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La grande chasse aux cauchemars - Pv Evy [Terminé]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Cabinets Médicaux
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Jeu 11 Fév - 16:51

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Nathalie était fatiguée.

Observant son reflet dans le miroir de sa petite salle de bain, elle prit conscience qu'il lui fallait trouver une solution, et vite. Elle était encore plus pâle que d'habitude. Les tâches de son qui parsemaient le haut de ses joues disparaissaient presque dans l'ombre des cernes.

Elle qui ne se maquillait presque pas habituellement était chaque jour obligé de mettre un peu plus de fond de teint, et d'ombrer ses yeux pour éviter les questions sur son air maladif.

Mais son aspect n'était pas ce qui la préoccupait le plus. Par contre, le fait qu'elle ait de plus en plus de mal à se concentrer sur son travail, et sa patience qui se réduisait comme peau de chagrin, était inquiétant.

Elle savait pourquoi elle était fatiguée, mais ne savait pas quoi faire.

Les cauchemars étaient de retours.

Presque toutes les nuits elle se réveillait en sueurs et en larmes.

Tous les soirs elle repoussait le moment d'aller se coucher, ne s'y résignant que quand elle n'arrivait plus à garder les yeux ouverts, espérant que l'épuisement lui offrirait une nuit sans cauchemars. Mais, quand elle était seule, ils revenaient toujours. Toujours le même scénario.

Le rêve en lui même n'avait rien de bien traumatisant, et elle en connaissait même la signification, l'ayant déjà fait pendant son hospitalisation : l'abandon, la trahison. Mais la situation n'était pas la même qu'à l'époque. Cette signification ne pouvait pas s'appliquer.

Elle était sur une place dans une grande ville inconnue. L'endroit était noir de monde, pourtant elle ressentait une immense solitude. Les gens allaient et venaient autour d'elle. Des personnes affairées, pressées, qui passait près d'elle. Elle était la seule à rester immobile, les yeux levés vers le ciel à regarder passer un avion.

Elle ne savait pas qui était dans cet avion, mais ce qu'elle savait c'était que de le voir s'éloigner lui causait une souffrance intolérable. A chaque fois, elle se réveillait en proie à une intense angoisse, en pleurant. A chaque fois, elle se disait que si elle devait connaître une telle souffrance dans la vie réelle, elle préférerait en finir. Pourtant, elle n'avait plus d'idées grises depuis longtemps. Sa dépression n'était qu'un mauvais souvenir de sa vie d'avant. Une vie qu'elle avait laissé à des années lumière d'elle, littéralement.

De plus, elle était heureuse sur Atlantis. La vie sur la citée n'était pas de tout repos, et même pendant ses jours de relâche elle était toujours plongée dans son ambiance de boulot et finalement elle n'arrivait pas à décrocher.

Et puis, il y avait la peur. Mais, depuis qu'elle était arrivée sur Atlantis, la peur faisait parti de son quotidien. Peur des wraith, des Genii, des éventuels autres ennemies qui pourraient un jour traverser la porte, de ce qui pourrait arriver si un des scientifiques faisait une fausse manipulation...

Mais il y avait John, il la faisait rire, il avait réveillé en elle un nouveau souffle de vie. Bien sûr, les précautions qu'ils devaient prendre pour garder le secret lui pesait également. Faire attention tout le temps à ce qu'elle disait ou faisait, surtout quand elle le croisait dans le bureau de Karola ou de Weir. Faire attention quand on lui demandait ce qu'elle avait fait la veille et qu'ils étaient ensemble, refréner ses élans de tendresse quand ils se croisaient dans un couloir même désert.

Elle avait besoin de parler à quelqu'un. Pas de sa relation, elle ne voulait pas prendre le risque d'une fuite, mais de se qu'elle ressentait, de ce qu'elle éprouvait. Évidement, ça impliquerait que la personne en face d'elle comprendrait qu'elle craquait pour quelqu'un, mais pas pour qui.

Non. Hors de question.

*A moins que la personne en question ne soit soumise au secret professionnel* lui souffla une petite voix.

Nathalie hésita. Evelyn, de par son poste de psy était soumise à secret, et en plus, elle était ce que Nathalie avait de plus proche d'une amie ici.

Elle hésita encore un instant, mais quand son regard croisa à nouveau son reflet dans le miroir, elle prit sa décision. En arrivant à son bureau, elle envoya un mail à Evelyn, s'efforçant d'en garder le ton léger. La jeune psychologue lui répondit presque immédiatement qu'elle pouvait passer quand ça l'arrangeait.

Un quart d'heure plus tard, elle frappait à la porte du bureau d'Evelyn, tenant deux gobelet de boisson chaude en équilibre dans une main.

Elle aurait pu attendre la fin de l'après midi pour venir, mais elle savait que si elle avait attendu, elle aurait risqué de changer d'avis. Il fallait battre le fer tant qu'il était chaud.

Nathalie attendit que la psychologue l'invite à entrer.

-  « Salut! »
dit-elle d'un ton aussi joyeux que possible « Je me suis dit que tu aurais peut être envie d'un café ! » ajouta-t-elle en haussant les deux gobelets, refermant la porte avec son pied.

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Jeu 11 Fév - 18:06

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Techniquement, je n'ai pas encore repris le travail mais je ne peux pas m'empêcher de passer au bureau pour aller jeter un oeil à mes dossiers et mes mails. En fait, j'y vais surtout pour me changer les idées et penser à autre chose qu'à ces mains qui se sont baladées sur moi... ça ne fait même pas une semaine qu'on est rentré et je n'arrive toujours pas à effacer ces images de ma tête. Je n'ai strictement aucune idée de l'heure qu'il est, tout ce que je sais c'est que ça fait maintenant un petit moment que je suis assise dans mon fauteuil. Je crois même que je me suis endormie quelques minutes. C'est le bruit d'une notification pour un mail qui m'a réveillée et qui m'a fait sursauter. Je me redresse dans mon fauteuil, j'étire mes bras et je jette un coup d'oeil au mail que je viens de recevoir.

Je souris en voyant le prénom de Nathalie. On a pas vraiment eu le temps de se voir après tout ça et c'est dommage. C'est une des rares amies que j'ai ici avec Nyota et j'apprécie vraiment beaucoup cette femme. Je fronce les sourcils quand je lis qu'elle veut me voir et me demande quand je suis dispo. Tout en lui répondant qu'elle peut venir dés qu'elle en a envie, j'essaye de me convaincre qu'il ne lui arrive rien de grave et qu'elle a juste envie qu'on passe du temps toutes les deux, mais bizarrement, je n'arrive pas à m'en convaincre. Une fois ma réponse envoyée, je jette un coup d'oeil autour de moi et je ne peux que constater que le bureau est un véritable capharnaüm. Sans attendre, je me met au travail. Je n'ai pas envie que Nathalie voit tout ce bazar même si je pense qu'elle s'en fiche.

C'est un coup frappé à la porte qui m'arrête dans mon rangement. Déjà ? Rapide. Je ne sais pas si ça doit me rassurer ou pas d'ailleurs. Je remet rapidement mes cheveux en place et je vais ouvrir à Nath qui tient deux gobelets dans ses mains. Elle me salue et hausse les deux gobelets de café fumant. J'attrape celui qu'elle me tend et je lui répond avec un sourire.

- Salut toi ! Viens on va s'asseoir sur le divan.

Aujourd'hui je n'ai rien d'une psy. Je n'ai pas la tenue puisque je ne travaille pas, je porte des vêtements civils et mes cheveux sont totalement lâchés. Je dois avouer que ça fait du bien un peu de lâcher du lest. Je m’assois en tailleur sur le divan, tournée vers Nathalie. Je commence à la connaître et je vois bien que quelque chose la travaille....

- Comment tu vas ? Désolée si je me fais distante ces derniers temps...

Je lui adresse un sourire timide et je porte le gobelet de café à ma bouche. Je pousse un soupir de satisfaction quand je sens la boisson chaude couler dans ma gorge.


© Pando

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Jeu 11 Fév - 18:48

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La première chose qui frappa Nathalie lorsqu'Evy vint lui ouvrir la porte fut son allure. Elle était en civil, les cheveux lâchées... Nathalie se mit une baffe mentale. Elle n'avait pas envisagé une seule seconde que son amie puisse encore être en permission. Pourtant, avec ce qu'elle avait vécu sur Alpha, elle aurait du s'en douter, et au moins, elle aurait pu vérifier sur son planning.

Visiblement elle n'était pas la seule a avoir du mal à décrocher du boulot même pendant ses jours de congés.

La jolie brunette invita Nathalie à s'asseoir sur le divan, prenant le café avec un remerciement. Elle s'y installa en tailleur et la rouquine l'imita. La psychologue lui demanda comment elle allait, s'excusant de s'être faite distante ses derniers temps.

C'est elle qui s'excusait ? C'était le monde à l'envers. Au vu de ce que l'égyptienne avait subit lors des évènements qui s'étaient déroulées sur Alpha, Nathalie eut honte d'être là. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'elle était la seule à avoir des problèmes ? Elle se sentait ridicule d'avoir dérangée son amie pour quelques cauchemars.

« Je t'en pris Evy, ne t'excuses pas. Je ne peux qu'imaginer ce que tu as vécu sur Alpha. Et c'est moi qui suis désolée de ne pas avoir pris de tes nouvelles plus tôt. J'ai eu peur de te déranger. Mais tu sais que si tu as besoin de parler à quelqu'un, je suis là. »

Nathalie était consciente qu'elle était en train d'inverser les rôles, mais elle voulait vraiment aider son amie, ne serait-ce qu'en écoutant ses craintes, qu'en lui permettant d'exprimer ce qui s'était passé pendant cette journée. Car après tout, la psy était là pour écouter et aider tout le monde, mais qui écoutait la psy ?

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Ven 12 Fév - 14:36

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Assises face à face sur le divan, on profite de ce petit moment. Ça faisait quelques temps qu'on avait pas passer du temps ensemble et après tout ça, je dois bien avouer que voir Nathalie ici me fait plaisir et du bien. Au moins, pendant que je discute avec elle, je n'ai pas toutes ces images qui viennent m'envahir le cerveau. Le fait que je m'excuse sur mon absence volontaire depuis quelques jours a l'air d'étonner la jolie rouquine. D'ailleurs elle ne manque pas de me le faire savoir. Je souris quand elle me dit que si j'ai besoin de parler, elle est là pour ça. Je pose délicatement une main sur la sienne et je bois une gorgée de mon café.

- Ne t'en fais pas... Au contraire, ça me fait du bien de te voir, ça me change les idées...

Je sais qu'elle est là si j'ai besoin de parler et je l'en remercie, mais là pour le moment je ne me sens pas capable de lui dire ce qu'il s'est passé parce que je sais que si je lui en parle, je vais aussi devoir lui expliquer qu'il y a peu de temps je me faisais battre par mon ex mari et je ne m'en sens pas prête. Nathalie s'excuse à son tour de ne pas avoir donné de nouvelles depuis mon retour. Je hausse les épaules et je lui adresse un nouveau sourire.

- Ne t'excuse pas non plus... De toute façon j'ai préféré m'isoler quelques jours à mon retour...

Je pousse un soupir et à mon tour, alors que j'observe mon amie, je note sans grande difficulté qu'elle ait un peu plus maquillée que d'habitude. Je pose mon gobelet sur la table et je me tourne vers elle, l'oeil inquiet.

- Et toi ? Tu es sûre que ça va ?

Je me mordille les lèvres quelques secondes avant de me lancer.

- Je commence à te connaître maintenant et je sais qu'il te faut une bonne raison pour demander à me voir...

Chasser le naturel, il revient au galop. La psy que je suis ne peut pas s'empêcher de sentir que quelque chose ne va pas et même si je suis avant tout son amie, mon boulot prend légèrement le dessus.


© Pando

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Ven 12 Fév - 19:51

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Quand Evelyn posa sa main sur la sienne, lui disant qu'elle n'avait pas s'excuser de sa demande et qu'au contraire cela lui offrait une distraction bienvenue, Nathalie se sentie encore plus bête. Évidement, elle son amie avait répondu à son mail et l'avait invité à venir, elle ne l'aurait pas fait si ça l'avais dérangé.

Quand la jeune femme ne lui reprocha pas non plus de ne pas avoir pris de ses nouvelles, que suite à ses événements elle avait préféré s'isoler un peu, Nathalie ne put que la comprendre. Elle aussi avait tendance à se recroqueviller sur ses blessures. Mais elle se sentait quand même coupable.

Le soupir qui lui échappa était des plus évocateur. Mais avant que la rouquine ne puisse lui poser la moindre question, Eve posa son gobelet sur la table basse à coté du canapé et l'interrogea.

Nathalie se sentit bête. Elle ne savait pas trop quoi dire. Est-ce qu'elle va bien ? Non, c'est évident, mais elle répugnait à l'admettre à vois haute.

Elle sait qu'Evelyne la connaît bien, qu'elle n'a pas pu manquer les cernes sous ses yeux, sans parler de son maquillage plus appuyé que d'habitude. Nathalie n'est pas psychologue, mais elle sait que quand une femme se maquille plus que d'habitude, il n'y a que deux explications. Soit elle veut plaire à quelqu'un, soit elle veut cacher quelque chose.

Elle chercha une réponse honnête à donner à Evy. Elle ne voulait pas lui mentir en affirmant que tout va bien. De toute façon, rien que le fait qu'elle ait demandé à la rencontrer était un signe des plus évident que non, ça ne va pas.

Avant que l'assistante ait trouvé quoi répondre, la psychologue reprit la parole, lui expliquant justement qu'elle la connaît suffisamment bien pour savoir qu'elle ne lui aurait pas demander à la rencontrer s'il n'y avait pas une bonne raison.

Nathalie baissa les yeux vers son café, semblant sérieusement envisager de se noyer dedans. Maintenant qu'elle était là, elle le regrettait, elle ne voulait pas mentir à son amie, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas tout lui dire non plus.

Même la principale raison qui l'avait poussé à contacter Evy lui semblait difficile à évoquer. Elle faisait des cauchemars, à la bonne heure. Elle ne devait pas être d'être la seule dans la cité. Nathalie était même sûre qu'Evelyne en subissait sa part suite aux événements sur Alpha, et des bien pires que les siens.

Elle avait honte d'elle. Honte d'être si fragile que quelques images oniriques pouvaient la mettre dans un tel état. D'ailleurs, elle ne pouvait même pas parler de cauchemars.

Mais c'était elle qui avait fait la démarche de contacter la psychologue. Elle ne pouvait pas se contenter de dire que tout allez bien et repartir comme elle était venue. Et puis, même s'il lui répugnait de l'admettre, elle avait besoin d'aide. Elle ne pourrait pas faire face très longtemps à son travail si elle n'avait que quelques heures de mauvais sommeil toute les nuits.

Bien sûr, les trop rares fois (trop rare, à son avis) où elle avait dormis dans les bras de John elle n'avait pas fait ces cauchemars, mais il lui était impossible de passer toutes ses nuits auprès de son amant, même si elle l'aurait souhaité.

Nathalie, soupira profondément avant de répondre laconiquement :

« Non, tu as raison, ça ne va pas fort en ce moment.... Je... je suis très fatiguée... Je dors très mal. Du coup, ma patience m'échappe... j'arrive plus à me concentrer, et j'ai peur que ça finisse par avoir des répercussions sur mon travail. »

Elle avait avoué tout ça du bout des lèvres, très vite, bafouillant presque et gardant la tête baissée pour ne pas croiser le regard de son amie.

Nathalie avait honte de ne pas être capable de gérer son problème toute seule. Il lui avait toujours répugné d'avoir à demander de l'aide. Pour elle s'était une preuve de fragilité et de lâcheté.

Mais elle se rappelait aussi des paroles d'un des médecins qui l'avait suivie pendant sa dépression. Il lui avait dit un jour qu'il fallait une sacré dose de courage pour admettre qu'on avait besoin d'aide. Cette affirmation avait frappée Nathalie qui s'était alors promis que plus jamais elle n'attendrait aussi longtemps avant de faire ce qu'il fallait et pour ne plus jamais revivre les affres d'une dépression.

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Dim 14 Fév - 16:31

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Je fixe mon amie pour essayer de voir ce qui ne va pas. Tout ce maquillage ce n'est pas elle. D'ailleurs, elle n'a pas besoin de me le dire, je le sens. Sur le coup je me sens un peu stupide d'avoir mis de la distance entre nous pendant ces quelques jours. Je me suis comportée de manière égoïste alors qu'elle aurait peut être eu besoin de me voir plus tôt. Je plisse le nez, je ne la quitte pas des yeux et ma main caresse doucement la sienne. C'est bizarre, mais quand je la vois, j'ai la curieuse sensation de me voir aussi. Toutes les deux nous sommes pareilles. On s'efforce de garder de la distance avec les gens alors qu'en réalité, à l'intérieur on étouffe. Toout comme moi, Nathalie ne discute pas facilement, elle ne se livre pas aux gens comme ça et elle préfére qu'une certaine confiance se soit installée avant de pouvoir se livrer. Lorsque je l'entend pousser un profond soupir, je lève mes yeux vers les siens. Je suis à son écoute, je sais qu'elle va parler.

Silencieuse, j'écoute la jolie rouquine qui m'explique qu'elle fait des cauchemars qui l'empêchent de dormir ce qui a des répercussions sur son travail et sur son bien être. Je grimace, je ne peux qu'approuver puisque je subis la même chose en ce moment... Nathalie garde la tête baissée, comme pour me faire comprendre qu'elle en a honte. Sans hésitations, je la serre dans mes bras avant de la libérer quelques secondes après.

- Est ce que tu veux me dire ce qui te préoccupe ? Je ne te forcerai pas si tu ne veux pas, promis...

Je suis peut être psychologue mais je comprend assez bien qu'on ait envie de garder des secrets. Moi même j'en ai gardé un tellement longtemps que je ne vais pas la blâmer si elle me dit qu'elle n'a pas envie d'en parler. Je veux juste qu'elle sache que je suis là si elle en a besoin et qu'elle peut toujours compter sur moi quelque soit l'heure. J'attrape mon gobelet de café et j'en avale une gorgée avant de reporter mon attention sur Nathalie. Sourire aux lèvres, du bout du doigt je la fais relever son visage vers moi.

- Ça ne te va tellement pas tout ce maquillage... il va falloir qu'on trouve une solution.

Je lance une petite boutade dans l'espoir de détendre l'atmosphère. Sans un mot, je retire mes chaussures et je remonte mes genoux sous mon menton.

- Si je te dis que tu n'es pas la seule à très mal dormir en ce moment.... ça va t'aider à te sentir moins honteuse ?

Petit sourire en coin, j'avale une nouvelle gorgée de café avant de me lever du divan pour me diriger vers mon bureau. Je sors du tiroir de ce dernier une petite boîte que je viens déposer près de Nathalie avant de reprendre ma place. Sans un mot, j'ouvre la boîte et une bonne odeur de chocolats s'en échappe.

- Je les avais gardé pour une occasion spéciale et je crois que c'est le moment de les sortir.

Je lui désigne la boîte d'un signe de la tête pour qu'elle se serve et j'attend. J'attend de voir si elle va me parler ou non. Mais même si elle ne me parle pas, il est hors de question que je la laisse dans cet état...


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Lun 15 Fév - 12:19

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A peine eut-elle fini de lui expliquer pourquoi elle était si fatiguée qu'Evy la prit dans ses bras, la serrant quelques secondes avant de lui demander si elle veut lui parler de ce qui la préoccupe, lui assurant qu'elle ne l'y forcera pas.

Évidement Nathalie sait bien que sa jeune amie ne la forcera à rien. C'est bien pour ça qu'elle s'est tournée vers elle. La rouquine sait qu'elles se ressemblent beaucoup. Elle sait qu'Evy aussi cache des blessures dont elle ne parle pas.

Quelques secondes de plus s'écoulent. Nathalie sait qu'elle doit parler, après tout, c'est pour ça qu'elle est venu, mais elle n'arrive pas à se lancer. Raconter ce qui la préoccupe ? Comment l'expliquer sans évoquer John. Parler de sa peur ? À quelqu'un qui a vécu les événements d'Alpha ? Elle aussi doit avoir son lot de cauchemars.

Evelyne attend patiemment, en sirotant son café, Nathalie sent qu'elle s'enferme un peu plus dans le silence. Maintenant qu'elle est là, elle n'a plus envie de parler. Son amie pose un doigts sous son menton et lui relève le visage en faisant une remarque sur son maquillage.

Cette fois, Nathalie ne peut se retenir de rire un peu :

-  « Le pire, c'est le temps que ça me prend ! »
dit-elle sur le ton de la boutade.

Evelyne ôta ses chaussures pour se mettre à l'aise et remonta ses genoux sous son menton avant de lui demander si elle pensait vraiment être la seule à avoir du mal à dormir en ce moment.

Nathalie se sentit encore plus coupable. Évidement qu'elle n'était pas la seule. Et en plus, elle elle n'avait pas vécu le traumatisme d'Alpha. Son regard erra sur le visage de son amie, et s'attarda sur la cicatrice qui marquait son front. Evelyne aussi devait faire des cauchemars, des bien pires que les siens, et surtout bien plus légitime.

La rouquine soupira profondément. :

-  « Non, ça m'aide pas à me sentir moins honteuse. Toi, tu as de bonnes raisons de faire des cauchemars. Je sais que tu ne veux pas parler de ce qui s'est passé sur Alpha. Mais je suis sure que les cauchemars sont un effet secondaire de ce genre de traumatisme. Moi... »

Elle secoua la tête. Elle se sentait ridicule.

La psychologue eut un petit sourire en coin, but une gorgée de son café, avant de se lever et de se diriger vers son bureau.

Lorsqu'elle revint s'asseoir elle posa un petit paquet, Nathalie reconnu une boite de chocolat. Evy lui expliqua qu'elle la gardait pour une bonne occasion. La jeune femme rit et prit un des bonbons.

-  « Oh, et que fêtons nous ? »
demanda la rouquine

Bien sûr elle n'avait pas répondu aux question d'Evy et devait reconnaître qu'elle profitait de la diversion pour les esquiver encore une fois.

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Lun 15 Fév - 17:50

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Oui, j'ai peut être de bonnes raisons de mal dormir la nuit, mais j'ai un peu cherché cette situation. Je n'ai aucunes compétences utiles et je ne sais même pas pourquoi je me suis portée volontaire pour y aller... Je secoue la tête avant de reporter mon attention sur Nathalie qui n'a pas spécialement l'air dans son assiette.

- J'ai peut être une bonne raison, mais toi si tu es là c'est que tu en as une aussi non ?

Quand je la regarde, j'ai l'impression de voir mon double. J'attrape un chocolat et je mord dedans à pleine dent. Lorsque Nathalie me demande en quel honneur nous entamons la boîte, je souris et j'hausse les épaules.

- Huuum on fête notre petit rendez vous. Ca fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vu que c'est, je pense, le bon moment pour les sortir non ?

Je me lève pour aller faire couler du café et je reviens m'asseoir près de mon amie, le visage sérieux.

- Nath, si quelque chose ne va pas, il faut que tu en parles... Je ne veux pas te forcer la main, mais comment tu veux que je t'aider si tu ne m'en dis pas un minimum ?

Je pose de nouveau ma main sur la sienne et je la fixe droit dans les yeux. Je sais qu'elle a cherché à changer de sujet, mais ce qu'elle ne sait pas c'est que je n'ai pas l'intention de la laisser quitter mon bureau sans qu'elle m'ait donné l'explication à tout ses cauchemars qui lui causent son manque de sommeil.

- Je ne te jugerais pas Nathalie....

On a tous nos petits secrets, moi la première et je comprend tout à fait mon amie. Je sais que je ne suis pas forcément bien placée pour lui dire de parler parce que je suis pareille, je ne sais pas me confier aux gens...


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Lun 15 Fév - 18:28

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La jeune psy rétorque à Nathalie que si elle est là c'est qu'elle aussi a des raisons de faire des cauchemars. Avant de changer de sujet pour la détendre et de lui répondre que les chocolats sont là pour fêter leur rencontre puisque ça fait longtemps qu'elle ne se sont pas vues.

Nathalie ne peut retenir un sourire. Elle reconnaît bien là une manœuvre de psychologue. Une affirmation qu'ils savent faire mouche, et puis un changement de sujet pour éviter de trop faire monter la pression. Mais, Evy n'est pas uniquement une psychologue, elle surtout son amie. Et Nathalie réalise à se moment là que c'est pour ça qu'elle est venu la voir elle. Un psychologue lambda n'aurai pas beaucoup pu l'aider. Elle est trop habitué à les côtoyer, elle connaît leur technique pour la faire parler. Si elle avait juste voulu parler à un psychologue, elle aurait pu attendre que Falcon reprenne du service.

Evy se lève pour aller refaire du café. Nathalie sait qu'elle fait de gros efforts pour qu'elle se sente à l'aise, qu'elle maintient la conversation sur le ton de l'amitié. Elle semble avoir déjà compris qu'il lui faudra tirer les vers du nez à Nathalie, même si c'est elle qui est venue la voir. Et qu'elle se confiera plus facilement à une amie qu'à une psychologue.

Son ami l’exhorte à lui parler, lui disant qu'elle ne peut pas l'aider si elle ne dit rien et lui prend la main. Nathalie se mordille les joues. Oui, elle en est consciente, mais elle se rend compte que maintenant qu'elle est là, elle ne sait pas quoi dire. Elle ne sait pas expliquer ce qui lui arrive. Enfin, elle se doute que ça a quelque chose à voir avec sa relation avec John, mais elle ne voit pas pourquoi, et surtout, elle ne sait pas quoi en dire.

C'est vrai, ils ont décidés de rester discret sur leur relation. D'ailleurs, peut elle seulement parler de relation, vu qu'il n'y a que quelques jours qu'ils sont ensembles ?

Tout se bouscule dans sa tête. Maintenant elle voudrait bien parler, mais elle ne sait plus par où commencer, ni quoi dire.

« Ce n'est pas ça Evy. Il n'y a rien de bien compromettant dans mes inquiétudes. Et je sais que tu ne me jugera pas. Ce qu'il y a c'est... c'est que... je.. »

Nathalie s'interrompt et respire profondément pour reprendre un peu ses esprits.

- « Les cauchemars ont commencés il y a peu. Pourtant, la peur, le stress et tout ça, c'est pareil depuis le premier jour où je suis arrivé. Je sais pas quoi te dire Evy. Parce que je sais pas à quoi ils sont dus ».

*Ouhhhh la menteuse *
dit une voix dans son esprit.

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Mer 17 Fév - 14:24

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Assise près de mon amie, je la sens qui ne va pas bien. Elle n'est pas dans son assiette et ça, il n'y a pas besoin d'être psy pour le voir. J'ai envie de l'aider, de trouver une solution avec elle à tout ces mauvais rêves qui l'empêchent de trouver paix et sommeil mais pour ça, il faut qu'elle accepte mon aide et là, pour le moment, je n'ai pas l'impression qu'elle en veuille vraiment. Quand finalement Nathalie prend la parole pour me dire ce qu'il se passe dans sa tête, je l'observe avec attention et je l'écoute avec soin. J'ai envie de lui faire sentir qu'elle n'a pas à avoir peur de vider son sac et que quoi qu'elle me dise, je ne la jugerais pas. Elle commence puis s'arrête avant de respirer profondément. Je comprend que ce qui la travaille a une assez grande importance et j'espère vraiment que ce n'est pas quelque chose de grave. Sans rien dire, je prend sa main dans la mienne et je la presse doucement pour qu'elle sache que je suis là, près d'elle et que je la soutiens. Alors que je pense qu'elle va enfin me dire ce qui ne va pas, sa phrase me laisse perplexe et je ne peux pas m'empêcher de la fixer, les sourcils froncés pendant quelques secondes. Sa main toujours dans la mienne, je la regarde avec un sourire.

- Franchement Nathalie, tu me déçois... Je te pensais meilleure menteuse que ça tout de même...

Quand elle me dit qu'elle ne sait pas à quoi ses cauchemars sont dus j'ai énormément de mal à la croire. Je me mordille les lèvres et je croise les bras sur ma poitrine.

- Bon alors, comme tu n'as pas l'air décidé de cracher le morceau, on va faire un petit jeu...

J'attrape un chocolat que je mange en une seule fois et j'avale une gorgée de café tout chaud.

- Je vais te poser des questions et tu auras juste à me répondre par oui ou non. Ca te va ? Mais attention, plus de mensonge ! N'oublie pas que je suis psy et que je sens ces trucs là.

Je lui adresse un nouveau sourire avant de m'installer confortablement sur le divan. J'attrape un des coussins et je le pose sur mes genoux tout en réfléchissant à la première question que je peux lui poser. Je tapote ma joue tout en cherchant... et avec ce qu'il s'est passé dernièrement, je ne met pas longtemps à en trouver une. Je me racle la gorge et je pose ma question tout en fixant Nath du regard. Si elle me ment, je vais le savoir.

- Est ce que ça a un rapport avec ce qu'il s'est passé sur Alpha ?


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Mer 17 Fév - 18:05

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Quand Evy lui reprocha de lui mentir, et qui plus est aussi mal, Nathalie baissa les yeux vers ses mains, comme une gamine prise en faute, tandis que la petite voix dans sa tête ricanait *grillée !!!*

Évidement, Nathalie avait toujours su qu'elle était une mauvaise menteuse. C'est pour ça qu'elle s'en sortait relativement pas mal pour résoudre les conflits, ses interlocuteurs savaient que même si parfois elle édulcorait les choses, elle ne mentait pas. Maintenant, c'est sûr que ce n'est pas en se comportant ainsi qu'elle allait faire avancer les choses concernant son problème de cauchemars. Mais, honnêtement, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire. Elle voulait vraiment parler à son amie à cœur ouvert, mais justement, son cœur refusait de s'ouvrir.

Elle aurait voulu lui dire tout ce qui la torturait, mais les mots n'arrivaient pas à franchir ses lèvres. Comme si son esprit se rebellait contre l'idée de se livrer et faisait tout pour combattre les efforts qu'elle pouvait faire pour vider son sac. Peut-être avait-il raison. Après tout, ses faiblesses et ses blessures ne regardaient personne.

On lui avait toujours dit que montrer sa faiblesse c'était donner des armes aux autres contre soit. Et elle devait bien reconnaître que les rares fois où elle avait baissé la garde et c'était livrée, ça ne s'était pas forcément bien passé.

Mais, Evy était son amie, avant d'être psychologue. Nathalie savait qu'elle pouvait lui faire confiance, même si inconsciemment elle craignait que la jeune femme, si elle découvrait quelque chose d'inquiétant, ne soit obligée d'en aviser le docteur Weir. Enfin, elle ne voyait pas trop ce qui pourrait être inquiétant. Elle n'était pas folle, pas psychotique, elle n'avait pas d'hallucinations ni de comportement dangereux, elle faisait juste des cauchemars... comme certainement les trois quart des gens présent dans la cité.

*Et ta... relation avec le responsable militaire de la cité ? Tu ne crois pas que c'est une information qui intéresserait Weir ?* Nathalie serra les dents. C'était bien là tout le nœud du problème.

Finalement, ce fut Evy qui trouva la solution. Elle lui proposa de lui poser des questions aux quelles Nathalie répondrait par oui ou par non, mais en totale franchise. Ça, ça pouvait marcher. Nathalie ne serait pas obligée d'expliquer, de justifier, de réfléchir si elle en disait trop. Elle soupira de soulagement :

-  « Oui, c'est une bonne idée. » répondit-elle

La psychologue réfléchit un instant à la première questions quelle allait poser. Quand elle lui demanda si ça avait un lien avec ce qui s'était passé sur Alpha, Nathalie fut un peu surprise qu'elle décide d'évoquer un événement qui avait dû être bien plus traumatisant pour Evy que ce qu'il avait pu l'être pour elle. Après tout, elle, elle n'y avait pas participé, elle était resté en sécurité sur Atlantis pendant que la jeune psychologue et beaucoup de leurs collègues risquaient leurs vies pour reprendre le site et libérer les prisonniers.

Nathalie prit le temps d'y réfléchir. Elle avait promis d'être honnête. Mais, c'était une question facile. Bien sûr que ses cauchemars avaient une relation avec ce qui s'était passé sur Alpha. Que se soit à cause de la culpabilité qu'elle éprouvait d'être restée « planquée », même si il était clair qu'elle n'aurait pas pu faire grand chose pour aider, qu'à cause de la peur qu'elle avait éprouvé pour les volontaires, ou au chagrin que tant n'en soit pas revenus vivant.

- « Oui. »
répondit-elle laconiquement, regardant toujours ses mains.

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Jeu 18 Fév - 14:18

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Silencieuse, j'observe Nathalie. En tant qu'amie, je ne peux pas m'empêcher de la voir dans cet état parce que je sais que quelque chose ne va pas et je me sens complètement impuissante face à ça. Moi qui, avec mon métier, ai pris l'habitude d'aider les autres, avec Nathalie, je me sens un peu perdue. Je sais ce que je dois faire mais je n'ai pas envie de le faire en temps que psy, je veux le faire en tant qu'amie. Le deal proposé à la jolie rouquine semble lui plaire et je ne peux retenir un sourire en constatant qu'elle n'est pas si fermée qu'elle semble l'être. Je garde cette remarque pour moi et je pose ma première question. Nathalie ne le sait peut être pas, mais même si cette question semble "facile et anodine", j'ai l'intention de réduire le champ de recherches et sans me vanter, il y a de fortes chances pour que je mette le doigts sur le problème. Alors que Nath me répond, toujours sans me regarder dans les yeux, j'attrape ses mains pour essayer de la forcer à me regarder. Je lui adresse un sourire rassurant et je réfléchis quelques secondes avant de poursuivre.

- Comme tu n'y étais pas.... est ce que tu te faisais du soucis pour quelqu'un ?

J'hausse un sourcil et je comprend subitement ce qu'il se passe dans la tête de mon amie. Je me redresse en silence, j'attend de voir ce qu'elle va me répondre mais je suis presque sûre de sa réponse. La déduction est simple... La plupart des gens ici font des cauchemars pour tout ce qu'il se passe et ce qu'il s'est passé sur Alpha n'est malheureusement qu'un détail de plus. J'ai presque envie de dire que ce genre de mission est courante... donc pour moi, il n'y a pas vraiment de raison pour que Nathalie fasse des cauchemars par rapport à ce qu'il s'est passé sur Alpha, surtout qu'elle n'y était pas.

Je garde tout ça pour moi. Je ne quitte pas Nath des yeux et j'avale une nouvelle gorgée de café en silence. Bizarrement, je ne peux pas m'empêcher de penser à John et au fait que j'ai été soulagé de le voir entier lorsqu'il nous a trouvées avec Coralie. Je ne peux pas non plus m'empêcher de repenser à ces baisers lors de l'entraînement et au temps qu'on passe ensemble, à apprendre à se connaître, mais ça aussi, je le garde pour moi. Ma main vient se poser délicatement sur l'avant bras de Nathalie pour qu'elle comprenne que je suis là. J'ai envie qu'elle me parle, qu'elle se libère de ce qui la travaille et une fois que ça sera fait, je vais faire tout mon possible pour qu'elle se sente mieux et surtout pour qu'elle réussisse à dormir correctement. Et puis si elle me parle, peut être que moi aussi, je lui parlerais. Je ne dis rien, mais j'ai besoin d'aide... Personne, à part Coralie, ne sait ce qu'il s'est passé sur Alpha... Enfin certaines personnes qui y étaient sans doute et puis il y a ses regards qui trahissent leur pitié et je crois que c'est ce qui me fait le plus de mal. Je presse un peu plus ma main sur son bras sans pour autant lui faire de mal. Je ravale la boule de rage qui remonte dans ma gorge. Elle n'est pas là pour moi, elle est là parce qu'elle a besoin de moi et c'est ce que je vais faire. Je vais l'aider, moi ça peut attendre.


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Jeu 18 Fév - 15:19

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Nathalie attendit la question suivante, même si elle s'en doutait déjà. Puisque la réponse à la première question était "oui", et qu'il est évident que tout le monde s'est inquiété pour tout les volontaires, la question suivante ne pouvait être que ciblée. Effectivement la brunette lui demanda si elle s'était fait du soucis pour quelqu'un, sous-entendant "quelqu'un en particulier"

Tout en posant la question, elle se redressa, comme si elle venait subitement de comprendre quelque chose. Nathalie s'en voulu un peu. A ce rythme là, elle allait vendre la mèche avant même qu'une heure ne se soit écoulée. Elle ne pensait pas qu'un simple « oui » à une question aussi vague pouvait être aussi significative, mais il fallait bien reconnaître qu'Evy était douée... très douée.

De plus, comme elle s'était engagée à répondre honnêtement, et qu'elle savait qu'elle doit le faire si elle voulait chasser les cauchemars, ou tout au moins les atténuer, elle connaissait déjà la réponse qu'elle allait donner à la jeune femme. Mais, elle hésitait. Evy lui posa la main sur le bras et le pressa légèrement. Nathalie gagna un peu de temps en prenant un nouveau chocolat et en buvant une gorgée de son café.

Elle et John étaient discrets sur leurs relations. Par un accord tacite, ils préféraient tous les deux ne pas s'afficher ensemble, même si rien ne le leur interdisait. Nathalie avait vérifié, nulle part il n'était fait mention de l'interdiction pour les membres de la mission de se fréquenter, à part les militaires, mais ça, visiblement, c'était partout pareil.

Quoi qu'il en soit, autant l'un que l'autre, ils s'efforçaient de garder leurs distances lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, au réfectoire, et encore plus devant la Capitaine Frei ou le Dr Weir. Ce secret donnait à leur relation une dimension d'interdit, ils se voyaient en cachette, comme des ados, et la jeune femme en ressentait un certaine sentiment de culpabilité vis-à-vis de Karola et d'Elisabeth.

Il lui donnait aussi un sentiment d'insécurité. Même si elle savait qu'elle se comportait comme lui, et pour les mêmes raisons, il lui arrivait parfois d'avoir l'impression qu'il aurait eu honte que les autres apprennent qu'il était avec elle. Ce qui était parfaitement ridicule, puisque c'est elle qui devait parfois le rappeler à l'ordre et lui rappeler la présence des caméras quand ils se croisaient dans un couloir désert.

Mine de rien, les questions d'Evy l’amenait à réfléchir sur sa situation, sur ses émotions. Lui faisant prendre conscience d'encore plus de problèmes que ce qu'elle envisageait. Elle soupira profondément et releva les yeux vers son amie. Curieusement, elle eut la sensation que la jeune femme savait déjà, qu'elle avait déjà compris ce qui arrivait à la rouquine. Nathalie lèva un sourcil surprit lorsqu'un éclair de compréhension lui traversa l'esprit.

Il n'y avait pas besoin d'être psy pour déceler chez les autres les signes de ce que l'on éprouve soit même. Cette prise de conscience la rassura un peu. Elle savait que même si elle parlait, Evelyn ne trahirait pas son secret.

- « Oui » répondit-elle avec un petit sourire en coin « Mais tu le sais déjà. »

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Jeu 18 Fév - 18:08

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

J'attend, patiemment, et lorsque Nathalie se tourne vers moi pour me répondre oui, je ne peux pas m'empêcher de sourire un peu plus. D'ailleurs, elle sourit aussi et me fait savoir qu'elle sait que je m'en doute un peu. Je lève les mains et j'hausse les épaules.

- Désolée, déformation professionnelle... Mon cerveau cogite trop.

Je lui adresse un clin d'oeil avant de reprendre mon sérieux. La tâche qui consiste à trouver de qui il s'agit s'annonce quelque peu compliquée parce que je me doute très bien que Nath ne va pas cracher le morceau, comme ça, au bout de 5 minutes. Je me mordille la lèvre et j'essaye de trouver comment l'amener à me dire clairement de qui il s'agit. Je détend mes jambes quelques secondes avant de les remonter et de poser à nouveau mon menton sur mes genoux. Du bout des doigts je tripote le bas de mon jean avant de lever les yeux vers Nath qui attend la suite de "l'interrogatoire".

Je la fixe droit dans les yeux, à la recherche de ce petit quelque chose qui va pouvoir me mettre sur la voie, mais rien. Pas de petit indice, il va falloir que je trouve toute seule, sauf si bien sûr, Nath préfère me le dire elle.

- Je continue les questions ? Ou tu souhaites me dire les choses maintenant ?

Je lui souris un peu plus et je pose une nouvelle fois ma main sur son bras. J'attend quelques secondes et voyant que je n'ai toujours pas de réactions, je me lance. Cette fois, je cherche à éliminer les corps de métier.

- Hum... alors, est ce que c'est un scientifique ? un médecin ? un militaire ?

Je réfléchis et je me rend compte que c'est une question à laquelle elle ne peut pas répondre "oui" ou "non". Je plisse le nez et je lui dis, amusée.

- Ok, je sais, tu ne peux pas répondre par oui ou non mais tant pis, je pose quand même la question.


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Jeu 18 Fév - 18:54

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Evy lui fit un petit clin d’œil avant de retrouver son sérieux. Nathalie ne fut pas dupe, elle savait que maintenant elle allait essayer de savoir de qui il s'agissait, mais finalement, la jeune femme réalisa qu'elle s'amusait beaucoup.

Elle se rappelait ses années d'adolescence quand, avec ses amies elle parlaient de leur « coups de cœurs ». Il lui arrivait d'utiliser les techniques qu'Evy utilisait sur elle pour faire parler ses copines, ou pour se livrer elle aussi. Elles se posaient des questions, jusqu'à arriver à deviner qui était le garçon en question. Nath n'était pas mauvaise à ce jeu, elle devinait souvent de qui il s'agissait, quand elle le connaissait, mais était souvent obligée de se livrer quand ses amies ne devinaient pas ses élans à elle et qu'elle brûlait trop d'en parler. Ensuite elles passaient des heures à imaginer des stratagèmes pour attirer l'attention de l'heureux élu qui n'était pas encore au courant. Ah, l'heureuse époque où l'amour pouvait encore sembler une douce promesse de bonheur éternel. Depuis, elle avait appris qu'il pouvait être une trahison source de bien des souffrances.

Nathalie observa Evy pendant qu'elle réfléchissait à sa question suivante. Mais, à présent, elle n'était plus craintive ni honteuse. Elle avait 14 ans et brûlait de faire partager son secret à sa copine, et que sa copine partage le sien. La psychologue se mordillait la lèvre, détendit ses jambes avant de les replier sous son menton, jouant avec le bas de son jean.

La brunette releva la tête pour la scruter, et Nathalie se laissa observer attentivement avec un petit sourire en coin. Evy ne risquait pas de deviner le nom de John rien qu'en la regardant, à sa connaissance, il n'était pas marqué sur son front.

Evy tenta le tout pour le tout, demandant si elle devait continuer les questions ou si Nathalie avait envie de lui dire quelque chose. Le sourire de Nathalie s'élargit. Et puis quoi encore ? Hors de question. Si elle voulait savoir, il allait falloir qu'elle bosse un plus que ça. Toi, ma cocotte, tu vas voir qu'il n'est pas si facile de me tirer les vers du nez pensa-t-elle on va bien s'amuser.

Nathalie ne répondit pas, même quand Evy lui serra à nouveau le bras, continuant de la regarder avec un petit sourire en coin.

Enfin, la psychologue se décida à poser une question, mais une question qui ne répondait pas aux règles qu'elles avaient édictées toutes les deux un peu plus tôt. Quand elle insista, Nathalie rigola :

- « Tsss tsss tss... trop facile. » dit Nathalie en secouant son index devant le nez de son amie. « Et puis, tu ne respectes pas les règles... alors moi, je vais les changer » ajouta-t-elle avec un sourire taquin. « Je réponds à la question, si tu y répond en premier... Et ne me ment pas non plus. Je ne suis pas psy, mais je te connais, je verrais si tu esquives ou si tu mens ! »

Contente de son nouveau petit jeu, Nathalie piqua un nouveau chocolat dans la boite, avant de s’asseoir en tailleur face à Evy, attendant sa réaction et surtout... sa réponse.

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Ven 19 Fév - 15:09

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

[i]Oui oui, j'ai déjà ma petite idée sur ce qu'il se passe dans la tête de Nathalie mais non, je ne dirais rien. J'ai envie qu'elle me le dise d'elle même sinon c'est trop facile. Je vois que la jolie rouquine semble réceptive à notre petit jeu et ça me fait sourire. Au moins, elle ne se braque pas et c'est le plus important. A l'affût de la moindre de ses réactions, je l'observe du coin de l'oeil prête à rebondir sur un petit détail qui peut la trahir, mais non. Au lieu de ça, Nathalie a le sourire en coin pendant que l'observe. Cette fois c'est sûr, je sais qu'elle ne va pas me faciliter la tâche. Je me racle la gorge et une fois ma question posée, j'attend.

A mon tour je souris parce que je sais que ma question est hors catégorie et parce qu'elle ne correspond pas vraiment aux règles que j'ai fixées un peu plus tôt. Nathalie prend son temps et je la soupçonne de chercher un moyen de dévier et de ne pas répondre à ma question. Et puis elle a ce sourire en coin qui me fait comprendre qu'elle ne va pas en rester là... Et ça ne loupe pas ! La jolie rouquine me répond, amusée, qu'elle change les règles et là, je sens que je me décompose sur le divan. Je passe une main dans mes cheveux et je bois une nouvelle gorgée de café, qui cette fois est un peu plus longue que les autres. Donnant donnant ? N'y compte pas trop. Je fronce les sourcils et je fixe mon amie.

- Hey je tiens juste à te signaler que ce n'est pas moi qui suis venue te voir parce que j'avais besoin de parler.

Cette fois, c'est moi qui souris. Peut être qu'elle me connaît en tant qu'amie, mais elle ne connaît pas Evy la psy. Il est hors de question qu'elle me la fasse à l'envers et je ne vais pas la laisser quitter cette pièce sans qu'elle ne m'ait donné une raison valable à ses cauchemars. Elle se tourne vers moi, et on se retrouve face à face. A mon tour je prend un chocolat dans la boîte et je croque dedans sans la quitter des yeux. Elle attend et je souris. Je crois qu'à ce rythme là, nous ne sommes pas prêtes d'arriver à nos fins. J'hausse un sourcil.

- A quelle question tu veux que je réponde ?

Peut être que c'est aussi ma chance pour parler de ce qui m'est arrivé sur Alpha... Reste plus qu'à savoir si je me sens capable de tout dire.

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Ven 19 Fév - 17:59

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Évidement Nathalie ne s'attendait pas à ce qu'Evelyn coopère immédiatement. Visiblement, Nathalie l'a prise un peu au dépourvu avec ses nouvelles règles. Nathalie la vit pâlir légèrement, et se passer une main nerveuse dans les cheveux. Elle fit de gros efforts pour cacher un petit sourire satisfait. Elle savait qu'elle avait fait mouche. Quelques minutes auparavant c'est elle qui devait avoir cette expression embarrassée.

Evelyn pris une nouvelle gorgée de café, bien plus longue que les précédente et la rouquine comprit qu'elle essayait de reprendre une contenance avant de contre-attaquer. Elle ne s'attendait pas à ce que son amie accepte cette inversion des rôles aussi facilement. Effectivement, elle lui rétorque que ce n'est pas elle qui a fait la démarche de venir parce qu'elle avait besoin de parler à quelqu'un et de vider son sac.

Nathalie ne peut qu'acquiescer, c'est vrai, Evelyne n'a jamais demander à lui parler, et elle ne le ferait probablement pas. Nathalie commençait à penser qu'Evy était peut être encore plus sauvage qu'elle. Mais, il était hors de question qu'elle livre ses secrets comme ça. Et puis, c'est la jolie brunette qui a voulu placer cette conversation sous le signe de l'amitié plus que sur le plan professionnel.

-  « C'est vrai. C'est moi qui ait voulu venir te parler. Seulement, maintenant que je suis là, je réalise que toi aussi, ça te ferai peut être pas de mal de vider ton sac. Tu sembles porter un fardeau tout aussi pesant que le mien. » affirma Nathalie d'un ton doux.

Evy reprend un chocolat, elle est pensive et Nathalie sait qu'elle cherche un moyen pour reprendre le contrôle de la conversation. Elle est finalement un peu surprise qu'elle lui demande à quelle question elle veut qu'elle réponde.

Nathalie ne s'y attendait pas vraiment. Elle pensait que la psychologue allait lui faire un tour de passe passe et reprendre l'ascendant. La rouquine hésita. Elle savait que ce qui ferait du bien à son amie serait de parler de ce qu'elle a ressentit sur Alpha, mais elle savait aussi que ce serait peut être un peu brutal comme question, et surtout, ce n'était pas le sujet de leur conversation actuelle.

- « La dernière. »
dit-elle simplement.

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Sam 20 Fév - 18:21

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Je joue nerveusement avec mes doigts sans pour autant fuir le regard de Nathalie. Je lui ai demandé à quelle question elle a envie que je réponde mais je connais déjà la réponse. Je ne sais pas si lui parler de ce qu'il s'est passé là-bas est une bonne idée... Je n'ai pas envie de sa pitié, je n'ai pas envie qu'on me dise que je suis une chose fragile... Je le sais tout ça, j'essaye de faire comme si ce n'est pas le cas mais je sais que jamais je ne pourrais être aussi forte que j'aimerais. Quand Nathalie me demande de répondre à la dernière question que je lui ai posée, je ferme les yeux et je soupire. Toutes les images me reviennent en tête, je sens encore son souffle dans mon cou, ses mains qui se baladent dans mes cheveux... Je me mordille les lèvres, j'ai le corps parcouru de frissons... Oui je me suis faite du soucis, pour tout le monde mais surtout pour Storm. Seulement, quand je pense à Alpha, ce n'est pas la première chose qui me vient à l'esprit. J'ai les mains qui tremblent, j'essaye de me calmer et de ne pas trop penser à ce qu'il s'est passé... J'ouvre les yeux pour répondre à sa question.

- Je me suis fait du soucis pour tout le monde. Personne en particulier si tu veux tout savoir.

Ma voix ne tremble pas, je suis peut être un peu trop sèche mais je n'ai pas envie qu'elle se rende compte que je lui cache quelque chose.

- C'était un enfer là-bas... ça avait plus l'air d'une mission suicide que d'une mission de sauvetage...

Je ferme une nouvelle fois les yeux et je me racle la gorge pour chasser les larmes de colère qui remontent.

- Les Geniis sont tout sauf des enfants de coeur. Ils ont fait des choses.... des choses ignobles.

J'ouvre les yeux, je la fixe. Mon regard est voilà et elle peut lire à ce moment là que je lui lance un appel au secours. Moi la psy, moi qui aime prendre soin des autres, de mes amis, aujourd'hui j'ai besoin qu'on prenne de moi aussi.


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Sam 20 Fév - 20:05

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Nathalie observa attentivement Evy. Elle jouait nerveusement avec ses doigts, semblant chercher une réponse « acceptable ». Elle sentit qu'elle avait mit la jeune psychologue mal à l'aise, mais sans savoir si c'était par rapport à sa question sur ses relations avec quelqu'un qui y avait participé ou qui y était déjà ou si c'est parce qu'elle lui avait rappelé ce qu'elle y avait vécu.

La réponse d'Evy fut un peu vague et claquante. Mais Nathalie n'y cru pas une seconde. Elle était capable de sentir ses choses là, et elle savait qu'Evy lui cachait quelque chose. Elle réalisa qu'Evy avait ramené d'elle même la conversation sur ce qu'elle avait subit sur Alpha. Comme si le traumatisme de ce que les Genii lui avait fait subir était plus facile à évoquer que les élans de son cœur.

La psy ferma un instant les yeux, comme pour chasser quelques mauvais souvenirs, et Nathalie se sentit coupable d'avoir évoquer cet événement. Fallait-il qu'il soit particulièrement traumatisant pour que son amie préfère l'évoquer à la place de lui donner le nom de la catégorie à laquelle appartenait celui qui faisait battre son cœur ?

La rouquine se sentis un peu fautive, et responsable du chagrin de son ami. Elle s'en voulu vaguement de lui avoir posé cette question. Après tout, c'est vrai, Evy n'avait jamais demander à évoquer tout ceci.

- « C'est un militaire .» Répondit-elle un peu hors de propos.

Elle espéra que cette diversion permettrait à son ami de reprendre un peu de son sang froid. Nathalie attendit une réaction de son amie, qui ne vint pas, finalement, d'une voix très douce, se penchant vers la psychologue et lui prenant les mains elle réinterrogea :

- « Je sais que les Genii sont des monstres à visage humain. Ce que je ne sais pas c'est, outre le fait qu'ils ont tués un nombre non négligeable de nos amis, qu'est-ce qu'ils t'on fait subir à toi, personnellement ? Parce que ta réaction me laisse à penser qu'il s'est passer quelque chose de plus personnel. »

Elle lui sourit doucement

- « Tu n'es pas obligée de me répondre. Je sais que les traumatismes ne sont pas facile à évoquer juste après qu'ils se soient produit. Mais je veux que tu saches que je suis là si tu as besoin d'en parler à quelqu'un. »

Nathalie garda le silence quelques instants pour laisser à son ami le temps de décider si elle voulait lui répondre ou non, avant de reprendre du ton de la confidence :

- « Moi aussi je me suis inquiétée pour tout le monde. Mais je t'avoue qu'il y a une personne en particulier pour qui je me suis fait du mourons. Et je pense que malgré tout ce que tu as vécu là bas, toi aussi tu t'es plus inquiétée pour quelqu'un d'autre que toi. Donc, je te repose la question..... Scientifique ? Médical ? Militaire ? A moins que tu ne préfère parler de ce qui c'est passé avec les Genii ? »

Nathalie savait qu'elle était vache avec cette question, mais il fallait au moins qu'Evy puisse vider son sa sur un des deux événements.

Elle continua à serrer les mains de son amie entre les sienne, pour lui faire comprendre que malgré le ton un peu impératif de sa question, si elle choisissait de ne répondre à aucune des deux questions, elle ne lui en voudrait pas.

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Dim 21 Fév - 18:28

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Je déglutis difficilement, je ravale mes larmes, je n'ai pas envie que Nath me voit pleurer. En fait j'ai envie que personne ne me voit pleurer. Je sais c'est stupide, mais c'est comme ça. Pour moi quand on pleure c'est qu'on est faible et je ne veux pas, je ne veux plus, être ce genre de personne. Les yeux baissés vers mes mains, je n'ose même pas la regarder. Je n'ai pas envie qu'elle voit que j'ai peur. Je relève les yeux vers elle quand elle répond à ma question. La personne pour qui elle se fait du soucis est un militaire... on est deux alors. J'ai envie de sourire, de lui dire que je suis contente qu'elle ait quelqu'un qui prend soin d'elle mais aucun son ne sort de ma bouche. Elle me prend les mains et ce simple contact me fait du bien. J'ai l'impression que mon coeur va exploser dans ma poitrine. J'ai tellement envie de lui parler de ce qu'il s'est passé, de ce qu'ils m'ont fait mais encore une fois, j'ai peur qu'elle pense que je suis quelqu'un de faible. J'ai honte, honte de l'avoir laissé me toucher sans rien faire... J'ai honte de moi. Les rôles sont maintenant inversés. Nathalie qui est venu chercher du réconfort auprès de moi se retrouve à devoir m'en donner et je me trouve égoïste. Sa voix est douce, elle essaye de me rassurer mais lorsqu'elle m'avoue qu'elle pense que quelque chose de personnel m'est arrivé là-bas, je dois fermer les yeux une nouvelle fois pour empêcher les larmes de couler sur mes joues.

Elle est là si j'ai besoin de parler, je le sais mais je n'arrive pas à lâcher le morceau... Je ne dis rien, je me contente de la regarder, impassible. Je dois cependant me faire violence pour ne pas pleurer. Quelques secondes s'écoulent sans que ni l'une ni l'autre ne parlent. Nathalie reprend finalement la parole et me demande une nouvelle fois pour qui je me suis inquiétée là-bas. J'ai bien envie de lui donner la réponse seulement voilà quand elle me dit que je peux aussi lui parler de ce qu'il m'est arrivé sur Alpha, c'est la goutte d'eau qui fait tout déborder et je me retrouve à pleurer. La vision trouble, le regard perdu au loin, je la fixe sans pour autant la voir. Je ferme les yeux quelques secondes et les larmes s'écoulent lentement sur mes joues.

- Quand on s'est... on s'est retrouvé pris en otage... j'ai cru, j'ai cru qu'on allait tous y rester...

Ma voix se brise entre deux sanglots, je tremble. Je me mordille les lèvres avant de poursuivre.

- Leur chef... il a donné l'autorisation à deux de ses hommes de nous emmener Coralie et moi....

Je lève mes yeux vers elle et je lâche subitement ses mains. Je sens encore son contact sur ma peau, ses doigts dans mes cheveux. Je détourne le visage et je ravale tant bien que mal de nouvelles larmes.

- J'aurais préféré mourir que de me faire toucher...

Je prononce le dernier mot dans un souffle avant de fermer les yeux pour ne pas croiser le regard de mon amie.


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Dim 21 Fév - 22:58

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Evy se défendait, elle présentait un visage impassible et froid, semblant livrer un combat interne acharné. Elles restèrent quelques secondes silencieuses, mais quand Nathalie reprit la parole, elle vit l'expression de son amie se fissurer et laisser apparaître toute sa douleur. Des larmes embuèrent les yeux bruns de l'égyptienne, elle les ferma un instant alors que les larmes débordaient, roulant sur les joues de la jeune femme.

Nathalie lui serra les mains un peu plus fort. Elle savait combien il pouvait être difficile d'accepter de pleurer devant quelqu'un. En tout cas, pour elle ça l'était, et elle savait qu'Evy lui était curieusement semblables sur bien des points.

Finalement, Evelyn commença à parler. Nathalie resta silencieuse, les dents serrées, écoutant son récit.

La petite brune commença par évoquer leur captivité, expliquant d'un ton haché qu'elle avait bien cru qu'ils allaient tous mourir. Nathalie avait entendu quelques récits de ce qui s'était passée, elle savait que leur captivité n'avait pas du être une partie de plaisir. Elle avait entendu parler de Kolya et de son sadisme.

Evelyn sanglotait, tremblait, sa voix s’enraillait. Pendant quelques secondes elle resta silencieuse, se mordillant les lèvres et Nathalie se demanda si elle allait continuer. Quand elle reprit la parole pour expliquer qu'elle et Coralie avaient été entraînées à l'écart par des soldats, avec la bénédiction de leur chef, Nathalie sentit ses mâchoires se contracter encore plus. Evelyn n'eut pas besoin d'entrer dans les détails, la rouquine comprit de quoi il était question. Elle se sentit pâlir. De tout ce qui pouvait lui arriver, elle avait toujours pensé que ce serait la seule chose qu'elle ne pourrait pas supporter.

Evelyn leva les yeux vers elle, et libéra brusquement ses mains. Nathalie savait qu'à cet instant, le contact de leurs mains lui rappelaient les mains de l'ignoble personnage qui l'avait brutalisée ce jour là. Elle ne tenta pas de lui reprendre les mains, même si elle avait envie de la prendre dans ses bras et de la câliner pour la réconforter, comme elle l'aurait fait avec une petite fille. Mais elle était consciente qu'à cet instant, Evy ne supporterait probablement pas le moindre contact physique avec qui que ce soit.

Détourant les yeux, comme si elle avait honte et luttant contre de nouvelles larmes, Evelyn lui avoua dans un souffle qu'elle aurait préféré mourir que d'être ainsi touchée.

Nathalie serra les poings. Quel genre d'homme peut se comporter ainsi ? D'ailleurs mérite-t-il seulement le nom d'homme ? Mais, elle n'était pas là pour lancer un débat. Elle était là pour soutenir son amie, pour lui permettre d'évacuer sa douleur, d'exprimer toute l'horreur de ce qu'elle avait vécu lors de cette mission.

Mais, là, la rouquine se trouvait un peu démunie. Elle ne voyait pas comment elle pourrait soulager quelqu'un qui avait vécu son pire cauchemars.

Doucement, elle ramena ses mains vers celle d'Evelyn, les effleurant, prête à cesser le contact si elle sentait que son ami réagissait mal.

- « Non. » Dit-elle simplement

Elle laissa passer quelques secondes, le temps que son amie ramène son attention sur elle.

- « Non. Tu es plus forte que ça. Aucun homme ne mérite qu'on renonce à la vie pour lui, que ce soit par amour ou à cause des brutalités qu'il nous fait subir. »


Nathalie pressa un peu plus ses mains sur celle de son amie

- « Ne pense pas que je cherche à minimiser ce que tu as vécu. A ta place, je réagirait probablement comme toi. Je ne supporterais pas qu'un homme pose ses mains sur moi sans que je le désire. Mais tu ne dois pas penser que la mort aurait été mieux que ça. Tu ne dois pas laisser cet événement éteindre ton désir de vivre. Sinon, c'est lui qui gagne. »

Voir le visage de son amie baigné de larme perturbait Nathalie. Elle-même pleurait rarement, et encore plus rarement en public, mais une des choses qui pouvait la faire craquer était les larmes des autres. Le chagrin d'une personne qui lui était chère et pour qui elle ne pouvait rien.

Finalement, à court de mots et d'arguments, elle demanda :

- « J'imagine qu'en tant que psychologue, tu as déjà eu à aider des femmes ressentant ce que tu vis actuellement, des femmes brutalisées qui auraient préféré être mortes que de subir ça... Dans ces cas là, qu'est-ce que tu leur disais ? Comment faisais-tu pour les aider ? »

Elle espérait que ramener la conversation sur un plan plus professionnel aiderai Evy à prendre un peu distance avec ses émotions et lui permettrait de moins souffrir.

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Lun 22 Fév - 12:45

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Avoir ce geste de recul quand Nathalie pose ses mains sur les miennes n'est pas du tout volontaire. Seulement voilà, dés que quelqu'un me touche, j'ai l'impression de revivre ce moment là de la mission. J'ai l'impression de sentir les mains de mon agresseur sur moi et je ne supporte pas ça. Je me perd dans mon récit, je pleure et je n'arrive même plus à contrôler mes larmes. Je détourne les yeux, j'ai honte de ce que je raconte, j'ai honte de m'être laissée faire et j'ai honte d'être moi. Quand je lui dis que j'aurais préféré mourir plutôt que de me laisser toucher, Nathalie réagit au quart de tour en me disant que je n'ai pas le droit de penser ça. Au moment où les mains de mon amie viennent frôler doucement les miennes, j'ai un petit sursaut et ma respiration s'accélère, mais quand je vois qu'il ne s'agit que de ses mains, je finis par me calmer et la laisser les poser sur les miennes.

Je me tourne alors vers elle et je lève finalement le regard vers le sien. Nath prend alors la parole pour me faire comprendre que je suis en aucun cas dans le droit de penser ce genre de chose. J'essaye de lui sourire, mais aucun muscle de mon visage ne veut répondre. Je reste là, le regard vide à la fixer pendant qu'elle essaye, comme elle peut, de me rassurer. Seulement ce qu'elle ne sait pas, c'est que toutes ces choses ont fait remonter en moi ce que j'ai vécu il y a quelques années. Je ne dis rien, je me contente juste d'essayer de calmer mes sanglots et mes larmes. Quand elle en vient à me demander comment je faisais pour aider les femmes que j'avais en tant que patientes et qui avaient vécu ce genre de chose, je retire mes mains et mes bras m'enlacent comme pour me protéger d'une possible menace. Jusqu'à présent, je n'ai jamais parlé de ce que je vais lui dire à qui que se soit sauf à mon psy... Alors que, quelques minutes plus tôt, j'ai réussi à calmer mes pleurs, là je ne suis plus du tout capable de gérer quoi que ce soit. Presque recroquevillée sur moi, je répond à mon amie. Il est peut être temps qu'elle sache pourquoi je suis comme ça.

- J'arrivais à les aider.... parce que j'ai vécu la même chose qu'elles...

Je lève de nouveau les yeux vers la jolie rouquine et je lâche tout ce que j'ai sur le coeur. Peut être que ça va me faire du bien d'en parler à quelqu'un d'autre finalement.

- Avant d'arriver ici, j'étais mariée. Tout se passait bien, enfin je crois.... Seulement un jour, alors que je rentrais la maison, sans que je comprenne pourquoi, je me suis retrouvée au sol, lui sur moi à me frapper de toutes ses forces...

Bizarrement, je ne pleure plus. Les larmes coulent mais silencieuses. Maintenant je suis énervée, je suis furieuse contre mon ex de m'avoir fait devenir ce que je suis maintenant.

- Ça a duré 3 ans... 3 ans durant lesquels je cachais mes bleus et mes plaies... Pendant 3 ans je lui ai pardonné. Et puis un soir j'ai fais mes valises et je suis partie de la maison. Le lendemain, il est venu au bureau et j'ai cru que cette fois, il allait me tuer. Il avait un couteau et il a réussit à me le planter dans l'épaule...Il hurlait que je n'avais pas le droit de le quitter, que si je partais il allait me tuer et se tuer ensuite... Heureusement ma secrétaire est arrivée et elle a appelé les secours. Il a pris la fuite, j'ai passé la nuit à l'hôpital sous protection.

Je marque une pause et je me redresse sur le divan toujours en prenant soin d'éviter le regard de mon amie.

- J'ai demandé le divorce après avoir porté plainte, on me l'a de suite donné. Ils l'ont arrêté peu de temps après et il a fini en prison...

Je redresse enfin mes yeux vers elle et je finis mon récit.

- J'ai déménagé, je suis devenue psy pour l'armée et on m'a contactée pour venir ici... Nouveau départ , nouvelle vie...

Je prend une profonde inspiration.

- Quand ce Genii a posé les mains sur moi, j'ai tout ces souvenirs qui me sont revenus... Son haleine qui sentait l'alcool, les choses qu'il me disait et tout les reproches qu'il me faisait...

Je soupire avant de terminer mon café qui maintenant est froid. Du dos de la main, j'essuie les larmes qui finissent de couler sur mes joues, laissant au passage un sillon sur ma peau.

- N'en parle à personne s'il te plaît...

Je me sens plus légère bizarrement, comme soulagée d'avoir enfin pu dire ce que j'ai sur le coeur depuis tout ce temps... Cependant je m'en veux parce que Nathalie n'est pas venue me voir pour ça. Elle avait besoin d'aide et j'ai tout ramené à moi...


© Pando

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Mar 23 Fév - 11:00

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A la plus grande surprise de Nathalie, ramener la conversation vers la profession d'Evy n'a pas les vertus apaisantes qu'elle espérait. Au contraire, la jeune femme se recroqueville encore plus sur le canapé et entoure son corps de ses bras, comme si elle cherchait dans se simple geste un peu de réconfort ou une impression de sécurité.

Elle commença à expliquer à Nathalie que si elle était capable de les aider, c'est parce qu'elle avait vécu les même choses qu'elles. Et la rouquine sentit qu'elle allait apprendre quelque chose d'atroce sur le passé de son amie.

Effectivement Evy lui raconta sa vie de femme battue, trois longues années d'horreur, les coups, les brimades, les insulte, et expliqua que quand le Genii avait posé ses sales pattes sur elle, elle avait été submergée par ses souvenirs.

Nathalie est consternée. Comment un homme peut traiter ainsi la femme qu'il prétend aimer ?

Elle se sent bête aussi. Son histoire à elle est bien ridicule devant tant de souffrances. Pour elle il est évident qu'Evelyn est bien plus résistante qu'elle même. Elle a réussi à se libérer de l'emprise de son bourreau, elle l'a fait enfermer, et elle a réussit à continuer sa vie là où Nathalie s'était effondrée psychiquement pour une simple trahison.

Mais curieusement, avoir pu raconter son calvaire semble avoir soulagé la jeune femme. Ses sanglots s'espacèrent, même si les larmes continuait de rouler sur ses joues veloutées.

Son récit finit, elles restèrent silencieuses quelques seconde. Evelyne en profita pour finir son café pendant que Nathalie se demandait ce qu'elle pouvait répondre à ça. Elle n'avait pas les mots. Alors, elle fit ce qu'elle faisait le mieux dans ses cas là.

Elle se leva et vint se placer devant son amie avant de l'enlacer doucement, la serrant contre sa poitrine pour lui exprimer toute sa compassion. Elle lui caressa doucement les cheveux, attendant de sentir son amie cesser de trembler et s'apaiser un peu.

- « Ne t'inquiète pas. Je ne suis pas du genre à parler à tord et à travers. Je suis honorée que tu me fasses suffisamment confiance pour me confier cette histoire. Je ne peux pas imaginer les horreurs que tu as du traverser, et ça n'aurait jamais du arriver. Aucune femme ne devrait subir ce genre de traitement de la part de l'homme qu'elle aime ».

Nathalie se doutait bien que la jeune psychologue cachait quelques blessures, mais jamais elle n'aurait imaginé quelque chose d'aussi grave.

Elle relacha un peu son étreinte, et s'assit sur la table basse, tenant toujours les mains de la jeune femme dans les sienne. Elle baissa un peu la tête pour capter le regard fuyant de la psychologue, quand elle eut réussit à le capturer, elle reprit :

- « Evy. Tu es plus fortes que bien des femmes que j'ai connues, et bien plus forte que moi en tout cas. Tu as réussis à sortir de son emprise, tu l'as quitté, tu l'as fait arrêter. Bien des femmes dans ton cas n'en sont jamais capable et finissent par mourir sous les coups de leur compagnon. N'oublie pas ça. Tu as été plus forte que lui. »

Nathalie lui sourit avant de reprendre :

- « Je ne cherche pas à minimiser ce que tu as vécu, ni le traumatisme que ça à pu te causer. Mais, tu avais déjà commencé à te reconstruire avant même de le quitter, sinon, tu n'en aurais pas été capable. Ce que tu as vécu, tu ne pourras jamais l'oublier, ni l'effacer, ça fait parti de ton histoire. Mais, tu peux en faire une force. »

La rouquine lui sourit :

- « Tu es venue ici pour commencer une nouvelle vie. Alors, vit non d'un chien. Ne laisse pas tes souvenirs gâcher ce que tu vis aujourd'hui. Ici, il ne pourra plus jamais t'atteindre, même s'il était libéré de prison, jamais il ne pourrait te retrouver. Ici tu es libre de devenir qui tu es vraiment. Ne laisse pas la peur te priver de vivre les belles choses que cette aventure peut nous offrir. »

Nathalie savait qu'elle était maladroite dans ses paroles, et que si on les lui avait dit à elle, elle aurait été dubitative. Mais, elle avait voulu faire comprendre à son amie toute l'admiration qu'elle avait pour sa force de caractère et son courage. Elle était consciente que ça n'allait pas changer Evy du jours au lendemain, mais elle se demandait si quelqu’un lui avait déjà dit à quel point elle était courageuse. Et même si elle n'y croyait pas vraiment pour le moment, Nathalie savait que de l'avoir entendue une fois pouvait changer des biens des choses pour l'avenir. La graine était plantée, il fallait lui laisser le temps de croitre.

Elle décida de ramener la conversation sur un ton plus léger :

- « Et puis, au moins, tu as déjà vécu le pire avec les hommes... maintenant, il ne te reste qu'à découvrir le meilleurs. »


Elle eut un petit sourire en coin et un regard espiègle avant d'ajouter :

- « Nous n'avons pas eut beaucoup de chance avec nos hommes sur terre. Les nouveaux ne peuvent que remonter le niveau »

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Mer 24 Fév - 14:16

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❝La Grande Chasse Aux Cauchemars❞
Nathalie & Evelyn

Tout le temps où j'ai vidé mon sac, Nathalie est restée silencieuse et je l'en remercie. En fait, moi qui me persuade depuis tout ce temps que garder ce secret en moi est la meilleure des solutions, je me rend compte que finalement, en parler me fait plus de bien qu'autre chose. Sans rien dire, Nathalie se lève et vient se placer devant moi. Elle m'enlace et je me laisse aller à ce contact. Je ferme les yeux alors que mon amie me caresse délicatement les cheveux et je au bout de quelques minutes je finis enfin par me calmer. Mes tremblements cessent et mes sanglots finissent enfin par se calmer. Apaiser et un peu plus légère, j'apprécie ce contact qui me fait du bien. Tout en me berçant, la jolie rouquine me rassure sur le fait qu'elle ne dira rien et que je ne suis en rien responsable de ce qu'il m'est arrivé. Alors pourquoi je n'arrête pas de penser le contraire ? de me dire que tout ça c'est de ma faute ? que si j'avais été un peu plus vaillante et courageuse, je n'aurais pas traversé tout ça ? Nathalie finit par s'écarter de moi et s'installe sur la table basse, mes mains toujours dans les siennes. Elle essaye tant bien que mal de capter mon regard et je finis par céder et lever les yeux vers elle. Je ne dis rien, je me contente juste de la regarder. Elle me dit que je suis plus forte que je ne le crois, que j'ai réussi malgré tout à avancer dans la vie et surtout à le faire arrêter. Je ne sais pas si c'est ça qu'on peut appeler "être forte" mais je sais que par rapport à d'autres femmes, j'ai eu énormément de chances que les choses se terminent comme ça.

Alors que j'ai de nouveau baissé les yeux, je ne peux pas m'empêcher de les lever une nouvelle fois vers les siens lorsqu'elle m'ordonne presque de vivre ma vie. Le pire c'est qu'elle a raison... Si je suis venue ici c'est en partie pour avoir la chance de vivre comme je l'entend, de redevenir moi. Alors pourquoi je bloque toujours autant ? Pourquoi est ce que j'ai peur du moindre contact avec un homme, avec John ? J'aime passer du temps avec lui pourtant, à chaque fois que nos mains s'effleurent, j'ai la trouille que tout ça recommence. Je ne répond pas, je préfère ne rien dire... Le chemin va être long avant que je réussisse enfin à redevenir celle que j'étais avant tout ça mais je sais que j'ai envie que ça fonctionne, je n'ai plus envie de rester celle qui fuit tout ce qui l'approche de trop près. Nathalie reprend la parole cette fois sur un ton un peu plus léger et je ne peux pas m'empêcher de tiquer sur ce qu'elle me dit. Bizarrement quand elle me dit qu'il ne me reste plus qu'à découvrir le meilleur avec les hommes, je ne peux pas m'empêcher de penser au militaire et à la capacité qu'il a de me faire me sentir moi... Son petit sourire en coin et son regard de chipie réussissent à me faire sourire à mon tour. Je serre un peu plus ses mains, je suis vraiment ravie de l'avoir ici, sur Atlantis. Quand elle reprend la parole, j'hausse les sourcils. Sa phrase résonne en moi et je ne peux pas m'empêcher de lui poser une question.

- Il t'a fait quoi le tien ?

Délicatement, je ramène une mèche de ses cheveux derrière son oreille et je la fixe droit dans les yeux.

- Je suis là si tu as besoin de parler Nathalie... Bon oui je sais, c'est ce que tu avais l'intention de faire avant que je déballe tout et je m'excuse d'avoir monopoliser l'attention... Maintenant, c'est à ton tour....

Je lui souris. Elle est là pour moi, mais je suis aussi là pour elle. Il est hors de question que notre amitié n'aille que dans un sens.


© Pando

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Mer 24 Fév - 18:44

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Nathalie sentis que ses paroles avaiet eu un certain impact sur la jeune psychologue. Bien sûr, le chemin serait long, ce n'est pas du jour au lendemain qu'elle pourrait se débarrasser de ses démons, mais avoir trouvé le courage d'en parler est déjà un pas très important.

La rouquine espèra aussi que celui qui avait réussit à faire renaître une petite étincelle d'espoir dans ce cœur ravagé en était digne. Intérieurement, elle se fit la promesse que si elle apprenait qu'il avait fait du mal à Evy, de quelques façon que ce soit, elle s'occuperait personnellement de son cas. Et ce n'était pas des paroles en l'air. Autant Nathalie pouvait se montrer timorée et incapable de se défendre elle même, autant, voir quelqu'un qu'elle aimait souffrir lui faisait pousser les crocs et la rendait aussi hargneuse qu'une louve protégeant ses petits.

Evy se calma et Nathalie réussit même a lui arracher un sourire en évoquant les hommes d'Atlantis, et Nathalie sut qu'elle avait vu juste. Il y avait quelqu'un, et elle était bien décidé à découvrir de qui il s'agissait, ne serait-ce que pour garder un œil sur lui, et aussi... pour satisfaire son immense curiosité.

Mais la psy lui coupa l'herbe sous le pied. Visiblement, et toute perturbée qu'elle fut, il y avait certaines déformations professionnelle qui ne disparaissaient pas comme ça. Elle avait bien relevé le « Nous » dans la phrase de Nathalie concernant leur malchance avec les hommes.

Nathalie se renfrogna un peu. Elle n'avait pas envie d'évoquer cette histoire, et surtout, elle la trouvait ridicule au regard de tout ce qu'Evy avait subit. Son mari ne l'avais jamais frappée. En fait, elle en venait presque à se dire qu'elle était entièrement responsable de ce qui s'était passé. A l'époque elle était trop naïve, trop avide de se sentir aimée et désirée. Elle était tombé dans le panneau. Pas de quoi fouetter un chat.

Evy lui rappela qu'elle était là pour elle, et que Nathalie était venu pour lui parler. Elle s'excusa même d'avoir monopoliser l'attention. La rouquine se sentit encore plus ridicule. Evy avait bien plus de raison qu'elle d'avoir besoin de parler. Elle avait vécu des événement profondément traumatisants, tant dans sa chair que dans son esprit. Et même ici sur Atlantis. Nathalie, elle, pleurait sur son sort de bécasse alors que finalement, elle n'avait pas autant souffert.

Et puis, elle n'avait pas voulu venir pour parler de ça. Mais, d'un autre coté, Evy méritait bien de connaître son histoire. Elle la jugerait probablement bien ridicule, mais Nath savait qu'elle ne se permettrait pas de se moquer d'elle.

- « Pas grand chose finalement, au regard de ce que toi tu as vécu. Ce n'est que l'histoire d'un fille trop naïve qui s'est fait avoir par un beau parleur. Je n'ai jamais eu beaucoup de succès auprès des hommes. J'ai été une proie facile. »

Nathalie tordit le nez en sentant son cœur se serrer.

- « J'étais jeune et naïve. Il a été patient. On travaillait dans le même ministère. Sans être canon, il était mignon. Quand il a commencé à me draguer, sur le coup je l'ai pris à la plaisanterie. Mais, il ne s'est pas découragé, peu à peu c'est devenu un jeu entre nous, et puis... finalement, je me suis rendu compte que j'aimais ses attentions, que je guettais ses passages dans mon service. Il était informaticien. Curieusement, notre service avait quelques soucis avec les ordinateurs, il était souvent dans les parages. Quelle andouille j'ai été.... »

Nathalie soupira et se mordit les joues en plissant le nez au souvenir de sa naïveté, avant de reprendre :

- « Finalement, on a commencé à sortir ensemble, et puis on s'est mariés. Avec le recul, je me rend compte qu'il n'était pas très passionné, mais je pensais que ça venait de son caractère un peu réservé... quelle conne j'ai été... »


Elle laissa passer un peu de temps pour se donner le courage d'aborder la parti qu'elle considérait comme la plus traumatisante de son histoire.

- « Un jour, j'ai été convoqué dans le bureau du chef de la sécurité. Ce jour-là, j'ai appris que j'étais veuve, et que je n'avais été qu'une couverture pour mon mari qui en fait était un espion à la solde d'un pays étranger. Je me suis évanoui, quand je suis revenue à moi, plusieurs jours plus tard à l’hôpital, ça a été l'enfer.... les interrogatoires, les suspicions, les gardes à vues. Personne ne voulait croire que j'avais pu vivre avec lui si longtemps sans être de mèche. »

Nathalie serra les dents, c'était à son tour de retenir ses larmes... des larmes de rages. A cet instant, elle aurait volontiers tapé sur quelque chose.

- « Au cours de l'enquête, j'ai appris qu'il avait une famille. Il n'avait jamais rien ressentit pour moi. Je n'avais été qu'un outil. J'ai eu l'impression qu'on me plantait un couteau dans le cœur. Avec toute la pression et le stress, je me suis effondrée... j'ai été internée pendant plusieurs semaines. Pendant ce temps, l'enquête à prouvé que je n'étais pas sa complice mais le mal était fait. Quand j'ai repris le boulot, tout le monde me regardait d'un drôle d'air. Il y avait ceux qui me regardaient avec compassion, et j'avais honte, et il y avait ceux qui me regardaient avec suspicions. »

La rouquine baissa la tête.

- « Mais au fond, je ne peux pas leur en vouloir. Même moi j'aurais eu du mal à me croire innocente si on m'avait raconté cette histoire. Quoi qu'il en soit, il m'a tout prit. Le peu d'estime et de confiance en moi que j'avais, et mon boulot. Et j'ai même pas eu la satisfaction de pouvoir lui foutre mon poing dans la gueule. »

Son récit fini, Nathalie s’éclaircit la gorge pour essayer de déloger la boule qui s'y était formé et pour se donner une contenance et cacher les larmes qui commençaient à menacer de déborder de ses yeux, elle se leva pour aller refaire du café.

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