Visite guidée - avec Aiden

Venant à peine de quitter la Major Frei, et après donc un rapide briefing de la situation, voilà le Lieutenant Waters libre de plusieurs choix. Il ne s'est pas encore rendu dans ses quartiers, et à vrai dire il n'a aucune idée d'où il se trouve. Si il s'est renseigné sur la localisation de l'infirmerie ainsi que d'autres endroits stratégiques, il a un peu oublié le volet confort de la chose. Enfin, ce n'est pas comme si il n'était pas habitué à la débrouille. Se trouver un lit est bien le cadet de ses soucis. Le passage pour la visite médicale revêt plus d'importance par contre. Encore qu'il a effectué le contrôle de routine il n'y a pas si longtemps que ça. Encore donc une étape qui peut attendre un peu.

Reprenant son sac sur son épaule, le militaire redescend les marches permettant d'accéder aux bureaux de la cité, et accoste le premier venu afin de s'enquérir de la location du Lieutenant Ford. Choux blanc. Il lui faudra plusieurs tentatives pour enfin trouver la bonne information. Au vu de l'heure, c'est au mess qu'il doit se rendre. Une fois la bon étage obtenu, Lawrence se dirige vers ce qu'il semble être les ascenseurs de la cité. Fronçant les sourcils, il examine la paroi, cherchant un bouton. Constatant l'absence, il se remémore finalement les brefs conseils avant-départ. Etant porteur du gêne des Anciens, il lui est facile de tout utiliser, d'un simple geste de la main d'ailleurs.

Joignant la parole à la pensée, le militaire passe la main devant le capteur, souriant brièvement quand la porte s'ouvre. Il lui suffit ensuite de choisir le bon étage sur le tableau lumineux, et voilà. Ces Anciens avaient des idées, au fond de lui il ne peut s'empêcher de ressentir une pointe d'excitation à l'idée d'en découvrir encore plus dans cette cité.

Marchant à bon pas, Lawrence arrive enfin devant le mess. Croisant plusieurs soldats sur son chemin, il ne peut que constater à nouveau cet étrange côté relâché qu'il a pu remarquer dès son arrivée. Une fois encore ses sourcils se froncent, il n'aime vraiment pas ça. Balayant la salle du regard il fait un rapide tri des personnes présentes, se focalisant sur ceux en uniforme de soldat. Remarquant celui qui pourrait correspondre à sa recherche, il s'approche avec la ferme intention de le déranger, même si il mange.

Pour une fois j'étais au mess avec tout le monde : d'habitude je préfères manger au premier ou en fin de service, quand la salle est presque vide. Je fais des efforts mais j'ai pas à imposer ma présence aux autres, surtout que j'ai pas de quoi leur en vouloir. Sauf certaines nuits d'insomnies où mes démons me parlent de vengeances, de punitions et de pauvres cafards qui méritent toute la force de ma colère. Mais là je n'avais pas ce genre de pensées, non il était tôt et je dois dire que le travail ne m'étouffe pas ! je m'étoufferais plutôt d'ennui. Je me trouvais donc dans un coin de la salle, murs contre le dos, tourné face à l'entrée, la table entre moi et les autres convives. Je reçut une communication radio me demandant de servir de guide à un des nouveaux incorporés de la cité : Waters ! Lawrence ! Lieutenant aussi, cool ! Un de mes pair !

D'ailleurs il ne fallut pas longtemps avant que ne se présente un nouveau convive. Nouveau car sa tête m'étais inconnue, mais c'est pas un critère : les arrivées de renforts sont assez nombreuses pour que j'ai des lacunes dans les descriptions des effectifs. Non, il détonnait, il était "neuf", je suis sur qu'il sent les sièges de voitures neuves ! Et surtout, il semble perdu et cherche quelqu'un du regard, forcément c'est moi ! Quand il me repère il s'avance vers moi, franco et sans hésitations, je regrettes déjà mon ambassadrice ! Je l'observe mine de rien, il porte bien pour un type de son âge, je m'étonnes qu'à son âge il soit encore Lieutenant, il devrait être capitaine, ou Commandant ou Major, Lieutenant-colonel même ! Comme quoi, il se donne des airs de mister règlement-règlement, mais il doit avoir des squelettes dans ses placards lui-aussi ! Le voilà ! Je lèves la tête, souris et l'invite à s'assoir en lui disant :

"Lieutenant Waters je présume ? Enchanté ! Asseyez-vous ! Moi c'est Ford ! Aiden ! Que puis-je pour vous être agréable ?"

C'est pas parce que Frei me l'envoie, que je dois manquer de civilité ! Bon, maintenant vu comment il semble désapprouver tout ce qu'il voit dans le mess, lieu où la discipline se relâche forcément, je penses qu'on a affaire avec un Caldwell like, j'espères que c'est faux et qu'il va pêter un coup ça lui ferait du bien pour la paix de l'esprit !

Le Lieutenant se lève et tourne pour l’accueillir, laissant Lawrence surpris un bref instant. On aurait pu le prévenir que Ford avait la tronche d'un poisson pas frais. La vache, il y a de quoi surprendre le plus expérimenté des soldats. Clignant des yeux, le nouvel arrivé garde cependant son flegme au mieux, et se contente de prendre place, comme on l'y invite.


- Bonjour Ford. Je suis moi même enchanté. Et figurez-vous que j'ai grand besoin de vous.

Tout en parlant, Lawrence l'observe rapidement, jaugeant de sa façon d'être et de se comporter. Si on met de côté l’œil globuleux, deux choses sont à noter. Le sourire, et le fait qu'il veuille se rendre ... agréable. Décidément c'est une sorte de colonie de vacances ici, tout le monde a l'air content et tranquille, on se croirait presque dans un mauvais film. Froncant légèrement les sourcils, il continue.


- On a du oublier de me donner un plan d'Atlantis avant mon départ, et comme la cité est plutôt grande, je recherche un bon guide. Le temps de voir les endroits clés, que l'on m'explique les consignes de sécurités, ce à quoi il faut éviter de toucher. Sachant que je dois être opérationnel dès demain matin.

Il a en effet assuré au Major Frei que les premières formations commenceront dès le lendemain, et si les premiers jours seront certainement chaotique, il a prévu de mettre au point un planning bien établi.


- D'ailleurs nous pourrions profiter du chemin pour que vous me brieffiez sur les éléments clés de l'expédition, aussi bien civile que militaire. Je déteste ne pas savoir à qui je m'adresse.

Laissant le loisir à Ford de terminer son repas tranquillement, le Lieutenant Waters reste calmement installé, se permettant la folie de se servir un verre d'eau pour patienter. Il se doute bien qu'il doit donner une impression de sérieux trop appuyé, mais c'est son job après tout. Autant couper court directement aux faux avis sur son compte.

Et bim ! L'homme réalise qui je suis et mon regard de braise le cloue sur place ! Le pauvre ! Bon point : il se reprend vite et ne rajoute rien. Il répond à mon salut mais ne peut s'empêcher un froncement de sourcils, même la simple bonne humeur entre soldats ça semble trop pour lui ! On va s'marrer ! Si on peut pas souffler même au mess, on va vite pêter un câble, moi c'est déjà fait donc c'est pas grave, mais les autres ? On est des militaires, mais on fréquente des civils et pour l'action, Pégase est un rêve de commando de US Marines. Il s'assoit et me fait part de ses désirs et volontés. Il est à fond dedans , le mec ! Pour un formateur qui doit commencer demain i j'ai bien compris, c'est normal, tout comme son comportement, si ça se trouve il est juste nerveux le mec ! Bon je fini mon repas puis prenant mon plateau et les reliefs de mes agapes je me lèves pour déposer mes déchets et vaisselles usagés là où on est conseillé de les laisser.

"Bien vu de faire comme si de rien n'était, Pour vous éclairer et en récompense de votre délicatesse, je vous fait un résumé : a la fin de la première année ici, les wraiths nous sont tombés dessus, l'un d'eux m'a choppé, une grenade a explosée et on s'est retrouvés à l'eau ! Des heures plus tard on nous à remontés, morts pour le wraith, mais pas moi, mon organisme ayant été surchargé d'enzyme, j'ai acquis cet oeil en plus de diverses capacités et soins médicaux à suivre à vie je crois bien !"

Je dépose mon plateau vide, mes couverts et mon assiette sur la pile des items à nettoyer et rempli le broyeur avec mes déchets. Et, toujours suivit de mon nouveau client, me diriges vers la sortie. Une fois dans le couloir, je remet mon uniforme d'équerre et me tourne vers le Lieutenant Waters.

" J'ai cru remarqué aussi, que vous étiez en désaccord avec ce que vous avez vu au mess. Si c'est ce que je crois, je vous dirait qu'ici c'est pas une caserne, les civils ne comprendraient pas qu'on soit trop strict ! Pour les militaires, je dois avouer, que certains se relâchent beaucoup trop, même selon mes critères. Mais ici, l'action ne manque pas, et dernièrement on a connu des évènements tragiques, alors, bon ! Un peu de relâchement en repos, c'est pas la mort !"

Je reste courtois et souriant, je connais bien le genre : il vient d'arriver, il doit faire ses preuves, prendre ses marques ! Et comme c'est un instructeur, il juge tous le monde en potentiel élève. Pas de folie si c'est un type un peu trop collé à son manuel militaire, j'en ai connu d'autres, que Pegase à transformé en profondeur, enfin, ceux qu'elle n'a pas tués. Et puis je suis guide touristique pas juge des bonnes manières en société !

" Bon ! Donc, Lieutenant Waters ! Nous venons de quitter le mess, lieu où se côtoient, civils et militaires, aux heures des repas et/ou entre deux pause pendant le travail non-stop dans tous les pôles d'activité de la cité ! Ici c'est l'étage des loisirs et de la restauration. On y trouve, le mess, déjà cité, ainsi qu'un restaurant et un bar. Pour la détente, on dispose d'un gymnase, d'une salle de détente, d'une bibliothèque modeste, d'un espace cinema, la salle des écumes est un endroit pour ceux qui préfèrent la méditation et l'observation passive de la belle nature qui nous entoure."

J'ai comme l'impression qu'on le verra pas beaucoup a cet étage mais au moins il sait quoi y trouver et il est assez grand pour savoir comment se rendre dans les diverses pièces si l'envie lui en prend.

" Ici c'est le niveau 3 ! Pas de mesures de sécurité particulières, sauf celles inhérentes aux activités qu'on y pratique. D'ici, on peut prendre l'ascenseur pour les autres niveaux, alors comme rien ne m'est inconnu dans la cité, sauf ce qui est hors de mon accréditation, bien entendu ! Où souhaiteriez-vous poursuivre cette visite ? Niveau 2, niveau 4, 1, 8, ou 10 ? Tous ces niveaux ne sont pas tous intéressants, surtout les quartiers du personnel ou les entrepôts, et pitié, pas la réserve de linge ! "

Ce dernier échange pour le Major quand elle réécouterait les bandes de sécurité des cameras de surveillance. Le pauvre Waters ne pouvait apprécier le private joke, qu'il ne connaissait pas encore ! Devant le panneau de l'ascenseur, je me tourne vers mon collègue attendant ses directives pour la suite de notre tour de la cité des anciens !

Le résumé est clair et complet. Comme Lawrence le pensait, la situation n'est pas des meilleures, et visiblement il faut apprendre à s’accommoder de pas mal de choses ici. D'ailleurs la petite tirade de Ford sur son prétendu côté trop strict ne peut que conforter le nouvel arrivé sur cette analyse.

- Et bien Ford, j'en suis bien navré pour eux, mais ils devront faire un effort. Même si je l'accorde nous ne sommes pas ceux qui commandons en finalité, le fait est que cette expédition est située en plein territoire hostile. Si tout le monde se la coule douce, on va droit dans le mur.

Observant encore le Lieutenant, Lawrence se permet un de ses rares sourires. Avouons-le, ce n'est franchement pas une réussite, mais l'effort est là.

-Nous n'avons qu'à dire que vous ferez le gentil et moi le méchant. Comme cela vous pourrez continuer de faire comme toujours, et moi également. Quand à ceux qui se relâchent, ça ne passe pas trop avec moi, qu'on se le dise.

Une conclusion un peu brusque si l'en est. Mais jusqu'à présent le contact n'est pas pour lui plaire. A vrai dire, si son interlocuteur est poli et concis dans ses propos, Lawrence ressent quelque chose de ... dérangeant. Le visage de Ford n'y est pas pour rien. Vingt ans de bourrage de crâne selon les préceptes de l'Oncle Sam, ou on vous apprend que tout ce qui ne rentre pas dans le moule est un ennemi, ça ne s'oublie pas d'un coup de cuillère à pot. Mais le job reste le job, les à priori c'est pour le placard. Il sera temps avec l'expérience d'affiner le jugement.

La visite commence donc. Plutôt pas mal comme endroit, étrange mais intéressant. L'utilisation des différentes pièces rappelle vraiment la Terre. Sans doute un plus pour ne pas sombrer dans la déprime. En tout cas, on ne risque pas de le voir au bar ou au cinéma. C'est pour les civils ça. Le Lieutenant se promet tout de même d'aller se renseigner sur ce fameux débit de boisson auprès du Major, histoire de savoir quelles sont les limites tolérées. Continuant de suivre Ford, le militaire se contente de hocher la tête, gardant en mémoire les couloirs empruntés. Une fois de plus, une sorte d'allusion à la laverie est faites. Comme dans le bureau de Frei tiens.

- J'aimerais visiter les lieux concernés par l'armurerie, les stands de tirs, ce genre d'endroit. Pour les quartiers d'habitation je verrai où on m'envoie plus tard. Par contre ...

Stoppant sa marche, Lawrence observe son interlocuteur, fronçant les sourcils.

- Voilà plusieurs fois que j’entends parler de cette laverie. Pourquoi ?

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