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[MJ30] La cité mécanique

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Lorn Fawkes
Archéologue
Langues Antiques
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√ Arrivée le : 12/12/2018
√ Nationalité : Anglaise

√ Gène : Aucun
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Liste de vos DC : Hailey Spalding

Lun 6 Mai - 17:14

Lorn Fawkes
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Lorn Fawkes


L’énigme à laquelle il était confronté était loin d’être évidente. Il était facile de chercher des parallèles avec d’autres cultures, telle que la Grèce antique qui semblait partager certains thèmes avec cette civilisation inconnue et disparue. Mais Lorn ne voyait guère que des similitudes, comme au travers de l’amphithéâtre et de la prière, même si ce dernier point était trop commun à trop de civilisations pour être pertinent.

Il parvenait seulement à l’analyser comme le cheminement des hommes et l’équilibre à rechercher entre les choses mortelles et divines. C’était sans doute une erreur, une mauvaise interprétation. C’était plus une idée qui lui était venue, plutôt satisfaisante vue le manque de connaissances sur ce à quoi il était confronté. Dommage qu’il n’était pas possible de faire sauter cette porte, cela aurait bien réglé le problème.

Alors il cherchait d’autres raisons, d’autres parallèles à tracer, comme avec le mythe de Sisyphe, condamnée à rouler un rocher jusqu’au sommet d’une montagne jusqu’à la fin des temps. Il y avait pensé à cause du chemin à parcourir, de la présence d’une roue qui était sans doute censée tourner jusqu’à la fin des temps mais c’était stupide, sans rapport en fait. La réponse devait être ailleurs, dans un détail qui lui échappait.

Il ne voyait pas. Il ne pouvait pas tenter toutes les combinaisons possibles. Il n’avait pas le temps pour ça. Quel était ce mot oublié ? Quelle était la réponse ? Ce n’était pas juste une question de principe ou de fierté. S’il ne trouvait pas maintenant, ils ne pourraient sans doute plus jamais progresser et Thyra continuerait de se faire dévorer par cette drôle de machine jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à remplacer. Au moins les choses semblaient devoir se calmer derrière. C’était déjà une bonne chose. Il fallait espérer que cela dure.

Au pire il n’y avait aucune honte à ne pas savoir et il y avait d’autres esprits pour réfléchir un peu. Quelqu’un aurait peut être une illumination et si ça permettait de gagner des heures ce n’était pas plus mal. Mais pour ça il fallait admettre qu’il était dans le flou le plus total.

« Qu’est-ce que je peux bien foutre d’une famille sur un chemin qui va au théâtre puis prier une roue dentée ? C’est quoi le sens de tout ça ? Si je tenais l’abruti congénital qui a verrouillé cette porte ! Ces concitoyens ont dû le maudire lorsqu’ils ont été coincé de ce côté ! »
Il avait le sentiment d’être complètement à côté de la plaque. Il était doué pour étudier, faire des fouilles, parler d’autres langues mais résoudre des énigmes ce n’était pas la même histoire.


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Invité
Invité

Ven 10 Mai - 9:06

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Thyra White



Je vais bien, enfin c'est ce que je pense en tout cas. Tout s'est déroulé encore une fois à la vitesse de la lumière. Je me retrouve à genou, la main gauche serrant à nouveau mon poignet droit par réflexe. Je vois du sang qui coule un peu à travers le tissu : il est tellement imbibé maintenant... je mériterais un nouveau bandage tout neuf pour la peine. Je sens bien malgré tout que mon corps subit une forte charge en émotion et que le pauvre donne tout ce qu'il a pour survivre et me tenir en vie. La tête me tourne un peu, probablement un manque en eau ou en sucre. Je décide alors de sortir de ma poche une petite barre aux céréales histoire de me requinquer rapidement, même si la meilleure des choses serait une longue et bonne nuit de sommeil.


J'entends autour de moi les gens qui s'affairent, notamment Natasha qui semble procurer des soins à Cody juste derrière ma prison. En parlant d'elle, je prends enfin le temps de l'observer quelques minutes, de voir le visages de mes protecteurs. C'est l'impression qu'ils me donnent en se tenant les bras de cette manière autour de moi, une sorte de bouclier humain. Les traits de leurs visages me semblent tout d'un coup très réels, comme s'ils pouvaient exprimer des sentiments et des émotions. On dirait qu'ils sont inquiets. Je tends une main vers l'un d'eux, caressant du bout des doigts sa joue comme pour effacer une larme invisible.


" Faut pas être inquiet comme ça tu sais. Nous, on veut juste découvrir votre histoire et ce que vous êtes. Je regarde ma main inanimée et ensanglantée qui traine à côté de moi et qui recommence à vibrer" Qu'est ce que je dois faire, hein ? Dis moi toi, ce que je dois faire maintenant... mes coéquipiers vont tous mourir à cause de moi ?......Tu veux manger un morceau ? "


Pfff, voilà que je divague, voilà que je tends ma barre de céréales à cette "personne". Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça, est ce que le sang perdu affecte mes capacités, est ce que je perds espoir, est ce que je cherche une connexion, est ce que je perds la boule tout simplement ? Je n'en sais rien. Mais j'ai vraiment l'impression qu'elles m'entendent ces statues, voire même qu'elles me comprennent. Je ne sais pas si je peux les contrôler, mais j'ai le sentiment que je peux entrer en communication avec elles d'une façon ou d'une autre.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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Sam 11 Mai - 22:14

Karola Frei
Karola n'entendit guère Thyra lui répondre dans l'oreillette, à vrai dire elle n'entendait plus grand chose. Ses yeux mi-clos, mouillés de larmes, l'empêchaient de voir distinctement. Des formes se découpaient dans sa vision, mais elle peinait à les distinguer convenablement. De ce fait, elle ne put pas parer une nouvelle agression et se retrouva au sol, se rattrapant de justesse avec ses mains. Elle attendit patiemment la prochaine attaque en faisant le dos rond mais à son grand étonnement, elle se sentit soudainement libérée d'un poids oppressant au niveau de ses poumons. Par réflexe, elle prit une profonde respiration et eut tout juste le temps d'achever un cycle respiratoire qu'elle se sentit emportée par une force contre laquelle elle ne pouvait pas lutter. La seule chose qu'elle put faire, ce fut de mettre son bras en opposition devant son visage pour le protéger et se recroqueviller sur elle-même pour limiter les dégâts. Elle heurta de plein fouet quelque chose ou quelqu'un, elle n'aurait trop sût dire. Et enfin, ce fut terminé. Plus d'oppression, plus d'attaque, le calme retomba comme un soufflet. Le temps de reprendre ses esprits et aussi d'attendre de voir si une quelconque menace resurgirait de nulle part, Karola resta là où elle avait échoué. Elle prit le temps de prendre de longues et profondes respirations et d'attendre que sa tête arrête de tourner pour prendre appui prudemment sur ses mains et se redresser. Elle put enfin observer le chantier qui s'étalait devant ses yeux. La première chose qu'elle remarqua c'est cette espèce de structure qui entourait ou plutôt qui emprisonnait la technicienne. Il ne s'agissait pas de n'importe quel type de structure. Elle était formée par cinq statues qui l'entouraient et la retenaient, l'empêchant donc de pouvoir se mouvoir.

Elle tenta de se relever sur ses pieds, mais elle sentit ses muscles des membres inférieurs flageoler. Visiblement, elle n'avait pas encore suffisamment repris du poil de la bête pour cela. Un peu impuissante, elle en profita pour regarder autour d'eux, à la recherche du moindre indice qui pourrait les aider. Lorn était en train de faire face à une porte et elle semblait lui résister. Natasha quant à elle soignait Cody qui avait reçu une balle à l'épaule. Comment cela avait-il bien pu arriver ? Elle se le demandait bien mais pour l'instant, l'heure était plus aux réponses qu'aux questions. D'autant que la kinésithérapeute était en train de le soigner. Mieux valait la laisser opérer sans distraction.

Son regard dévia et elle remarqua que d'autres statues étaient présentes, mais celles-ci pas autour de Thyra et surtout à l’état de cendres comme lorsqu’elle s’était battue contre elle et les avaient achevées. Elle poussa un profond soupir de lassitude. Ces choses étaient nettement plus coriaces que les Wraiths et à ce moment précis, elle aurait donné beaucoup pour n'avoir à affronter qu'un originel. Même si formes semblaient calmes et être retournées en veille, elles étaient toujours là et constituaient une potentielle menace. A côté d'elle, elle entendit la technicienne s'adresser à ses geôliers.

«Pourquoi ne pas leur chanter une berceuse tant que vous y êtes ?» rétorqua sur un ton cynique. Cette situation commençait à sérieusement la contrarier. Ils n'avaient pas avancé d'un pouce depuis tout à l'heure et tout n'avait fait qu'empirer depuis tout à l'heure. Il semblait qu'à chaque fois qu'il faisait un pas, l'environnement leur répondait avec force. Comme s'il obéissait à la loi du triple retour. Étant donné son état de faiblesse, elle se contenta d'observer l’environnement à la recherche de moindre indice qui pourrait les aider avant de se préoccuper du dernier membre de l’équipe qui n’était pas à proximité d’elle mais qu’elle pouvait voir faire face à une porte.

« Fawkes, où en êtes-vous ? Ce serait peut-être le bon moment d’avoir une idée de génie ?» N’était-ce pas son rôle après tout, de débloquer les situations les plus épineuses ?
« Navré chérie, les épines sont sacrément dures ! » répondit Lorn, plus sèchement qu’il ne l’avait voulu. Il était contrarié par les évènements, même si cela n’excusait rien au final.

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Cody Fuller
Caporal
Maître Chien
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√ Arrivée le : 01/07/2014
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Lun 13 Mai - 5:07

Cody Fuller
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.
Ma respiration s’était accélérée. Je pouvais entendre les battements de mon coeur dans mes oreilles. Je sentais le muscle se contracter rapidement dans ma cage thoracique. Je m’essouflais, mais j’essayais de garder un rythme constant pour pas trop perdre mon souffle, sauf que ben, j’étais humain. J’étais pas invincible comme ces foutues statues qui se reconstituaient quand on les détruisait.

Soudain, je sentis une douleur aiguë me transpercer au niveau de l’épaule et m’arracher un cri de douleur au passage. Je sentis comme un truc se loger au fond, tout au fond. Le sang chaud et gluant coulait. Il arrêtait pas de couler. Je voulais juste retirer cet objet étranger. Je reconnu immédiatement ce qu’était cette sensation horrible. Je venais tout juste de me prendre une foutue balle dans l’épaule !

Je continuai de me battre alors que les statues attaquaient. Des coups de pieds. Surtout eux. Ils étaient bien plus puissants que des baffes. Lentement, il y eu uniquement la douleur. Une si atroce. Je n’avais plus aucune sensibilité dans mes doigts, puis ma main, ensuite l’avant-bras et… merde. C’était tout le bras maintenant. Rapidement, j’avais défait mon chandail en dessous de mon gilet molle pour prendre un pan et l’avait serré autour de mon bras. Fallait bien arrêter le sang de couler. La balle était encore là. Il fallait la retirer et désinfecter la plaie, mais au moins le sang arrêterait de couler.

C’est alors qu’on me plaqua contre un des murs du sas violemment. Ma tête heurta la surface derrière moi et je vis des étoiles quelques secondes. Une masse se tenait devant moi. Sa main s’était enroulée autour de mon poignet et me le maintenait contre le mur. On essayait de m’immobiliser pour me prendre l’arme ! Fallait surtout pas qu’on me la prenne, ça pouvait être dangereux !

Alors que je m’apprêtais à foutre un coup de pied circulaire dans les jambes de la statue, j’entendis Thyra parler. Elle s’adressait aux statues et leur demandait d’arrêter de nous attaquer. Soudain, je pu à nouveau bouger et lorsque je me tournai vers la technicienne, je vis les statues se regrouper autour d’elle. Elles avaient arrêté de bouger et s’étaient agenouillées devant elle. C’est alors que mon corps fut attiré vers elle sans que je ne le veuille. Nom d’un chien ! Il se passait quoi là ? Comment se faisait-il que je sois attiré vers la technicienne et ses protecteurs ? Enfin, ils ne semblaient pas vouloir l’attaquer. Mon pied heurta un objet au sol et je me penchai pour le prendre. Attendez une minute ! Elle était pas sensée se trouver quelques mètres plus loin ? Quelqu’un ou quelque chose l’avait déposé à côté de moi, comme pour gentillement me la redonner.

« C’était pas nécessaire la balle, mais merci quand même ! » je savais bien que ces choses-là ne pouvaient pas m’entendre. Enfin, j’osais espérer sinon je serais dans la merde.

Tout se passait trop vite, mais en même temps, nous n’avions pas avancé du tout. On était coincé dans ce sas. Comme si l’environnement répondait à nos moindre mouvements. J’entendis la voix de Natasha tout près de moi et me tournai vers elle.

« Au pire, je préfère qu’on retire la balle » répondis-je. Avais-je le choix ? Rester comme ça et risquer de perdre trop de sang ? Je savais bien que la kiné n’était pas médecin, mais en matière de médecine… elle était bien mieux placé que moi.

J’aurais probablement perdu mon bras en essayant de m’auto soigner. Elle demanda si je pouvais bouger et étrangement, je réussi à déplacer un pied. Regardant autour de moi, j’essayai de trouver une zone où il n’y avait pas de poussière au sol qui pouvait se reconstituer. Il n’y avait pas de mouvement pour l’instant. Une fois en sécurité, je laissai la kiné s’occuper de moi.

« Je vous fais confiance. Je pense que j’aurais perdu mon bras en essayant de me soigner. Et puis, je suppose que le MALP est d’une grande aide, non ? » dis-je, rigolant doucement, tentant de détendre un peu la tension qui se faisait sentir.

« Bien sûr ! Et puis, j’ai des doigts de fées… » plaisanta Natasha en citant le surnom que certains lui avaient attribué.

Je pris de grande respiration pour me concentrer sur autre chose que la douleur lorsqu’elle utilisait les instruments à sa disposition. Putain. Je savais qu’un blessure par balle faisait un mal de chien, mais j’avais complètement oublié. Faisait un moment que j’avais pas eu ce genre de blessure. Inspirer… expirer… inspirer… expirer. Rinse and repeat.

« Putain… » je ne pu m’empêcher de laisser échapper un juron.
Puis, elle me demanda si ça allait. J’ouvris les yeux et me tournai vers elle, lui offrant un sourire et un hochement de tête.

« Ouais. Ça fait encore un peu mal, mais je sens le bout de mes doigts là. »
« - Les antalgiques devraient apaiser la douleur, » répondit la kiné.

Y avait un code pour ouvrir la porte. Je pouvais voir Lorn au loin tenter de l’ouvrir. J’ignorais ce qu’il y avait derrière elle, mais il était pas question qu’on s’arrête ici ! Un mal de chien pour une cité souterraine. Puis l’homme râla un truc et avait décrit une image. C’est pas des devoir de citoyen ?

« Lorn, pensez-y une seconde. Se peut-il que votre réponse soit dans votre question ? C’est pas ça être un citoyen ? Citadin, peut-être ? »

J’étais pas très doué pour les énigmes, mais c’était des devoirs de citoyens. Bah, prier peut-être pas, mais dans d’autres époques, c’était vraiment des devoirs importants.

Il y avait encore le problème des statues autour de Thyra. Il fallait vraiment trouver un moyen pour la faire sortir. Et si on leur montrait qu’on voulait aucun mal à la technicienne, voir même à la cité ? La plupart du temps, la paix revenait avec des actes non violents. Enfin, ça dépendait de la situation.

« Major ! Vous allez-bien ? » demandai-je, ignorant la situation de la femme. « Avez-vous une suggestion pour faire sortir Thyra ? J’avais pensé montrer à nos amis là-bas qu’on leur veut pas de mal » ouais, géni, c’était ça le but ! « L’Infinity est Thyra maintenant. Je me demande s’il est possible de communiquer aux statues à travers elle. Peut-être comprendront-elles qu’on est pas des ennemis. »

« Elle s’y est enfermée toute seule, en leur disant d’arrêter non ? Elle n’a qu’à leur demander de la même façon de la laisser sortir. »
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Lorn Fawkes
Archéologue
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Dim 19 Mai - 14:50

Lorn Fawkes
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White
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Lorn Fawkes

Des devoirs de citoyen ? C’était une idée intéressante et assez logique avec ce qu’il venait de décrire mais il fallait encore transcrire ça dans le dialecte de ce peuple, et donc de la machine. Rien ne garantissait que le concept équivalent existait chez eux et si tel était le cas il était certain que ce n’était pas le même mot, qu’il devait donner la bonne expression dans le code ad hoc. Il entreprit donc de tourner les mollettes de ce qui devait commander le champ de réponse, essayant successivement les combinaisons évoquant le plus l’idée qui lui avait été soumise et qui était peut être la bonne, à commencer par les concepts de citoyen et de citadin, si gentiment suggéré. Par prudence, il notait chaque déplacement, photographiait chaque changement significatif au cas où il aurait besoin de revenir en arrière, ce qui ralentissait grandement le processus mais lui donner un vague sentiment de contrôle, ce qui était rassurant et trompeur à la fois.
« Hmmm… Possible… On verra bien si j’y comprends quelque chose…Si vous êtes toujours en vie Thyra, dîtes moi si vous entendez, ressentez ou autres un truc lors d’une manipulation. Qui sait, vous saurez peut être quand j’aurais le droit à mon dernier essai avant d’activer les systèmes d’autodéfense… »
En disant cela il espérait ne pas leur attirer la poisse. Ils avaient assez galérés pour faire trois pas à son goût. Pourquoi est ce qu’il n’y avait jamais une bête clef à tourner dans la serrure ou un lance-patate pour ouvrir la porte ? Qu’est ce qu’il avait fait au bon dieu pour finir dans une galère pareille ? Dire qu’il avait signé pour ça, il ne devait plus avoir toute sa tête ce jour-là.


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Jeu 23 Mai - 19:56

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Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Lorn Fawkes parvint finalement à découvrir un cheminement sur ce tableau changeant. Selon l’orientation des molettes, les différents éléments s’agençaient pour donner vie à de nouvelles scènes. Et il en trouva une, d’un cliché qui rappelait plutôt bien l’aspect de citoyenneté, et dont le clic final déclencha une brusque réaction derrière la porte d’accès.
Un sourd déclic qui s’ensuivit de mouvements de divers organismes d’horlogerie invisible. Les vibrations montaient, puissantes et déplaisantes, mais permettant finalement l’ouverture de cet énorme panneau de métal. Il monta lentement, offrant son accès à la cité mécanique, définissant la réussite de Lorn dans ce casse-tête.

Automatiquement, les lucioles furent balayées d’une stimulation. Des vagues de lumières plus intenses allaient et venaient comme la marée. Le grondement continuait de monter mais il s’éteignit sur un claquement très sec.

Les fossilisés qui entouraient Thyra s’ébréchèrent, comme cassés par sa gentillesse et sa barre chocolaté, et ils commencèrent à s’affaisser. Quelques dizaines de secondes plus tard, ils la laissèrent libre de s’en aller. La mécanicienne pouvait noter que l’expression de leurs visages avaient changé.

L’équipe White était enfin en paix. Mais pour combien de temps ?
Karola avait bien récupéré, Cody avait été stabilisé. Seule Thyra semblait souffrir de son état. Et malgré tout, l’accès pour la cité était enfin ouverte. A travers ce lourd panneau se dessinaient des marches descendantes. Elles partaient en un quart de cercle vers une belle place centrale dont la vieillesse apportait une allure différente. Pas d’arbres, pas de végétation, mais d’impressionnantes décorations rocheuses entourant une immense table ronde. Elle était faites d’un nombre incalculable de pièces mécaniques. Trois grandes grilles d’accès menaient à des endroits différents dans la ville que l’on percevait plus loin derrière.

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Mer 19 Juin - 17:35

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Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
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Thyra White

Au moment ou je pensais avoir établi un contact, je vois les statues qui s’effondrent. Je crois qu’elle ne veut pas de ma barre de céréales… En même temps je la comprends, la cuisine française est meilleure que celle d’Atlantis. Je ne relève pas la remarque de Karola, je m’en fiche en fait elle est jalouse… je suis sûre ! Peut être qu’elle la veut ma magnifique main d’horloger ! Je ne sais plus ce que je dis, désolée. Je me sens fatiguée. Comme si mes batteries étaient mortes et c’est super désagréable.
Il y a des bruits très sourds, comme si la cité se mouvait une nouvelle fois. Je vois que Lorn a réussi à ouvrir cette fichue porte et en un rapide coup d’œil, je vois que l’équipe est au complet. Cody est blessé et voir son visage et ses expressions ça me met mal à l’aise. Je me sens coupable. Je lui adresse un sourire, comme pour le soutenir avant de me diriger vers la cité qui enfin nous ouvre ses portes. L’Infinity ne me fait plus mal, mais l’énergie qu’il me pompe est phénoménale. Je marche lentement, la tête qui me tourne toujours un peu et je rejoins Lorn qui me paraît excité. En même temps, c’est une sacré découverte que nous faisons là ! C’est avec les lumières apaisantes des lucioles que je passe la première dans la cité, avançant droit vers l’inconnu dans un escalier des plus sobres. Derrière moi, l’équipe, entière et probablement fatiguée, avance à pas de loup. Mais au fond de moi je sens bien que maintenant, nous sommes en sécurité
.
« Pas d’inquiétude, nous allons être tranquille pour le moment. L’Infinity s’est calmé. »

Lorsque nous arrivons en bas, nous découvrons une étrange table pleine de rouages, comme un mécanisme semblable à celui de ma main. C’est fascinant ! J’accélère le pas, du moins j’essaie et m’appuis sur la table le cœur enjoué.

« Un nouveau mécanisme ! C’est fascinant ! On dirait qu’il est intact, je me demande si on peut le faire fonctionner ! Lorn, est ce que tu vois ces nouveaux symboles et ces dessins ? On dirait les mêmes que sur la porte. »

Je jette un coup d’œil autour de nous et m’aperçois qu’il y a 3 portes protégées par des grilles. J’imagine alors que cette table doit permettre d’accéder à ces différents chemins en fonction de l’orientation du mécanisme. Cependant, je suis incapable d’en dire plus.

« Natasha… j’ai mangé une barre de céréale et pourtant je me sens toujours fatiguée. Comment ça se fait ? »

Je laisse Lorn se débrouiller avec tout ça, pendant que moi je demande des conseils à notre doc. Je sens bien que quelque chose ne va pas et je ne voudrais pas m’effondrer tout de suite, je préfère attendre mon retour sur Atlantis.
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Invité
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Ven 19 Juil - 18:11

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Natasha Avalon

Natasha était occupée à regarder autour d’elle. Soulagée que la situation prenne enfin une tournure positive. L’état de Cody et de Karola était stabilisé, Thyra avait pu sortir de sa prison… mais elle fit une grimace contrariée en découvrant des escaliers. Elle s’apprêtait à aller inspecter les lieux de plus près pour chercher un accès pour le MALP lorsqu’elle fut interpellée.

« L’Infinity doit puiser dans tes réserves, » répondit Natasha qui abandonna définitivement le “vous” avec Thyra. Après tout cette dernière ne se gênait pas pour la tutoyer depuis le début. La technicienne avait perdu du sang, pas autant que Cody mais quand même… quant à la technologie implantée dans sa main, il était impossible de savoir à quel point elle impactait sur la santé de la demoiselle. Ce qu’elle venait de dire était donc purement spéculatif. « Viens t’asseoir un petit moment. J’ai pris de quoi manger et boire. »

“ Merci Natasha. Je vais laisser Lorn réfléchir pendant que nous on mange.”

Effectivement, Elle avait emporté des vivres pour quelques jours au cas où ils resteraient piégés quelques jours dans cette cité. Si Thyra le souhaitait, elle sortirait une gourde et de quoi se sustenter pour la blessée mais aussi pour les autres.

Si sa priorité était de s’occuper des blessés, Natasha avait très envie d’aller jeter un oeil plus bas pour regarder cette table centrale qui l’intriguait. Elle était kiné mais c’était surtout son goût pour l’aventure qui la poussait à participer à ce genre d’exploration.

« Si quelqu’un veut manger c’est par ici ! » s’exclama t-elle un peu plus fort en lançant un regard un peu plus appuyé vers Cody qui pouvait en avoir besoin.

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Karola Frei
Major
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Sam 27 Juil - 21:42

Karola Frei
Cody Fuller


Stable. C’était bon signe. Mon bras me faisait encore mal, mais les soins de Natasha avaient aidé. Je commençais à sentir ma main à nouveau. Le MALP n’indiquait rien d’alarmant. Même l’état de Karola avait été stabilisé. Il restait juste Thyra qui avait l’Infinity dans la main. J’osais à peine imaginer la douleur qu’elle pouvait ressentir. Quelle horreur ! L’archéologue avait réussi à ouvrir la porte. Le thème de citoyenneté devait sans doute être la réponse. Moi et les énigmes, ça faisait 2, mais pour le coup, cela semblait être la réponse.

Il y eu des grondements et je compris que la cité était en mouvement. En même temps, les rouages et mécanismes d’horlogerie étaient des clés pour accéder aux parties de la cité. C’était fascinant de découvrir que les citoyens avaient mis cela en place pour pouvoir s’y réfugier. Les statues avaient libérés Thyra et nous avaient laissé le passage. Elles obéissaient à l’Infinity et la cité, j’en eu la certitude à ce moment-là. La technicienne m’offrit un sourire et je le lui rendis.

Nous avancions lentement à travers cette porte et je dû regarder au sol pour voir qu’il y avait des marches descendantes. Les lucioles au-dessus de nos têtes continuaient de briller et nous éclairer le chemin. Thyra et Natasha discutaient ensemble au sujet de l’état de fatigue de la technicienne et Natasha offrit à manger. Elle l’avait dit un peu plus fort. Je devais admettre que j’en avais besoin. J’avais emmené des rations de survie et des gourdes d’eau, mais je ne pouvais pas refuser une telle offre. En plus, surtout avec tout ce sang de perdu, il fallait bien reprendre des forces.

« Je te remercie, Natasha. C’est apprécié » dis-je, lui offrant un sourire et acceptant ce qu’elle offrait.

Rapidement, nous entrâmes à l’intérieur d’une grande pièce avec une table fait de mécanisme bizarre tout comme l’Infinity. Devant nous se trouvaient des portes avec des grilles. Elles devaient mener vers d’autres sections de la cité. Lentement et précautionneusement, je m’étais approché de la table et avait remarqué des symboles étranges.

Un premier avec des gens regardant un être unique sur une tour. Ce devait être la politique ou la religion. Il y avait ensuite en deuxième un groupe d’habitation. La signification de ce dessin était bien évidente. C’était le quartier résidentiel. Puis en troisième, il y avait un groupe d’autochtones sur de grandes machines, réglant et arrangeant des pièces. La mécanique, assurément.

S’il y avait une table devant et des grilles sur des portes, cela voulait certainement dire que nous avions droit à un seul choix. Il fallait y penser à plusieurs fois avant de nous décider. La politique/religion nous permettrait d’en apprendre d’avantage sur ce peuple inconnu. Quant au quartier résidentiel, il nous donnerait d’autres informations à leur sujet et peut-être que nous pourrions découvrir un hôpital. En ce qui concernait l'ingénierie, il y avait de fortes chances que l’on y trouve des pièces. La cité était vieille et ces dernières pourraient nous être utiles pour la réparer et nous offrir des passages plus aisés. De plus, on se trouvait dans une cité mécanique. Le coeur devait soit se trouver là ou bien dans la section politique/religion. C’était souvent cette sphère qui dominait les civilisations.

« Pleins de choix intéressants. Si on doit prendre un seul chemin, moi j’opte pour soit la mécanique ou le quartier résidentiel » dis-je, levant les yeux et fixant les autres, attendant leur réponse. « Dans l'ingénierie, je pense qu’on a des chances de trouver des pièces pour nous aider avec les autres portes. Dans le quartier résidentiel, on peut y trouver des informations sur leur civilisation, leur médecine et j’en passe »

Fallait bien expliquer mes choix. Si ça se trouvait, ça aiderait les autres à faire les leurs. On était une équipe, ce genre de décision se faisait ensemble.

“ Si tu penses que nous avons vraiment qu’un seul choix, et que les choix sont strictements axés sur le lieu résidentiel, mécanique tout ca tout ca, il est clair que je choisis de visiter leur forge et leurs ateliers. C’est le seul endroit ou l’on pourrait découvrir le secret de leur cité au vu de leur technologie. Et puis je pourrais peut être trouver des pièces intéressantes. Et puis pourquoi on ne pourrait pas ouvrir toutes les portes là ? Lorn, ton avis ? ”
« -Au risque de passer pour une ignorante,souligna Natasha en se rapprochant de la table de contrôle après la distribution de nourriture, Qu’est-ce qui nous empêche de visiter une destination puis une autre ? »

Lorn Fawkes

La porte s’ouvrait dans un bruit sinistre, annonçant haut et fort que la cité n’était plus de première jeunesse et que nombre de ces mécanismes pourraient plier devant le Temps. Mais ce succès, fruit d’une réflexion commune et de la chance, avait redonné une certaine confiance à Lorn. Maintenant il savait que certains concepts étaient proches de ceux de son monde natale et qu’il n’y avait pas forcément à chercher ce qui n’existait pas.
« La porte est ouverte ! » dit-il avant de s’approcher des marches qui s’enfonçaient dans le sol, vers une vaste place ancienne, au centre de laquelle trônait une table ronde, entièrement composée de rouages et de pièces mécaniques.

Thyra l’avait devancé, filant vers l’inconnu, oubliant sans doute son épuisement mais il savait que bientôt elle serait rattrapée, l’adrénaline n’étant pas éternelle. Il penchait pour l’obliger à s’asseoir, manger, se reposer, n’ayant aucunement envie de perdre la seule autre personne susceptible de l’aider avec les mécanismes, de les réparer si besoin était mais aussi parce qu’il la trouvait vraiment pâlotte, ce qui n’était pas une bonne chose pour une telle expédition.
« Laissez moi un peu de temps voyons… Allez plutôt vous requinquer avant de faire tout foirer ! »
Il avait été aimable, à sa façon. La plupart des gens aurait juste l’impression qu’il l’envoyait bouler, comme si c’était une gamine gênante qu’il ne voulait pas avoir dans les pattes. Thyra partant solliciter Natasha, il prit le temps de regarder chaque symbole, notant ce qui semblait intéressant comme les trois destinations possibles. C’était assez simple de les identifier : le siège politique, les quartiers d’habitation et l’ingénierie. Entendant Cody énumérer les mêmes destinations que ce que lui-même pensait avoir compris, il se considéra dans la bonne voie.
« Donc… La tour, c’est certainement un lieu de pouvoir, politique ou religieux. La vie courante, le quartier résidentiel et les hommes sur les pièces mécaniques, l’ingénierie. Mais on dirait que vous avez compris ça de vous-même… Félicitation ? »
Il avait fini la phrase sur une petite touche d’ironie, ayant commencé son petit résumé après le début de la discussion qu’il avait suivi d’une oreille.
« Faut croire que les militaires ont pas juste de la force dans les bras » avait répondu Cody, un sourire amusé sur les lèvres.
« Eh bien Natasha, Thyra… Rien nous empêche de tout ouvrir… Il faut seulement choisir une destination pour commencer et vu le bruit à l’ouverture je préconise la prudence. Il est fort possible qu’il y ait eu des dommages avec le temps. On a bien vu l’état de certaines zones d’Atlantis en arrivant… Ce sera pareille ici. Le plus intelligent serait donc de d’abord passer par l’ingénierie. Comprendre le fonctionnement des machines, et prendre de quoi les réparer éventuellement serait une bonne idée je pense. Quant à savoir où l’on obtiendra des renseignements utiles sur leur technologie… Rien ne dit que c’est à l’ingénierie que nous trouverons toutes les réponses. Si ça se trouve ils considéraient sur la fin que seul le chef suprême était apte à détenir ce secret, tombant peu à peu dans l’ignorance et l’incompréhension de leur propre science. Et il se peut que la personne sur la tour ne soit pas tant un chef politique que le porteur de l’Infinity ou alors ce dernier avait les deux rôles… »
Il était prêt à ouvrir la prochaine porte, dès que le groupe aurait décidé et comme chaque fois qu’il fallait voter il craignait une décision stupide d’une petite majorité. Il y en aurait forcément un pour affirmer que les quartiers résidentiels étaient le choix à faire et assez de rigolos pour le suivre. Hors c’était bien le dernier coin à chercher dans une cité tombant probablement en ruines. Pour le moment, Thyra et Cody semblaient devoir opter pour l’ingénierie, comme il le préconisait. Au pire, si vraiment il jugeait que c’était le pire des choix possibles, il n’en ferait qu’à sa tête et ouvrirait la porte qu’il voulait avant de se justifier d’une erreur de manipulation. C’était de la technologie alien après tout, donc qu’il se trompe bêtement n’était pas improbable.
« Donc ingénierie pour ma part. En plus, l’Infinity étant une pièce clef, il se peut qu’elle nous en apprenne plus sur son but et son fonctionnement. »


Karola Frei


Il s’en fallut de peu pour que Lorn se prenne une remarque bien sentie de la part de Karola après qu’il ait eu l’audace de la surnommer « chérie ». A la place, elle répondit aux sollicitations de Natasha et se traîna sur une petite distance pour la rejoindre, elle et Cody afin de l’assister dans ses soins.

Lorsqu’enfin l’opération fut terminée, elle donna une légère accolade au maître-chien, en guise de récompense.
« Vous avez été courageux soldat. » Puis, elle resta quelques minutes assises sur son séant, appréciant pour la première fois depuis un petit moment un semblant de répit salvateur à bien des égards. Elle en profita pour boire une gorgée d’eau. Tant d’évènements s’étaient produits en très peu de temps. Leur descente au cœur de cette immense grotte leur avait semblé si interminable mais depuis qu’ils avaient posé les pieds à terre c’est à peine s’ils avaient eu le temps de réfléchir correctement à la manière de mener cette mission correctement. Et le tempérament impulsif de certains éléments n’avait pas aidé. Heureusement, ils s’en étaient sortis. Certes, pas indemnes, mais au moins aucune perte n’était à déplorer.

Une soudaine secousse la sortit de sa rêverie, tournant la tête sur la droite, elle constata que Fawkes était parvenu à résoudre son énigme et que par conséquent, les portes de la cité s’ouvraient enfin devant lui. La jeune femme observa attentivement les statues qui emprisonnaient alors Thyra et les vit s’effriter afin de libérer la technicienne. Karola entreprit de se relever, non seulement pour pouvoir reprendre leur mission mais aussi pour intervenir au cas où ces choses se remettraient à nouveau à leur faire obstacle. Heureusement, ce ne fut pas le cas et le major s’en trouva soulager. Même si elle avait un peu récupéré, il lui faudrait encore un peu de temps pour retrouver pleinement ses pleines capacités.

Il était temps à présent de passer à la suite et notamment de traverser la porte ouverte pour pénétrer dans le cœur de cette cité gigantesque qui n’en finissait pas de les surprendre. C’est ce qu’ils eurent la joie de découvrir à nouveau. Le petit groupe passa dans un espace toujours aussi démesurément immense, taillé dans la roche mais le paysage était ici différent.

Ils se retrouvèrent très vite confrontés à une nouvelle énigme. Cependant, celle fois-ci il semblait qu’ils allaient pouvoir tenter de l’élucider sans rencontrer de problèmes. En tout cas, Karola l’espérait et veillait au grain en gardant un œil attentif sur leur environnement, son arme prête à être utilisée au cas où.

Elle accepta de bon gré la proposition de Natasha pour se restaurer quelque peu. Toutes ces péripéties lui avaient fait perdre toute notion de temps alors même qu’en regardant sa montre elle se rendit compte que cela ne faisait qu’à peine quelques heures qu’ils se trouvaient sous terre. La militaire n’avait pas spécialement faim mais après son combat elle avait perdu de l’énergie. Aussi, elle ignorait ce qui les attendait. Alors, prudente comme elle était, elle profita de cette « pause » pour se restaurer.

Alors qu’elle terminait son goûter, elle s’approcha de la console qui constituait leur nouvelle énigme à résoudre. Elle observa attentivement les mécanismes finement modelés et qui confirmait le haut niveau de technologie de la part des habitants de cette cité. Elle en fit le tour en balayant le tout de sa lampe torche tout en écoutant les réflexions de ses camarades. Peut-être y avait-il une sorte de serrure qui permettrait de tout déverrouiller notamment grâce à l’aide de la fameuse main bionique de Thyra. D’ailleurs, cette dernière et Natasha avaient soulevé des points intéressants auxquels Lorn s’empressa de répondre tout en livrant son appréciation de la situation.

Pour Karola il était évident que la zone résidentielle, s’il s’agissait bien de cela, ne constituait pas une priorité en soit. Leur but de mission était avant tout de découvrir les mystères de cette cité qui se révélait être constituée de tout un tas de mécanisme techniques qui relevait de l’ingénierie. Le centre politique ou bien religieux pouvait éventuellement être aussi intéressant mais cela encore une fois ne constituait pas une priorité absolue. A son tour, elle ajoute son grain de sel.
« Dans tous les cas, qu’un seul chemin nous soit ouvert ou bien les trois, il est hors de question de nous séparer. La zone dévolue à l’ingénierie me semble également toute indiquée pour un premier itinéraire. Nous devons absolument comprendre comment fonctionne cette cité pour mieux en appréhender les spécificités et éviter d’autres incidents. Et je pense surtout que cela peut éventuellement être un atout pour mieux gérer « ceci » » Ajouta t-elle en pointant du doigt la main de Thyra. « « Cela me semble être une destination indispensable si nous voulons pousser plus loin notre exploration par la suite. »
« -Les insectes lumineux se sont éveillés à l’approche de l’Infinity… le peuple qui vivait ici ne s’est peut-être pas éteint, il pourrait être plongé dans une sorte de cryogénisation en attendant le retour de sa source d’énergie. Le quartier résidentiel serait une priorité pour moi, c’est là-bas que nous avons le plus de probabilité de croiser des autochtones. Mais prioriser l’ingénierie me convient, nous pourrons toujours visiter le reste ensuite. »
« Croiser des autochtones… Ah oui ce serait merveilleux… Sauf s’ils sont hostiles… Et un éclairage c’est juste un éclairage. Ca ne veut rien dire de plus. Et en toute franchise je doute que l’on trouve plus que des cadavres momifiés. »
« Je n’aurai jamais cru entendre un tel discours de la bouche d’un archéologue ! » répliqua Natasha, stupéfaite. « Il ne s’agit pas d’un éclairage mais de créatures vivantes au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. Des créatures qui se sont éveillées en présence de l’Infinity et qui ne sont apparue sur le détecteur de vie qu’une fois Thyra dans la zone… alors oui, je commence à sérieusement penser que nous pourrions rencontrer autre chose que des momies dans cette ville ! »
« Peut être mais il est clair que c’est leur fonction. Donc c’est un simple système d’éclairage, biologique ou non. Vous avez dû entendre parler de ces plantes capables de survivre sans eau pendant des années ? Il y en a sur Terre et que je sache l’homme ne partage pas ce don… Donc lucioles ou pas, ça ne veut rien dire. Mais espérez ce que vous voulez et laissez moi me tromper si je dois me tromper vous voulez ? »

Natasha Avalon


Natasha regarda Lorn d’un air sidéré. Wow, mais c’était quoi ce raisonnement scientifique à deux balles ? Ce mec avait eu son diplôme dans une boite de chocapic ou quoi ? Qu’est-ce qu’il ne saisissait pas dans le fait que les insectes étaient morts et avaient soudainement commencé à se manifester sur le détecteur de vie lantien lorsque Thyra avait posé l’infinity sur son piédestal ? Forcément, les créatures s’étaient éveillées et avaient éclairé la zone, de là à savoir si c’était effectivement leur fonction d’éclairer le coin -auquel cas elles étaient intimement liées à la civilisation qui avait construit cet endroit et leur présence était artificielle- ou si elles luisaient pour une toute autre raison biologique et cet espace était simplement leur lieu de vie… il faudrait un certain nombre d’expérimentation scientifiques pour le savoir et un peu plus qu’une observation de quelques secondes. Mais monsieur avait décidé que c’était comme ça et il avait décidé de fermer le dialogue. C’était un brin ennuyeux, parce que Natasha ne comptait pas s’arrêter d’argumenter alors que le reste du groupe était autour et avait les oreilles grandes ouvertes. Elle ne voulait laisser passer aucune possibilité et pas question que ce scientifique à deux balles les convaincs qu’il n’y ait qu’une seule bonne réponse sans même envisager les options.

[color:b953=##00FFFF]« Donc pour vous, si une luciole brille c’est forcément pour vous éclairer ? Votre raisonnement est un peu prétentieux vous ne trouvez pas ? Il ne s’agit pas d’eau, il s’agit d’infinity, une source d’énergie dont nous ne savons presque rien. Si des insectes lui sont connectés, pourquoi pas une autre forme de vie supérieure comme celle qui a construit cet endroit ? Et puis, qu’est-ce qui vous permet de prétendre qu’il s’agit d’humains au juste ? C’est une hypothèse, pas une affirmation et je n’espère rien, je suppose pour que nous puissions envisager toutes les possibilités avant de sauter aux conclusions comme vous le faites. »



Thyra White



Pendant que mes camarades se chamaillent, je me redresse et tourne autour de cette étrange table. Mes doigts glissent sur le métal froid. Le contact, y’a rien de mieux. Pour ma part il est évident que les ateliers passent en priorité si nous voulons comprendre leur technologie ainsi que le fonctionnement de cette cité. Je doute fortement qu’il reste des survivants, car d’après les explications du docteur Sidney, ils se sont entretués quand la famine a frappée. D’ailleurs, je devrais leur dire, même si je l’ai déjà fait en arrivant.
« Le Dr Sidney m’a affirmé qu’après s’être enterrés pour se cacher des Wraiths, ils ont probablement finit par s’entretuer et se manger les uns les autres. Alors l’idée qu’ils soient en vie est plaisante, mais si c’est pour trouver des mangeurs d’Hommes, non merci.
« Le docteur Sidney a fait une hypothèse, il n’y a pas de preuves puisque nous sommes les premiers atlantes à fouler cet endroit. Le cannibalisme peut subvenir en cas de famine et si cette dernière a frappé il est évident que ces gens sont tous morts. Mais s’ils ont trouvé le moyen d’y échapper par le biais d’une cryogénisation par exemple… les anciens avaient bien trouvé le moyen de s’endormir pour plusieurs milliers d’années en retardant considérablement le vieillissement cellulaire. Lors d’une mission d’exploration dans un quartier non visité d’Atlantis j’ai même fait la connaissance d’un Ancien qui avait survécut plus de dix-mille ans en transférant son esprit dans un corps artificiel relié à une machine… le major Frei le confirmera, elle y était. Crois-moi Thyra, rien n’est impossible dans cette galaxie. »

Et au passage, je pense pouvoir faire fonctionner cette table et ouvrir les portes. Il on dirait qu’on ne peut les ouvrir que l’une après l’autre. Le mécanisme semble activer qu’une seule porte à la fois, regardez ici. En faisant pivoter cet élément, il emporte celui-ci, puis là » je montre le cheminement qui me semble le plus logique, sans imaginer que peut être, ils s’en foutent ou ne comprennent rien « et paf, ca active ça. On choisit une destination, on revient et on ouvre la porte suivant. Je vois pas pourquoi on se prend la tête Major, tout me semble en état. Dites moi où aller et je vous ouvre la voie. »
Natasha observa avec curiosité la démonstration de Thyra. Elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait, restait à savoir si le mécanisme allait se montrer aussi coopératif qu’elle voulait bien le laisser entendre.
C’est vrai qu’il faut faire un choix sur la destination à prendre en premier, mais si tout le monde est patient, on aura largement le temps de visiter toute la cité. Je pose ma main sur le mécanisme, prête à l’enclencher sur l’ordre de Karola et « forcer » l’équipe à se bouger un peu le cul. C’est pas comme si nous avions une cité monstrueuse à visiter…
« Karola, quelle destination ? »
Karola me regarde après un instant de réflexion et lance le top départ pour l’ingé ! Je lui souris, heureuse que nous ayons réussit à la convaincre de commencer par ce secteur. J’enclenche le mécanisme, lentement mais sûrement et découvre avec stupéfaction tous les engrenages et les rouages se mettre en marche. Le bruit, mais aussi la vue me fascinent ! Je trouve cela magnifique, excitant, c’est spectaculaire ! Jamais je n’aurai pu voir cela sur Terre !
Mais brusquement, au moment où le système semble parfaitement glisser, je vois une pièce qui saute !!!! OH MY GOD !!!! J’AI CASSÉ LA MACHINE !!!!! Je retire rapidement la main et jette un regard à mes camarades l’air complètement coupable.
« J’ai rien fait ! Vous avez tous vu ! C’est très vieux ici alors faut pas s’étonner ! Mais je vais réparer ça….. bougez pas je vais réparer…. »
Je me jette sur Cody et m’empare de son couteau avant de monter sur la table.
« Vu la situation, on ira nulle part là. Je vais donc prendre cette pièce, non pas celle là, celle d’en dessous…. Celle la je la fais sauter… celle-ci hop là…. »
Me voilà partis dans des explications à voix basses, mais je m’en fous, je suis en train de m’éclater à réparer ce joyeux bordel ! Je ne sais pas ni comment, ni pourquoi, mais tout me semble familier. C’est comme ci j’avais déjà le plan dans la tête. Je ne sais pas exactement combien de temps je passe à bricoler, mais finalement je parviens à relancer les engrenages et à ouvrir cette fameuse porte !
« Et ben voila ! C’est fait ! »
Je me redresse et lance un regard à mes compagnons de route. J’ai l’impression qu’ils me regarde comme une extra-terrestre, à moins que cela soit comme une folle….
« Par contre…. Je ne pourrais pas faire mieux… je ne pourrais pas ouvrir les autres grilles… »
J’offre un large sourire comme pour détendre l’atmosphère et tenter de dédramatiser la situation. Après tout, c’est déjà pas mal de pouvoir visiter ce secteur plutôt que rien.
« Oula… prends ton temps Thyra, le système a l’air fatigué, » lança subtilement Natasha en craignant que l’empressement de la jeune femme ne la pousse à précipiter un peu trop les choses et ne provoque une autre casse accidentelle. La suite de leur voyage reposait entre ses mains… ou plutôt SA main fonctionnelle.

« Tu as besoin d’aide ? »

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Sam 10 Aoû - 1:06

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Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Sur les dernières actions de Thyra, le mécanisme se remit soudainement en branle. Le spécialiste des civilisations disparue trouva, en expérimentant les différentes molettes, le moyen de former la fresque désignant le pôle mécanique.
Un signal sonor violent monta, si puissant, que ses vibrations parcoururent le sol et les parois. De la poussière en tomba, les lucioles s’agitèrent, puis la grille s’ouvrit dans une affreuse lenteur. L’accès était ouvert pour la salle des machines mais il y avait encore un peu de chemin.

Accompagné du MALP qui avait pu descendre les escaliers sans problèmes, l’équipe White s’engagea vers l’inconnu. Au fur et à mesure de leur progression, ces mêmes lucioles prenaient vie pour virevolter au-dessus de leurs têtes, parfois même les accompagner sur une certaine distance.

Il n’était pas rare de ressentir des mouvements fortement réduit par des systèmes inconnus, comme un wagon qui prenait un virage à grande vitesse, mais dont on épargnait les voyageurs. Des grincements, des couinements du métal, mais en règle générale, tout tenait. La Dalle voyageait maintenant sur son réseau ferré, bien loin du quai profondément enterré. Ces légers mouvements ressentis étaient la preuve que l’équipe se trouvait désormais seule et isolée.

L’aspect abandonné et vieillot des installations ternissaient à peine toute la beauté de la découverte qui jaillit à leurs yeux. L’accès s’ouvrit sur un quartier d’habitation très particulier. Si certains édifices s’étaient effondrés depuis longtemps, formant un amas de métal et de roche, d’autres semblaient encore intact. L’équipe White parvint jusqu’au bord d’une sorte de précipice où s’étalait devant eux un damier à plusieurs niveaux. L’endroit semblait spécialement conçu pour une exploitation mécanique, l’entretien de la Dalle, cela avant même de trouver la salle des machines. Chaque abri, chaque maison, se trouvait suspendu sur un réseau de micro-rails. C’était comme avoir, sur Terre, des villes qui se superposaient à partir de socles construit les uns par dessus les autres. Le système des poupées russes version assiettes en horizontale, en vertical, tout agencé pour un maximum d’efficacité en profitant de toute la place à disposition.

Ils eurent à peine le temps d’observer ce phénomène surprenant que la fin du couloir dans lequel ils venaient de s’arrêter se désolidarisa. Le tremblement manqua de les faire tomber, le sol se déchirant sur une coupure verticale très nette, puis ils furent emporté avec le MALP vers le centre de l’agencement. Deux pupitres émergèrent du sol, fait de la même matière que le piédestal de l’infinity. L’un semblait être un mécanisme de direction à molettes, encore. Et l’autre se composait d’un disque dont l’image évoluait pour montrer une courte scène. En l'occurrence, la première configuration montrait le remplacement de micro-rails. Lorne, de par ses compétences, découvrit très rapidement leur utilité.

Cette multiville s’éveilla lentement à leur approche, des mécanismes gémissant horriblement sous un lent amorçage, puis tout se mit en mouvement. Lentement mais sûrement, tous les socles se décomposèrent comme des morceaux de puzzle sur rails. Des maisons par ci, des édifices par là, des hangars, des jardins flétris, des sites de stockage, des pièces détachées, des machines laissées à l’abandon, des morceaux d’usines. Tout était en train de se déplacer tout autour d’eux comme un rubik's cube géant. Tout tournait autour d’eux sur différents angles, comme s’ils étaient devenus le centre planétaire, le point de gravité, le point de convergence de toute cette activité. Chaque petite dalle surmonté d’un bâtiment allait et venait, changeait de niveau, tournait, pivotait. Tout cela autour de leur plate-forme qui était la seule à se déplacer lentement au centre de ces mouvements.

Accompagné des nuées de lucioles, tout ceci formait un ballet d'ingénierie tout à fait admirable. Le regard de Thyra releva des indices exceptionnels, comme le fait qu’une sorte d’usine s’était disloquée en trois morceaux pour se recomposer avec d’autres éléments extérieurs. Cet immeuble de production semblait modulable, capable de s’organiser avec d’autres architectures pour modifier sa chaîne de montage. Sa destination, ses objectifs.
C’était également le cas pour quelques maisons qui se démontèrent mécaniquement pour former un immeuble entier dont les ouvertures semblaient correspondre à une zone de triage.

Mais soudain, leur propre plateforme s’arrêta brutalement au beau milieu de chemin. Le bruit particulier de grincement leur donna l’impression que quelqu’un avait pilé comme quand un débile interdisait la priorité au croisement. L’élan manqua de faire tomber Natasha qui, malheureusement, était très loin de sa zone de confort. L’arrêt inattendu de leur socle n’avait rien de normal. Les tremblements sous leur pieds étaient manifestement symptomatique d’une accélération retenue par une force mystérieuse.

Et c’est là que les problèmes débutèrent.

BAMMMMMMMM !!!!!!


[MJ30] La cité mécanique - Page 2 Virus-11





C’était un colosse !
Fait du même métal informe que le piédestal, de la technologie obsolète à l’allure glauque et ténébreuse lui donnait un visage diabolique. Si on pouvait voir en lui une part de l’anatomie de la civilisation disparue, il y avait aussi clairement de la texture Wraith le recouvrant comme une peau visqueuse. Une mue repoussante, à vomir, qui parasitait cette chose.
Elle n’était déjà pas d’une apparence avenante mais son atterrissage brutal depuis des hauteurs insoupçonnées venait de faire chuter tout le monde.

Lorn se retrouva brutalement dans le vide, les pieds battants sans rencontrer le moindre appui, tandis qu’il se tenait au rebord par la force de ses bras. Il vit la petite stèle dirigeant leur plateforme se replier en mode “rangement” comme s’ils avaient terminé leur voyage. C’était la créature qui venait de faire ça...elle les empêchait d’aller plus loin !

Natasha s’était affalée de tout son long. Le temps de reprendre ses esprits, elle entendit un grésillement très inquiétant venant du MALP. Son oreillette lui transmit un discours sans queue ni tête de terme médicaux et de procédure qu’elle n’avait pas demandé. La machine devenait complètement dingue et, comme si elle venait de gagner son libre arbitre, elle enclencha une marche avant. Le fait que Natasha soit sur le chemin de la machine n’avait pas l’air de la déranger. Elle serait écrasée dans les quelques secondes à venir si elle n’agissait pas.

Karola et Cody voyaient bien que cette chose faisait deux fois leur taille. Il ne semblait pas y avoir de point faible visible. Rien que son poids faisait pencher leur plateforme dans son sens, les attirant presque à elle par la gravité.
Le monstre alluma ses projecteurs en les éblouissant, balayant chaque membre de l’équipe...avant de tous converger sur Thyra.
Pendant quelques secondes, la chose demeura immobile. La technicienne pouvait sentir les yeux rouge glisser le long de son bras pour s’arrêter sur sa main altérée. L’infinity se mit à trembler de plus en plus fort, la faisant souffrir malgré les anti-douleurs. Thyra sentit une émotion, une menace comme elle n’avait jamais senti et la promesse d’une douleur mille fois pire que ce qu’elle venait de connaître précédemment.

Un énorme bruit éclata dans la salle géante. Comme si un paquebot venait de donner un gigantesque coup de corne de brume juste avant un accrochage avec un autre navire. De quoi leur faire vriller les tympans puis…
Ses grandes pinces s’ouvrirent…
Et il avança droit sur Thyra avec la ferme intention de lui arracher la main !

CODAGE PAR AMIANTE

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Sam 10 Aoû - 11:39

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Thyra White


On avance vers notre prochaine destination, celle qui normalement devrait nous conduire dans les ateliers, ou les forges, je ne sais pas trop. En tout cas, je suis heureuse que le choix se soit porté sur celui-là, parce que maintenant que le mécanisme est cassé nous n’avons qu’un seul choix. Sincèrement, j'espère trouver quelque chose qui pourrait nous aider sur Atlantis, une technologie de défense, une énergie, des alliés puisque visiblement certains pensent que certains habitants auraient pu survivre. Dans tous les cas, au vu des prouesses ici, nous trouverons quelque chose. Je me tourne vers Lorn, jette un coup d’oeil sur Karola et Cody :

“ Vous pensez vraiment que cette main, peut contrôler le sable ? Je veux dire, donner des ordres pour se faire obéir ? Genre je pourrais les appeler là maintenant à se “monter” devant moi ? Parce que je me demande vraiment comment je pourrais utiliser cette…. chose.”

J’engage une discussion parce que franchement, je me sens perdue après tout ce qui s’est passé et tout ce qu’ils ont pu dire. Si c’était vrai je pourrais alors ramener une armée, ce qui au moins pourrait justifier d’avoir une main pourrie jusqu’à la fin de ma vie.

« Il semblerait en tout cas. Il y a eu, visiblement, un effet avec les statues. Il faudrait prendre le temps d’expérimenter mais… J’imagine que ces Poussiéreux ont une fonction de protecteur de l’Infinity ! C’est une simple théorie mais vu que ce bazar est raccordé à votre corps, il répond sans doute de la même façon que vos mains : avec une simple pensée. »

« Je pourrais donc les contrôler tant que l’Infinity reste en moi… avec une simple pensée. Je vais essayer plus tard juste pour… voir… »

« Je suis certain que oui. Je veux dire… Vous ne faites plus qu’un. Je suis du même avis que Lorn, mais c’est juste une théorie, hein »

Natasha Avalon


C’était à la fois gigantesque et stupéfiant. Chaque mètre carré semblait avoir été pensé, optimisé pour gagner de l’espace et être fonctionnel. Pas de gaspillage ici, tout était à sa place. Une toute petite ville répondant probablement aux besoins d’un très grand nombre d’habitants qui s’étaient jadis entassé ici pour fuir la menace du ciel. Natasha regretta de ne pas avoir la chance de pouvoir rencontrer les inventeurs de ces lieux car ils devaient être de vrais génies en matière de mécanique, il suffisait de voir comment les constructions se désolidarisaient les unes des autres pour en reformer des nouvelles. Il y en avait partout, comme si la gravité n’affectait pas les lieux ! Quelle forme de vie intelligente pouvait-elle vivre dans ce genre d’environnement ? Un tel mode de vie devait demander une organisation colossale et des règles des strictes.
Certains endroits s’étaient effondrés et Natasha se mit à espérer que rien ne leur tombe soudain sur la tête. Sans compter la plaque sur laquelle ils se trouvaient actuellement… tout avait l’air si vieux et abandonné ! Quel âge avait cet endroit ?

Mais alors qu’elle était plongée dans ses réflexions, leur moyen de locomotion freina brusquement et elle fit un joli vol plané jusqu’au sol sans avoir les moyens de se rattraper. La rouquine se redressa en maugréant un « aïe » blasé. Qu’est-ce qui venait de se passer ?
Et puis soudain un choc gigantesque la fit replonger au sol. Par chance, elle ne chuta pas de très haut cette fois puisqu’elle se trouvait sur ses genoux. Il lui fallut néanmoins quelques instants pour se redresser une seconde fois, inquiète à l’idée d’être renvoyée aussitôt au tapis. C’est alors que le MALP se mit à délirer littéralement. Le regard de la rouquine chercha l’engin et elle ouvrit des yeux ronds en la voyant foncer sur elle. Poussée par son instinct de survie, Natasha se redressa d’un coup pour faire un bond sur le côté et esquiver la machine. C’était passé à un cheveu d’elle !

Hélas, c’est aussi à cet instant qu’elle aperçu la créature de métal responsable de tous leurs ennuis. Le truc dégoûtant qui la recouvrait avait de vrais airs de ressemblance avec la technologie wraith. Etais-ce un robot wraith ou bien cette chose visqueuse avait-elle parasité une machine ? Et dire qu’ils étaient partis du principe que les wraiths n’avaient pas pu pénétrer la Dalle !

Un coup de corne assourdissant retentit soudain et fit sursauter Natasha. Il fallait qu’elle se ressaisisse et vite ! Elle n’hésita qu’un instant entre ses différentes armes avant de sortir le zat’nik’tel. Si c’était mécanique, c’était peut-être sensible à ce type d’énergie ! Elle arma le zat, visa et tira sur la créature gigantesque tout en essayant de trouver des prises avec ses autres membres pour stabiliser sa position et ne pas glisser sur la plateforme.

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Lorn Fawkes
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Sam 10 Aoû - 14:28

Lorn Fawkes
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Lorn Fawkes


Voir le mécanisme se rompre ne provoqua pas la moindre surprise chez l’archéologue. Il s’y était attendu tellement la cité avait l’air ancienne, abandonnée. Il se retint donc de lâcher quelques commentaires disgracieux, même pour la forme, préférant laisser Thyra réparer comme elle pouvait le système d’ouverture. Elle était, de ce côté, bien plus qualifié que lui, qui n’aurait sans doute rien fait de plus qu’une réparation de fortune avec deux bouts de scotch et un peu de maltraitance des pièces les plus fragiles. Il oubliait même de répondre à Natasha, considérant la question des lucioles très secondaires. Ce n’était pas ça qui allait lui permettre de comprendre les autres questions qui ne manqueraient pas de se poser, et il ne voyait pas trop l’intérêt que l’on pouvait leur porter autrement que du point de vue de la biologie, matière qui ne figurait pas dans son domaine d’expertise. Il ne voyait vraiment pas pourquoi il devrait s’extasier devant une luciole qui revenait subitement à la vie ou était détectée subitement par leurs appareils. Cette subite « apparition » pouvait sans doute se justifier par une trop faible activité jusqu’au moment où l’Infinity, puisqu’il avait l’air d’être la cause de tout, ne soit suffisamment proche.

Lorsque Thyra eut finit son travail, Lorn régla les molettes sur le pôle mécanique et assista, avec les autres, au spectacle de l’ouverture du passage. Mais ce qu’il remarquait le plus c’était le signal qui retentissait, qui faisait vibrer le sol sous leurs pieds. C’était si fort qu’il se surprit à ne sentir tomber sur lui que de la poussière. Pas de morceaux de plafond ? Ils en avaient de la chance !

Leur pérégrination à la lumière du ballet des lucioles pouvait reprendre. La cité bougeait, gémissait. Elle avait bel et bien repris son voyage sans fin à travers les entrailles de la planète et l’équipe isolée en son sein pouvait découvrir les premiers véritables signes de la civilisation qui avait occupé les lieux. Il y avait des bâtiments effondrés, inexplorables, d’autres encore en état. Lorn se disait naturellement qu’ils pourraient prendre le temps d’y jeter un œil, pour trouver une carte, un guide, une explication, quelque chose d’utiles ou d’intéressant. Hélas il n’était pas vraiment chef de l’expédition et devait donc solliciter l’avis des autres membres, ce qu’il trouvait passablement irritant.

« Vous pensez que l’on peut explorer les bâtiments encore en état que l’on trouvera sur notre route ? Ou on file tout droit ? » en disant cela il jeta un bref regard aux personnes à son niveau avant de reporter son attention devant lui, observant les lieux, regardant les débris avec curiosité, essayant de deviner la cause de leur présence et ce qu’ils avaient pu être avant.

A la fin de la route, il y avait la salle des machines. Un monde qui lui était étranger mais par instinct ou orgueil il savait que sans lui les autres auraient beaucoup de mal à avancer, ne serait ce qu’avec les pupitres qui semblaient fait de la même matière que l’Infinity. Tout le reste, toutes ces maisons et entrepôts ou usines suspendus sur des rails le fascinait. Cette civilisation avait fait preuve d’un génie à la frontière de la folie pour mettre au point ce réseau de rails. D’ailleurs, il se demandait l’intérêt de placer les bâtiments sur des rails et une courte réflexion lui fit se dire que les lieux devaient pouvoir offrir des configurations différentes, adaptées aux besoins de la cité. Peut-être même certains bâtiments étaient des pièces de rechanges qui ne demandaient qu’à être placées au bon endroit. Il s’approcha alors des pupitres, grimaçant en voyant de nouvelles molettes avant de s’intéresser au second. La scène présentait clairement le remplacement de rails et la raison de cette imagerie était soit une page d’un mode d’emploi restée ouvert soit une alerte pour les ingénieurs disparus afin d’intervenir là où il y avait besoin. Quel que soit l’option, ce pupitre avait pour fonction de guider les ingénieurs dans leur travail. L’autre devait donc servir à mettre à l’arrêt la ville, positionner manuellement la cité sous le joug le plus favorable aux réparations et guider la plateforme sur laquelle ils se trouvaient dans ce mouvement incessant, étourdissant.

Hélas, impossible de réfléchir plus longuement. La plateforme s’arrêta brusquement, sans raison. Il y eut un choc, un bruit puis la sensation de n’avoir rien d’autres que le vide sous ses pieds et l’appel naturel de la gravité contre lequel seuls ses bras pouvaient résister. Le reste du corps de l’archéologue n’était plus sur la plateforme. Lentement, difficilement, il commença à se hisser, juste assez dans un premier temps pour voir la stèle de direction de la plateforme se ranger et de remarquer la créature. Elle était responsable de leur incident ! Les Poussiéreux n’avaient visiblement pas suffit ! Il fallait maintenant un… Un golem ? C’était une mauvaise blague ! Qu’est ce qui lui avait pris de quitter le calme relatif de son bureau ce matin-là ? Ils allaient devoir s’en débarrasser s’ils voulaient reprendre leur route et en parlant de cela il aurait sans doute intérêt à envoyer la plateforme dans un coin plus pratique pour fuir ou se bagarrer. Il était toutefois mieux de voir ce que pouvait faire les militaires pour distraire le monstre avant de se lancer dans ses pattes, même si, à son regard, elle n’avait l’air d’avoir d’intérêt que pour Thyra. Lorn finit donc de se hisser et regarda dans toutes les directions au cas où il pourrait trouver une direction pour mener la dalle. Il aurait besoin d’un repère quelconque pour les commandes. Il ne voyait pas ce qu’il pourrait faire d’autres, ni comment il pourrait lutter contre ce golem et les autres semblaient plutôt bien parties pour lui faire sa fête, même si, en bon pessimiste occasionnel, il estimait que ce serait plutôt le golem qui leur ferait la leur.

« Tout le monde va bien ? » demanda t il tout de même en se dirigeant vers les commandes de la plateforme en faisant en sorte de rester à une distance de sécurité de cette nouvelle menace.



CODAGE PAR AMIANTE

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Mar 22 Oct - 20:04

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Équipe

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MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.



Clairement agressif, clairement assassin, l’énorme créature n’avait pour seul intérêt que Thyra et son Infinity. Mais cela ne signifiait pas qu’il ne pouvait pas s’occuper des autres. Quand le rayon du Zat de Natasha le percuta, le monstre poussa un terrible cri de douleur sur des tons électronique. Mais les contractions et la déformation du corps informe mua pour une adaptation en temps réel. Le bruit caractéristique du rayon du zat changea pour se condenser.

Nouveau coup de corne et elle se tourna vivement, tendant l’un de ses bras vers Lorn qui était en train de s’approcher des commandes. Son geste était visiblement un danger pour cette chose qui lui renvoya le rayon du zat en plein dans le dos. L’archéologue prit le coup de jus avec une telle violence qu’il tomba au sol. La chance dans cette malchance fit que l’intensité du courant s’était amoindri au transfert. Il avait mal mais restait bien conscient et capable de réagir.
Encore fallait-il encaisser ce coup digne des doigts dans la prise électrique. Il était clair que cette chose refusait que Lorn s’approche des commandes. Intriguant...

En faisant fi des deux militaires, la chose se tourna alors vers Natasha. Elle s’approcha rapidement en ouvrant sa gueule dans un cri de rage et l’empoigna pour la balancer droit sur Cody. Elle sentit, au contact de ce geste, à quel point l’ennemi semblait mécanique. Il n’y avait pas eu le moindre effort pour la décoller du sol. A croire qu’on lui avait accroché un harnais avant qu’un bras mécanique ne la catapulte.

Au cours de sa réception douloureuse, Natasha remarqua que le MALP continuait de dérailler. Il filait toujours tout droit à une vitesse de croisière. En direction….DU VIDE !
S’il tombait, adieu l’AudioMédic et adieu le billet de retour en cas de problème…

Les projecteurs bifurquèrent sur les deux militaires, les examinant un instant, puis il en revint sur Thyra. Ouvrant ses grandes griffes dans sa direction.


CODAGE PAR AMIANTE

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Jeu 24 Oct - 15:14

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Thyra White



Vous savez ce que c’est qu’un Rubiks Cube ? Et bien nous y sommes. Toutes les formes se changent, se transforment et chaque combinaisons donnent un environnement différent. Je regarde les passerelles bouger, se mouvoir autour de nous activant un système si ingénieux que j’en reste bouche bée. C’est incroyable ! Le sourire aux lèvres, les yeux levés vers cette immensité, j’apprends, je photographie, je mémorise. Peut être qu’un jour, en dessinant ça sur une feuille de papier, un homme assez fou et riche pourrait s’en servir pour construire la même chose ailleurs… J’aimerai revoir ça un jour. J’en oublie les bruits métallique, les grondements, les tremblements car rien n’est plus important en cet instant que CA !

Bien entendu, rien ne se passe comme prévu ! Tout qui s’arrête brusquement, des bruits vraiment horribles, Natasha qui se casse la figure, le MALP qui déconne, c’est du grand n’importe quoi ! Et maintenant, alors que tout semblait bien se passer, une étrange créature faite de métal fait son apparition. Je soupire. Vous savez, comme dans les films quand le héros se sort de toutes les situations et que là, c’est le début de la fin. Ca me saoule. J’ai envie de sauter sur lui, de lui dévisser quelques boulons qu’on en finisse, mais la douleur revient dans ma main et me force à m’agenouiller. Je pousse un cri que je finis par étouffer et garde contre la poitrine, mon poing bien serré. Ca commence à bien faire. Lorn manque de tomber avant de prendre un coup de Zat, Natasha fait un vol plané… et ce monstre semble surtout décidé à me prendre quelque chose, à me prendre probablement l’Infinity. Il rêve ! L’Infinity est à moi, il est à moi et à moi seule ! Il m’a été confié et…

« Viens le chercher tas de ferraille si tu l’oses ! C’est MON artéfact tu entends ! LE MIEN ! »

Je sens la colère qui monte en moi, la fatigue, surement la peur aussi m’empêchent de me contrôler correctement. Debout, bien en appuie sur mes jambes j’attends l’affrontement. Avec quelques reflexes je pourrais surement esquiver ses pinces, laisser le temps à mes camarades de trouver une solution….

*Bon, les copines de poussière, si vous voulez intervenir, c’est maintenant ! J’ai besoin de vous ! »

Mais rien ne se passa.
Il n’y eut aucune réaction, aucune apparition. L’énorme main garnie en pince métallique se referma négligemment sur le poignet de Thyra. L’infinity qui fît raisonner dans son esprit un terrible cri de détresse et de panique. Un hurlement qui lui donnait l’impression d’être tant le sien qu’un simulacre de crissement de pièce mécanique. A croire que l’artefact se servait du son de sa voix et en produisait également une par ses propres moyens. Un message final alors que Thyra sentait ses pieds décoller du sol.
Elle était maintenant pendue par le bras, son propre poids étirant son épaule dans la souffrance alors qu’elle comprenait finalement la manoeuvre de la créature. Une partie de la pince se mit à tourner sur elle-même. Un outil qu’elle connaissait et qui servait généralement à séparer deux pièces mécanique solidement arrimée.
Sauf que là...c’était pour lui arracher l’Infinity de son bras. Il lui déchirerait tout…
La pression augmentait douloureusement.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
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√ Localisation : Site Alpha

Jeu 24 Oct - 16:10

Karola Frei
Karola Frei


La décision avait été prise et acceptée de tous malgré les opinions divergentes. C'est la zone qui semblait faire office de quartier d’ingénierie que les aventuriers iraient explorer en premier lieu. La technicienne du groupe s'affaira à leur ouvrir la voie, secondée par Fawkes. Ils surent que cela avait fonctionné lorsqu'un bruit assourdissant retentit, résonnant dans l'immensité de la cave dans laquelle ils trouvaient. Karola grimaça mais heureusement cela ne fut que de courte durée.
Face à eux, l'accès était libre. L'impulsion fut donnée et le petit groupe planté sur une de ces dalles mouvantes se mit à voyager vers les autres mystères que leur réservait cet endroit qui semblait n'avoir aucune limite tant il était immense. Cette fois-ci, Karola espérait bien qu'en visitant un espace dédié à la spécialité de l'endroit, ils obtiendraient les réponses à leurs questions.
Car plus ils s'enfonçaient dans le coeur de la ville souterraine et plus les interrogations se multipliaient. A commencer, en ce qui concernait Karola, sur le mécanisme qui permettait à tout leur environnement de se mouvoir. Outre la manière dont cela avait été construit, elle s'interrogeait sur les mécanismes de fonctionnement qui semblaient bien rodé même sans l'apparente absence d'êtres humains pour tout faire fonctionner.

Dans tous les cas, ils étaient bien chanceux que cela fonctionne toujours car cela leur permettait de pouvoir continuer à évoluer. Certes, pas sans embûches mais avec l'aide de la technicienne et de l’anthropologue, ils parvenaient tout de même à faire leur petit bonhomme de chemin. A ce sujet, leur trajet était souvent accompagné des bruits de wagons voyageant sur des rails un peu rouillés, des vrombissements qui caractérisaient le mouvement de la technologie de locomotion.

Puis ils débouchèrent sur un vaste lieu qui tout autant que leurs précédentes découvertes, surprit Karola autant par son immensité que par son génie technique de fabrication. Elle se sentait comme une fourmi, dépassée par la grandeur de l'endroit. Ils ne pouvaient plus avancer plus avant en raison d'un précipice qui s'étalait devant eux. Karola resta quelques instants immobile afin de pouvoir observer plus attentivement la structure qui leur faisait face quelques mètres plus loin. Toute un tas de bâtiments de logement, semblait-il, avaient été construits et de telle sorte qu'ils pouvaient, eux aussi apparemment se déplacer. Tout l'ensemble était savamment orchestré par les systèmes mécaniques et se mouvait en harmonie.
Mais soudainement, la chorégraphie mécanique fut victime d'un faux pas. Aussitôt, et comme à chaque fois qu'un événement douteux pointait le bout de son nez, Karola se mit en alerte. Une secousse l'avait déséquilibrée et elle avait eu bien grand mal à rester solidement ancrée dans ses appuis. La dalle venait de s'arrêter subitement en plein milieu de leur trajet alors même qu'ils n'étaient pas encore arrivés à destination.

"Qu'est-ce que...." débuta t-elle en ayant l'intention de demander aux deux experts du groupe si d'aventure ils avaient idée de ce qui se passait. Mais elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase, interrompu par l'irruption en fanfare d'une masse qui se dirigeait à présent vers eux. Son arrivée brutale les avait tous secoués au point de les faire tomber au sol. Rapidement, Karola prit appui sur ses mains pour se redresser et attrapa son p90 en main. En l'observant plus attentivement, alors même qu'elle reculait pour laisser un écart entre elle et la chose, Karola s’aperçut qu'il s'agissait d'un robot. Rien d'étonnant au final dans un contexte comme celui qu'était le leur mais celui-ci était impressionnant par sa taille et surtout, il se montra très rapidement agressif.

Aprés les créatures faites de sable, voilà un nouveau type d'ennemi qui se présentait à eux. Pas besoin d'être un génie pour constater que cette fois-ci, contre celui-ci, le corps à corps n'aurait que très peu d'effet, mis à part celui de se faire écrabouiller. Il allait falloir trouver une autre stratégie pour pouvoir l'éliminer, de préférence en évitant le contact et ça n'allait pas être de tout repos. Revenant sur le robot, elle constata que deux yeux rouge lumineux se détachait de son crâne de métal. Ils constituaient deux faisceaux lumineux qui s'attardèrent sur chacun d'eux avant de se poser finalement sur la porteuse de l'Infinity. Là se trouvait l'intérêt du robot qui aussitôt se mit à avancer vers elle, toutes pinces dehors.

Alors qu'elle enveloppait de son regard le reste de son équipe pour s'assurer que tous étaient toujours là et qu'elle était leur position, elle remarqua que Natasha avait dégainé son ZAT et envoyé une décharge au robot. Cela eu de l'effet mais bien trop peu. Quant à Fawkes, il se trouvait devant la console de la plateforme.

"Tout ira mieux quand cette plateforme refonctionnera. Vous pouvez la redémarrer ?" demanda t-elle à la volée en répondant à sa question et en jaugeant la situation. Si le Zat n'avait pas eu grand effet, elle espéra que les balles spéciales anti-blindages que les scientifiques atlantes avaient mises au point soit plus efficaces. Il fallait à présent savoir viser juste et bien.

"Fuller, il faudrait essayer de viser ses yeux, ça l'aveuglera très certainement. Je prend le gauche, visez le droit." ordonna t-elle sans attendre en se positionnant de telle sorte à avoir le colosse dans son viseur mais d'avoir aussi suffisamment de recul par rapport à lui pour avoir du temps et de l'espace pour tirer. Elle espérait que les autres se mettraient rapidement à l'abri et surtout protégeraient Thyra le temps qu'ils se chargent du robot.

En faisant quelques pas en arrière, Karola arma son P90, visa soigneusement son objectif comme elle avait pu l'apprendre récemment lors de ses cours de tir. Tout en retenant son souffle, elle attendit patiemment le bon moment jusqu'à ce que son viseur se noircisse soudainement. Elle releva la tête et fut consternée par ce qu'elle vit.

"Bon sang, White ! Mais qu'est-ce que vous faites encore ?!" vociféra t-elle dans sa radio alors que la technicienne s'était plantée devant leur ennemi en l'haranguant pour attirer son attention. Cette intervention était bien mal avisée et aurait pu coûter la vie à la technicienne si Karola n'était pas maîtresse de ses mouvements.

Quoiqu'il en soit, son plan tombait quelque peu à l'eau à présent et cela la contrariait fortement que Thyra se mette ainsi en danger. Si elle pensait agir héroïquement, elle se trompait lourdement. Elle eut un frisson d'angoisse qui la parcourut lorsque le colosse s'empara sans ménagement de la frêle technicienne. Si la chose avait pu rigoler, aucun doute qu'elle serait à cet instant de même pliée de rire d'avoir attrapé sa proie aussi facilement. Il fallait agir rapidement. Karola se mit à courir pour contourner le duo et se place légèrement en biais par rapport au robot. Elle voulait viser l'épaule afin d'inciter le robot à relâcher Thyra en évitant toutefois d’atteindre cette dernière. Une fois encore, se plaçant correctement, elle visa soigneusement sa cible. Elle était composée de divers tuyaux, câbles et autre composants mécaniques aussi il était beaucoup plus difficile de viser proprement, quoiqu'il en soit, une fois sûre d'elle, elle tira un coup pour faire voler sa balle dans les airs.

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Ven 1 Nov - 17:33

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Natasha Avalon


Natasha avait ouvert des yeux effarés en voyant que son tir avait été absorbé puis rejeté sur l’un de ses collègues. Le zat lui avait fait mal, mais à quel prix ?! Une chance néanmoins que Lorn fut en mesure de se relever, l’énergie ne semblait pas l’avoir mit KO. Néanmoins, il n’était plus question de réutiliser cette arme qui s’avérait mortelle sur un humain au bout de la seconde utilisation si l’ennemi s’en servait contre eux. Elle le remit donc rapidement dans son étui. Sa seconde option était le M9. Mais… et si ce machin pouvait aussi renvoyer les balles ?! Elle hésita.

Une hésitation qui lui coûta car l’ennemi en profita pour s’approcher à toute vitesse et l’empoigner. Son coeur manqua un battement. Elle n’était pas assez naïve pour ignorer que cette chose pouvait lui faire très mal et en très peu de temps… La manette de commande du MALP lui glissa des mains (ou bien peut-être qu’elle la laissa volontairement tomber par terre pour la préserver, après coup elle aurait été bien incapable de s’en rappeler). Mais au lieu d’être brisée en deux ou découpée en morceau, l’ennemi se contenta de lui faire faire un jolie vol plané dans les airs. L'atterrissage fut brutal, bien que le choc soit amoindri par le corps du pauvre Cody qui fut contraint de la ratrapper. C’était douloureux, mais la chose l’avait lâché. Elle entreprit de se redresser.

« Ouch… Cody ça v…? MERDE LE MALP !!! » S’exclama t-elle en le voyant tranquillement filer vers le vide.

Sans attendre la réponse du maître chien, et constatant que l’ennemi était finalement occupé ailleurs (elle avait eut des sueurs froides en voyant les projecteurs se braquer dans sa direction), la rouquine se précipita vers la manette du MALP et appuyer frénétiquement sur la commande d’arrêt puis la touche directionnelle pour le faire aller dans l’autre sens.
Un hurlement retentit soudain et Natasha risque un bref coup d’oeil, juste assez vite pour voir que l’ennemi avait attrapé une nouvelle proie. La kiné se sentit alors tiraillée entre le MALP et le fait de venir en aide mais un coup de feu acheva de la convaincre. Thyra recevait déjà du soutien. Quant au MALP, s’il tombait cet endroit deviendrait le tombeau de tout leur groupe et non pas d’une seule personne. Le choix était humainement difficile mais Natasha s’efforça de soulager sa conscience en se disant que les militaires étaient sur le coup.
Lorn Fawkes


Cette saloperie de golem était donc capable de s’adapter, comme il venait de le montrer en retournant le rayon, certes à plus faible puissance que lorsque l’arme de Natasha l’avait ennemi, sur Lorn. Celui-ci, frappait de plein fouet dans le dos alors qu’il s’approchait des commandes, lâcha un grognement sourd en heurtant le sol. C’était presque aussi affreux que ce jour où il avait réussi à mettre ses doigts dans la douille d’une lampe encore branchée sur le courant. Pour autant, il n’allait pas se laisser le luxe de souffler sur le sol. Leur nouvel ennemi ne voulait pas qu’il aille plus loin ? Très bien ! En ce cas il allait lui faire le déplaisir de ne pas obtempérer et de continuer son plan initial. Elle allait sans doute se montrer têtu et recommencer ses tentatives de le repousser mais il avait la tête dure, presque trop !
« Je la redémarre si cette saloperie veut bien s’occuper d’autres fesses que les miennes ! » dit-il en réponse à Karola. Il était certain de pouvoir le faire. Il y avait juste un obstacle de taille.
Il attendit quelques secondes qu’elle soit occupée à autre chose pour reprendre sa marche, même s’il s’agissait à ce moment là de décider de découper la main de Thyra. Il aurait pu venir en aide à la jeune femme, en se jetant sur le golem pour lui mettre des coups de couteau mais il n’était pas vraiment porté sur le combat et il espérait que quelque chose pourrait se montrer plus utile, comme balancer dans le vide le golem en lui jetant une maison sur la tronche. C’était plausible après tout. Il suffisait juste d’avoir cette option sur les commandes ! Dès qu’il serait dessus, il manipulerait les manettes, les lancerait dans une direction plus sure et s’il pouvait faire quelque chose pour ses compagnons, il le ferait. Il se pouvait même qu’il y ait tout simplement un bouton d’arrêt d’urgence pour le golem. Il s’élança donc, aussi rapidement que possible, tout en essayant de rester loin des membres mécaniques. Le reste, c’était bon pour les militaires. Quant au MALP qui filait, il le remarqua vaguement mais n’ayant aucune envie d’être percuté par lui ou de suivre le même chemin qu’il semblait vouloir prendre, il l’ignora. Se disperser n’allait pas les aider.

Cody Fuller


Thyra s’était jetée sur moi et m’avait pris mon couteau. À peine eu-je le temps de réagir, elle était en train de travailler sur la machine, faisant sauter des pièces pour les placer ailleurs. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait et je la laissai faire. J’ignorais quel était son but, mais je savais qu’elle s’activait pour la réparer. C’était comme si l’Infinity la guidait dans ses manipulations.

« Tu peux me redonner mon couteau maintenant, s’il te plait ? » demandai-je, tendant la main pour le reprendre. Et si je venais à en avoir besoin ?

Suite aux manipulations de Thyra, on activa la machine qui ouvrit une grille vers la section mécanique de la cité. Il y eu un énorme bruit qui fit trembler le sol et les murs. On s’engagea vers l’inconnu, accompagné des lucioles au-dessus de nos têtes, illuminant notre chemin. Je levai mon arme par mesure de précaution, prêt à tirer au moindre mouvement suspect.

Alors que l’on marchait, je pus sentir des mouvements, entendre des grincements ou des couinements, mais tout allait. Ce devait être les mécanismes de la cité en marche. Et puis, je me sentis seul, incroyablement seul, même si j’étais accompagné de l’équipe. Peut-être était-ce parce que je n’avais aucune idée de l’endroit exact où l’on se trouvait dans cette cité.

On entra enfin sur un endroit incroyable. Devant nous se trouvait pleins d’installations. Il y avait des amas de métal, mais d’autres étaient encore intacts. Je m’y attendais. Ce devait être vieux. On ignorait encore énormément de chose au sujet de cette civilisation. Après un certain temps, nous nous arrêtâmes devant une espèce de damier à plusieurs niveaux. Il y avait des habitations les un par-dessus les autres. Ce devait être ici que l’on entretenait la Dale, non ?

C’est alors qu’il y eu un tremblement et je failli perdre pied. Au centre, il y avait une énorme coupure et deux pupitres émergèrent du sol. L’un d’eux avait un système de direction à molette, comme celui qui nous avait mené ici. C’est alors que l’endroit se mit en mouvement. Les maisons, hangars et autres installations se déplaçaient autour de nous, comme si nous étions le centre d’une galaxie.

Tout à coup, nôtre plateforme s’arrêta brusquement. Instinctivement, je levai les mains, faisant le tour et pointant dans toutes les directions. C’est alors que devant nous se tint un énorme colosse. Ce truc était fait du même matériel que le piédestal où l’on avait déposé l’Infinity en entrant dans cette cité. Il y avait une structure humanoïde, mais je ne pouvais pas dire si c’était un être humain ou pas. La seule chose évidente était qu’il y avait une peau visqueuse sur ce truc. Wraith, peut-être ? Je fis de mon mieux pour ne pas vomir le goûter que j’avais mangé tout à l’heure.

C’est alors que je pointai mon arme sur la chose et décidai de tirer sur elle, à un endroit qui rejoignait des câbles et morceaux de métal pour les couper pour faire en sorte qu’elle ne puisse plus se servir de ses membres.

1… 2… 3…

ET MERDE ! Je me retrouvai au sol avec Natasha sur moi, mon doigt appuyant sur la gâchette lors de ma chute. Je n’avais touché personne ? Je posai les mains sur la rouquine et nous relevai tous les deux, m’assurant qu’elle n’était pas blessée au passage.

« Je n’ai rien, ça va et… »

QUOI ? Je me tournai vers l’endroit où Natasha regardait et remarquai le putain de MALP qui déconnait et était en train de tomber dans le vide. Si ce truc tombait, c’était notre survie qui en dépendait. On avait besoin de son aide pour nous sortir de ce trou. Puis un cri retentit et je me tournai pour voir que la chose s’en prenait à Thyra. Il voulait l’Infinity. Sans perdre une seconde, je pris mon arme et me jetai devant la technicienne.

« Va falloir me tuer avant de t’en prendre à elle ! » m’écriai-je, me foutant que ce truc ne puisse possiblement pas m’entendre.

C’est alors que j’entendis la voix de Karola dans mon oreille, me demandant de viser ses yeux. Bonne idée. En règle générale, les yeux étaient une partie importante. Je levai mon arme et tentai de tirer sur ce colosse, me souvenant que les munitions présentées au début de cette mission découpaient le métal. Si ça se trouvait, la balle ferait un trou dans cette chose.

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Lun 18 Nov - 20:29

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MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.



[MJ30] La cité mécanique - Page 2 Virus-11




Pour ceux qui n’avait jamais entendu deux P90 envoyer des rafales en même temps, c’était une sacrée pétarade. Les munitions perforantes que le soldat Wakks avait présenté plus tôt eurent l’effet escompté. Non seulement le bras retenant Thyra se désolidarisa mais, en plus, Cody lui pulvérisa l’une de ses deux lentilles rouge sang. La créature poussant un râle odieux tandis que la jeune femme retombait lourdement sur son séant.

Le golem leva son pied mécanique et manqua d’écraser la figure de Thyra, l’obligeant à reculer soudainement par glissade dans un instinct d’auto-préservation. C’est là qu’elle remarqua que son appel avait finalement été entendu. Au-dessus de sa tête, sur l’une des maisons qui s’était disloquée et qui voyageait sur un rail proche, une bonne dizaine de poussiéreux tendaient vers elles leurs mains dans une expression paniquée. Comme si elle craignait pour l’Infinity, la vie de Thyra, voir leur propre survie. Ces êtres étranges l’avaient bel et bien entendu mais il avait fallu du temps pour que les entités les plus proche la rejoigne.
La technicienne sentit en son for intérieur comme une seconde nature, une aptitude qui se déclenchait, s’offrait littéralement, à cause de cette crainte viscérale de la mort. Thyra le sentait dans ses tripes, elle contrôlait l’Infinity et les poussiéreux car tout le monde voulait survivre.

Pendant ce temps, le golem s’était retourné vers ses agresseurs pour contre-attaquer. Le bras valide en paravent devant la figure pour se protéger des tirs, les balles le traversant perdaient en vélocité. Son dernier membre prenait donc la majorité des dégâts et sa tête encaissait le reste.
Seulement, comme pouvait s’y attendre les deux militaires, la réponse de l’ennemi ne tarda pas. Une étrange lueur brilla depuis la meurtrissure de son bras amputé et un bruit éléctromagnétique vibra brutalement. Le bras mécanique au sol fût attiré comme un aimant et il se replaça à son emplacement exact. L’organique Wraith qui le recouvrait refit instantanément les branchements et l’adversaire se retrouva avec un bras tout neuf, prêt à les attaquer.

Ses grandes griffes en métal s’écartèrent devant eux, alors qu’il continuait de recevoir les tirs, et le bruit éléctromagnétique revint à grande puissance. Karola vit la goupille de l’une de ses grenades au phosphore s’envoler alors que l’explosif restait accroché à elle.
Quant à Cody, il sentit son arme être brusquement attiré vers l’aimant qu’était devenu cette main bourdonnante. Il voulait s’emparer de son arme.

Natasha, de son côté, avait découvert un fait troublant en sauvant le MALP. La présence du Golem l’avait entièrement détraqué. L’écran du logiciel de l’AudioMédic s’était recouvert de parasites et de fritures. Mais parfois, l’image s’affinait suffisamment pour qu’elle puisse distinguer un corps comparable à celui du Golem avec des détails étonnant. Il semblait y avoir un corps à l’intérieur. Du moins des restes difformes.
Certaines commandes de l’ordinateur embarqué répondait encore, il y avait moyen d’investiguer si elle parvenait à faire abstraction de cette fusillade.

Quant à Lorn, il eut la très mauvaise surprise de découvrir que la plaque sur laquelle ils se trouvaient tous commençaient à se tordre. Il était parvenu à comprendre les commandes, découvrant qu’il fallait “dessiner” la trajectoire à suivre sur l’orbe de poussière d’à coté. Mais il voyait distinctement les rails devant lui grincer et se mettre à trembler à chaque pas que faisait le golem. Des déformations commençaient déjà à se former sous son nez.
Il devait agir vite, d’autant plus que l’orbe à coté émit une alerte en modélisant la scène d’une chute meurtrière de cette plateforme à cause du surpoids.

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CONSIGNE :

Lorn : Tu peux maintenant piloter la plateforme. Il te suffit de dessiner la direction à suivre sur la matière de l’orbe devant toi et le mécanisme répond jusqu’à ce que tu dessines un nouvel élément. Il peut également communiquer des informations, comme cette scène de votre chute future si vous n’allégez pas très vite la charge. Tu vas également devoir faire un choix avec Thyra !

Natasha : Le MALP est sauvé. Mais à ce moment là, tu découvres qu’il déconne aussi au niveau du logiciel. Il semble capter le golem ennemi comme un “patient” de votre équipe en plus évolué. Ce qui signifie qu’au travers des déformations de l’écran, tu peux percevoir un schéma de son corps mécanique. Et si tu parviens à nettoyer un peu en jouant des options, tu peux gagner des infos ! A toi de savoir comment faire !

Thyra : Le Golem te garde pour son quatre heures. Il est évident qu’il va se retourner contre toi dès que tes protecteurs seront HS. Une dizaine de poussiéreux arrivent en renfort mais la route de rail qu’ils empruntent va finir par s’écarter. Ils ne vont pas pouvoir t’atteindre si tu ne t’organises pas leur débarquement. Il faudra voir avec Lorn !

Karola et Cody : Ce monstre a une faculté d’auto-régénération. Vos munitions sont très efficaces mais il dispose également de réponse adaptée. Karola voit l’une de ses grenades au phosphore être dégoupillée, elle risque de terribles brûlures si elle ne parvient pas à s’en défaire.
Cody, avec un bon réflexe, tu peux aller aider ton supérieur. Mais attention, tu vas devoir choisir entre elle et ton arme principale qui se fait attirer.
J’ai remarqué que tu ne l’avais pas noté sur ton équipement donc je le considère comme P90 par défaut.

N’hésitez pas pour les questions !!!


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Jeu 26 Déc - 10:53

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Thyra White



Aucun mot ne peut réellement décrire ce que je ressens en cet instant. C'est à l'intérieur de moi, je ressens tout mais multiplié par 10. J'ai tellement mal et j'ai l'impression d'entendre des cris dans ma tête, pourtant, les sons sortent de ma bouche. Je hurle à la mort en tentant de retenir l'Infinity. Il est à moi putain ! Brusquement, je rencontre le sol poussiéreux. Je n'ai même pas entendu les fusils tirer, j'ai juste mal. Le bras replié contre ma poitrine je le tiens comme si c'était la prunelle de mes yeux. L'Infinity est toujours là, avec moi, en moi, et je suis soulagée. Je lève alors la tête vers la machine et vois son immense pied s'abattre sur moi. Je ne sais pas comment, mais à une vitesse fulgurante ! j'effectue une roulade sur le côté ! Je sens mon coeur qui s'emballe, mon rythme cardiaque qui s'accélère, tous les symptôme de la peur et tous les signaux d'alerte sont activés en moi. Je veux survivre et je le sais, je survivrai et toi, monstre de fer, tu mourras.

Juste au dessus de moi, j'aperçois des ombres qui bougent. Ce sont les statues ! Elles sont là ! Elles m'ont entendu ! Elles sont là pour moi ! Je me sens rassurée, ou plutôt, je ressens de.... je ne sais pas comment dire, c'est comme si je retrouvais de vieilles amies disparues depuis longtemps ! Je me redresse et tends la main vers elles pour les rejoindre. Seulement la plateforme, immobilisée pour le moment, est trop loin. Même en sautant, je ne parviendrai pas à les attraper.

Derrière, quand je me retourne pour chercher de l'aide, c'est Bagdad... Mes coéquipiers ne s'en sortent pas mieux que moi. Heureusement pour eux, je sais quoi faire pour les aider.
" Lorn, rapproche nous ! "

Je hurle après mon camarade en pointant du doigt notre future direction : les soldats de sable. Je sens au fond de moi que s’il ne le fait pas, nous sommes perdus.

Lorn Fawkes


La plateforme qui leur servait de transport se distordait d’une façon inquiétante. Lorn n’avait pas besoin d’être diplômé en ingénierie pour comprendre qu’ils allaient devoir alléger la charge et ce très rapidement, sinon ce serait la chute vers l’abîme et la fin du voyage. La question était de savoir comment il pouvait accomplir une telle prouesse. Le MALP était indispensable, car ils en avaient besoin pour contacter le Dédale et rentrer chez eux.
Le seul point positif était que les commandes étaient relativement simples à comprendre et à utiliser. C’était une simple histoire de « dessin » sur une orbe pour choisir la destination. Mais celle-ci semblait aussi servir d’indicateur de danger. La solution, la seule envisageable était d’une simplicité extrême : envoyer le golem par-dessus bord.

« Il faut nous alléger et vite ! Sinon nous sommes morts ! » cria t il vers les militaires avant de se concentrer sur l’autre problème : le choix de la direction. Thyra lui demandait de se rapprocher des poussiéreux, lui indiquant la direction du doigt. Faute de meilleur choix, et des réformes semblant bienvenus, Lorn dessina le dessin requis et pria pour que ces êtres étranges et autrefois menaçants ne deviennent pas le poids de trop pour la plateforme. Ils étaient déjà au-dessus de la limite.

« Je vais essayer ! Il n’y aura qu’un passage, après je trouve un endroit où se garer ! La plateforme ne va pas tenir à ce rythme ! »

Natasha Avalon


Natasha avait réussi à sauver le MALP.

Un intense soulagement s’empara de Natasha lorsqu’elle fut assurée que l’objet ne risquait plus de tomber dans le ravin… pour l’instant du moins.
Quelque chose attira néanmoins son attention. Outre les propos incohérents qu’elle entendait dans son oreillette, l’écran de l’AudioMédic était parasité comme si quelque chose le brouillait. Mais de temps à autre, il était vaguement possible d’identifier une forme qui ressemblait beaucoup à la créature qui les attaquait. Cette chose avait piraté le MALP ? Etait-il seulement encore possible d’utiliser le téléporteur pour fuir ces lieux ou la commande était-elle aussi endommagée ?

Il y avait quelque chose là-dedans… s’étonna Natasha qui s’efforça de deviner ce que les fritures lui laissait entrevoir. Un corps organique dans cet objet métallique ? Cette machine était-elle pilotée ?!

« Frei, Cody !! s’exclama Natasha pour se faire entendre en dépit du boucan des armes à feux. Il y a une masse organique sous la coquille de métal, visez le torax ça pourrait être le point faible !! »

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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Lun 30 Déc - 20:34

Karola Frei
Karola Frei


Dès l’instant où la balle avait été expulsée du canon de son arme, Karola avait retenu son souffle. D’autant plus que Cody avait lui aussi tiré de son côté, obéissant à son ordre. Karola n’était pas croyante, ni superstitieuse mais elle se surprit à prier que leur technique un peu à l’arrachée ait fonctionné. Et ce fut le cas, non seulement le tir de Cody avait dépourvu la chose de l’un de ses yeux ravageurs mais en plus, le sien avait détruit son épaule mécanique permettant à Thyra de se libérer. Karola ne bougea pas pour autant car leur ennemi pouvait répliquer de manière plus brutale et ainsi posté à distance, elle avait plus de chance de pouvoir éviter d’éventuelles attaques. La technicienne était retombée au sol et voyant que ce qui la tenait auparavant n’était pas résolu à s’en défaire aussi facilement, Karola déclencha une nouvelle salve de tir pour le “blesser” à nouveau ou à tout le moins détourner son attention.
Outre la préoccupation que constituait le golem, il fallait également se préoccuper de ses camarades, fort heureusement toujours en vie et sur la plateforme. A un intervalle très réduit, des informations en provenance de Lorn puis Natasha parvinrent à l’oreillette du major qui jaugeait son adversaire. Le premier les enjoignait de s’alléger, Karola ne comprenait pas vraiment mais peut-être la plateforme était-elle une sort de montgolfière capable de se mouvoir mais avec difficulté dès lors qu’une certaine charge était dépassée. L’idéal, bien évidemment, aurait été de se débarrasser du golem de métal mais quelque chose lui disait qu’il ne se laisserait pas évincer aussi facilement. Il y avait aussi le MALP qui pesait un poids non négligeable mais dont l’utilité l’était tout autant. Ils ne pouvaient tout simplement pas s’en passer et encore moins se permettre une telle perte qu’il faudrait ensuite justifier au commandement atlante.
//Facile à dire…// grommela t-elle dans son oreillette sans vraiment s’adresser particulièrement à Lorn.
Tout se déroulait très rapidement. D’un regard, elle constata que Thyra avait réussi à s’éloigner de la menace avant que des vibrations électromagnétiques émanant du golem n’attirent à nouveau son attention sur ce dernier. Un clic très distinct fut émis depuis son gilet pare-balles, suivit par un objet volant qui s’échappa de l’une de ses poches pour venir voler dans l’air, magnétiquement attiré par la source magnétique qu’était la créature. Karola réalisa alors qu’en utilisant cet espèce de nouveau pouvoir, le golem agissait comme un aimant et venait tout juste de dégoupiller l’une de ses grenades au phosphore. Elle se remémora les paroles de Wakks au sujet des propriétés de la grenade. “Capable de tout faire fondre.” Donc potentiellement le golem mais encore fallait-il qu’elle l’atteigne et surtout qu’elle trouve un moyen de ne pas fondre avec également. Mais ça semblait bien trop compliqué car la grenade explosait en quelques secondes… Il allait donc falloir s’en débarrasser et avec, l’espoir de faire de même avec leur ennemi. Le coeur battant à tout rompre, elle arracha frénétiquement le rabat de sa poche contenant la grenade pour l’attraper à la main. Avec un élan qui, par la contrainte, fut faible et d’un mouvement ascendant du bras aussi puissant qu’elle le put, elle balança la patate chaude aussi loin que possible. Elle comptait pour cela sur ses compétences en athlétisme acquise lors de son adolescence.
Voilà un souci de moins dont il fallait s’occuper mais il en restait et de taille. Le golem était toujours debout et s’il avait pour le moment laissé Thyra - son objectif initial - tranquille, il n’en demeurait pas moins menaçant pour les militaires pris pour cible. La situation commençait à devenir réellement désespérée. Il était très compliqué et assez suicidaire de l’approcher de trop près et Karola et Cody ne pouvait pas se permettre de vider l’intégralité de leurs chargeurs sur lui. Une autre menace beaucoup plus dangereuse pourrait très bien pointer le bout de son nez plus tard ! Dans la cohue générale générée par tous les problèmes qui leur étaient tombés dessus depuis tout à l’heure, il était compliqué pour le major de trouver le temps de mettre en place une stratégie bien ficelée qui leur aurait permis de se défaire de cette grosse épine. La voix de Natasha qui résonna alors à son oreille leur offrit à cet instant une information qui leur permettrait peut-être d’obtenir leur salut à tous. Le golem semblait ne pas être entièrement constitué de métal, la kinésithérapeute les informa que sous cette coque particulièrement résistante se trouvait un corps organique et donc potentiellement fragile. Effectivement, s’il y avait un endroit où il fallait viser, c’était bien là. Mais pas sûre que la créature se laisse facilement faire. Heureusement, il y avait encore un espoir. Les interstices laissées par les différents tuyaux composant la cuirasse métallique laissaient très peu d’espace pour se permettre un tir à l’aveuglette. Il allait falloir se montrer d’une précision chirurgicale. Aucun sniper ne composant leur équipe, ils devraient composer sans. Une idée en tête, Karola contacta le maître chien.
//Fuller, grâce à votre tir, il a un angle mort. Je vais l'occuper, le divertir pendant que vous prendrez position pour essayer de lui tirer dans le thorax en tirant profit de cette faiblesse.//

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Cody Fuller
Caporal
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Sam 4 Jan - 1:43

Cody Fuller
Cody Fuller

Tout se passait bien trop rapidement à mon goût. J’avais l’impression de fonctionner en autopilote, comme si mes actions étaient des automatismes. L’instinct de survie prenait le dessus sur la logique et la stratégie, mais il fallait bien trouver un moyen de se sortir de là sinon nous allions finir tous morts. Disons que je n’avais pas trop envie de mourir aujourd’hui.

Mon tir eut l’effet escompté. La lentille craquela et s’éteignit au contact de la balle. De ce côté, le golem était aveuglé. Un angle mort était toujours un avantage contre un ennemi. Ça pouvait nous servir pour l’éliminer. Soudain, il y eu un grésillement électromagnétique. Mes oreilles bourdonnaient et je grinçai des dents. C’est alors que je vis son bras au sol remonter et se recoller à lui. J’écarquillai les yeux, stupéfait de voir que la créature se régénérait. Je ne pouvais pas vider mon chargeur sur lui. Et si nous venions à rencontrer d’autres menaces sur cette cité ?

Je sentis la plateforme se tordre et pencher. Quoi ? C’était comme si elle avait une surcharge de poids. Il fallait se débarrasser de quelques trucs. Le MALP, pas question et les membres de l’équipe… euh, non plus. Le golem était bien trop lourd. Logiquement, c’était lui qu’il fallait jeter par-dessus bord, mais comment le tuer ? Il devait y avoir un point faible… Le cœur, la tête, je sais pas… Ce truc se régénérait !

C’est alors que je sentis mon arme être attirée vers le golem. Comme un aimant. Comme lorsqu’on essaie d’en coller deux ensemble avec les pôles nord et sud. Ouais, comme ça. Je tentais d’empoigner mon arme solidement, mais la puissance du champ magnétique était bien trop forte. Je ne tiendrais pas longtemps.

Au même moment, j’entendis un léger son métallique retentir. Il venait du côté de Karola. Rapidement, pour m’assurer qu’elle n’avait rien, je détournai le regard vers elle et remarquai qu’une de ses grenades avait perdu sa goupille. NAN MAIS CE TRUC FAIT TOUT FONDRE ! On risque de mourir sur place.

« Karola, il manque une goupille à une de vos grenades ! » dis-je, espérant qu’elle l’ait remarqué avant que je ne le mentionne. « Jetez-là ! »

Soit j’allais l’aider, sois je perdais mon arme. Je ne pouvais pas la laisser risquer de terribles brûlures, mais en même temps, j’avais besoin de mon P90. La mission n’était pas encore terminée. Elle ne faisait que commencer. Au moins j’avais aussi un 9mm qui pourrait me servir également, même s’il ne pouvait pas nécessairement contenir les munitions anti-blindage.

Il y avait un boucan infernal avec les communications entre membres de l’équipe, les grincements de la plateforme et les sons électromagnétiques du golem. C’était difficile se concentrer pour ne pas perdre la tête. Je pouvais entendre les battements de mon cœur dans mes oreilles. Des points se faisaient sentir au niveau des côtes alors que j’essayais de contrôler ma respiration afin de me permettre de rester calme et logique. C’était à en avoir des maux de tête.
C’est alors que la réponse salvatrice arriva ! Natasha nous informa qu’il y avait quelque chose d’organique sous la carapace de métal. Était-il piloté ? Elle suggéra de tirer au thorax pour l’éliminer. C’était à essayer. On avait quoi à perdre au juste ? Au même moment, Karola me contacta pour me dire qu’elle irait le divertir afin que je puisse lui porter, ce que j’espérais être, le coup fatal.

Nous nous activâmes elle et moi. La femme tournait autour de ce monstre de fer afin d’attirer son attention. Il m’était difficile de bien manier mon arme, car le champ magnétique était toujours présent. J’avais l’impression qu’elle était bien plus lourde que normal, mais je fis de mon mieux pour bien viser.
Le cœur battant, la bouche sèche et les oreilles bourdonnantes, je fermai l’œil droit pour bien viser le centre du thorax. Je montais et descendais le canon de mon fusil afin de bien atteindre le point visé. Je n’étais pas un snipper, mais je savais viser quand même. J'attendis trois secondes, histoire d’être sûr de mon coup.

1… 2… 3… BAM !

J’appuyai sur la gâchette de mon fusil, le cœur me martelant les côtes, nerveux à l’idée de voir où se situait le trou qu’avait créé la munition. Et si je n’avais pas bien visé ? Et si je n’avais pas réussi à atteindre ma cible ? Non, Cody. Tout va bien aller. Et si… Ta gueule, Cody. Calme-toi. La situation presse, là ! Détend-toi, bordel !

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Invité
Invité

Lun 13 Jan - 12:57

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Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Le travail d’équipe de l’unité White finit par payer.
Grâce à leur cohésion et leur ténacité, ils parvinrent à se préserver de la menace inconnue. Tandis que Lorn faisait des efforts désespérés pour les amener jusqu’aux statues fossiles malgré les furieux tremblements du réseau de rails, les deux militaires avaient combattu intelligemment.

La grenade au phosphore sauta. Le composé en surchauffe se déploya en parapluie et dévora des parties de rails en contrebas ainsi qu’un morceau de bâtiment. Celui-ci s’anima alors brusquement pour préserver son intégrité. La structure s’amputa d’elle-même et le métal fondu tomba encore plus bas...jusqu’aux abysses de la dalle.

Toujours au centre de son intérêt, comme une menace prioritaire, le golem balaya Karola d’un revers brutal et l’envoya lourdement au sol. Pour l’instant, il se désintéressait de Thyra et de l’Infinity, préoccupé par le potentiel de destruction des militaires. Il levait déjà son bras bien haut pour l’écraser sur la jeune femme, briser son corps entraîné d’une masse de fer que ses os ne supporteraient pas. Mais la balle de Cody se fraya un chemin pile jusqu’au “pilote” de cette chose.

La créature eut une réaction soudaine, un énorme sursaut de sa part l’approcha quasiment du bord alors qu’elle se plaquait une main contre son flanc : une réaction humaine. Natasha, à ce moment là, fût pétrifiée en découvrant que la créature n’avait pas été tué. Non, elle semblait justement la fixer ELLE au travers de l’écran. Comme si elle avait compris que la kiné avait déduit la bonne faiblesse et qu’elle était responsable de cette blessure terrible. Comme si une magie surnaturelle lui avait permis de suivre le flux vidéo pour la discerner au travers de l’écran tactile du MALP.

Le monstre gronda. Il s’élança comme un forcené en direction de la kiné, changeant brusquement de cible, en se moquant du petit véhicule. Il comptait bien l’éjecter sur la jeune femme, le propulser sur elle pour que son poids la renverse et lui brise le moindre os. Mais aussi brusquement que son attaque, les fossilisés lui tombèrent dessus depuis les hauteurs. Lorn avait réussi son pari et il vit les choses, s’écriant d’une certaine panique émotive à l’image de Thyra, se jeter encore et encore sur le monstre.
Malgré leur état de fragilité et de poussière, les formes humanoïdes se reconstituaient comme une chaîne humaine qui reprenait incessamment les impacts.

L’adversaire hurla une dernière fois avant d’être passé par dessus bord. La dalle voyageuse fît un sursaut brutal, manquant une fois de plus de faire perdre l’équilibre à l’équipe, c’était la preuve du poids impressionnant que le golem avait imposé aux rails. Les fossilisés disparurent avec celui-ci dans un fracas terrible et une écho de chocs constants...jusqu’à ce qu’il ne soit trop loin.
Seulement, un tout dernier bruit eut lieu. On aurait pu croire qu’il s’agissait de la chute finale. Pourtant, c’était un bruit progressif, comme une propulsion qui prenait de plus en plus d’ampleur. Le temps pour l’équipe White de comprendre que quelque chose revenait sur eux, ils furent pris de court par l’apparition d’un appareil inconnu. Il vola en cloche puis rebondit sur le sol, une dernière petite offrande de la part de l’ennemi.
La sphère s’hérissa soudainement de pointes puis la détonation finale eut lieu. Des éclats volèrent dans tous les sens, perçant leurs vêtements et leurs peaux. Tous les équipiers furent touchés sans exception. Au visage, aux bras, aux jambes, à l’aine. Ils se retrouvèrent au sol, la situation redevenu calme, mais tous apparemment blessés...légèrement ?


-------------------------------

CONSIGNE :

Toute l’équipe : Vous avez subi l’explosion d’une technologie inconnue. Je vous laisse le choix du nombre d’éclats et l’emplacement des blessures. N’oubliez pas que vous portez casque et gilet tactique, cela vous a protégé.

Attention ! Vous allez rapidement vous rendre compte que ces perforations sont volontairement superficielles. Les éclats sont suffisamment profond pour requérir une assistance médicale mais pas assez pour menacer votre vie. Il semble que c’est recherché.
Vous perdez du sang, vous êtes percés de trous, mais vous pouvez tout de même vous déplacer.
Les plus curieux d’entre vous découvriront un signal lumineux à l’intérieur des plaies. Le corps étranger semble s’animer d’un bip continu.

Action en deux temps. Selon votre décision, je vous ajoute du contenu !

N’hésitez pas pour les questions !!!

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Lorn Fawkes
Archéologue
Langues Antiques
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√ Gène : Aucun
√ Messages : 69
Liste de vos DC : Hailey Spalding

Mer 29 Jan - 16:03

Lorn Fawkes
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Natasha Avalon

Il y eu une première explosion et tout se mit à tanguer, y comprit l’ennemi. Puis une salve de tirs résonna. La plateforme était devenue un véritable champ de bataille, le genre d’environnement auquel Natasha n’avait pas l’habitude de se confronter. Elle gardait un œil sur le MALP près d’elle afin de suivre les dégâts provoqués par le combat, une main sur la manette de contrôle et l’autre sur son zat’nik’tel dont elle avait peur de se servir. D’après ce qu’elle voyait, c’était pourtant la seule arme qu’elle possédait qui pouvait faire mal au monstre car la coque semblait trop solide pour être entamée par son arme de poing.
C’était du grand n’importe quoi autour d’eux, même le décor semblait bouger pour se préserver du combat. Et le sol tanguait, les oreilles bourdonnaient… Un joyeux bordel incompréhensible pour quiconque se trouvait au cœur de la scène.
C’est alors que l’audiomédic réagit soudain, faisant écho au son d’un tir. Une balle était passé et avait heurté la masse organique de plein fouet. La créature se mit à chanceler et l’espace d’un instant la kiné pria pour qu’elle passe par-dessus bord. Mais non.

Les yeux de la rouquine se posèrent instinctivement sur l’audiomédic pour chercher à savoir si la partie organique avait également la capacité de se régénérer et c’est alors qu’elle la vit bouger. Un frisson glacé la saisit lorsqu’elle réalisa que cette chose était en train de la regarder droit dans les yeux par l’intermédiaire de l’écran. Ce n’était pas possible ! Tenta de se raisonner Natasha. Mais l’impression était suffisamment forte pour qu’elle ressente un vif malaise. Malaise qui se transforma en terreur lorsqu’elle réalisa que la carcasse de métal venait de rugir et fonçait droit sur le MALP et elle. Portée par la peur, Natasha laissa tomber la manette du MALP et recula vivement tout en dressant le zat’nik’tel devant elle comme si cela pouvait la protéger du choc. Elle ne sut jamais si elle avait tiré ou non mais des créatures des sables bondirent sur la plateforme et prirent d’assaut l’ennemi. La plateforme grinça et tangua une nouvelle fois mais elle était sauvée. Paradoxalement, leurs précédents assaillants devenaient leurs protecteurs. Ce monde était vraiment étrange !
Natasha observa la suite avec fascination. Ce n’était pas tous les jours qu’elle avait la possibilité de voir un combat entre deux types de créatures capables de se régénérer ! Elle aurait une sacrée histoire à raconter à John à son retour. D’autant que son instinct lui soufflait que les atlantes étaient loin d’avoir révélé tous les mystères de cet endroit. Combien d’autres formes de vies allaient-ils croiser dans ces souterrains ?

Soudain, la créature métallique bascula dans le vide avec les hommes des sables dans un fracas assourdissant, puis ce fut le retour au calme. Etais-ce enfin la fin de leur calvaire ? Mais un son se rapprocha d’eux et quelque chose retomba lourdement sur la plateforme.
Une bombe. Ce fut la première idée qui traversa l’esprit de Natasha qui se tourna pour courir le plus loin possible de ce qui ressemblait à une grenade et se jeter au sol lorsque la détonation eut lieu. Il y eut d’abord un choc, puis une douleur sourde dans différentes parties de son corps. La jeune femme demeura au sol quelques secondes pour encaisser la douleur et s’assurer qu’une autre explosion n’ait lieu avant de commencer à se redresser. La souffrance fut alors nettement plus vivace au niveau de ses jambes car ils semblaient qu’elles avaient encaisser l’essentiel des dégâts.

Un coup d’œil appuyé permis à Natasha de remarquer le sang qui s’en écoulait à travers son pantalon déchiré. Ses bras avaient été relativement préservé car elle les avaient utilisé pour encaisser le poids de son corps quand elle se jetait au sol au moment de l’explosion. Quelques plaies étaient néanmoins présentes sur les zones qui avaient été le plus exposé. Sa nuque et le bas de son dos, non couverts par le gilet tactique, avaient également été protégés lors de la chute grâce au sac médical bien accroché sur ses épaules. En revanche, elle ignorait dans quel état elle allait retrouver ce dernier…

Avec une grimace, elle tenta de s’asseoir en évitant d’appuyer sur les zones blessées pour tenter de comprendre ce qui provoquait tout ce sang. Même si elle avait du mal à voir à travers le tissu épais de son pantalon, quelque chose avait visiblement percé sa peau mais ne s’était pas fiché assez profondément pour être une balle. Par contre… était-ce de la lumière qu’elle voyait clignoter à l’intérieur ?

Soudain inquiète mais sans quitter sa position assise pour ne pas forcer sur ses blessures, Natasha se défit précipitamment du sac sur son dos pour le faire basculer devant elle et se saisir de son matériel médical. Elle se figea alors en découvrant les nombreux éclats métalliques qui s’étaient fichés dedans…

Et merde. C’était quoi encore cette connerie ?

Son cerveau lui proposa trois théories : des mini-bombes, une balise pour attirer d’autres ennemis, ou une espèce de parasite organique comme John avait pu en rencontrer.

En tout cas, ça puait pour eux.

Décrochant prudemment l’un des morceaux de métal du sac, elle le porta à hauteur de ses yeux pour l’étudier tant bien que mal.

Le détail le plus familier qui se présenta à elle fût l’éclat “papillon”. Le genre de petit morceau de fer taillé en triangle, fait pour voler en parapluie, se ficher dans un corps et être compliqué à ressortir. Le principe était standard, surtout employé par les Russes et couramment employé sur les champs de batailles de l’Est. Dans ce cas, il n’y avait pas de certitude que son utilité soit similaire. Après tout, l’écoulement de sang était limité, léger, il n’y avait rien de véritablement grave. Ces éclats s’étaient plantés sous leur derme sans atteindre les muscles, les tendons ou les gros vaisseaux sanguins.

Pourtant, ce simple petit éclat de métal n’en avait que l’apparence. En l’observant de plus près et en fronçant les sourcils, Natasha remarqua que la surface était anormale, comme artificielle, non lisse. Il lui aurait fallu un microscope pour en avoir la certitude mais elle aurait juré qu’il se composait d’un amas de mécanique de précision, exactement comme le piédestal. Ou bien l’Infinity. C’était la même technologie grevée de rouages, de mécanismes et d’une alimentation complexe. Une apparence vétuste qui perdait et déroutait.

Toute la surface du sac à dos avait été perforé par les éclats. Il devait y avoir une bonne dizaine d’orifices perceptible à la volée. C’était sans compter ceux qui avaient dû se planter dans les coutures et quelques coins. Si la jeune femme peinait à faire le compte, c’est parce qu’elle ne pouvait pas les repérer à la lumière.
C’est lorsque ces débris étaient à son contact qu’ils se mettaient à produire un signal lent et régulier. Au contact de sa peau, de quelque chose d’organique et non de matériel.

Heureusement, les éclats étaient trop petits pour avoir fait de gros dégâts. Natasha pouvait regretter la perte de quelques outils, certaines pointes ayant quasiment traversé de part en part une pince à clamper ou des ciseaux (alors qu’ils ne restaient pourtant que sur les couches superficielles d’un humain. Étrange.)
Peut-être quelques bandages troués mais rien de bien grave.

La lueur qui s’activa à son contact ne dit rien de bon à la rouquine. Elle ferma les yeux un instant, prit une grande inspiration et organisa ses pensées pour être méthodique. Rien ne servait de paniquer, il fallait réagir intelligemment. Parcourant rapidement la zone du regard, elle s’assura que tous ses collègues manifestaient des signes de vie avant d’appeler le MALP avec son oreillette.

« AudioMédic… Natasha Avalon, » dit-elle, choisissant d’examiner ses blessures en premier pour s’assurer que tout allait bien. A quoi bon courir sauver les autres si elle se déclenchait une hémorragie en se mouvant et qu’elle ne pouvait plus aider personne après ça ?
« //Natasha Avalon, rythme cardiaque élevé. Caractéristiques d’anxiété élevé. Tension anormale, contrôle visuel requis.// »
« Examine les jambes. Présence de corps étrangers. »
« //Système circulatoire présumé correct, contrôler présence d’épanchements sanguin. Affirmatif ou négatif ?// »
« Affirmatif, ça saigne, » dit-elle en fouillant son sac à la recherche d’une paire de ciseaux. Il fallait qu’elle dégage la zone en retirant le tissu pour étudier l’une des blessures de plus près. Son pantalon la gênait. « Est-ce que tout le monde va bien ?! » s’écria t-elle en poursuivant son travail.
« //Épanchement valide. Recomposition protocolaire...présomption plaies ouvertes mineures, corps étrangers. Lancement procédure standard : Ne pas retirer les corps étrangers. Apposer bandage sans compression. Si impossible, prévoir procédure de retrait. Description ?// »

En serrant les dents à cause de la douleur que ce geste lui procurait, Natasha découpa le bas de la jambe gauche de son pantalon pour examiner les blessures les plus basses. Deux éclats s’étaient plantés à l’arrière de son mollet. L’un d’eux était encore en surface, ayant été visiblement retenu par le cuir de sa rangers. C’était comme une épine de rosier qui piquait encore sa peau sans avoir pu aller plus loin.
« Les corps étrangers émettent un signal lumineux. Pas de signe de poison ? »
« //Analyse composition sanguine...alerte altération. Niveau élevé d’adrénaline. Niveau élevé d’ACTH. Infirmation empoisonnement. Risque d’état de choc élevé. Vérifier environnement.// »
« Environnement hostile, nous venons d’essuyer une attaque, » dit-elle en tirant sur le morceau métallique qui piquait légèrement sa peau. Elle l’examina brièvement avec une grimace avant de le poser pour voir s’il continuait à émettre sa lumière. Il s’éteignit de lui même une dizaine de secondes plus tard.
« //Procédure “Préserver la vie” lancée. Recommandation médicale : Contrôler motricité des membres touchés. Si altération, engager protocole de retrait. Matériel requis : pince à clamper, compresses, fer à cautériser.// »

Natasha ricanna.
« Fer à cautériser ? Ca rigole pas avec toi hein. T’es en mesure de me dire combien de corps étrangers ont pénétré mon corps ? »
« //Raison : procédure “Préserver la vie”. Détection corps étranger impossible. Contrôle visuel requis. Accroissement de l’efficacité par aide visuelle extérieure.// »
« Ouais ouais… je sais, faut que je me déshabille. Dis-moi si tu captes une urgence vitale chez les autres. »
« //Contrôle à distance. Karola Frei : Examen nécessaire, urgence modérée. Fawkes Lorne : Examen nécessaire, urgence modérée. Füller Cody : Examen nécessaire, urgence modérée. White Thyra : Examen prioritaire, urgence élevée. // »

« Allez c’est parti... » dit-elle en s’aidant de ses bras pour se relever.
Putain ça faisait mal ! Et tant qu’à faire, il fallait en plus qu’elle se rajoute quelques kilos de poids supplémentaires sur les jambes pour embarquer les fournitures médicales.
« -Qu’est-ce que tu peux me dire sur l’état de Thyra ? » demanda t-elle en attrapant le sac et en boitillant jusqu’à la jeune femme.

« //Contrôle à distance. White Thyra. Alerte altération sanguine. Contrôle visuel requis. Prélèvement sanguin requis. Analyse requise. // »

« -Localisation de la blessure ? »
« //Contrôle à distance. Whyte Thyra : échec de la localisation. Raison : multiplication exponentielle de l’altération. // »

Thyra
Thyra White



Je n'ose pas trop regarder autour de moi ce qu'il se passe, je ne veux pas être perturbée, détournée de ma mission à moi : atteindre mes compagnons de sable. J'entends du brouahah, des coups et d'autres trucs horribles mais je fais le "vide" dans ma tête, les yeux rivés sur les statues. Je jette des coups d'oeil de temps en temps sur Lorn, voir si tout se passe bien pour piloter cette dalle, mais au moment où je m'y attends le moins, j'entends une sorte de détonation, de cri bestial et je vois le golem porter sa main à la poitrine. On dirait qu'il est touché. Il fusille Natasha du regard (du moins j'imagine) et il commence alors sa marche sur elle.

" Natasha non ! "

Je commence à l'élancer vers elle pour tenter d'attirer le golem, mais l'improbable se produit enfin : les copines débarquent, plongent sur notre ennemi et se ruent sur lui sauvagement. Près du ravin, elles finissent par le pousser par dessus bord et à le renverser.... elles avec...

" NON !!! "

Je tente d'en rattraper une en lui tendant la main dans le vide, mais il est trop tard, je les vois chuter, disparaître puis mourir. J'en le coeur serré, comme ci j'avais perdu quelqu'un que je connaissais, comme si une partie de moi avait disparue. Je me sens mal et triste, mais un simple regard général sur mon équipe m'aide à me rendre compte que tout le monde va bien grâce à elles. Leur sacrifice n'est pas vain. Je reste assise par terre, le temps de reprendre un peu de souffle, enfin, c'est ce que j'aimerai.

Mais l'ennemi parvint à lancer une dernière attaque depuis les tréfonds en nous balançant une sorte de grenade. Nous n'avons aucun endroit où nous cacher, aucun couvert possible, alors je me mets en boule dos à l'explosion. Est ce que je vais m'en sortir ? Je n'en sais rien, mais j'essaie.

BOOM !

Des douleurs, de toutes petites douleurs qui me parcourent le corps jusqu'à l'encéphale. Je crois que les médicaments font encore effet, parce que je ne ressens pas de douleurs insupportables. Je suis vivante, c'est le principal et lance un regard immédiat sur mes compagnons. Ils sont tous touchés, mais semblent tous vivants. Je les entends qui grognent, c'est que tout va bien. Natasha est la première à se redresser, je la vois qui discute avec son MALP, surement un diagnostic global de l'équipe. Si la doc est vivante, nous sommes sauvés.

De mon côté, je fais un rapide bilan. Je touche, palpe, mais n'ose pas toucher davantage, en retirant les éclats j'ai peur de faire des bêtises. Je crois que j'ai un truc enfoncé dans la chair de ma nuque, l'arrière de mon bras, et le bas de mon dos. Je n'aurai peut être pas dû me mettre en boule. Bien que mon sac à dos ait encaissé certains éclats, j'ai mis à découvert mon bassin et là, ca fait mal. Je regarde mon bras, celui possédé par l'Infinity et je suis rassurée de voir qu'il va bien. Etrangement, je me rends compte que j’arrive un peu à remuer les doigts. Je suis en train de reprendre le contrôle de ma main. Lentement mais sûrement. J'ai l'épaule douloureuse aussi au passage, cette ordure de créature à faillit me découper ! Quelle connasse ! Enfin, tout le monde va pas trop mal et l'Infinity est toujours avec moi, là, dans ma main, dans mon bras. Mon regard se perd à l'intérieur, la communication entre nous est... étrange...
On dirait un animal adorable, comme un chat ou un chien, un compagnon qui frissonne encore de peur en ayant été à tel point exposé à son prédateur. Ce n’est qu’une machine. Mais je sens son “regard” se tourner vers moi et m’offrir de la tendresse. Comme une promesse, le fait que ça ira bien parce que nous sommes ensemble et qu’on se soutient. L’Infinity a peur. Et il est content de m’avoir moi...

La voix de Natasha me tire de mes rêveries. Elle est devant moi, un sourire léger mais rassurant aux lèvres. Elle est blessée elle aussi, je crois même qu'elle boite.

" Nath, comment tu vas ? Pardonne moi de vous avoir entraîné ici... je ne pensais pas que ca serait si... violent...."

Ils n'avaient détecté aucune forme de vie, je ne m'attendais pas à ça.
« Ce genre de mission d’exploration se passe rarement comme prévu. Ne t’en fais pas, on finit toujours par s’en sortir, » répondit Natasha pour rassurer Thyra.
C’était un mensonge bien entendu mais dans leur situation elle ne pouvait se permettre le luxe d’être honnête. « Ca va aller, quelques éclats se sont enfoncés dans mes jambes mais ça restera superficiel tant que j’évite de courir le marathon, » dit-elle en faisant basculer son sac par terre et en tentant de se rasseoir sans appuyer sur les zones trop douloureuses où elle suspectait la présence de corps étrangers. Elle ne put éviter une nouvelle grimace. « J’ignore pourquoi, mais les éclats métallique émettent une lumière lorsqu’ils sont au contact d’un corps organique. Quelques uns se sont fichés dans mon sac si tu veux y jeter un coup d’oeil, tu arriveras peut-être à comprendre ce qu’ils sont. Mais avant ça dis moi où tu es blessée que je puisse t’examiner. »
"“ J’en ai une dans la nuque qui me … fait atrocement mal. Dans le bas du dos et l’arrière du bras. Vas-y, donne moi en un que je regarde de plus près.”

C’était sans compter celle qu’elle avait pris dans l’arrière train et le bas des reins. Elle ne le sentait pas mais son amie les trouverait facilement à la petite marque sanguinolente.
Natasha n’eut guère besoin de chercher longtemps pour lui dénicher un autre corps métallique qui s’était fiché dans son sac. La distraction serait bienvenue pour Thyra et la détournerait de la douleur pendant qu’elle l’examinait.
« Je vais jeter un oeil à ta nuque pour commencer, » lança t-elle en se traînant dans le dos de la jeune femme pour regarder la blessure de plus près.

Cette fois, la plaie semblait plus profonde. Le sang rendait l’examen plutôt difficile. Il fallait éponger un peu, rendre l’intérieur un peu plus visible pour discerner l’état de sa blessure. La lumière se diffusait encore, comme pour tous les autres, mais il y avait quelque chose de différent. L’AudioMédic avait signalé une altération sanguine de la jeune femme très peu de temps après qu’elle eût été touché. Ca se développait donc rapidement. Est-ce que c’était l’Infinity qui réagissait à ces corps étrangers ou ces derniers qui démontraient une autre fonction à l’encontre de sa porteuse ?

Natasha observa la blessure avec une certaine résignation. La plaie était profonde, ça allait être compliqué à retirer mais par chance, ça n’avait touché ni la colonne ni aucune zone vitale. Par contre le signal de l’audiomédic l’inquiétait. Si ces trucs là libérait du poison…
« Audiomédic, précise : « altération sanguine. »
« //Définition : modification incohérente des valeurs biochimique et numération sanguine. Alerte automatique dans le cas d’un impact physiologique inévitable. // »
« Merci Sherlock, j’avais compris. Ce n’est pas une définition que je veux, c’est l’effet précis dans l’état actuel. Je dois m’attendre à quoi : drogue, poison, autre chose ? » répondit Natasha avec un brin d’agacement. Elle avait affaire à une machine et un prototype de surcroît, elle ne pouvait pas exiger que l’intelligence artificielle soit parfaitement apte à la comprendre et à l’aider efficacement. Mais la situation commençait à sérieusement l’inquiéter et elle priait maintenant pour que les corps étrangers ne soient pas du même acabit que la chose qui avait touché John, altérant peu à peu sa personnalité et son métabolisme. Dans le cas contraire il faudrait peut être programmer un départ prématuré pour retourner sur le vaisseau et placé toute l’équipe en quarantaine.
Mais ils n’en étaient pas encore là. Néanmoins, même un poison pouvait se révéler dramatique ici car les quelques antidotes qu’elle possédait dans son sac n’était pas taillé pour soigner tous les cas de figure. Elle faisait face à un problème beaucoup plus insidieux qu’une simple blessure ouverte. Pour quelle raison cette altération s’était produite chez Thyra et unique chez elle ? Un lien avec sa particularité ? Ou bien le reste de l’équipe risquait-elle également d’être impactée, à retardateur ?
Rapidement, Natasha sorti le matériel nécessaire pour procéder au retrait du corps étranger. Elle eut un pincement au coeur en réalisant qu’elle n’aurait pas assez d’anesthésiants locaux pour couvrir toutes les blessures de chaque personne de l’équipe. Il lui faudrait procéder à vif…

« //Alerte, Thyra White. Altération sanguine exponentielle. Contrôle échantillonnage requis !// »
Une partie du MALP se déploya automatiquement. C’était un réceptacle pour échantillon qui demandait le prélèvement requis. Quelque chose n’allait vraiment pas concernant Thyra mais le système n’était pas aussi évolué pour répondre instantanément à cette énigme.
“ Ca veut dire quoi tout ça Nath ? ”
« Les corps métallique ont un effet différent sur ton organisme… mais je ne sais pas encore lequel, » répondit Natasha en faisant preuve de franchise.



Lorn Fawkes

La victoire contre l’ennemi, l’euphorie de ne plus être menacés puis l’effroi provoqué par cet étrange engin pour terminer sur la stupeur provoqué par l’explosion. Cela avait été rapide et Lorn mis quelques secondes à réaliser qu’il n’était plus debout mais étaler par terre, avec de multiples petites blessures.
Sur le coup, il n’avait pas vraiment mal. C’était plus proche du sentiment de s’être roulé dans les chardons. Il regarda ses blessures, se demandait s’il était vraiment opportun d’appeler à l’aide puis se dit que de toute façon s’il n’avait pas mal, ce n’était sans doute pas si grave. Lentement, il se remit en position assise puis se leva pour regarder le panneau de commande de la plateforme, craignant qu’un nouveau problème ne surgisse de ce côté. Si cela se trouvait, la machine avait aussi endommagée leur moyen de locomotion, peut-être même toute la salle et vu la capacité d’adaptation de celle-ci, il trouvait l’hypothèse de se prendre un morceau de bâtiment sur le coin de la tête ou voir la plateforme disparaître dans le vide assez réaliste.
« Tout le monde est là ? » demanda t il tout de même, balayant les environs du regard avant de reporter son attention sur ce qui l’intéressait. Il n’avait pas osé demander si tout le monde allait bien ; c’était vraiment une question trop stupide après s’être fait percés par des bouts de métal. C’est en cherchant à mettre un mouchoir autour de sa main droite qu’il remarqua une sorte de petite pulsation lumineuse. C’était assez bizarre pour qu’il se décide à le faire remarquer à Natasha mais c’était déjà quelque chose qu’elle savait. Lorn esquissa un sourire, il se sentait un peu lent, à la ramasse sur le coup.
« C’est quoi au juste ces machins ? Quelqu’un à une loupe pour regarder ça de près ? »
Suivant, peut être qu’il serait possible d’identifier la technologie et vu l’allure du golem, il était possible de s’attendre à une technologie locale. Laquelle ensuite ? Là l’on sortait trop de son domaine.
Karola Frei

Le calme succéda à ce nouvel affrontement, beaucoup plus complexe et difficile que le précédent. Au sol, Karola pris quelques minutes pour reprendre son souffle et ses esprits. Elle avait l'impression que plus ils avançaient et plus leur progression était freinée par des obstacles plus corsés. S'agissaient-ils d'épreuves destinées à les tester ou bien tout simplement à éliminer les visiteurs un peu trop curieux ?
Une fois remise de ses émotions, la jeune femme entrepris de se lever et grimaça en sentant tout un tas de picotements désagréables lui étreindre le corps. Ses yeux se posèrent sur l'une des origines de ces sensations et elle remarqua que la manche de son bras qu'elle avait mis en opposition devant son visage pour se protéger de l'explosion était couverte de petites coupures. Le tissu avait été malmené par elle ne savait quoi et en relevant sa manche, elle constata que cela avait atteint également son épiderme. Des plaies légèrement sanguinolentes mais en plus de cela, et c'est ce qui attira son attention, des débris qui brillaient s'étaient incrustés dans sa peau. Se redressant en constatant alors qu'en plus de son bras, sa nuque mais aussi ses jambes avaient également subies le même sort. Elle tiqua et se tourna vers les autres. Tous étaient encore vivant mais à les voir se scruter comme elle venait de le faire, ils devaient en être de même pour eux.

La jeune femme rejoint ses camarades en essayant d'adopter une démarche qui ne lui suscitent pas des grimaces en raison des éclats incrustés dans sa peau. Mais non seulement cela lui donna rapidement une allure ridicule mais en plus, rien ne semblait pouvoir lui faire oublier que sa peau avait été investie en plusieurs endroits par des corps étrangers. Elle se remit donc en marche normalement, reléguant dans son esprit les légers désagréments que son corps subissait.

A hauteur de Cody, elle lui donna une tape sur l'épaule en prenant soin de ne pas y aller trop fort, pour le féliciter du combat mené un peu plus tôt. Natasha était en train de s'occuper de Thyra dont l'état était toujours préoccupant, sinon plus. Elle aussi avait été atteinte par les débris, mais d'après ce que Karola en avait compris, cela l'avait atteinte davantage qu'eux autres, non porteurs de l'Infinity. Le major se tourna alors vers Lorn.
"Fawkes, est-ce que la dalle est de nouveau opérationnelle ? J'aimerais quitter cet endroit et qu'on se mette à l'abri. Ici nous somme bien trop à découvert." Et surtout, ils avaient été interrompus dans leur élan pour rejoindre le quartier des ingénieurs qu'ils n'avaient toujours pas atteint.

Cody Fuller

La créature eut un sursaut et s’approcha du bord, se plaquant une main sur le flanc. Une réaction purement humaine. Apparement, cette chose n’était pas totalement mécanique. Elle sembla fixer au loin et je compris immédiatement qu’elle changeait de cible. Natasha avait découvert cette faiblesse. Comme pour confirmer ce que je croyais, le golem s’élança vers la personne en question. Rapidement, je couru à sa poursuite pour enlever la kiné de son chemin. Au même moment, des poussiéreux tombèrent sur la créature. Avaient-ils été appelés ?
Des créatures se régénérant se battaient ensemble. Ce n’était pas tous les jours que l’on voyait des bras, des jambes, des têtes et d’autres parties du corps se recoller toutes seules. Puis un horrible cri s’échappa du golem avant d’être passé par-dessus bord. En même temps, la dalle eut un sursaut et je tentai de garder mon équilibre. L’énorme charge fut retirée de la plateforme. Sauvés. Nous étions sauvés de cette créature. Le champ magnétique avait disparu et je pu récupérer mon arme. Elle semblait avoir retrouvée un poids normal. Je la rangeai dans un étuis à ma taille, n’en ayant pas de besoin pour le moment.
Il y eu un dernier son. La chute finale ? Non, attendez ! Ça revenait sur nous ! Mais qu’est-ce que…
Tout à coup, il y eu un objet inconnu à nos pieds. À peine aie-je eu le temps de voir ce que c’était que cela explosa en mille morceaux ! Sans perdre une seconde, je me jetai au sol, me couvrant le visage et la nuque en guise de protection. Des morceaux avaient réussi à se frayer un chemin au travers mes vêtements. Une douleur atroce se fit sentir au niveau de la cuisse droite, l’arrière de celle-ci et le dessus de ma main. Le tissu de mon pantalon et de mon gant se teintait de rouge. J’osais à peine bouger, tentant de comprendre ce qui venait de se produire.
Le rythme de mon coeur s’était accéléré et ma bouche s’était asséchée. J’ignorais l’ampleur des blessures, si elles étaient superficielles ou pas. Lentement, faisant en sorte de ne pas trop avoir de mouvements brusques, je me redressai sur ma jambe qui n’avait pas d’éclat. Je rapprochai ma main de mon visage pour examiner l’objet. Une lumière brillait et clignotait. C’était quoi ce truc ? Un traceur, une bombe ou bien encore un poison ? J’osais imaginer ce que cela pouvait bien être.
J’allumai la lampe frontale sur mon casque pour mieux examiner la plaie. Elle saignait et j’avais de la difficulté à fermer la main. Je n’avais aucun équipement pour retirer les morceaux. Mieux valait laisser cette tâche à quelqu’un qui s’y connaissait mieux que moi. Je ne voulais pas empirer la situation.

CODAGE PAR AMIANTE

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

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Mer 29 Jan - 16:15

Karola Frei
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Natasha Avalon tentait vainement de se faire comprendre de l’AudioMédic. Elle dû se rendre à l’évidence qu’elle atteignait la capacité de compréhension de la machine d’après les informations qu’elle lui donnait et qu’il lui faudrait bien plus de temps, de concentration, pour parvenir à un résultat suffisant. Ce n’était pas en restant sur cette dalle qu’elle y parviendrait. C’était comme essayer de se faire comprendre au premier prototype de reconnaissance vocale d’un portable qui mélange tout.
Au final, la réponse la plus adaptée lui demander l’intervention d’un spécialiste en virologie. Ce qui n’était certainement pas une qualité répandue au sein de l’équipe.

Le groupe décida de reprendre la route. Les rails avaient été fortement déformé par le combat et le poids excessif du golem. La dalle grinça, gémit, mais il parvint jusqu’au fond de l’antre. La paroi d’en face était garnie de morceaux de bâtiments emboîtable, comme des pièces détachées rangées là et prête au déploiement. Ca donnait un air à la inception, avec une partie de “ville”, de structures polyvalente, que la gravité ne permettait pas d’accéder.
Mais ce n’était pas tout. La dalle, en fusionnant avec le plancher des vaches, délaissa son piédestal qui se mit à grandir et muer. Les commandes disparurent des mains de Lorn pour se réagencer, de ses innombrables pièces mécanique, et former un réceptacle à l’image d’une empreinte de main.

Durant ce temps, Natasha n’avait pu que constater une dégradation progressive de l’état de santé de la technicienne. Les autres s’en tiraient plutôt bien, même s’il serait nécessaire de leur retirer les éclats à un moment donné. Mais Thyra commençait à délirer, à présenter des troubles de la conscience et de l’équilibre. Il aurait suffit de lui poser une main sur le front pour la découvrir brûlante de fièvre. Ca c’était déclaré brusquement et le MALP n’en avait pas donné l’alerte.
Ca englobait l’annonce de son état vital engagé. La contamination du sang dont elle faisait l’objet semblait en cause. Et Thyra, en son for intérieur, perdait de plus en plus cette communication avec l’Infinity. A présent, cette présence animale, domestique, semblait s’être repliée et réduite. Toujours la même image, comme un chien de compagnie, qui boitait et s’était couché dans son panier en espérant récupérer de sa maladie. Elle pouvait le sentir, dans cette main mécanique, cette présence triste et apeurée, tremblotante, qui craignait de disparaître.

Lorsque Thyra posa sa main sur le réceptacle, une activité lumineuse soudaine se partagea entre la mécanique du piédestal et celle présente sous son derme. On aurait cru le déclenchement d’un éclair électrique soudain qui éclairait ses os brisés et recomposés de mécanique. La preuve que l’Infinity avait continué de progresser avant de tomber malade.

Un bruit positif monta puis se remplaça par le coup de corne de brume. Le “mur réserve” se désolidarisa, faisant apparaître trois failles régulières qui s’écartèrent en triangle. Comme un gateau coupé en trois dont on séparait les parts, le mur s’ouvrait de la même manière pour laisser un accès à la salle des machines. Elle était tout aussi immense et uniquement dédié à la motricité, au déplacement de la ville souterraine sur ses rails.

Le groupe aurait pu discerner toute la merveille de la technologie si quelqu’un n’avait pas pris soin d’ériger un mur entier, immense. Un véritable barrage conçu d’ossements de la civilisation disparue. Quelqu’un s’en était servi pour créer ce mur et tenter de sceller l’accès. Malheureusement, l’équipe Whyte ne pourrait pas aller plus loin sans l’aide des militaires.

Un amoncellement d’ossements, de crânes, de cette étrange poussière noire. L’âge et le temps avait solidifié le tout dans une forme de fossilisation. Peut-être pouvait-il escalader, le plastiquer ? C’était leur obstacle.
Dans ce même temps, Thyra poussa une plainte et s’effondra à genou. Elle avait une terrible envie de dormir et elle savait que c’était dangereux. QU’ELLE ÉTAIT en danger. Depuis son poignet demeuré humain, des zébrures vertes inquiétantes, à l’horrible image de la viande avariée, commençait à tinter son épiderme. Une mauvaise odeur commençait déjà à s’en dégager et l’Infinity semblait s’être éteint. Le plaisir d’avoir pu remuer quelques doigts était de courte durée, il ne lui répondait plus. La présence était si loin maintenant.

Il fallait prendre des décisions et agir rapidement.
CODAGE PAR AMIANTE


Cody Fuller

Il se passait quoi au juste ? Tout avait dégénéré rapidement. J’avais l’impression que plus on avançait dans cette cité plus elle semblait vouloir se protéger d’intrus. Et si c’était ça ? Et si la cité elle-même possédait une certaine intelligence ou bien connaissance et savait qu’on était des gens de l’extérieur ? Ça faisait du sens que l’Infinity et la cité soient liés. Ils étaient probablement fait du même matériel tous les deux, ce qui leur procurait une certaine connexion. Enfin, c’était juste une théorie. L’Infinity et Thyra étaient liés, ça on l’avait compris, mais pourquoi au juste ? Ça restait un mystère à résoudre encore.
Je n’avais pas de pince pour retirer les bouts de métal. J’ignorais en quoi ils consistaient. De toute évidence, il fallait les retirer au plus vite. Quand je bougeais, je pouvais les sentir brûler et piquer ma peau, comme des épines de rosier. Si je m’en occupais, je risquais sûrement d’aggraver la situation. Qu’était-il pire ? Les garder, avoir un mal de chien et risquer sa vie ou bien les retirer, avoir mal, mais se protéger ? Je préférais la deuxième option.
Jetant un regard autour, je remarquai Natasha aux côtés de Thyra. Elle semblait mal en point, mais j’ignorais en quoi sa situation consistait. La kiné était probablement bien occupée avec la mécanicienne pour s’occuper des autres. En observant les morceaux dans ma main de plus près, je remarquai qu’ils étaient pas mal assez larges pour être retirés avec deux doigts.
Prenant mon courage à deux mains, je pris une grande inspiration. Sifflant de douleur, je retirai mon gant pour ensuite approcher ma main valide de mon autre. Prenant le temps de bien me placer pour procéder à l’extraction, je grinçai des dents et sifflai de douleur, prenant un des morceaux entre mes doigts. Ensuite, je le retirai lentement et précautionneusement. Il y avait encore une douleur dans ma main, mais elle était bien moins intense maintenant que le corps étranger n’y était plus. Une fois retiré, il cessa de clignoter quelques secondes plus tard.
Baissant le regard pour examiner ma cuisse, je remarquai que les morceaux était bien plus gros et assez facile d’extraction. Le morceau ne semblait pas bien profond. Ce n’était pas d’une extrême urgence. L’explosion de ce machin devait sans doute avoir laissé d’autres morceaux plus petits dans le corps, mais au moins les plus importants seraient retirés. J’empoignai l’éclat de métal et le retirai tout aussi précautionneusement et lentement, le déposant au sol. Lui aussi cessa de clignoter quelques secondes plus tard.
Souhaitant couvrir la plaie ouverte, je décidai de déchirer des lambeaux de mon chandail pour ensuite les enrouler autour des plaies. À ce rythme-là, mon chandail serait en lambeaux assez facilement, mais quand on avait pas de bandage à disposition, c’était la meilleure chose à faire. Au moins, il n’y aurait pas d’autres saletées qui risqueraient de s’incruster dedans.
Je me relevai lentement et me remis en marche lorsque l’équipe décida de continuer leur chemin. La Dale grinçait et gémissait, mais elle tenait bon. Nous réussimes à atteindre l’antre au fond et je remarquai qu’il y avait des morceaux de pièces emboîtables placées de côtées, prêtes à l’utilisation. Thyra déposa sa main sur un réceptacle dans la forme d’une main, un peu comme pour reconnaître les empreintes digitales d’une personne. Je n’avais aucune idée ce que ce dispositif espérait reconnaître, mais les pièces dans le fond se déplacèrent. Elles ressemblaient à d’énormes part de gâteau coupées avec des espaces entres elles. Dedans, je pouvais voir des ossements, des dents, aucun habits ni bijoux, figés ensemble. J’équarquillai les yeux, surpris de voir un tel mur. Il fallait trouver un moyen pour le traverser, mais comment ? Pourrait-on l’escalader ? Le détruite à coup de bombe ? Le transpercer de munitions et le faire tomber ? Lorn avait raison, c’était un risque de faire sauter le mur. Les morceaux seraient extrêmement petits et nous n’aurions plus d’artéfacts.
Au même moment, Thyra s’effondra au sol à genou. Je m’élançai vers elle pour la soutenir de mes bras, remarquant qu’elle semblait comme épuisée. Putain, elle était brûlante ! Sa main ! Oh mon dieu, sa main ! Elle devenait verte et une odeur empestait l’air ! Il fallait faire quelque chose !
« Nat ! Aide-moi à la soutenir, s’il te plait ! »
Avec l’aide de la kiné, nous nous installâmes à un endroit confortable et je me retirai pour lui laisser la place.
« Si je peux faire quoi que ce soit pour aider… »
Je m’exécutai, suivant les consignes de Natasha pour soigner la technicienne, inquiet de son état.
Lorn avait suggéré une théorie. C’était pas faux, mais restait à savoir comment redonner de la force à Thyra pour combattre cette « infection ». Je posai une main sur son épaule et la serrai légèrement, comme pour la rassurer que tout irait bien.
« Il faut reconnecter avec l’Infinity, ressentir sa force de vivre. Ressentez sa présence »
Je me doutais qu’il était sur le point de s’éteindre, mais il devait bien être encore là à quelque part tout au fond...
Lorn Fawkes

Ils avaient vaincu la bête, survécue à l’inquiétant voyage sur une plateforme endiablée ! Deux choses que Lorn Fawkes n’avait clairement pas mises sur sa liste des choses à faire avant de mourir ! Ce n’était pas la couardise qui ne lui faisait pas apprécier ses activités de groupe mais bien le simple désintérêt pour ces jeux d’un destin moqueur ! Par contre il était fasciné par la nouvelle scène qui s’offrait à eux, sans doute plus que les autres. Pour eux, la fresque ne signifiait pas grand-chose, le mur d’ossements était glauque mais pour lui c’était merveilleux !
La fin d’une civilisation révélée par la main de Thyra posée sur le piédestal dans un son de corne de brume ! La propagation de l’Infinity à travers le corps de la jeune femme n’émouvait guère Lorn sur l’instant. C’était un fait acquis et s’inquiéter pour cela ne ferait que réduire ses capacités à analyser le reste, il valait mieux le ranger dans la case des « Plus tard ».
L’archéologue s’approcha donc du mur, photographiant ce dernier avant de le toucher, regarder la poussière noire collée à ses doigts, se demandant depuis combien de temps elle était là et ne pouvant s’empêcher de se demander si cette poussière n’était pas une forme d’évolution de la civilisation, ou qu’il s’agissait du système de défense qui s’était aggloméré ici pour servir de mortier aux ossements, pour fermer l’accès à la salle des machines.
Après une observation globale du mur, il se pencha sur les os, notant des traces de dents, des cassures bien spécifiques, l’absence de restes d’habits ou bijoux mais également un empilement méthodique. Et comme il l’avait pensé de loin, la poussière était assez proche pour ne pas dire identique à la texture des fossilisés. Thyra devrait donc pouvoir la manipuler. Le problème c’est qu’elle n’était plus en état de le faire et à moins de pouvoir transférer l’Infinity sur quelqu’un d’autre, ils risquaient d’attendre longtemps avant de pouvoir agir. Toutefois rentrer n’était pas envisageable et il était persuadé de devoir convaincre que la seule possibilité pour la jeune femme de survivre se trouvait derrière ce mur. Les Atlantes n’avaient pas les moyens de la soigner. Ou peut être que si, dans les savoirs non encore découverts des Anciens. Mais il serait trop tard.
Le dilemme moral de mettre au boulot des malades… Même lui n’était pas enjoué à l’idée de le résoudre par un « On peut le faire ». Mais les explosifs, en plus de mettre en péril de précieux trésors archéologiques, risquaient de mettre en péril la structure. Ce n’était qu’un gros tas d’os, et il suffisait d’avoir regardé un film ou deux pour savoir que taper dans le bas du mur pouvait vous faire tomber toutes les briques sur la poire. L’autre problème c’était que ces ossements étaient vieux et que les faire sauter les réduirait en petites esquilles qui s’ajouteraient aux bouts de métal. Ce n’était donc pas une option, à moins de s’abriter.

Il étant temps de revenir vers les autres, mais il allait leur éviter le cours d’histoire pour cette fois.
« Le mur est solide mais le mortier ressemble à la texture des Poussiéreux commandés par Thyra. Avec de la chance, elle pourrait manipuler cette poussière et faire s’écrouler le mur… Si elle est en état du moins. Sinon il faudra le faire sauter, et s’abriter. Les os sont vieux, ça va faire des milliers de débris tranchants. »
Il marqua une pause, regarda Thyra puis Natasha et ajouta avec une forme de gentillesse qui contrastait avec sa déclaration brute précédente :
« Et comment va notre élue ? » avant d’avoir une idée entre le stupide et l’éclair de génie qu’il ne s’empêcha pas de partager : « Oh et si le golem était une épreuve ? Du genre qui pousse le légataire à lutter contre une infection, à prouver qu’il a la force et la volonté de continuer à porter son fardeau ? Si l’Infinity est positif, le golem serait le contraire… Ou alors l’Infinity l’analyserait ainsi et aurait juste besoin d’un coup de pouce mental pour se réactiver… D’ailleurs le golem est peut être le fruit de la technologie de ce peuple alors qu’il était sur le déclin pour prendre le contrôle de l’Infinity… En tout cas, il y a quelque chose de mécanique là dedans. Ce peuple ne marchait qu’avec ça. Donc faut penser en dehors de la médecine biologique. »

Natasha Avalon


C’était une catastrophe.
L’état de Thyra empirait sans que Natasha ne puisse rien y faire. Ce qui était en train de se produire dépassait de très loin ses compétences et elle savait que si elle ne réagissait pas très vite, la jeune femme ne tiendrait pas le coup. Etant donné la vitesse de propagation du mal et les symptômes qui en découlait, la kiné comprit que le temps de Thyra se comptait en minutes plutôt qu’en heures. Dans des situations comme celle-là, elle préférait voir le pire afin d’éviter les mauvaises surprises. La couleur que prenait les chairs situées autour du mécanisme laissaient entendre que l’Infinity était lié à l’empoisonnement. Ces débris s’attaquaient au système qui était devenu part intégrante de l’organisme de Thyra, du moins le supposait-elle.
Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour la malade. Retirer les bouts de métaux qui étaient à la source du problème pouvait peut-être ralentir la progression du mal mais l’empoisonnement était déjà en cours. C’était néanmoins ce qu’elle s’efforçait de faire pendant que son esprit cogitait pour chercher une solution.
Pour la première fois depuis son arrivée ici, Natasha considéra très sérieusement l’option du retour en catastrophe sur le vaisseau où les attendait de vrais médecins qui pourraient mettre à profit leur savoir-faire pour sauver la technicienne. Elle-même était largement gênée par les morceaux de ferrailles qui s’étaient fichés dans son propre corps et qui la faisait souffrir. Chacun de ses gestes l’obligeait à serrer les dents, ce qui ne facilitait guère la prise en charge de Thyra. De temps en temps, elle donnait quelques consignes à Cody pour qu’il maintienne les vêtements et la peau dans telle ou telle position pour lui libérer l’espace dont elle avait besoin afin d’agir.
Tandis qu’elle s’efforçait de retirer au plus vite les fragments de métal fichés dans le corps de la technicienne, parfois un peu brusquement étant donné l’urgence de la situation, Natasha détacha ses yeux quelques instants de sa patiente pour regarder le fameux mur dont parlait Lorn. Il est vrai que la passerelle s’était activée pendant qu’elle auscultait Thyra et ils avaient bougé.
« Je ne peux pas risquer la vie de Thyra sur des suppositions… » répondit-elle à l’adresse de Lorn. Ce qu’il disait n’était pas dénué de sens, pourquoi pas après tout ? Le problème c’est que le temps leur manquait pour trouver des réponses et que Thyra n’était pas en état de faire de la méditation ou un truc dans le genre pour « éveiller » une technologie extraterrestre dont personne ne comprenait le fonctionnement et sauver ses fesses toute seule. Encore moins de faire s’effondrer le mur qui leur barrait le passage. « Major, nous devons retourner sur le vaisseau. Nous n’avons aucune certitude quant au fait que nous puissions trouver un remède en continuant l’expédition. Thyra a été empoisonnée et a besoin d’être prise en charge par des spécialistes compétents. »
Thyra
Thyra White



C’est n’importe quoi cette expédition et pourtant, malgré mon état catastrophique, je me sens bien. Enfin je veux dire que… je ne sais pas comment le dire. J’ai monté une équipe, j’ai été choisis par une race extraterrestre, nous avons découvert des choses inimaginables ! C’est fantastique ! Ce qui me fait le plus mal, ce ne sont pas les bouts de métaux que retire Nath, je ne le sens presque plus en fait. Je lis dans son regard, plus que dans ses mots, l'inquiétude et peut être même la peur. L’Infinity me manque, je sens qu’il disparaît, qu’il se meurt autant que moi. Je n’ai pas envie de le perdre, comme je n’aimerai pas perdre mon fidèle compagnon canin ou autre d’ailleurs. Je m’étais habituée à sa présence, comme un meilleur ami avec qui j’aurai fusionné. Ca me rend folle, complètement folle je crois. L’idée qu’il disparaisse m’est insupportable, lui c’est moi, moi c’est lui.
“ On ne peut pas m’aider là bas ! Les réponses sont ici ! Ne laisse pas l’Infinity mourir Nath s’il te plait ! Sauve-le, sauve-nous ! ”
Je n’ose pas regarder à quoi ressemble mon corps, j’ai trop peur. Le regard de Cody me suffit à comprendre que c’est pas beau. Je crois même que l’odeur désagréable vient de moi… Tout me semble étrange, pourquoi j’ai eu suffisamment de force pour arriver jusque là ? Pourquoi ne pas craquer avant ? Ou après ? Si l’Infinity m’a choisi c’est pour une raison et même si j’ignore laquelle, je doute que ce soit pour me tuer. Il ne peut pas vivre sans moi et moi sans lui. Donc me tuer serait pour lui serait du suicide et vu que sur la Cité, personne n’a compris comment il fonctionnait avant, je doute qu’on puisse le comprendre maintenant. C’est donc clair, soit on trouve une solution ici, soit dans tous les cas, je meurs. FANTASTIQUE !
J’écoute avec le plus d’attention possible les paroles de Lorn. Je l’ai choisi parce qu’il est pragmatique, j’aime ca, la raison avant les sentiments et dans ce genre de situation c’est l’idéal… ou pas… Je sais plus trop là.
“ Je ne le sens plus Lorn…. il se meurt… je suis en train de le perdre... ” Je retiens mes larmes. “ Comment je dois faire ? ”
Je veux bien animer ce mur, faire des miracles comme tout à l’heure, mais je m’y prends comment ? Je ne sais même pas comment j’ai fait pour activer ce piédestal tellement je suis fatiguée !
“Vous direz à Mikkel qu’il est beau, qu’il est gentil hein… et à Matt que je suis désolée pour notre mission en antarctique avec les caribous, et à Isia qu’elle fait flipper mais qu’elle est canon. Et toi Nath, t’es tellement jolie aussi…. j’adore tes cheveux... ”
Oh punaise, je perds la boule !
Natasha regarda Thyra d’un air peiné.
« - Tu le leur dira toi même dès que tu seras remise sur pied, » répondit la rouquine pour se montrer rassurante.

Karola Frei

Pour l’instant, les bénéfices à tirer de cette expédition étaient bien maigres par rapport à ce qu’ils avaient pu espérer. A part les épuiser, les blesser voir les faire Si l’état de Thyra ne semblait pas s’améliorer et demeurer un mystère pour Natasha et pour le Malp médical, ce qui n’était pas de bon augure pour eux. Et l’environnement ne semblait définitivement pas enclin à leur simplifier les choses. La frustration ne faisait que s’intensifier à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la cité. La dalle avait certes poursuivi sa route mais les avait tout droit conduits à un nouvel obstacle. Cette fois-ci sous l’apparence d’un mur. Karola n’était pas très loin de Lorn quand ce dernier étudiait attentivement ce qui les empêchait d’avancer. Elle avait sorti son couteau de combat et grattait légèrement la paroi pour en venir aux mêmes conclusions que l’archéologue.
Acculés face à une nouvelle énigme, se posa derrière eux la question de continuer ou pas alors que rien ne semblait pouvoir guérir Thyra.
Elle était tiraillée entre la nécessité de mener à bien sa mission, de tout faire pour aller jusqu’au bout quitte à mettre en péril la vie de l’une des leurs et celle de tout arrêter maintenant pour justement sauver Thyra. Elle n’avait pas peur de prendre des décisions, ni encore moins d’en assumer les conséquences, mais elle détestait ne pas avoir toutes les cartes en main et donc toute la latitude pour pouvoir se décider.
Thyra réagit aussitôt à la proposition de Natasha en arguant que personne ne serait en mesure de l’aider s’ils faisaient machine arrière. Sur ce point, Karola ne pouvait qu’approuver, même si la technicienne était clairement en train de délirer. L’Infinity avait constitué une énigme depuis sa découverte et seule Thyra était parvenue à élucider certains de ses mystères alors qu’Atlantis pouvait se targuer de concentrer en sa cité le fleuron de la Science. Aucun doute que certains parviendrait à percer ses secrets tôt ou tard mais combien de temps cela prendrait-il ? Et la santé de Thyra n’en serait pas pour autant sauvée. Et cela signifiait tout recommencer depuis le départ alors qu’ils avaient déjà vaincu pas mal de péril.
Finalement, la décision ne fut pas si difficile que ça à prendre. Elle riva son regard sur Thyra qui divaguait et décréta d’une voix sûre :
« On continue. » Puis, elle s’approcha vers la technicienne et s’accroupie à ses côtés, même sans la toucher, elle sentait la chaleur de la fièvre irradier de son corps. Repoussant son arme dans son dos, elle se saisit de la jeune femme par les épaules pour la secouer légèrement afin de lui faire reprendre ses esprits.
« White, vous allez vous ressaisir immédiatement. On vous a suivi jusqu’à présent alors ne nous laissez pas tomber. Si je dois vous porter pour continuer à avancer, je le ferais mais hors de question de rebrousser chemin. Je vous ordonne de nous ouvrir un passage ! » Conclut-elle en pointant du doigt le mur d’ossements.
Elle espérait, par le ton déterminé qu’elle employait, lui insuffler un peu de volonté pour qu’elle continue. Puis se tournant de ¾ vers Natasha sans lâcher Thyra, elle lui demanda :
« Si vous avez dans votre matériel quelque chose de suffisamment fort qui puisse lui permettre de reprendre du poil de la bête, je pense que ça ne serait pas du luxe. »
Peut-être qu’en la boostant un peu, l’Infinity ferait de même, après tout, les deux étaient liés, alors c’était aussi une possibilité à explorer. Ainsi, la jeune femme aurait peut-être suffisamment l’esprit clair pour commander à ce mur de les laisser passer.
« Je n’aurai pas crié à l’urgence vitale si j’avais eu quelque chose pour la remettre sur pied... » répondit Natasha un peu trop sèchement pour faire comprendre à Karola qu’elle désapprouvait complètement sa décision. Peut-être que le major avait raison et que l’antidote se trouvait un peu plus loin mais tout ça était beaucoup trop hypothétique pour miser la vie de Thyra. Sur le vaisseau et sur Atlantis il y avait au moins des médecins ultra compétents… et si la solution était de séparer l’infinity de Thyra, par exemple ? Si l’artefact était responsable de ce chaos, une amputation pouvait peut-être amener à une guérison. Ce serait triste pour la technicienne mais mieux valait perdre un bras que la vie. Et puis... on en parlait de tous ces morceaux de métaux enfoncés dans leur peau ? Etant donné l’environnement, toutes ces blessures risquaient de virer rapidement à l’infection.
“Je n’ai plus de force Karola…. Mais je peux essayer de toucher le mur si tu m’aides à me lever et à poser ma main dessus. Je vais essayer de me concentrer dessus.”
Karola opina du chef, dissimulant sa déception teinté d’inquiétude. Elle s’assura que son arme était bien dans son dos et passa une bras sous les genoux de Thyra et un autre sous ses bras afin de la prendre dans ses bras. Autant lui faire économiser quelques réserves d’énergie en lui évitant de se lever et de marcher. Elle sentit ses muscles entamés par les éclats se révolter quelque peu mais laissa la douleur de côté afin de se redresser et de se diriger avec Thyra vers le mur.

Thyra
Thyra White

Karola croit en moi au point de braver la douleur pour me porter. Je pourrais marcher mais non, elle préfère m’épargner en me soulevant. Cette femme est une wonderwoman…. Pedge a de la concurrence ! Elle est badass aussi mais… mais je divague je dois me reprendre là ! Allez Thyra réveille toi bordel ! Tu vas pas mourir ici en entraînant les autres ! Je demande à la militaire de me déposer à même le sol juste devant cet étrange mur, contre lequel je finis par poser la tête. J’ai tellement envie de dormir… Mais au lieu de me laisser aller, je pense à l’Infinity, au fond de moi. Je le sens encore, il est autant terrifié que moi et j’ai l’impression que nous sommes deux pauvres âmes perdues. Mais en réfléchissant bien, si nous sommes tous les deux alors nous ne sommes pas perdus, l’un sans l’autre nous ne sommes rien mais ensemble nous sommes tout ! Tu entends ca mon ami ? Je ne t’abandonnerai pas alors il est hors de question qu’on reste là à attendre. Toi et moi, on va y arriver, mais sans toi je ne peux rien faire. Un dernier effort je t’en prie ! Ne m’abandonne pas après tout ça, allez, réveilles toi et bats toi avec moi ! Reste près de moi s’il te plait.
Des songes qui faisaient écho. La présence qu’elle ressentait en elle, dans sa main, était toujours malade. Mais elle répondit, galvanisée, en étant rassuré par ces pensées. C’était comme un animal, un compagnon, qui acceptait et se rassurait de l’affection portée par Thyra. Il lui répondit d’une volonté similaire et d’une étonnante forme de joie.
En fait, c’était à présent mon plus fidèle compagnon, il est en moi et c’est le seul qui peut comprendre ce que je ressens au plus profond de moi. Nous ne sommes qu’un.

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Lorn Fawkes
Archéologue
Langues Antiques
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√ Arrivée le : 12/12/2018
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Mer 29 Jan - 16:21

Lorn Fawkes
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.

Les sentiments de Thyra résonnaient dans une curieuse alchimie au plus profond d’elle-même. Alors qu’elle était en contact avec ce mur, elle sentit un premier mouvement, puis un second. D’abord une vibration informe, lointaine, comme s’il y avait eu un choc à des kilomètres de là et dont l’onde était venu mourir ici. L’infinity lui prouva sa tenacité. Une deuxième vibration. Puis un éclat soudain, particulièrement violemment, qui fit émerger un bras de fossilisé du mur et qui manqua d’aller s’abattre sur Karola.
Un hurlement défait, semblant de gargouillis mêlant la douleur et la peine en écho à Thyra, accompagna la formation du corps du fossilisé. Il se détacha du mur en créant une ouverture suffisante pour tous et s’approcha du leader de mission d’un air menaçant. Sa composition d’os pêle-mêle lui donnait un air de zombi diabolique venu faire rempart. Il se plaça devant Thyra et fît face au reste du groupe, lâchant un puissant râle de provocation. Cette chose ne faisait pas la différence entre allié et ennemi, se contentant simplement de protéger la technicienne.
!

CODAGE PAR AMIANTE




Thyra White

Tout mon être réagit. Enfin quand je dis MON être, c’est en réalité le NÔTRE. L’Infinity veut aussi se battre, comme moi, avec moi. Il ne veut pas abandonner. Je suis tellement dans les vapes, que je ne percute pas vraiment qu’il y a une onde, j’entends juste le hurlement de la statue, du fossilisé qui apparaît devant moi.Il vient se placer en garde du corps entre mon équipe et moi, pensant alors que je suis en danger à cause d’eux. Peu importe son apparence, je ne suis aucunement effrayée et je sens en moi qu’elle est là pour m’aider. Je tends ma main vers elle esquissant un léger sourire comme pour la rassurer. Elle ne doit pas se méfier des militaires aussi menaçants soient ils. Elle doit ressentir que le danger n’est pas là. Si elle pouvait m’aider et me soulever aussi ca serait franchement sympa, ca m’éviterai de marcher…. Allez, calme toi et viens par là, on ne risque rien tous les trois. Accompagne nous et montre moi la voie pour trouver un remède à ma condition s’il te plait. Je fais tout pour apaiser mon âme, j’ai bien compris que ici tout est lié et j’en suis l’initiatrice. Je dois donc contrôler mes émotions négatives et garder la tête froide. C’est drôle à dire quand on fait 40 de température et que le corps chauffe.

Karola Frei


Karola déposa délicatement Thyra sur le sol et resta plantée à ses côtés tout en la laissant procéder. Pendant l’espace d’un instant, elle crut qu’elle était bien trop faible pour que le contact avec le mur de fossiles soit établi mais soudainement, un bras sortit de la paroi. La militaire eut tout juste le temps de se baisser en protégeant sa tête à l’aide de ses bras. Pendant ce temps-là, un nouveau fossilisé prenait forme, se désolidarisant de l’amas d’ossements dont le mur était composé. Karola s’apprêta à riposter s’il se montrait menaçant mais il n’en fut rien. Il se contenta de rejoindre sa « maîtresse » en se plaçant entre elle et le reste du groupe. Si la chose avait eu des yeux, le major était persuadé qu’il les aurait tous toisés un à un. Se souvenant du comportement agressif que les fossilisés pouvaient avoir, Karola resta immobile face à lui quelques secondes pour lui montrer qu’elle n’était en rien une menace pour Thyra qu’elle félicita.
« Bien joué White. »
L’ouverture était suffisante pour leur permettre de passer et d’enfin atteindre leur but mais avant cela il fallait s’assurer que le passage était libre.
Lorn Fawkes

Une ouverture s’était pratiquée au contact de Thyra, de l’Infinity (la distinction importait elle vraiment ? Difficile de le dire. Quel était le rôle de l’hôte dans le processus ? N’était il qu’un hôte au même titre que l’humain pour le goa’uld ou avait il un véritable rôle à jouer ?) mais un “protecteur” était également apparu, né de la poussière et des os, amalgame rappelant les plus mauvais films d’horreurs et les cauchemars d’enfants. Sauf que cette fois ce n’était ni un film, ni un monstre sous le lit. La présence était bien là et avait l’air plus hostile que les précédentes. Lorn se demanda donc si les Poussiéreux, et plus particulièrement celui-ci, prenait ces airs parce qu’ils pensaient que tout autre forme de vie état une menace pour l’Élu ou si, présentement, il était là pour leur barrer la route afin de signifier que c’était désormais une partie du voyage que Thyra devait faire seule. Il n’y avait pas vraiment de moyen de communiquer (pour ne pas dire aucun) et les rares informations qu’ils avaient jusque là obtenus étaient trop minimes pour tirer des conclusions. Il en aurait sans doute été autrement s’ils avaient pris la voie de la religion, et non celle des machines.
« L’on ferait mieux de se dépêcher. Ce mur pourrait se refermer à tout instant. » prévint Lorn. Ils auraient l’air malin si la porte se refermait, si la mécanique des lieux fonctionnait comme une horloge, que chaque mouvement était cyclique, dépendant d’un engrenage bien précis. Il n’était pas mécanicien, ni expert de la question. Il avait seulement, comme bien des gamins à travers le temps, démonté un jour une montre, assemblé des engrenages et comme bien des adultes observait ces mécanismes. Et c’était sans doute ces expériences qui lui faisaient se dire que, comme sur une horloge où l’aiguille revenait sur midi après un long tour, la porte reviendrait sur la position fermée une fois le tour effectué.


Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


En réponse à la réaction de Karola, qui agissait par tempérance, le fossilisé se figea également comme s’il était le miroir de la combattante. Le monstre composé de poussières noire et d’ossements - parfois brisés, parfois complets - restait là en la fixant, les bras et épaules hérissés de pointes osseuses fracturées. Il ressemblait clairement à un gardien et, par l’effet qu’il donnait, il semblait légitime d’imaginer qu’il était directement lié à l’émotion de Thyra. Ses songes à eux-seuls, même déformés par son délire fiévreux, semblaient nourrir et diriger le comportement de la chose. Il laissa donc Karola se déplacer et passer par l’ouverture tant qu’elle n’approchait pas directement de sa protégée.

Par l’ouverture du mur, le Major découvrit une vaste surface. Comme un hangar immense composés de machinerie et de salles différentes. Pour un peu, elle aurait eu l’impression d’avoir passé une frontière immatérielle pour investir une sorte de raffinerie. Les coupes et l’architecture étaient, comme avant, parfaitement mobiles et modulaires. Ca restait tout à fait étranger et complexe, un tableau impressionnant de technologie mécanique sans qu’on y parvienne à discerner le sens précis. Des rouages immenses, des pistons géants, des turbines et des roulements. Des bielles titanesques, des pompes et des circuits. Certains semblaient vaillants, d’autres se montraient clairement en fin de vie. Il y avait des niveaux supérieurs accessible à certains endroits. A d’autre, il n’y avait rien d’autre que ces machineries immenses en mouvement.
Pas de doutes, ils étaient maintenant au coeur de la salle des machines, le centre même de la motricité de la Dalle.

Le tintamarre de gémissements métallique se mêlaient aux dégagements des clapets de pression et des vannes de gaz. On se serait cru dans un tunnel occupé par une centaine de locomotives, de machines à vapeur, dans les entrailles d’un cuirassé géant. Le boucan aurait pu être assourdissant, désagréable. Mais en réalité, il fournissait de précieuses informations sur l’incroyable avancée technologique de ce peuple en matière d'ingénierie mécanique. La raison pour laquelle la Dalle avait survécu aussi longtemps même après la disparition de son peuple.

Pour tous les autres, il semblait que l’agencement des pièces mécanisées, malgré leurs démesures, tournaient avec une incroyable synergie, une osmose encore parfaite.
Pour Thyra, qui avait l’impression d’entrer dans le Valhalla du mécano, elle remarquait malgré son état l’extrême fiabilité du matériau. Un simple coup d’oeil, prêter l’oreille en laissant parler son expérience professionnelle, lui suffisait à comprendre que les autochtones avaient tout misé sur la résistance de leur matériel, quitte à en rester sur des schémas manifestement archaïque. La source d’énergie restait très difficile à cerner.
Un système à vapeur à entendre ce bruit ? Ou bien ces lueurs dansantes qui garnissaient certains corps mécaniques entiers y étaient pour quelque chose ?
Il n’était pas rare que quelques éclairs géants passent d’une série de câbles abîmés à d’autres. Heureusement, ça se passait loin au-dessus de leurs têtes ou très profondément dans les entrailles d’acier en mouvements.

En poursuivant son investigation, Karola atteignit un dégagement d’espace qui lui semblait avoir été volontaire. Preuve en était des différents mécanismes démontés, disloqués ou brisés pour concevoir une sorte de camp. Ses rangers firent craquer des débris d’ossements, le genre de restes à avoir été laissés là après que les morceaux plus gros aient servi à la conception du mur.
Là, il n’y avait plus que la mort et le chaos. Des bagages, des vêtements fossilisés, des tas de déchets métallique qui laissait à penser qu’on y avait conçu des huttes de fortune. S’il avait pu y avoir quelque chose de valeur à cet endroit, ça faisait longtemps que tout avait été pris. Du pillage, sans le moindre doute...un ratissage en règle qui s’était fait à plusieurs reprises au même endroit. Ce n’était pas récent, ça datait.
Pourtant, le coeur de la Dalle avait été laissé par respect. C’était la preuve que ce pillage avait été organisé par les luttes intestines lors de la chute de la communauté.

Ses chaussures cessèrent de crisser soudainement. Un simple coup d’oeil l’informa qu’elle venait d’atteindre un amas de poussière noire. A croire qu’elle venait soudainement de changer d’environnement, ses pas laissaient des empreintes nettes que la matière noire ne faisaient pas disparaître. C’est l’arrivée de Thyra qui animait la poussière en de léger tourbillon, comme un vent d’automne.
Plus avant, le sol formait une petite pente. Sûrement un large escalier que la matière avait fini par ensevelir. Sa reconnaissance du secteur s’achevait quasiment. Là, elle terminait sur sa route sur une curieuse table mécanisée. Comme une table d’opération mais version alien et mécanique. Les différents outils laissés là, n’ayant étrangement pas intéressé les pilleurs, s’organisaient en formant un contour très familier. Il suffisait de mettre cette table à la perpendiculaire pour avoir le droit à une silhouette grandeur nature du Golem. C’était ici qu’il avait été conçu.

Un cul de sac. Ils étaient parvenus au bout du chemin.
Lorn avait eu raison de prévenir l’équipe. A partir du moment où Karola s’était avancée dans le coeur de la salle des machines, le mur avait entamé une fermeture régulière. Thyra ne pouvait plus être approchée à cause de son protecteur, à cause de sa volonté propre qui délirait et la protégeait elle-même. Car c’était bien son pouvoir, celui de l’Infinity.
Lorsque les militaires eurent donnés leur feu vert, l’arrivée de Thyra (avec le reste de l’unité) anima la salle des machines d’une curieuse façon. Un puissant coup de corne de brume raisonna par-dessus les mouvements mécanique éternels et, cachés dans cette animation sans fin, une modification du coeur eu lieu progressivement. Karola Frei était aux premières loges à ce moment là. Elle vit la partie inaccessible se disloquer et se désolidariser.

Comme un test de psychologie face à une série de reflets de miroirs, le coeur s’ouvrit en formant des contours identiques. Il s’ouvrait tout en continuant de fonctionner, désormais sur une nouvelle architecture et une nouvelle disposition. Au fond se trouvait un piédestal identique à celui qui leur avait permis d’accéder à la Dalle. Celui sur lequel le cube reposait à l’origine.
Le monument détectait la présence de la technicienne. Son extrémité se mua doucement, sous le regard de tous, pour prendre la forme d’une main. Elle attendait clairement celle de la jeune femme.

----------------------------- CONSIGNE

Lorn : Tu trouveras un tableau mécanique relatant l’histoire des réfugiés. Le premier élément qui te saute aux yeux, c’est que affamé, le peuple s’était divisé en trois camps.

1.Les mécaniciens qui contrôlaient le mécanisme.
2.La haute classe politique qui disposait d’un contrôle total sur la direction que prenait la Dalle, influant ainsi l’environnement que connaissaient les survivants.
3.L’Unité religieuse qui connaissait la plus grande masse de partisans.

Je te fournis des informations supplémentaires par MP (envoyé sur Lorn Fawkes, forum)

Cody & Karola : Il semble que les occupants de la salle des machines aient “conçu” le golem. Vous allez rapidement découvrir des traces de luttes dans les restes de hutte du campement. Des traces qui se sont fossilisées et que vous trouverez en arc de cercle tout autour de la table de conception du monstre.
Il vous suffirait d’un vol d’oiseau pour voir clairement que c’est lui

Je vous fournis des informations supplémentaire par MP (envoyé sur vos profils forum).

Natasha : Tu es la seule à pouvoir encore approcher Thyra.
Au moment où vous vous arrêtez dans la base dévastée, le MALP réagit très bizarrement aux commandes. Il recommence à présenter des symptômes de défaillance...

Je te fournis des informations supplémentaire par MP (envoyé sur Natasha Avalon, forum)

Thyra : Tu sens que tu es arrivée jusqu’au bout du chemin. Pour une raison qui t’échappe, le fameux gardien ne se dissipe pas. Il te porte littéralement en se comportant clairement comme un outil. C’est toi qui le contrôle et tu peux en faire ce que tu veux.
L’Infinity est très attiré par le coeur qui s’est ouvert à ton approche. Tu sens que c’est là que tu choisiras ce que tu feras de ton héritage. Problème, l’accès brisera tous ceux qui ne portent pas l’Infinity, tu le sens clairement.
La fin du voyage se fera seule.

Vous avez tous chacun de votre côté, par mail, des éléments importants de cette dernière étape. Je vous invite à les échanger sur Skype ou Discord pour ne pas vous bloquer mutuellement. L’échange de ces infos importantes devraient pouvoir vous amener à un dilemme.
Je suis dispo pour toutes questions, bon jeu !

CODAGE PAR AMIANTE



Lorn Fawkes

Avoir raison, c’était fatiguant.
Pire que cela, c’était lassant.
Que Thyra soit la clef pour accéder à l’autre côté était une chose. Ce n’était même pas avoir raison, c’était seulement énoncer une évidence. C’était comme dire que le feu brûlait. Il n’y avait pas besoin d’essayer chaque flamme pour savoir l’effet. Non, ce qui était lassant c’était de voir que, comme d’habitude, il ne se trompait pas (non, la modestie ne l’étouffait pas à cet instant, mais que voulez vous il était réellement à partir de cet instant au cœur des derniers vestiges extrêmement bien conservés d’une civilisation à l’heure de son extinction. Cela n’aidait pas à tempérer ses ardeurs).
Cette nouvelle salle, merveille de technologies -plus grande encore que celles déjà entrevues jusqu’ici car en meilleur état-, ne semblait n’être là que pour justifier ses opinions.
Déjà, pour commencer, si tôt Thyra dans la salle, qu’il avait observé depuis l’entrée, prenant le temps d’observer encore un peu le mur d’enceintes, sa composition morbide, l’ouverture décida de se refermer. Quant au Poussiéreux, il avait le rôle du chien fidèle défendant son maître. Il n’était donc un danger que si l’on devenait potentiellement hostile envers l’Infinity… Une confirmation d’une pensée déjà formulée quelques heures plus tôt. Il se pressa donc de passer à son tour, peu désireux de chercher un autre chemin dans le dédale de la cité en ruine.
Là, parmi des milliers de détails à observer, trônait trois éléments d’une importance capitale pour qui adore avoir raison : la table de conception du Golem, un tableau cinématique (ce serait très certainement le nom qu’il utiliserait dans le rapport d’étude de cette civilisation perdue), et un piédestal n’attendant qu’un mécanisme unique en son genre.
Le golem, monstre de rouages, avait donc été conçu ici. Il avait été conçu par cette civilisation… Le berceau de sa naissance, de sa conception trônait là, non loin du coeur de la cité, le logement de l’Infinity, sa place. C’était logique, limpide même. Un peuple tournant autour des rouages ne pouvait avoir sa source de vie, d’existence qu’au plus profond, qu’au centre de tout : là où le premier engrenage cliqueta un jour ! L’Atelier !
Laissant là ses constations, il prit la route du tableau cinématique. Cette fois il n’eut aucun mal à le faire jouer. Il commençait à savoir les lires, à force. Mais si les anciens tableaux relataient la vie du Peuple des Rouages, ce dernier relatait sa Chute, son Extinction.
Le premier tableau montrait des êtres humanoïdes cultivant des champs hydroponiques, montrant ainsi leur avancée. Mais ce tableau ne montrait pas seulement des cultivateurs. Il montrait l’échec de ce mode de culture car après la croissance des plantes venaient leurs décrépitudes, leurs pourrissements sur pied. Le système était donc défectueux, pour des méconnaissances, des ignorances des subtilités de la biologie et plus précisément de la microbotanique n’ayant permis à ce peuple d’adapter des végétaux en dehors de leurs environnements naturels.
Une seconde scène montrait les conséquences de l’échec des cultures. Famine, guerre, scission entre les trois castes que formaient les mécaniciens, la haute société et l’Eglise. Le schéma était similaire à toutes les civilisations confrontées à ce même problème.
Le pire, ici, était sans doute que dans ce chaos, chacun aurait pu faire pression sur l’autre pour les empêcher de sombrer. Mais à la place, comme chaque fois que l’homme est confronté à la fin rampante, ce dernier cède aux pires instincts, aux pires bassesses. Il cherche le pouvoir, la nourriture, par tous les moyens, à tous les endroits, y compris sur les corps de ses propres frères. C’est là ce qui était évoqué : les premiers actes anthropophages.
Une nouvelle scène permettait de découvrir que les mécaniciens, maîtres des sciences pratiques, avaient autrefois conçus ou en tout cas dominés la matière poussiéreuse pour ensuite la détourner de son usage afin de s’imposer ou se défendre. Ils avaient créé le golem afin de le mettre sous le contrôle de l’Elu mais ce monstre était devenu incontrôlable. Toutefois dans ce fait, il y avait une information intéressante : l’Elu était du côté des mécaniciens sur la fin. Il n’était pas lié à la religion, ou à la classe politique. C’était un mécanicien. C’était intéressant, ce rôle, cette place. L’on aurait pu s’attendre à une personnalité membre de l’Eglise mais ce n’était pas le cas ou si cela l’avait été, l’Elu avait tourné le dos à l’Eglise, ce qui pourrait signifier qu’elle s’était détournée des enseignements et rites ancestraux, de ce qui faisait de ce peuple une civilisation belle et florissante.
Toujours est il qu’un moyen fut découvert pour contourner une sécurité afin de rendre la Poussière utilisable à des fins militaires. Ce qui était le ciment de toutes structures non mécaniques, sous contrôle de l’Elu, était devenu l’essence d’une machine de mort, d’une créature de Frankenstein.
La suite était moins claire, moins aisée à déchiffrer. Il était question de la libération du Golem, du massacre des créateurs par ce dernier et de tout être vivant dans la salle où les membres de l’expédition se trouvaient désormais. Il y eut une alliance, entre la Haute Société et l’Eglise, la Politique et la Théologie pour reprendre le contrôle du Golem, le renvoyer à sa table de naissance et l’éteindre. Puis, avant la reprise des guerres civiles, ils murèrent d’os et de Poussières l’entrée. Sceller dans l’oubli, la créature dormit donc le reste du temps, dans la prière que nulle ne l’utilise à nouveau.
Qui l’avait réveillé en ce cas ? Il n’était pas revenu à la vie de lui-même !
L’Infinity ? Une pensée résiduelle du précédent Elu venu parasiter la mécanisme et ranimer cette création ? Après tout il était possible que le dernier Elu soit devenu fou, ou avide de pouvoir (si tant est qu’il y ait une différence entre les deux) et ait lâché le monstre vu qu’il en avait la maîtrise, le contrôle. Il aurait pu initier le processus avant de devenir la proie de sa Bête. Cette chose traquait l’Infinity, le désirait… Il voulait sortir. Il avait donc une conscience ? Il voulait sortir en tout cas.
Il y avait bien trop de mystères, que quelques minutes ne pouvaient élucider. Il n’y avait que des hypothèses, des pistes, des débuts de pensées qui se succédaient dans la tête de l’archéologue.
L’Imposteur et l’Elu, deux ennemis créaient non par les Dieux mais par la folie des hommes… L’un puissant et corrompu, l’autre subtile et pur… Et le dernier tableau était sans appel : ils étaient à la fin de la route. Ils pouvaient regarder derrière eux, avec nostalgie, regrets, craintes mais ils étaient arrivés au terme du voyage. Désormais Thyra devait prendre une décision, jouer un rôle qui sonnerait le glas de la cité ou une nouvelle vie. Mais pour qui ? Pour quoi ? Il n’y avait sans doute plus personne à sauver de ce peuple. S’il y avait des survivants, ils étaient devenus fous et sauvages.
« C’est ici que tout commence et se termine. La famine a provoqué une guerre civile qui a mené les mécaniciens a créé le Golem en brisant une règle, une sécurité de l’Infinity. Cette chose contrôle la matière des Poussiéreux mais ce n’est qu’un imposteur. Théoriquement il ne vaut rien contre l’original. Le problème c’est que si Thyra continue et termine ce qu’elle doit faire ici, à savoir achever le chemin initiatique de l’Elu… Elle perdra la maîtrise de la Poussière, qui obéira à la source consciente la plus forte : le Golem. »
Il marqua une pause, pesant le pour et le contre d’une solution qui lui venait en repensant à la scène de l’extinction de la Bête. « Toutefois si nous avions la carcasse du Golem, nous pourrions l’éteindre je suppose en le plaçant sur la table. Peut être que cela suffirait à nous faire gagner du temps, éviter une perte de contrôle de cette matière présente dans tout ce qui n’est pas mécanique. Cela a été fait sur le passé, et je présume que c’est l’activation de la Dalle qui l’a réveillé, à cause d’un signal, d’une conscience résiduelle dans la machine ou je ne sais fichtre quoi ! »
L’explication claire et précise n’était peut être pas son fort mais il n’était pas ici pour faire un exposé devant une assemblée de savants. Il y avait deux militaires, une malade et une médecin. Un public pas stupide mais pas des plus fins et intéressés par les pensées et réflexions philosophiques généralement.
« Au fait, pas de signes du Golem ? L’un de vous peut garder le mur ? Il peut l’ouvrir donc… » laissa t il trainé en regardant les militaires avec un sourire en coin ; il venait de voir briller un bout de métal tordu qui lui évoquait une cuillère. L’endroit avait bien servi de refuge ! Ah qu’il aurait aimé avoir des mois à passer ici !
« En tout cas, il nous faudra nous tenir prêt à les repousser. C’est tout ce qu’il nous sera possible de faire pour elle. » termina t il avant de se mettre à consigner ses observations.
Cody Fuller

Avec Natasha, je m’efforçais de faire ce qu’elle demandait pour pouvoir soigner Thyra. Sans elle, il serait bien difficile de progresser dans cette cité. Nous en étions venus à la conclusion que la jeune femme était la clé vers notre but. Karola lui avait démontré qu’elle n’était pas descendue ici pour rien et qu’elle ne reculerait devant rien. J’étais du même avis, mais je n’avais pas envie que Thyra se tue à la tâche non plus. Je m’étais relevé, suivant les deux femmes pour arriver devant le mur. Au sol, Thyra s’était adossé contre ce dernier. Elle semblait si faible… Sauf que son contact avec le mortier suffit pour lui montrer que l’Élu était là et qu’elle venait terminer sa tâche.
Soudain, le mur bougea et les fragments d’os, de dents et de poussière se mélangèrent pour créer une figure humanoïde. Un bras sorti du mur, manquant de s’abattre sur Karola. J’écarquillai les yeux, surpris de voir une telle chose, mais là encore, nous avions déjà eu à faire à des Poussiéreux sous le contrôle de Thyra. Cette créature ne devait pas être si différente. Elle se détacha du mur, se positionnant entre sa maîtresse et les autres. Si ce truc avait des yeux, sans doute nous aurait-il observé chacun. Il avait l’air d’un zombie. Pas de nez, d’oeils, d’oreilles… Il avait l’air de vouloir protéger sa maîtresse, ne faisant pas la différence entre ses alliés et vraies menaces. Bien que mon instinct me dise d’attaquer ce truc, il valait mieux ne rien faire. Je restai donc à ma place aux côtés de mes collègues. Lorn mentionna qu’il ne fallait pas tarder, que le mur risquerait de se refermer. Je m’étais donc tourné vers le mur pour voir une entrée de forme humaine.
« Je vais passer devant, voir s’il n’y a rien de l’autre côté » dis-je, passant dans l’ouverture.
Levant mon arme, j’observai les lieux attentivement, le souffle saccadé et mon cœur battant dans mes oreilles. Je scannais devant, droite et gauche, le doigt sur la gâchette, prêt à tirer au besoin. Il n’y avait aucun mouvement, aucune créature étrange menaçante, que des morceaux de métal bougeant en synergie. Certains d’entre eux étaient prêts à rendre l’âme et d’autres toujours fonctionnels, prêts à l’utilisation.
« Rien à signaler » dis-je, portant une main à l’oreillette.
Plus je m’avançais dans cette pièce, plus je pouvais voir des morceaux de machinerie çà et là ainsi que différentes salles. Il y avait une table tout au fond. Je m’approchai de cette dernière et remarquai des traces tout autour. M’accroupissant au sol, j’allumai ma lampe frontale pour pouvoir bien les examiner. De la lutte. Comme si quelque chose avait attaqué les habitants de cette cité. Il y avait des restes fossilisés éparpillés autour, des vêtements, même que je pouvais voir des squelettes complets, indiquant qu’il y avait eu des morts dans cette pièce.
« Il y a eu de la lutte ici. Il y a des fragments d’os un peu partout, voir même des squelettes complets » constatai-je, me relevant et pointant les restes à mes pieds.
Voyant que Lorn observait quelque chose également, je m’étais approché de lui pour voir ce qu’il avait remarqué. Une fresque cinématique, montrant des images de l’extinction de cette civilisation perdue. Il nous expliqua qu’il y avait eu une famine qui avait fait exploser une guerre civile et les mécaniciens avaient créé cette horrible créature que nous avions combattue plus tôt : le Golem.
« Attends une seconde ! T’es en train de nous dire que le Golem contrôle lui aussi tout ce qui n’est pas mécanique dans cette cité, mais qu’il n’est en rien comme l’Infinity ? » demandai-je, souhaitant uniquement comprendre ce qu’il racontait. C’était du charabia pour moi, mais je croyais en saisir un peu le sens.
Il continua ses explications, disant que si Thyra venait terminer ce que l’ancien Élu de l’Infinity avait commencé, elle perdrait le contrôle et il reviendrait au Golem. Euh… je n’avais pas trop envie que cette chose prenne le contrôle. Elle était destructrice sur les bords. Ça faisait froid dans le dos. Mais en même temps, il fallait bien que l’Élu termine son chemin, non ? Ne fallait-il toujours pas continuer ce que nous commencions ?
Puis, il ajouta que si nous avions la carcasse du Golem, nous pourrions l’éteindre et éviter que ce dernier contrôle la cité. J’étais plutôt pour cette idée, sauf que je n’avais pas vu de carcasse. C’était super. Si on s’engageait dans cette direction, cela signifiait certainement que toute chose désirant s’appartenir l’Infinity voudrait s’en prendre à Thyra.
« Pas de carcasse, non. Il est tombé par-dessus bord en venant ici. Je pense pas que ça sera possible de retourner le chercher » dis-je, pensif.
Mais attendez ! Les morceaux de métal logés dans notre peau clignotaient, non ? Et si ces trucs étaient en fait des morceaux du Golem et servaient à l’appeler ? Enfin, je disais ça, je disais rien… C’était uniquement une hypothèse.
Thyra
Thyra White

Juste parce que je le veux, mon gardien nous prend dans ses bras à l’Infinity et moi même. Ma main est contre moi, comme ci c’était un être à part que je souhaite protéger. Je la regarde en me disant qu’en fait, sans lui j’étais incomplète. Depuis le début j’étais destinée à traverser l’univers pour le retrouver, pour m’associer à lui et me lier. Je divague peut être encore, la fièvre envoie mes pensées dans tous les sens qui sait, mais pourtant je le sens en moi.
Mon gardien passe à travers l’ouverture lorsque les militaires en donnent l’ordre et l’autorisation et c’est à ce moment là que je découvre le coeur de la cité. Je n’aurai jamais de mots pour expliquer ce qui se passe autour et en moi tellement l’endroit est sublime. Tout est simple, tous les mécanismes semblent basiques mais l’organisation et les assemblages sont remarquables ! Ils ont privilégié la robustesse, l’efficacité plutôt que “l’évolution” technologique. Le ronronnement des machines me berce et me rassure, il me rappelle le bruit des machines à vapeur, cependant, je pense que la source est toute autre ici. J’interpelle Natasha en vitesse.

“ NAT FILME TOUT S’IL TE PLAIT ! “

Je revisionnerai plus tard toute la video pour étudier les machines de plus près parce que là, les forces me manquent et je pense rater un morceau du spectacle. J’entends quelques brides du discours de Lorn, cela ne me plait pas ce qu’il dit et je fais plus confiance à ce que je ressens qu’à ce qu’il dit. Il ne peut pas comprendre. Le Golem est mort, nous l’avons envoyé dans les abysses et cette cité est à moi ! C’est moi qui la contrôle pas lui ! L’Infinity est avec moi ! Je passe à côté de mon équipe à moitié dans les choux mais comme attirée par la puissance de la cité. Après tout nous sommes en son coeur, il est normal que je la ressente non ? Quand le piédestal s’anime un peu plus loin, j’arrive à sourire et retrouver un peu d’énergie. Je crois que mon compagnon et moi nous sommes….. connectés et donc on se comprend. Je ne sais pas comment l’expliquer.

“ Je vais nous sortir de là, n’ayez pas peur. Après, c’est de ma faute si nous sommes tous bloqués ici. “

Mon gardien me pose au sol et même si je titube un peu, j’ai largement la force d’aller jusqu’au coeur. Tout est en train de se ré-animer autour de nous au fur et à mesure que j’avance. C’est comme si toute la cité frétillait et vibrait de me voir, de me sentir. Mon coeur, mon corps et mon âme sont irrémédiablement attirés par le coeur, par le piédestal qui vient de se créer. J’entends encore les mots de Lorn qui explique encore des trucs, mais moi je sais que maintenant les mots ne servent plus à rien, je dois agir. Avant même que quelqu’un ne m’en empêche, je m’avance le sourire aux lèvres jusqu’au centre. La main tendue. Sans aucune hésitation, comme si j’avais toujours fait ça je la pose là où elle doit aller.

“ Ne bougez plus, laissez moi faire.”

Je suis affaiblis oui, j’ai tout de même hâte de prendre une bonne douche avant d’aller me coucher, mais être ici me fait du bien, après tout j’ai vécu toute ma vie pour vivre cet instant précis. La connection est instantanée….

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Lorn Fawkes
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Mer 29 Jan - 16:22

Lorn Fawkes
Équipe

White
MJ30 : La cité mécanique
Chronologie : VENDREDI 1e MARS 2019, 17H30.


Sous la direction du Major Frei, l’équipe se prépara à résister à l’offensive ennemie.
Le scientifique Lorn, pendant ce temps, étudiait la table pour la réception du Golem, seul moyen d’interrompre une fois pour toute cette chasse à l’homme.

Dès que Thyra White entra dans le dispositif, toute la salle des machines fut parcourue d’une étonnante mutation. Tous les éléments reprenaient une forme de vigueur et une configuration nouvelle sous ses ordres. La tour qui se matérialisa sous ses pieds la fît grimper plus haut pour qu’elle constate l’étendu des dégâts.

Intérieurement, la technicienne se rendait compte qu’elle était soumise à un choix : la survie ou non de la Dalle. Si elle décidait de réparer ses composants et les éléments mécanique dont elle avait elle-même la connaissance, de par sa spécialité, il lui semblait évident que la greffe de l’Infinity serait permanente.
En revanche, si elle refusait l’héritage, c’était la fin de tout. La Dalle se désagrégerait régulièrement jusqu’à un point de non retour et Thyra récupérerait une main organique. Comment, pourquoi, elle ne savait trop comment.

Un énorme bruit remonta le long des murs jusqu’à leurs position. Le combat était imminent, proche. La barricade fait à partir de ces défunts prit vie et des poussiéreux emplis de haine en émergèrent. Ca y est, ça commençait.

Karola et Cody se battirent comme des diables pour retenir l’ennemi, subissant la pression du surnombre et de leurs assauts parfois informe. Heureusement, l’adversaire n’employait aucune notion stratégique et le Major pouvait compter sur son subordonné pour prendre des dispositions de combat très mobiles. Ils résistèrent tout en exerçant des coups de pressions sur les faiblesses ennemies.

Ils ne pourraient pas les retenir éternellement mais ils gagnaient le temps nécessaire à l’étude de cette fameuse table. D’ailleurs, le golem fût en vue. Il peinait à se déplacer, un bras en moins, toute une partie de son flanc écrasé et pendouillant lamentablement.

Natasha Avalon participa également. Elle s’intéressa notamment à l’étrange imagerie que percevait le MALP au travers du golem. Munie d’un laser ordinairement employable à la chirurgie, elle put désigner les faiblesses de l’ennemi en le pointant à distance.

La situation devint de plus en plus intenable.
Lorn Fawkes parvint enfin à enclencher la table et cria au groupe de se retirer. Il estimait à raison que la procédure serait d’une grande violence et qu’elle se passerait parfaitement des entités organiques sur le chemin.
En effet, à peine Karola, Cody et Natasha à l’abri, le déclenchement du système fît jaillir un système de grues autopropulsée qui s’emparèrent de l’ennemi. En difficulté, le golem commanda aux poussiéreux de détruire la table. Ils s’empalèrent dans la défense ultime de Karola et du maître chien, y laissant leurs dernières munitions.

Le golem émis de longues plaintes sonores d’agonie. Le mécanisme était heureusement plus puissant que lui et le ramena sur la table pour son extinction définitive. L’armée de poussiéreux encore en approche sur leurs positions s’effondrèrent en un brouillard de fines particules noires.
C’était la fin…

Thyra White redescendit peu de temps après de son promontoir. Ou plutôt, c’est le promontoire qui la ramena au sol. Son bras greffé ne souffrait plus de cette étrange lépre qui semblait l’avoir terrassée. Inconsciente, White fut reconduite en urgence sur le Dédale et stabilisée par les médecins.

Plus tard, l’unité Whyte se regroupa de nouveau. Le commandement les renvoya en mission sur la Dalle pour stabiliser les découvertes et les gains importants de ces découvertes. Thyra était, à ce moment là, ressortie du bloc opératoire. Les chirurgiens n’ayant rien fait d’autre que de stabiliser les parcelles de son poignet fragmentés en esquivant très soigneusement l’Infinity.

Sous le commandement du Major, Cody et Lorn redescendirent sur la Dalle. Toutes une équipe de scientifiques et de militaire les accompagnaient pour sécuriser les lieux. Mais c’était bel et bien fini.
Lorn aida à vérifier que la table maintenait le golem en état de latence. Ensemble, ils obtinrent de précieux artefacts que l’on estimait contenir les connaissances de ce peuple. Le Dédale reprit le chemin d’Atlantis, préparant un arrêt à la Porte la plus proche pour évacuer la technicienne.

Au final, malgré la difficulté rencontrée en mission, l’équipe White ramena sur Atlantis d’importantes découvertes techniques sur l'ingénierie mécanique. Une partie de cette science avancée fût très appréciée des techniciens entretenant la cité, y trouvant des solutions avantageuses pour combler la réparation de pièces autrefois irremplaçables.

Thyra White fût maintenue en quarantaine, le temps que soit étudié son artefact et s’assurer qu’il ne présente aucun danger. Ni pour elle, ni pour la cité.

Depuis, la Dalle continue de voyager sous la croûte planétaire de PL-797.
Lorn Fawkes fut approché pour conduire les prochaines investigations archéologique. On demanda au Major Frei d’aider à l’établissement de la sécurité sur place et d'entraîner les hommes aux menaces qu’ils seraient susceptible de rencontrer.
Natasha Avalon fût demandée par les ingénieurs du projet AudioMédic pour obtenir le témoignage de sa pratique sur le terrain.

Le site de la Dalle migratrice devint, un mois plus tard, un poste permanent de recherche scientifique et archéologique pour divers projets de la cité.

CODAGE PAR AMIANTE

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