[MJ 07] Un site alpha?

Tyler appréhendait cette mission. Il avait du mal à se l'avouer lui-même mais il avait très mal dormi cette nuit, ponctuée de mini-cauchemars où il se revoyait poursuivi par des amazones en furies et de moments où, éveillé, il tentait d'imaginer tout ce qu'il pourrait leur arriver d'horrible pendant cette mission.

Pourtant, on lui avait bien dit que cette planète ne présentait a priori aucun danger pour eux. A priori… Un bien joli mot latin, mais source de toutes les incertitudes. Le nombre de missions qui devaient "a priori" bien se dérouler et qui se finissaient en course poursuite, en bain de sang ou en captivité…

Bref, lorsqu'on lui avait demandé de participer à cette mission visant à déterminer si P2X-584 ferait un site alpha viable, il avait tout d'abord refusé, encore trop marqué par sa dernière épopée. Puis après quelques réflexions, il avait finit par accepter. Ce n'était pas son genre de jouer les trouillards comme ça et comme disait le dicton, "quand on tombe de cheval, il faut remonter tout de suite!". Il se força donc la main et annonça qu'il ferait part de l'équipe.

Lors du briefing, Weir, encore fatiguée mais qui avait tenu à reprendre le travail, leur brossa un portrait idéal de la planète. Ils y avaient envoyé une sonde et fait un premier survol en jumper. Aucun danger à signaler au premier abord. L'équipe devrait donc confirmer ça, définir si la planète était viable pour un site alpha, et trouver un coin pour l'installer. Donc à proximité d'eau, de source de nourriture, etc…

Pour cette mission, il avait la surprise, et un plaisir dissimulé, à refaire équipe avec Eversman. Le première classe Jones était aussi de la parti, ainsi que Filippa Akerfeld, une épidémiologiste, qui serait chargé de vérifier si cette planète ne présentait pas de risque de maladies graves et qui ferait office de médecin.

Lui, naturellement serait chargé de chercher toute trace de civilisation, actuelle ou passé. Weir leur avait aussi demandé de collecter différents échantillons de plantes pour qu'elles puissent être analysées sur Atlantis.

Bref, tout ça commençait comme une mission de routine. Cela durerait-il?

Voilà notre Tyler, équipé, devant la porte des étoiles en compagnie des autres membres de l'expédition. Lorsque le vortex s'ouvrit, il laissa les autres s'engager d'abord, puis passa la porte en dernier, non sans se murmurer
"Allez, tout va bien se passer… ".

Pratiquement trois mois s'était écoulés depuis ma dernière mission. Et pourtant beaucoup de chose c'était passé depuis... Que ce soit au niveau du travail, de la santé, de la cité et surtout de ma vie sentimentale. Cela faisait deux semaines et demis que je ne portais plus d’attelle, mon bassin ne me faisait plus mal et le coup que je m'étais pris sur la tête n'étais plus qu'un lointain souvenir. Enfin c'est ce que j'avais réussis à faire croire au médecin qui me suivait. Il m'arrivait par moment d'être pris de migraine mais le plus sauvant je me trouvais seul. Et puis, un antidouleur et c'était repartie.

Mais j'avoue que lorsque je fus convoquée par Weir, je ne pensais pas qu'elle me renvoyait déjà en mission. J'avais hésité, repensant à l'histoire de la mine, puis je m'étais dit que cela n'arrive pas à chaque fois. Le plus souvent les équipes d'explorations revenaient sans avoir rencontré de problème. Puis cela me changerait un peu de la cité. Deux mois à rester à ne rien faire puis un mois derrière à bureau commençait un peu à m’agacer. J'avais besoin de respirer.

Pendant le briefing, je pus découvrir les membres avec qui je partais. Aucune nouvelle tête à l'horizon, mais seulement des personne que je ne connaissais pas personnellement. Je reconnus tout de suite le scientifique qui avait été, tout comme moi, au mess lors de la prise d'otage.. Un moment de ma vie qui m'avait changé en quelque sorte. J'avais pris de l’assurance, je n'avais plus autant peur face à une personne armée.

Mon rôle pendant cette mission, savoir si les environs ne représentaient aucun danger pour la santé ainsi que celui de médecin. Alors après avoir préparé mon sac à dos de tous le matériel qui pourrait mettre utile, plus de quoi survivre. Je partis chercher un sac médical à l'infirmerie, en vérifiant que tout y était bien. Par chance, William m'accompagnait donc il prit le sac médical. Avant de partir, je pris rapidement des antidouleurs que je glissais dans la poche de ma veste. Puis direction la salle d'embarcation.

Avant de partir, William vérifia que ma radio fonctionnait bien. Un peu comme si j'étais incapable de le vérifier moi même. Il devait me prendre pour une demeurée mais je le trouvais mignon. Puis il me tendis un M9 dans un holster qu'il fixa lui même à ma cuisse. Je vous jure, il doit croire que je suis une handicapée qui ne sais rien faire, vraiment les hommes ! Voyant que le première classe Jones ne portait aucun sac, je me permis de lui demander de porter mon sac médical. Et comme galant homme il fut, il accepta. Lorsque la porte s'activa, je me mis à stresser. Le passage me déplaisait toujours autant. J'embrassais tendrement mon William puis je suivis Eversman de l'autre coté de la porte.

Toujours cette sensation de froid pendant une fraction de seconde avant d'être éblouie par les rayons du soleil. Je m'avançais pour ne pas gêner ceux qui me suivait. La première chose que je fis, fut de vérifier l'air de cette planète, même si cela avait déjà été fait à la première visite. L'appareil de mesure indiquait :

- Azote : 78 %
- Oxygène : 21 %
- Argon : 0,9 %
- Néon : 0,016 %
- Hélium : 0,021 %
- Vapeur d'eau : 0,028 %
- Dioxyde de carbone : 0,035 %
- Masse molaire totale de l'air sec : M = 28,966

- J'ai le plaisir de vous annoncer que nous respirons la même air que sur la planète bleue, messieurs.

√ Arrivée le : 08/12/2012

P2X-584. Une mission d'exploration qui semblait assez paisible sur le papier mais Eversman avait appris à se méfier des premières apparences. La dernière en date l'avait réduit à l'état d'esclave pour une bande de nanas complètement timbrées tout comme son coéquipier du jour alias Tyler Spence. Les deux avaient vécu cette descente en enfer ensemble et cela forgeait forcément une certaine sympathie pour lui. L'objectif de mission était simple : vérifier s'il était possible de vivre 24h sur cette planète. A priori oui d'après les différents relevés du MALP et le rapport de la première équipe envoyée sur place. A eux de découvrir si tout est aussi paisible la nuit... Le sac de couchage, un peu de nourriture et l'équipement de survie était indispensable pour cette mission. Il laissa les deux scientifiques du groupe s'occuper du matériel technique n'étant pas qualifié dans le domaine. Chacun portait par conséquent un sac d'une certaine charge avec le nécessaire à la réalisation de la mission.

Une fois de l'autre côté de la Porte des étoiles, Eversman se chargea de sécuriser l'espace d'arrivée. Akerfeld leur annonça une première nouvelle, l'air était viable. Encore heureux que cela était le cas sinon ils seraient déjà tous morts...

"Tant mieux !"

Aux premiers abords, la planète semblait agréable. Eversman délaissa quelques instants ses lunettes de soleil pour observer les trois satellites de la planète dont l'un était particulièrement gros, surement proche de la planète. Il ne se lassait pas de ce genre de vue même s'il était incapable d'en comprendre toutes les répercutions scientifiques. Après quelques minutes à sécuriser l'endroit, l'équipe prit la direction du Nord Est. La planète étant apparemment vierge de toute civilisation, il n'y avait pas de petit chemin délimité dans la forêt, il fallait donc se créer le sien entre les buissons et les branches basses. Matt ne put s'empêcher de se marrer lorsque Flippa stoppa le groupe, coincée par une branche particulièrement vicieuse qui s'était accrochée aux poignées de son sac.

"Alors Doc, vous avez une touche ?!"

L'ambiance était détendue dans l'équipe et c'est sans encombre qu'ils parvinrent jusqu'à la source d'eau annoncée lors du briefing : une belle cascade. Voyant Spence accroupit pour prendre un prélèvement de liquide, Matt ne put s'empêcher d'approcher derrière lui et de faire semblant de le pousser dans le dos. S'il l'avait vraiment fait, l'homme se serait retrouver le nez dans l'eau. Le prélèvement fait, il restait à trouver un endroit pour établir leur campement. Il fallait trouver une zone à proximité de cette cascade mais si possible éviter la forêt. Il n'y avait plus qu'à espérer la présence d'une clairière.

"On ratisse la zone. Le premier qui trouve un lit douillet, le signale aux autres par radio. Spence avec Akerfeld."

A peine arrivés, Filippa les informa que l'air qu'ils respiraient n'était pas mortel. Une bonne chose! Cette annonce était un peu superflue car l'air avait déjà été analysé lors de l'envoi du MALP. Weir tenait un minimum à eux quand même et ne les envoyait pas dans l'inconnu le plus complet!
En tout cas, le paysage était charmant, il n'y avait rien à redire de ce côté là. Pour peu que la planète soit vraiment inhabité et dépourvue de bêtes féroces, cette mission aura des allures de vacances. Et il est même probable que Tyler se porterait volontaire lors de l'installation du site alpha. Mais mieux valait ne pas crier victoire trop vite.
Sous l'impulsion d'Eversman l'équipe progressa vers le Nord-Est, Jones fermant la marche. Ils pénétrèrent dans des bois assez dense où il fallait se frayer un chemin parmi les multiples branchages. Certains eurent plus de mal que d'autres!
Le calme régnait dans la forêt. Tyler était aux aguets mais pas la moindre bestiole d'une taille raisonnable, et pas la moindre trace d'objets ou de monuments d'une civilisation ancienne.
Ils finirent par arriver à une splendide cascade. Comme une charmante scientifique le lui avait demandé avant de partir, il devait faire un prélèvement de l'eau.
Posant son sac, il en sortit un petit bocal de plastique et et s'accroupit. C'est à ce moment que Everman, se croyant certainement très drôle, le poussa légèrement par les épaules, tout en le retenant.

"Eh! On se calme derrière! Y en a qui bossent! Rien ne nous prouve que cette eau n'est pas acide!"

Bon, il n'y croyait pas trop, c'est vrai. Une fois son bocal remplit, il le rangea soigneusement dans son sac et s'éloigna de l'eau avant que son collègue militaire ne le pousse pour de bon. Mais ce dernier avait une autre priorité, trouver un campement. Il demanda à Filippa et Tyler de partir ensemble.

"Après vous!" signifia Tyler à sa collègue avec un signe de la main. Et en partant il lança à Eversman:"Et si on se fait manger par une bête féroce, ça sera votre faute!"

Alors qu'ils progressaient tout en écartant les branches il informa Filippa: "Bon, si vous voyez une bête féroce, vous criez très fort et vous faites l'appât pour me laisser le temps de fuir, ok?"

Puis voyant sa réaction outrée: "Oh, ça va, je rigole! Dites vous bien, que je suis un des archéologues les plus drôles de la Cité! Si, si! Je vous en présenterai d'autres, vous verrez. Tiens d'ailleurs, j'ai une blague pour vous! C'est deux mésopotamiens qui se croisent. le premier dis au second: "Tiens, salut. Comment vont tes filles?" Et le second lui répond: "J'en ai qu'une et en forme!""

Il laissa un petit moment de silence pour que Filippa saisisse mais vraisemblablement, la subtilité lui échappait…

"Qu'une est en forme… cunéiforme! L'écriture cunéiforme, en Mésopotamie… Pourtant que un de mes profs nous l'a sorti en amphi pendant les études, on était tous pliés!"

Bon, l'humour archéologique n'était surement pas le même que celui des épidémiologistes…
Tout en discutant (ou en monologuant!) ils débarquèrent dans un endroit dégagé. Celui-ci pourrait peut être convenir pour la nuit.

"Ça a l'air bien ici. Vous prévenez Eversman et son acolyte?"

√ Arrivée le : 08/12/2012

"J'ai le droit à 3% de pertes dans mon contrat !" Sourire moqueur du Sergent à l'encontre du scientifique avant de détourner les talons. Ce dernier fit quelques pas avant d'observer la direction prise par les différents membres notamment le duo des Einstein au cas où... On était jamais trop prudent sur une planète inconnue. Jones indiqua d'un signe de la main la direction choisie, proche de celle prise par le duo avant de lui adresser un signe de tête vers les deux. Pensait il la même chose que lui ? Il y avait de grandes chances vu son sourire mais les deux restèrent silencieux avant de se lancer dans la recherche d'un endroit paisible pour poser son lit douillet.

Prenant garde de ne pas s'éloigner trop, gardant la cascade en repère, Eversman inspectait l'environnement notamment les traces d'animaux ou indices pouvant laisser croire à une autre présence. Il n'y a pas de traces de pas ou d'animaux trop volumineux. il semblait y avoir des empreintes de ce qu'il qualifiait de biches ou animaux de la sorte mais il fallait aussi voir comment était les biches de la galaxie de Pégase. Peut être étaient-elles terrifiantes avec des dents jusqu'au sol ou aussi acérées que des lames d'épées... La radio s'activa, le tirant du film d'horreur mental qu'il était en train de se faire. Le duo semblait avoir trouver un endroit qui semblait convenir.

// Reçu. //

Avec un peu de chance, il allait découvrir une plage de sable fin avec des cocotiers ou pas... Après une dizaine de minutes de marche, les scientifiques étaient à vue. Ils avaient découvert une belle clairière qui semblait à priori parfaite. Pas de plage mais c'était mieux que rien. Pas d'écureuil pour leur balancer des noix pendant la nuit, de boue dans le sac de couchage ou d'autres désagréments. Bon, il n'y avait plus qu'à passer à l'installation de leur petit campement de base. Il n'y avait pas grand chose, même pas de tente pour se mettre à l'abri au cas où. Un vrai retour aux sources, au camping...

Après avoir déposé son sac au sol, Eversman entreprit de creuser un peu le sol de façon à former un petit trou pour le futur foyer. Pas question de passer la nuit sans un feu pour se réchauffer un peu mais aussi comme source lumineuse pour faire fuir les bêtes un peu trop curieuses. Rester à aller chercher quelques branches de bois sec, des pierres pour sécuriser le tout et les voilà avec des premières flammes. Ils n'étaient pas à Koh Lanta donc pas besoin de dissimuler les allumettes dans les chaussettes ou les oreilles.

"Y en a un qui a pensé aux chamalows ou aux bières pour la soirée ?!"

La forêt bordant la zone de la porte ne semblait pas trop dense. Cela ressemblait même à un petit bois sympathique où l’on pourrait passer des vacances. Sauf que ce petit bois se situait à plusieurs années lumière d’Atlantis et qu’elle-même n’était pas dans la même galaxie que la terre. Mais même en sachant cela, elle semblait relativement calme et apaisante. Nous avancions tranquillement, motivé que nous étions par l’entrain d’Eversman. Une branche faillit me revenir en plein visage et je vis Spence devant s’excuser pour ça. Une branche s’accrocha à mon sac et je perdis quelques minutes à m’en extraire. Se que bien entendu Eversman, me fit remarquée.

- Vous avez vu ça.

Un petit crin d’œil accompagna mes parole, avant de me remettre en marche. Nous avions tous nos petits soucis de voyage. Un clapotis d’eau se fit entendre et nous arrivions bientôt en vu d’une clairière ouverte avec une cascade et une espèce de petit lac. L’endroit me faisait penser au petit paradis qu’on peut trouver dans les îles. Iles qu’on voyait sur les cartes postales ou à la télé.

Spencer se pencha pour remplir un bocal d’eau, sans doute pour l’analyser plus tard. C’est a ce moment là que choisit Eversman pour faire une blague au scientifique. Pas très intelligent comme blague. Mais une blague de militaire. Je regardais le sergent puis haussait les épaules. Il avait l’air content et d’humeurs joviales et ça on ne pouvait pas le lui enlever. Eversman divisa le groupe en deux. Lui et Jones partirent d’un coté tandis que moi et Spencer partions dans une autre direction.

Étrangement, je me sentais plus à l’aise avec Spence qu’avec le sergent. Mais les deux avaient en commun leur sens de l’humour un peu décalé que personne ne comprenait réellement. Nous discutions pendant un moment. L'archéologue me sortit une blague que je ne compris pas, avant d’arriver dans une zone bien pour camper.

- Ici Âkerfeldt, nous avons trouvé quelque chose qui pourrait faire l'affaire !

En attendant qu'il nous rejoignent, je déposai mes affaire avant d'entreprendre d'admirait les environs. Tout était silencieux, pas de bruit d'animaux, seulement le murmure du vent caressant les feuilles d'arbre. Lorsque nous fumes enfin tous au complet, le sergent entreprit de faire un feu et réussit avec un certain succès. Je l'aidais à ramasser du bois par si par là, histoire de ne pas à avoir à aller en chercher pour la nuit. Sortir en mission me faisait du bien après tout ce temps resté à ne rien faire ou à rester cloîtré à la base.. Mais je ressentais tout de même l’appréhension de passer une nuit sur cette planète. Une fois mon duvet installé, je sortis de quoi mesurer la pression atmosphérique, le taux d'humidité et surtout la température, le temps que tout le monde finissent de s’installer.

En attendant que les deux militaires rappliquent, Tyler s'assit sur une pierre sur les bords de la clairière, attrapa dans son sac un biscuit et le dégusta en admirant le paysage. Il n'y avait pas à dire, cette planète était magnifique. Pour peu qu'aucune créature ne cherche à les dévorer et ça serait le paradis! Il espéra trouver quelques ruines ou objets d'un ancien temps, ça lui ferait une bonne excuse pour demander à passer quelques temps sur cette planète une fois le site alpha installé!
Il vit alors arriver Eversman et son collègue dont il avait oublié le nom.

"Regardez-moi ça, on est pas bien là?!" leur lança-t-il.

Matt entrepris de faire un feu, Tyler alla donc récupérer des branchages dans le coin qu'il rapporta au militaire.

"Y en a un qui a pensé aux chamalows ou aux bières pour la soirée ?!"

"Non, je comptais sur vous pour ce genre de choses! Par contre j'ai pris un Jungle Speed, vous connaissez?" demanda-t-il en interrogeant les autres du regard. "Et puis on pourra raconter des histoires! Comme les veillées au coin du feu autrefois!"

Chacun commença à s'installer. Dans le ciel, le soleil commença à décliner mais ils avaient encore un peu de temps avant que la nuit ne tombe.

"On doit avoir encore 2 petites heures de jours. On en profite pour faire un rapide tour et voir si on trouve de quoi manger local?"

La nuit serait suffisamment longue comme ça alors ils n'allaient pas poireauter sur place en attenant l'heure de dormir quand même. Tyler espérait toujours un petit peu trouver une trace archéologoque mais il commençait malgré tout à douter sérieusement qu'un peuple ai un jour vécu ici...

√ Arrivée le : 08/12/2012

Pas de bières, ni de chamalows...Il n'y avait pas de soirée au feu de camp sans ses deux éléments essentiels pour le Sergent. Bon, il aurait peut être dû penser à embarquer les premières mais il n'y avait plus une place dans son sac à dos. Tanpis il ferait sans... La vague tentative de Tyler pour compenser l'absence des deux reçut un simple haussement de sourcil de sa part avant qu'il ne détourne son attention vers l'installation de son propre duvet. ça promettait tout ça !

"Pas question d'écouter vos histoires de cailloux, Spence... Par contre, il parait que vous êtes avec la nouvelle arrivée chez les bleus. Une certaine Katie..."

ça, c'était nettement plus intéressant d'autant que la demoiselle était mignonne. Il l'avait déjà croisé à plusieurs reprises au mess mais n'avait pas eu l'occasion de faire sa connaissance, cette dernière était toujours entourée de nombreux hommes.

"Ok pour l'exploration, je vous suis. Jones, tu restes ici... "

Eversman avait choisi d'aller avec les deux scientifiques après avoir hésité avec la solitude de l'installation du campement précaire. Il allait certainement regretter son choix lorsque les deux se mettraient à parler cailloux, outils scientifiques ou mathématiques donc à lui de maintenir un sujet de conversation correct. Laissant les deux menaient le trio dans la direction voulue, le jeune homme se tenait quelques pas en arrière observant les alentours, tenant son arme principale même s'il restait assez détendu.

"Il parait aussi que tu as un faible pour les militaires, Akerfeld... Je le connais ? Si c'est le cas, je peux t'arranger le truc..."

Bon en temps normal, Matt n'en avait absolument rien à faire des rumeurs mais bon.

Eversman paraissait déconcerté de ne pas avoir de chamalows pour la soirée. Ah les hommes !

- Un Jungle Speed ? Non merci, c'est un jeu de grosses brutes.

A chaque fois que je jouais à ce jeux, pour commencer je perdais à chaque fois et pour finir, je me prenais au moins une fois le totem en pleine tête avec ces bourrins de militaire. Je finis de noter les mesures sur mon bloc note, puis, je me joignis au trio masculin au moment où Eversman commençait à taquiner Tyler au sujet de la nouvelle scientifique. Je lui avais déjà parlé une ou deux fois, une gentille fille. Mais à vrai dire les histoires de cœur des gens ne m’intéressaient pas vraiment, surtout si il s'agissait de personne que je ne connaissais vraiment. Alors je ne fis aucune remarque pouvant embarrasser Spence. A ça place je n'aurais pas forcément aimé que quelqu'un en rajoute.

Puis le sergent suivit le conseil de Spence. Une excellente idée, je n'aurais pas à rester au camp à ne rien faire. Je me mis au coté de Spence puis Eversman s'adressa à moi. Bien entendu sur le même sujet que pour l'autre scientifique.

- Vous êtes un peu en retard. Je n'aurais nullement besoin de vos services étant donné que le problème est déjà réglé. Et non, ce n'est pas vous Sergent. Et pour vous, ça donne quoi?

Je ne pu m’empêcher de sourire. Plus nous avancions plus la végétation devenait magnifique, mélangeant diverse couleurs. Au loin, une magnifique scène s'offrit à nous. Deux oursons bruns où du moins un animal qui y ressemblait fortement. Ils jouaient ensemble. C'était beau à voir et rassurant de voir cette espèce. Cela prouvait que du gibier plus petit était présent. Mais ce sourire se décomposa rapidement lorsque je percutais que la mère ne devait pas être loin.

- Je ne sais pas vous mais je changerais bien de direction avant que maman arrive.

"Un jeu de brutes?!" La remarque de Filippa sur le Jungle Speed fit presque bondir Tyler! "Si vous jouez avec des gens comme le sergent peut être… surement même. Mais si vous jouez avec des gens raffinés, ce n'est au contraire que pure rapidité et précision dans le geste"

Décidément on aurait tout vu… le Jungle, un jeu de brutes. A quand les milles bornes un jeu qui pousse aux excès de vitesse? Et le monopoly agent infiltré du capitalisme! Pour le coup, Tyler se leva, suivi des autres, et se dirigea dans une direction, un peu au hasard.
Mais Eversman le rejoignit rapidement, un sourire aux lèvres, et l'interrogea sur avec une curiosité malsaine sur une certaine Katie. Jeune fille au demeurant très mignonne mais niaise comme ce n'est pas permis…Tyler avait dû juste discuter 2 ou 3 fois avec elle, mais effectivement, une fois, Eversman était dans le coin. il n'avait pas dpi en perdre une miette!

"Sergent, je ne sais pas d'où vous tenez vos informations mais vous devriez plutôt vous occuper de vos fesses. Vous êtes là pour nous empêcher de nos faire bouffer par un animal ou en reportage pour la rubrique potin de la gazette d'Atlantis?"

N'ayant obtenu la réponse qu'il souhaitait, le sergent se retourna vers Filippa qui eut droit aux mêmes questions. Décidément, ce qu'il pouvait être lourd quand il le voulait!

Après s'être débarrassé elle aussi du sergent, Filippa leur fit remarquer deux petits oursons qui s'amusaient ensemble un peu plus loin. Scène touchante effectivement.

"Ne vous inquiétez pas, maintenant que le sergent connait votre faible pour les militaires, il se fera une joie de vous défendre si leur mère arrive!" dit-il avec un petit air ironique à la scientifique.

S'étant retourné pour dire cela, il faillit se prendre une branche qu'il n'avait pas vu en pleine face. Tournant la tête juste à temps, il eut juste la présence d'esprit de levers les bras en guise de protection pour éviter le choc.

"Ouille, merde…" pesta-t-il, se doutant qu'il allait attirer les railleries du militaire.

√ Arrivée le : 08/12/2012

Le problème était réglé. Qu'est ce qu'elle avait voulu dire par ça ? Est-ce qu'elle était passé à autre chose ou alors est-ce qu'elle était désormais avec ?Cela éveilla la curiosité du Ranger qui reviendrait certainement à la chargement pour en savoir davantage. Il y avait tant à savoir : qui c'était ? Etaient-ils ensemble ? Depuis quand ? L'homme en revanche, fit comme s'il n'avait pas entendu la remarque de Flippa sur sa propre situation personnelle, le sujet étant beaucoup trop délicat. Il fit comme si la scène des oursons l'intéressait alors qu'il se demandait plutôt si les peluches pouvaient être grillées sur un feu de bois et si cela était mangeable.

Détournant les talons, Eversman eut la chance d'apercevoir Tyler aux prises avec une branche d'arme et se manifesta d'un petit rire tout en passant aux côté du ninja d'un jour.

"Au moins, vous avez une touche avec les arbres, Spence. C'est déjà un début !"

Un bon sourire moqueur fut adressé à son coéquipier avant qu'il ne continue son chemin, quelques pas devant les deux bleus. A plusieurs reprises, le groupe dut stopper son avancée, les deux ne cessant de prendre des échantillons de plantes, de cailloux bref tout ce qu'ils pouvaient trovuer d'intéressant. Cela devait faire le dixième arrêt en moins de cinq minutes et là le Sergent manifesta clairement son agacement d'un bon soupir.

"Akerfeld, vous nous faites encore arrêter une fois pour une plante, un caillou ou tout autre truc inutile et je me charge de vous mettre dans votre fichu boite d'échantillon. Croyez-moi, je ne serai pas doux..."

Bon, cela risquait d'être difficile à mettre en œuvre mais l'homme pouvait très bien saisir tous les bocaux pour être tranquille. Pestant pour lui même contre l'intérêt des scientifiques pour des broutilles, l'homme reprit la marche à la recherche de quelque chose d'intéressant mais visiblement il n'y avait rien ici. Des plantes, des arbres, des cailloux, une fontaine, quelques animaux mais rien de dangereux à part une ronce qui fit trébucher un bleu. L'estomac du Ranger se manifesta lui aussi,ce dernier prit la décision de retourner au campement.

"Allez on remballe et on retourne au camp. Spence, faites gaffe aux ronces cette fois..."

Au vu de sa réponse à Filippa, Eversman avait encore une piètre opinion de la science. "Une plante, un caillou ou tout autre truc inutile." Tyler commençait à désespérer de faire du sergent quelqu'un de sensible à ces trucs inutiles. Il ne put s'empêcher de répliquer.

"Sergent, si vous vous faites blesser et qu'on trouve sur place une plante anesthésiante, rappeler moi de dire aux autres qu'on peut laisser cette plante inutile sur place, que vous préférez souffrir…"

Non mais, ce qu'il pouvait être agaçant par certains côtés… Même si s'envoyer des vannes était leur manière habituelle de se parler.

Plus ils avançaient plus la nuit tombait. Cela faisait quelques heures qu'ils étaient là et toujours pas de bêtes féroces, pas de tribus en furie agitant des arcs et des haches, pas de wraiths… Bref, cette planète était un paradis! Mais il était temps de rentrer au camp, déguster la délicieuse salade qu'il s'était préparé. Une dernière vanne d'Eversman qu'il ne releva pas et ils reprirent le chemin inverse

De retour au camp, ils trouvèrent un feu allumé et Jones en train de griffonner sur un bout de papier.

"Le repas n'est pas encore prêt?" lui demanda Tyler l'air innocent. L'autre releva la tête d'un air d'incompréhension. On ne lui avait pas dit de faire la cuisine, en même temps ce n'était pas son boulot. bref, il était perdu!

"Oh ,ça va je rigole, détendez vous… Eversman vous donnera une leçon. Allez, à table!"

√ Arrivée le : 08/12/2012

De retour au campement, Eversman s'empressa de s'asseoir sur l'un des troncs d'arbre que Jones avait ramené et qui serait certainement brûlé dans les prochaines heures. Ne comprenant pas la remarque de Spence sur sa décontraction, l'homme se contenta de lever les épaules devant le regard interrogatif de son subalterne. Akerfield étant la plus proche de son sac, il lui demanda de le lui attraper avant de lui transmettre ce sac. Après avoir plongé la main à l'intérieur, le Sergent sortit quatre repas ou plutôt quatre rations de combat.

"Et voilà notre festin !"

Là, il aurait beaucoup pour pouvoir filmer la tête des deux scientifiques qui ne devaient pas s'attendre à un repas si frugal et ne put s'empêcher de lâcher un petit rire moqueur avant de leur balancer leur sachet repas. Oui c'était surement peu réjouissant comme repas, peu goûtu et raffiné mais ce programme était géré par l'armée, pas par un restaurant 5 étoiles. Détachant la fourchette autocollante, Matt s'attaqua à ce qui lui servirait de repas ce soir. Bon, c'était pas terrible mais étant habitué aux rations de combat, il ne se peignît pas d'autant que ce n'était que pour un soir et non pas une semaine. Ce fut rapidement avalé pour le goinfre qu'il était et il eut beau chercher dans son sac, il n'y avait visiblement pas de dessert. Son estomac, non rempli, réclamait une suite mais il n'y avait visiblement plus rien d'autre à moins que les scientifiques ne réservent d'autres surprises.

Après avoir fait une boulette de son sachet repas qu'il balança au feu, Eversman profita qu'il ne faisait pas encore noir pour délimiter un périmètre de sécurité à l'aide de quelques cyalumes. De retour avec les autres, le Sergent constata avec un certain plaisir que les scientifiques semblaient avoir pensé au dessert. Tant mieux ! Après s'être régalé, il était temps d'organiser la nuit ou plutôt les gardes de nuit.

"Si vous voulez aller pisser, c'est maintenant ou demain matin... Personne ne sort du périmètre après."

Il ne put s'empêcher de lancer un regard insistant sur les deux scientifiques.

"Je prends le premier tour de garde avec l'un d'entre vous. Dans trois heures, on change et ainsi de suite. Mettez vous d'accord sur les équipes. Des questions ?"

Eversman était aussi chiant que Winkle quand il s'y mettait. Alors je choisis de me taire et de continuer de mon chemin. La remarque de Spence me fit sourire et j'en pris note. Laisser souffrir un peu le militaire si jamais. Une fois revenu au camp, je regardais les différentes mesure si elles avait changeaient.Il faisait plus humide qu'à notre arrivé et nous avions perdu 7°C en une heure. Mais cela semblait plutôt normal avec la disparition du soleil. Mais ci cela continuait, il risquerait de faire plutôt froid ce soir.

Mon ventre commençait à gargouiller. C'était l'heure de passer à table. Je rejoignis les hommes autour du feu le sourire au lèvre à l'idée de manger. On m'avait dis que quelqu'un d'autre avait pris la nourriture donc je ne m'étais pas préoccupée de se qu'il s'agissait. A la vue du sachet que me tendait le militaire, je ne pus m’empêcher de faire une grimace. J'ouvris le sachet et je découvris à l’intérieur quelque chose qui ne ressemblait à rien avec une odeur désagréable. Dès la première bouché, j'eus un arrière goût dans la bouche. Alors que Eversman avait fini de manger son repas, je n'en étais qu'a la moitié du mien.

- Spence, Jones voulez vous mon repas ?

Le scientifique s’empressa de me dire non. Lui non plus ne semblait pas avoir apprécié de repas. Quand à Jones, lui n'avait plus fin. Alors lorsque l'autre militaire revint, je lui tendis mon sachet et celui ci l'engloutie avec appétit. Après l'interdiction donné d'aller au toilette de la nuit, je partie derrière un buisson faire ce que j'avais à faire. Puis je me dépêchais de parler avant Spence.

- Je prends le premier tour avec vous Sergent.

Pourquoi le premier tour ? Tout simplement car il était plus facile de surveiller directement puis d'aller dormir plutôt que de dormir seulement trois heure puis d'être réveiller. Du moins tel était mon point de vu. Puis comme ça je pourrais suivre la chute de température.

Les tours de garde, je ne m'y connaissait pas vraiment. Alors que Spence et Jones partait dormir, je me rassis à coté du feu avec un livre que j'avais emmené. Pas le genre de livre qu'aimerait lire le Sergent, encore fallait il qu'il lise. Il s’agissait d'un bouquin sur le système immunitaire.
Au bout d'une demi heure, je commençais à avoir mal au yeux à force de lire avec l'éclairage du feu. Alors je fis le tour de la zone de sécurité pour passer le temps. Une sorte de lapin me fit sursauter mais a par cela, rien. Il faisait plutôt froid loin du feu. En effet, il faisait désormais 6°C.
Il ne me restait plus qu'à lancer un sujet de discussion avec Eversman pour passer le temps. Le sujet idéal, me mettre dans la peau du médecin.

- Dites moi sergent, comment vous sentez vous ? Pas de maux de tête, de difficulté à respirer, de trouble gastrique ?

Matt sorti alors de son sac leur dîner, amoureusement préparé par l'armée et le lança. Tyler le rattrapa au vol et l'inspecta sous toutes les coutures. Malgré l'apparence, ça devait être comestible. Bon, ça lui calmerait l'estomac pendant 2 ou 3h, guère plus. En plus, il avait evidemment fallut qu'il hérite du repas le plus écrasé des 4. Il se garderait finalement sa salade maison, bien meilleure que ça, pour l'heure de monter la garde. Il attirerait moins les convoitises et s'il devait partager un peu, chose qui risquait être malheureusement forcé, il ne serait que 2…

Humm, quelle saveur, ces boulettes! Quelle onctuosité… On dirait du caoutchouc avec une sauce périmée pour "masquer le goût". C'est en parti pour cette raison que lorsque Matt lui proposa de finir son repas, Tyler n'hésita pas trop avant de répondre. "Un grand garçon comme vous, c'est important de prendre des forces!"

Après quelques discussions, diverses blagues vaseuses de la part des militaires (Tyler ayant bien à nouveau tenté une blague d'archéologue mais ça n'avait pas trop marché…), vint le moment de la répartition des équipes de garde. La meilleure place étant évidemment le début de garde pour aller tranquillement dormir ensuite. Tyler se prépara donc à se porter volontaire mais une voix féminine le prit de cour alors qu'il ouvrait la bouche.

Petit regard jaloux en direction de la gagnante et Tyler alla se mettre dans son sac de couchage, non sans donner une tape sur l'épaule de Jones. "Désolé, Jones, vous devrez me supporter!"

…

3h plus tard, on secouait sans douceur Tyler. Ouvrant les yeux entre deux bâillements, il discerna la tête d'Eversman, vraisemblablement content de le réveiller en plein milieu de la nuit.

"Je suis sûr que Filippa m'aurait réveillé plus délicatement… Avouez, vous l'avez exprès!"

Une fois debout et quelques mouvements effectués pour se réveiller il alla se mettre près du feu. Quelques minutes après, les autres dormant paisiblement, il sortit délicatement sa salade et savoura, priant pour que Jones ne lui prête pas attention encore un moment. Il n'attendait qu'une chose, pouvoir réveiller les autres dans 2H46!

√ Arrivée le : 08/12/2012

Remontant la fermeture de sa veste jusqu'en haut de façon à pouvoir y glisser son menton, Eversman se préparait à leur future "nuit". C'était un bien grand mot en sachant qu'il risquait de ne pas fermer beaucoup l'oeil, ils étaient quand même en plein milieu d'une forêt inconnue et aussi sur une planète dont ils ne savaient pas grand chose. Visiblement cela ne perturbait pas les deux autres qui se mirent rapidement au lit et bientôt quelques ronflements se firent entendre, le faisant sourire. Fusil d'assaut sur les genoux, le Ranger s'occupait avec ce qu'il pouvait et s'attachait désormais à nettoyer son arme secondaire. Il ne pouvait que démonter les pièces principales, pas question d'aller trop loin pour perdre une petite pièce qui rendrait l'arme inutilisable pour la suite. Il passa ensuite à l'étape suivante, ronger lentement et méthodiquement ses ongles de la main droite.

Lui s'amusait comme un petit fou mais visiblement la scientifique s'ennuyait comme un rat mort et lança la conversation. Cessant son activité, Eversman eut l'amabilité d'enlever la main droite de sa bouche avant de lui répondre avec un sourire.

"Vous souhaitez jouer au docteur avec moi, Akerfeld ? Il s'agit de votre technique de drague ?"

Il ne put s'empêcher de rire de sa connerie montrant qu'il ne prenait pas au sérieux cette tentative. Après lui avoir répondu que tout allait bien de son côté, il finit par relancer la conversation pour éviter un silence gênant.

"C'est votre première garde noctuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurne ? (baillement)"

C'était parti pour un sujet qui allait les tenir un petit moment entre échanges d'expérience, de vécu, de missions et diverses histoires. Chacun y allait de son anecdote avant de relancer la conversation lorsque le sujet était épuisé. Eversman tenta d'ailleurs d'obtenir le nom de ce fameux soldat avec qui elle semblait avoir réglé le problème mais il n'y parvint pas. Finalement vint le temps de la relève et c'était non sans un certain plaisir que le Sergent se chargea de réveiller les deux princesses qui étaient paisiblement endormies. Jones fut le premier à ouvrir les yeux mais il fallut utilisé une méthode un peu plus musclée pour le scientifique.

"Allez, debout Cendrillon. Ton carrosse t'attend !"

Les deux militaires échangèrent quelques mots sur la prochaine relève et aussi les incidents de la nuit mais celle-ci étant très calme, il n'y avait quasi rien à transmettre. Eversman put donc se glisser rapidement dans le sac de couchage, prenant la précaution de s'endormir la main sur son fusil d'assaut. Sale habitude d'entrainement...

Autant leur première garde fut très calme, autant des craquements inquiétants se firent entendre durant la deuxième partie de la nuit. Ceux-ci étaient de plus en plus proches...

J'aurais dût m'attendre à une telle réponse de sa part. Il ne pouvait pas répondre simplement par un ''oui, tout vas bien''.

- Je ne fais que le travail que l'on m'a confié sergent ! Et à moins d'être terriblement désespéré je ne vous drague pas.

Je ne pus retenir un sourire en voyant qu'il était content de lui. Cette homme était un sacret spécimen tout de même. Je notais sur le bloc note que tout allait bien pour lui, de même pour moi même si les migraines étaient revenues. Mais cela n'était pas dût à la planète. En sachant qu'Eversman se trouvait en face de moi je ne pouvais pas prendre un médicament au risque d'éveiller des soupçons cela devraient attendre d'aller dormir.

- Fatigué Sergent ? Et non, ce n'est pas ma première garde nocturne. La toute première c'est passé sur T8N 241, avec l'équipe SG6, une horreur ! Et vous, où était ce ?

Le reste de notre tour de garde passa rapidement. Évidement Eversman ne put s’empêcher de me demander ce que signifiaient mes mots de tout à l'heure , mais je réussis à ne rien lui dire. A chaque fois je lui répondais vaguement en changeant de sujet avec un grand sourire pour le narguer. J'étais plutôt fière de moi.

Quand vint le tour d'aller dormir, Eversman me fit comprendre qu'il se chargeait d'aller réveiller les autres. Je savais que ce ne serait pas en douceur mais en le voyant à l’œuvre, cela était plutôt amusent. Je souhaitais bonne chance au scientifique avant d'aller dormir. Je retirais l'arme que m'avait installé Winkle avant de partir au niveau de la cuisse et je le mis au niveau de ma tête pour dormir. J'aurais aimé pouvoir dire que une fois les yeux fermés, je m'étais endormie, mais non. Le froid en plus de mon mal de tête ne me le permis pas.

J'attendis une heure avant d'entendre des bruits bizarres au loin. Je ne serais dire de quoi il s'agissait mais ils semblaient se rapprocher. Ma nature flippé me fis me lever pour aller voir de quoi il s'agissait. Sûrement un lapin ! Une chose était sur, c'est que lorsque je fus debout, j'avais toujours une sale migraine, la joie ! Je m'approchais du feu, m'assis à coté du militaire qui ne semblais pas m'avoir remarqué, il semblait préoccupé par autre chose.. Les flemmes me permirent de voir qu'il regardait en direction des arbres. Quand je fis de même je ne vis rien dans le noir, par contre j’entendis comme un sifflement. Était ce réelle ou cela était dut à ma tête ? Telle était la question.

Tyler savourait sa salade. Après le "repas" du soir made in US Army, ça relevait de la cuisine gastronomique! Malheureusement pour lui, Jones tourna la tête vers lui. Il se sentit donc obliger de chuchoter un "Un peu de salade?". Invitation que le militaire déclina, pour le plus grand bonheur de Tyler qui engloutit le reste avant de rejoindre Jones quelques mètres plus loin.

"Plutôt tranquille non?" L'autre hocha la tête, apparemment peu bavard. "Bon, ben je retourne près du feu, j'ai quelques notes à vérifier".

"Okay", lâcha Jones, laconiquement, tout occuper à scruter la forêt. Il faudrait qu'il se détende un peu, le pauvre. Tout était calme, rien que le bruit des feuilles et le crépitement du feu. Serein, Tyler sortit de son sac sa tablette et se rassit au coin du feu. Il avait un rapport devait vérifier un rapport sur ce qui s'avérait être un lieu de culte sur P5X-398 et le rendre au plus tard dans deux jours. Un bon moyen de passer le temps.

Alors, qu'il tapait sa conclusion, des craquements plus fort que ceux habituels se firent entendre. Tyler releva la tête d'un mouvement brusque, jetant un regard vers Jones, aux aguets lui aussi, arme à la main. Moment de silence, puis nouveaux craquements, accompagnés d'espèces de petits sifflements. Tyler posa remis sa tablette dans son sac et rejoignit discrètement le militaire.

"Vous voyez quelque chose?" chuchota-t-il.
L'autre fit non de la tête, lui signifiant par le même occasion de se taire. Des pas se firent entendre derrière eux. Se retournant vivement, Tyler se retrouva face à Filippa que les bruits avaient dû réveiller. Pfiou, il souffla un coup de soulagement. Les bruits se rapprochaient. Jones lui fit signe d'aller réveille Eversman qui dormait comme un bébé.
Tyler le secoua doucement, espérant un réveil discret. Une fois les quatre bien éveillés, il ne restait plus qu'à attendre de voir.
L'attente fur court puisque une minute plus tard environ, sortit des bois à une petite dizaine de mètre d'eux un animal plutôt étrange, rapidement suivit d'un deuxième. Un espèce de croisement entre… un chien et un perroquet… Tyler se demanda s'il rêvait ou pas face à ce mix étrange. Mais les deux animaux n'avaient pas l'air agressifs, ni terrorisés!
Mieux valait rester prudent quand même!

Spoiler:

√ Arrivée le : 08/12/2012

Il avait fallu trois à quatre minutes avant que le Ranger ne trouve le sommeil. On aurait pu croire que l'air de cette planète avait un effet particulier sur lui mais c'était mal connaître l'homme, capable de s'endormir n'importe où. Un briefing, un camping à l'autre bout de la galaxie et le voilà endormi. Il ne lui fallait pas grand chose... Matt fut tiré de son sommeil, quelque peu secoué par le scientifique et son premier reflexe fut d'attraper le poignet de ce dernier, l'empêchant ainsi de continuer son geste mais aussi de fuir. Il dût dévier le regard, ébloui par la lueur de la lampe et prit quelques secondes pour se rendre compte qu'il s'agissait de Tyler.

"Qu'est-ce qui..."

Interrompu par les craquements, le Sergent ne finit pas sa phrase devinant la raison de son réveil. Attrapant son fusil d'assaut, l'homme se mit rapidement sur pieds et se dépêcha de se rapprocher du militaire en poste. D'un signe de la main, ce dernier indiqua la direction des bruits suspects et Matt leva aussitôt le canon de son arme, tout en activant la visée laser de son arme d'un geste de l'index. Les secondes suivantes furent stressantes, il n'était pas question de quitter la cible des yeux d'autant plus que les craquements semblaient redoubler. La chose approchait... Peut être est-ce une bête féroce qui allait se ruer vers eux, foncer dans le tas en espérant faire de l'un d'eux son petit déjeuner. Les pieds ancrés dans le sol, les mâchoires crispées, immobile, le Sergent était prêt à ouvrir le feu au moindre signe inquiétant tout comme son coéquipier.

Et finalement ce fut une espèce de chien-perroquet qui fit son apparition... Pas très rapide et plutôt très moche. Soupir du coté du Ranger qui baissait quelque peu sa garde après quelques secondes à observer l'animal ou plutôt leur deux nouveaux compagnons.

"C'est vraiment moche ce truc... On dirait une sale expérience qui a foiré...et en plus ça caille ici !"

Suite à sa dernière remarque le militaire se rapprocha du foyer pour regagner quelques degrés posant son séduisant derrière sur le tronc d'arbre. L'arme posée sur les genoux, Matt décôta une casquette dans la poche de sa veste, cela ne risquait pas de lui réchauffer les oreilles mais c'était toujours mieux que rien. Après quelques minutes, le Sergent finit par remarquer le regard insistant de Spence sur sa personne.

"Allez vous coucher et peut être vous aurez du chien-perroquet au petit-déj.. ou pas !"

Ces drôles de bestioles semblaient inoffensives et à l'inverse de Eversman, je les trouvais plutôt belles avec leur charme unique. Alors que chacun retournait à leur occupation, je restais à observer ses animaux. Leur démarche était lente mais gracieuse. Quand il se mit à pleuvoir, une goutte, puis deux et ainsi de suite, jusqu'à devenir semblable à une douche, je m’apprêtais à ranger mes affaires, lorsqu'un petit cri attira mon attention. Les créatures s’excitaient sur place. Elles tournaient sur elles même, se roulaient au sol, faisaient des bons dans tout les sens.. L'eau semblait brûler ses chiens, comme de l'acide sur la peau humaine. Pourtant cette même eau qui tombait sur ma main ne me faisait rien. Les pauvres bêtes se tordaient de douleur devant mes yeux. Une des deux bêtes s’enfuit sous les arbres, l'autre, le plus petit, s'écroula au sol.
Alors que les autres ne semblait pas s'en occuper, je leur dis furtivement :

- Je vais voir la bête !

Soit ils ne m'avaient pas entendu, soit ils devaient pensais que je parler de Tyler car je n'eus pas de protestation. A l'aide de ma lampe torche, je m'approchais doucement de l'animal. Je vis la limite établit par Eversman et la franchis. De toute façon il n'y avait rien de dangereux ici. Le chien-perroquet semblait avoir rendu l'âme, il ne se débattait plus depuis une bonne minute. Prudemment je m'approchais de son petit corps. Son pelage fait de plumes était beau. La lumière de la lampe révélait des nuances de couleurs que l'on ne détectait pas de loin dans l'obscurité.

Je m'accroupis puis regardai l'aspect de plus près. La peau était brûlée ainsi que les plumes par endroit. Lorsque j'examinais la tête, j'eus un mouvement de recule en voyant des yeux verts ouverts qui me fixaient.. L'animal me regardait, je voyais de la douleur, de la peur mais surtout un appel à l'aide.
Pour la première fois je ne pris pas dix ans à réfléchir. Je pris le M9 de mon holster et l'armai. La dernière fois que j'avais effectué ce geste remontait à plusieurs mois mais cela ne semble jamais s'oublier.. C'était également la première fois que je faisais ce que je m’apprêtais à faire.

- Je suis désolée...

J'avais besoin de ça pour ôter la vie. Le coup partie et l'animal sombra rapidement. Le bruit du coup retentit dans la clairière.

Une fois l'effet de surprise passé, tout le monde se détendit. Ces créatures avaient vraiment de drôles de têtes mais en faire une bestiole de compagnie ne disait rien à Tyler. Filippa avait l'air la plus intriguée. Après avoir pris une photo des deux bêtes (on n'en voit pas tous les jours des comme ça, il faut un souvenir), Tyler retourna en compagnie d'Eversman près du feu. Si elles s'avéraient finalement agressives, il aurait bien le temps d'entendre Filippa crier…
Alors que Matt, en plein élan de générosité lui signifiait qu'il pouvait regagner son sac de couchage, quelques gouttes commencèrent à tomber.

"Ah non, pas maintenant… Qu'est ce que c'est que ce cri?"

Derrière eux venait de résonner un cri assez strident. Ça venait certainement des bestioles.
"Filippa, qu'est ce que vous leur faite!"

Mais Flippa ne leurs faisait rien, et les deux créatures se tordaient en gémissant avant que l'un d'elle ne s'en aille en courant. La pluie empira et les cris de la créature restante aussi.

"C'est dingue ça alors… on dirait que la pluie les brûle! Bon, je vais chercher mon K-Way, il pleut trop. Je vous rapporte le votre?"
Sans attendre la réponse, il s'éloigna retrouver son sac et fouilla dedans jusqu'à atteindre le K-Way, bien tassé au fond. Il se dépêcha de l'enfiler mais fut surpris par un coup de feu qui le fit sursauter. Se retournant, près à se trouver face à des bêtes féroces ou des hommes de bois, il vit Filippa, arme à la main, avec la créature morte à ses pieds.

"Mais… enfin… vous voulez prévenir tout le monde qu'on est là? Bravo pour la discrétion!"
Il comprit rapidement qu'elle l'avait abattue pour l'empêcher de souffrir mais le coup de feu avait dû se faire entendre dans un bon périmètre et ils n'étaient toujours pas sûr que ce coin était réellement tranquille. Il alla voir Eversman.

"Bon, on fait quoi là? Entre le déluge et l'amie des animaux qui a gentiment prévenu tout le coin qu'on était ici… On bouge ou on reste là?"

√ Arrivée le : 08/12/2012

Lorsque les premières gouttes de pluie firent leur apparition, le Sergent lâcha un juron tel que "putain" et tanpis pour les oreilles prudes des scientifiques. S'il y avait bien une chose chiante lorsqu'on était en "camping-campement", c'était bien la pluie. Impossible de rester là sans rien faire, ils seraient trempés jusqu'aux os avant l'aube et risquaient d'attraper un sacré rhume. Pas le choix, il fallait replier les affaires pour trouver un endroit plus sec et là c'était tout trouvé avec la proximité de la forêt. Les cris des bestioles, Eversman n'en avait rien à faire et préférait plutôt regrouper ses affaires pour pouvoir tout embarquer.

"Mets tout ça au...."

Le coup de feu interrompit son message pour Spence et il se mit immédiatement en position de tir dans la direction du coup de feu. Eversman pensa aussitôt qu'une des bêtes devait s'en être pris à la jeune scientifique qui avait aussitôt riposté d'un coup de feu mais il resta quelque peu stupéfait en la découvrant en train de caresser la bête, inerte au sol. De la fumée s'échappait de son Berreta, signe qu'elle était bien à l'origine de la détonation mais ce n'était en aucun cas pour se défendre. La colère du Sergent monta en lui en quelques dixièmes de secondes. Il laissa retomber son fusil d'assaut le long de la sangle et parcourut aussitôt les mètres le séparant de la scientifique à grandes enjambées. Sa main droite se posa sur le canon du pistolet, l'arrachant des mains de la jeune femme sans aucune douceur tandis que ses doigts gauches l'attrapaient en haut de son gilet tactique pour la remettre sur pied.

"VOUS ETES COMPLETEMENT FOLLE !!!!"

Qu'elle est tuée une bête, il n'en avait rien à faire mais qu'elle utilise son arme pour un geste aussi abruti était incompréhensible et non tolérable. Toujours sans douceur, il la repoussa quelques mètres plus loin d'un bon geste du bras quitte à la déstabiliser.

"Ramassez vos affaires..."

Reprenant son fusil d'assaut en main, le Ranger scruta les alentours à la recherche d'un quelquonque mouvement suspect. Le coup de feu avait dû être entendu à des kilomètres à la ronde et si il y avait ici des espèces pensantes, elles savaient désormais qu'il y avait une autre présence sur cette planète. Rendu nerveux par ce brusque renversement de la situation, Eversman n'aidait plus au rangement des affaires et demeurait immobile, aux aguets quant à une réaction d'animaux ou un son étrange. Lorsque Spence lui demanda la suite des instructions, le Sergent lui répondit d'un ton sec.

"On bouge de là tout de suite. L'autre abrutie a prévenu tout le voisinage de notre présence... On va trouver un coin en forêt pour se poser avant de repartir sur Atlantis dès l'aube."

Non, Matt n'était vraiment pas tendre avec Akerfeld et n'était pas prêt à lui rendre son arme de service qui était désormais blottie à l'intérieur de son gilet tactique. Les sacs furent prêt rapidement étant donné le déluge qui s'abattait désormais sur le groupe, celui-ci se mit en route à la lueur des lampes torches. Il restait à espérer trouver un abri et ne pas tomber sur un ours en plein sommeil.

J'entendis, plusieurs mètres derrière moi, Spence protester mon geste. C'est vrai qu'en y repensant, cela n'avait pas été une très brillante idée. Je n'avais pas réfléchie et j'étais prête en assumer les conséquences. Mais voir un être vivant agoniser n'était pas mon passe temps préféré. Les animaux de laboratoires me suffisait amplement.
Par contre, je n'entendis, ni ne vis Eversman s'approcher, étant trop occupé par la bête. Mais une chose était sur, je le sentis passer. Au fur et à mesure qu'il me parlait, cet homme me dégouttait. J'étais en tord certes, mais le fait qu'il me touche me donnait envie de lui sauter à la gorge. La chose, qui m'en empêchait ? Il était bien plus fort que moi, à mon plus grand regret.

Je m'empressais de ranger mes affaires qui étaient déjà trempées pour cette qui ne se trouvaient pas dans le sac. Évidemment le duvet était resté ouvert, donc il était déjà imbibé d'eau. Une fois tout prêt, je me dirigeais vers les personnes de l'équipe, prête à m'excuser, c'était un minimum selon moi. Mais au moment où j'arrivais en face du Sergent, il nous fit :

- On bouge de là tout de suite. L'autre abrutie a prévenu tout le voisinage de notre présence... On va trouver un coin en forêt pour se poser avant de repartir sur Atlantis dès l'aube.

L'idée de m'excuser s'envola aussitôt. Il y a un an, je me serais tue, j'aurais suivi en me faisant la plus discrète possible, mais ça, c'était avant. Les choses que j'ai vécu mon changé, comme elles ont changé la plupart d'entre nous. Certain se sont refermé sur eux, d'autre comme tel est mon cas, ils ont pris en caractère et en assurance. Aujourd'hui, je n’appréhendais plus les réactions des militaires.

- L'autre abrutie à un NOM ! Et rappelez moi la raison de notre visite ici soldat.

Je ne distinguais plus de rang, pour moi il ne s'agissait que d'un militaire sans cervelle rien de plus. Sans lui laissez le temps de répondre quoi que se soit je lui fis d'un ton que je réussis à garder ferme.

- On est pas ici pour rester planquer dans un trou et voir ce qui ci passe. Le but est de créer un site alpha. Au dernière nouvelle on a vingt quatre heures pour ratisser cette planète. Nous sommes tous d'accord pour dire que cela est impossible. Maintenant je sais que je suis en tord, mais au moins, si il y a des habitants où une chose menaçantes, nous serons fixé rapidement.

M'apprêtant à suivre les autres qui partaient, je me replantais devant Eversman.

- Et au dernière nouvelle, je ne suis pas votre chien ! Je ne suis pas un de vos larbins qui vous écoute au doigt et à l’œil. Rappelez-vous en bien Sergent !

Sur ce, je tournai les tallons et me mit derrière l'autre militaire sans tout autant lui adresser la parole. Le réaction du sergent, je m'en contrefichais bien. Qu'il m'en colle une, j'avais vécu pire ; qu'il me descende au près des autres, Weir savait ce que je valais. Alors le petit soldat, qu'il aille se faire voir.
Pensant le trajet, je ne dis rien. A quoi bon ? Si c'était pour se friter avec Eversman, j'avais passé l'âge des gamineries. Lorsque nous arrivâmes à l'entrée d'une grotte, les militaires allèrent faire leur tour et il ne semblait pas y avoir de danger. J'étais trempé, nous l'étions tous. De la grotte, qui se trouvait surélevé par rapport à la forêt, nous pourrions voir si un éventuel ennemis arrivait.

La réponse d'Eversman était claire, après le raffut provoqué par Filippa, on dégageait de ce charmant coin de verdure. Rien de tel qu'une marche en pleine nuit, sous une averse, pour être de bonne humeur… enfin, niveau humeur, il n'y avait pas grand chose à espérer étant donné ce qui venait de se passer. Tout le monde était un peu crispé et la marche se fit dans le plus grand silence, chacun de son côté.
Tyler s'interrogeait sur la scène qui venait de se passer, ces créatures agonisant à cause de la pluie. Il ne devait pas pleuvoir souvent, sinon, elles seraient toutes mortes depuis longtemps. En même temps, sans pluie, pas de verdure et de paysage de ce type. A moins que les créatures vivent normalement abritées et qu'elle aient dû sortir pour une raison inconnue? Les biologistes de la Cité seraient surement ravis d'étudier ce cas. Il songea d'ailleurs que ça serait utile de ramener un échantillon d'eau de pluie, histoire de voire s'il y avait des composants différents de sur Terre ou Atlantis. Tout en marchant, il tripota la poche extérieure de son sac afin de parvenir à attraper un flacon. Il l'ouvrit et le laissa se remplir d'eau de pluie avant de le remettre dans son sac.

Après une marche pas si longue, mais qui parut durer une éternité à cause des conditions, ils parvinrent à une grotte. Tyler n'avait rien contre les grottes mais plus elles étaient profondes mois on savait ce qui pouvait habiter là… Heureusement, Eversman et son collègue partirent voir s'il y avait déjà un locataire: apparemment pas. Ils s'installèrent donc.

Il était 3h du matin, bel un horaire de merde, surtout que Tyler n'avait absolument plus envie de dormir après cette expédition. C'est pour ça qu'il se proposa pour le tour de garde.

"Qui veut monter la garde avec moi? Histoire vous puissiez finir votre nuit tranquille."

L'ambiance n'était pas trop à la causette, aussi après avoir gardé un oeil sur le contrebas de la grotte, Tyler prit sa lampe torche et alla examiner les parois et recoins de la grotte. Rien, pas le moindre petit dessin, éclat de silex… Après une heure d'inspection méticuleuse, il alla se rassoir à côté de son compagnon de garde.

"Pff, cet endroit est un désert historique…"

La garde finit sans problème. Il put donc aller se recoucher. Et s'il pensait ne pas avoir le moins du monde envie de dormir, cela ne l'empêcha de tomber dans les bras de Morphée en quelques minutes à peine. Allait-il pouvoir dormir tranquille ou allait-on le réveiller pour on ne sait quelle raison??

Hrp: encore désolé de l'attente!

√ Arrivée le : 08/12/2012

Rendu de sale humeur par la réaction idiote de la scientifique et aussi seule femme du groupe, le Sergent mena le groupe dans la nuit noire à la simple lumière de leur lampe torche. C'était risqué de s'aventurer ainsi mais ils ne pouvaient pas rester sous un déluge toute la nuit et encore moins lorsque leur position a été dévoilé à des kilomètres à la ronde. La progression se fit en silence, Eversman gardait les mâchoires serrées. Il valait mieux qu'il reste silencieux car les quelques idées qui lui venaient en tête étaient assez sombres pour le corps scientifique. Une grotte fut trouvée et après une brève inspection, elle devint un bref abri de fortune pour les quelques heures à passer sur cette planète.

Lorsque Spence se porta volontaire pour la garde, Eversman leva légèrement la main pour signaler qu'il était aussi de la partie. Le Ranger s'assit au niveau de l'ouverture de la grotte, s'appuyant contre la paroi et fit de même pour son fusil d'assaut afin de l'avoir à proximité. Le regard dirigé vers l'extérieur, il n'était pas d'humeur locasse et ne chercha pas à savoir si les autres pourraient dormir. Ils étaient tous trempés jusqu'aux os, les sacs de couchage l'étaient aussi. Allumer un feu serait une bonne idée pour se réchauffer mais les parois étaient basses et rendait donc impossible toute tentative à cause des fumées. Il faudrait se réchauffer avec les moyens du bord. Lui avait fini par retirer sa veste en espérant la faire un peu sécher. De toute façon, en t-shirt ou avec une veste détrempée sur le dos, c'était quasi pareil...
Ruminant dans de sombres pensées, la voix de Spence finit par l'en faire sortir. Il était près de cinq heure du matin et l'aube se faisait désirer. Cela ne semblait pas pour maintenant...

"Vous allez bientôt le quitter votre désert, Spence...D'ici 1 ou 2 heures à peu près"

Non, non, Eversmn n'avait pas changé d'avis et ferait rentrer l'équipe dès les premières lueurs de l'aube. Akerfeld pourrait pester à Weir de ne pas avoir pu pendre tous les échantillons sur la planète ou n'avoir pas pu observer, elle était responsable de ce retour plus rapide que prévu et Matt pourrait très bien le justifier par un repli stratégique.

N'ayant pas envie d'aller se coucher, le Sergent fila quand même la garde à son subordonné. Il valait mieux se reposer un petit peu avant de reprendre la route mais pas question pour lui de se plonger à l'intérieur de son sac humide. On vint le secouer pour le réveiller, bon ce n'était pas très doux mais cela eut le mérite de lui faire ouvrir les yeux. Il eut un peu de mal à émerger ayant l'impression qu'il venait de tout juste s'endormir mais Jones le prévint que le soleil venait de pointer le bout de son nez.

"Ok, prépare le café. Un seul sucre pour moi !" maugréa-t-il d'une voix pâteuse, digne d'un réveil difficile. Jones lui adressa une petite tape sur l'épaule avant d'aller réveiller le troisième homme de la bande qui dormait comme un bébé à côté. Quelques étirements furent nécessaires pour se réveiller un peu mais le mieux fut un peu d'eau sur le visage, il n'en avait pas eu assez des quelques litres quelques heures plus tôt.

" Effectuez vos derniers prélèvements, rassemblez les affaires et on y va."

Dix minutes plus tard, le petit groupe marchait en direction de la Porte des Etoiles. Eversman avait pris soin de se placer légèrement derrière la scientifique afin de pouvoir juger un peu ses réactions mais surtout l'avoir à l'œil. Non non, il n'avait pas oublié ses propos mais avait choisi de ne pas raviver le tout. Du moins, pour le moment.