Il faut tenir sa promesse (Will)

√ Arrivée le : 08/12/2012

Suite de https://atlantisinsurrection.forumactif.fr/t593-matt-eversman-william-winkle

21h. Fin de service pour de nombreux militaires et techniciens ayant terminés leur journée de surveillance mais pas pour Eversman qui n'avait pas retrouvé le service actif. Il avait eu le droit à une réunion sur les relations diplomatiques et la conduite à tenir en cas de rencontre avec un peuple ayant un niveau technologique intéressant. Ce n'était vraiment pas la tasse de thé du Sergent mais il avait quand même trouvé quelques points intéressants. C'était déjà nettement mieux qu'un rapport sur les E2PZ ou les merveilleuses pierres de PZK-512...

On était samedi soir et l'homme s'était mis d'accord avec deux potes pour rendre visite à ce cher Williams. Ce dernier avait promis lors de leur dernière soirée un vol en parachute mais rien ne s'était concrétisé pendant la semaine. Il était temps de lui rappeler qu'une promesse devait être tenu, peu importe l'état d'ébriété lorsque celle-ci avait été faite. Avec ses deux potes, militaires eux aussi, le Ranger avait fait un détour par son quartier pour récupérer le matériel nécessaire à la sanction avant de le glisser dans l'une de ses poches. Ils pouvaient désormais prendre la direction du quartier de Williams, un grand sourire aux lèvres.

Une fois sur place, Eversman se plaqua contre l'encadrement de la porte tandis que les deux autres se mettaient devant. Jake activa l'interrupteur pour signaler à Williams, présent dans son quartier, qu'il avait de la visite.

"Sécurité. Ouvrez la porte, Monsieur."

A l'affût, Eversman patientait.

Décidément, tout le monde ne voulait pas me lâcher. D’abord, un soldat qui voulait parler a la cantine, ensuite une technicienne qui aurait voulu un peu d’intimité et maintenant le service de sécurité de la base. J’avais emprunté un intar sous forme de beretta a l’armurerie et la petite lueur rouge m’indiquais qu’il était chargé et près a être employé. La pièce était plongée dans le noir permanent étant donné que la lumière principale avait été bidouillé pour ne plus s’allumer et les volets restaient en constante position fermés. Je voyais dans ses petits changements un plus pour ma qualité de vie. Je vivais dans le noir, dans l’ombre, loin des gens et de leurs ennuis. Mais manifestement pas assez loin.

Je ne manifestais pas ma présence, leur laissant le doute sur le fait que leur homme ne s’y trouvait pas. Une seule petite lampe diffusait une lueur faiblarde, peu motivante et qui laissait apparaître un morceau de la chambre. Des affaires traînaient ici et là, le violon était posé sur la table. C’était d’ailleurs le seul objet à être dessus, tout le reste étant soit au sol soit sur le lit complètement défait. Les draps traînaient dans un coin de la pièce, formant une boule de tissu dans laquelle un homme pouvait aisément s’installer avec un certain confort. Des feuilles, des rapports de mission, des notes, étaient fixées sur le mur. Plus inquiétants, des balles et des douilles traînaient sur le lit. Toute la pièce était sans dessus dessous. On aurait presque dit qu’on venait de cambrioler la chambre et l’effet était plutôt réussi. Le visage barbouillé de noir, j’allais me poster dans un coin de la pièce, silencieux, le pistolet dans la main, couvrant la lueur rouge qui aurait pu trahir ma présence. Qu’ils viennent, ils vont avoir une surprise.

√ Arrivée le : 08/12/2012

Les secondes défilaient pourtant la porte ne s'ouvrait pas. C'était étrange. Peut être que le dénommé William n'était pas présent dans ses quartiers pourtant le Sergent avait pris soin de vérifier le tableau des services pour s'assurer qu'il n'était pas de garde ou de sortie. On était samedi soir, il était possible qu'il décompresse au bar d'Atlantis. Un signe de la tête affirmatif suffit en réponse du regard interrogateur de Jake qui fit une nouvelle tentative avec le commutation et frapper deux fois à la porte.

"1er Soldat de 1ère classe William Winkle. Si vous êtes là, ouvrez la porte."

Appuyé contre le mur, Eversman prenait son mal en patience et commençait réellement à s'interroger sur la présence du soldat dans ses lieux. Peut être que ce dernier se doutait de l'intervention du Sergent mais c'était peu probable. Seuls ses deux potes avaient été au courant de ses intentions et encore ils n'en connaissaient pas tous les détails.

Toujours rien... Voilà deux bonnes minutes qu'ils attendaient et cela peut etre pour rien. En ayant assez, le Sergent Eversman attrapa l'oreillette radio de son pote et diffusa son message.

// Salle de contrôle. Ici sécurité. Pouvez-vous nous confirmer la présence du Soldat Winkle dans ses quartiers ? //

Un technicien prit leur demande en compte, fit quelques recherches sur son ordinateur avant de nous confirmer la présence de l'homme dans son quartier.

// Pouvez-vous déverrouiller la porte svp ? Nous souhaitons nous assurer de sa santé. Ce dernier ne répond pas à nos appels. //

Il ne fallut pas plus de quelques instants avant qu'un "clic" se fit entendre et que les portes ne s’entrouvrent de quelques centimètres. Les trois potes s'empressèrent de pousser manuellement les portes pour permettre à un humain de passer et le premier fut Eversman. La lueur du couloir dévoilait un bordel sans nom dans la chambre. On aurait dit qu'un troupeau de gamins venait de saccager la pièce ou alors un troupeau d'éléphants. L'homme se mit à balayer la pièce du regard.

La porte fut ouverte de force et trois hommes entrèrent. Ils avaient l’air surpris et quelque peu consterner par l’état de la chambre. Les trois se déplaçaient avec l’assurance de soldats mais avec un doute quant à l’emplacement de leur homme. Moi. L’un d’eux regarda vers mon coin mais ne me vit pas. J’attendis. Ils poursuivirent leur recherche à travers mon fouillis. Attrapant un objet d’une main, je le lançais doucement afin qu’il roule aux pieds du premier homme. L’objet claqua sur le sol, attirant l’attention des hommes qui me permit de bouger. Tout se passa très vite.

Je fonçais droit sur eux, j’attrapai le dernier homme à être entré le poussai, sur son compagnon devant lui disparut dans les ombres. Les deux hommes s’écroulèrent au sol et commencèrent à jurer. Mon rire se fit entendre dans la pièce. Le son de ma voix se déplaçait en même temps que moi.

-Pas très doué pour la sécurité. N’est ce pas sergent ? Oui je sais que c’est vous. Et a mon avis vous n’aviez pas l’intention de venir discuter avec moi.

La lueur rouge de l’intar flamboyait devant le sergent et le canon de l’intar apparut dans la petite lumière de la porte.

√ Arrivée le : 08/12/2012

N'étant pas équipé de lampe torche, Eversman ne pouvait compter que sur la faible lueur du couloir pour apercevoir quelque chose dans le foutoir. C'était à se demander si Winkle ne s'était pas fait agressé ou cambriolé vu l'état de la piaule. Plissant les yeux tant bien que mal, l'homme essayait de repérer une ombre ou un silhouette au sol mais il n'y avait rien de cela. Les deux autres s'étaient aventurés un peu plus loin dans le quartier mais tous s'immobilisèrent en entendant un bruit suspect.

Deux secondes plus tard, les deux potes gisaient au sol, l'un ayant emmené l'autre dans son sillage. Se tenant sur ses gardes mais ne sachant pas d'où viendrait le prochain coup, Eversman continuait de balayer la pièce du regard avant de fixer ce fameux point rouge qui venait de faire son apparition. Au moins maintenant il savait où était Winkle...

"Oh si , J'amenai justement deux copains pour boire le thé avec toi, Winkle. Je voulais leur montrer à quel point ton quartier était... euh... ordonné."

Le thé, référence à la nationalité du Britannique.

La lueur était toujours présente, les deux hommes étaient en train de se relever et le sergent tentait de me convaincre qu’il venait pour discuter. Je reculais dans le noir, mettant de la distance entre moi et les intrus, et fit disparaître la lumière rouge. Je me déplaçais à nouveau, tournant autour des hommes qui étaient venu chez moi. Je m’arrêtais a la droite d’Eversman et eu un petit rire en voyant les deux hommes se redresser.

-Vous foutes pas de moi sergent, vous êtes jamais entré ici. Il me semble d’ailleurs que vous êtes les premiers. Vous auriez put faire plus subtil comme entrée. Forcer la porte d’un fantôme n’est pas l’une des meilleures idées.

Il y eu un choc et la petite lampe tomba sur le sol, s’éteignant sur le coup. Seule la faible lueur que diffusait la porte entre-ouverte empêcher la pièce d’être totalement dans le noir. Les trois hommes étaient sur leurs gardes, et surtout les deux autres. Je me rapprochai doucement de la porte.

-Je vous demande de partir sergent. Et au fait, j’ai horreur du thé.

√ Arrivée le : 08/12/2012

"Je n'ai pas cherché à être subtil, Winkle... "

Il en faisait un peu trop le William avec ce côté fantôme. Il avait beau être spécialisé dans l'infiltration et avoir fait ses armes chez les S.A.S, ce n'était pas pour autant qu'il devait vivre dans le noir complet ou dans un bordel monstre pour faire croire à sa mort. Et bang, la seule lampe de la pièce venait de disparaître emmenant avec elle la seule lueur de la pièce. Ce point rouge avait lui aussi disparu ce qui empêchait de localiser la position de William.

"J'ai pas l'intention de sortir d'ici, William. Tu te rappelles de ta promesse d'un saut en parachute ? On est samedi et tu l'as pas tenu..."

La vision s'adaptait lentement à l'obscurité de la pièce ce qui permettait de distinguer quelques objets au sol à proximité. Il n'était néanmoins pas nyctalope donc ne pourrait repérer l'homme sans quitter sa position. Prenant ça comme un petit jeu, le Sergent s'amusait de la situation mais ce n'était pas le cas de Jake. Agacé, le soldat avançait dans la pièce quitte à écarter des affaires avec ses pieds en lâchant plusieurs jurons et finit par tomber au sol s'étant emmêlé dans le jogging de Winkle.

"Purée Winkle sors de là !"

Je me déplaçais encore et encore. Je voyais le sergent très calme au centre de la pièce, alors que son pote était en train de peter un câble. Je m’accroupi a coté de lui quand il cria. Penchant ma tête sur le côté je lui soufflais :

-Ainsi soit-il

Je reculais vers la table, ramassant la lampe, la reposant dessus et la rallumait. La lumière aveugla tout le monde pendant quelques secondes. Mes yeux finirent par s’habituer a la lumière et je prit place sur une chaise derrière la table.

-C’est pour ca que vous venez ? J’aurai du m’en douter.

Je posais mes coudes sur la table m’avançant dans la lumière, mon visage barbouillé de noir apparu lui aussi dans la lueur de la lampe.

-Ecoutez sergent, je n’ai pas envie de me battre avec vous. Je ne sais pas qui gagnera si cela arrivait. Probablement vous avec vos deux copains. Enfin bon, j’imagine que vous êtes un peu sur les nerfs de ne pas avoir eu de saut en parachute.

Je restais dans la même position attendant la réaction du sergent.

√ Arrivée le : 08/12/2012

Finalement William décida de se montrer...Cette brusque lueur l'éblouit quelques secondes avant que ses yeux ne s'adaptent à cette nouvelle luminosité. Cela lui permit d'apercevoir pleinement l'ampleur du bordel dans ce quartier. Heureusement qu'ils n'étaient pas venu ici pour déranger le quartier, ils auraient eu du mal à faire aussi bien. En remarquant que le soldat avait mis du maquillage de camouflage sur son visage, Eversman ne put retenir un petit rire moqueur. S'il y avait une alerte, il aurait l'air très fin avec ça et surtout aucune explication valable à part jouer à cache cache dans son quartier.

Ayant croisé les bras, Eversman lui répondit d'une voix calme. Il était joueur aujourd'hui.

"Je n'ai pas l'intention de me battre avec toi... Je suis là car tu as fait une promesse et tu ne l'as pas tenu. On voulait s'amuser en faisant un petit saut tanpis on s'amusera autrement..."

Un signe de la tête suffit pour que les deux complice marchent en direction de William. Eversman fit de même tout en se chargeant de bloquer le trajet vers la sortie au cas où.

"Laisse toi faire et tout sera fini d'ici cinq minutes, Will..."

Un rire. Je ne voyais pas trop pourquoi il riait mais d’un autre coté je m’en foutais un peu. Je vis les trois hommes s’avancer doucement vers moi, comme s’ils avaient peur que je m’évapore dans l’ombre. Ils n’avaient peut être pas tord mais j’en avais assez de me caché pour eux. Même si le petit jeu avait était amusant, je m’étais vite lassé a partir du moment où l’un des trois c’était énervé. Je les voyais progressé en rythme, chacun de leur coté, tous aux aguets. Je tournais le tête vers celui qui c’était énervé et lui fit un grand sourire, mes dents blanches contrastées avec mon maquillage camouflage.

-Tu t’énerve trop vite quand t’as pas la situation en mains toi, je me trompe ?

Il crispa la mâchoire, se contenant pour ne pas me sauter dessus. Ils arrivèrent enfin a ma hauteur, j’avais eu le temps de poser les pied sur la table, l’air parfaitement détendu. Ils m’agrippèrent par les épaules, essayant d’attraper mes bras pour les bloquer. Je me débâtis un peu avant de leur dire que c’était pas la peine de me tenir les bras. Je posais calmement mes mains derrière la tête et attendit que Eversman fasse ce qu’il était venu faire.

√ Arrivée le : 08/12/2012

Pas après pas, les trois hommes se rapprochèrent de leur cible sans le lâcher des yeux. Eversman demeurait particulièrement méfiant mais il se trompa. William ne fit aucune tentative de et ne chercha pas à les repousser lorsqu'ils furent suffisamment proches. Les deux potes l'attrapèrent par les épaules tout en le plaquant face contre le mur, cherchant à l'immobiliser. Ce dernier chercha vaguement à les repousser avant de poser lui même les mains derrière la tête. Il était coopératif, c'était d'autant mieux.
Méfiants, les deux autres militaires demeuraient à ses côtés et restaient près à intervenir s'il décidait d'adopter brusquement une autre adulte. Jake le repoussa de quelques centimètres afin qu'il reste bien contre le mur et n'aille pas plus loin.

De son côté, Eversman était en train de sortir le matériel de ses poches. Il l'avait déjà utilisé à plusieurs reprises pour faire quelques "blagues" d'un coup certain notamment lors de ses années au sein des Ranger mais en temps normal les femmes étaient les principales utilisatrices. D'ailleurs c'était auprès d'une soldate qu'il était parvenu à le récupérer en échange de quelques services.

"Releve son t-shirt."

La bande collante retirée, Eversman s'empressa d'appliquer la bandelette de cire sur le torse de son collègue appuyant sur toute la longueur pour qu'elle se colle correctement. Il restait maintenant le moment le plus délicat, le décollage... Quoique il pouvait aussi le laisser comme cela avec la bande en oblique sur le torse, cela donnait un petit genre... Jake semblant particulièrement chaud pour la phase suivante, le Sergent permuta de place, prêt à intervenir si la situation dérapait mais cela n'arriva pas.

L'objet retiré, il y avait un emplacement de torse imberbe sur William ce qui risquait d'en faire marrer plus d'un mais peu importe. Ils avaient obtenu leur petite vengeance et ils dégagèrent aussi rapidement qu'ils étaient venus.