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S'arrêter c'est comme tomber au combat [pv Riyel Von Gikkingen & Lisa Laverse]

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Mar 8 Juin - 7:32

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S'arrêter c'est comme tomber au combat



Riyel Von Gikkingen & Lisa Laverse


Beaucoup diront qu’il n’y a rien de mieux qu’un beau soleil d’été ainsi qu’une douce brise pour donner envie de se balader. Sur un continent presque sauvage, on voudrait bien explorer ses forêts denses, enfoncer ses oreilles dans le sables chaud et blanc de la plage. Se prélasser à l’ombre d’un arbre majestueux tout en lisant un bon livre pendant qu’un ou deux petits oiseaux, pourquoi pas une dizaine, vous offraient un concert privé. A qui cela ne donnerait pas envie ? Il suffirait qu’on ajoute un petit rafraichissement en plus pour se désaltérer et profiter de cette représentation de vie Olympienne. Vous aimerez sans doute y être ? Venir en profiter comme de bonnes petites vacances ?
Et ben tout ça vous pouvez déjà l’oublier ! On n’est pas au club med ici ! Déjà, la journée n’était pas aussi ensoleillée que ça. C’était le contraire même. Le ciel était clair oui, mais pas pour longtemps. Le bleu se fanait pour devenir de plus en plus gris. A l’horizon, on voyait déjà quelques nuages inquiétant s’approcher et comme s’il s’agissait d’une cavalerie céleste venant pour la bataille, les cheveux formaient de cumulonimbus, faisaient gronder le ciel sous leurs sabots blancs. Et on ne sentait pas de douce brise d’été, plutôt quelques souffles froids annonçant la météo.

Mais qu’il pleuve, qu’il vente, neige ou que ce soit la sécheresse, ceci n’ébranla pas l’inquiétante silhouette qui se tenait au début d’une parodie de champ de bataille. Le camp militaire se hâtait, mais on évitait ce parcours digne du plus grand combattant. L’homme était un habitué, et s’il inspirait souvent la crainte, il avait gagné le respect de beaucoup grâce à son caractère assez spéciale, que son expérience. Il n’eut aucun mal à réquisitionner le terrain d’entrainement pour faire subir… Entrainer toute âme malheureuse qu’on enverrait entre ses pattes.

Droit dans ses bottes dans tous les sens du terme, il examina ce parcours qu’il avait soigneusement préparer. On pouvait dire qu’il n’y était pas aller de main morte. Encore, il se trouvait largement généreux en étant pas aller au bout de ses idées. Après tout, il devait entrainer des civils et ne comptait pas les faire tuer trop vite. Mais il ne comptait pas non plus leur rendre la tâche trop facile. La vie n’avait rien de simple et contre des Wraiths, il ne faudra pas s’attendre à ce qu’ils se montrent clément à un prochain assaut.

Les wraiths… Curtis en avait affronté des ennemis aux quatre coins du monde. Mais jamais il ne pensait un jour, combattre des extra-terrestres vampiriques. Parfois, il avait encore l’impression de rêver, qu’on l’avait caster pour un film de Science-Fiction, sans le prévenir, comme une caméra cachée très bien élaborer. Aussi surprenante et inquiétante soit cette histoire, ceci donna au super soldat, une sur motivation pour toujours s’entrainer, toujours se sentir prêt. Et par là, préparer les autres aussi à leur survie. En parlant de ça justement… Wayne se tourna vers l’extrémité du camp pour se mettre à beugler :

"Ils fichent quoi ? Vous vous ramenez ou je dois venir vous chercher par la peau du cul ?"Les paroles furent accompagnées par un lointain grondement, comme si le ciel le secondait ou voulait jouer sur une mise en scène parfaitement exécuté, comme si c’était par sa colère ou son ton, que Curtis commandait à la tempête.

Il ne se souvenait plus trop s’ils s’étaient déjà entrainés avant. Quoi que… L’un d’entre eux était en réalité dans l’armée, Curtis pouvait être de mauvaise langue parfois. Avec un peu de chance, elle serait mieux tenue la route, déjà habituer aux entrainements à hauts niveaux. Après, Wayne avait l’habitude de mettre tout le monde à un même pied d’égalité. Ce n’était pas la fonction ou le grade qu’il regardait, mais ce dont-ils étaient capable de faire. Un simple soldat par exemple, pouvait mieux s’en sortir d’un général. Ca, il l’avait déjà vu.



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Lisa Laverse
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Mar 8 Juin - 18:37

Lisa Laverse



S'arrêter, c'est comme tomber au combat




Lisa jeta un coup d’œil à sa montre, avant de lever le regard vers l’autre bout du camp, ses doigts s’agitant plus rapidement pour retirer une à une les cartouches restantes dans son chargeur, pour ensuite les déposer quatre par quatre dans le baquet situé devant elle, en sachant qu’elle serait en retard à l’activité suivante, à laquelle elle s’était greffé la veille sur un coup de tête. La militaire se demandait encore si c’était une bonne idée, finalement, d’enchainer avec ce type, que les gars n’avaient pas manqué de diaboliser. Elle se souvenait parfaitement de comment elle en était arrivée à accepter ce défi. C’était à la fin de son tour de garde matinal, sur le chemin de l’armurerie, que Shaffer lui avait demandé, probablement pas sans arrière-pensées vu l’intonation utilisée, s’ils auraient l’occasion de patrouiller ces couloirs vides le lendemain. Ce à quoi Lisa lui avait répondu que ce serait difficile pour elle de se dédoubler, sa présence étant requise sur le continent pour, cita-t-elle, effectuer une évaluation de ses compétences à la suite de sa récente arrivée sur la Cité. Curieux, le caporal avait continué sur sa lancée, estimant sans doute, et à raison, qu’étant donné qu’elle lui avait répondu sans l’envoyer sur les roses, elle ne rechignerait pas à en dire un peu plus. Lorsqu’il lui avait demandé en quoi consisterait sa journée là-bas, Lisa resta assez vague, ne sachant pas réellement elle-même ce qui serait attendu d’elle une fois qu’elle aura posé les pieds sur la terre ferme. C’est là que Shaffer avait malicieusement demandé si elle était inscrite à l’activité du lieutenant Curtiss.

Face à la réponse négative de la franco-américaine, le caporal s’était sentit pousser des ailes, en balançant sur le ton du défi qu’elle ne serait pas capable de finir son parcours après avoir enchainé plusieurs animations. Or s’il y avait bien une chose à ne pas proposer à Lisa, c’était bien ce genre de gageure, car une fois l’équipement rendue, la militaire avait aussitôt fait la démarche pour se faire rajouter au programme de la journée. Alors que l’odeur de la poudre continuait de lui titiller le nez, Lisa se demandait désormais si elle n’aurait pas dû s’abstenir. D’un autre côté, l’envie de voir la tête déconfite de Shaffer était à elle seule une motivation suffisante pour accepter que son corps souffre un peu. Ouais, elle aimerait bien voir sa gueule quand elle lui dira qu’il avait perdu, et que le gage serait pour sa gueule. Ce serait parfait, surtout qu’elle le voyait bien prendre les paris dans son dos. Ce n’était pas un mauvais bougre, cependant, mais un défi restait un défi, et d’une manière, elle l’avait déjà en partie gagné. Il lui suffisait simplement d’arriver au bout, désormais.

Les dernières cartouches sautèrent des lèvres du chargeur et elle les rattrapa au vol entre ses doigt, pour les poser à la suite des autres, avant de poser le magasin vide, le manque de munitions bien en évidence, dans un mouvement devenu machinal avec le temps. D’après les comptes, c’était le dernier, mais Lisa revérifia une dernière fois en venant palper les différentes poches du gilet tactique qu’on lui avait refourgué pour l’occasion. Elle avait presque terminé. L’arme de poing et ses chargeurs étaient déjà rendus, ainsi que le holster de cuisse. Les chargeurs de la carabine aussi, si bien qu'il ne restait plus que l’arme longue en elle-même. Ses mains vinrent machinalement se saisir du corps de l’arme glissée dans son dos, pour la ramener devant elle. C’est à cet instant qu’elle se retourna, interpellée par la voix masculine qui porta jusqu’à l’autre bout du camp, juste avant que ne gronde l’orage approchant, et dont les lourds et épais nuages avaient commencé à remplir le ciel depuis quelque temps maintenant. Son regard se porta au ciel, avant de retomber sur les chiffres de la montre à son poignet gauche.

« Et merde… » lâcha-t-elle en français, presque pour elle-même, et avec un accent à peine discernable.

L’armurier avait lui aussi réagit en se réhaussant sur la pointe des pieds pour pouvoir jeter un coup d’œil par-dessus un râtelier, avant de se retourner vers la militaire.

« C’est pour vous ? » questionna-t-il, sans émotions, en reprenant sa position, ses doigts vérifiant machinalement les lèvres d’un chargeur entre ses mains pour s’assurer que la franco-américaine avait bien fait son travail avec celui-ci comme avec les autres.

« Ouais, on dirait bien. Et pile à l’heure, en plus. » souffla-t-elle.

Lisa se retourna, et commença à se hâter un peu plus, sa main gauche passant sur la sangle du fusil pour la défaire de son épaule, avant de laisser reposer la crosse contre cette dernière, l’arme à plat. Son index et son majeur agrippèrent le levier d’armement pour le tirer en arrière, pour vérifier qu’il n’y avait bien plus de munition dans la chambre. Satisfaite, elle s’apprêtait à rendre à la hâte l’arme à l’armurier lorsque celui-ci leva une main dans sa direction.

« Gardez-le, vous en aurez peut-être besoin. »

Sa réaction prit la militaire au dépourvu, et cette dernière dût déglutiner avant de pouvoir formuler une réponse qui lui vînt sur l’instant

« Quoi, vous êtes sûr ? »

L’armurier se contenta de hausser les épaules, avant de jeter un coup de pouce sur sa droite, en direction du parcours d’où s’était élevé la voix juste avant.

« Avec lui, on est jamais sûr de rien. »

Lisa resta interdite une seconde, alors qu’un fin sourire venait de se dessiner sur les lèvres de son interlocuteur, contredisant la réaction naturelle qu’il avait eue juste avant. Est-ce qu’il était en train de la duper, là, ou bien était-il vraiment sérieux ? Elle n’avait pas vraiment le temps d’y réfléchir de toute façon. Tout comme avait pas non plus le temps de se libérer de tout le reste du barda qu’elle avait sur elle.

« Ok, si vous le dîtes… » souffla-t-elle, alors qu’intérieurement, elle se flagellait de ne pas avoir fait attention à l’heure plus tôt. Ramenant l’arme à la verticale, elle déclara finalement, blasée : « Arme vide ? » L’armurier baissa son regard sur la chambre apparente, et y passa son doigt, avant de finalement déclamer, à son tour : « Arme vide. »

Lisa ne perdit pas une seconde de plus et repassa la sangle par-dessus tête et épaule, avant de repousser cette dernière dans son dos, où elle la dérangerait moins. Elle fit aussitôt demi-tour pour quitter les lieux au plus vite, si bien que c’est tout juste si elle entendit l’armurier s’adresser à elle dans son dos : « … Oh ! N’oubliez pas de le ramener, hein ?! »

Comme si c’était son genre, d’oublier de rendre un flingue… D’un petit pas de course, elle se dépêcha de franchir la distance du camp, pour se présenter là où elle était attendue. Son regard se porta sur le type qui se tenait debout devant la grande etendue aménagée dans son dos, puis sur la quasi absence de personnel devant lui, à l’exception, peut-être, d’un gars qu’elle n’avait jamais vu. En tout cas, sa tête ne lui disait absolument rien, et vu que ça ne faisait pas longtemps qu’elle était sur Atlantis, ce n'était pas très étonnant. Elle en était encore à se souvenir quel chemin prendre pour aller où, et quels chemins ne surtout pas prendre, quel que soit le prétexte.

« Attendez, on est vraiment que deux, là ? Où sont les autres ? » lâcha-t-elle mécaniquement, tout en regardant autour d’elle pendant un très bref instant, l’air un peu pantoise.

C’était quoi ces conneries ? De toutes les personnes présentes aujourd’hui, ils n’étaient que deux à se présenter ici ? Mais ils foutaient quoi les autres ?! Ah bah oui, ils avaient dû voir le temps virer au grain et ils avaient tous eu l’idée de se barrer au chaud, ça devait être ça. Ou alors ils étaient juste encore plus en retard qu’elle… Faut dire que Lisa n’avait pas lu le reste du registre, lorsqu’elle s’était inscrite. Sans parler que c’était alors encore tôt le matin lorsqu'elle l'avait fait. Bon, au moins elle n’aurait pas l’air complètement conne, vu qu’elle n’était pas toute seule…

« Et bonjour… » fit-elle à l’intention de son futur camarade d’infortune, lui offrant au passage un bref hochement de tête et un petit clin d'oeil. Lisa se dépêcha tout de même de se tourner vers l’officier, pour pas trop le faire attendre, avant de rectifier un minimum sa position. Juste ce qu’il fallait, sans trop en faire. « Mon lieutenant. »

Elle était déjà en retard et probablement pas en tenue, vu comment elle était encore équipée, quoi qu’elle fût certaine que cela ne dérangerait pas si elle en avait déjà plus que nécessaire sur le dos… Il était inutile d’offrir une raison de plus pour se faire hurler dessus, si ce n’est pire.

Lisa ne souhaitait pas offrir une image déformée de sa personne, surtout pas dès les premiers jours. Donc les présentations, elles attendront sans doute qu’il ait finit de leur beugler dessus…

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Riyel Von Gikkingen
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Ven 11 Juin - 17:24

Riyel Von Gikkingen
S'arrêter, c'est comme tomber au combat


C'était un des rares jours de repos qu'il s'autorise à prendre depuis la fin de la mission. Les recherches s'étaient enchaînées à une vitesse ahurissante pendant son absence. Et le temps de rattraper tout son retard, c'était comme si on lui avait collé un ectoparasite dans les pattes. Très peu eu le temps de passer au mess, ni de dormir suffisamment d'heure pour ne pas ressembler à un grain de raisin desséché. Le retard des expériences rattrapés, il avait ensuite fallu écrire les divers rapports associés, de tailles diverses et variée.

Il avait été sorti de force de son laboratoire par un de ses collègues qui lui avait suggéré de prendre trois jours de repos. Actuellement, c'était le matin du troisième, il se préparait lentement à la journée qui l'attendait. Priant une divinité au hasard de retrouver tous ses membres et organes entiers après cette journée. Riyel se rappelait parfaitement comment il avait pu en arriver là.

Il était attablé au mess devant une assiette plus que douteuse quand il fut interpellé par un des officiers de la table à droite.

« Ça y est le scientifique est sorti de son labo.» Ponctué d'un rire gras. « Ça prend l'air frais au moins ? »

Riyel avait enfin réussi à s'armer de courage pour prendre une fourchette de son assiette avant d'entendre la deuxième partie de la phrase. Il serra son couvert dans la main comme si c'était la tête de l'officier et tourna sa tête vers lui.

« Pardon ? »

L'officier hilare, c'était levé de sa chaise et s'assit sur la table de Riyel en équilibre précaire sur une jambe et se pencha vers lui.

« Écoute, depuis un an que t'est ici, je t'ai jamais vu suer comme tout le monde. Donc, je te propose un truc. Le Boss veut entraîner des civils, si tu t'y inscris, tu gagnes mon respect, vu ? »

Et voilà pourquoi il se retrouvait là maintenant à troquer ses habits de civils pour un uniforme similaire au militaire avec son grade de scientifiques scratché dessus. On sentait de loin qu'il aurait bien aimé profiter de son dernier jours de repos à lire un classique de la littérature russe plutôt que d'aller suer sang et eau sur un champ d'entraînement militaire, mais quelque part, le défi lancer par l'officier était aussi un moyen de se prouver à lui-même qu'il en était capable. Il n'avait juste aucune prétendu idée de qui était le Boss, depuis un an qu'il était ici, il ne l'avait jamais croisé, sans doute un des premiers membres de la cité.

Peut-être que s'il avait vu le Boss avant et observer de quoi il était capable pour entraîner ses recrues, peut-être qu'il y aurait réfléchi à deux fois, mais n'ayant rien vu de ses talents particuliers, Riyel prit le chemin vers la baie des jumpers et rejoindre le terrain d'entraînement. Il glissa tout de même un léger regard à son cadeau de Noël trônant fièrement face à son lit, à jamais figé dans sa résine. Peut-être qu'il aurait dû le glisser discrètement dans son uniforme, ça aurait servi.

Arrivé sur place, il n'avait pas fait trois pas que déjà, il entendit un homme hurlé pour ne pas dire gueuler en sa direction. Accompagné du significatif bruit du ciel, comme s'il s'alliait à l'homme pour le prévenir que cela allait chauffer pour ses fesses. Déjà qu'il avait quelques soucis avec l'autorité brute, la journée allait continuer très mal.

Riyel se rapprocha de lui assez rapidement et quand il fut suffisamment proche pour son instinct de survie, il garda les bras le long du corps, l'observant en chien de faïence.

« Lieutenant. »

Aussitôt qu'il l'avait salué, il entendit le crissement des cailloux sous les semelles caractéristique des rangers militaires. Apparu alors à ses yeux une jeune femme, plus petite que lui, l'air prête à en découdre. Il lui rendit son salut simplement hochant la tête poliment. Elle aurait au moins un avantage sur lui, elle avait déjà dû en bavé un certain nombre de fois et s'approprier son soutien ne serait pas du luxe. Hormis son footing du soir pour s'aérer la tête quand il avait le temps, il avait toujours eu en horreur les entraînements sportifs. Dans quelle galère il s'était mis.



(c) AMIANTE

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Sam 12 Juin - 8:54

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S'arrêter c'est comme tomber au combat



Riyel Von Gikkingen & Lisa Laverse


Comme si on l’avait entendu jusqu’à la cité Lantienne, ce qui serait fort possible, ses victi… Elèves plutôt, arrivèrent au pas de course. La première personne qui apparut fut l’homme. Ryel Von Gikkingen il lui semble. Un civil. Pas besoin de lire le registre pour le savoir, juste à l’examiner on devinait que l’activité sportif n’était pas son fort. Il avait une façon de se tenir d’homme peu assurer, et il était maigrichon. Wayne sentait qu’avec lui, il aurait du boulot, mais il n’avait pas peur de relever un défi. Et puis, il avait eu pire comme gars à entrainer.
La deuxième personne inscrite, qui elle, était une militaire, arriva. Elle avait une façon d’approcher trop décontracter pour Boss. Manque de sérieux, elle se ravisa rapidement pour saluer le lieutenant. Vu sa tenue, on pouvait douter qu’elle était disposée à suivre un parcours des combattants. Mais tant mieux, notre entraineur ne disait pas non de rajouter du piment. En réalité, quelqu’un de peu près s’approchait au mieux d’une situation réelle en cas de combat. Après tout, imaginez que pendant que vous dormiez dans votre camp on vienne vous attaquer. L’ennemi ne va pas attendre à ce que vous vous changiez pour vous battre ou fuir.

Wayne Curtis examina d’un puissant regard, ces deux êtres qu’on lui avait envoyés. C’était comme si tous les deux étaient deux extrêmes. Assez drôle à voir, à se demander si on ne lui avait pas fait une farce. Mais le Boss entrainait ceux qui lui tombaient sous la main. D’ailleurs, sa pensée rejoignait en quelques sortes, les interrogations de Lisa Laverse concernant leur petite classe.

"Que deux oui. Mais ne vous en faites pas, tout le monde va y passer." Il disait cela d’un air si sombre, si menaçant… Et pourtant, Curtis retrouva un peu de calme après avoir vu enfin arriver les deux retardataires.

Tout le monde sur cette base devra passer au moins un entrainement afin que Wayne puisse juger de leur niveau. Il avait déjà fait quelques victimes depuis son arrivée, mais il avait en tête quelques noms et visages dont le moniteur aimerait bien faire courir et suer. Aussi bien pour leur bien que pour régler quelques soucis personnels du genre revanche. Mais ces derniers devront attendre leur tour. Pour l’heure, il devait s’occuper du cas de ces deux-là. Et il lui tardait de les faire commencer.
Pour ça, aucune cérémonie. Pas de présentation des membres, de questions personnelles ou tout autre sociabilité. Wayne était là pour une mission, pas pour se faire des amis. Et il jugea qu’ils avaient tous perdus assez de temps.

"On va pouvoir commencer si vous avez terminé de vous pomponner !" Hurla donc le militaire, si c’était naturel, ou qu’il était encore furieux contre eux deux ou pour dépasser l’orage qui grondait encore au loin.

Wayne se poussa donc sur le côté pour dévoiler le début de la piste. Il fallait croire que le moniteur n’y était pas aller de main morte. On y trouvait de tout. Les pneus dans lesquelles il fallait marchait dedans, les murs à franchir, les fils barbelés, oui barbelés ! Des trous à franchir, d’autres à escalader comme un singe et se laisser pendre pour avancer à l’autre bout… La piste quittait même le camp pour se perdre dans la nature, au milieu des bois voisins, cachant bien les épreuves du militaire. Le parcours semblait serpenter même, pas vraiment tout droit, il était difficile de voir quelques obstacles il faudra passer à la suite. Wayne se remit entre ce chemin de l’enfer et les deux « volontaires » pour leur aboyer :

"Mais avant vous allez me faire chacun trente pompes avant d’y aller GO !"

Le top départ était donner. Un petit échauffement en quelque sorte, avant de les envoyés dans la partie la plus… Amusante. Wayne les regarda donc faire, bras croisé dans le dos, jugeant le moindre geste, la moindre réaction. Rien ne sera épargner, aucun traitement de faveur. Bon, il pouvait toujours adapter un minimum. Il savait que tout le monde n’avait pas le même niveau. D’ailleurs, cet entrainement servait en quelque sorte d’évaluation. Par la suite, il pourra adapter. A voir comment les choses s’organiseront.



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Lisa Laverse
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Sam 12 Juin - 12:23

Lisa Laverse



S'arrêter, c'est comme tomber au combat




Adoptant une position plus relâchée mais toujours martiale, Lisa joignit ses mains dans son dos, juste sous le canon du fusil qui y pendait, et jeta de nouveau son dévolu, via un regard discret, sur le jeune homme qui l’avait devancé de peu pour se présenter à l’exercice. Un peu plus grand, probablement pas un militaire vu son allure, et ce malgré l’uniforme qu’il portait. La franco-américaine n’en était pas totalement certaine, il aurait fallu pour cela avoir l’opportunité de faire un peu plus ample connaissance, en commençant par se présenter par exemple, tout simplement. Chose qu’elle n’avait pas tenté de faire, en découvrant le regard sérieux et dur avec lequel le lieutenant Curtis les décortiquait. Dans le cas du « Boss », comme les autres le surnommait, il n’avait pas été difficile de comprendre que c’était l’archétype de l’instructeur, celui-là même qui passe son temps à vous gueuler si fort dans les oreilles tout en vous trainant dans la boue, et ce à longueur de journées. La manière dont il avait répondu à sa remarque, en précisant qu’au final, tous finiraient par en baver un jour ou l’autre sous sa garde, avait de quoi réveillé de vieux souvenirs enfouis depuis des années au tréfond de son esprit. Ceux de ses classes, lors des sélections pour intégrer les commandos, avec ces sous-officiers qui profitaient du moindre petit moment d’hésitation pour rappeler à quelle point la petite fille qu’elle était n’était qu’une sous-merde qui ne parviendrait jamais à rien dans la vie. Comme quoi les apparences étaient parfois trompeuses…

D’un autre côté, Lisa avait aussi cette satisfaction malsaine, à l’idée de voir Shaffer en baver entre les mains de ce type. Oui, elle saurait apprécier de le voir se rouler dans la boue, avant de se jeter, couvert de sueur, dans une fosse replie d’eau glacée. Non pas par pur sadisme, ce n’était pas là le genre de la militaire, mais parce que cela l’amuserait tout particulièrement de voir le caporal en baver tout autant qu’elle. Une simple question de réciprocité, en quelque sorte.

Le regard de Lisa quitta le dos de son compagnon d’infortune juste avant d’arriver à la partie intéressante, l’attention soudainement captée par la voix une nouvelle fois tonitruante du lieutenant. Sa remarque lui fit lever les yeux au ciel un court instant, juste suffisant pour apercevoir la noirceur des nuages chargés de pluie qui approchaient à vive allure depuis le sud et qui n’hésiterait pas, elle s’en doutait, à se vider intégralement sur leur tronche sans le moindre respect pour leur dignité. Ils finiraient trempés, le corps couvert de boue vaseuse et de sueurs. C‘était écrit, et Lisa se félicitait intérieurement d’avoir pensé à prendre une tenue de rechange complète avant de partir pour le continent ce matin même. La militaire laissa son attention se reporter un nouvelle fois sur le lieutenant, ou plutôt sur le début du parcours qui se dévoilait enfin derrière lui, et comprit aussitôt pourquoi Shaffer avait paru si confiant de lui lorsqu’il lui avait lancé ce défi. Ses lèvres s’entrouvrirent de surprise en découvrant qu’il ne s’agissait pas d’une simple plaisanterie, mais bien d’un parcours parmi les plus complets, si ce n’est plus, qu’elle avait pu observer depuis des années. Et encore, celui-ci semblait s’enfoncer plus loin dans la forêt, cette dernière cachant bien les mystères qui pourraient s’y trouver.

« Putain de merde… » lâcha-t-elle pour elle-même, si bas que probablement personne ne put l’entendre, avant de doucement tourner son visage en direction du jeune scientifique qui allait partager cet enfer avec elle, l’air navrée pour ce qu’il allait devoir endurer.

Oui, si elle avait su, elle-même se serait bien gardé de se porter volontaire. Les parcours de la sorte n’était pas ce qu’elle appréciait le plus, loin de là, mais c’était une étape qu’elle devait revisiter régulièrement, de temps en temps, et à son rythme. Elle doutait cependant que le Boss ne lui laisse le répit nécessaire pour s’acclimater à ce qui allait l’attendre une fois lancée, et elle plaignait encore plus le gars avec qui elle allait devoir enchainer les épreuves, si ce dernier n’avait jamais eu à affronter ce genre d’horreur par le passé. Encore qu’il eût de la chance, il n’aurait sans doute pas à le faire, chargé comme une mule, en pyjama, ou bien encore pieds nus, à trois heures du matin, par une nuit noire…

Bref…

Le Boss, comme prévu, n’avait pas l’intention de perdre une minute de plus, aboyant comme un chien la suite du programme, que Lisa accueillit avec une forme de lassitude, en roulant les yeux, avant de délier ses mains pour venir s’assurer que le canon de son fusil était toujours bien aligné dans son dos, pour que celui-ci ne glisse pas, ou ne vienne pas la gêner pendant le début de l’échauffement. Car c’était bien de ça dont il s’agissait. D’un échauffement, pour réveiller les muscles et les articulations, et les préparer au véritable effort.

Lisa jeta un nouveau coup d’œil au jeune homme, en espérant qu’il savait au moins faire des pompes, et laissa tomber un premier genou à terre, puis un second, avant de se courber en avant pour prendre un début de position satisfaisant, tout en sachant que s’il n’était pas capable de tenir le rythme, lui en ferait peut-être trente, mais alors elle, probablement bien plus en attendant qu’il finisse sa série. Se gainant, la brune décolla finalement ses genoux du sol et positionna ses jambes tendues l’une contre l’autre, tout en écartant les bras à bonne distance. Elle sentit les quelques objets encore glissés dans le gilet être attirés par leur poids vers le sol, et le corps du fusil épouser son dos, les éléments singuliers de ce dernier venant appuyer sur certaines vertèbres de sa colonne vertébrale.

Silencieuse, la franco-américaine offrit un dernier regard de soutien au scientifique, attendant de le voir commencer pour suivre son rythme. Pour l’instant, tous deux resteraient anonymes, mais il fallait d’or-et-déjà faire preuve de cohésion. Trente pompes, ce n'était pas grand chose, vraiment. Tout allait bien se passer. Il en avait probablement déjà fait, comme tout le monde.

Oui, tout allait bien se passer.

Un léger signe de la part de l’un ou de l’autre et Lisa souffla longuement, avant de débuter la série de trente exigée par le Boss, décomptant dans sa tête après chaque flexion des coudes, tout en gardant un œil sur les efforts de son partenaire d’infortune…

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Riyel Von Gikkingen
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Lun 14 Juin - 9:21

Riyel Von Gikkingen
S'arrêter, c'est comme tomber au combat


Quand la sergent-maître fut arrivée à leur hauteur, Riyel sentit le regard du Boss les scanner de la tête au pied. Il ne pouvait deviner ses pensées, mais se doutait tout de même que son portrait ne devait pas le mettre en valeur. Pour un militaire de ça tremper, taillé au fusain et sans doute élever dans cette pure tradition, il faisait pâle figure, c'est vrai. Un grand phasme avec l'épaisseur d'un crayon à papier bon marché.

Mais à sa décharge, il n'avait jamais compris l'utilité du dépassement de soi avant, de prouver à autrui ce dont il était capable. Ni compris pourquoi il fallait sur sang et eau pour être en forme. C'était peut-être leur envie, au regard de la voie qu'ils avaient choisie, mais il préfère largement le confort de son laboratoire. Pas qu'il était contre un peu d'exercices et de mouvement de temps en temps, il avait eu son compte récemment avec le Marteau de Volundr.

La plaisanterie fut de courte durée quand le Boss annonça qu'ils ne seraient vraiment que deux à accomplir le parcours situé derrière lui. Et il affichait un air si menaçant qu'il en eu de la sueur dans le dos, il lui faisait penser à son entraîneur sportif Monsieur Yevdokimovà l'internat. À la différence qu'il travaillait à l'ancienne avec une cravache ce pourquoi il avait toujours fui le moindre entraînement à cette époque. Et rien que le fait d'y repenser, lui apporta suffisamment pour se redresser et affrontait le reste de la journée.

Le commentaire mesquin du Boss allié à l'orage lointain s'ajouta à son envie d'en découdre avec cette fichue journée, il n'était peut-être pas taillé pour le terrain, mais de là à insinué qu'il se pomponnait, il rêvait les yeux ouverts.

Enfin, c'est ce qu'il pensait avant que le Boss se décale pour leur laisser entrevoir le parcours, qui s'étendait même au-delà de leur vue. Dans quel pétrin il s'était fourré, comment il allait accomplir tout ça sans jamais s'être préparé avant, qui plus est avec les passages dans les mares de boues séchées que l'orage arrivant au loin ne manquerai pas de réhumidifié. Et comble du bonheur Riyel n'avait absolument pas pensé à un paquetage de rechange, trop pris qu'il avait été par sa bataille avec l'officier armurier. Tout ça pour un fichu seul exemplaire d'uniforme d'entraînement militaire basique. Il voulait s'épargner un commentaire désobligeant supplémentaire quant à son statut.

Le Boss annonça la couleur du début de parcours en leur hurlant de faire trente pompes sur-le-champs. C'est à ce moment qu'il signa sa perte. Il perçut les regards de sa camarade d'infortune comme elle doutait qu'il s'en sorte vivant. Il la regarda se mettre lentement en position prête à exécuter les 30 pompes comme si elle faisait ça chaque matin.

Riyel inspira un gros coup et copia la position de la jeune femme. Mettant un genou après l'autre à terre, se pencha en avant un peu trop sèchement près à se manger le sol de peu, ce qui lui valut de soupirer très fortement attendant la boutade. Prenant exemple, il aligna ses jambes tendues l'une à l'autre et écarta ses bras comme il pouvait.

Ça n'allait jamais bien se passer.

Il n'avait pas encore fait une seule pompe, que Riyel savait qu'il n'allait pas finir sa série. Son footing du soir, c'était de la piquette à côté de ça. Lentement, il se baissa, collant presque son nez au sol et entama sa série. Essayant de souffler lentement à chaque gainage.

Passez la cinquième, il sentait des muscles inexploré de son corps le tirait. À la dixième, son front commencé lentement à perler. La quinzième fut très tendue, signe que son corps essayé de s'adapter à l'épreuve qu'on lui infligeait. Malheureusement, à la dix-septième, ses bras faiblirent et il tomba sèchement au sol. « пиздец » Et merde, voilà le sol, il était bien là, plus question de bouger, il attendait l'humiliation en grandes pompes sans mauvais jeux de mots.



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Jeu 17 Juin - 8:28

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S'arrêter c'est comme tomber au combat



Riyel Von Gikkingen & Lisa Laverse

Le Boss les regarda donc faire, bras dans le dos. Il avait proposé trente pompes car il pensait que c’était le minimum qu’il pensait pouvoir proposer. D’ailleurs, il était parti au départ pour cinquante, mais sachant que tous deux n’étaient pas des militaires, trente lui paraissait assez juste. Il examina donc les deux « volontaires ». D’abord Lisa. Elle n’était pas venue en tenue adaptée et se trimbaler un fusil dans le dos. On devinait que c’était encombrant, gênant pour les exercices à faire, mais Curtis ne lui ordonna pas de l’enlever. Pourquoi ? Pour deux raisons principales.
D’abord, c’était elle qui était venue ainsi. Donc, qu’elle assumait de le porter dans le dos. Un peu sa punition. Et puis, cela rajoutait du piment à l’affaire, l’obligeant à se dépassée, à avoir de la difficulté dans l’exercice. Et imaginons que pendant qu’elle jouait avec son arme, le camp se faisait attaquer. De quoi rajouter un peu de réalisme à cette histoire.

Etant déjà militaire, faire cet échauffement devait lui paraitre simple. D’ailleurs, malgré la charge qu’elle avait dans le dos, elle arriva à faire ses pompes. Wayne n’était pas spécialement admiratif, mais plutôt content de voir ça. On lui présentant un soldat capable et non une larvette. Il secoua légèrement la tête en signe d’approbation, se disant que la française apportait un peu d’espoir dans cette journée. Elle tait sergent maître il lui semble. Si elle mettait tant d’aplomb dans ses tâches, elle devait mériter son grade, contrairement à certains. Un bon point.

Pour Riyel par contre… Le pauvre homme peinait rien qu’à la première. Normal, il n’était pas militaire et un simple coup d’œil suffisait à comprendre que les efforts physiques n’était pas son genre. Néanmoins il le faisait, peut-être plus par peur des représailles du moniteur extrême, mais si cela l’encourageait à continuer et faire mieux, alors tant mieux. Wayne le regarda faire. Une première pompe, puis une seconde, et une troisième. Il était loin derrière Lisa, mais Curtis oublia un instant la militaire pour se concentrer sur le civil. Il ne disait rien, tant qu’il voyait Von Gikkingen bougeait et continuer, cela lui convenait. Cela mettait du temps bien sûr, mais Curtis ne s’en fâcha pas, s’y attendant bien sûr.

Puis, arrivant vers la dix-septième, l’exobiologiste s’écroula au sol, râlant dans sa langue natale. Comprenant qu’il n’allait pas de suite se relever, Wayne se pencha vers le civil face contre terre, le fixant avec un regard dur.

"Следовательно ? Разве ты не можешь сделать еще одну?" Il se doutait de la réponse.

Wayne se redressa et fit mine de regarder l’ensemble des participants, car il regardait surtout Lisa, comme le second était à plat au sol, mais son petit discours s’adressait bien à tous les deux. Droit, bras à nouveau dans le dos, il parla avec autorité, mais le ton moins agressif qu’avant.

"Quelques secondes pour vous expliquer ce qui vous attends. Profitez-en pour souffler. Le parcours est divisé entre trois partie, séparer par un checkpoint avec un drapeau. Vous devez les rejoindre les plus vite possible."

Il tourna sa tête en direction du corps meurtrit de Riyel.

"Dépêchez-vous de vous relever. Vous partez maintenant !" Coup de tonnerre comme si en réalité, Wayne avait passé un accord avec le redoutable dieu Thor pour qu’il fasse tonner le ciel à son signal. On entendait déjà la pluie qui commençait à tomber. Pour l’instant, ce ne fut qu’une légère averse, quelques fines gouttes.

La première série paraissait assez courte, on voyait bien le drapeau au loin, semblable à celui des jeux rétro de Mario. Pour le rejoindre, il fallait courir et sauter par-dessus des pneus. Il fallait poser un pied au milieu de chacun pour traverser, suivit en suite de poutre qu’il fallait grimper et remonter, avant de traverser une zone avec des fils tendues barrant de partout le passage. Peut-être un début facile, mais attendons de voir la suite.



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Lisa Laverse
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Sam 19 Juin - 17:27

Lisa Laverse



S'arrêter, c'est comme tomber au combat




Ce que Lisa avait sur le dos n’était pas très lourd, en comparaison de ce qu’elle avait déjà eu à porter par le passé, mais cela faisait quelque temps qu’elle n’avait pas eu à démontrer son savoir-faire. Cette petite série de pompes n’était que l’échauffement, et la militaire ne montrait aucune hâte dans l’effort, descendant son corps jusqu’au ras du sol dans un souffle, avant de se redresser à la force des bras et de son corps bien gainé. La tête droite, son regard quitta les rangers du lieutenant lorsqu’elle tourna son visage pour voir comment se débrouillait son comparse. Il ne fallait pas être moniteur de sport pour se rendre compte qu’il peinait dans l’accomplissement de la tâche, mais Lisa n’eut aucune réaction à son égard. Elle se contenait de l’évaluer rapidement, d’un rapide coup d’œil, en prévision du moment où ils s’élanceraient tout les deux sur le parcours. La difficulté qu’il éprouvait dans ce simple effort finissait de confirmer qu’il n’était certainement pas militaire, ce qui n’était en rien un reproche, bien au contraire. Il fallait en avoir, pour accepter de se lancer dans ce genre d’exercice physique plutôt intense. A moins, bien sûr, qu’il ait vu son nom être inscrit sur la liste sans avoir eu son mot à dire. Si c’était le cas, alors Lisa était sincèrement désolée pour lui. Nul doute néanmoins qu’il se découvrira des limites qu’il n’avait peut-être jamais entrevu auparavant, pensa-t-elle, avant d’entendre l’homme pousser un juron, accompagné du bruit d’un corps épousant sèchement le sol.

C’était du russe ?

Ramenant son corps à l’horizontal tout en soufflant une fois de plus, Lisa se stoppa un bref instant dans son effort, pour voir le lieutenant poser un genou à terre entre elle et le scientifique, avant de se laisser redescendre jusqu’au sol une fois de plus, pour éviter de perdre définitivement son rythme, à défaut d’avoir déjà perdu son inertie. Bien qu’elle ne comprît pas ce que l’officier venait de dire, n’ayant, pour tout dire, aucune connaissance de la langue, Lisa fut certaine cette fois-ci que c’était bel et bien du russe. Et en plus leur bourreau du jour semblait parfaitement capable de le comprendre, et de le parler. La militaire fit la moue, avant de continuer sa série, en constatant que le lieutenant n’avait apparemment pas l’intention de la forcer à poursuivre son effort, en ne forçant pas le scientifique à terminer sa série. Elle finissait de décompter, arrivant sur les dernières flexions de ses bras, et relevant son corps pour la dernière fois, Lisa ramena son corps en arrière, pour se reposer temporairement sur ses genoux, le temps de venir frotter ses mains pleines de terre l’une contre. La respiration un peu rauque, elle passa ensuite une main sur son front, pour en retirer la couche de sueur. Puis, regardant le russe au sol, elle lui tendit la main, tout en se relevant elle-même, pour l’aider à se remettre sur ses pieds, avant de lui offrir une petite tape dans le dos de l’épaule, pour l’encourager à ne pas abandonner maintenant, alors que ça ne faisait que commencer.

« C’est compris, mon lieutenant. » répondit-elle entre deux longues respirations.

Elle avait bien saisi le principe du parcours, à savoir aller le plus vite possible, bloc par bloc, de drapeau en drapeau, jusqu’à la ligne d’arrivée. C’était assez simple, et classique à la fois. Et comme à chaque fois, Lisa dérogerait à la première règle, car le but à ses yeux n’était pas d’arriver le plus vite à la fin, mais bien d’y arriver tous ensemble. Son regard se leva ensuite vers le ciel, percé au même moment par un éclair. Des gouttes de pluie venait atterrir sur son visage, et Lisa les balaya d’un mouvement de la main.

Le temps n’était vraiment pas terrible…

Elle ramena ses mains sur son uniforme, pour palper rapidement les poches de son gilet et s’assurer qu’elle n’avait rien perdu, et que tout était bien fermé, verrouillé ou attaché avant de se lancer dans ce genre d’entreprise. Puis, finalement, elle desserra un peu la sangle du fusil, pour éviter que ce dernier ne lui rentre dans le dos, et lui permettre des mouvements plus amples. Finalement, elle fit signe au russe de s’avancer avec elle sur le parcours, si ce dernier était prêt, laissant le lieutenant derrière eux, à les observer, et les évaluer, tout en sachant pertinemment que s’il était comme les autres instructeurs qu’elle avait pu connaître, alors il se ferait un malin plaisir à courir à côté d’eux pour leur rappeler ô combien ils étaient mauvais.

« C’était du russe, je me trompe ? » lança-t-elle, en laissant son regard parcourir négligemment le sol devant eux. Une accroche, pour finalement initier les présentations. « Lisa Laverse. Sergent. »

C’était bref, mais déjà bien trop long pour ne pas impatienter le Boss. Lisa jeta un vague regard dans sa direction, alors qu’ils arrivaient déjà devant la ligne de départ, à une dizaine de mètres du premier obstacle constitué par les pneus. La militaire les regarda d’un air un peu circonspect, car dans son souvenir ce premier obstacle avait toujours été constitué de petits rondins, mais au final, le résultat restait le même. Il fallait sauter, de pneu à pneu, et ce sans s’arrêter. Si Riyel avait bien fait son service militaire, alors il devait lui aussi déjà avoir vu ce genre de début de parcours. Qu’il ait apprécié ou non les arpenter, ça, c’était une autre affaire.

« Bon, ça ne sert à rien de partir comme une balle, quoi qu’en dise le lieutenant. La clé, dans ce genre de cas, c’est l’entraide. Montrer que l’on est soudé. Que l’on reste ensemble. Vous avez un problème, vous le dîtes. J’en ferais de même. On est d’accord ? »

Lisa lui offrit un regard sérieux, avant de se tourner vers le parcours. Signifiant rapidement qu’elle passait devant mais qu’il devait suivre, elle attendit le signal du Boss pour s’élancer en avant, avalant les premiers mètres rapidement tout en posant son regard sur le premier pneu. Se focalisant uniquement sur le parcours, elle se jeta en avant, un pied à gauche. Puis un pied à droite. Puis à gauche. Puis à droite. Et ainsi de suite, utilisant chaque impulsion pour se projeter vers le pneu suivant, avec une certaine adresse, car ce n’était pas sur cet obstacle là qu’elle pècherait. Son regard alla le gauche à droite, toujours en anticipation de mouvement suivant, jusqu’à ce qu’elle arrive au bout du premier obstacle, la respiration plus forte et vive qu’au début, et jeta un regard en arrière pour voir si le scientifique suivait.

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Riyel Von Gikkingen
Exobiologiste
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Lun 5 Juil - 0:16

Riyel Von Gikkingen
S'arrêter, c'est comme tomber au combat


Riyel le nez toujours collé au sol, repensait à ce qui l'avait conduit ici. Une stupide mise à l'épreuve par un officier de la station, il n'avait même pas prêté attention à son grade. Si cela se trouvait, c'était un sous-officier, qui n'avait que sa grande gueule pour compenser, alors gagner son respect sérieusement. Encore une fois, il s'était fait avoir comme un bleu. Ce n'était pas comme s'il manquait d'aventure, une mission d'exploration sur une planète inconnue quelques jours plus tôt aurait dû lui suffire, d'ordinaire, il ne sortait jamais du labo.

Il se passa un très court laps de temps après sa chute quand il vit la pointe des rangers du lieutenant et le militaire s'accroupir directement face à lui. Il pensait sa dernière heure venue, mais le Boss lui lança seulement une boutade. Et dans sa langue natale en plus, il ne pouvait pas tomber plus bas. Riyel ne lui fit pas l'audace de répliquer sachant que la question était rhétorique, bien sûr qu'il n'était pas en état d'en refaire une autre et le pire était encore à venir.

Le Boss se releva souplement après ça, les laissant souffler seulement deux secondes avant de leur expliquer à quelle sauce ils allaient être cuisinés. Il sentait le regard de l'homme se reposait sur son corps en lui hurlant de se relever immédiatement. Il en avait de bonnes celui-là, il sentait tous ses muscles le chauffait, alors il tenta de se relever seul, mais l'exercice était complexe, c'est à ce moment-là qu'une main apparut dans son champ de vision, la sergent-maître lui offrait son aide qu'il accepta volontiers avant de recevoir une tape dans l'épaule pour l'encourager.
Maintenant bien campé sur ses deux jambes, il suivit la jeune femme devant le début du parcours, décidé à montrer ses vraies aptitudes après ses débuts catastrophiques. Il se tourna face à elle encore un peu essoufflée.

« En effet. Vous avez l'oreille attentive.» Ses yeux étaient tout dirigé vers la sergent, elle n'avait pas l'air à bout de souffle contrairement à lui. « Riyel Von Gikkingen, Exobiologiste.» Qu'est-ce que son nom était pompeux.

Suivant la jeune femme, il porta sa vision devant lui, étudiant le début du parcours l'air méfiant s'attendant à un piège à tout moment. Il avait déjà vu ce genre d'obstacle, à l'internat, dans les seuls cours de sport ou son entraîneur Yevdokimovà était malade, ce qui arrivait peu souvent à croire qu'on le droguait exprès. À la place, c'était une jeune femme à l'air plus sympathique, mais, pas moins retors, elle poussait ses élèves à être capable du meilleur dans les pires situations. C'était grâce à elle qu'il s'était mis au footing tous les matins pour décompresser de la journée. Elle leur faisait effectuer cet obstacle à chaque séance pour les mettre en condition donc l'exercice serait assez simple.

« Ça me convient Sergent. Après vous. »

Elle n'en avait pas attendu plus, qu'il la vit s'élancer sur le parcours comme une conquérante. Riyel souffla pour se détendre avant de s'élancer à son tour, prenant attention à sa respiration pour s'éviter une bête pointe de côté. Suivant les traces du passage de la sergent, il donna assez d'impulsion à ses jambes pour garder l'allure, alternant la gauche et la droite avec plus de facilité qu'il n'en avait pas eu précédemment. C'était presque trop facile d'un coup, mais il arriva à la fin du premier obstacle plutôt fier d'avoir réussi, aussi bien qu'au temps de l'internat. La respiration toutefois hachée, il soutient le regard de la militaire pour confirmé son accomplissement.

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Mar 6 Juil - 9:08

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S'arrêter c'est comme tomber au combat



Riyel Von Gikkingen & Lisa Laverse

Bras dans le dos, la stature droite et le regard menaçant, Wayne examina ses deux « élèves » et la première chose qu’il constatait, sans rien en dire ou intervenir, fut une aide, un soutient de la sergent-maître envers le scientifique. Une mauvaise chose ? Pas du tout, c’était même un bon point. Car pour le Boss, la camaraderie, l’entre-aide était très importante pour la survie. On devait compter sur ses coéquipiers, ceux qui nous entourent pour rester en vie. Pendant une attaque, alien ou non, l’union faisait la force face à l’adversité. Donc il ne disait rien, les laissant même un laps de temps pour se présenter entre eux, sans doute pour instaurer la confiance, avant d’enchainer sur le plus important. Était-il satisfait ou non au final, c’était trop tôt pour le dire ils n’en étaient qu’au début.

Le duo de martyres se tenaient prêt sur la ligne départ. Et sans attendre, le lieutenant aboya fortement comme s’il était encore entrain de compétitionner avec le tonnerre "GO !" Donnant ainsi le signal du départ.

Tous deux donc partir et Wayne resta en arrière pour les regarder faire de loin. Lisa et Riyel exécutèrent le premier obstacle avec une certaine facilité. Normal, ce n’était que le début et il valait mieux ne pas mettre la barre trop haute. Wayne les regarda donc sautiller d’un pneu à un autre, de gauche à droite pour rejoindre le bout en quelques secondes. Les voyant déjà s’arrêter une fois au bout, le lieutenant bondissait à son tour sur ce début de série et aussi rapide et agile qu’un félin, sautillait d’un pneu à un autre sans être ralentit dans sa course pour rejoindre en deux secondes ses deux « élèves ».

"On ne s’arrête pas ! Il vous reste les poutres et le chemin aux fils avant de rejoindre le premier checkpoint on se grouille !"

Les poutres en bois étaient soulevées parallèlement en sol. Le principe étant simple, il fallait les grimper et les remonter pour rejoindre l’autre bout. Un peu comme dans ces jeux pour enfants, il fallait imaginer que le sol était de la lave ou des sables mouvent, et que tomber ici serait comme signer son arrêt de mort. Sauf que là, si la personne tombait et bien… Ce n’était pas game over même si on restait un peu dans le concept d’un jeu video, d’ailleurs, le lieutenant Curtis apporta cette précision histoire de les motivés un peu :

"Si vous tombez où échouer avant de rejoindre le prochain chakpoint, vous devrez tout recommencer depuis le dernier… Ou le début."

L’entrainement c’était ça aussi, refaire, recommencer jusqu’à ce que notre corps assassiner de toute part, enregistrer bien la douleur et s’y adapte, se renforce pour devenir meilleur. Wayne à connu ça pendant des années, il n’a jamais pratiqué d’entrainement clément, et il en était reconnaissant. C’était grâce à cette longue vie d’épreuve qu’il était devenu ce qu’il était, un survivant, quelqu’un de plus fort se dépassant toujours. Et il était si reconnaissant de ce cadeau, qu’il voulait le partager à tous. Wayne était cependant curieux sur quelque chose, à savoir si le scientifique allait tenir le coup ou non. C’était déjà incroyable de voir qu’après être à bout rien qu’avec l’échauffement, il avait réussi ce début facilement. Wayne se disait qu’il allait lâcher à tout moment, mais garda l’espoir d’être surprit par le russe.

Curtis voulait justement de la surprise, qu’on lui prouve qu’on pouvait se dépasser, faire plus que ceux qu’on se croyait capable. Enfin, si on survivait. N’oublions pas non plus que déjà que les épreuves s’annonçaient difficiles, la météo elle, ne semblait se calmer. La légère averse continuait, et on sentait même le nombre de gouttes se multipliaient et tomber de plus en plus vite. Rien qu’à imaginer l’éventualité d’une tempête pendant l’entrainement, fit se dessiner un large sourire sur le visage du moniteur…



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Lisa Laverse
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Mer 14 Juil - 16:46

Lisa Laverse



S'arrêter, c'est comme tomber au combat




Lisa n’avait rien dit, seulement hoché la tête avant de faire mine de se concentrer sur le parcours. Von Gikkingen... Ça ne sonnait pas très russe comme nom de famille, ça. Plutôt allemand, aura-t-elle pensé, à cause de la particule, avant de se souvenir de ses livres d’histoires, et de quelques autobiographies de généraux russes de l’armée impériale, avant la Première Guerre Mondiale. Gikkingen, pourtant, sonnait beaucoup plus néerlandais à son oreille qu’autre chose… Après, elle n’était en rien spécialiste en langue vivante, comme morte d’ailleurs, et se contenterais de laisser un expert se perdre dans cette profonde réflexion. Non, la militaire était plutôt focalisée sur la manière dont il finit le premier obstacle, vu qu’elle n’avait pas prit le risque de tourner la tête plus tôt pour le regarder sauter de pneu en pneu alors qu’elle était elle-même en train de faire attention à ne pas atterrir sur la gomme, et ainsi éviter la chute. Il se débrouillait bien, sautant avec maitrise et assurance sur les derniers pneus pour finalement la rejoindre, elle qui trottinait sur place pour maintenir son effort à un strict minimum, et désormais certaine que le russe avait dû à minima déjà avoir accompli ce genre d’exercices à plusieurs reprises. Le voyant rapidement arriver à sa hauteur, la sergent-maitre l’accueillit d’un air serein, presque satisfaite.

« Superbe, mais ça ne fait que commencer. On continue ! » fit-elle à son attention, en lui claquant chaleureusement l’épaule, tandis que son regard glissait vers le lieutenant.

Lui aussi venait de s’élancer sur l’obstacle, au lieu de simplement le contourner comme l’aurait fait la plupart des moniteurs de sport. Cela arracha un sourire à la franco-américaine, qui appréciait de voir que l’officier était prêt à relever les défis qu’il avait lui-même imposé à ses stagiaires du jour. Bon, il ne les ferait peut-être pas tous histoire de garder le rythme, mais ce n’était pas ça qui remettrait en cause les pensées de la militaire. Un chef capable de suivre ses hommes et de remplir la mission en suant comme eux, et avec eux, était un bon chef, car il savait apprécier les situations que ses soldats allaient rencontrer, et prendre les mesures adéquates en conséquence. Pas comme ces officiers supérieurs qu’elle avait pu connaître, et qui considéraient les hommes et femmes sous leurs ordres comme du consommable, et qui donnaient parfois des ordres stupides ou imbéciles car ils n’étaient pas conscients de la situation réelle, là-bas, sur le terrain. Certains diraient sans doute, pour les défendre, que ces gens étaient déjà allés au feu, dans leurs plus jeunes années, mais ça ne changerait rien à la pensée de la sergent-maitre. Rares étaient ceux qui avaient une vision ancrée dans le présent ou dans le futur. Et encore plus rares étaient ceux qui en avaient conscience.

Lisa reprit la course vers le second obstacle, la grande gueule du lieutenant s’étant déjà bien trop rapproché à son goût, au point qu’elle pouvait l’entendre si fort les réprimander de se la couler douce au lieu de suivre le parcours d’une traite sans s’arrêter. Il avait raison, et la militaire n’émit aucune protestation. D’ordinaire, on enchainait les obstacles jusqu’à la fin, sans vraiment prendre le temps de souffler, pour pousser le corps jusqu’à ses limites et laisser ainsi l’esprit de résilience et de persévérance prendre le relais. Aujourd’hui était néanmoins différent, car elle n’était pas toute seule à endurer l’enfer. Plus encore, elle était accompagnée d’un civil. Il était hors de question de le laisser tomber la tête la première dans la boue sans l’aider à se relever, car c’était là ce que l’on attendait d’elle au quotidien, et plus particulièrement en opération. A quoi servirait tout ce parcours, tout cet exercice, toute cette mise en condition si on oubliait la finalité de l’exercice, celle de préparer le personnel à l’effort et aux problèmes qu’ils pourraient rencontrer sur le terrain ? Lisa n’avait peut-être plus la même autorité depuis qu’elle avait rejoint le programme ; elle ne commandait plus d’unité sur le terrain comme cela avait pu être le cas sur Terre, mais l’état d’esprit, lui, demeurait le même…

La militaire relâcha l’intensité de sa foulée après avoir parcouru les cinquante bons mètres qui les séparaient du second obstacle, une série de poutres en bois, positionnées à différentes hauteurs, et couraient sur plusieurs longueurs différentes, pour simuler des petits ponts fait de planches, ou autres moyens de franchissement sommaires ou étroits qui requéraient de faire preuve d’un certain sens de l’équilibre.

« Ce n’est pas compliqué, c’est comme à l’école, l’escalade en plus. » lança-t-elle au russe entre deux grandes inspirations, le regard figé sur la première poutre, située à hauteur de genoux.

Sur ce coup là elle ne pourrait pas l’aider non plus. Ce n’était qu’un jeu d’équilibre et d’adresse. Il devrait les enchainer tout seul, ou l’interpeller si jamais une des poutres suivantes se révélait être trop dur à escalader. Ce genre de choses pouvaient arriver. Ses deux mains agrippèrent la sangle qu’elle avait détendu, cette fois-ci pour la retendre de sorte que le fusil lui colle à la peau, quitte à laisser le relief de l’arme épouser un peu trop fermement son dos. Il ne fallait pas que l’arme bagotte de trop, pour ne pas avoir à en compenser le déséquilibre. Satisfaite, elle se plaça sur le côté gauche de l’extrémité du rondin de bois, et, d’une impulsion franche, haussa son corps par-dessus, se contorsionnant en avant et sur le côté pour y poser ses pieds, avant de se redresser plus lentement sur ses rangers. Elle déplia son corps doucement, le buste légèrement en avant, écartant les bras loin du corps, vers le bas, pour finalement fixer son regard sur l’autre extrémité de la poutre, sur laquelle elle s’avança d’un pas déterminé, en compensant les légères variations de son équilibre jusqu’à finalement sauter à même le sol de l’autre côté, l’obstacle franchit.

« Plus que deux ! » cracha-t-elle, en avisant le second obstacle.

La seconde poutre était déjà là, déjà bien plus haute, pratiquement à hauteur d’épaules, et nécessitant de la nord-carolienne qu’elle change son approche. Au lieu de simplement utiliser ses bras pour se hisser à la force de ces derniers, Lisa s’élança de trois pas depuis le côté, recherchant une dernière impulsion de son pied d’appui pour sauter, ses mains venant attraper le bois par-dessus, ses bras offrant un balancier pour lui permettre de jeter ses jambes sur le côté, l’extrémité de son pied droit venant attraper le bout de la poutre pour lui permettre de s’y hisser, non sans effort, en utilisant tout son corps. Soufflant en conséquence, la militaire se hissa finalement sur ses genoux, puis en jouant de ses bras à l’horizontale de part et d’autre de son corps, se redressa de nouveau sur ses pieds. Déjà un peu plus essoufflée, elle s’avança avec plus de précautions, car ne souhaitant pas avoir à réitérer ce petit effort qui, s’il paraissait démesuré, avait été moins consommateur que si elle avait simplement cherché à se hisser en jouant uniquement des muscles de ses bras.

Arrivant une nouvelle fois au bout, elle se laissa tomber de côté, en utilisant ses bras pour réduire la brutalité de sa chute, avant de regarder la dernière poutre, réplique quasi identique de la première, si ce n’est qu’elle était plus haute de quelques centimètres avec, au bout, la garantie de ne pas avoir à repasser par-là une seconde fois. Optant pour la même méthode qu’au début, Lisa se hissa facilement sur le rondin de bois, pour le franchir non sans se faire peur, lorsqu’elle sentit son pied droit glisser sur la surface humide, rappel que ce n’était pas entièrement qu’un jeu d’équilibre et d’assurance.

Ce n’est qu’en arrivant au bout, l’intégralité de l’obstacle franchit, que la franco-américaine se retourna pour voir où en était Von Gikkingen et, s’il se révélait qu’il était en difficulté, venir l’aider à grimper la seconde poutre. A condition bien sûr que le lieutenant Curtiss ne soit pas déjà là, prêt à lui hurler dessus, non sans lui offrir une main en guise d’assistance. On ne sait jamais, parfois les instructeurs savent se montrer sympa…

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Riyel Von Gikkingen
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Mar 10 Aoû - 16:41

Riyel Von Gikkingen
S'arrêter, c'est comme tomber au combat


Loin de connaître les pensées de Lisa, il reprenait lentement son souffle, tout en réfléchissant à la suite du parcours. Il regarda attentivement le Boss sauté de pneu en pneu comme s'il le faisait tous les matins avant le petit-déjeuner. Pour lui, l'exercice avait été simple sur le moment, c'était comme marcher à cloche pied, chose qui lui était arrivée de nombreuses fois malheureusement pour lui, quand il se faisait attraper par les caïds de l'internat, contrairement aux pompes. Tout le poids du corps retombant sur les bras, qu'il utilisait peu dans cet usage-là. Habituellement, il maniait des éprouvettes, paramétré son microscope, écrire des tas de formules chimiques, mathématiques complexe qui ne résultait souvent à rien.

Lancer de dès :

Il accueillit la claque sur son épaule comme le signal pour passer au prochain obstacle qu'il étudia du regard pour tenter de déterminer sa capacité à le franchir du premier coup qui frisait certainement le zéro. Ce qui n'était pas le cas de sa coéquipière du jour, qui entamait le parcours sans se soucier de sa difficulté. Plutôt que de continuer à tergiverser sur ces maigres chances de réussite, il s'élança à son tour au-devant de la première poutre, la fine couche de pluie faisant luire le bois lui donna un mauvais pressentiment qu'il préféra ignorer sur l'instant.

Malheureusement, pour lui, l'équilibre n'avait jamais fait partie de ces qualités innées, il irait même jusqu'à dire qu'il avait deux pieds gauches associés à un mauvais karma dans les plus mauvais moments. Comme par exemple, choisir de participer à l'atelier du Boss sous prétexte qu'il était trop plan-plan pour les sous-officiers de la station, sous un début d'averse elle se faisait rare sur le continent mais toujours plus impressionnant à leur passage.

Alors qu'il n'avait plus qu'un pas à faire pour descendre de la poutre il sentit son appui lui faire défaut et son pied glissé lentement vers l'extérieur la chute étant inévitable et pour éviter de se ramasser encore le nez à terre il tenta un petit saut de côté. Qui lui permit certes de retomber sur ses jambes, mais au vu de la tête du Boss lui repaya un aller simple pour recommencer le parcours, merci pour lui il n'y avait qu'un seul obstacle à franchir avant celui-là et l'exercice n'était pas des plus compliqués.

Du moins c'est ce qu'il s'était dit la première fois, mais au bout de la deuxième chute sur le deuxième obstacle, il ravisait son jugement. Puisque évidemment, entre-temps, la pluie continuait de tomber toujours plus fort et il commençait doucement à s'épuiser. Devoir repasser par les pneus trois fois après ces échecs ratés sur les poutres commencer doucement à lui faire monter la moutarde au nez.

Et le pire était encore à venir, le troisième obstacle le narguait le défiant de le franchir, ce que manifestement le sergent-maître n'eut aucun mal à faire, même s'il lui arrivait à hauteur d'épaule, qu'il évalua une fois enfin à son niveau à hauteur de poitrine. Il le regardait d'un œil méfiant, s'était une véritable remise en question de se trouver là à l'heure actuelle, l'exercice dans son ensemble était beaucoup plus dure que ce soit à quoi il s'était attendu. Pendant quelques secondes, il se permit de souffler en portant attention à son instructeur du jour, résolument campé sur ses jambes étudiant leurs moindres faits et gestes. L'homme n'avait peut-être pas un si mauvais fond, mais on sentait de loin son sérieux et sa profonde passion pour son métier. Et gare à celui qui se moquait de lui. Ayant peu envie de lui donner matière à se mettre en rogne contre lui, il reporta son attention vers le troisième obstacle.

S'il se fiait au mouvement de sa comparse, la meilleure tactique était une approche par le côté et avec sa taille aidant, il devrait se hisser sur le bois s'en trop de mal. Mais c'était sans compter sur la pluie, encore elle la traîtresse qui le prit à revers et l'empêcha de se hisser plus en avant. Ce qui fait qu'il se retrouva les pieds à vingt-cinq du sol, les bras serrant le bois de la poutre comme s'il tenait une planche de bois dans la mer. Ridicule et hautement agaçant. Sachant d'avance qu'il avait une très mauvaise prise pour se hisser à nouveau dessus, Riyel lâcha la poutre et joua des épaules pour se soulager, avant de retourner au début du parcours.

L'exercice remettait en cause sa capacité aux épreuves physiques, comment pouvait-il penser continuer les missions de terrains s'il était aussi peu sportif. Il enjamba à nouveau les pneus, changeant de jambes, à gauche, à droite, avec beaucoup moins de facilité que la première fois, ses muscles étaient chaud et le tiré affreusement, c'était autre chose que faire des petites fouler sur les digues pour se détendre. Peut-être qu'il allait reconsidérer les entraînements physiques à l'avenir. Surtout quand arriver à nouveau devant la troisième poutre, il réussit par un honteux miracle à se hisser dessus, fier de cet exploit, il se releva un peu trop vite et ne se stabilisa pas le poids de son corps à temps pour s'épargner la chute. Sans qu'il n'ait le temps de dire ouf, ses épaules partirent en avant et en touchant le sol ses pieds ripèrent pour le faire atterrir sur les genoux. Genoux qui craquèrent sous le mauvais traitement. C'était le pompon cette fois-ci, cinq chutes sur trois obstacles.

Habituellement, il avait horreur de demander de l'aide, il était peu fier de démontrer qu'il avait besoin d'un coup de pouce, Laverse avait du suffisamment voir ses faiblesses depuis qu'il essayait de franchir la première poutre, seulement, il n'allait pas rester éternellement sur un échec, déjà parce que ce serait handicapant pour sa camarade et le Boss ne serait sûrement pas aussi conciliant longtemps. Il regarda où était la jeune femme et s'aperçut qu'elle avait visiblement fini le parcours bien avant lui, elle était beaucoup moins essoufflée que lui, ayant sans doute eu déjà à faire pire que cela. En bon perdant, il se replaça devant les pneus les refranchis avec plus de conviction, avant de se rattaquer aux deux premières poutres qu'il passa sans encombre, la pluie avait encore tenté de le faire tomber, mais il avait pris le coup et su rattrapa son défaut d'équilibre.

Devant la troisième poutre, il héla le sergent.

«Vous sauriez contre me donner un coup de main ? Je crois bien que cette poutre va avoir ma peau.»

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Jeu 19 Aoû - 8:54

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S'arrêter c'est comme tomber au combat



Riyel Von Gikkingen & Lisa Laverse

Wayne les regarda faire. Pas une seconde il ne perdit des yeux la progressions de ses deux « recrues ». Et comme on pouvait s’y attendre, le sergent réussissait à franchir le second obstacle sans réelle difficulté, alors que le civil lui, pataugeait littéralement. Il tomba lamentablement, signe qu’il n’était pas du tout habituer à ce genre d’exercice. Mais sans attendre que le lieutenant lui aboyait quoi que ce soit, le russe recommença tout depuis le début. Il renouvela l’effort une fois de plus, encore et encore. Il tombait, chercha une nouvelle façon pour s’agripper et y arriver.

Nous allons nous plonger pour une fois dans la tête de Wayne Curtis. Quant on le regardait, c’était pour voir une statue froide, au visage menaçant. Comme si c’était lui qui provoquait l’orage en fronçant les sourcils. D’ailleurs, la pluie qui tombait sur tout le monde dans distinction, ne semblait nullement le dérangeait. Il ne s’essuya pas, ne chercha pas à se mettre à l’abris. Il supportait les intempéries comme ces puissants arbres qui défiaient les vents. Après tout, Wayne à déjà vécu pire. Pendant des interventions, obligés de dormir sous une pluie tropicale, se cacher dans des trous, rester sans bouger là, pendant une tempête à tout supporter… Cela forgeait le caractère. Donc, ce n’était pas cette ridicule inverse qui allait le faire bouger.

Mais que pensait-il réellement de la course de ces deux-là ? Proférait-il intérieurement des jurons et des malédictions contre deux personnes qu’il jugeait nul ? Imaginait-il comme son visage l’exprimait, la manière de saboter leur dossier en mettant une mention désobligeante ? Ce serait mal connaitre le militaire en fait. Mais comment savoir ça d’un homme qu’il gardait secrètes ses pensées. En réalité jusqu’à présent, Curtis était plutôt fière de ce qu’il voyait.
Le sergent Laverse s’était rajoutée de la difficulté, et elle l’assumait plutôt bien. Elle portait une charge en plus tout en voulant aider son camarade d’infortune. Cela lui plaisait. Pour le russe, dont il avait oublier le mention scientifique et il s’en fichait… Maigrichon, peu adepte des activités sportifs, mais il donnait tout ce qu’il avait. Et loin de se plaindre au premier ou deuxième échec, il reprenait, recommander, bref il respectait les règles au moins. Wayne était contant au fond de lui. Néanmoins, nous n’étions qu’au début de l’exercice. Et si la difficultés variées, chaque épreuve pouvait briser l détermination de n’importe qui, à tout moment. Donc Wayne ne pensait pas crier victoire trop tôt.

Après une énième tentative pour passer les poutres, le russe demanda à la militaire si elle pouvait l’aider ou non. Le Boss ne disait rien, les regardant faire, ne désirant influencer aucune décision. C’était à elle de choisir la marche à suivre et sera juger selon sa décision. Il se contenta néanmoins d’apporter ce genre de précision :

"Si c’était une simulation de combat ou de survie, je ne donnerais pas chère de votre peau !" Il ne fallait pas se mettre la pression.

Des hommes, le moniteur en avait entrainer un paquet. On ne les comptait plus, mais à chacun, Wayne avait donner le maximum pour les pousser à devenir meilleur, à avoir les armes pour suivre. Qu’ils le détestent ou non à la fin, ce n’était pas son problème. A l’armée sur Terre ou sur Atlantis, le Boss n’était pas là pour se faire des amis. Le plus important pour lui, était que chacun survive, que chacun puisse avoir un minimum de ressource pour rester en vie et se défendre. On pourra dire ce que l’on veut de ses méthodes, de son caractère, cela marchait. Sinon… On aurait pas eut la folie de le recruter pour la mission la plus importante de l’humanité. De plus, venir dans une autre galaxie avait des dangers encore jamais rencontrer, demandait bien entendu un entrainement d’un tout autre niveau.

Pour l’instant, il devait se contenter de ce qu’on lui avait laisser pour préparer tous ces hommes et ces femmes. La plus grande crainte pour Wayne Curtis, fut que cela ne soit suffisant…



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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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Lun 23 Aoû - 22:37

Lisa Laverse



S'arrêter, c'est comme tomber au combat




Alors que la pluie gagnait en intensité et commençait à imprégner son uniforme, les deux mains bien campées sur ses hanches, Lisa regarda le scientifique se lancer à nouveau l’assaut des poutres sans prendre de gants. Elle ne l’avait pas vu chuter la première fois, bien trop concentrée sur son propre parcours, mais l’avait parfaitement entendu ruminer dans son dos. La respiration un peu lourde, les lèvres pincées, ses yeux se focalisèrent sur son accroche alors qu’il atteignit la seconde poutre, avant de descendre sur le reste du corps, qui ne tarda pas rejoindre la terre ferme lorsqu’il glissa sur l’obstacle. Paf, retour dans la boue ! La militaire ne retînt pas le sourire qui se dessina sur ses lèvres, et qui s’associait parfaitement aux autres traits amusés de son visage battu par le crachin qui tombait du ciel et humidiait tout sur son passage. Il n’était pas le premier à échouer et ne serait certainement pas le dernier. Elle le regarda repartir vers le début du parcours avec une certaine compassion, ne sachant que trop bien les émotions et les réflexions qui, face à l’échec, devaient s’entrechoquer dans l’esprit du scientifique. Le fait qu’il persévère était une bonne chose, mais il ne faudrait pas qu’il s’entête encore et encore au risque de s’épuiser et de ne pas pouvoir tenir la cadence pour la suite.

Le regard de la militaire quitta le russe alors qu’il s’élançait à nouveaux de pneus en pneus pour se poser sur leur instructeur qui attendait devant le second obstacle et qui, chose étrange, restait silencieux. La sergent-maitre s’était attendue à l’entendre vociférer tout ce qui lui passerait par la tête pour mettre un coup de pression au scientifique en difficulté, histoire de le pousser à bout. Non, le lieutenant Curtiss se contentait de l’observer avec son air de bouledogue bien dressé, alors qu’au-dessus de leur tête le ciel se mettait une nouvelle fois à gronder plus fortement, comme pour avertir les habitants de la terre ferme de l’imminence du déluge qui s’apprêtait à s’abattra sur eux, d’un instant à l’autre. Lisa leva son visage vers les nuages pour en observer le dégradé de couleurs sombres qui ne laissaient pas de place au doute : que ce soit tout de suite ou dans dix minutes, ils finiraient tous trempés tel des serpillères de la tête aux pieds. L’idée même d’avoir l’uniforme qui lui colle à la peau, le tout recouvert de boue, n’était guère ragoutante. Sans parler qu’elle allait sans doute attraper la crève, ou un truc du genre sauce pégasienne.

C’était parfait, décidément…

Lorsqu’elle reporta son attention vers le second obstacle, le scientifique était en train de considérer la troisième poutre, la plus haute, celle-là même qui lui avait demandé le plus d’effort et qui devait désormais n’être rien d’autre qu’un enfer humide et glissant. En le voyant agripper fermement l’obstacle en essayant d’utiliser sa grande taille comme atout, pour finalement se retrouver à gesticuler dans les airs tel un ver, elle comprit très vite que la chute était une fois de plus inévitable. Et en le voyant repartir une nouvelle fois vers le début du parcours, son sourire avait disparu, son amusement de la situation doucement remplacé par l’agacement. L’agacement de sentir ses cheveux trempés glisser sur son front pour venir chatouiller ses yeux. L’agacement de se retrouver là, à ne servir à rien, alors qu’elle avait bien dit au russe que la fierté n’avait rien à faire sur ce parcours, et que l’entraide était la clé. Or, après ces échecs à répétition, le scientifique ne l’avait toujours pas demandé son aide. Une fois encore, donc, elle regarda le russe s’essouffler à sauter de pneu en pneu, ayant déjà perdu le compte du nombre de fois où il avait dû refaire ce premier obstacle à cause du suivant…

Elle l’observa franchir la première poutre sans trop de difficulté. Puis la seconde, tout aussi glissante, mais sans chuter là encore… Lisa laissa ses bras tomber le long du corps en soupir las en le voyant se présenter devant la troisième, anticipant déjà le résultat, et déjà résignée à l’idée de devoir passer un savon au russe. Ce dernier sembla avoir anticiper sa réaction, car sa voix porta fortement dans sa direction pour demander son aide. Enfin ! Il avait enfin accepté de ravaler sa fierté pour aller de l’avant ! Il ne lui avait fallut que dix minutes de solitude pour le comprendre ! Et bien sûr, c’est à ce moment précis que le Boss rompit son introspection pour se pavaner d’une remarque acerbe à leur encontre !

Le visage de la militaire s’obscurcit un peu. Elle qui détestait être la cible de réflexion de ce genre ne voyait pas d’un bon œil la tournure que prenait cet entrainement. Les lèvres pincées et le regard porté vers le sol, elle s’élança dans l’instant à la rencontre du scientifique, qu’elle rejoignit assez vite en petite foulée sous l’attention de leur instructeur, à qui elle avait soudainement envie de faire ravaler ses galons. Ce n’était justement ni une simulation de combat, ni une simulation de survie. C’était donc inutile de la ramener de la sorte !

« Vous auriez dû me demander de l’aide bien plus tôt… » lança-t-elle au russe, un peu sèchement, en arrivant à sa hauteur, tout en se retenant de jeter un regard dur au lieutenant par la même occasion. « Je vais vous aider à monter, mais vous devrez faire le reste tout seul. »

Lisa fit rapidement le tour du scientifique pour venir se poser dans l’axe de la poutre, un genou à terre, l’autre bien plié pour se préparer à soutenir le poids du scientifique. La militaire ramena ensuite le dos de ses mains sur son genou, prêtes à donner l’impulsion nécessaire au russe pour se hisser sur l’obstacle. Là, elle en profita pour dispenser un dernier conseil : « Une fois en haut, prenez votre temps pour vous stabiliser, puis courbez-vous pour ramener votre centre de gravité. Vous serez plus stable. Ensuite, gardez l’extrémité de la poutre en ligne de mire. Ne vous précipitez pas. Une fois au bout, sautez vers l’avant, et non sur le côté. »

Quelques mots de plus pour s’assurer qu’il avait bien compris et qu’il était prêt, puis elle lui fit signe d’y aller quand il le sentait. Faisant fi de la boue et de la pluie qui s’abattait sur son front, la militaire souleva la jambe du russe lorsqu’il posa son pied sur son genou et l’aida à se hisser comme prévu sur l’obstacle, en faisant attention à ne pas trop en faire pour éviter qu’il ne passe simplement par-dessus. Une fois qu’il fut perché sur la poutre, la franco-américaine se redressa et recula d’un pas, pour observer le scientifique.

« Courbez-vous encore un peu. Détendez-vous… Voilà. » fit-elle, quitte à réitérer les conseils qu’elle venait de donner. Elle l’accompagna ensuite le long de la poutre sans jamais tendre la main pour l’aider, puisque cela reviendrait à commettre une faute, et donc de tout recommencer à zéro. « Yes, comme ça. Vous vous débrouillez-bien… »

La militaire serra le poing avec satisfaction lorsque le russe toucha terre de l’autre côté sans avoir chuté, avant de donner une tape plus franche sur l’épaule du scientifique. Il ne restait plus que la dernière, facile, qu’il franchit sans trop de difficulté en comparaison du carnage qu’il laissait derrière-lui, ce qui signifiait qu’il ne restait plus que la nuée de fils à franchir pour parvenir au bout de la première série. La franco-américaine jeta alors un regard vers le Boss, pour jauger sa réaction, puis se focalisa rapidement à nouveau sur le dernier obstacle.

En arrivant au bout d’une petite foulée, le souffle long, Lisa ne put s’empêcher de penser qu’en d’autres circonstances, en mission, elle se serait contentée d’une pince coupante pour franchir ce genre d’obstacles sans perdre de temps. La Nord-Carolinienne de naissance avait néanmoins une autre astuce dans son sac, ou plutôt dans le dos, pour ne pas finir saucissonnée au milieu de ce piège, pour avoir déjà à eu à le franchir à de nombreuses reprises à l’exercice.

« J’espère que vous aimez la boue et qu’il vous reste de la force dans les bras, docteur. » dit-elle à son intention, tout en lui faisant signe de profiter d’un petit temps de pause pour souffler. La militaire se dépêcha de détendre la sangle de sa carabine à fond, avant de ramener le fusil M4 devant elle et d’en allonger la crosse télescopique à fond. « Voilà ce que l’on va faire. On s’allonge sur le dos. Vous prenez l’extrémité de la crosse, je prends celle du canon, et ensemble nous écartons tous les fils vers le haut à l’aide de nos bras pendant que l’on se faufile en-dessous en rampant. »

Sans attendre, la militaire se retourna et se laissa doucement tomber sur les fesses puis sur le dos devant l’obstacle, attendant que le scientifique en fasse de même pour ramener le fusil à l’horizontale et perpendiculaire au-dessus d’elle, pour qu’il se saisisse de son côté et elle du sien. S’ils se coordonnaient bien, ça irait assez vite… Et tant pis pour ses pauvres cheveux...

« On y va ? »

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Riyel Von Gikkingen
Exobiologiste
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Lun 11 Oct - 11:33

Riyel Von Gikkingen
S'arrêter, c'est comme tomber au combat


Après son appel, il vit la sergente venir à lui avec un air peu avenant collé au visage. D'accord peut-être bien qu'il aurait dû faire appel avant, mais eh, il avait encore sa fierté grand bien lui fasse si ça le faisait passer pour un idiot. Il avait toujours fait en sorte de ne faire appel qu'à lui-même et que tout le monde prennent soin de l'ignorer. Mais avoir été dépêché sur cette station remettait ces certitudes les plus profondes en cause.

Alors, pour éviter d'allumer une tempête de discorde qui serait fortement malvenue à l'heure actuelle, il garda la bouche cousue à sa remarque et à celle du boss et se contenta de suivre ses directives, soufflant pour se redonner du courage. Il prit appui sur la jeune femme comme elle l'avait indiqué et se hissa sur la poutre attendant quelques secondes le dos courbé comme indiqué en écoutant les conseils qu'elle continuait de disperser, l'encourageant. Il fixa son regard sur l'autre bout de la poutre fronçant les sourcils défiant le bois luisant de se jouer de lui à nouveau. Et enfin, il atterrit souplement, mais non sans sentir ses jambes le tiraient de l'autre côté de l'obstacle maudit, haïssant cette pluie qu'il aimait d'ordinaire.

« Merci, Sergente. » – Glissa-t-il tout de même soulager.

Il suit ensuite son tracé à petites foulé, pour l'instant heureux de s'éloigner de cet obstacle qu'il espérait de plus jamais avoir à franchir à moins d'être de croiser son homologue en mission sur une autre planète, mais d'ici ce jour, de l'eau coulera sous les ponts. Et en parlant d'eau, Riyel leva la tête pour observer la tempête qui c'était intensifier depuis le début de leur entraînement, en se demandant combien d'heures s'était écoulé.

À l'entente des mots de la jeune femme, il tourna la tête vers elle, puis vers le nouvel obstacle et à nouveau vers elle.

« Je ne suis pas douillet si c'est qui vous inquiète. » Quant au niveau de force dans ses bras, rien n'était moins sûr, mais c'était trop tard pour s'en inquiéter le pire était encore à venir alors il prit une grande inspiration et expira calmement et tenta quand même une petite boutade, tant mieux si ça passait. « Si je réponds que non, vous me traînez de l'autre côté ? » Il écouta tout de même la solution qu'elle avait en tête qui n'était toutefois pas mauvaise du tout. « Faisons cela. »

Rapidement, il se retourna imitant sa comparse s'asseyant dans la boue avant de s'allonger sur le dos avant d'attraper l'extrémité de la cross qu'elle lui tendait et de la tenir fermement dans ses mains. Il sentait le sol s'enfonçait lentement sous son poids comprenant que la terre sèche s'était joyeusement abreuvée de l'eau qui tomber dru. Heureusement qu'il n'avait pas peur de se mouiller.

« Allons-y. »

Dans des mouvements rapides, mais calculer, il fléchit légèrement ses jambes pour prendre appui sur ses pieds et pousser le haut de son corps en arrière, jouant dans le même temps des épaules afin de traverser l'obstacle sur le dos sans trop se fatiguer, prenant garde à se maintenir au rythme de la sergente. Il avait commencé l'entraînement ensemble, il franchirait l'obstacle ensemble. L'uniforme boueux et les cheveux dignes d'un véritable pêle-mêle, mais ensemble.

(c) AMIANTE


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Ven 22 Oct - 9:58

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On pourrait confondre Boss pour l’œil de Sauron. Grand, droit, inébranlable et voyant tout de son œil maléfique, et tout aussi effrayant. Il ne bougeait pas, ne parlait presque pas, mais ne loupait rien. Chaque action, chaque décisions était enregistrer dans sa mémoire et analysé. Un œil de Sauron Terminator ! Même l’orage grondant derrière lui ne le fit réagir. Les coups de vents ne pouvaient le faire frissonner ou bouger d’un mini mètre. Et le grondement qu’on mentionnait, ne l’alertait pas. C’était comme s’il défiait la nature, défiait les éléments qui venaient perturber l’entrainement. Serait-ce un dieu, un esprit ou un ascensionné qui enverrait une météo épouvantable pour venir aider ces deux malheureux ? Peine perdu, Boss ne semblait avoir peur des forces supérieurs, forger dans les épreuves les plus dur de la vie de militaire, il pouvait résister aux caprices de grandes puissances.

Le sergent Laverse vola au secours du russe, mais pas sans lancer un regard noir à leur instructeur. Ha ! Si ce dernier était capable de plus d’émotions, il en rirait bien. Tous ou presque avait ce regard pour lui. Pourtant, ils en sortaient plus fort, mieux entrainer. Mais pas un seul n’a exprimer sa reconnaissance envers le moniteur pour l’avoir aider à se préparer pour mieux survivre. Qu’à cela ne tienne, en réalité Boss s’en moquait comme de son premier slip. Il préférait qu’on le haïsse plutôt qu’on crève. Et si ici une fois de plus, son aide aura porter ses fruits, alors il sera largement récompenser.

La franco-américaine vola donc au secours de son camarade. Bras dans le dos, Wayne Curtis les regarda faire. Sans lui donner la main, elle donna des conseils que le civil tâchait de suivre. C’était long, mais avec un peu de patience et d’effort, le scientifique arriva à l’autre bout enfin. Même Wayne doutait d’un tel exploit. L’ayant vu tomber tellement de fois, il cru voir ses bras flanchaient et qu’il allait se ramasser pour de bon au sol, déclarant dans les larmes forfait. Mais non, il y était arriver et c’était un miracle.

Comme pour la Artie avec les pneus, le lieutenant bondissait sur les poutres comme un chat et les remontait d’une manière qui trahissait son expérience. En quelques secondes seulement, il les avait rejoint à la dernière épreuve de cette partie, à savoir les fils. A nouveau, il se mit en position et les regarda faire. C’était intéressant. Laverse donnait encore quelques instructions à Von Gikkingen. Mais elle utilisa son arme pour repousser les fils. Rien n’interdisait cela et au contraire, Wayne trouvait du plaisir face à ces petites astuces trouver. S’il voulait de l’extrême, il aurait imposer des règles plus strictes.
Curtis les regarda donc se torillaient, avancer. Rapidement, le duo se recouvrit de boue, d’herbes… Bref, ils se remétissaient d’un camouflage naturelle mais il ne vit aucun des deux abandonner. Sans doute que cette partie était plus reposante que les deux précédentes. Mais pas plus agréables sans doute.

Comme il y avait de la place encore, le lieutenant se prêta à l’exercice aussi. Comme un serpent, il rampait au sol, se recouvrant aussi rapidement, peut-être plus vite, de terre et de boue. Son uniforme treillis s’étaient transformer en une combinaison noir et gluante. Il arriva bien entendu en un rien de temps à l’autre bout, on ne le vit non essouffler, égratigner ou énerver. A croire qu’il faisait ça tous les matins au lever avant de prendre son café. D’ailleurs, arrivant au bout, il fit un de ses bonds le remettant directement sur ses jambes.

Ils arrivaient donc au checkpoint, le premier seulement et il leur attendait encore beaucoup. On pouvait se dire qu’au moins, personne n’aura tout à refaire. Mais avant d’ordonner de poursuivre directement, le lieutenant toisa du regard à tour de rôles ses victimes.

"Je vous accordes cinq minutes de pause. Comment vous sentez-vous ?"

On ne pouvait savoir s’il demandait cela par réel soucie, son ton était froid, autoritaire, sans la moindre compassion.

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Lisa Laverse
Sous Lieutenant
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Sam 13 Nov - 15:07

Lisa Laverse



S'arrêter, c'est comme tomber au combat




Le visage de la militaire se targua d’un rictus amusé en entendant sa remarque, avant que ses lèvres ne se pincent pour éviter de répondre au médecin qu’elle pourrait le cas échéant mal le prendre, avant de lui foutre une baffe pour ensuite le trainer avec elle dans la boue comme il le suggérait, si c’était ce qu’il préférait. Elle ne savait pas trop comment il aurait pu le prendre, et vu qu’ils étaient tout les deux dans la même galère, elle estima assez vite que le risque ne valait pas vraiment le coup d’être pris. Ce serait le coup à voir le scientifique se mettre bêtement à bouder avec pour conséquences de devoir passer toute la journée sous une pluie battante à attraper la crève pour, finalement, pas grand-chose. Lisa manqua tout de même de lâcher un « pourquoi pas » sans véritable lendemain pour éviter de laisser mort-née sa petite plaisanterie lorsqu’il décida par lui-même que son idée n’était pas si mauvaise.

Une fois en position le dos dans la vase et el regard tourné vers le ciel noir de colère, la franco-américaine fut prise d’une légère impression de déjà-vu. Ouais, c’était comme dans ses souvenirs : la terre déjà bien boueuse et bruyante, son uniforme sur le point de finir détrempé, la pluie de plus en plus battante s’écrasant sur son visage et le fusil bien haut devant elle pour repousser les fils de cet obstacle de malheur où, en essayant la méthode « conseillée » par ses instructeurs de l’époque, elle avait fini mainte fois saucissonnée tel un gigot à mettre au four. Il ne manquait plus qu’un instructeur beuglant en français qu’elle était aussi compétente qu’une chèvre et le tableau serait complet. Poussant finalement un soupir, la militaire bascula sa tête sur le côté pour voir si le scientifique était prêt, et surtout aussi enthousiaste qu’elle à l’idée de ramper sur un sol détrempé avec de la flotte vous rentrant dans les yeux et la bouche en permanence. Elle n’imaginait pas l’état dans lequel devait être, ou allait être d’ailleurs, ses cheveux… Heureusement qu’elle n’était pas de celles qui passaient trois plombes à se coiffer le matin.

« Ok, c’est partit. »

Le Russophile la surprit un peu par son inertie, et sa volonté d’aller assez vite. Elle rattrapa assez rapidement son enthousiasme, pour se caler sur ses mouvements et se déplacer tels des vers de terre dans la terre détrempée, en poussant fort sur les câbles bien tendus qui opposaient une certaine réaction à leurs actions. L’enchainement était assez simple : pousser l’arme vers le haut, ramener ses épaules vers le sol pour trouver un point d’appui relativement plus solide pour ensuite pousser vers l’arrière avec le bas du corps. En arrivant au bout, il était inutile de dire qu’elle ne ressemblait plus à grand-chose : l’uniforme méconnaissable, froissé et couvert une boue lourde, les cheveux pêlemêle et collé par la sueur, la pluie et la terre mouillée, ainsi que le souffle court, la respiration forte. Récupérant l’arme contre sa poitrine, elle fit attention à ne pas donner un coup de crosse au scientifique en se redressant en position assise et secoua machinalement la tête dans un geste purement primaire. Un chien en ferait tout autant, et ce n’était pas très flatteur.

Intérieurement, la militaire se maudissait encore et toujours de se retrouver à devoir affronter tout ça. Au moins ne subissait-elle pas vraiment la situation, auquel cas elle n’aurait sans doute pas eu autant de réussite sur les obstacles qu’ils venaient de franchir. Elle souffla fortement, comme pour cracher les morceaux de terre qui s’était glissé entre ses lèvres, avant de laisser sa satisfaction s’échapper d’une tape franche sur l’épaule du scientifique.

« On y est presque. Encore un dernier effort. Aller ! » lança-t-elle à son intention, plus fortement, tout en se grattant distraitement l’oreille pour en chasser, là encore, la terre insidieuse.

Puis la franco-américaine chercha à se relever, pataugeant encore un peu plus dans la boue pour se sortir de ce piège dans un état si lamentable qu’un général passant en revue les troupes tomberait dans les vapes en la voyant ainsi au milieu des rangs impeccables de son armée de parade ! Elle avisa ensuite les bons cinquante derniers mètres qui les séparaient du fameux point de passage, dont le drapeau détrempé s’était collé à son petit pied de métal. Et dire que ce n’était que la fin du commencement…

Elle se dépêcha de repasser son arme dans le dos et ils franchirent la dernière distance ensemble, alors que non loin d’eux, le lieutenant se prêtait à son tour au jeu, montrant une fois de plus qu’il était prêt à affronter les mêmes galères que ses stagiaires, donc de montrer l’exemple. Lui aussi finirait dans un état lamentable. Lui aussi, peut-être, chopperait la crève après tout ça. Mais il avait le mérite d’être là, et ça, ça comptait énormément.

Le souffle court, la respiration haletante, les cheveux lui couvrant de moitié le visage, Lisa jeta un coup d’œil au scientifique, dans un état guère plus recommandable.

« Je dois dire que vous me surprenez. J’ai rarement croisé des civils prêts à se mouiller autant. »

Le lieutenant ne tarda pas. En fait, il était même déjà là. Lisa lui offrit un bref hochement de tête, avant de tourner doucement sur elle-même pour observer leurs alentours. Une petite habitude chez elle. Elle passa ensuite sa main dans ses cheveux avec une brève moue de dégoût, avant de répondre à l’officier, sur un ton assez plat, mais pas dépourvu d’une légère malice :

« Boueuse, mon lieutenant. Au moins c'est une sensation partagée. »

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