal. Natasha n'avait jamais touché une arme à feu avant de venir le voir. La voilà désormais bien plus à l'aise avec un pistolet entre les mains et était devenue une fine gâchette. C'était bien que les civils apprennent à se défendre. Certes normalement les militaires étaient là pour les protéger mais vu la dangerosité des missions, apprendre à se défendre soit même était un bon plan pour prolonger un peu son espérance de vie côté Pégase.
Le massage dut s'interrompre, Natasha étant demandé par la secrétaire. Matt ne s'en formalisa pas. Il finit par jeter un coup d'oeil en direction du kiné en la voyant réapparaître à l'intérieur du bureau, des fleurs en mains. Cela fit sourire le militaire qui s'amusa à l'imaginer avec un prétendant. Elle reprit son massage sur son bras comme si de rien n'était, continuant la discussion là où ils l'avaient laissé.
"Non, ça va..."
Militaire de métier, le jeune homme avait appris à bien se positionner pour minimiser le recul et apprendre à bien se placer. C'est sûr que s'il devait tenir un long moment son arme, son poids finirait par le gêner et donc il ressentirait de nouveau cette douleur mais il était rare de tirer une heure sans arrêt.
"Je commence à avoir mal après un gros effort ou de nombreuses sollicitations. Enchainer les tractions c'est impossible par exemple. Les pompes pareil... "
En soit ce n'était pas bien important, on n'effectuait pas ce genre d'exercices tous les jours mais cela trahissait une certaine faiblesse chez lui et ça ce n'était pas possible. Il ne pourrait pas réagir correctement une fois en mission.
"Alors c'est qui ton preux chevalier romantique ?"
Si les gestes simples ne le faisaient pas souffrir, il était tout de même handicapé pour les exercices qui sollicitaient la force brute. Elle espérait qu’il sortirait soulagé en sortant de son cabinet. Même si elle ne pouvait pas faire de miracles, ses doigts avaient généralement la capacité d’apaiser les tensions et d’aider les gens. Si la kinésithérapie était sa principale branche, elle s’était largement intéressée aux médecines alternatives et n’hésitait pas à y recourir – ce n’était pas pour rien qu’elle s’était formée à l’ostéopathie d’ailleurs. A chaque maux son remède, et c’était toujours agréable d’avoir des retours positifs de ses patients à posteriori.
Même si elle n’avait pas eu les détails de l’histoire, Natasha savait que ce pauvre Matt en avait vraiment chié et elle espérait pouvoir lui venir en aide et lui épargner une longue série d’examens médicaux.
-Alors c'est qui ton preux chevalier romantique ?
Ses mains se figèrent un instant avant de reprendre leur travail. Ah, évidemment Matt faisait preuve de curiosité. En même temps, le bouquet n’était pas vraiment discret. Elle aurait dû le laisser à Alice pour décorer l’accueil mais elle avait eu peur que Will soit vexé s’il venait à le découvrir. Sérieusement, qui offrait encore des fleurs à une femme ? C’était… ouais, Matt avait donné le bon mot : « romantique ». Manque de bol, elle était légèrement allergique à ce terme. Les hommes romantiques avaient tendance à se projeter sur le long terme, c'était problématique.
-Un ingénieur qui cherche à se faire pardonner de m’avoir aspergé de coca pas plus tard qu’hier…
Voilà, aussi bien elle se faisait des idées et c’était juste une manière attentionnée de s’excuser. Ou pas.
Que dire de plus ? Ah tiens, et si elle renvoyait la balle dans son camp ? Changeons de sujet !
-Et toi, il t’arrive d’offrir des présents à une charmante damoiselle ?
Même si elle n’avait pas eu les détails de l’histoire, Natasha savait que ce pauvre Matt en avait vraiment chié et elle espérait pouvoir lui venir en aide et lui épargner une longue série d’examens médicaux.
-Alors c'est qui ton preux chevalier romantique ?
Ses mains se figèrent un instant avant de reprendre leur travail. Ah, évidemment Matt faisait preuve de curiosité. En même temps, le bouquet n’était pas vraiment discret. Elle aurait dû le laisser à Alice pour décorer l’accueil mais elle avait eu peur que Will soit vexé s’il venait à le découvrir. Sérieusement, qui offrait encore des fleurs à une femme ? C’était… ouais, Matt avait donné le bon mot : « romantique ». Manque de bol, elle était légèrement allergique à ce terme. Les hommes romantiques avaient tendance à se projeter sur le long terme, c'était problématique.
-Un ingénieur qui cherche à se faire pardonner de m’avoir aspergé de coca pas plus tard qu’hier…
Voilà, aussi bien elle se faisait des idées et c’était juste une manière attentionnée de s’excuser. Ou pas.
Que dire de plus ? Ah tiens, et si elle renvoyait la balle dans son camp ? Changeons de sujet !
-Et toi, il t’arrive d’offrir des présents à une charmante damoiselle ?
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Se faire pardonner avec un bouquet de fleurs ? C’était plausible mais Eversman y voyait autre chose. Les fleurs, ce n’était pas des plus répandus sur la Cité. Il y avait bien le jardin botanique ou les serres des biologistes mais y volait un bouquet de fleurs paraissait risqué. On pouvait aussi se fournir sur le continent mais il fallait alors se rendre sur place ou se renseigner pour contacter les bons athosiens. Bref beaucoup de dérangements pour un coca. IL n’eut pas le temps d’en savoir davantage que la masseuse contre-attaqua en le prenant pour cible. Oula le sujet devait être délicat pour qu’elle agisse ainsi. C’était suspect.
« Oui, ça peut arriver… »
Offrir des cadeaux de temps en temps à la personne qu’on apprécit était une manière de lui faire plaisir, de lui montrer qu’on tient à elle.
«Mais pas en ce moment.»
Matt préféra couper l’herbe sous le pied pour éviter d’avoir à subir un interrogatoire sur une éventuelle compagne. Le dernier râteau suffit était suffisamment cuisant pour que les plaies soient toujours un peu ouvertes. Il suffisait de souffler un peu dessus pour les raviver. Il n’était pas là pour souffrir, plutôt pour penser à autre chose et se détendre sous les doigts de fée de celle-ci. Il ferma les yeux pour chasser ses pensées sombres loin de lui et plutôt se focaliser sur ses mouvements. C’était fort appréciable, certes parfois un peu rude mais au final c’était agréable de se faire masser de la sorte. Cela faisait oublier tous les soucis de la journée.
« Et comment cet ingénieur a fait pour te confondre avec une bouteille de coca ? »
Matt lui fit comprendre en quelques mots qu’il n’avait personne dans sa vie, ou tout du moins pas de relation assez sérieuse pour qu’il s’embarrasse ce genre de présent. Cette manière d’abréger lui fit comprendre qu’il ne tenait pas à s’épancher sur le sujet, c’était pourtant lui qui avait fait preuve de curiosité le premier.
-Et comment cet ingénieur a fait pour te confondre avec une bouteille de coca ?
Et hop, quoi de plus facile pour changer de sujet que de renvoyer la balle dans l’autre camp ? Elle ne lui en voulait pas, après tout elle en avait fait de même juste avant. Bon, si ça l’intéressait tant elle pouvait bien lui en parler, en soit, elle n’avait rien à cacher. Cela dit elle n’avait pas grand-chose à lui raconter de plus que ce qu’elle venait de lui dire.
-On s’est rentré dedans et le contenu de son verre à finit sur mon t-shirt.
Et en partie sur son pantalon. Ce n’était pas franchement agréable de se renverser une boisson sucrée dessus, on finissait par être tout collant. Il s’était confondu en excuse et elle l’avait rassuré en lui expliquant que ce n’était pas la fin du monde, elle en avait vu d’autres.
-Du coup on a fini par manger ensemble et faire un peu connaissance, rien de bien folichon tu vois.
Mais bon, ces fleurs voulaient peut-être dire quelque chose. Et après tout, pourquoi pas ? Sa vie sentimentale était un désert glacé depuis un bon bout de temps. Elle n’avait tout simplement pas la tête à ça en arrivant à Atlantis, le décès de sa sœur était trop frais. Le temps passait, la douleur était plus supportable et elle s’était bien intégrée dans la cité, elle pouvait peut-être envisager de s’ouvrir sur le plan sentimental.
« Clac », le bas du dos de Matt craqua. Doucement mais surement, Natasha faisait son petit bout de chemin pour traiter le mal du soldat.
-On est pas nombreux sur Atlantis, c’est pas simple de garder une vie privée ici.
Elle n’avait prêté qu’une oreille modérée aux ragots car cela ne l’intéressait pas vraiment de savoir que machin couchait avec bidule, mais certains prenaient plaisir à se tenir au courant et entretenir les commérages.
-Et comment cet ingénieur a fait pour te confondre avec une bouteille de coca ?
Et hop, quoi de plus facile pour changer de sujet que de renvoyer la balle dans l’autre camp ? Elle ne lui en voulait pas, après tout elle en avait fait de même juste avant. Bon, si ça l’intéressait tant elle pouvait bien lui en parler, en soit, elle n’avait rien à cacher. Cela dit elle n’avait pas grand-chose à lui raconter de plus que ce qu’elle venait de lui dire.
-On s’est rentré dedans et le contenu de son verre à finit sur mon t-shirt.
Et en partie sur son pantalon. Ce n’était pas franchement agréable de se renverser une boisson sucrée dessus, on finissait par être tout collant. Il s’était confondu en excuse et elle l’avait rassuré en lui expliquant que ce n’était pas la fin du monde, elle en avait vu d’autres.
-Du coup on a fini par manger ensemble et faire un peu connaissance, rien de bien folichon tu vois.
Mais bon, ces fleurs voulaient peut-être dire quelque chose. Et après tout, pourquoi pas ? Sa vie sentimentale était un désert glacé depuis un bon bout de temps. Elle n’avait tout simplement pas la tête à ça en arrivant à Atlantis, le décès de sa sœur était trop frais. Le temps passait, la douleur était plus supportable et elle s’était bien intégrée dans la cité, elle pouvait peut-être envisager de s’ouvrir sur le plan sentimental.
« Clac », le bas du dos de Matt craqua. Doucement mais surement, Natasha faisait son petit bout de chemin pour traiter le mal du soldat.
-On est pas nombreux sur Atlantis, c’est pas simple de garder une vie privée ici.
Elle n’avait prêté qu’une oreille modérée aux ragots car cela ne l’intéressait pas vraiment de savoir que machin couchait avec bidule, mais certains prenaient plaisir à se tenir au courant et entretenir les commérages.
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Un verre de coca sur le t-shirt. Ça pouvait être un accident mais ça pouvait être aussi une approche. C’était certes pas terrible vu l’état dans laquelle se retrouvait la jeune femme mais c’était un moyen d’établir le contact. La preuve en est, ça avait fonctionnait vu que l’homme était parvenu à dîner avec elle. Peut-être le début d’une belle histoire ? C’était tout ce qu’il pouvait lui souhaiter. C’était toujours sympa de partager un bout de vie avec quelqu’un plutôt que d’avancer seul. Matt préféra ne pas penser à sa propre situation. C’était toujours le grand flou artistique. Natasha eut la bonne idée de détourner ses pensées en faisant craquer son dos. Il n’y avait pas de douleur mais c’était toujours impressionnant ce genre de son. Il pensa aussi au fait que sa colonne venait d’être casser en deux morceaux mais non il parvenait toujours à bouger ses orteils.
« Oui c’est sûr. »
Toujours un peu déconcerté par ce bruit, Matt répondit vaguement. Il essaya bien de jeter un coup d’œil à son dos mais les manipulations rendaient la tentative impossible. Pas le choix, il se devait se rester bien en place.
« En même temps on vit en vase clos… c’est normal sur une base. »
La séance dura encore quelques minutes avant que le massage en prenne fin. Pas le choix, il fallait quitter à regret cette table pour se revêtir de nouveau son haut. Les quelques prescriptions furent bien écoutés. Il la remercia pour ses manipulations et conseils avant de quitter la pièce, détendu et un peu mieux qu’à son arrivée.
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