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Le Cycle du Crépuscule [PV Libre]

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Dim 10 Oct - 3:38

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Le Cycle du Crépuscule




Nashen Vökashin




Varagandi







Note à lire avant de poster:


18e Damasù 768 (10 Octobre 2021 A.T)

L’odeur prenante de plantes et d’huile embaumait le secteur d’une singularité propre à cette partie de la région. Témoignant tout autant qu’elle approchait d’une convergence de Jal’Tèka, qui, en ce milieu de saison tiède, devait satisfaire la gourmandise des oiseaux de vœux. Ceux dont les écailles rejetaient le plumage d’argent pour un fin duvet aux couleurs divergentes, unique à chacun d’eux.

L’Elias du Feu et du Vent avaient rompus leurs promesses, songeait une jeune femme brune en récitant mentalement une vieille fable qui se racontait à l’aube. Le premier chantait la clémence d’un foyer chaud et réconfortant. Le second riait aux tempêtes et à l’étendue des nuages pétillants, apportant la renaissance et le renouveau.

Elle tira sur la bandoulière, décalant la sangle qui soutenait un long bâton métallique noir de jais, à la sculpture ciselée d’une main experte, ainsi qu’une sacoche logée sans gêne au bas du dos. Ses bottes marquaient la boue à mesure qu’elle s’enfonçait dans les marécages de Bölegn. D’un geste distrait, elle rehaussa ses lunettes numériques. Elle seule pouvait suivre les traces fantomatiques qu’elles renvoyaient en surbrillance à sa vue.

Nashen Vökashin entreprenait sa ronde avec une certaine nostalgie. Depuis quelques jours, des Mokanelù s’étaient installés à Varagandi et dans des campements aux alentours. Leur présence la ravissait tout autant qu’elle l’angoissait. Comme si cette arrivée d’étrangers venus des étoiles était un présage de mauvais augure.

Se concentrer sur son travail lui permettait d’atténuer un peu cette sensation désagréable.

Tout deux avaient raison, entreprit La’Öshin d’une voix d’or. Mais tout deux ne voulaient rien concéder. Et lorsqu’ils agissaient ensemble, les marées de flammes engloutissaient tant foyers que vies, sans chants, sans rires, sans distinctions. Le cœur de La’Öshin pleurait à cette vue, des larmes de sang salé qui se perdaient à la mer, attirant les esprits les plus curieux, les plus compatissants. C’est là qu’est apparu le premier oiseau de vœux.

L’éclatement de ses bottes frappant le sol humide sans discrétion finit par s’estomper. Figée près d’un large et ancien séquoia à l’écorce avalée par la mousse et le lierre, elle observait l’étendue d’un petit lac percé d’une cascade dont le pilier rocheux demeurait invisible, comme si l’eau découlait des cieux. De fait, le pic de la falaise, à quelques mètres de là, s’étendait presque comme un pont. Une arche brisée, loin au-dessus de sa tête, cachée par le feuillage dense de la forêt.

Avec méfiance et agitation, une dizaine d’oiseaux de vœux profitaient de l’absence d’autres créatures pour s’abreuver. Le museau dentelé levé vers le ciel ou picorant la surface claire du lac, leur duvet bouffit et pas encore terminé leur donnait l’apparence de petites boules de coton, d’où dépassait quelques fois des plumes grises et brillantes. Ce n’était pas le meilleur moment pour les admirer, mais cette imperfection donnait justement tout leur charme aux yeux de Nashen. La vie n’était pas faite que de beauté idyllique, et même celle-ci tombait dans un cycle régulier de renouveau, comme la fleur qui fane puis bourgeonne l’année suivante. C’était ce moment de fragilité, ce déséquilibre qui intéressait tout particulièrement la jeune femme, comme si elle était la seule à pouvoir profiter de ce spectacle que d’autres préféraient ignorer. Comme si, de ce fait, elle nouait un lien plus profond avec le monde qui l’entoure.

Il était si petit, que personne ne le vit se poser sur une racine. Si fluet, que personne n’entendit sa mélodie. Ce n’est que lorsqu’Herschel baigna sa lumière sur la terre, que son plumage argent brilla d’un éclat aveuglant, renvoyant sur toutes les surfaces, une multitude de couleurs disharmoniques. Et s’il avait provoqué le silence par sa prestance, La’Öshin comprit enfin comment concilier les Elias.

Elle repoussa ses lunettes, les laissant pendre à son cou. Pas que la vue sublimée d’oiseaux de vœux à la légère aura mauve lui déplaisait, mais elle voulait profiter de ce moment sans artifices. Le grondement de la cascade couvrait sa présence ou, même si certains l’avait repérée, contre l’arbre, ses intentions bienveillantes ne les alarmaient pas. Pas encore.

_Woah ! tonna une voix de cristal juste derrière la jeune femme.

Et le battement d’ailes d’une flopée d’oiseaux se dispersa dans les airs, mettant fin à cet instant délicat.

_ Anastè ! s’exclama Nashen en se retournant, levant les yeux vers son petit frère qu’elle n’avait pas vu arriver.

Le blondinet aux cheveux mi-longs rentra la tête dans ses épaules, fautif. Ses joues rondes se teintèrent d’un rose d’embarras.

_ Désolé…
_ Tu dois vraiment arrêter de t’extasier aussi fort… la dernière fois, tu as perdu ton propre arasin.
_ …Désolé… répète-il en tirant sur le col de sa veste, cachant vainement son visage.

Nashen était toutefois compréhensive. C’était encore un enfant, même s’il l’a dépassait déjà, ce qui n’était pas difficile pour ceux qui n’avaient pas son trouble génétique. Elle tapota gentiment son bras, et sourit en coin. Même s’il devait encore apprendre à se maîtriser, elle appréciait de le voir si emballé par le monde et les bêtes.

_ Tu es doué pour te pointer discrètement, je suis sûre que tu finiras par éviter de hurler... Au fait, pourquoi tu es là ? Je croyais que tu étais avec Dayàg, aujourd’hui ?

Reprenant son engouement, Anastè acquiesça de mouvements vifs.

_ Oui, elle m’a demandé de t’appeler, mais tu répondais pas.
_ Ah, merde, j’ai oublié mon era en partant ce matin. Je pensais le récupérer au déjeuner. C’est important ?
_ C’est à propos des Mokalenù. Elle voudrait qu’on guide une de leurs équipes avec Len.

Même si Nashen adorait passer du temps avec leur grande sœur, elle voulait comprendre leurs motivations.

_ Ah ? Pourquoi ? Je croyais qu’ils avaient accès aux Bibliothèques s’ils voulaient en apprendre plus sur nous.
_ Ils ont l’accès, mais ils veulent quand même euh… voir l’endroit où se trouve le Japa’i. J’ai pas compris ce que c’était, mais apparemment ils ont un appareil qui détecte un des composant. Le problème si on les laisse y aller tout seuls…
_ …Ils risquent de tuer toutes les bêtes qu’ils croiseront, conclu la Vökashin.
_ Ouai, ils sont assez… bruyants. Leurs armes résonnent à des kilomètres, c’est affreux.

Entamant la marche retour, son frère à ses côtés, elle repensa aux étrangers. Ils l’intriguaient beaucoup. Après tout… les siens avaient maintenant la preuve d’une vie ailleurs, au-delà de toutes leurs étoiles, c’était une découverte fabuleuse ! Le Jerkian était parti à le recherche de nouvelles civilisations, et voilà que celle-ci se présentait d’elle-même à eux, se voulant communicative. Ils ressemblaient pas mal aux Kàlesh dans leur façon d’être. Ceux-ci étaient étonnamment restés à l’écart des discussions, plus méfiants.

_ Tu es venu à pied ou en novàlesh ? questionna Nashen distraitement.
_ En nov’ ouai.
_ Ils sont toujours à Varagandi ?
_ Pour l’instant oui, mais il y en a qui partent pour Palatenö en fin de matinée. Mais quand je suis sorti tout à l’heure, ils allaient dormir. Ils me font penser aux ghorr’n, qui pioncent toute la journée !

Nashen esquissa un petit rire. Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de passer du temps avec eux, depuis leur arrivée. A chaque fois qu’elle rentrait, la plupart d’entre eux dormaient, ou étaient occupés ailleurs.

_ Ils ne dorment pas tant, c’est juste qu’on a pas le même cycle terrestre. Chez eux, la planète tourne plus vite sur elle-même et autour du soleil. Si on y allait, ce sont eux qui nous trouverons bizarres à ne pas dormir la nuit !

Passant à travers un buisson aux épines rouges, Nash se laissa glisser en bas de la petite butte, à la suite de son frère.

_ Au fait, reprit l’enfant en bondissant sur l’herbe, se mettant alors à courir jusqu’au pied d’un tronc humide.

Autour de lui, les nombreuses lianes formaient un rideau, telle une scène au milieu d’une forêt spectatrice. Perché sur une racine enroulée dans la terre, il s’accrocha à l’une d’elles avant de perdre son équilibre, et resta ainsi en haussant la voix à son égard.

_ Len a encore un cadeau pour toi. Elle s’en veut vraiment d’avoir loupé ton anniversaire, on dirait.

De pas plus léger, Nashen le dépassa, écartant les plantes sur son passage. L’ainée de la fratrie de Senan avait un sens du devoir exacerbé, qu’elle avait tout de même canalisé au cours de ces dernières années, surtout en devenant mère. Le petit Jugala l’accaparait pas mal ces dernières années, et même si Kealà ou Meleien se rendaient disponibles pour s’en occuper au besoin, Len devait aussi gérer la migration des Targen de l’ouest, et surveiller une équipe de scientifiques Mokalenù bien trop proche d’un nid d’Anöras. La chasseuse ne lui en voulait pas d’avoir été débordée. D’autant qu’elles avaient eu le temps de rattraper cette soirée, et qu’elle avait été noyée de cadeaux depuis.

_ Faut qu’elle arrête, soupira la brune en progressant entre les bois, le gamin sur les talons. Déjà que j’ai eu du mal à ramener l’arasin qu’elle avait trouvé. On s’est bien amusés, c’est sûr, mais avec les étrangers chez nous… j’aimerai autant ne pas avoir à traverser le continent encore une fois.
_ Bah, t’es sa préférée, c’est pas nouveau.

Evitant de piétiner une fleur à bulbe, la jeune femme tourna un bref regard sur l’enfant. Il n’y avait pas de reproches dans sa remarque, mais s’il pensait ça… les autres aussi, et elle ne voulait pas être sujette à des tensions.

_ C’est pas vrai, elle nous aime tous de la même manière…

Elle n’avait pas beaucoup d’arguments à lui donner, ne pouvant pas nier bénéficier d’un certain traitement de faveur. Mais Len ne délaissait aucun d’entre eux. Elle était faite pour être Dayàg, à tel point qu’elle pouvait certainement cesser d’être Vökashin pour s’y investir totalement, si elle le voulait.

_ Oui, mais toi un peu plus, ça se voit.

Nashen soupçonnait que leur grande sœur avait prit plus de pincettes avec elle à cause de sa taille. Même si Len pensait que cela l’handicaperait, elle ne l’avait jamais avoué. Il était clair que les Kàlesh avait moins d’avantages et d’habileté, et que la chasseuse avait un peu plus de peine à utiliser certains équipements peu adaptés à son gabarit, mais elle n’en était pas moins compétente que les autres.

_ Au lieu de dire des bêtises… ton nov’ est encore loin ?
_ Non, juste… là.

La navette sphérique patientait sur un terrain dégagé, les rotors enfoncés sur l’herbe fraiche, le blanc de sa conception apportant une touche surnaturelle au paysage verdoyant. A travers les vitres, Nashen apercevait trois silhouettes, des passagers anodins, mais aussi Dorka, la cadette. Ses longs cheveux vert opaline retenus en une tresse reposant sur une épaule, elle était concentrée sur une tablette, relevant à peine ses yeux noisette pour saluer sa sœur d’un léger sourire. Dorka était la plus introvertie de la fratrie. Pas entièrement recluse, mais peu démonstrative, faisant simplement son travail sans autant de passion dont pouvaient faire preuve Nashen et Anastè. Elle passait plus de temps avec leurs frères et sœurs des autres secteurs, mais ne manquait pas les grandes occasions du quintuple. D’un signe respectueux envers les autres passagers, la chasseuse et l’enfant prirent place autour de la table centrale, et l’engin prit son envol.

La discussion à bord fut centrée sur les Mokanelù, comme à peu près toutes les conversations depuis avant-hier. Nashen se souvenait encore de leur débarquement… L’alerte avait été lancée quelques minutes avant, alors que leurs satellites avaient détectés leur présence uniquement au moment de leur sortie d’hyperespace, soit tout juste en orbite. Tout le monde avait cru qu’il s’agissait du retour du Jerkian, un retour un peu étrange, mais un retour quand même. Et quand la forme du Dédale s’était dessinée à travers les nuages, un mélange de déception et d’euphorie les avaient envahis, Nashen comprit. L’idée que les Kàlesh leur avait fait une surprise l’avait effleuré. Elle pensait même qu’il s’agissait d’un de leurs plans secrets qu’elle cherchait à percer. Mais la surprise avait frappé tout le monde, même les Kàlesh. Le principe de colonisation étant étranger aux Mokàl’Tèka, ils n’avaient pas vraiment eu peur, mais étaient plutôt ravis de rencontrer peut-être un autre peuple d’Herschel.

Le premier contact avait été compliqué. Si les Mokàl’Tèka ne possédaient pas d’armes, les étrangers en tenait quasiment tous au moins une, si bien qu’une légère crainte s’était transmise en ville. D’autant qu’ils ne parlaient pas la même langue, il avait donc fallut dépêcher un traducteur des deux côtés, et rassembler les Vökashin disponibles pour rassurer les résidents. Après quelques échanges peu fructueux, Dyogo T’Navàlon, leur traductrice principale, avait réussi à emmener une partie d’entre eux au Conciliarat, un large amphithéâtre servant aux grandes décisions.

Varagandi était une grande ville le long du creux d’une falaise, dont la faible concentration en eau avait rendu la végétation plus riche en cactus et autres plantes thermorésistantes. Les bâtisses superposées à chaque flanc de roche se joignaient entre elles via des tunnels, à plusieurs dizaine de mètres au-dessus du sol. Le territoire désertique et fracturé par la sècheresse de la région, d’un rouge aux tons cuivrés, offrait peu de plaisir touristique, mais le Conciliarat, au sommet d’un des nombreux plateaux, se positionnait tel un trophée au milieu des centaines éoliennes aux pales miroirs secouées par les vents. Le territoire plat facilitait les déplacements tubulaires et par navettes, et aussi, du coup, l’atterrissage du vaisseau Terrien.

Au terme de longues heures et tentatives de conversations, les intentions des étrangers semblant simplement de nature à enrichissement intellectuel, ils avaient eu l’autorisation, sous certaines conditions, de poser campements aux alentours, et de profiter du savoir de leurs Bibliothèques. L’une de ces conditions étant d’être encadré par des Vökashin. Aujourd’hui, c’était visiblement au tour de Nashen de faire parti de ces guides. Retrouver leur Japa’i allait au moins être amusant…

Après une petite dizaine de minute en navette, puis encore moins en train, la jeune brune et son frère débarquèrent à Varagandi. Dorka leur avait faussé compagnie au port de Palatenö, reprenant ses activités ordinaires, autant que leurs accompagnateurs.

Les larges allées sous-terraines du port étaient éclairées par des néons parfois bleus, parfois orange, rarement blancs. De hautes jardinières longeaient les couloirs menant à la sortie du quartier. Au détour de quelques coursives et de tapis roulants, ils atteignirent le Conciliarat. Il y faisait plus frais, pas seulement à cause de la hauteur, mais les vents s’engouffraient entre les piliers de soutien du dôme. Leur tenue d’un vert olive, bien que plutôt fine, les protégeait considérablement des basses températures et des bourrasques occasionnelles. Les Mokanelù, eux, semblaient avoir une couche épaisse, outre le gilet aux multiples poches, des sangles cernaient bras et jambes, soutenant des outils dont Nashen ne connaissait encore pas l’utilité. Cinq d’entre eux patientaient près des assises, et les regards se plantèrent sur elle et l’enfant à leur approche. Dyogo, Senan et Len les saluèrent promptement, les phalanges des deux mains repliées les unes contre les autres. Aussitôt imités par les plus jeunes. Au dos de l’ainée, un fusil de précision de type Rako, l’arme préférée de Len.

L’attention de la jeune femme s’attarda sur sa Dayàg, qu’elle n’avait pas vue depuis quelques jours. Senan Vökashin se tenait droitement aux côtés de Len. Un peu plus grande qu’elle, ses cheveux d’un blanc neige remontaient d’un côté de sa tête, maintenus par une barrette noire métallique en forme de fleur, dont deux cordelettes tressées retombaient sur son épaule, s’accordant avec la cascade de mèches ballotées par le courant d’air. Ses yeux gris se durcirent à sa vue, comme à chaque fois qu’elle lui cachait quelque chose, ou qu’elle avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer. L’expression moins austère de Len eut l’effet contrebalancé de rassurer Nash.

C’était néanmoins Senan qui entama les explications à la chasseuse.

_ Fille, Làke do ronii’kèlan. Mokalenù recherchent la Porte des Etoiles gerren sète. Len ö’jete sèkeno. Iitàke shin ugon hakikàtan ham. Moyàg’da er’odam borsig ularni Galtros do Koletèva territoire.

Nashen écarquilla les yeux à cette information, mais n’intervint pas. D’une oreille distraite, elle entendait Dyogo tenter une traduction partielle à leurs invités.

_ Moalqani pas décidé do utiliser anneau, ö’utsu gane tosanï, kiesen tirmàni, contactez-nous. Eshi tègar?
_ Nat, Dayàg. Ke… iitàke era alte omaogà. Anàshin me contacter kosète do Len.
_ Telnat…

Le regard de Senan se faufilait de l’un à l’autre de ses trois enfants, d’une fierté pincée de crainte maternelle. Le temps d’une respiration plus profonde, elle reporta son intérêt envers le groupe d’Atlantes dont la mission consistait à retrouver la Porte des Etoiles de Temàrak. Sans cerner une éventuelle tête dirigeante, Senan s’adressait à chacun d’eux, poursuivie par l’ambassadrice dont la traduction se limitait à quelques mots.

_ Guides, Vökashin. Nashen…

Sa main présenta la brune, qui effectua un nouveau salut respectueux.

_ Len.

Celle-ci se gaussa tout autant d’une marque polie. Revenant aux femmes, Senan releva son poignet gauche, où un brassard numérique s’alluma d’un passage du doigt sur l’écran haptique.

_ E’kosète la zone où se trouve la Porte des Etoiles. Ö’tàlera nat... kiesen kandè tonödsi.

Elles acquiescèrent à l’unisson. Nashen adressa ensuite un léger signe de tête au groupe d’étrangers pour les inciter à la suivre. Même si Dyogo ne les accompagnait pas, il ne devrait pas être trop difficile de se faire comprendre pour les directions, sans compter que le temps passé dans leur base de données avait déjà permit aux étrangers de comprendre une bonne partie de leur langage. A supposer maintenant que les Mokalenù ne se montreraient pas trop dissidents…
@DamianVK

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Lorn Fawkes
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Lun 11 Oct - 23:35

Lorn Fawkes



Le cycle du crépsucule



Libre






Lorn Fawkes se releva, refermant son carnet dans un claquement sec, glissant son styloplume dans une poche, avant d'étirer les muscles de son dos. Depuis près de trois jours, il n'avait pas quitté cette planète dont l'intérêt scientifique lui passait bien au dessus de la tête. Du moins, tout ce qui touchait à la technologie. La civilisation avait bien plus d'intérêt à ses yeux (sans doute parce que au moins il parvenait à comprendre les tenants et les aboutissements, ou au moins pouvait l'analyser sous un oeil d'historien, d'antropologue et non d'informaticien fou -parce que selon lui seul un fou pouvait être informaticien-). Il observa les personnes présentes. Des enfants, ignorants, passionnés et craintifs de ces étrangers qu'ils étaient, tout comme les Atlantes se montraient plus ou moins curieux d'eux. Comme souvent, les plus jeunes semblaient plus prompt à venir vers lui, se montrant curieux de ce qu'il faisait. Des personnes plus âgées, peut être plus savantes -il ne s'avançait jamais trop là dessus- approchait parfois, échangeait quelques mots... Des sons pour la plupart incompréhensible, faute d'avoir pu décoder intégralement leur langage. Mais il avançait. Bientôt il aurait une base assez solide pour comprendre les principales phrases. D'ici quelques mois, il pourrait envisager un dictionnaire, grâce à ses efforts. Il esquissa un sourire. Pour une fois, il n'était pas insatisfait. Les choses se déroulaient comme il le souhaitait, même si au départ il avait été particulièrement agacé de se voir convoquer pour venir en aide à une mission lointaine, avec pour seule explication qu'un peuple ne parlant pas l'anglais avait été découvert. Il avait bien entendu obéi, cela restait son travail, mais il n'avait pas moins fait son sac en grommelant qu'il ne serait pas si désagréable que tout le monde parle anglais commme tout le monde. Une petite incohérence ? Certainement. Il n'était pas à cela prêt quand il s'agissait de mettre en avant sa mauvaise humeur.
Evidemment il avait rapidement changé d'avis lorsque, après avoir transité par une planète proche de la position du Dédale, et fait le vol à bord du vaisseau de guerre, il s'était retrouvé entouré de ses "sauvages" dont il avait vu la grandeur apparente de la civilisation, et qu'il s'était donné pour mission de les éduquer juste assez pour pouvoir échanger. Evidemment il avait injurié les militaires qui arboraient des armes en permanence, devant un peuple qui décidément ne semblait pas en avoir l'usage. C'était une belle bande de rustres... C'était toujours la même chose avec eux... Tous dans les muscles, rien dans le cerveau... L'une des soldates lui avait claqué le museau, en lui demandant ce qu'il ferait sans les militaires pour le sortir d'un mauvais pas. Spalding quelque chose... Il n'avait pas du tout fait attention à sa diatribe, se moquant totalement de ce qu'elle disait car il s'était perdu dans la contemplation d'un bâtiment, notant la structure, réfléchissant à son sens potentiel. La ville avait été conçu pour être fonctionnel, adaptée à leur évolution. Il connaissait quelques terriens qui devraient y réfléchir. Lorn n'avait accordé à la caporale Spalding de l'intérêt que lorsqu'elle était revenue avec une banque de données d'images, obtenues par drone, des clichés qui permettaient de mettre en lumière la maîtrise de l'espace, mais aussi désigner des zones plus facilement, sans avoir à s'ennuyer à faire comprendre le concept de cartographie.

"Bon... Qu'est ce qu'ils vont nous sortir comme guides... Alvaro, range ta foutue barre chocolatée ! Le jour où tu nous déclencheras une allergie on aura l'air fin ! C'est à croire que vous avez tous vu votre cerveau désintégré en passant la Porte !"

Lorn, charmant en toute circonstances, se dirigea vers les arrivants à qui ne certaine Senan expliquée la situation visiblement, ne prêtant pas attention au militaire qui se dirigeait dans la même direction, ou plutôt qui s'approchait pour observer avec un certain intérêt.

"Vous êtes nos guides donc... La Porte des Etoiles... Comment votre... Peuple la considère ? Bonne ? Mauvaise ?" demanda t il, avant de regarder qui des siens formeraient la mission vers la Porte. Il y aurait des techniciens, des militaires... Des hommes du Dédale essentiellement.

"Quand vous aurez deux minutes, demandez leur s'il y a possibilité de regarder de plus près leur vaisseau. Je serais curieux de savoir ce qu'ils ont dans le ventre... Et comment ils fonctionnent..." lui demanda Vortimer Raven, qui depuis qu'il avait vu la navette spatiale de ce peuple ne parvenait à se sortir de l'idée des questions stratégiques. Aucune arme apparente, ce n'était pas un signe d'absence de moyen de faire des dégâts. Il suffisait d'un générateur en surcharge pour créer une bombe. Il ne pouvait donc s'empêcher de craindre une attaque sur le Dédale, et escomptait bien avoir des parades à appliquer si nécessaire. Mais au delà des questions militaires, il avait une réelle curiosité pour la technologie utilisée.

"Soldats. Le premier que je prends à tirer sans raison valable, il se retrouve illico en cellule. Donc vous restez attentif mais vous gardez le contrôle de vos nerfs. Les civils au centre de la formation. Interdiction de flâner en route et prendre du retard."

Rappeler les consignes de base, ce n'était jamais un luxe estimait le capitaine. Les choses dites, personne ne pouvait arguer de ne pas avoir été prévenu. Il engagea alors un bref contact radio avec le Dédale, pour avertir du mouvement à venir.

//Dédale, ici le capitaine Raven. Nous avons pu trouver des guides, ils sont supposés nous mener à la Porte. Nous partons avec une équipe réduite pour voir ce qu'il en est.//

//Bien reçu capitaine. On tâche de vous garder à l'oeil sur les instruments.//

Vortimer fit un signe de la main à leurs guides, il était prêt à y aller et les candidats à l'exploration étaient censés s'être préparés à partir. Il n'y avait donc pas à attendre trois heures.

@DamianVK

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Skyler McAlister
Médecin Neurochirurgien
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Dim 17 Oct - 22:00

Skyler McAlister







Le Cycle du Crépuscule

Ft. Nashen et les membres d'Atlantis





Les sourcils froncés, je tentais de suivre ce que le Pégasien était entrain de m'expliquer par le biais d'un traducteur. Traducteur qui n'était d'ailleurs pas infaillible, car lui aussi était encore en plein apprentissage de notre langue. Cela pouvait donner des phrases incompréhensibles lorsque le mauvais mot était prononcé. Mais je m'efforçais de comprendre, d'en apprendre plus, mais également de partager mon propre savoir, bien que ce monde n'en avait sans doute pas besoin.

Je me souvenais parfaitement de notre arrivée sur ce monde. Une équipe avait découvert une nouvelle civilisation dans un système solaire jusque là inconnu pour nous. Et pour être plus précis, les Atlantes avaient fait la rencontre de l'équipage d'un vaisseau en perdition. De fil en aiguille, nous avions fini par en apprendre plus sur ces Pégasiens, ainsi que les coordonnées où se trouvaient leur monde. La Porte des Etoiles étant visiblement inutilisable, il avait fallu faire le voyage à bord du Dédale pendant plusieurs jours, avant d'arriver dans l'orbite de cette fameuse planète et de sa lune. La suite des événements avait été plus compliquée que prévu, car comme sur le vaisseau, les autochtones ne parlaient pas notre langue, bien que cette civilisation soit assez évoluée, épargnée par les Wraiths pour je ne savais quelle raison. Les discussions avaient été difficiles, et rapidement, des traducteurs s'étaient efforcés de comprendre, dans les deux camps.

Pacifique, ce peuple semblait accepter partager avec nous leurs connaissances. Cela avait enchanté plusieurs membres de notre équipe, aussi bien scientifiques que militaires, même s'il n'existait visiblement pas d'armement chez ces Pégasiens. Heureusement que parmi les Atlantes envoyés sur cette planète, il y avait Lorn Fawkes, un scientifique qui pouvait se montrer aussi irritable que McKay quand il s'y mettait, mais c'était un archéologue et surtout un linguiste. Sans doute le meilleur candidat pour comprendre au mieux les paroles de ce peuple. Mais il était occupé de son côté, sûrement en train d'apprendre tout ce qui concernait la technologie qu'on pouvait trouver sur cette planète.

Pour ma part, je m'étais intéressée à leur médecine, leurs données médicales présentes dans cette immense bibliothèque. Tout était complexe, non seulement parce qu'il s'agissait d'une technologie et de connaissances extraterrestres que je n'avais encore jamais vu jusqu'ici. Mais également parce que le traducteur tentait tant bien que mal de trouver des mots que je connaissais. Mais même avec lui, je commençais à attraper une légère migraine à essayer d'intégrer toutes ces informations, tout en décortiquant des termes inadéquats pour en trouver des plus appropriés. Je finis par soupirer en posant mon stylo sur le carnet où je prenais des notes.

« C'est compliqué, j'ai du mal à suivre » murmurai je pour moi même, massant mes tempes pour calmer ce mal de tête naissant.

Le traducteur et le médecin me regardèrent sans comprendre ce que je venais de dire, et je secouai la tête en levant la main.

« Ce n'est rien. Continuons. »

Pour mieux travailler, les Atlantes s'étaient répartis en plusieurs groupes. Et nous passions des heures à en apprendre davantage, avançant lentement dans nos recherches. Jusqu'à ce que mon groupe soit convoqué et réuni pour partir à la recherche de la Porte des Etoiles. D'après ce que j'avais compris, des guides nous seraient assignés pour cette tâche. Je ne fis aucune remarque, je trouvais ça normal que nous soyons accompagnés sur une terre qui n'était pas la notre. Alors, je suivis les autres jusqu'au Conciliat, où nous attendîmes un peu. Puis, nos hôtes arrivèrent enfin, et deux jeunes femmes furent présentées. Len et Nashen. Poliment, je pris la parole.

« Enchantée. Je m'appelle Skyler » leur dis je en me désignant avec mes mains au moment où je prononçais mon prénom pour essayer de leur faire comprendre.

Le Capitaine Raven prit ensuite la parole pour nous donner les directives à suivre. J'acquiesçai d'un léger hochement de tête, signifiant que j'avais compris les consignes, puis je me plaçai au centre de la formation, entre les militaires qui nous entouraient, derrière Vortimer. Prête à partir, je regardai autour de moi, détaillant les guides qui devaient nous aider à trouver la Porte des Etoiles de cette planète. Le dénommé Dyogo, l'un des traducteurs de ce monde, ne nous accompagnait visiblement pas. Puisque l'homme ne venait pas avec nous, nous allions devoir nous débrouiller pour nous faire comprendre des Pégasiens. Certes, j'avais retenu quelques termes en étudiant leur base de données au sujet de la médecine de ce peuple, mais j'étais incapable de tenir une conversation. Heureusement, Lorn venait avec nous. Je me tournai vers lui avec un petit sourire taquin.

« On compte sur vous pour faire la traduction, Docteur. »

Le groupe se mit par la suite en route, avec Nashen à notre tête pour nous guider.

@DamianVK

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Sam 23 Oct - 19:43

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Le Cycle du Crépuscule




Nashen Vökashin




Varagandi






Les soldats d’Atlantis suivaient docilement les deux femmes qui menaient la marche, à pas tranquilles vers la sortie du Conciliarat. Les quelques résidents curieux qui s’étaient installés sur les gradins, partageant patience et intérêt envers les étrangers, chuchotaient entre eux à leur départ, prémices à une nouvelle réunion les concernant.

Alors que le groupe traversait le couloir vitré qui liait le forum à la ville, suspendu à une dizaine de mètres au-dessus du sol, Nashen jeta un œil à son ainée, lui indiquant, d’un signe de tête, de poursuivre sans elle. Elle ralentit ses pas à hauteur de l’interprète Terrien Fawkes Lorn, dont le nom ne lui était pas inconnu, puisse qu’il était le principal interlocuteur des échanges entre leur deux peuples. Son regard s’attarda sur sa tenue, et celle de la prénommée Skàler. Les vêtements Atlantes se ressemblaient étonnamment tous, avec simplement une différence de coloris chez certains. Sans compter une panoplie d’outils dans diverses poches et, le plus intéressant pour la chasseuse, des armes d’un noir opaque. Ce n’était certainement pas une bonne idée d’envisager des négociations pacifiques armes en mains, mais ce détail échappait pour l’instant à Nashen, qui ne pouvait s’empêcher d’en ressentir un attrait intense. L’homme n’en possédait pas, contrairement aux… gardiens ? Derrière eux. Quand à la jeune femme à ses côtés, le kurol à sa hanche n’avait pas l’allure des autres fusils. Comme s’il avait été conçu par un maître artisan différent. La jeune brune n’avait que le barishak à son dos, un long bâton de métal ciselé abstraitement, doté de deux petites lames de chaque côté, trop petites pour êtres mortelles au combat. Son utilité était ailleurs. Dans sa sacoche, outre une boisson sucrée et de quoi grignoter, se cachait deux sphères qu’elle n’utilisait qu’en dernier recours. Lorsqu’elle partait simplement en vadrouille sans but précis, elle n’emportait pas de matériel encombrant, mais uniquement de quoi repousser un éventuel animal agressif. Voir ses hommes et femmes bardées grossièrement, parfois avec de gros sac à dos, la faisait se sentir presque nue.

De ce qu’elle avait entendu sur les Mokanelù, bien qu’elle n’avait pas pu les voir à l’œuvre, leurs fusils à projectiles étaient très bruyant, pour le peu de fois qu’ils s’en étaient servis. Ils utilisaient un système basique à déflagration. Les artisans Mokàl’Tèka prenaient soin de concevoir des armes dont l’utilisation ne troublait pas l’environnement. Même si, au cours de l’histoire de son peuple, les premières fabrications possédaient tout autant le même principe d’énergie chimique, elles utilisaient maintenant l’électromagnétisme, quasiment silencieux, et seulement lors des entraînements. Se prendre un impact de munition neutre était… comment dire, bien trop mortel ? Pourtant, cette idée ne semblait pas déranger les visiteurs. Pour ceux qui en portait.

Finalement, elle évalua la question de son interlocuteur, le regard rivé sur son poignet. L’écran haptique de son communicateur affichait un dictionnaire de la langue Atlante. Le traducteur était en cours de conception par un groupe de développeurs « Temàratlante ». C’était une prouesse de comprendre une langue qui n’avait pas les mêmes expressions culturelles. Pour commencer, leur langage n’a ni distinction du genre, ni de pluriel. Lorsque l’on s’adresse à quelqu’un ou que l’on parle de soit, on s’exprime au sein d’un tout, d’une appartenance spirituelle plutôt qu’individuelle. La seule distinction se fait lorsque l’on évoque sa mère ou son père, ainsi que ses géniteurs. On utilise donc le préfixe « Mo » qui représente l’union, le groupe. Il n’y a pas de désignation pour la propriété individuelle, bien que cette notion existe. Si on veut parler par exemple de « son » téléphone, on dira « le téléphone que j’utilise ». La notion de propriété est intrinsèque à la tournure de la phrase. C’est une des raisons qui ralenti leurs compréhensions linguistiques.

Dans l’immédiat, elle allait devoir se contenter de son dictionnaire instantané, qui n’était pas très fourni. S’exprimant dans un premier temps dans sa langue maternelle pour retrouver les mots sur l’ordinateur-brassard, elle tenta, d’un accent fortement prononcé, un anglais enfantin, butant sur les syllabes :

_ On… pas connais… porte des étoiles. Jamais vue. Famille jamais vue. Territoire le Galtros. Tàvuzkor. Pas pacifiste. On dérange pas le Galtros. Dangereux.

Le territoire des Ophsifères qui vivaient en meute était aussi dangereux que celui d’un grand Tal’Gardè. Les Vökashin patrouillaient seulement en bordure, sauf en cas de besoins particuliers. Elle espérait que le Terrien qui avait indiqué ce coin ne se trompait pas, parce qu’elle aurait préféré éviter que tout ceci se termine en sang. Au moins, les étrangers étaient prévenus du risque. Peu avant leur réunion au Conciliarat, leur chef les avaient briefé sur la région qu’ils allaient parcourir. Des étendues rocailleuses et poussiéreuses de l’ouest du continent, étouffées de verdure exotique. Mais défendues par des meutes d’Anash’ëloten

La troupe emprunta le tapis accélérateur du long couloir. La lumière de ce début de matinée réchauffait naturellement les vitres et la place, si bien que le frais extérieur n’était plus qu’un détail. Au gré de quelques minutes de marche, où Nashen se fondait dans l’attroupement de Terrien par sa taille, tandis que Len dominait de ses deux mètres trente, ils atteignirent la périphérie de la grande ville. Celle-ci s’étendait sur les deux flancs du canyon sur une dizaine de kilomètres. Les bâtisses flirtaient aux murs avec élégance, d’une architecture propre à leur culture : tout en courbes. Le groupe s’introduisait dans les rues du centre-ville, gardant une vue partielle sur le ciel gris d’un côté, des bancs aux abords de balcons, et une myriade de magasins de l’autre. Tout y était, alimentaire, vestimentaire, mobilier… Dans un désordre volontaire, où les habitants se croisaient et décroisaient sans réellement faire d’emplettes, plus ou moins curieux des étrangers, mais conservant une habitude sereine, voire festive, à en entendre la musique sourdement répercutée à travers quelques ruelles. Au son électronique

Des panneaux divers à l’encadrement ornementé pavaient les façades. Parfois lumineux, parfois numériques, parfois manuscrits. Rien ne semblait avoir de règles définies sur l’esthétique. L’écriture ressemblait à s’y méprendre au sinogramme Terrien. L’alphabet n’était pas composé de lettres mais d’idéogrammes donnant le sens de la prononciation.
Il n’y avait pas de véhicules de déplacement personnel. Des novàlesh s’envolaient régulièrement vers les cieux, parfois bondés, parfois vides. Le peuple vivait dans la tranquillité, sans se soucier du temps ou de la ponctualité.

En chemin, Nashen se détacha du trinôme dans lequel elle s’était amicalement fourré, pour rejoindre son ainée. S’adressant à elle de leur langue d’origine, sans se soucier de se faire entendre.

_ On fait un détour chez Soy’Ashaq. Je dois recharger mon bâton. Et puis… Si on attire les Galtros, les Mokanelù ne feront pas de bois. Il nous faut du supplément.

Len soupesa le long et fin fusil qu’elle tenait dans les mains à la manière des soldats. Une brève réflexion plus tard, elle le lui tendit, la bandoulière pendante.

_ Ok. Pour du rapproché, mon kurerol sera gênant. Prend-moi un Porlaj, s'il te plaît.
_ Bien.

La jeune brune stoppa l’avancée de sa main libre, sondant les premiers militaires face à elle. Sans changer de tactique, elle parla une première fois dans sa langue, puis s’auto-traduisit ensuite :

_ On prend armes. Restez ici. Cinq minutes.

Sans attendre leur avis, elle se faufilait d’emblée à l’angle de la rue, laissant une Len déséquipée devant la troupe. Celle-ci, quelque peu gênée par la situation, plissa les lèvres. Mais avant qu’elle n’eut le temps de prononcer un mot, plusieurs habitants profitèrent de leur arrêt pour venir à leur encontre, les mains chargées de spécialités culinaires qu’ils voulaient faire découvrir à leurs visiteurs.

Nashen revint, comme promis, quelques minutes plus tard. Elle avait troqué sa sacoche pour deux sacs à dos, un pour elle et l’autre pour sa comparse, contenant des outils pratiques supplémentaires, dont deux paires de gants épais. Mais aussi rapporté deux fusils lourds pour la chasse de gros ou de meute. Le matériel partagé avec sa sœur, elle haussa le ton pour se faire entendre à l’assemblée animée.

_ Làke, mofarim. Temps aller maintenant.

L’un des jeunes hommes cuisinier qu’elle connaissait bien lui offrit un paquet de tissu. L’odeur qui s’en dégageait était formelle : des gâteaux au miel. Ses préférés. Un peu embarrassée de ce flagrant geste amoureux, elle le remercia tout de même, les rangeant dans une poche de son sac.

_ Barvàshin himoyak kilmok, Vökashin, fit-il entendre à voix basse, tout spécialement pour elle.

Nashen hocha la tête brièvement, évitant son regard en répondant encore plus bas :

_ Làke, Emosa.

Alors que les accueillant Mokàl’Tèka s’éloignaient, Nashen fit signe d’une main au groupe, les incitant à la suivre. Len l’approcha d’un air mutin. Se penchant pour lui murmurer à l’oreille :

_ Emosa te drague depuis un moment. Il te plaît pas ?

Pour toute réponse, Nashen lui octroya un coup de coude vicieux. Sa grande sœur s’écarta dans un rire, amusée par sa timidité affective. La brune se laissait rarement aller dans des étreintes réconfortantes. Si bien qu’elle avait finit par avoir une réputation de « gaiane », une fleur rare qu’on n’offrait que lors de demande d’union. Mais Len savait qu’elle n’était pas si prude ! Pauvre garçon.

Ils finirent par rejoindre l’aéroport des navettes novàlesh, qui allaient et venaient au gré des commandes. Le large espace ouvert, sur le plateau désertique, offrait une belle vue plongeante sur la ville, autant que sur la savane, et plus loin, le Dédale, dont la carrosserie sombre jurait avec le naturel doré du paysage.
Chaque sphère de quatre rotors proposait vingt places, en cercle autour d’un ordinateur central. Les battants vitrés soufflèrent en s’écartant, laissant les militaires s’installer.

Les navettes rappelaient indéniablement le Jerkian, qui avait manqué de s’écraser sur Let’Knà. Nashen avait pu assister à son envol, et le savoir maintenant vide de vie était désolant. Mais les Mokanelù avaient pu rapporter de précieuses informations sur l’accident. Bien que l’enquête soit toujours en cours, c’était l’environnement empoisonné qui avait tué l’équipage Temàrak. Mais les causes étaient encore floues. Les scientifiques disposaient d’un laboratoire hermétique pour examiner les échantillons qu’ils pouvaient trouver sur les autres planètes. S’il y avait un accident chimique, celui-ci aurait dû être contenu. Or, le Jerkian avait été envahis par un lichen proliférant, qui présentait des éléments à la fois organique et minéraux. C’était la persévérance des Atlantes qui leur a permit de dénicher les données de bord, et remonter les signaux jusqu’à Temàrak. Et, alors que les systèmes de propulsion ne fonctionnaient plus, l’idée ingénieuse de vider une grande partie de l’air du vaisseau pour esquisser une poussée suffisante en orbite, a évité le crash et la perte complète de leur patrimoine. Aujourd’hui, le Jerkian flottait encore au-dessus de M13S-608, mais des experts en son sein pour analyser la réalité de ce regrettable échec. Les Terriens ayant eu l’amabilité de conduire certains Mokal’Tèka pour ce travail, tout en leur apportant un soutien technique.

Nashen avait beau y réfléchir, elle ne voyait pas ce qui avait pu empoisonner leur vaisseau. Même s’il y avait un risque avec les échantillons, tout avait été conçu pour empêcher une telle expansion. Il y avait un sabotage. Elle en était à la fois persuadée, et effrayée par l’idée. Ses doutes à l’encontre des Kàlesh pouvaient s’avérer véridiques, et elle ne voulait pas que tout cela mène au malheur de son peuple. Dans tous les cas, l’équipe déléguée finira par découvrir la juste fin de l’histoire.

Revenant à l’instant présent, elle prit place près de Len, qui avait déjà les yeux baissés sur son propre communicateur. Dans l’attente que tout le monde fut correctement installé, leur ceinture de sécurité harnachée, elle programmait le trajet de l’appareil. Le léger bourdonnement des rotors s’intensifiait doucement dans l’habitacle à mesure que l’engin se soulevait dans les airs.

_ Ecoutez, entreprit la chasseuse en posant son sac à dos au sol. Ici, Barvàshin mukadas. Important. Euhm… animal, important.

Elle pointa un des fusils d’assaut militaire de l’index.

_ Kiesen damö do Barvàshin. Ne tuez pas animal. Len et moi, Vökashin, oui. Vous, non.

Bien que son dictionnaire lui épargnait des difficultés, elle n’avait pas toujours les bons mots pour exprimer le fond de sa pensée, ce qui lui faisait traduire que partiellement. Tapotant brièvement sur son arme, elle poursuivit :

_ Modame do vonalar ite kurerol bosha. On tire avec des armes particulières. Animal ne pourra pas faire mal à vous. Eshi tègar?
@DamianVK

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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√ Arrivée le : 18/05/2021
√ Date de naissance : 09/09/1988
√ Nationalité : Franco-Américaine

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Lun 1 Nov - 22:33

Lisa Laverse



Le Cycle du Crépuscule



Ft. Nashen et les membres d'Atlantis






« Vous avez compris ce qu’il a dit ? »
« Non, pas un mot. Mais certains de ces gars me fichent la trouille… »
« Parce qu’ils sont pratiquement deux fois plus grand que vous ? »
« Exactement ! J’ai l’impression qu’ils pourraient m’écraser d’un coup de poing ! »
« Arrêtez de stresser, Miller. Jusque là ils n’ont fait que vous regarder dormir. »
« Hein ? Quoi ? »

Les deux mains posées sereinement sur l’extrémité de la crosse du P-90 qui pendait attaché à son gilet léger, la militaire se délecta du sursaut du scientifique encore boutonneux, qui manqua au passage de faire tomber son carnet au sol, ainsi que de l’amusement léger de son collègue plus âgé, d’origine slave, et dont les lèvres s’étaient arquées d’un fin sourire, le visage s’agitant de gauche à droite devant la naïveté de son confrère. Ce dernier, qui venait tout juste de comprendre, soupira tout en retournant un regard presque méprisant pour la française, dont le sourire ne fit que s’élargir. Lisa le regarda encore un instant, le temps pour celui-ci de donner une tape derrière la tête de son collègue, avant de laisser le duo vaquer à ses occupations.

Ils n’étaient pas les seuls à avoir du travail, bien que le sien semblait bien plus ingrat et ennuyant en comparaison. La découverte de cette civilisation était une aubaine pour tous les scientifiques, qui devaient se délecter à l’idée de pouvoir scruter dans les moindres détails ce qui ressemblait à une véritable anomalie dans la galaxie de Pégase. Un peuple évolué, qui n’avait pas connu le passage des wraiths, et qui touchait des doigts le voyage spatial tout en disposant, tout de même, d’une certaine avance sur l’Humanité. Oui, il n’y avait pas de doutes, les blouses blanches qu’elle suivait ci-et-là depuis plusieurs jours étaient aux anges. Dans l’aire urbaine, les dangers étaient à priori inexistants, si bien que la militaire avait passé le plus clair de son temps à profiter de l’architecture et du paysage plutôt qu’à écouter les discussions parfois puériles, mais souvent incompréhensibles de ceux qu’elle accompagnait. Jusqu’à ce jour, où une équipe allait finalement être mise sur pieds pour se rendre sur le site où devait se trouver la Porte des Etoiles.

A cause des longues journées, elle n’avait pas beaucoup dormi mais avec l’habitude et l’expérience, elle gardait les idées claires. La mission du jour s’annonçait également bien plus motivante que les précédentes. Non pas que ces derniers jours avaient été ennuyants, cela lui rappelait un peu ses débuts au SGC, mais elle avait toujours une préférence pour l’exploration de l’inconnu. Etant donné l’objectif, l’équipe qui se préparait était réduite, bien que plus étoffée que d’habitude : une poignée de scientifiques experts de la Porte pour s’assurer de son état une fois celle-ci trouvée, des archéologues pour la richesse historique du site, un ou deux médecins pour le bien de l’équipe, et un petit contingent de militaires pour protéger ce beau monde. Etant donné que c’était le Dédale qui avait fait le voyage, la majorité des soldats y étaient affectés, rien d’anormal là-dedans. Pour finir, à tout ce beau monde venait s’ajouter les locaux, qui devaient servir de guide et conseiller l’équipe au cours de son voyage sur leur monde. Là encore, rien de bien surprenant.

Ce que Lisa n’avait pas bien compris, c’était pourquoi l’équipe n’avait tout simplement pas été téléportée par le Dédale sur la zone de fouille, ou pourquoi le croiseur hybride n’avait pas directement sortit par la Porte de là d’un coup de faisceau. Mais si le Colonel ne l’avait pas fait, c’est qu’il devait exister une raison qui lui échappait.

Lisa avait pris soin de nouer ses cheveux en queue de cheval, de sorte à ce qu’ils ne la gêne pas avec la casquette verte qu’elle portait sur la tête. Elle avait ressenti une certaine nostalgie en récupérant des uniformes propres à bord du Dédale, lorsqu’il s’était fait clair que le séjour sur Temaràk serait plus long que d’ordinaire. Elle avait glissé deux chargeurs bien visibles dans les poches de son gilet noir, sur la gauche pour en faciliter la saisie, tout en lui laissant de la place pour prendre le détecteur de signe de vie qu’elle avait rangé à droite, avec le GDO. Elle s’était également saisie d’un sac à dos, où elle avait rangé quelques chargeurs supplémentaires, ainsi qu’une longueur de corde raisonnable et quelques accessoires d’escalade, au-cas où. Des provisions se trouvaient au fond, bien sûr, au milieu du reste. Son couteau se tenait à sa ceinture, à gauche, tandis que son holster, attaché à sa cuisse-droite, maintenait en place un Beretta, dont deux chargeurs supplémentaires se trouvaient directement dans la poche droite de son pantalon.

« C’est un plaisir de vous revoir, docteur. »

Du groupe, elle ne connaissait assez bien que deux personnes. Il était difficile d’oublier leur médecin, McAlister, vu ce qu’elles avaient traversé ensemble il n’y a pas si longtemps. Puis il y avait leur chef d’équipe, le capitaine Raven. Elle ignorait pourquoi le Colonel avait décidé de donner le commandement à un de ses pilotes plutôt qu’à un de ses officiers de sécurité, mais c’était ainsi. Puis elle se souvenait que ça ne lui poserait pas de problème de crapahuter hors de son F-302, à une vitesse de marche bien moins excitante que le Mach. Pour les autres, peut-être avait-elle vu leur visage de loin, ou croiser leur chemin à une ou deux reprises sur la Cité.

Plusieurs locaux finirent par approcher après un certain temps passer à attendre, et Lisa s’avança avec certains membres du groupe pour aller à leur rencontre. Elle laissait le capitaine et leur traducteur, un docteur dont elle avait oublié le nom, discuter avec eux, et n’intervînt uniquement lorsque les deux femmes se présentèrent à eux.

« Lisa. » s’était-elle contenté de dire, brièvement mais distinctement, en faisant bien attention à articuler, le tout en se pointant du doigt.

Pas certaine que ça les intéresse vraiment, mais bon, autant faire bonne figure en imitant les autres. Au moins, ils étaient tous sur la même longueur d’onde, l’objectif commun était bien de trouver la Porte. Raven se fit écho des deux guides, en demandant à l’équipe de se mettre en route, en rappelant certaines évidences. Bon courage pour tenir les scientifiques en laisse, surtout pour ceux dont c’était peut-être la première mission en-dehors d’Atlantis. Bon, c’était aussi son taf’, d’éviter qu’ils se mettent dans la merde, mais des fois c’était juste plus fort qu’eux…

« C’est clair comme de l’eau de roche, mon capitaine. » dit-elle à l’intention de l’officier, avant de se tourner vers les autres soldats présents. « Petersen, Takada, vous fermez la marche. Spalding, avec moi. »

Le groupe se mit finalement en marche, plus ou moins en silence, le temps de traverser l’aire urbaine, Lisa laissant son regard vagabonder entre les habitants passant par-là, et l’architecture des lieux. La technologie la surprenait toujours autant, elle qui était férue de science-fiction depuis son enfance. C’était toujours amusant de voir à quel point certains auteurs de la Terre avaient pu être visionnaire, tandis que d’autres s’étaient vautrés complètement. La franco-américaine quitta son observation lorsque l’équipe s’arrêta en périphérie, près d’une aire d’atterrissage pour les navettes des autochtones. C’est là que nombre d’entre-eux s’approchèrent, des paniers ou des serviettes en main, pour proposer des victuailles à ceux qui le souhaiteraient. Lisa redressa la tête un instant pour regarder l’un de ces bienfaiteurs, avant de laisser son regard redescendre sur le morceau de nourriture qu’il lui proposait.

« Je ne suis pas sûre que… » tenta-t-elle d’argumenter, avant de voir les deux mains s’agiter dans sa direction, dans un signe d’invitation un peu insistant.

Ne souhaitant pas créer d’esclandre pour si peu, la militaire finit par acquiescer, et prendre entre ses doigts ce qui s’apparentait à un petit gâteau fourré. Voyant que l’individu devant elle ne bougeait pas, elle dû relever de nouveau la tête pour comprendre que le colosse attendait qu’elle goûte et donne son avis. Un peu gênée, et pas sûre d’elle pour un sou sur ce coup-là, Lisa lui offrit un petit sourire forcé avant de regarder à nouveau le gâteau, qu’elle porta avec prudence à ses lèvres.

« Mhh.. Délicieux. » dit-elle, du gâteau encore plein la bouche, en faisait un signe du pouce. « Bon. Très bon »

Le pire dans tout ça, c’est que c’était vraiment délicieux, et qu’elle n’aurait pas dit non à une deuxième tournée si cela avait été possible. Satisfait, l’homme avait laissé échapper un léger rire avant de repartir, alors même que l’une de leur guide, celle qui s’appelait Nashen, revenait avec de l’équipement. Le groupe repartit presque aussitôt, pour poursuivre vers l’aéroport situé non-loin, et d’où les navettes allaient et venaient sous leurs yeux.

Lisa jeta un coup d’œil au capitaine en arrivant à destination, comme pour voir si ce dernier s’émerveillait devant la technologie qu’il avait sous les yeux. Pour sûr que bon nombre de pilotes donneraient chers pour pouvoir jeter un coup d’œil à ces choses-là, tout comme elle était intriguée par les armes que portaient leurs guides. Ces dernières prient place les premières à bord d’un des appareils, rapidement suivies par les terriens, Lisa comprise. La française profita de l’occasion pour jeter un coup d’œil à l’habitacle du petit vaisseau, qui valait à lui tout seul tous les hélicoptères dans lesquels elle avait pu embarquer sur Terre. C’est là que l’une des deux guides se tourna vers eux, alors que l’appareil s’envolait dans les airs. Pointant du doigt l’arme que la nord-carolinienne avait en main, cette dernière la regarde un instant avec un gros air intrigué, ses yeux allants et venant vivement entre elle et leur traducteur -c’est réducteur, d’ailleurs-, celui dont elle avait oublié le nom, justement !

Ok. Animal ? Important ? Pas tuer ? C’est ça ?

« Elle a dit qu’il fallait pas tirer sur les animaux, c’est ça, docteur ? Ou un animal en particulier ? »

@DamianVK

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Vortimer Raven
Capitaine
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Liste de vos DC : Hailey - Lorn - Vortimer

Mar 2 Nov - 20:38

Vortimer Raven



Le cycle du crépsucule



Libre






Le Capitaine Raven observa son équipe. Les militaires avaient été brieffés avant d'être envoyé sur la planète. Ce peuple était "amical", d'apparence innoffensive. Mais c'était la seule certitude qu'ils avaient. Il espérait sincèrement qu'il n'y aurait pas besoin de procéder à une extraction, d'entrer en conflits, mais si cela devait arriver, ils étaient prêts. Pour l'heure, l'ordre était aux armes baissées, dans une position qui permettait d'avancer sans être gêné, et en conservant la maîtrise. La grande crainte du capitaine, ce n'était pas qu'un de ses hommes manque de sang froid. C'était une maladresse, un coup qui partait. Il craignait le désastre, et il espérait que cette crainte ne lui porte pas la poisse. Chaque pas, chaque mètre parcouru sur ce monde lui apportait des informations qu'il comprenait plus ou moins. Nombre de détails lui échappait, il n'était, comme il le disait lui même, qu'un pilote, qu'un militaire, pas un érudit. Il laissait la discussion à l'archéologue, plus à même de comprendre et surtout plus intéressés par les civilisations, alors, il profita que la situation le permettait, pour se rapprocher de Skyler

"Alors doc, prête pour une petite promenade ? Désolé, cette fois je n'ai pas le brownie. Et je doute qu'ils vont accepter de m'en téléporter un pour le goûter." lui glissa t il avec un clin d'oeil, évoquant une précédente sortie dans les couloirs paisibles de la cité, où ils avaient plus flannés qu'explorés. Puis, percevant la question de Fawkes, il lâcha un grognement. Ce type, il était d'une délicatesse incroyable... Il avait décidé de se mettre la galaxie à dos ? Atlantis ne lui suffisait plus ? Enfin, Vortimer n'avait rien contre lui. Il ne le connaissait pas, sauf de réputation. Certains collègues ne tarissaient pas d'éloges à son égard, et la plupart n'était pas pour brosser un portrait reluisant. En plus, c'était le genre de civil à s'extasier devant une fresque ancienne, plutôt que sur les urgences évidentes, comme trouver la sortie.

"le Galtros, c'est quoi exactement ?" demanda Lorn, notant le mot dans son carnet, ainsi que celui te Tàvuzkor avec la mention "non pacifiste, belliqueux ?". Il écouta la réponse, jeta un oeil au traducteur et effectua une grimace. Se reposer sur la technologie, c'était une erreur. Elle était faillible, et tombait en panne trop facilement.

"Rien dans vos histoires et légendes sur la Porte ?" . Tout du long de la progression, il observait les panneaux lumineux, cherchant à les lire, avec ce qu'il savait déjà, s'obligeant à percer le sens sans demander, pour se familiariser avec ces symboles. La transcription de l'alphabet était encore imparfaite, et il était sûr que certains sons avaient été mal compris pendant les premiers échanges, ce qui provoqueraient des erreurs. Il tourna la tête vers Skyler, ouvrant la bouche avant de la refermer. Mauvaise idée que de demander en public, devant les intéressés, si les soumettre à des examens médicaux poussés n'aideraient pas à les comprendre. Il n'avait aucune envie de s'attirer leur haine, surtout qu'ils pouvaient les abandonner dans la jungle.
"Autoritaire, la demoiselle..." dit il à voix haute, après que Nashen eut quitté le groupe pour aller obtenir de l'équipement auprès de l'armurier probablement.

"Nous vous attendons." lui répondit il, jetant un regard à Lorn pour lequel il ajouta un mot, unique, "Traduisez." , provoquant le grognement et le soupir de l'archéologue. Et encore un qui lui donnait des ordres parce qu'il était le gradé sur le terrain. Le voyage allait être passionnant...
"Mosin kutamis, dit il." répéta, après une courte réflexion, Lorn, en transcrivant dans l'idiôme de ce peuple, non sans désigner d'un geste le capitaine, afin d'insister sur l'auteur de la phrase.

Durant l'attente, l'un des soldats, un jeune, voyant des habitants s'approcher d'eux, commença à relever son arme, par peur de ceux qui approchaient, mais le geste, interrompu par son collègue qui posa sa main sur la crosse pour la rabaisser, passa inapperçu dans l'agitation. Vortimer n'y prit pas garde, et heureusement. Il aurait eu un échange peu aimable, qui n'aurait sans doute pas attirer un bon regard sur eux. Par contre, il fut plus attentif lorsqu'il y eut l'échange à voix basse. Le ton, les regards, le paquet tendu le rassurèrent toutefois. Ce n'était rien de plus qu'un échange amoureux ou un présent innocent. Il ne dit rien, pas plus que Lorn qui murmurait entre ses dents "lac ? laquet ? lake ?? laisse tombez sans doute" ; l'un n'avait aucune envie de se mêler à l'échange, l'autre n'y accordait simplement aucun intérêt. La marche reprit, et ils atteignirent un aéroport, ou un astroport, Vortimer n'était pas sûr des capacités véritables des navettes, dont la forme sphérique disait une chose : ils maîtrisaient l'antigravitation ou quelque chose de semblable, pour se passer de l'aérodynamisme. En cas de panne, c'était donc la chute libre et l'impact digne d'un météor. Il n'y aurait rien à tirer du vent. Le capitaien regretta aussitôt son F302 qui avait au moins le mérite de pouvoir profiter de ses ailes et donc du vent pour arranger l'atterrissage de fortune. Lorsqu'il pénétra à bord, il chercha les commandes puis obta pour la place la plus proche des guides. Ainsi ils pourraient observer les mouvements, comprendre et peut être obtenir assez d'éléments pour faire voler cette boule de pétanque si nécessaire.

"Vos armes... C'est des armes paralysantes ? Docteur, si vous pouvez traduire ça... Dîtes leur que contre les animaux, nous pouvons nous servir d'armes de ce type... Les zat et les pistolets wraiths." . Il attendit confirmation, laissant Lorn se dépatouiller avec les sons de cette langue inconnue et agréable à l'oreille.

"Partez du principe qu'il ne faut pas tirer sur les animaux. Ce sera plus simple." répondit Lorn à la question de Lisa. Il pensait qu'il était question d'un animal sacré, mais dans le doute, mieux valait être large. Et puis c'était des militaires. Il ne fallait pas l'oublier.

@DamianVK

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Skyler McAlister
Médecin Neurochirurgien
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Ven 5 Nov - 16:56

Skyler McAlister







Le Cycle du Crépuscule

Ft. Nashen et les membres d'Atlantis




« Moi de même, Sergent. Au moins, il n'y a pas de Bola Kais sur cette planète. »

J'acquiesçai d'un petit hochement de tête pour appuyer mes paroles à l'encontre de Lisa, une militaire avec qui j'avais déjà fait équipe pendant une mission périlleuse. Pendant que la jeune femme se plaçait autour du groupe de civils, à l'instar des autres militaires, nous suivîmes nos guides à travers la ville. Notre traversée nous mena dans un long couloir situé en hauteur, et je pris soin de rester en son centre, évitant de jeter un oeil par les nombreuses vitres. Inutile que ma phobie se réveille en ce lieu, et je regardai devant moi pour essayer de ne pas y penser. J'écoutai d'une oreille distraite la conversation que Lorn entretenait avec Nashen au sujet du Galtros. J'ignorais de quoi il pouvait s'agir, mais vu la mise en garde de la jeune femme, cela ressemblait à un animal. Un animal très dangereux qu'il valait mieux ne pas approcher. Une voix m'arracha à mes réflexions, et je tournai la tête vers Vortimer. Sa remarque me fit sourire.

« C'est bien dommage. Si la mission dure trop longtemps, nous n'aurons rien à manger d'appétissant pour une collation. »

Rien de mieux qu'un peu d'humour pendant une mission pour détendre l'atmosphère. Surtout lorsqu'il y avait une grande inconnue au bout. Le groupe se retrouva à arpenter les rues de la ville, où notre présence en intrigua plus d'un. Je regardai autour de moi, veillant à rester près de Vortimer au cas où les choses tourneraient mal. Cependant, rien ne pouvait nour arriver, non ? Ce peuple n'était il pas pacifiste ? L'une de nos guides, Nashen, s'éclipsa quelques minutes, prétextant partir pour chercher des armes. Ce fut pour nous l'occasion de rencontrer les villageois qui nous rejoignirent en nous faisant des offrandes culinaires. Tout comme Lisa, je goutai un biscuit si gentiment offert, me rendant compte qu'il était très bon. A défaut de brownie apporté par le Capitaine, ces mets pourraient le remplacer. Hélas, nous n'avions eu qu'un avant goût, et je résistai malgré moi à l'envie d'en demander un second.

La guide revint rapidement, avec de l'équipement qu'elle partagea avec l'autre femme en parlant avec elle. Puis, nous reprîmes la route jusqu'à une sorte de spatioport. Tout comme leur technologie, ce qui ressemblait à un petit vaisseau de transport était tout aussi étrange, de forme sphérique, sans arme apparente. Je m'installai sur l'un des sièges, calant mon sac à dos à mes pieds, avant d'attacher mon harnais de sécurité. Nashen prit alors la parole pour donner ses directives concernant un animal. Seules les deux femmes avaient le droit d'ouvrir le feu pour le neutraliser. Les Atlantes ne le pouvaient pas. Ce n'était pas moi qui allait protester, je n'avais pas l'intention d'utiliser mon stunner wraith. Vortimer tenta de s'adresser à nos guides par l'intermédiaire de Lorn, afin de pouvoir utiliser des armes paralysantes. Le Capitaine paraissait curieux concernant l'armement des Pégasiennes. Me souvenant que Nashen avait paru intriguée en voyant mon pistolet, je retirai ce dernier du holster pour le montrer à la jeune femme, appuyant les paroles de Vortimer.

« C'est un pistolet paralysant Wraith. Une arme non létale. »
@DamianVK

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Lun 8 Nov - 21:44

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Le Cycle du Crépuscule




Nashen Vökashin




Varagandi






La navette ovoïde fendait les airs en allure de croisière, passant bientôt la frontière jaune désertique pour les steppes brisées de Marudajin.
Quelques negamalik solitaires voltigeaient à proximité, disparaissant brutalement dans un piqué précis à la vue d'une proie qu'eux seuls pouvaient détecter à plusieurs centaines de mètres. Pourvus d'une épaisse couche de fourrure d'un rose pastel, leurs ailes étaient nues, à la manière des chauve-souris. Ce n'était pas des ailes à proprement parler, mais plutôt six ailerons directeurs leur servant à planer, autant que la gravité plus légère leur accordait moins d'efforts à fournir. Nashen en admirait un pendant un moment, courbée sur sa place, les coudes sur les cuisses. Et lorsqu’il se laissa flancher hors de sa vue, elle avisa un bref instant son brassard avant de prendre le temps de répondre à l’Atlante spécialiste des langues. Apprendre aux autres n’était pas son fort, elle n’avait pas la patience pour ça, et ça faisait d’elle, d’une certaine façon, une mauvaise. Mais parler de ce qui la passionnait ne demandait pas de grands mots. Son attention coulait sur l’arme de l’étrangère proche d’elle en même temps qu’elle s’adressait à l’homme, hochant du menton.

_ Paralysantes, nat. Pas seulement. Il est possible que les Barvàshin perdent la feuille, dernière solution, pas première. Vos armes sont très dérangeantes… hm, bruyantes.

Lorsque le médecin de l’équipe lui présenta l’arme de poing Wraith, la curiosité de Nash brilla dans ses prunelles. Analysant l’objet comme pour en imprimer le moindre contour, elle le prit délicatement dans sa main, veillant à ne pas presser un mauvais bouton par erreur. Sans en connaître la composition complète, le canon de l’arme présupposait son utilisation énergétique.

_ Ekaran, complimenta la jeune femme en oubliant de traduire.

Une petite tape sur son avant-bras lui fit relever le visage vers son aînée, qui lui fit signe d’une main de lui passer l’arme. Nashen ne se fit pas prier. Si elle avait une préférence pour l’esthétique, sa grande soeur avait un côté plus technique, ce qui se voyait dans sa manière de Jele soupeser et de scruter les mécanismes visibles. Durant son examen, Nashen se tourna vers la femme dépouillée.

_ “Vraiss”? Qu’est-ce que c’est?

Attentive à leurs explications, Nashen reprit le taser pour le rendre à sa propriétaire. Elle fronçait doucement, peu compréhensive. Puis elle écarta rapidement le sujet. Leur monde était paisible depuis des millénaires, la seule crainte qu’elle avait venait de ceux d’en-haut, et ils n’étaient jusqu’à maintenant même pas fondés. Ses frères et sœurs sauraient protéger les siens si les Barvàshin se montraient peu cléments un jour.

Heureuse de partager un intérêt commun, au moins envers les étrangers présents, Nashen décala son fusil en bandoulière pour le présenter à Skyler. Il était plutôt gros, mais ne semblait pas si lourd entre ses mains. Contrairement aux armes Terriennes, celles Temaràk étaient taillées plus en finesse, entièrement manufacturées, et même si deux modèles semblaient identiques, il y avait toujours des détails singuliers, ne serait-ce qu’au niveau de la poignée de tir. Fonctionnant majoritairement par l’électromagnétisme, il y avait un surplus de matériaux purement esthétique. Le kurërol de la brune était teint d'or et de pourpre, tandis que celui de la bleue s'alliait a sa couleur de cheveux. D'un geste maintes fois répété, Nashen déclencha l'ouverture du chargeur. S'ouvrant comme un capot, l'arme dévoila une barre grise métallique striée, dont des indicateurs lumineux d'un blanc net brillaient. La chasseuse fit glisser le long chargeur de son encoche et, posant le fusil, s'enquit à le déviser. Scindé en deux, l'intérieur ainsi exposé dévoilait plusieurs rangées de billes opaques. La native en sorti une, qu'elle fit rouler sous ses doigts.

_ C'est des billes... lumière. Elles perturbent l'orientation des spécimens nocturnes et troublent la vue un court instant. Faut pas regarder sans protection pour les yeux.

Serrant sa prise, Nashen fit éclater la bille fragile. Une fine couche de liquide transparent, à l'odeur aseptique, coula sur ses doigts. Sans se soucier de ce gaspillage, elle referma le tube puis, avec dextérité, fit claquer le système en jouant de plusieurs vives manœuvres. L'engin émit un petit son caractéristique de sa remise en service. Elle ne cherchait pas vraiment à frimer, mais admettait apprécier un peu d’exagération en se servant de ces armes.
L’un des étranger lança quelques borborygmes que son communicateur renvoya comme une demande de voir le fusil de plus près. La jeune femme fit passer la sangle par-dessus sa tête, puis activa soigneusement la sécurité biométrique via l’affichage intégré avant de lui permettre de jouer avec. Puisse qu’ils en avaient encore pour une vingtaine de minutes de trajet, Nashen en profiterait pour leur donner plus de directives. Len lui avait expliqué que les Mokanelù vivaient sous des principes hiérarchiques complexes basés sur des contrats et de l’argent. Elle n’arrivait pas à imaginer un monde conçu de cette manière, surtout pour un peuple presque dix fois plus nombreux que le sien, quand bien même elle comprenait plus ou moins les enjeux. Mais même si elle n’avait pas de rôle dans cette pyramide de commandement, elle avait des responsabilités durant cette expédition et ne les laisseraient pas mettre les pieds n’importe où et n’importe comment comme des enfants mal élevés.
En temps normal, étant parmi les cadets de sa fratrie, Nashen aurait dû rester en retrait. Mais Len préférait accorder l’opportunité aux plus jeunes de mettre en pratique leurs connaissances, et cette occasion était une aubaine. L’ainée n’avait plus rien à prouver, et en cas de besoin, elle serait présente pour soutenir sa soeur. Maintenant, Nashen conduirait la troupe au cœur d’une région hostile avec tout le savoir qu’elle a acquis jusque-là. Sans aucune pression.
Mâchant ses mots avec un accent qui pouvait tromper leur sens, la brune reprit:

_ Votre...porte… est quelque lieu, eh, là.

Envoyant l’image de son brassard à l’écran holographique central, celui-ci présenta la surface de la région en vue aérienne. Un large cercle rouge couvrait à peu près 15km à l’échelle du plan.

_ Mais il est une région, hos… hostile. Vous devez... sàtenig, ajoute-t-elle en reprenant involontairement sa propre langue.

Puis, désignant une de ses oreilles de l’index, elle écorcha inconsciemment sa traduction:

_ Epprendre. Bien epprendre, sinon vous risquez de… de vous blesser.

Elle ne savait pas ce qu’ils connaissaient de l’environnement naturel, mais il serait inutile de leur donner tous les détails immédiatement, ils ne retiendront certainement pas tout. C’est pourquoi elle avait insisté sur la nécessité de l’écouter. S’ils se montraient attentifs et compréhensifs, tout devrait bien se passer. A contrario, s’ils étaient trop bornés pour accepter ses conseils, elle n’était pas sûre de garantir leur sécurité.

A l’ouest de Marudajin, à plusieurs centaines de kilomètres de Varagandi, la végétation reprenait enfin ses droits. Des plaines vallonnées et verdoyantes s’étendaient vers les falaises. Des plantes épineuses aux fleurs multicolores jalonnaient les hautes herbes vert émeraude. De hauts arbres parsemaient le paysage, leurs vastes feuillages projetant des ombres tels des parasols, conservant une fraîcheur saisonnière sur la région pourtant ouvete à l’Herschel éclatant. Ici, le ciel était d’un bleu immaculé et, à travers le vitrage de la capsule voltigeuse, de plus en plus de negamalik, pas plus gros que des chiens, venaient frôler l’appareil dans leur escale aérienne.

_ Ils sont des negamalik, décrit Nashen d’un entrain non dissimulé. Ils vivent uniquement en haut des montagnes, parce qu’ils ne peuvent pas voler.

Désignant l’horizon rocheux vers lequel leur navette se dirige, elle poursuivit:

_ Ils se laissent taber, puis se mettent à planer. Jusqu’à repérer une urish. Eh, une pra. Là, ils plongent, attrapent et remontent, avec précision. S’ils ratent, s’ils s’écrasent, ils sont trop faibles pour fuir les tavùshin. Les prédateurs. Ils meurent vite.

Elle espérait ne pas croiser des dévoreurs, mais la région leur appartenait.

_ On va a Gehnerea, il y a beaucoup de tavùshin. Comme les Galtros.

Changeant l’image de l’ordinateur, elle leur présenta un spécimen typique. Une silhouette sans visage marchait à ses côtés, dans le seul but de proposer une comparaison de taille. L’animal à six pattes se tenait d’abord au sol, l’épiderme sans poils d’une couleur blanche zébrée d’un marron sombre, deux excroissances sur la tête, vraisemblablement des cornes sans pointes. Dans cette position, il rivalisait déjà avec un cheval. Mais lorsqu’il se dressa sur ses deux paires arrières, son allure humanoïde le rendait d’autant plus impressionnant, malgré la petite taille de l’espace holographique.

_ Galtros. Ils commencent à sertir de Gehnerea au froid. Ils sont sensibles à la chaleur. Ils n’aiment pas le pasà.

Elle détacha sa ceinture et se leva brusquement. Une main sur l’une des barres de maintien au plafond, son regard se perdit vers les vallées feuillues. Ils approchaient de leur destination. Le plateau régional, moins garni que l’étage inférieur, aurait pu leur servir de point d’ancrage s’ils n’avaient pas eu l’intention de fouiller sous les rocheuses. S’il y avait un artefact ancien dans les parages, ça n’était certainement pas à pleine vue. Quelqu’un l’aurait déjà trouvé, sinon. En revanche, il y avait moins d’exploitation dans les cavernes. Le territoire des ophsifères était sacré, les Vökashin ne dérangeait pas impunément des territoires protégés.

_ Mosin yetib. Tout est bon pour vous?
@DamianVK

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Sam 13 Nov - 21:39

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Le Cycle du Crépuscule




Nashen Vökashin




Varagandi






La sphère mécanique se posait avec souplesse au pied du mur de calcaire, ses anneaux se repliant sur les flancs en repoussant les hautes herbes par la poussée d’air. La végétation aux tons ternes s’écartait sur son passage, comme offrant une révérence au messie de métal blanc descendant des cieux et des dieux. Le bourdonnement étouffé du moteur s’estompa, et la seconde suivante, les portes vitrées se déplièrent sur la coque, libérant les passagers de petite taille. Nashen s’extirpa la première, et, d’un index ganté, abaissa ses lunettes électroniques dont la monture de verre bleu lui donnait un air punk. A travers l’appareil, elle percevait un monde plus vaste, concrétisé de chiffres et de couleurs fluorescentes. C’était comme posséder un don, que seul les Vökashin pouvaient employer avec bienveillance. Mais en réalité, chaque famille sur Temàrak avait son don particulier. Rien que ceux qui avaient conçu le programme de cet outil pratique étaient capables de voir les circuits composants tout engin et détecter ainsi plus rapidement les problèmes. Et tout ce système social fonctionnait avec une synchronisation parfaite. Chaque chose a sa place et chaque place a sa chose.

Scrutant la place d’un regard panoramique, la chasseuse s’assurait que rien d’imprévisible ne rôdait dans le coin. Elle avait choisit d’atterrir à cet endroit parce qu’il était assez proche du col permettant l’entrée dans les cavernes de Gehnerea, et que la flore de cet emplacement était la moins dense. Les Mokàl’Tèka n’avait pas installés de plateformes aux lieux de fréquentation pour des raisons morales. De ce fait, n’importe qui pouvait se poser n’importe où, et était seul responsable de ses actions. Nashen connaissait bien la zone, même si elle n’y était venue que rarement et seulement pour accompagner d’autres spécialistes.

Sans la force du vent du novàlesh, la cime à peine courbée des hautes herbes se redressait jusqu’à la poitrine de la jeune femme. Pour Len, grande comme elle était, c’était dérisoire. Mais dans les deux cas, une créature pouvait se mouvoir là-dessous en toute furtivité, et c’était un piège à éviter. Grâce à ses lunettes, Nashen distinguait sans trop de peine les effluves nuageux des phéromones animales, et en déterminait la dangerosité autant qu’elle pouvait en reconnaître l’animal qui les avaient dégagés par sa composition, sa location, sa quantité et son odeur.

Alors que la troupe se dégourdissait les jambes hors de la navette, Len s’approcha de la brune, son visage haussé de sa propre monture. Quelques mèches de ses cheveux bleus hérissés barraient sa vue sans la déranger. Nashen lui sourit doucement. D’un commun accord, la cadette prendrait les devant, tandis que l’ainée surveillerait les arrières. Len lui faisait confiance, quand bien même cette opération s’avérait importante et risquée. Et c’est cette confiance qui rendait sa jeune sœur plus compétente et expérimentée à chacune de ses épreuves. Surtout que, bientôt, Len prendra en charge ses propres enfants, et comme sa dayàg avant elle, les instruira avec la même patience et compassion qu’elle a démontré à ses frères et sœurs.

Guidant l’équipe du bon côté, Nashen prit la tête de file, longeant le flanc rocheux durant quelques mètres jusqu’à la fracture qui le séparait en deux. Sachant devoir représenter un modèle que les autres devront suivre pour se déplacer dans cette région humide et peu ordinaire, elle pointa du doigt un arbre au tronc recouvert d’épines : une chorisie. Les lianes qui l’habillaient pouvaient tromper le regard, et la taille des pointes transpercer atrocement une paume égarée. Les Vökashin étaient vêtus de tissus résistants aux percées, depuis la tête et les mains jusqu’aux pieds, mais peut-être pas les Atlantes.

_ Attention aux piques, prévint Nashen sans cesser d’avancer. Restez serrés, bien suivre moi.

La marche était périlleuse. Déjà parce qu’il n’y avait pas de route ni de chemin tracés par des passages millénaires, qu’à cause de la flore envahissante. Habituée, Nashen avançait un peu trop vite, et se forçait à s’arrêter quelques fois, s’assurant que personne ne tentait un mauvais raccourci vers des plantes à l’épiderme ronceux.

_ Tout le monde va ? Vous… vous avez une ajà plus précise pour votre… porte ?
@DamianVK

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Skyler McAlister
Médecin Neurochirurgien
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Ven 26 Nov - 22:58

Skyler McAlister







Le Cycle du Crépuscule

Ft. Nashen et les membres d'Atlantis





Nashen avait l'air intrigué par mon arme, tout comme l'autre femme d'ailleurs, vu leur façon de la manipuler. Je les regardais faire, sans prononcer un mot, avant que la brune ne prenne la parole.

"Wraith" répétai-je en accentuant sur la première lettre, pour montrer la nuance.

"Les Wraiths sont une race alien technologiquement avancée qui vit dans cette Galaxie. Ils se nourrissent de la force vitale de leurs victimes humaines. Nous sommes leur source de nourriture".

J'oubliai que Nashen ne connaissait pas notre langue, et qu'elle ne comprendrait peut être pas les mots que j'utilisais, malgré son traducteur. Je devais utiliser des termes plus simples.

"Ennemi ... très dangereux ... ils sont là haut" dis je en pointant le ciel du doigt pour démontrer que les Wraiths se trouvaient quelque part dans l'espace, sur d'autres planètes.

Quelques minutes plus tard, je récupérai le pistolet paralysant que je rangeai sans enthousiasme dans le holster. Nashen me montra alors l'arme qu'elle possédait, mais je n'éprouvais pas un grand intérêt à la contempler, ou l'envie de la manipuler. Je n'appréciais pas les armes, et j'étais persuadée que d'autres personnes dans le petit vaisseau seraient sans doute plus intéressés que moi, notamment les militaires.

Par la suite, notre guide demanda plus de précision sur l'emplacement de la Porte des Etoiles, tout en nous expliquant ce que nous allions affronter. Une nature hostile, des créatures inconnues, un dangereux périple qui nous attendait. L'hologramme de ce fameux Galtros ne laissait présager rien de bon.

"J'espère qu'on ne croisera pas ce monstre".

Je désignai l'hologramme à Nashen, avant de la regarder.

"C'est la créature la plus dangereuse ? Ou il y a pire que lui ?"

Je laissai le soin aux autres de poser davantage de questions sur les dangers qui nous attendaient, surtout les militaires qui devaient assurer notre protection. Tout comme Lorn qui poursuivait son travail de traduction. Mon regard se posa sur la baie vitrée de l'appareil, où je vis des animaux étranges non loin de nous, volant sans battre des ailes, comme s'ils ne faisaient que planer. Heureusement, je ne voyais pas le sol, ma phobie ne se réveilla donc pas. Je détournai aussitôt les yeux pour ne pas y penser, tandis que Nashen se levait, alors que nous approchions de notre destination. Je levai une main en secouant la tête.

"C'est bon pour moi".

Quelques temps plus tard, le vaisseau atterrit près d'une falaise. Je patientai avant de me lever, puis je pris mon sac et sortit après l'avoir mis sur mon dos. Retrouver la terre ferme fut salvateur pour moi, et j'appréciais le moment, marchant un peu pour réchauffer mes muscles. Puis, je regardais autour de moi, observant chaque détail de cette nature inconnue. Je restais proche de mon équipe, ne voulant pas m'éloigner, au risque qu'un prédateur m'attaque. Mieux valait être prudent. Nashen prit alors la tête du groupe, et nous avançâmes derrière elle, tandis que l'autre guide restait derrière nous pour assurer nos arrières. Juste avant d'arriver à une fissure dans la paroi, la brune nous montra un arbre recouvert d'épines, en nous prévenant de ne pas le toucher sous peine de blessure. Vu la taille des épines, je n'allais pas me frotter volontairement à ce truc là.

"Entendu. Toucher égal danger".

Je n'avais pas du tout envie de me blesser avec ces épines, et j'espérais qu'aucun petit malin dans notre groupe ne tenterait l'expérience, volontairement ou pas. Je m'approchai du reste de mon groupe, ne voulant pas rester seule en arrière, pour leur parler.

"Heureusement qu'on n'a pas de botaniste avec nous, sinon il aurait sauté sur cet arbre pour faire des prélèvements".
@DamianVK

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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Sam 27 Nov - 22:09

Lisa Laverse



Le Cycle du Crépuscule



Ft. Nashen et les membres d'Atlantis





Pas de cannibales prêts à leur arracher un pied ou deux pour les faire rôtir à la broche, c’est sûr, cette planète sonnait tout de suite comme un paradis. Ce qui s’était passé là-bas était encore quelque part dans un recoin de la militaire. Les atrocités d’abord, bien sûr, mais surtout la perte de la capitaine. Elle n’en faisait pas des cauchemars la nuit, mais le simple fait d’en parler lui laissait encore un goût plutôt amer en travers de la gorge. Elle était partie pour la première fois en mission dans cette galaxie, et il avait fallu que ce soit une catastrophe. Il n’y avait définitivement pas de quoi être fière. Ses lèvres s’étaient étirées en un sourire contrit en guise de réponse, avant de reprendre son chemin comme si de rien était, même si intérieurement, la franco-américaine ne saurait lui en vouloir. Ces évènements appartenaient au passé, mais elle n’avait pas manqué d’en tirer les conclusions qui s’imposaient. Heureusement, la militaire n’avait pas à y penser plus longtemps, le petit groupe continuant doucement sa petite progression, guidé par le duo autochtone. C’était un peu bizarre d’ailleurs, de suivre une personne qui faisait deux fois votre taille... Heureusement, celle-ci était accompagnée d’une autre à peine plus grande que les membres de l’équipe atlante, ça permettait de relativiser.

Il lui suffisait de regarder autour d’elle une fois à bord de l’ovoïde pour se sentir mal à l’aise une fois de plus. Non pas parce qu’elle avait peur du vide, ce serait assez dramatique pour une parachutiste, mais parce que le commando se sentait soudainement si minuscule. Les fauteuils étaient surdimensionnés, le plafond bien trop haut, et les vitres bien trop grandes. La militaire se sentait soudainement si minuscule, en plus de se trouver les mains liées par les instructions qui avaient été données, et la confirmation par leur linguiste que leurs guides ne souhaitaient pas les voir tirer sur les animaux qui pourraient, à l’occasion, tenter de les agresser. Lisa se contenta d’hocher la tête en réponse, en se gardant tout de même le droit, si nécessaire, d’abattre la première bestiole qui tenterait de s’en prendre à un des membres de l’équipe. Puis son regard se perdit un temps sur la terre qui défilait sous leurs pieds, avant que le capitaine Raven n’évoque la possibilité d’utiliser des armes paralysantes à la place de leurs armes à feu. La franco-américaine ne trouvait pas ça bête, bien que sa dernière utilisation d’un zat’ remontait à bien longtemps.

« Oui, les Wraiths. Il vaut mieux éviter de les rencontrer. »

Lisa haussa un sourcil lorsque leurs guides refusèrent la main tendue. Elle avait bien compris que ce… Barvàmachin était un animal important pour eux. Mais « perdre la feuille » ? Qu’est-ce que ça voulait bien pouvoir dire ? Que ces animaux étaient couverts de feuilles ? La militaire resta interdite un instant, son imagination tentant de concevoir une bête qu’elle n’avait jamais vu, et qui relevait plus de l’aberration génétique qu’autre chose. Elle finit par secouer la tête dans son coin pour chasser de sa tête ces images affreuses dignes d’un vieux jeu vidéo, après que la médecin ait vu son stunner lui échapper des mains devant la fascination des autochtones. Une fascination qu’elle pouvait comprendre, bien qu’elle ne trouvât pas l’arme très pratique. Certes il y avait une poignée, mais aucun moyen évident de viser, ce qui pouvait vite poser problème. C’était un peu le même problème qu’elle avait vu sur le zat’, et qui trahissait le fait, pour elle, qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une arme de guerre. Ce qui, pour autant, n’enlevait rien à sa dangerosité.

Puis la situation s’inversa lorsque l’une des guides, Nashen si elle avait bien suivi, présenta à son tour son armement, un fusil qu’elle ne tarda pas à leur présenter. Les yeux de la militaire s’arrondirent en découvrant les mécanismes, pariant tout de suite sur un fonctionnement basé sur autre chose que la poudre et les gaz. Ses sourcils se froncèrent, alors que son attention se focalisait sur le chargeur et la bille qu’elle tenait entre ses mains, avant que son regard ne remonte vers son visage pour écouter son explication. Ainsi, ces billes éclataient à la face de la cible pour l’éblouir ? Peut-être à al manière d’une flashbang, alors ? C’était intéressant, et toujours bon à savoir pour ne pas finir aveugler bêtement.

« C’est bon à savoir. Faites attention de ne pas regarder dans la direction du tir, si tir il y a. » fit-elle à l’intention des membres de l’équipe, avant de jeter un bref regard au capitaine avant de venir distraitement retirer le chargeur de son P90, pour en observer le contenu à travers le plastique transparent.

Lisa ignorait combien de temps durerait leur petit voyage, et préférait passer son temps a vérifier une dernière fois son équipement plutôt que de se perdre dans la contemplation d’une arme alien dont elle ne se servirait probablement jamais. Réinsérant le chargeur dans logement supérieur, la militaire laissa l’arme approvisionnée mais non-chargée retomber contre sa poitrine, avant de venir retirer son arme de poing de son holster pour effectuer les mêmes vérifications. Elle continua ainsi jusqu’à ce que cette Nashen, une fois encore, n’attire leur attention, cette-fois-ci pour parler plus concrètement de leur mission du jour, à savoir trouver la Porte des Etoiles. Elle contempla la projection holographique en silence, la laissant élucider brièvement, et non sans difficultés, quelques petits détails que la militaire eut un peu de mal à comprendre.

Que la région soit hostile, ça, ça lui semblait assez claire. Mais que devaient-ils épandre ? Apprendre ? Ce n’était pas très clair. Aussi tourna-t-elle la tête vers le docteur Fawkes, ce que fit sans doute toute l’équipe à ce moment-là, d’ailleurs, pour lui offrir un moment de solitude digne de ce nom. Bon… taber, tomber… ça semblait assez logique. Pareil pour pra, proie. Et urish, ça voulait dire cible, c’est ça ? Par contre, tavùshin, ça, soit elle avait déjà oublié ce que ça voulait dire, soit elle n’avait aucune idée de ce que ça voulait bien pouvoir dire.

Bref, elle laissa ça aux scientifiques, c’était leur boulot. Le sien, c’était d’assurer leur protection en ayant les pieds et les mains liées. Un vrai jeu d’enfant ! Justement, voilà qu’ils approchaient de leur destination, Nashen venant soudainement de se lever, rapidement imitée par Len, puis par le reste de l’équipe, alors que leur navette venait se stabiliser au-dessus de leur destination, avant de finalement toucher le sol au pied du mur de calcaire, repoussant les hautes herbes par l’action de ses moteurs. Laissant ainsi leurs guides descendre en premier, la militaire suivit peu après, son arme en main, mais dans une posture plutôt décontractée, et guère menaçante. Elle fit à son tour son propre tour d’horizon, comme pour s’offrir un deuxième avis.

Puis une fois l’équipe complètement débarquée, elle s’approcha de Raven, et éventuellement de Fawkes. Voir d’autres.

« Ca avait l’air de faire un truc comme une quinzaine de bornes de rayon. J’espère que l’on a un moyen de détecter la Porte, sinon on est bon pour passer le mois à crapahuter. » dit-elle simplement, en coinçant adroitement une longue mèche de cheveux qui tentait de s’envoler sous l’effet des réacteurs de la navette, justement en train de se couper. « Enfin, ça, c’est s’ils ne l’ont pas enterré… Ca expliquerait pourquoi les Wraiths ne sont jamais venu ici. C’est comme ça que les peuples de la Voie Lactée se protégeaient des Goa’ulds, non ? »

D’ailleurs… S’ils retrouvaient cette Porte et qu’ils l’activaient, ne risquaient-ils pas de mettre en danger ce peuple qu’ils venaient de rencontrer ? C’est vrai, quelle autre raison pourrait expliquer que les Wraiths n’étaient jamais venu sur ce monde à la recherche d’une nouvelle pâture ? La militaire était sur le point de soulever la question lorsque Nashen revînt finalement vers eux, interrompant leur discussion, pour les inviter à la suivre. Prenant son P90 dans sa dextre, contre sa poitrine, le canon pointé vers le sol, elle se saisit rapidement de son détecteur de signe de vie dans la main gauche avant de se tourner une dernière fois vers Vortimer.

« Vous voulez que je passe devant avec Spalding, mon capitaine ? » demanda-t-elle, pour connaître les instructions de leur chef d’équipe, avant de se mettre en route d’un pas tranquille.

D’abord en longeant le flanc rocheux, puis en se faufilant dans la fracture présente dans la roche. La plus petite des deux guides, Nashen, avait prit les devants, et les arrêta d’ailleurs devant un tronc d’arbres couvert de piques pour les mettre en garde. Une idée clairvoyante, à n’en pas douter.

« Et il aurait finit empalé sur sa découverte. C’est clair. » dit-elle pour Skyler, un petit sourire amusé aux lèvres, avant de faire signe à leur guide, placée non loin devant, que tout allait bien.

Elle laissait le soin à Fawkes ou au capitaine de répondre à sa question.
@DamianVK

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Dim 28 Nov - 12:22

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Nashen Vökashin




Varagandi






Le groupe fendit le rempart naturel qui bouchait la gorge abrupte de Gehnerea. La densité forestière et le terrain nivelé obligeait à s’aider de ses mains pour grimper, descendre, contourner des palmiers immenses et passer des rideaux de lianes disposées parfois de façon étrange. Comme si elles défiaient la gravité, s’entortillant et se solidifiant comme des racines, serpentant sur une mer émeraude. Nashen et Len, habituées aux échappées randonneuses, progressaient avec une telle aisance qu’elles devaient s’arrêter souvent pour rester proches de leurs invités. Rien ne passait la couture de leur tenue : ni le froid, ni les ronces, ni le vent, ni l’humidité. S’enfoncer dans le feuillage, c’était comme fendre du coton.
Le soleil peinait à traverser les plantes épaisses, laissant seulement quelques rayons frapper un sol de plus en plus mousseux. Une infime couche de brume matinale, persistante dans ces endroits clos, voilait les alentours à quelques mètres de circonférence. Les troncs aux épines grossières se faisaient plus nombreux, à mesure que les hautes herbes s’amenuisaient, laissant place à des roseaux et des bulbes feuillus d’une couleur cuivre, à taille d’homme. Leurs pas devenaient même plus bruyant, s’enfonçant dans un manteau humide dont la forte odeur d’eau rance se relevait sur leur passage. Ce n’était pas une mauvaise odeur d’eau croupie. Les nappes phréatiques jouant bien leur rôle, l’eau se renouvelait régulièrement, et, lorsqu’il faisait plus chaud, les fleurs et fruits macérés embaumaient même les lieux.
Alors qu’elle restait en tête de file, son fusil pendant à son dos, Nashen eu un soubresaut. Figée, une main levée et le pied sur un rocher, elle releva ses lunettes pour mieux apprécier la vue qui s’offrait à elle. Entre deux arbres, enveloppé délicatement dans un halo lumineux, un mammifère semblable à une biche leva ses grandes oreilles dans leur direction. Des éclats brillant de poussière virevoltait autour de lui, tandis que ses deux billes noires se rivaient sur les intrus. Son pelage épais autour du coup s’ébrouait furtivement dans des spasmes musculaires, réactif aux insectes qui cherchaient à s’y loger. Le brun de sa fourrure, sans rayures sombres, indiquait à la chasseuse qu’il s’agissait d’un rejeton éloigné de sa mère.
Dans un mouvement brusque d’un des Mokanelù derrière elle, l’animal plia ses six pattes pour bondir hors de vue. Rabaissant ses lunettes, Nashen pu identifier sa trajectoire par les effluves violacées qui se dispersaient déjà entre les racines. Finalement, elle fit signe au groupe de reprendre la marche. Les kith de firmas étaient difficiles à approcher, tant qu’à apercevoir. Ils ne sortaient de leur tanière que lorsqu’il faisait très froid, bien que la jeunesse curieuse de celui-ci l’avait poussé à s’aventurer plus loin du territoire. Au moins, effrayé, il ne tentera pas sa chance une nouvelle fois.

Pataugeant dans les marécages encore une bonne heure, Nashen souffla du nez en arrivant vers l’endroit qu’elle cherchait, dont le grondement familier lui plaisait tant. La densité verdâtre s’ouvrait sur un espace dégagé, aux rochers à moitié vêtus de mousse, cernant un petit lac cristallin dont on voyait le fond tapissé de caillasse polie et de petits poissons. Trois fines cascades descendaient des cieux pour s’écumer à sa surface, et une rivière s’étendait en zigzag derrière un monticule solide. Une dizaine d’espèces de toute sorte s’abreuvait en harmonie dans ce paysage non souillé par la civilisation. Quelques oiseaux multicolors perchés ci et là redoraient leur plumage. Des amphibiens longilines ou ronds comme des ballons campaient dans les fourrés, immobiles et camouflés, leur épiderme vert tâché de bleu se fondant dans la masse. Certains poissons sortaient précipitamment du lac pour grouiller de leurs petites pattes vers un autre point d’eau plus tranquille, connu d’eux seuls. Nashen fit signe à sa grande sœur de surveiller un coin en particulier. Plus loin, entre deux rochers, lézardait la gueule ouverte un Farmir, qui n’attendait que le passage d’un malheureux inconscient pour refermer son piège. Semblable à s’y méprendre à un crocodile à plumes, il avait la peau lisse mais dardée de kératine crochues du museau jusqu’à la pointe de la queue. Apathique de nature, il ne devrait pas s’approcher d’eux ni de l’affublement sauvage autour du lac, mais s’il se sentait menacé, il était dépourvu de peur et pouvait se montrer agressif et rancunier.
Contourner le lac était impossible, à moins de grimper la muraille du canyon qui s’était resserré. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait faire. Les êtres perdus des étoiles lui avait indiqué un emplacement un peu plus précis de l’anneau de voyage, vers le nord. Donc, sur leur droite. Et justement, à cet endroit, le cours d’eau débouchait aussi dans les cavernes. L’entrée des bulles minées, qu’elle nommait ainsi à cause de l’érosion de la roche de calcaire qui formait des sphères terrières comme dans un gruyère. Dans l’idée, Nashen pensait simplement tracer une ligne droite jusqu’à ce que leurs scans soient plus précis. Après tout, ils n’étaient pas pressés, c’était seulement leur première tentative. D’autres Vökashins pourrons aussi faire le tour, dans l’attente de trouver des rapports archéologiques mentionnant peut-être cet… artefact. Leur intérêt pour cette chose lui était incompréhensive. Certes, elle avait la curiosité, la frustration même, de découvrir de nouvelles créatures au-delà de ses terres, mais elle ne l’aurait pas fait si cela impliquait d’attirer l’attention d’êtres scrupuleux aussi indomptables qu’un Tal’Gardè de mille ans. Pour Nashen, la violence des Barvàshin était justifiée par le besoin de protection, même si totalement exagéré. Et de ce qu’elle avait compris, les Wraith agissaient de la même façon que n’importe quel prédateur, en ne faisant que se nourrir… Chose tout à fait normale, donc. Perplexe, elle se dit que, quand bien même ils trouveront la Porte, les siens n’accepterons pas forcément de s’en servir, ni de permettre son utilisation aux tiers. Cependant, ce n’était pas son problème. Elle avait été désignée par sa dayàg pour les aider dans cette tâche pour de bonnes raisons, sans doute, et Nashen ne dérogeait jamais, enfin, rarement, à son devoir. Surtout que… au fond, c’était une excellent occasion pour elle de remettre les pieds ici, une région qu’elle n’avait plus visité depuis une décennie, tout au moins.

Fidèle à son rôle, elle conduisit la troupe dans l’antre grisâtre. Les pieds dans l’eau, la rivière n’étant plus qu’un petit ruisseau, ils furent rapidement saisis par les ténèbres qui avalaient la lueur du jour sans condition. Les uns munis de leurs lampe-torches éclatantes, les Vökashin optaient pour une lumière noire moins agressive aux yeux d’animaux nocturnes, mais qui faisait ressortir traces, empreintes, et autres fluides avec un certain dégoût. Malgré la forte concentration rocheuse, des pans de terre laissaient pousser des plantes rampantes gourmandes d’ombre et d’humidité, mais aussi de champignons luminescents, réagissant à la lumière noire par un bleu-vert fluo. Moins intéressée par ces derniers, quoi qu’appréciant quand même le bel effet que cela produisait, Nashen suivait le courant d’un pas prudent. Les pas comme la voix des Atlantes résonnait en chœur, stressant légèrement la jeune femme. Elle avait l’habitude d’explorer seule, ou à peine accompagné d’un de ses frères ou sœurs, mais jamais en groupe de la sorte. En solitaire, elle pouvait jouer de discrétion avec habileté. Là, elle avait l’impression d’être un vèrok dans un magasin de verre.

_ Motenha liseà… intima Nashen à voix basse en se tournant vers eux, avant de répéter, l’écran de son brassard illuminant son visage. Nous garde silence. Vonalar vont vers le bruit. Faites le pied lager…

Le ruissellement de l’eau avait au moins l’avantage de couvrir un peu leurs mouvements. Au gré de quelques détours, par chance, sans croiser de grosses bêtes, l’équipe finit par retrouver un peu de lumière bienveillante, s’infiltrant depuis les fractures du plateau. Ils venaient de se retrouver dans l’une des sphères blanches, des piliers naturels formés par des siècles de stalactites maintenant l’emplacement relativement sécurisé. Devant eux, en contre-bas de leur promontoire, un autre lac, dans lequel la rivière se jetait. L’humidité et la lumière provoquait des éclats brillants se reflétant à la surface comme des milliers de constellations. Une fine couche verte d’algues marquait la roche, et, aux abords de la grotte, plusieurs bêtes avachies, à plat ventre, sur des corniches. Le corps allongé, six pattes griffues, une crinière rousse brillante visiblement trempée, contrastant avec l’épiderme endurci d’un gris rayé clairsemé d’écailles et de kératines renforcées, un museau épais garni de crocs, et deux paires d’yeux fermés… des Kartamin !
Nashen recula immédiatement d’un pas, butant sur la personne derrière elle. Avant que celle-ci ne puisse se plaindre, la chasseuse lui fit signe de se taire, l’index contre ses lèvres. Tournant le regard vers le groupe, elle s’accroupit en leur soufflant d’en faire de même, d’un mot qu’ils ne comprirent qu’au geste plutôt qu’à la voix.

_ Laùs… ödesa o laùs, chuchota-t-elle à la brune armée, Lisa.

Marmonnant dans sa barbe, consciente de ne pas s’être traduit, elle lui présenta sa propre lampe-torche avant de désigner les autres.

_ Ödesa o laùs, répéta-t-elle. Tavùz… agressif...

Malheureusement pour elle, les Kartamin étant peu actifs, ils ne laissaient que peu de traces phéromonales détectables par ses lunettes. Se nourrissant principalement de poissons ou d’animaux égarés, ils vivaient dans leur tanière sans éprouver le besoin de migrer, ou juste sortir. Mais comme tous les ophsifères, leur instinct de protection de leur territoire était puissant. En affronter un seul était déjà une affaire, alors sept en même temps… Levant la main en désignant un côté de la cavité pour poursuivre leur chemin, Nashen posa un genou au sol, restant cette fois à l’arrière, s’assurer que tout le monde quitte la tanière sans accroc. De son côté, Len précéda le groupe, accroupie, avançant doucement pour ne pas éclabousser l’eau sous ses pieds. S’ils ne se débrouillaient pas trop mal, personne n’aura à être blessé… ou tué.

Narration:

@DamianVK

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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Jeu 20 Jan - 15:14

Lisa Laverse



Le Cycle du Crépuscule



Ft. Nashen et les membres d'Atlantis





En tête de file juste derrière leur guide, Lisa avait troqué son P90 pour son détecteur de signe de vie quand cela lui était possible, laissant le soin à Spalding derrière elle de vérifier leurs alentours pendant ce temps. Ce qui n’arrivait pas souvent, vu le côté archaïque du terrain qu’ils arpentaient. Elle ne remercierait sans doute jamais assez le professeur de sport qui lui avait fait découvrir l’escalade quand elle était plus jeune, car c’était peut-être bien la première fois qu’elle se retrouvait à devoir faire autant de franchissements en mission. La franco-américaine ne se débrouillait pas trop mal, sans doute mieux que certains du groupe, mais ne faisait pourtant pas le poids face à l’aisance des deux sœurs autochtones qui semblaient presque en osmose avec la nature de leur monde.

Elle ne comprenait pas d’ailleurs pourquoi la flore et la faune semblait si inhospitalière. En revanche, elle avait bien remarqué que ce qui l’inquiétait ne semblait même pas effleurer leurs guides. Ce devait donc être une question d’habitude, et d’adaptation. Elle n’était pas vraiment spécialiste dans le domaine, et laissait bien volontiers les théories de l’évolution aux scientifiques.

Ce qu’elle savait pour sûr, c’est qu’elle regrettait d’avoir été désignée pour participer à cette mission maintenant qu’ils s’enfonçaient un peu plus dans la nature de Temàrak. L’épaisseur de la forêt, accompagnée de l’humidité qui imbibait le bas de son pantalon et de l’odeur rance qui s’échappait du sol… tout cela commençait à sérieusement la révulser, et la grimace qu’elle tirait en regardant la flore cuivrée était évocateur de son malaise. Et puis il avait les insectes… Bref, elle n’appréciait pas cet endroit, et plus encore, elle ne se sentait plus du tout en sécurité au milieu de l’épaisse végétation et le la légère brume qui la tapissait.

Lisa se raidit donc lorsque le détecteur de signe de vie bipa vivement, et que leur guide devant elle se stoppa au même moment. Sa main droite se leva aussitôt en écho de celle de Nashen, par pur réflexe, le poing fermé pour faire signe de cesser la progression et de se faire discret. Puis elle se redressa sur la pointe des pieds pour tenter d’observer par-dessus l’épaule de leur guide, uniquement pour apercevoir l’arrière-train d’une bête disparaître dans les feuillages. Elle poussa un bref soupir, alors qu’elle desserrait les épaules pour évacuer la soudaine tension qui avait saisi son corps.

Ce n’était rien d’autre qu’un animal sauvage plus craintif qu’eux. Il n’y avait rien à craindre. Une fausse alerte, donc, qui voulait dire qu’ils allaient pouvoir reprendre leur périple au milieu des marécages, afin de finir un peu plus détrempés. Tant qu’il n’y avait un serpent, tout irait bien. Il n’y en avait pas, hein ?

Une heure… Il leur avait finalement fallut une heure pour se sortir un tant soit peu des marais pour arriver sur les berges d’un lac, où la franco-américaine sentit son pouls redescendre un peu en laissant son regard monter vers le ciel, ou plutôt vers l’une des cascades par lesquelles l’eau chutait bruyamment dans le réservoir naturel. Oui, voilà qui était mieux. Bien mieux. L’environnement était bien plus accueillant, tellement accueillant même que l’on pouvait entendre les oiseaux chantonner par-dessus le bruit de l’eau. La flore et la faune semblait en harmonie, bien plus qu’elle n’avait pu le constater sur d’autres mondes, ou bien sur Terre.

C’était paisible, mais aussi fort étrange. La pause ne dura pas, bien trop brève à son goût. Mais au moins ne retournaient-ils pas dans les marécages, leur guide ayant décidé de les guider vers la droite, la rive du lac sur leur gauche, en direction de l’endroit où la falaise avait été érodée par l’eau se déversant du lac dans un ruisseau souterrain. Etrangement, Lisa ne rechigna pas à laisser les semelles de ses rangers plonger dans l’eau, sans doute du fait le bas de son pantalon, et ses pieds, étaient déjà bien humides.

La militaire activa bien vite la lampe torche de son arme alors qu’ils s’enfonçaient de plus en plus dans l’obscurité, faisant par la même occasion un petit balayage autour d’elle pour constater la largeur de la caverne par laquelle ils avançaient. A marcher dans l’eau peu profonde, les pas du groupe se répétaient en petits échos. Leurs voix, aussi. Lisa resta silencieuse. Peut-être cela rassuraient-ils certains, elle n’était ni claustrophobe, ni nyctophobe. Puis la franco-américaine était bien trop concentrée sur leurs alentours directs pour entrer dans la conversation. Et finalement, leur guide ne tarda pas à intimer plus ou moins poliment à tous les parleurs de la fermer, ce qui tira à la sergent un petit sourire de contentement. Elle se tourna dans leur direction, jetant un coup d’œil pour vérifier que tout le monde suivait bien, chose bien inutile mais néanmoins rassurante.

C’est dans un relatif silence que le groupe poursuivit sa progression jusqu’à une caverne plus grande, pratiquement circulaire, où la petite rivière venait se déverser dans un autre lac. Eux, avaient prit le chemin d’une corniche qui venait surplomber de quelques dizaines de centimètres l’étendue d’eau. Il n’y avait la place que pour une personne, aussi l’équipe avait reformé une ligne plus propre pour avancer, jusqu’à ce que le visage de la militaire ne rencontre sans douceur l’épaule de leur guide. Le choc se répercuta en une douleur qui se diffusa par la mâchoire et le nez, tirant de la franco-américaine un grognement bien vite étouffé par la Vökashin, que Lisa regarda avec des yeux bien ronds, d’abord surprise par le premier geste, puis rapidement rappelée à la réalité par le second.

Elle s’accroupit par réflexe, imitant le signal du poing pour que ce dernier se répète derrière elle. La suite se fit plus confuse. D’abord parce que Nashen ne s’exprima pas clairement, puis parce que son regard finit par plonger vers le fond de la caverne. L’espace d’un instant, avant que leur guide ne vienne agiter sa lampe-torche.

« La-ouss ? » tenta-t-elle d’imiter à voix basse, trahissant son incompréhension avec un fort relent d’accent français… La-ouss… La lumière ? « Faut éteindre les lumières ? »

Lisa n’était pas certaine de comprendre, mais préféra éteindre la sienne, le lac offrant une certaine réflexion de la lumière provenant des interstices dans le plafond. Agressif, ça en revanche elle l’avait bien compris. C’est pourquoi sa main glissa pour récupérer le détecteur, qui par chance se révéla plus utile que sa propre vision, pointant clairement la meute de bestioles qu’avait désigné Nashen. Elle grimaça, avant de montrer l’écran à la Vökashin. Puis elle murmura quelque chose dans sa barbe avant de se pivoter, un genou à terre, vers Spalding ou le reste du groupe.

Elle effectua une succession de geste avec ses mains, pour faire comprendre aux autres militaires et aux civils qui se seraient donner du mal à les apprendre, ce qu’ils avaient en face d’eux, et qu’il allait falloir faire le reste avec silence et prudence. Laissant pendre le P90 à son gilet tactique, elle garda le détecteur en main pour s’assurer que les bêtes ne bougeaient pas pendant la manœuvre, se gardant tout de même la possibilité de se saisir de son arme pour se défendre si la situation dérapait. Pour sa part, sa discipline et son entrainement payait, elle n’eut pas de problème à bouger sans faire de vagues, et resta par la suite attentive à la situation, prête à donner l’alerte si les bestioles commençaient à s’agiter.
@DamianVK

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Hailey Spalding
Caporal
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Liste de vos DC : Lorn Fawkes

Jeu 20 Jan - 19:15

Hailey Spalding





Le Cycle du Crépuscule

mes pj : Lorn Fawkes, Vortimer Raven, Hailey Spalding







Vortimer esquissa un sourire à la réponse de Skyler. Oui, c'était dommage. Rien d'appétissant pour se remplir l'estomac, seulement de l'herbe et des barres de céréales à se mettre en bouche pour tromper la faim. Mais ce n'était pas si mal, une bonne et infamme barre chocolat-café, qui donnait un peu d'énergie pour continuer la marche. C'était mieux que de manger des racines ou des vers, comme on avait déjà eu l'occasion de lui proposer sur un monde reculé de la voie lactée.


« Mais nous avons des barres bien nourrisantes. ». Il n'allait pas lui proposer de faire rôtir un cochon un peu gras, en coulant un regard vers un quelconque membre de l'expédition. Il doutait fortement que Skyler apprécie la plaisanterie. Et lorsqu'ils eurent le plaisir de se voir offrir des biscuits ou ce qui y ressemblait, le capitaine refusa, poliment. Il préférait ne pas toucher à une nourriture étrangère, avant qu'on lui eut garantie qu'elle était sans danger pour lui. Il n'avait aucune envie de se retrouver coincé à l'arrière, dans un buisson, à cause d'une diarhée. C'était un problème avec les aliments auxquels on était pas habitué. Mais vue la facilité de certains pour en manger, il commençait à se dire qu'il finirait l'excursion en ramenant tout ce beau monde aidé d'un archéologue grincheux qui dédaignait hostensiblement de consommer, même s'il posait des questions sur ces plats, leurs origines. Lorn était fidèle à lui même : frustrant et curieux.

« Les Wraiths. C'est... Une espèce dangereuse. Un ectoparasite ayant infecté des Anciens et qui a provoqué leur départ de cette galaxie. Par leur nombre et leur force. Ils se nourrissent de l'essence vitale. Une enfant devient un veillard en un clin d'oeil entre leur main. » explique Lorn en quelques mots, répétant après Skyler plus ou moins la même chose. Il avait eu ce besoin irrépressible d'ajouter des détails. Si les Anciens évoquaient quelque chose, leur disparition à cause de cette menace lui semblait importante à préciser.

Lorsque Nashen présenta son arme à Skyler, Vortimer s'approcha. L'armement allié, ou ennemi restait un point stratégique à connaître. Des quelques regards qu'il avait pu y glisser, il eut confirmation. Ce peuple travaillait bien trop l'esthétique à son goût. C'était du poids inutile, de l'encombrement, voire une gêne. Du moins à ses yeux. A l'explication, il trouva une comparaison parmi le matériel terrien.

« Une sorte de grenade flash. A quelle distance la lumière trouble la vue ? »

Il écouta ensuite les détails sur l'environnement, cherchant à mémoriser un maximum de détails. Il allait falloir agir avec prudence, et écouter le guide. Il imita Nashen, lorsque cette dernière se saisit d'une des barres de maintien. Dans la tête du pilote, si elle faisait cela, c'était qu'il y avait un risque de secousse et il n'avait pas envie de se vautrer sur le sol. L'engin finit par atterir, au pied d'un mur de calcaire, dans un endroit où la végétation n'était pas ce qu'il y avait de plus verdoyante. Il observa ce nouvel environnement, faisant signe aux Atlantes de tenir leur position. Ils étaient en terrain hostile, et si les militaires faisaient montre d'attention, il fallait ménager les susceptibilités des locaux en ne faisant pas une démonstration de force trop patante. Il serait toujours temps de jouer les héros si l'aventure tournait vinaigre.

« Nous disposons de détecteurs lantiens. Avec de la chance, ils nous aideront à détecter la structure. Et pour les raisons qui ont empêché les wraiths de venir ici... Nous le découvrirons bien assez tôt. »

Vortimer ne voulait pas formuler d'hypothèses à ce sujet. Il préférait garder l'esprit ouvert à toutes options, que de prendre un parti pris qui lui ferait négliger un petit détail, comme une des nombreuses créatures qui résidaient sur ce monde.

« Bonne idée. Spalding, vous allez avec le sergent Laverse. Ouvrez l'oeil. »

La marche était longue et difficile. Les marécages étaient traitres et Vortimer, comme Spalding, qui marchait au devant avec Lisa, faisait attention à où ils posaient les pieds. Lorsqu'ils se retrouvèrent face à une meute de kartamin, tout se passa bien, jusqu'au moment où, croyant voire quelque chose serpentait sur le sol, et lui enserrait la jambe, Hailey étouffa un glapissement de sa main. L'obsucrité, les grottes, ce n'était toujours pas ça. La caporale s'attendait presque à voir des lueurs jaunes apparaître et se jeter sur elle avec des haches. La situation devenant risquée, Vortimer décida de passer dans les premiers. Il n'était pas dérangée par la pénombre, grâce aux lentilles nocturnes, et il souhaitait trouver une position pour pouvoir couvrir, au besoin, la progression du reste de la troupe. Il avait bien plus confiance dans ses capacités de tireur que celles de la plupart du groupe. Il ne s'empara toutefois pas de son arme, se contentant de la garder plaquer contre son corps pour éviter qu'elle n'aille se promener ou que dans un accident quelqu'un se rattrape à la gachette et ne déclenche une raffale qui signerait leur arrêt de mort.

Malheureusement, si le groupe avançait sans mal, ce ne fut pas le cas de Spalding, qui, en s'élançant à son tour trébucha. Une petite pierre roula sur son pied, lui faisant perdre l'équilibre et le P90 qu'elle tenait lui échappa des mains, chutant dans l'eau dans un plouf sonore. Prise de panique, elle se mit à chercher son arme à tâton. Elle ne voulait pas être démunie, désarmée dans cet environnement. Elle commençait à avoir l'impression d'étouffer. Où était elle ??? Pourquoi diable fallait il que dès qu'il y avait de l'eau, elle perde son arme ??? Elle en était certaine. Elle était maudite. Et, à son retour sur Atlantis, elle dirait à Kendall que ce n'était pas un psychologue qui lui fallait, mais un exorciste. Et ce ne serait qu'une demi blague. Elle commençait vraiment à trouver que cela faisait trop. Un travail de bureau, ce ne serait peut être pas si mal au final... Moins de danger, plus de grotte obscure, plus de flaques d'eau pour perdre ses affaires...






@DamianVK

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Dim 23 Jan - 23:18

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Le Cycle du Crépuscule




Nashen Vökashin




Varagandi






Le réveil des bêtes se fit avec un décalage pantouflard. L’alpha de la meute, dont le rôle de protéger les siens s’inscrivait dans ses gènes, leva immédiatement le museau, ses quatre yeux ocres grand ouvert, la rétine affinée scrutant le lac, le corps figé marquant son attention toute renouvelée. Les autres s’agitèrent avec moins de curiosité, mettant ce bruit sur le compte d’un des leurs. L’un d’eux, des plus feignant, se retourna simplement sur le dos, fers en l’air, poussant alors un gros soupir avant de retrouver un sommeil profond.
Sur le promontoire, étendue à côté de la militaire maladroite, Nashen maintenait fermement la tête de la caporale entre ses mains gantées, dont l’une, plaquée sur sa bouche, l’empêchait d’émettre plus de sons. L’équipe avait eu la chance d’avoir dérangé les kartamins au milieu de leur sieste quotidienne, durant laquelle leur motivation était au plus bas. Et, laissant de longues secondes silencieuses s’écouler, la Vökashin s’écarta finalement de la jeune femme. En règle générale, Nashen communiquait avec ses pairs par des sifflements, mais dans une grotte, cela ne s’envisageait pas. A l’image de la cheffe du groupe, elle tenta alors de se faire comprendre avec des signes. Les paumes à plat vers le sol, elle indiqua à la militaire de se calmer. Elle comprenait toutefois que l’environnement pouvait paraître effrayant pour qui n’y était pas habitué, qu’ils viennent des étoiles ou même d’ici. Seuls ceux qui, comme elle, erraient assez souvent dans la région pour que la nature leur devienne aussi confortable qu’une deuxième maison, ne connaissait pas la peur. Nashen ne connaissait que l’adrénaline de l’action, lorsque les choses tournaient de manière imprévues. Et, faisant confiance à son expérience, elle n’avait plus jamais eut à se retrouver sans défense. Plus depuis sa rencontre avec un Tal’Gardè.
Certaine que l’alpha ne bouge pas, elle invita Hailey à reprendre la marche. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle finirait dans l’estomac d’un affamé.

Le dédale de galerie déboucha bientôt sur le lac Koletèva. Un volcan éteint, de deux cent mètres de diamètre, quarante de profondeur, et deux bons kilomètres séparaient la surface du ciel ouvert. Un eden non fréquenté, dont les arbres et la végétation poussait sur les murs à la manière de lierre, jusqu’à former un voile au-dessus de l’eau. La pâle luminosité s’étouffait sous le feuillage, et l’eau n’en devenait que plus sombre encore. Étonnamment, il n’y avait là aucun animal, et le silence régnait en maître. Seuls quelques insectes rampants, avides d’humidité, daignait s’aventurer ici. Épais comme un bras, un mille pattes fit justement son chemin sur la roche, ignorant les intrus.
Il n’y avait pas de doute : la Porte des Étoiles se trouvait bien ici. Le détecteur lantien s’emballait, autant que le sien repérait une source de chaleur dans les profondeurs. Mais… il n’y avait pas d’accès au lac. A l’embouchure, séparés par la rivière, l’équipe divisée en deux se tenait de chaque côté du tunnel, sur le mince rebord qui disparaissait sous l’eau.

Nashen eut un petit rire en comprenant la situation. Elle jeta un œil à Len, dans l’autre rive, qui plissa les lèvres sans un mot, avant de se tourner vers ceux qui semblaient diriger le groupe d’étrangers. Levant son bras gauche, elle leur présenta son brassard, où l’écran affichait une masse rouge d’un côté du plan du volcan.

_ Il y a… Tal’Gardè, da suv.

Désignant le lac d’un index, elle reprit.

_ Pire que Galtro. Mais ne pas utilisez vos armes… Len eô buni kandè’erda tamiz. Len et moi… vous montre. Restez là.

Elle hésita un instant, puis tendit son pistolet à celle qui avait perdu son arme plus tôt. Si les étrangers là représentaient Vökashins de leur monde, elle saurait s’en servir. Et puis, Nashen préférait les voir porter des armes moins nocives. Elle avait toujours son propre fusil pour se défendre.
Le regard porté sur le lac, elle inspira doucement. Déranger les bêtes dans leur tanière n’était pas la politique Mokàl’Tèka. Mais elle s’était fait un nom parmi les siens justement parce qu’elle était capable de répondre aux attentes des autres tout en assurant la pérennité du règne animal. Se tâter à un Tal’Gardè était d’un autre niveau, et elle voyait bien l’inquiétude dans les yeux de Len. Mais son aîné s’était toujours vouée à ne pas restreindre l’expérience de ses frères et sœurs, et veillait autant que possible à les aider à se dépasser. Cette expérience là allait être inoubliable, et Nashen retint mal un sourire d’excitation.
Il n’y avait pas de raison de réveiller la bête, pas dans l’immédiat en tout cas. Mais elle avait un moyen de vérifier que

_ Reste près d’entrée, Len, indiqua Nashen en faisant quelques pas dans l’eau.
_ Eh ?

Réalisant qu’elle s’était adressée à elle en anglais, la jeune femme réitéra dans leur langue. Cette fois, sa sœur comprit, s’appliquant alors à l’imiter. Len n’était pas une grande adepte du langage étranger et ne faisait pas d’effort pour communiquer, laissant cette joie à Nash. Cette dernière en trouvait un certain plaisir, motivée par la découverte d’une nouvelle civilisation.
Elle tendit le bras vers le ciel et, serrant le poing, elle pressa un bouton du gant. Un fil jaunâtre s’expulsa et, à la manière d’un grapin, ou plutôt d’un fil d’araignée, se fixa sur l’une des branches d’arbres. Nashen leva le pouce et l’index, et son corps fut soulevé, comme propulsé par une force démentielle, avec une légèreté affolante. Sa vitesse aurait pu l’envoyer s’écraser contre les branches, mais elle savait manier l’outil avec expertise et elle profita du mouvement balancier pour desserer la main. Le fil se rompit, et c’est comme un chat agile qu’elle se retrouva sur une autre branche. Cachée dans le feuillage, elle n’était plus visible de ses collègues, mais le simple fait qu’elle ne tombe pas à l’eau suffisait à leur faire comprendre qu’elle avait réussit à atteindre le perchoir. De sa présence, seul restait le fil de soie, pendu dans le vide.
Avec aisance, Nashen trotinna sur l’enchevêtrement de troncs, couvrant son visage des larges feuilles gênantes d’un bras, jusqu’à atteindre l’endroit indiqué par son scanner. Elle n’y voyait pas vraiment l’eau, et décida de se positionner de manière à avoir une vision plus large. Descendant quelques branches, elle finit même par avoir une vue sur le groupe, de l’autre côté du lac. Elle s’adressa à son brassard.

_ E’meno turà. Je suis place.

Fouillant dans sa sacoche, elle en tira l’une des trois sphères qu’elle possédait. Chacune avait une fonction particulière, mais c’était celle-ci qui l’intéressait.Sans une once de remords, elle l’a lâcha. La petite boule noire vitrée eut un moment se suspension avant d’émettre un « plouf » sonore. Nash scruta son brassard. L’écran affichait la vue de cette caméra sphérique, améliorée en vision nocturne, et il fallut de longues secondes avant qu’elle n’atteigne le fond.

Sans avoir à hausser le ton, sa voix retransmise via la communication, elle sourit :

_ Voilà le Tal’Gardè. Et…

De l’autre côté du lac, les étrangers pouvaient admirer les fonds de l’eau depuis l’écran de Len, qui le leur présentait en tendant le bras. L’affichage était net, et la technologie employée offrait une vue en 3D relief qui permettait d’agrandir le champs de vision sans modifier la taille de l’écran. Mais ce n’était pas tant le brassard qu’elle souhaitait leur montrer que ce que la caméra dévoilait :

Une masse imposante, roulée en boule sur un tapis de sable et de roche, ses six pattes repliées dans son estomac, et sa lourde tête calée contre une longue queue dardée d’une crête et de nageoires. Son visage, doté de ce qui ressemblait à des moustaches de chat, aurait pu exprimer la quiétude d’une paix durable, si des énormes crocs n’en dépassaient pas avec difformité. Sous lui, comme s’il en était le gardien, l’anneau renversé, face contre terre. L’animal était si immense, que l’anneau pouvait lui servir de bracelet.

_ C’est ce que vous chercher ?
@DamianVK

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Dim 6 Fév - 22:06

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Le Cycle du Crépuscule




Nashen Vökashin




Varagandi






Il n’y avait pas de doute. Ce cercle de pierre dégageait une puissance singulière, qu’elle n’avait jamais vu ni entendu avant aujourd’hui. Pas qu’elle s’y intéressait particulièrement, à vrai dire, bien qu’elle savait apprécier des structures d’une autre époque quand elle en trouvait. Ce vestige de volcan était pour eux un lieu sacré. Son peuple ne dérangeaient pas les Tal’Gardè, parce que leur propre existence dépendait de celle de toutes les autres créatures, aussi terrifiantes pouvaient-elles être. La vie suit un cycle parfaitement équilibré, et ils n’avaient pas de raisons de rompre cet enchaînement naturel. Les mains sur l’écorce rude, la chasseuse réfléchissait à un moyen de récupérer l’anneau sans avoir à réveiller la bête. Ah, elle ne doutait pas de pouvoir s’y confronter et en sortir indemne, mais ça ne serait peut-être pas le cas de ses invités. Elle ne les connaissait pas assez bien pour connaître leurs réflexes face au danger, mais ils ressemblaient assez aux Kàlesh, à leurs débuts. Dominés par la violence. Pour elle, éduquée et grandissant dans la notion d’ordre et de stabilité, l’agressivité était une réaction primitive, propre aux animaux, qui n’avait pas l’intelligence de négocier ou s’entendre. En tant qu’êtres détenteurs d’une intelligence précieuse, les Mokàl’Tèka devaient protéger la vie, conserver l’Harmonie, non la soumettre à leurs moindres caprices. Les Tal’Gardè représente le pilier d’un équilibre serein. Ils sont si puissants qu’ils pourraient renverser le Cycle d’un moindre effort. Une des légendes natives raconte qu’ils sont les véritables gardiens des Barvàshin, au-delà des autres Vökashin, qui ne faisaient qu’usurper ce rôle au quotidien. Si, un jour, le Jal’Tèka lance un appel, ils l’entendrons, et viendrons au secours de leurs semblables.
Nashen ne pouvait m’empêcher de sourire un brin à cette pensée. Les histoires lui plaisaient, elle ne cherchait jamais vraiment à dénouer le vrai du faux, mais simplement à en aprécier la beauté. Bien la beauté, et pas la niaiserie. Il y a plus dans leur geste qu’un banal altruisme.

Elle s’était égarée dans ses réflexions, oubliant un instant la raison première de sa présence ici, quand Len s’adressa à elle sur le communicateur, dans leur langage natal.

_ Ils proposent de « téléporter » la Porte des Etoiles.
_ Comment ça ?
_ Elle va disparaître et réaparaître dans leur vaisseau. Ils pourrons la poser où nous voudrons ensuite.
_C’est possible, un truc pareil ? s’étonna la brune.

A ce qu’elle savait, leurs scientifiques penchaient sur un tel phénomène depuis des décennies sans jamais avoir réussit à le mettre en pratique. Si ces gens possédaient une telle technologie, son peuple serait ravie d’un partage de leurs connaissances mutuelles.

_ Apparemment. J’ai appelé maman avant de t’avoir, pour lui en parler. Elle est d’accord, sur le principe, mais nous rappelle de ne pas l’activer sans concertation.
_ Et ça s’active comment ?
_ Hm, ils ont parlé de déashdé… Un genre de tableau de commande, avec pleins de boutons à symboles. Tu en vois un ?

Jouant de l’index sur l’affichage de son brassard, Nashen dirigeait la caméra dans les fonds. La vue en 360° lui permis de repérer rapidement un matériaux différent de la roche, en morceau sous un amoncellement.

_ Eh bien… j’imagine que c’est ça… enfin, c’était ça.
_ Les étrangers n’ont pas l’air plus déçus que ça. Je pense qu’ils peuvent se débrouiller sans. Fait attention à toi, ils ont lancé la demande pour la transportation.
_ Téléportation, corrige Nashen. Mais transportation serait plus approprié, c’est vrai.
_ Chipoteuse… Tu reviens ?
_ J’a…

Elle fut interrompue par une lumière cinglante s’échappant de la pronfondeur du lac. La panique lui prit un instant, où elle craignit pour le Tal’Gardè.

_Len ?!
_C’est leur transportation... tu vas bien ?

La lueur fondit presque aussitôt. La surface de l’eau restait aussi calme qu’auparavant, mais l’anneau avait tout bonnement disparu de son écran. Un vértiable tour de magie.

_Ho-ho… marmonna la Vökashin.

Elle ne m’attendait pas à une démonstration aussi aveuglante. Et le Tal’Gardè non plus.

_Nash, dépêche-toi de revenir ! s’écria sa sœur alors que le lac commençait à gronder sourdement.

La brune la voyait s’activer à l’entrée de la galerie, poussant les étrangers à courir. En quelques enjambées d’élan, elle bondit à travers le feuillage, usant de réflexes pour savoir où poser pieds et mains sans s’arrêter. Jusqu’à ce que les branches se mirent à trembler, perturbant son équilibre et l’obligeant à s’aggriper.
L’animal, tapis au fond du lac, venait de s’éjecter comme un ressort, démolissant le voile végétal pourtant épais, dont les troncs n’étaient que des fétus de paille contre sa corpulence étonnament sphérique. Sa gueule béante s’ouvrit largement, présentant une longue gamme de crocs, en poussant un rugissement. Le grondement résonna dans la caverne comme un éclat de tonnerre. Toutes les créatures nichées dans l’eden désertèrent follement, leurs piaillements avalés par l’imposante voix du gardien des lieux. Une nuée de petits lézards se ruèrent sur la jeune femme, l’esquivant à peine, se servant d’elle comme d’un support. Un bras protégeant son visage, elle restait de marbre, les laissant la traverser sans chercher à les repousser. La voix de Len s’insinua à ses oreilles dans ce boucan apocalyptique.

_Nash ! Qu’est-ce que tu attends ?!
_Sort avec les autres, je te rejoins !

Les tremblements de son passage avaient cessés, et juste au moment où elle décidait de reprendre sa course, le poids de la bête secoua à nouveau la toile, faisant tomber à l’eau une centaine d’insectes et d’animaux surpris. Dont la chasseuse elle-même.
Sa prise avait laché et son tibia heurta la branche, au moment où elle basculait. Son sang ne fit qu’un tour. Sombrer dans le lac, c’était se livrer à la gueule de l’Ancien, elle n’aurait eu aucune chance dans son élément de prédilection. Le temps s’était ralenti à ce moment-là, son coeur manqua un battement. Mais loin de la peur, c’était l’adrénaline qui parcourra ses veines.
Son corps se suspendit abruptement et ses pieds frappèrent la surface du lac, puis, le bras tendu et sauvée par son grappin de soie, le monde fit marche arrière. Ses muscles échauffés par cette agression, elle reléguait cette gêne loin derrière elle. Aussitôt retombée sur mes bottes, elle reprit sa course. Chacune des secousses et des éclatements de bois rapprochait l’animal… Mais lui n’avait pas à se soucier de la distance qui les séparaient, aussi grande aurait-elle pu être. Ouvrant sa gueule en grand, son ventre rond se contracta brusquement, un puissant geyser sorti de ses poches défensives et fendit le branchage, avec une telle force que si les troncs les plus épais ne cédèrent pas, leur écorce vola en miettes.
Nashen, qui connaissait les particularités du Tal’Gardè, l’avait vu venir. Elle bondit, esquivant la fureur de l’animal, et se laissa tomber volontairement. Cette fois, la situation sous contrôle, elle usa du grappin pour se propulser dans la galerie. Derrière elle, l’Ancien Ophsifère tira une autre salve, qui alla s’écraser sur la roche.

_Ouf !

Se réceptionnant en une roulade, Nashen ne se retourna même pas, et s’élança au pas de course pour rejoindre ses comparses, boitant sur quelques mètres, avant que la douleur de se mette en sourdine. Toute cette agitation avait certainement réveillé les kartamins… Et les salves qu’elle entendit bientôt en écho ne firent que lui confirmer ses craintes. Len devait gérer, il n’y avait pas à paniquer, mais perdre du temps ici rameuterait toute la faune de la région.
Elle rattrapa le groupe, comme elle s’en était douté, dans la tanière des kartamins. Len, trop occupée à protéger ceux qui n’avaient pas la dextérité d’éviter les coups de bélier et de griffes des bêtes, ne remarquait pas l’un des étrangers se battre au couteau. Il était hors de question que leur premier contact se solde par un crime, surtout pas avec elle aux commandes. Nashen dégaina son fusil. D’un geste du pouce, elle fit pivoter la roulette électronique, qui changea les marqueurs de couleurs, passant du blanc habituel au bleu nuit. Un petit clic significatif plus tard, l’oeil sur le viseur, et elle pressa la détente. Aucune détonation, mais un son soufflé et une légère vibration sur la crosse. Le kartamin grogna lorsque les billes lui éclatèrent au visage. Il n’eut qu’un léger mouvement de recul, ce qui freina son attaque, mais l’Atlante en profita pour plonger sa lame. Le mouvement vif, Nashen le visa. Mais son index resta en suspend. L’homme fut arrêté par Len, qui lui retira son poignard du clef de bras. Elle le gronda en le relâchant, bien évidemment, il ne comprit rien.

Nashen aurait voulu intervenir, mais les autres avaient encore besoin de soutien, avant qu’ils n’en viennent aux mesures extrêmes aussi.

_Siogö ! cria la brune. Courrir !

Alors que Len pressait le groupe à s’enfuir, Nashen tirait des salves sur les créatures proches. A chaque fois qu’elle visait leur truffe, ils commençaient à tanguer, secouant brutalement la tête. En quelques secondes, ils rampaient tous au sol, à moitié sonnés. La jeune femme ne quémanda pas son reste et se mis à la poursuite des autres.
@DamianVK

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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√ Arrivée le : 18/05/2021
√ Date de naissance : 09/09/1988
√ Nationalité : Franco-Américaine

√ Age : 35
√ Messages : 72

Jeu 17 Fév - 11:30

Lisa Laverse



Le Cycle du Crépuscule



Ft. Nashen et les membres d'Atlantis





Ils s’en étaient tous plutôt bien tirés, finalement. Les bêtes avaient été lentes à réagir, laissant le temps nécessaire au groupe pour poursuivre son chemin. Spalding avait un peu paniqué, mais elle ne lui en tînt pas rigueur. Personne n’avait été blessé, et leurs guides s’étaient montrées très adroites pour récupérer la situation. La caporale allait devoir faire un rapport pour expliquer comment elle avait perdu son arme, mais les choses n’iraient probablement pas plus loin. En tout cas, il n’y avait rien à craindre de la part de la sergente qui, détecteur lantien dans le creux de la main gauche, gardait le canon de son pistolet-mitrailleur pointé vers le bas. Le petit groupe s’illuminait en une cohorte de points bleus sur l’écran de l’appareil à mesure qu’il s’avançait vers l’ouverture dans la grotte, débouchant sur un paysage qui prit la franco-américaine par surprise, son regard glissant sur les berges du grand lac souterrain, avant de remonter le long de la paroi qui s’élevait à l’horizon pour se percher vers le ciel, visible bien haut au-dessus de leur tête, à travers le feuillage de la végétation. La militaire n'en était pas à sa première exploration interplanétaire mais elle devait admettre qu’elle n’avait sans doute encore rien vu de tel depuis son arrivée dans le programme.

Son observation béate fut rapidement interrompue par l’appareil lantien entre ses mains, qui avait commencé à s’affoler, un flux de données dans la langue des anciens ayant subitement remplacé le radar de détection des signes vitaux. La militaire tapota sur le coin de l’appareil comme elle l’aurait fait pour n’importe quel appareil électronique qui aurait soudainement cessé de fonctionner correctement, avant de relâcher sa prise sur son arme, laissant le pistolet-mitrailleur retomber contre sa poitrine. Elle regarda l’écran de l’appareil encore un petit instant, sans rien y comprendre de plus, avant de lever la tête à la recherche de la personne qui, à défaut de pouvoir comprendre le charabia, serait en mesure de faire la traduction.

« Docteur Fawkes ! Je crois avoir trouvé quelque chose, mais j’ai besoin de vous pour la traduction. » dit-elle à l’intention du scientifique tout en agitant la main qui tenait le petit appareil.

Elle s’approcha de l’archéologue, pour qu’il puisse faire la traduction. Il en ressortit que l’appareil avait détecté l’alliage particulier dans lequel était conçu les portes des étoiles, quelque part dans le lac qui s’étendait devant eux. Bien qu’elle ne comprît pas trop pourquoi les anciens avait eu l’idée d’installer la Porte au milieu de la caldera d’un volcan, la militaire fit tout de même remarquer qu’étant donné à la localisation géographique, il ne serait pas étonnant que les parois de ce volcan éteint aient empêché toute détection depuis l’orbite. Elle avait vécu des situations bien moins contraignantes où un signal radio ne parvenait pas à se propager sur plus de dix mètres, alors avec de telles parois, l’effet de l’eau et peut-être l’activité magnétique générée par les profondeurs d’un volcan au repos ?

Lisa releva la tête en entendant l’une de leur guide rire légèrement, et s’approcha du bord en imitant les autres. Elle écouta ce qu’elle avait à dire, bien que la militaire ne comprît pas très bien ce qu’elle voulait dire. Elle saisissait qu’il y avait quelque chose dans les profondeurs, sans doute la Porte des Etoiles, ou quelque chose à proximité de celle-ci, mais ça s’arrêtait là. Quelque chose de plus dangereux que le reste. La militaire s’exécuta lorsque l’autochtone demanda de rester là où ils étaient pendant qu’elle se décalait, jetant un vague regard au capitaine pour voir s’il était du même avis. Lorsqu’elle vit le grapin s’élever vers la façade rocheuse, elle comprit ce que la Vökashin s’apprêtait à faire, bien qu’elle ne saisît pas encore pourquoi. La barrière de la langue étant toujours bien trop grande, la franco-américaine ne pouvait qu’émettre des hypothèses.

« Woah. » lâcha-t-elle, les mains sur les hanches, en voyant Nashen s’envoler tel un boulet de canon vers sa destination.

Lisa ne s’était pas du tout préparée à voir une telle force dans un tel engin, et une part d’elle, la plus casse-cou, avait bien envie de l’essayer, faisant fi de la force qu’un tel appareil devait appliquer au corps humain. Ce ne devait pas être pire que de se faire secouer par l’ouverture soudaine de la voile de son parachute, mais la sensation, elle, devait être unique. Le maitriser, cependant, devait probablement demander pas mal d’entrainement. La Vökashin disparut bien vite dans le feuilalge, et Lisa jeta par pure réflexe un regard vers le lac au cas où l’autochtone faisait une chute malencontreuse, mais ne voyant rien, c’était sans doute que cette dernière avait finit par atteindre son perchoir sans encombre. Cependant, ce ne fut que lorsqu’elle entendit la voix de leur guide à travers le brassard qu’elle fut pleinement rassurée.

Les choses s’enchainèrent rapidement ensuite. Nashen lâcha un objet dans l’eau, probablement un drone ou quelque chose du genre, et Len fut prompte à tendre son bras vers le groupe d’atlantes pour leur montrer ce qui se passait. Il s’agissait bel et bien d’une caméra qui plongeait dans les profondeurs du lac. Le mouvement de l’eau rendait l’image floue, jusqu’à ce que l’objet finisse par s’immobiliser pour zoomer sur une masse étalée au fond du lac. De l’avis de Lisa, la bestiole terrée au fond de l’eau n'était pas belle à voir. En revanche, la chose sur laquelle elle était confortablement installée, parfaitement circulaire, était bien ce que l’équipe était venue chercher.

« Je préviens d’avance, je suis un très mauvais nageur. » lâcha platement Takada derrière elle, en ayant une moue de dégoût.

Lisa eut un léger tressaillement. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Pour elle aussi, il était hors de question qu’elle mette le moindre doigt de pied dans le lac, et le capitaine Raven n’était pas bête. Si cette bestiole était aussi dangereuse que les Vökashin semblaient le dire, alors peut-être valait-il mieux ne pas venir la chatouiller.

« Ok, on l’a trouvé, et maintenant ? On la sort de l’eau avec quoi ? »

La question de Petersen, à sa droite, était pertinente. Ils n’avaient pas pris d’équipement lourd, pour la bonne raison qu’ils n’étaient partis avec en tête l’idée que la Porte serait engloutie au fond d’un lac avec une bestiole prête à bondir sur eux au moindre signe de dérangement. D’ailleurs, Lisa ne comprenait toujours pas comment l’anneau avait pu finir dans un endroit pareil, mais ce n’était pas vraiment à elle de trouver des réponses à ce genre de questions. Quelqu’un dans le groupe proposa de la téléporter, avant de se faire rappeler qu’il fallait pour ça que le Dédale puisse la localiser, ce qu’il n'avait pas été capable de faire depuis leur arrivée.

« Ca reste possible. » dit-elle, interrompant la discussion. « Maintenant que nous sommes ici, le Dédale devrait pouvoir repérer nos balises, et avec ça, notre position. Elles émettent un signal, la Porte non. Ça sera un jeu d’enfant pour eux de repérer la signature particulière de la Porte en sachant avec précision ou chercher.»

Oui, mais en prenant en compte où ils se trouvaient actuellement, il y avait tout de même un tout petit problème. Juste un tout petit de rien du tout.

« Cependant, vu le relief, il y a peu de chance que nos radios parviennent à émettre quelque chose jusqu’au Dédale, a moins qu’il ne soit pile au-dessus de nous. » ajouta-t-elle donc en pointant les parois rocheuses qui s’élevaient vers les cieux. Elle s’arrêta ensuite une seconde, avant de tourner le regard vers Len, une nouvelle idée en tête . « Mais ils ont peut-être un moyen de faire parvenir un message, avec leur technologie. »

Le plan fit rapidement son chemin, visiblement, et la Vökashin resta avec eux leur démontra l’avancée de leur technologie en établissant une liaison directe. A moins que leur communication ne passe par des satellites, la technicienne des signaux qui sommeillait en la franco-américaine était soudainement curieuse de savoir de quelle manière ces appareils fonctionnaient. La militaire se mit ensuite un peu en recul, laissant à Vortimer le soin de coordonner la manœuvre avec le Dédale vu qu’en plus d’être son officier supérieur, il était aussi affecté à ce vaisseau en tant que pilote. Si quelqu’un pouvait convaincre Caldwell du bien fondé de la chose, c’était bien lui. Enfin, du moins le pensait-elle.

Le temps lui donna bien vite raison. La communication établie par l’intermédiaire de celle appelée Len, la porte fut rapidement happée dans un halo lumineux, et dématérialisée avant d’avoir pu atteindre la surface du lac. Le bref flash intense ne laissa derrière lui qu’un silence tout relatif, avant que ne s’élève un fort grondement depuis les profondeurs. Len fut rapide à la détente, ordonnant aux atlantes de se mettre immédiatement à l’abri dans les grottes. Il ne fallait pas être sorcier pour comprendre pourquoi, et Lisa ne se fit pas prier. Vu la taille de la bestiole qui sommeillait au fond du lac, il valait mieux ne pas rester là pour lui passer le bonjour, à moins de vouloir finir en encas avant l’heure du casse-croute.

Sauf que se jeter dans les grottes, ça signifiait aussi se jeter droit dans la gueule des animaux qu’ils avaient justement esquivé à l’aller. Des animaux qui s’étaient réveillés à leur passage et qui devaient sans doute attendre un peu de voir ce qu’il en retournait avant de gentiment retourner se coucher. Quant à savoir ce qu’il était advenu de leur autre guide, Nashen, la militaire préférait ne pas y penser. De toute façon, son attention se focalisa bien vite sur les dîtes bestioles, sa première intuition étant de dégainer et de rafaler la première chose qui tenterait de l’approcher. Leur guide fut néanmoins plus prompt a réagir, poussant la militaire contre la paroi pour s’occuper elle-même de la première bête qui tenta de l’agresser, tout en pestant comme elle le pouvait qu’il ne fallait pas faire de mal aux animaux. Dans sa langue bien entendu, mais même du plancton aurait compris le message de la Vökashin.

N’ayant pas de zat’ à la ceinture pour neutraliser les bêtes sans les tuer, Lisa profita du bref répit pour retirer le chargeur de son arme, avant de décrocher l’attache de son P90 pour pouvoir s’en servir comme gourdin pour repousser les bêtes, quitte à les frapper avec en sachant que ça ne leur ferait pas grand-chose. Finalement, le mouvement était sensiblement le même : éviter les coups de pattes, et riposter d’un coup de crosse sur le museau de l’animal pour le forcer à reculer. Evidemment, Len ne semblait pas vraiment ravi, mais faire moins reviendrait simplement à se laisser déchiqueter et bouffer.

Le groupe avait rapidement formé une sorte de périmètre difficilement tenable, chacun concentré à protéger sa vie ainsi que celle des autres, tous s’enfonçant dans la grotte à petits pas, en repoussant les kartamins du mieux que possible. Entre temps, Nashen finit par les rejoindre. Lisa ne savait comment, mais le duo de Vökashin finit par leur fournir l’ouverture grâce à leur expertise. Bientôt Lisa se jeta dans la brèche, obéissant à l’injonction de leurs guides, son arme collée à la poitrine pour ne pas la perdre. Elle déboula de l’autre côté et se laissa glisser sur le côté pour libérer le passage, réceptionnant les autres membres du groupe au fur et à mesure qu’ils sortaient de la grotte.

Haletante, elle rattacha machinalement l’arme à son gilet avant de poser ses mains sur les hanches.

« Ok… Pfffiou… Plus jamais ça… Est-ce que tout le monde va bien ? »
@DamianVK

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