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Briefing pour un rodéo

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Shaun Kelly
Lieutenant
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√ Arrivée le : 25/08/2020
√ Date de naissance : 25/12/1981
√ Nationalité : Américain

√ Age : 42
√ Messages : 165
√ Localisation : Cité d'Atlantis

Liste de vos DC : Aidan Foster

Mar 9 Mar - 15:06

Shaun Kelly
Briefing pour un rodéo

Steven Caldwell - Nelly Bricks


Le lieutenant Kelly se trouvait sur le continent. On lui avait demandé de superviser l’instruction au tir de précision. Quelques soldats cherchaient à se spécifier dans le domaine. Pour ça, Shaun disposait d’une bonne ligne logistique, d’un campement sur les reliefs d’une montagne, un champ de tir sur plusieurs environnements et d’une bonne réserve de munitions. On lui avait laissé carte blanche pour organiser l’instruction de ses aspirants. L’objectif : que ces hommes soient capables d’obtenir leur certification de tir de précision le mois prochain.

Il était en bonne voie de réussite lorsque le commandement l’avait appelé. On lui ordonnait de laisser tomber l’instruction et de se présenter sans délai auprès du Colonel Caldwell. Il avait une demi-heure pour régler ses affaires, recevoir le remplaçant qu’on lui envoyait, avant d’être téléporté sur le croiseur. Pour motif : il était mobilisé sur l’Opération Griffon.

En tant qu’officier, le lieutenant Kelly avait eu accès aux rapports de cette planète touchée par une succession de catastrophes naturelles. Les scientifiques dépêchés sur place s’arrachaient les cheveux pour essayer d’en comprendre la raison. L’endroit tombait littéralement en miettes sans qu’on ne sache pourquoi.

Parmi les zones d’ombre, la population était très importante, les Wraiths n’y avaient pas fait de sélection depuis des lustres. On racontait pourtant que l’orbite de la planète avait été le site d’une bataille spatiale majeure. L’ennemi n’était plus jamais revenu ensuite.

Atlantis avait lancé une évacuation de masse, engageant des ressources militaires et diplomatiques, pour envoyer tout ce petit monde sur une planète plus accueillante. Mais ils avaient alors découvert la présence d’une force Genii très active. Au lieu de chercher à se fondre dans la masse et d’évacuer, ils avaient attaqué le dispositif Atlante, se servant des civils comme boucliers humains. Occupés à assister la population, ils avaient été pris par surprise et repoussés hors du secteur. Cette action avait été synchronisée avec l’activation de la Porte des Étoiles. Le temps que les Atlantes reprennent le contrôle, une importante force militaire s’était déversée dans la région, occupant plusieurs sites stratégiques.

En somme, les Geniis portaient un intérêt croissant à cette planète au lieu de la quitter.

En réponse, le commandement avait mobilisé davantage de troupes. On appelait régulièrement des officiers et des équipes supplémentaires pour des départs planifiés. On aurait probablement mobilisé le lieutenant Kelly tôt ou tard. Mais le fait qu’on l’arrache à l’instruction pour une téléportation immédiate, sans lui laisser le temps de s’apprêter pour une rencontre officielle avec le colonel, laissait à penser qu’il s’agissait d’une urgence.

On l’attendait déjà sur le site de réception. Une fois à bord, le sergent-chef Farreli, de la sécurité du Dédale, le salua dans les règles avant de le guider. Ils prenaient la direction des quartiers du Colonel, lequel l’attendait déjà. Farreli n’en savait guère plus, si ce n’est que son invité ne redescendrait pas sur Atlantis de sitôt.

Les quartiers privés du Colonel Caldwell faisaient l’impasse sur le confort au profit de la fonctionnalité. Une fois franchi le sas, son bureau se trouvait sur la gauche. Il y recevait ordinairement les officiels dans des cadres moins formels. Des doléances à traiter. Des échanges sans public. Ses affaires étaient rangées dans un ordre précis, les dossiers alignés selon le sujet et l’ordre de priorité. Sur la droite, un peu plus loin, se trouvait le seul espace convivial, si on pouvait l’appeler ainsi. Un canapé face à une table basse, elle-même encadrée par une bibliothèque regorgeant de livres de guerre. Puis enfin, le plafond, qui formait une sorte de marche, était parcouru d’une série d’écrans. Ils relataient l’état du croiseur, les données de navigations, ce que les détecteurs signalaient. A certains endroits, on distinguait le contenu de caméra de sécurité, à d’autres des lignes d’informations issues du Pôle-com, le centre névralgique de l’information dans le vaisseau. D’ici, l’officier avait une vue sur tout ce qui se passait dans son vaisseau. Tout ce qui était digne d’intérêt.

Dans le fond de la pièce, encastré dans le mur, se trouvait le lit du Colonel plié au carré, un peu comme dans un sous-marin. Placards et rangements fermés, seule une paire de rangers demeurait posés au pied du lit. Une porte semblait mener dans un renfoncement où se trouvait probablement la salle d’eau.

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Mar 9 Mar - 15:24

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Steven Caldwell - Nelly Bricks



Le Colonel était debout, de son côté du bureau, tourné vers le mur. La tête penchée, il coinçait le combiné téléphonique digne des années cinquante entre son oreille et l’épaule. Tout en parlant, il consultait un plan tactique plastifié et s’entretenait avec quelqu’un au sol, sur Atlantis. Le câble en tourbillon s’enfonçait dans le mur qui faisait l’angle, signe qu’il s’agissait d’une ligne filaire à l’ancienne. Comme dans les sous-marins, la vieille technologie existait pour prévenir une perte des communications sans fil.

Prévenant, adepte des technologies passées mais solides, le vieux bougre avait fait installer ces dispositifs un peu partout sur le vaisseau. Si quelqu’un n’avait pas sa radio, il n’avait qu’à décrocher un combiné dans un couloir pour tomber sur le Pôle-Com, lequel connectait ensuite le destinataire.

« Nous pouvons employer cette ressource sur le site Echo, bien qu’elle n'ait pas été prévue pour cet usage à l’origine. L'ingénierie confirme qu’une téléportation du matériel à l’altitude maximale est possible. Etant donné la situation, c’est risqué mais nous manquons d’options. »

Tandis qu’on lui parlait, le colonel se tourna vers son subordonné et l’accueillit d’un signe de tête. Il plia la carte en deux pour répondre brièvement à son salut militaire puis lui désigna le siège libre en face du bureau, signe qu’il pouvait rompre le garde à vous.
Le Lieutenant Kelly s’était approché, sans toutefois s’installer sur le fauteuil désigné, tenu debout dans sa droiture la plus stricte bien que marqué par l’assouplissement d’un repos accordé.

« Votre agent rentrera en un seul morceau. Soyez rassurée, nous ne laisserons personne sur place. Bien... » il acquiesça. « C’est noté. Je vous recontacte, directrice. »

Le colonel raccrocha le combiné avant de tourner son regard sur son invité.
« A nous, lieutenant. » dit-il tout en s’installant à son tour.
Il ouvrit le dossier qui se trouvait au centre de son bureau. C’était celui de Shaun, avec sa photo administrative et ses états de service. Silencieusement, le colonel se remémora les informations, notamment sur ses affectations.
« L’opération Griffon s’enlise... » déclara-t-il alors, allant directement au but. « L’évacuation des réfugiés est altérée par divers groupuscules armés. Les Geniis, des factions pillards, des sceptiques, assaillent régulièrement notre dispositif. Nous tenons la Porte et plusieurs sites stratégiques à proximité immédiate. Mais le reste de la zone est contesté. »
Pour illustrer ce début de briefing, le colonel étala la fameuse carte sur son bureau et la tourna en direction du lieutenant. La porte était bien visible, entourée d’une ville très vaste qui s’étendait sur des centaines de kilomètres carrés. Il s’agissait d’une mégalopole en ruine, détruite par les Wraiths depuis longtemps, que des nomades semblaient avoir reconquis avec le temps. La découpe des secteurs attribués pour chaque unité était délimitée au marqueur. A chacun sa base d'opérations, son camp de transit. Les forces d’Atlantis se concentraient autour de la Porte, le reste était abandonné aux opportunistes.
« Nous en sommes revenus à un bourbier qui doit vous être familier : le moyen-orient. Des ennemis dissimulés dans la population civile. Nous sommes contraints de faire le tri avant de les envoyer sur la planète refuge. »
Son doigt désigna un secteur particulier. C’était le plus éloigné. De récents mouvements adverses les avait coupé des autres. Le site Echo se retrouvait isolé et encerclé. Une grande ligne rouge rappelait le danger, le no-man’s land, l’hostilité, dans lequel ce secteur baignait. A vue de nez, il fallait parcourir plusieurs centaines de bornes depuis la Porte, à travers les ruines, pour l’atteindre.
Car s’il y avait une rumeur qui s’était répandue sur la cité concernant l’opération Griffon, c’est qu’un truc dans l’atmosphère empêchait tout survol par les machines. Jumper, F-302, drones, rien ne restait en l’air.
« Le site Echo est tenu par le capitaine Presley. Ils s’attellent actuellement à désincarcérer des civils pris sous les décombres, suite au précédent séisme. Les pillards et les Geniis leur mène la vie dure. Ils ont touché l’antenne de secours ainsi que le cordon défensif de la base d'opérations. Ils ont besoin de renforts, rapidement... »


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Shaun Kelly
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Mar 9 Mar - 15:49

Shaun Kelly
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Steven Caldwell - Nelly Bricks


Il s’était intéressé immédiatement aux cartes qu’on venait de lui dévoiler, abandonnant son béret terne qu’il avait ôté peu après le salut de rigueur, le coinçant à sa ceinture réglementaire.

« On a combien d’hommes sur le site Echo et combien de civils à évacuer ? »

Son air était on ne peut plus sérieux, car le Colonel avait su raviver quelques souvenirs de ses états de service sur terre.

« Vingt soldats, trois scientifiques, une équipe de communication et les médecins de l’antenne de secours. Quant aux civils, les informations sont fragmentaires. »

Le colonel désigna la distance à couvrir.

« Le dispositif s’effondrera avant que nous puissions l’atteindre par la voie terrestre. Le renfort doit se faire par les airs, d’une manière très peu conventionnelle. Votre mission consistera à mener cette équipe de renfort à bon port et soutenir le Capitaine Presley de votre expérience.»

« De quelles ressources je dispose ? Humains, matériels. Sait-on au moins estimer le nombre d’opposants ?»

« Vous serez confronté à des pillards et une division Genii. Vous obtiendrez nos dernières estimations du renseignement dans votre dossier. D’après le Capitaine, le site Echo est contesté mais pas perdu. »

Le colonel marqua une pause.

« Votre moyen de transport limitera grandement la taille de votre équipe et le matériel. A ce sujet, vous serez libre de contacter le première classe Bricks. Votre pilote. Elle doit vous présenter plusieurs modèles dont le choix vous reviendra. Pour compenser cet handicap, nous vous parachuterons de l’équipement. Une fois les communications rétablies, vous disposerez des ressources matérielles du Dédale. »

« Colonel.» Commença t-il dans sa réflexion, son regard toujours fixé sur les plans qui lui était présenté, suivant les courbes et tracés au marqueur avec une attention renouvelée. « J’ai lu le rapport concernant l’opération Griffon. Mais il y a une chose qui est assez imprécise et seulement sur la base de rumeurs. A propos des problèmes liés au survol de la zone. Alors, quand vous parlez de moyens très peu conventionnels… vous faisiez référence à quoi exactement ? »

« Des hélicoptères. » annonça abruptement Caldwell.

Il laissa un temps au lieutenant pour intégrer l’information. Pourtant, quelque part, il s’en retrouva légèrement rassuré. Certes, l’époque de ces bons vieux engins remontaient à plusieurs années en arrière, et il n’était même pas sûr d’en avoir vu un seul en dehors de l’espace aérien terrestre, mais cela lui rappellerait ses jeunes années, et un vieux sentiment de déjà vu aussi périlleux que rassurant. La vérité, c’est qu’il s’était attendu à pire.

« Pour des raisons encore méconnues, la propulsion avancée des jumpers, de nos F-302, sont défaillantes. L’hypothèse est encore sujet à débat mais une chose est certaine : notre bonne vieille technologie à motricité mécanique n’est pas concernée. »

Le colonel était certain que cette réalité était à la limite du crédible. Pourtant, les scientifiques étaient unanimes sur cette seule certitude. Les rotors ne posaient pas de problèmes, la réaction si.

« Nous le savons depuis le début de l’opération. L’Athéna a pris possession de quelques unités sur Terre et nous les a apportées en urgence. Étant donné la situation sur le site Echo, vous êtes prioritaire sur la sélection du modèle. Bricks pourra vous détailler les enjeux qui les concernent. »

« Entendu, j’irais voir le Première Classe Bricks. H moins combien de temps avant le départ ? »
Il redressa son poignet gauche, avisant sa montre près de laquelle il avait porté sa dextre, s’apprêtant à paramétrer un chronomètre. Son côté millimétré, assurément.

« Cette organisation vous revient de droit, lieutenant. »

« A-t-on tout de même une estimation de la puissance de feu en face ? De quel type d'armement disposent- ils ? J’en aurais besoin pour estimer l’équipement à embarquer ou même dans la sélection de l’appareil.»

« Par nature, les Geniis préfèrent les méthodes de guérilla que les affrontements directs. Ils sont équipés de fusils médiocres, d’armes de poings et de dérivés de fusils à pompe. Pas d’explosifs antipersonnels ni d’armements anti-aériens. Ils n’utilisent aucun moyen de transport et pas de système de reconnaissance aérien. Nous leur sommes donc supérieurs en de nombreux domaines. »

Le colonel s’appuya sur le dossier de son siège tout en croisant les bras. Il poursuivit par un avis personnel.

« Je les soupçonne toutefois de masquer le gros de leur force de frappe. Il ne faut pas les sous-estimer. Par le passé, ils nous ont soufflé un E2PZ. Ainsi que de l’équipement militaire de bonne qualité, incluant du C4, que nous n’avons jamais retrouvé. Et sur la deuxième année de l’expédition, un commando profitant d’une violente tempête a bien failli nous éjecter de la cité. »

Les exemples parlaient d’eux-même, il ne fallait pas les sous-estimer.
Le Lieutenant resta un bref instant silencieux, son regard attentif fixant toujours les plans qui lui était présenté, quand bien même son esprit dérivait à ses réflexions perplexes. Il ne rajouta pourtant rien, il savait pertinemment que la configuration des lieux et le nombre mettaient souvent à mal les organisations pourtant bien mieux équipées. Le vietnam en fut un cas concret.


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Mar 9 Mar - 16:00

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Steven Caldwell - Nelly Bricks



Steven Caldwell sortit un dossier de son tiroir, il comprenait toutes les informations de l’Opération Griffon depuis le début, le contenu en substance du briefing actuel et les moyens mis à sa disposition. S’ajoutait aux documents une présentation de chaque membre sélectionné pour la mission.
« Prenez connaissance de l’équipe, brieffez-les et embarquez. »
Le Lieutenant abandonna sa montre, la délaissant à un compteur qu’il avait paramétré de sa propre estimation, et dont les secondes disparaissaient à mesure du temps. D’un geste de la main, il décala les dossiers qui se superposaient les uns sur les autres. Assez naturellement, son attention curieuse se porta sur celui de la dénominée Bricks, qu’il dégagea d’un geste souple pour venir le mettre en tête de pile et en ouvrir la couverture.
Il ne put évidemment retenir ce très léger rehaussement de sourcil qui anima son arcade droite, brièvement, alors qu’il prenait une longue inspiration et rabattait l’ensemble pour le refermer.
« Je suppose que je le verrais dans ses états de service, mais le lien est étroit entre son grade actuel, son caractère remarquable, et le fait que vous ayez besoin de quelqu’un de peu conventionnel pour vos moyens peu conventionnels ? »

L’officier releva légèrement le menton.
« Vous semblez avoir parfaitement cerné le soldat Bricks. » reconnut-il. « Vous obtenez néanmoins l’élément le plus expérimenté sur ces transports, il ne s’agit pas de F-302 ou de jumper cette fois. Sa “survie” au sein de l’expédition tient à ses résultats en mission. Ce dossier vous l’apprendra. »
Il récupéra l’ensemble des dossiers constituant une bonne épaisseur. Il y aura sans doute un ordre de priorité dans ses lectures et ne pourraient pas tout passer en revue car l’urgence était de mise, mais il ne ferait pas d’impasse sur ce qu’il estimait important.
« Le dossier faisait mention de potentiels infiltrés et du parallèle de nos missions au moyen-orient. Ca sous-entend que tous les civils sont à considérer en tant que tel jusqu’à preuve du contraire. Mais de quels moyens dispose t-on pour faire le tri ? »
« Les Geniis portent des signes distinctifs pour se reconnaître. Ceux qui ne camouflent pas l’uniforme sous des vêtements civils portent des tatouages discrets. Généralement, il s’agit d’un matricule en symboles placé sous l’aisselle, entre les doigts ou sous les cheveux. Une inspection visuelle est parfois plus productive qu’un interrogatoire. »
L’officier marqua une petite pause avant d’ajouter une information d’importance :
« Le CODIR possède un agent infiltré sur votre théâtre d’opération. Nom de code : Saréa. C’est l’une des nôtres, mélée à la population locale, sous les traits d’une marchande. Son dernier rapport a été émis depuis l’antenne de secours. Elle pourrait vous apporter de précieux renseignements. »
« Vous avez son dossier ? »
« Je précise qu’il s’agit d’une espionne sous contrat civil, lieutenant. Le CODIR préfère rester discret. Les dossiers de leurs agents infiltrés ne sont pas partagés librement avec nous. Mais plusieurs membres de votre équipe ont déjà eu des contacts avec l’agent Saréa par le passé. Je tiens également de source sûre que l’espionne est mariée à un lieutenant de la police militaire, un certain Ridding, en poste sur Atlantis. Si vous souhaitez plus d’informations, je vous conseille ces pistes. N’espérez pas davantage de la voie officielle.»


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Shaun Kelly
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Mar 9 Mar - 16:05

Shaun Kelly
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Steven Caldwell - Nelly Bricks


« Je comprends. Merci Colonel. » Conclut-il finalement d’un salut de rigueur, attendant la réponse en retour pour prendre congé, ce que l’officier permit rapidement.

Lorsque le lieutenant Kelly le décida, il fut guidé par le sergent-chef Farreli jusqu’au pont de l’escadrille babord. Les techniciens avaient temporairement repoussé les F-302 sur les côtés pour permettre l’entretien de trois appareils disposés les uns face aux autres. L’entretien semblait avoir été fait, refait, et revérifié encore une fois. Quelques hommes en orange restaient près des appareils en les observant, n’ayant pas l’habitude d’en voir sur le pont du Dédale.

Voir ces engins au milieu de l’appareillage du Dédale avait de quoi surprendre et pour cause, ça donnait un air de musée des vieilleries et c’est la première pensée qui traversa l’esprit de Shaun tandis qu’il se rapprochait de ce qu’il avait autrefois considéré comme le fleuron du soutien terrestre.

Il y avait trois modèles différents.

Un black hawk, modèle UH 60A, équipé d’une nacelle de roquettes et d’une mitrailleuse. L’équipement privait la sortie d’un côté, contraignant les occupants à ne quitter l’appareil que par babord. L’autre était plus petit, un modèle né durant la guerre du Vietnam et si fiable que l’armée l’employait encore aujourd’hui. Le UH1 Huey. Il était simplement équipé de deux mitrailleuses. Pour finir, le célèbre little bird, modèle AH6, n’emportait aucun armement. Mais deux nacelles pour le transport des effectifs.

Au centre de tous ces bestiaux, la petite hispanique se trémoussait sur l’air de La chevauchée des Walkyries. Elle usait d’une basse, équipement non réglementaire, sur lequel passait la musique depuis une clé USB. Sur la table, il y avait des cartes de navigation et tout ce que le renseignement avait pu collecter des conditions atmosphériques. À côté, sur un tableau à trépied, le même plan que le colonel Caldwell avait présenté des différents sites. Nelly y avait tracé différents cercles et des voies d’approche différentes.

Elle semblait avoir terminé son boulot puisqu’à présent, elle était pleinement concentrée sur la pose d’un stickers sur son casque de pilote. Un casque à visière de protection, comme en portaient les pilotes d’hélicoptères qui n’avaient jamais quitté la Terre. Heureuse, elle passa son pouce sur une licorne aux crins arc-en-ciel pour en chasser les bulles d’oxygène.

« No sé encore mon code, amigo. » s’écria-t-elle, en pensant connaître celui qui marchait dans son dos. « J’hésite encore entre Lolilol et EagleGirl De La Muerte ! »

Le cliquetis de l’interrupteur fut sans doute moins perceptible que le brutal arrêt de l’entêtante musique qui résonnait dans le large hangar. L’homme était resté à observer son geste, sa main en suspend, donnant tout le temps au pilote de prendre bien largement connaissance de sa présence, en tenue réglementaire et galons apparents, mais aussi de son geste, avant d’abaisser la main qu’il ramena dans son dos. Son regard, toujours aussi incisif, se décalait alors vers le centre de son attention incarnée en la survolté hispanique, se terrant dans un certain silence et laissant la femme prendre la mesure, ou réagir.



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Mar 9 Mar - 16:08

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Steven Caldwell - Nelly Bricks



Le petit « Hé. » réprobateur de Nelly s’était éteint lorsqu’elle avait vu les galons sur les épaules et la tête pas trop gracieuse du bonhomme. Songeant à une inspection, Nelly se plaça au garde à vous en se fendant d’un « Lieutenant. » respectueux. Elle hasarda tout de même un regard vers son casque et se décala d’un pas le plus discrètement possible pour masquer sa personnalisation en couleur.
Il redressa sensiblement la tête, et le menton par la même occasion quand elle tiqua dans sa direction.
Elle fronça légèrement des sourcils en se rappelant que le bonhomme avait une tête familière. Elle lui avait donné une coupe de champagne, à dos de BatMattou, à la fin de l’année. Nelly n’aurait jamais songé qu’il s’agissait d’un officier.
« Vous êtes el teniente Kelly ? Pour choisir l’hélico ? »
« Lieutenant Kelly. » Rectifia t-il assez rigide, avant de laisser son regard se déporter sur les fameux engins. « J’vous écoute. Epoustouflez- moi de vos connaissances sur ces appareils. »

Nelly marqua un temps d’arrêt. Elle cessa son garde à vous, se disant que la question du galonné valait l’ordre de repos, mais elle ne parla pas davantage. Le surprendre de ses connaissances ? Elle ne savait même pas s’il avait fait le saut chez Caldwell et s’il connaissait la procédure. Un léger sourire gagna le coin de ses lèvres et elle pointa les appareils.
« Ah mais il y a erreur. Moi, je fais juste le ménache dans les avions, mon lieutenant. »
«EagleGirl de la Muerte risque de bien moins convenir en ce cas. »
Elle haussa les épaules. D’ordinaire, Nelly en aurait ri, se disant qu’il participait à son humour en restant pro. Mais le galonné avait dû la cerner puisqu’il touchait dans le mille. Les pilotes s’étaient fait la guerre pour être l’heureux élu et, pour rien au monde, Nelly ne céderait sa place. Elle dissimula le fait qu’elle calmait son trait d’humour par crainte de se faire virer.
« Un bon paquet d’heures dans chaque, mais pas avec l’aspirateur. J’avoue que le grand dadet, Black Hawk, je suis moins fan. Il est très lourd et moins maniable. »
Son regard quitta les hélicos pour soutenir celui de l’officier.
« C’est surtout un problème d’emport, vous savez ? Si vous choisissez léger, c’est moins d’armement. Vous aurez plus de maniabilité et de vitesse sur le terrain mais beaucoup moins de puissance de feu en soutien aérien. Voir pas du tout. Je vous montre ? »
Il dégagea ses mains de son dos, dévoilant un dossier porté en main dans celle qu’il avait maintenue masquée jusqu’à présent, sans laisser l’occasion à la pilote d’en deviner l’intitulé. Bricks s’en fichait de toute façon, elle ne cherchait pas à connaître les contenus des dossiers de ses supérieurs. Elle détestait surtout qu’on s’intéresse d’un peu trop près au sien.
« Je vous suis. »Répondit-il à sa suite en escortant son mouvement, avant de continuer. « Combien d’hommes ils pourront embarquer ? »
« Votre équipe seulement. » répondit-elle en approchant de la carte sur trépied. « C’est ce qu’on m’a indiqué pour mes calculs. Six militaires et moi. La place copilote sera pour vous mais pas touche aux instruments. »
Elle agita le doigt.
« Et il faudra que tout le monde s’attache. Très important ! On fera deux minutes de décrochage en pendule. Si quelqu’un attache mal sa ceinture, il n’y a pas de parachutes. Pas assez de place. »
« Je serais à la place parfaite pour vous éjecter la première. » Son ton ne laissait pas vraiment de place au doute sur le terme éjecter. Ca sonnait bien trop glacial pour être pris au premier degré.
« Nada ! » répliqua Nelly en ricanant. « Pas de pilote ? Pas d’hélico ! Et el teniente il fait “sproutch” à cent bornes du site ! »
L’air sadique, elle pensait comprendre et ajouta :
« Le colonel ne vous a rien dit ? »
Son sourire s’élargit.
« Les hélicoptères ne passent pas les Portes des Étoiles. La téléportation ne marche pas, sauf à une certaine altitude. Donc l’idée, d’où le surnom EagleGirl de la Muerte, c’est qu’on va nous téléporter, rotor tournant, du Dédale à l’atmosphère : boum ! C’est la chute libre jusqu’à ce qu’on récupère l’assiette. »
L’hispanique acquiesça, sûr d’elle.


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Shaun Kelly
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Mar 9 Mar - 16:12

Shaun Kelly
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Steven Caldwell - Nelly Bricks


Le lieutenant, lui, l’observait, interdit. Pour le coup, elle l’avait bien mouché et ça avait de quoi surprendre. Il ne faisait que mesurer alors toute la dimension de cette fameuse convention ou plutôt “non convention” qui avait été alors mentionné avant, et toute l’implication aussi.
« Ca marche, hein ! J’ai fais l’essai avec les trois coucous. Du pont tribord à bâbord et inversement. Bon, on a bien failli perdre les rotors vu que les intellos doivent faire coïncider la téléportation avec la vitesse de transmission. Mais j’suis toujours vivante ! J’ai le job le plus merveilleux du monde. »
Son arcade sourcilière fourmillait sensiblement. Un espèce de tic nerveux qui transperçait sa carapace inébranlable avant qu’il ne reprenne un certain air suffisant.
« Revenez en à l’armement, Première Classe Bricks. »
« Si ! » dit-elle avec une lueur de triomphe dans le regard.
Bricks recula jusqu’au tableau sur trépieds pour lui montrer la carte.
« Dans le jargon, on appelle ça un monde relique. Les Wraiths laissent parfois des sociétés se développer, tranquilles. Et quand ils atteignent un stade, ou s’ils trouvent une solution qui les menacent, ils rasent tout ! C’est le cas. »
Elle fouilla sur la table, écartant son casque pour trouver des photographies qu’elle lui remis. Une ville faite de maisons, de petits immeubles, de cours entourées de murets. Sans oublier les ruines, les effondrements et les résultats des différentes catastrophes. Un véritable labyrinthe et, il allait très vite le deviner, des zones d’atterrissage très rares pour un appareil comme le black hawk.
« Prendre le gros doudou, vous aurez un soutien aérien. Appui de roquettes téléguidées, deux missiles et mitrailleuses lourdes. En revanche, il faudra descendre à la corde. Tous les membres de votre équipe seront peut-être pas à l’aise avec ça. Il faut aussi se dire que je serai moins agile avec lui. J’irai moins vite, je serai une plus grosse cible. Difficile de se glisser entre les bâtiments. Mais on peut emporter du matériel avec nous. »
D’un coup de menton, elle pointa les deux autres.
« Avec eux, c’est l’inverse. Le Huey est un compromis. Soutien à proximité par tir de mitrailleuses mais juste assez de place pour l’équipe, pas d’équipements. Plus rapide, plus agile, je pourrais venir vous chercher rapidement. Après, le little bird... »
Son sourire s'agrandit fortement.
« C’est l’idée la plus dingue et la plus géniale ! On vole comme des fous, rapidement, super agile. Je peux vous emmener partout, ça passe. Par contre, aucun armement. Et l’équipe s’installe sur les nacelles, vous en copilote. »
A son tour d’être un peu défiante en concluant sur le second degré :
« Vous vous rappelez ? La chute libre ? Avec les copains attachés sur des nacelles à ciel ouvert ? Avouez que c’est tentant !! »
De son côté, il ignora royalement ses dérives. Il aurait sans doute eût mille fois l’occasion de répliquer à chacune d’elle, et même si parfois, une rétorque jaillissait dans son esprit, il tenait son rôle à la perfection. Il comptait néanmoins les points, car il n’était pas du genre à simplement passer l’éponge pour se soustraire d’un besoin d’autorité. Il savait seulement quand c’était utile et quand ça ne l’était pas.
« J’suis pas du genre à prendre des risques, surtout quand on me les vante à votre façon. Niveau carburant, on est comment sur le Black Hawk ? Vous pensez pouvoir tenir combien de temps avant le ravitaillement ?»
« Le gros doudou à un bon réservoir, j’aurai envie d’aller en el bano bien avant d’être en panne. Voyons... »
Elle énuméra sur ses doigts.
« Douze heures à vitesse de croisière. Plus si je ne vole pas trop haut. »

Le Lieutenant s'empara finalement des photos tendues par la Première classe, les faisant passer d’une main à l’autre, rabattant la première vers la dernière position, ainsi de suite jusqu’à en avoir fait le tour. Une fois fait, il s’avança vers le plus gros des trois appareils, celui dont la silhouette lui était le plus familier. Il en fit l’inspection, d’un regard avisé et quelque peu connaisseur, quand bien même il n’avait jamais été que passager de ces engins là, à l’époque, il en connaissait sa fiabilité. Et ce n’était pas pour rien qu’on les employait le plus au moyen-orient. Le Sikorsky avait fière allure, il fallait l’avouer.

« Faites le plein du Black Hawk. Assurez-vous qu’il tienne cette téléportation même chargé de matériel et d’un équipage complet. Faites équiper les sièges de sangle d’attaches, assurez vous que la corde pour la descente puisse soutenir le poids de deux hommes si besoin et ... ». Il marqua un temps d'arrêt en passant son regard sur la pilote, son buste entier s’alignant dans sa direction alors qu’il plantait ses iris au gris semblable à l’acier dans les siens, prenant un air tout à fait sérieux. « je vous demanderais d’expliquer ce qui va se passer pour l’arrivée sur place à l’équipe, lors du brief. Alors tâchez de préparer au mieux vos explications pour qu’elles soient le plus claires possible et sans extravagance Made in Bricks. Entendu ? »
« Entendido ! » s’exclama-t-elle. « Clair comme de l’eau de roche ! Ça va être génial, vous verrez ! Avec mon petit galon de première classe, habla comment on va apparaître en hélico au-delà du plafond de survol pour descendre comme un météore ! Vous vous rendez compte ? On sera les tout premiers de la galaxie à faire ça ! »
Elle tenta de mimer son air impassible tant bien que mal.
« Vous réussirez à les convaincre que je ne suis pas folle, n’est ce pas ? »
« J’essayerais plutôt de les convaincre que vous êtes la seule assez folle pour y arriver. Faisons en sorte que cette première fois ne soit pas celle qui sera gravée sur notre épitaphe. »
« Oh voyons ! Vous êtes défaitiste, il ne faut pas. »
L’hispanique récupéra son casque en sautillant sur place, symptôme de l’excitation que provoquait la nouvelle expérience.
« Faut pas se crisper comme ça, vous savez. C’est mauvais pour le cœur, déjà. Et puis les autres, je suis certaine que ce ne sont pas des petits nouveaux comme v...heu... »
Sa langue avait fourché. Elle s’enfila le casque sur la tête pour faire diversion, orné de sa licorne, et vérifia la visière pare-soleil. L’hispanique poursuivit l’air de rien.
« Ils seront pas étonnés. Ou pas longtemps. Dans Pégase, on voit des trucs vraiment trés trééééééés bizarre ! Ejemplo : BatMattou, il est devenu Wraith une fois. Et maintenant, il a des centaines de clones de lui dans une cité jumelle. »
Elle l’interrogea d’un regard pétillant.
« Vous préférez être dans un Sikorsky mille mètres d’altitude trop haut ou avoir tout pleins de p’tis frères jumeaux ? »
« Que vous ayez fait le choix de cracher sur vos galons pour vous garder le droit de continuer à être la folle de service vous regarde, Première Classe Bricks. Mais j’suis certain qu’on pourrait bien s’entendre si vous ne mettiez pas un point d’honneur à vous montrer si effrontée pour autant. Entre nous, j’vous laisse cette chance parce que j’ai envie de croire en vos capacités, mais j’suis certain que l’officier pilote Crawford aimerait tout autant que je lui accorde les mêmes faveurs. Alors, on va faire un deal. »
Il se pencha sensiblement, se rapprochant pour s’accorder à une confidence, baissant ostensiblement le ton.
« Tenez-vous droite, enlevez cette licorne de votre casque, et gardez votre sérieux au briefing, et j’vous laisse nous envoyer en l’air version rodéo sur un mustang d’Arizona avec EagleGirl de la Muerte placardé sur votre tenue pilote. Hm ? »

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Mar 9 Mar - 16:13

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Briefing pour un rodéo

Steven Caldwell - Nelly Bricks



Nelly avait haussé un sourcil amusé en l’écoutant de bout en bout. Dans le fond, elle comprenait le principe de l’officier qui voulait qu’elle reste concentrée sur sa mission. Le revers de sa personnalité faisait que la clown masquait ses compétences. N’importe quel galonné qui la voyait faire ses pirouettes partait du principe qu’elle agissait exactement pareil dans les airs. L’hispanique ne pouvait pas le leur reprocher. Mais pourtant, la petite réflexion concernant son grade coinçait. Pas le fait qu’elle les ai perdu puisque c’était effectivement délibéré ; mais la façon dont c'était dit, la facilité avec laquelle cet inconnu la jaugeait la rebutait. Les joies des officiers fraîchement débarqués, elle ne s’en lassait jamais.

Tout en jouant le jeu du complot, Nelly regarda par-dessus son épaule. Avec son dos voûté et sa mine perfide, on l’aurait cru en train d’organiser le putsch de Caldwell. Elle s’était naturellement reculée par réflexe lorsque le lieutenant s’était penché pour faire sa confidence. Donc elle s’avança à son tour pour murmurer d’un ton grave et trop sérieux :
« J’suis Américaine. Je ne négocie pas avec les terroristes. »
Nelly lui fit un petit clin d'œil taquin puis elle se recula pour retirer son casque. Cette phrase eut l’immédiat effet de faire apparaître un sourire sur les lèvres du Lieutenant. Pas quelque chose de coincé, de néfaste ou de moqueur, non. C’était un de ces sourires spontanés et sincères qu’il avait du mal à cacher sous sa coquille de froideur et qu’il ne laissait en général germer qu’en dehors du cadre militaire. C’était sans doute dur à imaginer, surtout pour ceux qui le connaissaient seulement sur le terrain, mais le Shaun civil avait la détente et le rire facile et en l'occurrence, la réponse de Nelly lui rappela cette part de lui. Elle développa tout en redonnant à ses cheveux une allure normale :
« Ahhh...les petits jugements à l’emporte-pièce, c’est rafraîchissant ! Ça manquait ces temps-ci. Si j’faisais pareil que vous, je dirais que Crawford serait un choix parfait. Il vous donnera du “Monsieur”, “Oui, mon lieutenant.”, et il vous fera briller vos rangers comme jamais. Bref, il comblera parfaitement votre masculinité et votre besoin d’autorité. Tout serait dans les formes. Et une fois en bas, quand il faudra aller vous chercher sous les balles et risquer sa peau. Oublier un peu le protocole... »
Elle laissa la fin de sa projection en suspens.
L’officier lui avait balancé un taquet, elle en renvoyait un.
Un sourire revint s’afficher sur son visage tandis qu’elle concluait :
« Je préfère voir à l'œuvre avant de juger. » Finissant de détruire celui du Lieutenant qui se perdit dans les affres de sa froide rigidité. Il s’était redressé, raffermissant sa prise sur le dossier qu’il tenait en main.
« Et je préfère jauger avant de mettre mon équipe entre de mauvaises mains, c’est ce qui fait la différence sur le terrain. J’avais parié que vous étiez un peu différente du lot commun. J’ai perdu. »
Il recula de plusieurs pas, reportant son attention sur l’hélicoptère.

« On se rejoint dans trente minutes pour le briefing.»
« Oh... » dit-elle comme si elle venait de percuter. « Et là, je vais me précipiter à vos côtés pour prouver que je suis différente et parfaitement compétente. Vais me plier en quatre pour avoir la reconnaissance de mon patron bourru et stressé. C’est malin. »
L’hispanique le rejoignit à côté de l’hélicoptère, plutôt enjouée, comme si elle mordait à l’hameçon. Elle épousseta un morceau de la carlingue comme pour en chasser une poussière.
« Et sinon, c’est votre première mission sur Pégase, teniente ? Sauter dans le vide à dos d’hélico, ils vous ont pas épargné. »
«Sans doute manquaient-ils d’officiers assez fous pour relever ce genre de défis entre vos mains. Mais rassurez-vous, j’ai déjà fait mes preuves sur Pégase. » Il avise sa montre, suivant le parcours de la trotteuse sur le cadran avant de continuer. « Vingt-neuf minutes. Ne soyez pas en retard.» Il se détourna légèrement, venant du bout des doigts retirer l’autocollant licorne du casque pilote qu’elle tenait entre ses mains, pour venir l’apposer sur le scratch du grade de la femme qui hornait son uniforme, ponctuant le geste d’un haussement de sourcil équivoque.
Dans le même temps, le mouvement initial de Nelly, ainsi que son faciès révolté, s’était figé. Elle considéra un instant le stickers désormais accroché sur son épaule, ainsi que ce sourcil relevé, et elle comprit soudainement la référence à la précédente discussion. Nelly le prit comme la confirmation de sa confiance pour la mission. Elle volerait en rodéo sur le fameux mustang d’Arizona. Personnellement, elle préférait le surnommer “gros doudou”.

Son sourire prit davantage d’envergure puis elle ria doucement. Il cachait bien son jeu, le lieutenant, sous son air de glaçon. Il allait falloir un peu de temps pour comprendre comment il fonctionnait. Mais en attendant, puisqu’elle ne pouvait pas ouvertement plaisanter sans le brusquer, elle se contenta d’une fausse complicité.

Nelly lui adressa un petit clin d'œil reconnaissant. Puisque c’était lui qui avait posé le stickers, elle n’allait pas le retirer. Elle avait l’excuse parfaite maintenant. Juste avant qu’il ne s’en aille, elle lui glissa d’un ton malicieux et complice :
« Crawford...franchement... »

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Mar 9 Mar - 16:14

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FIN DU RP

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