Quand rien ne va ! [PV Héloïse]

√ Arrivée le : 28/11/2015

Quand rien ne va !

Feat Héloïse Merveille

M

on retour sur Atlantis n'avait pas été de tout repos. Pendant plusieurs jours, j'avais été envoyé sur Terre, dans la zone 51, parce que l'équipe présente là bas ne comptait que des incompétents. Il avait encore fallu le génialissime cerveau brillant du célèbre Docteur Rodney McKay pour les aider dans leur travail, parce qu'ils étaient incapables de le faire correctement. J'étais donc énervé au moment de mon départ en urgence. Mon séjour dans la zone 51 ne s'était pas du tout bien passé car j'avais passé mon temps à râler après tout le monde. Ce fut donc dans l'énervement que je revins sur Atlantis. Dès mon arrivée, je fus mis au courant par Sheppard de tout ce qui s'était déroulé. Quelle cité de fous. L'ambiance avait changé, ce qui était normal. Il faudra sans doute un moment avant que tout revienne à la normale, et encore, ça dépendait pour qui. De mon côté, je m'en fichais un peu, j'avais beaucoup de boulot, je n'avais pas le temps de penser à ça.

Q

uelques jours après mon retour, alors que je dormais peu et que je buvais café sur café pour faire mon travail, j'eus la chance de faire parti des premiers scientifiques à examiner un nouveau laboratoire Ancien, dans une zone à peine découverte de la cité. Comme un gosse qui venait de recevoir ses cadeaux de Noël, j'étais tout heureux de pouvoir jouer avec toutes ces machines qui ne demandaient qu'à révéler leur secret. Enfin, ma mauvaise humeur semblait s'être envolée. Cependant, j'aurais du me douter que c'était temporaire. Car après seulement deux heures, on m'appela ailleurs. Aussitôt, ma mauvaise humeur revint au grand galop. On ne pouvait pas me laisser tranquille, il fallait toujours qu'on m'importune dans les meilleurs moments. Avec un soupir, je dus quitter ce nouvel endroit aux milles secrets pour retourner à mon laboratoire. La mission qui m'avait arraché à ma nouvelle et agréable trouvaille ? Transmettre des dossiers. Non mais sérieux ? C'était ça, ma mission ultra urgente ? Ca ne pouvait pas attendre. On se fichait vraiment de moi. Tout ça parce que l'un de mes assistants n'avaient pas transmis ces rapports en temps et en heure, et maintenant, je devais payer les pots cassés et faire le boulot moi même. De quoi m'irriter encore plus. Il était où, ce petit assistant ? Que je lui souffle dans les oreilles, et ainsi lui faire passer un sale quart d'heure ? Bien entendu, il était absent. Il ne perdait vraiment rien pour attendre. Attrapant tous les dossiers, je les mis sous le bras, puis je quittai mon laboratoire pour aller dans la zone administrative. Si je faisais ça vite, je pourrais rapidement retourner à ma découverte.

¤ De retour dans la zone scientifique, dans un couloir ... ¤

N

on mais, décidément, c'était une journée à m'énerver. Tout le monde m'en voulait, ce n'était pas possible. C'était un gigantesque complot contre moi. Me voilà de retour avec tous les dossiers demandés parce que personne ne pouvait les réceptionner. Ils étaient partis je ne savais où, et donc, je ne pouvais donner mes dossiers à personne. Il fallait que je repasse plus tard. Et puis quoi encore. Comme si je n'avais que ça à faire, non mais c'était un comble. Moi, le plus brillant des scientifiques d'Atlantis, chargé de jouer les pigeons voyageurs toute la journée. On se fichait vraiment de moi. Tout ça parce que, vu les derniers événements qui venaient de se passer, ces histoires étaient plus importantes que mes affaires. Je rêvais, c'était impossible. Mon travail, moins important ? C'était une blague.

F

urieux, je marchai d'un pas précipité, sans regarder autour de moi, en direction de mon laboratoire pour poser tous ces rapports sur mon bureau, avant de retourner dans les zones inexplorées. Ils attendront leurs fichus dossiers, je n'étais pas un gentil chien qu'on appelait en sifflant. Pressé, j'arpentai le couloir, presque arrivé à destination, avant d'emprunter un autre couloir. Cependant, quelque chose , ou plutôt quelqu'un me tomba dessus sans que je puisse l'esquiver. Au détour du couloir, je heurtai violemment une personne, une jeune femme d'après ma très rapide analyse. Et voilà, tous mes dossiers s'étalèrent sur le sol, en même temps que la femme qui m'était rentrée dedans. De quoi attiser davantage ma mauvaise humeur.

"Non mais c'est pas vrai, vous pouvez pas regarder où vous allez ?!"

A

ucune considération pour la jeune femme au sol, savoir si elle allait bien ou si elle était blessée. Je m'en fichais royalement. Après tout, c'était de sa faute, elle n'avait qu'à pas se jeter sur moi. Faire attention aux autres, c'était trop demandé ? Sans même la regarder, je me penchai et je ramassai tous mes dossiers. Chaque feuille éparpillée. Toutes mélangées. Je soupirai déjà à l'idée de devoir les ranger.

"Et voilà, je vais devoir tout remettre en ordre. Ca va me prendre une éternité ! Je n'ai pas que ça à faire !"

De son côté, Héloïse était chez les Athosiens qu'elle trouva d'ailleurs plutôt cools et sympas. Enfin bref, car, à peine revenue, elle tomba nez-à-nez sur quelqu'un, si bien, qu'elle se retrouva à terre et se rattrapa sur ses mains, ce qui lui fit sur le coup, très mal aux poignets.... La personne sur laquelle elle tomba avait vraiment un caractère spécial, pas de pardon, ne demande pas si ça va.... Wouaaa ! Un vrai spécimen à lui tout seul celui-là. En plus, Héloïse étant une fille... Ce n'était ni galant, ni courtois de sa part...

"Aïe !!! Je regardais parfaitement où j'allais.", dit-elle calmement en se massant les poignets."Désolée de vous avoir rentrée dedans..."

Et ce n'était pas fini, il fallait encore qu'il râle... Non mais sérieusement, qui avait amené ce type sur Atlantis ? Après Jack, il en fallait un deuxième c'est ça ? Pas possible ça !

*Les membres d'Atlantis sont vraiment les meilleurs éléments de la Terre ? ...*

"De votre côté, pourquoi ne demandez-vous pas pardon ? Vous êtes tout aussi responsable que moi ! De plus, vous n'étiez pas sans marcher rapidement...", dit la serglienne de façon détendue.

Héloïse, étant déjà par terre, commença à ramasser les feuilles :

"Je suis déjà au sol.... Je peux bien vous aider !"

La jeune blondinette était assez curieuse et se posait de plus en plus de questions : Que sont ces papiers ? Que faisait-il comme métier ? Que faisait-il là ? Allait-il se proposer à relever par la suite la jeune femme ? Dans tous les cas, la jeune Héloïse n'était énervée contre lui, et restait sans aucun problème totalement calme., ce qui n'était pas le cas de la personne qu'elle avait en face....

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J

e vis à peine la personne qui m'étais rentrée dedans, juste une chevelure blonde. Mon attention était seulement concentrée sur les nombreuses feuilles éparpillées par terre que je tentais désespérément de regrouper. L'OVNI s'excusa pour son geste, c'était la moindre des choses. Sans la regarder, je lui répondis toujours sur un ton énervé.

"Heureusement que vous vous excusez, il ne manquerait plus que ça. On ne renverse pas les gens comme ça sans en subir les conséquences".

C

ependant, la jeune femme osa me faire la remarque que je devais m'excuser également, et que si on l'écoutait, c'était de ma faute. Non mais quel culot. Je soupirai et je fis un effort pour ne pas la fusiller du regard. D'ailleurs, je ne la regardai même pas. J'avais hâte de ramasser toutes ces feuilles et de reprendre ma route, mon travail n'attendait pas.

"Pardon ? J'ai cru que vous m'aviez ordonné de m'excuser pour quelque chose que je n'avais pas commise. Je marche vite tout le temps, et c'est vous qui m'êtes rentré dedans. C'était à vous de faire attention, pas à moi".

A

lors que je regroupais tant bien que mal mes feuilles, la jeune femme proposa de m'aider et elle fit de même. Non mais qu'est ce qu'elle faisait ? Je ne lui avais rien demandé. Elle était entrain de les mélanger encore plus. Je sautai aussitôt au plafond en la voyant faire, ma voix pris une teinte un peu plus aiguë, comme si je venais d'assister à la pire ignominie qui soit.

"Non mais, qu'est ce que vous faites ? Vous êtes entrain de mettre plus de bordel que de m'aider. Regardez, vous les mélanger davantage. Remettre tous ces dossiers dans le bon ordre devait me prendre du temps, mais grâce à vous, ça va me prendre plusieurs jours. Ne touchez plus à rien, vous allez encore faire une catastrophe".

J

e lui arrachai les feuilles des mains, et continuai moi même le travail. Odieux, moi ? Jamais de la vie. J'aimais juste que le travail soit bien fait, et pour cela, il fallait que ça soit moi, et seulement moi, qui le fasse. Je ne pouvais compter sur personne d'autre. La preuve, cet imbécile d'assistant à cause de qui j'étais dans ce couloir, à quatre pattes, maintenant. Après quelques minutes, je finis par regrouper toutes les feuilles éparpillées sur le sol. Je finis par me redresser, sans même un regard à la jeune femme. Mes yeux étaient posés sur les nombreux dossiers qui ne ressemblaient plus à des dossiers. Une plainte gémissante traversa mes lèvres.

"Ca va me prendre une éternité pour tout remettre en ordre".

J

e soupirai puis, alors que j'étais debout, mon attention se porta enfin sur l'inconnue qui m'avait mis dans ce pétrin, et qui était toujours par terre. Moi l'aider à se relever ? Ce n'était pas du tout mon genre. Cette idée n'effleura même pas mon esprit si brillant. Cependant, je fronçai les sourcils en la dévisageant. Mais, c'était une gamine ? Enfin, une adolescente, mais une gamine quand même. Elle était si jeune. Mon dieu, une enfant, au secours. Moi qui détestais les enfants. Mais, que faisait-elle sur la cité ? Et surtout, qui était-elle ?

"Qui es-tu ?" lui demandai-je simplement, en abandonnant par réflexe le vouvoiement, vu que pour moi, il s'agissait d'une adolescente, et donc d'une enfant.

Mais alors sur ce coup là, c'était le ponpon ! Fallait-elle toujours qu'Héloïse tombe sur les "meilleures personnes" de la cité ? Ahh ! Quelle ironie alors ! Visiblement, la personne en face d'Héloïse n'était pas prête à s'excuser... C'était la moindre des choses qu'on pouvait dire ! Bon, peu importe, il était comme ça, c'est tout, sauf que, lorsque Héloïse tenta de l'aider en ramassant les feuilles, c'est comme si elle avait allumé une bombonne de gaz. La personne en face d'elle venait de s'enflammer, mais quelque chose de sévère, si bien, qu'elle venait de lui arracher les papiers des mains. Sur le coup, cela fit mal aux poignets de la serglienne qui avaient déjà bien morflés :

"Aïe !!!! Vous m'avez fait mal en arrachant les feuilles ! Je me suis rattrapée sur mes poignets..."

La jeune femme ne tenta alors plus de l'aider davantage et lui demanda calmement :

"Tout le monde est comme vous dans la cité ? N'exagérez-vous pas un petit peu lorsque vous parlez d'une éternité ? Et en vue de votre caractère repoussant, je ne suis pas sure que vous soyez vraiment intéressé de savoir qui je suis..."

Héloïse était encore au sol, elle avait eu super mal aux poignets au point où c'était compliqué de se relever, voire impossible ! Visiblement, elle s'était foulée un poignet et le deuxième avait un peu souffert...

"Je ne peux visiblement plus me relever, pourriez-vous s'il vous plaît m'aider à me relever ? Je pense que j'ai un poignet foulé, ou quelque chose comme ça !"

Héloïse se dit que c'était peine perdue, et que jamais cet homme n'allait l'aider, mais, on n'a rien sans rien après tout non ?

"Par contre, me concernant, je suis très intéressée et j'aimerais bien savoir qui vous êtes, et ce que vous faites ici ?"

Héloïse constata que son lacet droit était défait. Elle tenta alors de le refaire mais n'y parvenait pas.

*Hey zut ! J'ai oublié... On ne m'a montré qu'une seule fois...*

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D

écidément, cette petite avait le chic pour répondre à mes remarques. Comme si ça allait être de ma faute. Alors que je la fixais, je ne tentai rien du tout pour l'aider à se relever.

"Quelle idée de te rattraper sur les poignets. Tu aurais du te laisser tomber sur les fesses, tu n'aurais pas eu mal aux mains".

M

oi irrité ? Non, impossible. Bon, peut être un peu. Mais comprenez moi, c'était normal que je sois passablement énervé vu la journée que j'avais, non ? A la remarque de la jeune femme concernant mon caractère, ainsi que sur celui des autres personnes sur Atlantis, je levai les yeux au ciel, avant de la regarder pour lui répondre.

"Effectivement, je m'en fiche un peu de qui tu es. Mais si je veux appeler quelqu'un pour venir te chercher, je dois connaitre ton nom. Et non, personne n'est comme moi sur Atlantis. Je suis l'esprit le plus brillant et le plus intelligent sur cette cité, personne ne m'arrive à la cheville. Quant à la dureté de ma tâche, tu ne sais rien, alors tais toi".

U

ne nouvelle fois, la jeune femme se plaignit de ses poignets douloureux. Sérieux ? Elle avait réussi à se fouler un poignet en tombant ? Et après, on disait que c'était moi le douillet de service. Je posai un regard incrédule sur elle.

"Tu as réussi à te fouler un poignet ? Tu es sérieuse ? Tu ne serais pas un peu fragile, par hasard ?"

D

evant le regard la jeune femme, je finis par soupirer bruyamment en levant les yeux au ciel. Je sentis qu'elle n'allait pas me lâcher. Et si je la laissais se trainer là, sur le sol, on allait encore me reprocher mon manque d'empathie pour les autres. Décidément, ce n'était pas du tout mon jour.

"C'est pas vrai".

C

oinçant fermement ma pile de dossiers pour qu'ils ne tombent pas à nouveau, je saisis sans délicatesse le bras de la demoiselle, puis je la relevai pour qu'elle soit enfin sur ses jambes.

"Voilà, tu es contente ? Maintenant, tu peux partir".

J

'étais sur le point de tourner les talons pour retourner à mon laboratoire, quand la jeune fille m'interpella à nouveau, me demandant qui j'étais. Ben voyons. Elle voulait faire la conversation, rien que ça. La regardant de mes yeux noirs, tout en prenant mon air de Monsieur Je-m'en-foutisme, je lui répondis très rapidement.

"Bien que je ne vois pas en quoi cela te regarde, je suis le Docteur McKay, responsable du département scientifique d'Atlantis, et un génie dans tous l'Univers. Voilà, j'ai répondu à ta question ? Maintenant, retourne d'où tu viens, quelqu'un doit être à ta recherche".

M

ais non, elle ne s'en allait pas. Maintenant, elle tentait de faire les lacets défaits de sa chaussure. Mais sans y parvenir. Mais d'où venait-elle pour ne pas savoir faire des lacets ? Ou alors, elle avait du mal avec ses soit disant poignets blessés ? Oui, ça devait être ça. Elle allait me pourrir la journée jusqu'au bout, je le sentais bien. Avec un nouveau soupir, je réagis rapidement en me baissant pour faire moi même ses lacets. Sinon, j'en avais encore pour deux heures.

"Voilà, ce n'est pas compliqué à faire des lacets. Je te préviens, je ne fais rien d'autre, tu te débrouilles".

L

a regardant, ma bonne conscience qui était enfouie tout au fond de moi me soufflait de ne pas la laisser là. Raaaah si ma bonne conscience s'y mettait aussi. J'eus l'idée d'appeler une équipe médicale pour s'occuper de la gamine, mais en mettant ma main à l'oreille, je m'aperçus que j'avais oublié ma radio. Nouveau soupir consterné avant de regarder la jeune femme.

"Bon, écoute gamine. On va aller dans mon bureau, et je vais appeler l'infirmerie pour que quelqu'un vienne te chercher. Suis moi, et dépêche toi".

S

ans attendre de réponse ou voir si elle me suivait, j'avançai dans le couloir avant de rejoindre mon bureau. Je posai mes dossiers sur le bureau, puis je pris l'oreillette qui traînait là, avant d'appeler une équipe médicale. Une fois mon message délivré, je me tournai vers la jeune femme.

"L'équipe médicale va arriver dans peu de temps. En attendant, mets toi dans un coin, et ne touche à rien" dis-je avant de commencer à ranger les dossiers mélangés.

Bien que le caractère de Rodney était très loin d'être amical, il était quand même un petit peu serviable (mais pas trop)... Il lui refit gentiment son lacet et l'invita à le suivre dans son bureau pour appeler l'infirmerie. Sur le chemin, elle en profita pour lui répondre :

"Merci beaucoup pour les lacets. Et pour infos, je ne suis ni une terrienne ni une gamine, mais une serglienne, la dernière de mon espèce. J'ai actuellement 24 ans. Mais dites-moi, si vous êtes le responsable du département scientifique, j'imagine que la technologie de mon peuple vous intéresse ? Comme mon pistolet qui tire des boules de feu et qui se recharge à proximité d'une source d'énergie ?"

Mais décidément, la sociabilité et cette personne, cela faisait sans problème deux. Et sûrement même trois même si c'est impossible.... Héloïse se contenta de suivre les ordres, même si c'était stupide et en attendant, elle analysait ses poignets pour se diagnostiquer elle-même. Rien n'était visiblement cassé, c'était déjà un bon point !

"Rien n'est cassé, c'est déjà bien... Vous auriez pu m'en casser un des deux ou même les deux... !"

Bah quoi ? Rodney n'arrêtait pas de lui dire que c'était de sa faute, il fallait bien qu'elle lui re-balance ça.... Et puis en plus, elle avait vu à quelle vitesse il l'a percuté... S'il ne marchait pas aussi vite aussi... Fallait voir ! On dirait le lapin dans Alice aux Pays des Merveilles (toujours en retard et pressé).

"Vous travaillez sur quoi en ce moment ? Si ce n'est pas trop indiscret..."

*J'espère seulement qu'il ne va pas s'énerver... On va tenter de lui poser des questions pour détendre l’atmosphère en espérant que ça marche. Si ça ne fonctionne pas je crois que je vais abandonner !*

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a gamine me remercia pour les lacets, mais je n'y prêtai pas attention. Puis, elle mentionna son peuple et son âge, et là j'eus beaucoup de mal à croire, en la voyant, qu'elle avait 24 ans. Elle faisait vraiment très jeune, et je ne parvins pas à la voir autrement que comme une adolescente de 16 ou 17 ans. Quoi, elle était la dernière des siens ? Cela devait me faire verser une larme ? Curieusement, je n'étais pas touché par ça. Je connaissais un autre Pégasien qui avait quasiment tout perdu lui aussi, et pourtant cela ne m'attristait pas particulièrement. Si cette petite tentait de m'apitoyer sur son sort, ou m'attirer de la sympathie à son égard, elle se trompait lourdement. Lorsque l'étrangère qui ne m'avait toujours pas donné son nom parla de la technologie de son peuple, je dus avouer que cela m'intéressait vraiment. Au point que j'arrêtai de trier les dossiers éparpillés devant moi.

"Un pistolet qui tire des boules de feu et qui se recharge à proximité d'une source d'énergie ? Ma foi oui, ça a l'air intéressant."

S

on arme me rappelait un peu celle de Ronon, bien que cette dernière ne se rechargeait pas toute seule. Cependant, un détail me fit froncer les sourcils, et je regardai la jeune fille.

"Dis moi, ton arme là, elle n'épuise pas la source d'énergie en se rechargeant ? Parce que si c'est ça, tu as intérêt à rester très loin de la salle des E2PZ de cette cité. Tu n'as pas intérêt à t'y approcher avec ton arme. Tu n'as pas du tout le droit de t'approcher de cette salle dans tous les cas, de toute façon. C'est compris ?"

E

t oui, le moralisateur était toujours là. En même temps, il fallait me comprendre. Les E2PZ étaient tellement rares que leur énergie était très précieuse pour Atlantis. On en avait déjà peu, alors si en plus, un gadget comme cette arme vidait l'E2PZ qui nous restait, c'était la catastrophe assurée.

"Et je te signale que tu ne m'as toujours pas donné ton nom, Mademoiselle Je Viens D'un Autre Monde".

A

h là là, moi et les enfants. Je ne savais toujours pas leur parler. J'étais toujours mal à l'aise en leur présence. Et encore, cette jeune fille était âgée, même adulte d'après ses dires. Heureusement qu'elle n'était pas une petite fille, sinon je l'aurais fui comme la peste. Pendant que je continuais mon travail, j'aperçus du coin de l'oeil l'inconnue qui inspecter ses poignets, en disant qu'ils n'étaient pas cassés. Et encore une fois, elle me reprocha de l'avoir presque blessée. Elle était vraiment gonflée.

"Tu n'avais qu'à regarder où tu allais. Et arrête de toucher à ça. Attends l'équipe médicale. Comment tu peux savoir d'ailleurs, que tu n'as rien de cassé ?"

L

orsque la gamine me demanda sur quoi je travaillais, je fus peut être un peu abrupte et sec dans ma façon de lui répondre.

"Rien qui te concerne ou ne te regarde".

A

llez McKay, sois un peu plus gentil avec elle. Elle ne va pas te manger, si ? En la regardant, je finis par soupirer, abdiquant. Même si je restais persuadé que mon travail ne la regardait pas du tout.

"J'étais entrain de travailler dans un nouveau laboratoire découvert sur la cité quand j'ai été appelé pour apporter ces dossiers au personne administratif. Ce qui normalement n'était pas à moi de faire ça, mais on n'a hélas pas tout ce qu'on veut dans la vie. Je n'ai pas pu donner mes dossiers, je suis donc retourné dans mon bureau pour les déposer avant de pouvoir repartir à des choses plus intéressantes comme ce laboratoire. Et c'est là que tu m'es tombé dessus. Je peux dire au revoir à ce laboratoire pour aujourd'hui".

Sincèrement, Héloïse n'avait jamais vu quelqu'un comme Rodney de toute sa vie... Il avait un caractère qui lui était vraiment propre, principalement hyperactif, inquiet, peureux... Enfin bref, vous le connaissez bien je pense donc, il est inutile de mettre sa biographie ! Le scientifique semblait très intéressé par le pistolet de la jeune serglienne sauf que, tout de suite, le mot principal de tous les scientifiques de la cité d'Atlantis arriva sur le tapis, à savoir: énergie ! N'avaient-ils que ça en tête ici ? Comme si le petit pistolet de la serglienne allait vider l'énergie de la cité ! N'était-ce pas un peu fort quand même ?

"Mon pistolet ne consomme presque rien, ne vous inquiétez pas ça. Si vous voulez, je peux vous le prêter et vous pourrez voir ça par vous-même ! Puis-je savoir pourquoi n'ai-je pas le droit de visiter cette salle ? Est-ce juste une peur que je vous vide l'énergie de la cité ou une peur que je casse ou que je touche à quelque chose ? Je m'appelle Héloïse Merveille et j'étais médecin généraliste sur ma planète, voilà pourquoi je sais que je n'ai rien de cassé !"

Elle sourit à Rodney, qui la faisait bien rire, on dirait que tout le ciel lui tombait sur la tête, elle lui dit en souriant et un peu en rigolant :

"Ne pouvez-vous pas cesser d'être pessimiste ? J'ai perdu, personnellement, mon peuple entier ! Non pas que ma famille, mais toute mon espèce et ma planète et j'estime que j'ai eu encore beaucoup de chance car j'aurais pu mourir mais je suis là, aujourd'hui, en face de vous ! De plus, quand je suis arrivée j'étais en hypothermie, j'ai passé plusieurs jours à l'infirmerie, ensuite j'ai bu trop d'alcool sans savoir ce que c'est, je suis repartie à l'infirmerie, et là je suis tombée sur vous et je vais retourner à l'infirmerie alors s'il vous plaît, ne me parlez pas de malheur ! Vous êtes encore en vie, et moi aussi, c'est le plus important ! J'imagine à quel point votre laboratoire est important, mais essayez de regarder un instant autour de vous et vous verrez qu'il n'y a pas que lui dans la vie !"

Elle s'approcha un peu de lui, il sourit et lui fit un clin d'oeil au passage :

"Si vous avez besoin de moi un jour, je serai là, même si je n'ai pas de compétences dans votre domaine."

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Feat Héloïse Merveille

C

ette petite avait vraiment une réponse à tout. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle avait raison. Normal qu'elle ait tort d'ailleurs, elle était bien jeune, et le génie scientifique, c'était moi. Pas elle. Donc, elle avait tort et moi, j'avais raison. J'ai toujours raison de toute manière, en toute circonstance. Héloïse, vu qu'elle venait de me donner enfin son nom, m'expliqua que sa soit disant arme utilisait très peu d'énergie. Peu m'importait, cela ne me plaisait pas du tout de la voir se balader à côté des E2PZ au risque qu'elle les décharge. L'énergie était très précieuse sur Atlantis, inutile de le gaspiller pour des choses inutiles. D'ailleurs, la jeune fille me demanda pourquoi elle n'avait pas le droit de s'approcher de cette salle.

"Je ne veux pas voir comment ton arme fonctionne car les E2PZ sont très précieux pour Atlantis. Et tu n'as pas le droit de t'approcher de cette salle pour ne pas les décharger. Mais aussi pour que tu ne touches à rien. Tu serais capable de provoquer une catastrophe, et je serais obligé de tout réparer derrière toi".

H

éloïse m'expliqua qu'elle était un médecin sur sa planète, et je fronçai les sourcils en l'apprenant. Je la regardai, incrédule.

"Médecin ? Tu n'es pas un peu trop jeune pour ça ?"

U

n détail me revint alors en tête, n'avait-elle pas dit qu'elle était majeure ? J'avais oublié ce détail vu son physique. Avant même qu'elle ne réponde, je levai les yeux au ciel en secouant la tête.

"A oui, c'est vrai. Tu dis avoir 24 ans. J'avais oublié ça".

A

lors que je triais les dossiers en pestant contre le monde entier, ce qui était parfaitement habituel quand on me connaissait, la gamine se mit à me faire la morale sur le sens de la vie et des priorités. De quoi m'agacer encore plus. J'arrêtai ce que j'étais entrain de faire, puis je la dévisageai de mon regard mauvais. Aucune compassion pour sa condition et son peuple, je n'étais pas du tout connu pour avoir de la sympathie pour des gens sur qui le malheur tombait.

"Ecoute moi, je n'ai pas l'intention de me faire sermonner par une gamine qui ne connait rien sur moi. Je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste. Désolé que tu sois la dernière de ton peuple, mais ça ne m'intéresse pas. En revanche, ce que je vois, c'est que je suis dans une autre galaxie loin de chez moi, que je suis ravi d'y être parce que c'est très intéressant, mais que je dois me démener comme un malade, et généralement seul, pour faire tenir cette cité debout. Je ne peux compter sur personne parce que je suis entouré d'incompétents, et qu'au final, il n'y a que moi qui réussisse à bosser correctement. Donc, ton discours de "la vie est belle, il faut la vivre pleinement", tu te le gardes pour toi, je n'en ai pas besoin".

J

e soupirai puis je me remis dans mes dossiers. Beaucoup seraient scandalisés par mes paroles, mais quand on avait un Rodney énervé, et bien cela donnait ça. J'avais toujours raison, il ne fallait pas me contredire. Héloïse m'annonça alors qu'elle serait là si j'avais besoin de son aide. Etait-elle sérieuse ? J'en avais l'impression à la regarder. Je ne pus m'empêcher de ricaner pour me moquer d'elle.

"Tu es sérieuse ? Tu penses que j'ai besoin de l'aide d'une gamine qui n'y connait rien en sciences, et qui m'est donc inutile ? Déjà que mon entourage ne me sert pas à grand chose, alors toi, je ne vois pas ce que tu peux faire pour moi. A part me laisser travailler tranquillement bien sûr".

Décidément, c'était vraiment un cas celui là, "Je m'appelle Rodney et je suis le meilleur !", ou encore "Parce que je m'appelle Rodney, alors tous les autres sont des incompétents". Il était vraiment terrible celui-là... et malheureusement, il ne réalisait pas que, aider c'était quelque chose, et les compétences en étaient une autre. C'est bien deux choses complètement différente et qu'après tout, comme le disait un dicton terrien, "On a toujours besoin d'un plus petit que soit." mais, cela échappait visiblement à, je cite, "ce génie". De plus, Rodney ne semblait pas comprendre qu'Héloïse était majeure, et comme le disait un autre dicton terrien "les apparences peuvent être trompeuses".

"Je tiens à préciser qu'il est tout à fait possible d'aider sans compétences, un exemple : vous chercher un café ou vous chercher une pièce pour travailler, cela peut paraît rien comme ça, mais cela permet de gagner du temps. Et concernant mon âge, sur notre planète, la société était différente de la vôtre... Par exemple, j'ai appris que l'espérance de vie de notre espèce est plus courte de 25% environ, par conséquent nous sommes adultes plus tôt que vous ! Ainsi, pour vous, c'est comme si j'avais 30 ans ! Nos journées n'étaient pas de 24h mais de 30h ce qui nous laissait du temps supplémentaire pour apprendre ! D'ailleurs, vous êtes scientifique, en prenant le fait qu'une journée dure 6 heures de plus, combien sur 24 ans cela représente de temps ? Car actuellement, 24 ans c'est par rapport à notre système à nous... Mais par rapport à votre système ?"

Peut-être qu'Héloïse l'embêtait, mais c'était un peu volontaire... Rodney ne comprenait pas certaines choses, il fallait qu'Héloïse lui remette les idées en place. La jeune serglienne restait toujours calme, et lui parlait très gentiment avec un bon sourire.

"Et s'il vous plaît, je ne suis pas une gamine !"

*Tout le monde me prend pour un gamine ici, c'est très pénible ! Il faut que je fasse mes preuves à tout prix.*

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Feat Héloïse Merveille

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e soupirai bruyamment en levant les yeux au ciel, cette gamine m'exaspérait. Enfin cette gamine. Celle ci voulait que j'arrête de l'appeler "gamine". Comment voulait-elle que je l'appelle ? Enquiquineuse de première ? Ah oui, ça sonnait bien, c'était parfait.

"Non merci, j'ai déjà des assistants qui m'apporte mon café ou du matériel quand je l'ordonne, je n'ai pas besoin d'un autre esclave".

H

éloïse commença alors à m'expliquer cette histoire d'âge sur sa planète. De quoi m'exaspérer à nouveau, alors que j'étais en plein travail.

"Par rapport à nous, cela voudrait dire que je devrais être plus vieux que je ne le suis. Mais heureusement pour moi, ce n'est pas le cas sur ma planète".

J

e finis de remplir un dossier au complet, je le mis à côté pour éviter qu'il ne se mélange aux autres, pendant que je triais le reste.

"Et ce n'est pas ma faute si tu ressembles à une gamine. A te regarder, on dirait que tu as 16 ans à tout casser".

J

e fus interrompu par l'arrivée de l'équipe médicale que j'avais appelé un peu plus tôt. Et automatiquement, le médecin de garde vint vers moi, arborant son sourire machiavélique.

"Alors Docteur McKay, qu'est ce qui vous arrive cette fois-ci ? Une soit disant foulure à la cheville ? Une brûlure à cause de votre tasse de café bouillante ? Vous voulez qu'on apporte un brancard ?"

L

es paroles du médecin firent rire le reste de l'équipe médicale, et je fus abasourdi par son attitude. Comme si c'était mon habitude d'appeler toujours à l'aide pour la moindre broutille. Je le fusillai du regard, déjà que j'étais suffisamment énervé. Quelle horrible journée.

"Très drôle, je suis mort de rire. C'est pour elle que vous êtes là" dis-je en désignant la jeune femme. "Alors vos commentaires, vous pouvez les garder. Et emmenez la avec vous, j'ai beaucoup de travail qui m'attend".

Héloïse avait-elle vraiment l'air d'une gamine ? Ou est-ce que Rodney McKay avait tendance à exagérer un peu dans ses propos ? Visiblement, il prenait en plus les personnes avec lesquelles il travaillait pour des esclaves ? Non mais franchement ? N'allait-il pas trop loin dans le partage de ses opinions ? Enfin bref, Héloïse ne dit rien, étant donné son comportement, il ne fallait surtout pas le brusquer davantage, il fallait le laisser dans sa bulle et surtout dans ses convictions ! C'est alors que l'équipe médical arriva sur les lieux.... Sincèrement, ils n'étaient vraiment pas mieux que Rodney...

*Mais, je suis où là ? Je suis vraiment dans le monde réel ?*

"C'est effectivement pour moi que Rodney vous a appelé, je suis tombée nez-à-nez sur lui et je me suis foulée un poignet en tombant."

Petit moment de silence, puis, elle regarda l'équipe médicale de façon assez percutante :

"Je ne connais pas vraiment Rodney, mais je peux vous dire que vous moquez de lui de cette sorte, n'est pas sympathique en soit... Vous pensez très probablement qu'avoir votre comportement est mieux que le sien ? Soit ! Faites comme bon vous semble, mais ne négligez pas l'importance du respect !"

Dit Héloïse très calmement (sans s'énerver). Le but était ici, de leur montrer qu'ils ne valaient pas plus que lui avec un tel comportement... Ce que l'équipe médicale venait de dire, ne faisait pas du tout rire Héloïse, bien au contraire car pour elle, ce genre de comportement n'avait pas sa place sur la cité...

√ Arrivée le : 28/11/2015

Quand rien ne va !

Feat Héloïse Merveille

L

'équipe médicale n'en revenait pas de ce que leur disait la jeune femme. Ils la regardèrent comme si c'était une extraterrestre. Cela tombait bien d'ailleurs, car elle l'était vraiment. Chacun d'eux ne savait pas vraiment comment réagir, partagés entre étonnement et désir d'en rire. L'un d'eux me regarda rapidement comme attendant une réponse, mais la seule chose que je fis fut de hausser les sourcils, las, et l'air de dire de ne pas chercher à comprendre. Tout en rangeant mes dossiers, je décidai de leur résumer un peu mieux la situation.

"Je marchai dans le couloir, j'étais pressé, et elle m'est tombée dessus. Elle a chuté au sol, elle s'est fait mal, et depuis, je n'arrive pas à m'en dépêtre jusqu'à votre arrivée".

L

e fait qu'Héloïse m'ait défendu face à l'équipe médicale m'avait mis plutôt mal à l'aise. A vrai dire, je ne comprenais pas vraiment son geste. N'importe qui aurait prit parti pour le médecin contre moi. D'ailleurs, tout le monde sur la cité l'aurait fait, ou l'avait déjà fait. Mais pas elle. Le médecin s'approcha alors de la jeune femme, et commença à l'examiner.

"C'est à ce poignet que vous avez mal ?"

P

endant l'auscultation, je ne pus m'empêcher de soupirer bruyamment. Je n'appréciais pas qu'il l'examine ici. C'était un laboratoire, pas une infirmerie. Qu'il l'emmène là bas pour les soins. J'avais du travail qui m'attendait, je ne voulais personne dans mes pattes. Déjà qu'Héloïse m'avait fait suffisamment perdre du temps précieux pour moi.

"Ca ne vous dérangerait pas de l'emmener à l'infirmerie pour la soigner ? J'ai besoin de mon laboratoire".

"Oui, Docteur McKay. Je l'examine rapidement, et nous l'emmènerons ensuite. Vous serez vite tranquille pour travailler".

"Parfait. Je vais aller me chercher du café. J'espère que vous aurez débarrassé le plancher à mon retour".

J

e me tournai vers Héloïse, la fusillant toujours de mon regard noir et antipathique.

"J'ai été ravi de te rencontrer, petite. Mais à l'avenir, cesse de foncer dans les gens, surtout dans cette partie de la cité, ça t'évitera des problèmes".

S

ur ces mots, et sans un salut à l'équipe médicale, je quittai mon laboratoire pour aller au mess me chercher du café. Beaucoup de travail m'attendait, il me fallait au moins trois litres.

Spoiler:

Starseed