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Bannière perso (image 901x180px) : ![[Intrigue] Grande Lessive : Burn-Out 1562430542-image-profil](https://2img.net/image.noelshack.com/fichiers/2019/27/6/1562430542-image-profil.jpg)
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Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
![[Intrigue] Grande Lessive : Burn-Out 012510](https://i.servimg.com/u/f37/19/20/22/99/012510.jpg)
![[Intrigue] Grande Lessive : Burn-Out 014710](https://i.servimg.com/u/f37/19/20/22/99/014710.jpg)
Point de vu : Celui d'Harris
Personnes impliqués : Evelyn Stanford & Capitaine Harris
Interventions autres ? : non
Chronologie : 4eme jour : 14h00
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Trop de pression. Franchement, tout cette histoire, c’est vraiment trop de pression. Harris est au bord du burnout professionnel. Il vit très mal les évènements actuels, les soupçons qui pèsent sur lui, les regards dont il est l’objet. A chaque fois qu’il croise l’agent Steele, elle le dévisage comme un animal et ses sous-entendus sur sa culpabilité sont vraiment layant. Il a besoin d’aide, le Capitaine Harris. Franchement, ce n’était pas dans sa nature d’aller se plaindre, mais toute la prévention dans l’armée pour éviter les suicides avait payée : il allait consulter un psy.
Un psy ?! Franchement, il n’y a que les fous qui ont besoin d’en voir un… Pas lui, pas Harris. Il avait besoin de parler, d’avoir des méthodes pour réaffirmer son estime de soi, bref, il avait besoin pour un temps d’une épaule. Personne ne lui en voudrait après-tout ? Cela pouvait se comprendre, vu le contexte actuel sur Atlantis ? C’était décidé, il irait voir Evelyn Stanford. C’était la meilleure, et elle saurait restée pro, pas de doute là-dessus.
Il pénétra dans son bureau, sans autre forme de procès, sans rendez-vous bien entendu.
« Docteur Stanford, j’ai besoin de vous », dit-il dans un soupir.
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Actions :
• Les dialogues se feront via Erin sur skype
si besoin
Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
Depuis que Weir a fait cette annonce il y a quelques jours, je suis un peu à cran et je crois que c'est pour tout le monde comme ça. Il y a encore eu des agressions, je ne sais pas exactement qui a été victime mais je n'ai pas manqué de faire savoir que je suis là si on a besoin de moi. J'essaye de ne pas tomber dans la parano, mais les nuits sont difficiles, je ne dors que d'un oeil, je suis tout le temps sur mes gardes et je passe mon temps en salle de sport pour essayer de parfaire mes techniques de défense. Je sais que je ne suis pas une machine de combat mais j'essaye de faire de mon mieux pour ne pas être une chose fragile...
Assise à mon bureau, j'ai demandé à ce qu'on ne me dérange que pour les urgences. Avec tout ce qu'il se passe, j'essaye d'avoir moins de rendez vous afin de me rendre plus disponible pour les victimes. Moi qui pensais qu'en venant sur Atlantis je n'aurais pas à revivre ce genre de chose... Tout ces événements font remonter des souvenirs que je pensais pourtant bien ancrés, bien enfouis en moi...
Perdue dans mes pensées, je n'entend pas que la porte de mon bureau s'ouvre. C'est seulement lorsque j'aperçois une silhouette devant moi que je réalise qu'il y a quelqu'un. Je sursaute sur mon fauteuil, prête à bondir. Je reconnais l'homme qui se tient face à moi. Il s'agit du Capitaine Harris et je sais aussi que ce dernier est soupçonné de participer à toutes ces agressions. Je me racle la gorge et je retire mes lunettes de vue alors qu'il avoue avoir besoin de moi. Je fais mon job et même si il y a des soupçons qui pèsent sur le militaire, je me dois de lui apporter mon aide puisqu'il la demande.
- Que puis-je faire pour vous Capitaine Harris ?
D'un geste de la tête je lui fais signe de s'asseoir dans une des chaises de l'autre côté de mon bureau, face à moi.
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Point de vu : Celui d'Harris
Personnes impliqués : Evelyn Stanford & Capitaine Harris
Interventions autres ? : non
Chronologie : 4eme jour : 14h00
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C’était con, mais comme tout à chacun, Harris avait peur de se faire envoyer paître par la psychologue. Est-ce qu’elle sera à l’écoute ? Est-ce qu’elle va comprendre mon problème ? Que vais-je lire dans ses yeux ? Va-t-elle me juger ou bien me considérer avec bienveillance ? Me prendra-t-elle au sérieux ? Toutes les questions possibles qu’un patient pouvait se poser en poussant la porte d’un psychologue, ça et le bagage d’idées reçues sur la profession. En plus de ça, c’était un militaire, il n’était plus tout jeune, très certainement de la vieille école, où seules les pleureuses allaient voir les doc pour le cerveau. Mais bon, il avait besoin de parler, surtout après s’être prit la tête avec le Major Julia Woosley. Cette garce l’avait accusé sans preuve de son implication, se montrant très désagréable et humiliante. Pourtant il ne faisait que son job avec les moyens qu’on mettait à sa disposition !
Bon elle le connaissait, c’était déjà un bon point. A moins que… Peut-être qu’elle avait entendu parlé des soupçons qui pesaient sur lui ? C’était fort probable car il ne l’avait jamais visité pour une consultation… Il soupira, avant de prendre place sur le siège en face du bureau de la thérapeute.
« Vous avez sans doute entendu parlé de tout ce qui se passe en ce moment. » Il poussa un nouveau soupir et il cassa son dos pour se pencher en avant, posant son coude sur son genou, et sa main vint frotter son visage à la barbe de trois jours avant de finir dans son bouc. Il releva ses yeux noirs vers la jeune femme. « Ça me pèse énormément, et je souhaiterai en parler. J’ai l’impression d’être soupçonné par toutes les personnes que je croisent parce que je suis le chef de la sécurité et… comment dire… Il est vrai qu’elle ne fait pas bien son boulot en ce moment, la sécurité. » Nouveau soupir. « Et franchement, j’en ai plein le cul. »
Il la considéra, ne s’excusant nullement pour cet abus de langage qui ne lui ressemblait pas beaucoup. Mais il n’avait pas envie d’avoir des manières, d’être poli, il était juste au bout du rouleau.
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Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
Toujours assise dans mon fauteuil, derrière mon bureau, je ne quitte pas le Capitaine Harris des yeux. Il me demande si j'ai entendu parlé de tout ce qu'il se passe en ce moment dans la cité. Un peu étonnée par cette question puisque tout le monde est au courant, je secoue tout de même la tête pour lui faire savoir que oui, je suis effectivement au courant de tout ça. Je ne rajoute rien de plus et je le laisse continuer, tout en l'observant afin de noter la moindre de ses réactions.
De là où je suis, je peux facilement voir qu'il est nerveux et je sais d'expérience que les gens nerveux peuvent avoir des réactions intempestives. Je préfère donc ne pas bouger et rester à ma place. Les soupçons qui pèsent sur lui le font souffrir et je ne peux que comprendre cette situation. Je ne peux pas m'empêcher de me pincer les lèvres comme pour confirmer le fait qu'en ce moment, la sécurité a quelques lacunes et a du mal à faire son travail. J'hausse un sourcil en l'entendant dire d'une façon pas très correcte qu'il en a marre.
- Ecoutez, je ne suis pas la mieux placée pour dire si quelqu'un est coupable ou pas. Vous avez demandé mon aide et même si vous êtes soupçonné de participer d'une quelconque façon à toutes ces horreurs, je vais essayer de faire du mieux que je peux pour vous aider.
Je marque une pause et je le fixe droit dans les yeux pour tenter de déceler quelque chose. C'est fou comme ses yeux sombres me font froid dans le dos...
- Montrez leur que vous n'avez rien à vous reprocher si tel est vraiment le cas. Je sais que ce n'est pas simple, mais montrez leur que vous n'êtes pas celui qu'ils croient...
Je m'enfonce dans mon fauteuil et je joue nerveusement avec mon crayon. Je ne sais pas si ça va l'aider ce que je viens de lui dire, mais en tout cas, j'espère qu'il va comprendre que si il ne veut plus être soupçonné, il doit montrer qu'il est clean et apporter son aide aux autres équipes qui patrouillent...
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Chronologie : 4eme jour : 14h00
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Quand Harris vit qu’Evelyne la fixait dans les yeux tout en lui répondant, il ne put s’empêcher de soutenir son regard. C’était plus fort que lui. Il détailla ses doigts qui pianotaient avec son stylo, ainsi que tous ses gestes non verbaux. Elle n’était pas tranquille. Il lui faisait peur. Dans une autre situation, il aurait aimé ce qu’il voyait, mais là, il était perturbé et il voulait surtout parler de lui.
« Merci de votre sollicitude, c’est très professionnel de votre part. » Après tout, il était vrai que les psychologues n’avaient pas vraiment de parti prit, sinon ce n’était pas déontologique de sa part que d’accepter de l’aider.
Il soupira une nouvelle fois en se calant bien dans la chaise, les jambes légèrement écartées et les paumes des mains posées sur les jambes, dans une position d’attente.
« Et comment dois-je montrer que je n’ai rien à me reprocher ? Vous-même, vous semblez tendue, comme ci vous portiez du crédit à ces bruits de couloirs, alors que nous ne nous connaissons pas. Si je suis jugé sans même ouvrir la bouche, cela me parait difficile… » Il leva la main, en signe de paix. « Enfin, je ne vous en veux pas, c’est normal, c’est tendu en ce moment dans les environs. » Il lui fit un petit sourire : « Vous comprenez que ça me pèse quand même ? »
Il se leva soudainement et fit quelques pas dans la pièce, de long en large. « Pas plus tard que toute à l’heure, le Major Woosley a fait des insinuations sur moi devant témoin, alors qu’elle n'en pas de preuve. Tout ça parce qu’elle s’est fait agresser, et que je suis arrivé trop tard. Comment puis-je anticiper les faits et gestes de tout le monde ? C’est impossible ! Je ne peux pas mettre un militaire derrière chaque militaire. »
Il semblait dépassé par les évènements, et il exposait le fond de son problème.
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Il me remercie de l'écouter, en même temps c'est un peu mon travail mais je ne dis rien. Je contente de secouer la tête et d'afficher un léger sourire pour lui faire comprendre que c'est normal, qu'après tout, je suis là pour ça. Je ne peux que noter qu'il a l'air stressé par tout ça et je peux le comprendre. Silencieuse, je le laisse vider son sac, je le laisse me dire ce qui lui pèse sur le coeur. Je prend quelques notes alors que le Capitaine m'explique tout ce qu'il traverse. Je sais qu'il faut que je reste professionnelle, ce n'est surtout pas à moi de le juger, mais une part de moi, celle qui a vécu tout ce qu'elle a vécu il y a quelques années, ne peut pas s'empêcher de faire attention. Cette part se méfie du capitaine Harris car elle sait très bien que c'est tout à fait le genre de ces agresseurs de cacher leur jeu... et j'en ai fais l'amère expérience, ils sont très doués pour ça.
Il se lève d'un bond et je sursaute dans mon fauteuil, faisant tomber mon stylo et mes lunettes au sol. Tout en l'écoutant parler, je m'empresse de les ramasser avant de reporter mon regard sur le militaire qui, à présent, fait les cent pas dans le bureau. Dés qu'il a finit de parler, je place mes lunettes sur le nez et je les remonte du bout du doigt.
- Dites moi simplement ce que vous attendez de moi. Que puis je faire pour vous aider à vous sentir mieux ?
Je conçois que se faire accuser comme ça ne doit pas être très agréable, mais dans ce genre de situation, les dirigeants ne peuvent pas y aller avec des pincettes.
- Vous savez, vous n'êtes pas le seul dans ce cas. Tout les militaires sont suspects jusqu'à preuve du contraire.
Je marque une pause avant de reprendre.
- Il ne faut pas que vous vous sentiez persécuté, même si je sais que c'est plus simple à dire qu'à faire.
Je continue de l'observer alors que lui, continue de faire les cent pas dans le bureau. Je jette un rapide coup d'oeil par l'immense baie vitrée, le soleil brille tellement fort aujourd'hui.
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Le fait qu’elle perde ses lunettes et son stylo au sol attira l’attention du militaire. Il ne s’en excusa pas le moins du monde. Elle était sur la défensive avec lui, prête à s’enfuir si besoin. Pourtant elle donnait le change, comme une proie se sachant acculée pouvait le faire pour essayer de sauver sa peau. Cela ne l’empêcha pas de continuer son petit exposé. Quand il finit par exposer son impuissance face à cette situation, et le manque d’effectif, elle essaya d’explorer des pistes pour qu’il lui dise comment aller mieux… Ce n’était pas son boulot ça ? Il n’en savait fichtrement rien ! Il soupira en venant se rassoir mollement sur la chaise, tout en réfléchissant à ce qu’il voulait, et cela permit à la jeune femme d’ajouter quelques phrases à sa demande. Il savait qu’il n’était pas seul dans ce cas, mais jusqu’à preuve du contraire, on devait le considérer comme innocent et non comme un prédateur…
« Si vous pouviez me donner 200 gars de plus, de confiances et blanc de tous soupçons, je ferai le ménage, mais vous ne pouvez pas. » Il eut un maigre sourire à son attention. Il se pencha vers elle finalement, pour attaquer la suite de ses propos. « Ce n’est pas normal d’être condamné à tort alors qu’il n’y a aucune preuve. C’est comme ci, je sais pas moi, comme-ci je vous disais que vous êtes une prostituée parce que vous vous maquillez. Ce serait n’importe quoi non ? »
Il n’était pas certain que son exemple soit très percutant, mais l’image était plus ou moins là. Enfin il l’espérait. Il enchaina. « Je veux bien ne pas me sentir persécuté, mais quand on croise des gens et qu’ils s’écartent de vous, quand votre hiérarchie vous rabaisse devant témoin, quand je croise l’agent Steele et qu’elle m’assassine du regard, comment je fais pour passer au-dessus de tout ça ? »
Il soupira, repassant une main dans ses cheveux et dans sa barbe, trop centré sur lui-même pour aviser que la jeune femme regardait par la fenêtre. Sinon, il aurait pu penser qu’elle se faisait chier en sa présence.
« Comment puis-je faire pour convaincre les autres de mon innocence si je n’arrive pas à vous convaincre vous. », finit-il par dire, exprimant clairement le fond de sa pensée et de son problème.
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Pour le première fois depuis que je suis sur Atlantis, je suis complètement désarmée face à la situation actuelle. Pour la première fois, je n'arrive pas à savoir comment je vais pouvoir aider la personne qui est en face de moi. D'ailleurs, Harris doit se douter de tout ça puisque les regards qu'il me lance me disent clairement qu'il est déçu ou que sais-je. Il vient finalement se remettre sur la chaise. Il semble réfléchir quelques secondes avant de prendre une nouvelle fois la parole. Je me sens tellement inutile à ce moment précis...
Je le fixe pendant qu'il me parle, je lui montre que je lui porte un intérêt et lorsqu'il vient se pencher vers moi, j'essaye de ne pas ciller, de ne pas lui faire voir qu'il me fiche la trouille. Le Capitaine a une carrure assez impressionnante et sa façon de faire, ce qu'il dégage a quelque chose d'imposant. Je sais que si il est dans le coup et qu'il décide de faire de moi sa prochaine victime, je ne pourrais pas tenir la distance éternellement face à lui... rien que d'y penser, ça me fiche la chaire de poule et des frissons dans le dos. Sa comparaison me fait hausser un sourcil. Je m'apprête à lui demander de se calmer, à lui dire que s'énerver ne fera pas arranger les choses, mais il reprend la parole pour continuer sur sa lancée. Je sais que normalement, tout le monde est présumé innocent tant que le contraire n'a pas été prouvé mais je comprend aussi parfaitement les réactions de toutes les personnes qui dirigent et qui sont en charge de la sécurité des membres de l'expédition.
C'est seulement lorsqu'il a fini de parler, que je peux prendre la parole pour essayer de lui faire comprendre que c'est assez délicat comme situation.
- Ecoutez Capitaine, je sais que ce n'est pas une situation facile pour vous mais je ne peux pas vous aider si vous ne me dites pas ce que vous voulez que je fasse.
Je me racle la gorge avant de poursuivre.
- Je n'ai pas pour habitude de donner des solutions toutes faites aux personnes qui viennent me voir, c'est un long travail et si vous n'y mettez pas du votre, je vais avoir énormément de mal à vous aider. Je suis juste là pour vous guider vers la solution et non pour vous la donner.
Mon ton est sec mais sans haussement de voix. Je suis calme mais je veux lui faire comprendre que la seule personne ici qui peut l'aider dans tout ça, c'est lui et uniquement lui.
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Il comprenait qu’il demandait tout et n’importe quoi et qu’elle ne pouvait pas lui dire qu’il était innocent juste pour lui faire plaisir. Il cherchait juste un peu de réconfort pourtant, rien de plus. Il ne voulait pas de solution pour aller mieux, il voulait simplement être renarcissé quelque peu pour se sentir mieux dans sa peau. Mais comment expliquer tout ça à quelqu’un ? C’était facile de le ressentir, mais c’était plus dur de le verbaliser. Elle essayait bien de lui faire dire, mais il n’était pas assez à l’écoute de lui-même pour ça. Il soupira.
« Ce que je veux est simple. Posez moi des questions, essayez de prouver que je suis coupable, et si ce n’est pas le cas, dites le aux enquêteurs, donnez leur votre rapport psychiatrique, j’en sais rien. Vous ne faites pas ça ? »
Il avait bien conscience que ce n’était pas vraiment le boulot d’un psychologue, mais bon, il s’en tapait. Il cherchait un moyen de se dédouaner.
« Je vous demande n’importe quoi pas vrai ? », dit-il en reprenant son souffle et en se décontractant les épaules. Ca sentait la peur dans la pièce. Il la sentait comme un prédateur pouvait la sentir dans la jungle. Il était un prédateur, parce que c’était un militaire, et qu’il avait déjà tué. Mais il ne voulait pas qu’on le classe dans la catégorie des violeurs. Tout sauf ça.
« Je n’ai jamais touché une femme sans son accord, je n’ai jamais fait de mal à un être humain en dehors des missions que le commandement me donnaient. Et c’étaient des victimes militaires, pas civiles. Je ne suis pas un boucher. »
Il posa ses mains sur ses genoux, en position d’attente.
« Franchement, si j’étais l’un d’entre eux, est-ce que je vous laisserai tranquille ? »
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Perdue... Je suis complètement perdue et déstabilisée par l'attitude de l'homme que j'ai dans mon bureau. En temps normal, je suis assez douée pour cerner les gens, pour leur mettre une "étiquette" dessus mais là, malgré toutes mes années de pratique, je me sens complètement désarmée. Une partie de moi a envie de le croire d'ailleurs, de le croire innocent, pourtant, dans son comportement, mon autre partie me fait savoir que je dois me méfier de lui. Je ne sais plus trop quoi dire ni faire d'ailleurs pour lui apporter mon aide et de toute façon, j'ai la désagréable sensation qu'il ne veut pas vraiment que je lui apporte mon aide. J'ai clairement envie de lui poser la question mais le Capitaine ne me laisse pas parler. Il se fait les questions/réponses seul, ce qui me laisse un peu désarçonnée. Je hausse un sourcil quand il me dit que je pourrais faire un rapport pour faire comprendre aux supérieurs que tout va bien pour lui et qu'il n'a pas de soucis. Je crois que c'est la première fois qu'on me demande ce genre de service, détail qui me met un peu plus mal à l'aise. Je me racle la gorge avant de lui donner mon point de vue sur la question.
- Capitaine, un rapport psychologique ne s'établit pas sur un seul et unique rendez-vous. Il faut que je vous vois plusieurs fois avant de pouvoir être capable de faire ce rapport et je doute en avoir le temps...
Voilà que maintenant il avoue me demander n'importe quoi. Son comportement est de plus en plus étrange et il me fait même penser à quelqu'un qui essaye de cacher quelque chose. Je reste sans rien dire, je le laisse poursuivre puisque de toute façon il semble avoir énormément de choses à dire. Sa posture est celle de quelqu'un qui attend quelque chose mais pourtant, il n'a pas vraiment l'air de savoir ce qu'il veut vraiment. Je le laisse finir de parler et alors que je m'apprête à me lever pour lui servir un verre d'eau, sa question me laisse perplexe. Je sais par expérience que ce genre de personne aime prendre leur temps avant d'attaquer leur proie et même si il n'en donne pas l'air comme ça, Harris a le comportement du prédateur qui vient de trouver son prochain déjeuner. Je reste sans rien dire, je me contente de me lever pour aller chercher quelque chose à boire.
- Vous voulez boire quelque chose Capitaine ?
Je lui adresse un léger sourire et je vais faire chauffer l'eau pour me servir un thé. Je lui tourne le dos, ce qui me met encore un peu plus mal à l'aise surtout qu'en plus, je sens son regard qui pèse sur moi. J'en sais rien si c'est un violeur ou pas mais il y a une chose dont je suis sûre c'est qu'à ce type, on ne lui donnerait pas le bon dieu sans confession.
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Il soupira. C’était peine perdue. Il pensait trouver un peu de réconfort ici, quelqu’un susceptible de le renarciser un petit peu pour qu’il ait la pêche, mais il comprenait, comme beaucoup de personnes qui poussaient la porte d’un psychologue, que ce n’était pas magique et que cela ne se faisait pas en un claquement de doigt. Il fallait donner du temps au temps pour qu’une thérapie fonctionne. Cela dit, il était buté.
« Et bien, prenons d’autres rendez-vous dans ce cas-là. Ça ne me dérange pas de revenir. » Il voyait les choses à long terme, ce qui était peut-être une bonne chose finalement. Néanmoins, elle doutait d’avoir le temps, et il voulut savoir pourquoi, naturellement : « Vous n’avez pas le temps de vous occuper de moi ou vous n’avez pas le temps tout court pour recevoir de nouveaux patients ? »
Il avait fait un effort pour venir la rencontrer, lui qui était de la vieille école et qui pensait que les docteurs du cerveau ne servaient à rien et n’étaient que des charlatans, qu’ils étaient destinés à toutes ces pleureuses de régiments qui n’avaient rien à faire dans une armée de métier si elles n’étaient pas capables de se contenir émotionnellement. Mais nous vivions dans une aire où on faisait la part belle à la psychologie sous toutes ses formes, et il fallait bien vivre avec son temps, non ?
Elle lui demanda s’il souhaitait boire quelque chose. Il se doutait que la réponse « un whisky sans glace » n’allait pas lui plaire, aussi il répondit un banal : « Oui s’il vous plait, parler m’assèche la bouche. » Il vit qu’elle faisait chauffer de l’eau, déduisant qu’elle allait donc se faire un thé. Soit, ça se boit ça se pisse, mais qu’importe. La bière faisait pareil non ? « Je vais prendre la même chose que vous. » Il lui fit un sourire.
Et sur le ton de la conversation, il continua de papoter un peu :
« Je suis sincèrement désolé de vous avoir fait perdre votre temps. Je pensais en venant vous voir que… » Il cherchait ses mots, « que je repartirai d’ici le cœur plus léger. N’empêche, en parler fait du bien, et je comprends parfaitement que vous ne pouvez pas faire grand-chose pour moi. » Il se mit à rire avant de conclure : « C’est stupide, on pense que les psys ont un remède miracle à la morosité, ou quelque chose du genre, un peu comme le médecin qui vous prescrit un doliprane pour la fièvre. Il suffit d’attendre que ça agisse et hop. » Il haussa des épaules.
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Il veut que je fasse un rapport sur lui seulement voilà, un rapport ne se fait pas à l'aide d'un seul et unique rendez-vous, il lui en faut plusieurs et comme je viens de le lui préciser, je ne pense pas avoir de temps à lui consacrer, que ce soit à lui ou à d'autres nouveaux patients d'ailleurs. Le Capitaine ne manque d'ailleurs pas de relever cette information et me demande de but en blanc pourquoi je ne vais pas avoir le temps de le prendre en rendez-vous plusieurs fois. Je me tourne vers lui pendant que la bouilloire chauffe et les bras croisés sur la poitrine, je lui répond.
- Tout simplement parce qu'avec tout ce qu'il se passe en ce moment, je vais avoir énormément de travail. Il est donc fort probable que je ne puisse pas prendre de nouveaux patients durant quelques temps.
Je le fixe bien dans les yeux avant de rajouter.
- Que ce soit vous ou quelqu'un d'autre.
J'ai déjà vu des individus se conduire en victime. D'ailleurs ce sont plutôt les coupables qui ont tendance à le faire et surtout à exagérer sur leur soit disant victimisation. Il m'est plusieurs fois arrivée de me faire insulter parce que je ne pouvais pas prendre de nouveaux patients... Je finis par terminer de préparer le thé. Harris me fait savoir qu'il veut la même chose que moi. Alors que j'ai le dos tourné, il reprend de nouveau la parole. Je l'écoute avec attention, tout en mémorisant toutes les petites choses qui peuvent peut être m'aiguiller sur le genre de personnalité que j'ai en face de moi. Une tasse dans chaque main, je finis par me tourner vers lui. Je lui tend sa tasse, tout en continuant de l'écouter et je vais retrouver ma place derrière le bureau. Je souffle délicatement sur la surface de la boisson fumante et je trempe rapidement mes lèvres pour m'assurer de la température. Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsque je l'entend me dire qu'il pensait que j'avais le remède à tout ses soucis. J'avale une gorgée de mon thé avant de lui répondre.
- Malheureusement, on ne peut rien faire si le patient ne fait pas ce qu'il faut de son côté. Ce n'est pas à nous d'apporter la solution, nous sommes juste là pour guider dans le cheminement vers la "guérison".
Je pose ma tasse encore fumante sur mon bureau et je m'installe bien confortablement dans mon fauteuil.
- Est-ce que vous avez besoin de quelque chose d'autre Capitaine ? Est-ce que je peux faire autre chose pour vous ?
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![[Intrigue] Grande Lessive : Burn-Out 1486050183-01i1](https://2img.net/image.noelshack.com/fichiers/2017/05/1486050183-01i1.jpg)
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Il acquiesça de la tête en la toisant.
« Je comprends, ce ne sont pas des temps faciles, et je pense qu’il faut aider en priorité les victimes. Ce sont elles qui en auront le plus besoin. Les états d’âmes d’un vieux briscard comme moi… Ca finit souvent dans l’alcool quand on est reformé. »
Il jouait peut-être un peu les victimes, mais pour le coup, c’était plutôt une constatation, comme-ci il parlait de quelque chose de connu, comme-ci il avait vécu ça. Peut-être pas lui, mais quelqu’un dans son entourage proche. Un parent ? Un ami ? Un frère d’arme ? Lui avait l’air aussi sobre qu’un chameau, mais ce n’était qu’une apparence, il aimait bien se faire un petit Whisky de temps en temps.
« Je visualise bien la démarche. Le patient doit apporter la solution. Mais alors, vous écoutez juste ? C’est pas super gratifiant comme job ? Merci. »
Voilà qu’il commençait à faire la conversation, puisque manifestement elle ne pouvait rien pour lui dans l’immédiat. Il venait de récupérer doucement la tasse dans les mains de la psychologie. Il la posa sur le bureau de cette dernière, attendant certainement qu’elle refroidisse un peu.
« Je ne crois pas que vous puissiez faire grand-chose pour moi en l’état actuel des choses Madame. », dit-il en se levant. Finalement, il n’avait plus envie de faire la conversation, et il n’attendait pas vraiment de réponse à ses précédentes questions de toute façon.
« Navré encore une fois de vous avoir fait perdre votre temps, et j’espère que quand tout cela sera terminé, nous aurons l’occasion de nous revoir pour commencer un véritable travail, ensemble. »
Il tourna les talons et sortit du bureau, laissant et la psychologue avec ses réponses, et la tasse de thé fumante pleine à ras bord. Il n’y avait pas touché. Il failli percuter Erin en sortant du cabinet médical d’Evelyn. Il ne lui accorda qu’un regard en coin avant de s’éloigner rapidement. La consultante le laissa s’éloigner, et elle poussa la porte du docteur Stanford.
« Excusez moi, tout va bien ici ? », dit-elle légèrement inquiète en cherchant Evelyn des yeux, sans rentrer vraiment dans le bureau vu que ce n’était pas très poli. Elle ne pouvait pas sentir ce mec et automatiquement, son cerveau bascula sur un sentiment d’alerte. Et s’il avait violenté la psy ?
Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
J'ai envie de lui assurer que mon travail est très gratifiant mais je me retiens. Qui est-il de toute façon pour penser ce genre de chose ? Au contraire, même si c'est indirectement, je trouve que je suis utile aux gens qui viennent me voir pour les aider à avancer dans leur vie, à mettre leurs soucis de côté une bonne fois pour toute. Et puis il faut aussi savoir qu'un psy n'est pas seulement là pour les mauvais moments... On partage aussi énormément de bonnes choses avec certaines personnes. Je préfère garder tout ça pour moi et je me contente de l'observer en silence pendant que je bois mon thé. Seulement je m'attendais à tout sauf à ce qu'il se lève et décide de quitter mon bureau aussi vite qu'il était apparu. Je n'essaye même pas de le retenir ni même de lui demander quand est ce qu'il veut revenir puisque de toute façon, je sais parfaitement qu'il ne me répondra pas. Assise dans mon fauteuil je le laisse donc quitter la pièce sans faire quoi que ce soit pour le retenir.
- Au moins ça a le mérite d'être clair...
Un peu décontenancée, j'essaye tant bien que mal de me remettre au travail mais je suis interrompue par une voix féminine. Je lève les yeux derrière mes lunettes en direction de la porte de mon bureau. Erine Steele est là et à l'évidence elle n'a pas l'air très sereine. Sa question me surprend un peu. Je me lève de mon fauteuil et je lui fais signe d'entrer si elle le souhaite. Je hausse les épaules avant de répondre à sa question.
- Disons que je ne m'attendais pas vraiment avec ce genre de visite...
Je marque une pause, les lèvres pincées, inquiéte, avant d'oser lui poser une question.
- Dites moi, il se passe quoi avec le Capitaine Harris ?
Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
Point de vue : Celui d'Erin
Personnes impliquése : Evelyn Stanford & Erin Steele
Intervention autre ? : non
Chronologie : 4eme jour : 14h00
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Erin profita de l’invitation d’Evelyne pour pénétrer dans le bureau de cette dernière. Elle regarda par-dessus son épaule, et ferma la porte une fois qu’elle était pleinement à l’intérieur. C’était la première fois que la consultante de la Commission Internationale de Surveillance venait visiter, et Evelyne, et son bureau. La décoration était sympa, et le fauteuil au centre la pièce invitait clairement à s’allonger pour se confier. Elle n’était pas très à l’aise avec ça, mais chacun sa méthode, d’autant plus qu’Erin n’était pas psychologue même si elle avait des bases et un bon cursus. Disons qu’elle avait du tact, mais le tact seul ne faisait pas tout, sinon ça se saurait.
L’attention de l’américaine était centrée sur l’égyptienne. Elle l’évalua rapidement pour vérifier son intégrité physique, et de ce côté-là, il n’y avait rien à signaler. Elle avait les lèvres pincées, et son haussement d’épaule montrait qu’elle était partagée entre l’agacement, la stupéfaction, et l’inquiétude. La psychologue fit une remarque avant de poser une question, qui manifestement, lui brulait les lèvres.
Erin soupira, approchant de son interlocutrice dans la pièce.
« Pourquoi cette question ? Je sais que vous n’êtes pas tenue de me dévoiler vos entretiens, mais vous semblez… perplexe ? C’est la première fois qu’il vient vous voir ? »
Erin pesait ses mots, néanmoins, elle répondait souvent à une question par une autre. Sa spécialité parait-il selon certain ressortissant anglais. De toute façon, elle serait vite fixée quant au fait de savoir si Mademoiselle Stanford voulait discuter un peu ou pas. Elles n’avaient jamais été présentées réellement, mais couper la conversation en disant : « Moi c’est Erin Steele » paraissait un peu surfait pour le moment. Chaque chose en son temps.
Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
Ma question semble faire tiquer la consultante puisqu'elle finit par entrer dans mon bureau avant de refermer la porte, tout en prenant bien soin de vérifier que des oreilles indiscrètes ne traînent pas dans les parages. Je l'observe le temps qu'elle me rejoigne et je l'écoute avec attention alors qu'elle répond à mes interrogations. Pourquoi cette question ? Est ce que je dois lui dire qu'il m'a mise mal à l'aise tout le long de l'entrevue et qu'à chaque fois que je le regardais dans les yeux, j'avais la sensation d'être sa proie ? Je sais que je suis tenue au secret professionnelle mais j'ai aussi une part de moi, une logique, qui me dit de lui donner clairement mes impressions... Il a eu beau me dire qu'il était innocent pendant tout le long du rendez-vous, je crois que je ne l'ai pas cru une seule seconde. Je prend une profonde inspiration et je me frotte le front avant de croiser mes bras sur la poitrine.
- Effectivement, c'est la première fois que je vois le Capitaine Harris dans ce bureau...
Ce que je vais maintenant dire est, je sais, lourd de conséquences aussi bien pour le militaire que pour moi. Si je me trompe, il en va de sa carrière et de ma présence ici sur Atlantis. Je fais claquer ma langue sur mon palais et je ferme les yeux quelques secondes avant de poursuivre.
- Pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher, il a passé énormément de temps à se dédouaner et à jouer la victime... et puis il y avait cette sensation que j'avais à chaque fois qu'il me regardait...
Je me fais peut-être des films, après tout, je ne le connais pas plus que ça et peut-être que tout ce qu'il m'a dit est vrai, mais à l'heure actuelle, quand je repense à sa façon de me regarder et son attitude, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il a quelque chose à voir avec tout ça.
- Je ne sais pas si il est directement coupable, je ne pense pas... Par contre j'émet un doute sur le fait qu'il ne soit pas au courant des agissements de ces ordures...
Je plonge alors mon regard dans celui de la jeune femme en face de moi avant de lui poser une nouvelle question.
- Vous avez des doutes à son sujet ?
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Burn Out !
Point de vue : Celui d'Erin
Personnes impliquése : Evelyn Stanford & Erin Steele
Intervention autre ? : non
Chronologie : 4eme jour : 14h00
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Erin ne lâchait plus des yeux la jeune femme qui lui faisait face. Elle voyait bien que cette dernière pesait le pour et le contre de ce qu’elle pouvait lui dire, et surtout, des conséquences que cela allait entrainer vis-à-vis d’Harris. Elle commença sobrement, en expliquant que c’était la première fois qu’il se rendait dans son bureau. La consultante se demandait bien ce qu’il avait dans la tête et si Evelyne ne s’était pas retrouvée à deux doigts de se faire violenter… Quoiqu’elle imaginait mal cet officier s’en prendre directement à quelqu’un sans prendre un maximum de précaution… Alors quoi ? Son raisonnement passa en second plan quand la psychologue se lança avec un peu plus de conviction, détaillant ce qu’elle avait pensé et ce qu’elle avait noté de l’attitude du capitaine.
Erin frissonna bien malgré elle. Elle comprenait tout à fait ce que voulait dire la jeune femme. Elle avait ce même sentiment quand elle le voyait et qu’il posait ses billes froides lui servant de yeux, sur elle. Elle la laissa poursuivre son raisonnement jusqu’au bout, les lèvres pincées, dans une posture d’écoute active. Elle formulait elle aussi des hypothèses dans sa tête. La question en conclusion ne surprit guère l’américaine.
« Oh, pour ma part, je n’ai pas de doute à son sujet. Il est mêlé à tout ça. Maintenant, il n’y a aucune preuve, et sa manœuvre de venir vous voir de la sorte en essayant de se dédouaner me fait dire qu’il commence à se sentir acculer et qu’il tente des choses pour se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. »
Erin se remit une mèche de cheveux en place, pensive. Le fait qu’il est coincée dans un couloir, physiquement parlant, pour la menacer, l’avait rangé directement dans la catégorie « bourreau ». Maintenant, peut-être qu’elle se trompait, peut-être qu’il n’avait rien à voir avec tout ça et qu’il essayait simplement de préserver ses hommes et l’armée en général. Mais c’était trop pour être honnête.
« Vous ne devriez plus le revoir seule, c’est un conseil, pas une demande, vous faites bien ce que vous voulez. Ce type ne m’inspire vraiment pas confiance, je partage votre ressenti. »
Erin avait peur que le capitaine ne fasse du repérage pour sa prochaine victime. Est-ce qu’il était venu là dans le but de la tester, de voir de quel bois elle était faite ? Cherchait-il des personnalités bien définies ? Est-ce qu’il cherchait à voir si elle avait des caractéristiques de victimes ? La consultante ne savait fichtre rien, mais elle n’aimait pas ça.
« Quoiqu’il en soit, merci de m’avoir donné vos impressions Mademoiselle. », fit Erin avec un sourire. Elle était prête à disposer, sauf si bien entendu, Evelyne souhaitait poursuivre la discussion.
Intrigue Grande Lessive
Burn Out !
Evidemment qu'il est mêlé à tout ça, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Pourtant, comme vient de le préciser Erin, tant qu'on a aucune preuve contre lui, c'est délicat de le traiter en tant que coupable. Le conseil de la jeune femme me fait froid dans le dos et à la croire, j'ai peut être échappé à quelque chose de dramatique. Rien que d'y penser, ça me colle la chaire de poule. Je me racle la gorge.
- Je prendrai bien soin d'écouter votre conseil... croyez moi...
Je frissonne et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qui aurait pu se passer si il avait décidé de passer à l'acte. Peut être ai je de la chance ou alors je ne suis pas le genre de profil qu'il veut... Je ne sais pas, mais en tout cas, ce soir, une chose est sûre, je ne vais pas dormir sur mes deux oreilles. C'est la voix de la jeune femme qui sort de mes pensées. J'hoche la tête et je lui répond l'air grave.
- Comptez sur moi si vous avez besoin de quoi que ce soit.
Je la remercie une nouvelle fois et dés qu'elle quitte le bureau, je le verrouille. Mes bras m'enlacent et je frémis en jetant un coup d'oeil dans mon bureau. C'est stupide mais j'ai encore la sensation d'avoir son regard qui pèse sur moi...
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