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La première impression est toujours la meilleure • ft. Gron

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Cellules d'Isolement
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Jeu 28 Juil - 14:33

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La première impression est toujours la meilleure
Gron'diak & Maeve



Mes premiers pas sur Atlantis ont été absolument fascinants. La cité est grandiose et ses habitants très intéressants. Il s’est recréé une forme de vie en société tout à fait passionnante entre ces murs et ces couloirs interminables : les gens se croisent, se parlent, s’aiment, se détestent, commercent, même. On en trouve en train de faire du sport, de lire, de jouer aux jeux vidéos, de grignoter en cachette, de flirter entre deux portes. Il y aurait sûrement une thèse extraordinaire à écrire sur le développement d’une microsociété entre gens expatriés et embarqués dans la même galère.
J’ai déjà pu me rendre sur deux planètes différentes pour y rencontrer leurs habitants, et établir les premiers contacts. C’est un travail que je connais bien, mais il y a quelque chose d’encore plus excitant à le faire à quelques dizaines de milliers d’années-lumière de la Terre. Ici, il ne s’agit pas seulement d’étudier une peuplade. On négocie des vivres, des matériaux, des connaissances, pour notre propre survie dans la galaxie. Chaque contact réussi nous assure une vie un peu plus facile sur Atlantis. Ce n’est pas comme au SG-C, où l’on nous demandait surtout de trouver des armes pour la défense de la Terre.
On m’a demandé une intervention pour le moins inhabituelle, ce matin. Convoquée dans le bureau du docteur Weir, j’ai pris connaissance d’une mission toute particulière… sur la base même d’Atlantis. Aucune hésitation dans mon acquiescement, d’autant moins que le sujet s’avère tout aussi fascinant qu’une enquête de terrain. On ne sait rien, ou presque, de la créature retenue captive dans une cellule de la cité. Elle a été ramenée voilà quelques jours et est incapable de communiquer avec nous. Évidemment, tout le monde ne parle pas anglais dans cette galaxie – j’ai d’ailleurs toujours trouvé extraordinaire le nombre de personnes s’exprimant dans la langue de Shakespeare, même si loin de la tombe de ce dernier. Qu’importe. J’ai pris connaissance du dossier, puis me suis dirigée vers les cellules. Deux hommes en armes m’accompagnent. Ils ont l’air si aimable que même un croque-mort les surpasserait haut-la-main.

« Allons, messieurs ! leur lancé-je, amusée. Si vous faites une tête pareille, notre ami risque de prendre peur. Nous sommes là pour nouer un contact avec lui, pas pour le conduire à l’échafaud. Détendez-vous, prenez un air engageant ! »

Ils me regardent tous les deux sans sourciller. D’accord, on repassera pour l’air engageant.
Le soldat de faction m’ouvre la porte de la cellule. Une lumière brille à l’intérieur, diffusée par les néons intégrés dans le plafond de la cité. D’un geste, je signifie à mes gardes du corps de rester en arrière, et surtout hors de vue de notre ami étranger : le moindre symbole hostile ruinerait toute tentative d’approche. Mon cœur bat la chamade – on ne sait jamais à qui on a affaire – mais je tâche de n’en rien laisser paraître et affiche un sourire courtois. Difficile de sembler naturelle face à quelqu’un dont l’apparence ne ressemble à rien que je connais, mais je dois pourtant m’y efforcer.

« Bonjour », dis-je en levant la main.

Présenter sa paume, ouverte et vide, sert à montrer qu’on ne porte pas d’arme et qu’on vient en paix. Le geste est universel : partout où j’ai posé le pied, quel que soit la tribu que j’ai rencontrée, il a fonctionné. Tout ce qu’il faut, c’est bouger lentement, pour ne pas paraître menaçante.
Sans hésiter, je pénètre à l’intérieur de la cellule. J’entends le léger toussotement des militaires derrière moi, mais je leur enjoins, d’un geste discret dans mon dos, de rester hors de la pièce. Ils sauront parfaitement rentrer en vitesse si quelque chose se passe mal. De mon côté, je n’aime pas le côté agressif des fusils d’assaut qu’ils portent fièrement devant eux.

« Je suis le docteur Maeve Devlin. Maeve, répété-je et, doucement, je ramène la main sur ma poitrine pour me désigner. Comment vous appelez-vous ? »

Il ne me comprend pas. Les rapports que j’ai lus indiquent qu’il ne parle pas notre langue et qu’aucun contact n’a pu être formellement établi avec lui. C’est la raison pour laquelle il croupit encore ici, plutôt que de bénéficier d’une chambre un peu plus confortable : on ignore s’il est dangereux pour la cité ou s’il peut s’adapter. Toujours lentement, et articulant autant que possible, je me désigne à nouveau et répète mon nom, avant de lui adresser un regard interrogateur. Connaître au moins la façon dont on l’appelle serait un premier pas vers une espèce de compréhension mutuelle. Le reste viendra naturellement au fil du temps. Je sais, cependant, que cela peut prendre plusieurs jours, voire semaines, avant que nous ne réussissions à nous entendre. Qu’à cela ne tienne : je suis patiente, et j’ai l’habitude !
De nouveau, je souris. Le sourire est une arme beaucoup plus efficace qu’un FAMAS quand on veut nouer des relations diplomatiques avec quelqu’un. Les militaires derrière moi devraient en prendre de la graine. Du moins, si l’autre décide de ne pas me rompre le cou tout de suite.
© Grey WIND.

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Jeu 28 Juil - 16:01

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Gron'diak est assis dans un coin de sa cellule, bras croisé sur les genoux, têtes entre les genoux.

Déjà plusieurs jours que je suis ici, dans cette... Boîte, cette prison. 11 ou 12 jours. J'ai toujours aussi faim, et il n'y a toujours personne. Sauf cette l'odeur infecte de cette vermine au poil blanc, qui me mets les nerfs à vifs.
Comment est-ce que j'ai pu en arriver là ? Il y a quelques jours, on était prêt à choisir notre arbre, elle et moi, un belle arbre. On en avait vu un, celui-ci offrait des branches, qui permettait de regarder les pluies d'étoiles, on aurait passer des moments fantastiques pendant la saison des étoiles.
Au lieu de ça, je croupissais ici, dans cette geôle. Puis soudainement j'entendis une voix de femme, une des "petits", elle se rapprochait de ma porte, le rythme de ses pas était énergique, presque enjouer, sa voix. Elle était accompagner de deux autres pairs de pas, sûrement les gardiens, et s'arrêtèrent de le petit trou à manger. Pourtant ce n'était pas le moment de manger, à moin que je n'ai réellement perdu, toutes notions du temps.

Gron'diak relève la tête, et regarde alors la porte s'ouvrir. La lumière l'aveugle quelques peu, mais bientôt il la voit, la petite femme au cheveux blonds. Il a un peu de mal à distinguer les détails du visage, à cause de la récente recrudescence de luminosité qu'il y a eut. Mais elle lui parle, en levant la main, et ses mouvements son lent. Et puis, elle sent bon. C'est autre chose que cette odeur de Wraith... Tous porte à croire, qu'au bout de tous ces jours, ils ont enfin envoyer quelqu'un prendre contact avec lui, elle est peut-être une sorte de messagère.

Mes yeux s'étant adapté à la lumière, je le regarde et c'est ma foi, une bien jolie petite. Mais elle prononce un mot que j'ai déjà entendu souvent "Docteur", à croire que la plupart d'entre eux s'appel ainsi... Mais elle répète autre chose "Maeve", en se montrant à chaque fois, j'ai compris !

" Ma-eve. Docteur... Ma-eve " dit-il dans un grondement nasale et d'une voix rauque.
Gron'diak pensa alors *C'est sûrement comme, chez nous, il font peut-être tous parti de la même famille, celle des Docteur.*

Alors, sans geste brusque, l'Eratenien se un peu, et mets son genoux gauche au sol, se courbe main droite au sol, en baissant légèrement la tête. Le géant de 2m20 est maintenant à genoux devant elle, et lui poursuit, les 2 mains à plat au sol.

"Gron'diak Grom" répondit-il en relevant la tête.

Il répète son nom, une seconde fois, en regardant le docteur Maeve, bien dans les yeux. Ses yeux sont bleus, comme ceux de Frin. Il reprends alors sa place dans coin, en regardant le sol.

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Jeu 28 Juil - 18:03

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La première impression est toujours la meilleure
Gron'diak & Maeve



Il ne m’a pas sauté dessus pour me dévorer : tout va bien. J’ai connu des situations beaucoup moins engageante que celle-ci, même si mon vis-à-vis mesurait un bon demi-mètre de moins que celui-ci. Avec sa taille et sa corpulence, notre invité aurait pu ne faire qu’une bouchée de moi, mais il ne manifeste aucune intention belliqueuse. Il me regarde sans méchanceté, mais avec une certaine circonspection – ce que je peux comprendre, vu qu’il est enfermé ici depuis plusieurs jours. Son regard pétille d’une lueur bien plus intelligente que ne le laisse supposer son apparence presque animale ; je suis persuadée qu’il va comprendre ce que j’essaie de lui dire.
Et en effet, il répète mon nom, avec un accent prononcé. Sa voix ressemble au grondement sourd qu’émettent parfois les félins, mais il est cependant capable d’articuler des sons intelligibles. Voilà qui est très intéressant. Ce n’est définitivement pas un animal : il est doué de raisonnement et de parole. Ses cordes vocales lui permettent de prononcer des mots de la même manière que nous – ce qui n’est même pas le cas de tous les êtres humains vivant sur Terre. Je devine néanmoins, au timbre étrange de sa voix, qu’il est aussi fait pour feuler ou rugir. J’imagine que les zoologistes de la base vont se faire un plaisir de l’étudier.
À ma profonde surprise, il s’agenouille devant moi, avant de prononcer quelques mots dans sa langue. En écoutant attentivement, je distingue les syllabes, et je comprends qu’il vient de me donner son nom, comme je l’ai fait un instant plus tôt. Grondiakgrom. Bon, il a détaché les mots, et ça s’apparente plus à Gron Diak Grom. Parfait. Je vais donc l’appeler Gron – on verra si c’est correct ou non. Espérons simplement que ce n’est pas un diminutif péjoratif, ni une insulte. Toutefois, je reste surprise de son attitude. S’agenouiller devant quelqu’un est la marque d’un grand respect, voire même d’une soumission. Or, je n’ai encore rien fait qui mérite une telle réaction. Intriguée, je lui fais signe de se relever. Il se rencogne alors dans un coin de la pièce, de la même façon qu’une bête effrayée.

« Gron, répété-je pour lui montrer que j’ai bien compris. Puis-je m’asseoir ? »

Je désigne la couchette qu’il a visiblement dédaignée puis, après quelques secondes de politesse, je prends place au bord de celle-ci. Mes deux mains restent visibles et ouvertes, afin qu’il n’y décèle toujours aucune intention hostile.

« Nous sommes sur Atlantis, une base occupée par des humains. » Je lève l’index, trace un cercle devant moi pour désigner la pièce et, par extension, tout ce qui se trouve autour. « Atlantis. »

Bien souvent, les gens pensent qu’il faut parler aux étrangers comme s’ils étaient demeurés ou incapables de comprendre. Non seulement c’est leur témoigner un total manque de respect, mais c’est aussi empêcher le bon développement de toute communication ultérieure. Les tribus les plus primitives ne disposent peut-être pas d’une technologie avancée, elles n’en gardent pas moins une structure et une société très bien développée. Cette créature, ce « Gron », a peut-être l’apparence d’une bête, rien ne nous dit que les siens ne sont pas très bien organisés. De plus, si je veux qu’il apprenne à parler notre langue correctement, ce n’est pas en lui servant un discours infantilisant avec des mots d’une seule syllabe que j’y parviendrai : il doit entendre les sonorités, même les plus complexes, les tournures de phrases, les intonations, les accents, pour se familiariser avec l’anglais. Et je suis persuadée qu’il me remerciera plus tard de ne pas l’avoir traité comme un attardé.
Il me faut cependant me rendre à l’évidence : nos premiers échanges risquent d’être brefs et limités. Ça évoluera avec le temps. Comme pour les enfants, il n’y a qu’avec la pratique que Gron pourra apprendre à s’exprimer.

« Les humains, ce sont des gens comme moi. »

Je me désigne en posant la main sur ma poitrine, comme je l’ai fait tout à l’heure. Cette notion est plus complexe à saisir. Gron ne va peut-être pas comprendre tout de suite, mais ça viendra.

« Humaine. »

Du doigt, je le désigne, lui, avant de montrer tout ce qui le rend différent physiquement de moi : ses oreilles, sa taille démesurée, ses larges mains et ses pieds. Puis, catégorique afin qu’il comprenne le sens de mes paroles, j’affirme :

« Vous n’êtes pas humain. Comment se nomme votre peuple ? Humaine. » Je me désigne à nouveau, puis le désigne de la main. « Pas humain. »

Bien souvent, s’intéresser à ce qui caractérise un peuple renforce le sentiment de fierté de celui qui y appartient. Il se rengorge alors et en parle volontiers. Dans d’autres cas, pointer les différences fait entrer les gens dans une colère noire – ils y voient une forme de xénophobie. Un petit sourire aide la plupart du temps à montrer quelles intentions sont les nôtres quand on pose ce genre de questions, et ça évite des malentendus inutiles. Je ne me prive donc pas de sourire pour faire passer la pilule.
© Grey WIND.

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Jeu 28 Juil - 20:20

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Au son "Gron", Gron'diak tourne dynamiquement la tête vers Maeve. Puis, il la regarde s'assoir sur la couchette.

"Gron" elle avait au moins compris une partie de mon nom, du moins de mon prénom, Gron'diak "Brave petit", petit... C'était sûr, mais brave... Je n'sais pas, je n'sais plus. En tous cas, elle est bien ce que je pensais, une sorte de messagère, ou autre chose, qui doit établir un dialogue avec moi. Finalement, ce n'est pas si mal... Par contre, elle a eut l'air surprise quand je me suis présenté à elle. Je commence à me demander comment ça se passe ici, mais surtout, elle est sûrement mon moyen le plus probable, de pouvoir sortir d'ici. Je ne vais pouvoir rester encore longtemps ici, si ça continu à empester ces espèces de face de Squalsh putride !

Gron'diak écoute attentivement Maeve, et celle-ci répète plusieurs des mots comme, "Atlantis", ou "Humains" en faisant pleins de geste, certains très amples, d'autres pour la désigné. On dirait le début d'un apprentissage, comme quand les petits Erateniens apprennent à parler, comme lui à appris à parler.

Si j'ai bien compris, là ou je suis, cette boîte c'est "Atlantis". Quoique, elle ne serait pas venu là juste pour me dire que, ce trou à Ou'rhan s'appel Atlantis, non, c'est tous l'ensemble. Je suis, dans leur pays, et celui-ci s'appel "Atlantis".

"A-A... At-lant-is" répète-t-il en forçant l'ouverture de sa bouche, découvrant sa dentition.

Il répète de nouveau "Atlantis", en regardant autour de lui. Puis revient sur la jeune femme, avec le mot "Humain", l'ethnologue se désignant de nouveau.

J'y comprends plus grand chose, Elle s'appel Docteur et Maeve. Donc c'est Maeve de la famille Docteur, mais... Et "humain" ? En plus elle me montre mes pieds, mes oreilles... "Humain", "Pas Humain", "Humain"...

L'Alien commence un peu s'énerver, ses oreilles commence à crépité, de tous petits éclats électrique. Ses oreilles commencent à rougir, et ses griffes progressivement à sortir... Quand soudainement il comprends... Humain, c'est leur espèce, elle lui montrait la différence, entre elle et lui. "Humain", "Pas Humain"... Il n'était pas humain, mais elle, oui. Tous ces signes d'irritation disparaissent alors, et...

Dans un grondement, et après une forte expiration nasale comme les Rhinocéros "Gron'diak... Pas... Humain."
Il reprends ensuite avec un léger sourire, en se désignant de la main droite, placer sur le coeur "Gron'diak... E koh Eratenith" il montre ensuite de la même main son oreille droite "E koh Oïdonith", il poursuit en regardant Maeve, et en montrant le sol "Maeve... Docteur... Hou koh tou'azel... Atlantis." Il continu en se montrant, puis le sol "E koh tou'azel Atlantis" Puis il se lève doucement, de toute sa hauteur, et se montrant de nouveau "E koh Oïdonith, tou'azel Eraten" et puis montre Maeve "Hou koh... Hu-main, tou'azel At-lantis".

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Ven 29 Juil - 12:32

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La première impression est toujours la meilleure
Gron'diak & Maeve



Il me regarde avec attention, observe le mouvement de mes lèvres et de mes mains. Il apprend. C’est une bonne chose, que je pourrai mentionner dans mon rapport. Avec peine, car visiblement son langage et sa prononciation ne sont pas si proches du nôtre, il répète les mots sur lesquels j’insiste, et qu’il sait importants.

« Atlantis, oui », confirmé-je avec un sourire.

Cependant, la notion suivante semble plus compliquée à appréhender, comme je le craignais. Il bute sur les mots, sur les idées. Il hésite. Quelque chose change chez lui à mesure que la frustration l’envahit. Cela commence par un crépitement auprès de ses oreilles, dont la couleur vire rapidement au rouge. Ses muscles saillent, ses sourcils se froncent. Il montre les dents. Tout à coup, ce n’est plus une créature humanoïde que j’ai devant moi, mais un animal, dont le souffle se fait rauque, puissant... agressif.
Toujours assise sur la couchette, je me fige, espérant qu’il ne va pas se changer en gros monstre vert et me voler dans les plumes. Les deux soldats dans le couloir ont dû sentir le vent tourner, car je les entends remuer, mais alors que j’envisage de les rejoindre en courant et de claquer la porte derrière moi, la colère disparaît de chez mon nouvel ami, aussi vite qu’elle est apparue. Les signes avant-coureurs de sa fureur à venir s’estompent peu à peu, et il retrouve un calme relatif. Je respire à nouveau librement.

« Gron’diak... pas humain... »

Voilà une façon subtile de me glisser que je me suis trompée sur son prénom. Il s’appelle donc Gron’diak, pas simplement Gron. La créature semble réfléchir à ce que je viens de lui exposer. Puis, tout à fait inattendu, un sourire vient éclairer ses traits et il me parle dans son langage. C’est le moment que je préfère, dans toutes les relations que j’ai pu tisser jusqu’à aujourd’hui : celui où, débarrassés de la peur de l’autre, nous nous échangeons nos premières véritables paroles et tentons de nous lier. La tension qui nous enveloppait l’instant d’avant s’étiole enfin et nous retrouvons une base plus saine pour apprendre à nous connaître.
J’écoute sa voix avec intérêt. La structure des phrases semble construite en sujet, verbe et complément, comme en anglais. Gron’diak prononce plusieurs mots, et il me faut quelques instants avant de comprendre. Ses gestes et ses répétitions m’y aident grandement, comme mon intérêt pour les langues et les dialectes étrangers.

« Vous êtes Oïdonith, et vous venez d’Eraten », traduis-je.

Pour simplifier, je ne lui parlerai pas de l’Irlande, ni de la Terre – du moins pas encore. Il sait que je suis humaine et que je vis sur Atlantis, ce qui est déjà beaucoup. On compliquera plus tard, quand notre vocabulaire respectif se sera étoffé. Nous avons déjà fait un grand pas en avant. Je sais désormais son nom, à quelle espèce il dit appartenir et le nom qu’il donne à son monde. Voilà qui enrichira nettement mon rapport, et qui me donne envie d’en savoir encore plus à son sujet, sur son espèce, sur leur mode de vie, de communication.
La partie la plus difficile va cependant commencer. Si je suis ici, c’est parce que le docteur Weir souhaite savoir si on peut laisser notre invité circuler dans Atlantis, plutôt que de le laisser moisir dans sa cellule. Or, si nos moyens de communiquer sont limités, il va être difficile d’appréhender son degré d’adaptabilité. Je doute que nous puissions décider en un seul entretien si Gron’diak peut vivre ou non parmi nous. À mon avis, seule une mise en situation réaliste pourra nous le prouver. Par conséquent, il n’y a qu’une seule chose à faire pour l’instant.
Je me lève avec un sourire. Les militaires vont sûrement piquer une crise de nerfs, mais il n’y a pas d’autre solution. Appuyant chacune de mes paroles par des gestes destinés à me faire comprendre de lui, je reprends, articulant bien chaque mot pour que Gron’diak s’y habitue au mieux :

« Cette cellule a l’air beaucoup trop petite pour vous. Vous devez avoir envie de vous dégourdir les jambes. »

Mon index et mon majeur miment la marche de deux jambes dans la paume de mon autre main. Il y a des gardes à chaque issue : Gron’diak ne pourrait pas aller bien loin s’il décide de me fausser compagnie. En attendant, la zone sanitaire est bouclée. Même s’il est porteur de maladie, rien ne pourra sortir, et surtout pas lui. Quant à moi, je devrai prendre une bonne douche et passer par une myriade d’examens avant d’espérer retrouver mon poste hors d’ici, mais je doute qu’il soit contagieux en quoi que ce soit : ceux qui l’ont capturé n’ont toujours manifesté aucun signe d’affection particulière, et Gron’diak, lui, n’a pas l’air de souffrir de l’atmosphère lantienne.
Je le précède dans le couloir pour lui montrer la sortie. Comme je m’y attendais, les militaires m’adressent des regards lourds de reproches, et je leur retourne un clin d’œil qui se veut complice. C’est le moment de vérité : soit il tente de fuir, soit il accepte la courte promenade que je lui promets. S’il réussit à passer la porte, tout au moins.

« Venez, lui dis-je en agitant la main. On va marcher un peu. Marcher. »

Je renouvelle mon geste avec les doigts pour illustrer le mot. J’aurais aimé lui montrer la vue qu’on peut avoir depuis certaines parties de la cité, mais d’ici, c’est impossible. Les cellules ne présentent aucune fenêtre sur l’extérieur, hormis sur le laboratoire où Carson a déjà des sueurs froides en comprenant ce que je compte faire. Le couloir, lui, est aveugle. Impossible de distinguer quoi que ce soit pour le moment. Gron’diak devra donc se contenter de quelques mètres entre des murs épais et aseptisés. Toujours mieux que six mètres carrés dans une cellule sanitaire, cela dit.
© Grey WIND.

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Ven 29 Juil - 13:42

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Apparemment, elle me comprends, elle comprends ce que je dis, enfin, aussi bien que, moi je comprends ce qu'elle dit.
D'ailleurs, elle continu à me parler avec des gestes, en faisant gigoter ses deux doigts dans son autre main... Hein ?... Ah oui ! Marcher ! Serait-elle en train de me proposer de sortir d'ici ?

Gron'diak regarde Maeve d'un air curieux. Puis du regard, il fait le va et viens entre elle, et la porte. Alors il lui sourit amusé et s'adresse à elle, en imitant son geste des 2 doigts :

"Vor'ula'h, Maeve Docteur. Vor'ula'h" dit-il en riant.

Le problème maintenant, c'est, si je sors avec elle, est-ce que les gladiateurs ne vont pas me tomber dessus ?... Non, ça ne devrait pas arriver. Elle a l'air de savoir y faire, c'est une bonne messagère je trouve, il l'on bien choisi. Il faut que je lui fasse confiance jusqu'au bout, surtout si je veux sortir d'ici.

L'Erateniens suit alors le mouvement, il avance avec un peu d'appréhension quand même, mais... Il garde les yeux fixé sur la jeune femme, qui continu à lui parler.

"Venez, lui dit-elle en agitant la main. On va marcher un peu. Marcher."

Les pas de Gron'diak, au vu de sa masse et de la surface de ses pieds, produise des son sourds, on dirait presque un éléphant au loin. Arriver à l'encadrement de la porte, il manque de s'y cogner la tête, mais heureusement il l'évite de justesse. Oui, c'est ça il vient de comprendre aussi ça "Marcher" :

Dans un nouveau grondement sourds "Mmmh... Gron'diak... Mar-cher" dit-il en ne la quittant pas du regard.

Puis, il finit par regarder autour de lui... Surprise, encore du métal, partout, à perte de vue. *Mais comment font-ils, pour vivre dans un endroit pareils*. Triste de ce qu'il vient de voir, il se retourne vers sa cellule. Et cette odeur de Wraith... Alors il regarde tour à tour les gardes en serrant les poings, il pourrait tenter de fuir, certes, car ils ne sont pas si impressionant, l'affaire de 2 secondes. Mais son regard se pose alors de nouveau sur l'Irlandaise, ça risquerait de la mettre en danger. Il a déjà vécu ça il n'y a pas si longtemps... Quand il la regarde profondément, il voit Frin Ay, non... Il va prendre son mal en patience, alors dans un mouvement lent, il se retourne, et repart dans son trou, s'assoir dans son coin, en regardant le sol.

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Ven 29 Juil - 18:31

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La première impression est toujours la meilleure
Gron'diak & Maeve



« Vor ula », répété-je.

L’accent n’y est sûrement pas, mais voilà qui enrichit encore un peu mon vocabulaire. Marcher. Il a bien saisi ce que je lui propose. Étrangement, le rire dans sa gorge me plaît : ça le rend un peu plus humain, même s’il ne l’est pas du tout. Le premier lien est tissé, ne reste plus qu’à le consolider, à présent. J’espère qu’il sera réceptif à la suite. Il a plutôt intérêt, s’il veut pouvoir sortir de cette cellule et en apprendre plus sur Atlantis. Néanmoins, j’ignore ce que Weir et Sheppard ont prévu pour lui, à l’avenir. Envisagent-ils de le garder ici ? Le renverront-ils chez lui, là où ils l’ont trouvé ?
Il assimile cependant les mots que je lui apprends. Ils sont certes basiques, mais c’est par des notions simples qu’on apprend une nouvelle langue. Je ne vais pas commencer en lui lisant « Guerre et paix » : il s’endormirait sûrement avant la troisième page.

« Docteur Devlin, rectifié-je avec un sourire. Mais, Maeve suffira. Juste Maeve. »

Ah, oui, évidemment : tout le monde ici possède un doctorat quelconque, à l’exception des militaires qui se font appeler « caporal », « major » et autres « sergents ». Avec tous ces titres pompeux qu’il a dû entendre depuis sa rencontre avec les résidents de la cité, Gron’diak doit être un peu déboussolé.
Il sort de sa cellule, et je me rends alors compte de sa véritable taille. La porte est bien trop petite pour lui. Combien mesure-t-il, au juste ? Deux mètres ? Deux mètres vingt ? Il me dépasse d’au moins deux têtes ; à côté de lui, même les molosses qui m’accompagnent ont l’air de deux chihuahuas. Eux aussi le regardent avec une certaine appréhension. Il suffirait sans doute d’un seul mouvement de son long bras pour nous envoyer voler contre la vitre qui nous sépare du laboratoire. Pour rassurer tout le monde, j’affiche mon plus beau sourire et y insuffle autant de confiance qu’il m’en reste encore. Tout se passera bien. Tout se passera très bien. N’est-ce pas, Gron’diak ?
L’extra-terrestre regarde autour de lui. Rapidement, la déception se peint sur ses traits. Il s’attendait sûrement à un tout autre décor, mais il sort tout juste d’une cellule. Celles-ci donnent rarement sur des champs de fleurs et des mers turquoise, hélas. Les prisons se ressemblent toutes et, malheureusement, toutes ont le même air lugubre et sinistre que celle-ci. Quoi que... La vue des laborantins dans leur bocal aurait presque quelque chose d’amusant. Gron’diak ne partage cependant pas mon opinion, car il soupire et rentre dans sa cellule. Quoi, il préfère ces six mètres carrés à une petite promenade avec moi ? Je pourrais presque en prendre la mouche.

« Je sais que ce n’est pas aussi gai que ce que vous espériez, soupiré-je en le rejoignant, tandis qu’il part bouder dans un coin. Ça viendra. Je vous emmènerai voir la mer. »

Il ne comprend pas un traître mot de ce que je dis, mais j’espère que mes intentions passeront dans le ton de ma voix et dans l’expression de mon visage. Je suis sincèrement désolée pour lui. Il semble être bâti pour la vie au grand air et pour le mouvement, pas pour rester enfermé dans une si petite geôle.
Lentement, je viens reprendre ma place sur la couchette qu’il continue de dédaigner. Je me rends soudain compte que c’est peut-être parce qu’elle est beaucoup trop petite pour lui. Il faudra que j’en touche deux mots aux responsables de l’équipement : notre grand ami aura besoin d’un lit à sa taille, si on lui accorde une chambre plus confortable.

« Très bien, très bien, je m’attendais à ce que vous ne réagissiez pas tout à fait bien. Être prisonnier, ça n’a rien de plaisant, je vous l’accorde. Mais, comme je suis gentille et que je ne veux pas que vous vous ennuyiez dans cette cellule, je vous ai apporté quelque chose. »

L’art est la meilleure façon de communiquer. Dans toutes les civilisations que j’ai rencontrées au cours de mes voyages, il a suffi de peindre, de danser, de chanter, pour me faire accepter partout. Les êtres humains sont sensibles à l’art car il les touche en plein cœur ; je mise sur la même sensibilité chez mon gigantesque ami. Doucement, je glisse ma main dans l’une des poches latérales de mon pantalon et en sort un petit bloc-notes ainsi qu’une mine graphite. Ce n’est pas grand-chose, mais ça le distraira peut-être. Et qui sait, peut-être trouverons-nous un nouveau moyen de nous entendre par ce biais.
J’ouvre le carnet à la première page et dessine rapidement ce que j’estime être une bonne représentation de moi. Puis je présente mon œuvre d’art à Gron’diak, en espérant que ça le fera sourire.

« C’est moi. Maeve. Plutôt réussie, non ? »

En dessous de mon chef-d’œuvre, j’inscris les lettres de mon prénom et les épelle une à une pour lui.

« Maeve. Tenez, c’est pour vous, lui dis-je en lui tendant le carnet et le crayon. Pour vous occuper, jusqu’à ce qu’on revienne vous voir. »

© Grey WIND.
Ma couleur RP : #D358F7

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