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L'affrontement invisible [Evelyn]

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Dim 14 Fév - 22:37

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Vendredi 12 juin, 1992
Près de Sarajevo, Bosnie
1324



Nous sommes finalement prêt à passer à l’action. Je m’équipe de mon L86A2 avec silencieux et lunette de visée en plus d’une deuxième thermal. Un pistolet, corde, couteau, grenade fumigène et flash et des explosif de type C4. Je rejoins le Lieutenant Price et le reste des troupes. Nous nous divisons en deux groupes et partons à pied, dans la pluie battante, vers nos objectifs. Le stress est palpable, le jeune soldat, soldat Prince avec moi ne dit pas un mot, son regard est vide et il à le teint pâle. Il n’a pas l’air normal, il n’a même pas l’air humain. «Tiens le coup gamin, tout va bien aller». Les mots résonnent dans ma tête puis nous nous téléportons. Nous sommes prit sous feu nourri de l’ennemi, j’entend des cris, les balles sifflent, à la radio j’entend le capitaine mais je ne comprend pas ce qu’il dit puis une explosion retentit, le soldat Prince se désintègre devant moi puis je sens ma jambe casser, c’est alors que je fais irruption dans une forêt, j’ai terriblement mal au visage, dans ma bouche ça goûte le sang, j’aperçois un type, c’est Sheppard, mais pourtant je n’avais pas conscience de son existence à cette époque, puis je vois des ennemis, des Geniis, je tente de me relever et je vois Lorne se faire exploser la tête, la forêt prend feu, Kolya arrive en trombe et tue tout le monde. Je sens des larmes couler sur mes joues, je ne peux pas bouger et quand j’essaie, je suis au ralenti. Il s’approche de moi à une vitesse inhumaine, c’est le chaos. J’entend des pleurs, des cris, tout est violence et destruction. Le Genii me prend par le collet et me lance dans un ravin. Alors que je tombe je suis incapable de fermer des yeux, je vois le sol arriver de plus en plus vite...



Samedi le 13 février, 2016
Cité d’Atlantis, Quartier personnel
0730.


Je tombe lourdement de mon lit. Je me surprend même à crier. Je suis emmêlé dans mes couvertures, à moitié nu sur le plancher froid de ma chambre. J’ai chaud et je respire fort, je suis à bout de souffle. Toujours des cauchemars. Toujours le chaos et la destruction. Ma joue me brûle. Du bras droit j’essuie la sueur qui coule de mon front. J’ai le coeur qui est prêt à s’arracher de ma poitrine et la tête qui veut exploser. Je file vers la salle de bain, fais couler l’eau froide du robinet puis m’asperge le visage. Je me tiens la tête dans les mains, en frottant l’eau froide sur celui-ci, puis je relève la tête vers le miroir, tire mon visage en enlevant mes mains. *Bordel*, la nausée me prend, je me surprend à avoir les yeux mouillés. Je me tourne rapidement vers la toilette et dégueule un bon coup. Mince consolation, j’ai un rendez-vous avec la psy...obligatoire. De toute manière je ne peux plus vivre de cette manière, même si je prétend être capable. Je me mens à moi-même, je ne suis plus sur Terre. C’était endurable avant avoir laissé une partie de mon âme au site Alpha. C’est mon problème, je prend soin des autres avant de prendre soin de moi-même. Puis les Geniis m’ont salement troublé. Une race d’être vivant sans coeur. Des êtres viscéraux. Des animaux. Il n’y à aucun mot pour les décrire. Il y à pas très longtemps que nous sommes revenu et depuis notre retour je fais ses cauchemars. C’est lors d’une inspection par le Capitaine Frei que j’ai su mon sort. Pas de missions avant que tout rentre dans l’ordre dans ma tête. Tout pour me faire vivre avec moi-même et m’enfoncer dans mes pensées morbides.



J’approche mon visage du miroir, il est légèrement gonflé à cause de mes nouvelles dents et de la cicatrice sur ma joue. Souvenir physique du site Alpha. Ce sont les blessures psychologiques qui sont les plus douloureuses cependant. Je laisse aller un soupir, un long soupir. Je laisse sortir des jurons et frappe mon miroir. Évidemment je me coupe, le miroir est seulement craqué, par chance. Je saute dans la douche, j’y passe une bonne demi-heure, histoire de me calmer les nerfs et de laisser passer la colère. Cette colère envers moi-même. On nous apprend à être des durs, à être infaillible, à être comme des robots. Quand la peur, l’insécurité et le stress post-traumatique nous prend, on ne veut pas y croire. Je ne peux pas le croire. Je ne veux pas le croire plutôt. C’est difficile pour un soldat d’élite. Nous sommes supposés être les meilleurs. Ne rien craindre. Être craint. Je me sens comme une proie et je me sens faible. Depuis mon arriver je dois tout garder à l’intérieur, je ne veux pas perdre ma place sur Atlantis, ni perdre mon statut de soldat d’élite si je retourne un jour sur Terre. Je suis né le sang vert, je ne pourrais jamais faire être chose. Je sors de la douche, m’essuie longuement puis place un bandage sur ma main. Je sors de la salle de bain, j’enfile un jeans, un sweat à capuchon au couleur des S.A.S puis attrape un petit quelque chose à manger, même si la faim n'est pas au rendez-vous.



Je sors de ma chambre, il est près de neuf heure. Je ne croise personne, heureusement, dans les couloirs d’Atlantis. Je tremble légèrement, je n’ai jamais été chez le psy. J’espère qu’il n’y ai pas tant de dommage dans ma tête, mais je dois être prêt à faire face à la vérité, j’ai surement le cerveau gangrené par le stress post-traumatique. J’arrive finalement dans la zone médicale.



Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
0915


Je suis le seul. Enfin, comme patient. Je regarde les chaises vides, on aurait dit que la cité était abandonnée. «Bonjour monsieur, comment puis-je vous aider?» Cette voix me sort de ma torpeur. Je m’approche du bureau où une dame se tient. «Oui, eum, bonjour. Martin Kowalcyzk, j’ai rendez-vous avec docteur Stanford.» Son visage s’illumine à la lumière de l’écran. «Vous pouvez vous rendre à son bureau monsieur.» Elle me donne les indications. Je regarde plusieurs porte puis tombe face à celle de la psychologue. Du moins le nom de celle-ci est écrit tout près de la porte. Je pousse un autre soupir et je cogne faiblement à la porte puis entre tranquillement. Je suis maintenant incertain de ce qui va se passer, mon destin est maintenant entre les mains du docteur. Le bureau est décontracté, ce qui me plaît. Je vois une belle femme au bout de la salle, à son bureau, légèrement plus foncé que moi. J’imagine qu’elle m’attendait. Je me râcle la gorge mais elle est trop sèche pour que cela change quoique ce soit. Je m’avance tranquillement, les mains dans les poches. «Bonjour... Je... Docteur Stanford?» Je me sens stupide, j’ai chaud et je voudrais disparaître. On ne nous prépare pas à ce genre d’affrontement dans les rangs militaires. «Caporal Marty Kowalczyk.» Elle me sourit puis m’invite à prendre place sur un fauteuil, ce que je fais sans me faire attendre. J’ai les mains moites, des vagues de chaleurs m’envahissent, un sourire nerveux se dessine sur mes lèvres alors que je croise le regard de la psychologue.

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Lun 15 Fév - 17:32

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❝L'affrontement invisible❞
Marty & Evelyn

Assise à mon bureau, je pianote vite fait sur l'ordinateur. J'ai la tête ailleurs, où je ne sais pas, mais ce que je sais c'est que je ne suis pas vraiment ici dans mon bureau. D'ailleurs, quand j'entend frapper à la porte de mon bureau, je sursaute et j'en fais même tomber ma tasse de thé qui heureusement est vide. Pas le temps de regarder qui c'est, la personne entre. C'est un homme, il a une carrure assez imposante. Il me faut quelques secondes avant de reconnaître le Caporal Kowalczyk. Lui aussi était sur le site alpha et si je me souviens bien, il avait même été blessé par balle. Je me lève de mon fauteuil, sourire aux lèvres et je m'approche doucement de lui pour lui serrer la main.

- Bonjour Caporal. Appelez moi Evelyn, ça suffira.

Je lui adresse un nouveau sourire et je lui fais signe de s'asseoir là où il veut. Je me dirige vers la cafetière pour lui servir un café avant de le lui apporter. J'attrape mon petit carnet et je vais m'installer non loin de lui.

- Comment allez vous depuis Alpha ?

Je suppose que ce n'est pas la grande forme étant donné qu'il a demandé à me voir, mais je veux détendre l'atmosphère. Je n'ai pas envie qu'il se braque ou autre, j'ai juste envie qu'il se sente à l'aise ici et qu'il parle facilement de ce qui le préoccupe. Je crois que depuis Alpha je n'ai jamais eu autant de personnes qui sont venues me voir dans mon bureau... On a tous vécu quelque chose de spécial et d'assez traumatisant à différents degrés et il n'y a pas de honte à vouloir en parler.... Enfin ça dépend pour qui...

- Vous pouvez raconter tout ce qu'il vous passe par la tête, je suis là pour ça et je ne vous jugerez pas...


© Pando

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Lun 15 Fév - 18:17

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Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
0925


«Bonjour Caporal. Appelez moi Evelyn, ça suffira.» Silencieusement je souris, déjà ça voix est réconfortante. Pourtant, elle aussi était sur Alpha... Elle m’apporte une tasse de café, que je prend sans hésiter, elle prend un carnet et crayon puis se pose non loin de moi. Je m’avance légèrement sur le banc pour m’approcher d’elle, comme si elle ne pouvait pas m’entendre d’où je me tenais puis prend une gorgée du café noir. «Comment allez vous depuis Alpha ?» La question qui tue. Je m’y étais pourtant préparé mais j’en perd presque tout mes moyens. Je sens mon visage se remplir de sang et j’en échappe presque la tasse. «Vous pouvez raconter tout ce qu'il vous passe par la tête, je suis là pour ça et je ne vous jugerez pas...»


Je râcle ma gorge. «Bien.» J’en perd mes mots. Je n'essaie même plus de me mentir puis je me sens nul, essayer de mentir à une professionnelle de la santé. Bravo Marty, félicitation pour ta stupidité. «Non, mal, plutôt mal.» J’essaie de garder un semblant de contrôle mais je la vois déjà gribouiller dans son carnet. Je dois me laisser aller. Je m’écrase dans le fond du fauteuil et tente de me détendre. Je souffle un bon coup. «Vous savez Evelyn, on nous apprend à se battre sur le terrain. Les combats interne ça n’existe pas. C'est tout nouveau pour moi, nous sommes supposés être fait en pierre. Ne pas avoir d'émotions alors que sur le terrain c'est tout le contraire qui arrive.» Je marque une pause, prend une nouvelle gorgée. «Ce n’est pas si facile pour quelqu’un de ma trempe de se voir, se sentir dégradé ainsi. J’ai vue beaucoup de choses dans ma vie, beaucoup trop de choses et j’ai l’impression qu’Alpha était le goûte de trop.» Une nouvelle pause s’impose, je tremble de partout. J’essaie de canaliser mes forces pour ne pas laisser paraître ma faiblesse. Je me fais rire, je suis pathétique. J’essaie de cacher des signes évident à une psychologue. «Je.. Vous savez, en fait je ne sais pas par où commencer en fait. Je suis perdu dans tout ses mauvais souvenirs. J’en dors même plus la nuit, je fais toujours le même cauchemars.» Je suis incapable de la regarder dans les yeux, je fixe ses pieds, perdu à l’intérieur de moi-même, je sais qu'elle peut m'aider, je sais qu'elle est la seule qui peut le faire.


Je dois me confronter. Une partie de moi ne veut rien savoir. Je vois encore le Capitaine à mon premier cours des forces spéciales. Nous traiter de mauviettes, de bon à rien. Il disait que ça forgeait le caractère, que nous allions être des machines à tuer. Que nous devions laisser nos émotions à la maison. Que les S.A.S n'étaient pas des enfants de cœurs, que nous devions agir avec notre instinct et non nos émotions. Il disait que les émotions détruisaient les soldats, que les émotions étaient catalyseurs de conflits. Il n'avait pas tort, mais il n'avait pas raison également.

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Mer 17 Fév - 14:06

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❝L'affrontement invisible❞
Marty & Evelyn

Attentive, j'observe le moindre des mouvements du Caporal mais aussi ses expressions du visage. Il a les traits tirés, il me semble fatigué et je suis déjà presque sûre que lui aussi est en proie à des cauchemars. Il se racle la gorge, il a l'air assez nerveux, ce que je conçois très bien. Quand il me répond que ça va "bien", je ne peux pas m'empêcher de le fixer, le regarde inquisiteur. Je ne crois pas vraiment que ce soit le cas, mais je préfère ne rien dire car de toute façon, je sais qu'il va finir par me dire ce qui ne va pas. Et ça ne loupe pas. Presque en suivant, le militaire me dit l'inverse, il m'avoue que ce n'est pas la grande forme. Je note cette information, il a l'air perturbé par ce que je suis en train d'écrire sur mon carnet. Toujours silencieuse, je lui souris pour qu'il comprenne que ça va aller et qu'il peut continuer sans crainte à vider son sac. Il se lance et m'exprime ce qui lui passe par la tête. Je me mordille la lèvre, je connais que trop bien. Par le passé, j'ai déjà eu à faire à des militaires perdus face à ce qu'il se passait dans leur tête et il avait fallut un travail de longue haleine pour qu'ils finissent par comprendre que ce qu'il se passait là haut, ils avaient les capacités nécessaires pour les contrôler. Je le laisse terminer, désolée de le voir aussi mal. Il évite mon regard, il préfère se concentrer sur mes pieds, il a l'air complètement perdu et c'est quelque chose qu'on a pas l'habitude de voir quand on parle de militaires. Après qu'il ait fini, j'attend quelques secondes pour le laisser réfléchir sur ce qu'il vient de me dire et je m'adresse à lui.

- Vous savez Caporal, avant d'être un soldat, vous êtes un homme et même si vous avez l'habitude de vous battre, vous avez tout à fait le droit de perdre pied face à ce qu'il se passe dans votre tête...

Je marque une nouvelle pause et je note une nouvelle information dans mon carnet, avant de poursuivre, le regard rassurant.

- Vous n'êtes pas une machine et encore moins blindé contre tout ça. Vous savez, avant de venir ici, je me suis occupée de soldats qui revenaient de missions en Irak etc... Et ce que vous me dites là ressemble tout à fait aux choses que j'ai peu entendre de leur part.

Je lui souris et je pose mon carnet sur mes genoux avant de baisser la tête pour essayer de capter son regard.

- Est ce que vous voulez me parler de votre cauchemar ?


© Pando

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Mer 17 Fév - 21:11

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Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
0935


Je ne me sens pas très bien. Si je n’avais pas une retenu hors-pair, j’aurais probablement dégueulé. La tasse de café roule maintenant entre mes mains, à moité pleine. Si j’avale quelque chose de plus... M’enfin j’aime mieux ne pas y penser, sinon je ne risque pas de me retenir encore bien longtemps. Je place mon poing sur ma bouche, tente d’avaler ma salive qui semble être devenu glaiseuse puis elle coupe le silence. «Vous savez Caporal, avant d'être un soldat, vous êtes un homme et même si vous avez l'habitude de vous battre, vous avez tout à fait le droit de perdre pied face à ce qu'il se passe dans votre tête...» Elle à raison, elle n’aurait pas pu viser plus juste. Le problème c’est la manière de le faire. Personne... Personne nous a montré cela, le moyen d’expier ses démons intérieurs. Comment canaliser les images, les souvenirs, séparer le bon du mauvais. Je suis capable de monter et démonter un flingue en moins de 8 secondes mais je suis incapable de parler ou encore plus simple, avouer que j’ai des émotions, des sentiments face aux atrocités. «Vous n'êtes pas une machine et encore moins blindé contre tout ça. Vous savez, avant de venir ici, je me suis occupée de soldats qui revenaient de missions en Irak etc... Et ce que vous me dites là ressemble tout à fait aux choses que j'ai peu entendre de leur part.» Je n’ai aucune difficulté à la croire. L’Irak, l’Afghanistan, tout ses combats j’y étais.

Flashback


Lundi 10 novembre 2003,
Bagdad, Irak.
1015


Turban sur la tête, barbe sur le visage je suis installé dans un café au centre-ville. Nous attendons notre cible. Un type qui fait passer des armes de la Syrie jusqu’en Irak. La résistance Irakienne s’installe petit à petit contre les Forces Armées Américaines. La tension est à son comble, nous ne pouvons pas prendre des risques. Mon collègue commande un café et un repas en arabe, je commande un thé puis reporte ma concentration sur la maison suspecte. Personne n’y entre ou n’y sort depuis plus de trois jours. Notre couverture se fait de moins en moins sûre, chaque jour nous sommes là, à différent restaurant du petit quartier.

Les breuvages arrivent finalement, puis de nul part un coup de feu retenti. J’ai tout juste le temps de voir la tête de mon collègue explosé sous mes yeux que je me réfugie en dedans du café. Mon coeur bat à tout rompre, je cours dans une ruelle, j’entends des tirs et des cris, heureusement notre base de surveillance ne se trouve pas très loin d’ici. Je tourne un coin à ma droite puis un homme apparaît, armé d’un AK-47, il n’a pas le temps de me voir que je lui tire deux balles dans la tête. Il s’effondre en silence, son cerveau faisant maintenant office de décoration sur le mur. Je continue ma course sans m’arrêter, saute par dessus l’homme puis prend le tournant à ma gauche, une porte s’ouvre brutalement je pointe mon pistolet puis le type qui en sort lève aussitôt les mains. «Caporal, ne tirez pas, je suis avec vous!!» J’observe, il est terrifié. Qui ne le serait pas après s,être fait pointer une arme en plein visage. Je m’engouffre alors dans l’immeuble...


Je fixe toujours ses pieds puis je vois un visage apparaître dans mon champ de vision. «Est ce que vous voulez me parler de votre cauchemar ?» Mes yeux croisent les siens. «Euh.. Oui.. Je.. Oui, oui désolé.» Je pousse un rire nerveux avant de toussoter. Je me relève légèrement. «Ça commence toujours de la même manière, en Serbie, sur une mission que j’ai mené. Il commence comme si je me préparais à partir... prend mon flingue et tout le reste.» Je marque une pause. Un mal de crâne me prend, juste à y penser et mes mains deviennent moites. «Puis on commence la mission... mais tout part en couille. C’est comme si on me téléportais directement dans le feu ennemi.» Nouvelle pause, je me colle une main sur le crâne et dépose la tasse au sol, avant de la faire tomber. «Je vois... je vois le premier soldat mort sous mes ordres mourir, de manière différente chaque fois. Cette nuit il s’est simplement désintégré.» Je m’arrête. Elle écrit vite mais son attention est toujours sur moi. «Puis ensuite je sens ma jambe se casser, puis mon visage brûlé et je me retrouve sur Alpha, je vois tout le monde mourir, le Colonel Sheppard, le Major Lorne, d’autre volontaires dont les noms m’échappe.» Je sens l’eau monter à mes yeux, je fais mon gros possible pour tout garder à l’intérieur. «Et pour finir, le commandant Genii me lance dans un ravin et je me réveil.» Je me frotte le visage, bizarrement je me sens libéré d’un poids, un tout petit mais je me sens un peu plus vide...

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Jeu 18 Fév - 14:52

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❝L'affrontement invisible❞
Marty & Evelyn

Mon visage penché vers lui pour capter son attention, je comprend très vite que ce n'est sans doute pas un simple cauchemar qui le travaille. Lorsque nos yeux se croisent, j'ai même l'impression de lire de la peur dans son regard et je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la peine pour cet homme qui semble si fragile alors que sa carrure est imposante. Je me redresse en silence et j'attend, j'attend qu'il veuille me dire de quoi parle son cauchemar, je ne le brusque pas, il parle que quand il se sent prêt. Je reprend mon carnet et mon stylo en main au moment même où le Caporal décide de me dire ce qu'il se passe pendant ses rêves. Il se relève à son tour et c'est toujours silencieuse que je lui souris, prête à entendre ce qu'il a à me dire.

Lorsqu'il attaque son récit je note immédiatement sa nervosité. Ses mains semblent moites et il en fait même tomber la tasse au sol. Je ne bouge pas, je ne dis rien, je ne veux pas l'interrompre dans ce qu'il me raconte, je veux qu'il parle. Tout ce qu'il me raconte, revivre une mission, voir des compagnons, des frères d'arme mourir, tout ça, je l'ai déjà entendu dans la bouche d'autres soldats. Ce qu'ils ne savent pas c'est que tout ça est en quelque sorte normal et que c'est tout à fait logique de faire ce genre de cauchemar. Je note tout ce qu'il me dit, le soldat qui meurt, sa jambe qui se casse, son visage qui brûle... Je m'arrête quand il en vient à parler du site Alpha. Ma gorge se noue en entendant tout les noms de ces hommes qui auraient très bien pu y rester, je me sens mal et tout ce qu'il s'est passé là bas remonte en moi. Je pose mon stylo et mon carnet sur l'accoudoir du fauteuil et je ferme les yeux quelques secondes avant de me reprendre. Il ne faut pas que je craque, pas maintenant.... Je me racle la gorge le plus discrètement possible et à mon tour, je prend la parole.

- Vous faites ce cauchemar depuis quand ? Est ce qu'il a empiré avec ce qu'il s'est passé sur Alpha ?

Il faut que je le questionne le plus possible, que je sache tout de lui.

- Est ce qu'il vous arrive d'avoir des hallucinations quand vous êtes éveillé ?

Mes questions peuvent sembler sèches et trop direct mais j'ai besoin de savoir si le Caporal ne représente pas un danger pour lui ou les autres. Je n'aime pas faire ça, parce que je sais que bouger pour un militaire c'est vital, mais je n'ai pas le droit non plus de prendre ce genre de risques.


© Pando

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Dim 21 Fév - 18:05

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Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
0940


«Vous faites ce cauchemar depuis quand ? Est ce qu'il a empiré avec ce qu'il s'est passé sur Alpha ?» Je me gratte la tête puis ferme mes yeux. Depuis quand... Depuis quand... je retourne au fond de ma tête, ouvre les tiroirs et vire tout sans dessus-dessous. J’ouvre mes yeux. J’ai l’impression de m’être perdu pendant deux heures mais quand je regarde l’horloge, celle-ci indique cinq minutes de plus. «Depuis l’Irak...» Je souffle faiblement ma réponse, je crois même qu’elle ne m’a pas entendu mais je ne me fais pas plus insistant. «Est ce qu'il vous arrive d'avoir des hallucinations quand vous êtes éveillé ?» Je pianotte nerveusement sur le bras du fauteuil. Je sais que j’entends des trucs, des bruits de pas, des voix, des cris parfois. Je baisse une nouvelle fois mon regard au sol et contemple la tâche de café que j’ai fais. Je dois le lui dire. Cependant j’en connais les conséquences. Je ne pourrai pas retourner aux armes. «Non.» Je laisse tomber cette réponse sèchement et relève mes yeux vers les siens.


Ma gorge se noue, mon estomac se serre et mes mains commencent à trembler légèrement. Elle me regarde droit dans les yeux, elle sait. Elle sait que je cache mon mal, que je cache la vérité. Quand je suis sur le terrain je suis libéré de tout mes démons. Je ne pense plus à moi, je pense aux autres, à la mission, l’objectif présent. Depuis Alpha je ne pense qu’à moi, qu’à mes erreurs et qu’aux morts. Je ne vois plus le bien, les vies que nous avons sauvés sur Alpha. Je me penche vers l’avant puis prend ma tête entre mes mains tout en prenant appuis sur mes genoux. «En fait oui...» Mon coeur bat la chamade, je respire fort et vite. J’essaie de cacher que je cherche mon air. Toujours la tête entre les mains je continue. «J’entends des choses irréels. Des pas, des cris. Des voix et parfois des tirs.» Je me sens nauséeux et un mal de tête me martèle le cerveau. Je ne peux même plus cacher mes tremblements.

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Lun 22 Fév - 12:07

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❝L'affrontement invisible❞
Marty & Evelyn

J'observe le Caporal en silence. Ma question doit lui sembler un peu bizarre et il doit sûrement avoir peur des conséquences suivant sa réponse, ce que je comprend très bien mais il ne faut pas qu'il me cache les choses. Je ne le quitte pas des yeux, il a l'air tout petit sur ce divan, tout recroquevillé sur lui, il a l'air tout petit. Je le laisse réfléchir, prendre le temps de décider si il veut me faire confiance ou pas. Il me souffle une réponse mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'il vient de me dire. Par contre quand il me répond que non il n'a pas de vision lorsqu'il est éveillé, j'ai énormément de mal à le croire vu son comportement nerveux. D'ailleurs je remarque sans peine ses mains qui se mettent à trembler légèrement. Je ne le quitte pas des yeux, je le fixe même jusqu'à ce que mon regard soit fixé droit dans le sien. Je sais qu'il me ment pourtant, je ne dis rien. J'attend de voir si il va changer d'avis et me dire la vérité. Je ne veux pas le forcer à quoi que ce soit, pour le moment. Les secondes passent, se transforment en minutes. Je suis toujours assise près de lui, à l'observer. Il finit par se pencher en avant et prendre sa tête entre ses mains. Je ne dis rien, je me contente juste d'être là. Il finit enfin par me donner la vraie réponse et même si je m'en doutais un peu, je suis affectée par ce qu'il me dit.

A l'école, on nous apprend à garder nos distances avec nos patients, à ne pas tisser de liens mais je n'ai jamais été capable de faire ça. Je suis peut être distante du côté de ma vie personnelle mais sur le plan professionnel, je n'arrive pas à rester insensible à tout ça. Avec les civils j'arrivais à garder un peu de distance mais avec les militaires, les choses sont différentes. Ils sont là pour nous protéger et j'ai envie de leur rendre la pareille, mais à ma façon. Je me pince les lèvres quand il m'avoue entendre des voix, des bruits lorsqu'il est éveillé. Son teint est devenu blanc, il n'est pas du tout dans son assiette. Je déglutis et je finis par prendre la parole.

- Est ce qu'il vous arrive d'avoir des idées noires ?

Je n'aime pas du tout poser ce genre de question mais je n'ai pas le choix. J'espère que la réponse est non mais vu l'état dans lequel se trouve le Caporal, je ne pense pas que ce soit le cas. Je ne veux pas émettre d'hypothèses trop rapidement, mais à ce stade là de l'entretien, je sais déjà que je vais devoir mettre le militaire au repos pendant quelques temps et que les missions externes ou internes vont lui être interdites le temps du traitement...


© Pando

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Lun 22 Fév - 21:46

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Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
0950



Le silence devient lourd. Tout me semble plus long, on dirait que je vois les choses au ralentit. Si j’en avais les capacités, je retournerais dans le temps pour jamais n’avoir a prendre part à l’opération sur Alpha. J’ai les mains qui tremblent, la tête qui tourne, des sueurs froides me coulent le long du dos. Soudain je me vire sur la chaise, et fixe la porte. Je jure l’avoir entendu s’ouvrir. Ma respiration est rapide, voir même saccadée. Ma vision ne se porte pas mieux, on aurait dit que je suis sous l’effet de l’alcool, de beaucoup trop d’alcool.


Elle m’observe, du moins je l’imagine. *Calme toi Marty, calme toi.* Plus facile à dire qu’à faire, et ce même si je le pense moi-même. Je ne peux pas m’aider, je ne peux plus me faire confiance. L’affrontement le plus dangereux auquel j’ai fais face. L’affrontement invisible, contre l’ennemi le plus redoutable : moi-même. Je m’imagine complètement tordu, je ne dois pas être jolie à voir. J’imagine mon visage rouge, les yeux exorbités, les veines du visage prêtes à exploser. Le manque de réaction de mon interlocutrice me font penser le contraire, mais l’image que je me fais de moi reste et je me sens soudainement ridicule.


*D’un autre point de vue, je ne dois pas être si mal, tu n’as qu’à te retourner vers la fenêtre et te regarder.* Ce que je fais alors, tournant doucement la tête vers la fenêtre pour voir mon reflet. C’est difficile à dire, mais je semble normal. Ce que je sens n’est que le fruit de mon imagination donc, du moins je l’espère. Je regarde encore une fois l’heure et me rend compte bien vite que je viens tout juste de terminer ma phrase. Puis comme une tonne de briques, la psychologue revient à la charge. «Est ce qu'il vous arrive d'avoir des idées noires ?» Je ferme les yeux et pousse un long soupire, le genre qu’on laisse sortir lorsqu’on apprend une mauvaise nouvelle.




Deux jours après le retour sur Atlantis.
Cité d’Atlantis, Quartier de Marty Kowalczyk
1345



Je n’ai pas mangé depuis deux jours. Je n’ai pas fermé l’oeil depuis qu’on m’ait placé sous sédation au retour de l’opération sur Alpha. Depuis que je suis de retour dans mes quartiers et avec le repos offert par les têtes dirigeantes, l’alcool me colle à la peau comme une chemise en été. Je suis encore ivre. Ma chambre est un vrai bordel, j’ai tout cassé, j’entend trop de choses. Je me suis surpris à me lever la nuit dernière avec mon pistolet, à fouiller mes quartiers pour trouver je ne sais quoi. Des Serbes, des Russes, des Geniis, je ne sais pas mais quelque chose avait fait du bruit. En caleçon assis au sol, je continue de descendre cette bouteille de whisky, seul, sans recours. De nul part des coups de feux retentissent et me font vibrer, c’est proche, je lance la bouteille qui s’écrase au mur, laissant s’échapper le restant de son contenu, attrape mon P226 et cours vers la salle de bain et m’y enferme, laissant les tirs marteler la porte qui me sert de protection. Je suis pris au piège, je pointe l’arme vers ma porte puis après quelque secondes de réflexion, contemple le pistolet. *Fais le Marty, c’est la seule issue. Ils ne t’auront jamais vivant ces connards. Jamais.* Je pointe alors l’arme sous mon menton. Des larmes coulent sur mes joues, puis je tire. CLIC. Je lance alors l’arme contre la porte, j’ai le souffle coupé, je cherche mon air et m’accroche sur la première chose qui me passe sous la main, dirige ma tête vers la cuvette et vomis mes tripes.


J’ouvre finalement mes yeux et fixe ceux de la psychologue. Je ne réalise pas entièrement la portée de mes actes, ni la portée des dommages psychologiques que la guerre peut avoir sur nous, mais une chose est certaine, les secours ne sont pas si loin et se trouve sous la forme d’une psychologue juste en face de moi. Je n'ai qu'une simple chose à faire, me livrer à elle. «Oui. Oui j'y ai déjà songé.» Ces mots sortent de ma bouche aussi fluidement que l'eau qui coule d'une montagne. J'ai la gorge complètement sèche et je ne sais plus où poser mon regard.

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Mer 24 Fév - 13:52

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❝L'affrontement invisible❞
Marty & Evelyn

L'atmosphère dans le bureau est pesante... Non pas parce que le dialogue entre le Caporal et moi est compliqué, mais surtout parce que je le sens qui ne va pas bien. Moi simple psychologue, je ne peux rien faire de plus que de l'écouter et l'aider comme je peux. Des fois j'aimerais avoir plus de moyens et de capacités pour aider les gens mais malheureusement je ne peux pas. Je dois juste me contenter de les écouter vider leur sac, de les aider à trouver le pourquoi de leur mal-être et de leur donner un traitement si cela est vraiment nécessaire. Plus les minutes passent, plus je me dis que pour le Caporal, je ne vais pas avoir d'autre choix que de lui donner un traitement... ça ne m'enchante pas mais je ne peux décemment pas le laisser dans cet état. Il est là, les yeux fermés mais son esprit n'est plus avec moi depuis un petit moment déjà.

Il a les yeux fermés et aux mimiques que je vois à son visage, je sais qu'il est en train de se souvenir d'un moment où il a pu avoir cet instant de faiblesse. Je ne note plus rien, le carnet est posé à côté de moi. Je me contente, inquiète, de le regarder, de l'observer. Il est fatigué, nerveux, apeuré... Il me donne l'impression d'être sans défenses.. Depuis que je suis ici, c'est le premier patient que je vais devoir mettre au repos quelques temps et l'idée ne m'enchante pas vraiment. Je sais que je n'ai pas d'autre choix que de le faire mais je n'ai pas envie qu'il croit que je veux l'empêcher de faire son métier, bien au contraire. Le Caporal est presque arrivé à son point de non retour et je veux absolument éviter une catastrophe. Quand il ouvre enfin les yeux avant de me fixer, je lis très bien dans son regard qu'il a la trouille. Je me pince l'intérieur des joues et du regard, je l'encourage à me dire la vérité. Alors que je pense qu'il va chercher à me mentir, à me cacher certaines choses, Kowalczyk prend la parole et me dit clairement que oui, il a déjà pensé au pire. Tout naturellement, je viens poser ma main sur son avant bras que je presse délicatement pour lui faire comprendre que je suis là pour l'aider.

- Le fait que vous me dites la vérité est déjà une avancée... Maintenant, j'ai besoin de savoir pourquoi ? Est ce que c'est vous qui vouliez en finir ou est ce que ce sont les voix dans vos têtes qui vous y poussent ?

Je garde ma main posée sur son bras, je ne cesse pas de le regarder pour capter son regard et surtout pour qu'il sache que je ne vais pas le laisser tomber.


© Pando

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Ven 26 Fév - 17:31

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Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
1000



Je me sens ivre. La tête me tourne et j’ai des vagues de nausées. Je ne me contrôle plus, elle doit avoir bien fait son travail puisque la barrière que j’avais contruis depuis bientôt trente ans de carrière militaire. Je sue à grosse goûtes, je sens mon front perlé de l’eau saline ainsi que dans le bas de mon dos. *Tu es plus fort que ça Marty. Tu n'as pas besoin d'elle, la porte est juste derrière toi.* Je ne me concentre plus sur elle, ce démon intérieur qui me tue à petit feu ne m'aura pas. Je ne me laisserai plus avoir, je ne veux plus rien savoir d'elle. *Soldat!* Je me retourne instantanément à ma gauche prêt au garde à vous mais il n’y à personne. *Tu n’as rien perdu de tes bonnes habitudes...* Oui, oui, malheureusement. *Tu es fait pour être militaire, lâche moi ces conneries. Tu n'as pas de dommage psychologique. C'est dans ta tête toute cette histoire.* Il y a du travail à faire là haut. «Le fait que vous me dites la vérité est déjà une avancée... Maintenant, j'ai besoin de savoir pourquoi ? Est ce que c'est vous qui vouliez en finir ou est ce que ce sont les voix dans vos têtes qui vous y poussent ?»


Elle me prend alors le bras et je sens un courant me traversé le corps, suivit d’un frissonnement. On aurait dit que la barrière mentale venait d’être violer par la psychologue et étonnamment je me sens déjà mieux. Je me sens confortable et rassuré. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu de contact de ce genre, presque intime. Je remonte ma tête vers elle. Son carnet est posé sur la bras de son siège. Je sens qu’un lien de confiance se créer alors, elle n’est plus uniquement là par professionnalisme, elle est ici déterminée à aider un pauvre mec, une loque détruit mentalement par son métier. «Les deux.» Les mots tombent comme une bombe. La tempe martèle, comme si les veines voulaient me sortir du crâne. «Je me souviens de trop de choses, je vois des visages la nuit, des enfants surtout. Des innocentes victimes, des camarades. Parfois ils me poussent à les rejoindre, parfois c’est moi qui veux les faire taire.» Ma bouche goûte le sang, comme si je venais de courir un marathon pour la première fois, l’emprise d’Evelyn se ressert sur mon bras. Je pose ma main sur la sienne, dans l’espoir que l’énergie positive me transperce. *Ne soit pas dupe Marty, tu le sais comme moi que tes efforts sont vains.*


Flashback


Lundi, 20 juin 1994.
Rwanda, Afrique
1345


Le génocide est à son apogée et nous, malheureusement, n'avons pu rien faire pour l'empêcher. L'ONU tenant nos poignets liés à toute actions envers les parties impliqués dans se bordel politique. On se croirait dans un nid de guêpes. Vêtu d'un t-shirt noir, de mon gilet pare balles et d'un jeans, nous quittons la salle de commandement. Vraisemblablement, une équipe de soldats Canadiens est prit au piège, le dos au mur contre une horde du peuple Rwandais, mécontent de l'aide offert. Nous prenons armes, même si nous sommes prescrit de leurs utilisations. Nous nous dirigeons vers la camionnette noire et je prend la côté conducteur. «Vous êtes prêt les mecs?» Nous sommes silencieux, nous n'avons aucun plaisir à prendre place dans le véhicule, sachant que nous ne pouvons rien faire contre l'ennemi. Je démarre la voiture et puis nous quittons la base en direction de l'ambassade canadienne. La route est sinueuse, dangereuse, pour ajouter à la tension personne ne parle dans le véhicule.


Nous approchons de notre objectif, je prend la radio pour annoncer notre avancé mais de nul part, un garçon sort d'une ruelle et se jette devant la voiture. Je freine sèchement. «Ne t'arrête pas Marty, ne t'arrête pas.» Le garçon reste devant nous, il ne bouge pas. Je klaxonne pour le faire dégager la voie mais celui-ci n'abdique pas. Derrière moi, Johnson me prend l'épaule. «Je vais le pousser du chemin moi.» Clark, à ma droite, le fixe le regard noir. «Laisse ton cul dans la voiture, personne ne bouge d'ici.» Je recule alors le véhicule mais le garçon reste encore là. «Putain, je vais y aller.» Puis, malgré nos protestations.


Il quitte le véhicule, se dirige vers le petit bonhomme puis ce dernier retourne en courant vers la ruelle. Johnson me regarde alors, pouce en l'air et sourire aux lèvres puis il disparaît dans une explosion. J'appuis sur le champignon mais il est trop tard, on se fait encercler. Je verrouille les portes, Clark gueule mais je n'entend pas ce qu'il dit. Je suis en sueur. Je ne sais plus quoi faire, de plus en plus de gens viennent encercler la camionnette. Des fenêtres brisent puis Clark se fait extirper du véhicule et il se fait traîner, par les cheveux, vers le devant du véhicule. Un molosse arrive avec une machette. Il lui donne deux coups de poings puis, sèchement, lui tranche la gorge d'une traite, laissant un jet de sang dans le pare-brise. Ils gueulent tous de rage, je suis maintenant seul. Je vois alors une ouverture.


J'embraye le véhicule et le recule le plus loin que je peux avant de me retourner vers le devant, mais avant que je puis aller encore plus loin je sens les pneus exploser. Un rapide coup d'oeil dans le rétroviseur pour voir la marrée de haine s,en venir vers moi. Je prend mon arme puis quitte le véhicule en vitesse, je traverse les maisons et les ruelles à la vitesse grand V.


Je tourne plusieurs fois, de manière hasardeuse à travers les bidons avant de m'arrêter. Je n'entend plus rien. J'ai fini par les semer. Je ne suis pas loin de la base, par chance. Je marche silencieusement, accroupis pour faire le moins de son possible. Puis une odeur bien connu me vient aux narines et plus en plus j'avance, plus en plus l'odeur est forte. J'approche alors d'une porte semi-ouverte et, malgré moi, ouvre celle-ci et la scène est horrifiante.


Une pile de cadavre fait office de décoration, en plein milieu de la pièce. Alors que je m'approche, je remarque que ce sont des enfants, une vingtaine d'enfants empilés les uns par dessus les autres...




Je me mord les lèvres, jusqu’à en couper la circulation. «Je ne peux pas en prendre plus doc.» Je fixe la fixe de mes yeux verts. Je me sens vide, l'énergie me manque. Si seulement on aurait eu accès à se genre de traitement, après les missions. Je me souviens encore le capitaine, le major et le colonel rire de ceux qui quittaient à cause de la maladie mentale. «Que des mauviettes, ils ne méritent pas de porter l'épée sur leur bras. Bande de mous!» Je me souviens qu'il ne croyait pas les infos télévisés. Les statistiques qui parlaient du haut taux de suicide chez les militaires. Ils encourageait des coupures de budget pour l'aide médicale chez les militaires. «Il était temps! Nous allons être mieux équipé sur le terrain». La guerre se passe là-bas, qu'ils disaient, mais aujourd'hui le combat est bien présent à l'intérieur de mon être et il me cause plus de blessures que tout les combats auxquels j'ai participé... Incluant Alpha. Toujours en fixant Evelyn, j'ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Mes yeux se mouillent. Puis dans un effort monumental et un dernier souffle: «Aidez moi Evelyn... S'il-vous-plaît.»

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Dim 28 Fév - 16:22

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❝L'affrontement invisible❞
Marty & Evelyn

Ma main posée sur son bras, je ne quitte pas le Caporal des yeux. Il est tout plié sur lui-même, il semble complètement perdu et vulnérable et ça me fait mal au coeur. Je ne suis pas sensée éprouver quoi que ce soit pour mes patients, mais là tout est différent. Le voir dans cet état me fait de la peine et je vais faire tout mon possible pour l'aider à surmonter tout ça. La route va être longue, je le sais, mais je ne vais pas le laisser tomber et je vais l'accompagner jusqu'à ce qu'il remonte la pente et redevienne l'homme qu'il est sensé être. Je ne retire pas ma main sur son bras, au contraire, je presse un peu plus pour qu'il comprenne que je suis là pour lui. Les minutes passent, j'ai l'impression d'avoir un drogué qui est en plein sevrage. Le Caporal sue à grosses gouttes, il tremble, ses mains sont agitées, il est nerveux et je ne peux pas m'empêcher de sursauter lorsqu'il se retourne d'un coup sec vers sa gauche comme si quelqu'un venait de lui parler. Lorsque sa main vient se poser sur la mienne, c'est tout naturellement que je vais poser ma seconde dessus.

Une nouvelle fois, je le sens partir loin d'ici. Il part dans ses souvenirs et je me contente juste de rester près de lui pour qu'il sente ma présence. En plus d'avoir participé à des guerres loin de chez lui, il doit à présent se battre contre ses démons intérieurs et cette guerre là, il est encore loin de le gagner. Ses yeux verts me fixent, je reste figée sur place sans trop savoir quoi lui dire puis d'un seul coup, il me souffle une phrase qui me fait frissonner. Le Caporal me demande, me supplie de l'aider. Je me penche vers lui mes mains toujours en contact avec lui.

- Je ne vais pas vous laisser tomber vous m'entendez ? Je vais vous aider à gagner cette guerre et je ne lâcherais que lorsque vous aurez réussi. Est ce que c'est clair ?

Ma voix est calme, elle ne tremble pas. La mine sérieuse, je ne le quitte pas du regard. Si il y a un trait de caractère qui me correspond parfaitement c'est l'obstination. Ce n'est pas dans mes habitudes de baisser les bras devant le premier obstacle et je n'ai clairement pas l'intention de le laisser tomber maintenant.

- Je ne dis pas que les choses vont être faciles, ça va demander du temps mais vous avez envie de vous en sortir et c'est déjà un énorme pas de fait. On va y arriver, je vous le promet...

Doucement je me lève et je vais servir un verre d'eau au Caporal avant de revenir près de lui pour lui donner. J'attrape une ordonnance et mon stylo avant de m'asseoir près de lui.

- Je ne suis pas une adepte des médicaments, mais là, je n'ai pas vraiment le choix...

Je lui adresse un sourire avant de commencer la liste des différents médicaments que je veux qu'il me prenne. Je lui donne le bout de papier avant de poursuivre.

- Allez à l'infirmerie pour récupérer tout ça, je vais les prévenir de votre arrivée... Je vais aussi prévenir le Capitaine Frei que vous devez vous reposer et que pour le moment, vous ne pouvez pas partir en mission d'accord ?

Je lui dis clairement les choses, je ne veux pas qu'il pense que je lui cache quelque chose. Je pose une nouvelle fois ma main sur son bras et toujours sans le quitter des yeux, je termine.

- Je veux vous revoir dans une semaine pour faire le point et voir si il faut réajuster le traitement.

Je lui adresse un petit sourire.

- Vous allez y arriver d'accord ? et je vais vous y aider Caporal...


© Pando

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Sam 26 Mar - 17:36

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Samedi le 13 février, 2016.
Cité d’Atlantis, bureau d’Evelyn Stanford
1010




Son emprise se fait plus insistante sur moi, elle me garde dans le monde des vivants. Son bras me réconforte, comme un feu de foyer en pleine tempête de neige. Ma tête est sur le point d’exploser et la fatigue s’empare de moi, malgré l’heure précoce. Une deuxième main viens s'agripper à moi, la tension descend puis je me retourne vers son visage qui est comme une lumière dans la noirceur. Je respire fort, et vite, je me rend compte que j’ai perdu le nord pour un court instant. Elle répond alors à mon appel à l’aide. «Je ne vais pas vous laisser tomber vous m'entendez ? Je vais vous aider à gagner cette guerre et je ne lâcherais que lorsque vous aurez réussi. Est ce que c'est clair ?» Je glousse. Son regard est fermement planté dans le mien. Elle n’abandonne pas son emprise sur mes bras et une nouvelle fois la tension descend d’un cran.

Je ne sais plus quoi dire, je n’ai plus rien à dire. Je veux juste mon lit, mes choses, dormir. Je sens que la fin de l’entretien approche. Je ne veux pas mais il n’y à pas juste moi sur la cité. «Je ne dis pas que les choses vont être faciles, ça va demander du temps mais vous avez envie de vous en sortir et c'est déjà un énorme pas de fait. On va y arriver, je vous le promet...» Je fais simplement un hochement de tête, si je dit un mot de plus je vomi. Elle se lève et revient avec un verre d’eau, que je bois d’une traite. Elle écrit dans son calepin, le son du crayon qui écrit sur le papier m’envahit la tête. Le son m’hypnotise, je fixe ardemment le crayon qui fait des va et viens sur le calepin. «Je ne suis pas une adepte des médicaments, mais là, je n'ai pas vraiment le choix...» La voix tranchante de la psychologue me sors de mon mutisme. Je me surprend à lui répondre. «Si il n’y à pas d’autre issue...» Je dit cette phrase d’une froideur extrême, comme si je n’étais pas un humain. Comme si je ne comptais plus, comme si j’étais périmé.


Un sourire vient mettre un baume sur mes plaies, je voudrais lui répondre mais j’en suis incapable, je ne me sens pas très bien, je ne me sens pas moi-même. «Allez à l'infirmerie pour récupérer tout ça, je vais les prévenir de votre arrivée... Je vais aussi prévenir le Capitaine Frei que vous devez vous reposer et que pour le moment, vous ne pouvez pas partir en mission d'accord ?» Je glousse une fois de plus et attrape le verre d’eau, qui malheureusement est vide. Je fixe le fond. Comme pour y faire apparaître de l’eau. «Oui d’accord.» Je retourne mon attention sur Evelyn. «Je veux vous revoir dans une semaine pour faire le point et voir si il faut réajuster le traitement.» Elle sourit encore une fois. J’aimerais tant pouvoir le lui rendre mais mon visage est prit dans la glace. «Vous allez y arriver d'accord ? et je vais vous y aider Caporal...» Je me lève de peine et de misère.


Je lui tend la main faiblement. Elle serre puis je sens encore une fois cette énergie en moi, cette positivité. «Merci.» Je me tourne nerveusement vers la porte et marche rapidement. C’est assez pour aujourd’hui, je suis vidé, je n’ai plus rien à dire ou à faire. J’ouvre alors la porte puis lance un regard derrière moi, elle me fixe, toujours un sourire aux lèvres, je trouve finalement la force de lui rendre la pareille.

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