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Les yeux d'en haut !
LUNDI 23 SEPTEMBRE 2018 – 9H00
Il y a bien une chose qui en embêtante quand on doit faire des alliances avec d'autres civilisations : c'est la trahison. Il existe une règle fondamentale dans les alliances : celui qui gagne est le premier à trahir. Cela est très pratique à savoir quand on fait un jeu de plateau mais quand on dirige une civilisation qui se bas contre des super prédateurs on préfère que nos alliés le reste ! Surtout que le gagnant dans ce cas se sont les Wraiths et non les humains. Par moment Alexander ne comprenait pas vraiment, pourquoi les Geniis au lieu de jouer cavaliers seuls et emmerdeurs numéros deux d'Atlantis, ont décidés de leur faire la guerre au lieu de profiter des ressources et du soutiens militaire d'un peuple plus évolué. Une question d'égo et de bêtise encore. Surtout que même si les Geniis étaient une sacrée épine puisqu’ils adoraient tout mettre en l'air quand il avait des Atlantes dans le coin… était un problème bien moins important qu'une guerre contre une faction Wraiths par exemple. Et maintenant que cette guerre s'était terminée en mai, il fallait revenir aux éléments courants et aux fameuses épines qui pourrissent la vie.
Et en parlant d'alliance douteuse avec une potentielle rose accrochée, il avait ce peuple : les Uzon's. En premier abord, ils semblent être pacifistes et calme. Des éleveurs de bétails, leur civilisation est basée exclusivement sur l'élevage d'animaux pour la chaire, la laine ou même le lait. Ils commercent avec beaucoup de peuple, troquant leurs produits issus de leurs animaux contres, des céréales, des légumes ou même d'autres richesses qu'ils ne produisaient pas. Leur planète était assez particulière, surement dessiner au fil des ans par leur mode de vie, puisque composé de grandes collines herbeuses… avec autour de leurs villages des forêts denses pour les protéger des agressions et d'être plus difficile à capturer par les Wraiths, lors des sélections.
Leurs animaux de bas ou de boucheries étaient bien différents des simples, vaches, moutons, poules ou cochons. Ils étaient bien plus grands et plus rustiques. Le climat étant assez frais 20 degrés en saisons la plus chaude il fallait bien résister aux températures fraiches, qui ne descendait pas en dessous de quatre degrés l'hiver. Anis, des bovins aussi grands que des bisons mais version laineuse, des sangliers aux poils long, des volailles aussi grosses que des autruches et moutons similaires aux bufflons avec les poils bien denses. Tout était grand surement justifier par la sélection de produire plus et de l'espace environnant d'une herbe riche. Leurs couleurs étaient particulières aussi, tirant vers du vert pour se confondre avec les herbes des grandes collines, tirant parfois sur du brun avec des rayures similaire au tigre pour se camoufler près des forêts. Bref des animaux atypiques pour des terriens, mais affreusement commun pour les Uzon's qui avaient aussi leurs lots de différences. Même s'ils étaient humains, leur peau avait aussi évolué en fonction du climat, leurs teins était grisonnant et il ne portait pas de chevelure chatoyante restant dans le brun fade et standard. Amateur de tatouage qui raconte leur vie et leur affiliation a une famille d'éleveur, il se tatouait avec de l'encre blanche qui ressortait bien sur leur peau grise. Leurs vêtements étaient par contre, dotés de véritable couleur, comme le témoignait leur bas violet ou leur chemise en fibre végétales jaune. Ils avaient l'aspect et la technologie des gaulois si on voulait un comparatif. Avec néanmoins un certain goût pour le commerce et une culture guerrière proche du zéro.
Enfin bon, les Uzon's avaient connues les Atlantes par l'intermédiaire des Athosiens et ils étaient assez intéressant pour la cité de pouvoir recevoir de la viande fraîche d'animaux imposants pour nourrir le personnel. Bon, ça ne serait pas la seule source d'arrivage, mais ça permettait de diversifier et de petit à petit se créer des liens solides avec des populations pégasiennes. Et puis mine de rien, c'est avec les alliances qu'on apprend certaines faits ou événements ! Ainsi, la cité était en pleine négociation avec les leaders des familles Uzon's et … et oui, là était peut-être le problème, Alexander avait un fort doute sur leur « bienveillance ». Ce doute n'était pas un mauvais feeling, non… mais quand ils s'étaient rencontrés avec l'un des leaders, il avait pu remarquer que sous la chemise bariolée d'orange, une masse sombre ressemblant aux communicateurs radio des Geniis. Et l'empressement de faire affaire rapidement, comme s'il fallait vraiment que cette alliance se fasse et la curiosité un peu étonnant lors de négociations des leaders sur les autres sites de replis des Atlantes… trop d'indices qui mettaient qu'une énorme puce à l'oreille de l'anglais.
Il avait un autre problème, celui d'un Athosien un peu trop bavard qui avait donné quelques réponses aux Uzon's et cela devenait critique niveau diplomatie. Soit l'alliance se réalisait en bonne entente sans couteau dans le dos… soit il fallait la défaire avant que tout soit enclenché et qu'il ait des répercussions désastreuses par la suite. Le temps pressait et la prochaine rencontre allaient se faire dans quatre jours. Et Alexander avait eu une idée folle celle d'enquêter directement, pour avoir une réponse rapide. Différents espions avaient remarqué des arrivages d'animaux morts chez les Geniis, bon rien d'étonnant qu'ils se fournissent chez les Uzon's mais entre fournisseurs ou alliance ce n'est pas la même chose. Et il était grand temps de mettre son nez là où il y a de l'eau ! Comme disait Erin.
Ainsi, Alexander se mit en quête de dénicher un militaire spécialiste en drone ou en reconnaissance. Il lui fallait une approche à distance sans risquer de mettre en porte à faux la cité. Et quoi de mieux que la technologie ? Un jumper en invisible serait trop encombrant et on ne peut pas faire du vol stationnaire. Alors, il mit en place sa sortie, peu de gens savaient qu'il comptait faire sa petite escapade dans la nature Uzonienne. Histoire que ça ne fuite pas auprès des Athosiens qui étaient eux aussi en négociation pour acheter des bêtes avec les Uzon's. Il valait mieux être trop prudent que pas assez. Seules les personnes du CODIR et les responsables militaires aux faits et c'est grâce à cela qu'il écopa d'une pauvre âme qui allait devoir l'accompagner. Enfin pauvre âme… il avait pire que d'accompagner le RDA en mission secrète. Du moins, il l'espérait car sinon, cela voudrait dire qu'il est sacrément chiant et il ne s'estimait pas de cette tranche-là.
Ainsi l'heureuse élue serait donc Hailey Spalding jeune caporale et ami de sa compagne. Il ne l'avait jamais rencontrée mais Erin lui en avait parlée plusieurs fois d'elle et de son humour, une femme qui aime la vie et qui semble de bonne compagnie. Pour ce genre de mission, mieux vaut quelqu'un d'optimiste que de taciturne. Et il fallait maintenant la trouver…un coup d'œil au plan de garde avec l'autorisation de la dégager de son plan de charge pour la journée entière et il se rendit vers le local où était entreposé les drones.
Il avait plusieurs techniciens qui œuvraient dans cette pièce, pour peaufiner et entretenir tout ce matériel de pointe. Il finit par trouver la jeune femme qui avait dû recevoir à l'instant son changement de programme, lui disant qu'elle était en mission toute la journée avec A.Hoffman. Sans rien de plus. Quand Alexander entra dans la pièce, il salua les personnes présentes qui se figèrent avant de lui rendre son salut poliment.
« Caporale Spalding, pouvez-vous venir avec moi s'il vous plait ? » Le ton était calme, agréable mais on sentait qu'il n'y avait pas d'autre choix que de dire oui. Cela n'était pas pour autant méchant … Et cette impression pouvait être renforcée par son aspect charismatique et froid rien de plus rien de moins.
Les Yeux d'en haut
Ce matin, c’était censé être la journée type. Lever à 6h30 grâce à un réveil ô combien honni qui me chanta, que dis-je, me hurla avec la plus grande des cruautés ce son insupportable, digne de la plus atroce des tortures pouvant être infligées aux mauvais musiciens aux enfers. Naturellement, il traversa la pièce pour venir s’exploser contre un mur, provoquant un bruit de verre brisée qui ne venait non pas de ce malheureux sonneur mais du verre d’eau que j’avais posée là la veille, plein pour ne rien arranger. La journée commençait donc, non pas par un retour sous la couette, ou une bonne douche chaude mais par une partie de nettoyage. Heureusement, j’avais une pelle et une balayette sinon il m’aurait fallu aller trouver le placard à balais et, tout juste sortie du lit, sans avoir pu prendre la moindre gorgée de café, je suis persuadée que ça m’aurait mis d’équerre pour la journée.
Une fois les dégâts nettoyés, je pris la direction de la salle de bain, y passant rapidement pour me décrasser de la veille. J’étais rentrée tard de l’entrepôt des drones où j’avais vérifié le matériel, aider à monter les derniers arrivés et je sentais la transpiration et l’huile. La féminisation de l’odeur virile par excellence ? Ca pourrait faire l’objet de blagues, voire d’une petite joute verbale bien débridée… Faudrait encore trouver quelqu’un pour suivre le délire.
Je virais ainsi t-shirt et sous-vêtements, si crasseux que je sus qu’il me faudrait changer mes draps avant de quitter mes quartiers. Ils allaient me maudire au service de nettoyage, puis je rentrai dans la cabine, ouvrai l’eau et retenais à peine un hurlement suraigu : l’eau était à son plus froid. Lorsque l’on ne s’y attend pas, ça surprend ! Un petit tour du thermostat et c’était désormais une eau chaude, agréable qui venait glisser sur ma peau sombre. Je ne trainai toutefois pas et me lavai rapidement, insistant bien sur ma chevelure qui ressemblait alors plus à une pelote de laine ayant trempée dans la graisse d’un mouton qu’à autre chose. Une fois sortie de la douche, je m’habillai de l’habit militaire classique, enfilai mes rangers lustrées avec amour la veille, prenais mon colt 1911, mon couteau de chasse et le poignard de combat et consultai rapidement mon emploi du temps de la journée. J’étais, c’était un peu logique vue mes fonctions, astreinte à l’entrepôt des drones pour l’entretien et le montage. Je pris donc ma besace à outils, que je ne laissai jamais trainai à la vue de tous, n’aimant guère voir une clef ou un tournevis disparaître et venir garnir la trousse d’un autre, puis je me rendais au mess. A cette heure (environ 6h50) il n’y avait encore pas grand monde, des militaires essentiellement. Je les saluai d’un bonjour, remarquant à peine l’un des lieutenants qui mangeait dans son coin, ne prêtant que peu d’attention à ce qui se passait autour de lui, puis me dirigeai vers la machine bien aimée qui m’offrirait ma première gorgée de ce nectar divin qu’est le café. Je regrettai une fois de plus que le choix de café soit si limité, repensant à toutes les variétés terrestres avec nostalgie, puis appuyai sur la touche du café noir que je regardai couler, lentement, beaucoup trop lentement. A peine eut-il fini de couler que je m’en emparai et me brûler les lèvres. Quelle idiote je peux faire ! Tous les matins, je me fais avoir ! Et comme tous les matins, je le laissai refroidir pendant que je composai mon petit déjeuner d’œufs à la coque, de pain beurré, de bacon et quelques pièces de charcuterie. C’était un petit-déjeuner solide, fait pour tenir jusqu’au prochain repas dont l’heure n’était jamais garantie. J’allai m’asseoir à une table, l’avalai en moins de dix minutes puis me rendais sur mon lieu de travail, retrouvant le drone qui me posait un joli problème : le dernier utilisateur avait réussi à l’amocher sévèrement et la plupart des circuits avaient fondus. Il était irrécupérable mais lorsque l’on est à des milliers d’années lumières de chez soi, même avec l’assurance d’un approvisionnement, l’on récupère le récupérable. C’est une question de prudence, et aussi d’économies, notion très appréciée de la direction ! Evidemment, ce n’était pas pour les pièces que l’on m’avait demandé de le mettre en pièces mais pour récupérer les données de la boîte noire, ce que j’avais fait en premier lieu. Je retrouvai donc avec une joie feinte mon bon ami « pièces détachées » et commençai le travail.
Il ne devait pas être huit heure quand je vis un mail arrivé sur ma tablette, que j’avais posé à côté de moi pour avoir les plans du drone, le regardai rapidement par habitude, ne réalisant pas de suite que « mission » et « autres activités suspendues » voulait dire que je n’allais pas pouvoir en finir ici, pas aujourd’hui du moins. Il n’y avait toutefois aucune indication de la mission, du lieu, des partenaires et encore moins d’un lieu et d’une heure pour le rendez-vous. Ca, ça pouvait vouloir dire deux choses : mission discrète ou incompétent à la communication ; la première solution me semblait plus probable. Faute de savoir ce qu’il me fallait faire, et le petit message que j’envoyais en réponse, pour avoir plus d’informations restant sans réponse, je continuai de jouer dans les circuits, maniant du tournevis, de la clef et de la pince avec un plaisir inavoué ; plus ça allait, plus j’adorai le casse-tête qu’était le démontage.
J’avais presque intégralement désossé le bébé quand je remarquai un silence parmi les techniciens : les discussions enjouées, les jurons et les bruits de perceuse-visseuse avaient cessés. Je regardai donc ce qui avait pu provoquer une telle anomalie dans cette pièce d’habitude si animée et découvrais Alexander Hoffman, l’un des responsables d’Atlantis. Mais qu’est-ce qu’il fichait là ? Il s’était perdu ou quoi ? Et pourquoi il me demandait, ou plutôt m’ordonnait de le suivre ??? J’avais fait quoi comme connerie au juste ? A ce moment, je pensais à tout sauf à la mission, cherchait une faute de conduite, un manque de respect à un supérieur mais je ne voyais pas. J’ai même pensé qu’il pouvait vouloir me poser une question sur Erin, vu que c’était le seul point commun qui nous unissait mais nous n’étions pas proche d’un quelconque évènement particulier pour eux de ce que je me rappelai. En deux mots : je flippai.
Affichant un sourire, je rangeai en quelques secondes mes outils, fermai la pochette et la passai à ma ceinture tout en le rejoignant rapidement, l’air faussement assuré. Je ne m’étais pas exécutée si promptement parce qu’il était charismatique, ou froid, mais bien parce qu’il était juste l’un des plus gros responsables du coin. C’est donc avec mon ineffable politesse que je me présentai devant lui.
« Caporale Spalding au rapport, monsieur. Puis-je savoir ce qui se passe ? » traduction : j’ai fait quoi ? Mais, devant lui, avec mon air poli et respectueux, je parvenais très bien à cacher mes craintes. J’étais la fille polie et assurée que l’on connaissait tous. J’attendais pour lui emboîter le pas et marcher à sa hauteur, sans le dépasser. C’était plus simple pour parler et il me paraissait évident qu’il n’aurait aucune envie de parler fort pour que je l’entende depuis derrière. Avant de sortir de la pièce, j’adressai un geste de la main rassurant à mes collègues qui retournaient lentement à leurs tâches, jetant quelques regards dans notre direction. Eux aussi devaient se demander ce que ce bel homme voulait à la jolie petite caporale, doctoresse en blagues foireuses !
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Les yeux d'en haut !
LUNDI 23 SEPTEMBRE 2018 – 9H00
Oh ce qu'il lui voulait être simple, il désirait la briefer avant qu'ils partent le plutôt possible. Il se fit la remarque intérieurement qu'il devrait se changer …. Il n'était pas du tout en uniforme enfin… costard oui, dans un sens s'en ait un après tout ? Une norme d'élégance et de travail pour les hommes civils et cadres. Ou pour une grande occasion qui demande une tenue descente. Enfin bon, il n'appréciait pas l'uniforme standard de la cité, une forme de rébellion ? (Ça le fait bien pour un dirigeant tiens !). Non simplement d'esprit plus libre, qui préfère avoir le choix de comment il s'habille de bon matin. Avoir le choix est très important ! Et puis bon, il trouvait dommage que : pour une expédition civile, il faut faire comme les militaires avec leurs habits fades et sans saveur… la richesse humaine et si belle et se traduit par les vêtements tout comme le jugement. Et ça malheureusement on ne peut le retirer. On n'empêchera personne ne le faire avec ou sans uniforme. Mais là, n'était pas la question, pour vadrouiller en forêt il fallait une tenue plus résistante et moins chère, surtout si on devait les écorcher… et vaux mieux un uniforme qu'un beau costard fait sur mesure non ?
La question de la caporale, surprit un peu l'homme qui pensait qu'elle avait reçu l'ordre de mission, enfin l'ordre cas vierge et mystérieux…Et cela laissait sous-entendre clairement une demande, comme si elle avait fait une connerie. Elle prit la peine de se mettre à sa hauteur, chose appréciable, puisqu'il ne parlait pas très fort pour cette occasion. Même si habituellement Alexander à un timbre de voix modérée, ce n'est pas le genre de personne à avoir une vocalise reconnaissable à plusieurs mètres.
« Vous briefer pour qu'on parte en mission. Celui qu'on vous a envoyé est bien pauvre en information. À moins que vous n'ailliez pas vu vos mails ? » demanda t'il avec un regard de renard malicieux, il se doutait qu'elle avait dû le voir, quand même c'était un prérequis, surtout les militaires qui pouvaient changer d'affectation selon les besoins rapidement. « Nous en parlerons dans mon bureau. » affirma t'il comme cette sortie était secrète. Et il se dirigea vers le premier téléporter au bout du couloir, laissant la jeune femme passer devant lui. Oui, il était bourré de bonne manière ce garçon !
En traversant la baie de commandement pour accéder aux bureaux administratifs une femme de bonne corpulence, ronde comme une lune, blonde avec de belles boucles anglaises au visage sympathique aborda sans aucune présentation l'anglais. Enfin du moins, elle s'approchait des deux protagonistes dans ce but. Le RDA, l'aperçut et fit un écart pour l'éviter avec un geste et une voix suffisamment ferme pour couper les tendons à n'importe qui, surtout avec ce son digne d'une lame tranchante.
« Je n'ai pas le temps Sunny ! »
Oui il n'était pas ravi de voir cette jeune femme, qui habituellement est un rayon de soleil, puisque de caractère agréable et joviale… mais depuis plusieurs mois, elle harcèle littéralement Alexander pour l'ouverture de « SON » Club. Et le RDA lui avait refusé, bon il n'était pas le seul dans la décision au vu de la particularité qui ne plaisait guère aux grandes pompes au-dessus de lui. Et pour cause : un club de pool dance était assez mal perçut. Surprenant non ? Mais Sunny avait un caractère tellement buté qu'elle ne lâchait rien, pire qu'un lézard vert ! Et même si elle était impressionnée par le ton impérial de l'homme, (et elle commençait à en avoir l'habitude comme il l'envoyait bouler avec tact et politesse, mais ces derniers il en avait vraiment marre… elle s'en accommoda avec un grand sourie à croire qu'elle aimait ça) elle décidait de quand même forcer le passage et Alexander eut un long soupir, pressant le pas, l'ignorant royalement. Au bout d'un moment, il ne pouvait pas toujours être patient, sinon, il en avait pour minimum une heure avant de s'en défaire.
« Rha ! Je vous coincerait u retour ! » dit-elle en rigolant comme un canari, au plus grand désespoir de l’homme qui continua son chemin jusqu’à son bureau. Il ne le montrait pas, mais il était de mauvais poil rien qu’en croisant Sunny. Elle le gonflait littéralement. Qui ne le serait pas après tout ? Enfin qu’importe, il laissa la caporale s’installer dans son office lui désignant le coin canapé cuir tout en lui proposant poliment à boire avant de s’installer à son tour.
« Bien. Je vous ai convoqué pour partir en mission secrète. Nous serons que tous les deux. J'ai besoin de vos talents d'opératrice de drone afin de faire de l'espionnage et de la reconnaissance de nos futurs alliés : les Uzon's. Je les soupçonne de commercialiser et surtout d'échanger des informations avec les Geniis. Je voudrais m'assurer que mes soupçons sont infondés avant de faire une alliance avec un peuple qui aurait pu négocier la tête d'Atlante auprès de nos seconds ennemis ». Il se leva, lui déposant devant la table basse une tablette contenant tout le dossier sur la planète Uzon et quelques informations sur le peuple, pour qu'elle puisse se préparer au mieux. « Voici les informations que nous avons sur cette planète et ce peuple. J'aimerai qu'on parte au plus vite, une trentaine de minutes pour vous préparer équiper vous serait suffisant ? »
Pendant, qu'il parlait, Hailey fût accoster par une charmante boule de poil tigré aux grands yeux verts : Harry le chat. Celui-ci très amicale, venait la sentir avant de s'installer sur ses genoux en ronronnant.
Les yeux d'en haut !
Mes mails ? Bien sûr que je les avais consultés mais la nouille qui avait écrit le mail du jour avait été si chiche en information que je ne pouvais pas deviner grand-chose. Je notais toutefois qu’il disait « qu’on parte en mission » et pas « pour votre mission » et ça, ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose : il faisait partie de la mission. Savoir cela coupa court au plus gros de mes craintes : ce n’était pas pour me faire engueuler qu’il était là. Il me fallait désormais attendre d’être dans son bureau pour en savoir plus mais je dressai déjà une liste d’hypothèses sur la mission : espionnage, technicien militaire apte à se défendre, besoin d’un pilote… Il y avait toute sorte de possibilités, trop pour que ça ne serve à quelque chose de me questionner dessus mais ça m’occupait l’esprit et m’éviter de lancer une blague à la noix comme lui demander s’il invité souvent des sous-fifres de sexe féminin à venir dans son bureau (j’essaie d’éviter ce type de blague d’ordinaire mais je ne sais pas pourquoi elle me chatouillait… Peut-être parce que je ne sais pas grand-chose de lui au final et que je n’avais rien d’autre à me mettre sous la dent ?).
« J’ai bien vu le mail mais son auteur a été des plus avares en informations… Pour dire, il ne disait même pas où je devais attendre ou même me rendre pour être briefer. J’ai envoyé un mail mais il n’a pas été jugé bon de me répondre. » à cette réponse faite sur un ton poli, j’ajoutai un sourire aimable et un regard amusé qui disait clairement « eh mon mignon, tu crois vraiment que j’ai pas compris ce que tu voulais dire là ? ».
L’on emprunta alors le teleporter le plus proche, traversa la baie de commandement pour accéder aux bureaux administratifs quand une femme corpulente, pour ne pas dire sphérique. Je pensai instinctivement à un poisson lune mais pour Hoffman c’était un calvaire, une source d’énervements. Je savais, ou plutôt devinais, pourquoi il était aussi sec, tranchant avec elle car l’adorable Sunny avait en tête d’ouvrir un club de pool dance et les refus successifs ne l’avaient pas découragé au contraire. Personnellement, je ne trouvai pas que l’idée du club de pool dance était mauvaise mais elle sur la barre… L’image avait de quoi faire débander tous les mâles en rut d’Atlantis. Ca donnerait quoi si elle avait gain de cause ? Le Show de l’horreur ? J’en frissonne rien que d’y penser !
Nous étions désormais arrivés à son bureau. Hoffman était d’une humeur exécrable mais n’en était pas moins assez poli pour m’offrir à boire, proposition que je déclinai poliment avant de m’asseoir dans un canapé en cuir, très confortable d’ailleurs. Je n’allais pas boire avant une mission et un verre d’eau ne me faisait pas envie sur le moment.
Je ne fus pas surprise d’apprendre que la mission était secrète, je l’avais envisagé après tout. Par contre que l’on ne soit que deux pour une mission de reconnaissance et d’espionnage m’étonna. Je n’étais pas la plus douée question combat. Je l’écoutai toutefois sans l’interrompre, parcourue rapidement les informations présente sur la tablette qu’il posa sur la table basse, sur la tablette Uzon et son peuple, tout en caressant affectueusement le petit tigré qui avait décidé de jeter son dévolu sur mes genoux. C’était le bon Harry, le chat, pas le sorcier !
« Je serais prête en bien moins de temps que cela. Il me faudra pas quinze minutes pour m’équiper, prendre le bon drone et vous retrouver à la porte des étoiles. » je replongeai alors dans les informations, essayant d’en mémoriser le maximum, ne relevant la tête que pour ajouter, en le regardant dans les yeux « Je n’ai que deux questions : Avez-vous besoin d’aide pour vous préparer et surtout quelles sont vos aptitudes sur le terrain ? Erin ne m’a dit que du bien de vous mais je n’ai pas souvenir qu’elle m’est déjà parlé de vos exploits sur le terrain ! ». C’était dit poliment, mais il était clair que je m’attendais à une réponse honnête et aussi complète que possible. Je suis l’une des plus respectueuses envers la hiérarchie et je suis toujours prête pour les accompagner pour faire joujou avec une boîte volante en métal mais j’aime mieux savoir si j’ai en face de moi une bille ou un petit génie de la guerre. La mission n’était pas compliquée mais une brêle reste une brêle et je me voyais mal expliquer comment et pourquoi monsieur Hoffman s’était retrouvé dans une boîte en bois ou, plus ennuyant pour la sûreté d’Atlantis, prisonnier des Uzon’s voire des Geniis. Quant au fait d'évoquer Erin, c'était surtout parce que je me disais que ça lui permettrait de penser à des choses moins énervantes qu'une boule de bowling désirant se déhancher sur une barre. Il avait l'air vraiment à cran depuis, pas du tout le bon état d'esprit pour partir faire de l'espionnage de possibles futurs alliés.
Une fois ma lecture terminée, je reposai la tablette, en me penchant en avant, ce qui me valut un regard courroucé de sa gracieuse divinité féline qui retrouva tout de suite sa nonchalance dès que les papouilles reprirent. Harry avait intérêt à bien profiter des quelques minutes qui lui restaient car dès que j’aurais ma réponse je filerai à l’armurerie, attraperait un ou deux pistolets, un fusil, des couteaux, des vivres, des jumelles, un appareil photo, et bien entendu j’irai prendre mon drone à l’entrepôt. J’en avais un petit, doté de capteurs et de caméra assez performants pour observer ça de près sans être vu. Il était toujours possible de prendre un gros pépère mais l’on perdrait toute la discrétion qu’il semblait vouloir sinon nous aurions fait le tour en jumper, scanner la planète et serait rentrés en quelques heures à peine.
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Les yeux d'en haut !
LUNDI 23 SEPTEMBRE 2018 – 9H00
La réponse de la caporale lui arracha un rictus, il n'était pas étonnant qu'elle n'ait rien de plus. Aucune trace pour les missions secrètes et comme il devait venir la chercher. Le sourie assez parlant lui arracha un rictus entendu qui l'amusa fortement. Il comprenait toutefois qu'elle pouvait en être déroutée. Et a juste titre. Mais cela était une source bien moins fâcheuse que la bombe de Sunny, qui fit envoler la bonne humeur de l'anglais. Bon, il resta toujours aussi maitre de ses émotions et même s'il ronchonnait sans sa tête, il avait le visage plus froid que d'habitude. Elle lui sortait véritablement par les trous de nez !
Hailey ne prit aucune boisson même pas un verre d'eau, qu'importe. Il s'installa lui donnant les informations pour cette mission ensemble. Son humeur revenait neutre, celle qu'il avait habituellement. De toute manière, cela ne servait strictement à rien de rester irrité à cause d'un soleil un peu trop insistant qui vous file des coups de soleil.
L’annonce qu’elle ait toute ses affaires en quinze minutes l’enchantèrent, il ne prendra pas plus de temps non plus. Enfilé la tenue formelle et passer à l’armurerie prendre le nécessaire pour une mission comme celle-ci ne serait pas long et généralement McArthy préparait tout à l’avance. Alexander pensait qu’elle aurait pris un peu plus, pour se munir d’un drone ou même de tester l’engin.
« Très bien, on se rejoindra là-bas dans ce cas », même s'il y a de forte chance qu'ils se rendent au même endroit. Décidément Harry était un véritable pot de colle. Il avait de la chance d'être tombé sur une boule de poil aussi sociable et amicale que ce minet. Une véritable star qui se pavane un peu partout. Même si généralement, il restait dans la zone administrative suivant son maitre ou même Erin. Après, d'autres personnalités kidnappaient le chat pour avoir leur ronronthérapie du jour. En somme Harry voyageait de bureau en bureau et pouvait échouer dans le bar Athosien, ce chat avait plus de vie sociale et de rencontre que n'importe quel humain sur cette cité.
« Non merci. Mais c'est aimable à vous de le proposer » répondit-il poliment comme toujours avec un rictus de remercîment pour sa proposition que faisait rarement les militaires en ce moment. Partant surement du principe que tout le monde sait s'équiper et c'est une fois en galère dans l'armurerie qu'il y a une aide fort heureusement. La question sur ses aptitudes de terrain ne le surpris pas, elle ne pouvait pas connaitre les talents de chacun. Cependant, la mention d'Erin, le surpris un peu, même s'il restait impassible. Il aurait été étonnant que sa compagne vente de quelconque mérite en mission lors de ses échanges avec son amie. Généralement, il l'entendait plus parler des activités ensemble que des missions, une manière de couper avec la vie professionnelle. Faut dire qu'ici pro et perso était intimement mêlé et il n'était pas toujours aisé de faire la part des choses. Pour cela, qu'il avait de temps à autre des conflits. Conflits qu'on retrouve sur terre, ce genre de difficulté n'est pas propre à la cité bien au contraire, c'est propre aux humains. Enfin bon, il parlait peut de sa compagne dans le contexte professionnel, du moins pas pour la cité autrement comme étant une RDA et une éminente collègue.
Dans tous les cas, il comptait bien répondre avec honnêteté à cette jeune femme pour qu'elle puisse s'adapter à son coéquipier éphémère.
« C'est déjà un bon début. Concernant mes capacités sur le terrain, je suis entrainé au corps à corps deux fois par semaine par le lieutenant Ford. Ça ne fait pas de moi, un champion dans ce domaine, mais je sais me défendre. » Il eut un simple sourire, il avait de bonne base et participait au combat de boxe du club de boxe sur le Dédale. Il était bien classé : quatrième. Mais bon, Alexander ne s'estimait pas au-dessus de quiconque et surtout pas de professionnels militaires.
« Cependant, je suis qu'un piètre tireur. Je prends habituellement un zat, comme je n'ai pas passé de certificat de capacité pour arme à feu. Il faut que je me trouve un volontaire mais le temps manque » Une constations évidente, il trouvait qu’une journée était trop courte pour tout ce qu’il avait envie de faire, en plus n'avait pas eu une once de temps libre pour s'allouer des cours de tirs, son emploi du temps avait du mal à s'articuler avec les cours dispensés par les formateurs. Mais, il ne désespérait pas, trouvez un jour le moment pour savoir tenir une arme et au moins toucher une cible si celle-ci décide de vous faire un coucou inamical. « Je suis déjà partie sur le terrain si cela peut vous rassurer. Mais je suis avant tout un bureaucrate. Je vous laisserai évoluer et je suivrais vos indications militaires » dit-il pour la rassurer. En gros, elle fera sa militaire en mission et il ne lui donnera pas de bâtons dans les roues, du moins il ne s'amuserait pas à outrepasser ses compétences. Il allait prendre la tête, au vu de son rôle et de ses besoins, mais si elle estime qu'il est temps de partir ou même de se mettre à l'abris pour quelconque raison militaire, il la suivrait.
« J’attends qu’on soit une équipe et qu’n communique pour mener à bien l’objectif. Rien de plus rien de moins. Et je ne suis rétif aux critiques qu’elles soient positives et négatives » Il était normal d’établir les attentes de chacun, ils ne se connaissaient pas et devait partir ensemble au moins, tout était clair. Alexander était un grand partisan de la communication, cela permettait de résoudre toute sorte de problème avant qu’il se créer.
Les yeux d’en haut
A son rictus, lorsque je lui avais fait part du manque cruel d’informations de mon ordre de changement d’affectation. Ce qui m’agaçai là-dedans ce n’était pas qu’il était déroutant de ne rien savoir, après tout je m’intéresse bien à la technologie des Anciens en sachant que ce que l’on connaît n’est qu’une infime portion de ce qu’il reste à découvrir et que souvent l’on s’amuse à appuyer sur des boutons sans connaître leur effet. Non, le problème c’était que je déteste purement et simplement ne pas savoir ce qui m’attend. Il avait bien de la chance ce bel Alexander Hoffman que j’ai la bonne manie (ou le vice à vous de choisir) de toujours avoir mon matériel de prêt pour un déploiement rapide. Même sans cela, j’étais l’une des plus rapides dans mon domaine donc 15 minutes s’étaient plus que suffisant pour prendre le barda du petit militaire, un ou deux drones et le matériel de contrôle.
Hoffman avait retrouvé l’air impassible, peut-être plus froid que celui qu’on lui connaissait d’ordinaire, mais moins agacé que devant Sunny… Devrais-je lui suggérer le savon dans la chaussette ? Ou bien proposer de confier Sunny au célèbre lieutenant Curtis, alias le vicelard de la forme physique, afin de la forcer à oublier son idée de club… Après tout le temps qu’elle perde deux kilogrammes, elle en aurait tellement baver qu’elle voudra juste se faire oublier dans le fin fond d’un placard à balais !
J’avais toutefois réussi à le surprendre en mentionnant Erin, preuve que même un haut ponte de l’administration était aussi humain. Il pouvait bien rester impassible, il y a toujours une petite lueur d’étonnement qui passe dans votre regard pour vous trahir. Ses compétences étaient selon lui convenables. Il était entraîné par Ford au corps à corps, mais était piètre tireur. L’excuse du manque de temps pour s’exercer ne me convainquit pas, c’était tellement facile de se servir d’un emploi du temps pour justifier une simple paresse. Si les formateurs ne sont pas disponibles, rend les disponibles, surtout quand tu peux d’un trait de plume modifier le planning de centaines de personnes rien que pour les perturber un peu.
Autre détail bon à savoir : il a déjà vu le terrain. Rassurant ? Non. Ca ne veut rien dire. Au moins il avait la bonne idée de me laisser évoluer et mener la partie militaire de la mission. Il voulait être une équipe et communiquer ? Il allait être servi.
« Bien, je pense que l’on est d’accord. Pour ma part, vous avez dû voir dans mon dossier que je suis moyenne en combat. Sinon je présume que le reste du matériel est déjà préparé ? Si vous en avez l’inventaire, j’apprécierai pouvoir le regarder. » je demandai cela poliment, lui laissant la possibilité de me dire non mais je pensai évidemment qu’il était des plus indispensables de savoir si j’avais une mine ou des pétards mouillés. La stratégie n’est pas la même !
Dès que j’eu sa réponse à cette dernière question déguisée, je me posai une petite question : on marche ou pas ?
« Est-ce une excursion à pied ou nous utiliserons un Jumper pour nous rapprocher des zones à explorer ? Une fois occulté, et posé dans un endroit isolé, il ne sera pas aisé de le trouver. ». Ce détail n’était pas mentionné sur le dossier, ou bien je ne l’avais pas vu passé mais même si c’était le cas, et qu’il nous fallait marcher sur plus long que 3 heures de marche après la porte des étoiles, j’aurai avancé la question. Après tout, ce ne serait pas lui qui se trimballerait le drone, cet âne mort en métal !
A part ça, je n’avais presque plus de questions et était prête à prendre congé, attraper un des drones prêt au déploiement puis direction l’armurerie et enfin la porte des étoiles. Mon petit doigt me disait que je risquai fort de retrouver Hoffman l’air perplexe pour s’équiper mais il racontait sans doute des bêtises. S’il avait déjà été sur le terrain, il savait mettre un gilet, choisir une arme et… Et c’était un bureaucrate donc j’allais prendre mes précautions.
« Vous avez quoi comme excuse si l’on tombe sur les locaux ? Que je ne sois pas surprise. ». Pour raconter des bobards, et les rendre vrai il faut les rendre crédible et je voyais mal comment justifier que deux petits « Atlantes » soient là pour discuter avec eux d’un point oublié lors du dernier entretien avec un système de contrôle de drone. Ce serait tellement beau un bouclier occulteur portatif…
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Les yeux d'en haut !
LUNDI 23 SEPTEMBRE 2018 – 9H00
Oui il avait déjà vu son dossier et ses compétences martiales où elle était bien moins bonne que lui. Mais ce n'était pas pour cela qu'il l'avait choisie elle avait une expertise qui était bien plus profitable pour cette mission. Il serait étonnant qu'ils aient à se battre contre les Uzon's, contre des Geniis oui, cela reste une possibilité, mais il était plus préférable qu'ils ne soient pas identifiés comme des Atlantes. Cela le fit penser à un élément auquel il devait l'informer.
« En effet » Cela était valable pour son affirmation et sa question concernant l'inventaire, l'armurier McArthy avait déjà tout de prêt. « Un matériel standard de mission comprenant un gilet MOLLE, vos lentilles de vision, des serflexs une fusée de détresse, un GDO, un détecteur de mouvement, pour vous une tablette de données, une carte, deux bouteilles d'eau, des rations, une couverture de survie, un kit de soins, une corde, un couteau de combat, l'arme de votre choix avec les munitions qui vont avec. Cet équipement vous pouvez le compléter à votre guise » confirma t'il. Pour sa part il avait un appareil photo, une tablette et un sac de pierres semi précieuses pour un futur échange commerciale au cas où des Uzon's leur demande ce qu'ils font et s'ils veulent commercialiser. Il était tenté de prendre un sac de couchage en plus, mais il espérait qu’ils n’aient tous les deux pas besoin de dormir sur place. Au pire, ils pourraient en rajouter deux sur « Bambi ». « Il faudrait laisser vos insignes portant pégase et Atlantis ici, pour éviter qu'on soit identifié avec nos symboles ». Cela ne bernerait pas des officier geniis qui reconnaîtrons les armes et l'uniforme sombres atlantes, mais le fait de ne pas porter les insignes peut laisser penser à un vol.
Le jumper aurait été une bonne idée, mais leur couverture restait la forêt proche des plaines. Elle avait de bonne compétence en pilotage il est vrai. Il n’avait pas prévu d’en demander un, pour le coté facile et éviter de faire les autorisations nécessaires pour en sortir un en mission. Cependant, il n’était pas contre qu’on lui suggère une autre idée. En conséquence, il ne réfuta pas le jumper de but en blanc. Comme il lui avait dit, il était ouvert à la discussion et il n’était pas seul dans cette affaire.
«J’avais prévu une marche à pied, cependant je peux affréter un jumper si cela vous semble plus aisé. De toute manière il faudrait déposer le jumper au début des sous-bois qui sont denses. » Il fit une pause avant désenchaîner «Nous aurons aussi avec une nous une autre technologie qui permettra de transporter nos affaires les plus encombrantes, je vous laisserais le plaisir de découvrir cela à l’armurerie. » Oui, elle allait être surprise la jeune demoiselle. Il la toisa avec un simple rictus.
Quant à sa dernière question, Alexander eut une phrase assez amusante qui lui venue en tête. Par humour il était tenté de voir comme elle réagirait s'il lui sortait qu'il la proposerait elle à la vente. Et il comptait bien le faire, elle avait une réputation de gai luron cette jeune femme aux yeux clair. Et l'esprit humain joue des tours parfois, il se vit demander un troc aux Uzon's de n'importe quelle bête contre une Sunny râleuse. Cela l'amuse fortement et il esquissa un rictus a l'image de la petite jouissance de se débarrasser de Sunny de cette manière peut bienveillante. Preuve qu'elle lui échauffait l'esprit avec ces histoires de club à la noix. Elle ne pouvait pas commander une barre qu'elle installerait dans ses quartiers au lieu d'embêter son monde ? Et la prochaine étape était d'ouvrir un sexe shop sur la cité ? Cela ne serait pas plus mal pour certaine personne aux tendances frustrées et aigris, mais les hauts responsables n'y verrons rien de bon dans cette démarche. C'est le tabou des humains le sexe et même si tout le monde trouve un moyen de se faire du bien à plusieurs ou en solitaire, entre mettre en place un club fortement connoté il avait un grand pas. Un pas que personne ne voulait franchir pour éviter les dérives et les jugements propres aux hommes avec un grand H. Enfin bon passons, il serait presque curieux de savoir combien elle vaudrait en bétail.
« Que je suis là pour affaire. Je suis certain que vous serez un bon prix » Il la regarda sérieusement quelques minutes pour toiser sa réaction avant de sourire « J’ai des pierres semi précieuse dans mon sac qui feront l’affaire. Quant à notre matériel, ce n’est que pour évaluer nos futurs achats en rapport avec le besoin de notre peuple. Les Uzon’s ne connaissent pas beaucoup de technologie. Si j’explique que nous utilisions des drones pour compter le nombre de bête exactes qu’il leur faut, ils ne diront rien bien au contraire les Uzon’s aiment quand les échanges sont équitables et clairs. » et au vu de la taille de leur troupeau, il en fallait du temps pour compter et choisir la bonne bête.
- Spoiler:
- Quand on aura fini nos échange dans le bureau je te ferais un texte d'ans l'amuerie avec la "surprise".
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Un matériel standard pour une mission où le but était de ne pas se faire prendre comme Atlantes ? Pourquoi diable ne pas avoir des habits d’un autre style pour cela ? C’était incompréhensible pour moi, tout comme le fait de dire à tout le monde d’où nous venons, agiter le panneau du gentil explorateur… Qui ne résisterait pas à l’envie de venir nous rendre une petite visite non amicale avec ça ?
Bon, récapitulons : gilet Molle, lentilles de vision, serflex, une fusée de détresse, un GDO, un détecteur de mouvement, une tablette de données, une carte, deux gourdes d‘eau, des rations, une couverture de survie, un kit de soins, une corde, un couteau de combat, une arme aux choix avec ses munitions.
Il manquait donc : la boussole pour s’orienter, des jumelles, des flashbang, des fumigènes, un poncho ou un grand manteau pour cacher a minima l’aspect Atlante de l’équipement… Et sans doute d’autres petites choses mais sur l’instant c’était cela qui me venait à l’esprit. Il me restait encore assez de temps pour compléter le matériel, sans trop nous charger non plus. Je devrais prendre des cours de survie, ça me ferait pas de mal…
« Il manque sans doute des petites choses utiles, comme une boussole pour ne pas perdre le nord » non je ne venais pas du tout de faire une blague, pourquoi penser cela ? « des jumelles et éventuellement des fumigènes et flashbang. A part ça… Si je trouve quelque chose d’utile entre temps, je vous en ferai part. » .
J’esquissai une légère moue en entendant qu’il avait prévu une marche à pied. Il y avait toutefois l’avantage d’une technologie inconnue pour le transport du matériel le plus encombrant et l’idée de me laisser dans l’expectative lui arrachait ce petit rictus qui commençait à être agaçant.
« Je ne proposai le Jumper que dans le cas où vous souhaiteriez explorer des zones plus lointaines de la porte. Une installation louche pourrait se trouver à l’autre bout du continent. Mais c’est vous qui dirigez. »
C’était de la pure logique, et je terminai par un sourire entendu, qui trahissait très certainement mes pensées qui sonnaient dans le style du « il faudrait être idiot pour ne pas vérifier chaque recoin quand l’on a des soupçons.
Puis à ma question sur ses excuses à fournir à quiconque nous tomberait sur le pif, je ne pus m’empêcher de sourire et lui rétorquer sur le ton de la plaisanterie :
« Je vois que le colon que vous êtes est des plus vieux jeux… Pourquoi ne pas plutôt proposer la boule de bowling de tout à l’heure ? Je suis persuadée que le spectacle qu’elle offrirait serait plus ravissant ! » . Les hommes aiment les formes pas vraies ? Toutefois il comptait offrir des pierres semi précieuses à l’échange. Et pourquoi pas de la verroterie pendant qu’on y était ? L’excuse de la technologie pour compter le bétail pouvait passer mais il nous faudrait survoler les zones d’habitation, ce qui rendait l’excuse moins crédible. Il me vint alors une idée, digne de la baratineuse que j’étais.
« S’ils aiment que les échanges soient équitables et clairs, il est vrai que notre technologie nous permet de rapidement faire l’inventaire des troupeaux. Mais pour les zones habitées, l’on pourrait leur raconter que l’on désire connaître leur niveau de vie, les problèmes qu’il rencontre dans la vie quotidienne et leur manière de les résoudre afin de leur proposer ce qui serait le plus adapté. Qu’en dîtes-vous ? »
Je n’avais fait qu’élargir son excuse, l’affiner de telle sorte que nous puissions couvrir les différentes hypothèses. Ce n’était pas parfait mais ça permettait de voir venir.
« Je pense que nous pouvons y aller. Tout me paraît clair. »
J’attendais qu’il me donne congé pour prendre la direction de l’entrepôt des drones puis de l’armurerie. Simple preuve de politesse et de respect. Qui sait, il avait peut-être encore envie de parler sur le sujet ?
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- Spoiler:
- Je pense que l'on peut en finir avec la parlotte et passer à la suite.
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LUNDI 23 SEPTEMBRE 2018 – 9H00
« L’équipement est à compléter selon vos besoins. » Affirma-t-il une nouvelle fois. Ils prenaient du « standard » et comme dans toute mission chacun y amenait se dont il avait besoin, et non se cantonner au simple équipement de base que tout le monde à. C’est justement une base. Sinon, il ne serait pas étonnant que certain partirait avec juste leur couteau ou leur « bites » pour être vulgaire. C’est pour cela que l’équipement de base n’avait pas d’arme, chacun prenait selon sa convenance et ses capacités.
Elle semblait agacée suite à son discours sur la nouvelle technologie. Soit, elle verrait bien sur place de quoi il s’agit. Pour le jumper, il ne comptait pas explorer plus loin, cela serait une grande perte de temps et il faudrait être plus de deux., de plus l’envoie de drone pour cartographier la zone avait été faite en première exploration. Avant chaque contact il avait un malp aérien ou terrestre pour voir si la planète était viable. Les techniciens étaient encore en train d’analyser certaines données pour voir s’il n’avait pas du souterrain. Mais à l’heure actuelle, les Uzon’s étaient juste des agriculteurs qui vivaient en petits villages autour de leur bêtes immenses.
Le sourire entendue de la jeune femme laissait sous entre des éléments déplaisants. Alexander les ignora. Il venait de lui laisser le choix de prendre un jumper et elle augmentait en lui disait qu’il était idiot. Ce qui est bien dommage sur ce fait. Mais bon, elle ne connaissait pas tous les détails, comme le fait que les pierres étaient recherchées par les Uzon’s bien plus que les médicaments qu’habituellement les Atlantes propose pour commercer. Ils n’avaient pas de capacité pour extraire les minerais, bien trop spécialisé dans leur art. avec des pierres ils pouvaient se faire des parures et les rendre à d’autres commerçants pour acquérir de la nourriture, des vêtements... D’autres artisanats qu’ils ne réalise que très peu. S’ils pouvaient rencontrer personne ça serait le mieux. Il avait peu de chance de tomber sur un Uzon’s, bien trop préoccupé par ses activités d’élevage, les étrangers vont directement les voir et ne passe pas par les sous-bois.
L’anglais eut un rictus amusé à la réponse de la caporale. Il n’était pas certain que le hobby de mademoiselle Sunny plaise véritablement, mais sait-on jamais après tout… cela reste une pratique érotique qui peut sensibiliser une autre culture. D’ailleurs, niveau mœurs, il ne savait pas ce que préférait les Uzon’s niveau canon de beauté. En tout cas, le qualificatif « boule de bowling » traduisait d’une forme de dépréciation de la jeune femme sur la technicienne.
« Un terme qui peut être appréciable dans un cet échange en effet » dit-il par humour. Il était amusant qu’ils aient pensée à la même chose. Sauf que la caporale avait eu l’audace de le formuler à voix haute. Concernant l’idée de la caporale, il prit quelques minutes pour réfléchir et peser le pour et le contre. Elle ne manquait pas de ressource.
« Hum. Nous sommes actuellement en négociation avec eux. Je redoute que si nous commençons à parler de ça, maintenant, ils y voient une stratégie malveillante de les nuire. Ils pourraient penser que nous sommes là pour évaluer leur force et faiblesse dans le but de les attaquer. C’est un peuple bien moins avancé que nous, naturellement et ça serait logique, ils vont se méfier de la technologie surtout quand ça touche leur « chez eux ». Mieux vaut rester sur quelque chose qui les intéresse et de simple que de commencer à parler d’amélioration de leur bien-être. » L’idée n’était pas pour autant mauvaise, cela pouvait entrer en compte dans la grande négociation. Mais pas là, pas pour un simple troc où il fallait se débarrasser du marchand.
La conversation se finissait sur les derniers détails ou plutôt questions. Si elle en avait d’autres, elle pouvait le lui poser sans aucun problème. Il partait sur un demi coup de tête et il prenait quelques risques il le savait. Mais le temps était contre eux et il ne les sentait pas les Uzon’s. Après bon, peut-être qu’ils avaient eu des pressions ? Cela ne serait pas étonnant les Geniis sont réputées pour leur manière de faire assez dérangeantes quand ils devaient se dévoiler.
À son tour il se leva pour la raccompagner avant de se changer une fois porte close en tenue. L’anglais rejoignit l’armurerie où déjà McArthy était en train de fournir l’équipement que désirait Hailey tout en lui montrant “bambi”. Bambi était un cadeau qu’avait reçu l’équipe de Sheppard (et plus particulièrement un sergent) pour la mission Irnando. Cette planète était habitée par des nains qui aurait fait pâlir de joie Tolkien tellement ils répondaient aux critères de ses créatures fantaisie. Amateur de bière et à l’humour plus que douteux, ils étaient très difficiles d’établir des liens diplomatiques sérieux avec eux. Pour cela il fallait s’enivrer et être prompte à l’illogique de base terrienne. Ces nains étaient de fabuleux créateurs et inventeurs de machines intelligentes, comme le témoignait ce cerf mécanique cyclope. Son comportement était copié sur le modèle de la faune locale, un animal qui semblait timide mais qui portait confiance rapidement tout en étant apte à supporter de lourde charge ou de faire le rôle d’éclaireur. Bien plus efficace que les chiens mécaniques militaires, Bambi était en phase de nombreux test sur le terrain. Il avait fait d’autre mission auparavant où la discrétion et l’autonomie et l’agilité d’une machine était nécessaire. Il serait parfait pour se déplacer tout en étant rapide et McArthy l’avait proposé au RDA quand celui-ci était venu lui indiquer qu’il sortait. Pour la mission, il avait été recouvert d’une peau imitant un animal de chaire, cela lui donnait des airs un peu flippant avec son œil bleu, mais qui était là pour juger des créatures des autres mondes ? Toutes les planètes n’avaient pas d’animaux comme on peut le voir sur terre.
Bambi portait un bardage lui permettant de stocker de l’équipement et de soulager Hailey avec son drone ou même de tout autre équipement nécessaire pour le transport. Tout en expliquant a la caporale McArthy peaufinait un bout de peau en silicone teinté et recouvert de duvet sur la joue de Bambie. Il était plutôt fier du résultat bien moins effrayant que son aspect original mécanique.
En toute franchise le résultat était très bien, la passion de quelques scientifiques pour le maquillage d’horreur et des moyens, on comprenait une seconde peau réaliste et poilue pour un Bambi qui vibrait de plaisir dès qu’on lui effleurait une partie du corps. Un fait que personne ne pouvait comprendre, la créature semblait associer la caresse à une récompense alors qu’il avait été privé qu’elle ne ressentait pas le plaisir ou du moins pas comme pouvait le ressentir un humain. Les scientifiques ignoraient si s’était lié aux comportements inscrits dans ses lignes de programmation ou bien une adaptation faces aux comportements des nains.
Alexander salua l’armurier et échangea brièvement avec lui sur le Bambi, avant de prendre le matériel que lui tendait Jimmy pour s’équiper. Il portait déjà ses lentilles celle-ci compensait sa problématique colorimétrique de naissance, donc ils les avaient tout le temps. Il attacha le Zat a sa jambe puis enfila le gilet et vérifia le contenu de son sac à dos, y ajoutant les ombres qu’il avait emporté de son bureau pour le compléter. Il réfléchit quelques minutes a d’autres éléments qui pourrait prendre. Le risque était de se surcharger bêtement… l’autre était de ne pas prendre l’objet vitale qui allait les tirer d’un mauvais pas.
« Tout est bon pour vous ? »