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Le Génie et la Psy ~ Rodney

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Dim 7 Fév - 14:37

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❝Le Génie et la Psy❞
Rodney & Evelyn

Une semaine s'est écoulée depuis que je suis rentrée du Site Alpha. J'aurais tellement souhaité me mettre au travail un peu plus tôt, mais je dois avouer que j'ai mis quelques temps avant de me remettre physiquement de toute cette épreuve. Seulement voilà, en plus des petites contraintes physiques, j'ai beaucoup de mal à me remettre psychologiquement de cette mission. J'essaye de ne pas trop ressasser ce qu'il s'y est passé mais c'est plus fort que moi, à chaque fois que je ferme les yeux, je sens les mains de ce geni qui me touchent et à chaque fois je me réveille en hurlant. Je sais qu'il y a du monde ici qui peut m'aider, mais je n'ai pas envie de déballer tout ça et encore moins de parler de ma vie passée. Je n'ai pas envie de dire qu'avant de venir ici j'ai faillit me retrouver entre 4 planches parce que mon ex mari a bien essayé de me tuer plusieurs fois.

Assise à mon bureau, je repense à ce fameux matin là, quand il a débarqué dans mon bureau et qu'il m'a mis un coup de couteau dans l'épaule. Machinalement je passe le bout de mes doigts à l'endroit où se trouve la cicatrice puis j'essaye de chasser le visage du geni de mes pensées. C'est la première fois depuis que je suis rentrée que je me retrouve assise là, à mon bureau, dans l'attente de mon premier patient de la journée. Reprendre les entretiens va me faire du bien et surtout, je ne vais plus avoir le temps de penser à ce qu'il s'est passé là-bas. Je jette un coup d'oeil sur ma tablette pour voir qui je dois voir ce matin. J'hausse un sourcil en voyant le nom et prénom de Rodney McKay s'afficher. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en pensant à l'énergumène que c'est. Je me lève de mon fauteuil, je relève mes cheveux et je vais faire chauffer de l'eau pour du thé et faire couler du café. Appuyée contre la petite table, j'observe le liquide noir s'écouler dans la cafetière et respire profondément. C'est le bruit de la porte qui s'ouvre qui me fait sortir de mes pensées. Je fais volte face et je souris en voyant qu'il s'agit du Docteur Rodney McKay. Pile à l'heure comme d'habitude ! Je m'approche de lui et je lui tend la main pour lui souhaiter la bienvenue.

- Bonjour Docteur McKay. Comment allez vous aujourd'hui ?

Le scientifique a déjà ses habitudes et je le laisse faire avant d'aller m'installer sur la chaise près du divan. Je l'observe quelques secondes alors qu'il hésite avant de venir prendre place.

- Quel bon vent vous amène ?

Le scientifique n'est pas venu me voir pour rien et vu comme il était pressé pour avoir un rendez-vous, je me doute qu'il y a quelque chose qui ne va pas... Enfin qui ne va pas pour lui. Tout est relatif.


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Rodney McKay
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Dim 7 Fév - 15:47

Rodney McKay
Le Génie et la Psy

Feat Evelyn Stanford


N
on mais, pour qui se prenait-elle, cette bonne femme, cette sorcière, ce monstre, ce satané médecin de pacotille ? Qui est ce qui lui avait donné son diplôme de tortionnaire ? Cette fois-ci, elle était allée trop loin. M'amputer le doigt, non mais puis quoi encore ? Cette folle avait voulu me martyriser et m'estropier volontairement, sans aucune raison. Certes, j'étais gravement blessé, mais ce n'était pas une raison suffisante, surtout sans avoir fait davantage d'examens. Tout ça pour quoi ? Pour s'amuser. Il fallait vraiment l'enfermer, celle là. Elle venait de me traumatiser. Non pas que mes précédentes visites avec elle n'étaient pas traumatisantes, mais là, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder tout un océan. J'étais une victime, et Isia un bourreau. Il fallait absolument que j'en parle à quelqu'un, sinon j'allais exploser. Mais, à qui en parler ? Elisabeth avait d'autres choses à faire. Sheppard n'était pas disponible vu qu'il était toujours cloué sur un lit à l'infirmerie. Et Frei était probablement enfermée dans son bureau à lire tous les rapports de mission des membres de l'équipe de sauvetage du site Alpha qui étaient en état d'écrire. Alors qui ? Puis, le nom de Stanford me vint à l'esprit. Mais oui bien sûr, la psychologue était exactement la personne qu'il me fallait. La pauvre, elle devait sûrement en avoir marre de me voir, mais bon, c'était son boulot d'aider les pauvres victimes comme moi, non ? Allez, un petit rendez vous pris, et voilà. Pas longtemps, promis. Une petite heure, ce n'était rien. Peut être que je devrais prévoir un peu plus, d'ailleurs. Je verrais bien.

L
orsque le moment fut venu, je quittai le laboratoire pour me diriger vers le bureau d'Evelyn. J'arrivai à l'heure, comme à mon habitude. J'ouvris la porte, puis je serrai la main de la psychologue qui m'accueillit en me demandant comment j'allais.

"Bonjour Docteur Stanford. Je vais mal, ça ne va pas du tout, j'avais un besoin urgent de venir vous voir. Et vous ? Vous allez bien ?"

A
vant même qu'elle ne me le propose, je partis vers la cafetière pour me servir une bonne tasse de café. Evelyn avait l'habitude de me voir, et à chaque fois, elle me proposait un café. Au final, je finissais par me servir moi même comme si j'étais dans mon propre laboratoire. Moi un sans gêne ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Sans même proposer une tasse de café ou de thé à la jeune femme, je vins m'installer sur le divan, une place que je côtoyais souvent depuis mon arrivée sur Atlantis. A l'époque, c'était le Docteur Heightmeyer qui me recevait. Maintenant, c'était Stanford que je harcelais presque. Tout en buvant quelques gorgées de café, je répondis à la jeune femme.

"Et bien, je viens de vivre l'épreuve la plus traumatisante de toute ma vie. Bon d'accord, je reconnais que je vous dis ça à chacune de mes visites, mais cette fois-ci, je vous jure, c'est la vérité".

E
ncore une gorgée de café avant de continuer mon récit. Rien que de penser à Isia, j'avais des frissons partout.

"C'est la faute de cette folle, comme elle s'appelle déjà. Trayler ... Taylon ... ah non voilà, Taylor machin chose. Vous savez, la toubib aux allures de poupée gonflable qui se croit plus intelligente et meilleure que les autres. Elle a voulu m'estropier volontairement. Elle est dangereuse, je vous dire. Une vrai sadique".

R
espirant à peine dans mon récit, je désignai à Evelyn mon index enveloppé d'un simple pansement.

"Je me suis gravement blessé, la semaine dernière. Je me vidais de mon sang, c'était horrible, j'ai bien cru que j'allais mourir. Je voulais voir Carson, mais il était absent. A la place, il y avait cette psychopathe. Elle m'a presque forcé à me laisser m'examiner. Je lui ai expliqué ce qui m'était arrivé, et vous savez ce qu'elle a fait ? Elle a voulu m'amputer le doigt alors qu'elle m'avait à peine examiné. Une folle furieuse. Je ne suis pas médecin, et j'avoue que j'avais peur d'en arriver là. Mais tout ce qu'elle disait était faux. C'était très exagéré de sa part. Elle a failli m'estropier à vie, me mutiler parce qu'elle n'aime que ça, faire souffrir les autres.

Q
uel mauvais souvenir. Je bus à nouveau du café comme si ça pouvait m'aider à me calmer.

"C'était vraiment horrible. Regardez moi, je suis traumatisé. Depuis ce jour, je dors mal, j'ai des sueurs froides, mon coeur bat plus vite que d'habitude, et j'ai peur de tomber sur elle au détour d'un couloir. Je fais même des cauchemars, je la vois venir vers moi avec un scalpel et un couteau pour me découper en petits morceaux. Je n'ose même plus aller à l'infirmerie. Avant hier, j'avais un peu mal à la gorge. J'ai soupçonné le début d'un cancer, et malgré ça, j'ai préféré souffrir en silence plutôt que d'aller là bas. Bon, je n'ai plus mal aujourd'hui, mais quand même, j'aurais pu avoir quelque chose de très grave. C'est pour ça que je suis venu, il fallait que j'en parle à quelqu'un".


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Lun 8 Fév - 18:43

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❝Le Génie et la Psy❞
Rodney & Evelyn

Il va mal, comme d'habitude, il avait besoin de me voir rapidement, ça je l'ai constaté en voyant tout les mails qu'il m'a envoyé pour pendre ce rendez-vous. A chaque rendez-vous, il m'étonne, il ne manque pas d'imagination et je m'étonne même d'ailleurs qu'il n'ait pas essayé d'écrire un bouquin sur "Les malheurs de Rodney". Assise sur mon fauteuil j'attend que le Docteur s'installe pour sortir mon carnet de notes. Comme à son habitude, il va se servir un café en omettant de me proposer une boisson, mais je ne fais plus de remarque à ce sujet là. Ce rendez-vous vient allonger la liste de ses visites et maintenant, je sais très bien comment il agit et à vrai dire, je n'y prête même plus attention. Une fois installé sur le divan, je n'ai même pas besoin de lui dire que j'écoute puisque qu'il commence à parler. Il ne me voit pas, il est allongé et je suis assise un peu en arrière de façon à ce qu'il ne puisse pas voir mes réactions. Voilà que débute sa fabuleuse histoire et je le laisse parler sans l'interrompre.

Ça commence fort en tout cas. Il vient de vivre l'épreuve la plus traumatisante de sa vie... Encore une mais ça, il l'admet, à sa façon. IL boit un café, je gribouille sur mon carnet. Je n'ai pas vraiment besoin de ce carnet pour cette séance mais je sais que si je n'écris rien, ou du moins si je ne fais pas semblant d'écrire, McKay risque de devenir incontrôlable et franchement, là, j'en ai pas spécialement envie. De toute façon, il n'y a pas besoin d'être psy pour voir que cet homme est un maniaque doublé d'un hypocondriaque à la tête trop grosse pour passer les portes. Seulement voilà, malgré tout ses défauts, je trouve que c'est tout de même un homme sympathique. J'hausse un sourcil quand il prononce le prénom d'un des docteurs de la cité. Une sadique ? Vraiment ? Je ne sais pas comment je dois réagir, enfin jusqu'à ce que je fois le pansement collé sur son doigt soit disant gravement blessé. J'étouffe un rire alors qu'il se lance dans l'explication de ce qu'il s'est passé et je me lève pour aller me servir un thé. Appuyée sur ma petite table, les bras croisés sur ma poitrine pendant que le thé infuse, je ne peux pas m'empêcher de glisser quelques mots à McKay.

- Dites moi, qu'avez vous fait pour vous blesser aussi gravement ?

J'affiche un sourire taquin. Après tout, les choses n'ont pas l'air si terrible que ça et je décide d'entrer dans son jeu pour voir jusqu'où il est capable d'aller dans ses histoires. Il me parle de ses cauchemars et j'ai l'impression de rêver. J'attrape ma tasse de thé et je retourne m'installer sur ma chaise. Je bois une gorgée de la boisson chaude avant de prendre la parole.

- Dites moi Rodney... Avez vous au moins pensé au fait qu'elle a fait ça pour vous embêter ?

Le scientifique est assez bon public et il faut avouer que c'est très facile de le faire courir, mais des fois, j'ai vraiment la sensation d'avoir un pauvre gamin pourri gâté dans mon bureau.


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Rodney McKay
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Mar 9 Fév - 1:42

Rodney McKay
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Feat Evelyn Stanford


J
e parlais comme si j'étais seul dans la pièce, comme s'il n'y avait personne d'autre. Comme d'habitude lorsque j'allais voir la psychologue. Ou comme quand je me retrouvais devant un miroir. Ou encore devant une caméra, comme cette fois où les membres de la cité avaient fait des enregistrements pour leurs proches, à peine un an après notre arrivée. Beaucoup de personnes disaient que j'étais quelqu'un de bavard, qui ne cesse jamais de parler. Ce n'était pas de ma faute, j'avais toujours quelque chose à dire. Et c'était toujours important et intéressant, je n'avais pas l'habitude de parler pour ne rien dire. Comme aujourd'hui, par exemple. Je devais parler de ma traumatisante aventure, et pour cela, j'avais plein de choses à expliquer pour que Evelyn comprenne toute la situation. D'ailleurs, elle fit comme à son habitude : elle ne disait rien, elle me coupait à aucun moment pendant mon long monologue. Une vrai psychologuee. Une femme très gentille en plus. Enfin, quand elle se taisait. Parce que quand elle parlait, généralement, c'était pour me critiquer. Bon d'accord, quelques fois, elle donnait de bons conseils, et elle faisait tout pour m'aider. Mais d'autres fois, elle me donnait l'impression que ce que je disais ne l'intéressait pas, et qu'elle me prenait pour un fou furieux. Je ne comprendrais jamais pourquoi elle pensait ça. Bon d'accord, je dus reconnaître que je l'aimais bien d'une façon générale.

A
près mes palabres, j'attendis que Evelyn prenne la parole, ce qu'elle fit de suite. Cette dernière me demanda comment j'avais pu me blesser à ce point. Elle semblait même insister sur le terme "gravement", et je fus perturbé par ce simple mot. J'avais l'impression qu'elle se moquait de moi, comme cette sorcière d'Isia. Ah les femmes, elles semblaient toutes s'entraider même face à leurs erreurs. Pourtant, je lui avais montré mon doigt prisonnier d'un pansement, preuve que je l'avais échappé belle la semaine passée. Et puis d'ailleurs, pourquoi tout le monde me demandait comment est ce que j'avais fait pour me blesser à ce point ? Ca n'arrivait à personne, peut être, de se blesser pendant leur travail ? A croire que tout le monde pensait que j'étais un incapable maladroit qui exagérait légèrement sur la situation. Je soupirai, puis je tentai d'expliquer à Evelyn ce qui m'était arrivé.

"Zelenka et moi, nous avions trouvé un appareil des Anciens. Nous l'avons, enfin, je l'ai remis en fonction, mais quelque chose a mal tourné. A cause de Radek, il n'a pas arrêté de me perturber. Du coup, quelque chose a foiré. J'ai tenté de corriger l'erreur en manipulant les circuits, mais il y a eu des étincelles. Vous vous rendez compte ? J'aurais pu être foudroyé sur place, et mourir instantanément. Enfin bref, ce n'est pas ce qui s'est passé, et heureusement pour moi. Quoi qu'il en soit, j'ai eu peur et j'ai fait un faux mouvement. Mon doigt s'est écorché sur une partie saillante, je saignais beaucoup, j'ai bien cru que j'allais perdre connaissance avant d'arriver à l'infirmerie. Dieu merci, j'ai pu y parvenir. Jusqu'à ce que je sois pris en charge par Taylor. Pour mon plus grand malheur".

E
velyn voulait un résumé, elle venait de l'avoir. Et encore, j'avais fait court pour qu'elle puisse comprendre ce qui s'était passé. Si je lui avais donné des détails sur ce que j'étais vraiment entrain de faire, elle n'aurait rien compris, c'était beaucoup trop technique pour toute personne qui n'était pas un scientifique de mon niveau. A la fin de ma réponse, je me redressai et m'assis au bord du canapé. Je remarquai seulement maintenant que la psychologue était allée chercher une tasse de thé. Quand s'était-elle levée pour aller en chercher une ? Au moment où je parlais de mes soucis ? Peu importe, je m'en fichais un peu. Je bus la dernière gorgée de café qu'il restait, avant de poser la tasse sur ta petite table située à côté de moi. A ce moment là, Evelyn me posa une bien étrange question. Je la regardai fixement d'un air surpris, tout en m'attendant à ce qu'elle me dise qu'elle plaisantait. Mais non, elle semblait sincère.

"Vous croyez que ... qu'elle faisait semblant juste pour m'embêter ? Non, c'est absurde, c'est ..."

J
e laissai ma phrase en suspend face à cette ignoble réplique. Une lueur de réflexion traversa mon esprit, elle avait peut être raison. Je repris ma phrase quelques secondes plus tard sur un ton résigné, en détournant le regard.

"... c'est possible, en effet".

M
ais non, c'était impossible. Je me doutais qu'Isia était quelqu'un de sadique, mais de là à prendre son pied en faisant juste peur à ses patients pour les embêter, c'était ridicule. Elle avait vraiment voulu me terrifier en me menaçant, ce n'était pas une simple plaisanterie pour donner une leçon. Non, c'était le véritable acte d'une malade mentale. Perturbé, je finis par me lever, et je fis les cent pas dans la salle. Une autre chose que j'avais l'habitude de faire quand je me retrouvais dans le bureau du psychologue. Pendant que je marchai rapidement, je n'arrêtais pas d'agiter la main, tout en reprenant la parole.

"Non, finalement, cette idée est absurde. Pourquoi aurait-elle fait ça, si elle avait simplement voulu m'embêter ? Je n'ai rien fait, je n'étais qu'un simple patient qui avait besoin d'aide. Je sais qu'elle est tordue, mais pas à ce point là. Ou alors, vous avez raison, elle voulait simplement m'embêter en me faisant peur. Donc, elle est vraiment cinglée. Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça".

J
e m'arrêtai de faire les cent pas, et je regardai Evelyn dans les yeux.

"Je ne suis qu'une victime dans cette histoire" lançai-je sur un ton de détresse, d'une voix aiguë.


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Jeu 11 Fév - 14:16

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❝Le Génie et la Psy❞
Rodney & Evelyn

Rodney se lance dans l'explication de sa "blessure". J'écoute avec attention, je lui fais voir que ce qu'il me dit m'intéresse. Je dois aussi prendre sur moi pour ne pas rire lorsque j'entend ce qu'il me dit. Foudroyer ? carrément ? Décidément, cet homme est plein de ressources. J'avale une gorgée de mon thé sans pour autant le quitter des yeux. Et forcément, si il a failli se faire électrocuter c'est à cause de Radek. C'est toujours à cause de Radek avec le Docteur McKay. Personnellement, je salue le courage de ce fameux Radek, parce que même si je suis de nature assez calme en temps normal, je pense que je ne pourrais pas travailler plus d'une journée avec Rodney et encore, je suis gentille. Je lève les yeux au ciel devant autant de courage de la part du scientifique. D'accord il y en a qui ne supporte pas la vue du sang, je le conçois, mais de là à tomber dans les pommes à cause d'une petite égratignure, il ne faut tout de même pas exagérer.

Je repose doucement ma tasse alors que Rodney termine son résumé. Je croise les jambes et les bras sur ma poitrine et j'hausse un sourcil quand je vois le scientifique qui se redresse sur le sofa. Je le fixe alors qu'il termine son café et je lui demande pourquoi il n'a pas pensé au fait que Isia ait fait ça juste pour l'embêter. Il me demande si je crois qu'elle l'a fait juste pour ça, j’acquiesce pour lui faire comprendre que oui, c'est tout à fait possible.

- Voyons Rodney, ne me dites pas que cette idée n'a pas traversé votre esprit si lumineux..

Et ça se dit super intelligent... Si c'est vraiment le cas, pourquoi fait il tout une montagne d'une simple petite coupure et d'une simple petite boutade. Sourire taquin aux lèvres, je ne le quitte pas des yeux alors qu'il semble réfléchir à cette éventualité. Il se met à faire les cent pas dans mon bureau, comme presque à tout nos rendez-vous. Il marche à vive allure, il parle, il gesticule dans tout les sens. Je le suis des yeux, j'attend qu'il me réponde et lorsque enfin il ouvre la bouche je ne peux pas m'empêcher de sourire. Apparemment Monsieur Rodney Mckay a besoin de quelques leçons de sociabilisation.

- Elle a peut être agi comme ça pour vous détendre. Tel que je vous connais, je suis presque sûre que vous êtes arrivé au bord de la crise de panique à l'infirmerie. Est ce que je me trompe ?

Le coup du "je vais couper ton doigt" est très connu chez les enfants et jamais je n'ai entendu des enfants réagir comme le fait Rodney. Généralement, cette petite blague a plutôt tendance à tout dédramatiser qu'à les faire paniquer. Encore une fois, le scientifique est l'exception qui confirme la règle. Il s'arrête de faire les cent pas, tant mieux parce qu'il commençait à me donner le tournis, et se tourne vers moi en me fixant droit dans les yeux pour me dire que ce n'est qu'une victime. A mon tour je me lève et je m'approche de lui. Sans rien dire et sans quitter son regard, j'attrape la main où il y a son doigt "blessé" et d'un coup sec je vais retirer le pansement. Une fois chose faite, je place son doigt au niveau de ses yeux.

- Est ce que vous voyez quelques chose qui nécessite une opération ou que sais-je ?

Je tourne son doigt pour regarde la plaie et je pousse un soupir avant de lui montre l'annulaire de ma main gauche.

- Je me suis fait ça en me coupant avec une feuille de papier juste avant que vous arrivez. Est ce que je suis au bord de la crise de panique Rodney ?

Je fronce les sourcils avant de relâcher sa main.


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Rodney McKay
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Jeu 11 Fév - 18:57

Rodney McKay
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E
velyn ne me croyait pas. Ou du moins, elle semblait ne pas comprendre ma détresse. Comme par hasard, elle prit le parti de la sorcière. Etonnant, c'était de la solidarité féminine ou quoi ? J'avais beau lui expliquer en long en large et en travers qu'Isia était une folle qui avait failli me mutiler à vie, la psychologue prenait ça à la légère. Elle tenta même de m'amadouer en qualifiant mon esprit de lumineux, mais je ne tombai pas dans la panneau juste parce qu'elle reconnaissait ma supériorité. Le médecin avait fait la même chose, et elle m'avait eu. Je ne recommencerais pas la même erreur. Non, Evelyn avait tort, même après réflexion. Faisant les cent pas, je tentai à nouveau de lui expliquer, mais encore une fois, j'échouai. La jeune femme me fit part de sa théorie sur la crise enfantine qu'on calme en faisant peur. Elle était à côté de la plaque.

"Bien sûr que oui, j'étais au bord de la panique en arrivant à l'infirmerie. J'étais sur le point de mourir, vous auriez réagi comment, à ma place ? Non, inutile de répondre, vous allez dire que vous seriez restée zen, même en vous vidant de votre sang".

J
e finis par m'arrêter, et je regardai Evelyn avec une lueur colérique dans les yeux. Je comptais bien lui démontrer que sa superbe théorie était complètement fausse.

"Me détendre ? Mais qu'est ce que vous racontez ? Ce sont des balivernes, elle n'a jamais essayé de me détendre. Si elle l'avait vraiment fait, je remets en doute ses compétences. Vous dites qu'elle a fait ça pour me tranquilliser et apaiser la panique qui m'avait envahi ?" lui lançai-je en la fixant droit dans les yeux, avant de reprendre. "J'ai été endormi, et je me suis réveillé sur lit de l'infirmerie. Vous connaissez beaucoup de médecins qui cherchent à détendre leurs patients en faisant une telle chose ? Moi non, c'est la première personne que je vois faire ça. Ce qui explique clairement qu'elle est folle à lier. Elle n'a réussi qu'à me traumatiser".

A
vec rapidité, je vis Evelyn se lever de sa chaise et s'approcher de moi. Sans le vouloir, j'eus un léger mouvement de recul sous la surprise, je ne m'étais pas du tout attendu à ce qu'elle fasse ça. Et avant que je puisse répliquer quelque chose, la jeune femme s'empara de ma main, et retira le pansement d'un coup sec, m'arrachant un gémissement de douleur. Certes un peu exagéré, mais ça faisait mal quand même. Mais, qu'est ce qui lui prenait ? Elle aussi était devenue cinglée ? Mais qu'avaient-elles toutes contre moi ? Evelyn plaça mon doigt blessé devant mes yeux, en me demandant si la blessure nécessitait une opération. J'observai rapidement la coupure, et après une semaine, il ne restait quasiment plus rien du tout. Je soupirai en cherchant comment me dépêtrer de cette situation.

"Non, mais ..."

J
e réfléchis à toute vitesse, avant de reprendre.

"La blessure date d'il y a une semaine. Elle est presque soignée, maintenant. Mais, la semaine dernière, c'était vraiment horrible à regarder".

M
a tirade ne semblait pas convaincre Evelyn du tout. Cette dernière me montra son propre doigt entaillé et rougit par le sang séché, expliquant qu'elle venait de se blesser juste avant mon arrivée. Et donc, elle n'avait pas eu de soin, ni panique. Avec une mine d'écoeurement, je détournai les yeux de la blessure avant de me sentir mal, pendant que la psychologue me lâcha la main. Rien que l'idée d'être dans sa situation, et sentir le papier glisser profondément dans la chair, j'eus des sueurs froides.

"Non, peut être pas, mais ... je ne sais pas, mes terminaisons nerveuses sont probablement plus sensibles que les vôtres. Ma blessure était plus profonde, et je risquais également d'attraper toute sorte de maladies. Vous imaginez, le nombre de bactéries qui auraient pu me contaminer ? Et vous devriez vous soigner, vous risquez d'avoir des problèmes".

J
'exaspérai Evelyn, je le voyais bien. Je soupirai, puis je retournai m'asseoir sur le canapé. Elle avait raison, bien sûr. Cette coupure n'était pas la mère à boire. Après tout, j'avais connu bien pire comme blessure. Un nouveau soupir, et un air abattu sur mon visage firent comprendre à la jeune femme que j'abdiquai.

"Vous avez raison. J'ai peut être exagéré un peu concernant la gravité de cette blessure. Mais, le comportement de Taylor est inadmissible, selon moi. Carson, lui, est beaucoup plus sympathique et compréhensif. C'est d'ailleurs pour ça que je l'aime bien. Je n'ai pas eu de chance qu'il se soit absenté, ce jour là".

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Ven 12 Fév - 15:13

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Rodney & Evelyn

Debout face à Rodney, les poings sur les hanches, je l'observe alors qu'il essaye de se sortir de cette situation qu'il trouve, je le sais, embarrassante. Je le fixe, amusée de le voir essayer de retourner la situation. Je lève les yeux quand je l'entend me dire que sa blessure était beaucoup plus impressionnante il y a une semaine. Décidément tout devient affaire d'état avec lui. Une simple coupure peut vite se transformer en plaie béante et s'en est lassant. Je pousse un soupir, un peu exaspérée par la tournure que prend les choses. Seulement voilà, quand il en vient à parler de ma coupure fraîche d'il y a quelques heures, je ne peux pas m'empêcher de faire claquer ma langue sur mon palais avant d'aller m'installer sur ma chaise. Les bras croisés sur la poitrine, je le fixe toujours, les sourcils froncés. Je ne nie pas son talent, je ne nie pas qu'il soit doué dans ce qu'il fait mais il faut bien avouer que toute cette comédie pour si peu ne joue pas en sa faveur. Et je crois que le coup des terminaisons nerveuses plus sensibles m'a achevée. Le scientifique me donne aussi pour ordre de faire soigner ma coupure avant que ça empire. Et là, je ne sais pas ce qui me prend, mais moi qui suis en temps normal du genre patient et compréhensif, je me crispe sur mon fauteuil.

- Vous savez ce qui se soigne très bien aussi Docteur de nos jours ?

D'un geste rapide et sec, je désigne sa tête du bout de mon doigt. Cet homme a le don de m’exaspérer et je crois qu'avec tout ces rendez-vous antécédents, toutes les sautes d'humeur que j'ai du écouter et approuver, cette histoire de coupure et la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je passe une main sur mon visage et je ferme les yeux quelques secondes pour me recentrer et surtout pour éviter de lui jeter le premier objet qui me passe sous la main à la figure. Il en profite pour retourner s'asseoir sur le canapé et lorsque je ré ouvre les yeux, je lève vers lui un regard exaspéré. Il ouvre une nouvelle fois la bouche mais cette fois, il admet, enfin en partie, qu'il s'est peut être un peu trop enflammé et qu'il a exagéré la situation. Ça aurait très bien pu se terminer sur cette note, mais non, il en rajoute une couche au sujet du docteur Taylor. Je m'enfonce dans mon siège et je ferme de nouveau les yeux pour chasser le mal de tête qui arrive à grandes enjambées.

- Rodney, si elle est ici, c'est qu'elle sait faire son boulot d'accord ? Alors si elle vous dit que ce n'est qu'une coupure, ce n'est QU'UNE coupure ! Arrêtez de penser que tout le monde vous veut du mal et essayez aussi de voir un peu plus loin que votre nombril.

Je me lève d'un coup et cette fois, c'est moi qui me met à faire les cent pas dans mon bureau.

- Vous êtes quelqu'un de très bien mais franchement quand vous êtes comme ça, vous devenez l'homme le plus détestable de la planète. Que dis-je, de la galaxie.

Je me calme et je retourne m'asseoir, cette fois à côté de lui. Je pose ma main sur son épaule.

- Rendez moi service Rodney... N'approchez plus le Dr Taylor et essayez, s'il vous plaît, de ne pas paniquer pour le moindre petit truc qui vous arrive.

On a tous des soucis dans la vie, moi la première. J'en ai vécu des choses dans ma vie, j'en ai encore vécues il n'y a pas si longtemps que ça et pourtant, je n'en fais pas toute une montagne. Je lui adresse un sourire.

- Veuillez m'excuser pour mon comportement.... Je dois vous avouer que je manque un peu de sommeil ces temps-ci....


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Mar 1 Mar - 22:03

Rodney McKay
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Feat Evelyn Stanford


V
isiblement, j'exaspérais de plus en plus Evelyn. Cela n'avait rien d'étonnant. Depuis que je prenais des consultations avec elle, la psychologue voyait régulièrement son self contrôle être mis à rude épreuve. Et étrangement, elle n'était pas la première personne à agir ainsi. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi mon entourage se mettait à me lancer ce genre de remarque agacée à mon égard. Comme si moi, j'étais capable d'énerver le monde. Impossible, voyons. Pourtant, Sheppard était l'un des premiers à me rappeler à l'ordre quand je m'embarquais de façon un peu trop irritée dans quelque chose, et que je laissais mes sentiments dépasser mes actes. Elisabeth réagissait de la même façon, ce qui avait le don de me calmer. Pourtant, ce n'était pas vrai concernant les autres, je ne pouvais pas énerver autant de monde, si ? Cela serait un comble, étant donné que tout le monde s'en prenait à moi, parce que ces gens étaient jaloux de mon intelligence, et qu'ils n'arrivaient pas à supporter cette idée. Toutefois, j'eus un peu de mal à concevoir que Evelyn était à ce point envieuse à mon sujet au point de me faire part de son mécontentement à mon égard.

J
e restai là, sans broncher, silencieux, pendant que la jeune femme m'accabla de diverses paroles censées me remettre à ma place. Elle finit même par faire les cent pas, tout comme je l'avais fait peu avant, sans s'arrêter de parler sur un ton énervé, en me rappelant que lorsque je me comportais de cette façon, j'étais celui qui était le plus détesté vu mon sale caractère, et que je me croyais seul au monde. Au début, j'ouvris la bouche pour répliquer, c'était injuste après tout. Mais, Evelyn ne me laissa pas placer un mot, et continua ses discours assassins. Au fur et à mesure de ses paroles, je pris conscience que, malgré moi, elle avait raison. Je devais bien le reconnaître. Et pas parce qu'elle le disait, mais parce que d'autres l'avaient déjà dit. Le regard baissé, l'air penaud, les mains serrées l'une contre l'autre, je continuai à l'écouter en silence.

E
velyn finit par venir s'asseoir à mes côtés, après s'être un peu calmée. Elle posa une main sur mon épaule, un geste que très peu de personnes faisaient, ce qui me surprit un peu. Puis, elle me demanda de ne plus approcher Isia, de rester loin d'elle. Et de cesser de paniquer dès qu'il m'arrivait quelque chose. Cette dernière remarque me fit lâcher un petite rire nerveux. Ne pas paniquer ? Facile à dire. Evelyn semblait oublier la dangerosité de mon boulot, et tout ce qui m'était arrivé depuis que j'étais sur Atlantis. Quant au fait de ne pas approcher Isia, c'était quelque chose pour laquelle j'étais entièrement d'accord. Mais comment faire pour ne pas la croiser quand elle était le médecin de permanence ? En soupirant, je lui répondis sur un ton étrangement calme par rapport à ma nervosité de toute à l'heure.

"Pour ce qui est de rester loin de Taylor, je ne désire pas mieux. Mais, quand elle est de permanence, comment vais-je faire ? Carson n'était pas présent, la semaine dernière, je n'avais pas eu le choix. Mais, je vais tout faire pour ne pas l'approcher à moins de 5 kilomètres, c'est le minimum pour que je puisse rester en vie".

J
e baissai les yeux, et je fixai le sol.

"Ne pas paniquer ? Comment voulez-vous que je cesse de paniquer ? Depuis que je suis là, j'ai failli mourir à de nombreuses reprises. De déshydratation, de famine, à cause d'un virus, à cause des wraiths ou des Geniis, ou alors au fond de l'océan par noyade ou hypothermie. Et j'en oublie. Il m'arrive souvent des choses qui peuvent me conduire à la mort. Vous ne paniqueriez pas, vous, si tout cela vous arrivait ?"

J
'eus un petit rire, en secouant la tête.

"Carson dit la même chose que vous. Il n'arrête pas de me répéter que les blessures que j'ai sont généralement superficielles, que je me fais souvent des idées, et que je cède à la peur pour rien. Mais, on a déjà vu des gens mourir pour pas grand chose. Je n'y peux rien, je suis comme ça depuis que je suis enfant. Je suis sujet à chopper toute sorte de choses, et ça me fait peur".

E
velyn me sourit, puis elle s'excusa de son comportement. Son attitude et ses paroles me firent froncer les sourcils, car sur le coup, je ne compris pas pour quelle raison elle manquait de sommeil en ce moment. Puis, je me souvins que la jeune femme avait fait partie de l'équipe de sauvetage. D'après les échos que j'avais eu, cette mission n'avait pas été une franche réussite. Certes, le site Alpha avait été repris, mais à quel prix. Et la psychologue s'était portée volontaire pour cette périlleuse mission. Je la regardai à mon tour.

"Vous ne dormez pas beaucoup ? A cause de la mission Alpha ? Désolé si je me montre trop indiscret, mais ... comment est ce que c'était ?"

J
e constatai alors la maladresse de ma question. "Comment c'était" ? Mais vas-y, demande lui aussi si ça s'est bien passé, pendant que tu y es. Bien sûr que non, Evelyn n'était pas partie en vacances avec le Club Med, pour passer un moment très sympa. Bien sûr que oui, la mission avait du être très dure à supporter. Avant que la jeune femme ne réponde, je tentai maladroitement de reformuler ma demande, hésitant.

"Enfin, je ... je me doute que ... ça n'a pas du être facile du tout. Je me suis aussi retrouvé plusieurs fois sous le feu ennemi, et proche de la mort, je sais que c'est un moment horrible à vivre ... et que dans ces moments là, on prie pour survivre avant de se faire tuer, et ..." dis-je en m'arrêtant brutalement.

M
ais quel crétin, voilà que maintenant j'appuyai bien sur le fait que ce que venait de vivre Evelyn avait été un véritable cauchemar, et qu'elle n'avait sans doute pas spécialement envie d'entendre ce genre de chose, ni qu'on lui rabâche qu'elle avait failli mourir, probablement dans d'atroces souffrances. Cherchant mes mots, je finis par me reprendre, tout aussi maladroit.

"Ce que j'essaie de vous dire, c'est que ... enfin ... si vous souhaitez en parler, n'hésitez pas".

P
our la première fois depuis le début des nombreuses consultations que je faisais avec Evelyn, les rôles furent inversés. Et la discussion ne tourna pas spécialement autour de moi. Cela m'arrivait de temps en temps, mais rarement d'après certains. D'ailleurs, le fait de m'inquiéter pour quelqu'un me mit mal à l'aise, je n'étais pas du tout habitué. Cependant, même si j'étais un véritable génie imbus de sa personne, il m'arrivait de penser aux autres. Quelques fois. Mais assez peu au goût des autres. Après tout, personne n'est parfait.

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Jeu 3 Mar - 11:16

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❝Le Génie et la Psy❞
Rodney & Evelyn

Je suis assise près de Rodney sur le divan, ma main posée sur son bras. Je me suis emportée un peu trop rapidement et je m'en veux. Même quand quelqu'un m’exaspère, je ne suis pas sensée réagir aussi violemment... Après tout, Rodney n'est pas mon premier patient comme ça, des névrosés, des angoissées, j'en ai eu souvent. Je lui souris alors que j'essaye d'étouffer un bâillement et quand il me demande comment il doit faire pour ne pas paniquer, je souris un peu plus. Il parle de tout ses malheurs, de tout ce qui lui est arrivé depuis qu'il est sur la cité et je lève les yeux au ciel juste avant de lui répondre.

- Justement Rodney. Avec tout ce que vous avez traversé, il ne vous semble pas juste de relativiser devant une petite coupure ? Après tout, vous avez vécu pire que ça, vous venez de me le dire. Arrêtez d'angoisser pour de petites choses qui ne sont rien face à ce qu'il vous est arrivé.

Je presse doucement son bras avant de me lever du divan pour aller me servir une tasse de café. Je suis tellement fatiguée que je ne sais même pas comment je fais pour ne pas en mettre partout J'en profite pour en servir une autre à Rodney et je lui apporte avant de m'installer dans mon fauteuil, près du divan. Alors que je porte la tasse à ma bouche, Rodney me demande si la cause de mon manque de sommeil est la mission Alpha. Je baisse les yeux vers ma tasse et je souffle doucement dessus pour faire virevolter la fumée. Quand il me demande comment c'était là-bas, je lève les yeux vers lui et mes mains se mettent à trembler. Je n'ai pas vraiment l'habitude de voir le Dr McKay essayer d'aider les autres que ça me laisse sans voix. D'ailleurs je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il enchaîne et il se lance dans un monologue assez maladroit. Je ne le coupe pas, au contraire, je suis contente de voir que derrière l'homme égoïste, la grosse tête, se cache quelqu'un avec un coeur et une lueur d'humanité. Je bois une gorgée de café et je manque de m'étouffer quand Rodney me fait savoir à sa façon que si j'ai besoin de parler de ce qu'il s'est passé sur Alpha, il est là. Je pose ma tasse et je m'enfonce dans mon fauteuil.

- Merci Rodney, c'est gentil de vous préoccuper de moi...

Je lui adresse un sourire et j'essaye de chasser rapidement ces pensées qui me hantent nuit et jour. Je n'ai pas envie de montrer que je ne suis pas bien, que je suis à bout de forces. Je suis psychologue et une psy n'a pas le droit de craquer et encore moins devant ses patients. Je choisis par conséquent de ne rien raconter à McKay. Il est venu me voir pour lui, pas pour se soucier de moi et je vais lui épargner les larmes. Je me lève et reviens m'installer sur le divan, près du scientifique. Sourire aux lèvres, je me tourne vers lui.

- Promettez moi à l'avenir de ne pas vous mettre dans tout vos états pour une simple coupure...

J'ai envie de lui dire qu'il y a des choses plus importantes dans la vie mais je m'abstiens.

- Est-ce que vous avez besoin de quelque chose d'autre Docteur ?

Je ne le quitte pas des yeux, le regard bienveillant. Même si il peut être ignoble quelques fois, je suis contente de voir qu'en réalité, il est comme n'importe qui. Que même si il a une grosse tête et un ego sur-dimensionné, Rodney est loin d'être quelqu'un d'insensible et de mauvais, j'en suis sûre.


© Pando

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Rodney McKay
Responsable scientifique
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√ Arrivée le : 28/11/2015
√ Nationalité : Canadien

√ Gène : Innoculation
√ Messages : 236

Ven 11 Mar - 15:59

Rodney McKay
Le Génie et la Psy

Feat Evelyn Stanford


A
près avoir déversé tout son venin, Evelyn se calma enfin, laissant un silence pesant s'installé. Elle avait raison, je devais le reconnaître, mais c'était plus fort que moi. Je lui parlais de mes angoisses, de ce qui m'inquiétait et me traumatisait, et encore une fois, la psychologue fut la voix de la raison par ses paroles. Et oui, j'avais connu bien pire comme je l'avais expliqué juste avant. Alors, une coupure au doigt, aussi profonde soit elle, n'était rien en comparaison. Je pouvais surmonter ça, même si c'était difficile à accepter. Jetant un oeil à la coupure sur mon index, et malgré le fait qu'il ne restait plus qu'une trace blanche cicatrisée qui allait bientôt disparaître, je fis une moue dégoûtée, et je détournai rapidement les yeux. C'était dur de s'empêcher de penser que cela aurait pu être plus grave qu'il n'y paraissait. Je secouai la tête car je devais penser à autre chose que cette horrible blessure de guerre.

L
a conversation prit une tournure inattendue, et irréaliste selon certains. Moi, assis sur le canapé, buvant la nouvelle tasse de café que Evelyn venait de m'apporter, tout en tentant maladroitement de la réconforter après ce qu'elle venait de traverser. Il était très rare de moi voir agir ainsi, je le reconnaissais. On me disait très égocentrique, mais j'avais un coeur. Et il m'arrivait de m'inquiéter pour les autres, même si c'était trop rare d'après les gens qui me le reprochait. Pour la première fois depuis le début de ma consultation, je m'aperçus que la psychologue n'allait pas bien tout. Ce qui était étrange. Ben quoi ? C'est vrai, on ne s'attend pas à ce qu'un psy ait des ennuis. Ils étaient là pour écouter nos problèmes, et non en avoir. C'était inimaginable. On avait tendance à croire que ces personnes n'étaient pas humaines et n'avaient pas de sentiment. Hélas si, ils en avaient. Alors que je lui proposais de parler du traumatisme qu'elle venait de vivre, Evelyn déclina mon offre en faisant comme si de rien n'était. Sûrement pour ne pas perdre la face. A moins que je ne sois pas du tout la personne à qui on confierait ses secrets. Quoi de plus normal quand on savait qui j'étais. Elle me demanda ensuite de lui promettre de ne plus me mettre dans tous mes états pour une simple blessure comme une coupure. Facile à dire pour elle, difficile à reconnaître pour moi. J'eus un petit ricanement en observant ma tasse de café presque vide.

"J'essaierais. Mais, je ne vous promets rien. Vous me connaissez".

A
lors que la jeune femme me demanda si j'avais besoin d'autre chose, je la regardai un instant. J'avais toujours besoin de quelque chose d'autre, mais si je m'écoutais, je harcèlerais Evelyn toute la journée. Et visiblement, elle n'avait pas besoin de ça. Je devais garder ce que j'avais sur le coeur pour moi. Enfin, jusqu'à la prochaine séance. Je secouai la tête, tout en me levant.

"Non merci, Docteur. Ca ira pour l'instant. J'en parlerais une autre fois, à un prochain rendez-vous".

J
e terminai mon café, puis posai la tasse sur la table. Je commençai à partir, me rapprochant de la porte d'un pas précipité. Je passai ma main devant le capteur, et au moment où la porte s'ouvrit, je m'arrêtai. Partir comme ça était malpoli. Hésitant car je n'avais pas l'habitude d'agir ainsi, je me retournai pour regarder Evelyn, et lui lançai un timide :

"Merci de m'avoir écouté. Au revoir, Docteur".

U
ne fois ces paroles sorties, je quittai précipitamment la pièce, et je retournai à mes occupations.

Spoiler:

©️ Starseed

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