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Patient difficile [Keya Râman] [Fini]

 :: Cité d'Atlantis :: Niveau 8 - Zone Médicale :: Infirmerie
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Lun 8 Oct - 21:44

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Divon n’aimait pas vraiment ce qu’il voyait. La cité des esprits, fief des plus puissants de ses ancêtres et terre où allaient ceux ayant atteint la transe, était visiblement sous le contrôle total de ceux qui se disaient terriens. Inutile de dire que son ressentiment était puissant à l’idée même que leur ingérence puisse empêcher de futurs personnes d’accéder à la libération de leur âme vers un nouveau plan d’existence. Grandes étaient sa frustration et sa colère devant ce triste spectacle. Non pas un lieu de paix comme on le lui avait présenté, la guerre était partout, que ce soit dans les gardes armés qui patrouillaient la cité, la surveillance constante dont lui et certains autres faisaient l'attention ainsi que le contrôle qu'on tentait d'exercer sur lui. Il avait d'ailleurs été jugé préférable de garde pour le moment Divon dans un semi-isolement, ce dernier montrant bien peu d'égards envers les règles de bonne conduite et de sécurité de la cité. Le temps de savoir qu'est-ce qui pouvait bien se cacher sous ce crâne, les psychologues se heurtant pour le moment à un mur de silence et de réponses vagues. Il avait été décidé de mener à bien la fin des examens médicaux brutalement interrompus la dernière fois par un Divon fort peu soucieux de voir son liquide vital sortir de son corps. Inutile de préciser que le pauvre infirmier n'eut pas l'occasion de tenter sa fourberie par deux fois car l'aiguille vola de ses mains jusqu'à l'autre bout de la salle.

Cette fois les choses étaient différentes, pour commencer, Divon avait été attaché au brancard, non pas qu'il risque de blesser qui que ce soit, mais n'ayant pas envie de brutaliser inutilement le pégasien, il avait été jugé plus sage d'en venir là. Divon avait accepté la prise de sang après mure réflexion, mais après tout on ne savait jamais. Personne n'étant à l'abri d'une petite crise de panique ou de nerf, on avait pris des précautions. Allongé là depuis une bonne dizaine de minutes, Divon attendait sous l’œil vigilant d'un soldat que le médecin arrive. Ses yeux scrutaient les environs avec frénésie, il détestait l'ambiance de ce lieu, ça sentait bizarre, une odeur propre à l'endroit qui lui envahissait les narines à chaque fois, et il avait vu les traces que peuvent laisser une mission sur les soldats qu'il avait aidé à s'échapper. autant dire que son visage trahissait sa contrariété. Il tira un peu sur ses sangles de contention sous l’œil un peu amusé du soldat à qui il jeta un regard bravache. Le temps se faisait long pour lui mais visiblement l'équipe médicale avait été un peu occupée et on lui envoyait quelqu'un de réserve. Divon se renfrogna un peu, il n'aimait pas cette attente, il ne se sentait vraiment pas à l'aise.

Il dut attendre cinq autres minutes que le rideau se pousse pour laisser entrer le médecin qui l'examinerait. Il toisa le nouvelle venue d'un air qui tentait de montrer une absence totale de peur.

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Mar 9 Oct - 1:45

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Je suis encore nouvelle. Je veux dire que même si je suis arrivée en mai, je suis là « petite dernière ». Parfois, ça a des avantages. Mais le plus souvent c’est l’inverse. On me parle comme si je débutais le métier et comme si j’etais incapable de me débrouiller seule. Je ne leur en veux pas, ils ne connaissent pas ma vie, ni même mes compétences. Et il vaut mieux être prudent en médecine plutôt que trop téméraire il parait.

J’ai l’impression qu’aujourd’hui c’est une journée compliquée, comme si tout était en train de nous tomber sur la tête ! Je suis ravie quand l’un de mes supérieurs m’ordonne de faire un check up complet sur un nouvel arrivant.... extraterrestre ! J’ai toujours été curieuse et pouvoir échanger avec un membre d’un peuple étranger c’est mon dada. Je suis devenue médecin sans frontière pour honorer la mémoire de ma mère, mais aussi parce qu’au fond de moi j’ai toujours ressentie le besoin d’aider les autres. Et en disant cela, je parle bien des autres peuples. C’est peut être pour cela qu’on me confie ce patient ? Je saisis le dossier que mon supérieur me tend lorsqu’il me met en garde.

« C’est pas un cadeau Miss Râman. C’est le patient intenable du moment, celui qui a peur des aiguilles ! »

De quoi parle-t-il ? Celui qui a refusé les prises de sang ? J’en ai vu des milliers refuser aux premiers abords d’etre oscultés. Pour moi ça ne me parait aberrant qu’il puisse être réticent concernant un acte intrusif tel qu’une prise de sang ! Je souris poliment avant de prendre congés.

« Je vais m’en occuper. »

Je ne sais pas combien de temps cela va me prendre, si je vais y arriver ou pas, mais une chose est sure.... je vais prendre le temps d’essayer. Mais quand j’ouvre le rideau, je suis stupéfaite ! Un garde équipé et un homme attaché sur un brancard !!!

« Mon Dieu ! Que fait cet homme attaché ?! Ce n’est pas une bête ! »

Je m’en precipite vers lui pour détacher les sangles ! Même durant mes voyages je n’ai jamais vu ça ! On n’attache un homme que s’il est en crise et que nous n’avons pas de calmant. Sur son dossier il n’est mentionné nul part qu’il est diagnostiqué fou furieux ou tueur sanguinaire donc il est hors de question pour moi d’en arriver là.

« Que faites vous Docteur ! Attendez ! Il peut être violent c’est pour votre sécurité et la sienne ! »

« Vous plaisantez j’espere. Rien de mieux pour énerver un homme que de l’attacher. Pour ma sécurité je compte sur vous, pour la sienne je suis là. Je connais mon métier et croyez moi, un homme attaché c’est mauvais pour la publicité. »

Je me trompe peut être, mais avant d’attacher un homme je tiens à commencer les présentations correctement. Si on me ligotais, je serai mauvaise alors pourquoi pas lui ? Je ne lève pas le ton avec le soldat j’ai juste la voix pleine de conviction et sûrement le regard rassurant. Du genre de ceux que j’adresse à mes patients les plus inquiets. Quand le soldat reprend son poste, tendu comme une ficelle de string trop petit, mes yeux se posent enfin sur mon patient.

Il n’a pas l’air perturbé le bonhomme....une pathologie peut être ou alors juste du self-control.

« Bonjour. Je suis Keya, votre médecin. Autrement dit, c’est moi qui vais vous regarder de la tete aux pieds pour vérifier que vous êtes en bonne santé. On doit être sûr que vous n’êtes pas porteus de maladie ou de microbes qui pourraient nous rendre malade et inversement. Notre environnement pourrait aussi vous être fatal et ça serait dommage qu’en dites vous ? »

En même temps, je défais petit à petit les boucles de ses sangles, tentant d’établir un lien quelqu’il soit. L’idéal serait quand même une confiance partagée. Ce que j’ai appris en travaillant dans des pays en guerre, c’est que je dois être la première à faire confiance si je veux en recevoir, même si c’est dangereux pour moi.

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Mar 9 Oct - 8:53

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Divon était un peu pris de cours. La prévenance de Keya, puisqu'elle se nommait ainsi, venait littéralement de l'abasourdir. Même si il gardait contenance, il l'observa se précipiter à l'intérieur de la cabine et se lancer à l'ouvrage avec un cœur rare. Il la regarda un peu mieux. Elle était très belle, sa peau hâlée et ses yeux bleu acier devaient lui valoir de nombreux compliments, elle avait également un certain soin de son apparence, un port fier et solide. Visiblement c'était une femme sûre d'elle, mais les soigneurs l'étaient souvent. Quand elle posa la main sur la sangle, Divon l'empêcha de retirer la sangle d'un simple et calme mouvement de poignet avant de lui offrir un sourire apaisé.

Il aimait bien mieux cette médecin, son prédécesseur n'avait presque rien dit, se contentant de tenter d'abattre sa tâche sans aucune manière. Une explication, un ton calme et un argument, comme si celà était trop demandé. Ses yeux se fixèrent dans ceux de Keya. Elle méritait quelques explications.

« Laissez les sangles, c'est surtout au cas ou je perde mon calme une fois face à l'aiguille. Des maladies et des microbes vous dites? C'est quoi exactement? Les seuls maux sont physiques ou spirituels. Je ne suis pas blessé ni fou. »

Divon vit du coin de l’œil le soldat hausser le sourcil à cette dernière affirmation dans un air de doute clair. Le moine n'y porta pas plus attention et reporta cette dernière sur Keya. Plantant de nouveau son regard dans le sien avec un air calme.

« Je me présente, je suis Divon Fis. »

Il inclina sa tête au maximum en signe de salut respectueux.

« Nous pouvons commencer Médecin Keya. »

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Mar 9 Oct - 12:26

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Une seule fois j’ai entendu un patient me demander de l’attacher. Il avait un dédoublement de personnalité et par peur de me blesser il avait insisté pour que je le sangle fermement. Divon est donc le second. C’est toujours bizarre la sensation que je ressens à ce moment là, comme ci je me retrouvais face à un animal capable de me parler. Une sorte de tigre qui se sait capable du pire et pourtant malgré son côté violent fait appel à son cœur pour la sécurité des autres. A sa demande je referme la boucle sur son poignet tout en l’ecoutant et en réfléchissant à un subterfuge pour détourner son attention. Il a visiblement peur des aiguilles mais théoriquement, on ne peut pas avoir peur si on ne voit pas ce qui se passe ?

« Enchantée Divon. »

Je lui rends son sourire. Avec certains patients, le détachement est fortement recommandé, mais on dirait que lui a besoin d’un contact émotionnel. Je dois faire attention, autant pour moi que pour lui. Après tout je ne le connais pas.... encore... un bouleversement aussi important comme celui qu’il vit peut provoquer une instabilité émotionnelle, des violences et un attachement avec son médecin peut engendrer de sérieux problèmes. Je ne veux pas revivre une seconde fois ce que j’ai vécu là bas... obligée d’avoir deux gardes devant ma tente parce qu’il s’etait introduit en douce. Me souvenir de ses doigts caleux qui touchent mes cheveux ça me glace le sang.... je chasse ce vieux souvenir et me reconcentre sur mon patient. Sur Divon.

Je prends de quoi faire un garros à son bras. Autant commencer tout de suite par le pire. L’avantage c’est que tout mon matériel est prêt ça ira donc très vite. En quelques secondes j’ai tout de prêt... y’a plus qu’a. Mais avant j’enfile une paire de gant et prends ma petite lampe.

« J’ai oublié, vous prenez des drogues ? Des choses qui vous font halluciner ? Flotter ? »

En même temps, d’une main délicate je tourne son visage vers le mien et le maintient. Ma lampe passe rapidement sur ses yeux pour vérifier la réaction de la pupille. Tout m’a l’air normal.

« Désolé, c’est pas agréable mais c’est nécessaire. »

Volontairement je le fixe, qu’il capte mon regard quelques secondes. Je recule pour qu’il me voit dans l’ensemble.

« Regardez moi s’il vous plaît. »

Je tourne sur moi même. En fait, je fais avec lui comme je ferais avec un enfant. Je détourne son attention. Avec un peu de chance ça marchera qui sait ?

« Regardez le mur à présent s’il vous plaît. Je vais vous poser quelques questions de mémoire courte. De quelle couleur sont mes chaussures ? Mon uniforme ? Et mes yeux ? »

En même temps, tandis que je fais appel à sa mémoire, je m’occupe de sa prise de sang ! Il regarde à l’opposé, se concentre sur ce que je dis et sur ses souvenirs... donc PAF ! Je pique en une fraction de seconde directement dans sa veine ni vue ni connue ! Je ne perds pas une seconde !

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Mar 9 Oct - 23:17

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Divon n’était pas du genre à se laisser facilement faire, formé depuis très jeune à faire de son corps un pont vers l’élévation de son âme par la maîtrise martiale la plupart de ses actions de défense tenaient plus de l’instinct pur que d’actions vraiment conscientes. Son corps était un temple et il craignait que laisser ces étrangers faire ce qu’ils voulaient pouvait être dangereux pour le salut de son âme et ses capacités à atteindre la transe. Après tout si la cité des esprits manquait bien de quelque chose, c’était justement d’esprits pour l’habiter. Qu’est ce qui disait que les occupants actuels ais de bonnes intentions ? Et puis qu’est ce que son sang pouvait avoir de si spécial ?

Il fut tiré de ses interrogations par Keya qui l’interrogeais. Elle lui demandais si il prenait des drogues. Divon balbutia qu'il prenait du thé et brulait de l'encens. Complétement concentré sur ses mouvements pendant qu'elle préparait son matériel. Il la vit enfiler des gants et saisir une lampe avant d'empoigner son visage délicatement mais fermement. Ses sourcils se froncèrent d'incompréhension avant de s'écarquiller violemment sous l'effet de la lumière braquée sur ses yeux. Un peu sonné par la surprise, il n'entendit qu'à peine les mots qu'elle prononça par la suite, il secoua la tête en clignant des yeux.

« Regardez moi s’il vous plaît. »

Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait qu'elle se mettait à tourner sur elle même. Divon ne comprenait vraiment pas ce qui se passait. Il jeta un coup d’œil furtif au garde qui ne bougeait pas d'un cil et gardait l’œil sur lui comme si il allait arracher ses liens et tous les tuer. Une fois son tour terminé, elle s'approcha de lui et le bombarda de questions, à peine avait-il eut le temps de tenter de donner sens à tout ce petit manège qu'il sentait quelque chose sur son bras. Il pencha la tête et vit l'aiguille plantée et le sang remplir la fiole. Il murmura un juron dans sa langue ce qui lui valu un coup d’œil appuyé du soldat.

Il se sentait profondément trahi, lui qui avait tenté de montrer pâte blanche, elle avait du avoir recours à la ruse quand même. Ces gens étaient donc content de se rouler dans la malice? Il se renfrogna et s'enfonça dans le coussin derrière lui, fixant le plafond de la salle fixement. Il asséna sa réponse avec froideur.

« Vos chaussures son recouvertes d'un emballage étrange, votre uniforme est sombre avec des bandes jaunes. Vos yeux sont bleus aciers. Et je ne suit pas prêt d'avoir une idée claire de vos intentions. »

Clairement, ce que Keya avait dit jusqu'à maintenant portait à ses yeux le sceau du mensonge ainsi que ce sui suivrait. Cette île devait être bien misérable si elle était peuplée désormais de ces êtres indignes plutôt que par de nobles esprits.

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Mer 10 Oct - 5:43

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Et bien Divon, je suis surprise de voir un homme avec un sens de l’observation aussi poussé. En général, les patients ne retiennent que mes yeux. Vous me paraissez bien bougon tout d’un coup.... est ce parce que j’ai piqué votre peau en traître ? Parce que si c’est le cas, vous remarquerez que tout s’est passé vite, sans douleur, et surtout sans crise de colère. »

Le prélèvement se fait très vite que déjà j’ai sorti l’aiguille de son bras. Un petit truc pour empêcher que cela ne saigne et me voilà en train de ranger mes tubes pour les analyser plus tard. Je reviens vers mon patient qui me fait une colère d’enfant, que je pardonne en comprenant sa situation.

« Les microbes se sont de minuscules etres vivants, invisibles à l’œil nu, qui s’inteoduisent dans notre corps pour le rendre malade. On dit alors que l’on couve une maladie. La plupart ne sont pas bien dangereuses mais d’autres sont capables de nous tuer dans d’atroces souffrances sans que l’on puisse l’arreter. C’est donc un mal physique.»

Je n’ai pas oublié sa question. J’ai juste prit le temps de faire le pire en premier tandis que maintenant nous pouvons nous détendre et prendre notre temps pour continuer ses examens. Maintenant c’est sur, je le détache parce que je commence moi même à être mal a l´aise. Et puis c’est pas allongé que je pourrais faire un examen correct.

«  Allé, ca suffit maintenant avec ça. Pouvez-vous vous redresser et retirer vos vêtements s’il vous plaît. Ne gardez que vos sous vêtements... enfin je veux dire que je n’ai pas besoin de voir vos attributs masculins vous voyez ? »

C’est gênant... ben oui le choc des races, des cultures tout ça, je fais super attention depuis que je me suis retrouvée devant un homme nu en pleine erection... je suis donc obligée de bien préciser quelles sont mes attentes ou bien je pourrais me retrouver dans une nouvelles situation gênante.

«  Ca va vous paraître étrange, mais je vais examiner votre corps de l’extérieur maintenant. Pour cela je vais poser sur vous des instruments parfois froids, ainsi que mes mains. Est ce que je peux compter sur votre coopération ? »

Ça serait franchement dommage que je me prenne un coup au moment où je le touche. Certaines personnes refusent catégoriquement que le sexe opposé ait un contact physique trop intime. En fait, se ne sont pas des gens mais plutôt une religion qui l’impose. Croyez moi que lorsque vous avez une jambe arrachée par une mine et que vous êtes encore conscient, a ce moment là la tete de votre médecin n’a plus aucune importance. Mais dans la situation présente je préfère le prévenir et avoir son accord. S’il me dit non j’aurai con... mais je trouverai bien une solution.... disons un petit coup de sédatif ou de Zat !

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Mer 10 Oct - 9:05

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Divon pensait plutôt qu’on aurait foi dans un minimum de sang froid de sa part. Mais visiblement Keya ne l’avait pas interprété ainsi. Et puis il devait bien reconnaître que ça avait réussi, il n’avait donc pas vraiment lieu de se plaindre. Mais ce manque de confiance lui restait étrangement en travers de la gorge. Keya avait bien compris une chose à son sujet, il restait un enfant au fond de lui. Sans repère de son adolescence à sa vie adulte, son développement psychologique avait été particulier. La solitude peut marquer de bien des manières et Divon était clairement marqué par la sienne. Il la vit faire un peu de rangement après cela avant de revenir vers lui, il observa les fioles sur la table. Le liquide rouge était épais, vu dans un récipient, il avait presque l’air d’un genre de jus étrange. Dans sa culture, le sang était fortement symbolique, il faisait partie des sacrifices que l’on faisait dans le chemin vers la transe, c’était en partie la raison pour laquelle il avait aussi peu de ce qu’on pourrait en faire, et si ces étrangers voulaient pratiquer un rituel avec?

Les explications sur la nature des microbes le rendait perplexe et n’avaient rien de convaincant à ses yeux. Ces voleurs avaient quelque chose derrière la tête avec ce sang, il en était sûr. Ce genre de chose ne pouvait pas être un mal physique, elle devait inventer, quel genre de soigneur y avait-il sur cette base?

Elle entama ensuite de le détacher ce qui renforça la vigilance du soldat. Lui ordonnant de se dévêtir, la petite remarque sur la nudité complète lui tira un petit sourire. Bien que son corps et son âme soit capable d’exprimer un désir sexuel, il avait appris à se maîtriser depuis bien longtemps, après tout, il avait fait son voeu de célibat avant même le début de son entraînement martial, quand il était encore trop jeune pour comprendre ce que cela signifiait réellement. Mais il était vrai que si la nudité n’était pas une gène dans son temple, elle était réservée au lieux d’ablutions et aux chambrées, les conventions sociales avaient un sens aussi dans son temple. Il entreprit donc de se dévêtir une fois les liens retirés. Rêvelant son tatouage de dragon et les multiples marques qu’une vie de combats avait laissé sur son corps, des petites cicatrices cicatrisées à divers degrés, quelques traces de peau ayant subit des dommages sur une large zone. Il se mit ensuite sur le bord du lit , désormais seulement vêtu d’un caleçon et toujours sous le regard inquisiteur du soldat qui ne le perdait pas de vue. Et se mit debout à côté du lit. Il vit Keya revenir et ne put empêcher un petit sursaut de mouvement en arrière quand elle arriva presque à son niveau.

« Ca va vous paraître étrange, mais je vais examiner votre corps de l’extérieur maintenant. Pour cela je vais poser sur vous des instruments parfois froids, ainsi que mes mains. Est ce que je peux compter sur votre coopération ? »

Il la regarda avec un air un peu supris avant de se remettre bien droit. Au moins son approche était franche cette fois et il fallait savoir pardonner, donner une seconde chance. Mais il ne serait certainement pas l’idiot à qui on la fait une seconde fois. Il se détendit un peu avant de réancrer son regard dans le sien. Il paraissait calme.

« Faites. »

Si une chose était sûre, c’est qu’il comptait bien la surveiller de plus prêt cette fois-ci.

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Jeu 11 Oct - 0:05

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Et bien, serait il devenu docile d’un coup ? Hum il perdrait de son charme je pense. Enfin peu importe tant qu’il fait ce que je lui demande c’est le principal je dirai. Je le laisse ôter ses vêtements pendant que je note quelques détails sur son dossier qui pourraient aider mes collègues sur les prochains examens. Quand je reviens vers lui, il sursaute légèrement comme surpris, puis il se tient droit comme un soldat.

« Détendez-vous Divon, c’est pas un entraînement militaire. »

Je lui souris, amusée de le voir aussi tendu ! Je commence par faire glisser mes yeux sur lui avant d’accompagner ceux ci avec une main. Elle glisse sur ses bras, inspectant une anomalie, quelque chose qui pourrait alerter. J’au découvert un nid d’insecte sous la peau une fois .... c’etait vraimebt moche.... j’espere que là je ne trouverai rien d’inquietant. Il est musclé, mais fin. Du genre énergique je dirai, à la manière d’un escaladeur. Il a plusieurs cicatrices plus ou moins récentes mais toutes sont correctement cicatrisées. Je sens parfois sous mes doigts un os refait, une fracture guérie. À force de toucher, je suis capable de remarquer ce genre de détails.

« Vous êtes un casse-cou a ce que je vois. »

Mon regard vient passer sur le sien pour tenter de le detendre un peu. Il va finir par craquer à force ! Lorsque je passe dans son dos, j’ai un instant ou je m’arrete en observant l’enorme tatouage qui le recouvre.

« Whoua. Il est.... très beau. Que symbolise t il ? »

J’imagine qu’un tatouage comme celui ci doit forcément représenter quelque chose, symboliser un événement, une force, un dieu peut être. Je suis curieuse de savoir. En même temps je continue mon inspection, vérifiant ses articulations du cou, des épaules et des genoux. Tout m’a l’air impeccable. Tout m’a l’air de fonctionner correctement.

Je passe à son coeur. L’ecoutant faire son récit j’en oublie de le prévenir qu’il va ressentir du froid sur sa peau. J’espere qu’il ne va pas m’en vouloir mais c’est mal poli de couper une discussion non ?

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Jeu 11 Oct - 9:29

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Divon sentait le contact du gant sur sa peau, ne quittant pas des yeux les mouvements de Keya comme si sa vie en dépendait. Il devait sans doute lui porter autant d'attention que son chaperon lui montrait. Son sourire agréable, sa proximité, il sentait un peu cela comme une agression maintenant qu'il n'avait plus vraiment confiance en elle. Malgré ses meilleurs efforts, Divon gardait une grand réserve. Il observa les doigts du médecin qui ne fit évidement rien d'hostile.

« Vous êtes un casse-cou a ce que je vois. »

voilà bien un adjectif que Divon ne se serait pas vraiment collé. Considérant bien plus son art martial comme une voie sainte qu'une voie emplie de danger. Les marques de son entraînement n’étaient que des ornements sur son chemin vers l'illumination. Étrangement, Keya sembla, sans le vouloir, un peu flatter son ego il aimait bien que quelqu'un d'autre que ses pairs vois dans son choix de vie quelque chose de positif. Cela semblait créer un lien, même ténu, dont Divon ne savait pas avoir besoin, une approbation dont il ne savait pas qu'il avait besoin. Lui qui ne se posait pas de question sur le chemin qu'il avait choisi, le savoir en partie validé l'emplissait d'un petit sentiment de fierté qui lui rendait Keya un peu plus sympathique. Quand leurs regards se croisèrent de nouveau, il ne sentit aucune crainte en lui, il se sentait prêt à lui accorder une autre chance. Après tout, elle ne pouvait pas être si méchante que ça. Il sentit ensuite le regard du médecin sur son tatouage.

« Whoua. Il est.... très beau. Que symbolise t il ? »

Voilà une question plus complexe à laquelle Divon ne voulait pas donner toutes les réponses. Ce tatouage représentait tellement de choses que ce serait bien trop en révéler sur qui il était que de répondre. Malgré tout, Divon voulait encourager cet élan de sympathie. en donnant quand même quelque chose à Keya.

« C'est Shou Lao l'immortel, mon dieu. Ce tatouage veut dire que je fait partie de sa garde rapprochée. »

C’était en effet le symbole de son ordre, celui des chastes, des combattants dévoués à leur art chargés d'accompagné Shou Lao lors de son retour parmi les siens pour les guider contre les ennemis de la voie en compagnie des esprits. une tâche que l'attaque des Wraith avait détruite à jamais et qu'il avait fait le choix de venger. Une croyance complexe et abstraite, mais pourtant tangible pour Divon qui s'exprimait avec un sérieux complet. Peu importe si cela pouvait sonner un peu fou.

« Et vous, vous avez un dieu? »

Divon ne comptait pas donner sans recevoir, après tout, si ils voulaient en savoir plus sur lui, ils allaient devoir aussi en révéler plus. Charge au moine de discerner la vérité et le mensonge dedans.

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Sam 13 Oct - 21:46

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Oh, il semblerait que lui aussi est une appartenance à une religion, une croyance qui le guide, qui lui donne surement des objectifs de vie comme la plupart des croyants. Je suis surprise, parfois étonnée, parfois touchée, parfois écœurée par les réactions de certains croyants. Je pense que les religions ne sont pas une mauvaises choses du tout, mais je pense que l'être humain les détourne à son avantage pour justifier des actes injustifiables autrement. J'en suis devenue méfiante, et venir ici, sur Atlantis, c'est aussi une façon de m'éloigner de toutes religions terriennes. En fait Divon me fait penser à un moine Shaolin mais avec des cheveux et une petite barbe.

Je prends le temps d'écouter son coeur qui semble parfait, aucun souffle en tout cas. Je le fais assoir pour prendre sa tension.

" Là d'où je viens, il existe de nombreuses croyances, qui je pense, sont toutes basées sur le même Dieu. J'ai vu la guerre de très prêt et pendant longtemps. Des guerres faites pour Dieu et au nom de Dieu. J'ai prié pour qu'il intervienne, pour qu'il sauve ses enfants innocents, ces femmes enceintes, ces hommes de foi, mais il n'est jamais intervenu. Je crois surtout en nous, aux être vivant, en ce que nous sommes capables d'accomplir plutôt qu'en une divinité, même si parfois il m'arrive de prier en secret. "

C'est assez étrange de dévoilé ce que je pense à un inconnu. Mais lui est totalement neutre, il ne connait rien de nos religions, rien de nos guerres Saintes et de nos lubies incessantes alors j'en profite. Je me confie un peu.

Je le fais se redresser à nouveau.

" Pouvez-vous me faire une vingtaine de flexions rapides s'il vous plait. Je vérifie le bon fonctionnement de votre corps. Pour le moment, il est parfait. "

C'est vrai, il n'y a rien à redire il pété le feu comme on dit.

" Comment êtes vous arrivé ici Divon ? Qui doit on remercier ? "

De cet homme finalement, je ne connais rien. J'ai à peine eu le temps de lire son dossier, je ne suis même pas sure qu'il soit complété, qu'il ait accepté de répondre à toutes les questions qu'on lui a posé et comme je suis du genre professionnelle, j'aime savoir tout de mes patients. Quand il s'agit de sauver leur vie c'est beaucoup plus pratique.

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Dim 14 Oct - 1:52

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La réponse de Keya semblait franche, Divon ne comprenait pas que plusieurs religions puissent être présentes sur une seule planète. Ses coreligionnaires avaient des différences philosophiques et des interprétations certes, mais le cœur des croyances était le même. Il n'osait imaginer le chaos que pouvait créer des points de vue radicalement opposés. Le désaccord le plus profond au sein de son temple concernait la nature des offrandes et sacrifices pratiqués pendant les rituels ou sur l'interprétation d'un vague texte ancien parlant de l'exploit d'un ancêtre. Rien de bien méchant en somme, savoir que des personnes pouvaient avoir des versions différentes d'un même dieu défiait sa logique la plus élémentaire. Il avait vu d'autres religions durant sa brève errance, mais rien de différent au sein d'une même planète. En tout cas la vision de Keya sur le sujet était des plus paradoxal, croire sans croire semblait une position bien fragile, mais à chacun son équilibre après tout.

Ce qui choqua un peu Divon fut son espoir d'un dieu sauveur, la pensée lui semblait un peu étrange, la voie de son dieu était une voie personnelle, une sorte d'élévation spirituelle par la maîtrise absolue de leur art, comme leur dieu avant eux ainsi que tous les ancêtres ayant complété avec succès la voie. Inutile de préciser que Divon comptait bien être le dernier à achever cet exploit une fois sa vengeance assouvie. cela lui rappelait qu'il serait le dernier porteur de sa croyance, des règles de son culte, de la philosophie de son peuple.

Il fut ramené à la réalité par la demande de Keya. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'impliquait d'avoir un corps parfait dans son fonctionnement pour ces gens, mais il imaginait sans peine que c'était positif à leurs yeux, il espérait juste que cela n'ait pas un autre intérêt caché pour eux. Malgré tout il restait des plus étonné par ces précautions médicales. Son peuple avait toujours bénéficié d'une incroyable robustesse, même si Divon avait remarqué que son corps guérissait moins vite quand il se blessait depuis son départ du temple.

Il fit bien évidement les flexions demandées par le médecin. Un exercice simple pour lui. Les bras bien tendus devant lui, il faisait avec sérieux ce petit exercice.

« Il faudra remercier le sergent Rawls. C'est lui qui m'a ramené avec son escouade, je les ais aidés à échapper à leurs geôliers. Je combattait dans une arène et ils m'ont offert l'asile ici en échange de mon aide. »

Il n'avait pas été fier de découvrir dans quel trafic trempait son employeur de l'époque. L'esclavage était une aberration et un poison de mondes et peuples dégénérés.

« Je me demande parfois si cela en vaut vraiment la peine. Vous êtes difficiles à cerner, autoritaires et vous n'avez aucun respect pour ce lieu. »

Cela lui avait un peu échappé, le faible sentiment de confiance ne lui donnait pas vraiment envie de se révéler à Keya, mais plutôt de la tester comme si elle était un échantillon représentatif des autres. restait à voir comment elle allait gérer cette petite provocation de sa part.

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Dim 21 Oct - 1:04

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Oula, les hostilités étaient elles lancées ? Je ne l'espère pas. De toutes façons, m'emporter, aller contre son avis, le forcer à comprendre maintenant ne ferait que le fermer et le perturber d'avantage. C'est un homme qui vient d'arriver dans un monde qui n'est pas le sien, tout a changé autour de lui et je comprends tout à fait qu'il soit septique et méfiant. Combien de patient violents, réticents, agressifs, en désaccord j'ai du traiter ? Je suis rodée.

Je compte ses pulsations juste après l'effort, posant mes doigts sur son poignet pour sentir son pouls. Il se laisse faire, m'accordant peut être un peu plus de sa confiance. Il faut dire que je suis surement plus sympa que les hommes qui le trainaient dans l'arène.

" Pour savoir si cela en vaut la peine, je vous invite à rester encore un peu parmi nous. C'est vrai que nous sommes autoritaires, parfois difficiles à comprendre, mais comme chaque peuple nous avons eu nos guerres et nos blessures. Ca laisse des marques. Laissez nous une chance. Une fois la confiance établit, c'est plus facile. "

C'est vrai que plus on fait confiance, plus on se détend, c'est un réflexe humain. L'absence de confiance ca a tendance à pourrir la vie. On surveille en permanence, on oblige, on ordonne, on teste au point que ca en deviendrai presque intrusif. Il faut parfois savoir se montrer patient pour enfin pouvoir récolter le fruit de notre labeur. Je crois en l'Homme. Nos deux cultures parviendront à se comprendre et s'apprivoiser, j'en suis sûre.

" En ce qui concerne le respect de cette cité, je pense que c'est relatif. Le respect ne nous a peut être pas été inculqué de la même manière. Nous faisons ce que nous pouvons pour garder cette ville vivante, entière, paisible pour qu'elle serve d'asile mais aussi de base militaire. Depuis que nous sommes ici, nous avons sauvé plusieurs peuples des Wraiths et accueillit de nombreuses personnes venant des quatre coins de la galaxie. Que souhaiteriez-vous que nous fassions, Divon ? "

Je suis debout devant lui, très impliquée dans la discussion. J'y mets toute ma conviction, toute mon énergie, mais aussi ma douceur et mon idéalisme. J'ai vu beaucoup d'horreur sur la Terre et je suis contente de voir qu'ici, malgré toutes les religions, nationalité, planètes d'origine, nous parvenons à bien nous entendre et à fonctionner. C'est un message d'espoir que je trouve beau et encourageant. Je veux que Divon puisse trouver ici le repos, la quiétude.

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Sam 27 Oct - 8:43

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Voilà une question à laquelle divon n'avait jamais vraiment réfléchi, bien trop occupé à juger des actes de ses lointains cousins, il ne s'était même pas vraiment demandé ce qu'il attendait vraiment d'eux. Bien sûr, dans un monde parfait, cette cité aurait été le foyer de nombreux esprits guerriers qui l'aurait aidé dans sa quête de vengeance et Shou Lao en personne serait descendu des étoiles pour punir les Wraiths et leur insolente attaque. Malheureusement ce monde n'était pas parfait et il se retrouvait au milieu de simples humains incapables de comprendre sa véritable situation, avec leurs propres objectifs et leurs propres buts. Sans doute plus que sa vengeance, savoir qu'elle prendrait du temps frustrait Divon sans même qu'il ne s'en aperçoive. Lui qui avait déjà attendu plusieurs années était pressé d'en finir, il voulait atteindre l'illumination par la voie vengeresse, tel était le chemin qui lui était tracé. Du moins c'était ce qu'il pensait.

Il ne regardait plus Keya, perdu dans ses pensées, se demandant bien ce qu'il avait à répondre. Cette femme faisait tout son possible pour marquer des points et c'était là une chose à laquelle il n'était pas habitué. Dans un sens il appréciait, elle répondait avec honnêteté, son cœur exprimait par le biais de sa bouche une vérité contre laquelle Divon avait bien peu de raison de s'insurger. La carapace se fêla un peu sans même qu'il en prit conscience, sa voix était presque monocorde, comme si il ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il disait.

« Je pense que je voudrait juste savoir ou sont passés les esprits. J'aimerais savoir pourquoi mes ancêtres ne m'ont pas accueilli dans ces murs, pourquoi de simples humains sont au commande. Il n'y as rien que vous puissiez faire. »

Le regard perdu dans le vide, il oublia un bref instant qu'il était sur Atlantis sous bonne garde, il n'y avait que cette salle et le médecin. Il prenait conscience de son impuissance actuelle, et c'était dur. Il mit quelques secondes à sortir de son état de choc interne et son visage reprit son air calme et apaisé habituel. sans s'en rendre compte il en avait beaucoup plus révélé qu'il ne l'aurait voulu. Mais il était trop tard pour revenir en arrière, il tenta un diversion pour oublier et faire oublier ce qui venait de se passer.

« C'est comment chez vous? J'imagines que vu tout vos gadgets vous devez avoir de belles villes, plus belles que ce qu'on trouve par chez nous en tout cas. »

Il devait la faire parler d'elle et de son peuple afin d'éviter d'en révéler trop de son côté.

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Lun 29 Oct - 17:49

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Pendant qu'il me parle, je continus de faire tous mes examens. Et ce jeune homme me semble en parfaite santé physique. Il n'y a rien à signaler à première vue. Peut etre que les analyses de sang donneront quelque chose mais j'en doute fortement.

Lorsqu'il me parle des esprits et des ancêtres, je pense alors à certaines religions qui vénèrent leurs morts. Comme s'ils vivaient encore parmi les vivants pour les guider. Moi je n'y crois pas, je ne crois plus en grand chose surtout qu'en étant médecin, on privilégie le rationnel à l'irrationnel. Et pourtant, en découvrant toutes ces planètes et ces êtres vivants, je me demande si finalement, cela pourrait être accessible pour certains. Tant que je n'en aurais pas les preuves, je ne pourrais pas y croire. Mais dans le doute, je laisse place au possible, un petit peu. On ne sait jamais.

Ah, il est curieux c'est un bon point. Je ne sais pas trop ce que je pourrais lui dire sur notre chère Terre, surtout quand on voit ce que l'on en fait. Il n'apprécierait probablement pas. Je lui tends son vêtement afin qu'il se couvre, mes examens étant terminés il est libre de pouvoir partir.

" Chez nous, c'est aussi beau que moche. Sinon je ne serai pas ici. Nous sommes capables de choses merveilleuses, mais aussi des pires crimes. Nous arrivons à combattre des maladies, à soigner des gens qui devraient normalement mourir, on construit des bâtiments immenses, des bateaux énormes, des avions pour imiter les oiseaux, nous sommes curieux et avons une tonne de savoir répertorié dans des livres et des bases de données informatiques, nous sommes astucieux, intelligents, nous avons du coeur."

Je m'assoie devant lui sur mon tabouret.

" Et à côté de cela, nous nous faisons la guerre en permanence pour une histoire de religion et de territoire. Nous tuons des enfants en les égorgeant publiquement, nous avons inventé des armes capables de produire des explosions inimaginables, chacun de nos actes sont guidés par le pouvoir, la richesse matérielle et le plaisir personnel. Nous détruisons l'environnement qui nous entoure et qui nous donne la vie et le pire, c'est que nous savons tout cela et que nous faisons rien pour empêcher de détruire notre monde. "

Oui, la race humaine parfois me dégoute. Je me demande si être une mouche n'aurait pas été plus sympa comme vie, même s'il faut vivre sur une merde. Pourtant, je crois en l'être humain, je crois en la bonté qui l'habitude, je sais de quoi il est capable.

" Pourtant tu sais, par amour nous sommes capables de déplacer des montagnes. J'ai vu une femme se mettre en danger pour sauver un enfant qui n'était pas le sien, j'ai vu des soldats me protéger de leur corps par courage, des hommes s'interposer par conviction, des hommes inventer des machines par passion... je dirais que sur Terre, nous avons des humains pourris, un peu comme dans un panier. Il y a des fruits pourris, mais ca ne veut pas dire qu'il faut tous les jeter. En venant ici, je veux donner le meilleur que nous avons à offrir. En te sauvant toi, et tous ceux qui ont besoin. Ne nous juge pas trop vite, nous sommes bons au fond, mais nous sommes un peu maladroit."

Je lui dévoile complètement ce que je pense, ce que je ressens. J'ai vraiment l'impression que de parler à un extraterrestre c'est parler à quelqu'un de neutre. Il va surement se faire un avis avec ce que je lui ai dit mais ce n'est pas grave. La confiance est la base de toutes relations et vu comment ont commencé ses relations avec nous, je lui dois bien ça. J'arbore un large sourire, je suis totalement confiante.

" Et comment sont les gens de ton peuple ? "

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Sam 22 Déc - 20:41

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Le chaos, la mort, la guerre...

Divon n'avait pas vraiment connu tout ça durant son entraînement, le combat lui avait toujours été présenté comme cette chose incroyablement noble, un affrontement duquel le meilleur sortait vainqueur, prêt à être mis au défi par le prochain combattant sur sa route. Les épopées des ancêtres, leurs combats épiques contre des terreurs insondables, leurs actes de sacrifices et leur grandeur étaient tout ce qu'il avait sut du véritable combat toute sa vie. Vivre dans une bulle ne l'avait jamais vraiment aidé à se faire à la cruauté et à la sournoiserie du monde extérieur. Vivre sur terre lui semblait être l'expérience la plus désagréable qui soit. Même si Keya semblait y trouver une certaine beauté, la savoir cachée sous autant de saleté devrait retourner le cœur de tout habitant de ce monde.

Divon avait beau ne pas aimer ce qu'il entendait, il se sentait relativement en confiance auprès de Keya, elle semblait plus calme et compréhensive que la moyenne de la base et ses yeux étaient hypnotisant. Le monde dont elle venait avait fait d'elle qui elle était après tout, donc il ne pouvait pas être si terrible. Malgré tout il était difficile pour elle de cacher son amertume, ce monde, l'aimait-elle vraiment? Divon n'y aurait pas mis sa main à couper, après tout, elle était ici, pourquoi partir dans le cas contraire. Elle n'était pas une guerrière, le devoir ne la liait aucunement à Pégase, elle devait sans doute être là pour quelque chose d'autre de plus important que son cailloux au milieu de l'espace intersidéral. Comme lui en fait, il n'était pas parti par plaisir, il était parti pour une mission, quelle était sa raison à elle? Son sourire confiant réchauffa un peu son humeur. Mais la question qui suivi lui tira bien vite sa bonne humeur. Il aurait dut s'en douter après tout, elle serait curieuse elle aussi.

Pouvait-il lui dire la vérité, personne ne le savait pour l'instant, c'était peut-être une stratégie de la part de ces gens. Il repensa aux soldats qui le gardait habituellement, peut-être qu'ils tentaient ne nouvelle approche? Il ne pouvait être sur de rien, qui lui disait qu'elle était vraiment franche avec lui?

« Nous sommes un peuple qui à dédié sa vie aux arts martiaux et à l'illumination. Shou Lao nous as dit il y as bien longtemps de nous préparer à livrer bataille parmi les étoiles, de le suivre dans une croisade contre ses ennemis. Il nous as fait don de Pacifia et du temple dans ce but. Depuis ce jour, nous nous entraînons pour accompagner le dragon celeste dans son combat. Nous sommes de nature non-violente, la colère, l'envie et la haine sont de mauvais sentiments que nous tentons de chasser de nous par la méditation et la pratique des corvées, le travail et la maîtrise de soi sont nécessaires à l'illumination, la transe martiale qui nous mènera dans la cité des ancêtres. C'est très important pour nous de toucher à ce but, sinon nous serons condamner à revenir pour accomplir cette tâche de nouveau, mais aussi par ce que seuls ceux qui ont atteint l'illumination seront dignes de commander aux côtés de Shou Lao lorsqu'il reviendra. Nous sommes un peuple élu. »

C'était très scolaire mais cela représentait bien son peuple : Religion, devoir et ténacité. Ce qu'il ne disait pas c'était que son peuple avait été détruit, leurs âmes et leur force vitale aspirée jusqu'au néant par les voraces Wraiths. Il ne disait pas non plus qu'il comptait bien trouver l'illumination une fois cette race rayée du cosmos et la paix en lui retrouvée. Il se contentait de camoufler son trouble derrière un petit sourire et un regard confiant.

« Je comprends pourquoi vous êtes partie. Mais de ce que j'ai vécu hors du temple, je peux vous assurer que le cas de mon peuple est une exception. Je ne sait pas vraiment ce que vous venez chercher ici, mais j'ai peur que vous ayez du mal à le trouver. »

Autant jouer le jeu, et tenter de glaner quelques informations au passage, il était trop tôt pour arrêter son avis sur celle qui l'auscultait.

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Ven 4 Jan - 11:42

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J'ai l'impression d'écouter un conte pour enfant. Ou alors l'histoire d'un jeu vidéo. Ou alors c'est un moine Shaolin. Dans tous les cas, je suis heureuse d'entendre son histoire, son but, ses envies. C'est totalement différent de nous. C'est ça dont j'ai besoin en réalité, découvrir, apprendre, aider. Je sais qu'ici je serai utile, je sais qu'ici je trouverai l'équilibre intérieur qui me manque.

Quand Divon est arrivé, il était ligoté et totalement fermé à l'idée qu'on lui prenne un peu de sang. Il paraissait agressif, perdu et incontrôlable. Le jeune homme que je vois à présent est différent. Il communique, il est posé, curieux et j'ai le sentiment qu'un lien de confiance commence tout juste à naître. Je vais le prendre sous mon aile celui-ci. Je vais surveiller son évolution, demander des consultations régulièrement et faire en sorte qu'il se sente à l'aise en nos murs.

" Peu importe ce que je viens chercher ici, le principal est que j'y crois. Il est hors de question d'abandonner Divon. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, si tu as des questions ou si jamais tu te sens mal, tu peux demander à me voir. Je serai ravie de pouvoir t'aider. "

Peut être qu'il a trop de fierté, comme la plupart des hommes, pour demander de l'aide en cas de besoin, mais sait-on jamais. Il pourrait avoir des questions sur nos habitudes, il pourrait avoir envie de faire quelque chose de particulier, de boire un café (s'il connait ça), se promener sur les digues, visiter les " jardins ". Avec l'appuie d'un médecin je pourrais surement lui avoir quelques faveurs.

" Bien, tu es libre à présent Divon. Maintenant que j'ai ton sang, je vais pouvoir reproduire plein de Divon rien que pour moi ! "

Je lui adresse un large sourire, accompagné d'un clin d'oeil pour le rassurer. Je me redresse, espérant qu'il comprenne mon humour (si ca existe dans son monde) et jette un dernier coup d'oeil expert sur lui. Je pense que sa curiosité l'aidera à s'intégrer et si ce qu'il me dit est vrai, alors il n'aura aucun mal à se rendre utile sur cette cité.

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Dim 6 Jan - 13:26

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Elle était très positive, rayonnante même. La voir aussi solaire était réchauffant et donnait un certain espoir à Divon. Cette femme lui inspirait confiance malgré la distance qu'il tentait de garder avec elle. Disons qu'il ressentait une certaine honnêteté dans sa démarche, dans sa confiance sans borne. Il fallait bien avouer que lui, qui doutait malgré le masque de la certitude de son objectif qu'il arborait, sentait quelque chose d'agréable dans ce contact. En fait Keya lui rappelait un peu une soigneuse du temple, une femme dévouée et dont le bonheur irradiait. Il reviendrait sans doute la voir pour partager un thé et une discussion, après tout, tant qu'il restait prudent, il ne risquait pas de livrer d'information indésirable pour lui et ses objectifs.

Une bonne humeur presque refroidie quand elle mentionna le fait de reproduire des Divon. A vrai dire le concept lui semblait vraiment étrange et il ne put offrir qu'un regard interloqué. Bien évidement, son sourire et son clin d’œil indiquait une certaine malice bonne enfant, cela devait être une plaisanterie. Mais Divon ne voyait pas du tout ou elle voulait en venir et il offrit un regard perplexe à Keya.

« Je ne comprends pas vraiment, désolé. J'espère toutefois vous revoir un jour Keya, je n'oublierait pas votre proposition d'aide. Je vous suis reconnaissant de cet échange. »

Il joignit les deux poings avant de s'incliner légèrement en signe de paix, il entendit le bruit du garde qui s'approchait pour le mener à sa prochaine destination, sa chambrée qui servait pour l'instant de cellule. Mais après ce qui s'était passé aujourd'hui, nul doute que ses conditions deviendraient un peu meilleures. Avant que le garde ne l'emmène, il sentit le besoin de dire une dernière chose.

« Vous êtes quelqu'un de bien Keya. Ne perdez pas cette fantastique qualité. »

Sur ces paroles, il sentit la main du soldat dans son dos le pousser avec fermeté. Il offrit un dernier sourire au médecin avant de disparaître.

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