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[INTRIGUE] Les Saints n'existent pas !

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Jeu 9 Fév - 1:12

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Les Saints n'existent pas.


[INTRIGUE] Les Saints n'existent pas ! MV5BNTQyOTEwNjA4N15BMl5BanBnXkFtZTcwMjI1NDUyMg@@._V1_UX100_CR0,0,100,100_AL_[INTRIGUE] Les Saints n'existent pas ! 0a10[INTRIGUE] Les Saints n'existent pas ! Caldwe10

Point de vue : Multiple
Personnes impliqués :
Avec Steven Caldwell, Adam Ross et Karola Frei.
Interventionsautre ? : Non
Chronologie : 6eme jour - 11h00
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Après l’arrestation de Woolsey qui s’était déroulée sans aucune bavure, Karola avait accompagné Alexander jusqu’en salle d’embarquement. La délégation du Dédale ne devait plus tarder à arriver et en tant que militaire la plus haute gradée de la base temporairement, elle se devait d’être présente. Malheureusement, entre temps, un de ses subordonnés fit appel à elle concernant la recherche d’Harris, alors elle s’excusa auprès d’Alexander et le chargea de faire de même auprès de leurs hôtes et quitta la pièce. Ce n’était finalement pas plus mal car elle n’avait nullement envie de participer à la discussion avec ces messieurs de la CIS. Elle régla son affaire et vers 11h30, Alexander lui fit savoir que le colonel Caldwell désirait s’entretenir avec elle et lui indiqua dans quelle zone de la cité un bureau lui avait été affecté. La jeune femme était soulagée que le colonel soit venu en renforts, il n’y avait aucun doute qu’avec son concours les choses se régleraient bien plus vite. Avant de partir en direction du bureau de Caldwell, elle activa son oreillette afin de contacter le lieutenant Ross. En effet, il lui semblait indispensable qu’il soit présent à cet entretien. Il avait après tout suivi l’affaire de près et mené de nombreux interrogatoires.

//Lieutenant Ross, ici le major Frei.//
//Oui Major ?//
//J'ai rendez-vous avec le colonel Caldwell, j'aimerais que vous m'accompagniez, Rejoigniez moi d'ici 5 minutes dans l'aile B du niveau 10.//
//Avec plaisir, je vous rejoins immédiatement//

5 minutes plus tard les deux militaires se retrouvèrent devant la porte du bureau temporaire de Caldwell. Avant qu'ils ne demandent l'autorisation Karola s'enquit de l'avancée des recherches auprès du lieutenant.

- Les recherches avancent-elles ?
- Aucune trace d'Harris pour le moment Major.

Cette réponse ne lui plut guère mais elle ne pouvait guère en vouloir aux équipes de recherche. Harris était malin, très malin et la cité grande, alors forcément, cela ne rendait pas les choses faciles.

- Bien, dans ce cas ne faisons pas attendre le colonel plus longtemps.

La jeune femme frappa alors à la porte et attendit l'autorisation de son supérieur pour entrer.

Pour le colonel Caldwell, être hors de son croiseur, c’est comme devenir un poisson sans eau. Il manquait de son propre oxygène et la cité, aussi majestueuse fusse-t-elle, semblait déjà resserrer un étau autour de lui. Il avait bien tenté à une époque, lorsqu’il se trouvait indécis de son avenir, de remplacer le colonel Sheppard à la tête des militaires. Mais avoir été renvoyé à ses précédentes fonctions fût la meilleure chose qui lui était arrivé. Aujourd’hui, pour rien au monde l’officier n’accepterait de troquer son rôle de commandant pour une responsabilité sur la base.
Voilà la raison pour laquelle l’idée de réaliser une nouvelle fois ce remplacement lui était déplaisante. Car depuis son voyage, l’officier avait lu tous les rapports et s’était penché sur bon nombre d’éléments. Et comme si rien n’avait changé, il était tombé sur les mêmes erreurs qui risquaient de coûter la place à de bons éléments. C’est ce qui l’enrageait et chassait le plus généralement sur le Dédale.

Étrangement, la tablette avait été délaissée au profit d’un volume plus conséquent de papiers par-dessus lesquels trônaient ses notes. Il avait plusieurs fois entouré certains noms et cherchait des réponses qu’il n’espérait pas recevoir.
Quand on frappa à la porte, Caldwell prît soin de se redresser sur son siège et de défaire les plis de son uniforme. C’est d’une voix claire et parfaitement neutre qu’il entonna :

- Vous pouvez entrer !

Il se leva de son siège pour accueillir le major. La reconnaissant sans peine malgré un air d’épuisement qu’elle semblait s’évertuer à cacher. Puis un léger tic sur son visage marqua l’entrée de son ancien chef d’escadrille.
En effet, Adam Ross, son sous-lieutenant que l’on appelait également « C.E.G » de par son rôle, avait quitté depuis un certain temps le service sur le Dédale. Et si l’homme acceptait pleinement cela, il ne s’était pas interdit de lui dire qu’il gâcherait ses talents de pilote. Tout le monde est peut-être remplaçable, certes, mais son départ avait apporté un lot de déception à bord.

- Major Frei, sous-lieutenant Ross ! Veuillez vous installer, nous avons beaucoup à traiter ! Lança-t-il en désignant les sièges.

Il s’installa en dernier.
Son regard d’officier alla de l’un à l’autre, observant les traits de chacun, puis il leva quelques feuilles et récapitula les informations qu’il avait noté par ordre de priorité.

- Comme vous le savez, nos supérieurs m’ont nommé temporairement responsable militaire sur Atlantis. Mais je suis devenu un itinérant et je n’ai pas l’intention de m’installer dans les bottes de Sheppard. Cela dit, je prends la direction de cette enquête. Et ce dès à présent. Avez-vous quelque chose à dire avant que nous débutions ?

Adam écoutait le commandant du dédale s'exprimer, gardant un air grave et professionnel. Lorsqu'il posa sa question, Ross se contenta de secouer légèrement la tête.

- Non, mis à part que je me tiens à votre disposition en cas de questionnements sur l'enquête, Colonel.

De son coté, Karola ne s’était pas fait prier et, après avoir ouvert la porte, elle avait fait un salut militaire réglementaire à son supérieur. Ce genre de choses n’étaient plus vraiment en vigueur sur Atlantis étant donné que tous vivaient ensemble mais lorsque des personnes étrangères à la base venaient leur rendre visite il était essentiel de respecter le protocole militaire. Elle avait attendu que Caldwell leur donne l’autorisation de s'asseoir pour le faire. La jeune femme écouta attentivement le discours de son supérieur, elle n'hochait pas la tête mais elle approuvait ses paroles. Il était honnête et droit, c'était tout à son honneur.

Adam répondit à la question posée le premier et tout comme lui, elle n'avait rien à ajouter. Il avait été clair et il n'y avait rien de plus à dire. La jeune femme reporta son attention vers son supérieur.

- Nous pouvons commencer, Colonel. Nous vous écoutons.

Caldwell se racla la gorge puis se croisa les mains sur le bureau comme s’il s’agissait d’un homme d’affaire. L’allure témoignait surtout d’un sujet beaucoup plus stressant pour ses subordonnés et il était très important de ne pas les brusquer.

- Avant que nous commencions à parler de l’enquête directement, nous devons nous entretenir sur les comportements inacceptables de certains membres de votre équipe.

Il balaya tout semblant de surprise d’un regard éloquent.

- Un ennemi acculé est dangereux, je ne vous l’apprends pas. Précisa-t-il. Et lorsqu’ils seront jugés en cour martiale, c’est vous deux qui serez le plus souvent appelé à la barre. Et dans ce cinéma, en terme de défense, on vous demandera donc d’expliquer pourquoi ce monsieur…Armstrong…persiste à dire que le lieutenant l’aurait fait avouer sous la torture.

Son doigt descendit d’un cran.

- Pourquoi ce soldat Hamilton prend visiblement du temps à mutiler un adversaire qu’il a neutralisé, en y ajoutant une inscription aussi cruelle que ce criminel, et en laissant un médecin et un botaniste exposé à un danger imminent ?

Encore un cran.

- Pourquoi accorde-t-on un rôle d’enquêteur à un soldat à moitié drogué à l’enzyme wraith que vous avez du mal à contrôler ?

Et le dernier cran, pire de tous.

- Pourquoi une femme victime d’un viol sort de l’infirmerie à peine vingt-quatre heures plus tard et manque, par une défaillance évidente de sécurité, de tuer son agresseur ?

Le colonel releva son regard sur ses deux subordonnés. Il imaginait sans mal la révolte qui pourrait gronder en eux à l’idée de devoir se justifier, laissant de côté le véritable crime. Mais il devait être aussi évident que le commandant ne se poserait pas en défenseur de ces rustres. Steven se servit de ce silence pour ajouter une précision.

- J’en ai discuté avec Monsieur Hoffman et nous sommes tombés d’accord. Nous devons veiller à gérer ces manquements au code militaire en même temps que cette enquête. Que votre fiabilité ne soit pas remise en cause après tous ces efforts. Pas en approchant si près du but.

Il fît une pause avant de reprendre.

- Vous allez devoir expliquer ces agissements.

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Jeu 9 Fév - 1:32

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Point de vue : Multiple
Personnes impliqués :
Avec Steven Caldwell, Adam Ross et Karola Frei.
Interventionsautre ? : Non
Chronologie : 6eme jour - 11h00
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Adam écouta attentivement le colonel parler jusqu'au bout, restant impassible, comprenant qu'ils doivent répondre de leurs agissements. Lorsqu'il put enfin s'exprimer, il se racla légèrement la gorge, prenant la parole.

- En ce qui concerne le sergent Armstrong, il n'y a aucune trace de lésions corporelles ou psychiques, mis à part celles datant de l'arrestation. De plus, il reçoit actuellement un traitement plus que favorable de par sa coopération dans l'enquête. Qui plus est, malgré son témoignage, il ne me semble pas que quelqu'un ne se soit jamais plains de violences lors de mes interrogatoires. Ces accusations me semblent donc infondées, jusqu'à preuve du contraire.

Il comprenait très bien où Caldwell cherchait à les mener, de par le fait d'être resté sous son commandement pendant des mois.

Pendant que Karola réfléchissait à sa réponse, Adam avait répondu, se justifiant de son interrogatoire un peu houleux avec Armstrong. Mais à présent, les regards étaient tournés vers le major qui prit calmement et sur un ton neutre la parole.

- Comme vous devez le savoir monsieur, la vie sur Atlantis n’a rien à voir avec celle que l’on peut avoir sur Terre ou sur le Dédale. Nous vivons ensemble H24, isolés. Le colonel Sheppard aime à parler d’une grande famille, moi je vois cela plutôt comme une gigantesque fourmilière. Alors forcément, quand on fiche un coup de pied dedans, tout le monde est ébranlé, désorienté.

Elle marqua une pause.

- On a tenté de détruire notre fourmilière, pour les personnes qui sont venues ici pour changer de vie, avoir un meilleur avenir, vous devez sans doute comprendre que ce fut un coup rude. Encore plus quand c’est l’ensemble du contingent militaire qui a été pointé du doigt alors que nous sommes censés protéger les autres.

De nouveau elle marqua une pause, elle ne savait pas trop si ces propos étaient clairs, mais elle voulait absolument partager sa manière de voir les choses à Caldwell.

- Je ne peux pas me justifier à la place d’Hamilton et je ne cautionne en aucun cas ses actes, mais j’imagine qu’il aura eu à cœur de se venger de ces personnes qui ont tenté de mettre à mal le confort et le bien-être qu’il a si longtemps chercher à acquérir en vain.

Nouvelle pause, cette fois-ci parce qu’elle s’apprêtait à enchaîner sur son propre cas ce qui était beaucoup plus difficile. Elle jeta un coup d’œil furtif à Adam avant de reprendre.

- Quant à moi, j’assume l’entierté de mes actes. J’avoue avoir laissé mes sentiments obscurcir mon jugement. J’ai malheureusement eu la prétention de croire que je pourrais rendre justice moi-même. J’ai eu de la chance d’être arrêtée par le lieutenant Ross.

Si l'envie de baisser les yeux l'envahit à ce moment-là, elle se garda bien de le faire. Elle n'avait nullement envie de se montrer défaillante devant son supérieur.

Le colonel venait d'écouter le plaidoyer de chacun. Il acquiesça aux propos, même ceux qu’il ne partageait pas forcément, puis s’exprima à son tour :

- Donc, lieutenant, vous déclarerez forcément que ce détenu ment pour se sauver de la justice. Le témoignage supplémentaire du garde de la cellule attestant qu’il n’y a pas eu torture, et la caméra démontrant une discussion posée, contentera toute interrogation de la justice militaire.

Il raya le mention Armstrong. Au suivant.

- Qu’il s’agisse d’une galaxie éloignée ou d’une famille isolée, major, vos opposants argueront que le code militaire s’applique à tous. Les places sont trop chères sur Atlantis pour autoriser quiconque à agir selon ses convictions propres ou vous deviendrez très vite une société tribale : une bande de sauvages relégués au même titre.

Son regard se planta dans celui de la jeune femme.

- Vous concernant. Vous avez été agressée puis violée. Disons-le clairement : aucune femme, aussi militaire soit-elle, peut demeurer impassible vingt-quatre heures après les faits. Vous serez donc sanctionnée pour avoir pris cette arme. Mais avec vos circonstances atténuantes et le blâme que recevra cette infirmière pour vous avoir laissé sortir : vous conserverez toutes les deux vos places.

La mention du viol disparût.

- Concernant le soldat Ford. Le manque de personnel fiable et la nécessité du service, sous votre contrôle, peut expliquer sa présence et son action. C’est Monsieur Hoffman qui sera responsable de l’avoir accepté au tout début de l’enquête. Et son altération et la transition de commandement expliquera le reste.

Il fît une pause.

- Pour vous maintenir en poste, major, vous serez contrôlée par le psychologue d’Atlantis. Votre grande connaissance de l’enquête supplée par celle du lieutenant vous conservera légitimement malgré votre état. Mais vous n’engagerez plus d’actions sans mon aval et ne procéderez à l’interrogatoire ou au reste de l’enquête qu’en la présence d'un supérieur.

Dernière rature et le plus difficile restait à venir.

- Enfin, pour le soldat Hamilton, je ne vois pas d’autres solutions que de le placer aux arrêts. Il devra être surveillé au cours de sa convalescence puis déplacé en cellule le temps que nous lui trouvions des circonstances atténuantes.

Son ton devint moins rude.

- L’un de vous a probablement une idée ?

Karola se sentit blémir en écoutant son supérieur. Elle ne pouvait cependant qu'admettre qu'il avait raison. C'était indéniable. Quant à ce qui concernait Hamilton, la jeune femme fit son possible pour trouver un pretexte pour alléger sa peine en repassant son dossier dans sa tête, mais rien n'y fit, à moins que...Non, après tout ce qui venait de se passer, elle ne pouvait songer à pareille chose. Alors elle hocha négativement la tête.

- Non, colonel.

Le lieutenant resta pensif un moment, avant de soupirer légèrement.

- Si je puis me permettre, mon colonel, ce genre de crime peut être passible de peine de mort ou de lourds emprisonnements. Je ne sais pas vraiment comment nous pourrions sortir le soldat Hamilton de la, a part en trouvant une excuse pouvant impliquer un gros problème psychique, lie a une drogue ou à un traumatisme. Cela permettrait au moins de diminuer la peine.

Le colonel détestait être de l'autre côté de la barrière, lui qui affectionnait tant la vérité et le protocole. Mais les criminels n’allaient pas se contenter de se cacher dans un trou pour pleurer et se lamenter d’avoir été pris.

Si le colonel souhaitait voir cet Hamilton derrière les barreaux et, pourquoi pas, sur la chaise électrique pour avoir été l'insulte vivante de l'armée : il était surtout là pour lui trouver une explication. Et il espérait que celui-ci recevrait néanmoins une sanction officieuse suffisamment salée pour le faire réfléchir à l'avenir. Le lieutenant trouva une piste intéressante et Caldwell enchaîna sur le fait, l’interrompant presque au milieu de ses propos.

- Il me semble que nos adversaires se soient armés d'une drogue pour parvenir à leurs fin. Hamilton y a été exposé et une mauvaise réaction est envisageable. Il ne vous reste plus qu’à trouver deux personnes qui accepteraient de risquer leurs postes. Comme un botaniste ayant étudié cette drogue pour attester de l'effet secondaire et une infirmière qui trouvera la trace de cette exposition quelque part sur notre..."victime".

Son regard insista longuement sur le lieutenant.

- Et si je le découvre, je vous mets tous les deux aux arrêts pour falsification de preuves.

Adam gardait un air grave, et se contenta d'hocher doucement la tête.

- Je comprends, mon Colonel. De tout façon, l'idée de mentir à mes supérieurs ne m'enchanterait guère.

Visiblement, Karola avait eu la même idée. Elle s'étonna de ne pas voir Caldwell s'y refuser mais, quelque part, ne leur avait-il pas fait comprendre qu’il souhaitait faire en sorte que tous s’en sortent relativement bien ?
D’ailleurs, le colonel fut tellement réceptif qu’il échafauda rapidement un plan pour permettre à Hamilton d’échapper au pire. Lorsqu’il les avertit que si cette machinerie était découverte, il se dédouanerait complétement d’y avoir trempé, Karola opina du chef en sa direction et appuya la réponse d’Adam d’un signe de la tête et d’un regard qui signifiait qu’elle était d’accord avec eux.

- Parfait ! Conclu Caldwell sur un fond amer. Major Frei, veuillez placer le soldat Hamilton aux arrêts. Séparez-le du reste des patients et joignez deux gardes équipés d’armes incapacitantes. Tachez de le rendre coopératif le temps de procéder.


Il regroupa ses documents en une pile unique.

- Je vais faire part de mes recommandations de sanction auprès de Monsieur Hoffman et de la CIS. Major Frei, l’interrogatoire de Julia Woosley aura lieu à midi aujourd’hui. Il m’est inutile de vous préciser que toute perte de contrôle aurait de grave répercussion sur l’avenir de notre enquête.

Il allait se lever, lorsqu’il ajouta :

- Si l’interrogatoire tourne en rond, j’ai l’intention de négocier ceci : le nom de ce « boss » contre des charges minimum. Cette jeune femme est suffisamment intelligente pour comprendre que son fugitif sera probablement moins loyal si elle tarde trop à saisir l’opportunité. Qu’en pensez-vous ?

Adam se racla la gorge pour prendre la parole.

- Si je puis me permettre monsieur... D'après ce que j'ai pu voir en les interrogeant, ces gens ne seront pas près à lâcher aisément le nom de leur "boss". Cela dit... s'il arrivait que le produit utilisé par les violeurs fasse encore effet sur elle, vous pourriez tirer plus aisément des informations de la part du Major. Cependant, c'est à vous de décider comment l'interrogatoire procédera.

Il lui lança un regard explicite, lui tendant une grande perche mais le colonel cassa immédiatement la proposition d'un signe de tête.

- Je pense que nous nous sommes suffisamment égaré dans l'illégalité. La salle d'interrogatoire sera étroitement surveillée et les bandes d'enregistrement utilisée en cour martiale. Trop risqué.
- Vous avez raison.

Caldwell tapota son dossier sur la table comme pour l’épousseter puis se redressa. C’était le signal d’une réunion touchant à sa fin. Il considéra ses deux subordonnés d’un regard neutre, quelque peu gêné par cette conspiration, puis s’approcha de la porte.

- Bien, major, nous nous retrouverons devant la salle d’interrogatoire un quart d’heure avant l’heure. Des questions ?

Karola se leva lorsque le colonel se redressa. Enfin, l'entretien était terminé, certes ça n'avait pas été si terrible que ça mais on ne pouvait pas dire que les choses qui avaient été dites avaient été faciles à entendre. Cependant, il fallait reconnaître que Caldwell avait très bien fait son travail. Elle se dirigea vers la porte prête à le saluer lorsque sa question lui fit rappeler en mémoire un élément dont elle avait voulu lui parler. Elle s'arrêta devant lui pour lui faire sa demande:

- Colonel, j'aimerais avoir votre autorisation pour rejoindre le site Alpha une fois l'enquête terminée, pas de manière définitive mais au moins pendant quelques temps. Le Docteur Stanford ne s'y oppose pas.

Elle n'avait pas l'intention de lui donner les raisons pour lesquelles elle souhaitait s'éloigner d'Atlantis pendant un moment. Il était de toute façon évident que Caldwell comprendrait très bien ce pourquoi elle lui demandait ça.

Adam se releva a son tour, suivant le Major Frei. Lorsque cette dernière parla d'Alpha, le lieutenant lui jeta un regard en biais, sans rien dire, visiblement un peu surpris cependant. Une fois la discussion terminée, il salua le colonel d'une manière réglementaire, avant de retourner à ses recherches.

Le départ du lieutenant permit une sorte d'intimité dont le colonel se servit pour paraître plus direct.

- Je ferais le nécessaire pour que vous soyez affectée à mon bord Major. Mais vous serez alors soumise à mes règles sur mon bâtiment. Et forcément admise dans la zone sécurisée pour les femmes violentées...du moins pendant quelques temps.

Karola pinca les lèvres pas franchement ravie d'être cataloguée de la sorte. Malheureusement, elle se tenait devant son supérieur et devant le commandant du Dédale, elle pouvait difficilement trouver à redire. Caldwell n'était pas Sheppard.

- A vos ordres.
- Bien major. Vous pouvez disposer. Allez placer Hamilton aux arrêts puis préparez vous pour notre dernière étape. Je compte sur vous !
- Bien monsieur.

Karola lui fit un salut et quitta la pièce.

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