Le deal à ne pas rater :
Manga Fire Force : où commander le Tome 34 Fire Force édition ...
11.50 €
Voir le deal

[Moment fort 12] ; Le péril gris

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 4 - Quartiers du Personnel
Aller en bas

Atlantis
Bannière perso (image 901x180px) : [Moment fort 12] ; Le péril gris 1562430542-image-profil
√ Arrivée le : 01/08/2015
√ Messages : 808

Lun 30 Jan - 18:38

Atlantis
Intrigue Grande Lessive


Le péril gris


[Moment fort 12] ; Le péril gris Pedge10[Moment fort 12] ; Le péril gris 1484683513-0122 [Moment fort 12] ; Le péril gris Naz6

Point de vu : Coralie Deltour
Personnes impliqués : Coralie Deltour-Pedge Allen
Interventions autres ? : Pedge Allen
chronologie : : 5ème jour :13h30

--------------------------

Coralie était épuisée. Cette fois, elle avait vraiment été au-delà de ses capacités. Ses mains tremblaient, elle avait la tête en mousse, du mal à réfléchir ou à effectuer les actes les plus simples de son métier. Quand elle restait immobile, elle avait l'impression de sentir le sol tanguer sous ses pieds.

Elle était restée à son poste autant qu'elle l'avait pu. L'infirmerie était en sous-effectif et pleine à craquer, entre les agressés et les agresseurs bousculés par les sauveurs des victimes. Et avec l'agression du Docteur Laurence, les soins prenaient du retard. Beckett soignait les cas critiques, les infirmières prodiguaient les premiers soins aux autres.

Elle s'efforçait de soigner tout le monde sans état d'âme, mais elle devait bien avouer que pour certains, il lui était très difficile de garder sa neutralité et qu'elle ne faisait pas forcément preuve de toute la douceur qu'on pouvait attendre d'elle. Mais elle s'efforçait de les soigner malgré tout, en se disant qu'il fallait qu'ils soient en forme pour être jugés. C'était important pour leurs victimes.

Mais là, il fallait vraiment qu'elle prenne un peu de repos, sinon elle allait finir par faire un malaise. Lorsqu'elle réalisa qu'elle était en train d'injecter à un de ses patients deux fois la dose de morphine qu'elle aurait due, elle réalisa qu'elle était surtout en train de devenir un danger public pour ses patients. Il était vraiment plus que tant qu'elle aille prendre un peu de repos.

Coralie jeta un coup d'œil à l'homme, et pinça les lèvres. Celui-là, s'il y passait, elle ne le pleurerait pas. Encore que, vu que la dose avait été un peu sous-estimé à la base, histoire que le monsieur profite pleinement de l'expérience de la souffrance, il ne risquait pas grand-chose. Il allait juste faire un gros dodo que quelques jours.

Quoi qu'il en soit, au cas où il aurait eu été fragile du palpitant, ce qui aurait été étonnant, vu qu'il aurait déjà fallu qu'il soit pourvu d'un tel organe, et que de toute façon il avait dû passer une visite médicale pour devenir militaire, elle fit le nécessaire pour soutenir son cœur et éviter qu'il ne tombe dans le coma.

Ensuite, elle quitta la chambre et alla signaler son erreur à un des médecins de garde. Elle aurait un blâme pour cette erreur, et peut être même quelques jours de mise à pied, mais dans son état actuel, elle s'en fichait comme de sa première chemise, au pire, ça lui ferait des vacances. Tout ce qu'elle voulait c'était s'effondrer dans son lit et dormir un peu.

Mais avant de quitter l'infirmerie, elle décida de faire le tour de ses protégés... Elia dormait paisiblement. L'étrange bestiole qu'elle avait récupérée elle ne savait où était confortablement lové autour de son cou, mais redressa la tête et darda sur l'intruse un regard étrangement perçant. Reconnaissant la femme qui venait régulièrement prendre soin de sa « maman » l'animal repris sa place sous la chevelure de la jeune femme, avec ce qui sembla un soupir de bienêtre.

Coralie sourit. Elle s'était interrogée sur l'opportunité de laisser cette bête inconnue avec la jeune femme. Entre les chiens, les chats et ce petit serpent, elle trouvait que l'infirmerie commençait à ressembler sérieusement à une animalerie fantastique. Mais, outre que la gamine s'était beaucoup apaisée depuis l'apparition de celui qu'elle appelait Yaya, et que l'attachement semblait tout aussi profond que réciproque, l'infirmière n'était pas très chaude pour tenter de choper l'animal pour le virer de la chambre. Et puis, elle devait admettre que savoir que la petite Elia bénéficiait d'une garde rapprochée efficace la rassurait.

Ensuite, elle décida de visiter la cage aux fauves...

Coralie entra dans la chambre après s'être composé un visage souriant et moqueur.
« Alors les amoureux ? vous ne vous êtes pas encore entre-tuées ? » s'exclama-t-elle d'un ton joyeux.
Alek la regarda d'un air étrange « ah ...ah …ah quel humour, vous avez mangé un clown ? »
Elle tourna les yeux vers le rabat joie. « Je n’’ai pas dormis depuis presque 40 heures, j'ai vu passer plus d'horreurs dans ce cours laps de temps que dans toute ma carrière, donc, oui, quand un clown passe à ma porter, j'aime bien en croquer un bout, histoire d'éviter de tuer quelqu'un. » lui répondit-elle en laissant tomber son masque de gaité forcé visiblement inutile

Isia regarde son infirmière amusée « Bonjour Coralie. Non, Panda est encore utile, pour certaines choses » elle fit un rictus enjôleur à Alek, pour l’emmerder avant de lever les yeux vers Coralie
« Panda est toujours ronchon ne vous inquiétez pas Coralie »

Coralie ne s'inquiétait pas. La mauvaise humeur était plus que rependu en ses temps troublé. Elle ramena son attention sur sa supérieure, lui offrant un sourire taquin « Je crois que je n'ai pas trop envie de savoir à quoi il peut bien encore vous servir » lui répondit-elle
« À ramener les balles » dit Isia naturellement
Le soldat regarda les deux femmes d'un regard brumeux « Je suis utile à pleins de trucs mais rien que j'accepterais de faire à Isia, je ne suis pas si amoché que ça ! »
Coralie pouffa. « Je vois que vous n'avez rien perdu de votre humour ma chère » répondit-elle à la chirurgienne avant de se retourner vers Alek « Oui, enfin surtout parce que je doute qu'elle vous laisserait les lui faire » le taquina-t-elle « Quoi qu'il en soit, au moins, je sais qu'avec elle dans la pièce vous vous tiendrez tranquille »
Isia tourna la tête verts Alek « Rho ! Tout de suite ! Moi qui rêvait d’avoir un copain pour boire des bières ! »
Isia sourit à Coralie « Oh il en faut plus pour m’abattre »
« Oui car elle, je sais qu'elle va utiliser le défibrillateur... »

Coralie pouffa à ce rappel de sa première rencontre avec le jeune homme. « Si vous lui en donnez l'occasion, ça ne fait pas le moindre doute... si vous ne lui en donnez pas l'occasion non plus d'ailleurs, alors soyez sage ». Elle reprit un peu son sérieux, les regardant l'un et l'autre « Bon, trêve de plaisanterie. Vous n'avez besoin de rien avant que je m'absente ? »
« Vous avez des nouvelles de mon chien ? »
Isia ricana amusée. « Si d’une balle, vous savez les balles rouges déstressant »
L'infirmière rit de la demande de sa supérieure, mais décida de la prendre au sérieux.
« Je vous ferez apporter ça » répondit-elle avant de se tourner vers Alek pour le rassurer
« Kalash va bien. Il a été un peu secoué par la décharge du Zat et il a besoin de repos, mais à part ça, il va bien. J'ai pris les dispositions nécessaires pour qu'il soit pris en charge par un de vos collègue le temps que vous soyez remis sur pied. Et si vous êtes sages et que vous vous reposez correctement, peut être que demain je m'arrangerai pour qu'il soit autorisé à vous rendre visite. »

Alek lui offrit un visage de gendre idéal, le genre à qui on donnerait le bon dieu sans confession.
« Je peux avoir des cookies ? » demanda-t-il avant d'ajouter « et merci beaucoup pour lui »
«Les cookies ça se mérite. On verra si vous avez été sage à mon retour." lui répondit-elle « Et de rien, c'est normal. Lui aussi est un de mes patients. ».

Isia renchérit « Des carambars alors ! j’en ai pleins dans mon bureau ! » elle regarda Alek, d’un air : t'as intérêt à être sage,
Le jeune homme lança un regard méfiant à la blonde « Ok promis »
« Parfait ! » répondit-elle avec un sourire radieux. « Merci maman Coralie ! » elle était enjouée
Coralie ne comprit pas trop cette histoire de Carambars, mais eut un pauvre sourire épuisé à la taquinerie de sa supérieure.

Soudain, elle dut se raccrocher au pied du lit d'Isia et fermer un instant les yeux pour chasser un vertige. Il était vraiment plus que temps qu'elle aille dormir
« Bon. Puisque vous n'êtes pas à l'article de la mort, je peux aller me reposer tranquille... mais je vous préviens. Si jamais ne je suis dérangée à cause de l'un de vous deux, à mon retour, je l'achève » conclut-elle
Isia toucha la main de Coralie, son regard était sérieux quand elle la vit chanceler. « Cela vaut aussi, pour vous. Je ne veux plus vous voir avant demain, d’accord ? »
Au même instant, Alek demanda « Quelle sont les nouvelles sinon ? »

Elle le regarda. « Comme je suis quelqu'un d'optimiste malgré tout, je dirais que dans l'ensemble, elles ne sont pas toutes mauvaises. L'enquête se poursuit. Mais ne vous souciez pas de tout cela, vous devez vous reposer » éluda-t-elle. Se retournant vers Isia elle ajouta « Une fois n'est pas coutume, j'adorerai ne pas être contrariante sur ce coup-là, mais je ne suis pas sûre que les circonstances ne me laissent plus de quelques heures de repos. »

« Vous, vous reposerez point, on fera sans vous » ordonna la belle blonde du fond de son lit.
« J'ai tenté de vous alléger le travail en envoyant peu de clients mais certains ont survécu je crois. Je suis désolé » blagua le soldat.
« Il semblerait que beaucoup de monde m'envoie du boulot en ce moment. Ne vous inquiétez pas, ils savourent pleinement leur séjour dans nos murs ainsi que la délicieuse sensation de la douleur. » répondit l'infirmière avec un air chafouin
Elle les regarda l'un et l'autre. « Sur ce, je vais vous souhaitez un bon rétablissement et aller m'écrouler quelques heures dans mon lit... si je ne m'écroule pas dans un coin de couloir avant d'arriver à mes quartier » dit-elle avec un clin d'œil.
« Et surtout faites-vous plaisir à les faire souffrir » lui conseilla Alek
Isia regarda Alek « Sadique va ! » elle pouvait parler !
« J'ai appris avec la meilleure blondinette... » rétorqua-t-il
« C'est vrais » concéda Isia en lui tirant la langue.



Coralie leur jeta un dernier regard attendrit avant de quitter la chambre. Elle avait l'impression de voir deux gamins qui se seraient fait couper en rondelle plutôt que d'admettre qu'ils adoraient se taquiner.

La jeune femme décida de regagner ses quartiers pour dormir quelques heures, se doucher et se changer. Elle hésita à demander à l'un des militaires qui avait été blanchit de l'accompagner, mais elle considéra qu'ils étaient plus utiles pour sécuriser l'infirmerie. Et puis, il était 13h30, l'activité battait son plein dans la cité. Enfin... disons que c'était le jour, et que la cité était un minimum active.

Coralie hésita à prendre avec elle son pass. Même si elle espérait ne pas en arriver là, elle craignait qu'en cas d'agression elle ne soit celle qui permettrait au loup d'entrer dans la bergerie. Elle préférait ne pas imaginer ce qu’une personne mal intentionnée pourrait faire avec cet accès quasi illimité à l'infirmerie. Mais d'un autre côté, si elle le laissait, il lui faudrait repasser par la sécurité pour le récupérer en revenant, et ça lui prendrait au minimum une dizaine de minutes. Minutes bien trop précieuses pour être gaspiller ainsi.

Elle venait de quitter l'infirmerie et longeait le couloir donnait vers le téléporteur qui lui permettrait d'atteindre le secteur où elle avait ses quartiers quand elle sentit quelque chose se glisser autour de son cou. Elle sursauta et se débattit un peu, attirant le regard vaguement suspicieux des rares personnes qu'elle croisa. Presque instantanément elle sentit quelque chose de chaud et doux sur sa joue et entendit un drôle de ronronnement. « Yaya ?! » s'exclama-t-elle « Qu'est-ce que tu fais-là ? »
La petite bête lui donna un nouveau coup de tête avant de se blottir sous les opulentes boucles brunes de l'infirmière. Elle hésita à retourner à l'infirmerie pour rendre son animal de compagnie à Elia. Mais elle était trop fatiguée pour ça. Elle haussa les épaules. Après tout, si la petite bête voulait lui faire un brin de conduite, pourquoi pas.

Elle prit le téléporteur et ressortit dans le couloir de sa chambre. Elle aperçut une silhouette vêtue de gris un peu plus loin. Aussitôt, elle se raidit. C'était ridicule bien sûr, tous les soldats n’étaient pas des monstres, mais d'un autre côté elle ne trouvait pas normal qu'il soit dans cette partie de la cité seul.

Coralie serra les dents pour juguler sa peur. Elle sentit son cache nez vivant bouger autour de son cou. Elle croisa l'homme qui la salua avant de continuer sa route. Elle poussa un discret soupir de soulagement.

Une volée de marche, un tournant, et elle serait rapidement en sécurité enfermée à double tour dans ses quartiers.
« Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà ! Ce n’est pas prudent de se promener seule dans les couloir Mlle Deltour ! » dit une vois en face d'elle.

Coralie se figea, toutes ses alarmes internes étaient passées au rouge. Pour un peu, tout le monde aurait pu entendre les sirènes « danger » qui hurlaient dans sa tête. Pourtant, elle s'efforça de rester calme. Elle avait appris il y a longtemps qu'avec certains hommes, comme avec certains chiens, il ne faut pas montrer sa peur, ça ne fait que les rendre plus agressifs. Mais elle tenta une retraite tout aussi prudente que stratégique, faisant un pas en arrière.

Elle heurta quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Quelqu'un qui, aussitôt enroula ses bras autour de son torse, l'immobilisant.

« Tu as quelque chose dont nous avons besoin. Si tu es sage et que tu nous le donne sans faire d'histoire, nous nous contenterons de t'enfermer quelque part, le temps de faire ce que nous avons à faire. » dit l'homme qui arrivait en face d'elle, d'un ton caressant et enjôleur.

Coralie se sentit blêmir, elle ne savait que trop de quoi ils parlaient. Hors de questions qu'ils accèdent à l'infirmerie grâce à elle. Il fallait à tout prix qu'elle réussisse à se sauver et à donner l'alerte. Mais elle était totalement immobilisée, et elle n'avait aucun espoir d'arriver à libérer ses bras de la poigne brutale du deuxième homme.

L'homme en face d'elle s'approchait de plus en plus, tendant déjà la main vers la dragonne autour de son cou. Elle ne pouvait faire qu'une seule chose, même si elle risquait fort de se blesser gravement elle-même dans la manœuvre.

Elle fit mine de vouloir se pencher en avant, avant de se jeter en arrière de tout son poids, prenant soin de glisser un de ses pieds dans les pattes de l'homme derrière elle. Sa manœuvre eut l'effet escompté, et même plus encore... emporté par l'élan et le poids du corps de sa prisonnière et le croche-pied, il partit en arrière, jusqu'aux premières marches de l'escalier.

Coralie eut l'impression de voir les choses au ralentit, elle sentit son corps basculer et atterrir lourdement sur les marches une première fois, ce premier choc fut amorti par le corps de l'homme, elle l'entendit grogner de douleur, et le bruit sec d'un os qui se brise. Mais, emporté par leur élan, ils roulèrent encore jusqu'au bas des marches.

L'infirmière fut stupéfaite de réaliser qu'elle était toujours entière et consciente après cette séance de montagne russe, contrairement à son agresseur qui semblait quelque peu groggy. L'autre arrivait déjà en haut des marches.

« PUTAIN ! MAIS C'EST PAS POSSIBLE ! QUAND EST-CE QUE VOUS APPRENDREZ A RESTEZ A VOTRE PLACE SALE GONZESSE ! ET TOI ABRUTI CHOPPE CETTE SALOPE AVANT QU'ELLE SE BARRE !» hurla-t-il

Coralie avait en effet profité de ce léger moment de flottement pour tenter de se relever et de s'éloigner. Elle cria quand elle sentit une main saisir sa cheville et la tirer en arrière, la faisant tomber à nouveau. Son cri fit écho à celui de l'homme en haut des marches. Un cri de surprise et de douleur.

Elle se tourna sur le dos pour tenter de donner un coup de pieds au visage de son agresseur, et le spectacle qu'elle vit en haut des marches lui plomba le cœur. Le soldat tenait dans son poing un petit corps bleu, long et fin qui semblait inerte. Avec un geste rageur, il jeta l'animal contre le mur le plus proche. Avant de commencer à se tenir la main où elle devinait deux gouttes de sang.

« YAYA ! » Hurla-telle en regardant la petite bête retomber inerte sur le sol.
« PUTAIN ! IL M'A MORDU ! » hurla l'homme
« J'espère qu'il est venimeux et que tu vas crever dans d'atroces souffrances ! » lui cracha-t-elle

Elle réussit à balancer un coup de pied dans le nez de celui qui lui tenait la cheville, mais l'effet ne fut pas celui escompté. Elle n'avait pas assez de force, même si elle était sûr de lui avoir pété le nez, il n'était pas ko. Au contraire, il était fou de rage.

Il lui tomba dessus à bras raccourcis, la saisissant par le col pour la relever avant de lui assener une gifle si violente qu'elle eut l'impression que sa pommette explosait. Elle ne put retenir un sanglot, cette fois, c'était fini, ils allaient récupérer les pass de l'infirmerie, elle aurait sur la conscience la mort des victimes qu'ils allaient achever. Avant de perdre connaissance, elle eut l'impression de voir un petit zig zag bleu s'éloigner dans le couloir.


---------------------------
ACTIONS :



° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Dim 5 Fév - 15:01

avatar
Intrigue Grande Lessive


Le péril gris


[Moment fort 12] ; Le péril gris Pedge10[Moment fort 12] ; Le péril gris 1484683513-0122 [Moment fort 12] ; Le péril gris Naz6

chronologie : : 5ème jour :13h30

--------------------------
Pedge avait le sentiment de ne servir à rien. Pour le coup, elle faisait la larbine pour Woosley, allant d’un côté à l’autre de la cité pour donner des ordres à telle ou telle équipe, superviser telle ou telle chose. Elle essayait de se convaincre que son rôle dans toute cette histoire allait permettre de faire la lumière, ou du moins, de contribuer à l’arrestation des commanditaires, bien qu’elle ne voyait pas bien en quoi elle était réellement utile. Néanmoins, on ne lui demandait pas de réfléchir, mais d’exécuter. Alors, elle exécutait. Elle avait une clé USB à remettre à la consultante de la CIS, sauf qu’elle n’était pas dans son bureau. Certains disaient, dans le casernement, qu’elle créchait chez le chef de projet Hoffman. Elle avait donc prit la décision d’aller lui remettre en main propre, râlant contre Woosley qui lui faisait perdre son temps. Elle aurait très bien pu envoyer les fichiers par l’intranet de la cité… Trop volumineux, donc trop long. Tu parles, elle voulait juste l’occuper. Comme-ci il n’y avait pas mieux à faire en ces temps troublés.

Elle entendit hurler dans les couloirs. Des vociférations puissantes, d’une femme et d’un homme. Aussitôt, ses sens se mirent en alerte maximum. Il y avait déjà eu des agressions… Bien entendu, elle espérait se tromper, ne sachant pas trop comment elle allait devoir réagir si elle surprenait un homme en train de violenter une femme.
« Lui couper les couilles est tentant ma vieille, mais ça va nuire à ta réputation. »

Comme à son habitude, elle aimait se parler toute seule. Elle déboucha en courant dans un couloir, suivant la provenance des cris et des bruits. Elle vit un type sur une femme, à qui il colla une baffe monumentale. Le sang de Pedge ne fit qu’un tour. Elle fonça vers le bonhomme, arrivant dans son dos. Pour le moment, elle n’avait pas identifié la seconde menace du type qui était resté en haut des marches. Elle ne pouvait le voir dans le couloir, avec l’angle de la montée d’escalier. De toute façon, tel un taureau enragé, elle fonçait comme une balle sur l’homme qui était sur la jeune femme. Aucune raison de sortir une phrase comme « Salut, je peux t’aider ? » ou le classique « Courage j’arrive ! » ou bien encore le « Et gringo, lâche là ou je fais parler la poudre ». Non, aucune raison censée ne disait qu’il fallait prevenir le mec qu’on allait défoncer. C’était un basique de combat rapproché. C’était un peu comme-ci on lui tapait sur l’épaule avant de lui coller une droite. A quoi bon. Autant le frapper par derrière comme un sac pour le neutraliser tout de suite. Pedge avait toujours été dans l’optique de l’efficacité. Pas de fioriture, pas de chichi.

Une fois à quelques mètres du jeune homme qui devait maintenant entendre les bruits de courses dans le couloir, Pedge arma son pied et elle balança sa ranger dans un mouvement rotatif en direction du visage de l’agresseur. Seulement le gars était entraîné et même s'il n'était plus très lucide, il se releva suffisamment de Coralie pour que le pied de la soldate percute de plein fouet l'épaule de sa cible. Il encaissa en grognant le choc, qui se voulait violent et brutal. En effet, la soldate avait pivoté son pied d’appui pour infléchir le pivot et frapper vraiment fort. Elle avait tellement mis du cœur à l’ouvrage qu’elle ne réussit pas à conserver son équilibre et qu’elle se ramassa sur le sol dur de la cité. L’autre bascula du corps de l’infirmière, chutant lourdement sur le côté. Ils se relevèrent tous les deux en même temps et alors que Pedge allait lui bourrer le ventre d’un autre coup de pied, il l’attrapa par la gorge, bloquant son genou entre elle et lui, si bien qu’elle n’avait pas d’espace pour déplier sa jambe.

« Putain Allen, qu’est-ce que tu branles ici », lança l’autre ahuri en haut des escaliers. Il commença à descendre, en vociférant : « Ca fait un moment qu’on te casserait bien les reins espèce de petite salope prétentieuse qui se la pète tout le temps ! »


La susnommée, contente qu’on la prenne pour ce qu’elle était, si l’on mettait la « salope » de côté, ne pouvait pas répondre. L’autre serrait fort sa trachée et si elle ne faisait rien, elle allait tourner de l’œil et elle allait passer à la casserole comme la femme étendue par terre. L’idéal dans ce genre de position de soumission, était de reculer et de passer son bras par-dessus ceux de son agresseur et de se baisser, l’entrainant ainsi au sol. Une technique de self défense basique pour les étranglements, cependant, il l’avait plaqué contre le mur du couloir… Alors pour ce qui était de reculer, c’était peine perdue. Inutile non plus que d’essayer de l’attaquer au niveau de ses mains dans l’espoir vain qu’il ne les desserre. Pedge balança simplement son tibia dans le service trois pièces du jeune homme qui la lâcha automatiquement pour s’écarter en se tenant le couvert.

Soudainement, un bruit de chute attira l’attention de la soldate. Le bouffon prétentieux qui voulait lui casser les reins venait de se prendre une gamelle dans les escaliers. Il était parti la tête la première en avant tandis qu’un serpent bleuté se déroulait de ses pieds pour remonter dans l’escalier. Pedge laissa le premier homme qui couinait de douleur pour se précipiter vers celui qui venait de tomber. Elle devait saisir sa chance. Alors qu’il commençait à se relever en gueulant après une bestiole, la jeune femme fit un penalty avec sa tête. Son pied s’écrasa sur le côté de sa mâchoire, propulsant son crane dans le sens inverse avec un craquement sinistre. Aussitôt, elle se sentie plaquée dans le dos et elle chuta une nouvelle fois sur le sol du couloir, cette fois-ci sur le ventre, à moitié amorti par le corps inerte du type qu’elle venait de shooter. Décidément, Monsieur j’ai le nez en sang et les couilles dures avait encore de la ressource. Ils roulèrent tous les deux sur le sol. Il s’arrêta à quelques centimètres d’elle. Légèrement sonné, la sergent cherchait à rester lucide en respirant plus amplement. L’autre avait une mine affreuse. Son nez ressemblait à un fruit éclaté, et il pissait le sang. Il en avait plein la bouche et le cou, et son col était imbibé et poisseux d’hémoglobine.

Il baragouina comme un canard, quand on se pince le nez :

« Franchbent Allen, tu bas le regretter. Ça ne te regarbait bas. »

Il était sur les genoux, et ni une ni deux, il arma son poing bien derrière lui et le balança vers la jeune femme, dans l’espoir de lui écraser la tête entre ses doigts fermés et le mur. Il y mit toute sa rage de s’être fait taper les parties, et il balança tout le poids de son corps dans son coup. Pedge eut à peine le temps de décaler son visage qu’elle sentit que le côté du poing du soldat la toucha à l’arcade sourcilière. Le type termina sa course en tapant dans le mur. Un horrible bruit d’os cassé se fit entendre alors qu’il venait s’écrouler sur elle, dans une position parfaite pour faire un câlin en poussant un gémissement de douleur étouffé par sa bouche dans le cou de la soldate. Le choc sur le côté de son œil avait sonné quelque peu la jeune femme, qui sentait un fluide chaud se répandre sur sa joue et glisser dans son cou. Avoir l’autre contre elle la répugnait. Elle n’était pas très tactile, voire pas du tout, sauf quand elle s’envoyait en l’air, mais même là, c’était souvent brutal, comme-ci elle avait peur d’être trop affective. Elle le poussa des deux mains et il bascula sur le côté, en roulant sur le dos, en position fœtal tandis qu’il se tenait la main meurtrie. Le sang brulait l’œil de la jeune femme tandis qu’elle se relevait. Elle titubait sérieusement.

« Espèce de… » un premier coup de pied vint percuter le ventre du soldat par terre. « … connard ! » Suivi d’un second. Puis d’un troisième : « Sac à merde ! » Pedge se défoulait, et elle frappa encore une bonne dizaine de fois dans le ventre du type qui couinait à chaque coup, lesquels étaient de plus en plus faible à force qu’elle s’épuisait. Elle perdait pas mal de sang également, cela devait jouer. Le dernier coup de pied qu’elle mit était de faible intensité, et elle bascula à la renverse, retombant lourdement sur le sol. « T’en reveux ? », dit-elle en se remettant une mèche de cheveux en place et en s’essuyant l’arcade en sang, ce qui ne fit qu’étaler le fluide sans vraiment contenir l’hémorragie. L’autre poussa un petit gémissement, signifiant qu’il capitulait. La jeune femme fit un petit « hmmm » suffisant à son adresse et elle s’éloigna à quatre pattes vers l’infirmière.

« Deltour, ça va ? ». Elle était tentée de lui coller une tarte pour la réveiller, mais ce n’était surement pas la bonne solution surtout qu’elle en avait pris une bonne quelques minutes avant.

// Ici le sergent Allen, on a besoin d’infirmiers dans les quartiers jaunes. En bas de l’escalier, trois personnes inconscientes. Terminée. //

Y avait plus qu’à attendre la cavalerie. Un serpent à plumes descendit les marches et s’enroula autour de Coralie. Il ne manifesta pas d’animosité à l’égard de la soldate, laquelle s’était appuyée sur le mur latéral pour se constituer un dossier. Elle avait essayé de se relever, mais la tête lui tournait, et c’était sans doute à cause des coups et du sang qu’elle avait perdu.

« Merci du coup de main. »
« Yaya ! »

Pedge n’était pas de nature à sursauter mais le fait que la bestiole s’exprime soudainement l’avait surprise. Elle secoua un peu la tête. Elle avait peut-être pris un peu plus que prévu sur la caboche. Elle replia ses jambes vers son torse et elle extirpa une compresse stérile de son gilet tactique. Elle se la plaqua sur l’arcade et elle fit un point de compression avec, en appuyant sa tête sur ses genoux. Un silence de mort tomba dans le couloir. Les deux agresseurs étaient toujours étendus sur le sol, et ils ne bougeaient pas. Cependant, de là où elle était, la soldate pouvait voir qu’ils respiraient. Manquerait plus qu’ils s’étouffent dans leur sang ces deux cons. Pedge soupira, et à quatre pattes, elle les bascula en position latérale de sécurité, comme on le lui avait appris. Elle fit pareil pour Coralie, avant de se remettre contre le mur et de faire pression à nouveau sur son arcade. Elle commençait à sentir les coups qu’elle avait pris, et notamment, son fessier qui se souvenait de ses multiples chutes. Il fallait vraiment qu’elle apprenne à filer des coups de pieds sans se retrouver dans une situation délicate ensuite.

Des bruits de pas se firent entendre et du personnel médical arriva.

« Mon Dieu, c’est Deltour. », fit l’un d’entre eux en se précipitant vers elle.
« Madame, madame, tout va bien ? »

Un jeune infirmier releva la tête du sergent et lui colla sa lampe dans les yeux. Pedge grimaça.

« Elle est consciente », annonça-t-il aux autres.
« Bien sûr que je le suis, c’est moi qui vous ai appelé. »
« Vous pouvez marcher ? »
« Depuis que j’ai 12 mois. »
« Bon au moins votre sens de l’humour est intact. »

Il l’aida à se relever. Il plaqua une autre compresse, moins poisseuse de sang, sur sa plaie, et l’entraina dans le couloir pour l’emmener vers l’infirmerie. Pendant ce temps, les autres s’occupaient des deux hommes, et de Coralie, déployant des civières et des brancards pour le transport.

« Vous me tiendrez informée de l’état de Coralie. »
« Oui bien entendu, si vous voulez. »
« Merci, ce n’était pas une question de toute façon. »

[END 05.02.2017]




° CODAGE PAR DITA | EPICODE °

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 1

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum