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Keep Calm and "Curry" On

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Aidan Foster
Médecin Urgentiste
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√ Arrivée le : 07/05/2021
√ Date de naissance : 15/11/1986
√ Nationalité : Australienne

√ Age : 37
√ Messages : 30
√ Localisation : Cité d'Atlantis

Liste de vos DC : Shaun Kelly

Ven 28 Jan - 0:17

Aidan Foster



Keep Calm and "Curry" On


Skyler McAlister


Aidan Foster


Lisa Laverse




Si les battements de son cœur marquaient un rythme plus qu’effréné, Aidan jouissait d’un certain avantage face aux situations stressantes pour y avoir de nombreuses années, été confronté. Tant sur le terrain d’une population affamée, en proie aux maladies ou à la guerre, qu’à gérer avec une apparente renommée les urgences vitales. Dans le regard du médecin, nul doute ni vague ambiguïté sur ce qu’il devait accomplir et le danger qui le menaçait. Aussi lorsque la femme auprès de qui il avait pris position, lui exposa le plan de leur évolution, il se contenta d’acquiescer sans énoncer la moindre question, émettre le moindre doute, ou demander à clarifier quoi que ce soit, et si l’ordinaire le rendait si peu prompt aux conversations, il était d’autant moins expansif dans telle circonstance.

Ils gagnèrent leur destination sans mal et sans peine, léguant la lourdeur de la situation doucement s’installer dans ses tripes, imposant d’autant plus sa marque dans les esprits qu’elle abandonnait des incertitudes bien trop larges. Se séparant de son couvert que l'arrière de Lisa offrait dans leur progression, il laissa son épaule percuter sans dommage la façade de la bâtisse à droite de la porte qui leur avait fait face, se ratatinant plus que faisable contre cette nouvelle barricade de fortune, roulant contre le bois pour que son dos s’y colle le plus possible. Cela lui permettait d’avoir une pleine vision sur les alentours les plus ouverts et immédiats, sans céder d’angles morts au parcours cristallin de ses yeux.

Il en balaya d’ailleurs l’horizon. Les cris continuaient de s’échapper, lourds d’un sens qu’il ne voulait pas connaitre, mais qu’on lui imposait de facto à son esprit. Ces charognards n’avaient fait qu’une bouchée de pain des villageois sans aucune forme de milice. De simples paysans sans la moindre conception belliqueuse qui venaient d’être victimes d’une injustice profiteuse. Certains résistaient pourtant, il en était persuadé, mais la déferlante de violence inondait tout sur son passage, même les plus fervents défenseurs. Plus rien ne se jouait désormais dans les grandes rues, les plus faibles et terrorisés ayant trouvés refuge dans les habitations qui ne feraient office de cachette qu’un maigre temps illusoire. On venait les débusquer comme des lapins hors de leur terrier.

« À mon top, vous allez ouvrir la porte et vous reculez aussitôt. Je passe la première. »


Les mots de la militaire attirèrent son attention, délogeant l’inspection détaillée des alentours avec la crainte d’une vague massive d’adversaire qui mettrait à mal leur plan, pour le fixer sur elle, bien qu’il prêtait davantage sa vigilance à ses paroles qu’à son aspect. À nouveau, les instructions furent suffisamment claires pour qu’il n’ait pas la moindre question à poser. Il ouvrait, elle entrait et sécurisait afin qu’il puisse à son tour s’y glisser à l’abri. Rien de draconien en soit. Manifestant son acceptation par le hochement de sa tête, il pivota, son épaule droite gardant contact avec le mur pour venir s’approcher de la poignée de porte dont il était le plus adjacent. Sa dextre restait fermement accrochée à son arme, la jointure de ses doigts se blanchissant même sensiblement plus que l’ordinaire ne le voudrait à la contraction qu’il exerçait dessus. Il avait beau avoir que peu de notions avec, et peu de volonté d’en obtenir, il devait bien avouer que sa simple présence renforçait un peu plus son instinct de survie sans pour autant s’en sentir invincible ou tout-puissant.

Ce fut sa senestre qui trouva contact avec la poignée de porte, le bras assez fléchi pour permettre d’ouvrir le plus rapidement et efficacement possible la cloison avant de se replier aussitôt pour laisser la Franco-Américaine passer. Il n’avait jamais effectué tel genre de manœuvre, mais l’avait souvent vu dans ces films d’action hollywoodiens qui inondaient leur poste de télévision et salle de cinéma. Il n’était pas assez sot pour se vanter de pareille référence, mais gardait ceci en tête, car techniquement, il n’aurait pas besoin d’avoir de mouvement pour lancer la barrière et la pousser de force. En déverrouiller le loquet devrait suffire. Il devait bien y avoir quelques parts de vrai dans l’exagération cinématographique après tout, non ? Surtout quand elle consistait en peu de chose telle que l’ouverture d’une simple porte. Peut-être était-ce l’angoisse qui lui faisait avoir telles pensées, dans tous les cas, lorsque le "Top" fut prononcé, il ne fit aucune attente à celle qui s’était désignée pour se jeter en première ligne, quitte à affronter son farouche adversaire derrière.

Le fracas du pied contre le battement, de ce dernier cognant contre le mur donna raison à ses idées, éteignant le doute qu’il avait eu à ce sujet aussitôt, et laissant l’inquiétude refaire bonhomme de chemin dans son esprit. Il redoutait d’entendre des coups de feu, signe que quelques cibles définies comme hostiles soient passées sous la mire du destructeur canon de Lisa. Tout comme il appréhendait la faible chance qu’il n’y en eut pas, par la trop prompte attitude belligérante d’un de ces sauvages qui aurait cloué la militaire au trépas d’une flèche mortel en plein crâne. Mais de toutes les situations imaginées dans la dystopie de son esprit, il n’envisageait qu’une seule réaction possible : que pouvait-il accomplir de plus sinon attendre une consigne ? Faire preuve d’audace et d’initiative ? Il n’était pas assez expérimenté sur les théâtres d’opérations pour se permettre telle chose sans craindre de mettre des bâtons dans les roues de celle qui se devait de tout maitriser.

Alors, une fois replié derrière sa cloison, il patienta. Et au moment où l’injonction d’entrer fut enfin lancée, les quelques secondes à peine d’incertitude s’étant étendue en d’interminables instants, il ne se fit pas prier plus et mit pied à l’intérieur en s’empressant de clore la porte sur son passage, condamnant ainsi la moindre vision à ceux qui pourraient se trouver en extérieur. Bien que mince, un vif sentiment de sécurité inonda aussitôt la poitrine à l’instant même où la cloison fut refermée, ce qui n’était au final qu’illusoire. Comme tous les autres réfugiés qui se cachaient sous une table en espérant que le ciel ne gronde pas trop fort. Et quelque part au fond de lui, il en avait bien conscience, mais il ne pouvait se sentir que davantage à l’abri de cette façon reclus dans un lieu enfermé par quatre murs et un toit, tout précaire qu’ils étaient. Ce fut en tout cas suffisant pour lui l'inciter à ranger son arme, satisfait que l’exigence ne l’ait pas poussé à en faire usage, et qu’il y eut maintenant bien plus à faire pour ses propres compétences que de jouer aux cow-boys.

Il ne manqua rien du soufflet que la femme envoya au désespéré, et quand bien même il ne pouvait contester la nécessité d’un silence, il réprouva intérieurement cette démarche, se contentant d’observer interdit dans un premier temps, avant de rejoindre de quelques pas empressés la position des réfugiés. Les choses étaient faites. Il n’obtiendrait rien en manifestant son désaccord, sinon l’image d’une équipe qui n’était pas vraiment soudée, et celle-ci était des plus importante, bien au-delà des considérations de bien et de mal, de geste déplacé, de politesse ou de bienveillance. Leur survie également. Il avait déjà commencé à s’avancer vers l’homme molesté lorsque la communication lui parvint à son oreille très vite suivie de l’injonction de son binôme de l’instant dont il confirma la demande d’un bref mouvement de tête, un hochement léger escorté par la rapide attention de son regard sur elle. Elle allait brièvement s'éclipser, et le temps de, il voulait les mettre bien plus à l'abri.

« Tout va bien. Nous sommes d’Atlantis. Nous ne vous voulons pas de mal. Nous allons faire le maximum pour vous aider. » Lui affirma-t-il, la voix des plus basse bien que restant dans une tonalité grave, en adoptant son visage le plus amical possible, détendant ses traits et s’approchant prudemment jusqu’à en toucher le bras dans un contact appuyé et réconfortant.

Certains avaient besoin de ça pour éprouver l’apaisement, cherchant à lui transmettre par ce simple contact, un calme plus certain. Le villageois se recroquevilla alors, aidé par la poigne du médecin qui l’accompagna jusqu’au sol, sentant ses nerfs craquer pour faire place à une fontaine de larmes gémissant d’un souffle atténué. Il n’avait pas vraiment contredit les paroles de l’officier. Comment aurait-il seulement pu promettre qu’ils allaient tous s’en sortir ? Lui-même n’était pas certain de s’en tirer si facilement, toute confiance qu’il avait en ses compagnons et la dominance terrienne sur ces vandales. Ils n’en subsistaient pas moins que des barbares, et ça faisait toute la différence.

Son regard bascula sur les gamins, tétanisés, que l’homme avait tenté de protéger de son corps défendant, une petite fille de trois ans à peine, tout au plus, entre les bras d’un garçonnet d’une dizaine d’années qui n’avait rien perdu de ses rondeurs juvéniles. D’un geste de la main, il fit rassembler le reste des villageois derrière le comptoir, venant saisir la plus jeune pour la porter et débarrasser l’enfant de ce poids de charge qu’il n’aurait su supporter plus longtemps.

« Venez, venez à l’abri. Restez baissés le plus possible. On va trouver une sortie, mais en attendant, c’est comme un jeu de cache-cache, d’accord ? Pas de bruit. »

Le liquide collant de quelques liqueurs fruitées renversé accrocha ses chaussures, prodiguant quelques chuintements spongieux sous ses semelles cramponnées tandis qu’il progressait, accroupi, à la suite du groupe, refermant la marche après avoir incité à plus de rapidité, une main dans le dos de chacun. Un adulte léthargique et en proie à une panique grandissante, quatre jeunes enfants qui n’auraient surement pas les capacités de tous courir aussi vite que lui, et un adolescent à l’amorce de sa puberté, le fin duvet disparate de sa barbe naissante en attestant de sa juvénilité.

« Shhh, shhht… pas de bruit. Fermez les yeux, mettez les mains sur vos oreilles. »

Les jambes fléchies, le dos appuyé contre le meuble derrière lequel ils avaient tous trouvé refuge, et la jeune fillette pressée contre lui, il pria intérieurement toutes les divinités des mondes connus et inconnus. L’arrière de son crâne était plaqué, basculé contre la paroi de bois, ses lèvres ne bougeant qu’en silence sous cette litanie qui n’avait de sens que dans ses pensées. Il avait beau refuser d’être victime et témoin d’ignominie, il savait, dans tout le pragmatisme dont il pouvait faire preuve, que la volonté n’était qu’une minime valeur face à l'horreur. Leur protectrice ne s’était éclipsée dans la réserve que depuis une minute, ou deux tout au plus, et déjà le temps semblait courir et s’étendre, se rallonger et devenir interminable, jusqu’à ce que parvienne le fracas du vantail qui n’avait obturé l’entrée qu’un faible instant, une botte faisant céder la gâche, et vriller quelque peu les charnières autour desquelles la porte fit un pivot véloce pour venir s’écraser contre la cloison opposée.

Son cœur manqua un battement, tandis que sa main se plaqua d’instinct sur la bouche de l’enfant qui se tortillait d’effroi, prête à crier, son regard passant sur l’ensemble des bambins tétanisés qui ne parvenait pas à calmer le tressautement de leur corps. La sueur coulait le long de sa tempe, quand bien même il n’avait accompli nul effort, ou éprouvé nulle chaleur, le stress permettait d'évacuer des pores de sa peau son surplus d’eaux salines. Ce n'était qu'une question de seconde avant que Lisa n'en revienne sauver la situation. D'interminables secondes d'incertitude pendant lesquelles il s'efforçait de ne pas bouger et de contraindre au silence des âmes innocentes affolées.
@DamianVK

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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√ Messages : 72

Sam 12 Fév - 12:12

Lisa Laverse



Keep Calm and "Curry" On


Skyler McAlister


Aidan Foster


Lisa Laverse




La militaire se pinça le nez en arrivant dans l’arrière-salle, où l’odeur d’alcool se mélangeait allègrement avec celle de la chair fumée en approche de décomposition qui semblait s’échapper d’un petit escalier en bois descendant vers une salle en sous-sol. Il s’agissait probablement un fumoir, où le gérant de l’auberger conservait la viande qu’il servait avec ses boissons. Lisa n’avait pas envie de jeter un coup d’œil là-dedans, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Pour sa sécurité et celle des autres, si quelqu’un se terrait dans le sous-sol, elle devait le savoir. Relâchant son fusil pour le laisser pendre contre sa poitrine, la militaire alla chercher son arme de poing, bien plus courte et adaptée à ce genre d’environnement, pour en pointer la lampe torcher fixée au canon vers la pièce souterraine puis, testant d’abord l’état du petit escalier, en descendit les marches assez rapidement, le bois grinçant sous le poids de ses rangers. La lumière de la lampe reflétât sur une petite série de carcasses pendue au plafond par des crocs, un nuage de mouches tournoyant allègrement autour. La salle en elle-même était petite, avec une sorte de table de boucher sur la gauche, et deux tonneaux creux sur la droite, si bien que la franco-américaine n’eut besoin que d’un unique mouvement de balayage pour vérifier que la pièce était sûre.

Agitant la main devant elle comme pour chasser les odeurs nauséabondes qui s’échappaient de là, Lisa se déplaça vers les tonneaux pour en vérifier le contenu. Son arme glissa dans son holster pour se libérer les mains, et attraper ce qui s’apparentait le plus à un pied de biche d’origine locale. Elle fit sauter le couvercle du premier et recula presque aussitôt lorsqu’une odeur encore plus infecte s’en échappa. Elle toussota et porta une main à sa bouche, tentant au mieux de calmer un soudain haut le cœur avant de secouer la tête et passer au suivant. Le résultat fut quasi identique, laissant la militaire très mal à l’aise. Elle se dépêcha de refermer au mieux les deux tonneaux, avant de remonter dans l’arrière-boutique où l’air était déjà bien plus frais sans demander son reste. Elle prit de grandes goulées d’air en arrivant en haut du petit escalier, et fit basculer la petite trappe de bois dans l’espoir de piéger les plus mauvaises odeurs dans le fumoir. Ce n’est qu’une fois la nausée passée qu’elle reporta son attention sur les quelques tonneaux glissés sous les étagères qui semblaient le mieux correspondre à ce qu’ils recherchaient pour faire diversion.

En vérifier le contenu risquait de prendre trop de temps. Aussi, et bien qu’elle n’aimât pas trop les laisser les choses au hasard, elle allait devoir se contenter de croiser les doigts en espérant que ça fasse l’affaire.

//Je suis prête, Capitaine.//

//Allez y, mettez le feu !//

La voix de Skyler, suivit de celle soudainement moins assurée d’Allen, résonnèrent dans l’oreillette de la militaire avant que celle-ci n’ait eut le temps de dire ouf. Sous l’effet du stress, le temps était une valeur toute relative, et la franco-américaine ne réalisa que sur le coup qu’elle avait été bien trop minutieuse et lente dans sa sécurisation du bâtiment. Il ne fallait pas être devin pour deviner que le plan initial n’avait pas survécu à la réalité du terrain : ils n’avaient pas encore eu le temps de bouger le moindre tonneau à l’extérieur que la capitaine donnait déjà le signal.

// Capitaine, Laverse. Nous ne sommes pas prêt.// dit-elle en portant la main à son oreillette.

// Oubliez le plan sergent. Prenez ce que vous pouvez et ramenez-vous !//

Lisa ne répondit pas aux propos laconiques de la capitaine, ses deux mains étant déjà retombées devant elle, son regard à la recherche de ce qui pourrait bien leur être utiles là dehors. Ses yeux noisette s’arrêtèrent sur une rangée de petites bouteilles pleines alignées sur une des étagères et elle se dépêcha d’en attraper quelques-unes et les poser devant elle. La militaire les renifla pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’alcool et cligna des yeux devant la potence du liquide contenu à l’intérieur. Elle laissa échapper un juron, avant de chercher autour d’elle de quoi transformer ces tord-boyaux en armes rudimentaires. La franco-américaine jeta son dévolu sur le rideau qui masquait la petite lucarne, en faisant attention de ne pas se montrer aux yeux qui pourraient se trouver à l’extérieur. Sa main se porta à son couteau de combat, qu’elle utilisa pour déchirer le tissu, qu’elle se dépêcha de bourrer à l’intérieur des cols des bouteilles.

Lisa n’eut le temps d’en glisser que trois entre les élastiques en bas de son gilet lorsqu’elle entendit son oreillette grésiller à deux reprises, le son de l’alternat rapidement suivit par le couinement de la porte d’entrée de l’auberge. La militaire se laissa aussitôt glisser contre le mur adjacent à l’ouverture donnant sur l’arrière-salle, avant de tendre l’oreille pour savoir s’il s’agissait d’un ami, ou d’un ennemi. Le fait de ne pas entendre le moindre gémissement, ou la moindre parole venant de Foster lui donna une idée assez claire de la situation sans qu’elle n’ait vraiment à jeter un coup d’œil d’elle-même à ce qui se tramait de l’autre côté. La franco-américaine porta sa main sur l’élastique d’une des poches de son gilet sans faire de gestes brusques pour en tirer un long cylindre, avant de venir reprendre le canon de son fusil de l’autre. Elle se dépêcha de fixer l’objet au bout du canon dans ce sui sembla pourtant lui prendre une éternité, les bruits de pas de l’intru se faisant de plus en plus proche. Le fait que Foster n'ait pas crié la rassura un peu tandis qu’elle reprenait son fusil bien en mains. Là, elle tenta de calmer sa respiration, qui s’était rapidement accélérée. Puis un doigt glissa sur un petit interrupteur le long du canon, un autre retirant la sureté.

La militaire décompta mentalement jusqu’à trois avant de pivoter à la vitesse de l’éclair, le fusil se relevant devant elle pour venir pointer son canon directement sur l’intru, le pointeur laser fixer sur l’arme venant chercher le visage de l’étranger pour l’aveugler. Le coup partit la demi-seconde suivante, sec et audible uniquement des personnes présentes à l’intérieur de l’auberge. Le corps du sauvageon chuta aussitôt sur le sol, lourd et sans vie, face contre terre, et Lisa s’élança vivement dans la pièce pour venir donner un coup de pied dans le bras du cadavre, et ainsi s’assurer de son état.

« Foster, ça va ? » lâcha-t-elle sans même venir le regarder lui ou la famille qu’il venait de sauver d’une mort certaine en ayant pris la décision de se planquer. « Il va falloir bouger. Nos amis sont toujours de la partie ? »

L’arme tendue devant elle, la militaire garda un œil vigilant sur la porte, attendant de voir si d’autres viendraient se jeter sur eux. Si un type était entré cela voulait surement dire qu’il y en avait d’autres dehors, sur la place, entre eux, McAlister et Allen. Doucement, Lisa s’avança vers le mur de l’entrée, juste avant que des coups de feu ne retentissent à l’extérieur. Des rafales, succinctes, qui ne tardèrent pas à être suivies d’un grésillement dans leurs oreillettes. Puis plus rien, si ce n’est de brefs râles et cris à l’extérieur avant que Skyler ne se fassent de nouveau entendre à la radio.

//Ici McAlister, je suis bloquée par des ennemis, je ne peux pas vous rejoindre !//

Et merde. Que la petite famille soit prête ou non, ils allaient devoir bouger, et vite. La militaire se posta à côté d’une fenêtre et tira légèrement le rideau pour voir une bonne vingtaine de ces cannibales qui s’affairaient sur le sol terreux de la place, autour du puit, pour éviter la charge des canassons qui fuyaient l’écurie en flamme. En revanche, il n’y avait pas de traces du capitaine de l’autre côté, si ce n’est ce qui ressemblaient, vu delà, à des douilles jonchant le sol, ainsi que le corps inanimé de la mère qui avait vu la tête de son fils se faire déchiqueter par l’un de ces cannibales.

//Ils arrivent sur moi !//

Ok, là il fallait agir, et tout de suite. Lisa jeter un coup d’œil vers Foster et les survivants, avant de reporter son regard vers l’extérieur. Toujours pas de traces de la capitaine. Elle souffla, sa prise se raffermissant sur son arme alors qu’elle bougeait vers la porte.

« Il va falloir sortir, docteur ou McAlister va y passer. » dit-elle, en se positionnant à l’opposé des gonds de la porte, pour avoir un angle de tir dégagé. « Je sors la première, pour attirer leur attention. Vous, vous prenez la poudre d’escampette vers la forêt sur les traces des canassons, et tirez sur tout ce qui tentera de vous en empêcher. Ne vous arrêtez surtout pas jusqu’à trouver un endroit protégé. Je serais derrière vous. »

Elle n’attendit pas qu’il confirme ou discute ses instructions. Elle ne pouvait pas garantir qu’elle pourrait les suivre, mais elle ne voulait pas en parler. Sa mission était de les protéger, quoi qu’il en coute. Or, il fallait agir, là, tout de suite, dans la minute qui venait.

// McAlister. A mon top, vous sortez et courrez dans la direction prise par les chevaux, sans vous arrêter. //

Lisa jeta un dernier coup d’œil vers Foster avant de donner un puissant coup de pied dans la porte, qui sortit de ses gonds en un fort craquement. Elle chut vers l’extérieur, couvrant la sortie rapide de la militaire qui se jeta en avant sans réfléchir aux conséquences.

// Top !//

L’arme dressée, elle aligna le premier bola kai qui se trouvait sur son chemin, l’abattant méthodiquement d’une doublette dans le dos. Vive sur ses appuis, elle pivota vers un second, lui offrant le même sort avant que lui ou ses confrères ne puissent réagir. Elle enchaina sans ménagement, en descendant les marches pour fouler la terre de la place, le regard glissant de cible en cible, en privilégiant ceux menaçant Skyler, et abattant près de la moitié des monstres avant que les autres ne sortent de leur torpeur, comprenant que la menace ne se trouvait non pas devant eux sous la forme de la médecin fuyant les abords de la grange, mais derrière eux. La militaire glissa finalement derrière un pauvre couvert fait de planches de bois, bien insuffisant pour stopper des balles mais assez résistant pour arrêter un carreau d’arbalète.

« Ne vous arrêtes pas ! » dit-elle fortement, avant de switcher sur sa radio. // Capitaine, Laverse. Quelle est votre position ? //

Pas de réponse.

Lisa releva son arme dans la foulée pour faire face aux barbares les plus proches, armés de gourdins et de haches s’apprêtant à charger. Le percuteur de son arma cliqua face à la chambre vide, et la militaire fut prompt à en comprendre la cause, laissant son arme tomber contre sa poitrine pour se saisir de son pistolet. Elle se mit à tirer dans le tas tout en se relevant, dans une course en marche arrière en direction du premier angle de maison venu. Heureusement, elle l’atteignit assez vite pour pouvoir ranger son arme de poing, attraper un nouveau chargeur, et réarmer son flingue…
@DamianVK

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Skyler McAlister
Médecin Neurochirurgien
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√ Arrivée le : 08/07/2017
√ Nationalité : Anglaise / Irlandaise

√ Gène : Aucun
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Dim 3 Avr - 22:05

Skyler McAlister



Keep Calm and "Curry" On


Skyler McAlister


Aidan Foster


Lisa Laverse




Me voilà coincée, en mauvaise posture, dissimulée derrière le premier obstacle que j'avais trouvé. C'était une charrette qui transportait du foin. Dans mon dos, la grange en bois prenait rapidement feu, et les Bola Kais se dirigeaient vers cet endroit. J'étais prise au piège, et je n'avais aucune idée où se trouvait le reste de mon équipe, ni comment les rejoindre. Après mon appel de détresse, je restais prostrée derrière la charrette, terrorisée à l'idée que nos ennemis me trouvent. Je n'avais pas envie de terminer comme ce jeune garçon, ou pire.

Lorsque Lisa m'annonça son plan pour que je puisse m'enfuir, un doute m'envahit. La militaire voulait que je coure à la suite des chevaux, et emprunter le chemin où se trouvaient les monstres. J'hésitais, mais je n'avais pas d'autre choix. A son top, je me redressai et pris mes jambes à mon cou, courant le plus vite possible sans m'arrêter. Les Bola Kais étaient devant moi, certains me virent arriver sur eux, une aubaine pour eux. Un coup de feu, suivit d'un deuxième, puis un troisième. Les corps tombèrent au fur et à mesure que Lisa ouvrait le feu sur eux, les corps s'écroulaient par terre. Je ne m'arrêtais pas pour vérifier leur état de santé. J'étais peut être un médecin, mais en cet instant, ma vie était bien plus précieuse que la leur.

Les Bola Kais étaient maintenant derrière moi, et j'entendais la voix de Lisa à mon encontre, sans comprendre ce qu'elle disait tellement j'étais focalisée sur la forêt qui se dressait non loin du village. Je ne me retournais pas une seule fois, détalant à toutes jambes comme si j'étais poursuivie. Je l'étais peut être, mais je n'allais pas ralentir pour le vérifier.

Je quittai enfin le village, et entrai dans la forêt. Je continuai de courir, m'enfonçant un peu entre les arbres sans savoir où j'allais, ni où les autres étaient. Plusieurs fois, je manquais de tomber, trébuchant sur des racines à peine visible à cause de la végétation dense. Il n'y avait nul chemin cette fois-ci pour me guider. Après un court instant, à bout de souffle à cause du sprint que j'avais réalisé depuis la grange, mes forces commencèrent à m'abandonner. J'avais beau faire de la course à pied régulièrement, je n'étais pas habituée à tenir une aussi grande distance à cette vitesse. Mon allure faiblit, et j'osai jeter un regard derrière moi. Personne, ce qui me rassura. Je finis par contourner un arbre dont le tronc était assez large, et je m'arrêtais, dos contre l'écorce, pour essayer de reprendre mon souffle. Mon coeur battait la chamade, ma respiration était rapide, et j'eus toutes les peines du monde à rester le plus silencieuse possible. Soudain, un craquement retentit, quelqu'un ou quelque chose venait de marcher sur une branche non loin de ma position. Terrifiée, je retenais ma respiration, sans un bruit, ignorant qui se trouvait à seulement quelques mètres de ma cachette. Je n'avais plus la force de courir à nouveau pour m'enfuir.
@DamianVK

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