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[MJ 34] : Le Rocher du Zana

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Rodney McKay
Responsable scientifique
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Mar 21 Juil - 21:33

Rodney McKay
Le Rocher du Zana

MJ 34


L
a situation se compliquait, elle devenait même critique. Non seulement, j'avais la tête suspendue en bas, incapable de faire quoi que ce soit. Mais en plus, les autres étaient entravés par un filet lancé par ces barbares. Nous étions fichus. Heureusement, Darren avait eu de la chance de s'être libéré. Il cria un mot, et avant que je ne puisse réagir, un énorme bruit d'explosion retentit. Le son fut assourdissant, il se répercuta dans le canyon. Je mis mes mains sur mes oreilles sifflantes, tandis qu'une partie de la roche s'écroula en emportant avec elle certains de nos ennemis. Nous avions eu de la chance que ça ne tombe pas sur nous.

"Mais ça va pas la tête !!!" criais je alors que mon ouïe était encore diminuée par le bruit retentissant de l'explosion.

Quelqu'un coupa la corde, et je m'écroulais brutalement. Mais je n'eus pas le temps de me plaindre, on me remit aussitôt sur mes jambes. Le moment était venu de courir. Non mais quel enfer. C'était une véritable fournaise, et voilà que maintenant, j'allais avoir encore plus chaud. Mais il fallait partir d'ici avant de se faire embroché. Ou pire. Devenir prisonniers avant de nous transformer en repas pour cannibales. Le retour jusqu'à la Porte des Etoiles fut une véritable corvée, mais nous y étions presque. Enfin la voilà, notre salut. A ce moment là, quelqu'un sauta sur Darren, l'immobilisant au sol. Certains d'entre nous tentèrent de lui porter secours, mais les autres indigènes s'étaient placés autour de nous, nous menaçant avec leurs armes primitives. Leur façon de descendre de la paroi avait été remarquable, et très étrange pour un peuple comme le leur. Nous étions dans de sales draps. Je levai d'abord mon P-90, mais je n'avais aucune chance de tous les tuer avant de mourir. Les ennemis ne parlaient pas notre langue, mais le ton de leur voix ne laissait rien présager de bon. Je levai alors une main, en signe de sédition. Nous n'avions pas le choix. Lorn tenta de jouer au négociateur, mais il échoua. Ce qui me fit lever les yeux au ciel. Et il se disait linguiste ? Il aurait pu tous nous sauver s'il savait faire son boulot correctement. Moi, de mauvaise fois ? Bien sûr que non.

Des mains agrippèrent mon arme et mon sac à dos, avant de m'obliger de force à me mettre à genoux, comme les autres. Exceptés mes vêtements et mon gilet tactique, je n'avais plus rien sur moi. A part mon pistolet, ils ne l'avaient pas retiré. Mais devais je m'en servir ? Je n'avais aucune chance, je décidai de ne pas y toucher. Et rapidement, je fus à nouveau suspendu à une branche, pieds et poings liés, et trainé comme un vulgaire animal tué qu'on emmenait cuire au dessus d'un feu. Comme nous tous.

"On va mourir, on va mourir" murmurai je sur un ton paniqué.

Cependant, les indigènes ne semblaient pas nous emmener dans leur village. Ils prirent la direction d'un énorme rocher avec un escalier. Et une fois en haut, mes liens furent coupés et je tombai lourdement sur le sol. Je me redressai en même temps que les autres, tandis que l'un des hommes nous désigna un trou dans le sol. Quoi, il voulait qu'on passe par là ? Mais le trou était si petit et étroit, je ne passerais jamais. Et puis, il y avait quoi à l'intérieur ? Des monstres qui attendaient leur nourriture ? Je n'avais pas du tout envie de le découvrir, mais les lances et les flèches menaçantes me signalaient que je n'avais pas le choix. En regardant la petite trappe, je finis par secouer la tête.

"Je n'entre pas la dedans en premier ! Il doit y avoir plein de monstres, et je suis claustrophobe !"

Je levai alors la tête vers Darren et Warren.

"Bien ... vous êtes militaires, donc l'un d'entre vous doit ouvrir la marche. Bonne chance !" lançai je sur un ton le plus naturel du monde.

© Starseed

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Mer 22 Juil - 7:05

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Bon… Ce n’était pas la première mission qu’il espérait, mais dans la vie d’un soldat, tout était souvent une surprise. Il fallait s’adapter. Mais comment s’adapter face à des gens qui n’avaient pas peur de crever, qui étaient protégés par une armure magique qui ferait pâlir de jalousie l’inventeur du Kevlar, qui filerait des complexe à un Jaffa dans son équipement à tête de serpent…. Comment ? C’était inédit pour Warren. La grenade aurait dû régler le problème, ou du moins leur donner un peu d’oxygène. Ce fut le cas, mais bien trop sporadique. Ces sauvages se remirent bien vite de leurs émotions, et ils coupèrent toute retraite vers la Porte. En fait, le moment de claquer le lacrymo et de porter les masques n’aurait pas pu être mieux choisi. Est-ce que c’était parce qu’ils en étaient qu’au début de la mission qu’ils ne le firent pas ? Est-ce que c’était la douleur de la blessure ? Est-ce que c’était parce qu’ils étaient en pleine débacle ? Surement un peu de tout ça à la fois.

Toujours est-il qu’ils se retrouvèrent rapidement submergé par le groupe des autochtones locaux. Alors qu’il se faisait mettre au sol durement, Warren se rappela que s’ils s’en sortaient, il irait toucher un mot à l’autre préparateur de mission de merde. Putain, un drone, c’était quand même un luxe qu’ils pouvaient se payer sur cette cité non ? Bordel de merde. La douleur ne l’aidait pas à relativiser les choses. Qui plus est, ils étaient capturés sans aucun moyen de savoir qu’elles étaient les intentions véritables des indigènes. Est-ce qu’ils comptaient les bouffer ? Est-ce qu’ils comptaient les faire prisonniers ? Est-ce qu’ils étaient en deal avec les Wraiths ? Bref, il y avait plein de possibilités, et aucune ne laissait dire au soldat qu’ils allaient les emmener dans une salle de massage pour se faire tripoter allegrement et passer du bon temps.

« Fermez là. Ca sert à rien de cancaner, ils ne pipent rien. », braya Warren à l’attention des civils. Il voyait bien que la tentative de négociation se soldait par des postures menaçantes et des incompréhension. Son épaule lui faisait un mal de chien, mais il ne pensait pas mourir dans les prochaines minutes. Non, fallait attendre que ça s’infecte, que ça devienne purulent, et après on en reparlerait. Quoique… ça pouvait aussi être empoisonné.

Dépouillé de son équipement, le soldat conservait quand même un espoir de s’en tirer. La mission venait de changer. On passait de la prise de contact à l’extraction. Extraction de civil dans la mélasse. La prise de contact était déjà faite et de façon musclée.
Pour le moment, il fallait patienter jusqu’à saisir une opportunité. Il ne s’en présenta guère. La remontée le long de la paroi se fit non sans serrer les dents. Il n’avait pas spécialement confiance dans le système rudimentaire, mais efficace, des autochtones. Ok, ils devaient pratiquer cela depuis des années, mais quand même, ça n’inspirait pas la sécurité. Son soucis de ne pas finir par retomber s’estompa au profit de la douleur dans son épaule, malmenée par cette ascension dont il n’avait pas la maîtrise. Il serra aussi les dents pour ça, il fallait bien le reconnaître. Cependant, l’expérience prima sur le matos, et ils furent en haut rapidement. Faudrait envisager de se doter de ce genre de truc pour l’avenir.

Direction la jungle. Il faisait une chaleur a crever. Ou bien était-ce de la fièvre ? Warren essayait de rester lucide et de prendre des repères par rapport au canyon. Ce ne serait pas un luxe de savoir par où partir s’ils en avaient la possibilité. Et il faudrait être réactif ! Pour le reste du panorama, il repasserait. Ils se retrouvèrent bientôt devant une trappe aménagé pour descendre sous terre. Réjouissant.

Lançant un regard mauvais à Rodney, qui n’avait de toute façon pas le choix au final, Warren s’avança. S’il fallait descendre dans ce trou, alors il y descendrait. C’était ce qu’ils voulaient, et ils avaient des arguments piquant pour les y contraindre. Autant sauvegarder son intégrité physique un minimum, elle qui était déjà largement entamée.
« J’y vais. Comme ça s’il y a une bestiole là dedans, elle n’aura plus faim quand vous arriverez. », fit-il ironique à l’attention de Rodney. Le genre pleutre, ça lui filait la gerbe. Mais bon, il se battrait pour lui, aussi charismatique soit-il en tant que chef, parce que c’était sa mission. Chacun sa merde à gérer.

« Ok, ok tranquille les jeunes... », fit-il à l’adresse des fétichistes de la lance, montrant la trappe du menton pour dire qu’il y aller, les mains en évidence.

Le soldat se présenta. Les jambes passèrent parfaitement, quant au reste du corps, il dû rentrer le bide et serrer les épaules, ce qui ne fut pas une sinécure là non plus. Grimaçant, il sentit enfin que ça passait quand d’un coup, il se fit avaler par le trou. La chute fut très brèves, puisqu’il se retrouva dans un boyau guère épais. Il fallait ramper pour avancer. Quelle merde avec son épaule. Cependant, il le fallait. Ca allait suivre derrière. Les sens en alerte (grandement aidé par la douleur et le stress), le SEAL se démena pour avancer.
Il déboula dans une pièce plus large en ayant parcouru à peine cinq mètres, qui lui semblèrent un bon cent mètre, blessé comme il était. Il en avait vu d’autre.

Il respira un grand coup en sondant la salle. Les lentilles aidaient à la vision dans cet espace. Un lieu de culte, avec des ossements, des traces de luttes, et tous les trucs joyeux qu’on pouvait découvrir. De quoi laisser envisager quelques perspectives peu réjouissantes.

En tout cas, pas de menace à proprement parlé dans l’immédiat. Une chose était certaine. Warren se positionna à la sortie de la galerie par laquelle il était arrivée, et attendit les autres. Il aida ses compatriotes. Mais si un indigène se pointait par là, il lui faisait sa fête fissa. Au compte goutte, il verrait de quel bois il pouvait se chauffer. Mais ce ne fut que des atlantes qui arrivèrent. Le soldat se reposa contre le mur. Ils semblaient avoir du temps.

« Aller, on fait le tour des bobos avant de décider de quoique ce soit. », clama-t-il. Ce n’était pas le chef d’équipe, mais qu’importe. L’autre gueulard était devenu une cible à extraire de là, et il avait perdu sa considération en se dégonflant comme une merde quand il fallait rentrer dans le trou.

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Sam 1 Aoû - 10:09

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Il avait échoué.
La grenade n’avait pas fait suffisamment de dégât a priori et il avait claqué inutilement son joker. En essayant de se barrer avec le reste de l’équipe, ça ne lui laissait pas le temps de regretter sa tactique. Il avait fait de son mieux et il se chargea d’occuper l’arrière garde pendant qu’ils fuyaient. Darren ne s’attendait pas à une telle vélocité chez ses adversaires. Ils avaient l’habitude du terrain et ce goulot d’étranglement était parfait pour l’embuscade. Tout en reculant, le jeune homme avait préparé une grenade lacrymogène. Il s'apprêtait à lancer sa mesure d’urgence comme il en avait parlé pendant le briefing. Intérieurement, il espérait que ses coéquipiers penseraient à se passer les masques à gaz quand il noierait la zone d’agent irritant.
Un élan de défi lui venait en agitant son lance patate sous le nez des hostiles. Mais il se retrouva bientôt au contact et l’unité se retrouva encerclée, coupée de la Porte, fait prisonnière. Le plan tombait à l’eau.

Le traitement qu’on leur réserva lui arracha de nombreux jurons et insultes. Il savait bien que ce n’était pas le moment pour jouer des pecs mais il n’acceptait pas de se retrouver dépouillé, comme ça, foutu au sol comme un vieux sac. Quand on le pendit par les mains et les pieds à cette barre de bois comme s’il avait été un gibier saigné à blanc, il comprit qu’il était véritablement mal barré.

Darren resta silencieux à partir de ce moment là. Il attendait que la tempête passe et cherchait du regard une ouverture, un moyen de reprendre l’initiative. En vain. Il se laissa faire, approcha du trou tout comme Warren, mais il pu s’empêcher de sourire quand il entendit sa réplique.

« J’y vais. Comme ça s’il y a une bestiole là dedans, elle n’aura plus faim quand vous arriverez. »
« De la carne bourrée de sel marin ? Pauvre bête ! » lâcha-t-il de biais avant de se recevoir un coup dans le dos.
Il devait la fermer, compris…

Darren se glissa à son tour dans la trappe étroite. Il crut même s’y coincer à un moment tant le conduit était étroit. Il suivit le reste du groupe pour atteindre une salle un peu plus grande. C’était un bon moment pour s’occuper des blessures et faire le point. Le soldat observa les alentours et écouta d’un air distrait les différents propos. Warren semblait prendre le lead et il trouvait que c’était un plutôt bonne idée. Vu la situation, le commandement civil n’avait plus vraiment de légitimité. Il fallait ramener tout le monde à la sécurité de la cité, rapidement.

Un grand merci aux lentilles de vue qui permettait d’y voir dans le noir. Darren fît un peu le tour, se plaquant une main sur la bouche en reconnaissant l’odeur de décomposition. Il y avait des ossements, des outils perdus, et à force de chercher, il trouva des morceaux de cadavres bien faisandés. Certains n’étaient pas si vieux, c’était la chaleur qui exagérait la dégradation.
« Quelle merde ! » lâcha-t-il en s’agenouillant à côté du corps le plus “entier”.
Ce type n’avait plus de tête, elle était écrabouillée et étalée sur le mur. Darren inspecta son corps en craignant de se contaminer tant la décomposition était avancée. Des vêtements façon Indiana Jones, quelques outils dans une sacoche et un livret aux signes indéchiffrables. Probablement des notes d’un prospecteur ou d’un négociant. Darren le garda de côté pour Lorn et continua son inspection. Il avait entendu son collègue ordonner que l’on traite les blessures. Il vint directement à sa rencontre :

« Tu reconnais l’odeur comme moi ? Cette putain de chaleur n’aide pas. »
Pour éviter de faire paniquer Rodney et le reste des civils, il se pencha un peu plus pour faire écran de son corps. Il lui montra un tibia humain qu’il avait récupéré sur le sol. Une grosse marque de griffure l’avait quasiment scié en deux, nettement, sans accrochage. La chose tranchait comme dans du beurre. C’était probablement la même qui avait laissé ces traces sur le mur.
« J’crois bien qu’on sert d’offrande. On est pas les premiers à être balancé là et ils n’ont pas la déco de ces connards de locaux. »
« Ça nous laisse une chance de nous tirer de là. », baragouina le soldat en considérant les lieux d’un oeil sombre. Si c’était quelque chose de vivant, et d’animal, qui allait leur chasser le cul, alors il y avait moyen de s’en sortir.

Darren regarda en direction du seul tunnel accessible, puisque l’autre était éboulé.
« Je vais jeter un oeil. Je te tiens au courant par radio. »
Il lui bourra l’épaule, visant délibérément celle où il avait reçu la flèche, puis s’éloigna, sous une imprécation fleurie de Warren. Sur le chemin, il rencontra Lorn qui avait visiblement la main meurtrie.
« J’vous ai trouvé un prix de consolation. C’était dans une sacoche abandonnée. »
Autant éviter de lui dire qu’il l’avait trouvé sur un cadavre. Il lui tendit l’objet couvert d’un dialecte inconnu.
« Ca vous sera peut-être utile... »

Darren alla ensuite vers le tunnel. Il s’empara de son neuf millimètre. Il vérifia qu’il était chargé puis il récupéra une grenade de désencerclement qu’il dégoupilla. L’objet dans la main, son pouce retenant la cuillère, il passa son neuf millimètre par dessus et progressa doucement. Si quelque chose lui sautait dessus, elle allait avoir une petit surprise !

//Warren ? C’est parti. Je commence à progresser…//

Il fit alors quelques pas dans cette fournaise.
C’était quoi cet endroit ? Un foutu volcan souterrain ?

// Essaye de ne pas te faire bouffer bêtement. //, grogna l’autre dans sa radio.
//C’était ça ou envoyer McKay.//
// Je garde cette idée sous le coude si jamais il faut l'empoisonner pour en venir à bout. Elle aura encore faim de toute façon après t’avoir mangé l’gringalet. //
Darren ricana. Ce mec était génial. S’il sortait d’ici vivant, ce serait la tournée assurée.
Il évita d’en rajouter même s’il en mourrait d’envie. Un prédateur rodait dans le coin, valait mieux éviter de se signaler tout de suite.

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Rodney McKay
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Sam 1 Aoû - 10:59

Rodney McKay
Le Rocher du Zana

MJ 34


W
arren passa le premier, suivit par Darren puis Lorn. Les deux militaires et le scientifique venaient de disparaître par la trappe, et aucun son ne retentit. Pas de cri d'agonie, pas de hurlement de peur. Bon, au moins, ils n'avaient pas l'air d'être tombés sur un monstre. A moins qu'ils aient chuté de très haut et qu'ils soient maintenant morts ? Je grimaçai, n'ayant aucun envie de les suivre. Mais les gestes insistants et menaçants des indigènes ne nous donnèrent pas le choix. Les militaires n'étant plus là, il ne restait maintenant que des civils, Carson et moi. N'ayant pas d'autre choix, je me glissai par la trappe. Je ne voulais pas être le dernier avec ces sauvageons. Autant dire que ce fut une tâche très compliquée. J'avais beau rentrer le ventre et cesser de respirer, il me fallut de l'aide pour y parvenir. Et pendant tout le trajet qui ne dura que quelques mètres, je n'arrêtais pas de me plaindre, me faufilant difficilement dans le conduit très étroit. J'eus beaucoup de mal à empêcher ma claustrophobie de se réveiller, et comme cette fois là, au fond de l'océan, prisonnier dans un jumper, je tentai de m'imaginer dans une vaste plaine, sans barrière, à l'air libre. Sauf que cette fois, cela ne fonctionna pas.

J'eus besoin de l'aide des militaires pour m'évacuer du conduit, n'y parvenant pas tout seul. Et bien entendu, lorsque je fus sortis de là, je me contentant simplement de les houspiller de n'avoir pas été plus vite, ou encore de m'avoir fait mal. Me voilà blessé dans mon estime. Carson ne tarda pas à suivre, et nous fûmes au complet dans cette petite caverne, où la chaleur régnait, mêlée à une horrible puanteur de chair en décomposition. C'était infect. Il y avait deux tunnels qui sortaient de cette grotte, mais ni l'une ni l'autre ne semblait sûre. Lorn demanda alors ce qui nous restait comme matériel. Les sacs à dos avaient été emportés, ainsi que les armes principales. Heureusement, j'avais toujours mon pistolet, bien que je doutais qu'il ne me serve beaucoup. Je tâtai dans les poches de mon gilet tactique, et en sortit une lampe torche et le scanner lantien. Je m'empressai déjà d'allumer la lampe, bien que les lentilles faisaient leur travail. Mais un petit faisceau lumineux n'était pas de trop, non ?

"J'ai ça !" lançai je en montrant le détecteur.

D'ailleurs, l'écran n'afficha que la présence de mon équipe. Pour l'instant. Ce qui me rassura. Je continuai de regarder dans mes poches, lorsque je me rendis compte horrible constat. De quoi me faire avoir un début de panique.

"Oh non ... ils ont tout pris ... mon eau, mes barres de céréales ... ma ration ... je n'ai plus rien ... je vais mourir de faim et de soif ... c'est une catastrophe !!!"

Je dus me faire violence pour me calmer, puis je balayais les lieux de ma lampe. Il y avait des corps sur le sol, à moitié dévorés. Ce qui ne laissait aucun doute à ce que se tramait ici. Nous allions finir comme ces malheureux ? Servir de repas à une monstre. Darren s'enfonça alors dans un couloir, pendant que Warren et Lorn s'occupaient de leurs blessures avec les moyens du bord grâce à Carson.

"Il est fou de partir tout seul ! On devrait rester ensemble !"

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Atlantis
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√ Arrivée le : 01/08/2015
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Sam 1 Aoû - 11:20

Atlantis
MJ 34 : Le Rocher du Zana



Etape 7



DARREN
Pas après pas, un Atlante s’enfonçait dans la tanière du Lion. Progresser n’était pas une mince affaire, la chaleur était étouffante et l’odeur insupportable. Beaucoup aurait donné cher pour respirer un peu d’air frais ou pour un bon bain. La galerie semblait avoir été creusé et aménagé par l’homme dans des temps anciens. Tout laissait à croire à une ancienne mine, on continuait de retrouver des outils tels que des pioches, pelles et seaux réalisés avec des peaux de bêtes. Il ne restait souvent plus grand chose en dehors de la partie métallique. Le temps ne semblait pas avoir d’emprise sur ce métal. En observant mieux, on pouvait s’apercevoir qu’en dessous des traces sombres, il y avait l’éclat caractéristique des armures des indigènes, les mêmes qui avaient résisté à un tir fatal. 

Ce n’était pas le cas pour les galeries qui n’étaient pas de première jeunesse et visiblement malmenée par autre chose que le temps. Une poutre s’était effondrée en partie, un espace dût être dégagé en bas pour permettre le passage en se contorsionnant. Quelques petits cris aigus provinrent de quelques chauves souris dérangées par ce visiteur inattendu s’enfuyant en quelques mouvements d’ailes. Il y avait toujours quelques corps déchiquetés ici et là, beaucoup de sang qui tapissaient les coursives et toujours ces traces de griffes.  L’atmosphère était oppressante pour l’Atlante qui progressait seul. 

Une secousse fut ressentie, une petite mais suffisante pour mettre à mal cette structure plus que centenaire. Le sol se déroba sous ses pieds et il ne fut pas assez rapide pour y échapper. Les ongles ne purent stopper sa progression avant qu’il ne chute plutôt violemment. Il y avait de quoi perdre connaissance quelques instants, le choc avec le bas du dos étant rude. Les mains s’enfonçaient dans une surface parfois molle, parfois dure mais particulièrement odorante et pour cause, Darren se trouvait dans ce qui pouvait être assimilé à un charnier. Des corps dans un état de décomposition avancé, des ossements et devant lui une créature impressionnante qui lui tournait le dos, visiblement occupé à se nourrir nullement perturbée par la secousse.

La paroi était lisse, il ne pourrait remonter sans aide extérieure.

RODNEY / LORN / WARREN
Cette pause avait été des plus salvatrices pour le groupe. Chacun avait pu voir ses plaies pansées avec les moyens du bord. Le sac médical n’était plus mais les poches des gilets tactiques pouvaient révéler de nombreux trésors permettant de confectionner un bandage et reprendre quelques forces. Les événements s’étaient enchainés depuis l’arrivée sur cette lune ne leur laissant à peine le temps de souffler sous peine d’être transpercé par une flèche ou empalé sur une lance. L’hostilité de ce peuple ne faisait aucun doute. Les étrangers n’étaient pas les bienvenus. Il en aurait peut être été autrement si l’un des indigènes n’avait pas été évaporé par l’ouverture de la Porte des étoiles et de son horizon des événements comme en témoignait la forte présence de sang. Pris de peur, ils s’étaient enfouis avec ce qui restait du défunt et depuis chaque nouveau venu était sacrifié dans le but d’apaiser les Dieux.

Ce rocher était improbable, posé au milieu d’une jungle luxuriante permettant de la dominer de son haut. C’était le résultat d’un point chaud volcanique qui avait été bref et d’une intensité incroyable. Il en avait résulté des changements minéralogiques et donc une exploitation minière des indigènes. Il en avait fait des armes, des armures incroyablement robustes.  On pouvait en apprendre davantage en étudiant les fresques et en décodant les différentes inscriptions. On pouvait s'appuyer sur quelques pages griffonnées dans un journal d’un sacrifié, quelques symboles étaient illustrés d’un dessin pour tenter de trouver une explication, de le déchiffrer avant que son propriétaire ne perde la vie dans des circonstances étranges.

Le contact radio était maintenu avec l’éclaireur du groupe qui donnait des nouvelles régulières. Une secousse fut ressentie, une petite mais suffisante pour mettre à mal cette structure plus que centenaire. Des morceaux de la voûte se détachèrent tombant sur les occupants, de quoi mettre à mal les nerfs déjà bien à vif de chacun. La non-réponse de Darren n'arrangera rien.


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Rodney McKay
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Sam 1 Aoû - 11:26

Rodney McKay
Le Rocher du Zana

MJ 34


D
arren était parti depuis plusieurs minutes déjà, et il communiquait régulièrement avec le groupe pour donner de ses nouvelles. J'observai le petit point lumineux sur l'écran du détecteur de signe de vie qui le représentait, et qui s'éloignait de nous. Pendant ce temps, Carson s'occupait de soigner les blessures de Warren et Lorn. Certes, il n'avait plus son sac à dos médical, mais il avait quand même une petite trousse de premiers soins. C'était mieux que rien. Nous étions vraiment dans de sales draps. Je ne pus m'empêcher de tourner en rond, étant complètement inutile. Je n'avais plus mes affaires, je ne pouvais même pas me plonger dans ma tablette pour penser à autre chose. Et Darren ne revenait toujours pas. Ce qui ne fit qu'augmenter mon angoisse. Soudain, le point lumineux qui représentait le militaire disparut de l'écran. J'avais beau essayé de changer les réglages, il ne réapparaissait pas.

"Oh non, il n'est plus là. Je l'ai perdu !" lançai je plus pour moi même que pour les autres.

Je m'approchai de l'entrée du tunnel que Darren avait emprunté, mais sans y aller. Je n'étais pas suicidaire non plus. Peut être que le soldat était tout simplement sorti du champs d'action de l'appareil. Ou alors, il était mort ? Attaqué par une horrible créature qui allait ensuite venir nous dévorer ? Une secousse se fit alors sentir, et je levai les yeux vers le plafond.

"Mais qu'est ce qui se passe ?"

Un séisme ? Oh non, nous allions être ensevelis vivants ! Non non, le tremblement n'était pas fort, même si quelques morceaux de roche tombaient du plafond. Puis, cela s'arrêta. Et toujours pas de Darren sur l'écran. Je me retournai pour regarder les autres, puis à nouveau le tunnel éclairé par le faisceau de ma lampe.

//Clive, vous me recevez ?//

Quelques secondes de silence, mais rien. Darren ne me recevait peut être plus. Ou alors, il ne pouvait tout simplement répondre. Mais pourquoi ?

//Clive, ici McKay ! Vous m'entendez ?//

Je secouai la tête, et jetai un oeil paniqué à Warren, puis aux autres.

"Je ... je pense qu'il faut aller le chercher. Il a peut être des ennuis !" dis je, mais sans vouloir passer devant.

© Starseed

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Sam 1 Aoû - 11:28

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A plusieurs reprises, il eut envie de faire demi-tour et de revenir sur ses pas.
Il avait bien avancé jusque là mais les boyaux étroits à franchir en rampant ne le rassurait pas du tout. Malheureusement, c’était également le seul accès. Il fallait mettre les inquiétudes en sourdine et poursuivre la progression. Il valait mieux qu’il soit le seul à s’exposer au danger plutôt que tout un groupe.
S’il disparaissait, Warren saurait à partir de combien de temps. L’information était tout de même assez intéressante lorsque son tour viendrait de guider la troupe. Ce n’était pas pour rien que les voltigeurs existaient dans l’armée, pour prendre la balle à la place d’un tas d’autres. C’était aussi sa spécialité, donc...la boucle était bouclée.

//Voie unique à suivre. C’est une fournaise.// annonça-t-il à la radio tout en progressant, la mâchoire serrée.

Déjà, il pouvait oublier le coup de la grenade de désencerclement. A force de devoir se contorsionner comme ça, il avait dû s’arrêter pour replacer la goupille et ranger sa friandise. Darren évoluait seulement avec son neuf millimètres et, heureusement, aux lentilles de vision. Ca ne faisait qu’un petit quart d’heure, peut-être vingt minutes, et il était déjà en nage. Ses vêtements lui collaient à la peau, ça suintait désagréablement sur son visage.

L’air lui piquait les narines, les yeux, et bientôt la gorge. A croire qu’il était corrosif.
Ca lui rappelait de mauvais souvenirs dans une mine de diamant d’Afrique.

Sans le vouloir, il écrasa un vieux manche de pelle avec sa botte et la fit craquer comme une biscotte. Clive s’immobilisa brusquement, les sens en alerte, se demandant s’il avait éveillé l’attention d’un prédateur quelconque. Mais rien…
En baissant les yeux, il remarqua la forme de la pelle, puis le métal plutôt bien conservé. C’était la ferraille de l'invincibilité, ce truc. De quoi rendre jaloux les Anciens avec le blindage de la cité.

L’idée lui vint comme ça.
En se rappelant de l’inefficacité de son lance grenade et de la similitude entre leurs armures et cet outil, il eut une idée. Le manche avait pourri, le bois s’était désagrégé. Mais la pelle en elle-même, l’outil, était encore intact. Darren posa un genou à terre et se mit à sourire comme un môme. Même s’il avait du mal à respirer et qu’il se sentait de moins en moins bien, il gardait le contact radio.

//Ce coin est trop malsain. On se croirait dans un volcan.// supposa-t-il tout en ouvrant son gilet tactique.
Rapidement, il s’empara du morceau de métal formant la pelle et le posa en surface de sa veste, à hauteur de sa poitrine. Il referma ensuite son gilet tactique par-dessus et veilla à ce que son nouveau bouclier soit bien coincé à hauteur de son torse.
Darren...le nouvel Iron Man !!
//Faudra demander à Rodney s’il ne repère pas des émanations toxiques.// continua Darren.
Il cogna du poing contre sa poitrine. Parfait.
Vu les entailles que laissait la bestiole du coin sur les murs, cette nouvelle couche de protection devenait un bon atout.
//Je passe le masque et je continue la visite.//

Il n’attendit pas la réponse ou l’autorisation pour enfiler son masque à gaz.
Le jeune homme allait suer encore plus. Mais franchement, l’air moins vicié le soulagea beaucoup. Il reprit son neuf millimètres puis s’engagea dans le couloir avec prudence. Darren préférait être lent mais sûr de lui. Pourtant, au bout d’un instant, le sol s’effondra littéralement sous ses pieds. Il entendit simplement un craquement sous ses rangers puis on le jeta dans un essoreuse. Puissance max ! Le soldat s’écarasa contre le tambour en criant. La surprise, la douleur, la peur. Tout se mélangea et il fut bien incapable de reconnaître l’endroit de l’envers à l’atterrissage.

Clive était complètement déboussolé.
Il tenta vainement de se redresser, parvenant à quatre pattes. Il avança d’un mètre comme un nourrisson avant de s’écraser lamentablement. Où était le sol ? Le plafond ? Darren se retourna sur le dos en gémissant. Il reconnut les contours de la crevasse qui s’était formée sous ses pieds et comprit qu’il ne pourrait pas remonter.

//Clive, vous me recevez ?//
**** //Bien sûr Rod. On ne peut que vous recevoir tant vous braillez !//**** songea-t-il si fort qu’il pensait l’avoir dit à haute voix.

Le militaire avait encore la tête qui tournait. Il avait beaucoup de mal à rester conscient tant la chute l’avait remué. En voulant se redresser une nouvelle fois, il s’appuya sur ce lit étrangement moelleux et comprit enfin que ce n’était pas normal. Il jeta un regard et constata avec effroi sur quoi il reposait.
Une masse organique faisandée.
Bouillonnante par cette chaleur, cloquée de gaz de décomposition qui s’infiltrait partout. Une odeur forte, piquante, à tel point qu’il se passa une main sur la bouche. Il portait toujours son masque pourtant. Et c’était si agressif que ça passait au travers de la cartouche. Cette fois, ses lentilles lui offrirent l’effet pervers du détail. Darren voyait tout.
Les os décharnés, qui sortaient des chairs putréfiées trop abîmées pour retenir quoi que ce soit. Monceaux de membres et de tissus mêlés. Les fluides avaient imbibés les vêtements. C’était une horrible macération suffocante.

Son corps réagissait d’instinct.
Sa gorge se crispa et un violent hoquet lui ouvrit la bouche. De mauvais renvois le menaçaient dangereusement. Darren se fit violence pour penser à autre chose. Il n’y parvenait pas…
//Clive, ici McKay ! Vous m'entendez ?//
**** //Et si je t’enfonçais la gueule dans cette belle salade de maccabés, histoire de voir si tu chantes toujours aussi juste ?//**** pensa-t-il avec haine, amenant sa main vers sa radio pour lui envoyer ce message.
Mais pile à ce moment, il perçut du mouvement dans le fond de ce charnier.

C’était une bestiole qu’il n’aurait su décrire, monstrueuse, énorme. Elle lui tournait le dos, ne semblait pas l’avoir repéré.
Il bouffait son tas de cadavres avec la même frénésie qu’un mioche et sa barbapapa. Darren eut un nouveau haut-le-coeur et s’entendit hoqueter. Son coeur se mit à battre beaucoup plus fort, son instinct lui hurlait au danger, un péril imminent. Il acquit la certitude que si cette chose le voyait : il rejoindrait le bal des faisandés.
Il allait se faire buter...

Sur l’instant, ses pensées se mélangèrent.
En voulant poursuivre son approche, il atterrissait droit dans la tanière de ce monstre. GE-NIAL !
Son neuf millimètres était perdu dans cette marée de cadavres. Il devait alerter Warren au plus vite. Mais est-ce qu’il n’allait pas se trahir ?
Un appel radio allait-il attirer cette chose ? Est-ce qu’elle comprendrait qu’un gigot au sang neuf se trouvait juste derrière ?
Clive ne pouvait pas prendre le risque.
Peut-être qu’à une période de sa vie, il aurait tenté de balancer une grenade, envoyer une balle sur un endroit qu’il jugeait sensible. Mais là...il avait quelque chose à perdre.
Quelqu’un l’attendait sur Atlantis.

Le plus doucement et le plus lentement possible, Darren s’écrasa sur le sol. Les monticules n’étant pas uniforme, il chercha un trou assez large pour l’accueillir. La puanteur continuait de le harceler. Darren avait l’impression de devenir fou, qu’une influence néfaste et immatérielle cherchait à s’insinuer.
Le militaire songea au reste de l’équipe. Il regretta de ne pas pouvoir les alerter. Mais il n’avait pas d’autres choix que celui là. Le plus intelligent, c’était de faire le mort et prier. Impossible de fuir, impossible de s’écarter de cette menace.

Ok, cette chose avait bien dû emprunter un passage pour arriver jusque là. Mais il n’était clairement pas de taille pour la combattre s’il se faisait griller.
Tandis qu’il agrippait quelque chose pour faire chuter un amas organique par-dessus lui, le soldat se laissa recouvrir et noyer de chairs décomposées. De sa main libre, il vérifia que son masque était bien disposé puis il travailla sa respiration.
Lente, souple, régulière. Que sa poitrine se soulève peu. Que sa cartouche ne fasse plus de bruit.

Mort parmi les morts.
Plongé dans la décomposition.
Il n’y avait pas meilleur camouflage.

En guise de prière, Clive songea à celle qu’il aimait.
Il se concentra de toutes ses forces sur son visage, ses traits, sur de beaux moments, pour se déconnecter de cette horreur. Parce qu’il n’arrivait pas à échapper au fait qu’il baignait dans les morts. Ça le torturait...

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Sam 1 Aoû - 16:26

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Ce petit moment de repli sur soi, ce petit moment où l’équipe prenait soin des uns des autres pour espérer avancer un peu mieux ensuite dans ce merdier, ce petit moment là avait fait du bien. Il regrettait un peu que Darren se soit précipité pour explorer seul, même s’il comprenait la nécessité de le faire, encore qu’elle était discutable, surtout dans un environnement inconnu de cette nature. Mais bon, ce n’était pas lui le leader du groupe… Ce dernier semblait dépassé par les évènements d’ailleurs, du coup, l’équipe semblait s’orienter vers un mode de fonctionnement autonome qui montrerait rapidement ses limites. Ce n’était pas pour rien qu’il y avait une hiérarchie chez les militaires.
Enfin qu’importe. Il fallait faire avec, avancer et survivre. Déjà, ils gagnaient un avantage à leur situation : ils étaient maintenant peinards entre eux, sans ces tarés armés sur leur dos, baragouinant dans un dialecte que personne ne comprenait des ordres que personne n’avait envie de comprendre. C’était déjà ça de gagné, même si l’ambiance de la zone dans laquelle ils avaient débarqué n’était pas dès plus accueillante.

Mais pour Warren, il valait mieux affronter une bête sauvage qu’une bande d’humain. L’instinct ne gagnait pas souvent contre l’intelligence, et l’humain était quand même doté des deux. Cette combinaison était tellement gagnante qu’ils avaient traversé les âges jusqu’à maintenant.
Le jeune homme fit part de ce qu’il restait de son inventaire de départ, l’essentiel de son équipement se situant dans son sac à dos, il se retrouvait comme un con. Adieu le masque, adieu les rations, adieu le PQ, adieu les pastilles pour la flotte… Le plus emmerdant restait la gourde quand même. Plus de flotte signifiait emmerde à court terme.

Bon, Darren avançait plutôt bien, mais il allait devoir attendre à un moment donné quand même pour ne pas creuser trop d’écart non plus. Manquerait plus que la galerie se casse la gueule et ils se retrouveraient séparé. Il allait faire part de cet état de fait par radio quand une secousse se fit sentir, et que des morceaux du plafond se détachèrent pour leur tomber sur le coin du nez. Heureusement, rien d’imposant prompt à vous applatir la gueule, ou à vous provoquer un bon trauma crânien.

« Merde. », grogna le gaillard en se redressant après s’être légèrement courbé instinctivement. Rodney était déjà en train d’appeler Darren à la radio, mais pas de réponse. Warren jugea inutile de passer des messages également. S’il ne répondait pas, c’est qu’il ne pouvait pas. L’explication la plus simple était qu’il était mort sous l’éboulement dont ils avaient ressenti la secousse ici, ou alors que ledit éboulement l’avait coupé du reste du groupe. Il pouvait aussi être en train d’agoniser quelque part. Les possibilités étaient multiples et pour les écarter, il allait falloir suivre sa piste. Pas trop le choix.

« Affirmatif McKay, on va le chercher. Je passe devant. Z’avez moyen de savoir si l’air est vicié ou pas ? Il avait l’air de suspecter des émanations toxiques. » C’était pas négociable. Entre les qualités de pisteur du scientifique et les siennes, il pariait sur les siennes, et pour le moment, ce n’était pas l’embuscade de toute à l’heure qui allait lui donner tort, même s’il n’avait pas encore eu le loisir de faire ses preuves.
Quant aux émanations, Warren ne savait pas s’il avait encore l’outillage pour. Le 9mm en main, le soldat attendit une réponse quelconque du scientifique. Une fois que la troupe serait prête, ce serait parti pour une séance d’exploration, sur les traces de Clive.

Rodney regarda Warren avec un air désolé, en désignant le détecteur.

"Il me reste seulement ça. Tout mon équipement se trouvait dans mon sac à dos, je n’ai plus rien qui m’aurait permis de détecter des émanations toxiques ou même une absence d’oxygène".

Le scientifique s’approcha de Warren, celui ci entrait en premier dans le tunnel.

"Tout ce que je peux voir, ce sont nos signes de vie. Clive n'apparaît plus, et j’ignore s’il est sorti du champs d’action de l’appareil. Ou bien, s’il est ..."

Rodney se tut pour ne pas dire le fond de sa pensée. Il n’était pas le seul à imaginer une telle chose, mais inutile de le dire à voix haute.

"Il n’y a pas non plus de source d’énergie autour de nous, et je ne détecte pas de radiation. Mais je ne peux pas en savoir davantage sans mon matériel !"

McKay garda l’appareil dans sa main, et éteignit sa lampe torche pour la ranger et prendre son pistolet dans l’autre. Puis, il se plaça derrière le militaire pour le suivre, le regard rivé sur l’écran.

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Hailey Spalding
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Sam 1 Aoû - 16:27

Hailey Spalding
MJ 34 : Le Rocher du Zana


Etape 7


Se retrouver dans une caverne jonchée d’ossements par un peuple de sauvages ne donnait que peu de perspectives réjouissantes quant à ce qui les attendait. Lorn le savait bien et il savait reconnaître un lieu de sacrifice. Ils étaient mal, surtout sans armement lourd. Lorsque Darren lui remit un journal, difficile à déchiffrer sans connaître les bases de la langue utilisée, il eut un petit sourire ironique. Il savait très bien d’où venait le journal, à qui il avait pu appartenir : un sacrifié comme eux. Vouloir le préserver était aimable de sa part, mais il trouvait cela particulièrement insultant à son intelligence. Il décida toutefois de ne rien dire au soldat. Il profita du temps dont il disposait pour étudier le texte, et tout ce qui se trouvait à sa portée, se félicitant d’avoir gardé son carnet principal sur lui. Cela ne valait pas la tablette et toutes ses données mais au moins lui il ne lui faisait pas défaut. Il avait toujours quelques notes. Cette mission était bien la preuve que se fier à l’informatique était pure folie !!!
Il fut tiré de son étude par Rodney qui s’alarmait d’avoir perdu quelqu’un, ou quelque chose. Lorn mit du temps à comprendre qu’il ne parlait pas une énième fois de ses sucreries mais bien du soldat. Il y avait eu une secousse, il y avait peut être eu un accident ? Ou quelque chose bloquait simplement le signal.
« Plutôt que vous exciter, autant que nous allions voir s’il va bien non ? » pensa Lorn, remerciant après coup le bon sens de Warren. S’il pouvait gérer l’Ingérable et lui offrir un peu de calme pour lire tout en marchant ce damné carnet ce serait merveilleux.
« Et alors ? Soit nous mourons de faim ici, soit nous mourons intoxiqués plus loin. Je vois pas ce que ça va changer… »
Il n’avait pas eu le ton aimable. Il était même en réalité particulièrement acerbe et désagréable, n’aimant pas les complications de ce type ni la douleur lancinante et la gêne insupportable d’un membre endommagé. Il emboîta le pas à Warren et Rodney, lançant au passage à Carson un « Vous venez ? » et il replongea dans sa lecture, mais en gardant un œil attentif à où il mettait les pieds. De longues heures de déambulation dans des pièces encombrées de papiers et cartons lui avait au moins appris à avancer sans réfléchir et sans se viander lamentablement.
« Si j’ai bien suivi, l’un de ses dégénérés s’est fait prendre lors de l’ouverture du vortex et depuis ils sacrifient les visiteurs… Je ne vois pas comment négocier avec eux, si ce n’est de balancer leur chef via le vortex pour lui prouver que c’est sans danger et encore aussi primate semble t il nous ne gagnerons qu’un crétin complet persuadé d’avoir été envoyé chez les démons... »
La solution commençait à être clair à ses yeux : récupérer Darren et repartir vite fait bien fait. Cette planète ne méritait pas le détour. Ou alors il fallait qu’ils reviennent depuis l’espace. Peut être que là ces fous ne les prendraient pas pour des créatures infernales, enfin s’ils n’avaient pas une bonne mémoire des visages…
« Au fait c’est moi où ça sent un peu le souffre ? »
Quoi que, ce n’était pas l’odeur prédominante. Cela lui rappelait plutôt celle qui se dégageait de son frigo d’étudiant, quand il oubliait un morceau de viande quelques semaines. Une odeur putride, écoeurante… Un charnier plus frais les attendait donc. Lorn se referma un peu plus lorsque lui vint une idée pas si saugrenue : ils suivaient le chemin de leurs prédécesseurs et allaient au devant du même danger, de la même source de mort. Rodney continuait de suivre Warren, regardant de temps en temps en arrière pour voir si Lorn et Carson suivaient. L’archéologue avait raison, l’air était suffocant et difficilement respirable. Cependant, là où lui sentait du soufre, ce ne fut pas le cas de l’astrophysicien.

"Du soufre ? Vous plaisantez ? Comment arrivez vous à distinguer une telle odeur alors que ça sent la chair en décomposition ? C’est une infection !"

Tenter de cacher la moitié de son visage en remontant le gilet tactique ne servait à rien du tout. Il fallait continuer à avancer malgré l’odeur. Soudain, mon regard fut attiré par l’écran de mon détecteur, ce qui me fit m’arrêter.

"Attendez, attendez ! J’y crois pas ..."

Non seulement, un point lumineux venait de réapparaitre, peut être Darren qui était revenu dans le champs d’action de l’appareil. A supposer que c’était bien lui. Mais il y en avait un autre près de lui. Et impossible de savoir qui c’était. Ou ce que c’était.

"Il y a deux signaux qui viennent d'apparaître. J’espère que l’un d’eux est Clive, mais ..." commença-t-il à dire d’une voix inquiète, surtout pour lui, en levant les yeux pour regarder la direction que prenait le tunnel. "... il n’est pas seul … il y a quelqu’un d’autre … ou quelque chose !"
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Atlantis
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Sam 1 Aoû - 16:30

Atlantis
MJ 34 : Le Rocher du Zana


Etape 8

RODNEY / LORN / CARSON / WARREN



L’équipe avait choisie de s’engouffrer à son tour dans cette sombre galerie. Ce n’était pas de gaité de coeur mais l’absence de nouvelles de l’éclaireur les poussait à partir à sa recherche, le tout étant de ne pas tomber dans le même piège que lui. Peut être était-il simplement hors d’atteinte radio ? Ou peut être qu’un élément bloquait le signal ? Tous espérait des problèmes techniques plutôt qu’un problème d’ordre médical. Valait-il mieux rester dans l’antre à attendre un signe ou même tenter la deuxième galerie ? ou mieux valait-il aller au devant d’un éventuel danger et porter secours à leur camarade ? La question ne se posait pas vraiment mais cela n’empêchait pas les esprits de cogiter, surtout ceux des civils.

La progression était laborieuse. L’odeur nauséabonde, la soif et cette chaleur rendaient le tout difficilement supportables. Il fallait ajouter avec ça une bonne dose d’appréhension et cela faisait un cocktail explosif rendant les membres particulièrement sensibles. Personne ne savait vraiment ce sur quoi ils allaient tomber. La petite secousse avait provoqué quelques effondrements supplémentaires nécessitant quelques contorsions supplémentaires mais aussi de parfois creuser un passage suffisamment large parmi les débris miniers pour avancer.

Le dispositif Atlante ne détectait pas encore Darren, signe que le militaire s’était vraiment enfoncé dans les entrailles du rocher. Plusieurs points finirent par apparaître, une dizaine et maintenant une vingtaine et tous fonçaient dans leur direction à grande vitesse. Il s’agissait d’une nuée de chauves-souris, celles-ci se sentant agressées usèrent de leurs ailes et griffes, fonçant dans la direction de leurs ennemis leur causant une belle frayeur avant de continuer leur chemin.

Darren, enfin ce qu’il pensait l’être, finit par apparaître à l’écran mais il n’était pas seul, il y en avait un deuxième à proximité. Un autre survivant ? ils eurent eux mêmes la réponse en avançant découvrant le chemin effondré devant eux qui avait été fatal à Darren découvrant l’antre et surtout la fameuse bête.

[MJ 34] : Le Rocher du Zana - Page 2 Samuel-lehikoinen-matolight-web

Mieux valait s’allonger pour ne surtout pas attirer son attention. Il s’agissait maintenant d’établir une liaison avec leur homme, prier pour qu’il soit l’autre point encore en vie et surtout le sortir de là.

DARREN


Darren s’était enfoncé au milieu de la charogne. L’odeur l’indisposait tout comme les textures visqueuses et humides qui l’entouraient. Il s’accrochait de toute son âme à l’image de celle qui attendrait fébrilement son retour sur la Cité. Cette pensée l’aida à garder son calme et à jouer de prudence. Les bruits de mastication de la créature ne laissaient aucun doute quand à la puissance de ses mâchoires et l’éclat que Darren avait aperçu laissait craindre le pire quand à l’invulnérabilité de sa cuirasse. Le monstre semblait avoir une préférence pour les mets métalliques.

La créature émit un bruit surprenant juste avant que le soldat ne sente un courant d’air suivi d’une sensation poisseuse sur son visage. La créature venait de projeter un morceau de la carcasse qu’elle avait nettoyé et elle avait atterri à quelques centimètres du visage du première classe Clive. Pour son salut, l’homme devait rester encore plus immobile, cadavre parmi les entrailles délaissées par la bête... bête qui se rapprochait dangereusement de sa position alors qu’elle fouillait le charnier en quête d’un petit dessert.



Elle était désormais bien visible, son corps long et semblable à un ver couvert de griffes. L’arrivée de multiples chauves-souris dans l’antre l’incitant aussitôt à essayer d’en attraper quelques unes, Darren put assister au déploiement de l’animal qui se faufilait sur les corps tel un serpent prenant appui sur le sol pour se ruer sur ses proies s’éloignant quelque peu de sa position.

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Consigne : Établir un contact au plus vite pour le sortir de cet enfer !

° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

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Sam 1 Aoû - 23:50

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Le militaire n’avait jamais autant espéré être aussi loin de son corps et de cette mission. En bon témoin de cette chose en train de se repaître, il gagna deux certitudes. La première : il allait sérieusement revoir ses envies d’aller explorer la galaxie. Et la seconde, vu ce charnier nauséabond, il y avait beaucoup trop d’imbéciles comme eux pour tomber dans le piège des locaux.
Qu’importe ce que diraient les huiles, s’il parvenait à se tirer et rejoindre Warren, il lui proposerait sérieusement l’idée de détruire la Porte des Étoiles en repartant. Pour remplir ce sorte de puit, il devait bien y avoir plus de cinquante dépouilles. Et encore, il ne pouvait pas même pas estimer la profondeur. Ce serait une erreur de laisser la Porte intacte à cette grosse bande de tordus !

Le claquement très sec des os qui cédaient sous la mâchoire de la créature le fit gémir. Il était effrayé par cette activité si proche. Et dire que ça chialait pour des Wraiths ? C’est ce monstre là qu’il fallait redouter. Les quelques détails qu’il percevait depuis la lunette maculée de son masque rendait cette chose repoussante. Un corps visqueux, des griffes, une double queue, une gueule à faire jalouser un symbiote Goa’uld.

Darren savait que ce serait le bon moment pour observer la chose. Son masque à gaz dissimulait bien son visage au milieu de la mélasse et c’est tout ce qui le retenait d’une violente crise de gerbe.
Après tout, il ne savait rien de cette chose. Se dirigeait-elle par la chaleur ? Le bruit ? La différentiation entre chair vivante et morte ?
S’il s’en sortait, il avait intérêt à ramener des infos pour accroître les chances de survie du groupe.
Mais son instinct de conservation lui commandait de faire l’exact inverse, de s’éteindre.

Il dû se faire violence pour avoir une réaction raisonnée. Tôt ou tard, la chose allait le trouver et s’amuser avec son corps tremblant de frousse. Malgré l’horreur que lui inspirait la chose, il se démena pour ouvrir les yeux et l’observer plus attentivement. Elle était agile et souple, il ne pouvait pas la prendre de vitesse.
Elle était grande et imposante, elle pourrait le chopper facilement dans sa mâchoire.

Mais soudain, des sortes de chauves-souris locales vinrent lui offrir une solution sur un plateau d’argent. Ce n’était peut-être pas la meilleure mais ça restait le seul plan sensé à tester. Déjà, les créatures volantes venaient de lui signaler une issue. Et ensuite, la réaction du charognard avait été si vive qu’il semblait qu’elle se basait surtout sur le mouvement.
C’était le moment où jamais.

**** Putain, Clive. Qu’est-ce que tu fais ?!? **** se dit-il, le coeur oppressé d’anxiété, tandis qu’il se dégageait très lentement des cadavres le couvrant.

Il évita de bouger la tête, demeura allongé le plus souvent possible. Mais pendant que la “Charogne” - ainsi était-elle baptisé - se faisait quelques hors d’oeuvre, lui se préparait à se sauver. Il hasarda un dernier coup d’oeil dans les environs, ne trouvant toujours pas son neuf millimètres dans la mélasse. Tant pis, il allait devoir faire sans.

**** Ma vie ne peut pas se terminer dans ce trou à rat...****

Il retint sa respiration qui s’emballait.
Doucement, ses mains s’étaient rapprochées des trois grenades accrochées à sa ceinture. Elles ne s’étaient pas sauvées, heureusement ! Les deux premières, le désencerclement. La dernière...le fumigène. Voilà…celle ci !
Il fallait espérer que la super-vue de cette chose ne soit pas à rayon X ou dégagement de chaleur. Ni à l’ultrason comme les chauves souris...diable ! Il y avait tellement de variables !

Il sortit la grenade fumigène de son logement.
Doucement, il exerça une traction progressive sur la goupille jusqu’à ce qu’elle glisse sans faire de bruit. Le minuscule raclement de fer lui fit pousser une expiration angoissée. Dégoulinant de sueur, il était torturé par l’envie de se gratter le visage enfermé par son masque à gaz. Il jeta un coup d’oeil vers le monstre qui tentait de chopper les chauves-souris au vol. La diversion n’allait pas durer indéfiniment. Avec minutie, le jeune homme assista la fuite de la cuillère pour éviter le fameux “cling”. Et bien sûr, il ne se prêta pas au jeu de beugler “grenade !!!”. Il la déposa délicatement sur le corps d’à côté et laissa le dispositif le recouvrir d’un brouillard épais.

Clive avait noté mentalement l’orientation de l’issue.
Le temps était compté. Il se fit une dernière prière, songea à sa compagne, puis il se redressa sur les genoux. Sur les pieds.
Un pas...deux pas...trois…
Le dos courbé, le plus silencieusement possible, il progressa dans la nappe de brouillard en espérant distancer la chose en empruntant le couloir des chauves-souris. Il avait intérêt à ne plus être là quand la fumée se disperserait !

La radio lui donnait vraiment envie. Ca faisait trop longtemps qu’il n’avait pas donné de nouvelles.
Mais chaque chose en son temps.
Darren fuyait !

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Dim 2 Aoû - 17:23

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Le soldat progressait avec les autres, en tête du convoi pour ainsi dire. Il ne disait pas grand chose, habitué qu’il était à la fermer pour rester discret, et surtout, surtout, à endurer sans l’ouvrir toutes les cinq minutes pour se plaindre, que ce soit de la chaleur, de l’odeur, des contraintes physiques, ou du reste. Il était là, posé dans ce trou à rat, et il ne pouvait faire autrement que de choisir d’avancer pour ne pas y crever la gueule ouverte. Seulement, prendre à bras le corps le problème pour lui extirper une solution demandait un peu d’engagement personnel, le prix à payer pour espérer revenir à la maison. Il fallait faire le job, un point c’est tout. La mission s’était sérieusement compliquée, introduisant de nombreuses variables dans son déroulé : indigènes pas content de les voir, indigènes désireux de se débarrasser d’eux, indigènes qui avaient besoin de nourrir quelque chose, et maintenant, soldat disparu.

Vraiment, les anciens avaient des idées de chiottes. Coller cette porte au beau milieu d’un canyon, c’était quand même sacrément con, pour une espèce aussi intelligente. S’il en avait un sous le coude, Warren se ferait une joie de lui faire remarquer vertement que ce n’était pas des choses à faire ! Bon, il était probable que les locaux n’étaient pas dans le coin quand ils avaient fait ça, et que ces individus s’étaient installés là par la suite, découvrant par la même occasion qu’il n’était pas “cool” de rester dans le rayon d’action du vortex, même si c’était joli et qu’on pouvait penser qu’il s’agissait juste d’une grosse vague d’eau, d’un geyser horizontal en somme. Seulement voilà, ça ne vous balançait pas de la flotte plein la gueule, ça vous la vaporisait la gueule.
Quelque part, la réaction était primitive, mais logique. La Porte restait un mystère dans son fonctionnement pour certains peuples, objet de culte, de théologie, de mysticisme, elle pouvait être aussi utilisée comme moyen d’invasion, comme cela fut maintes fois démontrée. Comme puit de sacrifice aussi. Il se souvenait avoir entendu dire qu’une mission d’exploration avait eu maille à partir avec un peuple qui se servait du Vortex comme moyen d’exécution de ses criminels, en les suspendant sur une croix. Chacun sa méthode… Ce n’était pas lui qui allait juger de cela, alors que son pays choisissait de tuer des gens pour leur crime.

Même s’il ne disait rien, il écoutait les scientifiques. Les informations étaient utiles dans une certaine mesure, même s’il comprenait qu’ils avançaient un peu à l’aveugle. L’atmosphère était irrespirable, dans le sens où elle était moite, chaude, chargée de relents méphitiques qui agressaient les narines, la gorge, qui rendaient pénibles chaque inspiration, et salvatrice chaque expiration, comme s’il était de bon ton de chasser cet air impropre le plus loin possible de soi.

Ouais, c’était une infection, pour reprendre les mots de McKay. Pour une fois, il n’exagérait pas. C’était sans doute pour cela aussi que Warren ne parlait pas. Cela lui économisait de l’air à avaler. Dommage que son masque soit resté dans son sac, et que ces primitifs lui aient pris. Franchement, ils devaient avoir une confiance toute relative en leur puit sacrificiel pour qu’ils soient dépouillés de la sorte… Ou bien prélevaient-ils les affaires intéressantes pour leur commerce, ou leur quotidien. Ça ne le surprendrait pas qu’un ou deux de ces hommes se fassent péter le cabochon avec les armes en cherchant à les manipuler. De ce qu’il se souvenait, Warren avait mis la sécurité sur la sienne, mais un esprit curieux ne tarderait pas à se demander ce que c’était que ce loquet, et alors… alors le premier qui s’amuserait à presser la queue de détente se ferait une petite surprise bruyante, et peut-être douloureuse, voir mortelle.

Le jeune homme se stoppa net, et dans ses pensées, et dans sa progression. Le détecteur détectait, comme son nom l’indiquait, une forme de vie ! En fait deux. En fait des dizaines. Puis des vingtaines. Des chauves souris les entourèrent rapidement, avant de se disperser.
Rebelotte un peu plus loin. A peine le temps de se remettre de cette frayeur qui avait inspiré Batman. Un point, solitaire, puis un deuxième. Au regard du temps qu’ils avaient mis pour arriver là, à négocier les embûches du terrain, les passages étroits, la chaleur, ils devaient se situer dans la zone où se trouvait le soldat lorsqu’il a disparu. Le fait qu’il apparaisse sur le détecteur voulait dire qu’il était vivant. Mais pas seul. C’était la bonne et la mauvaise nouvelle.

Les éboulis devant eux signifiaient que le terrain s’était affaissé. Le soldat avait dû être surpris par ce brusque changement de dénivellé, et il s’était retrouvé dans… une antre.

« Nom de Dieu. », souffla le soldat à demi mot en se retournant vers le groupe, pour mettre un doigt sur sa bouche, avant d’indiquer la créature. Il indiqua par quelques gestes de la main répétés de s’allonger, lui-même s’y pliant, étendant sa longue carcasse sur le sol. L’odeur venait des multiples corps qu’ils pouvaient apercevoir de là. Ensemble désarticulé de membres, de troncs, de tête, putréfié pour certain, cloqué et boursouflé, en proie aux vers et aux insectes… certains étaient bien blanchis, les os sectionnés, éparpillés… Un charnier qui offrait la mort dans toute sa déchéance. Et Darren était quelque part là dedans.
Il fallait essayer de le sortir de là. L’espèce de ver géant inspirait une sensation de puissance terrifiante, qu’il ne fallait certainement pas sous-estimer. Le ptit gars du Mississippi était plutôt à l’aise avec les animaux, mais ce genre de truc là… il ne se risquerait pas d’aller à ses devants en sifflant gentiment pour le rendre docile.

Ce machin là était sorti tout droit d’un livre de science fiction, d’une série horrifique, d’un film susceptible de faire peur. Il y avait l’aspect, la forme, mais aussi sa façon de se mouvoir, de faire cliqueter ses mandibules déchireuse de chair en se repaissant de barbac avariée. A sa place, Warren ne serait pas contre un bon steak frais, et coup de chance, il y avait cinq à disposition dans les entrailles de la montagne. Enfin pour le moment, il semblait occupé à essayer d’attraper des bonbons, à savoir les chauves souris qu’ils avaient dérangé en approchant.

« Je vais essayer d’appeler Darren dans la radio.. », chuchota-t-il, tout en extirpant son 9mm de son holster. Seulement voilà, la pièce commença subitement à s’emplir de fumée, et son expérience de soldat lui indiquait clairement qu’il s’agissait là d’un bon vieux fumigène des familles.
« Merde... », maugréa le soldat dans sa barbe. Cela n’allait pas arranger leur affaire. Ils allaient perdre de vue la créature… Dans ce brouillard, ce serait presque du suicide de s’avancer. Hors de question de se risquer, il fallait attendre que ça se dissipe, sinon ils étaient cuits. Warren n’avait aucune idée du mode de fonctionnement de la créature, et si elle se guidait au son, ou à l’odeur, ils étaient terminés. Il y avait des chances pour qu’elle soit aveugle, ou très mal voyante, un peu comme une taupe, puisqu’elle vivait dans des galeries sombres. D’ailleurs, il était possible peut-être de se servir de la lumière pour lui cramer les yeux et prendre un avantage décisif. Il se souvenait d’histoire d’âne qu’on exploitait dans les mines de son pays à l’époque de la ruée vers l’or, et qui à force d’être dans le noir pendant de long mois, devenaient aveugles en revenant au soleil, leurs yeux ne supportant plus l’agressivité de la lumière.

Mais bon, il fallait encore pouvoir faire de la lumière vive, et il n’y avait pas trente six solutions. Une grenade de désencerclement serait idéal, surtout que le phosphore brillait vraiment très fortement, puisque son but était d’étourdir et d’aveugler. Pour le moment, ce n’était pas jouable avec le fumigène.

« Rodney, est-ce que les deux points bougent ? », chucota Warren. Il sentait bien que c’était une technique de Darren pour se barrer de là, mais il fallait savoir vers où il allait, et si la créature réagissait ou non.

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Rodney McKay
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Dim 2 Aoû - 17:46

Rodney McKay
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MJ 34


N
otre petite troupe décida de s'avancer dans le tunnel pour essayer de retrouver Darren. Et idéalement, une sortie à ce merdier. Mais cela allait s'avérer plus difficile que prévu. L'odeur nauséabonde qui émanait des lieux était mauvais signe, tout comme le fait d'avoir aperçu des traces de griffes et de dents sur les squelettes découverts. Ou encore par la disparition du soldat qui ne répondait plus. Et à cela s'ajoutait le fait que le tunnel s'était écroulé par endroit. Il fallut se frayer un passage, ce qui était difficile. Par endroit, les gravats devaient être retirés à la main, et je ne manquais pas de nouvelles occasions de maugréer dans mon coin, alors que la soif et la chaleur commençaient à avoir raison de moi. Et puis, cet endroit était si étroit, je devais sortir d'ici rapidement avant de piquer une crise.

Alors que nous étions entrain de reprendre notre chemin, j'arrêtai le groupe en montrant à Warren deux points lumineux qui apparurent sur l'écran. L'un d'eux devait être Clive, mais l'autre ? Ami ? Ennemi ? Humain ? Une part de moi préférait ne pas le savoir, mais nous n'avions pas d'autre choix que d'aller voir ça de plus près. Cependant, d'autres points apparurent soudainement, et bientôt, nous fûmes assaillis par des bestioles, de nombreuses chauves souris. Je me baissai par instinct, me recroquevillant sur moi même, apeuré, attendant que la tempête passe. Heureusement, il y eu plus de peur que de mal, elles ne m'avaient pas blessé. Et elles s'étaient éloignées. De quoi me rassurer, et je soupirai longuement.

"Non mais c'est pas vrai ! Maintenant on a affaire à des chauves souris ?! Il ne manquait plus ..." commençai je à dire, avant d'être interrompu par Warren qui montrait quelque chose, en nous intimant le silence.

A mon tour, je regardai par un trou dans le sol. Ce dernier semblait s'être écroulé à cause des tremblements. A moins que ça ne soit dû au poids de Darren qui passait par là, car nous étions au dessus de l'un des points lumineux. Quant au second, il se trouvait devant lui, et c'était ça que nous montrait Warren. J'en eu le souffle coupé. Une créature immense, qui ressemblait à une sorte de serpent tout droit sorti de vos pires cauchemars. Avec des griffes terrifiantes. Et des crocs acérés. La bestiole était entrain de chasser quelques chauves souris qui passaient par là. Darren était dans de sales draps. Et nous aussi si ce monstre nous trouvait. Sur le coup, j'eus une terrible envie de faire demi tour. Mais un nuage s'éleva alors vers le plafond. Que se passait-il ? Warren semblait comprendre ce qu'il se passait, et il me demanda si les points bougeaient sur l'écran. Je secouai la tête pour chasser cette idée de fuite de mon esprit, et je regardai le détecteur.

"Euh ... et bien ..."

L'un des deux points était en mouvement. Mais de qui s'agissait-il ?

"Celui là bouge très lentement, il tourne sur lui même comme s'il cherchait quelque chose sans trop savoir où aller. Mais celui là, il se déplace plus rapidement en s'éloignant de l'autre".

Je levai ma main, tout en l'orientant en fonction de la direction prise par ce point lumineux.

"Il va par là !"

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Lorn Fawkes
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Lorn Fawkes
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Lorn




Une grotte, une odeur putride… Cet endroit ne manquait pas de charme et s’il avait bien manqué jusque là c’était une horde de chauve-souris dérangée par le bruit et la lumière apportait par les Atlantes. Lorn n’aimait pas ces bêtes et le vacarme qu’elles produisirent en prenant leur essor éveilla chez lui un moment de panique, modéré mais suffisant pour qu’il se plaque sur une paroi en poussant une série de jurons d’une voix où se percevait l’inquiétude. Il n’avait pas encore saisi que ce n’était que ces damnés bestioles et imaginait déjà des saloperies aliens désireuses de les becter, ou implanter des petits oeufs en eux. Il attendit que cela passe, puis repris la progression jusqu’à ce qu’ils n’arrivent sur les lieux de l’effondrement, non sans avoir eu des efforts à fournir pour s’ouvrir un passage.
Maintenant, vu la situation, c’était au militaire, donc à Warren de faire le boulot, de décider ce qu’il fallait faire. Il y avait deux points, dont un qui entreprit de se mit à se déplacer lentement. La fumée, piquante, désagréable qui commença à envahir ce lieu bien trop confiné avait ce parfum bien terrien, et laissait donc à penser que Darren tentait quelque chose.
Les informations données par Rodney manquaient de précision, pour un génie. Lorn se retint, le moment étant fort mal choisi, de lui demander si son géni ne lui soufflait pas des informations supplémentaires qui les aideraient à porter secour à leur camarade. Une petite mesquinerie uniquement motivée par le fait qu’il n’appréciait pas les commentaires reçues lors du briefing, et se refusait à les digérer.
“L’on pourrait faire du bruit ? Par exemple un explosif envoyé dans le coin opposé non ?” souffla t il à demi voix, comprenant au moins la nécessité de ne pas crier à défaut de percevoir les subtilités de la stratégie et les dangers de son idée pour Darren. Bouger, faire du bruit pourrait attirer l’attention de la créature, sur lui ou sur eux. Mais cela lui passait bien au dessus de la tête. Il trouva alors réconfortant de saisir la crosse de son pistolet, de l’avoir en main, prêt à servir mais en excellent tireur qu’il n’était pas il ne pensa pas à retirer la sécurité. C’était d’ailleurs sans doute mieux, il était assez stressé pour que le coup parte tout seul.
“S’il y a une forme de vie ici, l’on peut supposer qu’il y a une sortie par là. Non ?” il marqua une pause de quelques secondes puis demanda “On fait quoi ? On suit le petit point ? ”

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Atlantis
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Atlantis
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Etape 9



Le fumigène déversa un brouillard épais dans toute l’antre de la bête, même Rodney, Warren Lorn et Carson voyaient leur champ de vision amoindri et l’air déjà suffoquant se charger d’une épaisse fumée désagréable.

La bête quand à elle, n’y prêta pas une grande attention, toutes ses petites pattes griffues n’avaient retrouvé le sol que parce qu'une aile de chauve souris s’était coincées entre deux de ses crocs. Elle dut faire quelques mouvements de tête frénétiques et s’aider de la paroi à un peu plus d’un mètre sous les atlantes qui étaient restés couchés au sol.

Cette petit diversion inattendue permit à Darren de s’approcher suffisamment de la sortie avant que la créature ne se concentre à nouveau sur ses sens les plus utiles et fonce tout droit vers cette forme mouvante qui ne faisait pas plus de bruit qu’une petite souris. Le premier coup de griffe racla le sol derrière le militaire qui dut se précipiter plus en avant pour atteindre la sombre coursive. Le second coup de griffe l’atteignit dans le dos, venant érafler son gilet et terminant sa trajectoire dans la fesse gauche du soldat où elle laissa un estafilade sanguinolente douloureuse, mais fort heureusement assez peu profonde.
Il s’engageait maintenant dans un tunnel sombre où l’humidité donnait presque de la substance à l’air rendant le port du masque de plus en plus suffocant.

Au dessus du charnier, Warren et les trois scientifiques virent le sommet de la tête de la bête et parfois ses crocs acérés un peu en dessous de leur position. Aucun d’eux n’aurait eu envie d’y mettre la main au risque de la voir broyée par ces dents aux pointes effrayantes et dégoulinantes de sang. Ils ne remarquèrent pas que Darren était blessé, ils ne virent pas Darren du tout qui s’échappait par la seule issue à sa portée.
Tout ce que pu voir Rodney sur son détecteur, c’était deux points qui s’éloignaient au delà de la paroi.
Ils durent attendre de longues secondes pour que la fumée se dissipe suffisamment pour leur permettre d’y voir assez clair devant eux.
Il existait trois issues :
Une en bas, sans doute celle prise par les deux points lumineux, mais qui les obligeraient à descendre dans le charnier et comme il était peu probable que Darren ait fait le choix de poursuivre la bête, ce chemin placerait très probablement la créature entre eux et leur coéquipier.
Une en face d’eux, pour l’atteindre, ils devraient se plaquer contre la paroi pour marcher sur une corniche d’à peine dix centimètres de large, mais au moins n’y avait il a priori pas plus dangereux que des chauves souris dans ce tunnel là... mais mènerait il jusqu’à Darren ?
Celle dans leur dos... abandonnerait ils leur camarade ? Ou tenterait ils leur chance par la deuxième issue de la grande salle en espérant qu’un de ces chemins croiserait la route du soldat ?




Consignes
Darren tu peux te faire plaisir sur le course poursuite, laisse nous juste le choix de où ça débouche au final. Tu peux avoir des bifurcations
Lorn, Rodney, Carson, Warren.... C'est l'heure d'un choix décisif ! Vous avez le temps que le fumigène se dissipe pour vous décider.

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Mer 5 Aoû - 14:12

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Il ne l’avait même pas entendu au début.
Plus il s’était approché de la sortie du charnier et plus l’espoir de pouvoir se sauver devenait palpable. D’une folie, un fantasme à quinze mètres, il trouvait maintenant l’idée parfaitement crédible et faisable arrivé à cinq. Ce fumigène lui avait bloqué la vue. L’handicap était à double tranchant. Seulement, il ne s’attendait vraiment pas à ce que cette chose puisse être si massive et silencieuse à la fois. Surtout avec le bordel qu’elle avait fait en voulant chopper les chauves souris.

Darren aurait été bien incapable de dire s’il avait perçu un très léger crissement, s’il l’avait inventé, ou si son instinct était véritablement efficace.
Le jeune homme avait à peine tourné la tête d’un quart qu’il avait tout de suite senti cette présence prédatrice et malfaisante. Le geste précipité pour lui échapper venait de lui arracher un cri. Mélange de peur et de surprise. L’instant d’après, ces foutues griffes raclaient la pierre à l’endroit où il s’était trouvé. Darren rippa deux fois sur de la bouillie de cadavre avant de s’élancer à toutes jambes.
A peine avait-il fait quelques enjambées qu’il sentit la créature lui déchirer le gilet et “frôler” son arrière train. Avec l’adrénaline, il ne prenait pas du tout conscience de cette blessure. Le coup venait tout juste de le motiver à aller plus vite. La peur au ventre, comme s’il était devenu une de ces chauves souris privées d’ailes, il fila comme l’éclair en gueulant.

Il y voyait mal, il s’essouflait très rapidement dans son masque.
Peut-être aurait-il dû appeler ses camarades à la rescousse. Mais en cet instant, il n’y avait que sa survie qui le préoccupait. Darren fonça droit devant lui. Dans la pénombre, il ne remarqua pas tout de suite la bifurcation du couloir sur un angle très sec. Le soldat donna un brusque coup de frein, ses rangers glissant sur le sol humide. Il manqua de s’écraser lamentablement contre la paroi, battant des bras pour récupérer un équilibre précaire avant d’enquiller illico sur le bon côté. La créature était plus lourde, il la sentit glisser dans son dos et s’éclater lourdement contre la pierre. Ça avait si brutal et si proche qu’il comprenait très bien l’avoir échappé belle.
« BÂTARD !!! » gueula-t-il en réponse de ces odieux raclements de griffes contre la pierre.
Quelques seconde de retard et elle l’aurait prise en sandwich entre son corps et la paroi, prête à lui ouvrir le bide et festoyer de ses intestins.

Clive ne se sentait plus militaire, il n’était plus rien. Sauf une proie, un hors d’oeuvre.
A sa peur se mélangeait le désespoir et la haine, un cocktail détonnant qui le poussa plus avant. Il courut le plus vite qu’il put, le plus loin possible, en jouant des diverses bifurcations comme d’obstacles pour ralentir l’ennemi. Fuir, c’était la seule chose à faire. Il se sentait tout à fait impuissant et désarmé.

Quelques minutes plus tard, il se sentit si mal qu’il fut contraint de s’arrêter. Son coeur tambourinait à tout rompre, son souffle était très irrégulier et chaotique. La cartouche sifflait fortement à chaque expiration, signe qu’il allait au-de toute respiration normale. Il paniquait. Et s’il ne se reprenait pas très vite, il allait finir par tourner de l’oeil.

Appuyé contre la roche, presque à quatre pattes, il chercha vainement son souffle tout en regardant autour de lui. Il ne voyait plus le monstre. D’ailleurs...il ne voyait plus rien.
« Fait chier !!! » râla-t-il en retirant son masque et en le jetant rageusement.
Malgré la chaleur et cette atmosphère suffocante, il crut un instant être rafraîchi par la différence de température entre l’extérieur et son masque. Mais c’était faux. Il allait mal et ses tentatives ratées pour happer plus d’oxygène, une fraîcheur qui n’existait pas, le rendait fou.
D’un geste désespéré, il activa son oreillette. La voix qui franchit sa gorge était méconnaissable.
//Warren. Warren !!! J’me suis fait un pote ! Gare à vous, cette saloperie est dangereuse.//
Son oreillette grésilla. Impossible de savoir s’il avait reçu le message.

Un courant électrique lui descendit brusquement tout au long de l’échine. Juste devant lui, il venait de voir quelque chose bouger. La créature était descendue du plafond et se redressait pour le chercher. Elle avait dû prendre un raccourci. Sûrement un petit tunnel ou quelque chose dans le genre. La chose connaissait l’endroit comme sa poche.
Le souffle court, le regard écarquillé, Darren tenta de trouver une idée pour lui échapper de nouveau. Il ne savait pas quoi faire. Impossible de la distancer, impossible de passer inaperçu. Et il ne pouvait plus se battre.
Quelle mission de merde !
Il rêvait de tenir un de ces autochtones. Lui faire bouffer ses dents !

Bon. Ce couloir était unique. Il bifurquait sur la gauche un peu plus loin mais la chose lui barrait le passage. S’il faisait demi-tour, il allait revenir inutilement sur ses pas. Le soldat regarda tout autour de lui, n’osant pas faire un geste de plus, craignant d’être repéré.
Depuis qu’il s’était arrêté, il avait conservé sa position agenouillée pour récupérer son souffle. Il n’y avait que la peur qui le maintenait dans cet état de discrétion. Acculé, il ne voyait pas comment s’en sortir autrement.

Une seule idée lui restait en tête, il allait jouer son va-tout.

Doucement, le militaire attrapa une pierre suffisamment grande.
La chose était devant lui, lui bloquant le passage. Alors il fallait qu’elle lui passe devant sans le voir.
Il allait lancer ce caillou du côté opposé pour que le bruit l’attire, qu’elle fonce sur le leurre. C’était tellement risqué…mais qui ose gagne !
***Allez, courage ou crève…***
Il prit une lente inspiration et...lança le caillou de toutes ses forces, se refusant de faire plus de bruit. A peine la roche avait cogné le sol, faisant monter un écho, que Darren se colla contre la paroi en s’immobilisant entièrement. Il chercha à ne plus faire le moindre geste, se retenant même de respirer.
***Dégage, saloperie ! Dégage !!!*** pensa-t-il très fort.

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Mer 5 Aoû - 14:50

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MJ 34 : Le Rocher du Zana


Etape 9



« J’crois que va falloir essayer de suivre le point ouais et on va se servir de votre idée de diversion. », fit Warren à l’attention de Fawkes, de sa voix rocailleuse enrouée à cause de l’atmosphère nauséabonde et putride. Ce n’était pas une mauvaise idée que de faire une diversion avec un explosif, pour détourner la créature de sa cible. Seulement, il fallait laisser une chance à Darren de se tirer de là en douce. Un peu de patience donc. En tout cas, cette saloperie ne faisait pas plaisir à voir, et filait des sueurs froides au soldat. Qu’il aurait aimé avoir son fusil d’assaut là maintenant ! Ce n’était pas avec son pauvre 9mm qu’il allait pouvoir faire grand chose contre un monstre pareil !
Putain, c’était frustrant de ne pas savoir ce qui se passait en dessous. Warren lançait quelques oeillades à Rodney, histoire qu’il dise en temps réel ce qu’il pouvait observer sur son détecteur. Quand ce dernier indiqua que les deux points se déplaçaient rapidement, la conclusion tomba d’elle-même. L’atlante était poursuivie par la créature ! Il ne donnait pas cher de sa peau si rien n’était tenté pour le tirer de là, et l’idée de la diversion de Lorn fit son bonhomme de chemin tandis que la fumée se décidait enfin à se dissiper. Plusieurs options semblaient s’offrir à eux. La plus évidente était de descendre dans ce bourbier pour se mettre en chasse, tel Aragorn, Legolas, Gimli et le caméraman, mais même si c’était la solution la plus évidente, c’était sans doute la moins réfléchie.
Il restait la possibilité de repartir en arrière, ou celle de “sauter” ce trou pour suivre le chemin qu’ils empruntaient jusqu’alors, en espérant tomber sur Darren, en vie.
« On va aller devant, en passant le long de la paroi là. », fit Warren, qui ne comptait pas négocier pour le coup. D’ailleurs, il était déjà en train d’allier le geste à la parole, et il déplaçait sa grande carcasse le long de la petite corniche qui permettait de sauter le trou et de rejoindre l’autre côté qui n’était pas effondré. En passant le premier, il s’assurait des prises, et de la stabilité du promontoir. Il pourrait guider les trois autres comme ça, une fois de l’autre côté, en leur indiquant les prises et les endroits où mettrent leur pied.
Il se faisait un sang d’encre pour Darren, tout en contemplant le contre bas. Une fois tout le monde de l’autre côté, il exposa le topo :
« Rodney, on va avancer pour essayer de retrouver Darren, je vais balancer une grenade en bas, et on se tire de là. Dites moi si un des points modifie sa trajectoire. Ok ? Ca va pour tout le monde ? », demanda-t-il quand même. Il était plus prudent de balancer l’explosif une fois tout le monde de l’autre côté que directement. Car si la bestiole devait revenir, ils seraient de nouveau coincé.

Ce fut le moment où le message radio de Darren se fit entendre sur les ondes.
// On essaie de te suivre, courage mon pote !! //

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Rodney McKay
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Mer 5 Aoû - 23:14

Rodney McKay
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MJ 34


"
V
ous voulez vraiment passer par là ?"

Inutile de préciser que j’étais vraiment très inquiet quant à la décision de Warren. Nous n’avions pas vraiment le choix. Enfin si, nous pouvions descendre et prendre le risque de se retrouver devant le monstre. Ou repartir en arrière et aller dans l’autre tunnel, au risque de s’éloigner de Darren. Je poussai un gémissement désapprobateur, mais je finis par soupirer. Le fumigène disparut enfin, et sur l’écran du détecteur, les deux points lumineux s’éloignaient rapidement, l’un semblant poursuivre l’autre. D’ailleurs, la voix du militaire égaré nous parvint, un aveu que la bestiole était à ses trousses.

Warren fut le premier à passer, et je consentis à contre coeur à être le suivant. Règle numéro 1 : ne pas regarder en bas. Tournant le dos au vide, je m’accrochai à tout ce que je pouvais, mais la corniche était vraiment étroite. A mi chemin, je dus m’arrêter, incapable de continuer. Me voilà paralysé parce que j’avais osé jeter un oeil pour savoir où marcher. Et bien sûr, ces yeux idiots avaient eu la super idée de dévier un peu sur le côté pour admirer ce qu’il y avait en dessous. J’entendais les autres qui me pressaient de continuer, c’était plus facile à dire qu’à faire. Et rapidement, mon état de stress atteignit des sommets, et je me montrais comme à mon habitude irritable.

"Ca va, pas la peine de crier !!! Vous ne m’aidez pas, là !!!"

Je respirai profondément, avant de bouger petit à petit, avançant à la vitesse d’un escargot. Tout le long du chemin, on pouvait m’entendre me plaindre, marmonnant dans ma barbe. Lorsque la délivrance arriva enfin, je fus de l’autre côté, à l’abri. Pendant que Carson et Lorn effectuaient le même trajet, je repris le détecteur pour voir si les signes de vie étaient toujours à l’écran. Warren eut l’idée de balancer une grenade dans le trou, maintenant que tout le monde était passé.

"Les deux signes de vie vont bientôt trop éloignés, je ne les détecterais plus, et … oh non !!!"

L’un des points s’était arrêté, tandis que l’autre se rapprochait dangereusement de lui. Warren était au bord du trou à ce moment là, prêt à lâcher sa grenade.

"Ils … l’un d’eux s’est arrêté. Et l’autre … il arrive sur lui. Il continue d’avancer. Voilà … là ... il a rejoint l’autre point !" lançai je, sans vouloir dire à haute voix que Darren avait peut être trébuché, et que le monstre s’était jeté sur lui pour l’attaquer.

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Lorn Fawkes
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Jeu 6 Aoû - 10:39

Lorn Fawkes
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Lorn


Que son idée séduise de diversion le militaire ne provoqua pas de véritable satisfaction chez Lorn. En fait cela lui fit même douter de la qualité de l’idée. Balancer une grenade dans le trou, au final, c’était un peu idiot et vu qu’il y avait eu des secousses… Il frissonna à l’idée mais hocha tout de même la tête. Pour la stratégie, c’était aux bourrins de faire le travail, pas à lui.
Se remettre en marche le soulagea toutefois. Avancer, c’était se rapprocher de la sortie, de la lumière et de l’air pur. Cette grotte, malodorante, menaçante, lui pesait bien trop et devoir supporter sans rien dire le match de foot entre la créature et Darren, commenté par Rodney Mckay, s’avérait être un exercice difficile ; il se retenait de lui dire que de toute façon il n’y avait pas lieu de se plaindre et de s’inquiéter puisqu’ils ne quitteraient sans doute pas ces grottes vivants. Malgré le soulagement d'assumer un pessimisme grandissant, il ne ferait que rendre sa fin plus atroce : il lui faudrait supporter des jérémiades supplémentaires.
Quant à l’avancée dans le nouveau tunnel, elle ne lui apportait rien. C’était un fichu corridor de pierre, très certainement naturel tant rien n’indiquait un travail humain. Pas un outil, pas une marque d’un travail particulier. L’ennui s’ajoutait à la peur, à la crainte. Il grommela donc entre ses dents “Prière qu’après ce soit une belle salle avec de beaux artefacts à étudier et pas juste un damné trou !”
Suite à cela, il garda le silence, se concentrant sur son avancée. Il avait l’impression que le sol montait en pente douce et à la faible lumière dont ils disposaient, il lui semblait que cet zone avait été creusée par le ruissellement des eaux ou qu’il avait aidé. La nature était tout de même merveilleuse à sa façon et il estima qu’il aurait pu apprécier l’escapade en d’autres circonstances. Ce fut son seul moment d’amélioration de l’humeur depuis qu’ils étaient tombés dans le piège. Il fut rompu par l’annonce alarmiste de Mckay, à laquelle il réagit abruptement, parce qu’agacé, stressé et par nature prompt à être désagréable : “Eh bien quoi ? L’un des points a disparu ? Il y a un mort ? Ou vous avez perdu vos derniers chocolats ??” .
Toujours à se plaindre, toujours à laisser envisager le pire. C’était comme cela depuis que la mission était partie en vrille, depuis le début donc. Il en avait plus qu’assez.
“Lâchez votre machine, de toute façon ces truc-là ça marche jamais correctement ! Regardez plutôt où vous mettez les pieds !!!!”
Il s’adressa ensuite à Warren “On fait comment si on tombe face aux indigènes au bout ou à ce qui poursuit Darren ? On court ?”
Il soupira rien qu’à l’idée. Il allait en baver, même si l’adrénaline serait là pour l’aider. C’était toujours passionnant cette façon qu’avait le corps humain de vous motiver à avancer pour ne pas finir sur le carreau. Et cela faisait de belles histoires parfois. Un jour peut être pourrait il en faire un récit mais pour l’heure il fallait déjà survivre.

« Ouais. Ça f’ra pas de mal à certain. », grommela Warren, un peu agacé également par le comportement de McKay, même s’il pouvait comprendre que cette situation était vraiment catastrophique et périlleuse. Chacun gérait ça à sa façon, mais quand même. Il y en avait qui prenait plus de place que d’autres. Quant à la question de Lorn, le sentant excédé lui aussi, Warren n’avait pas de réponse toute faite à part celle-là. Il ne pouvait présumer d’une situation sans la constater, même s’il pouvait se projeter dans le futur en élaborant des plans. Mais sans connaître le terrain, c’était un peu brasser de l’air pour rien.
Il était temps de laisser tomber la grenade dans le trou. Pas exactement perpendiculairement, parce qu’il ne fallait pas être con non plus, mais vers un tas de cadavre. En se penchant un peu, légèrement pour ne pas tomber avec son explosif, il la catapulta dans le fond de la pièce, à l’exact opposé de l’endroit par lequel les points s’étaient échappés. En espérant que ça fonctionne. Quoiqu’il en soit, il allait falloir progresser ensuite.

« Ça va péter. », fit-il placide, sans élever la voix. Inutile dans une caverne, on s’entendait assez, d’ailleurs suffisamment parce que McKay avait pensé qu’ils lui criaient dessus, ce qui n’était pas le cas. Finalement, il aurait dû lui tendre la main et la lâcher quand il était coincé sur sa corniche… Non, ce n’était pas catholique comme pensée.
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Atlantis
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Jeu 6 Aoû - 10:42

Atlantis
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Etape 10



La décision fut vite prise, ils choisirent de passer sur la petite corniche pour atteindre l’ouverture face à eux. Malgré la panique bien légitime de Rodney, les trois hommes parvinrent à traverser, un exploit dont ils pourraient se vanter auprès de leurs collègues et petits enfants.. Une fois de l’autre côté, l’annonce du scientifique leur fit comme un électrochoc et les trois hommes s'engouffrèrent dans le passage, Warren intimant de se manier l’arrière train après avoir lâché une grenade dans le charnier.

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Depuis que Darren ne bougeait plus, la bête s’était elle aussi immobilisée, sa tête oscillant légèrement au bout de son long cou. La tension était insoutenable pour le soldat qui en plus de craindre pour sa vie, souffrait d’un épuisement profond, s’il ne prenait pas vite un bol d’air frais, il risquait fort de tomber dans les pommes.

Lorsqu’il jeta son caillou, acte désespéré d’un homme épuisé, il fut surpris d’entendre un BOUM tonitruant se répercuter dans toute la caverne. Le son se répercutait étrangement sur les parois chargées de ce métal inconnu, faisant comme vibrer la pierre. Darren eut l’impression de perdre conscience, la vibration dans son dos se diffusant doucement dans son corps alors que la créature lui passait devant fouettant l’air de sa queue qui lui donna la claque dont il avait besoin pour retrouver ses esprits.

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Etrangement, c’était Rodney qui ouvrait la marche, suivi de Lorn et de Warren qui les avait rejoint après avoir dégoupillé et lancé sa grenade. Ils sentirent aux aussi la vibration qui semblait se transmettre à toute la montagne et le bruit les assourdir et leur faire siffler les oreilles. Heureusement, ils étaient en meilleur état physique que Darren et souffrirent moins que lui de cet inconfort.
La caverne s’élargissait très vite mais le passage qui s’ouvrait devant eux, n’était pas des plus réjouissants. Le sol de pierre laissa vite place à un plancher de bois grinçant et branlant.
Ils étaient sur ce qui ressemblait à un échafaudage de vieux bois et sur leur gauche, la caverne avait gagné en profondeur, à cet endroit, le niveau devait être à la hauteur du charnier.






CONSIGNES

Darren, tu te remets doucement du choc, ton corps est encore sous l’effet de l’épuisement qu’il vient de subir, les vibrations qui t’ont traversé ont réveillé ta blessure à la fesse, tu saignes davantage.
Lorn, Sur la passerelle et si tu regardes un peu en bas, toi les vestiges d’une mine, des outils et même des rails tout au fond qui semble ne pas avoir été fini d’être construits
Rodney, le point lumineux de la bête est reparti vers le charnier, il reste un second point lumineux à quelques mètres devant vous, de l’autre côté de la paroi, en bas. Si tu observes la roche à cet endroit, tu verras des signes qu’elle a été creusée, il est possible qu'à certains endroit la paroi soit plus fine qu’il n’y paraît.
Warren, tu es en communication constante avec Darren pour vérifier son état, mais tu entends aussi derrière, la créature qui hurle en découvrant l’accès à son charnier coincé par un éboulement dû à la grenade.

Deux options:
Vous continuez tous en avant en espérant vous rejoindre, si vous tendez l’oreille vous entendez au loin un grondement d’eau, peut être un torrent ?
Vous relevez vos manches et attrapez des outils pour tenter de creuser un passage vers Darren, en espérant que la créature ne reviendra pas trop vite



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Lorn Fawkes
Archéologue
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Jeu 6 Aoû - 11:02

Lorn Fawkes
MJ 34 : Le Rocher du Zana


Warren


Pour le moment, Warren observait un silence radio, et pour cause. Ils avaient les oreilles en compote. Il pensait que le bruit aurait été un peu atténué par les corps et le fait qu’il avait lancé en contrebas, mais dans un endroit aussi étroit, l’onde sonore s’était propagée avec violence. Ça n’allait pas tarder à revenir, mais pour le moment, il préférait ne pas parler de peur de gueuler.
En tout cas, la mine devait être assez fragile. Sacrés vibrations qu’il y avait eu ! Pour un peu et il avait craint condamner tout le monde en balançant la grenade dans le trou. C’est vrai qu’à la réflexion, ce n’était pas malin malin, mais il avait vu le truc plus profond que ça ne l’était en apparence. Quoiqu’il en soit, ça avait eu le mérite de faire cesser la poursuite du côté de la bestiole, et déjà, c’était une petite victoire en soit ! La vie de Darren était en jeu.

// Hey mec, si tu me reçois dis moi comment tu vas. //, s’enquit Warren à la radio. Fermant la marche, il parvint à ralentir sans heurter Lorn ou Rodney, ou encore Carson. Ils étaient sur un vieil échafaudage en bois. Dieu seul savait depuis combien de temps il était là celui-là et s’il allait supporter leur poids… Cela ne rassurait pas vraiment le soldat, dont l’épaule continuait de lui faire mal. Il espérait ne pas avoir de séquelles persistantes. En attendant, il fallait trouver un moyen de rejoindre Darren, avant que ce ne soit la bestiole des enfers qui ne le fasse. D’ailleurs, n’était-ce pas elle qui était en train de gueuler, dans le lointain ?!

Lorn


Les explosifs dans des endroits confinés, c’était bien une mauvaise idée. Lorn n’entendait plus grand chose. Ses oreilles bourdonnaient, un son strident lui vrillait le crâne et il espérait que si c’était désagréable pour eux, la créature qui menaçait potentiellement Darren en souffrait au moins autant. Toutefois il était bien plus inquiet par les conséquences de ce geste, trop peu considéré. La mine avait vibré, et vu sa facilité à s’ébouler un désastre était à craindre. Il avança, un noeud au ventre jusqu’à débouler sur une plateforme de bois. Un coup d’oeil vers le gouffre lui permis de distinguer des restes de rails, des formes semblables à des outils. Il y en avait aussi à leur niveau. Tout confirmait qu’il s’agissait d’une mine. Mais de quoi ? Et pour quoi ?
“Une mine… Merveilleux… Plus qu’à espérer que les poutres ne soient pas pourries… Il y a sans doute un passage praticable quelque part. Le problème c’est de savoir où ils mènent…”
Il se pencha un peu plus, scrutant la roche, cherchant des cavités mais ne vit pas grand chose. Question d’angle de vue sans doute. Il n’envisaga pas de creuser vers Darren. Aucun d’eux n’était en forme pour cela, et rien ne disait qu’ils travailleraient assez vite ou pourraient creuser un passage. Il leur faudrait sans doute des jours et sans savoir où ils allaient cela pouvait vite devenir des moins, ce qui n’était pas envisageable. Pour lui il fallait donc soit avancer soit trouver un corridor ouvert vers Darren.
Il y avait aussi un bruit d’eau, trop bruyant pour n’être qu’un simple cour d’eau. Mais s’il y avait de l’eau vive, il y avait forcément une entrée et une sortie. L’archéologue estima donc que c’était leur meilleure chance.
“Autant avancer et trouver d’où vient le bruit d’eau… Nous sommes déjà assez perdus comme ça… Darren devrait trouver une autre sortie…”





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Rodney McKay
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Jeu 6 Aoû - 22:35

Rodney McKay
Le Rocher du Zana

MJ 34


L'
explosion de la grenade, même si nous nous étions éloignés, était assourdissant. Pendant quelques secondes, je n’entendis rien d’autre qu’un sifflement très désagréable, comme les autres à voir leurs mains également plaquées sur leurs oreilles. Quelle idée de faire exploser une grenade dans une caverne ? Heureusement, le tunnel ne s’était pas effondré sur nous. Et la bonne nouvelle était que la bestiole avait fait demi tour pour retourner au charnier, si j’en croyais le détecteur. Mais il fallait avancer avant qu’elle ne revienne nous voir. Une fois que le sifflement dans mes oreilles disparut, et que mon ouïe fut revenue, je me remis en marche. En tête, guidé par l’appareil, j’avançai en pointant mon pistolet en avant au cas où, jetant de temps en temps un oeil au détecteur. Nous nous rapprochions du seul point qui se trouvait devant nous. Bon, il ne bougeait pas, mais si Darren était mort, il n’émettrait plus de signal. Alors que nous marchions, nous arrivâmes dans une sorte de salle, progressant maintenant sur un échafaudage en bois. Et ce dernier grinçait sous notre poids.

"Pourvu que ça ne craque pas … pourvu que ça ne craque pas … pourvu que ça ne craque pas ..." répétai je pour moi même, alors que j’avançais doucement vers une échelle aperçue un peu plus loin.

Par chance, rien ne céda, et nous finîmes par arriver à l’étage en dessous. Ce niveau avait l’air d’être au même niveau que le charnier, et donc Darren ne devait pas être loin, non ? Je regardai le détecteur, et aperçu le point lumineux un peu plus loin. Devant nous en fait. De l’autre côté d’un mur. Je m’approchai, et passai ma main sur la paroi qui avait l’air d’avoir déjà été creusée.

"Clive est juste derrière cette paroi ! Peut être qu’on devrait creuser pour faire un passage, non ?"

Cela dit, plus facile à dire qu’à faire. Lorn et Warren était blessé, et Carson et moi étions très loin d’être des champions dans le domaine sportif. A nous deux, nous allions mettre un moment avant de réussir à creuser un trou dans la paroi, si tant est que rien ne s’écroule. Et du temps, nous en manquions, avec le risque que la bestiole revienne. Si les deux blessés n’avaient pas été blessés, nous aurions pu tenter le coup, mais il valait mieux jouer la prudence et continuer notre chemin, comme le suggérait Lorn. Il y avait effectivement un bruit d’eau un peu plus loin. Peut être une rivière souterraine qui menait à l’extérieur. Je soupirai, l’idée d’abandonner l’idée de ne pas rejoindre Darren me pesait. Mais nous n’avions pas vraiment le choix.

"Inutile de perdre du temps à creuser, le monstre peut revenir à tout instant. On continue d’avancer".

J’appuyai sur mon oreillette, tout en marchant, suivant Warren.

//Clive, on continue de marcher dans le tunnel. Si vous entendez le bruit d’un court d’eau, suivez le, on se dirige par là//

© Starseed

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Ven 7 Aoû - 7:51

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Il lui avait fallu un petit moment pour reconnaître l’envers de l’endroit.
Encore bien sonné, le jeune homme leva ses mains au-dessus de sa tête en croyant être suspendu dans le vide. C’est le poids de ses propres membres qui l’informa qu’il se trouvait en réalité allongé sur le sol. Allongé, un terme plutôt vague compte tenu de sa position. Darren écarquilla les yeux et manqua de défaillir. Les vibrations de la soudaine détonation l’habitait encore et, tout en poussant une plainte, il s’empara d’une autre pierre qu’il regarda d’un air ahuri avant de la déposer le plus délicatement possible.

Loin d’être en possession de tous ses neurones, il avait d’abord émis l’hypothèse que cette roche était constituée de nitroglycérine solide. On balance un caillou, et hop ! Belle petite explosion que ces tunnels font profiter à l’oreille comme un immense caisson de basse. Cette chaleur, cette odeur nauséabonde, et l’uniforme poisseux qui lui collait à la peau eurent raison de sa volonté. Dans un sursaut brutal, le soldat se tourna de flanc et vida le contenu de son estomac.

// Hey mec, si tu me reçois dis moi comment tu vas. //

La voix de Warren.
Son esprit était encore à la bourre, il ne faisait pas tout de suite le lien.
Clive fit le geste à l’inverse pour se retrouver de nouveau couché sur le dos. Ses muscles brûlaient, signe qu’il avait vraiment tout donné. Comme une bonne vieille manoeuvre quand l’instructeur vous pousse encore plus loin quand il vous sait à bout. Les jambes deviennent creuses, elle se couvre d’une étrange impression d’ankylose et ça ne répond plus.
Le meilleur moment, c’était en s’allongeant, lorsqu’on se posait enfin. Un sentiment de bien-être à peine apprécié à cause de toutes ces douleurs.

Darren comprit enfin qu’il avait valdingué dans le tunnel quand le monstre lui était passé devant. Impossible de savoir si ça avait été violent, genre train de marchandise. Il était tellement à bout qu’un simple coup de vent aurait probablement suffi.
Changement de programme, dorénavant, il le surnommerait “Gracieux” !

La fatigue le plaquait toujours contre le sol. Le soldat trouva la force de ramener sa main contre son oreillette et d’appuyer dessus.

// Je... //

Sa voix était enrouée à cause cet atmosphère détestable.
Darren se racla la gorge et fit un nouvel essai.

// J’suis à deux doigts...de te sortir...le fameux “dit à ma femme que j’l’aime”. //

En réalité, il commençait à douter sérieusement de sa survie.
Cette explosion avait été un miracle. La détonation avait pour bénéfice d’avoir écarté le monstre jusqu’à la source. Ca lui laissait une chance, minime…
Sauf que le corps ne suivait plus et qu’il commençait à avoir le moral au plus bas.
Habité par une douleur plus “étrange” que les autres, il se passa la main sur l’arrière train et découvrit du sang sur ses doigts. S’il y en avait suffisamment pour teinter ses phalanges comme ça, c’est qu’il était garni d’un nouveau trou du cul. Dans sa fuite, il n’avait même pas senti qu’il avait été blessé. Et vu l’endroit...la septicémie était une garantie.
Son temps était compté...il devait rejoindre l’équipe au plus vite et demander l’aide de Carson.

// Elle s’appelle Lyanna...j’te charge du sale boulot, partenaire... // souffla-t-il en laissant retomber sa main au sol.

Le plafond tournait, il était au bord de l’inconscient, il le sentait.
Etrange...quand cette impression de sommeil débarque, généralement, c’est à cause d’une sévère hypothermie. La chaleur, ça rend souvent barge et ça fait gonfler la langue...non ?

//Clive, on continue de marcher dans le tunnel. Si vous entendez le bruit d’un court d’eau, suivez le, on se dirige par là//

Rodney, ce coup-là.
Sa voix nasillarde, grevée par l’angoisse et le stress, le ramena aussitôt à la réalité. Il venait de lui faire l’effet d’un réveil matin à la sonnerie conçue par un sadique. Mais au moins, les mains invisibles de Rodney venaient de s’emparer de sa conscience pour la ramener à la réalité. Darren garda pour lui cette découverte : l’aide inattendue du scientifique. Il le remercierait au moment adéquat.

// J’arrive... //

Il souffla puis serra des dents aussi fort qu’il put.
D’abords les mains. D’abords. Pour s’accrocher quelque part, assister son corps endolori et fragilisé. Il se retourna lentement, doucement, puis s’appuya sur ses genoux. Il était maintenant en tailleur. Un effort pour mettre une jambe, puis l’autre, et il poussa ensuite en mobilisant l’énergie qu’il lui restait.

Ca y est ! Il était enfin debout.
Son corps faisait salement la gueule, ses muscles grinçaient comme une vieille mécanique trop usée, mais c’est en se forçant à bouger qu’il pouvait espérer reprendre un rythme.

//...Gracieux...est pas loin...j’l’entends gueuler. Gaffe les gars... //

Darren manquait de repères pour savoir combien de temps il avait passé dans ce tunnel. Est-ce que c’était dix minutes ou une heure ?
Son seul fil d’ariane, sa seule bouée de sauvetage, c’était les appels constant de l’équipe sur son oreillette. Darren leur répondait malgré une voix faible et rauque. Il suppliait n’importe quel Dieu pour retrouver l’air frais. Et en même temps, il priait pour que sa radio ne lâche pas.

// J’entends...l’eau...de l’eau putain !!! //
Et heureusement ! Aucun nouvel éboulement en chemin. Pas de traquenard !
Darren parvint dans un endroit un peu plus grand où s’écoulait une rivière souterraine. Il rencontra de nouveau des structures et du matériel de minage. Quand il débarqua dans la salle, il peina à reconnaître ses collègues tant la crasse les avait recouvert. Retrouver son équipe lui fit un tel bien que la joie se couvrit sur ses propres traits. Dans ce sentiment agréable, son esprit rebrancha les plombs au tableau et il comprit enfin d’où venait la détonation.
Ce n’était pas une roche explosive au caractéristique inconnue. C’était forcément eux !

« Votre diversion...m’a sauvé la vie... » leur dit-il, l’air hagard, avant de tituber jusqu’au cours d’eau et se plonger la gueule dedans.

La fraîcheur lui fit perdre connaissance pile à ce moment là.

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Ven 7 Aoû - 8:01

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Warren était soulagé de voir son collègue arriver. Il n’avait pas eut le temps de répondre à sa demande à la con que Rodney avait pris les devant pour lui indiquer un repère pour s’orienter : le cours d’eau. C’était pas con comme idée, et s’ils pouvaient faire jonction avec lui, ce serait ça de gagner, et sans perte de temps. “Gracieux”. C’était le surnom de la bestiole ? “Affreux” lui aurait mieux convenu… Enfin, il y avait un petit côté romantique et décalée qui était amusant, il fallait le reconnaître.

« Putain. », fit-il en le tirant par le col pour le sortir de l’eau. Lui aussi crevait d’envie de boire, mais franchement, ce n’était pas une bonne idée ! « Oh les gars, attention avec l’eau. Vu le charnier en amont, j’serai pas étonné qu’il y ait quelques carcasses qui trempent plus haut. » Il adressa un regard à la salle trogne détrempée de Darren, le genre de regard qui voulait dire “compris ?”.

Fallait avancer, avant que “Gracieux l’affreux” ne remonte le bout de son nez, ou plutôt de ses pinces. Néanmoins, il ne fallait pas précipiter les choses non plus. Peser les patates. Est-ce que boire ne serait pas bénéfique pour tout le monde ? Ok, l’eau pouvait être contaminée par n’importe quoi en amont, mais avec le débit, ce serait quand même la poisse qu’ils choppent une merde. Et mieux valait une merde plus tard ou de crever de déshydratation maintenant ?

« Enfin, faites comme vous voulez. Mais si vous avez la droule ensuite, ça risque de vous flinguer si on n’arrive pas à rejoindre la Porte. », fit-il à l’attention du groupe. Crever de la chiasse, c’était quand même merdique…

Bref, pour sa part, il n’y toucherait pas, pas tant qu’il serait à deux doigts de mourir de soif. Devant eux, le cours d’eau continuait et le long de celui-ci, un chemin semblait se dessiner. Il y avait également un passage avec de nouveaux rails, qui conduisait certainement quelque part. Les deux options pouvaient être tentées. Laissant le temps à Carson d’examiner rapidement le cul de Darren, il se tourna vers les deux scientifiques :

« Vous en pensez quoi, le cours d’eau, ou les rails ? » Qui disait rail, disait sortie. Après tout, pourquoi installer des rails si ce n’était pas pour extraire ce qu’il y avait à extraire dans la grotte ? En plus de ça, il n’imaginait pas les indigènes commencer à construire leur structure loin de la sortie, sinon à quoi bon…

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Lorn Fawkes
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Dim 9 Aoû - 18:37

Lorn Fawkes
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Lorn


“Les rails nous méneront sans doute vers une sortie surveillée, je doute que ce soit une sortie secondaire totalement oubliée. Le cours d’eau me paraît plus sûr… Mais je ne saurais dire si cela nous rapprochera de la porte ou non.” souleva Lorn, qui se mit à trouver Darren peut enclin à s’éloigner du cours d’eau. D’accord il avait soif mais à ce point ? Il allait finir par se noyer ! “Dîtes il va bien à votre avis ? Il bouge pas des masses là...” demanda t il aux autres.
“Rodney ? Une idée lumineuse pour nous tirer de là ?” malgré la situation un peu inquiétante, pour eux avec la bête voisine, et pour Darren avec l’eau possiblement souillé -que lui même, Lorn, n’irait pas déguster, n’ayant aucunement envie de rentrer en disant “j’ai fait le voyage de retour de buisson en buisson, mais pas pour me planquer des sauvages.”- il ne pouvait s’empêcher de lui lancer des pics. Il regarda ensuite les rails et se demanda si tenter de négocier ne serait pas une meilleure solution. Après tout, ils avaient été abandonné à la Bête et ils avaient survécu, des sauvages pourraient y voir là la preuve qu’ils étaient protégés des dieux… Il hésitait presque à la tenter mais il ne voulait pas assumer la responsabilité d’une flèche dans la clavicule ou pire de l’un d’entre eux.

Rodney



Le chemin nous conduisit jusqu’à une petite rivière souterraine, et bien que ma gorge sèche me brûlait de l’intérieure, l’apparence de l’eau ne donnait pas confiance. D’ailleurs, Warren nous suggéra de ne pas en boire, ce qui me fit soupirer. J’avais terriblement soif, mais si c’était pour terminer l’estomac en vrac dans le meilleur des cas, et dans le pire, mourant dans un coin d’une quelconque maladie, il valait mieux s’abstenir, même si c’était difficile. Darren finit par nous rejoindre, en piteux état, et contrairement à nous, il fila se mettre la tête la première dans l’eau douteuse. Par chance, son compère militaire partit le chercher et le sortir de là, mais Clive semblait inconscient. Il respirait, c’était le principal.

"A mon avis, il faudrait lui donner quelques claques pour le réveiller. Vous ne croyez pas ?"

Je laissai Carson s’occuper de Darren, il serait plus à même de le réveiller et de soigner sa blessure. A la question de Lorn, ou plutôt à sa pique cinglante, concernant une idée pour nous sortir de là, je ne pus m’empêcher de le fusiller du regard.

"J’ai l’air d’être un magicien ?"

“Je me suis trompé ?” rétorqua Lorn avec un sourire. Il avait fait mouche, c’était presque trop facile.

Je ne répondis pas, me contentant simplement de lancer un regard mauvais à Lorn pendant quelques secondes. Sans mon matériel, excepté le détecteur, je ne pouvais pas faire grand chose. Et puis, un ordinateur n’aurait servi à rien sans terminal où le connecter. Il y avait deux chemin. L’un d’eux était semblable à celui que nous venions d’emprunter, avec des rails. L’autre était un petit sentier qui suivait la rivière, et qui semblait descendre dans les profondeurs de la montagne. Rien que l’idée de descendre, et surtout de remonter après me déplut, j’en gémis d’avance. Il fallait prendre une décision, la bestiole n’allait pas tarder à venir nous voir.

"Rien nous dit que le chemin qui suit la rivière mène à une sortie. Si on se retrouve dans un cul de sac avec le monstre à nos trousses, on va avoir des problèmes. Alors que les rails doivent sûrement conduire à l’extérieur. Entre la bestiole et les indigènes, je préfères les indigènes".

Je regardai le détecteur, mais aucun signe n’apparut à l’écran. Rien ne nous permettait de savoir quel chemin prendre. Il fallait prendre une décision, et en temps que chef d’équipe, c’était malheureusement à moi de décider. Je réfléchis quelques secondes, avant de désigner le chemin plat avec les rails, en serrant son pistolet dans la main.

"Prenons celui là. Mais restons prudents ! Le détecteur nous aidera pour savoir s’il y a un comité d’accueil plus loin".


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