Présentation d'Alice Johnson

Données d'une personnalité

Je sais très bien ce que tu penses en posant la première fois les yeux sur moi. Mais que fait donc une fille aussi jeune sur la cité ? Est-ce qu'elle est majeure au moins ? Ça doit être surement la fille de quelqu'un d'important ! Une poupée pareille ne peut pas être militaire, elle doit surement pas savoir se battre ! Et ça ce n'est que quelques phrases que j'ai l'habitude d'entendre en ma présence, je n'ose imaginer ce qu'on dit de moi quand j'ai le dos tourné. Mais bon, avec le temps je commence à avoir l'habitude de les entendre et je balaie toutes d'un simple revers de la main. Je sais ce que je vaux ! Alors, tu peux critiquer ma bouille d'ange, te moquer de ma petite taille, ou encore de mes airs de poupée bien habillée. Tout cela ne m'empêchera pas d'être qui je suis réellement !

J'aime les belles robes de princesses, prendre soin de moi en me pomponnant joyeusement devant la glace, et boire un bon thé chaud l'après-midi avec quelques scones en observant tranquillement le monde qui m'entoure. Je sais que toutes ses petites choses, ne font qu'accentuer tout ce que les gens pensent de moi en me voyant, mais j'adore tout cela. De plus, j'ai été pendant longtemps mannequin quand j'étais petite, du coup j'ai un peu baigné dans la mode, les bijoux et le maquillage. Bien entendu, cela ne veut pas dire que je sois vaniteuse, ou encore présomptueuse, au contraire. Après tout je mets avec grand plaisir un jogging ou encore ma tenue de militaire, ne rechignant même nullement quand je dois recouvrir mon visage de terre ou de boue pour me camoufler lors d'une mission.

J'ai toujours un très grand respect pour mes supérieurs, ainsi que pour les personnes âgées. Dans les deux cas, ce sont des personnages qui ont beaucoup plus d'années d'expérience de la vie que moi, ils méritent donc que je les écoute silencieusement sans les contredire. De par ce fait, on me considère très souvent comme un bon soldat. Toujours au garde-à-vous, prête à exécuter les ordres, ou à aider mon prochain, je suis la personne à qui on confie toutes les missions, même les pires. Comme je suis un Bleu on a tendance à me donner le sale boulot, mais je l'accepte toujours avec le sourire. Que ça soit une vraie mission d'infiltration ou simplement une demande pour nettoyer les armes, je suis toujours partante, même si mon très grand enthousiasme surprend souvent mes collègues. En tout cas, si vous avez d'un coup main quoi que ce soit, n'hésitez surtout pas.

Malgré tout cela, je suis plutôt une personne solitaire. De par mon jeune âge et de par mon visage de poupée, les personnes que je rencontre ont tendance à essayer de profiter de moi et moi, naïvement, je leur fais trop facilement confiance. Un sourire amical, une gentille parole et je deviens crédule face à eux. De ce fait, je me suis souvent fait avoir par le passé, me retrouvant trop souvent blessé et seul. Du coup, je préfère m'exclure moi-même, évitant ainsi que les gens remarquent à quel point je peux être niaise parfois.

La seule chose que tu retiendrais s'en doute de moi, malgré tout ce que je viens de dire, c'est que je suis une petite fille fragile en apparence. De par ma taille, de par mon visage de poupée, de par mes grands yeux de biche, de par mes tenues de princesses, etc. Tout cela fait que tu me regarderas surement comme si j'étais une petite enfant, tu me parleras surement ainsi. Et si tu es un homme à aucun moment tu regarderas la femme que je suis, non... Tu ne verras que la petite poupée qui n'a rien à faire sur la cité à part faire joli... Après tout, c'est comme ça depuis toujours, malgré mes quatre années à l'armée.

Données d'un passé chargé

Mon cher papa,

Cela va faire maintenant six ans que tu nous as quittés maman et moi. Le temps passe, mais tu me manques toujours autant. Pourtant, tu étais déjà souvent absent par ton travail, passant souvent des jours, voir des mois, loin de nous. Petite j'avais du mal à comprendre pour de si longue absence, je te boudais même pour cela. Cependant, tu savais toujours te faire pardonner avec une bonne glace au chocolat, ou avec une bonne partie de cache-cache. Tu te souviens d'ailleurs de toutes nos parties de cache-cache . C'était notre jeu préféré ! Je ne savais même pas marcher que nous y jouions déjà ensemble, moi en me cachant derrière une serviette, pour ne pas avoir à manger mes brocolis, et toi en venant me sortir de ma cachette à coup de chatouilles, réussissant toujours de façon surnaturelle à me faire manger mes légumes. Bien sûr, plus le temps passait plus j'arrivais à m'améliorer dans nos parties de cache-cache, devant presque une experte. Il faut dire qu'en plus nous avions un terrain de jeu idéal : le manoir des grands-parents.

J'avais cependant un avantage sur toi, papa, je connaissais la demeure comme ma poche. Il faut dire que j'ai grandi dans ce lieu, auprès des parents de maman. Comme tu le sais déjà, ce sont eux qui m'ont élevé et ils l'ont fait avec tout l'amour du monde. Je n'ai jamais manqué de rien, même si maman et toi étiez très souvent absent. Toi avec l'armée et maman avec son entreprise, qu'elle a héritée directement de ses parents, dont mon grand-père avait déjà hérité de son père. Vous avez d'ailleurs toujours pensé que je reprendrais l'entreprise familiale, que moi aussi je vendrais des milliards de costumes trois-pièces, célèbre à travers le monde. Je dois avouer que j'y ai cru pendant quelques années, surtout quand je suis devenu mannequin. Même si je ne posais pas dans les magazines avec les costumes trois-pièces créés par la maison, mon nom était souvent lié à l'entreprise de maman, au début en tout cas. Je me suis fait rapidement connaître dans le monde de la mode, posant dans les plus grands magazines de mode, portant les plus beaux vêtements qui soient. Je partis même à Paris, inviter par des très grands créateurs de mode pour enfants.

Ha Paris, la France, le pays où tu es né papa, même si tu n'y es resté que tes dix premières années. J'ai toujours trouvé ce pays magnifique, avec de super bonnes pâtisseries Françaises, des vêtements qui me faisaient rêver et cette langue si belle à l'oreille. Tu te souviens papa comment je t'ai supplié des jours et des jours pour que tu m'apprennes le français ? Tu n'étais pas trop pour au début, disant que j'avais déjà assez avec mes propres cours et ma vie de mannequin. Finalement, tu avais cédé, tu t'es surement dit que nous passerions ainsi plus de moment ensemble, seulement tous les deux... Ces moments me manquent tellement papa, toutes nos parties de jeux, de fous rires et nos moments câlins à l'heure du thé. Sans oublier que je t'admirais tellement par le travail que tu faisais, même si cela t'éloignait trop souvent de moi. Tu étais le meilleur soldat du monde à mes yeux. J'avais l'impression que rien n'était capable de t'arrêter. Et pourtant...

Je me souviens encore de ce fameux jour d'hiver... On venait de finir de décorer le sapin quand on a sonné à la porte. J'espérais que c'était toi, nous faisant la surprise de rentrer plus tôt que prévue. Il faut dire que cela faisait plus d'un an et demi que tu étais partis, pour une mission ultra-secrète dans un endroit ultra-secret lui aussi. Cependant, en ouvrant la porte, je me retrouvais face à deux militaires qui m'étaient totalement inconnus. Ils avaient mis leurs plus beaux costumes. En posant les yeux sur moi, ils avaient retiré leurs képis. L'un d'eux m'avait demandé si maman se trouvait là, le regard rempli de tristesse. Pas besoin d'un mot de plus pour comprendre ce qu'ils faisaient là... J'avais envie de refermer la porte sur eux pour empêcher maman d'entendre leurs paroles. Tremblante, je n'arrivais plus à bouger, les yeux rivés sur les médailles qui ornaient leurs costumes. Les deux hommes avaient beau me parler je ne les écoutais pas, ne bougeant pas d'un pouce non plus. Ne voyant pas revenir, ma mère et mes grands-parents vient à ma rencontre. Puis... Je suis partie en courant dans le jardin, j'ai couru le plus vite possible alors qu'ils commençaient à annoncer la terrible nouvelle. De loin, j'entendis ma mère s'effondrer en larmes, alors que les miennes commençaient tout juste à couler sur mes joues. Je n'avais que 16 ans, je n'étais pas préparé à te perdre... Rien n'aurait pu me préparer à ton départ, rien !

Les deux années qui suivirent ton décès furent très compliqué pour nous. J'arrêtai net le mannequinat, n'ayant plus du tout la force de poser pour un quelconque magazine. Je passais mes journées cachées, quelque part dans le manoir, pleurant loin de tous, dans mon coin. Pendant ces deux longues années, mon esprit avait du mal à réfléchir à l'avenir sans toi. Comment vivre sans toi ? Qui jouerait à cache-cache avec moi ? Qui me parlerait français ? Qui me donnerait l'impression d'être une véritable princesse ?... J'étais totalement perdu... Puis mon dix-huitième anniversaire arriva, devant officiellement majeur aux yeux de l'état. À ce moment-là j'aurais pu choisir de suivre la voie de maman, rentrant ainsi dans son entreprise de costume, mais je décidai de te rendre hommage papa. Le lendemain de mon anniversaire je partis m'engager dans l'armée, pour le plus grand malheur de maman. Je ne te dis pas le nombre de conversations qu'on a eues à ce sujet, de très nombreuses disputes. Elle avait peur pour moi, mais moi je sentais que c'était la meilleure décision que je n'avais jamais prise. Finalement, elle acceptait mon choix, même si je sais qu'elle se fait beaucoup de soucis pour moi. J'entrais donc dans le British Army, soit l'armée de terre, dans la 3ème division d'infanterie, parfois appelée la "division de fer", ou surnommée plus communément "Iron Sides". Exactement la même division dans laquelle tu t'étais engagé papa. Pendant un instant, quand j'ai signé mon engagement envers l'armée, je me suis demandé si on allait me parler de toi, du Lieutenant Nathan Johnson. Est-ce qu'on allait toujours me comparer à toi ? À tes exploits passés dans l'armée. Je ne savais pas trop ce qui m'attendait, mais je continuais à croire que c'était la meilleure décision de ma vie.

Bon, je ne vais pas te mentir papa, mais ses quatre dernières années à l'armée ne furent pas de tout repos. Beaucoup se sont moqués de moi, de ma petite taille ainsi que de ma tête de poupée de porcelaine, mais cela ne m'a jamais découragé, au contraire. J'étais toujours la première debout et la dernière couchée, je me donnais à fond tous les jours, m'entraînant deux fois plus que les autres. De plus, j'étais toujours volontaire pour toutes les corvées, même les pires. Même si certains pensaient que je jouais, pardonne-moi l'expression papa, la lèche-cul, je le faisais au contraire avec grand plaisir. Puis rapidement, mes supérieurs se rendirent compte que ma petite taille, ainsi que mes années à jouer à cache-cache avec toi dans le manoir, étaient une véritable aubaine. Ils me firent passer quelques tests avant de me proposer de me spécialiser dans l'infiltration. Même si au début cela me refrénait un peu, je finis par accepter et je dois bien t'avouer que je suis plutôt douée pour l'infiltration.

Bien sûr tout cela, ce n'était qu'une simple partie de plaisir à côté des vraies missions sur le terrain. À chaque fois c'est la même chose, cette boule au ventre, ce stress qui monte peu à peu en moi alors que j'essaye de m'approcher le plus discrètement possible de l'ennemi, ayant peur d'être découverte par ce dernier et de mourir en moins de deux. Heureusement, toutes mes missions, jusqu'ici, furent une véritable réussite. D'ailleurs, je ne compte même plus le nombre de missions que j'ai effectuées lors de ses quatre dernières années. Grâce à ma discrétion ainsi qu'à mes talents en infiltration je pus souvent aider mes coéquipiers à progresser dans leur mission, ou bien les sauver de la mort en leur indiquant de prendre une autre route. J'ai même sauvé la vie de mon capitaine, un jour, en arrivant juste à temps dans le dos de l'ennemi, lui plantant mon couteau dans la gorge avant qu'il n'ait eu le temps de tirer. Tuant ainsi pour la toute première fois de ma vie. Je n'eus pas le temps de prendre conscience de mon geste, de la mort qui entourait l'ennemi, que mon capitaine m'entraînait de force à continuer la mission. Après tout nous sommes formés à utiliser nos armes, ce n'est pas simplement pour faire joli. Je me demande ce que tu as ressentis lorsque tu as tué pour la première fois et même les autres fois. Pour ma part j'essaye de ne pas y penser, de ne me fixer uniquement sur la mission et uniquement sur la mission. Même si je dois bien t'avouer, que lorsque la mission est enfin terminée, que je retire enfin mon uniforme pour prendre une bonne douche, je repense à cet homme que j'ai tué dans la journée, à la famille qu'il devait avoir.

Et voilà qu'un beau jour, des militaires américains vinrent à ma rencontre pour me proposer un travail. Ils cherchaient de nouvelles recrues et mes supérieures avaient vanté mes dons en infiltrations. J'acceptais sans problème leurs offres, après tout si mes supérieurs leur avaient parlé de moi, c'est qu'ils pensaient que je devais accepter ce poste. Mais... J'ignorais à ce moment-là que je venais d'accepter le même poste que tu avais toi-même accepté six ans plus tôt, papa. La mission ultra-secrète c'était donc ça . La cité d'Atlantis ? La galaxie de Pégase ? Même en l'écrivant j'ai du mal à y croire, cela semble tellement irréel. Je crois que même quand je serai là-bas il me faudra du temps pour comprendre que tout cela est bien vrai. Enfin... Papa... Dis-moi est-ce que tu as eu peur quand ce Wraith a été face à toi ? Est-ce que tu lui as supplié de te laisser vivant ? Non... Je sais que tu étais un homme fort, papa. Tu as dû regarder la mort en face, voir ce Wraith puiser toute ta vie en lui, tout en débattant jusqu'à ton dernier souffle de vie. Mais ne t'en fais pas, je vais finir ta mission, je vais là-bas et je te promets de tuer ce Wraith qui t'a ôté ta vie ! Je vais tous les anéantir si le faut, même si c'est la dernière chose que je ferais !

Je t'aime plus que tout papa.

Je t'en prie veille sur moi depuis là-haut, en espérant que tu sois fière de moi.

Données d'arrivée

La première fois que je suis arrivée sur la cité, je n'étais pas aussi émerveillé que mes camarades par cet endroit. Je l'avais regardée longuement, traversant seule les nombreux couloirs, apercevant au loin mes futurs collègues militaires, avant d'aller finalement dans ma chambre pour m'effondrer en larmes. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pleuré autant, mais en marchant ici et là dans cette cité, j'avais comme eut le sentiment de sentir la présence de mon père à mes côtés. Je savais bien ce qui m'attendait en acceptant ce travail ici, et c'est justement pour cela que j'étais là d'ailleurs. Je sais qu'il n'est pas bon de réclamer vengeance, mais l'un de ses monstres, l'un de ses fameux Wraith a pris la vie de mon père, et je compte bien le retrouver pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Je n'ai pas peur de faire face à l'un d'entre eux, et encore moins de faire face à ses Genii, ou tout autre extraterrestre. J'ai déjà commencé à me renseigner sur les différents dangers qui menacent la cité, et toute personne traversant la porte des étoiles. Et je peux dire que je me sens prête pour ma première mission !