Une convalescence agitée (PV Matt) - Terminé

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Mar 25 Aoû - 23:58

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Quelques heures après le retour de l’équipe d’exploration de la planète bien mal surnommée « Paradize »

Allongé dans un lit frais et propre de l’infirmerie, Nathalie se laissait aller à la torpeur bienfaisante que lui procuraient les divers anti-douleurs, anti-inflammatoires, anesthésiants locaux et autres médications qu’on lui avait injectés. Elle avait toujours été très sensible à tous les calmants, le plus légers la plongeait immanquablement dans un état second. Ceci dit, vu les circonstances, ce n’était pas si désagréable au vu des événements des dernières heures. Son état second lui permettait de repenser à tout ce qu’elle avait vécu avec un certain détachement.

Enfin, au moins aux heures qui avaient suivi leur sorti de la grotte et leur retour dans la cité. Nathalie avait vécu leur retour sur Atlantis dans un état second, la marche sur le sentier qui permettait de rejoindre la porte, le passage, leur prise en charge par une équipe de secours à leur arrivée. Tout ceci lui paraissait être un mauvais rêve.

Elle repensait avec une certaine honte à la façon dont elle s’était effondrée en larme dans les bras de l’infirmier qui l’avait prise en charge. Le soulagement de se savoir sortie de cet enfer avait eu raison de ses dernières résistances. Elle ne se rappelait plus vraiment, mais il lui semblait se rappeler d’une légère crise de nerfs, rapidement jugulée par l’injection d’un calmant.

Ensuite, c’était encore plus flou. Elle se rappelait avoir été allongée sur un brancard, elle se rappelait avoir sentit des larmes couler sur ses joues. Des larmes calmes, paresseuses. Elle se rappelait avoir tenté de voir où étaient ses compagnons et s’être vraiment détendue quand elle avait constaté qu’eux aussi bénéficiaient des soins attentifs du personnel médical.

Elle si sauvage habituellement s’était laissé dénudée sans broncher. Les infirmières l’avaient soigneusement nettoyée, avant de la conduire vers un médecin.

Nathalie revit le visage bienveillant et rassurant de ce médecin lui disant que tout allait bien à présent. Qu'il allait soigner sa blessure au flanc. Que, même si elle était profonde, déchiquetée et déjà infectée elle n’était pas grave. Il lui expliqua également que malgré toute sa bonne volonté, il ne pourrait pas empêcher qu’elle en garde une cicatrice.

Si elle n’avait pas été aussi shootée, elle aurait éclaté de rire. Une cicatrice ! Comme si cela avait la moindre importance. Ce n’était pas bien cher payé au vu de ce qu’ils avaient traversé.

Ensuite, elle l’avait regardé recoudre sa peau comme il l’aurait fait de deux pièces de tissu. Elle savait qu’il avait dû anesthésier la plaie, parce qu’elle se rappelait avoir senti la pression de l’aiguille, le relâchement lorsque la peau cédait, la tension lorsque le fil traversait, mais aucune douleur.

Une fois qu'il eut fini, elle fut transportée dans une chambre claire, visiblement prévue pour deux personnes, mais dont l'autre lit était inoccupée.

A présent, elle était confortablement blottie sous le drap et naviguait à la lisière du sommeil, épuisée par ses émotions et les calmants, mais invariablement réveillée en sursaut par les images de leur calvaire dés qu’elle s’endormait.

Elle venait de plonger pour de bon lorsque le bruit de la porte et des mouvements proches d’elle la dérangèrent.

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Matt Eversman
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Mer 26 Aoû - 13:43

Matt Eversman
Paradize lui laisserait des souvenirs mais ceux qu’ils avaient pu espérer. Pas de peau dorée, de jolies marques de lunettes de soleil ou dû à l’irritation du maillot de bain mais plutôt un bras droit en lambeau et quelques piqûres en prime. Allongé depuis quelques temps sur une table d’auscultation, une transfusion sanguine en place, Eversman répondait sans entrain aux diverses sollicitations du médecin-chef d’Atlantis. Ce dernier lui demandait de bouger un certain doigt durant plusieurs secondes, réitérant la même chose avec les autres puis de les rassembler afin de vérifier l’état des nerfs. L’un d’eux semblait avoir été touché l’empêchant d’effectuer un geste simple sous peine de souffrances. Cela ne semblait plus finir pour le Sergent, chaque mouvement, sollicitation de son bras le stimulait et l’empêchait de se reposer convenablement.

Le bras avait été perforé de part en part lésant les muscles brachial et biceps au passage avant que la pointe de la flèche métallique ne se fige dans son flanc. Cette dernière plaie était bénigne, un pansement suffirait mais celle au bras était plus préoccupante. A l’aide du dispositif ancien, Beckett s’assura qu’il n’y avait plus rien à l’intérieur. Il inséra une bonne dose de calmant dans l’une des perforations destinées à le réhydrater et à lutter contre l’infection et la douleur avant de commencer son lent travail de restauration. Les chairs infectées étaient retirées afin que la blessure soit nette et propre. Ayant fait l’essentiel et le plus laborieux, l’homme passa la main à une de ses collègues pour terminer le travail.

Eversman avait fini par céder aux différents calmants qui coulaient dans son sang mais ce sommeil n’était pas paisible, agité et à plusieurs reprises, il se réveilla en sursaut. Le bruit du mécanisme annonciateur du danger hantait son esprit, il suffisait que deux instruments métalliques s’entrechoquent, qu’on repose un peu trop brutal un objet pour qu’il fasse l’analogie et par conséquent réagisse. Ses constances vitales traduisaient cet état d’anxiété qui le rongeait tout comme son humeur au réveil.

« Retire ta main de là… »

Non, il n’appréciait vraiment pas cette main sur son torse qui exerçait une pression certaine pour le maintenir allongé. La médecin n’avait pas besoin de cela, l’homme avait le bras immobilisé sur la poitrine par un bandage qu’elle était en train de mettre en place alors que deux perfusions étaient injectées par son bras indemne. Une deuxième personne du monde médical maintenant son bras en position pour faciliter la mise en place du bandage serré.

Un vrai prisonnier médical pour le coup. Ne désirant pas que le bien de son patient et non son énervement, la jeune femme retira sa main avant de lui expliquer qu’il n’était pas en état de refuser l’aide médicale. Elle tenta de lui expliquer les différentes lésions qui avaient au bras mais c’était incompréhensible pour une personne shootée à leurs multiples produits et qui n’avaient pas de connaissances médicales. Sa voix douce et calme avait quelque chose d’apaisant, le Sergent l’écouta la comparant à une douce mélodie laissant de nouveau les médicaments s’emparaient de lui. C’est les yeux mi-clos qu’on le conduisit en salle d’observation le plaçant aux côtés de Nathalie Dumont.

Clic.

Le verrouillage des freins le sortit immédiatement de son songe cherchant à se relever ce qui le fit gémir.

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Mer 26 Aoû - 20:18

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Le sommeil de Nathalie avait été troublé par l’incursion dans la chambre, mais son inconscient avait analysé que les bruits n’étaient pas signe d’un danger immédiat, aussi, ne se réveilla-t-elle pas. Elle flottait agréablement à la lisière du sommeil. Les bruits de la pièce se mêlant à ses rêves.

Des images agréables commençaient à se former dans son esprit, l’emportant un peu plus profondément dans un rêve agréable, de vacance et de chambre d’hôtel ensoleillée. Un nouveau bruit se fraya un chemin vers son subconscient. Un bruit qui fit voler en éclat le bien-être qu’elle ressentait à se prélasser dans une jolie chambre au bord de la mer et remplaça le décor idyllique par des souvenirs angoissants de chute, de tunnels creusés dans la roche et d’un tombeau emplit de pauvres richesses.

Elle se réveilla en sursaut, le souffle court et sentant la blouse qu’on lui avait fourni en guise de chemise de nuit coller à sa peau couverte de sueur glacée.

Il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre ses esprits et se rappeler où elle se trouvait et comprendre ce qui avait dérangé son repos. Un nouveau lit avait été amené dans la pièce. Elle vit les infirmiers se diriger vers la porte après avoir déposé le nouveau venu, malgré l’agitement dont il semblait faire preuve.

Nathalie tourna les yeux vers son compagnon d’infortune et comprit enfin ce qui avait réveillé ses souvenirs. La voix de Matt. Ou plutôt, en l’occurrence ses gémissements. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais oublié le son du gémissement qui lui avait échappé lorsqu'ils avaient cru Nyota perdue.

Elle regarda à nouveau vers la porte, incrédule. Quoi ? Ils allaient le laisser ainsi ? Alors qu’il s’agitait et tentait de se redresser au risque de se blesser ? Sa colère contre les soignants qu’elle trouvait si désinvolte se retourna contre l’homme qui s’agitait.

Elle se redressa brusquement, s’asseyant dans son lit et interpella le sergent :

-« Arrête de t’agiter andouille ! Tu vas finir d’aggraver ta blessure ! Veux-tu vraiment rester ici plus longtemps que nécessaire ? »

Le ton de sa voix la surprit elle-même et la fit prendre conscience de la situation. Depuis quand les chambres d’hôpital étaient-elles mixtes ?! Ainsi assise dans son lit, uniquement vêtue de la blouse d’hôpital, elle se sentait nue. Elle se sentit rougir furieusement et attrapa à poignée le drap pour le remonter contre sa poitrine.

Mais, même si elle dut serrer les dents pour ne pas se dérober, elle continua de fixer Matt d’un regard dur. Même si elle était gênée par la situation, elle pensait chacun des mots qu’elle avait dit.

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 26 Aoû - 20:50

Matt Eversman
Se redresser brutalment n’était pas le geste à faire. Eversman s’en rendit compte immédiatement, sentant les muscles le tiraillaient et lui rappelaient qu’il était loin d’être en pleine forme d’où les gémissements qui s’échappèrent de ses lèvres. L’homme essaya de les contrôler en se mordant la lèvre inférieure tout en s’immobilisant pour s’habituer à cette douleur et ne pas en provoquer de nouvelles. Une voix l’interpella alors lui faisant immédiatement détourner la tête dans sa direction. Première surprise, il n’était pas seul. Dans cette pièce, il y avait une autre personne qui plus est rousse et dont le visage lui disait quelque chose. Il fallut quelques secondes pour remettre un nom sur son visage mais aussi pour l’associer à cette fichue mission.

« Fait chier… »

Le murmure était destiné à lui-même tandis qu’il détournait les yeux agitant quelque peu la tête pour se reprendre un peu. Son regard se posa ensuite sur la masse imposante blanche sur le haut de son corps, le bras avait été bien emmitouflé sous les couches de bandages afin de le plaquer. Le Sergent tenta bien de le décoller de son torse mais c’était une douloureuse peine perdue. Abandonnant l’idée, Eversman préféra focaliser ses pensées sur sa voisine détournant les yeux dans sa direction remarquant alors le drap tiré sur sa personne. Le sien était au niveau de ses pieds le laissant par conséquent avec unique vêtement un boxer. On avait eu la bonté de lui retirer ses habits de mission mais le bandage étant réalisé sur sa peau, il n’avait pas de haut. N’ayant pas l’esprit à ça, le Ranger s’étonnait plutôt de la présence de l’autre.

« ça va toi ?! »

Bon ok il se rappelait qu’elle avait été blessée en mission mais il n’avait rien trouvé d’autres à lui dire pour le moment.

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Mer 26 Aoû - 22:46

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Le regard peu amène que Matt lui lança et l’interjection qui lui échappa alors qu’il détournait les yeux firent serrer les dents à Nathalie. Un instant, elle avait pensé que cette exclamation s’adressait à elle et en avait été un peu offensée. Après tout, si Matt avait envie d’aggraver sa blessure et de se retrouver rampant sur le sol, grand bien lui fasse ! Elle ne lèverait même pas la main pour appuyer sur le bouton d’appel.

Mais, il ne lui fallut pas très longtemps pour réaliser qu’il ne s’adressait pas à elle, mais plutôt aux circonstances qui les avaient conduits dans cette pièce, ou à sa propre incapacité à se lever.

La dernière chose dont elle avait envie était de se disputer avec quelqu’un maintenant. Encore moins avec l’un de ses compagnons de mésaventure. Elle savait ce qu’il avait enduré, et elle ne parlait pas des douleurs physiques. Elle ne doutait pas qu’il soit bien plus résistant qu’elle à la douleur. Mais elle savait que la douleur psychologique pouvait être bien pire.

Elle se rappela son cri de désespoir quand il avait constaté que la corde ne ramenait pas Nyota et elle se rappelait surtout du regard que la jeune femme et le sergent avaient échangé quand elle avait plongé dans le puits. Nathalie était contente que les choses se soient bien finies.

Toute à ses pensées, et n’ayant pas voulu détourner les yeux de peur que Matt y voie un signe de résilience, elle avait laissé ses regards errer sur ce qui s’offrait à elle. À savoir, son compagnon, étendu sur le lit.

Elle ne put s’empêcher de remarquer que Matt était plutôt bien fait de sa personne. Sans s’en rendre compte, et alors qu’il avait encore les yeux détournés, elle se rinçait l’œil sans vergogne, admirant les abdominaux bien dessinés, les cuisses fuselées…

Lorsque Matt s’inquiéta de son sort, elle se sentit rougir de s’être fait surprendre en flagrant délit de matage.

Elle détourna brusquement la tête, se découvrant une passion soudaine pour le mur en face d’elle, les joues brûlantes de honte. Quand elle sortirait d’ici, elle aurait deux mots à dire au responsable de l’occupation des chambres !

Nathalie s’éclaircit la gorge avant de répondre laconiquement et d’une voix mal assurée :

-« Ça ira. »


Puis, saisissant cette occasion de se changer les idées, elle ramena un regard inquiet sur le visage de Matt avant d’ajouter, d'un ton plus doux :

-« Et toi ? Ça va ? »

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Matt Eversman
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Mer 26 Aoû - 23:18

Matt Eversman
« ça ira… »

Même réponse que la jeune femme qui incitait à ne pas poser davantage de questions. Eversman n’aimait pas s’étendre sur son état de santé qu’il négligeait régulièrement. Comme beaucoup, il avait tendance à se surmener, à ne pas s’arrêter lorsqu’il ressentait un picotement dans un muscle et forcément il le payait au bout d’un moment. Sa nouvelle blessure n’était pas dû à une faute de surveillance ou à une négligence mais elle s’ajoutait à une petite liste dont il n’était pas très fier. C’était déjà un miracle qu’il soit en vie pour en avoir enduré autant…

Un soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’il remarquait le regard de Dumont sur sa personne, visiblement inquiète pour lui. Un détail du briefing lui revint en tête : cette planète était la première de la rouge et la récompense s’était transformée en cauchemar pour eux tous. Pas de chance… Ce paradis avait tout pour en être un vrai.

« Tu te débrouilles mieux que moi. J’avais fini ma première mission au Stargate Command avec une balle dans le pectoral. »

Hé non, lui non plus n’avait pas vécu une première très clinquante et préférait d’ailleurs ne pas y penser. Un nouveau soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’il se laissa retomber doucement sur le lit. Ce n’était pas de gaité de cœur qu’il le faisait mais bien parce qu’il n’y avait là aucun mécanisme dangereux et que cela le soulagerait un peu.

« Enfin on est tous rentré en vie. C’est l’essentiel. » Le mot tous avait été davantage appuyé que les autres et durant quelques secondes le regard du Ranger semblait perdu pensant une personne chère qu’il avait cru perdre l’espace de quelques minutes. Au moins elle ne faisait pas un détour par la case infirmerie, c’était la seule d’ailleurs.

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Mer 26 Aoû - 23:53

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Nathalie sourit lorsque Matt lui fit remarquer que sa première mission à lui c’était bien plus mal fini. Elle se retint de lui faire remarquer que sa première mission était probablement bien plus risquée, au moins sur le papier. Elle n’était pas assez naïve pour penser que Weir l’aurait autorisée à se joindre à cette mission si elle avait pensé qu’elle pouvait déraper. Nathalie restait persuadée que pour tout le monde, cette mission aurait du se dérouler comme sur des roulettes et n’aurait pas dû présenter d’autres risques que celui d’une insolation ou d’un coup de soleil.

Nathalie fut opportunément détournée de ses pensées qui prenaient un chemin désagréable par le soupir de Matt. Elle ramena son attention sur lui et eut un petit sourire en coin en le voyant lâcher prise et se laisser aller sur le lit. Elle était sûre que malgré son agitation, la douleur et les traitements qu’on lui avait infligés devait l’avoir laissé épuisé. Elle était sûre également que la seule différence entre elle et lui, était qu’elle avait accepté sa faiblesse et ses blessures, alors qu’il luttait toujours pour se prouver qu’il était indestructible.

Lorsqu’il exprima son soulagement de savoir qu’ils s’en étaient tous sortis, son ton laissa penser à Nathalie qu’il souhaitait mettre un point final à leur discussion et pouvoir se reposer.

-« Oui » répondit-elle en se rallongeant à son tour « Nous avons eu de la chance. »

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Matt Eversman
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Jeu 27 Aoû - 12:01

Matt Eversman
La chance, certainement mais Eversman pensait qu’il y avait davantage que ça. Il y avait certainement une étoile qui veillait sur ses fesses et certainement que l’attitude de chacun avait eu un impact sur leur situation. Ils avaient tous fait preuve de courage pour se sortir de cette situation, certains comme le Capitaine avait su faire preuve d’un grand sang-froid et de leadership pour faire en sorte que personne ne lâche. Dumont et Montgomery n’étaient pas en reste. Si la mission avait été rude pour lui, elle l’avait certainement été pour elle et pourtant elles s’étaient accrochées et avaient suivi sans fléchir.

Tout en cherchant une position confortable pour sa tête sur l’oreiller, Eversman ne pouvait s’empêcher de soupir à plusieurs reprises. Difficile d’accepter sa nouvelle condition qui commençait à devenir un peu trop récurrente à son goût.

« Ils t’ont dit pour combien de temps tu es là ? »

Non, le Sergent n’avait pas envie de céder si facilement au sommeil. Il luttait contre les différents produits injectés dans son sang afin qu’il ne remporte pas la bataille du sommeil. Son corps était épuisé mais lui ne désirait pas fermer les yeux, pas si facilement et avoir une partenaire de conversation était un avantage là-dessus. Se focaliser sur la discussion, ses propos et la relancer permettaient de garder l’esprit alerte.

« Finalement j’aurais mieux fait de piquer une tête au village quand vous papotiez avec le chef. Bon pas sûr que le Capitaine aurait apprécié mais j’en aurais au moins profiter un peu de ce petit paradis…car là pffff… »

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Jeu 27 Aoû - 13:54

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Son compagnon de chambrée s’agitait dans son lit, cherchant visiblement une position plus confortable qu’il ne parvenait pas à trouver. Elle l’entendit soupirer plusieurs fois. Au bout de quelques instants et soupirs supplémentaires, il reprit la parole pour lui demander si elle savait combien de temps elle resterait à l’infirmerie.

Puis sans lui laisser le temps de répondre à sa première interrogation, il continua en exprimant des regrets de ne pas avoir désobéi aux ordres pour piquer une tête. Nathalie ne put retenir un petit rire, et tourna la tête vers le soldat :

-« C’est drôle que tu dises ça, Juste avant l’attaque de la bestiole, je me disais justement que j’aurais mieux fait de rester au village à me dorer la pilule sur la plage, au lieu de crapahuter dans la jungle. Après tout, je n’étais pas là-bas pour ça, juste pour les négociations. Mais, je ne suis pas persuadé que Karola ne m’aurait pas écorchée vive si j’avais fait ça…. Mais si j'ai l'occasion d'y retourner, je peux t'assurer que je me priverais pas !»

À la réflexion, elle se disait que le courroux de la Capitaine aurait probablement été explosif, et que si elle avait fait ça, elle ne serait probablement pas dans un lit de l’infirmerie, mais que Karola l’aurait fait mettre aux arrêts à peine un pied posé sur le sol de la cité.

-« Pour répondre à ta question, je ne sais pas. J’avoue ne même pas avoir eu l’idée de poser la question. Mais j’imagine qu’ils vont me garder un jour ou deux, et probablement faire des examens complémentaires, histoire de vérifier qu’on n’a pas ramené une bactérie ou un virus quelconque de là-bas. Mais au fond, peu m’importe. Je crois que j’avais besoin d’un peu de repos de toute façon. Et toi ?»

Elle haussa un peu les épaules avant de tenter de s’étirer, ce qui lui arracha une grimace quand le mouvement tirailla sur sa plaie.

-« Tu sais combien de temps ils vont tenir avant de te jeter dehors ? » demanda-t-elle avec un petit sourire moqueur.

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Matt Eversman
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Jeu 27 Aoû - 14:47

Matt Eversman
« La médic a essayé tout à l’heure de m’expliquer un truc mais elle employait trop de termes compliqués donc j’ai décroché… »

Ce qui ne l’intéressait pas n’était pas enregistré dans le cerveau du Ranger. Sa mémoire était limitée et sélective. Une personne normale aurait été au minimum intéressé par la blessure concernant son état de santé mais pas lui, il s’en fichait et préféré ne pas ignorer ce genre de détails.

« J’espère qu’ils feront au plus vite. Je déteste l’infirmerie… »

Les murs blancs, les seringues, le calme et les différents bips réguliers des capteurs, il n’y avait rien de mieux pour mettre à cran le militaire. De plus finir à l’infirmerie signifiait avoir été touché et par conséquent synonyme d’échec dans son esprit. Peu à l’aise avec le monde médical, celui-ci le lui rendait bien et depuis sa dernière folie, il se devait de se tenir à carreau. Les scandales et éclats de voix étaient à éviter, nul doute que Sheppard serait particulièrement attentif à son cas et il se savait dans le collimateur de plusieurs gradés.

Le sujet étant délicat, il était préférable d’en lancer un autre.

« C’est quoi ton boulot exactement ici sur la Cité, Dumont ?! Tu peux nous décrocher une petite augmentation de salaire ou une prime ? »

Un petit sourire malicieux se dessinait sur les lèvres du garçon mais qui s’éclipsa vite quand il tenta de se redresser un peu histoire d’être mieux installé.

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Jeu 27 Aoû - 16:49

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Nathalie s’efforça de cacher un petit sourire quand Matt exprima son espérance de ne pas rester trop longtemps. Elle avait entendu parler des précédents exploits de Matt à l’infirmerie, et des conséquences que cela avait eues sur sa carrière. Vu la blessure qu’il avait reçue, elle doutait sérieusement qu’on le lâche aussi rapidement qu’il l’espérait. De plus, la jeune femme avait un peu de mal à comprendre les réactions de Matt. Bien sûr, se retrouver dans ce genre d’endroit n’était jamais très agréable, mais quand on s’y trouvait c’était qu’on en avait besoin. Il semblait à Nathalie que l’instinct de survie le moins développé inciterait quelqu’un a accepter les soins nécessaires. Mais préféra ne pas exprimer cette opinion à haute voix. Il semblait s’être un peu calmé, il était inutile de le contrarier à nouveau.

D’un autre côté, elle se rappelait très bien les quelques mois qu’elle avait passés dans différents établissements de soins suite aux évènements qui avaient fait voler sa vie et son psychisme en éclat. Elle aussi avait parfois fait des crises, tenté de s’échapper. Mais les circonstances étaient différentes. À cette époque-là, elle n’avait plus aucun instinct de survie et tout ce à quoi elle aspirait était de voir sa misérable existence prendre fin.

Ces souvenirs étaient très désagréables et encore très douloureux, mais quand ils refaisaient surface, elle avait du mal à les combattre. Elle sentit son visage se fermer et son sourire s’effacer.

Heureusement, le sujet semblait être aussi délicat pour lui que ce qu’il l’était pour elle. Elle lui fut reconnaissante de changer de sujet, même si le sujet qu’il choisit d’évoquer n’était pas des plus passionnant.

Elle fut surprise du ton malicieux de sa question, encore plus que de le voir aussi prolixe. Elle ne l’avait pas imaginé du genre taquin et encore moins bavard. Il lui avait toujours semblé froid, distant et fermé.

Elle tourna la tête vers lui, juste à temps pour surprendre le sourire qui éclairait son visage, avant que la douleur d’un mouvement ne le transforme en grimace. Elle eut un peu l’impression d’avoir imaginé cette expression sur le visage de son compagnon. Elle réalisa qu’elle ne l’avait jamais vu sourire avant et que ça lui allait bien.

Quoi qu’il en soit, elle était bien embarrassée pour répondre à sa question. Ses fonctions étaient plutôt vagues « Assistante Administrative »… Elle prit quelques instants pour réfléchir avant de répondre :

-« Et bien, c’est très varié. Comme tu l’as vu, je suis parfois chargée de participer aux négociations commerciales avec les autres peuples, bien que ce soit plutôt rare. En temps normal, je m’occupe plutôt de paperasse, de faire le lien entre les différents services de la cité. Mais la majorité du temps, j’ai un peu l’impression d’être le bureau des pleurs, et je passe plus de temps à essayer de pacifier les relations entre des gens qui ne se comprennent pas qu’à faire autre chose. »

Elle eut un petit rire avant de reprendre :

-« Tu sais, c’est pas toujours facile pour les militaires de se faire comprendre par des scientifiques, et inversement. Cela peut donner des situations cocasses. J’ai vu des conflits entre deux personnes qui disaient la même chose dégénérer parce qu’ils n’étaient pas capables de comprendre que l’autre pensait la même chose. Ça peut parfois être amusant, d’autres fois, gérer les incompatibilités d'humeur, le petites mesquineries, tout en ménageant les susceptibilités des uns et des autres, c’est juste… épuisant. »

Elle soupira en pensant à tous les dossiers qu’elle avait en attente dans son bureau. Mais, elle savait qu’il y en aurait probablement un certain nombre qui se serait gérés tous seuls d’ici son retour… Aussitôt remplacés par quelques autres.

Elle se tourna sur flanc droit, se recroquevillant légèrement pour soulager la tension sur son flanc gauche. Sa position ne devait pas être très élégante, mais au moins, elle était relativement confortable. Et ainsi installée, elle pouvait regarder Matt sans avoir à se tordre le cou. Une fois installée, elle reprit d’un ton moqueur.

-« Concernant les augmentations, primes et autres permissions, effectivement, les demandes atterrissent sur mon bureau, mais ce n’est pas moi qui prends ce genre de décision. Pourquoi ? Tu souhaites faire une demande de prime pour préjudice moral parce que les toubibs ont tenté de te soigner »

Elle regretta aussitôt ses mots, sachant que le sujet était délicat pour le jeune homme, elle détourna les yeux en rougissant de honte.

-« Excuse-moi »
dit-elle d’une voix douce et vaguement gênée « Ce n’est pas drôle ».

Souhaitant détourner la conversation du sujet médical, elle chercha rapidement un thème plus léger.

-« Alors, mon cher. »
demanda-t-elle avec un sourire espiègle « A part ramper dans des tunnels malodorants, qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? »

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Matt Eversman
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Jeu 27 Aoû - 21:14

Matt Eversman
Oula le sujet semblait passionner sa compagne d’infortune qui se lança dans un monologue qu’Eversman eut bien du mal à suivre. Quelques signes en témoignaient : la bouche entrouverte, les sourcils froncés et l’air quelque peu hébété avant qu’il ne se reprenne après que Dumont eut terminé. Cela faisait de nombreuses données à écouter, à analyser et il était certain qu’il n’avait pas tout compris. Visiblement c’était mort pour espérer voir quelques dollars supplémentaires sur son compte en banque et c’était bien dommage. Il aurait tenté sa chance au moins.
Nathalie relança la conversation sur un thème qui lui un sourire. C’était de bonne guerre de le taquiner, lui-même n’en ratait pas une sur les rouges dès qu’il avait l’occasion.

« J’aime aussi ramper dans des tunnels propres, courir jusqu’à avoir des cloques à chaque orteil ou m’entrainer jusqu’au bout de la nuit.»

Etant donné le caractère un peu fainéant du Ranger, cela ne risquait pas d’arriver mais il aimait se moquer des excès de nombre de ses collègues. Certains s’étaient même lancés dans le défi le plus ridicule : avoir les plus gros bras de la Cité. Lui pouvait faire une croix sur la victoire vu l’état du sien et de toute manière il était déjà hors course, loin de posséder la musculature de certains.

« Non, en fait j’aime pas trop ça. Oub… »

Le déclic d’ouverture de la porte attira l’attention du Ranger qui vit débarquer dans la pièce une jeune infirmière qui s’empressa de remarquer qu’aucun des deux ne se reposait véritablement et leur en fit part. Tout membre avec une blouse blanche étant un danger potentiel, il était nécessaire de ne pas la quitter des yeux. Se rapprochant de la jeune femme, celle-ci nota quelques données avant de prendre les constantes de Nathalie. Son état était stable mais un coup d’œil sur son pansement la fit froncer des sourcils. Un des points de suture avait lâché, sûrement dû à un mouvement brusque et elle s’empressa de lui faire la morale.

« Continuez comme ça si vous avez envie de passer sur le billard… »

La rouge ne risquant pas de mourir dans la seconde, Matt la vit se rapprocher de lui, prendre ses constantes avant d’inspecter le bandage. Pas de fils cassés mais un rythme cardiaque trop élevé et un peu trop de température. Il se montra très méfiant en la voyant bidouillé du côté des perfusions avant de se prendre plusieurs remarques à son tour.

« Votre température et votre rythme cardiaque sont trop élevés. Vous feriez mieux de vous calmer, Eversman. »
« Normal pour le rythme. On m'a détecté une tachycardie. »
« Contentez vous de vous reposer et laissez moi faire mon travail. »
« Vous êtes toujours aussi agréable ou c’est juste pour moi ? »

La remarque lui valut un regard noir avant qu’elle ne termine son petit tour d’inspection leur rappelant la nécessité de se reposer avant de quitter la pièce.

« Et après, on se demande pourquoi je hais cet endroit ?!! »

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Ven 28 Aoû - 10:13

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Nathalie rit légèrement de sa réponse. Visiblement, il avait plus d’humour que ce qu’elle avait toujours pensé, et une certaine facilité à contourner les questions. Elle retrouva son sérieux quand il commença à lui expliquer que ce genre d’activité n’était pas sa tasse de thé. Il fut interrompu par le cliquetis de la porte s’ouvrant.

Une infirmière entra et les regarda d’un air contrariés en constatant qu’aucun des deux n’était sagement endormit. Elle s’approcha de Nathalie, examina les divers appareils qui surveillait son état, prit quelques notes, avant de retirer le drap qui la recouvrait pour examiner sa plaie. Nathalie eut le réflexe d’essayer d’en rattraper un coin. Elle n’avait pas spécialement envie de se retrouver en petite tenue devant le soldat. Mais visiblement, la pudeur de ses patiente n’était pas un critère dont l’infirmière tenait compte.

Nathalie se sentit rougir comme une pivoine et dut se faire violence pour ne pas se défendre lorsque l'infirmière releva le bas de sa blouse pour examiner la plaie. Elle fut encore plus courroucée lorsque la virago la avant de la tança vertement, lui reprochant d’avoir fait craquer en point par son manque de repos.

La jeune femme dut serrer les dents pour ne pas laisser éclater sa colère, mais ne put s’empêcher de marmonner dans sa barbe.

Non seulement l’infirmière l’examinait sans prendre la précaution élémentaire de tirer un paravent entre sa patiente et l’homme qui occupait le lit d’à coté, mais en plus, elle se permettait de la réprimander comme une gamine ? Y était-elle pour quelque chose si le toubib n’était pas capable de faire des points corrects ? On ne pouvait pas lui reprocher une activité physique débordante, elle était couchée dans se lit depuis qu’elle y avait été installée !

Sans plus se préoccuper d’elle, l’infirmière reporta son intérêt sur le cas de Matt, lui intimant à lui aussi l’ordre de se tenir tranquille. Leur échange fut peu cordial, et lorsque Nathalie entendit la femme ordonner à Matt de se mêler de ses affaires et de la laisser faire son travail, elle ne put s'empêcher de faire une réflexion sur le "travail" en question et les qualités humaines qu'il impliquait.

Elle ne savait pas si la femme l'avait entendu ou non, mais elle s'en fichait. Nathalie se demanda pourquoi la femme avait choisi cette carrière puisque visiblement, s’occuper des malades lui procurait beaucoup de contrariétés.

Après leur avoir jeté un dernier regard noir et leur avoir rappelé qu’ils étaient là pour se reposer, la soignante se dirigea vers la porte, qu’elle claqua derrière elle.

Cette fois, quand Matt exprima encore une fois son horreur des hôpitaux, Nathalie dut reconnaître qu’elle commençait à partager son avis.

Rajustant sa blouse et le drap sur elle, elle siffla entre ses dents, encore contrariée d’avoir été ainsi manipulée sans aucun égard pour son ressentit :

-« En tout cas, pour me reposer maintenant, c’est mort. Elle a réussi me contrarier suffisamment pour me débarrasser de l’effet des calmants en à peine quelques minutes.


Serrant un peu plus les dents, son irritation croissant rapidement, Nathalie ajouta, plus pour elle-même que pour son compagnon :

-« Dés que je sors d’ici, je vais m’occuper du cas de cet endroit ! Un audit sur la façon de traiter les patients et sur les critères de recrutement du personnel soignant me parait des plus indispensable »

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Matt Eversman
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Mer 2 Sep - 21:11

Matt Eversman
L’infirmière partit, sa partenaire de galère ne put s’empêcher de lâcher quelques mots sur son compte ce qui l’amusa. Il n’avait aucune idée sur ce que pouvait être un audit mais elle ne pouvait qu’améliorer les choses. Certains membres du personnel médical était très compétent, il avait même fini par tomber amoureux de l’une d’entre eux quelques années auparavant mais d’autres étaient dignes d’une affaire de pompes funèbres.

« Pense aussi à un audit pour mon augmentation de salaire…. »

L’attention d’Eversman était focalisée sur les deux aiguilles qui étaient plantées dans son avant-bras valide. D’un geste circulaire du pouce, il les malaxa doucement affichant rapidement un rictus en touchant l’aiguille. Stoppant ses mouvements, ses yeux suivirent les tuyaux jusqu’aux perfusions reliées. L’une des poches était sans équivoque au vu de sa couleur vermillon, du sang et l’autre devait contenir une tonne de médicaments qui coulait désormais dans ses veines. Impossible pour lui de déchiffrer les écritures, le personnel médical avait son propre code dont il ne possédait pas les rudiments.

Silencieux, le Ranger continuait d’analyser sa propre situation commençant à ressentir quelques picotements au niveau des yeux. Ils furent suivi de fourmillements au bout des doigts de son bras blessé suivi une bonne minute plus par l’autre main. Cela n’annonçait rien de bon et rapidement cela se répandit à ses autres extrémités. L’homme détourna la tête e direction de Dumont, il devait lui faire part de ses sensations.

« Ne sois pas si sûre de toi, Dumont… »

Repérant les sourcils froncés de celle-ci, l’homme continua ses propos.

« Elle a augmenté le dosage de nos perfusions donc bientôt tu dormiras, que tu le veuilles ou non… Enfin elle l’a fait pour la mienne. »

Quelques années plus tôt, il aurait été capable d’arracher sa perfusion mais il se sentait fatigué. Certes les médicaments accentuaient cette sensation mais la mission n’avait pas été de tout repos mettant les organismes à rude épreuve. Rien ne leur avait été épargné : la chaleur, l’attente, le rhinocéros mutant, la chute, un temple maudit, les blessures et même la semi-noyade. Non, là il avait assez donné et avait l’intention de se laisser aller, assez de lutte pour aujourd'hui.

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Jeu 3 Sep - 17:01

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Nathalie sourit lorsque Matt lui suggéra de penser à faire un audit pour son augmentation. Elle tourna les yeux vers lui.

Il semblait passionné par les aiguilles de sa perfusion et de sa transfusion. Elle grimaça quand elle le vit jouer avec. Elle n’était pas spécialement douillette, mais elle n’était pas spécialement fan des aiguilles. Elle partait du principe que c’était un mal nécessaire dans certaines circonstances, mais n’aurait pas poussé le vice jusqu’à toucher le renflement qu’elles provoquaient sous sa peau.

L’exercice ne devait pas être spécialement agréable pour son compagnon non plus, puisqu’il cessa rapidement pour commencer à s’intéresser de plus près aux sachets suspendus à la patère de perfusion.

La jeune femme se rendit compte qu’elle n’avait même pas eu la curiosité de regarder la sienne de perfusion. Elle leva les yeux et vit deux sachets, un grand et un plus petit branchés sur le même tube. Même si elle ne faisait pas partie du personnel médical, elle avait suffisamment fréquenté les hôpitaux pour deviner ce qu’ils contenaient. Le grand devait contenir une solution glucosée, probablement assaisonnée d’un léger anti-douleur, le petit, d’après le nom qu’elle lisait dessus, il s’agissait d’un antibiotique.

La voix de Matt lui indiquant qu’elle se trompait la ramena à la réalité et elle se demanda un instant à quoi il faisait allusion.

Quand il lui expliqua que l’infirmière avait augmenté le débit de sa perfusion et que si elle avait fait de même pour elle, elle ne tarderait pas à dormir.

Elle regarda la perfusion de Matt, effectivement, il semblait qu’il bénéficie d’un produit différent de ceux qu’elle recevait. Connaissant l’historique de Matt avec les hôpitaux, elle observa un instant son visage à la recherche des prémices de sa rébellion. Mais tout ce qu’elle y vit fut une immense lassitude.

-« On ne nous injecte pas les mêmes substances. Il n’y a pas de sédatif dans les poches de ma perfusion. Ils ont du estimé qu’ils m’en avaient injecté suffisamment lorsqu’ils m’ont prise en charge. Ce qui est probablement le cas d’ailleurs. » dit-elle avec un soupir en se rallongeant.

Elle observa un instant le plafond de la chambre avant de reprendre :

-« Elle a peut-être bien fait. Ta blessure est bien plus importante que la mienne, tu vas avoir besoin de repos. C’est probablement le seul moyen qu’ils ont trouvé pour t’obliger à rester tranquille… »

Elle tourna la tête vers lui, un petit sourire espiègle jouant sur ses lèvres et ajouta :

-« Personnellement, dans ton cas, j’aurais plutôt préconisé un bon coup sur la tête. Ça aurait été tout aussi efficace et bien plus rapide. »

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Matt Eversman
Caporal
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Mer 9 Sep - 18:51

Matt Eversman
Cette sensation de fourmillements se répandit comme une vague se diffusant en lui. Beaucoup trop rapidement à son goût. Tentant de se redresser quelque peu en poussant sur son bras valide, Eversman parvint à modifier légèrement sa position. Cela ne l’aiderait pas à lutter contre le produit qui se répandait en lui mais il valait éviter de se réveiller avec un torticolis et une superbe minerve. Nathalie proposa une autre méthode pour lui imposer de se reposer ce qui lui décochait un mince sourire et lui répondit sans lui adresser un regard.

« Je te croyais adepte de non-violence, tu caches bien ton jeu Dumont… »

Qui aurait pu croire qu’une assistante administrative capable d’un tel geste. Pas lui en tout cas même s’il se doutait qu’il s’agit là d’une taquinerie.

« et puis ça ferait un peu de paperasse pour expliquer la formation d’une bosse sur mon crâne. Peut-être même que je pourrais porter plainte pour mauvais traitement aussi… »

Les soupirs du Ranger se multipliaient, ils étaient peu audibles mais perceptibles par sa voisine. Ils étaient les témoins de la lutte silencieuse du Ranger mais il ne pouvait lutter contre la chimie ni contre son propre corps et finalement après deux bonnes minutes, le sédatif avait remporté la victoire. La tête posée sur l’épaule blessée, les yeux mi-clos, le Ranger venait de tomber dans les bras de Morphée laissant le calme et le silence s’emparaient de la pièce.

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Jeu 10 Sep - 9:57

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Matt s’installa un peu plus confortablement. Elle s’était attendue à ce qu’il cherche à lutter contre l’engourdissement qu’il lui avait dit ressentir, mais ce ne fut pas le cas. Regardant toujours le plafond, il s’étonna de sa proposition, sous-entendant qu’il ne la pensait pas adepte des grands moyens, et que cela risquerait d’accroître son boulot s’il fallait qu’elle justifie un tel acte.

Elle eut un petit rire. Oui, il avait raison, évidemment, elle n’aurait pas frappé quelqu’un sans défense comme ça, et surtout, effectivement, il lui aurait fallu remplir tout un tas de paperasse pour justifier son geste.

-« Ce n’est pas parce que je suis dans les bureaux que je ne suis pas capable de frapper quelqu’un. Parfois, j’avoue ça me démange. Mais, rassure-toi, tu n’auras pas besoin de te plaindre, pour que je frappe quelqu’un, il en faut plus que ça. »

Matt soupirait de plus en plus régulièrement. Elle voyait son corps se détendre. Il perdait la lutte contre les médications qui coulaient dans ses veines. Au bout de quelques minutes, sa tête tomba sur son épaule blessée, ses yeux se fermèrent, sa respiration se fit régulière et légère.

La jeune femme fut surprise de ce qu’elle ressentit. Elle avait l’impression de découvrir le jeune homme pour la première fois. Ainsi endormit, il semblait plus jeune, son visage habituellement sévère et fermé était détendu. Il y avait quelque chose de touchant à voir ce soldat au caractère bien trempé, que bien des gens dont elle n’hésitait pas à qualifier de « caractère de cochon », aussi désarmé.

Peut-être que les médicaments avaient un peu émoussé ses propres défenses, quoi qu’il en soit, Nathalie fit un geste qu’elle ne se serait jamais permis si elle avait été dans son état normal.

Elle se leva, et prenant soin de faire suivre le pied de la perfusion et de ne pas faire de bruit, elle fit les deux pas qui la séparait du lit de Matt.

Elle regarda encore un instant le visage détendu puis, délicatement pour ne pas le réveiller, elle effleura son front dans une douce caresse.

-« Dors Matt, tu en as besoin. »
murmura Nathalie

Sur un dernier sourire, elle regagna silencieusement son lit et s'y rallongea, les yeux fixés sur le plafond, écoutant les bruits de l'infirmerie de l'autre coté de la porte.

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