Nelly Bricks

Données d'un passé chargé

Document manuscrit confisqué pour censure.
Cause : Contenu top secret
Conservation au pôle administratif secret défense du SGC
Note : Traduction des termes en espagnol par-dessus le texte original

Mon cher journal,

En ce moment, je me sens un peu seule dans cette cellule. Je peux même dire que je m’emmerde. Alors je vais passer mon temps à t’écrire, à raconter ma vie, parce que franchement, entre une folle qui a fait troué la tête de son copain et un chauve bizarre qui veut mettre la femme du chevalier dans son lit, et bien moi, je n’ai pas vraiment envie de leur parler. Et puis ils ne sont pas amusant. Et il faut bien passer le temps dans la boîte de conserve du vilain pas beau méchant Caldwell, non ?

Bref, par quoi je commence ?
Je m’appelle Nelly Maria Emilia, je suis née dans l’Utah. Juste entre le Colorado où se trouve la base de Cheyenne Montain où il y a un beau anneau, et le Nevada où il y a une base sympa qui porte un numéro compris entre 50 et 52. C’est bizarre hein ?

Attends attends ! Ça commence juste ! Imagine que, là où je suis né, il y a une base militaire de l’air force qui s’appelle...attend...j’ai oublié...nom bizarre...AH ! OUI ! Hill Air Force Base !
Ils peuvent pas appeler ça Bingo Crépuscule comme les Français non ? C’est bizarre mais on s’en souvient au moins !

Enfin bref, celui qui dirige cette base, c’est le commandant Miguel Hernandez Bricks. Et oui ! Mon père à moi !!!!
Enfin bon, je ne l’ai pas vraiment connu, il est comme ma soeur de coeur. Le Major lui ressemble beaucoup. Ils ne parlent pas trop tous les deux et ils sont allergiques aux sentiments. Mais bon, ce qui est intéressant, c’est qu’il était responsable du transit des technologies sensibles à destination de la zone 51.
Ca t’en bouche un coin non ? Il vérifiait que les convois ne se perdaient pas sur la route quand ils quittaient le SGC avec des technologies à étudier…

Je suis fille unique tu vois, et ma mère, ben c’était une espagnole pure souche que mon brave papa est allé chercher au pays. Elle est morte en me donnant la vie, c’est très triste, mais apparemment j’ai son sourire. Mais tout ça pour dire qu’avec un père qui s’est noyé dans le boulot au lieu de l’alcool et une interdiction de sortir de la base pour raconter sa vie, c’est que je m’ennuyais vachement moi. Comme je m’ennuie dans cette cellule !

Alors un beau jour, quand il a été appelé en urgence un soir, je me suis enfermé dans le coffre de sa voiture. Franchement, tu penses à regarder dans ton coffre quand on t’appelle en urgence toi ?
Même les gardes l’ont laissé filer sans le fouiller.

Bon...ok...une fois en vadrouille, c’est le chien qui m’a trouvé et m’a ramené à son maître par la peau des fesses. J’ai eu trés mal et j’étais terrorisée par tous ces pistolets sur mon visage d’ange. J’avais seize ans. Mais j’ai vu des choses tellement belles ! Des trucs qui volent sans hélices ni réacteur ni rien. C’est bizarre et merveilleux. Mon père a failli perdre son boulot et, vu la punition qu’il m’a donné, ça valait pas forcément le coup d’œil.

En tout cas, j’avais encore moins le droit de sortir. Et j’ai grandi toute seule comme ça, sans le moindre ami. Non mais ! PAS D’AMI ! Même pas le droit d’aller à l’école ! Depuis le début, c’était les cours à distance dans une maison vide. Même le téléphone et l’internet vers l’extérieur fonctionnait à peine.
Du coup, je me suis dis, au lieu de virer dingue ma fille, bosse dur pour piloter les gros joujous que tu vois sur la piste là-bas.

Quand on a un papa commandant et qu’on a des bonnes notes à ses cours à domicile, ben il a pas fallu longtemps pour commencer à piloter des coucous. C’est comme ça que je suis entrée dans l’US Air Force et dans le programme du SGC. J’ai aussi dû signer des tas de papiers pour promettre de ne rien dire. Contrat de confidentialité ils ont appelé ça. Ça les a rassuré !

Toujours est-il que, finalement, j’ai vachement aimé ça. Mais le mieux, plus que piloter et faire le zozo à faire des loopings et tout, c’est être copilote. Et gagner des combats. Ça ! C’est mieux que les anniversaires, mieux que l’alcool, la drogue ou le sexe !
Non, j’ai pas essayé ça ! Qu’est-ce que tu essaies de me faire dire, mauvais journal ?!?

J’ai fais une école militaire qu’on disait prestigieuse. Bon, j’ai eu tout ce qui fallait avoir et j’étais encore jeune mais...c’était quand même surestimé ! Tout ce que j’ai récolté à m'entraîner comme une folle dans la boue et les trous, ben c’est une jambe cassé et trois doigts fracturés à cause de cette fille bizarre. Apparemment, elle avait quelque chose contre mon nom et le grade de mon père.

J’ai eu peur d’être virée pendant un temps. Ils veulent de l’élite et ils chassent tous ceux qui commencent à boiter un peu. Mais j’ai eu de la chance...ou c’est mon père, je ne sais pas trop. Mais j’ai fini par avoir tous mes diplômes et des centaines d’heures de vol sur des tas d’appareils. A ce moment là, il a fallu que je prenne mon envol et quitte le papa qui ne m’avait jamais vraiment aimé comme un père. Plutôt une collègue de boulot moins pleurnicharde et au même nom. C’est triste je trouve…

Tu imagines quand même qu’il m’a juste passé un coup de fil quand le SGC m’a diagnostiqué un cancer du sein à vingt-cinq ans ? Vingt cinq !!!!! Qui a un cancer du sein à vingt cinq ans ??? En plus, ils voulaient me le couper ces vicieux ! C’est dingue ça !

"Touchez pas à mon sein, boucher !!" Que j’avais dit…

J’ai eu des tas de traitements, j’ai perdu mes cheveux et...finalement ça a marché. Il y avait des choses en plus dans la piqûre mais ils n’ont jamais voulu répondre...A part me dire “Le sein ou la piqûre”. J’ai fais le bon choix il faut croire ! C’est en 2012, donc un an plus tard, que j’ai eu la confirmation par le service de santé du SGC que j’étais en rémission complète. Maintenant, je dois faire des contrôles fréquents et j’ai des cheveux tout neufs ! 1000% naturels !

Je suis repartie sur les entrainements. Quand le SGC a vu que je n’étais pas encore une boiteuse à mettre au placard, ils m’ont proposé une mutation qu’il ne faut apparemment pas refuser tant elle est prestigieuse. Et c’était...la base de défense de l’antarctique. Ils sont vraiment cinglés ces supers généraux de pacotilles. Je suis allée me peler là-bas pour avoir le droit d’apprendre à piloter des F-302. Et plus sérieusement, à être un bon copilote.

Quand j’ai eu mes vingts huit ans, je suis devenu un excellent copilote et un bon pinguin sur la banquise. Mais j’avais réussi et je m’étais fait quelques amis. Je dis “quelque”, parce que finalement ma personnalité ne leur plaisait pas pour les promotions. Ils me faisaient tous des grands sourires, ils m’aimaient tous, mais pour gagner du galons, sourire, bien ça n’allait pas ensemble.
J’ai ensuite eu un accident avec le F-302 pendant une patrouille. Une grosse défaillance mécanique. Nous nous sommes crashé. Mon pilote y a laissé la vie et j’ai passé 48H, la jambe trouée de partout, dans la neige et le froid. Si le coucou ne fonctionnait pas encore pour me réchauffer, je n’aurais jamais survécu. On m’a ramené au SGC pour suivre un programme qui me permettrait de m’en remettre entièrement.
Mais j’ai voulu voir mon père et…

En fait, je suis pas sûre de vouloir te le dire, cher journal. Mais vu que tu es devenu un témoin gênant et qu’il faut que je te détruise à la fin de mon écriture, je vais quand même te faire la confidence. Il est mort...et le SGC a attendu avant de me le dire.

Ils m’énervent quoi ! Ils veulent me couper un sein, ils m’envoient faire la reine des neiges, je manque de mourir en me transformant en miss freese et ils me disent rien quand mon papa meurt ! J’en ai vraiment souffert. Vraiment beaucoup.
Mais bon, vu que j’étais devenu douée dans ce que je faisais, j’ai demandé à aller ailleurs. La banquise, ça me suffisait assez et j’étais déjà au SGC pour demander. Quand j’ai vu l’officier qui m’a reçu, je lui ai dis :

“Z’avez qu’à m’envoyer à des années lumières, j'aime les étoiles et on dit toujours que j'ai la tête dans la lune.”.

Je ne pensais pas qu’il me prendrait à la lettre.
C’est comme ça que j’ai connu le Dédale et les gens qui y vivent.
J’y passe tout mon temps. En fait, j’y passe toute ma vie à rire avec ma nouvelle famille. Le psy, le gentil Sidney, me dit que c’est comme ça que je récolte l’affection qui m’a manqué. Je ne comprends pas tout mais ça m’allait jusque là. De toute façon, quand je retourne sur Terre, c’est pour déposer un bouquet de fleurs sur la tombe de Papa et Maman. Sinon...je m’ennuie. Comme je m’ennuie dans cette cellule. Heureusement que tu es là cher journal. Mais je vais quand même devoir te déchirer, désolé.

Enfin bref. Maintenant j’ai 31 ans.
Apollo, il est parti. Valkyrie ne reviendra peut-être pas tellement elle a été blessée et Blue...ben elle a son copain caché, Balafre. Et elle ne pense qu’à lui.
Sinon, j’ai trouvé ma grande sœur. Elle s’appelle Karola Frei, c’est un nom magique je trouve. Elle est un peu comme papa en plus. Tout le temps en train de faire la tête et de faire semblant d’aimer personne. Mais je suis sûre que son cœur est tout mou dans la pierre. Si je l’atteins, je le recouvrirai d’une couverture toute chaude et soyeuse. Parce que bon, à part être belle, elle est aussi maline et guerrière. Comme papa quoi.
Mais bon, je ne lui ai pas dis sinon je vais lui faire peur.

Dernièrement, j’ai croisé un preux chevalier.
Je ne savais pas que ça existait encore et il a promis de m’aider pour ma Karola. Mais vu que le vilain méchant Caldwell m’a mise en prison ici, ben je me demande si finalement je ne vais pas rejoindre ma Karola et Apollo. Parce que, après tout, j’ai suivi le cursus du copilotage en Jumper juste pour rigoler mais ça me sera utile finalement. Et je sais qu’ils ont pleins de pilotes mais que peu de cocos là-bas.
Je suis sûre d’avoir une place si je demande au chevalier et au colonel gentil qui se trouve là-bas. Il faut juste que je souris bien...ou pas trop...enfin je verrais sur place.

(L’écriture est devenue fortement achurée, presque illisible. La pointe a crevé le papier par endroit. La rédactrice du document semble avoir lutté pour poursuivre)

Cher journal, je voulais te déchirer, mais le garde veut te kidnapper.
Alors...je vais..essai….te manger avant qui...

Comment votre personnage a-t-il vécu le moment il a pu poser les pieds sur Atlantis ? Ses premiers pas sur la Cité des Anciens ? :

Format sonore :

“C’est mon nouveau chez moi ? C’est sûr ?!?
On va bien s’amuser ! C’est si grand aussi !!! Mais ça flotte bien au moins ? Parce que c’est que j’ai le mal de mer si ça tangue. Et ma chambre, elle est comment ? Il y a une salle de sport ? Et une salle de cinéma ? Je serais installée à côté de ma Karola ? Où est le chevalier ? Et le Jumper où je bosse ?

C’est un vrai terrain de jeu ici. Immense en plus. Et tous ces gens, c’est ma nouvelle famille !
Je sens que je vais vraiment, mais vraiment, m’éclater !
Tu me fais la visite guidée ? Non ? Mais….pourquoi tu pars ?!? Attends moi ! Mes bagages sont très lourds en plus, tu pourrais m’aider !”

Arrogant-Mischief sur Epicode