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Cupcake ou macarons ? [Libre]

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Mar 30 Aoû - 21:33

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13H02, mess d'Atlantis


Je sifflotais machinalement un air du pays, déchirant le sachet en plastique en snobant royalement le délimité de la prétendue ouverture facile. Devant moi, une casserole pleine de lait stérilisé dans laquelle je déversais une flopée de flocons d'avoine.

« Le lait de la ferme des Macburry va me manquer » songeais-je, amorçant avec un talent discutable la meilleure partie du refrain. Sans desserrer les lèvres, ânonnant à peu près aussi bien que je le faisais en primaire - c'est dire si j'avais su conserver mon âme d'enfant -, je transformais cette partie du mess réservée à la popote personnelle en mini studio acoustique. J'avais toujours défendu ma manie de fredonner en collectivité, arguant que j'étais une experte en explosifs et que de ce fait, il aurait été plutôt cruel de me reprocher ma perte d'audition. Mais je ne m'entends pas chanter, vous savez... Ah, si j'avais su où ça me mènerait...! Le bobard passait généralement, et on me laissait gazouiller en paix.

D'un geste théâtral accompagnant le rythme de la musique qui me trottait dans la tête, j'ouvris la porte du micro-ondes et y enfournai ma casserole de purée. Un coup de hanche pour le groove, pianoter brièvement des doigts, et la cuisson se mettait en route.

J'attendais patiemment en fixant les contours du récipient tournoyant lentement, baignés d'une lueur orangée. « Je me demande si la purée d'ici a un goût inédit, genre extra-terrestre. » À peine me faisais-je cette réflexion que j'en concevais toute l'absurdité : de l'avoine restait de l'avoine, et du lait du lait. Que j'en mange au Tennessee, au Pakistan ou à Atlantis, ça restait la même bouffe.

Enfin... je supposais.

La sonnerie discrète du minuteur de l'appareil retentit, faisant écho au gargouillement approbateur de mon estomac. Quelques secondes plus tard et je laissais la place, me mettant en quête d'une place libre dans le mess plutôt bien rempli du troisième niveau.

Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que j'étais nouvelle ici. Outre le fait que ma tête était encore inconnue, mes regards fréquents en direction des lignes de l'architecture et des divers engins bizarroïdes égrenant l'endroit me trahissaient plus sûrement qu'une carte de visiteur bioluminescente accrochée au treillis.

M'asseyant en bout d'une table à moitié déserte, je commençais à manger avec un appétit que rien n'avait jamais trop pu couper. Non pas que je jouais les asociales et refusais de me mêler aux autres ; c'était surtout que je ressentais l'impérieux besoin de m'empiffrer - ce qui faisait déjà bien plus sens à mes yeux que la plupart des choses qu'on m'avait dites à ma récente arrivée - et que se goinfrer n'était pas vraiment le meilleur jour sous lequel je voulais me présenter à mes nouveaux camarades.

Parler ou se remplir la bouche de purée d'avoine, il fallait choisir.

Tout en faisant un sort à mon assiette, je glissais la main dans l'une des poches de mon uniforme. J'avais fait le choix (rendez-vous compte, l'on avait ici le choix de notre harnais. L'un préférait désert ? Vendu ! L'autre arctique ? Adjugé !) de porter l'ACU, par pure préférence esthétique. Ce qui n'était visiblement pas de l'avis de tout le monde, puisque je détonnais quelque peu au milieu de la nasse sombre ou kaki m'entourant de toutes parts.
Mes doigts ressortirent de là en enserrant une minuscule statuette de bois, plus un grigri qu'une décoration : composée de plusieurs parties reliées ensemble par une ficelle, elle représentait grossièrement une femme au faciès grimaçant. Mâchant un peu plus lentement, je fixais l'objet un moment avec une expression absorbée inscrite sur le visage, avant de finir par la remiser à sa place.

Presque au moment où je finissais ma gamelle. Quatre minute vingt-deux, record battu chef !

« Dis, euh... hum » hasardai-je en me penchant vers mon voisin, quelques chaises vides nous séparant. « Tu me conseillerais quoi entre le cupcake et... les macarons ? » Je le prononçais à la française avec un accent à couper au couteau. « Ça vient de France au départ, j'sais pas trop si je devrais y goûter. »

Sourire matois.

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Mer 31 Aoû - 15:05

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Sarah & Blanche
Cupcake ou Macarons ?


Par un fait étrange, j'avais décidé de me préparer un petit truc vite fait sur le pouce. Enfin, je ne me cassais pas la tête en fait : Une barre céréalière. Vraiment rien d'appétissant à vrai dire, mais au moins, ça calait l'appétit féroce de mon estomac. Je feuilletais un magazine sans réel intérêt-au moins, cela me permettait de ne pas faire la causette aux autres-tout en touillant d'une autre main, mon café fumant. Il n'était pas sucré, mais c'était un geste anodin. Il me manquait plus qu'une clope, quoique, je me disais que je devrais sérieusement arrêter de fumer. Bien que je n'étais pas une fumeuse quotidienne, mais juste occasionnelle. Je dois dire que je me voyais bien partager une petite clopinette avec ce café. C'était le moment le plus jouissif au monde, entre tout autre chose bien sûr.

Je parcourais un article qui commençait à attirer mon attention, mais au bout du compte, je dois dire que je trouvais ça grotesque. C'était un tel ramassis de conneries, encore plus terrible que l'horoscope. Encore que l'horoscope restait divertissant. D'ailleurs en le lisant, il me promit une nouvelle rencontre. Mon Dieu, j'étais enchantée de pouvoir faire une rencontre. Apparemment, elle me marquerait ! Bah tiens, comme c'est intéressant ! Je vais finalement attendre toute la journée de faire cette rencontre. J'ai trouvé le but de ma journée. Youhou ! Au moins, ça m'a filé le sourire pour la journée. Je t'attends qui que tu sois ! C'est peut-être quelqu'un qui aime se faire désirer allez savoir ?

Je commence à porter ma tasse au bec quand on m'interpelle. Sur le moment, je ne sais pas si c'est vraiment à moi qu'on s'adresse. Je repose ma tasse tout en ayant manqué de m'étouffer. Je tourne ma tête comme un automate. C'est à moi que tu parles ? Apparemment oui ! Elle me demande que choisir entre les cupcakes et les macarons et là... En fait j'ai buté sur les macarons. Je la regarde avec un peu plus d'intérêt tout en m'arrêtant sur ses lèvres. Ses mots s'entrechoquent à mes oreilles et je dois dire que je ne sais pas ce qui me retiens de la gifler. Enfin pas envie de la gifler, juste envie de lui balancer ces fichus trucs sur la tronche. Qu'est-ce qu'ils ont ces amerloc's ? Leur bouffe est-elle meilleure que la nôtre ? A en croire les statistiques, j'en doute fort, enfin, si on aime les trucs riches en gras qui finissent par se stocker sur les hanches ou le ventre, c'est de la bonne bouffe, mais de là, à dénigrer la bouffe française, vraiment ?

Alors je la regarde tout en mettant ma main sous ma tête comme pour la soutenir. Mes lèvres dessinent se sourire intéressé, enfin ce sourire qui dit "vas-y cause toujours, tu m'intéresses". Oui, j'ai même bien envie de savoir ce qu'elle pense de la France. Ils se prennent pour qui ces gens là ? En tout cas, pas pour de la merde.

-MA-CA-RONS. Vous devriez essayer les MACARONS. Il ne faut pas se fier aux apparences, continuais-je doucement, vous savez vous pourriez même aimer ça. En toute franchise, je n'aime pas ça. Mais comme on dit, chacun ses goûts n'est-ce pas ?


Je me redresse tout en reprenant ma tasse et prendre une gorgée de café. Je déglutis en silence tout en retrouvant le visage de cette inconnue.

-Je vous déconseille fortement d'en prendre si vous êtes allergique aux amandes, mais sinon, vous pouvez y aller franchement pour vous faire un avis.

Je me lève pour me resservir un café. Oui, le café et moi, c'est une très grande histoire d'amour. Je me réinstalle à ma place tout en fermant le magazine puisque visiblement, mon horoscope ne s'est pas trompé, quoique je n'ai pas pensé à vérifier la date, mais soit.

-Par contre, vous devriez éviter de snober la nourriture française. Vous savez, je connais des français qui sont susceptibles comme tout. Je suis certaine qu'ils vous aurez jeté ces cochonneries en pleine face.

Je finissais ma raillerie avec un éclat de rire, bien sûr, je n'ai pas rajouté que c'était moi qui avait eu envie de le faire. Je pourrais lui dire, de toute façon, j'assumais parfaitement. Mais elle était assez marrante et puis c'était sortit si spontanément.

-Vous êtes là depuis combien de temps ? Disons qu'en général je ne fais pas trop attention à ces détails, mais il ne me semble pas vous avoir déjà croisé ici. Me trompe-je ?

J'étais nulle en ce qui concernait les relations, mais bon, je dois dire que pour un premier échange, je n'étais pas si nulle. Si je lui avait balancé les macarons en pleine poire, pas sûre que nous serions installées confortablement ici à nous regarder dans le blanc des yeux... Puis, j'étais gentille, je ne la menaçais pas, je la mettais plutôt en garde. Juste pour son intérêt personnel à vrai dire.



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Mer 31 Aoû - 20:21

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Vous avez déjà eu cette sensation de fourrer vos pieds n'importe où, et surtout dans le plat ? Bonjour, je viens pour voir monsieur Untel, ce gros connard a rayé ma voiture l'autre jour et... ah il est mort ? Ou encore : Vous avez goûté ces trucs, ils sont vraiment dégueulas-... c'est vous qui les avez fait ? Oh, les goûts et les couleurs vous savez !

Des souvenirs comparables à la situation présente, j'en avais à la pelle. Même pas besoin de solliciter ma mémoire, celle-ci se faisant un malin plaisir de poser les dossiers qu'elle avait à mon sujet dans un grand boum mental.

« Parce que vous... » Un index tendu vers la jeune femme, qui faisait un va-et-vient avec les macarons disposés plus loin sur des plats en métal recouverts d'une petite nappe parsemée de miettes. « Vous vous êtes française. Ah. »

Oups, même. Grimace gênée sur la figure, je lui adressai un sourire penaud.

« 'Pouvez pas avoir le vin et la nourriture, aussi... » Je me raclai la gorge, avant de lui renvoyer une risette moins contrite et plus sincère. « Première classe Moore, ravie de vous rencontrer m'dame. Désolée pour la remarque, c'était pas malin. » Surtout que maintenant que j'avais fait le lien entre sa réponse et son accent, je voyais très distinctement son écusson aux couleurs bleu-blanc-rouge sur l'épaule. « Ah, tant que je vous ai sous la main ! Y a justement un truc qui... »

Gargouillis sonore. Celui d'un estomac impatient, avide de sucreries, qui me signala à sa façon que la question cupcake ou macarons n'était pas réglée.

« Je reviens tout de suite, bougez pas hein ! »

Je suis une nana d'un naturel conciliant, vous savez. Autant contenter les deux parties, aussi suis-je allée me récupérer un cupcake dans la crème duquel je plantais une paire de macarons.
Si ça c'était pas la preuve que j'étais une professionnelle du compromis, je ne savais pas ce que c'était.

« Che dichais... » repris-je la bouche pleine en m'asseyant juste à côté de mon interlocutrice - on verra ici ce que je disais plus tôt au sujet de ne pas faire connaissance avec d'autres personnes pendant les heures de repas.

Mâcher, déglutir, recommencer.

« Je disais... comment vous dites un... un... » Grande inspiration. « Un neucuroyeuil ? »

Un putain d'écureuil. Je n'avais jamais été capable de prononcer le terme correctement... La langue française présentait bien trop de bizarreries pour ma pauvre langue.

« Un écuroryeuil ? Ecruyeuil ? » Lever un docte doigt en l'air, la fixer le plus sérieusement du monde, et donner tout ce que j'avais. « Ecuryeuil. Là, j'y suis, hein ? » la scrutai-je avec de grands yeux plein d'espoir.

Attendant son verdict, je me consolais en faisant un sort méthodique à mon dessert improvisé. Il suffit de quelques coups de cuillère à pot pour faire disparaître le mélange, tout à fait à mon goût par ailleurs. Je plaignais les allergiques aux amandes de tout mon cœur.

« Je suis arrivée très récemment, tout est encore... euh... un peu dingue ici, pour moi. »

Je le confessais avec une certaine hésitation. Détaillant sa tenue, je remarquais qu'elle portait le jaune du corps médical. J'avais un très long passif d'emmerdes et de on-ne-peut-pas-se-pifer-même-en-peinture avec les toubibs. Comme la plupart des militaires, par ailleurs. C'était un peu un genre de leitmotiv.

« Un jour vous vous promenez au Moyen-Orient, vous faites des pique-niques dans le désert, des promenades en blindé, désamorcez un ou deux engins explosifs lorsque les djihadistes se carapatent de là où ils n'avaient rien à faire et... l'autre jour vous vous retrouvez embarquée à bord d'un putain de vaisseau spatial en direction d'une Atlantide extra-terrestre. Pardon m'dame » ajoutai-je à retardement, me mordant la langue pour le juron. « C'est un peu... dépaysant, on va dire. Mais dites-moi » poursuivi-je en jetant un coup d’œil au fond de ma gamelle, des fois qu'il en surgisse miraculeusement un second cupcake aux macarons. « Vous êtes affectée où vous ? Ça fait longtemps ? »

Regard furtif en direction du personnel du mess et ton de conspiratrice.

« 'Pensez qu'il y a du rab de dessert ? »

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Mer 31 Aoû - 22:02

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Sarah & Blanche
Cupcake ou Macarons ?


Je ne sais pas si cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, mais elle comprit très vite que j'étais française. Sans doute mon accent qui me trahissait et pourtant, depuis très tôt j'ai appris à manier la langue de Shakespeare. Je ne peux pas renier non plus d'où je viens. Il y a de très belles choses françaises : comme la rosette et le vin rouge ou même le camembert ! Alors oui, quand elle comprit qu'elle avait fait une légère bourde-bien que même si c'était maladroit, je trouvais ça touchant et assez cocasse-j'acquiesçais tout en affichant un sourire entendu.

Effectivement, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Mais je pourrais tout aussi bien lui prouver que nous avons aussi de bonnes spécialités culinaires en France. Notre diversité est riche, mais là vraiment, je n'avais pas l'envie de m'avancer dans ce terrain. J'étais cultivée sur tout, mais de là à parler nourriture... C'est plutôt par flemmingite aiguë que je n'en parle pas plus que ça. Elle arrive même à révéler son identité alors qu'on parlait de bouffe. C'est comme si on venait de faire l'amour et qu'on pense aussitôt à manger. je n'ai jamais véritablement compris ce concept, mais bon chacun son truc. Je l'écoute bien que je ne comprenne pas tout. Sans doute que j'ai devant moi une femme militaire. Je l'étudie en silence. Elle n'est pas plus âgée que moi-peut-être deux trois ans de plus- mais en tout cas, elle a une telle énergie en elle. Si je pouvais avoir son énergie. Allez juste une perfusion et tu me donnes un peu de ton sang, il a l'air de carburer aux amphétamines ! Même si c'était idiot de penser ça. Par contre, quand je l'entends me dire "m'dame" je grimace. Une moue de dégoût, enfin juste assez pour lui montrer que je n'aime pas vraiment qu'on m'appelle ainsi. Encore que si j'avais la corde au cou, je ne dis pas, mais là. Il n'y aucune bague qui décore mon annulaire, donc non, surtout pas de ça entre nous. Encore tu sais une toute petite jeune et que j'en imposerai, je peux comprendre, mais regarde-nous, on a pratiquement le même gabarit et à peu près le même âge. Autant en faire une alliée, ou si ce n'est pas possible, autant en faire au moins une connaissance agréable, mais pas de chichis entre toi et moi. Mais avant que je ne puisse rétorquer, la voilà qui s'agite. Une vraie puce celle-là ! Elle a vraiment une énergie débordante ! Faut arrêter de consommer à outrance le Red Bull, ok ça te donne des ailes, mais moi je ne vais pas pouvoir suivre ton rythme.

Elle me somme de rester à ma place et je me contente d'attendre et elle revient toujours aussi enjouée. Elle osa même s'asseoir à mes côtés et bien que je n'aimais pas trop qu'on vienne envahir mon espace vital, je la laissais faire. Autant ne pas casser son entrain. Elle est tellement marrante. Mais alors que je m'attendais à tout, je ne m'attendais vraiment pas à ça, mais alors vraiment pas du tout à ça. Finalement je remerciais mon horoscope de m'avoir donné cette opportunité. Elle essayait avec tout son cœur de dire "écureuil" et je dois dire que la voir ainsi buter et recommencer, me toucha. Au moins, elle était courageuse. Elle réussit même à me décrocher un rire sincère et tout droit venu du cœur lui aussi.

-Presque, répondis-je tout en gardant mon sérieux. E-CU-RRRR-EEEUUUUIIILLLL, décortiquais-je tout en essayant de me faire comprendre. Ce n'est pas le mot le plus facile quand on s'essaie à une autre langue. En tout cas, ça me fait penser aux français qui disent "il faut qu'on voye" avais-je dit en français, c'est inutile de mettre des "y" où il n'y en a pas. En tout cas, quand je reverrai un écureuil, pour sûre que je penserais à vous.

C'est vrai que je ne pouvais pas la blâmer d'avoir écorché ce pauvre écureuil, mais qu'importe, je trouve qu'elle s'en est sortie plutôt bien. Quand elle reprend le fil de la discussion, même s'il n'est plus question d 'écureuil, je l'écoute sans broncher. Il faut dire que je comprends tout à fait où elle veut en venir. Moi aussi à mes débuts j'ai été un peu perdue, mais avec le temps, on s'y fait. Puis, en y réfléchissant, ce n'était pas comme si on m'avait forcée, je suis quand même venue de mon plein gré. Mais quand elle me parle de son parcours et de sa venue ici, je l'écoute vraiment avec intéressement. C'est marrant de pouvoir voir comment elle vit les choses de son côté et j'imagine, qu'elle a du en voir un paquet avec son métier. Enfin je vois bien que c'est une militaire, mais visiblement quand elle évoque le sujet, elle semble être une démineuse. Je ne mettrais pas ma main à couper, mais il me semble qu'elle en a parlé. Peut-être que je pourrais me montrer indiscrète, mais pour le moment, je la laisse parler sans lui couper la parole.

-Oh, inutile de vous excuser et par pitié, arrêtez de m'appeler m'dame ! J'ai l'impression d'avoir pris vingt ans dans les dents, finis-je avec un sourire amusé. Appelez-moi Blanche, ce sera toujours mieux que m'dame.

Je réfléchis un instant avant de me lancer dans un long et ennuyeux discours.

-Cela fait quelques mois, à vrai dire, depuis que je suis confinée dans ces locaux, j'ai l’impression d'avoir perdu la notion du temps. Je suis épidémiologiste, je sais c'est un nom barbare, mais appelons un chat, un chat. Donc, je passe le plus clair de mon temps dans les laboratoires. Il n'y a rien de bien, mouvementé, si ce n'est les quelques petits incidents qu'on peut avoir. Mais bon, ça c'est parce qu'il m'arrive d'être distraite et maladroite.

Décidément, elle a l'air d'être un estomac sur pattes ! Je lui souris et je me lève tout en allant farfouiller dans un placard. J'ai laissé quelques réserves ici, en cas de crise de boulimie ou bien, pour tout autre chose. Au lieu que ça dorme ici autant que ces petites choses se dégustent.

-Tenez, repris-je tout en déballant le contenu d'une boîte hermétique devant elle. Vous pouvez même garder tout ça pour vous, je ne suis pas trop sucreries. Bon, je l'avoue par contre, ce sont des choses venues tout droit de France, donc je ne sais pas si ce sera à votre goût.

Il n'y avait rien de folichon, juste des bricoles qui se laissaient manger en cas de pénurie ou de grosses fringales. Si cela pouvait la rassasier, autant qu'elle en profite. D'ailleurs, par gourmandise, je me suis jetée sur un morceau de nougat. Il me faisait de l’œil.

-Allez-y, lançais-je pour l'inviter à se régaler, promis, rien n'est empoisonné.

Au final, je me suis allée à deux morceaux de nougat, ni un de plus, ni un de moins. Je finissais ma tasse avant de lui proposer de lui en servir un, au cas où. Je me dirigeais vers la cafetière et je n'avais même pas remarqué que la salle s'était considérablement vidée. Il n'y avait plus que quelques personnes et cela créait une sorte d'endroit où l'on pouvait s'oser à des confidences.

-Ce n'est pas si difficile d'évoluer dans votre monde ? Enfin, repris-je tout en évitant de la froisser, le monde militaire m'est inconnu, mais avec toute cette testostérone j'imagine que cela ne doit pas être simple. A moins que vous soyez comme l'héroïne que campait Demi Moore dans "A armes égales" ? Enfin je ne sais pas si vous l'avez vu, après tout, je n'aimerais pas forcément voir un film qui parle d'un virus qui foudroie une population entière, ça peut devenir chiant à force.

Je ne sais pas, peut-être que j'étais curieuse de son parcours professionnel, en tout cas, moi je sais que je n'avais pas l'étoffe pour faire ce métier là. Je n'avais pas les tripes pour, quoique... Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort, mais en ayant vécu la mission Alpha, comme je l'avais vécue, je peux dorénavant dire que je ferais un piètre soldat !



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Jeu 1 Sep - 2:33

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Il y a deux façons extrêmement rapides de m'avoir comme copine : être un beau brun ténébreux ou m'offrir des sucreries, exactement comme les enfants. Quand je disais que j'avais su conserver mon âme de gamine, c'était encore plus vrai que je ne le pensais.
Louchant avec une convoitise rigoureusement assumée sur le contenu de sa cantine de secours, j'y piochais ce qui ressemblait à un carré de miel solide avant de l'enfourner en guise de chewing-gum (ce que j'aimais bien prendre en conclusion d'un repas, comme d'autres s'offraient un café). Ce n'était absolument pas du miel, mais pour être honnête, c'était plutôt pas trop mal du tout. Intéressée, ouvrant grand les yeux pour marquer mon approbation, je portais l'emballage du bonbon devant mon nez.

« B-e-w-h-a-m-o-t-e-u-h » articulai-je en lisant le Bergamote inscrit sur le papier.

Et tomba la question, la fameuse. Celle dont on m'avait rabâché les oreilles pendant mes classes mais que j'avais (heureusement) fini par oublier au fil des années de service.

« Nan, je ne l'ai pas vu. Demi Moore » marmonnai-je avec envie. « Trois enfants et un ventre toujours aussi... aussi... parfait... »

Je suis sûre que lorsque la nature distribuait les cartes aux uns et aux autres, elle était complètement bourrée ! Certains remportaient une quinte flush royale et les autres, une paire de deux.
Y avait beaucoup de n°2 dans le paquet de cartes de la nature.

« Vous savez, une fois dans les rangs, vous oubliez un peu que vous êtes une femme. Et c'est bien. » J'esquissais un sourire en coin. « Je vais vous dire ce qu'on m'a toujours dit : y a pas de femme à l'armée, y a que des soldats. »

Quelques mots pour recouvrir une réalité bien différente du monde civil, plutôt malaisée à expliquer à ceux qui ne l'avaient pas vécue en direct.

« Vous faites votre travail, vous donnez tout... C'est le plus important. Je me souviens d'une autre nana pendant mes classes, que je ne pouvais même pas voir en peinture d'ailleurs. » Incidemment, je fis main basse sur une deuxième Bergamote. « Lors d'une marche d'entraînement, à la fin de la journée, ses rangers avaient fini par lui arracher la peau des mollets à cause du frottement. Elle en saignait, avec les chevilles en lambeaux, mais elle continuait d'avancer. Sans se plaindre. Elle faisait ce qu'on lui disait et elle donnait tout pour ça. »

Je m'en rappelais presque comme si c'était hier, quand bien même j'avais depuis lors oublié le nom de cette fille. Une native de Floride à l'accent horrible.

« Et moi, même si je la détestais, j'ai pris son sac à dos en plus du mien. C'était pas une nana ou un mec, c'était un autre soldat, parce qu'elle suivait les ordres et qu'elle envoyait tout ce qu'elle avait dans le ventre pour y parvenir. Alors elle valait autant que les autres. Elle était comme les autres, en fait. Vous comprenez ? »

Je n'étais pas certaine d'être très claire, mais en toute franchise je n'étais pas capable de l'illustrer davantage.

« Mais comme vous vous êtes civile, ben... je dois vous appeler m'dame » hochai-je du bonnet comme si c'était une évidence.

Du coin de l’œil, je la scrutais de pied en cap de manière à associer son apparence à la petite note mentale que je m'étais faite à son sujet : Blanche, travaille en laboratoire, à peu près sûre qu'il y avait le mot épidémie dans la désignation de son emploi. Et partageuse en sucreries. Information essentielle.

« Alors euh... je suppose que vous êtes là pour nous empêcher de tous mourir d'un rhume des étoiles ou quelque chose comme ça ? »

Avec une moue un peu circonspecte sur la bouille, je la fixais exagérément.

« Promis, vous serez la première informée si j'éternue. Mais ne me prenez pas comme sujet d'études si ça arrive, j'déteste ça, quand bien même vous m'avez à moitié apprivoisée avec votre morceau de fromage » avouai-je en tapotant de l'index sa boîte à bonbons, faisant référence aux souris de laboratoire.

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Jeu 1 Sep - 10:50

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Sarah & Blanche
Cupcake ou Macarons ?


Finalement, le soldat Moore commença à se laisser aller et prit une friandise et commença à déchiffrer le nom de l'emballage. Je ris de bon cœur, non pas pour me moquer, juste parce qu'elle me faisait aux enfants qui apprennent à lire et je trouvais ça assez hilare. Le truc, c'est qu'elle faisait ça avec sérieux, et je trouvais ça inutile en somme de lui dire comment cela se prononçait. De toute façon, elle ne maîtrisait pas forcément le français à la perfection, et ça, je ne pouvais pas lui en vouloir. A mes débuts, quand j'ai appris à parler l'anglais, je n'étais pas forcément la plus irréprochable, j'avais mis du temps, mais j'avais eu la chance de pouvoir parler tout au long de ma jeunesse deux langues. Et quand on est jeune, il est plus facile d'apprendre. Je n'allais pas m'engager dans ce terrain là et lui proposer de la rendre bilingue. Il y en a qui n'aiment pas forcément qu'on leur impose des choses et je trouvais que cette petite lacune, lui donnait un certain charme. Bon, elle ne me plaisait pas forcément-pas sexuellement parlant bien sûr-mais je dois dire que sa compagnie ne m'était pas désagréable.

Je regrettais après coup lui avoir posé cette question. Quand elle évoqua la plastique irréprochable de l'actrice, j'eux un petit rire nerveux. C'est vrai qu'elle avait eu une certaine chance, je crois que moi, ça me ferait peur de devenir maman et de voir mon corps changer et de toute façon pour que ce genre de choses arrivent, il fallait déjà que je fasse le pas et que je trouve le géniteur parfait. Enfin pas parfait non plus. La perfection n'existe pas, mais au moins que mon âme sœur, soit à mes yeux la plus parfaite. Puis dans le pire des cas, si je en deviens pas mère, je sais que je n'en mourrai pas. Il y a plein de femmes qui vivent sans avoir enfanter. Donc bon, je sais que je le vivrai bien.

J'aimais bien sa façon de penser et je trouvais ça normal au final. Elle était l'égale des hommes dans ce domaine et j'imaginais très bien la solidarité qu'il devait y avoir entre les soldats, tout sexe confondu. Ok, j'ai toujours pensé que ce n'était pas plus facile pour une femme, mais dans le fond, y en a qui sont même plus burnées que certains hommes. J'avais toujours eu des mauvaises idées reçues, comme quoi les hommes militaires étaient des sales brutes, mais dans le fond, c'était faux. Il y a toujours des exceptions qui sortent du lot.

D'ailleurs, elle confirma ma réflexion du moment. La preuve, même si elle n'avait pas forcément porté dans son cœur sa congénère, elle s'était portée volontaire pour la soulager du poids de son sac à dos. Je trouvais ça courageux. Je ne sais pas si j'aurais pu être capable de le faire pour quelqu'un que je n'aimais pas, mais dans une situation comme celle-ci, je ne sais pas de quoi je serais capable. Avec l’adrénaline, l'environnement austère, je ne sais vraiment pas, mais quand je me rappelle de comment je me suis comportée lors de ma mission, je peux garantir que j'agissais vraiment très mal.

Visiblement, elle n'avait pas d'autre choix que de m'appeler par m'dame, si c'était ainsi, bah je le respecterais alors. Aucune ambiguïté et je trouvais ça plutôt professionnel même.

-Mais quand vous n'êtes pas en mission, enfin je veux dire quand vous n'êtes pas assignée par une quelconque tâche, il n'y a pas moyen de faire une exception ? Enfin, je ne devrais pas insister, les ordres sont les ordres, disons que je ne sais pas comment je dois vous appeler, car je me vois mal vous appeler par "première classe Moore". Je n'ai jamais vraiment côtoyé le monde militaire et donc, ne m'en veuillez pas si je suis gauche. Et vos amis, comment vous appellent-ils ?

J'avais du mal à imaginer qu'un militaire ne puisse pas avoir des amis, ou bien sa famille. Je me voyais mal un soldat revenir de mission et de devoir appeler ses amis ou les membres de sa famille par : Monsieur ou madame. Ça me paraissait étrange, mais bon, qui étais-je pour vouloir changer les choses ? Après tout, si c'était comme ça qu'elle avait été conditionnée, autant respecter sa fonction. Ça sonnait un peu trop conventionnel pour moi, même mon équipe avec laquelle je travaillais avant de venir ici, m'appelait par mon prénom. Rien n'empêche de garder le vouvoiement, mais là, ça me paraissait un peu trop... Comment dire ? Je n'arrivais même pas à expliquer dans ma tête, alors comment l'expliquer par la parole ?

Elle expliqua à sa façon en quoi constituait mon travail et je dois dire qu'elle réussit à me décrocher un sourire, encore un, elle est forte la vache ! Je ne sais pas comment elle a réussit !

-C'est à peu près ça, acquiesçais-je en la regardant, un sourire enjoué. Bien qu'il arrive dans des cas extrêmes, qu'on ne puisse pas sauver tout le monde, mais je ferais en sorte de faire tout mon possible pour ne pas laisser mourir toute la cité. Pour sûre que l'on me renverrait sur le champ !

Et là, elle renchérit sur le fait qu'elle ne voulait pas me servir de cobaye. Cela me faisait rire, il y a pas mal de personnes qui ne supportent pas les aiguilles, ou bien ils ont peur, ou bien peut-être est-ce le nom barbare de ma fonction ? Enfin chose est-il que j'avais trouvé sa petite faiblesse, mais elle devait se rassurer, je n'allais pas m'en servir à des fins personnelles.

-Vous savez, rétorquais-je, j'ai mes petits rats et ils me suffisent largement. Rassurez-vous, ils sont chouchoutés, même si je leur fait parfois des misères. Je sais pour ceux qui aiment les animaux plus que les humains, et j'en fais partie d'ailleurs, c'est sans doute méchant de s'en servir ainsi, mais les rats sont quand même très résistants. J'aurais pu travailler avec des singes, mais c'est pas pratique à transporter. Je ne vous prendrais pas pour un cobaye, je n'ai pas pour habitude de prendre des humains pour cobayes, ou alors, il faudrait vraiment que vous transportiez dans votre sang quelque chose d'exceptionnel. Je ne pense pas que ce soit le cas, enfin je pense que j'aurais été mise au courant si tel était le cas.

Je m'interrompis quelques instants pour retourner à mon café tout en la détaillant dans le pur silence. Cela ne pouvait pas en être autrement. Il m'aurait été difficile de boire et de parler en même temps ceci dit.

-Je dois vous avouer que vous m'avez vous aussi quelque peu apprivoisée, repris-je tout en reposant ma tasse. Je n'ai pas pour habitude de me laisser aller à ce genre de confidences. Je suis plutôt une louve solitaire qui évolue seule dans son environnement. On me catalogue plus d’associable. Pourtant, je dois admettre que de temps en temps, ça fait du bien de pouvoir discuter sans chichis.

C'est vrai, je l'admettais volontiers, cela pouvait faire quelque fois du bien. Et puis, elle n'était pas agaçante du tout, bien au contraire.

-Comment vous est venue l'idée de vous engager dans cette branche ? Est-ce une passion ? Est-ce par le biais de parents militaires ? Oh désolée, continuais-je, si je suis indiscrète, vous n'êtes pas obligée de répondre. Je peux comprendre s'il y a des sujets sur lequel je ne peux m'engager avec vous, on se connait à peine, finis-je avec un sourire timide.

C'est vrai après tout, il y avait des choses à ne pas dire lors d'un premier tête à tête, bien que là, on était loin d'un tête à tête amoureux, mais quand bien même. Je ne pouvais pas me permettre d'être aussi curieuse.






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Ven 2 Sep - 12:59

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Progressivement, au fil des minutes, mon premier contact maladroit paraissait oublié et mon interlocutrice se dégelait nettement. J'avais toujours eu une sorte d'allant vers les autres, de volonté à casser les barrières pour venir me planter juste sous le nez d'autrui et entamer une conversation à bâtons rompus. C'était autant une qualité qu'un défaut selon les situations, mais j'étais faite ainsi.

« D'accord, d'accord » rendis-je les armes avec une mine amusée. « Ça sera Blanche. Et si première classe Moore ne vous va pas, Sarah peut aussi faire l'affaire. »

L'un des avantages de se cantonner au madame ou monsieur lorsqu'on avait affaire aux civils, notamment lors de l'arrivée sur un nouveau lieu d'affectation, c'était qu'on n'avait pas à s'enquiquiner de retenir tous les noms et prénoms. Méthode de feignasse, peut-être, mais méthode efficace malgré tout. Ayant une certaine propension à gaffer, la moindre astuce sûre était bonne à prendre.

Une petite blague sur la composition du sang ma ramena à une énième bizarrerie de cet endroit. La technologie de la ville semblait répondre à l'organisation génétique de certains et absolument pas à d'autres : je me rangeais dans cette dernière catégorie, et s'il y avait un petit côté glorieux à appartenir à la première, je ne pouvais m'empêcher de frissonner à l'idée qu'un objet alien puisse réagir à l'ADN d'une personne. Ce n'était pas...
Disons simplement que c'était étrange. Peut-être un peu dérangeant, également.

« Des parents militaires, moi ? » J'en riai de bon cœur. Les vieux Moore s'en seraient offusqués comme si on venait de taguer la devanture de la maison familiale. « Oh que non. Mon père est enseignant, et plutôt démocrate si vous voulez tout savoir. Ma mère bosse à mi-temps - Dieu merci, ça lui a permis de nous élever avec mes frères - comme standardiste aux ambulances. »

Amusant comme la jeune femme semblait soudain timide à l'idée d'aborder des sujets touchant à la sphère privée. À certains égards, son attitude évoquait celle d'une petite fille un peu guindée : je trouvais que ça participait de son charme à la française, mélange d'élégance et de culture. Il faudra attendre un peu avant d'aborder les secrets du french kiss.

« Mh, ça me fait penser ! » Je piochais une énième friandise au chocolat. « Si c'est possible, je prendrais bien un ticket pour une visite de votre labo' un de ces jours. Vous travaillez sur les virus et quelque chose me laisse penser que notre activité ici ne s'encombre pas des règles internationales sur les conflits armés, alors... »

Je posais les coudes sur la table, ayant bien conscience que je devais détailler pour qu'elle puisse voir où je voulais en venir.

« J'ai été appelée sur Atlantis parce qu'apparemment, on manque ici de personnel expert en explosifs. Ce qui tombe bien parce que c'est ma spécialité depuis une paire d'années maintenant : or les bombes et les agents chimiques et bactériologiques ont toujours fait assez bon ménage. »

Sous mes dehors gouailleurs et bonne camarade je demeurais avant tout une militaire habituée aux théâtres d'opérations, n'oubliant pas pour quelles raisons j'étais ici. La première d'entre elles était la sécurité du personnel, ce qui passait notamment par l'extermination des forces hostiles, quelles qu'elles fussent.

« Ça pourrait être bien de comparer nos notes pour voir s'il est possible d'en faire quelque chose de bien. Enfin, si... » Je marquais une pause, la dévisageant dans l'expectative. « Si vous n'avez rien contre l'idée, bien entendu. »

Blanche était une civile, certes engagée dans une base militaire - c'était ainsi que je considérais Atlantis - mais une civile malgré tout. Elle n'était pas tenue de mettre ses compétences au service direct du conflit, sa hiérarchie n'étant pas vraiment la mienne.

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Dim 4 Sep - 19:18

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Sarah & Blanche
Cupcake ou Macarons ?


Finalement, sans doute parce que j'étais très convaincante, elle me révéla son identité. Elle s'appelait donc Sarah. Cela m'allait tout à fait et j’acquiesçais avec un sourire entendu. Nous étions quittes. L'échange se passait du mieux possible. Bien que nous ne rentrions pas dans les détails les plus intimes, mais au moins, chacune en apprenait un peu de l'autre. Bon, nous n'allions peut-être pas devenir les meilleures amies au monde, mais si elle voulait, j'accepterais de lui donner toutes mes friandises en stock. C'était un peu comme amadouer un animal sauvage, l'apprivoiser pour en faire une bonne alliée. C'était ce que je faisais et je le faisais plutôt bien même si ma démarche était gauche au vu de mes antécédents de sociabilité désastreux. Je n'allais pas crier victoire trop vite non plus.

Visiblement, elle venait d'une famille tout à fait normale et surtout, elle n'avait pas plongé dans ce milieu en suivant les traces d'un parent militaire. Je l'écoutais sagement tout en finissant mon énième café. Par la suite, alors que je la laissais parler, elle me proposa même de venir visiter mon labo un de ces quatre matins. Que pouvais-je dire ? Je ne pouvais pas refuser, bien qu'un labo, ne soit pas un lieu idéal pour se rencontrer, mais soit. Elle était donc experte en explosifs et tout ce qui s'ensuit. Ça faisait un peu peur, mais je dois dire, que les militaires étaient doués dans un tas de panel. Et je dois dire, que je n'imaginais pas une nana camper ce rôle. Dans les films, bien que ça sonne un brin sexiste, on voit plus d'hommes avoir ce rôle. Peut-être que mon jugement est biaisé.

Elle n'avait pas tort, les virus pouvaient tout à fait faire une arme bactériologique puissante et dévastatrice. Elle était curieuse et cela m'encourageait davantage à accepter sa requête. C'est vrai qu'elle pourrait m'apporter un peu de savoir et je n'étais pas contre en tout cas pour en apprendre aussi. Elle pourrait étancher ma soif de connaissances. On inventerait une arme et peut-être que ça me permettrait de ne plus me faire de mouron quant à me venue ici ?

-Ecoutez Sarah, dis-je tout en me levant de ma chaise, pourquoi ne pas faire ça maintenant ?

Après tout, pourquoi attendre ? A moins qu'elle ai d'autres chats à fouetter ? Mais moi, je n'avais rien de prévu à faire et puis, pour le moment, c'était assez calme au labo. On pourrait même continuer à blablater et même si elle voulait, elle pourrait se remplir la panse de bonnes petites choses.

-Enfin, je ne vous force à rien, continuais-je. Après tout, vous savez un tas de choses sur les bombes, moi, sur les virus et tout ce qui va avec. Après, on peut éventuellement faire ça plus tard ? Enfin, je ne vois aucune objection. Après tout, vous avez peut-être mieux à faire ?

Je ramassais le magazine ainsi que ma tasse-la fameuse tasse offerte par ma sœur-et je la regardais avec un sourire complice.

-Il doit même me rester quelques bricoles au chocolat dans mon bureau, continuais-je avec un clin d’œil. Enfin, n'allez pas croire que je vous appâte comme un vulgaire poisson. Mais puisque vous avez l'air d'apprécier, autant que ça ne dorme pas dans un tiroir. Autant que ça serve.

Après avoir pris mes affaires, je me dirigeais vers la sortie. Je me retourne et lui jette un dernier coup d’œil.

-Qu'en dites-vous première classe Moore ? Vous êtes avec moi ?

Et avant qu'elle ne réponde, je m’éclipsais déjà pour me diriger jusqu'à mon lieu de travail. Je ne me retournais même pas pour vérifier si elle me suivait ou non. Si elle me suivait c'était soit pour satisfaire sa gourmandise ou bien satisfaire sa curiosité. Après tout, l'un dans l'autre, cela ne me dérangeait pas du tout. Après, elle allait sûrement trouver mon travail barbant, mais bon après tout, elle m'avait tendu une perche, autant en profiter...



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