Orsu Marchetti : Chasseur alpin, effort sans fin

Données d'une personnalité

Orsu est ce qu'on pourrait appeler un bon soldat. Diligent, accepte facilement les ordres, volontaire et bien évidemment doté du minimum d'intelligence requis pour suivre un ordre simple et réagir comme on le lui as enseigné en situation de crise. Il est doté d'un esprit de camaraderie correct, capable de travailler avec les autres sans trop leur rentrer dans les pattes même si sa mise en retrait personnelle en fait un individu peu prompt à la fraternisation. Orsu serait une recrue des plus correcte si seulement il n'était pas aussi discret justement. Que ce soit durant les exercices, les repas ou les tâches communes, il se comporte en bon enfant de la campagne et se contente de faire sans trop parler. Poussant parfois certains de ses supérieurs à se demander si il n'était pas un peu demeuré ou autiste, surtout quand il se contente d'encaisser les cris de ces derniers et les situations périlleuse avec une sorte de flegme un peu étrange. C'est d'ailleurs l'une des raisons principale de son manque de montée en grade, le soldat Marchetti se contentant d'opiner du chef la plupart du temps sans prendre de décision dont il informerait les autres, ce qui peut parfois provoquer des mésententes quand il prend une décision sans prévenir les autres et se met en action. Il est cependant facile à canaliser et peu enclin à la rébellion.

Le 1ére classe ne se sent bien qu'en extérieur, peu amoureux du casernement, il ne semble vraiment s'amuser qu'avec un sac de 40 kg sur le dos à affronter la nature, faisant montre d'une bonne capacité d'adaptation et d'une bonne endurance, il est souvent bien noté aux exercices physiques, le tout est cependant contrebalancé par des performances au combat très moyenne, la violence n'étant clairement pas son fort, mais la persévérance du soldat et sa bonne volonté rachètent souvent ces faiblesses, le 1ére classe sait se rendre utile et il est très apprécié pour les opérations de surveillance et de récupération d'information en territoire ennemi. Un des domaines où sa maîtrise de l'environnement naturel est la plus visible et ou sa discrétion se fait le plus appréciable, il est souvent désigné pour ce genre d'opération et c'est lors de ces exercices qu'il révèle un peu plus de maîtrise et de talent. Qu'il s'agisse de rester plusieurs jours derrière les lignes ennemies ou bien d'observer l'ennemi, Orsu est bien souvent l'homme de la situation. Si il avait été un peu plus loquace et malin, il aurait sans doute été envoyé aux sections de recherche, si il avait été meilleur au combat, on l'aurait peut-être envoyé aux commandos de montagne, mais ses manques l'ont toujours privé de places intéressantes ou de toute possibilité d'avancement réel. Année après année, difficile pour ses supérieur de savoir quoi faire de ce pauvre bougre qui n'exprime jamais de volonté carriériste, comme si le seul fait de se balader dans les alpes et en déploiement suffisait à son bonheur.

Orsu est un contemplatif, il adore les beaux panoramas et les paysages à couper le souffle, il est capable d'endurer les pires marches pour observer un coucher de soleil au meilleur endroit, ses permissions consistent toujours dans des excursions en pleine nature en France où à l'étranger. Homme aux goûts simple, il ne dépense vraiment son argent que dans du matériel pour ses escapades. Les plaisir plus modernes ne sont pas à son goût, même si il as appris les rudiments de certains appareils, comme les radios, portables, ordinateurs et système ARVA pour le secourisme en montagne. Il préfère cependant se fier à ses propres capacités qu'à des gadgets et de l'électronique, plus un système est complexe, plus il a de chance de rencontrer un dysfonctionnement et le soldat préfère avoir foi dans son équipement. Au fond de lui, le soldat est en compétition constante avec lui-même, cherchant à repousser ses limites dès qu'il en as l'occasion en se fixant des plus gros objectifs à chaque sortie. Il s'est frotté à quelques-uns des plus gros défis européens en matière de randonnée et d'escalade, ses deux activités fétiches, même si en tant que chasseur alpin il est également rompu au ski. Grand voyageur, il est en recherche perpétuelle de nouveaux horizons à atteindre à la force de ses jambes pour en savourer la beauté.

Données d'un passé chargé

Orsu est un enfant de la campagne, né et élevé dans les montagnes de corse par un père berger et une mère au foyer, enfant unique éduqué en cours à distance. Il n'a jamais su vraiment connecter avec ses semblables. Ses propres parents étant peu loquace, il a toujours eut pour habitude de vivre dans un grand calme. Très jeune, il commença à faire montre d'une grande aisance avec la nature, très actif une fois en train de crapahuter dans les rochers, la neige ou tout autre environnement un peu salissant ou escarpé. Une passion parfois trop envahissante quand le jeune enfant inquiétait ses parents en disparaissant parfois jusqu'à tard dans la nuit, provoquant de véritables instants de panique et l'inquiétude maladive de ses parents quand il se pointait bien après le coucher du soleil, les vêtements abîmés et sale de la tête au pied. Peu désireux de créer des liens, il a toujours apprécié la solitude et la quiétude que lui apportait les grands espaces et le silence des hauteurs, là où personne ne va et personne ne vit. Les endroits que personne n'a la chance de voir si il n'en as pas l'envie ou la volonté, ces endroits uniques que seuls les braves peuvent observer et apprécier. Une vision bien personnelle des choses qui le mena à progressivement rechercher de lui-même les meilleurs endroits des alentours, creusant chaque fois un peu plus l'inquiétude de ses géniteurs.

Une fois arrivé l'âge pour lui d'entrer au collège, il fut décidé de le placer dans une école normale. Le jeune préado ne s'illustra clairement pas par ses résultats, très souvent dans une petite moyenne, juste ce qu'il fallait. A vrai dire, certains professeurs n'avaient rien à dire sur cet élève. Silencieux et peu participatif, il se révéla quasi inapte à la prise de parole, il se révéla un peu plus dans les cours de sport, bien qu'il n'excella pas dans tous et surtout les collectifs où son manque de communication l'empêchait de vraiment briller, il montra une bonne endurance ainsi qu'une grande volonté à s'améliorer, suivant les conseils de ses professeurs avec application. Il ne fut cependant pas vraiment capable de vraiment connecter avec ses camarades, ces derniers n'étaient pas vraiment en phase avec lui et aucun des groupes se formant à cet âge ne put accepter cet étrange gamin. Cela ne sembla pas vraiment le troubler cependant, il ne faisait aucun effort dans ce sens après tout. Le système scolaire de son côté n'avait que faire d'un cas isolé dans une classe de 30 élèves et comme il ne se plaignait pas, personne ne s'en soucia vraiment, tout ça fut donc vite oublié, une fois son brevet en poche, il mit un terme à ses études.

L'offre d'emploi étant peu développée sur l'île, Orsu tenta bien de s'engager dans un travail, mais difficile d'impressionner les recruteurs dans un marché ultra compétitif quand on est aussi renfermé sur soit. Toutes les portes se fermaient successivement et le jeune homme se résignait à aider son père avec le troupeau, un travail qui ne lui avait jamais plus, l'odeur des bêtes étant loin d'être sa préférée. Ses 18 ans arrivés, il décida de tout plaquer pour l'armée, dans le corps des chasseurs alpins. Avide de grands espaces et ayant appris leurs exploits en cours d'histoire. Orsu misait tout sur cette nouvelle structure pour avancer dans la vie, les recruteurs se moquaient bien de ses résultats scolaires et de sa timidité, en pleine psychose antiterroriste, les portes de l'armée avaient été ouvertes en grand pour étendre le dispositif vigipirate Sentinelle, Orsu passât donc les épreuves préliminaires, manquant de planter totalement l'examen écrit. Il fut cependant accepté et intégré au 27éme BCA. Un des plus ancien et prestigieux bataillon de ce corps d'armé, les débuts furent prometteurs, le soldat se montrant à l'aise dans les épreuves physiques, capable d'affronter presque au même niveau que ses aînés mieux rompus à ce genre d'exercice les épreuves sportives. Les entraînements de tirs et de combat au corps à corps se révélèrent bien moins brillant, bien que ne souffrant d'aucun handicap particulier, une certaine mollesse fut notée, un manque d'agressivité qui l'empêchait de vraiment tout donner dans ce genre de situation. Alors que certains le destinait à un corps d'élite, non seulement il ne montra aucun désir d'intégrer ce genre de corps, mais en plus ses résultats de combat furent jugés largement insatisfaisants pour l'intégration de tels groupes armés.

L'armée lui offrit cependant un cadre étrangement idéal pour son évolution personnelle. Bien que ses capacités de communication soit toujours aussi faible, il a appris le travail d'équipe grâce à eux, à put voyager dans des endroits incroyables et ainsi participer à la glorieuse histoire du 27éme BCA. L'entraînement de base était bien sûr difficile, mais une fois remis sa tarte et son arme, il était un soldat au même titre que les autres. Il fut donc déployé, principalement au Mali avec les forces française en opération dans le pays en proie au chaos, à lutter contre les forces islamistes retranchées dans les montagnes. Le soldat se démarqua par sa capacité à aller au plus près de l'ennemi pour récupérer de précieuses informations, même si la partie transmission manque encore d'efficacité. Même si l'épreuve des trous d'observation reste un supplice pour lui, supportant mal l'enfermement, surtout quand il se prolonge comme c'est souvent le cas avec ce genre d'installation, il fut néanmoins apprécié par ses supérieurs pour la localisation et le pointage de cibles pour les bombardements par avion. Participant à un maximum missions possibles, souvent en tant qu'éclaireur, sur ses trois déploiements, il a participé à la destruction de nombreuses caches de munition et avant postes ennemis. Bien que la montagne soit son environnement de prédilection, il se révèle à l'aise également en forêt et en territoire désertique. Rien de bien impressionnant en dehors de cela, mais ses supérieurs apprécient son comportement et sa capacité à ouvrir la voie, car c'est bien lors des missions où il agit en comité réduit qu'il sait prouver sa valeur, précieux lors des déploiements en territoire hostile, il semble même apprécier sincèrement le fait de se trouver en territoire inconnu selon les rapports de terrain, remarquable de préparation et de minutie, il emporte bien souvent un maximum d'outil dans son paquetage, parfois un peu plus que ses collègues, ses supérieurs lui ayant permis de s'équiper de manière plus personnelle.

C'est en septembre 2017, lors de son dernier déploiement au Mali qu'il connut son seul fait d'arme notable. Parti en avant de son unité lors d'une mission de repérage en vue d'un assaut blindé sur un camps ennemi stratégique. Il fut séparé du reste du groupe quand ces derniers furent attaqués lors d'une embuscade ennemie, forcés de se replier et poursuivis sur les différentes ZA prévues pour l'hélicoptère d'extraction, il prouva sa valeur en réussissant à rattraper la fusillade en plein déplacement grâce à sa connaissance du terrain et en permettant à ses camarades de fuir grâce à une prise de flanc et un tir de couverture qui désorganisa l'ennemi, permettant aux chasseurs de disparaître avant que leurs adversaires n'aient pu comprendre ce qui se passait, il parvint même à rallier ses camarades au nez et à la barbe de ceux parti pour trouver la menace et l'éliminer. Un fait d'arme bien plus dût à une analyse minutieuse du terrain avant la mission et à la chance qu'à un talent inné, mais les recommandations commençaient à pleuvoir, on décida de tester un peu le première classe en l'envoyant en solo sur un exercice. Le test fut un désastre total, l'hélicoptère censé le transporter étant victime d'une dysfonctionnement à peine parti il se crasha à 500 mètres de la base de départ, presque pas de dommages pour l'expédition, sauf que ses jambes furent fracturés en 8 points dans le crash un peu mal maîtrisé de l'appareil, sa ceinture subissant un dysfonctionnement et ne le retenant pas au moment du choc, l'obligeant au port de broches médicales et à l'immobilisation plusieurs mois suivi de rééducation. Une expérience qui émoussa grandement ses capacités physiques. A peine remis de sa convalescence, l'armée semblait enfin savoir quoi faire de lui et l'envoyait rejoindre une force internationale. Le briefing lui fit l'effet d'un tabassage en règle, apprendre en moins d'une demi-heure que les humains n'étaient pas seuls dans l'univers, que les menaces étaient directes et potentiellement immédiates et qu'il allait partir à plusieurs centaines d'années lumières pour défendre les intérêts de la coalition dans une autre galaxie. Il a cru à un bizutage ou une plaisanterie d'entrée de jeu, après une telle convalescence, certains voulaient sans doute lui faire un blague. Mais se voir confirmer les infos par des gradés dont certains avaient participé à sa formation et étaient connus pour leur sérieux, inutile de nier les faits. Il accepta sans hésiter, la perspective d'horizons jamais découverts le motivant au-delà du raisonnable. C'est son parcours en terrain hostile qui semblait-il avait attiré les recruteurs de l'expédition, comme il n'était pas assez doué en combat pour les commandos de montagne, ayant échoué ses trois tentatives à ce jour, et la SR n'ayant rien à faire d'un introverti comme lui, il ne manquerait pas à grand monde et son profil aventureux était parfait pour l'exploration, c'est notamment ses fortes performances en territoire inconnu qui en firent un candidat probable.

Données d'arrivée

Dire qu'il avait apprécié le voyage à bord du Dédale aurait été un mensonge éhonté. Se savoir séparé du vide glacial de l'univers par un peu de métal n'est pas un sentiment agréable quand les espaces renfermés rendent anxieux. Sous médication durant le voyage, il n'a pas eu l'occasion d'en savoir beaucoup plus, se contentant de lire les logs de missions non classifiées ainsi que la documentation fournie par l'expédition en matière de sécurité et de modus operandi en mission. Il ressentait une certaine appréhension suite à ce nouveau déploiement et il eut du mal à trouver le sommeil durant le trajet, explorant le vaisseau durant ses insomnies, mais outre le bénéfice pour sa carrière, il avait hâte de relever le défi posé par cette myriade de nouveaux environnements à explorer et découvrir. Des géographies inconnues de tous dont il pourrait fouler le sol en premier.

Une fois sur la cité, il fut bien évidemment très impressionné et rendu plus muet qu'il ne l'était déjà par la forêt de tours majestueuses qui constituaient la cité, il mit quelques secondes avant de même comprendre que d'autres personnes s'activaient autour de lui. Les baies vitrées lui apportaient un grand sentiment de confort, oubliant presque l'environnement définitivement urbain qui l'entourait. Le fait d'enfin y être le remplissait d'appréhension, mais il se voulait optimiste quant à la suite, après tout, c'était un tout nouvel univers qui s'offrait à lui.