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Le temps des retrouvailles

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

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√ Localisation : Site Alpha

Mer 13 Fév - 21:11

Karola Frei
28 février 2019 - 17h00
Assise sur un banc, penchée au dessus d'une table, le major Frei remplissait avec l'application qu'on lui connaissait des feuilles d'un dossier. Le vrombrissement du vaisseau qui sillonnait l'univers l'aidait à se concentrer sur sa tâche. Elle avait plusieurs formulaires administratifs à remplir dans le cadre d'une mission. C'était grâce au Dédale qu'elle et son équipe allaient pouvoir rejoindre la planète objet de cette mission, c'était la raison pour laquelle le major se trouvait à bord du bâtiment du Colonel Caldwell.

«Apparemment, son escadrille lui a préparé une sacrée fête pour célébrer le retour du lieutenant Ross. J'aurais bien aimé me faire porter pâle pour y assister... »

Imperturbable, elle le fut jusqu'à ce que son oreille perçut une bribe de conversation. Interpellée, elle releva la tête vivement et son regard s'attacha au duo qui discutait tranquillement à la table située devant elle. Tous les deux étaient de dos, aussi ne put-elle pas distinguer leur visage et donc connaître leur identité mais elle n'en n'avait pas besoin, car l'essentiel résidait dans leurs propos. En tant qu'officier supérieur, elle aurait dû tiquer sur la petite stratégie que le soldat avait voulu mettre en place pour assister à une fête plutôt que d'effectuer son quart mais il n'en n'était rien. En réalité, elle n'avait pas vraiment entendu le reste car son esprit était resté focalisé sur le nom de celui qui allait être au centre de la petite sauterie. Le lieutenant Ross. A sa connaissance, il n'y avait qu'une seule personne qui portait ce grade et ce nom et cette personne, aux dernières nouvelles avait été rapatriée sur Terre il y a quelques mois après avoir subi de sérieuses blessures au cours de la guerre contre les Wraiths. Karola fronça les sourcils. Se pourrait-il que le CEG soit de retour dans la galaxie de Pégase ? C'était vraisemblablement ce que laissait supposer la petite discussion. Si c'était le cas, elle n'en n'avait pas été avertie. D'ailleurs, depuis son renvoi sur Terre, elle n'avait plus eu aucune nouvelles de lui alors qu'elle pensait qu'ils étaient suffisamment proches pour que ce soit le cas. D'autant plus, que Ross avait fait d'elle l'une de ses exécutrices testamentaire. Contrariée par cet état de faits, elle se leva, abandonnant son travail et se dirigea vers les deux hommes, se préoccupant bien peu de les interrompre.

«Excusez-moi, mais vous parliez bien du Premier-Lieutenant Adam Ross ? »

Les deux militaires sursautèrent de concert et en réalisant qui leur adressait la parole, ils se levèrent fissa et effectuèrent un rapide salut militaire avant que l'un d'eux, le plus grand et qui était aussi le plus gradé puisqu'il portait des galons de caporal alors que l'autre n'était que 2nde classe, ne lui réponde.

«Oui, major. Y'a t-il un problème ?»

« Je croyais qu'il se trouvait en convalescence sur Terre. » rétorqua la jeune femme, le ton vaguement amer. Ses deux interlocuteurs se regardèrent avant que cette fois-ci ce soit le plus petit des deux qui prenne la parole.

«Le Premier-Lieutenant Ross a réintégré le Dédale il y a de ça plusieurs jours. Il va beaucoup mieux d'après ce qu'on sait."

« Et vous savez où je peux le trouver ? » leur demanda t-elle même si elle en avait une petite idée.

« Très certainement sur la baie Tribord pour... » mais le major n'écouta pas la fin de sa phrase car déjà elle était sur le départ. Les remerciant brièvement, elle attrapa sur sa table son dossier et s'éclipsa dans un courant d'air pour rejoindre la baie tribord des F-302. Le trajet lui parut long mais heureusement, habituée à présent à déambuler dans les coursives du Dédale, elle y parvint sans encombre. Seulement, une fois arrivée Interpellant un mécanicien qui effectuait des réparations sur l'un des impressionnants coucous, ce dernier lui révéla que le lieutenant se trouvait dans son bureau et après avoir tout de même demandé confirmation, elle fila de nouveau. Le bureau du CEG se trouvait à droite du dortoir de l'équipe d'Adam, un endroit dans lequel elle n'avait pas remis les pieds depuis longtemps et qui lui rappela quelques souvenirs qui n'étaient pas forcément ceux d'une époque glorieuse pour elle.

Quoiqu'il en soit, cela relevait du passé. En tout cas, pour ce qui concernait ce pan de sa vie car à n'en pas douter, les retrouvailles qui allaient avoir lieu dans quelques instants risquaient de mettre au jour d'autres éléments de son passif avec Adam et c'est ce qu'elle réalisa au moment où elle se retrouva nez à nez avec sa porte. Hésitante, vinrent à son esprit tout un tas de questions difficile à démêler. Etait-ce vraiment le bon lieu et le bon moment ? Ne valait-il mieux pas attendre que son humeur contrariée soit passée ? Finalement, non, elle avait besoin de réponses et rapidement.

Finalement, elle porta trois coups brefs à la porte pour signaler sa présence, et lorsqu'elle obtint l'autorisation d'entrer, elle poussa la porte mais resta dans son embrasure alors que son regard se posait sur le jeune homme plongé dans ses dossiers. Elle ne fit pas un pas de plus. D'une part car elle ne voulait pas non plus imposer sa présence au militaire si celui-ci était trop occupé mais surtout, parce elle avait besoin de quelques secondes pour assimiler ces retrouvailles qu'elle n'avait plus espéré depuis des mois.

« Bonjour, Lieutenant Ross. J'espère que je ne vous dérange pas ? » Son ton n'y laissait rien paraître bien évidemment puisque comme d'habitude elle l'adopta aussi neutre que possible, mais elle se sentait tout de même un peu chamboulée et forcément un peu amère de le retrouver de cette manière.

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Jeu 14 Fév - 17:43

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« …et finalement, le rapport de patrouille pour le cadrant Thêta-Epsilon 287, où un champ de débris important a été repéré il y a peu. Voilà Lieutenant, je crois que vous avez tout ! »

Avec un sourire satisfait, le sergent Blicks déposa un énième dossier des plus volumineux sur la gigantesque pile qui s’était accumulée sur le bureau de la salle des archives du Dédale. Ce dernier la fixait avec une certaine appréhension. Il n’avait été absent que quelques mois, comment pouvait-il y avoir eu autant de rapport dans ce court laps de temps ? Déglutinant doucement, il hocha légèrement la tête vers Blicks avant de lui offrir un sourire approbateur.

« Parfait. Merci Sergent, c’est tout ce qu’il me fallait. »

Blicks opina à son tour, se tournant alors vers son immense étagère emplie de classeurs et de dossiers tous plus imposants les uns que les autres. C’était devenu un tic chez le Sergent. Il détestait plus que tout conserver les rapports sous format informatique, ayant toujours peur qu’ils ne se perdent dans les méandres de la technologie. Aussi, il avait réussi à convaincre le Colonel Caldwell de lui fournir une pièce mise sous clé de son bâtiment pour lui permettre de laisser libre court à sa principale passion : le classement de rapports de mission.

Ross glissa avec précaution ses doigts sous la pile de dossiers lui étant destinée, la soulevant avec difficulté tout en la callant sous son menton pour éviter qu’elle ne se renverse, dans une position des plus précaires. Heureusement que son bureau n’était pas loin, il n’aurait pas pu traverser tout le DSC ainsi. S’avançant d’un pas hésitant vers la sortie, il fut cependant à nouveau hélé par le sergent alors qu’il n’avait pas encore passé le seuil de la porte.

« Ah, attendez ! J’ai oublié ça. C’est un rapport concernant le cinquième vol des lieutenants Penickett et Greer. Ça devrait vous intéresser. Et n’oubliez pas de me les ramener quand vous aurez terminé ! »

S’approchant à grands pas avec sa bonne humeur habituelle, Blicks vint glisser l’ultime dossier tout en haut de la pile déjà astronomique, dans un petit grognement contrarié d’Apollo.

« Merci Blicks… »

Ne souhaitant pas s’attarder plus longtemps de peur que le sergent ne retrouve un autre classeur caché derrière une pile de documents, le premier lieutenant s’aventura dans la coursive en évitant de justesse deux ingénieurs passant devant la salle au même moment, ces derniers lui lançant un regard des plus amusés. Adam siffla légèrement de contrariété entre ses dents, avant de prendre la direction de son bureau, qu’il atteint cinq minutes et une chute manquée plus tard. Déverrouillant la porte à l’aide de son coude, il s’approcha d’un pas pressé de son bureau pour y relâcher le tout avec un long soupir de soulagement. Bien qu’il seulement les médecins il soit totalement rétabli, il n’avait pas encore retrouvé toutes ses capacités physiques, et il le sentait. Quelques petits tours à la salle de gym du Dédale dans les prochains jours ne devraient pas lui faire de mal.

Se laissant retomber sur sa chaise de bureau comme un pacha, il s’étira rapidement pour ensuite venir contempler la pile de travail qui s’affichait devant lui. Relire tous les rapports allait lui prendre des heures, si ce n’est des jours. Mais il devait se tenir informé de ce qu’il s’était passé dans son escadrille durant son absence. Séparant la pile principale en quatre plus petites, il vint s’emparer du dossier au sommet de la première, le parcourant rapidement du regard. Le fameux vol de Penickett et Greer. Chez les pilotes de F-302, ce vol n’était pas anodin. On commençait à prendre en main son appareil, et on devenait peu à peu un véritable membre de l’escadrille. Il se rappelait encore très bien de la première rencontre avec l’amérindienne et l’américain. Un duo… particulier, qui semblait s’apprécier autant qu’ils se détestaient, un peu à la manière de deux aimants avec la même polarité. Le dossier semblait surprennement épais pour une simple mission de reconnaissance. Peut-être que quelque chose avait mal tourné ? Sans plus attendre, il l’ouvrit pour le lire, mais fut rapidement interrompu par trois coups brefs résonnant à la porte. Il releva la tête en haussant les sourcils. Il n’attendait personne. Peut-être était-ce un membre de l’escadrille souhaitant lui parler de quelque chose ? Refermant promptement le dossier en le glissant sur le côté, il éleva la voix.

« Entrez. »

Lorsque le lourd sas du Dédale s’ouvrit pour révéler la silhouette de l’interruptrice, le visage de Ross se décomposa rapidement dans une expression de pure surprise, qui se changea rapidement en un air rassuré, voir jovial. Karola Frei. Pour lui, cela ne faisait pas si longtemps de cela qu’il l’avait vu pour la dernière fois, mais sous la forme d’une IA programmée par Hippa, une autre IA lantienne. La voir là, devant lui, lui procurait un immense sentiment rassurant et satisfaisant, entaché cependant par une certaine honte, celle de l’avoir laissé aussi longtemps sans aucune nouvelle. Avec son accident, et le secret qui planait sur le projet Atlantis, il n’avait pas eu l’occasion de la contacter. Lorsqu’elle prit la parole, il se redressa en poussant un peu ses piles de dossiers sur le côté, répondant du tac au tac par une fois légèrement hésitante, encore surpris de la voir ici.

« Vous… Non, vous ne dérangez aucunement Major. J’étais en train de me mettre à jour sur les derniers rapports de l’escadrille. Il faut croire qu’il s’est passé des milliards de choses en l’espace de seulement quelques mois. »

Il émit un léger rire nasal, comme pour détendre l’atmosphère, mais ne s’heurta qu’à l’air froid et impénétrable habituel du Major Frei. Bien qu’il la connaisse depuis longtemps, il savait pertinemment qu’elle avait pris l’habitude de se murer dans cet air strict et militaire. Pourtant, cette fois, il semblait qu’il y avait quelques choses de plus dans ce regard qu’elle lui lançait, comme un air de reproche. Il perdit peu à peu son sourire, détournant le regard vers son étagère de droite où trônait différents objets : des maquettes d’avion, des médailles, des objets natus, mais plus important encore, une imposante machine à café. S'en approchant, et espérant faire un peu distraction, il pointa la machine du doigt.

« Vous désirez un café Major ? Je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire, alors autant se mettre à l’aise. »

Récupérant deux tasses en porcelaine, il se tourna à moitié vers elle pour l’observer, à l’affut de ses potentielles réactions.

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Karola Frei
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Jeu 14 Fév - 20:46

Karola Frei
Son regard s'attarda sur lui alors qu'elle le scrutait. Il avait l'air d'aller bien de l'extérieur et c'était un soulagement pour elle quand on savait dans quel état il avait terminé la mission Normandie. Karola n'avait pas eu l'occasion de le voir après cela mais elle n'en n'avait pas besoin pour imaginer qu'il avait dut être dans un piteux état. Hormis quelques cernes peut-être témoins de sa fatigue, le lieutenant Ross ne donnait pas l'air d'avoir frôlé la mort quelques mois auparavant.

Un léger sourire succéda à l'air surpris qui s'était affiché sur le visage du militaire quand il avait prit conscience de l'identité de sa visiteuse alors que la porte se refermait derrière elle, laissant les deux soldats seuls dans la pièce pour la première fois depuis... des mois. Karola fit le rapide calcul dans sa tête et en effet, elle et Adam ne s'étaient pas retrouvés seuls pour discuter depuis bien longtemps. A vrai dire, elle ignorait même totalement à quand remontait la dernière fois. Des années semblaient être passées. Elle commença à croire que finalement, venir ici n'avait pas été une bonne idée. Après tout, il y avait peut être une raison logique à l'absence d'informations concernant l'état du soldat et peut-être qu'après tout ce temps ils n'avaient tout simplement rien à se dire. Les épreuves qu'ils avaient traversé avaient peut-être laissées trop de séquelles pour que les choses redeviennent comme avant. Ou bien, elle s'était tout simplement méprise sur toute la ligne. Elle pensait qu'après tout ce qu'ils avaient vécu, un lien amical s'était tissé entre eux mais peut-être n'était-ce pas réciproque ?

Adam semblait aussi mal à l'aise qu'elle cependant, il fit l'effort de l’accueillir avec amabilité, avançant qu'elle ne le dérangeait pas. Il lui désigna son bureau enseveli sous les tonnes de dossiers et cela lui fit étrangement penser au sien qu'elle avait pris soin de ranger avant son départ pour pouvoir reprendre son travail là où elle l'avait laissé à son retour. Le lieutenant Ross en sa qualité de CEG connaissait lui aussi les affres de la paperasse. Elle resta impassible quand il évoqua la tonne de choses qui s'étaient déroulées pendant son absence et qui étaient la cause de cette tonne de rapports qu'il devait rattraper. Karola savait bien que son mutisme n'arrangeait pas les choses mais elle avait du mal à paraître avenante. Cette longue période d'absence de contacts entre eux n'arrangeait guère les choses. Heureusement, Adam ne se laissa pas démonter par sa froideur apparente et lui proposa un café. La jeune femme, décidant d'y mettre un peu du sien, hocha lentement la tête pour lui signifier qu'elle acceptait le café.

Cependant, la suite de sa phrase ne fit qu'amplifier le sentiment de contrariété qui ourdissait en elle depuis qu'elle avait appris que Ross était revenu dans Pégase.

«C'est bien peu de le dire. » souffla t-elle sans pouvoir cacher une teinte d'ironie et de reproche dans le ton de sa voix. Elle regretta aussitôt d'avoir parlé peut-être trop vite car on ne pouvait pas dire que c'était le meilleur moyen de commencer à rattraper le temps perdu. C'était d'autant plus malvenu qu'Adam se montrait ouvert à ce qu'ils discutent tout les deux dans les meilleures conditions. Contrite, à deux doigts de se mordre la langue, elle fit un pas en avant alors qu'elle n'avait pas bougé d'un pouce depuis qu'elle était entrée dans le bureau du lieutenant. Elle croisa les bras et le fixa froidement du regard. Les vieilles habitudes de Karola avaient décidément la peau dure, quand bien même elle s'efforçait de s'améliorer avec le peu de proches qu'elle avait autour d'elle. Toutefois, il était à présent trop tard pour revenir en arrière et pire encore, à présent que le problème avait été plus ou moins évoqué, elle ne put s'empêcher de poursuivre, toujours sur le même ton, incapable de vraiment contrôler ce flot de fiel qui l'habitait et découlait de tous ces mois d'inquiétude et de questionnement qu'elle avait pu vivre dernièrement au sujet de son état.

«J'ai été surprise d'apprendre que vous aviez réintégré le Dédale. A vrai dire, je ne m'attendais plus à vous revoir un jour...» ajouta t-elle brusquement, laissant toutefois sa phrase en suspend.

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Dim 24 Fév - 17:56

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L’ambiance était pesante dans le bureau du CEG. Rien, hormis la froideur et la rancœur, ne transpiraient des yeux du Major alors qu’Apollo la détaillait rapidement du coin de l’œil, cherchant le moindre signe d’une autre émotion qui pourrait transpirer de son visage. La mission Grand Veilleur, entre autres, les avaient beaucoup rapprochés. Du moins, à l’époque, bien sûr. Aujourd’hui, pour Frei, cela semblait être bien loin, et Ross semblait être le seul soulager de la revoir après tant de mois d’absence. Elle lui en voulait, c’était certain. Le manque de communications certainement ? Elle-même n’avait jamais tenté de le joindre durant sa convalescence, aussi était-ce pourquoi il ne s’en était jamais inquiété… du moins, jusqu’alors. Il avait prévu de la contacter une fois que toute la machinerie de l’équipe tribord serait relancée, l’équipe organisée, les dossiers terminés… Mais la Major avait été plus rapide, et aujourd’hui, il ne savait par quel bout prendre cette conversation, comment transparaître cet air rigoureux et presque effrayant que l’officier affichait habituellement à ses hommes… mais rarement à Adam lui-même.

Elle finit par hocher la tête sans dire un mot à sa proposition, renforçant un peu plus le sentiment de malaise lattant. Elle n’avait rien dit depuis qu’elle était rentrée, hormis cette salutation trop conforme au code militaire pour être réellement sincère. Mais finalement, alors qu’Adam faisait couler le premier café serré dans l’une des tasses, Karola glissa quelques mots sur un ton de reproche cynique, faisant légèrement grimacer le lieutenant, alors dos à elle. Il avait donc vu juste. Le long silence radio qu’avait effectué Adam sans vraiment trop le vouloir semblait avoir touché dans le mauvais sens du terme l’officier atlante. Sans se retourner, de peur de croiser son regard tout de suite, il l’entendit faire un pas de plus vers lui et poursuivre avec quelques paroles supplémentaires, toujours sur ce ton brusque et accusateur. Le CEG redressa doucement les yeux, fixant un point invisible sur le mur face à lui tout en prenant une grande respiration, comme pour se donner du courage face à tout ce qui s’apprêtait à être dit dans cette pièce. Iceberg. Ce surnom, offert à Frei lors de son court passage sur le Dédale, n’avait décidément pas été donné au hasard.

« C’est arrivé il y a peu, quelques jours, tout au plus. Je n’ai pas eu le temps de vous prévenir, avec toutes les obligations que j’ai à remplir pour ma réaffectation. »

Tout en parlant, il s’était retourné vers elle et avait pris une attitude calme, posée et conciliante. Il fixait le major sans sourire désormais. Seul une légère lueur inquiète et désolée perçait dans le fond de son regard. Il avait merdé, c’était un fait. Mais d’un autre côté, il n’avait pas vraiment eu l’occasion de la recontacter depuis son accident, et cela, elle ne pourrait lui reprocher. Lui indiquant une chaise face à son bureau d’un léger signe de la main, il vint déposer la tasse sur ce dernier, à disposition de l’allemande. Reculant un peu, il contourna le bureau en partie avant de s’assoir à moitié sur ce dernier, croisant les bras en fixant le sol, comme pour échapper au regard noir de la stratège.

« Je suis désolé de ne pas vous avoir tenu au courant, après Normandie. J’ai passé plusieurs jours dans le coma après la mission, et j’ai été immédiatement rapatrié sur terre et transféré dans un hôpital de l’USAF pour y subir des soins intensifs. A moins réveil j’étais… encore dans le brouillard. L’Etat-Major a décidé de m’éloigner des affaires du projet Atlantis le temps que je sois rétabli. Pas de contact, pas de rapport, pas de nouvelles, rien. J’avais l’espoir que quelqu’un vous tienne informés, vous et les autres membres de l’équipe de mon état de santé, mais je dois avouer que… je n’ai pas vraiment réfléchi plus que cela aux potentielles conséquences de mon absence. J’essayais déjà de retrouver toute ma tête et mes jambes. »

Il émit un léger rire nerveux, avant de décroiser les bras pour se masser rapidement les sinus. Au cours de sa convalescence, il n’avait pu s’empêcher de repenser à Valkyrie. De ce qui lui était arrivé. De la fin qu’elle avait préféré se donner plutôt que de vivre comme un légume jusqu’à la fin de ses jours. C’était la plus grande inquiétude de tous les pilotes de F-302. Pas la mort, non. Finir incapable de se mouvoir, incapable de piloter, de faire quoi que ce soit, et cela pour le restant de ses jours. L’impuissance avait quelque chose de bien pire que les mort elle-même.

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Karola Frei
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Lun 25 Fév - 13:39

Karola Frei
Adam semblait préférer rester concentré sur la machine à café qui s'activait à remplir les tasses plutôt qu'à vouloir faire face au major dont les mots durs se heurtaient à lui alors qu'elle ne faisait nullement preuve de bienveillance à son égard. Quand bien même elle disposait de certains éléments qui avait conduit à son écartement de la mission Atlantis. Ce n'était pas par manque d'empathie ou par volonté de lui faire sciemment du mal qu'elle réagissait ainsi. C'était simplement le reflet et qu'elle ne savait pas vraiment comment ni si elle devait les exprimer. Outre l'inquiète, c'était surtout le sentiment d'abandon qui l'avait habitée alors qu'elle et l'avait ébranlée. Après tout, les militaires n'avaient-ils pas pour mantra de ne laisser personne derrière.

Il lui faisait à présent face, par nécessité puisque désormais il devait lui porter le café qu'il lui avait préparé. Comme elle ne le quittait pas des yeux, elle perçut le mal-être et la culpabilité qui transparaissaient dans les siens avant de les détourner.

Elle tira la chaise proposée à elle et murmura un vague "merci" pour la tasse de café. Alors qu'elle s’asseyait, Adam fit de même mais sur son bureau, faisant le choix de ne pas se trouver en face d'elle mais de jouer sur la proximité. Peut-être pour marquer avec ces mois de séparation et faire un premier pas vers la réconciliation. Jetant un regard en biais vers lui, elle constata qu'il ne la regardait pas, en revanche, toujours pour fuir son regard. Elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur, elle savait bien qu'il ne devait rien avoir de tendre et elle avait déjà vécu ce genre de situation des tas de fois avec ses subordonnés pour savoir que cela pouvait parfois faire peur. Et finalement,ce n'était pas plus mal qu'il l'évite, car de son côté, elle n'avait pas vraiment à coeur de se retrouver face à cet éclat qu'elle avait pu observer quelques secondes plus tôt.

Commençant à se sentir un peu coupable, elle dévia son regard vers sa tasse de café fumante et se mit à fixer le liquide avec intérêt alors que le pilote se lançait dans une tentative de justification. Bien sûr, maintenant que des mots étaient posés sur la situation, tout ce silence était logique et rendait sa rancune parfaitement illégitime. En vérité, plus Adam avançait dans ses explications et plus elle se sentait un peu honteuse de lui avoir fait tout une scène juste parce qu'elle n'avait pas eu de nouvelle. Sur ce coup-là, elle s'était montrée bien trop impulsive, bien plus que ce qu'elle ne pouvait être.

A vrai dire, il y avait, outre ce long silence, un motif bien plus profond et plus ancien qui prenait racine lors de la première guerre menée sur la planète des Natus et surtout dans l'événement qui avait conduit Adam à devoir mener le major aux portes de la mort pour la délivrer de l'emprise d'un ectoparasyte Wraith. Cela avait été un vrai traumatisme, même pour quelqu'un comme Karola qui avait déjà du faire face à bien des morts et bien des drames au cours de cette mission. Mais plus encore, le fait qu'ils n'en n'aient jamais réellement reparlé et aussi qu'elle ait du forcer le pilote à lui retirer la vie lui avait fait penser que ce silence n'était pas non plus tout à fait involontaire. D'autant, qu'on pouvait également mettre sur ce compte là, les événements de l'opération grand veilleur ou bien son attitude désagréable lors qu'elle avait été "virtuellement" dégradée par Caldwell. Bref, on ne pouvait pas dire que le comportement de Karola ait toujours été agréable à l'égard d'Adam qui de son côté s'était toujours montré bienveillant quant au sien. Et elle le démontrait à nouveau en débarquant ici, le poing levé.

Toujours attachée à la contemplation de son café alors qu'Adam en avait fini de s'expliquer, Karola ne dit rien dans un premier temps. Elle laissa le silence s'installer. Le malaise comment aussi à s'installer en elle. Elle se demanda si c'était vraiment cela qu'elle était venue chercher en venant précipitamment dans son bureau. A vrai dire, elle n'y avait pas vraiment réfléchit et à présent elle savait que ça n'était pas vraiment le cas. En vérité elle était plutôt en quête de réponse. Prenant une longue et profonde inspiration, elle se redressa et prenant un peu sur elle, brisa la glace pour faire elle aussi un pas vers la réconciliation.

«Je suis désolée. J'ignorais tout cela...A vrai dire, je me demandais si ce n'était pas mon comportement la véritable cause de votre silence. J'ai bien souvent était très rude avec vous, que ce soit en dehors des missions ou bien sur Magna. »

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Lun 4 Mar - 19:42

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Le silence. Toujours ce silence effrayant, pesant, comme seul écho aux mots qu’il venait de prononcer. Cependant, le silence avait parfois quelque chose de bon. Parfois, un long silence voulait dire bien plus de choses que n’importe quels mots. Mais là, il ne savait comment l’interpréter. Était-elle trop en colère pour répondre ? Ou peut-être regrettait-elle ses paroles ? Il ne l’avait pas encore regardé, restant dos à elle, là, appuyé contre son bureau en faisant nerveusement tourner cette fichue tasse de café entre ses mains. Comme dans l’espoir de se détendre, il vint la porter à ses lèvres et en avala une grande gorgée, faisant fi du liquide brulant venant écorcher sa bouche, sa gorge, son estomac.

Finalement elle s’exprima à nouveau, et cette fois-ci, ses mots firent comme l’effet d’une bombe à retardement dans le cerveau d’Adam.

Magna. Les souvenirs de la gigantesque caverne s’étaient presque effacés au fil du temps, comme si son esprit avait résolument voulu occulter ces évènements.

Magna. Cette gigantesque bataille, cette course contre la montre constante contre les Wraiths. Cette bataille avait été bien différente de l’Opération Normandie. Ils n’étaient pas les chasseurs, mais les chassés. Les Wraiths avaient l’avantage en tout point, massacraient à la chaîne la population, sans la moindre once de pitié.

Magna. On n’avait pas tenté de vaincre l’ennemi, à ce moment-là. On avait seulement essayé de sauver un maximum de monde, et pourtant… pourtant ils n’avaient pu sauver tout le monde, malgré toute la bonne volonté du monde.

Magna. Son estomac se noua soudainement, ses lèvres se resserrant lorsque l’image furtive traversa son esprit. Enyore. Son fils. Eux non plus, ils n’avaient finalement pu les sauver. Les wraiths les avaient massacrés sur leur base de recherche, et la seule chose qu’il avait pu accorder à la femme, c’était une mort un peu plus rapide et plus douce que celle qui lui était fatalement destinée. Et pourtant… pourtant, il savait qu’aujourd’hui, elle et son fils étaient en paix, là où ils étaient. Une certitude qui n’avait rien de rationnelle, mais après tout ce qu’il avait vécu, plus rien n’était vraiment rationnel.

Magna… l’instant fatidique. Le bombardier chutant inévitablement, le dernier salut de Sheppard. Le crash. Le feu. La fuite. La survie. Et Karola, obstinée, qui était allée le chercher jusqu’au plus profond des enfers sans savoir réellement s’il avait pu survivre ou non. Et finalement, ils s’étaient tous deux retrouvés piégés dans cette foutue caverne, entourée d’ectoparasites qui n’avaient finalement pas tardés à leur fondre dessus tels les animaux affamés qu’ils étaient.

Magna… et finalement, cette scène qu’il aurait préféré rayer à jamais de son esprit. Ses doigts se resserrant autour du cou du Major, qui n’avait pas tardé à commencer à se débattre, réflexe de survie naturel chez tout être humain. Et pourtant, malgré les suppliques, malgré les hoquètements de douleurs… il n’avait pas arrêté. Il ne pouvait pas arrêter. C’était cela, ou la mort de Frei. L’ectoparasite devait le croire morte pour se détacher de sa gorge. Il n’avait pas voulu au départ. Mais elle s’était obstinée. Malgré son refus, elle avait insisté, l’avait poussé à bout. Ross avait toujours tenu le coup, dans n’importe quelle mission, mais cette fois-ci, à cet instant précis, il avait senti sa détermination et son courage sans faille faillir.

Et pourtant il l’avait fait. Il avait réussi. A quel prix ? Les cauchemars de l’officier suffocante l’avaient hanté pendant des mois, jusqu’à ce que le temps finisse par les faire disparaître. Il l’avait lui-même porté hors de ces ruines, jusqu’à la porte des étoiles, jusqu’en sécurité. Elle avait été sauvée de justesse. Mais aucun d’eux n’en était sorti indemne, malgré tout. La triste ironie du sort avait été qu’il revoit encore et toujours le visage de la Major, qu’il entende son nom partout où il aille, même pendant son absence. L’évènement le plus récent avait été cette « fille », conçu par Hyppa Focus, aujourd’hui lui aussi disparu avec le deuil de cette Karola artificielle morte pour sauver Apollo. Dans le fond, chacun avait payé une partie de son âme dans cette guerre. Peut-être était-ce cela qui lui faisait peur ? Peut-être était-ce pourquoi il n’avait pas cherché à croiser l’officier depuis la fin de l’Opération Normandie ? Lui-même n’était pas vraiment certain de la vérité.

Lentement, il reposa sa tasse sur le bureau en se redressant, poussant un léger soupir hachuré. Lentement, il se retourna pour lui faire face, la mine indécise, presque inquiète. Il croisa son regard un long moment sans rien dire, à la recherche du moindre signe, de la moindre émotion pouvant se trahir chez l’allemande.

« Ce qui s’est passé sur Magna a été une épreuve éprouvante… pour nous deux, même si vous ne l’admettrez peut-être jamais. La seule chose dont je suis certain, Karola, c’était que je ne vous en ai jamais voulu, quoi qu’il arrive. Même si je me demande encore si je n’aurais pas mieux fait de vous faire mijoter encore un peu avant de vous rendre votre insigne. »

Un très léger rire, presque nerveux, s’échappa de sa gorge alors qu’il levait les yeux vers le plafond, comme à la recherche de ses propres pensées, faisant quelques pas dans son bureau pour se rapprocher un peu plus de Frei.

« Il y a des choses que l’on voit ou que l’on ressent, mais que l’on ne comprend pas forcément. Ou peut-être cela nous effraie-t-il tout simplement trop pour que nous nous y penchions plus pour tenter de percer leur mystère. Ou alors, peut-être n’en avons-nous tout simplement pas l’occasion, toujours occupés à nous battre, à survivre, et à tenter de sauver les habitants de cette galaxie. J’aimerais parfois que… les Wraiths nous laissent un peu de répit. Rien qu’une semaine, quelques jours. »

Il laissa ces paroles en suspend tout en s’appuyant à nouveau sur le bureau, cette fois-ci à côté de Karola, les bras croisés contre son torse et fixant le vide, comme si ce dernier allait finalement décider à lui apporter les réponses qu’il espérait tant.

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Karola Frei
Major
Second responsable militaire
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√ Arrivée le : 14/05/2015
√ Date de naissance : 09/04/1983
√ Nationalité : Allemande

√ Age : 41
√ Messages : 2298
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Lun 11 Mar - 12:16

Karola Frei
Elle vit Adam tressaillir lorsqu'elle lui rappela cet épisode douloureux. Elle ignorait totalement son ressenti et son opinion à ce sujet même si elle se doutait que tout comme elle, ça avait été l'un des plus traumatisants qui soit. De son côté, elle n'avait que très peu de souvenirs clairs de ce moment. Elle était alors dans un état de fatigue et de douleur incroyables mais refusait obstinément de se laisser mourir, pas comme ça et maintenant. C'est pourquoi, elle avait tant insisté pour que le pilote l'aide à survivre, dût-il pour cela être son bourreau. Tous les deux savaient que c'était pour elle la seule chance de s'en sortir et Karola avait suffisamment confiance en lui pour mettre sa vie entre ses mains.

Ses yeux suivirent attentivement ses gestes et elle observa l'expression de son visage. Il avait l'air plus las qu'autre chose. Leurs regards s'attachèrent l'un à l'autre, Karola ne détourna pas les yeux et resta muette. Lui laissant le temps dont il avait besoin pour organiser ses pensées et formuler ses propos. Puis enfin, il se livra.

Un léger sourire en coin émergea sur ses lèvres lorsqu'il évoqua le retrait de son insigne, qu'elle n'avait pas démérité, même s'il s'agissait d'un piège. Mais surtout, ce qui domina c'est le poids sur ses épaules qui s'envola subitement lorsqu'il lui révéla qu'il ne lui en voulait pas. La culpabilité latente suscitée par ce terrible événement, pendant lequel elle l'avait quasiment obligé à lui obéir, lui avait posé des soucis de conscience notamment en ce qui concernait les séquelles psychologiques provoquées chez le soldat. Elle-même au cours de cette bataille avait du mettre fin aux jours de la duelliste Doanne à sa demande et était parfois hantée par ses derniers mots, ses derniers cycles de respiration rendus douloureux par ses blessures. Et surtout par la sensation de sentir son coeur s'arrêter de battre lorsque sa dague le lui avait transpercé. S'il était bien une chose qu'elle aurait préféré oublié dans tout cela c'était bien ce passage, qui refusait de s'effacer de sa mémoire alors même qu'elle ne connaissant la guerrière que depuis quelques jours. Alors, elle ne pouvait qu'à peine imaginer ce que cela faisait quand il s'agissait d'un proche. Mais à présent qu'Adam l'avait en quelque sorte absous de son comportement, elle se sentait un peu plus légère. Elle se détendit alors et son regard se fit moins dur, plus compréhensif, voir compatissant.

Il poursuivit sur une note un peu plus philosophique et Karola ne put qu'acquiescer en silence à ses propos. Elle aussi désirait plus que tout autre chose que leurs ennemis leur laissent un peu de répit. Au moins le temps pour eux de pouvoir panser convenablement leurs blessures. La guerre menée contre les Wraiths était également une guerre d'usure et si on pouvait presque compter autant de victoires dans les deux camps, la fatigue, les exactions subies ou observées ces derniers mois avaient sérieusement impacté le contingent Atlante. Adam en était l'incarnation parfaite.

« Pourquoi être revenu alors ? Vous aviez une occasion de laisser tout ça derrière vous et pourtant, vous revoilà sur le Dédale, à la tête de votre escadrille. Vous étiez parfaitement en droit de demander votre retrait de l'expédition, surtout après tous les sacrifices et les dommages que vous avez subis. »

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