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Le dernier mot de Teshara Lays

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Ven 22 Jan - 19:04

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Elle était terrifiée.
Méa savait qu’elle ne devait rien montrer, paraître aussi glaciale que ce Major dénué d’émotions chez les militaires. D’ailleurs, elle pensait avoir réussi durant un temps. Mais une fois les cris rendus au silence, les coups de machettes terminant de faire gicler le sang, tous les scénariis auxquels elle s’était préparée… ne tenaient pas.

Rommel l’avait dit durant la Seconde Guerre : “Aucun plan ne résiste au contact de l’ennemi”.
Là, en l'occurrence, les deux botanistes qui l’accompagnaient, le géologue et le militaire, n’avaient pas résisté plus d’une minute à cette attaque finement coordonnée. Méa les avait mené par le bout du nez, jusqu’à cette magnifique embuscade, et pas un seul d’entre eux n’avaient réagi.
Ils avaient juste… hurlé.

Maintenant, on la traînait sans ménagement avec un sac puant lui couvrant le visage.
Elle aurait pensé que le camp serait sur la même planète. Mais non. L’un des costauds avaient composé une adresse rapidement. Avec un mouvement si naturel qu’elle déduisait qu’il n’en était pas à sa première fois. Méa n’était pas la première à être faite prisonnier, à être emmenée vers une destination inconnue.

Sa respiration s’affolait. Elle transpirait, elle haletait.
Certaines fois, quand le type qui la tenait par le bord du sac la chahutait, elle poussait un gémissement tout à fait involontaire. Son seul but, désormais, c’était de rester droite sur sa route. Et surtout, surtout, ne pas les supplier !

Son escorte agissait vite et rapidement. En moins de dix minutes, on la mena dans les profondeurs de cette planète inconnue. Méa entendit le cliquetis d’une vieille porte rouillée et moyennageuse, des escaliers crissant sous ses bottes tant le ciment avait vieilli. C’était clairement un endroit abandonné, sombre et lugubre.
Il sentait la mort et le vice, les ténèbres. Peut-être même aussi le sexe.

Au gré des couloirs qu’elle écumait, toutes sortes de scènes auditives remontèrent jusqu’à ses oreilles. Parmi ces innombrables salles vieillotes qu’elle devinait sans la moindre décoration, elle entendait ce qu’il s’y passait. Des cris de détresse, d’hommes et de femmes, de coups brusques et puissants. C’était de la torture, de la brutalité gratuite.

L’effroi de Méa monta d’un cran supplémentaire. D’autant plus qu’elle buta sur quelque chose de souple mais tout à fait mort. Un cadavre.
Humain, de bête, animal de compagnie, elle ne savait pas.
Son garde à l’arrière la ramena sur son équilibre sans la moindre douceur en l’insultant. Langue inconnue. Seul élément déductible, son odieuse odeur de sueur, les gouttelettes de postillons sur sa nuque, et la force d’un type qui aimait tenir une femme au collier.

D’ailleurs, le convoi fût bien plus lent en passant dans les couloirs du cul.
Là aussi on y entendait de la brutalité. Mais ce n’était généralement pas accompagné de supplique. Des odeurs fortes et déplaisantes accompagnant de soupirs, de plaintes ou d’orgasmes à peine dissimulé.
Méa se mit à glisser sur un liquide inconnu maintenant. Elle focalisa toutes ses ressources mentales pour refuser d’en deviner l’origine.

A force de progression, et d’ouverture de portes, un soudain vacarme lui agressa les oreilles en la privant de toutes autre découverte. Une musique dérangeante, un boum boum de basse, mais rien d'électronique. Tout venait d’instruments lambda que d’étranges technologies rendaient assourdissantes. Une boite de nuit ! Méa sentait que ça dansait tout autour d’elle, que ça se dandinait au rythme de cette chose qui n’avait strictement rien d'entraînement. Mais tout… d’un bazar.
C’était comme la rave party d’un type qui avait pour objet de massacrer jusqu’à la définition même de la musique. On la guida vers l’avant, les musclors dégageant la foule sur son passage, puis on lui fit monter un escalier.

Encore un cri. Et enfin, on la balança dans un endroit qui n’était pas aussi sombre et sordide qu’elle ne l’aurait estimé. C’était mieux éclairé, probablement mieux décoré.
Le type derrière l’accompagna comme il l’aurait fait avec une jument maltraitée, la tirant tant par la capuche que les cheveux jusqu’à cette chaise. Il gueula un ordre qu’elle ne comptait pas défier, comprenant aux accoups qu’elle devait y rester assise. Alors Méa accepta et attendit patiemment.
Le troupeau de boeufs s’éloigna, les mains toujours couverts du sang de ses camarades. Puis le silence s’abattit sur ses épaules. La musique était manifestement étouffée par un agencement anti-bruit. Elle sentait simplement les coups lointain des basses.

La jeune femme eut l’occasion de reprendre ses esprits, de rester calme, de faire le point sur ses idées. Elle entendit la porte s’ouvrir dans son dos et une succession de petit pas approcher doucement. C’était comme un prédateur qui lui tournait autour, sans jamais passer à l’avant, comme pour lui faire sentir qu’elle ne connaîtrait pas l’endroit où la lame s’enfoncerait.

Méa y sentait le danger, la menace.
Elle sentait distinctement le pari qu’elle avait formulé se matérialiser, se quantifier, sur ses arrières. Alors il était temps...il était l’heure…
La jeune femme prit une profonde inspiration et ouvrit la bouche, formulant d’un air tout à fait certain :

« Bonjour Teshara... »

Mais elle n’entendit pas de réponse.
Juste ces pas qui la faisait se déplacer parfois d’un côté et de l’autre.

« Tu peux m’enlever cette merde du visage ? Je crois que l’un de tes gars à pissé dedans. »


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Sam 23 Jan - 16:27

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Teshara lui devait bien ça, même si rendre la pareille à quelqu’un n’était pas une des qualités premières de la jumelle, sauf quand il s’agissait de se venger. En fait, c’était surtout la notion de “devoir” quelque chose à quelqu’un qui l’embêtait plus qu’autre chose. Cela allait à contrario de sa notion de liberté. Mais, même si elle ne le reconnaissait pas, et qu’elle ne l’avouerait jamais, même la grande Teshara Lays devait faire des entorses à sa façon de vivre, ne serait-ce que pour avancer.
Méa n’était pas la fille la plus intéressante de la galaxie, mais elle lui offrait une certaine loyauté, qu’elle avait mise à l’épreuve plusieurs fois, qui pouvait lui laisser penser qu’elle était une alliée fidèle et dévouée. Pourquoi ne pas tendre un peu la main pour les gens biens ? C’était faire preuve de grandeur, de magnanimité, de mansuétude, bref, tout ce qui pouvait faire paraître un peu plus royal aux yeux de tous. Et ça, ça n’avait pas de prix.
De toute façon, ce qu’elle rendait comme service, elle le recupérait au centuple. Dans tous les cas, elle était gagnante.

« C’est fort probable. Bien qu’il me semble l’avoir vu se palucher dedans en fait. », fit Teshara en tirant d’un coup sec sur le sac en toile, arrachant certainement quelques cheveux à la jeune femme en passant. Elle le laissa tomber distraitement sur les genoux de la captive en passant finalement dans son champ de vision pour s’appuyer distraitement sur le rebord d’un bureau en bois.
« Hmm... » répondit Méa en mimant la gourmandise. « J’me disais bien que ce goût de moisissure noble avait quelque chose de familier ! »
Teshara s’amusa de la réponse.
« Je te présenterai le bonhomme si jamais tu veux du frais. », répondit-elle crassement. La jumelle se détacha du bureau, pour revenir vers la captive. Elle repassa dans son dos et coupa d’un geste précis les liens de l’atlante.
« Ouille ! » fît Méa en se frottant les poignets. Elle se tamponna un peu l’endroit où elle avait senti quelques cheveux s’envoler. « Mouais...je préfère ta brutalité plutôt que la leur. Au moins, j’y trouve mon compte quand tu me bouscules. »

La jeune femme se redressa puis s’étira.
Elle se sentait beaucoup mieux maintenant libre de ses mouvements. Elle posa ses mains sur ses hanches tout en reluquant son amie.
« T’as l’air en forme ! »

La jeune femme opina du chef. Elle l’était oui, comme toujours. Elle glissa la lame à sa ceinture, pour la ranger tranquillement dans un petit fourreau discret. On n’était jamais trop prudent dans le coin, et il valait mieux sortir couvert. Toujours est-il qu’elle revint vers son bureau pour s’installer sur la chaise qui était située derrière celui-ci.
« Bon… Et bien te voilà morte. Pas de regrets j’espère parce qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. », fit Tesh en se basculant un peu en arrière, pour poser ses pieds sur le panneau supérieur du bureau. Elle croisa ses mains derrière sa tête, galbant sa poitrine qui ne portait manifestement pas de soutien gorge, et dévoilant son nombril.

Une expression malsaine se dessina sur le visage de Méa lorsque son regard capta ces douceurs. Tesh Lays lui avait salement manqué durant tout ce temps. La part criminelle et insolente en elle, ce gouffre sans fin de ténèbres. Tous ces vices qu’elle adorait goûter.

Pour Méa, Tesh Lays était la forme efféminée de Satan. Jadis si droite, elle avait succombé au délice de la tentation, du vice, de la liberté du “tout permis”, redéfinissant sous l’influence corruptrice la définition du bien et du mal. Tesh exerçait une forme de contrôle qu’elle adorait plus que tout. C’était, en quelque sorte, un moyen de s’abandonner le plus salement à une autre volonté : l’esprit tordu de Lays. Elle n’avait rien perdu de ses outils pour la réduire dans un état haletant de servitude.
Envoûtée par la belle image de sa chair, Méa progressa en escaladant lentement le bureau à quatre pattes comme un animal attiré par son maître. Cette simple posture l'appelait inexorablement. à ses pieds. Très lentement, le souffle court et la bouche entrouverte, elle progressa par-dessus ses jambes. Chacune de ses mains vinrent prendre appui avec souplesse sur les accoudoirs du siège, l’amenant sur une position d’une fausse posture dominante. Dès qu’elle fût certaine qu’elle ne s’écroulerait pas avec ces appuis précaire, Méa plongea la tête la première au centre de cette poitrine opulente et s’y enfonça avec gourmandise.

Elle prit une longue et profonde inspiration. A croire qu’elle avait cessé de respirer depuis tout ce temps et qu’elle venait tout juste de fendre la surface de l’eau pour retrouver de l’oxygène. Pleine reprise de la drogue “blondasse” après une trop longue période d’abstinence.
« Oh putain ! » s’écria-t-elle, extatique, la voix étouffée par les seins de la blonde.

Teshara la laissa venir. Elle n’avait pas pris cette pose pour cela, mais qu’importe. Si Méa y voyait une forme d’invitation, alors soit. Quelque part, c’était flatteur, et la jumelle n’était jamais contre un peu d’affection, surtout quand cette dernière prenait la forme d’une douce addiction. Cependant, elle n’était pas disposée à ce genre de gourmandise, et elle resta de marbre face à ce contact intime. Elle le laissa durer quelques secondes. Elle continuait de tendre la main, rien de plus, et son sbire la lui léchait avec appétence.
La jeune femme passa une main dans les cheveux de Méa, avant de les tirer pour la faire reculer. Elle se redressa en même temps que la jeune asiatique se reculait par la force des choses jusqu’à ce qu’elle se retrouve sur le bureau, de là où elle était partie.



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Mar 26 Jan - 20:07

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Tout le vice contenu en Tesh Lays formait un parfum naturel que Méa respira à pleins poumons. C’était une partie de son shoot et elle se garda noyée dans la poitrine jusqu’à ce que Lay’s la repousse.
« Nannn….je t’en prie... » se plaignit-elle sans même oser de s’opposer au geste de sa maîtresse.
Demeurant à quatre pattes sur le bureau, Méa comprit qu’elle n’aurait pas ce qu’elle était venue chercher sans parler des affaires avant…
Lui montrer sa contrariété ne lui arracherait qu’un sourire ravi. Tesh la dominait, comme toujours, sans avoir besoin de sortir un mot.
Méa soupira longuement, lui reprochant silencieusement d’avoir déjà suffisamment attendu, nourrissant l’espoir de se faire défoncer et brutaliser “comme au bon vieux temps”. Méa s’assied sur le rebord du bureau pour demeurer face à sa drogue vivante, le regard toujours fixé sur la poitrine, n’en pouvait plus de cet appel. Elle lui lâcha le morceau.
« J’ai piqué une vieille technologie du SGC. Mon chef de labo a porté le chapeau...ce petit bâtard, je l’ai bien baisé ! » annonça-t-elle fièrement.

Teshara n’avait pas décroché un traître mot depuis un moment maintenant, laissant Méa se plaindre, plainte agrémentée par sa langueur à son égard. Elle qui avait remis ses pieds par terre se redressa un peu plus dans son fauteuil, piquée par la curiosité. Le terme technologie pour un Lays était une source d'intérêt certain.

Méa passa sa main au niveau de son cou et en retira un pendentif dont l’ornement jurait avec le reste. Elle le détacha soigneusement puis lui tendit soigneusement.
« Il te suffira de le porter et d’appuyer sur le bouton. »
Un léger sourire ponctua sa dépendance physique.
« Tu auras la même silhouette que moi. La même voix. Je te donne mon GDO, le code d’accès...et les portes d’Atlantis te sont ouvertes ! »
Méa apprécia le petit effet que son cadeau ferait sur Tesh. Elle se mordit la lèvre.
« Alors ? » demanda-t-elle avec un profond sous-entendu.

Teshara récupéra le pendentif avec soin, tout en l’observant avec une certaine curiosité, mêlée d’intérêt. Méa venait de lui donner la clé pour pénétrer sur Atlantis incognito, sous les traits d’une atlante insoupçonnable. C’était comme le… transfigurateur dans la série Flash qu’elle avait eu le loisir de regarder sur la cité, quand elle y était encore la bienvenue. C’était ce genre de petits loisirs qui lui manquaient. Heureusement, elle avait d’autres sujets de distractions dans sa vie, alors bien remplie. Quoiqu’il en soit, elle pourrait toujours se rapprocher de Naalem et reprendre contact avec lui, sans éveiller aucun soupçon. C’était parfait. Tellement parfait que ça semblait trop beau. Il fallait qu’elle essaie.
Mais comment savoir si ce n’était pas un piège, ou une merde dans ce genre ? Méa était fidèle, mais elle pouvait aussi être retournée par l’ennemi dans le but de la serrer et de la débusquer dans sa tanière. Il y avait peut-être un mouchard dans le collier. Ou pire… Peut-être que le collier allait se serrer autour de son cou jusqu’à ce que sa tête se sépare de son corps…

Elle le tourna dans tous les sens pour l’examiner, comme si quelque chose de flagrant devait lui sauter aux yeux afin de la conforter dans son attitude paranoïaque. Il semblait on ne peut plus normal. Le seul truc qui pouvait dénoter dans l’histoire, c’était sa mocheté. Enfin qu’importe, s’il pouvait faire ce que Méa disait qu’il pouvait faire, alors il avait la gueule d’un objet utile, et tout le monde savait qu’un objet utile n’était jamais esthétique.

Teshara considéra un instant encore le collier, avant de reporter son attention sur la scientifique.

« Jamais entendu parler d’une technologie qui pouvait faire ça ? », répondit Teshara avec pragmatisme, loin de partager le même état émotionnel que celle qui lui faisait face.

Méa se contorsionna.
Elle voulait sa petite dose une dernière fois.
« Parce qu’elle vient pas de Pégase mais de ma galaxie. » répondit-elle en gonflant sa poitrine.
« Ah... », fit Teshara sans regarder la jeune femme, son intérêt étant centré sur l’objet.
« C’est très précis. Même si quelqu’un te touche, le camouflage ne se déformera pas. Atlantis ne fait plus que des contrôles anti-morphéas. Tu vas passer comme maman dans papa. »
Elle s’approcha.
« A ce sujet… je suis toujours une très gentille fille. Si tu m’éteins le feu que j’ai au cul, il se pourrait que j’ai un cadeau en plus pour toi. »
Méa s’arrêta une fois qu’elle était à proximité immédiate de Lays, cherchant à coller son bassin contre le sien.
« Je t’ai même pas manqué un petit peu, maitresse ? »

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Mer 27 Jan - 11:07

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

La blonde se leva, et de ce fait, poussa Méa contre le bureau une nouvelle fois. Elle n’avait pas envie de cul pour le moment. Son cerveau calculait des hypothèses et des perspectives d’aventures avec ce qu’elle tenait dans les mains. Du coup, celle qui lui confiait ce bijou devenait un peu secondaire dans l’histoire.
« Donc... », commença la jumelle avec un air mauvais peint sur le visage. « Si je comprends bien ce que tu es en train de me dire... », ajouta-t-elle avec un air un peu plus menaçant en laissant traîner sa voix à dessein : « S’apparente à une forme de chantage... », termina-t-elle d’un ton doucereux qui n’augurait rien de bon.
Sans crier gare, elle décrocha une baffe à la jeune femme.
Méa poussa un cri de surprise. Elle rembobina l’élan du coup qui l’avait repoussé en arrière et se massa la joue, le regard chargé de perversité. Elle avait été vilaine, elle provoquait sa maîtresse. Elle savait qu’elle serait punie.
« Je ne me souviens pas qu’une petite salope dans ton genre avait le pouvoir de réclamer quoique ce soit... », siffla Lays en profitant de la surprise pour l’attraper fermement par les cheveux tout en contournant le bureau pour la tirer en arrière et la faire tomber sur le sol. Deux choix s’imposaient à Méa : soit elle faisait en sorte de suivre la créature du mal qui la tenait, en battant des pieds et des mains à reculons, soit elle se laissait traîner par sa tignasse. L’un dans l’autre, la première option était moins douloureuse.

En criant de douleur, Méa décida de ne pas résister. Mais la panique la gagna dès qu’elle comprit qu’au lieu d’obtenir ce qu’elle voulait, Teshara Lays l’attirait ailleurs. Elle sentit en son for intérieur une soudaine détresse et le fait que sa dominante ne comptait probablement plus se servir d’elle. Mais la jeter.
« Tesh….Tesh ! » glapit-elle en la suppliant. « Je m’excuse ! »

Lays ouvrit la porte d’un coup sec, faisant entrer la musique dans le bureau. Elle tira Méa au milieu des gens, pour rejoindre une alcôve dans un coin de la salle. Teshara lui lâcha les cheveux à ce moment là, la laissant au sol au milieu de plusieurs personnes, tout sexe confondu.
Méa s’écroula au beau milieu de cette foule en les regardant, encore à quatre pattes, le regard empli de terreur.
« Mesdames, Messieurs. », commença-t-elle en tournant sur elle-même pour observer les visages arrêtés dans leur conversation. « Cette connasse aime le cul et elle est en manque ! Je vous l’offre, comblez là moi, faites vous plaisir, faites lui plaisir, et surtout, ne lésinez pas, elle est plutôt frustrée ! », gueula-t-elle en écartant les bras triomphalement, de celle qui venait d’offrir un petit cadeau à ses larbins, et que pour cela, ils lui seraient à jamais reconnaissant. Elle attrapa au col un type pour approcher son visage du sien, pour lui murmurer en lui faisant sentir son haleine chaude et parfumée : « Conseil d’amie, elle fait la femme fontaine quand on lui stimule son trou de balle en même temps. » Teshara lui fit un clin d’oeil, en fit un autre à Méa en se penchant vers elle :
« Tesh...non, mais qu’est-ce que... »
« Tu passeras me donner ton cadeau une fois que tu seras rassasiée. », fit Teshara en lui attrapant les joues qu’elle comprima entre ses doigts. Elle lui caressa les lèvres du bout de sa langue, et ajouta en la lâchant : « Tu as intérêt à me faire honneur... ». Un sourire malicieux lui passa sur le faciès.



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Mer 27 Jan - 21:11

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Toujours à quatre pattes, la jeune femme considéra Lays avec effroi. Elle secoua négativement la tête, prête à tout lui révêler puisqu’elle n’était visiblement pas dans l’envie de jouer. Mais elle se reculait déjà, sa présence qui faisait office de bouclier s’étiolant alors qu’elle remarquait déjà des grosses brutes et des femmes l’entourer dangereusement.

« Tesh....MAÎTRESSE ! » s’écria-t-elle, ahurie.
Ce dernier terme ne fît que déclencher une vague de rire gras et le désir pervers qui brillait dans tous les regards. Quelques uns répétaient ce cri, lui promettait de la libérer de son envie, d’obéir aux ordres de Lays. Parce qu’on ne désobéit jamais à Lays...jamais.
Méa tenta de se redresser, avançant d’un ou deux coups de genoux pour vouloir agripper le pied de la blonde et de lui supplier d’arrêter. Mais à peine avait-elle fait ça qu’on l’avait saisi aux jambes et aux hanches. Elle hurla de terreur et d’horreur alors que ses mains continuaient de se tendre vers une Lays qui s’éloignait.
« TESHHHHARAAAAAA ! » hurla-t-elle plusieurs fois, accompagné des déchirures sonores de sa tenue. Mais elle n’était plus là, la porte s’était refermée et il n’y eut plus que la musique...et quinze agresseurs.


Mais Teshara Lays n’écoutait plus. Pour Teshara Lays, Méa n’existait plus. Cette dernière avait voulu disparaître, se faire passer pour morte aux yeux de l’expédition Atlantis. Au final, elle ne le serait pas. Elle serait plus utile que ça, puisqu’elle serait un accès à la cité. Un sourire charmant se dessina sur le visage de la jumelle. Elle allait pouvoir retourner voir son frère ! Sans alerter personnes ! C’était vraiment magique ça. Il fallait qu’elle essaie avant toute chose.
Aussi, devant son miroir, elle activa le collier, et sous ses yeux ébahis, même étonnés (et il en fallait pour l’étonner), elle vit son faciès se changer radicalement, pour prendre les traits de Méa. Elle se frotta le visage, se passa un chapeau, soupesa ses cheveux, tout restait parfaitement en adéquation avec la physionomie et l’apparence de la jeune femme asiatique qui était en train de passer un bon moment.

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Jeu 28 Jan - 6:54

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Bon, ça semblait plutôt convaincant ! Teshara ressortie de son bureau, pour se rendre dans l’alcôve de l’horreur. Elle y pénétra sous les traits de Méa :
« Vous emmerdez ma soeur jumelle bandes de connards ! », gueula-t-elle. Il y eut un moment de flottement où tous les regards se tournèrent vers elle. Méa avait la tête coincée entre les cuisses d’une femme, tandis qu’un homme était fiché en elle. Les autres s’envoyaient en l’air en fonction des goûts et des affinités de chacun, dans une joyeuse partouze bien dégueulasse.
L’animosité fut palpable très rapidement après que la surprise fugitive soit passée sur le front de tous les participants. Le gars le plus près de la porte attrapa Teshara par le bras en lui promettant le même traitement qu’à sa soeur jumelle, mais Lays lui colla son genou dans les couilles et sortit en courant en rigolant comme une folle. Elle s'éclipsa dans la foule qui dansait, et elle désactiva l’artefact alors qu’elle arrivait derrière le bar pour se servir un verre. Elle vit du coin de l’oeil quelques types sortir de l'alcôve pour se mettre à sa recherche.

Le résultat était donc très prometteur. Ils n’y avaient vu que du feu. C’était vraiment surprenant, et fantastique à la fois. La cité lui était désormais accessible !

Maintenant, il ne fallait pas trop trainer. Méa était portée disparue. Son équipe était décimée. Atlantis allait probablement la chercher. Il fallait qu’elle se trouve une histoire convaincante, et qu’elle découvre un moyen de revenir vers la cité sans éveiller les soupçons. Quelque chose qui était largement à la portée de Teshara Lays. Dégustant son alcool dans son bureau, elle était d’ailleurs déjà en train d’élaborer des plans… Des plans qui ne seraient que peu ou pas respectés de toute manière, puisque étant atteinte d’une certaine forme de trouble antisocial, Lays agissait surtout sous le coup d’impulsion, si bien que le plan pouvait s’en trouver modifié à tout moment. Néanmoins, au départ, ça devait ressembler à quelque chose de construit et de réfléchi. Au départ.

La nuit fut courte et fiévreuse. Il fallait que ce soit parfait, il fallait que ça fonctionne au moins une fois. Car une chose était certaine, une fois qu’elle aurait utilisé ce stratagème, elle serait probablement vite découverte au sein de la cité, car elle n’avait pas les compétences de Méa, ni même sa façon d’être. Un physique ne faisait pas tout, et elle l’avait déjà prouvé par le passé. Du coup, il était nécessaire que ça fonctionne d’entrée de jeu pour qu’elle puisse au moins avoir le temps de pénétrer dans la cité, de faire ce qu’elle avait à y faire, et d’en ressortir tranquillement, sans être inquiétée.
L’idéal serait donc d’être mise en repos pour quelques jours, qu’elle n’ait pas à fréquenter les amis de Méa, ni ses collègues. Ainsi, elle pourrait vraiment faire ce que bon lui semblait. Il fallait donc qu’une équipe la récupère et qu’elle soit mise de côté ensuite, le temps de récupérer.

Aller au plus simple, aller à l’essentiel.

C’est ce qu’elle raconta quand on la déposa à l’infirmerie d’Atlantis. Rien n’avait changé ici bas, toujours les mêmes têtes plus ou moins. Tiens, là bas, c’était le coin où elle avait carré un truc dans le fondement de cet enculé de Greer. De loin la partie la plus amusante de son séjour sur cette cité. N’empêche, elle était prise d’une certaine nostalgie à se retrouver dans ce monde policé, où il faisait bon vivre normalement. Elle l’avait sincèrement apprécié les premiers temps, mais force était de reconnaître qu’elle avait fini par se faire chier.

Mais vraiment chié.
Et elle avait déconné.
Suffisamment pour qu’on l’isole, qu’on la traite comme une paria, une moins que rien, une chienne qu’il fallait garder en laisse. Alors non, elle ne regrettait pas d’être parvenue à se sortir de là, par la grande Porte, et avec les félicitations du jury. Son seul regret, et c’était le genre de regret qu’on trainait toute une vie, c’était d’avoir laissé son frère derrière elle. Elle l’avait fait par amour. Il se sentait bien ici, il s’épanouissait, et elle l’avait clairement vu. Peut-être qu’elle en avait conçu une certaine forme de jalousie malveillante, mais comme elle ne pouvait souhaiter du mal de son âme soeur, de son double, de son autre moitié, elle avait préféré le laisser là, heureux, mais seul. Elle le punissait peut-être un peu, en choisissant de s’éloigner de la sorte. Elle en souffrait tous les jours. Tous les jours.

« Attaquée par des indigènes… A la machette. C’était horrible. J’ai profité de la confusion pour m’enfuir. Je ne sais pas comment ils ont fait pour ne pas me trouver. L’endroit était choisi, c’était évident, ils nous attendaient là... », expliqua Teshara aux huiles qui voulaient en savoir plus sur la perte complète de l’équipe, à l’exception de la jeune femme. Elle fut dépistée négative pour les Morphéas, ce qui rassura tout le monde. Son histoire était crédible, et elle collait aux faits. Et pour cause, c’était ses hommes qui avaient fait le coup.
On lui prescrivit de suivre des séances de soutien psychologique, et on lui demanda de rester à disposition des enquêteurs si jamais ils avaient d’autres questions. Des jours de repos lui furent prescris, qu’elle refusa, arguant qu’elle préférait reprendre le travail tout de suite. On lui refusa sa demande, ce que Teshara espérait au final, et elle fut libérée de toutes obligations professionnelles pour la prochaine semaine, jusqu’à sa première séance de soutien, qui déterminerait si oui ou non, l’expédition était encore pour elle.

L’espace d’un instant, l’idée de se voir réexpédiée sur Terre, en l'occurrence, tout juste expédiée pour elle puisqu’elle n’était pas de là bas et qu’elle n’y avait jamais mis les pieds, amusa Teshara qui trouva la perspective intéressante et certainement pleine de promesses. Mais c’était un terrain qu’elle ne connaissait pas, et elle serait sans appuis une fois sur place. Difficile de s’imaginer un monde sans Wraiths, où vivaient non pas des milliers, pas plus que des millions, mais des milliards de gens. De quoi filer le tourni quand on y pense.

Méa-Lays Teshara connaissait les quartiers de celle à qui elle empruntait l’identité, pour y avoir été déjà plusieurs fois. Elle ne fut pas longue à retrouver le chemin. Chaque détours de couloir où elle tombait sur des personnes, Teshara se crispait involontairement. Elle ne se sentait pas en sécurité, et elle avait cette sensation d’avoir un gros panneau dans le dos avec écrit “C’est MOI”. Chaque regard qu’elle percevait sur sa personne, fut-ce-t-il indifférent, appuyé, ou simplement fugitif, chaque regard donc, lui laissait penser qu’elle était démasquée. Et si elle n’avait pas appuyé sur le bouton ? Si elle se promenait dans la cité comme Teshara Lays ? Sous sa véritable apparence. Elle se crispa d’autant plus quand elle croisa des soldats qui se dirigeaient vers la salle d’embarquement, armés jusqu’aux dents. Sur le coup, elle s’était dit : Ils viennent pour moi ! Mais non, ils passèrent sans même la regarder. Elle se faisait des films, c’était évident, et quel ne fut pas son soulagement quand elle referma la porte de la chambre de Méa.

Seule, elle était seule dans cette chambre. Elle verrouilla ladite porte, et se porta devant le miroir. Elle était toujours strictement identique à Méa.

L’après-midi fut riche en émotions. Déjà, elle avait été récupéré par une équipe de recherche sur la planète. Elle avait dû raconter son histoire, tenir un rôle de victime, tenir le rôle de quelqu’un d’autre en fait, et sa paranoïa n’avait fait qu’augmenter avec le temps. Elle redoutait une prise de sang, un test génétique, ou une connerie du genre qui l’aurait démasqué rapidement. Heureusement, rien de tout cela ne se produisit, et elle était soulagée. Elle avait besoin d’un temps de repos maintenant pour souffler un peu, se rasséréner, et se refaire une contenance. Ensuite, elle irait voir Naalem.


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Mer 3 Fév - 18:28

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Petite musique d'ambiance:

Des ombres la suivait, elle tourna dans la ruelle mais ses pieds soudain s’engluèrent dans le bitume fumant, elle tentait de courir mais n’y parvenait plus, le sol la retenait sur place et les ombres l’encerclaient maintenant. Elle voulut les combattre, leur rendre les coups qu’ils méritaient alors qu’elles la griffait, entaillant sa chair, son sang coulait en sombre stries sur sa peau. Elle voulait les frapper, les chasser loin d’elle, mais c’était comme si une force entrait en opposition à chacun de ses mouvements, les réduisant à une nage ridicule dans le marasme de ses songes.

Les ombres s’insinuaient en elle par chacune des griffures qu’elles lui avaient infligées, la pénétrant par tous les orifices. Esfir voulait crier, mais aucun son ne sortait de sa bouche et une envie de vomir la saisit alors. Quelque chose bloquait dans sa gorge, quelque chose d’énorme et de brûlant. Elle étouffait littéralement, convulsant pour extraire cette chose qui menaçait de la consumer. Une boule lumineuse et incandescente sortit de sa bouche en déformant ses traits, faisant exploser ses joues et ruisseler ses yeux de lumières. La boule grandit grossit devenant supernova, son explosion projeta Esfir devenue poupée inarticulée contre le mur qui se transforma en contact visqueux et sombre qui engloutit tout son être.

Elle s’éveilla en sursaut, se redressant dans le lit et frottant ses bras et son corps comme si elle sentait toujours la substance visqueuse tenter de l'aborder. Elle reprit ses esprit lorsque Naalem se retourna dans le lit en grognant son inconfort. Elle se leva pour rejoindre la salle de bain du pégasien. Elle fit couler de l’eau et pris appui sur le lavabo la tête baissée sur l’eau qui s’évacuait par la bonde. Elle devait respirer profondément pour calmer les battements affolés de son coeur.

Ses cauchemars étaient de plus en plus intenses. Etait ce à cause des événements qui avaient détruit sa vie ou à cause de les descente après la séance de défonce en compagnie du Pégasien.
Sexe, drogue et alcool, c’était un mélange qui rythmait son quotidien maintenant et Naalem l’accompagnait souvent sur ce chemin, l’un entraînant l’autre plus profondément dans son bad trip.

La première fois que Esfir avait frappé à sa porte à moitié saoule avec une bouteille de vodka et une furieuse envie de sexe, il l’avait accueilli sans joie mais avec la même envie d’oubli.
Il lui avait fait découvrir d’autres moyens d’évasion, plus planant mais aussi plus durs et dangereux. Elle y avait sauté à pieds joint .

Hier soir, ils avaient remis ça encore une fois. Esfir s’était présentée dans sa chambre avec une bonne bouteille et une tenue affriolante. Il l’avait accueilli avec ce mélange de froideur et de complicité qui était propre à ceux qui savent qu’ils se détruisent à petit feu.
Elle s’était installée à califourchon sur lui, alternant alcool et poudre, puis jouant de ses hanches et laissant ce qu’elle appelait sa poudre de fée faire son effet, elle entra dans une sorte de transe où se mêlait douleur et désir. Le pégasien a rejoint dans cette danse lubrique où chacun se faisait du mal pour se faire du bien.

Leurs corps avaient fini leur course épuisés dans le lit qu’ils partageaient cette nuit sans réelle affection. Puis les cauchemars avaient pris le pas sur le sommeil et elle se retrouvait debout dans une salle de bain froide à ne même plus réussir à pleurer sur son sort.
Elle finit par se passer de l’eau sur le visage avant de dévisager cette inconnue au regard terne dans le miroir. Ses joues s'étaient creusées, signe qu’elle absorbait plus de liquide que de viande. Où était donc passée l’étincelle de la pétillante petite russe ?

Esfir savait qu’elle ne parviendrait pas à se rendormir malgré son corps qui hurlait se fatigue. Elle ouvrit l’armoire de bain de Naalem sachant qu’elle y trouverait ce dont elle avait besoin. La boite était là, au milieu de l’étagère. Ce pouvait être la solution, diluer une boîte entière de somnifère dans son sang... mais cette salope de boite ne contenait plus qu’une gélule. Tant pis, ce serait toujours ça. Elle s’empara égoïstement du dernier remède contre les nuits blanches du pégasien, elle l’avala avec un peu d’eau avant de retourner sous les draps encore chaud de leurs ébats. Elle plaqua ses pieds froids contre les mollets de Naalem qui bougonna en s’écartant. Chacun se tourna de son côté, jusqu’à ce que n’y tenant plus Naalem se lève, se rhabille et quitte sa chambre sans un mot. Après tout, il devait travailler et l’homme semblait avoir une nouvelle idée. La drogue l’avait toujours stimulé. Esfir enfouit sa tête dans l’oreiller pour étouffer un cri de détresse... abandonnée... encore...
Peu à peu le somnifère fit son travail et même s’il n’apaisa pas l’âme de la russe, il plongea son corps et son esprit dans un sommeil sans rêve qui l’aiderait à tenir encore au moins une journée.

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Jeu 4 Fév - 9:20

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Teshara avait fouillé la chambre de Méa pendant la nuit, sachant très bien que la jeune femme cachait quelques trucs sympa habituellement. Elle avait peut-être tout emportée avec elle, ou tout alors, elle avait tout jeté avant de disparaître, pour qu’on ne pense pas qu’elle soit impliquée dans quelque chose de louche. Les espoirs de Teshara n’étaient pas vains, car à force de farfouiller, elle trouva dans un double tiroir quelques sachets de drogue et d’autres petits ustensiles sympathiques qui servaient pour des jeux bien moins catholiques.
Bref, elle avait de quoi arriver chez Naalem les mains pleines, surtout qu’elle avait fait transiter, par son transit justement, quelques boulettes d’une nouvelle drogue qu’elle avait fabriqué pendant son séjour à l’extérieur de la cité. Elle pouvait largement reprendre ses activités illégales, bien qu’elle se doutait que son petit trafic sur le continent devait perdurer, et que ce qu’elle cultivait et vendait devait faire quelques ravages chez les athosiens.

Elle s’achemina donc vers les quartiers qu’elle partageait avec Naalem. A dire vrai, une sourde excitation mêlée d’appréhension lui tiraillait le ventre. Comment serait son accueil ? Comme le trouverait-elle ? Déprimé ? Blasé ? En colère ? Heureux de la revoir ? Un peu de tout ça certainement. Elle l’avait quand même obligé à subir une amputation de sa moitié en s’en allant de la sorte. Peut-être qu’en pensant faire le bien pour lui, elle lui avait fait plus de mal. Elle avait tant souffert de son éloignement avec lui qu’elle se doutait qu’il avait partagé les mêmes sentiments.
Elle saurait se faire pardonner. C’était une constante chez eux. C’était impossible d’être longtemps déçu de l’un ou de l’autre. Un câlin et ça irait bien mieux. Tout ou presque serait oublié, sur l’instant, avant qu’elle ne lui annonce qu’elle devait repartir. Peut-être qu’il viendrait avec elle. En tout cas, s’il le souhaitait, elle pourrait le faire extrader depuis une autre planète. Il suffisait de s’accorder, comme pour Méa. Rien de tel qu’un tête à tête pour cela !

Elle entra dans la chambre. Elle ne croisa pas grand monde, et c’était tant mieux. L’obscurité ne lui permettait pas de voir beaucoup, mais ses yeux s’habituèrent vite à la pénombre et elle distingua une forme dans le lit. Elle désactiva le collier. Plus besoin de secret maintenant qu’elle était avec son frère.
Désinvolte, le palpitant à cent milles à l’heure, elle approcha du lit. Ce n’était pas son frangin.

Il était peut-être à côté de cette femme.
Non plus.

Merde, elle s’était trompée de chambre ? Non, les coussins, le mobilier, les quelques affaires qui trainaient là, tout était à son frère. Il n’y avait qu’une explication possible : cette grognasse l’avait remplacée.

Non elle ne pouvait pas se dire que ce n’était qu’un plan cul, ou peut-être tout juste une petite amie qu’il trompait quand il voulait. Non, ce serait trop simple, pas assez spectaculaire, pas assez triste, pas assez mélodramatique ! Non, elle était OBLIGEE de se dire qu’elle avait été remplacée. Une boule de colère se forma dans sa gorge, et elle eut envie de pleurer. Elle aurait tellement aimé ne trouver que son frère endormi.
Ses accès de rage n’étaient jamais très bon pour celles et ceux sur qui elle les dirigeait, et il ne fallait pas remonter très loin dans l’histoire des jumeaux pour se souvenir de ce que Teshara faisait aux soi-disantes petites amies de son frangin. Elle en avait défiguré des conasses. Elle en avait fait disparaître aussi. Sans parler de celle qu’elle lui avait piqué.
Teshara ne savait plus trop comment gérer le flot d’émotion qui déferlait dans son corps. Elle était passée de la joie de retrouver son frère, à la déception la plus totale. En réalité, elle n’en voulait même pas à cette femme. Peut-être qu’il avait eu besoin de quelqu’un pour la remplacer. Peut-être était-ce comme son doudou quand il était plus jeune. L’idée que ce soit juste un plan cul et que son frère n’avait pas changé d’un poil, en tapant dans tout ce qui bouge, émergea elle aussi petit à petit dans son cerveau, alors qu’elle venait de poser son cul sur une chaise pour observer la belle endormie. Au moins… il avait bon goût, de ce qu’elle pouvait en juger dans la pénombre. D’ailleurs…

« Voyons comment tu es foutue... », murmura Teshara en se levant de nouveau.

Elle tira la couverture d’un coup sec pour observer ce qui se cachait là-dessous. Ce corps blanc lui sauta aux yeux, complètement dénudée. Elle était certaine que si elle devait aller tâter, elle sentirait encore la moiteur d’une nuit passée à se prélasser dans les draps. Sans trop s’embêter à remonter cette couverture, elle se dirigea vers l’interrupteur de la lumière, et elle alluma.



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Jeu 4 Fév - 9:38

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Esfir sentit un courant d’air, elle se recroquevilla davantage pour tenter de garder un peu de chaleur mais en vain. Le froid continua de s’insinuer contre sa peau plus rapidement que la lumière ne mit de temps pour traverser ses paupières. Alors que la chair de poule commençait à se dessiner sur ses cuisses, elle chercha d’une main aveugle à récupérer le drap.

« Hum...Naalem... », grogna t elle, répondant à l’habitude de son amant de s’enrouler dans le drap sans s’en apercevoir.

Sa main ne trouva pas le tissus tant espéré, et entre ses mouvements et le froid qui se répandait comme une vague mesquine, ses paupières ne parvinrent bientôt plus à filtrer la lumière qui avait été allumée sans ménagement par sa visiteuse.

Elle se mit sur le dos, émergeant difficilement des effets du somnifère, plaça son avant bras sur ses yeux pour les préserver de l’éclat blanc.

« Oui...je sais, je m’en vais... »

Sa voix était encore endormie et ses gestes ralentis par la sommeil qui répugnait à la quitter.

A l’éclat de la lumière, la jeune femme qui occupait le lit de son frère lui semblait particulièrement jolie. Au moins ne se résignait-il pas à aller attraper de vilaines mouches, restant dans son standing habituel de belles abeilles.
Teshara n’en demandait pas tant, mais maintenant qu’elle avait basculé sur le dos, la jumelle avait une vue imprenable sur cette menue poitrine et sur les courbes élégantes qui s’en élançaient de part et d’autres, jusqu’à des confins plus intimes dont elle ne devinait que le mont. La chair de poule qui parsemait cette peau bien blanche donnait du galbe aux extrémités roses de ses avant-coeurs, véritable appel au crime.

Reprenant sa place sur sa chaise sans faire trop de bruit, et croisant les jambes devant elle, un coude posé sur la table lui permettant de soutenir sa tête avec son avant bras, la main dans les cheveux, Teshara la toisait sans réelle gêne, bien au contraire. Aussi lui dit-elle, dans l’espoir d’observer une réaction intéressante de la jeune femme rousse en profitant de l’effet de surprise d’entendre une voix féminine :

« Oh non, on vient juste de se rencontrer. », répondit-elle d’une voix boudeuse, la mine allant avec.

Cette voix... Esfir fronça les sourcils... cette voix n’était pas celle de Naalem, celle ci était clairement féminine. Cette révélation eut l’effet d’un électrochoc dissipant presque instantanément les effets du somnifère.
La russe se redressa dans le lit, découvrant une jolie blonde assise à quelques pas.

« Qui ?... » dit elle avant de s’apercevoir qu’elle offrait toute sa nudité en spectacle.

Elle chercha frénétiquement autour d’elle le drap que la genii avait jeté au sol, ses mains s’emparèrent alors de l’oreiller de Naalem qu’elle plaça en losange devant elle afin de cacher un minimum de son intimité.

« Vous êtes qui ? Et... qu’est ce que vous faites là ? »

Le regard de Teshara alla du drap vers la jeune femme, mais elle ne fit rien pour se baisser et le lui donner. De toute façon, elle avait trouvé une solution avec l’oreiller du lit pour se cacher de la vue perçante de la blonde.
« Je venais voir Naalem, mais… tu n’es pas Naalem. », répondit-elle sans s’identifier. En fait, elle voulait voir si elle la reconnaissait ou pas. L’idéal serait que non, étant donnée qu’elle se traînait une sale réputation sur la cité, et que la tentation de la balancer serait grande. D’ailleurs, Teshara commençait à prendre la mesure de son imprudence. Naalem devait être le seul à la voir, pour que son secret ne s’évente pas. Maintenant, cette jeune femme savait qu’elle était là, et elle représentait un danger pour sa sécurité.
Décidément, elle était vraiment conne. Elle aurait dû prendre sur elle et s’en aller, et tenter de revenir plus tard… ou alors, elle aurait dû réactiver son collier, pour ne pas prendre de risque.

Il fallait être franc, Teshara Lays aimait le risque, et même si elle avait mesuré les conséquences d’entrée de jeu, il y avait peu de chance pour qu’elle ne prenne pas le risque quand même… On ne se refaisait pas.
« Du coup… je profitais du spectacle. Inutile de te cacher, j’ai vu l’essentiel. ». Comme si ce qu’elle venait de dire était une simple formalité d’une banalité affligeante, Teshara se leva finalement, pour se diriger vers le petit coin cuisine dans l’espoir de trouver du coca. S’il lui manquait vraiment quelque chose depuis qu’elle était partie de la cité, c’était bien cette merde de boisson. Elle adorait ça !
Elle faillit marcher sur une tenue affriolante qui gisait par terre, bien loin de sa propriétaire. Pas besoin d’un nom sur l’étiquette pour savoir qu’elle appartenait à la jeune femme dans le lit. Elle se pencha et la posa sur la chaise, en faisant un clin d’oeil à la rouquine. Il allait falloir se lever pour la reprendre.

Bon, et ce coca alors ? C’était quand même ça l’idée de base.

Cette belle blonde au regard perçant venait voir Naalem... logique puisque c’était sa chambre, en attendant, elle profitait du spectacle... voilà qui fit naître un petit sentiment de honte chez Esfir. Ce n’était pas sa nudité qui lui fit honte, en cette matière elle n’avait pas la pudeur exacerbée d’une vierge. Non, ça honte provenait du tout que représentait cette nuit passée avec Naalem, l’abandon dans l’alcool et la drogue. Quand elle redescendait, elle se faisait honte et se promettait de ne pas rechuter... Puis elle se trouvait à nouveau confronter aux autres : ceux dont les regards continuaient de l’accuser, ceux dont la compassion la mettait mal à l’aise, ceux qu’elle préférait éviter afin de ne pas découvrir lequel de ces regards ils allaient lui adresser.
Alors, au lieu d’aller demander de l’aide pour se sortir de cette situation, elle gardait sous le coude cet échappatoire chimique et y retournait chaque jours pour oublier... oublier les difficultés... et oublier ce sentiment d’abandon qui la grignotait de l’intérieur.

La russe observa l’autre femme déambuler dans la pièce, Esfir fouilla sa mémoire pour voir si elle connaissait sa visiteuse, mais elle ne se souvenait pas l’avoir croisé. La Cité était grande et même si à force on connaissait une grande partie des atlantes, il aurait été arrogant de prétendre connaître tout le monde.
Elle déposa ostensiblement sa petite robe sur le dossier d’un chaise, apparemment décidée à ne pas épargner la pudeur de la jeune russe. L’audace dont elle faisait preuve chassa la gêne de la technicienne qui vira le coussin. Elle descendit du lit et partie à la recherche de ses sous vêtements, petite culotte, soutien-gorge qu’elle enfilait à mesure qu’elle les trouvait.

« J’espère que le spectacle t’a plu. » répondit elle l’air un peu revêche.
Elle ramassa ses bas et son porte jarretelle qu’elle laissa tomber sur la chaise où elle récupéra sa petite robe rouge sombre dont le décolleté laissait voir la dentelle de ses bonnets.
« Qui es tu ? » demanda t elle à nouveau une fois rhabillée.

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Jeu 4 Fév - 9:43

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Teshara la toisait de nouveau maintenant qu’elle avait son verre de coca dans les mains. Une gorgée lui serra les muscles de la mâchoire, un vrai plaisir. Elle voyait clairement que la jeune femme prenait du poil de la bête, dans une volonté louable de s’affirmer un peu face à cette intrusion. Toujours sans gêne apparente, elle la regarda enfiler ses sous-vêtements et repasser la robe aux couleurs sanguines.
« Oh, il me plait toujours. », répondit Teshara du tac au tac, en reprenant une gorgée du liquide pétillant sucré, collant ses fesses contre le mobilier en croisant un bras, l’autre venant en soutien sur ce dernier pour laisser le verre proche de son visage.

Esfir lui répondit d’un regard blasé, ce prendre ce genre de remarques par une femme n’était peut être pas habituel, mais elle en avait entendu d’autres chez plusieurs hommes, il en faudrait plus pour la déstabiliser.

Est-ce qu’elle devait lui révéler qui elle était ou pas ? C’était quand même un sacré pari sécuritaire que de le faire. Elle ne la connaissait pas, elle ne savait pas quel était son rapport à Naalem, ni quel était sa place dans la cité. Tant bien, elle avait la chef du département sécurité en face d’elle, ou une connerie du genre. Elle aurait l’air bien fine. Certes, elle était un poil plus petite qu’elle, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas se faire ratatiner. Avec le temps, et une faculté naturelle à chercher la merde, Teshara savait se montrer un peu prudente. Un peu seulement. On n’était pas antisocial de nature sans prendre des tartes dans la gueule.
Bon, la perspective de se faire attraper donnait un petit côté sexy à cette aventure, un petit côté pimenté qui rendait les choses excitantes. Et bien plus passionnantes.
« Je suis de la famille à Naalem, et toi ? », finit-elle par répondre après avoir observé un moment de silence, signe qu’elle pesait le pour et le contre de lui livrer son secret. « A part que tu sois une junkie j’veux dire. », ajouta-t-elle.

De la famille de Naalem ? Les engrenages dans son cerveau se mettaient doucement en place. Elle ne lui connaissait pas de famille sur la Cité. Il avait bien parlé d’une soeur, mais elle était partie. Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus avant, que la visiteuse la questionna suivie d’une affirmation qui lui fit froid dans le dos.

La russe s’immobilisa net dans la pièce n’osant d’abord pas regarder son accusatrice. Elle n’assumait pas encore son nouveau statut de droguée et que quelqu’un qu’elle ne connaissait pas puisse l'identifier comme tel en un rien de temps lui fit froid dans le dos.

« Je ne suis pas une junkie... » dit elle en lissant le bas de sa robe avant de redresser un regard déterminé pour continuer sur un ton plus affirmé. « J’aime juste m’amuser un peu... Teshara »

Voilà, elle ne pouvait être que la soeur qui avait abandonné Naalem, celle qui, sans le savoir, avait rapproché les deux amants. Elle ne savait pas grand chose de la soeur du pégasien mis à part le peu qu’il lui avait confié, elle l’avait abandonné. Ce sentiment qu’Esfir partageait si bien avec lui et qui l’avait elle même fait sombrer.
Mais, perdue dans le nihilisme de la dépression, elle n’avait pas cherché à se renseigner davantage sur la soeur Lays et Naalem n’était pas du genre à entrer dans les détails, bien plus pressé, comme elle, de se perdre dans l’oubli chimérique.

La colère montait peu à peu en elle, Teshara n’était pas la cause de son mal être, mais pour le coup, elle ferait une excellente cible. Esfir se mit alors à mentir... ou plutôt, à enjoliver la réalité par pure envie de frapper là où ça faisait mal.

« Je suis sa petite amie... tu l’as abandonné, pas moi... »

A l’évocation de son prénom, la concernée fit un sourire entendu. Déjà, celle qui l’avait présentement nommée ne venait pas de prendre la poudre d’escampette, ni même ne tentait-elle de prévenir quelqu’un. Voilà qui était rassurant, quoique cela pouvait être une stratégie pour l’endormir. Mais on n’endormait pas Tesh’ aussi facilement, surtout qu’elle n’était pas la dernière quand il s’agissait de faire des coups pendables.
Sans bouger de sa place, sirotant son verre de coca tranquillement, la jumelle de Naalem observait toujours son interlocutrice. Elle pouvait nier être une junkie, il n’en restait pas moins qu’elle était marquée, et ce n’était pas à une toubib qu’on allait le cacher. Qui plus est quand cette toubib était non seulement dealeuse, mais consommatrice elle aussi. C’était un levier dont elle pouvait user par la suite pour l’amadouer, ou du moins, pour la garder dans la chambre si l’envie lui prenait de sortir. Hors de question qu’elle aille rencontrer à qui veut l’entendre que Teshara Lays était dans la chambre de son frère.

Le sourire de la jumelle s’imposa un peu plus sur son visage. Ce n’était pas la réponse qu’elle attendait, surtout pas avec la pique même pas voilée qui fusait derrière. “Abandonné”. C’était le terme, et elle le savait, mais c’était un peu plus dur à encaisser quand ça venait d’une pimbêche qu’elle ne connaissait pas et qui se prétendait être sa petite amie. Néanmoins, il en fallait plus pour faire sortir la Génii de ses gongs.
« Ah… Je vois, je vois…. Et sinon, ça te fait quoi de jouer la “petite amie” de substitution ? Un peu dégradant non ? », demanda-t-elle simplement, consciente que celle qu’elle avait dérangé dans son sommeil cherchait à rendre les coups. Après tout, il semblait normal qu’elle se sente un peu humiliée d’avoir été réveillée de la sorte et traitée comme une chose qu’il convenait de regarder avec intérêt.

« Substitution? Tu te prends pour qui? Je lui apporte ce dont il a besoin, quelqu’un de présent... et avec avantages. »

Et dire que quelques semaines plus tôt, elle aurait rit de cette mésaventure et aurait accueilli la femme à bras ouvert avec un sourire et une petite blague. Mais aujourd’hui, elle était en colère, contre elle, contre eux, contre la galaxie entière.
Elle s’était avancée vers la genii, les mains sur les hanches pleine de défi.

Un sourire mauvais accueilli cette petite répartie.
« Le genre d’avantage que l’on sniffe ou que l’on s’injecte ? ». Teshara se décolla du mur, et posa le verre vide, avant de rire un peu. « Du cul contre des avantages, ça porte un nom mon amie. », balança-t-elle par provocation. Ca montait petit à petit. Teshara savait très bien que les avantages dont elle parlait, c’était elle qui les donnait à Naalem, sous-entendant du sexe, mais elle avait juste détourné la phrase pour essayer de faire mal, comme son interlocutrice essayait de le faire.

Esfir sourit à son tour comme le ferait une institutrice face à un enfant un peu trop impertinent.
« Les avantages c'est moi qui lui apporte.. une présence aimante, du réconfort... Et le meilleur coup de sa vie. » mentit elle sans vergogne, se mentant presque autant à elle-même sur ce qu'elle venait chercher lorsqu'elle frappait à cette porte.

« Pour le reste, ça s'appelle le partage, mais je devine que cette notion t'échappe. » termina t'elle sur la défensive.

La blonde lui fit un nouveau sourire, approchant de quelques pas, dans une attitude qui n’était pas franchement menaçante au demeurant.
« Tu ne sais pas jusqu’où je peux pousser cette notion de partage... », fit-elle avec un sourire évasif. Méa pouvait en parler en tout connaissance de cause maintenant. Elle s’était faite partagée à la sauce Teshara. Cela dit, la jumelle, qui partageait tout avec son frère par le passé, avait accusé le coup quand même. C’est sans doute ce qui lui fit ajouter :
« Mais bon… Je suppose que je peux te remercier de prendre soin de lui. », dit-elle d’un ton désarmant. Elle le pensait peut-être vraiment, peut-être vraiment pas. Difficile à dire quand on connaissait un peu la jeune femme. Pour le coup, c’était presque sincère. En réalité, ça lui arrachait la gueule de le dire, pour la bonne et simple raison qu’elle savait qu’elle était à l’origine de la faute, qu’elle était à l’origine du mal être de son frère. Qu’il cherche un peu de réconfort avec cette femme ne semblait pas si déconnant que ça en réalité.


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Jeu 4 Fév - 9:52

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« Voilà, on va peut-être finir par s'entendre finalement. » dit Esfir en acquiesçant sûre de sa victoire.

Elle contourna légèrement Teshara qui s'était approchée d'elle et alla se faire un café.
Le temps que l'eau chauffe, elle ouvrit un placard et en sorti un paquet de biscuits. Ce ne serait pas un petit déjeuner royal mais ça devrait faire l'affaire.

Elle se retourna, prit un biscuit puis tendit le paquet vers Tesh tout en lui demandant « Et alors, tu as décidé de réapparaître, comme ça ? »

« M’ouais. », répondit simplement Teshara en piochant un biscuit, sans rebondir sur la première assertion de son interlocutrice. P’tain, elle ne comprenait pas comment Naalem avait pu foutre du café dans sa piaule. Il partait vraiment en couille le pauvre vieux. Elle détestait tellement ça… Ou alors, la jeune femme qui lui faisait la causette était vraiment installée avec son frère, tout comme elle le disait si bien.
« Provisoirement, je ne pourrai pas rester longtemps. », ajouta Tesh avant de porter le gâteau à sa bouche pour le fourrer tout entier dedans.
Ce petit brin de femme l’intéressait. Qui était-elle vraiment ? Quelle était son affectation sur la cité ? Militaire ou civile ? En tout cas, elle aimait bien les caractères un peu péchu et du genre à ne pas se laisser faire pour éviter le conflit. Elle avait senti que ça pouvait déraper rapidement si elle la titillait un peu trop largement.
« Enfin… Tu ne m’as pas dit comment tu t’appelais. J’suis assez douée pour filer des surnoms, et je suis certaine que tu n’as pas envie que je t’en trouve un. », railla-t-elle légèrement en se servant un coca de nouveau. En bonne addict qui se respecte, Teshara était toujours dans l’abus quand une substance lui plaisait. Tiens d’ailleurs, ça lui faisait penser que ça la démangeait un peu. Elle extirpa un sac plastique de son soutif, pour le poser distraitement sur la table. Ca pourrait servir pour plus tard.

Esfir fit une petite moue désapprobatrice lorsque Teshara précisa qu’elle n’était que de passage. Il fallait espérer que l’occasion de pouvoir dire au revoir à sa frangine suffirait à l’aider à passer à autre chose... Quoi que, voulait elle vraiment qu’il passe à autre chose ? S’il allait mieux, n’allait il pas l’abandonner elle ? C’était une chose à laquelle elle ne souhaitait pas penser et heureusement le son de la bouilloire lui permis d’échapper à ses pensées, elle fut immédiatement suivie par la question de Teshara.

« Je suis Esfir. » répondit elle tout en mélangeant le café en grain dans l’eau chaude pour tenter de transformer le liquide sans saveur en un café buvable. Ca ne valait pas un vrai café mais c’était déjà bien qu’elle ait pu insidieusement imposer cette version soluble dans la chambre de Naalem.

Lorsqu’elle se retourna, elle surpris Teshara la main dans le soutien-gorge, elle en sortit un petit sachet mystérieux qu’elle posa sur la table. La technicienne ne put se retenir de suivre l’action, gardant les yeux rivés sur le paquet. Elle sentit un fourmillement la parcourir, rien qu’elle ne puisse pas contrôler, sa dernière dose n’était pas encore si loin.
Se faisant, elle ne prêtait plus attention à ses mains, et sa tasse penchait dangereusement jusqu'à venir déverser une partie du liquide brûlant sur son décolleté.

« Блин ! » jura t elle dans sa langue natale sous le coup de la brûlure.

Le mouvement provoqué par la surprise douloureuse lui fit renverser encore plus de liquide sur elle. Elle pesta de plus belle tout en serrant les dents pour ne pas lâcher la tasse et la reposer.

« Et avec tout ça, je vais être en retard au boulot, il est quelle heure ? » se plaignit elle tout en se dirigeant vers la salle de bain.
« Il est 7h35, Esfir. », répondit Teshara en consultant la montre de Méa qu’elle avait récupéré dans son club privé de dépravés toxicos sadomasochistes. Enfin, dans son bordel quoi. Elle avait insisté sur son prénom, ne serait-ce que pour le dire une fois, et juste pour l’emmerder un peu. Ça sonnait d’une façon amusante à son oreille. De même que son juron dans une langue qu’elle n’avait pas identifiée. Alors ça… C’était toujours un grand moment pour la Génii qui adorait les langues : essayer de répéter ce qu’elle avait entendu à l’oreille.
Du coup, en suivant l’atlante qui se dirigeait vers la salle de bain après avoir laissé une marre de café derrière elle (et l’odeur qui va avec, super !), elle répétait ce juron de façon très approximative.
Elle se cala dans l’embrasure de la porte, pour toiser la rousse dans son dos.
« Faudrait plutôt mettre de l’eau froide, ça arrêtera la cuisson de ta peau. Enfin, je dis ça, je dis rien, j’suis juste médecin. », fit Teshara en faisant une moue dubitative et en haussant des épaules. D’ailleurs, pourquoi lui filer ce conseil ? Qu’elle garde des cloques purulentes sur ses seins bordel ! Pas besoin de la défigurer elle-même, elle l’avait fait toute seule comme une grande. Son balcon serait bien moins attrayant pour son frère s’il était brûlé…
Certes, l’idée de la revoir nue ne lui déplaisait pas, et peut-être que de sentir le café sur elle ne lui semblait pas très attractif aussi. Ou peut-être qu’elle devait prendre soin de sa belle-soeur ? Parce que bon, à l’entendre, c’était un peu ça.

La russe suivi les conseils de Teshara et appliqua de l’eau froide sur son buste. L’eau froide sur sa peau provoquait un contact douloureux qui se tranforma peu à peu en soulagement.
Elle finit par soupirer de soulagement quand la sensation de picotement et de tiraillement s’atténua.
« T’es médecin alors... moi je suis mécano... et dans une demi heure je dois rempiler. » dit elle en s’adressant au reflet de Teshara dans le miroir.

Elle examina sa mine et sa tenue, s’adressant une petite moue désapprobatrice.
« Et va me falloir un bon ravalement de façade... »

Elle commença à se peigner avec les doigts pour redonner un peu de bouffan à sa chevelure.
« Tu peux me passer une des chemises de Naalem, faut que je retourne a ma chambre pour me préparer et je peux pas sortir comme ça... » demanda t elle à la genii pendant qu’elle se tapotait les joues comme si ce simple geste lui permettrait d’avoir meilleure mine.

« J’sais pas... », fit Teshara en ne bougeant pas d’un pouce. « J’hésite entre te dire de te débrouiller, te dire que tu es assez bien comme ça pour sortir, ou te dire que tu ne sortiras pas de cette chambre. Mon coeur balance. ». C’était risqué de laisser sortir cette femme de la chambre de Naalem maintenant qu’elle savait qu’elle était là. Elle ne semblait pas connaître son passif ni le fait qu’elle était certainement recherchée dans la galaxie toute entière. Ou alors c’était de l’intox, et il fallait se méfier.

Dans tous les cas, elle se méfiait d’elle, pour la bonne et simple raison qu’elle couchait avec Naalem. C’était déjà suffisant.

Teshara entra finalement dans la salle de bain, et tira sur un drap de bain qui pendait là. Il n’était pas humide, n’ayant manifestement pas servi dans les heures précédentes. Elle le porta à ses narines. Il sentait son frère. Elle en était certaine. Elle en ferma les yeux de contentement.

« Tu déconnes, je demanderai que ça de passer ma journée au lit à ne rien faire... mais j’ai déjà eu des remarques à cause de mes retards... si je me pointe pas aujourd’hui c’est le blâme assuré et.. » Elle garda sa phrase en suspend, ne voulant pas faire face à ce qu’elle risquait vraiment : le renvoi sur Terre... sauf que sur Terre, plus rien ne l’attendait.
Puis c’est le comportement même de Teshara qui attira son attention, elle avait plongé le nez dans une serviette de bain et fermait les yeux comme le ferait une mère en sentant l’odeur de son enfant sur ses vêtement ou une amoureuse sur la chemise de son homme.
Esfir se retourna pour regarder la pégasienne.
« Mais qu’est ce que tu fous? Cette serviette a pas dû être lavée depuis des semaines... » demanda t elle incrédule face au comportement de l’autre femme.

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Jeu 4 Fév - 10:39

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

« Je sens l’odeur de mon frère, comme il n’est pas là. », répondit Teshara en revenant sur terre et en rouvrant les yeux. Elle se tourna vers Esfir et lui balança la serviette sur la tête histoire de l’envelopper si elle ne réagissait pas assez vite.
« Si tu préfères que je la respire sur toi, il n’y a pas de problème. », ajouta la jumelle en profitant de la distraction offerte par la serviette pour lui poser une main sur l’épaule afin de s’approcher un peu plus encore.

La serviette lui tomba sur la tête au moment où elle allait repartir en quête d'une chemise propre. Elle ne la vit donc pas arrivée et fut prise par surprise, s'emmêlent les mains en essayant de l'enlever. Elle sentit alors une main se poser sur son épaule et la chaleur que dégageait le corps de Teshara en s'approchant.
Ses mains tirèrent suffisamment sur la serviette pour dégager des yeux et elle tomba sur le regard dieu acier de Teshara. Elle aurait dû la repousser et partir mais les quelques secondes d'hésitation permirent à Teshara de poser sa seconde main sur elle alors que la serviette était encore au niveau de son cou.

Les deux mains armées sur les épaules d’Esfir, Teshara n’eut qu’à pousser un peu pour la coller sur le carrelage jouxtant la douche, profitant de ces quelques secondes d’hésitations. Elle approcha dangereusement tout en disant :
« Par où je commence ? L’odeur dans ton cou ? Son humeur sur tes lèvres ? », siffla-t-elle entre ses dents.

Esfir ne comprenait pas le comportement de la soeur Lays. Même si elles avaient eu un démarrage difficile, la jeune russe pensait naïvement qu’elles étaient passé à autre chose, Teshara l’avait même conseillé judicieusement pour éviter que sa brûlure ne laisse des traces. C’était à ne rien y comprendre, et cela, en plus des effets résiduels des somnifères qui ralentissaient ses réflexes, elle se trouva le dos collé sur le carrelage froid de la petite pièce; le visage de Teshara à quelques centimètres du sien.
A cette distance, elle ne pouvait nier la ressemblance entre le frère et la soeur, elle aurait dû lui sauter aux yeux tout de suite. Mais en cet instant, les yeux de la belle blonde étaient d’un acier tranchant.
Esfir agrippa les poignets de son opposante et entreprit de la repousser.
« Mais qu’est ce qui te prends! Ca va pas non ! »
« C’est toi qui me dit que la serviette n’a pas été lavée depuis des semaines. », argua Teshara en pesant sur elle pour essayer de ne pas se faire repousser trop facilement, comme si cet argument justifiait ce qu’elle faisait. Dans son esprit, ça semblait assez logique. D’un point de vue extérieur, ça ne l’était pas du tout.
« Alors ? Tu as une préférence ? Ton cou ? Tes lèvres… ? ». Le sourire de Teshara s’étira un peu, et elle plissa des yeux en prenant une plus petite voix, à la limite du coquin : « Oooh… tu préfères que j’aille mettre mon nez ailleurs ? C’est ça ? C’est libertin ça. », fit-elle en éclatant de rire et en relâchant sa pression subitement, pour se laisser enfin repousser. Elle alla s’échouer sur le rebord du lavabo.

Esfir fronça les sourcils, le comportement de Teshara n’avait aucune logique pour elle. Elle se faisait de plus en plus insistante, pesant de tout son poids contre elle et débitait des propos de plus en plus licencieux. Elle finit par relâcher la pression tout en éclatant de rire laissant Esfir perplexe contre le mur.
La russe attrapa la serviette qu’elle jeta aux pieds de Tesh, les sourcils toujours froncé. Si c'était une blague, Esfir ne la trouva pas très bonne.
« C’est quoi ton problème? » demanda t elle incapable de comprendre le fonctionnement de celle qui lui faisait face. A moins que... ses dernières réactions étaient plus proche de celles d’une femme jalouse que d’une soeur protectrice, lui aurait elle menti sur son identité?
« T’es sa soeur ou sa petite copine ? » finit elle par demander d’un ton hargneux tout en quittant la salle de bain. Elle se rendit à l’armoire la plus proche, tirant d’une des etagère une chemise qu’elle enfila au dessus de sa robe pour cacher la tache de café qui assombrissait le rouge du tissus.

Teshara marcha sur la serviette, pour finalement s’asseoir sur la table, et prendre le petit sachet qu’elle y avait posé. Elle voyait bien qu’elle avait relancé l’animosité entre son interlocutrice et elle, et en même temps, il y avait de quoi. Elle ricana à la question, et lança d’un ton désinvolte :
« Je suis sa moitié. Ça ne se voit pas ? Sa jumelle quoi. On partage tout. » Teshara commençait à en avoir marre que ça tourne autour de Naalem essentiellement. Après tout, elle était digne d’intérêt aussi, et le reste était digne d’exister sans que ça passe par des comparaisons avec son frère.
« Bref, si tu veux tenir le coup, je te conseille de prendre ça... », fit-elle en extirpant d’une plaquette un comprimé “fait maison”. « Par contre, tu m’en redemanderas surement ce soir. », ajouta-t-elle d’un ton taquin. « Je serai ici, ou dans la chambre 328 du quartier scientifique. ». Elle poussa de ses doigts fins le substrat sous forme de cachet, sur le bord de la table, avant de s’appuyer sur le mur et d’étirer ses jambes pour les poser sur une autre chaise. Un peu de confort.

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Lun 8 Fév - 10:20

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Esfir passa la chemise et noua les pans autour de sa taille pour lui donner un aspect plus féminin. La pégasienne lui expliqua ce qui la liait à son frère, mettant l’accent sur leur ressemblance qui eût dû sauter aux yeux d’Esfir bien plus tôt et sur le lien d’âme soeur qui les unissait. Elle n’avait jamais eu de frère ou de soeur, mais elle doutait qu’une telle description convienne réellement à une relation fraternelle, quelque chose de plus liait ces deux là et voilà qu’avec son mensonge sur ses relations avec Naalem, elle venait de se mettre comme une idiote au beau milieu.

Elle se perdit quelques secondes à contempler le visage de Teshara qui lui proposait maintenant un petit remontant.
La jeune femme ne voulait rien accepter de cette folle. Elle avait un comportement tout à fait instable et cela l’inquiétait quand à la nature de ces petite gélules... et l’idée qu’elle en redemanderai indiquait clairement qu’il ne s'agissait pas juste de vitamine C!

Elle fit non de la tête et s’investit plus que de raison dans la recherche de ses chaussures, ne pouvant empêcher son regard de revenir invariablement sur la table où la plaquette trônait.
« Pourquoi j’avalerai ce truc... » mais alors même qu’elle prononçait ses mots, son regard glissa de nouveau du visage de Teshara à la gélule qu’elle lui proposait et une petite partie de son cerveau, motivé par les légers chocs électriques de ses muscles, lui indiquaient que toute résistance était inutile.

« Parce que... », fit Teshara qui l’observait et qui voyait plusieurs options possibles dans le fait qu’elle allait prendre cette pilule. Elle leva un doigt : première raison. « Tu en as follement envie, ça te titille, ça te ronge… je sais ce que ça fait. » Elle leva un deuxième doigt : deuxième raison. « Tu as l’air d’un cadavre, et d’une droguée. Une petite dose de cette gélule magique te redonnera des couleurs, des yeux moins ternes, et du peps. ». Son troisième doigt se leva : troisième et dernière raison. « Tu as besoin de ça pour tasser quelque chose au fond de toi, pour l’enfouir, pour le cacher... ».
Tesh’ croisa les bras sûre d’elle, tout en toisant la rouquine. Il y avait une quatrième raisons, mais elle ne la lui dirait pas. Si elle prenait cette pilule, elle reviendrait vers elle, pour en avoir une autre. Et si elle prenait cette pilule, elle était liée à elle, pour la bonne et simple raison que si elle la dénonçait, qu’elle disait qu’elle était là, alors elle sortirait de l’expédition pour avoir consommé de la drogue. En prenant cette pilule, Teshara serait plus rassurée de la laisser sortir, c’était certain.
Maintenant, aurait-elle le manque de volonté de la prendre ? Les paris étaient ouverts.

Chaque point que soulevait Teshara pour la motiver était aussi efficace et douloureux qu'une flèche d'acier venue la transpercer.
Même si elle se refusait encore a regarder le problème en face, une part d'elle savait qu'elle avait franchi une ligne rouge dans sa dépendance. Elle voulait croire qu'elle donnait l'image d'une fille endurcie par la vie qui restait solide mais une part d'elle avait vu les regards plein de pitié qu'on lui portait et son propre reflet lui criait sa détresse. Elle voulait encore croire qu'elle savait gérer toutes ses émotions et qu'elle regardait en face ses problèmes pour les surmonter, mais une part d'elle savait que cette fois, elle n'y arrivais pas, évitant tous ceux qui auraient pu lui apporter de l'aide et cachant ses problèmes dans l'alcool, la drogue ou les sexe, quand ce n'était pas les trois à la fois.

Si elle avait écouter cette fameuse petite part d'elle, elle serait parti en courant en avertissant la Cité qu'une folle était de retour... Mais c'était si douloureux... Se creux, ce vide dans son coeur, dans son ventre... Elle ne pouvait pas le supporter et les derniers mots de Teshara ne faisaient que remuer le couteau dans la plaie.
La douleur menaçait de la suffoquer à nouveau...non c'était insupportable.
Elle se saisit de la gélule et la fourra dans sa bouche, produisant assez de salive pour l'avaler instantanément.

Elle récupéra la tasse de café où il restait un fond de liquide qui avait épargné sa robe et fit passer la sensation désagréable que la gélule était coincée dans son oesophage.
Qu'importe ce que c'était, que risquait elle après tout ? Dans le pire des cas, c'était un poison et elle n'aurait plus a souffrir.

« Je ne suis pas certaine d'être ravie d'avoir fait ta connaissance . Et je dois bosser.... »

Sur ces derniers mots, elle quitta la chambre. Elle repassa par ses quartiers pour changer de vêtements, lorsqu'elle s'examina dans le miroir, ses joues étaient plus rose et ses cernes avaient diminuées. Au moins la soeur Lays n'avais pas menti sur ce point.

Alors qu'elle reprit sa route pour rejoindre son poste du jour, elle sentit son coeur et son pas s'alléger et provoquer une petite allégresse qui lui firent sentir qu'elle pourrait survivre à cette nouvelle journée.. voie même en profiter. Pour une fois depuis longtemps, elle salua même ses collègues d'un grand sourire.

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Lun 8 Fév - 10:26

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Tesh ne répondit pas, se contentant de faire un petit signe de la main amical en guise de salut. Elle savait qu’elle la reverrait dans la soirée. Une fois certaine que Esfir ne reviendrait pas, la jeune femme reprit l’apparence de Méa et elle alla à la pêche aux infos. Manque de chance, Naalem était partie sur une autre planète avec une équipe d’exploration. Elle ne le verrait pas les deux prochains jours, et elle regretta presque de ne pas s’être fait violence la veille pour arriver chez son frère. Bon certes, ça aurait foutu les plans de la jolie rousse sur le carreau, mais qu’importe.
La journée passa, longue et monotone. Au final, elle se gava de coca, évita de manger au mess pour ne pas tomber sur des collègues de Méa, et elle retourna dans la chambre de la demoiselle, non sans avoir emprunté du stock à son frère dans les planques qu’elle lui connaissait. Y avait de quoi tenir jusqu’à ce qu’il revienne.

Maintenant, son autre sujet de distraction de la journée, à savoir la “petite amie” de Naalem, lui permettait de tirer des plans sur la comète pour s’occuper. Elle ne savait pas trop comment la traiter… Devait-elle être garce ? Ou au contraire sympa ? Le problème, c’était que Teshara réagissait toujours à chaud, sur le moment, et selon la discussion. Pas évident de prévoir une attitude spécifique à l’avance et de s’y tenir. D’ailleurs, elle n’était pas certaine de la revoir le soir venu, donc qu’importe. Elle aviserait.

L’effet de la drogue qu’elle avait pris serait de moins en moins important dans le temps, au fur et à mesure que son organisme allait la chasser. Qui plus est, la première dose était toujours extatique, mais la suivante aurait un effet moindre, comme pour toute drogue dure. Au départ, c’est une pilule, l’effet est wahou, et ensuite… Ensuite c’est la descente aux enfers. Le cerveau réclame sa dose, il veut retrouver cet effet wahou, alors ce n’est plus une, mais deux pilules qu’il faut prendre, puis ensuite faut passer à la snifette, puis à l’intraveineuse, pour obtenir des effets qui se rapprochent de plus en plus de la première fois.

Et là, on se rencontre que ça coûte un max, parce qu’il faut augmenter la quantité et le nombre de prises, les rapprocher, toujours et encore, et alors, on est prêt à tout pour s’en procurer. Prostitution, vol, traffic, on ferait n’importe quoi pour gagner quelques biftons et ensuite les cramer en produit.

C’est pour ça que Tesh préférait produire sa propre came, et surtout, qu’elle arrivait à faire des breaks de temps en temps. Elle adorait les produits, elle abusait parfois, même souvent, et puis soudainement, plus rien. Etait-ce son cerveau malade qui lui permettait d’arriver à se dominer de la sorte ? Ou une force de volonté spectaculaire ? Toujours est-il qu’elle y parvenait, et ça coïncidait souvent avec une certaine forme de violence extrême.
Bref, cet après-midi là, elle s’enfila une gélule, pas une de celle que Esfir avait prise, mais une autre. Sur le lit de Méa, elle se laissa dériver vers un univers particulier à celui de la drogue, planant entre le temps et l’espace, complètement stone.


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Lun 8 Fév - 11:04

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La journée d’Esfir s’était extrêmement bien passée, elle avait abattu un boulot monstre et avait même réussi à être amicale avec ses collègues. Ce qu’avait promis Teshara s’avérait exact, mais en fin de journée, la jeune russe découvrit l’après... ce qui allait provoquer l’autre élément qu’avait promis la pégasienne. La fatigue, le désarroi, les cernes sous les yeux, tout s’était à nouveau abattu sur elle comme une chape de plomb.
Une fois son boulot terminé, elle avait rejoint sa chambre et s’y était enfermé.
Non, elle ne voulait pas donner raison à sa dealeuse, elle ne voulait pas courir à sa chambre pour réclamer une dose. Elle avait tenu plusieurs heures, mais à chaque minute qui s'égrainaient, ses pensées étaient de plus en plus sombre. Elle avait été accusée, utilisée et abandonnée. Elle n’avait plus de famille et avait même découvert que celle qu’elle croyait avoir n’était qu’un mensonge... que toute sa vie n’était qu’un énorme mensonge. Elle n’était qu’un pion judicieusement joué sur l’échiquier des manipulations de son gouvernement.

Elle avait fouillé sa chambre à la recherche d’un substitut, mais ne trouve qu’une bouteille de vodka à moitié vide. Elle l’avait siroté à petite dose mais alors que la nuit commençait à tomber, le fait que le liquide translucide ne suffirait pas à noyer ses idées noires, elle fouilla de nouveau à la recherche d’autres substances. Elle devait bien avoir quelque chose, ne serait ce qu’un peu d’herbe pour tenir un peu même si elle savait que ce produit n’avait plus assez d’efficacité pour la soulager réellement.
Ses affaires étaient sans dessus dessous, quiconque entrerait dans cette pièce serait convaincu qu’un cambriolage venait d’avoir lieu.
Son premier réflexe fut de frapper à la porte de Naalem, mais elle reste obstinément close. Lui aussi l’abandonnait en cet instant. Tout le monde l’abandonnait.

Le poing sur la porte, elle dû se rendre à l’évidence, elle allait retourner voir Teshara et quémander une nouvelle dose. Elle colla son front sur la paroi froide, prise d’un soudain sanglot. Elle ne pouvait plus supporter cette sensation de vide, d’insignifiance, il n’y avait plus personne pour prendre soin d’elle, personne pour la soutenir ou l’aimer.

C’est donc la mort dans l’âme, les yeux humides et les nerfs à vif qu’elle se rendit à la chambre que Teshara lui avait indiqué. Étrangement, elle avait retenu le numéro qu’elle n’avait entendu qu’une fois, là où elle oubliait des rendez vous ou des informations qu’on lui avait plusieurs fois répété.

Elle marchait aussi vite qu’elle le pouvait, les yeux rivés au sol pour éviter les regards inquisiteur des quelques personnes qui la croisait. Elle avait l’impression d’être revenue dans son cauchemar, ses jambes paraissaient ne pas vouloir avancer au même rythme que son cerveau.

Chambre 328..enfin! Esfir frappa à la porte.

« Ouvre, Tesh ouvre moi... »

Elle frappait la porte avec peu de force mais beaucoup d’insistance. A la voir ainsi on aurait pu croire qu’elle était devant cette porte depuis de longues minutes alors qu’elle était à peine arrivée, mais son cerveau ne percevait plus le temps au même rythme que tout le monde.

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Lun 8 Fév - 11:59

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« Mmm... », grogna Teshara en entendant les coups sur la porte. Elle émergea difficilement. Quelle heure était-il ? C’était le matin ? La journée ? Le soir ? « C’est fermé... », couina-t-elle doucement en se redressant. Elle se dirigea vers la porte en traînant des pieds.
Elle ouvrit, laissant entrer Esfir qui ne semblait pas dans un meilleur état qu’elle. « Oh, c’est toi, salut. », fit-elle d’une petite voix, retournant s’étaler sur le lit lamentablement. Il n’y avait pas un bordel à proprement parlé, mais il y avait de l’alcool sur la table, de la drogue, et à manger. Que des conneries. Rien de bon.
Teshara était en culotte, et ne portait qu’un t-shirt.
« T’as une sale gueule. », pouffa-t-elle en détaillant la rousse. Elle s’était appuyée sur le mur qui jouxtait le lit, une jambe repliée sous ses fesses, et l’autre pliée devant elle. Arrivait-elle avec la cavalerie ? Elle s’était pétée la gueule exprès dans le cas où Esfir l’avait dénoncée.

Esfir entra sans vraiment prêter attention à son hôtesse lorsque la porte s’ouvrit. Elle avait pénétré dans la pièce comme la junkie qu’elle était devenue, ne voulant pas être surprise chez le dealer du coin.
Elle était toujours debout près de la porte lorsque Teshara se moqua de son apparence, c’est alors qu’elle prit le temps de détailler la belle blonde. Son allure contrastait avec l’impression qu’elle lui avait laissé ce matin : une femme vive et explosive, alors que maintenant elle était davantage... davantage comme elle, une pauvre droguée en pleine descente. Cela la rassura et la mis un peu plus en confiance.

« Ouais, autant que toi... » répondit elle en s’avançant dans la pièce, son instinct l’amena directement au bon endroit, le petite table disposait de tout le nécessaire pour une belle soirée d’oubli. Ses doigts frôlèrent la surface jusqu’à trouver ce qu’elle était venu chercher... la plaquette de gellule de ce matin, l’effet avait été si efficace, elle voulait retrouver cette légèreté.
Elle s’en saisit et l’avala avec une rasade du liquide blond que contenait la bouteille la plus proche.
« T’en veux une? T’as l’air d’en avoir besoin au moins autant que moi. »

« Nan pas ça... », baragouina-t-elle en se redressant en poussant un soupir de mort. « J’veux planer. », souffla-t-elle en arrivant près de la table. Elle se posa sur une chaise, incapable de rester vraiment debout sans se casser la gueule. La jumelle se versa un fond de ce qui semblait être du whisky. Elle farfouilla dans les doses, et tira une petite pilule rose. Elle opina du chef, satisfaite de ce qu’elle venait de trouver. Elle la porta devant ses yeux, puis la montra à Esfir :
« Tu vois ça ma belle, ça…. ça te fait partir loin. Tu peux toujours gerber l’autre truc si tu veux essayer, l’est pas trop tard. », fit-elle en acquiesçant une nouvelle fois.
Elle fit passer la gélule avec son verre, qu’elle descendit cul-sec avant de froncer les sourcils et de plisser le nez, rattrapée par les effets de l’alcool fort.


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Mer 10 Fév - 10:01

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Esfir la regarda. “Partir loin”... c’était tentant, très tentant, mais en même temps, vomir c’était vraiment pas sa tasse de thé, en même temps existait il des gens qui aimaient ça ?
« C’est quoi au juste ? » demanda t’elle pour gagner du temps pour savoir si elle tentait ou non d’expulser ce qu’elle venait d’avaler.
S’inquiéter maintenant de savoir ce qu’elle ingurgitait semblait bien stupide après avoir avalé deux gélules dont elle ne savait strictement rien.

Teshara poussa un soupir avant de répondre. « Tu vas planer, fini les soucis, fini les idées noires, tu seras dans un monde… charmant… colorée, tu verras tes fantasmes, des trucs cools… J’sais pas trop quoi te dire d’autre. Tu vas voyager. » Elle fit moult gestes avec ses mains comme si ça voulait dire quelque chose en plus. Elle se leva, chancella, se rattrapa à la chaise, et retomba dans le plumard.

Ce qu’elle avait pris ce matin avait eu un effet génial, elle s’était sentie en forme, rien ne paraissait avoir de l’importance, elle s’était sentie comme sur un petit nuage, comme sous une légère cuite permanente. Bref c’était un effet super mais ça ne l’avait pas non plus emmené dans un champ de fleurs multicolores pour parler avec une licorne tout en mangeant des morceaux d’arc en ciel... Ce que Teshara lui proposait là, c’était de l’évasion pure et dure.

La technicienne se rendit dans la salle de bain, s’agenouilla devant la cuvette, enfonça deux doigts dans sa bouche... Merde qu’est ce que c'était dégueux, pensa t’elle alors que les premiers haut le coeur la prenait. Bon sang, ça ne voulait pas venir. Elle essaya encore mais son corps haïssait tellement l’idée de vomir que quelque chose semblait la retenir.
Tant pis deux cachets au lieu d’un, au pire elle planerait en super forme.
Elle revint, s’essuyant la bouche d’un revers de main pour donner l’illusion qu’elle avait obtenu le résultat souhaité puis tendit la main vers Teshara.

« Vas y, j'ai envie de partir...très très loin ce soir. »
Elle avait parlé avec un sérieux derrière lequel se lisait les tortures mentales qu'elle s’infligeait à elle-même et qu’elle avait ce besoin irrépressible de fuir.

Teshara n’avait jamais essayé les deux cachets en même temps, mais elle serait curieuse de connaître le résultat, toujours prête à expérimenter. Seulement, elle préférait que ce soit les autres qui prennent vraiment les risques plutôt qu’elle, ensuite elle avisait pour tenter elle-même.
« Viens là... », fit la jumelle en tapant sur le matelas pour qu’Esfir se ramène à côté d’elle. D’ailleurs, le temps qu’elle aille à la salle de bain, Teshara s’était appropriée un oreiller de Méa pour le serrer contre elle comme si c’était son meilleur ami soudainement, et par magie certainement, une bouteille d’alcool fort venait de trouver sa place dans le lit. Elle s’en tira une bonne rasade directement au goulot avant de la reboucher et de la reposer.
« Attend, j’ai encore un truc de caché là dessous ! », baragouina-t-elle soudainement avec une vigueur toute retrouvée. Elle souleva un coin du matelas et extirpa une cigarette artisanale qui avait tout du bédo et rien de l’industrielle. « De l’herbe de Jarousa. Putain, si avec ça tu mouilles pas ta culotte avec le cacheton que tu viens de prendre, je te déclare…. » Teshara commença à rire alors qu’elle pointait du doigt Esfir avec le bédo. « Je te déclare… la plus coincée de la galaxie toute entière ! Une putain de… de…. » Elle s’arrêta de gesticuler et la regarda avec sérieux et ajouta : « de…. tu vois quoi. Ben ça. »

Lorsqu’elle posa ses fesses sur le matelas près de Teshara, Esfir n’eut alors plus qu’une envie, s’y vautrer toute entière. Mais sa dealeuse captiva à nouveau son attention lui proposant cette fois une sorte de pétard de Pégase. Le cacheton qu’elle avait pris commençait à avoir des effets on ne peut plus visible et prometteur pour la rouquine qui commençait à sourire en regardant la blonde lui vanter les effets de sa cigarette magique.
« Une putain de frigide? .. Non ça risque pas... » répondit elle avec un sourire qui s’élargit de plus en plus sous l’effet de la pharmacopée qu’elle avait avalé.

La pégasienne fit un geste d’assentiment, pour confirmer que c’était le mot qu’elle cherchait depuis toute à l’heure.

La première gélule commençait à faire effet, ses joues avaient légèrement rosies et ses cernes s'atténuaient comme c’était le cas le matin même. Son corps tout entier oubliait ses tensions pour ne plus appeler qu’à la détente. Dans son cerveau, tout semblait plus léger.
« Ca me va, je prends tout ce que t’as... »
Elle attrapa la clope des mains de Teshara, puis se laissa tomber sur le lit. Elle la mit au bord de ses lèvres alors qu’un de ses mains alla fouiller dans la poche de son bleu de travail. Elle le portait avec un débardeur rose, le haut défait et attaché autour de sa taille par le manches, elle dû se tortiller un peu pour en sortir un briquet.
Elle alluma le petit cylindre d’herbes et tira dessus, garda la fumée quelques secondes dans la bouche avant de la relâcher en douceur vers le plafond.
Elle tendit le joint à Teshara, un sourire béat sur le visage, elle flottait dans une bulle d'insouciance où plus rien ne comptait.

Teshara lui laissa prendre le joint de l’espace. Après tout, si elle avait de quoi l’allumer, ce serait parfait, elle n’aurait ainsi pas à se lever de son lit pour le faire via un briquet qui devait se trouver quelque part dans ses frusques étalées dans la salle de bain. Elle regarda avec un oeil petillant le petit volute de fumée qui s’échappa après qu’Esfir l’eut allumé. C’était vraiment de la bonne, bien sèche, bien déshydratée, bien aromatisée. Et pour couronner le tout, avec des effets bien sympathiques !
En tout cas, son système gastrique était en train de dissoudre le comprimé qu’elle avait avalé, et de le distribuer à son sang, lequel l’emportait fissa vers son cerveau boucher quelques récepteurs de neurotransmetteurs. Le kiff n’était pas loin pour la jumelle, alors qu’elle attrapait la cigarette artisanale. Le portant à ses lèvres, elle tira une grande latte dessus avant de l’expirer par le nez lentement en poussant un râle de contentement. Elle sentait tout le parfum l’envahir, et surtout, l’effet narcotique venir lui taper dans les neurones. Elle se sentait tellement bien, tellement libérée de l’absence de son frère, tellement libérée de sa vie de folle, elle était là, posée, dans l’instant présent, et pourtant, elle était aussi ailleurs, vivant une myriades d’émotions satisfaisantes dans sa tête.
Teshara étira ses jambes, posa un coussin en travers, et tapota dessus. Message pour Esfir si elle voulait s’allonger et profiter pour poser sa tête. En même temps, elle lui refila le joint si elle en revoulait.
« J’sais pas toi… mais je crois que je suis bien. », fit-elle dans un soupir de satisfaction totale. « J’espère que toi aussi, sinon je vais pleurer. ». Elle était à fleur de peau, et ce n’était que le début (ou en l’occurence, la suite pour elle), et la soirée ne faisait que commencer.

Esfir se décala sur le lit pour s’installer sur le coussin que Teshara avait installé. Les effets des médocs étaient de plus en plus intenses. Esfir ne pouvait s’empêcher de sourire, sentant son corps léger, son esprit baignant dans une paix factice.
« Oui je suis ... bien... je plane complètement.... » répondit elle les yeux admirant des formes invisibles au plafond.
Elle se mit sur le côté, un bras replié sous la tête. Elle passa une main sur le visage de Teshara pour dégager une mèche de son visage.
« Pas de raison de pleurer; ça serait dommage, on est si bien.... »
La façon dérangeante dont elle s’était rencontré n’avait plus d’importance, les effets de la chimie de ce qu’elle avait ingurgité faisaient de Teshara la personne la plus belle et la plus proche qu’elle ai jamais vu.

« Si bien... », murmura la Génii en fermant les paupières, par réflexe comme la main d’Esfir passait devant ses yeux, mais aussi par contentement. Même au meilleur de sa forme, elle ne ressentait jamais cette ivresse bienfaisante, ce sentiment d’être pleine et entière, d’être toute puissante, invincible, belle, désirable, que le monde était à ses pieds, mais qu’en même temps, elle n’avait besoin de rien, si ce n’était d’exister, et de profiter. De profiter. Toujours plus. Même la perspective de la redescente ne lui faisait pas peur. En fait, là maintenant, ce n’était pas possible de redescendre. Comment le serait-ce ? Elle était si bien.
La jumelle glissa ses doigts fins dans les cheveux roux de la jeune femme, les lissant tout en les ajustant derrière son oreille pour dégager la courbe délicate du profil de son visage. Elle en profita pour rouvrir les yeux et l’observer en silence.
De son autre main, elle lui présenta le joint, lui tenant même pour qu’elle puisse tirer dessus sans avoir à se bouger ou à se redresser. La paresse s’installait petit à petit, mélange d’alcool, d’herbe, de psychotrope. Et pourtant, elle se sentait en pleine conscience, comme si tout était visible autour d’elle, comme si elle entendait tout, jusqu’au battements de son coeur et de celui de sa vis-à-vis, bercé par leurs respirations respectives lentes et profondes.
« J’ai envie de me baigner. », dit-elle subitement. Planer dans l’eau, c’était le pied. Même l'apesanteur n’avait plus de prise. La dernière barrière.

Esfir pris une profonde inspiration de contentement, elle prit une bouffée du joint que Tesh lui tendit puis retourna dans la contemplation du plafond son cerveau jouant avec les ombres qui y était projeté par l’éclairage d'appoint, voyant là un vortex, là une nébuleuse...
« La piscine ?... Je sais même pas si je pourrais marcher jusque là.... » répondit elle en riant sans raison apparente si ce n’était les molécules qui se mélangeaient à son sang.
Se vautrer dans l’eau, laisser son corps être porté sans aucune résistance, que ce serait doux. Mais pour cela il faudrait traverser plusieurs couloirs de la Cité et de descendre au niveau inférieur.
Elle se tourna ensuite sur le côté, venant se coller tout contre la jumelle.
« Est ce qu’au moins tu as emmené ton bikini dans tes bagages ? » lui demanda t elle ponctuant chaque syllabe du bout du doigt sur la peau de Teshara.


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Mer 10 Fév - 10:51

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

En reprenant le joint, Teshara essaya bien de faire un rond de fumée, mais ce n’était définitivement pas réussi. Ca ressemblait à tout sauf à des ronds. Elle laissa tombée. Ouais, c’était une idée à la con d’aller à la piscine, mais ce serait tellement bien.
Tesh acquiesça par un bruit de bouche et par un rire niais, elle non plus ne sachant pas trop si elle serait capable de marcher jusque là bas. Cela dit, c’était quand même tentant. Elle s’ajusta quand son homologue fit de même, histoire de suivre les lignes de son corps dans la longueur, et elle se retrouva allongée elle aussi, ses yeux en face des siens, un bras plié maintenant le joint en l’air pour qu’il ne brûle pas les draps, et l’autre allongé sous sa tête, disparaissant sous l’oreiller. Quelques frissons parcoururent son échine quand elle sentit les doigts de la jeune femme sur sa peau, se déplaçant au rythme de sa phrase, parsemant son épiderme d’une légère chair de poule qui se propagea des points de contact pour se diffuser sur l’ensemble de son corps.

« Hmmm... », fit-elle comme si elle réfléchissait, même si au fond, elle connaissait la réponse, puisqu’elle n’était venue qu’avec les fringues de Méa. Cette dernière avait peut-être un maillot qui trainait dans ses affaires, mais il ne lui irait probablement pas, car elle était plus grande qu’elle, plus arrondie également, tant au niveau des hanches que de la poitrine, sans parler de sa morphologie un peu plus voluptueuse. Bref, sous son apparence, ce serait faisable, mais franchement, Teshara n’avait vraiment pas envie de se transformer en “elle”. C’était humiliant.

« Nan… mais pas besoin de bikini. », fit-elle finalement en écrasant le joint contre le renfort du lit, pour le laisser tomber au pied de ce dernier par dessus Esfir. Il y en aurait pour toute à l’heure comme ça. Elle laissa retomber mollement son bras sur le côté de la technicienne, s’amusant à l’effleurer de la pulpe de ses doigt, d’un chemin tout simple qui allait de son épaule dénudée par ce débardeur rose, à son coude tout aussi exposé.

« Ce s’ra encore plus marrant. », ajouta-t-elle en acquiesçant légèrement de cette tête affalée dans le coussin. « J’crois que je vais tenter le coup... ». Ce n’est pas pour autant qu’elle bougea plus. Entre dire et faire, y avait encore un monde que la drogue ne comblait pas totalement.

Esfir se laissa effleurer, sentant les frissons naissant sous ce contact se diffuser plus loin dans son corps.
« Flotter... c’est une sensation géniale... » rêva t’elle à haute voix en fermant les yeux..
Elle se remémora cette expérience de l’apesanteur qui lui avait offerte le soldat Clive.
« J’ai été en apesanteur une fois, sur le Dédale, ils ont une salle pour ça... c’était trop drôle... c’est Darren qui m’y avait emmené, il appelait ça mon trampoline 2.0... » elle avait un ton guilleret mais la joie s’estompa dans sa voix après avoir mentionné celui qui lui avait fait profité de cette expérience unique.
Derrière ses paupières se dessina l’image de Darren la repoussant, l’enchainement des images n’avait rien de réaliste et rendait la scène violente en opposition à ce qui s’était vraiment passé.. Non ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas déjà être en descente...
Elle ouvrit les yeux et tout s’estompa aussi vite que c’était apparu, son souffle lui revint, elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle l’avait retenu, et tout celà mélangé aux drogues qu’elle avait ingérées lui provoquèrent une subite poussée d’adrénaline, lui conférant une énergie toute nouvelle.
Elle se redressa alors d’un bloc, un sourire sur les lèvres sa tristesse à peine évoquée, aussitôt remplacée par une envie de faire des folies.
« Je sais... je sais par où on peut passer, il y a le téléporteur au bout du couloir, il peut nous emmener près d’une conduite technique qui va directement à la piscine... de là on pourra espionner et si y’a personne...plouf !. » elle avait maintenant des gestes erratiques provoqué par l’excitation à l’idée de ce périple clandestin. Elle n’avait aucune raison de se cacher... si ce n’était pour cacher son état complétement défoncé aux yeux des autres occupants de la Cité, mais l’idée de se faufiler jusque là bas comme une espionne l’excitait au point d’humidifier la soie de ses dessous.
« Allez viens, j’ai envie de flotter maintenant !. » dit elle en attrapant la main de sa copine de défonce.

Teshara n’avait jamais été vraiment en apesanteur. Elle avait voyagé dans l’espace, ça c’était vrai, mais flotter dans le vide, jamais. La piscine, l’eau, c’était déjà pas mal. Elle avait aussi visité une planète dans la galaxie qui présentait une gravité moindre, et cela avait été assez… bizarre. L’impression de s’envoler légèrement vers le ciel, puis de retomber en douceur.

La jumelle connaissait Daren Clive. Et pas qu’un peu. Elle l’avait laissé comme mort accroché à une fenêtre sur une planète aride, avec une grenade au cul. Enfin, quelque chose dans le genre. Elle ne se souvenait plus exactement, ça avait été intense, et elle avait réussi à le neutraliser en agissant sur sa capacité à vouloir protéger des innocents. Il avait donc survécu… Elle ne lui en voulait pas au point de souhaiter sa mort. Il avait été une source de distraction intéressante, maintenant, c’était du passé.

Enfin, faudrait pas qu’elle retombe dessus par hasard. Il ne manquerait pas de lui faire regretter d’être revenue sur la cité.

La génii observa sa vis-à-vis. Elle retenait son souffle, et elle sentait que quelque chose s’était tramée avec Darren, mais quoi ? Peut-être qu’elle creuserait un peu, si elle s’en souvenait quand elle aurait remis les pieds sur terre. Pour le moment, elle n’arrivait pas à éprouver autre chose que ce contentement et cette félicité agréable.
Teshara sursauta quand Esfir se redressa d’un coup, et elle allait pousser un grommellement de protestation contre cette embardée soudaine, mais les propos de la jeune femme titillèrent sa curiosité.

Ainsi, elle avait un chemin d’accès à la piscine ! Discret, et incognito !

« Mais c’est parfait ça ! », fit-elle en se redressant, par le biais de sa main qui s’en trouvait emportée. Cette fois, c’était concret, c’était réalisable. « Attend, attend ! », fit Teshara en se campant sur ses jambes et en tirant sur le bras d’Esfir. « J’vais mettre un pantalon et des chaussures ! » Tesh lâcha à contrecoeur la main de la technicienne, et attrapa son pantalon, un pull à capuche, et une paire de basket qu’elle enfila à la hâte. Bon, elle avait l’impression d’aller vite, mais en réalité, elle avançait à deux à l’heure, ne serait-ce que parce qu’elle avait perdu son équilibre trois fois. Elle s’était levée trop vite, et le monde tournait un peu. Cela ne l’empêchait pas de glousser comme une sotte. Le quatrième coup où elle perdit l’équilibre en laçant son lacet, elle se rattrapa à la rousse, enroulant ses bras autour de son cou. Elle poussa un soupir extatique, puis, rattrapant sa main :

« Je te suis ! », fit-elle en mettant la capuche sur sa tête, ne laissant que ses cheveux blonds et longs s’échapper de son accessoire.

Esfir suivit des yeux tous les déplacements de sa comparse, riant de chaque perte d'équilibre comme une gamine bourrée pour la première fois de sa vie. Et pourtant cette fois, ce n’était pas l’alcool qui la mettait dans cet état de joie.
Lorsque Teshara se rattrapa à elle, la rouquine sentit son odeur... qu’elle sentait bon... c’était un parfum attirant et elle faillit bien refermer ses bras pour y goûter. Ce doux parfum d’herbe que leur clope magique avait laissa dans son haleine... encore une bouffée peut être. Non,Teshara lui reprenait la main, prête à partir, leur joint attendrait leur retour d’une joyeuse séance de barbotage.

Les deux femmes sortirent dans le couloir, Esfir en avant emportant la pégasienne dans son sillage. Elles parvinrent sans difficulté jusqu’au téléporteur où elles durent patienter quelques secondes. Là une jeune femme brune au teint halée s’adressa à elle en passant derrière les deux fugitives d’un soir.
« Tu descend encore vider le bar Lunienko... » lacha la brunette sans s’arrêter.
Esfir lui répondit sans perdre sa bonne humeur, alors que la porte de l’ascenseur s’ouvrait.
« Va chier Santiago »
« Ouais va chier Santiago. », ajouta Teshara à la suite d’Esfir, sur le même ton. Elle ne la connaissait pas, mais quand c’était gratuit, il n’y avait pas de raison à ne pas participer !
L’amicale et douce Esfir ne se montrait plus très souvent depuis plusieurs semaines, et d’une réputation de fille légère mais sympa, elle était passée à garce dans le cercle des fêtards de la Cité.



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Mer 10 Fév - 14:13

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Les deux femmes s'engouffèrent dans le petit espace et ressortir quelques secondes plus tard dans une zone désertée par les travailleurs qui à cette heure avaient rejoint leurs quartiers ou leurs amis.
Esfir l'entraîna alors vers une paroi qui délimitait une ouverture au ras du sol, elle n’était pas plus haute qu’un nain.
« Ca va être l’heure de te mettre à quatre pattes Lays. » pouffa la russe en lui présentant l’orifice.

Tesh’ n’était pas stressée le moins du monde. Elle déambulait là, dans la cité, sans s’inquiéter de se faire remarquer. N’était-ce sa nature qui lui imposait de vivre comme ça, sur le fil en permanence, il fallait reconnaître que la drogue et l’alcool n’aidaient en rien. Elle avait quand même eu la présence d’esprit de mettre une capuche, et c’était déjà ça.
Elle se laissa entraîner vers la paroi, considérant l’ouverture alors que la technicienne pouffait bêtement après lui avait demandé de se mettre à quatre pattes. Cela fit rire la blonde.
« Oh oh ! », fit-elle cajoleuse en lui passant un doigt sous le menton avant de s’accroupir en la frôlant pour finalement défaire la grille, et de se glisser dans l’ouverture. A quatre pattes, et parfois en rampant, la jumelle s’avança dans le conduit, se doutant que la technicienne était derrière elle. Cela l’excitait grandement, elle devait le reconnaître. Dans cette position, elle était à la merci de la jeune femme, ce qui, augmentait de la situation clandestine dans laquelle elles se trouvaient, donnait à l’ambiance des allures de films d’espionnages qui pimentaient agréablement les choses. Si tout cela était déformait par le filtre de la drogue et l’alcool… Ca devenait explosif.
Elle se stoppa nette à un embranchement du conduit.
« A droite ou à gauche ? », demanda-t-elle en écartant les jambes pour regarder Esfir entre ces dernières, la tête à l’envers, le dos presque collé au haut du tunnel d’aération.

Esfit accueilli avec un sourire coquin le petite jeu de Teshara avant qu’elle ne se lance à quatre pattes dans le conduit. Dans cette position, elle pouvait détailler à loisir le postérieur de la jumelle, dommage que son pantalon n’était pas plus moulant.
Son coeur battait plus fort dans sa poitrine, envoyant de petites décharges jusque dans son ventre. Se faufiler ainsi provoquait une fausse sensation de danger qui était rendue des plus excitante par les effets de la drogue.Elle faillit d'ailleurs entrer en collision avec le fessier de Teshara lorsque celle ci s’immobilisa pour lui demander le chemin. Elle dut baisser la tête pour croiser son regard.
« A droite, puis tu verras une grille au sol à quelques mètres, ce sera là. En avant !. » répondit elle en ponctuant sa phrase d’une claque sur les fesses de celle qui la précédait, laquelle émit un petit "hum" et qui fut tentée de s'arrêter de nouveau juste pour reprendre une fessée.

Elles ne tardèrent pas à arriver à l’endroit indiqué. Le tunnel s’élargissait car il arrivait à un carrefour. Au milieu, une grille au sol laissait voir la piscine par le haut, Esfir descella la grille et pencha la tête par l’ouverture... personne à l’horizon.
« Personne... ne reste plus qu'à faire le plus beau plongeon de notre vie ! Prête ?. »

La hauteur pouvait avoir quelque chose d’impressionnant, rien qui ne les tuerait à condition de plonger correctement. C’était un peu comme sauter d’un plongeoir olympique, expérience qu’Esfir n’aurait jamais osé tenter saine d’esprit, mais qui aujourd’hui lui paraissait aussi amusant qu’une partie de trampoline.

Teshara passa elle aussi sa tête par l'ouverture, observant en même temps que ça comparse d'aventures nocturnes, les lieux bien calme. Une odeur de chlore émanait depuis un moment, signe que dans leur progression elles avaient approché de l'endroit tant convoité. Maintenant qu'elle était au dessus, l'odeur était plus prenante. En tout cas, cette Esfir avait un sacré grain ! Tesh' pensait qu'elles allaient arriver par la terre et non par le ciel !
Cela lui fit remonter ses yeux bleus vers ceux de sa comparse. Elle aimait leur profondeur et leur forme et elle s'y perdit un instant. En temps normal, elle aurait sauté. Alors avec tout ça dans le sang… la question ne se posait même pas.
Tant pis pour les fringues !

« Et comment ! », fit la jumelle en commençant à rire un peu de nouveau en considérant la hauteur. « Tu sais quoi... », commença t elle en se redressant un peu pour passer ses jambes d'abord. « La première sur un des transats gagne le droit de déshabiller l'autre ! » Au moins, fallait nager avec les vêtements jusque là et ce serait pas de la tarte. Les transats étant situés que d'un côté, il n'y aurait pas à choisir le plus court chemin, et il n’y avait pas de possibilité de tricher, même si, avant de se laisser glisser par la grille, Tesh se pencha vers Esfir, lui pris le menton entre ses doigts, redressa légèrement son visage et sur la promesse d'un baiser qu'elle mima seulement en approchant son visage du sien, elle se laissa glisser en riant.
La chute fut brève et longue à la fois. Merci la drogue. Ce fut le calme plat quelques secondes avant que la tempête ne jaillit de son atterrissage dans l'onde. Ses pieds touchèrent le fond, et le froid l'enveloppa instantanément. La force de son caractère lui permit de ne pas vomir, et l'alcool pris en excès, et le cacheton, qui de toute façon était depuis longtemps dilué. Sa putain de capuche se referma sur son visage et l'espace d'un instant, elle ne sut plus où était le haut du bas, mais comme elle s'était propulsée avec ses pieds, elle ne tarda pas à crever la surface et à prendre une large inspiration. Ce n'était pas évident avec les baskets de Méa mais c'était toujours plus pratique qu'avec une paire de rangers.

La frustration que Teshara fit naître avant de sauter dans le vide était plus excitante que décevante et donna la dernière once de courage qu’il fallait pour plonger de cette hauteur. La russe ne perdit pas de temps, le défi était lancé et elle comptait le gagner. Elle se plaça sur le bord de l’ouverture, se boucha le nez, ferma les yeux et se laissa tomber toute droite.
C’était comme tomber dans un vortex et atterrir dans un autre monde, d’abord un choc comme si elle avait percuté un mur qui ne résista pas à son élan, puis se sentir happée dans les profondeurs. Ses pieds ne touchèrent pas le fond, mais pas loin avant que la poussée d’archimède ne la remonte. C’était comme dans le grand huit, cette sensation d’être portée vers le haut alors que ses organes internes étaient encore attirés vers le bas, puis tout se remit en place alors que sa tête crevait la surface.
Elle prit une grande inspiration et rouvrit les yeux voyant des formes lumineuses blanches et bleus danser au plafond, l’eau au bord de ses yeux voilait encore sa vision, et ce spectacle lui sembla magnifique.

« On est dans un vortex... » bredouilla la technicienne sur un ton extatique.

Les deux femmes étaient proche l’une de l’autre, mais la remontée d’Esfir l’avait approchée un peu plus du côté des transat, lorsque la russe s’en aperçut, elle se mit à rire et à nager vers le rebord. Dans sa tête, elle nageait comme Alexander Popov, mais la spectacle qu’elle offrait, ankylosée par ses vêtements trempés était plus proche de celui d’un labrador qui serait tombé dans la piscine par hasard.
Elle toucha le bord avant Teshara, mais celle ci n’était pas loin et Esfir eut les plus grandes peines du monde à sortir de l’eau, son bleu de travail pesant sur ses hanches et ses rangers remplies du liquide chloré.

Lorsqu’elle parvint enfin à s’extirper de la piscine et à reprendre pied sur le sol, Teshara n’était plus qu’à deux enjambées des chaises hautes, Esfir se jeta alors en avant et les deux femmes touchèrent le siège quasiment en même temps, mais la main mouillée d’Esfir glissa sur le bord métallique et elle s’étala sur le sol froid. Elle roula sur le dos, regardant Teshara depuis le carrelage tout en riant bêtement.

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Mer 24 Fév - 15:54

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[quote="Esfir Lunienko"]Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Reprise après le passage sur ce lien.

Esfir n’entendait plus vraiment les mots de Teshara, elle était perdue dans un monde obscur où des créatures fantomatiques essayaient de l’emporter dans un gouffre béant. Chacun voulait jouer de son corps comme de celui d’une marionnette pour l’utiliser, son âme torturée lutta contre les bras de la jumelle qui étaient venu l’enserrer, mais son corps ne répondait déjà plus alors qu’elle sombrait peu à peu dans le sommeil.
Une autre nuit en proie aux doutes, à la frayeur et au manque...une nuit sans repos où son corps luttait pour reprendre le contrôle sans y parvenir.

Son esprit sorti des brumes au petit matin, elle était nauséeuse et fatiguée, ses mains prisent par de légers tremblements que seule une nouvelle dose pourrait calmer. Le corps de la pégasienne lui tenait chaud et elle ne s’en libéra pas immédiatement, profitant pour une fois de ne pas vivre un réveil solitaire et abandonnée. Elle porta ses mains à hauteur de ses yeux et observa ses doigts amaigris et prient de tressaillements incontrôlable comme ceux d’une vieille femme. Esfir se mit à pleurer silencieusement... qu’était elle en train de devenir... est ce que ça valait le coup de continuer encore ?

Elle savait que si elle se regardait dans un miroir, elle serait incapable de reconnaître la femme que lui renvoyait son reflet Elle fit par se redresser pour s’asseoir au bord du lit, se laissant envahir par le froid de la cabine à mesure que son corps quittait le contact de celui de la jumelle. Ses yeux se posèrent sur la table où trônaient encore les gélules avalées la veille... si elle les avalaient toutes, peut être qu’elle pourrait enfin esquiver ce calvaire.
Elle essuya ses yeux d’un revers de main...ou peut être une, une au moins pour se sentir à nouveau invincible, retrouver l’extase des bras de sa compagne et s’envoyer en l’air, tout oublier, vivre à nouveau ?
C’était étrange de voir comme l’inconscient trouve un moyen de s’accrocher à une vie...aussi minable soit elle, comme s’il existait encore un espoir de jours meilleurs. En attendant ce rêve impossible, cette petite part d’elle s’accrochait à ce semblant de vie que lui offrait les drogues.

« Prend une dose d’acide… et vient te coucher... », baragouina la jumelle dans un demi sommeil. Elle avait basculé sur le dos, toisant le plafond, tout en gardant la jeune femme dans sa vision périphérique. Elle sentait son sang battre dans son crâne, son coeur battait vite, sa bouche était pâteuse. Elle commençait à subir l’effet du manque, et ses doigts tremblaient eux aussi, tandis qu’elle repoussait la couverture, en proie à un coup de chaleur soudain. « Et passes en moi une en même temps. », gloussa-t-elle, alors que le monde tournait beaucoup plus sur le dos. C’était affreux, vraiment affreux, mais elle savait qu’après une nouvelle dose, elle serait comme neuve.
« On a du boulot aujourd’hui… », fit-elle une nouvelle fois de sa voix lasse, traînante, nasillarde, tandis qu’elle se passait une main sur son visage.
La rouquine ne se le fit pas dire deux fois. Elle attrapa deux cachetons sur la table ainsi qu’un verre où il restait un fond de quelque chose. Elle tendit le comprimé à Tesh puis avala le sien avec une gorgée d’un quelconque liquide. Elle resta assise, tremblante priant pour que la substance fasse vite son petit effet magique. Elle avait une nouvelle journée à affronter. Esfir fut prise d’un haut le coeur, mais elle se crispa pour garder ce qui voulait remonter à l’intérieur d’elle, elle ne voulait pas prendre le risque de gâcher la petite pilule magique, elle en avait trop besoin. Une fois le pire évité, elle tourna son visage blême vers la soeur Lays.
« Du boulot ? Ouais ça moi j’en ai qui m’attends...toi par contre... »
Elle finit par se rallonger près de la blonde en admirant le plafond en attendant que la chimie décharge son flux salvateur.
« A moins que tu ais décidé de repartir en abandonnant Naalem...encore une fois »
« Ferme là, tu ne sais pas de quoi tu parles. », fit la jumelle qui venait de faire glisser la pilule juste avec sa salive. Elle restait sur le dos elle aussi à attendre. Le temps de faire la conversation en somme.
« Et c’est clair que tu as boulot, tu ne crois pas que tout ça c’est gratos non plus, même si tu prends bien soin de la nouille à mon frère. »
Elle renifla, presque entièrement réveillée maintenant, les yeux fixés sur le plafond de la cabine de Méa, qui devait servir d’objet sur la planète où elle l’avait laissée. Elle ajouta : « On part sur le continent. J’vais te montrer comment récupérer de la came. Comme ça, tu pourras te demmerder quand je serai plus là. » Teshara se tourna dans le lit, fixant le profil de la russe, avant de l’attraper par le cou sans trop de douceur. « J’te préviens, j’te laisse Naalem, mais si tu lui fais quoique ce soit… je reviens te faire du mal. » En fait, ce n’était pas l’envie qui la démangeait depuis la veille, et ce n’était pas la partie de jambe en l’air qui s’estompait dans un brouillard d’alcool et de drogue qui changeait vraiment quelque chose. Seulement, elle laissait son frère seul, et ce petit brin de femme semblait y tenir. C’était comme un cadeau qu’elle faisait à son frère en ne lui prenant pas sa poule qui, soit disant, la remplaçait. Elle attendit cependant une réponse de la concernée avant de la lâcher pour rebasculer sur le dos à contempler le plafond.

Alors c’était bien ça, la jumelle prévoyait bien de repartir sans son frère. Esfir aurait pu lui dire que Naalem ne tenait pas vraiment à elle, qu’elle n’avait pas grand chose d’une petite amie, si ce n’était les parties de jambe en l’air mémorable. Que l’un, comme l’autre, n’étaient que des placebo pour tenter de remplir leur vide intérieur.
Mais le geste plutôt agressif de Teshara lorsqu’elle agrippa son cou sans ménagement firent s’étrangler ces mots dans la gorge d’Esfir qui fronça les sourcils.
« Je ne lui ferai pas de mal moi. » dans un sens cette phrase était vraie, Naalem ne tenait pas assez à elle pour que la perdre le fasse souffrir... mais s’ils savait que sa soeur était revenue pour l’abandonner à nouveau... il aurait encore plus de mal à s’en remettre.
« Toi par contre... s’il sait que tu es revenue et que tu l’abandonne à nouveau sans un mot... »

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Mer 24 Fév - 15:59

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

« C’est bon, je ne partirai pas sans l’avoir vu… s’il revient un jour. Je n’ai pas trop de temps devant moi. », maugréa Teshara qui voyait bien que la jeune femme était en train de l’asticoter par rapport à ça. En plus, c’était mieux pour elle qu’elle s’en aille, de quoi est-ce qu’elle se plaignait sérieux.
« Pourquoi tu fais ça ? », demanda-t-elle finalement en se tournant d’un quart pour se mettre sur le côté, et quitter sa contemplation évasive du plafond, pour le profil d’Esfir. « Ça t’amuse de tourner le couteau dans la plaie ? »

Esfir se massa le cou avant de répondre, les yeux toujours perdus dans la contemplation du plafond.
« Je sais pas...parce que ça fait mal...et que ça fait se sentir vivant d’avoir mal... » sa main tenait maintenant son cou, comme si elle s’apprêtait à s’étrangler elle même. Esfir fut tenter de serrer elle même ce frêle tube qui rattachait sa tête à son corps...
Qu’il était bon de sentir l’air revenir tout à coup dans les poumons après une privation plus ou moins longue. Cette décharge douloureuse et jouissive qui prouvait au cerveau qu’il restait de la vie dans ce corps. L’adrénaline redonnait alors un boost d’énergie qui couplé à la drogue pouvait atteindre des sommets.

« M’ouais. », fit Teshara en l’observant du coin de l’oeil, toujours allongée sur le côté pour la regarder de profil. Elle était suicidaire. Elle le sentait depuis la veille. Cette volonté de se défoncer, de foncer sans avoir peur, et maintenant ces quelques mots et cette strangulation le lui confirmait. Teshara n’était pas trop adepte du suicide. Elle s’aimait trop. Elle n’aimait pas spécialement que les gens choisissent cette voie non plus, pour la bonne et simple raison qu’elle préférait souvent intervenir dans la mur qu’il se choisissait. Puis bon, en tant que médecin, elle avait quelques principes moraux… Vraiment quelques, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle prescrive des antidépresseurs.
« Jouir aussi ça fait se sentir vivant, et j’sais pas toi mais je préfère ça que la douleur. », susurra-t-elle non loin de son oreille, en glissant sa main sur le bas ventre d’Esfir. Elle laissa ses doigts au niveau de son pubis, pianotant doucement dessus.
« Mais il y a qu’une chose qui permet de se sentir vraiment vivant, plus que la drogue, plus que le sexe, plus que la mort. », fit-elle en se redressant subitement dans le lit. Elle se leva, ouvrit la commode de Méa, et commença à fouiller dedans, virant ce qu’elle estimait ne pas être utile, lâchant tout sur le sol : jogging, pull, chemisier, boite de capotes, sextoy, même un journal fermé par un petit cadena, maquillage, etc. Elle en extirpa des sous-vêtements, t-shirt, pantalon, et elle les balança à Esfir. Elle-même commença à s’habiller.
« Avec un peu de chance, tu auras l’occasion d’essayer aujourd’hui. Habille toi et grouille toi on n’a pas toute la journée. Finie de faire la larve. Faut assumer de se retourner la tête. »
Elle revint vers elle en sautant sur une jambe pendant qu’elle enfiler une culotte. « Aller dépêche. »

Esfir s’extirpa du lit à gestes lent, la drogue n’avait pas encore réussi à remonter son moral mais au moins, la proposition de Teshara de découvrir une autre façon de se sentir vivante l’intriguait assez pour la pousser à se bouger.
« Mieux que le sexe et la drogue ? Vraiment ? » demanda t’elle peu convaincue tout en enfilant les fringues que la jumelle lui avait lancé.
Elle s’en alla jusqu'à la salle de bain où elle se passa de l’eau froide sur les joues, le contact glacé leur donna un teinte rosée qui aurait presque pu passer pour un signe de bonne santé, mais elle tout comme son reflet savaient qu’il n’en était rien.
Lorsqu’elle revint dans la chambre, elle piqua une des gélules restées sur la salle.. pour plus tard, au cas où celle qu’elle avait déjà ingérée ne fasse pas suffisamment vite effet.
Elle vint ensuite se planter devant Teshara.
« Vas y, montre moi... je te suis ma belle »

Teshara n’avait pas répondu, se contentant d’opiner du chef positivement. Oui, bien mieux que le sexe et la drogue. Une fois habillée, elle patienta le temps que Esfir se change, la détaillant comme toujours du regard comme une prédatrice - qu’elle était. Elle en profita également pour mettre de l’alcool, de l’eau, et des rations dans un sac militaire qu’elle passa d’une seule bretelle sur son épaule. La génii ne se formalisa pas de voir l’atlante emprunter des pilules, de toute façon, elles étaient là pour ça, et elle mentirait si elle disait qu’elle n’en avait pas dans ses poches.
Quand elle vint se planter devant elle, elle appuya sur le collier qu’elle avait autour du cou, et son apparence évolua. Elle devint cette fameuse Méa dont elles occupaient la chambre. Même sa voix avait changé.
« J’espère que tu me trouves toujours à ton goût. », fit-elle en se tournant vers la sortie. C’était nécessaire, en pleine journée, de ne pas se promener sous sa véritable identité. Elle s’assura que la russe suivait, marchant d’ailleurs à ses côtés. « Aller, faut pas trainer, la navette part dans quelques minutes. ». Direction le continent de Lantia !

Esfir avait écarquillé les yeux et s’étaient laissé entrainée sans avoir eu le temps de la questionner sur ce prodige. Ce n’est qu’un peu plus loin dans le couloir qu’elle rattrapa suffisamment la pégasienne pour se porter à sa hauteur et pu lui parler à voix basse.
« Putain mais c’est quoi ton truc ? Tu peux prendre la forme que tu veux? »
Teshara la considéra, un peu amusée.
« Ouais je crois qu’on peut le paramétrer. Mais je sais pas comment on fait. Je n’ai pas eu d’explication. » Elle haussa des épaules. « Sinon je ne serai pas rentrée sur la cité. », fit-elle avec un nouveau haussement d’épaules. « Moi je l’ai déjà vu Méa à poil, mais si tu veux voir à quoi elle ressemble et voir si tu aimes vraiment les femmes, je pourrai garder cette apparence ce soir. », finit-elle par dire en lui adressant un sourire coquin. Décidément, elle n’en ratait pas une.

Teshara pressa un peu le pas, ignorant les gens qui les regardaient passer, les saluant de temps en temps par un discret bonjour. Elle ne répondait même pas. De toute façon, elle n’avait pas de temps à perdre avec eux. Elle redoutait surtout le moment où elle tomberait sur une connaissance de celle à qui elle avait emprunté l’identité. Heureusement, rien de ce genre ne se produisit, et bientôt, elles furent installées sur la banquette arrière du Jumper qui partait vers le continent. La jumelle, sous les traits légèrement asiatique de son identité actuelle, toisait Esfir assise en face d’elle. Il n’y avait que le pilote devant. Personne ne semblait vouloir rejoindre le continent ce matin.

Esfir dévisageait la jumelle sous les traits de Méa, elle cherchait un défaut, un tressautement dans l’image qu’elle avait devant elle, n’importe quoi qui lui confirmerait qu’elle n’avait pas la berlue. Mais c’était parfait, elle n’avait plus Teshara Lays devant elle... sinon cet éclat perçant dans le regard et qui la rendait aussi attirante et dangereuse qu’une flamme.

Alors que l’heure approchait, un homme entra finalement, salua les deux jeunes femmes, et alla rejoindre le pilote, s’installant sur un siège à côté. Il ne portait pas de galon, mais simplement une veste aux liserés bleus. Un scientifique. La discussion s’anima pendant que le Jumper entamait sa phase de vol vers le continent. Tesh’ qui ne quittait pas du regard sa vis-à-vis, elle trouvait déjà qu’elle avait retrouvé quelques couleurs. La drogue devait faire effet. Le voyage fut rapide, et bientôt, elles se retrouvèrent sur le camp de base. Ça n’avait pas changé beaucoup. Elle vit l’officier Allen emmener une équipe à l’entraînement. Et dire qu’elle avait habité ce corps pendant quelques temps. L’idée de se rappeler à son bon souvenir s’anima en elle, mais elle croisa le regard de la russe et elle en revint à son idée de départ. Lui montrer.

« On va se mettre dans un coin, et on empruntera une Jeep, entre autre. », fit-elle en se mettant à l’ombre d’une cahute. Le soleil l’agressait trop franchement, ses pupilles dilatées par l’alcool et la drogue étant plutôt sensibles. Il faudrait des armes aussi, mais elle espérait bien en trouver quelques unes en passant dans le camp pour trouver la Jeep. Le tout était de patienter pour saisir le bon moment. Elle retrouvait là ses vieux réflexes de soldat d’élite Génii.

« Une jeep c’est pas un souci, je peux m’en occuper, je sais où en trouver une. » dit la russe d’un air de conspiratrice.
Faire démarrer une jeep, c’était du gâteau et son premier vol en la matière si on pouvait qualifier cela ainsi, elle l’avait fait à dix ans à peine. Maintenant que la drogue faisait son petit effet salvateur, en plus d’avoir retrouver un peu de couleur aux joues et de lumière dans les yeux, elle avait aussi retrouver ses envies d’aventures.

« Faut qu’on trouve des armes aussi. Bref, on a du boulot. » Elle posa son sac et jeta un coup d’oeil à l’intérieur de la cahute, par la fenêtre. Elle reporta ensuite son attention sur sa collègue d’aventure.
« On se retrouve dans dix minutes ici. Ok ? »


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Mer 24 Fév - 16:44

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

« Non, tu me retrouves derrière le hangar 3. »
« Ok ! », répondit la jumelle sans faire d’histoire.
La principale équipe partie à l'entraînement, le camp de base était presque désert. Esfir se faufila discrètement mais sans jouer les ninjas non plus. Si elle quelqu’un lui demandait ce qu’elle faisait là, elle trouverait bien une excuse bidon. Mais, l’heure étant aux exercices en tous genre, elle ne croisa personne dans la direction où elle allait.
Elle savait qu’elle trouverait une jeep derrière le hangar numéro 3, c’était un vieux modèle mais qui fonctionnait toujours.
Bingo! Elle était bien là, sagement garée comme elle s’y attendait. Le première classe Foster préférait la laisser là lorsqu’il bossait de nuit, comme il était le dernier à devoir la garer, il s’était trouvé cette petite place bien planquée qui lui évitait trop de manoeuvre...et puis comme ils l’avaient déjà testé tous les deux à la fin de son service, c’était aussi une bonne planque pour s’envoyer en l’air.

Elle vérifia l’arrière du véhicule et y trouva avec bonheur le sac à outil de Foster... ce type était bien trop fainéant pour l’armée... comme pour le sexe d’ailleurs. Mais au moins ce défaut jouait il en la faveur de le russe cette fois.
Elle fouilla le sac et en sortit un pince, un tournevis et un clé anglaise.
La mécano s’installa ensuite à l’avant du véhicule, fit levier avec le plat du tournevis pour démonter le bas du tableau de bord et dégager le câblage. Elle identifia les fils reliés au démarreur et coupa et dénuda ceux dont elle avait besoin.
Une fois ce petit travail préparatoire fait, elle s'installa confortablement sur le siège, les pieds sur le tableau de bord, en se laissant bercer par le bruit du vent dans les feuillages.

Teshara déboula quelques minutes seulement après. Elle monta par l’arrière de la Jeep, toisa Esfir en s’appuyant sur les traverses hautes qui permettait de fixer une capote si besoin. Elle était peinarde là, avec ses pieds sur le tableau de bord.
« J’ai des armes. », fit-elle en laissant tomber à l’arrière deux fusils de défense personnelle, de type P90 et deux pistolets Colt. Elle avait réussi à rentrer dans le bungalow en dur et chourrer deux armes pendant que les types pissaient. Ça leur apprendra à laisser trainer leur fusils. Quand aux flingues, elle les avait trouvé sur des holsters, en usant de toute sa discrétion pour les chopper tandis que les soldats faisaient des exercices un peu plus loin.
Un truc comme ça et Kolya aurait fait fusiller pour l’exemple les soldats qui ne faisaient pas attention à leur armement. Tant pis pour eux. Elle sauta souplement sur le siège passager.
« Aller princesse, en route. »
Deux atlantes dans une Jeep, ça ne faisait pas suspect. C’est donc naturellement qu’elles sortirent du camp sans éveiller vraiment les soupçons. Teshara semblait savoir où aller. Elle faisait suivre le sentier à Esfir, lui indiquant quand tourner, quand ralentir quand elle avait un doute, quand avancer. Au bout d’une trentaine de minute, en pleine forêt continentale, elle lui indiqua de se stopper sur le bas côté. Teshara descendit souplement du véhicule, et avança de quelques pas, avant de pousser une exclamation satisfaite. Elle attrapa des branches, coupées fraîchement comme pouvait l’indiquer leurs feuilles encore vertes et non flétries, dévoilant un emplacement qui s’enfonçait entre les arbres. Elle indiqua d’un geste de la main à la russe qu’elle pouvait s’avancer, le chemin faisant quelques mètres avant de s’arrêter face à un tronc. La jumelle camoufla derrière elle, et vint couvrir la Jeep une fois le moteur éteint. Personne ne remarquerait leur présence à moins de tomber vraiment dessus.

« Ok, d’ici quinze minutes, on sera arrivé. Mais faut finir à pied. T’as soif ? », demanda-t-elle en extirpant du sac à dos une bouteille de flotte. Puis elle lui passa un flingue et un fusil.
« J’sais pas trop comment on sera accueilli alors vaut mieux être prudentes. »
Esfir se saisit de la gourde et en prit une goulée avant de la rendre à la jumelle. Elle prit les armes sans trop savoir quoi en faire. Elle savait comment les porter pour avoir vu tous les militaires de la Cité le faire, mais elle savait aussi qu’elle n’avait rien d’un tireur d’élite.
« Si t’as pas peur de t’en prendre une dans les fesses..... »

Un sentier semblait se dessiner au travers des arbres. Il n’était pas très emprunté comme le laissait suggérer la végétation qui prenait ses aises quand même. Teshara indiqua plusieurs fois à Esfir des endroits manifestement piégé, par des câbles tendues reliés à des grenades notamment. En marchant dans la végétation comme ça, il fallait savoir qu’ils étaient là. Elle savait, mais elle avançait avec prudence. Cela faisait un moment maintenant qu’elle n’était pas revenue sur le continent, et peut-être qu’ils avaient changé les pièges de place. Et heureusement, car elle en trouva un qui n’était pas là avant !

Enfin, au bout de vingt cinq minutes de marche prudente, elles arrivèrent dans une clairière. Une clairière dans laquelle poussait de l’herbe. Rien de commun à la Terre, mais il était évident que l’homme y était pour quelque chose, ne serait-ce qu’à cause des filets de camouflage qui s’étendaient sur toute la culture, quand même assez modeste. Il n’y avait personne.

« Et voilà. Un champ de Jarousa. Tu te souviens de l’herbe que tu as fumé hier ? Ben tu en as une quantité astronomique ici. », fit Teshara en mettant les mains sur ses hanches en contemplant son oeuvre. Bon, ce n’était pas la sienne à la base, mais ça l’était devenu. D’ailleurs, quelques corps devaient donner de l’engrais à la plantation. La russe allait sûrement avoir des questions sur cette installation, et Teshara se ferait une joie d’y répondre.

Esfir découvrit l’endroit les yeux écarquillés. Comment pouvait il y avoir une plantation de ce type et que personne ne s’en soit rendu compte ! Certes il fallait bien s’enfoncer dans la forêt et réussir à éviter les nombreux pièges qui auraient fait fuir la russe si elle n’avait pas été shootée comme la junkee qu’elle était devenue.

« Merde, on se croirait au beau milieu de la Colombie, manque plus que les facs!. »

Elle s’accroupit pour saisir quelques feuilles du bout des doigts et les frotta légèrement. Elles ne dégageaient pas autant de parfum que lorsqu’elles étaient fumées, mais la légère odeur qu’elle sentit sur le bout de ses doigts ensuite lui rappela la folle nuit que les deux femmes venaient de passer, enfin la bonne partie de cette nuit.
« Qui a monté tout ça ?. »

Teshara opina du chef. Elle ne connaissait pas la Colombie, mais elle en avait entendu parler, justement par les types qui avaient planifié tout ça. C’était un peu l’idée, elle y avait juste contribuée un peu plus en rapportant de l’herbe locale.

« Je suis en partie responsable, même si l’idée ne vient pas de moi et que ce projet existait déjà quand on m’a “initiée”. » Certains des responsables servaient d’engrais. Trop agressif avec elle, elle avait attendu le bon moment pour frapper. Ils se doutaient qu’ils introduisaient une vipère dans leur camp, mais ils pensaient la tenir à l’oeil et en laisse. Seulement, la folie n’a pas de frontière, pas de maître, et surtout pas de dompteur.
« Et je constate qu’il fonctionne toujours malgré mon absence. »
Teshara s’avança dans le champ d’herbe. Ca ne ressemblait pas à du cannabis, loin de là, ni même à du pavot. C’était plutôt comme agapanthe, d’une couleur bleutée. La fleur en elle-même ne s’utilisaient pas telle quelle, mais les feuilles oui une fois séchée. L’odeur lui rappela de délicieux souvenirs à elle aussi, alors qu’elle se stoppait au milieu du champ qui ne devait faire que quatre mètres carrés. Assez petits pour passer inaperçu.
La jumelle regarda sa montre.
« Normalement, faut retirer le filet de camouflage, c’est calqué sur le passage des manoeuvres aériennes, mais je ne connais plus le planning. Enfin bref, tout ça peut-être à toi, tu auras accès à une quantité de dope inépuisable quand je serai partie. ». Elle écarta les bras pour englober le tout, et précisa : « Y en a quatre comme ça répartis dans toute la forêt. Y a aussi un centre de conditionnement pour les graines des fleurs, en huile, et figée, ça fait de magnifiques petites pilules. »

« Pour moi ?. » Esfir regarda autour d’elle, à la fois attirée, intriguée et effrayée par cette perspective. « Et tu crois que tes collaborateurs seraient d’accord de bosser avec une fille comme moi ?. »
L’idée avait quelque chose d’excitant que la drogue qui coulait dans ses veines rendait même attirante, mais faire parti d’un cartel était si loin de sa réalité et de sa nature, qu’une part encore un peu fidèle à qui elle était restait hésitante.

« Bah suffit de montrer que tu es la boss. Tu crois que j’ai réussi en me posant des questions ? Faut agir ma jolie. », fit Teshara en opinant du chef. Elle s’approcha d’une chaise, disposée à l’ombre sous le treillis. « On les attend, et on leur explique. »
Simple et efficace. A la Teshara quoi. D’ailleurs, cette dernière repris son apparence. Il fallait quand même montrer que c’était elle pour ne pas se faire flinguer sans sommation.

Devenir un parrain local... voilà qui d’ordinaire n’aurait pas séduit Esfir, mais la version sous narcotique de sa personnalité était bien plus ouverte d’esprit et surtout, ne se rendait pas compte de ce que cela pouvait impliquer.
« On les attends et on leur explique... ouais...ok. ». Elle s’installa par terre près de Tesh qui reprit tout à coup son apparence devant les yeux de la russe que la dilatation des pupilles faisaient apparaître ébahi.
« C’est quoi ton truc ? Une technologie ancienne ? Tu peux prendre la forme de qui tu veux ?. »

Elle écouta la réponse de la jumelle tout en se frottant machinalement le nez, la gélule faisait effet mais attendre c’était ennuyeux et le corps de la technicienne voulait revivre les montagnes russes de la veille. « T’as pris de quoi fumer en attendant tes copains ?. »

Teshara haussa des épaules. « J’sais pas. Je peux prendre l’apparence de Méa, c’est tout, mais je pense que ça doit pouvoir se programmer, mais je ne sais pas comment. », confia-t-elle, avant de sortir de sa poche le reste du joint de la veille.
« Ben ouais, tu me prends pour qui ? » Elle l’alluma avec un briquet qu’elle extirpa lui aussi de sa poche, et le tendit, sans tirer dessus pour l’instant, à Esfir.

Esfir sourit en se saisissant du morceau de joint, cette herbe était vraiment efficace et elle savourait d’avance les effets qu’elle aurait.
« Je pourrais essayer de le bidouiller voir comment ça marche si tu veux.. »

Elle tire à nouveau sur le mégot avant de la passer à la jumelle puis laissa tomber mollement sa main sur la cuisse de la pégasienne et la laissa doucement glisser jusqu’au sol où elle était assise. Elle se tourna et s’appuya le dos contre la chaise de tesh, laissa sa tête s’appuyer contre la blonde. Elle laissa son regard divaguer sur le ciel où quelques nuages blanc auxquels les fumées inhalées donnaient des formes amusantes.

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Mer 24 Fév - 17:15

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

« Ouais pourquoi pas… J’sais pas ce que ça peut donner. », fit la blonde.
Elle récupéra le joint, pour le porter à ses lèvres et tirer une grande latte qu’elle conserva en elle quelques instants. Les yeux fermés, elle souffla la fumée par le nez du côté de la russe. Sa main libre vint se perdre dans les cheveux roux, tandis qu’elle lui rendait le joint.

Esfir ferma les yeux à ce contact, profitant d’une nouvelle bouffée d’herbe, savourant le parfum qui enivrait ses sens. Elle pourrait toujours regarder ce collier étrange une fois sur la Cité et avec les bons outils. Pour l’heure, elle préférait se laisser aller à la caresse de la jumelle.

Presque une demie-heure plus tard, des bruits se firent entendre avant de s’arrêter net. Soit ceux qui les produisaient les avaient entendu, soit ils venaient de les remarquer. En tout cas, il y eu une forme de silence, que Teshara rompit en élevant un peu la voix :
« Maman est revenue ! »
Deux types émergèrent finalement, arme à la main, canon pointé sur les deux femmes.
Esfir se redressa pour voir qui approchait.

« Teshara Lays. Ça c’est une surprise. Merde... », brailla l’un des deux. Un militaire, au regard de son treillis et de sa façon de se tenir. L’autre était un civil, un scientifique. Elle les connaissait tous les deux, car ils participaient déjà au projet quand elle était encore bien vue sur la cité.
« Alors Garrick, parait qu’on s’était fait à l’idée que je sois muselée, puis disparue ? », fit Teshara avec un sourire. Elle tenait le flingue sur ses cuisses. L’autre ricana tandis que la tête pensante restait muette.
« Ben écoute ouais, ça faisait plus de blé pour tout le monde. Fallait pas te faire attraper ma belle. D’ailleurs, comment tu es arrivée ici ? Et c’est qui elle ? », demanda-t-il du tac au tac.
« Pas tes affaires, et… elle ? Pas tes affaires non plus. »
« Je crois que si au contraire. C’est moi l’boss maintenant, et les affaires vont bien. Pas envie que tu viennes foutre la merde, encore moins en ramenant du monde. »
« Ben écoutes… Je peux t’expliquer alors. » Teshara lui fit un sourire, tout en se penchant en avant et de façon provocante, en articulant juste de façon muette les mots, elle réitéra son : mais ce n’est pas tes affaires.
Forcément, l’autre commença à perdre patience, et il s’approcha en la menaçant avec son arme. Voyant que ça ne produisait pas vraiment d’effet sur Teshara, il s’apprêtait à la déporter sur la tête d’Esfir, quand la blonde bondit de sa chaise et lui écrasa la crosse de son pistolet dans la tronche. Il tomba à la renverse, et sans lui laisser une seconde de répit, elle était déjà sur lui à lui taper sur la tête avec son arme comme une furie.

Le scientifique, prit au dépourvu, et n’étant pas spécialement un grand amateur de violence, ni d’arme à feu, tenta bien quelque chose en braquant son arme sur Teshara et en gueulant un timide :
« Arrête bordel, arrête, lâche le ! »

Bien que la drogue la rende étrangement calme, Esfir était tout de même moins à l’aide que Teshara lorsqu’une arme se pointait sur elle. Elle se leva d’instinct au même moment où la blonde bondit sur sa proie, donnant de violent coups sur le crâne du dénommé Garrick.

La russe ne savait pas quoi faire, elle était prise entre le fait que le scientifique pointait son arme sur Teshara, et le fait qu’elle voulait que le déchaînement de violence de la blonde prenne fin.
En temps normal, elle aurait fuit où se serait retrouvée prostrée les mains tremblantes sur une arme qu’elle ne savait pas utiliser.
La chimie qui inondait son cerveau lui permit de garder son calme et trouver une réponse intermédiaire.
Elle pointa son arme sur le scientifique avant d’ouvrir la bouche:
« Pose ton arme.. Tesh, c’est bon, je crois qu’il a compris la leçon... ça suffit.. »

Le scientifique ne posa pas son arme, mais il la baissa. Franchement, il n’était pas dans son élément, et la menace de la rousse le fit obtempérer sur le champ. Teshara fila un dernier coup de crosse sur la tête déjà bien ensanglantée du militaire, et se redressa avec un “ah” de satisfaction lâché dans un soupir profond.
« Putain ! Je t’avais dis que ce n’était pas tes affaires ! », brailla-t-elle en lui remettant un coup de pied. Sa violence habituelle cumulée aux effets de la drogue la rendait instable.

Elle se pencha de nouveau vers lui et le sépara de son couteau, de son flingue, et vira le fusil. Il valait mieux être sûr que dans un rebond de témérité, il ne tente pas quelque chose, même s’il semblait vraiment amoché, puis elle se tourna vers Esfir.
« Récupère l’arme de notre ami encore sur ses deux jambes. »

Il n’opposerait pas de résistance, encore livide de la violence extrême qui venait d’être déployée. Tesh’ était une survivante, et si elle était encore de ce monde, s’était en parti à cause de ses méthodes radicales. Elle ne laissait pas de place au hasard et elle prenait l’ascendant à la moindre occasion, imposant son autorité. Laissant faire Esfir, elle tira par le col le militaire en sang, et le laissa choir dans le champ d’herbe.

« Y a des pelles derrières. On va mettre un peu d’engrais à la Jarousa. », fit-elle.

Esfir était partagée entre le dégout face à la tête en bouillie du militaire et l’envie de bien faire pour celle qui avait dit vouloir lui transmettre les clés du royaume. Il aurait dû y avoir de la peur aussi, mais ça les drogues la faisait oublier, et puis elle était du côté de la plus forte ou la plus folle et Teshara diffusait une aura d’invincibilité et de vie à laquelle Esfir aspirait.
Elle se dirigea donc vers le scientifique tremblant et se saisit de son arme sans grand ménagement puis alla la déposer près de la chaise où les deux femmes avaient discuté en attendant leurs invités.

Teshara avait déplacé le corps, et Esfir prit soin d’éviter de le regarder lorsqu’elle le dépassa pour aller chercher les pelles. Elle ne savait même pas si le type respirait encore, ni ce qu’elle faisait réellement, son cerveau était trop embrouillé et ses émotions trop contradictoires pour qu’elle puisse réfléchir correctement. Lorsqu’elle revint avec les outils, elle les jeta devant le corps de l’homme qui avait osé tenir tête à la soeur Lays.

« Voilà les pelles...mais il est mort ou pas ?. »

Teshara toisa le scientifique, et lui fit signe de la tête de commencer à creuser. L’autre qui était à deux doigts de faire dans son froc obtempéra, transpirant à grosse goutte. Il tremblait comme une feuille, et n’était pas vraiment efficace.
« On s’en fout, non ? S’il l’est, il le restera, s’il ne l’est pas, il le deviendra. » Elle haussa des épaules en approchant de la jeune femme. L’effet du joint commençait à la faire languir un peu et l’excitation d’avoir déglingué un type laissait place à une autre forme d’excitation et de désirs. Elle lui caressa la joue du revers de son index. « Crois moi, ce serait nous à sa place si on l’avait laisser faire. »

Son cerveau aurait dû tirer la sonnette d’alarme, non enterrer un mec vivant, ce n’était pas normal! Mais le doigts de Teshara sur sa peau déconnecta son cerveau, elle appuya sa joue contre la caresse, cherchant un réconfort face à cette situation tout inhabituelle pour elle.
« J’ai pas l’habitude de tout ça... »
Elle se concentra sur les yeux bleu azur de sa partenaire, pour ne pas voir le sang qui s’écoulait sur le visage ravagé du militaire. Elle ne voulait pas voir, pas savoir...
Alors pour fuir la réalité et rester encore un peu enfouie dans ce fantasme chimique et physique dans lequel la maintenant la blonde sulfureuse, elle vint coller sa bouche sur la sienne. Elle se perdit en un baiser fougueux pour ne pas voir ce qui l'entourait et retrouver les papillonnement qui agitait son bas ventre la veille.

Tesh n’eut pas le loisir de répondre que ses lèvres devenaient prisonnières de celle de la jeune femme. Le scientifique leur lança un coup d’oeil. La jumelle savait que dans son cerveau, milles et une questions se bousculaient. Devait-il tenter sa chance maintenant ? Partir en courant dans la forêt ? Appeler à l’aide ? S’il faisait ça, est-ce qu’il serait embêté pour cette activité illégale ? Irait-il en prison ? Retournerait-il sur Terre ? Devait-il essayer de les neutraliser pendant qu’elles se bécottaient ? Et avec ses questions, ses coups de pelle, qui creusaient la tombe du mec avec qui il était venu ici.
Mais Teshara ne s’en soucia pas. Il n’était pas une menace. Au lieu de ça, elle s’abandonna à ce baiser qui venait rajouter du charbon sur la fournaise qui s’était installée dans son bas ventre. Sa main se fit plus pressante au niveau du visage de la rousse, si bien qu’elle lui pressa un peu plus la bouche pour lui rendre son baiser avec la même fougue. Son autre main vint se cramponner sur ses reins.
Profitant d’une pause, elle murmura :
« Il faut bien commencer un jour. Hier tu n’avais jamais couché avec une femme, aujourd’hui, tu n’avais jamais vécu ça. Tu t’en es bien tirée hier, ce sera pareil aujourd’hui. »
Merde, elle commençait à l’apprécier la petite. Finalement, c’était assez grisant d’être un mentor, en quelque sorte. Elle y prenait goût. Pourquoi n’avait-elle jamais essayé avant ? Elle lui dépossa quelques baisers délicats et un peu chastes sur le bout des lèvres pour entériner la discussion.


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Mer 24 Fév - 17:25

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Esfir se laissait convaincre par la caresse des murmures de Teshara. Ses lèvres réclamèrent plus lorsque la jumelle scella leur échange de baisers plus chastes que la chaleur qui montait dans les reins de la russe ne le voulaient.
Elle serra Teshara tout contre elle mais lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit le scientifique qui avait immobilisé sa pelle et regardait avec un peu trop d'insistance vers la lisière.
Esfir décala son visage avant de lancer « Hey toi ! On a dit creuse . »

Le gars reporta son attention sur les deux femmes, rougissant d’être pris la main dans le sac, et sans dire un mot, il reprit son travail. Il devait quand même sacrément cogiter sur la santé mentale de ces deux là. Entre violence et câlin, le problème était posé.
Un rictus mauvais passa sur le visage de Teshara. Elle prenait de la gueule la rouquine, et ça lui plaisait assez. Elle sentait également que l’herbe faisait effet chez sa comparse, et qu’il ne faudrait pas grand chose pour que dérape comme la nuit précédente. En parfaite fille raisonnable qui se respecte, la blonde toujours collée à elle, se rapprocha de son oreille, profitant qu’elle eut décalée sa tête pour alpaguer l’autre, pour lui sussurer un petit :
« Si tu savais ce que j’ai envie de te faire... », plein de langueur propulsée par un souffle chaud.
Sur ces quelques mots destinés à la faire monter en pression, Teshara lui déposa un baiser dans le cou avant de rompre le contact légèrement, pour observer le travail du scientifique.
« Fais attention à l’herbe sinon tu pourras agrandir le trou pour en faire un deux places. ».
« Je… Non… Je… Je ne veux pas d’ennuis… S’il vous plaît. Madame… »
« Creuse correctement et ça pourra se négocier. », dit-elle sèchement sans l’ombre d’une hésitation.
« Si tu veux t’amuser avec lui, tu peux. », ajouta-t-elle finalement à l’attention d’Esfir.

La russe se retrouvait dans un état d’excitation comparable à la veille, ses mains se glissèrent sur les hanches de la pégasienne jusqu’au rebondit de ses fesses. Elle savoura le souffle chaud qui vint chatouiller son oreille et ses lèvres caressant son cou.
Elle enfonça ses ongles dans un réflexe pour retenir la sulfureuse contre elle alors qu’elle se reculait pour soumettre le scientifique à sa volonté.
Elle était belle, elle était puissante... elle était vivante. A cette seconde Esfir aurait vendu son âme pour lui ressembler, pour se sentir maîtresse de son destin et pas juste le pantin de tout un pays.
Alors quand Teshara lui tendit la perche, et bien que son entrejambe réclamait d’autres attention, elle saisit l’offre, sans trop savoir en quoi elle consistait.
« M’amuser avec lui ? Ca consiste en quoi au juste ? »
« Ce que tu veux. Regarde le... », chuchota Tesh qui restait près de son amante. « Regarde le, tu vois sa petite vie. Elle t’appartient. C’est toi qui décide, qui commande. Tu veux le voir ramper, tu lui ordonnes, tu veux le voir danser, tu lui ordonnes, tu veux le voir nu, tu lui ordonnes. » Elle s’humecta les lèvres avec sa langue avant d’ajouter, en quittant du regard le jeune homme pour la jeune femme et d’ajouter : « S’il ne t’obéit pas, tu te fais obéir, et s’il t’ennuie, tu peux le tuer. Il est en ta possession, en ton pouvoir, parce que c’est toi la cheffe. »
Toujours contre Esfir, Teshara sentait les ongles de la russe sur son fessier. De sa main libre, elle enserra doucement sa taille, pour distiller la note finale de sa petite intervention, ses lèvres à quelques centimètres des siennes : « C’est toi la cheffe, tout comme quand tu étais dans mon dos hier dans cette piscine. C’est toi qui commande. »

Esfir se laissait bercer par les mots de Teshara, elle fermait les yeux pour mieux laisser les mots de sa compagnes la pénétrer. Être la cheffe... faire ce qu’elle voulait.. TOUT ce qu’elle voulait, c’était donc ça ce qui, selon Tesh, permettait de se sentir vivant ?
Lorsque la russe rouvrit les yeux, le visage de la jumelle n’était qu'à quelques centimètres du sien alors qu’elle lui remémorait leurs ébats dans la piscine.
La chimie qui activait ses neurones et faisait vriller tous les connecteurs de son cerveau la poussèrent à saisir cette occasion tout comme elle saisit le visage de la jumelle entre ses deux mains pour lui offrir un nouveau baiser langoureux, pressant tout son corps contre celui de la pégasienne, la relâchant au point de tension de plus haut pour faire un pas en arrière et se tourner vers le scientifique.
« Toi! Danse pour nous! »
L’homme la regarda hébété, d’abord hésitant, il finit par lâcher la pelle et et se dandiner timidement d’un pied sur l’autre alors que la rouquine avançait vers lui avec un regard d’institutrice sévère.
« Je ne t’ai pas dit d’arrêter de creuser. »
« Mais… Mais… Vous m’avez dit de… »
Esfir s’approcha encore d’un pas, levant un doigt devant son visage, le laissant balancer de gauche à droit pour lui signaler son désaccord.
« Tut tut tut... danse et creuse.. tu es intelligent non? Tu trouveras bien un moyen. »
Le pauvre homme reprit sa pelle, puis tenta quelques pas de danse mal assuré tout en enfonçant sa pelle dans la terre.
Esfir se retourna une seconde vers son mentor, prenant une de ses mèches pour la mâchouiller avec un grand sourire satisfait, comme une petite fille cherchant l’assentiment maternel.
Puis elle revint sur l’homme suant de peur et d’effort qui n’avait décidément pas le sens du rythme. Elle alla le rejoindre, se positionnant dans son dos et venant agripper son bassin pour l’aider à se déhancher sur un rythme qui ne résonnait que dans la tête de la rousse.
Lorsqu’elle se cala contre lui, il s’immobilsa tremblant d’effroi.
« Oh il tremble. » dit elle à l’attention de Teshara.
« Shuuut, je vais t’apprendre à danser... suis mes mouvements, allez.... »
Elle se déhancha tout contre lui, l’invitant d’une pression de ses mains à suivre ses mouvements. Le pauvre avait du mal à avaler sa salive, craignant que ce pas de danse soit le prélude à un autre type de violence et d’humiliation.
« Allez, comme ça... un petit effort, déhanche toi mon mignon.... »
Lorsqu’elle estima qu’il faisait un effort suffisant, elle le gratifia d’une petite tape sur les fesses et revint vers la jumelle. Elle se plaça tout contre elle, venant frotter doucement son corps contre celui de la blonde.
« Il y a de quoi écouter un peu de musique ici? » dit elle toute en faisant glisser ses mains sur les hanches de l’autre femme, l’invitant dans un déhanché sulfureux.

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Mer 24 Fév - 17:32

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Le dernier mot de Teshara LaysTeshara & Esfir & Scott

Teshara observait sa petite protégée du moment. Elle avait de la suite dans les idées. Jamais elle n’aurait pensé à l’obliger à danser ET à creuser en même temps ! C’était malin et astucieux !
Se prenant au jeu, Tesh se déhanchait également en tapant dans ses mains, amusées. La perspective qu’une autre équipe ne se ramène pour contrôler que tout allait bien ne lui traversa pas l’esprit, et de toute façon, ils ne venaient jamais à plus de deux pour ne pas éveiller les soupçons, à moins qu’ils aient changé de façon de faire pendant son absence.
La présence du potentiel cadavre n’avait pas l’air d’inquiétait qui se soit, si ce n’était peut-être le scientifique qui était obligé de creuser sous les imprécations de deux folles à lier. Il devait se croire dans un roman, un de ces thrillers que les terriens aimaient écrire et que Tesh avait parfois lu.
Quand Esfir revint vers elle pour continuer son petit déhanché rythmé, Tesh lui donna la réplique en enroulant ses mains autour de son cou pour suivre le mouvement initié et par son corps, et par ses mains qui lui remontaient sur les hanches.

« M’étonnerai…. », soupira-t-elle. Il allait falloir faire avec leur cerveau de jobardes. La jumelle accentua le déhanché, et ses bras déliés de la nuque de la russe venait caresser ses épaules et le haut de ses bras dans des mouvements langoureux et vraiment amples. Son buste restait collé à celui de la jeune femme, profitant du contact de leur poitrine pour se faire frissonner. Et d’un coup, elle se tourna, déhanchant son postérieur contre le bassin de sa comparse, pour venir poser ses mains sur la chaise devant elle. La musique qu’elle entendait semblait électrique, sulfureuse, et certainement que son envie de sexe s’exprimait également dans tout cela.

Le scientifique creusait en tournant autour de sa pelle, et autant dire qu’il n’avançait pas beaucoup, lançant régulièrement des regards vers les deux femmes. S’il n’y avait pas le trogne ensanglantée de Garrick à ses pieds, le bonhomme se serait pris à quelques fantasmes. Mais là, c’était quand même un tue l’amour, non ?
Surtout quand ce dernier cligna des yeux péniblement, et que son comparse le remarqua.

« Il… il est vivant…. hey… il est vivant. »
« Ferme ta grande gueule et danse !! », lui lança Tesh sans se retourner, toujours dos à Esfir.

La musique qui résonnait dans l’esprit de la russe semblait parfaitement coïncidé avec cele que Teshara s’imaginait. Les deux femmes s’allumaient de caresses dansées, de déhanché langoureux et d’oeillades brasillantes.
Lorsque la jumelle se retourna, frottant le moelleux rebondit de sa croupe contre son bas ventre brûlant, la rousse l’accueillit d’une petite frappe enjouée avant que ses mains ne remontent doucement sur ses hanches par dessous le t-shirt de la pégasienne.
C’est ce moment que le militaire choisit d’ouvrir les yeux, alarmant son ami grassouillait qui cria à la cantonade.
teshara lui cloua le bec, mais cela ne suffit pas.
« Mais il.... »
Esfir stoppa là ses caresses avant même d’avoir eu le temps d’atteindre les deux globes savoureux de sa maîtresse. Elle glissa lentement ses mains hors des vêtements de Teshara et se redressa l’air sévère.
Elle pris le P90 que lui avait confié la jumelle à leur arrivée et s’avança nonchalamment vers l’homme suant dont le regard terrifié passait de la tête du pauvre Garrick à l’arme entre les mains de celle qui s’avançait sur lui.

Tesh se retourna, vertement frustrée de se voir privée d’une caresse qui s’annonçait émoustillante. La musique dans sa tête s’était envolée avec la proximité rompue d’Esfir, et elle toisait avec une animosité certaine le scientifique, ainsi que la rousse qui s’en approchait.

Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle leva l’arme et lui flanqua un violent coup sur le coin de la tête en lançant un « On a dit creuse! ».
Le rebond de l’arme sur le crâne de l’intellectuel de service faillit prendre Esfir de cours et lui faire lâcher l’arme. La sentant glisser, elle l’agrippa plus fortement, appuyant par mégarde sur la gâchette qui envoya une volée de projectiles dans la jambe du dénommé Garrick qui hurla sa douleur.
Esfir recula sous l’effet de la surprise. les narcotiques lui embrumait tant le cerveau qu’elle était incapable de savoir comment elle était sensée réagir. Sa réaction fut alors celle d’un tout jeune enfant qui n’a pas encore appris à dompter ses émotions et elle se mit à pouffer et plaquant une main sur sa bouche qui laissa échapper un « Oups... »
Teshara sursauta quand les coups partirent. Plutôt fière de voir que son acolyte prenait des initiatives coercitives à l’attention de cet empêcheur de tourner en rond, elle fut néanmoins surprise d’entendre l’arme claquer. La jambe de Garrick sursauta elle aussi, mais pour une raison qui tenait de la balistique.
Le soldat poussa un hurlement étouffé par la taille de sa langue qui avait gonflé dans sa bouche et ses lèvres tuméfiées. Il trouva quand même la force de se recroqueviller en position foetal en portant ses mains sur son membre inférieur qui venait d’être touché. Le sang sortait par à-coup successif, suivant les battements de son coeur. L’artère était touchée, Tesh le savait rien qu’en voyant la projection d’hémoglobine.
Voyant cela, le scientifique qui était tombée à la renverse, se précipita sur sa pelle. La jumelle pensait qu’il allait s’en servir comme arme contondante, et déjà elle se dirigeait vers lui, mais au lieu de ça, il se mit à creuser de plus en plus frénétiquement, alors que le sang coulait de son front sur lequel une bosse énorme était en train de gonfler.
« Ben merde. », fit Tesh en se plantant à côté d’Esfir. D’un geste délicat, elle lui prit l’arme des mains, voyant qu’elle se marrait. Elle extirpa son pistolet 9mm de sa ceinture, et le plaqua dans les mains de la rousse. Lentement, elle la fit pointer l’arme vers la tête de Garrick.
« Achève le. Il n’en a de toute façon plus pour longtemps, il se vide de son sang. » Positionnée à côté d’Esfir, Teshara l’aidait à maintenir l’arme pointée sur l’homme au sol.

Esfir ou plutôt ce qui restait de la vraie Esfir, la mécanicienne amusante et frivole, semblait regarder la scène comme si elle était spectatrice de sa vie. Une autre Esfir avait le contrôle de son corps... mais cette version d’elle même était si vide qu’elle n’était rien de plus qu’une marionnette, une poupée de chiffon entre les mains de la soeur Lays.
Elle se laissait manipuler, laissant ce rire nerveux s’éteindre au fur et à mesure que Teshara guidait sa main armée vers la tête du militaire.
« C’est parti tout seul... » précisa t’elle dans un ultime pouffement.
Elle écouta les derniers mots de Teshara. Il n’en avait plus pour longtemps, il fallait l’achever.
Esfir affermit sa main sur l’arme, il était venu les déranger ici, et après que la jumelle ai corrigé son insolence, ce salaud avait encore réussi à leur gâcher l’intensité du moment.
C’était tout ce que méritait cet enfoiré, une balle, là en pleine tete.
La russe posa son doigt sur la détente, tout en fixant l’homme ou plutôt l’amas de chair et de sang qui tremblait devant elle.
Elle sentit un frisson parcourir son corps, partant du ventre pour se propager à tous ses membres. Elle toussa pour se donner contenance et fit un pas en avant.
« Pitié...pitié.... » pleurnichait le scientifique tout en creusant par petite pelletées frénétiques.
Esfir sentait qu’elle perdait le contrôle.. l’avait elle jamais eu ? Un combat chamboulait son cerveau... bein, mal, cruauté, bonté... les gérémiade de l’homme à la pelle lui devinrent insupportable. Dans un accès de colère, elle déplaça le canon de son arme dans un geste brusque vers la tête du geignard.
« Ta gueule ! Ta gueule et creuse ! » hurla t’elle au bord de la rupture.
L’homme obtempéra, son pantalon déjà souillé, il n’avait ni bravoure ni honneur à sauver... il espérait encore juste survivre même si pour cela il devait devenir le chien de ces deux perverses.
Comme l’homme ne lui fournissait plus d’excuse pour retarder cet ultime geste que sa comparse lui soufflait comme un petit diablotin perché sur son épaule, elle tendit à nouveau le bras vers Garrick avant de le replier en se grattant la tête.

Elle commençait à s’agiter comme un lion en cage.
Teshara voyait qu’elle hésitait, qu’elle cherchait un échappatoire, ne serait-ce qu’en menaçant le scientifique. Bon, à sa place elle aurait sans doute fait la même chose en visant ce petit merdeux. Pourtant, c’était ce qu’il y avait à faire. Avec quelques mots, elle essaya de la pousser à commettre l’irréparable.
« Tu peux lui rendre service. Il souffre. Une attention de ta part et il arrêtera de souffrir. Il sera en paix. Plus de douleurs, plus de souffrances, plus de peine. Plus jamais il viendra nous emmerder. », lui susurra-t-elle dans le creux de l’oreille, tentatrice.
Ces quelques mots de Tesh encore et elle reprit position, le bras tendu, le doigt sur la détente, les yeux sur sa cible.
Le temps se suspendit, l’arme se mit à trembler puis ce fut tout le corps de Esfir qui fut pris d’un tressaillement violent.
Elle lâcha le 9mm et se plia en deux sur le côté, dégobillant le peu qu’elle avait dans l’estomac, la bile aigre lui brûlait l'oesophage alors que des larmes vinrent lui piquer les yeux.
« j’peux pas... j’peux pas » soufflait elle accroupie, se balançant légèrement d’avant en arrière tremblante comme une feuille d’automne prête à tomber de sa branche.

Tesh la considéra un instant. Elle était déçue, elle devait le reconnaître, mais c’était normal. Ce n’était pas rien de prendre une vie, et peu de gens parvenaient à le faire du premier coup. Ce n’était pas grave. Plus c’était long, plus c’était bon, car c’était précisément ce moment vers quoi elle voulait l’emmener.
La jumelle vint s’accroupir à côté d’elle. Elle lui caressa les cheveux doucement.
« Nous y sommes. Je te disais que la drogue et le sexe n’étaient pas le moyen ultime pour se sentir vivante. Je ne t’ai pas menti. Quand tu auras pris la vie de cet homme… Tu ne te sentiras jamais plus vivante qu’à ce moment là. »
Teshara lui présenta l’arme qu’elle avait récupéré en se baissant, la laissant en suspens devant ses yeux pour qu’elle la reprenne. Elle était en train de briser cette fille, de la façonner à son image, de l'entraîner dans ses perversions, dans son délire antisocial, son esprit malade et dérangé la guidant sur une pente savonneuse. Le scientifique pleurait, et ces larmoiements en fond sonore commençaient à exaspérer la jumelle, qui ferma les yeux quelques secondes pour ne pas le buter. Elle avait encore besoin qu’il creuse.

Esfir se sentait tellement mal qu’elle commençait à craindre une overdose...mais non, quand on fait une overdose, on n’a probablement pas le temps de s’en rendre compte non?
Est ce que c’était la drogue qui la mettait dans cet état ? Ou était ce le conflit moral qui se déchaînait dans son cerveau sans qu’elle ait le moindre contrôle dessus ?
Elle voulait se blottir contre teshara et oublier tout ça, retrouver les sensations de la veille et jouir encore entre ses mains.
La jumelle plaça l’arme devant son visage, ajoutant des mots réconfortant, des rêves de se sentir vivre à nouveau. Mais si tuer ça permettait de se sentir en vie, pourquoi elle se sentait si mal ? Pourquoi avait elle l’impression qu’elle allait mourir ?
L”arme se balançait devant ses yeux comme le pendule d’un hypnotiseur, les doigts de Teshara apaisante dans sa chevelure.
Etait ce un passage obligé ? Une sorte de renaissance ?
Esfir tourna son visage larmoyant vers la belle blonde. « Tu promets ? » chuchota t’elle avant de prendre l’arme de sa main encore tremblante.
Elle se releva doucement. Oui ça devait être ça... avoir la sensation de mourir pour renaître...
Elle se tourna vers Garrick et pointa son arme sur lui, elle fit un pas timide vers lui, et croisa son regard...vide... la vie semblait le quitter irrémédiablement.
La respiration d’Esfir se stoppa nette et elle lâcha l’arme pour se jeter sur le corps de Garrick, elle vint placer ses mains sur la blessure qui éjectait peu à peu moins de sang.
« Non non non... il va mourir... non... »

Teshara avait assuré du regard que c’était une promesse. Jamais elle ne se sentait plus vivante que quand elle prenait la vie de quelqu’un. C’était normal, ce sentiment de puissance qui gagnait l’âme alors qu’elle privait irrémédiablement l’existence d’une autre.
Elle ramassa l’arme que la russe venait de jeter de nouveau. La génii était contrariée. Sans une once d’hésitation, elle tira une balle dans le crâne de Garrick. Son corps se détendit brusquement alors qu’un point d’entrée s’était formé entre son os frontal et nasal. Pile entre les deux yeux. Un filet de sang coulé sur le devant, tandis qu’en explosant, la balle avait dispersé la cervelle du soldat derrière sa tête.
« Il est mort. », dit-elle froidement après que le coup de feu se soit dissipé. Elle considérait Esfir, la mettant devant le fait accompli. La violence de l’acte était extrême, et le scientifique s’était arrêté de piocher. Il sentait qu’il allait mourir. Il le sentait au fond de lui, et il paniqua. D’un bond, il se redressa, et il partit en courant vers les arbres. Teshara ne pouvait pas le laisser partir. Elle leva le pistolet, prête à viser, prête à tirer.

Esfir l’empêcherait-elle ? Elle ne le pensait pas, d’ailleurs, elle ne s’en souciait pas pour le moment. Seul comptait ce salopard qui lui tournait le dos en cherchant à rejoindre le couvert des arbres.

Le cri d’Esfir s’étrangla dans sa gorge lorsque la balle traversa la tête du militaire et transforma son visage déjà bien abîmé en charpie. Un nouveau spasme secoua son corps faisant remonter la bile dans sa bouche. Cela faisait deux fois en moins de 2 minutes qu’elle vidait ce que son estomac ne contenait pas sur le sol du champ dont Teshara avait voulu lui faire cadeau.
Quoique la jumelle et la drogue ait pu lui laisser croire, non Esfir Lunienko n’était pas faites pour mener une vie de baron de la drogue. Son corps lui donnait une leçon sans précédent, en la secouant de spasme douloureux et en lui brûlant l'oesophage.
Elle entendit à peine le couinement misérable qu’avait émis le scientifique en prenant la fuite, elle ne vit même pas Teshara préparer son arme froidement pour abattre le second témoin gênant de ce fiasco.
La russe était prostrée, la tête dans les mains geignant à son tour, pensant qu’elle était en plein bad trip. Teshara lui avait promis de lui faire découvrir comment se sentir plus vivante que jamais... mais en cet instant Esfir ne voulait qu’une chose : être morte.

Un deuxième coup de feu claqua dans l’air, envoyant son projectile dans le dos du scientifique. Il n’était probablement pas mort. Tesh était une bonne tireuse, c’était elle qui couvrait son frère dans les ennuis habituellement, avec un fusil à lunette. Le type s’écroula dans l’herbe de Jarousa et disparu de leur vue. Bien, il n’emmerderait plus le monde celui-là. En plus, si elle ne l’avait pas tué, cela donnait une autre chance à Esfir de finir le boulot. Cette dernière n’en menait pas large d’ailleurs, prostrée au sol, nauséeuse.
Teshara se pencha vers elle une nouvelle fois. Elle était encore loin de mériter tout ça en fait. Elle se souvenait pourquoi elle ne voulait pas prendre d’élève. Parce qu’ils étaient au bout du compte assez décevant. Maaaais bon, elle ne pouvait pas la laisser dans cet état, son frère en avait besoin pour le moment, merde.

« Bon poulette, tu me fais quoi là ? Tu es en pleine redescente ? Tu r’veux une taf de Jarousa ? »

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