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Sidney ne se lassait jamais de la vue particulière que procurait les balcons de la tour d’Atlantis. C’était quelque chose de vraiment singulier que de voir l’océan d’aussi loin, paisible et élégant, sans le moindre once de pollution ou de suractivité humaine. La brise marine balayait ses cheveux alors qu’il était penché sur la balustrade, les bras croisés comme un promeneur du dimanche, avec sa tasse de café et son béret vissé sur la tête.
Depuis que le régiment expéditionnaire des Natus avait été formé par la dénommée Vida, Atlantis avait autorisé qu’il puisse s’établir sur une part sécurisée du continent lantien pour s'entraîner et gagner l’habitude de nouveaux éléments qu’ils ne connaissaient pas. Autant dire que le soleil, le vent, la pluie, les différences de température, leur étaient tout aussi mystérieux que le ciel, l’astre qui brillait et l’immensité de l’océan.
Au début, les hommes avaient été fortement dissipé par toute cette découverte avant que leur chef ne reprenne les choses en main et lancent l'entraînement des troupes. A ce que l’on disait, ils étaient exceptionnellement rigoureux et ne lésinaient pas sur les moyens. Trop même.
Ce peuple était féroce et fier. On ne pouvait pas le nier lorsque l’on lisait les rapports qui les concernaient. Mais ils étaient hélas très en retard sur tous les sujets de médecine. La psychologie, donc, était un terrain totalement inconnu et bon nombre de ces guerriers la voyait d’un mauvais oeil, considérant cela comme “l’aveu de faiblesse” de l’esprit. Mais heureusement, ce régiment n’était pas buté. On devait cela à ses deux commandants, le Meneur de Combat Paresok d’une part. Et la Meneuse Duelliste Namara de l’autre.
Avec quelques négociations, ils avaient accepté le soutien médical continu et un suivi psychologique constant. Même sur la base du volontariat, la visite d’une centaine de Natus à la tente que l’on avait dressé pour les psychologues les laissaient avec une charge de travail impressionnante. On avait rapidement cherché des médecins supplémentaires et les regards du Codir s’était tourné vers le Dédale, lorsque l’Athéna ne le relevait pas.
Caldwell ruminait dans son coin, voyant d’un mauvais oeil que son ami et psychologue de bord soit ainsi “emprunté” tous les quatre matins.
Sidney, lui ?
Ca ne le dérangeait pas. Avoir des patients supplémentaires ne le révulsait pas et il avait le bonheur de pouvoir profiter du continent Lantien et de ses beautés. Cette fois-ci, pourtant, il demanda à ne pas être téléporté sur le campement Natus mais dans la tour de la cité. L’homme avait profité de son avance pour prendre ce café si salvateur en considérant l’immensité cristalline de l’océan d’un regard ravi.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Consultant sa montre, Sidney découvrit qu’il allait rapidement être en retard s’il ne se pressait pas. Le colonel Sheppard se rendait également au campement et ils avaient convenu de faire le voyage ensemble en jumper. Il trouva son chemin en demandant à plusieurs braves âmes sa route puis grimpa jusqu’au hangar pour trouver une bonne demi-douzaine de techniciens affairés sur l’engin volant.
C’était la motivation de Sidney pour cette téléportation. Il n’avait jamais vu de Jumper ni voyagé à l’intérieur. Ajouté à cela sa rencontre avec une icône reconnue de la cité, John Sheppard, et il trouvait cet événement particulièrement palpitant. Le psychologue salua les techniciens et souria en découvrant que tout l’intérieur du vaisseau était plein à craquer de ravitaillement de toutes sortes. Les différentes malles, caisses et bagages étaient consciencieusement empilés, emboîtés, comme le célèbre jeu du Tétris, pour pouvoir intégrer un maximum de fret.
La Magna ravitaillait ses hommes par le biais de la Porte, une partie demeurant sur Atlantis en guise de dédommagement pour le transit, tandis que le reste était à destination du campement. Tout en trouvant la situation cocasse, Sidney appuya sur sa veste pour ne pas la froisser au contact des bagages et se déplaça de profil jusqu’à la cabine de pilotage, là où tous les sièges sauf celui du pilote et du copilote étaient encombrés. Le regard acéré de Sidney détailla la silhouette fine et plutôt grande d’un militaire qui se préparait sur son écran tout en manipulant des cristaux dont il ignorait bien la fonction.
Pendant ce petit laps de temps de quelques secondes où il ne s’apperçut pas de sa présence, Sidney laissa traîner son regard un peu partout en admirant le travail des Anciens. Il était vraiment triste qu’un tel peuple ait disparu mais ils avaient laissé un leg des plus ahurissant.
Finalement, le pilote découvrit sa présence et Patrick lui tendit la main de son air paternaliste.
« Patrick Sidney. Je ne suis pas trop en retard, j’espère ? »
Les pilotes n’étaient pas les plus nombreux en ce moment, beaucoup de missions demandaient des experts en pilotage pour découvrir certaines planètes. Et puis le colonel, devait se rendre sur le continent, il avait eu une plainte Athosienne contre les Natus. La cohabitation n’était pas toujours au beau fixe apparemment. Et surtout, John désirait rendre visite à ses deux amis du contingent Natus. Il avait besoin d‘évoquer quelque chose à Idène. Cela n’était pas grave ni rien, mais il se devait de la tenir au courant, qu’elle n’était plus la seule à partager les bras du colonel. Sa relation avec Natasha, qui était au début une belle histoire d’amitié très particulière avait fini par aboutir à plus que deux bons copains en novembre. Et cela ne semblait pas être qu’un coup de tête puisque depuis lors, ils se voyaient régulièrement. Tout était clair, du moins pour le colonel, ce fut limpide. Il ne serait comment décrire cette relation, autrement que de la même façon qu’avec Idène sauf que cela avait commencé autrement et que les deux femmes n’avaient pas la même affection venant de l’homme.
Il n’était point question de préférence, quoiqu’au final si. Tout était naturel et il était heureux voir très avec Natasha et leur relation lui allait parfaitement mais éprouvait de l’affection pour Idène. De toute manière il n’était pas question de choix à l’heure actuelle, John ne désirait point d’exclusivité. Garder en somme sa liberté si durement gagné et il adviendra ce qu’il adviendra au futur. Même si bon, Natasha prenait chaque jour plus de place dans le cœur du colonel. Comme le montrait, ses gestes avant, pendant et après la mission chez les nains tordus.
Enfin c’est pour l’informer de cette seconde « copine » que John voulait se rendre sur le continent et aussi après voir tout le monde en réglant cette histoire avant que ça devienne trop délicat entre les deux peuples.
Le jumper craquait de diverses caisses et autres, les techniciens avaient joué à un jeu célèbre d’organisation et avaient réussi le pari. Le colonel, faisait quelques réglages sur le jumper, vérifiant que la charge était supportable et n’allait pas faire tanguer le vaisseau léger. L’avantage de ce type de transport c’est son incroyable solidité, les jumper semblait presque incassable, mais ils restaient avant tout des vaisseaux de type léger/lourd, ce ne sont pas des véhicules de FRET, malgré leur polyvalence.
Les derniers réglages et concentré sur les différent panneau, l’homme sursauta quand une voix l’interpella. Il avait presque oublié, qu’il allait voyager avec une nouvelle tête. Patrick Sidney, le psychologue du Dédale et que très souvent loué auprès des deux RDA et plus particulièrement d’un. John ne l’avait jamais vu et il était assez curieux de connaître cet homme qui possède l’unique veste civil du croiseur du vieux dinosaure et l’amitié d’un anglais amateur d’échec.
Le colonel, comme beaucoup de militaire n’est pas foncièrement fan des psychologues, ou des personnes qui peuvent le percer à jour sans aucune difficulté. A croire que les psys étaient la peste pour les militaires. Mais bon, John commençait à avoir l’habitude avec les deux fouines de ne plus avoir de secret. De toute manière il avait un constat édifiant : l’homme avait les prunelles qui le trahissaient !
Ainsi, John tourna la tête en direction de la voix… Il ne s’attendait pas à voir un homme d’un âge avancé avec un air amical et surtout familial. Enfin l’air paternaliste, John ne savait pas trop à quoi cela pouvait ressembler, puisque son père n’avait qu’un seul air : celui du grand connard qu’il était. Mais bon, il savait voir la bienveillance quand elle était aussi flagrante qu’une claque dans la figure. En retour il lui fit un rictus.
« Enchanté. Colonel John Sheppard » Il regarda sa montre, juste pour le principe « Non, nous partons d’ici quelques minutes, prenez donc place. » l’homme lui indiqua le siège à côté de lui.
« Première fois en jumper ? ».
« Effectivement... » Répondit-il en déposant son sac à dos sur ce qu’il restait de place ainsi que sa sacoche. « J’attendais ça depuis un... »
Soudainement son oreillette sonna, il fit un geste à Sidney, prenant l’appel.
// Colonel Sheppard ? … hum oui… Je vois qui c’est oui et ?... …C’est une blague ? Le jumper est plein, je vais la mettre où ?... … Sur mes genoux sérieusement ?... Très drôle sergent…. Et Hoffman il était au courant ? Car c’est lui le spécialiste quand même ! ... …. Il est où ? … A d’accord…. Bon… Non je la prends, pas besoin de le déranger…. De toute façon, je n’ai pas le choix ? … Mais non, elle ne va pas vous manger ! …. Quoique je ne sais pas… Bien. Merci Terminé. //
John soupira… ce genre de surprise c’est quand même mieux de la savoir, mais bon apparemment personne n’était au courant et maintenant qu’elle était là, il allait falloir faire avec. Le colonel, soupira, il n’avait pourtant pas que ça à faire. Il se tourna vers Sidney, tout en se levant.
« Nous avons une invitée surprise. Il va falloir réorganiser quelques éléments. ». L’homme se faufila entre les caisses, heureusement qu’il n’avait pas de brioche vraiment. Sidney, pouvait entendre, John donner des ordres pour réajuster certaines caisses et les empiler autrement. Des techniciens commençaient à réajuster la cargaison.
« Un invité surprise encombrant je présume ? Capable de dévorer un homme si l’envie lui venait ? »
« Exactement avec des griffes, des crocs et un pelage tout doux !! » Fit John.
Sidney eût un moment de silence. Il était bouche bée.
L’homme avait souvent entendu parler de ces grands tigres par Alexander mais il ne s’attendait pas à en rencontrer un directement. Et qu’allait-il faire sur le continent ?
« Cette journée est décidément pleine de surprise. J’espère que vous m’introduirez auprès de ce représentant comme il se doit. Je n’en ai jamais rencontré. » Expliqua-t-il doucement en ressortant du jumper.
Autant laisser les techniciens faire le travail pour trouver de la place à ce nouvel arrivant.
John le regarda quelque instant… Oui, il lui présentera ce tigre s’il le connaît. Enfin cette tigresse. Il y a de forte chance que ça soit Vilma, mais il n’était pas certain, puisque le nom du tigre n’avait point été mentionné et le sergent semblait avoir peur.
« Bien entendu. » Dit-il avec un rictus, avant qu’une silhouette s’approche de lui, une immense silhouette gracieuse et parfaitement silencieuse d’1m80 au garrot.
« J’ai le pelage tout doux ? As-tu au moins essayé de poser ta patte sur mon encolure John Sheppard ? » la voix était agréable et presque ironique. John ne l’ayant pas entendu comme beaucoup d‘humain avoue-le, sursauta. Il se tourna, se trouvant nez à nez avec non pas Vilma, auquel il avait l’habitude… mais bien plus flippant et space… Eura. Alors là… alors là, John était stupéfait, il ne savait pas ce qu’elle faisait là et elle était bien plus grande que la tigresse grise et surtout, Eura possède une aura inquiétante. Il sentait déjà, cette étrange sensation au fond de son cœur. La tigresse le toisa de ses yeux cristallins avec un rictus sur le visage amusé de l’étonnement de l’humain. Il fallait avouer qu’elle était magnifique avec sa fourrure d’un poil épais et d’un blanc éclatant.
« Alors ? As-tu perdu ta langue ? » fit-elle d’un petit air provoquant.
« Hum… Non, mais je crains de perdre celle-ci si je m’y risque. » Après tout c’est la plus bizarre des Tairis, enfin de ceux qu’il avait rencontré.
« Pourtant, Vilma ma louée l’art des petites préhensions au bout de vos pattes qui font merveille sur les muscles. Mais passons, je dois apparemment être sur tes genoux… et je crains que cela ne soit guère possible. »
Elle avait donc entendu l’échange… Combien de fois, il va falloir le dire à tout le monde ? Les Tairis ont une ouï incroyable… cela allait être compliqué par moment. En tout cas, la tigresse se décala un peu, observant les caisses.
« Une prochaine fois les genoux… »
Elle tourna la tête amusée et hocha la tête. John ne se voyait pas avoir la tigresse sur lui mais bon, quand un Tairis veux…
Celle-ci s’avança pour voir le jumper…Toujours de son pas, incroyablement silencieux, comme si elle ne touchait pas le sol. Elle n’était jamais entrée dedans et ressentait une vive excitation. Finalement son regard se déporta sur l’autre homme d’âge plus mûre que le colonel, lui aussi devait sentir d’être sensation en étant proche de la féline, elle pencha la tête sur le côté se questionnant de son identité, il sentait une autre odeur que les autres humains.
John s’approcha. « Monsieur, je vous présente Eura … Cheffe de la tribue des Atamas. Eura, je te présente Patrick Sidney, psychologue du Dédale, notre grand vaisseau. » Il était bien content d’avoir appris par coeur le nom des tribus et d’avoir eu la piqûre de rappel en octobre.
« Enchanté humain Patrick Sidney. Les “psychologues” sont vos médecins des âmes, je me trompe ? » Le regard était toujours plongé dans celui de l’homme, comme si elle le sondait au plus profond de son âme.
Sidney avait été tout aussi surpris que le colonel, voir plus, en découvrant pour la première fois un Tairis. Alexander ne tarissait pas de détails à leur sujet lorsqu’ils conversaient durant leur partie d’échec et le psychologue était rarement avare en questions quant à leur profil psychologique félin. Néanmoins, il ne s’attendait vraiment pas à faire cette rencontre ce jour, comme ça dans le hangar, ce qui le surprenait tout en dérangeant quelque peu. La nervosité était bien présente alors qu’il assurait sa cravate tout en écoutant la conversation entre les deux personnes. La tigresse était immense, bien au-delà de ce qu’il avait imaginé, et il posa une main sur sa poitrine lorsqu’il sentit comme une présence étrangère.
**Stupéfiant...et terrifiant…** Remarqua-t-il intérieurement.
Lorsque Sheppard vint à le présenter, les traits de Sidney s’étaient durcis et il se demanda s’il ne devait tout bonnement pas garder ses distances. Les tigres ne devaient probablement pas se rendre compte combien ils pouvaient être intimidant en dominant les hommes de la sorte. Mais le psychologue prit son courage à deux mains et gratifia la dénomée Eura d’un fin sourire lorsqu’elle lui parla.
« Enchanté. Davantage des médecins de l’esprit je dirai. Nous pouvons faire des parallèles de votre art sur des peuplades de notre monde, Eura, des mystiques qui excellent dans l’art de l’âme. Je pense que j’ai à faire à l’une de ses représentations les plus expérimenté à en croire les sensations dans ma poitrine... »
Il eut un léger sourire tandis qu’il gardait son calme. Bien difficilement, il fallait l’avouer.
La seule chose qui empêchait Sidney de se sentir “violé” dans son intimité spirituelle tenait des expériences qu’il avait faite pendant ses longs voyages. Il avait rencontré des prêtres vaudous et autres sorciers de tribus en voie de disparition qui géraient la psychologie avec une toute autre dimension mystique. Il n’irait pas dire qu’il avait ressenti la même chose qu’avec Eura, puisqu’il était confronté à une expérience dix milles fois plus forte, mais c’était là le seul parallèle qui lui permettait de ne pas trop s’inquiéter.
La tigresse l’écouta attentivement, un rictus se dessina sur ses babines ivoires. Ainsi, il savait qu’il avait en face de lui et ce qui se passait dans son corps. Elle sentait sa peur, son intimidation, mais cela était courant chez cette race quand ils voyaient un Tairis pour la première fois et plus particulièrement elle.
« Esprit ou âme, tout dépend de la signification. L’esprit étant plus une glorification intellectuelle et une faculté, tout être vivant n’a pas un esprit développé. Alors que tout le monde à une âme et celle-ci ne sait que souffrir ou jouir d’allégresse, une boule mouvante et fragile. Et ce n’est pas votre esprit qui vous a fait souffrir, il y a six lunes… mais bien votre âme, sinon vous l’aurez guérie selon vos dires sur votre fonction. » Dit-elle d’un ton agréable et normal. La pression chez Sidney semblait s’atténuer dans sa poitrine, en réponse à ces propos, il s’y habituera et elle ne pouvait pas lui retirer complètement. C’est son aura, comme le charisme que peuvent exercer certains humains sur d’autre. Elle ne pouvait que limiter son impact chez les humains.
Cela ne lui avait pas échappé, il en était presque soulagé puisque cette sensation étrangère franchissait ses frontières personnelles. Sidney ne se sentait pas en pleine possession de ses moyens face à cet être immense, d’autant plus doué d’un esprit et d’une perception au-delà du commun des mortels. Il aurait été heureux de l’étudier en sa compagnie mais la situation ne s’y prêtait pas vraiment.
Sidney chercha un instant ce qu’elle voulait dire par “six lunes”, jusqu’à ce qu’il les traduisent en six années, et que cela faisait directement référence à son épouse décédée. Il fût particulièrement surpris qu’elle le découvre de la sorte, sans même avoir à lui poser de question, et sentit à un moment la colère légitime d’avoir été arraché à son secret. Il avait pourtant fait le deuil et il était en paix avec le départ de Judith. Mais ce n’était jamais plaisant d’être démasqué, il ne le savait que trop bien pour le faire lui-même lors de ses séances.
Il soupira silencieusement, un instant, avant de lui répondre avec un léger sourire:
« Vous me percez à jour, je le reconnais. Mais je vous conseillerai de ne pas exercer votre art si délibérément. Chez les humains, certains secrets sont chéris et conservés dans le secret. Cela pourrait être mal pris... »
Il acquiesça avant d’ajouter.
« J’aurai beaucoup à apprendre de vous, lorsque vous aurez du temps à me consacrer. »
La tigresse l’écouta attentivement et eu soudainement une sorte de petit rire sur sa première phrase. « Votre race se vexe facilement de se qu’elle pense garder secret. Mais je garde en tête votre conseil. Même si je crains, que cela ne change rien. » La franchise Tairis, voilà une autre expérience à vivre, mais néanmoins, elle se gardait ce petit élément en tête tout en ne faisant aucune promesse, cela était spontanée chez elle. La tigresse avait bien remarqué que cela était gênant pour bon nombre d’entre eux. Il lui faudrait du temps, pour ménager cette susceptibilité chez les hommes.
« Je ne parlerai pas de vexation mais plutôt d’intimité. Les humains aiment à y laisser entrer ceux qui y sont invités. Une clairvoyance comme la vôtre pourrait parfois être perçu, à tort, comme une intrusion malpolie. Mais nous avons tous à gagner d’apprendre les uns des autres : vous êtes impressionnante Eura. »
La tigresse hocha la tête d’accord avec les propos de l’homme. Sachant qu’elle entrait dans la vie des autres sans vraiment y faire une place. « Et encombrante… je ne sais pas comment je vais réussir à entrer sans déranger plus de caisse. » Dit-elle en détournant le regard vers le jumper… « Nous aurons surement un peu de temps par cette nuit… enfin jour plutôt. Vous m’êtes curieux et intriguant, peut-être votre sagesse dû à l’âge ou bien même votre fonction. Et j’aime assouvir ce qui me pique les yeux. » Ajouta-t-elle, toujours en examinant le jumper.
« Oui, j’aime à faire évoluer mon savoir. Il n’est pas bon de stagner et vous éveillez également ma curiosité. »
Eura, hocha la tête avec une noblesse propre à sa race, acceptant l’échange entre eux. Elle se décala de lui, un autre problème était là et il fallait le régler. Elle ne désirait pas spécialement gêner les Atlantes… Elle interpella un technicien, lui indiquant, qu’elle devrait se glisser avant qu’il ne retire tout, et qu’ils aviseront du remplissage après. Le pauvre homme, avait une main tremblante mais hocha la tête, laissant la tigresse, pénétrer dans le vaisseau et s’asseoir vers le cockpit essayant de pas prendre trop d’espace. Elle pouvait bien faire un effort, après tout elle avait déjà imposé sa présence.
John quant à lui, avait regardé l’échange entre la tigresse et Sidney, il ne savait pas trop quoi en penser, ne pouvant que le rejoindre sur le fait qu’elle était impressionnante. Il marcha vers l’homme, par respect, il ne fit aucun commentaire sur les sous-entendu d’Eura et avait essayer de ne pas déchiffrer l’âme blessée que mentionnait la tigresse. Il observa celle-ci se faufiler, aussi immense soient-ils ils reste de gros chats qui peuvent se contorsionner à leur guise. Le colonel regarda Sidney quelque instant.
« J’aurais préféré Vilma elle est moins effrayante. Pour une première rencontre vous avez eu la chance d’avoir une femelle, puisque les mâles sont encore plus grands, mais la malchance d’être en face de la plus étrange et déroutante des Tairis que j’ai pu rencontrer. » John lui fit un pauvre sourire.
Sidney acquiesça.
« Oui, c’est un concept très particulier que notre culture accepte plutôt mal. Le chamanisme n’est plus pratiqué depuis des siècles que dans des tribus réduites du tiers monde et des communautés des plus discrètes. Je suis tout aussi impressionné que dérangé par cette...aptitude. » Confia Sidney avec un léger sourire.
« Mais que serait Atlantis et la galaxie de Pégase sans ces impressionnantes découvertes ? » John hocha la tête en ricanant oui la galaxie est que trop riche pour être sur c'est simple acquis.
« Le chamanisme est plus vu comme des charlatans par bon nombres de personnes civilisés… Et avec elle, c’est un peu comme si on nous disait que les licornes existaient… » Il attendit que les techniciens réajustent les caisses, les civils savaient ce qu’il voulaient et les aider servaient a rien, sauf à la gêner.
« Vous avez déjà eu vent de cette tigresse ? Puisque vous avez directement évoqué son “art”. » Demanda-t’il curieux.
« Grâce à Monsieur Hoffman, heureusement. Ou la découverte aurait été plus déstabilisante encore ! » Répondit Sidney en souriant. « Nous parlons très régulièrement des Tairis lors de nos rencontres. Nous échangeons sur l’impact qu’ils ont durablement apporté aux Natus ainsi que ce que nous supposons de leur base morale et psychologique. Cela dit, je ne m’attendais pas à croiser son représentant le plus spirituel aujourd’hui. J’en suis ravi... »
John aurait pu le déduire facilement mais bon, il était bien mieux de demander, surtout qu’il se questionnait sur le fait que son vis-à-vis soit content ou non de cet évènement surpris.
« Il les a en fascination oui. Vous pourrez alors compléter vos hypothèses. » ajouta le colonel et pas qu’un peu se dit-il avec cette tigresse. Il se demandait bien, pourquoi elle voulait se rendre sur le continent. En tout cas, vu l’épaisseur de son pelage, il devait faire froid en cette saisons sur sa planète.
« Je crains qu’il n’y en ai pour toute une vie de travail... » Fit-il amusé. John ricana doucement. « Je le crains aussi. »
Depuis que le régiment expéditionnaire des Natus avait été formé par la dénommée Vida, Atlantis avait autorisé qu’il puisse s’établir sur une part sécurisée du continent lantien pour s'entraîner et gagner l’habitude de nouveaux éléments qu’ils ne connaissaient pas. Autant dire que le soleil, le vent, la pluie, les différences de température, leur étaient tout aussi mystérieux que le ciel, l’astre qui brillait et l’immensité de l’océan.
Au début, les hommes avaient été fortement dissipé par toute cette découverte avant que leur chef ne reprenne les choses en main et lancent l'entraînement des troupes. A ce que l’on disait, ils étaient exceptionnellement rigoureux et ne lésinaient pas sur les moyens. Trop même.
Ce peuple était féroce et fier. On ne pouvait pas le nier lorsque l’on lisait les rapports qui les concernaient. Mais ils étaient hélas très en retard sur tous les sujets de médecine. La psychologie, donc, était un terrain totalement inconnu et bon nombre de ces guerriers la voyait d’un mauvais oeil, considérant cela comme “l’aveu de faiblesse” de l’esprit. Mais heureusement, ce régiment n’était pas buté. On devait cela à ses deux commandants, le Meneur de Combat Paresok d’une part. Et la Meneuse Duelliste Namara de l’autre.
Avec quelques négociations, ils avaient accepté le soutien médical continu et un suivi psychologique constant. Même sur la base du volontariat, la visite d’une centaine de Natus à la tente que l’on avait dressé pour les psychologues les laissaient avec une charge de travail impressionnante. On avait rapidement cherché des médecins supplémentaires et les regards du Codir s’était tourné vers le Dédale, lorsque l’Athéna ne le relevait pas.
Caldwell ruminait dans son coin, voyant d’un mauvais oeil que son ami et psychologue de bord soit ainsi “emprunté” tous les quatre matins.
Sidney, lui ?
Ca ne le dérangeait pas. Avoir des patients supplémentaires ne le révulsait pas et il avait le bonheur de pouvoir profiter du continent Lantien et de ses beautés. Cette fois-ci, pourtant, il demanda à ne pas être téléporté sur le campement Natus mais dans la tour de la cité. L’homme avait profité de son avance pour prendre ce café si salvateur en considérant l’immensité cristalline de l’océan d’un regard ravi.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Consultant sa montre, Sidney découvrit qu’il allait rapidement être en retard s’il ne se pressait pas. Le colonel Sheppard se rendait également au campement et ils avaient convenu de faire le voyage ensemble en jumper. Il trouva son chemin en demandant à plusieurs braves âmes sa route puis grimpa jusqu’au hangar pour trouver une bonne demi-douzaine de techniciens affairés sur l’engin volant.
C’était la motivation de Sidney pour cette téléportation. Il n’avait jamais vu de Jumper ni voyagé à l’intérieur. Ajouté à cela sa rencontre avec une icône reconnue de la cité, John Sheppard, et il trouvait cet événement particulièrement palpitant. Le psychologue salua les techniciens et souria en découvrant que tout l’intérieur du vaisseau était plein à craquer de ravitaillement de toutes sortes. Les différentes malles, caisses et bagages étaient consciencieusement empilés, emboîtés, comme le célèbre jeu du Tétris, pour pouvoir intégrer un maximum de fret.
La Magna ravitaillait ses hommes par le biais de la Porte, une partie demeurant sur Atlantis en guise de dédommagement pour le transit, tandis que le reste était à destination du campement. Tout en trouvant la situation cocasse, Sidney appuya sur sa veste pour ne pas la froisser au contact des bagages et se déplaça de profil jusqu’à la cabine de pilotage, là où tous les sièges sauf celui du pilote et du copilote étaient encombrés. Le regard acéré de Sidney détailla la silhouette fine et plutôt grande d’un militaire qui se préparait sur son écran tout en manipulant des cristaux dont il ignorait bien la fonction.
Pendant ce petit laps de temps de quelques secondes où il ne s’apperçut pas de sa présence, Sidney laissa traîner son regard un peu partout en admirant le travail des Anciens. Il était vraiment triste qu’un tel peuple ait disparu mais ils avaient laissé un leg des plus ahurissant.
Finalement, le pilote découvrit sa présence et Patrick lui tendit la main de son air paternaliste.
« Patrick Sidney. Je ne suis pas trop en retard, j’espère ? »
Les pilotes n’étaient pas les plus nombreux en ce moment, beaucoup de missions demandaient des experts en pilotage pour découvrir certaines planètes. Et puis le colonel, devait se rendre sur le continent, il avait eu une plainte Athosienne contre les Natus. La cohabitation n’était pas toujours au beau fixe apparemment. Et surtout, John désirait rendre visite à ses deux amis du contingent Natus. Il avait besoin d‘évoquer quelque chose à Idène. Cela n’était pas grave ni rien, mais il se devait de la tenir au courant, qu’elle n’était plus la seule à partager les bras du colonel. Sa relation avec Natasha, qui était au début une belle histoire d’amitié très particulière avait fini par aboutir à plus que deux bons copains en novembre. Et cela ne semblait pas être qu’un coup de tête puisque depuis lors, ils se voyaient régulièrement. Tout était clair, du moins pour le colonel, ce fut limpide. Il ne serait comment décrire cette relation, autrement que de la même façon qu’avec Idène sauf que cela avait commencé autrement et que les deux femmes n’avaient pas la même affection venant de l’homme.
Il n’était point question de préférence, quoiqu’au final si. Tout était naturel et il était heureux voir très avec Natasha et leur relation lui allait parfaitement mais éprouvait de l’affection pour Idène. De toute manière il n’était pas question de choix à l’heure actuelle, John ne désirait point d’exclusivité. Garder en somme sa liberté si durement gagné et il adviendra ce qu’il adviendra au futur. Même si bon, Natasha prenait chaque jour plus de place dans le cœur du colonel. Comme le montrait, ses gestes avant, pendant et après la mission chez les nains tordus.
Enfin c’est pour l’informer de cette seconde « copine » que John voulait se rendre sur le continent et aussi après voir tout le monde en réglant cette histoire avant que ça devienne trop délicat entre les deux peuples.
Le jumper craquait de diverses caisses et autres, les techniciens avaient joué à un jeu célèbre d’organisation et avaient réussi le pari. Le colonel, faisait quelques réglages sur le jumper, vérifiant que la charge était supportable et n’allait pas faire tanguer le vaisseau léger. L’avantage de ce type de transport c’est son incroyable solidité, les jumper semblait presque incassable, mais ils restaient avant tout des vaisseaux de type léger/lourd, ce ne sont pas des véhicules de FRET, malgré leur polyvalence.
Les derniers réglages et concentré sur les différent panneau, l’homme sursauta quand une voix l’interpella. Il avait presque oublié, qu’il allait voyager avec une nouvelle tête. Patrick Sidney, le psychologue du Dédale et que très souvent loué auprès des deux RDA et plus particulièrement d’un. John ne l’avait jamais vu et il était assez curieux de connaître cet homme qui possède l’unique veste civil du croiseur du vieux dinosaure et l’amitié d’un anglais amateur d’échec.
Le colonel, comme beaucoup de militaire n’est pas foncièrement fan des psychologues, ou des personnes qui peuvent le percer à jour sans aucune difficulté. A croire que les psys étaient la peste pour les militaires. Mais bon, John commençait à avoir l’habitude avec les deux fouines de ne plus avoir de secret. De toute manière il avait un constat édifiant : l’homme avait les prunelles qui le trahissaient !
Ainsi, John tourna la tête en direction de la voix… Il ne s’attendait pas à voir un homme d’un âge avancé avec un air amical et surtout familial. Enfin l’air paternaliste, John ne savait pas trop à quoi cela pouvait ressembler, puisque son père n’avait qu’un seul air : celui du grand connard qu’il était. Mais bon, il savait voir la bienveillance quand elle était aussi flagrante qu’une claque dans la figure. En retour il lui fit un rictus.
« Enchanté. Colonel John Sheppard » Il regarda sa montre, juste pour le principe « Non, nous partons d’ici quelques minutes, prenez donc place. » l’homme lui indiqua le siège à côté de lui.
« Première fois en jumper ? ».
« Effectivement... » Répondit-il en déposant son sac à dos sur ce qu’il restait de place ainsi que sa sacoche. « J’attendais ça depuis un... »
Soudainement son oreillette sonna, il fit un geste à Sidney, prenant l’appel.
// Colonel Sheppard ? … hum oui… Je vois qui c’est oui et ?... …C’est une blague ? Le jumper est plein, je vais la mettre où ?... … Sur mes genoux sérieusement ?... Très drôle sergent…. Et Hoffman il était au courant ? Car c’est lui le spécialiste quand même ! ... …. Il est où ? … A d’accord…. Bon… Non je la prends, pas besoin de le déranger…. De toute façon, je n’ai pas le choix ? … Mais non, elle ne va pas vous manger ! …. Quoique je ne sais pas… Bien. Merci Terminé. //
John soupira… ce genre de surprise c’est quand même mieux de la savoir, mais bon apparemment personne n’était au courant et maintenant qu’elle était là, il allait falloir faire avec. Le colonel, soupira, il n’avait pourtant pas que ça à faire. Il se tourna vers Sidney, tout en se levant.
« Nous avons une invitée surprise. Il va falloir réorganiser quelques éléments. ». L’homme se faufila entre les caisses, heureusement qu’il n’avait pas de brioche vraiment. Sidney, pouvait entendre, John donner des ordres pour réajuster certaines caisses et les empiler autrement. Des techniciens commençaient à réajuster la cargaison.
« Un invité surprise encombrant je présume ? Capable de dévorer un homme si l’envie lui venait ? »
« Exactement avec des griffes, des crocs et un pelage tout doux !! » Fit John.
Sidney eût un moment de silence. Il était bouche bée.
L’homme avait souvent entendu parler de ces grands tigres par Alexander mais il ne s’attendait pas à en rencontrer un directement. Et qu’allait-il faire sur le continent ?
« Cette journée est décidément pleine de surprise. J’espère que vous m’introduirez auprès de ce représentant comme il se doit. Je n’en ai jamais rencontré. » Expliqua-t-il doucement en ressortant du jumper.
Autant laisser les techniciens faire le travail pour trouver de la place à ce nouvel arrivant.
John le regarda quelque instant… Oui, il lui présentera ce tigre s’il le connaît. Enfin cette tigresse. Il y a de forte chance que ça soit Vilma, mais il n’était pas certain, puisque le nom du tigre n’avait point été mentionné et le sergent semblait avoir peur.
« Bien entendu. » Dit-il avec un rictus, avant qu’une silhouette s’approche de lui, une immense silhouette gracieuse et parfaitement silencieuse d’1m80 au garrot.
« J’ai le pelage tout doux ? As-tu au moins essayé de poser ta patte sur mon encolure John Sheppard ? » la voix était agréable et presque ironique. John ne l’ayant pas entendu comme beaucoup d‘humain avoue-le, sursauta. Il se tourna, se trouvant nez à nez avec non pas Vilma, auquel il avait l’habitude… mais bien plus flippant et space… Eura. Alors là… alors là, John était stupéfait, il ne savait pas ce qu’elle faisait là et elle était bien plus grande que la tigresse grise et surtout, Eura possède une aura inquiétante. Il sentait déjà, cette étrange sensation au fond de son cœur. La tigresse le toisa de ses yeux cristallins avec un rictus sur le visage amusé de l’étonnement de l’humain. Il fallait avouer qu’elle était magnifique avec sa fourrure d’un poil épais et d’un blanc éclatant.
« Alors ? As-tu perdu ta langue ? » fit-elle d’un petit air provoquant.
« Hum… Non, mais je crains de perdre celle-ci si je m’y risque. » Après tout c’est la plus bizarre des Tairis, enfin de ceux qu’il avait rencontré.
« Pourtant, Vilma ma louée l’art des petites préhensions au bout de vos pattes qui font merveille sur les muscles. Mais passons, je dois apparemment être sur tes genoux… et je crains que cela ne soit guère possible. »
Elle avait donc entendu l’échange… Combien de fois, il va falloir le dire à tout le monde ? Les Tairis ont une ouï incroyable… cela allait être compliqué par moment. En tout cas, la tigresse se décala un peu, observant les caisses.
« Une prochaine fois les genoux… »
Elle tourna la tête amusée et hocha la tête. John ne se voyait pas avoir la tigresse sur lui mais bon, quand un Tairis veux…
Celle-ci s’avança pour voir le jumper…Toujours de son pas, incroyablement silencieux, comme si elle ne touchait pas le sol. Elle n’était jamais entrée dedans et ressentait une vive excitation. Finalement son regard se déporta sur l’autre homme d’âge plus mûre que le colonel, lui aussi devait sentir d’être sensation en étant proche de la féline, elle pencha la tête sur le côté se questionnant de son identité, il sentait une autre odeur que les autres humains.
John s’approcha. « Monsieur, je vous présente Eura … Cheffe de la tribue des Atamas. Eura, je te présente Patrick Sidney, psychologue du Dédale, notre grand vaisseau. » Il était bien content d’avoir appris par coeur le nom des tribus et d’avoir eu la piqûre de rappel en octobre.
« Enchanté humain Patrick Sidney. Les “psychologues” sont vos médecins des âmes, je me trompe ? » Le regard était toujours plongé dans celui de l’homme, comme si elle le sondait au plus profond de son âme.
Sidney avait été tout aussi surpris que le colonel, voir plus, en découvrant pour la première fois un Tairis. Alexander ne tarissait pas de détails à leur sujet lorsqu’ils conversaient durant leur partie d’échec et le psychologue était rarement avare en questions quant à leur profil psychologique félin. Néanmoins, il ne s’attendait vraiment pas à faire cette rencontre ce jour, comme ça dans le hangar, ce qui le surprenait tout en dérangeant quelque peu. La nervosité était bien présente alors qu’il assurait sa cravate tout en écoutant la conversation entre les deux personnes. La tigresse était immense, bien au-delà de ce qu’il avait imaginé, et il posa une main sur sa poitrine lorsqu’il sentit comme une présence étrangère.
**Stupéfiant...et terrifiant…** Remarqua-t-il intérieurement.
Lorsque Sheppard vint à le présenter, les traits de Sidney s’étaient durcis et il se demanda s’il ne devait tout bonnement pas garder ses distances. Les tigres ne devaient probablement pas se rendre compte combien ils pouvaient être intimidant en dominant les hommes de la sorte. Mais le psychologue prit son courage à deux mains et gratifia la dénomée Eura d’un fin sourire lorsqu’elle lui parla.
« Enchanté. Davantage des médecins de l’esprit je dirai. Nous pouvons faire des parallèles de votre art sur des peuplades de notre monde, Eura, des mystiques qui excellent dans l’art de l’âme. Je pense que j’ai à faire à l’une de ses représentations les plus expérimenté à en croire les sensations dans ma poitrine... »
Il eut un léger sourire tandis qu’il gardait son calme. Bien difficilement, il fallait l’avouer.
La seule chose qui empêchait Sidney de se sentir “violé” dans son intimité spirituelle tenait des expériences qu’il avait faite pendant ses longs voyages. Il avait rencontré des prêtres vaudous et autres sorciers de tribus en voie de disparition qui géraient la psychologie avec une toute autre dimension mystique. Il n’irait pas dire qu’il avait ressenti la même chose qu’avec Eura, puisqu’il était confronté à une expérience dix milles fois plus forte, mais c’était là le seul parallèle qui lui permettait de ne pas trop s’inquiéter.
La tigresse l’écouta attentivement, un rictus se dessina sur ses babines ivoires. Ainsi, il savait qu’il avait en face de lui et ce qui se passait dans son corps. Elle sentait sa peur, son intimidation, mais cela était courant chez cette race quand ils voyaient un Tairis pour la première fois et plus particulièrement elle.
« Esprit ou âme, tout dépend de la signification. L’esprit étant plus une glorification intellectuelle et une faculté, tout être vivant n’a pas un esprit développé. Alors que tout le monde à une âme et celle-ci ne sait que souffrir ou jouir d’allégresse, une boule mouvante et fragile. Et ce n’est pas votre esprit qui vous a fait souffrir, il y a six lunes… mais bien votre âme, sinon vous l’aurez guérie selon vos dires sur votre fonction. » Dit-elle d’un ton agréable et normal. La pression chez Sidney semblait s’atténuer dans sa poitrine, en réponse à ces propos, il s’y habituera et elle ne pouvait pas lui retirer complètement. C’est son aura, comme le charisme que peuvent exercer certains humains sur d’autre. Elle ne pouvait que limiter son impact chez les humains.
Cela ne lui avait pas échappé, il en était presque soulagé puisque cette sensation étrangère franchissait ses frontières personnelles. Sidney ne se sentait pas en pleine possession de ses moyens face à cet être immense, d’autant plus doué d’un esprit et d’une perception au-delà du commun des mortels. Il aurait été heureux de l’étudier en sa compagnie mais la situation ne s’y prêtait pas vraiment.
Sidney chercha un instant ce qu’elle voulait dire par “six lunes”, jusqu’à ce qu’il les traduisent en six années, et que cela faisait directement référence à son épouse décédée. Il fût particulièrement surpris qu’elle le découvre de la sorte, sans même avoir à lui poser de question, et sentit à un moment la colère légitime d’avoir été arraché à son secret. Il avait pourtant fait le deuil et il était en paix avec le départ de Judith. Mais ce n’était jamais plaisant d’être démasqué, il ne le savait que trop bien pour le faire lui-même lors de ses séances.
Il soupira silencieusement, un instant, avant de lui répondre avec un léger sourire:
« Vous me percez à jour, je le reconnais. Mais je vous conseillerai de ne pas exercer votre art si délibérément. Chez les humains, certains secrets sont chéris et conservés dans le secret. Cela pourrait être mal pris... »
Il acquiesça avant d’ajouter.
« J’aurai beaucoup à apprendre de vous, lorsque vous aurez du temps à me consacrer. »
La tigresse l’écouta attentivement et eu soudainement une sorte de petit rire sur sa première phrase. « Votre race se vexe facilement de se qu’elle pense garder secret. Mais je garde en tête votre conseil. Même si je crains, que cela ne change rien. » La franchise Tairis, voilà une autre expérience à vivre, mais néanmoins, elle se gardait ce petit élément en tête tout en ne faisant aucune promesse, cela était spontanée chez elle. La tigresse avait bien remarqué que cela était gênant pour bon nombre d’entre eux. Il lui faudrait du temps, pour ménager cette susceptibilité chez les hommes.
« Je ne parlerai pas de vexation mais plutôt d’intimité. Les humains aiment à y laisser entrer ceux qui y sont invités. Une clairvoyance comme la vôtre pourrait parfois être perçu, à tort, comme une intrusion malpolie. Mais nous avons tous à gagner d’apprendre les uns des autres : vous êtes impressionnante Eura. »
La tigresse hocha la tête d’accord avec les propos de l’homme. Sachant qu’elle entrait dans la vie des autres sans vraiment y faire une place. « Et encombrante… je ne sais pas comment je vais réussir à entrer sans déranger plus de caisse. » Dit-elle en détournant le regard vers le jumper… « Nous aurons surement un peu de temps par cette nuit… enfin jour plutôt. Vous m’êtes curieux et intriguant, peut-être votre sagesse dû à l’âge ou bien même votre fonction. Et j’aime assouvir ce qui me pique les yeux. » Ajouta-t-elle, toujours en examinant le jumper.
« Oui, j’aime à faire évoluer mon savoir. Il n’est pas bon de stagner et vous éveillez également ma curiosité. »
Eura, hocha la tête avec une noblesse propre à sa race, acceptant l’échange entre eux. Elle se décala de lui, un autre problème était là et il fallait le régler. Elle ne désirait pas spécialement gêner les Atlantes… Elle interpella un technicien, lui indiquant, qu’elle devrait se glisser avant qu’il ne retire tout, et qu’ils aviseront du remplissage après. Le pauvre homme, avait une main tremblante mais hocha la tête, laissant la tigresse, pénétrer dans le vaisseau et s’asseoir vers le cockpit essayant de pas prendre trop d’espace. Elle pouvait bien faire un effort, après tout elle avait déjà imposé sa présence.
John quant à lui, avait regardé l’échange entre la tigresse et Sidney, il ne savait pas trop quoi en penser, ne pouvant que le rejoindre sur le fait qu’elle était impressionnante. Il marcha vers l’homme, par respect, il ne fit aucun commentaire sur les sous-entendu d’Eura et avait essayer de ne pas déchiffrer l’âme blessée que mentionnait la tigresse. Il observa celle-ci se faufiler, aussi immense soient-ils ils reste de gros chats qui peuvent se contorsionner à leur guise. Le colonel regarda Sidney quelque instant.
« J’aurais préféré Vilma elle est moins effrayante. Pour une première rencontre vous avez eu la chance d’avoir une femelle, puisque les mâles sont encore plus grands, mais la malchance d’être en face de la plus étrange et déroutante des Tairis que j’ai pu rencontrer. » John lui fit un pauvre sourire.
Sidney acquiesça.
« Oui, c’est un concept très particulier que notre culture accepte plutôt mal. Le chamanisme n’est plus pratiqué depuis des siècles que dans des tribus réduites du tiers monde et des communautés des plus discrètes. Je suis tout aussi impressionné que dérangé par cette...aptitude. » Confia Sidney avec un léger sourire.
« Mais que serait Atlantis et la galaxie de Pégase sans ces impressionnantes découvertes ? » John hocha la tête en ricanant oui la galaxie est que trop riche pour être sur c'est simple acquis.
« Le chamanisme est plus vu comme des charlatans par bon nombres de personnes civilisés… Et avec elle, c’est un peu comme si on nous disait que les licornes existaient… » Il attendit que les techniciens réajustent les caisses, les civils savaient ce qu’il voulaient et les aider servaient a rien, sauf à la gêner.
« Vous avez déjà eu vent de cette tigresse ? Puisque vous avez directement évoqué son “art”. » Demanda-t’il curieux.
« Grâce à Monsieur Hoffman, heureusement. Ou la découverte aurait été plus déstabilisante encore ! » Répondit Sidney en souriant. « Nous parlons très régulièrement des Tairis lors de nos rencontres. Nous échangeons sur l’impact qu’ils ont durablement apporté aux Natus ainsi que ce que nous supposons de leur base morale et psychologique. Cela dit, je ne m’attendais pas à croiser son représentant le plus spirituel aujourd’hui. J’en suis ravi... »
John aurait pu le déduire facilement mais bon, il était bien mieux de demander, surtout qu’il se questionnait sur le fait que son vis-à-vis soit content ou non de cet évènement surpris.
« Il les a en fascination oui. Vous pourrez alors compléter vos hypothèses. » ajouta le colonel et pas qu’un peu se dit-il avec cette tigresse. Il se demandait bien, pourquoi elle voulait se rendre sur le continent. En tout cas, vu l’épaisseur de son pelage, il devait faire froid en cette saisons sur sa planète.
« Je crains qu’il n’y en ai pour toute une vie de travail... » Fit-il amusé. John ricana doucement. « Je le crains aussi. »
En s’approchant, on verrait certains soldats sortir de ces bâtiments tandis que d’autres se groupaient autour de marmites et de tables. Ceux-là étaient de quart de repos. Mais en ce qui concerne les autres, ils étaient tous en train de s'entraîner où de travailler à la suite de leur chantier de construction. Ils avaient exploité un filon de rocaille mais, visiblement, n’avait pas touché à un seul arbre de la forêt.
Aire d'entraînement, champ de tir, dépôts, dortoirs, officine pour les médecins d’Atlantis, latrines. Vous donnez un morceau de terrain à un Natus, il vous en fait un véritable camp militaire, une forteresse. Dans un coin, visiblement protégé par une tonnelle de tissu, les mitrailleuses à tube s’alignaient aux cotés de leur coffres à munitions. Quelques soldats les entretenaient et les nettoyaient.
Lorsque les Natus dans le campement découvrirent le Jumper en approche, signe de ravitaillement, ils firent de grands gestes joyeux et accueillants. Soit à grands coups de bras en rebondissant, soit avec leurs casquettes. Ils attendaient celui-ci depuis quelques temps déjà et ils s’étaient habitués à voir une boite métallique carrée voguer dans l’air pour apporter le matériel. Cela avait été, la toute première fois, une expérience plutôt pénible pour les Natus.
Durant l'atterrissage du vaisseau sur l’aire qui avait été conçu du temps des tentes en tissus, aire qui était désormais délimitée par un sol dallé de rochers en un carré parfait, un homme sortit du bâtiment d’en face. Le plus grand, rectangulaire, orienté à la perpendiculaire de toutes les autres lignes de bâtisse. C’était signé “poste de commandement” et la carrure de Paresok se devinait déjà à l’encadrure de la porte. Le Meneur dû surement reconnaitre Sheppard puisqu’il lui montra toutes ses dents après avoir discerné la silhouette au travers de la verrière. Faut dire que le colonel, lui avait fait un signe de main.
John prit appui sur la porte de la soute et laissa Eura se glisser la première étant la plus encombrante. Il lui fit une petite révérence et la femelle Tairis, lui lança un rictus sarcastique.
« Quand vous aurez plus de crocs, vous pourrez me flatter John Sheppard. » dit-elle. John arqua un sourcil un peu déstabilisé par cette remarque, se qui fit rire encore plus la tigresse qui semblait aimé le mettre en boîte.
« Hâte toi, au lieu de croire que je te drague. »
« Oh mais c’est qu’il donnerait des ordres à une cheffe de tribu ? » Elle avait la tête proche de celle de John, qui n’en menait pas large. Pourtant, il lui répondit, sachant bien qu’elle le provoquait clairement et qu’un Tairis aime pas qu’on fasse carpette.
« Pourquoi pas ? »
« Pourquoi pas ! » dit-elle en haussant les épaules d’un air ironique.
Les hommes et Eura étaient à peine sortis que quelques volontaires commençaient déjà à décharger le jumper pour tout emmener dans ce qui semblait être leur dépôt. Comme à chaque fois, ils étaient intimidés par la présence d’un Tairius et faisait le signe de leurs armes en guise de respect sur son passage que rendit la tigresse. Ils étaient très touchés d’en avoir l’honneur de sa visite et plusieurs murmuraient déjà des “Seigneure Eura”. Les Natus connaissaient par coeur les noms des représentants Tairius et savaient les reconnaître sans peine.
Paresok vint directement à la rencontre de Sheppard, visiblement content de le trouver, son visage rougi par des coups de soleils malgré la période.
« Ah, fiston ! Grande joie étreint mon coeur de te revoir ! J’étais à songer que tu me rendais visite par travers le désert d’eau à la nage ! »
« Je ne suis pas suffisamment bon nageur ! » Dit-il en prenant dans ses bras l’homme dans une accolade masculine et lui tapotant l’épaule de la paume de sa main.
Le regard du meneur dévia vers Eura et il lui fit également ce signe particulier de respect avec un air profondément révérencieux. La belle tigresse ivoire, lui rendit son salut silencieux. Puis son regard pétillant se posa sur Sidney.
« Et vous ! A cheveux grisonnants et blanchâtre, force de sagesse et connaissance, vous êtes le médicastre de l’esprit, forcément ! »
« Sidney, enchanté. Vous avez deviné. Monsieur ? »
Le psychologue serra la main du Natus, qui lui connaissait cette pratique de salut, et se sentit à la fois troublé et heureux de faire la rencontre d’une des personnalités Natus dont il avait souvent lu le nom dans les rapports. Quelque part, sa curiosité professionnelle le poussait déjà à l’examiner sous toutes les coutures pour déduire les bases sur lesquelles reposaient son esprit. Mais l’homme se fit violence pour se concentrer sur l’essentiel.
« Paresok ! Gradé au même titre que ce compagnon de guerre, fourbe et insatiable dévoreur d'assiettes !!! » Fit joyeusement l’homme en bourrant l’épaule de John, qui lui rendit naturellement. Pas besoin de cacher son affection pour son frère d’arme, il n’avait pas de raison de la faire, même devant Sidney. « Nombre gaillards rechignent encore à vous faire aveu, médicastre, mais témoin je sois de leur bonne volonté ! Nous avons bâti dispensaire rien que pour vous, à votre usage de grande convenance, j’espère qu’il vous plaira ! »
Paresok avait pointé un bâtiment de pierre carré avec une fenêtre unique qui se trouvait au beau milieu du camp.
« Je ne demandais pas tant de confort, je vous remercie de votre attention. »
John suivit du regard, un peu stupéfait que les Natus aient fait ça, ils avaient vraiment le sens de l'accueil.
« Remerciez Sheppard, grison ! Ses mots sont forts et convaincants. S’il jure votre art utile à mes Natus, alors soit ! Cette nouvelle terre est grande source de mystères pour nous, mille désorientations nous guettent chaque jours et questionnement à faillir de folies ! D’ailleurs, qu’est-ce donc que cette sorcellerie à subir régulièrement obscurité Sheppard ? »
Paresok était effectivement dérangé par un élément des plus naturels pour les Terriens.
« Bien belle voûte céleste à scintiller de milles feux quand les ténèbres l’envahissent mais quelle utilité si ce n’est envoûter le regard et distraire l’esprit ??? »
John tourna son regard vers Paresok, enfin ces mots étaient surtout guidés par l’assurance et la valeur que représentait Sidney aux yeux d’Hoffman. Sheppard avait su que le psychologue avait fait des miracles sur Allen et Eversman mais n’en savait guère plus. Alexander, l’avait convaincue à 100% que cet homme grisonnant était une personne plus que compétente et qu’il avait toute la confiance des dirigeants et donc de Sheppard pour œuvrer auprès de leurs alliés.
Néanmoins, il ne le souligna pas, il était en accord avec ces patrons et avait vu les preuves du travail de son vis-à-vis. Donc, il ne précisa nullement cela, se contenant de sourire à la mention de la nuit de son ami.
« C’est la nuit, toute planète à généralement un cycle jour nuit. La nuit étant fait pour se reposer quand on est diurne... En tout cas, je dois avouer que vous avez pas chômé ! »
« La Magna nous manque cruellement, gaillard. C’est comme refaire peinture de ce qui nous aspire au grand retour. Il ne peut y avoir de perte de motivation à construire le symbole, l’espoir ! »
« Je vois, fais moi penser à prendre des photos la prochaine fois et je vous les tiraient en grand format. »
« Hum...photo ? »
Ah oui John oubliait que trop souvent que les Natus n’avaient pas leur culture.
« Les images fixes… Attends … » John alla dans le jumper, fouillant dans son sac à dos, revenant près du meneur pour lui montrer des images de paysages qu’il avait prit avec son nouvel appareil photo : un nikon offert par Natasha !
« Tiens regarde ! C’est ça des photos, on prend des images de la vie qu’on conserve pour faire des souvenir ! » Il leva sa tablette activant l’application photo et prit une image de Paresok en lui montrant.
« Ca alors !!! » Fît le Meneur, le regard étonné. « Une peinture réelle ? Quel homme est capable d’un tel art pour faire capture en ce morceau plat ? »
« L’homme qui a inventé la photographie ! Grâce à nos appareils photo ou une tablette, on peut faire ça. »
« Belle invention. Toujours surprenant qu’est ton peuple, John. Pense donc à faire capture de nos images pour la postérité et le souvenir de nos descendants, foi de Tairius ! »
John hocha, la tête gardant sa tablette avec lui, enfilant son sac à dos, pour faire une reportage photo. Il se mit vers Paresok, et le prit par les épaules pour faire un selfie.
« On va commencer par les deux meilleurs officiers de la galaxie ! »
La Tairis devaient avoir le problème inverse… Après les scientifiques sur le site alpha avaient remarqué que de plus en plus de journée ensoleillée apparaissent et cela était dû à la déformation de l’une des planètes qui cachait le soleil à la terre sans jour. Un phénomène étrange. De toute façon, les tigres avaient les deux facultés même si l’obscurité était leur milieu par prédilection. En parlant, d’elle, il la chercha du regard… Elle avait tout bonnement disparue… Elle avait un don pour ça ! Outre le fait qu’on entendait jamais ces pas.
« Où est Eura ?... Ce n’est pas vrai, on va réussir à perdre un tigre de 500 kilos et d’1m80 au garrot ! » Dit-il en soupirant, elle avait disparue aussi discrètement qu’un chat ! Ce n’est pas un félin pour rien ça ! Il tourna le regard avant de voir une masse blanche sur le toit d’un des bâtiments. Ça aussi c’est félin. La tigresse était en train d’observer un groupe de Natus et avec les rayons du soleil, son pelage semblait scintiller encore plus. Cela n’était point de la magie, mais John n’avait pas remarqué, que la tigresse portait plusieurs parures de bijoux en pierres cristallines finalement décorée. Dont un bracelet à la patte avant droite. Son corps, avait aussi des fils de pierre discret sur son pelage touffu d’hiver. Il l’avait remarqué chez les Natus, lors de la grande cérémonie que les tigres portaient tous des colliers ou d’autre bijoux que ça soit sur les crocs, les pattes ou même le corps.
« Il y a quoi là bas ? ! »
Aire d'entraînement, champ de tir, dépôts, dortoirs, officine pour les médecins d’Atlantis, latrines. Vous donnez un morceau de terrain à un Natus, il vous en fait un véritable camp militaire, une forteresse. Dans un coin, visiblement protégé par une tonnelle de tissu, les mitrailleuses à tube s’alignaient aux cotés de leur coffres à munitions. Quelques soldats les entretenaient et les nettoyaient.
Lorsque les Natus dans le campement découvrirent le Jumper en approche, signe de ravitaillement, ils firent de grands gestes joyeux et accueillants. Soit à grands coups de bras en rebondissant, soit avec leurs casquettes. Ils attendaient celui-ci depuis quelques temps déjà et ils s’étaient habitués à voir une boite métallique carrée voguer dans l’air pour apporter le matériel. Cela avait été, la toute première fois, une expérience plutôt pénible pour les Natus.
Durant l'atterrissage du vaisseau sur l’aire qui avait été conçu du temps des tentes en tissus, aire qui était désormais délimitée par un sol dallé de rochers en un carré parfait, un homme sortit du bâtiment d’en face. Le plus grand, rectangulaire, orienté à la perpendiculaire de toutes les autres lignes de bâtisse. C’était signé “poste de commandement” et la carrure de Paresok se devinait déjà à l’encadrure de la porte. Le Meneur dû surement reconnaitre Sheppard puisqu’il lui montra toutes ses dents après avoir discerné la silhouette au travers de la verrière. Faut dire que le colonel, lui avait fait un signe de main.
John prit appui sur la porte de la soute et laissa Eura se glisser la première étant la plus encombrante. Il lui fit une petite révérence et la femelle Tairis, lui lança un rictus sarcastique.
« Quand vous aurez plus de crocs, vous pourrez me flatter John Sheppard. » dit-elle. John arqua un sourcil un peu déstabilisé par cette remarque, se qui fit rire encore plus la tigresse qui semblait aimé le mettre en boîte.
« Hâte toi, au lieu de croire que je te drague. »
« Oh mais c’est qu’il donnerait des ordres à une cheffe de tribu ? » Elle avait la tête proche de celle de John, qui n’en menait pas large. Pourtant, il lui répondit, sachant bien qu’elle le provoquait clairement et qu’un Tairis aime pas qu’on fasse carpette.
« Pourquoi pas ? »
« Pourquoi pas ! » dit-elle en haussant les épaules d’un air ironique.
Les hommes et Eura étaient à peine sortis que quelques volontaires commençaient déjà à décharger le jumper pour tout emmener dans ce qui semblait être leur dépôt. Comme à chaque fois, ils étaient intimidés par la présence d’un Tairius et faisait le signe de leurs armes en guise de respect sur son passage que rendit la tigresse. Ils étaient très touchés d’en avoir l’honneur de sa visite et plusieurs murmuraient déjà des “Seigneure Eura”. Les Natus connaissaient par coeur les noms des représentants Tairius et savaient les reconnaître sans peine.
Paresok vint directement à la rencontre de Sheppard, visiblement content de le trouver, son visage rougi par des coups de soleils malgré la période.
« Ah, fiston ! Grande joie étreint mon coeur de te revoir ! J’étais à songer que tu me rendais visite par travers le désert d’eau à la nage ! »
« Je ne suis pas suffisamment bon nageur ! » Dit-il en prenant dans ses bras l’homme dans une accolade masculine et lui tapotant l’épaule de la paume de sa main.
Le regard du meneur dévia vers Eura et il lui fit également ce signe particulier de respect avec un air profondément révérencieux. La belle tigresse ivoire, lui rendit son salut silencieux. Puis son regard pétillant se posa sur Sidney.
« Et vous ! A cheveux grisonnants et blanchâtre, force de sagesse et connaissance, vous êtes le médicastre de l’esprit, forcément ! »
« Sidney, enchanté. Vous avez deviné. Monsieur ? »
Le psychologue serra la main du Natus, qui lui connaissait cette pratique de salut, et se sentit à la fois troublé et heureux de faire la rencontre d’une des personnalités Natus dont il avait souvent lu le nom dans les rapports. Quelque part, sa curiosité professionnelle le poussait déjà à l’examiner sous toutes les coutures pour déduire les bases sur lesquelles reposaient son esprit. Mais l’homme se fit violence pour se concentrer sur l’essentiel.
« Paresok ! Gradé au même titre que ce compagnon de guerre, fourbe et insatiable dévoreur d'assiettes !!! » Fit joyeusement l’homme en bourrant l’épaule de John, qui lui rendit naturellement. Pas besoin de cacher son affection pour son frère d’arme, il n’avait pas de raison de la faire, même devant Sidney. « Nombre gaillards rechignent encore à vous faire aveu, médicastre, mais témoin je sois de leur bonne volonté ! Nous avons bâti dispensaire rien que pour vous, à votre usage de grande convenance, j’espère qu’il vous plaira ! »
Paresok avait pointé un bâtiment de pierre carré avec une fenêtre unique qui se trouvait au beau milieu du camp.
« Je ne demandais pas tant de confort, je vous remercie de votre attention. »
John suivit du regard, un peu stupéfait que les Natus aient fait ça, ils avaient vraiment le sens de l'accueil.
« Remerciez Sheppard, grison ! Ses mots sont forts et convaincants. S’il jure votre art utile à mes Natus, alors soit ! Cette nouvelle terre est grande source de mystères pour nous, mille désorientations nous guettent chaque jours et questionnement à faillir de folies ! D’ailleurs, qu’est-ce donc que cette sorcellerie à subir régulièrement obscurité Sheppard ? »
Paresok était effectivement dérangé par un élément des plus naturels pour les Terriens.
« Bien belle voûte céleste à scintiller de milles feux quand les ténèbres l’envahissent mais quelle utilité si ce n’est envoûter le regard et distraire l’esprit ??? »
John tourna son regard vers Paresok, enfin ces mots étaient surtout guidés par l’assurance et la valeur que représentait Sidney aux yeux d’Hoffman. Sheppard avait su que le psychologue avait fait des miracles sur Allen et Eversman mais n’en savait guère plus. Alexander, l’avait convaincue à 100% que cet homme grisonnant était une personne plus que compétente et qu’il avait toute la confiance des dirigeants et donc de Sheppard pour œuvrer auprès de leurs alliés.
Néanmoins, il ne le souligna pas, il était en accord avec ces patrons et avait vu les preuves du travail de son vis-à-vis. Donc, il ne précisa nullement cela, se contenant de sourire à la mention de la nuit de son ami.
« C’est la nuit, toute planète à généralement un cycle jour nuit. La nuit étant fait pour se reposer quand on est diurne... En tout cas, je dois avouer que vous avez pas chômé ! »
« La Magna nous manque cruellement, gaillard. C’est comme refaire peinture de ce qui nous aspire au grand retour. Il ne peut y avoir de perte de motivation à construire le symbole, l’espoir ! »
« Je vois, fais moi penser à prendre des photos la prochaine fois et je vous les tiraient en grand format. »
« Hum...photo ? »
Ah oui John oubliait que trop souvent que les Natus n’avaient pas leur culture.
« Les images fixes… Attends … » John alla dans le jumper, fouillant dans son sac à dos, revenant près du meneur pour lui montrer des images de paysages qu’il avait prit avec son nouvel appareil photo : un nikon offert par Natasha !
« Tiens regarde ! C’est ça des photos, on prend des images de la vie qu’on conserve pour faire des souvenir ! » Il leva sa tablette activant l’application photo et prit une image de Paresok en lui montrant.
« Ca alors !!! » Fît le Meneur, le regard étonné. « Une peinture réelle ? Quel homme est capable d’un tel art pour faire capture en ce morceau plat ? »
« L’homme qui a inventé la photographie ! Grâce à nos appareils photo ou une tablette, on peut faire ça. »
« Belle invention. Toujours surprenant qu’est ton peuple, John. Pense donc à faire capture de nos images pour la postérité et le souvenir de nos descendants, foi de Tairius ! »
John hocha, la tête gardant sa tablette avec lui, enfilant son sac à dos, pour faire une reportage photo. Il se mit vers Paresok, et le prit par les épaules pour faire un selfie.
« On va commencer par les deux meilleurs officiers de la galaxie ! »
La Tairis devaient avoir le problème inverse… Après les scientifiques sur le site alpha avaient remarqué que de plus en plus de journée ensoleillée apparaissent et cela était dû à la déformation de l’une des planètes qui cachait le soleil à la terre sans jour. Un phénomène étrange. De toute façon, les tigres avaient les deux facultés même si l’obscurité était leur milieu par prédilection. En parlant, d’elle, il la chercha du regard… Elle avait tout bonnement disparue… Elle avait un don pour ça ! Outre le fait qu’on entendait jamais ces pas.
« Où est Eura ?... Ce n’est pas vrai, on va réussir à perdre un tigre de 500 kilos et d’1m80 au garrot ! » Dit-il en soupirant, elle avait disparue aussi discrètement qu’un chat ! Ce n’est pas un félin pour rien ça ! Il tourna le regard avant de voir une masse blanche sur le toit d’un des bâtiments. Ça aussi c’est félin. La tigresse était en train d’observer un groupe de Natus et avec les rayons du soleil, son pelage semblait scintiller encore plus. Cela n’était point de la magie, mais John n’avait pas remarqué, que la tigresse portait plusieurs parures de bijoux en pierres cristallines finalement décorée. Dont un bracelet à la patte avant droite. Son corps, avait aussi des fils de pierre discret sur son pelage touffu d’hiver. Il l’avait remarqué chez les Natus, lors de la grande cérémonie que les tigres portaient tous des colliers ou d’autre bijoux que ça soit sur les crocs, les pattes ou même le corps.
« Il y a quoi là bas ? ! »
Eura, fit comme d’habitude, elle arriva dans le dos des deux hommes, qui n’avaient pas pu l’entendre à cause de sa discrétion impressionnante et les dépassa dans un bond étonnant pour se mettre devant eux. John pila net, après avoir sursauté tout comme Paresok. Non, décidément cela n’allait pas le faire, elle était trop fine et s’en était pénible.
« Je vais me rendre dans la forêt là-bas. » Elle tourna la tête vers l’immense forêt épaisse de conifères non loin, avant de toiser directement John puis Paresok dans les yeux. Ce fut à cet instant, que John remarqua qu’un petit sac en peau pendouillait à son cou. Elle l’avait attaché autrement, sous son ventre au début. Le sac, était assez joli, en cuir beige avec des motifs travaillé de tigre et d’étoile, comme de l’estampage. Il avait des franges à perle. « L’un des sans poil à la veste verte, ma donnée une carte, je ne me perdrai pas. Je reviendrai tour complet de vos montres je pense. » La tigresse, informait juste John, de son départ pour pas qu’il s’inquiète. Une convention humaine qu’elle avait pris en compte. L’homme ne comptait pas l’empêcher de partir, trouvant plutôt sympa que la Tairis l’informe de son mouvement.
« Bien. Bonne balade alors Eura. » Il était superflu de lui dire de faire attention, qui va attaquer un tigre de cette grandeur franchement ?
« Prenez garde, Seigneure Tairius, plusieurs contingents s'entraînent à guerroyer dans ces forêts. Les zones devraient être indiquée sur carte Natus, les balles volent couramment là-bas... »
Eura, s’assit, pour fouiller dans son sac, parfaitement adapter aux manœuvres de ces pattes. Elle sortit la carte terrienne et le tendit à Paresok. Cela était étrange, mais elle avait calée le bout de papier entre ces coussinets assez dextres.
« Indiquer moi les zones, je te rayonne. » Demanda t’elle.
Le Meneur était lui aussi très étonné. Il écarquilla brièvement des yeux en la voyant faire avec une telle simplicité, se questionnant sur la façon qu’ils devaient avoir de se vétir de ces décorations et de ses sacs sans pour autant être bloqué par les limites de leurs corps. Pas de pouces opposables, les membres en détente, les dimensions aussi importantes de leurs pattes vis à vis du matériel qu’ils bougeaient. Mais c’est surtout la familiarité qu’avait employé Eura qui le destabilisa un petit moment. Émotion qui, bien entendu, n’allait pas lui échapper et la tigresse eut un fin rictus. Après tout les Tairis ne vouvoie pas. Mais Paresok balaya tout ça pour ouvrir le pan de sa tunique aux dorures et sortir une sorte de crayon à base de charbon de bois. En tant que chef du contingent, il avait littéralement la carte dans la tête et il dessina les zones avec une certaine précision.
Une fois fini, Eura eu quand même quelque difficulté à replier la carte correctement, mais elle réussit à faire des plis qui semblaient lui convenir pour ranger sa carte dans son sac. Elle avait surtout mémorisé les zones dans sa tête.
« Merci, meneur Paresok. » Dit-elle d’un ton assez joyeux. Puis, elle se tourna après un signe de tête et partie dans des foulées toutes aussi silencieuses vers la forêt.
John se tourna vers son ami. « Je ne sais pas toi, mais Eura me fout des frissons à chaque fois. »
« Belle assurance que tu me prêtes, je pensais en être seule victime. Bien dérangeante est cette aptitude à percer songes et esprits, j’en préfère bien plus l’art de ton ami aux cheveux blancs ! »
Paresok acquiesça à sa propre constatation et invita une nouvelle fois le colonel à entrer dans le bâtiment.
« Oui… Mais ce n’est pas la même chose. Eura, me fait penser à quelque chose de magique, de surnaturel. Alors que le Dr Sidney est une science plus pragmatique. Et donc moins effrayant. » Il entra donc dans le bureau.
« Bien d’accord...Sais-tu que ce Tairius a eu très mauvaise réaction en se rendant, avec Vida, en un lieu de rude combat en Magna ? La Batailleuse voulait lui montrer symbole d’union Atlante/Natus avec la statue de Namara et Allen. Mais le Seigneure Eura y a vu tout autre chose qui a causé colère et fuite de sa part... »
Le sol était fait de bois mort qu’ils avaient débité en planches. Il y avait des chaises sommaires, des bureaux chargés de divers documents et des armoires...toutes visiblement construite avec ce qu’ils avaient récupéré dans la forêt. Le travail n’était pas aussi poussé de ce que l’on trouvait en Magna, surement à cause de l’absence d’outils ou d’installations adaptées à cet artisanat, mais le mobilier sortait des mains des Natus et en irradiait de leur culture. Le bureau au centre des quatre autres dans la plus grande pièce était forcément celui de Paresok, et le plus beau meuble, puisque finement taillé avec beaucoup de gravures qui semblaient représenter le nouveau camp. Comme toujours John était impressionné de leur savoir faire avec trois fois rien.
Paresok avança jusqu’à l’armoire au fond de la pièce, il y avait beaucoup de livres visiblement importé depuis la Magna. Le meuble faisait office de séparation à une couchette avec une table de nuit et quelques vêtements. C’était là que Paresok dormait, sûrement avec Idène, dans un confort beaucoup plus rude que leurs quartiers en Magna. Le Meneur tira un livre et en sortit un alcool ainsi que deux verres. Il les disposa sur la table par-dessus une énorme carte qui représentait le camp Natus ainsi que ses alentours.
Les soldats avaient exploré et cartographié une petite partie du continent. Les détails qui figuraient sur la carte concernant les Athosiens laissait présager qu’il y avait eu une surveillance particulière à leurs égards. Et plusieurs zones, dont la nature serait inconnue à Sheppard, étaient régulièrement matérialisé entre les deux camps.
Si le colonel ne connaissait pas son ami, il aurait pu croire que les Natus se préparaient à la guerre contre les Athosiens. Ce qui n’était heureusement pas le cas. Paresok versa un peu de liqueur dans chacun des verres et tira l’un d’eux devant Sheppard.
« Nous avons mené nouvelle expérimentation d’alcool avec notre alambic. C’est de l’écorce d’arbre... »
John observait encore la carte avec les Athosiens, avant de venir prendre place. Il refusa d’un geste de la main. « Je ne peux pas boire d’alcool pour le moment. Je suis en service. » Il n’allait pas déroger à une régle alors qu’il avait sanctionné une militaire pour consommation d’alcool en mission quelque jours avant.
« Il faut que je te parle des Athosiens. Mais avant, cela, Idène est dans le camp ? il faut que je l’informe de quelque chose… Enfin je suppose que vous êtes tous les deux concernés aussi. » Il voulait régler ce sujet au plus vite, puisque au final, c’est ça qui le “stressait” le plus. Ne sachant pas trop comment dire tout ça. Même si ce ne fut pas grave en soit. Mais cela lui faisait bizarre avouons-le. Il ne savait pas trop comment définir son ressenti, sauf d’une manière : ça le tendait.
Paresok ne se vexa pas et s’installa derrière son bureau pour consommer son verre. Le fauteuil grinça doucement alors qu’il défaisait les derniers boutons de sa veste et posait son tricorne sur la table. Il avait invité Sheppard a s’installer face à lui avant ça.
« Les Athosiens, oui. Grands problèmes nous avons avec eux. La diplomatie est bien étrangère pour les rudes soldats que nous sommes. Idène n’est pas là, elle accompagne ses chasseresses. Elles ne devraient plus être longues maintenant... »
Bon cela devrait attendre. Cela embêtait un peu John, mais tant pis, il serait patient. Il s’attendait à avoir une question de son ami, mais ce ne fut pas le cas. Alors John, passa au sujet suivant : les Athosiens.
« Hum accord. On verra à son retour. Que se passe-t’il avec les Athosiens ? »
« Mauvaise rencontre. » Fit Paresok en devenant très sérieux.
Il écarta son tricorne et les deux verres pour lui montrer la carte.
« Représentants Athosiens s’étaient déjà présentés à me demander audience. Les manoeuvres militaires et exercice de guerre en forêt font trop de bruits, selon eux, à gêner leur confort de vie et faire fuir le peu de bétail qui s’y trouve. »
Il montrait les différentes aires matérialisées sur la carte entre les deux camps. Il glissa ensuite pour en montrer trois autres beaucoup plus en retrait.
« J’ai fait déplacer les groupes sur des secteurs plus éloigné. Hélas... »
Cette fois, il montra les abords du camp Athosien et les quelques signes sur leur pourtour.
« Ils font grande colère de nous voir porter la chasse sur ce qu’ils considèrent être leur territoire. Mais nos chasseresses n’ont pas de nouveaux filons. En ce temps de froid et de gelures, c’est seuls terrains pour ramener gibier à nos hommes. »
L’officier se retira de la carte pour se réinstaller. Il termina son verre.
« Les rencontres avec les Athosiens sur place ont souvent mené à palabres et verbe haut. Pourtant les miens ont consigne d’attitude avenante mais la colère les gagnent rapidement au même rythme que nos voisins. J’ai puni plusieurs soldats Natus pour avoir porté la main sur représentants des leurs en chasse. Mais ils ont prit décision de porter la plainte en votre attention. »
Il fit silence avant de reprendre.
« Depuis je tiens mes soldats loin des Athosiens. Mais je sais de propos rapporté qu’ils exècrent la création de notre campement, l’exploitation de la carrière que nous avons trouvé et notre présence sur leur terrains de chasse. J’ai plusieurs fois fait appel à l’usage du verbe pour trouver entendement avec le représentant qui vient en mon bureau. Mais il repart à chaque fois plus enragé encore. Je crains que l’incompréhension finisse à conflit entre nous et je ne le veux pas. »
John écouta attentivement les propos de son ami. Cela était irritant en effet. Il avait une version du coté Athosien. Déjà John, ne comprenait pas en quoi, ils se sentaient propriétaire de cette terre. Ils habitent ici, parce que les Atlantes les avaient hébergés sur leur continent à eux. Avec un accord, pour exploiter une terre que les terriens ne pouvaient pas faire et donc d’alimenter en sorte leur hôtes tout en jouissant d’un continent riche. Enfin dans la tête de John, il n’avait pas de possession de terre en somme. Comme un propriétaire qui loue ces apparentements… Bref en gros, les propriétaires c’est les Atlantes et ils font bien ce qu’ils veulent de ce continent. plusieurs installations avaient été faites sans qu’on ait à leur dire quoique ce soit.
« Je vois… Faudrait faire une réunion en terrain neutre sur Atlantis. Avec le chef du village, Teyla, toi et des membres d’Atlantis… Sinon ça va être rapidement un conflit sans nom entre vous. » Dit-il. Après tout, il n’est pas diplomate ce n’est pas son rôle, mais il pourrait être à cette réunion, comme il avait un bon contact auprès des deux peuples.
« C’est sage idée que celle-ci. Mais n’oublie pas que je reconnais que quelques uns de mes soldats ont été les premiers à joindre les poings aux mots lors de frictions avec leurs chasseurs. J’en paierai l’amende en temps voulu mais nous ne pouvons pas quitter les terrains de chasse en cette heure. Les miens ont besoin de cette viande et de ces fourrures... »
« Niveau fournitures Paresok, nous pouvons vous en donner aussi. Idem pour de la nourriture. » Après tout Atlantis, restaient à disposition pour les Natus.
« Je le sais. Les Atlantes n’ont jamais montré autre chose que générosité. Mais mis à part ravitaillement de la Magna et soin des médicastres, nous avons besoin d’être indépendant pour nous adapter en ce nouvel endroit. J’aspire bien davantage à l’apaisement avec les Athosiens. Il y a autre problème... »
« Je vais me rendre dans la forêt là-bas. » Elle tourna la tête vers l’immense forêt épaisse de conifères non loin, avant de toiser directement John puis Paresok dans les yeux. Ce fut à cet instant, que John remarqua qu’un petit sac en peau pendouillait à son cou. Elle l’avait attaché autrement, sous son ventre au début. Le sac, était assez joli, en cuir beige avec des motifs travaillé de tigre et d’étoile, comme de l’estampage. Il avait des franges à perle. « L’un des sans poil à la veste verte, ma donnée une carte, je ne me perdrai pas. Je reviendrai tour complet de vos montres je pense. » La tigresse, informait juste John, de son départ pour pas qu’il s’inquiète. Une convention humaine qu’elle avait pris en compte. L’homme ne comptait pas l’empêcher de partir, trouvant plutôt sympa que la Tairis l’informe de son mouvement.
« Bien. Bonne balade alors Eura. » Il était superflu de lui dire de faire attention, qui va attaquer un tigre de cette grandeur franchement ?
« Prenez garde, Seigneure Tairius, plusieurs contingents s'entraînent à guerroyer dans ces forêts. Les zones devraient être indiquée sur carte Natus, les balles volent couramment là-bas... »
Eura, s’assit, pour fouiller dans son sac, parfaitement adapter aux manœuvres de ces pattes. Elle sortit la carte terrienne et le tendit à Paresok. Cela était étrange, mais elle avait calée le bout de papier entre ces coussinets assez dextres.
« Indiquer moi les zones, je te rayonne. » Demanda t’elle.
Le Meneur était lui aussi très étonné. Il écarquilla brièvement des yeux en la voyant faire avec une telle simplicité, se questionnant sur la façon qu’ils devaient avoir de se vétir de ces décorations et de ses sacs sans pour autant être bloqué par les limites de leurs corps. Pas de pouces opposables, les membres en détente, les dimensions aussi importantes de leurs pattes vis à vis du matériel qu’ils bougeaient. Mais c’est surtout la familiarité qu’avait employé Eura qui le destabilisa un petit moment. Émotion qui, bien entendu, n’allait pas lui échapper et la tigresse eut un fin rictus. Après tout les Tairis ne vouvoie pas. Mais Paresok balaya tout ça pour ouvrir le pan de sa tunique aux dorures et sortir une sorte de crayon à base de charbon de bois. En tant que chef du contingent, il avait littéralement la carte dans la tête et il dessina les zones avec une certaine précision.
Une fois fini, Eura eu quand même quelque difficulté à replier la carte correctement, mais elle réussit à faire des plis qui semblaient lui convenir pour ranger sa carte dans son sac. Elle avait surtout mémorisé les zones dans sa tête.
« Merci, meneur Paresok. » Dit-elle d’un ton assez joyeux. Puis, elle se tourna après un signe de tête et partie dans des foulées toutes aussi silencieuses vers la forêt.
John se tourna vers son ami. « Je ne sais pas toi, mais Eura me fout des frissons à chaque fois. »
« Belle assurance que tu me prêtes, je pensais en être seule victime. Bien dérangeante est cette aptitude à percer songes et esprits, j’en préfère bien plus l’art de ton ami aux cheveux blancs ! »
Paresok acquiesça à sa propre constatation et invita une nouvelle fois le colonel à entrer dans le bâtiment.
« Oui… Mais ce n’est pas la même chose. Eura, me fait penser à quelque chose de magique, de surnaturel. Alors que le Dr Sidney est une science plus pragmatique. Et donc moins effrayant. » Il entra donc dans le bureau.
« Bien d’accord...Sais-tu que ce Tairius a eu très mauvaise réaction en se rendant, avec Vida, en un lieu de rude combat en Magna ? La Batailleuse voulait lui montrer symbole d’union Atlante/Natus avec la statue de Namara et Allen. Mais le Seigneure Eura y a vu tout autre chose qui a causé colère et fuite de sa part... »
Le sol était fait de bois mort qu’ils avaient débité en planches. Il y avait des chaises sommaires, des bureaux chargés de divers documents et des armoires...toutes visiblement construite avec ce qu’ils avaient récupéré dans la forêt. Le travail n’était pas aussi poussé de ce que l’on trouvait en Magna, surement à cause de l’absence d’outils ou d’installations adaptées à cet artisanat, mais le mobilier sortait des mains des Natus et en irradiait de leur culture. Le bureau au centre des quatre autres dans la plus grande pièce était forcément celui de Paresok, et le plus beau meuble, puisque finement taillé avec beaucoup de gravures qui semblaient représenter le nouveau camp. Comme toujours John était impressionné de leur savoir faire avec trois fois rien.
Paresok avança jusqu’à l’armoire au fond de la pièce, il y avait beaucoup de livres visiblement importé depuis la Magna. Le meuble faisait office de séparation à une couchette avec une table de nuit et quelques vêtements. C’était là que Paresok dormait, sûrement avec Idène, dans un confort beaucoup plus rude que leurs quartiers en Magna. Le Meneur tira un livre et en sortit un alcool ainsi que deux verres. Il les disposa sur la table par-dessus une énorme carte qui représentait le camp Natus ainsi que ses alentours.
Les soldats avaient exploré et cartographié une petite partie du continent. Les détails qui figuraient sur la carte concernant les Athosiens laissait présager qu’il y avait eu une surveillance particulière à leurs égards. Et plusieurs zones, dont la nature serait inconnue à Sheppard, étaient régulièrement matérialisé entre les deux camps.
Si le colonel ne connaissait pas son ami, il aurait pu croire que les Natus se préparaient à la guerre contre les Athosiens. Ce qui n’était heureusement pas le cas. Paresok versa un peu de liqueur dans chacun des verres et tira l’un d’eux devant Sheppard.
« Nous avons mené nouvelle expérimentation d’alcool avec notre alambic. C’est de l’écorce d’arbre... »
John observait encore la carte avec les Athosiens, avant de venir prendre place. Il refusa d’un geste de la main. « Je ne peux pas boire d’alcool pour le moment. Je suis en service. » Il n’allait pas déroger à une régle alors qu’il avait sanctionné une militaire pour consommation d’alcool en mission quelque jours avant.
« Il faut que je te parle des Athosiens. Mais avant, cela, Idène est dans le camp ? il faut que je l’informe de quelque chose… Enfin je suppose que vous êtes tous les deux concernés aussi. » Il voulait régler ce sujet au plus vite, puisque au final, c’est ça qui le “stressait” le plus. Ne sachant pas trop comment dire tout ça. Même si ce ne fut pas grave en soit. Mais cela lui faisait bizarre avouons-le. Il ne savait pas trop comment définir son ressenti, sauf d’une manière : ça le tendait.
Paresok ne se vexa pas et s’installa derrière son bureau pour consommer son verre. Le fauteuil grinça doucement alors qu’il défaisait les derniers boutons de sa veste et posait son tricorne sur la table. Il avait invité Sheppard a s’installer face à lui avant ça.
« Les Athosiens, oui. Grands problèmes nous avons avec eux. La diplomatie est bien étrangère pour les rudes soldats que nous sommes. Idène n’est pas là, elle accompagne ses chasseresses. Elles ne devraient plus être longues maintenant... »
Bon cela devrait attendre. Cela embêtait un peu John, mais tant pis, il serait patient. Il s’attendait à avoir une question de son ami, mais ce ne fut pas le cas. Alors John, passa au sujet suivant : les Athosiens.
« Hum accord. On verra à son retour. Que se passe-t’il avec les Athosiens ? »
« Mauvaise rencontre. » Fit Paresok en devenant très sérieux.
Il écarta son tricorne et les deux verres pour lui montrer la carte.
« Représentants Athosiens s’étaient déjà présentés à me demander audience. Les manoeuvres militaires et exercice de guerre en forêt font trop de bruits, selon eux, à gêner leur confort de vie et faire fuir le peu de bétail qui s’y trouve. »
Il montrait les différentes aires matérialisées sur la carte entre les deux camps. Il glissa ensuite pour en montrer trois autres beaucoup plus en retrait.
« J’ai fait déplacer les groupes sur des secteurs plus éloigné. Hélas... »
Cette fois, il montra les abords du camp Athosien et les quelques signes sur leur pourtour.
« Ils font grande colère de nous voir porter la chasse sur ce qu’ils considèrent être leur territoire. Mais nos chasseresses n’ont pas de nouveaux filons. En ce temps de froid et de gelures, c’est seuls terrains pour ramener gibier à nos hommes. »
L’officier se retira de la carte pour se réinstaller. Il termina son verre.
« Les rencontres avec les Athosiens sur place ont souvent mené à palabres et verbe haut. Pourtant les miens ont consigne d’attitude avenante mais la colère les gagnent rapidement au même rythme que nos voisins. J’ai puni plusieurs soldats Natus pour avoir porté la main sur représentants des leurs en chasse. Mais ils ont prit décision de porter la plainte en votre attention. »
Il fit silence avant de reprendre.
« Depuis je tiens mes soldats loin des Athosiens. Mais je sais de propos rapporté qu’ils exècrent la création de notre campement, l’exploitation de la carrière que nous avons trouvé et notre présence sur leur terrains de chasse. J’ai plusieurs fois fait appel à l’usage du verbe pour trouver entendement avec le représentant qui vient en mon bureau. Mais il repart à chaque fois plus enragé encore. Je crains que l’incompréhension finisse à conflit entre nous et je ne le veux pas. »
John écouta attentivement les propos de son ami. Cela était irritant en effet. Il avait une version du coté Athosien. Déjà John, ne comprenait pas en quoi, ils se sentaient propriétaire de cette terre. Ils habitent ici, parce que les Atlantes les avaient hébergés sur leur continent à eux. Avec un accord, pour exploiter une terre que les terriens ne pouvaient pas faire et donc d’alimenter en sorte leur hôtes tout en jouissant d’un continent riche. Enfin dans la tête de John, il n’avait pas de possession de terre en somme. Comme un propriétaire qui loue ces apparentements… Bref en gros, les propriétaires c’est les Atlantes et ils font bien ce qu’ils veulent de ce continent. plusieurs installations avaient été faites sans qu’on ait à leur dire quoique ce soit.
« Je vois… Faudrait faire une réunion en terrain neutre sur Atlantis. Avec le chef du village, Teyla, toi et des membres d’Atlantis… Sinon ça va être rapidement un conflit sans nom entre vous. » Dit-il. Après tout, il n’est pas diplomate ce n’est pas son rôle, mais il pourrait être à cette réunion, comme il avait un bon contact auprès des deux peuples.
« C’est sage idée que celle-ci. Mais n’oublie pas que je reconnais que quelques uns de mes soldats ont été les premiers à joindre les poings aux mots lors de frictions avec leurs chasseurs. J’en paierai l’amende en temps voulu mais nous ne pouvons pas quitter les terrains de chasse en cette heure. Les miens ont besoin de cette viande et de ces fourrures... »
« Niveau fournitures Paresok, nous pouvons vous en donner aussi. Idem pour de la nourriture. » Après tout Atlantis, restaient à disposition pour les Natus.
« Je le sais. Les Atlantes n’ont jamais montré autre chose que générosité. Mais mis à part ravitaillement de la Magna et soin des médicastres, nous avons besoin d’être indépendant pour nous adapter en ce nouvel endroit. J’aspire bien davantage à l’apaisement avec les Athosiens. Il y a autre problème... »
« Mes liens ? »
Idène apparut dans l’encadrure du jumper.
« Message transmis. Tous les corps font retour sur le camp mais il y a un problème. Une équipe d’artificiers est portée manquante... »
« Crénom !!!!! » Vociféra Paresok. « Ne me dit pas que c’est celle d’Herfalek ?!? »
Idène ne répondit pas, laissant présager le pire. Le Meneur passa une main sur sa barbe. John n’était pas enchanté non plus de cette expédition surement punitive.
« Ils ont des charges de pierre à feu pour l’exploitation de la carrière et leur route les plaçait au même endroit que les chasseresses restées à la collecte des baies... » Annonça-t-il particulièrement géné. John serra la mâchoire encore moins satisfait… cette histoire sentait mauvais.
Paresok ni même Idène ne pouvait pas se douter que le canal radio était ouvert et qu’Alexander entendait tout de son côté. John n’eut pas le temps de lui faire la remarque que l’anglais répondit. // Hum… Ce ne sont pas de bonnes nouvelles que nous amène Idène… Je vais me faire téléporter par le Dédale, active la balise près du jumper s’il te plait. // Il avait supposé au vu de la voix et surtout du petit surnom.
// On t’attend donc. //
// Pour information, je ne suis pas seul. Terminé //
John resta un peu déconcerté, cela fut rapide. Soit il n’est pas content et ça va être du grand patron, soit il y avait un problème de l’autre côté. John, se leva, se tournant vers Idène, pour attraper a côté d’elle, une petite balise, qu’il positionna devant la porte du jumper.
« Entre dans le Jumper, sinon tu vas avoir un anglais sur toi. » Dit-il d’un air taquin. Même si la situation était plutôt inquiétante…Il y a de forte chance, qu’il parte en jumper, essayer de trouver ce petit groupe de porté disparu.
« Oui. » Fit-elle simplement en s’éxécutant. « J’aurai aimé passer du temps en meilleure circonstance en ta compagnie mon second. Mais j’ai crainte que les miens veuillent en découdre... »
« Ce n’est pas grave… Bon, je pense que j’aurais pas l’occasion de te le dire après… Mais je voulais t’annoncer que je fréquente une seconde femme. »
Idène eu d’abord l’air surprise de cette information tombée de but en blanc. Plus sur l’annonce soudaine que sur le contenu qui, lui, était tout à fait normal. La Candide eut un sourire gagnant en intensité alors que son regard pétillait. Son comportement provocant étant toujours le même, elle lui répondit avec un air malicieux.
« J’aurai songé cela bien plus tôt venant d’un tel parti...et quelle place j’occupe désormais ? » Lui demanda-t-elle doucement.
John n’en savait strictement rien pour être franc. ce n’était pas la même relation qu’il avait avec Natasha et elle.
« Je ne sais pas trop… Je fréquente Natasha depuis trois mois. Nous sommes amis et nous ne formons pas un couple a vraiment parlé, quoique ça dépend … Bref je ne sais pas trop comment définir tout cela. Elle connait ton existence bien entendu et je n’ai pas à rompre de lien ou à choisir, comme le veut les mœurs de mon peuple. Donc niveau place, je dirai que je garde l’ordre initial. »
Idène avait toujours le même sourire, trouvant mignon le caractère indécis de ses propos. Elle lui posa une main sur l’épaule qu’elle pressa de manière rassurante.
« Tu es homme libre, John. Et je t’ai appris lien Natus. Natasha a le droit à autant d’intérêt que j’en gagne de ton attention. Quand tu sauras quelle est ma place et quelle est la sienne, ne trouve pas ombrage à m’en faire aveux. Il n’y a pas de colère en ces sentiments. »
Et la Candide lui fit un clin d’oeil avant d’ajouter sur un ton d’humour :
« Ce qui n’empêchera pas de faire valoir douce concurrence par mes atouts... »
John lui sourit, il y a pas a dire les Natus sont pas compliqué et ça lui va bien. Il était très proche de Natasha et il ne pouvait pas nier qu’il avait plus que de la simple tendresse, comme le témoignait bon nombre de geste et d’attention qu’ils se faisaient multiplement. Mais bon, il n’était pas prêt ou ne voulait pas de quelque chose de trop sérieux… même si son corps semblait montrer le contraire.
« Merci. » Dit simplement avec un rictus. Autant Idène serait contente de rencontrer Natasha mais l’inverse ne serait surement pas vrai. Elle ne voulait rien connaître des femmes que côtoyait John et dans un sens, lui ne voulait pas savoir avec qui elle passe du bon temps. Même si John n’avait dans ces bras que deux femmes aux final.
La téléportation se fit à ce moment-là. Alexander apparaissait non pas en tenue civil, comme d’habitude mais en uniforme d’Atlantis, le fameux noir que portait John mais avec des bandes rouges. Il était de dos et la masse immense à ses côtés était reconnaissable par tous : Vilma. La tigresse se tourna immédiatement vers l’entrée du jumper, l’air soucieux, avant de passer la tête, étant plus petite qu’Eura, elle eut moins de mal et salua chaque membre d’un signe de tête Tairis.
John lui sourit en tendant une main, pour la toucher, avant de beuguer complètement sur le visage de son ami…Il ouvrit la bouche…
« Que t’est-’il arrivé ? » Fit John en levant le ton de la voix un peu stupéfait.
En effet, l’anglais, venait de se tourner et pénétra dans l’habitacle du jumper, saluant respectueusement Idène qui était la plus proche à cet instant, puis le reste de l’équipage. Il leva son regard sur Paresok puis John. Tous purent voir qu’il avait quatre griffures sur le côté droit partant du cou jusqu'au haut de la joue, comme une baffe donnée par une patte griffue. Un film transparent était appliqué sur ces balafres pas si profondes que ça, signe qu’il avait eu une crème et un pansement transparent, pour ne pas étouffer la plaie. Vilma, tourna la tête d’un air un peu gênée.
« Inconvenu Tairis. » répondit-il simplement. John fronça les sourcils…
« C’est-à-dire ? » S’il croyait qu’il allait l’avoir comme ça !
« Il y a plus important à faire. » Ce fut Vilma qui répondit, puisque bon, c’est un peu de sa faute aussi, du moins elle se sentait responsable, de ne pas avoir dit à Kalam de retirer les griffes…
« C’est à dire que Mentra était sur la grande terre et alors qu’il jouait avec les Hazel et Ketri’… Un autre jeune tigre a joué avec eux… Et il s’est disputé avec Hazel… Mentra s’est interposé et petit Taigrion à oublier de faire patte douce… Et à toucher Mentra... » Elle pencha la tête mal à l’aise…
« C’est donc un bébé qui lui a fait ça ? »
« Oui jeune tigre, plus grand qu’Hazel… Adulte n’aurait pas fait petite marque… Mais … »
John avait du mal à visualiser et Alexander fit un geste de main pour toiser la bête qui était une fois et demi plus grosse qu’un berger allemand. John ouvrit des yeux et secoua la tête… Même jeune les tigres étaient immenses, Presok et Idène n’avaient encore jamais vu de jeunes tigres et si cela arrive ça leur ferait tout drôle.
« Un adulte m’aurait décapité, mais bon, ce n’est pas grave. Ça m’apprendra à être considéré comme un tigre. » Il haussa les épaules, au final, il aurait pu avoir pire. Et c’est normal d’être blessé dans un jeu qui excite les petits… Comme des gros chats. Sauf que les chats, c’est plutôt anodin. Mais bon, la prochaine fois, il coupe les griffes ! Les Tairis avaient oubliés que les humains (enfin Alexander et surement Erin), n’avaient pas une peau et un pelage épais pour amortir les hallebardes de leurs pattes. D’ici quelques semaines, avec le baume réparateur il n’aurait plus rien. Quand John l’avait appelé il était à l’infirmerie justement. Les Tairis avaient été très mal et le jeune tigre avait présenté ses excuses… Tout penaud, surtout que le coup de patte n’était pas destiné à l’humain… un concours de mauvaise circonstance. Alexander était donc bel et bien chez les Tairis quelques heures auparavant. Il devait y avoir d’autre tigres sur la cité. Vilma avait choisi de venir avec lui, l’anglais étant en congé, elle désirait profiter de sa présence et ce qui n’avait rien d’illogique et puis venir chercher Eura pour faire un tour sur le continent après. Profitant de sa présence pour faire un tour chez les Natus et voir comment ça se passe. La tigresse ne se doutait pas un seul instant qu’il aurait un conflit à régler.
Alexander était calme, il n’était pas spécialement en colère, mais faut dire que l’appel de John tombait au moment critique, où sa blessure lui faisait mal et qu’il était tripatouillé avec plus ou moins de délicatesse par une infirmière. Ravivant la brûlure des griffes du jeunes tigres. Cela expliquait donc son ton plus expéditif.
Idène apparut dans l’encadrure du jumper.
« Message transmis. Tous les corps font retour sur le camp mais il y a un problème. Une équipe d’artificiers est portée manquante... »
« Crénom !!!!! » Vociféra Paresok. « Ne me dit pas que c’est celle d’Herfalek ?!? »
Idène ne répondit pas, laissant présager le pire. Le Meneur passa une main sur sa barbe. John n’était pas enchanté non plus de cette expédition surement punitive.
« Ils ont des charges de pierre à feu pour l’exploitation de la carrière et leur route les plaçait au même endroit que les chasseresses restées à la collecte des baies... » Annonça-t-il particulièrement géné. John serra la mâchoire encore moins satisfait… cette histoire sentait mauvais.
Paresok ni même Idène ne pouvait pas se douter que le canal radio était ouvert et qu’Alexander entendait tout de son côté. John n’eut pas le temps de lui faire la remarque que l’anglais répondit. // Hum… Ce ne sont pas de bonnes nouvelles que nous amène Idène… Je vais me faire téléporter par le Dédale, active la balise près du jumper s’il te plait. // Il avait supposé au vu de la voix et surtout du petit surnom.
// On t’attend donc. //
// Pour information, je ne suis pas seul. Terminé //
John resta un peu déconcerté, cela fut rapide. Soit il n’est pas content et ça va être du grand patron, soit il y avait un problème de l’autre côté. John, se leva, se tournant vers Idène, pour attraper a côté d’elle, une petite balise, qu’il positionna devant la porte du jumper.
« Entre dans le Jumper, sinon tu vas avoir un anglais sur toi. » Dit-il d’un air taquin. Même si la situation était plutôt inquiétante…Il y a de forte chance, qu’il parte en jumper, essayer de trouver ce petit groupe de porté disparu.
« Oui. » Fit-elle simplement en s’éxécutant. « J’aurai aimé passer du temps en meilleure circonstance en ta compagnie mon second. Mais j’ai crainte que les miens veuillent en découdre... »
« Ce n’est pas grave… Bon, je pense que j’aurais pas l’occasion de te le dire après… Mais je voulais t’annoncer que je fréquente une seconde femme. »
Idène eu d’abord l’air surprise de cette information tombée de but en blanc. Plus sur l’annonce soudaine que sur le contenu qui, lui, était tout à fait normal. La Candide eut un sourire gagnant en intensité alors que son regard pétillait. Son comportement provocant étant toujours le même, elle lui répondit avec un air malicieux.
« J’aurai songé cela bien plus tôt venant d’un tel parti...et quelle place j’occupe désormais ? » Lui demanda-t-elle doucement.
John n’en savait strictement rien pour être franc. ce n’était pas la même relation qu’il avait avec Natasha et elle.
« Je ne sais pas trop… Je fréquente Natasha depuis trois mois. Nous sommes amis et nous ne formons pas un couple a vraiment parlé, quoique ça dépend … Bref je ne sais pas trop comment définir tout cela. Elle connait ton existence bien entendu et je n’ai pas à rompre de lien ou à choisir, comme le veut les mœurs de mon peuple. Donc niveau place, je dirai que je garde l’ordre initial. »
Idène avait toujours le même sourire, trouvant mignon le caractère indécis de ses propos. Elle lui posa une main sur l’épaule qu’elle pressa de manière rassurante.
« Tu es homme libre, John. Et je t’ai appris lien Natus. Natasha a le droit à autant d’intérêt que j’en gagne de ton attention. Quand tu sauras quelle est ma place et quelle est la sienne, ne trouve pas ombrage à m’en faire aveux. Il n’y a pas de colère en ces sentiments. »
Et la Candide lui fit un clin d’oeil avant d’ajouter sur un ton d’humour :
« Ce qui n’empêchera pas de faire valoir douce concurrence par mes atouts... »
John lui sourit, il y a pas a dire les Natus sont pas compliqué et ça lui va bien. Il était très proche de Natasha et il ne pouvait pas nier qu’il avait plus que de la simple tendresse, comme le témoignait bon nombre de geste et d’attention qu’ils se faisaient multiplement. Mais bon, il n’était pas prêt ou ne voulait pas de quelque chose de trop sérieux… même si son corps semblait montrer le contraire.
« Merci. » Dit simplement avec un rictus. Autant Idène serait contente de rencontrer Natasha mais l’inverse ne serait surement pas vrai. Elle ne voulait rien connaître des femmes que côtoyait John et dans un sens, lui ne voulait pas savoir avec qui elle passe du bon temps. Même si John n’avait dans ces bras que deux femmes aux final.
La téléportation se fit à ce moment-là. Alexander apparaissait non pas en tenue civil, comme d’habitude mais en uniforme d’Atlantis, le fameux noir que portait John mais avec des bandes rouges. Il était de dos et la masse immense à ses côtés était reconnaissable par tous : Vilma. La tigresse se tourna immédiatement vers l’entrée du jumper, l’air soucieux, avant de passer la tête, étant plus petite qu’Eura, elle eut moins de mal et salua chaque membre d’un signe de tête Tairis.
John lui sourit en tendant une main, pour la toucher, avant de beuguer complètement sur le visage de son ami…Il ouvrit la bouche…
« Que t’est-’il arrivé ? » Fit John en levant le ton de la voix un peu stupéfait.
En effet, l’anglais, venait de se tourner et pénétra dans l’habitacle du jumper, saluant respectueusement Idène qui était la plus proche à cet instant, puis le reste de l’équipage. Il leva son regard sur Paresok puis John. Tous purent voir qu’il avait quatre griffures sur le côté droit partant du cou jusqu'au haut de la joue, comme une baffe donnée par une patte griffue. Un film transparent était appliqué sur ces balafres pas si profondes que ça, signe qu’il avait eu une crème et un pansement transparent, pour ne pas étouffer la plaie. Vilma, tourna la tête d’un air un peu gênée.
« Inconvenu Tairis. » répondit-il simplement. John fronça les sourcils…
« C’est-à-dire ? » S’il croyait qu’il allait l’avoir comme ça !
« Il y a plus important à faire. » Ce fut Vilma qui répondit, puisque bon, c’est un peu de sa faute aussi, du moins elle se sentait responsable, de ne pas avoir dit à Kalam de retirer les griffes…
« C’est à dire que Mentra était sur la grande terre et alors qu’il jouait avec les Hazel et Ketri’… Un autre jeune tigre a joué avec eux… Et il s’est disputé avec Hazel… Mentra s’est interposé et petit Taigrion à oublier de faire patte douce… Et à toucher Mentra... » Elle pencha la tête mal à l’aise…
« C’est donc un bébé qui lui a fait ça ? »
« Oui jeune tigre, plus grand qu’Hazel… Adulte n’aurait pas fait petite marque… Mais … »
John avait du mal à visualiser et Alexander fit un geste de main pour toiser la bête qui était une fois et demi plus grosse qu’un berger allemand. John ouvrit des yeux et secoua la tête… Même jeune les tigres étaient immenses, Presok et Idène n’avaient encore jamais vu de jeunes tigres et si cela arrive ça leur ferait tout drôle.
« Un adulte m’aurait décapité, mais bon, ce n’est pas grave. Ça m’apprendra à être considéré comme un tigre. » Il haussa les épaules, au final, il aurait pu avoir pire. Et c’est normal d’être blessé dans un jeu qui excite les petits… Comme des gros chats. Sauf que les chats, c’est plutôt anodin. Mais bon, la prochaine fois, il coupe les griffes ! Les Tairis avaient oubliés que les humains (enfin Alexander et surement Erin), n’avaient pas une peau et un pelage épais pour amortir les hallebardes de leurs pattes. D’ici quelques semaines, avec le baume réparateur il n’aurait plus rien. Quand John l’avait appelé il était à l’infirmerie justement. Les Tairis avaient été très mal et le jeune tigre avait présenté ses excuses… Tout penaud, surtout que le coup de patte n’était pas destiné à l’humain… un concours de mauvaise circonstance. Alexander était donc bel et bien chez les Tairis quelques heures auparavant. Il devait y avoir d’autre tigres sur la cité. Vilma avait choisi de venir avec lui, l’anglais étant en congé, elle désirait profiter de sa présence et ce qui n’avait rien d’illogique et puis venir chercher Eura pour faire un tour sur le continent après. Profitant de sa présence pour faire un tour chez les Natus et voir comment ça se passe. La tigresse ne se doutait pas un seul instant qu’il aurait un conflit à régler.
Alexander était calme, il n’était pas spécialement en colère, mais faut dire que l’appel de John tombait au moment critique, où sa blessure lui faisait mal et qu’il était tripatouillé avec plus ou moins de délicatesse par une infirmière. Ravivant la brûlure des griffes du jeunes tigres. Cela expliquait donc son ton plus expéditif.
Le trio s’était approché à distance respectable, pour écouter sans intervenir. Vilma étant entre les deux hommes, Idène près de John. Ils écoutèrent silencieusement les paroles de Paresok et surtout celles des deux chasseresses. Alexander se fit la remarque que le changement d’environnement avait dû être trop brutal pour les Natus. Tant de chose à découvrir et à apprendre, loin de leur monde qui était l’unique chose connu pour eux. Par contre, il était déçu du comportement Athosien, les leaders avaient pourtant assuré que tout se passerait bien et les Natus étaient pas si près d’eux au final. La moquerie et laisser des gens dans le besoin, n’était pas digne du comportement de ce peuple. Il devait avoir quelque chose d’autre, une bande de jeune un peu trop fougueux…
Il en fit part à John, qui lui confirma qu’il y avait de forte chance que ça soit des jeunes à peine en âge d’être enfin des hommes, qui pour s’affirmer dans une société préservée des Wraiths cherchent querelles pour se glorifier ou même se donner un peu de distraction. Teyla l’avait évoqué en réunion, les quelques difficultés rencontrées avec la jeune génération qui n’avait plus peur et qui se pensait roi sans en avoir le trône. En somme, un problème d’hormones, aurait dit Alexander mais l’acné semble devenir plus problématique. Mais bon, les problèmes ne pouvaient pas se généraliser à causes des petits jeunes qui s’ennuient dans les campagnes. John avait bien précisé que plusieurs représentant Athosiens étaient venu voir Paresok sans aboutir à une quelconque entente. Le problème devait venir de plus loin et la rancœur avait finit par prendre les cœurs des deux peuples.
John soupira doucement, il n’était pas du tout ravi d’apprendre que ce groupe de Natus désiraient prendre la pêche des Athosiens et détruire ce spot. Il sentait un vif agacement envers ce comportement. Bon, certes cela pouvait être compréhensible, mais ce n’était pas très sain de faire cela. Mais bon, les conflits commencent généralement par des échauffourées et des bases vengeances.
Alexander tourna la tête, pour suivre le mouvement des deux chasseresses qui se dirigeait vers un bâtiment. Il n’avait pas encore pris la peine de bien observer le camp Natus. Le constat était là, ce fut tout bonnement impressionnant ! Avec la délicatesse de faire une maison pour le psychologue. Cela était agréable et il se fit la remarque de passer voir Sidney tout à l’heure. L’anglais, se remit en place quand Paresok s’adressa à la cantonade.
Cette réaction de larmes avait bien impacté Paresok qui baissa le nez sur les deux arcs débandés qu’il avait en main. Il poussa un long soupir puis les donna à Idène en retournant voir Hoffman, Sheppard et Vilma. Il leur rendit compte tout de suite, sa voix témoignant de l’urgence de la situation.
« Verbaliste, Sheppard. Seigneure Vilma. Quatre de mes hommes ont mauvaise intention de porter destruction sur structure nourricière Athosienne : une pêcherie à bord de lac non loin de notre carrière. Ils ont des charges de pierre à feu et je gage de leurs compétence, hélas, pour réduire à néant ces installations par vengeance. »
Alexander serra un peu la mâchoire, il fallait les empêcher rapidement. Il tourna le regard vers John, qui avait surement une idée ou du moins une similaire : utiliser le jumper. Le colonel, ne se fit pas prier pour déclarer celle-ci : « Je vais prendre le Jumper, avec Paresok et les personnes qui désirent m’accompagner. Afin de les empêcher de réussir leur coup. »
« Fait donc. Je vais contacter les Athosiens pour une réunion diplomatique. »
Les Athosiens avait une radio, avec un poste de communication pour que les Atlantes puissent échanger avec eux régulièrement. Étant sur le continent, cela était largement possible. John hocha la tête.
« Je peux venir avec toi, patte folle. La présence d’un Tairis peut vous aider à résonner ces jeunes Taigrions. » Proposa Vilma, qui toisait aussi Paresok, puisque c’est lui qui connaissait le mieux ces hommes.
« Mes hommes ne se risqueront pas à si folle désobéissance en ma présence. Mais votre participation sera des plus appréciées, Seigneure Vilma. Il nous faut partir rapidement. »
Vilma hocha la tête « Je viendrai donc. »
« Bien dans ce cas, allons au Jumper. » lança John qui ne voulait pas perdre trop de temps.
Soudainement, il eut des cris dans le village Natus, mais ce ne fut pas d’effroi bien au contraire. Plutôt de joie. Une silhouette blanche se dessinait vers l’entrée du village, comme d’habitude personne ne l’avait entendu. Eura était de retour et traînant dans sa puissante gueule le corps d’un grand cervidé. La tigresse ne savait pas grand-chose du conflit qui se tramait dans ce camp militaire. Comme tout Tairis, elle avait chassé pour donner quelques choses en échange de l’accueil qu’elle s’était imposé aux Natus. Elle avait quelques expérimentations à faire avec eux et la proie était plus un signe de remercîment ou de dédommagement. Son regard translucide toisa chaque personne, qui semblait un peu trop ravi de la voir. La tigresse n’avait pas assisté au vol de la proie, mais plus à la rage des chasseresses et donc d’Idène. Aucun des Natus n’avaient pu la voir, puisque étant très discrète et perchée sur un immense rocher. C’est en voyant la colère de ce groupe, qu’elle avait trouvé l’idée parfaite pour son “don”. Bon, cela lui avait prit plus de temps que nécessaire, n’étant point une chasseuse aussi experte que Shira ou Vilma. Surtout que son pelage immaculé n’aidait pas… Mais bon, le résultat était là et elle avait cueilli rapidement les plantes qu’elle était venue chercher. Eura avait pensé prendre plus de temps, pour sa cueillette or, elle était tombée directement sur un bon filon.
Elle déposa la proie au milieu du campement, avant de tiser le monde autour d’elle et de s’approcher de Vilma.
Les soldats Natus lui avaient tous fait un salut guerrier, témoin du respect qu’ils avaient pour elle, et plusieurs d’entre eux s’emparèrent du gibier après lui avoir demandé l’autorisation. Ils le débitèrent en plusieurs quartiers, le vidèrent, et le préparèrent pour le repas du soir. Le ressentiment général dans le camp semblait avoir été gommé par l’action d’Eura. Mais ce n’était que temporaire, il s’agissait d’un problème relationnel qu’un bon repas n’allait pas soudainement effacer. Néanmoins, avec cette nouvelle occupation, les soldats Natus semblaient oublier leurs mésaventures. Idène eut un large sourire sur son approche et la remercia de sa compassion, du geste que cela représentait pour les siens. La tigresse lui adressa quelques paroles agréable lui expliquant qu’il était normal de dédommager les Natus, surtout qu’elle aurait besoin d’un ou deux volontaires. Puis elle toisa Alexander qui avait une belle marque sur le visage.
« Un jeu qui a mal tourné je suppose ? » Lui demanda t-elle.
« En effet. »
« Cela devait arriver un jour ou l’autre. Garderas-tu les marques ? Ou je vais devoir utiliser mes talents pour masquer la fougue de tes filleuls ? »
« Ce fut Kalma. Mais non, mes médecins ont fait le nécessaire. Merci Eura. »
« Quitte à avoir blessures Tairis sur le corps, il est plus préférable que cela
ne soit pas dû à une patte perdue. » Dit-elle simplement, mais lui lança un regard au coin. Alexander hocha la tête d’un air amusé « Pourquoi tant d’agitation ? »
Vilma, donna un coup de tête de salut à Eura qui était aussi un membre de sa famille. Elle lui explication le conflit Natus/ Athosiens. Eura semblait pensive.
« Je vais rester là. J’ai effrayé sans le vouloir une bande de jeune Taigrions de ce peuple qui allaient pêcher non loin… Ma présence est suffisamment dérangeante, je ne vais pas ajouter plus. Cela serait mauvais pour la diplomatie. »
Le groupe Natus allait avoir de la visite donc...
Paresok pesta brutalement en entendant la nouvelle. C’était de pire en pire, à croire que le destin s’acharnait pour les pousser sur le sentier de la guerre. Avec l’aide de Sheppard ; Idène, Vilma et lui prirent la route de la position supposée de la cabane de pêche. L’officier avait veillé à ce que le commandement soit transmis à la jeune Namara avec l’ordre de contenir tous les Natus. Aucune sortie n’était autorisée, même exceptionnelle, sauf à la décision personnelle de la jeune femme. Le jumper filait donc au-dessus du continent pour rejoindre l’endroit où les artificiers semblaient s’être rendu. Il n’avait pas été difficile à trouver puisque les détecteurs du jumper signalèrent une poussée énergétique dans cette position. Un filet de fumée noirâtre servait même de balise sur la ruine d’un cabanon pulvérisé et en flamme. Il y avait de l’animation en-dessous, plusieurs personnes présentes, et Paresok enrageait déjà de ce qu’il découvrait. Il était dans une colère noire tout en demandant à Sheppard de se poser le plus rapidement possible.
Le sas du jumper s’était à peine ouvert que le Natus filait sur le groupe de quatre hommes, dont certains avaient le visage ensanglanté. Il alla directement sur le plus vieux, à couvert derrière une rangée d’arbre et regardant le dernier cabanon d’un air étrange.
« Par les Trois Herfalek !!!! Mais qu’est-ce qui vous prends ?!? Cessez cela tout de suite ! »
L’homme se redressa soudainement. Il avait la pommette gauche anormalement gonflée et il crachait régulièrement du sang. Au garde à vous, il tourna un regard quasiment paniqué en direction de ses camarades...qui étaient en train de pendre trois Athosiens par les pieds depuis l’énorme branche d’un arbre.
« Crénom ! Auriez-vous perdu la tête ?!? Vous vous êtes battu contre ces jeunots ?!? »
« Meneur, ils nous ont sauté dessus ! Nous n’avons fait que nous défendre !!! »
« Et les pendaisons ? Maudits pleutres ! Elles sont de leurs fautes aussi ? »
John se leva plus calmement que son frère d’arme qui avait filé comme un lièvre levé par un chien de chasse. Il descendit, reconnaissant le neveu de Teyla dans le lot des jeunes Athosiens. En tout cas, il y avait bien que de jeunes coqs dans ce lot de pendus et encore cela n’était pas si grave, ils étaient en vie, mais leur spot de pêche avait explosé… Hoffman allait être furieux. Quoique John se dit qu’il avait suffisamment de sang froid pour ne pas se mettre en colère face à cet acte purement débile et dicté par la rage de la vengeance.
« Yehh Sheppard !! » héla justement le neveu de Teyla qui semblait rouge, non pas à cause du sang qui avait monté sur son visage mais par sa colère.
« T’as vu ce qu’on fait ces sauvages ?? ça va se payer ! Des raclures de Wraith ! »
« Tais-toi Julan. Tu es responsable aussi de cette situation. » Le jeune homme allait répondre, quand soudainement lui et ses compagnons se mirent à hurler en s'agitant comme des beaux diables.
« Un chat à dent de sabre !!!!!!!!!! Un autre !!!!!!!! Un géant ! » Il existait un prédateur dans les montagnes ressemblant aux Tairis mais nettement plus petit et ces dans l’ivoire de ces crocs que Britt Hata avait sculpté des couteaux de combats à John pour ses quarante ans.
Vilma s’était approché de son pas gracieux, toisant les brochettes d’humain. Elle secoua la tête.
« Je ne suis pas un chat. Un Tairis… »
« Il parle !!!! Les Natus ont offensé nos dieux !!! » Voilà un nouveau trucs...
« Julan ferme là ! Vilma est un Tairis, et non un prédateur des montagnes. Protégez vos têtes ! » John était agacé et sa voix ferme semblait faire enfin taire les jérémiades Athosienne. Il sortit son couteau, pour trancher les cordes et les faires tomber.
Pendant ce temps, Paresok avait regroupé ses hommes pour les mettre à l’amende. Ils se faisaient petits et semblaient honteux de leur actes, surtout en présence d’un Tairius.
« Mais...meneur... »
« Suffit, traîtres ! Où sont vos dernières charges ?!? »
Herfalek blêmit.
Il pointa la dernière cabane de pêche du doigt et, comme s’il venait de le commander à distance, le bâtiment vola brutalement en éclat en envoyant des morceaux de bois dans tous les sens. Les copeaux retombèrent en pluie, un incendie ravageant la base de la cabane désormais décapitée.
L’explosion fit sursauter tout le monde et Vilma poussa un rugissement, oreille rabattue sur son crâne. Elle n’avait pas peur du feu, puisque sa race utilisait celui-ci mais elle n’aimait guère ce bruit encore plus bruyant pour ces tympans. Son regard se dirigea vers les Natus et elle n’était pas contente du tout. Les jeunes Athosiens qui venaient de tomber sur le sol, poussèrent tous un hurlement un beau « NOOONNNN » et ils vrillèrent tous leur regard mauvais vers le groupe Natus.
Paresok se redressa et considéra l’homme d’un regard noir.
« Retour au camp, Natus, où je vais m’occuper personnellement de votre cas. »
« Je...pardonnez...c’est... »
« Ce n’est pas moi qui doit être le garant de rédemption. Lorsque griefs auront été réglés avec les Athosiens, vous reviendrez ici, et vous y resterez jusqu’à avoir reconstruit la moindre poutre, la moindre planche, de leurs possessions. Et vous n’en redeviendrez Natus qu’en ayant achevé cela ! Est-ce clair ?!? »
Herfalek s’écrasa sur lui-même en se confondant en excuses, les autres acquiesçant également.
« Même punition pour vous. Maintenant, placez-vous en ordre dans le cube volant. Et en silence ! »
Paresok bouillait intérieurement.
Il attendit que les quatre félons aillent vers le jumper, la mine basse, avant de s’approcher d’un air gêné. Il avisa Sheppard.
« Le cas est réglé de mon côté... »
Mais John avait un autre problème Julan était hors de lui et à peine relevée il s’était précipité vers Herfalek et lui décrocha une droite monumentale. Il lui cracha dessus.
« Fils de Wraith ! Toi et les tiens vont payer ! ! » Il arma son poing, quand ce fut Vilma qui bondissait plaquant lourdement l’autre homme, coupant toute retraite aux autres Athosiens, qui étaient partie pour imiter leur leader. Julan, tremblant de tout son corps, gémissant, sentant les lourdes pattes sur son torse qui semblait bien petit et faible. Il avait oublié la tigresse et cela fut une grande erreur. Paresok, lui, retenait Herfalek qui regagna plutôt vite son calme et repartit dans le jumper.
« Pitié… »
« Toi et les tiens devrait avoir honte de se laisser aller à colère ! Vous trop jeune pour avoir acte de réflexion apparemment ! Si toi lever encore patte sur Natus toi avoir ma patte dans le visage et peut-être même plus tête ! Moi être compris par cerveau immature ? » Elle feula et l’homme s’urina dessus sous la peur hochant la tête. Elle le lâcha et regarda les autres qui faire de même. « Tous dans le jumper ! »
John regarda Paresok d’un air surpris, un instant il s’était demandé s’il n’allait pas annoncer une mort. La tigresse escorta tout le gang mélangé Natus ou Athosien jusqu’au vaisseaux. Le colonel ricana doucement.
« Les Tairis ne rigolent pas. Donc de mon côté les Athosiens sont maîtrisés. On rentre, Hoffman va être content de cet éclat. Heureusement que c’est un bon diplomate... » Pour rien au monde, il voudrait être à sa place !
Paresok maugréa dans sa barbe, en colère quant au fait qu’un seigneur Tairius avait été contraint d’intervenir. Une part de lui était touché que Vilma ai défendu un Natus. Mais il était intérieurement vexé que la désobéissance d’Herfalek ai abouti à un tel résultat. L’affaire serait fatalement porté à Vida et son conseil, les sanctions allaient pleuvoir.
L’homme remercia Vilma d’un signe de tête, celle-ci haussa les épaules d’un air de dire “normal, ils m’ont énervé”, et veilla à ce que les hommes se tiennent à carreaux dans le jumper. Les regards haineux s’échangeaient sans la moindre retenue, même du côté Natus, mais personne n’ouvrait la bouche. Paresok n’était pas rassuré quant à la suite des événements, la destruction des installations étaient une véritable provocation signée de la part des Natus et il comptait redresser la barre avec l’aide du verbaliste.
John et Paresok prirent aussi la direction du Jumper dans le silence. Vilma se mit volontairement au milieu de la soute, entre les deux camps, pour éviter tout geste malencontreux. De toute façon, les jeunes Athosiens étaient mortifié de peur et cela devait aussi faire plaisir aux Natus qui se sentait soutenu et à la fois honteux d’avoir un seigneur présent. Le retour se fit encore plus en silence, il parut interminable jusqu’à ce que le camp soit en vue. Il fourmillait du contingent Natus et personne n’avait tenté de quitter l’endroit, la Meneuse Namara ayant fait un excellent travail. Au plus grand soulagement des deux hommes, qui n’avaient nullement l’envie de gérer une nouvelle croisade.
Il en fit part à John, qui lui confirma qu’il y avait de forte chance que ça soit des jeunes à peine en âge d’être enfin des hommes, qui pour s’affirmer dans une société préservée des Wraiths cherchent querelles pour se glorifier ou même se donner un peu de distraction. Teyla l’avait évoqué en réunion, les quelques difficultés rencontrées avec la jeune génération qui n’avait plus peur et qui se pensait roi sans en avoir le trône. En somme, un problème d’hormones, aurait dit Alexander mais l’acné semble devenir plus problématique. Mais bon, les problèmes ne pouvaient pas se généraliser à causes des petits jeunes qui s’ennuient dans les campagnes. John avait bien précisé que plusieurs représentant Athosiens étaient venu voir Paresok sans aboutir à une quelconque entente. Le problème devait venir de plus loin et la rancœur avait finit par prendre les cœurs des deux peuples.
John soupira doucement, il n’était pas du tout ravi d’apprendre que ce groupe de Natus désiraient prendre la pêche des Athosiens et détruire ce spot. Il sentait un vif agacement envers ce comportement. Bon, certes cela pouvait être compréhensible, mais ce n’était pas très sain de faire cela. Mais bon, les conflits commencent généralement par des échauffourées et des bases vengeances.
Alexander tourna la tête, pour suivre le mouvement des deux chasseresses qui se dirigeait vers un bâtiment. Il n’avait pas encore pris la peine de bien observer le camp Natus. Le constat était là, ce fut tout bonnement impressionnant ! Avec la délicatesse de faire une maison pour le psychologue. Cela était agréable et il se fit la remarque de passer voir Sidney tout à l’heure. L’anglais, se remit en place quand Paresok s’adressa à la cantonade.
Cette réaction de larmes avait bien impacté Paresok qui baissa le nez sur les deux arcs débandés qu’il avait en main. Il poussa un long soupir puis les donna à Idène en retournant voir Hoffman, Sheppard et Vilma. Il leur rendit compte tout de suite, sa voix témoignant de l’urgence de la situation.
« Verbaliste, Sheppard. Seigneure Vilma. Quatre de mes hommes ont mauvaise intention de porter destruction sur structure nourricière Athosienne : une pêcherie à bord de lac non loin de notre carrière. Ils ont des charges de pierre à feu et je gage de leurs compétence, hélas, pour réduire à néant ces installations par vengeance. »
Alexander serra un peu la mâchoire, il fallait les empêcher rapidement. Il tourna le regard vers John, qui avait surement une idée ou du moins une similaire : utiliser le jumper. Le colonel, ne se fit pas prier pour déclarer celle-ci : « Je vais prendre le Jumper, avec Paresok et les personnes qui désirent m’accompagner. Afin de les empêcher de réussir leur coup. »
« Fait donc. Je vais contacter les Athosiens pour une réunion diplomatique. »
Les Athosiens avait une radio, avec un poste de communication pour que les Atlantes puissent échanger avec eux régulièrement. Étant sur le continent, cela était largement possible. John hocha la tête.
« Je peux venir avec toi, patte folle. La présence d’un Tairis peut vous aider à résonner ces jeunes Taigrions. » Proposa Vilma, qui toisait aussi Paresok, puisque c’est lui qui connaissait le mieux ces hommes.
« Mes hommes ne se risqueront pas à si folle désobéissance en ma présence. Mais votre participation sera des plus appréciées, Seigneure Vilma. Il nous faut partir rapidement. »
Vilma hocha la tête « Je viendrai donc. »
« Bien dans ce cas, allons au Jumper. » lança John qui ne voulait pas perdre trop de temps.
Soudainement, il eut des cris dans le village Natus, mais ce ne fut pas d’effroi bien au contraire. Plutôt de joie. Une silhouette blanche se dessinait vers l’entrée du village, comme d’habitude personne ne l’avait entendu. Eura était de retour et traînant dans sa puissante gueule le corps d’un grand cervidé. La tigresse ne savait pas grand-chose du conflit qui se tramait dans ce camp militaire. Comme tout Tairis, elle avait chassé pour donner quelques choses en échange de l’accueil qu’elle s’était imposé aux Natus. Elle avait quelques expérimentations à faire avec eux et la proie était plus un signe de remercîment ou de dédommagement. Son regard translucide toisa chaque personne, qui semblait un peu trop ravi de la voir. La tigresse n’avait pas assisté au vol de la proie, mais plus à la rage des chasseresses et donc d’Idène. Aucun des Natus n’avaient pu la voir, puisque étant très discrète et perchée sur un immense rocher. C’est en voyant la colère de ce groupe, qu’elle avait trouvé l’idée parfaite pour son “don”. Bon, cela lui avait prit plus de temps que nécessaire, n’étant point une chasseuse aussi experte que Shira ou Vilma. Surtout que son pelage immaculé n’aidait pas… Mais bon, le résultat était là et elle avait cueilli rapidement les plantes qu’elle était venue chercher. Eura avait pensé prendre plus de temps, pour sa cueillette or, elle était tombée directement sur un bon filon.
Elle déposa la proie au milieu du campement, avant de tiser le monde autour d’elle et de s’approcher de Vilma.
Les soldats Natus lui avaient tous fait un salut guerrier, témoin du respect qu’ils avaient pour elle, et plusieurs d’entre eux s’emparèrent du gibier après lui avoir demandé l’autorisation. Ils le débitèrent en plusieurs quartiers, le vidèrent, et le préparèrent pour le repas du soir. Le ressentiment général dans le camp semblait avoir été gommé par l’action d’Eura. Mais ce n’était que temporaire, il s’agissait d’un problème relationnel qu’un bon repas n’allait pas soudainement effacer. Néanmoins, avec cette nouvelle occupation, les soldats Natus semblaient oublier leurs mésaventures. Idène eut un large sourire sur son approche et la remercia de sa compassion, du geste que cela représentait pour les siens. La tigresse lui adressa quelques paroles agréable lui expliquant qu’il était normal de dédommager les Natus, surtout qu’elle aurait besoin d’un ou deux volontaires. Puis elle toisa Alexander qui avait une belle marque sur le visage.
« Un jeu qui a mal tourné je suppose ? » Lui demanda t-elle.
« En effet. »
« Cela devait arriver un jour ou l’autre. Garderas-tu les marques ? Ou je vais devoir utiliser mes talents pour masquer la fougue de tes filleuls ? »
« Ce fut Kalma. Mais non, mes médecins ont fait le nécessaire. Merci Eura. »
« Quitte à avoir blessures Tairis sur le corps, il est plus préférable que cela
ne soit pas dû à une patte perdue. » Dit-elle simplement, mais lui lança un regard au coin. Alexander hocha la tête d’un air amusé « Pourquoi tant d’agitation ? »
Vilma, donna un coup de tête de salut à Eura qui était aussi un membre de sa famille. Elle lui explication le conflit Natus/ Athosiens. Eura semblait pensive.
« Je vais rester là. J’ai effrayé sans le vouloir une bande de jeune Taigrions de ce peuple qui allaient pêcher non loin… Ma présence est suffisamment dérangeante, je ne vais pas ajouter plus. Cela serait mauvais pour la diplomatie. »
Le groupe Natus allait avoir de la visite donc...
Paresok pesta brutalement en entendant la nouvelle. C’était de pire en pire, à croire que le destin s’acharnait pour les pousser sur le sentier de la guerre. Avec l’aide de Sheppard ; Idène, Vilma et lui prirent la route de la position supposée de la cabane de pêche. L’officier avait veillé à ce que le commandement soit transmis à la jeune Namara avec l’ordre de contenir tous les Natus. Aucune sortie n’était autorisée, même exceptionnelle, sauf à la décision personnelle de la jeune femme. Le jumper filait donc au-dessus du continent pour rejoindre l’endroit où les artificiers semblaient s’être rendu. Il n’avait pas été difficile à trouver puisque les détecteurs du jumper signalèrent une poussée énergétique dans cette position. Un filet de fumée noirâtre servait même de balise sur la ruine d’un cabanon pulvérisé et en flamme. Il y avait de l’animation en-dessous, plusieurs personnes présentes, et Paresok enrageait déjà de ce qu’il découvrait. Il était dans une colère noire tout en demandant à Sheppard de se poser le plus rapidement possible.
Le sas du jumper s’était à peine ouvert que le Natus filait sur le groupe de quatre hommes, dont certains avaient le visage ensanglanté. Il alla directement sur le plus vieux, à couvert derrière une rangée d’arbre et regardant le dernier cabanon d’un air étrange.
« Par les Trois Herfalek !!!! Mais qu’est-ce qui vous prends ?!? Cessez cela tout de suite ! »
L’homme se redressa soudainement. Il avait la pommette gauche anormalement gonflée et il crachait régulièrement du sang. Au garde à vous, il tourna un regard quasiment paniqué en direction de ses camarades...qui étaient en train de pendre trois Athosiens par les pieds depuis l’énorme branche d’un arbre.
« Crénom ! Auriez-vous perdu la tête ?!? Vous vous êtes battu contre ces jeunots ?!? »
« Meneur, ils nous ont sauté dessus ! Nous n’avons fait que nous défendre !!! »
« Et les pendaisons ? Maudits pleutres ! Elles sont de leurs fautes aussi ? »
John se leva plus calmement que son frère d’arme qui avait filé comme un lièvre levé par un chien de chasse. Il descendit, reconnaissant le neveu de Teyla dans le lot des jeunes Athosiens. En tout cas, il y avait bien que de jeunes coqs dans ce lot de pendus et encore cela n’était pas si grave, ils étaient en vie, mais leur spot de pêche avait explosé… Hoffman allait être furieux. Quoique John se dit qu’il avait suffisamment de sang froid pour ne pas se mettre en colère face à cet acte purement débile et dicté par la rage de la vengeance.
« Yehh Sheppard !! » héla justement le neveu de Teyla qui semblait rouge, non pas à cause du sang qui avait monté sur son visage mais par sa colère.
« T’as vu ce qu’on fait ces sauvages ?? ça va se payer ! Des raclures de Wraith ! »
« Tais-toi Julan. Tu es responsable aussi de cette situation. » Le jeune homme allait répondre, quand soudainement lui et ses compagnons se mirent à hurler en s'agitant comme des beaux diables.
« Un chat à dent de sabre !!!!!!!!!! Un autre !!!!!!!! Un géant ! » Il existait un prédateur dans les montagnes ressemblant aux Tairis mais nettement plus petit et ces dans l’ivoire de ces crocs que Britt Hata avait sculpté des couteaux de combats à John pour ses quarante ans.
Vilma s’était approché de son pas gracieux, toisant les brochettes d’humain. Elle secoua la tête.
« Je ne suis pas un chat. Un Tairis… »
« Il parle !!!! Les Natus ont offensé nos dieux !!! » Voilà un nouveau trucs...
« Julan ferme là ! Vilma est un Tairis, et non un prédateur des montagnes. Protégez vos têtes ! » John était agacé et sa voix ferme semblait faire enfin taire les jérémiades Athosienne. Il sortit son couteau, pour trancher les cordes et les faires tomber.
Pendant ce temps, Paresok avait regroupé ses hommes pour les mettre à l’amende. Ils se faisaient petits et semblaient honteux de leur actes, surtout en présence d’un Tairius.
« Mais...meneur... »
« Suffit, traîtres ! Où sont vos dernières charges ?!? »
Herfalek blêmit.
Il pointa la dernière cabane de pêche du doigt et, comme s’il venait de le commander à distance, le bâtiment vola brutalement en éclat en envoyant des morceaux de bois dans tous les sens. Les copeaux retombèrent en pluie, un incendie ravageant la base de la cabane désormais décapitée.
L’explosion fit sursauter tout le monde et Vilma poussa un rugissement, oreille rabattue sur son crâne. Elle n’avait pas peur du feu, puisque sa race utilisait celui-ci mais elle n’aimait guère ce bruit encore plus bruyant pour ces tympans. Son regard se dirigea vers les Natus et elle n’était pas contente du tout. Les jeunes Athosiens qui venaient de tomber sur le sol, poussèrent tous un hurlement un beau « NOOONNNN » et ils vrillèrent tous leur regard mauvais vers le groupe Natus.
Paresok se redressa et considéra l’homme d’un regard noir.
« Retour au camp, Natus, où je vais m’occuper personnellement de votre cas. »
« Je...pardonnez...c’est... »
« Ce n’est pas moi qui doit être le garant de rédemption. Lorsque griefs auront été réglés avec les Athosiens, vous reviendrez ici, et vous y resterez jusqu’à avoir reconstruit la moindre poutre, la moindre planche, de leurs possessions. Et vous n’en redeviendrez Natus qu’en ayant achevé cela ! Est-ce clair ?!? »
Herfalek s’écrasa sur lui-même en se confondant en excuses, les autres acquiesçant également.
« Même punition pour vous. Maintenant, placez-vous en ordre dans le cube volant. Et en silence ! »
Paresok bouillait intérieurement.
Il attendit que les quatre félons aillent vers le jumper, la mine basse, avant de s’approcher d’un air gêné. Il avisa Sheppard.
« Le cas est réglé de mon côté... »
Mais John avait un autre problème Julan était hors de lui et à peine relevée il s’était précipité vers Herfalek et lui décrocha une droite monumentale. Il lui cracha dessus.
« Fils de Wraith ! Toi et les tiens vont payer ! ! » Il arma son poing, quand ce fut Vilma qui bondissait plaquant lourdement l’autre homme, coupant toute retraite aux autres Athosiens, qui étaient partie pour imiter leur leader. Julan, tremblant de tout son corps, gémissant, sentant les lourdes pattes sur son torse qui semblait bien petit et faible. Il avait oublié la tigresse et cela fut une grande erreur. Paresok, lui, retenait Herfalek qui regagna plutôt vite son calme et repartit dans le jumper.
« Pitié… »
« Toi et les tiens devrait avoir honte de se laisser aller à colère ! Vous trop jeune pour avoir acte de réflexion apparemment ! Si toi lever encore patte sur Natus toi avoir ma patte dans le visage et peut-être même plus tête ! Moi être compris par cerveau immature ? » Elle feula et l’homme s’urina dessus sous la peur hochant la tête. Elle le lâcha et regarda les autres qui faire de même. « Tous dans le jumper ! »
John regarda Paresok d’un air surpris, un instant il s’était demandé s’il n’allait pas annoncer une mort. La tigresse escorta tout le gang mélangé Natus ou Athosien jusqu’au vaisseaux. Le colonel ricana doucement.
« Les Tairis ne rigolent pas. Donc de mon côté les Athosiens sont maîtrisés. On rentre, Hoffman va être content de cet éclat. Heureusement que c’est un bon diplomate... » Pour rien au monde, il voudrait être à sa place !
Paresok maugréa dans sa barbe, en colère quant au fait qu’un seigneur Tairius avait été contraint d’intervenir. Une part de lui était touché que Vilma ai défendu un Natus. Mais il était intérieurement vexé que la désobéissance d’Herfalek ai abouti à un tel résultat. L’affaire serait fatalement porté à Vida et son conseil, les sanctions allaient pleuvoir.
L’homme remercia Vilma d’un signe de tête, celle-ci haussa les épaules d’un air de dire “normal, ils m’ont énervé”, et veilla à ce que les hommes se tiennent à carreaux dans le jumper. Les regards haineux s’échangeaient sans la moindre retenue, même du côté Natus, mais personne n’ouvrait la bouche. Paresok n’était pas rassuré quant à la suite des événements, la destruction des installations étaient une véritable provocation signée de la part des Natus et il comptait redresser la barre avec l’aide du verbaliste.
John et Paresok prirent aussi la direction du Jumper dans le silence. Vilma se mit volontairement au milieu de la soute, entre les deux camps, pour éviter tout geste malencontreux. De toute façon, les jeunes Athosiens étaient mortifié de peur et cela devait aussi faire plaisir aux Natus qui se sentait soutenu et à la fois honteux d’avoir un seigneur présent. Le retour se fit encore plus en silence, il parut interminable jusqu’à ce que le camp soit en vue. Il fourmillait du contingent Natus et personne n’avait tenté de quitter l’endroit, la Meneuse Namara ayant fait un excellent travail. Au plus grand soulagement des deux hommes, qui n’avaient nullement l’envie de gérer une nouvelle croisade.