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Et laisser mon coeur avoir le dernier mot - Bureau de Nath [Pv Sheppy et Karo]

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Sam 24 Sep - 21:17

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Nathalie eut de la chance. Les blessures physiques qu'elle avait récoltées sur Paradize n'était pas aussi grave que celles de certains autres. Les coupures que lui avaient infligées les indigènes sur les cuisses et le ventre n'était pas très profondes et assez nette pour avoir pu être suturées correctement. Beckett lui avait même assurée qu'avec le temps, et en s'astreignant à y passer une pommade cicatrisante, elles disparaîtraient. La jeune femme n'avait pas voulu remettre en cause ses paroles, mais elle savait bien que c'était faux. Elle avait la malchance d'avoir une peau qui gardait trace de toutes blessures. Mais d'un autre coté, depuis son arrivée sur Atlantis, elle les collectionnait, donc, quelques unes de plus ou de moins...

Ce qui la perturba le plus pendant les jours suivant fut surtout l'état de son visage. Les gifles et coups que les sauvages lui avaient infligés avait fait éclore une série de fleurs mauves plus ou moins sombres sur sa peau blanche. Au fil du temps, elles avaient prit des teintes allant du jaune pale au verdâtre en passant par toute la gamme des violets. Son visage ressemblait à une toile sur laquelle un peintre fou aurait balancé des taches de peinture mal assorties.

Pendant les premiers jours où elle avait reprit le boulot, elle avait tenté de les masquer avec du maquillage... mais l'effet obtenu était... à vomir. Elle avait renoncé. Après tout, elle n'était pas la seule à se promener dans la citée avec des yeux aux beurre noir et des pommettes mauves.

Ce qui l'avait le plus fait avait été ses mains et ses cotes. Il lui était pénible de rester assise pendant de longue périodes et ses doigts se faisaient douloureux quand elle devait taper sur son clavier plus de cinq minutes. Mais ce qui était le plus difficile à vivre, quand les douleurs de ses mains devenait trop fortes, c'est qu'elles lui rappelaient dans quelles circonstances elle les avaient abîmées à ce point. .. Elle avait tué un homme à mains nues... Elle avait pris plusieurs vies cette nuit-là, et même si elle était consciente qu'elle n'avait pas vraiment eu le choix, que c'était eux ou elle, pour la jeune femme qui n'avait même jamais été capable de tuer un poulet quand elle vivait à la campagne avec ses parents, cette idée lui était intolérables.

Si bien que même si ses blessures physiques s'étaient avérées finalement moins graves qu'elle l'avait craint, les blessures psychologiques, elles, par contre étaient dévastatrices. Elle ne dormait quasiment plus, même avec les somnifères qu'elle avait réussit à soutirer à Beckett. Sans ses contusions au visage, tout le monde aurait pu voir que ses yeux étaient soulignés par d'immenses cernes presque noires qui lui mangeaient les joues.

Toutes les nuits, elle revivait l'enfer, et ceux qui disent qu'on ne peut pas souffrir dans un rêve étaient des imbéciles. Toutes les nuits elle se réveillait en hurlant de terreur et de douleur. Elle en était arrivé à craindre le sommeil, repoussant le moment d'aller se coucher, repoussant le moment de prendre ses médicaments, qui finalement ne lui offrait pas tant de réconfort que ça.

Même en pleine journée, il lui arrivait de vivre des accès de paniques... une porte qui claquait, un éclat de voix, un reflet de soleil couchant ressemblant à une flamme, même la vision de l'océan depuis la fenêtre de son bureau lui était intolérable. Tout et n'importe quoi pouvait la renvoyer à l'horreur qu'elle avait vécu là-bas.

Elle s'efforçait de le cacher, prenant sur elle quand la peur l'envahissait pour rien, dissimulant ses crises de larmes dans l'intimité relative d'une cabine de toilettes, s'efforçant de réprimer ses sanglots pour ne pas être entendue. Elle savait qu'elle ne pourrait pas durer comme ça très longtemps, mais elle espérait que le temps, et la distraction offerte par un boulot toujours plus prenant finirait par estomper ses problèmes.

Bien sûr, elle aurait pu voir Evy, mais elle savait aussi que dans l'état mental où elle se trouvait actuellement, son amie n'aurait d'autre choix que de la déclarer inapte, et Nathalie craignait que dans ce cas on ne la renvoie sur terre.

Elle n'avait même pas le réconfort des bras de John. Elle s'interdisait de le voir. Elle savait qu'il ne supportait pas les larmes. Elle avait eu l'occasion à quelques reprise déjà de réaliser que loin de déclencher chez lui un instinct de protection et de réconforts, les larmes le rendait froid et distant. La dernière chose dont elle avait besoin pour le moment, c'était de se sentir rejetée par l'homme qu'elle aimait.

Comme tous les jours depuis qu'elle avait reprit le boulot, elle était resté bien plus tard que d'habitude au bureau. D'une part parce qu'il lui fallait plus de temps pour accomplir ses tâches vu qu'elle était obligée de faire de nombreuses pauses pour soulager ses doigts douloureux, et d'autre part parce que, les rideaux étant fermées pour lui masquer la vue de l'immensité de l'océan, le jour ne pénétrait plus dans la pièce, elle perdait un peu la notion du temps à la lumière artificielle des lampes.

De toute façon, elle se sentait mieux ici. Il y avait toujours quelque chose à faire. Un rapport à taper ou a corriger, du classement, au moins, pendant qu'elle était ici elle n'avait pas trop le temps de penser. Et puis, ses quartiers avaient perdus leur confort rassurant depuis qu'ils étaient devenus le théâtre de ses terreurs nocturnes.

Rangeant quelques papier sur son bureau, elle découvrit une petite enveloppe avec son nom écrit dessus. Une écriture qui lui était familière. John. Elle n'avait aucune idée depuis quand le message était là. Il avait pu le déposer à n'importe quel moment de la journée, lors d'une de ses escapades aux toilettes. Elle se senti son cœur bondir dans sa poitrine en découvrant le message.

"Nathalie,
le temps est encore doux pour une balade au clair de lune, rendez-vous à 19h00 au niveau 3, aile 1, je t'y attendrai
John"


Elle commença à éteindre rapidement sa lampe de bureau, avant de se raviser. Elle ne pouvait pas le voir. Pas encore. Pas dans l'état où elle était. Des larmes de rages et d'impuissances lui brûlèrent les paupières. Et puis, de toute façon, il était déjà plus de 19h00.

Ce n'est pas parce qu'elle ne l'aimait plu qu'elle avait prit grand soin de l'éviter jusqu'à ce jour. Bien au contraire. Et cette situations n'avait fait que rajouter à sa confusion. Plusieurs fois elle avait eu envie de courir jusqu'à ses quartiers pour se blottir dans ses bras. Trouver un peu de réconfort et de sécurité dans sa présence, laisser son odeur apaisante réussir là où tout les médicaments du monde auraient échouées. Mais le ne voulait pas qu'il la voit ainsi. Elle savait qu'il n'avait pas envie de la voir ainsi.

Elle aurait pu lui répondre qu'elle ne pouvait pas le voir, qu'elle était trop occupé, trouver une excuse, mais elle ne voulait pas lui mentir. Lui dire qu'elle ne voulait pas le voir parce qu'elle n'était pas présentable n'était pas une option, il se moquerait d'elle. Il ne comprenait pas ce qu'elle ressentait. Il ne comprenait pas son manque de confiance en elle, ses blessures.. pire que ça, il ne voulait pas les voir. John aimait la jeune femme espiègle, joueuse et vaguement moqueuse, pas la femme abîmée par la vie qui ne parvenait parfois plus à cacher ses fêlures. Elle craignait qu'il ne se lasse d'elle si elle n'arrivait plus à être celle qu'il voulait voir en elle.

Bien sûr, c'était une situation malsaine qui alimentait encore les doutes de la jeune femme. S'il l'aimait vraiment, il aurait du l'accepter telle qu'elle était. S'il l'aimait vraiment, il aurait du être là pour la rassurer et la réconforter quand le désarroi se faisait trop lourd pour elle au lieu de se montrer distant et mordant face à ses peurs et à ses doutes.

Elle fut tirée de ses pensée par le bruit de la porte du bureau de Karola.

"Voici le rapport signé que Weir tenait absolument à avoir pour demain."

Sa supérieur déposa les documents sur le bureau de Nathalie. La rouquine leva un regard morne vers Karola.

"Je vais faire le nécessaire pour faire parvenir le dossier au Docteur Weir."

-"Maintenant, je peux sereinement songer à prendre ma soirée.
" Reprit la Major en observant son assistante, remarquant la blancheur de son visage, son regard vide "Vous devriez en faire autant, Nathalie, vous n'avez pas l'air bien. Prenez donc votre journée demain si nécessaire."

Nathalie s'efforça de lui sourire.

"Je ne vais pas tarder à y aller aussi. Merci pour votre proposition, mais ce ne sera pas nécessaire."

"Très bien, dans ce cas ne veillez pas trop tard et allez vous reposer. Bonne soirée Nathalie"

"Bonne soirée Major Frei"


Karola venait de lui offrir une magnifique excuse pour quitter son bureau quelques minutes. Dés que sa supérieure eut quitté la pièce, Nathalie déposa soigneusement les documents dans une enveloppe et la scella avant de quitter le bureau à son tour pour apporter le document au docteur Weir. Cette dernière n'étant pas dans son bureau, Nathalie glissa la missive dans son casier à courrier avant de revenir dans son bureau, décidée à éteindre son ordinateur et les lumières avant de regagner son lit pour tenter de voler quelques instants de repos aux cauchemars.

Le message de John lui était sortit de la tête... jusqu'à ce qu'elle pénètre dans son bureau et se trouve nez à nez avec lui.

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Dim 25 Sep - 17:59

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Le goût amer de la déception -

Nathalie Dumond




Le retour de la mission sur la planète nommée avec erreur : Paradize, avait été rude pour plus d'une personne. Surtout pour les civils, qui avaient connu l'horreur de la démence humaine. Moi-même avait eu du mal à digérer certaines actions. Cette mission, qui aurait dû être diplomatique, mais elle se fut transformée en total cauchemar et parfois, j'avais des rêves un brin noir. Songeant (si cela pouvait se nommer ainsi), de certain passage de cette aventure, mais au lieu de sauver mes compagnons, je retrouvais Nathalie, morte accrochée à un poteau, où elle avait connu mille supplices avec une écriture sur le sable « Tu n'as pas pu la sauver John ! ». Cela avait duré quelques jours… comme quoi cela m'avait pris aux tripes ! Quand ce n'était pas Nathalie, ce fut le reste de mon équipe, mort avec le sourire du joker à la Heath Ledger, sur leur visage blanc. À vraiment, elle m'avait retournée mine de rien !

Mais, les cauchemars assez banaux au final, n'était pas le pire. C'est la distance qu'avait mis soudainement Nathalie entre nous. Je n'avais jamais pu accéder à sa chambre à l'infirmerie, elle refusait toute visite et quand elle fut en état de sortir… impossible de la choper dans un couloir ou même au bureau. À croire qu'elle m'évitait.

Le soir, j'avais beau tambouriner à sa porte, elle n'ouvrait jamais, ne répondait à aucun de mes messages électroniques… dire que j'avais de la peine était un affreux euphémisme. J'étais profondément triste et emplis d'incompréhension.
Les rares fois, où je pouvais voir ma compagne, était quand je me rendais au bureau de ma major, mais encore une fois, le son glacial de ce qu'est (ou était ?) ma compagne, me rappelait que nous n'étions pas seules et donc impossibles de lui parler.

J'essayais que cela ne se voit pas, sur mon visage pourtant si expressif. Je justifiais mon manque d'entrain, par quelques mauvais songes et la rudesse de cette mission éprouvante. Je me sentais seul et profondément abandonné par celle que j'aimais. Et sans savoir les raisons qui plus est ! Idiotement, je me remémorai la dispute qu'on avait eu juste avant, voulait-elle me faire payer mon trop grand intérêt pour aider les autres ? Et surtout la belle et élégante consultante du CIS ? Que je ne souhaite pas l'officialiser au grand jour ? Je n'en savais rien et cela finissait par me mettre en colère.

Dépité, j'avais ouvert, le tiroir de mon bureau ou trônait le petit paquet que j'avais fait faire par une Athosienne. J'avais voulu lui offrir en mars, mais le retour d'Aiden Ford, m'avait grandement occupé et les mois suivants avait passés que trop vite, je n'avais pas pu lui offrir durant une petite soirée affreusement romantique. Je soupirai, cela valait-il encore la peine, que je lui confectionne ce genre de petites choses ? Où va-t-elle m'envoyer chier ? Un autre soupire m'anima… mains sur mon visage, je ne savais plus quoi faire…alors je tentai une dernière chose. J'écris un petit mot, que je glissai dans une enveloppe que je déposai durant la pause repas sur le bureau de la belle rousse. Espérant qu'elle soit au rendez-vous le soir même.

Les préparatifs de cette soirée en amoureux, me rendit guilleret, me redonnant une certaine bonne humeur teintée d'espoir. J'attendais avec une vive impatience l'heure du rendez-vous, pour retrouver l'élue de mon cœur. Je m'étais fait tout « beau », mettant un pantalon noir lisse, des chaussures italiennes et une chemise blanche aux revers rouges avec des motifs. J'avais l'impression, de me rendre à un bal, mais autant en jeter un minimum pour re-séduire sa belle non ? Je m'étais même rasé. Bref, le grand jeu à la Sheppard, même si j'en connait quelqu'un, qui sont tous les jours en grande tenue ! Je pense au nouvel administratif … ça doit être inné chez les anglais d'être élégant. Personnellement, je me trouvai toujours étrange quand je mettais un costume.

À mon poignet, il y avait le bracelet que Nathalie, m'avait offert le jour de mon anniversaire surpris. Je l'avais toujours avec moi en réalité. Tout pouponner et parfumé, je me rendis au mess, pour récupérer notre repas, me dirigeant à la salle des écumes, mettant la table en glissant une rose sur son assiette. J'étais assez fier du résultat. Le repas était simple : pâtes aux langoustines avec du vin moelleux. Mais le désert, j'étais ravi de lui avoir concocté une petite tarte aux fraises. Je suis quand même un véritable niaiseux en amour… enfin bon. Je m'assis dans le siège « bulle » ou « œuf » selon les imaginations, toisant les reflets de la mer, un sourire aux lèvres.

Le temps passa et il me parut affreusement long. C'est toujours ainsi, quand on attend quelqu'un… alors, je me disais simplement que c'est normal, que les minutes sont à rallonge dû à mon envie pressante d'enlacer cette superbe femme, de la rassurer de lui montrer mon amour et mon soutien face aux épreuves qu'elle avaient vécues… de lui dire que je n'avais jamais autant peur de la perdre mais que c'est dans ces moment-là, qu'on se rencontre de la chance qu'on a d'aimer une personne aussi extraordinaire qu'elle… même si je lui en voulait de m'avoir refusé sa présence, alors que je suis certain qu'elle en avait besoin. Je désirai tout remettre à plat et lui prouver (encore) qu'elle était précieuse à mes yeux, loin d'un plan cul qu'elle s'imaginait.

Bref, je me berçais de douces paroles à lui soumettre, des actions à faire pour soulager les potentiels rêves et cauchemars qui devaient l'habituer. Car, oui je la connaissais elle était sûrement tout aussi traumatisée que les autres. Simplement, elle avait de la chance de ne pas être seule face à ses douleurs… ont pouvaient les vaincre à deux.

Face à autant de guimauve de ma part, je finis par regarder ma montre … il était 19h00. Une heure de retard … cela était juste alarmant ! Une inquiétude vache s'empara de moi, avec une petite voix sournoise « Tu vois elle en plus rien à foutre de ta gueule ! ». Je secouai la tête…un brin de frustration mélanger à de la déception se noua dans mon estomac, déclenchant de l'amertume grande copine de la colère d'ailleurs.

D'un pas décider, je me rendis dans les quartiers de ma compagne, pas de réponse… je ne sais pas pourquoi, mais mon intuition, me guida jusqu'à son bureau, encore ouvert et opérationnel. Elle travaillait à cette heure-ci ? Pourquoi, prenait-je la peine de la chercher (encore) ? Pourquoi, je ne me résous pas à laisser tomber … elle venait de poser le lapin du siècle merde ! Oh mais John, calme, toi, ça se trouve, elle n'a pas vu ton petit mot… Oui c'est ça, elle ne l'a pas vu, tu vas l'attendre sagement et lui faire la surprise ! Je senti un brin d'espoir naître… hors il fut brisé en mille éclats, mon cœur se prit une droite bien sentie, quand je découvris, ma lettre ouverte… preuve qu'elle l'avait lue et qu'elle avait refusé consciencieusement notre rendez-vous. Je vous, l'avoue, j'avais espéré qu'elle me confirme sa présence par un mail… mais rien n'était venu…

Je senti, mes épaules s’alourdir, par un chagrin que j’aurais préféré éviter. Ma main, se logea sur la naissance de mon nez, le pinçant, pour réprimer les aigreurs qui animaient mon estomac et les picotements de mes yeux orageux. Je soupirai longuement, prêt à retourner débarrasser la salle des écumes de mes espoirs naïfs de grand enfant qui venait de perdre son étoile. Ma main, tata le petit paquet qui déformait mon pantalon, me jetant un autre coup… John tu es bien qu’un gros con quand même. Tout le monde te voix comme un briseur de cœur, mais c’est toi qui est brisé à cet instant… tu le sais très bien, tu le sens au fond de toi, que tu es mal et que tu avais sorti ta dernière carte… j’avais envie de le balancer à la mer ! Chose que je ferais surement. En réalité, je prenais conscience de tout l’espoir et l’idiotie que contenait cette soirée.

En me retournant, j’entendis un bruit, quelqu’un pénétra dans le bureau et je vis la frimousse de Nathalie, qui était loin d’être apprêtée ou même en position de se rendre à ce qu’aurait pu être notre rendez-vous galant. Je sentie, la colère m’envahir, guider par la déception froide et évidente que je venais de recevoir en pleine face. Je m’étais dit qu’organiser cette petite soirée était peut-être la dernière chose à faire pour sauver « mon couple » et que si elle se défilait, cela marquerait une fin.

Je me redresse, la toisant durement.
« Donne-moi une bonne raison ».
En réalité, je pense que même si elle avait de solide argument pour se justifier, cela ne me suffirait pas. Que j’étais trop blessé et déçu pour accepter de lui pardonner à cet instant alors que la colère était encore présente.


© TITANIA

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Dim 25 Sep - 22:26

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Dés qu'elle passa la porte et qu'elle vit John dans son bureau, elle devina qu'elle allait passer un sale quart d'heure. Il avait sa tête des mauvais jours. La tête qu'il faisait quand elle se laisser aller à laisser échapper quelques larmes face à lui. Elle avait compris depuis longtemps déjà que ce n'était qu'une façon de se protéger, qu'il était démuni et maladroit face à la douleur de la femme qu'il aimait, mais il fallait bien reconnaître que ça n'aidait pas.

Ses premiers mots, prononcés d'un ton agressif, avec la position à l'avenant lui indiquèrent qu'elle ne s'était pas trompée.

Elle ferma les yeux un instant et soupira profondément. Elle hésita. Elle aurait pu arrondir les angles, lui expliquer qu'elle n'avait trouvé son message que bien trop tard. Mais à quoi bon. Et puis, elle en avait marre d'avoir à justifier son mal être. Il était présent sur Paradize la mal nommée, il disait bien la connaître, il avait des yeux, il voyait bien dans quel était elle était.

Quoi qu'il en soit, elle devina que si elle se montrait trop « rentre dedans », elle risquait de le perdre définitivement, et cette simple idée lui déchirait le cœur. Malgré tout, cette fois, elle était décidé à lui faire prendre conscience de ce qu'elle ressentait quand il se montrait dur face à son désarroi. Instinct de protection ou non, il fallait bien qu'il prenne conscience qu'elle n'était pas uniquement la jeune femmes gaie et joueuse qu'il aimait tant, qu'elle avait d'autres facettes plus sombres, et qu'il ne pouvait plus prétendre l'aimer s'il ne l'acceptait pas entièrement, s'il n'était pas près à faire face à son manque de confiance en elle.

« Tu es venu pour m’engueuler ? » demanda-t-elle d'une vois lasse et soupirante.

Il leva les yeux aux ciels… oui il aurait aimé l’engueuler, mais à quoi bon, si elle n’avait plus rien envie de faire avec lui, cela serait pathétique… mais le ton de sa compagne le mit hors de lui…

« Non, a la base j’étais venu te chercher. Mais, je dois être con, d’avoir crus que tu n’avais pas eu mon mot » dit-il d’un ton dur

Nathalie soupira elle aussi.

« Tu ne t'ai pas trompé. Je n'avais pas vu ton mot. Je ne l'ai vu qu'il y a une dizaine de minutes. Juste au moment où Karola est sortit de son bureau pour me confier un dossier urgent à transmettre à Weir. »
Elle aurait pu en rester là. Elle était sure que cette explication l'aurait apaisé. Mais il était temps de crevé l'abcès. « Ceci dit, la seule chose que ça aurait changé c'est que j'aurais eu le temps de te prévenir que je ne viendrais pas. Je sais que tu n'apprécie pas la Nathalie blessée et fragile. Je sais que tu ne supporte pas ma faiblesse et mes larmes. La seule facette de ma personnalité que tu aimes, c'est la petite fille espiègle et joueuse capable de rentrer dans tes jeux. La femme blessé et manquant de confiance en elle t'agace. Or c'est ce que je suis actuellement. »

Elle secoua la tête.

« Tu ne peux plus continuer à dire que tu m'aimes et à ne pas accepter toute les facettes de ma personnalité. »

La première partie de son discours, l’apaisait immédiatement. Bon, ce n’est rien, il allait pouvoir repartir avec elle… mais elle ne comptait pas s’arrêter là-dessus. Et la suite, le blessa profondément. Comment pouvait-elle affirmer qu’il n’aimait qu’une facette de sa personnalité ? Bien entendu, il n’aimait pas les larmes, mais il ne l’avait jamais rabroué pour ça. Ils ne les aimaient pas, car il ne savait pas quoi faire pour la calmer… elle devait le savoir, le nombre de fois qu’elle a pleuré sur son épaule… le nombre de fois qu’il la consoler ou rassurer pour ses sottises de jalousie ou de manque en confiance. Oui, cela l’agaçait, car il n’y avait aucune raison qu’elle se mette dans ses états là et qu’elle lui face payer. Car avoue-le à chaque fois, il s’en prend pleins la gueule et rame pour calmer les crises de paranoïa de sa compagne. Mais jusqu’à l’ors il avait toujours été conciliant et gentil pour l’aider et l’aimer qu’importe ses travers. Lui aussi en avait.

Il resta mué dans le silence, la regardant d’un air interdit, comme s’il avait du mal à avaler ses paroles et qu’il rêvait… malheureusement ce n’est pas le cas petit John. Il ravala sa salive et répliqua agressivement, à la hauteur de la blessure béante qu’elle venait de lui infliger. Ce n’était pas un coup de griffes, comme elle avait pu faire dans le passer… elle venait de lui ébranler la moitié du myocarde et la déception s’agrandissait. Ey cela était visible dans son regard.

« Et toi, tu peux continuer à m’aimer en pensent sincèrement ce genre de chose ? »


Elle vit qu'elle l'avait blessé. Le regard qu'il lui lança lui brisa instantanément le cœur, faisant naitre une boule douloureuse dans sa gorge. Elle n'avait pas besoin de ça en ce moment. Elle n'avait pas besoin d'être rabrouée et brutalisé psychologiquement. Elle était déjà en miette, voulait-il vraiment l'achever ? Elle sentit la brûlures des larmes qu'elle s'efforçait de contenir sur ses paupières. Ne comprenait-il donc vraiment rien ? A son tour, elle sentit la colère prendre le pas sur le chagrin. Elle eut un petit ricanement pathétique.

- « Il faut croire que je suis un peu maso... »

Elle regretta instantanément ce qu'elle venait de dire et soupira profondément et sentit les lourdes gouttes glisser sur ses joues.

« Ou que je tiens tellement à toi que je suis prête à essayer de masquer les facettes de moi que je sais te déplaire ».

Elle se sentit soudain très fatiguée. Elle avait la tête lourde, du mal à respire et une vague impression de sentir le sol vaciller sous ses pieds et l'étrange sensation de sentir ses joues la picoter, comme si le peu de sang qu'elle contenait encore venait de s'en retirer brutalement. Elle contourna son bureau pour s'asseoir sur sa chaise.

Il ne la comprenait pas… elle était sur le point de pleurer comme très souvent quand ils se disputes. Pourquoi, ne pouvait-elle pas clairement lui dire ce qu’elle lui reprochait, pourquoi l’avait-elle évité ? pourquoi le rejetait t-elle pour finalement lui balancer que c’est de sa faute… a lui et lui seul.
Maso … il soupira immédiatement, se disant que la conversation prenait un tournant stupide. Mais elle renchérit et les larmes coulèrent, lui disant qu’elle tenait à lui. Il ne put retenir l’amertume de ces paroles.

"Eh bien tu as une drôle de façon de le montrer ton attachement ! »

Il la regarda s’asseoir sur son bureau toute triste et toute affaiblie. Chacun voyait son nombril et pourtant il essayait de comprendre, pourquoi diable, elle s’imaginait qu’il aimait que les bonnes facettes de sa personnalité. Oui c’est certains, mais c’est un tout. Pourquoi, ce fait-elle du mal toute seule ? Cela l’agaça prodigieusement.

« Mais Nathalie ! En 9 mois, tu m’as fait tous les états de ta personnalité, jusqu’à la Walkyrie il y a quelques jours ! Si je ne t’aimais pas en entier je me serais casser depuis longtemps. Mais je constate avec déception, que cette discussion ne sert à rien ! Je suis venu te chercher pour te poser une soirée en amoureux, pour te soutenir et t’aimer face à cette horrible mission ! Dernière carte que j’avais pour me rapprocher de toi, apres que tu mets rejeter comme une vielle chaussette ! »
Il soupira, il avait haussé le ton dans un ultime espoir qui se brisait dans sa voix.
« Tu sais ce que c’est ton problème ? c’est que tu ne peux pas t’empêcher de te faire du mal ! Tu as besoin de te faire souffrir ! Et pour des conneries et le pire c’est que tu y crois ! »

Encore une fois, au lieu du soutien et d'un geste de consolation qu'elle avait espéré, il se montra dur avec elle. Il allat jusqu'à lui dire que depuis le temps qu'ils étaient ensemble il avait fait la preuve qu'il acceptait toute les facettes de sa personnalités, mêmes les pires, lui rappelant son comportement sur Paradize. Elle sentit la moutarde lui monter au nez. Le coup de grace lui fut donner quand il lui reprocha son comportement actuel, alors qu'il venait gentiment l'inviter a une soirée en « amoureux » pour la soutenir suite aux épreuves de cette mission. Il lui reprocha de le rejeter comme une vieille chaussette et de se complaire dans son malheur. Elle sentit la rage et la colère l'envahir.

Elle se releva d'un bond !

- « Moi ? Je te rejette comme une vieille chaussette ?! A t'entendre je suis une affreuse harpie dont on se demande pourquoi tu fais tant d'effort pour elle. Tu veux m'offrir du réconfort ? Ce n'est pas maintenant, une semaine après notre retour que j'en ai besoin ! » Elle avait elevé la voix sans s'en rendre compte. Elle claqua ses mains sur le bureau et planta un regard dur dans les yeux de son (ex?) compagnon. « Ce n'est pas maintenant que j'ai besoin de soutien ! J'ai eu besoin de ton soutien PENDANT cette horreur, tout ce que j'ai eu c'est des regards, pas même un geste tendre ! Alors que tu t'es montré attentionné avec tout le monde ! »

Elle essuya d'un geste rageur les larmes qui obscurcissait son regard.

« Tu m'a toujours reproché de me montrer trop froide en public avec toi, d'avoir un comportement différent avec toi d'avec les autres. TU fais exactement la même chose ! Tu te montres charmant et charmeur avec tout le personnel féminin de la base, mais avec moi tu es distant et froid ! Toute la base doit penser que tu me déteste ! Tu me reproches de me complaire dans mon malheur ? Mais que sais-tu de mes émotions ? Tu ne supporte pas de me voir les exprimer, la moindre lueur de chagrin dans mes yeux et tu te braques et te montres blessant ! N'importe quelle femme aux yeux brillants déclenche chez toi un besoin de protection et de consolation ! Sauf moi ! Rappelle moi la dernière fois où tu m'as spontanément pris dans tes bras pour me consoler en voyant mes yeux briller ? Chaque fois que je pleure, tu te sens agressé, même si tu n'en ai absolument pas responsable et que tu le sais ! »


Elle se rendit compte du volume que sa voix avait atteint. Elle se détesta de s'être laissé ainsi emporter par la colère. D'autant que ça ne servait à rien. John ne comprenait pas. Il voyait les « efforts » qu'il faisait, mais ne tenait aucun compte de ceux que Nathalie faisait. La mort dans l'ame elle se dit que cette dispute ressemblait de plus en plus à une rupture. Son cœur se brisa. Elle se laissa tomber sur sa chaise, et éclata en sanglot, laissant tomber sa tête dans ses bras sur son bureau.

Elle savait que John serait profondément irrité par ses paroles, et encore plus par cette réaction de fragilité. Mais, finalement, est-ce que ça valait encore le coup de se battre. S'il n'était pas capable de comprendre à quel point elle l'aimait, à quel point elle souffrait, valait-il le coup qu'elle se batte encore pour lui ?

Il resta estomaquer devant se propos qui était encore une fois, une preuve qu’elle ne voyait bien que ce qu’elle voulait. Il resta bloquer sur ses premières paroles, lui reprochant de s’y prendre trop tard… cela lui fit mal, car il avait TOUT tenter pour la voir pour la consoler mais rien n’y fait, elle s’est refusée à lui. Au point qu’il se demandai si quelqu’un n’allait pas porté plainte contre harcèlement.

« La dernière fois, que je t’ai pris dans mes bras alors que tu pleurais était avant de partir » sa voix n’était qu’un flot neutre et indifférent. « Et à t’entendre je ne suis qu’un connard, comme les autres, un de plus ou un de moins… Oubliant, que même dans tes moments tristes, je suis toujours venu te chercher, te soutenir, malgré que je sois en colère, j’ai toujours été là pour toi Nathalie et réciproquement ! Tu te fais des idées, tu t’imagines des choses Nathalie, tu « exiges », tu oublies ce qui s’est passé. Avais-tu besoin d’aide ? Non, j’ai aidé ceux qui avait besoin d’aide physiquement, mentalement c’est autre chose, j’avais une mission : vous ramener en vie. Alors, oui j’aurais pu te câliner, mais croit tu que je ne faisais pas attention à toi ? Bien sûr que si, tu étais au centre de mes préoccupations, je vérifiai toujours si tu étais en détresses. Je ne pouvais me permettre de te montrer des gestes affectifs, mais mon regard était tout autre, au point que certains l’ont clairement vu ! Mais cela ne t’intéresse pas, ou plus. Tu as préféré te renfermer sur toi même, t’auto convaincre. C’est toi choix. »

Ça voix était calme… affreusement calme, il venait de se résigner. Il sortit, le paquet qui était dans sa poche, dans un papier bleu, celui qu’elle préférait. Il était dans une boite rectangulaire de même couleur en bois peinte. Il soupira longuement, avant de la regarder tristement.

« Nous sommes pathétique. On ne se comprend pas. Je n’arrive pas à comprendre tes apitoiements alors que j’ai l’impression de tout faire pour te garder auprès de moi. Enfin, je te vois, comme tu es dans ta beauté et ta force, car je suis optimiste et gamin et toi tu préfères voir tes côtés sombres. Je me fiche de tes travers au final, je t’aime comme tu es… »

Il soupira et déposa le paquet sur son bureau.

« Je ne viendrai pas te chercher cette fois Nathalie. Ça été trop loin, pour l’un ou l’autre. Je ne veux pas continuer à te hurler dessus, cela ne sert plus rien, je crois qu’il n’y a plus rien à sauver ».


Il se décala, pour aller jusqu’à la porte et soupira longuement. Il avait le cœur affreusement douloureux et sentait les larmes monter.

« Si tu changes d’avis, je serais en train de ranger dans la salle des écumes. Je t’attendrai deux jour…si tu décides avant de mettre un terme, fait le vite ».

Il lui laissait une affreuse porte de sortie, lui montrant que lui n’avait pas envie de la quitter. Il précisa histoire d’être clair. Il venait de lui mettre les cartes entre les mains. Et il sorti du bureau.

Nathalie écouta douloureusement les paroles de John... Décidément il ne comprenait rien. Après qu'il lui eut expliqué son point de vu, lui disant que c'était la dernière chance qu'il lui laissait, elle ne put se retenir de répliquer.

-  « Oui, tu m'as pris dans tes bras pour me consoler avant notre départ pour cette horreur... mais uniquement après que nous nous soyons engueulés. Pendant les événements, je sais que tu t'es préoccupé de moi, j'ai compris tes regards... d'autres n'ont pas eut besoin d'exprimer à voix haute leur detresse pour que tu te montres attentionné avec eux. Je suis désolée s'il me répugne à exprimer par des mots mon désarrois. »

Elle releva vers lui des yeux désespérés.

- « Et puis... je sais que tu souhaitais garder le secret sur ce qui nous unis... je ne savais pas comment t'exprimer mes besoins sans nous trahir. Visiblement, ça n'a plus d'importance. »


Nathalie entendit son ultimatum et le vit déposer un paquet bleu sur son bureau, mais elle ne trouva pas le courage de réagir quand il quitta son bureau. Le bruit de son cœur se brisant et la douleur engendrée lui ôtèrent toute capacité de réponse, a part un flot de larmes silencieuses.

Malgré toute sa bonne volonté à contenir son émotions, elle ne fut pas capable de retenir les sanglots douloureux qui lui déchirèrent la poitrine. Les bijoux en eux mêmes étaient magnifiques et une preuve que John connaissait au moins un minimum ses gouts. Mais ce qui la toucha le plus fut le message inscrit à l'intérieur du coffret. Comment pouvaient-ils s'aimer autant l'un l'autre sans êtres capables de se comprendre ?

C'est donc une Nathalie dévastée et en larme que Karola découvrit en ouvrant brutalement la porte de son bureau.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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Mer 28 Sep - 17:36

Karola Frei
Après avoir remis son dossier à Nathalie et quitté son bureau, Karola avait rejoint ses quartiers en espérant que son assistante suivrait son exemple. Elle savait bien que cette dernière allait mal en ce moment et outrepassait ses limites mais malheureusement, à ce sujet elle ne pouvait rien faire de plus que de la ménager et encore moins la juger.

Avant de se coucher, elle jeta un dernier coup d’œil à sa tablette et remarqua qu’elle avait reçu un mail et qu’elle ne l’avait pas lu. Il avait été envoyé deux heures auparavant par le Dr Weir et lui demandait d’ajouter des informations au dossier qu’elle devait lui rendre. Manque de pot, elle l’avait déjà bouclé et donné à rendre. Autrement dit, ce qu’elle avait fait était incomplet et étant donné que le tout était censé être lu par les pontes du SGC et de la CIS. De ce fait, elle ne pouvait pas se dire que tant pis, ce n’était pas grave car de fait, ça l’était. Soupirant et abandonnant l’idée de pouvoir faire une nuit complète, elle ressortit de ses quartiers et repartit vers son bureau.

Arrivée là-bas, elle constata que Nathalie était partie – en prenant soin d’embarquer le dossier, évidemment. A tout le moins, son assistante, elle, aura eu droit à sa soirée. Elle entra dans son bureau et sans perdre une minute, se plongea dans la rédaction de ce que Weir avait souhaité être ajouté à son rapport.

Elle ignorait depuis combien de temps elle planchait quand elle fut extirpée de ses pensées par des éclats de voix provenant du bureau de Nathalie. Arrêtant de pianoter sur le clavier, elle crut d’abord à des hallucinations dues à la fatigue. Mais en écoutant bien, elle se rendit compte qu’il n’en était rien et qu’on était bien en train de se disputer à côté. Au départ elle eut du mal à reconnaître, mais lorsque les voix s’élevèrent brusquement, il n’y eut plus de place au doute. Il s’agissait de Nathalie et de John. Karola fronça les sourcils, étonnée et se demandant bien ce qui pouvait susciter un tel remue-ménage et surtout pourquoi ces deux personnes qu’elle connaissait bien se disputaient.

Elle se leva et se dirigea vers la porte qui s’ouvrit sur son passage. Mais contrairement ce à quoi elle s’attendait, Sheppard n’était déjà plus là. Seule Nathalie demeurait et visiblement pas au top de sa forme, si tant est qu’elle l’ait eue ces derniers jours… Le visage plus blême que d’habitude, tremblotante et les larmes coulant sur ses joues, tout chez Nathalie respirait la détresse et la tristesse.
-Est-ce que je peux savoir ce qu’il se passe ? Où est Sheppard ?


Car la major n’était pas une idiote, elle avait très bien compris que son supérieur était responsable de l’état de son assistante, restait à savoir quelles en étaient les raisons.

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Mer 28 Sep - 19:19

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Nathalie regarda sa supérieure, incrédule... Elle était persuadé de l'avoir vu partir, elle lui avait même conseillé d'en faire autant en lui souhaitant une bonne soirée. Qu'est-ce qu'elle foutait-là bon sang ? Justement la seule fois où Nathalie et John s'engueulaient bruyamment dans le bureau de la jeune femme.

D'ailleurs, vu la question que la Major Frei lui posa, il était clair que leurs voix avaient bien portée puisqu'elle avait même reconnu celle de John. *Merde !* Pensa-t-elle, elle avait vraiment pas besoin de ça ! Elle savait que Karola désapprouvait les relations personnelles entre les membres de la mission, justement à cause de ce genre d'éventuel désagrément.

Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas dire qu'il ne s'était rien passé. Karola était loin d'être idiote et elle connaissait bien la voix de son supérieur, surtout quand il l'élevait. Elle espéra que l'allemande n'avait pas entendu le contenu de leur discussion et glissa discrètement l'écrin dans son sac en se composant un visage qu'elle espérait aussi neutre que possible.

Karola ne pouvait pas avoir manqué les larmes qui striaient encore ses joues blêmes, mais vu qu'en se moment, elle avait des crises de sanglots irrépressibles, elle pourrait toujours expliquer que ses nerfs n'avait pas supporter une altercation professionnelle. Une petite voix frondeuse ricana au fond de son esprit * Ouai, tu peux rêver. *

Avec un profond soupir, elle se dirigea vers son siège de bureau et s'y installa, cherchant un mouchoir dans son sac. Tout en s'essuyant les yeux elle répondit :

« Le colonel est reparti, vous venez de le manquer. Nous avons eu une... légère divergence d'opinion sur l'un des dossier en cours. » Elle s'efforça de sourire à Karola, mais sans réussir à soutenir le regard dur de sa supérieure.

« J'ai déposé le dossier destiné au docteur Weir dans son casier. Elle était absente. Elle le trouvera demain matin » ajouta-t-elle dans l'espoir de faire diversion.

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Karola Frei
Major
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Dim 9 Oct - 20:32

Karola Frei
Karola était un peu prise au dépourvu par ce qui était en train de se passer en ce moment même dans son bureau. Son assistante était en larmes devant elle et Sheppard était très certainement dans le coup. Mais pour quelle raison ? Elle se le demandait bien. Bien sûr, elle se doutait qu'elle n'aurait pas la réponse aussi facilement. Nathalie, bien que proche d'elle, n'était pas non plus une amie intime et elle n'irait très certainement pas se confier à sa très froide supérieure. D'ailleurs, qui aurait envie de confier ses petits soucis à sa cheffe ? Elle-même se voyait mal parler de ses problèmes à John ou encore pire, à Weir.

La rouquine, alla s’asseoir sur sa chaise et essuya ses larmes avant de lui répondre comme ci de rien n'était, la voix quelque peu tremblotante. Karola voyait bien qu'elle essayait de prendre sur elle et de paraître aussi normale que possible. Elle lui révéla qu'elle et John avait eu une légère divergence d'opinion au sujet du travail puis comme pour tenter de noyer le poisson elle changea directement de sujet. Elle l'informa qu'elle avait déposé le dossier qu'elle lui avait donné plus tôt sur le bureau de Weir. Nathalie devait très certainement se douter qu'elle ne ferait pas lâcher l'affaire à Karola aussi facilement que cela, mais elle n'avait rien perdu à essayer.

La militaire croisa les bras et resta silencieuse pendant quelques minutes, observant attentivement son assistante comme si elle voulait sonder son esprit. Elle n'était bien sûr absolument pas convaincue de son histoire, elle connaissait bien son assistante et elle savait qu'elle pouvait être une bien piètre menteuse.

-Vous avez déjà eu de "légères" divergences d'opinion avec Sheppard ou d'autres personnes. Aucun ne vous a jamais mise dans cet état. Donc, soit vous me dites la vérité, soit je vais voir Sheppard tout de suite et je lui donne une bonne leçon.

Il était hors de question que John continue de parcourir les couloirs de la cité en toute impunité, s'il avait blessé son assistante, il allait entendre de ses nouvelles !

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Mar 11 Oct - 10:34

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Rien qu'à voir la position que pris Karola fasse à son bureau quand elle retourna s'y asseoir en essuyant ses larmes, elle comprit qu'elle n'était pas dupe. La rouquine avait espéré que la conscience professionnelle de Karola prendrait le dessus sur sa curiosité, mais elle savait aussi que Karola était totalement dépourvue de curiosité. Si elle s'inquiétait de l'état de son assistante, ce n'était pas pour ça, plutôt parce qu'elle s'inquiétait pour elle et elle ne lâcherait pas l'affaire si facilement.

Elle en eut la confirmation quand la Major lui rappela qu'elle avait déjà d'autres accrochages que ce soit avec John ou avec d'autres membres de l'expédition et qu'aucune de ses divergences d'opinion n'avait jamais chamboulé la jeune femme à ce point. Elle la menaça même d'aller voir Sheppard sur l'instant pour s'expliquer avec lui.

Nathalie releva la tête brusquement. Elle n'avait pas envie d'être la cause d'une brouille entre John et son bras droit.

« Non, ce ne sera pas nécessaire ! »
dit-elle peut être un peu trop vivement.

D'un autre coté, elle se voyait très mal expliquer à Karola la vrai raison de son chagrin. Elle était sure que sa supérieure n'approuverait pas cette relation. Nathalie étant également l'assistante de John, par ricochet, elle craignait que Karola ne décide que cette relation n'était pas raisonnable et de demander à ce que la jeune femme soit rattaché à un autre service. Or, elle appréciait de travailler avec la Major.

Elle comprit pourquoi John tenait tant à ce que leur relation reste discrète. Il est vrai qu'elle pouvait avoir des implications non négligeables sur leurs vies professionnelles. Elle tenta une nouvelle demi-vérité pour justifier son état, essuyant les nouvelles larmes qui coulaient sur ses joues.

- « Depuis ce que nous avons vécu sur Paradize, j'ai un peu les nerfs à fleur de peau. Je suis probablement trop sensible en ce moment. » expliqua-t-elle en s'efforçant de garder un ton calme, malgré quelques hoquets sanglotants. « C'est certainement pour ça que... » elle laissa sa phrase inachevé, faisant un geste de la main pour signifier que la conversation qui avait dégénérée avec le Lieutenant-Colonel Sheppard n'avait pas d'importance.

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Karola Frei
Major
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Ven 11 Nov - 12:39

Karola Frei
Karola pensait sincèrement pouvoir tirer les vers du nez de Nathalie, après tout elles étaient relativement proches et si, bien évidemment elles ne passaient pas leur temps à se confier leurs vilains petits secrets, elle avait tout de même développer un lien depuis qu’elles travaillaient ensemble. Mais visiblement ce lien n’était pas suffisamment fort pour convaincre Nathalie de révéler à la militaire les raisons de son chagrin.

La menace d’aller voir John sembla inquiéter Nathalie, Karola perçut un instant de la peur dans son regard. Alors, elle se ressaisit et avala sa salive avant de s’expliquer à sa cheffe. Elle lui révéla que les évènements qui s’étaient déroulés sur Paradize la tourmentaient encore et qu’elle avait du mal émotionnellement. Karola savait que cela avait un fond de vérité, Nathalie avait morflé là-bas et elle était une civile pas du tout habituée à ce genre de traitement. Qui l’était de toute façon ?

Sentant que cette discussion la gênait un peu et que finalement, elle n’obtiendrait pas les informations qu’elle désirait, Karola décroisa les bras et s’approcha de Nathalie. Touchée par la détresse de son assistante, la jeune femme tendit le bras pour poser la main sur la sienne, c’était un geste qui se voulait rassurant.

-Ne vous tracassez pas Nathalie, les choses finiront par s’arranger. Si vous ne voulez rien me dire, promettez moi au moins d’aller voir le Dr Stanford.

C’était malheureusement tout ce qu’elle pouvait faire pour elle, si Nathalie ne voulait pas lui dire les réelles raisons de cette dispute elle ne pouvait pas la forcer. Elle avait un instant pensé à aller voir le colonel mais elle était certaine qu’elle se serait pris un mur en pleine face. Son chef était quelqu’un d’agréable à vivre mais ses colères pouvaient être terribles, il ne valait mieux pas tenter le diable.


- Je ne vous retiens pas plus longtemps, retournez dans vos quartiers pour vous reposer, vous devez être épuisée.


Elle lâcha sa main et l’encouragea du regard à accepter sa proposition. Il était tard et sa journée avait été éprouvante, il n’y avait donc plus aucune raison pour elle de rester ici.

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Mer 16 Nov - 11:19

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L'explication de Nathalie concernant son traumatisme suite aux évènements qui s'étaient déroulés sur Paradize sembla convenir à Karola, tout au moins pour l'instant. La jeune femme s'en voulait de cacher des choses à sa supérieure, mais elle savait que la vérité n'arrangerait pas les choses, et de toute façon, cette relation mourrante faisait parti de sa vie privée et ne regardait personne. De plus, elle savait que si elle commençait à en parler, elle ne pourrait plus contenir le chagrin qui mordait son cœur, et la dernière chose dont elle avait besoin était d'être vue dans un tel état de faiblesse.

Karola n'insista pas plus. Nathalie en fut soulagée. Elle connaissait suffisament Karola pour savoir que si elle avait vraiment décidé de tirer les vers du nez de son assistante, elle aurait forcément fini par y arriver. Et Nathalie savait que les conséquences pour elle et pour John auraient pu être difficile à assumer.

Au contraire, la major, devinant la douleur de son assistante, elle se rapprocha du bureau et posa un main sur celle de Nathalie lui disant que les choses finiraient par s'arranger et lui conseillant d'aller voir Evelyn. Nathalie hocha la tête mais ne dit rien. Elle ne savait pas si elle serait capable de raconter à son amie de quelle façon elle avait elle même brisé son bonheur.

Finalement, Karola lui conseilla de rejoindre ses quartiers. La journée avait été longue. Nathalie était affreuse, et devait avoir une mine affreuse. Encore une fois, elle hocha la tête avant de se lever lorsque sa supérieure retira sa main.

« Oui, vous avez raison. Je suis épuisée, une bonne nuit de sommeil et il n'y paraitra plus. »
affirma-t-elle avec un pauvre sourire. Il faudrait probablement bien plus d'une nuit pour qu'elle se remette.

Elle posa la main sur la boite de bois bleuté que John lui avait offerte et la rangea dans sa poche, s'efforçant de ne pas y jeter un regard. Elle savait que si elle la regardait, si elle repensait aux évènements qui s'étaient déroulées quelques instants plus tôt dans le bureau, elle ne serait pas capable de retenir un nouvel assaut de chagrin.

Nathalie souhaita une bonne nuit à Karola et se dépêcha de rejoindre ses quartiers pour laisser libre court à l'immensité de son chagrin.

End 16/11/16

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