Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

[Intrigue] La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Infirmerie
Aller en bas

Invité
Invité

Mer 22 Fév - 16:13

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Jour 6: 11h00

La nuit vient d'être plutôt courte et intense. J'ai passé une partie de la nuit à discuter avec Frei. La jeune femme a enfin décidé de parler même si ce n'est pas encore trop ça, j'ai toujours de l'espoir. Elle va y arriver et je vais tout faire pour l'aider. En attendant, j'ai une amie qui a aussi besoin de moi. Cette fois ce n'est pas la psy qui est en visite à l'infirmerie mais bien une amie. Je n'ai pas encore vu Nathalie avec tout ce qu'il se passe en ce moment et j'ai eu tellement de travail que je n'ai jamais trouvé le temps de prendre des nouvelles et je m'en veux terriblement surtout après ce qu'elle a vécu et l'état dans lequel se trouve John en ce moment même.

Il est 11h00 quand j'arrive à l'infirmerie. C'est calme comparé à ces derniers jours. Il y a encore du monde qui occupe les lits mais les choses ont l'air de s'être quand même tassées. J'en profite pour raidement signer l'autorisation de sortie de Matt pour la nuit à venir et après avoir demandé où se trouve la chambre de John, je m'y rend. Silencieuse, j'hésite quelques secondes avant de donner de légers coups sur la porte. Il a besoin de se reposer et elle n'a peut être pas envie d'avoir de la visite. Tant pis... J'ai besoin de savoir comment ils vont tout les deux. Pas de réponse, je pose ma main sur la poignée et je la tourne délicatement. Je pousse discrètement la porte et j'entre dans la pièce avant de refermer doucement derrière moi. Nathalie est bien là, au chevet de l'homme qu'elle aime, et en les voyant tout les deux, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un pincement au coeur. J'espère de tout coeur que tout va s'arranger et que John va vite se rétablir. Je fais un pas, puis deux dans sa direction. Elle ne m'a pas entendu, elle me tourne le dos. Les lèvres pincées, je m'avance lentement dans sa direction. Un coup d'oeil rapide vers John, je comprend qu'il est toujours dans le coma...

- Nath...

Lorsqu'elle tourne vers moi son visage, je ne peux pas retenir mes larmes. Ses traits sont tirés, son visage si doux d'habitude est creusé par la fatigue et la peur. Je ne tiens plus, je m'avance vers elle et je la serre dans mes bras, le plus délicatement possible. Une main caresse ses cheveux alors qu'elle se laisse aller dans mes bras. Je ferme les yeux, je la berce doucement et je lui murmure des mots rassurants.

- Je suis tellement désolée de ne pas être venue plus tôt...

On reste là quelques minutes, je ne sais pas trop combien exactement puis je finis par m'écarter d'elle. D'un revers de la main je vais essuyer les larmes sur mes joues et du bout des doigts, je vais sécher les siennes. Sa main dans la mienne, je pose mon autre main sur l'avant bras du Colonel.

- Comment va t'il ?

Je sais que c'est une question stupide, mais tant pis. Je tourne mon visage vers mon amie et je ramène une mèche de ses cheveux derrière son oreille.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 0:12

avatar
Nathalie n'avait pas quitté le chevet de John depuis qu'il avait été installé dans cette chambre. Il lui semblait que le temps s'était arrêté, que chaque seconde s'étirait comme une éternité douloureuse, uniquement ponctué par les bips réguliers et apaisants des appareils médicaux. Au début elle s'était sentie angoissée par ses bruits miroirs du fonctionnement du corps de son compagnon, mais elle avait appris à les aimer, faute de mieux.

John était inconscient, il ne respirait que grâce au respirateur raccordé avec la canule installée dans sa gorge. Le respirateur chuintait régulièrement avec douceur, envoyant l'air dans l'organisme du jeune homme, l'électrocardiogramme bipait à chaque mouvent de son cœur. Au début, Nathalie avait trouvé ses bruits atroces, angoissants. Elle avait même eut la tentation de quitter la chambre pour ne plus les entendre, mais avec le temps, elle avait appris à les considérer comme des preuves de vie, au même titre que la chaleur qui se dégageait de la main de John. Tant que les bruits étaient réguliers et doux, elle savait que tout allait bien.

Elle avait même réussit à dormir un peu, bercée par ses sons, avant d'être réveillé en sursaut par un bip long et strident. Elle s'était retrouvée éjectée dans le couloir, le nez et les mains collés sur la vitre, le cœur battant à tout rompre et la gorge douloureuse d'angoisse et de chagrin. Heureusement ce n'était qu'une fausse alerte. Elle avait accroché un des fils des électrodes posée sur le torse de son compagnon et l'avait débranché en bougeant dans son sommeil, ce qui avait donné l'impression d'un nouvel arrêt cardiaque. La jeune femme s'était sentit terriblement coupable, et elle avait eu peur qu'on lui interdise de rester auprès de lui. Mais finalement, une infirmière s'était contenté d'installer les fils de l'autre coté pour que la jeune femme ne puisse pas les accrocher par accident avant de lui permettre de revenir, non sans lui conseillant d'aller manger quelque chose et se reposer.

Nathalie lui avait adressé un sourire malheureux et lui le lui avait promis avant de changer de sujet en demandant des nouvelles de Coralie. Elle avait été étonné de ne pas voir débouler la petite infirmière brune quand l'alarme avait retentit. La blondinette qui avait réinstallé l'électrocardiogramme avait paru quelque peu embarrassée en lui disant que Coralie n'était pas disponible, avant de prendre la tangente. La curiosité de la rouquine avait été éveillée. Elle espérait que son amie avait été sommée d'aller se reposer, mais quelque chose dans l'attitude de l'infirmière lui laissait penser que ce n'était pas si simple.

Après être allée s'assurer que John allait bien, elle s'était dépêchée de faire un saut au distributeur du hall en ouvrant grand les oreilles et les yeux. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour entendre des rumeurs. Coralie avait été elle aussi victime d'une agression comprit-elle, mais d'après ce qu'elle entendit, elle s'en était pas trop mal sorti et commençait déjà à pourrir la vie de ses collègues. Visiblement, elle était bien plus agréable comme collègue ou supérieure que comme patiente. Rassurée, elle se prit un café et une bouteille d'eau avant de rejoindre la chambre de John.

Entrant dans la chambre, elle s'attendait presque à l'entendre lui envoyer une boutade, lui demander si elle avait pensé à lui prendre un sandwich au poulet. Mais il n'avait pas bougé, la chambre était calme et silencieuse, excepté les discrets bips des appareils. Son cœur s'était brisé un peu plus. Est-ce qu'il se réveillerait un jour ? Et dans quel état ? *ARRETE !* dit une voix dans son esprit *John en a vu d'autre. Une fois sur deux, il revient de mission en mauvais état ! Il est plus solide que ça ! Tu n'as pas le droit d'en douter !*

Elle sentit de nouvelles larmes rouler sur ses joues. Oui. C'était vrai. Il était plus solide que ça. Il le lui avait prouvé tant de fois. Elle reprit sa place à son chevet dans l'éternité immobile de cette chambre, reprenant sa main brulante de fièvre entre les siennes, fixant son regard épuisé sur le visage have de son compagnon.

Des siècles plus tard, elle entendit quelqu'un murmurer son diminutif. Il n'y avait pas grand monde sur la cité qui l'appelait « Nath ».

Nathalie se retourna et découvrit le visage d'Evelyn. A peine l'égyptienne eut-elle posé les yeux sur la française qu'elle se mit à pleurer et s'avança vers elle pour la prendre dans ses bras avec une immense délicatesse. Nathalie eut l'impression d'être une fragile statue de cristal. Mais finalement, peut être que c'était vraiment ce qu'elle était ? Une fragile figurine de cristal, déjà pas mal fissurée, qui risquait d'exploser en milles éclat au moindre choc supplémentaire ?

A son tour elle éclata en sanglot, se laissant aller contre l'épaule de son amie, se laissant bercer et câliner comme une enfant perdue.

- « Ne le soit pas ! »
répondit Nathalie « Je sais que tu as du être débordée, tu aurais du profiter de ses quelques moments de répits pour aller te reposer plutôt que de venir ici. »

Nathalie mentait, évidement. Elle était contente que son amie soit là et de pouvoir se blottir contre une épaule accueillante pour évacuer son chagrin, mais elle ne lui en aurait pas voulu si elle s'était épargné cette corvée.

Elles restèrent quelques minutes ainsi enlacées, pleurant dans les bras l'une de l'autre sur les horreurs des derniers jours.

Evy s'écarta légèrement et sécha ses larmes d'un revers de main avant de venir essuyer celle de Nathalie, comme elle aurait pu le faire pour soigner le gros chagrin d'une enfant. Puis, gardant la main de son amie dans la sienne elle s'approcha du lit pour poser sa main libre sur l'avant bras de John, s'inquiétant de son état.

Nathalie haussa les épaules, posant à nouveau les yeux sur le visage pâle de John. D'une main, elle caressa son front constellé de perles d'une transpiration malsaine due à sa fièvre, glissant ses doigts dans ses cheveux hérissés et humides.

- « Les médecins disent que son état est stable, mais ils n'arrivent pas à faire baisser la fièvre. » Une nouvelle bouffé d'angoisse lui coupa la respiration et elle dut s'asseoir sur la chaise au chevet du lit.

Evy la regarda à nouveau, sa longue main fine caressa à nouveau ses cheveux, remettant en place une mèche écarlate.

Nathalie ferma les yeux, savourant ce geste doux et attentionné.

- « J'ai peur, Evy... si tu savais comme j'ai peur... j'ai tellement peur de le perdre. » murmura-t-elle dans un sanglot.

Elle réalisa à quel point elle était égoïste. Pas une seule fois Nathalie n'avait pensé à demander des nouvelles de son amie. Après tout, elle aussi avait du vivre des moments très difficiles, mais la rouquine n'était plus capable de faire preuve d'empathie. Elle avait l'impression d'être vide. L'arrestation de John et les horreurs dont on l'avait accusé, sa confrontation avec son accusatrices, qui n'était finalement qu'une femme brisée, son agression, les blessures que son agresseur avait infligées à Matt quand il avait volé à son secours, les balles qu'elle avait tirée et qui avait pris une vie, même la vie d'un monstre... Tout ce qu'elle avait vécu ses derniers jours avait vidé son cœur. Pour se protéger, l'esprit de Nathalie avait tenté de se fermer à toute émotion,

La tentative d'empoisonnement de John avait fait voler en éclat cette frêle protection. Elle savait que quelque chose s'était brisé en elle. Elle se sentait vide et froide. La seule personne qui lui importait encore était l'homme qui gisait sur ce lit. Elle savait que s'il n'en réchappait pas, il emporterait avec lui la plus belle partie de son être.

Pourtant tout au fond d'elle, il y avait encore une étincelle d'empathie qui refusait de disparaître, Nathalie ne voulait pas devenir un monstre froid et insensible, même si elle se disait que ça devait être très confortable parfois.

Elle réalisa que si elle était resté claquemurée dans cette chambre avec son compagnon quasiment mourant, ce n'était pas uniquement à cause de l'amour qu'elle ressentait pour lui, c'était aussi parce qu'il était la seule personne en ce pauvre monde pour qui elle était encore capable de ressentir de la compassion. La seule personne avec qui elle pouvait encore être la jeune femme attentionnée et douce qu'elle voulait être. Elle ne voulait pas qu'on voit le monstre insensible qu'elle était devenu.

La visite inattendu d'Evelyn l'obligeait à se voir telle qu'elle était. Elle détestait ce qu'elle était devenu, elle détestait l'idée qu'elle pourrait rester ainsi pour toujours si John venait à ne pas se réveiller.

Elle je jeta dans les bras de son ami, éclatant en sanglot.

- « Evy, je veux pas devenir un monstre. S'il s'en va, je m'en remettrais pas ! »
expliqua-t-elle d'une voix hachée et douloureuse.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 14:54

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Voir mon amie comme ça me fait mal au coeur. Je ne supporte pas voir les gens malheureux alors quand la personne concernée est quelqu'un à qui je tiens, c'est encore plus compliqué à encaisser. Alors qu'elle me donne quelques informations sur l'état de santé de John, mon regard se fixe sur le visage du Colonel qui, malgré la fièvre, paraît dormir paisiblement. La voix pleine d'angoisse de Nath me fait détourner mon regard du militaire et je me sens un peu plus désarmée. Bien entendu, j'essaye comme je peux de la réconforter avec des petits gestes tendres mais je sais qu'à part ça, je ne peux rien lui apporter d'autre. C'est frustrant.

Ele a peur, elle n'a pas envie de le perdre. Le coeur serré, je tiens sa main fermement pour qu'elle comprenne que jamais je ne la laisserai tomber. Même si je n'ai pas été très présente ces derniers temps, je veux qu'elle sache qu'elle peut toujours compter sur moi. Je ne peux que comprendre ce qu'elle ressent en ce moment. Je ressentais cette même peur quand j'étais avec John et maintenant c'est pour Matt que je la ressens. Quand j'ai appris qu'il avait été tabassé, je n'avais pas pu m'empêcher de penser au pire le concernant... Je me pince les lèvres ne sachant pas trop quoi lui dire. J'ai envie de lui dire que tout va bien se passer, qu'il est solide et qu'il s'est toujours remis de ses blessures mais cette fois, je n'ai pas envie de lui promettre que tout va bien se passer alors que, comme tout le monde ici, on ne sait pas du tout à quoi s'attendre...

Nathalie finit par éclater en sanglots avant de se jeter dans mes bras. Je l'enlace avec le plus de chaleur et de réconfort possible et ses mots ont encore cet effet de pincement au coeur. Je ferme les yeux quelques secondes et je m'écarte d'elle, les mains posées sur ses avants bras. Je la regarde droit dans les yeux.

- Tu es plus forte que tu ne le crois Nath et John aussi. Vous êtes forts tout les deux et je suis sûre que tout va bien se terminer tu m'entends ?

Moi qui me suis promis de ne pas dire ce genre de chose, voilà que je viens de rompre ma promesse. Oh je ne doute pas de leur force à tout les deux et encore moins de celle de l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre mais je doute plutôt sur le dénouement de tout ça. J'espère vraiment de tout coeur qu'il va finir par se réveiller parce que je ne pense pas que j'aurais la force de ramasser mon amie à la petite cuillère.

- Tu ne deviendras pas un monstre Nath, tout simplement parce que tu en es incapable...

C'est la personne la plus gentille et serviable que je connaisse. Elle est toujours prête à aider son prochain et je la sais incapable de renoncer à cette partie d'elle. Je prend une profonde inspiration et j'affiche un léger sourire.

- Depuis quand tu n'es pas sortie pour prendre l'air ? Et manger ?

Je sais que laisser John seul ici ne l'enchante pas, mais il faut aussi qu'elle pense un peu à elle, elle en a besoin, surtout en ce moment.

- Qu'est ce que tu crois qu'il va te dire quand il va se réveiller et qu'il va te voir dans cet état hein ?

Mon sourire se fait un peu plus franc et je serre sa main un peu plus fort dans la mienne. Je me doute qu'elle ne va pas vouloir le laisser, du moins sans être sûre qu'elle sera prévenue au moindre changement, alors j'ai pris quelques précautions avant d'arriver. Je glisse une main dans la poche avant de ma veste et j'en ressors un biper, le même que ceux que possède le personnel médical.

- Si il y a quoi que ce soit pendant ton absence, j'ai donné l'ordre de faire sonner cette petite merveille...

Si elle l'accepte, le programme sera le suivant, douche, repas et balade sur les digues histoire de s'aérer et de respirer autre chose que l'odeur de désinfectant.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 15:54

avatar
Nathalie n'était pas assez naïve pour croire ce qu'Evy lui disait. Elle était consciente que ça pouvait ne pas bien se terminer, même si pour l'instant rien ne laissait présager une issue funeste. Mais parfois, ça faisait du bien d'entendre ce genre de choses. Tout comme ça lui fit du bien de s'entendre dire qu'elle ne serait jamais un monstre. Même si pour l'instant elle n'en était pas convaincue, elle appréciait de l'entendre. Après tout, Eve avait raison, au moins en ce qui concernait John. Il était fort. Il s'était déjà remis de situations similaires assez souvent. Bien trop souvent au goût de Nathalie d'ailleurs.

La chaleur d'Evelyn, sa sollicitude, sa douceur faisait du bien à Nathalie. Elle apprécia d'avoir une épaule compatissante sur laquelle s'épancher, des bras chaleureux pour l'entourer de bienveillance au milieu du désert dur et glacé qu'était devenu sa vie depuis quelques jours.

Evelyn se recula un peu, gardant ses mains sur les avant-bras de la rouquine avant de lui demander depuis combien de temps elle n'était pas sortie de cette chambre. C'était une très bonne question. Elle n'avait pas bougée depuis qu'elle avait été autorisé à y entrer, quelques heures après l'agression de John. Avant ça, elle avait squatté le couloir pendant des heures. Mais, même en réfléchissant, elle ne pouvait pas vraiment dire depuis combien de temps elle était là. Quelques heures ? Un jour ? Deux ? Une semaine ? Elle ne quittait sa chaise que quand son corps lui rappelait impérieusement qu'elle devait respecter certaines règles pour être autorisée à continuer de vivre. Mais dans tout les cas, elle n'avait pas quitté l'infirmerie. Elle soupira.

- « Je sais pas trop. Depuis que John est ici. »


Elle voyait très bien où son amie voulait en venir. Elle n'avait pas envie de quitter John. Elle savait qu'Eve avait raison, mais elle résistait. Finalement, la psychologue trouva le levier qu'il fallait. Oui. Elle entendait déjà les réflexions de John s'il la voyait ainsi, les cheveux gras et emmêlés, les yeux bouffies par les larmes. Même si qu'il lui faudrait bien plus pour lui redonner un visage humain, elle pourrait en profiter de cette escapade pour prendre une douche rapide.

Mais il restait quelque chose qui la bloquait. Et si il se réveillait pendant qu'elle était absente ? Et si son état se dégradait pendant qu'elle prenait l'air ? Là encore, Eve avait tout prévu. Elle sortit de sa poche un biper, lui expliquant qu'elle avait pris des dispositions pour qu'elles soient prévenues de la moindre évolution de l'état du jeune homme.

Nathalie ne put retenir un rire, serrant son amie dans ses bras.

- « Je vois que tu as tout prévus. Comment veux-tu que je refuse maintenant que tu m'as coupé l'herbe sous le pied ? Mais, tu as raison. Allons prendre l'air. Tu me donneras de tes nouvelles »

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 17:54

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Comme je m'y attendais, quitter la chambre ne plaisait pas vraiment à la jolie rouquine. Heureusement, j'ai prévu le coup et dés qu'elle voit le petit biper entre mes doigts, elle semble immédiatement se détendre et laisse même un rire lui échapper. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, ça me fait tellement plaisir d'entre cet éclat de rire. Finalement, elle finit par accepter et j'en suis plus que ravie. Cette coupure lui fera le plus grand bien et puis moi aussi j'ai besoin de prendre l'air, de voir autre chose que les murs de mon bureau et les couloirs de cette cité. Je m'efface quelques minutes de la chambre, le temps pour elle de dire quelques mots à John et pendant ce temps là, je donne quelques consignes à l'infirmière de garde. Quand Nathalie me rejoint, l'infirmière sait parfaitement ce qu'elle a à faire si jamais les chose viennent à changer. Je prend le bras de mon amie et nous quittons l'infirmerie, son ambiance froide et son odeur de désinfectant.

- Première étape, tes quartiers. Tu vas aller te prendre une bonne douche et te changer, ça va te faire du bien.

On se met donc en route vers les quartiers de la rouge. On ne croise pas grand monde sur le chemin, ce qui n'est pas plus mal. Avec toute cette agitation, je suis plus à la recherche de calme et d'endroits vides plutôt que de monde et d'endroits bruyants. Il ne nous faut pas beaucoup de temps avant d'arriver aux quartiers de Nathalie. Je la laisse passer la main sur le boîtier de commandes et je la suis à l'intérieur. Tout est impeccablement bien rangé, contrairement aux miens. Je vais m'installer sur la chaise du bureau en attendant qu'elle fasse ce qu'elle a à faire.

- Allez, je suis sûre que ça va te faire du bien de voir autre chose que ces murs. Une fois que tu seras prête, on ira se chercher de quoi manger et on ira sur les digues. Ça te va ?

Elle opine du chef, je lui fais un clin d'oeil. En la voyant entrer dans la salle de bain, je ne peux pas m'empêcher de me dire que je n'ai pas assuré ces derniers temps et que j'aurais du lui prévoir tout ça depuis quelques jours déjà. Je me pince les lèvres et je me met à jouer nerveusement avec mes doigts. Dés que j'entend l'eau couler, je vais m'installer sur le canapé. Je croise les jambes et je ferme les yeux quelques minutes, le temps de souffler un peu. La nuit n'a pas été simple et la fatigue commence à se faire sentir. Pourtant, je vais tout faire pour que Nath passe une bonne journée et se change les idées. Je crois que je m'assoupis un peu puisque lorsque j'entend des bruits de pas dans la pièce, près de moi, je ne peux pas m'empêcher de sursauter. Nath est là, fraîche et a troqué ses vêtements contre d'autres.

- Désolée, je crois que je me suis assoupie un peu.

Je lui souris et je me lève du fauteuil, prête pour la suite.

- Alors cette douche ? Tu es prête ?

J'attend son feu vert et on se met en route vers la cafétéria.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 23 Fév - 22:13

avatar
Evy sorti la première, laissant quelques instant d'intimité à Nathalie. Elle s'approcha de John et l'embrassa sur le front, lui murmurant quelques mots d'amour, lui assurant qu'elle reviendrait vite. Elle se dépêcha de quitter la chambre pour rejoindre Evelyn avant de changer d'avis. Elle la retrouva dans le couloir en train de discuter avec une des infirmière.

A peine arrivé, Evelyn lui prit le bras l'entrainant vers la sortie, en lui détaillant le programme qu'elle avait pour elles. Évidement, la première chose qu'Evelyn lui proposa fut de passer par ses quartiers, histoire de prendre une douche et de se changer. Nathalie ne pouvait qu'approuver.

Les couloirs étaient calmes à cette heure-là, elles ne croisèrent pas grand monde, mais Nathalie les trouvait un peu angoissants. Depuis son agression, à part dans la chambre d’hôpital de John, elle avait peur de la solitude, elle trouvait inquiétant de se trouver seule quelque part. Pour elle la solitude était synonyme de danger, de manque de protection en cas d'agression. C'était aussi pour ça qu'elle n'avait pas rejoint ses quartiers depuis l'hospitalisation de John. Elle redoutait la solitude des couloirs.

Arrivé devant la porte, elle passa la main devant les cristaux de contrôle, et entra la première. La chambre lui parut étrangement froide et sans âmes. Elle y avait fait le ménage juste avant la libération de John, mais maintenant elle le regrettait un peu. Il lui semblait qu'il y manquait une pointe de vie.

Evelyn lui détailla les projets qu'elle avait pour elles, c'était un bon projet.

- « Installe-toi, fait comme chez toi. »
dit Nathalie à son amie en attrapant de nouveaux vêtements dans la penderie. « Je n'en ai pas pour longtemps. »

Elle laissa la jeune psychologue dans la chambre proprement dite avant de rejoindre la salle de bain. Elle évita soigneusement de croiser son reflet dans le miroir. Peut être aurait-elle le courage d'affronter son reflet après sa douche, mais pas avant.

Sentir l'eau chaude couler sur sa peau lui arracha un soupir de plaisir et de soulagement. Elle avait l'impression de sentir la fatigue et le stress s'évacuer par la bonde avec l'eau. L'eau chaude soulageait la tension de ses muscles. Elle pencha la tête à droite et à gauche pour étirer son cou. Quand elle eut l'impression d'avoir atteint le niveau maximum de détente qu'elle pouvait espérer, elle se lava soigneusement les cheveux avant d'éteindre l'eau et de sortir.

Elle eut enfin le courage d'affronter son reflet dans le miroir. Elle eut une moue découragée. Malgré le bien-être passagé de la douche, elle avait les traits tirés et les yeux cernés. Sa peau de lait avait pris une teinte de cendre, faisant ressortir l'effroyable arc-en-ciel sombre et malsain qui ornait l'endroit où son visage avait rencontré l'angle du mur lors de son agression. Mais bon, au moins, elle était un peu plus fraiche qu'avant.

La jeune femme, sécha rapidement ses cheveux avec une serviette et s'habilla avant de rejoindre Evelyne. La jeune femme sourit avec tendresse en découvrant l'égyptienne assoupie sur le canapé. Elle hésita entre la réveiller ou aller s'allonger à son tour pour faire une petite sieste. Mais, elle avait du faire du bruit en marchant, Evelyne se réveilla en sursaut, s'excusant de s'être assoupie.

Nathalie lui posa une main sur l'épaule.

- « Tu dois être épuisée. Alors, on va aller chercher un petit truc à grignoter, puis aller marcher un peu sur les digues, et dans une heure, tu va faire une petite sieste et moi j'irais rejoindre John. ».

Elles se dirigèrent vers la cafétéria. Nathalie prit un sandwich au saumon et fromage blanc, une pomme et une bouteille d'eau. Après, une petite hésitation, elle décida de prendre un sandwich au poulet pour John. Bien sûr c'était ridicule, mais elle avait l'habitude de lui prendre quelque chose à grignoter quand elle passait par la cafétéria, il lui semblait important de maintenir cette habitude aujourd'hui.

Une fois pourvue de leurs denrées, elles prirent le chemin des digues. Nathalie avait compris que son ami préférait les endroits calmes, et avec elle, en plein jour, sur les digues, Nathalie pensait pouvoir surmonter son aversion de la solitude.

- « Alors ? Dis-moi ? Comment tu vas toi ? »

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Ven 24 Fév - 15:27

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Oh oui je suis fatiguée. Moi qui n'aime pas le café, je crois que si ça continue comme ça, je vais en avaler des litres dans l'espoir que ça me tienne un minimum éveillée. Seulement voilà, là maintenant, ce n'est pas moi qui compte ni mon état de fatigue générale mais mon amie. Cette journée c'est pour qu'elle puisse couper un peu et changer d'air, moi je ne compte pas, je suis là pour elle et rien que pour elle. Nath me fait savoir que dans une heure elle irait rejoindre John pour que je puisse me reposer. Je lui souris, amusée, avant de lui répondre.

- Ne t'en fais pas pour moi, je dormirai plus tard.

Direction la cafétéria. Plus j'approche, plus je me rend compte qu'en fait, je meurs de faim. Je ne sais plus depuis quand je n'ai pas pris un vrai repas et finalement, ça me manque plus que je ne le pensais. Je laisse Nathalie se servir, je prend bien soin de vérifier qu'elle se prend de quoi manger, j'essaye de le faire le plus discrètement possible même si je sais qu'elle n'est pas stupide et qu'elle doit voir que je surveille. Elle prend aussi un sandwich au poulet et celui là, je sais pour qui il est destiné. Un sourire se dessiner sur ma bouche, touchée par ce geste de la jeune femme. C'est bien qu'elle garde ses petites habitudes, ça lui permet de se raccrocher à quelque chose en attendant... De mon côté, j'opte pour une salade césar, un sandwich au poulet et un yaourt. Le brouhaha environnant commence à me donner mal à la tête, il faut que je sorte de là rapidement. Heureusement, il ne nous reste plus qu'à badger tout ce qu'on a pris et on peut enfin quitter cet endroit, bien trop bruyant à mon goût.

Le chemin vers les digues se fait en silence. On est plus concentré sur nos pas que sur la discussion mais dés qu'on arrive à destination, Nathalie me demande comment je vais. On s'installe au sol, au bord, les pieds dans le vide. Je tourne mon visage vers elle et je réprime un frisson avant de fermer ma veste.

- Disons que je vais certainement mieux que la plupart des gens ici...

J'affiche un petit sourire et je met les mains dans les poches alors que je tourne la tête vers l'horizon. Grand ciel bleu, beau soleil... Les conditions sont parfaites pour ce petit déjeuner en plein air. Il nous manque peut-être juste quelques degrés pour que tout soit parfait. En plus de ça, chose assez rare en ce moment, l'océan est plutôt calme.

- Comme tu dois t'en douter, j'ai pas mal de travail en ce moment... Je marque une pause avant de reprendre, le regard plongé dans celui de Nath. - Et toi ? tu n'as pas trop de sequelles ?

Je me pince les lèvres, honteuse de ne pas avoir demandé plus tôt comment elle va, elle.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Sam 25 Fév - 14:08

avatar
Arrivées sur la digue, Nathalie inspira profondément l'air pur et iodé, offrant son visage aux rayons du soleil. Oui, Evelyn avait raison. Ça lui faisait du bien de respirer autre chose que l'air confiné et chargé de souffrance de l'infirmerie.

Quelques oiseaux marins semblaient jouer avec les courants aériens, jetant quelques cris qui se mêlaient au bruissement des vagues pour créer une symphonie apaisante. Les deux jeunes femmes s'installèrent sur la berge, jambes pendant dans le vide au dessus de l’océan. Nathalie se laissa hypnotiser quelques instants par le bleu sombre au-dessous d'elles en picorant son sandwich.

Elle se sentait bien là, même si le fond de l'air était frais. Elle resserra un peu sa veste autour de sa poitrine et fit la moue quand Evelyn évoqua ses éventuelles séquelles ;

- « Physiquement, je m'en sors bien. Juste quelques bleus et bosses. »
répondit-elle doucement « Enfin, grâce à l'intervention de Matt. Sans lui, je ne serais probablement plus là. »

Un langue de peur glaciale lui coula le long de la colonne vertébrale en repensant à ces évènements. Jusqu'à maintenant, elle n'avait pas vraiment eut le temps de s'en préoccuper. Ce traumatisme-là ayant été étouffé par celui de l'agression de John. Pour le moment, elle tenait sur les nerfs. La peur de perdre son compagnon occultait tout le reste. Mais elle savait qu'à un moment où un autre, les souvenirs de cette agression reviendraient hanter ses nuits.

D'ailleurs, rien que de l'évoquer avec Evelyn, elle revoyait le visage de l'homme déformé par la fureur quand elle avait tenté de lui échapper. Elle revit sa tête heurter l'angle du mur quand il l'avait saisie par les cheveux. Sans y penser, ses doigts se posèrent sur l'hématome, comme pour en soulager une douleur fantôme. Elle revoyait Matt et l'autre soldat se battant, Matt tentant de la protéger, lui ordonnant de fuir. Elle revivait la peur quand il avait sorti la matraque et l'avait abattue sur le bras du Ranger. Matt aurait pu être tué. Et ça aurait été sa faute.

Sa gorge se serra, elle tenta de déglutir sans vraiment de succès, et sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle déchiqueta son sandwich en petit bouts pour les lancer aux mouettes. Elle ne pouvait plus rien avaler, et puis de toute façon, elle n'avait plus faim du tout d'un coup

« J'ai pas vraiment eut le temps de m'appesantir sur mon agression. Pas avec ce qui est arrivé à John juste après. Ce qui m'est le plus difficile c'est de savoir qu'à cause de mon manque de discernement, Matt a été blessé. Franchement, il faut quand même que je sois complètement idiote pour suivre un inconnu dans les circonstances actuelles ! Si Matt avait été tué à cause de moi, je ne me le serais jamais pardonné !»

Rien que d'y penser, elle se sentait mal. Elle remonta ses genoux sous son menton, entourant ses jambes avec ses bras. Elle aurait tellement voulu pouvoir se blottir dans les bras de John, l'entendre lui dire que s'était fini, qu'elle ne risquait plus rien... Qu'ils ne risquaient plus rien.

Elle se mâchouilla un peu l’intérieur des joues, posant son regard sur les vagues pour tenter de retrouver un peu de sérénité. Elle réalisa qu'elle n'avait même pas eu la courtoisie d'aller rendre visite à Matt depuis qu'il lui avait sauvé la vie. Mais elle n'était pas très sure qu'il aurait envie de la voir. Peut être qu'Evelyn avait des nouvelles ?

- « J'ai même pas pensé à prendre des nouvelles de Matt... »
soupira-t-elle « Tu sais comment il va ? » demanda-t-elle en tournant les yeux vers son amie.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Dim 26 Fév - 14:50

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Je mange un bout de mon sandwich avant d'avaler une gorgée d'eau. Je me tourne vers Nathalie alors qu'elle me dit comment elle se sent. Je grimace, je me pince les lèvres et je ne peux pas m'empêcher de m'imaginer comment les choses auraient pu se terminer si Matt n'était pas intervenu. Elle aurait pu être violée voir pire et rien que d'y penser, ça me fait frissonner. Ma main va se poser sur la sienne et je la serre doucement... La poisse avait semble t'il décidé de s'abattre sur la jolie rouquine et si je pouvais, je me serais volontiers proposée pour la soulager ne serait-ce que quelques heures... Je la regarde porter le bout de ses doigts sur l'hématome qu'elle a et là encore, mon coeur se pince.

- Je suis vraiment désolée de ne pas être venue te voir plus tôt...

Mes mots sont lâchés dans un soupir et je baisse les yeux vers l'océan sous nos pieds. Je pose mon sandwich sur le côté et je remonte mes jambes sous mon menton. Je prend une profonde inspiration et je ferme les yeux quelques secondes, juste le temps d'apprécier la brise légère qui vient nous caresser le visage. L'air frais m'avait terriblement manqué... Nathalie reprend la parole, je l'écoute avec attention. J'imagine très bien ce qu'elle a pu ressentir quand John est tombé dans le coma... Elle se sent responsable de ce qui est arrivé à Matt, je m'empresse de la rassurer sur ce sujet.

- Tu ne pouvais pas savoir Nath... Les militaires sont censés être digne de confiance...

Enfin ça c'était avant... Et je sais que, comme la plupart des gens ici, il va être compliqué pour que tout le monde réapprenne à se faire confiance. Il va falloir qu'on se soutienne tous et surtout qu'on n'en tienne pas rigueur aux autres militaires. Ils n'ont pas à payer pour ce que ces pourris ont fait.

- Tu sais tout comme moi que Eversman est une tête brûlée. Alors ne t'en veux pas si il a voulu jouer au héros.

Je lui souris. Je ne lui ai pas parlé de ce qu'il s'est passé lors de la soirée de Noel et à vrai dire, je ne pense pas que ce soit vraiment le moment pour parler de ça... De toute façon, je ne sais même pas si il y a quelque chose à dire à ce sujet. Lorsqu'elle me demande si j'ai des nouvelles du militaire, j'ai l'impression bizarre qu'elle se pose des questions. Je fais comme si de rien était et je lui répond avant de croquer un autre morceau de mon sandwich.

- D'après ce que je sais, son opération s'est bien passée. C'est tout.

Forcément, je ne lui dis pas que je vais souvent le voir. Pour le moment de toute façon, c'est elle le plus important et pas mon histoire de coeur avec le Sergent. Je lui donne un petit coup d'épaule et je lui souris.

- Allez fais moi un beau sourire. Ce qui compte c'est que vous allez bien.... Et puis je suis sûre que tout va bien se passer pour John ok ?


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Dim 26 Fév - 23:37

avatar
Nathalie sentit que quelque chose changeait dans l'attitude de son amie à l'évocation de Matt. Elle s'était faite plus distante, évasive. La rouquine aurait juré avoir vu passer un éclat tendre dans les yeux tout à coup fuyant de l'égyptienne. Bien sûr c'était ridicule, tout le monde connaissait les rapports tumultueux que la psychologue et le Ranger entretenait, et Nathalie était bien placée pour savoir combien l'évaluation psychologique du jeune homme avait donné du fil à retordre à la jolie praticienne.

Elle secoua la tête. C'était bien d'elle ça, de vouloir trouver quelque chose de beau dans toute cette fange, quitte à l'inventer de toute pièce. Quoi qu'il en soit, elle était heureuse d'avoir des nouvelles de Matt, même si, d'une certaine façon, elle se sentait encore plus coupable. Connaissant le caractère mesuré du jeune homme, sa patience, et son affection pour le personnel médical, il devait devenir fou coincé dans une chambre de l'infirmerie. Et il devait passer sa frustration sur les pauvres infirmières chargées de prendre soin de lui.

Elle ne put se retenir de pouffer en imaginant à quel point il devait tarder aux unes et à l'autre que le ranger puissent retourner dans ses quartiers.

- « Pauvre Matt. Il doit tourner comme un lion en cage à l'infirmerie. J'espère pour tout le monde qu'il n'aura pas à y rester trop longtemps, parce qu'il va finir par pousser au crime une de ses pauvres infirmières. »

Bien sûr ce n'était pas une pensée très charitable, mais ce n'était pas très loin de la vérité, et elles le savaient bien toutes les deux.

Elle rendit son petit coup d'épaule à Evelyn, lui offrant un petit sourire fatigué.

-« Tu n'as pas à être désolée, on ne peut pas dire que je me suis beaucoup préoccupé de toi non plus... » lui répondit-elle d'un ton désolé. « Et toi, tu devais avoir autre chose à faire que de faire des visites de courtoisies. »

Elle se détendit un peu, relâchant ses jambes dans le vide et s'allongeant sur les coudes pour offrir son visage au soleil. Elle était bien là. Elle appréciait la compagnie de la jeune brunette. Elle appréciait les efforts qu'elle faisait pour lui changer les idées et la rassurer. D'ailleurs, elle y réussissait plutôt pas mal.

Malheureusement pour Nathalie, l'avenir avec John ne lui paraissait pas beaucoup plus serin que les heures sombres qu'ils traversaient. Elle savait que John n'avait jamais voulu que leur relation soit connue. Elle savait aussi pourquoi, et ses arguments étaient fondées. Elle avait bien vu dans les yeux de Karola quand elle lui avait fait part de cette relation que celle-ci désapprouvait. Lors de son discours, Weir elle même s'était servie de cet argument pour démettre John de ses fonctions.

Elle savait que John l'aimait vraiment, sincèrement... mais elle savait aussi qu'il aimait son travail plus que sa propre vie. Même si elle était sûre qu'il en aurait le cœur brisé, elle doutait qu'il hésiterait longtemps à mettre un terme à leur relation si sa hiérarchie lui laissait entendre qu'il devait choisir entre son boulot et sa compagne.

Nathalie soupira tristement en se redressant, remontant à nouveau ses jambes sous son cou. Décidément, n'importe quelle pensée l'amenait à imaginer un scénario catastrophe. Elle fixa son regard sur l'horizon.

- « J'ai du mal à être optimiste en ce moment. » avoua-t-elle « J'ai du mal à imaginer un avenir heureux avec John... pour être honnête, parfois, j'ai même du mal à imaginer un avenir tout court. »

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 2 Mar - 15:14

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

- « Pauvre Matt. Il doit tourner comme un lion en cage à l'infirmerie... ah ça, je ne te le fais pas dire... C'est d'ailleurs bien pour ça que je me suis occupée à ce qu'on lui autorise une sortie pour ce soir et cette nuit. Vu son caractère, ça ne m'étonnerait même pas qu'on nous annonce qu'il s'est fait la belle dans la nuit. Bref... Je souris à Nath, amusée par ses remarques sur Matt. D'ailleurs, la jolie rouquine s'en amuse aussi et ça fait du bien de l'entendre pouffer de rire. Elle me rend mon petit coup d'épaule, je lui fais un clin d'oeil mais lorsqu'elle m'offre un petit sourire fatiguée et différent de ceux qu'elle affiche en temps normal, j'affiche une petite moue boudeuse. Oh si je dois être désolée... Une amie s'est fait pour être là en cas de coups durs et je ne l'ai pas fait, je n'ai pas été là quand elle en a eu le plus besoin. Oh je ne dis pas que je suis indispensable, loin de là, mais avoir une épaule sur laquelle pouvoir s'appuyer quand tout notre monde semble être à deux doigts de s'écrouler, c'est quelque chose d'important, presque vital. A mon tour, je hausse les épaules quand elle me dit que je n'ai pas du avoir que des visites de courtoisie ces derniers temps. Ca, on ne peut pas dire que je manque de travail en ce moment. Je crois que depuis que je suis ici, c'est la première fois que je vois défiler autant de monde dans mon bureau mais avec tout ce qu'il s'est passé et se passe, c'est normal et je dirais même que c'est un passage obligatoire. Je crois que si je pouvais, je prendrais plus de patients mais malheureusement, je ne suis pas une machine et il ne faut pas non plus que je sois submergée par tout les tracas, tout les cris de désespoir qui flottent en ce moment dans la cité.

C'est tout naturellement que le sujet John revient sur le tapis. Silencieuse, je lève les yeux vers Nathalie alors qu'elle m'avoue avoir du mal à être optimiste en ce moment. Je le conçois très bien c'est donc pour ça que j'ai décidé d'être optimiste pour deux. Pour elle et pour moi, mais surtout pour elle. Elle a les yeux fixés sur l'horizon et je ne comprend que très bien ce qu'il lui passe par la tête à ce moment précis. La jolie rouquine doit sûrement être en train de s'imaginer le pire des scénarios, la pire des issues et ça, même avec toutes les balades et tout les sandwichs du monde, c'est quelque chose que je ne peux pas lui ordonner d'arrêter. J'ai envie de lui dire de ne plus penser au pire, que tout va s'arranger, mais je sais que c'est compliqué surtout quand il s'agit d'une personne qui compte énormément à nos yeux. Ses derniers mots me serrent la poitrine. Je me tourne vers elle et je prend ses mains dans les miennes avant de les serrer doucement mais fermement. Je la fixe droit dans les yeux.

- Ecoute moi bien. Avec tout ce que tu as vécu dans ta vie, avec tout ce qu'il a vécu et tout ce que vous avez vécu depuis que vous êtes ensemble, je t'interdis de dire que tu as du mal à t'imaginer un avenir tu m'entends ?

C'est la gorge nouées, des larmes dans la voix que je m'adresse à elle, ses mains toujours dans les miennes.

- Ne baisse pas les bras. Tu as droit à ta part de bonheur, il a le droit lui aussi. Et c'est ensemble que vous allez y goûter c'est clair ?

D'un revers rapide et ferme de la main, je viens essuyer une larme sur ma joue. Je ne veux pas qu'elle dise ce genre de choses, je ne veux pas qu'elle soit défaitiste... John et elle c'est un peu le genre d'histoire que tout le monde veut vivre, que je veux vivre.... Et à les voir tout les deux, après tout ce qu'elle a traversé dans sa vie, je me dis que peut-être, moi aussi je vais avoir le droit de vivre tout ça...


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Sam 4 Mar - 15:47

avatar
Nathalie eut un pauvre sourire, mais détourna les yeux quand Evelyne affirma qu'avec tout ce qu'ils avaient traversés l'un et l'autre, ils avaient droit à leur part de bonheur maintenant. Elle avait envie d'y croire, mais un part d'elle même avait peur. Après tout, elle avait déjà été tellement déçu, tellement blessé par les mauvais tours de la vie qu'elle avait peur de croire au bonheur.

Elle y avait cru autrefois. Elle repensa à son mari, à ses promesses creuses qu'elle avait crues sans imaginer un seul instant qu'elle n'était que des mirages. Quand son monde s'était écroulé, elle n'y était absolument pas préparé. Elle s'était juré que plus jamais elle ne se fera avoir et ça impliquait de rester vigilante, de toujours s'attendre au pire, de toujours douter.

La jeune femme soupira. De toute façon, avant de se poser la question sur un éventuel avenir avec John, encore fallait-il qu'il se remette de l'attentat dont il avait été victime. Pour l'instant, tout ce qu'elle voulait c'était qu'il vive. Même s'il devait lui apprendre plus tard qu'il préférait mettre un terme à leur relation pour ne pas freiner sa carrière. Tout ce qu'elle voulait c'était son bonheur, même s'il devait l'atteindre en brisant le sien.

Lorsque Evelyn lui saisit la main, Nathalie la serra en retour. Elle lui était reconnaissante d'être là, avec elle, alors qu'elle se savait de mauvaise compagnie en ce moment. Elle se demanda depuis combien de temps elles n'avaient pas eu l'occasion de se faire une « soirée entre fille », avec des pots de glace, du chocolat et des fous rires.

Elle serra les mains de son amie et s'en voulu d'avoir fait naitre des larmes dans ses grands yeux bruns. Evelyn devait avoir bien assez de sujet de tracas et d'amertume en ce moment sans prendre à son compte le chagrin de son amie.

- « Tu as probablement raison. Ce n'est pas le moment de baisser les bras. »
Elle lui sourit doucement « Et toi ? Où tu en es avec ta part de bonheur ? Y'a-t-il quelqu'un qui fait battre ton cœurs plus fort ? » demanda-t-elle d'un ton taquin

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 9 Mar - 15:22

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

La main de Nath vient serrer la mienne. Du bout du doigt je lui caresse le dessus tout en fixant l'horizon. D'un revers de la main, je finis d'essuyer les larmes qui coulent silencieusement sur mes joues. C'est stupide que je me mette dans un état pareil mais il faut dire que les heures de sommeil sont rares ces derniers temps et que je commence à en manquer cruellement. Donc forcément, au moindre petit surplus d'émotion, tout part à vau l'eau. Nathalie prend la parole en me disant que je dois sûrement avoir raison, qu'il ne faut pas qu'elle laisse tomber. Je tourne le visage vers elle et j'affiche un sourire timide avant de lui dire.

- Tu le sais pourtant que j'ai toujours raison.

Je laisse échapper un petit rire et je lui donne un petit coup d'épaule. Je finis par reporter mon regard sur la surface plane de l'océan sous nos pieds. Alors que j'avale une gorgée d'eau, Nathalie revient à la charge en me demandant où j'en suis maintenant question bonheur. Je manque de m'étouffer. C'est en faisant de mon mieux pour être insondable que je lui répond, avec une moue dépitée.

- Disons que c'est compliqué en ce moment...

Nathalie sait tout de ma rupture avec John. Je lui avais parlé, je lui avais demandé des conseils et surtout j'avais eu besoin qu'elle me dise que j'avais raison d'avoir envie de plus d'attention de la part du militaire. Je n'ai rien contre cette profession, au contraire, mais j'aurais aimé passer plus de temps avec John et c'est donc d'un commun accord qu'on a décidé de mettre fin à cette relation. Je laisse échapper un soupir... Maintenant, il y a Matt... Il est militaire lui aussi et j'espère ne pas reproduire la même erreur qu'avec John... De toute façon, pour le moment, je ne sais pas où nous en sommes, lui comme moi n'avons pas encore parlé de cette situation puis à part des baisers, il ne s'est pas passé grand chose. Je relève les yeux vers elle et je lui dis, amusée.

- Ne t'en fais pas, tu seras la première informée si il y a du changement.

Je croque dans ma pomme, laissant le sandwich et la salade de côté, peut-être pour plus tard.

- Tu veux qu'on marche un peu avant que tu retournes voir John ?


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Jeu 9 Mar - 18:03

avatar
Nath rit et rendit son coup d'épaule à Evelyne.

« Vous êtes bien tous les même vous les psy et vos certitude ! » la taquina-t-elle.

Mais elle espérait de tout son cœur qu'elle ait raison, et que lorsque John sortirait du coma (elle avait faillit penser « si », mais ce l'était interdit), leur relation continuerait et que les choses serait peut être plus simple d'une certaine façon, puisqu'ils n'auraient plus besoin de ruser et de se cacher comme des ados en faute. D'un autre côté, elle était consciente que ça ne le serait pas, il leur faudrait composer avec le regard des autres, avec les ragots, les bruits de couloir et les rumeurs, et aussi, elle en était persuadé quelques pointes de jalousie. Après tout, John était un homme des plus séduisant, bien des femmes de la cité devait avoir un faible pour lui, et vu sa position sociale, il tenait lieu de « people ». Heureusement qu'il n'y avait pas de presse à scandale sur la cité, elle n'aurait pas forcément aimé faire la une de ce genre de choses. Elle pouffa en réalisant où ses pensées l'avait emportée. C'était ridicule, et puis elle s'en fichait.

Lorsque Evelyn se décida enfin à répondre à sa question par un laconique « c'est compliqué », la rouquine sentit sa curiosité pointer le bout de son nez. Elle savait que la belle égyptienne et John avait rompu quelques temps plus tôt. Ça n'avait pas forcément été une période facile pour elle, mais dans l'ensemble, la rupture avait été plutôt pacifique et elle était réglée depuis longtemps, donc, ce n'était pas de ça que la psychologue parlait.

Et puis, elle avait ce petit air de ne pas y toucher que son ami connaissait bien. Il y avait anguille sous roche, Nathalie en était persuadée. Elle hésitait à pousser un peu plus son interrogatoire quand la jeune femme mit fin a ce sujet de conversation en l'assurant qu'elle la tiendrait informée si la situation venait à évoluer avant de croquer dans sa pomme.

Nathalie préféra respecter la décision de son amie. Elle savait qu'elle finirait bien par savoir ce qu'elle lui cachait. Mais, elle était presque sûre qu'il y avait un homme là dessous et elle espérait bien qu'il rendrait son amie heureuse.

« Oui, si tu veux. Je suis un peu trop sédentaire en ce moment. Ça me fera du bien et à toi aussi. »

Sur ces mots, elle se leva d'un bon et tandis la main à la brunette pour l'aider à se remettre sur ses pieds. Lorsque se fut fait, elle passa son bras sous celui de son ami et elles commencèrent à arpenter le bord de la digue.

- « J'espère qu'il te rendra heureuse » souffla-t-elle à son oreille

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Lun 13 Mar - 14:12

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Marcher est une bonne option. Je suis sûre que si je reste assise là, même avec les pieds qui se balancent dans le vide, je vais m'endormir et ce n'est pas vraiment quelque chose dont j'ai envie. Et puis, j'ai envie qu'on change vite de sujet sur cette potentielle histoire de coeur. Nathalie ne sait pas de qui il s'agit, mais elle est loin d'être stupide et je sais très bien qu'elle se doute de quelque chose. Heureusement, mon amie décide de ne pas poser plus de questions et je l'en remercie intérieurement. Avant de pouvoir lui donner des réponses, je veux savoir où j'en suis moi et ce que j'attend de tout ça... C'est un peu compliqué dans ma tête à cet instant, mais je ne me démoralise pas. J'en ai vu des choses dans ma vie et ce ne sont pas ces petites interrogations qui vont m'empêcher d'avancer. J'ai tout simplement envie de me laisser porter et de voir où tout ça pourrait nous amener. Je redescend sur Terre lorsque Nathalie confirme que mon idée de balade est une bonne idée. Je lui souris et lève les yeux vers elle. Elle me tend sa main, je la prend avec douceur et à mon tour, je me lève.

Une fois debout toutes les deux, Nathalie vient près de moi et glisse son bras sous le mien. Je pose une main sur sa main alors que nous nous mettions doucement en route. Le soleil nous réchauffe, je sens ses rayons venir caresser mon visage. Je ferme les yeux quelques secondes, cette chaleur est tellement agréable. C'est la voix de mon amie qui me pousse à les ouvrir. Les mots qu'elle me souffle à l'oreille me font sourire quelques secondes avant que mon visage ne se ferme.

- Ne m'en veux pas si je cache ma joie, mais je préfère rester prudente...

Je me tourne vers elle et je souris pour la rassurer.

- En tout cas pour le moment, ne t'en fais pas, il s'en sort assez bien...

Si elle savait de qui je parle... Tout le monde ici est à peu près au courant des relations tendues que nous avions encore quelques temps et je pense qu'il y en aurait plus d'un surpris de cette histoire. Lui comme moi nous sommes déjà étonnés par ce qu'il se passe et aucun de nous ne s'attendait à ça. Ma main toujours posée sur la sienne, le regard fixé devant nous, je lui demande.

- Tu jures de me tenir informer de l'état de John ? Je ne vais plus avoir beaucoup de temps pour moi dans les jours à venir et je ne veux surtout pas que tu prennes mal le fait que je ne vienne pas le voir...

J'affiche un sourire désolé avant de reporter mon attention sur un petit groupe un peu plus loin. Tout le monde semble apprécier les digues en ce moment... Sûrement ce besoin de changer d'air qu'on a tous...


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Lun 20 Mar - 23:38

avatar
Marcher était une bonne idée, Nathalie se rendait compte à quel point ses jambes lui semblaient lourdes a force de rester assise auprès de John ou de piétiner dans le couloir. Et puis, là, elle sentait la chaleur du soleil sur sa peau, la légère brise iodée sur son visage. Elle avait l'impression d'être lavée des miasmes des derniers jours.

Evenlyn reprit la parole, confirmant à mi-mots qu'elle avait effectivement rencontrer quelqu'un. La rouquine lui rendit son sourire et dut se mordre la langue pour ne pas lui en demander plus. Elle brûlait de curiosité. Qui était donc l'heureux élu ? Qui avait réussit à ravir le cœur d'Evy ? Qui avait été capable de gagner suffisamment sa confiance pour qu'elle lui ouvre son cœur ? Ce devait être quelqu'un de particulièrement doux, patient et agréable ! Nathalie était impatiente de pouvoir faire sa connaissance.

Quoi qu'il en soit, elle réprima sa curiosité. Elle savait que la jolie brune lui en parlerait quand elle serait prête. Elle espérait que ce ne serait pas pour lui expliquer que ça n'avait pas marché. Nathalie savait que qu'elle avait souffert de sa rupture avec John, même si elle s'était faite d'un commun accord, sans heurt ni trahison. Elle savait aussi que son amie avait été douloureusement déçue par leur relation. Même si John ne s'était jamais montré violent ou méchant avec elle, il n'avait pas non plus été un compagnon très attentionné avec sa belle. Nathalie savait que l’égyptienne avait souffert de cette situation.

La française espérait de tout son cœur que cette fois ce serait différent et que son amie aurait droit à sa part de bonheur. Elle lui serra un peu le bras, posant sa main sur celle de son amie en lui souriant.

- « Je crève d'envie de te faire passer à la question pour en savoir plus ! Tu sais que je suis une incorrigible curieuse ! » dit-elle en riant « Mais je comprends que tu n'ais pas envie de parler d'une histoire toute récente, que tu préfères attendre un peu avant d'en parler. » Elle lui sourit d'un air un peu coupable « Ce genre de curiosité serait bien malvenue de la part de quelqu'un qui a vécu une histoire clandestine pendant un an. Mais ne t'inquiète pas, je suis sure que ça ira. » lui murmura-t-elle

Le regard de Nathalie fut attiré par un mouvement au bout de la digue. Un groupe d'homme s'y trouvait et elle ne put retenir un mouvement de recul. Alors qu'elle avait hésité à venir sur la digue par crainte de la solitude, voilà que maintenant elle s'inquiétait d'y voir du monde. Elle réalisa avec tristesse que les derniers évènements avaient laissé des traumatismes qui seraient difficiles à surmonter. Ils avaient brisé la confiance qui existait naturellement entre les membres de l'expédition.

Quoi qu'il en soit, ce n'était pas ici et maintenant qu'elle pourrait régler ce traumatisme. Elle n'avait pas envie de s'approcher trop prés du groupe. Evelyn la détourna de ses inquiétudes en lui faisant promettre de la tenir informée de l'évolution de l'état de John, s'inquiétant de ne pas pouvoir venir le voir, craignant qu'il ne prenne mal qu'elle ne lui rende pas visite.

- « Ne t'inquiète pas. Je suis sure qu'il comprendra. » la rassura-t-elle en serrant à nouveau son bras.

Après avoir jeté un nouveau regard au groupe d'homme a quelque distance de là, elle ajouta :

- « Nous devrions rentrer. Je suis sure que tu as encore du travail, même si je te conseillerais volontiers d'aller dormir quelques heures. Tu as l'air épuisée. » ajouta-t-elle en regardant les traits tirés et le visage inhabituellement pale de son amie.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Lun 27 Mar - 14:58

avatar


La Plus Belle Chose Qui Puisse Consoler La Vie C'est L'Amitié...Nathalie & Evelyn

Je souris quand Nathalie me fait savoir qu'elle a une envie irrésistible de me demander qui se cache derrière tout ça et son rire devient communicatif. A mon tour, je ris, amusée et je lui donne un petit coup d'épaule quand elle me dit qu'elle comprend que je veuille garder le secret encore un peu. Son rire disparaît pour laisser place à un sourire emprunt de culpabilité et je me pince les lèvres avant de secouer la tête. Je lui fais un clin d'oeil.

- Ne t'en fais pas, tu le sauras bien assez tôt...

Je pose ma main sur la sienne et je la tapote délicatement avant d'ajouter, amusée.

- Seulement je pense que toi, comme la plupart des personnes ici, vont avoir du mal à comprendre ce qu'il se passe..

Effectivement, la plupart des personnes qui travaillent ici savent parfaitement qu'avec Matt, la relation est un peu houleuse, du moins elle l'était jusqu'à maintenant. Certains vont avoir du mal à comprendre ce qu'il s'est passé pour qu'elle change du tout au tout. Même moi j'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé mais en même temps, on s'en fiche du point de vue des autres. On est bien ensemble, je suis bien avec lui et je crois que c'est le plus important... Je pense.

Le comportement de Nathalie change alors que nous approchons du groupe d'hommes. Ma main presse la sienne, il ne faut pas qu'elle panique. Je comprend à quel point ça peut-être difficile pour elle après ce qu'elle a subit. Doucement, je lui chuchote quelques mots pour lui faire savoir que tout va bien.

- Ne t’inquiète pas, tout va bien...

Je change rapidement de sujet pour détourner son attention et quoi de mieux que de lui parler de l'homme qu'elle aime. Ça semble marcher puisqu'elle se concentre sur une réponse et semble ne plus se préoccuper du groupe qui vient de nous dépasser. Elle serre mon bras pour me rassurer et ajoute que John comprendra mon silence et mon absence. La jolie rouquine finit par rajouter qu'elle a envie de rentrer. Je lui souris et je me contente d'acquiescer d'un signe de tête.

- Rentrons alors... tu as raison, je n'ai envie que d'une seule chose, dormir.

Je lui souris et j'étouffe un bâillement.


© Pando

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Mer 29 Mar - 11:20

avatar
La rouquine haussa un sourcil lorsque son amie évoqua la surprise que provoquerait sa relation lorsqu'elle serait connue. Voilà qui l'intriguait encore plus, mais comme elle changea de conversation pour s'intéresser à ce que John pourrait penser si elle n'allait pas le voir, elle comprit qu'il n'était pas temps encore de poser des questions. Et puis, le groupe d'homme qui se rapprochait d'elle inquiétait la rouquine.

Lorsqu'ils les dépassèrent, elle sentit la main apaisante de son ami presser un peu la sienne, accompagnée de quelques mots de réconfort. Elle fut tout à la fois mortifiée de voir qu'elle était aussi transparente, et reconnaissante à son ami pour son soutient.

Finalement, Evelyn accéda à sa requête, expliquant qu'elle était épuisé et qu'elle avait besoin de dormir un peu. Nathalie à son tour lui serra le bras.

- « Oui, il faut que tu reprennes des forces. On va tous avoir bien besoin de toi quand tout ceci sera terminé » lui dit-elle en souriant quand elle vit l’égyptienne étouffer un bâillement. « Tu es épuisée. Il faut que tu te repose, sinon tu vas t'effondrer. Rentrons. »

Elles prirent le chemin du retour, bras dessus, bras dessous. Nathalie pour rejoindre la chambre de John et continuer sa veille douloureuse, et Evelyn pour rejoindre son lit pour quelques heures.

End 29/03/17

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 1

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum