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[INTRIGUE] - Doutes et espoir - (avec la participation de Matt et John]

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Invité
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Lun 16 Jan - 23:23

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Nathalie était dévastée.

Non... le mot n'était pas assez fort.

Elle avait regagné ses quartiers. Elle était totalement incapable de se concentrer sur quoi que se soit, et encore moins de travailler. Après sa conversation avec Karola, celle dernière lui avait conseillé d'aller se reposer, et elle avait suivit ce conseil. De toute façon, son visage blême et ses yeux rougis par les larmes ne manquerait pas d'attirer les questions, elle n'avait aucune envie de devoir se justifier.

Déjà l'annonce de Weir l'avait beaucoup secouée. Elle pensait naïvement que tous les membres de l'expédition étaient des personnes de confiances. Certaines plus ou moins sympathiques, mais aucune vraiment mauvaise. Bien sûr, elle était consciente qu'il pouvait y avoir des brebis galeuses et elle avait entendu parler de comportement déplacé, mais jamais elle n'aurait imaginé qu'il s'agissait d'une organisation.

Et penser que John pouvait tremper là dedans était totalement inconcevable. Elle ne pouvait pas accepter de s'être méprise à ce point sur cet homme qu'elle aimait. D'un autre côté, elle devait bien avouer que son histoire personnelle était une preuve qu'elle n'était pas forcément très objective quand son cœur entrait dans la danse.

La petite voix mauvaise au fond de son esprit ne cessait de lui rappeler qu'après tout, elle n'avait jamais rien soupçonné des activités criminelles de son mari. Qu'il n'y avait pas de fumé sans feu. Qu'après tout, John était un joli cœur, et qu'elle avait déjà eu l'occasion de ressentir la morsure de la jalousie devant certains de ses comportements.

Assise sur son lit, elle laissait son regard erreur sur la pièce. Chaque cm² de cet endroit était imprégné de souvenirs tendres. Elle revoyait John sortir de la salle de bain, les cheveux humides et ébouriffés, avec un sourire espiègle.

Une nouvelle crise de larme la saisit. Elle avait l'impression que sa poitrine était prise dans un étau qui se resserrait à chaque minute un peu plus, jusqu'à la douleur. Dieu qu'elle avait mal. Elle était sure que ses côtes allait finir par se briser.

Ses yeux se posèrent sur le coffret en bois qu'il lui avait offert quelques mois plus tôt... Le jour de la fameuse altercation que Karola avait surprise. Il y avait une photo d'eux prise pendant leur vacances, imprimée à l'intérieur du couvercle. Le regard que John lui lançait sur cette photo, elle ne pouvait pas s'y tromper.

Elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Elle ne pouvait pas rester là à attendre qu'il soit condamné. Et si il était coupable, elle voulait savoir pourquoi il avait fait ça, pourquoi il lui avait fait ça. Il fallait qu'elle lui parle. Maintenant...

Nathalie se leva, et quitta sa chambre, claquant la porte derrière elle et se rendit dans le secteur des cellules. Bien sûr, elle se doutait bien qu'on ne lui accorderait pas si facilement le droit de rencontrer John et de lui parler, mais elle était prête à faire un scandale, et honnêtement, il n'y avait personne sur cette cité qui pouvait même imaginer ce que donnait les colères de la jeune femme.

Effectivement, le planton ne se montra pas très coopératif dans un premier temps. Mais Nathalie était prête à toutes les manipulation pour arriver à ses fins. Le nom de la major Frei fini par lui ouvrir les portes de la prison.

Dans la pièce elle trouva Eversman. Elle appréciait sa sollicitude, elle était sûre que s’il était là c’était pour s’assurer que John serait traité correctement. Mais elle n’était pas d’humeur.

En entendant le bip de l'ouverture des portes, l'homme se redressa de sa chaise, une main glissant vers son arme, prêt à réagir au cas où. Il se détendit en apercevant une Dumond pourtant furax.

-”"EVERSMAN ! Du balais ! Allez voir dans le couloir si j'y suis!"

"Je bougerais pas de là, Dumond."

Nathalie sentit la moutarde lui monter au nez. Pourquoi fallait-il que ce soit cette tête de pioche d'Eversmann ! Elle n'avait pas envie de gâcher les quelques précieuses minutes de son entretien avec John à le convaincre de dégager. Elle soupira.

"Ok, mais tu t'éloignes. Ce que j'ai à dire au Colonel ne te regarde pas !"

"Reçu".

L'homme lui adresse un signe de la tête avant de se lever et d'aller se positionner devant la porte d'accès aux cellules. Nathalie fut un peu surprise qu'il obtempère aussi facilement, mais elle lui en fut reconnaissante. Elle lui rendit son signe de tête agrémenté d’un petit sourire de remerciement.

Une seule cellule était occupé. L’homme était adossé au barreau de la cellule, jambe tendu, regard baissé sur le sol, bras croisés sur sa poitrine. En effet d’apparence calme. Mais il ruminait sacrément.

Elle s'approcha restant silencieuse et immobile. Il finit par remarquer la présence d’une personne. Il releva le regard assombri vers la silhouette, avant de voir que ce fut Nathalie. Ses pupilles furent plus douces.

« Nathalie, que fais-tu là ? » murmura-il surprit de la voir.

“Il fallait que je te vois” répondit-elle d’un ton triste “ça va ?”

Évidemment c’était une question conne. Comment est-ce que ça pourrait aller ? Mais, c’était la première chose qui lui était passé par la tête et ça lui laissait un peu de temps avant d’aborder la question qui lui brûlait les lèvres

Le jeune homme se leva, regrettant sûrement de ne pas pouvoir toucher sa compagne à travers les barreaux. Faut dire que le bouclier lantien des cellules empêchaient tout contact, il valait mieux, sûrement quand ont à un Wraith à l’intérieur. Enfin bon, il s’approcha quand même de la « cage », pour éviter de parler trop fort et voir la jeune femme. Il avait le visage fermé, même si un petit rictus content de la voir se dessinait sur ses lèvres. Celui-ci s’envola quand elle lui demandant comment il se portait.

« En colère, trahis, frustré et dévasté. Oui, je crois que c’est les bons mots ! » Murmura-il un peu rageusement. « Tu n’aurais pas dû venir tu sais. Je suis un dangereux criminel » il était amer.

Nathalie baissa les yeux, honteuse.

“Si tu étais aussi dangereux que tu le prétends, je pense que je le saurais non ?”


Évidemment, ce n’était pas LA question qui lui brulait les lèvres. Mais finalement, son cœur avait parlé pour elle. Non, elle refusait de croire a ses ignobles accusations. Mais elle avait quand même envie qu’il lui dise qu’il était innocent en la regardant dans les yeux

Il haussa les épaules en soupirant « On me donne comme accusation, violeur, organisateur de cette affaire et en plus j’aurais falsifier des documents pour protéger mes copains. Oui, je suis quelqu’un de dangereux apparemment » Il soupira, reculant en baissant la tête. « Tu vas voir, bientôt ils vont remonter à toi et « ils » vont dire que je t’ai drogué avant de te violer » toujours aussi amer

Elle blêmit. Bien sûr, elle se doutait bien que son incarcération avait quelque chose à voir avec les évènements qui secouaient la citée, mais elle n'avait pas imaginé que les accusations portées contre lui fussent aussi graves.

-”Mais c’est le cas… c’est toi ma drogue” répondit-elle dans une pauvre tentative d’humour.

Il lui fit un petit rictus touché et amoureux.

Elle soupira avant d’ajouter

-”Oui, ils vont remonter jusqu’à moi. Karola s’est rappelé de notre altercation. Elle va la signaler à Hoffman, je vais être interrogée.” Elle baissa le nez “Je sais que tu tenais à ce que notre relation reste secrète, mais je ne mentirais pas. Et puis, je pense que je suis quand même la preuve vivante que tu n’es pas le monstre qu’ils pensent !”

Il la regarda étonnée « Karola nous a entendue nous disputer ? » Il avait oublié ce détail…. « Putain avec Hoffman en plus ! On avait sympathisé à Santa et depuis on se donnait des sobriquets idiots… Il est réglo. Mais ment pas sinon il va t’allumer. Tant pis pour notre secret. C’est trop grave.».

-”Je n’ai pas l’intention de mentir… mais j’ai peur. Je… Tu me connais, si je me met à pleurer j’ai peur que ça soit mal interprété. Je le connais pas moi ce Hoffman ! Je sais plus à qui je peux faire confiance !"

« Il fait froid et coincé d’apparence, mais il est bien ! C’est l’ami d’Erin et elle ne côtoie que des gens bien »
fit-il amusé un peu moins amère.

Elle se sentit un peu rassurée. Si John avait confiance en lui, et qu'il avait noué une relation amicale avec Erin, elle pouvait bien lui accorder aussi le bénéfice du doute.

Elle fronça les sourcils, repensant à ce qu'il venait de lui annoncer concernant les accusations portées contre lui. Bien sûr, son poste de responsable militaire de la base lui valait quelques jalousies et inimitiés, mais même ses adversaires les plus acharnés reconnaissait son intégrité et sa loyauté.

-”D’ailleurs ça sort d’où cette connerie ?!”

« Je n’en sais rien. Tu n’en sais pas plus ? »

Nathalie secoua la tête.

-”Non, je sais pas plus.”

Ce qu’elle ne lui disait pas c’est que même si elle avait su, elle n’aurait rien pu lui dire.

-”Mais… c’est des conneries hein ? c’est un mensonge tout ça n’est-ce pas ?” demanda-t-elle d’une voix tremblante en posant sur lui des yeux suppliant
Finalement la question avait fini par lui échapper, et elle le regretta immédiatement.

Il la regarda étrangement « Tu n’as quand même pas penser une seule seconde que c’est vrais quand même ? »

Elle rougit et prit un air penaud.

-”Bien sur que non ! Mais… après tout, jamais je n’aurais pensé que mon mari se servait de moi comme d’une couverture pour ses activités.”

Elle leva des yeux désolés vers lui. Elle aurait tellement voulu pouvoir se jeter dans ses bras.

-”Ce n’est pas de toi que je doute.”


Il soupira « Mais de toi ? »

Elle se contanta de hocher la tête d’un air malheureux.

“Je t’aime John. Mais j’ai besoin de t’entendre me dire que tu es innocent en me regardant dans les yeux !”


Il soupira cela l’agaça, il la regarda. « Moi aussi Nathalie et je n’ai rien de tout cela ! Enfin sauf si j’ai été drogué ... »

Elle serra les dents pour retenir ses larmes. Elle n’était que trop consciente de ce que ça question avait de blessant pour lui.

-”Si tu avais été drogué, tu aurais éventuellement pu, dans le pire des cas “participer” à quelque chose, mais pas en être l’instigateur.”

Elle leva les mains pour serrer les siennes, avant de se rappeler que la cellule était protégée par un bouclier.

-”Je suis sûre que ce malentendu sera bientôt éclairci. Tiens bon, ne fait rien d’inconsidéré. Je t’aime.”

« Oui, j’espère … je vais pas me tailler les veines promis »


Elle secoua la tête consternée.

-” Je ne pensais pas à ça. Je pensais plus à … soit gentil, n’insulte personne, fait profil bas jusqu’à ce que j’en sache plus et que je vois si je peux faire quelque chose pour te sortir de là”

Il ricana un peu. « Bien ma chérie. Je serais sage. Désolé je suis amer, ça me rend mauvais » Il releva la tête vers elle « Je t’aime ma valkyrie »

-”Je t’aime mon canari.” se moqua-t-elle un peu. “Ne t’excuse pas, tu as bien le droit d’être amer.” Elle s’approcha un peu plus des barreaux, à la limite de toucher le bouclier pour lui murmurer “Dés que tu seras sorti de là, je te ferais oublier cette amertume.”

Sur ses dernières paroles et après lui avoir soufflé un baiser discret, elle quitta la pièce, pleine d’une nouvelle assurance, prête à déplacer des montagnes pour sortir John de là.

[End 16/01/17]

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