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[INTRIGUE] - Hope Rising - PV John

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Infirmerie
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Jeu 23 Fév - 14:38

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Jour 6 - 20h30

Après le départ d'Evelyn, Nath avait repris sa veille silencieuse et morne, surveillant le moindre micro mouvement sur le visage de son amant, le moindre spasme de ses doigts sur les siens, même si elle savait qu'ils ne prouvaient rien.

Le coma de John n'était pas très profond, d'après ce qu'elle avait compris de ce qu'on lui avait expliqué, il était à la limite entre un sommeil très profond et un coma léger. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle avait été autorisé à rester auprès de lui. Certaines études tendaient à laisser penser que les gens dans cet état percevait leur environnement et que la présence d'une personne aimée pouvait leur être bénéfique.

Les heures s'étaient succédées, interminables, ponctuées uniquement par les visites des infirmières venant changer une perfusion, vérifier les constantes du jeune homme, ou apporter un café ou un thé à la jeune femme. Elle était touchée par leur sollicitude. Après tout, elle était bien consciente qu'elle était un boulet pour elle dans cette chambre.

En toute fin d'après midi, elle avait vu revenir Coralie. Nathalie avait été effarée de voir le visage marqué de son amie. Elle s'était levée pour la serrer dans ses bras.

- « Tu ne devrais pas être là ! Tu devrais être en train de te reposer ! »
s'était-elle exclamée

L'infirmière avait pincé les lèvres d'un ton boudeur.

- « Je me suis bien assez reposée. J'ai eu une pleine nuit de sommeil, ce qui est loin d'être le cas de la plupart de mes collègues. »

Nathalie l'avait regardé s'occuper de John avec des gestes sûrs et professionnels, comme si rien ne s'était passé.

Au moment où elle allait repartir, Nathalie la rattrapa par le bras.

- « Comment tu vas ? 
» demanda-t-elle simplement

L'infirmière haussa les épaules.

- « J'en ai vu d'autres. Et tant que je travaille, au moins je ne pense pas. »
Coralie posa ses yeux sombres sur le visage de la rouquine « Et puis, franchement, sans vouloir être vexante, c'est toi qui a une mine affreuse ! » dit-elle d'un ton doux « Tu devrais aller te reposer, tu en as plus besoin que moi. »

Nathalie sourit. C'était ça qu'elle appréciait chez l'infirmière, sa franchise un peu brusque mais toujours mâtinée de sollicitude.

- « Quand il sera réveillé. » répondit la rouquine en caressant le front de John.

Coralie fit la moue.

- « Tu sais que ça risque d'être un peu long ? »

Elle ne lui dit pas que ça risquait de ne pas arriver, elle était sure que Nathalie n'en était que trop consciente.

-« Il va si mal ? »
demanda la jeune femme en fronçant les sourcils d'un air inquiet.

Coralie lui sourit, et lui frotta le dos

- « Il est stable... mais tu dois être consciente qu'il peut rester dans cet état pendant plusieurs jours... »

- « Ou se réveiller dans quelques heures. » répondit Nathalie

Coralie eut un pauvre sourire. Oui. Il pouvait aussi se réveiller dans quelques heures, si son corps arrivait à éliminer la toxine qu'on lui avait injectée. Elle comprit que Nathalie ne supporterait pas de ne pas être présente si ça se produisait. Elle connaissait suffisamment l'administrative pour savoir que pour lui faire quitter cette chambre, il faudrait un pied de biche. C'était une tête de mule, même si ça technique était plutôt l'immobilité et la résistance passive que le combat. Parfois, Coralie s'était fait la réflexion que son amie était comme l'eau qui use les rocher à force de patience, ou qui les contournent. Elle secoua la tête.

- « Prend quand même le temps d'aller chercher quelque chose à manger d'accord ? » elle fit un mouvement de menton en direction de la poubelle pleine de gobelets de café. « Tu ne peux pas vivre de café. Je suis sure que tu ne voudrais pas rater son retour parce que tu nous aura fait un malaise. »

Nathalie fit la moue. Elle savait que Coralie avait raison. L'infirmière lui posa la main sur l'épaule.

- « Je repasserai dans quelques heures. » précisa-t-elle avant de quitter la chambre.

Nathalie reprit sa place sur la chaise au chevet de John, caressa un instant son visage aimé, glissa ses doigts dans ses cheveux dans cette caresse qu'il aimait tant en serrant les dents pour retenir ses larmes. Elle savait qu'il détestait la voir pleurer, mais elle devait bien reconnaître que dans ces circonstances particulières, elle avait du mal à ce contenir.

Elle détestait le voir ainsi abattu. Elle détestait l'odeur de fièvre, de maladie et de médicament qui se dégageait de lui, pourtant ce qu'elle détestait le plus c'était de ne pas pouvoir embrasser ses lèvres craquelés et fiévreuses.

Elle se leva et se dirigea vers le lavabo dans un coin de la pièce. Les chambres des soins intensifs n'étaient pas pourvu de salle de bain. Elle pris un gobelet et plusieurs gazes dans un paquet posé sur la table à roulette avant de revenir vers son compagnon.

Tendrement, elle commença à lui bassiner le visage, pour le débarrasser de la pellicule de transpiration que la fièvre posait sur ses joues et sur son front. Il lui sembla percevoir un léger soupir, mais ce devait être un bruit parasite du respirateur.

Elle alla chercher un nouveau gobelet avec de l'eau fraiche et avec une nouvelle gaze lui humidifia délicatement les lèvres. Il eut un mouvement réflexe des lèvres, comme s'il cherchait à boire, qui lui brisa le cœur. Elle recommença plusieurs fois, nettoyant soigneusement la commissure laissée libre par la canule du respirateur.

Elle eut l'impression de faire sa toilette mortuaire. Cette pensée lui coupa le souffle et fit trembler ses mains. Avec un sanglot douloureux, elle jeta les gazes et le gobelet dans la poubelle et reprit son attente.

L’après-midi avait passé, la soirée s'avançait déjà. Même s'il n'y avait aucune fenêtre ici, elle le savait à l'activité qui régnait dans le couloir. Elle entendait les chariots des repas passer dans le couloir, les salutations de l'équipe de jour passant le relais à l'équipe de nuit. Elle se demanda depuis combien de temps elle était là. Elle avait l'impression que ça faisait des siècles qu'elle se fossilisait dans cette chambre à guetter le moindre signe de vie chez son compagnon.

Coralie avait raison. Elle ne pouvait pas rester ici ad vitam æternam. Il fallait qu'elle aille manger quelque chose, faire un brin de toilette, prendre le traitement que Beckett lui avait prescrit suite à son agression.

Elle regarda sa main posée sur le bras inerte de John. Elle répugnait à la retirer. Elle répugnait à le quitter. Elle avait l'impression de l'abandonner. Elle glissa ses doigts entre les siens, les emmêlant avant de se pencher vers lui pour embrasser son front.

- « Je vais m'absenter quelques minutes mon amour. Mais je reviens vite. » chuchota-t-elle au creux de son oreille.

Alors qu'elle se relevait, il lui sembla que les doigts de John s'était faiblement serrés sur les siens. Presque au même instant, le respirateur sembla s'affoler et se mit à biper frénétiquement, sur l'électrocardiogramme elle vit les crêtes se rapprocher, et le chiffre indiqué en bas augmenter de façon rapide et inquiétante.

Moins d'une minute plus tard, la chambre grouillait de monde. Nathalie s'était plaquée contre le mur du fond, comme si elle avait voulu s'y incruster, se mordant les lèvres pour retenir les questions qui lui brulait la gorge comme de l'acide. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle craignait de se faire évacuer manu militari si quelqu'un réalisait sa présence.

Beckett, une lampe stylo à la main, vérifiait les réaction pupillaire de John, lançant quelques ordres secs. Lorsque le regard du médecin croisa celui de la jeune femme elle se figea un peu plus. Contre toute attente, il lui sourit. Quelques instructions plus tard, il se dirigea vers elle et lui prit le bras pour la conduire, doucement mais ferment vers le couloir.

- « Il est en train de se réveiller. » expliqua-t-il d'un ton heureux.

Nathalie resta bouche bée, le regardant d'un air incrédule pendant quelques instant avant de fondre en larme et de faire un pas en direction de la porte. Carson la retint.

- « Pas encore. » dit-il gentiment. « Laissez l'équipe médicale faire son travail. Dans quelques minutes vous pourrez y retourner. »

Son biper sonna.

- « Je vous laisse Nathalie. Je vous fait confiance pour attendre l'autorisation avant de retourner auprès de lui. »

La rouquine hocha la tête frénétiquement avant d'aller se coller à la vitre. Elle vit l'équipe médicale enlever le respirateur, changer la perfusion. Il ne fallut que quelques minutes pour que ce soit fini. Lorsque Coralie lui fit signe d'entrer, elle ne se fit pas prier, bousculant presque un des aide soignant qui sortait à ce moment-là, sans même penser à s'excuser.

- « Tu dois savoir qu'il n'est pas encore totalement conscient. Il peut lui falloir encore quelques temps pour émerger totalement. Tu peux rester un peu avec lui, mais après, il faudra que tu le laisse se reposer d'accord ? »
Lui expliqua Coralie.

Nathalie hocha la tête en signe d'assentiment avant de se jeter au cou de l'infirmière.

- « Merci Coralie. Merci pour tout. »


L'infirmière lui tapota le dos quelques instant.

- « Allez, file retrouver ton prince charmant ! » la taquina la jolie brune.

Nathalie s'approcha du lit avec circonscription, comme si elle craignait ce qu'elle pourrait y trouver. Sur le coup, elle ne vit pas vraiment de différence, si ce n'est que le visage de John semblait avoir vaguement repris quelques couleurs, même si ce n'était pas vraiment flagrant, et surtout que sa bouche avait été débarrassée de la canule du respirateur.

Elle s'approcha un peu plus et se pencha sur lui pour lui offrir un baiser superficiel. Elle aurait aimé l'embrasser avec plus de passion, mais elle craignait de lui faire mal. Ses lèvres était sèches et craquelées. Elles avaient un goût de sparadrap, de sang et de désinfectant. Elle lui caressa les cheveux avant de se rasseoir, gonflée d'un nouvel espoir. Elle glissa sa main sur la sienne et attendit de le voir ouvrir les yeux.

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Dim 26 Fév - 19:02

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Le moyen d'aimer une chose est de se dire qu'on pourrait la perdre.
Nathalie Dumond & John Sheppard


HOPE RISING

Il avait rêvé, oui rien de bien fanatique, comme il faisait habitude. Pas de vol sans vaisseau dans les nuages ou de rencontre imaginaire avec un sandwich au poulet qui parle et qui l’accusait de meurtre sur son peuple. Mais plus, des souvenirs qui tournaient en boucle. Il se revoyait sortant enfin de cette maudite cellule avec Nathalie, pour se rendre en salle d’embarquement et tomber des nues. Weir, qui destituait Karola, pour cause psychologiques, laissant sous-entendre qu’elle avait subie quelques choses d’inavouable et lui pour cause d’implication sentimentale.

C’est bête, mais cette action, était l’un de ses peurs récentes. Une peur, qu’il avait depuis qu’il était avec Nathalie dans une relation « sérieuse ». D’être un jour, mit à l’écart professionnellement à cause de sa relation amoureuse. Pour cela, entre autre qu’il ne voulait pas l’officialiser. Malgré tout l’amour et l’affection qu’il avait pour la rouquine. Ce moment, repassait en boucle, avec divers réactions des personnes autour de lui. Allant de la moquerie, la colère, la violence à l’humiliation. Jamais de positif ne venait et il devait fuir à chaque fois, de colère, de peur ou bien même blessé comme un animal. Et ça recommençait. Il ne sut combien de temps, ce maudit souvenir trafiquer par son esprit l’avait hanté. Mais il était rarement coupé par d’autres choses. Forts, heureusement les autres éléments étaient plus joyeux.

Des moments de lucidité, le faisait ressurgit dans la réalité et dans ne faible perception de son environnement. Des bips, des effleurements. Des contacts réguliers. Une main froide dans la sienne, qu'il essaya de tenir pour la garder à lui (est-ce Nathalie ? Il ne savait pas et l'espérait, il n'arrivait pas à réfléchir), une humidification de ses lèvres… il avait soif, terriblement soif, sa gorge était sèche…

La perception de son environnement était limitée, mais il avait l'impression que tout cela changeait, qu'il en avait conscience de plus en plus. Qu'il ressentait plus longtemps, certain contact. Quelqu'un le touchait, oui, il en était certain, même lui parlait et cette voix, même si elle ne lui disait rien, était agréable. Plusieurs fois, il se concentrait dessus, pour percevoir les paroles, avant de re sombrer dans le vide de ses rêves. Plusieurs fois, il se disait qu'il devait la connaitre cette maudite voix … mais elle était déformée, pas très clair, il était loin, trop loin d'elle. Pourtant, par moment, il avait l'impression de la toucher de la caresser…

Il ne sut à quel moment ce rêve prit fin. Une petite douleur se fit sentir, comme si enfin son corps s'éveillait dans le monde réel après avoir pris son pied dans l'immatériel des songes. Une grande inspiration, le myocarde qui s'emballe, les mains qui tressaillies, le corps qui émet des décharges électriques. Seul sa conscience avait du mal à remonter. À moins, qu'elle envoyait le corps en éclaireur, pour tâter le terrain ? Comme si elle se disait « hum tiens va voir si ça en vaux encore la peine, sinon je reste là ! ».

Il ressentait des mains sur lui, des mouvements, des voix et qu'on lui retirait un truc de la bouche. Cela ne fut pas agréable. L'impression d'avoir la mâchoire paralysée et qui redécouvrait qu'elle pouvait se fermer. Machinalement, il humidifia ses lèvres… elles avaient un sale goût. Ses prunelles avaient grand mal à s'ouvrir, mais petit à petit, cela se fit. La vision floue… il était où ? Qui était tous ces gens ? Que lui voulaient t-il ? Que s'était-il passé depuis la salle d'embarquement ? Tant de questions qui en emmenaient d'autre, il était perdu. Bien entendu, au moment où le jeune homme désirait parler, ont l'en empêcha en le faisant taire. De toute manière, il avait la voix faible et un peu rêche. Tout cela, se passa sans qu'il en ait vraiment conscience… les médecins, les infirmiers, il se laissa faire sans prendre part à une quelconque aide.

Il était complètement déconnecté, remarquant à peine que tout le monde avait disparue au profil d'une silhouette floue. Il la fixait un peu dans le vide, essayant de distinguer les formes de la personne… une femme avec du rouge sur la tête. Nathalie ? oui, cela ne pouvait être qu'elle ! Il n'y avait pas beaucoup d'humain avec une telle couleur aussi flamboyante. Et surtout, pour l'embrasser en lui caressant les cheveux. Il leva la main vers son visage, il ne voyait pas grand-chose, mais cela n'est qu'une question de temps.

Il soupira, touchant les joues de Nathalie.
« Vous ne devriez pas m'embrasser, ma compagne est très possessive… » dit-il d'une voix très faible. Il était encore un peu shooté mais avait repris son humour.


(c) black pumpkin


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Dim 26 Fév - 22:52

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Nathalie n'eut pas longtemps à attendre avant que John n'entrouvre les yeux, même s'il parut désorienté pendant quelques secondes avant de fixer son son regard sur le visage de la jeune femme. Il lui sourit faiblement avant de lever la main pour lui toucher la joue en la taquinant.

La jeune femme rit et pleura un peu de soulagement en même temps. Elle avait eut tellement peur.

-« Oui, en même temps, quand on sait combien vous faites battre de cœurs sur la cité, on peut la comprendre" répondit-elle en riant.

- « Elle est jalouse car elle ne sait pas que c’est la plus flamboyante des femmes et que personne ne peut rivaliser » dit-il sur le ton de la confidence

Le cœur de la jeune femme se gonfla dans sa poitrine. Bien sûr elle connaissait les sentiments de John à son égard, mais elle était touchée que ses premiers mots en reprenant connaissance soient des mots d'amour pour elle, des mots pour la rassurer.

Elle l'embrassa tendrement en réponse.

- « Je te promets que j'essaierais de faire des efforts pour juguler ma jalousie. » l'assura-t-elle doucement.

Nathalie resta quelques instants silencieuse, caressant tendrement le visage de John, lui souriant tendrement. Même si lui semblait encore extrêmement pale et vulnérable, elle avait l'impression que de seconde en seconde il reprenait des couleurs. Sa voix se faisait plus assurée, son regard moins vague. Elle avait envie de lui dire à quel point elle avait eu peur pour lui, à quel point elle avait craint de le perdre encore une fois. Mais elle savait qu'il n'aimait pas ce genre d'effusion, alors, elle prit sur elle pour juguler son élan de tendresse.

- "Comment tu te sens ?" demanda-t-elle simplement en lui caressant les cheveux.

-« Nuageux… aveugle et j’ai l’impression d’avoir pris un peu trop de LSD, je me souviens de rien »

Elle lui présenta un gobelet avec une paille pour qu'il puisse prendre quelques gorgées d'eau.

- « J'ignorais que tu connaissais aussi bien les effets du LSD. » Le taquina-t-elle.

La jeune femme doutait que son compagnon n'ait jamais eu l'occasion d'expérimenter ce genre de substances, enfin, tout au moins de façon « récréative », mais elle avait aussi entendu dire que l'armée américaine avait parfois testé ce genre de substance sur ses hommes, lors de certaines missions particulièrement ardues. Mais, elle ne voulait pas penser à ce genre de choses pour l'instant. Il y avait bien des choses auxquelles elle n'avaient pas envie de songer pour l'instant... Comme l'avenir de leur relation maintenant que le secret avait vécu.

Elle lui sourit tendrement, reposant le verre sur la table de nuit pour contenir à lui caresser tendrement les cheveux.

« Quelqu'un a tenté de t'empoisonner pendant le discours de Weir. Tu as fait une crise cardiaque. »
dit-elle d'une voix étranglée par une angoisse rétrospective. « Tu as eu beaucoup de fièvre et tu es resté inconscient longtemps. Donc, je pense que c'est normal que tu te sentes un peu vaseux. Je suis sure que ça ne va pas durer. »

Elle lui sourit et se pencha vers son oreille.

- « Si tu es sage, je t'apporterai un sandwich au poulet. »

Elle posa ses lèvres dans son cou, fermant les yeux en soupirant de soulagement en sentant sa peau tiède et douce, et non plus moite et brulante.

-« Et quand tu auras reprit encore plus de forces... »
le reste de sa phrase, elle le chuchota tout bas au creux de son oreille.

Elle était là, penché sur lui, riant de voir le sourire un peu crétin que ses promesses dessinait sur le visage de son compagnon lorsqu'elle entendit le rideau de la chambre s'ouvrir brusquement, tirée avec autorité par quelqu'un qui n'avait pas pris la peine de s'annoncer.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
Bannière perso (image 901x180px) : [INTRIGUE] - Hope Rising - PV John 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Dim 12 Mar - 21:34

Karola Frei
Après l'arrestation plus que mouvementée de Berckam et de ses accolytes, l'affaire avait été loin d'être terminée. Il avait encore fallut remplir tout un tas de paperasse, s'entretenir avec les belligérants de l'affaire etc.. La soirée était déjà bien entamée quand Karola décida de faire une pause. Elle consulta sa petite to do list qu'elle s'était constitué afin de ne rien oublier d'important à faire et constata qu'il y avait une tache qui restait encore à ce jour inaccomplie.
- Rendre visite à Sheppard
Pouvait-on lire sur la feuille où s'étendait une incroyable liste de choses à faire, accomplies, en cours, ou non. Avec tout le travail à abattre, les interrogatoires, ses propres démons, Karola avait tout bonnement zappé d'aller s'enquérir de l'état de son chef qu'elle n'avait tout simplement pas recroisé depuis qu'elle avait admise à l'infirmerie il y a quelques jours de cela. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité. Si bien qu'elle décida qu'elle profiterait de sa pause pour se rendre à son chevet. Déposant ses lunettes, elle laissa son travail et se dirigea vers l'infirmerie.

Après présentation aux militaires et infirmières présents et régulant l'accès à cette zone hautement surveillée, Karola fut autorisée à entrer. Elle s'approcha du box du colonel et tira le rideau lorsque son sang se glaça. Non seulement John était réveillé mais on ne l'en avait pas informée mais en plus il n'était pas seul, ce qu'on lui avait encore moins dit. Certes, elle n'aurait pas dû être surprise que le tant admiré Colonel Sheppard reçoive de la visite mais là il ne s'agissait pas de n'importe laquelle. C'était Nathalie, son assistante qui se trouvait assise à côté de lui. Pendant un instant elle se demanda ce qu'elle pouvait bien faire ici avant que les choses ne lui reviennent en mémoire. Son assistante et son supérieur entretenaient une liaison secrète depuis plus d'un an. Se sentant blêmir Karola s'éclaircit la voix pour s'excuser.

-Excusez moi, je ne voulais pas vous déranger.

Puis elle esquissa un demi-tour en vue de s'éclipser de ce lieu le plus vite possible. Nathalie quant à elle se retourna en entendant le rideau s'ouvrir et sourit à sa supérieur.

-Vous ne dérangez pas. Vous arrivez même au bon moment. John vient d'ouvrir les yeux.

Karola hocha la tête, le visage fermé mais ne parvenant pas vraiment à cacher son amertume. Entendre Nathalie l'appeler John plutôt que Colonel lui faisait un effet étrange.

- Bien dans ce cas je vais vous laisser, vous devez avoir des tas de choses à vous dire.

Sa vision n’était pas encore bien nette, mais il entendit clairement la voix de Karola. Il fut soudainement heureux de l’entendre. Il ne l’avait pas vu depuis qu’elle était à l’infirmerie. Faut dire que des barreaux l’en empêchait.

- Vous ne nous dérangez pas. Restez s’il vous plait... Il avait une voix enraillée et assez faible, mais on sentait la douceur et la joie dans celle-ci.

Gênée Karola les regarda tous les deux successivement avant de finalement passer le rideau et d'entrer dans l'espace du colonel. Un silence s'installa puis elle se rendit compte qu'elle était venue les mains vides. Il est vrai qu'elle s'attendait plutôt à se retrouver face à un homme inconscient et avait réservé le cadeau pour son réveil. Tous les deux la fixaient attendant certainement de savoir ce qu'elle venait faire ici. Restant prudemment à distance d'eux, devant le lit, elle finit par rompre le silence.

- Je suis désolée, j'ignorais que vous étiez réveillé, sinon je vous aurais amené quelque chose à manger...Bref, j'aurais deux mots à vous dire colonel...Seul à seule.. fit-elle en regardant Nathalie pour lui faire comprendre ce qu'elle attendait d'elle.

- Ce n’est rien. Je ne peux rien avaler de toute manière. Mon estomac n’a pas encore pris conscience qu’il devait s’éveiller, enchaîna le militaire d’un ton jovial. « J'espère que ce n'est pas pour m'engueuler » il tapota sur la main de sa compagne « Navré, on se voit après ? »

Nathalie sourit à Karola avant de se pencher sur John, déposant un léger baiser sur ses lèvres craquelées.

- N'en profite pas pour te rendormir, lui murmura-t-elle. Passant devant Karola pour quitter la pièce, elle lui fit un clin d'œil espiègle, même si elle savait que Karola était tout à fait réfractaire à l'humour, surtout depuis les derniers événements. Ne me l'habimez pas hein. J'aimerai en profiter encore un peu.

Naturellement l’homme rendis son baiser, mais bien faiblement à sa compagne. Il était encore bien trop shooté et dans les nuages, pour ressentir la gêne et en avoir conscience. Sinon, il aurait été sûrement déstabiliser de toucher les lèvres de Nathalie devant son bras droit. Il n’aimait pas vraiment faire de grande démonstration en public. Il observa Karola, se rendant compte, qu’il avait vraiment la moitié des neurones en vacances. En conséquence, bien moins observateur qu’a l’accoutume, même si le colonel n’est pas réputé pour ce genre de chose. Par contre, il sentait bien la rigidité de la major, qui devait se demander où elle était encore tombée.

Karola détourna le regard quand ils se bécotèrent et lorsque Nathalie passa à côté d'elle en lui demandant de ne pas lui faire de mal, elle ne se donna pas la peine de lui répondre, ce contentant de l'observer quitter l'espace privatisé avec ce regard hautain que certains lui connaissaient si bien. Elle referma le rideau derrière elle afin qu'ils aient tous les deux un peu d'intimité puis s'approcha de John. L'enquête était quasiment bouclée, elle avait des choses à lui apprendre à ce sujet mais avant, histoire de ne pas passer pour une ingrate, elle lui demanda :

- Comment allez-vous colonel ?

- Hum. Shooté, mais je crois que je vais bien » Après tout, il avait été empoisonné avec une crise cardiaque par-dessus le marché… de quoi rétamer un homme sur le coup. Il leva les yeux vers elle, un peu floue. « Et vous ? »

Au fond d'elle et même si elle ne le montrait pas, Karola était soulagée de voir que John était non seulement toujours vivant mais qu'également il se sentait bien. C'était encourageant pour sa convalescence. Encore une fois, il avait frôlé le mort de peu mais c'était différent des autres fois, ça n'avait pas eu lieu en mission et ça n'avait pas failli être de la mains de leur ennemis mais sur Atlantis et de personnes de leur propre camp. C'était inacceptable et elle se demandait comment il prendrait la nouvelle. Cependant, ce n'était clairement pas le moment de lui faire ce genre de révélations, elle ne voulait pas le bousculer.

- Je vais bien, merci. Se contenta t-elle de répondre purement et simplement, après tout elle n'était pas là pour parler d'elle. Elle s'approcha un peu plus du lit tout en respectant cependant une certaine distance et enchaîna.

- Vous serez certainement ravi d'apprendre que nous avons arrêté le cerveau de cette machination. Il s'agissait de Joshua Berckam, un de ces comptables de la CIS..

Qu’elle aille mal ou non, elle lui aurait servi la même phrase. Il le savait pertinemment bien et cela l’embêtait qu’elle ne se laisse pas à lui dire la vérité. Ils étaient amis, depuis le temps. Et même si elle n’appréciait pas parler spécialement d’elle, il était nécessaire parfois, de se confier. Et à qui pouvait se confier la si froide et irascible major ? A ces amis et il en avait pas pléthore dans la base. Même lui, qui ne se plaint que peu de son sort en prenant tout à la légère ce force à être franc avec la major. Il lui fit d’ailleurs une petite moue.

- Quand vous en aurez le besoin et l’envie Karola, vous pourrez m’en parler. C’est le rôle d’un ami, outre que je suis votre supérieur. Mais, là il n’y a pas de colonel, juste un homme qui vient de frôler encore une fois la mort ». Il avait murmuré cela sincèrement. Elle en ferait ce qu’elle voulait de cette information, mais le soutien était là.

Elle lui apprit qui était le cerveau. Il ne connaissait pas vraiment cet homme, juste entendu des bruits de couloirs peu glorieux.

- Le reste étant militaire ? »

Les mots amicaux de Sheppard la touchèrent, elle murmura un léger "Merci" n'ayant pas envie de s'étendre sur le sujet mais voulant tout de même lui montré qu'elle avait reçu et compris le message. Quant à savoir si elle allait attraper cette main tendue, elle l'ignorait elle même. Avait-elle vraiment envie de se confier à lui alors même qu'il lui cachait depuis plus d'un an sa relation avec Nathalie ou bien qu'il risquait de parler de ce qu'elle pouvait lui dire avec son assistante ? C'était encore quelque chose à laquelle elle devait encore réfléchir. Et le sujet n'était pas là.
Bien évidemment, Sheppard désirait en savoir plus et sa question était sans appel, elle ne pouvait guère se permettre d'être évasive ou d'y couper. Elle s'humecta les lèvres avant de lui répondre en toute franchise.

- Oui. Je suis désolée de vous annoncer que certains officiers faisaient également partie de ceux qui tiraient les ficelles. C'est le cas du Major Woolsey et du Capitaine Harris.

Le principal étant qu’elle est reçue le message, après à voir si elle venait à lui en parler même évasivement. En tout cas, il lui offrait cette possibilité sans même lui demander la réciprocité. Enfin bon, le sujet dévia et le « cerveau » ne pouvait pas qu’être civil, sinon il aurait été facile de pointer du doigt les politiques et leur manœuvres sales et perverses ! cet homme, du CIS avait corrompu ou profité de la faiblesse de deux officiers et pas els moindres ! Woolsey et Harris, deux éléments excellent dans leurs domaines ! qu’on les aime ou non pour leur caractère était autre chose, mais professionnellement, ils étaient irréprochables. Cette nouvelle impacta fortement le colonel, qui se sentait lasse. Il soupira déçu et amer.

- Pourquoi ? il ravala sa salive. Pour quelles raisons ont t'ils fait cela ? Ce n’est pas que pour violer des demoiselles non ? » Il avait louper la majeur partie du dénouement, il se sentait profondément inutile.

John accusait le coup, cela se voyait sur son visage. Karola observait attentivement les expressions qui s’y succédaient. L’étonnement, la colère, la tristesse et puis finalement l’abattement. Elle pouvait bien deviner dans quel état psychologique se trouvait le colonel pour l’avoir elle même vécu même si cela était à un degré moindre puisque qu’elle avait tout de même pu participer à l’enquête. Habitué à l’action, il n’avait été que le spectateur et surtout la victime de ce coup, monté par et contre ses hommes. Sa volonté de savoir pourquoi était légitime. Quant la jeune femme entendit le mot « violer » elle ne put s’empêcher de tressaillir et de se fermer.

- Il semblerait que pour Berckam ou plutôt le Goa'uld, ce soit pour créer "un monde" qui lui appartient. Quant à Woolsey elle était victime du chantage de ce dernier à l’égard de sa fille adoptive, et pour Harris je crains que lui n’ait seulement été victime de « l’amour » qu’il éprouvait pour Woolsey. Ce qui n’excuse en rien leur perversité. 

Voilà une raison de plus qui prouvait à Karola que ce genre de sentiment était dangereux et qu’il valait mieux s’en préserver.

Avait t-elle bien dit Goa’uld ? Le colonel ouvrit de grand yeux stupéfait…il eut un peu de mal à suivre le reste des motivations, mais tout cela lui paraissait franchement pathétique surtout pour Harris. Le capitaine n’était pas réputé pour son sentimentalisme.

- Un Goa’uld ? C’est …ça me parait tellement … mais comment il est arrivé à prendre le corps d’un mec du CIS ? Faudrait qu’on fasse tous un scanner pour voir s’il n’y a pas d’autre surprise de ce genre ! » Il s’emportait un peu…faut dire que la nouvelle était sidérante. « Quand à Harris, j’ai l’impression que vous me parler d’un autre homme… enfin bon, qu’importe le chantage et les raisons du cœur cela ne pardonne pas leurs actes »

Karola aquiesça à ses propos, bizarrement ou pas, elle se posait exactement les mêmes questions. Elle n'avait jamais rencontré de telle bestiole auparavant mais elle avait lu quelques rapports à leur sujet, et elles certainement les plus dangereuses et mesquines qu'il ait pu exister dans tout l'univers. Heureusement qu'ils étaient parvenus à l'arrêter avant qu'il ne prenne un autre hôte. Quant à Harris, effectivement, rien ne pouvait pardonner ce que lui et les autres avaient fait, ce n'était certainement pas Karola qui allait lui dire le contraire.

- Oui. Heureusement, Caldwell et ses hommes ont été très efficaces. Ils nous ont bien aidés à trouver les coupables et à les arrêter.

Il essayait de ne pas trop le montrer, mais ce genre de révélation prenait aux tripes le colonel. Un Goa’uld mais sérieusement, toujours plus… ils sont sacrément pervers mine de rien. Et savoir comment il avait récupérée le corps de l’agent du CIS était pour le moment un mystère. Il fallait redoubler d’attention, maintenant. Si d’autre serpent désirait pégase… portant sur la plaquette le facteur Wraith ne rend pas cette galaxie paradisiaque.

- D’ailleurs, si un Wraith ponctionne un humain contaminé, de qui de l’hôte ou du serpent perd de la vie ? Il avait posé cette question un peu hors temps… bon il avait l’excuse qu’il était bien shooté mais bon voilà… Il releva la tête vers Karola.
- Le colonel est arrivé à temps alors … il ne savait plus que le dédale devait débarquer. Vous avez pu reprendre vos fonctions major ?

Pendant un bref instant, John paru comme perdu dans ses pensées, ses yeux dans le vide. Elle se demandait bien à quoi il pouvait penser. S'en voulait-il d'être resté sur la touche ?

Elle n'eut pas besoin de se poser la question longtemps car il formula tout haut ses pensées. La jeune femme arqua un sourcil, étonnée par une telle interrogation. Clairement, il ne s'adressait pas à elle et de toute manière elle aurait bien été incapable de lui répondre.
Il revint finalement sur elle, semblant reprendre conscience de la réalité.

-Oui, j'ai secondé le colonel Caldwell du mieux que j'ai pu jusqu'à la fin de l'enquête. Il sera à la tête de nos hommes le temps que vous puissiez reprendre du service.

Karola connaissait un peu l'inimitié qu'il existait entre les deux hommes, aussi elle le rassura aussitôt.

-Ne vous en faites pas, je m'assurerais que tout se passe bien et que vous retrouviez votre poste comme vous l'aviez laisser. Je vais vous laisser à présent. Vous et Dumond devez avoir des tas de choses à vous dire...


Elle ne put lui répondre à son interrogation, faut dire que peu de personne pouvait le faire. Il soupira un peu agacé par son comportement. Pourquoi, se posait-il toujours des questions fortement inutiles ? Mais passons, Karola enchaina sur Caldwell et même s’il n’appréciait guère le colonel, il allait reconnaitre qu’il était plus préférable d’avoir quelqu’un comme lui dans pareil situation. Oui… quelqu’un comme lui. Ce raisonnement, lui donna un coup dans l’estomac. Le ramenant à sa propre inutilité et son incapacité à être un « bon » militaire, comme le corps de l’armée l’entend. Il ne devait pas penser à ça… non il était encore fatigué et extenué par ses cauchemars et sa culpabilité. Ne pas se laisser happé par de vieux démons qu’il pensait enfermés dans une cage au fond de son esprit.

- Bien merci. De toute manière, il fallait bien quelqu’un encore « vierge » de toute actions, pour avoir le pragmatisme et la logique nécessaires en tant que militaire. dit-il simplement.

- Non restez, j’ai encore des questions Major…
Il la regarda avec un petit sourire.

- Concernant le docteur Weir ? Elle était sérieuse quand elle nous à éloigner ou bien il y avait autre chose ?

Karola acquiesça lorsque John lui demanda de rester et son visage s'assombrit lorsqu'elle entendit sa dernière question. C'était un sujet un peu délicat car tous les deux avaient été désavoués par Weir en public. Mais ça l'était encore plus car cela n'avait pas été fait de manière intentionnelle, Weir avait été manipulée par Harris et était à présent dans un piteuse état. Elle prit une bonne inspiration avant de lui apprendre la vérité.

- Il se trouve que le Dr Weir a été l'instrument de la machination mise en place par les coupables. Elle a été droguée par Harris et manipulée. C'est à travers elle qu'ils se protégeaient et mettaient en place leur plan. Les Dr Femens et Wilde ont réussi à trouver un antidote mais...les séquelles psychologiques sont importantes. Je ne sais pas ce que l'avenir lui réserve mais je doute que la CIS lui laisse le commandement dorénavant. En tout cas ne vous en faites pas, votre place n'est pas menacée, vous restez notre chef.

John ouvrir de grand yeux…il soupira se touchant le visage de sa main.  
- Quel massacre …… La cité allait-elle se relever ? Difficilement mais sûrement, il aurait de nouveau chef.  

- J’espère qu’ils vont nous mettre un responsable qui tiens la route… merci Karola. Enfin, ma place n’a pas autant d’importance au final, finit -il dans un soupir. Il recomposa son visage, pour être pro, mais ce fut difficile avec les médicaments et son état tout simplement.

Karola n'était pas d'accord avec lui concernant son avis sur sa place. La présence de Sheppard à la tête des militaires était absolument indispensable. Elle ne pouvait imaginer quelqu'un d'autre, pas même un Caldwell. Mais il était très certainement encore sous le coup de son coma et des médicaments. Il divaguait très certainement et ne se rendait pas compte de son énormité. Karola esquissa un léger sourire bienveillant et réconfortant en regardant son chef qu'elle était contente de voir en vie.

- Cette fois-ci je vais vous laisser Colonel. Prenez soin de vous et revenez nous en forme, sans vous Atlantis n'est pas vraiment Atlantis.

Karola jeta un dernier regard bienveillant envers son chef puis se détourna de lui afin de quitter son box. Elle tira le rideau et ses yeux se posèrent sur Nathalie.

- Il est tout à vous Dumond. Désolée de vous avoir interrompus.

Nathalie lui sourit.

- Aucun problème. Et vous ? Comment allez vous ? demanda-t-elle avec sollicitude.

-Bien et vous ? se contenta t-elle de répondre purement et simplement. La rouquine sourit. Elle n'avait pas envie de tirer les vers du nez de sa supérieure.

- Je ne dirais pas que je vais "bien", mais je survivrai.

Karola hocha la tête, elle savait que son assistante avait elle aussi souffert de toute cette histoire surtout vis à vis des évènements survenus à John. Elle méritait à présent que les choses ne s'apaisent pour elle. Elle pinça les lèvres et lança un regard vers le lit de John avant de lui souffler.

- Veillez bien sur lui s'il vous plait.


Nathalie sourit et lui posa la main sur le bras.

- Vous pouvez compter sur moi.... et vous, prenez soin de vous.

La jeune femme acquiesça à la fois pour lui signifier qu'elle savait pouvoir compter sur elle et qu'elle prendrait soin d'elle, puis la salua une dernière fois avant de laisser les deux amoureux en tête à tête.

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Mar 21 Mar - 0:12

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La jeune femme dut bien reconnaître qu'elle était irritée de s'être faite ainsi chasser du chevet de son compagnon alors qu'il venait juste d'ouvrir les yeux. Elle considérait que Karola aurait pu avoir la courtoisie de laisser Nathalie et John se retrouver avant de lui sauter dessus pour lui parler des ignobles derniers évènements. Après tout, c'était fini, il n'y avait pas d'urgence à informer John de l'étendue des dégâts causés par cette affaire, et qu'en plus, il en serait contrarié. Elle doutait que cette visite fut très bénéfique pour un convalescent à peine sorti d'un coma de plusieurs jours. Elle s'étonnait d'ailleurs que les médecins aient autorisés une telle visite, mais elle savait aussi que ce que Karola voulait, elle l'obtenait, de gré ou de force. Elle doutait que même Isia aurait pu lui tenir tête.

Elle n'était pas loin de penser que Karola lui faisait ainsi payer leur dissimulation et la désapprobation que la relation entretenue par son supérieur et son assistante lui inspirait. Mais, elle n'y pouvait pas grand chose, elle savait que John n'aurait pas accepté que Nathalie s'oppose à la visite de l'allemande, et de toute façon, elle était trop fatiguée et fragilisée pour affronter sa supérieure. Elle n'avait plus la force de se battre avec qui que ce soit, fussent intellectuellement parlant.

Nathalie fit les cent pas dans le couloir pendant quelques instants, écoutant les murmures de la conversation qui lui parvenait de la chambre. Visiblement, ils avaient beaucoup de choses à se dire, ça risquait de prendre un certain temps, et elle sentait l'irritation croitre en elle, et dans son état de fragilité émotionnelle actuelle ce n'était pas une bonne chose. Elle n'avait pas envie de gâcher ses retrouvailles avec John par quelques larmes qui ne manqueraient pas de l'irriter. Avec un soupir d'agacement, elle décida de faire un saut jusqu'à la cafétéria. Elle ne savait pas si John était autorisé à manger ou pas, mais après tout, puisqu'il était autorisé à recevoir de mauvaises nouvelles, il n'y avait pas de raisons qu'il n'ai pas le droit de recevoir une petite compensation gustative.

Elle venait de revenir quand elle croisa Karola qui sortait de la chambre de John. Malgré son irritation, Nathalie ne put manquer de remarquer le visage marqué et tiré de sa supérieure. Après tout, elle aussi elle avait bien morflé. Karola semblait encore plus froide et cassante qu'à l'habitude, un véritable bloc de glace. La française sentit peu a peu un sentiment de compassion prendre le dessus sur sa colère et les quelques mots qu'elles échangèrent furent d'une neutralité teinté de bienveillance de la part de la rouquine.

Avant de retourner dans la chambre, elle prit une grande inspiration pour calmer l'émotion qui l'envahissait. Son cœur s'était mit à battre plus vite. Et si John s'était rendormis ? Et si le choc des révélation de Karola avait été si grand qu'il ait replongé dans son coma ? Quelques larmes lui picotèrent les paupières. Des larmes qu'elle savait que John haïrait et qui le pousserait probablement à la rabrouer, comme à chaque fois qu'il devinait quelques perles dans les prunelles azur de sa compagne.

John devait être déjà suffisamment contrarié par son agression et ce que Karola venait de lui apprendre. Elle savait d'avance que si elle montrait trop son émotion, elle ne l'irriterait que plus, et il n'avait pas besoin de ça. Quand elle se sentit prête, elle redressa les épaules, rejeta ses cheveux derrière ses épaules et plaqua un sourire quelque peu tremblotant sur son visage avant d'entrer dans la pièce en secouant le sachet qu'elle avait ramené de la cantine d'un air heureux.

- « J'espère que tu as été sage, et que tu ne t'es pas trop fatigué. Je serai un peu vexé que tu te rendorme immédiatement, après avoir parlé plus longtemps avec Karola qu'avec moi ! » Dit-elle en riant « Je pourrais m'imaginer que tu préfères sa compagnie à la mienne. »

Elle posa le sachet sur la tablette à coté de la main de John avant de se rasseoir sur la chaise où elle avait passé tant de temps avant d'ajouter avec un petit sourire énigmatique.

- « Mais je sais que ce ne sera pas la cas... si ma compagnie ne suffit pas à te retenir parmi les vivant, je suis sure que le contenu de se sachet en aura le pouvoir. »

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Jeu 23 Mar - 21:45

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Le moyen d'aimer une chose est de se dire qu'on pourrait la perdre.
Nathalie Dumond & John Sheppard


HOPE RISING



L'échange avec sa major, l'avait quand même retourné. Il ne se sentait pas en forme et ce genre de révélation n'était pas agréable à entendre. Hors, il fallait bien. Il se sentit lasse et une sensation désagréable d'échec le piquait à vif. Outre, l'aspect physique des blessures, il n'avait pas mal de conséquences psychologiques, les plus dures à surmonter. Il s'était trouvé plutôt calme et réceptif durant cette discussion… mais il s'inquiétait encore pour sa major, qui même si elle restait l'égale d'elle-même avait du tout autant souffrir.

Enfin bon, quand elle disparue de la chambre, le colonel soupira, essayant de ne pas trop penser à tout cela. Il se connaissait et il ne pourrait pas empêcher son esprit de tourner en boucle et de lui rappeler de bien triste état de fait : son impuissance et son remords. Il eut le besoin, de se sentir seul un peu et d'oublier quelques minutes. Mais, il ne pouvait pas, sa compagne revenue. Bien entendu, il pourrait lui demander de partir, hors il n'avait pas le cœur de lui imposer cela, alors qu'elle l'avait veillé surement nuit et jour comme une gardienne.

Elle avait une mine horrible, elle n’était que l’ombre d’elle-même et pourtant, elle essayait de faire bonne figure. L’homme lui rendit son sourire. Un faible rire le prit. Oh il aimait beaucoup la compagnie de sa major, même si parfois il s’agaçait à la voir aussi peu « humaine ». Mais, elle avait le don de calmer son engouement trop dynamique de grand enfant. Parfois, il ne pouvait pas réprimander cet état de fait et se retrouvai à s’observer lui-même se disant ce qu’il fichait là en tant qu’officier. Si ce n’est pas une erreur de casting, une vague blague et qu’il en a qui serait plus capable que lui.

La dernière phrase de sa compagne lui arracha un rire véritable. Le sachet qu’elle avait mis devant lui contenait un sandwich au poulet. « Le temps de le manger au moins ». Il commença à le déballer pour le déguster. Il restait silencieux, il n’avait pas envie de parler, la simple présence de Nathalie lui suffisait. Au bout d’un temps, il la regarda tendrement.

« Tu devrais te coucher dans un vrai lit. Tu as le droit à un peu de repos » hors, ils avaient qu’elle préférait passer une nuit blanche que de regagner ses quartiers. En conséquence, l’homme repoussa la tablette et ouvrit ses bras. « Ou sinon vient dormir, avant de te transformer en zombie. Je ne suis pas de bonne compagnie ce soir j’en suis navré » il bailla. Discutant quelques instants avec sa compagne et le sommeil allait l’emporter de préférence avec une belle rouquine contre lui. Faut dire, que son éveil avait été difficile et resté dans cet état semblait la fatiguer monstrueusement. Et aussi, il voulait dormir, pour ne plus penser…

END 23/03/2017 (pour John)

(c) black pumpkin


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