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[MJ16] Paradize

 :: Galaxie de Pégase :: Planètes explorées :: Paradize - PS4-122
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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Dim 19 Juil - 18:43

Matt Eversman
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« Waouhhh… »

A peine les premières images du MALP venaient d’être retransmises dans les écrans de la salle de contrôle qu’elles firent rêvées plus d’un membre de l’expédition. Il y avait tout pour plaire : un grand ciel bleu sans nuage ou presque, des températures chaudes variant entre 32 et 42°C à l’ombre de grands palmiers majestueux et bien sûr après quelques mètres parcourus, une belle plage de sable blanc et fin. De petites vagues fines définissaient le début d’une belle mer turquoise qui n’avait rien à envier aux mers des caraïbes et autres eaux de carte postale. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que les techniciens opérateurs s’empressent de diffuser la nouvelle de la découverte d’un petit paradis en galaxie de Pégase et bien sûr les candidatures de membres volontaires arrivèrent dans la boite mail du Docteur Weir.

Il fallait plus qu’un ensemble d’images paradisiaques pour décider le Docteur Weir à envoyer une équipe. Le malp parcourut un peu de distance permettant de découvrir le début d’une forêt mais aussi quelques cultures. Il y avait donc là les traces d’une civilisation. Une équipe d’exploration fut montée pour un départ en exploration le lendemain matin.

C’est ainsi que six membres furent les heureux gagnants pour un petit voyage dans les tropiques pégasiens. Chacun d’entre eux fut prévenu la veille tardivement et dût se présenter en salle de briefing à 9h où les attendait un dossier sur les éléments principaux de la mission. Les participants arrivèrent chacun leur tour, posant leur équipement dans un coin de la pièce pour être prêt pour un départ imminent. Le docteur Weir, installé dans l’un des fauteuils noirs, accueilli chacun d’entre eux et finit par les dévisager un par un lorsqu’ils furent tous là à écouter la présentation préparée par Cheldon, un des opérateurs MALP et qui dévoilait des images exotiques. Katryn Montgomery était là pour en apprendre davantage sur les relevés physiques détectés et apprendre davantage là-dessus. Nathalie Dumont était la deuxième civile de l’équipe et se voyait là récompenser du travail intense effectué ces dernières semaines sans broncher. Le Caporal Mayers était un jeune soldat, ses états de service étaient favorables mais il avait besoin de s’aguerrir en découvrant la galaxie de Pégase et ses dangers. Nyota Washington allait honorer ses nouveaux galons de 1er soldat de 1ère classe. Le Sergent Matt Eversman avait déjà une bonne expérience derrière lui malgré son jeune âge et il valait mieux l’avoir en dehors des murs plutôt qu’à l’intérieur. C’était un bon soldat mais un homme au caractère trempé et au vu du sourire affiché, il semblait être de très bonne humeur. Pour encadrer ce beau monde, Weir avait choisi le Capitaine Frei sous les conseils de Sheppard. Elle aurait certainement fort à faire pour faire régner la discipline dans un tel endroit mais si il lui faisait confiance, elle pouvait amplement faire de même.

« Comme vous avez pu le voir, PS4-122 semble être une planète très agréable. Je vous rappelle que vous n’êtes pas là en vacances… » Le regard fut insistant en direction d’Eversman avant qu’elle ne se tourne vers les autres. « … mais vous êtes là pour établir des relations diplomatiques avec cette civilisation et si possible obtenir un accord pour ramener quelques-uns de ses fruits sur Atlantis. Nous avons besoin de diversifier notre alimentation. Des questions ? »

La Commandante de l’expédition répondit aux sollicitations de chacun avant de laisser le Chef d’équipe donnait ses quelques instructions. Les portes de la salle s’ouvrirent ensuite, signe que la réunion touchait son terme. Ayant déjà leur équipement, les membres pouvaient déjà se rejoindre en salle d’embarquement à moins que certains n’aient oublié quelque chose.

De son côté, Eversman était déjà prêt et avait hâte de découvrir cette magnifique planète. Il affichait un grand sourire et ses lunettes de soleil étaient ancrées sur son crâne, prêtes à être mises en place une fois de l’autre côté. Si le treillis n’était pas obligatoire, il se serait bien ramené en short et t-shirt comme un vrai touriste mais pas sûr que l’US Air Force apprécie. Matt s’était donc contenté d’un treillis avec un débardeur noir au-dessous de son gilet tactique mais le short de bain et une petite serviette trainaient dans les poches de celui-ci. Il comptait bien les sortir si Frei détournait le regard. Son regard se posa quelques instants sur la nouvelle 1er soldat de 1ere classe lui quelques paroles.

« Prête pour découvrir le paradis ? » ajouta-t-il avant de suivre des yeux les deux civils. Cette mission allait être plaisante.

La réponse ne se fit pas attendre tout comme celle de Karola Frei qui donna ses dernières instructions avant de faire signe à l’opérateur d’enclencher la porte.



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Et voilà pour le post d'introduction.
N'hésitez pas à dialoguer entre vous, à prendre vos marques et à discuter sur le topic de la MJ. Amusez vous !

Jusqu'à dimanche soir pour répondre (26/07/15)

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Invité
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Lun 20 Juil - 10:39

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Le papier lui avait été remit tard dans la soirée, alors que Kate était en pleine réflexion intense sur ces nouvelles données apportées d'une expédition sur une planète de la longue liste de celles contenue dans la base de donnée des Anciens. La musique à fond dans ses oreilles, elle n'avait pas entendue le soldat approcher, et c'est en se retournant quelques minutes plus tard que sont attention avait été attirée par cette missive à l'entête de l'expédition.

La rouquine était depuis pensive. Elle avait aussi un peu peur, avouons le. Sa première mission, une vraie sortie, pas un entraînement. Après le presque fiasco de son exercice de tir voilà qui ne la rassure pas. Kate espère vraiment qu'il ne faudra pas commencer à jouer au pistolero … Se décidant à se coucher tôt, fait exceptionnel soulignons le, la jeune femme s'est endormie avec difficulté, et c'est donc avec une tête un peu décomposée qu'elle se présente à l'heure dite le lendemain dans le bureau du Docteur Weir, après avoir enfilée une tenue qu'elle espère suffisante pour ce qui l'attend : pantacourt et t-shirt, une bonne paire de basket de marche.

Comme on lui a rapidement fait comprendre sur sa fiche de convocation, c'est bel et bien une planète plutôt agréable qui sera le cadre de cette expédition. La mission principale est plutôt d'ordre diplomatique, mais pour la scientifique il y a un objectif bien particulier, confronter ses récentes analyses avec celles qu'elle devra relever sur place. Pour se faire elle embarque en plus dans son sac à dos un petit ordinateur et quelques boîtiers remplis de capteurs. Une fois l'explication terminée le petit groupe se rend dans la salle d'embarquement, la rouquine se rend alors compte qu'elle se trouve presque exclusivement avec de parfait inconnus. Seul le sergent est déjà une connaissance, mais visiblement il n'a pas trop de temps à lui consacrer, la jeune femme se contente dès lors de vérifier ses affaires, de tout bien sangler, ne pouvant toutefois s'empêcher de jeter un œil à l'armada que transporte les soldats avec eux. Elle sent par la même occasion le poids du pistolet qui pend à sa hanche. Heureusement que c'est une mission pacifique …

Un peu à l'écart, cherchant visiblement sa place dans le groupe, elle attend donc patiemment que la porte s'active.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
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√ Nationalité : Allemande

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Lun 20 Juil - 18:39

Karola Frei
Confortablement installée dans son fauteuil de bureau Karola était très concentrée, les yeux rivés sur son écran d'ordinateur. Plus quelques lignes, c'était ce qui la séparait de la fin de sa journée. Il était déjà très tard, presque minuit, mais elle tenait absolument à terminer de rédiger ce rapport avant d'aller se reposer dans son lit. D'habitude cela ne lui arrivait pas de bûcher jusqu'à des heures indues mais ce jour-là elle avait été quelque peu retardée dans son planning et pour cause, le psychologue de la cité lui avait demandé de s'entretenir avec elle afin de parler du cas du Caporal Winkle, durement atteint psychologiquement ces derniers jours. Heureusement la psy se voulait rassurante ce qui rassura la jeune femme. Quelques minutes plus tard elle mit un point final à son texte et s'apprêta à éteindre son outil de travail lorsqu'une notification à laquelle elle n'avait pas fait attention plus tôt attira son regard. Précédé d'une mention « Urgent » Karola ouvrit le message pour en lire le contenu. Il s'agit d'une invitation à assister à une réunion le lendemain dès 9h. L'expéditeur était la cheffe de l'expédition, le Docteur Weir. Cette réunion avait pour but de briefer une petite équipe dans le cadre d'une mission d'exploration sur une planète fraîchement découverte. Vu l'heure tardive elle ne lu qu'en biais le message repérant juste les informations essentielles. Elle devait ce lever tôt le lendemain matin ainsi elle éteignit son PC et après avoir régler son réveil, se laissa tomber dans les bras de Morphée.

A 7h00 pétantes, l'alarme désagréable du réveil se mit à retentir. Après avoir mit fin à la torture sonore, Karola se leva et se prépara en vue de son footing quotidien suite auquel elle se rendit au Mess puis elle attendit patiemment l'heure de la réunion. Un peu avant 9h elle se dirigea prévue à cet effet où se trouvait déjà le docteur Weir et quelques autres membres de l'expédition. Elle déposa ses affaires préalablement préparées, le départ était programmé pour tout de suite après l'entrevue. L'un après l'autre les futurs membres de la mission arrivèrent pour se mettre assis autour de la table. Karola reconnu la plupart d'entre eux, des militaires avec qui elle était déjà partie en expédition, parmi eux Eversmann. La capitaine préféra éviter de trop penser à son sujet, elle allait de toutes façons en avoir largement l'occasion de le faire durant la mission. Quant à la 1ère classe Washington, elle avait eu l'occasion de faire sa rencontre lors du fameux événement organisé par Curtis. Là aussi elle changea vite de pensée, mieux valait-il éviter les sujets qui fâchent. Deux autres personnes étaient également présentes, deux femmes que Karo ne connaissait pas vraiment, une scientifique et une personne faisant partie du corps administratif. La jeune femme espéra qu'elles ne lui poserait aucun problème. Une fois toute la petite troupe réunie, la réunion pu commencer. Le docteur Weir prit alors la parole, elle leur exposa en long et en large les découvertes faites par les scientifiques au sujet de la planète, photos à l'appui. Le cadre semblait tout droit tiré des paysages idylliques des Caraïbes et autres endroits dotés de plages et de soleil. Karola capta l'air ravi du Sergent Eversmann qui semblait baver littéralement devant les images. Certes le cadre allait très certainement rendre la mission plus agréable à effectuer mais les températures très élevées risquaient a contrario de la corser. Weir édicta les tâches à effectuer sur place : de l'exploration et de la négociation avec les locaux, en soi rien de bien sorcier. Lorsque la cheffe de la cité eut terminer son monologue Karola se permit une question

" Que savons-nous au sujet de la population de cette planète ?" 

"Nous n'avons pas identifié d'indigènes néanmoins nous pouvons déduire des images qu'ils sont organisés. Suffisamment pour mettre en place des plusieurs zones de culture spécifiques. "

La réponse ne la satisfit guère, en effet, sans de bonnes informations il était difficile de déterminer quel comportement adopter face aux autochtones. Là ils allaient devoir être plus que prudents et vu les personnes qui l'accompagnaient Karola allait devoir être deux fois plus alerte. C'était la seule question qu'elle avait à poser, le reste de l'exposé ayant été parfaitement clair et précis. Lorsque les interrogations de tout le monde furent dissipées, Weir sonna la fin de la réunion et leur donna l'ordre de se mettre en route. Karola se leva et récupéra ses affaires tout comme les autres. Elle ne loupa pas le visage rayonnant et souriant du sergent Eversmann, Karola en profita pour le taquiner. 

"Pour quelqu'un qui part pour une mission de négociation, vous avez plutôt l'air excité, Eversmann." 

Ils se dirigeaient tous vers la salle d'embarquement. Karola profita du chemin pour observer les deux non-militaires, silencieuses elles n'avaient pas vraiment l'air rassurées ce qui pouvait se comprendre, heureusement elles étaient accompagnées de bons soldats et étaient assurées de ne rien risquer à leurs côtés. Avant de traverser de la porte Karola mit son sac sur le dos et se tourna vers ses co-équipiers du jour afin de leur donner quelques dernières directives.
 
" Cette mission est très importante pour nous, nous ne sommes donc pas là pour prendre du bon temps. J'attends donc de vous un comportement exemplaire de façon à ne pas passer pour des imbéciles auprès de la population de cette planète. Vous aurez tout le temps de faire mumuse lorsque nous aurons établi de bonnes relations avec eux et que vous serez en perm'."


Elle préférait mettre immédiatement les points sur les i histoire d'éviter des comportements déviants. Ils étaient nombreux et en territoire inconnu, Karola n'allait donc pas avoir de temps à perdre à jouer les nounous avec eux. Elle les regarda chacun l'un après l'autre et son regard se fit plus insistant lorsqu'il se posa sur Eversmann. Elle ne s'attendait pas à une quelconque remarque de leur part et leur tourna le dos afin d'attendre l'ouverture du vortex pour qu'ils puissent partir dans les plus brefs délais. 

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Mar 21 Juil - 16:07

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Nyota était impatiente. Non, c'était un euphémisme que de dire une telle chose. Si elle avait pu partir à l'instant où elle avait reçu le message par intranet, elle l'aurait fait. La jeune américaine avait eu vent des conditions de la mission ainsi que du paysage qui les attendaient de l'autre côté de la porte des étoiles et elle s'était empressée de mettre de côté son maillot de bain. Elle n'était pas certaine de pouvoir l'utiliser mais au moins elle l'aurait, juste au cas où. C'était aussi la première fois qu'elle allait partir en mission avec Matt depuis sa toute première sortie hors monde et, du fait de leur relation, cela l'angoissait un peu, il fallait l'avouer. En revanche la présence du Capitaine Frei ne l'enchantait pas des masses. Depuis qu'elle avait dut faire équipe avec la jeune femme durant l'évènement sportif sur le continent, Nyota avait un peu de mal à rester calme en sa présence. Habituellement très réservée en présence de gradés, c'était la première fois qu'un supérieur l'agaçait autant et elle était déjà passée à deux doigts de lui dire sa façon de penser lors de leur rencontre. Ce mélange d'émotions ne l'aida pas vraiment à dormir et elle n'eut droit qu'à quelques heures de sommeil cette nuit-là.

C'est donc avec difficulté que la jeune américaine, vêtue de sa veste tactique et de son treillis réglementaire sous lequel elle portait son maillot, se rendit au briefing à 0852, arrivant chargée de son barda un peu après le Capitaine Frei, qu'elle salua tout de même d'un hochement de tête respectueux. Elle n'avait pas assez dormit pour démarrer la journée sur un désaccord. Aussi se concentra-t-elle sur les membres présents, tentant d'éviter le plus possible de croiser le regard de son compagnon pour ne rien trahir de ce qui se passait entre eux. Outre le Sergent-maître et le Capitaine, l'équipe comptait deux civils que Nyota se rappela avoir croisé lors de l'évènement mis en place par le 'boss', Wayne Curtis. Il y avait aussi un dernier militaire qui, à ses galons, semblaient être un caporal. Lorsque l'équipe se trouva enfin au complet et que le briefing commença, la jeune femme écouta d'une oreille la plus attentive possible que son état le lui permettait le récapitulatif des objectifs de la mission, résistant à la torpeur qui ne cessait de l'assaillir.

Alors que la conclusion du briefing prenait fin, elle se contenta de rester silencieuse, n'ayant aucune question à poser. Nyota préférait réfléchir sur place avec tous les éléments en main ainsi que le terrain sous les yeux. Il ne servait à rien de déblatérer pendant des heures sur des probabilités et des hypothèses, le mieux était encore de voir sur place. Elle écouta toutefois ce que les autres membres avaient à dire avant de suivre le reste de l'équipe qui se dirigeait vers l'anneau des anciens et se prépara mentalement à passer la porte. Ce n'était que la troisième fois qu'elle se frottait à l'horizon des événements, la seconde s'étant passée à bord d'un jumper, et elle sera fortement son Aug A3, nouvellement choisit et qui remplaçait maintenant son ancien P90. Venu spécialement de Terre pour récompenser sa promotion, elle l'avait longuement attendu et il avait fini par arriver à bord du dédale, quelques jours plus tôt. Elle avait eu le temps de s'entraîner avec l'arme et celle-ci lui convenait parfaitement.

Peu de temps avant le départ, le Capitaine Frei leur servit un petit speech façon "c'est moi le chef, tenez-vous à carreaux et tout ira bien." et Nyota dut se mordre la langue pour ne pas faire de commentaires désobligeants. Elle la laissa déblatérer ce qu'elle avait à dire avant de lancer un rapide coup d'œil au militaire à ses côtés. Reconnaissant son compagnon, elle lui offrit un petit sourire amusé, bien que fatigué, alors qu'il lui lançait une petite remarque amusante. Elle lui aurait bien répondu que, pour elle, le paradis se situait en sa présence et sous les draps mais elle se retint et se contenta d'un :

"Toujours, tu le sais bien."

Dans cette réponse, transparaissait toute la fatigue dont elle n'arrivait pas à se débarrasser et qui lui collait toujours à la peau. Puis elle regarda le jeune homme la dépasser, laissant son regard s'attarder sur le fessier de Matt sans se départir de son sourire avant de prendre sa suite. Serrant un peu plus les dents, elle se força à avancer en direction de la surface lisse si semblable à de l'eau et affronta l'horizon des événements avec un air déterminé.

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Mar 21 Juil - 20:04

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Nathalie, tout comme les autres, était restée bouche bée devant les images qu’on leur avait présentées. C’était magnifique. Une pure image du paradis. Son cœur se serra un peu. Les paysages qui défilaient sous ses yeux, plages de sable fin et blancs, mer turquoise, cocotiers, lui rappelaient qu’elle avait envisagé une destination tropicale pour sa lune de miel.

Sa mâchoire se contracta à se souvenir. Ils n’avaient jamais eu de lune de miel. Son époux avait toujours trouvé d’excellentes raisons pour repousser leur départ, jusqu’à ce que le projet tombe aux oubliettes.

De retour à son bureau, après la présentation, elle s’était efforcée de reprendre son travail et d’oublier les images paradisiaques dont on l’avait abreuvée. De toute façon, il n’y avait aucune raison pour qu’elle participe à une mission de reconnaissance. Peut-être ultérieurement, quand les relations seraient en place avec les autochtones… s’ils se révélés amicaux.

Elle avait envoyé sa candidature pour cette mission sans même s’en rendre compte. Elle avait envie de sentir à nouveau la chaleur du soleil sur sa peau et la caresse du vent sur son visage. La cité était bien conçue et agréable, mais parfois, l’air libre lui manquait.

Nathalie avait été très surprise de recevoir sa convocation au débriefing qui devait précéder le départ, elle ne voyait pas trop en quoi elle pourrait être utile à une telle mission… Mais comme le disait son grand-père « À cheval donné, on ne regarde pas les dents ».

La veille du départ, elle s’était surprise à sourire en préparant un léger sac de voyage. La mission ne serait probablement pas très longue, et vu le climat, elle n’avait pas besoin de prendre beaucoup de vêtements. En fait, son sac contenait principalement son ordinateur, un appareil photo et les différentes demandes que les intendants et cuisinier lui avaient fait parvenir. Elle doutait sérieusement de pouvoir trouver des tomates sur cette planète (Visiblement, un des cuistots n’avait toujours pas compris qu’il n’était plus sur terre…), mais peut-être pourrait-elle trouver quelque chose d’approchant.

Elle souriait toujours lorsqu’elle entra dans la salle où tous les participants étaient convoqués pour une dernière mise au point avant le grand départ. Elle s’efforça de se faire discrète et s’assit sur une chaise pour suivre le discours de Weir. Tout en écoutant attentivement les diverses recommandations et instructions de la cheffe de la base, elle observait les autres chanceux. Quatre militaires qu’elle connaissait vaguement, et la petite jeune fille qu’elle avait rappelée à l’ordre lors de la « journée festive » organisé par Curtis.

Elle se fit la réflexion qu’il était heureux que le soldat qui lui avait servi de « démon gardien » ce jour-là ne soit pas du voyage. Elle n’avait pas envie de jouer les chaperons, et avait toujours été persuadé que les relations entre « collègues » étaient un nid à ennuis, et elle avait la sensation que la jeune femme était bien trop innocente pour se rendre compte des manœuvres de certains.

Une réflexion de Karola la ramena à la réalité et lui rappela qu’elle ne partait pas en excursion, mais en exploration, et qu’ils n’avaient absolument aucune idée de ce qu’ils trouveraient là-bas. Un paysage enchanteur n’était pas un gage de sécurité. Elle se demanda si la tenue qu’elle avait choisie était vraiment adaptée à la situation, avec son short court, son débardeur à fines bretelles et ses sandalettes. La seule chose qui semblait bien adaptée était les lunettes de soleil.

En effet, elle s’était un peu laissée emporter et avait troquée le tailleur et les chaussures élégantes contre un short court, un débardeur à fine bretelles, des sandalettes et une paire de lunette de soleil plantée sur le haut de son crâne. Ceci dit, un coup d’œil autour d’elle lui indiqua que la jeune scientifique n’était pas beaucoup plus prévoyante, et le sergent Eversman semblait plus en mode « vacance, j’oublie tout » qu’en mode « soldat prêt à tout »… Elle soupçonnait qu’il devait avoir fourré un maillot de bain quelque part dans sa tenue ou son sac. Ceci dit, elle ne pouvait pas lui en vouloir… Elle aussi avait glissé son bikini dans son sac. Elle espérait bien pouvoir s’échapper quelques minutes pour aller profiter du soleil et de l’eau turquoise.

Lorsque Weir eut terminé son discours, tous les participants se levèrent et se dirigèrent vers la porte qui leur permettrait de gagner le paradis. Et après tout ce qu’elle venait d’entendre, Nathalie espérait qu’elle ne terminerait pas au « vrai » paradis, et se dit qu’il faudrait vraiment qu’elle soit moins impulsive. Cela pourrait se révéler néfaste pour sa santé un de ces jours.

Elle suivit les autres, passant en dernier. Il lui fallut quelques instants pour que ses yeux s’accommodent à la luminosité.

Faisant tomber ses lunettes sur son nez, elle ne put retenir « whaou » de pure extase en voyant où elle venait d’arriver.

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Invité
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Ven 24 Juil - 21:33

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« Cependant, aussi sûr que mon âme existe, je crois que la perversité est une des primitives impulsions du coeur humain, une des indivisibles premières facultés ou sentiments qui donnent la direction au caractère de l'homme. »
heaven ? Rather Hell

Une nouvelle mission. Elles s’enchainent ces temps-ci. Mais nous sommes ici pour ça après tout. On m’annonce ça avant ma petite séance de sport du soir. Un petit dossier avec l’équipe au complet et la destination. Du moins le nom de code de la planète. Pas de quoi rassasié un mort de faim. Je m’en contente, préférant partir courir que de perdre la tête à ça. Le briefing de demain sera des plus rempli. Attendons donc le lendemain […] Le soleil se lève. Mais je suis debout depuis un moment. Pour faire … encore du sport. Mais doucement, mon torse me fait mal encore. L’entaille me gratte. La cicatrisation est surement la pire des fasses de la guérison. De moins c’est surtout les démangeaisons qui le sont. Mais aujourd’hui pas le temps pour penser à ça. Le paquetage bien arrimé, d’un bras je le fixe sur mon épaule. Direction le briefing.

Comme toujours me voilà le premier sur les lieux. J’ai besoin de parler avec le Docteur Weir. C’est personnel. C’est rapidement que tout le monde se retrouve en salle de réunion. Tous autour de la table, certains plus concentrés que d’autres, les choses peuvent débuter. Le dialogue du docteur fut bref et concis. Pour résumer, on part sur une île au sable fin, au cadre digne des îles du pacifique, totalement inconnue, le tout pour ramener des vivres. Pas très exaltant en somme. Mais vital pour la survie de nos papilles. Voyons le côté positif, rien de tel pour se remettre en forme. Puis travailler avec le Capitaine Frei est toujours un plaisir. Mais à défaut d’être compétente le docteur laisse une question en suspens.

Chris ▬ Doit-on craindre a une quelconque menace sur cette planète ?

Weir ▬ Il n'y a pas de menaces apparentes, Caporal. Néanmoins restez tous vigilants.

Très bien, ce qui veut dire que nous partons en aveugle. Comme dans quatre-vingt pourcent des cas vous me direz. Dans leflou nous prenons la direction de la porte. Le petit groupe ne paye pas de mine ainsi mais tous sont très compétent dans leur domaine. Même si pratiquement la moitié m’est inconnue. On s’est déjà croisé mais ce n’est pas en croisant des gens que l’on apprend à les connaitre. C’est dans cette optique que je me rapproche d’une petite rouquine. Mignone, elle semble un peu à l’écart. On dirait qu’elle est un peu perdue. Le fait qu’elle ne porte aucun treillis sur elle, démontre qu’elle n’est pas un militaire. Une chance, pourquoi n’ai-je pas abordé cette demoiselle plus tôt.

Chris ▬ Kathryn c’est ça ? Anxieuse ? Je te comprends. J’ai beau passer la porte depuis des années j’ai toujours la sensation que je vais me noyer en passant dans le vortex. Un peu débile n’est-ce pas ?

Sans plus attendre Le Capitaine passe la porte et tout le monde suit. Peut-être nous continuerons cette conversation de l’autre côté. Peut-être pas.



Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

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Matt Eversman
Caporal
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Sam 25 Juil - 15:22

Matt Eversman
Les images et les données transmises du MALP n’étaient pas frauduleuses. Les premiers pas à peine posés sur cette planète, les militaires s’empressèrent de sécuriser la zone d’arrivée. Rien d’hostile à l’horizon tout au contraire. Eversman ne put s’empêcher de tenir ses lunettes de soleil relevées de quelques centimètres pour observer de ses propres yeux ce petit paradis. Le ciel qui s’élevait au-dessus d’eux était d’un beau bleu azur. Pas un seul nuage n’était là pour troubler ce joli tableau. Une longue bande de sable blanc et fin s’étendait sur le flanc droit et continuait à perte de vue, berçait par les vagues de cette mer transparente sur les premiers mètres puis turquoise par la suite. Le regard du sous-officier eut des difficultés à se détourner de cette étendue bleu ayant beaucoup de mal à ne pas succomber à l’envie d’y tremper ses doigts de pied mais il se devait de porter une oreille attentive aux indications de Frei sur la suite des événements.

Le soleil était déjà bien haut dans le ciel diffusant une chaleur continue sur cette planète. La luminosité était plus importante que sur Lantia et depuis ses capteurs, la scientifique du groupe releva les premières données. Déjà plus de 41°C. Cela expliquait cette sensation de chaleur étouffante. Le petit groupe se mit en route le long d’un sentier fait de brindilles de coco et de terre, les civils au centre. Pour ne pas être tenté de piquer une petite tête, Eversman se plaça sur l’aile gauche scrutant la lisière de la forêt qui se dessinait à une centaine de mètres. Le dispositif ancien tenu par l’un des atlantes n’indiquait pas de danger immédiat néanmoins la fine équipe tâchait de rester concentrer et sur ses gardes. Après quelques minutes de marche, l’un d’eux occupé à contempler la beauté de l’océan ne vit pas la petite déformation du chemin et se retrouva au sol. Plus de peur que de mal mais au final une bonne frayeur pour cette personne qui n’était pas passée loin de l’entorse.

Après deux kilomètres de marche sous cette chaleur accablante, le paysage sur la gauche changea légèrement. Des arbres se dressaient, leur tronc était assez épais et noueux, des branches partaient en tous sens. En observant un peu mieux, on pouvait distinguer des petites grappes bleutées. Au pied des troncs, poussait une espèce de buisson végétal avec de longues feuilles rigides. Au milieu de celui-ci se trouvait son trésor, une boule de la taille d’une balle de tennis surmonté d’une fleur rose. La curiosité des terriens les poussa à se rapprocher des cultures pour les observer davantage. Après tout, ils étaient bien là pour l’approvisionnement de la Cité d’Atlantis. Attrapant une grappe de fruits bleutés, le Sergent les tendit dans sa main, paume ouverte à chacun des membres de l’équipe et ne put s’empêcher une petite vanne à la hauteur de la scientifique du groupe.

« Au pire, tu auras la même couleur de peau que ton uniforme... On t’appellera Mystique. »

Pas sûr que l’humour soit compris de tous. Passée la texture assez gélatineuse en bouche, le fruit avait un goût assez sucré et plutôt désaltérant ce qui était très agréable par cette température. Le groupe se remit en route mais fut bientôt interrompu par un problème de caillou dans des sandalettes. En même temps, on n’avait pas idée de mettre des chaussures pareilles pour l’exploration d’une planète, on n’était pas ici pour aller à la plage. Quoique c’était peut-être un message subliminal pour le Chef de groupe.

De nouveaux points apparurent sur le dispositif ancien, le possesseur s’empressa d’en avertir l’ensemble du groupe et ils purent bientôt découvrir un groupe d’une dizaine de personnes s’affairant dans le verger. Les plus jeunes escaladaient les troncs noueux pour faire tomber les fruits pour les autres qui les plaçaient dans des corbeilles tressées. Ils ne furent pas dérangés le moins du monde par la présence des terriens et continuèrent leur travail à l’exception d’un qui vint à leur rencontre. Sa peau était ambrée, habituée à la rigueur du soleil et ornée de nombreuses traces : tatouages, cicatrices mais aussi dessinées à la main avec certainement des éléments naturels. L’homme, d’une trentaine d’année, baissa la tête respectueusement quelques instants avant de s’adresser à l’ensemble du groupe dans un anglais compréhensible malgré un fort accent.

« Bon matin, étrangers… Que Tojumolco guide vos pas. »

L’homme se semblait pas être une menace, Eversman avait hâte de découvrir les talents diplomatiques de sa supérieure hiérarchique d’autant que la tenue de l’homme était assez amusante avec son petit pagne dissimulant le minimum nécessaire. Les femmes du groupe portaient une élégante étoffe autour de leur corps qui dissimulait toute leur féminité.

« Y a vraiment tout pour plaire sur cette planète… »

Cela trahissait les pensées du Ranger mais heureusement le murmure ne fut audible que du militaire le plus proche, Mayers. Un étrange sifflement semblable au chant d’un oiseau sortit de ses lèvres provoquant l’arrêt de la cueillette. Les indigènes regroupèrent leurs affaires dont des paniers remplis, des lances, des longues feuilles et quelques autres qui leur étaient inconnus. Le petit groupe prit la direction de leur village mais ils n’empruntèrent pas le petit sentier mais passèrent par le sable. Il fallut beaucoup de détermination à Matt pour ne pas retirer ses rangers et sentir le sable entre ses orteils, le regard de Frei sur sa personne aidait aussi. Quelle rabat-joie celle-là…

La marche ne fut pas longue mais éprouvante pour les organismes, certains avaient le visage rouge. Difficile de produire un effort sous cette chaleur accablante. Les maisons faites de matériaux naturels formaient deux cercles concentriques et délimitaient en son centre une petite place. Celles sur l'extérieur avaient une vue fabuleuse sur l'océan. Une petite délégation les accueillit, des hommes armés de lances et maquillés de la tête aux pieds encadrés un vieil homme coiffé d’une parure de plumes. Le Chef du village fit un pas dans leur direction, leva les mains au ciel avant de les redescendre en traçant un cercle.

« Bienvenue étrangers… Que Tojumolco soit remercier de vous avoir mené jusqu’à nous… »

Pour une fois qu’on ne leur jetait pas des cailloux lors d’une rencontre avec des indigènes, c’était assez plaisant. Laissant les autres se chargeaient des présentations et des explications, Eversman laissait son regard divagué sur les différents indigènes.

« Très bien… Mettez-vous à votre aise puis suivez-nous à l’intérieur de la maison de Tojumolco pour en discuter. »

Invitant la Chef d’équipe à le suivre de la main, l’homme continua son chemin jusqu’à la case centrale. L’endroit n’était pas clos, il s’agissait simplement d’un toit tenu par de nombreux troncs noueux destinés à en assurer la stabilité. Avant de le suivre à l’intérieur, le Capitaine donna ses ordres répartissant l’équipe en deux groupes : Dumont irait avec elle aux négociations, après tout elle était habituée à la diplomatie pour rédiger ses formulaires et autres demandes et les autres se chargeront de surveiller les alentours.


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HJ : Et voilà pour ce deuxième post.

L’équipe est finalement répartie en deux groupes.
- Nath & Karo : Libre à vous d’imaginer un peu les négociations, d’annoncer vos envies, vos conditions, d’annoncer ce que vous pouvez offrir en échange, de vous présenter…
- Pour les autres, expliquez où vous montez la garde, avec qui, ce que vous faites pour passer le temps… Développez un peu ;-)

Des fruits vous sont portés pour vous alimenter et vous hydratez un peu néanmoins la chaleur reste difficilement supportable.

Si interaction avec Matt, suffit de me Mp ou de poster sur le topic, vous aurez sa réaction ou sa réponse ;-)

Jusqu’à samedi 1er minuit. Bon RP !

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Dim 26 Juil - 17:57

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Rapidement, le groupe se mit en marche. Nathalie se retrouva au centre avec la petite scientifique. Les militaires autour d’eux, vigilants. Il faisait chaud, même elle qui appréciait la chaleur, elle se disait qu’une longue marche sous un tel climat risquait d’être éprouvante. Mais le paysage était tellement grandiose que ça en valait le coup. Elle regardait autour d’elle, écarquillant des yeux émerveillés dernière ses lunettes de soleil.

Le problème de cet émerveillement, c’est qu’il nuisait à sa concentration. Tellement occupée à regarder autour d’elle, elle ne surveillait plus où elle mettait les pieds. Et ce qui devait arriver arriva… Elle trébucha et se retrouva étalée par terre. La première chose qu’elle éprouva, avant même que la douleur n’arrive à son cerveau, fut une grande honte. Avant que quiconque ait eu le temps de réagir, elle se releva en serrant les dents et épousseta ses vêtements et ses jambes. Elle eut une moue consternée en constatant qu’elle s’était égratigné un genou et jeta un regard assassin à la jeune fille à côté d’elle qui avait éclaté de rire.

Elle prit quand même le temps de mettre quelques gouttes de désinfectant sur la plaie avant de se remettre en marche. Quelques kilomètres plus loin, Eversman ramassa quelques baies sur un buisson et leur en proposa. Elle hésita un instant. Il ne lui semblait pas très prudent de croquer dans un fruit inconnu, il pourrait s’agir de baies toxiques, voire mortelles… Mais, ils avaient l’air terriblement appétissant, alors, voyant les autres s’en délecter, elle se laissa tenter. La texture était un peu étrange, elle ressemblait vaguement aux graines de grenade, c’était rafraîchissant, sucré et doux. Elle sourit en entendant la petite boutade du sergent envers Kathryn. Au moment de repartir, elle prit quelques secondes pour retirer un caillou qui s’était glissé dans sa sandalette et ignora le regard réprobateur du sergent. Peut-être que ses sandalettes n’étaient pas spécialement adaptées à la rando, mais elle au moins, elle n'avait pas les pieds en feu.

Lorsque celui qui tenait l’espèce de truc qui servait de radar annonça qu’il voyait quelque chose, elle ressentit un petit pincement d’inquiétude. Après tout rien ne disait que les autochtones seraient bienveillants. À cet instant précis, elle regretta de ne pas avoir une arme elle aussi, même si elle n’était pas très douée avec, elle se serait sentie moins vulnérable.

Peu après, ils arrivaient en vu d’un petit groupe d’hommes, de femmes et d’enfants occupés à cueillir des fruits. Ils ressemblaient aux humains, leur peau était dorée par une longue exposition au soleil. Les enfants riaient en grimpant dans les branches pour décrocher les fruits que les femmes rangeaient dans des paniers tressés. Ils ne semblèrent absolument pas troublés par l’irruption dans leur quotidien d’un groupe d’inconnus armés jusqu’aux dents.

L’un des plus anciens s’avança et s’adressa à eux en anglais à la grande stupeur de Nathalie. Comment un alien, sur une planète nouvellement découverte pouvait-il s’adresser à eux dans cette langue ?
Elle revint à la réalité quand elle entendit un étrange sifflement. Tous les indigènes commencèrent à rassembler leur cueillette, les enfants descendirent des arbres et commencèrent à gambader joyeusement autour d’eux pendant que le chef de la tribu les guidait vers la plage.

Sentir le sable glisser entre ses orteils à travers les lanières de ses sandalettes fit sourire Nathalie. C’était une sensation très agréable, mais la marche elle, fut un peu pénible pour eux, mais pas pour les enfants qui s’égayèrent joyeusement dans les vagues. Nathalie ressentit une pointe de jalousie. Ils arrivèrent rapidement à ce qui ressemblait à un petit village. C’était magnifique, et avec une vue incroyable sur la mer.

La capitaine les présenta rapidement à l’indigène. Nathalie se demandait encore si Tojumolco était le nom de l’homme ou celui d’une de leur divinité. Mais ces questions devraient attendre, en effet, l’homme venait de leur proposer d’entrer dans la maison devant laquelle ils se tenaient pour discuter.
Frei accepta l’invitation du chef du village et se tourna vers Nathalie, d’un geste, elle lui intima l’ordre de la suivre. Elle se sentit peu rassurée d’un coup. Bien sûr, les indigènes avaient l’air accueillant, mais ça pouvait n’être qu’une ruse. La rouge jeta un coup d’œil autour d’elle et vit les militaires se mettre en position et se sentit un peu rassurée. Personne ne pourrait pénétrer dans la demeure sans avoir à en passer par eux. Et à l’intérieur, et bien, elle pourrait compter sur la capitaine en cas de besoin.
Après un dernier regard vers la mer, qu'elle espérait bien revoir, voir même tester, elle suivit la capitaine à l’intérieur.

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Ven 31 Juil - 9:54

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Déjà anxieuse de passer ce portail, la petite remarque du soldat ne met pas plus la rouquine à l’aise. Elle le dévisage avant de répondre d’une voix un poil stressée.

- Euh … A vraiment … Hum …

Cela ne semble pas ennuyer vraiment la petite troupe, qui emprunte le portail lumineux, avec ce bruit si caractéristique de succion. Kate est la dernière, elle se retourne et croise quelques regards amusés, sans doute que les quelques personnes présentes dans la salle d’embarquement attendent une nouvelle gaffe de sa part, mais cette fois l’anglaise est déterminée à ne pas leur faire ce petit plaisir. Elle prend une inspiration, ferme les yeux et avance.

Quelques pas plus tard elle percute un sac à dos, ouvre les yeux et pousse un petit cri. Le trajet a été tellement rapide qu’elle ne s’est en fait rendue compte de rien … D’un petit sourire elle s’excuse auprès de la personne qu’elle vient de pousser, comme par le plus pur hasard le soldat qui lui adressait la parole juste avant, et se tourne pour regarder autour d’elle. Comme pour chacun c’est l’extase, c’est magnifique, c’est le paradis. Tout à coup Atlantis, la mission, l’espace et ses dangers sont loin, il n’y a plus que ce paysage à couper le souffle. Et la chaleur qui tout à coup semble se poser telle une chape de plomb sur la petite équipe.

Rapidement des ordres sont donnés, remettant les idées un peu en place, Kate en profitant pour sortir sa tablette afin de débuter son travail.

- Je confirme les données du MALP, nous dépassons les quarante degré avec un rayonnement supérieur à celui de Lantia. Aucune trace d’agent dangereux dans l’air. Je vous conseille par contre la crème solaire …

Joignant la parole au geste la jeune femme prend son tube dans son sac et badigeonne allégrement chaque bout de peau visible, sensible qu’elle au soleil il vaut mieux prévenir que guérir ? La troupe se met en marche, voguant entre foret et plage, le chemin est sinueux, et la Kate manque à plusieurs reprises de s’étaler tout à sa contemplation de ce qui l’entoure. Heureusement pour elle il semble que le soldat se soit donné la tâche d’être son ange-gardien, lui évitant à plusieurs reprises une belle gamelle en la rattrapant. L’autre civile du groupe à hélas moins de chance, et voilà finalement une rousse au sol. Elle se relève avec un air un peu énervé, relativement compréhensible. Le petit incident est sans conséquence, la route reprend pour dans une chaleur vraiment étouffante.

La rousse sent le tissu de son t-shirt lui coller à la peau, elle se félicite d’avoir choisie une tenue légère finalement. Retenant les instructions données à l’arrivée sur cette planète elle se force à ne pas vider sa gourde, la soif est forte mais il ne faut pas craquer. Le petit groupe s’arrête une nouvelle fois, c’est un buisson qui est maintenant le centre de l’attention, enfin surtout de celle du sergent qui avait accueilli Kate le jour de son arrivée. Il se précipite vers le végétal et y cueille une grappe de baies, et s’approche pour lui en proposer une, couronnant le tout d’une petit pique.

- C’est gentil mais je trouve ma peau pas trop mal comme elle est, déjà que je risque un bon coup de soleil. Par contre j’en connais qui seront ravis d’étudier ça.

Le sens pratique l’emporte toujours sur les idées folles, et une des baies rejoint l’un des petits sacs en plastique qu’elle à emporté avec elle. Heureusement qu’il y a quelqu’un de sérieux ici ! Pas comme l’autre rousse, qui devant le regard méduse de l’anglaise, enfourne une des baies dans sa bouche, sans se poser de questions. Kate cligne des yeux, surprise par tant de bêtise, finalement la baie qu’elle a gardée de côte sera fort utile … La troupe reprend sa route, la jeune femme ne pouvant s’empêcher de jeter de fréquents regards vers l’autre civile, à la recherche d’un symptôme quelconque, un peu inquiète à vrai dire.

Son attention est finalement attirée par la vue des premiers habitants de la planète, alors que les autres voyageurs ont déjà eu le temps de les détailler. Kate observe, trouvant leur tenue plutôt adaptée au climat ambiant, lui rappelant par la même occasion qu’elle meurt littéralement de chaud. La soif l’emporte sur la sagesse et la rouquine se saisit de sa gourde pour enfin se désaltérer, quand une voix retentit devant eux, lançant un message d’accueil. L’anglaise s’arrête net, surprise, sa gourde en main, un geste tellement brusque que cette fois c’est son ange-gardien qui lui rentre dedans. Elle le regarde d’un air un peu gêné, puis porte son attention sur le comité d’accueil. Tout le monde ici semble détendu, et chacun s’approche pour établir ce premier contact.

Rapidement celui qui semble être une sorte de chef lance un signal sonore, et tous les indigènes prennent le chemin de ce qui est surement leur village, invitant les étrangers à les suivre. Machinalement la scientifique consulte sa tablette, marquant leur position actuelle, et elle emboite le pas du grand brun. La marche est courte mais épuisante, surtout par cette canicule, et malgré la crème solaire elle sent sa peau cuire petit à petit. Ses efforts sont récompensés quand le village se dresse devant eux. Si la plage à la sortie du portail valait la peine, ici c’est véritablement le pied. Sur Terre on tuerait pour vivre dans un tel endroit : de jolies maisons vraiment typiques, la plage de sable fin, l’océan d’un bleu pur, il ne manque en fait que la petite musique pour se croire en vacances.

Mais ce n’est pas le cas ! Un vieillard accueille le petit groupe, voilà certainement celui qui dirige l’endroit. Kate remarque qu’il s’exprime en … anglais ? Si la constatation ne lui avait pas sautée aux oreilles lors du premier contact, elle trouve cependant maintenant cela plutôt inattendu. Décidément cette planète est riche en surprise. Les paroles sont amicales, bienveillantes, ce qui a l’air de détendre les soldats. Se fiant à leur première impression Kate en fait de même, après tout pourquoi toujours penser à mal ? A nouveau le Capitaine donne les directives, chacun se voit confié sa tâche, pour la scientifique c’est fort simple : procéder à ses analyses. Elle cherche du regard qui pourrait bien l’accompagner, et tombe tout naturellement sur son ange-gardien.

- Vous venez avec moi ? Je vais m’installer plus loin pour lancer mes tests.

Kate se dirige vers la plage tout proche, y repérant quelques morceaux de troncs qui doivent probablement servir de siège. Se délestant de ses chaussures elle avance pieds nus dans la sable chaud, dépose son sac à l’ombre et en sort son portable, espérant que l’objet n’attirera pas trop la curiosité des natifs du coin. Le programme d’analyse se lance, lui laissant le temps d’observer la vue splendide qui s’offre à elle, regrettant de ne pouvoir immortaliser ce moment magique. Elle se tourne à nouveau vers le soldat pour entamer la conversation.

- Bon ça va durer quelques minutes, autant faire connaissance non ? Moi c’est Kate, je suis physicienne. Et vous ?

Tout en papotant elle reprend son tube de crème pour se rebadigeonner, sentant que sa peau commence à souffrir.

- J'aurais du prendre un maillot, je meurs de chaud, j'envie la tenue des habitants du coin ...

Elle ponctue sa phrase par un de ses habituels sourire, cette fois pas besoin de faire fondre un iceberg, vu la température étouffante, mais de quoi déstabiliser un soldat qui ne s'y attend pas peut-être ?

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Sam 1 Aoû - 18:01

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La sensation de l'horizon des évènements sur la peau de Nyota s'estompa rapidement pour laisser place à une vague de chaleur ainsi qu'à un paysage époustouflant. Le sable, d'un blanc crème s'étalait, devant eux en une longue bande, soulignant le bleu si clair de la mer qui le bordait à leur droite et laissait entendre les soupirs de ses vagues caressant le rivage. A leur gauche, une forêt d'arbres exotiques s'étendait, offrant une ombre prometteuse qui appelait au repos. La jeune américaine avait vu nombre de lieux stupéfiants au cours de sa carrière, mais rien qui ne fut aussi beau, aussi pur, que ce qui s'étalait sous ses yeux. Le soleil réchauffait maintenant rapidement sa peau sombre et si la jeune femme n'avait pas été en mission, elle aurait probablement fermée les yeux un instant pour apprécier la douceur de cet air qui gagnait en chaleur à chaque seconde.

Contrairement à l'environnement humide de l'extérieur d'Atlantis, ici le climat était plus sec et la brûlure du soleil bien plus mordante. Mais cela ne faisait rien. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait apprécier un tel tableau. Recouvrant rapidement ses esprits, malgré l'envie qui la tiraillait de se jeter à l'eau, Nyota agrippa un peu plus fortement son Aug A3 avant de commencer à scruter les alentours. Son regard s'attarda un peu plus longuement sur les feuillages à leur gauche, consciente que le danger viendrait de la couverture qu'offraient les arbres plutôt que de l'étendue d'eau à l'opposé de ceux-ci.

Lorsque la jeune femme fut certaine que rien ne les menaçait, elle prit place à l'arrière, du côté de la forêt, prête à réagir au moindre mouvement et suivit le petit groupe qui s'était mis en marche, après que la scientifique de l'équipe leur ait annoncé que la température atteignait avec facilité les 41 degrés Celsius. Ayant été confrontée au rude climat du Tchad pendant de longues périodes, la jeune femme parvenait, non sans difficulté, à faire abstraction de la chaleur ambiante pour rester concentrée sur son objectif, protéger les deux civiles. Le sentier, bien que partiellement recouvert de végétation, était praticable ; exception faite, peut-être, de quelques trous et bosses dont l'une des deux rousses fut victime. Nyota ne dit rien cependant, se contentant de scruter encore et toujours les buissons ainsi que la végétation luxuriante qui s'étoffait à chaque nouveau mètre parcouru. Bientôt on ne distinguait plus les troncs des feuilles et seule une dense verdure masquait les dangers qui auraient pu s'y trouver.

Etrangement, le reste de l'équipe prenait l'exploration des lieux de façon plutôt décontractée. Ils mirent fin à leur progression pour s'intéresser à un fruit plutôt appétissant auquel la jeune femme jeta à peine un regard. Le protocole voulait que toute nourriture soit d'abord testée avant d'être ingérée et c'est pour cette raison que Nyota préféra se concentrer sur la surveillance, laissant aux autres le soin de se régaler de ce petit trésor qui pouvait s'avérer mortel. Elle eut une petite grimace en voyant Matt croquer dans la chair juteuse, ses entrailles se contractant à la pensée que ce qu'il venait de faire pouvait se montrer plus foudroyant qu'une morsure de vipère à corne. Elle se retint pourtant de réagir, s'empêchant de lui faire recracher la bouchée en espérant qu'elle ne le regretterait pas, et se contenta de surveiller leurs pieds. Penser à l'un des serpents les plus venimeux de la planète et auquel elle avait été confrontée, lui donnait maintenant l'impression d'entendre des sifflements à la place du bruissement des feuilles proches et elle sentit une vague de panique la prendre aux tripes. Serrant un peu plus fortement son arme, la jeune brune fut soulagée de voir le groupe reprendre sa route.

Mais bientôt la capitaine Frei, en charge du dispositif de détection, les prévint de la présence d'autochtones. Faisant montre de tout son sang-froid malgré les horribles et sinueuses images couleur sable qui défilaient sous son crâne, Nyota se concentra sur l'éventuelle menace qu'ils allaient rencontrer. Mais les originaires de PS4-122 ne semblaient pas faire grand cas de leur présence. Le seul étranger à venir leur adresser la parole leur souhaita la bienvenue, ajoutant une sorte de bénédiction de ce qui semblait être un de leur dieu. Il ne semblait pas menaçant mais, pour avoir côtoyé des Bédouins ainsi que des Toubous, la jeune américaine savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle se contenta de lui faire un signe de tête respectueux sans pour autant baisser sa garde. En revanche, l'intérêt que semblait porter Matt sur les cueilleuses, lui fit serrer les dents. Elle n'entendit pas ses mots, mais soupçonnait que son petit commentaire faisait l'éloge des trésors qu'habitait la planète et il ne parlait surement pas du paysage ou de la végétation. Une bouffée de jalousie lui contracta la poitrine mais elle s'abstint néanmoins de réagir.

Se concentrant plutôt sur la reprise de la marche, elle suivit le petit groupe, toujours sur la gauche de l'équipe et ils arrivèrent bientôt à un village. Les habitations ne payaient pas de mine ; construites avec les matériaux offerts par la nature environnante, elles ne semblaient pas capables de résister à de fortes intempéries, ce qui en disait long sur le climat de l'endroit. La porte devait se situer aux environs de l'équateur sans quoi les températures indiquaient que l'étoile du système de PS4-122 était très proche ; trop proche pour que la végétation se développe de la sorte.

L'analyse mentale de Nyota s'arrêta aussi brusquement qu'elle avait commencée lorsque le petit groupe d'Atlantes arriva sur une place qui semblait se trouver au centre du village. Un petit comité d'accueil les y attendait, composé de guerriers armés de lances et peint de la tête aux pieds qui encadrait un vieillard dont la parure de plume ceignant sa tête montrait une importance incontestable. Il devait s'agir du doyen de ce peuple vu son âge. Peut-être en était-il le chef, à moins qu'il n'en fût une sorte de shaman. Il était même probable qu'il remplisse les deux fonctions comme c'était parfois le cas chez pareilles peuplades terriennes ; une sorte de chef spirituel en somme. Ce dernier prit alors la parole, les accueillant comme leur guide l'avait fait au préalable, réitérant sa bénédiction envers 'Tojumolco' et Nyota hocha une nouvelle fois la tête, respectueuse, sans pour autant quitter les hommes armés du regard, méfiante.

Le doyen ne tournait pas autour du pot et invita alors rapidement la capitaine Frei à entrer dans un des bâtiments de fortune et la rousse en charge de la diplomatie les y suivit. De son côté, la scientifique s'accapara le caporal Mayers pour aller faire quelques tests, laissant ainsi Matt et Nyota seuls. Toujours concentrée sur son objectif, la jeune femme fit fi de la chaleur et se plaça à quelques mètres de son compagnon, face à lui afin de surveiller ses arrières sans pour autant révéler quoi que ce soit de leur relation. L'endroit appelait au calme et à la détente de par sa beauté et son accueil, mais la jeune femme ne l'entendait pas de cette oreille. Elle avait bien détaillé les guerriers accompagnants le chef du village et elle savait estimer les capacités d'une personne d'un regard. Ils étaient taillés pour la chasse et la guerre à n'en point douter. Leurs peintures et leurs armes semblaient signifier qu'ils étaient prêts à réagir de façon violente au moindre geste de la part de leurs visiteurs, à moins qu'une quelconque menace ne pèse sur ce peuple aux apparences paisibles. Peut-être les wraiths étaient-ils déjà venu sur cette planète dernièrement ou qu'ils s'attendaient à une attaque de la part de ces insectes blafards. La jeune femme ne savait pas et c'était une nouvelle raison pour ne pas se laisser aller.

La chaleur cognait et lui collait à la peau, telle une chape de plomb s'abattant sur elle et elle s'essuya le front d'un revers de la manche. Elle devait se protéger un minimum ou elle prendrait un vilain coup de soleil. Lâchant un instant son arme, maintenue à son gilet tactique par une sangle, elle récupéra un tube de crème dans une des poches de ce dernier et s'en badigeonna le visage ainsi que tout endroit où sa peau était exposée aux rayonnements brûlants de l'étoile qui illuminait le ciel. Les gestes étaient méthodiques mais aussi rapides et elle exécuta sa besogne sans perdre un instant tout en continuant sa surveillance. A la voir faire, on sentait qu'elle n'en était pas à sa première mission dans de pareilles conditions. Son expérience au Tchad avait été la plus marquante dans pareil environnement, bien que cet endroit n'ait rien à envier aux dunes du Sahara, bien au contraire.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Sam 1 Aoû - 23:32

Karola Frei
Une fois le vortex traversé et le sol de la planète foulé, une chaleur étouffante accabla les Atlantes. Karola rabattit ses lunettes de soleil sur son nez afin de pouvoir y voir clair car le soleil l'éblouissait, entravant sa vision. Une fois ses yeux protégés elle jeta un rapide regard aux alentours. Elle avait l'impression de se retrouver dans un décor de carte postale, le soleil, la plage, la mer, la végétation exotique, bref tout pour faire rêver si elle en croyait les réactions de ses compagnons complètement subjugués par le paysage. Cependant, ce n'était pas le genre d'endroit dont Karola était friande, elle préférait largement les destinations montagneuses et plus fraîches. Quoiqu'il en soit elle n'avait pas l'attention de se laisser embêter par la chaleur, au cours de sa carrière elle avait eu l'occasion de se retrouver dans des pays au climat désertique aussi elle savait comment y faire face. Avant qu'ils ne se mettent en marche elle passa rapidement sa troupe en revue afin d'être sûre que tout le monde était bien. Comme c'était le cas elle se saisit de son inséparable détecteur de signes vitaux qui s'alluma directement à son contact. Pour l'instant à part eux, ils étaient seuls au monde. Karola les invita alors à la suivre et le petit groupe se mit en marche vers l'épaisse forêt. Les premiers kilomètres se firent dans le calme jusqu'au moment où le son caractéristique d'une chute les interrompit. Karola se retourna vivement pour voir de quoi il en retournait et aperçu Nathalie qui se relevait tant bien que mal. Une fois assurée qu'il ne s'agissait que d'une vilaine chute ils reprirent leur progression.

A partir d'un certain point, les Atlantes se retrouvèrent à l'ombre, couverts par les épaisses branches d'arbres qui poussaient sur cette zone. L'appareil de Karola indiquait toujours l'absence de présence autochtone, elle pouvait ainsi en profiter d'avantage pour analyser leur environnement. Le soleil tapait moins fort mais l'air demeurait étouffant. C'était un climat tout à fait propice au développement de fruits exotiques. Les buissons environnants en étaient d'ailleurs considérablement envahis. Cela n'échappa visiblement pas à Eversmann qui comme un gamin s'empressa de cueillir quelques baies. Lorsque Karola se tourna vers lui, il était déjà trop tard, le fruit était déjà englouti. La capitaine fut atterrée par tant d'inconscience de la part du soldat. Elle ne put s'empêcher de lui faire une remarque, agacée qu'il prenne autant de risques alors que visiblement les baies ne semblaient avoir aucun effet sur lui.

- La prochaine fois qu'une autre idée lumineuse de ce genre vous vient à l'esprit, Sergent, tenez m'en informée que je puisse avoir le plaisir de vous empoisonner moi-même. 


Elle détourna alors le regard et ordonna au petit groupe de reprendre leur marche. A peine quelques mètres plus loin, le détecteur de signes de vie indiqua qu'un groupe de personnes se trouvait à proximité de leur position. Relevant la tête Karola les chercha du regard, ses yeux se posèrent sur le petit groupe d'autochtones qui visiblement étaient en pleine cueillette. Cela signifiait déjà que des fruits étaient comestibles c'était plutôt bon signe. Cependant, il était difficile de savoir comment ils allaient réagir au contact des terriens. Ils n'allaient pas tarder à être fixés car l'un d'entre eux les ayant aperçus, s'approchait d'eux. Karola rangea rapidement son détecteur et empoigna son arme histoire de pouvoir être sûre de réagir, toutefois elle n'adopta pas de posture menaçante, elle ne voulait pas effrayer ces gens, ce n'était pas leur but de déclencher une guerre. Une fois face au groupe l'homme les salua, la capitaine ne perçu aucune trace de peur dans son visage. Tout le monde s'inclina respectueusement afin de le saluer à son tour. Karola présenta tour à tour chacun des membres de son équipe puis il fut décidé que tout le monde se rendrait au village afin de faire plus ample connaissance. Visiblement cette perspective ne semblait pas du tout gêner les hommes de l'équipe qui décochaient de temps à autres quelques regards indiscrets aux femmes aliens légèrement vêtues. Karola adressa quelques regards désapprobateurs afin de les dissuader de poursuivre afin d'éviter un quelconque problème. Elle profita du trajet pour s'adressa à Nyota Washington qui se trouvait à côté d'elle et qui semblait plus concentrée que les autres soldats, heureusement!

- Pendant que je m'entretiendrais avec le chef, vous vous occuperez d'aller faire un tour dans le village avec Eversmann, parlez avec les habitants essayez d'établir un premier contact cordial avec eux. Mayers accompagnera le docteur Montgomery pour faire quelques relevés.



Son instinct lui dictait de faire confiance à Nyota, de plus elle venait tout juste d'être promue au grade supérieur, c'était un moyen pour Karola de l'encourager que de lui donner un peu de responsabilités. La chaleur commençait à être très éprouvante, la tenue réglementaire des militaires n'était pas vraiment des plus adaptées et le vent se faisait rare. Heureusement ils parvinrent enfin au village qui avait tout du petit village aborigène, entièrement construit par ses habitants avec les moyens du bord. Mine de rien cela avait un certain charme. Ils furent accueillis par des habitants à l'accoutrement diamétralement opposé à celui des premiers habitants qu'ils avaient croisés. Les premiers étaient vêtus simplement tandis que les second en imposait avec leur parures colorés et leurs accessoires de toute sortes. La capitaine se méfia alors grandement de cet accueil préférant s'attendre au pire, ils faisaient visiblement face aux hommes forts de la tribu et bien qu'eux soit lourdement armés, il ne valait mieux pas les sous estimer. Elle resserra son emprise sur son arme et tenta tant bien que mal d'avoir les yeux partout, sur la tribu et sur sa propre équipe. Un homme beaucoup plus appareillé de manière plus prestigieuse que les autres s'approcha alors d'eux. Il les salua selon ses coutumes et Karola s'inclina devant lui prenant garde de ne pas trop baisser les yeux.

- Nous remercions Tojumolco de nous avoir guidés jusqu'à vous. Je suis le capitaine Frei et voici mes compagnons, le Caporal Mayers, le Sergent Eversmann, le soldat Washington, le docteur Montgomery et Nathalie Dumond. Nous venons ici en paix afin d'établir des relations amicales avec vous.


Karola choisissait ses mots avec soins, elle ne voulait en aucun cas froisser ou noyer dans un vocabulaire incompréhensible son interlocuteur. Ce dernier avait suivi attentivement la présentation, regardant à tour des rôle les personnes nommées. Une fois son monologue terminée Karola se vit inviter à entrer dans la case du chef, c'était plutôt bon signe, cela signifiait qu'il était plutôt ouvert à d'éventuelles négociations ou tout du moins à en apprendre plus sur les Atlantes. Avant d'entrer dans la petite cabane rudimentaire, la capitaine se tourna vers ses compagnons arborant son air sérieux.
- Dumond va m'accompagner pour mener les négociations, pendant ce temps Eversmann, Washington je veux que vous vous mêliez aux habitants, explorez les environs. Mayers vous accompagnerez le doc' pour qu'elle puisse faire ses analyses. J'attends de vous un comportement exemplaire, s'il arrive le moindre problème je vous en tiendrais personnellement responsable. Soyez prudents.


Avant qu'elle disparaisse elle tendit son détecteur de signes de vie à Nyota qui était la seule militaire à posséder le gêne, ce qui n'était pas plus mal au final. Puis elle encouragea Nathalie à la rejoindre d'un signe de la tête et les deux femmes pénétrèrent dans la demeure du chef. Une odeur d'encens embaumait l'espace, les murs étaient tapissés de trophées de chasses, d'armes tribales et d'autres objets caractéristiques de la culture locale.


- Je vous en prie, installez vous ! Vous êtes ici les bienvenues, Tojumolco nous comble de nous faire ainsi l'honneur de votre présence.


Préférant faire plaisir à leur hôte les deux femmes s'essayèrent sur des petites nattes à même le sol. Karola repoussa son arme dans son dos afin d'être plus libre de ses mouvements. Plusieurs nattes tressées étaient disposées en cercle autour d'une petite table en bois, cette dernière était remplie de vivres, surtout de fruits. Le regard insistant du chef incita Karola à se servir et de mordre dans ce qui ressemblait fortement à une mangue et qui, après la première bouchée, la réhydrata, elle savoura donc ce fruit ce qui eut l'air de satisfaire le chef qui en profita pour leur adresser la parole en pointant du doigt l'arme de Karola.


- Vous êtes des guerriers n'est-ce pas ? Jadis, j'étais le guerrier le plus fort de ce village, cela m'a valu le privilège d'être élu chef. C'est un plaisir de pouvoir parler avec ses égaux.



Karola termina le fruit qui l'avait totalement réhydratée et hocha la tête en direction du chef, la négociation ne faisait pas partie de ses spécialités, cependant en tant que chef de l'équipe c'était de son devoir d'aller au charbon. Elle comptait cependant sur l'aide de la civile pour que tout se passe bien.

- Nous vous remercions de votre hospitalité. Nous somme effectivement des guerriers mais chez nous sur notre planète nous sommes appelés « soldats ». Nous sommes venus sur votre planète car nous pensions pouvoir établir avec vous des liens commerciaux : vos possédez des ressources très intéressantes que nous n'avons et je crois pouvoir dire qu'en échange nous ne sommes pas en reste.


A nouveau elle s'exprima calmement et de manière très claire, elle ne voulait absolument pas le brusquer cependant elle croyait bon de devoir décliner immédiatement leurs intentions histoire qu'il n'y ait pas de quiproquo et qu'ils ne tournent pas autour du pot indéfiniment. Elle observa attentivement le visage du chef parsemés de rides et bruni par de longues expositions au soleil. Elle espérait que tout cela aboutisse positivement.  

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Dim 2 Aoû - 13:46

Matt Eversman
Un bip fatidique s’échappa des hauts parleurs de l’ordinateur. Aussitôt la scientifique se précipita au chevet de son instrument, celui-ci indiquait une température en plein soleil proche des 50° et en subissait les conséquences. L’image n’était pas très stable alors que le ventilateur fonctionnait à plein régime, il nécessitait une mise à l’ombre. Le Caporal Mayers s’étant chargé de la protection de la civile du groupe, il leur trouva une place un peu plus abritée pour continuer leur surveillance et faire davantage connaissance. L’un n’empêchait pas l’autre et permettait de chasser l’ennui et la monotonie. Un indigène, visiblement sous le charme de la demoiselle du groupe, ne put s’empêcher de lui apporter une grappe de baies bleutées enveloppée dans une feuille. Il lui accorda un grand sourire avant de s’écarter.

« Si besoin, dire à moi… » Son langage n’était pas aussi aisé que ceux des plus anciens mais il était compréhensible. Le guerrier salua avant de détourner les talons, retournant aiguiser sa lance mais demeurant à proximité au cas où.

De leur côté, les deux militaires s’étaient séparés afin d’avoir l’œil sur ce qui semblait être les deux entrées du village tout en se gardant à vue. Il aurait été tentant de se placer côte à côte mais aussi suspicieux. Ils jouaient un jeu dangereux, autant essayer de le préserver un peu pour pouvoir durer. Les deux avaient vite oublié la première tâche de leur mission : prendre contact avec les indigènes mais au moins ici, ils pouvaient surveiller les allers et venues. D’un signe, Matt indiqua à sa collègue de lui envoyer son tube de crème solaire pour pouvoir s’en enduire un peu le visage avant de lui lancer de nouveau.

« Quelle chaleur… »

Le Ranger avait beau être à l’ombre, il transpirait comme un marathonien. S’il faisait 50°C au soleil, les relevés de Kate indiquaient déjà 40°C à l’ombre. Après un temps certain, le Sergent finit par poser son fusil en appui sur le mur de la hutte avant de dézipper et de retirer son gilet tactique dévoilant un t-shirt, autrefois ample et désormais si humide qu’il semblait être devenu une seconde peau. L’attrapant par le col, il dût tirer fortement pour s’en dégager avant de l’étendre au soleil pour espérer qu’il sèche un peu. La manœuvre n’était pas passée inaperçue aux yeux de Nyota, il posa son doigt sur sa bouche en guise de réponse avant de retourner à son emplacement remettant son gilet tactique en place même s’il ne le zippa pas jusqu’en haut. Ce serait mieux s’il pouvait se mettre en short de bain mais c’était déjà un peu plus supportable.


Du côté de la maison de Tojumolco, l’atmosphère était assez détendue. Les participants étaient assis en cercle au centre de la pièce, sur des nattes tressées. On pouvait trouver au centre de ce cercle, sur une table de bois, de nombreux récipients, certains étaient remplis de fruits exotiques aux formes et couleurs tout aussi variés qu’appétissants mais aussi des nectars issus de ces cultures. A plusieurs reprises, les deux filles furent invitées à se servir, à goûter les différents produits de leurs cultures. L’échange avait débuté par une petite célébration pour le protecteur de l’île, Tojumolco avant qu’ils ne puissent discuter réellement.

« Ces fruits ne poussent que sur cette île… Certaines tribus ont tenté de les faire pousser ailleurs. Sans succès…. »

Le sourire du doyen témoignait d’une certaine fierté d’avoir l’exclusivité de ses cultures. Après tout cela faisait la renommée de son village et comme il l’expliqua aux terriennes, on venait de loin pour y goûter.

« Tojumolco met de nombreux étrangers sur notre chemin… et beaucoup reviennent ici pour ces trésors. »

Trésors qu’ils se devaient de protéger aussi. Le doyen s’étendit sur les nombreux peuples, de différentes contrées qui venaient jusqu’à son village. Certains provenaient aussi du grand cercle, c’est pourquoi les indigènes n’avaient pas été étonnés de les voir. Quant aux wraiths, ils n’étaient plus revenus depuis plusieurs générations mais en évoquant le sujet, l’ancien fit une prière pour que cela continue ainsi.

C’était le moment de parler d’un éventuel accord commercial avec ce peuple. L’assistante qui avait déjà goûté à plusieurs variétés s’empressa d’exprimer les intérêts de l’équipe et donc de son peuple quant à ces fruits. En échange les terriens pouvaient proposer de l’aide dans plusieurs domaines : tout d’abord avec des engrais pour améliorer les rendements, des outils pour rendre la cueillette mais aussi l’entretien plus aisé voir même de l’aide humaine lors des récoltes si besoin. Les propositions furent accueillies par un hochement de tête du grand sage, il ne daignait pas y répondre de suite étant occupé à savourer une baie bleutée.

« Vos propositions me semblent correctes… Je dois néanmoins en discuter avec les sages de ce conseil. »

Le duo fut invité à apporter quelques fruits et nectars à leurs compagnons, un guerrier se chargea de leur donner un récipient de terre cuite contenant de quoi nourrir un régiment. La générosité semblait être une valeur importante de ce peuple. Un coup d’œil vers leur montre leur indiqua qu’elles avaient passé plus de deux heures sous cette tente à échanger pendant que les autres rôtissaient doucement. Prenant conscience de la chaleur ambiante, elles pouvaient très bien imaginer leurs compagnons en train de barboter tranquillement, un petit cocktail dans la main. Difficile de maintenir une discipline exemplaire dans un tel lieu et surtout avec de tels énergumènes. Plutôt que de les rassembler en passant un appel radio, le Capitaine préférait effectuer un tour de garde pour vérifier que chacun était bien en place et au travail.

De l’eau s’écoulait du visage d’Eversman lorsque Dumont et Frei se manifestèrent.

« Owowo… ça vient de là ! » La gourde fut mise en évidence pour éviter que le Capitaine ne le fusille sur place. Non, il n’avait pas cédé à la tentation d’une petite tête dans l’eau malgré les nombreux indices sur place : t-shirt retiré, tête détrempée. Rassemblant leurs affaires, les deux purent quitter leur abri de fortune pour se joindre au duo diplomate. Tandis qu’Eversman croquait dans un fruit semblable à une grenade, Washington se chargea de faire un rapide rapport des événements avant qu’ils ne se mettent en route pour récupérer l’autre duo. Visiblement cette planète semblait affolée les relevés de la scientifique, à moins que ce soit les politesses de Chris à son égard ou la chaleur qui ne troublent sa vue.

« Bon bah si on a plus qu’à attendre la décision du Doyen, on peut mettre en place un tour de garde et ainsi les autres pourraient se détendre un peu. Qu’en pensez-vous, Capitaine ? »

Observant les autres pour espérer un peu de soutien quant à sa proposition, le Sergent finit par poser ses yeux sur l’officier en charge et son air enjoué fut de courte durée. Pas de temps pour la baignade ou le bronzage mais plutôt pour une petite exploration des alentours et notamment du côté est du village. Un long soupir de déception s’échappa de ses lèvres mais il ne répliqua pas. Entrer en conflit ouvert avec le chef de mission n’était pas une bonne chose mais il devrait peut-être y songer si l’un d’eux finissait par succomber à la chaleur. Les yeux rivés sur le sable blanc et certainement chaud qui recouvraient à chaque pas ses rangers, l’homme manifestait en silence son mécontentement tout en imaginant toutes les folies possibles sur ce petit paradis. Il ne semblait pas le seul à ne pas apprécier la marche, de nombreux regards d’envie scrutèrent cette mer turquoise qui semblait les appeler à la rejoindre.

La côte se fit plus sauvage au fur et à mesure de leurs pas, des cris d’oiseaux des îles les accompagnaient. Ils devaient se dissimuler dans les arbres hauts situés à proximité immédiate de la plage. Avançant sous le cagnard, les fruits étaient nécessaires pour se réhydrater tout comme se rafraichir un peu. Versant une fois de plus de l’eau sur sa nuque et son crâne, Eversman eut un sursaut lorsqu’un puissant rugissement se répéta en échos parmi les troncs faisant envoler les oiseaux des arbres. Cela n’annonçait rien de bon. Par reflexe, les militaires se rapprochèrent des troncs à la recherche d’un appui, scrutant les alentours à la recherche d’un indice. Le rugissement se fit entendre de plus belle, hissant les poils des aventuriers.

Frei était en train de donner ses ordres, Kate l’interrompit ayant remarqué une forme sombre sur le flanc droit. Une bête fonçait dans leur direction, elle était imposante. Deux choix s’offraient à eux : la fuite ou la confrontation. Ils firent tout simplement comme ils purent, l’animal imposant était déjà sur eux faisant craquer les branchages sur son passage et écartant les obstacles d’un puissant coup de tête. Ils ouvrirent le feu dans sa direction. Trop tard, l’espèce de rhinocéros était déjà sur eux et chargea sur l’une des civiles du groupe. D’un puissant coup de tête, Nathalie fut projetée deux bons mètres plus loin retombant lourdement sur sol. Les multiples cornes l’avaient écorchée laissant apparaître une plaie sanglante sur son flanc gauche. Nul doute que si elle n’avait pas eu le réflexe de plonger au dernier moment ou d’être équipé d’un gilet tactique, la blessure aurait pu être mortelle si un organe vital aurait été touché. Ce n’était pas le cas.

« VA LA CHERCHER ! »

L’ordre fut gueulé au caporal Mayers de s’occuper de la blessée tandis qu’ils faisaient pleuvoir une pluie de balles sur l’épaisse cuirasse de l’animal. Les balles semblaient rebondir sur sa cuirasse semblant n’avoir pas plus d’effet que de simples piqûres de moustiques. Ses déplacements n’étaient pas aisés, du fait de son poids mais ses charges pouvaient être meurtrières. Grattant le sol de sa patte avant, il s’apprêtait de nouveau à le faire. Le Capitaine ordonna un repli stratégique en forêt pour éviter la ligne droite de la plage où ils seraient une cible facile. Un fumigène fut lancé pour couvrir leur retraite et leur permettre de fuir courant le plus vite possible.

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Et voilà pour le troisième post.
Il est plus long que les précédents et dévoile un peu plus d’action ! J’espère que cela vous plaira !
Côté environnement, après 500m cela commence à grimper un peu, toujours en forêt.
Si interaction avec Matt, suffit de me Mp ou de poster sur le topic, vous aurez sa réaction ou sa réponse ;-)
Si questions ou discussions, le topic de mission est là pour ça !
Jusqu’à dimanche minuit.

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Dim 2 Aoû - 16:25

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Les négociations dans la case du chef du village durèrent longtemps. Tojumolco leur expliqua qu’ils n’étaient pas les premiers étrangers à les visiter, attirés par les ressources de sa planète. En chef avisé, il savait en tirer le meilleur parti pour son peuple.

Peut-être que ce n’était qu’une vue de l’esprit, mais Nathalie eut l’impression que la discussion avec le noble vieillard était facilitée par le statut de « guerrière » de Karola. Ceci n’était probablement pas si idiot, puisqu’il leur avait expliqué avoir été lui-même un grand guerrier autrefois et avoir gagné son autorité par ses faits d’armes.

Nathalie décida donc de rester un peu en retrait, laissant la Capitaine discuter les modalités d’un accord, se contentant de demander des précisions sur le genre de fruits et légumes disponibles, et les quantités envisageables.

Tout en discutant, elle eut l’occasion de se faire sa propre idée sur la qualité des denrées. De larges paniers débordant de fruits avaient été mis à leur disposition, et Nathalie avait pris son rôle très au sérieux. Il faudrait qu’elle puisse parler de tout ceci au responsable des cuisines en rentrant sur Atlantis. Ceci dit, elle devait bien reconnaître qu’elle avait connu des tâches plus désagréables.

Elle adorait les fruits, et ici, elle était servie. Il y en avait de toute sorte, rien que la vue des paniers était une merveille de couleur, de forme et de textures. Les goûts étaient parfois un peu surprenants, étrangement désaltérants et rafraîchissants.

Au bout de quelques heures de palabres, Tojumolco leur annonça que leurs propositions lui semblaient intéressantes, mais qu’il ne pouvait prendre de décision sans en référer au conseil des sages. Ainsi les négociations prirent fin et les deux femmes ressortirent de la case du chef du village, accompagnée de solides gaillards qui portaient des paniers de fruits pour leurs compagnons restés dehors.

Karola aurait pu se contenter de les rappeler à l’aide de sa radio, mais visiblement, elle voulait s’assurer qu’aucun d’eux n’avait profité de ce qu’elle ait le dos tourné pour aller goûter aux joies de la baignade. Elles firent donc le tour du village pour récupérer leurs compagnons. Nathalie dut réprimer un sourire devant le froncement de sourcil de la Capitaine lorsqu’elle découvrit un sergent Eversman trempé et que ce dernier se dépêcha de montrer sa gourde pour justifier la provenance de l’eau.

Une fois tout le monde réuni, Karola leur fit un rapide résumer de la situation. Nathalie aurait juré voir une lueur joyeuse s’allumer dans les yeux de Matt, visiblement, il était content d’être coincé encore quelques heures ici. Il tenta même de proposer d’instaurer des tours de garde pour pouvoir se détendre à tour de rôle. Nathalie se surprit à espérer que la Capitaine se laisserait tenter… C’était sans compter sur sa totale incorruptibilité.

Au contraire, elle ordonna une reconnaissance des abords du village.

Eversman sembla particulièrement désappointé, et il ne fut pas le seul. Nathalie aussi. Elle commençait à réaliser qu’elle n’aurait probablement pas l’occasion d’étrenner le maillot de bain qu’elle avait enfilé sous ses vêtements. Visiblement, ils n’étaient pas les seuls à penser ainsi au vu des regards que chacun d’eux jetait aux vagues.
Au fur et à mesure qu’ils s’éloignèrent du village, la côte se fit plus sauvage, les arbres s’aventuraient de plus en plus près de la mer. Il faisait une chaleur atroce. Nathalie sentait les gouttes de sueur dévaler sa colonne vertébrale ce qu’elle trouvait particulièrement désagréable. Elle regretta d’avoir été obligée d’enfiler un de leurs gilets tactiques sur son débardeur. Cette chose tenait affreusement chaud, et était particulièrement lourde. Ils souffraient visiblement tous de la chaleur. Les fruits offerts par Tojumolco étaient plus qu’appréciés et chacun en faisait une grande consommation.

Nathalie regrettait de ne pas avoir refusé de suivre l’expédition. Après tout, elle n’était pas militaire, elle n’avait donc pas à obéir aveuglément aux ordres de la capitaine. Elle ruminait ses pensées lorsqu’un rugissement retentit, figeant un instant tout le monde et faisant fuir les oiseaux. Avant qu’elle ait pu réaliser se qui se passait, les militaires avaient prit une position défensive, armes prête à faire feu et la dernière chose qu’elle vit fut un train lui foncer dessus.

Par réflexe, elle plongea, mais pas assez vite. Le choc fut violent. Elle ne comprit pas trop ce qui lui était arrivé ni ce qu’elle faisait allongée sur le sol, la joue dans la poussière. Encore sonnée, elle tenta de se relever en entendant des cris, des ordres donnés d’un ton sec, des détonations d’armes et des rugissements agressifs. C’est à ce moment-là qu’elle prit conscience de la douleur. Elle avait l’impression d’être passée sous un bus. Un élancement plus fort que les autres sur son flanc l’incita à y poser la main. Elle la retira presque aussitôt avec un petit cri et la regarda avec stupeur. Elle était couverte de sang.

Nathalie n’était pas particulièrement douillette ni sensible, mais le sang fut de trop. Elle vit sa main se mettre à trembler et dut faire appel à toutes ses forces pour combattre les papillons noirs qui dansaient devant ses yeux, mais elle ne put combattre à la fois l’évanouissement qui la menaçait et les larmes qui s’échappaient de ses yeux. Larmes de douleur, de peur et d’épuisement.

Soudain, quelqu’un fut là, quelqu’un qui tendait les bras. Elle leva les yeux vers le visage de Mayers, et le regard qu’elle lui lança à ce moment-là, ils étaient peu nombreux à l’avoir déjà vu. Un regard perdu, plein de fragilité et de reconnaissance. Elle s’accrocha à lui comme une noyée à la bouée qu’on vient de lui lancer et se laissa porter vers les autres au milieu de l’apocalypse.

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Sam 8 Aoû - 0:04

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« Cependant, aussi sûr que mon âme existe, je crois que la perversité est une des primitives impulsions du coeur humain, une des indivisibles premières facultés ou sentiments qui donnent la direction au caractère de l'homme. »
heaven ? Rather Hell

Nous voilà tous séparé. Le Capitaine et la rouquine d’un côté, le sergent et sa copine d’un autre, moi je me retrouve avec la petite Kate. J’aurais pas pu rêver mieux n’est-ce pas ? Je ne crois pas. Je préfère la laisser passer devant. Comme le fait tout homme courtois ou légèrement protecteur. Doigt sur la gâchette ou du moins sur la sécurité. Il faut prévoir toutes éventualités. Nous trouvons assez rapidement refuge sur quelques morceaux de bois assez massif et étrangement taillé offrant un confort sommaire pour nos fessiers. Son ordinateur en marche, je zieute un instant les environs. La situation a beau être anodine j’ai toujours l’impression que l’on est observés ou que quelque va nous prendre par surprise. Surement le fait d’évoluer dans la galaxie de Pégase qui me donne ce genre de réflexe. Mais la voix mélodieuse de la scientifique me captive.

Chris ▬ Caporal Chris Mayers. Militaire de l’armée de l’air … Physicienne … La physique est un domaine si … vaste. Vous devez en connaitre des choses. L’homme de terrain que je suis se sent bien bête en général quand je me retrouve en face de personnes comme vous.

Un tube de crème, un soleil étouffant, des gens presque nues, on est dans un film X ou quoi ? Je rigole intérieurement. Pourtant le cadre qui parait si agréable, avec une chaleur pareille n’est pour moi qu’un vrai supplice. Je suis plutôt un homme au sang-froid, littéralement. Les grosses températures très peu pour moi. Ca me rappelle un peu trop nos missions dans les pays Arabes. Des moments d’une vie que vous préférez oublier. Croyez-moi. Mais je relève quand même la petite subtilité de la demoiselle. Elle envie la tenue des locaux ? Elle veut se mettre à poil c’est ça ? Je ne suis pas un homme aussi facile tout de même.

Chris ▬ Le naturisme ça n’a jamais été trop mon truc pour ma part. Je suis plutôt homme à rester couvert.

Petit sourire pour marquer ma plaisanterie.

Chris ▬ Mais je suis certain qu’un maillot ne vous aurait pas fait défaut. Avec une telle tenue les locaux n’auraient pas résistés. Comment ils auraient pu devant une jolie demoiselle.

Ça s’est dit. J’espère que ce n’est pas une fille trop prude pour refouler les compliments qu’on lui fait. Elle est surement l’une des rares filles mignonnes de l’expédition alors si c’est une fille coincée on n’est pas sortie des ronces. Je vous le dit. Mais nous sommes vite dérangés. La Capitaine et le reste du groupe vient nous rejoindre. Il semble que les négociations soient terminées. On dirait que les choses sérieuses commencent, enfin un peu d’exploration. Si d’autres soufflent de cette décision moi ça me ravie. C’est ça les vacances. Enfin je crois.[…]

[ Avancée jusqu'au moment de l'attaque. ]

Va la chercher qu’on m’ordonne. Je replis mon arme dans le dos et je fonce tête baissée. Je ne réfléchis même pas. Mon corps bouge tout seul, comme par automatisme. Dans ce genre de situation, chaque secondes compte et en perdre l’une d’entre elles à réfléchir, c’est la mort assurée. Alors vous faites confiance à votre instinct et vous courrez. C’est ce que je fais. Nathalie est encore proche du mastodonte. L’équipe a beau faire diversion en vidant leur chargeur, la tâche reste ardue. D’un réflexe vif et adroit j’évite un coup de corne. Le pauvre rhino n’a même pas essayé de me toucher, une attaque dans le vent. Mais avec de la chance il aurait pu faire mouche. Agenouillé devant Nathalie j’essaie de la rassurer.

Chris ▬ Tout va bien se passer. Par contre je ne te cache pas que ça va faire mal.


De mes deux bras je la soulève. Un vrai poids plume, les femmes de nos jours on se demande si elles mangent. Leur phobie de grossir les tuera un jour. Je la porte comme je pourrais porter ma future femme, sauf que ma jeune mariée est pleine de sang et qu’elle souffre à la mort, dans mes oreilles. Mais pour le coup j’ai d’autres préoccupations. Lesquelles ? Juste un animal de trois tonnes qui nous charge. Rien de bien grave en soit. Mais notre équipe de choc nous permet de vite prendre la fuite. L’utilisation de fumigène nous accorde un petit laps de sursis. Coupé de sa vue, la bête enragé ne remarque même pas que notre trajectoire n’est plus linéaire. Caché derrière un gros buisson on le laisse continuer sa route. Il va revenir à la charge mais pas tout de suite. J’en profite pour déposer la civile à terre. Il faut lui administrer les premiers secours. Je me retourne alors vers Karola.

Chris ▬ Mon Capitaine ?!

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

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Dim 9 Aoû - 9:41

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Jetant un œil à l'ordinateur, Kate entre quelques données, puis elle reporte son attention sur son compagnon du jour.

- Et bien … Chris … Je connais pas mal de choses, mais elles se limitent au savoir de la laboratoire, pour être franche je suis un peu perdue ici. L'endroit est joli mais je ne me sens pas totalement à l'aise.

C'est un fait, le terrain est loin d'être le milieu de prédilection de la jeune femme. Même des situations banales lui semblent parfois vraiment nouvelles, demandez-lui si elle a un jour fait un tour de montagnes russes, si elle a fait du camping en pleine nature, si elle a déjà posée les mains sur un volant. Tout ce qui paraît banal pour bon nombre est pour elle étranger. On ne peut pas faire à la fois de brillantes études et mener en même temps une vie d'ado normale …

Alors que le militaire lance une petite plaisanterie sur les tenues locales et certaines pratiques sociales, un autochtone s'approche pour leur offrir de quoi se désaltérer. Observant un instant le nouveau venu la scientifique ne peut s'empêcher d'être un peu mal à l'aise devant son regard plus qu'appuyé, qui la déshabille presque. Kate lui réponds par un sourire, un hochement de tête, et il s'éloigne, pour aller s'occuper de son arme. La jeune femme espère qu'il ne compte pas s'en servir pour la kidnapper … Oui bon l'idée est idiote, mais elle n'a pas du tout envie de passer le reste de ses jours dans les parages, aussi idylliques soit-ils. Se promettant de rester vigilante elle se tourne une nouvelle fois vers Chris.

- Votre remarque est fort à propos, je ne sait pas si bous avez vu comme ce type m'a regardée, j'ai eue l'impression qu'il me mettait sur sa liste de cadeaux pour noël. Ou une fête du genre … Et puis pour être franche, je n'ai pas de maillot, je ne pensais pas à ça quand j'ai fais mon sac pour Atlantis, ce que je regrette un peu maintenant. Seule la décence m'empêche d'aller me baigner. Et la Capitaine qui risque d'encore m'en vouloir …

Pour le côté prude il repassera, l'anglaise ne semble en tout cas pas vraiment gênée par le sujet, en parlant d'un ton plutôt détaché. En fait il n'y a pour elle aucun mal là, là ou le militaire y voit une jeune femme à approcher, Kate ne pense qu'à l'aspect pratique des choses.

- Tiens justement puisque j'en parle …

A peine évoqué, voilà le Capitaine qui arrive justement, toisant de son regard sévère les deux jeunes gens, comme si elle cherchait la moindre excuse pour leur sortir une de ses remarques dont elle à le secret. Pas de chance pour elle, si ils sont relativement proches du fait de leur discussion, aucun des deux n'est en tenue de bain, même si la scientifique semble pas mal souffrir de la chaleur au vu de l'état de sa tenue. Le but de sa venue est toutefois bien clair, puisque les anciens du village doivent converser, l'expédition va en profiter pour … euh et bien explorer ! Kate soupire, jetant un œil vers l'astre du jour qui continue de les écraser sous sa chaleur, emboîtant ensuite le pas histoire de ne pas se faire remarquer.

Cette fois pas question de profiter du paysage et de la mer, le petite groupe se dirige vers l'intérieur des terres, là où le terrain monte de plus en plus. Ici le vent est absent, l'air presque irrespirable, et le poids du matériel en rajoute à la difficulté de l'environnement. Kate souffre, peine, serre les dents, elle comprend maintenant l'utilité de cette fameuse journée sur Lantia, c'est en fait pareil en mission, décidément ce boulot c'est pas pour elle … Traînant en queue de groupe, l'anglaise s'autorise une petite pause, quand soudain un bruit étrange s'entend dans cette espèce de forêt semi-tropicale. Une sorte de rugissement, mais la jeune femme n'est pas sûre d'elle, la fatigue doit la tromper. Non ! Là plus loin une ombre bouge, et elle bouge vite !

- Quelque chose arrive par là !

Kate crie un avertissement, rejoignant ses camarades au pas de course, pointant la direction de son doigt. La forme imposante s'approche, ne semble pas hésiter et charge vers le groupe d'humains. Sa vitesse est impressionnante, pour une taille pareille en tout cas, et la rouquine a juste le temps de se jeter sur le coté, allant atterrir rudement sur le sol un peu plus loin. Elle se relève en gémissant, un ordre est donné, bref et direct, faisant se retourner la scientifique pour mieux voir la situation. Cette dernière blêmit à la vue de l'autre civile étendue sur le sol, une main sur le flanc, du sang bien visible d'où elle se trouve. Chris s'élance vers elle, et l'emporte tel un chevalier sauve une princesse, pour rejoindre le groupe qui s'est replié un peu plus loin.

Le premier réflexe de l'anglaise est d'aller porter secours à la pauvre femme, Nathalie si elle se souvient bien. Pfff elle et les prénoms. Mais soit, ce n'est pas l'heure à se maudire de ne jamais les retenir, mais plutôt de tenter de mettre à profil ses maigres compétences médicales.

- Merde !

Un petit juron est lâché quand elle écarte le gilet pour examiner la plaie. C'est plein de sang, c'est moche, mais visiblement non létal. Une bonne chose … Sortant de son sac une trousse de premiers secours Kate se met à l’œuvre, sort des compresses stériles et presse sur la blessure, afin de limite le saignement au maximum. Ça risque de faire vachement mal.

- Aller pas de bêtises, ça va s'arrêter, c'est presque rien ...

Parle t-elle à la victime pour la rassurer, ou à elle même pour se convaincre de l'utilité de son geste. Le principal est que l'anglaise a eue le bon geste, ses mains se tâches de rouge mais la compression du tissu empêchera au moins à Nathalie de se vider de son sang dans l'immédiat. Même si il va lui falloir des soins plus sérieux ...

Toute trace de fatigue et de lassitude a disparu du visage de Kate, elle est concentrée sur sa tâche, oubliant ses propres tracas. Elle semble étonnamment bien gérer une situation critique, une situation de danger. Comme quoi, rien ne vaut le stresse du terrain !

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Karola Frei
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Dim 9 Aoû - 16:09

Karola Frei
Les négociations ressemblèrent plus à une discussion visant à apprendre à se connaître. Les deux femmes ne virent pas le temps passer, elles s'efforçaient de retenir la moindre parole émanant de la bouche du chef afin de pouvoir rendre un compte rendu le plus fidèle possible à Atlantis. Ils ne conclurent pas vraiment d'accord mais en tout cas tout cela se révélait très positif, Karola était persuadée qu'ils allaient développer de bonnes relations avec ce peuple très accueillant. Le chef passa un certain temps à leur présenter un à un de nombreux fruits et il accompagnait ses explications avec une dégustation. C'était indéniable, en plus d'être très hydratants les fruits étaient très sucrés, c'était tout à fait le genre de chose que recherchaient les Atlantes pour diversifier leur nourriture. Cependant, le chef annonça qu'il devait avant tout consulter ses pairs afin de s'assurer de certains détails. Karola et Nathalie s'inclinèrent une dernière fois respectueusement et quittèrent la petite case. De nouveau elles furent enveloppées par la chaleur étouffante et humide de l'extérieur. Karola poussa un grand soupir de lassitude et jeta un coup d'oeil circulaire sur l'ensemble du petit village histoire de repérer ses hommes qui étaient censés être bien occupés. Ne les voyant pas immédiatement elle fit alors quelques pas afin de les trouver. Elle tomba d'abord nez à nez avec le duo Eversmann / Washington. Le premier avait le visage ruisselant d'eau et l'air de rien lui montra sa gourde. La chaleur étant bien trop importante, Karola préféra ne pas s'embêter avec lui. D'ailleurs lorsqu'il émit l'idée d'aller se détendre un peu, elle éluda la question et se tourna vers la petite équipe qui venait d'être complétée par le duo Montgoméry/Mayers. Karola leur annonça alors qu'ils allaient faire un peu le tour de la zone afin de l'appréhender et la connaître au mieux. De toutes façons, les sages du village allaient très sûrement mettre du temps à délibérer il était donc hors de question qu'ils restent là à végéter.

Le petit groupe se mit donc en marche en direction de l'Est du village, ils longèrent pendant un bon moment la plage, accompagnés par les vas et viens incessants des vagues. Les esprits étaient bien trop échauffés pour engager une quelconque conversations. Karola commençait à sentir la chaleur peser sur ses membres, elle saisit sa gourde afin de pouvoir s'hydrater un peu. Il semblait que la température ne cessait de grimper, cette idée lui arracha une grimace. D'ailleurs il n'y avait pas que le mercure qui montait, leur chemin aussi s'élevait à mesure qu'il avançait. Cela ralentit leur cadence et rendit plus pénible l'exploration. Leur marche fut interrompue par un grondement sourd suffisamment inquiétant pour les faire s'arrêter. Pendant une demie-seconde tout le monde resta de glace guettant l'apparition d'une quelconque menace. Prudemment, Karola se tourna vers ses coéquipiers militaires. Elle donna à chacun un ordre bien précis, de couvrir les flancs et leurs arrières tout en prenant garde de veiller sur les deux civiles de l'expédition. Mais à peine eut-elle le temps de terminer que Kate pousse un cri plein de frayeur annonçant que quelque chose arrive dans leur direction. Karola à à peine le temps de faire volte-face pour apercevoir qu'une bête énorme déboule sur eux. Quelques pas sur le côté lui suffise pour ne pas se trouver sur son chemin. Aussitôt elle braque son arme sur le mastodonte et le bombarde de balles, ces dernières ne semblent pas vraiment avoir d'effet comme elles ricochent sur la carapace. D'ailleurs cela semble exacerber la colère de l'animal qui dans sa course percute violemment Nathalie qui atterrit telle une poupée de chiffon sur le sable. Pendant que Mayers se charge d'aller récupérer la malheureuse, Karola avec l'aide des autres soldats, tente d'abattre la bête très coriace. Karola tourne alors la tête et aperçoit l'entrée d'une petite forêt dense pas très loin derrière eux. La capitaine crie alors à son équipe de s'y replier immédiatement pour s'y mettre à l'abri et donner les 1ers soins à Nathalie.

Heureusement l'animal n'eût pas le temps de les rattraper comme il devait faire demi tour pour se retrouver face à eux et puis se préparer à charger. Les Atlantes parvinrent à se mettre à couvert à temps. Karola s'assura qu'ils n'étaient pas poursuivis et rejoint ses camarades quelques mètres plus loin. Kate était déjà penchée sur Nathalie inerte au sol. Karola la sachant entre de bonnes mains ne s'attarda pas sur son cas et se tourna vers Matt et Nyota.

- Vous deux, suivez-moi on va s'assurer que le périmètre est sécurisé. Mayers restez ici pour couvrir le doc et notre blessée. Au moindre signe suspect appelez-nous.


Avant qu'elle ne parte de son côté avec les deux autres militaires, Karola s'assura que son chargeur était plein et comme ça n'était plus le cas elle rechargea rapidement son arme. L'idée c'était qu'ils s'assurent que la bête ne les aient pas suivis jusque dans la forêt et de faire le moins de bruit possible pour ne pas qu'ils ne se fassent repérer. A quelques mètres de la lisière Karola s'arrêta et sorti des jumelles de l'une de ses poches afin d'inspecter en toute sécurité la plage.

- La bête est toujours là, elle semble tourner en rond sur la plage. Vu sa cadence de marche je dirais que nous l'avons salement amochée.


Effectivement, l'animal décrivait des allers-retours le long de la plage, tête baissée sur le sable comme s'il tentait de renifler leurs traces. Sur son flanc Karola remarqua des tâches de sang apparues suite aux innombrables balles reçues. Elle passa alors sa paire de jumelles à Nyota pour qu'elle puisse à son tour constater la scène. Pour l'instant ils ne craignaient plus rien de l'animal. Une fois que Matt eut à son tour fait son observation, Karola se releva prudemment l'arme toujours au poing au cas où. Elle annonça à ses deux compères qu'ils allaient retourner auprès des 3 autres afin de se reposer un peu et de remettre Nathalie sur pied. Sur le chemin Karola en profita pour ramasser quelques fruits que le chef lui avait présenté plus tôt. Ces quelques vivres seraient les bienvenues, elle en tendit d'ailleurs à chacun des membres de l'équipe afin qu'ils puissent se désaltérer. De retour auprès de Nathalie, Kate et Chris, la capitaine s'agenouilla auprès de Kate pour s'enquérir de l'état de la civile.

- Comment va t-elle ?  

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Dim 9 Aoû - 21:20

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Une fois que Nyota eut fini de se badigeonner de crème, elle envoya d'un parfait lancé le tube à Matt. Après l'avoir utilisé, il le renvoya à son tour à la jeune femme et reprit sa position. De là où elle se trouvait, la jeune américaine pouvait aisément repérer les allées et venues des villageois et c'est là-dessus qu'elle tenta de se concentrer pendant un instant. Mais c'était sans compter sur le jeune homme face à elle qui entama de se dévêtir pour contrer les effets de la chaleur. Il lui fallut faire montre de tout son sang-froid pour ne pas le fixer trop intensément mais ne put résister à lui jeter de petits coups d'œil de temps en temps. Cela n'était pas passé inaperçu aux yeux du militaire qui s'en amusa, lui faisant signe de ne rien dire. Elle lui répondit d'un petit sourire avant de retourner à son objectif premier, la surveillance. D'un revers de la manche, elle essuya la fine pellicule de sueur qui commençait à perler sur son front, accentuée par la présence de la crème. Elle avait l'impression que la chaleur ne faisait qu'augmenter et bientôt cela deviendrait difficile à supporter. Elle ne rêvait que d'une chose, se débarrasser de son treillis pour se jeter dans l'onde clair qu'elle entendait se mouvoir plus loin.

L'attente fut longue et c'est avec soulagement que Nyota vit le capitaine et son acolyte sortir de la case où elles étaient entrées quelques heures plus tôt. Matt, qui s'était versé une partie du contenu de sa gourde sur le visage, s'empressa de se défendre, sous le regard inquisiteur de l'allemande. Cette dernière ne sembla pas emballée par la proposition du sergent-maître, préférant mettre la petite équipe à contribution pour une exploration en règle des lieux une fois qu'elle eut regroupé son petit monde. La décision de sa supérieure provoqua une moue déçue sur le visage de la jeune américaine. Certes, elle se doutait qu'ils ne seraient pas aussi rapidement autorisés à aller se rafraichir, mais l'idée était si tentante que Nyota en aurait presque oublié qu'ils étaient en mission. Prenant la suite du groupe, elle s'essuya une nouvelle fois le front avant de se reconcentrer sur le nouvel objectif. Ils s'avancèrent donc sur la côte, en formation plus ou moins réglementaire aux sons de la nature environnante. Leur progression allait bon train et cela faisait bientôt une demi-heure qu'ils n'avaient croisés aucun autochtone.

Matt venait tout juste de s'arrêter pour se rafraichir une fois de plus lorsqu'un bruit à la lisière de la forêt le fit sursauter. Réagissant par réflexe, Nyota se tourna en direction du son ainsi que du mouvement d'une volée d'oiseaux surement apeurés par la chose qui venait dans leur direction. Serrant son Aug A3 dans ses mains, la jeune femme entendit le commentaire de la scientifique les accompagnants et elle verrouilla sa position dans l'éventualité où il lui faudrait faire feu. Le capitaine, qui donnait des ordres lors de l'avertissement de Kate se retourna d'un mouvement fluide juste à temps pour voir une masse sombre sortir du couvert des arbres A cette vue, la jeune militaire américaine ne put se retenir de crier :

"Contact !"

Et, mû par le même réflexe qui avait été encodé par des années de services sous la bannière étoilée, Nyota fit feu. La bête, semblable à un rhinocéros, fonçait dans leur direction et, malgré l'éclatement du petit groupe pour éviter l'assaut frontal, fini par entrer en collision avec la responsable administrative de l'équipe. Cette dernière fut projetée plus loin et atterrit telle une marionnette à laquelle on aurait coupé les fils. La jeune militaire dut se faire violence pour garder toute sa concentration sur l'animal et entendit Matt crier un ordre au caporal à ses côtés qui s'empressa de l'exécuter, ramenant la victime au pas de course. La bête, elle, semblait prête pour un second assaut mais la fine équipe suivit le mouvement de la capitaine qui leur désigna un petit bosquet quelques mètres plus loin, rendant la manœuvre de l'animal difficile. Cette retraite stratégique leur évita une nouvelle agression de la part du rhinocéros.

Lorsque Nyota rejoignit enfin le groupe, la scientifique était déjà aux côtés de l'autre civile pour lui dispenser les premiers soins. La jeune militaire s'apprêtait à sécuriser le périmètre lorsqu'elle fut interpelée par sa supérieure. Cette dernière donna quelques ordres à la ronde avant de partir de son côté, suivit par Matt et la première soldat de première classe. Reprenant le chemin inverse, ils firent route jusqu'à la lisière d'où ils surveillèrent l'animal belliqueux à l'aide des jumelles de la chef d'équipe. Mais la bête semblait avoir légèrement calmée sa fureur et, malgré les blessures qui tâchaient ses flancs, sen contentait de renifler le sol. Peut-être cherchait-elle leurs traces ? La jeune américaine ne le savait pas et, franchement, elle ne désirait pas s'attarder pour le savoir. Au lieu de cela, elle reprit la suite de sa supérieure, l'imitant alors que celle-ci ramassait quelques fruits sur le chemin du retour. Atteignant à nouveau l’abri du bosquet, elle y déposa son fardeau avant de se désaltérer et de monter la garde, prête à prévenir du moindre danger.

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Lun 10 Aoû - 19:41

Matt Eversman
Après avoir dispensé les premiers soins et mis en place un bandage serré sur la plaie, la scientifique se posa à côté de la blessée. Elle avait bien droit à un peu de répit pour se remettre de ces émotions. Le trio militaire, de retour, apporta quelques fruits frais qu’ils s’empressèrent de dévorer pour se remettre de leur effort. C’est dingue comme une aussi grande quantité d’eau pouvait être présente à l’intérieur et cela faisait vraiment du bien. La chaleur était moins étouffante dans cette partie ombragée de l’île mais demeurait tout même forte. La Chef du groupe se renseigna sur l’état de Dumond, la soignante lui répondit.

Deux choix s’offraient alors au groupe : retourner sur Terre en cherchant un chemin à travers cette forêt ou retourner sur leur pas pour retourner au village mais avec une chance de retomber sur l’animal. Scrutant l’environnement proche, Eversman tentait de l’analyser un peu cherchant des points de repères visuels tout en surveillant qu’une grosse bête de plusieurs centaines de kilos n’allait pas leur foncer dessus une fois de plus.

« On devrait retourner au village et à partir de là repartir à la porte, Capitaine. »

Un petit débat eut lieu, chacun exprimant son point de vue sur la suite des événements afin de permettre au Capitaine Frei de faire son choix qu’elle annonça à la fin.

Dans tous les cas, ils devaient se remettre en route et cela impliquait de remettre sur pieds Nathalie Dumond. Le gilet tactique remit sur le dos, elle était de nouveau prête au départ. Les deux militaires ayant le grade le plus bas, à savoir Chris et Nyota furent désignés pour l’aider à se relever en douceur et par la suite l’encadrer pour progresser. Elle était capable d’avancer seule, serrant les dents à chaque secousse pour ne pas lâcher de gémissements. La civile était plus forte que ne croyait Eversman au début. Pour une première mission, elle aurait des choses à raconter. L’allure était plus faible maintenant, il y avait une blessée mais pas seulement ; le groupe se montrait aussi beaucoup plus prudent. A l’avant, le Capitaine Frei tentait de les diriger dans la bonne direction tout en surveillant attentivement les alentours.
Le dispositif ancien, tenu entre les doigts de Frei, n’annonçait rien mais cela pouvait survenir à tout moment. Le danger vient lorsque l’on ne s’y attend pas… Ce proverbe était d’autant plus vrai et les terriens allaient l’expérimenter une nouvelle fois. Le groupe s’était regroupé pour laisser souffler les organismes mais aussi faire le point sur la direction à prendre.

Crrr… Crrr… Le bruit se répéta à plusieurs reprises avant finalement un grand CRAC. Le sol se déroba sous leurs pieds leur faisant faire une chute de trois bons mètres. La réception fut brutale et durant quelques instants seuls des gémissements plus ou moins forts furent audibles. Eversman fut le premier remis sur pieds, balayant la terre humide et les feuilles. Il allait à peu près bien ou du moins mieux que certains de ces camarades, encore étendus sur le sol dallé de pierres. Mayers se plaignait de la cheville gauche, celle-ci ayant été la première à toucher le sol tandis que le Capitaine maintenait son poignet droit contre elle, mauvais signe. Entre ses doigts se trouvait toujours le dispositif ancien mais celui-ci ne serait plus d’une grande utilité, l’écran s’était brisé sous l’impact. Les trois autres s’en sortaient plus tôt bien, ils auront bien quelques très beaux hématomes mais rien de plus.


« Ne bougez pas, Frei… Montgomery, fais ce que tu peux pour le Capitaine. Washington, assistance à Mayers. »

L’officier ayant besoin d’assistance, Matt se devait de prendre le relai. Il observait l’ouverture circulaire autour d’eux à la recherche d’une solution pour les sortir de là. C’était très haut pour espérer s’en sortir seul, peut-être qu’en combinant avec un autre il pourrait atteindre le sommet. Son choix se porta sur la seule militaire indemne, lui ordonnant de monter sur ses épaules. La tentative fut un échec, chaque fois que les mains de Nyota se refermaient sur quelque chose de solide et qu’elle commençait à se hisser, celui-ci cédait tout en emmenant avec lui plusieurs centimètres carrés de terre malléable.

« Allez on recommence… »

N’ayant pas d’autres idées sous la main, Matt se pencha de nouveau pour lui permettre de se hisser et essayer une nouvelle fois.

De son côté, Nathalie observait plutôt l’endroit dans lequel il venait d’atterrir. Le sol était dallé de grosses pierres grisâtres, ternis par des années d’obscurité. Il y avait eu quelque chose ici avant et cela devait déboucher quelque part, elle en était certaine. Faisant part de son raisonnement à la scientifique du groupe, les deux se mirent en quête d’indices scrutant attentivement les parois. Un petit espace du même gris que les pierres fut repéré, elles s’empressèrent de fouiller dans la zone écartant la terre, les branchages pour déterrer ce qui semblait être l’entrée de quelque chose. Alertant les autres de leur découverte, elles continuèrent jusqu’à découvrir quelques inscriptions mais aussi symboles, certainement très anciens mais préservés par les conditions environnementales. L’entrée d’un temple dédié à Tojumolco venait d’être découverte mais malheureusement elle était close. N’ayant pas d’autres solutions pour sortir de là, il fallait passer par là.

La grosse pierre qui obstruait l’entrée fut poussée dans tous les sens mais à aucun moment elle ne bougea d’un centimètre malgré tous les efforts déployés. Elle fut alors palpée en tous sens, les mains appuyant sur chaque inscription, indication et après une bonne demi-heure de recherche, une pression sur le point du j de tojumolco déclencha un petit clic. La pierre roula d’une vingtaine de centimètres. C’était beaucoup trop étroit pour permettre le passage de l’un d’eux, ils entreprirent de la pousser et cette fois, centimètre après centimètre, la pierre libérait le passage condamné.


« Y a que moi qui pense que si ce truc est condamné, c’est qu’il y a une raison ?! »

Visiblement oui… ou peut être que les autres étaient enthousiastes à l’idée de partir à la découverte de ce temple ancien. La progression à l’intérieur du passage n’était pas aisée, il ne pouvait pas être plus de deux l’un à côté de l’autre et encore leurs épaules ne cessaient de se cogner. Il faisait très sombre et l’odeur était pestilentielle. Plusieurs animaux avaient dû mourir là-dedans, la chaleur n’aidant pas, c’était juste immonde. Le souterrain semblait se prolonger sous terre. Après quelques minutes d’explorations, un petit groupe d’animaux fut illuminé par le faisceau de la lampe torche. Il s’agissait d’une sorte de chauves-souris, celles-ci déployèrent aussitôt leurs ailes se sentant agressés et foncèrent dans la direction de leurs ennemis leur causant une belle frayeur.

La progression était lente, stoppée plusieurs fois. La tension était palpable, personne n’était très à l’aise dans ce genre d’environnement clos. Chaque contact ou frottement laissaient le soin à leur imagination débordante de s’exprimer : un serpent, une araignée ou même une main. Cela avait don d’agacer certains dont Eversman. La chaleur n’arrangeait rien.


« Arrête de gueuler, il y a rien. RIEN ! »

Une pause fut nécessaire pour faire le point. Le Chef de groupe calma un peu les esprits de chacun, elle aussi devait faire preuve de sang-froid.

Devant eux, un escalier s’enfonçait dans le sol avant de remonter de l’autre côté. Il était si étroit qu’une seule personne pouvait passer à la fois et à la lueur des lampes, celui-ci semblait parsemé par de nombreuses araignées de grosses tailles. Celles-ci n’avaient pas été dérangées depuis longtemps et avaient eu le temps de mettre en place de sacrées toiles. La déglutition fut très difficile pour le Sergent qui détestait ce genre de bêtes. Là, il était juste hors de question qu’il soit volontaire pour passer le premier ou pour passer à côté de ces bêtes velues et poilues. Rien que de les voir, il en avait des frissons.

"Je déteste les araignées...."

S’ils désiraient avancer, il faudrait passer par là…

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Et voilà pour le quatrième post. J’espère que cela vous plaira !
A vous de vous mettre d’accord sur la direction à prendre au début, sur le volontaire à la fin… Pour le premier dans le passage, les araignées sont de la taille d’une main humaine. Plusieurs sont mortes et servent d’apéritifs aux autres. Elles sont plutôt paisibles et chercheront à s’enfuir néanmoins il faudra quand même se frayer un passage dans les toiles et par conséquent les araignées. De l’autre côté, la progression dans le tunnel reprend.

Si interaction avec Matt, suffit de me Mp ou de poster sur le topic, vous aurez sa réaction ou sa réponse ;-)
Si questions ou discussions, le topic de mission est là pour ça !
Jusqu’à lundi minuit.

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Mar 11 Aoû - 14:58

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Nathalie ne suivit pas tous les évènements qui suivirent sont retour dans le groupe, elle passa des mains de Mayers à celles de la petite scientifique. Cette dernière lui ôta son gilet, enfin ce qu’il en restait et souleva son T-shirt pour évaluer l’étendue des dégâts.

Pendant que la jeune femme nettoyait la plaie, la douleur ramena Nathalie à la réalité. Sifflant entre ses dents sous les ondes de douleur que les soins pourtant délicats de Kate envoyaient à son cerveau, elle jeta un coup d’œil à la blessure. Finalement, ce n’était pas aussi grave que ce qu’elle l’avait craint quand elle avait vu sa main ensanglantée.

Bien sûr, la déchirure était profonde et aurait sans doute mérité quelques points, mais faute de mieux, un bandage bien serré ferait l’affaire. C’est d’ailleurs ce que la scientifique s’employait à faire à présent, superposant plusieurs couches de compresses stériles sur la plaie, elle les fit tenir en place à l’aide d’un bandage bien serré autour du corps de Nathalie, avant de l'aider à renfiler son gilet.

"- Merci Mademoiselle Montgomery dit-elle "Pfff ! A défaut d'un bronzage de rêve, je vais ramener une vilaine cicatrice et des bleus ! Tu parles d'un paradis ! ajouta-t-elle entre ses dents.

Curieusement, au bout d’un moment Nathalie eut l’impression que la douleur s’atténuait, mais elle aurait été bien en peine de dire si c’était vraiment le cas ou si son organisme apprenait à la gérer de façon plus efficace. Quoi qu’il en soit, lorsque le moment de se remettre sur ses jambes fut venu, elle y parvint, aidée par Chris et Nyota.

Ses premiers pas furent un peu chancelants, et elle ne se priva pas de s’appuyer sur ses anges gardiens. Maintenant que la blessure sur son flanc était soignée, elle découvrait qu’elle souffrait aussi d’autres contusions sur tout le corps. En guise de bronzage, elle allait revenir avec le corps marbré de bleus.

Finalement, l’activité physique finie par atténuer ses douleurs-là au fur et à mesure que ses muscles se réchauffaient à nouveau et s’assouplissaient un peu. Au bout de quelques mètres, elle put lâcher les bras de Chris et Nyo, même s’ils restèrent près d’elle au cas d’une nouvelle faiblesse.

Elle ne reconnaissait pas le chemin. Ils ne suivaient pas le même qu’à l’aller, et elle n’en était pas mécontente, elle n’avait pas spécialement envie de revoir la bestiole qui l’avait envoyée dans le décor, même si elle espérait que Matt, qui semblait avoir pris la direction des choses, savaient où il allait. Il ne manquerait plus qu’ils se perdent dans cette jungle.

L’énervement et la colère prirent le dessus sur la douleur et la fatigue. Elle se traitait d’imbécile d’avoir proposé sa candidature pour cette mission. Franchement, qu’elle idée ! Elle était administrative, elle n’avait rien à faire dans une mission d’exploration d’une planète inconnue. Elle avait l’impression d’avoir été victime de publicité mensongère. Quelle idée aussi de leur avoir présenté les photos de cette planète comme s’il s’agissait d’un pays exotique particulièrement accueillant ?

Quoi qu’il en soit, maintenant elle était là, mal en point, elle avait mal, elle était en colère, sans même s’en rendre compte elle marmonnait dans sa barbe et ne se préoccupait plus vraiment de son environnement.

Le bruit d’un étrange crissement se fraya un chemin jusqu’à sa conscience… Malheureusement trop tard pour lui permettre de comprendre ce qui se passait. Avec un bruit de bois brisé, le sol se déroba sous leur pas.

Son atterrissage quelques mètres plus bas fut amorti par un corps, mais lui coupa néanmoins le souffle lorsque la douleur de sa blessure se raviva au point de lui arracher un cri de douleur. Elle se laissa rouler en boule sur le côté comme si cette position pouvait étouffer la souffrance. Pendant plusieurs minutes, elle resta ainsi attendant que la douleur s’atténue à nouveau, sentant la chaleur de son sang qui s’était remis à couler. Pendant qu’elle était ainsi prostrée, elle remarqua inconsciemment plusieurs choses.

Tout d’abord que c’était Kate qui avait involontairement amorti sa chute. Nathalie en fut désolée, elle aurait pu lui faire très mal.

Ensuite, elle remarqua que Karola tenait son poignet fortement serré contre sa poitrine. Elle eut la pensée bien peu charitable que si elle avait accepté qu’ils profitent un peu de la plage, au lieu d’ordonner cette stupide reconnaissance, elle n’en serait pas là. Elle remarqua également que Mayers avait du mal à se tenir debout, probablement une cheville foulée. Et Kate semblait avoir été bombardée responsable médicale de leur petite troupe. Elle n’avait pas l’air ravi de sa « promotion », mais s’efforça d’exécuter les ordres de Matt du mieux qu’elle le put.

Quand elle eut fini de soigner les deux soldats, ils commencèrent à réfléchir à un moyen de sortir de là et pour la première fois, Nathalie leva les yeux vers l’orifice au-dessus d’eux. *Trop haut*, se dit-elle, ils ne pourraient pas ressortir par là.

Elle commençait à pouvoir bouger à nouveau quand Matt et Nyo tentèrent une sortie par cette voie, avec le manque de succès qu’elle avait prédit.

Elle était encore couchée sur le sol, et ce ne fut qu’à ce moment-là, qu’elle réalisa qu’il ne s’agissait pas d’un sol naturel… Il était beaucoup trop régulier, hormis quelques branchages et pierres tombées avec eux, il était fait de dalle de pierre assemblée avec soin.

Elle fronça les sourcils. Un sol dallé ? Dans un trou au milieu des bois ? Ils n’étaient pas dans une caverne comme elle le pensais, mais dans ce qui avait dû être autrefois une construction. Et si s’était une construction, il devait bien y avoir un moyen d’accès autre qu’en défonçant le toit.

Rassemblant son courage, elle réussit à se relever en serrant les dents et s’avança de Kate :

"- Mademoiselle Montgomry" l'interpella-t-elle d'une voix un peu étranglée par la douleur, regardez le sol. Ce n'est pas une grotte. Nous sommes dans un bâtiment. Si cet endroit à été construit par l'homme il y a forcément un accès quelque part. Venez m'aider, on va sonder les murs.

Pendant que les soldats s’efforçaient de les sortir de là en utilisant leurs capacités physiques, les deux jeunes femmes s’efforçaient de trouver une solution alternative en réfléchissant.

Après plusieurs minutes de recherches, elles finirent par découvrir ce qui ressemblait à une fente régulière dans la pierre. Elles s’attelèrent à déblayer les débris que le temps avait accumulés devant pour enfin découvrir ce qui ressemblait à un passage obstrué par une grosse pierre, ornée d’inscriptions.

-"Venez voir par ici !" cria Nathalie pour attirer l'attention des autres "Il y a une porte"

Malgré tous leurs efforts, la pierre ne bougea pas d’un pouce. A force de persévérance, de réflexion et de beaucoup de tâtonnements, ils finirent par trouver le système permettant d’ouvrir le passage. La pierre ne bougea pas beaucoup, mais au moins elle était débloquée et en joignant leurs efforts, ils parvinrent à dégager le passage.

Matt fit une réflexion sur le fait que si la pierre était aussi bien scellée, c’était qu’il y avait une raison.

- Si, moi ça m'inquiète, mais il y autre chose qui m'inquiète encore plus. En théorie on ferme une porte pour empêcher un intrus d'entrer... En passant par là, ne va-t-on pas s'enfoncer encore plus profondément dans les entrailles de cette planète au lieu de ressortir ?

Le petit groupe s’engouffra dans le tunnel qui commençait de l’autre côté de la porte. Il était très étroit.Le petit groupe s’engouffra dans le tunnel qui commençait de l’autre côté de la porte. Nathalie qui craignait qu’un coup sur sa plaie ne ravive la douleur se débrouilla pour marcher seule au milieu de la file.

Il faisait si sombre qu’elle avait du mal à distinguer le faisceau de la lampe torche de Matt et pourtant, elle ne devait pas être à plus d’un pas ou deux devant elle. Il régnait dans ce boyau une odeur de mort. Visiblement, ils n’étaient pas les premiers animaux à tomber dans le piège, mais elle espérait bien qu’ils auraient plus de chance que leurs prédécesseurs. Lorsque la lumière dérangea un groupe d’animaux ressemblant à des chauve-souris, elle sursauta brusquement et ne put retenir un petit cri qui lui attira une réflexion agressive. Elle eut envie de répliquer vertement, mais se contenta de serrer les dents. Ce n’était pas le moment de se chamailler, la tension était déjà bien assez vive comme ça.

Leur progression fut à nouveau stoppée. Le couloir déjà étroit se transformait en un escalier encore plus étroit qui descendait avant de remonter. Elle se fit la réflexion que c’était un peu ridicule, pourquoi ne pas avoir fait une passerelle au lieu de cet escalier en montagne russe. Elle se fit aussi la réflexion que vue l’étroitesse du passage c’était l’endroit idéal pour un guet-apens. À l’époque où le bâtiment était utilisé (utilisé pour quoi d’ailleurs ?) ce goulet devait pouvoir être protégé par une tout petit groupe de guerriers. Il leur suffisait de déquiller les éventuels intrus, un par un au moment où ils s’engageaient dans l’escalier, comme au ball-trap.

Maintenant, il ne semblait plus vraiment entretenu et elle se doutait qu’ils ne risquaient pas grand-chose d’éventuels gardes. Par contre, il était encombrés d’épaisses toiles blanchâtres et jonché de bestioles ressemblant à des araignées dopées aux hormones de croissance. Certaines étaient plus grandes que sa main et elles grouillaient littéralement dans l’escalier. Elle frissonna. Elle ne craignait pas vraiment les araignées sur terre, mais elle n’en avait jamais vu d’aussi grosse, et surtout ce qui l’inquiétait le plus, c’est qu’elle savait que ce genre de bestiole était souvent venimeux sous les tropiques. Or, cette planète jouissait d’un climat tropical.

Un nouveau débat s’engagea pour savoir qui passerait en premier. Nathalie se fit aussi discrète que possible. Hors de question qu’elle s’engage là-dedans, et puis, de toute façon, si elle venait à trébucher et à tomber, elle savait que la douleur lui couperait les jambes pour au minimum plusieurs secondes. Elle n’était décidément pas la personne idéale pour ce genre de tache…

-"Ta tatataaaa ta tataaa..." chanta-t-elle en pouffant de rire sous le regard ahuri de ses compagnons.

Elle était définitivement en train de craquer. Elle n'avait pas pu se retenir de fredonner lorsque les images des films d’Indiana Jones lui était revenu en mémoire. Elle faisait de gros effort pour se contrôler, les larmes aux yeux tant à cause de la douleur que les spasmes de son fou rire réveillait que des efforts qu’elle fournissait pour se contrôler. Il lui fallut plusieurs minutes pour se reprendre. Plusieurs minutes qui avaient permis à ses compagnons de prendre une décision.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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Mar 11 Aoû - 19:42

Karola Frei
Karola fut soulagée de constater que finalement Nathalie n'était pas si mal au point qu'elle ne le paraissait. Ils allaient pouvoir reprendre la route très vite, tout du moins après avoir pris le temps de se désaltérer et avoir repris un peu de forces. Après un bon quart d'heure de pause, Nyota et Chris furent désigner pour aider la civile à se relever et à marcher. Cette fois-ci il était hors de question de prendre des risques inutiles, tant pis pour l'exploration. Le plus important était que tout le monde rentre sains et saufs. Karola s'empara du détecteur de mouvements afin de pouvoir anticiper sur une quelconque nouvelle attaque et pris la tête du groupe qui avançait à une allure de tortue. Un silence de mort pesait sur eux, seule les bruits des animaux exotiques qui volaient au dessus d'eux était audible. Karola aurait apprécié qu'une petite brise fraîche vienne les rafraîchir mais visiblement ils allaient devoir se contenter de cette chaleur dont elle commençait à avoir sérieusement marre. La prochaine fois c'est sûr elle choisirai une mission se déroulant sur une planète au climat glacial.

Après de longues minutes de marche mais très peu de mètres parcouru ils arrivèrent sur une petite route qu'ils avaient emprunté un peu plus tôt. A partir de là ils pouvaient soit décider de rentrer sur Atlantis ou bien de faire un passage par le village. Écoutant les propositions des uns et des autres, Karola ne mit pas longtemps pour se décider pour quelque chose qui lui paraissait le plus logique; la porte se trouvant bien plus loin que le village. Et puis il serait de bon ton de parler avec les habitants de ce monstre qui les avait attaqués afin de mieux le connaître et de pouvoir mieux réagir la prochaine fois.

- Nous allons repartir vers le village, inutiles de prendre des risques inconsidérés tant que nous avons une blessée.


Malheureusement, pour pouvoir regagner le village de leurs futurs nouveaux amis ils décidèrent de ne pas reprendre le même chemin qu'auparavant, c'est à dire de longer la côte. Personne n'avait l'envie de se retrouver à nouveau nez à nez avec le rhinocéros. Et puis au moins dans la forêt ils étaient protégés des rayons du soleil. Après s'être à nouveau assurée de l'état de Nathalie, ils se remirent en marche. Cette dernière semblait avoir repris un peu du poil de la bête comme elle pouvait marcher sans appuis mais la lividité de son teint et ses sourcils froncés ne laissaient aucun doute sur son état physique et mental. Elle espéra qu'elle tienne jusqu'au village. Mais visiblement ce jour là le destin ne sembla pas être de leur côté car avant même qu'ils ne puissent reprendre la route le sol se déroba subitement sous leurs pieds. Karola se sentit happée vers le bas et avant qu'elle n'ait le temps d'adopter une posture qui lui permette de bien se réceptionner, elle entra violemment en contact avec le sol, avec pour seul amortisseur sa main droite devant son visage. Elle entendit ses os craquer et une fois le choc passé une douleur lancinante lui irradia le poignet droit. Cela l'obligea à se redresser rapidement et pendant que ses yeux tentaient de s'habituer à l'obscurité du lieu elle s'assura que tout le monde était bien là en un seul morceau. Heureusement c'était bien le cas, c'était déjà ça. Avec sa main gauche elle tenta de s'ausculter le poignet mais le simple contact lui arracha une grimace de douleur. Comme Matt venait d'ordonner à Kathryn de lui venir en aide, la capitaine ne bougea pas. De toutes façons cela était inutile, elle n'aurait fini que par se faire plus mal. Une fois la scientifique à ses côtés Karola lui souffla en tentant de réprimer un peu sa douleur.

- Je crois bien que j'ai le poignet cassé. Un peu de crème et une attelle de fortune devrait faire l'affaire.


L'idéal aurait été qu'elle puisse porter son bras en écharpe histoire de faire le moins de mouvements possible mais c'était malheureusement impossible pour l'instant. Tant pis, elle se contenterait de maintenir son bras replié contre elle. Pendant que Kathryn procédait aux soins elle tenta de s'occuper l'esprit pour oublier la douleur. Elle reporta son attention sur Matt et Nyota qui tentait tant bien que mal de regagner l'extérieur en se faisant la courte échelle au niveau du trou qu'avait provoquée leur chute. Malheureusement leurs tentatives furent bien vaines. La manipulation de son poignet par Kate lui arracha à nouveau un spasme de douleur. Constatant qu'elle avait à présent terminer de la panser elle s'appuya sur une paroi pour se relever, non sans peine.

- Ça ira comme ça, merci Docteur.


Maintenant que son poignet n'était plus un problème, elle voulait aider les autres à trouver une solution pour sortir le plus vite possible de ce trou. Elle se pencha pour ramasser son détecteur de signes vitaux mais constata avec peine que ce dernier était complètement hors d'usage. L'écran avait été brisé par le choc, elle le rangea alors dans une de ses poches et attrapa son arme en espérant que celle-ci soit toujours intacte. En tout cas la lumière qui l'équipait fonctionnait toujours. Elle s'en servi pour inspecter les environs. Cet endroit n'avait rien avoir avec un vulgaire trou creusé dans le but d'attraper des proies, c'était bien plus que ça, quelque chose de plus significatif. Les matériaux utilisés en témoignaient. Karola fut interrompue dans ses pensées par les appels de Nathalie et Kate qui avaient visiblement trouvé quelque chose d'intéressant. Tout le petit groupe se rapprocha d'elles et de ce qui semblait ressembler à une porte, taillée dans la pierre. Karola les laissa trouver une solution pour l'ouvrir, c'était très subtil et il leur fallu plusieurs minutes pour y parvenir. Nathalie et Matt se mirent à argumenter sur la raison de la présence de cette porte qui était vraisemblablement l'entrée d'un temple. Karola décida de couper court à leurs élucubrations, plus ils se posaient de questions et moins ils n'oseraient tenter quoi que ce soit.

- De toutes façons on a pas le choix, c'est soit ça, soit on reste ici à pourrir. Eversmann, vous fermez la marche.


Histoire de les motiver un peu plus elle éclaira la zone située devant eux qui leur laissa découvrir un tunnel bien lugubre. Karola s'engouffra alors à l'intérieur du petit passage qui ne pouvait laisser passer qu'une seule personne sur la largeur, autant dire que ça n'avait absolument rien de confortable et de pratique. La capitaine prenait bien soin de maintenir son poignet contre elle pour éviter de réveiller la douleur qui s'était apaisée grâce à la crème. Le noir complet les entourait à présent qu'ils avaient bien avancé, mais si ça n'avait été que ça.. Visiblement le fait de se retrouver sous terre n'arrangeait rien au niveau de la température, quant à l'odeur.. Au bout d'un moment Karola sentit que cet environnement avait un impact psychologique sur ses compagnons, elle les sentait tendus, hésitants. Et l'envol de chauves-souris provoqué par la trop forte luminosité qui régnait dans le tunnel n'arrangea pas les choses. Ses compagnons manifestèrent à plusieurs reprises leurs mécontentement ou leur stress à haute voix et à la fois de trop Karola s'arrêta brutalement et se retourna pour leur faire face à tous. Avec tout ce boucan elle ne parvenait plus à réfléchir et en plus ils risquaient de se faire repérer.

- Ça suffit, au lieu de hurler comme des fillettes contentez-vous de vous concentrer sur notre progression. Plus vite nous irons et plus vite nous sortirons d'ici !


Vivement elle leur tourna le dos et sans attendre la moindre réaction de leur part elle reprit sa route. Elle poussa un long soupir histoire d'évacuer son propre stress et faisant fi de l'environnement elle avança, ce tunnel débouchait forcément sur quelque chose. En effet, ils finirent par se retrouver devant un escalier qui n'avait pas été utilisé depuis fort longtemps, la présence d'épaisses toiles d'araignées en témoignait. En jetant un coup d'œil aux alentours il était clair qu'il s'agissait du seul passage possible.

                             - Bien, il va nous falloir un cobaye.


Karola se tourna vers l'équipe, comme ils ne savaient où menait l'escalier il valait mieux qu'un seul d'entre eux l'emprunte, d'une part pour le déblayer et de l'autre pour s'assurer qu'aucun danger ne rôde à son embouchure. Elle les observa un à un tour à tour, personne évidemment n'avait envie de se frotter à des telles créatures mais c'était nécessaire. Nathalie était bien trop amochée, Chris lui avait une cheville blessée, quant à Kathryn c'était une civile, elle ne voulait pas lui faire prendre de risque...

-"Ta tatataaaa ta tataaa..." 


La mélodie chantonnée la perturba dans sa réflexion, elle jeta un regard noir à Nathalie pour l'inciter à arrêter. Il fallait qu'elle se dépêche de se décider, tout le monde était visiblement un peu à cran.
En voyant le visage blême d'Eversmann elle l'élimina aussi, elle ne voulait pas non plus le traumatiser à vie. Il ne restait plus que Nyota, qui avait été jusqu'à présent épargnée, mais ce n'était pas une raison pour lui imposer cela. Karola l'aurait bien fait volontiers, après tout elle avait toujours été dévouée quitte à effectuer des tâches déplaisantes que tout le monde se refusait à faire. Les araignées ce n'était pas ce qui l'effrayait le plus contrairement aux insectes volants. Mais de toutes façons, là, avec son poignet c'était plutôt risqué.

- Washington, je m'en remet à vous.


Elle était profondément désolée pour elle mais ne le montra pas, au contraire elle lui dit cela sur un ton confiant et sûr afin de lui donner un soupçon de motivation.

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Ven 14 Aoû - 10:03

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Soufflant sur quelques mèches rebelles, la jeune anglaise profite du petit répit pour se poser sur le sol, soufflant un peu. La situation est compliquée, pas dramatique mais compliquée. La blessée est un peu retapée, personne d’autre n’a été touché, et pour le moment la bête géante semble être partie ailleurs. D’ailleurs Nathalie semble plutôt bien encaisser la situation, Kate lui sourit avant de lui répondre en tenant d’avoir l’air rassurante.

- J’ai fait ce que je pouvais, c’est pas terrible alors évitez de bouger dans tous les sens. Je ne suis pas vraiment médecin en fait … Mais ça ne devrait plus trop saigner.

Le retour du Capitaine marque la reprise de la marche, cette fois dans l’autre sens, vers le village, mais en empruntant un autre chemin avant d’éviter de recroiser cette étrange créature. Le petit groupe avance lentement, les militaires habitués à ce genre de situation font preuve de tout leur savoir-faire, surveillant les alentours et menant les deux civiles au mieux. Placée juste devant la blessée, Kate tente de se faire tout aussi discrète, luttant à nouveau contre la chaleur écrasante.

Un petit arrêt est annoncé, afin de décider de la bonne direction. Autour des terriens la nature est vivante, les animaux poussent leurs cris, les arbres bougent lentement. Mais ces quelques bruits ne peuvent camoufler un autre, plus inquiétant. Une sorte de petit craquement. L’anglaise regarde ses pieds, constatant que cela semble venir de sous eux. Alors qu’elle ouvre la bouche pour signaler cette étrangeté c’est la chute. Un craquement bien plus important, puis le sol se dérobe sous eux, et tout le monde est précipité vers le bas. La chute n’est pas longue, mais la surprise empêche toute tentative d’amortir le choc pour la scientifique, qui tombe lourdement sur le sol, s’écrasant comme un vieux sac.

Le choc est violent, mais pas autant que celui provoqué par l’atterrissage de Nathalie sur son dos. Cette dernière n’est pas bien lourde, mais harnachée pour une mission elle fait bien plus que le poids plume de Kate, et cette dernière se retrouve une nouvelle fois le souffle coupé, alors qu’un craquement sinistre s’entends lorsque la française lui atterrit dessus, juste avant de roule à ses côtés. La scientifique reste un instant immobile, tentant de reprendre son souffle, le stress montant au maximum, la peur au ventre. Au bout de quelques secondes elle arrive à bouger un peu, ce qui la rassure, au moins ce craquement ne signifie pas qu’elle a quelque chose de cassé. D’ailleurs hormis un corps totalement endolori rien ne semble à signaler. Se positionnant sur son fessier, la rouquine essuie sommairement la poussière qui la recouvre, regardant comment vont les autres.

Le Capitaine semble touché, et d’ailleurs le soldat Eversman lui demande d’aller voir son état. La femme souffre visiblement, mais son entrainement lui permet de garder un visage fermé. Kate est impressionnée, à sa place elle serait en train de se rouler au sol en criant …

- En effet, même si il faudra attendre notre retour sur Atlantis pour le confirmer. Ne bougez pas je vais essayer de vous bricoler ça.

La chute d’une partie du sol à en même temps entrainés vers le bas toute sorte de morceaux de bois, et il ne faut pas longtemps à l’anglaise pour bricoler une rapide atèle, qu’elle serre au mieux, après avoir badigeonnée le poignet de la militaire de crème. Cette dernière serre les dents, ça fait mal mais il faut ce qu’il faut. Sans être docteur en médecine elle sait très bien qu’une fracture mobile est le meilleur moyen pour faire de gros dégâts.

- C’est un peu serré, mais au moins ça empêchera votre main de trop bouger …

Hochant simplement la tête en entendant ses remerciements elle se dirige vers l’autre blessé, mais son aide ne semble pas trop requise puisque le soldat Mayers est à présent debout. Chancelant mais debout. Lui lançant un bref sourire, Kate revient vers l’autre civile, qui toujours sur le sol est occupée à examiner celui-ci, découvrant un sol dallé bien trop régulier. La rejoignant à quatre pattes elle ne peut que confirmer sa constatation.

- En effet. C’est une bonne chose, je ne tiens pas à passer des jours ici en bas, le temps qu’une équipe de secours arrive …

La recherche commence, il fait sombre et sale, sans oublier la poussière en suspension dans l’air, due à leur chute et à la terre embarque avec eux. Rajoutez à cela la fatigue et la douleur de la chute, et on obtient une situation digne d’un vrai roman. Mais ici pas question de compter sur un héros pour se tirer de là, il faut trouver par soit même. Et le salut ne semble pas être loin, en effet au bout de quelques minutes les deux femmes repèrent un endroit bien prometteur. Avec leurs mains comme simple outils, elles déblaient le passage, heureusement de la simple terre meuble. La tâche leur prend tout de même de longues minutes, ponctués par les halètements des soldats derrières eux, et leurs propres soupirs, sentant leurs mains se meurtrir au fur et à mesure. Mais le travail en vaut la peine, et bientôt une sorte de porte apparait. Un petit cri de Nathalie fait venir l’ensemble de la petite troupe.

Le passage est peut être une sortie, mais il semble bien bloqué. Chacun se met à la recherche de ce qui pourrait être un mécanisme, un levier, un bouton. N’importe quoi qui fasse l’affaire. En espérant qu’il n’y ai pas de piège en fait. Le hasard aidant, c’est en fait une simple pression sur une lettre qui permet à la pierre de basculer. Mais pas assez, elle reste bloquée à moitié, il faut pousser un peu. Kate se recule, laissant faire les costauds, jugeant qu’elle ne va faire que le gêner. Quelques efforts, un peu de sueur en plus, et voilà le passage libre. Le soldat Eversman lance une petite réflexion, des réponses fusent, l’anglaise préfère ne pas participer au débat, plantée à côté de Chris, qu’elle couve du regard, semblant lui demander sans oser parler si il va bien.

Pas la peine de tergiverser dit le Capitaine, et sans avoir le temps d’entamer la conversation elle ordonne le départ. Le couloir, puisque c’est cela qui se trouve derrière la porte, est encore plus sombre. Et chaud. Horriblement chaud. Puant aussi. Une odeur infernale y règne. Cela provoque une petite nausée à Kate, qui déglutit plusieurs fois, avançant avec précaution. Les autres ne semblent pas aller mieux, chacun est tendu, non seulement l’endroit n’est pas des plus accueillant, mais personne ne sait comment sortir de là finalement. Et si ce n’était pas possible ? N’aurait-il pas fallu laisser quelqu’un en bas du trou au cas où des villageois passent par là par hasard ? Ses réflexions sont interrompues par un bruit inattendu, et l’envol de quelques chauves-souris dérangées par la lumière de la lampe-torche. Devant elle Nathalie pousse un cri, ce qui lui attire quelques remarques. Se sentant désolée pour elle, Kate pose une main rassurante sur son épaule, ce n’est pas le moment de craquer. Sa blessure doit la faire souffrir, si en plus on y rajoute des récriminations …

Un nouvel arrêt, pour à nouveau examiner le terrain. Un escalier et plus loin des toiles d’araignées. Soupirant longuement la rouquine se demande si cela va finir un jour. C’est plus un roman c’est un film là … D’ailleurs elle ne semble pas être la seule à avoir cette pensée, puisqu’un fredonnement retentit dans le couloir, la jeune femme reconnait la musique du film à l’homme au fouet et sourit. Les militaires par contre ne semblent pas d’humeur à rire, et quelques regards en coins sont lancés à la pauvre Nathalie. Une nouvelle fois Kate se sent un peu mal à l’aise, et elle réitère son geste pour rassurer la blessée. Le Capitaine lui réfléchit à la situation, ça ne doit pas être facile vu l’état des troupes. Deux militaires sont blessés, ils risquent de ne pas être forcément en pleine possession de leurs capacités. Un autre fait une drôle de tête, jamais elle n’aurait pensé que Matt aurait été à ce point stressé par de si petites bêtes. Reste Nyota, qui se trouve désignée comme volontaire. La pauvre, aller se balader dans des toiles collantes, côtoyer des araignées géantes, c’est tout sauf amusant.

- Hum Capitaine … Excusez-moi mais il ne serait pas utile de fabriquer des torches ? En cherchant bien on devrait trouver un peu de bois, et au pire nous avons assez de tissu sur nous pour faire flamber. Je dis ça parceque le feu ça risque d’être pratique pour détruire les toiles, et pour faire fuir les araignées …

Haussant les épaules, la jeune femme à proposée cela à tout hasard.

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Mar 18 Aoû - 1:40

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Alors que Nyota croquait dans un fruit bien mûr pour se désaltérer, Matt s'adressa au capitaine Frei, lui suggérant de rentrer au village avant de repartir. Effectuant un quart de tour sur elle-même pour faire face à ses deux supérieurs, la jeune américaine lâcha un léger juron étouffée par la bouchée qu'elle mâchait à moitié. Le jus du met exotique venait de glisser le long de son menton avant de finir sa course sur sa veste tactique. Elle tenta de frotter la tache fraiche du talon de sa main, sachant pertinemment que cela ne servirait à rien, tout en reportant son attention sur son compagnon et l'allemande. Chacun y alla de son petit commentaire et Nyota en verbalisa un à son tour.

"Il serait plus prudent de rentrer au village, en effet." dit-elle en scannant la nature les entourant. "Ce serait idiot de se perdre en voulant rentrer trop vite."

Autour d'eux la jungle était dense et le regard ne perçait pas plus loin que les quelques arbres bordant leur position ; de plus, qui savait ce qu'ils pouvaient rencontrer d'aussi dangereux, sinon plus, que cette bête qui avait déjà croisé leur chemin ? Le débat ne dura pas bien plus longtemps, rapidement clôturé par la décision du capitaine qui n'admettait aucune remarque ou commentaire. Au lieu de cela, elle ordonna à Chris et Nyota d'aider la civile blessée, ce qu'ils s'empressèrent de faire. Et sans plus de palabre, le petit groupe se mis en route.

La faune et la flore les entourant rendait l'avancée tendue. Au moindre bruissement dans les fourrés, Nyota lançait des regards inquiets à ceux-ci, tentant de déterminer si ce n'était que la nature qui vivait ou bien un animal à l'affut attendant qu'ils soient assez près pour se jeter sur eux. Mais le danger ne vint pas des alentours. Il se manifesta pourtant par un bruit, une faible série de craquement tout d'abord suivit d'un autre, bien plus sec et fort alors que le sol se dérobait sous leurs pieds. La chute fut rude. Nyota protégea son visage par pur réflexe, lâchant le bras de Nathalie qu'elle tenait quelques secondes plus tôt. Pourtant ce n'est pas son joli minois qui encaissa le plus de dégâts, mais plutôt son flanc, affublé d'une vilaine cicatrice, qui se reçu sur une pierre. La fâcheuse s'était correctement refermée plusieurs mois auparavant mais la zone épidermique était devenue bien plus sensible depuis son séjour au cœur de l'espace, sur ce vaisseau dont elle tentait désespérément d'oublier le nom et les horreurs qu'elle et ses compagnons d'alors y avaient vécus.

Reprenant son souffle avec difficulté, elle se mit debout en s'aidant d'une paroi proche, sa main libre serrant ses côtes comme pour tenter de faire disparaitre la douleur sous la pression et d'un rapide regard circulaire, elle analysa la situation. Le capitaine Frei devait être tombée sur son poignet au vu de la façon dont elle le tenait. Mayers massait sa cheville qui n'allait pas tarder à enfler et la plus blessée des deux civiles s'était reçue sur la plus valide, ne laissant que Matt indemne. Ce dernier lança une série d'ordres à la cantonade et Nyota s'exécuta alors que sa douleur personnelle refluait doucement. Lorsqu'elle fut aux côtés du caporal, cette dernière avait presque complètement disparue et elle put se concentrer sur la tâche qui lui avait échu. Elle regarda la jointure de l'homme face à elle, sa respiration perdant son caractère difficile pour devenir plus aisée et elle lui demanda :

"Pouvez-vous bouger le pied?"

Nyota était connue pour être d'un sang-froid à toute épreuve dans ce genre de cas et elle ne laissa rien entrevoir de l'inquiétude que le spectacle environnant faisait naître en elle. D'un blessé ils étaient passés à trois. A cette vitesse ils ne pourraient bientôt plus rentrer au village et ne parlons pas de la cité. Et dire qu'elle avait cru pouvoir passer un peu de temps au bord de l'eau à se dorer la pilule. Elle espérait sincèrement que la capitaine se mordait les doigts d'avoir préféré l'exploration à une journée à la plage. Pinçant les lèvres pour faire taire la colère sourde qui remontait les parois de sa gorge telle une bile âcre, elle aida le caporal face à elle à se remettre sur pieds. Mais elle eut à peine le temps de le mettre debout qu'un nouvel ordre vint la déranger dans sa tâche. D'un dernier regard, elle s'assura qu'elle pouvait laisser Mayers ainsi avant de faire quelques pas en direction de Matt. Ce dernier lui montra le trou béant par lequel ils étaient tombés avant de lui faire part de son idée. Il voulait lui faire la courte échelle pour voir si elle pouvait sortir afin de les aider à repartir par là où ils étaient arrivés. Elle ne rechigna pas et, après s'être débarrassée de son barda pour alléger son poids, elle prit place, à l'aide de quelques acrobaties, sur les épaules de son compagnon.

"Ne me lâche surtout pas les chevilles." se senti-t-elle obligée de lui dire.

Elle avait toute confiance en lui, mais la chute qu'ils venaient de subir lui avait peut-être occasionné quelques blessures et il risquait de ne pas supporter le fardeau qu'elle devenait un peu plus à chaque seconde. Tentant de ne pas y penser elle se concentra sur la tâche à accomplir, elle envoya les mains le plus haut possible et agrippa à pleine mains les rares touffes d'herbes à sa portée. Malheureusement il y en avait bien trop peu et elles ne supporteraient jamais son poids. A chaque tentative, la seule récompense qu'elle recevait fut une quantité non négligeable de terre glissant avec sa prise, la couvrant de terre, tout comme Matt qui en prenait une partie plus infime mais toujours gênante. Au bout de la quatrième tentative, elle s'apprêtait à lui dire que cela ne servait pas à grand-chose lorsque la voix de Nathalie signala une sortie plus praticable, du moins Nyota le pensa-t-elle.

Elle descendit donc de son perchoir sans prendre le temps de se rééquiper ou de se débarrasser de la terre qui la maculait. L'heure n'était pas aux effets de toilettes mais plutôt à l'action et elle se dirigea d'un pas volontaire vers l'ouverture… obstruée. Une porte c'était un bien grand mot. Un rocher serait plus approprié. Mais après moult efforts et ingéniosité, l'obstacle céda enfin. Celui-ci bougea de quelques centimètres et la petite équipe dut y mettre du sien pour dégager la pierre et permettre à une personne de taille normale de passer. La voix de Matt près d'elle la fit froncer les sourcils. La surenchère de la civile attachée à l'administration créa une petite moue sur son visage taché de terre.

"Je veux pas jouer les superstitieuses, mais j'ai plus l'impression que cette porte était destinée à empêcher quelque chose de sortir." dit-elle en se tournant pour sonder les ténèbres qui se trouvaient de l'autre côté de l'ouverture. "Je suis plus inquiète de ce que nous risquons de libérer et des conséquences que cela aura avec les autochtones."

Il ne servait à rien de déblatérer pendant des heures et le capitaine Frei coupa court à la discussion une nouvelle fois avant de leur signaler qu'ils devaient avancer. Elle avait raison bien sûr, mais le fait de se retrouver ainsi, à arpenter les boyaux de cette terre inconnue lui serra les entrailles. Récupérant son matériel, elle prit une profonde inspiration et se munit de sa lampe torche avant de pénétrer l'obscurité. Le boyau caverneux dégageait une fraicheur agréable. C'était bien la seule chose plaisante dans la situation actuelle. La lumière des lampes torches éclairaient à peine la dense noirceur, tentant de la couper de leurs faisceaux faiblards et créant par la même occasion des ombres mouvantes et difformes sur les parois alentours qui faisaient froid dans le dos. Serrant son Aug A3 entre ses jointures blanchies, Nyota avança, les jambes légèrement tremblantes. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que cet endroit n'était qu'un immense tombeau et la petite musique facilement identifiable qui s'échappa des lèvres de Nathalie accentua son malaise. Il ne manquait plus qu'ils tombent sur un nid de serpent et elle partait dans l'autre sens. Elle préférait mourir de faim et de soif que d'affronter ces sales bêtes dans une tombe naturelle.

Elle serra pourtant la mâchoire pour ne rien laisser transparaitre, ce qui ne fut pas le cas de tous. Matt, qui ne semblait pas confiant non plus, lâcha un commentaire incisif, qui se répercuta sur les parois de la caverne tortueuse et la fit se crisper. Frei réprimanda les angoissés, preuve qu'elle ne devait pas en mener large, elle non plus et Nyota se retint de lui lâcher un commentaire caustique sur l'absence de danger qui devait régner aux abords de la plage. Tentant de garder son calme, elle prit une grande inspiration et avança au rythme du petit groupe.

Quelques mètres plus loin, ils arrivèrent devant un escalier qui serpentait avec le boyau rocheux, s'enfonçant avant de remonter. Sur les premières marches se trouvaient les prémisses d'une série d'immenses toiles de soies tissées et couvertes d'humidité que la lumière de leurs torches faisait briller tel des fils d'argents. Si la présence de ces rideaux arantèles ne présageait pas la compagnie de créatures aranéides, une telle vue aurait pu être envoûtante. Le petit commentaire de Matt ne passa pas inaperçu à l'oreille de la jeune femme tout comme l'ordre de Frei et l'idée de la physicienne. Cela répondait à la question : combien faillait-il d'Atlantes pour chasser une colonie d'araignées.

Suivant les mots de la scientifique, Nyota se baissa pour chercher un bâton assez long pour convenir au travail qu'elle lui destinait avant de sortir son couteau et de couper la manche de son t-shirt d'un geste rapide, s'entaillant légèrement l'épaule se faisant. Ils n'avaient pas de temps à perdre ; ils devaient sortir de là sans quoi la jeune femme allait perdre son calme. Se concentrant sur sa tâche, elle enroula le tissu sombre autour de la branche d'une quinzaine de centimètres, avant de plonger sa main libre dans la poche de son pantalon. Elle ne se séparait jamais de ce briquet. Il lui avait rendu service bien des fois et il allait à nouveau prouver son utilité. S'accrochant au souvenir de son père, qui le lui avait offert, elle actionna le mécanisme, faisant frotter la petite roue de métal sur la pierre, créant ainsi une étincelle qui enflamma la mèche du Zippo puis le coton de sa manche. La torche ne brulerait pas bien longtemps mais, elle l'espérait, assez pour faire fuir ces belles à huit pattes devant leur avancée. Elle entreprit donc de se débarrasser de tous les nuisibles et de leurs assemblages pour se frayer un chemin vers les profondeurs inquiétantes du lieux sous-terrain.

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Matt Eversman
Caporal
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√ Arrivée le : 08/12/2012
√ Date de naissance : 22/01/1990
√ Gène : Wraith
√ Age : 34
√ Messages : 11473

Mar 18 Aoû - 14:01

Matt Eversman
La torche fermement agrippée entre ses doigts, Washington s’apprêtait à descendre les quelques marches de l’escalier. L’appréhension était partagée avec le reste de l’équipe, Eversman ne la quittait pas des yeux tout en rongeant les ongles de la main droite. Ce dernier semblait prêt à se ruer sur elle pour l’attraper par le gilet tactique pour la tirer en arrière. Il aurait dû être à sa place mais s’en sentait complètement incapable. La chaleur dégagée fit fuir les arachnides avant que les flammes ne consument les multiples toiles barrant le passage. La scientifique avait eu une idée de génie là-dessus. Une forte odeur de brûler fit son apparition ainsi qu’une épaisse fumée les obligeant à se protéger le visage. Marche après marche, la soldate dégagea le passage avant de parvenir de l’autre côté, qui n’était autre que la suite du tunnel et le signala aux autres.

L’un après l’autre, les membres de l’équipe passèrent par l’escalier. Ils ne disposaient que de leur lampe torche mais semblaient tous battre des records de vitesse pour le franchir. Le dernier fut Eversman, il était blême et sa transpiration excessive n’avait rien à voir avec la chaleur régnant dans le couloir. Le cardiofréquencemètre qui enserrait son poignet gauche bipait régulièrement témoignant de l’affolement de son rythme cardiaque, il le fit taire d’une pression avant de se tourner vers les autres.

« Je repasserai pas par là… Trouvez nous une sortie. »

Cette épreuve venait de ressouder un peu le groupe faisant oublier les quelques tensions qui avaient pu apparaître. L’équipe se remit en route, la torche les avait accompagnait quelques minutes diffusant une lumière douce mais aussi sa chaleur avant qu’ils ne doivent s’en séparer. Washington et l’officier en charge menaient le groupe à la lueur des lampes. L’allure était faible, difficile d’évoluer dans un tel environnement étroit voir presque étouffant mais chacun tâchait de prendre sur lui pour avancer. Il fallait garder son esprit occupé, focalisé sur leur progression pour ne pas qu’il divague et ne les fasse perdre leurs moyens. C’était le rôle du responsable de mission et Karola Frei assurait très bien son poste de leader.

Quinze minutes plus tard, l’un des membres fit remarquer une certaine lueur au bout du tunnel. Serait-ce la fin de leur calvaire ? Tous osaient y croire et l’avancée fut alors plus rapide. Clic. Les terriens s’immobilisèrent en entendant l’activation du mécanisme. Rien ne se passa durant quelques secondes avant qu’un hurlement ne leur perce les tympans. Le sol venait de se dérober sous les pieds de la scientifique du groupe et par chance, elle avait eu le réflexe de s’accrocher à ce qu’elle avait de plus proche : la cuisse de Frei. Crrr. Quelques coutures avaient cédé sous le choc dévoilant son sous-vêtement mais c’était loin d’être leur préoccupation principale. Le Caporal retenait l’officier tandis Dumont et Washington s’efforçaient de faire remonter la jeune rousse sur la terre ferme. Elle avait eu beaucoup de chance. Au fond du trou, se trouvait un pieu en bois qui aurait pu faire beaucoup de dégâts.

« Sympa d’être resté avec nous.» adressa-t-il à Montgomery en même temps qu’une tape sur son épaule. Le Caporal essayait de la réconforter tout comme la civile du groupe. Une petite pause s’improvisa pour lui laisser se remettre de ses émotions, les autres militaires s’étaient regroupés à l’avant et la Chef de groupe insista sur le fait de rester bien concentré. Celle-ci fut mise à mal dès la reprise, chacun remarqua la nouvelle tenue du Capitaine à la lueur des torches mais personne n’osa faire un petit commentaire pour le moment. La lueur au bout du tunnel n’était pas un effet de leur imagination mais bien réelle.

Clic… Ce nouveau mécanisme immobilisa le groupe, chacun appréhendant la suite des événements observant le dallage de pierre ou l’environnement proche. Nouveau bruit de mécanisme suivi d’un autre puis encore un autre qui mit à mal le calme des terriens. C’était même clairement un début de panique, certains ne pouvant s’empêcher de bouger et finalement…

« Ouch.. »

Quelque chose était logé dans le bras droit d’Eversman, situé juste devant l’entrée du mécanisme. La pointe de l’objet, semblable à une flèche artisanale, avait perforé la chair avant d’être stoppée au niveau du flanc. Nul doute que sans le gilet tactique, elle aurait continué sa progression sur quelques centimètres supplémentaires et aurait pu s’avérer fatale. Les premiers soins devaient être donnés rapidement, le groupe s’interrogea quelques instants sur l’extraction ou non de la flèche. Retirer l’objet serait douloureux mais surtout risquait de provoquer une hémorragie alors que la laisser en place nécessitait une immobilisation. Pas le temps pour la mise en place d’un débat, une main se referma aujourd’hui du bois avant de l’extraire d’un coup sec.

Les soins effectués, l’équipe ne pouvait se permettre de rester dans ce tunnel qui était si dangereux. Que leur arriveraient-ils en parcourant les quelques mètres qui les séparaient de cette lueur ? Cette question trottait dans toutes les têtes et les plaçait sous un stress constant. Après un virage sur la droite, le tunnel dévoila une grande salle haute de plafond. La lueur des lampes était reflétée par de nombreux objets métalliques brillant d’un reflet doré. Ils venaient de découvrir la caserne d’Ali Baba. Tout n’était or, argent ou objets précieux autour d’eux. Il y avait de grandes statues représentant des animaux, des hommes vaillants mais aussi des objets usuels comme une lance à la pointe acérée, des plats ayant certainement contenus des offrandes, des pièces, des boucliers, des vases. Nathalie Dumont ayant repéré des lampes torches sur les murs de la salle du trésor, Washington les embrasa dévoilant une pièce digne des trésors d’Indiana Jones.

[MJ16] Paradize 10031103_2

Même le Sergent, qui ne partageait pas l’enthousiaste du groupe fut émerveillé par cette découverte ne sachant plus où poser les yeux. Parcourant les multiples allées, le groupe finit par se retrouver face à une énorme statue dorée qui occupait tout le fond de la pièce. Il s’agissait là d’une représentation de Tojumolco, le protecteur de l’île, comme le découvrit Nathalie en dépoussiérant quelques inscriptions. Le Dieu semblait être un humain vaillant, ressemblant fortement aux indigènes rencontrés portant leur attribut. Cela faisait un peu penser aux représentations des Dieux Grecs.

Après quelques minutes d’exploration, le groupe finit par se mettre à l’évidence que la salle était une impasse. Il n’y avait pas d’autres sorties. Cela impliquait de devoir refaire le chemin dans le sens inverse mais en seraient-ils encore capable ?! Un échange d’idées, d’arguments eut lieu entre les membres du groupe tandis que le regard de l’officier en charge se posa sur chacun des membres de l’expédition : Mayers était appuyé contre une statue, le pied relevé de quelques centimètres pour ne pas toucher le sol. Dumont avait été la première à être touchée, cela semblait aller pour le moment. Elle devait certainement serrer les dents et prendre sur elle pour se montrer forte. C’était tout à son honneur. Le Sergent était assis sur l’un des pieds de la statue, le bras replié contre son torse. Washington et Montgomery avaient été plutôt épargnés mais pour combien de temps encore ?!! Quant à elle, le Capitaine était aussi blessée, son poignet prenait peu à peu une couleur bleutée qui n’indiquait rien de bon. Les réserves d’eau étaient aussi quasi-nulles.

«Faut ouvrir les yeux. On n’est pas capable de retourner en arrière… »

Bon ok, lui ne voulait pas revivre le passage des araignées. Le pessimisme d’Eversman ne plut pas entrainant aussitôt des réactions hostiles auxquelles il renchérit.

« Et une fois devant l’entrée du temple, tu feras quoi ?!!! Tu feras la courte échelle pour nous faire remonter ?!! »

La tension était vive dans le groupe, la chaleur, leur nouvelle situation et les corps fatigués n’aidaient pas. S’ils étaient restés sagement sur la plage, rien de cela ne serait arrivé. Il fallait calmer le jeu avant que l’échange ne parte dans tous les sens ou que certains ne décident d’en venir aux mains. Le Capitaine avait fort à faire avec cette équipe, elle-même devant faire preuve de beaucoup de sang-froid et de recul sur leur situation.

Les filles de l’équipe repartirent à la recherche d’une issue. Il devait forcément en avoir une autre et elle devait leur échapper. Les statues furent déplacées, les objets manipulés pour espérer tomber sur un indice et leurs forces gaspillées dans ce remue-méninge. Il fallait se rendre à l’évidence, il n’y avait pas d’autres issues. De son côté, Eversman se tenait éveillé en lançant des pièces de monnaie dans le trou disposé entre les pieds de la statue. La cible était pourtant large d’un bon mètre de diamètre mais difficile de viser correctement du bras gauche. Mayers finit par rejoindre la partie.

Leur petit jeu attira l’attention d’une des filles qui se rapprocha de cette cavité. L’eau croupie était trouble, d’une immonde couleur marron et de petits cadavres d’animaux flottaient à la surface. Et si ce trou était leur solution ? Etait-il profond ? Il était facile de remédier à cette inconnue, la salle étant pleine d’objets. Où débouchait-il ? Et s’il ne fallait pas effectuer un dernier acte de courage ? Qui oserait franchir le pas ? Qui sera assez fou pour ça ?


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Et voilà pour le cinquième post. ! Bon RP !
A vous de vous mettre d’accord sur plusieurs points :
- soins d’Eversman
- débat sur la sortie une fois dans la salle du trésor
- qui découvre le trou ?
- qui est volontaire pour s’engouffrer dans le trou ? Il fait 1m de diamètre, profond de 3m.
Si questions ou discussions, le topic de mission est là pour ça !
Jusqu’à lundi minuit.

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Jeu 20 Aoû - 16:56

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Alors que Nyota commençait à s'approcher de l'escalier pour effectuer sa sale besogne, elle sentit les regards de toute l'équipe rivés sur elle, à moins que ce ne soit l'ambiance qui régnait dans ce lieu sombre et clos qui lui jouait des tours. Elle ne savait pas vraiment et elle tâcha de ne pas y penser alors qu'elle approchait sa torche de la première toile à sa portée. Il ne faisait pas chaud, mais la nervosité qui l'emplissait avait fait naître une fine pellicule de sueur sur son front, déjà maculé de terre, qui ne semblait pas vouloir se tarir. Tout en balayant le feu qui brulait au bout de sa petite perche de bois devant elle, elle s'essuya le visage sur la manche qui habillait toujours son bras couvert pour éviter que les petites goutes salées qui se formaient sur sa peau ne viennent brouiller sa vision.

Au fur et à mesure de son avancée, les édifices de soies se teintaient d'un orange vif avant de se consumer en grésillant, libérant le passage qui descendait en contrebas. Sa progression lui sembla lente et entravée par la tension qui grandissait en elle alors qu'elle s'enfonçait, seule, dans les ténèbres de ce tombeau naturel et étouffant. Elle résista pourtant à l'envie qui lui serrait les tripes de se retourner pour chercher le réconfort de la présence de Matt. Ils n'avaient pas de temps à perdre et elle avait l'impression que la tâche qu'elle accomplissait lui prenait des heures. Chaque pas au creux du boyau était un effort supplémentaire pour la jeune femme que l'angoisse rongeait. Les araignées qui courraient devant elle, fuyant le feu quelle leur présentait, ne lui posaient pas de problèmes. Ce qui la rendait malade, en revanche, c'était ce sentiment de se retrouver enterrée vivante, cette peur irrationnelle qui l'avait toujours hantée depuis bien plus longtemps qu'elle s'en souvienne.

Elle était tellement concentré pour ne pas céder à la panique, que chaque pas renforçait, qu'elle ne s'aperçu pas tout de suite qu'elle était passée. Lorsqu'elle se rendit enfin compte qu'elle se trouvait de l'autre côté, elle fit volte-face, la mâchoire crispée avant de faire un grand signe avec sa torche pour informer les autres que la voie était libre. Pas certaine que son message soit bien passé, elle ajouta, d'une voix forte qui l'a fit presque sursauter, lorsque celle-ci se réverbéra autour d'elle :

"C'est bon ! Venez !"

Elle ne s'attarda pas sur les explications, ce n'était pas nécessaire et, de toute façon, elle n'était pas en état de faire un discours verbeux sous la tension qu'elle ressentait. Une vive douleur sur sa main qui tenait la torche, la lui fit presque lâcher alors qu'une série de jurons particulièrement imagés naissait sur les lèvres de la jeune américaine. Utilisant sa lampe, qu'elle avait pris la peine de ranger plus tôt, elle constata que ce qui l'avait touché n'était que quelques braises tournoyantes qui s'étaient échappées du coton brulant au bout du bâton qui ne tarderait pas à rendre l'âme. Elle pourrait surement les éclairer pendant une dizaine de minutes mais pas bien plus.

Nyota était en train de refroidir sa peau, la main partiellement dans la bouche, lorsque le reste du groupe la rejoignit. Ils se remirent donc en route, avançant vers la seule destination qu'il leur était possible de suivre ; à savoir, l'autre bout du tunnel naturel. Pourtant, avant de reprendre son avancée, la jeune américaine jeta un court regard à Matt mais celui-ci ne sembla pas la voir, hanté par ses propres démons que l'environnement réveillait chez chacun d'entre eux malgré la douce lumière du bâton enflammé que la jeune brune tenait toujours. Elle serra donc la mâchoire et s'enfonça un peu plus dans la cavité naturelle, aux côtés de Frei.

Un petit quart d'heure plus tard ils aperçurent de la lumière au bout du boyau et Nyota pinça les lèvres en avançant. Se pourrait-il qu'ils soient tirés d'affaire ? Mais le bruit caractéristique d'un mécanisme activé ôta soudainement tout espoir à la jeune américaine. Mut par un réflexe qui la surprise elle-même, elle s'immobilisa, à l'affut du moindre bruit. Tout d'abord il ne se passa rien puis vint un hurlement qui, bien que poussé par Kate, n'avait plus rien de féminin tant il était empreint de terreur. Et pour cause, le sol venait de se dérober sous les pas de la jeune femme. Heureusement, cette dernière eut la présence d'esprit de se rattraper à la première chose qui lui tombait sous la main, le pantalon de Karola. Rapidement, Nyota se pencha pour attraper la jeune civile et, avec l'aide de la seconde rousse de l'équipe, elle la remonta sur la terre ferme. Le spectacle qu'elle put apercevoir en contrebas lui fit froid dans le dos. Un pieu de bois attendait au fond du gouffre silencieux. Si la chute ne tuait pas la personne qui y serait tombée, la pointe s'en serait surement chargée. Vérifiant rapidement que la victime du piège n'avait rien, Nyota poussa un petit soupir avant de récupérer sa torche, tombée au sol dans la manœuvre. Mais celle-ci s'était éteinte en tombant et la jeune brune se contenta de la lancer dans le vide en contrebas avant de refaire face à l'éventuelle sortie, son regard balayant le sol à la recherche d'autres pièges. Mais la pénombre empêchait de distinguer quoi que ce soit.

Matt lâcha un petit commentaire en direction de la scientifique pour lui remonter le moral à sa façon et le capitaine de l'expédition ainsi que la seconde civile tentèrent de réconforter la première. Nyota profita du petit répit qu'il leur était accordé pour boire une gorgée rapide à sa gourde presque vide, son regard analysant chaque danger potentiel autour d'eux sans pourtant en trouver, ce qui ne renforça pas son sentiment de sécurité, bien au contraire.

Puis la marche reprit malgré la tenue de Frei. Ils n'avaient ni le temps ni les outils nécessaires à une session de couture et d'autres choses bien plus importantes, comme rester en vie et se sortir de ce traquenard, les poussait à avancer. Puis quelques pas plus loin, un nouveau bruit de mécanisme se fit entendre. Il y eu ensuite le son caractérise d'un objet long et fin perçant l'air avant de se planter dans de la chair accompagné d'un cri qui résonna une nouvelle fois autour d'eux de façon sinistre et Nyota tourna vivement la tête dans la direction de la plainte. Une vague de panique la serra aux tripes en reconnaissant la voix de son compagnon mais un nouveau reflexe la poussa à crier à son tour.

"Projectiles ! A terre !"

Elle allait exécuter son propre ordre mais rien ne vint et elle se redressa rapidement, les joues rouges d'embarras. Les vieilles habitudes avaient la peau dure et, malgré la gêne que le fait d'avoir réagi trop vite lui occasionnait, elle savait aussi qu'il valait mieux prévenir que guérir. Maintenant que le danger était potentiellement passé, elle s'approcha de Matt pour observer la blessure. Elle savait pertinemment que retirer une flèche pouvait provoquer une hémorragie, malheureusement ils n'avaient aucun médecin chevronné dans l'équipe et Nyota eut une petite pensée pour le caporal Payne, qui aurait été très utile dans une telle situation. Chassant l'idée de son esprit, elle écouta distraitement le débat qui se déroulait en arrière-plan. Ils semblaient considérer les différentes options mais la jeune américaine savait qu'ils ne pouvaient ni se permettre de laisser cette flèche dans le bras de son compagnon ni de perdre du temps à palabrer sur la question. Prenant les choses en mains, pendant que les autres continuaient de discuter du sujet, elle posa une main tremblante sur l'épaule du jeune homme et, plongeant un regard emplit d'excuses dans celui du blessé, elle enroula ses doigts autour de la hampe de bois.

"Désolée." lui dit-elle à mi-voix avant de tirer fortement sur sa prise d'un coup sec, les lèvres pincés et les traits crispés.

Elle ne supportait pas de faire du mal à ceux à qui elle tenait mais dans la situation inversée, elle aurait préféré que ce soit Matt qui se charge de le faire plutôt qu'un autre. Derrière elle, le débat avait cessé. Il n'était plus utile de parler de quelque chose qui avait déjà eu lieu et, coinçant la flèche entre ses dents, la jeune femme farfouilla rapidement dans les poches de son gilet tactique pour en sortir une compresse et une longue bande de tissu. Depuis sa sortie maudite sur le Pasiphaé, elle ne sortait plus en mission sans deux ou trois exemplaires de ce genre de matériel. Qui savait ce qu'il pouvait se passer ? Retenant son souffle et tentant de contrer le tremblement de ses mains, elle s'activa à réaliser un bandage qui soit assez serré pour arrêter tout risque d'hémorragie. Par chance la flèche avait traversé le muscle proprement ce qui limitait ce genre de risques, mais il était toujours possible que le projectile ait touché un vaisseau sanguin plus important, ce qui rendrait les choses bien plus compliquées. Ne pouvant se permettre une marque d'affection trop poussée envers Matt, Nyota se contenta de serrer légèrement l'épaule de son compagnon de sa main libre avant de lui tendre la flèche.

"Un petit souvenir ?" lui demanda-t-elle avec un petit sourire doux pour alléger la tension alors que son regard inquiet, contrastant avec la légèreté de ses mots, était toujours rivé à celui de son amant.

Elle aurait aimé pouvoir faire plus, pouvoir dire plus, mais malheureusement l'équipe derrière elle semblait s'impatienter et ils reprirent la marche, Nyota jetant de fréquents coups d'œil inquiets à Matt pour vérifier que tout allait bien pour lui. Alors qu'elle était en train de souhaiter que l'expédition valle vraiment le coup pour justifier le nombre de blessés qui ne cessait de grandir, ils arrivèrent enfin au bout du tunnel. Mais contrairement à ce qu'ils avaient espérés, ce n'était pas une sortie. Non, il s'agissait plutôt d'une nouvelle caverne ; celle-ci bien plus grande et haute que le boyau dans lequel ils s'étaient engouffrés quelques temps auparavant. La sensation de se retrouver dans une tombe se fit à nouveau sentir et, malgré les trésors que renfermait cette salle, elle ne put empêcher un frisson de lui parcourir l'échine. Et, alors que le groupe découvrait avec émerveillement le contenu brillant de la pièce, elle ne put s'empêcher de verbaliser ce que ses pensées macabres lui chuchotaient déjà.

"On va tous y rester…" murmura-t-elle, la gorge nouée. "On est pris au piège et on en ressortira jamais."

Elle ne sut si quelqu'un l'avait entendu. De toutes façons elle ne s'adressait à personne en particulier, il fallait juste que ça sorte. Incapable de mettre un pied devant l'autre, Nyota tentait désespérément de reprendre le dessus sur la panique noire et gluante qui figeait ses mouvements et nouait ses entrailles. Elle regarda donc, sans vraiment les voir, le reste de l'équipe chercher une sortie ou une solution à la nouvelle énigme qui les empêchait de se retrouver à l'air libre. La remarque de Matt au moment où le regard de la jeune femme se posait sur lui, accentua ses craintes et elle pinça les lèvres en fermant les yeux pour tenter de garder le contrôle. Ils ne pouvaient pas abandonner. Ils devaient trouver une sortie, quelque chose, peu importe quoi. La seule chose qui avait un sens pour elle à ce moment était la pensée qui résonnait dans son esprit : Matt devait s'en sortir. C'était un message irrationnel dans la tourmente que provoquait la panique chez elle. Si elle devait y rester, peu lui importait tant qu'il survivait. La protection des siens était toujours ce qui s'exprimait dans ce genre de cas et le sacrifice de soi était quelque chose qu'elle acceptait avec facilité si cela signifiait que la personne à qui elle tenait était hors de danger grâce à cela.

Une dispute éclata ; la voix de Matt résonnant à ses oreilles la sortit de sa torpeur et elle se secoua. Il avait raison. Même si on arrivait à repasser le trou béant qui s'était formé sous les pieds de Kate quelques mètres plus tôt, il ne servirait à rien de rebrousser chemin. Elle avait déjà tenté cette solution avec l'aide du sergent-maître et cela n'avait rien donné. Elle ne dit rien cependant, se contentant de s'approcher de Matt et de poser une main discrète sur son bras valide pour le calmer avant de le dépasser lentement et d'aller aider les autres femmes de l'équipe à trouver une sortie. Se remuer et faire marcher ses muscles en bougeant des choses lourdes, permirent à Nyota de reprendre un peu plus le contrôle sur elle-même. Elle tentait de ne pas penser au fait qu'ils étaient pris au piège sous des tonnes de terre et se limitait à pousser et tirer les choses qui entravaient leur chemin.

Les hommes quant à eux s'occupaient comme ils le pouvaient, bien trop amochés pour leur filer un coup de main. Le son des pièces tombant dans de l'eau se faisait parfois entendre lorsque celui du métal raclant le sol ne le couvrait pas et finalement un des membres du groupe finit par s'intéresser à leur petit jeu, ou plutôt à ce trou qui se trouvait là. Peut-être était-ce une issue ? La jeune femme s'en approcha, plissant le nez à cause de l'odeur, avant d'y plonger son bras jusqu'à l'épaule. Ne sentant pas de fond, il n'y avait qu'un moyen de savoir si le boyau continuait ou si c'était une impasse ; il fallait l'explorer. Une fois de plus ce fut la notion de sauvegarde par le sacrifice qui poussa Nyota à prendre la parole.

"S'il faut se porter volontaire, je me dévoue." dit-elle alors d'un ton décidé, les bras croisés sur sa poitrine montrant sa détermination. "Je suis la moins amochée et je nagerais plus vite que mademoiselle Montgomery, sans offense. Par contre j'ai besoin d'une corde."

Elle se tenait droite et se concentra sur son objectif pour garder toute sa maîtrise de soi. Quelqu'un, elle ne fit pas attention à qui, lui apporta ce qu'elle demandait et elle entreprit de la nouer autour de sa taille avant de tendre l'autre bout à Kate. La longe devait bien faire cinq mètres de long et elle pria pour que cela suffise.

"Attachez la solidement à quelque chose qui ne bougera pas et surveillez-la." ordonna-t-elle clairement à la scientifique. "Si vous la voyez se tendre une fois c'est que je reviens, deux fois c'est que je suis passée et que vous pouvez y aller. Vous pourrez alors vous servir de la corde comme guide pour atteindre l'autre côté."

Elle vérifia que son interlocutrice avait bien compris ses mots avant de parcourir les derniers pas qui la séparaient du trou d'eau stagnante. Elle noua alors ses cheveux en un chignon rapide, vérifia que son Aug A3 était bien sécurisé puis jeta un dernier regard à Matt pour se donner la force d'entrer dans l'onde. Après avoir serré les dents, elle enjamba la margelle qui la séparait du liquide marronnasse. La mâchoire crispée, elle laissa échapper un petit grognement.

"La vache, c'est froid ! C'est pas vraiment comme ça que j'imaginais roder mon maillot de bain." s'exclama-t-elle avant de faire un petit sourire crispé au groupe. "Allez, soyez sages et à tout à l'heure."

Elle espérait sérieusement que sa plaisanterie allégerait un peu l'ambiance et sa propre inquiétude ; comme si elle ne faisait que quitter la pièce et ne s'enfonçait pas dans un nouveau boyau qui l'engloutirait de ses abysses ténébreuses. Puis sans attendre de réponse, elle prit une grande inspiration et plongea. La sensation de l'eau poisseuse glissant sur son corps fit naître un haut-le-cœur dans sa gorge mais elle serra les dents et s'enfonça un peu plus dans le liquide saumâtre. Malgré la brulure que cela faisait subir à ses yeux, elle les garda ouverts, même si au départ cela ne servit pas à grand-chose. Elle n'y voyait pas plus loin que le bout de son nez. Le conduit naturel fit un coude avant de remonter et bientôt l'onde s'éclaircit. Regardant au-dessus d'elle, elle vit que l'eau était en contact avec de l'air et elle se propulsa pour atteindre la petite poche pour reprendre son souffle. Elle n'en avait pas encore réellement besoin mais qui savait quand elle pourrait reprendre sa respiration. Sa main glissa sur la paroi lisse du boyau lorsqu'elle tenta d'y prendre appuis pour se stabiliser.

"Allez, courage !" se dit-elle à voix haute pour se donner un peu plus de courage, le visage presque collé à la pierre. "C'est qu'un mauvais moment à passer."

Et d'une nouvelle poussée des jambes, elle s'enfonça une nouvelle fois sous l'eau, espérant trouver rapidement une issue.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
√ Localisation : Site Alpha

Dim 23 Aoû - 1:39

Karola Frei
Heureusement, Nyota ne renâcla pas à la tâche et s’exécuta. Elle appliqua la bonne idée de Kate qui consistait à se munir d'une torche enflammée afin d’effrayer les bestioles et donc de libérer le passage totalement obstrué par des toiles. Finalement, bien que tout le monde retenait son souffle ce pendant que la jeune femme gravissait lentement mais sûrement les marches, tout se passa bien. Les araignées fuyaient à toute vitesse lorsque Nyota les menaçaient de finir en barbecue et Karola fit un pas de côté lorsque l’une d’elle atterrit lourdement sur le sol et fila à toute allure de son côté pour trouver un autre endroit tranquille. Quand tout fut enfin dégagé Nyota leur donna le signal et le petit groupe gravit à son tour les marches, Matt était censé fermer la marche mais vu l’état de panique dans lequel il était Karola patienta que tout le monde soit passé et lui fit un signe de la tête pour l’inciter à suivre les autres. Dans des cas comme celui là, mieux valait qu’elle ferme la marche elle-même. D’ailleurs, le sergent manifesta à nouveau son angoisse Karola profita du fait que tout le monde se trouve devant et soit concentré à avancer pour tenter de le calmer.

- Arrêtez de paniquer Sergent, j’ai besoin de vous avec les idées claires.



Elle fit quelques pas en tant que fermeuse de marche puis quand elle fut sûre que Matt avait repris le contrôle sur lui même, elle accéléra le pas afin de rejoindre Nyota en tête du groupe. Ils n’en voyaient plus le bout et Karola savait bien que toute cette situation commençait à peser sérieusement sur le moral de la petite troupe, même sur le sien. Cependant, elle essaya de refouler un peu toutes les choses négatives que tout cela impliquait et s’auto persuada que tout allait bien se finir. Heureusement qu’elle savait rester positive peu importe la situation, ça lui permettait de garder la tête froide. Le quart d’heure qui suivit s’écoula lentement, le passage qu’ils empruntaient avait l’air de ne jamais vouloir finir. Karola se demanda où diable ils avaient bien pu atterrir, ça ne ressemblait en rien à des passages conventionnels que l’on pouvait trouver dans des temples ou autres monuments. Normalement, on faisait en sorte que les chemins soient accessibles aux êtres humains, ici c’était tout le contraire. Elle fut extirpée de ses pensées par la vision d’un rayon de lumière qui jurait avec l’ambiance sombre du tunnel.

Plus que quelques minutes et ce sera bon pensa Karola… Un peu trop tôt visiblement, tous avaient été galvanisés par cette apparition lumineuse, provoquant un regain de motivation et donc une accélération de leur rythme de marche et dans la précipitation et surtout étant donné l’absence du moindre événement survenu lors du dernier quart d’heure, personne ne fit attention à l’endroit qu’ils foulaient de leurs pieds. Sans avoir eu le temps de réaliser quoi que ce soit, Karola sentit un poids s’accrocher à elle. Elle manqua d’être entraînée dans la chute de Kate mais parvint à se maintenir debout en assurant une solide prise sur ses appuis. Un regard en contre bas là rassura, Kate était toujours en un seul morceau et déjà Nyota l’aidait à ressortir du piège mortel dans lequel elle était tombée. Elle l’éclaira avec sa lampe de manière à voir ce qui s’y trouvait, un vrai dispositif visant à tuer dans des conditions atroces. Heureusement que Kate avait pu éviter le pire. En essayant de se concentrer sur leur but initial, à savoir se diriger vers la lumière au bout du tunnel en toute sécurité, Karola sentit comme une gène au niveau de ses hanches, en baissant la tête, elle constata que son pantalon avait été arraché au niveau de la ceinture. La capitaine réprima un juron en réalisa que cela était l’œuvre de Kate. Elle essaya alors de le rafistoler tant bien que mal histoire d’éviter de se retrouver en sous-vêtements devant tout le monde. Quand enfin le groupe fut prêt à repartir ils convergèrent en avant dans le tunnel en ralentissant le pas et en restant attentifs. Les sens de Karola étaient en alerte, à l’aide de sa lampe elle balayait les parois du tunnel ainsi que le sol sur lequel elle s’apprêtait à marcher. Mais à nouveau le groupe fut contraint à l’arrêt, le déclic puis le second qu’ils perçurent fit s’arrêter la capitaine en à peine quelques micro secondes, son sang se glaça en attendant de voir ce que cela allait provoquer. Le cri de douleur de Matt lui donna sa réponse, très prudemment elle se tourna vers lui, en prenant soin de ne pas faire de faux pas.
- Surtout ne bougez pas !



Ordonna t-elle au petit groupe. Qui sait, le moindre mouvement pouvait peut-être se faire abattre sur eux une pluie de flèches. Un moyen vraiment pas souhaitable de terminer leur périple. Rapidement elle examina du regard les alentours et surtout le sol. R.A.S, quelques secondes venaient de s’écouler et aucun autre événement n’était survenu. Elle reporta son intention sur Eversmann qui portait des traits tirés et semblait inquiet de l’état de son bras. Un autre regard lui indiqua qu’il avait été touché, en témoignait la flèche plantée dans son muscle. Nyota se dévoua pour l’extraire, Karola ne prêta pas attention aux soins qu’elle prodiguait au sergent, elle préférait vérifier à nouveau que le chemin qu’ils allaient emprunter une fois Matt soigner, histoire d’être sûre qu’il soit praticable. Visiblement, le sort était contre eux. Ils venaient de risquer une nouvelle fois leur peau et avaient échappés à des pièges très dangereux. Si Karola avait été croyante, elle aurait juré que c’étaient les dieux eux-mêmes qui leur tendaient ces pièges histoire de les mettre à l’épreuve. Mais bien évidemment il n’en était rien. Un simple regard à Kate, Chris et Nathalie lui indiquèrent à quel point ces derniers étaient épuisés et meurtris par cette aventure. De son côté, son poignet recommençait à la lancer, elle tenta de le bouger mais cela ne fit que lui arracher une grimace de douleur. Une nouvelle fois une petite voix dans sa tête lui notifia qu’il fallait vite qu’ils sortent d’ici. Elle se tourna alors vers tout le monde.
- Ok tout le monde, on y retourne. Restez concentrés, je suis sûre que la sortie n’est plus très loin, les labyrinthes ont toujours une sortie.



Elle essayait de rester optimiste autant que faire se peut, même si cela demeurait difficile dans de telles conditions. Néanmoins il fallait bien qu’elle galvanise un peu sa troupe, c’était son rôle et elle s’en serait voulue de les laisser sombrer dans le désespoir ou pire dans voir un baisser les bras. Et puis enfin ils atteignirent la lumière, ce qu’ils pensaient être le bout du tunnel et qui se révéla être en fait un chemin vers la caverne d’Ali Baba. La lumière n’avait rien de naturel, en tout cas elle ne provenait pas du Soleil mais des monceaux d’or et de pierres précieuses entassées dans une salle. Les éclats et étincelles de lumières provoquées par les innombrables objets attiraient l’œil dans tous les coins de la pièce, de quoi y perdre la tête ! C’est en regardant de tous les côtés que les 6 Atlantes remontèrent un petit couloir qui les mena directement devant une statue imposante que Karola reconnue pour en avoir vue une similaire dans la tente du chef du village. Il s’agit d’une statue érigée en la gloire de leur Dieu. Même s’il était difficile de faire mieux, l’édifice semblait encore plus rutilant et précieux que tout le trésor amassé. Après avoir passé de longues minutes à s’émerveiller, le petit groupe retomba vite de son nuage, la salle aux trésors ne disposait d’aucune autre sortie si ce n’est le tunnel qu’ils venaient de quitter. Tous profitèrent de ce semblant de moment de répit pour se poser cinq minutes, ils devaient mettre leurs idées à plat afin de trouver une solution. Karola préféra rester debout de peur de ne pas trouver la force de se relever si jamais elle s’asseyait. Son arme dans le dos, elle maintenait son poignet blessé contre elle, pensive elle examina soigneusement leur environnement. Peut être que les montagnes d’objets entassés obstrué une quelconque porte ou peut-être qu’un des murs constituait une entrée secrète. Après tout ce qu’ils venaient de vivre tout était possible, mais combien de temps cela allait-il leur prendre d’examiner chaque centimètre carré de la pièce. La plupart d’entre eux était blessé et ils ne disposaient pas de suffisamment de rations pour survivre quelques jours et puis...

Les paroles emplies de panique d’Eversmann atteignirent ses oreilles. Cette fois-ci s’en était trop, le soldat concédait de plus en plus d’attention à ses peurs et Karola ne pouvait pas l’accepter, elle en vint même à se demander si la flèche qui l’avait touché n’était pas empoisonnée pour qu’il réagisse de la sorte. D’autant plus que son comportement pouvait très facilement gagner leurs autres compagnons et dans son état actuel Karola n’était pas en mesure de gérer une crise de cette ampleur. Elle se dirigea vers lui et lui planta son regard assassin dans les yeux.

- Ca suffit Sergent. Asseyez-vous et respirez un coup. On va s’en sortir mais pour ça j’ai besoin que tout le monde garde son calme. Compris ?



Ses derniers mots n’étaient pas seulement adressés à Matt mais plutôt à l’ensemble du groupe. Tant qu’à faire autant mettre les points sur les i. Heureusement, les autres soldats semblaient plus maîtres de leurs angoisses. Chris était resté d’un calme olympien depuis tout ce temps et ce, malgré sa blessure à la cheville qui le contraignait à lever le pied et à être plus prudent que les autres militaires. Quand à Nyota elle avait parfaitement assumé son rôle jusqu’à maintenant ce qui avait bien soulagé Karola. Quand tout le monde fut calmé, les personnes capables de bouger sans se blesser d’avantage se remirent en quête d’une solution. Les chercheuses, puisqu’il s’agissait des femmes de l’équipe, tentèrent tout est n’importe quoi accompagnées en fond sonore par le bruit de pièces d’or tombant dans un trou, résultat d’un petit jeu auquel s’adonnaient les deux hommes pour faire passer le temps. Comme leurs pièces atteignaient toujours le cible, le bruit commença à agacer Karola qui tentait tant bien que mal d’établir une stratégie. Elle interrompit donc ses recherches, qu’elle effectuait difficilement puisqu’elle ne pouvait utiliser que sa main valide, et se dirigea vers eux pour les interrompre. Mais au lieu de cela elle fut attirée par une éclaboussure provoquée par le lancer d’une pièce. En s’approchant un peu plus elle remarqua que le trou était plutôt large, de quoi faire au moins passer une personne. Karola interpella tout le monde pour leur faire part de sa découverte et Nyota, après étude, plongea le bras dans l’eau trouble et pas vraiment engageante. Ne parvenant pas à toucher le fond, ils en déduire que le trou était plus profond qu’il n’en avait l’air.

La seule façon de s’en assurer était de plonger dedans, tâche pour laquelle Nyota se porta volontaire, ce à quoi Karola acquiesça. C’était la seule en mesure de le faire et puis l’idée de plonger dans l’eau ne l’enchantait guère. Autant les araignées ne la dérangeaient pas mais ici c’était une autre histoire. Il s’agissait d’eau, pas du tout claire et surement profonde autrement dit sa hantise. Le temps qu’elle se ressaisisse et se redresse, Nyota et Kate qui la secondait étaient déjà entrain de se préparer, une corde à la main afin de permettre à Nyota de s’assurer une sécurité. Tout le monde avait les yeux rivés sur ce trou qui restait jusqu’à maintenant leur seule échappatoire. La remarque qui s’échappa de la bouche de la jeune femme lorsqu’elle entra dans l’eau fit tiquer Karola. Un maillot de bain ? Mais pourquoi avait-elle apporté ce genre de vêtement en mission ? Peu importe, ce n’était pas le moment de pinailler sur ce genre de choses car Nyota venait de disparaître dans les abysses. Elle se pencha mais impossible de distinguer sa silhouette. Kate tenait fermement la corde entre ses mains se concentrant intensément pour capter les messages de Nyota et intervenir dès que possible. Karola se sentit bien impuissante à se moment là, elle maudit son poignet de s’être cassé et essaya de refouler à nouveau la douleur. Ne pouvant rien faire de plus que d’attendre le retour de la jeune américaine, Karola décida enfin d’aller s’asseoir. Une fois au repos elle se rendit compte de l’état de fatigue dans lequel elle se trouvait, résultat de la combinaison de la chaleur, de se chute et des longues heures de marche qu’elle avait effectué. Préférant ne pas y penser elle releva la tête en direction des 3 autres atlantes qui comme elle, ne pouvaient rien faire de plus.
- Est-ce que tout le monde va bien ?


Bien sûr elle savait que cette question n’avait pas lieu d’être puisqu’ils étaient tous mal en point. Mais par là elle voulait surtout s’assurer que tous étaient prêts à poursuivre leur mésaventure, auquel cas elle se chargerait de leur botter les fesses, à tous si besoin était.

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