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Réponse à Une journée parfaitement normale
Après le départ d'Erin de son bureau, sentit monter le spectre du chagrin et de l'angoisse roder autour d'elle comme un fauve attendant son heure pour la dévorer. Même si ses derniers temps avaient été difficiles, et que les bouffées de terreur et les crises d'angoisses lui étaient à nouveau familière, elle savait que celle qui la guettait serait particulièrement dévastatrice si elle ne se protégeait pas.
Elle ouvrit le tiroir de son bureau et en sorti deux petites barrettes blanches. Elle savait que c'était deux fois la dose qu'elle aurait du prendre, mais le danger appelait des mesures exceptionnelles. Elle savait que John n'allait pas bien, et même s'il n'en était pas conscient, malgré sa propre souffrance elle s'efforçait de rester droite pour le soutenir, avec un succès proche du néant absolu puisque, arque-bouté sur sa douleur, il ne remarquait même plus ce que les autres faisait pour lui.
La jeune femme laissa fondre les deux petites cachets sous sa langue, attendant le léger soutient qu'il lui apporterait rapidement et qui devrait lui permettre de tenir le coup au moins le temps d'aller voir Coralie. Effectivement, au bout de quelques minutes, elle se sentit cotonneuse, la tête allégée, l'esprit vagabond. Elle activa sa radio et la régla sur la fréquence privé de son amie.
// Nathalie pour Coralie, tu me reçois ? // demanda-t-elle en français
// Oui, je te reçois. Quelque chose ne vas pas ?// S’enquérir l'infirmière d'un ton vaguement alarmé. Elle savait que Nathalie n'était pas vraiment le genre à la sonner ainsi pour rien.
//Je peux venir ?// Demanda la rouquine d'un ton morne.
// Je t'attends.// répondit l'infirmière encore plus inquiète.
Nathalie envoya un message instantané à Alexander pour l'informer qu'elle s'absentait quelques minutes. Elle savait qu'il ne l'aurait pas immédiatement puisqu'il était sorti de son bureau, elle l'avait entendu passer devant la porte du couloir, discutant avec un autre homme qu'elle soupçonnait d'être John. Puis, elle rangea les dossiers dans les armoires prévus à cet effet, éteint l'ordinateur et la lumière, mais prit quand même avec elle sa tablette. Ce n'était pas parce que psychologiquement et mentalement elle était proche de l'effondrement total qu'elle n'avait plus sa conscience professionnelle.
Coralie l'attendait dans son bureau. Elle avait préparé du café, de sorte que pour n'importe qui, cette rencontre tenait plus d'un pot amical que d'une consultation. L'infirmière connaissait son amie et savait combien elle répugnait à admettre sa douleur. Pour qu'elle prenne l'initiative de venir la voir, elle ne devait vraiment pas aller bien. La brunette se demanda ce qui avait bien pu se passer pour que les choses s'aggravent aussi subitement. Ce matin encore, quand l'administrative était venu chercher son traitement du jour, et même si elle était loin d'être au mieux de sa forme, elle n'était pas plus mal que les jours précédents.
Elles commencèrent par parler de toute et de rien. Mais Coralie voyait bien que la jeune femme semblait lointaine, vaguement perdu. Son regard professionnel n'avait pas manqué de remarquer les pupilles un peu trop dilatés de son ami, sa voix basse et rauque et son temps de réponse un peu trop long.
« Tu en as pris combien ? »
Nathalie baissa le nez comme une gamine prise en faute.
« Deux. »
Coralie pinça les lèvres d'un air contrarié. Pas parce que son amie pouvait être en danger avec les deux comprimés, mais parce que le fait qu'elle ait éprouvé le besoin d'en prendre deux d'un coup était le signe qu'elle n'allait vraiment pas bien. La rouquine connaissait parfaitement ce genre de traitement, et en principe elle se montrait plutôt raisonnable. Quelque chose avait dû particulièrement l'attrister ou la perturber pour qu'elle double ainsi la dose de médicament.
« Pourquoi ? »
« Parce que les ombres rodaient trop près. »
Coralie regarda Nathalie d'un air attristé. Elle savait parfaitement à quoi elle faisait allusion en parlant des ombres. La rouquine lui faisait penser à une chandelle qu'un courant d'air retord aurait tenté d'éteindre, ne laissant plus sur la mèche qu'une flammèche tremblotante et fragile. Nathalie avait été gaie, vive et pétillante. Les deux femmes avaient passé de bonnes soirées toutes les deux, à rire, à boire, à regarder des bêtises sur la tablette de l'infirmière, en mangeant des sucreries. Maintenant, elle était triste, presque toujours triste. Ses rares sourires avait une nostalgie à vous briser le cœur.
L'infirmière se leva et vint s'installer à coté de son amie, lui demandant d’ôter sa chemise pour pouvoir l'examiner. Malgré les anxiolytiques qu'elle venait de prendre, sa tension étaient bien trop élevée, au fond de son regard terne tremblait une flamme de terreur, elle tremblait légèrement et avait des mouvement de déglutitions saccadés, signe que sa gorge s'étaient resserrée. D'ailleurs, elle entendait sa respiration devenir un peu sifflante. Coralie soupira en constatant que son amie était la proie d'une crise de panique qui promettait d'être assez importante, et qu'en même temps, elle était en état de choc.
Elle lui caressa le bras doucement, l'invitant à se rhabiller et couvrant ses épaules frêles d'un châle qui trainait sur une chaise.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? »
Nathalie pinça les lèvre. Elle n'avait aucune envie de devoir raconter à Coralie comment elle avait voulu rentrer dans les jeux débiles de l'anglais et de John, espérant ainsi lui faire plaisir, lui montrait qu'elle savait encore s'amuser... et qu'elle s'était complètement plantée. Elle ne voulait pas lui dire qu'elle avait eut l'impression de sentir son cœur se briser comme du cristal lorsqu'il était venu la rejoindre dans son bureau, le visage couvert de traces de rouge à lèvre, ni combien il l'avait blessée en la traitant de jalouse.
Elle fut sauvé par le gong. Sa tablette émit un léger bit, annonçant l'arrivé d'un message.
Après le départ d'Erin de son bureau, sentit monter le spectre du chagrin et de l'angoisse roder autour d'elle comme un fauve attendant son heure pour la dévorer. Même si ses derniers temps avaient été difficiles, et que les bouffées de terreur et les crises d'angoisses lui étaient à nouveau familière, elle savait que celle qui la guettait serait particulièrement dévastatrice si elle ne se protégeait pas.
Elle ouvrit le tiroir de son bureau et en sorti deux petites barrettes blanches. Elle savait que c'était deux fois la dose qu'elle aurait du prendre, mais le danger appelait des mesures exceptionnelles. Elle savait que John n'allait pas bien, et même s'il n'en était pas conscient, malgré sa propre souffrance elle s'efforçait de rester droite pour le soutenir, avec un succès proche du néant absolu puisque, arque-bouté sur sa douleur, il ne remarquait même plus ce que les autres faisait pour lui.
La jeune femme laissa fondre les deux petites cachets sous sa langue, attendant le léger soutient qu'il lui apporterait rapidement et qui devrait lui permettre de tenir le coup au moins le temps d'aller voir Coralie. Effectivement, au bout de quelques minutes, elle se sentit cotonneuse, la tête allégée, l'esprit vagabond. Elle activa sa radio et la régla sur la fréquence privé de son amie.
// Nathalie pour Coralie, tu me reçois ? // demanda-t-elle en français
// Oui, je te reçois. Quelque chose ne vas pas ?// S’enquérir l'infirmière d'un ton vaguement alarmé. Elle savait que Nathalie n'était pas vraiment le genre à la sonner ainsi pour rien.
//Je peux venir ?// Demanda la rouquine d'un ton morne.
// Je t'attends.// répondit l'infirmière encore plus inquiète.
Nathalie envoya un message instantané à Alexander pour l'informer qu'elle s'absentait quelques minutes. Elle savait qu'il ne l'aurait pas immédiatement puisqu'il était sorti de son bureau, elle l'avait entendu passer devant la porte du couloir, discutant avec un autre homme qu'elle soupçonnait d'être John. Puis, elle rangea les dossiers dans les armoires prévus à cet effet, éteint l'ordinateur et la lumière, mais prit quand même avec elle sa tablette. Ce n'était pas parce que psychologiquement et mentalement elle était proche de l'effondrement total qu'elle n'avait plus sa conscience professionnelle.
Coralie l'attendait dans son bureau. Elle avait préparé du café, de sorte que pour n'importe qui, cette rencontre tenait plus d'un pot amical que d'une consultation. L'infirmière connaissait son amie et savait combien elle répugnait à admettre sa douleur. Pour qu'elle prenne l'initiative de venir la voir, elle ne devait vraiment pas aller bien. La brunette se demanda ce qui avait bien pu se passer pour que les choses s'aggravent aussi subitement. Ce matin encore, quand l'administrative était venu chercher son traitement du jour, et même si elle était loin d'être au mieux de sa forme, elle n'était pas plus mal que les jours précédents.
Elles commencèrent par parler de toute et de rien. Mais Coralie voyait bien que la jeune femme semblait lointaine, vaguement perdu. Son regard professionnel n'avait pas manqué de remarquer les pupilles un peu trop dilatés de son ami, sa voix basse et rauque et son temps de réponse un peu trop long.
« Tu en as pris combien ? »
Nathalie baissa le nez comme une gamine prise en faute.
« Deux. »
Coralie pinça les lèvres d'un air contrarié. Pas parce que son amie pouvait être en danger avec les deux comprimés, mais parce que le fait qu'elle ait éprouvé le besoin d'en prendre deux d'un coup était le signe qu'elle n'allait vraiment pas bien. La rouquine connaissait parfaitement ce genre de traitement, et en principe elle se montrait plutôt raisonnable. Quelque chose avait dû particulièrement l'attrister ou la perturber pour qu'elle double ainsi la dose de médicament.
« Pourquoi ? »
« Parce que les ombres rodaient trop près. »
Coralie regarda Nathalie d'un air attristé. Elle savait parfaitement à quoi elle faisait allusion en parlant des ombres. La rouquine lui faisait penser à une chandelle qu'un courant d'air retord aurait tenté d'éteindre, ne laissant plus sur la mèche qu'une flammèche tremblotante et fragile. Nathalie avait été gaie, vive et pétillante. Les deux femmes avaient passé de bonnes soirées toutes les deux, à rire, à boire, à regarder des bêtises sur la tablette de l'infirmière, en mangeant des sucreries. Maintenant, elle était triste, presque toujours triste. Ses rares sourires avait une nostalgie à vous briser le cœur.
L'infirmière se leva et vint s'installer à coté de son amie, lui demandant d’ôter sa chemise pour pouvoir l'examiner. Malgré les anxiolytiques qu'elle venait de prendre, sa tension étaient bien trop élevée, au fond de son regard terne tremblait une flamme de terreur, elle tremblait légèrement et avait des mouvement de déglutitions saccadés, signe que sa gorge s'étaient resserrée. D'ailleurs, elle entendait sa respiration devenir un peu sifflante. Coralie soupira en constatant que son amie était la proie d'une crise de panique qui promettait d'être assez importante, et qu'en même temps, elle était en état de choc.
Elle lui caressa le bras doucement, l'invitant à se rhabiller et couvrant ses épaules frêles d'un châle qui trainait sur une chaise.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? »
Nathalie pinça les lèvre. Elle n'avait aucune envie de devoir raconter à Coralie comment elle avait voulu rentrer dans les jeux débiles de l'anglais et de John, espérant ainsi lui faire plaisir, lui montrait qu'elle savait encore s'amuser... et qu'elle s'était complètement plantée. Elle ne voulait pas lui dire qu'elle avait eut l'impression de sentir son cœur se briser comme du cristal lorsqu'il était venu la rejoindre dans son bureau, le visage couvert de traces de rouge à lèvre, ni combien il l'avait blessée en la traitant de jalouse.
Elle fut sauvé par le gong. Sa tablette émit un léger bit, annonçant l'arrivé d'un message.
_Date & Heure ___20 février 2017
Coquelicot
Excuse-moi pour tout à l’heure... j'ai été bête comme souvent
Je t’aime <3
FICHE PAR SUANA
A peine en eut-elle parcouru les premières lignes qu'elle fondit en larmes sans savoir si s'était à cause du chagrin de voir qu'il lui avait fallut tant de temps pour réaliser qu'il lui avait fait du mal, si s'était parce qu'elle avait peur qu'il ne soit pas vraiment honnête avec elle, ou si s'était de pur soulagement et de bonheur. Quoi qu'il en soit, elle se détesta un peu plus. Elle savait que si John avait été là, il l'aurait probablement rabrouer, lui reprochant de se montrer aussi sentimentale. Elle ne comprenait pas pourquoi ses larmes qui n'appelait qu'un peu de réconfort lui valait systématiquement une pique ou un regard noir. Même les rares fois où il s'était laissé allé à la prendre dans ses bras quand elle pleurait, il l'avait fait avec répugnance, comme s'il craignait que ça puisse le contaminer.
Coralie fut prise de court par cette soudaine éruption. Elle récupéra la tablette qui glissait des doigts de son amie et lu le message avec un soupir. Ainsi donc c'était ça. Nathalie s'était encore accrochée avec John, probablement pour une bêtise qui n'en valait pas le coup. Elle secoua la tête. Elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait faire, mais elle craignait qu'à force de heurter leurs souffrances respectives, ils ne finissent par se briser tout les deux.
L'infirmière savait deviner le cœur des gens, et il était plus qu'évident que ces deux là s'aiment profondément. D'ailleurs, si ça n'avait pas été le cas, on aurait pu se demander ce qu'il foutaient encore ensemble.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? »
"Rien de grave... c'est juste que je suis fatiguée, tellement fatiguée... » Nathalie prit une grande inspiration, et sentit les digues céder.
Elle avait besoin de parler à quelqu'un qui ne la jugerais pas. Quelqu'un qui la connaissait telle qu'elle était. Bien sûr elle avait déjà évoqué le sujet un peu plus tôt avec Erin, mais elle avait eut la sensation que la consultante ne la croyait pas, ou tout au moins n'avait pas compris ce qu'elle cherchait à lui expliquer. Dans ses mots, la rouquine avait entendu "oui, tu es jalouse, tu devrais faire un effort" "Oui, tu es trop exigeante, John a souffert, il a besoin d'un soutien, pas qu'on l'entraine un peu plus vers le fond."
De toute façon, c'était bien ça le fond du problème. Elle n'arrivait pas à se faire comprendre. Elle ne comprenait pas à quel moment elle avait perdu John, mais c'était la sensation qu'elle avait. Au début, ils se comprenaient. Il savait qui elle était, et elle savait qui il était, mais depuis quelques mois, elle avait l'impression qu'ils avaient perdu ce lien.
« Je sais plus quoi faire pour lui plaire. Je sais plus ce qu'il attend de moi. Il me veut forte, mais quand je le suis ça l'agace, et moi ça m'épuise. Il sait que je suis fragile, ce que j'ai vécu sur terre, et ce que j'ai vécu il y a quelques semaines, mais il s'agace si je ne suis pas forte et si j'ai le malheur de laisser échapper quelques larmes. Il passe son temps à faire des blagues pourries avec Alex et Erin, et moi je ne les comprends pas, je n'arrive pas à les suivre, et quand je veux faire l'effort de m'y intégrer, je suis toujours à coté de la plaque et je l'agace encore plus. Je sais qu'il m'en veut que notre relation soit connue. Il a peur que notre relation ne freine sa carrière, ou ne lui vaille une rétrogradation. »
Coralie écoutait ce fleuve de paroles décousu. Elle remarqua que son ami tremblait encore plus, pleurait à chaude larmes. Lorsqu'elle la vit commencer à se planter les ongles dans l'avant bras au point d'en faire perler quelques gouttes de sang, elle décida que les anxiolytiques légers qu'elle avait pris n'était pas très adaptés. Elle aurait même pu prendre toute la boite, dans l'état de stress et de désespoir où elle était, ça n'aurai pas fait grand chose. Il lui fallait quelque chose de plus fort.
Elle la fit allonger sur la table d'examen.
« Tu lui en as parlé ? » demanda-t-elle doucement en préparant une seringue avec un léger sédatif et une dose supplémentaire d'anti dépresseur.
Nathalie secoua la tête.
« J'ai essayé, mais on se comprend pas. On se comprend plus. C'est un dialogue de sourd qui fini toujours par dégénérer. Tout ce que je sais, parce que je le ressens, c'est qu'il m'en veut. » une nouvelle salve de sanglot lui coupa la parole pendant quelques minutes pendant que Coralie installait un garrot et cherchait la veine sur son bras. « Il m'en veut parce que c'est moi qui ai parlé de notre relation à Karola et à Mr Hoffman, même si il sait que c'était pour le sortir du piège où il s'était fait enfermé, c'est quand même moi qui ait rompu le secret. Il a peur que notre relation ne soit un frein à sa carrière, qu'on le cantonne dans un bureau »
Nathalie grimaça quand l'aiguille pénétra dans sa veine mais ne chercha pas à savoir ce que son ami lui injectait. Ses paroles devinrent encore plus décousus
« Il m'en veut parce que je me suis faite agressée et qu'il était pas là, il m'en veut parce que je souffre encore et qu'il peut pas m'aider. Il m'en veut parce que je voudrais l'aider et qu'il ne veut pas admettre qu'il a besoin d'aide. Il m'en veut parce que je l'aime mais que je le comprend pas et que j'arrive pas à lui donner ce qu'il veut »
Presque aussitôt après l'injection, Nathalie sentit sa gorge se détendre, ses muscles se relâcher, les sanglots s'apaisèrent, remplacés par quelques lourdes larmes coulant paresseusement des yeux de la jeune femme. Elle regarda Coralie, penché au dessus d'elle, qui lui caressait les cheveux.
« Finalement, il a peut être raison. Je suis une égoïste. Si je l'aimais vraiment, je le libérerai. Si je l'aimais vraiment, je retournerai sur terre pour arrêter de lui causer autant de tracas. »
Sur ses derniers mots, qui ne lui brisèrent pas le cœur pour la seule raison qu'elle était déjà à moitié inconsciente, elle sombra.
« Ce dont tu as besoin, c'est de dormir. Beaucoup et longtemps, d'un bon sommeil paisible » dit doucement Coralie à sa patiente dont la respiration s'était faite plus calme et régulière. « Je suis sure que tu n'as pas fait une seule nuit correcte depuis ton agression. Tu as besoin de repos, de beaucoup de repos et ensuite, tu verras ce qui est le mieux pour vous, ou pour toi si tu estime que le « vous » est le problème ».
Ensuite elle appela les aides soignants, leur demandant d'installer Mlle Dumond dans une chambre pour quelques heures, voire quelque jours en fonction de l'évolution de son état.
Pendant qu'ils prenaient les disposition nécessaires, elle prit la tablette de Nathalie.
_Date & Heure ___20 février 2017
Ce n'est pas Coquelicot, c'est un Pissenlit
Elle ne pourra pas vous répondre pendant quelques heures au moins.
Je ne sais pas de quoi vous vouliez vous excuser, mais ce que je sais c'est que si vous tenez un peu à elle, vous devriez peut être vous rappeler que si vous, vous avez subi des choses abominables en janvier, elle n'a pas été épargnée non plus.
Je tiens à vous signaler que pour une femme, une tentative de viol même non aboutie est un traumatisme extrêmement grave, d'autant que pour se défendre elle a du abattre son agresseur. et être témoins des blessures reçues par l'homme qui lui ait venu en en aide. Niveau culpabilité, je pense qu'elle est au max.
Je ne doute pas qu'un soldat aguerrit est à même de gérer ce genre de chose, qu'il y est entrainé, mais je me permet de vous rappeler que nous parlons ici d'une administrative qui n'est pas préparé à ce genre de chose.
Je sais que vous aussi vous devez surmonter vos blessures et vos démons, je ne saurais trop vous conseiller de vous adresser à quelqu'un de professionnel et compétent avant que votre comportement n'achève de briser le peu de Nathalie qui ne l'est pas encore.
Vous ne m'en voudrez pas de préférer un « cordialement » à un « Je t'aime » en guise de conclusion.
Coralie Deltour
Infirmière Cheffe
Ps : Si vous souhaitez voir Mlle Dumond, elle se trouve actuellement à l'infirmerie.
FICHE PAR SUANA