Une souris Verte ou comment une petite fille de la campagne arriva sur Atlantis

Carte d’Identité » Nom : FISCHER » Prénom : Eliane mais se fait appeler Elia » Âge : 25 ans » Date et Lieu de Naissance : 14 janvier 1991 à Derry (Maine) » Nationalité : Américaine » État Civil : Célibataire » Arrivée sur Atlantis : 14 Janvier 2016 » Poste occupé : Assistante administrative (anciennement technicienne (de surface)) » Spécialité : L'ordre et l'organisation, et accessoirement la lecture de document fluorées pour Mr Hoffman (anciennement l'ordre et la propreté)

» Groupe Sanguin : AB-
» Gène des Anciens : Non
» Inoculation du gêne des Anciens ? : Oui le 18/10/16
» Pathologie : Aucune de connue à ce jour
» Antécédents médicaux :
Fracture du poignet droit dans son enfance
Opération du canal carpien gauche en 2014
Faiblesses tendineuse, sujette aux tendinites
Passé d'anorexie durant son adolescence.



» Caractère :

Elia est ce qu'on pourrait appeler une femme discrète, voire très discrète. Il lui arrive de passer totalement inaperçue, et c'est quelque chose qu'elle cultive. Elle peut passer faire le ménage dans votre bureau et que vous ne remarquiez absolument pas sa présence entre son « bonjour » et son « au revoir ». Elle fait son boulot, sans bruit, sans heurt, avec célérité et discrétion. Une petite souris qui trouble à peine l'air dans lequel elle se déplace.

Ceci étant dit, pour une « technicienne de surface » comme on nomme à présent les « femmes de ménage », c'est plutôt une qualité. Sa discrétion l'amène parfois à apprendre des choses dont elle n'aurait jamais du entendre parler, mais ce n'est pas un soucis, elle n'est pas du genre à bavasser.

Elia est plutôt solitaire. Pas qu'elle n'aime pas la compagnie des autres, juste qu'elle a du mal à se faire une place dans les groupes humains. Elle n'a que peu d'amis, les gens ayant tendance à l'oublier entre deux rencontres. Elle est parfois un peu naïve, elle est très fidèle en amitié et les seules fois où elle pourrait sortir de ses gonds serait pour prendre la défense de quelqu'un qu'elle aime. Elle a tendance à croire que tout le monde est comme elle et a parfois été déçu ou trahies. Mais, elle n'en garde pas de traumatisme, elle se contente juste de faire une croix la personne en question. Elle a l'habitude de dire qu'elle vit sans regrets ni remords et que tout ce qu'elle a vécu fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui.

Si par hasard quelqu'un venait à s’intéresser suffisamment à elle pour lui demander comment elle fait pour avoir tant de recul vis à vis des trahisons, elle lui répondrait que les coups de couteaux entre les omoplates, ça pique un peu au début, et puis qu'on s'y fait.

En fait, malgré son jeune age, Elia est se comporte avec une maturité peu commune. Elle a l'impression de l'avoir toujours été. Grandie trop vite, trop vite obligée de prendre des responsabilités d'adulte à une période où ses amis faisaient la fête. Obligée de faire profil bas pour ne pas attirer l'attention des autorités compétente sur sa situation familiale.

Mais, encore une fois, elle ne regrette pas son vécu, même si certains souvenirs lui sont encore douloureux. Elle sait qu'elle leur doit son sérieux d'aujourd'hui et qu'elle doit à se sérieux de n'avoir jamais eu trop de mal à trouver un emploi.

Ceci étant dit, il ne faudrait pas croire qu'Elia est dénuée de force de caractère. Au contraire, elle est très indépendante, et se sait capable de n'avoir besoin de compter sur personne. Si une situation ne lui convient pas, elle en change, c'est aussi simple que ça.

» Phobies : Être sous le feu des projecteurs, voir ceux qu'elle aime souffrir.

» Objet choisi : Son lecteur mp3, bourré de ses musiques préférées qu'elle écoute en travaillant.

Compétences de bases	Compétences Secondaires	Anciennes compétences techniciens
Corps à corps :2 Maniement d'armes à feu : 2 Résistance à la douleur : Pilotage : 0 Technologies : 2 Soins : 3 Esprit d’équipe : Influence/leadership : Sang froid : 4 Rapidité d’esprit : 3	Synthétisation : Management d'équipe : 2 Gestion d’administration : 5 Diplomatie / Négociation : 3 Résistance mentale : 1 Psychologie : Capacité d'explication : 4	Bricolage : 4 Mécanique : 2 Informatique : 4

Franchement, en 1991 quel parents digne de ce nom aurait appelé leur nouveau-né d'un nom aussi désuet qu'Eliane ? Les siens. D'aussi loin qu'elle se rappelle, elle a toujours détesté ce prénom qui a fait d'elle l'objet des moqueries de ses petits camarade dés son plus jeune age. Rapidement, elle avait prit l'habitude, quand on lui demandait son prénom de répondre « Elia ».

Elle apprit plus tard, qu'elle avait été nommée comme ça en l'honneur de sa grand-mère qui avait eut le bien mauvais goût de passer l'arme à gauche le jour de sa naissance, et qui plus est dans le même hôpital. Il faut reconnaître que Derry n'était pas une ville très étendue, et ne possédait qu'un seul hôpital.

Bien sûr, elle n'était pour rien dans le décès de sa grand-mère, et elle comprenait pourquoi ses parents avaient eu envie de la nommer ainsi, mais d'un autre coté, elle avait l'impression de n'être qu'un prolongement de la défunte. Comme si on s'attendait à ce qu'elle prit sa place, qu'elle lui permette de continuer à vivre à travers elle.

Peut-être un psychologue aurait trouvé là l'explication à sa grande réserve. Sa grand-mère était une femme au fort caractère, autoritaire, exigeante et vaguement tyrannique. Tout l'inverse de la douce Elia. Comme si, inconsciemment l'enfant avait refusé le rôle qu'on voulait lui imposer et avait pris le contre-pied, prémices de son caractère conciliant bien qu'affirmé.

Longtemps ses parents tentèrent de la reprendre quand elle se présentait en utilisant son diminutif, elle se contentait de leur sourire, et s'ils insistaient vraiment, elle disait « Je m'appelle Eliane, mais vous pouvez m'appeler Elia. » De guerre lasse, ils avaient abandonné, et s'était même mis à la présenter eux même sous son diminutif, ce qu'elle avait considéré, malgré son jeune age, comme une victoire. Elle devenait Elle.

Sa scolarité fut celle des discrets, qui n'aiment pas faire parler d'eux, ni d'en un sens ni d'en l'autre. Elle était moyenne. Juste moyenne, ce qui faisait enrager ses professeurs qui décelaient en elle des capacités bien plus importantes. Elia était curieuse et elle avait l'esprit vif. En fait, elle trichait pour être juste moyenne, calculant au fur et à mesure des devoirs les points accumulés et n'hésitant pas à donner volontairement une mauvaise réponse pour ne pas dépasser la moyenne. De toute façon, elle ne comprenait pas bien l'intérêt d'avoir de bonnes notes puisqu'elle savait qu'elle n'aurait jamais la possibilité de faire des études.

En effet, Elia faisait parti de la classe moyenne inférieure. Son père était chômeur professionnel, et buveur de compétition, sa mère faisait quelques ménages pour subvenir aux besoins du foyer, ils passaient leur temps à se disputer, parfois violemment. Ils vivaient dans un parc de mobile-home, non loin de la rivière.

Elia eut parfois à essuyer les moqueries de camarades plus nantis qu'elle, mais comme les moqueries glissaient sur elle comme l'eau sur les plumes d'un canard, ils finirent par se lasser.

Dés qu'elle fut en age de quitter l'école elle le fit et commença a chercher un moyen pour quitter la caravane. Pas qu'elle s'y sente spécialement mal, elle était accoutumée à la promiscuité et aux disputes de ses parents sur les questions d'argent ou l'alcoolisme de son père, mais elle avait envie de solitude.

Par l'intermédiaire de sa mère, elle trouva quelques heures de ménages, chez des particuliers ou dans quelques entreprises. Son sérieux et sa discrétion furent son meilleur atout dans une ville où tout le monde se connaissait. Ses employeurs donnaient ses coordonnées à leurs connaissances. Rapidement, elle eut suffisamment de contrats pour pouvoir déployer discrètement ses ailes. Contrairement à sa mère qui ne travaillait que pour des particulier, Elia cumulait particuliers et entreprises. Les horaires s'imbriquaient bien et le travail ne lui avait jamais fais peur. Rapidement, elle n'eut plus à se soucier de chercher, dés qu'un contrat se terminait, un nouveau se présentait. Elle put prendre un petit studio dans le centre de la ville, plus proche de ses lieux de travail.

Elle s'imaginait déjà faire toute sa carrière à Derry et y prendre sa retraite dans une éternité. D'autant qu'elle avait rencontré « l'homme de sa vie ». Enfin, à ce qu'elle croyait. Elia avait toujours été fine, voire menue, mais pour lui ce n'était pas suffisant. De remarques en remarques, elle finit par se persuader qu'elle devait faire un régime pour continuer à lui plaire. Elle en arriva a ne presque plus manger du tout, se contentant d'un yaourt ou d'une pomme par repas. Elle ne se reprit que quand un médecin du travail la menaça de ne pas lui donner le document d'aptitude exigée par un de ses employeurs. Elle ne pouvait pas se permettre de se retrouver sans travail, elle ne voulait pas être à la charge de qui que se soit, même de son futur époux qui lui avait bien fait comprendre qu'il préférerait une femme au foyer.

Heureusement pour elle, elle retrouva assez vite la vue, et commença à douter des sentiments du bellâtre. Il faut bien reconnaître qu'il ne faisait pas grand chose pour cacher ses incartades avec d'autres femmes. Visiblement, lui aussi avait sentit le vent tourner. Un matin, il prit ses valises et lui annonça qu'il partait pour devenir acteur. Il avait rencontré une productrice qui lui assurait qu'elle pourrait lui trouver des rôles à sa mesure. Elle fut surprise de ne pas être touché outre mesure par cette nouvelle. Elle lui souhaita bonne chance et reprit sa vie solitaire.

Quoi qu'il en soit, cette expérience la laissa profondément marquée dans sa chair. Même si, une fois débarrassée de cette relation toxique, elle avait fini par reprendre une alimentation relativement normale, elle ne put jamais se départir de la culpabilité qu'elle ressentait à manger à sa faim.

Quelques années plus tard, une nouvelle rencontre l'emporta loin de Derry. Même si après son expérience malheureuse elle s'était jurée qu'on ne l'y reprendrait pas, Elia avait oublié qu'elle était jeune et qu'elle avait un cœur qui ne demandait qu'à se laisser émouvoir.

Elle avait 19 ans. Il s'appelait Jonah. Pour lui, elle abandonna tout pour le suivre à Washington.

Évidement, à peine quelques semaines après leur arrivé dans la capitale elle comprit qu'il n'avait pas vraiment envisagé de l'embarquer dans ses bagages et qu'elle l’embarrassait. Bien qu'elle en eut le cœur brisé, elle n'était pas du genre à s'accrocher ou à se battre. Elle savait depuis longtemps qu'on ne pouvait pas forcer les gens à vous aimer. Elle se débrouilla donc pour trouver du travail. Elle avait des références, elle avait même obtenu de certains de ses anciens employeurs l'autorisation de donner leur coordonnées.

Rapidement, elle retrouva du boulot et un jour, pendant qu'il était elle ne savait où, puisqu'il ne travaillait pas, elle déménagea vers un nouvel environnement, lui laissant juste un mot en le remerciant de lui avoir donné l'opportunité de rejoindre la capitale et lui souhaitant beaucoup de bonheur. Le pire étant qu'elle était parfaitement sincère. Elle ne lui donnait pas ses nouvelles coordonnées, elle savait qu'il ne chercherait pas à la revoir, trop heureux d'être débarrassé d'elle avec aussi peu de casse.

Washington était une grande ville. Et les immeubles de bureaux ou les particuliers ayant besoin des services d'une « femme de ménage » expérimentée ne manquait pas. Bien sûr, il lui arrivait de passer de longues heures dans les transports en communs pour aller d'un de ses employeurs à l'autre, mais au moins, elle était indépendante.

Elle avait environ 21 ans quand elle rencontra pour la première fois une certaine Mme McCarty. La dame était très âgée, et son état de santé nécessitait une aide à domicile. Elia se prit d'affection pour la dame. Au point qu'il lui arrivait parfois de passer la voir en dehors de ses heures pour prendre des nouvelles, passer un peu de temps avec elle. Mme McCarty était une femme cultivée, qui avait eut une vie bien remplie. Elia aimait beaucoup sa compagnie. Au hasard de ses interventions et visites elle eut l'occasion de rencontrer son fils,.

C'était un homme d'une cinquantaine d'année, qui travaillait dans l'administration. Il n'était jamais rentré dans les détails, Elia n'avait jamais posé de questions. La mort de sa cliente toucha beaucoup la jeune femme. Quelques jours plus tard, elle recevait un courrier de son fils, contenant un chèque correspondant au solde de ses gages, ainsi qu'un petit mot lui disant que son employeur cherchait quelqu'un pour le service d'entretien et qu'il l'avait recommandée. Il lui expliquait que si elle était intéressée, elle n'avait qu'à envoyer une lettre de motivation ainsi qu'un CV à l'adresse qu'il lui joignait. Évidement elle y répondit.

C'est ainsi qu'à l'age de 22 ans, Elia était accrédité secret défense et travaillait au Pentagone. Sa discrétion n'étant plus à prouver, elle était chargée des bureaux de la direction. Elle dut bien avouer qu'elle fut surprise de constater ce qu'elle considéra comme un manque de sérieux des hauts fonctionnaires de cette administrations. Ils ne s’embarrassaient pas pour détruire les documents sensibles, se contentant de les entasser dans une bannette pour que la femme de ménage s'en charge.

Elia étant curieuse, elle ne pouvait pas s’empêcher d'y jeter parfois un coup d’œil, elle apprit ainsi bien des secrets d'états, et d'autres qu'elle pensait imaginée de toutes pièces pour tester la discrétion du personnel d'entretien. Comme la fois où elle tomba sur un document parlant d'une base installée dans une autre galaxie. Elle s'était contentée de détruire le document avec un sourire en coin. Pensaient-ils vraiment que les femmes de ménages soient suffisamment naïves pour penser qu'une telle chose pouvaient exister ?

Heureusement qu'elle ne se liait pas facilement, parce qu'il y avait pas mal de Turn-over dans les équipes de nettoyages. Certaines personnes avaient du mal à gérer la curiosité de leurs proches, d'autre n'avait pas pu s'empêcher de vendre certaines informations aux journaux à scandale et avait finies elle ne savait où, et préférait ne pas le savoir. N'ayant pas de proches inquisiteurs, ni de goûts de luxe, Elia n'avait pas ce genre de soucis.

Devenue la plus ancienne, elle se retrouva responsable de son équipe. A 24 ans, elle avait 6 personnes sous ses ordres, personnes dont elle gérait les planning et les secteurs d'interventions. Elle était également responsable de leur comportement, mais elle avait le nez creux pour repérer celles qui ne sauraient pas tenir leur langue et n'hésitait pas à en faire part à sa hiérarchie. De se fait, elle n'eut jamais à répondre d'une indiscrétion. De plus son comportement envers « ses » filles étant plutôt bienveillant, tant que le boulot était fait en temps et en heure et qu'elles savaient se taire, elle était appréciée, rapidement il apparut que son équipe était une des seule à ne pas changer tous les mois. Elle en était plutôt fière, mais ne se doutait pas ce que ça lui apporterait.

Un soir, après avoir donné les instructions aux filles, alors qu'elle entrait dans un des bureau de la direction, elle eut la surprise d'y trouver quelqu'un. Alors qu'elle allait s'excuser, disant qu'elle repasserait l'homme la rappela :

- « Je vous attendais, Mademoiselle Fischer. » Il regarda sa montre « Toujours ponctuelle » ajouta-t-il avec un petit sourire.

D'un geste de la main, il l'invita à s'asseoir. Elia sentit son cœur plonger dans ses chaussures. Avait-elle fait une connerie ? Est-ce qu'une des filles dont elle avait la responsabilité en avait faite une qu'on allait lui reprocher ? Était-ce ainsi que ça s'était passé pour celles qui avaient disparues du jour au lendemain ? Les questions se bousculaient dans sa tête. Mais, elle ne pouvait pas faire grand chose à part obtempérer.

L'homme était chauve, avec des lunettes rondes. Il ressemblait à un petit fonctionnaire de base. Ce qui était probablement le signe qu'il était haut placé dans la hiérarchie. Elle savait que plus les gens étaient bas dans l'administration, plus ils tentaient de se donner une apparence d'importance.

Elle s'assit donc du bout des fesses sur le bord du fauteuil, espérant que l'entretien ne durerait pas trop longtemps, parce qu'il allait lui faire prendre du retard sur son planning. L'homme se présenta comme étant un certains Mr Woolsey. Le nom lui dit quelque chose, même si elle était sûre de ne jamais l'avoir rencontré avant. Il commença par lui parler de tout et de rien, lui demandant si elle était satisfaite de ses conditions de travail, des personnes sous ses ordres.

Elia sentit son inquiétude croître, depuis quand les gens placés en haut de la chaîne alimentaire se souciaient-ils des conditions de travail du personnel d'entretien ? Enfin tant qu'il n'y avait pas de problème. Elle était bien placé pour savoir que les « femmes de ménages » en savait bien plus sur les secrets d'états que bien des fonctionnaires travaillant dans ses murs.

- « Je n'ai pas à me plaindre de mon sort » répondit-elle

- « Parfait, parfait » dit-il d'un ton joyeux.

Elia regarda sa montre. Le temps passait, et elle ne savait toujours pas ce qu'il lui voulait. Elle allait finir par être vraiment en retard sur son planning.

- « Excusez-moi, Mr Woolsey, mais il faut que je reprenne mon travail. » risqua-t-elle timidement

- « Oh, oui, oui, ne vous inquiétez pas il n'y en a plus pour longtemps. » répondit-il d'un ton distrait en sortant quelques documents de sa mallette.

- « Que diriez-vous d'un changement d'affectation pour un endroit moins... comment dire, moins souterrain ? »

Elle le regarda en haussant un sourcil. Il est vrai que le Pentagone n'était pas réputé pour être un endroit des plus ensoleillé, surtout pour les personnes qui y intervenait de nuit. Mais elle ne comprenait pas ce qu'il voulait dire.

- « Bien sûr vos horaires ne seront pas forcément modifiés, encore que vous pourriez parfois intervenir en journée, avoir des horaires moins décalés. »

Elle haussa à nouveau un sourcil. Il se donnait beaucoup de mal pour lui faire l'article de cette nouvelle affectation.

- « Vous n'auriez plus à vous soucier des trajets. Vous seriez nourrie et logée. »

Elia fit la moue. C'était donc ça le loup. Être logé sur son lieu de travail, ça voulait dire qu'on pouvait difficilement décrocher en dehors de ses heures de service.

Woolsey eut un grand sourire :

- « Avez vous déjà entendu parler d'Atlantis ? De la porte des étoiles ? De la galaxie de pégase ? »

Elia se senti rougir. Oui, elle en avait entendu parler... Ou plutôt qu'elle avait lu des choses là dessus dans les documents confidentiels qu'elle était chargée de détruire. C'est là qu'elle se rappela pourquoi le nom de l'homme lui était familier. C'était lui qui avait signé ces documents.

Elle tourna discrètement la tête, cherchant à droit et à gauche où pouvaient être cachés les caméras... mais bon, au Pentagones, ils pouvaient avoir installé des caméra et des micros dans n'importe quoi. Ainsi, c'était ça ? Ils savaient qu'elle avait lu des documents classifiés et ils la testaient. Elle hésita, mais elle savait que ça ne servait pas à grand chose de nier. Il savait probablement déjà qu'elle avait lu les documents en questions.

- « Oui » répondit-elle laconiquement d'une voix étranglée.

Woolsey eut un grand sourire.

- « Bien ! Je m'en doutais un peu. Vous avez l'esprit vif et vous avez une curiosité intellectuelle peu commune. »

« Curiosité intellectuelle ? » c'est ainsi qu'il nommait son vilain défaut ?

Il se pencha sur le bureau, joignant les mains avant de demander :

- « Seriez-vous intéressé par un très long voyage ? »

Elia ne répondit pas.

Il sourit à nouveau, avant de lui tendre les documents qu'il avait sortis de sa mallette.

- « Il va sans dire que ces documents sont totalement confidentiels. Mais après tout, vous êtes déjà accrédité secret défense, sinon vous n'auriez pas accès à se bureau. »

Elia déglutit difficilement, et baissa les yeux vers les documents en question. Elle fronça les sourcils. Il s'agissait d'une fiche de poste. Un poste de « responsable d'équipe d'entretien sur Atlantis ». Ce ne pouvait être qu'une blague. Toutefois, elle ne put s'empêcher de le parcourir. Finalement, ce n'était pas bien différent de ce qu'elle faisait ici. Elle aurait la charge d'une des équipes d'entretien, serait chargée de leur plannings, devrait déterminer leurs secteur d'intervention, gérer les éventuels conflits, sous la houlette du chef de service. Rien de bien nouveau sous le soleil... si ce n'était le soleil lui même.

Elle leva les yeux vers l'homme qui semblait attendre une réponse.

- « C'est une blague ou un test ? » demanda-t-elle d'un ton neutre.

Le petit chauve à lunette ne parut pas surpris par sa réaction.

- « Gardez ces documents, et rentrez chez vous. Votre service est fini pour cette nuit. Demain, à la même heure, vous me donnerez votre réponse après y avoir réfléchit à tête reposée. »

Sur ce, il se leva et commença à contourner le bureau pour s'en aller. Elia le regarda faire, incapable de bouger. Arrivé à la porte, l'homme se retourna.

- « Il va de soit que si vous refusez ce poste, nous ne vous en tiendront pas rigueur, et vous conserverez votre emploi ici, où à ce qu'on m'a dit vous faite de l’excellent travail, c'est d'ailleurs pour ça que nous vous voulons. Et il va de soit aussi que cette conversation n'aura jamais eu lieu. Je vous souhaites une bonne nuit Mademoiselle Fischer, et j'attends votre réponse avec impatience. »

Il quitta la pièce laissant Elia seule et abasourdie. Au bout d'un moment, elle cligna des yeux, et secoua la tête, ayant l'impression d'avoir rêvé éveillé et ce demandant ce qu'elle faisait assise dans ce fauteuil. Elle jeta un coup d’œil sur son téléphone pour voir à quel point elle était en retard sur son planning et constata qu'elle était « en récupération » jusqu'au lendemain soir. Pourtant, elle était sûre qu'avant d'entrer dans son bureau, elle avait des interventions de prévus, elle avait d'ailleurs un planning assez chargé.

Quoi qu'il en soit, maintenant, elle n'avait d'autre choix que de rentrer chez elle. Elle n'aurait pas accès aux secteurs dont elle était sensée s'occuper. Le service de sécurité ne la laisserait pas y rentrer si elle n'était pas sensée être là.

Un peu sonnée par les événements, elle se leva, pris les documents, qu'elle rangea soigneusement dans la poche de sa blouse et regagna le vestiaire pour se changer et rentrer chez elle. Une fois arrivée elle regarda plus attentivement les documents que le fameux Woolsey lui avait donnés. Outre la « fiche de poste », il y avait également une présentation succinctes du lieu de travail. Elle faillit éclater de rire en les lisant. Une autre galaxie, une cité extraterrestre sur une planète inconnue, et pourquoi pas des licornes et des pégases.

Elle laissa les documents sur la table de sa cuisine et parti se coucher, pour une fois qu'elle pouvait se coucher à une heure décente, elle n'allait pas s'en priver. Elle dormit assez mal cette nuit là, rêvant qu'elle était perdu, toute seule dans un immense bâtiment planté au milieu des flots et qu'elle était obligée d'empêcher des licornes et des pégases d'y entrer.

Elia se réveilla bien plus tôt que ce qu'elle avait espéré. Prenant son petit déjeuner, elle retrouva les documents de Woosley sur sa table. Elle réalisa que le mal était fait. Il avait réussit à aiguiser sa curiosité. Et si c'était vrai ? Qu'est-ce qu'elle avait à perdre à dire oui ? Au pire, si effectivement c'était une blague, c'est lui qui serait bien attrapé.

La question tourna encore et encore et encore toute la journée dans son esprit. A l'heure habituelle, elle était à son poste, mais elle était distraite. Les filles s'en rendirent compte, elles la taquinèrent gentiment sur ses erreurs, lui demandant si elle avait trouvé le prince charmant.

A l'heure convenue, elle était de retour dans le bureau. Woolsey était déjà là, bien entendu. Elle s'assit dans le fauteuil, sans attendre d'y être invitée et fit glisser les documents vers l'homme.

- « C'est un test ? Vous voulez voir si je suis aussi crédule que j'en ai l'air ? » demanda-t-elle

L'homme sourit, comme la veille.

- « Pas du tout Mademoiselle. Et je peux vous le prouver. »

Elle leva un sourcil surprit. Le lui prouver ? Et comment ?

Elle n'eut pas le temps de se poser plus de question. L'homme dit quelques mots dans une oreillette qu'elle n'avait pas remarqué et la seconde suivante, elle clignait des yeux, incrédule, en regardant la terre depuis l'espace.

- « Mais.... mais... mais... » ânonna-t-elle sans être capable de finir une phrase, regardant le visage soudain joyeux du petit chauve. Il avait l'air de quelqu'un qui vient de faire une bonne blague et qui en est très fier.

L'instant d'après, elle était de retour dans son fauteuil, sonnée et en état de choc. Woolsey semblait jubiler.

- « Bien, maintenant que vous êtes convaincue, êtes-vous intéressée par notre proposition ? »

Elia le regarda, clignant des yeux, l'air un peu stupide. Elle essayait encore de comprendre ce qui venait de se passer.

- « Heu... je... heu.... spasséquoilà ? » bredouilla-t-elle

Le binoclard rit.

- « Vous avez eu un aperçu de ce que pourrait être votre voyage vers votre nouveau lieu de travail. »

*Super*, pensa-t-elle, *Mais encore ?*

- « Vous avez expérimenté ce que nous appelons la téléportation. Vous avez été téléportée vers notre vaisseau, le Dédale, qui est actuellement en orbite au dessus de nous. C'est grâce à lui que vous rejoindrez Atlantis. »

*Et les petits hommes verts m'offriront un cocktail et des colliers de fleurs* pensa la jeune femme.

Mais finalement, elle avait quoi à perdre ?

- « Ok. Et je suis sensé partir quand ? » demanda-t-elle d'un ton narquois.

- « Dans deux jours. » Il se leva et lui tendit la main en disant « Je suis ravi de vous voir rejoindre nos rangs. »

Elle lui serra la main par réflexe en se demandant si elle ne venait pas de faire la connerie de sa vie.

- « Soyez prête à 17h après demain. Quelqu'un passera vous prendre. Oh, une dernière chose. Hormis une valise avec quelques vêtements civils, vous n'avez le droit de prendre qu'un seul objet personnel. »

Encore une fois, son téléphone afficha « en récupération » pour la soirée, et « en congé » pour les suivants. Elle se demandait comment il faisait, mais bon, modifier le planning quand on avait accès au logiciel, ce qui ne devait poser aucun soucis à l'homme, n'était pas très compliqué.


» Comment votre personnage a-t-il vécu le moment il a pu poser les pieds sur Atlantis ? Ses premiers pas sur la Cité des Anciens ?  :

Le 14 janvier 2016, le jours de ses 25 ans, Elia posait le pied pour la première fois sur la citée d'Atlantis, après trois semaine de voyage à bord du Dédale. Elle n'avait emporté en tout et pour tout qu'une petite valise avec quelques vêtements et son lecteur Mp3.

La salle d'embarquement était animée, il devait en être ainsi à chaque fois que des nouveaux arrivaient. Elle attendit son tour pour se présenter à un bureau qui était installé prés d'une porte et voir où on l'avait affectée. Visiblement, les gens étaient appelé par ordre alphabétique, mais elle ne savait pas qui dans la salle était un nouvel arrivant ou quelqu'un revenant de permission. Elle n'avait donc aucun moyen de savoir si elle en aurait pour dix minutes ou pour deux heures.

Pour passer le temps, elle observa les gens autour d'elle, l'architecture particulière de la salle, avec ses grands vitraux en ogive. Elle s'approcha d'un des vitraux et à travers le verre coloré, elle vit l'eau. Une immense étendue d'eau agitée de vagues, une mer où un océan. A première vu, on aurait pu se croire n'importe où sur terre.

Elle repensa à ce qui s'était passé les deux jours suivant son dernier entretien avec le petit chauve binoclard. Elle était rentré chez elle et s'était couché mais avait été incapable de trouver le sommeil. Le lendemain, elle avait à nouveau vérifier son téléphone professionnel et avait constaté qu'elle était toujours considérée comme « en congés ».

Elia s'était demandé ce qu'elle devait faire, et finalement, elle avait décidé qu'il était urgent d'attendre. Elle s'était contenté de jeter quelques sous-vêtements, un jean, un pull, des ballerine et une trousse de toilette dans sa petite valise, comme ça elle serait vite défaite. Elle était encore persuadée que tout ceci n'était qu'une vaste blague. Que personne ne viendrait la chercher pour l'emmener sur une planète inconnue.

Mais le soir, elle ne put s'empêcher de lever le nez vers les étoiles. Et si c'était vrai ? Et s'il y avait d'autres mondes là haut ? Sans vraiment y croire, elle avait toujours espéré qu'il y avait d'autres vies. L'infinité serait trop triste si elle n'avait engendrée qu'une seule planète habitée. Et puis, selon les statistiques, c'était peu probable.

Elle avait fini par s'endormir dans son fauteuil devant sa fenêtre et ne s'était réveillée que tard le lendemain matin... jour de son départ si elle devait croire ce que Woolsey lui avait dit. Elle se demanda si elle devait prendre la précaution de faire suivre son courrier (mais où?), de prévenir son propriétaire qu'elle s'absentait quelques temps (mais combien de temps?). Finalement, elle coupa la poire en deux et envoya un mail à une de ses amie qui habitait non loin, lui disant qu'elle devait s'absenter pour raison professionnelle, qu'elle ne savait pas combien de temps elle serait absente et lui demandant de passer de temps à autre récupérer son courrier, vérifier que tout allait bien dans l’appartement.

Elle avait programmé l'envoi du mail deux heures après son départ théorique, comme ça, elle pourrait le supprimer au cas où.

Elle n'avait pas eu à le faire. A l'heure précise annoncé par Woolsey, quelqu'un sonna à sa porte. Elia se retrouva face à un homme au visage austère qui lui présenta une carte où elle eut à peine le temps de lire le sigle SGC avant de la ranger dans sa poche intérieure. Sans un mot, il prit la valise qu'elle avait déposé dans le couloir et lui fit signe de le suivre. Elle hésita un instant. Suivre un inconnu ne lui paraissait pas très prudent, mais au point où elle en était... Avec un haussement d'épaule, elle lui emboîta le pas.

Le reste du voyage avait été une succession de découvertes et d'émerveillement pour une jeune fille aussi curieuse, surtout le voyage à bord du dédale. Elle avait passé des heures assise en tailleur devant une des fenêtres à observer le vide intersidéral, même s'il ne s'y passait pas grand chose, elle trouvait cela fascinant.

Finalement, on appela son nom et elle s'approcha du bureau pour s'enregistrer comme nouvelle arrivante sur Atlantis. L'homme lui indiqua le numéro de la chambre qui lui avait été attribué, lui expliqua comment se rendre au réfectoire à partir d'un des téléporteur (téléporteur ? Qu'est-ce que c'était encore que ça ?), il lui remis un exemplaire du règlement intérieur (cool, ça lui serait utile si elle devait remplacer un pied de son lit), et la congédia en lui souhaitant une bonne journée.

Elia se retrouva dans un couloir, avec sa valise et le bottin qui servait de règlement intérieur sous le bras. Beaucoup de monde allait et venait certains lui lançaient des petits sourires amusés. Beaucoup de personnes portaient un uniforme avec des plastrons de couleur qui devait correspondre à quelque chose, mais elle ne savait pas à quoi. Elle chercha des yeux un plan ou quelque chose qui pourrait lui indiquer où elle se trouvait, puisqu'elle savait où elle devait aller. Finalement, elle repéra un chiffre sur un mur, et commença son périple dans la cité.

Bien sûr, elle aurait pu demander son chemin, mais elle ne voulait pas commencer sa nouvelle vie en dérangeant quelqu'un. Plusieurs heures plus tard, elle arriva enfin à sa chambre, épuisée et se demandant ce qu'elle était venue faire dans cette galère.


Chronologie : Octobre 2016

Lors d'une soirée où elle s'occupaient du bureau d'Alexander Hoffman, elle le rencontra de façon inattendu et percutante.

Après lui avoir donné un petit coup de main pour rendre présentable un dossier de demande de financement pour le secteur scientifique, Mr Hoffman lui demanda de remplir un questionnaire de recrutement, avant de lui proposer de devenir son assistante personnelle (après une formation dans sa société sur terre).

Après bien des nuits de réflexions, Elia décida de tenter l'aventure. Après tout, une telle proposition d'évolution de carrière était une proposition en or pour une fille comme elle.

Mr Hoffman, en bon anglais digne de ce nom, avait déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour lui permettre de suivre une formation dans l'entreprise qu'il avait crée sur terre.

Elia avait accepté la proposition, la peur au ventre, peur d'échouer et de décevoir l'homme qui lui avait offert cette opportunité, peur d'être mal accueillie par Brigitte, l'assistante d'Alexander sur terre.

Après des semaines de formations professionnelles intensive, et une prise en main plus personnelle par Brigitte, Elia avait réussit ses examens haut la main et était revenue sur la cité bien changée par cette expérience.



» Prénom ou Surnom : ….
» Âge : ….
» Célébrité de votre avatar : Amy Acker
» Comment avez vous connu Atlantis Insurrection ? (Google ? Ami ?) Elia est un DC
» Connaissez vous les séries Stargate ? Oui
» Multicompte ? Oui. Nathalie Dumond et Coralie Deltour
» Codes du Contrat : (Ils sont cachés dans le règlement ; copiez/collez les 3 entre les balises.)

Hé bien, quelle fiche ! Je te valide également sans aucun soucis :cheers: 

ELIA FISCHER

Pour ta participation à l'intrigue "La Grande Lessive", tu peux désormais afficher fièrement porter cette médaille et l'afficher dans ton dossier.

Code:

[img]https://i58.servimg.com/u/f58/09/04/42/66/2017_g10.png[/img]