[INTRIGUE] Les masques tombent

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Dim 12 Fév - 23:02

Karola Frei
Intrigue Grande Lessive


Les masques tombent


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Point de vue : Neutre
Personnes impliquées : Steven Caldwell; Karola Frei; Julia Woosley; Alexander Hoffman
Intervention autre ? : Alexander Hoffman
Chronologie : 6eme jour : 12h30


--------------


A midi et quart, le Colonel se dirigea vers la salle d’interrogatoire avec quelques dossiers sous les bras. Il avait finalement décidé de reprendre un café au mess tandis qu’on l’informait des affaires courantes. En sa qualité de responsable militaire par intérim, il se devait de prendre le relais de Sheppard et du major Frei. Ces événements tragiques avaient forcé une mise en priorité et beaucoup de dossiers s’étaient accumulés. Encore une fois, Steven n’avait pas l’intention de supplanter les habitudes de son prédécesseur. Mais il fallait reconnaitre que les militaires n’avaient qu’une hâte : que tout ceci se termine bientôt. Et que la paix morale soit signée entre les civils et eux. Il y avait eu des décisions à prendre et, force est de constater, que Caldwell n’était pas Sheppard. Sa discipline plus stricte et virulente faisait du bien mais surprenait également.

L’observatoire du Dédale le contacta fréquemment sur sa radio pour faire un rapport courant. Tout se passait bien là-haut et quelques victimes avaient déjà demandées à être transférée à bord. Dans le même temps, il reçut l’itinéraire pour se rendre jusqu’au lieu de rendez-vous. Atlantis était si vaste et complexe que même la cellule la plus proche pouvait l’égarer.

Il sût que son guide sur le Dédale avait eu bon lorsqu’il trouva le Major Frei, patientant devant la porte, avec le sergent Lawson. Les deux se mirent au garde à vous, impeccable, puis Caldwell répondit par la tradition.

- Repos !

Il salua d’un signe de tête.

- Sergent, vous pouvez disposer. Dit-il en déposant sa tasse de café entre ses mains. Je prends le soin, vous pouvez aller vous reposer.

L’homme acquiesça après une certaine hésitation. Il s’éloigna puis porta le café à ses lèvres quand il fût à l’abri des regards. Enfin, du répit !

- Major Frei, vous ne dérogez pas à votre réputation. J’ai su que vous aviez appliqué mes ordres à la lettre et vous en félicite. Nous n’avons plus qu’à nous attaquer à cette jeune femme.

- Merci monsieur, je suis prête, nous pouvons y aller.

Caldwell la retint, usant d'une voix martiale et autoritaire :

- Une minute Major. Je vous sais impatiente de résoudre cette affaire et de rendre justice, cette fois-ci dans les règles. Mais je vous le rappelle : Votre état de fragilité actuel n'échappera pas au prisonnier. Il y aura des caméras, des témoins et des enregistrements. J'attends de vous que vous conserviez votre sang-froid, quelque soit les provocations qui pourraient vous être adressées. Vous m'avez bien compris ?

Il ne s'agissait pas d'un manque de confiance. Mais ce tournant de l'enquête devait être menée de manière parfaite !

Karola le regarda dans les yeux, sans faillir. Elle comprenait cette mise en garde de la part de son supérieur. Cependant, ayant déjà été blâmée un peu plus tôt en raison de son comportement, elle avait la ferme intention de ne pas réitérer ses erreurs, ce n'était pas son genre. Après l'entretien avec Alexander et Erin, puis avec Caldwell, la voilà qui se refaisait de nouveau reprendre à l'ordre; comme une vulgaire bidasse. Ca commençait à faire beaucoup, heureusement comme le lui demandait son supérieur et comme elle savait si bien le faire, elle garda son sang-froid et se contenta de lui répondre simplement.

- A vos ordres colonel.

- C'est parfait Major, nous allons commencer par la déstabiliser. Attaquez-là directement et mesurez vos propos. Acide mais cordial. Ne sortez pas de votre rôle.

Et le colonel ouvrit la porte, la laissant passer en premier. Ce choix volontaire afin de "choquer" quelque peu la prisonnière par la participation à l'interrogatoire de quelqu'un qu'elle voulait impérativement briser. C'était le deuxième round, et maintenant que le Major Frei connaissait bien son ennemi, il ne doutait pas de ses capacités à soutenir cette nouvelle guerre d'usure.

Karola passa devant Caldwell et entra dans la pièce. Une fois le pas de porte passé, elle marqua un temps d'arrêt, fixant son regard dans celui de Woosley assise, menottée. Après un échange de regards silencieux de quelques secondes, elle finit par se diriger vers le centre de la pièce et posa une pochette de documents sur la table qui les sépareraient de la diablesse. Elle tira une chaise et vint s'y asseoir, le dos bien droit. Elle n'avait pas une seule fois quitté Julia du regard, elle savait que son visage impassible et froid faisait souvent frissonner ses subordonnés. Cela ajoutait un peu de tension dans la pièce. Pendant ce temps, le colonel alla dans son dos et se cala contre le mur. Les bras croisés. Une présence dans le dos n'était jamais rassurant, même lorsqu'on est sûr de soi.

- Major Woosley, savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

Woosley semblait fatiguée, mais elle était bien installée dans sa chaise, le dos bien droit, et la mine totalement neutre. Elle toisa le Major Frei, la laissant s’installer, tout en jetant un coup d’œil au Colonel Cadwell qui passa dans son dos. Elle ignora Karola pour s’adresser à son supérieur hiérarchique.

« Je vous prie de m’excuser Colonel pour mon manque de respect au protocole militaire, mais je ne peux guère vous saluer, enchainée comme je le suis. »

Elle ne chercha pas à se retourner vers lui, bien au contraire, elle restait bien droite sur sa chaise, les yeux fixés sur un point derrière Karola. Elle savait comment ça se passait et elle ne semblait pas le moins du monde effrayée.

- Peu importe, Major Woosley. Je pense que vous pouvez vous en passer, vous ne resterez plus dans l'armée bien longtemps. Fît la voix du Colonel dans son dos comme s'il eût s'agit d'un constat inéluctable.

Elle haussa des épaules en riant un peu.

- Vous avez toujours eu le sens de l’humour Colonel.

Elle n’ajouta rien de plus. Après tout, elle n’était pas là pour faire la causette toute seule. Finalement, elle ne put s'empêcher de tenir sa langue trop longtemps « Je ne sais pas trop pourquoi je suis traitée comme ça, mais bon, vous allez certainement m’éclairer. » Elle posa ses yeux sur Frei et ajouta : « Je vois que votre petite aventure ne vous a pas déridée, bien au contraire. Oh, ça se comprend, je ne vous blâme pas. » Elle lui fit un sourire aimable, limite compatissant.

Karola s’était attendue à ce que Julia la provoque, Caldwell en avait rajouté une couche. Certes ça l’agaçait qu’elle fasse l’innocente et qu’elle ose lui tenir de tels propos, mais la jeune femme resta de marbre, ignorant purement et simplement ses remarques. Elle ouvrit sa pochette et posa ses yeux sur le premier document qui se présentait à elle. Puis elle releva la tête pour énoncer à Julia les chefs d’accusation.

- Vous êtes accusée d’être la responsable et l’organisatrice des viols et agressions ayant eu lieu sur Atlantis. De tentative de viol, d’abus de pouvoir, d’actes de torture et de trafic d’êtres humains. Ah, est le meilleur, de manipulation. A vrai dire c’est mon préféré, d’ailleurs j’attends avec impatience de voir comment vous allez vous défendre.

Julia resta impassible, toujours rigide sur sa chaise. Apparemment, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. « Ecoutez, c’est bien beau d’essayer de me coller ça sur le dos, mais je vous rappelle que je suis plutôt la victime de ce dont vous m’accusez, alors je ne comprends pas bien ce que je fais ici, ni pourquoi vous agissez de la sorte, Major. N’avez-vous pas retrouvé de la drogue dans mon sang ? »
Elle assurait sa ligne de défense. Karola feuilleta ses documents et tomba sur les résultats d'analyses sanguines.

- Les analyses montrent que vous avez effectivement été droguée. Cependant, nous avons comparé les taux avec ceux du Dr Weir ou encore de Monsieur Hoffman eux aussi victimes d'empoisonnement. Ils montrent que par rapport à eux, vous avez été moins exposée à des pourcentages dérisoires. Le taux de dégradation indique également que l'absorption a eu lieu seulement quelques heures avant votre arrestation. Je trouve ça bien étrange, pas vous ? Pourquoi ne pas vous avoir administré la même dose ? De cette façon, votre agresseur aurait eu la certitude d'avoir le dessus sur vous. Quand on connaît votre caractère je dirais même que c'est une précaution nécessaire à prendre.

- Nous avons bien étudié cette drogue et nous pouvons en remonter le temps. Vous étiez dans vos quartiers à l'heure de l'absorption. La technologie Lantienne est merveilleuse en ce qui concerne l'information. Nous pouvons par exemple connaître le nombre d'accès à vos quartiers sur ce laps de temps. Savez vous combien il y en a eu ? Un seul...

Julia réajusta quelque peu sa position sur sa chaise. « Et donc ? Je ne vois pas en quoi ça m'incrimine ? Vous ne vous êtes pas dit que ceux qui étaient derrières cette manigance avaient tout intérêt à me droguer également ? Weir est la patronne ici, écartée. Hoffman a prit la suite. On a tenté de l'écarter également. Je ne l'ai pas drogué. Le seul crime que vous pouvez me foutre sur le dos est d'avoir voulu le draguer un peu lourdement. Je suis passée responsable militaire, et naturellement on a cherché a m'écarter également. J'étais logiquement la suivante sur la liste. CQFD. », fit elle avec un ton suffisant. « Si vous n'êtes pas capables de voir les liens... »

Caldwell fît les cent pas.

- Dans ce cas, qui était dans vos quartiers hier ? Qui vous a droguée ?


Elle haussa les épaules d’un air lasse « Puisque vous semblez si malin avec votre technologie, vous devez savoir la réponse »

- Vous êtes innocente n'est-ce pas ? Vous avez êtes droguée, c'est sur ces analyses...alors...vous l'avez vu cet agresseur. Qui était-ce ?

- J'ai l'impression qu'elle n'est plus aussi sûre d'elle que tout à l'heure, colonel. Fit Karola à haute voix histoire de mettre un peu la pression à la jeune femme et de l'inciter à répondre

- C'était Ford. Et il m'a violée. Je pense que ça doit être dans les résultats médicaux également..., finit elle par lâcher. Elle baissa les yeux pour considérer la table.

Karola l'observa jouer sa petite scène et lorsqu'elle accusa Ford, elle se retint de faire quoique ce soit de regrettable. Elle resta calme et croisa les bras sur sa poitrine. Pauvre Ford, lui qui avait été de si bonne volonté depuis son retour d'Atlantis...

- Vous voulez dire ce même Ford qui est affecté depuis le début de l'enquête à la protection des victimes à l'infirmerie et qui ne quitte jamais son poste, encore moins la nuit. Ce même Ford qui vous a arrêtée et escortée jusqu'ici et que vous n'avez à aucun moment songé à accuser ? Je sais bien que depuis sa mésaventure il a changé mais au point de pouvoir se trouver à deux endroits à la fois...

Caldwell l'empêcha de répondre

- Eh bien admettons. Ford est un violeur. Il vous pénétrée n'est-ce pas ? Fit le colonel d'un ton très direct. Et il y a eu prélèvement d'ADN. Major Frei, est-ce que celui-ci correspond à la carte génétique altérée de Ford ?

Karola baissa les yeux sur ses documents et secoua la tête négativement.

- Absolument pas, et il ne peut y avoir aucune erreur, l'ADN de Ford ayant été altéré par l'enzyme Wraith, il n'a nul autre pareil.

Histoire d'enfoncer un peu le couteau dans la plaie, elle fit glisser les résultats jusque devant Julia.

-Voyez vous-même.

- Vous voulez peut-être revoir votre déclaration Major Woosley ? Après tout, vous avez été droguée. Vous avez le droit de changer de version. Une moins bancale

Julia se mit à rire jaune. « Vous êtes mignon et tellement naïf. » Elle arrêta de rire. « Vous pensez qu'il est si bête que ça ? Il a eut tout le temps pour préparer son coup. Il était accompagné dans ma chambre. Et il ne peut plus bander alors son trip c'est de regarder un autre faire. » Elle marqua une pause avant d'ajouter. « Franchement je n'allais pas l'accuser alors qu'il venait m'arrêter. Un geste et il me tuait "par erreur". Je préférais arriver ici vivante pour vous le dire. Et il n'agit pas seul, ce qui explique qu'il peut se montrer partout pour se couvrir.

- Avec qui était-il ?

« Je ne sais pas, il m'a bandé les yeux. Mais j'aimerai beaucoup le savoir pour lui couper les couilles à ce connard. Vous comprenez mon sentiment Major, vous y êtes passée aussi. », dit elle en regardant Karola droit dans les yeux. La morue osait faire le parallèle avec ce que Karola avait vécu, heureusement celle-ci resta de marbre.

- Racontez-nous comment tout ça s'est passé. Avez-vous entendu sa voix ? Comment vous ont-ils neutralisée ? N'omettez aucun détail. Après tout, puisque nous sommes toutes les deux passées par là, autant partager nos expériences..

Karola était ironique. Elle se saisit d'un stylo et fit mine d'attendre que Julia ne lui compte son aventure. Pendant ce temps, Caldwell passa du coté droit, puis du coté gauche et inversement, n'étant toujours pas en vue. Julia ne quittait pas du regard Frei.

- Comment ça s'est passée pour vous ? J'ai un peu honte...

Karola soutenait son regard, la bougresse était douée, mais elle avait commis quelques petites bourdes, hors de question de la laisser reprendre le dessus.

- Il me semble qu'il s'agit de l'interrogatoire du major Julia Woosley. Peut-être que le colonel Caldwell pourrait vous contraindre à répondre à mes questions mais soyons honnêtes, cela ne serait pas très bienveillant de sa part de bousculer une victime.

- Certes. Ajouta le colonel. Vous étiez très sûre de vous lors de votre arrestation. Vous ne doutiez pas de votre innocence. Faites de même, Le major et moi-même, à présent, ne doutons pas de votre...courage. Racontez-nous.

- Certes... Elle déglutit. « La présence d'un homme me gêne. Voilà tout. » Diviser pour mieux régner.

Karola posa son style et croisa les bras sur la table se penchant un peu vers Julia.

- Vous tenez vraiment à ce que vos agresseurs restent impunis ? Arriverez vous à vivre avec l'idée que si vous ne témoignez pas contre eux, eux pourront vivre en liberté tandis que vous, serez contrainte à ruminer et cela jusqu'à la fin de vos jours ? Je n'ai pas hésité à tout dire aux enquêteurs, faites-en de même.

Quelqu’un frappa à la porte de l’interrogatoire, ce fut le chef de projet. Celui-ci pénétra dans la salle avec un dossier sous le bras.

« Je suis navré de vous dérangez, mais je vais vous emprunter quelques minutes la major » le jeune homme, se dirigea vers les deux militaires, pour prendre une chaise et s’asseoir en face de l’accusé. Toujours de manière calme et mesuré. Il avait bien entendu saluer les deux protagonistes de manière polie et d’instigués.

« Oh mais vous pouvez emprunter tout ce que vous voulez » fit la jeune femme, toujours dans des manières de séductions qui devait l’amuser.

« Votre main dans ce cas »

« Une déclaration en mariage, je savais que vous étiez fou de moi »

« Vous allez me signer cette déclaration alors » il sortit un papier et le fit glisser devant elle. Julia le parcourue et releva la tête d’un air étrange, quand elle prit conscience de son contenu.

« Vous êtes fou ! »

« Oui »

« Vous vous trompez, je ne connais pas cet homme enfin pas dans le rôle que vous lui portez »

« Irina, ça vous dit quelque chose ? »

Elle se mit à blêmir « Oui…c’est ma fille adoptive »

« Dans ce cas, vous ne verrez aucun inconvénient, que durant votre séjour à l’ombre, que quelqu’un s’occupe d’elle ? »

« Vous insinuez quoi là ? »

« Qu’une personne proche, peut demander sa garde exclusive. »

« De ma famille »

« Oh voyons major, vous savez très bien que cela n’arrivera pas »
il ouvrit son dossier et montra des photos d’une jeune fille de 12 ans, en petite tenue en dentelle, avec une lumière sombre. Aucune doute sur le contenu pornographique des images. La major se mit à trembler.

« Il y a toutes une collection d’image et des vidéos, vous voulez peut-être que je vous les montres ? à moins que vous les connaissiez déjà ? »

« C’est un montage !!!! Jamais elle n’a été touchée !!! Il n’avait pas le droit de la toucher !! c’est ma fille !! »

« Eh bien, il a outrepassé ce droit depuis au moins 2 ans ! »

La jeune femme semblait devenir transparente… elle baissa la tête, pour ravaler une émotion et sûrement des larmes.

« Vous n'êtes qu'une pourriture Hoffman. Je suis certaine que vous êtes derrière tout ça ! Vous n'aviez pas le droit ! Je vais vous le faire regretter ! », finit elle par cracher avec véhémence. « Vous n'avez pas honte ?! »

Il la regarda dans les yeux, soupirant. « Oh si j’ai le droit. Et puis, je les préfères à 6 ans et vietnamienne, comme c’est légal là-bas » il avait répondu, comme depuis le début sur un ton très calme limite nonchalante, une petite provocation passablement scandaleuse pour lui montrer que ce fut ridicule. « Enfin c’est comme vous le désirez Julia. Soit vous signez et elle sera confiée à un foyer pour être aider et en sécurité, soit vous continuer à dire que je suis un odieux pervers qui aime les enfants et votre petite fille continuera à assouvir les désirs lubriques de cet homme »



« Qui me dit que vous n'avez pas fait ça pour le faire tomber ? » Elle se dandina sur sa chaise, mal à l'aise. Elle n'y croyait pas. C'était un montage. Néanmoins il savait pour les petites vietnamienne. « Je vais le crever. »

« Oh pour le faire tomber, je n’ai pas eu besoin d’avoir autant d’imagination » Il sortit son stylo de sa veste de costard et le mit devant elle. Il suffisait qu’elle initie un mouvement, pour qu’il ordonne qu’on lui détache une main.

« Pour cela, il faudrait sortir de prison, plus tôt. Vous pouvez avoir une remise, si vous signez Julia… »

« Promettez-moi de me laisser seule avec lui... »

Elle était éteinte. Résignée. Elle parcourue le document du regard. Elle signait son arrêt de mort mais bon.

Il fit un signe au militaire qui gardait la porte de détacher la main de Julia qui signa le papier.
Il reprit son papier et rangea les photos dans le dossier. L’anglais tourna la tête vers le colonel et la major, leur laissant le choix de répondre à cette demande. « Voyez avec eux »

« Vous savez qu’en sortant de cette pièce avec ce papier, vous avez signer votre arrêt de mort Hoffman ? »

« Merci de vous inquiéter pour moi Julia »

« Je ne rigole pas ! »

Il lui fit un sourire se relevant, mais attendait quand même la réaction des militaires. Sur l’instant, Caldwell désapprouva fortement l’intervention d’Hoffman. Non seulement il permettait à cette femme de se sortir de la pression qu’ils exerçaient sur elle depuis un petit moment mais il montrait également qu’il avait dissimulé des informations qui auraient pu être utile aux enquêteurs.

Mais puisque la dissension aurait servi les intérêt du Major Woosley, Caldwell fît signe à sa subordonnée et resta silencieux, comme s’il avait toujours su qu’Hoffman interviendrait à ce moment.
Il releva les informations mentalement, validant son hypothèse selon laquelle cette jeune femme se taisait par une plus grosse pression, puis reprit la parole :

- Major Frei. Si vous étiez une maman dévouée pour votre fille adoptive, comme notre prisonnière, vous vous sacrifieriez pour sa sauvegarde et une petite minute d’intimité avec ce criminel ?

Karola lança un regard à Caldwell et hocha la tête avant de reporter son attention sur Julia dont elle essaya de capter l'attention. Elle n'avait pas vraiment l'instinct maternel mais ça Woosley n'était pas censée le savoir.

- Sans aucun doute, colonel. Major, je vous promets de trouver moi-même cette pourriture et de vous laisser seule avec lui si vous coopérez avec nous.

Alexander, n’avait plus rien à faire là. Il sortit une feuille qui tendit à Caldwell, une liste avec les dernières découvertes qu’il avait lu à cet instant. D’où son intervention inopinée.

« Je vous laisse continuer, on se verra juste après » Il les salua

Joshua Berckam est soupçonné d’être le big boss » // Son dossier continent
• Diverses relations via des communications avec Julia Woolsey / et Luke Harris
• Acte de viol sur ses secrétaires
• Pédopornographie
• Rapport avec mineurs d’origine vietnamiennes, avec Harris et Julia
• Fascination morbide pour Erin Steele, avec la fabrication d’une poupée nippone robotisé à son image
• Autres éléments de blanchissement d’argent et détournement de mineur qui sont attende de confirmation
Pour Julia Woolsey
• Fille adoptive de 12 ans, qui a été violé et maltraité mais pas certain que la major le sache
• Viol sur divers personne majeurs et mineurs
• Manipulation et harcèlement
• Les faits qui le sont reproché actuellement
• Transaction via mail pour la fabrication de la drogue avec laboratoire russe sur terre

Caldwell hocha la tête, consulta la feuille, puis la passa au Major Frei discrètement qui la lu en prenant soin de garder un œil sur Julia. Malgré les informations écrites, elle garda un air impassible et finit par ranger soigneusement la feuille dans sa pochette.

Julia ignora les papiers qu'Alexander donna aux deux autres. Elle fixait à nouveau le point derrière Karola.

- Je n'ai pas été agressée. Ni violée. Ni droguée.

- Qui est derrière tout cela ?

« Joshua Berckam. », dit elle avec aigreur.

- Il va nous falloir plus que ça, Woosley. Développez.

« C'est lui qui tire les ficelles. Vous voulez savoir quoi de plus ? Son ambition en venant ici est de prendre le contrôle de cette cité et de la couper de la Terre pour se créer son royaume... Il compte utiliser les drones contre le Dédale pour s'en débarrasser afin qu'il n'y ait plus de liaisons terrestres. La porte est facile à protéger. Les agressions, les viols, tout cela fait parti de ce qu'il souhaite. »

- Vous avez surement des informations qui prouvent ces accusations n'est-ce pas ? Mails, ordre manuscrit ? Témoin supplémentaire ?

« Oui bien sûr, c'était tellement secret qu'on a fait plein d'échanges de mail. Vous sous estimez vraiment cette personne. », dit elle avec ironie. « Et les rares échanges ont été effacés. »

- Vous n'êtes pas stupide major Woosley. Je vous vois mal tremper là-dedans sans avoir prévu une roue de secours. Je la veux...

Elle leva les yeux au ciel « Je vais vous décevoir, mais je n’ai pas de roue de secours ! Je suis une militaire et vous savez très bien que les neurones n’ont jamais été notre fort ! »

Karola referma sa pochette et se leva tout en regardant Julia, ignorant le charmant compliment qu'elle venait de faire sur les militaires.

- Je crois que nous n'obtiendrons rien de plus d'elle.

- Effectivement. Vous me décevez Woosley...

Caldwell fît un signe pour que le garde la menotte de nouveau.

- Veuillez ramener notre prisonnière en cellule.

Julia se laissa faire "Vous me le laissez au moins 5 minutes ce gros connard ! Foutue pour foutue autant qu'il paie pour ma fille !"

- On vous arrangera un rendez-vous ! Répondit Caldwell.

- Merci. Elle se laisse faire sans plus rien dire la tête basse. Quant à Karola et Caldwell, ils quittèrent la pièce derrière elle. Ils avaient réussi à avoir le nom du boss, certes, mais les accusations de Woosley n'allaient pas suffire à elle seule à faire arrêter cet homme. Un entretien avec Alexander était nécessaire pour statuer sur la marche à suivre à présent.

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